« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
ft. Nora, Hephaïstos, Alexis, Sebastian, Diane et Apollon
L’atterrissage fut assez rude pour Violette. D’abord parce qu’elle était tombée sur les fesses. Mais ensuite parce que son sac était tombé de ses épaules. Sauf que son sac était mal fermé et une partie de ses affaires se retrouvaient sur le sol. Heureusement qu’elle n’avait pas amené de choses intimes. Le plus discrètement possible mais surtout le plus vite possible, Violette rangea toutes ses affaires dans son sac, espérant ne rien avoir perdu en « chemin ». Puis son regard se posa sur le ciel. Incroyable. Il était composé de 7 lunes. C’était la première fois qu’elle voyait un tel spectacle. Violette beuga longtemps sur le ciel, à tel point qu’elle ne remarqua même pas que Vaïna avait traversé l’Asbru avec eux.
Après quoi, elle contempla le paysage autour d’elle. C’était donc ça Titania, un cercle de dolmen et des forêts à perte de vue ? Le groupe décida rapidement de sortir de ce cercle afin d’explorer ce monde mystérieux. Violette suivit sans broncher. Elle se retrouva relativement à l’arrière de groupe, ne voulant pas s’imposer. Après tout, ce monde était loin d’être le sien ou lié à elle, contrairement à d’autres personnes présentes. La nuit était tombée. La lumière avait disparu. Heureusement, Sab semblait manipuler le sable à sa guise et arrivait à matérialiser des petites lumières qui prenaient la forme de poisson et autres feu follet. C’était vraiment beau et très original comme don. Ce qui était étrange pour la brune c’est qu’il ne semblait pas parler mais utiliser le sable comme moyen de communication. Alors c’était quelque peu difficile de suivre leur conversation. Alors finalement, son regard se posa sur une autre personne, devant elle : Diane. Violette accéléra le pas pour arriver à la hauteur de Diane, voulant papoter un peu avec elle, notamment pour connaître son avis sur le plan d’Hephaïstos.
« Ravie de te revoir Diane et de te vivre une nouvelle aventure à tes côtés! Ça fait longtemps depuis le sauvetage de Neverland ! » « J'aurais aimé que ce soit en d'autres circonstances. » « Oui évidemment. » répondit Violette quelque peu gênée d’avoir peut-être manqué de tact. « Tu penses vraiment que la fin du monde est possible ?! » « La fin du monde tel que nous le connaissons semble inéluctable. Mais cela ne signifie pas pour autant, qu'il baisser les bras. Je me doute bien que tout ceci te semble flou alors, si tu as des questions n'hésites pas. » « J’ai tellement de question car comme tu l’as très bien compris. Tout ça est flou pour moi. Mais je vais essayer de ne pas trop t’embêter. Hum...Est ce que c’est un truc comme les Maya ? Qui vous a prédit cette fin du monde ? » « Non, cela n'a rien a voir avec les Mayas. C'est quelque chose de bien plus concret. Quant à la personne qui nous a informés de ce qui allait se passer, elle vient du futur et a déjà vu comment cela s'était passé, même si certains évènements sont différents dans cette temporalité que dans la sienne. » « Venir du futur c’est possible ça ?! Je pensais que c’était possible que dans les films ça ! »
Violette déglutina, déconcertée par cette révélation. D’abord parce qu’elle pensait que les voyages dans le temps était impossible. Mais surtout parce qu’elle n’arrivait pas à ne pas imaginer ses proches morts, son monde détruit. Ils avaient réussi à sauver Terre-2 avec la Magic League. Alors Violette avait du mal à se dire que cela était peut-être pour rien, puisque la fin du monde, de l’univers semblait proche, inéluctable comme disait Diane. Alors Violette essaya de réfléchir, de raisonner de façon la plus logique possible.
« Donc cette personne a survécu à la fin du monde si elle est parvenu à remonter le passé ?! Elle sait peut être comment éviter ça ?! » « Certaine personne ont la faculté, de pouvoir voyager dans le temps. Dans son cas, ça ne l'est pas, elle a utilisé le même moyen que nous avons nous même utilisé : l'Asbru. Malheureusement, Cassandre -c'est son nom- n'a pas de moyen pour l'empêcher. Et chaque personne que nous rencontrons ne cessent de nous dire que le Ragnarök ne peut pas être stoppé, qu'il est déjà en marche. Pour autant, je ne veux pas croire que l'on ne puisse rien tenter. Je ne sais pas ce qu'a trouvé Hepha, ni pourquoi il pense pouvoir trouver des réponses ici, mais je lui fait confiance. Et crois-moi, ma confiance ces temps-ci je ne l'accorde pas facilement, particulièrement au sein de notre "famille" »
Il n’était pas difficile de sentir la pointe d’amertume dans la voix et la façon qu’avait Diane de parler de sa famille. Il y avait pas à dire, cette famille divine était vraiment très complexe.
« Je vois...c’est dommage qu’elle n’ait pas amené le moyen de changer tout ça. Mais je suis d’accord avec toi, je peux pas me dire qu’on ne peut rien faire non plus. Il y a forcément un moyen de se battre face à ça. C’est pour ça que j’ai voulu vous suivre. Je veux vous aider. Mais je n’ai pas trop compris ce qu’Hepha veut qu’on fasse ici... » « Il est resté assez flou » admit Diane. « Mais je suppose que si on lui pose concrètement la question, il apportera quelques éclaircissements. Généralement ce sont les titans qui ne répondent jamais aux questions. » « Hum… »
Violette aurait bien voulu poser la question à Hephaïstos mais ils furent « attaqués » par des petites créatures qui mangeaient le sable de Sab. Violette n’avait pas trop suivi l’histoire, car légèrement en retrait. Mais elle fut ravie de voir que le jour se levait enfin. Néanmoins sa joie fut de courte durée lorsqu’elle aperçut deux soleils dans le ciel. Ce monde ne connaissait la notion d’unique ? Un seul soleil, une seule lune. Violette soupira légèrement, prête à faire du sarcasme mais Sebastian prit plus rapidement la parole, demandant ce qu’il fallait faire ensuite. C’était une bonne question à laquelle Violette n’avait pas la réponse…mais qu’un inconnu avait pris le pari de répondre. Tout le groupe se tournèrent, observant de nouveau les arbres et la forêt qu’ils venaient de quitter.
Violette se méfiait. D’abord parce que le vieillard était un homme mais en plus il venait d’apparaître comme ça. Ou alors il les avait suivis ? Qu’importe. C’était le premier être humain qu’il voyait ici depuis leur arrivée. Alors il était normal de se méfier. Alors au lieu de répondre à la fausse question de l’inconnu, Violette décida de renchérir avec une autre question.
« Qui êtes-vous ?! »
Le regard de l’homme se posa sur Violette, le sourire toujours aux lèvres.
« Qui suis-je ? » répondit-il en faisant mine de réfléchir avant de reprendre. « César. Et vous jeune fille ? » « Violette. » répondit-elle en fronçant les sourcils, intriguée. « Vous vivez ici ? »
Il regarda les alentours
« Dans cette forêt ? Je pourrais. » affirma-t-il avant de poser à son tour une autre question. « Et vos amis ? Qui sont-ils ? » « Non. Sur cette…planète je veux dire. Vous venez bien de ce monde ? »
Mais pourquoi parlait-il de ses amis ? « Mes….amis ?! » se questionna la jeune femme avant de se retourner vers le reste du groupe. « Ah oui…eux ! » « Vous semblez oublier qui vous accompagne. Ce ne sont pas des amis ? Vous partez à l’aventure avec des inconnus ? C’est peu fréquent. » « Non je sais qui m’accompagne. C’est juste que…. » commença Violette avant de se retourner une nouvelle fois vers le groupe. « C’est pas contre vous hein mais la seule qui est vraiment mon amie c’est Alexis. Je vous connais pas vraiment les autres. »
Puis la brune se retourna de nouveau vers César.
« Oh j’ai l’habitude des missions avec des personnes que je connais pas ou très peu. Puis quand il s’agit de sauver le monde, ça me dérange pas d’y aller avec des inconnus. Au final, on est tous dans le même bateau, tous avec le même objectif ! »
Mais Violette s’arrêta brusquement et fronça les sourcils.
« Mais vous n’avez pas répondu à ma question. Vous venez de ce monde ? Titania ? » « Oh. Ça signifie que vous venez sauver le monde ? Je peux vous poser une question ? » demanda-t-il en s'approchant un peu tout en continuant de regarder Violette. « Qu'est-ce qui vous dit que le monde a besoin d'être sauvé jeune fille ? » continua-t-il en gardant le sourire. « Vous savez, ici personne ne vient réellement de Titania. Tout le monde vient d'un peu partout. »
Violette fit un pas en arrière, par réflexe, instaurant une distance de sécurité entre le vieillard et elle.
« Et bien l’apparition d’un deuxième soleil dans notre univers n’a pas l’air d’être vraiment une bonne chose. Apparemment si j’ai bien compris, la fin du monde serait en approche d’après plusieurs personnes qui semblent savoir de quoi elles parlent. Donc comme j’ai que 20 ans, j’aimerais que le monde ne prenne pas fin, que je puisse continuer ma vie. Et si je peux aider à sauver le monde, je suis. » expliqua-t-elle avant de répondre à sa dernière remarque. « Alors vous, d’où venez-vous ?! »
L’homme arrêta d’avancer, comme s’il avait compris le malaise de son rapprochement. Il leva ensuite la tête et regarda les lunes de Vigrid puis les deux soleils.
« Il y a toujours eu deux soleils à Titania. » « Et bien pas dans notre monde. Un soleil, c’est suffisant. »
Mais pas de lune noire ici. Cela devait sans doute être l’un des seuls mondes non touché. C’était étrange.
« Je n'ai pas de réelle maison. Je voyage. Et là, je suis juste en face de vous. » expliqua-t-il avant d’ajouter. « Comment vous pensez pouvoir sauver votre monde en vous trouvant ici ? Vous venez quérir l'aide des Titans ? D'un en particulier ? »
Violette fit une petite moue, quelque peu gênée, ne sachant pas quoi répondre.
« Euh....alors moi je suis pas l’investigatrice de ce plan. J’aide seulement. Faudrait plutôt s’adresser à .... »
Violette se retourna et tendit ses deux bras pour montrer le dieu de la forge.
« Lui par exemple. C’est lui qui a eu l’idée ! »
César posa enfin son regard sur quelqu’un d’autre que Violette. En effet, il porta enfin son attention sur Hepha, qui lui, présenta son idée.
« J'aimerais retrouver l'héritage des Sentinelles. En réparant un de leurs bâtons, j'ai découvert qu'il a un potentiel caché, endormi. Je crois que si nous retrouvons toutes les armes des Sentinelles et que nous réussissons à réveiller ce qui est inactif en eux, nous aurons les outils nécessaires pour sauver notre monde. »
Toute aide était bonne à prendre. Alors si ce César pouvait les aider, ils n’allaient pas lui cracher dessus.
« Hum… » « C’est tout ce que ça vous inspire ? »
Violette était choquée. Elle ne s’attendait vraiment pas à cette réaction de la part de César.
« Je suppose que vous n’avez pas de plan ? Que vous ne savez pas où vous rendre n’est-ce pas ? » « Et si c’est le cas, vous nous aideriez ?! » « Peut-être. Mais pas sans quelque chose en retour. »
Evidemment. C’était trop beau pour être vrai. Il fallait toujours qu’il y ait un prix à payer. Violette arqua un sourcil tout en croisant les bras contre sa poitrine. Désormais, il fallait savoir quel allait être le prix.
« Qu’est-ce que vous aimeriez en retour ? »
L’homme regarda au loin vers la montagne puis reposa son regard sur Violette.
« Il y a quelque chose sur cette montagne qu’on ne trouve nulle part ailleurs » commença-t-il avant de marquer une pause puis de reprendre. « Vous me l’apportez et je vous aiderais. » « C’est quoi ?! » « Une Phylarque » « Une phyquoi ?! »
Violette chercha dans sa mémoire si elle avait une quelconque connaissance à propos de ce truc. En vain. Néanmoins, cela sonnait comme le nom d’un végétal.
« C’est une fleur, c’est ça ?! » « Exactement. Une fleur bleue. Vous la reconnaitrez de suite quand vous la verrez. Elle ne pousse que sur cette montagne. Et elle est butinée par des Scaphons. Vous me l’apportez, et je vous aiderai. » « Elle est butinée par quoi ???! Vous êtes sûr qu’on parle la même langue vous et moi ? » « Si vous ne venez pas d’ici, c’est sans doute la raison pour laquelle ces mots vous semblent inconnus. » « Hum….vous n’avez pas tort. »
Néanmoins, Violette ne pouvait pas accepter le marché comme ça. D’abord parce qu’elle n’était pas toute seule dans l’équipe et qu’en plus, elle ne faisait pas confiance à César. Alors la jeune femme chercha à en savoir plus.
« Pourquoi vous voulez une fleur ? A quoi cela pourrait-il vous servir ?! » « J'ai toujours voulu en posséder une. C'est tout. Il n'y a rien de plus. Vous êtes un moyen d'en avoir, et vous voulez quelque chose en retour. Du coup, c'est une façon d'obtenir chacun ce que l'on souhaite. » expliqua-t-il avant de continuer son argumentaire. « Vous trouverez rarement dans la vie quelqu'un qui fera ce que vous souhaitez, gratuitement, jeune fille. » Il regarda le groupe entier. « Ni aucun d'entre vous, bien entendu. » « Hum....ok. Mais j’ai l’impression qu’il y a une entourloupe dans l’histoire. Après tout aller sur une montagne et cueillir une fleur, c’est à la portée de tous. Pourquoi vous n’y êtes jamais allé le faire vous-même ? » « Ce n'est pas aussi facile. C'est la montagne des souhaits. » sourit-il en la regardant comme si elle savait de quoi il parlait. « Je crois qu’on perd notre temps en fait... » chuchota-t-elle à l’ensemble du groupe, tout en cachant sa bouche avec sa main pour que l’homme n’entende rien. « Comme vous voulez. Dans ce cas, permettez-moi de prendre congé. »
Il s’était tourné, en direction de la forêt, prêt à partir. Violette se mordit la lèvre inférieure. Même si César était un étrange personnage, il était leur seule piste à Titania.
« Non attendez ! C’est bon. Expliquez-nous. Et on essaiera. »
Il tourna alors les talons pour faire de nouveau face au groupe. Il posa une nouvelle fois le regard sur Violette puis sur tous les autres. Le vieillard prit un brin d’herbe par terre et commença à le mâchonner.
« L’herbe ça se fume, ça ne se mâche pas » fit remarquer Vaïana d’un air débabusée. « C’est très simple. Il faut que vous marchiez, le long du sentier qui se trouve juste aux pieds de la montagne. » expliqua-t-il en indiquant une direction vers la montagne. « Et que vous l’empruntiez jusque tout en haut. Sans utiliser un autre moyen que vos pieds et ce sentier. Une fois en haut, vous trouverez la fleur. Vous la cueilliez, sans l'abimer, et vous me l'apportez. C'est pas plus compliqué. Ensuite, je vous guiderai dans un lieu qui devrait vous être utile. » « Ca sent l’arnaque » intervint Vaïana en croisant les bras.
Elle n’avait pas tort mais…
« Est-ce qu’on a le choix ? » demanda-t-elle à la junkie. « Enfin, je veux dire, qu’est-ce qu’on a comme possibilité ? » « Ouais. On peut s’allonger par terre et attendre la mort. » répondit-elle sans conviction en clignant des yeux. « Je plaisante. » « Haha. Génial la blague. »
César tapa dans ses mains, ramenant l’attention sur lui.
« Bien. Donc les filles, n’oubliez pas ma fleur. Quant aux garçons, on aura tout le temps de faire connaissance. » « Quoi ? Comment ça ? Les gars nous accompagnent pas ?! Pourquoi ? » « Parce que ce sont des…gars justement. » affirma César qui regardait Violette comme si cela était évident. « C’est quoi le problème ? » « En quoi le fait qu’ils aient un pénis les empêche d’aller cueillir une fleur ? » demanda Vaïna en désignant les mecs, d’un air maussade. « La Montagne des Souhaits n’est pas accessible aux hommes. Je ne fixe pas les règles. Mais croyez moi que si j’avais pu m’y rendre moi-même, j’y serai déjà allé. Mais le prix est bien trop élevé. »
Violette leva les mains en l’air, essayant de stopper le malaise et la gêne qu’elle ressentait quand ces sujets étaient mis sur la table.
« Okeeeeeeeey ! Merci c’est bon on a compris ! Bon. Marcher sur un sentier ça devrait pas être compliqué. Vu les possibilités qu’on a...va falloir qu’on y aille je pense… »
Elle se tourna vers les filles, posant à tour de rôle son regard sur Alexis, Nora, Diane puis Vaïana. Quant à César, il la regardait d’un air satisfait. Puis il sortit tranquillement quelque chose qui ressemblait à une pomme mais qui n’en n’était pas une. Une pomme, ça ne se mettait pas dans une poche arrière de pantalon. Il sortit également un petit couteau digne d’un sauvageon. Cela aurait pu être le couteau de Peter Pan ! Il continua sa petite vie en se coupant un morceau de fruit. Il n’avait sans doute plus rien à leur apprendre et désormais, il fallait trouver sa fichue fleur.
☾ ANESIDORA
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Se diriger vers la montagne, grimper là-bas et trouver la fleur bleu pour la ramener à César. Sur le papier cela avait l’air simple, mais évidemment je me doutais bien que ce ne serait sûrement pas le cas. En même temps, ce n’était pas comme si nous avions réellement le choix : sans cette fleur il n’accepterait pas de nous guider, et aucun de nous n’avait une connaissance suffisante des lieux pour se passer d’une aide. Au moins, il s’agissait de quelque chose de concret, pas de charabia titanesque, pas d’énigme nous demandant de regarder au-delà de ce que nous voyons ou Gaïa sait quoi.
« Tu devrais laisser ton sac à dos, ici. »
C’était César qui avait parlé, et lorsqu’on se retourna, ce fût pour constater que celle à qui il s’adressait c’était Nora. Cette dernière plissa les yeux méfiante, ce qui n’eut pas l’air de décourager le vieil homme. Il lui fit plusieurs signe de tête avec un sourire confiant comme pour lui dire qu’elle devrait vraiment le faire. Cela n’eut pas vraiment l’effet escompté, Nora me regarda et marmonna entre ses dents :
« On se dépêche d'en finir avec cette histoire de montagne ? »
Cela annonça le départ du groupe, rapidement Alexis, Violette et Vaiana prirent la tête de la marche, tandis-que Nora et moi la fermions. Les garçons étaient resté sur place, comme convenue :
- Est-ce que tu as déjà entendue parler de cette fleur ?
Nora était originaire de Méter, elle était donc celle qui s’y connaissait le mieux en terme de faune et de flore locale. Certes, je supposais que nous pouvions aussi considérer Titania comme étant plus ou moins notre « monde » aussi aux autres dieux et moi même, comme je supposais que nous n’étions pas nés très loin. Néanmoins, avoir une partie de sa mémoire vérouillée, et avoir grandit dans un lieu différent n’aidait pas vraiment à se construire un bestiaire ou un herbier. Mais Nora ne semblait pas plus au courant que moi étant donné sa manière si j’en croyais sa manière de secouer la tête
« Je n'en ai jamais entendu parler. » Me dit-elle
Elle eu subitement l’air perturbée et reprit :
« Pourquoi il s'intéresse à mon sac à dos ? »
Apparemment, les paroles de César semblaient l’avoir beaucoup troublé. D’un côté c’est vrai que c’était un peu bizarre, alors que Nora se pose des questions c’était légitime
- Qui sait, il espérait peut-être pouvoir chaparder de la nourriture ou quelque chose d'autres dedans.
C’était la seule explication plausible qui me venait à l’esprit.
Nora hocha très légèrement la tête, semblant partager mon avis mais resta tout de même pensive :
« Tu ne trouves pas qu'elle a beaucoup changée ? »
Pas besoin de s’appeler Apollon pour savoir de qui elle parlait, je ne les avaient pas rejoint à Seattle, je ne savais donc pas exactement ce qu’il s’était passé là-bas. Néanmoins, sa démonstration de tout à l’heure avec mon frère, m’avait laissé sans voix. Je n’étais pas habitué à cette nouvelle Vaiana
- Si, admis-je. Mais quelque part on change tous, je suppose qu'il s'est passé quelque chose que nous ignorons qui a fait que Vaiana ne soit plus celle que nous avons connus. Et même si j'aimerais comprendre, sa démonstration avec Apo tout a l'heure m'a plutôt encouragée à faire profile bas. Ajoutais-je avec une légère grimace.
J’étais plutôt le genre à préférer la diplomatie et la cohésion d’équipe avant tout. Faire passer un interrogatoire à Vaiana, risquait plus de la braquer que de l’encourager à s’ouvrir. Et vu sa manière de se jeter telle une furie sur Apollon, je préférais ne pas être l’objet de son courroux, et pourtant si j’en croyais plusieurs sources j’étais plutôt effrayante quand je m’énervais, aussi préférais-je ne pas imaginer une confrontation de ce genre entre elle et moi. Quoi qu’il en soit, le sujet « Vaiana » sembla clos, Nora n’ajouta rien de plus à son sujet et moi de même. A la place, elle bougea son épaule gauche afin d’arranger la position de son sac qui penchait légèrement
« Ça me fait bizarre de me retrouver ici... » Elle hésita et ajouta : « Je me sens... bien depuis qu'on est arrivé. Étrangement bien. Et en même temps, c'est assez perturbant. »
- C'est peut-être, parce que tu es dans un environnement familier, ou bien parce que tu as l'impression de te rendre utile. Ce ne sont que des suppositions lui répondis-je. Pour ma part, je ne me sens pas différente alors je ne peux qu'émettre des théories sur le pourquoi du comment tu te sens comme cela
Nora me regarda, et s’apprêta à le répondre, lorsque son sac bascula à nouveau légèrement sur le côté. Elle s’arrêta pour tenter de le remettre correctement :
« Mais qu'est ce qui se passe ? »
Elle finit par totalement ôter son sac de ses épaules, alors qu’un gargouillement étouffé. Si Nora sembla hésiter dans un premier temps, elle finit cependant par ouvrir le haut de son sac à dos, laissant entrevoir une oreille qui dépassait de ce dernier, et petit à petit lorsqu’elle l’ouvrit totalement, c’est une tête qui dépassa
« Mais qu'est ce que... » Commença Nora. « Michoko ! » S’exclama-t-elle.
Quelque chose me disait, qu’il n’aurait pas dût faire parti du voyage, quant à moi je devais bien admettre que l’imprévu de la situation provoquait un début de rire, que j’étouffais en me mordant la lèvre inférieur tandis-que Nora sortait le petit animal du sac à dos. Ce dernier la regarda en secouant légèrement la tête sur la gauche, puis la droite avant de reporter son attention sur moi :
« Nane »
- Ou alors, peut-être que César est plus perspicace qu'on ne le pensait et avait deviné que tu avais un passager clandestin. Commentais-je faisant écho à sa question sur l’intérêt du vieil homme pour son sac.
Quant à Michoko, si j’en croyais les gargouillements de tout à l’heure, il avait faim. Et je ne connaissais pas beaucoup d’aliment avec « nane » dans son nom, aussi fis-je apparaître une banane :
- Ça devrait calmer ses gargouillements je crois, si j'ai bien compris
Étant donné sa manière de trottiner vers moi, j’avais effectivement misé juste. Aussi lui épluchais-je le fruit avant de lui tendre faisant par la même occasion disparaître la peau.
« C'est dangereux pour lui ici ! Il n'est pas fait pour ce genre d'environnement ! » Soupira Nora
Apparemment, lui ne partageait pas la même vision des choses. Elle regarda en direction du ciel, où les deux soleils brillaient toujours avant autant d’intensité et parût subitement hésitante
« Tu crois qu'il savait pour Michoko ? »
- Je ne serais pas étonnée. Lui dis-je. L'une des choses que j'ai apprise c'est qu'il valait mieux se méfier des vieux fous, ils sont souvent plus qu'ils ne laissent paraître.
Elle sembla toujours réticente, regardant en direction de la montagne, dont nous n’étions pas loin, puis vers le chemin d’où nous venions
« Je vais ramener Michoko chez les autres. Il sera plus en sécurité là bas. Je vous rejoindrais ensuite. »
Elle le remit dans son sac, tout en laissant ce dernier ouvert afin que Michoko puisse finir son repas. Pour ma part, je me contentais d’un simple hochement de tête. Elle était celle qui le connaissait le mieux, alors si elle estimait qu’il était plus en sécurité avec les garçons, je n’allais certainement pas discuter.
- On t'attendras, soit prudente sur le chemin.
« Sois prudente aussi. »
Je la regardais s’éloigner quelques instants, avant de me diriger vers les trois membres restant du groupe afin de franchir les quelques mètres nous séparant :
- Nora est repartie, elle nous rejoindra plus tard, elle doit ramener un invité surprise qui s'est glissée dans son sac. Nous, on continue. Dis-je en me plaçant aux côtés d’Alexis
« Michoko c'est ça ? Pétunia a même pas essayé de son côté, préférant ronfler dans son panier... »
Elle avait l’air triste, sa licorne lui manquait vraiment
- Si cela peut te rassurer, aucun de mes chiens n'a jamais envisagé de m'accompagner non plus. Dès que je m'agite pour partir, c'est tout juste si l'un d'eux montre le bout de sa truffe. Il faut croire que Michoko est le plus téméraire quand il s'agit d'une expédition de ce genre.
« Il nous sera peut-être utile, qui sait ? »
- Oh je ne serais pas surprise, il a l'air d'être plein de ressource.
Continuant notre route, nous prîmes un chemin au pied de la montagne, sensé je supposais nous emmener jusqu’au sommet. A première vu, elle n’avait rien de particulier, elle ressemblait à n’importe quelle montagne, avec ses sommets enneigés, et les quelques bouts de verdure que je pouvais distinguer. Sur le chemin que nous empruntions, il n’y avait aucune fleur. Si bien que je commençais à me demander si cette fameuse fleur bleu n’était pas l’unique fleur poussant ici. En résumé, tout avait l’air normal enfin...Si ce n’est cette espèce de force invisible qui sembla me traverser à peine engagée sur le sentier au pied de la montagne.
D’une manière général, je pouvais toujours ressentir Apollon, il était comme une présence constante dans mon esprit, sans pour autant que la dite présence ne soit trop imposante. Mais là, plus rien. Hors, je n’avais que trop souvent vécus ce genre de « coupure » pour ne pas deviner ce qu’il venait de se passer. Fronçant les sourcils afin de vérifier ma théorie, je rebroussais chemin, franchissant les quelques mètres entre le pied de la montagne, et la forêt avant de faire demi tour :
- Il va falloir redoubler de prudence à partir de maintenant. Mes pouvoirs ne fonctionnent pas sur la montagne.
Et étant donné l’air contrarié de Violette, quelque chose me disait que je n’étais pas la seule. Quant à Alexis, elle avait sa main posé sur sa poitrine, comme si elle venait d’avoir un haut le coeur.
« Diane ? C’est quoi que t’as senti exactement ? Genre quelqu’un qui te passait à travers le corps ? »
- Oui, comme si une espèce de force invisible m'avait traversé.
Alexis eu l’air perplexe :
« Mais si ça bloque vos pouvoirs, ça bloque quoi chez moi ? »
Je n’eus pas le temps de formuler d’hypothèses que déjà elle reprenait dans un murmure comme si elle avait honte :
« Tu crois que ce que j’ai fait dans l’oreille de Lily c’est toujours là ? »
Je réfléchit quelques secondes, pour replacer l’information avant de me souvenir que j’avais effectivement entendue parler de la manifestation de son pouvoir qu’elle n’était techniquement plus sensé avoir. Néanmoins, rien n’était jamais vraiment sûr quand le divin était concerné.
- Même si Phobos nous a fait sa petite démonstration de force, Jamie semble toujours être un cavalier dans le futur. Que ton pouvoir, soit toujours là mais en sommeil quelque part en toi....C'est une théorie à ne pas exclure. Dis-je pensive.
Il n’y avait plus de Cavaliers de l’Apocalypse, mais il y avait bien un « Cavalier Solitaire. » Pour avoir abîmé la première âme, c’était bien que Phobos ne semblait pas s’être approprié ses pouvoirs d’une manière définitive.
« D’accord... bon quoi qu’il arrive ça Ne servira pas ici alors... allons-y ! »
Alexis me sourit en me montrant le chemin, l’ennuie avec ce dernier c’était que plus nous grimpions et plus il semblait se rétrécir, si au départ nous pouvions marcher les unes à côtés des autres, sans problème particulier, nous en étions à présent arrivé à un stade où nous devions avancer à la file indienne afin de pouvoir progresser. Et que ce soit à droite ou à gauche, comme nous avancions au coeur de la montagne il n’y avait que des pierres à perte de vue. Si je comptais bien continuer, il n’était pour autant pas question de prendre la décision à la place d’Alexis, Violette et Vaiana. Aussi m’arrêtais-je et me tournait vers elle, haussant la voix de manière à ce qu’elles puissent toutes m’entendre :
- Le sentier deviens de plus en plus escarpé, si vous souhaitez continuer ou arrêter dites le.
« Je te suis. » Répondit Violette
« Je continue perso ! » Ajouta Alexis
En dépit de la difficulté qu’elle semblait éprouver, je soulignais tout de même que sa forme physique en terme de randonnée s’était améliorée
« J’ai déjà vu pire niveau chemin impraticable. Ça me fait pas peur. » Conclu Vaiana
Elle continua de marcher, même s’il lui arrivait parfois de chanceler, en tout cas elle semblait déterminer à trouver cette fleur. La marche reprit donc aussi tranquillement qu’elle puisse l’être sur un sentier étroit, jusqu’à ce que des bourdonnements ne se fassent entendre. Encore une fois, je m’arrêtais afin de regarder aux alentours s’il n’y avait pas un visuel aux alentours en plus du bruit. Sauf qu’évidemment, il n’y en avait aucun. Du moins, jusqu’à ce que le cou de Vaiana ne prenne une teinte rouge et qu’autour de nous des espèces d’abeilles avec ce qui ressemblait à un museau n’apparaissent :
- On cours
Il y avait peu de chance de les semer, mais avec un peu de chance il y avait peut-être un moyen de réduire les piqûres. Sauf que cela ne sembla pas fonctionner tandis-que je sentie très nettement une piqûre au niveau de mon cou. Décidant de ralentir pour voir ce que ça faisait, je remarquais que si les bourdonnements continuaient, elles avaient décidés d’arrêter de piquer. Peut-être qu’en restant sur place, suffisamment longtemps elles s’en iraient par faute de mouvement.
Évidemment, cela ne pouvait pas être aussi facile, elles semblaient s’être calmé, mais n’étaient pas pour autant décidé à partir. Et la piqûre au niveau de mon cou, en plus d’avoir prit la même teinte que celle de Vaiana me démangeait sérieusement. Bien évidemment, il était hors de question de me gratter : c’était bien connus, plus on se gratte et plus ça démange.
Contre toute attente, Violette décida de fouiller dans son sac pour en ressortir des barres énergétiques, qu’elle lança au loin : essayer de les attirer avec de la nourriture, pas mal comme idée. J’espérais simplement que si ce n’était pas la nourriture ce serait le mouvement qui les attirerait, parce que je n’avais pas prévus de prendre racine ici…
black pumpkin
Sasha Hale-Bowman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Ksenia Solo
We were happy and it was all ... a lie
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Panique (le démon vert)
« Et pendant ce Temps là... ...dans la salle 6 du cinéma de Storybrooke, le Méliés. »
"Tu es sur que la Reine des Neiges 2 c'était pas mieux ? Surtout que y'a Olaf...en général les gosses ils aiment bien ce truc là." Les bras charger de boissons et de pop corn et autres snacks, je me mettais sur la pointe des pieds pour trouver assez de place pour nous tous, quand je disais nous, je parlais d’Hadès, Autumn qui se trouvait dans les bras de son père et Norbert le minotaure qui suivait l’ancien dieu comme son ombre, au moins si quelqu’un se décidait à attaquer, lui et la petite serait bien protéger, mais j’espérais sincèrement ne pas avoir à me battre en plein cinéma.
Il tendis le bras pour récupérer encore une fois un peu de pop corn."Elle l'a déjà vue trois fois. Ce film là, c'est une avant première. Ca a l'air ouffisime. J'ai pas vue la bande annonce, mais la fille dedans, elle ressemble trop à Lily !" Je ne savais pas du tout quel genre de film nous allions voir, j’avais décidé de faire confiance à Hadès sur le choix de film, c’était surement quelque chose pour toute la famille vu qu’Autumn était présente, il ne prendrais pas n’importe quoi, enfin j'espérais en tout les cas.
"C'est libre ?"Norbert venait de s’approcher d’une rangée, je pouvais voir plusieurs siège de libre, c’était parfait pour qu’on puisse enfin s’installer. Seul le silence lui répondit, tout le monde observait le minotaure avec horreur, ce que je pouvais comprendre, il était pas du genre petit et en plus les sièges libre n’était pas au début de la rangée, donc nous allions devoir passer entre les sièges ce qui ne serait pas vraiment confortable pour leur pieds. Sauf que il n’y avait pas d’autre places libres, mise à part devant et c’était trop près de l’écran.
"Ouai, enfin le titre fait pas vraiment film pour gosse.”Puis je me tournais vers les humains qui continuait de nous regarder en silence. ”Allo, allo, y’a quelqu’un au bout du fil ? Vous croyez quand même pas qu’on va passer au dessus, alors on se bouge.”Après un moment de flottement, tout le monde se mis à bouger pour s’écraser contre les sièges, parfois tombant à moitié sur leur voisins, c’était le chaos total, ça dura quelques secondes avant que l’on puisse enfin se glisser dans la rangée de sièges. “Merci.”Je déposais tout ce que j’avais dans les bras dans un des sièges qui se trouvait derrière moi.
“Tient.”Je tournais la tête en direction d’Hadès qui me tendais Autumn, celle-ci s'agitait légèrement avec un grand sourire aux lèvres, je la récupérais et m’installais sur un autre siège libre, celui à ma gauche, avant de retirer le manteau de ma filleule pour qu’elle soit à l’aise. Hadès récupéra son pop corn pour le donner à Norbert, c’est lui qui tiendrais surement le pot pour son maître, puis il récupéra les boissons pour les mettres dans les portes gobelets avant de s’installer."Y'a pas de fromage ? J'ai envie de fromage. Pourquoi y'a pas de fromage ?.”
"Parce qu'au cinéma, ils ne vendent pas de fromages."Répliquais-je en piochant dans mon propre pot de pop corn. "Mais je peux toujours t'en donner si vraiment tu y tiens."
"Non, c'est bon. Je m'en passerai. A moins que tu peux faire apparaître du brie. J'en fais une grande consommation en ce moment. Mais je ne veux pas te forcer la main ou quoi que ce soit.”Il me sourit, tout en me suppliant du regard.
"J'aime le brie. C'est moelleux et coulant à l'intérieur.”Commenta Norbert, Hadès eu l’air écoeuré et je ne répondit rien.
"C’est moi qui est proposé, donc, tu me forcerais pas vraiment la main.”Une petite boite de brie fit son apparition dans ma main et je la tendais vers Hadès.
"Quoi de neuf sinon dans ta vie ?"Questionna-t-il tandis qu’il récupérait la boîte de brie.
"Pas grand chose, c'est plutôt tranquille en ce moment."Aussi tranquille que la vie à Storybrooke pouvais être en tout les cas, Hadès tout content d’avoir son brie ne répondis pas et ouvrit la boite pour récupérer le fromage avant de mordre dedans comme si c’était une simple pomme, parce que apparemment demander un couteau c’était un peu trop compliqué, secouant la tête d’exaspération, je portais mon attention sur Autumn qui était toute tranquille.
"Moi j'ai de nouvelles chaussures. Et je comptais changer de démarche aussi.”Fut la réponse de Norbert."On devrait s'entraîner ensemble, Sasha."
"Je sais pas, j'aime bien ma démarche comme elle est, en plus changer de démarche c'est chaud, t'es obligé d'adapter le tout en fonction des chaussures que tu porte."
"Pour ça que je change de chaussures.”Répondit Norbert. "Tu en as des comment ?"Il se pencha en avant ce qui fit trembler toute la rangé de siège et je levais légèrement le pied pour lui montrer mes bottes. "T'as de tous petits pieds. Tu chausses du combien ? Moi c'est du 75."
"Tout le monde a de petits pieds face à toi."Intervient Hadès, exaspérer, mais devant la petite moue que fit Norbert, il ajouta."Mais on adore tes pieds. Les grands pieds c'est bien. Tu sais ce qu'on dit des grands pieds ?"Norbert attendit avec patience la réponse alors que les lumières s’éteignirent. "Chut, ça commence.”Tant pis, on ne saura surement jamais ce qu’on disait à propos des grands pieds, même si en réfléchissant je préférais pas vraiment savoir la réponse. Le film venait de commencer, l’actrice jouant le personnage principal ressemblait effectivement un peu à Lily, sauf qu’elle était blonde, c’était perturbant à regarder; moins perturbant quand même que le film en lui même, il n’y avait rien la dedans qui semblait tout public.
"Je suis pas sûr que ça soit un film pour toi ma belle."Commentais-je doucement à l’adresse d’Autumn qui fixait l’écran, des gens faisaient la fêtes au bord de la plage. Le film continua et l’ambiance s'assombrit de plus en plus, je savais que j’aurais du vérifier ce qu’on allait voir.”Mais c'est un film d'horreur ça !"J’avais peut être parler un peu trop fort, sauf que j’en avait rien à cirer, on était vraiment en train de voir un film d’horreur là; plusieurs personnes me regardèrent de travers en hissant “chut” à mon adresse."Vos gueules, on vous a pas sonner !"
"Je ne crois pas. C'était une île paradisiaque à ce que m'en a dit Violette. Ou je ne sais plus trop qui. Mais je pense que c'est tout public. Regarde, y'a plein de gens en maillot de bain. Ca n'a pas l'air si méchant que ça.”
Mon regard glissa en direction de l’écran une fois de plus, ça partait vraiment en cacahuète ce film.“Rien que le faites que ça soit pas un dessin animé qu'on regarde ça veut clairement dire que c'est pas pour Autumn, je savais qu'on aurait du aller voir Olaf."Disais-je un peu plus doucement qu’auparavant.
"Olaf ? Le petit gars qui fait des câlins à tout le monde ? Il devient quoi ? J'ai l'impression qu'il change souvent de tête ces derniers temps."J’hésitais presque à le secouer pour que ces neurones se remette en place."Si t'as pas envie de le voir, dit le tout de suite, mais ce film a l'air très…”À l’écran un truc horrible était en train de se passer, tout de suite, je plaçais ma main devant les yeux d’Autumn pour qu’elle ne puisse pas tout voir.”Sasha ?”Je jetais un coup d’oeil dans sa direction."Je crois que c'est un film d'horreur..."
Oh pour l’amour du Styx !
“Sans blague ! C’est ce que j’étais en train de dire.”Enfin il avait la lumière allumer dans toute ces cases.
“Et tu aurais pas pu le dire plus tôt ?” Il se foutais de ma gueule là ou quoi ? “On sort, Autumn ne peut pas voir ça à son âge et pas un mot à Merida.”Norbert se leva de son siège pour passer entre les sièges en premiers.
“Hey ! c’est pas ma faute, c’est toi qui a choisi le film en question, tu aurais du te renseigner.”Je me dépêchais de remettre le manteau d’Autumn sur elle avant de me lever à mon tour, j’en profitais d’ailleurs pour insulter tout ceux qui osais râler.
“J’en parlerais à Violette.”Bien sûr, il fallait toujours qu’il rejette la faute sur quelqu’un, je soupirais agacée tandis que nous quittions enfin la salle.
“J’ai bien aimé le film, mais c’est un peu court.”Commenta Norbert.
“C’est parce qu’on l’a pas vu en entier.”Je baissais les yeux pour regarder Autumn, j’espérais qu’elle n’était pas traumatiser parce qu’on venait de voir.”Malaine !” S’exclama-t-elle avec un grand sourire en me regardant, je lui tapotais gentiment le bout du nez.”C’est moi, on va dehors avec ton papa et Norbert ?.”
“Bebert.”Dit-elle en souriant avant de lâcher un petit rire, au moins elle semblait bien aller, je repoussais quelques mèche de ses cheveux brun en arrière avec douceur.”Elle à dit papa ou j’ai mal entendu ?”
“Nope tu as mal entendu.”Puis sans rien ajouter de plus, j’ouvris la marche pour que nous puissions quittez le cinéma, gardant Autumn dans mes bras. La nuit était bel et bien tombé à présent, il faisait froid, heureusement je portais une veste en cuir. Je n’entendais plus de pas derrière moi alors je m’arrêtais pour voir que les deux autres était en train de fixer le ciel où se trouvait la lune noir, Norbert était en train d’enfiler un petit gilet, Hadès en fit de même.”Tu crois que c’est quoi cette lune noir ? Enfin réellement.”
“Tu as déjà entendu parler de baby Hadès ?”Me demanda-t-il en me regardant, je secouais la tête, sachant pertinemment que ce n’était pas vraiment comme ça que s'appelait la lune.”Mais sinon, je ne sais pas. Je me dis que quelqu’un … peut être en ce moment même est surement en train de régler ce problème. Et en même temps si c’était vraiment le cas on serait venu nous demander de l’aide, n’est-ce pas ?”
“Surement, après tout, je serais curieuse de savoir ce qui se passe avec cette lune.”Les aventures dans l’inconnue c’était à chaque fois dangereux, mais si jamais quelqu’un se décidais de trouver une solution ou de tenter de s’y rendre, j’aurais accepté de les suivres.
“Mouai, mais ça pourrait être dangereux, mieux vaut ne pas jouer avec le feu.”Nota Norbert, même si il avait lui même pas l’air de comprendre de quoi on parlais.
“Tu sais de quoi on parle au moins ?”Il hocha la tête avant de passer son bras autour de mes épaules.
“On est bien mieux à Storybrooke, crois moi.”
Pando
Vaiana de Motunui
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Zendaya Coleman *o*
Rage is a quiet thing Ooh, you think that you've tamed it
But it's just lying in wait Rage, is it in our veins?
| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde | Dans le monde des contes, je suis : : Vava, la fille du chef qui n'est pas une princesse même si elle chante et a des animaux de compagnie
Je me retrouvais dans cet endroit contre ma volonté et pour aller cueillir une fleur, par-dessus le marché. Plusieurs fois en cours de chemin, je me demandais si je n'étais pas tout simplement en pleine défonce. J'aurais très bien pu imaginer que mes anciens amis soient venus me chercher pour m'embarquer dans une aventure abracadabrante. En fait, ça n'aurait pas été la première fois... Bien entendu, je n'en avais fait part à personne, mais mon cerveau sous stupéfiants avait déjà mis en place des scénarios de ce genre. A chaque fois, je m'étais éveillée de ma transe, seule comme une pierre, vide et accablée. Vivre dans les rêves a quelque chose de réconfortant dont est dépourvue la réalité.
Je voulais y croire, cette fois encore. C'était pour cette raison que je n'avais pas été trop réticente à l'idée de gravir le flanc de la montagne, même si c'était pour aller chercher une fleur ridicule. C'était absurde, mais pas plus que mes délires opiacés habituels.
J'en étais là de mes difficiles réflexions quand je sentis quelque chose me piquer dans la nuque. Instinctivement, j'avais plaqué une main contre ma peau, dans le but de tuer l'insecte en question. Hélas, il était plus vif que mes gestes ralentis. Bientôt, une terrible démangeaison se fit ressentir et je m'aperçus que Diane en était victime, elle aussi. Ca n'était pas beau à voir. Je devais avoir le même genre de pâté, moi aussi. Après une petite course pour échapper aux insectes, Violette eut l'idée de lancer quelques unes de ses provisions au loin. Les bourdonnements se dissipèrent peu à peu.
« On devrait bouger. » estimai-je tout en me frottant le cou. « Ca ne va pas les occuper longtemps. Notre sang est sucré aussi. »
La piqûre me brûlait atrocement. Je tentai d'y faire abstraction tandis que nous continuions à arpenter le sentier escarpé en courant, les unes derrière les autres. Après un tournant serré, le paysage changea radicalement : désormais, de la neige couvrait les alentours. C'était immédiat et radical. La température était beaucoup plus froide, elle aussi.
« Tiens, de la poudre. » fis-je remarquer avec ironie sans ralentir le pas.
Me figurant être toujours dans un moment de défonce et que rien n'était réel, ça ne m'étonnait pas outre mesure. Le froid devenait de plus en plus pénétrant, et j'aurais voulu remonter le col de mon sweat-shirt si la démangeaison n'était pas aussi terrible. Une nouvelle fois, je grattai la piqûre et grimaçai en sentant une douleur nettement plus aiguë. Observant ma main, je m'aperçus qu'elle était maculée de sang.
« Super... » grommelai-je.
Ca faisait vraiment très, très mal. Décidément, ce délire prenait des allures douteux de réalité. Je décidai de ne pas me plaindre et poursuivis l'ascension de la montagne, tout en essuyant discrètement mes doigts contre mon jean.
Finalement, nous arrivâmes sur un plateau pas très grand. Une sculpture de pierres empilées les unes sur les autres était dressée au milieu, avec une fleur bleue qui avait poussé en son sommet. Une fleur qui pousse sur des pierres, voilà qui n'est pas banal du tout. Cette dernière avait des allures de lotus, dont la tige mesurait une quinzaine de centimètres. Ca me rappelait les pierres de mon village, où chaque chef apposait la sienne tout en haut de la montagne de l'île. Je m'en approchai, sceptique.
« On la cueille et... c'est tout ? »
Je ne comprenais toujours pas pourquoi les garçons n'avaient pas pu nous accompagner. Le fait de la cueillir risquait de rendre eunuque ?
« Vu le comité d’accueil je trouve que c’est un peu facile non ? » lança Alexis.
« Ca ressemble aux pierres qu'il y avait dans mon village... » dis-je, pensive. « Si on est dans ma tête, ça n'a rien de surprenant. Mais si on est dans la réalité, c'est bizarre. T'as un avis sur la question ? »
Je pivotai vers Alexis avec une moue, attendant son verdict. Elle observa à nouveau la fleur d'un air suspicieux et déclara :
« Beeeen... moi je pense pas que je suis dans ta tête parce que si c'était le cas, je vois pas pourquoi je serai là... les trips ont généralement tendance à se rapprocher des dernières choses emmagasinées par le cerveau donc si je suis là... c'est que c'est la vraie vie. »
Je la fixai sans ciller. Elle ne pouvait pas être plus loin de la vérité me concernant. Mes 'trips' comme elle disait, étaient souvent bourrés de références qui remontaient à des années... A croire que mon cerveau était bloqué dans le passé. Elle m'adressa un sourire comme pour m'assurer que tout allait bien se passer -même si elle n'en avait aucune idée- puis se massa la nuque.
« Ensuite... ben si la fleur te rappelle quelque chose c'est peut-être parce que c'est à toi de la prendre ? Ou alors elle t'attire vers un danger mortel. C'est souvent soit l'un soit l'autre. »
Elle hocha la tête d'un air expert avant d'ajouter, gênée :
« Dooonc... ça aide pas des masses... »
« Pas trop, non. » fis-je avec une moue.
« MAIS ! » elle leva l'index brusquement. « Je connais les gestes de premiers secours au besoin ! »
« C'est rassurant. »
Que la fleur soit un danger mortel était probable, mais ce n'était pas ce qui allait m'arrêter pour autant. Aussi je m'avançai vers les pierres empilées et levai la main pour la cueillir. A cet instant, Alexis s'écria :
« ATTENDS !! La fleur elle s'appelle Philarque c'est ça ? Philarque en grec ancien c'est "chef de tribu" !!! »
Je la regardai sans comprendre. Elle avait fumé un truc pas clair pendant que j'avais le dos tourné ou quoi ?
« 'Phyle' c'est la tribu et 'Archein' veut dire gouverner !!! C'est toi la chef de tribu non ? » poursuivit-elle, exaltée.
« Non. Je ne suis pas chef de tribu. Je ne suis rien du tout. » répliquai-je un peu sèchement.
Malgré tout, les paroles de la jeune femme firent dériver mes pensées vers des contrées beaucoup moins lointaines. La main en suspens vers la fleur, je déclarai :
« Le vieux a appelé cet endroit la Montagne aux Souhaits. Et comme les pierres me rappellent mon village... ça veut peut-être dire que cet endroit a un pouvoir sur nous. En plus, on n'a plus nos pouvoirs. »
Je suivais laborieusement le fil de mes réflexions, en ayant l'impression que plus je parlais, moins cela avait de sens. Je refermai les doigts sur la tige... mais ils passèrent au travers. Je ré-essayai plusieurs fois, sans succès. Je clignai des yeux et chancelai légèrement.
« Ca, c'est pas pratique. » commentai-je.
A cet instant, le sol trembla légèrement, si bien que je me reculai et peu à peu, au fil des vibrations, le promontoire de pierres se dressa davantage, prenant de la hauteur par le biais d'une petite colline qui se formait à sa base. Quelques pierres bougèrent sur elle-mêmes de sorte à former... une bouche et deux yeux.
« Qui va làààà ? » demandèrent-t-elles.
« Des cailloux qui parlent. » m'étranglai-je en me grattant la tête. « J'ai dû trop forcer la dose avant de partir... »
« Pourquoi vous me réveillez ? »
« J'ai besoin de votre fleur. » dis-je sans détour.
« Ma fleur ? Pourquoi voulez-vous m'en priver ? »
Je réfléchis quelques secondes. C'était vraiment compliqué étant donné le brouillard qui stagnait dans ma tête.
« Parce que... elle est tellement jolie que je voudrais la montrer à tout le monde. Tous ceux qui vivent en bas. »
La bouche s'élargit en ce qui ressemblait à un sourire.
« Vraiment ? Je pensais que c'était pour la donner au vieux monsieur. »
« Non. Il ne la mérite pas. Il pourra la voir, mais je la garderai précieusement. »
Je me souvenais qu'aucun homme n'avait le droit de venir jusqu'ici. Par conséquent, je me doutais qu'aucun ne devait la toucher afin de convaincre les pierres. O_o
« Je vous répondrai la même chose qu'à lui : pour l'avoir, il faut la mériter. »
Je fronçai les sourcils.
« Il m'a dit qu'aucun homme ne pouvait gravir la montagne. »
« Oh, je vois. »
Il mit quelques secondes avant d'ajouter :
« Il vous a mentis. Nombreux sont les hommes qui viennent ici afin de s'octroyer ma fleur. »
Super. On avait eu à faire à un vieux profiteur-calculateur-menteur. Ca nous apprendrait à suivre les indications du premier venu.
« Qu'est-ce qu'elle a de si spéciale, votre fleur ? » fis-je, désabusée.
« C'est une fleur bleue. » dit-il d'un ton évident. « Il n'en pousse qu'ici et qu'une fois par millénaire. Elle permet à qui la possède de réaliser un de leurs souhaits. A condition que ce souhait soit pur. Je lui ai dit que son souhait, même s'il était pur, ne peut pas être compensé par une simple fleur, mais il a insisté. » Il marqua une pause. « Je ne lui ai pas donné. »
Je me frottai le crâne, à la recherche d'une idée lumineuse qui ne vint pas.
« Je n'ai aucun souhait particulier. » déclarai-je finalement à contrecoeur. « Il vaudrait mieux que l'une d'entre vous s'y colle. Vous avez sûrement pleins de rêves à réaliser. »
Je jetai un coup d'oeil à Diane, Violette et Alexis. Elles, elles étaient de véritables héroïnes. Elles avaient forcément quelque chose de beau et pur en tête.
« Si vous n'avez pas de souhait, la fleur n'était pas pour vous. A partir du moment où on me la prend, elle n'est que de courte durée. Vous ne pourriez pas la montrer. » précisa la colline de pierres d'un ton malicieux.
« On peut pas tout savoir... » grommelai-je. « Mais même si j'avais un souhait pur, comment je pourrais obtenir la fleur ? Parce que malgré le fait que le vieux monsieur en avait un, vous n'avez pas voulu lui donner pour autant. Vous avez l'air dur en affaires. » fis-je remarquer, contrariée.
« Il y a une épreuve à réaliser. Pour que je puisse m'assurer que non seulement vous avez un souhait pur, mais que vous êtes une personne pure. »
« Alors là c'est sûr, c'est pas pour moi cette épreuve. » ricanai-je amèrement « J'abrite suffisamment de stupéfiants dans mon corps pour remplir une pharmacie ! »
Ca serait aux autres de s'y coller. Je disais cela avec détachement et désintérêt. Ca faisait bien longtemps que je ne me souciais plus de faire attention à moi. Quelque peu égarée dans le dédale de ma transe, je réalisai que la brûlure à mon cou ne me faisait plus mal. Un coup d'oeil vers Diane m'apprit que sa peau n'était plus rouge.
« Qu'est-ce que c'est que ces piqûres ? » demandai-je au tas de cailloux.
« Ne vous inquiétez pas. Tant que vous êtes à proximité de la fleur, elle guérit vos blessures. »
C'était bon à savoir. Les rouages enraillés de mon cerveau me rappelèrent que Héphaïstos avait mentionné le but de notre venue ici auprès de César. Je ne perdais rien à demander des renseignements. Puisque les cailloux parlaient, autant en profiter.
« Et sinon à tout hasard... vous ne sauriez pas où nous pourrions trouver des armes de Sentinelles, ou même carrément les Sentinelles en question. Je sais pas... un GPS, une carte, quoi que ce soit ? On ne crache sur rien. »
« Je descends rarement de ma montagne. »
« Tu m'étonnes. » commentai-je avec un début de sourire en croisant les bras.
« Et si je venais à y descendre et à me mettre à la quête des Sentinelles, je me rendrais forcément à leur forteresse. »
« Elle se situe où, cette forteresse ? » m'enquis-je.
« Sur leur lune. »
« Comment peut-on s'y rendre ? »
« Il n'y a que deux moyens de se rendre à la forteresse des Sentinelles : soit en en étant une vous-même, soit en rejoignant le domaine d'Epiméthée, à Titania, bien entendu. »
« Est-ce quelqu'un comprend quelque chose à ce charabia ? » demandai-je en me tournant vers les filles.
Diane eut l'air songeur puis elle posa la question :
« Lorsque vous parlez du domaine d'Epiméthée, est-ce que c'est comme Le Bois des Oubliés pour Mnémosyne ? »
Je clignai des yeux de plus belle. Visiblement, j'avais loupé de sacrés épisodes de toute cette histoire.
« C'est de sa demeure dont je parle. Dans les montagnes ensoleillées d'Algorath. »
« Ca t'évoque quelque chose ? » demandai-je à la déesse en ayant de plus en plus l'impression de pédaler dans la semoule.
« Nous savons déjà que c'est là où elle vivait, Tout ce qu'il nous manque c'est une direction. » poursuivit Diane. Puis elle s'adressa de nouveaux aux pierres : « Pourriez vous, nous indiquer le moyen d'y aller ? Nous ne venons pas d'ici et j'ai bien peur que nous n'ayons pas vraiment connaissance de la géographie des lieux. »
« J'ai bien peur que pour vous guider, il vous faille un guide. »
Evidemment. Le tas de cailloux était-il de mèche avec César ? Je commençais à me poser la question.
« C'est quoi votre épreuve ? Y a bien une d'entre nous qui va la réussir. » soupirai-je, blasée.
Cailloux me jugea du regard.
« Vous ne semblez pas vraiment désirer faire l'épreuve. »
Un regard noir lui répondit. Puis, je pris sur moi et inspirai profondément. S'il fallait y mettre les formes, j'allais devoir faire un effort. Je coinçai une mèche de cheveux derrière mon oreille et m'appliquai à prononcer ces mots d'une façon ouverte et agréable :
« Monsieur La Pierre, quelle est votre épreuve, s'il vous plaît ? »
J'avais l'impression d'avoir dix ans. Le tas de cailloux me fixa pendant plusieurs secondes avant d'émettre un : « Ah. Ah. Ah. Je t'aime bien, petite. » très lent et appuyé. Pourtant, il avait l'air très amusé. Tant mieux. J'esquissai un sourire engageant, usant mes dernières doses de bonne humeur.
« Ca a déjà commencé. » précisa-t-il.
A cet instant, une petite brise me traversa et me fit frissonner. Une douce musique résonnait dans ma tête, celle du chant des vagues. Elle ressemblait à ce qu'on entend quand on met un coquillage contre son oreille. Je me rendis compte que je la percevais depuis que j'étais arrivée sur ce plateau. Comme si... elle fait partie de moi.
Sur la ligne de l'horizon au loin, les nuages se dessinaient et se mouvaient comme des vagues. Tout doucement. Ils formaient un océan calme et serein. Puis, peu à peu, ils se dissipèrent pour redevenir de simples cumulus, suspendus au-dessus des forêts environnantes.
Je battis des cils, alors qu'à mon oreille un murmure se faisait entendre :
« Tu sais qui tu es. »
Te fiti ? Un malaise m'envahit. J'avais l'impression que la voix avait parlé à l'intérieur de moi. Je me sentais nue et à la merci de n'importe quoi. Peu à peu, une sensation de tournis me saisit. J'aurais aimé un mode d'emploi de la fameuse "épreuve", parce que je le sentais moyen.
CODAGE PAR AMATIS
Héphaïstos
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Chris Pine
3, 4 ! Chantons la chanson du feu qui illumine nos coeurs et le chemin de notre gardien !
- C'est donc lui qui est censé être mon descendant et diriger une secte européenne ?
- Il doit y avoir erreur, on est sûr qu'il vient pas d'Aphrodite par hasard ?
| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Héphaïstos
Héphaïstos avait regardé les filles partir, avec l'espoir qu'elles ramèneraient la fleur qui leur permettrait d'explorer les terres de leurs parents jusqu'au trésor qui leur était précieux. César avait l'air d'être sympathique, même s'il essayait de ne pas baisser toute méfiance pour ne pas se surprendre en cas de mauvais coup. Mais il se disait que cette fleur serait sans doute moins anodine que ce qu'il pouvait leur paraître au moment où César leur en avait parlé.
Alors qu'il sentait les auras des filles s'éloigner petit à petit, il se tourna finalement vers César et adopta un ton aimable. Je ne veux pas être indiscret, mais vivez-vous seul ici ?
Le vieil homme prit son temps d'abord. Il se mit à marcher quelques pas pour atteindre un tronc d'arbre à leurs côtés, pour s'y asseoir, avant de regarder le dieu forgeron. Etait-il humain, ou de quelques sortes divin ? Connaissait-il la fatigue de l'âge des mortel ?
Je crois bien. C'est ce qui est généralement le cas quand on se met à parler aux animaux, et aussi aux arbres. Même si aucun d'entre eux me répond. Il se mit à sourire. Héphaïstos, lui, tourna le regard vers la forêt, se demandant s'ils n'en avaient pas la capacité ou si les animaux refusaient simplement de parler. Normalement, c'était la première possibilité, mais des choses qu'il avait compris de Storybrooke, beaucoup d'animaux y avaient la capacité de parler. Quoiqu'il en soit, c'était assez triste pour lui. Héphaïstos même ne s'était pas accommodé d'une vie entièrement seul. Depuis le Tartare, il avait tout de même pu parler à Cookie, Hadès, Héra. Ou même Alexis, Nora ou Diane. Il n'avait pas passé toutes ces années seul à essayer de parler au métal en se demandant si la Fourche lui répondrait.
J'ai une question à vous poser. La voix désormais sérieuse de César le tira de ses pensées lugubres et ramener l'attention du dieu sur lui. Vous aimez voyager ?
En effet, ça en avait l'air. Le groupe de huit personnes qu'ils formaient était de toutes évidence venu de loin pour voyager sur Titania, et la personne à l'initiative du projet était habillé en aviateur américain de seconde guerre mondiale. Pourtant, de tous les dieux, Héphaïstos n'était pas le plus voyageur. Je ne voyage sans doute pas assez. Très peu, même. Mais... Héphaïstos regarda le ciel. Il était né non loin d'ici, n'est-ce pas ? Et ici, c'était la terre de ses parents. Le voyage devait être une chose agréable en d'autres circonstances. Je devrais sans doute plus. C'est une belle chose.
Il y a beaucoup de choses à voir. Voyager est une magnifique expérience dans la vie. Les voyages vous font grandir, mûrir et vous gardez des souvenirs uniques.
Héphaïstos prit un temps pour songer à ces paroles. Le voyage avait l'air de lui tenir à coeur. Du coup... Est-ce un voyage qui vous a mené jusqu'ici ? Ou êtes-vous né ici vous aussi ?
Il sourit. Le dieu en conclut donc qu'il ne se montrait pas trop indiscret, ce qui le rassurait. César lui semblait de plus en plus d'agréable compagnie. Je suis venu à la recherche de quelque chose. Et dans quelques instants, si tout se passe bien, je l'obtiendrais.
Oh. Trois questions lui venaient alors. D'où il venait, de quelle nature était-il, et qu'est-ce que la fleur bleue lui permettrait d'avoir. Pour la priorité de la mission, Héphaïstos opta pour la dernière en espérant pouvoir revenir sur les deux premières ensuite. Il tourna alors le regard vers là où elles étaient parties, en essayant de trouver leurs auras. Elles étaient loin, à présent. Pourquoi tenez vous à cette fleur bleue ? Que pourrez-vous obtenir avec elle ?
Elle ne pousse que sur la montagne à souhaits. Je pense que le titre est assez éloquent pour qu'il réponde à votre question, n'est ce pas ?
Cette question... le rendit profondément songeur. Il baissa les yeux. Il pensa d'abord à ses regrets et il eut une pensée pour Aphrodite, qui s'attarda un moment dans sa tête. Essayant de lever le regard, il pensa aussi à tout ce qu'il ignorait et souhaitait savoir. Il pensait encore à Perséphone qui avait l'air de souffrir. Et finalement, il leva les yeux vers la Lune Noire.
J'aimerais sans doute souhaiter que le Ragnarök ne cause pas la fin de la vie telle que nous la connaissons. Si la réalité survit, alors j'aurais sans doute le temps de réaliser d'autres souhaits de moi-même par la suite. Il retrouva le regard de César. Quel est le votre ? C'est à vous que reviendra la fleur, pas à moi, après tout.
César sourit de nouveau. C'était agréable. On parle de véritable souhait. Pas de débilités que souhaitent les gens généralement. La fin de la faim dans le monde, la beauté alors que c'est subjectif, la richesse alors que ça n'a pas grand intérêt... un souhait doit rester précieux. Unique. Personnel. Si vous souhaitez quelque chose pour les autres, libre à vous, mais vous entrez dans une banalité sans nom.
Il ne l'avait pas dit avec animosité, mais gentiment. C'était une vision des choses que le dieu respectait. Pourtant, il devait avoir tellement de souhaits, qu'il était sans doute plus dans son intérêt de souhaiter pour le bien commun afin de pouvoir penser à lui ensuite. Un souhait reste secret. Je vous ai demandé le vôtre, car je ne m'attendais pas à ce que vous y ayez vraiment réfléchis. Mais quand vous en trouvez un, gardez le pour vous. Il aura bien plus d'intérêt à vos yeux.
Héphaïstos y songea un instant. Puis, comme il semblait évident qu'il ne lui dirait rien à propos de son souhait, il revint à ce qu'il voulait demander. D'où venez-vous ?
Décidémment. C'est une obsession ! Le dieu fut surpris. Qu'est ce qui vous fait croire que si vous tombez sur un parfait inconnu, il ne vient pas de là où vous arrivez ?
Et bien... c'est vous. Vous avez dit être venu jusqu'ici pour la fleur. Vous êtes donc venu de quelque part, je suppose.
Oui. De là bas. Il pointa une direction au loin.
De la capitale de Titania ?
Ce qui importe n'est pas d'où on vient, mais pourquoi on est là. Vous devriez poser les bonnes questions, si vous souhaitez obtenir les bonnes réponses. Par exemple, si je désirais savoir quelque chose de vous, je vous demanderais tout simplement : pourquoi êtes vous venu avec des gens aussi différents pour un voyage de ce genre ?
Héphaïstos se demandait ce que ça voulait dire sur ce qu'il pensait des personnes de son équipe qui n'étaient pas des dieux. Quelque chose lui disait que s'il le demandait, il ne le voyait pas positivement.
Nous avons tous le même souhait. Pouvoir lutter contre ce qui menace notre monde. Et j'espérais, en vous rencontrant, savoir si vous connaissiez les Titans, si vous venez d'ici. Et leurs Sentinelles.
Tout le monde connait les Titans. Ainsi que leur fidèle armée.
Héphaïstos haussa les sourcils. Vous les avez déjà vu ? César pourrait en effet être un guide fort précieux.
Evidemment. Tout le monde ici les a déjà vue. Enfin... par le passé. De nos jours... nous n'en croisons plus.
Pourquoi sont-ils partis ? Il aurait sans doute dû demander plutôt s'il pouvait les guider vers ce qu'ils cherchaient, mais il s'égarait dans les questions de leur famille.
Vous ne venez vraiment pas d'ici vous, répondit-il avec un nouveau sourire, et avant de marquer une pause. Ils ne sont pas partis. Ils sont pour la plupart morts lors de la Bataille de Vigrid. Quant aux autres, nous n'avons pas de nouvelles depuis très longtemps.
Il mit un moment pour peser le poids de ces mots. Un moment que César respecta puisqu'il avait fait une nouvelle pause avant de reprendre.
Vous ne savez sans doute pas réellement où vous vous trouvez, n'est ce pas ?
Il ne répondit qu'après quelques secondes. Vous avez connu la bataille de Vigrid ? Etes-vous... un dieu ? Il fit une pause à son tour. Non... je n'ai aucun souvenir de Titania, je ne reconnais pas les lieux.
Son sourire se fit plus faible cette fois-ci. Vous êtes à Titania. Ça oui. Mais aujourd'hui cela ressemble plus à un cimetière qu'autre chose. D'ailleurs les habitants des mondes aux alentours l'appellent les Ruines de Titania. C'était terriblement triste. Héphaïstos se demandait si les autres dieux avaient appelé sa chambre à Olympe les vestiges d'Héphaïstos lorsqu'ils le pensaient mort. Il n'aimait pas cette éventualité. En dehors des pilleurs de ruines, des vagabonds et des gens en quête de quelque chose, vous ne trouverez personne d'autre ici. La quasi totalité des habitants ont quittés cet endroit. Finalement, son discours se trouvait de plus en plus triste. Titania est laissé à l'abandon.
Il songea un instant à tout ça. Héphaïstos ne voulait pas qu'Olympe devienne des ruines visitées par des pilleurs s'ils venaient à disparaître. Il réalisa d'un coup qu'il devrait y passer sans doute plus de temps. Pourquoi êtes-vous resté, vous ? Uniquement pour cette fleur ?
Oui, répondit-il simplement. Une fois que je l'aurais, je partirais. Enfin... après vous avoir conduit là où vous le désirez. Si tel est toujours votre souhait.
Son souhait... son discours sur Titania lui en avait donné d'autres, de souhaits. Ils essayaient toujours de faire face comme ils le pouvaient mais l'histoire des dieux étaient terriblement triste. Et ça remontait à la racine, manifestement. En effet, confirma-t-il.
Des pilleurs vous avez dit... reste-t-il beaucoup de chose ici ? Pensez-vous que l'armement des Sentinelles existe encore ?
César hésita pour la première fois. Il ne pouvait pas avoir réponse à tout. Je l'ignore. Les Sentinelles ont disparus elles aussi. Même si... Il hésita encore. Puis se reprit, et sourit. Disons que certaines choses devraient rester dans l'ombre, dit-il sur un ton rassurant, bien que le dieu ne vit pas en quoi ça l'était. Que diriez vous d'une petite marche ? Il y a quelque chose par là qui devrait vous plaire, indiqua-t-il en se relevant pour pointer du doigt un chemin devant nous, se proposant comme guide de cette première balade.
Je vous suis. Il marqua un instant, le suivant, s'assurant qu'Apollon et Sebastian acceptaient de venir avec eux. Certaines choses doivent rester dans l'ombre... est-ce un avertissement ?
Son sourire se fit particulier. Un sourire qui semblait acquiescer. Devaient-ils comprendre que ce n'était pas une bonne idée que de vouloir retrouver l'héritage des Sentinelles ? Ça en avait tout l'air. C'était une idée qui ne l'enchantait pas vraiment. Il regarda Apollon d'un air embêté.
Il reporta son attention sur César lorsque celui-ci passa son bras sous le sien, pour prendre appui sur lui afin de marcher. Manifestement, le poids de l'âge avait une influence sur lui, ce que Héphaïstos respecta et l'aida volontiers, pour marcher sur tous les cailloux du sentier. Vers quoi vous nous emmenez ? Cette fois, il posa la question par simple curiosité.
Ce n'est pas très loin Dit-il simplement. Il avait raison. Très rapidement, le groupe masculin aboutit sur une petite clairière dans la forêt, au centre de laquelle se tenait un grand arbre, qui tenait fièrement ses fruits malgré la saison, ceux que César mangeait un peu plus tôt. Il lâcha son bras maintenant que le sol fut plus agréable et regarda l'arbre en souriant à nouveau avant de les observer. Il y a de quoi vous sustenter si vous avez un petit creux.
Héphaïstos s'approcha. Même si ce n'était pas pour maintenant, ils ne savaient pas ce que leur voyage leur réservait, donc se charger de fruits était sans doute une bonne idée. Et l'expédition de Vaiana, Nora, Violette, Diane et Alexis aurait peut-être été assez pour leur ouvrir l'appétit à leur retour. Qu'est-ce que c'est ?
Je doute que le nom vous renseigne sur eux. Goûtez et vous verrez bien.
Il en cueillit une première. En main, on aurait dit une pomme, mais la couleur lui fit penser à une mangue. Il n'avait pas l'habitude de manger des mangues, mais lorsqu'il croqua dedans, il reconnut en parti leur douceur et légéreté, mélangée au croquant d'une pomme. Une pique l'anima alors, et il eut un petit sourire, sans doute parce qu'il aimait, mais aussi parce qu'il se demandait quelque chose. Il regarda alors Apollon et César à tout de rôle. Pensez-vous que nous avions l’habitude d'en manger quand nous étions petits ?
J'en doute fort. Vous avez prétendu ne pas venir d'ici, et ces fruits ne poussent qu'à Titania. Héphaïstos avait sans doute oublié de préciser qu'il venait d'ici mais qu'il n'en avait simplement plus les souvenirs. C'est le dernier arbre à en posséder. A dire vrai, cette forêt est le dernier vestige de Titania. C'est sans doute l'Asbru qui lui permet d'exister. L'Asbru ? Héphaïstos regarda le fruit qu'il avait en main, puis la forêt. L'Asbru diffuse quelque chose qui s'étend autour de lui sur plusieurs kilomètres. La vie reprend toujours ses droits à proximité de lui. C'est pour cela que la montagne à souhaits se trouve juste à côté. Ou plutôt c'est pour cela qu'on a placé l'Asbru là.
C'était beau. Héphaïstos y voyait un signe d'espoir, à nouveau. Ce doit être important alors, si on a permis à l'Abru de faire prospérer la vie ici même une fois la planète abandonnée. Nous avons surement bien fait de venir, c'est comme si on nous y invitait pour trouver quelque chose. Ou faire quelque chose.
On ne lui a pas permis. A dire vrai, les Asbrus sont intemporels. Ils restent là où ils sont jusqu'à ce qui les lie disparaisse. Tant d'informations en une seule phrase... "Les" absrus" ? Il y a en avait donc plusieurs, mais surtout... reliés à quelque chose. Et à en croire César, comme leur Asbru fonctionnait encore, ce qui lui était lié existait encore. Il croisa le regard d'Apollon quand il le comprit lui aussi.
Savez-vous ce qui lie l'Asbru avec lequel nous sommes venus jusqu'ici ?
César refit son faible sourire. Le sable noir. Cest grâce à lui que l'Asbru fonctionne.
Héphaïstos haussa les sourcils, avant de baisser les yeux sur lui même et de passer une main sur son ventre, comme pour vérifier qu'il était bien là, ayant repensé un instant à ce qu'il avait risqué avec Sebastian dans les rêves où il avait rencontré Perséphone. Il échangea un regard préoccupé avec ce dernier. Le sable noir... il s'attaquait au souvenir de Perséphone qui voulait nous prévenir de ne pas laisser les Titans nous prendre. Il déglutit un instant, repensant aux paroles mystérieuses de César un peu plus tôt lorsqu'il avait parlé des Sentinelles et des pilleurs. César dîtes moi... pensez vous réellement que nous faisons une erreur en venant ici ? Héphaïstos n'avait-il pas réussi à écouter Perséphone ? C'était ça, qu'elle ne voulait pas qu'il fasse ?
Pour changer de ses sourires, César eut l'air surpris qu'on lui demande ça, cette fois. Il hésita un instant, réfléchissant, avant de répondre sagement. Vous êtes là maintenant. C'est un peu tard pour faire marche arrière. C'est vrai. Et si il lui avait dit clairement oui, il n'aurait pas voulu rentrer pour autant, après tant d'efforts.
Il n'eut pas l'occasion de répondre. Quelque chose l'inquiéta soudainement, et sans doute Apollon aussi. Là où se trouvait les auras des filles, au loin, Héphaïstos sentait quelque chose changer. C'était difficile de dire quoi, la sensation était étrange et le troublait. C'était comme... une aura inconnue, peut-être. Et d'autres bientôt, autour de la première.
Devant son air perturbé, César demanda : Qu'est-ce qui vous intrigue ?
Nos amies... je crois qu'elles ne sont plus seules. Qui peuvent-elles rencontrer là-bas ? Sont-elles en danger ? Héphaïstos en avait eu conscience dès lors qu'il avait eu l'idée, et c'était une des premières choses qu'il avait précisé en faisant son équipe : on ne savait pas à quoi ressemblait Titania aujourd'hui, et c'était surement dangereux. Mais il n'était pas serein à l'idée qu'elles rencontrent une menace dans l'expédition qu'il avait mené à la base, et de surcroît, sans lui.
Héphaïstos attendait une réaction rassurante de la part de César. Mais peut-être finalement que son avis sur lui avait été un peu rapide. Celui-ci regarda vers la forêt, ne réagissant pas d'abord, ne captant pas ce que le forgeron et le gardien d'Olympe captaient. Lui ne pouvait pas sentir les auras (ce n'était donc pas un dieu, comme il le lui avait demandé un peu plus tôt). Et pourtant, il finit par paraître inquiet. Ils sont déjà là... Il l'avait dit plus pour lui même, marmonnant doucement. Mais ils l'avaient tous entendu.
Qui ? Le ton d'Héphaïstos se fit plus fort, sans être méchant. Vous saviez que des personnes hostiles allaient venir ? Hostile, il était facile de le supposer vu sa mine inquiète. Qui est là ? Répéta-t-il.
Il ne répondit pas. Du moins, pas avant un moment. Héphaïstos allait reprendre, mais César répondit finalement. Les sentinelles. Elles sont là. Il l'avait dit d'un ton très inquiet.
Le forgeron fit les gros yeux, choqué par cette nouvelle. Les Sentinelles ?! Je croyais que vous aviez dit qu'elles n'étaient plus là ! Qu'il n'y avait plus personne ? Les Sentinelles était donc encore en fonction ? Héphaïstos avait pensé qu'il ne restait plus que leur armement qu'il espérait retrouver... Il fronça les sourcils. Pourquoi c'est une mauvaise chose ? Leur venue a l'air de vous faire peur.
Ce ne sont pas les Sentinelles que vous croyez... dit-il, pressé par la panique. Héphaïstos fut encore plus inquiet. Une armée avait-elle reprit le matériel des Sentinelles pour des intentions moins bonnes ?
Il se hâta alors. D'un commun accord avec Apollon, ils se téléportèrent avec Sebastian. Ils laissaient César ici, mais le dieu forgeron ne voulait pas emmener un pauvre vieil homme au milieu d'une menace, semblant plus en sécurité ici près de l'arbre.
Le spectacle horrifia Héphaïstos. Et ses compagnons devaient être dans le même état. Ils s'étaient téléportés à l'endroit où ils avaient senti l'aura de Nora entourés des nouvelles auras inconnues et... il n'y avait personne. Plus d'aura à détecter, mais surtout... ils étaient au milieu d'une forêt incendiée. Les cendres volaient encore autour d'eux, certains arbres n'étaient plus que des troncs brûlés et morts. Il y avait un énorme cercle noir, où plus aucune végétation n'était en vie. Un tel feu... même lui, dieu des forges, ne savait pas s'il aurait pu le maîtriser s'il avait été là quand il avait fait rage.
Nora n'était pas là. Artémis n'était pas là. Elles étaient toutes absentes. Et l'idée de ce que cela pouvait dire...
Un bruit. Héphaïstos fit volte face, mais trop tard. La silhouette d'une Sentinelle derrière eux, avait levé son bâton sol, projetant une énergie qui les frappa de plein fouet, et les envoya à terre, sur les fesses. Héphaïstos ferma les yeux pour encaisser le coup, avant de les rouvrir pour regarder leur ennemi : Une Sentinelle, avec la même armure qu'on leur connaissait, mais entièrement noire cette fois. Ses yeux aussi étaient noirs. Le bâton qu'elle tenait était comme celui de Nora, mais foncé, aux couleurs de cendres. Et celle là n'avait pas le bouclier habituel des Sentinelle.
Héphaïstos se leva alors, ne le perdant pas de vue un instant. Il fit apparaître dans sa main le bâton de Nora, le vrai bâton offert par Aeon. Il resta face à lui, en position défensive. Qui êtes-vous ? Demanda-t-il simplement, autoritaire.
La Sentinelle Noire ne répondit pas, et se mit directement à courir pour l'attaquer. Héphaïstos ancra ses pieds dans le sol, et passa de position défensive à offensive. Il n'était pas guerrier, mais son marteau, qu'il avait une fois possédé, n'avait pas servi qu'à battre le métal pour forger. Il savait se battre.
Lorsque la Sentinelle arriva sur lui, le forgeron leva son propre bâton pour parer son coup et en profita pour le repousser en arrière, ayant alors l'avantage sur lui. Mais le dieu le perdit rapidement, lorsque son adversaire se téléporta. Bon en réflexe, et face à un ennemi terriblement prévisible, Héphaïstos se retourna aussitôt pour la trouver derrière lui. L’entraîneur des dieux était sa créature, s'il n'en avait pas lui même retiré quelques leçons, ça aurait été bien honteux.
Elle essaya de le faire tomber avec un coup de bâton dans les chevilles, mais le forgeron l'évita en lévitant un instant au dessus, profitant de sa hauteur pour abattre son arme au niveau du cou de son rival, lui intimant alors silencieusement de se rendre par son simple geste. Mais la Sentinelle posa la main sur le bâton d'Aeon, et le forgeron serra sa prise, s'attendant à ce qu'elle le lui prenne, mais à la place... le bâton devint brûlant, de plus en plus. Et même pour lui, en permanence entouré des flammes du Tartare pour forger... fut obligé de lâcher l'arme, la douleur devenant trop grande. Le bâton tomba au sol... et il n'y avait plus de rival à observer. La Sentinelle venait de disparaître.
Il se retourna vers ses deux compagnons de route, qui se portaient bien. Héphaïstos serrait les dents, en colère contre lui même de l'avoir laissé s'échapper. Il sonda alors l'environnement pour chercher d'autres auras, refusant de laisser tomber ici. Mais il ne détectait plus rien.
Plus rien. Même la nature autour d'eux mourrait, disparaissait... et les laissait terriblement seuls.
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Vaiana avait eu une réaction plus que bizarre, comme si elle partait pour un autre monde. Elle avait d’ailleurs vacillé et j’avais amorcé un rattrapage en me précipitant sur elle, les bras tendu. Mais le sol s’était mis à trembler légèrement et des pierres volèrent alors derrière elle. A la manière d’une chaise, elles lui avaient fait prendre appui dans les airs de façon plutôt confortable, fallait croire. J’étais persuadé que ce moment était le sien, qu’elle reviendrait vers nous et qu’elle finirait la cueillette pour nous. Elle avait l’air en proie à une épreuve et on avait rien à faire mise à part patienter et lui faire confiance. Pourtant, mon anxiété avait finir par reprendre le dessus et après une poignée de secondes d’observation silencieuse, je m’étais tournée vers Cailloux :
- C’est normal tout ça ? On doit faire un truc ? - Vous pouvez patienter. Ou la rejoindre. - La... rejoindre ?
Je clignais des yeux avant de passer mon regard de Vaiana à Cailloux.
- D’accord... et on fait comment ?
A sa manière, il avait souri. Si si, j’avais vu son espèce de bouche s’agrandir.
- Ca a déjà commencé pour vous aussi.
Je m’étais alors rendu compte qu’effectivement, un pas raisonnait dans ma tête. Un pas décidé, symétrique, composé de bien plus que de deux jambes. C’était un groupe, une troupe, un cortège. Le son pouvait paraître militaire et la première impression que j’en eusse fut négative, presque apeurée à l’idée d’entendre claquer des bottes d’un régime totalitaire nauséabond. Mais c’était autre chose. Ce n’était pas une armée. C’est une volonté. Une volonté d’avancer ensemble. Il y avait des murmures aussi, tout autour de moi, mais rien qui ne sortait suffisamment du lot pour que je puisse le distinguer. Les yeux, les oreilles et l’esprit ouvert, j’observais au loin, sur la cime des arbres, quelque chose qui se dessinait. J’étais seule tout à coup, il n’y avait plus personne autour de moi hormis Cailloux et… des Templiers. Des chevaliers du Temple pour être plus précise, j’aurai presque pu y reconnaître mes ancêtres parmi ses soldats habillés comme au temps des croisades.
J’avais fait un pas en avant. Un pas prudent mais il n’était pas non plus entièrement décidé, comme si je me sentais attirée. C’était stupide, ils étaient bien trop loin pour que je puisse ne serait-ce qu’espérer les rejoindre et pourtant…
- Ce que tu fuis, te suit. Ce à quoi tu fais face, s'efface. - Je ne fuis pas les Templiers... alors pourquoi me font-ils face ?
Comme pour me donner tort ou raison, les Templiers avaient alors disparut alors que le rocher vivant avait repris la parole :
- Je ne vois pas ce que tu vois. Je sais juste ce que ton cœur ressent. - Et qu’est ce que mon cœur ressent d’après vous ? - Tu ne te sens pas digne d'eux.
Il avait répondu avec si peu d’hésitation que ça en devenait presque vexant. J’avais alors ouvert la bouche pour lui répondre sur la défensive que je me sentais parfaitement digne des Templiers. J’avais fini par accepter ce pan de ma vie, de mon sang. J’avais dépassé ce stade. Mais peut-être que ce « eux » ne signifiait pas les Templiers…
- Eux qui ? Une nouvelle fois, la marche s’était mise en route puis un seul Templier était apparu, m’observant, avant de disparaître une nouvelle fois, petit à petit. C’était à rien y comprendre du tout.
- C’est faux... j’ai pas peur d’être à la hauteur des templiers... la preuve il a disparu !
J’avais pointé la main vers l’endroit où le chevalier était placé quelques secondes avant, ce qui était complétement con puisque Cailloux avait bien dit qu’il ne voyait pas ce que je voyais mais moi ça m’aidait à illustrer.
- Ce que vous voyez n'est que le reflet de ce que vous ressentez. Il vous faut le comprendre. Pas simplement le regarder. Si il est partit, c'est que vous aviez vu ce que vous deviez voir. C'est tout.
Je m’étais mise à réfléchir. Il fallait que je le comprenne mais comprendre quoi ? A accepter ce que j’avais au fond de moi ? Je devais le dire à Cailloux comme si c’était mon psy ? N’ayant pas d’autre idée qui me venait, je finissais par expliquer :
- C’est vrai... je me sens pas digne d’eux... mais c’est pas vraiment des Templiers dont je parle. Je me sens pas digne de mes amis, de les aider. J’ai l’impression que les Templiers sont utiles mais parce qu’ils sont dans le milieu depuis longtemps. Je vogue pour trouver ma place entre ce que je suis, ce que j’étais et ce que je voudrai être... je sais que c’est ce qui fera ce que je serai... mais j’aimerai parfois juste avoir au moins une aide sur ce que je peux devenir...
Cailloux avait gardé le silence un moment avant de lâcher :
- Quel souhait feriez-vous si vous aviez ma fleur ? - Alors... oulah... faut pas que je me loupe, votre fleur est sacrément précieuse.
C’était bien la première fois qu’une fleur me donnait l’occasion d’exaucer un vœu aussi puissant qu’il me permettrait sans doute de changer une partie de la face du monde. On avait toujours de super réponses quand on jouait à action ou vérité en colo devant un feu à griller des marshmellow. Mais quand il fallait répondre pour de vrai, y’avait brusquement plus personne.
- Dans Harry Potter la seule chose ultra précieuse est gardé par une chose simple : la volonté de posséder la pierre, pas pour s’en servir mais pour l’avoir... la protéger… Je suppose que c’est un peu le même délire ici ? - Beaucoup de gens tentent de l'avoir, peu y arrivent. Il n'y en a qu'une par millénaire. C'est quelque chose qui se mérite.
J’avais sourire gentiment avant de préciser :
- Une par millénaire ? C’est vachement précis votre truc… vous avez une base statistique dans vos cailloux ou quoi ?
Un peu d’humour pour détendre l’atmosphère ne faisait jamais de mal à personne… si ?
- Une personne qui mérite ne sait jamais qu’elle le mérite. Avant de vous répondre, j’aurai juste quelques questions : comment revient-elle à vous ? Elle repousse ? Et celle qui a été cueillie, combien de temps vit-elle avant de faner ? Une fleur pareille, mieux vaut savoir comment la conserver avant de la ceuillir… rien ne dit qu’on sera appelé à l’utiliser tout de suite…
Cette fleur n’était pas pour moi, je le savais. Sinon j’aurai été invité à partir au pays des rêves bien plus vite. Je gagnais du temps, des informations, car je sentais que si je répondais mal, j’allais me faire dégager de cet entretien avec le Caillou.
- C’est le temps qu’il faut pour en faire pousser une. Dès qu’elle quitte la montagne, elle perd petit à petit son effet. Mieux vaut l’utiliser immédiatement. Elle est éphémère mais le souhait perdure…
Donc on était mal. Si on la cueuillait mais qu’on avait pas le bon souhait, on avait pas de deuxième chance. Idem si on se la faisait voler par… au pif, le vieux qui nous avait amené jusqu’ici. Cailloux avait dit qu’il avait menti sur le fait de parvenir jusqu’en haut de cette montagne ? Et si c’était plutôt qu’il était un monstre indigne de cette fleur et qu’il nous avait laissé faire tout le boulot pour se téléporter devant nous au dernier moment et nous la voler pour faire son vœu dans la foulée ? Apparemment, redescendre avec lui ferait déjà perdre de sa puissance, alors pourquoi avait-il prit ce risque ?
- Je pense que je souhaiterais quelque chose de bien pour un maximum de gens… c’est une occasion qui n’arrive pas deux fois… Vous êtes capable de tout exaucer ? Enfin… la fleur… - La fleur est un souhait unique pour une personne unique. Pourquoi gardez-vous en vous ce que vous avez de si précieux ?
J’haussais les sourcils en papillonnant des yeux :
- Euuh… comment ça ? - Vous pourriez déjà aider beaucoup de monde sans avoir besoin de ma fleur. D’ailleurs pour votre souhait, elle vous est inutile.
Une décharge envahit alors tout mon corps. C’était extrêmement désagréable et j’avais perdu l’équilibre, me sentant de nouveau avec les autres. Je m’étais rattrapée de justesse pour éviter de tomber, complétement déboussolée.
- Tu es sûr que tu vas bien ?
Au regard qu’elle me jetait et sa mine inquiète, elle avait visiblement aucune idée de ce qui venait de m’arriver. Tout en me massant les cuisses pour évacuer la sensation d’électricité et en secouant les bras je demandais :
- Je suis partie combien de temps ? - Eh bien, pour nous juste celui de manquer de te casser la figure.
J’étais donc partie une fraction de seconde. Je regardais le corps de Vaiana d’un air inquiet. Elle était toujours dans son état de transe. Mon moment m’avait semblé aussi long qu’une dizaine de minutes, peut-être même plus et j’étais partie moins de 60 millièmes de secondes… alors qu’en était-il pour la jeune femme qui était assise depuis maintenant plusieurs minutes ? Vivait-elle des années dans son esprit ? J’avais entendu que ça avait déjà été le cas de certaines personnes, dont Diane justement.
- Qu'est qu'il s'est passé ? - Ben... je sais pas en fait... le caillou a dit que j’avais tout ce que j’avais besoin en moi et que j’avais pas besoin de la fleur et j’ai reçu une grande décharge dans tout le corps...
Tout en lui parlant, j’avais tenté de faire réagir mes doigts à un quelconque pouvoir derrière mon dos. Mais rien n’était arrivé. En même temps Diane avait dit que la montagne bloquait les pouvoirs alors impossible de savoir si c’était revenu ou non.
- Tu crois que... c’est revenu ? - Eh bien, je pense qu'il va falloir le vérifier. - J’ai déjà essayé ! Montagne qui bloque les pouvoirs, tu te souviens ? Soit j’ai quedal soit... c’est la montagne ! - Attendez mais de quoi vous parlez....qu’est ce qui reviendrait ? Depuis quand tu as des pouvoirs Alexis ?!
Oups… j’avais oublié Violette dans l’équation. On s’était rencontré en 2018, quand elle était apparu en ville et ça faisait un an déjà que j’errai à la recherche d’un nouveau sens à ma vie. Moi quin’avait jamais voulu de ces pouvoirs, j’avais alors l’impression de me sentir démunie et rencontrer une fille qui ne me connaissait pas autrement que comme j’étais à ce moment-là me faisait du bien. On était dvenues amies et je ne lui avais jamais dit que j’avais été quelqu’un autre avant son arrivée. Aujourd’hui elle me regardait choquée, surprise et je percevais même de la déception à l’idée d’être la dernière au courant. Mais c’était clairement pas le moment de parler de tout ça, y’avait trorp d’informations d’un coup. Portant mes mains à mes cheveux comme pour me les arracher, je tentais de m’extirper de la situation.
- J’ai pas de pouvoirs ! Enfin plus... et peut-être que maintenant si... enfin j’en ai pas de naissance quoi... c’est compliqué...
J’avais inspiré profondément avant de reprendre :
- Je t’explique plus tard ok ? Promis dès que Vaiana elle retombe de ses cailloux et qu’on retrouve les mecs, on se pose deux secondes, on prend un thé ou un café et je t’explique, ok ?
Sa tête déçue me brisait le cœur. Je voulais pas qu’elle m’en veuille. J’étais rattrapé par mes cachoteries mais c’était sans aucun doute le pire moment pour perdre une amie :
- Je te promets que c’est pas que je voulais pas te le dire c’est que... je voulais oublier, reprendre ma vie et toi tu savais rien... ça me faisait du bien d’avoir l’impression que c’était jamais arrivé et qu’au final c’était pas si grave...
Elle avait semblé déconcerté mais soudain, j’avais vu avec soulagement son visage se détendre et comprendre ce qui était en train de se passer :
- Non. En fait je comprends. Ne t’inquiète pas ! Mais si tu veux bien m’en parler, je serais ravie de te découvrir sous un nouvel angle !
Elle avait tourné la tête vers Vaiana :
- C’est d’ailleurs un peu flippant ce truc. On est pas tous obligé de passer hein ?
C’était une excellente question mais avant d’y trouver une réponse, j’en avais d’autres en stock. Me retournant vers Cailloux, je l’observais abasourdie :
- C’était quoi ça ? Qu’est-ce que vous m’avez fait ? - Fait ? Je ne fais rien. Je ne suis que le gardien de la fleur à souhaits. - Alors c’était quoi ça ? Encore juste truc que mon cœur a senti ou un truc réel ? La décharge que j’ai senti dans tout mon corps ! - Le lien a été rompu. C’est tout.
… Pour le moment.
Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Daisy Ridley
« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
...mort de peur et que tu montes toujours à cheval !
« Jamais tu aurais du venir ! Qu'est ce qui t'es passé par la tête ? » rouspétais-je à l'intention de Michoko.
Il était dans mon sac à dos, la tête au dehors. Je l'entendais ronchonner jusqu'ici. Il n'était pas content que je le rouspète, mais il s'était inutilement mis en danger. Je tentais de comprendre comment cela avait-il été possible. J'étais sûre d'avoir fait mon sac sans l'y mettre à l'intérieur. Dans mes souvenirs, Apple m'avait appelée et j'étais allé jusqu'à la salle de bain pour l'aider. Puis, en revenant... Eurus m'avait tendue mon sac à dos. Elle avait ce petit regard... ce sourire... c'était elle. Pourquoi elle avait fait ça ?
« Cette fille est complètement folle ! » m'emportais-je.
Je n'étais pas contente. Pas contente du tout.
« Je vais te ramener auprès des garçons, et je reviendrais ici seule. Ensuite... on trouvera une solution pour te mettre à l'abri jusqu'à ce qu'on revienne te chercher. Il n'est pas question que tu continues l'expédition avec nous. Tu sais à quel point c'est dangereux ? »
Bien sûr que non, il ne pouvait pas s'en rendre compte. Ce n'était encore qu'un enfant. Mais il devait accepter l'idée que l'aventure ne pouvait pas continuer pour lui. Je me demandais bien qu'elle solution j'allais trouver pour le mettre à l'abri. Ce n'était pas facile dans un endroit aussi hostile.
Pourquoi à chaque fois que je grondais Michoko, je finissais toujours par m'en vouloir ? Voilà que je culpabilisais parce que j'avais peur pour lui... c'était à Eurus que j'aurai du en vouloir. C'était elle qui l'avait mis là. Et je ne comprenais pas pourquoi. Je ne comprenais pas cette fille ! Elle se comportait parfois comme une amie, et parfois aussi comme quelqu'un de totalement irresponsable pour qui je ne comptais pas ! Elle me rendait dingue ! Bien qu'en réalité, je savais que je pouvais en vouloir qu'à moi même. J'avais sentis que le sac était plus lourd que d'ordinaire. Pourquoi je n'avais pas vérifié son contenu ?
« Rooooh ! » grognais-je tout en marchant dans la forêt.
J'entendis soudain un craquement venir de derrière moi. Quelqu'un venait de marcher sur un morceau de bois qui s'était brisé. Je m'étais stoppée net, me tournant pour faire face à l'inconnu. J'avais déjà mon bâton en main, paré à toute éventualité. A ce moment là, j'entendis Michoko ronchonner. Il n'y aviat plus de doute. Quelle que soit la personne qui était là, elle se trouvait derrière moi et Michoko ne semblait pas enclin à faire sa connaissance.
Me tournant délicatement, je fis face à quelqu'un vêtu de noir de la tête aux pieds. Il portait une armure et il avait des yeux noirs, envoûtants. Je n'avais jamais vue une personne de la sorte, avec un tel regard. Ses pupilles semblaient se mouvoir. Je saisi fermement mon bâton. Sait-on jamais si il se montrait hostile. C'est à ce moment là que je remarquais qu'il possédait lui aussi un bâton. A dire vrai, à bien y regarder, ses vêtements, son armure, me rappelait celle des Sentinelles. Mais ses couleurs n'avaient rien à voir avec celles des Sentinelles que je connaissais. Quant à son bâton, il ressemblait étrangement au mien.
« Qui êtes vous ? » demandais-je avec méfiance.
Michoko ronchonna une nouvelle fois. Ils étaient désormais deux. Un derrière moi, un face à moi. Et ils semblaient vraiment hostile. Le premier s'approcha, tandis que j'entendis des bruits de pas derrière moi. Au moment où Michoko ronchonna une nouvelle fois, je m'étais penché d'un geste brusque pour éviter le coup de bâton venant par derrière.
J'avais tenté au mieux de me défendre, mais avec le sac à dos à protéger, ce n'était pas facile. Le premier coup qu'on me porte fut au niveau du ventre. J'en avais eu le souffle coupé. Fort heureusement, j'avais réussi à esquiver le second et à frapper à mon tour l'une de ces Sentinelles Noires. Qu'est ce qu'ils étaient ? Qu'est ce qu'ils faisaient là ? Et pourquoi ils m'attaquaient ? Je n'avais pas songé sur le fait à appeler de l'aide par la pensée. Et j'allais très vite m'en vouloir.
Le second coup fut porté au niveau de mon dos. Il fut atténué par mon sac à dos. J'entendis un nouveau grognement.
« Michoko !! » m'exclamais-je en évitant un nouveau coup de bâton, en donnant un coup à mon tour et en retirant rapidement mon sac à dos.
Michoko gigotait de la tête. Il s'était sans doute pris le précédent coup de bâton. Pourquoi il était venu avec ?? Je m'en voulais encore plus ! Mais je n'avais pas le temps de vérifier qu'il allait bien. Je tenais mon sac dans une main et mon bâton dans l'autre. Juste de quoi me permettre de stopper l'attaque suivante, mais j'étais à deux doigts de perdre mon bâton. Combattre d'une seule main face à deux mercenaires, ce n'était pas l'idéal.
J'avais fait ce que tout le monde aurait fait dans mon cas. Je m'étais mise à courir. Mais ils courraient eux aussi. Et vite. Soudain, l'un d'entre eux disparu de derrière moi et arriva pile face à moi. J’eus juste le temps de laisser tomber le sac, pour parer son attaque avec mes deux mains sur mon bâton. Il était fort. Sacrément fort. J'avais poussé un cri en sentant un bâton, par derrière, me taper dans les genoux. J'étais tombée un genoux à terre, et j'avais roulé sur le côté juste avant que l'une des Sentinelles fracasse son bâton sur mon crâne.
Désormais je courrais, mais plus dans le but de les fuir. Simplement de mettre de la distance entre mon sac, laissé au sol et eux. Et au bout de quelques secondes, ils m'avaient rattrapés. Il y eu plusieurs échanges de coup. Les entraînements avec Cookie avaient été fort utile. Mais je sentais à chacune de leurs attaques, que j'avais de plus en plus de mal à les parer. Ils étaient trop forts.
J'avais esquivé un nouvelle attaque, avant qu'un de leurs bâtons me touche une nouvelle fois sur le bras. Poussant un cri, je m'étais éloigné une nouvelle fois. Désormais je ne pouvais tenir mon bâton que d'une seule main. Ils avaient l'avantage, et en plus je commençais à boiter.
Tandis que je tentais de m'éloigner, je vis l'un d'entre eux s'arrêter net. Il ouvrit sa main et fit apparaître quelque chose de rouge à l'intérieur. Comme des filaments qui prirent la forme d'une petite boule. Puis, il souleva sa main jusqu'à sa bouche et il souffla dessus. Les filaments se transformèrent en poussière et s'élancèrent sur toute la végétation autour de moi. L'un de ces grains de poussière se frotta contre mon bras, celui où je venais tout juste de prendre un coup. Je sentis une vive douleur. Comme si on tentait de me brûler la peau. Je poussais un cri, tandis que tout autour de moi, chaque parcelle de végétation touchée par cette poudre, commençait à s'assombrir et à partir en fumée. Même le sol était devenu noir.
Je sentais mon coeur battre à tout rompre. Je n'arrivais pas à le calmer, à me calmer. D'ici, je ne voyais plus mon sac à dos. Est ce que lui aussi avait été touché par cette poudre destructrice ? Est ce que Michoko avait... péris ? Rien que cette pensée me faisait encore plus mal que la douleur à mon bras.
Les deux Sentinelles s'approchèrent de moi. Ils tenaient fermement leurs bâtons en main. Je ne savais pas comment j'allais me sortir de cette situation. Passer tout ce temps à se former, à se battre, pour finir ainsi ? Ils avaient si facilement eu le dessus sur moi... Je devais continuer à leur faire face. Tenter au mieux de reprendre l'avantage. Coûte que coûte. Je jouais ma vie.
Tandis que le premier s’élança vers moi, et que je levais mon bâton pour parer son cou, je vis le second être propulsé en arrière. J'entendis des bruits provenir de derrière moi, et une lumière bleue aveuglante. Puis, plus rien. C'était le néant.
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Rien de tout cela n'avait de sens, c'était l'une des certitudes qui animait Apollon depuis que leurs pieds s'étaient posés sur cette planète. Ni ce qu'ils y faisaient, ni cet homme qu'ils y avaient rencontré, ne lui donnait l'impression de les mener quelque part. Alors le dieu restait en retrait, marmonnant parfois, suivant le rythme de la marche et les envies de chacun. Il n'avait pas apprécié que Diane soit "obligée" de se rendre ailleurs avec le reste des filles du groupe, un mauvais pressentiment l'envahissant. Et ce dernier n'avait fait que se confirmer lorsque, soudainement, sans réellement le surprendre pour autant, il comprit que son lien avec sa jumelle s'était de nouveau couper.
C'était une habitude lors de toutes sortes d'excursions, quand ils perdaient le contrôle d'une situation et qu'il se retrouvait incapable de savoir si Artémis se portait bien ou si quoi que ce soit de mauvais était en train de lui arriver. Et cette perturbation bien que prévisible l'agita immédiatement, en même temps que le reste de ce désordre qu'était cette expédition s'enchaîna.
Nora n'était plus là. L'observation était simple à faire, et le regard du Gardien sondait le moindre recoin de décor à portée alors que le silence devenait pesant au-dessus du trio. Le calme après la tempête, ou l'incendie dans ces circonstances, et probablement avant l'ouragan. Apollon avait fait apparaître l'Eclair dans sa main qui frétillait par intermittence, mais il n'avait pas eu besoin de soutenir Héphaïstos dans son duel qu'il avait mené à la perfection. Il n'était seulement pas d'humeur à le faire remarquer, son angoisse prenant le dessus sur cette réussite. Un combat de gagné ne signifiait pas que tout allait bien : au contraire, ils avaient déjà perdu la moitié de leur groupe.
"NONOOOO ?" s'écria-t-il finalement après un tour d'horizon, se disant que la réaction la plus simple était parfois la plus adéquat.
Contre tout attente, un bruit s'éleva bien à son appel. Une sorte de gargouillement indistinct qui fit relever la tête du dieu dont les pas le menèrent immédiatement en direction de sa source. Le sol n'était plus calciné à cet endroit, et il ne remarqua que le sac à dos au sol, abandonné, qu'il reconnut tout de suite comme celui de Nora qu'elle avait avec elle. Cette découverte ne pouvait qu'être un mauvais présage, mais il ne s'attendait pas à voir quoi que ce soit en sortir et son étonnement fut plus que lisible sur ses traits lorsque l'animal commença à ramper en dehors du sac, visiblement mal au point.
Sans attendre, Apollon s'accroupit à ses côtés pour lui venir en aide et ses doigts en frôlèrent à peine le pelage qui était poisseux à un endroit. Il était blessé. Et il saignait. Sa mâchoire se contracta à la pensée que quoi que ce soit de mal ait pu arriver à Nora également pour que son cher compagnon se retrouve dans cet état et le dieu fit apparaître le nécessaire pour nettoyer la plaie, restant à même le sol pour ramener Michoko contre ses genoux. Ce dernier ronchonna, souffrant certainement bien qu'il se laissa faire sans protester davantage.
"Qu’est-ce que tu fais là petit ?" l'interrogea-t-il dans un murmure inquiet, la tristesse que dégageait le regard de la créature lui pinçant le coeur. "Nono était avec toi ?"
"Nono..." fut la seule réponse à laquelle il eut le droit, l'air attristé et perdu que Michoko affichait lui faisant s'imaginer le pire.
"Ça va aller, t’inquiètes pas petit gars." tenta-t-il de le rassurer, sa main venant caresser la tête de l'animal dans un geste tendre.
Il fouilla brièvement l'intérieur du sac, y trouvant peu d'indices sur ce qui avait pu se produire mais mettant la main sur une mini-trousse de secours, entre un tupperware de pâtes à la bolognaise, un mouchoir en tissu et des barres énergisantes. Il y trouva le nécessaire pour prendre soin de la blessure de Michoko, avec une patience et une sensibilité accrues. Ce pauvre être n'avait absolument rien fait qui puisse justifier qu'il ait subit cette blessure. Et il craignait encore davantage pour Nora à présent.
Il avait ressenti Héphaistos se rapprocher à ses côtés, sans pour autant tourner la tête dans sa direction, tandis qu'il était toujours occupé à bander la plaie de l'animal. Plus loin, bien plus loin, il percevait l'aura de César qu'ils avaient... laissé en plan, autant le dire franchement. Ce dernier était à priori sur le chemin pour les rejoindre, et Apollon n'attendait que son arrivée avant de bouger de cet endroit puisque plus aucune aura familière ne se trouvait aux alentours. Il ne comptait pas se tourner les pouces, il essayait juste de réfléchir à la marche à suivre. Autant dire que, paumés comme ils étaient, ce n'était pas une tâche aisée.
"Il y a une autre fille qui a besoin d'aide," prononça alors le dieu près de lui, lui faisant relever son regard. "mais je ne sais pas ce qu'il en est d'elle aujourd'hui. Perséphone m'a informé avoir vécu la même chose que toi. Des éclairs et un cercle de pierres, ça te rappelle quelque chose ?"
Perplexe, Apollon dévisagea un instant son frère, les sourcils froncés. D'où est-ce qu'il sortait ça ? Et qu'est-ce que ça avait à voir avec Nora ? Sans doute pas grand chose, c'était un tout, un tout complexe et indescriptible qui les liait les uns aux autres. C'était presque exténuant d'avoir autant d'informations en main, finalement, sans avoir toutes les connexions pour les relier.
"Arté m'a parlé de ça." marmonna-t-il simplement avant de reporter son attention sur Michoko. Il conserva le silence de longues secondes, peut-être quelques minutes, avant de poursuivre en réalisant que cette réponse ne serait pas suffisante : "Je ne savais pas que Persé était aussi concernée."
Cette sorte de révélation le peinait, puisqu'après tout, même si il n'avait jamais été proche d'elle d'une quelconque manière, elle restait un membre de la famille qui avait apparemment autant souffert qu'eux. Que lui, du moins. Il n'aimait pas apprendre ces choses là.
"Si je devais résumer, je crois qu'on peut dire que c'était de la torture." poursuivit-il avec un certain détachement. "Pour décupler nos capacités ou quelque chose comme ça. D'après ce que savait Arté, je ne m'en suis sorti vivant que grâce à l'intervention de Thémis."
Il soupira, se demandant si cette dernière viendrait le trouver un jour pour lui demander de lui rendre la pareille. C'était presque frustrant de devoir quelque chose à une Titanide, même s'il en était également reconnaissant. Il ne savait quoi en penser.
"Peut-être que Persé..."
Il laissa sa phrase en suspens, incapable de la terminer. Imaginer qu'elle n'ait pas eu cette "chance" était douloureux. Il secoua la tête, préférant ne pas s'attarder sur cette pensée.
"A priori, il y aurait un lien entre tout ça et le divin mais... c'est vague." admit-il en haussant les épaules. "J’ai pas vraiment de souvenirs. Je dois les avoir refoulés."
Son sourire triste et son air blasé voulaient tout dire. Etant donné l'enfance peu agréable qu'ils avaient eu, il n'était plus très surprenant de savoir qu'ils avaient eu leur mémoire effacée à une période. Après tout, qui aimerait se rappeler de tout ça ? Ils ne se portaient pas mieux maintenant que des brides leur était revenu par étapes.
"Je l'ai vu enfant, Apollon." répondit Hépha, inquiété par ses propos, et peiné en même temps. "C'était en rêve alors je ne voyais pas ces traits mais elle était terrorisée... Je suis désolé que tu aies vécu ça aussi."
Pourquoi les gens s'excusaient-ils même quand ils n'y pouvaient rien ? C'était une caractéristique très humaine. Une bonne chose, donc, que des dieux puissent en faire preuve. A moins que ce soit un défaut, il ne savait plus trop.
"Perséphone m'a mis en garde pour que je ne vive pas la même chose. Les titans seraient encore une menace. C'est d'eux qu'elle m'a mis en garde."
"Ils se servent encore de nous." fit-il observer comme une évidence, sa bouche se pinçant. "C’est devenu difficile de savoir si on fait réellement nos propres choix ou si ce sont encore eux qui les guident, dernièrement."
Le libre arbitre avait forcément ses limites, non ? Est-ce qu'ils étaient vraiment là pour agir selon leur propre jugement ou est-ce que c'était plus gros que ça ? Le dieu eut l'air ailleurs quelques secondes, secouant sa tête avant d'observer son frère, bien plus assuré que lui pour une fois.
"Elle est quelque part, en vie. Ce n'était qu'un rêve mais... je pense que c'était dans les siens, que Sebastian nous a plongé sans le vouloir. Si elle peut rêver, c'est qu'elle est encore là."
"Tu crois ?" demanda-t-il en caressant la tête de Michoko, comme si cette idée ne l'atteignait pas. Comme si il avait placé cette barrière entre lui et cette émotion qu'était l'espoir qui le fatiguait plus qu'elle ne le motivait. "Si elle est vraiment quelque part, à attendre, on la retrouvera."
Il n'était pas assuré que ce soit le cas. Il était juste assuré que, si Hépha ne se trompait pas sur le fait qu'elle puisse être en vie, alors ils la croiseraient un jour ou l'autre. Après tout, des âmes comme les leurs étaient liées.
"On t'a bien retrouvé toi." ajouta-t-il dans un demi sourire, ses yeux brillant en croisant le regard du dieu du feu. "Je t'en veux pas, hein. D'être resté dans ton coin. Je comprends. Mais pour le principe faut que je te boude un minimum avant de te sauter dans les bras, question de réputation."
N'était-il pas toujours plus aisé de parler des sujets délicats avec cette touche d'humour qui était la sienne ? Pour lui, c'était en tout cas plus simple à aborder, à admettre, à prononcer. Ils avaient tellement perdu de toute manière, qu'il ne pouvait rechigner à avoir retrouvé quelque chose. C'était le même sentiment que celui procuré par son face à face avec Vaiana. Oh bien sûr, elle lui en voudrait encore atrocement quand ils seraient tous de nouveau ensemble, et lui n'appréciait pas la savoir potentiellement en danger alors qu'il était celui qui l'avait incité à revenir, mais... Il avait été heureux de la revoir. Il espérait juste que rien de fâcheux ne le ferait s'en vouloir davantage à la fin de ce voyage.
"Tu as raison." estima Hépha concernant leur soeur, avec une telle certitude et tant de détermination que cela aurait pu être contagieux, avant de sourire. "Oui, ça me paraît logique. Mes bras t'attendront avec hâte, en tout cas."
Dans d'autres circonstances, Apo en aurait rit. Et il imaginait Hermès à côté d'eux, en pleine crise de jalousie face à tant d'effusion ou en train de se moquer de toute cette affection.
"Même si tu comprends, je suis désolé." ajouta-t-il néanmoins, et Apo fit simplement en geste vague dans l'air de sa main libre.
"Arrête, tu vas me faire pleurer et ça va me faire perdre toute crédibilité." rétorqua le Gardien avec un sourire en coin.
"Je ne suis pas d'accord. Tu resteras le meilleur d'entre nous, même avec quelques larmes."
Il était toujours si sérieux ! Apo n'en était pas mal à l'aise, il avait toujours trouvé cette facette touchante, et cette honnêteté ne pouvait que leur faire du bien en de tels moments. En plus, il avait raison : même quand il pleurait, il était magnifique, non ?
"Je n'étais pas là quand tu es devenu... comment on dit ? Protecteur ? Gardien ! Mais je suis d'avis que c'était judicieux comme décision. Ca inclue les larmes qui viennent avec le titre." poursuivit-il, si sincère qu'Apollon aurait pu en rougir, laissant passer un instant de réflexion avant d'ajouter : "Peut-être que je n'ai pas assez pleuré moi même."
"Gardien, c'est juste un titre pompeux finalement." se contenta-t-il de répondre en grimaçant, incertain lui-même de ce que signifiait réellement ce rôle même après tout ce Temps.
Apo se redressa finalement pour lui faire face, Michoko serré contre son torse à l'aide d'un bras. Dans un geste protecteur et spontané, sa main libre vint alors se poser sur l'épaule de l'autre divinité, la pressant quelque pas.
"Ne me fait pas dire des trucs clichés que je vais regretter, du genre si t'as besoin d'une épaule à défaut de mouchoirs, je suis là, ou des trucs comme ça..." Bien qu'il le pensait réellement, et ce simple geste en était la preuve. "On se ressemble tous les deux, tu trouves pas ?" poursuivit-il, plus décontracté, pour alléger cette atmosphère solennelle. "Pas physiquement. Je suis plus canon. Mais... ça m'avait manqué de t'avoir à mes côtés."
Hépha lui sourit simplement, sa joie communicative tranparaissant dans son regard.
"Ca m'avait manqué aussi. D'avoir mon frère avec moi."
Et dans le prochain épisode, Apo demandera Hépha en mariage et ils vivront heureux et auront beaucoup d'enfants.
Cette parenthèse de fraternité touchante, qui avait remué les émotions d'Apollon encore davantage, prit fin à l'instant où l'aura de César se fit plus proche. Le dieu lâcha une grimace, estimant qu'il ne devait pas être très content d'avoir été abandonné, même si cette réflexion ne le touchait pas vraiment. Ils ne se connaissaient pas, après tout. Et ils l'avaient laissé loin du danger, il aurait pu être reconnaissant. Pourtant, ce ne fut pas le cas. L'homme arriva près d'eux, presque éssouflé par la distance parcourue.
"Alors ? Ce petit footing c'était comment ?" interrogea Apollon, certainement trop décontracté au goût de l'homme qui le fusilla du regard.
"C'est une habitude d'abandonner un guerrier sur le champ de bataille ?"
"Non. Pas vraiment. On a eu un instinct impulsif, ça arrive." objecta le dieu en haussant les épaules. "Ou c’est un syndrome post traumatique suite à tous les abandons qu’on a subit, je sais pas, on devrait voir un psy pour en être sûr."
Depuis le temps qu'ils en parlaient, ils auraient vraiment dû embaucher un spécialiste dans ce domaine à Olympe. Ou former des gardes. Il y penserait si il parvenait à rentrer chez eux.
"Une des nôtres a encore disparu." précisa-t-il alors, plus sérieux cette fois, en serrant Michoko contre lui. "On repassera pour le « on se sépare sous aucun prétexte » on a bien foiré cette partie du plan déjà... et on les retrouvera pas en restant plantés là. Alors on va passer à la session brainstorming les gars. Qui propose quoi ? Je vote pour la chasse aux Sentinelles perso."
Comme pour appuyer ses dires, il leva son propre bas et lança un regard interrogateur à ses compagnons. Il ne voyait pas d'autre option qui puissent les satisfaire, après tout Michoko était blessé, Nora disparue, ils n'en savaient rien concernant les autres et il était lassé de devoir attendre avant d'agir. Ca ne leur avait jamais réussi par le passé. Puis peu de leur plan se passait toujours comme prévu, il se doutait que cette fois ne ferait pas exception.
Hépha baissa les yeux vers le bateau qu'il tenait toujours en main, avant de se prononcer :
"Il faut retrouver ces Sentinelles Noires. Si elles sont responsables de ce qui est arrivé à nos acolytes, on doit retrouver leurs traces rapidement."
Quant au Marchand de Sable, il leva à son tour sa main en hochant plusieurs fois sa tête, ce qui arracha un sourire au dieu. César de son côté était le plus sceptique du lot, et peu rassuré. C'était compréhensible. Non pas que son avis compte vraiment.
"Vous ne savez que vous jetez dans l'inconnu sans réfléchir ? Ou ça vous arrive parfois de prendre le temps de vous poser et d'établir un véritable plan d'attaque ?"
Le dieu aurait pu ricaner à cette observation plus que pertinente, mais il répliqua simplement :
"Nia nia nia.", tout en levant les yeux au ciel.
Sa maturité n'avait d'égale que sa grande gentillesse, c'était connu. Micho avait releva sa tête en regardant César, à priori très intéressé par la conversation qui se tenait autour de lui.
"Vous voulez qu'on s'installe en mode Chevaliers de la Table Ronde pour mettre en place une véritable réflexion pendant que mes soeurs sont peut-être en train de mourir ?" questionna-t-il, tout en faisant naturellement apparaître une table et des chaises entre eux, afin d'illustrer ses propos. "Allons-y alors ! On vous écoute, ô grand inconnu qui semble si réfléchi et si instruit, mais qui pourtant avait besoin d'aide pour cueillir une petite fleur ! Si vous avez une carte de leur base, on prend ! Ou encore si vous savez pourquoi ils sont venus chercher Nora ? Hum ? Non ? Je savais pas qu'ils faisaient dans le kidnapping. C'est pas nouveau ça ? C'est courant ? Vous attendiez que ça qu'on arrive pour vous servir de larbins et qu'ils nous chopent un par un ?"
Sa suspicion avait atteint un point culminant, à croire que son altercation avec Vaiana plus tôt n'avait pas suffit et qu'il avait encore beaucoup d'émotions à exprimer aujourd'hui. César, lui, avait prit place sur une chaise en attendant la fin de ce monologue. Il récupérait de sa marche, évidemment.
"Tu as fini ?" l'interrogea-t-il une fois certain que le dieu n'avait rien d'autre à ajouter, mais celui-ci hésita à faire apparaître de nouveau l'Eclair juste pour l'image.
Au moins, il se sentait soutenu par son frère qui avait mit le baton dans son dos pour croiser les bras. Ils partageaient la même méfiance, même si celle du dieu des Arts était bien plus importante à n'en pas douter.
"Vous saviez qu'ils allaient arriver. D'ailleurs, comment vous l'avez senti ? Je pensais que nous nous entendions bien, mais vous ne nous avez pas tout dit."
Sebastian, qui était resté silencieux non sans blague à les observer, fronça les sourcils avec une expression quelque peu mal à l'aise. Il fallait l'avouer, l'ambiance n'était pas des plus agréables.
"Je ne savais pas qu'ils viendraient. Du moins pas si vite. Mais vous vous attendiez à quoi ? Vous pensez que vous pouvez débarquer comme ça dans un lieu et vous approprier ce qui s'y trouve ? Votre aura les a attirés. Ne jetez pas sur les autres vos erreurs." répondit César face aux doutes d'Hépha, leur rejetant presque tous les torts. "C'est pour cela qu'il faut réfléchir avant d'agir."
"On a pas le Temps de réfléchir." riposta le Gardien en serrant les dents, ce qui n'était que la Vérité.
"Admettons que vous avez un point. Nous avons été imprudent de notre côté, mais je vous ai interrogé sur les Sentinelles. Si une version sombre des Sentinelles constituait un danger pour mon amie, j'aurais aimé le savoir. Vous les connaissiez, de toutes évidences."
A côté, le Marchand de Sable leva la main, les grains venant danser dans l'air pour écrire sa propre question.
"Pourquoi nous considèrent ils comme des menaces ?"
Micho dans les bras, Apollon appuya les propos de ses compères d'un geste de la tête en la direction de César, l'incitant à répondre avant qu'il ne décide qu'il en avait assez de discuter.
"Ils ont une tâche à accomplir. Comme toute tâche, ils la mènent à terme." soupira l'homme en secouant sa tête de gauche à droite, tout en passant une main dans ses cheveux. "Ce n'est plus de mon âge tout ça..."
C'est vrai qu'il avait l'air vieux. L'était-il plus qu'eux ? Ou est-ce qu'il se posait lui aussi cette question en les regardant tour à tour de la sorte ?
"Vous représentez un espoir. Votre simple présence ici est un espoir aux yeux de beaucoup de monde. Mais vous êtes aussi une erreur. Quelque chose à réparer."
Autant dire qu'ils n'avaient aucune pression et que c'était très agréable à entendre, tout ça.
"Les Titans ont honte de leurs erreurs. Certains n'oeuvrent pas pour ce qu'il y a de mieux, mais simplement pour répondre à un idéal. Et leurs erreurs du passé peuvent avoir des répercutions sur le monde d'aujourd'hui." poursuivit-il. "Ces Sentinelles Noires sont des guerriers. Des mercenaires. Ils sont connectés au Sable Noir comme le montre leurs yeux. Ils n'ont pas d'âme, pas de conscience. Ils n'agissent que pour accomplir leur tâche. Par le passé, il leur a été confié la mission de tuer un groupe d'enfants. C'est pour cette raison qu'ils sont arrivés quand ils ont sentis votre aura."
Apollon tiqua, grimaçant sans pouvoir s'en empêcher. En plus d'avoir gâché une partie de leur enfance, de leur avoir caché tout un pan de leur existence, d'avoir voulu les utiliser pour x ou y raisons... Maintenant, ils apprenaient qu'ils avaient été traqué. Les Titans ne cessaient jamais de les surprendre.
"Le simple fait d'être ici, vous met en danger."
"Toujours la même rengaine..." soupira Apollon sans s'en soucier pour autant. "Raison de plus pour les retrouver rapidement pour les empêcher de s'en prendre aux autres."
Apprendre tout ça ne faisait qu'accroître son appréhension concernant la disparition de Nora et son incapacité à localiser Artémis. Plus ils en apprenaient, moins il aimait la tournure des événements.
"Vous en savez beaucoup pour un mec qui traîne seul dans le coin. Je vais pas vous demander d'où vous venez, perso. Je vais demander qui vous êtes. Exactement." se décida-t-il néanmoins à insister, ayant apprit à ne se fier à personne ni à aucun propos.
Après tout, comment pouvait-il être au courant de toutes ces choses ? Etait-il l'un des Titans ? Un paria ? Un rebelle ? Ou encore le concierge ? Cette hypothèse lui plaisait bien. En passant le balai dans tous les couloirs et en traînant pour laver les vitres, il aurait pu apprendre des choses, c'était plausible. Seulement, César ne lui fit pas le plaisir de se confier.
"Votre guide. Vous l'avez oublié ?" répondit-il avant de se lever pour se remettre bien droit. "Ils n'ont pas de raisons de s'en prendre à votre amie. La véritable question c'est : que faisais votre amie toute seule ici, sans ses autres compagnons de route ? Ils ont du saisir l'occasion qu'elle était seule pour attaquer. Les Sentinelles Noires vont toujours pas deux."
Apo leva les yeux au ciel, regardant le petit animal lové dans ses bras. C'était évident que c'était pour lui que Nora s'était séparée du reste du groupe maintenant.
"D'ailleurs... vous n'en avez attaqué qu'une..." ajouta César, son regard se portant autour d'eux.
"La véritable question c'est celle dont on aimerait avoir la réponse, pas votre tentative détournée de changer de sujet là..." marmonna le dieu en jetant un regard à Hépha, qui avait reprit son baton dans ses mains.
Sebastian, lui, resta assis, demeurant le plus calme d'entre eux. Apollon en aurait presque été jaloux, lui qui ne parvenait pas le moins du monde à se contenir ces derniers temps.
"Chut." lui intima l'homme en continuant d'observer les environs.
Par dépit, Apollon l'imita en faisant apparaître l'Eclair dans sa main libre, prenant soin à le garder vers le bas pour ne pas risquer que Michoko s'y blesse.
Et jamais le Temps ne lui parut aussi long, dans ce silence inutile. Ils avaient beau attendre, sans rien dire, personne ne semblait être sur le point de venir ou de les attaquer. Apollon savait faire preuve de patience, il l'avait déjà prouvé, mais pas dans ses conditions. A mesure que les secondes s'écoulaient, et que rien ne se passait, il se mit à froncer encore et encore ses sourcils, son Eclair se relevant pour se figer en direction de César.
"Est-ce que vous vous foutez de notre gueule ?" grommela-t-il, conscient de son exagération mais fatigué d'être prit pour un idiot par trop de gens.
"Mais taisez vous donc !" répliqua César, outré, sans que ça ne parvienne à atteindre le dieu.
C'était quand même étrange, non, un gars sorti de nulle part qui raconte tout ça sur les Sentinelles et qui était là alors qu'ils en attendaient une deuxième qui ne daignait pas montrer le bout de son nez ? D'accord, il faisait des conclusions hâtives, mais il était à cran, c'était compréhensible.
"Si il y a eu une Sentinelle contre nous. Et si la deuxième était contre les filles ?" supposa Héphaistos, lui faisant part de cette pensée par unique télépathie.
Apollon afficha une moue, trouvant l'idée intéressante bien que sa suspicion persistait à rester concentrée sur César. Quand bien même ce serait le cas, ils étaient incapables de percevoir les auras de leurs amies, comment auraient-ils donc pu leur venir en aide d'ici ? Il aurait même préféré que ce soit celui qui les accompagnait, le traître, plutôt que de les savoir en danger. Comme pour se détendre, de son côté, Michoko avait commencé à chantonner.
"C'est étrange." fit alors remarquer l'homme face à l'absence du moindre bruit aux environs.
"Chut." lui répondit Apo, d'un ton autoritaire et blasé.
Il fallait croire que ce mot unique avait agit comme déclencheur, ou que le timing était bien travaillé, mais ce fut à cet instant qu'Apollon perçut une aura. Elle s'approchait. Rapidement. Trop rapidement. Son bras se resserra dans un réflexe autour de Michoko comme pour agir tel un bouclier, alors qu'Hépha tenait son baton en position offensive. L'Eclair grésillait et son regard se portait partout, sans rien déceler. Ou du moins, si. Au moment où la présence se fit extrêmement proche, une lumière bleue étincela devant eux, au point de les aveugler. Lui qui adorait le soleil et le personnifiait presque ne pouvait rien contre cet éclat bleuté qui bloquait sa vision.
La perte passagère de ce sens lui permit de déceler alors cinq auras distinctes. Aucune d'entre elles ne lui rappelait quoi que ce soit, ce qui le rendit d'autant plus vigilant. Petit à petit, son regard s'accommoda, ou plutôt la lumière disparaissait pour se fondre aux silhouettes face à eux. Il cligna des yeux à plusieurs reprises, stupéfait, perturbé par ceux qui était à présent visibles.
Sa bouche s'ouvrit tandis qu'il dévisageait ces êtres à la peau bleue, dont il ne parvenait à évaluer la puissance. Lentement, sa tête se tourna en direction de César, tout aussi perturbé que le reste d'entre eux. Avant qu'il ait pu arrêter le cours de ses pensées et s'empêcher de parole, il l'interrogea indécis :
"Vous êtes James Cameron ?"
Mais malheureusement, personne ne sembla avoir cette référence en stock. Il ne leur en tenait pas rigueur. Il se posait sérieusement la question, là. La similitude était présente et, trop choqué pour dire quoi que ce soit d'autre, comme Michoko qui gardait ses yeux grands ouverts, il regardait les cinq individus, trois hommes et deux femmes de ce qu'il devinait, les observer tour à tour. Étrangement, ou plutôt c'était intriguant mais peu surprenant, leur attention se concentrait sur Apollon et son frère, les divinités les plus agréables à observer. Les étrangers faisaient même totalement abstraction des autres, au point que ça aurait pu être vexant, puisque Sab n'était pas mal non plus quand même. Apollon savait pourtant que ce n'était pas leurs physiques qui les intéressaient, les lances qu'ils tenaient serrées dans leur main, vers eux, étant plutôt un signe de méfiance extrême.
"C'est à ce moment là qu'on doit dire qu'on vient en paix ?" murmura le Gardien à l'adresse d'Hépha.
"Na ali." s'exprima une voix derrière eux, manquant presque de le faire sursauter.
Il se retourna en direction de cette nouvelle venue, semblable aux autres nouveaux arrivant, bien que son attitude ait l'air moins agressive. Elle tenait simplement sa lance, et les mots prononcés étaient adressés aux cinq autres de son espèce. Ils hésitaient. A faire quoi ? Les embrocher pour le dîner ?
"Ils ont peur de vous... d'une partie d'entre vous." leur dit-il alors directement, cette fois, et Apollon n'avait jamais été aussi peu flatté de provoquer tant d'émotions.
Il préférait être source d'admiration ou d'amour plutôt que de crainte. La dernière arrivée semblait vouloir les apaiser, et les êtres bleus finirent bien par baisser leurs lances, tout comme Hépha décida de ranger son baton dans son dos. Par sécurité, Apollon préféra ne pas faire disparaître immédiatement l'arme divine. Rien qu'au cas où César disait quelque chose de stupide, ça pouvait être utile pour lui cramer un bout de fesse histoire de le calmer.
"Pourriez-vous leur dire qu'on s'excuse si on les a effrayé ?" demanda son frère, si humaniste. "Nous venons ici... en paix." finit-il en se tournant vers Apollon, qui lui offrit un sourire en appuyant grandement ses propos.
*Violette Parr
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Danielle Campbell
*Quelle belle bouche. STOP ! ARRETE DE PENSER*
| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
ft. Nora, Hephaïstos, Alexis, Sebastian, Diane et Apollon
Toute cette scène était étrange. Vaïana était en lévitation avec des cailloux. Alexis avait failli tomber par terre après un très léger moment d’absence, qui semblait avoir duré plus longtemps pour elle. Cette épreuve donnée par la pierre faisait un peu peur. Mais Cailloux s’en fichait. Et lorsque Cailloux annonça que le lien était rompu, Violette ne comprit pas de quoi il parlait.
« Quel lien ? » demanda Violette en fronçant les sourcils, intriguée. « Le lien entre elle et la montagne aux souhaits. » « Le lien entre Alexis et la montagne ? Ça veut dire qu’elle a raté son épreuve ? » « Oui. Elle n'est pas prête. »
C’était bien dommage. Car il fallait bien que quelqu’un réussisse cette fichue épreuve. Vaïana semblait toujours être en plein dedans. Mais impossible de savoir si elle était en train de réussir ou d’échouer. La brune fixa son attention sur Cailloux, oubliant tout ce qu’il y avait autour d’elle.
« Donc faut que quelqu’un d’autre s’y colle ?! »
A vrai dire, Violette était très peu emballée par l’idée. Elle n’avait pas réellement envie de finir comme Vaïana, à léviter en regardant dans le vide.
« Vous pouvez aussi partir et abandonner l’idée d’obtenir la fleur. » « Non. Bien sûr que non. On a besoin de cette fleur. Alors on n’abandonnera pas !! »
La brune fit une petite moue. Même si elle n’avait pas vraiment envie de s’y coller, il fallait qu’elle le fasse, qu’elle tente sa chance, qu’elle essaye de faire avancer les choses. Car actuellement, elles étaient bloquées là, devant un tas de cailloux qui parle, sans parvenir à récupérer cette fleur. Alors même si elle n’était pas très rassurée, c’était à elle de faire l’épreuve désormais.
« Bon….je veux bien tenter l’épreuve… » « Mais vous êtes déjà en train de la tenter. »
Violette fronça des sourcils, déconcertée par la révélation de Cailloux. A quel moment avait-elle commencé son épreuve ? La brune décida d’en toucher deux mots à ses coéquipières, Alexis et Diane. Néanmoins lorsqu’elle se retourna, observant l’endroit exact où elles étaient il y a quelques instants, il n’y avait plus personne. Elle fit le tour sur elle-même, constatant avec stupeur qu’elle était seule. Du moins, il y avait toujours Cailloux. Alors Violette refixa son attention sur Cailloux.
« Où sont passés les autres ?! » « La véritable question est : où êtes-vous, vous ? »
Cette question était étrange. Cailloux et Violette connaissaient parfaitement la réponse. A moins que…
« Titania. Devant des pierres qui parlent. Enfin c’est là où j’étais… »
Après tout, Violette ne semblait pas avoir changé d’endroit. Il y avait toujours les montagnes dans le décor ainsi que la cime des arbres. Simplement, il n’y avait plus Alexis, plus Diane, plus Vaïana.
« Après, on peut aller plus vite et vous pouvez répondre vous-même à votre question. » « Je l’ignore. Je sais que je suis ici, chez moi. Mais je ne sais pas om ton esprit se trouve. Tu me sembles être avec moi. Et pourtant tu es ailleurs ? »
Tout cela était réellement étrange. Car Violette, elle, avait l’impression d’être toujours à Titania, que ce soit dans l’esprit ou physiquement. Rien n’avait vraiment changé, rien n’apparaissait dans son champ de vision. Ne sachant pas quoi répondre, Violette resta silencieuse, attendant patiemment que quelque chose se passe. Mais finalement c’est Cailloux qui brisa le silence qui venait de s’installer.
« Pourquoi te bats-tu ? Pourquoi es-tu ici ? »
Enfin une question à laquelle Violette pouvait répondre sans chercher ses mots, ni son inspiration. Elle savait parfaitement pourquoi elle avait décidé de faire partie de cette expédition, et donc de mettre sa vie en danger.
« Je me bats pour ceux qui ne le peuvent pas. Je me bats pour les innocents, pour que le monde reste debout, que la fin n’arrive pas. Je me bats pour moi, pour mes amis, pour ma famille, mais aussi pour ceux que je ne connais pas forcément mais qui mérite tout autant de vivre. »
Après ce discours très altruiste, Violette s’attendait à une super réponse ou une réaction de Cailloux. En vain. Le tas de pierre avait laissé le silence reprendre une grande place. Et ce silence commençait à devenir glacial, limite gênant. Alors cette fois-ci, Miss Indestructible décida de briser la glace.
« Monsieur ou Madame la pierre ?! » demanda Violette en faisant des signes de mains juste devant le tas de cailloux. « Y a quelqu’un ? »
Si Violette avait perdu son seul interlocuteur, elle allait devenir folle. Et apparemment, c’est ce qui allait arriver puisqu’il n’y avait aucune réponse. Violette regarda autour d’elle, à gauche, à droite, dans l’espoir que quelqu’un vienne à son secours. Elle se mordit la lèvre inférieure, signe de stress. Et finalement, elle tenta de donner un coup de pied dans Cailloux pour le réveiller. Mais au moment où son pied allait entrer en collision avec le tas de pierre, il se décida enfin à parler.
« Vous ne voyez rien, c’est ça ? » « Non. Je ne vois rien….Oh non ! Ça veut dire que j’ai raté l’épreuve ?! » « Hum…C’est plutôt étrange et peu ordinaire… » « Comment ça ? Qu’est-ce qui est étrange et peu ordinaire ? Le fait que je devienne aveugle et que je ne vois pas ce que je devrais voir ?! Pourquoi je ne vois rien ?! »
Enfin la meilleure question à poser était qu’est-ce qu’elle était censée voir.
« Je l'ignore. Ça ne m'est jamais arrivé. D'ordinaire, les gens voient quelque chose. Ils semblent même perturbés par le fait que moi, je ne vois rien. Mais je ne suis que de la pierre. » La pierre marqua une pause. « Vous êtes la première à ne rien voir. Et pourtant, vous n'êtes plus réellement auprès des vôtres. »
Tout ceci n’avait aucun sens. Pourquoi tout le monde pouvait voir quelque chose mais pas Violette ? Qu’avait-elle fait pour mériter ça ? La pauvre était autant surprise que déconcertée. Elle se mettait même à stresser, se faisant des films dans sa tête.
« Que voit les autres ? Enfin s’ils vous le disent. » commença Violette avant d’enchaîner sur une partie plus stressante. « Donc je suis la première ! C’est pas bon signe ça….encore moins si vous ne savez pas pourquoi ça me fait ça. »
Clairement, Violette se demandait vraiment à quoi servaient ces cailloux. « Ce qui les complète et leur manque. Les deux à la fois. » expliqua Cailloux pour répondre à l’interrogation de Violette. « Ils arrivent rarement à faire la part des choses. C’est ceux qui y arrivent, à qui je confie ma fleur. C’est pour cela que ça ne m’est arrivé qu’une seule fois. Celle-là attend depuis si longtemps… » expliqua-t-il avant d’ajouter. « Vous ne voyez vraiment rien. C’est étrange. Pour vous il n’y a que les montagnes et la cime des arbres… »
Cela voulait donc dire que même si la fleur poussait tous les millénaires, la fleur ne trouvait pas acquéreur tout le temps. Depuis combien de temps cette fleur était-elle ici alors ?! Mais c’était plutôt le début de son discours qui inquiéta Violette. Elle se sentait complètement vide pour le coup. Alors même si Violette hocha positivement à la dernière remarque du Cailloux, Violette décida de rester sur le début du l’explication.
« Je ne suis complétée par rien et en manque de rien. C’est ça que ça voudrait dire ? » Puis la suite fit enfin tilt et Violette ne put s’empêcher d’être bouche bée face à cette révélation. « Donc quelqu’un a déjà réussi votre test ? C’était qui ? Enfin, je demande mais je pense pas connaître…. » Surtout si ça c’était passé il y a des millénaires. Prenant un air désolée tout en fixant l’horizon, Violette termina : « En effet. Je ne vois que ça. Même si c’est un beau paysage…Je ne vois rien d’autre. » « J’ai confié ma fleur à un enfant. Mais le souhait ne l’a pas aidé comme il devait. Il ne suffit pas de posséder un souhait. Il faut en comprendre le sens. Ma foi….Je ne sais pas comment vous faire sortir d’ici. » « Quelle idée de confier une fleur à souhait à un enfant ! » s’exclama Violette en levant les yeux au ciel avant de reporter son attention sur Cailloux, quelque peu énervée par ce qu’elle venait de lui apprendre. « Comment ça vous ne pouvez pas me faire sortir ! Je ne veux pas rester coincée ici !! Et pourquoi c’est très différents pour…mon amie ? Vaïana ? » « Ce n’était pas n’importe quel enfant. Il a réussi le test. Tout le monde a le droit de le tenter. Peut-être que lui avait simplement gardé son âme d’enfant. Ce qui lui a permis de le réussir. » Cailloux s’arrêta quelque instant puis reprit. « Elle est allée bien trop loin dans l’esprit de la montagne. Je ne peux pas la rejoindre. Ni communiquer avec elle. »
Violette sentit un frison la parcourir. C’était une sensation étrange et bizarre. Néanmoins, elle ne voulait pas en finir de suite avec sa conversation avec Cailloux. Cela devenait bien trop intéressant. Surtout que ce qu’elle venait de dire à propos de l’enfant lui fit penser à une personne en particulier. Mais…c’était impossible.
« Vous avez dit qu’il s’appelait comment l’enfant ? » demanda Violette avant de tourner la conversation sur le sujet principal : Vaïana. « Comment peut-on faire alors ? Est-ce que quelqu’un pourrait la rejoindre ? Après tout, on fait bien une épreuve toutes les deux ? J’ai aucun moyen d’aller la chercher ?! » « On ne peut rejoindre l’esprit de la montagne qu’une seule fois. Et vous êtes déjà dedans. » expliqua Cailloux avant de divaguer sur le sujet ‘enfant’. « Il s’appelait… » Cailloux semblait réfléchir, cherchant dans ses souvenirs. « Pan. Ca tenait en trois lettres. Du moins c’est le nom qu’il m’a donné. » « Comment on fait pour rejoindre Vaïana depuis l’extérieur ? »
Puis la réponse de Cailloux sur l’enfant cloua le bec de Violette. Son hypothèse venait de se confirmer. Et si Peter n’avait pas voulu lui dire son âge, c’était pas étonnant….tellement il était vieux. Combien de millénaire avait-il ? Et pourquoi se retrouvait-il mêlé à cette histoire de fleur ? Pourquoi l’avait-il voulu ? Quel vœu avait-il fait ? Tant de question se bousculait dans son esprit.
« Peter…Qu’est-ce qu’il voulait… » se murmura Violette à elle-même avant de parler à plus haute voix et en s’adressant directement au tas de pierre. « C’était quoi le vœu qu’il avait fait ?! » « Les vœux sont personnels. Je ne vous répondrai pas. » répondit Cailloux avant de se lancer dans une explication pour rejoindre Vaïana. « Comme vous l’avez fait…En vous laissant aller. » « Ca restera entre vous et moi ! De toute façon s’il a obtenu sa fleur, c’est que son vœu s’est réalisé alors je vois pas le problème d’en parler. » rétorqua Violette déçue avant de lever les yeux au ciel et e secouer négativement la tête. « Nan. C’est ce que j’ai fait et regarder où j’en suis. Perdue sans personne et sans savoir comment sortir. Alors je pense que vous me dites pas tout. » « Parce que vous n’avez pas été capable de réussir l’épreuve. Sinon vous vous en seriez sortie. Mais maintenant que vous avez trouvé votre chemin, ça ne devrait plus poser de problème pour quitter cet endroit. »
De quoi parlait-il ? Quel chemin ? Violette n’avait rien trouvé du tout, selon elle. Néanmoins, Violette sentit une décharge et se sentit éjectée. Elle tomba sur les fesses, car malheureusement pour elle, elle n’avait pas eu le temps de se rattraper à Diane ou Alexis.
« Merde ! On est nulle ! Enfin, JE suis nulle !! »
Violette se sentait complètement inutile. Incapable de voir quelque chose, incapable de réussi une épreuve. C'était frustrant et bien loin de l’héroïne qu’elle était normalement. Violette, toujours les fesses à terre, tourna la tête vers Diane. Elle mit ses bras sur ses genoux.
« Il reste plus que toi. Vaïana est coincée. Il faut que quelqu'un aille la chercher. C'est à toi d'essayer. Faut tenter de la rejoindre dans l'esprit de la Montagne. Apparemment, d'après Cailloux, elle est partie trop loin. Elle ou Il n'arrive pas à communiquer avec elle. » « Oh par toutes les lunes de Vigrid » soupira Diane, inquiète. « Il fallait qu'on en perde une en cours de route. Dans ce cas-là, je suppose que je n'ai plus qu'à tout tenter pour la ramener. » « Oui. Mais fais attention. Cette épreuve est quand même tirée par les cheveux. Ça n’a ni queue ni tête. » « Cela tombe bien, je ne serais pas dépaysée par rapport à d'habitude ainsi » « Cailloux m’a dit comment faire pour la rejoindre mais j’ai du mal à y croire. Car c’est exactement ce que j’ai fait ... et bref....Laisse toi aller. Voilà ce que Cailloux a dit. » « On verra bien. Soit je réussi, soit on prie pour que Vaiana arrive à s'en sortir. » « Prions pour que cette épreuve chelou se termine bien pour nous toutes ! »
☾ ANESIDORA
Sebastian Dust
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Eddie Redmαyne.
From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
« Il est évident que nous nous précipitons vers quelque entraînante découverte, quelque incommunicable secret dont la connaissance implique la mort. »
« Pourriez-vous leur dire qu'on s'excuse si on les a effrayé ? » Demanda Hephaïstos. « Nous venons ici... en paix. »
« Ils le savent. »
Répondit la femme bleutée, avec un léger accent savoureux à l’oreille. Ses grands yeux dorés fixèrent d’abord le dieu de la forge puis glissèrent en direction d’Apollon ; elle l’étudia, attentivement. Longuement. En réalité, elle fit cela avec chaque membre de leur petit groupe exclusivement masculin d’une manière attentive et sérieuse. C’était comme si elle sondait chacun pendant quelques secondes, ses pupilles voyageant de l’un à l’autre sans que rien ne puisse lui échapper. Sebastian était impressionné par leur présence et leur arrivée soudaine - c’était plutôt rare de croiser des personnes plus grandes que lui, sans compter qu’ils avaient la peau bleue ! Mais, étrangement, il n’était pas effrayé.
Plutôt… intrigué.
« Nous devons partir. »
Déclara à nouveau l’étrangère, les désignant tous avec une légère fermeté. Le marchand de sable pencha la tête sur le côté sans trop savoir où ils devaient aller ni pourquoi – enfin, la perspective d’être de nouveau attaqué ne l’enchantait pas non plus des masses – et il jeta un coup d’œil interrogatif a ses compagnons de route. Devaient-ils les suivre ? Devaient-ils rester et attendre le reste du groupe ? Devaient-ils… Faire confiance à ces étrangers qui, même s’ils se montraient méfiants, ne les avaient finalement pas attaqués ?
« Ouh la deux secondes ! » Intervint Apollon. « Nous ne sommes pas seuls ! »
« Nous avons d’autres personnes avec nous ! »
Leur communion de pensée était presque belle à voir, cela arracha un léger sourire à Sebastian qui tourna vivement l’œil pour les observer se toiser, l’air tous deux satisfaits. Comme quoi, dans l’adversité, même les dieux pouvaient penser aux leurs.
« Nous avons des amis à retrouver. »
Instinctivement, le sable fit flotter dans l’air les petites silhouettes de Violette, Alexis, Diane, Nora et… Vaiana, si Sab avait bien compris son nom, pour illustrer les propos de Hephaïstos. Elles étaient parties sans eux mais cela ne signifiait pas qu’ils devaient en faire de même. Ne fait pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse, le précepte était suffisamment répété aux enfants pour que même le marchand de sable le sache !
Il désigna la montagne du menton et les autochtones, trois hommes et deux des trois femmes, levèrent le nez pour suivre son geste. Soucieux, ils échangèrent alors quelques paroles dans un langage étranger… Que même Sebastian ne parvint pas à comprendre. Cela le perturba intérieurement, peu habitué à ne pas saisir les propos qu’on avait autour de lui. C’était le propre des gardiens de pouvoir s’adapter à tout être vivant et ses modes de langage, quelles qu’en soit les circonstances. Mais depuis que leur existence avait croisée la route des titans, il y avait quelques données aléatoires et obsolètes dans leur compréhension. Peut-être qu’un jour il parviendrait à saisir ces langues mystérieuses ?
Pour ça, il aurait fallu passer beaucoup de temps à apprendre à n’en point douter. Or… Ils n’avaient pas beaucoup de temps devant eux.
Un guerrier et une guerrière se séparèrent du groupe de quelques pas. Leur interlocutrice leur précisa alors :
« Ils ramèneront vos amis quand il seront descendus de la montagne. »
Elle avait l’air sûre d’elle et sereine sur cette idée. Mais Héphaïstos, songeur, ne put s’empêcher de demander :
« Comment pouvons-nous être sûr qu’on peut vous faire confiance ? »
Question légitime. Réponse légitime :
« Nous ne vous voulons aucun mal. Vous serez en sécurité avec nous. »
Étrangement… Sab n’avait pas beaucoup de mal à la croire. Il émanait d’elle une espèce de tranquillité sauvage qui le rassurait et le mettait à l’aise. Elle semblait bien plus à l’aise dans son environnement que César par exemple, qui jetait des coups d’œil à leurs assaillants et restait soigneusement près des dieux. Le sable évoluait doucement en volutes contre les paumes du gardien, signe de son apaisement à lui aussi.
Apollon fit une petite moue, affichant un air méfiant.
« On ne peut pas… Attendre, qu’elles soient descendues de la montagne avant de partir… Je sais pas où ? »
« Vous luttez aussi contre les Sentinelles Noires ? » S’enquit Héphaïstos.
Malgré lui, le sable s’échappa des doigts de son gardien pour matérialiser une sentinelle dorée entre leurs deux groupes, illustrant les propos de la divinité. Glissant dans un mouvement perpétuel, il s’évapora finalement devant les yeux ambrées de leur interlocutrice qui semblait impressionnée.
« Comment faites-vous cela ? »
« Il est doué, hein ? » Fit remarquer Apollon.
Sab se retint de rire, surpris soudain par l’intervention fière du dieu des dieux ! Il rougit légèrement, rentra la tête dans ses épaules et se passa une main dans les cheveux, comme à chaque fois qu’il était nerveux. Derrière lui, les grains imitèrent une silhouette qui haussait les mains et les épaules en signe d’innocence, avant de tourbilloner en volutes tranquilles. L’étrangère y observa puis sembla hocher la tête. Et elle n’oublia pas la dernière question d’Hephaïstos.
« Les Sentinelles ne peuvent pas aller sur la montagne. Elles ne risquent rien tant qu’elles sont dessus. Mais nous devons partir. Nous ne sommes pas en sécurité ici. »
« Hum. » Apollon se tapota le menton de sa main libre, l’autre tenant toujours Michoko contre son torse. « On refait un vote à main levée ? »
Ils avaient l’air sincèrement tiraillé entre l’envie de se mettre en sécurité et celle de retrouver les filles du groupe. Sebastian ne pouvait pas leur en vouloir et, même, il les comprenait et partageait leur avis. Abandonner quelqu’un n’était pas dans sa nature et ça ne lui avait pas toujours été favorable d’appuyer cette pensée, mais on ne laissait jamais bébé dans un coin ! Se mordant la lèvre inférieure, il laissa le silence s’installer tandis que chacun tentait de prendre une décision face à ce dilemme.
« Vous voulez les attendre ici ? Et je laisse quelques indices sur la route à prendre quand vous les retrouverez ? »
Proposa-t-il, essayant de satisfaire tout le monde. Il n’aimait pas complètement l’idée de laisser les filles seules – non pas qu’elles ne sachent pas se défendre, loin de là ; mais il ne voulait pas vexer ceux qui seraient, peut-être, d’une aide des plus précieuse pour eux. Apollon sembla hocher la tête, tenté par la proposition sans doute, mais Héphaïstos la secoua vivement :
« Non, je ne veux pas qu’on se sépare davantage ! »
C’était vrai que… c’était une règle de survie basique. Plus on se séparait, plus on avait de chances de mourir ou de mal finir. Tous les films d’horreur savaient ça mais ça n’empêchait jamais les gens de partir dans des directions opposées. Comme quoi, même un scénario gros comme une maison laissait quand même planer le doute et finissait par vous avoir.
Apollon, qui hochait la tête de haut en bas, la secoua brusquement de gauche à droite pour se mettre d’accord avec son confrère. Sebastian fut touché de voir qu’ils ne voulaient pas le laisser tout seul dans la forêt avec les nouveaux venus mais il désigna César, comme pour leur rappeler qu’il ne serait pas seul… Ce dernier sembla se réveiller en se sentant pointé du doigt et se redressa :
« Je ne compte pas rester ici. » o_O
« Ouais mais James Cameron là, il est bizarre. »
Apollon n’avait pas l’air très convaincu du bien fondé de César et, après ce qu’il s’était passé un peu plus tôt, Sab pouvait aisément comprendre pourquoi. Il devait vraiment cesser de faire un peu trop vite confiance aux gens… Sa Naïveté finirait par le tuer.
« L’idée des indices n’est peut-êrte pas bête. » Intervint Héphaïstos. « Si Artémis pouvait recevoir un message de notre part pour comprendre qu’on est avec ce people et qu’elles peuvent les suivre, je serais plus serein de partir en les oubliant. »
Personne n’était oublié. Surtout pas dans une famille. C’était une dame un peu bizarre mais très gentile qui lui avait dit ç ail n’y aviat pas si longtemps que ça… Il y avait un mot d’ailleurs pour ça en hawaïen, qu’elle lui avait dit : Ohana. Sab trouvait que ça sonnait très joli à l’oreille.
« Elle les suivra. »
Ils se tournèrent tous vers elle, de nouveau sûre d’elle et de ses propos. Dans le doute, Apollon fronça les sourcils et baissa les yeux dans le regard de… Michoko. Est-ce qu’ils parvenait à lire l’avenir ou quelque chose dans la bouille de cette adorable créature ? Le marchand de sable pencha la tête sur le côté, intrigué par cette scène surréaliste mais non moins adorable.
Il y eu un silence. Long silence… Puis le dieu des arts fini par soupire légèrement.
« Nora voulait le protéger. Le mettre en danger en restant ici, ce serait trahir sa confiance et... Arté me retrouvera. Elle me retrouve toujours. »
C’était très beau ! Il avait lu tout ça dans les globes oculaires du mogwai ? Sebastian retint un léger sourire mais prit un air compatissant face à la résolution d’Apollon : il semblait décidé à suivre la troupe d’être bleutés à son tour. Ca avait l’air de lui faire de la peine de laisser les autres mais quelque chose soufflait au gardien des songes et de l’espoir qu’elles ne seraient pas loin très longtemps… Espérons-le, en tout cas.
« Peut-être pourriez-vous laisser quelque chose qui vous appartient à ceux qui attendent les filles, si vous voulez ? Ca serait un bon indice de notre présence avec eux. »
Non pas qu’il ne fasse pas confiance à leur hôtesse mais les deux dieux semblaient avoir besoin de preuve. Quelle meilleure preuve qu’un objet ? Enfin… Quand ce n’était pas sali de mauvaises intentions, évidemment. Hephaïstos sembla lui aussi valider cette décision. Apollon fit mine de réfléchir à ce qu’il pourrait laisser et, une illumination sur le visage, il fit apparaître dans sa main un paquet de Curly ! Qu’est-ce que… O_o ???
« Avec ça, c’est sûr, Didi pourra pas douter de qui ça vient. »
Il piocha dans le sachet en déposa un curly dans la paume des deux combattants qui attendraient leurs amies. Ces derniers se regardèrent sans trop comprendre, soupesant l’objet orange fluo qui venait d’apparaître dans leur existence. Puis la jeune fille le porta à sa bouche et le goba…
Avant de grimacer et de le recracher entre ses doigts. Apparemment, elle n’avait pas aimé.
Elle l’agita sous le nez d’Apollon pour visiblement le lui rendre. Ce dernier secoua la tête et repoussa sa main, fronçant les sourcils. Il n’avait pas l’air de vouloir partager sa salive avec cette demoiselle toute bleue… Sab s’amusa de la situation, cachant son sourire du dos de son poignet en faisant mine de se frotter le menton.
« C’est pas pour vous… c’est pour la jolie blonde qui doit nous rejoindre après. » Grommela le dieu.
Une fois son explication traduite, la guerrière hocha la tête et ramena le précieux curly au creux de sa paume pleine de bave. Charmant, Artemis allait adorer ce cadeau… Apollon fit disparaître le paquet et resserra ses bras autour de Michoko, la mine boudeuse et les sourcils froncés. César se rapprocha discrètement d’eux, sans doute effrayé à l’idée qu’on l’oublie une nouvelle fois ? Mystère.
« Je note que personne m’a demandé si je les connaissais… » Minauda-t-il.
« Parce que tu racontais plus rien d’intéressant. » Marmonna Apollon.
Au même instant, du sable apparu devant le nez de l’étranger.
« Vous les connaissez ? »
« Non. » Sourit-il. Sourire qui ne dura pas,. « Je vous pries de rester poli ! »
Sab pencha la tête sur le côté. Pour quelqu’un qui savait à peu près tout et se présentait comme leur guide depuis leur rencontre, il manquait de quelques informations… Cruciales, non ?
« Mais vous en avez déjà entendu parler ? »
« Je n’ai pas la moindre idée de qui ils sont. »
Et bien… Ils allaient aller loin avec ce genre de précisions. Sebastian lui adressa un sourire un peu gêné puis, avisant de tout le groupe se mettant en mouvement pour laisser les deux guerriers derrière, il s’engagea à leur suite. Il attendit quelques mètres, enjamba un tronc sur le sol et fini par se rapprocher de leur hôtesse qui complétait les pas de la troupe. Elle lui adressa un regard curieux mais doux, lui faisant retrouver cette sensation de sécurité. Il n’y avait pas beaucoup de gens capables de produire cet effet chez les autres… C’était agréable.
Ignorant si elle savait lire, il préféra lui faire comprendre par des gestes qu’il ne savait pas, au final, qui elle était. Pourvu que la désigner de l’index ne signifiait pas une insulte dans leur langue !
La jeune femme sembla hésiter, d’abord, puis elle s’approcha de lui et lui tendit les deux mains. Dans le doute, Sebastian les observa et finit par y joindre les siennes. Daemon ne dirait rien de ça, n’est-ce pas ?
Vous aussi, vous êtes lié à elle.
Sa voix avait résonné dans l’esprit de Sebastian, lui faisant ouvrir de grands yeux surpris et attentifs. Ils savaient faire quelque chose comme ça ?! Il sentit alors quelque chose passer au travers de lui, en provenance de la créature bleutée qui lui faisait face. Quelque chose de fort mais de doux à la fois, d’imposant et de discret, une bouffée d’oxygène et un soupir silencieux mais présent… Ça le fit frissonner des pieds à la tête malgré la chaleur rassurante qui sembla se déposer à même ses pensées. Le marchand de sable papillonna du regard, impressionné et bercé d’une sensation très agréable, indescriptible… Et n’effaça pas l’air curieux affiché au milieu de ses tâches de rousseur. Il fronça plutôt légèrement les sourcils, comme s’il réfléchissait à ce qu’elle avait vraiment voulu dire, et sa bouche s’ouvrit alors pour formuler une question silencieuse.
« Nous sommes tous les Enfants de la Nature. » Déclara-t-elle. « Vous serez en sécurité chez nous. Nous avons recueilli et soigné votre amie. »
Elle tourna la tête vers l’homme et la femme restés sur place qui les observaient et hocha la tête, comme pour leur faire comprendre que tout allait bien. Elle relâcha les mains de Sebastian et il fit de même, se rendant compte que les autres s’étaient arrêtés à quelques pas de là.
« Partons. Maintenant. »
Une lumière bleue les aveugla brusquement, empêchant de voir quoi que ce soit…
Jusqu’à ce que le gardien ne sente un vent frais et fort lui balayer le visage. Il rouvrit les paupières et sursauta face au DÉCOR qui s’offrait désormais à leur vue. Des montagnes flottantes au milieu des nuages, des arches de pierre immense surplombant la vallée, et une végétation luxuriante… C’était à couper le souffle !
Un autre flash bleu.
Cette fois, la lumière avait laissée place à l’obscurité d’un tout autre PAYSAGE aux lueurs roses éclatantes ! Perché en travers d’une immense racine perchée loin du sol, leur petit groupe se trouvait au cœur d’une forêt dense qui laissait éclater les couleurs imaginaires de sa flore. Et de sa faune, puisque des espèces de petites lucioles filamenteuses brillantes s’approchèrent d’eux, émettant de petits sifflements discrets… Sab en fut emerveillé, ses grands yeux clairs s’offrant le luxe d’observer tout autour d’eux sans jamais être rassasié de ce qu’il découvrait. Ce monde, cet endroit… Même au royaume des rêves il n’avait pas encore croisé un environnement pareil. Une nouvelle découverte. Une nouvelle histoire à raconter. Un nouveau souvenir à se forger.
Son attention fut attiré par d’autres êtres bleus qui arrivèrent dans leur direction, non offensifs mais tout de même méfiants. La jeune femme qui les avait guidé jusqu’ici avec les siens tourna la tête vers eux et les gratifia d’un :
« Na Avi. »
Peut-être que ça voulait dire “ami”, dans leur langue ? Ils eurent l’air moins méfiant et Sebastian prit la liberté de respirer un peu plus convenablement. Comme l’avait dit Apollon un peu plus tôt : ils venaient en paix.