« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Parce que au fond... On reste toujours des animaux
Le poste de radio diffusait une musique entraînante, je me trémoussais en chantonnant la bouche à moitié pleine de céréales et de lait. Les creespy rings étaient les meilleures céréales du monde à mes yeux. Bien meilleures que cotcot chocolat. En même temps, ça se saurait si les poules savaient faire autre chose que des œufs. Elles avaient la prétention de vouloir changer de business alimentaire mais elles ne trompaient personne et surtout pas moi ! Elles ne m'auraient pas ! Les poules ça faisait des œufs et point ! Après je ne disais pas qu'il fallait absolument rester cantonné à son secteur d'activité. Il y avait parfois de grosses surprises. Par exemple, un lapin policier. Et encore pire, un renard policier. On avait jamais vu ça avant. Et pourtant, Nick était un méga super agent. Genre le meilleur quoi. Mais fallait pas abuser pour les poules dealeuses de céréales. Une poule ça les mange les céréales, ça les fabrique pas.
Bref, j'étais en train de m'embrouiller tout seul avec mes réflexions culinaires. J'en aurais presque loupé la nouvelle chanson de Gazelle. Vous imaginez le drame quoi ? Moi, Benjamin Clawhauser, plus grand fan absolu de Gazelle, louper sa nouvelle chanson à la radio ? Autant me tuer tout de suite. J'en ai donc lâché précipitamment mon bol pour me trémousser sur le son trop entraînant de la musique. Elle était trop méga cool de la mort qui tue cette chanson. Presque mieux que Try Everything. Mais en même temps, c'était difficile de faire mieux. Parce que bon ce morceau déchirait tout. Mais j'étais à fond, je sautais, je chantais et tout. Le plus grand fan j'vous dis ! J'aurais presque pleuré de tristitude quand la chanson est arrivée à la fin. Mais je pouvais pas vraiment. C'était compliqué de pleurer au travail. Surtout que le chef Bogo était en train de me regarder, les bras croisés sur la poitrine et l'air pas franchement heureux d'être là.
"Ça va Clawhauser ? On s'amuse bien ?"
"Ooooh chef ! Vous êtes là ?! Ça va ! Je m'ennuie un peu. Il n'y a pas beaucoup d'arrestation aujourd'hui !"
"Mouai... On s'en cogne ! Vous avez vu Hopps et Wilde ?"
"Hum... J'ai vu Nick mais je crois pas avoir vu Judy..., je mis une patte contre mon menton en signe de réflexion intense. Pourquoi ?"
Je n'attendis pas la réponse du chef que j'avais repris mon bol et enfournais une grosse cuillère de céréale.
"Pour rien ! Si vous les voyez dites leur de passer dans mon bureau. Compris ?"
Il me jeta un regard farouche alors que je hochais la tête en déglutissant difficilement ma dernière bouchée. C'était qu'il m'aurait presque fait peur avec sa tête de taureau farouche. Une fois qu'il eut disparu de mon champ de vision, je recommençais mon activité première. A savoir... manger en écoutant de la musique. J'aimais bien le travail quand c'était comme ça ! Les visiteurs n'étaient pas très nombreux aujourd'hui, j'avais donc le temps de m'occuper des dossiers en attente qu'il restait de la veille. J'ai d'ailleurs presque failli loupé Nick. Surtout qu'il était tout seul. C'était bizarre d'ailleurs. Mais je ne me posais pas plus de question et l'interpellait en sautillant sur place.
"Héééé hééééé Niiiiiiiick ! Hé mon pote ! Comment ça va ? Judy est pas avec toi ? Le chef veut vous voir dans son bureau. Ça a l'air sérieux. Il avait pas l'air content !"
En même temps, il avait rarement l'air content. Donc ça changeait pas grand chose.
"Hey Benjy, mon copain ! J'étais tout seul aujourd'hui ! Bogo t'a pas dit ? Elle est pas venu se matin."
"Pas venue ? Comment ça pas venue ? Elle est malade ? Haaaaaaan mon dieu ! Elle va bien ? Han c'est horrible. Oh mon dieu..."
Je commençais à avoir des sueurs froides à l'idée de l'imaginer toute seule dans son petit lit de lapin. Trooooooooop mignoooooooon. L'image me tira un soupir rêveur avant de me faire ramener sur terre par Nick.
"Hé du calme ! J'en sais rien, elle répond pas au téléphone. Comment tu veux que je sache ?"
Je haussais les épaules un peu plus inquiet pour le coup. Depuis quand elle répond pas au téléphone Judy ? Ce qui m'apaisait un peu, c'était que le renard ne semblait pas plus inquiet que ça. Mais bon, il n'était jamais inquiet pour rien lui alors... Je n'eus pas le loisir de répondre que le chef Bogo apparaissait l'air furax. Je me ratatinais un peu derrière mon comptoir en le voyant me fusiller du regard.
Je minaudais une excuse bidon mais visiblement, il n'y prêta pas attention.
"On s'en cogne ! Wilde faut qu'on parle !"
Je fixais mon boss d'un regard intrigué alors qu'il tendait une feuille à Nick.
"L'agent Hopps a été kidnappée à son domicile cette nuit. Il y avait juste une lettre anonyme à son domicile. Aucune trace de lutte et aucune preuve. Nous avons certainement affaire à un professionnel. Je vous charge de l'enquête. Prenez tous les agents dont vous aurez besoin."
Ma mâchoire se décrocha sous la stupeur. Judy... Kidnappée... ? Qui avait bien pu faire ça ? Tout le monde l'adorait. C'était le héros de la ville. Je tendis la patte vers la feuille que tenait Nick pour la lire. Elle avait été écrite à partir des lettres de vieux journaux. Rien de bien original mais les mots écrits me déchirèrent le cœur.
J ' AI ENLEVÉ JUDY HOPPS NE ME CHERCHEZ PAS OU JE LA TUE ! JE VOUS LA RENDRAI QUAND J ' AURAI PLUS BESOIN D ' ELLE !
Les larmes commencèrent à couler le long de mes joues. C'était trop affreux. Mon petit lapin adoré. Comment j'allais bien pouvoir venir travailler en sachant qu'elle ne serait plus jamais là ? Je ne pouvais pas rester là à rien faire. Il allait la tuer. Je serrais mes poings et fixais Nick d'un regard décidé.
"Je veux venir avec toi. Je veux t'aider à retrouver Judy !"
Il me fixa un instant avant d'accepter ma proposition d'un mouvement de tête.
"Viens avec moi alors ! On va avoir besoin de toute l'aide possible."
Je le suivis jusqu'à sa voiture, me retentant de demander où on allait toutes les cinq secondes. Heureusement que j'avais emmené une boîte de donnuts au sucre avec moi, je ne sais pas comment j'aurais supporté le stress autrement. J'aurais sans doute mangé mes doigts. Rien que d'y penser un frisson d'horreur m'envahit. Mais quand je vis où nous arrivions, je lâchais d'effroi le donnut que je tenais.
"Nick t'es sûr que... ?"
"Oui !"
Son ton était sans appel. Je me ratatinais sur mon siège alors qu'il garait la voiture devant un immense manoir. J'inspirais profondément avant de le suivre jusqu'à une grande porte en chêne. Il frappa de puissant coup contre la porte avant qu'un immense ours blanc ne vienne lui ouvrir. Je me décalais derrière le renard en me dandinant d'un pied sur l'autre. D'un sourire crispé, je levais une patte pour saluer l'ours.
"Salut !"
Je faisais pas le malin. Mais Nick semblait sans peur lui.
"On vient voir Mister Big !"
L'ours s'écarta de la porte et nous fit signe de le suivre. Je posais mes mains devant ma bouche pour empêcher mes dents de claquer alors que nous traversions d'immense corridors. Et enfin, nous lui fûmes présenté. Mister Big en personne ! Je laissais Nick prendre la parole pour lui expliquer la situation. Visiblement, il sembla comprendre le drame de la situation.
"Qui a osé ?"
"Nous l'ignorons, c'est pour cela que nous venons quémander votre aide."
"Nous allons avoir besoin de toute l'aide... Raymond ! Libère tu-sais-quoi ! Qu'ils aillent chercher l'aide dont nous avons besoin."
D'un claquement de doigt, l'ours blanc nommé Raymond disparut de la pièce sous mon regard ébahi. Je reportais mon attention sur Mister Big qui semblait être perdu dans ses pensées.
"Je vais enfin revoir ma douce Amélia... Quelle joie."
Il essuya une larme d'un revers de patte. Je ne comprenais vraiment rien moi. Mais visiblement, il allait falloir attendre encore un peu avant de comprendre qui était tu-sais-quoi.
Aaaaah, le 4 juillet, la fête nationale des Etats-Unis. S'il y avait bien une chose que j'aimais dans ces fêtes c'était l'esprit conviviale où personne ne se prenait la tête. Pourtant, même en ce jour de fête je ne pouvais m'amuser qu'à moitié. Pourquoi vous demandez-vous ? Et bien tout simplement parce qu'il y a quelques mois j'avais décidé d'abandonné la gestion du Dojo afin de me rallier à une cause qui me semblait plus importante et qui me ressemblait beaucoup plus que l'enseignement des arts martiaux. J'avais pris la décision de devenir à mon tour policière de Storybrooke. Mon devoir pour ce 4 juillet était donc de veiller sur les habitants de Storybrooke afin qu'il n'y ait pas d'incident, même si le shérif nous avait autorisé quelques petits écarts. Nous pouvions nous amuser mais nous devions toujours être prudent pour les storybrookiens, même si la fête nationale n'était qu'une journée par an, les criminels n'attendaient pas que nous ayons fini de faire la fête pour passer à l'action. Au contraire.
Ce genre d’événement n'était pas très différent des fêtes autrefois en Chine, sauf qu'il y avait plus de technologie mais l'esprit restait le même et le clou du spectacle était toujours le feu d'artifice. Cette fête me rappelait la mission où j'avais dû accompagner l'une des trois filles de l'empereur, j'avais osé faire un écart pour lui faire découvrir un petit village qui fêtait justement la nation. La princesse avait d'ailleurs passé pratiquement toute sa soirée à essayer d'attraper le maximum de poisson avec une épuisette afin de gagner un prix. Le reste de sa soirée elle l'avait passé à découvrir la nourriture locale ainsi qu'à admirer le feu d'artifice d'un point de vue d'une simple roturière. Elle avait beaucoup apprécié ce passage d'ailleurs, ce qui m'avait apporté quelques soucis vis à vis de l'empereur lorsque nous étions rentrées. Mais bon cela était du passé désormais. Ce qui me manquait un peu dans cette journée aux Etats-Unis, c'était la parade du dragon. Enfant, j'adorais voir le dragon défiler devant les villageois en dansant au rythme des tambours. Et allumer les lanternes avec mon père ! Qu'est ce que c'était reposant de se poser au dessus du pont de la maison afin de voir le reflet des quelques lanternes de la famille s'envoler au dessus de l'eau afin de rejoindre ceux des autres maisons pour atteindre le ciel.
Une main attrapa soudain mon épaule me tirant de ma torpeur. Je me retournai vivement, une main sur mon 9mm prêt à être dégainé en cas de besoin. Je poussai un soupir de soulagement en voyant qu'il ne s'agissait que de ma mère qui avait dû m’apercevoir au loin. Elle était d'ailleurs en compagnie de ma grand-mère qui se tenait en appuie sur le fauteuil roulant de mon père. J'étais vraiment heureuse de voir qu'il avait pu sortir de la maison, même si ça santé ne s'était pas vraiment amélioré.
- Tu ne veux vraiment pas te reposer une journée entière mon enfant ? - Les criminels n'attendent pas maman. - Pourquoi décides-tu encore de choisir la voie que tu avais autrefois ? - C'est ma voie maman. Me battre pour une cause est ce qui me permet de me regarder dans un miroir le matin.
Même si nous avions changé de monde, ma mère ne comprenais toujours pas mon point de vue. Mon père sur ce point restait plus tolérant. Je comprends que pour eux c'est difficile puisqu'ils avaient vécus dans l'idée qu'une femme ne pouvait qu'enfanter et élever les enfants, mais je n'étais pas faite pour me marier. Ou du moins pas encore, et encore moins depuis que j'avais failli me marier à un dangereux psychopathe dans l'asile. Mais bon, j'avais fait en sorte d’omettre ma petite escapade dans un asile psychiatrique à ma famille. Je ne suis pas sûre qu'elle aurait accepté la pilule. Ce monde était déjà assez étrange pour eux depuis qu'ils avaient retrouvés leur mémoire, je ne voulais pas les perturber plus qu'ils ne le sont. Enfin, pour le moment la seule personne que je n'avais pas retrouvé et qui me tenait vraiment à cœur était Shang. Enfin techniquement je l'avais retrouvé mais il avait aussitôt redisparu de ma vie sans un mot. Il avait sacrément intérêt à avoir une bonne excuse pour cela sinon je ne me gênerais pas de le démembrer lentement afin qu'il souffre... Même s'il ne savait pas mes sentiments moi je connaissais les miens et cela me faisait légèrement souffrir. J'aurais dû lui avouer bien avant.
Bon là n'était toujours pas le problème du jour. Décidément je partais beaucoup dans mes pensées aujourd'hui, cela ne me ressemblais pas vraiment de ressasser le passé ainsi. Je devais me ressaisir. Je me reconcentrai sur ma mère qui attendait toujours que je l'accompagne pour la journée.
- Je suis désolée maman, je ne pourrais pas t'accompagner aujourd'hui. Je dois vraiment faire mon devoir.
J'avoue que ne pas lui avoir dit que le shérif nous avait autorisé de nous relâcher un peu temps qu'il y avait toujours au moins deux personnes en surveillance et que nous étions tous en alerte à un quelconque appel.
- Et bien, si tu insistes, nous allons te laisser faire ta mission. Bonne soirée Mulan.
Ma famille s'en alla sur ces mots. Mulan. Ce nom était prononcé de plus en plus rarement par les gens, la plupart avaient adopté ma nouvelle identité, Xi-Feng comme de nombreux gens avaient adoptés leurs nouvelles apparences. Pourtant mes parents restaient sur leurs anciennes vies.
J'eus à peine le temps de dire ouf, qu'une horde de rat me fonça dessus et m'emporta dans sa vague pour rejoindre les égouts. Nan franchement ? J'allais vraiment finir la fête nationale dans les égouts en tant que flic ? Voilà un chose qui risquait de faire perdre mon honneur. Je devais me défaire de cette stupide situation, mais hélas ces rats étaient vraiment rapide et l'un d'eux m'aspergea d'un gaz qui me donna aussitôt sommeil. Ils avaient intérêt d'être armé lorsque je me réveillerais car je m'occuperais bien d'en faire une pâté pour chat.
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Leur première fête nationale en tant que policiers ! Les jumeaux étaient surexcités (enfin, plus que d'habitude. Si du moins c'était possible). Certes, ils ne croulaient pas sous une pression de travail intense et un devoir extrême, devant se charger principalement de la surveillance et le shérif leur ayant même recommandé de s'amuser un peu tout restant vigilant. Mais pourtant, Derek & Duncan se sentaient super investis dans leur rôle de force de l'ordre et avaient l'impression de vivre dans un James Bond... le regard attentif à l'environnement qui les entourait, à l'affut de la moindre menace, le moindre détail suspect pouvant être signe d'une explosion ou d'un complot international pour faire exploser l'Amérique... ou le monde ! Qui sait ce qu'il y avait dans ces feux d'artifices que tout le monde attendait ? Un dispositif d'hypnose des illuminatis, un bombe nucléaire capable d'anéantir toute la galaxie (ça existait, ils l'ont vu dans Les Gardiens de la Galaxie avec la Toon's Family). Tout le monde le savait : la fête nationale était un danger pour l'Amérique car les extraterrestres adoraient attaquer le monde ce jour là. Ça s'est déjà produit une fois, et il y a un film qui en est la preuve. C'est pourquoi ils devaient avoir le regard partout, au sol, devant, derrière, et même en haut. Marchant dans les rues, ils regardaient à travers chaque vitrine afin de vérifier qu'aucun commerçants ne se faisaient cambrioler ou étaient en train d'attaquer un client.
La vie de policiers, pour les Byrom, ça n'était pas de tout repos. Enfin presque. Lorsque l'enseigne de la sainte-mère des pâtissières se présenta à eux, ils se dirent que peuuuuut-être ils pouvaient se permettre un petit écart. Hé ! Ils l'ont pas décidés, ce sont les ordres du shérif. Ils étaient bien obligés, non ? De toute façon, les voilà déjà dans la pâtisserie d'Amelia.
La patisserie leur fit le même effet : des étoiles pleins les yeux, et des rêves pleins là tête inspirés par les milles-et-unes senteurs qui vinrent aux nez des jumeaux. Des étoiles pleins les yeux, c'était le cas de le dire : la super-héroine de la pâtisserie n'avait pas chômé, toute la boutique étaient aux couleurs des Etats-Unis pour célébrer ce jour spécial, incluant également ses magnifiques œuvres comestibles qui chantaient pour le pays uniquement par le biais de leur apparence.
C'était magique. Amelia était magique.
Bonjouuuuur Amelia ! S'écrièrent-ils en cœur. Que dieu ou j'sais pas qui dans le ciel qui veille sur les Etats-Unis te bénisse ! Tout est merveilleux, tout est sublime ! T'es extra !
Ils avaient enchaîné les répliques si vite qu'Amelia dut attendre qu'ils laissent un petit temps de silence pour répondre. Si les jumeaux avaient du mal à regarder Amelia pendant leur échange, c'est parce qu'ils avaient les yeux sur toutes les merveilles à manger qu'ils avaient autour d'eux. Leur cerveau, dans un tel environnement, était réglé sur une seule chose, la nourriture, les sucreries.
Ils virent des donuts sur un des présentoires. Certains aux couleurs du pays, d'autres aux chocolats, d'autres, roses, d'autres d'encore plein de différentes couleurs. Et à cet instant, les Tweedles Twins savaient quels écarts ils allaient se permettre aujourd'hui.
On va en prendre 20 de ça ! Oui, 10 chacun ! Tu peux les mettre dans des sachets, s'il te plaiiit ? On a des grands sacs dans lesquels les mettre !
Quant à la question de l'argent...
Oh pour payer, y a aucun soucis, c'est l'argent de Dyson, c'est pas grave, il est riche, dit Derek en haussant les épaules, l'air de rien.
Merci beaucoup Amelia ! Que dieu ou j'sais pas qui dans le ciel qui veille sur les Etats-Unis te bénisse ! Je l'ai déjà dit ça ! Et bien, elle sera bénit deux fois ! Même trois, avec son mariage ! Dis Amelia, et si tu fermais quelques petites minutes, le temps de venir fêter un peu avec nous ? Y a une superbe ambiance là dehors, ça serait dommage de rater ça !
En fait... la pauvre Amelia se faisait déjà entraîner par une tornade de rousseur qui la guidait vers l'entrée de sa boutique. Heureusement, les jumeaux lâchèrent sa main pour sortir, lui laissant le temps de prendre son souffle avant qu'elle ne finisse par s'écraser quelque part.
Une fois dehors, les jumeaux commencèrent à remarquer quelques souris, à qui ils adressaient de grands sourire. Depuis la dernière et étrange escapade à Zootopie (même s'ils ne savaient toujours pas s'ils en avaient rêvé ou non, mais à priori non puisqu'ils y avaient rencontré Amelia) ils étaient encore plus amoureux des animaux qu'auparavant. Peut-être ces souris là étaient aussi intelligentes que celles qu'on pouvait trouver à Zootopie ?
Tu te rappelle de Zootopie, Amelia ? Peut-être que ces souris sont comme celles qu'on peut trouver là-bas ?
Il y avait de plus en plus de souris, qui se dirigeaient vers eux. Mais, perdus dans leur réflexion, ça ne choquait pas les rouquins plus que ça.
Hé, cette souris là elle marche sur deux pattes où je rêve ? Regarde ! Elle est habillée !
Ce fut la dernière chose qu'ils dirent avant de se faire asperger d'un gaz par la dite souris, pendant qu'elle et ses congénères les tiraient vers les égouts...
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Le 4 juillet était sans doute la date la plus importante du calendrier américain, devant Noël, Pâques et la St Valentin entre autres chose. Amelia ne comprenait pas cette façon de prioriser mais la respectait, car elle était très à cheval sur la tolérance. Ce qui ne l'empêchait pas de préférer Noël et les anniversaires. Pour la jeune femme, c'était simplement le jour de la fête nationale, celui où chacun sortait son drapeau américain et s'enivrait d'un patriotisme latent auquel il ne pensait pas les 364 autres jours de l'année. Mais pour la pâtissière, c'était une aubaine en or - ou plutôt rayée et étoilée - de laisser parler sa créativité culinaire. Le reste de l'année, elle se contentait bien souvent de couleurs classiques. Mais quand venait le 4 juillet, elle avait une excuse toute trouvée pour commander trois kilos de colorant alimentaire bleu et l'utiliser à toutes les sauces, de sorte à ce que sa boutique ressemble, en fin de compte, à un gigantesque drapeau américain. Amelia n'était pas particulièrement patriote mais elle trouvait que c'était du plus bel effet. Ce jour-là, l'effervescence avait gagné tout Storybrooke. La lionne pâtissière entendait la fête battre son plein et voyait les badauds s'amuser dès qu'elle tournait la tête vers la vitrine. De temps en temps, la porte de son magasin s'ouvrait en grand, emplissant la boutique des sons et des odeurs de la fête, pour laisser entrer quelques gourmands en quête d'en-cas sucrés aux couleurs de leur patriotisme. Et comme tous les jours, Amelia courait partout. La fête nationale n'était pas une excuse suffisante pour qu'elle se pose calmement quelque part, bien au contraire. Car l'humeur festive des autres décuplait la sienne. Alors qu'elle s'affairait, rapide mais méthodique, deux rouquins en tous points identiques qu'elle connaissait très bien, firent irruption dans dans sa boutique, la bouche en cœur et dans une synchronisation parfaite. Un immense sourire illumina le visage de la pâtissière qui les salua chaleureusement, stoppant toute activité pour venir à leur hauteur. Elle n'avait pas le temps d'en placer une (ce qui était rare quand on la connaissait un peu) tant ils enchaînaient rapidement et sentit ses joues se rosir à mesure qu'ils la douchaient de compliments. C'en était presque gênant tout en étant particulièrement délicieux aussi. Outre la cuisine, Amelia avait toujours eu vocation à rendre les gens heureux et, à en croire les étoiles qui illuminaient le regard des jumeaux, c'était plutôt réussi avec ces deux-là. - C'est vraiment gentil, put-elle finalement murmurer pendant qu'ils reprenaient leur souffle. Les terreurs rousses ne semblèrent pas réaliser l'importance et la chaleur de leurs compliments car déjà ils commandaient 20 donuts, ce qui était assez rare à moins de partir à une fête ou ce genre de choses. Mais la pâtissière comprit bien vite qu'ils ne comptaient pas partager : ce serait dix donuts par tête rousse, pas un de plus et pas un de moins. Ils n'avaient pas fini de demander un sachet que déjà la pâtissière avait commencé à s'exécuter. Elle prit soin de garnir deux sachets : un pour chacun des rouquins. Appliquée, elle ne prêta pas tellement attention à l'histoire d'argent qui suivit la commande. Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait donné ses pâtisseries gratuitement à tout le monde. Mais on lui avait appris à avoir le sens des affaires, c'est pourquoi elle accepta le paiement tout droit issu de la poche d'un Dyson qu'elle n'avait pas souvenir de connaître. - Vous allez finir par me canoniser avec toutes vos bénédictions, ricana Amelia, un peu gênée par le retour de la douche de compliments, mais néanmoins heureuse. Il faut dire que la lionne pâtissière était une femme humble qui ne cherchait pas à se mettre en avant. Elle était même surprise qu'ils soient au courant pour son mariage à venir mais n'eut pas le temps de demander plus de détails que déjà ils reprenaient, l'incitant vivement à joindre la fête qui battait son plein. C'était une perspective attrayante mais Amelia avait peur de décevoir les clients potentiels s'ils trouvaient porte close. Cependant, elle n'eut guère le temps de faire valoir cette opinion que déjà ils entraînaient la jeune femme à leur suite. Et elle n'avait même pas eu le temps de poser Charlotte... ni la porte de sa boutique, d'ailleurs. Amelia choisit de croire que personne ne faisait de mauvaises choses le jour de la fête nationale et suivit les jumeaux roux qui l'interpellèrent bientôt, lui remémorant un souvenir auquel elle n'avait plus pensé depuis longtemps : - Tu te rappelles de Zootopie, Amelia ? Peut-être que ces souris sont comme celles qu'on peut trouver là-bas ? Zootopie. Elle avait longtemps cru que c'était un rêve puis elle s'était rendue à l'évidence : elle n'avait pas pu inventer des jumeaux aussi haut en couleur et en taille, tout comme elle n'avait pas pu inventer le reste. C'était beaucoup trop complet, quoique peu logique. - Oh oui, je me rappelle ! s'écria-t-elle. C'était un peu particulier et... Oh mais vous avez raison ! Il est habillé ce rat ! Ou cette souris, j'ai jamais su faire la différence. Je ne crois pas que ce soit normal dans notre monde à nous et puis... ils sont un peu nombreux, non ? souffla-t-elle tout bas pour que les rongeurs ne l'entendent pas. Amelia ne voulait vexer personne, tout comme elle ne voulait pas montrer qu'elle était soudain anxieuse. Autant de rats... C'était vraiment trop suspect ! eut-elle encore le temps de penser avant de se trouver emportée dans une marée. Elle aurait alors pu tenter une comparaison intellectuelle avec La Peste de Camus mais elle ne l'avait pas lu. D'ailleurs, elle ne trouva pas le temps de penser aux éventuelles réflexions subtiles qu'elle aurait pu émettre, se demandant simplement dans quelle nouvelle aventure elle allait atterrir cette fois.
Lana Gyllenhate
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emma Roberts
Non mais ils sont cools les pirates,
ils me laissent manger de l'humain.
| Conte : Aucun | Dans le monde des contes, je suis : : /
Elle ne comprenait pas. Elle s'était levée ce matin, de bonne humeur, ce qui changeait de d'habitude. Elle avait bien dormi près des girafes, ayant changé son sac de couchage de place pour profiter un peu plus du soleil. Elle avait programmé sa journée de façon assez classique : un café face à l'enclos des ourang-outans, lancer des cailloux vers les autruches sans les toucher rien que pour les voir enfoncer leurs têtes dans le sol, puis aller chercher une glace chez… le glacier. Parce que celles vendues sur les stands du zoo étaient horriblement fades. Si la chaleur ne la dérangeait pas, comme si elle avait gardé une certaine résistante aux hautes températures, elle aimait quand même rafraîchir ce corps qui avait tendance à transpirer trop vite.
Seulement, tout était parti en cacahuète très vite. A peine sortie du zoo et arrivée dans le centre de Storybrooke en fait. Le gros gros gros n'importe quoi. Les gens criaient, ils chantaient, ils étaient tout contents d'être là alors qu'ils avaient principalement l'air stupides à se mouvoir comme des asticots. C'était insupportable de se coller à eux pour passer. Ils lui faisaient mal aux oreilles. Alors elle aussi s'était mise à parler bien fort pour qu'on l'entende et qu'on lui fasse un peu de place sur le chemin.
En insistant assez, on avait finit par céder à sa demande. Elle avait levé les yeux pour tenter de comprendre pourquoi ils étaient tous devenus soudainement tarés, alors que la ville était d'un calme sans nom habituellement. Certes, parfois il se passait des trucs, comme partout, mais jamais à ce point là. Et les drapeaux américains accrochés aux façades, avec des « Bonne fête nationale » qui brillait de certains côtés… C'était ça qu'ils étaient si contents de célébrer ?
« N'importe quoi… »
Il était inutile de préciser que ce n'était pas le genre de Lana de fêter quoi que ce soit. Ni les anniversaires, ni Noël, ni les fêtes nationales de ce pays ou de n'importe quel autre. A dire vrai, elle avait finit par oublier sa date de naissance. La vraie comme celle que la malédiction lui avait donné. Elle avait connu celle de Kristen à un moment mais le temps avait finit par l'effacer de sa mémoire. Puis c'était pas une raison pour faire les fous comme c'était le cas maintenant. Qu'ils restent chez eux s'ils avaient envie de s'éclater mais qu'ils arrêtent de perturber la tranquillité des rues parce que c'était franchement saoulant !
« Fallait pas l'approcher de ma tête ! » grogna-t-elle sur un gosse à ses pieds alors qu'elle venait d'éclater son ballon de sa main, brutalement.
Si il n'était pas assez doué pour empêcher son petit objet volant rouge pétant de venir perturber son champ visuel, elle n'aurait pas eu à agir de la sorte. Il n'avait qu'à assumer ses responsabilités, la vie ne lui ferait certainement pas de cadeau plus tard, elle lui faisait une faveur en le mettant face à la dure réalité maintenant.
Elle accéléra le pas en voyant un grand bonhomme qui devait être le papa s'approcher dangereuseuemt dans sa direction. Lui ne comprendrait pas la logique qu'elle avait eu et ne verrait certainement que le mioche en train de pleurer comme si on venait de lui découper le bras droit et la jambe gauche. Ces gosses, toujours à se plaindre pour des broutilles, ça servait à rien ces machins-là.
Lana avait réussit à s'extirper de la grosse masse de personnes entassées dans un coin, trouvant un coin plus calme mais bien loin du glacier qu'elle visait à l'origine. Elle cherchait à s'y retrouver dans cette rue bondée, grognant à chaque fois qu'une personne levait le ton un peu trop haut à son goût. C'est ce moment-là que choisirent ces petites bêtes ignobles qu'on appelait rat pour apparaître. Une foule entière. Mais comme une masse mouvante dirigée par une unique conviction qui devait être super importante parce qu'ils avaient l'air… enragés.
Elle grimaça en baisant les yeux vers eux, commençant à reculer en essayant cette fois de retrouver un groupe quelconque pour se cacher dedans et qu'ils la laissent tranquille. Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils soient aussi coriaces ! Ils allaient la manger ! Elle avait beau s'éloigner de plus en plus, ils marchaient à une vitesse folle – et il lui semblait qu'ils ne marchaient pas comme des rats étaient supposés marcher, en vérité.
« Y a des mutants maintenant dans ce patelin ? C'est pas possible ! » Personne ne semblait lui prêter la moindre attention. Mais tout le monde s'en foutait royalement en fait.
Elle était maintenant plaquée contre un mur à ramasser les cailloux à ses pieds, profitant de son avance pour en récupérer le plus possible qu'elle lançait sur eux. Elle ne voulait pas leur faire de mal à la base mais ils cherchaient les ennuis aussi.
« Vous allez finir par m'énerver les gars, vous feriez mieux de vous calmer ! »
Elle n'était pas habituée à être prise pour cible de la sorte. Elle aimait pas ça. Et lorsque l'un d'eux vint asperger du gaz contre elle de manière féroce – et très suspecte, aussi – elle n'eut pas le temps de protester. Elle l'avait pas vu approcher le vicieux. Quelle bande de…
Si elle avait pu les étriper un par un, elle l'aurait fait. Seulement, voilà qu'elle se retrouvait dans les vapes, tombant comme une masse, tirée vers elle-ne-savait-où pour elle-ne-savait-quelle-raison. Elle aurait mieux fait de rester avec les singes aujourd'hui.
black pumpkin
Aloysius Black
« Before we begin, I must warn you... NOTHING here is vegetarian. »
| Avatar : Mads Mikkelsen
Sweet dreams are made of this...
Who am I to disagree ?
| Conte : Le roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Scar
Il faisait beau et chaud en ce 4 Juillet, jour de la fête nationale américaine, de leur indépendance face aux colons qui les avaient bien longtemps asservis sous la couronne... Asservissement et couronne, deux mots qui eurent le don de lever un petit sourire en coin surs les lèvres d’Aloysius Black. Que ces mots étaient doux à penser… C’était la première année depuis quelques temps à présent qu’il ne fêtait pas le 4 Juillet en tant que maire de la ville mais en tant que citoyen lambda et cela ne le gênait nullement… Il avait d’autres plans en tête, des plans qui prendraient sans aucun doute un petit moment à mettre en place mais cela ne faisait rien. Le psychiatre était un être patient, d’autant plus quand il s’agissait de ce genre de chose, d’autant plus quand il s’agissait de plaisir. L’ex lion avait des amusements bien singuliers qu’il ne partageait avec personne d’autre que lui-même… il n’avait pas envie de finir en prison pour « si peu » et d’y mourir de la longue agonie de l’ennui… Oui… renverser des pouvoirs, semer la discorde et la misère, tuer des gens étaient visiblement des passe-temps peu apprécier dans ce monde dans lequel ils étaient maintenant plongé depuis 32 ans… Les gens ne savaient ni s’amuser, ni apprécier les bonnes choses ici-bas… mais lui savait faire… Il connaissait le secret de tout cela, attendre, savourer le fait de ne pas parvenir à ses fins tout de suite, passer par des chemins de traverses nécessaire pour déguster la victoire avec d’autant plus d’appétit… l’effort donnait faim, c’était pourtant bien connu… Et d’ailleurs il commençait à avoir faim…
Il avait regardé d’un œil distrait son ex-belle-sœur se faire prendre d’assaut par deux rouquins qui semblaient surexcitées. Elle avait toujours ce sourire dégoulinant de bienveillance sur le visage et cette énergie si pure et à revendre qu’il serait délicieux de lui ôter avec lenteur et douleur. Mais sa faim avait atteint l’apogée lorsqu’il s’était fait bousculer par une blondinette apparemment très pressée et bien impolie. Ses rêves de fête nationale en son honneur devraient attendre, il avait désormais plus urgent à faire, il devait chasser une nouvelle proie. De son pas souffle, il avait pris la même direction que la jeune femme en l’observant à bonne distante. Il tournait parfois le regard pour sourire et saluer certains habitants de la ville qui continuaient à l’appeler « Monsieur le maire » malgré tout. Il serra quelques mains avant de se remettre en route et de s’arrêter à quelques mètres de la blonde qui venait d’exploser le ballon d’un petit garçon, ce qui eut le don de le faire rire intérieurement. Apparemment elle n’était pas seulement pressée et impolie, elle était aussi acariâtre et sans cœur, deux qualités qui la faisait un peu remonter dans son estime. Il avait fait un pas de plus en sa direction pour amorcer une discussion quand soudain il sentit que quelque chose ou plus quelqu’un lui passait entre les jambes. Un rat… puis deux… trois, quatre, une multitude de rats qu’il évitant en s’écartant tandis qu’ils fonçaient vers la blonde pour l’emporter on ne savait où. Aloysius se mit instantanément en route pour tenter de suivre le cortège tandis que la jeune femme se débattait en râlant.
Le lion se retourna pour voir que d’autres personnes, et parmi elles Amelia, étaient en train de se faire emporter également. Un nouveau groupe de rat se détacha de la foule à la recherche d’une nouvelle victime et avec un grand sourire, il écarta les bras en forme de croix pour se rendre face aux attaquants. Sentant qu’il baissait la garde, les rongeurs se dirigèrent vers lui et l’emportèrent à son tour. Sur le trajet, il se laissa faire, se contentant de se laisser porter avec un calme olympien. La situation était bien trop étrange, bien trop cocasse (il avait d’ailleurs cru apercevoir un des nuisibles marcher sur deux pattes et porter un costume comme un animal civilisé) pour ne pas se laisser prendre au jeu. Cela faisait un certain temps que sa vie était calme, depuis le départ d’Angela à dire vrai et il était grand temps d’y remédier, surtout quand votre proie se carapatait sous vos yeux. Il déchanta cependant en voyant que les bestioles l’amenaient dans les égouts et il regarda autour de lui avec un regard de dégoût. La crasse était nullement digne de lui, de son intellect, de son statut… mais s’il fallait passer par là, autant que ce soit rapide… D’ailleurs voilà qu’on lui aspergeait déjà un gaz assommant qu’il avait déjà l’habitude d’utiliser. Il sombra dans le néant, impatient de découvrir de nouvelles aventures. commencer…
crackle bones
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
| Avatar : Alyssa Milano
Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Sa tête reposait sur quelque chose de doux et moelleux. Elle était allongée et pourtant elle ne se souvenait pas de s'être couchée. Pourquoi ce serait-elle couchée en pleine rue alors que des rats les entouraient, de toute façon ? Ca n'avait aucun sens ! Mais cela n'empêchait pas la lionne pâtissière d'être allongée. Amelia ouvrit les yeux, s'habituant peu à peu à son nouvel environnement. Sa bouche était pâteuse et sa tête tournait légèrement mais elle allait bien et pu bientôt concentrer toute son énergie dans l'observation de son environnement. Elle se trouvait dans une graaaande chambre rouge et or et un graaaaand lit à baldaquin dont son petit corps n'occupait pas même le tiers du matelas. La jeune femme se redressa pour observer la pièce chaleureuse dans laquelle elle se sentait particulièrement petite mais à l'aise, accueillie. Amelia se leva et se dirigea vers la cheminée éteinte à l'autre bout de la pièce. Elle attrapa un tisonnier, l'examina, puis le reposa et se tourna vers la bibliothèque immense qui couvrait un autre mur. La jeune femme attrapa un livre au hasard : Tu as les yeux de ta mère dans un bocal. Un roman, apparemment, nota la pâtissière en observant la quatrième de couverture. Un roman étrange mais un roman quand même. Amelia le reposa et balaya une nouvelle fois la pièce du regard, se demandant où elle avait atterri mais sans s'inquiéter. Soudain, ses yeux s'illuminèrent en se posant sur la table à chevet. Charlotte était là, dans un parfait état. Amelia parcourut les quelques mètres qui la séparaient de sa fidèle pelle à tartes et la serra dans sa main droite, soulagée. Quiconque l'avait installée ici avait eu la présence d'esprit de ramasser sa Charlotte et elle lui en était reconnaissante. Elle venait d'ouvrir un tiroir quand de bribes de conversation lui parvinrent. La pâtissière sursauta avant de tendre l'oreille, curieuse : - Pfffff, on est que des larbins. Aucune reconnaissance... disait une voix qui s'éloignait. Amelia grimaça, désolée pour cette personne exploitée. Puis son regard se posa sur la porte de la chambre et elle se demanda si elle était ouverte. Amelia haussa les épaules. Il n'y avait qu'une façon de savoir, non ? Une demie douzaine d'enjambées plus tard, sa main enclenchait la poignait qui ouvrit la porte sans un bruit. Amelia passa alors sa tête, puis tout son corps par l’entrebâillement. Pas un chat. La voix était partie ce qui convainquit Amelia qu'elle pouvait sortir dans le grand couloir qui s'ouvrait devant elle. La jeune femme n'avait pas fait trois pas qu'elle aperçut des dizaines de tableaux de musaraignes accrochés sur les murs dans de beaux et riches cadres dorés qui étaient du plus bel effet sur les murs blancs. Si on aimait les musaraignes, évidemment. Et l'or, nota Amelia en avançant. Elle s'arrêta devant l'un des cadres et réalisa que le lampe qui l'éclairait était aussi en or. Mais ce qu'elle avait surtout réalisé, c'était l'endroit où elle se trouvait, par une opération qui la dépassait, une fois de plus : - Saperlipopette ! s'écria l'ancienne lionne. Je suis retournée à Zootopie ! C'est dingue ça quand même ! Dès que je croise les rouquins, pouf ! A Zootopie ! Ils habitent peut-être là-bas, remarque... Ou alors c'est de nouveau un rêve. Ce serait logique. Je dois être en train de faire la sieste dans l'arrière-boutique... Je rêve quand même avec beaucoup de détails... Amelia haussa les épaules et poursuivit sa route. Elle ne pensait même plus aux rats qu'elle avait croisé en sortant de la boutique, se contentant de marcher avec Charlotte dans sa main. Au bout du couloir, Amelia prit à gauche. - C'est grand quand même tous ces couloirs... souffla la jeune femme sans pour autant s'arrêter, s'engouffrant dans le nouveau long couloir. Elle aurait aimé ne pas être seule, avoir un peu de compagnie à qui faire la conversation, ne serait ce que pour commenter les portrait accrochés au mur. Finalement Amelia déboucha sur un autre croisement, hésitante. Gauche ou droite ? Telle était la question. Haussant les épaules après une intense réflexion, Amelia tourna de nouveau à gauche, se disant qu'il vaut mieux tourner toujours du coté. Ainsi, ce serait plus évident de faire le chemin inverse si le besoin se faisait sentir ou tout simplement si elle se perdait, ce qui était fort possible. Amelia n'avait jamais su s'orienter efficacement. Soudain, une porte s'ouvrit sur le côté, faisant sursauter l'ancienne lionne. Alors qu'on entendait très nettement un bruit de chasse-d'eau, un ours polaire immense qui se reculottait sortit dans le couloir et la fixa un moment sans rien dire pendant qu'elle le fixait sans rien dire également, inerte et bouche bée. - Euh... bonjour ? Moi c'est Amelia ! s'écria-t-elle finalement en lui tendant la main pour le saluer, un grand sourire maladroit lui barrant le visage. - Humfff... C'est donc vous... C'est bien vous êtes réveillée. Le boss va être content de l'apprendre ! Venez avec moi ! déclara l'ours d'un ton bourru en indiquant le chemin avec son énorme patte. - Euh... oui c'est sans doute moi mais... D'accord, je vous suis. L'ours ne l'avait pas écoutée et elle ne se sentait pas en position de discuter. Alors Amelia choisit de se montrer docile et de le suivre au bout du couloir. La jeune femme eut l'impression de rebrousser chemin mais n'en était pas tellement certaine. Elle essayait de se repérer mais les tableaux se ressemblaient tous. Heureusement, ils débouchèrent finalement sur un escalier qui permettait d'accéder aux étages ou de descendre vers le rez-de-chaussée. Sans un regard pour Amelia, l'ours commença à descendre et la pâtissière choisit de lui emboîter le pas sans poser de question. Elle ne se sentait et ne se savait pas de taille à refuser quoi que ce soit à un ours blanc. D'ailleurs, elle aurait eu le même raisonnement avec un ours brun. Seul Wnnie l'ourson aurait, potentiellement, pu l'intimider un peu moins. Bientôt, l'ours ouvrit une nouvelle porte qui donnait sur un grand salon chaleureux et douillet. Amelia sourit, confiante. Elle avait bien fait d'accepter, c'était certain ! On ne vous menait pas un endroit aussi accueillant pour vous faire du mal, ça n'avait aucun sens. Les tons rouges des murs, le feu qui crépitait... tout était accueillant, même si le grand bureau avait quelque chose d'officiel. Posé par dessus, un tout petit bureau avec un tout petit occupant leur tournait le dos. L'ours se racla alors la gorge avant d'annoncer : - Monsieur... Votre femme ! Le cœur d'Amelia manqua un battement. Sa... quoi ?! - Sa... femme ? répéta Amelia d'une voix blanche pendant que son cerveau processait lentement l'information. Alors... j'avais pas rêvé ?! réalisa-t-elle. Peu à peu, les souvenirs lui revenaient. Le mariage de Maxine. Puis le sien. Avec Vito dit "Big Boss" qui avait eu le coup de foudre pour elle suite à un élan de bonté de sa part. Et zut. Finalement, c'était peut-être arrivé pour du vrai, tout comme ce qui arrivait maintenant arrivait aussi dans la réalité. Mais je m'étais réveillée dans mon lit, avait-elle envie de gémir. Amelia dût cependant se reprendre très vite car le fauteuil du boss venait de pivoter. Il la fixait à présent d'un regard intense, du moins, aussi intense qui puisse être le regard d'une musaraigne. Finalement, il essuya une larme au coin de son œil puis quitta son fauteuil pour s'avancer jusqu'au bord du bureau, les bras écartés en signe de bienvenue - et dans une probable envie de câlin. Amelia déglutit avec peine mais continua de sourire car c'était le meilleur plan auquel elle parvenait à penser à ce moment là. - Ooooh Amelia ! Comme tu m'as manqué ! Viens embrasser ton époux ma chérie ! s'écria Vito, les bras toujours écartés et la tête tendue vers l'avant dans l'expectative. Amelia coula un regard dans la direction de l'ours polaire qui lui signifia clairement que c'était à elle de jouer. Alors elle s'approcha d'un pas timide jusqu'au bureau, se baissa de sorte à se trouver nez à nez avec le boss et lui souffla un baiser du bout des doigts... ce qui sembla le combler. Amelia sentit ses entrailles se dénouer légèrement tandis qu'il se rasseyait dans son fauteuil en cuir. - J'ai été si triste de ton départ la dernière fois, reprit-il, curieusement sincère. Comment vas-tu ? Promets moi de ne plus jamais me laisser seul. La séparation a été une telle épreuve pour moi. Si cruel. Oh Amelia. Revoir la douceur de tes yeux m'emplit de joie. - Ah oui ? rougit l'intéressée, au comble de la gêne. Oh bah... c'est gentil ça ! J'avais eu votre lettre. C'était... lyrique. Oui c'est le mot que je cherche : lyrique. Amelia opina vivement du chef, souriant toujours, prête à tout pour qu'il la croit et qu'elle ne s'attire pas plus d'ennuis qu'elle n'en avait déjà. Une fois de plus, il semblait satisfait, peut-être parce qu'elle avait reconnu ses talents de poètes, et tendit la main pour demander la sienne. Et une fois encore, Amelia obtempéra, stoïque pendant qu'il embrassait longuement sa main droite. - Vraiment ? Elle t'avait plu ma lettre ? Mais pourquoi n'as-tu pas répondu ? reprit-il ensuite. - Bah... J'ai pas trouvé adresse ! s'écria Amelia, victorieuse, après plusieurs intenses moments de réflexion. La lionne pâtissière était plutôt fière de son excuse. Il était évident qu'elle ne pouvait pas lui répondre "je pensais avoir rêvé alors j'ai enterré cette drôle d'affaire dans le but de ne plus jamais y penser", tout comme elle ne pouvait pas non plus avouer "en fait je suis déjà mariée à un homme de mon espèce et je suis très bien comme ça". Enfin, elle ne pouvait pas s'enfuir en courant. - Oh ! commenta Vito, visiblement convaincu par cette excuse en vérité mauvaise. Le mafieux tourna alors lentement la tête vers son ours. Ce dernier, soudain pris de panique, recula vers la porte et quitta la pièce, bientôt remplacé par un de ses comparses. Ca non plus, ça n'avait pas l'air de déranger Vito qui continuait d'embrasser la main de sa femme quand celle-ci continuait de faire semblant d'apprécier. - Tout ceci n'a plus d'importance maintenant. Tu es là avec moi. Et tu resteras ici avec moi pour toujours n'est-ce pas ? Son ton appuyé glaça le sang d'Amelia. Big Boss était peut-être small, il n'en dégageait pas moins une aura impressionnante. Il était sans doute de ces musaraignes qu'on ne voudrait contrarier sous aucun prétexte. - C'est à dire que de toute façon je ne sais pas comment je suis arrivée ici alors repartir... Amelia laissa échapper un ricanement gêné. Cette situation devenait malsaine, en dépit de la chaleur de la pièce. A la réflexion, cette situation était malsaine depuis un moment. - Je suis si heureux que mes rats t'aient trouvée mais ce n'est pas l'unique raison de ta présence ici. Mais je ne veux pas tout te dire encore ma chérie. Attendons tes amis, tu veux ? Vito décocha ce qui était sans doute un sourire et Amelia se sentit obligée de le lui rendre car elle n'aimait pas être impolie. - Ah c'était donc ça, commenta-t-elle en comprenant soudain beaucoup mieux l'enchainement des choses. Bon. Bah alors oui, attendons mes amis. Très bonne idée. Excellente idée. Merveilleuse idée. Je peux m'asseoir ? Amelia sentait effectivement ses jambes se ramollir sous le poids des récentes révélations. Elle aurait apprécié une aspirine mais préféra se contenter d'une chaise, que Vito lui accorda d'un signe nonchalant de la patte : - Oui, vas-y. Fais comme chez toi, dit-il tranquillement. L'ours se précipita alors pour lui présenter une chaise sur laquelle la jeune femme se laissa mollement tomber pour prendre sa tête entre ses mains. Mais que diable était-elle allée faire dans cette galère ? Et de quels amis parlaient-ils ? S'agissait-il des deux rouquins ? Peut-être étaient-ils véritablement des habitants de ce monde, en fin de compte.
Derek et Duncan se réveillèrent dans deux lits différents, mais dans la même pièce. Jusque là, tout était normal, ils s'étaient toujours réveillés ainsi depuis la naissance. Cependant, ils ne connaissaient pas cette chambre. D'abord, les lits étaient bien grands, et c'était la première fois qu'ils pensaient une chose pareil : eux étaient déjà très très grands, et avaient eu à se plaindre de lits trop petits à plusieurs reprises dans leur existence, mais jamais de lit trop grands (de toute façon, il n'y a pas à se plaindre d'un lit trop grand, on y dort bien quand même). Peu importait, le lit était très chic, comme le reste de la très grande salle. Quoiqu'un peu trop de velours, mais soit.
Ils se levèrent, pour explorer la pièce. Ce ne fut pas très long, puisqu'il n'y avait pas grand chose. Si à droite il y avait une cheminée, à gauche il y avait une bibliothèque qui attira davantage l'attention des jumeaux. Ils lurent plusieurs titres de livres, et n'en connaissaient aucun (bien qu'ils ne lisaient pas beaucoup, un peu plus depuis une étrange escapade à Paris, mais très peu tout de même). Cependant, ne savait-on jamais. On pouvait toujours trouver une utilité à tout et n'importe quoi, et parfois, on était même bien content d'avoir pris certains trucs sans raison à la base. C'est pourquoi ils prirent chacun un livre au hasard qu'ils mirent dans leurs sacs, qu'ils avaient trouvé aux pieds du lit.
Comme il n'y avait rien d'autre à voir dans cette pièce, ils s'en désintéressèrent aussitôt pour prendre la sortie. Si la porte s'ouvrit sans difficulté, ils eurent la surprise (agréable) de voir une tête familière devant leur porte : et ils surent aussitôt où ils étaient. Il n'y avait qu'un seul monde où il était aisé de trouver beaaaucoup plus grand que les rouquins. Ils en furent très heureux, et avaient d'ailleurs décidé d'exprimer cette joie à l'ours polaire en costume qu'ils reconnaissaient très bien, qui les fixait tour à tour.
C'est pour quoi ? Si c'est pour faire pipi c'est là-bas au bout du couloir, leur dit-il en indiquant une porte au fond, à leur droite. Cependant, les jumeaux ne s’intéressaient pas à sa question.
Ooooh coucou ! On est pote toi et nous ! Plus ou moins. Toujours aussi tendu ? Allez viens on te fais un câlin, je paries que tu as besoin d'un câlin toi !
L'ous, gêné, recula, mais se retrouva bien vite contre le mur qui se trouvait juste derrière lui. Euh... Je vous connais pas...
Mais siiii, les magnifique roux dont l'un a failli se marier avec Maxine, la presque - fille du boss. On a chanté Uptown Funk dans la cuisine du Boss et vous vous étiez ses ours de compagnie. Vous pouviez pas vivre sans nous hein ? Allez, il est où Monsieur le Boss, faut qu'on lui dise coucou ! Oh et Nick, on doit le voir c'est important, on lui a promis un donuts.
L'ours secoua aussitôt la tête de droite à gauche, niant les paroles des jumeaux. Non non non, c'était pas moi, j'étais pas là moi ! Je viens d'arriver ! Je m'appelle Helmut. Je peux pas vous emmener voir le boss tout de suite. Il veut un entretien tout seul avec sa femme avant. Mais je peux vous emmener ailleurs si vous voulez !
Aaaah. Vous ressemblez beaucoup à vos collègues !
Les jumeaux lui tendirent leurs mains droites, afin de lui serrer la patte. Enchanté Helmut, on est Derek et Duncan, on sait pas lequel est lequel mais apparemment le plus grand serait Derek. Même si la taille est assez dure à différencier. Tu veux toujours un câlin ?
Il commença par sourire, dévoilant par ailleurs des crocs admirablement blanc. "Oh c'est cool, j'ai toujours voulu un jumeau. Ouais on se ressemble un peu mais on est pas de la même famille, on est juste tous des ours blancs. Des fois, c'est un peu dur de trouver sa place quand on est tous un peu pareil. On se fait cataloguer et c'est franchement pas facile. Comment tu veux avoir ton identité propre quand dès tout petit on te dit tout le temps que de toute façon tous les ours blancs c'est des larbins de mafieux. C'est pas facile hein. Donc ben du coup, t'es un peu forcé de faire ce qu'on attend de toi..
Il avait commencé en souriant, mais à mesure qu'il parlait, il sombrait dans une tristesse sincère. Les jumeaux voyaient bien que ce problème l'avait hanté toute sa vie, et tant de tristesse leur briser le coeur. Leur nouvelle mission était de le rendre heureux, ils se le promettaient. Helmut l'ours polaire soupira, avant de secouer la tête positivement. Je veux bien un câlin, oui s'il vous plaît.
Ooooh, viens la mon grand ! Derek et Duncan serrèrent Helmut dans leur bras avec tout leur coeur. Ce qui était facile puisque l'ours était non seulement adorable, mais il était aussi confortable à câliner.
Duncan sortit un donuts de son sac, qu'il lui donna aussitôt. Désormais tu n'es pas comme les autres ! Tu seras LE SEUL ours blanc à avoir eu un donuts donné par des jumeaux qui EN PLUS sont roux ! Derek continua sur le ton de la confidence. Et ça c'est un honneur international. Beaucoup pourront avoir nos donuts, mais chez les ours tu es le seul, trop génial non ? Oooooh merci les copains !!!! Je vais le garder précieusement !
Pendant un long moment, durant lequel les rouquins patientèrent en souriant, l'ours regarda avec admiration le donuts, ce qui était normal, ils étaient tout de même conçu par LA pâtissière, avant de le ranger avec une précaution particulière dans l'une de ses poches. Les jumeaux reprirent alors.
Sinon, vous aviez parlé de la femme du boss ?! Aaah Amelia est venue alors ! Bah d'accord, dans ce cas on veut bien voir Nick si le Boss veut rester seul avec elle ! Helmut haussa les épaules. Je sais pas où il est parti. Mais je sais où est le petit gros si vous voulez ! Il s'empiffre dans les cuisines. Un petit gros ? On sait pas qui c'est, mais si il s'empiffre, il doit sûrement être sympa ! On veut bien le voir !
Oui, il est gentil. Un peu bizarre mais pas méchant. Je vous emmène aux cuisines alors...
L'ours s'avança, suivi de près par les deux roux, très satisfaits d'être là où ils étaient, et pas intrigués le moins du monde. Zootopie et la maison du boss, ils connaissaient les lieux maintenant. Ici pour la deuxième fois, et après y avoir dormi, ils pouvaient désormais se considérer comme amis proches du grand Boss et habitués des lieux. Peut-être, dans ces conditions, pourront-ils adopter un furet cette fois-ci ! L'ours prit à gauche, et s'avança dans un couloir avant d'ouvrir une porte sur le mur de droite, qui donnait sur des escaliers, qui montaient et descendaient. Lui prit vers le bas, se retournant vers les Tweedles pour continuer à leur parler. Et vous vous faites quoi dans la vie ?
Ah, ils adoraient parler de ce qu'ils faisaient dans la vie ! Bombant le torse, ils lui répondirent d'un ton fier.
Inventeurs amateurs professionnels (?) et, comme tu peux le voir avec notre uniforme, nous sommes les justiciers de notre ville ! Héros du jour et de la nuit, vif comme le vent nocturne et les rayons du soleil !
Helmut semblait avoir le regard qui brillait, rempli de rêves et d'admiration. Ouaaaaaaaaaaaaaa trop cooooooooooool ! Bien sur, les jumeaux furent très contents de sa réaction.Je suis trop content que ce soit moi votre garde !
Viens avec nous à Storybrooke et on fera des aventures avec toi ! Tu es un super ours de garde ! Le meilleur, si je ne m'abuse, dirent-ils sur un ton très sérieux et complice. C'est vrai ? Oh j'aimerai troooooop ! S’enthousiasma-t-il en sautillant d'excitation.
Oui c'est vrai ! Ca va etre trop cool ! En plus on vit dans la maison d'un gars riche avec plein de gens trop fun dedans !
Helmut semblait aux anges. Achevant la longue descente des escaliers, ils arrivèrent sur un couloir plus sombre et plus froid, quelque peu effrayant et assez étroit, qui déboucha sur une porte en métal. L'ours polaire ne semblait pas dérangé par ce changement d'environnement et ouvrit la porte sans hésitation. Les jumeaux reconnaissaient l'endroit : la fameuse pièce dans laquelle ils avaient fait danser les préparatifs culinaires du mariage en chantant Uptown Funk, ce dont ils avaient été très fiers. Dans un coin, ils entendirent quelqu'un, le nez dans de la nourriture, marmonner.
Haaaaaan c'est trop bon. Roooh vous êtes trop fort les gars. Une super salle de concert, on s'en souvient ! Bonjour, on nous a dit que tu es gentil et que tu aimes manger, alors tu es notre ami maintenant ! Tu veux un donuts ? Faut pas partager attention, ce sont des donuts sacrés !
L'individu aux grosses joues qui donnait incroyablement envie de le prendre dans les bras lui aussi releva la tête vers ses interlocuteurs, en écarquillant les yeux, avant sa bouchée. Euh... Salut ! Oui j'aime tout ce qui se mange. La nourriture c'est sacré mais euh... Haaaaaaaaaaaaaaaaaaan comment c'est trop gentiiiiiiiiiiiil ! Un donut rien que pour moi, et sacré ! S'écria-t-il alors que Derek lui donnait un donuts. Moi, Benjamin Clawhauser, je suis le léopard le plus heureux du monde. Merciiiiiiiiiiiiii vous être trop gentils !!!!
Il regarda le donuts comme s'il regardait une pépite d'or pur, souriant béatement avant de croquer dans le donuts dans une joie extrême. La pâtisserie le comblait (évidemment, c'était un donuts fait par Amelia en personne). Il est méga trop bon ! Le meilleur que j'ai jamais mangé ! Oh lalalalalalala mais ohlalalalalalalala !
Reconnaissant, il leva de nouveau les yeux vers les jumeaux. Vous vous vous appelez comment ?
Ce fut une grande joie que de te le donner ! Comme pour Helmut, alias Guardian (son nouveau nom de heros), tu seras le seul de ton espèce à recevoir l'honneur de ces donuts ! C'est un cadeau divin de la part d'Amelia, grande prêtresse divine des donuts et femme du Boss ! On est Derek et Duncan, on sait pas lequel est lequel mais apparemment le plus grand serait Derek. Même si la taille est assez dure à différencier. Dis, tu es de la police aussi ? Chevalier intrépide dans ton monde ?
La femme du boss ? Elle est ici ? Elle est enfin revenu ? Oooooh comme c'est romantique. On attend son retour depuis siiiiiiii longtemps ! J'ai vu leur mariage à la télé ! C'était trooooooooooooooooop mignoooooooooooon ! Et oui, je suis policier ! Pour vous servir ! Derek et Duncan ! Trop coool vos prénoms les gars. Moi c'est Benjamin Clawhauser. Mais tout le monde m'appelle Clawhauser. Sauf Nick, lui, il m'appelle Benji. Vous pouvez m'appeler Benji aussi si vous voulez.
Ouaip ! Approuva Derek. Elle est revenue, nous aussi, sûrement pour organiser la fête pour notre retour !
Le policier fronça les sourcils. Une fête ? Noooooooon c'est pas pour ça que vous êtes là ! Vous êtes là pour.... Il ne put jamais finir sa phrase puisque Helmut alias Guardian l'ours polaire posa sa patte sur sa bouche pour l'interrompre et le faire taire.
Chuuuuuuuut ! On a le droit de rien dire ! Le léopard posa ses pattes sur sa bouche à son tour, les yeux remplis d'horreur. Oooooh j'ai failli faire une bêtise. Un peu plus et je me faisais refroidir dis-donc.
Les jumeaux regardaient la scène, fronçant les sourcils, ne comprenant rien... décidant ainsi d'hausser les épaules et d'oublier, sans importance. En tout cas, va pour Benji. On pourra quand même faire la fête ? Oh et tu parlais de Nick ! C'est notre ami , tu sais où il est ?
Mais Benji n'eut pas le temps de répondre, puisque le talkie-walkie de l'ours se mit à grésiller. Les jumeaux n'entendirent pas ce qui se disait, mais Helmut posa une patte sur leurs épaules. Faut qu'on y aille !
Oh, pas de soucis, on te suis ! A bientôt Benji le léopard justicier de Zootopie !
Ils reprirent le même chemin qu'ils avaient emprunté pour venir, mais remontèrent les escaliers plus haut que leur étage initial. Ils arrivèrent dans un long couloir beaucoup plus chaleureux, avec des tableaux du Boss le long des murs. Ils marchaient sur un beau tapis en velours, sous une grande lumière.
Classe, faudra qu'on fasse la même déco à la maison ! De toute façon, Dyson n'avait plus toute sa tête, donc il acceptera surement, par inconscience.
Helmut s'arrêta devant une porte en chêne et frappa quelques coups pour s'annoncer, avant d'ouvrir la porte, indiquant aux jumeaux d'entrer. Helmut leur fit un signe de la main pour les saluer une dernière fois avant de fermer là porte. Dans la pièce il y avait Amelia, et juste à côté, en tout petit, ils avaient reconnu le Boss. Ils avaient déjà oublier son espèce d'ailleurs, qu'ils avaient eu du mal à trouver la première fois déjà. Écureuil ? Rat ? Ecurat ?
Les voilà, nos amis !
Jean-Balthazar Trapp
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| Conte : L'étrange Noël de Monsieur Jack et les légendes urbaines | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils du Père Fouettard
Parce que au fond... On reste toujours des animaux
Le manoir de Mister Big était juste trop cool. Ma pièce préférée était sans conteste la cuisine. Plein de petites musaraignes trop mignonnes qui se trémoussaient dans tous les sens pour réaliser des plats plu bons les uns que les autres. Evidemment, je n'avais surtout pas dit que je les trouvais trop mignonne. Judy m'avait déjà repris une fois sur le fait que dire à un animal de petite taille qu'il était mignon, ça ne se faisait pas. Depuis, j'évitais autant que possible de le dire. Même si des fois la tentation était forte. C'était quand même vrai que c'était trop mignon un petit lapin en uniforme de policier. Alors vous imaginez une petite musaraigne avec une petite toque de cuisinier. Trooooooooop Mignoooooooooooooooon !
Donc pour ne pas céder à mes pulsions de dire tout haut ce que je pensais tout bas, je mangeais. Je devais bien admettre que ça ne me demandais pas trop d'efforts. Surtout que la cuisine était méga bonne. Je m'empiffrais donc depuis quasiment une journée entière. L'attente me semblait interminable. Mais bon... manger c'était cool aussi. Je n'avais aucune idée de où était parti Nick et en toute franchise, je n'étais pas sûr de vouloir le savoir. Pour le moment, j'étais bien là dans cette cuisine. Les problèmes semblant s'être envolés. Enfin la solution à nos ennuis étaient en chemin. J'eus la confirmation lorsque deux grands humains déboulèrent dans ma cuisine pour me donner un donnut.
Comment ? Pourquoi ? Qui étaient-ils ? Toutes ces questions étaient sans importance. Ils venaient de m'offrir un donnut sacré et ça... Ça valait tout l'or du monde. Je venais de me faire deux nouveaux amis trop cool. D'où ils venaient, je n'en avais aucune idée. Je savais désormais que la femme de Big B venait de rentrer à la maison et que c'était trop cool. Tant de romantisme. Le mariage m'avait ému aux larmes. On sentait tellement d'affection dans leur union. Et le fait qu'elle soit une humaine et lui une musaraigne ne faisait que renforcer la force de leur couple. Ce mariage avait eu d'autant plus de valeur que Gazelle en personne avait été présente. J'aurais tout donné pour y assister en vrai. Malheureusement, j'avais assisté à la cérémonie derrière ma télévision. Mais c'était déjà oufissime.
Le rassemblement semblait avoir commencé puisque Guardian emmena mes nouveaux amis voir le Boss. Personnellement, je restais encore un peu dans les cuisines. Je ne savais pas quand est-ce que j'allais à nouveau croiser un vrai repas bien consistant. J'avais besoin de force pour ce qui nous attendait. Je remplis donc ma bouche d'une dernière bouchée de carrot cake avant de filer vers la sortie. Je pris tout mon temps avant de rejoindre le bureau du boss. Je croisais deux gros rats qui semblaient plié de rire par une blague qu'ils venaient de faire.
"Tu as vu sa tête, ricana l'un des deux. Elle nous aurait tué si elle avait pu."
"Désolée poulette ! Pas assez rapide, pouffa le second. Une vraie moule."
Je ne compris pas tout à ce qu'ils racontaient mais ce n'était pas vraiment grave en soit. Je leur adressais un grand sourire en passant devant eux, les laissant à leurs petites occupations. Je continuais mon chemin jusqu'au bureau de Mister Big et me faufilait dans la pièce. Mes yeux se mirent à briller d'excitation en voyant le couple royal. Amelia était plus jolie en vrai qu'à la télé. Et Big B semblait heureux. Du moins, je ne l'avais jamais vu comme ça. Il manquait encore beaucoup de monde visiblement. Nick n'était pas encore là en tout. J'adressais un coucou aux jumeaux avec un grand sourire enjoué. Ils étaient trop cool ces deux là. Et maintenant, il fallait attendre. C'était dingue comme j'aimais pas ça du tout.
Lana Gyllenhate
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emma Roberts
Non mais ils sont cools les pirates,
ils me laissent manger de l'humain.
| Conte : Aucun | Dans le monde des contes, je suis : : /
Elle avait été traînée comme une malpropre. Même si ses souvenirs étaient vagues, à cause de ce foutu spray qu'on lui avait aspergé au visage, elle avait au moins cette certitude. On n'avait pas attendu son consentement, déjà, c'était assez pour la mettre en rogne. Ils avaient soigné un minimum l'accueil, c'était déjà ça, avec un lit confortable pour n'importe quel être humain normalement constitué. A un détail prêt : Lana était loin d'être normale. C'était trop doux, trop moelleux, trop… trop dans le « beau » et pas pratique. Elle avait l'impression d'être toute courbaturée lorsqu'elle ouvrit les yeux, se retrouvant dans un lieu totalement inconnu. Elle n'était jamais venue là. Elle se fichait bien à qui appartenait cette chambre en temps normal – alors que ça aurait pu être une des premières questions à lui venir à l'esprit. Au lieu de ça, elle se demandait surtout ce qu'elle foutait là, pourquoi, elle se focalisait sur l'idée de retrouver les responsables et de quitter cet endroit au plus vite.
Secouant sa tête blonde, Lana se redressa bien vite, aux aguets du moindre bruit et du moindre mouvement. Elle n'eut pas besoin de se concentrer très longtemps, des ricanements s'échappaient de derrière la porte de la pièce. Son regard se posa à une vitesse folle dans cette direction, ses poing et sa mâchoire se serrant immédiatement. Parce qu'en plus y'a des gens qui trouvaient ça drôle ?
« Si je vous attrape vous allez le regretter ! » hurla la furie en ouvrant d'un coup sec la porte la séparant de ces imbéciles qui se moquaient.
Peut-être que ça ne la concernait pas, peut-être qu'ils ne se fichaient pas d'elle mais de quelqu'un d'autre, peu lui importait à dire vrai. Elle avait juste besoin d'évacuer sa frustration et sa colère alors que sa journée avait totalement té foutue en l'air.
« Qu'est-ce qui vous fait marrer hein ? »
Elle se retrouvait face à deux rats distingués, habillés de costume, comme si ils voulaient se donner un genre important. Elle n'était pas surprise, à dire vrai, ayant comprit que ces bestioles n'étaient pas comme les autres lorsqu'elle s'était faite entraînée dans les égouts. Assez propres d'ailleurs de ce qu'elle en voyait, si c'est là qu'elle était. Après tout, si bon nombre des animaux de partout dans les mondes divers s'étaient retrouvés humains, elle n'allait pas s'offusquer de voir des animaux habillés comme tels et capables de parler. Elle avait été une chamelle, il en faudrait plus pour la choquer.
Ils se retournèrent vers elle, pas un poil étonnés par sa présence, ne faisant qu'exploser de rire de plus belle, se tenant l'un à l'autre en se pliant tellement ils riaient. Elle commençait à voir rouge. Très rouge.
« Vous allez la fermer oui ? » grogna-t-elle entre ses dents, tandis qu'ils se tenaient les côtes, presque sur le point de tomber.
A la limite, si ils pouvaient faire une crise cardiaque de fou rire ça l'arrangerait, ils arrêteraient de faire des cris stupides et aiguës qui lui perçaient les tympans de manière particulièrement désagréable. Presque par instinct, comme s'il s'agissait pour elle d'un réflexe, son pied parti s'écraser vers eux dans l'espoir que ça les calme au moins un petit peu. Elle ne put dissimuler son sourire de satisfaction quand celui qui s'était prit le coup se retrouver à cogner le mur d'en face. Il avait arrêté de rigoler pour le coup, l'air pas très vif, certainement un peu assommé par ce coup inattendu. Elle ne ferait même pas semblant de s'excuser, il n'avait que ce qu'il méritait.
« Non mais t'es complètement timbrée ! Ça va pas dans ta tête toi ! Faut se faire soigner espèce de folle ! »
Le second l'avait insulté avant de se rendre près de son copain pour le sauver. Non mais il osait la traiter comme ça ? Vraiment ? Elle avait rien fait !
« C'est moi la folle ? Vous m'avez drogué pour m'embarquer ici ! SI CA SE TROUVE VOUS M'AVEZ VIOLE ! C'est vous les fous ! »
Elle ne supportait pas que l'on se permette de l'accuser comme ça. Si ils l'avaient laissé tranquille, rien de cela ne serait arrivé. Ils se permettaient de se plaindre en plus, c'était à peine croyable… et voilà qu'il chuchotait un truc à l'oreille de l'autre rat sonné qui se mettait à ricaner. Ils avaient terminé de se payer sa tête ? C'était sa fête en fait ? Jake l'avait retrouvé et lui faisait une farce ? C'était pas drôle du tout !
Ils se mirent à courir, comme s'ils cherchaient à s'enfuir, avant de se retourner une fois au bout du couloir.
« Adieu la foldingue moustachu ! »
Leur rire était encore plus fort que précédemment, si seulement c'était possible. D'où ils parlaient de moustache en plus ? Elle avait beau passer sa main sur son visage, aucune greffe ne lui avait été faite pendant son 'coma'. Avec un grognement de gorge, elle se mit à courir derrière les deux idiots. Elles pouvaient les voir mais leurs petites pattes avançaient vite, ils finirent par disparaître à un moment donné, alors qu'elle s'arrêtait essoufflée par l'effort.
Lana ne réalisa qu'à ce moment-là qu'elle était dans une immense couloir, loin de sa chambre, un tapis de velours rouge recouvrant le sol sous ses pieds. Aux murs tout autour, des miroirs l'entouraient, lui renvoyant son reflet en un nombre incalculable. Elle en eut presque des vertiges. Mais elle se reprit vite en voyant sur son visage, juste sous son nez, une petite moustache noir ne formant qu'un simple trait. Ses yeux s'ouvrirent grand alors qu'elle prenait le bas de son haut pour tenter de la frotter aussi violemment que possible. Cela ne suffit pas à la fit disparaître. Ils l'avaient faite au marqueur indélébile ou quoi ?
« Vous allez voir que ça va pas se terminer comme ça les gars, je vais vous cuire au barbecue !! »
Elle avait hurlé de fureur, le silence étant la seule réponse qu'elle reçut. Ils étaient déjà loin. Les pestes. Elle aurait dû les écraser, pas juste foutre un coup de pied dans le vent.
La jeune femme avait bien envie de chercher à les retrouver pour leur montrer qui était au plus haut de la chaîne alimentaire, mais une porte s'ouvrant derrière elle la fit sursauter et se retourner dans la seconde. Un énorme ours était là, à la regarder, commençant tout juste à pouffer.
Son regard lançait des éclairs et s'assombrissait de secondes en secondes, tandis qu'elle le dévisageait sans la moindre gêne.
« J'en ai déjà vu d'autres des gros comme vous ! Si vous continuez de vous marrez, je vous jure que ça va mal se passer ! »
Il ne lui faisait pas peur tout comme il ne l'impressionnait pas le moins du monde. Elle avait fait face à ours bien plus féroce en Alaska et elle était encore vivante, comme quoi. Lui on aurait dit une énorme peluche. Même alors qu'il se renfrognait, n'importe quel gosse aurait voulu lui faire un câlin. C'était presque triste.
« J'suis pas gros d'abord. »
Ce fut à son tour de pouffer. Il l'avait peut-être pas choisit mais c'était dans sa carrure, il y pouvait pas grand-chose. Un ours anorexique ça aurait été plutôt déprimant même, il aurait pu le prendre comme un compliment. C'était si rare venant d'elle.
« Et c'est toi qui va te calmer la morue. J'étais venu te chercher parce que le boss veut vous voir mais je crois que tu vaste débrouiller toute seule pour trouver ton chemin. »
« Je suis pas une morue ! Je suis une chamelle ! »
Comment les gens pouvaient-ils seulement confondre ? C'était pas la même chose quand même ! C'était super vexant comme comparaison ! Elle ne se gêna pas pour le suivre alors qu'il repassait par la porte par laquelle il était arrivé, se disant que ce « boss » l'aiderait peut-être à partir – de gré ou de force.
L'ours s'était retourné brièvement vers elle, descendant quelques escaliers, alors qu'elle le suivait, perplexe. Il traversa un long couloir, remontant d'autres escaliers, tournant ainsi en rond un moment jusqu'à ce qu'elle comprenne la supercherie. D'accord, il voulait jouer à ça ? Il voulait la perdre ou la fatiguer ? Il allait voir ce que ça faisait d'être pris pour un débile !
En quelques pas très rapide, elle se rapprocha assez vite de lui pour pouvoir s'accrocher à l'une de ses pattes sur lesquelles il se tenait debout. Elle s'accrochait très fort, même, enfonçant ses mains dans la fourrure, ramenant ses jambes qu'elle croisa autour, de touchant plus le sol. Lana était une coriace, une terrible coriace. Il n'était pas facile de se débarrasser d'elle.
Contente de son exploit, elle eut même un léger rire, alors que l'ours se fatiguait à la trimballer d'un point à un autre. Il ne semblait même pas tenter de la faire partir alors qu'il aurait pu se secouer dans tous les sens pour au moins montrer qu'il voulait s'en débarrasser. Au lieu de ça, il s'arrêta pour se tenir à un mur, à priori l'endurance c'était pas son fort. Il avait voulu jouer au plus malin et il avait perdu !
« T'es tenace toi ! Bon allez, on y va ! »
Il avait soupira, prenant un autre chemin alors qu'elle avait hoché la tête, presque fière d'elle. Non, totalement fière d'elle, en fait. Il l'amena jusqu'à un bureau, où d'autres personnes étaient déjà présente. Une sorte d'évolution de rat, d'autres ours, puis deux roux et une autre femme. Okay, c'était quoi comme genre de réunion ? Tuperware ? Elle était pas intéressée.
Elle lâcha la patte de son taxi improvisé, frottant ses mains l'une contre l'autre, avant de remarquer le tigre ou le truc qui y ressemblait et qui commençait aussi à rire. Il voulait se frotter à elle aussi celui-là ? Il eut au moins l'intelligence de ne pas partir dans un grand éclat, se contentant de finir par lui sourire. Elle ne lui fit pas l'honneur de le lui rendre, grimaçant comme si elle ne comprenait pas ce genre de contact non verbal.
« Joli moustache. »
« Le prochain qui se permet une remarque j'en fais un sandwich triangle ! »
A un moment fallait peut-être arrêter, elle avait une patience limitée. Inexistante, en fait. Elle laissait simplement le bénéfice du doute mais elle était pas loin de craquer et de partir en crise d'hystérie.
C'était bien beau ce rassemblement mais ça ne l'aidait pas pour autant. Elle ignora royalement les autres occupants qui ne l'intéressaient pas, elle ne les connaissait pas et c'était très bien comme ça.
« Bon, c'est le moment où vous me dites comment rentrer au zoo ? » lâcha-t-elle finalement en croisant ses bras contre sa poitrine.
« Un zoo ? Où ça un zoo ? Moi aussi je veux y aller. »
La perplexité dans les yeux du félin s'était transformée en petites étoiles pétillantes d'envie. Hors de question qu'il vienne squatter chez elle celui-là.
« Il manque encore beaucoup de monde ? »
C'était le mutant de rat qui avait parlé comme si il était le chef, comment il pouvait imposer le respect ce truc ? Il y avait même pas assez à manger dessus pour un simple apéro. C'était lui le fameux « boss » ? Le niveau était bien bas.
« Encore trois. » dit finalement un ours comme unique réponse.
Bon. C'était passionnant. Elle pouvait se casser maintenant ?