« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ce sont les étoiles tout là haut qui gouvernent notre existence
Ainsi, Vaiana se trouvait être la dernière déesse magique. Celle de la terre. Quatre déesses magiques, pour trois cavaliers. Nul doute que le quatrième ne tarderait pas à se réveiller. Le futur de Neil semblait inévitable. Au final, c'était une bonne chose que nous ayons prit des chemins différents avec le père de Phobos. J'allais être de plus en plus occupée et il ne me restait plus énormément de temps à vivre. j'ignorais quand, et comment cela arriverait pour moi. Mais ce serait moins difficile ainsi. Pour autant, je n'éprouvais rien. Ni regrets, ni tristesses. Juste de la résignation. Il y a longtemps que je l'avais accepté. C'était juste, dur d'agir comme si tout allait subitement changer avec Apollon. Parce qu'au fond. Il le savait, il le sentait que je n'y croyais pas lorsque je tentais de le rassurer. Et puisque l'on parlait de rassurer...J'ignorais comment se sentait Vaiana après tout cela. Je n'avais pas été présente lors du "réveil" d'Emma Swan et Elsa d'Arendelle en tant que déesse magique, ni même celui d'Alexis. Mais cette dernière, avait sans doute eu plus de chance, puisqu'elle a directement vécus à notre contact. J'avais fait du mieux que je pouvais jusqu'à ce qu'elle ne prenne totalement son indépendance. Alors, maintenant que j'étais face à la dernière autant faire les choses bien dès le début :
- Comment vous sentez vous ? Lui demandais-je en m'approchant d'elle
"Je vais très bien. Un peu chamboulée mais je me souviens de qui je suis. Merci d'être venue me chercher"
Je sourit, tant surprise par sa manière de prendre les choses, qu'amusée par sa personnalité. Elle avait l'air de plutôt bien le prendre étant donné son ton joyeux :
- Ce fût un plaisir. Croyez moi, les soucis de mémoires ça me connaît lui dis-je
Vaina me sourit à son tour. J'aurais aimé poursuivre la discussion mais une voix m'en empêcha :
"C'est surprenant que ce soit toi. C'était pas du tout toi à mon époque. Enfin, dans le futur. Mais c'est bien, c'est chouette"
Cassandre Hélène Sandman ou l'art de mettre les pieds dans le plat. A croire que ma famille était composé majoritairement de boulet. Cela ne m'empêchait pas de les aimer. Même si par moment, j'aimerais qu'ils réfléchissent avant de parler. Je secouais la tête mi amusée, mi exaspérée :
- Ne faites pas trop attention à ce que dit ma nièce. Elle a trouvée son tact dans une pochette surprise dis-je à Vaiana en lui adressant un regard complice
Neil secoua la tête avant de me tirer la langue, tandis-que je lui répondais en louchant. Ce n'était pas beaucoup plus mature, mais j'avais l'habitude avec Apollon. Disons que je m'abaissais à leur niveau. Au moins, la petite nouvelle dans l'énorme bazar qu'étais notre famille avait l'air de trouver tout ceci amusant au vu de son sourire.
"Je ne sais pas. Je vais, devoir dire au revoir je pense. Et ensuite, trouver mon chemin"
"Tu peux aussi venir avec nous" Dit Neil avant de croiser le regard de Vaiana et reprendre "Ah tu parlais de ta grand mère. D'accord...Donc on va se rejoindre bientôt"
Au moins, la jeune femme n'était-elle pas froissée par la maladresse de Neil, puisqu'elle sourit à nouveau pendant que cette dernière fit mine de fermer sa bouche et de jeter la clé me faisant lever les yeux au ciel :
- Tu es bien la fille de tes parents toi
Neil, soupira et me sourit, sourire que je lui rendis avant d'être contacté par Hypérion. Cherchant du regard mon frère, je me rendis compte que lui aussi avait reçut cette appel, de même qu'Athéna. Glissant ma main dans celle de mon jumeau, j'avançais en direction du titan et de ma soeur déjà présente à ses côtés. Attendant, qu'il dise la véritable raison de cette convocation. Elle ne tarda, d'ailleurs pas à venir :
- Apo' ne dors pas. Dis-je légèrement inquiète pour mon frère. Je savais que depuis presque deux ans, nous étions trois à le faire, et que par moment, mon frère me l'avait avoué cela le frustrait que je puisse dormir et pas lui. Mais comme il ne pouvait pas le faire, je me demandais comment les choses se passeraient pour lui :
"Il devra s'y habituer alors" répondit le Titan
- Je te préviens, il n'est pas question que tu décide que ma chambre est une extension de la tienne dis-je à mon frère. Tu prends toute la place, alors chacun chez soit.
Je ne fit pas de commentaires, concernant la guerre ni même Chronos. Je n'avais pas très envie de m'aventurer sur ce terrain là. Laissant, ma soeur et Hypérion engager le débat. De même lorsque nos souvenirs furent évoqués ainsi que le thème du pardon. Parce que, si j'avais choisis de ne plus reparler de l’histoire d’Éris et Hermès. Je ne pouvais en revanche, pas pardonner à Zeus ce qu'il avait fait. Quand à Poséidon, je savais que c'était la même chose. Je ne pourrais jamais lui pardonner d'avoir massacré un peuple entier, d'avoir voulu tuer les déesses magiques, et d'avoir autant fait souffrir Aphrodite. Il avait levé la main sur ma soeur en se servant de moi, et il avait répété l'action tout seule sur mon frère. Ils avaient commis bien trop de mal, pour faire table rase du passé.
J'obéis à la demande d'Hypérion de nous prendre les mains attendant comme mon frère et ma soeur ce qui allait se passer. Puis, hochait simplement la tête, lorsqu'une fois finit, il répondis à la question d'Athéna. C'était compréhensible. Après tout, le sommeil n'avait touché qu'Athéna, Arès et moi puisque nous étions les seules présent je supposais pour les mêmes raison. Hypérion, disparu suivit peu après d'Athéna.
- Bon, eh bien puisque tout le monde déserte, je vais y aller aussi dis-je à mon frère. Il va falloir que l'on discute de beaucoup de choses. Mais comme d'habitude, c'est mieux que l'on prenne un moment pour le faire, plutôt que là à vif. Et j'étais sérieuse tout à l'heure. Si jamais tu t'incruste je te pousse parterre
Je me hissais sur la pointe des pieds pour embrasser mon frère sur la joue, et me téléportait directement dans ma chambre dans la maison que nous partagions avec Apo. Le voyage avait été riche en émotion. Et j'avais besoin de me détendre un peu. Tranquillement, je me dirigeais vers ma harpe qui trônait au milieu de la pièce comme à son habitude. Prenant quelques instants pour bien accorder l'instrument, je laissais doucement mes doigts courir sur les cordes, entamant le morceau
La nuit était tombé depuis un moment lorsque j'avais arrêté de jouer. Et je me relevais, en sentant l'aura d'Hypérion. Étonnée, je jetais un coup d'oeil par la fenêtre et remarquait qu'il était assis sur un banc non loin de l'allée avec une boite de gâteaux. Supposant qu'il n'était pas là par hasard je sortis de ma chambre, et descendis l'escalier menant au bas de la maison, avant d'emprunter le couloir menant à la cuisine. C'était le chemin le plus rapide, pour se rendre de ce côté du terrain. Actionnant la poignée, je sortis et marchait tranquillement en direction du banc où se trouvait le titan. Dehors le ciel dégagé, nous offrait une magnifique vue sur la lune et les étoiles. Mon oncle, sembla remarqué ma présence puisqu'il m’accueillit avec un éclair à la main et me tendit le paquet qu'il avait :
"Ça vient de chez Robyn mais chut c'est notre secret"
- Croix de bois, croix de fer répondis-je en me retenant de rire. Je ne lui dirais rien la prochaine fois que je la verrais.
"Ceux aux chocolats se sont les meilleurs" répondit-il en continuant à manger
Je souris simplement, tandis-que je ramenais une mèche de cheveux argentée derrière mon oreille. La lumière de la lune, provoquait toujours cet effet sur moi. J'avais avec le temps, appris à faire avec. Cela faisait partie de qui j'étais. Et c'était également l'une des raisons pour lesquelles j'avais bien souvent préféré la forêt et ses occupants, à la compagnie des mortels. Les esprits étriqués du Moyen Age, n'avaient jamais réellement apprécié ce genre de choses.
"Ça ne sera pas toujours facile...Tu en as conscience."
Je jetais un regard surpris en direction d'Hypérion. Parce que ce n'était pas une question. Cela ressemblait plus à une affirmation, et je crois que je comprenais de quoi nous étions en train de parler
"Ça va aller" reprit-il en me regardant confiant
- Les choses sont rarement facile. C'est comme ça, il faut faire avec.
Il se contenta de hocher la tête en finissant son éclair
"Heureusement qu'on a ces petits moments de bonheur"
Sans doute faisait-il référence aux pâtisseries qu'il avait chipé à Robyn
"Elles sont précieuses ces jeunes femmes. Elles ne sont pas là dans le but de détruire la nature mais de la reconstruire" il détourna le regard pour le porter en direction de la maison "Je ne voulais pas l'évoquer devant le groupe. Et je ne pense pas que Cassandre partage mon point de vue. Ni qu'elle soit prête à l'entendre. Tu es là première avec qui je partage cela." Il marqua une pause et repris "Je pense que le Ragnarok doit avoir lieu"
Effectivement, les autres n'étaient clairement pas prêt à entendre tout ça. Mais pourquoi m'en parler à moi ? Parce que j'étais la plus apte à comprendre ? Sans doute. J'étais la plus liée à la nature après tout. Mes pouvoirs émanaient directement d'elles. Je pouvais manipuler la faune et la flore terrestre, j'avais un grand respect pour tous les êtres vivants. Et chaque jour, j'entendais les cris d'agonies des forêts qui disparaissaient à cause de la cupidité des hommes.
- Je sais qu'elles sont précieuses. J'ai tenue tête à Poséidon sur ce sujet il y a deux ans.
Mon regard se durcit à l'évocation, de ce souvenir. Non définitivement, je ne pourrais jamais lui pardonner. Nos relations ne seraient plus jamais les mêmes. Pour lui, je n'avais que du mépris.
- Il a l'air inévitable repris-je sans préciser quoi. Il savait ce dont je parlais. Je ne fais pas partie du futur. Pas celui de Neil en tout cas. Je m'en doutais depuis un moment, mais cela m'a été confirmé à deux reprises. Je l'ai accepté, c'est ce qui me permet d'avancer. J'ignore juste, comment les choses vont se passer cette fois pour nous tous.
"Trop de choses se sont passées. Que ce soit dans le passé ou dans le futur. Je pense que c'est pour ça que les déesses magiques sont là. La nature nous laisse son héritage car son existence touche à sa fin"
Eh bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que si Oncle Hypérion tentait de me déprimer, il était sur la bonne voie. Dire à la déesses de la chasse que l'existence même de ce qu'elle aime par dessus tout est en train de toucher sa fin, l'on a vu mieux comme sujet de discussion. Il soupira et me donna tout le paquet d'éclair. Étant donné, que je comptais donner les leçons de tir à l'arc promise à Robyn le plus rapidement possible, mieux valait que ce sachet disparaisse tout aussi rapidement :
"Bon ! Je voulais juste passer pour te dire que je serais là Diane. Quoi qu'il arrive"
Le tian se leva et observa les étoiles. Pour ma part, je restais silencieuse, mon regard dévia sur l'astre que je représentais. Après plusieurs minutes, je me décidais également à me lever :
- Pendant un instant, je n'étais plus sur la colline. J'étais là-bas je pointais mon indexe en direction de la lune. Il comprendrait parfaitement ce à quoi je faisais référence
Hypérion sembla songeur pendant un moment, et soudainement se mit à sourire :
"Je m'en doutais. Iota est une oneroi" son sourire s'accentua "La vie est remplie de surprises. De très bonnes surprises !"
- Comment se fait-il qu'elle soit dans la Bibliothèque ? demandais-je après quelques instants de réflexions Heimdall m'avait dit que c'était sa volonté lorsqu'il l'a fait...Disparaître. J'avais hésité sur le mot à employer
"On n'obtient pas toujours des réponses de suite. Il faut parfois, du temps. Mais sa place dans la bibliothèque est justifiée. Un oneroi est toujours à proximité des rêveurs" répondit-il en me regardant
Je me contentais d'un simple hochement de tête. Ce n'était que la seconde fois, qu'il restait floue sur une question que je lui posais après tout. Qu'importe, les choses viendraient en temps voulu je suppose :
- J'ignore de quoi sera fait demain. Mais je vais faire de mon mieux pour eux le temps qu'il me reste.
Pour chaque membre de cette grande famille, bizarrement assortie et pour toutes les personnes qui auraient besoin de moi. Et ce peu importe la manière ou la nature du besoin. Que ce soit d'une amie, d'une soeur, d'une tante, d'une épaule sur laquelle pleurer ou que sais-je d'autres. Je promettais d'être présente pour chaque personne qui le désirerait. J'avais pour devoir de les protéger, et de les épauler coûte que coûte.
Surprise, je laissais mon oncle me prendre dans ses bras ne sachant trop comment réagir. Notre entretien touchait néanmoins à sa fin, je le sentais. Pour autant, il sembla songeur à nouveau, presque hésitant alors qu'il se tournait vers moi :
"Diane ? Puis-je te demander quelque chose ?"
- Je vous écoute
"Il y a...Une jeune femme que vous avez ramené de l'un de vos voyages de Vigrid" il sembla à nouveau hésitant "J'aimerais que tu veille sur elle s'il te plait"
Il me regarda dans les yeux avant d'avoir un regard fuyant
- Je le ferais. Je me doute que ce ne doit pas être évident pour elle. Et puis, je crois que le courant n'est pas trop mal passé contrairement à Aphrodite et Athéna.
Il se contenta de sourire et disparût dans la nuit. Il semblerait, que maman Diane, ne soit pas prête de raccrocher de si tôt. Le tout était à présent de réfléchir à comment m'y prendre pour veiller sur Nora et tenir ma promesse. Tout ceci me ramenait toujours inconsciemment à mon propre soucis avec Phobos. Levant les yeux vers le ciel, une dernière fois je regardais à nouveau la lune qui diffusait une lueur bienveillante, rassurante. A l'image de ce que j'avais toujours été
- Dit moi lune d'argent toi qui n'as pas de bras comment bercer l'enfant ? fredonnais-je
La nuit porte conseil, aussi après avoir déposé le sachet d'éclair au frigot auquel je scotchais un mot à l'intention de mon frère, ne me fis-je pas prié pour remonter les escaliers et retourner dans ma chambre. Au moins, maintenant qu'Apollon allait pouvoir dormir, ne me réveillerait-il plus à trois heures du matin pour des idioties. C'était déjà ça de prit. Sur ma table de chevet, je fit apparaître deux nouvelles breloques. Je m'occuperais de les accrocher au bracelet demain. Depuis tout ce temps, Athéna et Robyn avaient largement droit elles aussi à leur place.
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Robyn W. Candy
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
J'avais pas vraiment eu conscience de tout ce qui c'était passé. Enfin si, j'avais quand même un peu compris. Vaiana, Rome, tout ça... Ouais d'accord. Des événements importants s'étaient déroulés. Mais j'avais beau être physiquement présente, j'étais toujours perdue d'une certaine manière à Sugar Rush. Je n'arrivais pas à revenir. Mon regard n'arrêtait pas de se perdre dans le vide, alors que les odeurs sucrés me chatouillaient le nez et que le vrombissement du moteur des voitures rugissaient encore dans mes oreilles. Pourtant, j'étais bien là. Je le savais. Les voix du reste du groupe me parvenaient et je ressentais leur présence. Mais de loin. De beaucoup trop loin. À chaque fois que j'arrivais à me raccrocher à la réalité, à ce qui m'entourait, je finissais vite par repartir dans mes pensées enrobées de rose bonbon, de chocolat fondant et de solitude au goût trop sucré.
Assise dans ma voiture confectionnée de pâtisseries et sucreries en tout genre, j'attendis qu'Hypérion me téléporte à Storybrooke. Les mains posées sur les genoux, bien installée sur mon siège, je ne lui adressais même pas la parole avant qu'il ne me fasse disparaître. Que ce que je pouvais lui dire ? Rien. Rien du tout. Là, maintenant, je lui en voulais terriblement. Peut être que j'aurai dû lui expliquer, mais de toute façon, je n'étais même pas capable d'articuler quoi que ce soit. J'avais une boule dans la gorge et l'impression que si il me répondait, ça serait juste pour me sortir des mensonges. Au final, est-ce qu'il avait été sincère ? Ou alors il me prenait pour une conne. Ça expliquerait pourquoi il avait attendu une semaine avant de venir me chercher. Ou plutôt d'envoyer Apollon me chercher. Ça aussi, ça voulait tout dire.
J'étais apparue juste devant ma pâtisserie, bien garée sur une place de parking. L'intérieur de la boutique était plongée dans le noir, Nora devait pas être là. Dommage. J'aurai aimé la voir derrière le comptoir, dans le feu de l'action. Ça m'aurait fait du bien. Et ça m'aurait rassuré. J'avais aucun doute sur le fait que tout ce soit très bien passé. Nora avait géré, je le savais. Mais j'avais envie de savoir si ça lui plaisait, si elle trouvait pas ça trop chiant. Parce que jamais je voudrais la forcer.
Pour l'instant, tout ce que je voulais, c'était rentrer à la maison. Faisant rugir le moteur de ma voiture de course, je partis à toute vitesse sur la route pour rejoindre ma coloc. Et non, je respectais pas les limitations de vitesse. Mais je m'en foutais. Conduire ici, après avoir passé des journées complètes sur les routes de Sugar Rush... ça paraissait tellement fade. Et si facile. J'avais retrouvé mes bons vieux réflexes d'avant. Et surtout, j'avais de nouveau ma voiture. Elle était recouverte de paillettes et un peu difforme... mais putain. Depuis que mes mains s'étaient posées sur son volant, j'avais l'impression de me sentir mieux. Elle s'était adaptée à ma taille, en plus. Comme tout le reste du jeu. À croire qu'il y avait eu un bug quand j'étais apparue, et que tout avait réinitialisé pour me correspondre un peu mieux.
Arrivée chez moi, je cachais ma voiture dans le garage qui servait surtout de débarras et de lieu de stockage pour un tas de choses dont beaucoup de paquets de cacahuètes entières. J'allais aller voir Candy pour lui faire quelques gratouilles derrière les oreilles, mais en cours de route, je m'étais souvenue qu'en ce moment, il était dans son enclos au zoo. Merde.
Je me contentais donc de rentrer, de monter au deuxième étage... et de m'allonger sur mon lit. Je portais encore les même fringues sentant la mer, mais j'avais plus la force de me lever pour aller prendre une douche et me changer. J'avais juste besoin... de fermer les yeux. Et de repartir à Sugar Rush.
Que ce qui c'était passé ? J'en avais aucune idée. J'étais juste apparue dans le jeu, à l'endroit même où j'avais rencontré pour la première fois Ralph. Au début, je m'étais contentée d'attendre sous un arbre en sucre d'orge. Les autres allaient venir me chercher. Et personne connaissait le jeu, ça servait à rien d'aller se perdre ailleurs du coup. Sauf que personne n'était venu. Un jour était passé. Puis un deuxième. Puis un troisième. Puis un quatrième. Et même un cinquième. Et toujours personne. Le temps passe d'une manière particulière, dans un jeu vidéo. J'ai toujours trouvé ça plus long. Une journée semble durer plus longtemps. Ça doit être une histoire de pixels. Ou de temporalité. On s'en fout. Mais en tout cas, il avait pas fallu attendre longtemps pour que je comprenne. On m'avait abandonné ici. C'était ça, en fait. J'avais refusé de le croire, au début. J'étais persuadée qu'Hypérion viendrait me chercher. Et puis j'avais fini par me faire une raison. Au bout d'une semaine, Apollon était finalement apparu à son tour. Mais c'était trop tard pour moi.
Je m'étais faîte à l'idée que j'allais peut être rester à Sugar Rush pour toujours. C'était mon jeu, après tout. Normal que l'anomalie revienne un jour dans son logiciel de base. J'en avais profité pour l'explorer, retrouver tout les lieux qui avaient marqués ma vie en tant que Vanellope. Le château de sa Sucrerie, ma cachette dans le volcan coca cola light, les tribunes, le circuit de course automobile... et surtout, j'avais retrouvé ma voiture. Elle était positionnée sur la ligne de départ, prête à exploser tout les autres concurrents. Si il y en avait eu. Le jeu était totalement vidé de ses personnages. Il n'y avait vraiment plus que moi. Même pas un biscuit enthousiaste, une pastille à la menthe dépressive ou un ours gélatineux colérique. Rien du tout. J'avais pu grimper dans ma voiture et faire encore et encore le tour du circuit, parcourir les montagnes de nougats et traverser à toute vitesse les forêts obscures de réglisses. Je m'étais amusée à grimper sur le trône où j'aurai dû régner à la place de sa Sucrerie, j'avais déchirer les derniers portraits qui restaient de lui, tout en m'amusant à imaginer la vie que j'aurai dû avoir dans ce château rose bonbon. Elle aurait pu être bien, cette vie. Peut être. Ça, je le saurai jamais. J'étais seule. Et une princesse sans sujets n'est rien. Rien du tout. Elle n'est qu'une anomalie dans un jeu qui n'a pas besoin d'elle.
Mes yeux s'ouvrirent brusquement quand quelqu'un toqua discrètement à la porte. Celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître Anatole. Entrain de porter un... plateau ? C'était bien de la bouffe que je voyais posée dessus ?
- Bah... que ce que tu fiches ?
Je me redressais sur les coudes pour me surélever un peu et mieux voir ce qu'il apportait. Un verre de jus de pomme était posé à côté d'une assiette de coquillettes au jambon et d'un oréo glissé entre les deux. Un petit sourire ému apparu sur mes lèvres tandis que je m'asseyais en tailleur, face à lui. Il avait préparé mon repas préféré. Est-ce qu'il savait au moins qu'il était le meilleur ami parfait ?
- T'étais pas obligé. Mais merci.
Je regrettais d'avoir l'air si... ailleurs. Ma gorge était serrée, et j'hésitais à lui dire tout ce qui c'était passé. J'aurai eu besoin de parler. De dire ce que j'avais sur le cœur, que ça allait pas... mais je me contentais de balayer tout ça et de partir sur autre chose. Je venais de rentrer. C'était pas la peine d'aller faire ma pleureuse. Y avait des choses plus importantes en plus.
- Ça c'est bien passé à la maison ? Sir Simon a fini par arrêté de traverser les murs des salles de bain ?
C'était surprenant d'ailleurs que le fantôme se soit toujours pas manifesté. D'habitude, il adorait venir me voir à chaque fois que je rentrais du boulot. Ce qu'il préférait, c'était que je lui décrive les saveurs des gâteaux que j'avais confectionné dans la journée. Ça le rendait dingue de s'imaginer entrain de déguster une tarte au citron meringué.
- Hum... Je crois qu'il ne s'arrêtera jamais.
Pas faux. Il avait rien d'un pervers, mais il avait toujours pas compris que la salle de bain était censé être une pièce privée. Il nous avait déjà tous vu à poil au moins une fois. Quand c'était juste pendant le lavage des dents, ça allait encore, même si c'était chiant. Mais le coup de la douche... ça arrivait souvent d'entendre des hurlements et des menaces en rapport avec des chasseurs de fantômes.
- L'avantage quand on veut te faire un bon petit plat, c'est qu'on a pas besoin de passer beaucoup de temps derrière les fourneaux.
Anatole déposa le plateau sur le lit et me tendit des couverts, que je pris. Je les déposais contre l'assiette dans laquelle était posé un gros tas de pâtes bien cuites dégoulinantes de beurre et de gruyère fondu. Il commençait à me connaître trop bien.
- Je suis compliquée que quand ça concerne les desserts. Je trouve que les pâtes, comme ça, c'est... réconfortant.
Ça me rappelait quand j'étais gamine. On avait eu une super cuisinière à l'orphelinat, pendant une période. Elle était géniale. Et je saurai jamais pourquoi, mais j'étais sa préférée. Elle me faisait souvent ce plat là, quand je restais tard le soir avec elle pour l'aider à ranger et nettoyer la cuisine. Elle avait un peu été une figure maternelle pour la gosse paumée que j'étais. Jusqu'à ce qu'elle soit remplacée par un tout autre type de personne. Faut jamais s'attacher à qui que ce soit, quand on est orpheline.
Je passais une main dans mes cheveux et me figeais quand mes doigts entrèrent en contact avec un bonbon toujours accroché à une de mes mèches. J'avais oublié ça. Que j'avais essayé de redevenir Vanellope.
- Merde. Faudrait que je me lave les cheveux. Mais j'ai la flemme en fait.
Ça fit rire Anatole, qui sorti une barre de chocolat de son pantalon, avant de s'asseoir sur ma chaise de bureau.
- Il paraît que vous avez fait de nombreuses rencontres et que Jules s'est bien tenu. Tu as préféré quoi ?
Quand j'ai failli crever dans une tempête. Quand j'ai crû que je resterai éternellement dans un jeu vidéo avec pour seule compagnie ma propre personne. Quand je me suis demandée si je vous reverrai un jour.
- Me retrouver mariée à un coq. Je suis ravie d'agrandir mon harem.
Je secouais la tête, amusée. C'était trop con cette histoire. Au moins c'était rassurant, je finirai pas ma vie célibataire et bouffée par Candy.
- Et je confirme que Jules s'est pas trop mal comporté. En tout cas je peux te rassurer, il a pas trop tourné autour d'Ellie.
Il me fit un grand sourire qui voulait tout dire. Si en plus il savait ce qui c'était passé dans la savane...
- C'est surprenant de sa part.
Il marqua une pause, avant de reprendre la parole.
- Elle m'a manqué. Et toi aussi, tu m'as beaucoup manqué. La maison était bien vide. Il n'y avait pas de bonnes odeurs qui montaient de la cuisine le matin.
Je sentie mon cœur se serrer et mes yeux très légèrement me picoter. C'était peut être con mais... je pensais pas qu'il me dirait ça. J'avais l'impression d'être partie bien trop longtemps et j'avais peur... de me rendre compte que j'avais manqué à personne.
- Tu t'es mariée à un coq? Ça veut dure que tu vas quitter la maison familiale pour aller vivre à la campagne avec lui ?
- Hors de question que je quitte ma cuisine ! C'est l'unique amour de ma vie, va falloir que mon nouveau mari se fasse à l'idée.
Ma merveilleuse cuisine toute équipée... C'était ma pièce préférée dans la maison. Avec la salle à manger. Parce que c'était là qu'on pouvait se réunir, discuter et profiter tous ensemble en mangeant. Putain. Que que j'allais être heureuse de tous les revoir.
- Tu sais... tu m'as manqué aussi. Et tous les autres. Même ce foutu singe avec ses cymbales. Je suis contente d'être rentrée. Parfois j'ai eu l'impression d'être toute seule et... j'ai vraiment pas aimé ça.
J'avais dis ça tout doucement, presque timidement, les yeux baissés. J'osais pas le regarder, parce que j'avais peur de craquer. Je voulais pas pleurer. Je voulais pas tout avouer. J'avais juste besoin de ressentir la présence de ma famille, en fait.
Anatole me fit un sourire compatissant, posa sa barre chocolatée et se leva. Il se dirigea vers le lit pour prendre le plateau et le déposer sur le bureau. Je le regardais faire, sans vraiment comprendre. Je m'attendais à ce qu'il prenne place à son tour sur le lit, mais il tendit les mains vers moi pour m'aider à me relever. Debout face à lui, j'attendis. Il allait m'annoncer quelque chose de grave ? M'avouer que je ne lui avais pas tellement manqué que ça ? Me dire qu'il était au courant pour Sugar Rush ? Que j'aurai dû y rester ? Oh putain.. Que ce que...
J'écarquillais les yeux quand il me prit dans ses bras. Les bras le long du corps, je restais figée. Ça non plus, je ne m'y étais pas attendue.
- Tu ne seras jamais vraiment seule.
Ces quelques mots prononcés avec douceur furent le déclic qui me ramena pour de bon dans la réalité. Ce qui c'était passé à Sugar Rush... Il me faudrait du temps pour m'en remettre. Mais là, maintenant, je voulais croire ce qu'il disait. Le cœur gonflé d'espoir, je l'entourais de mes bras et le serrais contre moi, en fermant les yeux. J’espérai juste qu'il aurait vraiment raison.
Phobos ♥
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Find your Magic Sauf que moi, j'ai même pas besoin d'Axe pour avoir LE truc.
Je suis Phobos et je sens bon.
« Si rien ne se passe, il n'y aura pas de temps passé. » dis-je. « Si rien arrive, il n'y aura pas de temps à venir. » Il me l'avait murmuré de nombreuses fois. « Si rien était, il n'y aurait pas de temps présent. »Nous sommes des millions...« Le temps est ce qui gouverne notre monde. »Nous arrivons...« Il est présent, passé et avenir. »Il est déjà trop tard pour leurs âmes...« Quand on maîtrise le temps, on maîtrise le monde. »
La voix s'était tue.
« Ce masque est grotesque. Ôtez-le, montrez-moi votre visage. »Il ne comprend pas.
« C'est grâce à lui que j'existe à travers le temps. »Ils finiront par comprendre leurs erreurs...
« Personne n'en ai jamais revenu. Jamais. »Le Bois des Oubliés, ma demeure. Le Temps.
« Ils vous ont cachés la vérité. Lui en est revenu. »Il en est revenu.« Que vous ont dit les Prophétesses ? »Il se méfie. Il hésite.
« Qu'ils donneront naissance à un enfant. »Il a peur.
« Quel est son nom ? »Il craint sa venue. Il n'ose pas prononcer son nom.
« Quel est... son nom ? » insistai-je.
« Surt. Vous n'êtes pas Surt. »Il porte un masque lui aussi.
« Ils viendront dans votre monde, ils détruiront ce que vous avez mis tant de temps à construire. » Ils parasitent le Temps.« Ils mettront fin à votre règne. A moins que vous les preniez de court et que vous agissiez les premiers. »Tuer les enfants.« Je sais où ils ont grandit. »Détruire leurs espoirs.« Envoyez tout ce que vous avez, détruisez les, et tout ceci n'aura jamais lieu. Cette discussion cessera avant même d'avoir débuté. »Il est Temps.
« Pourquoi vous ferais-je confiance ? »
La voix s'était tue une nouvelle fois. J'étais désormais seul face à Japet.
« Parce que vous n'avez pas d'autres choix, si vous voulez continuer à exister. »
Aujourd'hui...
« Je sais que tu es là. J'ai sentis ta présence à nos côtés durant tout le voyage. Tu te cachais peut-être, mais tu te cachais mal. »Hyperion. Parasite.« Pourquoi portes tu ses habits ? »
« Je sais ce que vous leur cachez. »Le savoir. La connaissance. « Quand je l'ai isolée, que j'ai pris possession d'elle, que vous avez été incapable de la protéger, j'ai vue. J'ai tout vue. Le temps n'est plus un secret pour moi. »Plus jamais.« Je sais ce qui est, ce qui a été et ce qui sera. »Tu sais pour lui. Nous savons.« Je sais qui vous êtes réellement.Qui il est.
« Il n'est pas trop tard pour revenir sur tes pas. Laisse moi te venir en aide, s'il te plaît. »Nous serons toujours là avec toi.
« Vous voulez m'aider ? » demandai-je intrigué.
« Si je peux, je le ferai. »Il résiste. Son pouvoir grandit, le nôtre le surpasse.
« Je pourrai venir vivre avec vous ? Voyager dans le temps à vos côtés ? Je pourrai avoir la même chance qu'elle a eu ? Je pourrai être des vôtres ? »
« A quel jeu joues tu ? »Il espère. Plus d'espoir. Jamais.
« Je sais qui il est, lui aussi. Et je sais pour la colline... »Oui... dit lui...« Je sais ce qui se trouve de l'autre côté. »
*** Il a tenté. Il a essayé. Il n'y es pas arrivé. ***
Un nuage de poussière s'était formé autour de moi. Il en restait quelques traces. N'ai pas peur. Il avait tenté de me saisir la main. Il est rapide. Tu l'es encore plus. Son pouvoir est colossal. Tu ne faibliras pas. Je... vais réussir
« Vous êtes fort. Très fort. » dis-je tandis que la petite voix s'était tue.
Un sourire naquis sur mon visage.
« Il est en moi. Son pouvoir me submerge. Je peux voir. Je peux comprendre. Je... »
Il ne résitait plus. Il ne tentait plus de m'attraper. Il se contentait de m'écouter.
« Vous êtes fort, mais je suis bien plus rapide. »Votre Temps est révolu. Notre Temps est arrivé.
Désormais, il sait.
Il a peur.
A suivre...
Vaiana De Motunui*
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Don't let little stupid things break your happiness
| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde | Dans le monde des contes, je suis : : Vaiana
La fontaine. Après m’être isolée le reste de l’après midi, j’avais finis par donner rendez-vous à ma… Grand-mère, ou tout du moins, celle qui en prenait l’apparence à cette dernière. Il s’agissait d’une des plus belles places de Rome, de mon avis. De nuit, elle était encore plus éblouissante. Assise sur le rebord de la fontaine, mes yeux se perdirent dans le reflet des étoiles et de la lune dans l’eau de la fontaine. Si la place avait été moins éclairée, la réflexion aurait été parfaite. Malheureusement, les lumières environnantes affaiblissaient la lumière des astres.
A l’heure fatidique, la vieille femme s’était approchée de moi pour s’asseoir à mes côtés. Je n’avais pas perdu une seconde pour lever les yeux vers elle, à la fois curieuse et inquiète. Un sourire se dessina néanmoins sur mon visage. Je n’étais pas inquiète par rapport à elle, mais par rapport à mon avenir. Je n’avais aucunement peur de la personne qui se cachait sous ces traits familiers. Si elle m’avait voulu du mal, je ne serais pas ici aujourd’hui, j’en avais la certitude.
- Bonsoir… Merci d’être venue.
Ses yeux se plongèrent dans les miens. Ils étaient comme ceux que j’avais toujours connu. Remplis d’amour, d’affection, un sourire sur le visage, bienveillant. C’était à la fois troublant et rassurant. Avec cela, je comprenais pourquoi j’avais pu confondu ma grand mère avec cette femme.
- Beaucoup de choses me sont revenues cette après midi. Notamment ma famille. Et ma grand mère. De ce que je me souviens, elle est restée sur l'île, alors...
J’entrais directement dans le vif du sujet. Ma curiosité avait prit le dessus, et j’avais le pressentiment que je n’aurais plus beaucoup de temps a passer ici. Marquant une pause dans ma révélation, je relevais mes yeux, qui s’étaient perdu dans la foule derrière elle, pour les plonger dans les siens.
- Qui es-tu réellement ?
Je m’étais éloignée cette après midi pour assimiler la nouvelle. Tant de nouvelles choses. Tant de souvenirs. Depuis, des milliers de questions me taraudaient. Notamment celle-ci, qui m’avait beaucoup troublée.
La vieille femme attrapa avec délicatesse mes mains pour les prendre dans les siennes. Elle les posa ensuite sur ses genoux, ne les lâchant pas pour autant. Un visage doux et un sourire bienveillant, elle me répondit.
- Il est temps pour toi de faire ton chemin. J'ai été là en attendant que quelqu'un vienne prendre le relai.
Elle marqua une pause, me laissant le loisir de répondre si j’en éprouvais le besoin. Mon cœur se serra légèrement à ces au revoir imprévus.
- Il y a encore beaucoup de choses que tu vas devoir découvrir. Beaucoup de mondes à explorer. Et le moment venu, tu auras un rôle important à jouer. Ils te guideront, te soutiendront.
Qui me soutiendrait ? Qui me guiderait ? Qu’allait-il m’arriver maintenant ? Quel était ce rôle ? Et ces mondes ? Toutes ses questions me passèrent en tête. Mais il ne s’agissait ni du lieu, ni de la personne à qui les poser. Le temps des réponses viendra, et j’en connaissais déjà la source. Elle sourit de nouveau, avant d’enfin répondre à ma question.
- Je suis une amie. Une simple amie qui voulait prendre soin de toi, comme le ferait n'importe quelle amie.
Cette réponse était loin de me satisfaire. Elle du le sentir puisque, juste après, des acclamation s’élevèrent dans la foule derrière nous. Lorsque je me retournais, je remarquais l’eau de la fontaine s’agiter. Une petite vague se forma pour se laisser retomber agilement dans l’eau. Puis, le calme plat, seul les glouglous de l’eau agitait doucement la surface.
La mer. L’océan. L’eau. Je retournais ma tête vers la femme à l’apparence de ma grand mère. J’y voyais maintenant plus claire. Beaucoup plus clair. Alors, il s’agissait de l’eau, du choix de la mer. Et plus globalement, la nature. Elle m’avait guidé à travers l’eau précédemment, aujourd’hui, à travers l’une des personnes de ma famille.
Cette nouvelle détendit mes épaules. Des liens se créaient. Je comprenais quelques bribes de ce qu’il s’était passé ces dernières années. Mes mains serrèrent de nouveau légèrement les siennes, tandis qu’une petite moue se forma sur mon visage.
- Et maintenant ?
La gorge nouée, je laissais retomber ma voix une seconde avant de souffler : - Que vas-tu faire ?
J’avais eu l’honneur d’avoir la Nature pour guide pendant tout ce temps. Mais cet honneur serait éphémère, je le savais. Elle caressa le haut de mes mains d’un geste distrait avant de me répondre.
- Attendre le moment venu. Il viendra pour chacun d'entre nous. Le jour où il faudra accepter l'inacceptable. Mais ne t’embrume pas l'esprit avec ça maintenant. Une nouvelle aurore se présentera à toi très bientôt, ainsi que de nouveaux horizons.
Malgré moi, je ne pu m’empêcher de secouer la tête. Cette aurore, elle semblait déjà se profiler devant moi. Cet après midi avait marqué le début d’une nouvelle vie, je le savais. Il m’avait seulement fallu quelques heures pour m’en remettre. Mais je n’étais pas effrayée. Mes parents, mes proches, mes ancêtres. Tous étaient des explorateurs. Refuser de nouveaux horizons entacherait surement leur souvenir. Dans un dernier espoir, je ne pu m’empêcher de lui demander.
- Seras-tu encore avec moi lorsque je commencerais ma nouvelle vie à Storybrook ?
Cette question, j’en connaissais la réponse. Si bien que, dans le même élan que la vieille femme, je me relevais, mes mains toujours dans les siennes. Elle me gratifia d’un sourire remplis de chaleur avant de me répondre.
- Tu ne seras jamais seule. Et si un jour tu as le coeur lourd, l'océan te rendra toujours ton sourire.
Un sourire illumina mon visage à cette révélation. Acquiesçant, mon cœur se fit soudain plus léger. Je ne serais jamais seule. Je pourrais toujours me retourner vers une source sûre. Comme sur mon île. Quelque chose de rassurant. Quelque chose que je connaissais bien, et qui ne me trahirait jamais. Lâchant ses mains, je repris de l’assurance grâce à ses mots.
- Je ne sais pas encore ce qu'est devenue ma famille.. Mais veille sur elle. S'il te plait. Jusqu'à ce que je les retrouve.
Ce n’était pas une possibilité, ni une hypothèse. Je retrouverais ma famille. Coûte que coûte. J’étais déterminée, rien n’était plus important que cela pour moi. Je ne savais pas encore comment, ni pourquoi, mais je le sentais au fond de moi. Je devais la retrouver.
Des nouvelles exclamations retentirent derrière moi, me faisant tourner la tête. De nouveau remous dans la fontaine s’étaient manifestés. Amusée, un demi sourire avait remonté la commissure de mes lèvres. Cependant, lorsque je m’étais retournée, la vieille femme avait disparu.
********
J’étais remontée dans ma chambre pour la nuit. J’avais le sentiment qu’il s’agirait surement de la dernière dans ces lieux. Mais cela ne me procurait que très peu de remord. Quitter ces lieux voulait également dire en apprendre plus. Sur mon nouveau… Statut, mais surtout sur ma famille. En entrant dans ma chambre, mon regard s’arrêta sur un petit mot au sol.
Je me penchais pour le ramasser. Mes sourcils se froncèrent en regardant chacune des lettres. Lentement, j’entrepris de les déchiffrer pour en comprendre le contenu. Le message semblait plutôt simple, et heureusement, il restait court.
« Je serai à la terrasse pour le petit déjeuner. Ils ont de bons croissants »
Je n’avais aucun doute sur l’émetteur de ce message. Hypérion. Il s’agissait d’une évidence, il était le seul à ne pas être rentré. Il était aussi le détenteur des réponses. A ce stade, je le voyais comme ma source de savoir. Je l’avais tant cherché, et aujourd’hui, je le retrouvais. Et mes précédentes interrogations n’étaient certainement plus au goût du jour. Elle n’était, en tout cas, plus une priorité.
Après m’être changée, je m’étais glissée sous les draps, éteignant la lumière qui éclairait faiblement mon chevet. Demain serait un nouveau jour. Demain serait l’aube d’une nouvelle vie.
********
Le jour était venu. Je n’avais pas beaucoup dormi, comme je l’avais prévu. Trop de choses m’avaient occupé l’esprit. Trop de questions. De nombreuses réponses étaient arrivées, mais certaines restaient floues. J’avais le pressentiment de ne pas tout savoir. Que mon amnésie restait partiellement installée sur certains évènements.
Une fois prête, j’étais descendue dans le café, cherchant des yeux l’homme que j’avais vu pour la première fois hier. La salle intérieure était presque vide. En sortant, je discernais la silhouette familière de l’homme, assis à l’une de nos meilleures tables. Le cœur battant légèrement, je le rejoignis, m’asseyant à ses côtés.
- Bonjour. Vous avez fait un très bon choix de table. Il s’agit de l’une de nos meilleures.
Neil Sandman
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« Salut ! » m'écriai-je en posant le plateau sur la table et en m'assayant à côté du Titan.
Sur mon plateau se trouvait tout plein de bonnes choses pour un bon petit déjeuner. Il y avait des croissants au chocolat, des petits pains au lait, du jus d'orange, du chocolat chaud... Pourquoi Ellie buvait du thé ? C'était tellement mieux le chocolat chaud. J'avais tendu un croissant à Vaiana, avant de croquer dans le mien et de regarder vers Hyperion.
« T'en prends pas ? »
« Une fois qu'on a goûté à ceux de chez Robyn, on a du mal à en manger ailleurs. »
« Blablabla... faut changer de disque un peu. » répondis-je, avant de regarder Vaiana et de voir si elle aimait ou pas le croissant. « Tu peux lui dire que ce sont les meilleurs croissants au monde ? »
« Tu devrais l'amener en manger chez Robyn. »
« Non mais, il n'y a pas que Robyn dans la vie. Elle peut aller chez Granny, ou dans la petite pâtisserie au coin de la rue, juste à côté du laser game. »
Il ne semblait pas être de mon avis. En tout cas, il n'avait sans doute pas encore eu le temps d'annoncer à la jeune femme qu'elle allait partir en voyage. Bien qu'elle devait s'en douter, n'est-ce pas ? Où étaient ses bagages ?
« Tu voyages léger, c'est bien ça. »
« Elle ne sait pas encore... »
« T'aurais pu lui annoncer. »
« Cassandre... elle vient juste d'arriver. »
« Autant pour moi. Vas y, balance lui tout, je vais voir si ils ont des croissants nature. Leur chocolat a un goût bizarre. »
Ils servaient de l'industriel ici ? Dommage qu'on était pas à Storybrooke, j'aurai été en prendre chez Robyn...
« Si tu la trouves un peu... spéciale, attend de voir ses parents. » lui dit-il avec un petit sourire, avant de prendre un bout de croissant et de le tremper dans son chocolat chaud.
Une fois porté à sa bouche, il fit la grimace et posa le restant du bout à côté de sa tasse.
« Tu trouveras de bien meilleures saveurs à Storybrooke. J'ai une amie là bas chez qui tu pourras loger. Elle a une grande maison et je pense qu'elle ne sera pas contre. »
« Tu lui as dit ? » dis-je en revenant avec deux croissants nature. « Je pense que tu seras bien chez Robyn. Et puis, il y a Alexis là bas. Entre déesses magiques vous allez pouvoir discuter, vous serrer les coudes. Tiens, d'ailleurs comment ça se fait que ce n'est pas la même ? » demandai-je à l'intention du Titan, qui me répondit par un petit sourire.
« Ce n'est pas à nous de décider. La Nature seule prend ce genre de décisions. »
J'hochais la tête. De toute façon, je n'avais jamais compris pourquoi Astrid était une déesse magique à mon époque. Comment qu'on pouvait être un petit dinosaure et la déesse de la terre ? Là au moins, on avait une... une... elle était quoi en fait ? Une Princesse ?
« Tu viens de quel conte ? »
« Ce n'est pas un conte. » me répondit Hyperion. « Elle est la digne héritière d'un peuple à qui mon frère Atlas a donné vie. Des Explorateurs. »
« Elle vient de ton époque ? »
Il hocha la tête. Les Explorateurs étaient aussi vieux que ça ? J'en avais déjà entendu parlé, mais là je pensais que c'était un dérivé, ou quelque chose de ce genre.
« Tu dois sans doute avoir une multitude de questions que tu t'es posé hier soir, en retrouvant petit à petit tes souvenirs. J'essayerai de répondre à chacune d'entre elles. Ensuite, Cassandre te conduira à Storybrooke. C'est là bas qu'est ta destinée. »
« Wouah. Ca fait très... solennel et un peu effrayant dit comme ça, non ? »
Il se contenta de m'observer en secouant la tête. Je me fis toute petite, le temps que Vaiana lui demande ce qu'elle avait à lui demander. J'étais pas pressée de toute façon. Apollon comptait faire un voyage avec sa soeur. C'était pas comme si se retrouver un peu tous les deux après tout ça aurait été bien plus intéressant. Il pouvait lui parler par la pensée de toute façon, non ?
Vaiana De Motunui*
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Je venais juste de prendre place à côté d'Hypérion lorsqu'une brunette était arrivée, très à l'aise. Elle avait déposer son plateau bruyamment sur la table, tout en glissant une chaise derrière elle pour s'installer. A première vue, je l'avais dévisagée, me demandant s'il s'agissait d'une blague ou d'un canular. Mais, de plus près, son visage me revint en mémoire. Elle faisait partie du groupe qui était rentré dans leur ville. Ou tout du moins, censé. J'avais attrapé le croissant par politesse, avant de le reposer sur la table. Mon estomac était noué depuis la veille, je serais certainement incapable de manger quoi que ce soit.
Les deux s'étaient mis à discuter de bon train, allant même jusqu'à parler de moi à la troisième personne. Malgré tout, je restais suspicieuse devant leur propos. Saisissant l'occasion inespéré d'un silence, j'avais pris la parole, pour rappeler ma présence.
- Je vous dérange peut être ?
Un sourire mi amusé mi sérieux, je regardais les deux interlocuteurs. Cette phrase n'était nullement emprunte d’agressivité. Elle se montrait peut être un peu trop pressente à mon goût, mais cela illustrait plutôt bien mon état. J'avais attendu toute la nuit cette rencontre, et j'espérais que l'on m'explique ce qu'il était en train d'arriver. Tout demeurait encore flou, trop flou pour satisfaire ma curiosité.
La brune s'était levée pour aller chercher de nouveaux croissants. A son départ, la remarque d'Hypérion me fit sourire.
- Il s'agit d'un argument pour me donner envie de rejoindre la ville où elle habite ? Si c'est le cas, j'ai bien peur que vous ne vous débrouillez pas au mieux.
Plaisantais-je en lançant un regard vers la jeune femme qui ne tarda pas à sortir de notre champ de vision. Je reportais donc mon attention sur Hypérion, prête à affronter les nombreuses réponses qu'il pourrait me donner.
Je secouais légèrement la tête en entendant ses dernières phrases. Mes suspicions étaient bonnes. D'un autre point de vue, je n'avais plus rien à continuer ici. Et maintenant la Nature partie, je n'avais plus de réelles attaches.
- Vous pensez ? J'en conclu donc que vous ne lui avez pas demandé ? Je ne voudrais pas m'imposer si...
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que la tornade brune était déjà de retour, affublée de deux croissants natures. Elle semblait visiblement encore plus impatiente que moi, mais ses paroles eurent un impact beaucoup plus fort. S'il s'agissait d'habiter avec une autre personne du même... Statut que moi, la proposition était encore plus intéressante. L'instant d'après, mes sourcils se froncèrent.
- La même ? C'est à dire ?
Comme à mon arrivée, Hypérion et Cassandre reprirent leurs discussions à mon propos, sans que je ne puisse comprendre l’ensemble des tenants et des aboutissants. Frustrée, je me raclais la gorge pour tenter de prendre la parole lors d'une courte pose.
- Au risque de paraître impolie, je trouve cela très frustrant de savoir que vous parlez de mon cas, sans que je ne puisse comprendre un seul mot. Si l'un de vous pourrait m'expliquer, je pourrais peut être répondre à certaines questions ?
Hypérion se tourna finalement vers moi pour énoncer clairement ce que je souhaitais entendre depuis mon arrivée. Je me redressais sur ma chaise, légèrement tendue en entendant ses propos. Tout cela avait l'air très... Cassandre illustra mes propos avant que je n’eus le temps de réagir. Un sourire se dessina sur mon visage, faisant redescendre la pression.
- C'est vrai.
Affirmais-je en lui envoyant un sourire amusé. Le temps de faire un point seule dans ma tête, je repris la parole pour déverser mon flot de questions, qui ne cesseraient sûrement pas de grandir au fur et à mesure de la conversation.
- Alors... J'aimerais savoir ce qui est arrivé sur l'île depuis mon départ. Ce qui est arrivé à mes parents... Est-ce que mon père et ma mère sont en sûreté ? Et... Ma grand-mère... Est-elle toujours.. Vivante ?
Ma voix se brisa légèrement sur ses dernières paroles. Je n'avais que peu d'espoir en sa réponse, mais je préférais savoir plutôt que de garder un espoir vain.
- Ensuite... J'aimerais savoir ce qu'il m'est arrivé, comment suis-je arrivée ici. Mes souvenirs ne sont pas clairs.. J'ai l'impression qu'il me manque... Comme des passages. Je me souviens de quelques points, mais une grande partie ne m'est pas encore revenue.
Je marquais une pause. Les questions concernant le passé semblait être balayé. Tout du moins, c'était ce que je pensais. Il me manquait tant de choses, tant d'informations que je savais que j'oublierais certaines de mes interrogations. J'espérais simplement qu'elle me reviendrait en cours de conversation.
- Vous parliez.. De déesse magique, le terme est juste ? Est-ce lié à ce que j'ai déclenché lorsque mes souvenirs sont revenus ? Ces changements, ce vent..
Le présent. Et maintenant, il ne restait plus qu'une temporalité, tout aussi floue.
- Partir vivre à Storybrook ne me dérange pas, au contraire... Mais dans quel but ? Qu'attendez-vous de moi ? Ces... Déesses magiques que doivent-elles faire ? Que vais-je devoir faire ? Est-ce qu'un sort nous ait réservé ?
Je du m'obliger à stopper mes questions, malgré toutes celles qui me venaient en tête. Si je continuais, je finirais par me perdre et par les perdre dans mes propos, ce qui ne mènerait à aucune réponse cohérente.
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« Vaiana ? Je peux te poser une question ? » demandai-je en avançant ma main sur la table, afin de la poser sur la sienne. « Ca t’arrive de respirer ? Faut pas démarrer au quart de tour ma belle. »
Tout en me reculant, je lui avais adressé un petit sourire. Elle était adorable avec toutes ses questions, ses mèches rebelles, son teint coloré... j'étais en totale admiration devant une pareille beauté. Hyperion quant à lui, se contentait de sourire, en me regardant la contempler.
« Tu penses comme moi, n'est ce pas ? Elle est magnifique ! »
Ca n'allait pas aider Vaiana à être à l'aise. Mais quand une personne était véritablement belle, fallait lui dire. J'aimais bien qu'on me complimente, du coup je complimentai aussi, même si ça pouvait paraître bizarre. Heureusement que le Titan avait pris le relai, en se levant afin de quitter la terrace. Il voulait qu'on fasse quelque pas. Selon lui, c'était bien mieux de réfléchir et de parler en marchant qu'en étant assis.
« Ne t'inquiète pas pour ta famille pour le moment. On retournera sur l'île le moment venu et tu pourras les revoir. Mais pas maintenant. Tu dois apprendre à te familiariser avec les habitants de cette ville, et ceux d'Olympe. Tu n'es pas obligée de te presser, tu as tout ton temps. »
« Pas tant que ça non plus. » commentai-je, mais vue le regard d'Hyperion, j'avais pris la décision de me faire toute petite et de le laisser parler à la jeune femme.
« Par le passé, une personne submergée par le chagrin a fait l'erreur de vouloir surpasser la Nature. Il a joué avec des forces qui le dépassaient et a donné naissance à quatre puissants guerriers. »
Je n'aimais pas cette histoire. Il était obligé d'entrer autant dans les détails ? J'avais croisé les bras contre ma poitrine tout en marchant. Ca ne me plaisait pas du tout d'entendre une nouvelle fois cela.
« Je pense que la Nature a jugée utile de compenser cette nouvelle forme de vie, par quelque chose de différent, à l'opposé de cette puissance malveillante. Mais cette force était guidée par la colère, la rage, la destruction. Notre mère à tous a dû se diviser elle même en quatre parts égales, afin de compenser une telle puissance. »
« Vous aurez un rôle à jouer le moment venu. » précisai-je.
Je voyais que Hyperion voulait lui en dire plus, mais qu'il se retenait. Qu'est-ce que ça pouvait changer qu'elle sache le reste ? Il se stoppa et se tourna vers elle, posant une de ses mains sur son bras.
« Tu as un grand pouvoir en toi, Vaiana. Un pouvoir précieux. Je ne sais pas pourquoi la Nature t'as choisie toi, mais il faut faire confiance en ces choix et préserver ce don qu'elle t'a donnée. »
Le décors avait changé et je reconnaissais une des rues de Storybrooke, pas très loin du Laser Game. Face à nous se tenait une grande maison. C'était là que vivaient Robyn, Alexis et Nora. Il était donc décidé à la faire vivre ici ? Je m'étais posé la question de pourquoi cette maison, pourquoi cette colocation. Pourquoi avoir réunis sous le même toit une déesse magique, la meilleure amie de ma mère et une Nora. Qui était cette Nora d'ailleurs ? Il m'avait déjà répondu par le passé qu'elle était sans doute juste une habitante d'une lune qu'on avait visité. Mais pour moi, quelque chose ou quelqu'un nous avait poussé à aller la chercher. Et maintenant il y aurait une déesse magique en plus et pas n'importe laquelle. Il me cachait quelque chose.
« Tu te sentiras bien ici, tu verras. Et ce banc est vraiment magnifique. Il donne sur la grande maison, mais aussi une vue d'ensemble du voisinage et du petit chemin qui mène jusqu'au bord de mer. » dit-il en désignant le banc blanc qui se trouvait devant la maison et qui semblait avoir déjà beaucoup vécu.
« Storybrooke est entouré d'une magnifique forêt. C'est un lieu calme et paisible quand il n'est pas en proie à l'apocalypse. »
Il essayait véritablement de faire preuve d'humour ? Parfois, il me faisait peur. Très peur même...
Vaiana De Motunui*
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Je levais les yeux vers Neil, lui revoyant un sourire légèrement amusé. Certes, cette discussion tournait à l’interrogatoire, mais il y avait de quoi se poser des questions, après toutes les révélations de la veille. Cependant, je ne pu m’empêcher d’hausser les sourcils lorsque la conversation dériva sur mon physique. Décidément... Obtenir des réponses allait être plus compliqué que prévu. Retournant un sourire amusé à Neil, je lui rétorquais en laissant échapper un petit rire.
- Ce sont des avances ?
Heureusement pour moi, Hypérion avait reprit le fil de la conversation. Il s’était levé de la table pour se dégourdir les jambes. Concentrée, je l’avais suivi sans réellement porter attention au décor qui nous entourait. Le visage tourné vers le sien, j’écoutais avec attention chacune de ses paroles. Tout d’abord sur l’île et mes parents. Indirectement, je savais donc qu’ils étaient en vie, en sécurité et toujours chez eux. Sinon, je n’aurais pas pu les revoir. Mes épaules se détendirent légèrement à cette nouvelle. Le plus important à mes yeux avait été dit.
Les sourcils légèrement plus froncer j’écoutais l’histoire que me contais l’homme. Si le principe semblait simple, les détails me semblaient beaucoup plus compliqués. Cela signifiait donc que je possédais une part de la nature en moi. Une part de... L’eau qui m’avait toujours accompagné. Mais l’eau n’avait jamais été de mon fait, il était bien contrôlé par quelque chose d’extérieur. Le commentaire de Neil me fit tourner la tête.
- Un rôle ? C'est à dire ? Qu'est-ce que vous attendez de moi ?
Je n’appréciais pas franchement cette révélation. Attendre des choses de moi sans m’expliquer ni me laisser le choix de quoi que ce soit. C’était autant déplaisant que passionnant. Et tant que je ne comprendrais pas de quoi il était question, je ne pourrais pas m’y employer.
- Ne t'en fais pas pour ça, on aura tout le loisir d'en reparler.
Nous nous reverrons donc. C’était une bonne chose à savoir. Même si j’avais la désagréable impression de ne pouvoir récolter aucune réponse claire. N’insistant pas plus sur ce point, j’enchainais avec une nouvelle question qui me semblait, elle aussi, essentielle.
- Je n'ai aucune idée que comment utiliser ces pouvoirs... Jusqu'à maintenant, tous les pouvoirs auquel j'ai été confronté étaient indépendants de ma volonté. Comment les maîtriser ? Les utiliser ?
Alors que je fixais de nouveau Hypérion, c’est Neil qui prit la parole pour me répondre. Je me tournais vers la jeune femme, prenant soin de l’écouter.
- Ca va ça, c'est pas compliqué. Tu apprendras vite.
Un soupir m’échappa à cette réponse. Tout comme la première, elle ne m’aguillait pas du tout, au contraire. Mes deux interlocuteurs ne semblaient pas enclins à me donner des réponses. Et je sentais que malgré toutes mes insistances, ils ne lâcheraient certainement pas le morceau. Qu’à cela ne tienne, je trouverais moi même les réponses. Je n’allais pas me laisser abattre ou décourager. Légèrement railleuse, je repris à leur encontre.
- Merci d'éclairer autant mes interrogations... Je n'en espérais pas tant...
Ce n’est qu’à ce moment là que mes yeux dérivèrent sur le paysage. Tout avait complètement changé. Je connaissais très bien Rome, et pourtant, les environs m’étaient inconnus. Sans difficulté, je me doutais d’où nous venions d’être téléporté. Storybrook avait l’air d’être une très jolie ville. Sans parler de la maison qui se dressait devant nous. Mon sourire s’élargit lorsqu’il aborda la mer.
- Merci d’avoir pensé à ce détail.
Cela me rappellerait certainement l’île. Je me sentais définitivement plus à l’aise non loin de l’eau. Il s’agissait à peu près de la seule valeur sûre qu’il me restait aujourd’hui. Je savais que je pouvais compter sur elle dorénavant. Je levais les yeux vers Hypérion à sa remarque, amusée.
- Très rassurant. Vous savez comment vendre les mérites d’une ville à ce que je vois.
Hypérion m’adressa un sourire avant de me faire signe. Curieuse, je m’avançais vers la porte d’entrée de la maison. Les environs semblaient très accueillants. Malgré le paysage, je me languissais déjà de pouvoir revoir la mer. Alors que je m’apprêtais à me retourner pour remercier Hypérion, il ne restait déjà plus que Neil en ma compagnie. Elle s’approcha en souriant.
- Tu devrais monter sur le perron et toquer, ils seront ravis de te voir.
- Merci pour tout. Je suppose qu’on sera amenée à se revoir.
Elle avait l’air très au courant des différents évènements qui se jouaient autour de moi, alors je n’avais aucun doute sur mes paroles. Une fois les au revoir effectué, je me retournais pour gravir les quelques marches et m’arrêté devant la porte d’entrée. Après avoir pris une bonne inspiration, je toquais à la porte. Pour une nouvelle vie.