« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Sauve qui peu ! Les femmes et les animaux d'abord !
Bien faisons un bref récapitulatif de la situation : nous étions apparemment au beau milieu d'une savane africaine, séparé du restant de nos compagnons de voyage. De plus, mes pouvoirs ne marchaient pas, et nous étions à présent à la poursuite d'un cochon avec Tara au beau milieu d'une forêt. Rien qui ne sorte de l'ordinaire en somme. C'était à vrai qu'à bien y réfléchir, elle avait raison. Mes aventures semblaient tirées tout droit d'un film de science-fiction. Cette pensée m'arracha un sourire, tandis-que je courrais toujours à la poursuite de la jeune femme, elle-même à la poursuite de notre compagnon porcin. Sans doute avait-il flairé quelque chose que nous ne pouvions pas ressentir en tant qu'humain. Les animaux, arrivaient toujours à me surprendre. Et j'admettais bien souvent, les trouver bien plus futés que les êtres humains. Aussi, courais-je à perdre haleine lorsque j'entendis un couinement me faisant subitement me stopper. Baissant les yeux, je croisais le regard d'un petit Suricate me tendant un caillou. Après un petit moment d'hésitation, je pris l'objet dans mes mains et mon regard passa du caillou au suricate au... Caillou à nouveau :
Je ne vois pas ce que tu attends de moi dis-je à l'animal avant de me rendre compte du ridicule de la situation. Bien sûr parle le lui Artémis, il va gentiment te répondre. Je suis ridicule Marmonnais-je
L'animal me regarda plusieurs fois en clignant des yeux pendant que je parlais. Sans doute devait-il se demander ce que je fabriquais. Finalement, il prit une autre pierre, tourna la tête vers moi et lança le caillou me laissant par la même occasion totalement médusée. Déjà, parce qu'apparemment, il semblait avoir compris ce que je lui disais Hors, j'étais la mieux placée pour savoir que les animaux n'avaient pas le même langage que nous- mais en plus parce qu'il me montrait ce que je devais faire. Haussant les épaules, je lançais le caillou que j'avais en main :
- Heu va chercher dis-je après une légère hésitation
Si un jour quelqu'un m'avait dit que je verrais un Suricate se comporter comme un chien, sans doute lui aurais-je ris au nez. Pourtant, les faits étaient là. La nature avait ses mystères, et je ne l'en appréciais que plus. Mais mon court moment de rêverie fut bien rapidement arrêté par l'arrivée d'une noix de Coco sortie de nulle part. Immédiatement, je plongeais au sol afin d'éviter le projectile végétal. Si je trouvais celui qui faisait ça, il allait regretter de s'en être pris à moi. J'étais la championne incontestée du lancé de fruits dans la figure. Vu le nombre de fois, où j'en avais lancé sur Poséidon quand nous étions enfants et étant donné qu'ils s'écrasaient toujours droit sur sa figure. Je pouvais prétendre à ce titre.
Mon nouvel ami lui, trouvait apparemment que j'avais l'air d'une cachette idéale, puisque le voilà qui cherchait à s'abriter sous moi très certainement pour les mêmes raisons m'ayant poussé à me jeter au sol : éviter le ou plutôt les lancés de fruits. En effet, deux autres noix de coco arrivaient dans notre direction. De plus, je pouvais très nettement distinguer le bruit de tam-tam au loin. Après le crabe bling-bling imbu de lui-même, nous allions à présent nous coltiner une tribu autochtone locale dont le sport favori est d'envoyer des noix de coco à tout-va ? Je l'ignorais et je ne voulais pas le savoir en vérité. Le mieux à faire de mon point de vu, était de partir le plus loin possible, en emportant le suricate avec moi. Hors de question que j'abandonne un animal. C'était en totale contradiction avec mes principes. Mais quoi qu'il en soit. Mon instinct me dictait de ne pas m'éterniser ici. Et s'il y avait bien une chose que j'avais apprise : c'était qu'il ne me trompait jamais.
D'un bond rapide, je me relevais et attrapais au passage, le suricate que j'installais rapidement sur mon épaule. Ça risquait de secouer un peu, mais je n'avais pas le temps de lui proposer une place dans mon sac à dos détrempé après mon passage dans l'eau. Tout aussi rapidement, je détalais sans demander mon reste dans la direction où Tara était partie juste avant, toujours à la poursuite de Turbo. Je finis d'ailleurs par tomber sur elle, et le petit cochon qui semblait coincé dans un trou formé par un arbre. Cela me rappelait vaguement quelque chose d'ailleurs, mais mon esprit était trop en alerte pour que je puisse clairement identifier de quoi il s'agissait avec exactitude.
"C'est un... Suricate avec toi ? Ou le soleil m'a tapé sur la tête un peu trop fort ? "
- Non, rassure toi tu es tout a fait saine d'esprit. Disons pour la faire courte, que nous avons apparemment une tribu locale lanceuse de noix de coco aux trousses et que je ne pouvais décemment pas le laisser seule.
Et puisqu'on parlait de cette potentielle menace, je pouvais entendre, des cris mêlés aux sons des tams-tams. Elle se rapprochait, et il fallait continuer notre route afin d'éviter au maximum de nous retrouver face à face avec. Néanmoins, en priorité, je crois qu'il nous faille nous occupe du membre immobilisé de notre groupe :
- Qu'est qu'il s'est passé ? Demandais-je à Tara
"J'en sais rien du tout, il était déjà comme ça quand je suis arrivée.. Dépêchons nous avant qu'ils arrivent !"
Je ramenais une mèche blonde derrière mon oreille tandis-que je me mordillais la lèvre inférieur. Bien, analysons la situation nous avions : une potentielle menace qui se rapprochait dangereusement, un cochon coincé dans le trou d'un arbre et le besoin de détaler au plus vite. Ne restait donc plus qu'une chose à faire. Restait à voir si Tara serait d'accord :
- D'accord. Dis-je finalement. Il faut qu'on le sorte de là. Si on prend suffisamment d'élan et qu'on le pousse on peu y arriver
Je me tournais en direction de la jeune femme qui hocha la tête s'approchant de Turbo
"Ok, on y va à trois ? T'inquiète pas, on va te sortir de là, remue juste pas trop.." Reprit-elle pour le rassurer
Ce fût à mon tour de hocher la tête en signe d'assentiment, avant de jeter un coup d'oeil au suricate toujours sur mon épaule :
- Accroche toi bien lui dis-je
"Un.. Deux... Trois !" S'exclama Tara
D'un même mouvement nous, nous élançâmes en même temps afin de pousser Turbo qui avec nos deux forces additionnés glissa hors de son trou. Pour ma part je m'occupais du dernier membre de notre groupe que je pris dans mes bras
- Attrape le vite on doit filer le plus rapidement possible ! M'exclamais-je à l'intention de Tara
Cette dernière attrapa son compagnon animal au vol avant de détaler comme un lapin
"Faut pas me le dire deux fois..."
Nouvel hochement de tête de ma part. Maintenant il fallait creuser la distance entre nos ennemis et nous, et si vraiment la situation commençait à chauffer, je pourrais toujours les occuper avec quelques flèches. Néanmoins, si je pouvais éviter d'avoir à le faire, je ne serais pas réellement contre
Code by Sleepy
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Il ne savait pas pourquoi elle lui avait dit cela soudainement, après le semblant de cérémonie organisée par les trolls. Il ne savait pas pourquoi elle avait fait preuve de tant de tendresse après avoir prononcé ces mots, alors qu'il lui rendait son étreinte sans poser plus de questions. Apollon avait décidé de ne pas chercher à savoir ce qui s'était passé dans la tête de la déesse ces dernières minutes, profitant juste de l'instant, de l'odeur de ses cheveux, du contact de ses bras l'entourant.
Rapidement, ils avaient rejoint le reste du groupe, restant l'un à côté de l'autre. Ils n'avaient pas eu le droit à beaucoup d'explications sur leur prochaine destination, si ce n'est dire aucune. Il se demandait toujours quelle était leur quête, leur but. Ils avaient aidé les trolls à récupérer un cristal magique… et maintenant ? Leur mission était-elle de venir au secours des mondes des contes ? Dans ce cas là, ce serait bien moins passionnant que ce qu'il s'imaginait. Il s'attendait à… Il ne savait pas trop, mais quand un titan venait de lui-même demander à plusieurs personnes de former un groupe, il avait le droit d'avoir de grandes attentes. Il prenait son mal en patience, se retenant comme jamais de tenter d'en apprendre plus.
Ils avaient disparu et il avait senti le contact du soleil brûlant contre sa peau. Une sensation agréable, familière, qui le faisait se sentir bien. Il était plus à l'aise sous une forte chaleur que dans un paysage enneigé. Un sourire se dessina sur ses lèvres, lentement, alors qu'il se redressait sans même savoir pourquoi il était allongé. Mais cette expression de joie s'effaça bien vite lorsqu'il observa le paysage autour de lui, réalisant peu à peu qu'il était… seul.
Il plissa les yeux, tourna un moment, avant de vraiment se rendre compte de sa situation. L'endroit était un peu glauque, pour être honnête, loin d'être accueillant. Il n'était plus étonné du manque de confort du sol sur lequel il avait atterri lorsqu'il réalisa se trouver dans un véritable cimetière. Des carcasses d'éléphants l'entouraient, des pierres peuplant paysage maussade. Finalement, ce n'était pas si mal qu'il ait visionné le Roi Lion a autant de reprises, puisqu'il lui semblait bien se trouver dans cet univers, du moins il lui semblait. Hyperion les avait bien emmené dans un autre monde de conte, non ? C'était la suite logique des choses en tout les cas.
Mais le titan avait-il fait une erreur quelque part ? Pourquoi donc personne d'autre ne se trouvait à ses côtés ? Sans perdre une seconde de plus, Apollon tenta de contacter Diane. Sans succès. Pourtant, leur lien était plus fort, plus profondément ancré que les autres. Le fait même d'être incapable de pouvoir lui faire parvenir ses pensées le mettait mal à l'aise. Il se raidit, chaque muscle tendit, serrant les dents. Cela n'annonçait jamais rien de bon. Et il détestait quand ça se passait de la sorte, aussi, il ne fallait pas oublier de le préciser. Il avait toujours peur qu'il arrive quelque chose à sa sœur et qu'il ne puisse même pas le savoir, même s'il espérait que son instinct était assez développé pour qu'il puisse le deviner.
« DIANE ? »
Il tenta de crier son nom, avec un peu de chance, mais aucune réponse quelconque ne lui parvint. Apollon dû retenir un juron alors que, oubliant les recommandations de leur oncle, il tentait la téléportation. Rien. Pas même un tremblement. Puis il chercha à sentir des auras proches. Aucun ressenti. Là, ça devenait inquiétant. Il claqua des doigts, il se concentra, passant plusieurs minutes à essayer ne serait-ce que de faire apparaître une légère lueur au bout de ses doigts. Il grogna alors que toutes ses tentatives échouaient.
« ARTEMIS ! NEIL ! »
Où étaient-elles ? Hyperion allait devoir s'expliquer franchement où il se prendrait le poing du dieu dans la figure dès qu'ils se recroiseraient. Non pas qu'il ne le respectait pas, simplement que si tout cela était panifié, il lui en voudrait grandement. Il ne supportait pas cette absence de contact, cette absence tout court même.
« HYPERION !!! »
De la colère faisait vibrer sa voix qui se faisait plus grave. Il serra les poings, tapant dans le squelette le plus proche. Il fallait l'admettre, il n'avait plus ses pouvoirs. Plus la moindre capacité, pas l'ombre d'une présence près de lui. Et si la téléportation avait ratée ? Et s'ils n'avaient pas été tous amenés au même endroit ? Et s'il était foutu, condamné à rester ici sans pouvoir prévenir Diane, sans pouvoir prévenir Neil, sans pouvoir le faire passer le moindre message ? Et si…
Il ne fallait pas céder à la panique, seulement trouver une solution au problème. Il observa un moment ses mains, touchant son propre visage, juste pour s'assurer qu'au moins, il était toujours lui. C'était positif ça, restons sur du positif. D'abord, chercher à voir si tout le monde était dans le coin, ça ne pouvait pas être catastrophique à ce point-là. Lui-même ne pouvait rater une téléportation jusqu'à éparpiller autant de personnes sans le voir venir, un titan devait bien savoir ce qu'il faisait. Ce crétin.
« Il va me le payer… Il a pas le droit… C'est… C'est pas juste... »
Maugréant tout seul, abandonné, Apollon tapa dans les cailloux se trouvant au sol. Il entendit un léger bruit, lui faisant relever les yeux. Ils s'illuminèrent lorsqu'il vit… ce qu'il vit. Il ne s'y attendait pas, il ne pensait pas que c'était possible, mais un être vivant connu se trouvait face à lui, le fixant sans bouger.
« JUJU ! »
Apollon se jeta dessus, le prenant dans ses bras, le serrant contre lui comme jamais. Heureusement qu'il avait rencontré ce coq. C'était devenu son ami en peu de temps et, comme si le destin les avait réuni, il se retrouvait ici avec lui. Au moins il n'était pas complètement seul !
« Tu es le seul qu'il me reste... »
Il lui caressait la tête. Le coq semblait apprécier. Il était content de le retrouver, parce que cela signifiait que les autres aussi devaient être là. Il ne savait pas où exactement, mais ils devaient être là. Ce n'était pas possible autrement.
« On va aller les chercher. Tu sais pas où aller ? »
Apollon commençait-il déjà à devenir fou ? Il avait l'impression que Juju comprenait ce qu'il lui demandait, alors lui parler ne semblait pas si dingue. Mais l'animal ne semblait pas en savoir plus que lui, alors il continua à marcher à travers le cimetières. Des petites graines se trouvaient au sol. Il laissa Juju par terre, lui permettant de manger…. Et si il était bloqué ici ? Sans son côté divin…. Il allait devoir se trouver à manger lui aussi ? Il avait eu l'habitude de toujours avoir ce qu'il voulait, mais le côté désertique de l'endroit laissait à penser que la nourriture n'était pas abondante. Se penchant légèrement, le dieu prit une graine dans ses mains, la mettant dans sa bouche. Grimaçant, il l'avala en vitesse. C'était dégoûtant. Une moue triste s'afficha sur son visage, il aurait dû profiter des pâtisseries tant qu'il le pouvait. Il ne survivrait jamais en se nourrissant de graines. Si seulement Didi était là pour l'aider à chasser, c'était elle la meilleure !
Et comme si il n'était pas assez occupé à se demander si il allait mourir de faim ou si seulement c'était possible, des petits ricanements se firent entendre. Par réflexe, il tenta d'user de ses capacités pour trouver l'origine du son qui pouvait venir de nul part, résonnant tout autour de lui. Il soupira en se rendant compte que c'était inutile, agacé.
« Arrêtez de vous marrer et venez ! »
Il ne savait même pas si la ou les choses ayant produit ce son pouvaient le comprendre. Il avait cru reconnaître des hyènes, prêt à les accueillir comme il se doit. Même sans pouvoirs, il pouvait encore foutre une raclée à quelques bestioles, non ? Il lui restait ses muscles. Et sa fierté sans faille qu'il ne laisserait personne piétiner, surtout.
Il s'empara d'un os au sol, les bruits se faisant plus forts, plus nombreux. Plus proches. Trois hyènes commençaient à se montrer au loin.
« Tu restes derrière moi petit. »
Oui, il parlait à Juju, lui intimant de ne pas prendre de risque inutile. Les bêtes semblaient agitées et deux d'entre elles avaient l'air d'avoir particulièrement faim. Le coq ne sembla pas écouter ses avertissements, continuant son avancée en tapant son bac contre le sol. Fort heureusement, il n'allait pas dans la direction des prédateurs mais de l'autre côté. Apollon n'avait pas le droit de se planter, il devait protéger son ami.
Avec quelques difficultés, il suivit Juju en continuant de garder un œil sur les hyènes qui se rapprochaient. Une grande partie de son attention était portée sur elles, il ne voulait pas finir dans leur estomac, ce n'était pas la mort qu'il désirait. Loin de là, même. La stabilité du sol sur lequel ils marchaient laissait à désirer, le fait de devoir regarder devant et derrière lui à intervalle régulier ne l'aidant pas à garder l'équilibre.
Fatalement, Apollon chuta.
Une chute gracieuse et d'une classe exceptionnelle, pas du tout ridicule, non non. Il avait un peu mal au coude, sur le coup, mais rien de très grave. Tout ce qu'il retint, en relevant la tête, c'était une chevelure brune au sol à quelques mètres. D'ici, il la reconnaissait déjà.
A peine relevé, il se précipitait vers elle, alors que Juju était déjà en train d'aller dans sa direction, picorant toujours les cailloux qui se présentaient sur le chemin. Apparemment, la silhouette au sol l'attirait fortement mais il empêcha le coq d'aller planter son bec dedans. Ce qu'il fit, à la place, c'est de secouer la personne à côté de laquelle il venait de s'agenouiller, une lueur d'espoir dans les yeux.
« Athénaaaaa ! Réveille-toi ! J'ai des hyènes qui ont envie de me manger et j'ai plus de pouvoirs ! » Il espérait que ce n'était pas le cas de sa sœur, même si au moins, avec elle, ils seraient trois contre trois, c'était toujours ça. « Allez s'il te plaît Athé, ouvre les yeux ! » Il ne la ménageait pas beaucoup mais il était tellement content de la voir aussi!
Jules Verne
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
L'air était chaud contre ma peau. M'éveillant d'un songe sans image mais néanmoins agréable, je soulevai les paupières et constatai qu'il faisait nuit. Puis, je m'aperçus qu'en réalité, quelque chose reposait contre le haut de mon visage, laissant filtrer une mince fissure de lumière. D'une main molle, je touchai le-dit objet et le repoussai sur mon crâne. D'après les reliefs, il s'agissait d'un chapeau. Aveuglé par la clarté subite, je plissai des yeux et me perdis dans un azur sans nuage. Le ciel était immensément bleu, aussi lisse et uniforme qu'une étendue d'eau limpide.
J'étais allongé sur le dos, à l'ombre d'un rocher incroyablement haut, dont la masse verticale se dressait vers l'azur. En tournant légèrement la tête, je découvris un paysage aride, dominé par des plantes herbacées de la famille des graminées. Il ne s'agissait pas d'un désert car la végétation, bien que relative, existait tout de même.
Mon sac se trouvait sous ma tête, calant curieusement bien ma nuque et j'avais un brin d'herbe au coin de la bouche. En soulevant le chapeau, je me rendis compte qu'il s'agissait du Stetson que j'avais omis de prendre avec moi avant de partir en voyage. Le titan Hypérion avait-il trouvé amusant de me le rendre ? Cette initiative venait forcément de lui. Il devait penser que le style vestimentaire des cow-boys me seyait à merveille.
Je remuai le brin d'herbe au bord de mes lèvres et penchai la tête en remarquant que quelque chose pesait contre mon ventre. J'écarquillai les yeux en reconnaissant Neil, dont la joue reposait contre ma chemise. Elle semblait profondément endormie. Je l'observai un moment. Elle était si agréable lorsqu'elle ne caquetait pas. Elle aurait dû être assoupie plus souvent, cela lui allait à merveille. Une femme est toujours plus belle lorsqu'elle est silencieuse. Ainsi, l'on peut admirer pleinement ses qualités.
Cependant, j'allais être contraint de la réveiller car il me tardait de découvrir cette nouvelle contrée. J'aurais souhaité repousser ce moment le plus possible, car elle était si calme dans les bras de Morphée, mais je ne pouvais attendre plus longtemps.
Aussi je réfléchis à la façon la plus délicate de l'arracher à ses rêveries, afin qu'elle soit de la meilleure humeur possible. Je pris le brin d'herbe entre mes doigts et effleurai sa joue avec, mi-sceptique, mi-amusé par la situation. J'imaginais déjà son expression stupéfaite lorsqu'elle s'apercevrait qu'elle avait dormi tout contre moi. En plus, elle avait l'air plutôt d'apprécier, elle semblait si apaisée...
Une tape assez violente me fit sursauter. La démone m'avait frappé sans ouvrir les yeux, croyant sans doute être dérangée par un insecte. Je fronçai les sourcils et donnai de petits coups contre sa joue avec le brin d'herbe, tel un fouet minuscule. Elle frappa de plus belle et je laissai échapper une exclamation contrariée, alors qu'elle grognait. Enfin, elle ouvrit les yeux lentement en gémissant d'une façon tout à fait indécente. Ce qui m'inquiéta et me laissa perplexe tout à la fois.
Brusquement, elle battit des cils avant de me fixer. J'esquissai un petit sourire supérieur et déclarai d'un ton nonchalant :
"Il semblerait que nous ayons couché ensemble."
Ses yeux s'écarquillèrent davantage -y lisais-je de la terreur ?- alors que je fronçai les sourcils. Avais-je employé un contre-sens ? Pourtant, les mots me semblaient tout à fait ordinaires, et le sens parfaitement juste. Non vraiment, je ne comprenais pas.
Elle se redressa d'un bond et passa une main contre son visage et ses paupières. Puis elle braqua son regard perçant sur moi.
"Et ça te fait rire ?" lança-t-elle d'un ton si fulminant que je me demandai si elle allait me foudroyer sur place.
Visiblement, j'avais dit quelque chose qu'il ne fallait pas, et qui la poussait même à dépasser la barrière du vouvoiement.
"Pas vous ?" répliquai-je. "Nous avons dormi l'un près de l'autre et il semblerait que nous soyons seuls. Le titan Hypérion souhaite sûrement que nous réglions nos différends."
"Ce n'est pas à vous que je parlais !" articula-t-elle d'un ton sec. "Vous n'avez pas suffisamment d'intérêt pour que je vous adresse la parole ! Surtout pas après ce que vous venez de dire et faire !"
"Je n'ai fait que vous réveiller, chose que je regrette amèrement, d'ailleurs." dis-je d'une voix lasse.
"C'était pas la peine de vous donner cette peine !"
"Très éloquent." commentai-je, nullement impressionné par la grande diversité de son vocabulaire.
"Jules." dit-elle en posant une main contre mon torse.
Je baissai les yeux sur sa main avant de les relever vers elle, indécis et méfiant. Qu'allait-elle faire, encore ?
"Je vous emm*rde." acheva-t-elle en s'appuyant de tout son poids pour se relever.
Elle cherchait à m'arracher un cri de douleur, mais je ne lui donnai pas ce plaisir. Je basculai en arrière mais me rétablis sur les coudes, lui jetant un regard acerbe. Je fronçai les sourcils en la voyant me tendre machinalement la main. Elle se rendit compte très vite de sa trop grande politesse et grimaça avant de se reculer. Je me levai à mon tour, époussetai mon pantalon Jean et déclarai posément tout en enlevant ma veste en cuir :
"Cela fait trois fois."
"Trois fois quoi ?" fit-elle avec mépris.
Un mince sourire étira mes lèvres. Les femmes sont si prévisibles. Elles ne peuvent résister à une remarque. Sans la regarder, je poursuivis :
"Cela fait trois fois que vous touchez mon torse aujourd'hui. C'est extrêmement inconvenant. Prenez garde, vous risquez d'être perdue de réputation. Et votre Apollon ne voudra plus de vous. Je ne comprends pas ce qu'il peut bien vous trouver... Il doit avoir des tendances masochistes."
Je me penchai sincèrement sur la question. Qui aurait pu donc trouver Neil à son goût ? Si on omettait son physique, elle n'était qu'une harpie ingrate et mal élevée. Je pris le temps de ranger ma veste dans mon sac avant de m'intéresser à Neil, qui me fixait d'un oeil noir.
"D'ordinaire, je ne fais pas ça." dit-elle en me pointant du doigt. "Mais vous ne me laissez pas le choix."
Elle enfonça plusieurs fois son index dans ma chemise et je comptai mentalement "Quatre... cinq... six... Oh, sept !" jusqu'à ce qu'elle baisse le bras pour serrer le poing tout en m'observant d'un air implacable. Je me reculai prudemment de quelques pas. Elle allait me frapper. Malgré tout, je ne regrettais aucune parole. J'étais dans mon droit. Ce n'était pas de ma faute si elle prenait tout mal !
"C'est lui qui a commencé !" dit-elle soudain.
Je me demandai d'abord si elle était saine d'esprit -ce qui était discutable, de toutes les façons- avant de me souvenir que les personnalités divines étaient capables de parler par la pensée. Pour les titans, cela devait être encore plus facile. Hypérion n'avait donc aucune difficulté à entrer en communication avec elle, et je fus fort aise de constater qu'il prenait ma défense.
"D'accord, je ne le ferai pas." se résigna-t-elle. "Je ne le ferai pas !"
Elle se gratta l'arête du nez avec le majeur tout en me regardant, les autres doigts repliés. De la part de quelqu'un d'autre, j'aurais pu croire à une maladresse, mais son esprit était bien trop vil pour que je lui accorde le bénéfice du doute. Elle m'avait bel et bien adressé un geste obscène.
"Je sais pertinemment ce que représente le geste que vous venez d'accomplir !" dis-je, offusqué.
Jamais encore l'on ne m'avait traité de la sorte ! Je détaillai la jeune femme de bas en haut et répliquai d'un ton cinglant :
"C'est quelque chose qu'un homme devrait vous faire au plus vite. Cela adoucirait sensiblement votre caractère !"
Elle en resta muette comme une carpe, les yeux grands ouverts. Au moins aurais-je la paix pendant deux secondes d'affilée. Je lui décochai un regard supérieur, satisfait. Il n'y a que la vérité qui blesse, après tout.
"Bon, alors, si nous y allions ?" fit une voix dans mon dos tout en tapant une fois des mains.
Je me retournai et découvris Hypérion, qui nous observait avec un sourire légèrement embarrassé. Laissant Neil sans regret, je m'avançai vers lui tout en plaçant mon sac sur mon épaule.
"Je suis si heureux de vous revoir !" déclarai-je, sincèrement ravi -et surtout soulagé de ne pas poursuivre le voyage en tête à tête avec la harpie. "Je vous remercie de m'avoir rendu le Stetson. Il est fort utile avec ce soleil de plomb."
Je désignai mon chapeau marron sombre avec un sourire.
"Dois-je vous appeler Hyper ou Hypérion ?" demandai-je.
Je m'étais posé la question car même si nous étions amis, devions-nous pour autant tomber dans les familiarités ? Je n'aurais osé me montrer aussi franc avec lui si je n'avais pas perçu qu'il était doté d'un sens de l'humour très prononcé.
Le titan fit mine de réfléchir et déclara finalement, très sérieux :
"Hum... pas de chichis entre nous, Jules. Appelez-moi Seigneur Hypérion."
Ses yeux étincelaient derrière les carreaux de ses lunettes. Oh... j'avais commis un impair de taille.
"Je vous prie d'accepter mes excuses." dis-je en m'inclinant respectueusement devant lui, plaçant une main devant moi et l'autre dans mon dos comme les révérences d'autrefois.
Le titan resta de marbre avant de laisser échapper un petit rire.
"Vous êtes très amusant." dit-il, sincèrement réjoui.
"Je suis votre obligé." insistai-je. "Sans vous, je ne serais pas ici."
Il m'observa un moment puis tapota mon épaule.
"Voyons Jules."
Il se détourna pour débuter le chemin avant de faire volte-face et de dire :
"Appelez-moi comme vous voudrez."
J'allais m'en tenir à Seigneur Hypérion, puisque c'était l'appellation qu'il souhaitait. Je ne voulais plus jamais manquer de respect à ce grand homme. Cependant, je lui souris car j'étais heureux qu'il me fasse une telle invitation. Je marchai à ses côtés, promenant mon regard sur l'étendue de la savane.
"Les autres vont bien, je suppose ?" demandai-je en songeant à Ellie, Robyn, Diane, Apollon et Tara.
Je ne m'inquiétais pas pour eux car rien ne pouvait échapper à la vigilance d'un titan. J'en étais intimement persuadé. Comme il restait silencieux, j'enchaînai à voix basse avec une autre question :
"Pourquoi l'avez-vous emmenée avec nous ?"
Je parlais de Neil, évidemment. Bien entendu, elle choisit ce moment précis pour nous rejoindre. Les bras croisés, elle marchait à côté d'Hypérion, le visage boudeur et fermé. Je levai les yeux au ciel.
"Je pense que des excuses seraient bienvenues." déclara Hypérion après quelques secondes de silence.
Sans cesser d'avancer, Neil pencha la tête vers moi d'un air malicieux. Je haussai un sourcil avant de rouler de nouveau des yeux et de déclarer à l'adresse du titan :
"Certes. Hélas je risque fort de les attendre longtemps."
"Je m'en doutais. Monsieur a un trop gros ego pour se rabaisser à faire des excuses quand elles sont nécessaires !" lança-t-elle en s'arrêtant de marcher.
Hypérion tourna la tête vers elle.
"Cassandre." fit-il d'un ton réprobateur.
"Non mais j'ai raison ! Il a dépassé les bords !"
"Bornes." rectifiai-je.
"Et il continue ! Il s'arrête même pas !"
"Cassandre." répéta le titan.
"Non mais... sérieusement !"
Il enfouit les mains dans les poches de son pantalon et déclara d'un ton neutre :
"Pour être tout à fait honnête, c'est à toi que je m'adressais."
Les épaules de Neil s'affaissèrent alors qu'elle restait bouche bée. Mon regard s'agrandit de stupeur. Je jubilai presque. Elle finit par décroiser les bras.
"Uiéolé..." marmonna-t-elle à voix basse.
"Plaît-il ?" demandai-je en plaçant une main autour de mon oreille.
Hypérion me regarda avec une moue, me faisant comprendre de ne pas exciter davantage la harpie. Je lui répondis en hochant la tête.
"J'accepte vos excuses à peine formulées." dis-je assez raidement à Neil. "A l'avenir, j'espère que vous apprendrez à vous montrer plus affable."
"Plus...?" fit-elle, indécise.
Je soupirai, envahi par l'exaspération. Devais-je vraiment refaire son éducation ?
"Vous n'êtes pas totalement innocent non plus." fit remarquer Hypérion avec une pointe de malice.
Je pris un air pincé tout en plaçant mes mains dans le dos. Cela me coûtait de le reconnaître, mais je n'allais pas le contrarier. Je n'avais aucune raison de me remettre en question.
"Je vous prie d'excuser mon indélicatesse." articulai-je en la fixant d'un oeil méfiant. "Je suis persuadé que vous ferez le bonheur de quelqu'un."
... s'il existe quelqu'un de suffisamment fou pour vous aimer. achevai-je mentalement.
Je lui adressai un sourire crispé avant de m'incliner rapidement devant elle. Pas trop, non plus. Il ne fallait pas exagérer.
Puis je me remis en route. J'étais impatient d'arriver à notre destination future. J'aurais pu poser mille questions au titan, mais je souhaitais découvrir graduellement par moi-même. Autant apprécier le voyage dans son ensemble, se laisser surprendre et émerveiller.
Je passai deux doigts contre le bord de mon Stetson et adressai un sourire conquérant à l'horizon.
crackle bones
Tara Duncan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilia Clarke
GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Nous courrions depuis maintenant quelques minutes. Surement seulement une ou deux… Mais malgré tout, mon côté sportif ressortait. J’étais déjà à bout de souffle, mon cœur tambourinant à tel point dans ma poitrine que je craignais qu’il ne transperce cette dernière. Je ne trouvais plus de souffle, mes poumons s’enflammaient et me brûlaient à chaque nouvelle respiration. Clairement, il n’y avait pas de doute là dessus, j’étais aussi sportive qu’un phoque feignant.
Intérieurement, je priais pour que quelque chose nous arrête, ou mieux, les arrête eux. Mais je n’allais pas pouvoir courir comme cela longtemps. Même certainement plus que quelques secondes. Levant les yeux vers le ciel, haletante, je formulais une dernière prière. Dans mon souffle, je laissais filé dans un murmure.
Une branche craqua quelques centimètres devant moi, descendant d’un cran. Heureusement, je n’étais pas sur sa trajectoire. Mais malheureusement, Diane l’était. Elle se prit la branche de plein fouet, en pleine figure, la stoppant nette dans sa course. En voyant cela, je freinais des deux pieds, mettant quelques mètres à m’arrêter pour revenir vers la déesse au pas de course.
- C’était pas réellement ce que j’imaginais comme arrêt…
J’arrivais à hauteur de Diane, un air coupable sur le visage. La prochaine fois, je prierais moins fort. Je me sentais légèrement responsable du sort qu’avait subit la blonde. Inquiète, je lançais un regard derrière nous avant de lui tendre rapidement la main pour l’aider à se relever.
- Ca va Diane ? Je suis vraiment désolé.. C’est pas vraiment ce que j’entendais par… Arrêter ma course…
La déesse saisit ma main avant de se relever, quelques égratignures sur le visage. La branche se mouvait encore lentement après le choc qu’elle avait reçu. Alors que je pointais toujours mon regard vers l’endroit d’où les bruits provenaient quelques secondes avant, le silence m’interpella. Plus rien. Aucun bruit. Aucun mouvement. Est-ce que nos pourchasseurs étaient partis ? Nous avaient-ils laissés en paix ? Je l’espérais très fortement à vrai dire.
- On est… Sain et sauf ? Plus personne ne nous court après ? C’est étonnant.. On devrait peut être se dépêcher de filer avant que… C’est quoi ces machins ?
Brusquement, tout autour de nous, des petites noix de cocos peinturlurés nous avaient cerné. Attendez, ce sont des jouets pour enfant, ou c’est de ça qu’on fuyait ? Non parce que dans le deuxième cas, vous m’excuserez d’être… Légèrement déçu. Et je me sentirais légèrement ridicule. Ils sont presque mignons. Enfin, il le serait s’ils n’avaient pas des visages en colère peint.
- L’attaque des noix de coco ?
Lançais-je à l’intention de la déesse à voix basse. Ca sonnait comme un remake de Star Wars. Légèrement. De façons très abstraite. Bref. Ils étaient quand même… Beaucoup. Et je n’avais pas franchement envie de me recevoir un coup de leur carapace dur. Je me demandais d’ailleurs ce qui pouvait se cacher dessous. Ils étaient vivant, réellement ? Ou était-ce simplement des carapace pour se protéger ?
En tout cas, ils avaient l’air fichtrement agressif. Des noix de coco en colère.. J’aurais tout vu. Mais je ne préférais pas sous estimer mon ennemis. Après tout, même si je faisais un mètre 50, ce n’était pas pour ça qu’il fallait me sous estimer non plus. J’avais des pouvoirs, et du genre qui explose. Peut être qu’il s’agissait de noix de coco explosive..
- Bonjour ? On peut négocier ?
Sur mes gardes, je restais en posture défensive, en espérant ne pas avoir à les affronter. Je n’arrivais pas à les compter, mais une chose était sûre, ils étaient nombreux. Ils penchèrent leur tête… Voir simplement leur corps, puisque leur corps se limitait à leur tête.. Sur le côté, en me regardant. On ne se comprend pas, c’était prévisible..
Leur visage peint restait impassible. Logique puisqu’il était peint, mais connaître leur humeur du moment m’aurait surement servi à en apprendre plus. L’un d’eux prit de l’élan pour sauter jusqu’à nous. Ah, des noix de cocos qui se déplacent comme des lapins, original. Il fixa Diane. Puis Turbo.. Attention à ce que tu fais si tu touche à un seul poil de sa tête. Puis il leva sa petite tête vers moi avant de… Reculer d’un pas. Puis deux.
Le suricate de Diane s’était approché de lui. A chaque pas en avant qu’il amorçait, la noix de coco reculait. Tout cela dans le silence, je lançais un regard incrédule à Diane qui observait le spectacle tout comme moi. Quel spectacle. Tout à coup, une nouvelle noix de coco, plus grosse, sauta devant nous, faisant reculer le suricate. Zut, moins un point pour nous. Mais les… Animaux ? Etaient toujours aussi synchro. Dans un murmure j’inclinais la tête vers Diane, toujours sceptique.
- Ils nous font un remake de Dirty Dancing version noix de coco ?
Je me mordis discrètement la lèvre pour m’empêcher de rire. Oui, parfois je me fais rire toute seule… Et hormis la sensation de solitude, je vivais ça plutôt bien. Mais je ne voulais surtout pas froisser leur… Rituel. Malgré tout, il demeurait légèrement long. Toujours sur la défensive, je tentais une nouvelle amorce :
- Mais encore ? Vous cherchez... Quelque chose ? Ou on peut continuer notre balade tranquillement ?
Oui, bon, pas vraiment balade, mais je ne voulais pas être plus longue sur le sujet. Toutes les noix de cocos se tournèrent vers moi d’un même élan. Ah… Mauvaise idée l’intervention. Heureusement qu’ils n’avaient pas entendus mon allusion précédente. Et sans prévenir, ils sortirent tous leurs armes et se mirent à crier en chœur.
Prise de court, je me baissai rapidement pour attraper la plus grosse noix de coco et l’envoyer rouler de toutes mes forces vers les assaillants devant nous. Par le plus grand des miracles existant… La boule légèrement poilue roula à une vitesse fulgurante jusqu’à ses confrères pour les déquiller. Strike ? Vraiment ? Malheureusement, je n’eu pas le temps de me réjouir que de nouvelles noix de coco prirent la relève et nous bouchèrent une nouvelle fois la route, avançant vers nous en pointant leurs armes.
Paniquée, j’activais ma magie, mes mains s’illuminèrent d’une lueur bleutée, crépitant au bout de mes doigts. Je pris une inspiration avant de viser les noix de coco devant nous et de faire exploser la terre sous leurs pieds pour les envoyer valser plus loin. Une nouvelle fois, mes pouvoirs eurent raison de quelques assaillants, mais d’autres prirent leurs places.
Malheureusement, leur nombre trop important m’empêchait de pouvoir les tenir à distance et certaines réussirent à nous approcher… Se jetant sur le Suricate de Diane pour l’attraper et l’emporter avec eux. J’ouvris des yeux surpris, tout en lançant un regard désolé à Diane. L’attaque n’était certainement pas le meilleur moyen de les tenir à distance. Nous devions filer le plus rapidement possible pour récupérer le nouvel ami de Diane et partir en courant dans une direction opposée.
Ne voulant pas courir le risque de faire exploser le suricate… Ce qui m’aurait surement traumatisé pour le restant de mes jours, je fis un rapide tour sur moi même pour chercher quelque chose pouvant s’apparenter à une arme. Mes yeux se posèrent sur une branche d’arbre légèrement plus grande que les autres. Ne prenant pas le temps de chercher plus loin, je l’empoignais pour me lancer à la poursuite des voleurs de Suricate.
Arrivée assez proche du détenteur de l’animal, j’armais le bâton à mon oreille pour tenter de taper la petite boule. Malheureusement pour moi, ma capacité à viser étant aussi développé que celle de maîtriser mes pouvoirs, je le ratais en beauté, perdant l’équilibre au passage.
A ce moment là, quelque chose de froid se planta dans mon cou, me faisant vaciller. La forêt autour de moi se mit à danser devant mes yeux, les arbres et les feuilles se mouvaient lentement, dans une danse parfaitement irréelle. Mes jambes cédèrent sous mon poids, tandis que mes paupières se mirent à peser un poids bien trop lourd pour que je ne puisse les garder ouverte plus longtemps.
*******
Lorsque mes yeux s’ouvrirent, le spectacle était des plus.. Glaçant. Diane, Suricate et Turbo, ainsi que moi même, bien évidemment, étions attaché à des à des bouts de bois, et qui plus est, saucissonné comme des… Vous avez compris ! Mes yeux mirent quelques secondes à s’adapter au soleil, et mon cerveau à se désembué de ma perte de conscience soudaine. Nous étions juste au dessus d’un tas de bois, très rassurant.
Mes yeux se relevèrent vers Diane, à côté de moi, qui semblait avoir encore les paupières clauses. J’espérais qu’il ne s’agissait pas d’un mauvais signe. Inquiète, je tentais de bouger légèrement, en vain.
- Diane ? Tu es réveillée ?
La déesse papillonna des yeux quelques secondes avant de finir par réussir à fixer son regard sur moi. Apparemment, son réveil était aussi surprenant et difficile que le mien. Ironique, un petit sourire se dessina sur mon visage.
- J’ai l’impression qu’on passe notre temps à dormir quand on est ensemble…
Diane grimaça à côté de moi avant de prendre un ton ironique, et de me répondre en souriant.
- Si on s'en sort on pourra toujours se reconvertir dans le marché du sommeil.
- On monnayera nos services de somnifère aux insomniaques...
Rétorquais-je en ironisant à mon tour. Effectivement, c’était la deuxième fois que l’on perdait conscience aujourd’hui, et en un laps de temps surement record. Mal à l’aise et un peu trop serré, j’entrepris une nouvelle fois de tenter de bouger dans mon cocon de corde, mais encore une fois, sans résultats très concluants.
- C'est donc ce que ressent un saucisson.. C'est... Très peu agréable.
Turbo, non loin de moi non plus, rouspéta en m’entendant certainement parler de saucisson. Je me mordis la lèvre pour ne pas rire, malgré la situation, avant de le rassurer.
- Non mais ne t'inquiète pas, je n'en mange pas.
Mentis-je en lui renvoyant un sourire. Quoi ? Après tout, il ne serait jamais au courant. Le pauvre cochon devait sentir son heure arrivé bien plus tôt que prévu… Je m’en sentais d’ailleurs une nouvelle fois coupable.. Il n’aurait jamais été dans cette situation si je l’avais laissé à Arendelle. Remarquez, finir en saucisson ou en cochon congelé, je ne savais pas ce qui était le plus désagréable..
- Bienvenue dans mon monde. C'est généralement, le genre de tuile qui nous tombe dessus. Enfin, lorsque tu ne vois pas tes compagnons se faire prendre en otage par les créatures de demi dieux revanchard, que tu ne te fais pas attaquer par la créature d'un de tes frères et soeurs voir l'un de tes frères et soeurs et que tu ne te fais pas quasiment dépouille de tous tes vêtements par une bande de momie complétement tarte.
- T'as des passes temps très spéciaux, je te l'avais déjà dis ?
Je lui renvoyais un sourire amusé, malgré la situation. Mon quotidien était radicalement différent. Mais le positif du sien était qu’au moins, elle voyait des choses, de nouvelles choses. Des choses… Très spéciales.
- Pas à ma connaissance. Enfin maintenant c'est chose faite.
Un sourire en coin se dessina sur son visage à ses paroles. Je ne devais certainement pas être la première à lui dire. A moins que ses autres fréquentations ne soient issues des mêmes aventures qu’elle. Elle soupira avant d’ajouter :
- Si j'avais un dollar pour tous les ennuis dans lesquels ma famille m'a fourré aucun doute je serais multimilliardaire. Désolée, que tu te sois retrouvé embarqué dans cette galère. Mais disons que c'est généralement le genre de choses qui arrivent lors des expéditions divines qu'elles soient programmées ou non d'ailleurs.
- Ce n'est pas de ta faute ! Après tout.. Je l'ai accepté aussi.. Je ne m'imaginais pas ce genre de choses...
Répondis-je du tac au tac. Elle semblait être bien plus habituée que moi à ce genre de situation. C’était encore tout nouveau pour moi. Je lui renvoyais un sourire, avant d’entendre une nouvelle fois Turbo se mettre à s’époumoner. Quoi ? Cette fois, je n’ai pas parlé de saucisson !
J’allais tourner la tête vers lui pour lui demander ce qui n’allait pas, lorsque une chaleur inhabituelle s’approcha de nous. De vives flammes, sur une torche et portées par une noix de coco, se rapprochait de nous. Attendez.. Il ne va quand même pas..
Le petit être rond balança la torche sur le bois sec juste en dessous de nous, le faisant s’embraser. Paniquée à l’idée de finir comme un rôti, je me mis à souffler dessus, désespérément.
- Non mais vous rigolez là ?! Vous n'allez quand même pas nous cuire ?! On est pas comestible !
S’il fallait inventé un tas de maladies plus horribles les unes que les autres, aucun soucis, j’étais inspiré. Je n’allais pas quand même mourir à cause de noix de coco ?! Diane à côté de moi, se mit à protester elle aussi.
- Ah non ! Je n'ai pas signé pour un remake de Jumanji. Je jure que si on s'en sort, Hypérion va m'entendre !
- S’il pouvait nous entendre maintenant, genre là tout de suite, ça m’arrangerait grandement !
Paniquée, je regardais les flammes se rapprocher et grandir. Aucun doute qu’elles allaient bientôt nous atteindre, en un clin d’œil.
Robyn W. Candy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
La neige me manquait. Le froid me manquait. Même mon pull me manquait. Ok il était accroché autour de ma taille, mais c'était pas du tout la même chose. Tout ça parce qu'il faisait environ cinquante degrés. Je crevais de chaud, là. C'était comme si toute l'eau se trouvant dans mon corps était entrain de s'évaporer lentement et sûrement. La savane, c'était clairement une destination merdique. Y avait des gens qui aimaient vraiment se dessécher au soleil et avoir la gorge sèche ?
Moi, en tout cas, j'en pouvais plus du tout. J'avais hyper soif. Je cuisais plus vite qu'une dinde dans un four ( ). Et en plus de ça, j'avais la dalle. J'avais envie de tarte aux fraises. Avec crème pâtissière et une bonne grosse dose de chantilly par dessus. Oh putain. J'étais pas entrain de baver là ?
Passant une main sur mon menton au cas où, je forçais en même temps mes jambes à continuer de s'agiter même si j'avais très envie de m'allonger dans l'herbe et de rester là le temps que les autres nous trouvent. Y avait pas de raison pour que ça soit toujours les même qui cherchent. On aurait très bien pu s'adosser contre ce gros rocher et juste... attendre. Mais non. On continuait juste de marcher. Dans le silence, en plus. En même temps, vu ce qui s'était passé tout à l'heure, je me voyais mal relancer la conservation. En plus, ma bouche était bien trop asséchée pour que je gaspille ma salive.
Les minutes continuèrent à défiler, pendant qu'on s'éloignait des plaines jaunâtres pour s'enfoncer entre des arbres ayant l'air en meilleure forme. Pourtant, je me sentais pas mieux. Pas du tout. C'était comme si l'intérieur de mon crâne cuisait. Je m'attendais presque à ce que de la fumée sorte de mes oreilles. Mes jambes pesaient lourdes, et j'avais du mal à marcher droit. Je sentais juste la chaleur. Cette foutue chaleur qui me rendait mollassonne, qui me plongeait dans un état de béatitude pas du tout rassurant. Je me concentrais sur la petite silhouette d'Ellie, qui avançais devant moi. Comment est-ce qu'elle faisait pour avoir l'air d'une gamine même en étant censée être adulte ? Je baissais les yeux pour observer mon corps, en manquant de tomber au passage parce que mon pied avait buté contre une racine tordue et sauvage qui avait jaillit sans raison sur mon chemin. Valait peut être mieux regarder devant moi pour éviter de me casser la gueule. Mais je pouvais pas m'empêcher de jeter des coups d’œil furtifs à Ellie, tout en la comparant avec... moi. C'était clair que j'aurai jamais pu être prise pour une gamine, même de dos. Et pourtant j'étais pas bien grande non plus. Merveilleux.
Tout à coup, je m'arrêtais. Comme ça. Sans prévenir. Je me figeais juste, les bras ballants et l'air perplexe. J'avais pensé à quelque chose. Et ça me gênait.
Sourcils froncés, je levais une main contre mon front pour essayer de me protéger du soleil et essayer de regarder sans me brûler les rétines Ellie, qui avait fini par se rendre compte de mon arrêt. Un peu trop tard, d'ailleurs. Elle était obligée, du coup, de rebrousser chemin pour me rejoindre.
- Je comprends pourquoi tu bugges sur Anatole. Il est mignon. Enfin je veux dire qu'il est gentil. J'ai jamais l'impression qu'il essaie d'être méchant. Limite son animal totem ça pourrait être un agneau. Tu trouves pas ? C'est pas comme Jules, qui fait un peu genre qu'il est pacifiste alors qu'il a quand même l'air un peu tordu dans sa tête.
Mes lèvres se pincèrent en une moue songeuse. J'essayais de comprendre. Mon cerveau à moitié fondu avait besoin de savoir certaines choses. Apparemment. Mais cette histoire d'Anatole... et du coup Jules... Non. J'avais pas tout compris. Voir j'avais quasi rien compris. Est-ce que j'avais compris quelque chose au moins ? Et est-ce que Ellie comprenait elle aussi ? Elle clignait beaucoup des yeux, quand même.
- On devrait essayer de trouver un point d'eau. Tu tiens des propos incohérents. Tu es peut être entrain de faire une insolation.
Une quoi ? Insolation ? J'avais l'air de pas aller bien, peut être ? Ou alors elle essayait juste de sortir sa science et de me mettre en position de faiblesse. Ça serait tellement pas étonnant, finalement. C'était pas parce qu'on faisait des blagues sur le Hobbit que ça la rendait tout à coup super sympathique à mes yeux. Fallait pas trop rêver non plus. J'étais pas si facile à tromper ! Même si j'adorais le Hobbit !
- Tiens, essaie d'abriter ta tête du soleil avec ça.
Elle me tendit son livre, que je me contentais de fixer sans rien faire de plus. Si j'y touchais est-ce que... Non, c'était pas la peine de chercher la petite bête. Tout ce que je voyais, c'était une protection contre le soleil. Et j'en avais vraiment besoin. Même en étant à côté de la plaque, j'arrivais encore à m'en rendre compte. Tout n'était pas perdu, finalement ! J'attrapais le bouquin et le levais au dessus de ma tête pour protéger mon crâne en surchauffe, pendant que Ellie penchait la tête et fronçais les sourcils.
- Jules n'a rien de tordu...
Elle avait murmuré, mais avec un air assez sceptique pour que mon attention se reporte sur elle. Je haussais les épaules et levais les yeux vers elle. En manquant de sursauter une nouvelle fois. Pendant dix secondes, j'avais réussi à oublier qu'elle redevenue adulte.
- Attends, avoue quand même qu'il a pas toujours l'air très net. Et puis il considère un peu beaucoup la femme comme étant inférieure à l'homme. Ce qui le rend terriblement agaçant. Sérieux, quand il parle comme ça, j'ai envie de lui en foutre une. Et puis pourtant parfois... il est plutôt mignon. À sa manière. C'est pas la même chose qu'Anatole, ça c'est clair. Rien que physiquement déjà... Y a une sacrée différence. Anatole ressemble à un ado. Jules... bah il a déjà plus un corps de vrai... mec. Tu vois ? C'est pour ça que Anatole t'irait bien. Le côté gamin, tout ça, ça devrait vous rapprocher !
Je hochais la tête de manière enthousiaste pour bien lui faire comprendre que c'était une super idée. Anatole était mon coloc. Et sûrement mon meilleur ami. Vu qu'il était le seul mec avec qui j'étais amie... Bah ouais du coup, ça faisait de lui mon meilleur ami. Donc c'était normal que je veuille que son bien. Tant qu'il invitait pas Ellie à la maison tout le temps... J'étais pas prête à supporter tout et n'importe quoi, fallait pas déconner.
Mais bon, elle avait pas l'air d'approuver. Son visage avait prit une affreuse teinte rouge tomate. Surtout au moment où j'avais commencé à comparer les corps. Elle avait l'air de s'y connaître, en mec. Alors pourquoi est-ce qu'elle jouait les bonnes sœurs ? C'était pas super crédible ça, dit donc. Son silence avait quelque chose de ridicule, qui me fit hausser un sourcil. Pendant que elle avait fermé les yeux et inspiré profondément, avant d'oser de nouveau croiser mon regard.
- Il n'y a aucune chance pour que tu cesses de parler de ce genre de choses, n'est-ce pas ?
Elle soupira et prit une mine fataliste. Quoi ? Où était le mal, de parler de ça ? Neil au moins ça l'aurait pas gêné. Même qu'elle aurait sûrement fait des commentaires. Sauf que elle, elle avait l'air plus intéressée par Jules que par Anatole. J'aurai peut être du comparer l'écrivain avec le grand blond du coup, non ?
- Dans ce cas, pourrais-tu me dire à quoi tu vois leurs différences physiques ? Ce ne sont pas des choses que je compare... d'ordinaire. Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire par là...
Se mordillant les lèvres, elle me jeta un coup d’œil en coin, avant d'avoir l'air de regretter la question. Roh mais qu'elle était... Je fus prise d'une espèce de bouffée de chaleur qui me cligner des yeux un peu trop rapidement alors que je cherchais mes repères. Je redescendis le bouquin qu'elle m'avait passé pour me mettre à le secouer devant mon visage brûlant, en cherchant à faire de l'air. Continuant d'agiter le livre d'un geste qui se fit plus lent alors que je plongeais dans mes pensées, je penchais la tête sur le côté en me perdant dans la contemplation d'une fleur bleu électrique. Et pourtant, en même temps, je ne la voyais pas vraiment.
- Je m'en fiche du physique. Mais y a quand même des différences. Anatole il est... pas musclé. Avec une tête d'éternel adolescent. Des cheveux mal coiffés. C'est un peu le meilleur pote du héro dans les séries qui se déroulent dans un lycée. Tu vois le genre ? Jules il fait un peu arrogant. Mais en même temps, il est classe. Et puis il est grand. C'est mieux d'être grand, pour un mec. En plus il a l'air d'être plutôt bien foutu.
Fallait être réaliste. Jamais, en le regardant, je m'étais qu'il ressemblait à rien. Il était pas moche. Anatole non plus, mais bon. Y avait quand même une grosse différence. C'était limite le jour et la nuit, même. C'était dingue du coup que Ellie change à ce point de type de mec. Très... surprenant.
- Attends, mais ils ont rien à voir ! Comment t'as pu passer de Jules à Anatole ? On est pas supposé avoir un type de... mec ? Ou de fille ? Ça veut dire que ça peut changer ? On peut se mettre à préférer des types grands alors qu'on a l'habitude des petits bruns pas vraiment musclés ?
J'écarquillais les yeux, très légèrement prise de panique. J'y comprenais plus rien ! C'était pas... logique ! Moi j'étais supposée être à fond sur les gens pas très grands et bruns. Ça pouvait pas changer. C'était pas censé, en tout cas. Mais du coup... ça pouvait dire que... ?
- Anatole est grand aussi. Un peu moins d'accord mais... Et de toute façon, quelle importance ?
Ellie secoua la tête. Mais si elle défendait la taille d'Anatole... ça voulait dire qu'il lui plaisait quand même. Putain. J'avais le droit d'aller lui répéter tout ça ?
- Pourquoi parle-t-on de ça ? En plus je ne suis pas passée de l'un à l'autre. J'aime Lily et ça ne changera pas.
Son ton catégorique me fit aucun effet. Par contre le prénom qu'elle venait de prononcer... c'était comme si on venait de me balancer dans la gueule un seau d'eau glacée.
- Tu devrais parler des goûts qui changent... avec Aryana. Oui, elle saurait sûrement te renseigner à ce sujet.
Et voilà. Deuxième seau d'eau en pleine gueule. Je faisais même pas attention au regard suppliant d'Ellie. J'étais un peu trop occupée à me demander si je venais bien de dire... tout ce que j'avais dis. Putain. Ça tournait toujours mais j'avais moins l'impression que je pilotais mon corps de très très très loin. Non mais putain. Pourquoi ?
- Euh... Ouais. Je vais faire ça. Peut être. Attends, tu crois que ta mère serait d'accord pour qu'on discute ensemble et tout ?
J'allais ajouter juste toutes les deux en plus, mais le ton plein d'espoir que ma voix avait prit était déjà assez traumatisant. Je secouais la tête en passant une main sur mon visage brûlant, essayant de cacher ma gêne. C'était spé de parler comme ça de sa... mère ? J'avais pas vu Aryana depuis longtemps. Et j'aurais pas dis non pour la revoir. C'était toujours sympa. Vraiment très sympa même.
- Putain... je... c'est pas que... Oh merde. C'est assez... gênant tout ça. Je me suis pas pris de coup sur la tête pourtant. Non ? Je voulais pas avoir l'air bizarre en parlant d'Aryana... Ou même de Jules... Je m'enfonce pas un peu là ?
Je fis une grimace, en rentrant légèrement la tête entre les épaules, désolée. J'osais pas la regarder parce que je me sentais mal. Que ce qui m'avait pris, sérieux ? C'était pas normal. J'aurais jamais parlé de... tout ça, sinon. C'était pas mon genre. J'étais pas une espèce de commère ou de gonzesse qui parle de mecs juste comme ça. Alors que mon cerveau surchauffe exprime son mal-être comme ça... C'était pire que gênant. C'était... terrifiant.
- On va juste... continuer. On va trouver les autres. Et tu diras rien. Hein ? Tu crois qu'on peut garder tout ça... pour nous ?
Me risquant à lui jeter un petit coup d’œil, je me sentie misérable. Ridicule. Normal que je passe tout le temps pour une conne. Incapable de rester là, et malgré mes jambes encore tremblantes, je me remis en route, m'enfonçant dans la végétation de plus en plus dense. J'essayais pas de semer Ellie... mais je l'avais pas attendu non plus. J'en avais marre que ça soit n'importe quoi depuis qu'on s'était retrouvé toutes les deux. Le niveau de bouletitude était extrême, quand elle était dans les parages.
- Bordel de merde.
Je venais de repousser une grosse branche pour pouvoir passer... et je m'étais figée devant la vision particulièrement dingue à laquelle j'avais eu le droit. Tara et Diane étaient sur le point de rôtir. Elles avaient réussi à se faire... kidnapper? Ce qui laissait sous-entendre qu'on allait devoir les sauver. Et bien entendu, la seule arme qu'on avait était le bouquin que j'avais toujours à la main. Sinon, ça serait trop facile. Bon... bah on va dire que la cavalerie est arrivée ?
Neil Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Elizabeth Olsen
« Le Temps n'efface pas tout. »
| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
Je n'étais pas en manque. J'avais juste besoin de décompresser un peu. Mais c'était trop demandé ? J'avais quel âge ? Je marchais sur mes vingt huit ans. Une jeune femme comme moi, à l'époque de ce goujat, elle était déjà mariée, elle avait déjà une dizaine d'enfants et un mari présent, disponible, qui satisfaisait ses moindres petits plaisirs. Le mariage ? Je n'étais pas contre. Les enfants ? J'avais aucune idée de si je pouvais en avoir ou pas. La question ne s'était jamais posée. Mais le mec... bon sang ! Je l'avais en plus ! Il me manquait juste quelque chose de plus... tactile. Ca servait à rien de me parler de lit, si on ne l'utilisait pas ! Ou le trône pourquoi pas. A ce que j'en savais, mon grand père l'avait utilisé et il paraît que c'était bien. Enfin, je n'étais pas là pour pouvoir confirmer. Tout ça pour dire, que je n'étais pas en manque, mais... un Apollon ce soir, ou demain soir, ça ne serait pas de refus. Juste une fois. Une fois par semaine. Par mois. Par année, mais au moins une fois. Là maintenant par exemple.
« Arrêtez de me fixer. » dis-je catégorique à Jules.
De temps en temps, il tournait la tête dans ma direction et me regardait. Je n'aimais pas ça. Je marchais les bras croisés, me mordant les lèvres. Sans doute avait-il remarqué ma démarche qui ne semblait pas si normale que ça. Mais je boudais. C'était pas ma faute. Il avait commencé et Hyperion prenait un peu trop sa défense. En guise de seule réponse, Jules soupira avant de lever les yeux au ciel et de regarder ailleurs. Il se fichait de moi en plus !
« Pas la peine de jouer l'innocent. J'ai très bien vue votre regard. Vous me jugez ! » ajoutai-je.
« Je ne vous juge pas. Je fais absolument rien. »
« Alors pourquoi... » débutais-je avant de me faire couper la parole.
« Cassandre, si ça ne te dérange pas... »
Hyperion s'arrêta de marcher, passa une main sur mon épaule et fit le tour de ma personne. Il me mit au milieu, alors que précédemment le marchait entre Jules et moi. Puis, il retira sa main et repris la marche.
« ... je vais me mettre là. Vous pourrez parler plus facilement. »
« Je voulais parler avec lui. Il a entamé la conversation, je fais que la poursuivre. »
« Je n'ai rien débuter du tout. » dit-il en soupirant une nouvelle fois.
« Ah oui ? Et qui a commencé par... » dis-je avant de me stopper une nouvelle fois, en voyant qu'Hyperion venait de disparaître. « Ah ben d'accord, vous l'avez fait fuir. Et on va où maintenant, monsieur l'écrivain en herbe ? »
« Oh. Vous attendez donc que l'homme choisisse la destination ? Je comprend. » dit-il avec un sourire en coin.
Je m'étais arrêté de marcher, le faisant se stopper aussi. Puis, comme on avait de gros rochers derrière nous, autant en profiter. Je l'avais plaqué tout contre.
« Vous n'êtes qu'un insupportable monsieur vieux et sans intérêt, qui me bousille mon espace vitale et fait fuir la seule personne capable de nous indiquer la direction ! »
« Il a fuis parce qu'il en avait assez de vous entendre très chère. »
« Ah oui ? Pourquoi ? Parce que je suis en manque ? »
Hein ? Qu'est ce que je racontais ? Il fronça les sourcils en m'observant, si bien que je l'avais lâché, me reculant de quelques pas et croisant une nouvelle fois les bras en regardant ailleurs.
« Ok. Peut-être que... enfin qu'en ce moment... et puis même, ça ne vous regarde pas ! Vous êtes totalement indiscret ! »
« Je n'ai rien dit. »
« Justement ! Et puis arrêtez avec votre regard et... vos yeux ! Et vos cheveux ! »
Je ne savais plus quoi ajouter. Il me regarda en souriant.
« Je vous trouble, n'est ce pas ? »
Je me retenais de le frapper et je ne savais même pas pourquoi. J'ignorais pourquoi je voulais le frapper et aussi pourquoi je me retenais. Je ne me retenais pas d'habitude. J'avais même pas envie de l'embrasser, de lui sauter dessus ou autre. A dire vrai, j'avais une vision d'Apollon devant moi. Mais c'était pas le bon garçon avec lequel je me disputais ! Ca servait à rien de lui toucher les fesses ou autre, c'était pas Apollon ! C'était juste le seul homme capable de supporter des critiques, injures et autre à proximité de moi.
J'avais marqué une pause, l'observant, avant de regarder une nouvelle fois l'horizon. Puis, j'avais porté une de mes mains à ma bouche, afin de me mordiller les ongles, tout en gardant une autre main autour de ma taille. Qu'est ce qu'il était insupportable, chiant !
« Je suis persuadé que si je m'avançais pour vous embrasser, vous ne reculeriez pas. » dit-il toujours en souriant.
Il inclina la tête comme pour m'embrasser, tout en baissant les yeux vers mes lèvres. Par réflexe, j'avais mis ma main en avant et il s'était retrouvé projeté contre le rocher derrière lui.
« Aïe !! » laissa t'il échapper.
« Pardon ! Je suis désolé ! » répondis-je en voulant me précipiter vers lui, avant de me reculer et de faire comme si de rien était. « Mais merdeeeuh !! Vous voyez ? Tout est de votre faute ! »
« C'est de votre faute si vous m'avez projeté contre le mur ? » dit-il en grimaçant et en se massant les lombaires.
Il m'énervait. Mais je m'étais tout de même approchée pour l'aider à se relever.
« C'est pas un mur. C'est un rocher ! Ca vous a atteins la tête ou quoi ? » le corrigeai-je en faisant un petit sourire.
« Non, c'était juste pour vérifier si vous avez du vocabulaire. »
« Vous voulez qu'on recommence ? »
« Non, merci. » précisa t'il d'un ton ironique en se massant le dos.
« J'ai apporté des bananes ! » claironna Hyperion en apparaissant à côté de nous, plusieurs bananes en main, et en nous en tendant une à chacun.
Je la pris sans rechigner.
« Excellente idée ! Les bananes sont sources de potassium. » précisa Jules d'un ton tout guilleret.
« Si ça faisait aussi fuir les indésirables. »
« Je dérange, Cassandre ? »
« Non, pas toi. Mais lui. »
« Il y a un moment, où il faudra apprendre à vous aimer tous les deux. »
Je l'avais fusillé du regard. Qu'entendait-il par là ? Je ne l'aimerai jamais. Enfin il parlait d'amitié ou autre ?
« Tant que vous ne me demandez pas de l'épouser, tout va bien. » précisa Jules, tandis que Hyperion lui fit un petit sourire en guise de réponse.
A quoi ça servait de lutter face à deux hommes qui bossaient ensemble ? J'avais ouvert ma banane, me contentant de la manger sans prononcer la moindre parole.
« Vous aimez le paysage, Jules ? Cela vous inspire un nouveau roman ? »
« Énormément ! Bien que j'ai déjà exploité la savane africaine dans l'un de mes premiers romans, cinq semaines en ballon. »
« Je n'ai pas lu celui là. »
Tandis que Hyperion répondit à Jules, je laissais échapper un petit ricanement. Comme si lui allait lire du Jules Verne. Jules tourna la tête vers moi, en plissant les yeux.
« Il serait trop audacieux d'espérer que vous appréciez les bonnes lectures. » me dit-il.
« J'ai lu l'Ecole des Robinsons. » répondit Hyperion à ma place.
J'eu un nouveau petit sourire en me mordant les lèvres, avant de mordre une nouvelle fois dans ma banane.
« Comment l'avez vous trouvé ? »
J'espérais tant qu'il pose la question. Hyperion lui adressa un petit sourire. Il n'allait quand même pas lui mentir, juste pour me faire enrager ?
« Détestable. »
Ca y est ! Inutile de faire venir Apollon, j'étais au bord de l'extase ! Jules dévisagea Hyperion d'un air incrédule avant de froncer les sourcils tout en passant une main sur le bord de son chapeau, d'un air dérouté.
« Eh bien... chacun ses goûts. » dit-il d'un ton vraiment indécis.
« Mais j'ai bien aimé Voyage au Centre de la Terre. »
« Ché même pas frai. » le coupai-je en avalant le restant de ma banane pour ne pas parler la bouche pleine.
« A la première lecture, non, mais en le relisant, on y prend goût. » cru t'il important de préciser.
Je secouai la tête.
« Donc vous l'avez relu ? » dit-il d'un ton très satisfait et soulagé.
« Une amie m'a un peu forcée la main. Et je ne regrette pas. Mais l'Ecole des Robinsons n'est pas le seul livre que je n'ai pas aimé. »
« Quels sont les autres ? » demanda t'il intrigué.
« La liste complète est disponible à la fin de chacun de vos romans Jules. » précisai-je avec un grand sourire satisfaite.
« Nous n'avons pas besoin de vos commentaires très chère. » répondit-il d'un ton grinçant.
« Quoi qu'il en soit, vous aurez sans doute besoin l'un de l'autre. » ajouta Hyperion avant de regarder au loin et de disparaître à nouveau.
« Il recommence. Et cette fois ci c'est pas moi. Et puis pourquoi il a dit ça ? »
J'avais tout comme Jules, regardé au loin. Mais on ne voyait pas grand chose à cause du nuage de poussière qui approchait. C'était quoi ? C'était quoi ??? Qu'est ce que c'était ???
Eloise A. St-James
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Avoir un animal... Athéna n'y avait jamais pensé jusqu'à présent. En vérité, la déesse s'était toujours estimé très bien toute seule. Jusqu'à ce qu'elle se rende réellement compte de la solitude qui l'entourait. Et puis ce petit cochon l'avait attendri... Elle était donc sans doute largement prête pour succomber au charme d'un chiot dont la mère s'appelait Athéna... Au moins ça, pour le chiot, ça ne lui changerait pas beaucoup. Mais pour elle, cela voulait dire un grand changement. Ce serait intéressant à vivre... Et puis, elle ne serait pas seule.
Artémis serait là. Et quand elles passeraient du temps ensemble, que ce soit en allant voir Iota ou pas, la guerrière pourrait toujours s'ouvrir à elle au besoin. Sur l'éducation d'un chiot ou sur le reste. Parler à sa sœur lui avait fait énormément de bien. Et surtout, le fait de pouvoir dévoiler cette histoire de marché possible avec Zeus... Ça rendait la chose moins lourde. Un peu moins tentante aussi. Et le plus important était sans doute là. Il ne fallait pas faire confiance à Zeus et il ne fallait pas faire revenir Dolos. C'était plus simple. Et grâce aux informations que Diane lui avait dévoilé sur Héra, la brune pourrait toujours aller voir l'ancienne souveraine pour discuter un peu de son passage aux Enfers.
Au final, tout le monde les rejoignit. Le départ semblait donc imminent et les deux soeurs allèrent rejoindre le reste du groupe. Hypérion avait apparemment décidé que le cochon était une nouvelle indication. Tout cela lui semblait bien étrange mais la déesse ne put pas l'interroger. Ils disparurent tout à coup et Athéna n'aperçut qu'un endroit dévasté avant que sa tête ne se cogne à une pierre et que l'obscurité ne l'emporte.
« Athénaaaaa ! Réveille-toi ! J'ai des hyènes qui ont envie de me manger et j'ai plus de pouvoirs ! » Aie cette voix... Non seulement on lui parlait trop fort, mais en plus on la secouait dans tous les sens. « Allez s'il te plaît Athé, ouvre les yeux ! »
Sa main partit. Et rencontra avec un bruit sec la joue du mec qui se permettait de la réveiller aussi brusquement. Grommelant, la déesse se redressa et se frotta l'arrière de la tête, qui lui semblait encore bien douloureuse. Puis elle remarqua que le malotru qui avait osé la secouer comme un cocotier n'était autre qu'Apollon. Le blond semblait un peu paniqué et véritablement soulagé de la voir réveiller. Allons bon, dans quels ennuis il s'était fourré encore ? D'autant qu'elle avait entendu ses paroles juste avant d'ouvrir les yeux. Des hyènes et plus de pouvoir. C'était sympa...
- Bordel Apo', manquer de te faire embrocher par mon poignard la dernière fois, ça ne t'a rien appris ?! Lui dit-elle un peu sèchement.
« Mais j'ai plus mes pouvoirs et des hyènes veulent mange Juju ! » Se plaignit-il.
Non mais c'était vrai quoi ! À Halloween, juste avant cette merde avec les demi-dieux, son frère s'était glissé dans sa chambre pour la réveiller avec bien trop d'enthousiasme. Il avait manqué de se retrouver avec un poignard dans le corps. Athéna avait donc espéré que ça lui servirait de leçon. Mais visiblement non.
- La prochaine fois que tu me fais un truc pareil, je ne suis pas sûre que tu en ressortiras comme avant... Rajouta-t-elle avant de se lever avec l'aide de son frère. Sympa la déco... Dit-elle en regardant ce qui les entourait.
Ils étaient dans un cimetière. D'éléphants apparemment. Un très beau domaine si l'on oubliait les hyènes qui se baladaient dans le coin... Athéna n'eut pas besoin de se demander dans quel monde ils étaient tombés : il y avait assez de lions à Storybrooke, dont une qu'elle connaissait assez bien, pour que la déesse se soit renseignée et ait regardé le Roi Lion au moins une fois... Se rappelant qu'Apollon lui avait parlé de sa perte de pouvoir, la guerrière fit apparaître un nouveau poignard dans sa main et fut rassurée de le voir.
- Visiblement, moi j'ai toujours mes pouvoirs... Mentionna-t-elle avant de donner le poignard à Apollon. Tiens. Et rappelle-toi que tu es un dieu ! On saura se défendre, alors haut les cœurs ! L'encouragea-t-elle.
Apollon prit le poignard et sembla réfléchir un instant avant de secouer la tête. Mais qu'est-ce qu'il avait à la fin ?!
« On fait quoi ? On leur fonce dessus ? »
Pauvre petit... Comme souvent quand son lien avec Diane était coupé, Apollon était nerveux. Et légèrement perturbé. Ce qui se ressentait pas mal en cet instant. Mais Athéna avait besoin que son frère soit sûr de lui, pas qu'il devienne une pleureuse...
- On avance. Se contenta-t-elle de répondre.
Ils se mirent donc à avancer un peu au hasard, Apollon devant elle. Ce qui la laissait derrière, avec une magnifique vue sur l'arrière train de son frère. Qu'elle avait toujours espéré pouvoir se taper un jour, du temps où elle était sur l'Olympe, bien des siècles plus tôt.
- J'ai toujours trouvé que tu avais de belles fesses. Lâcha-t-elle nonchalamment, ravie de la tête rieuse du blond qui s'était mis à rire.
« Tu attendais qu'on soit que tous les deux pour me faire cet aveu ? » Demanda-t-il sans perdre son sourire qui se fit même plus grand. « Tout le monde me le dit, ce n'est pas étonnant que tu le penses aussi. Je t'en prie, tu peux les admirer autant que tu le veux ! Mais juste les admirer ! » Insista-t-il.
- J'en aurais bien fait autre chose... Insinua-t-elle avec un sourire en coin. Mais c'est le passé ça !
Athéna lui lança un petit sourire en coin et riait intérieurement. Mieux valait ça que de s'inquiéter du fait qu'elle ne pouvait pas se téléporter ou discuter avec les autres par télépathie. Ni même localiser leurs auras d'ailleurs... Apollon tenait son coq dans ses bras quand celui-ci se mit à lui picorer la main. Crétine de volaille... Gêné, le dieu finit par poser l'oiseau à terre et celui-ci ne mit pas longtemps avant d'aller dans la direction opposée à la leur. Bah voyons...
- Rattrape ta volaille petit frère, ou je la laisse se faire béqueter par les prédateurs du coin. Le prévint-elle.
Apollon alla récupérer son volatile et soudain, Athéna sentit un frisson tout le long de son dos. Et au loin, la déesse avait l'impression d'entendre le barrissement d'éléphants ainsi que leurs pas lourds et réguliers. Puis un murmure se fit entendre.
"Regarde au-delà de ce que tu vois!"
La guerrière ne reconnaissait pas la voix, mais elle décida de mettre à profit ce conseil qu'elle avait été manifestement la seule à entendre. Mais que pouvait-elle bien voir d'autres que les carcasses d'animaux morts ? Rien, sérieusement ! Il était nul ce conseil ! Jusqu'à ce qu'Athéna ne remarque un nuage de poussière, qui semblait vouloir la guider. Vraiment ? De la poussière ? Désespérée, la guerrière soupira mais finit par suivre le chemin indiqué par la poussière. De toute façon, en allant d'un côté ou de l'autre, ils finiraient bien par retrouver les autres...
« C'est quoi ce truc ? » Demanda son frère en voyant le nuage de poussière. « C'est pas dangereux ? » S'enquit-il.
Athéna se retourna un instant vers lui, ravie de pouvoir le taquiner. Cela lui avait manqué au fond, de taquiner l'un de ses frères de façon aussi innocente.
- Pourquoi, t'as peur ? Le nargua-t-elle avec un sourire sur les lèvres.
Rien de tel que de titiller l'orgueil des hommes pour qu'ils vous suivent sans poser plus de question ! Et Apollon ne résistait pas forcément à un défi, surtout un comme celui-là, sans enjeu. Autant dire que malgré tout, la déesse passait un bon moment. Il ne restait plus qu'à retrouver les autres.
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Si je m'en sors, je jure que je vais faire une partie de bowling avec toi et tes petits copains
Je craignais que l'atmosphère ne soit plus à la rigolade. Si au début, j'avais un peu tenté de faire de l'humour en parlant de se lancer sur le marché du sommeil. J'admettais bien volontiers, que là, toute envie de rire m'était passé. J'avais la désagréable impression de me retrouver quelques mois en arrière, lors de notre escapade en Egypte. Sauf que là, personne n'avait tenté de me faire rôtir. Bon, Arès avait continué le running gag familiale qui consistait à tenter de me faire passer de vie à trépas. Soit. Néanmoins, je ne m'en étais pas trop mal sortie en l’assommant avec mon carquois. Là, non seulement, je n'avais plus aucun pouvoir. Mais également plus aucune arme. Mon arc était resté dans mon sac à dos avec le reste de mes affaires. Et même si je l'avais eu sur moi. Je n'aurais jamais pu l'atteindre vu que j'ai ligoté façon saucisson à un bout de boit. Sérieusement ? Je pensais que la situation ne pouvait pas être pire...Du moins, jusqu'à ce que je ne vois l'une des noix de cocos commencer à farfouiller dans mon sac :
- Hey toi ! Repose ça tout de suite ! Sinon je jure sur la tête d'Apollon que dès que j'aurais trouvé un moyen de me libérer je m'empresserais de faire une partie de bowling avec toi ainsi que tes petits copains dans le rôle de la boule et des quilles !
Généralement, je contrôlais parfaitement mon agressivité. Mais, il y avait des moments, où malheureusement mon seuil de tolérance pourtant très élevé était dépassé. Et il s'agissait de l'un de ces moments. Je gigotais tant bien que mal, pour tenter de défaire mes liens sans grand succès. La panique s'insinua soudainement en moi. Non pas à cause des flammes grandissantes, mais plutôt à cause de ce que les noix de cocos avaient trouvés : mes vêtements de rechange ! Non content d'avoir vider l'intégrale de mes affaires sur le sol. Les voilà qui s'amusaient à les éparpiller un peu partout tandis-que mes joues prenaient une teinte cramoisie qui n'était en rien dût à la chaleur une fois de plus. C'était de la gêne et surtout de la colère :
- Oublie ce que je viens de dire. Je ne vais pas faire une partie de bowling, je vais te planter une flèche droit entre les deux yeux, et je me ferais une joie d'empailler ta carcasse de fruit afin de la poser sur ma cheminée !
Était-ce normal d'en avoir déjà marre à ce stade de la mission ? Vraiment, si jamais un jour Hypérion revenait pour me proposer un voyage, je me souviendrais de refuser en me rappelant de cette expérience. D'ailleurs, pour bien rajouter au pénible de la situation voilà qu'Ellie venait d'arriver, tenant dans ses mains un exemplaire d'orgueil et préjugés qu'elle tenait tel un bouclier. Ma première réaction, fût de lui faire les gros yeux. Je n'y pouvais rien, c'était plus fort que moi. Même dans ce genre de situation où je devrais très honnêtement plutôt penser à moi. Je pensais à la sécurité des autres. Alors, d'accord. Ma nièce était futé. Il s'agissait là, d'une information irréfutable. Néanmoins, nous étions déjà deux dans cette galère. Pas besoin d'être plus. Elle leva d'ailleurs sa main libre avant de s'adresser aux autochtones cannibales :
"Je viens en paix" elle leur tendit prudemment le livre avant de rajouter : "C'est pour vous aider à allumer le feu"
Pas mal. Jouer la carte de celle qui est de leur côté, était effectivement, encore la même chose à faire. Même si le fait de savoir, qu'Ellie était là depuis tout ce temps, me faisait légèrement regretter mon emportement. Bien que je demeurais toujours en colère. J'essayais juste au mieux de minimiser ma rage. Pour le moment, je craignais que cela ne soit pas véritablement à l'ordre du jour. Sans doute, parce que mon regard était fixé sur mes affaires de rechanges éparpillés. S'ils avaient pu épargner à tout le monde cette vision, je pense que je leur en aurait été reconnaissante. D'ailleurs, je rêvais toujours de ma partie de bowling. De ce côté là, rien à faire. J'allais avoir besoin de me défouler sur quelque chose. Ils tuaient autant ma patience que les momies d'Hadès. Hors, après notre aventure en Égypte, je m'étais dit que rien ne pourrait jamais autant m'énerver que ces créatures. Manifestement, j'avais eu tort :
- Ellie, leur fait croire qu'elle est avec eux dis-je tout bas à l'intention de Tara
Je ne souhaitais pas qu'elle interprète mal les actions de ma nièce. Nièce, dont j'évitais soigneusement de croiser le regard étant donné mon degré de gêne. J'osais espérer que personne d'autres ne viendrait voir l'affligeant spectacle mais encore une fois, quelque chose me disait que c'était un peu compromis. Généralement, c'était lors des situations les plus humiliantes que tout le monde trouvait bon de venir.
D'ailleurs, pendant que ma nièce leur tendait son livre. L'une des noix de coco, trouva que finalement, s'en être prit à mon sac ce n'était pas assez drôle. Non, si l'on fouillait les deux c'était bien plus amusant voyons. Elle goûta les gâteaux avant de les jeter -sûrement pas à son goût- puis attrapa le couteau suisse avec lequel elle se mit à donner des coups dans le sac de couchage. Là, j'étais réellement blasée. Est-ce qu'il pouvait nous arriver pire ? Très certainement. C'est fou ce que c'est imaginatif une noix de coco quand il s'agit de vous pourrir la vie :
- Je crois que nous, nous sommes bien trouvé toutes les deux dis-je à l'adresse de Tara. Nous avons apparemment autant de chance l'une que l'autre
C'est à dire absolument aucune. Vraiment, je le redisais mais si je m'en sortais. Hypérion allait m'entendre. Je crois, que je commençais à comprendre Athéna. Nulle doute, que dès cet instant elle s'était trouvé une alliée. Pourvu qu'elle aille bien d'ailleurs. Ou tout du moins, qu'elle s'en sorte mieux que nous. Quoi que...Cela ne devrait à priori pas être trop difficile non ?
Code by Sleepy
Ellie Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Felicity Jones & Raffey Cassidy
« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Consider its tree. We use each part of the coconut!
J'étais parfaitement d'accord pour garder secrète la conversation que j'avais eue avec Robyn. Aussi quand elle le proposa, je hochai vigoureusement la tête et accélérai l'allure. Nous avions pénétré dans une forêt plutôt dense malgré la savane aux alentours. Il s'agissait peut-être d'un amas de verdure qui s'était développé autour d'un point d'eau ? Quoi qu'il en soit, les quelques secondes de silence qui suivirent m'aidèrent à passer outre mon embarras. Nous allions faire comme si nous ne nous étions rien dit. En espérant que Robyn n'allait pas relancer la discussion. Pourquoi avait-elle éprouvé le besoin de parler de garçons avec moi ? Donnais-je l'impression de m'y connaître ou de m'y intéresser ? C'était tout le contraire, pourtant. Peut-être était-ce en raison du livre ? Avec un titre aussi mièvre, il n'aurait pas été étonnant qu'elle me considère comme une adepte des histoires romantiques.
Brusquement, elle s'immobilisa en voyant quelque chose. A plusieurs mètres, Diane et Tara étaient attachées à des piquets de bois et suspendues à l'horizontale, juste en dessous de morceaux de bois prêts à être enflammés, par ce qui semblait être les autochtones du coin : des noix de coco sur pattes. J'écarquillai les yeux face à ce spectacle, que Robyn commenta par un juron habituel. Je réfléchis rapidement à la façon de délivrer nos amies sans utiliser mes pouvoirs. Il me semblait de toutes façons que la téléportation était bloquée. Je ramassai une pierre que je lançai le plus loin possible à travers la forêt, espérant attirer les ennemis ailleurs. Hélas, une partie d'entre eux s'éloigna. Il restait une bonne dizaine de noix de coco qui gesticulait, armées de leurs petites lances. J'entendais Diane leur râler dessus. L'une d'entre elles avait déballé le contenu d'un sac sur le sol et avait pris ce qui semblait être une culotte pour... s'en faire un bonnet. Je me mordis les lèvres, partagée entre l'envie de rire et de plaquer une main consternée sur mon visage.
"Rends-moi le livre." demandai-je à Robyn à voix basse. "J'ai une idée. Reste ici. Si jamais je ne reviens pas... trouve quelque chose pour les sortir de là."
Sans attendre, je sortis de notre cachette, tenant Orgueil et Préjugés devant moi comme un piètre bouclier. Les autochtones pivotèrent d'un même élan vers moi en entendant des brindilles craquer sous mes pieds. Je n'avais pas essayé d'être discrète. Je souhaitais qu'ils me voient. Les observant d'un air neutre, je levai ma main libre vers eux et déclarai :
"Je viens en paix"
Puis je leur tendis prudemment le livre :
"C'est pour vous aider à allumer le feu."
J'éprouvais un plaisir un peu coupable à l'idée de leur offrir dans un tel but, car en réalité, la perte de cet ouvrage ne me causerait aucun chagrin. Sans lire la fin, je savais déjà comment cela allait finir et je m'ennuyais d'avance. En tous les cas, j'espérais que les noix de coco sur pattes allaient accepter mon présent. Si elles tombaient dans mon piège, je pourrais leur faire croire que j'étais une amie et par ce biais, détacher Diane et Tara discrètement. Il était temps d'ailleurs de s'en inquiéter car une autre noix de coco venait d'arriver avec une petit torche en main, toute essoufflée. Je masquai mon anxiété et afin de leur assurer que j'étais de leur côté, je pivotai vers la noix de coco qui avait vidé les sacs de mes amies pour déclarer :
"Ceci est une culotte, ce n'est pas un couvre-chef."
Je désignai le sous-vêtement qu'elle portait sur le haut de son "crâne". L'autochtone émit un grognement et se recula d'un bond, redoutant que je lui enlève. Il pouvait se rassurer de suite : je n'oserais jamais le lui prendre. Cela m'aurait bien trop mis mal à l'aise.
"Voulez-vous le livre ou pas ? C'est extrêmement inflammable. Vous n'avez jamais rien vu de tel."
Comprenaient-ils seulement notre langue ?
Un autochtone s'approcha de moi avec sa lance et la tendit vers le livre, m'invitant à le piquer dessus. J'entendis alors une voix dans ma tête :
Ellie, j'ai oublié de te préciser : le livre est le bien le plus précieux que vous ayez dans cette aventure. Le perdre serait très fâcheux.
Pardon ? Hypérion était-il vraiment sérieux ? Comment un livre comme celui-ci aurait-il pu avoir tant de valeur ? Ce n'était même pas une édition reliée ou signée par l'auteur. Je remarquai que les noix de coco observaient tout autour d'elles, comme si elles avaient perçu elles aussi la voix. J'étais très tentée à l'idée de désobéir au titan, car il s'agissait de la survie de mes amies, mais en entrouvrant l'ouvrage, j'eus une autre idée. Avec un petit pincement au coeur, je me saisis du marque-page qu'Anatole avait glissé dans le livre en me l'offrant. Il avait recopié un poème de Paul Verlaine dessus car il savait que je l'aimais beaucoup. A contrecoeur, je le tendis vers l'autochtone tout en éloignant le livre.
"C'est encore plus petit et plus inflammable. Vous ne serez pas déçu." lui assurai-je.
La voix résonna de nouveau autour de nous :
A-t-il de la valeur pour toi, ce marque-page ?
Les noix de coco s'agitèrent, comme stressées par l'inconnu qui parlait de nulle part.
J'eus une petite moue dubitative. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire, de savoir ce que représentait ce marque-page ?
"C'est Anatole, un ami, qui me l'a offert. Il a forcément de la valeur." dis-je d'un ton évident.
Alors, ne t'en sépare pas.
"Il faut bien que je leur donne quelque chose !" insistai-je.
Les autochtones remuaient de plus en plus sans trop savoir contre qui se défendre, alors que les lianes qui entravaient Diane et Tara lâchèrent d'un coup sec, leur arrachant un cri surpris. Elles étaient toujours attachées mais leurs dos touchaient presque les morceaux de bois. J'enveloppai la scène d'un regard indécis et demandai à Hypérion :
"Vous êtes en train de nous aider ?"
La noix de coco couverte par la culotte secoua le haut de sa "tête" comme pour dire "Non ! Non ! Non !" d'un air implorant. J'avais presque de la peine pour elle. Presque.
As-tu vraiment besoin que l'on t'aide, Ellie ? rétorqua Hypérion d'un ton posé.
"Ce n'est pas moi qui ai fait ça !" dis-je en désignant les lianes.
Mais tu aurais pu. Tes pouvoirs te le permettent.
"Je croyais que vous nous aviez défendus d'user de nos capacités." dis-je d'un ton exaspéré.
J'ai laissé leurs pouvoirs à une partie d'entre vous. C'est qu'il y a une raison, n'est-ce pas ? Ce sont les adversaires que tu rencontreras sur ton chemin qui devraient craindre tes pouvoirs, non pas toi.
Je n'aimais pas cette réflexion à peine voilée. Certes, Hypérion était un titan, il avait donc de l'expérience dans le domaine des capacités de chacun, mais je n'appréciais pas que l'on me fasse la leçon sur la façon de m'en servir. J'estimais que les utiliser avec parcimonie était une bonne idée. Cela évitait de faire d'énormes bavures incontrôlables comme mon imbécile de frère.
Cependant, puisque j'en avais la permission, je n'allais pas me priver de faire une petite démonstration à ces autochtones. Je rangeai le marque-page dans le livre que je posai derrière moi et me redressai pour me concentrer, les mains jointes. J'esquissai plusieurs gestes comme si je modelais quelque chose avant de projeter de la matière invisible à quelques mètres. L'instant d'après, un cochon de plusieurs kilos et déjà rôti était suspendu contre deux troncs d'arbre. Cela me coûtait de faire apparaître une telle chose, mais j'avais bon espoir que si les autochtones voient ça, ils laissent mes amies en paix. En quelque sorte, je n'avais tué aucun animal puisqu'il avait surgi de nulle part, déjà cuit et farci.
Les noix de coco laissèrent échapper une exclamation rauque. C'était bon signe ou pas ? A ce moment-là, les autres autochtones qui s'étaient éloignés revinrent vers nous. D'un même mouvement, ils se tournèrent tous vers moi pour me fixer un long moment. Puis, ils pivotèrent vers le cochon rôti. Ensuite, de nouveau vers moi. Ce petit manège dura un moment avant qu'ils ne poussent un cri à l'unisson en levant leurs lances. Je les observai avec anxiété. Ils recommencèrent plusieurs fois tout en s'approchant de moi pour m'entourer.
"Je... je crois qu'ils m'acclament." dis-je à Diane et Tara d'un ton incertain.
J'en eus la confirmation quand la noix de coco avec la culotte enleva cette dernière de sa "tête" pour l'enfoncer sur la pointe de sa lance. Puis elle la fit virevolter dans les airs tel un drapeau. C'était consternant.
Je profitai de l'euphorie générale pour faire un petit moulinet du doigt et ainsi libérer mes amies des lianes. Elles tombèrent brusquement sur les bûches de bois. Je ne pouvais me précipiter vers elles car les noix de coco m'encerclaient toujours. Je me retournai et ramassai de justesse le livre avant que l'une ne l'embroche au bout de sa lance.
"J'ai dit non !" ripostai-je en affichant une expression sévère.
L'autochtone recula d'un bond et marmonna quelque chose d'incompréhensible avant de se prosterner à mes pieds pour claquer plusieurs fois sa "tête" contre ma chaussure. Faisait-il pénitence ?
"Doucement, du calme !" fis-je, perplexe et alarmée.
J'éloignai mon soulier et il buta contre le sol dans un mouvement assez drôle, si bien que j'eus un petit rire. Il se releva et se massa la noix de coco avec sa main.
"Faut pas faire toc toc comme ça. Ca fait bobo."
J'avais l'impression de m'adresser à des enfants en bas âge. Des enfants en bas âge avides de chair fraîche, ne l'oublions pas. Je me tournai vers Diane et Tara.
"Vous allez bien ? Vous n'avez rien ?"
Puis je baissai les yeux sur les noix de coco qui se précipitaient vers le cochon rôti en se bousculant les uns les autres. Ca faisait un vacarme de tous les diables.
"Robyn, tu peux venir. Il n'y a plus rien à craindre. Du moins, je n'en ai pas l'impression. A moins que ces autochtones obéissent à un koala géant sans cervelle. Il faut s'attendre à tout dans cet endroit, visiblement." fis-je d'un ton dubitatif.
C'est bien, dit Hypérion d'une voix satisfaite.
"J'ai fait du mieux que j'ai pu." répondis-je tout naturellement.
Et en partie grâce à tes pouvoirs, fit-il remarquer avec une once d'espièglerie.
Je me rembrunis aussitôt et répliquai, assez mécontente :
"Je suis beaucoup plus qu'une masse d'énergie divine."
Il y eut un silence, si bien que je crus qu'il s'était désintéressé de nous. Puis il ajouta d'un ton doux :
Bien plus, je le sais. Cela dit, vos pouvoirs sont bien plus qu'une force, eux aussi. C'est un don. Mettre de côté ses dons, c'est renier qui l'on est au fond de soi.
"Merci pour le cours de philosophie. Je vous soumettrai ma dissertation à l'écrit. Je me débrouille mieux qu'à l'oral."
J'esquissai un léger sourire amusé, avant de grimacer en voyant les noix de coco sortir des fourchettes pour s'attaquer au cochon rôti.
Laissez vos nouveaux amis, et faites route vers nous.
"Très bien... Pourrais-je avoir un indice sur la direction à suivre ?"
Aucune réponse.
"Monsieur Hypérion ? Monsieur ?" insistai-je.
Je finis par pousser un soupir agacé. C'était comme lui demander de me rendre mon sac à dos : autant parler à un mur. Je me tournai vers les trois filles et déclarai :
"On doit reprendre notre route. J'ignore par où aller. Quelqu'un aurait-il une idée lumineuse ?"
J'avais bon espoir que Diane et Tara avaient eu un renseignement supplémentaire sur notre destination. Même si plus je côtoyais Hypérion, plus j'avais l'impression qu'il aimait nous mettre à l'épreuve dans des situations frôlant le ridicule.
.
crackle bones
Tara Duncan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilia Clarke
GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Maintenant que nous venions de nous sortir des griffes de ces affreuses noix de coco, je me mis en quête de m’en éloigner le plus possible. Décidément, prête à être rôtie par un ennemi de 30 centimètre au visage peint avec autant de talent que celui d’un enfant griffonnant sur une feuille, c’était assez… Vexant ? Et Dérangeant. Le crabe était nettement plus impressionnant. Mais on pouvait mettre notre échec sur leur nombre bien trop élevé.
Turbo, dans mes bras, ronchonnait en envoyant des regards noirs et assassins vers la femme qui nous avait rejoint. Lorsqu’elle avait fait apparaître un cochon géant rôtie et du coup… Ayant déjà rendu son dernier souffle, le petit cochon c’était indigné, hurlant contre notre nouvelle arrivante.
- Chuuuut Turbo, elle nous a quand même sauvé la vie, tiens toi un peu..
Une fois à une distance que je jugeais suffisante pour ne pas nous faire rattraper par ces horribles créatures, je levais la tête vers la jeune femme, inconnue au bataillon. Les sourcils froncés, je lançais un regard à Robyn qui ne semblait pas perturbé de son arrivée. Elle l’avait surement croisé avant, mais tout de même… Je ne savais pas qu’Hypérion avait prévu des invités surprise pendant le voyage. En tout cas, la surprise était bonne. Sans elle, on aurait surement eu très chaud à ce moment là.
A quelques pas de la brune, je déviais dans sa direction pour me rapprocher d’elle et engager la conversation pour la remercier. Et peut être en savoir un peu plus sur son identité. Même si ni Diane, ni Robyn n’avait réagit, ce qui devait être une bonne nouvelle.
- Merci beaucoup pour le sauvetage… Vous êtes tombées à pic. Comment nous avez-vous trouvé ?
Elle leva la tête vers moi, un léger sourire sur les lèvres que je m’empressais de lui rendre.
- On se promenait juste et… On est tombées sur vous par hasard. On ignorait vers quelle direction aller.
Un hasard qui s’appelle Hypérion, ou un réel hasard ? Néanmoins, j’hochais la tête à ses paroles. En tout cas, le hasard faisait bien les choses. Au bon moment, enfant presque. Mais du coup, cela voulait dire qu’elle.. Se promenait avec Robyn ? Est-ce que la blonde avait été téléportée seule ? Je préférais opter pour l’idée qu’elle est perdue son compagnon en route. Je n’aurais pas franchement apprécié de me retrouver toute seule.
Ou encore, elle avait pu être téléportée avec nous ? Donc, ce qui voudrait dire qu’elle venait d’Arendelle… Mais je n’avais croisé personne avant la téléportation qui ne lui ressemble ne serais-ce qu’un peu. La seule possibilité c’est qu’elle soit.. Un troll ? Version humaine. (Désolé Ellie ) Peut être que la téléportation d’Hypérion l’avait transformé.
Le cerveau carburant à toute vitesse, je ne voyais qu’un moyen d’avoir des réponses à mes questions.
- Vous êtes de ce monde ?
Alors, le monde gelé, ou le monde canicule ? Ou peut être tout autre chose. Ce qui m’interpelait le plus était la réaction de Diane. Ou plutôt la non réaction de Diane. Elle avait l’air de la connaître.. Mais quand bien même elles se connaitraient, elle aurait été surprise de la voir ici. Je n’ai quand même pas pu oublier quelqu’un dans le groupe ? Ou ne pas l’avoir vu de tout le début du voyage ? Si c’était le cas, je méritais une palme d’or.
- Du monde des contes ? Non je.. Je suis plus ou moins la fille d’Aphrodite et de Hadès. Mais c’est assez compliqué.
Plus ou… Moins ? La canicule. C’est la canicule qui me fait halluciné pas vrai ? Parce que.. Je peux comprendre que l’on puisse douter de son père… Mais de sa mère. Est-ce qu’on peut vraiment douter de sa mère ? A moins que la reproduction des dieux soit différente de celle des hommes. Je demanderais surement ça à Diane… Ou pas. Ou pas plutôt. Elle me prendrait pour une cinglé.
Quelques instants de silence s’étaient installés devant ma perplexité. Je continuais de fixer la jeune femme, comme si une tâche était apparue au milieu de son front. Je finis par vite chassé mes interrogations, sans pouvoir réellement reprendre pied. C’était… Complètement insensé, non ? En tout cas, ses parents pouvaient surement expliquer le fait qu’elle connaisse Diane.
- D’accord… C’est Hypérion qui vous a demandé de nous rejoindre ?
- Non, on vous a trouvé par hasard.
D’accord, on atteignait l’échelon zéro de la compréhension. Ca m’aurait arrangé d’avoir un oui à cette question pour que je puisse y voir plus clair. Si ce n’était pes Hypérion qui lui avait demandé de nous rejoindre.. Mais comment s’était-elle retrouvé parmi nous ? A ce stade, j’avais l’impression d’être la dernière demeurée qui soit, incapable de comprendre la situation. Et vu le sourire amusé que me renvoyait la jeune femme, je pense ne pas être la seule à avoir ce sentiment…
- Les autochtones ne vous ont pas trop malmenée ?
Je suis sûre, de ne pas être la seule à avoir ce sentiment. J’aurais pu faire passer ça sur le dos de la chaleur, de la fatigue ? Peut être. Des autochtones, surement. Mais… J’avais beau tenté de tourner le problème dans tout les sens, je ne voyais pas ce qui leur semblait tant évident à eux et à pas moi. Ce n’est pas un truc de divin, puisque Robyn n’a pas l’air étonné de la présence de la jeune femme… Alors quelle case ne se connecte pas dans mon cerveau ?
Tentant de chasser cette idée de ma tête, je répondis comme si de rien n’était à sa question. Surtout tenter de garder la face. Même quand vous n’en avez plus. Ca vous donnera un minimum l’impression de ne pas être trop… A la ramasse.
- On est resté un petit moment pendues, mais sinon, on a eu de la chance de ne pas avoir été cuite, donc on peut s’estimer heureuse… Je suppose ?
La tête à l’envers, le sang qui monte au cerveau, tout ça tout ça. Ca pouvait peut être expliquer le fait que mes neurones semblent avoir pris le large. La jeune femme hocha la tête à mes paroles. Continuant dans ma réflexion, un blanc s’installa alors que je ne la quittais pas des yeux. Non, définitivement, je ne l’ai vu nulle part, j’en mettrais même ma main à couper. Mais ma main gauche, au cas où.
Sentant le malaise du silence un peu trop tard, je détournais le regard, me raclant la gorge en sentant le feu me monter aux joues. Clairement, on était peut être pas faite pour se comprendre. En tout cas, je n’y comprenais rien de mon côté. Et si je continuais à me torturer l’esprit avec ça, j’allais finir par devenir réellement folle. Ce qui s’accorderait surement à l’image que la brune avait de moi.
Mes yeux se perdirent de nouveau dans l’immense savane devant nous. Au loin, des antilopes semblaient paisibles, en train de brouter l’herbe sans trop se méfier des alentours. L’une d’elle tourna la tête vers nous, et recula de quelques pas, sans pour autant s’enfuir. Nous ferions mieux de passer à distance pour ne pas les effrayer.
Continuant la route, je déviais ma marche vers Diane, cette fois, bien plus curieuse que la dernière fois. Mais commencer de but en blanc ne serait pas une très bonne idée. Je levais le nez en voyant le regard de Diane planté devant elle. Mes yeux s’arrêtèrent sur de long cou tacheté. Des girafes, vraiment ?! Emerveillée par les apparitions, je ne les lâchais pas des yeux, continuant à avancer doucement pour réduire la distance entre leur position et la notre.
- Je n'aurais jamais penser voir ces animaux dans leur état sauvage...
- C'est vrai, de nos jours l'on a plus l'habitude d'aller au zoo pour les voir. Si bien qu'on en oublie parfois que ce sont des animaux sauvages
C’était aussi impressionnant que déroutant. J’aurais surement du m’y attendre dans un paysage comme celui ci, mais pourtant, cela restait impressionnant. Plus nous nos rapprochions, plus les girafes me paraissaient immense. De mon mètre 55, je n’allais certainement pas aller bien loin.
- Oui, complètement.. On pourrait aller les voir ? Quitte à avancer à l'aveuglette... Autant aller dans cette direction, tu ne crois pas ?
- Je pense que c'est une bonne idée. Approchons nous doucement, afin de ne pas les brusquer ni les effrayer. On ne dirait pas comme ça, mais une girafe peu également le se montrer agressive. Et lorsqu'elle charge, mieux vaut ne pas être dans les parages.
Mon visage se décomposa lentement, puis se tourna vers Diane. Ah. Je n’avais pas imaginé les choses comme ça. Absolument pas comme cela. Levant de nouveau les yeux vers les animaux, leur taille que je trouvais, certes impressionnante, mais surtout fascinante jusqu’à maintenant, me faisait plus l’effet d’une menace maintenant. - Effectivement.. Je n'ai pas envie d'expérimenter ça aujourd'hui. Les noix de coco m’ont suffis.
- Ne t'inquiète pas. Fait comme moi et tout ira bien.
- D’accord..
Prudente, je suivis la déesse s’approcher lentement des girafes. Ses pas étaient fluides et lent, pour ne pas brusquer les animaux, tandis que les miens étaient hésitants et maladroit. Une chose est sûre, la grâce, ce n’est pas pour moi. Arrivée à quelques mètres d’elles, la déesse se stoppa et attendis. Profitant que la nouvelle arrivante et Robyn soit un peu plus loin de nous, je me mis en quête de questionner la blonde. Au point où j’en étais, quitte à paraître ridicule, autant y aller franco.
- La fille avec Robyn... Vous la connaissez ?
- Bien sur c'est E...Oh mais ce que je suis bête !
La déesse claqua sa main contre sa tête en me regardant. Bon.. Ca avait l’air d’un geste plutôt surpris, que destiné à me démontrer ma bêtise.
- Désolée, j'ai parfois un peu tendance à oublier que les choses évidentes pour moi, ne le sont pas pour tout le monde. Tu te souviens la petite fille qui nous accompagnait ? Eh bien c'est elle. Je te présente, ma nièce Ellie Sandman.
Elle pointa sa main vers la jeune femme pour me la désigner. D’accord. De toutes les explications que je m’étais inventée dans ma tête, celle là était la plus… Délirante. Donc… Ellie, comme elle s’appelait, aimait se transformer en enfant. D’accord… Nous avons donc des passes temps différent. Très différent. Je… Je ne pourrais jamais comprendre les divins. Beaucoup trop compliqué. Voyant que je ne captais pas la totalité des informations, Diane ajouta :
- Un dieu, lorsqu'il meurt a la capacité de se régénérer. Pour cela il tombe en cendre et au bout de quelques minutes il réparait. A ce moment là, nous pouvons si nous le désirons changer notre apparence. Je peux par exemple choisir de rester tel quel. Ou bien de prendre mon apparence plus âgée. Pour Ellie, c'est plus ou moins la même chose, sauf qu'elle semble avoir la capacité de pouvoir changer quand elle le désire. Elle peut passer d'une fillette à une jeune femme de vingt trois ans.
Ca y est. Mon cerveau a cramé.
Attendez, il faut vraiment que je réagisse à ça ? Là ? Maintenant ? Tout de suite ? La bouche ouverte en forme de « o », les yeux grand ouvert, et le cerveau complètement annihilé, je fixais la déesse, me demandant si elle avait une imagination très développé ou si leurs histoires étaient complètement insensé. Donc… Tout ça vous paraît très normal ? D’accord. Tout va bien. Je crois que je vais m’asseoir un petit coup, et digérer l’information pendant les heures à venir. Vous reviendrez me chercher au même endroit, je n’aurais pas bougé !
Tentant de rebondir sur l’une des seules choses que j’avais compris et qui m’avait marqué, je repris la parole, un peu déboussolée.
- Comme les… Phoenix en gros ? Enfin pour le coup des cendres.. C'est.. Etonnant. Je… Je crois que je n'ai pas tout bien capté… Mais je suppose que c'est normal ? C'est très étrange quand on est pas habitué.. Vraiment très.. Etrange.
Je vais éviter d’en apprendre plus sur Ellie maintenant, hein. Au risque d’apprendre que des tentacules lui sorte du dos et qu’elle ne se nourrit exclusivement que de… Même mon imagination n’arrive pas à rivaliser avec les informations que Diane venait de me communiquer.
- C'est à peu prêt ça oui. Mais, je te rassure d'une manière général nous évitons de nous faire tuer. De plus, je suppose qu'on a tous plus ou moins une apparence, sous laquelle on sent plus "soit" qu'une autre. Pour ma part c'est celle-ci.
Ah.. Bah au moins, un point positif, si l’une ne te plait pas, ou n’est pas très bien réussit… Tu peux toujours changé. Pratique. Voir le bon côté des choses, hein ? Surtout le côté réaliste. Enfin si tenté qu’il y en est un. Tentant de reprendre pied plus ou moins efficacement, une idée me fit froncer légèrement les sourcils et regarder Diane, curieuse.
- Je t'ai déjà croisé sous une autre forme ? Enfin.. Je veux dire tu es déjà venue sous une autre forme à Storybrook ? Ca doit être bizarre sur le moment que personne ne te reconnaisse..
- C'est assez pratique pour passer inaperçus quand on est immortel. Mais non, tu ne m'as jamais croisé sous mon autre apparence étant donné que cela fait vingt trois ans que je n'en ai pas changé. La dernière fois que je me suis régénéré je n'ai pas souhaité changé.
- 23 ans ?!
Ah rien que ça ? Oui, c’est vrai que la notion du temps n’est pas la même pour tout le monde. Mais avec toutes les révélations que je venais d’encaisser, je commençais à saturer.
- Effectivement.. Même si je t'avais croisé, je ne m'en souviendrais plus. J'avais… Deux ans ? C'est là que je me rend compte que la notion du temps est très différente entre divin et… Humain ?
Je ne savais même plus comment appeler mon « espèce ». Mais je supposais que c’était comme cela que je pouvais la qualifier. Après tout, arrivé à Storybrook tout le monde était devenu humain.
Avec toute ces émotions, j’en avais presque oublié les girafes, qui pendant notre discussion, c’était rapproché de nous, bien plus docile que je ne l’aurais imaginé. Une tête descendit d’une vingtaine d’étage pour se rapprocher de moi et m’observer. Prudente, je levais une main pour caresser lentement et doucement la tête de l’animal, un sourire aux lèvres.
C’était fantastique… Inimaginable. Je me baissais ensuite pour attraper une première touffe d’herbe jaunis pour la tendre à l’animal qui… Alors que je m’apprêtais à me relever, une marque sur le sol attira mon attention.
- Y’a des traces de pas par ici… Et vu le type de population.. C’est sûrement les autres !
Je me relevais, adressant une dernière caresse à l’animal avant de suivre les traces de pas une par une. Les autres me rejoignirent rapidement, surement pressés aussi de retrouver le reste du groupe. Et vu le regard et la détermination de Diane, de retrouver aussi Hypérion. Pour une petite discussion mouvementée.
Nous continuâmes notre marche sur une centaine de mètres avant de découvrir que les pas se poursuivaient dans des hautes herbes. De très hautes herbes. Mon regard se releva jusqu’à la fin de ces dernière, à surement deux, voir plus, mètres de hauteur.
- Je ne sais pas si ça me fait cette impression parce que je ne suis pas grande de taille, mais c’est pas super rassurant… On risque de se perdre là dedans, non ?