« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe]

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-13, 11:16

Disney Rpg présente
La 42ème mission Divine & Titanesque



La Dernière Sentinelle


Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] Seiul10
Chronologie : 11 février 2020

    L'Empire de Titania a étendu ses tentacules aux confins de l'Univers, augmentant ses connaissances et son savoir jusqu'à une infinité de possibilités. Chronos a utilisé cette expérience afin de devenir non seulement l'être le plus évolué de toute la création, mais aussi en tentant de surpasser la Divine Créatrice, Dame Nature. Cela dit, aussi bien pour l'un, comme pour l'autre, tout ne s'est pas passé comme prévu. Entre le moment où l'Empire de Titania s'est éteins et notre ère, on ignore ce qui s'est passé. L'Empire des 1000 planètes a t'il totalement disparu ? Sommes nous les derniers vestiges de ce passé, avant l'apocalypse ?

    Cette histoire fait partie des nombreuses histoires que l'on raconte. La fin des mondes nous est contée depuis une éternité. Contée et prédite par tant de bouches. Annoncée par des regards obscurcis et clairs. Serons-nous les derniers à marquer la fin ? A une époque lointaine, des Sentinelles combattaient pour que les gens comme vous et moi aient une chance de survivre et de vivre en paix. Ils enfilaient leur armure, s'armaient d'un bâton titanesque et se battaient pour un idéal. Quoi qu'il advienne, ils se devaient d'affronter leurs peurs. Pour leur famille, pour leurs amis, pour eux-même. Ils avaient la certitude d'une chose : ils n'étaient pas seuls, et ce qu'ils faisaient pour les uns, ils le faisaient pour les autres.

    Plusieurs millions d'années après la bataille de Vigrid, qui a vue la chute de l'Empire de Titania, la paix est une denrée fragile dans l'univers. A travers le Temps et l'espace, Chronos prépare son Ragnarok et s'apprête à porter un coup fatal à toutes les créations de la Nature, et ce, à toutes les époques. Il est Temps pour les dieux de voyager jusqu'aux confins de l'univers et d'aller à la rencontre de leur passé. Mais cette fois ci, sans faire un bond dans le Temps. Simplement en affrontant la réalité. La réalité d'un monde abandonné et qui a bien changé en quelque millions d'années...

    A l'approche du Ragnarok, soyez l'étincelle qui allumera la flammèche et qui réduira le Temps en Cendres.

    Nous ne sommes pas seuls.


« Les Olympiens
de la Cité d'Olympe... logique, n'est ce pas ? »


Nora
La petite brune avec un bâton...

Venue tout droit d'un univers impitoyable, Dallas Nora, de son vrai nom : Sinmora, est une jeune fille pétillante et pleine de vie. Toujours le mot pour rire. Un grand sourire aux coins des lèvres... Ca serait cette histoire que j'aurai voulu vous compter. Si vous vous attendez à un personnage joyeux, passez votre chemin. Nora est très peu heureuse, bien plus torturée. Elle a tout perdu. Son univers, ses amis, sa famille, tout ce qu'elle chérissait. Aujourd'hui, elle évolue après un baiser volé dans un monde peuplé de gens étranges, qui lui font peur et elle tente tant bien que mal de survivre et de se créer des liens tout en restant à l'écart des gens. Ce qui n'est pas facile... Nora n'a pas de pouvoirs, pas de responsabilités, juste un bâton, puissant, qu'elle sait manier. Elle vie dans une colocation avec Apolline Méléon, Socrate & Magrathéa Templeton... Récemment, elle a appris qu'elle était la fille de Gaia, et que pour la protéger, cette dernière l'avait abandonnée. Elle ne sait pas pourquoi elle est venue au monde et elle cherche un but dans sa vie.

Hephaistos
Le nouveau sexy dieu olympien !

Dieu de la Forge, ayant disparu depuis la fin de la guerre divine, Héphaistos s'est réfugié au plus profond des Enfers. Il n'y a que son frère, Hadès, qui était au courant de son retour. Bien que petit à petit, d'autres personnes l'ont aperçu. Pendant plusieurs années, il est resté à forger une nouvelle Fourche divine pour le dieu des Enfers, en échange de son silence sur son retour. C'est ainsi qu'en étudiant le Trident et la Fourche, mais aussi une autre arme brisée, qu'il a découvert un lourd secret sur les armes divines et leurs utilités. Il tente de monter une équipe afin d'utiliser l'Asbru pour se rendre là où se trouvent toutes les réponses : Titania. Mais il ignore à quoi ressemble la Cité, aujourd'hui, et quels sont les dangers qui peuplent cet Empire laissé à l'abandon par des Titans absents.

Phoebus Light
L'ancien sexy dieu Olypiem, mais toujours numéro 1 !

Apollon est le dieu de la beauté, et il le vaut bien. C'est aussi un dieu qui a évolué au fil des années, prenant la succession de Arès, en tant que Maître d'Olympe, et étant nommé par la suite par Hyperion, comme Gardien de la Cité Olympienne. Il est également un Jeune Oracle, qui a la chance d'avoir parfois des visions du futur, mais aussi des flash du passé. Apollon est un Gardien, un grand frère, un ami, quelqu'un de véritablement bien, qui tente toujours de faire le mieux pour ceux qu'il aime. Mais ce n'est pas toujours facile de satisfaire tout le monde et d'être à la hauteur, quand on nous tourne le dos, et quand les choses ne se passent pas comme prévu. Que réserve l'avenir au dieu des dieux ? Est ce qu'il saura une fois encore imposer son autorité et amener les olympiens vers un horizon plus agréable ?

Diane Moon
Plus aussi prude qu'avant !

Artémis, la chasseresse, est aussi la jumelle d'Apollon. Elle est le lien entre la Cité Olympienne, et la ville de Storybrooke, depuis de très nombreuses années. Même si la vie n'a pas toujours été facile pour elle, c'est dans les bras de Pitch Black qu'elle a trouvée le réconfort. Mais à cause d'une maladresse d'Elliot, qui sera amené à devenir Chronos dans le futur, elle goûtera au bonheur d'être mère... car bonheur est à prendre avec des pincettes, vue que son fils, Phobos, une création de Sable Noir, n'est pas vraiment le plus gentil des enfants, ou du moins pas celui qu'on pourrait rêver. Il a tenté récemment de mettre fin aux jours de Hyperion, et il est responsable de la fuite de ce dernier. Son plan est très simple : qu'Elliot devienne ce qu'il est amené à devenir. Il ne compte que sur sa mère pour l'aider, et la déesse Aphrodite. Un avenir funeste attend la déesse...


« Les Nons-Olympiens
de pas la Cité d'Olympe... absurde ! »


Sebastian Dust
Gardien du Palais du Sommeil.

L'Oneroi "juge", l'Accusateur. Même si on le connait plus sous le nom de Sebastian Dust, le marchand de sable des 5 Légendes, Sebastian est également dans le futur, et comme on a pu le voir dans certaines missions, amené à devenir Archeron. Il s'agit du Gardien du Palais du Sommeil. Rappelons qu'il existe au delà de la mort, trois palais. Le Palais des Songes, où se trouve l'âme la plus précieuse aux yeux de Chronos, le Palais de la Nuit, qui est au delà de la mort elle même, et le Palais du Sommeil, où sont jugés les âmes. C'est Archeron qui en est le Gardien et le protecteur. Il voit les rêves que les âmes ont de leur vivant, dans le but de pouvoir juger toutes leurs fautes quand elles viennent à mourir. Faites attention à ce dont vous rêvez parce qu'il sait tout et inscrit tout dans votre dossier de méchants !

Alexis Child
La dernière Templière ?

Alexis est la meilleure amie de Chronos. Enfin, d'Elliot. Mais comme Elliot est amené à être Chronos dans le futur, on peut dire qu'elle est la meilleure amie de Chronos. Et ça, c'est classe. Même si Sebastian jugera surement ses rêves chelou en rapport avec un Titan fou. Elle en a, n'est ce pas ? Alexis est également une Templière. Peut-être même la dernière Templière vue que la fin des mondes est annoncé. D'ailleurs, prenez votre agenda et rayé tous les événements à venir. On sait jamais, mieux vaut prévoir que de prendre un rendez vous que vous serez contraint d'annuler, faute de mort prématurée. Cette dernière a également par le passé était élevée au rang de déesse magique. Ce sont des jeunes femmes dont les pouvoirs magiques se mélangent aux pouvoirs divins. Mais aujourd'hui, elles ont disparus. Du moins leurs pouvoirs se sont éteins. Cela dit, récemment, on a pu voir que Alexis avait conservé quelque chose en elle. Qui sait, peut-être que la mission apportera son lot de réponses...

Violette Parr
Magic League, rassemblement !

Elle est l'assistante du meilleur maire qu'on ait jamais eu dans le monde : Hadès. Elle n'est pas payée, ou alors très peu. Elle aime les super héros, d'ailleurs elle en est une elle même. Car oui, c'est miss Indestructible. Ce qui veut dire qu'elle peut se rendre invisible, ou piquer les offres d'emplois sous le nez de Nora. Mais ça, c'est une autre histoire... Elle fait partie de la Magic League, qui est une alliance de super héros mené par Dyson Walters. Leur but : contrer toute sorte de menaces dans notre monde, et aider les divins dans leur tâche. D'ailleurs, c'est une alliance avec Phoebus Light, plus précisément : Apollon, qui a permis la création de cette équipe. Mais qu'est ce que Violette fait au sein de l'équipe divine ? Est ce qu'elle va tenter de piquer le bâton de Nora ? De voler un bébé yoda ? Ou va t'elle simplement utiliser son sexappeal pour amadouer César ? Qui est César d'ailleurs... ? Réponse plus bas, n'est ce pas ?


« Les Oly.... invités !
d'Olympe et pas d'Olympe... le best of ! »


Socrate
Un adorable doux châton... !

Gardien de la Bibliothèque d'Olympe, aux côtés de Jules Verne. Car oui, depuis quelque temps, ils sont deux. C'est un chat, mais aussi un humain. A dire vrai, sa création remonte à l'époque Titanesque. Socrate est un cadeau que Hyperion a fait à Ellie. Sans doute pour cette raison qu'il est totalement raide dingue de la jeune demoiselle. Mais, elle a déjà jeté son dévolu sur un certain Titan. En tout cas, cet amateur de lasagnes au saumon, est également un fidèle protecteur de la Cité, même si c'est un grand peureux. Mais il sera toujours là, quelque part, pour rendre service, quand il le peut... faut juste savoir lui parler !

Oriade & Noviale
Euh... qui sont ils ?

Qui sont Oriade et Noviale ? Deux nouveaux PNJ Divins. Voilà. On ne vous en dira pas plus. Ben oui, faut bien que la mission ait son lot de mystères, n'est ce pas ?

César
Le vieux fou de Titania ?

César n'est pas Empereur. César n'a pas d'enfant qui se nomme Auguste (ça on le laisse à Rémi). Il n'aime pas Cléopâtre. Il ne la trouve même pas sexy. Bien qu'il faudra peut-être lui poser la question. Si ça se trouve, il ne sait même pas qui est Cléopâtre. Normal d'un côté, vue qu'on va aire sa rencontre à Titania. Mais alors qui est-il ? Peut-on avoir au moins une information sur lui ? D'un côté, son prénom est une information, n'est ce pas ? Mais pourquoi César ? On vous laisse miroiter et on vous donne rendez vous dans la mission !

https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t86362-chronologie-de-sinmor https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t90857-sinmora-l-enfant-des-etoiles#1308759 https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t90628-bible-de-rp-s-sinmora#1304498 https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t85306-btonsuprme#1198939


Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »

Anatole Cassini

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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »


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« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



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| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-14, 20:23 « Maîïîtreuuuh !!! »


Nous devons affronter nos peurs...
...nous ne sommes pas seuls.


    C'est une impression de vide. Une vague tristesse sans cause réelle qui nous serre le coeur. Autour de nous, les gens discutent. Ils semblent si bien s'entendre. Mais impossible de partager leur joie. Leurs centres d'intérêt paraissent tellement éloignés des nôtres. Nous nous sentons incompris, comme si une cloison de verre nous tenait à l'écart. Nous sommes semblables et en même temps si différents. Si proches et simultanément si loin.

    « C'est ta fille ? » me demanda Atlas. « La petite brune avec son bâton... »

    J'avais levé la tête dans sa direction, l'observant. Lui aussi ne comprenait pas pourquoi j'étais venu ici. Ce monde, à l'écart des autres, protégé par un champs de force qu'il était impossible de franchir. Impossible pour quiconque, à l'exception de ceux à qui j'avais ouvert une brèche. Je m'en voulais tellement d'avoir bloqué le passage à Eulalie. Qu'elle ne puisse pas être ici, que je ne puisse pas lui dire, tout lui dire... Je savais qu'elle avait tentée d'entrer et que le Sable l'avait repoussée. Est ce qu'elle comprendrait pourquoi j'avais fait cela ? Pourquoi je voulais me retrouver seul... ? Il n'y avait qu'eux que j'avais fait venir jusqu'ici. Mais ce n'était pas sans raisons... et qui sait, peut-être qu'un jour, eux aussi pourront me pardonner ce que je comptais leur imposer aujourd'hui...

    « J'ai toujours su qu'il y avait un truc entre Gaia et toi. » ajouta mon frère.

    La vie est faites de choix. Faire un choix, c'est prendre une décision, quitte à refuser toutes les autres options. Cela peut apporter son lot de regrets. Mais choisir est préférable à l'inaction. La vie est faites de choix que nous faisons ou ne faisons pas. A nous de les assumer pour ne jamais les reprocher à quiconque, ou nous les reprocher.

    « Tu comptes rester caché ici pour le restant de tes jours ? Et on sait tous à quel point l'immortalité est longue, très longue, trop longue. Va me falloir un peu plus d'Hydromel ! » acheva t'il en prenant sa gourde qu'il avait toujours sur lui.

    « Ils vont ouvrir l'Asbru. » prononça pour la première fois, mon autre frère, Ouranos, qui se tenait également là, à nos côtés. « Je n'en reviens pas que tu l'avais à portée de ta main, et que tu l'as laissée partir ! Tu me déçois tellement, Hyperion... »

    « Il parle de la petite brune ? » le coupa Atlas. « Celle sans le bâton ? »

    « Elle n'a pas idée de ce qu'elle a en elle. » répondis-je. « Aucune des trois en a conscience. »

    « C'est pas la brune, c'est ça ? » me coupa t'il. « Il n'est pas du tout question de brunes ? »

    « Chez elle, ce don est bien plus intense. Elle le maîtrise déjà totalement. » le coupa à son tour, Ouranos.

    « Ok, on m'ignore. J'ai l'habitude. »

    « Ce qu'on a mis tellement de temps à chercher, sans réussir à l'obtenir, elle l'a eu naturellement. »

    « Oula, attendez. De quoi on parle là ? Ou plutôt de qui ? » demanda Atlas en nous regardant à tour de rôle, avec toujours sa gourde en main. « Tu l'as trouvé ? Tu as trouvé qui ? »

    Parfois nos choix nous conduisent à vivre des choses qu'on n'avait pas prévu. Ce qu'on vie de plus fort, de plus vrai, de plus authentique, c'est ce qu'on n'a pas décidé de vivre. Ni voulu. Ou même anticipé. Les grands moments de notre existence, c'est quand on vie des choses qui nous dépassent.

    « Tu sais. On sait tous. Elle les a vues aussi. J'ignore comment, mais ils ont survécus. »

    « Et ils nous survivront. Toujours. » lui assurais-je même si il ne semblait pas accepter cette fatalité.

    Atlas, pour la toute première fois, rangea sa gourde et s'approcha de nous. Puis, il m'adressa un regard.

    « Ils sont toujours vivants... ? » me demanda t'il intrigué.

    « On ne peut pas les laisser partir. Nous nous devons d'intervenir. »

    La fin des mondes nous est prédite depuis si longtemps. Prédite part tant de bouches. Prédite par des regards obscurcis et clairs. Serons-nous les derniers à marquer la fin ? Et si le monde périt, bien sûr, nous nous éteindrons avec lui. Mais nous lui survivront ailleurs.

    « Pourquoi on ne m'a rien dit ? Je sais qu'on me met souvent à l'écart, mais pour une chose pareille, vous auriez dû m'en parler... Bon sang, on est une famille ou on ne l'est pas ?! » s'emporta mon jeune frère.

    « De quoi as tu peur ? » lui demandais-je.

    « Je n'ai pas peur. Ou alors on devrait tous ressentir cette même peur. Ce qu'on a fait... ce qu'on leur a fait... »

    « Noie ta honte dans ton hydromel, comme tu l'as toujours fait. » l'interrompit Ouranos.

    « Ma honte ? C'est toi qui a voulu cela ! Qui nous a imposé cela avec tes idées de grandeur ! »

    « Il est facile de me mettre toute la faute dessus. Mais on le voulait tous. »

    « Pas de cette manière là ! Tu nous a mentis sur eux ! Si on avait su... »

    « Si vous aviez su, vous auriez fait quoi ? Exactement la même chose. » le coupa Ouranos. « Cette honte que je lis dans ton regard, on la partage tous. Ce n'est pas de la honte. C'est du courage ! On tentait simplement de survivre. Je n'ai aucun regret. »

    « Dans ce cas, tu n'as pas à craindre le fait qu'ils sachent. »

    On raconte toute sortes d'histoires. Titania. Chronos. Le Temps. La Nature. C'est vrai. Tout est vrai.

    « Moi, non. Mais toi ? » dit-il en s'approchant de moi. « Ils te tourneront le dos. Ils cesseront tout simplement de t'aimer et tenteront au mieux de t'oublier. C'est peut-être pour cette raison que tu es venu te cacher ici. Afin que tu ne vois pas leurs regards sur toi changer. »

    Nous nous devons d'affronter nos peurs...

    « Elle a déjà vue. Elle a déjà compris. C'est pour cela qu'elle est partie. »

    Tout ce qu'on veut se trouve de l'autre côté de la peur...

    « Ils finissent tous par comprendre. Tu as jadis fait germer dans la tête d'un enfant, une idée que tu avais déjà eu. Et que tu n'as pas eu le courage de mener à terme. C'est toi qui a créé le Ragnarok. Qui nous a montré la voie. Qui a fait de Chronos ce qu'il est, aujourd'hui, notre ennemi. Mais aucun d'entre nous ne t'as suivi sur ce coup là. C'est pour ça que tu t'es éloigné. Non pas par choix, mais parce que plus personne ne te faisais confiance. Sans le Nuage de Poussière, sans la bataille de Vigrid, jamais on serait venu te chercher. Tu es allé bien trop loin dans ta quête du Sable Noir. »

    « Ca suffit là... c'est bon. T'as évacué, tu te détends maintenant... on a tous nos erreurs à porter sur notre dos. » le coupa Atlas.

    « Certaines sont plus lourdes que d'autres. »

    Ses paroles furent interrompus par quelque chose au loin. Cela attira notre attention à tous les trois. Le champs de force. Invisible. Tout autour de la planète. Quelque chose tentait de le briser. De passer au travers. Ouranos fut le premier à faire apparaître son bâton. Atlas, hésita avant de faire apparaître sa hache.

    « Je ne sais pas pourquoi je la sors. Mais t'as sortit ton bâton le premier. » dit-il à l'attention d'Ouranos, tandis que je me contentais de regarder le champs de force partir en fumée.

    Quoi qui se trouvait de l'autre côté, je doutais qu'un bâton ou qu'une hache n'en viendrait pas à bout.

    « Rassure moi. Tu as toi même ôté le bouclier ? »

    Ils savaient tous les deux que si ils étaient passés jusqu'ici, c'était parce que je leur avais laissé une entrée. Ils n'auraient pas réussi à franchir ce bouclier. A dire vrai, je ne connaissais qu'une personne suffisamment forte pour briser un tel champs de force.

    « Je ne sens pas son aura. »

    « Je sens rien du tout... » précisa Atlas.

    Ouranos était le plus fort d'entre nous pour sentir les aura. Il maitrisait l'omniprésence à la perfection. Ca ne devrait pas prendre longtemps. Il allait enfin comprendre ce que je savais déjà. Je n'étais pas ici pour me cacher de qui que ce soit. J'étais ici pour ceux qui allaient apparaître face à nous d'un instant à l'autre.

    « Qu'est ce... » prononça Ouranos, tandis que je sentis un nuage d'incompréhension, de surprise et de peur emplir son esprit.

    Nous avons vue le Soleil s'obscurcir. La terre sombrer dans la mer. Des étoiles resplendissantes disparaître du ciel. De la fumée tourbillonner. Des feus rugirent. Des hautes flammes danser dans le ciel. Nous avons vécu le Temps des haches, des épées, des tempêtes, des loups. Nous étions à Vigrid. Mais rien nous avait préparé à ce qui se tenait désormais face à nous.

    Ouranos baissa son bâton. Sentant tout comme nous tous, que nous ne ferions pas le poids. L'Heure des Titans avait sonnée. Et comme le prédisait la Prophétie, ils se tenaient là face à nous. Ce que nous avions cherché toute notre vie, sans réussir à l'accomplir. Tout comme la Lune Noire dans le ciel, ce n'était plus une possibilité, mais une réalité. Et rien empêcherait ce qui était sur le point d'arriver...

    « Pourquoi... ? » laissa échapper Ouranos en me jetant un regard, sans détourner ses yeux des nouveaux arrivants.

    Nous nous devons d'affronter nos peurs...

    « Parce qu'il était Temps... » achevais-je.

    ...nous ne sommes pas seuls.
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________________________________________ 2020-01-14, 23:05

« La bande annonce de la mission...
...c'est comme Star Wars, mais dans une galaxie moins lointaine ! »


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________________________________________ 2020-01-15, 09:31


Pourquoi faut que ça tombe sur moi ?
Ton boss est taré, tu es tarée et... pfff !


    « La dernière fois ça s'est mal passé. A dire vrai, ça se passe toujours mal. Il y a toujours quelque chose qu'il manque, ou qui ne correspond pas. »

    Chercher un travail, gagner de l'argent, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Vous avez beau savoir vous battre, survivre, ce n'est pas les premières choses que l'on demande pour vous faire confiance. J'avais tout tenté. Servir des cafés, demander si les plats devaient être à emporter ou à manger sur place, porter des meubles d'un rayon à un autre. Je pensais qu'un de ces métiers me correspondrait, mais il y avait toujours eu quelque chose qui faisait que je n'étais pas resté.

    « Ca vient de moi. » avouais-je.

    Je n'étais pas à ma place ici. Eurus, quand elle s'était amusée à jouer les psy pour moi, et à jouer double jeu avec moi, elle m'avait fait comprendre que ce qui n'allait pas dans ma vie, aujourd'hui, c'était que je n'aimais pas Nora. Je n'aimais pas ce que j'étais devenue. Je passais mes journées à coudre, à regarder la télévision, à farnienter au lieu de faire ce pour quoi j'étais né. Même si en réalité, j'ignorais pour quelle raison je me trouvais ici. Mais se battre, se former, se préparer à affronter toute épreuve, c'était ça ma vocation. C'était ce que dont j'avais besoin pour me sentir exister. Et ce mon de ne m'offrait rien de comparable.

    « Je ne sais pas si j'y arriverais. Si je trouverais ma voie, ici. » dis-je à mon petit compagnon de route, qui ouvrit dans ses oreilles, assis sur la chaise à côté de moi.

    Il avait insisté pour venir avec. J'ignorais si c'était une bonne chose, ou non. On m'avait toujours conseillé de laisser Michoko à la maison. Mais aujourd'hui, j'avais besoin d'un ami. Et il était ce qui s'en rapprochait le plus. Lui au moins, il ne m'avait jamais abandonné, jamais trahis. On avait toujours été là l'un pour l'autre.

    « J'aimerais beaucoup avoir une... non, c'est pas vrai ! » me coupais-je. « Pas toi ! » ajoutais-je en me levant d'un bond.

    Elle était là, juste à quelque pas de moi. Elle était entrée dans cette salle où me faisait patienter pour l'entretien d'embauche. La dernière fois qu'on s'était croisé, elle m'avait volé un job qu'elle n'avait finalement pas eu. Pourquoi elle se sentait obligée de venir une fois encore me passer devant ?

    « Ravie de te revoir aussi. » répondit-elle d'un ton sarcastique.

    Elle se rapprocha de moi, tout en fixant Michoko. Qu'est ce qu'elle lui voulait ?

    « Par contre, on n'est pas dans un zoo, ici. Déjà les Minotaures et maintenant autre chose... » précisa t'elle en se dirigeant vers son bureau. « C'est ton jour de chance, je ne suis pas en concurrence avec toi cette fois. »

    Elle laissa échapper un petit rire, avant de reprendre d'un ton plus sérieux. Elle me faisait juste peur à me regarder ainsi...

    « Bon, par contre c'est du tout ce que j'avais demandé à mon patron. J'ai l'impression qu'il comprend rien du tout. »

    L'offre d'emploi parlait d'une assistante d'une assistante. C'était beaucoup de fois le mot assistante dans une seule offre. Mais c'était signé Hadès. Je savais qu'Hadès était un dieu, et également le père d'Elliot. Je m'étais dit que ça serait agréable de travailler pour lui et sans doute plus facile que dans les divers jobs proposés. Mais je ne pensais pas tomber sur elle... D'ailleurs, après avoir prononcé sa phrase, elle leva les yeux en l'air, un peu agacée. Puis, elle allait s'asseoir à son bureau et elle mit ses coudes sur la table, installant sa tête dans le creux de ses deux mains.

    « Je pensais vraiment pas que quelqu'un serait intéressé par l'annonce. Mais, tu sais ce qu'on attend de toi au moins ? Pas faire la majorette avec un bâton hein ! »

    Je la fixais droit dans les yeux en secouant la tête de gauche à droite. Elle me prenait pour qui ? Puis, je m'étais rappelé quelque chose qu'elle avait dit, ce qui eu pour effet de me faire sourire.

    « Je suis la seule à postuler ? » dis-je ravie. « Ca veut dire que j'ai le job ? »

    Ca pourrait enfin porter ses fruits toutes ces journées de recherche. Si j'étais la seule à postuler, ils n'auraient pas le choix que de me laisser faire mes preuves. Cela dit, elle avait raison sur un point. Je n'avais aucune idée de ce que faisait l'assistante d'une assistante.

    « Je suis censée faire quoi ? » demandais-je prudente.

    « On est loin des boulots qui permettent de l'argent facile. D'abord parce que c'est pas facile et ça ne va pas te faire gagner beaucoup. » m'avoua Violette.

    A moins qu'elle tentait simplement de me démotiver pour que je ne prenne pas ce job et qu'on ne se retrouve pas à travailler ensemble. D'un côté, c'était pas une idée qui m'enchantait beaucoup de la voir tous les jours.

    « En gros, pour expliquer rapidement, tu dois m'aider dans mes tâches. J'en ai tellement. Donc tu travailleras pour moi. Ah tout de suite, ça te plais moins hein ? »

    Elle me fit un grand sourire, montrant toutes ses dents. J’eus un mouvement de recul. Mais si elle pensait me faire peur, c'était à demi raté.

    « D'accord. » me contentais-je de répondre avec un air de défi.

    Si elle pensait que je reculerais devant un job, elle se trompait totalement. Le seul hic dans tout cela, c'était que j'avais la sensation de ne plus être la seule à postuler. Une personne venait de faire son apparition dans la pièce. Contrairement à beaucoup, qui auraient utilisés la porte d'entrée, il était apparu comme ça.

    Ca ne m'avait pas impressionnée plus que ça. J'avais déjà vue beaucoup de olympiens apparaître dans un claquement de doigts. Mais là, quelque chose m'intriguait. Je connaissais cet olympien. Je l'avais déjà croisé dans les Enfers, aux côtés de Diane. C'était Héphaistos, le créateur de Cookie. Je me demandais bien ce qu'il faisait ici.
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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-15, 22:48

La Dernière Sentinelle
ft. Nora, Hephaïstos, Alexis, Sebastian, Diane et Apollon


Violette se tenait toujours face à Nora. Elle avait retiré sa tête de ses mains, retrouvant une position plus décontractée avant de se laisser tomber sur le dos de sa chaise. Elle faillit en tomber lorsqu’elle entendit la réponse de Nora. Violette en perdit son sourire édenté. Les yeux ronds, Violette était complètement surprise. Elle ne s’attendait pas à ce que Nora relève le défi. Néanmoins, elle ne comptait pas la laisser gagner comme ça. Elle ne savait pas pourquoi, mais Violette aimait bien embêter cette Nora. Non pas qu’elle l’a détestait mais ce n’était pas son amie non plus. Bref Violette retrouva un visage assez malicieux puisqu’elle avait une idée en tête, histoire de porter un coup de massue à l’envie de Nora de postuler pour ce job.

« Pour être sincère ce n’est pas pay... »

Mais Violette se stoppa lorsqu’elle entendit un homme arriver comme par « magie », une apparition, qui évidemment avait détourné l’attention de Nora. Violette soupira légèrement mais resta, elle, concentrée sur Nora gardant ses yeux rivés sur elle, tout en s’adressant directement à celui qui venait d’arriver.

« Merci de ne pas débarquer ainsi dans mon bureau. Vous faites comme les gens normaux, vous attendez dans le couloir. Ça se voit bien que je suis occupée non ?! »

C’était quand même chacun son tour un entretien d’embauche non ? Alors s’il était intéressé par l’annonce d’Hadès, il fallait qu’il attende son tour. Afin de voir à qui elle avait réellement à faire, Violette leva la tête et posa les yeux sur l’individu et changea immédiatement de posture en se relevant carrément de sa chaise.

« Oh ! Hephaïstos. Désolée je n’avais pas vu que c’était vous. Qu’est-ce que vous faites là ? Je me doute que vous ne venez pas pour l’annonce ! »

Héphaïstos semblait surpris en voyant Violette. C’était étrange, pourtant tout le monde savait la composition de la mairie, et donc s’il venait pour l’annonce il devait savoir pour qui il venait.

« Et bien…si ? »

Son étonnement était vraiment étrange mais soit, Violette passa outre.

« Je ne savais pas que vous vous connaissiez. Tu partages ses entraînements ? »
« Non ! »
répondit Nora choquée, comme outrée que le dieu puisse penser ça.
« Evidemment qu’on ne s’entraîne pas ensemble. Tu ne suivrais pas la cadence. » répondit Violette en s’adressant exclusivement à Nora.

La brune regarda Violette avec un regard mélangeant la surprise, l’interrogation mais également le mécontentement.

« Je m’entraîne à Olympe. » répondit Nora avant de se retourner vers Hepha. « Pourquoi tu es là ? »
« Je crois que je m’entraîne aussi à Olympe. Avec un gars qui a le nom d’un biscuit. »


Le dieu semblait complètement gêné de la situation et de cette tension qu’il y avait entre les deux jeunes femmes. Heureusement, pour lui, Nora décida d’ignorer ce que Violette venait de lui dire. Finalement, elle était peut-être plus intelligente que Violette puisqu’elle ne continuait pas leur petit jeu de pique. Et de toute façon, Hepha fit mine de tousser pour montrer qu’il était toujours là et que cette scène était rempli de malaise pour lui.

« Donc…Vous êtes pour l’annonce. Alors il faut attendre dehors. Je peux pas faire passer deux entretiens en même temps. »
« Nora, Violette, Violette, Nora….J’ai offert à Violette les entraînements de Cookie depuis la guerre de Storybrooke pour que la Magic League puisse nous aider à l’avenir. »
expliqua-t-il en regardant les deux brunes à tour de rôle, avant d’arrêter son regard sur Violette. « En fait…je viens pour faire une annonce à Nora….J’espère que j’interromps rien d’importe entre vous…J’aimerai qu’elle vienne à Titania avec moi, ce qui risque de l’absenter pendant un moment. » continua-t-il avant de se tourner de nouveau vers Nora en lui souriant. « Si tu es d’accord ? Je pense que vous devrions y trouver des réponses utiles. »

Violette était bouche bée. Du moins, dans sa tête, c’était un champ de bataille. Elle tentait d’emmagasiner toutes les informations qu’il venait de donner. Donc il ne venait pas pour l’annonce d’Hadès ? Violette était déçue. Elle était ravie que Nora ait de la concurrence. Mais le pire dans l’histoire c’est qu’il proposait une mission à Nora sans même inviter Violette à les accompagner ! Et alors que cela devrait être seulement Violette qui devrait faire les grands yeux, Nora les faisait aussi en regardant Violette. A propos de quoi était-elle choquée ? Cookie ?

« Pourquoi aller sur Titania ? »
« Et pourquoi juste elle ? De toute façon, si elle part, je pars. Je suis peut-être sa future patronne. »
coupa Violette.

Et c’était carrément mal vu de s’absenter au moment où l’on obtenait un nouveau poste….sauf sa boss partait avec elle. Donc Violette. Mais apparemment, Nora n’était pas du tout du même avis que Violette.

« Et non. Pas question. Déjà je n’ai pas dit que je partais. Et je ne sais pourquoi tu veux aller là-bas. Mais elle, elle ne vient pas. »

Désormais c’était Nora la chef ? Ou la mère de Violette ? D’où elle avait le pouvoir d’interdire la présence de Violette ?

« Elle est trop fragile. »

Ca y est ? Elle avait fini ? Violette n’en croyait pas ses oreilles. C’était vraiment du grand n’importe quoi. Violette regardait Nora en secouant la tête très doucement, la regardant avec un regard noir, un regard mauvais. Elle était vraiment déçue et Nora était clairement méchante. Le boulot, elle pouvait faire une croix dessus. Et heureusement pour elle qu’Hepha avait repris la parole, car elle lui aurait sauté dessus, verbalement.

« J’ai étudié ton bâton, Nora Et avec les infos que j’y ai découvert, je pense qu’il y a à Titania quelque chose qui peut nous aider lors de… » commença Hepha quelque peu gêné au début.

Le dieu tourna alors la tête vers la fenêtre pour regarder la Lune noire dans le ciel avant de regarder ensuite Violette.

« Titania est…En fait je l’ignore. Je ne sais pas à quoi elle ressemble aujourd’hui. Ce pourrait être très dangereux, c’est pour ça que je pensais que vous vous entraîniez avec Cookie. »
« Mon bâton ? Il est chez moi. Tu es venu le prendre ? »
demanda Nora surprise.
« En fait, je ne parle pas de ce bâton là… »

Le pauvre Hephaïstos. Il était pris dans deux conversations différentes, celle de Nora avec son bâton et celle de Violette qui ne voulait pas rester sur le carreau. Mais Violette, pour l’instant, elle s’en fichait de Nora. Alors elle regarda le dieu et lui accorda toute son attention.

« Oui, ça fait 2 mois que je m’entraîne. Et si on combine ça avec mes propres entraînements, je suis prête. »

Il était temps de répondre aux fausses déclarations de Nora sur elle.

« Je ne suis pas fragile. » fit remarquer Violette en insistant sur chaque mot. « Tu sais combien de missions dangereuses j’ai faite ? Combien de mondes différents nous avons sauvé avec la Magic League ? Non. Alors dis pas des choses que tu sais pas. »

Violette posa de nouveau son regard sur Hephaïstos.

« Dyson voudra forcément quelqu’un de la Magic League avec vous. C’est autant notre monde que le vôtre qui risque de prendre fin. C’est donc autant une mission de la Magic League que des divins. »

Violette était fière d’elle, ravie d’avoir argumenté comme une chef !

« Essayons de nous entendre d’accord ? Au final, nous avons tous la même guerre qui nous attend, il serait mieux de combattre ensemble plutôt que de rajouter des conflits entre nous…non ? » expliqua-t-il avant de paraître songeur en regardant Violette. « Tu reconnais les dangers qui attendent une mission comme celle-là ? L’expédition que j’aimerais mener….je ne sais pas moi-même où elle nous mènera. »

Violette hocha la tête. Elle était parfaitement consciente. Violette zieuta quelques instants Nora qui était un peu beaucoup trop calme. Ce n’était pas normal. Mais en la voyant, elle semblait être en pleine réflexion, sans doute par rapport à l’histoire du bâton. Qu’importe, ce n’était pas le plus important.

« Vous avez totalement raison. Et oui. Je sais dans quoi je m’engage. Je sais que ça ne va pas être facile. Qu’on reviendra peut être même pas ou pas en entier. Mais si vos informations là-bas peuvent nous donner une chance de ne pas subir cette fin du monde, alors je me battrais jusqu’à mon dernier souffle. » expliqua-t-elle avant d’ajouter. « Je suis née pour ça. Sauver le monde. »

Bon, c’était peut être un peu gros. Mais Violette avait fait ça toute sa vie. C’était sa raison de vivre : aider les autres et sauver les gens de diverses catastrophes. Alors si on faisait le raccourci, Violette était née dans une famille de super-héros ayant pour vocation de sauver le monde.

« Quel bâton ? »

Miss Nora était de retour. Toujours avec son histoire de bâton. Etait-ce vraiment important ??

« Vous et Dyson vous vous ressemblez bien. C’est aussi le même genre de discours qu’il m’avait tenu. » avoua Hepha avant de se tourner vers Nora. « Le bâton qui t’a été offert par Aeon. Je l’ai réparé. »
« Tu as quoi ? Mon bâton ? »


Nora était complètement sous le choc et Violette était complètement abasourdie. Pourquoi la conversation tournait autour d’un vulgaire bâton ?

« J’ai eu beaucoup de temps là-dessous. Ton bâton est précieux pour plein de raisons. Il tient peut-être le début de tout notre espoir. On part ce soir au coucher du soleil, si tu veux en faire partie. »

Enfin ! Quelqu’un venait enfin de donner un début d’explication sur ce bâton. Et la réaction de Nora était assez étrange. Elle avait simplement secoué la tête et s’était levée, partant sans rien dire. Ni un au revoir, ni un merci. Ni à Violette ni à Hephaïstos. Très poli tout ça. Et cela semblait embêté Hepha.

« J’espère que ça ne l’affectera pas trop… »

Clairement, Violette ne voyait pas pourquoi un bâton réparé l’affecterait. Au contraire, elle devrait être contente non ?!

« Je suppose que cette histoire paraît bien compliquée. Tu comprendras. Tu dois juste savoir que j’ai réparé une arme qui est importante pour elle et qui devrait nous permettre d’aller là-bas. Je suppose que toi, il n’y a pas à te convaincre, c’était même l’inverse. Tu as raison, j’imagine parfaitement Dyson demander la présence de la Magic League. Alors….Le départ serait au coucher du soleil. Je dois voir d’autres personnes pour ce voyage. Je viendrai te chercher, si tu ne changes pas d’avis d’ici là. »
« D’accord. Je comprends un peu mieux sa réaction du coup. En tout cas merci de m’accepter parmi l’équipe. Je ne changerais pas d’avis, tu peux en être sûr ! »

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-16, 23:13


La dernière sentinelle
We're so far from home

A l’instant où Apollon était arrivé tel un diable hors de sa boîte, j’avais rapidement deviné que ce n’était pas nécessairement pour m’annoncer que ça y est il savait tout cuisinier sans transformer la cuisine en un champ de bataille, et ce encore plus lorsque sa première phrase fût une question, me demandant si je voulais bien l’accompagner quelque part et ce avant de lâcher la bombe : Hépha, montait une expédition pour aller à Titania, il avait reforgé le bâton de Nora et pensait pouvoir ouvrir l’asbru avec. Accessoirement, il avait demandé à Apollon de l’accompagner mais ce n’était qu’un détail et ce n’est sûrement pas ça qui me rendit dubitative :

- Donc, si j'ai bien compris. Hepha a subitement décidé de monter une expédition pour se rendre à Titania, il a reforgé le bâton de Nora et pense qu'il peut ouvrir l'Asbru mais il n'en est pas sûr. Asbru dont le gardien nous a quitté sans bien sur laisser un mode d'emploi à usage divin. Est-ce que c'est moi ou bien c'est un peu bancale ce plan ?

Apo eu une petite moue de réflexion pendant quelques secondes, gardant le silence durant ce laps de temps avant de me fixer tout en hochant la tête sans que cette révélation ne le dérange plus que cela. Ce que je pouvais comprendre d’un côté, à chaque fois qu’une expédition se profilait elle n’était pas vraiment préparé longtemps à l’avance, avec des recherches pour être sûr de là où nous mettions les pieds. En fait la plupart du temps elle nous tombait dessus sans que nous n’ayons rien demandé.

- Est-ce qu'il sait au moins a quoi ressemble Titania aujourd'hui ? On ne l'a toujours vu qu'au temps des titans de notre côté. Demandais-je pensive

Après, nous avions connus Méter, avant même d’y mettre les pieds. A l’époque, nous ne savions même pas, que cet endroit avait connus un « avant ». Pour nous ce n’était que Théménos, ce n’est qu’après notre premier voyage à l’époque Titanesque que nous en avions apprit un peu plus. Alors, je supposais que Titania devait être sensiblement dans le même état.

Un haussement d’épaules accueillit ma réflexion, Hépha n’en savait donc rien ce qui n’avait a nouveau rien de bien étonnant

« Ce sera pas la première fois qu'on se lance dans une mission d'exploration qui n'a pas de sens ni aucune organisation. Je trouve même qu'il y a de l'amélioration par rapport à d'habitude, là au moins on le planifie. »

- Un point pour toi admis-je en soupirant avant d’étirer la commissure de mes lèvres en un petit sourire. Je crois quand même que nous devrions demander de l'aide : Hyperion est injoignable, Themis a disparu des radars divins, Mais Atlas est en ville. Je pense que nous devrions aller le voir.

Il y avait des moments où il fallait savoir mettre sa fierté de côté. Et nous en vivions justement un, il nous fallait de l’aide et de l’aide d’ordre titanesque. Hypérion n’étant plus là et Thémis ayant eu la bonne idée de disparaître Gaïa sait où, il ne nous restait donc plus qu’une seule option : Atlas. Si cette idée me faisait grimacer intérieurement -nos personnalités ne s’accordaient pas vraiment- je savais que mes sentiments personnels n’avaient pas leur place ici. Apollon lui, se contenta d’esquissa une nouvelle moue pensive :

« Atlas c'est celui qui m'arrive là c'est ça ? »

Il mit la main à hauteur de sa taille, c’est vrai qu’il ne l’avait pas croisé. Je lui en avais parlé lors de mon retour de Neverland, et il savait donc a quoi il ressemblait mais cela s’arrêtait là

- Lui même lui répondis-je en hochant la tête

« Il faudra juste que je me retienne de faire des blagues là-dessus pour pas le vexer alors. »

Il eu un sourire un peu fade, avant de venir m’attraper les mains et de les serrer très fort. Quant au titan, son aura avait été localisé dans un hôtel à l’extérieur de la ville, en moins d’une minute Apollon et moi nous étions téléportés sur place. Le bâtiment se situait dans un coin perdu et à la fréquentation douteuses. Il n’était que dix sept heures, et manifestement les prostitués étaient déjà de sorties. Nous n’étions pas là pour nous occuper du voisinage aussi pénétrais-je à l’intérieur du bâtiment, mon frère sur mes talons. A l’intérieur se trouvait une réception aux vitres salles et des chambres sur un étage unique. L’aura était quand même quelque chose d’extrêmement pratique, au moins nous n’avions pas besoin d’attendre que quelqu’un veuille bien nous renseigner à la réception. La chambre d’Atlas était la numéro treize, vu l’endroit il était certainement préférable de toquer plutôt que de se téléporter directement à l’intérieur :

- Monsieur Atlas ? Pouvons nous entrer ?

Une femme, élancée, blonde avec de longs cheveux retombant sur sa poitrine dénudée, et ne portant en tout et pour tout qu’un string nous ouvrit la porte. Apollon la regarda d’ailleurs rapidement avant de détourner le regard :

« Oui ? C’est pourquoi ? »


- Excusez-nous mademoiselle, mais nous cherchons notre oncle Atlas. Nous aurions un service à lui demander.


« Le grand Atlas ?»
Demanda-t-elle toujours suave

C’est ce moment là, que le titan choisit d’apparaître en caleçon à rayures ayant vaguement une forme de short, torse nu et un cornet de glace vanille dégoulinant légèrement sur son torse en main. Préférant ne pas faire de commentaire quant à cette vision fort peu ragoutante je me décidais à me racler la gorge et faire ce pourquoi nous étions venu avec Apo :

- Serait-il possible de se parler ? En privé si possible, histoires de familles tout ça...Je ne suis pas certaine que ce soit d’un grand intérêt pour votre...Invitée

Le mot qui m’était venu à l’esprit était bien moins gracieux aussi avais-je opté pour quelque chose de plus diplomate. Cela n’empêcha pas Atlas de nous détailler de bas en haut avec mon frère, puis de nous adresser un grand sourire :

« Pas dispo. On est Lundi, ou même Mardi. J’ai aucune idée de quel jour on est mais je ne suis pas dispo. Quant à toi »
dit-il à la blonde en la prenant par les jambes vu la différence de tailles. « Round 2 ? »

- Héphaïstos souhaite ouvrir l’asbru pour se rendre à Titania
annonçais-je de but en blanc. S’il ne souhaitait pas discuter de cela en privé, fort bien nous allions le faire en publique parce que je n’étais pas encore prête à lâcher l’affaire.

Le titan parût sceptique, puis se mit à rire et regarda son « amie » qui l’imita bêtement sans comprendre exactement ce qu’il se passait ni même ce qu’il y avait de drôle là-dedans. Atlas finit par aller s’affaler sur son lit. Apollon fit apparaître une bouteille d’un alcool corsé et s’en servit un verre, si je n’avais pas été celle qui parlait je lui en aurais bien demandé un également.

« Atlas d’amour je vais aller chercher des boissons. »

Elle, prit la porte et un manteau de fourrure apparût sur elle. C’est vrai il eut été dommage qu’elle se fasse ramasser par la police pour atteinte à la pudeur

« J’adore mon amour » dit-elle en partant

Bon débarras, j’entrais dans la chambre suivit d’Apollon et me décidait à reprendre là où je m’étais arrêté tout à l’heure :

- Ecoutez, jusqu’ici on a toujours fait en sorte de se débrouiller par nous même et de ne pas venir directement chercher une aide titanesque. Mais là, nous n’avons plus de gardien de l’asbru, nous ne savons pas ce à quoi peut ressembler Titania alors s’il vous plaît pour la première et dernière fois pouvez vous nous aider ?


J’avais été meilleure oratrice j’en convenais, même à moi mon ton me semblait plat et sans grande conviction. Qui plus est, cette fois-ci je n’avais pas Jules pour me souffler des arguments pertinent. En d’autres circonstances, Apollon aurait sûrement fait de même mais je craignais que nous ne partagions tous les deux le même manque de conviction, alors que je l’observais faire le tour de la chambre du coin de l’oeil. Il finit cependant par hocher la tête et ajouter son avis dans la conversation :

« Tout pareil qu'elle »

Il nous regarda tour a tour avec Atlas afin de bien appuyer ce que je venais de dire, et reprit son inspection des lieux

« L’Asbru c’est pas une bonne idée, Titania c’est pas une bonne idée. Vous mêlez de chose qui vous dépassent c’est pas une bonne idée. » Dit-il « Sert moi en un aussi gamin » s’adressa-t-il à mon frère au sujet de la bouteille qu’il avait toujours dans les main.

Ce dernier le regarda et attendit quelques instants, puis continua sur le même ton :

« Nous créer, c’était peut-être pas une bonne idée non plus. Pourtant on est là. »

Il commença à lui servir le verre demandé

« De toute façon on est des gosses rebelles, c’est peut-être pour ça qu’on a été abandonnés et qu’on doit se débrouiller seuls, alors que vous soyez d’accord ou non ça change pas grand chose. » Il lui tendit le verre et poursuivit. « On demande pas votre autorisation Tonton. On se débrouillera, on est têtus, on finira par y arriver. On demande juste si vous voulez venir et nous aider pour que ce soit plus rapide, c’est tout. Alors c’est pas compliqué: vous acceptez ou vous refusez. Et faites pas votre tonton Hyperion en tentant de gagner du Temps en nous baratinant. »

- Et quitte à la jouer franc jeu avec vous, les choses qui nous dépassent c'est notre quotidien depuis environ six longues années alors un peu plus ou un peu moins cela ne changera pas grand chose.

Ce genre d’avertissement arrivait bien trop tard pour que nous puissions encore y prêter attention. Nous avions vécu et vu trop de choses pour encore rentrer dans le rang et faire comme si de rien n’était.

« Je ne tente rien. Au contraire, j'aimerais juste profiter encore un peu de ette magnifique plante qui viens de quitter la chambre. » Dit Atlas « Vous pensez trouver quoi à Titania à part des ruines ? »

« Des photos de famille ? » Demanda Apollon en ricanant un peu avant de secouer la tête. « Franchement, je m’attends plus à rien. Et c’est pas mon plan, c’est celui d’Hepha, alors c’est plutôt à lui qu’il faudra poser la question sur ses espoirs concernant cette virée à la découverte de notre terre natale. »

Il finit cette phrase sur un ton faussement solennel, tout en levant son verre de façon théâtrale. Du Apollon tout craché en somme.

« De toute façon l’asbru c’est pas un ascenseur. T’appuie pas sur un bouton pour te rendre au second étage. C’est un jeu pour adulte. » Il nous regarda et continua sa tirade. « Vous êtes encore que des enfants. Quand vous aurez cinq milliards d’années comme moi, on pourra discuter. » il fouilla le lit et en ressortie ce qui semblait être de la nourriture. « Un bout de pizza ! »

Je ne prit même pas la peine de dissimuler mon reniflement condescendant, suite à ce qu’il venait de dire tandis-qu’il grignotait ses restants de pizza dont je ne voulais même pas connaître la date de conception. C’était typiquement titanesque de se croire au dessus de tout et tout le monde, et nous parler comme si nous étions encore en train de gambader de manière insouciante dans la grande vallée. Mais voilà, de nombreux siècles étaient passés depuis et nous n’étions définitivement plus des enfants

- D’ici là, le Ragnarök aura largement eu le temps d’arriver et on sera tous morts. Alors vos cinq milliards d’années on a pas vraiment le temps de les attendre. Et arrêtez de nous de prendre de haut en nous traitant de gamins, cela fait des siècles qu’on en est plus.

« Et vous attendez quoi de moi ? Que je vous prenne par la main et que je vous trace votre route ? »


Mon frère qui avait fait apparaître une boîte de macaron pendant que la discussion suivait son cours, décida à nouveau d’intervenir :

« Si je vous tiens par la main vous toucherez plus le sol ce serait un peu ridicule. »


Il se tourna vers moi, esquissant une moue contrite alors qu’il prenait conscience qu’il avait justement fait ce qu’il avait promis de pas faire : émettre un commentaire sur la taille d’Atlas. Je n’avais pour autant ni l’envie ni le coeur à le gronder. En toute franchise, notre « oncle » l’avait bien cherché celle là.

« Hum. Je veux dire... non, on attends plus rien des Titans. »

Et ce n’était même pas une tentative de détournement d’attention ni quoi que ce soit d’autres. C’était juste une évidence autant pour lui que pour moi, la vérité annoncé de manière brutale, sans détour. Je n’avais pas non plus eu réellement envie de venir demander de l’aide à Atlas, si cela n’avait tenue qu’a moi on se serait passé de cette partie. Mais, Hépha ayant l’air de tenir à cette expédition, je m’étais dit qu’aller demander de l’aide et tenter d’obtenir quelques informations pour lui, ne serait pas une mauvaise chose.

« On espérait juste pouvoir compter sur l’un d’entre vous, mais comme à chaque fois on se fait des illusions et on finit par être déçus, on a l’habitude c’est comme ça dans cette famille. »

Il haussa les épaules, depuis le temps cela ne le touchait même plus. La déception avait simplement finit par s’effacer au profit de l’indifférence. Il se tourna vers moi, reprenant un ton et un air plus sérieux :

« Laissons Tonton a ses occupations, on a plus rien à faire ici Arté. »

« Vous pouvez aussi rester et profiter de la vie. Elle a des amies » Il se tourna vers moi et poursuivit « Des amis hommes aussi. »

Il fit apparaître des macarons colorés qui d’aspect avaient l’air meilleur que ceux d’Apollon. Néanmoins, ni sa proposition ni son attitude ne m’arrachèrent ne serait-ce qu’un haussement de sourcil. Je remarquais simplement, que c’était nous qu’il traitait d’enfant alors que c’était lui qui avait l’attitude la plus puérile de nous trois. De toute façon, ce n’était pas comme si nous avions vraiment attendu quelque chose en venant ici, les titans étaient connus pour ne jamais vouloir aider.

- Cela ira.
Dis-je, à Atlas. On y va, ajoutais-je cette fois-ci pour Apollon.

« Amusez vous bien ! » Lança-t-il d’un ton aussi enjoué que possible

« Hé » S’exclama le titan au moment où nous sortions « Il y a rien pour vous là-bas. Et même si vous réussissez à y aller...Si ça venait à se faire...Ce qu’il s’est passé à Titania...Doit rester à Titania. N’amenez rien avec vous. »

Il semblerait qu’au final, il se soit quand même décidé à nous aider d’une manière ou d’une autre.

- C’est noté
dis-je simplement avant de sortir.

Ma main, vint directement trouver celle d’Apollon. J’avais bien remarqué l’air triste qu’il avait prit lorsque le sujet « profiter de la vie » avait été abordé.
black pumpkin
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Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière.
C'est au détour d'une Ombre
que nous attends le Mal. »


Alexis E. Child

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] Oflm
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...


Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] Da6n

Edition Octobre-Novembre 2020

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-17, 00:20 « Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »




Si tu travers l'Enfer, ne t'arrête pas


On était grave dans la merde et ça c’est mégas naze. Bon j’avoue, y’a mieux comme entrée en matière mais comment voulez-vous que je fasse un truc sympatoche pour introduire ce qui allait nous arriver ? Y’a aucune façon de commencer cette histoire par « Il était une fois »... « on raconte beaucoup d’histoire à la limite » mais je n’ai pas les droits que cette entrée en matière donc bon…

J’avais complètement perdu la notion du temps. La seule chose que je savais, c’est que je sentais plus mes pieds et que le bout de mes doigts commençait à s’engourdir. En même temps, on était dans la nuit du 7 au 8 Février, à une heure plus qu’avancée de la nuit était j’étais allongée dans le gazon mouillé à observer cette étrange lune. Ma doudoune et mon bonnet avait fait leur job un certain temps mais ça commençait à ne plus être efficace à mesure où je me sentais aspiré par la solitude comme par un trou noir. Nora ne venait plus aux entraînements à Olympe, Anatole était parti, Ellie aussi, je savais que la plupart des dieux étaient sans doute occupé et je comprenais qu’Elliot soit aussi sans aucun doute bien trop perturbé pour qu’on puisse se voir mais il n’empêchait que je me sentais seule. Terriblement seule. J’avais beau me répéter que c’était faux, que c’était juste un concours de circonstance, je ne pouvais pas arrêter cet horrible sentiment d’être mise à l’écart, de ne servir à rien du tout. On avait une putain de lune chelou au-dessus de la tête depuis 1 mois et demi et j’avais aucune action à réaliser.

Tout en soupirant, j’avais fini par me relever et reprendre la route de la maison. Ca servait à rien de réfléchir jusque pas d’heure à un truc que je comprenais pas et pour lequel je ne pouvais avoir aucune action et pourtant ça m’obsédait. Les nuits devenaient terriblement courte pour moi… Tout en shootant rageusement dans un caillou, j’avais aperçu au loin une silhouette qui ne devait pas dormir beaucoup plus que moi. L’homme avait les yeux rivés vers la lune et semblait en proie à la même perplexité que moi. Accélérant la cadence, je me rendais alors compte qu’il s’agissait de Sebastian, un petit gars que j’appréciais et avec lequel j’avais déjà vécu quelques aventures.

- Alors, on fait la grève du sommeil le Marchand de Sable ?

Il m’observa gentiment pendant quelques secondes avant de me saluer avec un signe de la main. Avec un sourire et les mains dans les poches, je m’étais approchée de lui.

- Toi aussi ça t’intrigue tout ça ?

Il releva les yeux vers le ciel, hocha la tête et écrivit avec son sable doré :

« Un astre mort, c’est extrêmement triste. »

- Je suis entièrement d’accord avec toi. J’essaye de comprendre ce qu’il se passe depuis Décembre mais pour l’instant je fais chou blanc… personne ne semble disposer à m’aider.

J’avais baissé les yeux, le regard triste.Il se tapota alors le menton d’un air songeur avant d’écrire :

« Pas même là-haut ? »

Il pointa le ciel du doigt avant de préciser :

« La bibliothèque était remplie la dernière fois. »

Il avait raison bien sûr. J’avais pensé à la bibliothèque mais mon sentiment de solitude avait pris le dessus sur mon envie de chercher dans les livres. J’avais eu la peur étrange que Socrate ne me chasse, persuadé que je n’étais pas digne de toucher à quoi que ce soit. Mais d’avoir Sebastian à mes côtés qui semblait tout aussi perturbé que moi me donna une idée :


- Tu sais quoi ? T’as l’air d’être aussi préoccupé que moi et tes idées sont bonnes… Voilà ce que je te propose… je vais dormir parce que j’en ai besoin et demain, toi et moi on mène l’enquête, deal ?

Je lui tendais ma avec un grand sourire. J’avais retrouvé de l’espoir, j’avais enfin un allié.


Le lendemain matin.

J’étais au taquet. J’avais pris un petit déjeuner d’enfer et j’étais prête à ne pas perdre de temps sur cette journée qui nous attendait. Avec Sebastian, on s’était mis d’accord très vite : la meilleure des solutions était encore de commencer notre enquête à Olympe, dans la bibliothèque. Il y avait forcément des livres auquel on ne pourrait jamais avoir accès ailleurs et s’il y avait bien un truc capable d’expliquer en détail ce qu’on pouvait savoir sur cette espèce de lune, astre ou je ne sais quoi, c’était forcément là-bas. Le plan était simple : on chopait un garde olympien comme taxi et hop on fonçait mettre le nez dans les bouquins. Et il ne m’avait pas fallu beaucoup de temps pour en apercevoir deux qui traversaient la place principale. Je pointais le doigt vers eux en m’écriant :

- Tiens, eux ! Viens vite !

Je m’étais mise à courir, Sab sur les talons.

- Bonjour messieurs, on aurait besoin d’être emmené sur l’Olympe s’il vous plaît !
- Désolé mais nous n’emmenons pas d’humains dans la Cité…
- Vous vous foutez de ma gueule ? Vous m’emmenez pour mes entraînements et là c’est la grève des transports ?! On n’est pas en France ici !!
- On est en période de crise ma petite dame. C'est pas la bonne journée. Alors tu repasses demain.
- Demain ?! DEMAIN ?!

Complétement outrée, je m’étais lancée dans une tirade de mot pas bien sympathique que Sab s’était efforcé de « biper » dans la mesure du possible avec des jolies images de sable. J’avais été même plutôt impressionnée de la poésie dont il avait usé pour traduire « tu peux te mettre ta lance au cul ». Pour toute réponse, son copain m’avait regardé avec un air dédaigneux et les deux gardes s’étaient détournés de nous :

- Ils sont de plus en plus exigeants ces humains lambada…

J’avais pourtant pas dit mon dernier mot. Attrapant la main du marchand de sable, je m’étais remise à courir pour leur passer devant et leur barrer la route, leur collant Sab sous le nez :

- Ouais moi je suis peut-être lambada mais lui c’est Archeron l’indestructible et il va réduire en bouillie si vous ne nous amenez pas là-bas !

C’était sans compté sur Sebastian qui venait de leur montrer le sourire gêné le plus mignon du monde en me montrant ses paumes comme pour s’excuser de pas être capable de faire ça. Comme pour en rajouter une couche sur mon humiliation la plus totale, il prit en plus la peine d’écrire avec du sable d’or :

« S’il vous plaît ? »

J’avais juste envie de me frapper le front tellement fort avec ma paume que j’aurai fait une rupture d’anévrisme. Ça aurait au moins abrégé mes souffrances. Nullement impressionnés, les deux gardes l’observèrent de haut en bas avant de préciser :

- Connais pas.

Ils se détournèrent de nous une fois de plus en commençant cette fois-ci une conversation histoire de bien nous faire comprendre qu’ils seraient intraitables. J’avais juste envie d’hurler, de taper quelqu’un, de faire du mal. Comment pouvait-on avoir autant envie de se battre pour les autres quand personne ne nous accordait aucun crédit ?! Les Templiers étaient parvenus à maintenir un équilibre dans le monde pendant des milliers d’années sans avoir aucun pouvoir et moi j’étais même pas foutue de faire entendre ma voix… j’étais tellement loin d’en devenir une, j’étais même pas une padawan à ce rythme-là, même pas sûre d’être sensible à la Force. Les larmes aux yeux, j’avais détourné le regard en prenant mes cheveux dans les mains. J’écrasais rapidement la première larme qui avait coulé sur ma joue, j’avais pas le droit d’abandonner, pas maintenant, pas comme ça. Mon regard avait alors été attiré par une magnifique rose des sables que Sebastian me tendait gentiment. Des volutes de sables volaient tout autour de lui.

- T’es adorable, merci beaucoup.

Mon regard s’était alors stoppé sur l’ancienne mairie qui était toujours la mairie d’ailleurs sauf pour Hadès qui avait fait ses quartiers dans une école désaffecté pour bien rappeler à la terre entière qu’il était différent des autres. Je fronçais les sourcils à mesure que je réfléchissais et soudain mon visage s’illumina :

- Hadès !!

Je fixais le marchand de sable dans les yeux en éclatant d’un grand rire victorieux et quelque peu dément aussi… je n’arrive encore pas à comprendre aujourd’hui comment le jeune homme avait fait pour ne pas s’enfuir en courant face à ma folie :

- HADES !! On va demander à Hadès !! Il est toujours à côté de la plaque, il va forcément pouvoir nous aider !!

Ok, c’était pas très clair dit comme ça, mais ça l’était pour moi. Il n’était plus un dieu, il était toujours en marge de la société des divins, il était forcément toujours en ville et à défaut de réellement nous aider, il pouvait au moins tenter de me mettre en contact avec quelqu’un d’intéressant.

J’avais expliqué toute ma pensée à Sebastian sur la route qui nous menait vers l’école désaffecté. Devant nous attendait Norbert, un minotaure complétement débile que je connaissais de mon ancienne vie au Rabbit Hole. Pourtant, aussi débile qu’il était, Norbert était costaud et protégeait son maître du mieux qu’il pouvait alors mieux valait utiliser la méthode douce.

- On va faire un petit détour…

Après être passée par ma boutique où j’avais récupérer les cookies qui restaient de la veille et que j’avais mis dans un sachet de congélation, nous étions de retour devant la créature.

- Aies l’air cool et fais comme moi surtout, il admire les gens cool.

Le marchand de sable déboutonna deux boutons de sa chemise… on aurait pas mieux et il faisait déjà le max, ça se respectait. Je m’avançais alors d’une démarche chaloupée, digne d’un rappeur avant de checker avec le monstre :

- Ouaich poto, bien ou bien ? La famille ? La maman? Toujours aussi minotauresque ? C’est bien ça fait plaisir, c’est important la famille. Je viens voir le Big boss, on avait rendez-vous et tu sais que j’oublie jamais mes amis, pas vrai ?

Avec un sourire, je lui avais sortir le sachet de congélation que je lui avais collé sous le nez avant de le placer dans sa paume. Il raffolait des Cookies, rien à voir avec l’entraîneur de l’Olympe. Je lui avais ensuite tapoté le torse en précisant :

- Rien que pour toi mon grand, reste comme tu es c’est important les amis.

J’avais l’impression de jouer dans un mauvais film de mafieux, type imitation pourrie du chef-d’œuvre qu’était Le Parrain. Je lui faisais alors la bise tout en indiquant Sab d’un geste de la main :

- C’est un ami, tranquille pareil mon frère.

Aussi fou que ça puisse paraître, le minotaure nous avait laissé passer et j’avais donc déboulé dans le bureau d’Hadès comme une tarée. Il était assis à son bureau, des lunettes sur le nez. Il lisait apparemment des papiers et prenait des notes avec un stabilo. C’était pas tant le stabilo rouge qui me choquait car il appréciait sans aucun doute l’odeur au point d’écrire avec, non c’était plutôt l’idée qu’il puisse prendre des notes ce qu’il lisait qui était dingue.

- Faut que tu nous aides.

Il leva les yeux vers moi puis vers Sebastian avant de répndre :

- J’ai de la place samedi prochain à 14h, on a eu un désistement. Mais c’est ton mari ou ton témoin ?

Il observait le marchand de sable avec plus d’intérêt. J’avais prévenu ou rappelé Sab qu’Hadès était taré et que si jamais j’entrais dans son jeu, il avait plutôt intérêt à le suivre aussi pour éviter qu’on perde trop de temps. Me laissant pas démonter, je m’approchais alors du jeune homme pour prendre sa main dans la sienne, enlaçant nos doigts « amoureusement ». Apparemment, il avait bien compris le message puisqu’il proposa à son tour un baiser sur ma main, en toute tranquillité, comme si nous étions vraiment un couple.

- C’est mon futur mari. T’as quelque chose à y redire ?

Il sembla hésiter un instant avant de préciser :

- Samedi alors. Faudra deux témoins. Un acte de naissance pour chacun. Et…


Il sorti un paquet de céréales à son effigie avant de me tendre la boîte.

- T’en pense quoi ?
- C’est plutôt cool, j’aime assez le bleu pétant, Angela est revenue ? C’était elle qui faisait les meilleures campagnes marketing…

Prenant un air faussement réfléchi, j’enchaînais :

- En revanche, y’a juste un truc qui m’inquiète…

Caressant la main de Sab, je déclarai, les yeux brillants :

- On veut que tout soit PAR-FAIT pour notre mariage et… c’t’espèce de lune menaçante, là, dehors, ne me dit rien qui vaille. T’en sais plus sur ce truc ?
- Une lune ? Quelle lune ?

Il avait l’air sincèrement surpris. Lâchant Sab, je m’apprchais d’Hadès pour le placer devant la fenêtre qui était derrière son bureau. J’inspirai un grand coup en voulant montrer quelque chose dans le ciel mais me stoppait brusquement, me rendant compte qu’on ne voyait rien. Ne me laissant pas démonter, j’attrapais la main d’Hadès et l’amenait sur la fenêtre du mur de gauche pour refaire exactement le même cinéma car il n’y avait toujours rien.

- Non mais c’est pas vrai… J’hallucine…

J’avais marmonner la phrase tout en gardant la main d’Hadès dans la mienne, l’entraînant hors du bureau. J’avais fait un signe de tête à ab pour l’inviter à nous suivre et nous étions sorti, passant de nouveau devant Norbert qui mangeait toujours ses cookies. Excédée, je pointais alors l’énorme ballon sombre dans le ciel.

- CETTE Lune ! Ca fait combien de temps que t’es pas sorti de ton bureau ?!
- Bébé Hadès ? Vous avez quoi contre ma lune ?
- C’est toi qui l’a créé ou te l’ai appropriée ?

Je commençais à le connaître, l’animal.

- Je l’ai vu le premier. Elle est à moi. C’est bébé Hadès. Elle est mignonne, tu ne trouves pas ?

Il l’observa d’un air admiratif tandis que Norbert nous avait rejoints avec un grand sourire. Atterrée, je demandais :

- Laisse-moi deviner, Norbert en est le parrain ?
- Oui !! Toi tu me comprends !

Il s’approcha de moi et me prit dans les bras. Non sans surprise, j’accueillais un peu maladroitement le câlin vu l’énorme passif que j’avais avec le dieu mais je l’acceptais de bon cœur. Si j’avais raison, c’était peut-être la dernière étreinte qui nous était permise. Me reculant enfin, je lui demandais :

- Tu sais d’où elle vient ? Pourquoi elle est apparue ?


J’hésitais quelques secondes avant de lui faire part de mes découvertes mais je finis par me ranger à l’idée que c’était peut-être la meilleure façon pour qu’il nous aide :

- Elle est apparue le jour de l’anniversaire d’Elliot…
- C’est pour ça que c’est comme sa petite sœur. Encore. Enfin, après Ellie. Apple.

Il souriait d’un air joyeux, il était vraiment à la masse. Mais son sourire devint moins pétillant :

- C’est qu’une date de toute façon. C’est le hasard. Il aurait dû jouer à la loterie !
- Ok quand je le vois, je lui dis de jouer à la loterie, promis ! Mais… je pense que c’est potentiellement plus grave que ça… Le Ragnarok commence par « quand le soleil s’obscurcira »… Et si c’était bébé Hadès le soleil qui s’obscurcit ? Il est partout, à toutes les époques.

Avant mon désespoir de début Février il y avait eu une grande phase d’espoir d’acharnement pour moi. Elle avait commencé dès le 22 décembre. J’avais contacté les Templiers, leur annonçant que ce qu’ils redoutaient avait commencé, même s’ils pouvaient le voir tout autant que moi. J’avais voulu montrer que j’étais prête, que je serai leur espoir. Alors j’avais fouillé dans toutes les bibliothèques du Temple et j’avais trouvé de nombreuses choses : des photos de grottes préhistoriques annonçant déjà cette lune, ou ce soleil, des dessins dans des croquis ou dans les notes de Galilée et Léonard de Vinci. J’avais lu des notes de rapport d’asile psychiatriques datant des années 50-60 où de nombreux internés semblaient croire à l’existence d’une lune particulière. Le phénomène était d’ailleurs en train de se reproduire et certains internés avaient ressenti son arrivée. J’avais montré tout cela à Sebastian et Hadès grâce à mon téléphone, leur expliquant chacune de mes recherches. Pour toute réponse, l’ex dieu hésita quelques instants avant de prendre la parole :

- Je ne me fie pas aux dessins. Ni aux gens. A personne en fait. T’en pense quoi ?
- C’est pénétrant. Merveilleux et effrayant.

J’avais ouvert la bouche pour répondre quand Norbert m’avait coupé. Même Hadès l’avait observé avec un œil atterré. C’était à moi qu’il parlait, pas au minotaure.

- Noooorbeeeert, regarde la surprise que je t’ai faite ! Encore un cookiiiiiie !

J’avais sorti un ultime cookie à toute vitesse de ma poche avant de le balancer plus loin tandis que le monstre fonçait en courant dessus pour aller le rattraper. Voilà qui nous laissait au moins quelques secondes de répit. L’observant d’un air dégoûté, je précisais :

- J’espère que tu réussis mieux les enfants que les créatures.


La paternité d’Elliot était floue pour moi depuis cette histoire de Dragon alors je partait du principe qu’Autumn était sa première fille biologique.

- Moi je sais pas à quoi me fier… on m’a pas appris à me fier, on m’a appris à collecter des informations et à les analyser afin de palier à toute éventualité pour décider dans le meilleur état de cause. Alors en cas de doute… j’y crois !
- Mais je l’ai pas créé…

Il laissa un blanc comme s’il digérait le reste de mes paroles.

- Cool. Je vais me noter cette phrase, je l’aime bien.

Et sans prévenir, il retourna vers son bureau. Complétement surprise, je sursautais avant de lui courir après en l’interpellant d’un air ahuri :

- Héééé ! Attends !!

Je l’observais avec un air qui disait clairement « t’as pas oublié un truc ? » et contre toute attente, je demandais de but en blanc :

- Comment ça tu l’a pas créé ?!
- Je ne crée pas. Enfin pas vraiment. Sasha. Et encore. C’est venu presque comme ça.

Il claqua des doigts avant de se stopper et de regarder autour de lui, l’air surpris que rien n’est changé. Ben ouais mon gars, il suffisait pas de ressemblait à Robert Downey Jr pour claquer des doigts à la Iron Man… mais c’était peut-être pas le moment de le préciser.

- Mais c’est qui qui l’a créé alors ?
- Pourquoi cette question ?

Il regarda Norbert qui semblait occupé à retirer chaque brin d’herbe de son cookie avec un sourire gourmand, puis Sebastian, puis moi.

- Tu devrais être plus discrète face à ton mari ou plutôt… futur mari.

Je secouais la main en direction du marchand de sable comme pour signifier « on s’en fou » avant de reprendre :

- On est un couple libre ! Bon allez, fait pas ton Anatole, qui l’a créé si c’est pas toi ?!
- Eris. Non ? Je crois. Tu sais y’a un tas de trucs qui traînent dans les enfers. Même plus bas. Enfin, j’y vais plus maintenant. Sans pouvoir ça devient trop compliqué.

J’avais hoché la tête d’un air compréhensif. Je savais pas pourquoi j’avais jugé utile d’insister à ce point sur la création des créatures, comme si tout pouvait me servir avant la mort. J’avais aussi noté qu’il existait apparemment un lien encore plus bas que les enfers mais même si la question me brûlait la gorge, le rappel de la mission première me revint en pleine poire :

- Mais sans pouvoir, tu peux pas nous aider ? Je sais pas moi, un appel à un ami, un 50/50 ?
- Aider ? Pour faire quoi ? Vous avez un plan faisable vous ?
- Attends… donc ça veut dire que quelqu’un a un plan mais qu’il est pas encore faisable c’est ça ? On peut l’aider ? QUI a un plan ?!

Pour toute réponse, Hadès récupéra son stabilo rouge qu’il avait laissé sur son bureau maintenant qu’on était revenu à l’intérieur. Il écrit quelque chose sur un petit bout de papier en précisant :

- Va le voir.

Lorsqu’il me tendit le papier, je pu lire dessus « Norbert ». Atterrée, je l’observais hocher la tête d’un air confiant tandis que je commençais sérieusement à désespérer en croisant le regard de Sab. On était clairement pas sorti de la rizière.

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-17, 22:30

 
Broken mornings, broken nights
and broken days in between


Après cette visite à l'hôtel qui, sans aucune surprise, n'avait été qu'inutile et vaine, Apollon avait prit le temps de se préparer une pause apéro. Puis, suite à son abus de pistaches, assis sur le trône d'Olympe, il avait enchaîné par une pause déjeuner. Avant de terminer par un dîner, alors qu'il était bien trop tôt pour cela, sans qu'il n'en ait rien à faire. Il n'y avait qu'Artémis qui était autorisée à rester à ses côtés si elle le désirait, puisque tous les gardes avaient comprit qu'il ne fallait pas déranger le Gardien pour l'instant. Non seulement ils se préparaient à une expédition des plus... et bien mystérieuse quant à la conclusion qu'elle pourrait avoir, si seulement ils arrivaient déjà à partir, mais en plus de cela, il y avait une chose qu'ils avaient retenu au fur et à mesure de l'expérience des années : quand le dieu de la beauté mangeait autant, cela ne pouvait être que parce qu'il était déprimé, ou parce qu'un de ses artistes protégés était décédé. Etant donné qu'il n'avait prit personne sous son aile depuis des décennies, la conclusion était facile à tirer.

Mais lui-même estima qu'il avait passé bien assez de Temps à remplir son estomac, lorsque, avec l'élan de motivation passager qui l'habitait, il se décida à sortir de la grande salle pour arpenter les couloirs en compagnie de sa jumelle. Il n'avait pas de but précis en tête en se promenant de la sorte dans la cité, juste une ébauche d'idée en attendant de se rendre au rendez-vous donné dans la soirée à l'Asbru.

"On devrait aller faire un poker chez Hadès, à l'ancienne, et inviter Hermès. Puis tous les autres. Ca me manque un peu." admit-il d'une voix distraite et rêveuse, la bouche plissée et les mains plongées dans les poches de son jean.

Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas "profité" de la sorte comme l'aurait dit leur Oncle, et même si il n'en voyait plus l'intérêt étant donné les fatalités qui leur tombait continuellement dessus, il pouvait admettre qu'il enviait Hadès et son insouciance apparente. Parfois. Souvent, dernièrement. Leur existence n'était déjà pas aisée, mais il avait l'impression qu'elle ne cessait de se complexifier.

Il n'eut pas le temps de mener son plan à terme cependant, puisque l'apparition d'une enfant au détour d'un virage le fit se stopper net, si ce n'est reculer d'un pas d'étonnement, tandis que le dieu clignait frénétiquement des yeux en dévisageant la silhouette. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps, cette gamine. Et son coeur le pinça à cette réflexion, alors qu'il se disait qu'elle aussi, il avait finit par la laisser de côté, ce dont il était loin de se vanter. La petite le fixait également, sans dire plus de mots que lui n'en prononçait, et il avait le sentiment qu'ils auraient pu continuer de la sorte des heures durant.

"Iota ?" articula fort heureusement Artémis pour couper le mutisme de cette scène. "Tu veux quelque chose ?"

Apollon secoua la tête pour se sortir de sa transe de surprise, se mordant légèrement la joue sans savoir trop quoi ajouter à cette interrogation. La petite était hésitante, mais pas autant que lui, qui ne savait jamais comment se comporter à ses côtés. Si les jumeaux divins se ressemblaient énormément sur beaucoup de points comme ils pouvaient être très différents, et que leurs affinités avec autrui étaient la plupart du temps semblable, Diane était à n'en pas douter la plus proche d'entre eux (et d'entre tous) de cette enfant. Et, si il n'y avait pas eu tous ses problèmes avec la descendance de sa soeur, il n'aurait pas manqué de faire remarquer que là se trouvait encore une fois la preuve de son instinct maternel évident et dont elle aurait dû être extrêmement fière.

"Vous dire au revoir." répondit enfin Iota, sans laisser transparaître la moindre émotion, ce qui avait quelque chose de légèrement... angoissant, en vérité.

"C'est... mignon." fut donc la seule chose qu'il réussit à articuler, après avoir ouvert et refermer la bouche sans trouver quoi que ce soit de plus approprié à dire.

"Oh. Tu as entendu qu'on partait pas vrai ? Je ne suis pas étonnée."

Si Jules était la grosse tête de savoir - avec Socrate - d'Olympe, il était évident que Iota en était la commère par excellence. Sans que ce ne soit un défaut pour autant, c'était simplement qu'elle semblait toujours être au courant de tout ce qui se tramait, un peu comme si elle avait eu des oreilles implantées dans les murs pour tout savoir. Et Apollon baissa les yeux au sol pour regarder ses pieds en se demandant TOUT ce qu'elle avait pu entendre depuis qu'elle était ici, en fait.

"Oui. C'est cela." confirma la jeune fille, son air neutre n'aidant pas à relativiser sur la situation, alors qu'elle s'approchait d'une étagère pour y attraper un livre. "Vous êtes une véritable famille pour moi."

Elle serrait le bouquin tout contre elle et les regardait d'une telle façon qu'il en sentit son coeur battre plus fort. Apollon était un sensible, plus qu'il ne souhaitait l'admettre, et cette sorte de déclaration sortie de nulle part le toucha à un point qu'il n'aurait pas imaginé. Il se racla la gorge et se redressa pour retrouver une contenance, qui nécessita qu'il lâche le regard de l'enfant l'espace de quelques secondes.

"Toi aussi Iota." répondit sa soeur, la gorge serrée par l'émotion, et cette expansivité ne faisait qu'accroître les émotions du dieu qui n'était pourtant pas l'empathe de la famille.

Sa gêne devait en être presque palpable, et comme il agissait toujours lorsqu'il se retrouvait mal à l'aise, Apollon préféra changer de sujet afin que l'atmosphère lui semble moins lourde.

"Et tu veux qu’on te lise une histoire avant de partir en voyage ?"
dit-il alors en désignant d'un signe de tête le livre qu'elle tenait. "Ça me dérange pas !"

En vérité, il se demandait surtout quel ouvrage elle avait choisit et pour quelles raisons. Il avait tendance à s'imaginer que des gestes anodins pouvaient être porteurs de beaucoup plus de sens qu'on ne l'aurait penser, sans doute était-ce dû à toutes ses aventures passées et à une sorte de paranoïa à présent encrée en lui. Mais Iota, émue elle aussi, offrit simplement un sourire à cette idée avant de reprendre son expression sérieuse. Elle leva son regard vers le plafond et il en fit de même, un geste peut-être symbolique, à moins que ce ne soit parce qu'un courant d'air l'avait dérangé... Apollon préféra cesser ici le court de ses pensées. Il divaguait.

"Beaucoup de choses vont changer." prononça Iota, sans que son ton ne soit grave, mais cette Vérité incontestable demeurait parfois difficile à entendre. "Elles ne seront pas toutes faciles à comprendre. Mais chaque action aura son importance."

"C'est un petit peu déjà le cas..." marmonna-t-il sans s'adresser à l'une ou l'autre en particulier.

Ce n'était qu'une constatation sur son propre vécu. Et il était tellement fatigué.

"Tu crois qu'on prend la bonne décision, en voulant aller là-bas ?" questionna-t-il malgré lui, peu assuré.

L'avis de cet enfant comptait en effet plus que celui d'un Titan à ses yeux. Peut-être était-ce parce qu'il lui faisait davantage confiance, ou parce que contrairement à ses ascendants, elle n'avait jamais cherché à le manipuler. En tout les cas, il lui portait plus d'affection, c'était indéniable.

"C'est à vous de décider."
répondit-elle en le fixant, après avoir reposé le livre sur son étagère. "Titania est magnifique dans les souvenirs que nous partagions avec mes frères et mes soeurs."

Il doutait que le paysage soit toujours agréable au jour d'aujourd'hui, ce qui lui arracha une moue attristée, mais rien n'était impossible. Peu importe les découvertes qu'ils y feraient, de toute manière, il était prêt à tout encaisser à présent.

"Les Titans n'ont pas tout créé."
ajouta alors la petite après être restée pensive, ce qui le fit l'interroger du regard, mais sa jumelle fut plus prompte à réagir.

"Est-ce qu'il y avait d'autres... personnes qui ont crée des choses ?"

"Les titans ont bâti des mondes. Il n'y ont pas apportés la vie."

"La Nature..." fit-il remarquer telle une évidence, bien que ce concept, cette Entité même, soit trop vague pour qu'il parvienne à en cerner le fonctionnement.

Il était fou de se dire que même après des années de recherches et de mises en danger dans des contrées ou des Temps éloignés, tout restait constamment flou, malgré les informations qu'ils avaient à présent en main.

"Même si les Titans nous ont quand même créés nous. En partie, au moins." soupira-t-il, regrettant presque le haut de son arbre généalogique.

Il avait beau tenté de pardonner, de se convaincre, de faire de son mieux en sachant qu'il ne devait rien espérer, il était difficile de ne pas leur en vouloir de ne pas être présents lorsque leur compagnie aurait pu leur éviter d'enchaîner les catastrophes. Bien que parfois, ils pouvaient aussi les provoquer. C'était préférable de ne pas les avoir ici.

"C'est vrai, c'est en partie grâce à eux que nous sommes là." admit Artémis, mais il devinait déjà la suite de son discours pour la connaître par coeur. "Pour autant, ils ne sont en rien responsables de ce que nous sommes aujourd'hui, nous avons tracés notre chemin seuls et de cela nous devrions être fiers."

Il aurait pu lui même prononcer ces mots, et ils parvinrent même à lui arracher l'ombre d'un sourire.

"Une partie de vous est de leur fait. Comme pour moi." répondit Iota, en les regardant avec confiance. "Tu es quelqu'un de bien Apollon. Vous l'êtes tous les deux."

Il n'osa pas demander ce que cela signifiait, être "quelqu'un de bien", puisqu'il avait l'impression de toute faire de travers depuis qu'il était le Gardien d'Olympe. Même avant, en réalité. Il ne contrôlait rien ni personne, et jamais il ne s'était senti aussi... inutile. Il la remercia cependant en silence, son regard posé sur l'enfant suffisant à transmettre sa gratitude. Apollon n'était jamais contre des compliments, même lorsqu'il n'était pas au meilleur de sa forme.

"Je vais rejoindre Jules. Je dois lui parler à lui aussi. Pour qu'il comprenne."
ajouta-t-elle avec un sourire.

Elle commençait tout juste à s'éloigner lorsque Artémis l'interpella par son nom, la faisant s'arrêter. La déesse s'était déjà rapprochée de la petite fille et s'était mise à sa hauteur, entourant ses bras autour d'elle pour la serrer contre elle.

"Je t'aime jusqu'à la lune et retour." l'entendit-il prononcer, et ces mots finirent par achever les dernières défenses du dieu, qui sentit son coeur s'arrêter un instant.


* * *

"Vous devriez pas faire ça, Monsieur, ça va l'énerver." le prévenait Basile en se balançant d'un pied sur l'autre, presque paniqué, en fixant la porte de la bibliothèque avec crainte. "Vous auriez pu choisir un autre en cas quand même, là ça va jouer avec ses nerfs, tout ça, c'est pas super cool, et puis au pire vous pourriez au moins partag... Laliiiiiiie !!! T'en a mis du temps ! Regarde qui est venu pour te voir !"

Le garde s'était interrompu, sa peur profonde se muant en affection exagérée, alors que son visage ne laissait transparaître à présent que compassion, inquiétude et un petit peu de jugement lorsqu'il posa son regard sur le Gardien.

"Bonjour." articula l'amazone après l'avoir dévisagé un moment, son attention ne s'attardant pas un instant sur la boîte de sushis posés sur ses genoux qu'il dévorait depuis dix bonnes minutes.

Elle s'installa sans rien dire de plus sur le fauteuil face au sien, posant une pile de livres imposants qu'elle portait sans difficulté sur la table toute proche.

"Je peux faire quelque chose pour vous ?"
l'interrogea-t-elle en ramenant ses cheveux sur l'une de ses épaules, aucune haine n'étant visible sur ses traits tandis qu'elle le fixait de ses grands yeux brillants.

"Mmmmmm." marmonna le dieu, finissant de mâcher le bout de saumon qu'il avait dans la bouche avant de pointer sa baguette vers elle, tandis que Basile restait bouche bée à les observer. "Un tout petit service, mais vraiment presque rien."

"Je vous écoute." articula-t-elle distinctement, ses doigts tapotant nerveusement le bord de la table comme si elle essayait de se contenir en sa présence.

Elle ne laissait pourtant rien transparaître. Il avait remarqué un changement, comme tout le monde ici. L'amazone avait après tout quitté Olympe non sans faire de crise et de scène le jour où le mystère sur l'identité de Chronos avait été levé, et n'avait accepté de parler à aucun être de nature divine ou en lien avec eux en dehors de quelques rares exceptions pendant presque un an. Et maintenant, elle se trouvait là, sage comme une image. Elle les avait également informé qu'Hypérion était injoignable et qu'il en serait ainsi jusqu'à ce qu'il en décide autrement, qu'insister était inutile, et il n'avait pas cherché plus loin et avait choisit de la croire pleinement. Elle avait même proposé son aide avec Argos, chose impensable auparavant, et avait... demandé pardon. Chose encore plus impensable. Elle avait fait la promesse qu'elle ne tenterait rien contre Elliot. Qu'elle souhaiter l'aider. Là aussi, il avait décidé de la croire. Il était peut-être stupide, ou fou, ou les deux. Mais qu'est-ce qu'ils avaient de plus à perdre ?

"Tu sais, on va partir en voyage avec quelques membres de la fratrie, tout ça." débuta alors Apollon, faisant tourner ses baguettes d'un air indifférent. "Et comme à chaque fois que je m'absente, je dois laisser les clés de la maison à quelqu'un. Façon de parler. Y'a pas de clés. Mais faut gérer les petits dans son genre" précisa-t-il en désignant Basile, "puis aussi les problèmes... S'il y en a. Y'en a souvent. J'aurai bien choisi Hadès mais il est maire maintenant, faut déjà qu'il s'occupe de la ville, et puis... Tu as un magnifique navire, tu as une flotte, et tu es Capitaine."

Elle fronçait les sourcils, semblant perplexe quant à toutes ses choses qu'il lui disait, et elle ne cilla pas malgré le sourire encourageant que le dieu lui offrit. En général, ce type de proposition provoquait de l'engouement, de la fierté, au moins de l'étonnement. Là, c'était presque... décevant.

"Bon. Faut que je sois plus clair c'est ça ?"

"Vous êtes quand même pas sérieux là ?"

"Je l'ai jamais autant été !" s'exclama Apollon en se redressant, faisant apparaître dans sa main libre une broche légère et transparente, à la structure si fine que l'eau qui s'animait pour dessiner la lettre A qui la formait semblait se mouver dans l'air. "Tiens ! Comme ça j'officialise, ça fait longtemps que j'en ai pas offert ! Tu fais partie de la Team maintenant, Capitaine."

Et sans attendre son approbation, il se pencha pour accrocher le badge aux lueurs de l'océan sur le chemisier de l'amazone, juste au-dessus de sa poitrine.

"Tu sais, tu peux dire merci, je le prendrai pas mal."
fit-il remarquer, frottant ses mains après avoir posé ses baguettes.

"CA FAIT TROIS ANS QUE J'ATTENDS LE MIEN C'EST UNE BLAGUE ???" s'écriait Basile à côté, l'air à la fois énervé, ému et jaloux ne lui allant pas très bien au teint.

"C'est pas en le réclamant que tu l'aura plus vite !" répliqua-t-il avant de se concentrer à nouveau sur la rousse qui ne réalisait définitivement pas ce qui se passait. "Capitaine Eulalie, je vous laisse Olympe le temps de mon absence qui j'espère ne sera pas... définitive."

"On est foutus... on est foutus..." grommelait Basile dans son coin, sa tête à présent tenus entre ses mains.

"Et si jamais un garde ose vous manquer de respect ou remettre en doute cette décision, vous pouvez l'enfermer dans les cachots."

"Mais... Je ne vais pas savoir comment faire." se décida enfin à articuler l'amazone, d'un ton incertain, et le jugeant presque pour le choix qu'il venait de faire.

Le croyait-elle irréfléchi et incompétent ? Peut-être qu'il l'était, mais juste un peu.

"Mais si ! C'est facile ! Suffit d'ouvrir la porte, de le pousser dans la cellule, puis de la refermer. Et hop, il pourra plus rien faire. Tu vas gérer, aies confiance ma grande." répliqua-t-il en faisant semblant de ne pas avoir comprit, avant de regarder son poignet où aucune montre ne se trouvait. "C'est pas que je vous aime pas, mais je vais finir par être en retard !"

Faussement pressé, il leur fit à chacun un signe de la main accompagné d'un grand sourire, avant de disparaître en une fraction de seconde.

Au moins, on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas être resté fidèle à lui-même, suivant son instinct et ses lubies qui, souvent incompréhensibles, étaient toujours les meilleures des idées à ses yeux même si Didi est pas toujours d'accord.

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Sebastian Dust
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] 03

From Gold to Grave
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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-18, 00:35





La dernière sentinelle

« Il est évident que nous nous précipitons vers quelque entraînante découverte,
quelque incommunicable secret dont la connaissance implique la mort. »


Norbert… LE Norbert qui les accompagnait depuis qu’ils étaient entrés dans cette pièce ? Instinctivement, Sab releva les yeux en direction d’Hadès comme pour s’assurer qu’il n’y avait pas là une quelconque nouvelle farce de sa part. Le marchand de sable ne l’avait pas côtoyé ni croisé depuis très longtemps – et les dernières fois avaient été plutôt rocambolesques - aussi se préparait-il à toutes éventualités. Il lui apparu évident que ce n’était surtout pas le moment de lui demander des nouvelles de Hope… Savait-on jamais, que ça la fasse surgir de derrière un coin de bureau. Non pas qu’elle soit désagréable, Sab la trouvait vraiment très gentille, mais elle avait un caractère disons… Très excentrique. Un peu trop pour lui. Heureusement, elle était marié au dieu en face d’eux et il était donc l’heure de revenir à nos moutons.

Ou plutôt, à nos minotaures.

Se tournant vers le concerné, Sab pencha la tête sur le côté et s’écarta d’un pas en le voyant se rapprocher. Norbert s’inclina vers l’avant pour mieux lire, il fallait reconnaître qu’Alexis était beaucoup plus petite que lui, et une émotion de vive surprise se peignit sur ses traits. Un coup d’œil à Hadès, lequel hocha la tête, et le minotaure laissa flotter quelques secondes avant de prendre un air de parfaite compréhension en se redressant. Il hocha plusieurs fois le menton dans un petit renâclement à chaque fois, certifiant de la parfaite clarté de leur échange silencieux. Ou pas.

« Conduit les chez qui tu sais. » Soupira Hadès.

« Ah oui… Bonne idée. J’ai un petit creux en plus. »

Est-ce qu’ils allaient finir en plat principal d’un terrible banquet ? Malgré lui, Sebastian lança un regard inquiet à Alexis qui semblait parfaitement maitriser la situation. Le dieu des enfers eu un regard sceptique, comme doutant de l’intégrité mentale de son acolyte, et se permit d’ajouter une précision :

« On parle bien de Héphaïstos ? »

Le minotaure ouvrit la bouche, inspirant comme s’il venait de comprendre, puis se redressa dignement et hocha vivement la tête d’un air sérieux. Le gardien se demanda très sincèrement s’il avait compris depuis le départ, et qu’ils allaient donc vivre leurs dernières heures sous une lune morte, ou s’il venait de percuter qu’ils parlaient de deux choses légèrement différentes.

Alexis bondit sur elle-même, tournant comme une toupie entre les différents protagonistes.

« Héphaïstos ? Genre LE Hépaistos ? Ça y est, il a fini de forger ?! »

Un… Dieu ? Mais… Il n’était pas sur la liste des dieux « vivants » laissée par Louise ! Ou alors il avait raté un chapitre ? Peut-être, ça commençait à faire longtemps maintenant. Et entre tous ceux qui mourraient, revenaient, disparaissaient, réapparaissaient, se téléportaient ou carrément changeaient d’univers parallèle… Ça devenait un peu plus compliqué à suivre que Grey’s Anatomy cette histoire. Néanmoins, pris d’un doute subit et craignant d’avoir mal appris ses cours de mythologie antique, il laissa le sable doré glisser dans l’air et formuler une pensée :

« Il y a un Héphaïstos ? »

« Un type bien. Vraiment bien en chair et sympathique. »

Le minotaure afficha un immense sourire en décrivant ainsi la divinité. Et bien… Ça avait l’air d’être une personne très populaire ! Dommage qu’il n’en ai pas entendu parler auparavant. Sab ne s’intéressait sans doute pas assez aux potins divins et toutes les petites histoires qui s’y déroulaient, mais il se promit de faire l’effort d’être poli avec ce dieu s’ils arrivaient à le rencontrer. Après tout, les « gens bien » ne courraient plus vraiment les rues.

« Comme beaucoup de gens biens.
Et… Nous devons aller le voir avec vous ?
»

« Apparemment. Il me faut vos mains. Une de vos mains à chacun. »

Est-ce qu’ils allaient réaliser une invocation ? Mystère. Dans tous les cas, Alexis tendit rapidement sa paume sans faire d’histoires et, rapidement, Sebastian l’imita. Un coup d’œil à Hadès, qui observait la scène de loin en se tapotant le menton de l’index… Et il revint sur Norbert qui referma ses grands doigts autour de leurs mains. Il se mit à les fixer intensément puis, après d’affreuses et longues secondes, il déclara :

« J’aime ce moment. C’est toujours intense. »

Même pas le temps de se demander s’ils avaient changé de catégorie de film en court de route qu’ils furent instantanément téléportés dans un endroit beaucoup plus sombre et chaud. En face d’eux, d’immenses portes surmontés de gargouilles cauchemardesques qui laissèrent Sebastian intrigué. Si l’effet de surprise se voulait couplé de terreur, c’était plutôt réussi : il n’était absolument pas rassuré d’être ici. Déglutissant malgré lui, le marchand de sable suivi le dessin baroque des portes pour tomber sur un petit panneau : Bienvenue à Hadestopia. Le H était surmonté de petites cornes diablotines adorables… Ou cynique, au choix de l’arrivant. Il relâcha la poigne du minotaure et se tourna légèrement sur le côté, observant un indice ou quelque chose qui leur indiquerait qu’ils avaient trouvé ce qu’ils étaient venus chercher.

Aka, la chose la plus compliquée à faire en mission divine.

« Ne devions-nous pas aller voir Hephaïstos ? »

Demanda-t-il prudemment, ne voulant pas le moins du monde vexer leur hôte de voyage. Il avait accepté de les emmener, tandis que les gardes les avaient fait tourner en bourrique, autant le traiter gentiment s’ils voulaient espérer faire le voyage retour en un seul morceau.

« Ala dernière fois que je suis venue ici, Hephaistos y habitait… C’est sans doute normal. Par contre, je me souviens plus du chemin. »

Pratique.

« C’est quelque part au loin. » Les informa Norbert. « Mais si on passe par-là, vous n’allez sans doute pas survivre. »

Doublement pratique. Peut-être auraient-ils du y réfléchir avant d’accepter de venir, en fait ?

« En fait le mieux se serait peut-être de le joindre. De lui donner rendez-vous. »

Alexis se retourna vers lui, haussant un sourcil.

« On l’invoque comme avec les autres ? Punaise si c’est ça on avait même pas besoin de te donner la main maintenant que j’y pense on avait juste à faire ça... »

Elle se frappa le front d’un air atterré, réalisant qu’ils venaient de s’offrir un voyage direct pour les enfers… Alors qu’ils auraient pu se l’éviter plus aisément en se contentant d’invoquer le dieu en question. Ca paraissait si simple une fois qu’on était devant le fait accompli !

« J’y ai songé, mais… »

Mais rien du tout. Cela tira un petit sourire amusé à Sab ; à force de chercher la complication et les explications, ils en oubliaient quelques principes élémentaires de survie : réfléchir avant d’agir. Ce n’était pourtant pas son fort d’agir dans la précipitation mais l’engouement d’Alexis et sa ferveur à découvrir ce qu’il se tramait avaient eu raison de lui. Ne regrettant cependant pas ce choix et appréciant la compagnie de la jeune femme, le gardien porta simplement ses doigts vers sa tempe pour lui signifier qu’il essayait d’appeler Héphaïstos. Ils ne possédaient pas de réseau téléphonique mais quelque chose de bien plus pratique, quoiqu’aléatoire en fonction du bon vouloir du dieu en question : les prières. Espérons qu’Héphaïstos soit de ceux qui n’activaient pas leur répondeur à tout instant…

« Mmh… Attention, vous allez vous faire mal à la tête ! »

La voix grave et chaude, en provenance de derrière, fit littéralement bondir le gardien de surprise ! Étouffant un hoquet, il se retourna en même temps qu’Alexis pour tomber nez à nez avec un grand blond bien charpenté en tenue… D’explorateur ? Ses yeux clairs les observaient d’un air plutôt tranquille.

Il y avait quelque chose de sympathique qui s’échappait de l’illustre inconnu. Le sable de Sebastian s’apaisa immédiatement autour de lui, ne créant que de faible volutes infinis dans l’air jusqu’à se dissoudre quasiment entièrement ; il cligna plusieurs fois des yeux, jusqu’à le voir joindre ses mains dans son dos et afficher un sourire aimable.

« Bonjour. Je n’ai pas de visiteurs d’habitude… Ou pas régulièrement en tout cas. »

Comme un automatisme, le gardien sourit en retour. Il devait sans doute s’agir du dieu Héphaïstos qu’ils étaient venu rencontrer ! Vu que Norbert ne l’attaquait pas, c’était peut-être un bon indice, non ? Il désigna le ciel de l’index et laissa les lettres dorés se former entre eux, trahissant bien trop rapidement la question qui lui brûlait les lèvres et qui dépassa toute raison logique :

« Apparemment... Vous avez un plan par rapport à la lune éteinte qu'on voit dans le ciel ? »

Ciel d’ailleurs… Étonnamment vide d’astre éteint. Et de lune tout court. De soleil aussi. Il n’y avait rien au-dessus d’eux pour la simple et bonne raison que les Enfers se trouvaient sous terre. Logique. Il baissa lentement la main mais ne quitta pas des yeux leur nouvel interlocuteur.

« Je ne savais pas Hadès bavard… » Soupira le blond, sur un ton néanmoins léger. « Connaissez-vous Titania ? »

Deux informations primordiales dans ce bref échange : ils étaient bel et bien en face du dieu Héphaïstos et… Outre le fait que les oreilles du dieu des enfers devaient actuellement siffler légèrement – Titania ? Les titans ?! Qu’est-ce que… Sebastian échangea un bref regard avec sa comparse de route qui hocha vigoureusement la tête. Elle, elle connaissait.

Il prit un peu plus de temps pour réfléchir à la question mais la réponse lui parut finalement évidente : il en avait déjà entendu parler. Quelques parts, quelques songes ailleurs ou tout du moins dans un murmure évoqué. Où et comment, mystère, mais ce terme lui était familier. Il aurait pu s’agir d’une personne qu’il n’en aurait pas mené très large, habité par la simple sensation de connaître ce mot mais sans pouvoir en définir clairement le sens. Ou l’essence.

« Bien, parce que... personne ne connaît vraiment Titania aujourd’hui. » Reprit Héphaïstos. « Titania, la cité des Titans, est abandonnée par ces derniers. Son état aujourd’hui est... inconnu. C’est pour ça que je pense y trouver des réponses. »

Il fit apparaître un bâton dans sa main, l’observant à la dérobée avant de s’autoriser un petit sourire satisfait.

« J’ai découvert une clé. Imaginez : vous découvrez peut être la dernière clé qui peut sauver le monde, mais la porte mène sur un territoire dangereux aux menaces inconnues. Choisissez-vous quand même de vous y rendre ? »

Des territoires dangereux, il en existait des centaines. Des milliers voir des milliards. Tout autant que d’esprits dangereux que de possibilités infinies. Ce n’était pas la première fois qu’une menace planait sur son existence et qu’on lui demandait de faire un choix ; la réponse était évidente. Récurrente. Il n’avait toujours pas changé de vocation, même s’ils n’étaient là que pour obtenir des informations, soi-disant…

Depuis quand la donne avait-elle si subtilement changé ?

A côté de lui, Alexis éclata de rire.

« Je prends la pilule rouge direct, Morpheus ! »

Malgré lui ; Sab sourit de son enthousiasme retrouvé… Et de sa référence. Il n’avait pas vu tant de films que cela mais cette réplique restait gravée dans sa mémoire. Choisir la pilule bleue, c’était retourner dans ses rêves et penser ce qu’on voulait. Tout arrêter. Tout oublier. Redevenir un esprit lambda dans une boîte aux décors magnifiques. Alors que la rouge, c’était comme… descendre avec le lapin blanc au fond du gouffre sans garantie de ce qui s’y trouverait. L’image était saisissante, aussi bien sur l’écran que dans la portée des paroles de Morpheus à Neo. Et Sebastian aimait beaucoup les images.

Il hocha la tête, reprenant un peu plus confiance et maintenant celle-ci dans ses choix.

« Si cela permet de faire quelque chose d'utile
pour le plus grand nombre, alors oui.
»

Héphaïstos eu l’air satisfait à nouveau.

« Je pensais que ce serait plus dur de vous convaincre… Ca se voit que vous ne connaissez pas Titania. Ça me va ! »

L’espoir par l’inconscience, arme terriblement efficace mais dangereuse.

« Non. Mais on connait des titans. »

« J’ai l’impression que peu les connaissent vraiment. Mais je pense qu’on peut enfin changer ça. » Il baissa les yeux vers le bâton qu’il tenait toujours en main. « Cette arme serait capable de nous emmener à Titania. Mais elle pourrait aussi nous guider vers des ressources qui nous permettrait de lutter. » Son regard se fit hésitant. « Mais attendez... vous savez quel genre de menace pèse sur nous ? »

Sab rapprocha ses mains devant lui puis les écarta dans une petite gerbe de sable doré, mimant un gros « boum » évocateur.

« Fin du monde, explosion,
Ragnarok… ?
»

Héphaïstos eu l’air surpris mais retrouva bien vite son petit air satisfait.

« Ah… Parfait. »

Euh… Sebastian fut décontenancé un instant ; il avait évoqué cette possibilité dans une demi plaisanterie. Voir qu’il s’agissait vraisemblablement de la réalité ne l’enchanta pas franchement. On parlait souvent de danger, de mort et de risques… Mais de là à évoquer l’extinction et la disparition, il y avait un très grand monde.

« La fin du monde serait liée aux titans ? »

Ou du moins… A l’endroit où ils vivaient auparavant. Si on partait du principe que Hades avait fondé Hadestopia, des titans pouvaient bien avoir appelé leur berceau Titania. Même si c’était les mettre sur la même longueur d’onde.

« Sûrement. Probablement. »

« Et… Vous savez comment empêcher ça ? »

« Le bâton devrait nous ouvrir l’Asbru pour aller à Titania. Je pense qu’en remontant la poste des Sentinelles, ceux qui sont à l’origine de ce baton, nous saurons comment empêcher ça. »

Alexis, qui se dandinait d’un pied sur l’autre à côté du Marxhand de Sable, profita de sa réponse pour prendre la parole :

« C’est le bâton de Nora ? » Ne put-elle s’empêcher de questioner, désignant l’arme du doigt. « au fait je m’appelle Alexis, je sais pas si tu te souviens on s’est déjà rencontré et lui c’est Sab... vu qu’on a l’air tous assez chaud pour partir en mission suicide, autant connaître les noms des héros morts au combat ! »

Un petit rire lui échappa, croisant le regard des deux hommes – Norbert semblait très occupé à grignoter un cookie un peu plus loin – pour tenter de leur insuffler une once d’atmosphère plus légère. Pas évident mais Sab salua la tentative, la gratifiant d’un tendre sourire reconnaissant. Étrangement, la perspective d’être mêlé à une histoire bien plus grosse qu’eux en compagnie de la jeune femme avait quelque chose de grisant. D’intrigant et de curieux aussi, mais surtout… De spontané.

En parlant de cela, il ne l’avait pas salué comme il le devait ! Se mordant l’intérieur de la joue, le gardien tendit sa main en avant pour aller serrer celle du dieu, espérant que son manque de bienséance lui serait rapidement pardonné…

« Je n’ai pas eu assez de visites pour me permettre d’oublier ceux qui sont venus me voir. Je suis ravi qu’on se rencontre de nouveau. Il fit une petite moue en désignant le bâton qu’il tenait. « Nora ne le sait pas encore… »

Alexis secoua la main, l’air mutine, tandis que Sebastian ramenait prudemment la sienne vers lui. Héphaïstos n’était pas censé être le dieu des vents mais bien de la forge, non ?

« Rohlala, comment elle va faire la gueule quand elle va le savoir ! » Ricana la jeune femme.

Discrètement, Sebastian sentit la main d’Alexis lui tapoter l’épaule gentiment. A son regard, il sut qu’elle avait très bien remarqué le soufflet que lui avait adressé la divinité ; en même temps, il le méritait sûrement. Ne pas saluer un dieu poliment était pourtant une règle à éviter à tout prix ! Il soupira légèrement, déçu de lui-même, mais le chuchotement de sa compagne de route vint se perdre à ses oreilles :

« C’est chelou ça… Il a pas l’air de vouloir qu’on le touche. Crois en mon expérience, quand un nouveau personnage se lance en mission suicide à l’autre bout de la galaxie, il vaut mieux s’assurer qu’il soit vivant et bien avec nous. »

De quoi parlait-elle ? Fronçant les sourcils, il observa le dieu en pleine réflexion et pencha la tête sur le côté, incertain. Est-ce qu’Alexis avait vu quelque chose que lui n’aurait pas remarqué ?

« C’est suspect. Si tu peux, touche-le Sab ! »

C’était… Un peu bizarre comme demande O_o Il n’était pas certain que Daemon approuverait, en plus de cela. Mais pas vraiment le temps d’en apprendre d’avantage et de laisser les soupçons s’installer car Héphaïstos s’avança de lui-même un peu plus près d’eux :

« J’ai eu vent d’un marchand de sable qui a eu l’air de faire parler de lui de nombreuses fois. Je suis enchanté de mettre un visage sur le mythe ! »

Un… Mythe ?! Mais mais non pas du tout ! Le gardien sentit le rouge lui monter aux joues… Et la main d’Alexis se serrer un peu plus sur sa veste, dardant le dieu de la forge d’un regard perçant.

« Mais il te serre toujours pas la main… Touche-leeee… ! » Chuchota-t-elle.

C’était comme une petite conscience pas très discrète mais terriblement drôle. Elle avait sifflé sa dernière syllabe, suspendue aux gestes d’Héphaïstos qui… Tendit le bras et vint chaleureusement serrer la paume du marchand de sable plus gêné par les compliments qu’autre chose. Lui n’avait pas eu le loisir d’entendre parler du dieu – hormis dans les livres communs – et ne pouvait donc pas lui rendre le compliment ! Il adressa un coup d’œil navré mais reconnaissant à l’homme et pu de nouveau respirer quand Alexis étouffa un petit juron de victoire.

Apparemment, une théorie venait d’être tuée dans l’œuf mais ça avait plutôt l’air d’être rassurant. Elle reprit rapidement son sérieux :

« Son bâton c’est toute sa vie et elle est super forte avec ... on s’entraîne ensemble et elle me met la raclée presque à chaque fois... tu devrais lui rendre ou alors on la prend avec ... »

Ouf, on repartait sur le bâton !

« Oh ! » S’exclama Héphaïstos. « Son bâton est toujours avec elle. Mais elle ne sait pas que j’ai réparé celui là. Une arme de Sentinelle. »

Un bâton. Un autre bâton. La fille au bâton qui avait un autre bâton… Sebastian leva les deux index devant lui sans trop comprendre quel bâton correspondait à qui. C’était facile dans les schémas avec des mikados mais là… O_o

« Mais vous l’avez trouvé où ce baton du coup ? Je croyais que les sentinelles étaient toutes mortes !? »

« Avec un peu de chance, j’espère que leur héritage n’est pas mort. »

Cet aveu avait l’air douloureux et Sebastian sentit une vague enserrer sa gorge et ses poumons face à l’adversité. Il serra légèrement le poing contre sa cuisse, sentant le sable doré glisser vers son poignet comme pour le rassurer.

« Tant qu'il y aura des personnes pour reprendre le flambeau, rien ne sera complètement mort. »

Héphaïstos eu un sourire à son encontre.

« Je vous aime bien, vous. »

Oh… Ca confirmait l’impression sympathique qu’il inspirait au gardien ! Mais Alexis ne perdit pas le nord et insista un peu plus pour en avoir le cœur net – niveau Sherlock, on faisait rarement mieux :

« Mais je comprends pas... pourquoi vous ne l’avez pas dit à Nora ? Il était à qui ce bâton ? »

« Ce bâton a été offert à Nora par Aeon. Il est peut-être ce qui nous guidera vers le reste de l’héritage des Sentinelles. Voilà pourquoi je pense à monter une équipe pour Titania. C’est ainsi que je le dirai à Nora. En lui demandant de faire partie de cette équipe. »

Il n’y eu qu’un bref échange de regard avant que les lettres n’apparaissent entre eux :

« Vous accepteriez de nous emmener avec vous ? »

« Nous partons dans deux jours. Si Nora accepte, j’aimerais aussi demander à Artemis et Apollon de nous accompagner. » Il se râcla la gorge. « Diane et Phoebus. » Rectifia-t-il secondairement. Sab avait pourtant compris quand il avait parlé d’Apollon. « Je pense que ça vous laisse le temps de mettre vos affaires en ordre. Je veux juste que vous ayez conscience qu’on ne connaît pas l’état de Titania. Ce pourrait être très dangereux. »

Tout était toujours dangereux lorsqu’il s’agissait d’affaires divines ; Alexis fit même un geste de la main pour balayer les hypothétiques complications comme s’il s’agissait d’une bagatelle. Sebastian ne put s’empêcher de songer à Daemon qui, à sa première et dernière rencontre avec les dieux, avait eu un comportement pour le moins étrange. A la fois rassurant mais aussi distant. S’en était suivi bon nombre de révélations et d’évidences qui les avaient conduit à où ils en étaient aujourd’hui… Il eut un pincement au cœur en pensant au directeur et se promit, intérieurement, de tenter de ne pas trop l’inquiéter avant son départ.

Après tout, ils savaient quand ils partaient mais ils ignoraient quand ils reviendraient. Alexis, en tout cas, ne pouvait retenir un sourire surexcité et s’exclama, toute enjouée :

« Carrément que je viens, je suis née pour ça ! Et quant au danger ... je me dis du danger ahaha ! »

Elle éclata de rire mais cessa bien vite en voyant que leur nouvel ami ne comprenait pas non plus cette référence-ci.

« mouais... c’est pas grave si t’as pas la référence, ça va venir. Quand on aura réussi, tu viendra chez moi je te montrerai le roi lion ! Tu pourras venir aussi Sab. »

Il répondit à son sourire par un autre, plus doux et tranquille, tandis qu’Héphaïstos clignait des yeux, un peu perdu.

« Vous avez un lion qui parle chez vous ? » Il eu tout de même un sourire. « Je veux bien le rencontrer. Voilà bien longtemps que je n’ai pas rencontré de roi de quelconque espèce ! »

Alexis cligna plusieurs fois des yeux, perturbée… Puis fini par glousser.

« Non c’est un film en fait c’est... un... booon on laisse tomber pour le moment on verra cette histoire quand on rentrera tous vivants ! »

S’ils revenaient.
Car c’était bien connu : les morts ne racontent pas d’histoire.



Héphaïstos
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Héphaïstos

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3, 4 ! Chantons la chanson du feu qui illumine nos coeurs et le chemin de notre gardien !

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- C'est donc lui qui est censé être mon descendant et diriger une secte européenne ?

- Il doit y avoir erreur, on est sûr qu'il vient pas d'Aphrodite par hasard ?


| Conte : Intrigue Divine
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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] _



________________________________________ 2020-01-18, 11:32

La dernière Sentinelle



18h45, jour du départ

Héphaïstos s'était de nouveau vêtu de la tenue d'aviateur de seconde guerre mondiale, qu'il avait prise lorsqu'il a recruté la Magic League à la cause divine en décembre dernier, sans savoir que voilà plus de 7 décennies que cette tenue n'était plus utilisé. Mais ces vêtements paraissaient bien plus chauds que ce qu'il avait l'habitude de porter dans sa forge infernale - et bien souvent, ce n'était qu'un simple pantalon - et ça faisait du bien de changer un peu, parfois. Ça faisait du bien, globalement, de passer autant de temps sous le ciel de la Terre plutôt que dans le Tartare qu'il a connu pendant longtemps. Très longtemps.

Le dieu leva le nez du livre qu'il lisait, pour regarder le soleil, et sa désormais compagne de toujours, la Lune Noire. 18h, et trois quart d'heure de passés. L'heure du départ approchait, le soleil se couchait, et il espérait voir toute l'équipe dans quinze minutes. Il pensait à Nora, surtout, qui avait eu l'air bien bouleversée un peu plus tôt. Le tact n'était sans doute pas le fort d'Héphaïstos.

Mais quand il sentit l'aura de cette dernière avec un peu d'avance, il eut un petit sursaut en faisant disparaître le journal qu'il avait dans les mains, pour éviter d'énerver Socrate s'il voyait ce que Cookie avait subtilisé chez le bibliothécaire pour lui. Mais c'était bien Nora, qui était venue avant les autres, dans sa tenue habituelle, un sac à dos sur le... dos, et le bâton d'Apollon à la main.

Héphaïstos se leva pour lui faire face, surpris de la voir ici avec un peu d'avance, mais ravi de la voir tout de même. Il lui adressa le sourire qu'il avait l'habitude de porter face à ceux qu'il connaissait bien maintenant. Nora, je suis content de te voir. Tu as pris le temps qu'il te faut pour te préparer ?

Ce n'est pas un sourire qu'il eut en retour. Au contraire, elle avait l'air fâche. Le forgeron fit une petite moue discrète en s'en rendant compte. C'était à prévoir et justifiable, après tout. Aies du tact, Héphaïstos, au moins une fois dans cette vie. Nora le regarda, avant de regarder son bâton à côté du dieu, là où il était assis,avant de poser à nouveau les yeux sur lui. Pourquoi tu ne m'a pas dit pour le bâton ? Demanda-t-elle sur un ton accusateur.

Un air embarrassé et surtout désolé s'installa sur son visage. J'ai compris que ce bâton est précieux pour toi. C'est compliqué de savoir que quelqu'un touche à un vestige aussi précieux. Je voulais m'assurer de pouvoir le réparer avant de te le dire. Et sans doute parce que ce n'était pas si facile de dire ces choses là, quand elles sont importantes.

Mais pourquoi ? Demanda-t-elle ensuite, plus dans l'incompréhension que dans la colère. Pourquoi tu voulais le réparer ?

Il eut un sourire nerveux. Je ne peux pas m'empêcher de réparer ce qui est brisé, je pense... Puis, il baissa les yeux sur le bâton. C'est juste que je voulais que tu retrouve le sourire en le voyant de nouveau. Savoir que ce qu'on a perdu a toujours une chance de revenir, c'est un espoir inestimable. On aimerait tous le savoir, non ? J'ai découvert ensuite de nombreuses choses avec lui. Son sourire se fit plus naturel finalement. Comme s'il me remerciait de le réparer. Mais c'était d'abord juste pour... toi.

C'est un bâton ordinaire. C'est mon bâton, répondit-elle simplement, mais beaucoup moins sèchement cette fois. Elle ne comprenait simplement pas la spécialité que pouvait avoir cet artefact. Un artefact qui lui était précieux, pour le combat et son affection personnelle. Et pour ce dernier point, Héphaïstos n'était pas d'accord avec elle. il hôcha la tête négativement. Tout ce qui nous appartient et qui nous est cher est bien plus que "ordinaire".

Qu'as tu appris sur lui ? Ajouta-t-elle.

Le dieu prit le bâton dans ses mains. Il dort. Et il n'est pas le seul à partager ce sommeil. La Fourche d'Hadès, et le Trident de Poséidon dorment également. La coïncidence est assez grande pour supposer que toutes les armes divines dorment aussi. Si nous trouvons le moyen de l'activer, imagine ce qu'il pourrait devenir. Et ensuite, imagine si tous les bâtons des Sentinelles peuvent aussi s'activer. Voilà notre espoir. Je crois que ce bâton est la flèche de la boussole qui nous guidera vers les ressources d'une armée capable de riposter à la guerre qui se prépare, si tous ces bâtons, et les armes divines, peuvent émerger de ce sommeil. Toutes les Sentinelles avaient un bouclier et un bâton. Voilà ce que le dieu voulait trouver à Titania. Les bâtons pour armer les siens. Les dieux, les créatures, les super-héros... et tous ceux qui étaient prêts à se battre pour la vie dans le Ragnarök qui arrivait.

De plus, Héphaïstos s'était lancé dans la forge d'un bouclier, maintenant qu'il avait fini de travailler sur la Fourche et le Bâton. S'il pouvait trouver celui des Sentinelles pour en trouver un modèle précieux, il en serait bien content.

Nora posa les yeux à son tour sur le bâton. Elle avait l'air sceptique et en même temps... songeuse. Elle pensait à tout ça. Heimdall avait un bâton similaire. Je me suis toujours demandée si il était lié aux Sentinelles. Mais je n'ai pas eu le temps de le lui demander... Elle marqua une pause avant d'ajouter quelque chose. Aeon m'a confié ce bâton. Les sentinelles en avaient capable de briller, de lancer des éclairs. Ils n'étaient pas en sommeil. Tu penses que mon bâton est capable de faire cela ?

Il l'espérait, encore une fois. Ce qui était suffisant pour le rendre optimiste à cette idée. C'est possible. Si nous trouvons ses frères à Titania, alors je suis certain que ce bâton a de nombreuses choses à nous montrer. Puis, il se gratta la tête en pensant à une éventualité... embêtante. Ça me fera beaucoup de bâtons à réparer s'ils sont brisés... imaginons plutôt qu'ils soient en bon état. Il s'arrêta, pour repenser à ce que Nora avait dit sur Heimdall. Ou du moins sur le bâton de Heimdall. Si le bâton d'Heimdall pouvait ouvrir l'Asbru, je pense que celui là le peut aussi. Je crois que rien n'arrive au hasard, si Aeon te l'a confié, ce n'était pas pour rien. Et surement parce que tu es digne d'une telle arme. Et ça, je veux bien le croire. La réplique d'Apollon est très réussie, d'ailleurs. Je n'ai jamais douté qu'il ferait un bon forgeron.

Mais là, il s'égarait.

En parlant du loup, voilà qu'il se montrait, interrompant Nora qui avait ouvert la bouche pour répondre. Héphaïstos leva de nouveau les yeux vers le ciel. 19h. L'heure de départ. Et ils étaient tous arrivés, en même temps. Artémis, Apollon, Alexis, Sebastian et Violette, tous face à l'Asbru comme convenus. Un nouveau sourire d'Héphaïstos. L'équipe est au complet. Hadès avait l'habitude dire que ce genre d'équipe est souvent composée de 6 personnes. A 7, nous devrions être encore plus efficaces, donc.

Il tint fermement la bâton de sa main droite et se tourna vers l'Asbru. Direction Titania, sur les vestiges des Sentinelles et de nos parents disparus, dans l'espoir de nous préparer et de nous armer contre le Ragnarök. Pas de pression, en résumé.

Et c'est donc toujours sans pression qu'il s'approcha de l'Asbru. Les pas du forgeron, et rapidement de ses six nouveaux alliés, résonnèrent. Il s'avança au milieu du grand cercle gravé d'inscriptions titanesques, et prit le bâton à deux mains, pour en poser le bout au sol, comme le sceptre d'un sorcier, pile au cœur de la salle.

Héphaïstos fronça les sourcils. Il sentit une légère sensation dans tout son corps. Quelque chose qu'il n'arrivait pas à identifier, mais qui semblait se dégager de l'Asbru en réponse à ce qu'il se passait. Et pourtant... ça s'arrêta bien vite. Il cessa de ressentir quoique ce soit au bout de quelques secondes, et aucune autre réaction de l'Asbru n'arriva. Nora le regarda bizarrement, se demandant pourquoi Héphaïstos ne continuait pas.

J'ai cru ressentir comme... une réponse. Mais je ne l'ai pas compris. L'Asbru a cessé de réagir, avoua-t-il, embêté.

Il ne réagit peut être qu'aux Sentinelles, intervint Nora, qui regardait le bâton. Héphaïstos baissa les yeux sur celui-ci à son tour, songeur. Et au bout d'un instant, il leva les yeux vers elle. Je l'ai peut-être réparé, mais ce n'était pas à moi qu'il a été offert. J'ai dit qu'Aeon te l'avait offert pour une raison. Peut-être que tu es la seule ici à pouvoir l'utiliser, dit-il alors en lui tendant le bâton.

Non, répondit-elle, catégorique, en secouant la tête négativement. Je ne suis pas capable de faire ça. Elle n'avait pas confiance en elle, juste parce qu'elle venait voir un dieu échouer à l'utilisation de l'Asbru et qu'elle ne voulait pas croire qu'elle le pouvait donc.

Le forgeron lui sourit. Je crois que tu te sous-estime beaucoup. J'ai découvert que ce bâton est bien plus puissant que tu le pensais... et c'est à toi que toute cette puissance a été donnée. Il haussa les épaules. Ce doit être facile de faire mieux que le dieu resté isolé dans le Tartare pendant des années.

Elle secoua la tête... mais en comprenant qu'elle n'avait pas le choix, elle finit par s'avancer. Elle prit alors le bâton avec hésitation, en regardant le sol. Je dois faire quoi ?

A moins que je me trompe sur la façon de faire d'Heimdall, il suffit de poser le bâton au centre du cercle pour l'activer.

Elle fit une moue avant de s'executer et de mettre le bâton au coeur du cercle, en se concentrant. Elle ferma les yeux, attendant... avant de soupirer. L'Asbru ne répondait pas plus avec elle qu'avec lui. Désolée... fit-elle en le regardant.

Et bien... ça ne marche pas. Fin.

GENERIQUE DE FIN !
Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] 8AUy Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] Source-2












La production de Magrathéa-TV s'excuse pour ce générique de fin prématuré dû à une incompréhension. La production de Magrathéa-TV précise tout de même que si ça finissait maintenant avec le générique de Fête à la Maison, c'était quand même bien plus drôle.

Héphaistos regarda un instant le bâton, embêté. Mais il refusa d'abandonner. Il en était certain, ils pourraient aller à Titania. Il se tourna alors vers les autres. Ce serait bien que vous ne dîtes rien à Socrate sur ce que vous allez voir, je pense qu'il le prendrait mal. Le dieu reprit alors le journal du bibliothécaire en main, qu'il lisait avant que Nora n'arrive, pour en feuilleter les pages. Socrate écrivait dans ce journal tout ce qu'il savait, mais aussi tout ce qu'il voyait. Si quelqu'un pouvait savoir comment ouvrir l'Asbru, c'était bien lui.

Hésitante, Nora s'approcha pour regarder le livre. Socrate était l'un de ses colocataires, elle était bien placée pour savoir qu'en effet, Il n'aimerait pas du tout ça...

Héphaïstos resta concentré, pour atteindre la partie sur l'Asbru. Lorsqu'il la trouva, il lit à haute voix comme c'était écrit.
Asbru bâton Heimbdall
Sentinelle
Nora?
Force puissante cachée
Racine?


Le dieu tourna la page, mais la suite parlait d'autre chose. C'est tout ce qu'il y avait pour l'Asbru. Le voilà tout aussi embêté qu'avant. Socrate avait l'air de penser comme moi, que tu es aussi capable d'ouvrir l'Asbru avec l'arme des Sentinelles. Du moins... si je comprends bien ce qu'il a écrit. Le dieu eut un sourire. Ce journal m'a été précieux, mais lire notre Socrate se révèle presque aussi dur que pour un enfant qui lit du Socrate.

Il baissa de nouveau les yeux sur le journal. J'ai déjà entendu parler de ce mot. "Racine". Tu en es une, n'est-ce pas ? Y a-t-il une... "force puissante cachée" qui a été donnée avec ce titre ?

Nora ne savait pas quoi dire, l'air embêtée. Elle ne pouvait pas répondre à cette question, et Héphaïstos comprit qu'il devait être loin d'être le premier à le lui demander. Et elle ne savait pas si elle possédait et pouvait contrôler son pouvoir. Embêtée, elle finit par dire : Il m'est déjà arrivé... de... Elle serra son poing. De faire exploser des choses, sans savoir comment... Elle ne regardait personne, fixant simplement le sol. Héphaïstos eut l'air autant embêté qu'elle.

Nora regarda finalement le livre, mais ne semblait pas y voir davantage de choses que lui. Si c'est le livre de Socrate... il sait sans doute plus de choses qu'il y a de noté... Elle leva alors les yeux au loin pour regarder la bibliothèque.

Héphaïstos rangea de nouveau le livre, en regardant là-bas aussi. C'est sans doute vrai, soupira-t-il. Puis il regarda le groupe en entier, et ne fut pas convaincu de leur succès à ses côtés. Mais je me doute qu'il parlera sans méfiance si nous sommes 7 à arriver dans sa bibliothèque pour le déranger... Il connaissait juste assez Socrate pour le savoir grincheux. Il posa les yeux sur Violette. Vous devriez aller le voir toutes les deux ? Il avait l'air de vous connaître Violette, et il vit avec toi, Nora.

Il en avait presque oublié à quel point les deux filles s'adoraient. Mais le voilà déjà passé à Alexis, Artemis, Apollon et Sebastian. Nous devrions essayer autre chose en attendant. Pour être sûr. Nous atteindrons Titania, j'en suis certain.
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