« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Euh... salut. » dis-je sans trop de convictions à la personne qui se tenait de dos, face à moi.
On avait tous vue la même chose. Hyperion s'était approché de la structure rocheuse et il avait demandé à Ellie de le rejoindre. Puis, des Explorateurs avaient fait de même et il s'était passé quelque chose. Du moins, c'était la sensation que j'avais. Car quand leurs mains s'étaient touchées, on avait sentis la puissance titanesque de Hyperion entrer en nous. Elle faisait ressortir toute la puissance que chaque personne présente possédait. Et ça faisait très longtemps que je n'avais pas utilisé mon pouvoir à son maximum. C'est fou ce que ça faisait du bien.
A en croire les auras qui nous entouraient, Ellie possédait une très grande force, suivie de très près par Athéna, puis Apollon et Diane au même niveau. Les Explorateurs ne dégageaint rien du tout. Et puis, boom ! Ils avaient disparus et je m'étais retrouvée ici, en plein coeur d'une ville, face à une immense fontaine. Il faisait jour et il n'y avais pas âme qui vive, ni aucune aura, à l'exception de l'homme de dos, qui se tenait devant moi. Je l'avais salué, ne sachant pas si il allait se montrer hostile ou non.
« N'écoute que ton coeur. Suis ta petite voix intérieure. » me répondit l'homme sans se tourner.
J'avais hoché la tête en guise de réponse. Il devait savoir ce qu'il disait. A la différence que de mon côté, ça ne sonnait pas comme une évidence, car écouter sa petite voix intérieure... encore faudrait-il qu'elle me dise quelque chose. J'avais croisée les bras sur ma poitrine et observé l'homme, attendant de voir une quelconque réaction de sa part.
« Et dans le cas où... j'entends rien. On fait quoi ? Parce que je suis un peu attendue. Ou plutôt ils vont remarquer mon absence et... pour être tout à fait franche, je ne sais pas trop ce que je fais ici, ni qui vous êtes et si ça vaut vraiment le coup de rester. »
Peut-être qu'en lui faisant croire que je pouvais et que je voulais partir, ça l'aiderait à se dépêcher de me dire ce qu'il souhaitait me dire. En tout cas, ça l'avait fait relever la tête. Mais une fois encore, il était resté de dos. Je commençais à m'impatienter. D'ailleurs, je lui avais fait remarquer en tapotant du pied à plusieurs reprises.
« Vous avez trouvé Pua ? »
Je ne savais pas si il attendait une réponse de ma part. Et je n'avais aucune idée de qui était ce Pua.
« J'ai mis HeiHei sur votre route. »
Ca ressemblait à des noms bizarres qu'on pourrait donner à des animaux.
« C'est le cochon c'est ça ? Et le coq taré, ainsi que le Suricate ? »
« Quel Suricate ? » me demanda t'il en se tournant d'un geste vif, ce qui eu pour effet de me faire reculer d'un pas et décroiser mes bras. « Il n'y a pas de Suricate et il n'y en a jamais eu ! »
Il semblait tellement catégorique que je ne pouvais qu'approuver.
« D'accord, d'accord ! Il n'y a pas de Suricate. Juste un coq taré et un cochon sauvage. »
« Il n'est pas taré. Juste incompris. »
J'hochais la tête en serrant mes lèvres. Il était sérieux quand il disait ça ? Lui aussi avait un grain.
« Je suis sérieux. Il a rien de taré ! »
« D'accord. Ca me va. »
On allait continuer longtemps à discuter du coq... taré ?
« Je vous ai mis Pua en guise de guide. Puis, y'a eu les Trolls. Ils m'ont promis de vous aider à trouver votre chemin. J'ai accepté d'en épouser un en échange, parce qu'ils pensaient qu'on collait parfaitement. Tu te rends compte ? Je suis marié ! Moi ! »
« Hum... Oui. Ca ne doit pas être facile. Surtout avec la distance et... enfin, c'est jamais évident. » avais-je dit en ouvrant de grands yeux, juste avant de soupirer. « Et vous êtes qui ? »
« Comment ça qui je suis ? » demanda t'il surpris.
« Oui... votre nom. Moi c'est Cassandre Sandman et vous, vous êtes... »
Il était colossal. J'avais pas encore remarqué à quel point il était grand, musclé et... il était bien plus musclé que Apollon, c'était un truc de fou. Le type un peu taré s'était penché vers moi, avant de me faire un grand sourire, ce qui le rendait terriblement... effrayant.
« Je suis Mauï, métamorphe demi-dieu des vents et de la mer et idole des hommes. »
Pendant un instant - mais vraiment - j'avais gardé mon sérieux, avant de me mettre à rire.
« Quoi ? Tu te moques de moi ? »
« L'idole des hommes ou l'idole des jeunes ? » dis-je en rigolant encore plus.
« Des hommes ! Bien que les jeunes aussi m'idolâtrent. Le gens m'appellent l'idole des hommes, et il en est même qui m'envient ! »
Cette fois ci, je ne pu plus m'empêcher de rire à gorge déployé. Il allait me sortir toutes les paroles de la chanson ?
« Arrête de te moquer ! »
« Désolé... » dis-je en continuant de rigoler. « Mais comment je pourrai rester sérieuse ? »
C'était la meilleure blague qu'on m'ait faite. Il y avait fort à parier que Hyperion était derrière tout ça.
« Bref, laisse moi te raconter. »
« Allez-y, je sens que ça va être épique. » avais-je répondu en posant ma main contre ma bouche et en tentant de garder un peu mon sérieux.
« D'accord, d'accord. Je comprends ce qui se passe... Etre face à la perfection, c'est si rare. Tu te sens toute drôle, toute bizarre et ça fait comme des chatouillis de partout, d'où le fait que tu ris. C'est adorable ! »
« Oh oui, c'est surement ça... »
« Les humains ne changent pas, ils aiment les stars ! Ouvre les yeux, c'est parti ! C'était naturel pour moi de poser des îles sur l'océan, de créer des mondes. Mais ce n'est rien de sensationnel. Je l'ai fait pour les hommes tout simplement ! Les vagues, les fleurs, le vent, ça pour Mauï c'est qu'un jeu d'enfant ! Et c'était pour les hommes. »
« Oui, ça on l'a compris que c'était pour les hommes. »
« Ne m'interrompt pas, veux-tu ? »
Je fis mine de fermer ma bouche et d'avaler la clef. Je voulais le laisser aller jusqu'au bout, tellement que c'était... intéressant.
« J'en étais où ? Ah oui... sur ma peau, j'ai une très belle fresque, pour mes super exploits titanesques. Tu veux voir ? »
J'hochais la tête, en espérant juste qu'il ne se déshabillerait pas totalement. Mais il avait juste relevé la manche et j'avais vue des dessins sur son bras, ainsi qu'un petit bonhomme qui me faisait un signe de la main.
« Hé ! Mais c'est le petit gars ! »
« Tu la connais ? » demanda t'il à son tatouage qui hocha la tête. « Je t'avais dit de pas aller les voir. On devait les guider, mais à distance. »
J'hésitais entre rire ou avoir de la pitié pour lui. Il engueulait son tatouage ? Il se prenait le chou avec lui ?
« Comment te dire. Mauï rêvait d'aller sur les flots, très loin des hommes. Parce qu'une fois que tu as tout fait pour eux, ben tu as besoin de repos. C'est mérité, n'est ce pas ? Loin des hommes. Voilà où je voulais aller. Ils pouvaient bien m'offrir un bateau après ce que j'avais pour eux. Je suis quand même Mauï, métamorphe, demi dieu, qui a absolument tout fait pour les hommes. Mais tu sais ce qui s'est passé ? Elle est arrivée. C'était pas facile au début, car elle est très bavarde. Et puis y'a eu la tempête, le combat, elle m'a sauvé la vie et j'ai perdu sa trace. »
Le "sauvé la vie", il l'avait dit bien plus bas et en marmonant.
« Elle t'a sauvée la vie ? »
« C'est pas la question ! Si je fais tout ça c'est pour elle. Parce que je fais ça pour les hommes, donc pour elle ! »
« D'accord, d'accord. Donc tu es un demi dieu et tu as une fille que tu as perdue de vue et que tu veux aider, mais tu ne sais pas comment faire, donc tu nous a montré le chemin, car tu sais qu'en temps que dieux et titans, on est bien plus fort et doué que toi. »
J'osais un petit sourire, pour lui montrer qu'il fallait prendre cela au second degré. Sa réponse fut immédiate. Il me fusilla du regard avant de se tourner et d'aller s'asseoir sur le rebord de la fontaine. Voilà qu'il boudait.
« Mauï... je plaisantais. Et puis c'est pas grave d'avoir besoin d'aide. On en a tous besoin un jour et... attends, on est où là ? »
En voyant la taille de la fontaine et les détails, quelque chose m'interpella. Je l'avais déjà vue.
« On est à Rome ? Non mais sérieusement ? Tu m'as amenée ici, à Rome ? »
C'était géant ! Depuis le temps que j'avais envie de visiter l'Italie. Et ça devait être la fontaine de Trevi. Et lui, il boudait toujours...
« Attends, c'est trop bien ! Mais pourquoi je suis là ? »
Enfin, c'était surement pour la fille, mais bon. Fallait mieux en être sûr. Et puis quel rapport entre la fille et Rome ?
« J'ai perdu sa trace ici. » dit-il le regard perdu dans le vide, avant de se lever d'un bond et de venir vers moi. « Ca y est ! J'ai fait ma part ! Tu sais où elle est ! Tu le dis au grand monsieur, vous l'aidez, et on en parle plus. Mauï peut retourner là où il était et reposer en paix ! »
« Reposer dans quel sens ? »
Il m'observa quelques instants, puis je vis une nouvelle fois la structure en pierre, Hyperion, Ellie, les deux Explorateurs, ainsi que le restant du groupe. Oh punaise, c'était une expérience de malade ! Et tandis que j'observais la scène, me remémorant tout ce que j'avais vue, les pierres tremblaient et disparurent petit à petit.
Tara Duncan
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GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
De nouveau, notre groupe avait été séparé. Trois explorateurs nous avaient emmenés, Jules, Robyn et moi, loin des autres. Je n’appréciais pas franchement de me séparer des dieux qui avaient beaucoup plus de pouvoirs que nous et qui seraient surement bien plus à même de nous protéger en cas de pépin. Mais, ramassant Turbo pour le garder dans mes bras, en sécurité, j’avais suivi sans rechigner.
Lorsqu’un explorateur avait lancé un regard au cochon, je lui avais simplement répondu grâce à un regard noir, ne pouvant m’empêcher de laisser filer une remarque entre mes dents. Le coup du rôti de proc ne m’avait pas du tout, mais alors pas du tout fait bonne impression.
- Vous mangez souvent des pauvres petits cochons sans défenses ? Bande de monstres.
Et sur ses mots, je m’étais éloigné pour marcher à une distance raisonnable pour faire retomber ma colère. Moi aussi je te les aurais accroché au poteau d’un feu pour les faire cuire. Et je savais pertinemment que ce n’était pas agréable, puisque je l’avais vécu avec Diane il n’y avait pas si longtemps.
Le paysage, toujours aussi splendide, défilait devant mes yeux jusqu’à ce que nous arrivions au bord de la plage. Et dire que si j’avais gardé mon téléphone en état, j’aurais pu prendre une photo pour en faire des cartes postales et des posters. Avec un paysage comme celui là, j’aurais surement pu faire fortune.
Au bord de cette plage, échoué, une pirogue en mauvais état trônait. Intriguée, je me rapprochais de cette dernière à la suite des explorateurs. Vu l’état, elle devait être là depuis un bon moment. Etonnant qu’elle n’ait pas été utilisé ou même déplacée. Curieuse, je levais des yeux plus apaisés vers les explorateurs. - Pourquoi nous avez-vous emmené ici ?
- C’est la pirogue de notre chef. Il aimait son peuple et l’océan.
Le regard plongé vers l’horizon, il m’avait répondu d’un air songeur. Il finit par revenir à la réalité pour s’approcher plus près de la pirogue, nous faisant signe de les suivre en ajoutant :
- Nous devons vous montrer quelque chose.
Les explorateurs montèrent sur la pirogue qui grinça. Très rassurant, j’ai très envie de vous suivre maintenant. Prenant mes précautions, je montais à mon tour sur la pirogue, mesurant chacun de mes pas pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Le bois était vieux et abimé. Comme ronger par le soleil et le sel. Un tonneau trônait encore sur la pirogue, percé et abimé, lui aussi. A en croire le décor, le périple n’avaient pas dû être des plus reposant.
Le petit groupe s’arrêta autour d’une trappe, semblable à celle que nous avions sur notre pirogue. Pas très original, ils faisaient donc appel au même architecte. Mais cela devait être simple et efficace. Devant cette trappe, je levais les yeux vers l’explorateur qui avait pris la parole précédemment.
- Qui y a-t‘il ?
Ils se regardèrent, puis levèrent les yeux vers moi. Ils jetèrent aussi un coup d’œil vers Robyn et Jules, puis revinrent sur moi. Palpitant, n’est-ce pas ?
- Nous avons trouvé cela à bord de la pirogue.
Ils levèrent la trappe lentement pour laisser entrevoir une épaisse fumée violette, semblable à celle qui nous avait englouti et amené à Storybrook. Paniquée, je relevais violemment le bras pour refermer la trappe qui claqua sur le bois. Le cœur battant et le souffle court, je levais les yeux vers les explorateurs qui… Vu leur tête, se demandait surement à quel barreau de l’échelle s’élevait ma folie.
Déglutissant difficilement, il ne me semblait pas avoir vu bouger la fumée. Etonnant pour quelque chose de volatile. Relevant lentement la trappe, je vis la fumée, immobile. Comme figée… Dure.
- C’est… De la magie. C’est étrange qu’elle se soit retrouvé coincé-là et surtout… Qu’elle ait durcie… Vous avez fait quelque chose pour cela ?
- Quand elle s’est échouée, la pirogue était ainsi. Nous n’avons pas tenté d’en savoir plus. Nous n’avons pas la faculté du savoir. Le titan Atlas était déjà partit, nous ne pouvions pas lui demander des explications.
Fronçant les sourcils, je ne pu m’empêcher de relever à voix haute sa remarque sur la faculté du savoir. Néanmoins, je ne cherchais pas plus à ce sujet, me reconcentrant sur la fumée violette qui restait tout de même notre soucis numéro 1.
- C’est ce nuage violet qui nous a enlevé de notre monde d’origine pour nous envoyer sur un autre. Des personnes d’horizons différents ont été réunis par une femme, celle qui a lancé cette malédiction. Elle est ici depuis longtemps , cette pirogue ? Vous n’avez jamais tenté… Quoi que ce soit avec elle ?
Jules… Tiens ça faisait un moment qu’il ne s’était pas fait remarqué… Se tourna vers moi en se massant entre les deux yeux, victime, apparemment, d’un début de migraine. Oulah, ça sent la réflexion, attention.
- Pourriez-vous réexpliquer tout ceci, calmement, s’il vous plait ?
Il n’en avait pas été victime ? Ce qui était finalement plutôt… Normal. Puisqu’il ne venait pas du monde des contes, mais bien du passé. Je me demandais comment il s’était retrouvé à notre époque à Storybrook. Etrange.
- Personne ne vous a mis au courant de notre arrivée à Storybrook ? Pour faire simple… Ca se résume à une épaisse fumée violette qui est venue nous cueillir dans notre monde des contes et nous à déposer dans la ville, comme dans fleure, sans plus aucun souvenir de notre vie passée. C’était l’œuvre de Regina en passant. Je suppose que nous pourrons vous expliquer cela plus calmement et de façon plus détaille lorsque nous serons de nouveau à Storybrook.
Résumé plutôt succin. Cela faisait un moment que je n’avais pas eu l’occasion d’expliquer en détail notre arrivée dans la ville. Mais il me restait de bons souvenirs. En même temps, comment oublier.
- En effet, je pense qu’un cours de rattrapage sur le sujet sera nécessaire. Serez-vous ma maîtresse ?
Avalant ma salive de travers sous le coup de l’étonnement, j’explosais de rire au nez de Jules qui me regardait étonné. Un fou rire pris place lentement, m’empêchant de m’arrêter. Des petites larmes se formèrent au coin de mes yeux. Je me fis violence pour réussir à m’arrêter de rire, ou tout du moins à me calmer pour réussir à parler.
- Sérieusement ?
C’était le seul mot que j’étais parvenue à articuler. L’homme plissa les yeux en me regardant avant d’ajouter.
- Je suis on ne peut plus sérieux. Et je ne comprends pas ce qu’il y a de si drôle. Ce n’est pas dans le sens que vous l’imaginez très chère. J’ai besoin de quelqu’un pour m’enseigner certaines choses.
Mes rires reprirent de plus belles. M’efforçant de les stopper, je me mordais la lèvre inférieure pour plus d’efficacité. Reprenant mon souffle, je tentais de reprendre mon calme pendant que Jules me regardait de haut en bas. Neil s’en serait donné à cœur joie si elle avait été là.
- Quel sens que j’imagine ? Vous parlez bien de vous conter l’histoire de Storybrook, non ?
Malgré mon calme quasiment de retour, je ne pu m’empêcher d’ajouter, à mi voix, amusée.
- Des… Choses ?
Reprenant mon sérieux, je tentais de stopper mes pouffements en me retournant vers l’explorateur, qui avait regarder cette scène sous un regard… Pour le bien de ma crédibilité personnelle, je ne décrirais pas ce regard. Raclant ma gorge, je lançais un nouveau regard vers la cale en reprenant la parole.
- Qui était à bord de cette pirogue ? Je suppose qu’elle s’est échouée sans plus personne à bord ?
- C’est notre chef. Il n’est pas revenu.
J’hochais la tête à sa réponse, légèrement inquiète. Quand un chef n’est plus présent, les choses tournent souvent mal, j’en avais fait l’expérience. Balayant la pirogue du regard, je cherchais quelque chose de dur et d’assez long pour pouvoir toucher sans risque la fumée violette. Comme un bâton. - Où était-il parti ? - Il était parti chercher sa fille.
En me voyant chercher, l’homme me tendit un bout de bois assez long qui se trouvait non loin de ses pieds. Satisfaite, je lui retournais un sourire gratifiant avant de me tourner vers la cale. Bon, espérons juste que ce ne soit pas la plus mauvaise idée que j’ai eue jusqu’à maintenant. Mais je préférais m’assure qu’il n’y avait rien dans cette cale.
- Vous devriez peut être reculer… Juste au cas où…
Quitte à être blessée, autant que je sois la seule. Approchant légèrement de la cale, je tendis le baton vers la fumée pour la traversée. A ma grande surprise, la… Chose ? N’était pas dure. Elle n’était pas non plus volatile. Elle avait une texture qui s’apparentait plus à de… La mousse. Sans difficulté, j’écartais cette dernière, tout en gardant mes distances. Elle était peut être toxique !
Malheureusement, de la mousse. Que de la mousse. Dépitée, je sortis le bâton de cette substance étrange. Ce dernier goûta à l’extérieur de la cale, proche de mon pied, me faisant sursauté. Précipitamment, je rerentrais l’intégralité, tout en prenant garde à pas laisser une goutte, de la mousse à l’intérieur de la calle. Je ne veux pas mourir aujourd’hui, merci. Levant les yeux vers le reste du groupe, je déclarais, déçue.
- Rien..
Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Comment est-ce que les autres pouvaient encore trouver le moyen de se marrer après ce qu'on venait de découvrir ? Y avait rien de drôle. Rien du tout, putain. J'étais incapable de rire alors que de la Malédiction en mousse était mystérieusement apparue. Parce que je me souvenais encore trop bien de tout ce qui était arrivé à cause de cette merde.
- On doit s'en aller.
Les mots étaient sortis tout seuls. Je n'arrivais pas à détourner le regard de la mousse violette qui collait au fond de la cale de la pirogue. Mon cœur s'affolait dans ma poitrine, alors qu’inconsciemment tout mes muscles se contractaient. Je me sentais en danger. Je savais que je l'étais. Qu'il fallait s'éloigner de cette chose avant qu'elle ne fasse de nouveau du mal. Mais personne n'avait l'air de comprendre la gravité de la situation.
Incapable de rester là plus longtemps, je tournais les talons et sautais de la pirogue sans un mot. Je devais partir. J'étais obligée de me casser de là, de fuir cette putain de magie. Que les autres restent là bas, si ils le voulaient. J'en avais plus rien à foutre. Tout ce qui comptait, là et maintenant, c'était de mettre une bonne distance de sécurité entre moi et cette foutue mousse. Je l'imaginais déjà entrain de gonfler, de grossir, pour ensuite m'engloutir et détruire de nouveau ma vie... comme elle l'avait si bien fait la première fois.
Ouais, je sais. Tout le monde avait souffert. Ça avait été plus ou moins la même merde pour tous. J'étais pas la seule victime dans l'histoire. Bien entendu. Mais putain, que ce que ça avait fait mal. C'était encore comme une blessure qui pourrait jamais guérir. J'avais beau essayer d'oublier tout ça, d'aller de l'avant... fallait que ça me revienne en pleine gueule et que ça me déchire de nouveau de l'intérieur.
Quand la Malédiction était arrivée, je venais juste de découvrir que je n'étais pas une anomalie. Qu'en réalité j'étais une putain de princesse habillée d'une robe à froufrous hideuse. Vanellope Von Schweetz n'était pas qu'un simple bug qu'on cherchait à éliminer. Elle était la véritable souveraine de Sugar Rush. Une personne qui n'était pas détestée de tous, qui avait des amis, qui était presque... exceptionnelle.
J'avais à peine eu le temps de goûter au bonheur qu'on me l'avait déjà arraché. Robyn Candy était une anomalie. Elle n'était pas normale, elle était violente, elle était seule, elle n'avait pas de famille, pas d'amis... Elle n'était rien du tout.
Maintenant... ça allait mieux. Oui, ça c'était sûr. Mais je me considérais toujours comme une anomalie. Je ne voyais pas en quoi j'étais intéressante. Ce que j'avais d'une princesse ou d'une héroïne. J'étais juste cette pâtissière armée. Et puis c'est tout.
- Fous moi la paix ! Retourne chanter sur ton bateau et t'occupes pas de moi !
J’accélérais le pas pour tenter de fuir l'Explorateur qui me suivait. Que ce qu'il foutait là lui ? Que ce qu'il me voulait ? J'en avais rien à foutre, en fait. Tout ce que je voulais, c'était qu'il me laisse tranquille.
Et il eut l'air de saisir. Quand je tournais la tête pour voir si il était pas entrain de me rattraper, je fus surprise de voir qu'il s'était arrêté. Et qu'il était même entrain de faire demi-tour. Comme je le lui avais dis. Il m'avait écouté. Il m'obéissait. Putain. Alors pourquoi ça m'énervait à ce point ?
- T'es sérieux là ? T'essaies même pas de me forcer à te suivre ? Mais c'est pas possible, t'es un soumis ! Il te suffirait de me traîner de force ou de me porter en mode sac à patate, je pourrai pas riposter, mais non ! Tu te contentes de te casser sans chercher à résister ou aller au bout de ta démarche ! T'es vraiment trop con ! Et ça m'étonne même pas en fait !
Je m'étais arrêtée pour lui hurler dessus, les poings serrés, en me faisant violence pour pas me précipiter sur lui et lui en foutre une. Il avait l'air tellement imperturbable... Putain que ce que j''avais envie de le frapper ! C'était... je sais pas... carrément physique. J'en avais tellement envie que ça me faisait mal. Mes poings étaient prêt à distribuer des coups et à encaisser des chocs. Suffisait juste de parcourir le peu de distance qu'il y avait entre moi et ce con à peine habillé.
Mais je me contentais de lui tourner le dos et de continuer à me diriger vers le bord de mer. Je pouvais pas... faire ça. Même si j'en crevais d'envie. Je devais résister. Me prouver à moi-même que non, finalement, je n'étais pas juste cette pauvre fille pétant des câbles et distribuant des coups de poing juste parce qu'elle est frustrée. Je ne voulais plus être celle que la Malédiction avait créé.
Quand je fus assez éloignée des autres et de cette pirogue sûrement maudite, je m'asseyais sur un gros rocher à quelques mètres de l'eau et pliais les jambes, que j'entourais de mes bras. Le menton posé contre mon genou, j'observais la mer turquoise. Tout était calme. Comme si jamais la tempête n'avait eu lieu. J'y comprenais plus rien. Et Hypérion avait beau faire apparaître des gâteaux délicieux, il apportait pas beaucoup de réponses. Pourtant, j'en aurai bien eu besoin. Y avait trop de mystères, trop de choses qui m'échappaient. Je ne savais toujours pas pourquoi j'étais là. Et c'était terriblement frustrant.
Perdue dans mes pensées pas super joyeuses, je me rendis pas tout de suite compte que certaines des vagues s'écrasant contre les rochers avaient un petit quelque chose de louche. Enfin surtout une. Ce fut seulement quand elle resta mystérieusement en l'air que je compris que quelque chose allait pas.
- Eh ! Mais t'es pas la vague qui copinait avec Athéna ?
Je dépliais les jambes et m'avançais un peu, en observant la masse d'eau qui sembla... acquiescer ? Waouh. Elle avait encore plus de conversation qu'un explorateur. Fallait peut être commencer à se remettre en question là.
- Bah t'as des mauvais choix de fréquentation. À moins que t’ai eu pitié, dans ce cas là, tu peux être pardonnée. Mais j'ai un gros doute.
La vague fut parcouru de frissons et tressauta légèrement, envoyant des gouttes un peu partout comme un chien s'ébrouant. C'était moi ou elle était entrain de se marrer là ?
Elle reprit son apparence plus sérieuse et fit un mouvement de la « tête » vers la plage où devait encore se trouver Jules et Tara. Je haussais les épaules et me renfrognais un peu.
- Y a une pirogue là bas. Avec un truc horrible dedans. Vaut mieux pas s'en approcher.
Elle pencha légèrement sur le côté, comme perplexe, en me regardant. Ou plutôt en semblant me regarder. Je lui imaginais des yeux alors qu'elle en avait pas. Mais est-ce qu'elle pouvait voir quand même ?
- C'est dangereux. À cause de ça, on peut oublier qui on est et se retrouver à devoir vivre une nouvelle vie atroce. Je comprends pas pourquoi personne n'a tenté de la détruire. Ou d'au moins la mettre dans un truc sécurisé. Parce que là, n'importe qui peut y toucher, c'est totalement con ! Eh !
J'avais à peine eu le temps de finir mon insulte qu'un jet d'eau m'avait touché en pleine figure. C'était quoi ce merdier ? Elle se foutait de moi ou quoi ? Depuis quand une vague supportait pas les gros mots ? Je m'essuyais le visage avec le bas de mon débardeur et lançais un regard noir à cette petite crevarde.
- T'es sérieuse là ? Tu te prends pour qui ? Je dis ce que je veux ! Si j'ai envie de dire « va te faire foutre », bah je p...
Cette fois, une vague complète s’abattit sur moi. Je m'y attendais tellement pas que je restais quelques secondes figée, les cheveux trempés me tombant devant les yeux et de grosses gouttes salés me chatouillant le visage et le cou. Puis, lentement, je me penchais pour ramasser un gros coquillage rose immergé dans une petite flaque. On allait voir si les vagues étaient capable d'esquiver.
Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
La nuit était passée plus ou moins rapidement. À moins qu’Athéna ne se soit endormie à un moment donné, ce qui n’aurait pas surpris la déesse. Depuis son aventure dans un des mondes d’Eliott, le sommeil était devenu quelque chose auquel la brune se trouvait obligée de succomber de temps en temps, sans quoi elle perdait toutes ses forces. Quoiqu’il en soit, le lendemain matin, elle rejoignit tout le monde et fronça les sourcils lorsqu’Hypérion déclara qu’ils allaient grimper sur la montagne mais que les mortels allaient rester en bas. Pas de protection pour eux ? Les Explorateurs présents ici n’allaient-ils rien tenter ?
Décidant de faire confiance, elle ne dit rien et suivit la troupe jusqu’en haut. Là se trouvait une espèce de sculpture… Athéna comme les autres apprit que c’était les différents chefs qui avaient mis une pierre là à chaque début de fonction. Le temps avait donné le reste avec la mousse etc… La déesse observa attentivement ce que faisait Ellie et Hypérion ainsi que les deux Explorateurs. Elle garda les yeux fixés sur ce que sa nièce faisait, ne faisant pas attention au reste. Puis les feux follets étaient apparus et Diane se mit à parler comme si elle était en pleine discussion avec Iota, ce qui intrigua la guerrière. C’était bizarre… Pourtant pas impossible. Avec les feux follets, on ne savait jamais ce qu’il pouvait bien se passer…
Au fur et à mesure, les feux follets disparurent un à un et finalement Ellie et Hypérion se retrouvèrent devant un espace vide. Plus de sculpture. Étrange… Ellie et les Explorateurs firent un pas en arrière tandis que le Titan s’agenouillait devant cet espace et se mettait à caresser la terre. Ok… Visiblement, l’oncle avait pété un plomb. Trop de soleil sur sa caboche dégarnie sans aucun doute… Athéna se garda bien de dire quoi que ce soit et bien lui en prit. Parce qu’alors qu’Hypérion était entrain de gratouiller la terre, une petite pousse fit son apparition au fur et à mesure, surprenant la guerrière. Il n’était peut-être pas si fou que ça en réalité…
- Qu'est-ce que c'est que ça ? Demanda-t-elle d’un ton un peu brusque.
Athéna ne comprenait pas comment et pourquoi la sculpture des chefs avait disparu et pourquoi cette pousse qui devenait une plante au fur et à mesure se trouvait là. Hypérion ne semblait pas plus perturbé que cela puisqu’il caressait la plante en souriant légèrement.
"Approche Athéna. Viens à côté de moi." Lui dit-il en levant la tête.
Intriguée, la déesse fit quelques pas et s’approcha lentement avant de s’agenouiller aux côtés du Titan.
- Alors ? Lui demanda-t-elle.
Qu’est-ce qu’il voulait exactement ? Qu’elle reste là à regarder une plante poussée ? Elle ne s’appelait pas Déméter ou Perséphone elle… La question ne plut visiblement pas à Hypérion qui tourna la tête vers elle et plissa les yeux.
"Tu te montres parfois bien trop impatiente. Il faut laisser le temps à la Nature de nous montrer à son rythme, ce qu'elle veut partager avec nous." Déclara-t-il avec sérieux.
Ouais ouais ouais… Athéna leva les yeux au ciel, peu impressionnée, montrant par-là qu’elle s’en fichait pas mal en fait. Cela ne répondait toujours pas à sa question…
- Je suis sans doute parfois impatiente... Mais si la Nature veut prendre son temps, pas de souci. En attendant, vous pourriez nous expliquer les choses vous... Répondit-elle en haussant les épaules.
Et s’il n’était pas content, c’était pareil ! Hypérion la regarda avant de reporter son regard sur la tige, la future plante quoi.
"Je me souviens de ce moment. C'était il y a très longtemps, quand je suis venu ici pour la toute première fois." Expliqua-t-il en regardant toujours la plante, puis il leva les yeux vers la brune. "C'est ici que le monde des contes a pris forme. Et ce petit brin de vie m'est apparu." Ajouta-t-il en recommençant à caresser la tige.
Cette fois, Athéna fut complètement muette de surprise. Elle venait de comprendre… C’était si incroyable ! Et c’était quelque chose qui ne pouvait pas arriver très souvent dans une vie, même pas une vie immortelle comme la sienne…
- Nous... Nous sommes à l'endroit où le monde des contes est né ? Répéta-t-elle. C'est pour ça que cette plante est apparue ? Parce que c'est un lieu de création, de vie ? L’interrogea-t-elle avec curiosité.
Hypérion eut un sourire et lui dit : "C'est exactement ça !" Il continua de caresser la plante un moment, avant de se relever. Puis, il regarda Athéna et ajouta : "C'est je pense sa manière d'approuver la création. Je parle de la Nature. On porte une grande importance à ses créations. Tous les Titans la respectent. Elle est à l'origine de la Vie." Précisa-t-il.
Hypérion eut un petit air septique par la suite. "Je me demande juste pourquoi elle nous a fait revenir ici."
Le Titan regarda la plante, puis les Explorateurs et reporta enfin son regard sur Athéna, comme s’il attendait qu’elle réponde à la question qu’il se posait. Vraiment ? La déesse qui avait écouté jusque-là sans rien dire s’était relevée, avait croisé les bras et un petit ricanement lui échappa.
- Sérieusement ? Vous me le demandez à moi ? Dit-elle en secouant la tête. Il y a plein d'hypothèses possibles... Elle veut que vous vous souveniez de pourquoi vous avez créé ce monde, ou veut vous rappeler que vous avez une tâche à accomplir, un chemin à suivre... Ou bien elle voulait nous faire tous venir ici pour une raison bien précise qui est différente pour chacun ? Qui sait... Finit-elle en haussant les épaules.
Hypérion se mit alors à rire et Athéna comprit. Aucune rougeur n’apparut sur ses joues, mais c’était bien parce que cela faisait des siècles qu’elle contrôlait les expressions de son visage. Zeus avait été un véritable entraînement à ce niveau-là…
"Je pense que tu as raison. C'est surement pour nous faire passer un message !"
« Un message du genre une fille à retrouver ? » Neil venait d’intervenir et Hyperion la regarda alors qu’elle précisait : « Enfin, je dis ça, je dis rien. »
Bah voyons… Athéna lui lança une mine interrogatrice, l’enjoignant à en dire plus. Parce que ne dire que ça, ça ne leur apportait pas grand-chose… Hypérion fit de même, regarda Neil pour l’encourager à parler un peu plus.
« J'ai vu un type un peu bizarre qui s'appelle Mauï et qui s'appelle comme ça pour les hommes. » Neil n’était visiblement pas très sûre de ce qu’elle leur racontait et Hypérion ne semblait pas comprendre de quoi elle lui parlait. « Et euh... Il m'a emmené à Rome, chez nous, et ... ben il avait l'air de s'y connaître en petite fille. » Sa nièce sembla se rendre compte de la portée de ses paroles quand Hyperion plissera les yeux. « Je veux dire qu'il parlait d'une petite fille... ou grande. Il n'a pas été très précis. Et il a dit que fallait la trouver là-bas, parce que lui n'était pas là-bas, mais ailleurs. »
Athéna avait écouté sans rien dire, mais elle avait regardé attentivement Neil pour essayer de comprendre s’il s’agissait d’une blague ou autre, parce qu’elle n’avait pas l’habitude de voir sa nièce hésiter autant. Finalement la brune soupira et se tourna vers Hypérion.
- Maui, vous connaissez ? En dehors de l'île qui compose l'archipel d'Hawaï bien sûr... Demanda-t-elle au Titan.
Hypérion avait un air septique et le troisième Explorateur regarda le second et leur chef avant de prendre la parole.
« Maui était l'un des nôtres. »
Le Titan se tourna vers lui avec un air très intéressé et Athéna se fit attentive alors que l’Explorateur continuait.
« Nous l'avons chassé de l'île parce qu'il a... » Commença-t-il avant de s’interrompre et de regarder un autre Explorateur. Il semblait demander la permission de continuer… « Il a rejoint l'autre groupe et a tenté d'ouvrir la porte à son tour. » Puis il regarda Neil et lui dit : « La fille dont vous parlez, doit être Vaiana. Elle a quitté notre île dans l'espoir de vous trouver. » L’Explorateur regarda un instant l’endroit où s’étaient trouvées les pierres avant de continuer : « Notre chef, son père est partit à sa recherche, mais aucun des deux est revenus. Il n'y a que la pirogue qui a été ramenée par l'océan... »
Ah. Grosse perte donc… Mais Athéna notait surtout le fait qu’il avait mentionné deux groupes. Ainsi, ils s’étaient séparés… Pourquoi ?
- L'autre groupe ? Vous n'étiez donc pas tous d'accord pour torturer Atlas ? Intéressant... Pourquoi Vaiana espérait nous trouver ? Pour sauver Atlas ?
Athéna n’avait pas pu s’empêcher d’être un peu sarcastique. S’ils avaient voulu aider Atlas, ils auraient dû le faire bien avant plutôt que de laisser les autres le torturer pendant des siècles…
« On ne pensait pas que ça marcherait. Elle est partie sans l'accord de notre clan. » Expliqua-t-il avant de se tourner vers Hypérion en ayant la tête penchée. « Pardonnez-nous d'avoir douté de votre retour. »
Hypérion prit alors un air compatissant et s’approcha de l’Explorateur. Il lui posa la main sur l’épaule, l’étreignant un instant.
"Je n'avais pas conscience qu'on avait besoin de moi, ici. C'est à moi de vous demander pardon."
Les trois Explorateurs regardèrent Hypérion, surpris. Visiblement, demander pardon ne faisait pas partie des habitudes des Titans. En cela, les dieux n’étaient pas si différents de leurs parents… Hypérion reprit alors la parole, à l’adresse d’Athéna cette fois.
"Je pense que la réponse est cette fille. Même si j'ignore pourquoi. Bien que..." Il s’interrompit pour lancer un regard vers la plante qui continuait sa croissance et eut un petit sourire avant d’ajouter : "À dire vrai, j'ai ma petite idée sur la question. Mais il est encore un peu trop tôt pour en déduire quoi que ce soit." Hypérion se tourna vers elle et lui accorda un regard tout en continuant de parler : "Rejoignons les autres. On a une jeune fille à aller trouver."
- Eh bien qu’attendons-nous alors ? Répondit-elle en le suivant.
Puisqu’il fallait sauver cette fille, eh bien ils allaient devoir la sauver. Peut-être que le mystère cesserait d’être aussi épais une fois qu’ils seraient en sa compagnie…
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
« On est supposés la retrouver comment cette fille ? On part en mission recherche d'un coup comme ça ? J'aime bien. »
Apollon n'avait pas vraiment comprit tout ce qui s'était passé soudainement. Il avait noté que Diane avait mentionné le nom de Iota, sans lui demander plus de détails, elle lui en parlerait en temps voulu. Tout comme Neil qui avait rencontré ce gars qui venait d'il ne savait où. Et lui il était resté planté là, à regarder les autres, à regarder les Explorateurs, à chercher un sens à toute ces histoires en se sentant simplement encore plus paumé à mesure que les minutes passaient.
Parfois, il se demandait pourquoi plus de films n'avaient pas été tourné au sujet de la famille divine, parce qu'honnêtement, s'ils en faisaient un script pour le refiler à un producteur, il serait tout de suite adapté. Pour au moins dix saisons ! Si on pouvait leur donner le final en exclusivité ce serait pas mal non plus, parce qu'il avait la sensation qu'ils s'enfonçaient plus qu'ils ne trouvaient des réponses.
Rapidement, ils arrivèrent au niveau du groupe d'humains se tenant face à une pirogue dans un piteux état. Apollon n'y prêta pas grande attention, soucieux de voir ce qui allait leur arriver maintenant qu'ils avaient pour objectif de retrouver Vava. Il lui avait déjà trouvé un petit surnom.
« Où est Robyn ? »
Son regard passa sur Tara, puis sur Jules, avant d'en effet remarquer l'absence de la pâtissière. Elle était partie où celle-là ? Se balader pour admirer le paysage ? Il pouvait comprendre, il aurait fait la même chose à sa place. Pourtant, quelque chose lui disait qu'elle n'était pas dans le coin, pas dans les environs, comme une sensation profonde… Son regard se perdit dans le vague un instant, l'espace d'une seconde à peine. Le titan se mit à le fixer alors que le groupe disparaissait du champ de vision d'Apollon, pour ne laisser place qu'à une seule image. Un oreo gigantesque. Une odeur de sucré. Un mot qui résonnait dans son crâne comme un appel.
« Elle est à Sugar Rush. Tu peux aller la chercher ? »
Le dieu cligna des yeux à plusieurs reprises pour faire partir cette vision tout aussi soudaine qu'étrange de sa tête. Il mit un moment à réaliser qu'Hyperion s'adressait à lui. Sugar Rush ? Un petit tri dans sa mémoire lui permit de se rappeler qu'il s'agissait d'un autre de ses dessins animés, sans qu'il ne s'en souvienne avec exactitude.
« Euh... » Il regarda Diane d'abord, qui ne semblait pas y voir d'objection, puis Neil. « D'accord ? »
Il était supposé faire quoi exactement là bas ? Prendre Robyn par la main et la ramener en un seul morceau ici ? Sur le papier, ça ne paraissait pas si compliqué. Il n'eut pas le temps de rajouter un mot que, soudainement, la puissance d'Hyperion le submergea. Il ne se téléportait pas de lui-même, ou alors il était devenu super puissant sans en avoir conscience, ce qui aurait pu être sympa aussi.
Il avait changé de décor. Autant dire qu'il était des plus alléchants. Il avait encore plus faim qu'avant, du coup. Des sucres d'orges avaient l'air de servir d'arbre, ou des sucettes, il n'arrivait pas trop à deviner qu'est-ce qui servait à quoi ici, mais en tout cas la majorité avait l'air comestible. Ça lui plaisait bien ici. Il était debout au milieu de ce qui semblait être une route et le bruit de moteur qu'il entendait se rapprocher confirmait cette impression. Une voiture s'arrêta à quelques centimètres de lui dans un bruit de frein abominable, mais maîtrisé malgré tout, vu qu'il eut la chance de ne pas finir écrasé sous un véhicule des plus… esthétiquement discutable. Il se demandait comment un truc pareil pouvait vraiment rouler. Par quel miracle ou par quelle magie… Mais en voyant la tête de celle qui la conduisait, il décida de ne pas poser de questions à ce sujet.
« Qu'est-ce que tu fais là petite ? » Elle semblait complètement se ficher du fait que leur groupe était dans un monde bien lointain en train de préparer une quête de recherches des plus importantes, à ce qu'il avait comprit. « On doit rejoindre les autres, ils nous attendent. »
Autant ne pas y aller par quatre chemins. Il tenterait la manière plus douce après, comme il avait cru comprendre que la jeune femme n'était pas des plus faciles à convaincre, mais autant lui expliquer tout de suite qu'il n'était pas là pour faire du tourisme. Même si sur le principe, l'idée ne lui déplaisait pas.
« Toi qu'est-ce que tu fais là, le blond ? Tu peux partir hein, je suis très bien ici. Tu dois manquer aux autres, sûrement qu'ils sont perdus sans tes muscles et ton… charme. »
Ses bonbons dans ses cheveux lui rajoutaient un petit peu de charisme. Même si ça devait coller, il imaginait pas le shampoing qu'elle allait devoir faire une fois rentrés chez eux. Il croisa les bras contre sa poitrine, ne bougeant pas d'un pouce lorsqu'elle fit rugir le moteur de son engin avec son regard assassin.
« Alors tu comptes rester ici toute seule toute ta vie ? »
Il n'y avait aucun reproche dans sa voix, simplement de la curiosité et une interrogation pleine d'innocence. A vrai dire, inculte comme il se demandait vraiment ce qui pouvait tant l'attirer ici dans la solitude.
« Je pars pas sans toi. Si j'y retourne seul Diane va me taper, peut-être Neil aussi. Puis Jules sera triste. Et en plus Lily ne voudra plus me parler si par ma faute tu ne rentres pas à Storybrooke. Même si c'est vrai que je dois leur manquer. »
Il eut un grand sourire à l'idée que les autres devaient se morfondre sans lui… Sauf que l'idée ne lui semblait totalement pas réaliste. Au contraire il imaginait que certains devaient se réjouir de ce moment de répit.
« Mais toi aussi tu leur manque. Donc on se dépêche, on prend la voiture avec nous si tu veux ! »
Il pouvait faire ça ? Il n'en était pas totalement persuadé, déjà que s'il ressentait ses pouvoirs et qu'il se savait capable de s'en servir ici, il n'avait pas totalement confiance en leur efficacité. Pour seule réponse, dans un premier temps, elle avança sa voiture d'à peu près un mètre en se mettant à côté de lui, une main sur le volant, l'autre sur le levier. Elle allait quand même pas l'abandonner comme ça en se barrant à toute vitesse ? Il avait pas envie de lui courir après !
« Non. Je reste. Je veux pas repartir là-bas. Et puis Sugar Rush est mon royaume, même si maintenant y'a plus personne. En tant que souveraine, je suis pas censée me barrer pour retourner dans un monde où on s'en fout de ma gueule et où on m'abandonne dans un jeu vidéo pendant une semaine sans chercher à me retrouver. »
Au fil de ses mots, la voix de la pâtissière avait augmenté de volume. Elle était passée d'un ton relativement calme à des cris bien moins avenants. Le dieu pencha quelque peu la tête sur le côté, intrigué parce qu'elle venait de partager. Oh, le volume sonore ne le dérangeait pas le moins du monde, il n'avait même pas entendu de différence.
« Ma voiture et moi, on s'entend très bien. Et en plus y a des oréos géants à bouffer, alors j'ai aucune raison de vouloir te suivre. »
D'accord, ça c'était un argument de poids, il ne pouvait pas y faire grand-chose. Mais ce n'était pas ce qui avait retenu son attention. Perplexe, intrigué, il mit un certain de temps avant de reprendre la parole.
« Une semaine ? Mais ça fait cinq minutes que tu es partie ! » C'était quoi le soucis cette fois ? Une faille dans le temps ? Encore ? Ce n'était pas si surprenant, juste… embêtant. « Tu ne peux pas être là depuis une semaine... »
Il comprenait un peu plus son manque d'envie de les rejoindre si cela faisait sept jours qu'elle tentait de s'occuper sans que personne ne vienne la chercher. Mais eux ne pouvaient pas deviner que le temps s'était écoulé aussi rapidement de son côté ! Il secoua la tête, se retournant vers Robyn avec l'air de celui qui n'est pas prêt de changer d'avis. Il ne la lâcherait pas, même s'il devait y passer un mois. Mais il espérait quand même que ça durerait moins longtemps.
« Tu sais gouverner un monde vide c'est pas super. Déjà que quand il y a des gens à diriger c'est pas génial alors là... Puis je me suis jamais foutu de toi. Je crois pas. En plus qui fera les meilleurs gâteaux de la ville si tu reviens pas ? C'est pas possible.» Ce scénario lui paraissait réellement inenvisageable. « Si je te supplie en me mettant à genoux et que je te promets de t'offrir autant d'oreo que tu le voudra pendant tout le reste de ton existence, tu viens ? »
Le dieu lui-même ne semblait pas convaincu par cette proposition, mais c'était la solution de facilité. Autant l'essayer, peut-être que ça marcherait, il ignorait à quel point Robyn était difficile à convaincre. Puis des orea à vie, lui, ça lui aurait plu. Il n'aurait pas chercher à en avoir plus.
« T'es sérieux là ? Tu serais capable de te mettre à genoux ? »
Alors ça fonctionnait ? Elle souriait, elle avait déjà l'air plus à même de négocier… Mais les espoirs du dieux fuirent bien vite réduits au néant.
« Mais non. Je vais pas demander à ton immense personne de me supplier, ça serait trop ridicule. Et puis même ça, ça me ferait pas changer d'avis. L'anomalie a retrouvé son jeu, c'est une fin heureuse. »
Pourquoi c'était quand il ne souhaitait pas qu'on le fasse qu'on lui faisait comprendre qu'il était extraordinaire ?
« C'est qui l'anomalie ? »
Etait-il utile de préciser une nouvelle fois que le dieu n'avait qu'une culture réduite en dessins animés et en histoire tirées de ces derniers ? Que donc, pour lui, Robyn n'était personne d'autre que Robyn qui faisait de délicieux gâteaux et avait l'air plutôt cool ? Il ne comprenait vraiment pas ce qu'elle voulait dire par là et cette question qu'il lui posa la fit sourire, plutôt malicieux, sans qu'elle ne lui réponde pour autant.
« Avant de repartir, ça te tente une petite course ? » Elle lui indiquait la route rose brillante qui s'étalait devant eux d'un geste de la main. Donc c'était bien une route. « Ouais on sait déjà que tu vas perdre, mais je suis pas contre affronter quelqu'un pour une fois. C'est trop facile de gagner quand on est la seule participante. »
Elle était accoudée à la portière de sa voiture, pleine d'assurance, persuadée que ce serait facile de ridiculiser le dieu. Il afficha un énorme sourire, un de ceux qu'il avait lorsqu'il était prêt à se lancer dans un jeu. Mais pas de strip quoi que ce soit aujourd'hui.
« Ok. Mais si je gagne, tu rentres avec moi. Et si je perds, je reste. »
C'était prendre un risque, il en avait conscience. Apollon savait ce qu'il faisait. Si il gagnait, il n'y avait plus de problème. Si il perdait, il trouverait bien un autre moyen. C'était une chance sur deux, ça valait bien le coup d'essayer.
« Chice. J'ai hâte de te voir perdre, je sens que ça va être marrant. »
Une poignée de main confirma leur marché. Elle lui indiqua rapidement plusieurs voitures qui n'avaient pas servi depuis un moment, d'après leur apparence, garées un peu plus loin.
« Je t'en prie, fais ton choix. Moi je t'attends sur la ligne de départ, juste là-bas ! »
Elle était partie directement se mettre sur la ligne, prête à débuter. Elle était à l'aise, il n'y avait pas de doute là-dessus, mais le dieu était toujours aussi confiant. Il avait ses pouvoirs de son côté, si jamais le besoin s'en faisait ressentir de les utiliser pour avoir l'avantage… même si ce n'était pas très fair play, il s'agissait d'une extrême urgence. Il ne pouvait pas rentrer sans elle, ce n'était pas négociable.
Sans attendre, Apollon alla se mettre au volant d'une des voitures, faite de chocolat de toute part. C'est dingue comme il avait de plus en plus faim entouré de toute cette nourriture. Il avait une de ses envies de barre de chocolats aux noisettes que ça lui en donnait mal au ventre, pas littéralement, mais presque.
« Allons-y ma petite ! »
Il s'était mit au même niveau qu'elle, faisant vrombir le moteur, qui n'avait pas du tout le même son que celui du véhicule de Robyn. Elle était partie comme une fusée alors que son véhicule peinait à suivre le rythme. Alors, oui, il tenta quand même une petite astuce bien à lui, utilisant le soleil qui régnait sur le paysage à son avantage. Un petit éclat de lumière par-ci et la jeune femme était aveuglée l'espace de quelques secondes, assez pour qu'il la rattrape. Un phénomène étrange se produit alors, la voiture de sa concurrente disparaissant dans de drôle de… sortes de grésillement, comme une image de synthèse, pour réapparaître un peu plus loin. On lui avait pas dit qu'elle avait des pouvoirs ! Il aurait bien aimé être mit au courant pour pas avoir l'air débile !
La rage de la victoire – c'était connu qu'il était mauvais perdant – lui permit de ne pas perdre l'allure pour autant. Il avait envie de gagner. Il détruit certainement l'accélérateur en appuyant dessus avec trop de force, ses mains se cramponnant au volant jusqu'à y faire de légers creux. Il dérapa au dernier virage, prenant de l'accélération, la dépassant de quelques centimètres. C'était serré, mais ils y étaient presque. Peut-être que le fait de le voir la dépasser la déstabilisa, ou alors il avait juste énormément de chance… Mais à un cheveu, il passa la ligne d'arrivée le premier.
Il freina brusquement une fois la course terminée, relevant la tête, se redressant, réalisant à peine sa victoire. Cela ne lui prit pas très longtemps. Il sortit de sa voiture en fanfaronnant, entamant une danse de la victoire ridicule, frappant dans ses mains. Il avait sa tête du gamin heureux d'avoir sa surprise dans son kinder.
« C'est quiiii le meilleur ? »
A côté, Robyn affichait un air beaucoup moins ravi. Elle était restée dans sa voiture, bras croisée, toute renfermée, un regard noir et meurtrier fixé sur le dieu.
« On ne peut pas battre Apollon. Maintenant princesse, un pari est un pari. »
Il était beaucoup trop fier de lui. Et la jeune femme, elle, ne semblait toujours pas décidée à bouger, ayant visiblement le même caractère que le dieu à ce niveau. Si les rôles avaient été inversé, lui non plus n'en aurait pas accepté l'issue.
« Rien à foutre de ton pari. T'as triché. Alors ça compte plus. » Elle avait une mine boudeuse qu'il connaissait trop bien pour l'afficher si souvent. Elle leva les yeux vers lui, imperturbable : « Je reste. Et toi tu te barres de mon jeu. »
« Eh oh. Fais pas ton Apo et respecte les règles s'il te plaît. »
C'était à se demander si Hyperion avait eu la meilleure des idées en demandant à Apollon de venir chercher Robyn. Avec Diane, ou Athéna, l'affaire aurait été expédiée plus rapidement. Da manière plus ou moins douce, effectivement. Il alla s'accroupir près de la voiture de Robyn, pour se mettre à sa hauteur. Debout, il avait l'impression d'être un géant.
« Tu vaas t'ennuyer toute seule. Même si tu as l'impression d'être abandonnée là-bas, c'est pas le cas. Alors qu'ici, tu n'aura vraiment personne. A te place, je tenterai le coup. De toute façon, t'as pas le choix. »
Sans prévenir, il la prit soudainement dans ses bras, la portant jusqu'à la tenir sur son épaule. Il se redressa, faisant attention de ne pas trop la secouer et surtout de ne pas abîmer son véhicule dans le mouvement.
« Pour me faire pardonner, je te créerai une piste perso sur Olympe qui sera aussi jolie que celle-ci, tu pourra y venir quand tu veux, promis ! »
Étrangement, une fois qu'elle eut prononcé ses mots, elle sembla radicalement se calmer. Il pouvait le sentir. Elle tentait de bouger, oui, elle n'était pas immobile à se laisser faire, mais elle était beaucoup moins tendue, c'était évident. Il avait l'impression qu'elle essayait de capter son regard, ce qui ne devait pas être tâche aisée pour elle vu comment il la maintenait.
« Tu déconnes là, non ? Pourquoi tu ferai ça ? C'est trop… gentil. Je mérite pas. »
Et en quoi était-ce une question de mérite ?
« Mais c'est parce que je suis gentil, mademoiselle. »
Elle se tut, avant de reprendre la parole. Sa voix était plus posée, plus douce, presque touchante.
« Tu crois… qu'on peut quand même ramener la voiture ? Ca me fait trop mal au coeur de l'abandonner. Elle a une valeur hyper sentimentale en plus, je serai un sacré monstre si je la laissais là, toute seule, pour la seconde fois. »
Il lui jeta un regard, avant que ses yeux ne se posent sur le véhicule. C'était un peu la seule chose qui lui restait de sa vie passée, non ? L'endroit était vide et il l'avait retrouvé dans cette petite voiture, comme si c'était son point d'attache. Il pouvait comprendre. Même s'il n'avait pas cette impression d'être rattaché à un objet en particulier, qu'il ne supporterait plus de ne plus avoir ou de ne plus jamais revoir… Il lui semblait que c'était humain, de s'attacher à des choses de la sorte. Il haussa légèrement les épaules, reposant Robyn à terre.
« Je ne peux rien te promettre, mais on peut toujours essayer de la prendre avec nous ! »
Il la laissa s'installer au volant, sur lequel elle posa immédiatement ses mains. Il ne tarda pas à prendre place à ses côtés, lâchant un soupir alors qu'il se préparait à les téléporter. Hyperion allait sans doute encore une fois l'aider pour le retour et cette impulsion de puissance le perturbait toujours un peu.
« Prête ? » « Prête ! »
Elle avait un petit sourire en hochant la tête pour appuyer ses mots, décidée. Elle avait l'air tellement plus douce avec cette expression sur le visage. Alors, sans plus attendre, il ferma les yeux avant de les ramener près des autres.
Il sentait toujours le siège sur lequel il était assis. Avec l'air de la plage, plus cet air chargé de sucre. Lorsqu'il rouvrit les yeux, Diane, Neil, Athéna et les autres étaient tous présents à les fixer. Comme Hyperion, d'ailleurs. Il avait réussi sa mission ! C'était un petit exploit.
« Tout va bien ? »
Ils avaient réussi à amener la voiture, bien sûr que tout allait bien ! Il en sortit, content de cette victoire, adressant un large sourire. Il avait gagné une course de voiture aujourd'hui, rien ne pourrait le déstabiliser. Sa bonne humeur était au maximum.
« Tout roule même ! On a ramené un moyen de transport ! »
…. Oh que ce jeu de mots était ridicule. Il adressa un clin d'oeil à Robyn, il n'y aurait sans doute qu'elle pour comprendre. C'était le moment de partir maintenant, non ? En tout cas, il était prêt à le faire. Et Hyperion ne tarda pas à les faire quitter les lieux, comme s'il n'attendait plus qu'eux… bon d'accord c'était un peu le cas aussi.
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Ce sont les étoiles tout là haut qui gouvernent notre existence
Les choses s'étaient avérées un peu plus compliqué que je ne l'aurais escompté. Manifestement, la personne que nous cherchions se trouvait avoir été transporté dans notre monde. A Rome plus précisément. C'était donc là que finissaient nos recherches. Néanmoins, j'admettais qu'Hypérion avait une manière...Singulière de faire les choses. Je poussais un léger soupire, tandis-que je me tenais debout devant la terrasse d'un salon de thé à regarder la fontaine de Trévi. Enfin, disons que je regardais surtout mon frère aux côtés de Neil. Je n'étais pas certaine de l’efficacité du plan d'Hypérion mais puisque nous avions tous accepté autant faire les choses jusqu'au bout. Tournant les talons je me dirigeais vers la terrasse du café. Rejoignant Jules, assis à une table en train de boire un café noir et de lire le journal italien. Je haussais discrètement un sourcil en le voyant avec son costume à veston sans manche, un manteau ouvert dessus sans parler du berret qu'il arborait sur la tête. Je jetais un rapide coup d'oeil à ma propre tenue me sentant tout d'un coup ridiculement petite sans mes quatre centimètres de talon habituels. L'écrivain se leva en me voyant, et replia son journal avant de tirer la chaise en face de lui, me la désignant d'un air galant :
"Vous êtes rayonnante très chère."
Je le remerciais pour l'attention et m'assis tranquillement avant de lui sourire :
- Je vous retourne le compliment, vous êtes très élégant également
Jules, s’assit à son tour tandis-que je feignais de m’intéresser à la carte du salon de thé. Quitte à jouer les touristes, autant faire les choses bien :
"Voulez-vous un café ? Il n'est pas aussi savoureux que celui que l'on peut trouver en France, mais c'est toujours meilleur que le thé." Proposa-t-il en grimaçant légèrement
Je relevais la tête, une légère lueur d'espièglerie dans le regard. Tiens donc, notre ami Jules Verne n'appréciait pas le thé ? Que pensait Ellie de tout cela ? C'était un trait de caractère que nous avions en commun elle et moi. Nous avions toutes les deux une certaine affection pour cette boisson. Même si je reconnaissais qu'elle ne pouvait effectivement pas plaire à tout le monde. J'esquissais néanmoins un sourire amusée par tout ceci :
- Pourtant, le café italien est réputé pour être l'un des meilleurs du monde. Voyons voir ce que celui-ci vaut
L'écrivain se contenta de sourire et appela la serveuse. Cette dernière de dos se retourna et voyant le signe de Jules, s'avança vers nous. Cela aurait pu être n'importe quelle vendeuse de salon de thé classique avec son chemisier blanc, son pantalon noir et ses cheveux noués en chignon. Mais, elle était un peu trop typé comme les explorateurs pour que cela ne soit justement qu'une simple serveuse. Il semblerait que nous ayons retrouvé la fameuse Vaiana.
"Oh votre femme est arrivée à ce que je vois."
Pardon ? A quel moment du scenario est-ce qu'il était mentionné que nous étions mariés ? Avais-je la tête d'une femme mariée voir d'une femme que l'on épouse tout court ? Si je pouvais j'irais tordre le cou à mon oncle. Je le retenais lui et ses idées farfelus. Enfin, disons que pour cette fois ci, ça passait puisque j'avais toute ma mémoire. Je n'étais pas dans un univers crée de toute pièce par Elliot, et c'était à cent pourcent pour du faux. Alors, je pouvais bien jouer la comédie, je n'en mourrais pas. Quoi qu'il en soit, la jeune femme que nous recherchions se tourna vers moi et s'approcha avec un air complice :
"Il ne m'a dit que des compliments à votre sujet."
Voyez vous ça. Nous en apprenions tous les jours. Joueuse jusqu'au bout, je regardais Jules prendre un air faussement humble tout en buvant une gorgée de son café et reportais mon attention sur la fameuse Vaiana qui attendait sans doute que je commande :
- Vraiment ? Demandais-je avec un sourire. Je serais curieuse de savoir ce qu'il a dit. Mais je suppose que vous êtes liée au secret professionnel. Je ponctuais ma phrase par un clin d'oeil complice et repris : C'est la première fois que je viens en Italie et l'on m'a conseillé de goûter au moins une fois un vrai café.
Ce n'était pas tout a fait exacte. J'étais déjà venue en Italie, et j'étais déjà venue à Rome. Apollon avait eu des protégés plutôt célèbre et nous devions le plafond de la chapelle Sixtine à l'un d'eux. J'admettais que je me sentais un petit peu nostalgique d'être à nouveau ici.
"Je lui ai dit que vous n’étiez que charme et volupté." répondit Jules à la place de notre serveuse
Il fallait a tout prix, que je me maitrise, sinon j'allais éclater de rire et probablement tout gâcher. Ces deux adjectifs iraient parfaitement à Aphrodite sans aucun doute mais pas à moi. Aussi, me contentais-je de secouer la tête amusée et d'afficher mon plus beau sourire à Jules faisant mine d'être touchée par le compliment. Allez, je lui devais bien ça après tout. Quand à Vaiana, elle me fit un grand sourire :
"Vous avez beaucoup de chance d'avoir quelqu'un d'aussi flatteur à vos côtés. Même si il a un égo surdimensionné." Ajouta-t-elle tout bas à mon intention
Je me retins de pouffer. Ah ça, oui on pouvait dire que Jules était un peu à part parmi mes amis. Même si niveau égo, je dirais que c'était kif kif avec Apollon. Et encore, j'estimais mon frère plus difficile à supporter que Jules.
"Vous venez de perdre votre pourboire. C'est dommage." répondit l'écrivain en fronçant les sourcils
Notre serveuse esquissa une petite moue triste qui aurait réussit à faire craquer n'importe qui.
"Vous n'allez tout de même pas rendre triste une jeune femme aussi charmante que moi ?"
"Nous partageons le même égo très chère."
j'hésitais, oscillant entre exaspération et amusement. Je devrais peut-être les regarder faire et compter les points pendant ce temps là. Voir peut-être appeller mon frère qu'ils nous fassent une bataille d'égo à trois. J'admettais trouver tout ceci fort divertissant. Il y avait très longtemps que je ne m'étais pas autant amusée. Amusement partagé par Vaiana d'ailleurs il semblerait :
"Vos yeux bleu lumière ne devraient pas me regarder ainsi, mais ils devraient plutôt contempler votre femme"
"Bleu lumière ?" Répéta Jules d'un air agréablement surpris
Oh pour l'amour de Gaïa, ils étaient fait pour se rencontrer ces deux là. C'était de plus en plus dur de contenir mon amusement. Si seulement tous les voyages que nous faisions pouvaient être aussi drôle que celui-ci je signais volontier pour encore dix saisons supplémentaires des Feux de l'Olympe. Quel dommage qu'Aphrodite ne soit pas là. Je suis certaine qu'elle aussi, se serait bien divértis
"Je vous apporte votre café." me dit finalement notre serveuse
Au même moment, le chapeau que j'avais s'envola. Inutile de chercher comment c'était arrivé, le responsable était bien évidemment Hypérion. Le couvre chef virvelota sur tout le long de la place :
"Je vais vous le chercher !" s'écria Vaiana
- Attendez je vous accompagne !
Je lui laissais un peu d'avance tandis-qu'elle tentait vainement de l’attraper et m'élançait à mon tour. D'ordinaire je n'aurais eu aucun mal à rattraper un simple chapeau. Je courrais très vite, et de plus j'étais très endurante. L'un des atouts de ma condition de déesse de la chasse. Mais là, il fallait que je sois légèrement plus subtile. Aussi, adaptais-je mon allure de manière à ce qu'elle paraisse n peu plus "humaine". Je constatais que le chapeau était arrivé aux pieds d'Athéna. Cette dernière le remercia avant de le tendre à Vaina tandis-que je ralentissais légèrement l'allure :
"C'est à vous ?" Demanda ma soeur à la jeune femme
- En réalité c'est le mien. Dis-je d'une voix hachée feignant l’essoufflement Merci beaucoup de l'avoir ramassé
Pitié, faites qu'elle n'esquisse pas le moindre sourire, sinon moi aussi j'allais avoir du mal à rester sérieuse. Déjà que je faisais de gros efforts pour justement ne rien laissé parraitre :
"Oh... Pardon alors, tenez." Ma soeur me tendis le chapeau que je récupérais avec un sourire reconnaissant. "Est-ce que l'une de vous deux connait la ville ? Je cherche à rejoindre la fontaine de Trévi, mais je suis un peu perdue... Vous pourriez m'aider ?"
Elle prit un air gêné, me faisant me dire que ma soeur était plutôt bonne actrice. Non pas que j'en eus douté mais c'était drôle de la voir ainsi joué la comédie
"Elle se trouve juste ici, sur la grande place." Répondit notre serveuse à Athéna
Et effectivement, elle désigna la fontaine que j'avais observé juste avant. Cette dernière se trouvait non loin de nous. Ma soeur la remercia et esquissa quelques pas dans la direction indiquée par la jeune femme et se retourna subitement vers nous :
"Ça vous dérangerait de venir avec moi ? Toutes les deux ? Je suis seule ici et je ne serais pas contre un peu de compagnie... En plus vous avez l'air de connaître la ville alors... Je vous offrirais un café ou une glace après... Dites oui s'il vous plait !" Nous supplia-t-elle du regard
C'est ce moment, que choisit Jules pour nous rejoindre. J'ignorais si Vaiana allait accepter la proposition de ma soeur ou bien retourner vers son café. Nous ne le saurions sans doute jamais puisque notre ami décida lui aussi de s'en mêler :
"Mon café est froid."
La jeune femme l'observa quelques instants sans doute se demandait-elle s'il était sérieux ou bien s'il plaisantait.
"Je vous en apporterait un autre." Dit-elle simplement en faisant mine de passer devant lui
Donnant un léger coup de coude à Jules comme je l'aurais fait pour mon jumeau, j'accompagnais ce geste par un regard faussement réprobateur. Même si j'admettais, que je ne devais pas être très crédible vu que la commissure de mes lèvres ne demandaient qu'à s'étirer en un large sourire et qu'intérieurement j'étais bien plus proche du fou rire qu'autre chose :
- Ne l'écoutez pas il plaisantait dis-je. Merci pour le sauvetage du chapeau
"C'était un plaisir." Répondit-elle avec un sourire
Elle repartis en direction du café, et c'est à ce moment là que Neil et Apollon entrèrent en jeu manquant une collision entre ma nièce et Vaiana. Pitié mon oncle, dites moi que c'était bientôt finit, parce que je ne sais pas si nous allions garder notre crédibilité très longtemps. Même pour quelqu'un comme moi, cela devenait un peu gros. Je m'étonnais que notre serveuse ne se soit pas encore des questions d'ailleurs.
"Désolée. J'ai pas regardé où je marchais !"
"C'est pas grave, c'est moi."
Elle les contourna et manqua de se prendre Tara, à nouveau, elle s'excusa et repris ses esprits quelques instants, passant une main sur son front comme si elle n'allait pas très bien. Peut-être que le travail de mémoire, commençait tout doucement à se mettre en place. Si je me fiais à ce que je savais concernant la malédiction de Regina, et donc ce qu'on m'en avait dit. Les choses avaient commencé ainsi lorsqu'Emma Swan était arrivée en ville.
- Vous allez bien ? demandais-je tout de même pleine de sollicitude
D'accord, j'étais intérieurement en train d'avoir le plus gros fou rire de toute mon existence, mais cela n'empêchait pas le fait que j'avais tout de même un peu de peine pour Vaiana :
"Oui, oui, merci. Ne vous inquiétez pas. Je vais aller boire un verre d'eau fraîche."
Elle tenta d'esquisser un sourire et leva ses yeux vers la fontaine resta sur place quelques secondes avant de subitement reprendre ses esprits et se diriger de nouveau vers la terrasse
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Jules Verne
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Le bleu lumière de mes yeux ? J'en étais resté agréablement surpris. Cette jeune personne savait charmer les gens qui l'entouraient. Nul doute qu'il s'agissait de la mystérieuse Vaiana. A ce que j'en avais compris, elle avait oublié qui elle était en raison de la fumée violette aperçue dans la pirogue. Pour le moment, je ne me posais pas davantage de questions, même s'il me faudrait des éclaircissements par la suite.
La jeune fille retourna vers la terrasse et je lui emboîtai le pas, marchant dans les siens et la rattrapant très vite car j'avais de plus grandes jambes. Je me plantai devant elle afin de la faire s'arrêter.
"Puis-je me permettre de vous offrir ce verre d'eau ?" demandai-je hardiment en me découvrant. "Je trouverais offensant que vous ayez à payer la boisson sur votre lieu de travail. Laissez-moi vous inviter. Vous pouvez boire autre chose que de l'eau, d'ailleurs. Choisissez ce qu'il vous plaira."
Puis j'ajoutai à voix basse en jetant un coup d'oeil vers Diane qui nous observait, à plusieurs mètres de là :
"Ce n'est pas pour rendre ma femme jalouse que je fais cela. Vous m'êtes simplement très sympathique."
Je remis le béret sur ma tête en lui souriant, certain qu'elle allait accepter. Elle arbora un air gêné.
"C'est très généreux de votre part mais je ne peux pas accepter."
"Pour quelle raison ?" m'étonnai-je.
"Parce que je suis sur mon lieu de travail et... que vous avez une femme !" dit-elle d'un ton malicieux, presque chantant.
"Etes-vous donc un forçat pour ne pas avoir le droit de vous désaltérer entre deux services ? J'aimerais parler à votre supérieur. A ce que j'ai lu et appris, les noirs ont des droits et des libertés, de nos jours."
Je regardai par-dessus sa tête dans l'espoir d'apercevoir son chef, mais ne sachant pas à quoi il ressemblait, je fus contraint de baisser les yeux vers elle. Me souvenant du reste de sa phrase, je laissai échapper un soupir désinvolte.
"Je ne vous courtise pas, voyons ! Vous n'êtes pas du tout mon type. Et quand bien même, vous êtes bien trop jeune. Je ne m'appelle pas Anatole Cassini."
Un sourire tressauta au coin de mes lèvres, amusée par ma propre réplique. La demoiselle cligna des yeux sans comprendre. Je balayai mes paroles d'un geste de la main.
"Je dois vraiment y aller, là." fit-elle d'un air anxieux.
Lui inspirais-je de la frayeur ? Pourtant, je n'avais rien d'intimidant. Avais-je dit quelque chose de déplacé ? Elle se détournait déjà pour s'éloigner. Il fallait à tous prix que je la retienne, sans quoi notre plan allait échouer.
"D'où venez-vous ?" l'interrogeai-je.
Comme je l'escomptais, elle se stoppa net pour pivoter à demi vers moi, les sourcils froncés.
"Pardon ?"
J'avançai d'un pas, sans me départir de mon sourire charmant.
"Je puis deviner à votre teint et votre morphologie que vous n'êtes pas du coin. D'où ma question : quel est votre pays d'origine ?"
Je m'aperçus soudain qu'à mesure que je parlais, le vent se levait. A chaque phrase, la brise soulevait quelques papiers sur le sol. Des rafales plus ou moins grandes faisaient voler les pans de mon long manteau ouvert.
"Je suis très curieux par nature, veuillez pardonner mon audace."
Malgré tout, je la fixai d'un oeil intense, à la fois captivé et intrigué.
Une voix âgée et féminine se fit entendre dans mon dos :
"Une petite fille est née sur mon île."
"Grand-mère ? Qu'est-ce que tu fais dehors ?" fit la demoiselle.
Je me retournai, découvrant une vieille dame à la peau sombre, terne et flétrie. Elle se maintenait debout grâce à une canne. Ses cheveux blancs formaient comme un nuage moutonneux autour de son visage.
"Elle aime son peuple et l'océan, fait la fierté de ses parents."
Tandis qu'elle parlait, le vent se levait de plus en plus.
"Qu'est-ce que tu racontes ?" s'étonna la jeune fille, un peu mal à l'aise.
"Laissez-la parler, c'est très intéressant." dis-je en posant ma main contre mon menton, observant la vieille femme.
"Vaiana... sais-tu qui tu es ? D'où tu viens ?"
La demoiselle la considéra sans comprendre.
"Mais... c'est moi grand-mère ! C'est toi qui m'as recueillie ! Tu ne t'en rappelles plus ?"
Une larme roula sur la joue de la jeune fille. Je la vis très distinctement.
Elle passa une main sur sa joue et je compris à son expression qu'elle ne s'en était pas rendue compte avant que je le lui fasse remarquer.
"Je ne pleure pas..." dit-elle, incertaine.
"Bien sûr que si. Il n'y a pas à en avoir honte." assurai-je en m'approchant davantage, l'enveloppant d'un regard tendre.
La vieille femme m'adressa un sourire, comme si elle me voyait seulement maintenant. Puis elle déclara :
"J'ai pris soin de toi jusqu'à aujourd'hui. Maintenant, tu devras compter sur l'amour des autres. Et ton savoir te guidera."
La demoiselle semblait totalement perdue. Son regard dériva vers la fontaine et resta pensif, comme si elle se laissait convaincre peu à peu.
"Je viens d'une île presque irréelle." murmura-t-elle, si bas que je fus le seul à l'entendre.
"Vous commencez à vous souvenir." dis-je, enjoué.
Je posai une main contre son avant-bras, comme pour l'encourager à voir plus loin, à se laisser convaincre définitivement. C'était pour cela que nous étions ici, à Rome.
Au loin, j'aperçus le seigneur Hypérion, imposant dans son costume bleu marine. Je reposai les yeux sur la demoiselle. Sa bouche s'était entrouverte, mais aucun son n'en sortit. Elle luttait entre plusieurs idées, plusieurs réalités. Je connaissais tellement ce sentiment... Je souhaitais l'aider, sincèrement.
"Rien sur terre ne peut faire taire la petite voix qui est en toi." déclara la vieille femme d'un ton bienveillant.
La demoiselle était troublée. Sa respiration s'accéléra.
"La mer est mon amie fidèle..." murmura-t-elle de nouveau. "Mon père..."
Elle se tut brusquement, son regard s'assombrit. Une réminiscence semblait plus pénible que les autres. Elle était en train d'abandonner, de se raccrocher à l'existence futile qui n'était pas la sienne. Il est si facile de lâcher prise...
Ma main agrippa son bras.
"Les souvenirs douloureux font partie intégrante de vous. Ne les occultez pas. Vous ne serez jamais entière si vous acceptez de les oublier."
Ma voix était sans appel. Je cherchais à maintenir la jeune fille à mes côtés, tout en lui permettant de retrouver son existence passée. Je ne voulais pas faillir. Je sentais le regard d'Hypérion peser sur moi. Pour la première fois depuis longtemps, je retrouvais une raison d'être.
"Regardez-moi." dis-je, presque catégorique en levant le menton de la demoiselle de ma main libre. "Faites confiance à ce que vous voyez. Au bleu lumière de mes yeux. Le bleu lumière de la mer, ce bleu que vous préférez sans trop savoir pourquoi... Tout au fond de vous, dans les profondeurs de votre âme, vous en connaissez la raison."
La jeune fille battit des cils mais soutint mon regard, à la fois impressionnée et légèrement rêveuse. Je réprimai un sourire pour poursuivre, car mes paroles, semblait-il, la maintenait à flots :
"Vous avez beau dire que vous restez, que vous ne partirez pas, chacun de vos gestes, chacun de vos pas vous ramène sans cesse malgré les promesses... vers ce bleu lumière. Le bleu que vous avez vu dans mes yeux. Ce bleu qui vous appelle cache un trésor que tous ignorent. Un trésor qui est en vous. Si vous en trouvez la clé, si vous prenez le large, alors... vous rêverez les yeux grands ouverts."
J'étais si éloquent que j'avais employé des rimes par instants. Décidément, j'étais beaucoup trop talentueux. Mais je m'auto-congratulerai plus tard. Pour le moment, j'observai la demoiselle avec insistance et espoir.
Je remarquai que la vieille dame regardait Hypérion, qui lui-même me renvoyait une expression empreinte de fierté. Je me sentis fier à mon tour d'avoir réussi quelque chose capable d'émouvoir un titan. Cela était la plus grande gloire qu'un homme pouvait espérer.
La demoiselle était concentrée sur mon seul regard. J'avais réussi !
"Cette petite voix..." dit-elle dans un murmure.
Ses yeux se perdirent de nouveau dans le vide alors que le vent se levait de plus belle.
"Mes ancêtres étaient explorateurs." poursuivit-elle à voix basse.
Le changement climatique était des plus inquiétants. Les rafales se faisaient plus violentes. Désormais, les pans de mon manteau claquaient dans l'air devenu fou. De quoi cela venait-il ? Etait-ce dû à un phénomène magique ?
"De grands et vaillants voyageurs." dit-elle avant de lever les yeux vers moi. "Ils m'appellent."
Pouvaient-ils venir sans détruire le monde entier, à tout hasard ? Ce n'était pas que je commençais à angoisser, ou seulement un petit peu. Le sol se mit à trembler. Je déglutis avec peine, remarquant que la jeune fille n'en était nullement perturbée. Cela venait donc d'elle. Je fus tout à fait effrayé quand je vis Hypérion regarder le sol d'un air tout sauf tranquille. Les ennuis se profilaient à l'horizon... qu'avais-je donc fait en aidant cette petite bonne femme ?
"Que se passe-t-il ?" demandai-je, mon anxiété seulement trahie par la pression de ma main contre le bras de cette dernière.
La vieille dame demeurait tranquille et souriante.
"Elle est là. Cette petite voix qui ne chante que pour moi. Tout comme le vent chante et enchante l'océan."
Elle braqua son regard émerveillé sur moi alors que les éléments se déchaînaient autour de nous.
"Tu sèmes la paix dans mon coeur. Tu me rappelles ce que je sais. Qui je suis."
Elle avait chuchoté les derniers mots. J'aurais pu en être ému si la situation n'était pas aussi préoccupante.
"Je suis Vaiana." déclara-t-elle d'un ton assuré.
A cet instant, le sol se craquela brusquement sous ses pieds, si bien que j'eus un mouvement de recul en lui lâchant le bras. Le sol oscilla dangereusement pendant une fraction de seconde avant de redevenir stable.
Hypérion observait la jeune fille d'un air à la fois stupéfait et ébloui. Quant à moi, je ne comprenais strictement rien, hormis que nous avions échappé de justesse à un séisme de magnitude importante. Après toutes ces péripéties, j'aurais eu besoin d'un remontant. Ou plusieurs.
***
Dix minutes plus tard, au même endroit...
J'écoutai le tintement léger et rassurant de la petite cuillère contre la tasse. Il est étrange comme l'on se raccroche à des détails sans importance quand notre vie a été mise à rude épreuve. Quelques instants plus tôt, j'avais aidé une demoiselle à recouvrir la mémoire. A présent, je me tenais assis à la même terrasse de ce même café, à Rome, alors que les autres étaient rassemblés autour de la dénommée Vaiana. La vieille dame avait disparu, et la lézarde sur le sol était toujours apparente. Le vent avait cessé. Le calme avant ou après la tempête ? Comment savoir ?
Je tournai pour la cinquantième fois la cuillère dans la tasse avant de l'essuyer contre le rebord et de la poser ensuite sur la sous-tasse. J'observai le café qui tournait sur lui-même, comme un petit trou noir dans un univers démesuré et absurde. Ceci était à l'échelle de mon incompréhension, mais tel est le fardeau de l'Homme : croire en l'impossible en essayant de calculer les probabilités, pour au final demeurer aussi ignorant que la veille.
Mon béret était posé à côté de la tasse que je n'avais pas encore porté à mes lèvres. Contrairement au reste de mes compagnons, j'avais éprouvé le besoin de me reposer quelques instants, de retrouver le confort un peu désuet et ridicule de siroter une boisson chaude sur la terrasse d'un estaminet.
Subitement, je remarquai Hypérion assis à côté de moi. Etait-il là depuis longtemps ? Absorbé dans mes méditations, je ne l'avais pas vu. Le titan avait le regard lointain, à la fois fatigué et apaisé.
"Le poids des années pèserait-il sur vous ?" fis-je d'un ton bon enfant. "Même si l'on essaie de paraître jeune, on rencontre des difficultés à garder le cap au bout d'un moment."
Je ne pensais pas lui manquer de respect. Au contraire, je me demandais si le titan ressentait la vieillesse de la même façon que moi. Pour l'instant, mon corps ne me trahissait pas, mais ce n'était pas pour autant que je ne me sentais pas vieux ni las.
Hypérion esquissa un vague sourire amusé, avant de répliquer :
"Il est vrai qu'avec le temps, je suis moins vif d'esprit. Mais j'ai encore de la marge."
"Davantage que nous autres, c'est certain." appuyai-je d'un ton entendu.
Il semblait pensif, comme s'il ne possédait pas toutes les réponses à certaines questions, ce qui était pour le moins étonnant venant d'une personne tel que lui.
"Quelque chose vous causerait-il du souci ?" demandai-je aimablement.
Je ne voulais paraître nullement curieux, seulement apporter mon aide. Fâcheuse habitude qui me coûterait sans doute la vie un jour...
Hypérion sembla hésiter avant de confier en se redressant sur la chaise :
"Je ne m'attendais pas à ça. Ce qu'elle voulait que l'on trouve, cette jeune femme... Elle est au-delà de toutes mes espérances."
Son regard se planta dans le mien et il révéla d'un ton étonnamment déçu :
"C'est une déesse magique."
J'esquissai une moue impliquée, bien que je n'y entendais rien. L'expression était fort jolie et invitait au rêve, mais je ne comprenais pas de quoi il s'agissait.
"Cela ne vous agrée pas ?"
"A dire vrai, je pensais l'avoir déjà trouvée."
Malgré tout, il arbora un air satisfait.
"Elles ont un coeur pur. Elles sont de véritables trésors. Leur pouvoir est très grand. Elles ont un lien très fort avec la Nature. C'est Elle qui leur offre ce don."
Je hochai la tête sans rien dire, ne souhaitant pas couper la parole à Hypérion. Je me sentais privilégié de partager ces informations avec lui. Il avait donc réellement confiance en moi. Ou alors se sentait-il convaincu que je ne répèterai rien car je... n'y comprenais pas grand-chose.
Hypérion se redressa une nouvelle fois avant de poser un coude sur le reposoir et la main contre le col de sa chemise.
"Je l'ai protégée, j'ai été là pour elle à chaque instant. Je pensais que c'était pour ça qu'il essayait de s'emparer d'elle. Mais je pense qu'il s'est trompé autant que moi sur ce qu'elle est réellement. Apple n'est pas une déesse magique. Elle n'est qu'Apolline Méléon. Une création d'Elliot."
Je fronçai les sourcils. Ainsi, il venait à en évoquer la petite Apolline. Cette charmante jeune fille qui m'avait appris à danser le twist et élargi mes horizons musicaux (parfois de façon tragique et déconcertante).
Cette variation dans la conversation me donna l'envie d'ajouter un nuage de lait dans mon café. Je me saisis de la dosette en plastique, l'ouvris et la versai dans la tasse. Avant de tourner la cuillère de plus belle, presque nerveusement. Le titan connaissait la soeur d'Elliot, tout comme il connaissait l'intégralité du genre humain, mais quelque chose dans le ton de sa voix me déplaisait.
"Aurait-elle moins de valeur à vos yeux, désormais ?" demandai-je assez froidement, sans le regarder.
Après quelques secondes, je levai les yeux et lus dans ceux du titan une lueur de réflexion et de froideur. Je frémis mais soutins son expression sans ciller. Sûr de lui et pensif, il répondit :
"J'ai consacré beaucoup de temps pour elle. Beaucoup d'efforts, également. J'ai pris de très grands risques. Je ne l'aurais pas fait si j'avais su."
Il détourna son regard, presque fautif, avant de reporter son attention sur moi et d'ajouter :
"Mais je l'ai fait parce qu'elle a éveillé quelque chose en moi. De l'intérêt. Et je n'ai connu qu'une seule personne ordinaire qui ait réussi à autant me captiver. Ce qui les rend sans doute beaucoup plus extraordinaires que n'importe qui d'autre. Elles sont uniques et elles méritent toute l'attention qu'on leur porte."
Il m'observa de nouveau après ce court monologue. Etais-je l'autre personne dont il parlait ? J'en doutais, et mon esprit trop curieux se demandait de qui il s'agissait.
"Ne jugez pas les gens trop hâtivement, Jules. Ce n'est pas parce que je réfléchis sur Apple et sur les raisons qui me poussent à m'intéresser à elle, que je lui porte moins d'importance, bien au contraire. Elle fait partie de mes amis. Au même titre que Cassandre et vous."
Je fus fort flatté de cette dernière remarque, même si une part de moi se trouvait déçue de ne pas être la personne extraordinaire qu'il avait mentionnée. Peu importe ! J'étais l'ami d'un titan, ce qui m'assurait une position satisfaisante dans la société de Storybrooke.
Hypérion se leva, mit les mains dans les poches de sa veste et lança :
"Si on rentrait ?"
"Un instant, je n'ai pas bu mon café. - Oh, tant pis."
Je jetai un coup d'oeil à la tasse remplie, songeant que je pourrais en boire un autre une fois de retour à la "maison". En revanche, je pris la pâtisserie italienne qui trônait sur la table, juste à côté de mon café. Il s'agissait d'une sfogliatelle ricce, une pâte feuilletée légère et croquante qui ressemblait à un chausson aux pommes. Gourmand comme je l'étais, je pouvais tout quitter sans un regard en arrière, mais certes pas une pâtisserie inconnue aux allures prometteuses. J'adressai un clin d'oeil à Hypérion.
"A présent, je suis prêt."
Le titan me renvoya une expression amusée avant de poser sa main sur mon épaule.
"Merci Jules." dit-il simplement.
Je me sentis comme écrasé par le poids de ce compliment. J'avais donné beaucoup de moi-même dans cette expédition, mais je ne m'attendais pas à ce qu'un titan me remercie. N'était-ce pas un peu le monde à l'envers ?
"Seigneur Hypérion, je suis votre obligé." dis-je en inclinant brièvement la tête avec un sourire.
Puis je mordis dans la sfogliatelle ricce, savourant le plaisir simple de découvrir une nouvelle saveur contre mon palais.
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Tara Duncan
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Adoratrice auto proclamée des cochons
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| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Après Arendelle, la savane du roi lion, l’île paradisiaque, nous voilà retombé dans le monde réel, et pas n’importe où puisque nous sommes à Rome. Ville que j’avais toujours rêvé de visiter, malgré le fait que je n’ai jamais franchis le pas. Mes yeux allaient de maisons en maisons, de places en places, toujours plus émerveillés. Cette ville était magnifique. L’architecture, bien que je ne m’y connaissais que très peu, était splendide. J’aurais voulu pouvoir passer plus de temps ici, mais notre mission semblait toucher à sa fin.
Nous venions de retrouver Vaiana, la fille du Chef de l’île. Elle s’était révélée être divine, elle aussi. Ou magique. Ou les deux. Déesse ramenant au divin, et magique ramenant à la… Magie. En tout cas, la mémoire qu’elle semblait avoir perdu, lui était revenue, ce qui l’avait bousculé. Ce que je pouvais comprendre, puisque je l’avais moi même vécu. Je l’avais gratifié d’un sourire de loin, sans oser aller la déranger.
Néanmoins, mon regard s’était reposé sur Hypérion. A son sujet, plein de questions me taraudaient. Une plus que les autres. D’un pas hésitant, je me dirigeais vers lui. Il aurait peut être les réponses à mes questions. Turbo me suivit, trottinant à mes pieds en zigzaguant entre mes jambes, quémandant des caresses. Une fois à la hauteur du titan, je pris une inspiration avant de me lancer à la quête de réponse.
- Excusez-moi… J’ai une dernière question avant que nous partions… Je voulais savoir… Enfin… Pourquoi m’avez-vous convié à ce voyage ?
Je ne comprenais toujours pas ce choix. Je n’étais… Ni divine, ni une magicienne avérée et douée, et encore moins une bonne combattante et survivante. Alors pourquoi moi ? J’avais la désagréable sensation de n’avoir pas pu apporter autant qu’une autre personne plus concernée par le sujet.
- Tu regrettes ?
Secouant vivement la tête, je repris, honnête.
- Non, non, au contraire ! Mais… Je supose que d’autre personnes auraient été plus… Efficace… Ou serviable, non ?
Je connaissais déjà la réponse. Je m’éloignais de ma demande de base. Je savais que j’avais été bien moins utile que quelqu’un d’autre. Quelqu’un de divin par exemple. Malgré cela… Oui, j’avais appréciée l’aventure. Ou tout du moins, la fin avait été plus mitigée. Mais j’avais d’autant plus apprécié les rencontres.
- Mais si tu n’étais pas là… Qui aurait prit soin de Turbo ?
Un éclat de rire m’échappa alors que je baissais les yeux vers Turbo qui, au simple contact visuel, s’était allongé sur le ventre pour réclamer des caresses. Non mais franchement, qui pouvait résister à un minois pareil ?
- Avec cette petite tête adorable, beaucoup aurait adoré !
- J’ai plutôt l’impression que beaucoup l’auraient fait mijoter.
Son regard quitta les yeux de Turbo qui rouspéta de ne pas avoir eu de caresses, pour se poser sur Jules. Ah ça, je ne vous le fait pas dire. Légèrement amusé par sa réplique, j’haussais les épaules avant d’affirmer.
- Tout le monde n’est pas aussi cruel que Jules… Heureusement…
- Tu devrais le garder avec toi. Tu l’as apprivoisé.
Comment vous expliquer la réaction la plus proche de la réalité… Mon cerveau implosa littéralement, alors que sur mon visage, un énorme sourire béat se dessina. Si Hypérion n’avait pas été un titan, ou qu’il avait été moins.. Impressionnant, je lui aurais certainement sauté au cou. Euphorique, je tentais de tempérer mes émotions pour lui répondre, d’une voix légèrement plus aigu et rythmée.
- Ce sera avec plaisir ! Il aurait laissé un grand vide… Je suis très heureuse qu’il nous accompagne à Storybrook !
Turbo, qui semblait partagé ma joie, sautillait jusqu’à ce que Hypérion s’agenouille à côté de lui. En voyant cela le cochon fonça vers lui en finissant sa route en glissant sur le dos pour quémander des caresses. Hypérion lui frotta le ventre, le faisant tortillé de la queue. Un rire amusé m’échappa alors que je regardais les deux.
Hypérion se releva ensuite vers moi avant de… Attendez, qu’est-ce qu’il… Qu’est-ce qu’il fait ?! Ses deux bras m’avaient englobé pour m’étreindre. Légèrement sous le choc, j’avais posé des mains hésitantes dans son dos, toujours aussi perturbées. Je faisais… Un câlin.. A un titan. Très bien. Maladroitement, je lui rendais son étreinte. Puis, il s’éloigna d’un pas, me retournant un sourire avant de rassembler le groupe pour nous téléporter à Storybrook.
Lorsque j’ouvris les yeux, j’étais allongée dans mon lit, Turbo sommeillant à mes côtés. Le petit cochon tourna légèrement pour se blottir contre moi. Encore légèrement dans le pâté, je me redressais en réveillant mon compagnon. Celui-ci grogna et se tourna agitant sa patte pour me faire partir.
- Turbo réveille toi ! On est arrivés, j’ai quelqu’un à te présenter ! On ira se coucher après.
Un bâillement m’échappa, faisant remonté toute la fatigue qui s’était accumulée ces trois derniers jours. Lessivée, je pris Turbo, encore dans les vappes, dans mes bras pour aller toquer à la porte de la chambre de Maria.
- Maria ? Je suis rentrée ! J’ai quelqu’un à te présenter !
J’entrais doucement dans la chambre, prête à familiariser Turbo avec son nouveau logis. J’allais faire cela dans les règles de l’art. Jamais je n’aurais espéré pouvoir me retrouver ici avec lui. S’il y avait un vide jusqu’à maintenant dans ma vie, il était comblé. Alors… Un petit message utile : Laissez tomber l’âme sœur, les cochons, c’est beaucoup mieux.
Ellie Sandman
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Nous étions tous rassemblés sur la place, à Rome. J'étais volontairement restée un peu à l'écart alors que tout le monde s'intéressait à Vaiana. Non pas qu'elle ne m'intrigue pas, mais je ne voyais pas quelles questions lui poser. Aussi je préférais laisser les autres s'en charger à ma place.
Hypérion s'entretint avec Tara avant de la faire disparaître. Je compris que nous étions sur le point de partir ; je rejoignis Jules qui terminait de manger une pâtisserie italienne en se collant des miettes partout. Je lui adressai un sourire mi-amusé, mi-écoeuré, avant de remarquer Hypérion qui plus loin, observait Vaiana, avant de dériver vers Neil et Apollon. Subitement, son regard croisa le mien et il haussa un sourcil surpris. Puis, il mit les mains dans son dos, arborant un air mystérieux, pour brandir le livre Orgueil et Préjugés et l'agiter légèrement dans ma direction. Je roulai des yeux et allai le retrouver.
"Je pense que ton ami n'apprécierait pas que tu l'aies perdu." dit-il avant de me tendre l'ouvrage.
"Vous avez entièrement raison." admis-je en le prenant pour le placer sous mon bras. "Et je n'ai pas failli à ma promesse : je l'ai terminé."
Je l'observai un moment, avec ses yeux pétillants et malicieux, puis lui demandai sans aucun à-propos :
"Qu'allez-vous faire, ensuite ? Je suppose que les aventures ne s'arrêtent jamais pour les titans."
"Je pense... que je vais m'accorder quelques vacances. Aurais-tu un lieu paradisiaque à me conseiller ?"
Je me doutais qu'il plaisantait. Ou peut-être pas. Comment savoir, après tout ? Il donnait la fâcheuse impression de se moquer de tout la plupart du temps. Je décidai de rentrer dans son jeu.
"Si vous voulez obéir au cliché, je vous dirais les Caraïbes ou l'île Maurice... C'est là-bas que tous les gens vont pour se détendre. Mais pour vraiment vous conseiller, j'ai trouvé un certain équilibre à Sacramento, à un moment de ma vie. C'est vraiment une ville merveilleuse. Neil pourra vous en parler."
Lors de mon exil volontaire, j'avais vécu là-bas plusieurs mois avec ma meilleure amie et j'en avais gardé d'excellents souvenirs.
"Je connais." déclara-t-il. "A dire vrai, je pense que je vais venir vivre à Storybrooke. Je vais m'installer dans un petit appartement avec vue sur la bibliothèque. J'irai faire mon petit marché le matin et... je plaisantais."
Je l'avais cru, bien que j'en sois perplexe. Jusqu'à ce qu'il révèle la supercherie. Je clignai des yeux, hésitant à rire ou à rester sérieuse.
"Vivre à Storybrooke, ce n'est pas des vacances." fis-je pour tout commentaire.
Lui ne se cacha pas de rire, ce qui me fit froncer les sourcils. Puis il se stoppa pour déclarer avec chaleur :
"Je te remercie d'être venue. Et de m'avoir lu un passage de ton livre. Ca m'a rappelé beaucoup de bons souvenirs.
"De rien." fis-je, le regard fuyant. "Je n'ai vraiment pas fait grand-chose."
"Roooh, allez !"
Je ne compris pas bien ce qui était en train de se passer. Le titan m'avait pris dans ses bras pour me serrer quelques secondes avant de s'éloigner, un grand sourire aux lèvres. J'étais restée raide comme un piquet, trop sous le choc pour esquisser le moindre geste. Heureusement qu'il avait fait de même à Tara sinon je me serais sentie véritablement mal à l'aise. Malgré tout, le rouge me monta inexplicablement aux joues, ce qui m'embarrassa davantage.
Je titubai et me reculai de plusieurs pas, ramenant une mèche derrière mon oreille. Du coin de l'oeil, je remarquai qu'il regardait vers Apollon, Diane et Eloise.
"Je vais faire quelque chose pour eux, et je suis désolé car je ne peux pas faire la même chose pour toi." dit-il, à la fois soucieux et peiné. "Mais je pense qu'avec le temps, tu en seras capable. A dire vrai, je le sais déjà."
Il esquissa un petit sourire en m'enveloppant d'un regard espiègle. Je le fixai sans comprendre. Que voulait-il faire pour mon oncle et mes tantes ? Ce n'était rien de dangereux car il semblait bienveillant ; j'étais davantage intriguée qu'anxieuse.
"Je suis certaine qu'ils vous en seront reconnaissants." déclarai-je d'un ton sincère.
Il se contenta d'un dernier sourire songeur.
***
Un bon thé allait rétablir ma normalité. La bouilloire siffla, annonçant la température idéale. Alors que je m'en approchais, on frappa à la porte d'entrée. J'étais de retour chez moi depuis une dizaine de minutes. Pour l'instant, la demeure était vide, hormis Jules qui se reposait dans sa chambre. A peine rentré, il n'avait pas demandé son reste et était parti dormir.
Je me rendis jusqu'à la porte et l'ouvris. Je m'attendais à trouver n'importe qui de l'autre côté, mais certainement pas Aryana. Cela faisait des mois qu'elle semblait m'éviter, et je m'étais vite aperçue qu'il en était de même pour le reste de la famille. Elle s'était transformée en fantôme. Avait-elle honte de quelque chose ? Si j'avais eu de l'éloquence, j'aurais trouvé une façon délicate de poser la question.
Je restai silencieuse et immobile alors qu'elle m'observait avec un mélange de surprise et d'appréhension. Elle semblait étonnée de me voir. Pourtant, j'habitais dans cette maison. Elle le savait. Peut-être aurait-elle préféré trouver Elliot, Lily ou Neil ? Je ne pouvais lui en vouloir. Je n'étais pas la plus intéressante des Sandman.
"Ellie." dit-elle de sa voix mélodieuse.
"Oui...?" fis-je d'une toute petite voix, achevant par une interrogation timide.
Un petit silence s'installa entre nous. Brusquement, je déclarai :
"Merci pour les Kinder. C'était très gentil."
Je faisais allusion aux cadeaux de noël qu'elle avait déposés sans être vue. Ils avaient ravi Elliot et Apolline, et je devais reconnaître que le chocolat était très bon. Un sourire fugitif décrispa les traits d'Aryana avant de disparaître.
"Tu... tu es seule ?" demanda-t-elle brusquement.
"Oui. Enfin, non."
Elle me décocha un drôle de regard, comme si elle était abasourdie par mon impertinence. J'étais surtout trop maladroite pour m'exprimer clairement. Je m'effaçai de devant la porte afin de l'inviter à entrer. Si j'avais su ce qui allait suivre, j'aurais réfléchi à deux fois. Aryana pénétra dans le hall puis me suivit jusqu'à la cuisine, posant un regard accru sur chaque détail de la maison. Qu'avait-elle donc ? Elle semblait chercher quelque chose.
"Tu leur manques, tu sais." avouai-je en me tournant vers la bouilloire, la tête penchée vers ma tasse vide qui attendait.
La phrase "Tu nous manques" aurait été plus exacte, mais je ne souhaitais pas l'embarrasser en m'incluant. C'était mieux de paraître détachée vis-à-vis de tout cela.
"J'ai aussi choisi l'exil une fois. Ca m'a fait du bien mais beaucoup de mal aussi. Et... je n'ai pas l'impression que ça te soit bénéfique." repris-je dans un filet de voix.
Je ne savais pas où j'avais puisé le courage de la conseiller sur une décision aussi personnelle. Cela ne me regardait pas, après tout. Pourtant, j'avais eu l'impression que le poids des mots n'avait demandé qu'à s'échapper de ma gorge. Cela faisait longtemps que cette douleur couvait à l'intérieur. Son absence. Elle pesait sur chacun d'entre nous.
A la dérobée, je la regardai. Ses yeux papillonnaient dans le vide, à la fois pensifs et nostalgiques. J'aurais souhaité lui faire comprendre qu'elle était importante, que nous avions besoin d'elle, mais je craignais de paraître mièvre. Je me tus. Le moment passa ; je compris trop tard que j'avais perdu une occasion de dire ce qu'il fallait.
Aryana resta silencieuse avant de baisser les yeux sur la robe élégante qu'elle portait. Puis, les relevant, elle m'adressa un sourire.
"Ne t'en fais pas pour moi, mon ange. Je me suis fait suffisamment de mal. Le temps est venu d'aller de l'avant en renouant avec le passé."
Je répondis à son sourire confiant, pensant naïvement que tous les soucis allaient enfin disparaître. Je n'étais pas crédule : je savais qu'il resterait toujours des problèmes, mais ensemble, nous serions plus forts qu'eux.
Des bruits de pas se firent entendre dans l'escalier, annonçant que Jules n'avait peut-être pas trouvé le sommeil tant espéré. Il apparut quelques instants plus tard dans la cuisine, échevelé et vêtu d'un pyjama à carreaux. En apercevant Aryana, il eut la réaction de tout homme face à la déesse de l'amour : les yeux écarquillés, l'air à la fois surpris et béat. Il n'y avait là rien d'alarmant. En revanche, son expression avait une lueur quelque peu étrange et préoccupante. Il chercha un chapeau à enlever, geste machinal du gentleman, et resta quelques secondes à tapoter le sommet de son crâne découvert. Je me mordis les lèvres pour m'empêcher de rire.
"Pardonnez-moi..." dit-il en cherchant à se ressaisir. "Je sais que c'est absurde et absolument impossible mais... j'ai l'impression de vous connaître."
Depuis le moment où il était entré, Aryana ne s'était pas départie de son sourire charmeur et quelque peu supérieur. Cette attitude me rendit méfiante. Que se passait-il ?
Sans le lâcher de son regard intense, elle corrigea d'un ton malicieux :
"Pas impossible, improbable."
Au son de sa voix, les yeux de Jules s'écarquillèrent davantage sous l'effet de l'étonnement. Il la détailla de bas en haut avec un sans-gêne qui me dérouta.
"Non... je ne peux croire que ce soit vous !"
"Que ce soit qui ?" intervins-je en plissant des yeux.
Jules m'ignora ouvertement, fixant Aryana qui s'approcha de lui avec un grand sourire.
"Fermez la bouche, monsieur. Vous étiez beaucoup plus éloquent autrefois." dit-elle, mutine.
L'homme obtempéra, baissant la tête alors que la déesse se stoppait juste devant lui. Elle rejeta sa chevelure en arrière pour mieux l'observer, yeux dans les yeux.
"Ainsi, vous vous souvenez de moi." dit-elle d'une voix caressante.
"Comment oublier, madame ?" fit-il, le souffle saccadé. "Notre nuit a été absolument..."
"... divine." acheva-t-elle en se mordant les lèvres. "Je souhaitais juste vérifier que vous étiez le Jules Verne que j'ai connu à l'époque. C'est chose faite. J'espère que vous resterez disponible à toute... éventualité future."
Elle promena son index le long de son menton avant de se détourner de lui.
A un moment donné, je ne savais plus vraiment lequel, j'avais éprouvé le besoin de m'asseoir sur une chaise, les jambes et les bras ballants. J'eus l'impression de devenir un hérisson quand Aryana vint déposer un baiser sur mon front, tout en douceur.
"Je reviendrai bientôt, et tout sera comme avant. Je te le promets." dit-elle avant de disparaître.
Etait-ce mal de vouloir tout le contraire, tout compte fait ? Mon coeur battait à demi comme un animal mort. Je clignai des yeux dans le vide avant de les relever vers Jules qui souriait bêtement tandis qu'il enlevait un bouton du col de sa chemise. Puis, semblant se souvenir de ma présence, il eut un léger sursaut et expliqua très maladroitement :
"J'ai connu cette jeune personne il y a fort longtemps. Hem... dans des circonstances que je suis dans l'obligation de taire par égard pour vos chastes oreilles."
Répète ça encore une fois, et je te les fais manger, tes oreilles.
Suffoquée par la rage incontrôlable qu'il m'inspirait subitement, je me contentai de le fixer d'un oeil incendiaire. Il déglutit et passa une main dans ses cheveux décoiffés.
"Je suis ravie de constater que vous vous entendez à merveille avec ma mère." dis-je d'un ton cassant.
Il me dévisagea et je lus dans ses yeux qu'il avait perdu pieds.
"Je... je vous demande pardon ?" balbutia-t-il.
"Ma mère et celle d'Elliot. La déesse Aphrodite." dis-je en croisant les bras, les dents serrées.
Sa grimace incrédule se tordit peu à peu en un sourire conquérant. Là, c'en était trop. Je pouvais tout supporter, mais certainement pas sa satisfaction d'avoir... avec ma MERE, qui plus est !
Décidément, j'avais beaucoup d'absences ces derniers temps. Je m'aperçus subitement que je me tenais devant lui et que je venais de le gifler. Une petite claque, histoire de lui remettre les pendules à l'heure. Je n'étais pas sûre qu'il ait senti ma main contre son visage. Il cligna des yeux et balbutia des excuses que je balayai par un soupir agacé. Puis, je disparus dans ma chambre.
Ce soir-là, je n'ai pas honte de l'avouer, certains livres écrits par Jules, qui trônaient habituellement sur mon étagère, se retrouvèrent déchirés avant de finir dans un broyeur. Curieusement, cela me fit beaucoup de bien. La thérapie par le vide. Extrêmement enrichissant.
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crackle bones
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Ils avaient réussi... Vaiana avait été retrouvée et sa mémoire lui avait été rendue. Elle avait même manifesté un pouvoir bien particulier : celui de la terre... La dernière déesse magique venait d'être trouvée et Athéna se demandait si cela n'allait pas accélérer le début de cet affrontement que Chronos souhaitait tant déclencher... Pourtant, la déesse n'avait toujours pas l'intention de s'en prendre aux déesses magiques. Contrairement à Poséidon, la brune ne pensait pas que c'était elles la menace. Elles auraient sans doute un rôle à jouer, mais elles n'étaient pas mauvaises et ne voulaient rien détruire. Alors il était hors de question de leur faire quoi que ce soit...
"Peux-tu me rejoindre, Athéna ?"
La voix d'Hypérion avait retenti dans son esprit et la déesse remarqua qu'il venait de finir de discuter avec Ellie. Elle commençait à se mettre en route quand elle remarqua qu'Apollon et Diane s'étaient mis eux aussi en mouvement. Apparemment, le Titan voulait leur parler à tous les trois. Jetant un coup d’œil interrogatif à sa sœur et son frère, Athéna marcha tout de même jusqu'à Hypérion qui s'était installé tout près de la fontaine de Trévi.
- Qu'il y a t-il ? Lui demanda-t-elle.
Allait-il leur annoncer que la guerre était à présent imminente ? Ils n'étaient pas préparés à cela et ses cours avec Heimdall n'étaient pas prêts d'être inutiles... Alors non, cette guerre ne devait pas commencer dès maintenant ! Mais vu le regard rassurant qu'il lui adressa, ça n'était pas ça. Il ne voulait pas parler de la guerre... Heureusement en un sens. Mais Athéna ne pouvait s'empêcher d'être un peu déçue. Avoir des informations, des pistes, ça les aurait bien aidé...
"Je souhaite juste discuter." Déclara-t-il doucement avant de tapoter la place à côté de lui en regardant la guerrière. Athéna prit place à ses côtés, se demandant ce qu'il y avait de si important alors. "Rome est une ville magnifique, n'est-ce pas ?" Demanda-t-il avec un grand sourire.
- Effectivement... J'ai passé pas mal de temps dans cette ville au fil des siècles... Où voulez-vous en venir ? L'interrogea-t-elle avec un air qui faisait clairement comprendre qu'elle ne voyait pas trop où il voulait en venir.
Hypérion la regarda un instant, secoua la tête en se rappelant sans doute qu'elle n'était pas des plus patientes quand elle ne comprenait pas quelque chose puis sourit.
"Je crois qu'il est temps pour vous." Son air se fit plus sérieux alors qu'il ajoutait : "Depuis quelque temps, vous dormez à nouveau. Du moins certains d'entre vous. Et il peut même vous arriver de rêver. Je pense que c'est la solution." Hypérion se leva et les regarda à tour de rôle avant de reporter son attention sur Athéna. "Petit à petit, par les rêves. Ça sera sans doute moins douloureux et plus abordable."
Est-ce qu'il sous-entendait bien ce qu'elle croyait ? Le retour de leurs souvenirs ? Par les rêves ? Si pour Diane et elle, ça n'allait sans doute pas poser de problème, Athéna n'était pas certaine que ça fonctionnerait pas les autres cependant !
- Vous allez nous rendre le reste de nos souvenirs par les rêves... Dit-elle avec assurance. Mais pourquoi maintenant ? Parce que la présence de la dernière déesse magique va accélérer la guerre qui se profile ?
C'était ça qu'elle ne comprenait pas. Pourquoi maintenant ? La réponse pour vaincre Chronos était-elle dans leurs souvenirs ? Ou alors s'agissait-il encore d'autre chose ? Hypérion sembla surprise parce qu'elle racontait. Eh bien quoi ? Elle savait utiliser son cerveau non ? Alors que pouvait-il bien avoir de si surprenant dans ce qu'elle racontait ? Le Titan eut un petit rictus que la brune ne parvint pas à interpréter...
"La guerre n'est pas inévitable." Déclara-t-il avant de regarder vers Vaiana qui se trouvait un peu plus loin. "Je ne sais pas pourquoi Mère Nature l'a choisi elle, ni pourquoi elle l'a fait aujourd'hui, mais il doit y avoir une raison à cela." Continua-t-il avant de regarder Athéna : "Les déesses magiques ne sont pas des guerrières. Elles ont une part de la Nature en elles. Une sorte de... don, ou plutôt un héritage. Une façon de préserver la source même de la création." Hypérion hésita un instant avant de continuer : "Chronos n'est pas quelqu'un de mauvais. Il s'est juste égaré en chemin..."
Sans blague ? Elle n'avait jamais insinué que ce serait aux déesses magiques de se battre... À dire vrai, Athéna préférait même qu'elles soient mises en sécurité si bataille il devait y avoir. Mais ça allait être assez compliqué...
- Certes... Mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Simplement, nous savons que Chronos veut tout détruire par l'intermédiaire des déesses magiques. À cause de cette part de la Nature qu'elles ont en elles sans doute. Mais du coup, je pensais plus à devoir les protéger qu'à autre chose...
"Elles ne détruisent pas, elles créent. La Nature n'est pas destructrice." Affirma-t-il, catégorique.
- Quant à Chronos... Ce serait bien que l'on sache un jour ce qui l'a fait basculer... Ça pourrait nous aider à le ramener sur le bon chemin... Déclara-t-elle avant d'ajouter en haussant les épaules: Allez dire ça à votre frère...
Puisque mauvaise décision il y avait eu, au moins qu'on leur dise laquelle pour qu'ils puissent essayer de s'en servir contre celui qui voulait tout détruire... Bien évidemment, elle n'eut le droit à aucune réponse. Il tourna simplement son regard vers Vaiana et Neil. Alors quoi, sa nièce savait pourquoi ? Que c'était chiant tout ça !
"Vos souvenirs n'ont rien à voir avec tout ça. Du moins pas ceux de la Grande Vallée. Mais je pense qu'ils vous permettrons d'avoir un meilleur jugement sur vous même et sur vos frères et sœurs. Il est important que vous restiez soudé et que vous pardonniez..." Ajouta-t-il alors.
Athéna haussa les épaules. Elle avait pardonné. Sauf à Zeus. Mais on ne l'avait pas encore totalement pardonné elle, dans le sens où les autres ne savaient toujours pas qu'elle était la cause de la mort d'Hermès et Éris...
- Je ne comprends toujours pas pourquoi vous nous les avez enlevé... Enfin pas vous puisqu'Heimdall m'a certifié que ce n'était pas de votre fait... Mais bon, l'acte reste incompréhensible...
Encore une fois, aucune réponse. Cela commençait à devenir une longue habitude de toute façon...
- Vous pourriez au moins nous mettre sur la piste, que ce soit pour Chronos ou pour nos souvenirs... Maugréa-t-elle.
Hypérion resta silencieux un bon moment avant de brusquement prendre la main d'Athéna puis il regarda vers les jumeaux.
"Prenez vous la main aussi." Ordonna-t-il aux blonds.
Ils se prirent tous par la main, formant ainsi un cercle. Pendant un moment, il ne se passa rien du tout. Puis Hypérion lâcha leurs mains et Athéna en déduisit que c'était fini. Elle lâcha à son tour la main d'Apollon et attendit d'en savoir plus. Mais le Titan resta silencieux.
- Est-ce que ça va fonctionner pour les autres aussi ou juste pour nous trois ? L'interrogea-t-elle avec une mine curieuse.
"Je ne peux pas le faire à distance. Ça ne marchera que pour vous dans l'immédiat." Lui répondit-il. Il la regarda quelques secondes puis posa son regard sur Diane et ensuite sur Apollon. "Merci d'être venus. Je pense que chacun d'entre vous peut rentrer par lui-même."
Hypérion les regarda une nouvelle fois et disparut. Athéna tenta de sentir son aura, mais celle-ci semblait avoir disparu. Un peu comme elle quand elle utilisait l'Égide ! Soupirant face à cet oncle qui avait le don de s'éclipser dès que la conversation ne tournait pas comme il le souhaitait, la déesse regarda son frère et sa sœur.
- On devrait ramener Vaiana avec nous je pense... Leur dit-elle. En tout cas, je rentre, j'ai besoin d'un moment relaxant pour réfléchir à tout ça. À plus tard !
Et sur ces mots, elle se téléporta droit dans sa salle de bains dans sa suite sur Olympe. La déesse mit l'eau à couler et dès qu'elle fut satisfaite du niveau d'eau et de la chaleur, elle se prit un bon bain pour se détendre. Au moins cette fois, il n'y avait pas eu de mort...