« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Athéna et Apollon avaient commencé à suivre la poussière. Et grand bien leur en avait pris parce qu'ils ne mirent pas longtemps à voir Neil et Jules arriver en courant. Si Neil reprit rapidement son souffle, ce ne fut pas le cas de Jules qui était à la limite de suffoquer.
"Mais quelle femmelette !" Dit-elle à l'adresse de Jules avant de regarder ses deux aînés et de reporter son attention sur le nuage de poussière derrière elle. "Quelqu'un a de l'eau pour la femme qui m'accompagne ?" S'enquit-elle par la suite.
Si Athéna n'avait pas trouvé l'attitude enfantine, elle aurait sans doute applaudi. Mais puisque les petites chamailleries entre Jules et sa nièce commençaient à être un peu trop épuisantes, la déesse se contenta de lever les yeux au ciel et de faire apparaître deux bouteilles d'eau.
- Tenez Jules. Dit-elle en lui tendant la première. Puis elle rejoignit Neil et lui tendit la seconde bouteille. Toi aussi. Prend. Lui dit-elle en lui tendant l'autre bouteille.
Seconde bouteille que Jules intercepta et entreprit d'engloutir quand la première fut terminée. Quant à Neil, elle avait plissé les yeux en la voyant utiliser ses pouvoirs, ce qui fit sourire Athéna.
"Je croyais que c'était sans pouvoir ? Bien sûr... Y a du favoritisme."
- Ça va te faire du bien de ne pas avoir de pouvoir... Répondit la guerrière alors que son sourire s'agrandissait.
Elle était franchement amusée de voir sa nièce réagir ainsi au quart de tour pour quelque chose qui n'était pas si grave. Quant à Jules, puisqu'il venait de finir sa seconde bouteille d'eau, Athéna se tourna vers lui.
- Ça va mieux ? Lui demanda-t-elle.
Certes, elle le trouvait très machiste et se serait bien passé de sa présence... Mais cela ne l'empêchait pas d'être cordiale tant qu'il ne lui prenait pas la tête.
"Oui, merci pour votre sollicitude." Répondit-il en hochant la tête avec un air reconnaissant. "Si seulement toutes les personnes divines pouvaient être comme vous..."
"J'ai mes pouvoirs. C'est juste que j'obéis quand on me demande quelque chose..." Intervint alors Neil.
Et voilà. Une attaque de Jules et une réponse de Neil dont la déesse se serait bien passée... Franchement, ils n'avaient pas fini ses deux-là ?! Ça en devenait véritablement ridicule..
- Vous savez, un simple remerciement suffisait. Nul besoin de me flatter tout en rabaissant Neil. Dit-elle en regardant Jules puis elle se tourna vers sa nièce. J'ai obéi aussi la dernière fois. Résultat, nous avons dû utiliser nos pouvoirs pour nous en sortir. Puisque je les ai, il est hors de question que je m'en passe. Mais je peux me débrouiller sans au besoin. Toi non. C'est dommage... Répondit-elle, un peu sévèrement à Neil.
Il lui faudrait sans doute en discuter avec Diane... Mais Athéna avait l'impression que sa nièce comptait bien trop sur ses pouvoirs... Il y avait un juste milieu entre ne pas s'en servir et se reposer dessus. La guerrière avait l'impression que Neil ne s'en était pas rendue compte. Elle allait donc devoir lui ouvrir les yeux. Quant à l'obéissance... Pendant près de 5 millions d'années, la déesse avait tout fait pour n'en faire qu'à sa tête. Elle avait accepté d'obéir une fois à Hypérion, pour rien au final. Alors maintenant c'était fini, elle faisait comme elle le souhaitait et tant pis.
"C'est même pas vrai !" Protesta Neil. "Je ne les utilise pas tout le temps. Dis lui !" Ajouta-t-elle en prenant Apollon a partie.
Le nuage de poussière continuait de venir vers eux et Athéna n'avait pas forcément besoin d'une crise maintenant. Elle avait déjà un Apollon perturbé, pas besoin d'en rajouter. Pourtant... Ne pas répondre à sa nièce lui était franchement impossible.
- Arrête de te plaindre et de protester aussi fort, on dirait une gosse. Répliqua Athéna tout en regardant la jeune fille en soupirant. Ne va pas croire que je veux juste te critiquer... Mais j'ai l'impression que tu te reposes trop sur tes dons. Il faudra qu'on en rediscute. Mais en attendant, on va sans doute devoir courir... Le nuage vient vers nous... Déclara la déesse tout en faisant un signe pour qu'ils aillent dans la direction opposée au nuage.
En réalité, elle était plus encline à aller dedans, mais bon...
"Ça sert à rien de courir, il nous suit..." Marmonna Neil.
La jeune fille était limite entrain de bouder et cela exaspéra Athéna qui espérait de Neil un autre comportement.
"Pourquoi ne pas se mettre à l'abri au lieu de fuir ? Ainsi nous attendrons qu'il passe et nous pourrons continuer notre route." Proposa Jules.
Une proposition qui n'était pas dénuée de bon sens, il fallait bien l'admettre. Mais si le nuage les suivait, il devait bien y avoir une raison non ?
- Allons dedans. Déclara la déesse. S'il nous suit vraiment, nous mettre à l'abri ne servira à rien. Et s'il nous suit, c'est qu'il y a une raison... Autant aller voir... Expliqua-t-elle.
Puis elle les interrogea du regard. Mais les réactions n'étaient pas celles auxquelles la guerrière s'était attendue. Neil et Jules la regardaient avec un air abasourdi... Au moins, ils étaient d'accord sur quelque chose...
"Hors de question que j'aille voir. Nous ne savons pas de quoi il s'agit. Et moi, je ne suis pas immortel." Déclara Jules.
- À dire vrai, nous non plus. Nous sommes juste très difficiles à tuer... Répondit-elle à Jules avant de soupirer. Eh bien soit, allons nous mettre à l'abri...
La troupe se mit en marche. Ils finirent par tomber sur une petite ouverture dans la roche : il y avait une petite grotte. Athéna fit apparaître une torche et un briquet et enflamma la torche. Puis elle la prit dans sa main gauche et fit disparaître le briquet. De sa main droite, la déesse avait tiré l'une de ses épées. Puis elle pénétra à l'intérieur de la grotte, les autres derrière elle. Ils étaient entrés juste à temps apparemment, puisque dehors, le nuage les avait rattrapé. La guerrière avait l'impression qu'il s'agissait plus d'une tempête de sable que d'un simple nuage, mais bon. En tout cas, ils étaient bloqués à l'intérieur pour le moment. Neil paraissait mal à l'aise par la présence de cadavres d'éléphants à l'entrée de la grotte, mais Athéna passa outre. Ce n'était pas le moment.
- Vous voulez explorer ou on reste ici à attendre la fin du nuage ? Demanda-t-elle en montrant le fond de la grotte qui semblait continuer au loin. Vaudrait peut-être mieux explorer, on pourra vérifier qu'on est bien seul ici... Ajouta-t-elle pour les convaincre.
Neil ne répondit pas et les deux autres non plus. Sa nièce se contenta d'hocher la tête et semblait être entrain de la bouder. Bah voyons. Mais à part ça, c'était pas une gosse hein... Tout en soupirant, Athéna se mit à avancer. Neil était près d'elle et les deux hommes fermaient la marche. Il faisait assez sombre, mais sa torche les éclairait un minimum. Heureusement d'ailleurs...
"T'aurais pas dû me parler comme ça. Je ne suis pas une enfant. Et pas la tienne." Lui chuchota Neil.
- Mais tu te conduis parfois en enfant... Rétorqua la déesse. Comme avec Jules. Et je sais très bien que tu n'es pas ma fille. Mais tu es ma nièce et je tiens à toi. Donc quand j'ai quelque chose à te dire, je le fais.
C'était non négociable. Athéna n'était pas de celle qui tenait sa langue quand il fallait manifestement faire quelque chose. Or, montrer à Neil que son comportement en ce moment n'était pas celui d'une adulte était important. Et lui faire comprendre qu'elle se reposait trop sur ses pouvoirs également. Sa nièce se mit à regarder ailleurs, légèrement gênée.
"Désolée..." Murmura-t-elle. "Je n'aurais pas dû venir... C'était une mauvaise idée."
Neil avait croisé les bras et continuait à marcher, mais elle se renfermait sur elle-même. Encore. Ce qu'Athéna n'était pas prête à accepter.
- Et pourquoi était-ce une mauvaise idée ? Demanda-t-elle à sa nièce avant de soupirer. Ce n'est pas en gardant les choses pour toi que la situation va s'améliorer Neil... Tu m'as écouté quand j'en avais besoin, laisse-moi faire la même chose pour toi...
C'était vrai. Près d'un an plutôt, Neil avait été une oreille attentive pour sa tante. Et Athéna aurait bien aimé retrouver cette complicité d'alors. Mais visiblement, sa nièce n'était pas du même avis.
"Pour le moment, on doit trouver une sortie à cet endroit." Dit-elle après avoir soupiré.
Puis Neil regarda vers Apollon et lança un regard à sa tante pour lui faire comprendre qu'il ne fallait pas insister. Ce qui frustrait énormément la déesse. Tout cela ne lui plaisait pas vraiment... Mais puisqu'elles ne pouvaient pas continuer à discuter sans que les deux autres n'en viennent à un moment ou à un autre à les entendre, Athéna accepta de ne pas insister. Pour le moment.
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
J'ai l'impression qu'il y a un léger malentendu entre nous...
Une fois libre, je m’étais empressé, de ramasser les affaires que je pouvais encore sauver parterre, pour les ranger dans mon sac à dos qui reposait quelques mètres plus loin. J’avais déjà sacrifié mes vêtements de rechange. Hors de question, de leur laisser le reste. Déjà que je luttais de toute mes forces contre l’envie de faire cette partie de bowling avec la bande de noix de coco sur patte. Il ne fallait pas trop m’en demander non plus. Une fois, toutes mes affaires restante bien rassemblé, je me tournais vers le suricate, lui aussi libre de tout mouvement comme Turbo :
- Si tu ne veux pas venir je comprendrais
Et voilà, que je me remettais à lui parler. Peut-être bien que c’était moi qui avait une insolation. Mais contre toute attente, le petit animal sauta sur mon sac que j’avais dans la main, m’arrachant un sourire tandis-que je le réinstallais sur mes épaules. J’étais prête pour la suite.
Nous marchâmes un moment, le temps pour moi de desserrer un peu les dents, et de paraitre sans doute un peu moins crispé que je ne l’étais. Même si intérieurement je bouillonnais. Il semblerait que ce soit bel et bien un coup d’Hypérion après tout. Et si me priver de mes pouvoirs je m’en moquais, faire couper tout lien et toute possibilité de contact avec Apollon était la chose à ne jamais faire. J’étais en colère, et sans doute que mon jumeau l’était également de son côté tout comme il devait être aussi inquiet que moi. L’idée qu’il puisse arriver quelque chose à l’un sans que l’autre ne puisse le ressentir était toujours omniprésente. Et cela ne l’était que plus, lorsque l’on savait aussi bien l’un que l’autre que je ne faisais pas partie du futur. Si, je m’en accommodais plutôt bien. Ayant pris la décision de profiter de chaque instant qui me restait à vivre, pour n’avoir aucun regret au moment de partir. Je savais, que pour lui c’était plus dur. Et mon, unique regret c’était ceux que je laisserais derrière moi. Apollon, le premier.
Mais Tara, sût néanmoins me sortir de mes pensées, et l’idée de s’approcher des girafes n’étaient pas pour me déplaire. J’avais de tout temps, toujours adoré observer les animaux dans leur environnement naturel. Je, ne blâmais pas les zoos. Parce que, je savais que pour la plupart d’entre eux. Ils étaient là pour préserver des espèces que l’homme décimait petit à petit. Souvent, l’on nous traitait de monstre. Mais qui était le véritable monstre ? Les hommes n’avaient jamais eu besoin de nous, pour se quereller. Et ils avaient encore moins besoin de nous pour détruire la nature : raser les forêts, tuer les animaux sans vergognes afin de s’enrichir. Je chassais néanmoins ces pensées, lorsqu’elle me demanda si je connaissais la jeune femme en compagnie de Robyn. Ce à quoi, après avoir mis en évidence mes lacunes sociales je m’empressais de répondre du mieux que je pouvais. Ma famille était compliquée, et nos histoires étaient compliquées. Aussi, avais-je parfois un peu de mal à trouver les bons mots pour expliquer sans que ce ne soit trop indigeste comme informations. Je lui adressais, un petit sourire d’excuses après ma réponse lorsqu’elle m’eut demandée si elle m’avait déjà croisé sous mon apparence plus âgée à Storybrooke. Oui, le temps ne passait pas réellement de la même manière, lorsque l’on avait déjà vécus des siècles. Mais, était-ce pour autant une bonne chose ? Pas sûr. J’avais toujours envié les mortels. Leurs vies étaient brèves certes. Mais tellement remplit…Ils ne s’en rendaient simplement pas compte.
Laissant, de côté tout cela je portais mon regard vers les hautes herbes désignées par Tara :
- Je crains que nous n’ayons pas le choix si nous voulons rejoindre les autres, nous devons nous enfoncer là-dedans.
Et quitte à ouvrir la voie pour encourager les autres, je me dirigeais vers les hautes herbes et leur fit signe de me suivre d’un mouvement de main avec un sourire encourageant. Patiemment, j’attendis que Tara, suivit d’Ellie, puis Robyn me rejoignent afin de continuer. Évidemment, plus nous nous enfoncions, plus les herbes se faisaient épaisses. De temps en temps, elles bougeaient dût à des petits courants d’airs. Mais bien évidemment, les traces avaient disparu, nous faisant ainsi, avancer à l’aveuglette. A force de marcher, nous débouchâmes finalement sur un petit espace plat, entouré par les hautes herbes. Je fis signe aux autres de s’arrêter afin d’effectuer une reconnaissance des lieux. Tendant l’oreille je pouvais distinguer un faible murmure, en plus du bruit du vent. Et en relevant, mon regard vers le ciel, je remarquais que le soleil diminuait, rasant tout doucement l’horizon pour l’embraser d’une couleur orangé. La nuit, commençait à tomber.
Comme sortie de nulle part, une main se posa subitement sur mon épaule me faisant par la même occasion effectuer un bond. Je n’étais pas froussarde d’ordinaire. Mais la surprise, avait pris le pas sur toutes mes émotions. Et je pouvais sentir, mon cœur tambouriner contre ma cage thoracique. Bon sang ! Mais l’on n’avait pas idée de surprendre les gens de cette manière ! Je ne fût même pas étonnée lorsque j’aperçus qu’il s’agissait d’Hypérion. Il, n’y avait bien que lui pour faire cela. Il la retira d’ailleurs avant de poser son indexe sur sa bouche :
"On entend des murmures Diane. Mais, je n’arrive pas à distinguer ce qu’ils disent"
Je haussais un sourcil, me demandant bien pourquoi il me disait tout cela. Avais-je une tête à m’appeler Jeanne d’Arc ?
"Si vous n’arrivez pas à entendre les murmures, comment pouvez-vous croire que l’on pourrait les entendre nous ?"
Merci Ellie, de dire tout haut ce que je pensais tout bas. En tout cas l’attention du titan sembla se focaliser quelques instants sur ma nièce qu’il regarda sans rien dire, avant qu’il ne la reporte sur moi en souriant :
"Parfois il suffit de se concentrer. C’est en écoutant, qu’on entend ce qu’on a à nous dire."
Les murmures reprirent, et petit à petit nous pûmes distinguer des voix :
« Fuir…Apprendre… » Dit l’une d’elles
Hypérion, leva la main afin d’intercepter une noix de coco qui allait atterrir sur ma tête. D’où elle sortait ? Il, n’y avait pas d’arbres aux alentours. Après les fruits de mer, je sentais que j’allais développer une allergie aux noix de cocos bizarrement
« Le passé c’est douloureux » Fit un autre murmure, provenant de la même voix toujours
Merci, Rafiki mais si je n’avais pas une tête à m’appeler Jeanne D’Arc, j’en avais encore moins une à m’appeler Simba. Il, y avait une sérieuse erreur de casting. Et la prochaine fois, qu’Apollon insisterait pour regarder le Roi Lion en boucle je lui dirais non tant qu’à faire. Voilà, que je me mettais à faire des références tout droit sortie du dessin animé….
Mon « oncle » pour sa part, se contenta de regarder la noix de coco et de l’ouvrir pour en tendre une moitié à Tara tout en lui faisant signe d’en prendre une et de répéter son action, alors qu’il tendait l’autre moitié de la sienne à Ellie. Pour ma part, je restais méfiante :
- Personne ne cherche à fuir ici, marmonnais-je comme si les voix pouvaient m’entendre
Hypérion, très naturellement, ne semblait en aucun cas perturbé par le fait d’entendre des voix et se contentait de regarder les alentours à la fois impressionné et intrigué.
"J’ai la sensation que l’on nous montre le chemin. Même si ce n’est pas suffisamment clair." Il marqua une pause avant de rajouter : "Cette voix t’aime bien en tout cas"
Et moi, je me méfiais des voix sorties de nulle part. J’avais déjà eu mon lot un peu plus tôt dans la journée avec celle de Phobos. D’ailleurs, maintenant que j’y songeais, je pense qu’il valait mieux que je reste méfiante de ce côté-là également. Mais quoi qu’il en soit, je fronçais les sourcils et me décidait à répliquer :
- Qu’est qu’il vous fait dire ça ?
"Je ne sais pas, c’est une intuition"
Merci, j’étais sans conteste bien plus avancé qu’il y a trente secondes. Après, cette information pour le moins indispensable. Des herbes, se penchèrent afin de créer un chemin. J’observais le tout d’un œil méfiant
"Ça doit être le chemin à emprunter !" Sourit Hypérion
"Avez-vous la moindre idée de ce qui se passe ?" Demanda ma nièce
"Pas la moindre ! Mais c’est excitant n’est-ce pas ? On vit une belle et grande aventure tous ensemble !"
D’accord…Est-ce que nous étions les deux plus sensés ici avec Ellie ? Je me posais réellement la question à ce sujet. D’ailleurs, je me tournais vers ma nièce avant de faire de même avec mon indexe autour de ma tempe. Si c’était pour devenir à ce point gâteuse, j’étais bien contente au final, de ne pas avoir des milliers d’années à vivre encore. En tout cas, Ellie se retenait de rire ce qui m’arracha un sourire et me fit me mordre furieusement les lèvres pour ne pas moi non plus devenir totalement hilare. Hypérion, lui pausa à nouveau ses mains sur mes épaules et me guida afin de me montrer le chemin et murmura :
"Tous les plus grands hommes ont un grain de folie"
J’hésitais à lui demander effrontément s’il pensait que l’écrivain qui nous accompagnait en avait également un, étant donné qu’il était pour beaucoup de gens considéré comme tel mais me retint. Je n'étais pas une enfant, inutile de me comporter comme tel. A la place, je me tendis à cause du contact physique d’une part du fait que j’avais été aperçu en train d’exécuter un signe désignant la folie. Néanmoins, comme il n’y avait qu’une chose à faire c’était d’avancer, je m’exécutais sans broncher tandis qu’il marchait à mes côtés :
"J’aime beaucoup la nouvelle Diane. Elle me rappelle cette petite fille que j’ai connue."
- Je n’ai que très peu de souvenirs de cette période dis-je en haussant les épaules
Et est-ce qu’on était obligé d’en parler ? Je veux dire, j’avais passé presque deux longues années à courir après mon passé, à chercher des réponses qui ne venaient pas. Et lorsque je prends la décision, de justement arrêter de le faire c’est ce moment-là que tout le monde choisit pour le mentionner. Non, je ne le fuyais pas. C’était même la première fois de ma vie, où justement j’arrêtais de sans arrêt m’échapper. Mais, j’avais des gens auxquels je tenais. Et plutôt que de vouloir rassembler les bribes d’un passé oublier, je préférais me baser sur le présent, et ce que je construisais avec eux.
"Pour moi, c’est comme si c’était hier" répondit le titan en me regardant
Oui, eh bien manifestement, nos frises chronologiques n’étaient pas réglés de la même manière. Je lui jetais un regard curieux, hésitant à lui poser des questions mais secouait la tête me reprenant. J’avais dit que je devais arrêter de vivre dans le passé. Alors, pas question de revenir en arrière et de me mettre à poser des questions sur mon enfance.
- Eh bien, si jamais je recroise Poséidon un jour, je ne manquerais pas de lui jeter une mangue droit dans la figure en souvenir du bon vieux temps rétorquais-je simplement
Cela fit rire l’investigateur de tout ce bazar, qui décida à nouveau de passer un bras autour de moi, afin de me tenir l’épaule pour marcher. Évidemment, une fois de plus je me crispais. Mais en plus, de me crisper, ça bouillonnait à nouveau en moi. Dire, que j’avais réussis à me calmer tout à l’heure. Mes nerfs n’allaient pas tenir si ça continuait. Alors, soit il n’avait pas remarqué que je n’aimais pas ça, soit plus probable il l’avait clairement remarqué et le faisait exprès. En tout, cas la pression commençait tout doucement à monter telle une cocotte-minute. J’espérais juste, éviter de le faire car s’il y avait une chose dont j’avais horreur c’était bien de me donner en spectacle en m’énervant.
- Il y a quand même des choses qui ont changés dis-je mes relations avec Hadès ne sont plus vraiment les mêmes.
Je préférais mettre carte sur table, et le prévenir. Je, n’étais plus une enfant, et certaines choses avaient changées au fil du temps. Donc mieux, valait qu’il le sache. Je ne souhaitais pas qu’il projette l’image de celle que j’avais été, sur celle que j’étais à présent.
"Ça finira par s’arranger. Pourquoi ne pas organiser une journée tous les deux ? Parfois il faut faire le premier pas, sinon on reste au point de départ indéfiniment."
Merci, j’étais bien placé pour le savoir, étant donné que j’avais amorcé il y a un an, un premier pas en direction d’Athéna. Mais là, où j’avais pu constater un réel changement chez ma sœur m’encourageant à continuer doucement d’avancer dans sa direction. Avec Hadès, franchement je n’en avais aucune envie. Je me voyais mal allé le voir en Enfer et lui proposer un pique-nique champêtre. Déjà, parce qu’il allait forcément penser, que si je venais le voir, c’était parce que enfin, j’acceptais de coucher avec lui. Chose qui n’arriverait bien évidemment jamais. J’étais célibataire, pas désespéré. Et, ensuite parce que soyons honnête. Nous, n’avions pas du tout les mêmes centres d’intérêt. Là, où Athéna ou encore Aphrodite, possédaient une certaine culture. Hadès, lui en semblait totalement dénué, pour tout ce qui ne se passait pas au-dessous de la ceinture. Sans parler du fait, que nous nous entendions absolument pas.
- Vous voulez qu’on s’entre tue ? Demandais-je à Hypérion
La question était légitime. N’importe qui connaissant nos relations actuels, saurait qu’il s’agissait de tout sauf d’une bonne idée de nous mettre tous les deux seules au même endroit pendant plus de quelques minutes. Cela finirait irrémédiablement en meurtre.
"Vous étiez tellement adorable tous les deux. Et…Un peu aventurier. Parfois dans le mauvais sens. Ce n’était pas facile tous les jours."
Je grimaçais, merci de me rappeler cette histoire. Il y avait prescription depuis le temps non ?
J’ai présenté des excuses pour ça marmonnais-je
Dès que j’avais retrouvé mes souvenirs, ce fût même la première chose que j’avais faite. Je laissais néanmoins mon regard se perdre dans le vague. Je n’avais pas envie de remuer le passé. Encore une fois, j’étais allé de révélations en désillusions à force de le chercher aussi préférais-je le laisser là où il était.
- On a changé. Il n’est plus le même et moi non plus. C’est une époque révolue, je suppose qu’il faut faire avec.
Personnellement, je faisais très bien avec. Hadès, avait la capacité très rare de me taper sur les nerfs au point de devenir violente. Il s’était pris une baffe lors de nos « retrouvailles » et mon poing dans la figure lorsque j’avais su qu’il n’était pas mort. Et je n’avais pas la moindre petite pointe de regrets. Au contraire, rien que d’y penser me faisait un bien fou. « Ça défoule » comme dit l’expression.
"J’aurais dût laisser la noix de coco t’atteindre" Il me regarda sans sourire avant d’ajouter "cette voix disait que le passé est douloureux. Je dirais que tu peux soit le fuir, soit tout en apprendre. Ça ne dépend que de toi, que ce qui a été perdu soit retrouvé"
Merci pour la leçon de morale maitre Yoda, mais j’avais la très net impression que nous, nous étions comme qui dirait mal compris. Je n’avais pas la moindre envie, de retrouver la relation que j’avais avant avec Hadès. Je veux dire, est-ce qu’il avait au moins vu ce qu’il était aujourd’hui ? Quand on le voit, on n’a qu’une envie c’était de lui tordre le cou, pas de devenir son meilleur ami. Même ses enfants, ne voulaient pas de lui c’était pour dire. Il, ne devait bien y avoir que Lily et Aphrodite pour l’apprécier un minimum et encore. Même si je l’aimais beaucoup, Lily n’était pas franchement ce que l’on pouvait appeler une référence. Elle, était prête à copiner avec n’importe qui. Il, n’y avait qu’à voir l’histoire avec Poséidon justement. Le « j’ai demandé à Cassie d’être gentille avec ses tontons » resterais à jamais dans mon historique personnel comme étant une preuve que non, définitivement Lily n’était pas une référence parce que beaucoup trop gentille.
- Eh bien la prochaine fois faites-le. J’ai la tête dur il parait grommelais-je légèrement sur la défensive.
J’ignorais mes relations avec les autres, je n’avais de souvenirs liés qu’à Hadès et Apollon. Je savais que je n’aimais pas Poséidon, parce qu’il s’en prenait à Hadès mais c’était tout. Alors, si cela se trouvait Aphrodite et moi, nous détestions alors qu’aujourd’hui, même si nous n’étions pas liées par le sang, c’était tout comme étant donné l’affection que nous, nous portions. En résumé, mes relations actuelles avec Hadès, me convenaient parfaitement. Moins, je le voyais, et mieux je me portais.
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Jules Verne
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J'éprouvais quelque répugnance à l'égard de tout ce pouvait faire transpirer. Cependant, en cas de force majeure, j'étais tout à fait capable de courir, même si j'affectionnais davantage d'autres sports comme la danse, l'équitation, la natation ou le croquet (il s'agit davantage d'un jeu que d'un sport, mais ne faisons pas les difficiles). De toutes les façons, la chaleur accablante avait déjà eu raison de moi. J'eus une pensée affectueuse pour mon ami Elliot qui m'avait fait découvrir les merveilles du déodorant anti-transpirant en aérosol. Il dispensait une odeur des plus agréables dans mon sillage. A mon époque, les gens du monde badigeonnaient leurs aisselles avec divers parfums mais cela était loin d'être aussi efficace.
Avec Neil, nous avions donc mis nos différends de côté pour piquer un sprint à travers la savane. Pour rien au monde je n'aurais souhaité être pris dans le nuage de poussière qui se dirigeait vers nous. En chemin, nous retrouvâmes Apollon et la brune plantureuse qui savait jouer du couteau. J'appris qu'elle n'appréciait pas les flatteries, ce qui me causa un bref agacement car je n'avais voulu que la complimenter, sincèrement touché par le fait qu'elle m'ait donné de l'eau à boire. Ma gorge était toujours sèche mais au moins, j'avais pu me désaltérer tout à loisir.
Le nuage de poussière était toujours à nos trousses. Le plus simple était de trouver un endroit où se cacher, le temps qu'il passe, et de reprendre notre route ensuite. La brune au regard sauvage ne sembla pas ravie par cette proposition, mais elle finit par obtempérer. Sage décision. Au moins une femme obéissante.
Nous marchâmes et trouvâmes très vite l'entrée d'une grotte, barrée par des squelettes d'éléphants. Voilà qui était rassurant. Avait-on placé sciemment ces ossements comme pour dissuader d'aller plus loin ? De toutes les façons, nous n'avions d'autre choix : le nuage de poussière était presque sur nous. Sans attendre, je m'élançai à la suite de Neil qui paraissait épouvantée par les cadavres desséchés des pachydermes. Si elle n'était pas si désagréable, j'aurais eu un mot gentil pour la réconforter. Hélas, craignant qu'elle considère mes propos comme une attaque supplémentaire, je préférais garder le silence.
La brune ouvrait la marche, tenant une torche enflammée en main, et Neil la suivait de près. Quant à moi, je me trouvais en arrière, trébuchant sur les pierres inégales de la grotte aux côtés du dénommé Apollon. Il m'était sympathique, bien que je ne le connaissais pas vraiment. Nous avions dansé de concert sur une musique endiablée, le soir de Noël. Il avait le goût de faire la fête, ce qui était une qualité indéniable.
J'aurais aimé avoir de quoi éclairer nos pas, car la lumière vacillante brandie par la brune ne suffisait pas à y voir suffisamment, mais je craignais de l'importuner en quémandant une torche. J'avais l'impression d'avancer dans l'étroit boyau de quelque monstre fabuleux. Afin de ne pas y penser, je tournai la tête vers Apollon et déclarai à voix basse pour ne me faire entendre que de lui :
"Vous êtes très méritant, vous savez. Peu d'hommes aurait la patience de braver le mauvais caractère d'une femme telle que la vôtre."
Je le considérai d'un air sympathique. Je me demandais ce qui pouvait l'attirer chez Neil, hormis ses formes généreuses et bien proportionnées. Etait-elle différente en sa compagnie, dans l'intimité ? Sans doute. Sinon, je le plaignais sincèrement.
"Si je puis me permettre une suggestion..." repris-je d'un ton sérieux. "Il serait temps de l'honorer comme il convient."
Je lui lançai un regard entendu. J'aurais pu employer un langage plus familier mais ce dieu était tout de même maître d'Olympe ; je lui devais au moins autant de respect qu'au Seigneur Hypérion. Je n'espérais aucune reconnaissance de la part de Neil. Tout ce que je souhaitais, c'est qu'elle devienne enfin plus douce et moins électrique. Cela me ferait de sacrées vacances ! J'esquissai un sourire encourageant à Apollon -un grand gaillard tel que lui avait sûrement beaucoup de pratique dans le domaine- et m'éloignai de lui pour rejoindre la brune qui tenait toujours la torche. Je fis signe à Neil d'aller retrouver son futur amant, ce à quoi elle répondit en roulant des yeux. Puis je joignis les mains dans mon dos tout en marchant à côté de la brune.
"Cette grotte m'évoque un peu Voyage au Centre de la Terre." déclarai-je tout en observant les reliefs des parois, sublimées par les flaques de lumière.
J'aurais dû songer à avancer aux côtés de la jeune femme plus tôt. Ainsi, j'y voyais beaucoup mieux. Je ne trébuchais plus. Même si la réplique de la demoiselle me désarçonna.
"Mais cette expédition est légèrement moins ennuyeuse que votre livre..."
Elle eut un sourire alors que je m'efforçais de ne pas paraître bougon. Je comprenais que l'on n'apprécie pas forcément mes oeuvres ; cela étant, je ne saisissais pas ce qui pouvait déplaire.
"Ne le prenez pas mal Jules, mais j'avoue ne pas être une grande fan de vos romans. À une exception. J'apprécie beaucoup Vingt-Mille Lieues Sous Les Mers. Votre Capitaine Némo... Un personnage très travaillé... Il m'a beaucoup plu."
Je retrouvai aussitôt mon sourire tout en relevant la tête. Ah , voilà qui était mieux. Tout le monde aimait Nemo, le capitaine misanthrope et tourmenté autant que les flots qu'il arpentait à bord de son submersible.
"J'apprécie votre franchise." déclarai-je, sincère. "Je considère que c'est l'un de mes meilleurs. En tous les cas, j'espère que comme l'infortuné Lidenbrock, nous ne trouverons pas de monstres préhistoriques au bout de ce tunnel."
"Je pense que nous avons plus de chances de tomber sur des hyènes que sur des créatures préhistoriques..."
La mâchoire contractée, j'observai un petit silence seulement ponctué par le bruit de nos pas, avant de demander hardiment :
"Pardonnez ma curiosité, mais pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur ? J'ai cru comprendre que vous étiez une divinité mais je crains de commettre un impair en vous nommant d'une façon qui n'est pas la vôtre."
J'avais quelques suppositions mais je ne souhaitais pas la mettre de méchante humeur en me trompant d'appellation. Les femmes sont connues pour leur susceptibilité. Alors les déesses... Dans la mythologie, elles ne sont ni connues pour leur gentillesse, ni pour leur largesse d'esprit.
Son sourire s'élargit d'une façon très amusée, presque malicieuse.
"Je suppose que vous avez de suppositions non ? Étonnez-moi très cher, cela nous fera passer le temps..."
Je lui renvoyai un regard surpris. Ainsi, elle me mettait à l'épreuve. Ou ne s'agissait-il que d'une taquinerie ? Néanmoins, je répliquai d'un ton entendu, acceptant de relever le défi :
"Permettez donc que je vous détaille dans la lumière de la torche."
Elle leva les yeux au ciel avec amusement et maintins la torche vers elle. Je l'observai de bas en haut d'un regard professionnel, nullement grivois. Après quelques instants, je donnai libre court à mon analyse :
"Votre corps me semble ferme et musclé, habitué au combat. Cela est confirmé par le port de vos armes blanches. Vous aimez être en position de force et parée à toute éventualité. Vos yeux sont durs et noircis par les vies que vous avez prises, mais aussi par celles que vous n'avez pu sauver... J'espère ne pas me tromper en prétendant que vous incarnez la guerre et la sagesse. Ai-je devant moi Athéna ?"
Je la fixai, quelque peu anxieux à l'idée de m'être trompé. D'ailleurs, j'ajoutai en vitesse, sur le ton de la plaisanterie :
"Si ce n'est pas le cas, je vous serais reconnaissant de ne pas m'occire pour mon manque de discernement."
"Détendez-vous Jules, il n'y a pas lieu de vous occire... Vous avez bien raisonné. Je suis bel et bien Athéna, déesse de la Guerre et de la Sagesse. Et dans ce monde complexe que vous avez rejoint depuis peu, on me nomme également Eloise St-James. À vous de choisir le nom que vous préférez, personnellement, je me reconnaîtrais."
Elle esquissa un petit sourire à la fin de sa phrase. Elle était ravissante mais dégageait également un parfum de danger. Je ne savais si j'en étais charmé ou seulement dérouté. En tous les cas, mieux valait rester sur ses gardes. Quoi qu'il en soit, je répondis à son sourire, soulagé et un peu fier d'avoir trouvé qui elle était.
"Dites moi, je me pose la question depuis que l'on m'a appris votre retour dans cette vie... Est-ce que vous vous habituez à tous ces changements ? Quel effet cela vous fait-il de vous retrouver dans une ville avec des divinités et des personnages de contes ?
Elle me décocha un regard empreint de curiosité. Une ride soucieuse barra mon front tandis que je répondais, le regard lointain :
"Pour tout vous avouer, je me sens un peu... perdu. Certes, il est fascinant de découvrir que la majorité de ce qui peuple l'imaginaire collectif existe réellement, mais je ne me sens pas à ma place. Sans conteste, le plus difficile est de s'adapter aux nouvelles technologies. Je suis friand d'inventions et de nouveautés, mais rattraper plus d'un siècle est fort ardu. Sans parler des moeurs et coutumes qui ont sensiblement évolué."
Je marchai d'un pas un peu plus lent, moins enthousiaste. J'avais de nouveau basculé dans la mélancolie des choses perdues à jamais.
"Je dois m'estimer heureux d'avoir la chance de connaître tout ceci. J'ai passé ma vie à rêver sur le futur, sur les prouesses de l'Homme sur la Nature elle-même. Ce serait ironique de s'en plaindre à présent, non ?"
Mon sourire ne fut pas aussi radieux que je l'aurais souhaité. Il tremblait un peu à la commissure de mes lèvres.
"Je vous comprends... Cela nous a beaucoup surpris quand Storybrooke et ses habitants ont soudainement surgis du néant..." avoua-t-elle. "Nul ne songerait à vous le reprocher si vous vous plaigniez un peu... Ce n'est pas parce que c'est une chance que cela n'a aucun effet négatif par moment... Mais vous êtes brillant Jules... Un peu macho également, mais bon, nul n'est parfait." (elle eut un petit sourire) "Vous vous adapterez... Je pourrais même vous aider si vous le souhaitez."
Macho ? Comment cela ? Je n'avais pas un tel comportement. J'avais simplement des attentes et une vision différente des choses, voilà tout.
J'allais la remercier pour sa gentillesse concernant la proposition de m'aider -bien que je me demandais si elle voulait également changer ma façon de considérer les choses- mais à cet instant, j'aperçus une légère différence sur la paroi. La matière rugueuse, semblable à du sable solide, semblait onduler comme des vagues. Je fronçai les sourcils.
"Avez-vous vu ?" lui demandai-je.
Avais-je été victime d'une hallucination ?
"Tenez vous sur vos gardes, je ne sais pas ce que c'est..." déclara Athéna.
Au moins, j'avais la confirmation que c'était réel. Je m'en approchai, observant grâce à la torche enflammée les étranges vagues de sable se mouvoir sur la paroi. L'une d'elle s'enroula sur elle-même, traçant un cercle qui devint bientôt un surprenant carré, surmonté d'un autre cercle plus large. Tout ceci formait un étrange dessin sur la paroi. Il s'agissait à s'y méprendre d'un...
"Ballon." prononçai-je, littéralement fasciné. "Un ballon comme il en figure dans certains de mes romans. Avec une nacelle et tout ce qui s'ensuit. Par quel prodige...?"
"Qu'est-ce que vous avez encore fait ?" intervint Neil qui venait de nous rejoindre avec Apollon.
Je me redressai, ostensiblement agacé par son arrivée.
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Je secouais la tête en observant les peintures sur le mur, ou je ne sais quoi, qui changeait d'apparence en continue. D'abord des vagues, ce qui laissait présager que j'aurai dû prendre mon maillot de bain, puis un... ballon ? Et là bien sûr, Jules avait fait référence au fait que c'était quelque chose qui se trouvait dans ses romans. Je n'étais pas prête à retourner une fois de plus à bord du Nautilus ou je ne savais quoi.
« Qu'est ce que vous avez encore fait ? » lui demandais-je.
« Rien du tout. »
« Alors pourquoi il y a ça ? » m'étonnais-je, tandis que sur la paroi de la grotte, le ballon se dégonflait et redescendait.
Je regardais cela d'une manière... sceptique. On essayait de nous faire passer un message ? Me demandais-je, tandis que ce qui avait ressemblé jadis à un ballon, était en train de se transformer en un... éléphant.
« Cette fois ci, je pense que c'est pour vous. »
Je soupirai tout en m'approchant du mur, afin de voir si ça faisait une différence au pas. La seule chose qui s'était passée, c'était que l'éléphant avait bougé sa trompe et... vue le dessin qui s'en était suivi, on pourrait penser qu'il avait envoyé de l'eau au loin avec sa trompe. De l'eau qui avait très rapidement pris la forme d'une sorte de bateau...
« Ca c'est vous ! » dis-je catégorique et fière de moi.
Le bateau sombra dans les profondeurs de l'océan, ou plutôt de la paroi de la grotte. Si seulement on ne le revoyait plus. N'empêche, ça me rappelait des souvenirs et une expédition à bord de ce navire, qui selon Jules n'était pas un bateau un sous marin. Je l'avais fixé quelques instants, voyant qu'il avait toujours son chapeau de cowboy sur la tête. Il était ridicule.
« Bon, on peut rester à regarder les peintures, enfin les trucs bizarres qui bougent, ou peut tout simplement bouger nous même. Parce qu'un mur qui nous parle en dessinant, j'aime pas trop. Et puis c'est un mur de sable. » dis-je en tapant dans mes mains et en prenant un air victorieux. « Oh... attendez... ne serais-ce pas comme le sable au dehors qui nous empêche de sortir ? »
Oui, je faisais dans l'ironie. N'empêche, c'était classe. Mais j'avais pas envie de rester là. Je ne savais pas trop de quoi j'avais envie. Après avoir observé une dernière fois les dessins, qui cette fois ci représentaient une sorte de vieille chouette qui tentait de prendre son envol, je m'étais tourné vers le groupe.
« Vous savez quoi ? J'ai une idée ! » dis-je avec un petit sourire en m'approchant du mur.
J'avais posé ma main dessus et c'était un peu comme du sable, ce qui faisait qu'on pouvait dessiner facilement dessus. Je m'étais amusée à faire un petit arbre, avec des bananes dessus pour l'éléphant. Ca m'amusait beaucoup. D'ailleurs, je n'avais pas pu m'empêcher de rire.
« Vas y, amuse toi avec ! » ajoutais-je à l'intention d'Apollon avec un grand sourire.
Autant que ce mur serve à quelque chose. N'empêche je me demandais de qui il était question pour ce qui concernait la vieille chouette. Mon regard se tourna vers Athéna, mais sans grande conviction. Ce mur pouvait se montrer méchant. C'était dommage pour elle.
« Allez ! » dis-je à Jules. « Vous n'avez pas envie de dessiner un truc ? »
« Je ne veux pas offenser la paroi. »
Il était sérieux là ? Il pensait vraiment qu'elle allait mal le prendre ? Si c'était le cas, elle avait qu'à le dire. Quoi qu'il en soit, je continuais à dessiner. C'était vraiment trop amusant et ça faisait passer le temps. Cette fois ci, le mur venait de faire apparaître une sorte de projectile... oh d'accord, le truc lunaire que Jules avait mis dans un de ses romans. Dès que l'objet était apparu, j'avais dessiné un carré autour, histoire de le laisser enfermé dedans. Le dit objet avait bougé, tentant d'en sortir. C'était comme un jeu, j'adorais !
Jules poussa un soupire d'agacement, avant de se précipiter vers moi, pour me pousser un peu et effacer mon carré avec sa manche. Qu'est ce qui lui prenait ? Et ma prison il en faisait quoi ? Je le repoussais à mon tour et cette fois ci j'insistais bien sur le carré. Il n'avait qu'à venir m'affronter si il l'osait !
« Vous êtes une enfant, votre tante a raison. »
« J'essaye juste de détendre un peu l'atmosphère. Vous ne voulez pas juste prendre une fois le temps pour vous amuser ? Allez, un petit dessins. Oh mon dieu... A moins que vous ne savez pas dessiner... »
« J'ai un excellent coup de crayon, mais c'est ni le lieu, ni le moment pour le partager. »
« Vous savez quoi ? » dis-je avant de trébucher et de manquer de tomber en arrière.
Fort heureusement, Apollon m'avait retenue. Qu'est ce qu'il était galant. J'avais relevé ma main pour atteindre ses cheveux, hyper long, avant de me rendre compte que c'était Athéna. Du coup, je m'étais redressé rapidement.
« Euh... je croyais que c'était... quelqu'un d'autre. Mais c'était bien. Enfin, tes cheveux sont doux. C'est bien de les laver. » lui dis-je avant de regarder vers Jules pour lui faire comprendre de me venir en aide.
Jules plissa des yeux.
« N'est ce pas que les cheveux d'Athéna sont beaux ? Et soyeux ? Et doux ? » lui dis-je pour lui faire comprendre de la complimenter.
« Bien entendu. » répondit-il.
Je levais les yeux au ciel, avant de me passer une main sur le visage.
« Bon, atelier de création fini, on reprend la route. Je pense que ça sera mieux. »
Seul petit hic. La lumière qu'émettait la torche, n'indiquait pas de chemin devant nous. Et encore moins de là où on venait. A croire qu'on était entouré par un carré de sable... une prison ?
Tara Duncan
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YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Si un titan vous encoure à aller dans une direction, c’est certainement qu’il est sûr de lui. S’il veut qu’on mène sa… Mission ? A bien, il serait censé nous aider pour cela. Donc, si ce raisonnement est logique, il n’y a aucune crainte à avoir sur ses indications. Après m’être rassurée mentalement et seule, j’avais amorcée la marche vers les herbes hautes qui s’étaient abaissé devant nous. Un peu comme Moïse avec la mer, mais en moins… Classe.
Mes bras commençant à peser lourd, je m’étais accroupie pour déposer Turbo par terre, qui avait râlé un moment avant de se mettre à trottiner à mes côtés. Après une caresse sur sa petite tête, il s’était mis en action pour me suivre, jouant parfois avec les petites brindilles sur son chemin.
Le soleil, au dessus de nos têtes, entamait une descente lente mais certaine. D’ici quelques minutes, il serait surement partis, laissant place à la lune et aux milliers d’étoiles. Ces dernières nous permettraient d’ailleurs de pouvoir continuer à suivre notre chemin sans embuche. La nuit ne serait pas noire, au contraire, elle serait illuminée par la lumière blanche que les astres dégageaient.
Silencieusement, je marchais, jetant tantôt un œil vers le ciel, qui se colorait en un magnifique couché de soleil, tantôt vers Turbo, pour vérifier que tout aille bien pour lui. Brusquement, Hypérion s’arrêta en chemin avant de se pencher pour ramasser un peu de sable par terre. Si ce geste m’aurait étonné au début de l’aventure, je commençais à me faire à ses réactions, quelque peu étrange.
Il se tourna vers moi pour m’en tendre un peu. A la fois surprise et légèrement sceptique, j’ouvris ma mains, incertaine pour en récupérer le sable. Devant mon hésitation, il m’encouragea :
- C'est de la poussière. Ca ne fait pas de mal. D'ailleurs, prenez en tous un peu dans votre main.
Je n’eus pas le temps de jeter un regard aux autres pour vérifier s’ils écoutaient les conseils du titan. Le voyant porter sa main à sa bouche, mes yeux s’écarquillèrent légèrement.
- Pour.. Pourquoi ?
Il referma son poing sur le sable, laissant juste un petit trou sur le bout de ce dernier. Une fois suffisamment près de sa bouche, il souffla légèrement dedans. D’un mouvement de recul, je m’étais éloignée, prête à me recevoir du sable en pleine tête. Mais à la place, des petites lucioles scintillantes s’échappèrent de sa main. Lorsqu’il rouvrit cette dernière, le sable avait disparu. Son visage s’éclaira dans un rictus d’émerveillement, pendant que je regardais les petits êtres lumineux voleter autour de nous. Il posa ensuite ses yeux sur nous avant de nous expliquer :
- J'ai pris exemple sur un ami, qui fait ce genre de choses. Allez y, ça marche à tous les coups.
Légèrement sceptique, je reproduisis le même mouvement que lui. Lorsque mon souffle libéra les anciens grains de sable, des petites lucioles s’échappèrent de ma main. Surprise, j’ouvris précipitamment cette dernière. Vide. Fixant la paume de ma main, puis les lucioles, je fronçais légèrement les sourcils, surprise.
- Qui vous a appris ce genre de... Tour ?
Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant de nouvelles lucioles voleter autour de nous. C’était… Aussi surprenant que féérique. Pourtant, il ne me semblait pas avoir utiliser ma magie.
- Un être tout aussi illuminé que moi.
Un fou rire monta rapidement dans ma gorge. De justesse, je le bloquais en me mordant rapidement la lèvre inférieure. Un sourire traître pris place sur mon visage, alors que je lançais un regard rempli de sous entendu à Diane qui était à côté de moi.
Je n’eus pas le temps de répondre qu’il reprit la route. Les lucioles nous suivirent sur le chemin, nous apportant une lumière de plus en plus forte à mesure que le soleil baissait. Un vent frais souleva mes cheveux, me faisant presque frissonner. On était bien loin de la canicule précédente. Croisant mes bras, je vis Hypérion ralentir pour marcher à ma hauteur.
- Alors Tara. Comment trouves tu ce voyage ?
- Très agréable... Enfin, jusqu'à l'épisode des noix de cocos, c'était un peu plus... Spécial. Mais la visite d'Arendelle était très plaisante.
Repensant à la colère et la frustration de Diane, je ne pu m’empêcher de m’arrêter sur ce petit incident. Malgré le fait qu’avant cela, l’expérience fut plutôt… Agréable. Surement parce que je restais insouciante quant à la suite des événements que nous réservait le titan. Et le fait que mes pouvoirs n’avaient pas été coupés. Même si cela ne m’aurait pas déranger à outre mesure. Loin de là.
Mes yeux se baissèrent sur Turbo qui vadrouillait joyeusement à côté de moi, tentant de braver parfois les hautes herbes, avant de revenir en couinant, la queue entre les pattes. Un sourire étira mon visage.
- Et la rencontre avec Turbo était aussi très agréable.
- Beaucoup ce sont faits de nouveaux amis ! J'adore quand on fait de nouvelles rencontres. Comme nous par exemple.
Je ne pu m’empêcher de jeter un regard à Diane et son suricate. C’est bien la dernière rencontre que j’aurais imaginé possible. Sans parler de leur complicité naissante. Il baissa les yeux vers Turbo, amusé. J’hochais la tête à ses paroles, ne pouvant qu’adhérer. Les nouvelles rencontres avaient toujours du bon. L’année morne que j’avais passée n’avait cessé de me le prouver. Je savais maintenant que je ne voulais pas continuer comme cela.
- J'avais une Capra, il fut un temps.
Il sourit une nouvelle fois, les yeux rêveurs. Fronçant légèrement les sourcils, je relevais vers lui des yeux à la fois curieux et perdus. Devant mon incompréhension, il renchérit :
- C'est une sorte de chèvre. Il y en avait pas mal juste à côté de mon domaine. Je n'ai jamais su ce qu'elles faisaient là. Mais c'était plaisant à regarder.
- Elle vous suivait... Partout ? Ca ne devait pas être très pratique, non ?
Souriant à sa dernière révélation, j’haussais les épaules avant de supposer :
- L'herbe était surement meilleure chez vous !
La nourriture influençait énormément les animaux, après tout. Et surement pas que les animaux, nous en étions aussi très friands. Surtout des sucreries pour certaines. Je glissais un regard amusé à Robyn qui marchait tranquillement.
- Quand j'allais au Palais, c'était... particulier. Une fois une Sentinelle est venue me dire qu'elle était en train de manger les grenades sacrées du Grand Holm. Elle avait ses accès la petite !
Je ne pu m’empêcher de froncer les sourcils, complètement perdue suite à ses paroles. Nullement perturbé par cette incompréhension, Hypérion continua son petit monologue, un sourire sur les lèvres à ces souvenirs.
- L'herbe était différente, mais elle a tout aussi bon goût ici ou là bas. Du moins j'imagine. Ca ne m'est pas encore arrivé d'en manger.
Mon sourire se figea légèrement au mot « encore ». Comment ça encore ? Cela voulait dire qu’il prévoyait de goûter l’herbe un jour ? Ou était-ce simplement un blague qui… Se faisait de plus en plus crédible à mesure que je côtoyais le titan. Ces êtres divins avaient des priorités bien différentes de celle des humains. Et surement des dieux. Je ne pensais jamais avoir vu, ni jamais voir, Diane tenter de brouter l’herbe de la forêt. Mais je pouvais toujours me tromper.
- Je ne suis pas sûre que ce soit à notre goût...
Son regard s’arrêta quelques instants sur les herbes hautes. Son visage, en pleine réflexion, me fit esquisser un sourire amusé. Illuminé, oui. Certainement. J’avais la sensation qu’il se questionnait sur le goût de l’herbe. Je préférais qu’il goûte cet… Aliment ? Un autre jour. Sait-on jamais qu’il tombe malade et ne puisse plus nous ramener chez nous suite à cela…
Il reprit sa marche avant de se tourner de nouveau vers moi.
- D'où viennent tes pouvoirs ?
Un peu surprise de la question, je levais les yeux vers lui. Je ne connaissais qu’un moyen d’acquérir des pouvoirs… Ils étaient présents depuis la naissance, non ?
- Comment ça ? Je.. Je crois les avoir toujours eu. Ils sont.. Héréditaire ? Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais je pense les avoir depuis toujours... Même s'ils ne se sont manifestés qu'à mes 10/11 ans.
Me demandant si sa question cachait quelque chose de plus, j’eu rapidement ma question lorsqu’il hocha simplement la tête puis s’intéressa de nouveau au chemin que nous parcourions. Il se stoppa avant de lancer :
- Ah il y a quelque chose.
Devant, nous, les herbes hautes s’arrêtaient pour laisser place à un environnement plus libre. Une nouvelle plaine. Bien plus agréable que les hautes herbes. Moins… Enfermante.
L’endroit sur lequel nous venions de déboucher m’était familier. Je l’aurais reconnu entre mille pour l’avoir déjà vu une bonne dizaine de fois minimum pendant mon enfance. Un petit cours d’eau, interrompu partiellement d’un lac, s’étendait devant nous, tandis que le rocher des lions s’élevait à des dizaines de kilomètres de nous. Aucun doute..
- Je reconnais cet endroit..
Emerveillée, je m’approchais légèrement du cours d’eau pour m’accroupir devant et plonger les premières phalanges de mes doigts dans l’eau fraîche. Mes yeux s’élevèrent vers le ciel, où le visage de Mufasa aurait du se dessiner. Mais rien. Pourtant, la scène semblait si semblable.
- Tu es déjà venue ici ?
- Oh non jamais... Disons que j'ai eu une enfance bercée de dessin animé, et j'ai beaucoup aimé le roi lion.
Un sourire se planta sur mon visage alors que je me relevais en agitant mes doigts pour les égoutter. D’abord Arendelle, puis la terre des lions. Ce voyage me surprenait de plus en plus. Je ne pouvais m’empêcher de m’émerveiller devant chaque détail, si semblable avec ce que j’avais vu devant ma télé. Hypérion hésita avant d’ajouter avec un sourire.
- Je n'ai pas connu ça. L'enfance, les joies des dessins animés, les berceuses, la varicelle.
Un rire s’échappa de sa bouche, amusé par ses propos, le mien s’ajouta rapidement au sien en me remémorant ma varicelle. Ce n’était… Pas du tout agréable. Il me restait surement des photos de mon visage bariolé de petits boutons rouge, taché d’éosine bien rouge. A l’époque, mes parents adoptifs m’avaient amené dans un parc de jeu aquatique, prétextant que je ferais fuir les autres et qu’ils auraient plus de place pour s’amuser (ceci est véridique, mes parents sont ingrats. ).
- Il y a des choses bien... Comme des choses moins bien. La varicelle par exemple.
Hypérion me sourit, amusé, avant de laisser le silence retomber. Mes yeux se perdirent une nouvelle fois dans le ciel étoilé. Puis, je fis quelques pas pour rejoindre de nouveau le lac. La lumière de la lune et des étoiles s’y reflétait parfaitement. Mon reflet aussi, en passant, même si je n’appréciais pas plus que ça me regarder dans le courant de l’eau.
Pourtant, mon visage se brouilla légèrement, attirant mon attention. Quelques traits changèrent, tout comme mes cheveux. Attentive et intriguée, je me penchais un peu plus. Les traits se définirent plus nettement, jusqu’à ce que le visage de ma mère se reflète, à la place du mien.
Mon cœur s’emballa dans ma poitrine, me faisant reculer précipitamment. Ma respirations s’accélérant, je m’étais éloignée de sorte à ne plus voir l’eau, pourtant, mes yeux restaient figés droit devant moi. Avais-je rêvé ?
- Quelque chose ne va pas ?
Hypérion s’était tourné vers moi, interpellé par ma réaction. Il me regardait, d’un œil à la fois septique et étonné. Le cœur encore battant, je déglutis difficilement avant de prendre la parole.
- Je… Je crois avoir vu quelque chose dans le lac… Je dois… Halluciner…
Il fronça les sourcils avant de se pencher sur le lac pour regarder. Son visage changea en une expression surprise, puis il recula, reposant son regard sur moi.
- Serait-ce une erreur de prétendre que tu as vu un vestige de ton passé ?
Surprise, je ne répondis que quelques secondes après sa question. Lui aussi l’avait-il vu ? Nos traits étaient ressemblants, il aurait certainement pu deviner notre lien de parenté.
- Comment savez-vous cela ?
- C’était facile à déduire. C’était un proche ?
Prudente, je le regardais, curieuse. Est-ce qu’il sous-entendait d’avoir vu quelqu’un lui aussi ? Je me demandais bien ce qu’il avait pu voir lui aussi… Dans tout les cas, je n’aurais surement pas assez de courage pour lui demander. Légèrement perturbée et encore chamboulée, j’hochais la tête lentement en me remémorant le visage.
- Oui… Quelqu’un que je n’ai pas revu depuis des années.
Le titan hocha la tête, ne poursuivant pas ses réponses par mon plus grand soulagement. Je n’avais pas franchement envie de parler de cela. Malgré les années passées, le sujet restait toujours aussi douloureux. Il se tourna ensuite vers les autres, comme pour analyser leur réaction.
Après quelques secondes d’hésitation, je m’approchais de nouveau de l’eau, fixant le reflet. Cette fois, ce ne fus pas une transformation, mais directement celui de ma mère. Mon cœur s’emballa de nouveau, ainsi que ma respiration. Mordant l’intérieur de ma joue, je restais, sans bouger, les yeux rivés sur le reflet, analysant chaque trait en le gravant une dernière fois dans ma mémoire. Muette, je restais silencieuse face à ce spectacle douloureux.
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what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Apollon s'était remit bien vite de la gifle qu'il avait reçu. Ce n'était rien du tout, il ne regrettait pas pour autant de l'avoir réveillé aussi brutalement, il avait été pris de panique. Il avait eu le temps de se calmer, jusqu'à ce qu'ils retrouvent Jules et Neil. Si l'auteur commençait à aborder avec lui des sujets plutôt personnels, ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Apollon n'avait pas de gêne, pas de pudeur, il était amusé par sa manière de lancer cette conversation. Le dieu s'était contenté d'ajouter un clin d'oeil à sa réplique avant que Jules ne le laisse pour rejoindre Athéna devant.
Que sa sœur ait encore l'usage de ses pouvoirs l'avait laissé perplexe. Il se demandait si c'était aussi le cas d'Artémis, où qu'elle soit. Il ne pouvait pas dissimuler le fait que ne pas pouvoir la contacter le perturbait, c'était une évidence, cela se produisait à chaque fois que leur communication était coupée. C'était comme si une partie de lui était inaccessible et cela avait de quoi être frustrant.
« Tu as vraiment toujours tes pouvoirs ? »
Il avait juste tourné la tête vers Neil qui était arrivée à sa hauteur. Si elle l'avait laissé croire, il ne l'avait pas vu les utiliser et sa curiosité le poussait à poser la question. Discrètement, elle tendit sa paume vers le haut, un petit coeur enflammé s'en élevant avant de se dissiper. Une moue boudeuse se dessina sur son visage l'espace d'une petite seconde, disparaissant bien vite au profit d'un léger sourire. La manière de le lui montrer était assez adorable pour qu'il n'en soit pas jaloux.
« Ca répond à ta question ? »
Il en était à se demander pourquoi il n'avait pas le droit à ses pouvoirs, malgré tout. Si elles deux n'avaient pas ce soucis, si ce n'était pour quelques broutilles comme la téléportation et les messages par la pensée, pourquoi avait-il tout perdu ? C'était comme avec leurs souvenirs. Lui n'avait pas eu le droit de les récupérer alors que d'autres membres de la fratrie se rappelaient de quelques scènes au moins. C'était tellement sélectif !
Il préféra cesser de penser à ce petit problème, puisque cela ne résoudrait rien. Alors, à la place, il afficha un sourire amusé, celui qu'il affichait en général lorsqu'il était d'humeur taquine.
« Au fait, Jule a insinué que tu étais en manque et que je devais y remédier. » Non, il n'en rajoutait pas du tout une couche. « C'est comme ça que je l'ai compris en tout cas. »
Cela le détendait de parler d'autre chose et la réaction de la déesse fut quasiment immédiate. Elle s'était mise à rougir soudainement.
« Euh... » Et elle bégayait. « Parce que t'écoutes ce que Jules dit ? C'est rarement très intéressants les sons qu'il émet. »
C'était exactement ce qu'il attendait, à ce qu'elle cherche à rabaisser encore une fois l'écrivain, à trouver une porte de sortie. Elle regardait ailleurs alors qu'ils continuaient leur avancée, souriant sans le regarder et il devinait qu'elle ne tarderait pas à reprendre la parole. Il avait raison, puisqu'elle tourna la tête vers lui instantanément.
« Cela dit, qui ne tente rien n'a rien. Avec le bon dîner aux chandelles, la bonne musique, la bonne ambiance… » Son grand sourire voulait absolument tout dire. « Par contre je ne vois pas quel garçon serait capable de faire ça. »
Elle avait cette manière de tapoter son index sur sa joue, avec un faux air rêveur, qui la rendait craquante. Il détourna vite les yeux, se pinçant les lèvres en retenant un léger rire.
« Tu me sous estime. Tu verra quand on sera rentrés. »
C'était au moins une bonne raison de plus pour retourner chez eux à un moment ou un autre.
Ils avaient rattrapés leur deux compagnons de détresse, face à un mur de sable où les dessins bougeaient. Fasciné, Apollon était resté un long moment à les fixer, entendant vaguement Neil lui proposer de dessiner à son tour sur la paroi. Il ne s'était pas fait prier, traçant des semblants de fleurs, une montagne, retrouvant enfin son élément. Même sans ses capacités divines, il n'en restait pas moins un excellent artiste, on ne pouvait pas le lui retirer. Il avait levé la tête, un instant, pour remarquer qu'il n'y avait plus de chemin. Que ce soit sur les côtés, derrière eux, devant eux, plus aucune issue n'était possible. C'était… perturbant, mais ils auraient dû s'y attendre. Rien ne se passait jamais normalement.
Il lança un regard interrogateur vers sa sœur, avant de se mettre à dessiner une porte à leur taille, un peu trop réaliste peut-être. Après tout, ce n'était qu'en essayant qu'ils pourraient savoir si cela marchait. Allez savoir si c'était un avantage d'être le dieu des arts ou simplement ce mur qui était magique, mais il senti quelque chose se produire. Un petit bonhomme, sans réelle tête ni réelles jambes, ni réel quoi que ce soit en fait, était alors apparu, leur faisant signe de le suivre. Apollon se retourna rapidement vers le reste de leur petit groupe, haussant finalement les épaules. Ils n'avaient nul part ailleurs où aller.
Ils passèrent la porte sans la moindre difficulté, la luminosité diminuant radicalement. Il faisait sombre mais l'endroit où ils avaient atterri était grand, il n'y avait pas de doute là-dessus. Un léger bruit lointain se faisait entendre, comme de l'eau qui coulait.
« T'as pensé à dessiner la porte mais pas la centrale électrique qui va avec. »
Il tira la langue, avant de se dire qu'elle ne devait pas le voir. Alors il se permit de lui donner un délicat coup d'épaule pour se venger de sa moquerie. En général, la lumière, c'est lui qui la fournissait, ce n'était pas inné chez lui de la demander !
« Si tu as peur du noir, tu peux toujours faire apparaître de quoi t'éclairer. » Il était resté près d'elle quand ils étaient entrés, alors il n'eut aucune difficulté à trouver sa main pour la prendre dans la sienne. Plus bas cette fois, rien que pour elle, il se mit à chuchoter. « Même si ma présence seule devrait être suffisante pour te rassurer, mais je ne t'en voudrai pas. »
Ils continuèrent leur avancée, Neil serrant sa main un peu plus alors qu'elle faisait apparaître de légers filaments rouges qui se dirigèrent d'eux-même vers des torches plantées aux murs. Ils se trouvaient dans une immense grotte.
« Qu'est-ce que tu ferai sans moi... »
Il s'abstint de répondre, lui offrant juste un sourire, avant d'observer plus attentivement le lieu où ils se trouvaient. Le plafond était affreusement haut et l'eau qu'il avait entendu semblait provenir d'une cascade un peu plus loin, comme s'il s'agissait de l'entrée. Au moins, ils avaient moyen de sortir de là, c'était déjà un bon point.
Des ruines de navires étaient maintenant visibles, tout autour d'eux, comme si après avoir visité le cimetières des éléphants ils se trouvaient dans celui des bateaux. En tout cas, il n'était plus chez les lions, cela semblait évident.
« On est chez la petite sirène maintenant ? »
C'était Artémis qui s'y connaissait le mieux en histoires du monde des contes, lui n'avait qu'une faible connaissance du domaine. Alors les bateaux, la mer… ça ne lui faisait penser qu'à cela. Il continuait de marcher, se dirigeant vers la cascade, sans savoir vraiment ce qu'ils pouvaient bien faire ici.
« On dirait des voiliers ! »
Neil avait le don de décrire l'évidence. C'était mignon, d'après lui tout du moins. Elle semblait émerveillée par le décor et il n'osait la contrarier.
Le petit bonhomme apparu de nouveau sur un mur, plus éloigné, au fond. Il leur avait après tout permit d'échapper à la prison de sable, on ? Il ne semblait pas méchant, ce n'était… qu'un dessin. Et de toute manière, Juju était déjà en train de se rendre dans cette direction. Le coq se faisait très discret mais il les suivait toujours, tapant son bec contre le sol dans le plus grand des calmes.
« On a rien à perdre, non ? »
Il avait toujours la tête vers Athéna, puis Jules, avant de se diriger vers le petit bonhomme mystérieux.
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
La conversation avec Jules avait été assez intéressante pour qu'Athéna envisage sérieusement de l'aider à s'acclimater. L'écrivain allait juste devoir s'habituer à ce monde nouveau où les femmes avaient enfin pris leur indépendance par rapport aux hommes. Outre la technologie, c'était sans doute là un plus grand changement à accepter... Mais la déesse n'y pensa pas longtemps, étant donné qu'ils étaient arrivés dans un cul de sac, où les murs semblaient être faits de sable et que des petits dessins apparaissaient dessus.
Athéna n'y toucha pas. Tout comme Jules, elle préférait ne pas y toucher de crainte de provoquer quelque chose de plus grave encore... En tout cas, la tentation fut très forte pour la guerrière de répondre à Neil quand celle-ci ironisa sur le fait que c'était sans doute le même nuage qui les avait poussé à entrer dans la grotte qui les empêchait sans doute à présent de sortir. Non la brune n'allait pas rappeler qu'elle avait proposé de se rendre dans le nuage pour voir de quoi il en retournait... Pourtant, l'envie était là, bien présente...
Puis Apollon dessina une porte assez grande pour eux et ils eurent la surprise de voir que cela fonctionnait : ils passèrent donc la porte à la suite du dieu de la lumière et suivirent le petit bonhomme qui semblait les guider encore. Athéna remarqua rapidement qu'il y avait un bruit d'eau et qu'ils étaient dans une nouvelle grotte. Une grotte qui abritait des bateaux... Bateaux qui semblaient en très bon état d'ailleurs, ce qui était assez surprenant. Le petit bonhomme les conduisit jusqu'à une pirogue.
« J'espère qu'on n'est pas là pour de la rénovation. Tu t'y connais en bateau ? Bien qu'on a un expert il paraît. »
Neil avait regardé tout autour d'elle avant de s'adresser à sa tante tout en lui montrant Jules d'un signe de tête à la fin de sa phrase. Non mais pourquoi ?! Quand c'était pas l'un, c'était l'autre qui cherchait... Un de ses quatre, Athéna allait les enfermer tous les deux dans une prison de l'Olympe, où Neil ne pourrait pas utiliser ses pouvoirs et ils ne pourraient en ressortir que lorsque leurs chamailleries seraient terminées !
- Je ne crois pas qu'il s'agisse simplement d'une histoire de rénovation. D'autant plus que ces bateaux sont bien conservés. Je crois qu'il veut qu'on sorte en pirogue... Répondit la déesse en soupirant.
Si la déesse restait encore calme, elle n'en était pas moins très perplexe, ne comprenant pas ce que l'on attendait d'eux encore une fois... C'était bien gentil ce petit voyage, mais l'organisateur manquait véritablement à tous ses devoirs et ça, la guerrière ne se gênerait pas pour le lui balancer en pleine poire.
« T'es sérieuse là ? Qu'est ce qu'on ferait sur un bateau ? » Lui demanda Neil tout en plissant les yeux, légèrement perplexe apparemment.
Athéna l'observa un instant, se demandant si elle plaisantait ou pas. Mais ça n'était clairement pas le cas, aussi soupira-t-elle, lassée de tout ceci.
- La voile est en bon état, le bois de la pirogue également. Que veux-tu donc que l'on répare là-dessus ? Trouvons des rames et sortons de la grotte avec, nous comprendrons sans doute mieux où l'on est et ce qu'il se passe à partir de là.
La déesse regarda la pirogue, remarquant qu'il y avait là quelques caisses, certaines ouvertes et d'autres apparemment vides ainsi qu'un tonneau qu'elle supposa contenir de l'eau. Sans chercher plus avant, la brune s'éloigna du groupe pour aller voir s'il n'y avait pas des rames utiles tout prêt. Du coin de l'oeil, la guerrière pouvait voir que Neil secouait la tête en signe de désaccord mais elle suivit tout de même sa tante et l'aida dans ses recherches.
« Tu crois vraiment que c'est ça qu'il faut faire ? On te montre un bateau et boom, tu veux naviguer dessus ? Moi je dis que c'est pas prudent. La gosse dit que c'est pas prudent. Mais bon... »
Oh la barbe hein ! Athéna lui lança un regard noir, sincèrement agacée par le comportement de sa nièce depuis sa visite dans le Château d'Arendelle avant de saisir une rame sur laquelle se trouvait un petit bonhomme qui sautillait et dansait.
- C'est typiquement le comportement que je te reproche. Lui dit-elle, un peu sèche. Et sinon, à part rester bloqués ici, tu as une autre idée de ce qu'on pourrait faire ? Lui demanda-t-elle. Tiens... Encore un autre petit bonhomme, comme celui qui nous a conduit jusqu'ici... Mais y a sans doute aucun lien, n'est-ce pas ?
Oui elle était agacée et oui elle le montrait. Neil allait devoir grandir un peu au lieu de se comporter comme une gamine, ce qu'elle était loin d'être ! Quant au petit bonhomme sur la rame, il s'arrêta de danser et tenta d'attirer leur attention. Neil ne lui répondit pas, mais elle regarda un instant le petit bonhomme et regarda par la suite sa tante.
« Tu crois qu'il tente de nous faire deviner un truc ? »
Sans qu'elle n'eut le temps de répondre, le petit bonhomme pointa Neil puis leva le pouce en signe de victoire. Voilà qui répondait à la question.
- Je crois même que tu viens de gagner un point. Mais est-ce parce que tu as deviné ou parce qu'il ne faut pas qu'on prenne la pirogue, ça...
Athéna avait un petit sourire aux lèvres, amusée par ce petit bonhomme. Cela valait mieux d'ailleurs, sans quoi elle aurait pu continuer à se mettre d'une humeur de chien... Elle le regarda une seconde fois, se demandant si ça allait être intéressant...
- On doit prendre la pirogue ou pas alors ? Demanda-t-elle.
C'était sans doute un peu idiot de la voir parler à un dessin sur une rame, mais bon, la déesse n'était plus à ça prêt... Quant au bonhomme, il secoua le doigt pour leur dire de ne pas le faire.
« Je l'avais bien dit ! Je marque un point. » Sourit Neil, tout contente d'avoir eu raison.
Athéna lui accorda un regard blasé mais ne prit pas la peine de répondre. Neil semblait être un peu tête en l'air et oubliait facilement ce qui la contrariait... C'était du moins l'impression qu'elle lui donnait.
Le petit bonhomme leur montra sa main qu'il avait mise sur le côté et il la ferma en forme de poing, avec une petite ouverture en eau. Puis, il leva son poing vers sa bouche, avant de se frotter le ventre. Athéna eut l'impression qu'il lui mimait le geste de boire et qu'il était tout content de lui.
« Tu crois qu'il a soif ? Ça boit ces choses là ? » L'interrogea sa nièce.
- Je ne sais pas si c'est lui qui veut boire ou si c'est nous qui devons le faire plutôt... Une rame, un dessin, ça ne boit pas, si ?
Le petit bonhomme leur fit signe, montrant la pirogue vers laquelle il les avait conduit précédemment. Et où se trouvait encore les deux autres.
« Y'avait un truc à boire là bas ? Dans les caisses peut-être ? Si c'est du vin, ça sera sans moi, je ne suis pas trop fan. Mais y'a peut-être un coca Light, ou quelque chose comme ça. » Lui demanda Neil avant de faire un grand sourire à sa tante et de regarder Apollon au loin. Elle se mordit même les lèvres en le regardant, ce qui fit lever les yeux au ciel à Athéna. Puis, Neil se secoua, semblant reprendre ses esprits avant de regarder la guerrière en lui disant : « On devrait fouiller les caisses, non ? »
- J'ai vu un tonneau d'eau là-bas. Je crois que tu vas devoir faire une croix sur ton Coca Light pendant encore un moment. Viens, allons voir. Dit-elle en hochant la tête.
Athéna repartit donc en compagnie de Neil vers la pirogue et les deux hommes puis elle ouvrit le tonneau qu'elle avait remarqué précédemment. Sauf qu'il était vide. Pas d'eau. Mais il y avait une coupe par contre. Athéna la sortit de là et la montra aux autres puis au petit bonhomme.
- Il n'y a rien d'autre que ça. Tu veux que j'en fasse quoi ?
À ce moment-là, Neil lui tapota l'épaule et lui indiqua le tonneau d'un regard.
« C'est moi ou il était vide ? »
Et effectivement... Athéna pouvait comprendre la surprise de sa nièce puisqu'à présent, le tonneau était plein à ras-bord !
- Il l'était... Chouette, encore de la magie... Dit-elle en soupirant.
Puis elle soupira une nouvelle fois et regarda les trois autres.
- Je le fais.
Athéna plongea la coupe dans le tonneau, la remplissant puis elle but le contenu de la coupe. Sur le moment, rien. Enfin, Neil qui rigolait à cause du petit bonhomme sur la rame, qui tout content, s'était remis à danser. Sa nièce regardait Apollon, amusée. Et soudain, la guerrière ne les vit plus. Elle eut plusieurs flashs très étranges et soudain, une immense douleur à la tête la ramena à la réalité et la fit vaciller. Sans Neil qui l'avait aidé à rester sur ses pieds, nul doute que la déesse se serait cassée la figure. La douleur la fit gémir un moment puis la brune tenta de reprendre ses esprits pour raconter ce qu'elle avait vu.
- Merci... Dit-elle à Neil. J'ai eu des flashs... J'ai l'impression... Non, en fait, je n'en sais trop rien... Y a eu des colonnes, un décor grec comme si j'étais devant un temple... Puis c'était un champ de ruines, un arbre brisé, de la fumée... Une pomme a roulé jusqu'à moi et le décor à changer à nouveau. Cette fois, j'ai vu le livre Orgueil et Préjugés, posé sur une table. Il y avait quelqu'un à côté, mais... J'ai regardé et d'un coup, j'ai eu mal au crâne. Et tout c'est arrêté. Raconta-t-elle aux autres. Je me demande si... Si ça a raconté quelque chose en rapport avec Elliot... La pomme, le champ de ruines... Je ne sais pas si c'était le passé ou l'avenir...
Neil semblait à la fois surprise et abasourdie. Cela, Athéna pouvait le comprendre. Mais pas le regard qu'elle lança à la coupe. Houlà, elle sentait venir la mauvaise idée...
« Tu crois qu'on doit tous boire dedans ? »
Athéna lui lança un regard de travers, mais ne put que soupirer. Trop de curiosité, ça pouvait être dangereux...
- Je n'espère pas Neil... Demande au petit bonhomme...
Sa nièce fit alors quelque chose à laquelle la déesse ne s'attendait pas. Elle fouilla dans son sac et en ressortit son paquet de curly. Puis elle l'ouvrit et le tendit à Athéna.
« Tiens, prend des forces. »
Athéna la regarda, surprise, puisqu'elle savait très bien quelle importance Neil donnait à ses curlys...
- Merci... Lui dit-elle doucement.
Athéna en prit quelques uns, espérant que cela l'aiderait à reprendre un tout petit peu ses esprits. Et elle se rendit compte en même temps que les autres qu'ils n'étaient plus seuls. Hypérion était là, observant les motifs d'une voile. Il semblait plongé dans ses pensées, mais cela n'empêchait pas la déesse de vouloir aller lui dire deux mots. Aussi se mit-elle en route, un peu difficilement, avec une pensée en tête : il tombait bien celui-là !
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
J’étais resté en arrière durant toute la durée de l’échange entre Tara et Hypérion. Me contentant d’observer l’endroit où nous étions. Il m’était presque familier. C’était dût aux nombreux visionnages du Roi Lion sans doute. J’avais fini par y couper court en disant à mon frère que s’il était tant passionné par la terre des lions, il n’avait qu’à aller trouver un de ses habitants à Storybrooke afin qu’il lui raconte comment était la vie là-bas. Le pire, étant peut-être qu’il serait capable de demander à tous les habitants de la ville s’il s’agissait d’un ex lion jusqu’à ce qu’il réussisse à tomber sur l’un deux.
Je sortie de mes pensées, sentant le regard d’Hypérion sur moi. Je me tournais vers lui, remarquant qu’il semblait attendre quelque chose. Manifestement, il souhaitait que je fasse la même chose que Tara. Aussi, lui jetais-je un regard méfiant avant de m’approcher de l’eau afin de me refléter dedans. La surface se troubla et mon reflet laissa place à celui d’une vieille femme.
Mnémosyne, encore.
Pour autant, cette vision ne provoqua rien si ce n’est une impression de vide en moi. Je ne la connaissais pas. Apollon m’avait montré sa rencontre avec elle. Et, des souvenirs que Iota m’avait rendu, il y avait celui de cette petite fille face à la titanide. Mais c’était tout. J’ignorais quel genre de mère elle aurait pu être. Et j’ignorais, si j’avais hérité quelque chose d’elle. Mon frère avait beau me parler de son amour et son respect pour la nature similaire au mien. Ce n’était pas un trait de ressemblance à mes yeux. Beaucoup de gens, aimaient et respectaient la nature. Nous n’étions pas lié d’une quelque manière que ce fut pour autant. Alors, non je ne ressentais rien de particulier. Sans doute, mon frère était-il la personne qu’il aurait fallu pour cet « exercice » et non moi.
La question, de l’hérédité n’était pas tellement anodine. S’il n’y avait eu Phobos, sans doute ne me serais-je jamais vraiment intéressé à si j’avais un peu hérité de ma mère ou pas. Peut-être était-ce parce que j’aurais aimé que mon fils prenne également un peu de moi, et non uniquement les mauvais côtés de son père. Nous avions exactement la même nuance de bleu pour nos yeux, ses cheveux mi-long avaient tendances à légèrement boucler vers les pointes tout comme les miens. Mais, c’était tout. Il était une boule de haine, et de ressentiment. Sauf que la raison de toute cette colère, de toute cette haine envers nous m’échappait totalement. J’hésitais quelques instants lorsqu’Hypérion me jeta un regard interrogateur, sans doute sur ce que j’avais bien pu voir avant de déclarer subitement :
- Ma mère
Il comprendrait. Il la connaissait mieux que moi après tout.
Le titan hésita quelques instants avant de hocher la tête et de lâcher un petit sourire. Manifestement, les choses semblaient bien plus clairs pour lui, qu’elles ne l’étaient pour nous :
"C'est évident"
Il jeta un regard en direction d’Ellie, sans doute pour l’encourager à se refléter à son tour et se tourna de nouveau vers moi :
"Je suppose que cette eau a un rapport avec notre passé. Elle nous montre des vestiges de ce qu'on a laissé derrière nous. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Le passé n'est pas que tristesse. C'est un héritage qui nous permet aujourd'hui d'être ici, tous ensemble."
La question était « pourquoi ma mère ? » si cela montrait réellement, des choses que l’on avait laissé derrière nous, pourquoi était-ce le visage de Mnémosyne qui s’était reflété dedans et non pas, l’un de celles que j’avais malgré moi sacrifié. Je, n’éprouvais pas ce genre de sentiment à l’égard de la titanide de la mémoire pour la bonne et simple raison, que je ne l’avais au contraire d’Apollon pas vu en tant qu’adulte. Il y avait ce souvenir, d’elle et moi alors que je n’étais qu’une enfant mais il était tellement bref. Que je ne savais pas quoi en penser. Disons, qu’il était insuffisant pour me faire une idée claire de qui elle était. Ou même, d’éprouver de l’amour filial à son égard. « Mère », n’était qu’un titre. Tout comme j’appelais « frères » et « sœurs » des personnes que je ne considérais pas réellement comme tel. Hormis Athéna, et Aphrodite les autres n’étaient rien de plus que des étrangers. Même Arès, au final. Certes, il était revenu et certes, j’étais passé le voir, lorsque j’eus appris le décès définitif d’Hippolyte. Mais des mois s’étaient écoulés, presque un an. Nous avions, tous les deux changés, au point de redevenir les étrangers que nous étions avant que nous ne mettions genoux à terre pour en faire le roi des dieux avec Aphrodite, et avant que je n’occupe la fonction que j’occupais toujours mais avec un autre souverain. Aussi, haussais-je les épaules et répondit :
- Je ne saurais dire. Je ne sais pratiquement rien de cette période-là. Je peux citer avec une exactitude déconcertante tous les endroits que nous avons visité, et tous ceux où nous nous sommes établis avec Apollon mais en ce qui concerne les souvenirs plus anciens ce ne sont que des échantillons de mémoires je fermais les yeux quelques instants comme pour essayer de rassembler, cette masse d’information que j’avais en ma possession, d’en faire le tri, de la classer presque. Cela viendra avec le temps je suppose. Il suffit d'être patiente repris-je finalement après les avoirs de nouveau ouvert.
Ou pas, toutes les informations concernant notre passé avaient toujours pour le moins été nébuleuses. Hypérion quant à lui, semblait en proie au doute. Il se mordit la lèvre, hésitant avant de me regarder :
"Tu veux voir ?" Me proposa-t-il
Était-ce réellement ce que je pensais ? Etait-il réellement en train de me proposer de voir ma mère. De partager des souvenirs qu’il avait d’elle ? Je plissais les yeux, légèrement hésitante. Cherchant le piège dans cette proposition. Si j’acceptais, allait-il finalement s’exclamer qu’il s’agissait en réalité d’une plaisanterie ?
- Vraiment ? Demandais-je finalement
Il hocha la tête de haut en bas, affichant un air réfléchit et me tendit ses mains :
"Si tu te sens prête oui"
Je déglutis légèrement, mais c’est résolu que je m’avançais pour les prendre. Oui, je me sentais prête. Je, ne m’étais jamais sentie aussi prête de toute ma vie. Hypérion se mit en face de moi, gardant ma main que je venais de tendre, dans la sienne et attrapa la seconde. Curieuse je l’observais faire, il ferma rapidement ses yeux les plissant dans une mimique douloureuse, avant de prendre une grande inspiration. Très honnêtement, s’il s’inquiétait pour les quelconques maux de tête que cela pouvait provoquer, j’étais plutôt coutumière avec les migraines. Avoir l’impression que sa tête allait exploser, sous la douleur et n’avoir qu’une envie hurler aux autres que s’ils pouvaient mettre leurs émotions en veilleuses, je ne serais nullement contre était en quelque sorte mon pain quotidien. J’ignorais néanmoins que partager des souvenirs fusse à ce point douloureux. Généralement, lorsque je le faisais avec Apollon, je laissais simplement nos deux esprits entrer en contact et je lui transmettais les images via notre lien. Hypérion, ouvrit subitement de nouveaux ses yeux avant que son visage ne se fende en un large sourire :
"Ne t'inquiète pas, ça ne fera pas mal."
Cette fois-ci je n’eus même pas la décence de retenir mon air profondément blasé. Manifestement, nous n’avions pas tout à fait le même sens de l’humour non plus. Il se contenta pour la suite, de simplement me regarder. Cela dura plusieurs secondes, avant que je n’entende une voix derrière moi, un murmure pour être plus précise. Je sursautais brusquement, en entendant le hululement de ce qui semblait être une chouette. Je ne pensais pas, que le souvenir serait aussi criant de réalité. Mais, je constatais que je me trouvais à présent dans les bois. Il y avait des arbres à perte de vues et un peu plus j’apercevais une sorte de maison cabane. Exactement, la même qu’Apollon m’avait montré à son retour en Juillet dernier.
Je constatais, que sous mes pieds s’étendait une sorte de sentier et un peu plus loin, se trouvait une vieille femme penchée. Elle avait l’air occupée à ramasser quelque chose. Pourtant, le ciel n’avait pas changé, il était exactement le même que celui de la terre des lions. Qu’est que cela signifiait-il ?
Tout ceci attendrait, de même que le fait qu’Hypérion ne se trouvait plus devant moi, mais bien plus loin et qu’il n’avait pas les mêmes habits non plus. Ils étaient plus…Ancien dirons-nous. Le genre de grande toge dans lesquels les peintres et les sculpteurs avaient de tout temps adoré nous représenter. Je remarquais également que dans sa main se trouvait un très vieux livre. Je pense qu'il y en a assez, non ? Demanda-t-il à Mnémosyne que j’avais reconnus grâce à ce qu’on m’en avait déjà montré
"Il y en aura assez quand je l'aurai décidé." Rétorqua-t-elle en ramassant encore deux ou trois feuilles
Je me mordis les lèvres afin de ne pas rire. J’avais l’impression de nous voir avec Apollon. Il, insistait toujours pour m’accompagner lorsque je m’occupais du jardin, et il finissait par trépigner au bout de quelques minutes à peine à grand renfort de « Didiii t’as assez taillé ton arbre là non ? » ou bien « Artééé je m’enuiiie t’en as pour combien de temps encore ? » généralement, je finissais par menacer de le ligoter avec des racines s’il ne se taisait pas.
"C'est assez perturbant de se voir, ou plutôt se revoir. J'étais beaucoup plus jeune qu'aujourd'hui."
Je n’avais pas remarqué, que le Hypérion du présent était de nouveau à mes côtés. Trop perturbée par ce qu’il venait de se passer, je me contentais de cligner plusieurs fois des yeux avant de répondre :
- Je suppose
A bien y réfléchir, je n’aurais pas aimé faire partager mes souvenirs d’avant-guerre de cette façon. Parce que j’avais beau avoir la même apparence, ou bien mon apparence plus âgée. Je n’étais pas la même qu’aujourd’hui. Pour des gens, comme nous ce n’est pas tellement le physique qui fait notre âge, mais plutôt l’esprit.
Reportant mon attention sur la scène, je pu voir Mnémosyne et le Hypérion de cette époque, se diriger vers la cabane-maison. Ma mère portait un panier à la main, sans doute là où elle mettait ce qu’elle avait ramassé. Des herbes supposais-je. Mon « oncle » regarda à son tour le panier, et fit mine d’humer l’air
"Tu sens cette bonne odeur, Diane ? C'est pour la préparation du thé !"
J’essayais de me concentrer pour sentir quelque chose, mais à peine eussé-je esquissé le moindre geste que nous nous retrouvâmes subitement à l’intérieur de l’habitation de Mnémosyne. Tentant de retrouver mes repères, je clignais rapidement des yeux à la recherche de quelque chose de « familier » auquel me rattraper. Tout semblait être exactement comme dans les souvenirs que mon jumeau m’avait montré. Le Hypérion de cette époque était assis dans un fauteuil ancien, tandis-que Mnémosyne apportait une sorte de bol dans lequel était sûrement la préparation du thé et s’asseyait en face de lui
"J'ai encore le goût dans la bouche."
Je souris à mon accompagnateur, avant de reporter mon attention sur Mnémosyne toujours souriante :
- Oui, Apo’ m’avait dit qu’elle préparait du thé. Je lui ai même fichu une claque à l’arrière du crâne parce qu’il n’a jamais voulu en boire jusqu’ici. Je m’interrompis pour secouer ma tête amusée, et continuais Maintenant bizarrement il s’est pris d’affection pour cette boisson.
Au point, de venir piocher dans mes réserves personnelles. J’avais fini par séparer les placards de la cuisine en deux, avec un coin pour lui, et un pour moi tout en le menaçant de ne plus jamais rien prendre pour lui s’il s’aventurait de mon côté. Le pire étant, qu’il ne songeait même pas une seconde au fait qu’il pourrait aisément faire apparaître tout ce qu’il voulait sans dépendre de moi. Quoi que d’un côté, cela arrangeait plutôt mes affaires.
Le thé a de grandes vertus. Surtout quand les plantes sont bien choisies."
Une bonne odeur arriva cette fois-ci à mes narines, me faisant éprouver un léger pincement au cœur à l’idée de ne pouvoir être physiquement présente face à Mnémosyne
"Tu t'es déplacé jusqu'ici, dans le seul but de boire mon thé ?"
"Ces histoires ont quelque chose de... magique." Répondit Hypérion en fronçant les sourcils et désignant le livre qu’il venait de poser sur la table. Ma mère, elle fronça les sourcils à son tour avant de prendre un air sceptique
"Ces écrits sont dangereux, tu t'en doutes, n'est-ce pas ?"
Il ne répondit pas, se contentant de prendre une gorgée de thé avant de grimacer. Manifestement, le thé n’avait pas l’air aussi bon qu’il n’en avait l’air. A nouveau je dût me mordre furieusement les lèvres pour ne pas rire
"Si tu pouvais éviter de grimacer en buvant de mon breuvage, ça serait fort agréable ! Je sais que tu préfères celui de cette inconnue." Rétorqua Mnémosyne contrarié
"Le tiens est le meilleur. C'est juste que je n'arrive pas à m'y faire." Dit-il avec une mine innocente
Bien sûr, il avait autant de crédibilité qu’Apollon lorsqu’il cassait quelque chose et qu’il accusait le chien. D’ailleurs, Mnémosyne eu à peu près le même type de réaction que moi et se contenta de poser son bol en soupirant
"Elle est souvent de mauvais poil. Mais son thé est vraiment le meilleur. Enfin, dans les souvenirs tout est toujours mieux, n'est-ce pas ?"
Je me contentais d’un sourire en coin un peu moqueur à son attention. De retour au présent, je tentais une fois de plus, de me retenir de rire mais dût rapidement me rendre compte que c’était peine perdu et cessait tout bonnement de lutter. Et je n’avais pas ri comme cela depuis bien longtemps, j’essayais tant bien que mal, de me calmer en agitant mes mains devant mon visage afin de reprendre mes esprits :
- Oh bon sang ils sont pareils parvins-je finalement à articuler entre deux hoquets, tandis-que je chassais rapidement les larmes qui étaient apparût aux coins de mes yeux dût à mon hilarité.
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Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Bon. Pourquoi est-ce qu'on s'en allait pas ? C'était chouette de se faire un remake du Roi Lion version moins poilue, mais on avait pas autre chose à foutre ? Quelque chose de plus important ? Genre se casser ?Retrouver les autres ? Non ? J'étais la seule à pas voir l'intérêt de rester là ? Ok, l'eau permettait de voir des souvenirs. Mais justement, valait mieux aller de l'avant. J'avais envie de mâter mon reflet et de voir mon passé. Je savais d'avance que ça me ferait pleurer comme une gamine de cinq ans, que j'aurai l'impression d'être qu'une pauvre petite anomalie sans intérêt et que je méritai pas de vivre. À force, je connaissais la chanson. Mais le pire, c'était que ça marchait toujours. Il resterait à jamais en moi cette petite part terrible de ma vie qui me soufflait que j'étais rien d'autre qu'une erreur informatique ne valant même pas le coup et qu'on s'intéresse à elle.
Pendant que les autres s'amusaient à faire des ricochets et admirer les tours de magie d'Hypérion, je restais dans mon coin, les bras croisés. Je refusais de m'asseoir, malgré la douleur qui me remontait dans les jambes et qui pulsait dans ma tête. Putain. Que ce que j'avais mal partout. Je me remettais pas de mon petit coup de soleil. Et en plus je crevais la dalle. Le grognement qui s'éleva de mon estomac le confirma au reste du groupe. Je fermais les yeux, consternée. Fallait vraiment que ça arrive pile au moment où y avait plus un bruit ? Où tout était en mode silence total ? J'avais l'habitude de me prendre la honte, mais là ça tombait tellement bien que ça sentait le complot.
- Ouais. J'ai faim. Du coup, si on partait chasser une bande d'oréos sauvages ?
J'étais pas franchement convaincue. Déjà parce que vu qu'on était dans le Roi Lion, devait pas y avoir des masses de magasins dans le coin. Et puis parce que tout le monde s'en foutait de l'appel désespéré de mon ventre affamé. C'était plus intéressant d'être confronté à son passé, de rester planter là à...
Le visage fermé, je m'approchais du lac. Je savais trop ce qui me prenait. Mais c'était comme si un sentiment amer remontait. Un de ces moments où je voyais le mal partout, où j'étais incapable de desserrer les poings ou les mâchoires. C'était peut être juste la faim. Ou je commençais à fatiguer. Ou alors, j'étais juste entrain de ressentir de la nostalgie alors que Tara et Diane apercevaient des proches. Si je me penchais vers la surface lisse et reflétant les étoiles allumées dans le ciel... que ce que je verrai, moi ? Les personnes que je considérais comme des proches se trouvaient à Storybrooke. Et avant... j'avais toujours été toute seule. Si je jetai juste un petit coup d’œil... est ce que quelqu'un apparaîtrait, au moins ?
J'avais envie de savoir, autant que j'en avais pas du tout envie. Le cœur battant un peu plus vite au fur et à mesure que j'avançais vers le bord de l'eau, j'eus une hésitation. Est-ce que je devais regarder ? Est-ce que ça valait vraiment le coup ? J'avais trop peur qu'il y ait rien d'autre que mon propre visage. Ou pire, rien du tout.
- Bordel de...
Impossible de terminer ma magnifique insulte. Alors que je ma rapprochais un peu plus, mon pied avait glissé. Ce qui m'avait fait tomber vers l'avant. Dans l'eau, donc. Je vous fais un dessin ou vous voyez la situation ? La surprise me fit oublier de retenir ma respiration. Quand ma tête fut immergée, mon nez et ma bouche se remplirent et dans un élan de panique, je réussi à agiter les jambes et les bras pour percer la surface. Dès que l'air emplit mes poumons de nouveau, je manquais de m'étouffer, la gorge en feu. Mes doigts s'accrochèrent désespérément aux hautes herbes pendant que je me traînais sur la terre ferme, les cheveux me tombant devant les yeux et les vêtements lourds. J'étais restée quoi ? Même pas une minute sous l'eau ? Mais j'avais pourtant l'impression d'avoir failli me noyer. Respirer me faisait mal et je n'arrêtais pas de tousser, de l'eau jaillissant de mes lèvres pour couler le long de mon menton. J'avais tellement la classe, pour pas changer.
Avec difficulté, je me remis debout, en passant une main sur mon visage pour repousser les mèches blondes trempées qui s'étaient plaquées sur mes joues. J'avais l'impression de peser trois tonnes. J'étais une putain d'éponge ou quoi ? M'entourant de mes bras, je tentais de calmer les tremblements qui me parcouraient. Elle avait pas l'air comme ça, mais cette eau était glacée ! J'avais l'impression de m'être baignée au Pôle Nord. En témoignait mes dents qui arrivaient pas à s'arrêter de claquer comme les cymbales de ce foutu singe flippant qui squattait ma cave.
Relevant la tête, je croisais le regard d'Hypérion. Qui me... tendait les bras ? Sérieux ? Non mais il foutait quoi là ? Je compris un peu mieux son plan quand dans sa main apparue une couverture qui paraissait délicieusement épaisse et toute douce...
J'eus une hésitation. Qui fut pas bien longue. De l'eau froide dégoulinait de mes cheveux et glissait dans mon dos, sous mes vêtements. Fallait à tout prix que je me réchauffe. Et vu que malheureusement mon unique pouvoir était d'être une anomalie... J'allais pas tirer la gueule et résister à l'appel d'une couverte bien chaude.
- Profitez-en pas pour me peloter, hein. Les vieux sont les pires en général.
Je grommelais, alors que ses bras se refermaient autour de moi et qu'il posait la couverture sur mes épaules.J'arrivais pas à me détendre. Mais alors pas du tout. Chacun de mes muscles était crispé. Comme si je m'apprêtais à prendre un coup dans la gueule. Hypérion avait pas l'air de se rendre compte de mon malaise en tout cas. Ou alors il s'en foutait.
Il éclata de rire, pendant qu'il me frottait le dos. Ce qui me fit me redire encore plus. Ça faisait trop de contact rapproché là. Il finit par se reculer, en me laissant la couverture. J'en profitais pour m'essuyer la figure, en essayant de me débarbouiller un peu. J'avais les joues gelées et les lèvres toutes engourdies. Pourquoi l'eau était aussi gelée dans la savane, sérieux ?
- La prochaine fois que tu voudras prendre un bain de minuit, n'oublie pas la température de l'eau n'est pas la même d'un monde à l'autre.
Est-ce qu'il... se moquait de moi ? Sérieux ? Il était amusé ? Alors que personne avait levé le petit doigt pour venir me chercher alors que j'étais tombée à l'eau ? J'aurai très bien pu ne pas savoir nager ! Mais non, ça lui traversait pas l'esprit ça, hein ? Je lui lançais un regard assassin, les poings serrés autour des pans de la couverture.
- Bah la prochaine fois, vous aurez qu'à me rattraper avant que je me casse la gueule ! Pour un titan vous êtes vachement lent je trouve ! C'est la faute de votre grand âge ? Ou alors peut être que vous auriez aimé que je meurs noyée dans ce lac à la con ?
Ses yeux se plissèrent, et il garda le silence quelques instants. Quoi ? C'était ça hein ? Il avait peur de me l'avouer ?
- Peut être que la couverture est de trop.
Il était sérieux là ? C'était pas une réponse ça, putain ! Il pensait peut être que sous prétexte qu'il me refilait un truc pour me sécher, ça voulait tout dire ? Que j'étais censée dire amen à tout ce qu'il faisait ? Non mais alors là...
- Je suis bien d'accord ! Vous avez qu'à la reprendre et aller frotter le dos de quelqu'un d'autre avec !
J'arrachais la couverture de mes épaules pour lui balancer dessus, avant de plisser les yeux et de le fixer, avec un air de défi presque insolent. J'avais plus besoin de sa foutue couverture. L'énervement et la fureur avaient entrepris de me réchauffer.
- On va te laisser le temps de reprendre tes esprits.
Hypérion se contenta de me balancer ça, d'un ton très calme mais sec, avant de m'abandonner là et de rejoindre le reste du groupe. Il repartait vers Diane. Vers Tara. Vers Ellie. Des personnes qui valaient le coup, hein ? Tellement plus intéressantes, avec leurs supers pouvoirs, leurs supers histoires, leurs supers passés...
Je me laissais tomber par terre, en prenant de grandes inspirations tremblantes alors que je voyais rouge. Je sentais quasi plus la morsure du froid, maintenant. Y avait que cette... rage amère, cette jalousie maladive qui remontaient et réchauffaient ma peau bien mieux que pouvait le faire une simple couverture.
Dos au groupe, j'entrepris d'écraser du bout de mes chaussures trempées l'herbe illuminée par la lune. J'aurais peut être lever la tête vers les étoiles pour essayer de me calmer. Mais j'avais pas envie. Je savais pas ce qui me prenait. Mais le ressentiment était remonté d'un coup. J'avais envie de détester. J'avais envie que Hypérion m'engueule. Me dise que je foutais n'importe quoi. Que c'était pas vrai. Que j'avais pas à m'inquiéter. Il m'avait dit une fois que j'avais de l'importance, que je n'étais pas rien. Alors pourquoi... est-ce qu'il ne me redisait pas ? J'avais besoin de sentir que je n'étais pas qu'un boulet. Parce que depuis qu'on était parti... je me sentais tellement inutile. Je n'avais plus Lucille. Je n'avais plus de quoi me battre. Je résistais pas à la chaleur. Je me ridiculisais devant Ellie. Le Titan devait être bien déçu de m'avoir emmené, maintenant qu'il se rendait compte de mon inutilité. Surtout maintenant. J'aurai aimé aller le voir pour m'excuser de mon comportement. Lui dire ce que je pensais de tout ça. Mais est-ce que ça l'intéressait ?
Putain. Pourquoi fallait toujours que je me mette à voir le mal partout quand y avait pas de raison ? Sûrement que c'était mon côté victime qui devait ressortir. Ça rendait autant accro que les oréos au chocolat blanc.
Ellie Sandman
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
J'étais demeurée silencieuse depuis un petit moment. De cette façon, je pouvais plus facilement réfléchir à ce qui nous arrivait, et les raisons qui poussaient Hypérion à nous faire faire ce voyage.
Nous étions au bord d'un lac dans lequel les étoiles se reflétaient, mais aussi des souvenirs visiblement. Tara avait été bouleversée ; Diane semblait émue par ce qu'elle y avait vu, et j'étais contente pour elle. Elle méritait de voir quelque chose d'apaisant après toutes les souffrances qu'elle avait traversées. Quant à Robyn, elle n'avait rien trouvé de mieux que de prendre un bain inopiné. Elle ne cacha pas son mécontentement et s'en prit même au titan. J'écarquillai les yeux face à son manque total de respect. Hypérion n'aurait pas dû se moquer d'elle mais ce n'était pas une raison pour lui parler ainsi... Malgré tout, je m'approchai d'elle et fis apparaître un paquet d'Oreos que je lui tendis. De toutes façons, Hypérion avait précisé que je devais utiliser mes pouvoirs, ne pas les craindre... Il ne semblait pas en accord avec ses principes. Il se contredisait sans arrêt.
J'allai ensuite m'asseoir dans l'herbe, à quelques mètres de Robyn afin de ne pas l'importuner, et renversai la tête en arrière, m'appuyant sur les coudes pour observer les étoiles. Les constellations étaient différentes de celles de notre monde. J'avais appris à les reconnaître grâce à Jules ; nous les contemplions le soir durant la période où j'avais été bloquée dans le passé, et nous avions repris l'habitude depuis qu'il était arrivé à mon époque. Une façon comme une autre de renouer les liens et de se replonger dans le passé. Où était-il, à présent ? J'espérais qu'il ne lui était rien arrivé de dangereux, tout comme pour Neil, Apollon et Athéna. Je n'aimais pas nous savoir séparés d'eux. Je jetai un coup d'oeil en direction d'Hypérion, résistant à l'envie de lui poser la question. Je ne voulais pas qu'il connaisse mon inquiétude. Peut-être s'en amuserait-il ? Je n'avais pas envie de lui donner cette satisfaction.
Comme s'il avait senti mon regard brièvement peser sur lui, il s'approcha et demanda d'un ton mutin :
"Tu n'as pas envie de savoir ?"
"Savoir quoi ?" fis-je, suspicieuse.
Il regarda vers le lac avant de pivoter de nouveau vers moi.
"Ce qu'il y a à voir." acheva-t-il d'une voix énigmatique.
"Je n'ai aucun souvenir occulté susceptible de me faire verser une larme, mais c'est gentil de vous en soucier." dis-je d'un ton neutre. "Je connais mon existence de hier jusqu'à aujourd'hui, et je peux même ouvrir la porte sur le passé d'Elliot pour le reste."
"On a toujours quelque chose à apprendre sur soi, mais pas toujours le courage de faire le premier pas."
"Ce n'est pas une question de courage." rétorquai-je. "Je n'ai pas peur d'aller voir dans le lac. Vous n'arriverez pas à me provoquer."
"Pourquoi aurais-je envie de te provoquer ? Je pense que niveau provocation, Robyn a déjà rempli le quota de la journée."
J'eus un petit rire et croisai son regard. Il me fixait intensément. Je me redressai davantage de sorte à m'asseoir en tailleur, et croisai les bras sans cesser de l'observer, presque avec un air de défi.
"Vous cherchez à m'inspirer la démarche d'aller voir dans le lac. Je n'ai pas envie d'accéder à votre requête, pour une fois. Vous ne semblez pas vraiment savoir ce que vous faites ici ; vous avez l'air dépassé par ce qui vous entoure. Cela ne m'encourage pas à regarder dans l'eau."
Et toc ! Je me souvenais très bien de ce qui s'était passé dans la prairie, juste avant que l'herbe ne nous indique le chemin à suivre. Lui-même en avait été étonné. Cela me confirmait qu'il ne connaissait pas bien l'endroit et que d'autres surprises -nettement moins bonnes- pouvaient lui tomber au coin du nez. En tant que titan, il ne risquait pas grand-chose, mais nous n'étions pas aussi invincibles que lui.
"Et le goût de l'aventure, tu en fais quoi ? A chaque fois que tu étais dans un endroit, tu savais précisément ce que tu y faisais ?" lança-t-il, me provocant de nouveau.
Je masquai un soupir d'exaspération.
"Nos choix sont souvent dictés par des forces qui nous sont supérieurs. Il faut leur faire confiance et les laisser nous montrer le chemin de notre destinée." ajouta-t-il, presque solennel.
"Mais là ce n'est pas mon choix, c'est le vôtre." rectifiai-je. "Si je vais regarder dans ce fichu lac, vous me laisserez observer les étoiles ensuite ?"
J'avais été un peu sèche mais pour tout avouer, je n'aspirais qu'à rester au calme quelques instants. Je me levai d'un bond et époussetai mon pantalon couvert de brins d'herbe. Puis je me mis à marcher à grands pas agacés vers l'étendue d'eau calme et lisse comme un miroir.
"Eh bien voilà ! Là, on dirait une grande et vaillante aventurière !" fit Hypérion, ravi.
"Oui... très grande !" marmonnai-je, ironique. "Près de un mètre cinquante-neuf de grandeur !"
Il dut m'entendre car il laissa échapper un petit rire. Ce qui m'irrita davantage. Je me stoppai net face au lac, poussai un soupir lassé, et baissai les yeux vers mon reflet. Dans mon dos, j'entendis quelqu'un avancer à pas de loup, comme s'il souhaitait être discret. Je roulai des yeux, sachant très bien de qui il s'agissait. Je sentis bientôt une odeur légère de verdure et de note boisée. Jetant un bref coup d'oeil de côté, je découvris sans surprise Hypérion penché par-dessus mon épaule, les yeux rivés d'un air avide vers mon reflet.
"Voyez. Il n'y a rien de particulier." constatai-je en désignant le lac.
Le titan esquissa une moue déçue, mais il continua d'observer. Je regardai de plus belle et remarquai alors que mon reflet me semblait plus... usé. Fatigué avec les traits tirés. Peu impressionnée, je songeai que le lac souhaitait me montrer l'avenir au lieu du passé, puisqu'il n'y avait rien trouvé d'intéressant. Cependant, me voir légèrement plus vieille n'avait pas de quoi m'alarmer. Cela arriverait fatalement un jour.
Un murmure résonna alors dans la nuit et me figea sur place :
"Reste près de moi..."
La voix était celle de Lily. Je savais ce qu'elle représentait. J'avais déjà vécu ce moment. Les traits de mon visage se crispèrent et se durcirent. J'avais l'envie irrésistible de jeter une pierre dans l'eau. Mais je n'en eus nul besoin, car mon reflet se brouilla de lui-même. L'instant d'après, un masque aussi sombre que la nuit le recouvrait. Un frisson parcourut mon échine. Surt... Ou tout du moins, l'image que je m'en faisais car je n'avais eu que des échos du guerrier légendaire. Le monstre qu'Elliot risquait de devenir. Peu à peu, le masque se désagrégea comme du sable sombre, révélant le faciès de mon frère, les traits durs et froids, ainsi que la balafre qui le défigurait. A cet instant, une immense colère me traversa de toutes parts, ainsi qu'une douleur abyssale qui se traduisait par une folie intense et destructrice. Je tentai de me débattre avec ces émotions glacées et écrasantes. Elles ne m'appartenaient pas. Elles émanaient du reflet. J'en étais persuadée et pourtant... j'avais l'impression qu'elles allaient me dévorer, qu'elles étaient issues du centre même de mon être.
J'entendis un autre murmure tandis que les lèvres d'Elliot remuaient. Les miennes restèrent fébriles, incapable de prononcer la moindre parole.
"Je la ramènerai. Quel qu'en soit le prix à payer." dit-il d'un ton implacable, alors qu'une lueur démente s'agitait dans l'encre de ses yeux.
Le souffle court, je vis le reflet se brouiller une dernière fois pour se figer sur mon visage. Il était blafard. Mes yeux étaient agrandis par la terreur. J'eus besoin de quelques secondes pour me ressaisir, fixant le reflet, redoutant qu'il change de nouveau. Il resta le même, montrant une jeune femme perdue dont les yeux rêveurs étaient ternis par l'inquiétude d'un futur abominable.
Je pivotai sur mes pieds. Mes jambes me semblaient en coton. Le regard hagard, je battis des cils. Je n'avais pas de larme pour pleurer. On ne sanglote pas devant une cause perdue d'avance. On ne ressent que le poids d'impuissance.
"Pourquoi m'avez-vous forcée à voir ça ?" demandai-je dans un filet de voix à Hypérion.
Il se tenait toujours à côté de moi. Je levai la tête pour chercher son regard, l'observant d'un air furibond et écoeuré.
"Pourquoi vous m'avez forcée ? Je ne voulais pas !" m'écriai-je.
Je me sentais révoltée, et quelque part, trahie. Il m'observa en plissant des yeux, comme s'il ignorait ce que j'avais pu voir. Pourquoi m'obliger à regarder dans le lac si je n'avais pu le lui faire partager ? Quel intérêt pour lui ?
"J'ai vu la même chose que toi il y a longtemps de cela." déclara-t-il, tout en restant sceptique. "Un étranger est arrivé, venu d'ailleurs. Il était en quête d'un savoir que nous ne possédions pas, ou qui avait été oublié avec... le Temps. Une idée a germé dans son esprit. Une nouvelle force est née, l'a submergé. Et petit à petit..."
Il se tut, me regardant d'un oeil perçant. J'étais impatiente de connaître la suite, et en même temps anxieuse.
"Parfois la Nature fait des choix étranges, surprenants et dangereux." reprit-il d'une voix soucieuse. "Mais qui sommes-nous pour la juger ?"
Il acheva sa phrase d'un ton plus léger, plus guilleret. Ce fut à mon tour de plisser des yeux. Il n'avait pas compris à quel point ce que je venais de voir m'avait fait mal. Je n'avais pas besoin d'une souffrance supplémentaire. A quoi bon me montrer que mon frère allait sombrer et que c'était inévitable ? Que personne ne pourrait l'aider ? J'ouvris la bouche, la fermai, ne trouvant rien de suffisamment percutant à lui dire. Finalement, je déclarai d'un ton acerbe :
"Ne me forcez plus jamais à faire quelque chose que je n'ai pas envie. Plus jamais."
Je serrai les poings et me mordis les lèvres. Puis je lui tournai le dos résolument, repoussant les larmes amères qui me brûlaient les yeux.
"Il n'était pas seul." dit-il.
Je fermai brièvement les paupières et continuai de m'éloigner de lui. Non, plus de provocation. Plus de petit jeu. Je n'étais pas un poisson qui mordait à l'hameçon au moindre indice.
"Une jeune femme est venue quelques temps après lui." poursuivit-il.
Bientôt, j'entendis des pas dans mon dos. Il me suivait.
"Je l'ai laissée s'exprimer."
Grand bien lui fasse ! Pouvait-il me laisser en paix, à présent ? Je me stoppai brusquement et demandai calmement, les épaules tremblantes, sans me retourner :
"Laissez-moi, s'il vous plaît. Allez raconter une belle histoire à quelqu'un d'autre."
Il s'arrêta derrière moi et murmura :
"Elle connaissait bien plus de choses que la plupart de mes frères et soeurs, sur tout ce qui l'entourait. Elle a réussi à éveiller ma curiosité. Elle m'a posé des questions auxquelles je n'avais pas les réponses. Aujourd'hui, je les ai, mais elle ne pose pas les bonnes questions."
Sa voix vint caresser mon oreille alors qu'il chuchota :
"Ouvre les yeux, et peut-être que tu trouveras la plus importante de toutes les réponses, qui guidera tes pas et t'aidera à faire les bons choix."
Il s'éloigna enfin tandis que je restais raide comme un piquet.
"L'Espoir est ce qu'il y a de plus important quelle que soit l'époque. Et je ne te forcerais plus jamais à faire quelque chose que tu ne souhaites pas, si en retour tu ne perds plus jamais Espoir."
Mes poings étaient toujours serrés. Que savait-il de l'Espoir ? Il était un titan, rien ne pouvait l'atteindre. Nous n'étions pour lui guère plus que des papillons éphémères. A peine s'intéressait-il à nous que nous n'étions déjà plus là.
Je ne lui répondis rien, lui adressant un peine un regard alors qu'il faisait demi tour pour rejoindre quelqu'un d'autre. Je le vis passer une main contre sa tempe et disparaître. Je m'assis au milieu de l'herbe. Désormais, la présence des étoiles ne suffisait plus à me rassurer.
L'Espoir s'était perdu, quelque part dans le cosmos, hors de portée. Et la plus importante des réponses se dérobait à moi.
"Ouvre les yeux, et peut-être que tu trouveras la plus importante de toutes les réponses, qui guidera tes pas et t'aidera à faire les bons choix."
Cette phrase résonnait dans ma tête.
"La plus importante de toutes les réponses..." maugréai-je. "Je la connais, c'est quarante-deux !"
J'avais peut-être crié un peu trop fort car Diane, Robyn et Tara tournèrent la tête vers moi. Je devais avoir l'air d'une folle à citer un numéro en plein milieu d'une prairie. Je baissai les yeux vers le sol et me mordis de nouveau les lèvres.