« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
...je ne sais pas si j'ai envie de le rencontrer ! »
Les Curly, c'était une fabrication française qu'on trouvait un peu partout à Storybrooke. Selon la légende, maman avait découvert cette merveille lors d'une aventure remplie de zombies, à l'époque où elle partageait encore sa tête avec François. Dit comme ça, ce n'était pas facile à comprendre. Mais la seule chose qu'il fallait saisir, c'était que l'esprit de François, le beau-père de papa, s'était retrouvé piégé dans l'esprit de Lily. De manière générale, quand il s'agissait de quelque chose de Français, ça venait souvent de François. Du coup aujourd'hui, on trouvait des Curly un peu partout en ville et même sur Olympe. Mais ça c'était la faute du bel Apollon et de moi-même. Cela dit, qui nous en voudrait ?
Hyperion était apparu en bas de la pirogue sur laquelle on se trouvait. Il observait la voile sur laquelle était représentée une sorte de sphère, avec un petit bonhomme qui la tenait et des dessins éparpillés un peu partout sur le globe. Je jetai un nouveau petit coup d’œil en direction du tonneau. Je me demandais bien ce que je verrai si je pouvais boire moi aussi. Mais bon, si Hyperion nous avait rejoints, ce n'était sans doute pas un hasard. J'étais descendue, tout comme Athéna, et je m'étais dirigée vers le Titan. Il n'avait pas cillé, continuant à fixer le même point depuis son arrivée. J'aurai bien fait un signe de la main devant son visage pour voir s'il était encore des nôtres, mais ça aurait été irrespectueux. Du coup, je m'étais mise à côté de lui et j'avais fixé le même point que lui. Est-ce que lui aussi ne voyait rien d'intéressant et c'était pour ça qu'il continuait à fixer le point, espérant voir quelque chose ?
« Quelque chose ne va pas ? » demandai-je à mon ami. « On nous a conduits jusqu'ici quand on tentait d'échapper à une tempête de sable. »
Hyperion avait pour la première fois cligné des yeux, et il avait légèrement tourné la tête dans ma direction. Je savais sur quel mot il avait tilté.
« Pas sable, genre... sable. Enfin, Sable Noir. Là c'était du simple sable. De la poussière. Une tempête quoi. »
Il porta une nouvelle fois son attention sur la voile. Toutes voiles dehors ! Pensai-je en laissant échapper un petit sourire avant de soupirer.
« Il y avait un petit bonhomme sur la rame d'Athéna, et il était sur le mur juste avant. Entre nous, je pense qu'il a un grain, mais bon. Il est amusant aussi. Et puis, il nous a fait boire quelque chose qui a donné des visions à Athéna... »
« Je sais. » me coupa-t-il avant de tourner la tête vers Athéna et de pencher le regard sur sa rame.
Cette dernière fronça les sourcils avant de reculer d'un pas.
« Avant de vous la donner, il faudrait peut-être que vous commenciez à être plus clair avec nous. Nous ne sommes pas vos pions. Nous vous avons tous fait confiance et nous vous avons suivi... En échange de quoi, nous avons été mis régulièrement en danger et certains n'ont plus leurs pouvoirs. La moindre des choses, ça serait de commencer à nous expliquer clairement pourquoi nous sommes là, dans le monde des contes et pourquoi vous nous faites subir ces épreuves... »
Qu'est-ce qui lui prenait de lui parler ainsi ? D'accord, on n'avait plus de pouvoirs, du moins certains d'entre nous, mais ça faisait du bien à Apollon de devoir dépendre de moi, n'est ce pas ? J'aimais bien. Ça avait son petit charme. Je lui aurai bien adressé un regard, mais Athéna était tellement raide, que j'avais la sensation qu'elle voulait déclencher une nouvelle guerre mondiale. Je lui aurai bien répondu de se détendre et de ne pas jouer les enfants capricieux... chose qu'elle m'avait reprochée précédemment... mais Hyperion avait parlé le premier.
« Je ne suis pas responsable pour vos pouvoirs. Je voulais vous y préparer, c'est tout. »
Je hochais la tête pour approuver ses dires, avant de me rendre compte de ce qu'il venait de dire.
« Nous préparait à quoi ? » demandai-je avant de voir un petit rictus apparaître à la commissure de ses lèvres, sans doute en guise de réponse. « On ne peut pas les perdre, ils sont ancrés en nous. Y'a pas de raisons de toute façon qu'on ne les ait plus. Je les ai toujours eu. »
Il était sur le point de me répondre, mais étrangement, avant de le faire, je vis un petit sourire apparaître aux coins de ses lèvres. Un sourire limite songeur. À croire qu'il se souvenait de quelque chose qu'il avait dit ou qu'on lui avait dit et qu'il était fier de pouvoir ressortir. Je n'aimais pas ça du tout.
« Vous êtes bien plus qu'une masse d'énergie divine. »
« Ah ah ah... » dis-je sans le moindre amusement. « Et qui a déjà dit que nos pouvoirs étaient un don et qu'ils définissaient qui nous sommes ? »
« Tout le monde peut se tromper. » déclara-t-il, sans que je sache quoi lui répondre.
Puis, il s'adressa une nouvelle fois à Athéna.
« Tout comme toi, j'ai eu une vision. On m'a conduit jusqu'ici. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais la certitude que ça ne serait pas dangereux. Et puis, les plus merveilleuses aventures se vivent entre amis. »
Il lui adressa un petit sourire. Puis, il me regarda comme pour que j'approuve ses dires, mais il m'avait perdu quand il avait parlé de nos pouvoirs... Et ce n'était pas parce qu'il avait fait une petite moue en me regardant et parce que je lui avais souri avant de lever les yeux au ciel, que ça voulait dire que je lui pardonnais ou que je plaiderai pour lui.
« Vous n'avez jamais été confronté à quelque chose dont vous ne pouviez pas vous en sortir tout seul. » dit-il à la déesse avec un petit sourire comme pour lui faire admettre qu'on n'avait jamais été réellement en danger depuis notre arrivée dans ce monde des contes.
« Vous croyez ? C'est que vous n'êtes pas bien informés... Il m'est arrivé bon nombre de fois d'être emportée dans le monde des contes et de ne pas avoir mes pouvoirs. Ce n'est pas un problème, j'ai appris à me débrouiller sans. Mais vous auriez au moins pu prévenir... Vous avez pris soin de nous par le passé et nous vous en sommes tous reconnaissants. Mais nous n'avons pas besoin que vous nous cachiez les choses. Peut-être que si les choses étaient plus claires, vos intentions, les événements qui pourraient arriver, on pourrait s'y préparer ensemble. Nous n'avons plus besoin d'un père Hypérion. »
Elle observa Hyperion droit dans les yeux. Ca me fit frisonner. Je ne savais pas ce qu'il ressentait, mais à la manie du Titan à avoir son petit rictus au coin des lèvres, je me disais que ça devait le toucher. Du coup, je m'étais approchée d'Apollon qui nous avait rejoins, afin de lui prendre la main. C'était beau leur duo à tous les deux.
« Nous avons besoin d'un allié qui se comporte avec nous en égal. »
Elle acheva sa phrase par un ton bien plus doux et calme qu'elle ne l'avait débuté. Je le vis hocher la tête faiblement, avant de lui faire un magnifique sourire et de remettre correctement ses lunettes. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il portait des lunettes alors qu'il n'avait aucun soucis de vue.
« C'est un Oneroi. » dit-il à la déesse avant de s'approcher de la rame et de se pencher pour la regarder en détail. « Bonjour toi. » dit-il au petit bonhomme qui était apparu et qui faisait un signe de la main.
Je n'avais pas pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire.
« Un Oneroi ? C'est possible ? Il semble enfermé dans la rame. »
« Je ne pense pas, Cassandre. A mon avis, il est précisément où il doit être. »
L'Oneroi hocha la tête et croisa les bras sur son torse. Il semblait non seulement à sa place, mais fier de se trouver ici. Hyperion se redressa et observa le restant du groupe.
« Les Onerois sont en quelque sorte des êtres du sommeil. »
« Ce sont des rêveurs ! Un peu comme des dieux du sommeil, même si en réalité, ben ce ne sont pas des dieux, car les dieux, c'est... vous... et... »
Je sentais au regard d'Hyperion qu'il voulait lui-même raconter l'histoire. Pour une fois que je connaissais un truc aussi énorme que les autres ignoraient - en dehors de lui - mais bon. Je lui avais fait un petit signe de la tête pour l'inciter à continuer lui-même. Il leva les yeux au ciel avant de poursuivre.
« Ce sont des... rêveurs. Un peu comme des... dieux du sommeil. »
J'allais dire qu'il se contentait de répéter ce que j'avais déjà dit, mais bon. Comme quoi je connaissais bien ma leçon. On en avait une nouvelle preuve là.
« On en connait principalement quatre, mais ils sont un nombre incalculable. Ce sont des créations de la Nature elle-même. Des petits-êtres, dans son cas à lui, qui œuvrent pour notre bien. »
Il s'était penché une nouvelle fois en direction de la rame, pour la prendre et la poser sur un tonneau qui se trouvait à proximité de la pirogue.
« J'ai déjà émis l'hypothèse que Iota en serait un aussi. »
Je vis Jules tenter de dire quoi que ce soit, mais Hyperion avait déjà repris la parole. Il pensait sérieusement que Iota, la petite fille qu'on avait emmené du Nautilus était en réalité un Oneroi ? Ou qu'elle en était devenu un ?
« Si il est ici, c'est que nous ne sommes plus très loin du but. »
L'Oneroi continuait de fixer le Titan. Même si c'était dur à définir qui il fixait, vue qu'il n'avait pas réellement de visage. Puis, petit à petit, un nouveau dessin fit son apparition sur la rame. Il était question d'une maison, ou quelque chose de plus grand, avec des colonnes, un pont et...
« C'est pas le Grand Palais ? » demandai-je à l'intention d'Hyperion, qui était focalisé sur le dessin.
Le palais disparu et une phrase pris sa place. Quelques mots seulement qui se dessinèrent les uns après les autres : "Paix et bonheur...". C'était une partie de la devise des Titans et je me demandais bien ce que ça venait faire là. Quoi qu'il en soit, le petit bonhomme observait toujours Hyperion, tandis que les mots s'effaçaient petit à petit. Puis, l'Oneroi disparu.
« Ca fait enquête Cluedo. C'est une sorte d'énigme qu'il va falloir résoudre, c'est ça ? »
Hyperion resta concentré sur la rame quelques secondes de plus, avant de m'adresser un regard. Puis, il se détourna totalement de la rame, et pris ses distances avec la pirogue, avant de se tourner vers nous en affichant un grand sourire.
« Je crois qu'il est temps de retrouver nos amis. »
Il tapota dans ses mains et en l'espace d'une fraction de seconde, on s'était retrouvé dehors, en pleine nuit, avec un ciel remplis d'étoiles, juste devant un court d'eau. Un décors typiquement extrait du Roi Lion.
« Wouah... » laissai-je échapper.
C'était vraiment magnifique.
Tara Duncan
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YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
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Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Après quelques minutes… Peut être même plus, je finis par détourner mon regard de l’eau. Mon cœur tambourinait toujours contre ma poitrine, m’arrachant une vive douleur. Mes yeux, humides, résistaient sans ne lâcher aucune larme. Malgré la douleur, je n’avais pas la moindre envie de retrouver à pleurer dans une telle situation, entourée de personne que je ne connaissais peu ou pas.
Après trois pas en arrière, je pris quelques secondes pour souffler et chasser toutes pensées noires de mon esprit. Il fallait que j’avance, que je me change les idées… Que je pense à autre chose. Mon regard se dirigea vers Robyn, assise par terre, les genoux remontés contre son menton, en regardant dans le vague.
Elle n’avait pas l’air bien du tout, et je ne comptais pas arriver de but en blanc en lui demandant ce qui n’allait pas. La connaissant, elle ne se livrerait certainement pas. M’approchant d’elle, je lui renvoyais un sourire.
- Vous avez atterris en plein milieu de la savane vous aussi ? Après la téléportation d’Hypérion ?
C’était une entrée en matière peu originale, mais je n’avais pas eu d’autres idées. Disons que j’espérais que cela fasse l’affaire. Ses yeux bougèrent légèrement pour se planter dans le sol. Le visage triste, elle me répondit sans entrain :
- Ouais. Sous un arbre, avec Ellie. Y’a rien eu d’exceptionnel, à part qu’il fait au moins trente degrés au soleil.
30 ? Surement 40 voir plus. 30 degré, c’est ce qui reste du domaine de l’appréciable. La chaleur de la journée avait été lourde et pesante, étouffante même, elle n’avait rien à voir avec une chaleur agréable. Alors, je visais plus les 40/45 degré, en étant surement optimiste.
Je profitais de la discussion pour venir m’asseoir à côté d’elle, en tailleur. Je lui lançais un regard incertain. Ses habits étaient trempés, et cette fois, le soleil n’aiderait pas à les sécher. Désignant mon sac d’un geste de tête, je lui proposais :
- J’ai des affaires de rechange, elles ont aussi finis à l’eau mais depuis, elles doivent être presque sèche, tu les veux ?
Après tout, elle ne me servirait pas, et j’avais prévu une tenue chaude, et une tenue plus légère, elle trouverait surement son bonheur dedans. Pourtant, elle secoua la tête négativement avant de répondre : - Non, c’est bon. J’ai des fringues de rechange dans mon sac. Et puis je pense pas que… Ca m’irait.
Une petite moue se forma sur mon visage. Effectivement, ce n’était pas le genre de chose dont je me souciai d’habitude. Du haut de mes un mètre cinquante sept, je n’avais pas ce problème. Je rentrais dans approximativement toutes les tailles de vêtements. Parfois même celles d’enfants. Pour Robyn, ce serait surement différent.
- Pas faux… Tu devrais te changer avant d’attraper froid, je te cacherais avec la serviette si tu veux.
La tête de la blonde se tourna brusquement vers moi. Je découvris le visage de Robyn, planté devant le mien, affichant une mine horrifiée.
- Euh… Tu te fous de moi là ? Non mais je me suis déjà pris la honte assez souvent comme ça, pas la peine d’en rajouter une couche ! J’ai pas envie que, par le plus grand des hasards, cette putain de serviette tombe et qu’au final, tout le monde puisse me voir à moitié à poil !
Sa voix monta dans les aigus, visiblement affolée par ma proposition. Je fis de mon mieux pour ne pas éclater de rire. Un sourire se dessina malheureusement sur mes lèvres alors que je me mordais l’intérieur de la joue pour tenter de contenir mon rire.
- On a qu’à s’éloigner des autres, et tu te mets dans un buisson, la serviette ne tombera pas si je la tiens ouverte devant toi !
La blonde soupira en secouant la tête une nouvelle fois. Visiblement, le problème n’était pas le risque de se changer, mais bien le fait de se changer tout court. Elle allongea les jambes face à elle. Les sourcils légèrement froncés, j’avais du mal à comprendre sa réaction. Tout comme à adapter mes paroles.
- Je préfère pas. Je crois que j’ai envie de choper la crève. Genre je m’auto-punie. Tu vois le truc ?
- N’importe quoi.. Pourquoi tu voudrais t’auto-punir ?
Je lui renvoyais un sourire encourageant, tout en secouant la tête à mes paroles. Les traits de son visage se mouvèrent légèrement en un air contrit. Décidément, je ne pourrais surement rien faire, ni rien lui apporter si je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Et malheureusement, je me doutais bien que je ne comprendrais pas aujourd’hui. Ni surement demain.
- Pour pleins de raisons que je n’ai pas forcément envie d’aborder là maintenant. J’aime pas parler de ça. Mais je regrette certaines choses.
Résignée, j’hochais simplement la tête à ses propos, respectant sa volonté. J’étais un peu perdue, et je n’avais aucune idée de ce qui était le mieux à faire. Alors, pour ne pas empiré les choses, j’avais préféré me taire.
Frustrée, je m’étais relevé en silence, laissant Robyn tranquille. Après quelques pas, je m’étais légèrement écarté du groupe, m’asseyant moi aussi dans l’herbe fraîche. Je m’étais ensuite appuyé sur mes bras pour me pencher en arrière et lever les yeux vers le ciel étoilé.
Après une bonne inspiration d’air frais et pure, j’avais senti une petite boule chaude se faufiler sur mes genoux pour s’y blottir. En baissant les yeux, un sourire réchauffa mon visage en voyant Turbo, roulé en boule contre mon ventre, cherchant un peu de chaleur pour s’endormir. Il gratta un peu son museau avant de nicher sa tête.
Me redressant légèrement, j’avais libéré l’une de mes mains pour lui caresser doucement la tête. Quelques minutes s’écoulèrent, de silence. Bon, pas totalement de silence puisque Turbo ronflait comme une locomotive, mais, mis à part cela, rien autour n’avait perturbé ma contemplation.
Jusqu’à ce que… Brusquement, le petit cochon se relève en sautant sur ses pieds, puis commençant à tourner sur lui même. Il descendit de mes jambes en s’agitant par terre, avant de pointer sur moi un regard pressé.
- Qu’est-ce qui se passe ? Tu as entendu quelque chose ?
Le petit cochon rouspéta avant de s’écarter un peu de moi, sur la plaine, pour lever une patte. Un éclat de rire discret sortit de ma bouche alors que je le regardais faire.
- Ah d’accord…
Au moment où le petit cochon se décida à faire ses besoins, le groupe entier apparu face à nous. Sursautant, Turbo ne sembla pas le moins déranger du monde. Pas étonnant, puisqu’il fermait les yeux pour profiter de ce moment de… Libération.
Seul soucis : A l’endroit fatidique, était apparu les chaussures de quelqu’un. Qui étaient maintenant… Nettement moins propres. Pas Hypérion, pas Hypérion, pas Hypérion.. S’il vous plait. Jules, faites que ce soit Jules.
Mon regard se posa sur… La seule personne à qui je n’avais pas parlé depuis le début de la mission. Apollon. Mes yeux s’écarquillèrent légèrement alors que Turbo couina brusquement, s’éloignant en détalant des chaussures du dieu qui… N’avait pas l’air d’avoir capter quoi que ce soit.
Malheureusement, mon regard figé avait sans doute attiré son attention. Attendez… Comment j’explique ce… Qu’il vient de ce passer ? Quelqu’un à déjà eu à faire ça ? Si c’est le cas, qu’il vienne m’aider.
- Vos.. Chaussures.. Vous êtes apparu quand.. Comment dire… Quand Turbo.. Hum… Faisait ses… Besoins. Il se peut qu’il est… Disons… Toucher… Un peu ? Vos… Chaussures.
Un peu oui. Juste un peu. C’est pour ça que ses chaussures étaient trempées. Génial. Turbo lui, était reparti vadrouillé gaiement. Faux frère. Traître.
Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
J'avais pas envie de parler. Y avait rien à dire. Enfin si. Y avait bien quelque chose. Mais ça n'avait rien à voir avec Tara. C'était pas à elle que je devais confier ça. Et pourtant, je restais quand même assise là, le nez levé vers le ciel, le regard perdu dans les étoiles. Je les voyais à peine. J'arrivais pas à mettre mon cerveau sur pause, à arrêter de penser. C'était comme un brouhaha trop bruyant qui se répercutait dans ma tête et me faisait mal. La remise en question, ça foutait sacrément le cafard. J'avais même pas envie de toucher au paquet d'oréos que Ellie m'avait passé. Et pourtant, je crevais la dalle.
Finalement, y avait même pas eu besoin d'aller chercher les autres. Les autres étaient venus à nous. Neil. Apollon. Athéna. Jules. Ils étaient tous de retour. Super. On pouvait foutre le camp maintenant ? Utiliser le taxi Hypérion pour rentrer gentiment chez nous ? J'avais plus vraiment envie de continuer le voyage. J'étais... fatiguée. Déboussolée. Dégoûtée. Et tout ça par moi même.
Les fringues encore lourdes à cause de l'eau qu'elles avaient absorbées en quantité qui me paraissait un peu extrême, je me relevais avec difficulté. Mes jambes me paraissaient vachement tremblantes. Je me sentais instable. Mais je fis quand même l'effort de mettre un pied devant l'autre et de rejoindre Hypérion. Le titan était occupé à observer l'eau, délaissant totalement le reste du groupe.
J'eus une hésitation. Il s'était écarté des autres sûrement pour une bonne raison. Probablement pour être un peu seul. Est-ce que ça allait pas l'énerver, si je le rejoignais ? J'étais pas de bonne compagnie. Et il devait avoir envie de me réduire en petit tas de poussière bien dégueulasse. Mais bon... Si je faisais rien, j'aurais pas la conscience tranquille et je me torturerai intérieurement. Ce qui me mettrait de méga mauvaise humeur et me rendrait agressive. Du coup, valait peut être mieux que je le fasse chier mais qu'au moins on soit fixé.
Je m'approchais de lui, en essayant d'être silencieuse pour pas passer pour un bourrin. Même si mes chaussures gorgées d'eau annonçaient direct ma présence vu le bruit spongieux qu'elles faisaient à chaque fois que je posais un pied à terre. Je m'arrêtais à un bon mètre de distance d'Hypérion, les yeux rivés sur le bout de ces foutus chaussures qui me donnaient l'impression d'avoir des doigts de pieds confits.
Osant tout de même un petit contact visuel, je rentrais la tête entre les épaules quand je remarquais qu'il m'observait, en exprimant... bah... rien du tout. Il avait pas l'air en colère, mais ça me rassurait pas pour autant. Il se détourna de moi pour fixer de nouveau l'eau pendant une poignée de seconde, avant de me regarder de nouveau. Quoi ? Fallait que je m'inquiète ? Que je me pose des questions ? Je comprenais rien à ce qu'il foutait. Peut être qu'il essayait de me faire passer un message. Mais j'avais pas été scout. Le langage du regard, tout ça... Perso, je voyais que des yeux. Et c'était quand même hyper mystérieux.
- Euh... vous voyez quelque chose ? Ou vous me détestez tellement que vous préférez regarder l'eau ?
Ma gorge était sèche. Les mots avaient dû mal à sortir. C'était pas toujours si facile, de parler. Ou plutôt de s'exprimer. Quand c'était pas pour gueuler ou insulter, j'avais toujours du mal. Parce que ça voulait dire que je devais dévoiler ce que je pensais vraiment. Et ça avait un côté terriblement flippant.
- On a tous quelque chose à voir.
Le vieux fronça les sourcils. Ça avait l'air de lui paraître logique. Tout le monde était censé voir quelque chose. Tout le monde... sauf moi ? Je me détournais du lac, en gardant une bonne distance entre lui et moi. Aussi bien pour ne pas risquer de tomber dedans que pour éviter une vision qui me plongerait dans un espèce d'état dépressif me transformant en fontaine à larmes.
- Pas moi. Avant de tomber à l'eau... J'ai rien vu.
C'était une voix de gamine que j'avais. Celle d'une petite fille qui ose à peine avouer à son père qu'elle a eu de mauvaises notes ou qu'elle a pas été prise dans l'équipe des pom-pom girl. Honte sur elle et sa descendance. Pourquoi elle était pas comme les autres, sérieux ? Ridicule...
- Mais tu as sentis.
Le rictus qu'il abordait se changea en un petit sourire. Ce qui était... plutôt bon signe, non ? Et puis il faisait de l'humour là. J'étais quasi sûre que c'était ça. Quasi. Pas à 100%, mais je me risquais quand même à lui jeter un regard faussement offusqué.
- En fait vous êtes un sadique ! J'en étais ! Et en plus, vous avez un humour douteux !
Est-ce que j'avais pas été trop loin, là ? Avant qu'il puisse s'imaginer que je recommençais à l'insulter et à me moquer de lui dans le but d'être une connasse, je baissais la tête, gênée.
- Je suis désolée. Pas de vous traiter de sadique, vu que vous en êtes vraiment un. Mais de vous avoir balancé la serviette à la gueule. J'ai réagi comme une conne. Pardon.
Ça faisait bizarre. De se sentir aussi mal parce que j'étais partie au quart de tour. Parce que j'avais osé faire preuve de violence. J'avais ressentie le besoin de m'excuser. Par moi même, en plus. Ce qui rendait le tout encore plus spé parce qu'en général, je culpabilisais à cause de l'intervention de quelqu'un d'autre. Mais j'avais vraiment pas envie que ça colle plus avec Hypérion. Il était pas très net dans sa tête. Mais ça empêchait pas que je le respectais. Au point de le vouvoyer. Ce qui était carrément une preuve de respect venant de ma part.
- Tu n'as pas été des plus agréables avec moi. Je ne pense pas que tu rentreras avec nous.
Il hocha la tête, sûr de lui. Mais il déconnait. C'était obligé. Hein ?
- Une vie sans oréo, ça serait bien comme punition, n'est-ce pas ?
Je relevais tellement vite la tête que j'entendis un craquement provenant de ma nuque. Mais là... je m'en foutais, si je pétais un bout de la colonne vertébrale. J'avais beau me dire que c'était encore qu'une plaisanterie, je pouvais pas m'empêcher d'avoir l'air horrifiée. Il pouvait pas être sérieux. C'était de l'humour douteux, certes, mais de l'humour quand même. Quoi que là, j'avais un doute.
- Une vie sans oréo serait la plus triste des vies. Autant que je me jette tout de suite dans le lac et que je meurs noyée, ça serait moins douloureux.
C'était sorti très sérieusement. J'avais pas prévu de me noyer pour de vrai, parce que ça serait une mort carrément terrible, mais une vie sans oréo vaudrait plus le coup. Ce serait pire que toucher le fond en fait. Y avait des limites à ne pas dépasser. Fallait pas non plus exagérer niveau connerie hein.
- Tu ne trouves pas que tu es assez propre pour la suite du voyage ?
Ses lèvres minces s'étirent en un petit sourire. Qui me rassura tout de suite. Il déconnait. Merci, le dieu des oréos. Merci d'avoir entendu mes prières désespérées.
- Je te pardonne, mais tu auras une dette envers moi.
Je fermais les yeux et hochais, en essayant de pas trop montrer mon soulagement quand il annonça la sentence. Il me pardonnait. C'était déjà ça de pris. Et puis une dette... ça allait le faire. Une Candy paye toujours ses dettes de toute façon. Y aurai pas de soucis de ce côté là.
- Tout ce que vous voudrez. Tant que c'est pas trop glauque parce qu'il y a quand même des limites.
C'était pas une condition terrible, non plus. Je préférai juste m'assurer qu'il avait pas une petite idée tordue en tête. Juste au cas où. Parce que les vieux sont vraiment les pires, parfois .
Ça avait pas l'air de l'offusquer, en tout cas. Il se mit à rire et posa une main sur mon épaule pour me faire pivoter vers le reste du groupe, qu'on entreprit de rejoindre. Son contact me gênait un peu, mais je pris sur moi et ne fis aucune remarque. J'allais pas exagérer, même si je le trouvais beaucoup trop tactile.
- Le moment venu, je te dirai de quoi il est question. Mais je n'oublierai pas.
Moi non plus. J'étais pas prête d'oublier ça. En réponse, je levais un pouce à son attention, sans m'arrêter d'avancer.
- Aucun problème. Vous savez où me trouver hein. Et non, c'est pas une invitation pour venir chez moi.
Je me risquais à lui lancer un petit regard moqueur. J'avais pas oublié ce qu'il m'avait sorti quand il était passé à la pâtisserie pour m'inviter à ce foutu voyage. Ce qui prouvait bien que mon cerveau était encore un minimum performant, au point de même se souvenir de détails à la con.
- Dommage. Il doit y avoir une bonne odeur le matin.
Il s'était mit à rire de nouveau. Ce qui me détendit un peu plus. Ce n'était pas un rire forcé. Il riait de manière plutôt joyeuse, j'avais l'impression. Il avait l'air de m'avoir vraiment pardonné. Alors pourquoi je continuais à m'inquiéter ?
- Ah mais si vous voulez me trouver le matin, faut venir directement à la pâtisserie. Faut pas croire, je fais pas de grasse mat'. Les éclairs au chocolat demandent des sacrifices. Du genre... des heures de sommeil.
Je soupirais et secouais la tête, en me rendant compte que j'étais probablement entrain de passer pour une pleurnichade regrettant de pas dormir minium huit par nuit.
- Je précise que je suis pas entrain de me plaindre, hein.
Valait mieux préciser. Je préférai. Juste au cas où. Concernant le boulot, c'était pas mon genre, en plus. J'étais passionnée par ce que je faisais. Et ça valait carrément le coup de se lever à quatre heures du matin pour aller s'enfermer dans une pâtisserie et faire cuire des pâtes sablées ou des beignets au chocolat alors que le reste de la ville ronflait encore.
- On a pas idée du travail que ça représente. Je me souviens d'une fois où j'ai tenté de cuisiner un risotto au poulet. Ça a explosé. Aujourd'hui encore j'ignore encore pourquoi.
Il y eu un silence, après qu'il est raconté son anecdote. Silence qui fut tout à coup brisé par le petit rire amusé que je fus incapable de retenir. Non mais... putain ! Comment on pouvait faire exploser un risotto ! Il avait confondu les morceaux de poulet avec des pétards ou quoi ?
- OK... je vous préviens, hors de question de s'approcher des fourneaux. J'ai pas envie que vous fassiez exploser des cupcakes, je suis contre la violence faîte aux gâteaux.
Sauf quand y avait une bonne raison. Et que c'était moi qui en balançait sur quelqu'un. Sinon, c'était de la maltraitance et du non respect du travail d'autrui.
- Il n'y a pas de risques que j'y retourne.
À quelques mètres du groupe, le titan s'arrêta et me regarda un instant, redevenant sérieux.
- Quand ça ne va pas, viens m'en parler au lieu de me gueuler dessus. Je suis meilleure oreille que punching ball.
Je prix une expression faussement choquée, en plaquant une main sur ma bouche et en écarquillant exagérément les yeux.
- Enh ! C'est moche quand vous jurez ! Je suis choquée !
Mon air amusé disparu, tendis que je baissais la tête, de nouveau désolée. Parce qu'il avait tellement raison, putain.
- Je suis bien d'accord. Ça n'arrivera plus, je vous le promets. Enfin avec vous ça arrivera plus en tout cas.
J'allais pas m'arrêter de gueuler, non plus. Sur lui, ça c'était sûr. Mais sur d'autres... y en a qui méritaient carrément de s'en prendre plein la gueule. Et il était hors de question que je me mette à parler comme une bonne sœur à tout le monde. Je savais pas faire semblant à ce point là.
Ça semblait amuser Hypérion, en tout cas. C'était quoi qui le faisait sourire ? Mes promesses ? Ou alors de savoir qu'il était une sorte de VIP que je pourrai plus jamais engueuler ? Vu qu'on avait finalement rejoint les autres, je me voyais pas trop lui poser la question.
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Athéna avait dit ce qu'elle avait sur le coeur. Hypérion avait été prévenu. Elle et les autres ne voulaient pas d'un Titan qui se servirait encore d'eux et qui les prendrait juste pour des pions. Mais ils n'accepteraient pas non plus d'être traités comme les enfants qu'ils n'étaient plus... Avant de commencer à tout déballer, la déesse n'aurait jamais pensé à Hypérion comme à un père. Pourtant, il l'avait été. Dans la Grande Vallée, il avait tenu ce rôle pendant qu'Heimdall était l'oncle qui les apaisait toujours... Mais ce n'était plus de ça dont les dieux avaient besoin aujourd'hui. Mais de réponse.
Malheureusement, cela semblait mal parti. Parce qu'un Oneiro était ici, une espèce d'esprit du sommeil et des rêves, alors qu'il n'aurait pas dû. C'était ce que la guerrière en déduisait de la conversation entre Neil et Hypérion. En attendant, cela faisait apparaître encore plus de questions et soudainement, Hypérion décida de les ramener sur ce qui devait être la terre des lions, afin de rejoindre les autres.
Athéna raconta rapidement à Diane ce qu'il s'était passé et fronça les sourcils quand Hypérion revint avec Robyn. Quoi, pas de plan de bataille ? Pas de nouvelle téléportation ? Tout ceci était bien étrange... Mais la déesse voulait savoir ce qu'il se passait. Hypérion avait sans doute quelque chose en tête, quelque chose qui les amèneraient au point de rendez-vous suivant non ?
- Et maintenant ? Demanda-t-elle au Titan, attendant de savoir ce qu'il avait prévu.
Le Titan regarda les étoiles. Athéna le trouva pensif et se demanda soudain s'il n'hésitait pas sur la marche à suivre pour la suite.
"Je pense qu'on nous a montré le chemin jusqu'ici. Il est temps de laisser le monde des contes derrière nous et de rentrer à la maison. Il se fait tard, et vous avez sans doute tous besoin de vous reposer." Répondit-il.
Athéna le regarda, surprise et véritablement choquée. C'était quoi ces conneries ? Comment ça ils allaient rentrer ? C'était tout ? Ce voyage pour trouver un poulet, un crabe géant, un cristal de troll, un cochon et un suricate ? Sans oublier l'Oneiro bien sûr... Pendant un instant, la déesse se demanda s'il plaisantait.
- Nous sommes venus uniquement pour voir quelques mondes et repartir ? Vous plaisantez ? Qu'est-ce qu'il se passe tout d'un coup ? Demanda-t-elle au Titan.
Elle lui avait fait comprendre qu'elle voulait des réponses, il n'allait pas prendre le risque de perdre la confiance des dieux en ne lui répondait pas, pas vrai ?
"Ça signifie que le voyage ne t'a pas plu ?" Répondit-il en lui souriant faiblement.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit... Dit-elle en secouant la tête.
Puis, il ajouta : "Rassemblez vos affaires."
Et le Titan s'éloigna, les laissant préparer leurs affaires comme il le leur avait demandé. Athéna l'observa un instant, perdue. Neil le regarda un instant aussi, semblant ne pas comprendre, puis elle s'approcha de la guerrière.
« Il veut vraiment qu'on rentre ? On n'est pas arrivé au bout. Enfin, je crois. Je sais même pas où il voulait qu'on aille. »
- J'ai l'impression qu'il veut nous protéger... Je ne suis pas certaine que la destination finale du voyage soit sans risque... Mais on ne peut pas rentrer. On était là pour quelque chose, alors nous devons aller au bout. Expliqua-t-elle à sa nièce, tout en regardant les étoiles.
Athéna laissa Neil là et alla rejoindre Hypérion. Tout ceci ne tournait pas rond... Il aurait très bien pu les ramener chez eux directement en partant de la grotte aux bateaux. Alors que se passait-il vraiment ? La guerrière n'était certaine de rien, sauf qu'elle allait obtenir des réponses, d'une façon ou d'une autre.
- Qu'est-ce que l'Oneiro vous a montré pour vous faire soudainement changer d'avis ? Demanda-t-elle en se postant à ses côtés.
Athéna croisa les bras sur sa poitrine et observa les étoiles, à la manière d'Hypérion. Le Titan contemplait le ciel lui aussi, il avait les mains dans les poches de sa veste. Sans doute que ça aurait été plus classe s'il avait mis les mains dans ses poches de pantalon, mais bon, ça n'était pas vraiment le sujet...
"As-tu déjà assisté à la naissance d'un monde ?" Lui demanda-t-il, semblant croire qu'elle connaissait la réponse à une pareille question avant de froncer les sourcils. "Non, bien entendu." Hypérion marqua une pause puis ajouta : "J'étais là le jour où ce monde a été créé."
Ce qui faisait qu'il était sacrément vieux. Et Athéna se demanda s'il parlait du monde en général ou bien de celui-là précisément. Le monde du Roi Lion. Ainsi, les Titans étaient liés à la construction des mondes ? Même de ceux des contes ? C'était... Surprenant. Intriguant. Elle avait déjà plein de questions en tête mais quelque chose lui disait que ça n'était pas le moment. C'était un moment de partage de la part du Titan, pas celui des interrogations.
"Il faut sept de vos journées pour qu'un monde voit le jour. Sept de vos journées et un Bâtisseur. Ce sont des créations de ma sœur, Epiméthée. Naît dans le seul but de créer. Ils étaient treize ce jours là. Les treize. Tu as déjà vue l'un d'entre eux. Ou plutôt tu as été à proximité de lui. C'était sur la planète ressemblant à l'Egypte, où vous étiez piégé. Le dernier des Bâtisseurs."
Athéna hocha juste la tête. Elle n'avait pas vu le Bâtisseur puisqu'elle était sous l'emprise d'une créature à ce moment-là, mais on lui avait raconté. De même qu'on lui avait raconté le lien avec Apolline et le sable noir...
"Ce monde est immense, sans limites. Il s'étend à l'infini. Un Oneroi ne devrait pas se trouver là. Ce sont des gardiens du Sommeil et des Rêves. Ils n'ont rien à faire là."
- C'est peut-être ça le but de ce voyage... Le ramener chez lui. Élucider le mystère. Dit-elle en haussant les épaules. En tout cas, il est certain que le voyage n'est pas censé s'arrêter là...
Et que donc, quelque chose inquiétait assez Hypérion pour qu'il préfère les faire rentrer plutôt que de continuer. Hypérion eut un petit sourire, comme s'il appréciait le fait qu'elle ait dit clairement qu'il fallait ramener l'Oneiro chez lui, le sauver en quelque sorte... Sans doute était-ce assez amusant de voir que des dieux se donnaient la peine d'essayer de sauver tout le monde...
"Il peut lui même trouver son chemin. Si il est ici, c'est qu'il l'a décidé. Les Oneroi ne sont pas notre création. Ils dépendent uniquement de la Nature. C'est elle qui leur a donné vie. Ce sont un peu comme des anges. Ils sont censés guider nos pas, pour nous montrer le chemin à suivre. Mais il n'est pas toujours bon de les suivre aveuglément." Répondit-il, avant de lui faire un petit sourire, histoire de lui faire comprendre qu'il n'allait pas le suivre. "Tu devrais rassembler tes affaires. Le jour se lève déjà."
Et effectivement, l'aube approchait. Le ciel se teignit de plusieurs couleurs, à la manière d'une aurore boréale. C'était magnifique à voir et Athéna resta là à observer le ciel plutôt qu'à mettre en pratique les conseils du Titan. Le jour prenait petit à petit le pas sur l'obscurité de la nuit...
- Si vous le dites... Fit-elle en haussant de nouveau les épaules. Mais il y a quelque chose qui vous rend hésitant à continuer. Vous n'allez pas me faire croire que vous aviez prévu de vous arrêter là... Que se passe-t-il vraiment Hypérion ?
Le vent commença soudainement à se lever. Un petit frisson parcourut l'échine de la déesse tandis qu'Hypérion baissait les yeux au sol avec un air contrarié. Et puis Athéna entendit le craquement d'une branche juste derrière elle. La main portée à l'épée de façon automatique, la guerrière se retourna pour faire face à un homme. Il portait une coiffe et une espèce de pagne et avait un hameçon à la main. Voyant qu'il n'avait pas l'air agressif et qu'Hypérion ne réagissait pas, Athéna retira sa main de son épée.
- Un ami à vous ? Demanda-t-elle au Titan.
Le Titan se retourna et observa un instant l'homme, avant de le saluer d'un léger mouvement de la tête. L'homme réagit s'en inclinant, poing sur le cœur.
« Seigneur Hyperion. »
Hypérion tourna la tête dans la direction de la déesse et lui dit : "C'est un Explorateur. Ce sont de grands et vaillants voyageurs. Des créations de mon frère, Atlas."
Et là, cela fit tilt dans la tête de la déesse. Sur les voiles, elle avait vu un homme qui soulevait une sphère. C'était de cette façon que l'on représentait Atlas de manière générale...
"Et je suppose qu'il est là pour nous conduire à notre prochaine destination." Termina-t-il avec un petit rictus, apparemment sans aucune envie de suivre cet Explorateur...
Athéna l'observa en fronçant les sourcils puis se rendit compte qu'un bruit provenait du lac, juste derrière eux. À nouveau, une brise, une espèce de courant d'air se fit sentir et le décor changea au fur et à mesure. À présent, tout le groupe faisait face à la mer. Ils étaient sur une plage de sable fin et il faisait jour, bien plus que dans la savane. Hypérion et l'Explorateur se fixaient puis l'Explorateur inclina une nouvelle fois la tête, semblant s'excuser auprès du Titan de lui avoir forcé la main.
« Oh punaise ! » La douce voix de Neil se fit entendre, surprise et légèrement excitée si Athéna ne se trompait pas... « On est où là ? »
Vu qu'Hypérion ne répondait pas, Neil se tourna vers sa tante. Heureusement que sa nièce était là tiens ! Athéna avait été assez en colère d'être ainsi transportée sans son autorisation mais l'insouciance de Neil la fit sourire pour une fois. Surtout que celle-ci s'était mise à observer l'Explorateur, avec une précision chirurgicale. Il ne manquait plus que la bave...
- Je n'en ai aucune idée. L'Explorateur d'Atlas nous a emmené ici... Demande lui où l'on est si tu veux... Oh et Neil. Athéna fit une pause et eut un petit sourire. Tu as de la bave. Juste là. La déesse lui montra l'endroit en se touchant le coin des lèvres.
Mais Neil n'eut pas vraiment la réaction escomptée. Au contraire, sa nièce avait buggée en entendant le nom d'Atlas. Cependant, la taquinerie sembla enfin monter au cerveau puisque la jeune fille regarda l'Explorateur puis Athéna et lança un regard torve à sa tante qui s'amusait beaucoup. Par acquis de conscience sans doute, Neil se passa machinalement la main sur la bouche pour se rendre compte qu'il n'y avait absolument pas de bave. Gratifiant la guerrière d'une pichenette sur l'épaule, Neil se tourna ensuite vers l'Explorateur et Hypérion.
« Le Titan Atlas ? Mais je croyais qu'il avait disparu ? »
Tiens donc... Encore une fois, Neil savait des choses dont elle ne leur avait pas fait part. Quant à Hypérion, il semblait assez mal à l'aise, ce qui intrigua la déesse.
"Il est mort il y a longtemps." Expliqua-t-il.
Puis il regarda l'Explorateur, se demandant comment celui-ci pouvait être là si Atlas était mort.
L'homme ne sembla pas déranger par cet examen, restant parfaitement stoïque.
« Il est temps d'embarquer. »
De nouveau, Hypérion eut un petit rictus tandis que l'Explorateur faisait un geste de la main pour leur montrer la mer. Il y eut un nouveau courant d'air et cette fois, la déesse entendit des tam-tams. Il y avait une musique, des gens qui chantaient... Et au final, Athéna se rendit compte qu'ils étaient entourés de pirogues avec des gens à leurs bords. Eux-même étaient sur une grande pirogue avec des explorateurs qui chantaient tout en maniant le gouvernail et la voile.
Bordel mais qu'est-ce qu'il se passait encore ?!
Jules Verne
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Nous avions été littéralement transporté en plein air, dans une prairie au bord d'un lac. Les étoiles par millions se reflétaient dans l'eau. Le spectacle de cette nature encore sauvage m'arracha une expression contemplative. Je restai quelques instants à admirer la voûte céleste, sombre et piquetée de lumières scintillantes. Je cherchai à retrouver quelques constellations, mais il semblait que les astres soient très différents en ce monde. La carte du ciel que je connaissais ne ressemblait en rien à ce que je voyais. Dépité et de nouveau dérouté, je baissai les yeux vers les autres.
Je m'aperçus très vite que nous avions rejoint l'autre groupe composé des quatre jeunes femmes les plus méritantes de cette expédition. Robyn était trempée et discutait activement avec Tara, alors que Athéna s'était approchée de Diane. Quant à Ellie, je lui adressai un sourire réjoui en l'apercevant. Elle avait je-ne-sais-comment retrouvé son apparence adulte, et cela m'enchantait véritablement. Elle ressemblait à celle que j'avais connu, celle que j'avais aimé au premier regard.
"Vous revoilà !" dis-je en m'avançant vers elle. "Ce visage vous sied beaucoup plus que le précédent. J'espère que vous ne le changerez plus à l'avenir."
Je n'aurais jamais pensé prononcer une phrase aussi insensée un jour, mais depuis que je vivais au XXIème, j'avais dû m'habituer à changer mes habitudes sur de nombreux plans. Mon sourire s'accentua alors que la jeune femme remettait une mèche de cheveux derrière son oreille, gênée.
"Pardonnez mon indiscrétion, mais... quelle est votre véritable apparence ? Etes-vous une fillette qui a des idées de grandeur, ou une adulte avec des rêves d'enfant ?"
"Jules... on s'était mis d'accord sur le fait de se tutoyer." fit-elle d'une voix fluette en m'évitant du regard.
"Oh, c'est vrai !" réalisai-je en tapant du plat de la main sur mon front. "Je suis un peu étourdi. Ce voyage et toutes ces aventures me font oublier le reste !"
Je plaçai les mains dans mon dos et me penchant légèrement vers elle, je repris d'un ton malicieux :
"Il n'empêche que tu n'as pas répondu à ma question !"
Elle plissa des yeux avant de soupirer, ce qui m'arracha un petit rire.
"Je suis une adulte avec des rêves d'enfant." déclara-t-elle avec une moue. "Du moins, c'est ce qui me semble le plus logique."
"Rien n'obéit plus à aucune logique, depuis que je te connais." lançai-je d'un ton à la fois doux et nostalgique.
"Je suis désolée." dit-elle en baissant les yeux.
Peut-être avait-elle trop perçu la mélancolie dans ma voix ? J'aurais dû réfléchir davantage et ne paraître que légèreté. Je n'hésitai qu'un instant avant de lui prendre la main. Je sentis ses doigts se crisper alors qu'elle levait la tête vers moi, ses grands yeux verts caressés par l'éclat de l'étonnement.
"Ne le sois pas." lui assurai-je. "Je mentirais en disant que rien de mon ancienne vie ne me manque ; mais sans toi, je serais dans un cercueil six pieds sous terre à l'heure qu'il est. Tu m'as sauvé, de toutes les façons qu'une personne peut être sauvée. Alors, ne te sens jamais navrée ni coupable."
Elle hocha la tête, guère convaincue alors que dans son dos, une aurore boréale dansait dans le ciel. Les étoiles s'éteignaient une à une. La nuit se déchira lentement, libérant les rayons du soleil. Bientôt, l'azur remplaça l'obscurité. Je n'avais encore jamais assisté à un tel phénomène météorologique, mais je soupçonnais le titan d'en être à l'origine. Ce dernier discutait avec Athéna et semblait plutôt soucieux. Je ne saisissais pas tout ce qui se disait de la conversation, mais en observant Ellie, son attitude posée et réfléchie, je sus qu'elle comprenait absolument tout.
Le vent se leva, une brise fraîche qui passa à travers le tissu de ma chemise et me fit frissonner. Puis un indigène nous apparut. Il portait une coiffe ainsi qu'un pagne coloré, et tenait une sorte de grand hameçon en os dans sa main robuste. Hypérion précisa qu'il s'agissait d'un Explorateur, créés par le titan Atlas.
En l'espace de quelques secondes, le paysage changea totalement. Nous étions désormais sur une plage de sable fin entourée par la mer. Le ciel était d'un bleu lumière (-_-"), tout comme l'océan.
"Il est temps d'embarquer."
Sitôt dit, sitôt fait ! Un nouveau courant d'air nous emporta ailleurs, même si nous restâmes fermement campés sur nos pieds. Nous étions à bord d'une vaste pirogue, entourés par d'autres plus petites. Des indigènes s'y tenaient par dizaines, chantant au rythme des tam-tams une sorte d'hymne très inspiré. Ils avaient tous les épaules larges, des muscles dorés et un sacré souffle.
Tout ceci me plongeait dans mon élément : l'océan, les navires ! C'était fabuleux ! Ouvrant de grands yeux comme les enfants face à leur activité favorite, je m'avançai jusqu'au bord de la pirogue, entrainant Ellie avec moi. Cependant, je la sentis réticente.
"Il n'y a rien à craindre !" lui assurai-je en serrant davantage sa main car j'avais l'impression qu'elle cherchait à s'éloigner. "L'eau ne va pas te manger !"
"Je ne suis pas très copine avec elle, ces derniers temps..." répliqua-t-elle évasivement.
Je fronçai les sourcils sans comprendre, puis consentis à la laisser s'éloigner. Je n'aurais pas imaginé Ellie avoir peur de l'eau mais après tout, chacun avait ses phobies.
"Il est vrai que ces Explorateurs auraient pu songé à fabriquer un bastingage autour de leur pirogue. Cela éviterait des accidents malencontreux. N'avez-vous jamais eu de gens qui ont basculé dans les flots ?" demandai-je à un indigène qui se trouvait tout à côté de moi.
"J'aime glisser sur l'océan. La douceur du vent !" répondit-il avec un grand sourire, tout en continuant de chanter.
Ce n'était pas le genre de renseignement que j'attendais, mais j’acquiesçai. J'étais tout à fait d'accord avec lui. De toute évidence, ces gens n'avaient pas le degré d'évolution nécessaire pour bâtir des navires dignes de ce nom, comme des steamers, des chaloupes ou des goélettes. Ils n'en restaient pas moins des navigateurs émérites, je devais le reconnaître. Ils avaient une façon de commander les flots... comme si ces derniers leur obéissaient.
Avec amusement, j'observai Ellie retourner en chancelant vers le centre de la pirogue. Dérangée par le tangage, elle rencontra des difficultés à s'asseoir et finalement, resta calée contre une protubérance en bois. Elle s'y agrippa et garda le regard fixe tandis que son visage perdait peu à peu ses jolies couleurs. Je détournai le regard car je ne pouvais rien faire pour l'aider et me dirigeai vers le seigneur Hypérion. Je ne souffrais aucunement du mal de mer et le tangage était pour moi un vieil ami ; je le retrouvais avec bonheur.
"J'avais plusieurs navires en ma possession, autrefois." déclarai-je, balayant l'horizon d'un regard rêveur. "Le Saint Michel III restera à jamais mon plus grand regret. Imaginez donc ! Deux mâts, une cheminée inclinée vers l'arrière ! A l'intérieur se trouvaient un salon, une salle à manger, un office, une cuisine et trois cabines contenant jusqu'à quatorze couchettes ! Un havre de paix en pleine mer."
Je laissai échapper un soupir.
"D'ordinaire, j'aime bien les bateaux." dit Hypérion tout en me regardant.
Je lui lançai un regard entendu et sans aucun à propos, je demandai :
"Pourquoi pensez-vous que Iota est une Orenoi ?"
Cette question pesait depuis un long moment dans mon esprit. Je ne savais pas vraiment pour quelle raison je souhaitais connaître la réponse, puisque je n'y comprenais rien, en réalité. J'avais simplement besoin de me sentir impliqué. Et je m'inquiétais pour la fillette. Enormément.
"Son esprit est toujours là." répondit Hypérion.
"Elle est un ange, n'est-ce pas ? Elle vit dans la bibliothèque sur la lune et ne peut en sortir. Cela s'apparente à son paradis."
Le titan me considéra d'un air agréablement surpris, presque admiratif. J'en fus sincèrement flatté. Peut-être avais-je davantage compris que ce que j'escomptais ?
"J'aime bien votre façon de voir les choses. Mais la vérité est parfois un peu plus cruelle."
Ses yeux s'assombrirent derrière les carreaux de ses lunettes.
"Que voulez-vous dire ?"
"Iota n'est pas l'oeuvre de la Nature. Comme toute création, elle dépend de son créateur."
"Est-elle en danger ?" m'enquis-je, de plus en plus anxieux.
"Qu'entendez-vous par là ?" fit mon interlocuteur, une lueur intriguée dans les pupilles.
"Risque-t-elle de souffrir de par sa condition ?"
"Souffrez-vous ?" répliqua-t-il du tac au tac.
Sa question me désarçonna quelque peu.
"Je suis humain, la souffrance en est la définition la plus juste." répondis-je après plusieurs secondes de réflexion. "Cependant, j'ignore si les anges souffrent. C'est pour cette raison que je m'inquiète pour Iota."
"C'est triste de penser ainsi." reconnut Hypérion, troublé par la noirceur de mes paroles.
"Je crains que vous soyez trop titanesque pour comprendre." dis-je avec un sourire un peu taquin.
Il était sans doute au-delà de toute souffrance. L'on devait se sentir à la fois incroyablement serein et... vide. Je ne savais pas si je devais l'envier. Il répondit à mon sourire.
"J'en doute. Les humains, comme vous dites, et les titans sont l'oeuvre de la Nature elle-même. Il n'y a pas d'intermédiaire. Nous ne pouvons être que parfaits. Vous, moi."
Son sourire s'accentua de façon complice. J'en fus sincèrement étonné. Ainsi, nous n'étions pas si différents l'un de l'autre. Tous deux créés par dame Nature, parfaits en tous points. Je ne pouvais qu'approuver. Nous étions plutôt réussis, chacun dans notre genre.
"Cela veut donc dire que cette femme, entre autres, est imparfaite ?" fis-je en désignant Neil discrètement.
Hypérion écarquilla les yeux, faussement choqué.
"Voyons Jules, en quoi Cassandre est-elle différente de nous ?"
Elle possédait assurément un double détail dont nous étions démunis, mais je n'allais pas en faire la remarque à haute voix. Je me contentai donc de grimacer.
"Elle est liée à l'âme la plus pure que je connaisse." poursuivit Hypérion d'un ton bienveillant, comme en écho. "J'aurais tendance à dire que ça la rend plus que parfaite."
J'avais l'impression d'entendre les trolls de pierre à travers lui. C'était plutôt dérangeant. Je gesticulai alors qu'il souriait de nouveau.
"Mais, par prudence... Je préfère partager cela par la pensée avec vous. Mieux vaut que ça ne remonte jamais à ses oreilles."
Je m'aperçus alors qu'il n'avait pas prononcé les deux dernières phrases. Ils les avaient envoyées directement à l'intérieur de mon esprit. J'eus un petit rire, de nouveau flatté par la proximité familière dont le titan faisait preuve avec moi.
"Je serai une tombe." lui assurai-je d'un ton outrancièrement sérieux.
Je masquai un petit sourire et m'éloignai de lui pour considérer Ellie qui se tenait toujours au centre de la pirogue, non loin de Robyn qui affichait un air boudeur. Que lui arrivait-il, encore ? N'était-elle pas heureuse que l'on se soit tous retrouvés ? Ah, les femmes et leur tempérament trop compliqué ! Je m'approchai d'elle en me prêtant au jeu des tam-tams. Je me sentais heureux et j'avais envie d'en faire profiter mon entourage. Les Explorateurs chantaient toujours à tue-tête avec une justesse déconcertante. Comme ils répétaient les mêmes paroles depuis plusieurs minutes, j'avais commencé à les retenir naturellement.
"Alors, on fait la tête ?" lançai-je à mademoiselle Robyn. "Il n'y a aucune raison, pourtant ! Le soleil brille, la mer est belle ! Chantez avec moi ! Ohé, ohé ! Jamais ne n'oublie d'où je viens ! Et où que j'aille sur mon île, je reviendraaaai !"
Ma voix se superposa à celles des indigènes, dans un timbre vibrant de ténor.
"Je fais pas la tête." grommela la jeune femme. "Je suis juste pas d'humeur à pousser la chansonnette. D'ailleurs tu devrais éviter de te croire dans une comédie musicale, toi aussi. J'ai les oreilles qui saignent."
Elle me décocha un coup d'oeil moqueur avant de se reconcentrer sur l'horizon. Je levai les yeux au ciel, nullement blessé par sa remarque, car je savais que je chantais fort bien. En revanche, j'ignorais ce qu'était une comédie musicale mais je n'avais pas envie d'entendre un cours à ce sujet en cet instant, aussi je reléguais cette question dans un coin de mes pensées.
Je continuai donc de chanter, imperturbable et tapai dans mes mains au rythme des tam-tams.
"Le monde ne va pas s'écrouler si vous prenez du bon temps ! Ellie, allez !"
La jeune femme tourna la tête vers moi, rougit un peu et secoua la tête avant de s'accrocher de nouveau à son cageot.
"Vous êtes d'un rabat-joie, toutes les deux !" dis-je avec une moue. "Quand une étoile me sourit. Je sais où je suis. Je sais qui je suis, qui je suis !"
Les paroles restaient facilement en tête. Voilà une chanson maritime des plus agréables !
Tandis que je chantais toujours en tapant des mains, tout en me déhanchant légèrement, mon regard se perdit sur les vêtements de Robyn qui collaient à sa peau, dévoilant les courbes de son corps sculptural. Je clignai des yeux et peu à peu, mon sens du rythme en fut amoindri. Je me ressaisis brusquement en voyant un quart de pastèque surgir devant mes yeux. Je battis des paupières de plus belle et dévisageai l'Explorateur qui me tendait le fruit. Avait-il remarqué mon impolitesse et cherchait-il à me venir en aide pour que la jeune femme ne remarque rien ?
"Ohé, ohé ! Je choisis mon destin !" chanta-t-il d'une voix grave en m'adressant un clin d'oeil.
"Merci." dis-je en prenant le quart de pastèque, les sourcils froncés.
crackle bones
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Ce n’était absolument pas charitable, je le reconnaissais, et le pire, c’était peut-être que je n’en éprouvais absolument aucun regret. Mais, lorsque Turbo était partie se soulager, et que devant nous, été soudainement apparut le second groupe faisant en sorte que les chaussures d’Apollon soient arrosés par le cochon de Tara, ma première réaction ce fut de rire. La situation était tellement cocasse et la tête boudeuse qu’affichait mon jumeau, ne m’aidait en rien à m’arrêter bien au contraire. Je savais que j’aurais beau me mordre les lèvres jusqu’au sang, rien n’y ferait :
- Ça sert à rien de me regarder comme ça Apo’ articulais-je péniblement j’ai encore plus envie de me moquer de toi maintenant
Péniblement, je tentais de reprendre mon souffle. Mes côtes me lançaient, deux fous rires en l’espace de si peu de temps n’étaient pas bon pour ma santé. Il était rare, que je me lance dans ce genre de démonstration. Généralement, c’était plus discret, un léger sourire moqueur, un petit rire pas le genre de fou rire dont je venais d’être prise à l’instant. Chassant, ces pensées, je retrouvais rapidement mes esprits lorsque je vis ma sœur s’avancer vers moi. Essuyant rapidement les dernières larmes dût à mon amusement, je fronçais légèrement les sourcils affichant un visage sérieux. Je hochais la tête à plusieurs reprises le long de son discours et la remerciait pour les informations qu’elle m’avait transmise.
La laissant parler au titan, tandis-que ma nièce conversait avec Jules, je me tournais vers Tara, qui ne semblait pas vraiment s’être remise de « l’accident » avec Turbo afin de la rassurer :
- Ne t’en fais pas, il a l’habitude que ses chaussures subissent des dommages collatéraux. Ma chienne adore se faire les dents dessus. Il va bouder pendant un moment, parce que je me suis moquée de lui, et après ça sera comme si de rien n’était. Apollon n’est pas le genre à se fâcher pour si peu.
Je lui adressais un petit sourire encourageant, avant de m’éloigner légèrement. J’avais besoin de m’isoler quelques instants et comme mon jumeau était encore en train de se comporter comme le grand gamin qu’il était, je remettrais notre discussion à un peu plus tard. J’avais besoin de faire un peu de trie dans mes pensées. Néanmoins, je n’en eus pas vraiment l’occasion. Un homme, un explorateur d’après Hypérion apparût devant nous. Et après les salutations d’usages et un changement de décors, je choisis de rester en retrait assimilant les informations que je pouvais prendre, adressant un regard à Athéna avant de hausser les épaules. J’ignorais, si elle souhaitait interroger Neil sur les nombreuses connaissances en plus qu’elle semblait avoir contrairement à nous, pour ma part je prie le partis de ne pas le faire. Sauf, si l’on arrivait à manœuvrer de manière à ce qu’elle nous délivre une information sans s’en rendre compte il était impossible de lui faire cracher le morceau. Je l’avais bien vu lors de notre « soirée cinéma » l’été dernier.
Je ne sus comment exactement, nous fûmes tous amené à bord d’une pirogue. Mais alors, qu’Athéna semblait légèrement s’agacer, et que Jules au contraire ressemblait à un enfant le jour de Noël je choisis pour ma part, de me plonger dans mes pensées. Mon poing se ferma, laissant ma joue reposer dessus, et mon regard se perdit dans la vague. Je n’avais pas encore eu le temps de faire le tri dans tout ce que j’avais eu comme information. Les plus « importantes » étant celles concernant ma mère et ma demi-sœur. Selon Hypérion, elle serait une Oneroi, une sorte d’entité du sommeil. J’ignorais ce que cela signifiait, je me demandais simplement si cela avait un rapport avec le fait, qu’elle soit en quelque sorte « coincée » dans ma bibliothèque.
Distraitement, mon regard se porta sur mon bracelet à breloque. Depuis notre expédition dans le nautilus, il en comptait deux de plus dont l’une était la lettre grecque du prénom de ma sœur. J’ignorais comment elle voyait les choses, mais pour ma part c’était comme si un lien s’était tissé entre nous. Je m’occupais d’elle à la manière d’une grande sœur veillant sur sa cadette. Nous avions, le même sang toutes les deux, nous étions les filles de Mnémosyne, le même sang coulait dans nos veines. C’était étrange en y repensant. J’avais fuis la bibliothèque de mon temple pendant des mois, parce qu’elle me rappelait la rencontre avec mon fils et tout ce qui en avait découlé. J’en étais ressortie brisée et je ne voulais pas retourner là-bas. C’était d’ailleurs pour cette raison, que j’avais donné la permission à Ellie d’y aller quand bon lui semblait. A présent, j’avais commencé à la fréquenter assidûment parce que Iota y avait élue domicile. Il semblerait, qu’une fois de plus, tout ce qui me concerne soit irrémédiablement lié à la famille.
Je sursautais subitement, sentant un léger pincement au niveau de ma côte droite. Je battis des paupières plusieurs fois afin de revenir complètement sur terre et croisait un regard similaire au mien dans lequel brillait une lueur d’espièglerie. Inutile de chercher bien longtemps, me voyant ainsi plongé dans mes pensées, Apollon n’avait pas pu résister à la tentation de venir m’embêter :
- C’est ça, j’étais dans la lune le coupais-je sentant la remarque venir merci de m’avoir ramené sur terre Apo’ c’est très aimable à toi repris-je ironique
Les expressions en rapport avec la lune, première source d’amusement de mon frère. Il suffisait que je sois perdu dans mes pensées, pour qu’il ne me demande innocemment « tu es dans la lune Didi ? ». Même chose, lorsque je ne prenais pas la peine d’être aimable, il annonçait très tranquillement « Il ne faut pas lui en vouloir, elle est mal lunée aujourd’hui ».
Aussi, le voyant venir l’avais-je devancé. Néanmoins, même si son but premier avait été de m’embêter, je me doutais bien qu’il s’inquiétait un peu pour moi. Depuis le temps, il savait parfaitement lorsque quelque chose me travaillait. Et, il souhaitait me montrer à sa manière qu’il était là, si j’avais besoin de parler. Je n’avais jamais eu la confidence facile. Et ces derniers temps, encore moins. Je me rendais compte par exemple, que hormis ce que je lui en avais dit à mon retour du Nautilus, je ne lui avais pas beaucoup parlé de Iota. Idem, concernant mon fils, c’était vers Athéna que j’étais venu pour ça :
- J’ai vu Mnémosyne
Il y avait sans doute mieux comme entrée en matière, mais j’avais besoin de lui parler, et c’était la première chose, que j’avais eu envie de partager
- Dans l’eau, repris-je au moment où je me suis reflété c’est elle que j’ai vu. Et Hypérion a bien voulu partager un souvenir avec moi par la suite. Je sais, que j’ai sans doute manqué ma chance de la voir en vrai. Et maintenant avec le recul, je crois qu’une part de moi regrette. Même si, je suis inflexible en ce qui concerne le futur. Cela n’aurait pas été une bonne chose pour moi, de me retrouver à Storybrooke, de voir ce qu’était devenu Alexis. Tout comme, cela n’aurait sans doute pas été une bonne chose pour elle, de revoir un fantôme de son passé. Mais, je ne peux m’empêcher de me demander quel genre de mère elle aurait pu être. Je crois, que j’ai tendance à faire une fixette dessus ces derniers temps grimaçais-je sans doute, ais-je l’impression que cela m’aiderait à savoir quel genre moi je suis.
Ou peut-être avais-je besoin d’un avis extérieur. Il m’avait observé pendant des siècles avec les chasseresses quand elles étaient encore en vie, et après lorsque notre maison s’est transformée en colocation. Il m’avait également vu faire à Noël avec nos neveux et nièces. Alors, peut-être que quelque part, il me fallait l’avis de la personne la plus proche de moi sur le sujet.
- C’est peut-être stupide continuais-je mais comme je pense que je n’aurais pas d’occasion de la voir, autrement que par des souvenirs, je vais chérir tous ceux que l’on pourra me donner de notre mère. C’est un peu ma manière à moi de me sentir proche d’elle.
J’esquissais un petit sourire à l’adresse de mon frère, tandis qu’un des explorateurs s’approchait de nous, distribuant comme aux autres un quart de pastèque à chacun. J’observais le mien un instant, avant de le poser à côté. Je n’avais pas spécialement faim. J’attendais surtout, que mon frère ai fini de m’observer. Généralement quand il faisait cela c’était qu’il réfléchissait. Et comme il avait l’un de ses rares moments de sérieux, je préférais le laisser à ses pensées, en attendant qu’il ne réponde à ce que je venais de lui dire.
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...je ne sais pas si j'ai envie de le rencontrer ! »
J'avais pris ma pastèque et je m'étais assise sur une caisse qui se trouvait là. Juste à côté de moi, il y avait un tonneau. J'en avais soulevé le couvercle pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Sait-on jamais si c'était une coupe comme dans celui qu'on avait trouvé précédemment. Je n'avais pas oublié que seule Athéna avait bu dedans, et que par conséquent elle avait été la seule à avoir eu des visions. En tant que Prophétesse, j'aurai bien aimé en avoir aussi. Je me demandais parfois si j'avais réellement ce don ou non. Car en dehors d'avoir vécu dans le futur, on ne pouvait pas vraiment dire que j'avais vu quoi que ce soit.
Un Explorateur était venu chanter devant moi et je n'avais pas pu m'empêcher d'observer sa musculature. Puis, comme si de rien était, j'avais regardé en direction d'Apollon et je lui avais fait un grand sourire. J'aurai bien voulu aller lui parler, mais il était en pleine discussion avec sa soeur et mieux ne valait pas les déranger. Quant à Jules... Pourquoi je regardai dans sa direction ? Il était en pleine discussion avec Hyperion, puis il s'était dirigé vers Robyn. Ils allaient véritablement finir ensemble ces deuxèlà ? Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? Avec ses cheveux légèrement frisés, on dirait un mouton. Et puis ce n'était pas comme si elle n'était pas entourée par plein de beaux hommes plus séduisants les uns que les autres. Elle avait l'embarras du choix.
C'était moi ou Tara était en train de courser Pua qui venait de prendre une pastèque pour lui tout seul, tandis que HeiHei était en train de se cogner contre le rebords de la pirogue, voulant sans doute quitter cette dernière ? Elle allait pouvoir bosser au zoo avec maman, si elle continuait ainsi à s'occuper des animaux qui nous accompagnaient. On en avait jamais eu autant autour de nous. J'avais tourné la tête vers Ellie qui était entour par trois Explorateurs. Ils étaient sans doute en train de tenter de la faire chanter et ça avait eu pour effet de me faire sourire. J'attendais avec impatience ce moment. En attendant, une fois ma pastèque finie, j'avais quitté ma caisse pour me diriger vers Hyperion. Mais sur la route, j'avais été stoppé par un Explorateur qui m'avait proposé un autre morceau, avant de me prendre les mains et de me faire danser avec lui.
« J'ai apprivoisé le ciel. La mer, le soleil. J'aime glisser sur l'océan. La douceur du vent. Quand une étoile me sourit. Je sais où je suis. Je sais qui je suis, qui je suis. » dit-il gaiement tout en balançant ses mains avec les siennes, de gauche à droite.
Ils avaient véritablement le rythme dans la peau. Je n'avais jamais eu la chance d'en voir, et j'étais encore plus surprise de savoir que c'était les créations d'Atlas. J'avais entendu dire qu'il avait disparu, mais selon les dires d'Hyperion, il était mort.
« Aue, aue. Je choisis mon destin. Le prochain voyage sera le plus beau. »
Souhaitait-il que je chante avec lui ? C'était pas le genre de choses qui me dérangeaient. Et puis à force de répéter les même paroles, ce n'était pas difficile de les retenir et d'enchaîner avec eux.
« Aue, aue. Jamais je n'oublie d'où je viens. Et où que j'aille sur mon île. Je reviendrai. »
A force de chanter avec eux, je me rendais compte qu'ils ne faisaient pas que chanter. Ils racontaient une histoire, leur histoire. C'était une île ? C'était là bas où il fallait aller ? Pourquoi on ne s'y rendait pas tout de suite ? Ca serait merveilleux de voir leur île !
« On doit se rendre sur votre île ? Elle est où ? Vous nous y conduisez ? »
Dun Broch, Arendelle, la Terre des Lions... on avait visité tant d'endroits, se laissant guider jusqu'aux Explorateurs. Tout ce qu'on avait trouvé sur notre route, que ce soit Pua, HeiHei, le Suricate devaient nous conduire jusqu'ici, c'était logique. Mais dans quel but ? Qu'est ce qu'on allait trouver sur leur île ? J'étais tellement impatiente de voir ce pour quoi en était venu ici, sans me soucier réellement du fait qu'Hyerion ne souhaitait pas aller jusqu'au bout, préférant rentrer. Pourtant c'étaient les créations de son frère. Atlas était un bon Titan, un grand sage. Il me l'avait souvent dit !
« Aue, aue. Explorateur, gardien de la mémoire. Tu racontes mes légendes, mon histoire. Transmets sagesse et savoir. »
J'avais ressentis la chaleur des mains de l'Explorateur. La danse, ça donnait chaud. Il m'avait souris, avant de s'éloigner de moi pour aller chanter vers d'autres horizons. J'avais répondu à son sourire et j'avais rejoins Hyperion qui était en train d'observer l'horizon.
« Tu devrais te joindre à nous ! Ils sont tous tellement heureux, joyeux et... Ca donne du punch ! Et t'as pas envie de voir Diane chanter ? »
« Elle ne chantera pas. » dit-il en tournant la tête dans ma direction et en m'adressant un regard.
« Tu as peut-être raison. Mais bon, les autres chantent. Enfin, en partie. Ellie ne chante pas, mais elle ne chante jamais. Du coup, c'est comme si elle comptait pour du beurre. »
Le regard qu'il m'adressa me fit frissonner. Je ne voulais pas dire qu'elle était en trop ou quoi que ce soit, mais simplement qu'elle n'était pas très... festive !
« On va trouver quoi sur cette île ? Je suis sûr que tu le sais déjà. Et pourquoi cette envie soudaine de partir ? On est bien, n'est ce pas ? »
Il me regarda une nouvelle fois et eu une hésitation avant de me répondre.
« Pourquoi tu ne profites pas de la vue, ou des pastèques. Elles ont l'air succulentes. »
Je plissai des yeux. Il se fichait de moi, là ?
« Alors c'est ça ta réponse ? Depuis quand tu fuis quand je te pose une question ? On s'est promis de tout se dire, de ne pas garder de secrets. Si tu ne veux pas qu'ils entendent, t'as qu'à utiliser ma tête. » dis-je en tapotant de mon index sur ma tempe.
Il pouvait me parler par la pensée sans que personne entende. Alors pourquoi il ne le faisait pas ? Et qu'est ce qu'il avait justement dit à Jules ? Parce que j'avais bien écouté leur conversation, même si ils étaient loin et il avait laissé une phrase en suspend. C'était pour le dire par la pensée ? A Jules il confiait des choses et pas à moi...
« Tu le sens, n'est ce pas ? » me demanda t'il.
« Euh... ça dépend. On sent beaucoup de choses là. Tu sens la noix de coco, non ? C'est de ça que tu parlais ? » ajoutai-je avec un petit sourire.
« La chaleur. » conclu t'il, tandis que je me demandais si je sentais de la chaleur ou pas.
« Ben oui, forcément. Il fait beau, y'a un grand soleil et on danse. Ca donne chaud. C'est quelque chose de tout a fait normal, n'est ce pas ? »
Un petit rictus se dessina sur son visage. J'étais en train de me demander ce qu'il voulait dire par là. Ok... Les Expxlorateurs avaient peut-être les mains chaudes, mais il faisait chaud. Et puis, on dansait comme je l'avais dit. Danser ça a toujours donné chaud. Qui plus est, il y avait un grand soleil et il était juste au dessus de nous. C'était tout a fait normal qu'on avait chaud. Pourquoi ça le perturbait ? J'avais passé une main sur mon front pour en sécher la sueur, mais il n'y en avait pas. Pourtant j'étais sûre qu'il faisait tellement chaud que je devais transpirer, mais non.
« Tu sais que tu es flippant parfois ? Tu veux dire quoi par la chaleur ? »
« Je sais pourquoi l'Oneroi était là. Pourquoi il se trouvait dans la rame et qu'il nous apparaissait sous forme de dessin, d'ombre. Il est un vestige du passé. » dit-il sûr de lui, comme si il fallait que ça sorte. « Un vestige du passé. » répéta t'il pour lui même. « Ils le sont tous. »
Il pointa son regard en direction d'un Explorateur, qui l'observait et qui se contenta d'incliner légèrement la tête avant de retourner chanter avec les autres.
« Ok... D'accord... Ils ne sont pas réels. Mais c'est un peu normal, vue que Atlas est mort, n'est ce pas ? »
Je n'étais pas très sûr de comprendre. Ce n'était pas la première fois qu'on se faisait guider par des sortes de fantômes ou créatures qui n'étaient plus de ce temps ? Je me souvenais de ce Bâtisseur sur la planète Egypte. Il n'était pas de notre époque et ce n'était que son esprit qui était parmi nous. Hyperion lui avait permis de trouver la paix et d'achever son oeuvre. Alors où était le soucis avec les Explorateurs ? Qu'avaient-ils de différents ?
« Tu ne peux pas être un chouilla plus clair ? » lui demandais-je avec un grand sourire, comme pour l'inciter à être très gentil avec moi et à me dire clairement ce à quoi il pensait ?
Car là j'étais un chouilla paumé. Mais il se contenta de me regarder, avant de détourner son regard. Ce n'était pas la bonne solution de procédé ainsi. En tout cas, si il comptait broyer du noir, il pouvait le faire seul. Je ne voulais pas le quitter, mais il n'y mettait pas du siens. Et tant qu'on ne risquait rien, autant aller s'amuser avec les autres !
Tara Duncan
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YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Est-ce que j’ai déjà spécifié que j’avais le mal de mer ? Non, parce que la pirogue, elle ne m’inspire pas réellement, là, tout de suite. J’allais pourtant devoir faire avec puisque tout le monde semblait enclin à y embarquer. Turbo, lui, ne semblait pas non plus très heureux de devoir voyager quelque temps sur l’eau. Posant son arrière train par terre, il s’était fait désirer en ronchonnant à chaque fois que j’avais tenté de le faire bouger.
Résignée, j’avais fini par l’attraper pour le porter de force jusqu’à la pirogue. Résultat des courses, cela faisait maintenant quinze minutes qu’il était accroché à moi comme un homme s’accroche à sa vie. Dès que j’essayais de le faire bouger légèrement, il criait à plein poumons en galopant dans le vide pour se resctoché à moi.
- Est-ce que tu vas bien vouloir descendre à un moment, s’il te plait ? Histoire que je puisse respirer un peu.
Le cochon, en guise de réponse, me poussa une soufflante, ronchonnant aussi fort qu’il le pouvait. D’accord, d’accord. Très bien. Espérons que le voyage ne dure pas plusieurs heures. Les yeux rivés sur l’horizon, je faisais abstraction de tout ce qui m’entourait, surtout du mouvement de la pirogue sur les vagues.
Un indigène s’approcha de Turbo et moi, me proposant un quart de pastèque. Je lui souris légèrement en le remerciant à mi voix. Peut être qu’en mangeant un peu, le mal de mer passera. Tiens tiens, le petit cochon c’était détendu légèrement regardant avidement mon bout de pastèque. Croquant dedans une première fois, ses yeux s’agrandirent, remplis de tristesse et de famine.
- C’est bon, j’ai compris… T’en veux un peu ?
Le cochon sauta sur la pastèque, gobant un bout presque aussi gros que sa tête. Surprise, je levais le bout de fruit pour tenter d’en garder un peu pour moi, mais Turbo avait bondis une nouvelle fois, l’attrapant entre ses dents pour me l’arracher des mains.
- Eh ! Reviens ici, c’est MON bout de pastèque !
Tout aussi rapide qu’à notre rencontre, il avait fusé loin de moi pour partir se cacher manger le reste du morceau. Oubliant quelques secondes mon mal de mer, je m’étais levé pour m’élancer à sa poursuite.
Malheureusement pour moi, quelques secondes plus tard, le petit cochon avait disparu. J’eu beau chercher partout, impossible de le trouver. Légèrement inquiète, je me rassurais intérieurement en disant qu’il était simplement en train de terminer ma part de pastèque caché dans un coin.
Retournant m’asseoir au bord de la pirogue, je me fis intercepter par un des indigènes qui attrapa ma main en passant pour m’attirer danser avec lui, l’élan me fit m’écraser contre son torse. Le temps que l’information monte à mon cerveau, mon visage devint cramoisie, mes mains crépitèrent, envoyant des petites décharges électriques qui fit reculer l’homme, surprise.
- Je… Je n’ai pas.. Envie de danser !
La tête baissée, je pris la fuite, zigzaguant rapidement entre les autres indigènes qui chantaient et dansaient. Mes mains crépitaient encore mais la lueur et la chaleur s’estompaient peu à peu. Une fois hors de la foule, je m’assis sur un côté en reposant mon regard sur l’horizon.
Une petite bestiole vint perturber ma tranquillité, voletant non loin de ma tête. Elle passa devant mes yeux et ses rayures jaune et noire me firent sursauter. Oh non, j’ai horreur des guêpes ! Faisant un écart pour me reculer, je la chassais vivement avec ma main, tentant de la faire déguerpir.
Fermant les yeux, je grimaçais, jusqu’à me stopper nette en sentant ma main heurter quelque chose. J’ouvris vivement les yeux pour me retrouver nez à nez avec les fesses de Diane. Mon visage se décomposa lentement en voyant la déesse se retourner. Je… Viens de donner une fessée à une déesse ?
La blonde m’envoya un regard noir à m’en glacer le sang. J’ouvris la bouche, mais aucun son n’en sortis. Puis, sans que je ne comprenne pourquoi, elle leva les yeux vers un indigène non loin de nous. Glaciale et tendue comme jamais, elle articula lentement en fusillant l’homme du regard.
- Est-ce que je peux savoir ce qu'il vient de se passer ?
La chaleur me monta aux joues et le temps que je comprenne qu’elle ne prenait pas l’homme à part dans le but de m’enfoncer encore plus, mais qu’elle l’accusait de ma faute, l’homme affichait déjà un grand sourire. Voyant qu’elle l’interpellait, il n’avait pas du faire attention à ce qu’elle disait puisqu’il continuait à chanter, s’approchant pour l’entraîner avec elle.
- Je choisis mon destin. Le prochain voyage sera le plus beau !
La déesse balaya ses mains d’un revers sec et catégorique. Ses yeux se fendirent de nouveau en un regard d’un noir profond… Me faisant douter quelques secondes de l’aveu que je devais ou non faire.
- Il est hors de question que je chante. Merci, mais j'ai eu ma dose.
Ne pouvant pas me résoudre à laisser l’homme prendre la fureur de Diane à ma place, je me relevait, les jambes un peu chancelante et les joues en feu. Si elle me zigouillait sur place, au moins, je n’aurais plus le mal de mer. Voyons le bon côté des choses. Et elle risquait surement de me fusiller sur place, ce qui annihilerait toute douleur et honte. Surtout la honte. Ce n’était pas rien.
- Je.. Diane.. C'était.. C'est.. Moi... C'était.. Y'avait... Je voulais.. Une guêpe ?
Ma gorge nouée et ma voix chancelante, quelques mots s’échappèrent de ma gorge, sans trop avoir de sens. Mais si j’en croyais mon cerveau, les mots principaux étaient passés. Attendant la réaction de la déesse, l’homme m’avait regardé bredouiller avant de regarder Diane, attendant que la blonde change d’avis. La déesse fronça les sourcils en se tournant vers moi.
- Pourquoi tu ne l'as pas dit plus tôt ? Quoi qu'il en soit, je ne chanterais pas inutile d'insister.
Elle s’était tourné rapidement vers l’indigène, qui, résigné, était reparti rejoindre ses confrères pour entamer une nouvelle chanson. La déesse s’était ensuite tournée vers moi avant de balayer d’un revers de main mes paroles.
- C'est bon, inutile de t'excuser. Je ne vais pas en faire une maladie. Il y aura eu méprise des deux côtés alors nous sommes quittes.
J’avais haussé la tête, à moitié convaincue et encore un peu… Prudente, face à la déesse énervée. Pour toute réponse, je lui renvoyais une petite moue avant de lui avouer :
- Tu es un peu.. Flippante… Quand tu t’énerves… J’ai eu du mal à trouver mes mots…
- Cinq millions d'années de pratique. Crois moi c'est très utile quand on veut se faire craindre.
Elle esquissa un sourire à ses paroles. Je fis de même, amusée. Ne voulant pas la déranger plus longtemps, je la laissais reprendre la conversation qu’elle semblait être en train de mener avec son frère.
Cela commençait à faire un petit moment que je n’avais pas revu Turbo. Malgré les évènements, je commençais à m’inquiéter légèrement. Et s’il était tombé à l’eau ? C’était peu probable, pas vrai ? Tout le monde l’aurait entendu crier ? N’arrivant pas à m’ôter cette possibilité de l’esprit, j’entrepris de rechercher le petit cochon.
Après un tour de la pirogue, toujours aucune trace. Une chose sûre, il n’était pas sur le pont. Il restait.. La mer. Ou les trappes que j’avais vu. Me rongeant les sangs, je m’approchais d’une des trappes pour tenter de la soulever discrètement et regarder à l’intérieur.
Rassemblant toute mes forces.. Et une partie de mes pouvoirs, je réussis à soulever la lourde plaque de bois pour découvrir une réserve de nourriture… Dans laquelle trônait un petit cochon endormis et visiblement repu et plein pour les trois prochains jours. J’y crois pas !
- Turbo ! Turbo ! Pschhht ! Réveille toi et sors de là, vite ! Dis donc, comment t’as réussis à rentrer là dedans ?! Sors d’ici, et vite ! Avant que tu te fasses encore plus gronder !
Turbo ouvrit un œil, puis l’autre, s’étirant avant d’ouvrir les yeux, enfin réveillé. Lorsqu’il me vit, avec le regard sévère, il plaqua ses oreilles en arrière avant de me regarder avec de grands yeux tristes.
- Dépêche toi de sortir !
Chuchotais-je de plus belle. Le cochon sauta sur ses pattes et sortis de la petite calle, me laissant l’opportunité de refermer la lourde porte de bois. Lorsqu’il se retrouva cerné par des pieds d’indigène, Turbo tourna sur lui même avant de s’enfuir en courant, visiblement de nouveau paniqué.
Il s’enfuit vers Hpérion qui semblait en grande discussion avec Neil. Voyant des visages familiers, il s’était précipité vers eux, alors que je courrais à ses trousses pour le rattraper. Malheureusement, à mi chemin, je le perdis de vu, une nouvelle fois.
- Génial, c’est reparti pour la recherche…
Après un tour rapide de la pirogue, j’étais arrivé à hauteur de Neil, qui avait récupérer Turbo qui… Attendez, c’est son soutien gorge ça ?! Le petit cochon avait du tenter de grimper sur elle et ses sabots avaient du s’emmêler dans son tee shirt, le déchirant au passage, en laissant une grande ouverture sur le devant.
Priant tout de même pour que la jeune femme ait juste eu un coup de chaud en voyant les hommes nous ayant rejoint. Je m’approchais, alors que Turbo, qui semblait maintenant rassuré, s’avança vers moins en trottinant joyeusement.
- C’est… Turbo qui a fait ça ?
Il me semblait difficile qu’Hypérion ait fait ça, mais l’espoir faisait vivre, non ? (Seb, ma vengeance est terrible. )
Phoebus Light
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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Les changements de décors soudains, les informations qui s'enchaînaient, leur groupe qui se séparait puis se reformait… Là était tous les ingrédients d'un voyage divin réussi. D'un voyage divin tout court, en fait, même raté. Bon, certes, il ne s'attendait pas à ce qu'un cochon se soulage sur ses chaussures, mais il s'était contenté de hausser les épaules en affichant un sourire rassurant à l'égard de Tara. Qu'elle ne s'inquiète pas, il n'allait pas lui en vouloir pour si peu. Par contre, la remarque de sa sœur l'avait renfrogné. Elle appréciait beaucoup trop se moquer de lui ! Il avait croisé les bras, restant dans son coin pendant que les autres discutaient.
Apollon ne savait quoi penser de ce séjour. Il ignorait toujours quel était le but à atteindre, quelle était la signification de ce séjour, pourquoi ils visitaient les mondes de contes et changeaient de lui toutes les dix minutes… Puis ces gens qui étaient là, maintenant, c'était qui exactement ?
Ils se retrouvaient sur l'eau, à voguer, sans avoir la moindre idée de leur destination. Si l'inconnu était excitant, il commençait tout autant à être impatient. Il aimait avoir des réponses, du moins un semblant de chemin à suivre au bout d'un moment, ce qui n'était pas le cas présent. Il se retenait vraiment de ne pas tenter d'user de son pouvoir de 'voyance'… Principalement à cause de son instabilité et de son imprécision. Il s'était approché de sa jumelle pour la distraire, lui offrant un sourire alors qu'elle semblait perdue dans ses pensées. Il avait l'impression de ne pas assez lui parler en ce moment. La retrouver après que leur lien ait été rompu lui avait procuré un profond soulagement, une réelle bouffée d'air frais. Il s'était retenu pour ne pas la serrer fort dans ses bras, sachant qu'elle n'était pas fan des effusions en public et certainement encore moins devant un Titan.
La voir aussi, en pleine réflexion, l'inquiétait un peu. Il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui lui passait par la tête, n'allant pas jusqu'à chercher à le savoir sans qu'elle ne le lui dise elle-même. Il respectait un minimum ses désirs et sa vie privée, quand même, elle ne partageait que ce qu'elle souhaitait. Mais il lui semblait que quelque chose la travaillait. Elle ne lui faisait pas la tête, non, il le sentait quand c'était le cas. Il se contenta alors de rester à ses côtés, lui montrant qu'il était présent, si elle le souhaitait. Certes, il n'était pas des plus disponibles ces derniers temps, mais elle restait sa priorité en toutes circonstances.
La confidence qu'elle lui fit raviva le peu de souvenirs qu'il avait de sa rencontre avec la titanide. Mnémosyne. Il était dur de se dire qu'il s'agissait de leur Mère à eux deux. Il l'écouta patiemment, arrêtant d'afficher cet air amusé, comprenant qu'il s'agissait là d'un sujet plus sérieux. Il entendait qu'elle cherchait à trouver de bonnes raisons de ne pas avoir été là le jour où il avait pu la rencontrer, il avait conscience que plus le temps passait, plus elle devait se demander si un jour elle aurait cette occasion également.
« Avec les titans, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Peut-être qu'un jour tu pourra la voir, je ne dis pas qu'il faut l'espérer mais… on ne peut pas savoir de quoi le futur sera fait. »
C'était une de ses répliques favorites. Il essayait de la rassurer, tout en sachant que ce n'était pas suffisant et que cela ne l'aiderait pas dans ses questionnements. Il s'en voulait presque, de ne pas avoir demandé plus à Mnémosyne, de ne pas avoir cherché à avoir davantage d'informations, de ne pas lui avoir parlé d'Artémis, de ne pas… avoir pris le temps. Il aurait pu partager tellement plus de choses avec sa sœur s'il avait passé ne serait-ce que quelques minutes supplémentaires avec leur Mère. Il aurait pu l'aider, il aurait pu… Mais avec des si, on pouvait refaire un monde. Ils ne pouvaient qu'attendre et voir si une seconde chance se présenterait à eux.
Il ne savait quoi lui dire concernant son propre rôle de maman. Ils n'avaient pas eu de mère à proprement parlé et les seules qu'il connaissait vraiment ayant ce rôle étaient Aphrodite et Lily, il ne savait pas s'il s'agissait de références. Quant à lui… Il n'avait pas de progéniture. Il ne savait pas non plus ce qu'il donnait dans le rôle de parent. Mais il ne doutait pas un seul instant qu'Artémis ferait une maman parfaite, elle avait cette empathie, cette douceur… Oh par contre, il était bien placé pour le savoir, elle savait se montrer ferme quand elle le souhaitait ! Elle l'avait déjà montré. Pas seulement avec leur famille, avec ses chasseresses, avec Louise ou avec Pégase… Rien qu'avec lui.
« Si tu as réussi à m'éduquer, Arté, je pense que tu n'as aucun doute à avoir sur ton don inné pour être maman. »
Il déposa un simple baiser sur son front avant de se reculer, la sentant hésiter un instant. Il savait qu'il n'y avait pas que ça.
« Je ne me suis pas beaucoup confié à toi ces derniers temps et je suis désolée. On a été pas mal occupés ces derniers mois l'un comme l'autre il faut dire. » Il ne pouvait la blâmer, ils étaient tous les deux fautifs. Le principal sujet qu'ils avaient abordé était celui d'Hera, on faisait mieux niveau personnel. « Tu te souviens après l'apparition des feux follets je suis restée un peu à l'écart et tu m'as demandé si j'allais bien. En fait il s'est passé quelque chose. » Il le savait ! « J'ai entendu la voix de mon fils. »
Son regard se fit immédiatement plus perplexe, plus inquiet. Le sujet était sensible, délicat, il ne lui reprochait pas de ne pas en avoir parlé plus tôt. Il ignorait à quel point cela avait pu l'affecter. Qu'est-ce que cela signifiait donc ? Son fils n'était pas n'importe qui. Il était capable de beaucoup de choses et, même si Apollon ne l'avait pas vu en personne, il ne doutait pas de ses capacités et talents. Vu ses parents, ce n'était pas très étonnant.
« Il t'a parlé ? »
Il ne comptait pas l'interroger sur son état, ce n'était pas nécessaire, il pouvait le ressentir.
« Il m'a appelé. On aurait dit qu'il sentait ma présence. Et sa voix n'avait pas la même intonation que la dernière fois. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas me mettre à remuer ciel et terre pour le retrouver sur la base du fait qu'il s'est montré un peu plus aimable envers mois que lors de notre première rencontre. » Elle plaisantait, c'était bon signe. Cela lui faisait donc du bien d'en discuter. « Mais je ne nierais pas que ça m'a fait quelque chose. J'en ai parlé à Athéna un peu plus tôt, qui m'a dit de garder espoir. »
Il hocha simplement la tête, allant prendre la main de sa jumelle dans la sienne.
« Elle n'a pas tord. »
Il connaissait assez bien Artémis pour la croire, elle ne s'aventurerait pas seule sans prévenir à la recherche de sa descendance. Et même s'il ignorait où était son neveu et ce qu'il faisait, il était d'accord avec Athéna. Il aimait penser qu'il ne pouvait être que mauvais et indésirable. Personne n'était tout blanc ou tout gris. Il y avait toujours une explication derrière les actes, même ceux de Chronos étaient certainement justifiés à leur manière. Il suffisait juste de creuser un peu pour en trouver les raisons cachées.
« Le fait que tu l'aies entendu ne peut pas être anodin. » Il s'interrogeait à ce sujet. Cette histoire de feux follets, de murmures dans les pierres, pourquoi donc son fils se serait-il fait entendre à ce moment-là ? « Hyperion nous disait de les écouter, ces voix. Si tu as entendu Phobos s'adresser à toi… Tu lui en as parlé ? »
Après tout, les titans n'étaient-ils pas supposés savoir des choses qu'eux ignoraient ? S'il pouvait au moins l'éclairer sur ce sujet à défaut de leur dire ce qu'ils faisaient tous sur cette pirogue.
« Oh tu me connais, je suis une huître. Particulièrement sur ce sujet. Sans compter qu'avec les titans on a rarement des réponses claires. Mais si j'arrive à trouver un moment pour ça j'y songerais. Après tout, je voudrais également en savoir plus sur cette histoire d'Oneroi avec Iota. » Il avait toujours un sourire qui se formait sur ses lèvres lorsqu'elle prononçait ce prénom. Elle lui en avait parlé, elle semblait adorable. Savoir qu'il s'agissait de leur demie-sœur aînée lui donnait une drôle d'impression, il avait du mal à se l'imaginer. « J'aimerai bien que tu la vois au moins une fois. Je lui ai parlé de toi avant que je ne sache ce qu'elle était. »
Son visage s'illumina immédiatement à cette hypothèse. Il n'en avait jamais fait la demande, considérant que ce n'était pas dans son droit, qu'il n'avait pas à s'imposer de la sorte. Qu'elle lui avoue qu'elle aimerait qu'il la voit… il était heureux de le savoir, en réalité, simplement heureux.
« Ce serait un plaisir de la rencontrer ! Tu lui as dis quoi ? Que j'étais parfit et qu'elle allait m'adorer ? »
Il avait ce regard malicieux, avec ce sourire en coin qu'il arborait quand il commençait à faire son narcissique pour détendre l'atmosphère. Et c'était efficace, comme technique, comme elle se mit à secouer la tête, visiblement amusée.
« Non, je lui ai dit que t'étais le boulet que je me traînais depuis cinq millions d'années. » Elle osa lui tirer la langue, se mettant à rire. « Si tu commences à lui donner une mauvaise impression alors que je ne l'ai pas encore vu aussi ! » Il fit mine de bouder l'espace de quelques secondes, profitant de ces quelques instants au-dessus de toutes préoccupations.
« Elle pouvait nous entendre te parler avec Neil. En revanche, elle n'arrivait pas à savoir avec qui d'autre cette dernière conversait. Ce qui me fait demander si elle ne pouvait intercepter que les conversations avec toi de par le fait que nous avons une personne en commun tous les trois ou bien, si j'avais contacté qui que ce soit d'autre, elle l'aurait aussi entendu. »
« Neil parlait à quelqu'un d'autre ? Qui ? » Cela ne lui coûtait rien de poser la question… ça l'intriguait. « C'est déjà impressionnant qu'elle ait pu capter les deux conversations simultanément… et tu le sentait, qu'elle nous écoutait ? »
Parce qu'il ne se l'était jamais demandé, si des personnes pouvaient entendre ce qu'ils se disaient sans prononcer un mot. Si tel était le cas, sans même qu'ils ne s'en rendent compte, il ferait peut-être un peu plus attention à l'avenir.
« Soit Ellie, soit Anatole je suppose. Cela concernait Jules et pour mon bien être personnel et mental surtout, j'évite au maximum de me mêler de tout ce qui le concerne. Tu as de la chance de ne pas savoir ce que c'est que d'avoir des migraines. » Il ne pouvait pas dire le contraire. « C'est elle qui me l'a dit. Elle m'a demandé si le garçon à qui nous parlions avec Neil me manquait. Comme je ne parlais qu'avec toi il ne m'a pas fallu longtemps pour faire le rapprochement. »
C'était alors d'autant plus impressionnant que Diane n'ait pas perçu que Iota captait leur discussion… C'était légèrement inquiétant, aussi, il n'allait pas se voiler la face en se disant que c'était tout à fait normal. Il faudrait qu'il se penche là-dessus, à un moment, pour savoir quelles autres personnes pouvaient les épier en toute tranquillité.
« Et alors ? Tu lui as répondu que je te manquais ? »
« Pas du tout. Je lui ai dit que ça me faisait du bien de ne plus t'avoir dans les pattes pendant quelques heures. » Diane avait cette lueur espiègle dans le regard, alors qu'il commençait progressivement à adopter son expression de chien battu pour tenter de la faire craquer. « A ton avis idiot ? » Elle lui avait donné une petite tape sur le bras alors qu'il ne pouvait plus dissimuler son contentement. « Évidemment que je lui ai dit que tu me manquais. J'avais beau pouvoir discuter via télépathie c'est mieux quand tu es présent physiquement. »
Son sourire lui suffisait. Il ne pouvait rien dire, il en était de même pour lui. Le court moment dans le monde des lions, encore très récemment, où il n'avait pu la joindre lui avait été insupportable. Ils n'y pouvaient rien, ils étaient liés.
Il s'était retourné pour observer le reste de leur groupe, cherchant à voir comment leurs compagnons s'occupaient. Mais à la place, un des étrangers explorateurs se trouvait pile en face de lui, sa tête à quelques centimètres à peine de la sienne. Bon, certes, le gars devait se mettre légèrement sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur, mais c'était dérangeant de se faire fixer comme ça aussi… fixement.
« Quoi ? » Le monsieur ne répondait pas. Il était vexé qu'il ait pas mangé sa pastèque ? C'est pas de sa faute s'il préférait les pamplemousses ! « J'ai un truc sur le nez ? »
Pourtant, il le regardait juste dans les yeux, pas comme s'il avait une tâche sur le visage. Il resta un instant ainsi, avant de finir par tirer sur la chemise d'Apollon. Passé le choc, le dieu tenta de se libérer mais cela ne fit que déchirer son haut qui finit par terre en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.
« Je vous jure que j'ai rien fais ! J'ai rien demandé ! C'est pas de ma faute ! »
Tout le monde avait tendance à le regarder de façon accusatrice quand il était à moitié déshabillé, on le prenait pour un exhibitionniste, pourtant ce n'était pas dans ses projets du jour. Et l'explorateur ne s'arrêta pas là, le tirant par le bras pour l'attirer à l'abri des regards avec force et détermination. Apollon n'était pas certain d'être très bien dissimulé derrière les planches de bois mais il avait beau lutter (un minimum), il se demandait surtout quelles étaient les intentions de l'inconnu. Parce que ce n'était pas du tout son genre. Il les préférait brune, plus petite et un peu plus divine aussi.
« Je suis désolé de mettre fin à votre fantasme mais vous ne m'attirez pas du tout alors si vous pouviez arrêtez d'essayer de me retirer mon pantalon, ce serait bien aimable. »
On pouvait appeler ça du harcèlement ou du viol vu que le mec ne s'arrêtait pas ? C'est que ça en devenait dérangeant, un peu, même s'il était à l'aise avec son corps, bien plus que nécessaire même. Pourtant, voyant que le dieu ne se laissait pas faire, le monsieur lui tendit simplement un pagne. Comme celui qu'ils portaient tous sur ce bateau.
« Oooooh, vous voulez que j'adopte votre style ? Il fallait le dire tout de suite ! »
Apollon ne se fit pas prier pour enlever le reste de ses vêtements – et en fait, l'autre gars devait être un peu obsédé aussi parce qu'il insistait pour l'aider – avant de se vêtir de sa nouvelle tenue version indigène. En fait, ça lui faisait penser à Tarzan. Et comme il n'avait pas eu le droit de se déguiser en homme de la jungle à Halloween, alors que ça mettait en avant sa musculature parfaite et son côté sauvage, il compensait ce manque aujourd'hui. Il n'avait jamais été aussi heureux de sa vie, c'était confortable en plus !
« Je vais m'habiller comme ça tous les jours. »
Il était retourné près des autres en sortant cette réplique, alors qu'il entendait déjà Artémis en train de se foutre de lui alors qu'elle savait plus que personne qu'il était sublime. Jules ne faisait pas le poids.
Robyn W. Candy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Un jour, j'aimerai bien qu'on utilise un moyen de transport normal. Genre... une voiture. Que je pourrai conduire. Histoire d'avoir quelque chose à foutre et pour pouvoir m'occuper un peu. Parce que là... putain, que ce que je me faisais chier. J'étais debout, au centre de la pirogue, à attendre que ça passe. J'avais envie de demander à un des explorateurs si on allait bientôt arriver, mais vu qu'ils arrêtaient pas de chanter, je préférai la fermer. Manquerait plus qu'ils essayaient de me pousser à chantonner avec eux en chœur. Déjà qu'ils avaient complètement lavés le cerveau de Jules... Perso je comptais bien résister encore et toujours à l'envahisseur chantant. C'était quoi l'intérêt, sérieux ? En plus, les paroles étaient toutes pourries.
- Non merci. J'ai déjà de quoi me faire un goûter.
J'agitais mon paquet d'oréos à l'attention d'un type qui venait de me proposer une tranche de pastèque. Ça me donnait pas du tout envie, son morceau de fruits. Et puis de toute façon, j'avais plus faim. C'était passé, et j'avais même pas eu besoin de m'enfourner quatre ou cinq biscuits. Naviguer devait me donner un peu mal au cœur. Ou alors j'avais chopé un coup de froid. Quand j'étais malade, je mangeais très peu, voir même pas du tout. Une perte d'appétit, chez moi, c'était tout de suite carrément alarmant.
La pirogue se mit tout à coup à tanguer légèrement, alors qu'elle passait sur une vague un peu trop haute. Je manquais de trébucher mais réussi à me stabiliser, les bras légèrement tendus de chaque côté. Un peu plus et je me serai pris un explorateur dans la gueule. Comment est-ce qu'ils réussissaient tous à rester bien droit et pas avoir l'air gênés par les remous ? J'avais l'impression d'être sur un foutu skateboard et d'être à deux doigt de me casser la gueule alors que j'essayais de passer un virage.
Sûrement que Jules aurait été nul aussi, si il s'était essayé au skate. Il y eu une nouvelle petite turbulence et cette fois il ne réussi pas à garder l'équilibre. Comme il était proche de moi, bien entendu, il fallu qu'il se rattrape à mon pauvre corps qui avait déjà du mal à tenir debout. Quand je le vis trébucher, par réflexe, je tendis les bras pour essayer de le réceptionner. Ce qui servit à rien, au final. Il avait trouvé autre chose auquel se rattraper.
Il y eut un long blanc. Très long. Vraiment très très long. J'étais incapable de dire quoi que ce soit. J'arrivais déjà pas à détourner les yeux de ses mains posées sur ma poitrine. Que ce qu'il se passait là. Pourquoi il les retirait pas ? Pourquoi je me dégageais pas ? J'étais sûrement dans le déni le plus total. Il pouvait pas... C'était pas... Non mais sérieux, putain ?
Les mains finirent par se retirer, mais j'arrivais toujours pas pour autant à m'en remettre. Mes yeux étaient encore écarquillés et mon corps tout entier s'était figé. J'avais l'impression qu'il ne m'avait pas... lâché. C'était comme si il touchait toujours mes... ma... Ok. Fallait que je rebranche mes neurones et que je fasse comme si j'avais plus aucune sensibilité dans... cette zone là.
- Si jamais tu reposes encore une seule fois tes mains là, je te casse les deux bras.
J'avais enfin réussi à articuler quelque chose, mais j'avais en même temps pas vraiment l'impression que c'était moi qui parlait. Ma voix était trop inexpressif, trop étranglée. À mes propres oreilles elle sonnait bizarrement. En même temps, j'avais le droit d'être super perturbée ! Je venais de me faire peloter par Jules Verne ! C'était trop... non mais... Beurk ! Erk !
Pour le coup, l'écrivain avait pas l'air de vouloir profiter de la situation. Maintenant que j'avais enfin osé lever la tête vers lui, je pouvais voir que ses yeux exprimaient un certain trouble. Il était embarrassé ou quoi ? Ça me gênait encore plus. J'aurai préféré qu'il me sorte une remarque bien sexiste qui me donnerait une bonne raison pour le jeter à l'eau. Mais non. Il avait l'air tout aussi perturbé que moi.
- Certes... Je... Je vous prie de m'excuser. Il faut en blâmer l'océan et ses caprices. Le tangage m'a fait perdre l'équilibre.
Il recula poliment, s'écartant de moi de quelques pas, et se gratta l'arête du nez. Donc oui, il était vraiment mal à l'aise. Super. Comme si c'était pas déjà assez bizarre entre nous. Là, c'était milles fois pire que le coup du baiser de Noël. Il pourrait pas le nier.
- Ce n'est pas dans mon habitude de... palper sans la permission de la dame.
Il pencha la tête et se mordit la lèvre. Je sentie mes yeux s'écarquiller un peu plus à sa remarque. J'étais pas choquée là. J'étais carrément dégoûtée. Apprendre à se taire. Il devait vraiment apprendre à la fermer...
- Sapristi... j'aurai dû garder cette phrase pour moi-même.
Oh oui. Oh que oui. Ça aurait été vachement mieux. C'était bien de savoir qu'il était pas un harceleur au final mais quand même. J'avais pas envie de savoir qu'il demandait la permission à des femmes pour leur toucher... la poitrine. Bordel.
Je croisais les bras, pour essayer d'avoir l'air moins gênée et figée dans une posture qui exprimait tout ce que je ressentais depuis qu'il avait collé ses mains sur mes « collines ». Mais je les décroisais presque aussitôt. J'étais pas encore prête à ce que ma poitrine entre en contact avec quoi que ce soit, pour l'instant.
- Je commence à avoir l'habitude que tu sortes des conneries, t'inquiètes. Mais t'aurais pu te rattraper à mes épaules. Sérieux quoi. C'était...
Un frisson de dégoût me parcouru, alors que j'étais incapable de terminer ma phrase. Y avait pleins d'adjectifs qui me venaient en tête pour décrire ce qui s'était passé. Mais j'allais essayer de rester poli et de passer à autre chose.
- Par contre... on est d'accord que tout à l'heure t'étais entrain de me mâter ? Ou alors c'était que t'avais pitié de moi et que je commence à voir le mal partout... En tout cas, je t'ai vu, tout à l'heure.
Je plissais les yeux en prenant un air suspicieux. Ça allait permettre de détourner la conversation, ça. Et puis comme ça, je saurai si je m'étais trompée ou pas. En tout cas, je l'avais vraiment vu. J'avais des doutes, mais je commençais un petit peu à le connaître. Je l'avais observé un peu du coin de l’œil, jusqu'à ce que l'explorateur me propose de la pastèque.
- Ah... non, madame ! C'est totalement faux. Je ne mâte personne.
Il prit un air mi innocent, mi offensé. Redressant la tête un peu trop vite, un coup de vent manqua de faire s'envoler son chapeau. Il l'attrapa à deux mains et l'enfonça sur sa tête un peu gauchement, en faisant un pas de côté vers moi.
- Ce mot a-t-il le même sens pour vous que pour moi ?
Lequel ? Mâter ? Vu la tournure de sa phrase, ça avait l'air de vouloir dire la même chose. Quoi que maintenant il était entrain de me faire douter. Ça aurait pu avoir quel sens, à l'époque ? Frapper ? Punir ? Quand je dis qu'il faudrait lui offrir un dictionnaire, c'est pas qu'une idée à la con !
- Quoi qu'il en soit, un gentleman ne mâte pas, quel qu'en soit la définition. Il se trouve simplement que j'ai regardé ce qu'il y avait à voir. Il n'y a là rien d'indécent. Nous avons des yeux pour voir, après tout ! Et je me souviens très bien de votre allusion à mon postérieur le jour où nous nous sommes rencontrés !
L'ombre d'un sourire triomphant s'afficha sur ses lèvres. J'ouvris la bouche pour répliquer quelque chose... mais elle se referma très vite. Ok. Un point pour lui. J'avais rien à dire pour ma défense là.
- Nous avons donc fauté tous les deux. Serrons-nous la main et allons de l'avant ! Je ne souffrirai pas d'une querelle en mer.
Il me tendit là main, un tic nerveux au coin des lèvres. Non... il se foutait de moi ? Il voulait vraiment qu'on se serre la main ? Personne se serre la main de nos jours ! Sauf les types en costards et quand on vient de conclure une vente immobilière. Alors pourquoi il voulait qu'on échange une poignée de main ?
- C'est.... Même pas vrai ! J'ai fais aucune allusion sur tes... fesses ? Ah non. C'est pas mon genre ça. Sûrement que c'était Neil.
Après tout, si je me souvenais bien, c'était elle qui avait commencé. Elle avait laissé sous entendre qu'elle le trouvait pas mal. Et qu'elle était un peu en manque aussi, non ? Jules avait très bien pu confondre nos voix.
Je fini par détourner le regard, toujours mal à l'aise. J'arrivais plus à le regarder. Parce que j'avais pas du tout envie qu'il puisse croire que j'essayais de le mâter à mon tour. J'avais bien glisser un petit regard vers son fessier, mais c'était juste parce qu'on en avait parlé ! Je le mâtais pas ! C'était vraiment, mais alors vraiment pas mon genre ça ! Putain pourquoi j'avais besoin de me justifier aussi ?
- Non mais je vais pas te serrer la main. Surtout qu'avec tu viens de me toucher les seins ! On a qu'à juste... s'éviter. Je vais aller me mettre dans ce coin là de la pirogue, te tourner le dos et faire comme si tu n'existais pas. C'est bien le déni aussi, tu devrais essayer ? Tes yeux de gentleman auront qu'à se contenter de regarder les explorateurs. Y a plein de choses à voix chez eux aussi.
Ils étaient même sacrément bien foutus, pour la plupart. C'était pas mon genre, mais je me rendais bien compte qu'ils avaient des sacrés muscles et des corps qui rendraient jaloux pleins de mecs. Voir même de filles. J'allais les regarder eux, tiens. Y en avait partout. Et c'était toujours mieux que de fixer Jules avec un air horrifié et gêné. D'ailleurs, j'avais commencé à m'écarter de lui, à reculons. J'allais partir dans mon coin de la pirogue, tranquilou, et persuader mon corps que personne l'avait touché au niveau de la poitrine. Le pauvre. Il avait plus l'habitude qu'on le touche là, aussi.
- Le déni, vraiment ? Voilà bien une réaction purement féminine. Vous craignez d'affronter les difficultés du monde et préférez les fuir. Je puis le comprendre. Allez donc m'éviter à l'autre bout de la pirogue, mais je crains fort que nous soyons amenés à nous revoir trop vite à votre goût.
Il esquissa un sourire malicieux, avant de lever la main et de me faire un petit signe. Il s'amusait. Putain. Il trouvait ça amusant. Ah bah dit donc. Il retrouvait vite ses esprits.
Je me stoppais d'un coup. Il pouvait se moquer de moi si il voulait, je m'en foutais. Mais alors ses remarques sur les femmes... Non mais putain ! C'était pas possible ça ! Il pouvait pas dire des choses comme ça !
L'agacement et la colère remplacèrent ma gêne, tendis que je faisais demi tour et que je le rejoignais. Me plantant juste devant lui, je serrais les poings et restais silencieuse quelques secondes, en me contentant de l'observer. Comment il réussissait à faire ça ? Il était sympa et puis pouf. Il redevenait méprisant et insupportable.
- Arrête ça. De croire ou de dire que les femmes ont des réactions spécifiques. C'est pas marrant, c'est pas vrai, c'est juste sexiste. Aucune femme n'est pareille, OK ? Effectivement, là je fuis. Mais c'est juste parce que je suis entrain de me battre avec moi même pour pas t'en foutre une. Et crois moi, en ce moment même c'est vraiment très difficile de me maîtriser. Dis toi que si on s'était rencontré un an plus tôt, tu serais déjà entrain de pleurer par terre.
Un sourire féroce se dessina sur mes lèvres, tandis que je lui tournais dos et que j'entrepris de « fuir ». J'avais envie de lui lancer une dernière réplique, mais ça aurait peut être gâché l'effet. Mais comment il faisait, sérieux ? C'était un macho ! Je pensais que ça existait plus ! Il se rendait compte ou pas que quasi toutes les femmes présentes étaient bien plus badass que lui ? Limite il était un boulet pour elles. Manquerait plus qu'il me sorte que les hommes sont supérieurs aux femmes. Valait quand même mieux pas que ça arrive. Je ferai plus d'efforts sinon.
- Propose moi encore un morceau pastèque et je t'étouffe avec.
Je lançais un regard noir à l'explorateur qui s'était approché de moi en chantant, une pastèque dans chaque main. C'était encore le même que tout à l'heure, en plus. Ils étaient tous pareils les mecs ou quoi ?