« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
And there are many paths to tread through shadows to the edge of night, until the stars are all alight.
Je comptais rester dans les bonnes grâces de Robyn en ne touchant à aucune pâtisserie, contrairement aux autres qui les dévoraient des yeux -mais pas uniquement en ce qui concernait Neil. Mon amie ne manquait pas de toupet pour se permettre de manger un éclair au chocolat.
Je m'adossai contre le comptoir, mon sac sur une épaule, attendant le moment du départ. Sans doute qu'Hypérion allait nous rejoindre, à moins qu'il ne nous laisse nous débrouiller seuls. Etant donné que nous ne savions pas où aller, cela risquait d'être difficile. Non, il allait forcément arriver. Essayant de rester optimiste, même si j'avais la désagréable impression que tout partait déjà en vrille, j'adressai un petit sourire à Diane. Puis je m'approchai de mon autre tante Athéna, avec laquelle je n'avais pas eu l'occasion de beaucoup m'entretenir ces derniers temps. Comme je ne savais trop quoi lui dire, mais que je tenais à me montrer gentille, je désignai les deux épées à ses hanches avant de lever les pouces en l'air.
"C'est pour trancher dans le vif du sujet ?" demandai-je avec entrain.
Hélas, mon trait d'humour ne me détendit pas autant que je l'aurais voulu. J'enchaînai rapidement à voix basse :
"J'ai pris un poignard dans mon sac, au cas où..."
Je savais parfaitement bien me servir d'une arme blanche quand le moment l'exigeait, même si je répugnais à le faire.
"Elliot a gardé l'épée que tu lui as offerte." ajoutai-je avec un sourire, car je savais qu'elle l'appréciait davantage que moi. "Il ne l'utilise pas beaucoup -et à dire vrai, ça vaut mieux pour la sécurité de tout le monde- mais il l'a accrochée dans le salon, juste au-dessus de la cheminée. Lily n'apprécie pas particulièrement ce genre de déco."
Mon sourire se mua en petit rire en me souvenant de la tête de la jeune femme lorsqu'elle était rentrée un soir et qu'elle avait trouvé l'épée qui était exposée telle une sainte relique dans la pièce.
"Je dis ça si... un jour tu as envie de passer boire un thé. Ou un café. Ou même juste de l'eau." achevai-je en baissant les yeux.
Je ne savais trop comment lui proposer de nous rendre visite, de temps à autre. Sans doute qu'elle n'osait pas, ou alors qu'elle n'en avait pas le temps. Peut-être étais-je en train de l'embarrasser ? Si elle ne venait jamais, elle avait sûrement ses raisons. En tous cas, j'étais persuadée que cela ferait plaisir à Elliot. A Melody aussi, car la sirène avait beaucoup parlé de la déesse à son retour de la Nouvelle Orléans -pour le peu qu'elle ait desserré les dents.
Athéna n'eut pas le temps de me répondre car à peine avais-je achevé ma phrase qu'Hypérion fit son entrée. Il était passé par la porte de la pâtisserie. C'était vraiment un drôle de bonhomme. Il salua tout le monde excepté moi et je fronçai les sourcils, quelque peu blessée par ce manque d'intérêt. Il m'accorda un sourire ensuite et lorsqu'il mentionna le fait de ne pas utiliser nos pouvoirs, je me félicitai intérieurement d'avoir emporté un poignard. Cela dit, peut-être aurais-je dû retrouver mon apparence adulte ? Ma force brute était-elle identique quand j'étais enfant ? L'avenir nous le dirait.
Je vis Jules revenir, les mains dans le dos. Alors que tous se préparaient au départ, j'aperçus l'écrivain rester un peu à l'écart et mettre en bouche un macaron à la pistache, puis un autre au citron. Il remarqua mon expression indignée car il plaqua brusquement son index contre sa bouche et émit un "Chuuuut !" en postillonnant allègrement. Je grimaçai mais ne prévins pas Robyn. Je me demandai si Jules savait qui j'étais. Après tout, il ignorait que j'étais capable de changer d'apparence et j'avais oublié de le prévenir. Par conséquent, il devait imaginer que j'étais une fillette partant à l'aventure. Cette idée m'arracha un sourire espiègle. Jules fit basculer son sac devant lui et y glissa trois autres macarons en jetant de rapides coups d'oeil à la pâtissière. Par moments, il m'apparaissait comme un garnement. Je secouai la tête, exaspérée, tandis que Robyn lui donnait un coup de poing dans l'épaule. Il étouffa un "Aïe !" en affichant un regard si innocent que je soupirai.
Fort heureusement, Hypérion nous téléporta ailleurs, jusqu'à un cercle de mégalithes en pleine campagne anglaise.
"Stonehenge." déclarai-je en levant les yeux vers les blocs de pierre ancestraux. "C'est un monument mégalithique composé de structures circulaires concentriques, mais... vous pouvez vous en rendre compte vous-mêmes, en fait."
Je me tus en rentrant la tête dans les épaules. Par moments, j'avais l'impression d'ennuyer tout le monde avec les informations que j'avais apprises sur divers thèmes.
"Je connais !" s'écria Jules, heureux de ne pas être à côté de la plaque, pour une fois. "De mon temps, certains originaux prétendaient que ce site renfermait un magnétisme particulier. Si vous voulez mon avis, ce ne sont que des histoires de bonne femme. Le voyage débute donc ici. Fascinant."
Je lui jetai un regard oblique alors qu'il observait les pierres avec un réel intérêt. Puis je m'y intéressai à mon tour. En me tournant vers Hypérion, je l'aperçus la joue collée contre une pierre dressée, la main posée dessus, les yeux levés pensivement vers le ciel. Il semblait palper la roche comme s'il cherchait quelque chose. Puis, progressivement, il la caressa. Je fronçai les sourcils alors qu'un léger frisson parcourait mon échine. Je secouai la tête et m'approchai de lui.
"Pourquoi faites-vous ça ?" demandai-je.
En me promenant à Storybrooke, j'avais croisé une femme qui serrait les arbres dans ses bras (HJ : spécial dédicace à ma mère ). Caresser une pierre n'avait donc rien de surprenant, mais étant donné qu'il s'agissait d'un titan, j'estimais qu'il avait une raison logique de le faire et je souhaitais la connaître.
Il tourna la tête vers moi et murmura un "Chut..." puis il ferma les yeux tout en continuant de caresser la pierre.
"Viens à côté de moi."
Sa voix était à peine un chuchotement. Comme j'hésitai à obtempérer, il ajouta un peu plus fort :
"Posez tous votre oreille contre ces pierres, et écoutez."
Bon, il n'y avait aucun mal à être ridicule si c'était justifié. Je remarquai que Jules semblait réticent à imiter Hypérion. Je ravalai mon orgueil et m'avançai d'un pas déterminé jusqu'à un mégalithe qui était vraiment très très grand, surtout que j'avais perdu dix bons centimètres (et que je n'étais déjà pas très grande à la base). Je posai mon oreille tout contre la pierre froide et baissai les paupières. J'attendis, me concentrai, attendis encore. Rien.
"Je n'entends rien." déclarai-je en ouvrant les yeux.
"Parce que tu n'écoutes pas." répliqua Hypérion sur le ton d'un reproche. "Ou plutôt que tu ne prends pas le temps."
"Je suis extrêmement patiente. La patience est même l'une de mes seules qualités."
Il ouvrit les yeux pour me regarder.
"Tu vois que tu ne prends pas le temps, car si tu l'avais pris, tu te serais trouvée bien plus de qualités." précisa-t-il avec un sourire mutin.
Puis il huma l'air comme s'il cherchait à entrer en osmose avec la nature, les pierres, le ciel, ou que sais-je encore. Je n'avais pas signé pour effectuer un stage de bien-être. Je ne me sentais pas à l'aise avec ce genre de choses. Les pensées zen, la relaxation... ce n'étaient pas ma tasse de thé.
"Que doit-on faire concrètement, maintenant ?" fis-je d'un ton un peu sec.
"On doit les faire venir."
"Qui ?"
Il prit tout son temps pour me répondre, d'une voix respectueuse :
"Les plus nobles créatures qui soient."
Peut-être cherchait-il à m'impressionner, mais je me sentais seulement intriguée. Des créatures autant respectées par un titan devaient être des plus étonnantes. Il reprit sur le même ton :
"Les feux follets sont des entités divines douées d'une extrême intelligence. Ils évoluent à un stade spirituel bien au-delà de n'importe lequel d'entre nous. Ce n'est pas en les pressant qu'ils répondront plus vite. Et rien ne les force à répondre."
J'enregistrai ces informations dans un coin de ma tête et acceptant sa requête à présent qu'il avait expliqué le but de la manoeuvre, je fermai de nouveau les paupières et tendis l'oreille, qui était toujours posée contre la pierre. Au bout de quelques instants, je n'entendis toujours rien, ce qui était frustrant au possible. Peut-être n'avais-je pas l'esprit suffisamment ouvert ? N'étais-je pas suffisamment optimiste ? Peut-être que les feux follets n'avaient pas envie de se manifester avec moi ?
J'espérais que les autres auraient davantage de chance. Je soulevai les paupières en entendant Hypérion reprendre la parole.
"Je me suis souvent dit que s'il y avait des enfers, il devait y avoir son opposé. La Nature fonctionne ainsi. Et les feux follets sont présents à proximité de tous les enfers que j'ai côtoyés. Ils incarnent la pureté et la bienveillance. Ils rayonnent. Ils ne sont pas matériels et peuvent prendre la forme qu'ils veulent. J'en ai même vu un une fois qui a pris l'apparence d'un soleil." dit-il en riant un peu. "Ils se rapprochent le plus de ce que vous appelez les anges. On les représente souvent avec des ailes. Comme celles que j'ai placées sur les sandales d'Hermès quand il était encore petit. Il aimait les voir voler au-dessus de nos têtes dans la Grande Vallée, et..."
Il se tut alors qu'un sourire émerveillé naissait au coin de ses lèvres. Lentement, il se détacha de la pierre, vite imité par les autres qui observaient tout autour d'eux. Les feux follets étaient-ils finalement apparus ? Je voulus m'en assurer à mon tour mais c'est alors que j'entendis un murmure émaner du mégalithe. Prestement, je pressai davantage mon oreille contre la pierre, fermant les yeux à m'en fendre les paupières.
Le néant. Ni jour, ni nuit. Des cendres naît le Temps.
Ce murmure sembla résonner dans mon esprit. La voix était douce, presque absente. L'écho du souvenir me fit tressaillir, car j'avais déjà entendu cette phrase dans la bibliothèque de Diane, juste avant que le Sable Noir ne m'engloutisse et ne m'oblige à me régénérer. J'avais cherché ce que cela pouvait signifier, en vain. Il semblait que tout ait un lien avec Hypérion, puisqu'il avait été présent de façon immatérielle ce jour-là. Je me penchai sur le retour de cette énigme, de plus en plus déroutée.
Avant la fin, il faudrait que nous ayons une petite conversation, lui et moi.
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crackle bones
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
A real flame of love is a subtile thing. It burns as a will-o'-the-wisp, dancing onward to fairy lands on delights. It roars as a funrace. Too often jealousy is the quality upon wihich it feeds Théodore Dreiser
Il m'avait fallu un certain temps, pour savoir quoi mettre dans le sac à dos. Je n'étais pas particulièrement doué dans cet exercice. Sans, doute parce que j'avais l'habitude de faire apparaître ce dont j'avais besoin. Néanmoins, deux excursions sans pouvoirs, m'avaient tout de même rendu méfiante. Aussi, décidais-je de faire comme si j'étais une mortelle sans aucun pouvoir, et y installais, eau, paquet de nourriture, ainsi qu'une tenue de rechange allant du chemisier au chaussure. Le voyage en Egypte, se rappelait à mon bon souvenir, de même que la réaction de mon frère, une fois l'angoisse passée quand je le lui avais raconté. Apparemment, l'idée que je finisse avec les vêtements à moitié déchiré, et une paire de chaussures en moins à cause d'une armée de momie -crée par Hadès soit dit en passant- l'avait beaucoup amusé. Méfiante de nature, je préférais éviter que cela ne se reproduise. Et puisque l'on parlait de cela, malgré le fait que mon exemplaire des hauts de hurlevent ai été perdu lors de l'aventure. J'avais tout de même décidé d'emporter un livre. Après une longue hésitation, devant ma bibliothèque pour le moins fournit, j'avais choisi d'emporter « Entretien avec un Vampire » d'Anne Rice. Cela ne ferait qu'une fois de plus à le relire. Et puis, j'admettais ne jamais me lasser, des descriptions de la Nouvelles Orléans que l'on pouvait trouver dedans. Cela m'apportait à chaque fois un sentiment de familiarité teinté de Nostalgie à la pensée de cette ville que j'aimais tellement.
Bien évidemment, mon arc ainsi que mon carquois faisaient partie du voyage. Il était hors de question, que je parte sans mon arme de prédilection. S'il fallait que je me défende, je savais qu'elle ne me laisserait pas tomber. Au final, tout avait été prêt pour le lendemain, et c'est dès les premiers rayons du soleil -de toute façon, je me levais toujours à l'aube vu le peu d'heures de sommeil dont j'avais besoin- que je me préparais, afin d'arriver au lieu de rendez-vous. Je m'étais chargée, de saluer chaleureusement mes nièces, ainsi que Robyn qui étaient déjà là. Mais, m'était abstenue d'étreinte pour Ellie et Robyn, contrairement à Neil. La première, parce que je ne souhaitais pas la gêner, et la seconde parce que quelque chose me disait qu'elle aimait encore moins les contactes physique que moi. Quand, à Jules, je m'étais contenté d'un bref hochement de tête en guise de salut. Nous, n'étions après tout pas plus que de simples connaissances. En revanche, lorsque médusé, j'avais vu mon frère arriver, je n'avais pas retenu mon cri de joie, et faisant abstraction des gens présents, m'était empressé, de lui sauter au cou et de l'embrasser sur la joue. Trop heureuse, de pouvoir partager cette aventure avec lui.
Tara, ainsi que ma sœur, avaient complété, notre groupe. Une lueur d'amusement s'installa, dans mon regard lorsque Tara demanda des nouvelles de ma chienne, et que ma sœur prit la question pour elle :
- En fait, je crois que Tara, voulait parler de « mon » Athéna. Tu as un homonyme canin, j'ai baptisé ma chienne en ton honneur. Tu devrais passer la voir, je suis sûr que vous, vous entendriez bien. Je l'ai dressé pour attaquer Hadès plaisantais-je
Doucement, je m'approchais de ma sœur, prenant sa main dans les miennes, et baissait d'un ton afin qu'elle soit la seule à m'entendre
- Plus sérieusement, j'aimerais vraiment que l'on se prenne un petit moment pour discuter toutes les deux. Je crois que nous, avons pas mal de choses à se dire. Et je ne prends pas, suffisamment le temps de voir comment tu va, je m'en rends compte. Tu sais, ce que je t'ai dit en Juillet, je le pense toujours. J'aimerais sincèrement que l'on arrive à devenir amie toutes les deux.
Timidement, je me reculais. J'avais pris de nouvelles résolutions cette année, notamment concernant mes sœurs. Nous, nous étions déjà réconciliées avec Aphrodite. Aussi maintenant, que nos relations avaient changé avec Athéna, me rapprocher d'elle faisait partie de ce qui venait en tête de liste. Je ne souhaitais pas la brusquer, aussi préférais-je la laisser méditer à cela, et d'engager la conversation avec Tara. Nous, nous étions rencontrés par hasard, en forêt, lors de l'une des nombreuses ballades en compagnie de ma Golden Retriever. C'est ainsi, que j'avais été quelque peu bousculé par le chien de la jeune femme et de fil en aiguille, je m'étais mise à exercer la profession d’éducateur canin me faisant dire qu'au final, j'avais un curriculum vitae bien rempli :
- Elle va bien, j'ai commencé à l'éduquer pour la recherche en pleine forêt, Apollon me sert de cobaye dis-je en désignant mon frère d'un signe de tête. Il va se cacher, et elle doit retrouver sa trace. Et Junior ? Toujours à te faire des misères ?
Si je m'étais transformé en éducateur canin, c'était avant tout, parce que j'avais remarqué, que Junior était-ce que l'on appelait un animal manipulateur. Il avait parfaitement compris que Tara, n'arrivait pas à hausser la voix, lorsqu'il lui faisait son regard suppliant, aussi lui avais-je proposé mes services pour pallier à ce souci. Sauf que malheureusement, ce n'était pas gagné.
Je tournais la tête, lorsque la personne qui avait organisé tout cela, entra à son tour. J'adressais un regard gêné à mon frère et ma sœur, après son salut. J'avais espéré, qu'à présent que nous soyons tous réuni, il m'appellerait « Artémis » et non « Diane ». Cela me mettait extrêmement mal à l'aise, vis-à-vis d'eux. J'ignorais comment ils considéraient les noms qu'ils s'étaient choisis. Pour ma part, cela faisait en quelque sorte office de surnom. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle, je refusais qu'Hadès l'utilise. J'estimais que nous n'étions pas même de vagues connaissances. Nous, ne nous apprécions pas et cela s'arrêtait là. L'époque où nous étions amis, et où je le défendais à chaque fois que Poséidon s'en prenait à lui était révolu depuis bien longtemps.
Aussi, le fait qu'Hypérion m'appelle ainsi, me gênait, car j'avais l'impression d'avoir un traitement de faveur que je n'avais pas demandé. Mon frère l'avait sans doute sentie, puisqu'il m'adressa un regard rassurant, auquel je répondis par une grimace d'excuse.
La partie concernant les pouvoirs, ne m'étonna pas plus que cela. Je m'étais attendue à quelque chose du genre. Mes pouvoirs n'étaient de toute façon, pas d'une grande utilité. Ils dépendaient énormément de l'endroit où nous étions. Dans un désert par exemple, la manipulation de la nature, n'était d'aucune utilité. Pas d'arbre, pas de racine, pas même de plante grimpante sur le sol aride. Il m'était donc impossible de les utiliser. Idem, en ce qui concernait celle de la faune. S'il n'y avait pas d'animal, je ne pouvais pas entrer dans son esprit. Ne me reste donc que la manipulation lunaire et l'empathie. La première, j'ignorais si elle fonctionnerais. Quant à la seconde, ce n'était pas vraiment quelque chose que je pouvais choisir d'utiliser ou non. Je ne demandais à ressentir les émotions des gens, généralement cela m'arrivait en plein dans la figure sans que je n'aie rien demandé, me collant par la même occasion des migraines atroces. En clair, ne me restait que ma condition déesse, et mon habileté de chasseresse : la traque, le pistage et tout ce qui était du domaine de la chasse.
De toute façon, je n'eus pas le temps de méditer plus amplement sur le sujet, que déjà, Hypérion nous amenait ailleurs. Un endroit où je n'étais jamais allé, mais que j'avais déjà vu. Lorsque tout le monde eu déserté les lieux, et que je me sois retrouvé seule dans cette grande bibliothèque aux livres vide, après la rencontre avec Phobos, il s'était avéré que la statue de sable noir, était en quelque sorte, un passage vers une petite pièce dans laquelle reposait un livre. Lorsque je l'avais pris en main, j'avais eu de nombreux flash. L'un d'eux était cet endroit : Stonhenge comme venait de le dire Ellie. Était-ce un passage vers le monde des contes ?
Je ne prêtais que peu d'attention, aux paroles de Jules, me contentant de laisser mon esprit entrer en contact avec celui de mon frère, afin de lui faire partager cette information. Pendant qu'Hypérion, et ma nièce semblaient occupés à discuter, je m'approchais prudemment, d'un menhir, et l'effleurais du bout des doigts. Il n'y avait rien hormis le contact rugueux de la pierre avec ma peau.
« Posez tous votre oreille contre ces pierres, et écoutez. »
Jetant un regard en direction des autres, je me contentais d'un haussement d'épaule et fis ce qu'Hypérion demandait. S'il nous disait de faire cela, c'était qu'il y avait forcément une bonne raison -ou alors il avait un sens de l'humour particulier allez savoir, mais encore une fois, rien. Juste le contact, humide et rugueux de la pierre. Fronçant légèrement les sourcils, je me décidais à me reculer, comme pour essayer de comprendre ce qui ne fonctionnait pas. Et encore une fois, se furent les paroles d'Hypérion qui me sortirent de mes pensées, me faisant enfoncer mes mains dans les poches de ma veste, avant de légèrement déglutir. Je, n'étais pas certaine de vouloir entendre des anecdotes, de la grande vallée. Mes recherches, s'étaient arrêtées en même temps, que l'ouverture de mon temple, et quelque part, les rôles s'étaient inversés. Mes frères et sœurs, étaient à présent en quête de nos origines, alors que la vie que je m'étais construite, me suffisait amplement. Pour autant, comment les en blâmer ? Ils avaient retrouvé, un frère ou une sœur en même temps que des souvenirs pour certains. Il était, normal qu'ils veuillent en savoir plus. Mais, comment essayer de leur faire comprendre que la complicité d'un frère ou d'une sœur, n'est pas inné ? Je savais, que ça pouvait paraître hypocrite vu notre relation avec Apollon, mais justement. Nous étions resté soudés, unis. Là où tous les autres avaient oublié, nous, nous étions souvenus. Le lien qui nous unissait, ne s'était jamais brisé, jamais rompus. Mais pour nous, c'était différent. Nous étions les deux moitiés d'une même âme. Indissociable, inséparable quoi qu'il advienne. Et ce, même si nous apprenions à présent, à laisser l'autre vivre sa vie, en essayant de ne pas trop interférer dedans.
De toute façon, ce n'était ni le lieu, ni le moment de penser à cela. Hypérion, venait de se détacher de la pierre. Autour de nous, venait subitement d’apparaître des dizaines de feux follets, voltigeant dans un premier temps à l'extérieur du cercle, puis virevoltant à l'intérieur de ce dernier. Le Titan, les regarda ébahis, avant de poser son regard sur chacun d'entre nous. Je n'y fis pas attention, me concentrant sur ce que je voyais. La nature, me surprendrait toujours. C'était ce que j'aimais le plus, avec elle. Jamais, elle ne livrait tous ses secrets. Et c'est sans doute, pour cela que j'étais autant émerveillé, par le spectacle que nous offraient les feux follets. Toute mon attention, était focalisée sur ces apparitions, qui virevoltaient à présent autour de nous. L'un fonça droit en direction, de mon frère, et manqua de le toucher. C'était amical, comme s'il voulait jouer.
- On dirait que tu t'es trouvé un nouvel ami, dis-je à mon frère en riant légèrement
Un échange de sourire, et je sentis le vent se lever, balayant mes cheveux blonds, que j'essayais tant bien que mal d'arranger, pour qu'ils ne me reviennent pas totalement en pleine figure. Hypérion, lui semblait réellement adorer le spectacle :
« Tendez l'oreille ! Ils nous appellent. Ils prononcent chacun de vos noms ! »
Apparemment, il semblait comprendre ce qu'ils disaient. Pour ma part, j'avais beau tendre l'oreille, je n'entendais pas mon prénom. Mais qu'importe, j'étais trop occupé à regarder le ballet incessant, de ces étranges entités. L'une d'elles, s'approcha de lui, et Hypérion inclina majestueusement sa tête, avant de tendre sa main vers le feu follet, qui s'en approcha avant de repartir droit en direction de Tara cette fois-ci. Ils semblaient s'amuser, jouer avec nous. Je me contentais pour ma part, de sourire, tout en tentant d'en toucher un avec le bout de mon doigt. Dès que j'étais proche de le faire, il partait et un autre revenait, me faisant émettre un petit rire. À la fois amusée, et émerveillée, par le spectacle. Mon sourire, n'avait pas cessé de s'afficher sur mon visage. Et il s'accentua en croisant le regard de Neil. Nous échangeâmes un sourire toutes les deux, et elle se mit également à tenter de toucher les feux follets, sous mes rires et mon regard amusé. Sans doute, devais-je ressembler à une enfant qui voit quelque chose d'extraordinaire sur le moment. Je ne savais pas comment les autres me percevaient, et en toute franchise, je m'en moquais bien. Trop occupé par ce qu'il se passait tout autour de moi.
L'un des feux follets, virevolta vers moi. Mais à la différence des autres, au moment, ou j'approchais mon doigt, je sentis soudainement un frisson glacial me parcourir, comme si cela m'agressait. Pour autant, il ne semblait pas dangereux, me faisant simplement frissonner. Cela ne semblait être qu'une mauvaise sensation, rien de plus.
Je me frottais vigoureusement, les bras à travers ma veste, comme pour tenter de me réchauffer, avant de relever la tête, et de voir qu'il revenait vers moi. À nouveau, j'avançais doucement mon doigt pour le toucher. La sensation était différente. Alors qu'il voltigeait à présent autour de moi. Je pouvais sentir une immense chaleur quelque chose d’extrêmement fort. Elle me rappelait, mon frère. C'était le même genre de chose que je ressentais, lorsque je pensais à lui. Une chaleur, puissante, rassurante, apaisante. Celle qui nous fait nous dire, que l'on n'est pas seule au monde. Que quelqu'un veille, sur nous quoi qu'il arrive. Tous mes sens semblaient en éveil, la chaleur que je ressentais en cet instant était tellement intense que l'on aurait dit qu'elle pouvait presque me brûler. Et soudainement, une voix sombre retentis, dans un murmure :
"Mère ? ..."
Cette voix, entre milles, je pourrais la reconnaître, je me rendais compte que je connaissais son timbre par cœur.
- Phobos ? Osais-je dans un murmure à peine audible
Une main se posa subitement sur mon épaule, faisant brusquement disparaître la sensation. Je clignais plusieurs fois des yeux, comme si je venais tout juste de sortir d'un songe, avant de lever mon regard vers la main, ou plutôt son propriétaire : Hypérion. Avait-il entendu cet échange ? Savait-il quelque chose à propos de mon fils ? En cet instant, un millier de questions fourmillaient dans mon esprit. Mais déglutissant, je choisis de ne rien dire. A nouveau. Inutile de gaspiller de la salive, en question sans réponse. Le feu follet était toujours là, virevoltant autour de moi. Mais la chaleur, elle, s'était totalement envolée. Comme si, en posant sa main sur mon épaule, le titan l'avait fait disparaître. Tout ceci n'était pas resté sans effet sur moi. Cette chaleur, était-elle la représentation de mes sentiments à l'égard de mon fils ou bien...Je n'osais avancer cette hypothèse, bien trop folle à mon goût, et trop pleine d'espoir. Mais sa voix, sa voix ne m'avait pas parut sombre lorsqu'elle m'avait appelé. Il y aurait-il une chance, une toute petite chance pour que mon fils éprouve autre chose que de la haine pour moi ? Avais-je le droit de l'espérer ?
Je secouais la tête de droite à gauche, refusant de m'emballer. Mieux valait ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Cela faisait des mois, que je n'avais pas de nouvelles de lui. J'ignorais même où il pouvait se trouver. Son absence d'aura ne me facilitait pas la tâche. Et pourtant, même si je n'en disais rien, si je n'en montrais rien par pudeur. Je restais tout de même inquiète à son sujet. J'aurais aimé, m'assurer qu'il allait bien, qu'il ne manquait de rien.
Je restais profondément troublée par le contact avec le feu follet, aussi ne sentais-je qu'après coup, la main d'Hypérion se glisser dans la mienne, me faisant sursauter et me crisper légèrement par la même occasion
« Allons-y, Diane. Il est temps. »
Puis, nous disparûmes. Néanmoins, je sens qu'une petite discussion au sujet des surnoms et des contacts physique ne serait pas de trop avec mon « oncle ».
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Tara Duncan
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Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
J’avais renvoyé un sourire à moitié amusé et à moitié incertaine à la jeune femme qui avait tenté une blague. Je n’avais pas encore établis si cette blague était faite pour me mettre un peu plus à l’aise ou s’il s’agissait d’une simple raillerie. Une femme était ensuite apparue brutalement dans la pâtisserie de Robyn, me faisant sursauter. Décidément, j’avais beau pouvoir me téléporter... En théorie, si je réussissais mon coup, ce qui me laissait approximativement une chance sur mille, en étant extrêmement positive et dans un jour de chance. Mais je ne me ferais jamais à l’apparition d’une personne en face de moi sans être préalablement au courant ou un minimum préparé. Elle s’était retournée vers moi. J’ai pensé trop fort, c’est ça ? Mais au lieu de cela, elle m’avait fait une révélation surprenante. Hypérion avait choisis des personnes avec un sens de l’humour très étendu, ou j’étais seulement la seule à ne comprendre absolument rien. Je levais des yeux perplexes et quelques peu perdus vers Diane, cherchant un support de sa part. Puisqu’apparemment, elle était une des seules à pouvoir me comprendre.
La blonde avait eu l’air très amusée de la situation. Elle m’avait sauvé en révélant la nature de la confusion à celle qui semblait être donc une autre déesse. Très bien. Vous avez déjà eu ce sentiment ? Si celui d’être toute petite. Minuscule. Et cette fois, pas à cause de ma taille. J’étais entourée de déesse, tout était normal. Je lançais un coup d’œil à Robyn, qui elle avait l’air de se sentir à l’aise. Bon. Je n’étais pas la seule personne... Normale ? Enfin, non divine aurait été plus juste. Même si elle semblait plus à l’aise que moi. Je tentais un sourire en direction de la prénommé Athéna.
- C’est un joli prénom. Et hommage.
Me rattrapais-je de justesse. Génial. Est-ce que je venais juste de dire que le prénom d’une déesse était particulièrement adapté et jolie pour un chien ? Très bien. De pire en pire. Après tout, je n’ai besoin de personne pour m’enterrer. Au moins, je le fais toute seule comme une grande. Avec ma pelle. Et je suis plutôt doué. Je me raclais la gorge, mal à l’aise, avant de lever les yeux vers Diane qui semblait toujours amusée. Changez de conversation Vite. Heureusement pour moi, la blonde réenchérit sur autre chose, permettant surement d’oublier ce qu’il s’était passé. Et oui, je suis quelqu’un d’optimiste. Et puis.. Au pire, cette rencontre ne pouvait pas être pire que celle que j’avais eu avec Diane. Et le fait que je sois encore en vie démontrait bien que l’espoir n’était pas vain. Cette dernière se tourna d’ailleurs de nouveau vers moi. J’esquissais un sourire amusé.
- Elle a du faire des progrès énormes ! Eh bien.. Toujours aussi joueur on va dire. Je commence à réussir à lutter un minimum devant ses yeux doux, mais depuis quelques jours, il se met à pleurer en plus de cela dès que je commence à élever la voix. Il sait définitivement trop bien y faire. Mais je vais réussir à m’y habituer. Ce n’est qu’une question de temps. Je suppose ?
J’espère plus que je ne suppose. Décidément, ce chient réussira toujours à avoir ce qu’il veut. Lorsque je voyais Gavroche à côté de lui, je ne pouvais qu’avoir honte. Sans parler d’Athéna qui était impeccablement dressée. Les opposés quoi.
Hypérion était ensuite entré dans la pâtisserie. Je supposais donc que nous étions au complet. Moi qui pensait partir seulement avec Robyn, finalement, le groupe était bien rempli. Et pas avec n’importe qui. Il s’était approché de chacun des membres pour les saluer et leur adresser un petit mot. Etait ensuite venu mon tour. J’avais ouvert des yeux quelques peu étonné lorsqu’il avait attrapé ma main pour l’ouvrir. J’avais ensuite sentis quelques pièces de métal froid s’y glisser. Il m’avait gratifié d’un sourire reconnaissant avant de me remercier et de me demander mon avis sur ses suggestions. Elles avaient été particulièrement positives et je me fis un plaisir de lui faire remarquer. Il avait ensuite continué son tour de politesse.
Un sourire s’était formé sur mon visage lorsqu’il avait énoncé le fait de ne pas pouvoir utiliser ses pouvoirs dans le monde des contes. Voilà une magnifique nouvelle qui n’avait l’air de ne ravir que moi. Un sujet en moins à se tracasser. Je ne risquais pas de faire une catastrophe en essayant de bien faire. A moins qu’ils n’échappent encore à mon contrôle. Ah. Moins bon point. Beaucoup moins bon point. Espérons que cela ne se produise pas. Je me passerais de remontrance de sa part. D’autant plus que je me doutais qu’il y avait une raison bien spécifique à sa demande. Et je n’avais pas spécialement envie de la découvrir.
Vint ensuite le moment de la téléportation. J’avais pris la main des deux personnes à côté de moi, fermant les yeux par réflexe. La dernière fois que je les avais gardé ouvert, j’avais été victime de nausée abominable. Si cela pouvait ne pas recommencer cela m’arrangerait grandement. Lorsque je les rouvris, nous nous trouvions à Stonehenge. Je n’en aurais pas mis ma main à couper, mais les autres confirmèrent ma pensée, visiblement plus cultivé et plus certains. Et très certainement plus cultivé finalement. J’avais posé des yeux plus qu’étonné sur la petite fille qui venait de prononcer une phrase bien plus complexe que je ne l’aurais imaginé. Rassurez moi, c’est bien elle qui est surdoué et non moi qui suis à la ramasse ?
Mes yeux se posèrent sur une pierre non loin de moi. Elles étaient imposante et assez impressionnante. Lorsque je me retournais pour examiner la réaction des autres, je vis Hypérion, la joue collée contre le rocher. Bon. Il allait clairement falloir que j’arrête de me formaliser à la moindre chose, sinon, je risquais de passer mon temps à faire cela apparemment. Mais visiblement, cette fois ci, je n’étais pas la seule surprise. J’opinais ensuite sa tête à son ordre, chassant de mon esprit ce qui aurait pu m’étonner une nouvelle fois. S’il le faisait, c’est qu’il devait y avoir une raison. Ou sinon, j’aurais l’air une nouvelle fois ridicule, mais comme tout le monde ou presque avait l’air de s’exécuter, nous aurions l’air ridicule en groupe. C’était nettement moins gênant.
Je posais donc ma joue contre la pierre froide, frissonnant à son contact. Mon oreille se colla à cette dernière, profitant d’être de profil pour continuer d’observer les autres, à la recherche de quelques réactions. Quelque chose était censé se produire ? Il commanda une nouvelle fois d’écouter. Soucieuse de bien faire, mes paupières se fermèrent pour tenter de me concentrer sur ce que pouvait dégager le rocher. J’entendis vaguement Hypérion parler de feux follets à la jeune fille. Malgré cela, je tentais de rester concentrer sur mon caillou, qui ne daignait absolument rien dire.
Lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, Hypérion se détachait de la pierre. Bredouille, je l’imitais en me rendant compte que certains avaient fait de même. Lorsque je tournais la tête vers l’extérieur du cercle, je vis des dizaines de petites lumières bleutées virevoltés dans tous les sens. Elles se rapprochèrent de nous, franchissant le cercle pour commencer à nous entourer et à voleter autour de nous. Subjuguée, mes yeux restaient bloqués sur ce spectacle magnifique. Je ne pus en détacher mes yeux pendant plusieurs secondes.. Peut-être minutes ? Tout d’abord timide, elles ne s’étaient pas trop approchée. Puis, gagnant en confiance, elles avaient parcourus du chemin, réduisant petit à petit la distance jusqu’à nous frôler à toute vitesse.
Deux d’entre eux fusèrent de derrière moi, frôlant mes épaules et me faisant voler les cheveux. Ça aurait pu être digne d’un film si mes cheveux ne s’étaient pas écraser sur ma figure, certains s’égarant dans mes yeux et d’autres dans ma bouche, m’arrachant une grimace. Rester classe en toute circonstance en trois leçons. Malgré tout, un sourire restait scotché sur mes lèvres. Ma tête se tournait dans différentes direction, les feux follets semblaient s’en donner à cœur joie. L’un deux s’approcha de Diane avant de fuser vers moi à toute vitesse. Pile à la hauteur de ma tête, je le regardais se rapprocher de plus en plus, l’air de moins en moins certaines de son arrêt ou de sa bifurcation. Je fis un pas en arrière, puis deux, puis, je sursautais en le voyant s’élever à toute vitesse, me ratant de seulement quelques millimètres. Mon pied gauche butta contre une pierre, me faisant basculer à la renverse.
Heureusement, la terre n’était pas dure comme de la pierre et je m’en tirerais surement seulement avec un bleu sur le bas des reins, malgré tout. Je me relevais rapidement, espérant être passée inaperçue tout en m’époussetant et en me frottant le bas du dos avec une grimace. C’était quand même assez peu agréable. J’eu tout de même un léger sourire amusé, en relevant les yeux vers les créatures. Curieuse, je levais une main en direction d’un feu follet qui se sauva à toute vitesse. Un autre se rapprocha, puis se sauva à son tour. Alors que je m’apprêtais à rebaisser mon bras, un nouveau me frôla la taille tournoyant joyeusement autour de moi.
Ce fut Hypérion que me tira de ma rêverie. Nous n’avions fait pour le moment qu’une partie du voyage et il nous restait un nouveau bout de chemin à faire. Je me rapprochais des autres, et après qu’il ait rassemblé tout le monde, il nous téléporta une nouvelle fois. J’eu tout juste le temps de fermer les yeux, que le décor changea. Je m’attendais à un changement radical, ou tout du moins remarquable. Pourtant, l’endroit n’était pas le même mais seulement à quelques détails près et nous semblions arrivé dans le monde des contes. Et... même si je ne connaissais pas parfaitement chacun des contes, l’endroit, associé aux feux follets que nous avions vu précédemment, me faisait énormément pensé à Dun Broch. Une mélodie s’éleva d’ailleurs. Tiens, je ne savais pas qu’ils avaient ce genre de musique en magasin...
« J’vais vous chanter la chanson des licornes parce que tout le monde aime les licornes, à part les putains d’meurtriers ! C’est partiiiiii ! »
Ils ont... Des musiques spéciales ici. Et elle est particulièrement forte. Un grand silence s’installa. Elle est... Aussi forte, comme si elle venait de nous. Elle vient de nous ? Je me retournais pour regarder les autres membres du groupes, étonnée.
« Je suis une licorne avec des pouvoirs magiques, mon style est épileptique. Je suis une licorne avec une crinière swaggué, elle est douce comme Beyoncé. »
Ce n’est qu’en apercevant plusieurs regards se tourner vers moi, quelques peu insistants, que mon visage se décomposa. Attendez... Ca ne vient quand même pas de moi cette musique ? Je n’ai jamais eu cette musique dans mon téléphone. Et il est sur silencieux. Enfin, peut être ? Mais non, j’avais allumé le son pour attendre un SMS de Robyn ! Mais quand même, depuis quand, j’avais une musique pareille ? Et puis... Depuis quand on captait du monde des contes ? On avait raté notre destination ? Hypérion me regarda, surpris, puis me fit un geste de la main pour m’encourager à répondre. Je précipitais mes mains vers la poche arrière de mon pantalon pour m’emparer de mon téléphone pendant que la musique continuait de tourner.
« Une licorne c’est une corne avec un ch’val au bout. Chez nous y’a pas de sexe on fait seulement des bisous. »
- Comment ça se fait qu’il y ait du réseau ici ?
- Ca doit encore passer tant qu’on est au centre du cercle...
Il hésita avant d’ajouter.
- Il y a un lien fort entre nos deux mondes.
J’approuve. Il est fort ET bruyant. Et il change les sonneries de téléphone. Moi qui voulait éviter de me faire remarquer, c’est bien parti. Une fois le téléphone en main, j’écarquillais les yeux en voyant le nom d’Alexis s’afficher sur mon portable. Ah bah tiens, le thème de la musique allait bizarrement bien avec l’appelant. Finalement, ce n’était peut-être pas le monde des contes qui changeait les musique de téléphone. M’écartant du groupe en tentant de redevenir discrète... Ce qui était peine perdue, je le savais, mais je préférais me voiler la face. C’était plus simple. Je répondis, stoppant enfin cette musique.
- Euuuuh... Salut Tara, c’est Alex’ ! T’es... T’es occupée là ? Parce que.. J’ai un problème avec Pétunia et je sais pas quoi faire ! Elle a reçu un cadeau pour noël, des paillettes à manger... C’était juste censé la gaver assez pour qu’elle ne dévore pas tout ce qu’elle croise mais elle a pas voulu les finir.. Moi je croyais que c’était important qu’elle les finisse tu vois ? donc j’ai commencé à la gaver... Sauf que maintenant elle arrête pas de péter des arc-en-ciel en paillette et de vomir de la barbe à papa... Elle va pas très bien, Anatole est pas là, Nora non plus et Robyn... Robyn je crois qu’elle bosse. J’ai tenté de l’appeler mais ça ne répond pas... Tu bosses à la SPA non ? T’as une idée de quoi faire ?
Décidément... Cette journée sortira réellement de l’ordinaire. Reprenons, nous avons donc une chanson licorne annonçant l’appel d’Alexis dans le monde des contes au sujet de Pétunia ayant mangé trop de paillettes et qui du coup était malade. Et pétait des arc-en-ciel en paillette et vomissait de la barbe à papa. Quelqu’un a mieux où je remporte maintenant la palme d’or ? Je me mordis la lèvre pour ne pas rire nerveusement. Plaquant ma main sur mon autre oreille, je m’éloignais un peu en parlant tout doucement, à la limite du chuchotement. Sait-on jamais qu’on me prenne pour une folle. Ce qui ne serait pas forcément étonnant.
- Alexis ? C’est toi qui a changé la sonnerie de mon portable ? Enfin peu importe.. Tu m’entends ? C’est... Etrange... Non je ne sais pas, je ne m’occupe pas souvent des animaux malades, on leur donne juste des cachets quand ils le sont. Appelle peut être le vétérinaire ? Et s’il ne prend pas en urgence appelle le refuge, ils pourront peut-être t’aider... Et sinon.. Reste auprès d’elle, c’est peut être que passager. Elle sera mieux couchée et au chaud.
- Ouaiiiis c’est moi, elle est cool hein ? C’est une personnalisée rien que pour moi quand je t’appelle ! Je tente de chopper celui de mes colloc’ et d’Elliot depuis un bout de temps mais ils sont trop collés dessus j’arrive pas... Enfin bref..
Sa voix inquiète s’était remplis d’entrain lorsqu’elle m’avait répondu. J’étais plutôt curieuse de voir la tête de ses colocataires lorsqu’elle réussirait son coup. Enfin ça risquait d’être moins mémorable qu’aujourd’hui, mais marrant quand même. Je ferais peut être mieux de faire attention à mes affaires la prochaine fois. Son entreint se perdit lorsqu’elle me répondit :
- Ah ouais le véto... Tu penses que c’est grave à ce point ? Ca soigne les licornes les vétos ? Je vais voir... Je vais tenter de rappeler Elliot aussi ! Et en attendant je l’allonge, je vais lui faire boire un coca et je vais lui battre les bulles, elle a peut être une gastro de licorne... Je vais rester auprès d’elle ouais... De toute façon, elle peut plus bouger, elle est ensevelie sous la barbe à papa.. C’est dégueu... Bref, je vais faire ça ! Merci du conseil !! Ca va toi hein ? Pourquoi tu parles tout doucement ?
- Elle est cool et... Surprenante ! Je suppose qu’à Storybrook .. Ils sont habitué à soigner toutes sortes d'animaux.. Si tu lui as donné beaucoup de paillette c'est peut être une crise de foie de licorne ? Comme quand les enfants mangent trop de chocolat. Ou alors, elle ne les tolère pas.. C'était la première fois ? En tout cas, si ça ne passe pas, essaye de joindre un vétérinaire, il sera surement plus utile que moi.. Ca va.. Je suis.. Dans le monde des contes.. C'est étonnant d'ailleurs que ça capte.. Et.. Allo ?
Quelques bips m’indiquèrent que l’appel avait cessé. Perdue dans mes explications, je n’avais pas fait attention au fait que j’avais franchis la limite du cercle. Zut… Je fis marche arrière, cherchant de nouveau du réseau. Malheureusement, mon téléphone m’affichait désespérément « aucun service », malgré le fait que je sois revenu à l’endroit d’origine. Je lâchais un petit soupir en espérant qu’Alexis s’en sorte avec Pétunia et qu’elle puisse rapidement aller mieux. De toute manière, je n’aurais pas pu être plus utile que ce que je lui avais dis.
Tentant de revenir discrètement dans le groupe, tout en me faisant oublié, je m’approchais de Diane qui était restée légèrement à l’écart de tout le monde. Ses yeux étaient perdus dans le vague et une expression assez étrange sur le visage. Je m’approchais doucement d’elle pour ne pas la faire sursautée. Dans ses pensées, elle finit par tourner la tête vers moi en entendant mes pas se rapprocher. Un peu inquiète, je lui renvoyais un petit sourire avant de lui demander :
- Diane ? Tout va bien ?
- Oui… Oui je vais bien.
La blonde cligna des yeux, comme pour redescendre sur terre. La réponse avait l’air d’être bien plus théorique qu’effective, mais si elle restait évasive, c’était certainement qu’elle n’avait pas envie de parler, et ce n’était surement pas le moment de la questionner. Et je n’étais en plus, certainement pas la bonne personne. Je lui fis une petite moue avant de lever les yeux vers Hypérion, un peu plus loin. Finalement, je ne savais rien de lui. Je me doutais simplement qu’il était divin, au vu des paroles de Robyn de la veille.
- Tu connais bien Hypérion ?
- Pas vraiment. Je suis très âgée, on est très âgé et pendant des siècles, c'est un peu comme s'il y avait eu une sorte de "verrou" sur notre mémoire. Certains d'entre nous, on commencé à la retrouver en Juillet dernier. Mais pour autant, ce n'est pas complet si tu vois ce que je veux dire. Ce ne sont que des morceaux, des bribes de mémoires. Un peu comme des flash. Cela donne l'effet d'un puzzle qui n'est pas complet.
Dans son « on » la déesse avait jeter un regard à Athéna et à l’autre homme du groupe. Ce qui ne m’étonnait pas vraiment, vu la ressemblance entre les deux. Concentrée, je ne perdais pas une miette de ce que la déesse racontait. Je n’avais aucune connaissance de cela, c’était pour ainsi dire tout nouveau. La blonde se stoppa quelques secondes avant de jeter un regard vers Hypérion et de reprendre :
- Tout ce que je sais de lui, c'est qu'il veillait sur nous quand nous étions enfants, et que nous le prenions souvent à témoins dans nos disputes avec Poséidon. Disons qu'à l'époque déjà l'on pouvait voir les prémices de ce qu'il deviendrait en grandissant.
Elle secoua légèrement la tête, m’arrachant un regard surpris et perplexe. Je n’avais jamais côtoyé de dieu.. Ou alors seulement un demi dieu, mais cela avait été l’histoire de quelques jours seulement. Je n’étais donc absolument pas au courant de ce qu’il se jouait chez eux. Je n’avais jamais pu me renseigner, et je ne l’avais jamais fait. J’étais toujours partie du principe que cela ne me regardait pas. Mais maintenant que Diane en parlait, je ne pouvais m’empêcher d’être curieuse à ses paroles. Sa voix avait changé. Une pointe d’amertume s’était faite sentir à partir du nom de Poséidon.
- Il adorait persécuter les autres, Hadès tout particulièrement. A cette époque, nous étions très amis et je détestais le voir ainsi s'en prendre à lui. Alors, je grimpais en haut d'un arbre et je lui jetais des fruits en pleine figure.
La blonde sourit dans un même élan que moi. Finalement, les dieux avaient eu une enfance qui pouvait entretenir des ressemblances avec celle des non divins. L’image d’une mini Diane canardant un autre enfant avec des fruits m’amusait particulièrement. D’autant plus que je réussissais facilement à l’imaginer.
- Évidement, il s'empressait d'aller cafter. et Hypérion, se retrouvait entre deux gamins qui voulaient qu'il dise que l'autre avait tort. C'est à peu prêt tout ce que je sais de lui.
- Poséidon ? Qu'est-ce qu'il a fait ? Enfin, ce n'est peut être pas le moment de te demander ça... Hypérion est un dieu aussi ? Ou une sorte de créature divine qui veillait sur vous enfant ? Comme un père ?
Mon cerveau carburait pour tenter d’analyser tous les détails qu’elle me donnait. Autant sur son enfance, que sur les autres dieux. Sans compter sur Hypérion. L’homme avait l’air beaucoup plus important que ce que je m’étais imaginé. Malgré son physique, je ne me serais pas imaginer son rôle. Diane resta silencieuse quelques secondes. Elle avait de nouveau les yeux perdus dans le vague, mais elle finit par répondre :
- Des choses abjectes, il a pris des vies et a menacé d'en prendre d'autres. C'est tout sauf une personne fréquentable.
Sa voix était remplie d’amertume. Voir même de haine, ce qui aurait été justifié, au vu des actes qu’elle me partageait. Je n’avais eu que de vagues connaissances scolaires concernant les dieux. Malgré tout, je n’aurais jamais imaginé que Poséidon soit l’auteur de ces actes. Dans les croyances communes, disons que Hadès aurait été surement un choix plus logique. Je me doutais avoir touché un point sensible. Non pas que par les actes de Poséidon, mais aussi surement quelque chose venant de son histoire avec lui. Je lui fis une petite moue compréhensive, en lui répondant seulement à mi-mot :
- Oh… Je vois.
Je ne voulais pas en savoir plus. Ou du moins, il aurait été très mal placé de la questionner plus à ce sujet, malgré ma curiosité. Je pensais en savoir déjà bien assez et avoir surement déjà remuer des choses sans doute douloureuse pour la déesse. Elle soupira avant de reprendre en lançant un regard à Hypérion.
- Hypérion est un Titan, les Titans eh bien...Ce sont nos parents donc l'image n'est pas trop mal choisie. Chaque dieu est pour ainsi dire l'enfant d'un Titan. Il se peu parfois, qu'il y en ai deux comme dans le cas d'Apollon et moi, même si nous sommes la seule paire de jumeau dans le lot.
Les titans, père des dieux, c’était une des connaissances qu’il me restait de mes années en classe. Hypérion était donc le père d’un des dieux. Ou peut être de plusieurs d’entre eux. Décidément. Je jetais un regard mêlé de surprise et de respect au Titan, encore loin de nous. Si je m’étais douté, hier, en entrant dans la pâtisserie. Mais au moins, cela m’éclairait sur un point. Robyn était suicidaire. A moins qu’elle ne sache pas qu’il soit, ce qui m’étonnerait grandement. Mais vraiment, elle m’étonnera toujours. Heureusement qu’il ne se vexe pas rapidement. Quelques secondes de silences passèrent, me laissant hésitante. Je finis par reprendre la parole, ma curiosité prenant le dessus.
- Donc il y a plusieurs Titan... En fait, autant qu'il y a de dieu, à part dans ton cas et celui d'Apollon ? Tu sais qui est le fils d'Hypérion ?
- En réalité, il y a parfois deux dieux pour un seule Titan, certains d'entre nous sont enfants uniques et d'autres ont un frère ou une sœur. Dans le cas d'Hypérion...Je doute sincèrement qu'il soit le père de l'un d'entre nous, cela me semble exclu.
Ce qui voudrait dire que Hypérion n’a pas eu d’enfant… Ou alors qu’il existe d’autre dieu qu’eux ne connaitraient pas ? Ce qui me semblerait assez étonnant. Je pencherais plus pour la première option, même si cela m’étonnait. J’avais encore une tonne de question qui me passait par la tête. Notamment celles là. Avait-il eut des enfants qu’ils ne connaissaient pas ? Pourquoi les dieux n’avaient pas tous leurs souvenirs ? Les dieux ne connaissaient donc pas de base leur père ? Puisque Diane ne semblait pas sûre à 100% de ce qu’elle disait concernant le cas de Hypérion.
Malgré tout, je me tus, ne voulant pas déranger plus longtemps la déesse. Elle avait déjà éclairé un point qui me trottait dans la tête depuis hier, à savoir l’identité d’Hypérion. En plus de cela, elle m’avait appris de nombreuses autres choses, qui n’avaient fait que soulever de nouvelles questions. Si je devais lui poser toutes les questions qui me venaient en tête, nous en aurions surement pour la nuit. A la place de cela, je lui fis un sourire renconnaissant tout en hochant la tête.
- D'accord.. Merci pour toutes ces infos en tout cas.
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what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Apollon avait fini de manger le bout d'éclair au chocolat. Il avait été quelque peu attristé que Robyn ne souhaite pas que l'on touche aux pâtisseries mais il comprenait… Il lui en commanderait un jour. Même s'il savait que ce n'était pas nécessaire, sentir Neil lui prendre la main juste avant qu'ils se téléportent lui avait arraché un sourire. L'endroit où ils s'étaient retrouvés ne lui était pas totalement inconnu, en tout cas il en avait grandement entendu parler. Il l'avait même peint. C'était un lieu sublime empli de légendes, d'histoires dont on ignorait si elles étaient fondées ou non. Si l'atmosphère était propice à la magie, il leva néanmoins un sourcil quand Hyperion leur demanda de poser leurs oreilles sur les pierres. C'était particulier. Un peu étrange, pour ne pas se mentir. Le dieu lança un regard à Athéna, une moue curieuse sur le visage, avant de lever les épaules et de se lancer.
Plusieurs minutes, ce qui lui sembla une éternité, il resta le visage écrasé contre un de ces énormes cailloux. Rien du tout. Même pas un soupir, un coup de vent, une présence. Il n'avait aucune idée de ce qu'il était supposé ressentir ou même entendre, en tout cas, c'était le vide sidéral.
« C'est normal ? Qu'on entende rien ? » Il s'était retourné vers Neil, qui ne semblait pas non plus avoir perçu le moindre bruit. « Ou alors Hyperion aurait des hallucinations ? »
Ce qui ne serait pas très rassurant venant d'un Titan. Si l'âge leur faisait perdre la tête, devait-il s'inquiéter pour eux ? C'était génétique ? Ils étaient déjà tous un peu atteints mais si en plus de ça chaque divinité devenait folle… non, mieux valait que ça n'arrive jamais.
« J'en sais rien du tout. Je l'ai jamais vu faire ça. » Elle tourna son regard vers Hyperion. « Mais il n'est pas fou. Enfin j'avais jamais rien remarquer de tel chez lui. »
Bon, disons alors qu'ils n'étaient pas assez réceptifs et que ce n'était pas trop grave. Elle chuchotait quand même, sans doute pour que tonton Hyp ne les entende pas. Bonne idée. Les feux follets apparurent alors, leur tournant autour, comme des papillons de nuit avec un lampadaire. C'était mignon, un peu intriguant. Quelle était leur importance ? Il répondit à la réplique de sa sœur par un sourire, les observant attentivement. Légèrement distrait par ses apparitions, il capta néanmoins un léger changement chez sa jumelle. Le temps qu'il se retourne, Hyperion était avec elle. Il chercha à créer un contact, tentant de l'apaiser, ne sachant pas si cela était nécessaire mais en ressentant instinctivement le besoin.
« Tout va bien ? »
Il n'osa pas les déranger, elle et le titan, n'en eut pas le temps. Ils arrivaient déjà dans un autre monde. Semblable, mais différent. Alors c'était ici qu'ils ne pourraient utiliser leurs pouvoirs ? L'apprendre l'avait frustré, il n'allait pas le nier, il était habitué à pouvoir en faire usage comme bon lui semblait. Se cantonner aux bases, à sa résistance et sa force naturelle, serait sans doute une bonne expérience malgré tout. Contre Poséidon déjà, il n'avait pas usé des armes.
« Qu'est-ce qu'on fait ici, au fait ? »
Il s'était étiré un peu avant de poser la question à Hyperion, la tête penchée sur le côté.
« Je pense qu'on peut dire qu'on va tout simplement chercher le premier… point. »
Le commencement de quelque chose. Le premier coup de pinceau. Cette référence à leur petite entrevue lui arracha un sourire. Alors que tout était calme, un petit bruit de claquement brisa le silence. Comme des coups portés sur… une pierre. Un mégalithe pour être exact. Tournant la tête, comme Hyperion, Apollon réalisa que la cause de ce bruit était un petit coq. Tout mignon, ne leur prêtant pas la moindre attention, cognant juste son bec de manière répétitive contre le caillou. Face à cette scène, le dieu se mit à rire.
« Lui par contre il ne va pas très bien dans sa tête. » lâcha-t-il à l'intention de Neil, avant de se retourner vers le titan. « Il fait parti de l'équipe lui aussi ? »
Le dieu s'approcha de la petite bestiole, qui semblait faire tâche dans le paysage. Cela ne semblait pas être sa place, comment était-il arrivé ici ? Il avait les yeux de travers, louchant à moitié si ce n'était complètement. Cela lui donnait un air attachant, du point de vue d'Apollon du moins.
« Il a un air à Jules, tu ne trouves pas ? » Apollon tenta de ne pas jeter un coup d'oeil vers l'écrivain à cette insinuation, retenant un second rire. « Une petite ressemblance c'est vrai. » Dans la couleur des yeux bien sûr !
Voyant que le coq ne changeait pas de rituel et craignant qu'il se blesse, il le prit pour le retourner, attendant de voir ce qui se produirait. Le bête se contenta de marcher pour aller vers une autre pierre, recommençant à nouveau à se taper le bec. Il était peut-être un peu con sur les bords, il devait réellement avoir un problème. Hyperion se mit à rire.
« Je pense qu'il remplit les conditions pour faire partie du voyage. »
Neil secoua la tête, venant poser une main sur son épaule. A chaque fois qu'elle le touchait sans prévenir, de manière aussi spontanée, il se sentait instantanément bien.
« Je crois que tu t'es fais un nouveau pote. Faut lui trouver un nom maintenant... »
Il le prit dans ses bras. Après les feux follets, un coq, à croire que c'était sa journée.
« Je vais l'appeler Juju. » Il se retourna vers ses deux sœurs, caressant la tête de la petite bête. « Je trouve que ça lui va bien. »
Il espérait que Jules ne le prendrait pas contre lui puisque ce surnom était clairement une référence à leur frère pour lui, bien que cela pouvait porter à confusion. Hyperion commença à se diriger vers la forêt et il finit par les suivre, lui et le restant du groupe, restant non loin de Diane.
« De quelle œuvre on tente de trouver le commencement ? »
Sa question était clairement destinée à Hyperion. C'était une chose de leur dire qu'ils cherchaient le « premier point » mais restait à savoir de quoi. Cela pouvait avoir son importance.
« De celle que j'ai commencé il y a longtemps... » Il restait secret, s'arrêtant de marcher, avant de regarder le coq qu'il avait dans les bras, puis de se mettre à sourire. « Je crois qu'on nous montre le chemin. »
Un petit tremblement se fit entendre, très léger au départ. La forêt s'anima soudainement, comme si des rochers roulaient entre les arbres. Le titan se recula, lui faisant signe de faire de même. Il avait confiance en son instinct et le fit sans se faire prier. Plus loin, ils pouvaient maintenant clairement voir les pierres rouler, ce n'était pas qu'une simple impression.
« Et ça aussi ça fait parti du voyage ? » Le sol complet se mit à trembler. « On est à quel endroit exactement ? »
Cela avait sans doute son importance, non ? Il ne s'y connaissait pas assez pour reconnaître le lieu où ils avaient été emmenés.
« T'as jamais vu Rebelle ? Les mégalithes ? Les feux follets ? Elle est trop canon en plus ! Enfin non, pas trop. Pas pour toi. »
Il ne put s'empêcher de se pincer les lèvres, amusé, alors que Neil prenait le temps de lui dire ça pendant que le sol tremblait encore davantage.
« Accrochez-vous, je ne pense pas qu'on restera ici très longtemps. »
Il avança d'un pas. Les pierres arrivaient droit sur leur groupe. Il était peut-être temps de faire quelque chose non ? Et alors qu'ils allaient se faire écraser, ils disparurent tous en un clin d'oeil.
Le paysage qui les entourait maintenant était totalement différent, un air d'hiver soufflant sans que le sol ne soit recouvert de neige. Peu de végétation, des montagnes blanches au loin, des pierres à leurs pieds. Les mêmes qui avaient failli les ratatiner mais immobiles. Il les préférait ainsi.
Il eut à peine le temps de s'habituer aux alentours qu'il sentit quelque chose, au niveau de son jean, comme si on tentait de le lui baisser. Neil ne ferait pas ça maintenant alors qu'il avait Juju dans les bras quand même, avec tout les gens autour d'eux ? Il baissa les yeux pour voir… un caillou avec une tête. Qu'il reconnaissait, cette fois. Un « O » se forma sur sa bouche alors que dans sa tête commençait à résonner un air que tout le monde connaissait maintenant. Il dû se faire violence pour ne pas le chantonner à haute voix. Le petit troll fixait Juju.
« Est-ce que c'est parce qu'il marche de travers que tu l'as pris dans tes bras ? » « Je veux l'empêcher de se faire trop mal, il a des tendances suicidaires. Peut-être que tout ce qu'il lui manque c'est un peu d'amour à cette pauvre petite bête. »
Il posa néanmoins le coq par terre, le câlinant légèrement. Peut-être que le changement d'air allait l'aider à gagner un peu d'intelligence. Il se mit à taper son bec contre le sol, au moins ce n'était plus contre les pierres, il y avait du progrès. Non ? Lorsque Apollon se redressa, il remarqua une autre des troll derrière lui, le regardant. Avant de regarder Neil.
« Qu'est-ce qui vous attire chez lui ? » « Euh… c'est que... » Elle baffouillait ? Elle hésitait ? « Euh… Et vous êtes qui vous ? Ah non je sais ! Vous êtes des trolls ? »
Il adopta une mine boudeuse. Elle tentait d'éluder la question. Traîtresse.
Neil Sandman
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« Le Temps n'efface pas tout. »
| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
C'était quoi cette question ? Oh mon dieu, non, j'avais déjà vue le dessin animé. Ils n'allaient pas faire comme avec Kristoff et Anna ? On n'allait pas tenter de nous marier ?
« Euh... c'est que... » bafouillais-je en tentant de gagner du temps. « Euh... Et vous êtes qui vous ? Ah non, je sais ! Vous êtes des trolls ? »
J'avais jeté un oeil en direction de Apollon, qui avait adopté une mine boudeuse. Il voulait quoi ? Que je réponde à cette question ? Ca ne me gênait pas du tout ! Mais absolument pas ! Cela dit, on aurait pu parler de tout ça en privé et non devant plein d'invités.
« Que se passe t'il mon ange ? Pourquoi refusez-vous de répondre à la question ? Il n'y a rien qui vous attire chez ce si beau garçon ? »
« Si ! Evidemment. Il est... grand... »
« Dit monsieur le grand garçon ! Tu sens la pluie avant nous ? » demanda le petit Troll à Apollon sans que je puisse m'empêcher de sourire.
J'avais jamais songé au fait que comme il était grand, la pluie lui tombait dessus en premier. Du coup, je lui avais adressé un petit sourire, fière de moi, car de ma répartie, le Troll avait pu rebondir et lui faire remarquer quelque chose de... véritablement impressionnant !
« Et vous mon garçon ? Pourquoi refusez-vous les avances d'une aussi jolie jeune fille ? »
Héhéhé ! Voilà que ça se retournait contre lui. J'étais vraiment satisfaite du résultat. Enfin, jusqu'à ce que la suite arrive...
« Est ce que c'est parce qu'elle est petite ? »
« Hé ! Je ne suis pas si petite que ça ! » rétorquais-je.
« Ou qu'elle a mauvais caractère ? »
« Mais je n'ai pas mauvais caractère. Je dis jamais rien de méchant ! »
Pourquoi on m'accusait de ça ? Et en plus Jules s'était permis de sourire ? Il se prenait pour qui ?
« Alors, vous, n'en rajoutez pas ! » lui dis-je un peu trop fortement, me rendant compte que j'avais peut-être un caractère pas si facile que ça. « C'est qu'avec lui ! Il m'énerve. Je suis toujours gentille sinon. » me défendis-je. « Et puis Robyn a un caractère bien plus difficile que le miens ! »
Ok, enfoncer une amie pour se défendre, c'était pas ce qu'il y avait de mieux à faire. Mais en tant qu'amie, elle devait justement être capable d'encaisser cela et de me soutenir, n'est ce pas ? Je lui avais fait un petit sourire forcé, comme si de rien était.
« Ce n'est pas grave. Ici bas, nul n'est parfait. Mais l'Amour est un sentiment fort qui reste plein de secrets ! »
« Je sais. J'ai vue le dessin animé. » répondis-je en hochant la tête.
La chose qui avait suivi, était encore une fois quelque chose dont je pouvais me passer. Car désormais, les Trolls s'étaient mis à chanter...
« Elle est peut-être un peu moins que parfaite. Elle est toute chamboulé. »
J'allais rétorqué une fois encore, mais les trolls ne parlaient plus de moi. Ils s'étaient rassemblés pour la plupart, autour de Robyn.
« Elle n'a pas de bague, tout ça peut s'arranger... » chantonnèrent-ils une nouvelle fois.
Là j'étais vraiment pliée de rire. J'en avais profité pour m'approcher d'Apollon, croiser les bras et observer la scène.
« Alors là, j'ai véritablement hâte de voir ce que ça va donner. Je le sens gros comme une maison qu'ils vont tenter de la fiancer. J'ai échappé à ça. »
J'avais observé Diane, me disant que ça aurait été marrant si ils avaient tenté de le faire avec elle. Ou Ellie. Oh oui ! Je me demandais comment Ellie voyait tout ça. Quand à Hyperion, il n'y avait pas photo, il semblait très amusé, si bien qu'il avait remis ses lunettes correctement. Petit geste qu'il avait quand il était nerveux, ou à l'inverse, totalement détendu. Ca allait véritablement donner la rencontre des Trolls avec Robyn. Surtout maintenant que deux d'entre eux s'étaient approchés de Jules.
Robyn W. Candy
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
C'était quoi encore ces conneries ? Pourquoi on jouait les figurants dans « La Reine des Neiges » ? Je connaissais la vraie et elle était complètement givrée. Pas étonnant finalement que tout le reste du casting le soit aussi. Mais putain... Ces trolls là... ils avaient quoi dans la tête ? Du granit ? Fallait vraiment qu'ils se mettent à pousser la chansonnette ? Et puis pourquoi ils me regardaient en chantant leur chanson merdique ? J'avais la gueule d'une Anna, peut être ? J'étais blonde aux dernières nouvelles, pas rousse avec des tresses de gamine qui va en maternelle ! Fallait se calmer avec leurs délires à la con parce que ça avait rien de drôle. Du tout !
- Non mais je suis déjà mariée avec un type, c'est juste que j'ai pas de bague, on est un couple moderne !
Je reculais de quelques pas pour éviter les cailloux animés qui se rapprochaient de plus en plus de moi avec un air flippant. J'en profitais au passage pour fusiller du regard Neil qui avait l'air de trouver la situation très drôle. Est-ce que moi je m'étais moquée d'elle quand les machins arrêtaient pas de la questionner à propos de son... attirance pour Apollon. Parce qu'il y avait un truc ? Pourquoi j'étais pas au courant ? J'étais censée l'être d'ailleurs ? Pourquoi j'arrêtais pas de me poser autant de questions ?
- Il a son odeur bien à lui.
Un troll s'était approché de Jules pour le... euh... renifler ? Il fit une grimace écœurée, comme si ça lui piquait le nez. Il trouvait qu'il sentait fort ? J'avais rien senti du tout moi. Ou peut être que je commençais à avoir l'odorat bousillé par tout le sucre que j'inspirais à longueur de journée.
- Il est peut être un peu moins que parfait, mais on est sur qu'avec un peu d'effort il pourra un jour devenir presque parfait ! Il suffit d'un peu d'amour !
Eh merde... Voilà qu'ils s'étaient remit à chanter. Et même pas bien en plus. Une véritable torture pour les oreilles ! Ça dégoulinait de bons sentiments, c'était criard, ça faisait penser à une foutue comédie musicale... Et en plus, ils se foutaient de savoir si on voulait y participer ou pas.
Je sentie tout à coup quelque chose me pousse violemment vers l'avant. Ils m'avaient poussés ces petits cons ! Tout droit sur Jules, en plus. Je lui tombais dessus et manquais de tomber. Je me serai mangé le sol si il m'avait pas rattrapé. Je sentais ses bras qui me tenaient assez fermement pour que je tienne debout et surtout je me rendais compte qu'on était très proches. Très très proches. Trop proches même. J'étais collée contre lui. Putain. Pourquoi moi ?
Dès que mes neurones se remirent à fonctionner correctement et que mes joues brûlantes me rappellent que cette situation était tout sauf normale, je me dégageais à toute vitesse et m'écartais de Jules et des trolls pour laisser une bonne distance de sécurité entre eux et moi. Ces abrutis continuaient à danser tout autour de nous, accompagnés d'Hypérion qui tapait dans ses mains en rythme. Merci pour le soutient hein.
- Non mais on se calme là ! Faut arrêter vos conneries trente secondes et se mettre à réfléchir !
Je ramassais Lucille que j'avais laissé tomber tout à l'heure, sous la surprise, et la pointait vers un des cailloux qui avait pas l'air du tout traumatisé alors qu'il louchait sur ma batte meurtrière.
- Allez chanter ailleurs, j'ai autre chose à foutre que perdre mon temps à roucouler comme une conne dans les bras de n'importe qui.
J'allais pas dire de nom, ça servait à rien. Mais moi j'en avais déjà marre. Surtout que voilà, ils recommençaient. Je me souvenais pas qu'elle durait aussi longtemps cette chanson dans le Disney.
- Est-ce que c'est parce que c'est un gros peureux ?
Ah apparemment Jules était leur cible favorite. Chacun son tour hein. Quoi qu'ils avaient l'air de bien vouloir l'enfoncer devant tout le monde. Ouch, ça devait faire mal quand même.
- Ou parce que des amis il en a peu ?
- Ou qu'il aime faire pipi partout où il va ?
Eh mais comment ils savaient ça eux ? J'espérais qu'ils allaient pas se mettre à sortir des conneries pareilles me concernant parce que sinon j'allais encore moins bien le prendre que l'écrivain qui avait pris un air offensé.
- C'est entièrement faux.
Il observa les trolls avec scepticisme, avant de me demander le plus naturellement du monde :
- Alors comme ça vous êtes mariée, vraiment ? Je ne l'aurai pas crû ?
Pourquoi ? Parce que je travaillais ? Parce que j'étais pas chez à moi à faire le ménage ? À préparer des bons petits plats pour mon mari ? Parce que j'étais pas entrain d'élever mes cinq gosses ? J'avais toute une liste de répartie en tête là, mais j'étais trop concentrée pour les utiliser. Fallait que je tienne à distance ces petits salauds de pierre qui arrêtaient pas de se rapprocher. J'étais sûre qu'à chaque fois que je clignais des yeux, ils se rapprochaient un peu plus.
- Ouais mais disons que j'étais pas consentante et qu'il vit sur une autre planète. J'aurai bien divorcé mais j'ai pas vraiment eu le temps de trouver un avocat avant de rentrer.
J'avais dis ça distraitement, presque absente, alors que mes bras commençaient à trembler. Je n'avais toujours pas abaissé Lucille. Et je ne comptais pas le faire tant que les trolls ne reculeraient pas.
- Sapristi, l'on vous a forcé à vous marier sans amour ? Il n'existe rien de plus abominable .
Parce qu'à son époque les femmes se mariaient pas la plupart du temps sans amour ? J'avais du mal à le croire ça. Et puis il y avait des trucs bien plus abominables dans la vie. J'avais de la chance encore, « Lily » avait pas essayé de me retenir ou de me faire porter un bikini doré genre Princesse Leïa. De toute façon si ça était arrivé, il serait très mort à l'heure qu'il est. Mais il avait pas fait son mari possessif et j'avais pu partir en toute tranquillité. Comme quoi, il était pas très évolué mais il se prenait pas pour mon supérieur. Y en a qui devrait prendre exemple là.
- Savez vous que j'ai suivi des études de droit ? Il me suffirait de dépoussiérer mes connaissances en la matière et d'apprendre les nouveaux textes pour vous aider à divorcer, si vous le souhaitez. Il est heureux que le divorce soit devenu une mode en ce siècle. De mon temps, cela était vu comme un véritable scandale et peu avait l'audace de le faire.
Sérieusement ? Il était prêt à se taper des textes de dix milles pages bien ennuyeux pour m'aider à divorcer d'un espèce d'extraterrestre au nom d'éléphant ? Et... ça lui servirait à quoi dans tout ça ? Il voulait que je lui sois reconnaissante ? Qu'il prouve encore une fois combien il était talentueux ? J'étais peut être parano, mais j'avais toujours pas compris comment le cerner. C'était louche tout ça.
- C'est sympa mais je pense que ça servirait à rien, vu que je reverrai très probablement jamais mon mari. Faut être là tout les deux pour divorcer, non ?
Je fronçais les sourcils, en me redressant légèrement. J'étais courbée comme une malade depuis tout à l'heure, mes muscles étaient entrain de commencer à hurler à la mort. Mais là la question méritait qu'on se penche dessus. Si je voulais redevenir 100% célibataire, valait peut être mieux que je pense à divorcer pour de bon. Histoire de pas avoir de mauvaises surprises un jour.
Un troll bougea de deux centimètres et aussitôt je me remis en position de défense. Ils croyaient que je les voyais pas peut être ? J'étais blonde mais pas conne non plus hein !
- J'ai pas besoin d'un avocat là mais je veux bien un pro de la démolition. Ou un tailleur de pierre aussi, ça serait cool !
Il avait peut être des talents cachés hein. Vu qu'apparemment il était même capable de faire avocat... Il avait pas des loisirs très drôles, putain. Ça devait pas être tout les jours joyeux dans sa vie.
- Je le crains fort. C'est fort fâcheux pour vous. Vous ne pourrez pas vous remarier si vous le souhaitez, un jour... Si vous voulez mon avis, le mariage n'est de toute façon pas une chose à renouveler. Une fois suffit amplement.
De toute façon j'avais pas prévu de me caser tout court. Plus jamais ça. C'était trop... trop. Fallait savoir arrêter les conneries de temps en temps.
- Je ne sculpte pas la pierre. En revanche, je possède un joli coup de crayon mais... cela ne nous est pas utile, actuellement.
Croisant les bras, il fit une moue contrite. Non effectivement, ça allait pas servir à grand chose. À part si il voulait dégrader leurs tronches de pierres... Mais c'était sûrement pas son genre. Et puis ça détruirait pas les trolls donc au final, on allait oublier cette idée à la con.
- Pas grave. Au moins maintenant je sais qui choisir dans mon équipe si jamais on joue au Pictionary.
Il allait sûrement me demander ce que c'était. J'aurai pas dû dire ça. Et merde. Pourquoi je savais pas fermer ma gueule ? Mais apparemment j'étais pas la seule dans ce cas. Un des cailloux était entrain d'ouvrir sa bouche. Pour dire ? Ou plutôt... chanter quoi ? Oh non. Hors de question. Fallait qu'il la ferme. Ma santé mentale en dépendait là. Je voulais plus avoir l'impression d'être dans le premier rôle d'une comédie romantique à la con.
Sans vraiment m'en rendre compte, j'avais levée Lucille. J'étais prête à l'écraser sur la tête de ce putain de troll chanteur à gros nez qui me fixait avec un air d'attardé. Avant que je fasse une connerie, une main se posa sur la batte. Je levais les yeux vers Hypérion qui était apparu à côté de moi.
- Robyn... Voyons... Ce ne sont pas des manières de traiter nos hôtes.
Nos hôtes ? Ils étaient pas des démons sortis de l'enfer pour nous emmener au Purgatoire ? Ah bon ? Ils avaient l'air, pourtant.
- Ils arrêtent pas de danser et de chanter... j'ai peur.
J'avais murmuré juste pour que lui entende, tandis que mes yeux s'agrandir d'effroi. Je pouvais vraiment pas. C'était abominable. Comment est-ce que les autres pouvaient rester aussi calme ?
Ça avait l'air de faire rire le vieux, en tout cas. Avec un petit rire gentil, il fini par lâcher Lucille, que j'abaissais lentement.
- Ce sont simplement des trolls heureux. Tu n'aimerais pas qu'on t'assomme quand tu chantes sous ta douche ?
Non mais il le faisait exprès ou quoi ? Je lui lançais un regard noir pour bien lui faire comprendre que je trouvais pas ça drôle. Du tout.
- Je ne chante pas sous la douche.
Je pointais Lucille vers les trolls qui nous observaient. On se donnait en spectacle. Du coup on leur donnait exactement ce qu'ils voulaient. On avait été juste trop cons pour voir ça. Mais maintenant, je voyais clair dans leur petit jeu.
- Je leur ferai rien si ils arrêtent de me prendre pour une princesse Disney.
Même si... j'en étais une. J'avais rien à voir avec les blondes écervelées qui dorment pendant trois plombs et disent dix répliques à tout casser dans leur propre dessin animé. Mais j'étais quand même une princesse. J'avais une robe rose, un diadème et un royaume de bonbons. Tout le monde s'en foutait et j'allais pas crâner. J'y pensais jamais non plus. J'avais rien d'une foutue princesse. Mais... voilà quoi. J'en avais, des secrets honteux.
- Pardonnez mes amis, ils ne sont pas tous ouverts à l'amour. Du moins pour le moment.
Hypérion avait hoché la tête, pendant que les trolls continuaient de le fixer. Ah bah là par contre, ils se mettaient pas à chanter hein. Connards.
Quelque chose fut tendu vers moi. Je baissais la tête, tout ça pour croiser le regard d'un tout petit troll qui m'avait ramassé une fleur blanche. Je plissais les yeux, suspicieuse. C'était louche ça, non ?
- Euh... Merci ? Si je te la prends, tu vas pas te mettre à danser ou chanter hein ?
J'avais peur. Qu'ils recommencent leur numéro musical, qu'ils m'envoient valdinguer dans les bras de n'importe qui... J'étais en voyage. Ça voulait dire que j'étais pas là pour être mal à l'aise ou être prise dans un cercle infernal.
- Je veux juste te donner un peu d'amour.
Ça se voyait à ce point que j'étais désespérée ? Bon. Prendre une fleur, ça allait pas me tuer. Enfin normalement non. Je pris la fleur du bout des doigts, toujours prudente. Je surveillais le mini troll pour être sûre qu'il allait pas se mettre à faire des saltos arrières, mais il se contenta de sourire quand je le remerciais :
- Ok... Mais je veux pas plus d'amour. Un tout petit peu comme ça, c'est très bien.
Son sourire s’agrandit et il s'éloigna en sautillant joyeusement. À côté de moi, Hypérion m'adressa aussi un sourire. Que je ne lui rendis pas. Fallait pas exagérer non plus.
- Bon qu'avons nous là. ? Pourquoi nous avoir conduit jusqu'ici ? Je suis tout excité à l'idée de découvrir de nouvelles contrées !
Oh ouais, il en avait l'air. Il était trop content même. Les trolls moins par contre. Ils se contentaient de nous observer sans rien dire. Ils avaient l'air d'attendre que quelqu'un d'autre réponde. Ils savaient pas pourquoi on était là ? Ça venait pas d'eux ?
Ma batte dans une main et la fleur dans l'autre, je soupirais et tournais la tête pour essayer de penser à autre chose. L'ambiance était plus calme tout à coup, et ça faisait du bien. Jules avait l'air d'en profiter d'ailleurs pour mettre quelque chose d'un peu plus chaud. J'écarquillais les yeux en le voyant enfiler un blouson en cuir. Ah bah voilà ! Ça c'était un bon choix ! Y avait rien de mieux que ce genre de blousons. C'était classe, ça faisait badass... Et limite ça lui allait mieux que ses fringues d'écrivain poussiéreux.
Je ne me rendis pas compte tout de suite que quelque chose n'allait pas. Ce ne fut que quand le coup se fit un peu plus fort que je baissais enfin la tête. Y avait le coq à l'air con qui frappait ma chaussure de son bec. Il faisait quoi là ? Il essayait de transpercer mes bottines ?
- Tu fous quoi toi ? Dégage de là, je suis pas de la bouffe !
Je le repoussais du bout du pied, le faisant glisser loin de moi mais en faisant quand même gaffe à pas lui écraser un truc au passage.
- Le Blond ? Récupère ton McChicken. Ou je l'offre en gage d'amour aux trolls.
Pourquoi il avait fallu qu'Apollon ramène ce machin avec lui ? Il se reconnaissait en lui ? En tout cas, son poulet avait clairement pas de cerveau. Il s'était de nouveau ramené vers mes pieds et continuait à tapoter sur le bout de ma botte en cuir, avec les yeux qui partaient dans tout les sens à chaque coup. Il avait un problème. Je voyais que ça.
Une espèce de femme troll avait pas l'air très net dans sa tête non plus. Elle s'était approchée de moi, assez en tout cas pour que je me crispe de nouveau en resserrant ma prise autour du manche de Lucille. Si elle commençait à chanter que j'étais la poule de ce poulet... M'en foutais de l'avis d'Hypérion.
Mais elle se contenta de prendre de la terre entre ses mains, qu'elle frottait l'une contre de l'autre, en recommençant plusieurs fois. Elle en fit un peu tomber sur le coq, pour ensuite faire la même chose sur ma chaussure. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
- Euh... tu fais quoi là ? Faut pas le pousser à continuer ses conneries, je tiens un minimum à mes chaussures.
Je prenais soin de mes affaires en plus. Elles tenaient bon, ces bottes là. J'avais pas envie qu'elles soient abîmées par un con de coq. Je secouais le pied pour essayer de le faire fuir et de faire tomber le petit tas de terre qui s'était installé. La troll me lança un regard interloqué. Comme si c'était moi qui était conne de pas comprendre.
- Je vous marie !
Je me figeais, le pied en l'air. Euh... vous pouvez répéter ?
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Athéna avait rejoint le groupe et s’était présentée, se demandant d’où la mortelle brune pouvait la connaître pour demander des nouvelles d’elle à Diane. Celle-ci s’avança, franchement amusée. Visiblement, quelque chose lui échappait et la guerrière n’aimait pas cela du tout. Puis elle eut l’explication.
- Tu… Tu as donné mon nom à un chien ? Répéta-t-elle, incrédule. Ah certes, ce trait de caractère va nous rapprocher… Mais tout de même !
On avait pas idée… Ça, c’était à tous les coups un truc pour se venger d’elle. Ça devait dater d’avant l’année dernière… Du moins, la déesse l’espérait. Elle regarda rapidement la dénommée Tara en arquant un sourcil quand celle-ci parla d’hommage puis reporta son attention sur Diane qui lui avait pris les mains.
- Je ne prends pas le temps non plus, ne te blâme pas. Répondit-elle sur le même ton que sa sœur. Nous le sommes déjà Diane… Même si il est vrai qu’une petite discussion ne nous ferait pas de mal…
La déesse laissa sa sœur s’éloigner et se plongea dans ses pensées. Il fallait qu’elle parle à quelqu’un de ce que Zeus lui avait proposé… Alors pourquoi pas à Diane ? Artémise saurait certainement l’aider… Un homme pénétra alors dans la pièce, bousculant Neil au passage. La déesse regarda sa nièce avec un regard interrogateur. C’était qui ce blaireau ? Et d’où il s’amusait à pousser la petite comme ça ? Déjà, ce type ne lui plaisait pas. Et à voir les visages de Neil et Diane, c’était le cas aussi pour elle. Le type venait à peine d’arriver qu’il réclama les commodités. Bordel de… C’était pas lui tout de même ? On lui avait rapidement dit que Jules Verne était revenu d’entre les morts, mais tout de même !!! Il était aussi misogyne que ça le petit Jules ?
Ellie vint la rejoindre et Athéna s’en voulut. Elle n’avait pas passé autant de temps avec son neveu et ses nièces qu’elle l’aurait souhaité. Au fond… Même si certaines choses lui prenaient du temps, la guerrière n’avait pas l’habitude de faire partie du cercle familial. Elle était plus du genre solitaire depuis des siècles… Alors aller chez les autres, ça ne faisait pas partie de son caractère…
- Exact. Vu l’équipe présente, ça sera sûrement utile. Dit-elle avec une lueur taquine dans le regard. Tu fais bien, on ne sait jamais avec ce genre de voyage… J’en ai deux autres dans mon sac s’il faut. Dit-elle en montrant son sac à dos. C’est vrai ça ?! S’étonna-t-elle, ravie pourtant. Je préférerais qu’il évite aussi de s’en servir… Plaisanta-t-elle à moitié. Arf. Désolée pour Lily, je n’y avais pas pensé…
Athéna secoua la tête, un peu désolée. Même si, quand elle l’avait offerte, l’arme était utile, dans une maison, ça l’était beaucoup moins. Elle pouvait donc comprendre que Lily ne soit pas franchement ravie par tout ça… Ellie venait de l’inviter à passer quand elle en avait envie. La déesse la regarda, surprise mais franchement émue. Mais elle n’eut pas le temps de lui répondre que déjà, Hypérion était apparu et les saluait tous. La brune lui accorda un hochement de tête mais guère plus.
Un ricanement lui échappa quand le Titan les avertit qu’ils ne devraient pas se servir de leurs pouvoirs. Bah voyons… C’était bien de le dire maintenant, juste au départ. Encore un putain de manipulateur… Les Titans semblaient être tous les mêmes. Le groupe partit donc, atterrissant près d’un monolithe du style Stonehenge. Athéna posa une main sur l’épaule d’Ellie qui leur avait fait un petit exposé avant de se taire et que l’écrivain ne fasse une remarque.
- Et de notre temps, tout le monde vous prend pour un grand écrivain. Répliqua-t-elle alors qu’il observait les pierres. Comme quoi, tout le monde peut se tromper.
Il commençait à lui chauffer les oreilles celui-là. Athéna fit le tour jusqu’à ce qu’Hypérion ne leur demande de poser les oreilles sur les pierres pour les écouter. Encore un timbré. La déesse n’entendit rien du tout puis les feux follets apparurent et les transportèrent encore une fois ailleurs. Un pays de neige. Avec des Trolls ayant la capacité de se camoufler en pierre. Ainsi donc, ils étaient dans le monde des contes… Et celui-ci semblait être celui d’Elsa !
Les Trolls se firent un devoir de poser plein de questions à Neil et Apollon sur leur relation, ce qui fit naître un sourire sur les lèvres de la déesse. Il était temps que ces deux-là assument… Du moins à son humble avis. Puis les Trolls se tournèrent vers Jules et Robyn et la guerrière suivit la discussion de loin, franchement amusée. Pire, un ricanement lui échappa quand il fut question de la marier à Jules. Au final, malgré la mauvaise humeur de Robyn, la blonde se retrouva bel et bien mariée… Au coq qu’Apollon avait trouvé à Stonehenge ! Cette fois, ce fut un petit rire de sa part que l’on put entendre.
"Bon, on va se mettre en route, je pense. Ça serait mieux. Plus prudent..." Fit Hypérion en regardant vers Robyn, comme s’il sentait qu’elle allait bientôt péter un plomb, avant de s’adresser à Apollon : "Mieux vaut récupérer notre ami avant qu'il finisse écraser par... un pied." Puis il se tourna vers elle : "Athéna ? Tu nous ouvres le chemin ?"
La déesse le regarda en arquant un sourcil, surprise qu’il lui demande quoi que ce soit. Ce n’était pas l’amour fou entre eux… Quoi qu’il en soit, puisqu’il lui montrait le chemin qu’ils devaient emprunter, Athéna sortit l’une de ses épées de son fourreau et ouvrit la marche dans la direction indiquée, le groupe et les Trolls derrière elle.
- Vous feriez mieux de demander à Neil ou à Ellie de veiller sur Robyn... Conseilla-t-elle au Titan malgré tout.
La pâtissière était assez chiante mais en général, ça allait avec Ellie et Neil. Du moins, c’était le souvenir qu’elle avait puisqu’elle avait vu Robyn agir avec les deux lors de leurs différents voyages… Si le sentier était assez épargné, tout autour il y avait plein de neige. Et plus ils avançaient, plus il faisait froid. Athéna supportait encore bien la température ambiante, grâce à sa nature de déesse, mais cela ne devait pas être le cas pour les humaines. Hypérion marchait non loin d’elle et il regarda un instant son épée.
"Je ne pense pas qu'on ait quoi que ce soit à craindre, ici." Lui dit-il avant de mettre ses mains dans les poches de son pantalon, lui qui ne s’était pas changé… Ne craignait-il donc pas le froid ? "Nos retrouvailles n'ont pas été des plus chaleureuses. Je ne te le reproche pas. J'ai ma part de responsabilité dans tout ça. Mais... apprenons à nous connaître sans préjugés ?" Lui demanda-t-il en tournant la tête vers elle et en lui faisant un sourire jovial.
- Je me fiche pas mal de ce que vous pensez. Je préfère pouvoir faire face si jamais quelque chose arrivait... Prudence est mère de Sûreté... Répondit-elle en le regardant, impassible. Pourquoi ne vous êtes-vous pas habillé plus chaudement ? Je vous croyais prévoyant... Puis elle eut un petit ricanement. Est-ce un préjugé que de se méfier d'un Titan qui a laissé faire quand on nous a enlevé nos souvenirs ? Pardonnez-moi, mais mes rencontres avec les Titans n'ont pas toujours été plaisantes... Après tout, l'un d'eux à essayer de me tuer et recommencerait s'il était là aujourd'hui... Son ton était clairement amer sur la fin.
Athéna avait pas mal de questions à lui poser. Mais bizarrement, elle doutait qu’il lui réponde… C’était souvent comme ça avec les Titans de toute façon. Ils les manipulaient comme des pions sur un échiquier… Et ça, la guerrière ne parvenait pas à le supporter. Hypérion remit ses lunettes en place sur son nez et la brune remarqua qu’un petit Troll s’était approché, comme s’il voulait écouter la conversation.
"Je me doute que la réponse va te paraître facile, mais ce n'est pas toujours une question de choix. Certaines choses doivent être faites." Dit-il avant de s’arrêter et de se pencher vers le petit Troll auquel il murmura quelque chose que la déesse n’entendit pas, malgré son ouïe fine… Le petit Trol fit un grand sourire de Troll avant de s'éloigner tout content. Si Hypérion fit comme si de rien n’était, Athéna elle, regarda le petit Troll, méfiante. Puis elle reporta son attention sur son oncle quand celui-ci se remit à parler.
- Vous les Titans, vous avez le chic pour noyer le poisson... Dit-elle en ricanant.
"Je suis convaincu qu'il le ferait." Reprit-il en référence à sa remarque sur le Titan qui voulait sa mort. "La mort n'est pas la même chose d'une époque à une autre. Pour nous, enfin de mon temps, on donnait la vie dans le seul but d'accomplir une tâche. Une fois cette dernière achevée, on cessait simplement de vivre et on retournait à la Nature."
- Et quelle était cette tâche que j'avais apparemment accomplie puisque je dois mourir de sa main... Demanda-t-elle, curieuse de savoir pourquoi son père voulait la tuer.
Il hocha la tête comme pour approuver ses propres dires, tandis qu'une boule de neige heurta le bras de la guerrière. C'était le petit Troll qui la lui avait envoyé et qui en riant, il s’éclatait lui ! Tout comme le Titan face à elle.
- Mais que... ?! S'exclama-t-elle avant de voir le sourire d'Hypérion qui pendant qu’elle observait le petit Troll, s'était penché pour faire une petite boule de neige lui aussi.
"Tu peux continuer cette promenade d'une manière désagréable, ou joindre... l'utile à..." Commença-t-il alors qu’une autre boule de neige venait atterrir sur la déesse. "... l'agréable ?"
Puis il lui fit un grand sourire et jeta sa boule de neige sur Neil.
"Hé ! C'est pas du jeu, j'étais pas prête !" S’exclama sa nièce au loin avant de se pencher pour faire elle aussi une boule de neige. Les Trolls l’avaient imité d’ailleurs.
- Vous êtes sérieux ? Elle lui lança un regard noir. Un jour, il faudra bien répondre à nos questions vous savez...
Sur ses mots, Athéna rangea son épée et entreprit de façonner quelques boules de neige. Elle choisit le petit Troll pour première cible, puis en lança une sur Apollon et la troisième sur Diane. Puisqu’il fallait s’amuser… Autant le faire en famille. Alors qu’elle se tournait vers Ellie pour la prendre elle aussi pour cible, la guerrière vit avec surprise que sa nièce avait déjà une boule de neige à la main et qu’elle visait Diane ! S’approchant avec un sourire, la brune s’installa près d’elle.
- On s’allie contre les jumeaux ? Lui proposa-t-elle en souriant.
Elle sourit en voyant Ellie sursauter. La déesse eut même l’impression que sa nièce croyait qu’elle allait l’empêcher de finir. Mais les paroles de la guerrière lui montrèrent que non et la jeune fille hocha la tête en signe d’accord, complice.
"On lance nos boules ensemble, ils n’auront pas le temps de réagir." Déclara-t-elle.
Athéna hocha la tête, en accord avec le plan et fit rapidement quelques boules de neige de réserve.
- Toi tu t’occupes de Diane et moi d’Apollon. Dit-elle à sa nièce.
Puis sur un dernier sourire, les filles lancèrent leurs boules sur les jumeaux, riant de la bataille qui venait de commencer. Cela faisait… Non, en réalité, Athéna n’avait pas le souvenir de s’être autant amusée de toute sa vie. Et cela lui faisait du bien, vraiment. Bien plus que ce qu’elle n’aurait pu imaginer.
Jules Verne
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Le prochain voyage sera le plus extraordinaire de tous !
Les pierres parlent et les titans sont parmi nous. J'ai discuté avec un titan en croyant qu'il était un vieil homme. Il se prétend être un ami, mais pour quelle raison a-t-il souhaité ma présence ?
Pictionnary, Hypérion, trolls... Tous ces mots trottaient dans ma tête telle une ritournelle moqueuse. Ce monde fantasmagorique n'était pas le mien, mais je m'y conformais de mon mieux. Il était difficile de ne pas écarquiller les yeux devant toutes les bizarreries que je voyais. Tout ceci semblait si normal aux autres membres de l'expédition. Comment faisaient-ils ? J'appréciais les phénomènes extraordinaires du moment qu'il s'agissait d'inventions issues de la main de l'Homme. Fort heureusement, mes récentes lectures m'avaient familiarisées avec cet univers étrange et déroutant. Cependant, il faudrait que je note dans mon carnet que les trolls ne sont en rien des créatures gigantesques dotées d'un instinct belliqueux et destructeur, tels que décrits dans le premier volume du Seigneur des Anneaux. Ceux-ci avaient l'air fort sympathiques, si on omettait leur fâcheuse manie de vouloir rapprocher ou marier les gens. Je lançai un regard de sollicitude à Robyn après qu'une troll l'ait unie au coq simplet.
"Soyez sans crainte : aucune loi n'autorise à se marier avec un animal. Du moins, cela était effectif jusqu'en 1905. Mieux vaut vérifier dès que vous en aurez l'occasion."
Je voulais être rassurant mais en réalité, je n'en avais aucune idée. Le présent était une époque si étrange, les moeurs si libres que je tentais de ne plus être étonné de rien.
Nous empruntâmes un sentier dégagé malgré la neige environnante, et je fermai ma veste en cuir. Après plusieurs minutes de marche, je fus transi de froid. La température baissait de façon inquiétante. N'en pouvant plus, je me stoppai et ouvris mon sac à dos pour en sortir un pull blanc que j'enfilai par-dessus ma chemise, avant de fermer de nouveau ma veste. Ainsi, c'était nettement plus supportable. Si la terrible Neil m'avait laissé le temps de me vêtir convenablement avant de partir, je n'en aurais pas été là. Je vérifiai que les trois macarons "empruntés" à la pâtisserie n'avaient pas trop souffert au fond du sac, puis balançai ce dernier sur une épaule avant de rejoindre le groupe en courant.
J'arrivai en pleine bataille de boules de neige. Je restai figé quelques secondes, interloqué par cette transition inattendue. Qui avait commencé ? Qu'avais-je manqué, de nouveau ? Quoi qu'il en soit, un frisson d'excitation me parcourut, car j'étais friand d'amusement en tous genres. D'ailleurs, je me souvenais parfaitement de la bataille de boules de neige en compagnie de Robyn, un certain vingt-quatre décembre, qui s'était soldée par une attaque de bonshommes de neige. Que de charmants souvenirs...
Au moins, participer à ce jeu était parfaitement dans mes cordes. J'observai la grande brune aux formes voluptueuses s'allier avec la fillette pour lancer des projectiles enneigés sur les jumeaux divins et étouffai un petit rire. Cette enfant m'intriguait. Elle semblait connaître tout le monde et son langage châtié me rappelait celui d'Ellie. Pourtant, ce ne pouvait être elle. Par quel prodige aurait-elle pu rajeunir à ce point ?
Je haussai les épaules et me joignis à la "mêlée", me penchant pour former une boule entre mes mains. La neige me glaça les doigts mais mon coeur était réchauffé par l'énergie du bonheur. Je me redressai et réfléchis à une cible. Je passai tout le monde en revue, me penchai pour éviter une boule lancée par un troll, et... mon regard se braqua sur Neil. Elle venait de surgir de derrière un arbre et s'apprêtait à attaquer quelqu'un. Je plissai des yeux, ajustai mon tir et lançai la boule. Elle fendit les airs à une vitesse prodigieuse pour venir s'écraser sur la poitrine offerte de la jeune femme. Elle en eut le souffle coupé, au point d'en laisser tomber la boule qu'elle avait en main. Ce n'était pas de ma faute si elle portait un décolleté en plein hiver. Je me délectai de son expression horrifiée. Ceci était une petite vengeance personnelle pour ses multiples agressions verbales ou physiques.
Soudain, son regard assassin se posa sur moi et je le soutins sans ciller, nanti d'un sourire en coin.
"Ob... obsédé..." articula-t-elle.
Je lui fis une rapide révérence, amusé. En me redressant, mon sourire disparut car elle avait soulevé de la neige pour former quatre boules à l'aide de ses capacités surnaturelles. Elle esquissa un geste de la main et aussitôt, les quatre projectiles se levèrent, prêts à être propulsés. Dans ma direction, évidemment. Mon visage perdit toute couleur.
"Cela s'appelle tricher !" m'écriai-je, plus indigné qu'anxieux.
J'hésitai à m'enfuir, mais je ne lui ferai certes pas ce plaisir. J'affronterai la neige dans la dignité. Me préparant mentalement à l'impact, je serrai les poings et restai fermement campé sur mes pieds.
Brusquement, la neige contenue sur quelques branches dégringola et tomba sur la jeune femme qui fut pétrifiée pour la seconde fois en moins d'une minute. Je m'esclaffai alors que Neil se tournait vers Hypérion qui agita l'index de gauche à droite avec un sourire plus malicieux que réprobateur. Mon rire redoubla d'intensité. Le titan était décidément de mon côté ! La jeune femme piétina dans la neige, mécontente. J'étais sur le point d'applaudir quand une boule de neige tapa contre mon menton. Surpris, j'en avalai un peu et toussai avant de claquer des dents. Puis je baissai les yeux pour voir qui m'avait attaqué. Il s'agissait d'un troll qui riait en sautillant, à plusieurs mètres de moi.
"J'ai eu le grand bouclé ! J'ai eu le grand bouclé !" claironna-t-il à ses amis.
Mon regard s'assombrit, car je n'appréciais pas ce genre de sobriquet. De plus, je ne pouvais rien contre mes cheveux qui frisaient légèrement selon le taux d'humidité dans l'air.
Avisant tout autour de moi, j'attrapai un troll au hasard qui n'avait pas eu la présence d'esprit de s'écarter. Maintenant, que faire ? Ce dernier m'apporta une idée en piaillant avant de se rouler en boule. Désormais, il formait une pierre ronde à la symétrie parfaite. Une idée germa dans mon esprit. J'estimai la distance avec le troll qui m'avait lancé la boule de neige, pris mon élan et enfonçai trois doigts dans les narines et la bouche du troll que je tenais. Il étouffa un gargouillis et je sentis quelque chose de visqueux. S'agissait-il de sa langue ? Préférant me focaliser sur mon objectif, je fis trois pas rapides et envoyai rouler la boule le long du chemin. L'élan que j'avais pris en accentuait la vitesse. Cela me rappelait un jeu que j'avais aperçu à la télévision. Le Bowling, si l'appellation est correcte.
A l'approche de la boule de pierre, les trolls se jetèrent de côté en s'écriant d'un ton affolé :
"Poussez-vous, y a Beny qui roule !"
Le troll que je visais s'écarta lui aussi. Cependant, un autre troll fit son entrée. Son allure semblait plus âgée et plus sage, accentuée par le bâton qu'il tenait dans sa main. Bien entendu, il fallut qu'il se positionne précisément dans la trajectoire de la boule de pierre.
"Il va écraser grand Pabbie !" piailla un troll, apeuré en plaquant ses mains contre ses yeux.
Anxieux, je guettai le dénouement. Un suspense s'installa jusqu'à ce que la canne parvienne à arrêter le dénommé Beny qui buta dessus avant de rouler un peu en arrière et de reprendre sa forme de troll. Toutes les créatures de pierre poussèrent un soupir de soulagement.
Je baissai alors les yeux sur ma main et grimaçai en découvrant que mes doigts étaient recouverts d'un liquide visqueux et jaunâtre.
"Aaah, de la morve de troll !" maugréai-je, écoeuré, en cherchant un essuie-main.
Je me tournai vers Diane, la paume tendue vers elle, avant de me reculer, craignant une méprise.
"C'est une réplique de Harry Potter !" dit la fillette en s'avançant vers moi avec un grand sourire.
"Je n'ai pas le privilège de connaître ce monsieur." répondis-je en fronçant les sourcils.
"Non, Harry Potter." insista-t-elle en roulant des yeux. "Je t'en ai déjà parlé. Je t'ai prêté les romans, tu ne te souviens pas ?"
"Ellie ?" fis-je, perplexe.
"Euh... oui. Je pensais que... que tu avais compris que... j'étais moi." dit-elle alors que ses joues prenaient une teinte rosée.
Je la dévisageai, plus que perplexe, alors que Hypérion nous fixait d'un oeil perçant. A cet instant, le troll dénommé Beny fit irruption à mes pieds et s'écria :
"Tu m'as trop bien roulé, monsieur !"
Il avait l'air heureux.
"Tout le plaisir est pour moi, mon petit. Du moins, je crois..." répondis-je, hésitant.
Je décidai de m'entretenir avec le chef des trolls. Autant poursuivre jusqu'au bout dans l'absurdité. Et puis, je devais avouer que je m'amusais beaucoup en cet endroit.
"Bonjour monsieur... Pabbie." déclarai-je en me souvenant de son nom. "Je m'appelle Jules Verne. Je suis romancier et explorateur de l'imaginaire. Je vous prie d'excuser mon lancé de pierre malencontreux. N'y voyez rien de personnel. J'apprécie énormément les personnes comme vous."
"Les personnes comme moi ?" fit le vieux troll, indécis.
"Oui, les créatures de pierre douées de parole."
"Vous en avez rencontré beaucoup au cours de votre existence ?" intervint Hypérion en s'approchant de nous, les mains dans les poches.
J'eus un léger sourire et ajoutai en balayant l'espace à mes pieds d'un geste ample :
"Vous les avez sous les yeux."
Puis, je déclarai au vieux troll, avec amabilité :
"J'avais une canne moi aussi, autrefois."
"Et vous l'avez perdue." répliqua-t-il en me regardant avec intensité. "Permettez-moi de vous offrir celle-là."
"Vous en aurez davantage l'usage que moi." rétorquai-je poliment.
Pabbie se tourna alors vers Hypérion.
"Elle nous a murmurés que vous viendriez."
Le titan (cette appellation me semblait si grandiloquente !) sembla intrigué.
"Vous avez mis plus de temps que prévu." reprit le vieux troll sans aucun reproche dans la voix.
"Je l'ai su il y a seulement trois jours." s'excusa Hypérion.
"A qui faites-vous allusion quand vous parlez "d'elle" ?" demandai-je à mes deux interlocuteurs.
J'étais vivement intéressé par cette discussion, et me trouvant en son épicentre, il me semblait naturel de demander davantage d'informations.
"De notre bienfaitrice." répondit Pabbie.
Il leva son bâton, l'agita un peu et aussitôt, comme en lien direct, la neige se recula. A la place, de la verdure apparut sous nos pieds. Je clignai des yeux, observant ce nouveau miracle, émerveillé.
"Elle apporte la neige et fait briller le soleil." expliqua le vieux troll.
"Et elle est toute douce quand on s'allonge sur elle !" lança un petit troll.
Je fronçai les sourcils. Parlait-on toujours de la même chose ? Le troll se roula dans l'herbe et la mousse en riant aux éclats.
"Ah, dame nature !" soupirai-je d'un ton rêveur. "A la fois tendre et sauvage, domptée et indomptable. Elle émerveille et tourmente tour à tour."
Pabbie, Hypérion et le petit troll me regardèrent sans comprendre, un peu gênés.
"N'êtes-vous pas d'accord ?" demandai-je au vieil homme.
Je cherchai l'assentiment de quelqu'un, car je me sentais un peu seul avec mes pensées. Pour toute réponse, Hypérion m'adressa un sourire poli avant de regarder Pabbie en ouvrant de grands yeux.
J'ouvris de nouveau la bouche mais à cet instant, je sentis une petite tape contre ma nuque.
"Arrêtez de blablater pour ne rien dire !" fit une voix irritante au possible.
De mauvaise grâce, je me retournai vers Neil qui nous avaient rejoints. Ne pouvait-elle nous laisser entre hommes ? Pourquoi venait-elle se mêler de tout ? Puisque nous nous étions épanchés sur les monts et merveilles de dame Nature, autant poursuivre en cette voie.
"Vos collines se sont-elles réchauffées ?" demandai-je d'un ton cinglant.
Je baissai rapidement les yeux vers son décolleté avant de fixer ses prunelles claires. Elle me regarda un long moment, avant de simplement s'en aller. J'en restai médusé. Comment ? Nulle répartie acerbe ?
"J'ai réussi..." balbutiai-je, n'osant y croire. "J'ai réussi à lui clouer le bec !"
Je n'allais pas m'en vanter davantage. Après tout, il s'agissait d'une petite victoire personnelle.
"Vous nous montrez le chemin ?" proposa Hypérion à Pabbie.
Ce dernier acquiesça d'un air solennel avant d'ouvrir la voie en s'appuyant sur son bâton, vite suivi par son peuple de pierres. Le titan leur emboîta le pas et je me joignis à eux d'une démarche enthousiaste.
crackle bones
Tara Duncan
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GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
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Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
La bataille de boule de neige avait commencé depuis quelques secondes, et elle battait déjà son plein. De nombreuses boules de neiges volaient, s’écraser tantôt sur leur cible, tantôt sur le sol. Lorsqu’elle ne touchait pas quelqu’un par erreur. Le petit groupe avait l’air de très bien se connaître, ils semblaient habitué à passer du temps ensemble.. Et malgré toutes les railleries, ils semblaient s’apprécier. Légèrement à l’écart, je regardais la scène avec un sourire amusé sur les lèvres. Je n’osais pas vraiment me mêler au jeu. Je ne connaissais personne, et faire connaissance à coup de boule de neige en pleine figure, je n’étais pas bien sur que cela laisse un bon sentiment. En tout cas, je n’étais certainement pas prête à prendre le risque.
Néanmoins, alors que je restais sagement dans son coin, me délectant du spectacle, quelque chose de froid heurta brusquement mon visage, me faisant sursauté. La neige perla sur ma joue, m’arrachant un rictus plus qu’étonné. J’entendis un petit rire étrange, avant de voir un troll s’esclaffer de ma réaction. Elle.. Ou il ? Se bidonnait littéralement par terre. Une petite moue amusée pris place sur mon visage alors que je me baissais pour rassembler de la neige et la rouler entre mes bras. Profitant de son hilarité, j’armais mon bras à ma tête pour lui lancer une boule de neige. Zut..
Un peu trop haut ? Malheureusement, la créature, rapide, se transforma en rocher et roula rapidement plus loin, laissant la pauvre boule de neige s’écraser contre.. Oh non.
- Putain…
Je n’ai pas besoin de dire le non pour que vous la reconnaissiez, n’est-ce pas. Mon sourire s’estompa à mesure des secondes qui s’écoulaient. Pour l’instant, la blonde n’avait pas bougé d’un poil. Le repos avant la tempête. Mon visage se déforma en un rictus inquiet et désolé. Une de ses mains monta à son visage pour s’essuyer lentement. Ok, là, elle devient carrément flippante. Je n’ai plus peur seulement pour moi, mais pour ma descendance. Si tenté que j’en ai une. Elle se baissa lentement, toujours sous mon regard inquiet.
- Je suis vraiment désolé Robyn, je visais…
SCHPLAFF ! Elle s’était baissé pour ramassé une grosse poignée de neige et me la jeter en pleine figure. Surprise, je n’avais pas bouger d’un pouce. Je me mis à crachoter la neige qui m’était rentrée dans la bouche alors que je parlais… Je ne savais pas où les trolls faisaient leur besoin… Et cette idée me dégoutait déjà assez. Un sourire amusé barra mon visage alors que je renvoyais un regard malicieux à la blonde.
- Eeeeh ! J’ai vraiment cru que tu m’en voulais ! Tu devrais faire actrice en plus de pâtissière !
Plaisantais-je en souriant et en tentant de reprendre mes distances pour repasser à l’attaque. Je me baissais rapidement, ne quittant pas l’ennemi des yeux pour ramasser de quoi faire deux boules de neige. Une fois formé, j’en bombardais Robyn en riant.
- Cherche pas à me distraire en parlant !
- Pas besoin de te déconcentrer !
Répliquais-je en lui envoyant une nouvelle boule de neige. Toujours aussi menaçante, Robyn se baissa pour ramasser une grosse quantité de neige et se diriger vers moi. Je continuais de reculer, mais mon pied se bloqua dans un trou, me faisant descendre d’un étage. J’eu juste la possibilité de voir Robyn arrivé et me recouvrir de neige entièrement. Voilà qui méritait une vengeance au moins aussi froide ! Je creusais dans la neige, les bras devant pour me dégager et remonter difficilement à la surface. Un long frisson me glaça le sang alors que je sentais la neige s’immiscer dans mes habits.
- T’as lancé les hostilités alors va falloir en subir les conséquences ! Prépare toi à… Eh !
- Ma vengeance sera terrible !
J’en avais profité pour rassembler un peu de neige et passer dans son dos. Aussitôt en bonne position, j’avais ouvert son pull pour le remplir de neige et m’éloigner au pas de course. J’avais des tendances suicidaires, mais pas à ce point. Alors que je m’apprêtais à me retourner, à une distance raisonnable, je reçus une nouvelle boule de neige en pleine figure. Puis une deuxième. Et une troisième. C’est pas possible, Robyn s’était transfromé en canon ou quoi ?!
Lorsque je pu enfin ouvrir les yeux, je vis que mon amie était dans la même situation que moi, canardée. Nos regards se dirigèrent vers l’origine de cet assaut. Les trolls ! Je m’approchais de Robyn à toute vitesse pendant qu’elle s’amusait à éclater les boules de neige avec Lucille entre les mains. Malheureusement, ils étaient bien trop pour nous. Assise par terre, je ramassais de la neige pour faire des petites boules et les empiler au fur et à mesure.
- Ils nous attaquent ces cons ! Ramasse vite des munitions ! Ou fais en plutôt, je nous couvre !
- A vos ordres chef ! T’es prête ? Je t’envoie les boules de neige et tu les tapes avec ta batte pour les attaquer ! C’est parti !
Pendant que Robyn se mettait en position, je ne pu m’empêcher de pouffer de rire en la voyant les jambes écartés, les fesses en arrière et le buste légèrement pencher en avant, prête à l’assaut. Me pinçant les lèvres, je tentais de retenir un fou rire qui pointait le bout de son nez. Malheureusement, quelques gloussements m’échappèrent. Elle pourtant, semblait très concentrée. Je tentais de me reprendre en éclaircissant ma gorge.
- Excuse moi, c’est pas drôle.
Je lançais donc une première boule de neige devant Robyn qui la toucha de plein fouet. Malheureusement, l’impact avait fait exploser la boule, nous renvoyant la neige dessus. A hauteur de la batte, j’en avais pris une partie, tout comme Robyn qui avait reçu le reste. J’en lançais une deuxième, pas le moins découragé du monde… Qui connu le même sort. Puis une troisième... Je commençais à avoir la tête pleine de neige, tout comme la blonde.
- Super ! Tu touches les boules ! Si tu pouvais les viser eux par contre, ce serait top !
- Ah putain ! Saloperie ! Oublie Lucille, on va les défoncer à la main !
J’eu une seconde de doute quant à la signification de cette phrase. On reste dans les boules de neige, hein ? Pas dans le sang et les fallenges ? Non, juste pour être sûre. Chacune de nous commença à rassembler de la neige pour canarder les trolls… Malheureusement, ils étaient bien plus que nous, et nos attaques ne faisaient pas le poids. Robyn m’attrapa le poignet pour m’entrainer avec elle, à l’abris derrière un arbre.
- Putain mais pourquoi ils vont pas exploser la tronche des autres ? En plus, j’ai plein de neige dans mes fringues, c’est d’un glam… On va chopper un rhume avant la fin du voyage tu vas voir !
Robyn éleva la voix pour s’adresser aux trolls.
- ON EST PAS EN PIERRE NOUS ! ALORS PENSEZ A NOTRE SANTE BORDEL !
- Pourquoi ? T’as envie d’être glam pour quelqu’un ?
Un large sourire sur le visage, je renvoyais un regard remplis de sous entendus à la jeune femme avant d’éclater de rire en la voyant se dandiner pour sortir la neige de son pull. Avec un peu de chance, je pourrais remettre ça sur le dos des trolls.
- Bien entendu, c’est pour mon merveilleux mari le cop plus con que mon ancien voisin !
- Je savais pas que t’avais un faible pour les plumes..
Lui lançais-je malicieusement. La blonde plaqua son dos contre le tronc de l’arbre avant de se pencher légèrement sur le côté pour espionner l’ennemis. Je ne pu retenir un sourire amusé en la voyant faire. C’est que c’était pire qu’une mission commando !
- Si on avait une bombe ou un explosif… Ca serait parfait… T’as un plan Einstein ?
- Si la magie n’était pas interdite, je t’aurais proposé de t’aider…
Mais après l’interdiction du titan, je n’avais aucune envie de tester l’expérience. Déjà que je venais en partie en touriste, j’aimerais rester un touriste en vie avant la fin du voyage. Et froisser un titan n’était pas une bonne idée pour survivre. Robyn me regarda, l’air angélique.
- Si t’as envie de faire ta rebelle et de tous les exploser, promis, je dirais rien. On aura qu’à dire que c’est Neil.
Sa réponse m’arracha un sourire, mais malgré tout, je n’étais pas très encline à l’idée de tenter le diable. Je lui fis un sourire un peu embarrassé avant de réfléchir un peu. Non, malgré tout, j’avais beau tourné cet acte dans tout les sens, je ne préférais pas m’y risqué. Une moue se forma sur mon visage alors que je déclarais :
- Je sais pas si c’est une bonne idée…
- Non t’en fais pas. Je suis pas sûre que ça soit bien vu si on explose les trolls de la Reine des Neiges.
Effectivement, je n’avais même pas penser au fait que mes pouvoirs me fassent faux bon ou me préparent une mauvaise surprise en faisant exploser une créature. Grosse.. Enorme raison de plus de ne pas tenter cela. Je n’avais aucune confiance en mes pouvoirs, et encore moins à ce que leur utilisation pouvait déclencher. Il y avait surement une raison pour laquelle je ne devais pas les déclencher. Et je n’étais pas sûre de vouloir la découvrir.
- Tu veux qu’on aille attaquer quelqu’un ?
- Je te suis !
Je m’accroupis pour réunir un peu de neige et former quelques boules avant de me lancer à sa suite vers le joyeux groupe. La bataille ne dura pas très longtemps après notre arrivée, j’eu tout de même le temps de voir certaines attaques plutôt osées et amusantes. Alors que tout le monde se calmait, je m’écartais un peu du groupe pour me rapprocher des trolls qui semblaient discuter. Ils nous firent signe de les suivre, et intriguée par les brides de conversations que j’avais pu entendre, je m’exécutais, curieuse.
Si je ne me trompais pas, la dénommée Neil marchait à quelques pas de moi, occupée à se remettre un nœud dans les cheveux qui avait du tomber pendant la bataille. Je lui adressais un sourire timide, elle en profita pour engager la conversation :
- C’est un insolant ! Faut faire attention à lui ! Je savais que j’aurais du prendre un col roulé !
J’avais vu la scène quelques secondes plus tôt, de Jule lui envoyant une boule de neige en pleine poitrine. Elle n’avait pas du tout apprécié, ce que je pouvais comprendre. Même si la scène à voir avait été très amusante.
- Il a l'air. Il a aussi l'air d'être très porté sur les femmes. Et d'avoir certaines cibles...
Lui glissais-je avec un petit sourire en coin et amusé. La jeune femme se tourna vers moi, plissant les yeux. Visiblement, elle n’avait pas fait le rapprochement. Ce qui était plutôt étrange. A moins qu’elle ne fasse semblant, mais… Elle semblait assez sincère dans son geste. Bizarre. Il y avait surement une raison au fait qu’elle nie les fait. Et je n’étais peut être pas la mieux placé pour m’en préoccuper. Continuant de pester contre Jules, elle déclara :
- J'ai l'impression qu'il cherche juste à se rendre intéressant. Il fait n'importe quoi. Je ne comprends même pas ce qu'il fait là !
Mon sourire s’estompa un peu à sa dernière phrase. Je ne connaissais pas le cas de Jules, mais je savais que le groupe entier avait du se poser la même question à mon sujet. Ce qui ne me mettait pas très à l’aise. Je ne savais pas vraiment ce que réservait cette aventure, mais dans tout les cas, tout les membres… A part Jules et moi, semblaient avoir l’habitude de ce genre de voyage. Et ils semblaient presque tous avoir un rapport avec le divin. Ou avec quelqu’un de divin.
Un troll passa à côté de Neil et lui tendis une fleur blanche. Elle s’en saisit, et la petite créature continua sa route. Neil leva un regard surpris vers moi, alors qu’un nouveau troll s’approchait pour me tendre une fleur à moi aussi..
- Merci c’est.. Gentils.
Répondis-je légèrement surprise. En levant le nez, je pu m’apercevoir qu’ils reproduisaient ce processus avec une bonne partie des membres du groupe. Hypérion semblait être plutôt apprécié puisqu’il en était déjà à sa quatrième fleure. Neil reprit la parole, me faisant tourner la tête vers elle une nouvelle fois.
- Ca ne te fais pas bizarre d'être ici ? Enfin... c'est pas pour t'offenser ou autre, mais généralement tu n'es pas avec. Il est venu te chercher ?
- Non, j'étais juste au même endroit que Robyn quand il lui a proposé le voyage. Et il m'a invité par la même occasion... A vrai dire, je ne savais pas vraiment qui c'était, ni que ce serait un voyage avec autant de personne.. Robyn m'a juste dit que je ne pouvais pas refuser son offre. Alors.. Me voilà. Il vous convie souvent à ce genre de... Balade ?
Je sentis le feu me monter légèrement aux joues alors que je lui répondais avec un sourire quelque peu embarrassé. De sa vision à elle, je me doutais qu’elle se demandait ce que une fille comme moi faisait dans les parages. Mais je m’étais aussi posée plusieurs fois la question. Pourquoi Hypérion m’avait proposé à moi de venir ? Il avait surement déjà une très bonne équipe avec lui… C’était étrange. J’avais la désagréable impression de ne pas être à ma place.
- Si il t'a invité c'est surement pas pour rien. Faut jamais le croire quand il donne l'impression de faire des choses par hasard... D'ailleurs quand il a fait tomber la neige sur moi avant, c'était pas pour me rappeler qu'on ne devait pas utiliser la magie. C'était juste parce qu'il voulait défendre Jules, qu'il admire plus que tout, et qu'il idolâtre et qu'il...
Je sentis un coup de vent pousser Neil en avant. La brune sursauta avant de lancer un regard rempli de reproche à Hypérion.
- On a dit sans pouvoirs ! T'es copine avec Robyn ?
- Il a l'air d'avoir l'ouïe très fine. Mais s'il ne fait rien par hasard, je me demande bien pourquoi il m'a fait venir ici.. Oui, depuis quelques temps. Je l'ai connu dans ses bons jours, elle a tabassé un mec qui me suivait. Et puis je me suis pris une soufflante. Etonnant au départ. Mais finalement, elle est moins... Bourrue. Qu'elle en a l'air.
Un sourire se dessina sur mon visage, alors que je jetais un coup d’œil à Neil qui semblait en pleine réflexion. Elle leva les yeux vers moi avant d’ajouter, toujours concentrée.
- Je me souviens pas de toi. Enfin, dans le futur on ne s'est pas côtoyé, du coup...
Mes yeux s’écarquillèrent tandis que ma bouche s’ouvrait lentement pour former un « o » sidéré. Attendez, est-ce qu’elle vient juste de me dire qu’elle vient du futur, où c’est la neige qui est hallucinogène ? Non parce que là, c’est légèrement inquiétant. Enfin, surprenant serait plus juste. Elle leva les yeux vers moi, se mordant la lèvre avant d’ajouter en paniquant légèrement.
- Enfin, je ne connaissais pas tout le monde. Y'a plein d'inconnus ! Storybrooke est une grande ville et... et... Oh tiens, il te donne une autre fleur.
Elle me désigna un troll passant non loin de moi en me tendant une fleur. Toujours surprise par l’annonce, je pris la fleure d’un air distrait, les yeux toujours fixé sur elle. Alors.. D’une, je n’ai toujours pas digéré les paroles précédentes et de deux… Vu la réaction, c’est que j’ai de grande chance de ne plus être en vie dans son futur.
- Tu.. Tu viens du futur ? Du futur de combien d'années ? Tu penses vraiment que ce soit possible que je sois... Morte ? J'espère que tu viens d'un futur lointain alors... J'ai pas forcément envie de passer l'arme à gauche tout de suite..
Légèrement démoralisée, je finis par tourner la tête pour fixer l’horizon devant nous. Décidément, ce genre de bonnes nouvelles, si je pouvais m’en passer, j’avoue que ça m’arrangerait. J’espère qu’elle venait d’un futur d’il y a… Trente ou quarante ans, je n’avais pas franchement envie de mourir maintenant. Finalement tout à coup, l’aventure que m’avait proposée Hypérion me paraissait tout de suite beaucoup, mais alors beaucoup moins sympathique.
- Ah non, mais no stress ! Tu ne vas pas mourir ! Enfin, pas tout de suite. Et peut-être même jamais ! Bien que si, logiquement on fini tous par mourir, mais...
Ah.. Le bon vieux mais que tu te serais passé d’entendre et que ne sous entend rien de bon. Si elle ponctue sa phrase par « certains meurent plus vite que d’autre », je me tire une balle tout de suite. Ou je fais avec les moyens du bord et j’utilise la corde à sauté de Robyn. Elle s’arrêta de marcher puis se tourna vers moi pour m’attraper les épaules. Je fus légèrement surprise par son geste, espérant éviter une annonce dramatique.
- Le futur n'est pas écrit. Et je viens d'un futur éloigné, très très éloigné, donc y'a rien à craindre. Oublie simplement ce que je viens de dire, ça va te faire stresser pour rien. Et puis rien que cette journée est différente !
Elle se détacha, laissant ses bras retomber le long de son corps. Point positif, ma mort n’était peut être pas pour tout de suite. J’hochais la tête, restant tout de même très peu convaincue par le fait de pouvoir oublier de telle parole.
- Tu es importante aujourd'hui ! Enfin, tu l'étais déjà, mais tu fais partit de l'équipe ! C'est nouveau aussi bien pour toi que pour moi. Du coup rien n’est écrit à l'avance ! Et... Oh mon dieu...
Elle se stoppa brusquement dans ses paroles, la tête tournée vers notre ancien cap, fixant un point au loin. Sa réaction m’intrigua, de ce fait, je fis de même et tournais ma tête vers l’endroit où elle regardait. Mes yeux s’ouvrirent légèrement plus. Le souffle coupé, je regardais le château se dresser devant nous au loin, derrière les arbres.
- Tu vois ce que je vois ?
- Oui, je crois bien…
J’avais soufflé ces paroles, encore surprise de cette découverte. Si jamais imaginé voir le château de la reine des neiges une fois dans ma vie, je n’aurais surement pas pu prévoir cette sensation. Dans un même souffle, Neil articula en même temps que moi :
- C’est magnifique..
Si je rêve, ne me pincez pas tout de suite. Neil tourna la tête vers moi, me gratifiant d’un sourire amusé de notre réaction commune. Devant nous, le lac gelé s’étendait jusqu’au château. Il ne semblait pas y avoir âme qui vive.
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Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
La bataille de boule de neige, eu au moins l'effet de me ramener complètement sur terre. J'aurais tout le temps, de m'interroger sur ce qu'il s'était passé avec les feux follets, plus tard. En attendant, il n'était pas question, que je laisse ma soeur et ma nièce nous bombarder de la sorte, avec Apollon, c'est donc avec un sourire complice, que je me chargeais de ramasser un peu de neige afin de leur renvoyer dessus, le tout en couvrant mon jumeau qui faisait de même. Au final, tout le monde se joignit à la mêlée nous faisant l'espace d'un instant, oublier nos soucis
"Aaah, de la morve de troll !"
Je me retournais étonnée, pour voir Jules me tendre le plat de sa main, recouvert d'un liquide visqueux et peu ragoutant, avant qu'il ne se recule vivement me faisant hausser un sourcil puis les épaules. Néanmoins, je me notais mentalement, de lui dire que s'il souhaitait partager une quelconque expérience avec moi, si cela pouvait éviter d'être de la morve de Troll je ne serais nullement contre bien au contraire. Croisant le regard interrogateur d'Apollon je me contentais de hausser une nouvelle fois les épaules :
- C'était extrêmement bizarre, je ne cherche même pas à comprendre, fais-en de même
Jules Verne, restait un mystère à mes yeux. Aussi préferais-je agir avec réserve dès que cela le concernait. Quoi qu'il en soit, la cohue continua encore un moment, et je m'y mêlais avec bonheur. Trop contente, de pouvoir excercer mon adresse au tir, avec autre chose qu'un arc et des flèches. Je finit d'ailleurs par sauter sur les épaules de mon fère, pour lui coller de la neige en plein dans les cheveux, riant telle une enfant. Il fallut néanmoins écourter notre pause, puisqu'Hypérion, avait manifestement quelque chose à faire ici, glissant ma main dans celle de mon jumeau, j'emboitais le pas aux autres. Au bout d'un petit moment, nous sortîmes de la forêt, débouchant sur un lac gelé d'où l'on appercevait le château d'Arendelle.
"Nous y sommes." Annonça Grand Pabie
Amusée devant les regards émerveillés de Neil, Tara ainsi qu'Hypérion, j'émis un petit sifflement admirateur :
- Les gars je veux un château lâchais-je finalement
Comprendrais la référence qui pourrait. Et si personne ne la comprenait, tant pis. Je me serais au moins, amusée à la caser. De toute façon, le titan reporta son regard vers la glace et un petit rictus contrarié étira ses traits, me rendant quelque peu méfiante quand à la suite des évènements, et me faisant passer toute envie de faire de l'humour.
"Depuis son arrivée, nous ne pouvons plus nous approcher du château et attendre le retour de sa majesté, qui pourra rendre à Arendelle son printemps." Expliqua le Troll à Hypérion
Définitivement, il y avait quelque chose de louche là dessous. Peut-être Hypérion, sentait-il quelque chose ? Je l'ignorais, mais cela ne m'aidait pas à me sentir confiante. Je ne fis en revanche aucun commentaire, concernant le retour de ce que je supposais être Elsa d'Arendelle. Je l'avais rencontré l'an dernier, lors de l'ouverture de mon temple, et à mon avis, elle n'était pas prête de leur ramener le printemps. D'une part, parce qu'elle était bloqué à Storybrooke, de même que sa petite soeur et d'autre part, parce qu'elle avait eu l'air passablement terrorisé par ses pouvoirs. Peur, dont Phobos s'était servit afin de l'exacerber. Depuis, nous, ne nous étions pas revus.
"Je pense que l'on va pouvoir régler ce petit détail. Mes amis vous aideront à récupérer le joyaux qui vous manque."
Plait-il ? Consulter ses "amis" avant de prendre une décision, était une option caduque pour Hypérion ? J'ignorais ce que les autres en pensaient, mais je refusais pour ma part, de faire quoi que ce soit sans un minimum d'informations suplémentaires. J'étais méfiante de nautre, et tout ceci ne faisait que titiller ma méfiance naturelle. Je constatait que le titan, avait à présent approché sa main de Grand Pabie, ou plutôt de sa tunique à laquelle devait appartenir le joyaux manquant. Ce dernier, le regarda avec un air triste. Hypérion, se releva finalement et annonça à l'assemblé :
"Nous allons les aider à récupérer ce qui est enfouis sous la glace."
Bien, manifestement son deuxième prénom devait être idée fixe, cela nous faisait un point commun, étant donné que je restais campée sur mes positions : je ne ferais rien, avant d'en savoir plus. Aussi, toujours aussi méfiante enlevais-je ma main de celle d'Apollon et croisais-je mes bras sur la poitrine avant de froncer les sourcils :
- Serait-il possible avant que l'on ne se lance dans la quête d'un joyaux manquant, d'avoir de plus amples informations sur le pourquoi du comment de tout cela ?
Se lancer ainsi à l'aveuglette, était en totale contradiction avec ma nature. Lorsque je chassais, j'avais toujours un minimum d'information telle que l'identitée de ma proie par exemple. Ici, j'aimerais bien savoir, ce qu'était exactement ce joyaux, et à quoi il pouvait bien servir avant de partir à sa recherche. Grand Pabie, se tourna vers moi, avant de regarder en direction d'une troll qui venait de perdre son sourire. Puis, il s'approcha à nouveau de moi, avant de me tendre ses mains, que je pris, me baissant par la même occasion pour être à sa hauteur :
"Quand la créature est arrivé ici, nous avons tenté de le repousser vers le lac gêlé pour qu'il tombe dedans. Il était grand, fort, et son poids a fait se briser la glace. Mais l'un des nôtres, Cliff, qui a tenté de me protéger, s'est blessé ce jour là. Mes cristaux me permettent d'utiliser mes dons de guérisseur, mais avec un en moins, je ne peux pas utiliser ma magie. Et Cliff est de plus en plus malade."
Effectivement, vu sous cet angle là...Je ne pouvais pas rester les bras croisé à ne rien faire. L'un des leurs était gravement malade, et ce serait faire preuve de peu d'empathie, que de laisser les choses continuer ainsi. Il y avait une créature sous la glace apparemment, ou en tout cas quelque chose. Normalement c'était mon domaine les créatures, les êtres vivants. En tant que déesse de la chasse, cela ne devrait pas me poser trop de problème du moins je l'espérais
"Il y a quelque chose sous la glace. Je le sens." ajouta Hypérion
Je me contentais pour ma part de hocher la tête avant de me tourner vers le titan :
- Qu'est que l'on fait maintenant ? Demandais-je
J'avais pris la décision de les aider, alors autant savoir de suite des évènements pour qu'il n'y ai pas de mauvaises surprises à l'arrivée
"Parfait ! Du coup vous allez vous rendre sous la glace, voir de quoi il retourne et récupérer le cristal manquant. Et on respecte bien la règle."
Je plissais les yeux méfiante, et remarquait que Neil faisait de même mais sans doute pas pour les mêmes raisons. Pour ma part, j'aimerais savoir quand le "nous" c'était transformé en "vous". Peut-être était-ce passé innaperçus aux yeux des autres, mais pour moi il y avait un léger changement qui me faisait tiquer
"Pas de pouvoirs ?" Demanda ma nièce confirmant par la même occasion ma pensée
"On n'a pas toujours besoin de ses pouvoirs pour arriver à faire de grandes choses. Allez, venez sur la glace." répondit Hypérion en lui souriant
Neil secoua la tête, sans doute pour se dire que c'était suicidaire. Pour ma part, je m'avançais, sentant que si je n'amorçais pas le mouvement personne ne le ferait. Toute nos escapades, étaient suicidaires. La différence, était que j'en avais plus ou moins prit l'habitude à présent. J'avais tendance à me demander, quelle catastrophe allait encore nous tomber sur le coin de la figure et à retrousser mes manches pour tenter de la résoudre. Autrement dit, j'abordais tout cela avec philosophie. Soit c'était cela, soit je finissais par y être tellement habitué, que j'en étais devenue blasée.
"Mettez vous tous autour de moi." Ordonna l'investigateur du voyage, après s'être avant moi, avancé sur le lac.
Fidèle à ma pensée, j'obéis, attendant que les autres fassent de même. Nous, nous mîmes chacun à quelque part d'écart, tout autour de lui créant par la même occasion un cercle. Il nous observa chacun notre tour, manifestement fière qu'on y aille
"Hum... Ellie ? Viens te mettre à côté de moi."
Ellie l'observa d'un air septique, avant d'approcher néanmoins méfiante. Je ne pouvais pas lui en vouloir non plus, je flairais le coup fourré. Quelque chose, me disait, que la suite n'allait pas me plaire, et qu'elle ne plairait même à aucun de nous. Je n'aurais pu avoir plus raison
"Soyez prudent. Récupérez le cristal et remontez." Hypérion sourit avant d'ajouter "Ah, pendant que j'y pense ! Gardez les bras le long de votre corps."
Sous mes pieds, ainsi que sous ceux de chacun des autres, la glace se brisa subitement, laissant un unique petit socle sous chacun de nos pieds. Petit à petit, je pu remarquer qu'ils s'enfonçaient doucement, jusque dans l'eau. Sauf que nous ne la touchions pas. Du socle, une espèce de bulle transparent sembla se former avec comme base le socle. Seuls, Hypérion et Ellie, n'avaient rien. Pour nous autres, nous pouvions à présent voir les profondeurs de l'océan. Pour ma part, je ne prêtais aucune attention au spectacle bien trop furieuse :
La prochaine fois qu'un type tout droit sortie du passé, viens et me propose un voyage : fait moi penser à l'envoyer promener dis-je en me tournant vers mon frère
"Tu dis ça sous le coup de la colère Artété" répliqua-t-il me faisant par la même occasion serrer les dents. Cela faisait longtemps qu'il ne m'avait pas appelé ainsi, et très franchement cela ne m'avait pas le moins du monde manqué. J'aurais autant aimé, que tout le monde ne profite pas des surnoms débiles que me donnait Apollon. "Didi" c'était largement suffisant. "On a déjà vécus bien pire, je trouve que pour l'instant ça se passe plutôt"
Etait-ce moi ou bien mon frère était encore plus blasé que moi ? Quoi qu'il en soit, je n'ésitais pas à lui faire part de mon mécontentement le fusillant du regard :
- Ne.m'appelle.pas.Artété articulais-je les dents serré Ça m'apprendra à vouloir aider mon prochain ajoutais-je en grommelant. Je suis beaucoup trop gentille, et je suis certaine qu'il le sait.
Je faisais bien évidemment référence à Hypérion. Puisqu'il avait apparemment, une tonne d'anecdote sur nous, il devait également savoir pour mon côté altruiste et je le soupçonnais d'avoir légèrement joué là-dessus. J'étais attiré par les âmes et les causes perdus, c'était tout moi ça. Mon frère lui se contenta de m'offrir un grand sourire, avant de poursuivre notre échange :
"Oui. Mais ce n'est certainement pas pour ça qu'il t'as proposé ce voyage. Tu as beaucoup d'autres qualités" je soupirais, si ce n'avait pas été Apollon, je l'aurais soupçonné de tenter la flatterie pour m'amadouer. Mais, c'était Apollon, et je savais qu'il ne s'agissait en rien de flatterie. Il pensait, chacun de ses mots, avec une sincérité déconcertante. De plus, il savait parfaitement que ça ne mènerait à rien, d'essayer de me passer de la pommade, vu comme j'y étais insensible."Puis je suis là pour te protéger" Rajouta-t-il après un petit silence
Là, je haussais un sourcil franchement dubitative. J'avais certains doutes quand à sa capacité à pouvoir me protéger. Je veux dire, je me demandais régulièrement si j'étais vraiment sa soeur ou si j'étais sa mère. Sans compter, que soyons honnête, j'avais clairement hérité d'un cerveau pour deux
- C'est sensé me rassurer ? demandais-je septique
Il se mit à hocher la tête, arborant son air de vainqueur. Tiens donc. Pas de bouderie cette fois-ci ? Il me fallait le souligner avec une légère pique
- Non, je ne le crois pas tu as enfin prit de la maturité ? Après tout ce temps, je commençais à désespérer. J'affichais un large sourire moqueur et poursuivit sur le même ton : Bravo Apo, je suis fière de toi. Si j'avais pu, nul doute que je me serais hissé sur la pointe des pieds afin de lui ébouriffer les cheveux. Mon frère lui, dût faire de gros efforts pour ne pas réagir, sous mon regard soudainement malicieux. La taquinerie ferait toujours partie de notre vie au final.
- Je sais se contenta-t-il de répondre, me faisant secouer la tête de droite à gauche
J'avais très clairement, compris le sous entendu qui était que j'avais de la chance d'avoir un frère aussi génial que lui. Mais pour une fois, je pouvais lien lui accorder cette petite victoire.