« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes

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Robyn W. Candy
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Robyn W. Candy

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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

| Conte : Les mondes de Ralph.
| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-06, 03:31



You're not alone

Bon bah v'là. Comme si c'qui s'passait était pas déjà assez pourri comme, fallait en plus qu'maintenant on dorme comme des campeurs de l'extrême dans la grange, à même le sol. Avec un cadavre enterré pas loin. Génial. Déjà qu'les lits dans lesquels on avait dormi ces derniers jours étaient pas tops... Comment Eagle voulait qu'on trouve le sommeil et qu'on fasse des beaux rêves dans cet endroit lugubre qui sentait même pas bon ?

- J'vais aller chercher des couvertures et des oreillers !

Comme ça, ça m'ferait un peu de temps en moins passé dans la grange. Et puis j'pourrai jeter un p'tit coup d'oeil à l'extérieur pour voir si j'voyais pas Ralph quelque part. Hors de question que j'parte sans lui. Il était domestiqué, maintenant. J'voulais pas qu'il s'retrouve livré à lui même, j'étais certaine qu'il y survivrait pas. Il était bien trop mignon et innocent pour c'monde cruel grouillant de bestioles aux dents pointues et de types tordus.

Arrivée à l'intérieur de la maison, j'grimpais dans l'grenier, là où notre dortoire tout pourri avait été installé. Y avait déjà la p'tite blondinette qui s'y afférerait, en attrapant des couvertures et des oreillers. Elle avait eu la même idée qu'moi celle là ! Mais j'me disais qu'j'avais bien fais de v'nir aussi. Avec ses p'tits bras et son p'tit corps, elle allait pas pouvoir tout porter. Moi j'en empilais quatre de chaque, les faisant tenir dans un équilibre plutôt précaire dans mes bras, en m'dépêchant pour vite r'partir de là. En fait, c'était pire ici. J'préférais encore être avec tout les autres dans la grange. Le grenier était trop silencieux et lugubre, j'arrivais même à imaginer le fameux fantôme de l'orphelinat s'cachant sous un lit, prêt à m'choper les chevilles de ses mains décharnées aux doigts blancs tordus.

- Tu as l'air drôlement pressée, dis donc !

Ah ? Ça s'voyait tant que ça ? J'venais à peine d'arriver qu'déjà je repartais dans les escaliers, en courant presque pour retourner vite fait bien fait à la grange. J'avais un frisson pas cool qui m'remontait le long du dos, et ça m'rassurait encore moins.

- On va dire que c'est parc'que j'veux vite rêver !

J'lui lâchais ces bonnes paroles en m'dévissant un peu la tête pour la r'garder, en la suppliant presque du regard pour qu'elle s'dépêche aussi. J'voulais pas rester. Mais j'voulais pas non plus qu'elle reste. Ça s'rait bête qu'elle s'fasse manger par un fantôme. On sait jamais, hein.

Une fois dehors, arrivée juste devant la porte de la grange, je j'tais un p'tit coup d'oeil à la ronde pour chercher mon p'tit kangourou. Mais même si j'fis claquer ma langue contre ma palais et même des p'tits bruits bien ridicules, j'le vis pas arriver en sautillant, ses oreilles s'agitant au sommet de sa p'tite tête. Bon. Il allait bien finir par s'montrer à un moment. J'lui faisais confiance. Il pouvait pas m'abandonner. Fallait que j'lui fasse goûter de la vraie nourriture hyper bonne. Et c'était pas ici qu'ça arriverait.

- Et v'là ! On tend les mains ! Allez hop ! Faut qu'on s'installe bien pour faire un bon gros dodo !

J'débarquais comme le père Noël, en déposant mes chouettes cadeaux à Vaina, Emily et Elliot. J'pouvais pas prendre pour tout l'monde, aussi ! C'était blondinette qui allait s'occuper des autres. Elle était déjà en train d'leur donner à chacun couverture et oreiller. Enfin... pas à tout le monde. Manquait un coussin. Elle avait dû mal faire l'calcul quand on était en haut. Aussitôt, elle se sacrifia. Direct. Comme si c'était naturel. Et moi, sans hésitation, j'pris mon propre oreiller et allais vers elle pour le lui tendre, sans rien dire. Elle v'nait de perdre quelqu'un qu'elle aimait bien, j'pouvais pas la laisser dormir mal !

Bon par contre, j'pouvais pas la forcer à l'prendre si elle en voulait vraiment pas... Sa p'tite tête blonde s'agitait pour exprimer son refus.

- De toute façons, j'ai ma place à côté d'Apo... bus. De Phoebus.

Apobus ? C'était un peu craignos comme nom ? J'plissais les yeux d'manière perplexe, mais la laissais tranquille, en r'tournant à ma place pour étendre ma couverture par terre et y poser mon oreiller qui allair rester juste à moi.

- Vous pouvez vous installer sur les tables. Ça sera mieux que par terre... enfin c'est à vous voir.

Eagle grommelait, pour pas changer. Il avait l'air hyper à l'aise d'organiser une pyjama party. Il aurait pas pu nous l'dire avant, pour les tables ? J'me serais pas embêtée à laisser traîner ma couverture dans la poussière, dans c'cas là !

- Vous devez le poser sur votre tempe pendant que vous dormez. Ça facilitera la connexion avec la faille.

Il f'sait le tour de tout le monde pour nous donner à tous un électrode relié au générateur électrique. Quand il s'arrêta d'vant moi pour m'tendre le mien, j'le pris du bout des doigts, d'un air septique, en levant les yeux vers lui.

- Euuuuuh... Z'êtes sûr de chez sûr qu'on risque rien ? J'veux pas finir avec le cerveau tout cramé et qui m'dégouline par les oreilles. Surtout qu'le casque, de base, il avait pas l'air d'fonctionner des masses.

J'avais juste entendu une voix qui parlait d'somnifères, et en plus de ça, le machin électrique avait tout crâmé la main d'Emily. Alors moi j'avais pas super confiance. Désolée.

- J'ai jamais dis que vous risquiez rien. Au contraire. Mais si tu as trop peur, tu peux te contenter de regarder les autres prendre des risques.

Il eu un rictus provocateur, qui lui donna un p'tit air d'animal sauvage vicieux, un peu comme une hyène. V'là. Il était un horrible charognard qui s'amusait à m'chercher. En plus, il m'fixait sans ciller. Il tendit un électrode à Elliot, qui s'trouvait juste à côté, et qui le sait avec prudence. Eagle le récompensa d'une grosse tape dans l'dos qui faillit envoyer le pauvre p'tit gars manger la poussière. J'le récupérais d'justesse, en lui entourant la taille pour pas qu'y tombe. Quand j'disais qu'il était tout tordu dans sa tête ! J'lançais un regard noir à Eagle, en r'mettant sur pied Elliot.

- Au lieu d'lui casser la colonne vertébrale en deux, filez moi l'électrode.

J'tendis la main vers lui, sans l'lâcher du regard. Il m'énervait. Il m'énervait beaucoup beaucoup ! En plus il s'contenta de m'fixer aussi, en m'tendant l'électrode de nouveau et en maugréant comme un papy sans dent.

- Ça serait bien de pouvoir choisir les dommages collatéraux...

Mais quel... biiiip ! Il se détourna d'moi, et j'en profitais pour faire une grimace dans son dos, en r'tournant à mon lit d'camp. Lui alla s'adosser contre la paroi de la grange, jambe relevée et bras croisés, en s'postant prêt du générateur. Il attendait sûrement qu'on termine. Juste pour l'faire rager, j'avais envie de prendre biiiien tout mon temps.

Au final, j'terminais mon installation vite fait bien fait. D'façon, y avait juste une couverture étendue par terre et un oreiller tout plat. J'pouvais être que rapide.

J'm'allongeais sur l'dos, en fixant le plafond de la grange. Y avait sûrement pleins d'toiles d'araignées. Ça m'faisait pas peur. Mais ça m'dégoûtait quand même un p'tit peu. Pour m'changer les idées, j'tournais la tête vers Emily. Elle était pas bien loin d'moi. C'était pas vraiment fait exprès. Mais j'préférais être proche d'elle plutôt qu'd'autres ?

- Ça va ton poing ? T'as pas trop mal ? Apparemment, frapper quelqu'un c'est pas top pour les articulations.

J'avais vu ça dans des films d'actions, avec des combats au ralentis et tout. C'était hyper impressionnant ! Même si j'étais pas pour la violence. Ça servait à rien d'taper. Fallait être vraiment pas bien dans sa tête pour frapper quelqu'un.

Emily resta un bon moment sans rien dire, sa main serrée contre elle. Est-ce que c'était la même qui était brûlée et avec laquelle elle avait mis un coup de poing à Neil ? J'm'en souvenais plus. Avec le feu de l'action, tout ça...

- Robyn... Je...

Elle... pleurait ? Pourquoi elle pleurait ? J'me redressais en position assisse à toute vitesse, comme si j'étais aussi rapide que le super héro au costume rouge et avec des éclairs.

- Je... je veux pas rentrer moi... je veux rester ici...

Encore ? Elle avait pas changé d'avis ? Elle était pas contente d'retourner chez... « nous » ? J'quittais mon pauvre petit pas confortable pour la rejoindre et m'asseoir à côté d'elle.

- Eh. Tu sais qu'on peut pas rester là, hein ? C'est dangereux. C'est pas... chez nous. Faut qu'on r'parte. P't'être même qu'Eagle viendra avec nous.

J'savais qu'elle l'aimait bien. Un peu trop, même, alors qu'il avait pas été gentil du tout. Mais si ça pouvait lui donner envie d'pas rester ici et d'bien vouloir partir avec nous... J'approuvais pas l'idée, mais bon. Moi j'voulais pas qu'il s'ramène à Storybrooke, ça s'rait bien trop stressant d'se dire que j'pourrai l'croiser en allant au supermarché.

Emily hocha la tête, avant de s'recroqueviller comme une p'tite huître qui se sentirait en danger.

- Pourquoi tu veux rentrer chez toi ?

J'sentis mon visage se rembrunir. J'voulais pas répondre à cette question. J'voulais pas qu'on m'pose cette question. J'détournais le regard et fixais un brin de paille sur le sol, écrasé par l'semelle de ma chaussure.

- J'veux pas retourner chez moi. J'veux ramener les autres chez eux. C'est pas pareil.

Non. C'était pas pareil du tout. J'la sentie s'redresser doucement à côté de moi.

- Pourquoi tu veux pas rentrer ? Ils sont méchants ton papa et ta maman ?

- Nan. C'est juste... que j'en ai pas.

Parce que j'étais pas censée exister. J'étais une erreur de création. Alors j'pouvais pas avoir de parents. Mais j'le savais. J'm'étais faîte à l'idée, maintenant.

J'sursautais quand je sentie un bras passer autour de mes épaules. Mais c'était pas sa Sucrerie qui m'avait retrouvé et qui allait m'faire disparaître à jamais. C'était pas un coup ou une moquerie. C'était juste Emily. Qui v'nait d'poser sa joue contre l'arrière de mon épaule. Qui m'faisait... un câlin ? Ou quelque chose qui y ressemblait ?

- Moi non plus j'en ai pas...

Elle v'nait d'briser le silence qui s'était installé entre nous. Et puis tout à coup, elle avait relevé la tête, les yeux pétillants comme si elle v'nait d'avoir une illumination. Sa main attrapa la mienne, et j'la laissais faire.

- On pourrait rester ici ! Toutes les deux, toi et moi toutes seules sans personne pour nous embêter ! Ça serait notre maison !

J'allais répondre, mais j'sentie ma lèvre s'mettre à trembler férocement. J'clignais des yeux. Une fois. Une deuxième fois. Les larmes s'mirent à m'chauffer les joues et déposèrent sur mes lèvres un goût salé. J'me dépêchais d'les essuyer avec le dos d'ma main, pour pas qu'tout le monde puisse voir que j'venais de pleurer. Ça m'arrivait souvent, mais jamais d'vant un public. J'me tournais vers elle et lui fit un sourire triste et tremblotant.

- Tu voudrais vivre avec moi ? On s'rait quoi... des sœurs ?

Un sanglot fit trembler mon corps à cette idée. Rien qu'dire le mot... ça sonnait trop irréel. C'était trop joli à prononcer.

- J'aimerai bien. Mais on doit ramener les autres avant. J'penserai pas à moi tant qu'Elliot s'ra pas retourné chez ses parents qui veulent bien qu'il ait un hamster.

Ils s'raient contents, de le retrouver. Il était le plus gentil garçon que j'avais jamais rencontré. J'voulais vraiment qu'il retrouve ses parents qui avaient l'air géniaux.

Mais j'vis dans le regard d'Emily que ma réponse le faisait pas. Sa main m'lâcha, elle baissa la tête et ses yeux s''embuèrent de larmes. Mais... j'avais rien dis d'méchant ! Si ? J'men étais même pas rendue compte ? C'était mon côté anomalie qui reprenait le dessus et qui m'prouvait une nouvelle fois que j'étais pas faîte pour avoir des relations avec les autres ?

- Oui, je comprends. C'est... c'est mieux comme ça. Tu dois avoir raison, c'est...

Elle inspira un grand coup, comme pour essayer d'calmer ses émotions. Elle releva la tête, et me fit un sourire. Il était tellement forcé que ça m'fit mal au cœur. Terriblement mal.

- C'est ce qu'il faut faire non ? Je veux dire... je... c'est ce que... c'est mieux pour les autres...

Mais... mais non ! C'était pas ça ! C'était pas... enfin si ! Mais non ! Sans vraiment trop réfléchir, j'posais mes mains sur ses épaules frêles. Et j'lui fis un sourire. Un sourire tout triste et tremblant, mais aussi tout sincère. Un des plus sincères que j'avais jamais fais.

- Tu sais... t'es pas obligée d'rester ici. Dans c'désert méga dangereux. J'sais conduire, j'étais pilote de course avant. Enfin j'voulais en être une. Alors... si tu veux quand on s'ra parti, j'pourrai t'emmener où tu veux. N'importe où. T'as jamais voulu aller visiter un endroit en particulier ?

Elle passa ses poings sur ses yeux pour arrêter ses larmes comme j'l'avais fais aussi. Mais ça continuait d'couler.

- Tu voulais être... pilote de course ?

J'allais lui répondre, mais elle s'mit à enchaîner sans s'arrêter, en s'battant pour pas éclater en sanglot encore une fois.

- On pourra aller... au cinéma ? Toutes les deux ? Ou... ou voir le cirque ? Ou... ou aux... ma... manèges ?

Et puis ça fini par lâcher. Et j'sentie la boule de tristesse dans ma gorge grossir. Si elle continuait... j'allais finir par pleurer encore moi aussi.

- Tu... tu sais, moi, moi je... je... c'est pas grave si on va nul part si... si on reste copines, tu sais ? On... on peut aller ou tu veux, c'est pas grave.... moi... moi... je veux juste une maison... je veux juste...

Alors là... j'craquais. Totalement. J'la pris dans mes bras et la serrais contre moi. J'voulais qu'elle se sente pas toute seule. Qu'elle s'rende compte que tout ça, c'était bien réel. Que j'étais réelle, moi aussi. J'lui racontais pas n'importe quoi. Et j'le faisais pour moi aussi. J'avais peur d'me réveiller et d'me rendre comtpe qu'en fait j'venais de tout imaginer.

- On ira où tu veux. J'te le promets. J't'emmènerai au cinéma toutes les semaines. On ira même à Disney World ! Si tu veux, on ira voir des spectacles et tout.

J'fini par la relâcher un petit peu, pour pouvoir la regarder dans les yeux.

- Mais j'peux pas t'laisser ici. J'peux vraiment pas. C'est un endroit trop horrible ! Faut que tu vives dans une super belle maison ! Une super grande maison ! Et avec un super grand jardin, avec balançoire et toboggan ! Ça s'rait mieux, non ?

J'souriais de toutes mes dents. J'pouvais pas m'en empêcher. J'voyais presque la maison s'former dans mon esprit. Et elle était vachement plus cool que ce ranch tout pourri.

Emily s'accrocha à mon t-shirt, comme Ralph avait tendance à l'faire quand il voulait des câlins. Et j'vis tout à coup un sourire apparaître sur ses lèvres. Un vrai de de vrai sourire ! Pas tout triste, non. Même si elle continuait à pleurer. Comme si elle arrivait plus à s'arrêter.

- Et aussi une piscine ! Je ferai comme tu veux, je te suivrai et je serai bien sage, promis ! Et... et même qu'on aura aussi une piste de course pour toi !

J'approuvais. J'approuvais totalement. Si ça lui allait... alors à moi aussi. Dès qu'on rentrerait, j'lui trouverais un « chez nous ». Comme ça, elle serait plus jamais toute seule ni triste.

- On aura une piscine. Elle s'ra géante ! Avec l'eau turquoise et tout ! J't'apprendrai même à conduire une voiture de course si tu veux !

La mienne était p't'être quelque part. Elle était toute bizarre, mais j'l'aimais quand même. Elle était pas comme les autres, et c'était pour ça que c'était la meilleure. J'étais sûre que Emily aussi la trouverait trop bien.




Neil Sandman
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Neil Sandman

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« Le Temps n'efface pas tout. »

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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-06, 15:58


Je vais te buter...
un peu, beaucoup...
...passionnément, à la folie !



    Je sentais des picotements au visage, comme j'en avais sentis sur les fesses quelque jours auparavant. Je m'étais assise par terre, le plus loin possible du groupe, ramenant mes jambes tout contre moi et posant ma tête sur mes mains. J'observai ce qu'ils faisaient, tous parés à dormir, se laissant mettre tranquillement des électrodes sur la tempe.

    On avait avancé d'un pas en défiant Eagle et en lui faisant ressentir une émotion qu'il avait sans doute enfouie depuis bien longtemps : la peur. On n'était plus sous ses ordres, plus sous son joug. Désormais, on avait les cartes en mains, et pourtant il tenait encore les ficelles. Je ne savais pas si on pouvait ou non lui faire confiance. Il nous avait caché bien trop de choses, jusqu'à la présence de cette jeune fille blonde, et il s'était bien trop mal comporté avec nous.

    Tournant la tête vers Emily, je l'avais foudroyée du regard, avant de porter mon attention sur Phoebus qui était avec la jeune fille blonde, assis en train d'échanger un oreiller et de regarder un bout de papier. D'ici je n'y voyais rien de ce qui y était dessiné et je ne pouvais pas entendre ce qu'ils se disaient. A dire vrai, je n'avais pas envie de rester là. Tout ça était absurde. Rêver pour fuir, comme si c'était possible... C'était une expérience bien trop dangereuse et asburde. Qui arrivait encore à rêver... ?

    « Où tu vas ? » me demanda Eagle.

    J'avais quitté la grange, ne les laissant pas me mettre une électrode sur la tempe et je m'étais dirigée d'un pas décidé vers la maison. Eagle m'avait suivie sans que je le remarque et il s'était adressé à moi avant que j'atteigne la porte d'entrée.

    « C'est trop facile tout ça ! Le vilain monsieur qui devient gentil d'un seul coup et qui fait ça pour notre bien. J'y crois pas une seconde ! »

    Mes fesses se souvenaient encore de sa ceinture. Mes oreilles du son violent de sa voix quand il nous criait dessus. Et je ne comptais même pas toutes les crasses qu'il nous avait faites.

    « J'ai besoin de vérifier quelque chose. »
    dis-je catégorique en passant la porte de la maison.

    « Je fais ça pour me barrer d'ici ! » dit-il tandis que j'étais déjà entrée.

    Secouant la tête, sans l'écouter, j'avais commencé à grimper les marches et à monter à l'étage, me retrouvant très vite de la porte de sa chambre à couché. Il m'avait suivi et c'était tant mieux, car je ne me voyais pas défoncer la porte.

    « Ouvrez la ! »
    ordonnai-je.

    « Tu veux quoi ? »

    « Je veux entrer à l'intérieur. »

    Son silence fut sa seule réponse. Il me fixa un long moment.

    « Je veux voir quelque chose dedans. » précisai-je pour l'inciter à ouvrir.

    Mais il n'en avait rien fait.

    « Vous nous demandez de vous faire confiance et de risquer notre vie pour vous ! J'ai bien le droit de voir une dernière fois cette chambre, non ? »


    Il hésita à nouveau...

    « C'est juste que je n'ai pas rangé ma chambre. »

    Je le fixais sans ouvrir la bouche ou même réagir. Il tentait de faire de l'humour ? C'était vraiment le bon moment pour ça ? On avait une porte à passer, et il en détenait la clef ! Humour ou pas, il s'était décidé à l'ouvrir et à entrer le premier. Je l'avais suivi, observant tout ce qui se trouvait à l'intérieur.

    « Si tu me disais ce que tu veux, on perdrait moins de temps. »

    « Pourquoi votre chambre est là ? »


    « Elle a toujours été là... »

    « Je veux dire qu'on est arrivé sans rien et vous, vous avez votre maison. C'est bizarre... »

    Il marqua une pause avant de répondre.

    « Je ne sais pas pourquoi. »

    « Vous veniez d'où ? » demandai-je en regardant la carte d'Australie accrochée au mur.

    Eagle s'en approcha et indiqua un point dessus.

    « De quelle Australie ? Dans quel monde ? »

    Il ne comprenait pas la question ou il faisait la dure d'oreille ?

    « Le mien. »

    C'était à mon tour de marquer une pause.

    « Il y en a une aussi dans le mien. »

    « Je suis, tu es, nous sommes l'Australie. »
    chantonna t'il faiblement. « C'est une chanson. »

    « C'est pas le moment. »

    « Exact. On retourne à la grange. »
    me coupa t'il en pivotant pour partir.

    « Il n'y a eu que le chaman ? »

    Il se stoppa, puis se tourna dans ma direction.

    « Il y a eu des animaux, le chaman, Astrid et vous. »

    Astrid ? La jeune fille s'appelait Astrid ? Est ce que les autres le savaient ? Pourquoi on n'échangeait pas nos informations ? Il s'était passé beaucoup de choses trop rapidement et on n'était pas tous au courant de tout.

    « Aucun autre enfant ? Personne d'adulte ? Pas d'autres... sacrifices ? »

    « Ca va marcher. » me coupa t'il une nouvelle fois.

    « Pourquoi ne pas nous l'avoir dit de suite ? Pourquoi s'être comporté comme ça avec nous ? C'était quoi le but ?? »

    Je m'emportais un peu, mais j'avais besoin de savoir. L'homme qui se tenait devant moi était bien différent de celui qui nous avait accueillis ici et tenu prisonniers. Il déglutis, avant de tourner le dos une nouvelle fois pour partir.

    « Lâche... » laissai-je échapper.

    Cette fois ci il se tourna une nouvelle fois vers moi, mais la main levé, prêt à me gifler. Je n'avais pas envie de me prendre un nouveau coup. Et je ne lui aurai jamais pardonné ça ! Je n'avais fait que dire ce qu'il était réellement... quelqu'un qui se comportait mal avec les autres de peur de devoir affronter la vérité en face.

    « Depuis combien de temps vous ne rêvez plus ? »

    C'était la seule chose qui m'avait traversé l'esprit, tandis qu'il baissait sa main.

    « Ca fait des années que je n'arrive plus à dormir. Et avant je faisais uniquement des cauchemars... » m'avoua t'il.

    « On en fait tous... » murmurai-je. « J'en fais aussi. »

    Ca faisait bien longtemps que je n'avais plus rêvé. Peut-être que ce n'était pas être lâche que de ne pas pouvoir rêver.

    « Je n'entrerai pas dans la grange... »

    Ca ne servait à rien. Je ne rêvais pas. Il fit mine de réfléchir avant de me répondre.

    « Tu resteras à côté de moi. » répondit-il. « De toute façon si tu fais des cauchemars ça ne servira à rien. »

    « C'est bien comme ça que je l'entendais... »

    Je n'étais pas lâche moi. Je n'allais pas abandonner les autres. J'avais juste pris la fuite poour venir vérifier rien du tout. Baissant la tête, j'avais soupiré, avant de lever les yeux vers lui.

    « Je n'aurai pas été jusqu'au bout... »
    dis-je d'une toute petite voix en faisant référence au potage empoissonné...

    « Tu mens. Mais c'est ok. »

    « Je ne suis pas une menteuse ! » le coupai-je à mon tour. « Ni une peureuse. »

    « Ca paraît évident. »
    dit-il sans que je sache si il était sérieux ou pas.

    Du coup, j'avais plissé les yeux en le fixant toujours. Puis, j'étais passée la première, sortant de la chambre, puis de la maison et rejoignant la grange. Une fois à l'intérieur, j'avais hésité, avant de me diriger vers le lieu où se trouvait Jules et de m'asseoir à côté de lui. Ne disant d'abord rien, je m'étais saisi de l'électrode pour le mettre sur ma tempe.

    « Je ne rêve pas. » lui dis-je. « Et je suis désolé de t'avoir entraîné dans tout ça... »

    M'allongeant à ses côtés, j'avais mis correctement l'oreiller qui se trouvait là, puis j'avais soupiré avant de fermer les yeux. Peut-être qu'on y arriverait. Mais juste au cas où... et parce que je n'avais pas peur... ma main avait glissée dans celle de Jules. Je ne voulais pas être seule. Je ne voulais plus être seule.


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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-07, 02:12



Au Violent de nos Songes
Emily & Plein de Monde



D'ordinaire, Emily ne frapait pas. D'ordinaire, elle ne faisait pas de mal a une mouche. Non, elle savait que les blessures physiques pouvaient être bien trop douloureuses pour avoir envie d'en infliger aux autres... Mais bon sang ce que ca lui avait fait du bien !

Cassandre était méchante, et même si sa main la brulait profondément a présent, elle ne regrettait pas son geste.
...
Bon, si un peu parce que elle avait bléssé Jules dans l'histoire et que ca ce n'était pas gentil... Et que même si il avait pris un couteau... au fond il n'était pas si méchant que ca ! Elle hésita. Oui mais il avait été avec Cassandre... il avait voulu tuer monsieur Eagle lui aussi... Alors.... alors peut être qu'il état comme John ? Gentil au début et puis apres il devenait bizare ? Elle secoua la tête et l'enfonca dans son oreiller, en serrant Fifi contre elle. Non, elle ne voulait pas penser a ca. Elle irait s'excuser demain et puis... Et puis elle ne savait pas. Ca faisait un peu peur tout ca quand même... Tout doucement, elle tourna la tête et fit un petit sourire a Robyn. Elle au moins, elle était gentille. Et elles auraient une grande maison avec une piscine et une piste de course ! Et peut être que si elle était sage, elle pourrait ramener les bébés canard que leur maman voudrait pas et les garder a la maison ! Elles leurs donneraient des noms amusants et ils jouerait a cache cache.

Elle serra sa main douloureuse contre elle avec un sourire. Voila. La ce serait bien. Et personne ne les embêterai en leur disant quoi faire.

Elle entendit des pas et leva les yeux vers Eagle qui s'approchait d'elle en la dominant de toute sa hauteur. Il avait quitté son coin de la grange ou il fumait pour venir avant de s'arreter devant elle. Oh, ca faisait vraiment très haut quand elle le regardait en étant allongée...

"Pourquoi personne ne dort ?"
lui demanda il d'un ton presque menaçant.

Emily déglutit difficilement et ferma les yeux de toutes ses forces en espérant s'endormir dans la seconde... sauf que ca ne marcha pas. Elle finit par rouvrir les yeux pour le voir toujours a coté d'elle, a la regarder. Tout doucement, elle sortit sa main de sous la couverture rugueuse en évitant de la toucher pour la montrer au vieil homme.

"Ca me pique... et je fais que penser au vieux monsieur et..."
Elle jeta un coup d'oeil rapide vers Robyn. Pouvait elle dire qu'elle ne voulait plus rentrer maintenant ? Non, la promesse d'un avenir meilleur lui tendait les bras. Et puis si Robyn voulait rentrer, elle devait l'aider ! "C'est tout."

Un traitre se manifesta soudain dans l'assemblée en faisant entendre son mécontentement. Son ventre.

"... et j'ai un peu faim aussi... "
ajouta elle la mine un peu contrite, en rentrant la tête dans les épaules de peur de se faire gronder. Après tout ils n'avaient pas pu manger...

"Moi aussi j'ai faim..."
précisa la voix étouffée d'Elliot du fin fond de sa couverture.

Voila, ils étaient deux !

"C'est tout ?" grogna Eagle sèchement.

Il fixa Emily d'un air passablement agacé alors qu'elle remontait sa couverture jusqu'au menton pour faire comme si elle allait dormir dans l'instant. Pourtant, il finit par tourner talons et sortir de la grange en jetant son mégo sur le sol avant de s'éloigner. Son absence, Emily eut l'impression qu'elle durait des heures. Peut être qu'il était partis pour de bon ? Ou qu'il était allé leur chercher un nouveau serpent a manger ? Ou alors il avait décidé de les laisser la pendant qu'il rentrait chez lui.... Le bruit des insectes fut finalement interrompu par des bruits de pas qui se rapprochèrent et bientôt, il revint, déposant des morceaux de pains rassis sur l'une des table avant de s'approcher d'Emily. Au moins, ce pains la ne risquait pas d'être empoisonné par Cassandre ! Il finit par s'agenouiller devant elle. Dans sa main, une bague de fillancailles un bol emplis d'une sorte de pommade jaunâtre dont l'odeur prenait a la gorge.

"Donne ta main."


Elle n'hésita pas et la lui tendit, ouvrant la bouche pour demander ce qu'il y avait dans la pommade... avant de la refermer. Non, au final elle préférait ne pas savoir... L'homme attrapa sa main pour l’empêcher de bouger et avec la délicatesse d'un buffle, pris une portion généreuse de pommade et l’appliqua sur sa main brulée. Emily se crispa avec une grimace, parce que ca faisait mal ! Mais elle ne cria pas, se contentant se serrer sa main valide sur la couverture. Au bout de quelques instants, elle pu tout de même se détendre, car l'onguent faisait comme du froid dessus et atténuait la douleur. Ca faisait encore mal, mais c'était largement supportable.

"Vous croyez que Jun, il ira au paradis ?"


"Jun ?" répéta il d'un air indécis sans comprendre de qui elle parlait avant de saisir. Il grommela quelques mots, en gardant les yeux rivés sur sa main. "Y a pas de paradis. Y a que l'enfer."

Elle ne répondit pas. C'était triste, mais elle, elle préférait se dire qu'il viendrait encore la voir dans ses rêves. C'était plus agréable, et plus rassurant aussi. Elle aimait beaucoup Jun, elle prierait pour lui tous les soir ! Les gestes d'Eagle, secs et dures au début, devinrent plus doux et il se mit a lui masser doucement la main, certainement sans vraiment s'en rendre compte, jusqu'a ce que soudain, il ne se rende compte de ce qu'il faisait. Il leva les yeux vers Emily, croisa son regard et, apres avoir hésité lacha, pour dissimulé son embarras :

"C'est un onguent. C'est de la graisse d'émeu."


Elle lui fit un petit sourire, alors qu'il se raclait la gorge. Son regard passa rapidement de sa paume sur laquelle il avait une cicatrice a la main d'Emily couverte d'une pommade épaisse et gluante. Brusquement, il ferma sa main et se leva, essuyant sa paume sur son pantalon.

"Maintenant, dormez."
dit il d'un ton qui ne souffrait aucune répliques avant de s'éloigner.

Emily hésita pui rejeta doucement sa couverture en arrière avant de trottiner vers lui pour lui faire un calin rapide. Il ne la verrait même pas arriver qu'elle serait deja de retour dans son lit c'était sur ! Sauf que brusquement il se retourna.

"Non !"

Son ton, menaçant ne souffrait pas qu'elle désobéisse et fit s'arreter Emily des deux pattes. Elle le fixa dans les yeux, comprenant qu'il n'était clairement pas d'humeur. Mais elle s'en fichait ! Parce que ...

"Bah moi je vous aime bien quand même !"
dit elle apres une hésitation avec presque une once de défis dans la voix. Elle s'en fichait qu'il l'aime pas trop, elle elle l'aimait bien.

Eagle la fusilla du regard avant de lentement articuler chaque syllabe :

"Retourne te coucher."
dit il avant de faire demis tour pour s'éloigner.... en se retournant juste après au bout de quelques secondes comme si il avait peur qu'elle ne lui saute dessus par surprise. C'est claire que vue son gabarit, il y avait de quoi ... Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 2852471132 . Emily attrapa des bouts de pains et les distribua a ses colocataires de son coté de la grange (sans oser aller du coté de Cassandre parce que voila quand même, elle faisait toujours peur ) avant de faire demis tour et de se glisser sous sa couverture. Eagle, installé pres de l'entrée de la grange, ralluma une cigarette. Il avait l'air fatigué...

Tranquillement, elle attrapa Fifi et resta a grignoter son pain (bon sang c'était super bon ) en imaginant la maison qu'elle construirait avec Robyn.


* * *


C'était une pièce nue, avec seulement une table en fer et deux chaises en son centre. Pas d'autres meubles, pas de décoration, seulement une fenêtre grillagée en haut du mur - hors de portée - qui laissait apercevoir le ciel. Il avait l'air tellement loin...

La tête entre les bras, elle s'ennuyait ferme. Sur la table, on avait simplement déposé une Bible, du papier et un stylo, en lui intimant de recopier des passages pour la punir. Elle soupira encore, en jouant avec sa bouche. Ce n'était vraiment pas amusant ca, surtout qu'elle n'y était pour rien ! Enfin rien... elle avait simplement volé de la craie dans la classe pour se faire une marelle. Sauf que les garçons la lui avaient prises et avaient écris des bêtises sur les murs.. Et quand la surveillante était arrivée, elle les avait surpris, elle et les trois garçons a se disputer pour la craie...Ils avaient tous été punis.

Des pas se firent entendre de l'autre coté de la porte et immédiatement, elle se redressa et pris le livre dans ses mains pour donner l'impression de travailler.... jusqu'a ce qu'on toque discrètement. Emily redressa la tête, l'air intriguée. Depuis quand les surveillants toquaient a la porte ? Elle hésita puis sauta de sa chaise pour venir jusqu'au batant qu'elle ouvrit doucement. De l'autre coté, une petite fille l'attendait, jetant des regards suspicieux dans son dos... avant de lui faire un sourire en la voyant.

"Qu'est ce que tu fais la ?"
demanda Emily, surprise et un peu méfiante. "J'ai pas le droit de sortir, je suis punie..."

"Ils ont dis que tu avais pas le droit de sortir mais ils ont pas dit que j'avais pas le droit d'entrer !"
répliqua elle sure d'elle.

Sa gentillesse arracha un sourire a Emily qui sentit son coeur se gonfler avant de lui ceder la place. Natasha était une petite fille a la peau caramel, dont les cheveux - qu'on auraient aisément pu qualifier de crinière - tombaient en boucles sombres sur ses épaules. Mais le plus impressionnant chez elle était certainement ses yeux, d'un bleu si profond qu'ils vous clouaient sur place. Emily se décala et la laissa entrer, avant de se tourner vers elle. TASHA - c'était son surnom - était arrivé quelques jours auparavant, et elle ne savait pourquoi, Emily avait... immédiatement été attirée par elle, par sa beauté, par sa force de caractère. Elle ne c'était pas laissée faire, elle c'était battue contre Mégane dés son arrivée parce qu'elle voulait lui prendre son dessert. C'était comme ca ici, mais elle elle ne l'avait pas fait. Depuis, elle c'était retrouvée toute seule et avait commencé a être exclue. Elles c'étaient rencontré lorsque, punis de repas, Tasha était allée sur le terrain de Basket pour s'éloigner de la cantine. Emily l'avait vue commencer a jouer et, après un instant d'hésitation, avait déposé a coté de ses affaires une pomme qu'elle voulait garder pour plus tard.

"Tu vas te faire gronder si tu reste..."

"C'est pas grave t'en fais pas ! "
Répondit elle en regardant autour d'elle. " C'est vachement lugubre ici tu trouves pas ? Oh regarde ce que j'ai !" Elle ouvrit sa veste et en sortit un petit paquet froissé qu'elle tendit a Emily. "Il parait que c'est ton anniversaire ? Tiens, c'est pour toi ! C'est pas grand chose mais..."

Elle le lui fourra dans les mains, nouant les siennes dans son dos en se balançant d'un pied sur l'autre.

"Allez ferme la bouche et ouvre le ! Tu vas gober des mouches comme ca !"


Emily ferma la bouche et baissa le regard sur le petit paquet, en sentant ses yeux se mettre a la piquer. Elle inspira et déplia le papier, sommairement fermé par un bout de scotch maladroitement agencé jusqu'a ce qu'elle trouve.. un Yoyo Orange. Neuf, dans son emballage d'origine ! Ca avait du lui couter... elle ne savait même pas comment elle avait pu le payer, et même l'obtenir ! C'était interdit de sortir du centre et il y avait une énorme barrière devant la porte ! Elle avait du prendre de risques terribles ! Pendant une seconde Emily resta pantoise avant de lever les yeux vers Natasha. Tasha.

"Pourquoi..."

Elle lui répondit par un sourire.

"Parce qu'on est amies maintenant. Je vais t'aider a finir ca... bon anniv' Emy."



OooOooO


Elle l'avait trainée a l'abris, sous un panneau publicitaire a moitié renversé. Autour, elle avait l'impression que le monde c'était déchainé. Les gens hurlaient, criaient, courraient se mettre a l'abris en criant des noms, fuyaient ou combattaient un ennemie bien trop puissant pour eux....

"... C... Ca va aller... t'en fais pas..."
sa voix tremblaient, ses mains et son corps aussi. "Je.. j'vais arranger ca...."

Elle retira son bonnet et le pressa contre la plaie béante qui ouvrai le ventre de son amie. La tête appuyée contre l'une des jambes d'Emily, Tasha les cheveux éparpillés autour de son visage pale eut un vague sourire emplis de tristesse.

"Laisse tomber..."
lacha elle avant d'être secouée d'une quinte de toux sanglante. "Chuis... foutue.." ajouta elle une fois qu'elle fut calmer.

"Dis pas ca !"
S'écria Emily en lui jetant un regard aussi paniqué que sa voix, que son coeur. "On va te sortir de là je te jure !" Elle jeta un regard paniqué autour d'elle pour voir si quelqu'un.. n'importe qui ! pouvait venir. "Tu t'accroche tu me fais pas un sale coup Tasha..."

Son regard dévia sur sa blessure, dégoulinante de sang. Elle savait que si elle ne perdait pas ses organes pour le moment, c'était simplement parce qu'Emily les maintenaient en place...

"Tu.. tu te souviens quand... Quand on a... quand on est partis sur le pont..."


Emily baissa les yeux sur son amie en sentant les larmes monter douloureusement. Comment oublier ? Elles c'était échappé de Sunnyvale pour aller jusqu'a ce pont pas loin qui enjambait une rivière tumultueuse. Elle étaient monté sur la rambarde et c'était fait la promesse de toujours être la l'une pour l'autre, quoi qu'il arrivait. Et elles avaient sauté, sans faire attention aux risques, a cette fille qui c'était noyée la quelques semaines auparavant.

"Ouais, t'avais... cette ridicule paire d'oreilles de chats roses... et on c'était fait défoncé par Miss Marble en rentant..."
un sourire douloureux en la voyant faiblir de plus en plus. Son amie eut un sourire, le regard perdu dans ses souvenirs. "Tasha.."

"Tu.. tu te souviens de ta... promesse ? Tu...tu te souviens de.. ce que tu m'as... dis ce jour la... a l'hopitale ...?"


Un autre jour une autre promesse. Plus grave, mais non moins... importante. Emily frissonna, réprimant un souvenir lugubre. La dispute, l'escalier puis le trou noir. Les médecins, la chambre et les policiers... Depuis... sa mémoire l’empêchait d'étudier, de retenir les choses les plus simples... Sa voix était de plus en plus hachée. Son souffle faible, douloureux. Dans un dernier effort, elle réussis a amener sa main jusqu'a celle de son amie qui pleurait toutes les larmes de son corps. Plus de hontes, plus de barrières, simplement... la tristesse, le desespoire.

"Oui..."


"Dis le..."


"Tasha..."
reussit elle a articuler d'un ton suppliant.

"Dis le... Emy... pour... moi..."


"Je... " Elle hoqueta plusieurs fois en portant la main de son amie jusquea son front, se recroquevillant sur elle même. "M"abandonne pas... j't'en supplie..."

"Emy..."

"J'ten prie !!!"

"S'il te .. plais"


Un murmure, de plus en plus faible. Un souffle de plus en plus difficile a garder. Lentement, comme si c'était la chose la plus difficile qu'elle devait faire, Emily leva les yeux vers elle, les plongeant dans ces iris bleus une derniere fois.

"Je vais vivre. Je te le jure..."
lacha elle entre deux sanglots, sa mains serrant de toutes ses forces celle de son amie, comme pour ne pas la laisser partir. La jeune femme eut un sourire, si doux, si rassérénè qu'Emy sentit comme un craquement en elle. "Tu peux pas partir... Tu peux pas me laisser..."

Elle attendit une réponse, un souffle un mouvement.. Mais rien. Elle restait immobile, avec son sourire et les yeux figés sur un point qu'elle était la seule a voir. Elle était partie, comme ca.

"Tasha ? Tasha ?? TASHA ! Steuplais reste ! T'en vas pas je t'en supplie ! Je t'en prie reste avec moi me laisse pas ! T'as pas le droit de me lacher ! "Ensemble a jamais" tu te souviens ??? TASHA BORDEL !! TASHAAAA !!"


* * *



Phoebus Light
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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.

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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-07, 20:52


au violent de nos songes
You can't wake up from reality.

Phoebus s'était allongé, tentant de faire abstraction des bruits environnants. Astrid était revenue, ramenant des couvertures à tout le monde comme elle l'avait promit. Puis elle s'était installée à ses côtés, prête à faire comme eux et à s'endormir, puisque c'est ce qu'ils devaient faire. Elle s'était collée à lui, sans doute pour se réchauffer et il avait sourit. Si il ne se souvenait pas de sa sœur, il avait l'impression de retrouver un peu de 'lui' avec elle à ses côtés. Après tout, elle lui avait dit venir du même endroit, qu'ils jouaient ensemble… ce n'était pas rien, n'est-ce pas ?

Il avait soupiré, passant son bras dans le dos de la petite fille assoupie. Ses yeux s'étaient fermés et il avait dû se concentrer longuement, ignorant combien de minutes s'étaient écoulées, avant de finir par trouver le sommeil.

~ ~ ~

Il était resté à l'écart, intimant Artémis d'aller jouer avec les autres. Il savait à quel point elle aimait embêter les autres quand ils jouaient. Ce n'était pas parce que lui préférait s'isoler pour un instant qu'elle était obligée de faire de même. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, il allait très bien, il le lui avait fait comprendre.

Hypérion se trouvait face à lui, toujours si grand. Il était gêné quand ils se retrouvaient face à face, ne sachant jamais trop comment agir. Son regard se leva timidement vers le titan qui prit la parole :

« Qu'y a-t-il Apollon ? »

Le petit garçon inspira profondément avant d'oser lui répondre.

« J'aime pas quand vous nous laissez seuls. » finit-il par dire, sur un ton à la fois soucieux et timide.

C'était la première fois qu'il le lui disait, il n'avait jamais osé avant, bien qu'à chaque départ il se sentait mal.

« Mais je vous laisse pas seuls. Heimdall reste avec vous. » lui répondit le titan d'un air confiant.

« C'est pas pareil... »

L'enfant baissa la tête. Il savait très bien ce qu'il voulait dire. Il aimait bien Heimdall, bien sûr, enfin il ne discutait pas avec lui donc il ne savait pas vraiment. Le gardien était imperturbable. Avec Hypérion, c'était différent.

« De toutes façons, ils ont quelqu'un pour veiller sur eux : ils t'ont toi. »

Il n'avait pas répondu de suite, mais lorsqu'il l'avait fait, il avait poser sa main sur sa tête, comme pour le rassurer. Il lui fit même un clin d’œil furtif. Avant de disparaître. Et alors qu'il n'était plus là, Apollon était partagé entre une légère fierté et cette appréhension qui n'avait pas disparue.



~ ~ ~


Il détestait ce jeu. Même si il arrivait à gagner en général, ça demandait beaucoup trop d'efforts pour un simple divertissement. Il était supposé s'amuser, non ? Ce n'était pas drôle de devoir se cacher. C'était compliqué, il devait réfléchir et il y passait trop de temps. Tout le monde devait déjà être dissimulé, dans un buisson, en haut d'un arbre, sous des feuilles… C'était basique. C'était toujours pareil. Alors quitte à s'ennuyer à devoir trouver un endroit parfait assez original qui lui servirait de cachette, autant le faire jusqu'au bout ! Apollon s'était aventuré un peu loin dans sa recherche et même s'il savait qu'il s'était trop éloigné, il n'y prêtait pas attention. Au contraire même, il continuait d'avancer parmi les arbres. On ne le trouverait jamais par ici ! … Jamais ? Non, Artémis continuerait de chercher pendant des jours s'il le fallait.

Le petit garçon s'arrêta néanmoins alors qu'une silhouette apparaissait dans son champ de vision. Immédiatement, il se plaça derrière un des troncs près de lui, pour ne pas se faire voir. Il se ferait gronder si jamais on le prenait à se promener ici ! Le souffle court sous la panique, il osa passer sa tête afin d'observer un peu plus attentivement ce que le gardien faisait ici, avec son bâton. Il avait l'air en train de parler mais d'où il était, le gamin ne pouvait rien voir ou entendre de plus.

Il afficha une moue indécise, avant de finir par avancer silencieusement vers un autre arbre. Puis un autre. Puis un autre… Jusqu'à ne plus oser s'approcher d'avantage. Hermès aurait eu beaucoup plus de facilité que lui dans les airs, il l'enviait un peu à cet instant… Mais qu'il était fou de faire ça. Il savait que ce n'était pas bien, qu'on finirait par le voir, qu'il n'était pas assez discret, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Sa curiosité était plus forte que sa raison.

Ses petits yeux bleus fixés sur Heimdall remarquèrent alors la présence d'un autre homme. Il avait un visage plus dur. D'où il était, Apollon ne pouvait pas les entendre – à son plus grand désarroi. L'homme tendait juste un petit sac, à la forme ronde et à la ficelle dorée, au gardien qui semblait hésitant. Le cœur du petit garçon battait la chamade, de par sa crainte d'être découverte et par la vision de cette scène dont il n'était pas supposé être spectateur. Il avait peur de respirer trop fort à cause de l'excitation, de déraper et de marcher sur une branche qui craquerait. Tout son corps était tendu et il se mordait doucement les lèvres, concentré sur ce qu'il voyait.

Le grand homme leva davantage le sac, forçant le gardien à le prendre avec son insistance. Et c'est à ce moment là que sa tête se tourna vers la Grande Vallée, faisant se reculer Apollon d'un geste brusque et soudain, son dos se plaquant à l'arbre derrière lequel il était caché. Il l'avait vu ? Il l'avait entendu ? Le garçon ferma les yeux, priant pour ne pas se faire attraper. Il déglutit avec peine, avant que la voix d'Heimdall ne résonne et n'efface sa frayeur.

« Tout sera fait selon votre volonté, titan Roi. »

Tout… Tout quoi ? Le jeune dieu aurait aimé en savoir plus, entendre le reste de leur conversation. Ces mots ne lui servaient à rien, c'était trop vague trop… ça pouvait dire beaucoup de chose ! Qu'est-ce qui se cachait dans ce petit sac ? Il ne tiqua même pas à l’appellation de l'homme, trouvant que c'était peu important finalement, par rapport à… « tout ».

Apollon osa jeter de nouveau un coup d’œil dans leur direction, alors que le Roi se retournait, faisant quelque pas. Soudainement, dans un bruit de craquellements, des fissures brûlées apparaissaient dans l'air, comme si quelque chose se cassait à son passage. Un bouclier. Les yeux exorbités du garçon ne le quittèrent pas, alors qu'il passait au travers comme si il n'existait pas, ou du moins sans éprouver la moindre difficulté à le faire.

Quand il disparut, il reprit conscience de son acte. Il devait fuir vite maintenant, retrouver Artémis et tout lui raconter ! Ou peut-être était-il préférable qu'il garde ça pour lui ? Il ne devait pas se relâcher maintenant ou al… Il s'était retourné et avait vu Heimdall, juste face à lui, impassible, son bâton dans la main, comme toujours encore une fois. Il était arrivé si vite. Il ne l'avait pas entendu. Et…



~ ~ ~


Phoebus s'agita dans son sommeil, grommelant et se tortillant quelque peu. Comme frustré par une chose qui venait de se produire. Comme si on l'empêchait de rêver. C'était la première fois que ça lui arrivait, la première fois qu'il se retrouvait face à un trou noir en plein milieu d'un songe… et la première fois aussi qu'il avait ce songe en particulier. Pourquoi ne pouvait-il pas avoir la fin de l'histoire ? Que se passait-il après que cet homme l'ait attrapé avec son bâton ? Il n'eut pas le temps de se réveiller, se taisant soudainement, son corps devenant lourd à nouveau, un autre rêve venant le rattraper.


~ ~ ~


La ville était immense. Ils y avaient marché un long moment… ou il ne savait plus. Ils avaient eu le droit de s'arrêter dans une rue, pour se reposer, reprendre leur souffle. Pour avoir tout le temps de paniquer. Il avait peur, horriblement peur. Ils avaient tous peur. Il était resté près d'Artémis, la prenant dans ses bras pour tenter de la rassurer, caressant ses cheveux, lui chuchotant que tout irait bien.

Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Gaïa était là, avec eux, les accompagnant, couverte d'une grande cape.

« Restez ici. Je reviens. »

L'affolement se lisait dans son regard, dans celui des autres aussi. Zeus n'était pas bien mais Hera tentait de le calmer, alors qu'Hermès restait à côté d'Aphrodite, les deux se soutenant mutuellement. Même Athéna et Arès étaient terrifiés. Alors que Poséidon tremblait, hors de contrôle… des gens commençaient à crier plus loin. L'eau dans les bassins se transformait en vagues. Il fallait qu'il se calme ou il allait inonder la ville entière… Ce n'était pas de sa faute. La panique les gagnait tous de façon différente. Il ne savait pas gérer ses pouvoirs et ils ne pouvaient pas le forcer à le faire. Il devait juste attendre que Gaïa revienne.

Lui avait envie de la suivre. Il regarda tout autour d'eux, se penchant vers Artémis, lui demandant de ne pas bouger et lui disant qu'il restait juste à côté, lui demandant de ne pas dire aux autres qu'il s'écartait. Il profita que leur attention soit détournée par les cris des habitants générés par le manque de contrôle de Poséidon, le petit garçon s'éloigna de quelques mètres tout juste.

Dans un coin de la rue, il distingua une femme portant une capuche à côté de Gaïa. Elles ne voulaient pas être vues ou reconnues. Il était beaucoup trop loin pour les entendre, en toute logique mais… mais il y arrivait. Il ne se l'expliquait pas vraiment. C'était comme si leurs paroles arrivaient jusque dans sa tête, simplement.

« Il sait que tu es ici. Il a envoyé ses troupes. » lança l'inconnue d'un ton froid.

« Tout va bien se passer. J'ai trouvé un endroit pour eux. » lui assura Gaïa.

Elle avait vraiment l'air d'être certaine de ce qu'elle avançait, mais il ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose… Elle parlait d'eux ?

« Il finira par le trouver. Tu ne pourra jamais les cacher assez loin de lui. »

« Ne t'inquiète de rien. »

Il n'aimait pas ça. Lorsque les gens demandaient de ne pas s'inquiéter, c'était souvent là qu'il fallait le faire. L'autre femme jeta un coup d'oeil autour d'elles, faisant faire de même au petit garçon, par réflexe. Mais il n'y avait rien de spécial à voir, si ce n'était dans le ciel, très loin d'eux, les nombreuses lunes et un unique point noir.

« Pourquoi les avoir amenés ici ? Pourquoi ne pas y être allées directement ? » Gaïa fuya son regard, déconcertant son interlocutrice. « Tu lui as dit ? »

Ce ton, il pouvait le reconnaître. C'était celui qu'on avait quand on pensait de quelqu'un qu'il était un peu fou d'avoir fait ce qu'il a fait. Ou quand on pensait qu'il avait fait une bêtise.

« J'ai confiance en lui. » répondit simplement Gaïa.

« Il servira toujours Ouranos. Partons maintenant, toutes les deux. » Elle était insistante, mais elle effraya un instant le garçon. Elle voulait les laisser ici tous seuls ? « Nous pourrons les mettre en sécurité ensemble. » La moue embarrassée de Gaïa semblait être la seule réponse qu'elle lui donnerait à ce sujet, faisant se révolter l'autre femme. « Tu as plus confiance en lui qu'en moi ?! »

« Ta place est ici. Ouranos ne doit pas savoir. Jamais. »

Le ton de Gaïa était calme. Et la femme avec elle jeta un regard dans la direction du petit groupe d'enfant qu'ils formaient, comme si elle cherchait quelqu'un.

« Il n'était pas avec eux. Je suis désolée. »

Pourquoi était-elle triste en le disant ? De qui parlait-elle ? Cela sembla rendre l'autre femme triste aussi… Elle se mordait la lèvre et baissait les yeux, semblant très pensive l'espace d'un bref instant. Les eaux des bassins se déchaînaient. Des torrents se déversaient au sol, inarrêtables. Poséidon devait se sentir bien mal à ce sujet. Il n'imaginait pas à quel point sa terreur devait être grande. Apollon tournant rapidement la tête vers eux, alors que l'inconnue était partie dans une direction opposée à la leur.

Il ne put se retenir d'aller vers Gaïa, alors qu'elle revenait dans leur direction. Il aurait pu simplement ne rien dire et faire comme si rien ne s'était passé, juste oublier. Il en était incapable.

« Il se passe quelque chose de grave ? »

Ses yeux étaient quelque peu embués par l'inquiétude qui le submergeait. Elles avaient parlé d'eux, il en était certain. Il se demandait si c'était de leur faute, si Gaïa devait se cacher comme l'avait dit l'autre dame… Et il se sentait très mal à cette idée.

« On va aller où ? »

Il n'avait pas posé la moindre question avant ce moment. Il s'était retenu, alors qu'il était connu pour poser tant de questions, ne trouvant pas que c'était approprié. Il ne pouvait plus rester silencieux après ce qu'il avait entendu.

Cependant, comme il s'y attendait, elle ne lui répondit pas. Il ne le prit pas mal, se contentant de lui offrir un léger sourire pour lui montrer qu'il ne lui en voulait pas. Elle posa une main sur son épaule, gentiment.

« Ne t'en fais pas. Tout va bien se passer. »

Il eut envie de répondre, mais la prise de Gaïa sur son épaule se serra. Il remarqua ses jambes fléchissantes. Et elle le lâcha, comme pour ne pas s'appuyer contre lui. Son autre main tremblait aussi. Elle respirait par à coups, il l'entendait malgré qu'il ne soit pas fort. Elle avait des difficultés. C'était… c'était normal ? Qu'est-ce qui se passait ?
Il n'avait plus peur pour les mêmes raisons, à cette seconde précise. Doucement, il s'approcha d'elle, tendant son bras pour prendre sa main dans la sienne.

« Vous allez bien ? »

Sa voix était tremblante, emprunte de son inquiétude grandissante.

« Je vais bien, ne t'en fais pas. »

Et bien qu'elle lui sourit, il voyait qu'elle était fatiguée.


~ ~ ~

Phoebus se réveilla en sursaut. Il jeta un coup d'oeil tout autour de lui, rien n'ayant eu l'air d'avoir changé. Il reprit son souffle petit à petit, tentant de calmer son cœur affolé par tant de choses à intégrer. Les images de chaque rêve lui revenaient les unes après les autres. L'homme avec qui il avait parlé dans la Grande Vallée… Celui qui avait donné un sachet au gardien… Cette femme qui semblait mal au point… Il n'arrivait pas à se souvenir de leur nom, pourtant persuadé de les avoir su, au moment où il dormait. C'était encore une barrière à faire tomber.

Mais la plus importante, déjà, avait cédé. Il se rappelait de sa sœur. Un grand sourire illumina son visage à cette pensée, alors que les traits de son visage se dessinaient enfin clairement dans son esprit. Il en était presque soulagé. Ce vide qu'il avait toujours eu se comblait petit à petit. Ce simple fait le rendait heureux.

Et il y avait tous les autres aussi, celui qui paniquait avec l'eau... Et tous ses événements. Pourquoi devaient-ils s'en aller ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Ils étaient des sortes de... fugitifs ? Puis... Ce moment où il avait eu comme un passage à vide, sans réussir à poursuivre son rêve, qu'est-ce que ça signifiait ? Pourquoi ne pouvait-il pas se souvenir ?
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Tous les mots sont fins
quand la moustache est fine...


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________________________________________ 2017-06-08, 12:06


« The hardest thing in this world is to live in it. »

"Fieveeeeel ! Me laisse pas ! Je t'en priiiiie !"

Ce cri de désespoir venait de sortir de ma gorge alors que j'étais allongé à plat ventre sur la moquette du salon, face au tuyau de l'aspirateur qui venait d'engloutir mon hamster.

On avait encore tellement d'aventures à vivre tous les deux. Ca ne pouvait pas se terminer ainsi. Non, c'était trop dur.

"Elliot, pourquoi as-tu voulu aspirer ton hamster ?"
me demanda patiemment Maman qui se tenait debout à côté de moi.

Elle était arrivée en courant en entendant mes hurlements et elle avait vite compris ce qui était arrivé.

"Il... Je pensais qu'il aimerait bien visiter l'aspirateur... Vu qu'il aime les tuyaux dans sa cage..." hoquetai-je. "Mais il revient paaaas..."

"Il ne fallait pas mettre l'aspirateur en route. Tu imagines à quelle vitesse il a été englouti ? Il a dû mourir à la seconde même ou il est entré. Ses yeux ont dû éclater sous la violence de l'aspiration. Son cerveau aussi."

Elle avait une façon tellement détachée d'établir le diagnostic que j'en oubliais de pleurer, traumatisé rien que d'imaginer tout ça. Au moins, elle avait trouvé la façon idéale pour me calmer. C'était radical.

Elle m'observa d'un air navré avant de me tendre les bras.

"Viens là, mon grand."
dit-elle d'un ton empreint de douceur.

Je me levai et me précipitai dans ses bras. Les câlins de ma maman étaient les meilleurs. J'avais l'impression de me faire entourer par de la tendresse à l'état le plus pur. Ca faisait du bien sur n'importe quel chagrin. J'avais toujours mal au coeur, mais je me sentais un peu mieux. Juste un petit peu.

"On va lui trouver une jolie boîte et l'enterrer." déclara-t-elle.

Je frottai mes poings contre mes yeux mouillés avant de hocher la tête. Puis je baissai les yeux sur l'aspirateur si méchant. Fievel, tu as été plus qu'un hamster pour moi. Tu as été un ami. Jamais je ne t'oublierai.

***

Quelques années plus tard...

Une soirée aurait lieu dans moins d'une semaine chez Nelly Campbell. Il fallait savoir que cette fille était la plus canon de tout le lycée et qu'elle n'invitait que les plus cools de l'école. Si tu ne faisais pas partie de son cercle d'amis, tu ne venais pas. Evidemment, j'étais de ceux qui restaient sur le banc de touche pendant que les autres s'éclataient dans les fêtes de cette nana. J'avais appris à m'y faire. De toutes façons, les week-ends, j'étais bien trop occupé par mes tournois de jeux vidéo depuis ma chambre plongée dans le noir. Ca aussi, c'était méga important.

Seulement voilà, un jour, le parfum entêtant de Nelly se fit sentir dans mon périmètre, alors que je mangeais en compagnie de mes potes.

"Elliot." fit-elle en posant son plateau juste à côté du mien. "J'aimerais que tu me rendes un service, s'il te plaît."

Elle battit des cils et fit voler ses longs cheveux d'un blond parfait. Je n'étais pas du genre à me laisser séduire facilement. J'avais de la dignité et tout.

"Ouais, tout ce que tu veux !"
répondis-je en cessant aussitôt de manger pour la fixer avec des yeux de merlan frit.

Bon, j'avais seize ans aussi, il ne faut pas l'oublier. A cet âge-là, on ferait n'importe quoi pour que la fille de ses rêves se rende compte qu'on existe. Nelly eut un petit rire amusé et déclara :

"J'aimerais un truc différent pour ma fête. Un tournoi de jeux vidéo et je voudrais que tu t'en occupes, que tu choisisses les meilleurs du moment. Tu pourrais faire ça pour moi ? Que tu organises tout ça, quoi !"

Elle avait une façon tellement cool de s'exprimer. Comment faisait-elle pour être aussi jolie ? Je clignai des yeux, n'osant croire ce que je venais d'entendre. Elle voulait que moi, j'organise un truc pour sa fête ? Moi ?!

"Ouais, ouais, ça roule mais à fond ! Justement j'ai... j'ai rien de prévu ce week-end !"
bégayai-je à moitié en évitant le regard indigné de mes potes qui avaient hâte de faire notre prochaine partie en ligne, le samedi soir, et à qui je venais de faire faux bond.

Nelly me remercia avec un sourire puis promena ses doigts sur mon avant-bras avant de se relever. J'eus l'impression de garder son empreinte sur moi toute la journée. Plus jamais je n'allais me laver le bras, c'était décidé.

Le week-end venu, je débarquai chez elle avec ma Play Station 2, ma pile de jeux vidéo les plus énormes et plusieurs manettes. Je n'eus pas le temps d'entrer que des potes à elle -tous joueurs de foot dans l'équipe du lycée- me prirent tout des mains et l'emmenèrent à l'intérieur.

"Nel... Nelly ?"
l'appelai-je en voyant la jeune fille passer au loin, dans le salon.

"Oh, Elliot !" fit-elle avec un sourire et aussitôt mon coeur s'emballa.

Elle s'avança vers moi en quelques pas aériens, poussa les armoires à glace qui lui servaient de copains et se planta devant la porte. Elle était vêtue d'une robe bleu pâle assortie à ses yeux, plutôt courte mais tellement... parfaite. Tout comme elle. En la voyant si près, mon souffle s'accéléra et je tapotai la poche de mon pantalon. Ma Ventoline était là au cas où. Ouf. Ca aurait été moyen si je m'étais mis à mourir à moitié sur le perron.

Nous restâmes quelques secondes à nous regarder sans savoir que dire, en se renvoyant des sourires gênés. Enfin, elle déclara :

"Encore merci pour les jeux. Tu es vraiment adorable."

Cette phrase résonna à l'infini dans ma tête alors que je l'observais d'un air tendre et dévoué. Elle m'aurait demandé de sauter d'un pont, je crois que je l'aurais fait. Je me contentai de lui répondre par un rire embarrassé, tout en passant une main dans ma nuque. Au bout d'un petit moment, je rassemblai mon courage et lançai d'un ton guilleret, tout en faisant un pas pour entrer :

"Tu vas voir, c'est de la bombe ! J'ai amené le dernier Crash Bandicoot ! Après y a les morceaux d'anthologie comme Tomb Raider, je pouvais pas passer à côté. J'ai aussi mis un Final Fantasy parce qu'il y en a certains qui adorent même si ça me laisse un peu froid. Et en fin de soirée j'ai prévu un moment détente/baston avec GTA Vice City."

Elle eut un sourire et ouvrit la porte plus grand mais à cet instant, l'un de ses potes footeux, qui avait écouté notre conversation, se planta juste à côté en ricanant.

"Non mais... t'as quand même pas invité ce blaireau ? On dirait une mouche ! Il ressemble à rien ! Tu sais qu'il s'est évanoui une fois en cours de sport ?"

Il s'esclaffa de plus belle tout en plaçant un bras autour des épaules de Nelly. Elle parut mal à l'aise alors que serrai les dents. Ce type ne savait rien. J'avais eu une crise d'asthme ce jour-là à force de courir après la balle au base-ball. Je n'y pouvais rien. Bien évidemment, cette histoire avait fait le tour du bahut.

"Retourne chez toi, banane." fit le quaterback -ou un truc du genre- tout en serrant davantage Nelly contre lui.

Je fixai la jeune fille, attendant qu'elle lui tienne tête. Elle voulait que je reste, non ? Sinon, pourquoi m'aurait-elle demandé tout ça ? J'avais passé des heures à sélectionner les meilleurs jeux, tout ça rien que pour elle. Pour sa fête, pour...

"On se verra lundi, Elliot."

Cette phrase, prononcée avec détachement, fit tomber mon coeur quelque par au niveau de mes chaussettes. Non, elle n'avait pas dit ça. Je clignai des yeux, indécis, alors que le gars ricanait de plus belle tout en fermant la porte. Je me souviens encore du regard navré de Nelly alors qu'il la faisait pivoter. Elle ne voulait pas m'abandonner mais... elle avait laissé l'autre choisir pour elle.

Les mois qui suivirent, j'avais pas mal intensifié ma relation avec mon ordinateur et ma Play Station 2. Au moins, on pouvait compter sur eux.


***

Un coup de feu me réveilla en sursauts. Je sentis mon coeur s'emballer et résonner jusque dans mes oreilles. La respiration saccadée, je restai tout d'abord figé sous ma couverture. J'étais à l'abri en dessous, non ? Si je ne bougeais pas, peut-être qu'on allait m'oublier ? Puis, je réfléchis que je ne pouvais pas rester couché indéfiniment. Il fallait trouver le courage de se lever.

Des miettes de pain que j'avais mangé la veille étaient collées contre ma joue. Je les enlevai d'un revers de main et elles dégringolèrent sur mon oreiller. J'enlevai ensuite l'électrode de ma tempe. Puis je repoussai prudemment la couverture et me redressai, le dos endolori d'avoir dormi par terre. J'étais toujours dans la grange, avec la faille qui dispensait la même lueur brillante et inquiétante. Les rayons du soleil passaient à travers les planches disjointes des parois. Sur le moment, je fus soulagé que mon cerveau ne se soit pas changé en bouillie, mais bientôt je réalisai que rien n'avait fonctionné. Nous n'étions allés nulle part en rêve. A moins que...?

Assis et à moitié enroulé dans ma couverture, je levai le doigt pour compter mes camarades qui étaient en train de se réveiller, ou juste de remuer. Non, nous étions au complet. Personne n'avait réussi à passer la faille et à retourner chez lui. Je sentis mon coeur se serrer et je retins mes larmes. Ca ne servait à rien de pleurer, même si je me sentais triste. J'étais tellement impatient de revoir Maman et François ! C'était dur d'attendre encore. Pourquoi ça n'avait pas marché ? Nous avions fait tout comme monsieur Eagle avait dit, pourtant...

D'ailleurs, où était-il ? Il était le seul à manquer dans la grange. Est-ce que c'était lui le coup de feu qui m'avait réveillé ? J'étais inquiet. Je n'osais pas aller dehors.

"Tu as entendu toi aussi ?" demandai-je à Astrid qui venait d'ouvrir les yeux, un peu plus loin.

"Entendre quoi ?" fit-elle d'une voix ensommeillée et indécise.

Je fronçai les sourcils. Etait-ce possible que j'ai seulement imaginé le coup de feu ? Que je ne l'ai entendu en rêve ? Je me rendis compte que les autres dormaient toujours plus ou moins. Or, un bruit pareil, ça aurait dû les réveiller... Seul Phoebus et elle avaient les yeux ouverts.

Une détonation se fit brusquement entendre. Je restai figé car elle était identique à la précédente. Astrid me lança un regard interrogateur et intrigué, alors que mes camarades remuaient et s'éveillaient peu à peu. Cette fois-ci, tout le monde l'avait entendu.

J'avais peur de sortir mais en même temps, j'étais bien trop curieux de comprendre ce qu'il se passait. Du coup, je pris sur moi et m'extirpai de la couverture. Je fis bien attention de ne marcher sur personne et poussai la porte de la grange. Le soleil m'aveugla quelques secondes. Je restai debout, chancelant à moitié, et manquai de tomber pour de bon en sentant quelque chose me pousser. Je baissai les yeux et vis Ralph qui me donnait des coups de tête pour réclamer des caresses. J'eus un petit rire et lui tapotai maladroitement le crâne, avant de lui ouvrir la porte de la grange en plus grand. Il bondit à l'intérieur et se précipita sur Robyn pour se pelotonner sous sa couverture.

Après quoi je m'éloignai, me dirigeant vaillamment jusqu'au coup de feu. Un autre venait de se faire entendre, suivi d'un bruit de verre brisé, résonnant dans tous les environs en écho. Je tremblais des pieds à la tête mais je ne ralentis pas l'allure. Je trouvai monsieur Eagle debout à une quinzaine de mètres d'une clôture sur laquelle il avait disposé des bouteilles vides de différentes tailles. Il tirait avec son fusil dessus. Les animaux dans leurs enclos, un peu plus loin, étaient rassemblés dans un coin, craintifs. Quant à Johanna, elle se prélassait sous l'auvent de la maison comme à son habitude, indifférente à ce qui pouvait se passer. Elle dressa la tête en me voyant, me toisant d'un oeil suspicieux et je lui tirai la langue avant d'accélérer l'allure. Je m'étais permis ça uniquement parce qu'elle était très loin.

Prudemment, je m'arrêtai à côté de monsieur Eagle qui pressa une nouvelle fois la détente de son fusil, sans apparemment me remarquer. Une bouteille en verre explosa. J'eus un nouveau sursaut. Dans le ciel, le grand aigle décrivait des arcs de cercle au-dessus du ranch, comme s'il veillait sur nous.

"Vous... faites quoi ?" demandai-je dans un filet de voix.

Comme il fallait s'y attendre, il ne répondit rien. C'était la première fois que je me retrouvais entièrement seul avec lui, et je venais seulement d'en prendre conscience. Qu'est-ce qui m'avait pris ? Tranquillement, il rechargea son fusil et le remis en joue.

"Ca sera toujours comme ça." murmura-t-il.

"Pourquoi ça n'a pas marché ?"

Il tourna brusquement la tête vers moi, le fusil toujours levé, et je me mordis les lèvres, de plus en plus anxieux. J'avais l'impression qu'il allait me trouer la peau.

"Qu'est-ce que j'en sais ?" maugréa-t-il. "C'était le vieux qui avait toutes les réponses, mais il est plus là."

Je sentais toute la rage et l'impuissance contenue dans ses paroles. Ca me faisait mal.

Je me mordis davantage les lèvres, sentant des larmes me brûler les yeux. Non, je ne voulais pas croire qu'on allait rester ici à jamais. Je voulais revoir Maman et François. Je voulais retourner chez moi...

Accablé, je tournai brièvement la tête vers la tombe du vieux monsieur tout fripé avant de poser de nouveau les yeux sur monsieur Eagle. Son regard se fit encore plus perçant avant qu'il ne me tende le fusil. Je déglutis avec peine et reculai d'un pas, à la fois désarçonné et angoissé. Je le dévisageai, indécis. Il voulait que j'en fasse quoi ?

"Tu vas devoir apprendre. Vous allez tous devoir apprendre." dit-il d'un ton dur, sa mâchoire de molosse se crispant. "On survit pas ici en pleurnichant."

Il leva davantage l'arme, agacé d'attendre que je la prenne. Je m'en saisis à deux mains et lorsqu'il me la donna, je manquai de basculer en avant sous le poids. Bravement, je me redressai et la gardai dans mes petits bras en respirant par saccades. C'est que c'était lourd.

"Tiens la comme ça." me commanda-t-il rudement en passant derrière moi pour me montrer comment m'y prendre.

Il avait posé ses mains sur le fusil pour m'aider à le diriger vers la cible. Je déglutis avec peine et sentis mon corps trembler. Bizarrement, ça me rappelait les cours de sport à l'école, quand je n'arrivais à rien et que tout le monde se moquait... Bientôt, j'eus l'impression que la chaleur ambiante me faisait presque étouffer. L'air se raréfia dans mes poumons et je me mis à trembler de plus en plus.

"Presse la détente."
ordonna Eagle.

Je fermai un oeil, le rouvris, fermai l'autre, incapable de me décider. Je n'arrivais pas à viser. Je voyais flou. Où était la bouteille à atteindre ? J'avais de plus en plus chaud et bientôt, je sentis mes mains me brûler presque contre le fusil qui me paraissait de plus en plus bouillant...

Eagle retira brusquement les siennes de l'arme et je chancelai. Il secoua ses mains d'un air indécis, comme s'il s'était brûlé. Puis il me lança un regard intrigué.

"Rends-le moi." fit-il.

Il n'eut pas besoin de me le dire deux fois. Il s'en saisit et observa son fusil qui gardait l'empreinte de mes mains autour, légèrement noircies. Je me mis sur la pointe des pieds pour regarder à mon tour, étonné. Puis je fixai mes mains qui étaient indemnes. Avant de lever les yeux vers Eagle. Oh non... je n'avais pas fait exprès de l'abîmer. D'ailleurs, comment aurais-je pu faire un truc pareil ? C'était bizarre... Est-ce que j'étais un X-Men ? J'avais des pouvoirs et je ne le savais pas ? C'était peut-être à cause de mon père qui était un dieu ?

"Il était peut-être déjà comme ça avant, le fusil..."
prétendis-je d'un ton incertain.

Monsieur Eagle ne répondit rien, se contentant de m'observer avec un mélange de méfiance et de perplexité qu'il essayait de cacher. Il préféra se remettre à tirer sur les bouteilles. Ca au moins, c'était logique pour lui.

Je m'éloignai de quelques mètres tout en observant mes mains d'un air fasciné. J'essayais de me concentrer pour recommencer, mais malgré tout mes efforts, rien ne se produisit. Le coup de la surchauffe était passé.
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Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...

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Don't let little stupid things break your happiness


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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-08, 18:12







Au violent de nos Songes

« Fais bien attention à ce que tu fais, petite fille... »


J’avais regardé les autres s’allonger, avec leur électrode. Je n’étais pas rassurée, j’avais même peur que l’on ne s’en sorte pas. Mais je ne préférais pas me l’avouer. C’est surement pour ça que je n’étais allée voir personne après avoir parlé à Eagle. Je ne voulais pas accepter que nous ne nous tirions pas de cette situation vivant. On allait survivre, on allait rentrer... Tout allait bien se passer.

Me persuadant intimement de cela, je me répétais cette phrase des centaines et des centaines de fois dans a tête en m’allongeant. J’avais remercié Robyn pour l’oreiller et la couverture qu’elle m’avait donnée. Pas sûre que cela allait beaucoup aider, mais j’avais l’impression d’être enveloppé, et d’avoir une contenance, grâce à cela. J’adressais à chacune des personnes présentes un regard, comme pour me graver leur visage dans mon esprit. Je ne voulais pas les oublier. Je ne les oublierais pas. Jamais. Même Eagle.

**********

L’océan était agité aujourd’hui. Aujourd’hui, et les jours précédents également. Pile quand j’avais voulu me mettre à l’eau pour la première fois. Ma pirogue était prête, c’était la première fois que je partirais seule. J’en rêvais depuis des années. Papa avait enfin donné son accord, mais seulement si l’océan était calme. Mais depuis qu’il m’avait dit ça, impossible de retourner sur l’eau.

Depuis le début de la matinée, le temps était gris. Il ne pleuvait pas, il n’y avait pas de gros nuages noirs à l’horizon, donc pas d’orage... Mais le vent soufflait, et la mer était agitée. Assise sur le bord de la plage avec ma petite pirogue, sur mesure, je regardais les vagues d’un air envieux.

- Tu attends l’accalmie ?

La voix de ma grand-mère avait résonné derrière moi. Elle s’approchait de sa démarche bancale. Elle me souriait et avait joint ses mains dans son dos, comme à son habitude.

- Elle n’arrive pas depuis des jours ! Je finis par croire qu’elle n’arrivera jamais...

Ma voix était emprunte de tristesse et de désespoir. Les choses étaient contre moi. Pourtant, je voulais y aller. Malgré le mauvais temps. Malgré les vagues. Plus tard, je serais amené à naviguer sur des eaux dangereuses. Pourquoi pas m’entrainer maintenant.

- Je veux y aller.

Je m’étais relevé en affirmant ses mots. Ma grand-mère n’avait pas été surprise. Elle n’était jamais surprise. Avec son même sourire réconfortant, elle s’était approchée de moi en regardant la mer.

- Tu t’en sens capable ?

Sa question m’avait étonné. Pourquoi me demandait-elle cela à moi ? Je n’étais pas expérimenté. Comment aurais-je pu savoir si j’étais réellement capable d’affronter une mer mouvementée. Mais au fond de moi, je pensais l’être. Je me sentais presque invincible dans l’eau. Je pensais que rien ne pouvait m’arriver. Je le ressentais.

- Bien sur !

Elle leva un bras lentement pour désigner l’océan.

- Alors vas y.

- Mais papa ?!

Elle haussa les épaules, me laissant seule dans mes réflexions pour s’éloigner un peu en longeant la plage. Est-ce que je devais l’écouter ? Papa disait toujours qu’elle n’était parfois pas cohérente. J’avais entendu des gens au village la traiter de folle. Pourtant, je savais qu’elle n’était pas folle.

Sûre de moi, j’avais pris ma pirogue pour la pousser à l’eau. J’avais fait un signe à Pua pour lui intimer de ne pas bouger et de m’attendre. Hei hei, quant à lui, faisait connaissance avec un arbuste depuis une bonne heure, il ne bougerait certainement pas de là avant une nouvelle heure.

Une fois la pirogue complètement dans l’eau, je montais sur cette dernière. Prenant les cordes pour les poser à des coins stratégiques histoire de les atteindre facilement, j’en pris une en main pour tirer la voile qui s’agitait avec le vent. Je pris soin de la tirer assez jusqu’à ce qu’elle forme une courbe optimale, permettant à la pirogue d’avancer de manière stable et rapide.

La pirogue fila sur l’eau, alors qu’un sentiment de fierté me gagnait. Mais trop de confiance était nocif, et cela allait bientôt me brûler les ailes. Chaque nouvelle vague s’écrasait contre la coque. Certaines étaient puissante, d’autre assez faible. Pourtant, lorsqu’un gros coup de vent fit tanguer la pirogue, une nouvelle vague s’écrasa contre la coque, faisant basculer le bateau d’infortune.

- Non, non.. NON !

Le mât entraina la pirogue qui bascula à la verticale, m’entraînant à l’eau. Lorsque je remontais à la surface, battant des pieds, j’haletais, lançant un regard paniqué à ma grand mère qui me regardait de la plage.

- Grand-mère ! GRAND-MERE !

Mes larmes se mélangèrent à la mer alors que je cédais lentement à la panique. Pourtant ma grand mère ne bougea pas. Elle m’offrit un sourire en gardant son regard sur ce qu’il se passait. Je m’accrochais à la pirogue en reprenant mon souffle. Papa avait raison, je n’étais pas capable sur une mer agitée. Il.. Il avait raison.

Mon regard se posa une nouvelle fois sur ma grand-mère. Pourquoi elle n’allait pas le chercher ?! Elle n’avait pas bougé, elle me regardait toujours. Elle me fit même un signe de tête encourageant. Elle... Elle voulait que je m’en sorte seule ? Mais...

Levant les yeux vers la pirogue, je savais comment je pouvais m’en sortir. Peut être que.. Je pris la corde du mât pour la passer par dessus la pirogue. Après plusieurs essais, je réussis à la faire passer. Je contournais ensuite le bateau pour l’attraper. Il fallait que je monte sur le flotteur. Debout. Je l’avais déjà fait, mais seulement sur une mer calme. Tentant de calmer mon cœur qui battait à la chamade, je me hissais sur le flotteur au bord de l’eau pour m’accroupir dessus, la corde toujours en main. Une fois dessus, je me relevais lentement, très lentement. Puis, je pris la corde plus fermement pour m’y accrocher et me laisser basculer lentement vers l’arrière, à l’opposer du bateau.

Ce dernier bascula, au début, lentement, puis, lorsqu’il prit de la vitesse, je me laissais retomber dans l’eau, plongeant pour ne pas me faire assommer. Le flotteur à la verticale retomba dans l’eau, remettant la pirogue droite.

********

J’ouvris les yeux, reprenant une grande respiration. J’avais l’impression de ne pas avoir respirer pendant plusieurs minutes. Haletante, je me redressais, posant une main sur mes poumons en tentant de reprendre un rythme normal. Je mis quelques secondes à me calmer. Lorsque mon souffle reprit enfin une cadence normale, je détournais les yeux pour balayer la grange du regard.

Non loin de moi, je vis Eagle et Elliot, un fusil à la main. C’était assez surprenant comme scène. Assez pour que cela me donne envie de m’approcher. Descendant de la table sur laquelle je m’étais allongée, je les avais rejoint, curieuse.

- Je peux essayer moi aussi ?

Eagle avait reprit le fusil après une scène assez étrange entre Elliot et lui. Elliot s’était éloigné, avant que je n’arrive. Eagle, lui, s’était remis à tirer sur des bouteilles vides. Ca avait presque l’air facile quand il le faisait.

- Si tu n’essaies pas de m’exploser la caboche avec, ok.

Il eu un petit rictus pour ponctuer ses mots. L’espace d’une seconde, j’étais restée à le regarder, assez surprise par sa réponse. Il... Est-ce qu’il fait de l’humour ? Ou j’ai rêvé. Je crois bien qu’il avait tenté quelque chose de nouveau. Je secouais la tête, un sourire à la fois amusé, mais quelque peu triste. Je ne voulais pas le tuer, moi. Pourtant, cela semblait être le cas de plusieurs personnes, il avait juste.

- Je ne vise pas aussi bien.

Retorquais-je en lui renvoyant un petit sourire. Il me tendit le fusil que je pris. Je tentais de l’armer à ma joue, comme je l’avais vu faire juste avant. Mes gestes étaient certainement brouillons, c’était la première fois que je tirais avec une arme pareille.

- Lève le canon plus haut. Ferme un œil. Inspire profondément et seulement à ce moment là, presse la détente. Quand tu le sens.

Je suivis ses conseils à la lettre. J’avais la bouteille centrale en visu. Je me sentais presque capable de la touchée. C’était inespéré pourtant, la première fois, non ? Une fois une grande inspiration prise, mon doigt enfonça la gâchette. Le recul de l’arme me fit bouger, perdant mon objectif de vue, la balle perdue s’élança vers l’extérieur de la grange. Un piaillement strident retentit à nos oreilles, me faisant lâcher l’arme brusquement à terre.

Je vis l’oiseau que j’avais touché s’écraser sur le sol, l’aile touchée. Les larmes aux yeux, je ravalais ces dernières en fonçant vers l’oiseau pour m’agenouiller à ses côtés. J’avais.. J’avais... Eagle me regarda faire, avant de déclarer :

- Y’a toujours des risques. Ca montre que tu tires bien.

L’oiseau n’était pas mort, il pépiait faiblement. Il ne pourrait certainement plus voler. Par ma faute.

- Il faut que tu l’achèves.

Je n’étais pas d’accord avec ça. Mes sourcils se froncèrent alors que je posais délicatement ma main sur le petit oiseau pour dégager les petits cailloux qu’il avait sous son corps.

- Je vais le soigner.

J’avais affirmé ces mots, rejetant ses mots. Je ne l’achèverais pas. J’avais déjà fait assez de mal. Qui étais-je pour décider de la vie ou de la mort d’un oiseau blessé ? Personne. C’était à l’oiseau de décider. Je devais lui donner sa chance.

- Il pourra plus jamais voler. C’est ça que tu veux pour lui ? Il finira par se faire bouffer par un serpent ou un dingo.

Je me relevais, dans l’idée d’aller chercher la trousse de secours pour tenter de faire quelque chose d’utile pour ce pauvre oiseau.

- Je lui donne une chance. Je n’ai pas décidé de sa mort. Si vous aviez une jambe cassée, vous préféreriez vous faire tuer sans essayer de vous battre ? Ou tenter de vivre avec ? Moi je préfèrerais vivre avec. Quitte à décider ensuite de ma mort.

Il ne se fera pas bouffer par un dingo. Il n’y a pas de dingo chez moi. Sur l’île, il sera heureux. Je ne le laisserais pas seul ici. Je m’occuperais de lui. Sur ces mots, je fis volte face pour m’élancer vers la maison et monter jusqu’à la salle de bain. A l’intérieur, je pris un désinfectant et des compresses. Ce n’était pas beaucoup, mais c’était le stricte minimum.

Je ne voulais pas que l’oiseau perdre trop de sang. Je ne pris donc pas le temps de chercher plus longtemps. Je préférais retourner à ses côtés. Une fois de retour, Eagle n’avait pas bougé. Il fumait de nouveau une cigarette qui empestait l’air. Si j’avais pu, je lui aurais écrasé sur le nez. Je détestais lorsqu’il fumait.

- On est tous boiteux ici.

Il fixait les environs d’un air désespéré. Son regard me fit mal au cœur. Je ne comprenais pas son désarroi. On finirait bien par partir d’ici. Il ne fallait pas désespérer. Surtout pas. Sinon, on prenait le risque de réellement faire foirer toutes nos chances. Je m’agenouillais auprès de l’oiseau en mouillant une compresse de désinfectant.

- Et ce n’est pas pour ça qu’on abandonne, c’est ce qui fait notre force. On se bat pour résister.

Je relevais les yeux vers lui pour lui faire un petit sourire. Il ne devait pas perdre espoir. Il en savait plus que nous, sans lui, nous perdions un élément essentiel de notre groupe. Malheureusement, il posa des yeux dédaigneux sur moi.

- Ca sert à rien de se battre. Y’a plus rien à faire.

- Apparemment si, puisqu’on est là.

Il se détourna de moi pour se diriger vers la maison, d’un pas lent et désenchanté. Il se baissa pour récupérer le fusil au passage. Il faisait bien. Si quelqu’un avait une mauvaise idée... Je l’aurais bien rejoint pour essayer de le remotiver, mais l’oiseau avait plus besoin de moi.

Je pris la compresse imbibée de désinfectant pour nettoyer la plaie. A chaque mouvement, l’oiseau lâchait un piaillement strident, m’arrachant le cœur. Une fois la plaie assez propre et le sable ôté, j’entourais son aile de deux compresses ainsi qu’un ruban adhésif. Ce n’était pas du grand luxe, mais c’était... Pas mal ?

Elliot s’approcha de moi en regardant l’oiseau. Je pris ce dernier dans mes bras pour me redresser, prenant garde à chaque geste pour ne pas le faire plus souffrir.

- Il va aller mieux tu crois ?

Il regard l’oiseau d’un air attristé. Je n’arrivais toujours pas à croire que tout cela était arrivé à cause de moi. Pourtant, je n’avais pas le droit de pleurer. Ce n’était pas moi qui souffrais, encore une fois. C’était quelqu’un d’autre. Un dommage collatéral. Et ça me rendait malade.

- C’est pour ça que j’ai pas voulu tirer. J’avais trop peur de blesser quelqu’un.

J’haussais les épaules, en regardant l’oiseau. Ne pas craquer, ne pas craquer. Je mordillais l’intérieur de ma joue pour m’empêcher de pleurer.

- Je n’en sais rien, j’ai fais de mon mieux. J’espère.. Et... Tu as eu raison. Pendant une seconde, j’ai cru que j’y arriverais. Mais c’était une mauvaise idée.

Caressant d’un doigt la tête de l’oiseau, je me rassis pour poser ce dernier au creux de mes cuisses. Il bougeait faiblement, mais semblait légèrement plus apaisé depuis que sa plaie était pansée. La douleur semblait l’avoir fait tomber dans les vapes. D’un doigt, je caressais son ventre délicatement, espérant que cela pourrait lui faire un minimum de bien.

- C’est pas ta faute, tu pouvais pas savoir.

Bien sur que si c’était ma faute. Tout était toujours de ma faute. Neil, l’oiseau. Je ne provoquais que des catastrophes se répercutant sur d’autres personnes innocentes.

Elliot changea subitement de ton, baissant la voix pour m’intimer quelque chose.

- Dis... T’as remarqué quelque chose de bizarre depuis que tu t’es réveillée ?

Hébétée, je levais les yeux vers lui. Quelque chose de bizarre ? Je n’avais même pas réfléchis à ce qu’il aurait du se passer à mon réveil. Tout était allé si vite. Je secouais donc le tête négativement en le sondant du regard.

- J’ai.. J’ai pas fait attention, pourquoi ?

- Bah... Je me suis senti tout bizarre avant quand j’ai tenu le fusil. Et après, y’avait des marques noires dessus comme si je l’avais brûlé. Et Eagle l’a vu aussi, même s’il a rien dit. Je me demande si j’ai pas un pouvoir comme Cyclope ou Pyro...

Je ne compris pas sa comparaison, mais sans trop m’avancer, j’étais persuadée qu’il s’agissait de monstre ou de héro tiré de jeux vidéo. Ou d’un univers fantastique. Cela m’aurait presque amusé si sa déclaration n’avait pas été aussi troublante. J’avais écarquillé les yeux, surprise. Est-ce que c’était vraiment possible ?

- Tu es sûre qu’elles n’y étaient pas avant ? Ou que tu avais les mains sales.. ?

Une explication rationnelle était envisageable ? L’idée que cela soit une forme de magie incontrôlable ne me rassurait pas. Je n’avais pas peur d’Elliot, au contraire, mais je ne voulais pas que ce processus est engendré des choses non naturel sur nous...

- Je suis sûre. Et ça m’angoisse si je suis le seul à être bizarre.

Il baissa les yeux pendant que je posais une main sur son épaule. Je lui retournais un sourire que je souhaitais le plus réconfortant possible.

- On est tous bizarre. Tu devrais pas t’inquiéter si jamais il arrive quelque chose, on sera tous unis.


Je ne voulais pas lui faire part de mes inquiétudes. Il était déjà assez mal comme ça, et je n’aimais pas le voir ainsi. Le paniquer encore plus aurait été mal placé et complètement inutile. On allait trouver une explication à ça. J’en étais sûre. Et on allait réussir à remettre Eagle sur pied. C’était la première fois que je le voyais aussi... Aussi... Au bout.

Elliot effleura l’oiseau blessé du bout des doigts, prudemment, en reprenant la parole.

- Il va aller mieux.

J’espérais de tout cœur qu’il ait raison. Sa remarque m’arracha un sourire triste.

- J’espère que tu as raison.



Robyn W. Candy
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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-09, 02:49



Résiste! Prouve que tu existes ! Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 3771730908

J'allais me casser d'ici. C'était décidé. J'en pouvais plus de cette ville de merde. De cet orphelinat de merde. De cette vie de merde. Alors rien à foutre. Hors de question que je continue à pourrir, entourée d'une bande de pauvres cons. C'était le grand jour, et j'allais pas me dégonfler. Pas cette fois.

J'avais pas de pognon. Juste un sac à dos avec des fringues de rechanges. Rien d'autre. Ah si, y avait bien un petit couteau suisse caché dans un t-shirt roulé en boule, juste au cas où. Les pervers, on pouvait les croiser n'importe où. Ils pullulaient. Et sûrement qu'ils avaient tous grandi dans un orphelinat merdique et miteux. Je savais même pas comment j'avais fais pour rester en vie. Fallait de la volonté pour pas se tirer une balle, en grandissant dans ce type d'environnement. J'avais bien essayé de m'ôter quelques années en m'enfilant des paquets de clopes au goût de papier, mais ça m'avait juste refilé une vilaine toux qui me faisait craser des poumons. Alors j'avais échangé ma réserve contre ce fameux couteau. Y avait pas le droit aux armes, normalement. Mais on s'en foutait un peu tous du règlement. Y avait pas mal de monde qui cachait un objet coupant sous son oreiller. On sait jamais, hein. Moi même, je me méfiais. Y avait toujours des pétasses pour venir essayer de me faire la misère pendant que je dormais. Moi maintenant, depuis que j'avais pété les deux dents de devant de l'une d'elle. Mais j'avais toujours un peu peur de représailles. C'était plus un orphelinat, en fait, mais plutôt un coupe-gorge.

Il était dix-huit heures tout pile. C'était l'heure du « couvre-feu », comme ils l'appelaient. Fallait qu'on soit tous rentrés à l'heure, sous peine de finir à la corvée vaisselle ou à devoir faire du jardinage. Avec ce putain de rosier couvert d'épines qui arrachaient la peau des doigts. Sans oublier les clous rouillés qui traînaient un peu partout. Le meilleur moyen de choper le tétanos, c'était d'aller faire un tour dans ce foutu jardin. J'y étais allée assez souvent pour savoir que c'était sûrement là que Satan venait prendre des vacances.

Mais cette fois, qu'ils aillent tous se faire foutre. Les surveillants, les gardiennes, les autres pauvres petits orphelins dont personne ne veut... Qu'ils aillent tous se faire foutre. Et bien plus encore. Je rentrerais pas. Plus jamais. J'allais avoir dix-sept ans, il était temps de prendre en main mon destin et de me casser. Pour aller où ? J'en savais que dalle. J'avais pas de destination précise en tête. N'importe où, ça ferait l'affaire. J'allais faire du stop, me trouver un petit boulot dans n'importe quel bar à la con, et surtout vivre la vie que j'avais choisi de vivre. J'étais assez vieille maintenant pour savoir que tout ce que j'avais vécu juste ici, c'était similaire à ce que les damnés subissaient en enfer. La directrice pouvait bien appeler la police ou envoyer des chiens enragés pour me ramener par la peau du cul, encore une fois, j'en avais absolument rien à foutre. Qu'elle crève, cette pouffiasse.

Avant d'aller me poster à côté du panneau indiquant la sortie de la ville, je m'arrêtais dans le centre, devant la pâtisserie. J'avais rien à bouffer. Et la bouffe, c'était sacré. La porte était encore ouverte, et il y avait dans l'air une odeur de sucré tellement délicieuse que mon estomac se mit à gémir. Je pouvais jamais résister à l'appel d'un méga cookie tout chocolat au cœur fondant. Je venais dans cette boutique quasi tous les jours. Il s'y dégageait quelque chose de doux et de chaleureux qui me donnait envie d'y revenir. Et puis on y mangeait surtout méga bien. Alors au lieu d'aller en cours, je passais par là le matin, je me prenais une boite de divers gâteaux et je m'installais sur des marches, dans une rue peu fréquentées, pour savourer chaque nouvelle saveur que mon palais découvrait. Ça me foutait toujours des frissons. Ces gâteaux, ils allaient me manquer. Ça m'étonnerait qu'ils en fassent des aussi bons dans le reste du monde. C'était bien l'unique avantage de Storybrooke.

Bien que je sois une pauvresse sans pognon, je rentrais dans la pâtisserie. À force de venir, la vendeuse me reconnaissait. C'était une jeune à l'air toujours blasé, qui posait pas de question et qui avait l'air de s'en foutre de me voir débarquer à n'importe quelle heure de la journée alors qu'il y avait cours. Soit l'odeur du sucre lui avait grillé le cerveau, soit elle était tellement cool qu'elle s'en foutait vraiment de tout. Vu que j'étais une cliente régulière et carrément fidèle, je me disais que peut être qu'elle pourrait me filer un éclair raté ou un cookie émietté et donc invendable. Histoire que je parte l'estomac pas trop vide. Si la pâtisserie avait l'air de si bien marcher, c'était sûrement grâce à moi. Elle me devait bien ça.

Une fois à l'intérieur, je m'arrêtais net. Y avait pas d'autres clients, et les comptoirs étaient quasi vides. Ils restaient plus rien. Juste quelques gâteaux ici et là. Mais c'était pas le pire. Le truc qui me faisait buguer, c'était le monstre qui se tenait derrière la caisse. Quand est-ce que la vendeuse sans expression avait été remplacée par un ours roux qui avait l'air sur le point de me bouffer ? Me voir apparaître, ça avait l'air de bien le faire chier. Rien qu'à être derrière le comptoir, il semblait transpirer la joie de vivre. Eh bah putain. Comme quoi cette ville de merde réussissait à personne.

- Que ce que tu veux ?

Il avait une voix aussi délicate que son physique. Limite les murs avaient tremblés quand il s'était mis à parler. Par réflexe, je rentrais la tête entre les épaules. Avant de me souvenir que j'étais plus une gamine effrayée par les adultes ressemblant à des bulldogs anglais.

- Des gâteaux.

C'était logique, nan ? En général, quand on vient dans une pâtisserie, bah c'était pour acheter des pâtisseries. Ils l'avaient dénichés où, ce dégénéré là ? Ma remarque le fit pas sourire, ni rien. Ses sourcils restaient froncés de manière un peu extrême, et il avait l'air de vouloir me balancer dehors à coup de coups de pieds au cul.

- T'as de quoi payer ?

Je me raidis. Et merde. Comment ça se faisait qu'il posait ce genre de question, lui ? Il ressemblait à un dealer ! Genre « gâteau », c'était le mot de code pour « space cake ». Je me mis à jouer nerveusement avec la bretelle de mon sac à dos. J'avais l'impression qu'il m'avait un peu trop bien cerné. Il était peut être un putain de mentaliste ou un truc du genre, sinon.

- Bah justement...

J'allais faire mon discours niaiseux à souhait de pauvre petite orpheline maltraitée et sans un sous, mais il fut plus rapide et tendis son gros index vers moi.

- Je cherche une nouvelle vendeuse. Si tu bosses pour moi, t'auras du fric. Si t'as du fric, tu pourras t'acheter des gâteaux sans avoir à mendier en faisant de grands yeux implorants. Ça marche pas avec moi, je suis pas con. Du moins pas trop. Mais t'as le regard volontaire, sous tes airs de faux chien battu. Et tu m'as l'air d'être une petite teigne. En plus de vouloir commencer quelque chose de nouveau. Je déteste me coltiner la caisse. C'est chiant, et ça m'oblige à être social. T'es sociale toi ? Non ? Pas grave. Je demande juste à ce que tu fasses bien ton boulot. Et t'auras le droit de manger des gâteaux gratis. Alors ? Ça te dit ?

Il croisa ses bras massifs sur sa poitrine, et me fixa de ses yeux gris, attendant une réponse. Pendant que moi je restais là, bouche bée, à essayer de comprendre ce qui venait de se passer. Il voulait... m'embaucher ? Comme ça ? C'était le patron ? Fallait pas passer un entretien ? J'étais pas un peu trop jeune ? Et puis que ce qui lui faisait croire que je voulais devenir vendeuse ? J'étais pas du tout sociable, alors là non ! Je détestais le reste du monde, qui me le rendait bien. Non mais... sérieux quoi ! Putain ! Il était con ou quoi ? Il avait un pet au casque ? J'aimais bien les gâteaux, mais pas au point de vouloir en faire mon boulot ! J'allais me faire chier, à faire ça ! C'était une idée à la con !


♛♛♛♛♛♛♛♛


Les minis tartes aux pommes doraient lentement dans le four. La pâte sablé gonflait tranquillement dans un saladier métallique. Le sol était propre, un tas de miettes et de farine était posé bien sagement dans un coin de la cuisine, à côté du balai. Tout était calme. J'avais plus rien à faire. La boutique était fermée pour l'instant. Et j'avais déjà fini toute ma liste de tâches. C'était comme ça tout les matins. J'arrivais au boulot, et je trouvais un post it avec une liste de choses à faire. Tout devait être nickel, sinon j'étais sûre que Wallace allait me gueuler dessus. Il adorait ça. Faire entendre sa grosse voix d'ours et être le plus bruyant. Alors pour lui faire plaisir, je faisais exprès de renchérir. Et ça finissait en fausse engueulade où on balançait la pire insulte à l'autre. On devait faire flipper les clients. Pourtant, c'était une sacrée preuve d'affection, entre nous.

Ça faisait pas mal de temps maintenant que je bossais à la pâtisserie. Et je voulais plus jamais en repartir. J'étais beaucoup trop bien ici. Pas à Storybrooke, que je considérais toujours comme une ville merdique peuplées de cons. Mais vraiment dans cette pâtisserie, avec mon super patron qui s'était révélé être la figure paternelle que j'avais jamais eu. Je lui avais jamais dis ça, par contre. Pas la peine qu'il pense que j'étais une sentimentale. Déjà qu'il me surnommait « la gamine orpheline que j'ai bien voulu sauver de la misère »... Il était persuadé que j'étais un cliché comme dans les films. Alors pour me venger, je lui foutais un coup de poing dans l'épaule et je léchais la cuillère en bois couverte de pâte avant de la remettre dans le saladier. Juste pour bien le faire chier.

Ça faisait deux jours que j'avais pas de nouvelles de lui, d'ailleurs. Et c'était spé. Il me confiait de plus en plus souvent la pâtisserie, me laissait gérer les commandes et la confection de gâteaux, mais en général, il appelait quand même deux fois par jour pour savoir si j'avais pas mis le feu à la boutique. Là... c'était silence radio. Je savais que son frère devait venir lui rendre visite. Mais quand même. Et puis j'étais un poil vexé qu'il m'ait pas encore présenté. J'étais son associée, maintenant ! Il pouvait pas m’exhiber aux autres comme si j'étais son monstre de foire ? Il avait peut être peur que je lui mette la honte ? Quoi que non. Ça le gênait pas que je l'insulte devant la clientèle. Il me rendait avec plaisir la pareille.

J'étais en train de vérifier la cuisson de la tarte quand le téléphone se mit à sonner. C'était un vieux modèle, un truc fixe avec un cordon bouclé ridicule. Wallace refusait de s'en séparer parce qu'il était persuadé qu'un jour ça reviendrait à la mode et que comme ça il pourrait vendre à un petit jeune qui veut remplacé son portable par, je cite, un modèle téléphonique vintage.

J'essuyais mes mains sur le tablier noué autour de ma taille et attrapais le combiné lourd et ancien pour le porter à mon oreille.

Oui allô ?

On avait toujours pas trouvé quoi dire quand on répondait au téléphone. Valait mieux rester classique ou sortir une petite phrase marrante ou commerciale pour bien faire comprendre à notre interlocuteur qu'il avait réussi à contacter la meilleure pâtisserie du monde entier ? Le débat faisait toujours rage.

- Robyn ?

Je fronçais les sourcils. La personne a l'autre bout du fil me disait rien. Sa voix était grave mais un peu enroué, comme si elle était malade. Genre rhume ou mal de gorge. À moins qu'elle fume trop ?

- Elle-même. C'est pour quoi ?

J'étais méfiante. Parce qu'on m'appelait jamais personnellement. C'était toujours soit pour des commandes, soit des livraisons, soit quelqu'un qui s'était trompé de numéro.

- C'est... Je suis le frère de Wallace. Je t'appelle parce que...

Il y eu un long silence, beaucoup trop long à mon goût, qui me rendit nerveuse. Je sentie mes doigts se resserrer autour du combiné.

- Pardon. Excuse moi. C'est pas facile à dire en fait. Wallace est... il... il est mort. La nuit dernière. Il a...

J'entendis pas la suite. J'avais lâché le téléphone comme si il était devenu brûlant. Je voulais pas entendre ce que ce type avait à me dire. Je voulais pas qu'il me dise que... Non. Non non non. C'était des conneries. Wallace ? Mort ? Pfff ! Des conneries ! Ça pouvait que être ça ! Il pouvait pas être mort. Il pouvait pas. Il pouvait vraiment pas ! Il allait revenir, dans les jours à venir. Il allait me donner une grosse tape dans le dos, me complimenter à moitié pour pas que mes chevilles enflent trop et après on irait se bouffer une glace en critiquant le reste de l'univers. Parce qu'il pouvait pas...

Sans m'en rendre compte, je m'effondrais. Mes jambes cédèrent, et je me retrouvais à genoux par terre, la tête contre le mur, à pas pouvoir empêcher les larmes de couler. J'avais l'impression qu'on venait de m'apprendre la mort de mon père. Non. C'était pas qu'une impression. Je venais d'apprendre que mon père était mort. C'était exactement pareil. Putain. Putain putain putain !


♛♛♛♛♛♛♛♛


Jamais on allait pouvoir rentrer chez nous. On était condamnés à rester ici pour toujours. J'voulais pas. Mais alors vraiment. Mais que c'qu'on pouvait faire d'autre si même ça, ça fonctionnait pas ? Moi maintenant, j'voulais ma super maison avec piscine. Et pas rester pour toujours dans ce ranch brûlant et tout poussiéreux.

Passant mes bras autour de Ralph pour le serrer contre moi, j'me levais et me dirigeais vers les portes de la grange pour sortir. J'avais le cœur lourd, comme si il était fait en pierre. C'était pas du tout agréable. Même le petit corps chaud et doux du kangourou contre moi arrivait pas à m'faire sentir mieux. Et pourtant il m'regardait avec des yeux tout mignons et pleins de compassion. Alors j'déposais un p'tit bisous sur le bout de son museau et j'frottais ma joue contre sa tête, en m'éloignant des autres pour m'retrouver un peu toute seule, avec pour seule compagnie mon p'tit Ralph.

- Si j'reste encore ici, j'vais finir par d'venir folle. Cet endroit, il est malsain. Même pour toi, j'pense. D'toute façon, si on fini par trouver un moyen d'partir pour de bon, j't'emène avec nous. J'pourrais pas te laisser. Ça m'briserait trop le cœur. Et puis j'te manquerais, hein ?

Il agita ses grandes oreilles, comme pour confirmer, c'qui m'arracha un sourire. Ça f'sait du bien de s'sentir aimée. Ralph était une boule d'amour. Il arrivait même à en donner à quelqu'un comme moi. Une pauvre p'tite...

J'm'arrêtais d'avancer. J'm'arrêtais même de penser. Alors que Ralph s'mit à bondir au sol, en m'tournant autour. Parce qu'il était plus dans mes bras. Il était tombé. Parce que des bras, j'en avais plus. Presque plus. Ils apparaissaient, disparaissaient, apparaissaient d'nouveaux... ils étaient parcourus d'une drôle d'lumière bleu qui crépitait, déglinguait mes membres, ma peau, mes os... me faisait lentement disparaître...

- Non ! Je... je suis réelle ! J'suis vraiment réelle ! Et pas une anomalie ! Non !

J'pouvais pas m'empêcher de fixer avec horreur mes bras qui buguaient. Parce que c'était ça. J'buguais. L'anomalie avait des bugs. Elle devait disparaître. Parce qu'elle était qu'une pauvre erreur de création. Elle pensait qu'elle était réelle, mais elle s’auto-persuadait juste..

- Je suis réelle ! S'il vous plaît ! J'existe pour de vrai ! Je suis pas une erreur ! Je ne dois pas disparaître ! S'il vous plaît...

Personne entendait mes pleurs. Parce que j'pleurais. J'pouvais pas m'en empêcher. J'me laissais tomber à terre, en me roulant en boule, le corps parcouru de sanglots. J'tremblais. J'disparaissais. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? J'étais vraiment quelqu'un. Je n'étais plus censée disparaître. Parce que j'étais Robyn ! Une vraie personne ! Et pas... plus... une Anomalie.

- Que ce qui t'arrives ?

Les yeux pleins de larmes, j'levais timidement la tête, pour voir Jules qui se précipitait en courant vers moi. Il avait l'air un peu dérouté, à m'voir dans cet état. Mais... il m'voyait toujours ? J'avais pas disparu ? J'étais toujours moi ? Baissant la tête vers mes bras, j'me rendis compte qu'ils étaient redevenus des bras tout à fait normaux. Mes bugs avaient disparus. J'les avais quand même pas inventé dans ma tête ?

Me rendant compte alors d'la situation, j'me dépêchais de m'relever et d'm'essuyer les yeux et les joues du dos d'la main pour essayer d'effacer les preuves. J'voulais pas qu'Jules se dise que c'était mon genre de pleurer comme une fille pour tout et n'importe quoi. Dont un traumatisme imaginaire.

- Rien. Il m'arrive rien. Je... je suis toujours là. J'vais pas disparaître.

- Si tu le dis...

Jules me répondit par une moue, l'air soucieux. J'voulais paraître forte en disant ça, mais j'sentie ma lèvre inférieure s'mettre à trembler violemment. Comme si j'allais m'remettre à pleurer comme un bébé. J'baissais vite la tête et serrais les poings, pour me soustraire du regard interrogateur de Jules.

- Mais si j'disparaissais pour de bon... Est-ce que tu penses que tout le monde m'oublierait direct ?

La question était sortie toute seule. Mais j'avais b'soin de savoir. J'avais failli disparaître. P't'être juste dans ma tête, p't 'être pour de vrai. Si j'avais disparu, est-ce que j'leur aurai un peu manqué au moins ? On avait tous vécu des choses ensemble, quand même. Ça comptait, non ?

J'sursautais quand Jules avança vers moi d'un pas un peu hésitant. J'm'attendais pas à c'qui est rapprochement.

- Moi, je ne t'oublierais pas.

J'sentie mon cœur se gonfler d'espoir, pendant qu'il fit une pause, en pleine réflexion.

- Tu es bien trop bizarre.

Enh ! Comment c'était traître ça ! Enfin ça l'aurait été si il me fit pas un sourire. Un peu timide, le sourire, mais quand même. J'me souvenais pas qu'il m'ait encore sourie jusqu'ici.

Pour la forme, j'lui tirais la langue, avant d'avoir un p'tit sourire en coin à mon tour. Ça f'sait du bien. J'sentie tout à coup quelque chose me gratter la jambe. C'était Ralph, qui réclamait un peu d'attention. J'me penchais pour l'reprendre dans mes bras, et j'lui caressais le dos.

- J'pense qu'il vaut mieux être bizarre que ressembler à tout l'monde. On est tous bizarres, ici.

J'plissais les yeux à l'attention de Jules, sans cesser de gratter la fourrure du kangourou.

- Même toi. Un p'tit peu.

C'était pas pour être méchante, que j'disais ça. C'était même plutôt un compliment. Bizarre, ça voulait dire unique. Et j'pensais vraiment tous qu'on était unique en notre genre, dans c'groupe. Même lui.

Il hocha la tête pour m'approuver, avant d'entrouvrir la bouche, surpris qu'je le trouve bizarre.

- Ah bon ? J'ai quoi de bizarre ?

Ça avait l'air de beaucoup l'intéressé. Il avait pas compris c'que je voulais dire ? Pas grave. J'me contentais de prendre un air innocent, pendant qu'lui mettait ses mains dans ses poches en s'rapprochant d'un pas de plus.

- Tu as besoin de manger. Viens, tu vas nous cuisiner quelque chose.

Il avait l'air soucieux... mais son expression changea quand il s'rendit compte de c'qui venait de dire. J'vis ses sourcils froncés, et ça m'rassura. J'avais peur qu'il veuille vraiment que j'fasse à manger alors que c'était moi qui allait pas bien.

- Je veux dire, on va voir s'il y a quelque chose de bon dans la cuisine.

Ah bah j'préférais ça ! Il me tendit la main et remua les doigts d'manière un peu timide. Comme si il voulait que j'lui prenne la main... J'le fixais avec surprise, les yeux écarquillés. Il était vraiment très surprenant.

Après une p'tite hésitation, finalement, j'attrapais doucement sa main, en m'sentant toute gênée. J'avais pas l'habitude qu'il s'comporte comme ça.




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________________________________________ 2017-06-09, 23:19

« Le monde est un grand bal »

où chacun est masqué.


Amiens, septembre 1859

La salle de bal était somptueusement agencée et décorée comme au XVIIIème siècle, théme de la soirée. Chacun s'était prêté au jeu et arborait un costume du siècle passé. De nombreux messieurs portaient des perruques blanches alors que d'autres, comme moi, s'étaient contentés de nouer une fausse mèche de cheveux à l'aide d'un catogan de couleur noire. L'effet était des plus réussis. Nous aurions pu être confondus avec les précieux aristocrates français ayant vécu à l'époque du roi Louis XV ou même Louis XVI, même si l'issue de ce dernier avait été des plus funestes et spectaculaires. Cette idée de bal costumé était mon initiative, et je n'avais eu qu'à convaincre quelques membres du conseil municipal afin qu'il soit organisé.

J'avais effectué les premières danses en compagnie de mon épouse Honorine, comme il se doit, mais la soirée avançant, elle s'était sentie souffrante et avait demandé la permission de se retirer. Ironiquement, elle était partie alors que les musiciens entonnaient Bourée du Mariage Forcé de Jean-Baptiste Lully. Je ne m'estimais pas malchanceux d'avoir pour femme quelqu'un qui appréciait modérément toutes formes d'amusement. Il n'empêche que depuis quelques temps, j'avais la sensation qu'un fossé nous écartait de plus en plus l'un de l'autre. Cela ne faisait que deux ans que nous étions mariés, pourtant. J'avais pour elle la plus tendre amitié mais il manquait l'étincelle du commencement. Tout amour était-il voué à s'éteindre inéluctablement ?

J'arborais sans doute une expression trop soucieuse alors que je dansais avec Estelle Hénin, une charmante demoiselle dont la chevelure blonde atteignait une hauteur vertigineuse. Elle était sans nul doute la jeune fille la plus charmante de tout le bal et la plus pétillante. Elle portait une robe bleu pâle assorti à ses yeux et dansait le menuet avec une grâce et une légèreté étonnante. L'on aurait dit qu'elle venait bel et bien du siècle dernier. C'était une charmante apparition. Pourtant, les regards qu'elle posait sur moi n'avaient rien d'innocent.

"Vous dansez fort bien, mademoiselle." fis-je remarquer, car le compliment était de rigueur en ce genre de circonstance, d'autant plus qu'il était amplement mérité.

"Trêve de badinage, monsieur." rétorqua-t-elle tout en effectuant un pas de côté fort gracieux, sa tête tournée de façon à montrer un parfait dédain.

"Je ne badine pas." assurai-je avec une moue plus amusée qu'irritée. "Si j'essayais de vous charmer, vous le sauriez."

Alors que nos mains s'effleurèrent, les bras levés d'un même élan, nos regards se croisèrent un bref instant. Autour de nous, d'autres invités dansaient deux par deux, exactement comme nous, mais ils émanaient une différence de nos corps : une harmonie quasi parfaite.

"Je gage que vous êtes un homme à femmes." lança-t-elle, son nez ravissant se dressant avec mépris.

Nous passâmes entre d'autres danseurs puis nous retrouvâmes, nos mains s'effleurant de nouveau. Tandis qu'Estelle tournait lentement autour de moi au rythme des cordes, elle poursuivit dans un filet de voix :

"Elles ont été nombreuses mais aucune n'a retenu votre attention. Vous êtes comme un papillon attiré par différentes lumières. Vous hésitez. Vous voulez tout et finalement, vous n'obtenez rien."

J'eus un rictus. J'avais très envie de répliquer qu'au contraire, j'avais toujours gain de cause en ce qui concernait le sexe faible, mais je craignais de la choquer en m'exprimant de la sorte. Après tout, elle était une jeune fille innocente, même si ses propos démontraient tout le contraire. Son arrogance et sa verve m'inspiraient beaucoup de choses qui auraient fait désordre dans un salon. Je répondis plutôt tardivement :

"A la différence qu'un papillon se brûle les ailes. Je me trouve au contraire fort alerte de me méfier des flammes tentatrices lorsqu'elles se présentent à moi."

Je lui jetai un regard en coin alors que la danse la poussait à se rapprocher de moi.

"Qui vous dit que vous n'êtes pas actuellement en train de vous brûler ?"
susurra-t-elle, son regard d'un bleu pur plongeant dans le mien.

Un sourire amusé fendit mon visage. Décidément, j'étais de plus en plus charmé par son sens de la répartie. En général, les femmes en manquaient cruellement.

"Je pense que vous ne savez pas ce qu'est l'amour." poursuivit-elle d'un ton assuré alors que nous tournions lentement ensemble.

Me laissant gagner par la spontanéité, je posai une main dans son dos, sans la lâcher des yeux, bien que ce genre de danse baroque l'interdise. Au diable les usages ! Cette demoiselle avait déjà franchi les limites du politiquement correct.

"Et bien entendu, vous êtes la plus experte en la matière."

Je m'amusai du trouble que je lisais dans ses yeux alors que ma main n'avait pas quitté son dos. Il me semblait que nous étions seuls dans la salle. Les invités avaient disparu. Je me moquais de leurs regards et de leurs messes basses. Ce moment était le mien. Le nôtre.

"Pas du tout." répliqua-t-elle en s'animant brusquement. "Je considère juste que vous ne savez pas ce qu'est l'amour. Vous survolez seulement le sujet, tout comme vous survolez votre thème dans Un Hivernage dans les Glaces."

J'écarquillai les yeux, le souffle coupé par cette attaque directe envers l'une de mes premières nouvelles publiées. Désarçonné, je la lâchai et elle en profita pour esquisser quelques pas de danse d'un air désinvolte, avec un agaçant petit sourire.

"Vous m'insultez, mademoiselle !" fis-je, piqué à vif.

Désormais, mes pas de danse étaient beaucoup plus mécaniques et décalés par rapport à la mélodie. D'ailleurs, j'hésitais à quitter la piste. Quel toupet !

"Nullement. Vous n'appréciez pas les critiques ?"
demanda-t-elle en battant des cils d'un air ingénu.

"Seulement lorsqu'elles sont constructives." dis-je, méfiant.

La musique n'avait pas cessé et pourtant, ce fut elle qui interrompit la danse pour glisser à mon oreille :

"En ce cas, je serais ravie de vous donner tout mon argumentaire en privé."

Puis, elle s'éloigna avec un dernier regard énigmatique, sa robe faisant des remous gracieux dans son sillage. Je restai immobile quelques instants, gardant le souvenir de son souffle contre ma peau et de ses mouvements délicats alors qu'elle dansait. Ses paroles avaient fait naître en moi un intense sentiment de déroute et d'audace. Je revis mentalement toutes les femmes qui étaient entrées puis sorties de ma vie. Comment Estelle pouvait-elle avoir la prétention de penser que je n'y connaissais rien ?

Une ligne de récit se dessina subitement dans mon esprit, presque de façon ironique :

Il croyait connaître l'amour par coeur, mais il ne savait faire que l'amitié.

Je secouai la tête et repoussai tous mes questionnements. Il n'est pas bon de se laisser corrompre par les idées féminines. A la place, alors que débutait L'ouverture du Mariage de Figaro, je trouvai l'audace nécessaire pour traverser la salle et rejoindre Estelle. Il me fallait clôturer cette discussion. Je ne survolais pas l'amour et les autres sujets, et j'étais bien décidé à le lui démontrer sur-le-champ.

***

Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 340803dandymini

La grange était pratiquement déserte. Il ne restait que Cassandre, qui dormait encore à poings fermés, et moi. Sa main était toujours glissée dans la mienne. Elle ne m'avait pas lâché de la nuit. Cette fille était vraiment... étrange. Elle était capable d'orchestrer la mort de quelqu'un et pourtant, elle restait toujours aussi fragile.

Je me redressai et quittai la chaleur réconfortante de ma couverture. En me levant, je n'hésitai pas une seconde et la plaçai sur la fillette endormie. Elle ne remua pas. C'était mieux ainsi. Pour une fois que monsieur Eagle nous laissait dormir, autant qu'elle en profite.

Nous étions toujours là ; rien n'avait changé. Je repoussai le sentiment de défaite et d'impuissance qui m'accablait. Il fallait rester optimiste coûte que coûte. Peut-être existait-il un autre moyen ?

Prudemment, je contournai Cassandre et tout en m'approchant de la porte, j'entendis très nettement des sanglots. J'accélérai l'allure et sortis dehors, découvrant Robyn recroquevillée sur elle-même et pleurant à chaudes larmes. Elle se calma très vite en me voyant et chercha à jouer la dure, mais je n'étais pas dupe : je voyais bien qu'elle me cachait quelque chose. Elle n'allait pas bien. Pourquoi toutes les filles du coin étaient-elles aussi entêtées ? Ne comprenaient-elles pas que nous les garçons, nous étions là pour les protéger ?

Je songeai qu'elle irait mieux quand elle aurait mangé quelque chose, et voulus donc la conduire jusqu'à la maison. Je lui tendis la main qu'elle prit après une hésitation, même si elle était encombrée par Ralph qu'elle soutenait sur son autre bras.

En chemin, il se passa quelque chose d'étrange : la main de Robyn glissa subitement de la mienne, si vivement que cela en était curieux. C'était comme si elle s'était changée en... air. Je baissai machinalement les yeux et les écarquillai en réalisant que la main de la fillette apparaissait et disparaissait par intermittences dans un flou bleuté des plus artistiques. Stupéfait, j'eus un mouvement de recul. Puis, je m'avançai lentement pour lever la main vers la sienne qui avait la consistance du vent, impalpable. Mes doigts passèrent au travers. Je battis des cils, médusé, avant de regarder Robyn.

"Comment fais-tu ça ?" demandai-je, profondément impressionné.

C'était la première fois que je voyais un tel prodige. Etait-ce vraiment réel ou étais-je encore en plein rêve ? Curieusement, je n'avais pas peur. J'étais bien trop intrigué pour cela.

"Tu es... fascinante."

"Dis pas ça. J'suis monstrueuse." répliqua-t-elle en cachant sa main dans son dos.

Elle semblait bouleversée, même si elle tourna très vite la tête pour que je ne remarque rien.

"J'suis pleine de bugs. Tu devrais pas toucher, ça s'rait bête que tu te chopes un virus. P't'être que sur quelqu'un de normal ça marche comme une maladie."

Je l'observai d'un oeil amusé, jusqu'à ce que je comprenne qu'elle ne faisait pas de l'humour : elle était très sérieuse. J'en restai pantois quelques secondes. Comment pouvait-on se gâcher la vie à ce point ? Elle ne se rendait pas compte que nous avions un problème plus grave à gérer ?

Histoire de la provoquer, je m'approchai brusquement d'elle, le visage fermé, pour toucher son épaule du bout du doigt, puis sa joue ronde, ensuite son nez.

"Tu crois que je suis contaminé, ça y est ?" lançai-je, faussement épouvanté.

Je la fixai quelques instants avant d'éclater de rire en lui décochant un regard entendu.

"Je m'en moque."
repris-je en haussant les épaules "Même si tu étais contagieuse, ça m'empêcherait pas de t'approcher. On est amis, non ? On doit se serrer les coudes."

Je lui adressai un franc sourire avant de recommencer à marcher vers la maison. J'avais décidé de ne plus lui donner la main pour éviter une nouvelle crise, puisque apparemment c'était un don qu'elle vivait très mal. Comment se faisait-il qu'il se manifeste seulement maintenant ? A moins que Robyn l'ait caché tout ce temps...

Sans prévenir, la fillette me donna un petit coup de poing sur l'épaule en faisant de gros yeux.

"Mais t'es dingue ! T'imagine si ça avait été vraiment contagieux et qu't'avais fini tout couvert de bugs moches comme moi ?"

Elle ne semblait pas autant en colère qu'elle le laissait supposer. Ah, les filles...
Tout en la regardant, je massai discrètement mon épaule car elle avait frappé un peu fort, tout de même.

"On aurait été moches ensemble." rétorquai-je d'un ton désinvolte.

Puis, après quelques secondes, je lui confiai tout en plaçant les mains dans mes poches :

"J'aimerais bien être aussi 'monstrueux' que toi."

Avoir un don spécial, être particulier. J'avais des idées et des rêves pleins la tête mais où cela pouvait-il me mener ? Je n'avais même pas réussi à rêver suffisamment bien pour partir de cet endroit... Peut-être était-ce à cause de moi que cela n'avait pas fonctionné ? Peut-être parce que j'étais trop ordinaire ?

"T'es très bien comme t'es. C'est pas la peine de vouloir changer."
dit-elle en me jetant un coup d'oeil interrogateur. "Mais pourquoi tu dis ça? Tu t'aimes pas?"

"Bien sûr que si, je m'aime !"
fis-je en prenant un air hautain. "Je m'adore, même ! Tu as vu comme je suis grand pour mon âge ? Et j'ai même un..."

J'allais dire que j'avais un poil sur le menton mais je préférai me taire, car je me rendais compte que je me vantais trop. C'était très impoli. Malgré tout, je passai pensivement ma main sur le bas de mon visage, me délectant de sentir mon doigt buter sur le tout petit poil.

Alors que nous allions passer sous l'auvent, monsieur Eagle sortit de la maison à grands pas et manqua de nous bousculer. Il avait son fusil à l'épaule et tout une quincaillerie de pistolets à sa ceinture. En nous voyant, il se stoppa juste le temps de donner une arme à Robyn. Puis, il pivota vers moi, sembla hésiter quelques secondes et finalement me tendit un pistolet.

"Vous serez pas de trop."
grommela-t-il.

En sentant l'arme dans mes mains, un frisson parcourut mon échine. Je me retins de la lâcher. Je ne voulais plus jamais en tenir. J'étais encore traumatisé de la veille, quand la colère avait failli me faire accomplir une horrible chose...

"Que se passe-t-il ?"
demandai-je en levant les yeux vers le vieil homme.

Il s'éloignait déjà à grands pas, courant presque.

"Des dingos ont trouvé un moyen d'entrer dans le ranch. Ils s'attaquent aux bêtes."
fit-il sans se retourner. "Si vous voulez pas être les prochains, je vous conseille de venir."

Je croisai le regard de Robyn avant de m'élancer à la suite d'Eagle. Nous devions protéger le ranch. C'était la seule maison que nous avions, pour le moment. Je finis par courir, en gardant prudemment l'arme à feu dirigée vers le sol. A mesure que j'approchais des enclos, j'entendais les animaux pousser des cris terrifiés, alors que des grognements féroces retentissaient. Je déglutis avec peine et serrai davantage la main de Robyn dans la mienne. Pendant la course, je l'avais cherchée à tâtons. Elle avait bien fait de laisser Ralph du côté de la maison. Il serait plus en sécurité qu'ici.

"Tout va bien se passer." assurai-je, même si ma voix tremblait. "On va survoler tout ça."

Je fronçai les sourcils. Pourquoi avais-je employé ce mot, "survoler" ? Ca ne convenait pas dans la phrase. Il me semblait venir de très loin, si loin que j'avais oublié. Je secouai la tête. Je chercherai plus tard.

En tous cas, le cauchemar ne semblait pas près de se terminer.


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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-10, 16:02


Un cadeau ?



    Quand j'avais quatre ans...

    « Alors tu vois ma puce, ça c'est Miss Pacman. Elle a beaucoup aidé ton papa quand une fille lui a mis un gros rateau à l'époque. »

    J'avais levé les yeux en direction de mon papa, qui venait de me percher sur le tabouret face à la console de jeu de l'arcade où on se trouvait. Je portais une magnifique robe blanche à paillettes que ma maman m'avait mise le matin même, et une casquette rouge avec un rond blanc au centre et une grand C d'indiqué en rouge. Le C pour mon prénom Cassandre, et la casquette en hommage à Mario Bross. Papa voulait m'habiller avec une salopette pour ressembler au petit bonhomme, mais maman avait insisté pour que je porte la robe. Les deux m'allaient très bien. Papa pose ses mains sur mes épaules, puis leva les yeux vers la console.

    « N'oublie jamais le pouvoir des jeux vidéos. Ils ne veulent que ton bien, peu importe ce que les gens disent. »

    J'avais tourné la tête, l'observant avec la bouche grande ouverte, quand papa me fourra une sucette dans la bouche au bon goût de fraise. Elle était énorme. J'avais passé mes deux mains autour de son cou, histoire de le serrer bien fort. Il me rendit mon câlin, puis me tourna en direction de la console pour que je puisse utiliser le joystick.

    « Pas de pression, vas y doucement. » dit-il d'un ton théâtrale tout en sortant son téléphone pour prendre plein de photos.

    « C'est bien comme ça ? » demandai-je tout en bougeant le joystick sans trop savoir ce qui se passait.

    Elliot lâcha le téléphone.

    « Fait gaffe au fantôme ! Le fantôme ! Là !!! CASSIE là !!! T'es morte. »
    dit-il fataliste. « Ah ben voilà... »

    Je ne comprenais pas si c'était grave ou non de mourir.

    « Mais... tu me ramèneras, n'est ce pas ? » demandai-je d'une petite voix peu assurée.

    Papa ramenait toujours les morts à la vie. Il n'aimait pas voir les gens mourir. Il retira la casquette que je portai sur la tête, me prenant dans ses bras, avant de m’ébouriffer les cheveux. Il mit la casquette sur sa tête. Puis, m'adressa un magnifique sourire.

    « T'inquiète ! » dit-il avec un petit clin d'oeil. « Si on allait manger la plus grosse glace de la planète dans le dernier glacier au bout du monde ? Ou de la rue... pour faire plus court. Quoi que non, on pourrait aller en Norvège ou au Groenland. T'aimes les pingouins ? »

    J'avais penché la tête, en fixant le sol d'un air triste, quand Papa se rappela ce qui était arrivé aux pingouins dans le zoo de maman.

    « Euh... non, oublie les pingouins. Mais y'a aussi des ours blancs, des phoques. »

    Mon regard se faisait de plus en plus triste. Il eut une moue embarrassé.

    « Ou on peut continuer de geeker à mort tous les deux, ici. » proposa t'il sans prendre trop de risques.

    On était bien quand on était tous les deux. Il me remit ma casquette sur la tête et me posa au sol. Puis, il tourna le regard en direction de l'arcade afin de trouver un jeu plus adapté.

    « Papa ??? » l'appelai-je en lui montrant des petits filaments rouges qui sortaient de mes mains. « Ca le refait ! »

    « Ooooh montre moi ça ! » fit-il impressionné en me prenant la main avant de souffler dedans tout en frottant sa bouche tout contre, ce qui eu pour effet de me faire rire. « Attention ! Chaud devant ! Petit bébé et grand dadet en approche ! » dit-il en me soulevant comme un sac à patate et en nous dirigeant vers ce que je considérai comme un véritable jeu.

    « Disney Princesses !! » m'écriai-je.

    On pouvait les habiller, c'était trop marrant.

    « Ok, ok... je veux bien mais ensuite je veux aller jouer à Last of Us 2 ! »

    J'approuvai en hochant plusieurs fois la tête. Mais pour le moment, ça allait être l'habillage de la Princesse Merida de Dun Broch.


    Ce matin... (un lapin)

    J'avais ouvert les yeux délicatement. Le Soleil qui passait à travers les planches me picotait. Ca faisait de très nombreuses années que je n'avais pas aussi bien dormi. Je sentais encore une douce chaleur sur ma main, mais plus personne se trouvait à mes côtés. A dire vrai, la grange était totalement vide. Il n'y avait que moi et cette couverture qui me recouvrait. Je l'avais retirée, me retrouvant avec ma tenue de la veille. Puis, je m'étais levée et...

    ...

    ...pendant un instant, mon coeur avait manqué un battement, tentant au mieux de rester calme. Puis, j'avais délicatement passé la main sur ma tête, retirant l'objet que j'avais sentis dessus. Une fois face à moi, je l'avais observé quelques instants, me rappelant que je l'avais rêvé. C'était une casquette d'un rouge vif, avec un cercle blanc au milieu et un grand C. Papa était là ?

    Scrutant les alentours avec un grand sourire aux lèvres, je m'étais demandé si il était venu me chercher, ou alors si les autres avaient réussi à partir et moi non, ce qui expliquerait que j'étais encore ici. Il m'avait dit de ne pas m'inquiéter, qu'il serait toujours là, qu'il viendrait toujours, mais il n'était pas venu... j'étais toute seule.

    Je n'avais pas passé toutes les portes, ce n'était qu'une de plus et une fois que je serai sorti de cette grange, je verrai la grande étendue blanche, la chèvre, le petit cours d'eau et le sanglier. Puis la voix reviendrait, ainsi que la vieille dame. Papa n'était pas là. Il n'avait pas tenu parole. Je ne comptais peut-être pas suffisamment pour lui...

    Mettant la casquette sur ma tête, je m'étais dirigé vers la sortie de la grange, ouvrant la porte et me laissant totalement éblouir par le soleil. Mais comparé à d'habitude, ce n'était pas cette étendue blanche... mais une étendue brune. J'étais toujours en Australie. A quelque pas de moi devait se trouver la maison, et juste face à moi, je distinguais faiblement quelqu'un.

    « Tu es venu... » murmurai-je.

    « Je me suis fait bobo. »


    Ouvrant grand les yeux et mettant une main devant mon visage pour cacher le soleil, j'avais vue Elliot... Pas mon Elliot, mais le petit garçon qui était avec nous. Il tenait dans sa main des cailloux et il me montra son autre main où se trouvait une petite égratignure ensanglantée. Mon papa n'était pas venu... et on n'était pas partit.

    « Où sont les autres ? » demandai-je, avant de m'approcher d'Elliot, pour lui prendre délicatement la main et regarder la blessure.

    « J'ai vue monsieur Eagle partir avec Robyn et Jules. Ils avaient tous des armes. Je crois qu'il y a quelque chose qui attaque le ranch. » dit-il anxieux.

    J'observais les alentours, tout en sortant un mouchoir de ma poche, afin de le passer sur la blessure. Au loin on pouvait entendre des bruits d'animaux.

    « Je vais aller voir. Tu restes ici, dans la maison. »

    Il hocha la tête, tandis que je m'éloignais de lui, avant de me rendre compte qu'il y avait des bruits des pas derrière moi. En tournant la tête, je vis Elliot qui me suivait. Quand il s’aperçut que je l'avais remarqué, il se stoppa net.

    « Qu'est ce que t'as ? » demandai-je intriguée.

    « Je... viens. » répondit-il d'un ton assuré.

    J'avais la sensation qu'il prenait sur lui pour avoir l'air courageux. Soupirant un bon coup, je lui tendis la main. Il voulu d'abord me donner celle qui était blessé, avant de se raviser et de me tendre l'autre, où se trouvait tous les cailloux.

    « Tu peux les mettre dans ta poche. »

    Il les mit dans sa poche avec un sourire contrit. Puis, on se remit en route en direction de là où provenaient les bruits. Plus on s'avançait, plus les bruits étaient prononcés. Je tenais toujours fermement la main d'Elliot dans la mienne et au lieu de simplement marcher, on s'était mis à courir. Cela dit, il avait du mal à suivre. J'aurai dû le laisser dans la maison. C'était trop tard maintenant. Des cris s'ajoutèrent aux bruits d'animaux. Je reconnu la voix de Robyn.

    Il y eu un coup de feu, puis un second et les cris se stoppèrent, même si le bétail continuait de bêler d'un air apeuré. Quelqu'un passa à proximité de nous à cheval et au galop. Je reconnu monsieur Eagle, qui ne tilta même pas sur notre présence, allant droit vers le groupe qui se tenait au loin près des enclos, et qu'on venait tout juste d'apercevoir. Jules tenait une arme en main. Il fixait un point au loin et un animal au sol. Il avait réussi à en abattre un ? Eagle s'arrêta à proximité du dit animal et descendit rapidement de cheval, tandis qu'on arrivait à proximité de Jules. Le vieux monsieur s'était mis à tirer au fusil dans diverses directions, là où se trouvaient de gros chiens agressifs. Certains tombèrent à terre et d'autres prirent la fuite par le trou dans la clôture.

    « C'était quoi ces choses qui vous ont attaqués ? »
    lui demandai-je.

    Jules laissa tomber l'arme par terre, ne réagissant même pas. Il titubait légèrement. Elliot m'avait agrippé la manche qu'il secoua fermement, voulant me montrer quelque chose. Quand je tournai la tête dans sa direction, il pointa du doigt l'animal mort au loin. Après avoir mieux observé la scène, je vis que ce vers quoi Eagle venait de se pencher n'était pas un animal, mais une petite fille. Elle était blonde, mais ses longs cheveux étaient maculés d'un liquide rouge... Emily...

    « Non... »
    murmurai-je.

    On ne pouvait pas perdre l'un des nôtres, surtout pas de cette façon. J'avais jeté un oeil vers l'arme par terre, puis levé les yeux vers Jules. Il fixait le corps au loin, totalement tétanisé, les lèvres tremblantes.

    « Tu... »

    Eagle au loin retira son chapeau, un genou à terre, et s'essuya le front. Vaiana, Robyn et Apollon étaient autour et aucun bougeait. Il était trop tard maintenant... on venait réellement de perdre l'un des nôtres.

    « C'est pas vrai, c'est pas possible... » murmura t'il, tandis que je m'étais tourné vers lui.

    Je le pris dans mes bras, sentant qu'il s'était mis à pleurer.

    « Je suis là. Ca va aller. Ne t'en fais pas... » dis-je en lui tapotant délicatement le dos, avant de sentir quelque chose de chaud tout contre la paume de main.

    Reculant ma main, je vis qu'elle était maculée de sang. Je me détachai d'Elliot, remarquant qu'il saignait des yeux et que du sang s'échappait un peu partout de lui.

    « Je la sens. Je la sens... »
    murmura t'il les larmes de sang aux yeux, avant de tomber en poussière et que je me réveille d'un bond dans mon lit.


    Maintenant...

    Ce n'était qu'un cauchemars, pensai-je en tentant de me calmer. Je suffoquais à moitié. Autour de moi il n'y avait personne, en dehors de la couverture. Sur ma tête, il n'y avait rien. C'était la première chose que j'avais vérifié. Comment pouvait-on faire un aussi beau rêve, suivi d'un aussi horrible cauchemars ? Je m'étais levé d'un bond, ne voulant pas rester une minute de plus dans cette grange. Les autres devaient déjà être en train de déjeuner.

    J'avais ouvert la porte, me faisant aveugler par le soleil, puis j'avais tourné la tête une dernière dans la direction des tables. Il y avait nos couvertures et oreillers, mais aucune trace de ma casquette. Il n'était réellement pas venu.

    « Je me suis fais bobo. »
    prononça une petite voix.

    Quand je tournai la tête, je vis Elliot avec l'éraflure sur sa main... mon coeur accéléra une nouvelle fois... tandis que j'entendais au loin des bruits d'animaux.
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Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...

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Don't let little stupid things break your happiness


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Evénement Divin #27 {80} : Au Violent de nos Songes - Page 6 _



________________________________________ 2017-06-11, 16:39







Au violent de nos Songes

« Bang bang... He shot me down.. »


J’étais restée assise, à l’extérieur, le petit oiseau entre mes cuisses. Je m’adossais à lune des barrières de l’enclos. J’avais préféré partir loin de la grange, avoir un peu de calme tout en étant entourée. Mon estomac continuait de se tordre à chaque fois que je voyais sa faible respiration. Parfois, ses muscles se contractaient, surement à cause de la douleur. Alors, je tentais de le calmer en lui murmurant des paroles réconfortantes et en caressant délicatement son ventre. Je souhaitais à la fois le voir fermer les yeux pour que son inconscience lui permette de contrer la douleur. Pourtant, j’avais peur de ne plus jamais voir ses yeux se rouvrir. Je ne voulais pas qu’il meure. Surtout pas.

J’aurais certainement pu rester comme ça pendant des heures. Le cœur lourd et le ventre noué si Eagle n’était pas venu me chercher pour m’informer que des Dingos étaient rentrés sur le terrain. Mon cœur s’était emballé de plus belle. Ils risquaient de nous blesser, ou pire. Je détestais ces sales bêtes. Elles n’apportaient rien de bon.

Jules et Robyn accompagnaient Eagle, chacun avait une arme dans la main. Mes mains tremblèrent légèrement en les voyant avec des pistolets. Je n’avais plus envie d’en retoucher un. J’avais fait déjà trop de mal pour essayer de nouveau. Pourtant, Eagle s’était approché en m’en donnant une, sans me laisser réellement le choix.

- Vise bien.

Il m’adressa ces deux mots rapidement avant de se diriger vers l’enclos des chevaux. Je n’avais pas eu le courage de refuser. J’avais regardé l’arme avec un sentiment de dégout profond. Hors de question que j’y retouche. Pas sans m’être entraîné avant. Pas si rapidement après avoir briser la vie d’un animal.

J’avais baissé les yeux vers le petit oiseau qui respirait faiblement. Je devais le sortir d’ici avant que l’un des dingos ne tente d’en faire son quatre heures. Hésitante, j’avais tout de même rangé l’arme à feu dans ma ceinture. En dernier recours... Si jamais j’en suis obligée..

Je chassais de ma tête ces idées noires avant de soulever délicatement le petit oiseau et de courir vers la cabane à outil à proximité. Me hissant en escaladant la paroi grâce à l’aide de gros sac remplis, je déposais l’animal sur le toit, hors de portée des dingos. En redescendant, je vie une fourche, posé contre le bois de la petite cabane. Voilà qui ferait parfaitement l’affaire. Je l’empoignais avant de revenir en courant vers le cœur de l’action. Les dingos étaient en train d’arriver. Ils s’étaient précipités sur les moutons et l’âne dans l’espoir d’en faire leur repas.

En m’approchant, l’un d’eux huma l’air avant de se tourner vivement vers moi. Apparemment, j’avais une meilleure odeur que les animaux. Et le reste du groupe aussi. Changeant de cible, ils laissèrent les animaux tranquilles pour se ruer vers nous. Mes mains se resserrèrent sur la fourche que je pointais vers l’avant.

L’un d’eux tenta de sauter sur moi, ouvrant sa gueule pleine de dents. C’est pas pour aujourd’hui que tu vas me croquer, cabot de pacotille ! Armant la fourche à ma joue, je lui retournais un coup violent en plein dans la tête. Un couinement aigu lui échappa alors qu’il s’écrasait à un ou deux mètres de moi. Il se releva, se remit à grogner en me regardant. Sans réfléchir, je m’approchais, fourche braqué sur lui, pour lui envoyer un nouveau coup. Le dingos se rua de lui même sur moi, se prenant la fourche de nouveau de plein fouet. Un nouveau coup de manche suffit à le sécher. En tout cas, il ne bougeait plus.

Lorsque je relevais enfin les yeux, je vis Emily, non loin de moi, en mauvaise posture. Un dingo avait attrapé le bas de son pantalon et la trainait par terre, tout en essayant de la croquer en passant. Ne prenant pas la peine de réfléchir, le braquait la fourche devant moi avant de foncer sur le dingo.

- WAZAAAAAAAAAAAA !!

Le cri de guerre ? Je sais pas d’où il est sorti, mais le plus important, c’est qu’il m’a donné du courage et qu’il a tellement surpris le dingo qu’il a arrêté ses crocs à quelques millimètres de la cheville d’Emily.

Le temps qu’il tourne la tête, je l’avais déjà empalé, le faisant reculé et lâcher Emily. Le dingos lâcha un couinement avant de se rejeter sur moi, toutes ses dents sorties pour me faire un magnifique sourire. J’esquivais d’un pas sur le côté de justesse avant de lui renvoyer un coup de fourche, de toutes mes forces. Je ratais de peu sa tête, en entendant néanmoins quelque chose craquer dans sa nuque. Un frisson d’horreur parcouru mon échines alors que le dingo tombait raide sur le sol, inerte.

Un haut le cœur remonta jusque dans ma gorge. Je du me détourner pour le calmer, et reprendre ma respiration. J’en profitais pour me tourner vers Emily qui ne devait pas être en meilleure forme que moi.

- Ca va ?

Je jetais un regard par dessus son épaule pour m’assurer que personne d’autre n’était en mauvaise posture. Pour le moment, mes mains tremblaient et mes muscles étaient légèrement tétanisés, donc je n’aurais pas été d’une grande aide. Seul soucis, il manquait quelqu’un.

- Où est Robyn ?

J’espérais qu’elle avait réussis à s’en sortir, ou qu’elle s’était cachée. N’importe quelle situation, mais toutes sauf celles incluant une blessure ou sa... Mort. Elle s’était certainement éloignée. Du moins, je l’espérais. Mais oui, elle s’était éloignée. Il fallait qu’elle se soit simplement éloignée.

Je n’aurais de toute manière pas le temps d’y réfléchir plus longtemps puisqu’en face d’Emily et moi, un nouveau dingo semblait nous trouver de l’intérêt. Il s’était rué sur nous, avant de s’arrêter pour nous grogner dessus, dévoilant une dentition aussi entretenue que celle d’Eagle. Je vous laisse imaginer l’état sans plus de commentaire.

Derrière lui, je vis Jules lever son arme en direction du dingo. Je ne voyais pas exactement tout ce qu’il se passait, mais j’étais presque sûre qu’il tremblait. Au même moment, Neil arriva en courant, suivi d’Elliot à quelques mètres ou dizaine de mètres, à deux doigts de cracher ses poumons. Neil se jeta sur Jules pour le plaquer sur le sol et l’empêcher de tirer. Malheureusement, un coup de feu retentit. La détonation laissa place à un grand silence.

Le bruit résonnait encore dans mes oreilles. Tout semblait se dérouler au ralenti. Mes yeux se posèrent d’abord sur le dingo, qui n’avait pas bougé. Jules l’avait raté. Puis, Emily. Elle me regardait, ses traits étaient déformés.. Pourquoi est-ce qu’elle me regardait comme ça ? A mesure que mes yeux passaient de personne en personne, le monde tournait de plus en plus. Quelque chose de chaud, d’épais, semblait couler de mon ventre. Lorsque je baissais enfin les yeux, je vis ma main droite, ensanglantée après s’être posée sur mon tee shirt. Mes yeux continuèrent de descendre vers ce dernier. Il était recouvert d’une tâche grandissante bordeaux.

Mes jambes vacillèrent avant de lâcher sous mon poids. Sans pouvoir retenir ma chute, je sentis chacun de mes points d’appuis s’écraser contre le sol, dans un bruit sourd. Mes mains tremblaient encore légèrement. Ma force semblait s’être échappée par la perforation de mon abdomen. Les yeux levés vers le ciel, ces derniers se perdirent dans sa couleur bleue. Cette couleur qui m’avait semblé si rassurante. J’avais l’impression que... Qu’il ne me restait plus qu’à la rejoindre.

Ma vue se brouilla légèrement, j’entendis des bruits de sabots s’approcher, puis s’arrêter. La tête d’Eagle passa vaguement au dessus de moi, puis ce fut le noir. Total.


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