« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Des changements étaient sur le point de se produire. Il fallait être stupide pour ne pas le remarquer. Depuis le retour de Jay, ils en avaient tous les trois conscience, se préparant au pire… comme au meilleur. Il s'était tellement habitué à ses capacités qu'il avait depuis plusieurs années, qu'il ne se rendait pas – plus – compte qu'il ne s'agissait que d'une part de sa malédiction. Si il le ressentait à présent, au plus profond de son être, ce petit détachement, il n'en mesurait pas pleinement les conséquences. Pas encore. Il avait trouvé ça étrange, de ne plus pouvoir communiquer par télépathie avec Jamie, comme si on lui enlevait une part de lui. Ce qui n'était pas totalement faux, si ce n'est qu'il ne voulait pas de cette part. Le fait de ne plus se régénérer n'était pas un soucis, c'était même… cool ? Il n'en était que plus normal, que plus humain, il n'allait pas s'en plaindre. Même si cela signifiait être plus prudent, ne pas prendre de risques inutiles, faire attention. EVE avait la 'chance' de pouvoir se guérir sans problème, même sans cela, lui devait juste se refaire aux picotements des petites coupures, aux bleus quand il se prenait un meuble, au risque de mourir écrasé par une voiture.
Cette pensée, aussi tordue soit-elle, devait le rendre heureux, théoriquement. Seulement, cela ne pouvait rien présager de positif. Il ne le sentait pas bien. C'était comme un pressentiment, une sorte de chuchotement sourd à l'arrière de sa tête, qui lui faisait penser que ça finirait par mal tourner. Il tentait au mieux de profiter, malgré tout. Peste se détachait, lentement, sans qu'il n'en comprenne toutes les raisons, tous les rouages, mais il ne devait retenir que le fait qu'il n'était plus aussi accroché à son être. Cela ne changerait en rien le futur, du moins c'était ce qu'il pensait. Il évitait d'en parler, tentant de se convaincre que si les cavaliers n'étaient plus, cela les aiderait sans doute pour l'avenir. Pourtant, il avait toujours cette vision que Cassandre avait partagé avec lui. Cette vision d'un monde détruit, inexistant. C'était encore et toujours écrit.
« Bonne nuit, petite fleur. »
Il avait laissé Iris dans son lit, prenant soin de refermer la porte de sa chambre le plus silencieusement possible, s'étirant une fois que ce fut chose faite. Wilson se devait de ne pas montrer ses inquiétudes, de les taire, de faire comme si tout se passait normalement et qu'ils n'avaient pas tous les trois une existence un peu hors norme. C'était le cas de toutes les personnes dans cette ville de toute façon. Ils n'avaient rien d'extraordinaire, vu comme ça. Une famille banale, dans un appartement banal, avec des occupations banales.
« Je crois qu'on a de la chance d'avoir une fille qui s'endort aussi rapidement. » avait-il lancé à Evelyn, assise dans le canapé, avant d'aller s'installer à ses côtés pour déposer un baiser sur son front.
Il lui semblait que leur vie se déroulait à deux cent à l'heure depuis l'arrivée d'Iris. Leur dernier séjour familial avait été tumultueux, à leur image, ne les ayant pas aidé à se reposer et à voir le temps s'écouler plus lentement. Le travail, les soucis, les péripéties… Tout se bousculait pendant que leur petite fille grandissait à vue d’œil, les réjouissant chaque jour de nouveaux exploits. Wilson aimait pour autant toujours être un peu seul, avec EVE, rien que quelques minutes avant d'aller dormir, avant de redémarrer une nouvelle journée. Il se demandait encore, parfois, pourquoi elle était là avec lui, ce qu'il avait de si spécial pour qu'elle l'aime autant.
« Je pensais emmener Iris voir son parrain demain. Je pense que ça peut lui faire du bien… à l'un comme à l'autre. »
Elle était toujours heureuse de voir du monde. Et lui-même trouvait qu'il ne l'avait pas vu assez régulièrement ces derniers temps, comme si ils ne s'étaient pas croisés depuis des années. Il lui manquait, EVE le comprenait et elle n'y voyait pas le moindre inconvénient. Ils avaient vécu tellement de choses ensemble. Ils étaient liés à leur insu mais ils avaient eux-même choisi de rester soudés. Les jeunes parents n'avaient même pas terminé leur film avant d'aller se coucher, du moins pas Wilson qui somnolait déjà alors qu'ils n'en avait vu que le quart. Il était plus sensible à la fatigue, ces derniers temps. Si les nuits étaient plus longues, elles n'en étaient pas pour autant plus reposant. Et cette nuit-là ne fit pas exception.
Il n'avait pourtant rien changé à ses habitudes. C'était en serrant Evelyn dans ses bras qu'il avait fermé les yeux. Si il était toujours agité la nuit, par habitude après les mois de cauchemars qui l'avaient marqué, ses nuits étaient globalement sans rêves et ses réveils calmes. Ce ne fut pas le cas ce matin là.
En ouvrant les yeux, la première chose que ressentit le robot fut un intense froid, alors qu'il ne portait qu'un tee-shirt et son pantalon de pyjama. Il réalisa immédiatement l'absence de sa couverture. Il s'étira légèrement, surpris par la surface dure qu'était son matelas. Il frissonna, frottant ses yeux, mettant un moment à se redresser. Son cœur rata plusieurs battements et son souffle s'accéléra, alors qu'au fil des secondes, il réalisait peu à peu qu'il n'était plus dans sa chambre.
Le décor qui se définissait de plus en plus autour de lui l'effraya. Il ne lui semblait pas qu'il y ait la moindre montagne à Storybrooke. La plaine était immense, comme si elle se perdait vers l'horizon et lui ne pensait qu'à une chose. Est-ce que je rêve ? Il ne voyait pas d'autres explications. Il se pinça, comme le faisait les gens dans les films lorsqu'ils doutaient de leur éveil, sans grand succès. A part le réveiller davantage, ça n'eut pas l'effet escompté.
Wilson serra ses bras contre lui, tentant de se réchauffer, alors que le soleil semblait tout juste se lever. Après l'étonnement, la panique commença à le prendre. Il regardait tout autour de lui, les lèvres pincées, à l'affût du moindre mouvement, le regard perdu. Il sentait sa gorge se serrer et ses pensées s'embrouiller. Il avait l'impression de perdre le contrôle et il n'aimait pas cela, ça lui rappelait de mauvais souvenirs. Il déglutit avec peine, tentant de se relevant alors que ses jambes tremblaient comme des feuilles.
« Tout va bien… »
Il avait eu l'habitude, longtemps, de ne pas comprendre le déroulement de ses réflexions lorsqu'il dormait. Il s'était fait à l'idée que son esprit ne lui appartenait plus pleinement. Ce n'était certainement qu'un retour de ses cauchemars, sous une nouvelle forme, prêts à le torturer. Il ne les avait simplement jamais vécu aussi pleinement.
« Ce n'est qu'un cauchemar... »
Il pensait à EVE. A Iris. Tout ce qui comptait, c'est qu'elles étaient toujours à l'abri de leurs lits, dormant profondément, à l'abri. Il devait tenir pour elles. Il commença à marcher, sans savoir par où aller, sans savoir ce qui l'attendait.
« Jamie. »
Penser à son ami lui permettait aussi de ne rien lâcher. Il repensait à ses paroles de soutien, à sa force, à ce qu'ils avaient parcouru comme chemin. Ce n'était pas le moment de craquer.
Une forme semblable à celle d'un être humain était allongé, à quelques mètres, il la voyait maintenant. Il accéléra le pas.
« Jamie ? »
Cette fois, le prénom fut prononcé avec crainte, avec doute. Soit il s'agissait réellement d'un cauchemar et on s'amusait à le lui montrer mort, gisant au sol… Soit il devait vraiment commencer à s'inquiéter.
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Jamie Skyrunner
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| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
C’était un franc succès. Non, vraiment, d’un point de vue strictement objectif, c’était un franc succès. Il dormait à nouveau, reconnaissait la fatigue, la faim, la douleur, il ne cicatrisait plus en un claquement de doigt, bref, il avait retrouver un semblant d’humanité. Donc en soit, c’était un franc succès. En tout cas, cela aurait du l’être. Les Dieux lui avait vaguement expliqué ce que Phobos avait tenté de faire, tandis qu’il était perdu dans les méandres d’une cité en train de s’effondrer -dont il gardait une superbe cicatrice sur les poumons du coup. Déjà, ils avaient du lui expliqué qui était ce gosse, mais ça, au fond, ce n’était pas si important. Son ‘projet’ l’était beaucoup plus. Et ses conséquences aussi.
Ce qu’avait fait Phobos avait eue des résultats radicaux, et Jamie avait failli y passer. C’était aussi simple que ça, et cela aurait du créer un électrochoc chez lui. Il avait failli mourir. Mourir. Genre, comme un être humain parfaitement normal qui reçoit une dague entre les côtes. Mais tout le problème était là pour Jamie. Si il avait failli mourir, ce n’était en rien une bonne nouvelle. Parce qu’au fond de lui, il pouvait toujours ressentir cette pois noire et épaisse qui représentait la présence de Famine.
Famine n’était pas parti. Mais il était clairement affaibli. Et ça… Cela n’avait rien d’un franc succès.
Et pour la première fois, cela avait sembler avoir un minimum d’effet sur les Dieux. Enfin. Effet était peut-être un grand mot. Arès sembla regarder Jamie avec plus d’intérêt que de mépris quand il tâcha de les informer de la présence toujours existence de son hôte. Athéna aussi, enfin, il lui avait semblé la voir tourner le regard vers son frère taré de combat lui aussi, cherchant le sien, avant de revenir à lui. Pour les autres, cela avait été comme toujours. L’équivalent du répondeur d’une banque. ‘Oui, on comprend, on va voir ce qu’on peut faire, bonne journée’. Quand est-ce qu’ils comprendraient qu’ils allaient tous mourir à cause de leur incompétence ? Jamie se demandait même si au fond, ce n’était pas sciemment calculé. Pour être aussi aveugle, fallait avoir un plan !
Quoi qu’il en était, il avait du retourner sur Terre, et réapprendre à vivre ‘normalement’. Non, plonger la main dans de l’eau bouillante n’était plus sans conséquence désormais et les cloques, ça faisait toujours aussi mal que dans ses souvenirs. Oui, manger était redevenu vital. Obligatoire. Cela avait choqué tout le monde, quand il avait fait livrer de la pizza pour lui. Opy avait même eue l’air apeuré l’espace d’une seconde, captant que quelque chose était arrivé, mais oui, Jamie réapprenait la faim, même si celle-ci le terrifiait. Et puis, il fallait dormir. Ça c’était vrai que ça lui avait manqué. Pas les cauchemars qui menaçaient encore, le visage de Sarah venait arpenter son inconscience et les images de son affrontement avec Neil prenait chaque jour plus de détails et de relief. Mais le fait de pouvoir retourner s’allonger en sachant que cela ne serait pas vain. Le fait de pouvoir se glisser dans les draps et de trouver une position agréable dans un but précis. Le simple fait de pouvoir fermer les yeux et se sentir partir, l’espace d’un temps, loin de la conscience. Oui, clairement, dormir lui avait manqué.
Et paradoxalement, l’un des ‘pouvoirs’ de Famine lui manquait. Probablement parce qu’il ne s’agissait pas d’un pouvoir propre à son hôte mais aux Cavaliers en général. Communiquer mentalement avec Wilson était devenu impossible. Dans un sens, c’était très angoissant. Perdre cette… Petite lueur, dans un recoin de sa tête, perdre cette présence rassurante avait quelque chose de très angoissant. Mais cela eue un effet bénéfique. Comme un ado redécouvrant que voir en vrai ses amis, c’était quand même mieux, Jamie réapprit à sortir voir Wilson et Eve. Et Iris. Cette adorable petite graine. Jamie n’avait jamais vraiment eue affaire à des poupons et au début, il évitait très clairement de toucher à ce petit être, par crainte de lui faire du mal. Pour être franc, au départ, il n’avait même pas songé à Famine. Elle était tellement…. Petite ! Lui avec ses grandes mains d’adultes risquait juste de lui faire mal, non ? Mais après avoir été forcé par une Eve un peu occupée à la prendre contre lui, Jamie avait fini par relativiser. Et même… Par apprécier ça. D’une façon étrange, tenir Iris contre lui avait quelque chose de profondément apaisant. Peut-être que c’était du au fait de sentir ses minuscules doigts serrer son t-shirt avec l’impression d’être la seule chose existante pour elle à cet instant -ce qui était probablement vrai, ou de sentir son souffle régulier contre lui ou encore de l’entendre hurler à plein poumons sans la moindre peur devant lui qui lui donnait cette impression mais Jamie était vite devenu le champion des biberons et des promenades dans le jardin en tant que destrier. Cela lui faisait du bien. Beaucoup de bien. Et d’après Wilson…. C’était une très bonne chose.
Lui non plus, n’avait plus tous les pouvoirs lié à leur condition. C’était logique, dans un sens, mais ni l’un ni l’autre n’avait le souvenir d’avoir ‘ressenti’ le moment d’une telle diminution. Bon, pour Jamie cela avait été assez rapide au fond, mais pas pour Wilson. Pas ici. C’était étrange, et ni l’un ni l’autre ne savait vraiment comment gérer cette information nouvelle. Etait-ce enfin une solution, une lueur d’espoir ? Ou au contraire, le début de cette fin qu’ils avaient tous les deux vus ? Aucun des deux n’en avait la moindre idée. Souvent, ils n’en parlaient pas, mais parfois, c’était important pour l’un ou l’autre. Pour un détail, une impression. Un minuscule changement. Mais souvent, cela cessait et ils finissaient par parler d’autre chose. Parce qu’au fond, la vie continuait. Leurs vies continuaient. Même en sursis.
Il était rentré de chez lui quand tout commença à merder, comme il l’avait crains. Passer l’après midi avec eux lui avait fait plaisir, et passer la soirée avec Loki à jouer de la guitare avait été génial. Il avait oublié à quel point les lasagnes pouvaient avoir un goût exquis, même si il devait avouer que de savoir qu’elle détenait la recette d’un certain ‘ex petit ami’ lui avait tirer une grimace un instant, mais qu’est-ce que ça avait été bon ! Il avait le ventre rempli, lourd même, au point de peiner à simplement se traîner jusqu’au lit pour s’y effondrer allégrement et s’endormir en moins d’une dizaine de minutes…. Avant de se sentir secouer par l’épaule.
-Jamie ? Jamie !
Il eue un grognement, mettant quelques secondes avant de reconnaître la voix… De Wilson. Ce qui clairement n’était pas normal. Battant des paupières, il sentit l’odeur de l’herbe lui emplir le nez, lui confirmant que quelque chose clochait très clairement, appuyant sur ses paumes pour se redresser un peu, provoquant un soupir de soulagement chez son ami, qui finit par entrer dans son champs de vision quand il finit par s’asseoir, à genoux.
-Putain c’est quoi ce bordel?
Il n’était plus dans sa chambre. En fait, il n’était même plus dans une chambre. Dans un bâtiment, ou n’importe où. Devant lui, à perte de vue s’étendait une plaine que le vent balayait en créant des picotements sur les bras nus de Jamie, et au bout, une montagne colossale se dressait jusqu’au ciel, se dissimulant même sous une couche de nuage. Pendant une toute petite seconde, Jamie se demanda si il était de retour à Pompéii. Après tout, Louise lui avait bien dit que ça existait encore, non ? Mais c’était bien plus gros que le Vésuve. Vraiment plus gros.
Ses yeux papillonnèrent longuement, avant de loucher vers Wilson qui s’était agripper à son t-shirt, fixant la montagne lui aussi avant de revenir à lui, visiblement aussi paumé que lui. Aussitôt, Jamie l’examina du regard, cherchant le moindre indice qu’ils aient pu faire quoi que ce soit.
-ça va, t’as rien?
Le petit robot humain secoua la tête, et lui même posa sommairement une main sur son torse, histoire de, ne constatant rien d’anormal, si ce n’était les frissons que ce vent glacial lui provoquait. C’était quoi ce délire ? Où ils étaient ? Pourquoi ils étaient là ? Qu’est-ce qu’ils foutaient là ?! Malgré lui, Jamie eue le réflexe de chercher dans son esprit la moindre lueur divine. Athéna, Arès, même Apollon si il fallait ! Mais rien. Rien qu’un silence total au fond de sa caboche. Non seulement ils étaient paumés ils ne savaient où mais en plus, ils étaient seuls. Superbe.
Avec un grondement, il finit par se relever, ses pieds nus foulant l’herbe. Et en plus, ils étaient tous les deux en pyjama, génial ! De mieux en mieux…
-De quoi tu te souviens en dernier?
Autant essayer de comprendre un minimum.
Wilson Wallander
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Le soulagement qu'il ressentit en l'entendant, en le voyant bougeant, en ayant conscience qu'il respirait, n'était même pas mesurable. Il eut l'impression que son propre cœur se remettait à battre alors que les yeux de Jamie s'ouvraient, même si cela n'expliquait en rien sa présence aussi, leur présence ici. Il n'osait s'imaginer comment il aurait pu le vivre si en plus de cela, son ami était resté inconscient. Dans un décor tel que celui-ci, il ne risquait pas de trouver de moyen de l'aider ou de personne à appeler pour leur porter secours.
Parce que c'était bien réel, tout ça, non ? Il ne voyait pas comment justifier cette situation autrement. Ils ne pouvaient pas rêver en même temps et se retrouver dans une illusion commune. Mais il était tout autant difficile d'expliquer la manière dont ils étaient arrivés physiquement à cet endroit tous les deux, sans pouvoir de téléportation, sans… sans aucune raison.
Il s'était enfoncé dans le sol, le souffle encore un peu court, mais se sentant déjà mieux en sachant qu'ils étaient ensemble. C'était toujours ça de prit, n'est-ce pas ? Puisque seul dans une nature hostile… Il avait déjà vécu tant d'années sur une planète désertée, sans personne qui ne l'attendait à cette époque-là. Il ne voulait néanmoins pas devoir subir encore une fois le même type de solitude. Certes, des gens finiraient par les chercher, que ce soit les dieux, à un moment ou un autre, Loki ou… EVE.
Wilson secoua simplement la tête, de gauche à droite, pour répondre à la question de son acolyte. Il n'avait mal nulle part, il ne se sentait pas malade, juste perdu. Et il n'avait pas de papiers sur lui, pas de téléphone pour contacter Evelyn, pour lui demander si elle et Iris allaient bien aussi… Est-ce qu'elles avaient vécu la même chose ? Est-ce que c'était la ville entière, ou les trois cavaliers qu'ils étaient ou juste… juste eux deux ? Il l'espérait, au fond. Il ne souhaitait pour rien au monde que sa fille se réveille un matin et se retrouve seule, sans personne pour s'en occuper, sans aucune chance de s'en sortir sans l'aide de ses parents. Elle était encore trop jeune.
Il tenta de taire cette angoisse, alors qu'il parcourait à son tour le décor des yeux. Jamie s'était levé, mais lui se remettait encore du choc, de l'émotion. Il leva son regard vers lui, troublé, son visage transpirant les interrogations muettes et la confusion.
« Je… Je suis allé me coucher. » C'était ça. Il était simplement allé dans son lit et il avait atterri ici, par un mystérieux coup de magie. « J'étais avec EVE, je me suis endormi et… Et c'est ici que je me suis réveillé. »
Le dire ne rendait pas les choses plus claires, loin de là. Il ne comprenait juste pas ce qui se passait, ce qu'ils étaient en train de subir. Si c'était une mauvaise blague de qui que ce soit, elle n'était vraiment pas drôle.
« Tu crois… Tu crois que ça a un lien avec ce qui nous arrive en ce moment ? » Ou plutôt, ce qui ne nous arrive pas, aurait-il dû dire. « Ça ne s'est jamais produit avant. »
Du moins, ça ne lui était pas arrivé à lui. C'était bien différent des cauchemars auxquels il avait été habitué, il les préférait même à cet inconnu qui se dressait face à lui. Au moins, il savait à présent comment les gérer alors que là… Tout lui échappait. C'était nouveau, c'était imprévisible, c'était effrayant.
S'appuyant sur ses mains, faisant de son mieux pour oublier le froid, il se redressa. Ses bras étaient serrés tout contre lui alors que de la brume se formait à chacune de ses respirations. Si il avait été heureux de retrouver des sensations aussi simples il y a peu, il se serait bien passé de tout ça à cet instant. Ils faisaient face à une étendue vide de toute civilisation. Ils allaient devoir marcher, rien que pour ne pas que leur corps se raidissent. Ils devaient bouger, se réchauffer, faire leur possible pour se sortir de cet endroit.
Incertain, Wilson jeta un regard à Jay. Il ne pouvait pas nier que de ne plus avoir cette télépathie qu'il partageait lui laissait comme un vide. Ne plus ressentir la présence de son ami dans sa tête était une sensation étrange, ne plus pouvoir simplement discuter avec lui d'une façon instinctive, simple, étant quelque chose qu'il devrait réapprendre. Mais même sans cela, ils avaient apprit à se comprendre sans difficulté, les épreuves qu'ils avaient traversé aidant.
« Comment est-ce qu'on va rentrer ? » finit par dire le robot, d'une voix imprécise, alors qu'il ignorait dans quelle direction avancer. « Eve va s'inquiéter. Et si on met des semaines à trouver notre chemin ? Je n'ai aucun moyen de la prévenir, je ne sais même pas si elle est bien chez nous, je… »
Non. Calme-toi. Il ferma les yeux, enfermant ses émotions, alors que son rythme cardiaque s'accélérait dangereusement. Il ne devait pas se laisser avoir par les sentiments, ce n'était pas le moment. Mais c'était difficile. Ils avaient vécu tant de choses, qui ne s'étaient pas toujours bien finies, avant d'arriver jusqu'ici. Et au moment où tout semblait s'arranger, alors que les choses s'amélioraient, qu'il apercevait une toute petite porte de sortie au fond du couloir… Voilà que ça leur tombait dessus. Ils n'étaient jamais épargnés.
« Désolé. » Ce n'était qu'un murmure trouble, alors qu'il passa une main sur son visage, déglutissant avec peine. « C'est juste que je pensais qu'on allait être… » Le rire qui lui échappa était totalement nerveux. « C'est bête, mais je pensais qu'on allait être tranquilles. »
Il se mordit la lèvre, secouant la tête. Il ne devait pas se laisser abattre. Ce n'était qu'un autre mur à traverser. Ils s'en étaient toujours sortis, ce n'était pas maintenant qu'il devait craquer et se dire que tout était fini. Loin de là, même. Cela avait beau faire un peu plus d'un an maintenant qu'aucune perturbation n'avait atteint sa petite famille, il avait toujours eu conscience, au fond, que cela ne voulait pas dire que c'était terminé. C'était une certitude sourde et enfouie. Il l'avait accepté, l'ayant sans doute oublié avec le temps et il ne faisait que réaliser maintenant qu'il avait eu raison de s'inquiéter.
« Tu vas bien ? »
S'intéresser à son compagnon de voyage était un bon moyen pour lui de reprendre contenance. Cela lui faisait du bien de se soucier de lui, de penser à autre chose qu'à celles qui l'attendaient chez lui. Il se souvenait aussi avoir dit à Evelyn qu'il avait comme projet de voir Jamie, il ne pensait pas que ce serait ainsi que ça se passerait. Il se sentit presque coupable, se demandant si c'était lié. Et si il ne l'avait pas eu dans ses pensées, alors qu'il plongeait dans le sommeil, les choses auraient-elles été différentes ?
« Je suppose qu'il va falloir qu'on trouve quelqu'un pour nous aider… On va pas aller bien loin comme ça. »
Il se regarda avec sa tenue loin d'être appropriée au climat, tout comme son ami. Un bref sourire se dessina même sur ses lèvres, après tout se plaindre ne ferait pas avancer les choses, cela ne ferait que le déprimer d'avantage. Alors autant s'amuser de petits détails sordides comme celui-là.
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Jamie Skyrunner
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Le froid commençait à picoter ses doigts de pieds et ses bras avec ferveur, et Jamie se surprit à passer ses bras autour de lui même, à l’instar de Wilson. Il n’avait aucune idée d’où ils pouvaient être mais il était certain d’une chose : il y faisait foutrement froid. Et pas à Storybrooke. Donc ils n’étaient pas du tout dans une tenue idéale. Et franchement…. Même si ce n’était pas même étonnant, c’était carrément chiant.
-Pas le choix, confirma-t-il, s’agaçant un instant de la buée qui s’échappait de ses lèvres. Faut qu’on bouge de là. Fait trop froid pour rester ici.
Il eue le même type de sourire que celui qui traversa le visage de Wilson, un peu cassé, un peu désabusé. C’était ce qu’il admirait chez lui. Cette façon qu’avait toujours les sourires de parvenir à la surface de son visage. Lui n’avait pas apprit cela, et on ne pouvait pas dire que cela lui ai grandement réussi. Avec un hochement de tête, il commença à marcher, sans avoir la moindre idée de vers quoi ou vers où. Peut-être même vers qui, au point où ils en étaient. Rien autour de lui ne lui rappelait quoi que ce soit. Qu’il s’agisse d’un paysage déjà parcouru ou aperçut dans un film, rien. Nada. Il ne savait pas du tout où ils se trouvaient, et cela commençait quand même à sérieusement l’angoisser.
-T’as aucune idée d’où on est non plus? demanda-t-il après un instant, se frictionnant les bras en voyant son ami hocher négativement la tête. ça n’a aucun sens… Je sais pas non plus où on est. C’est pas… possible que ce soit nous qui ayons provoquer ça, si?
Il ne savait pas très bien si il réfléchissait à voix haute ou si c’était une vraie question, mais la moue que fit Wilson résumait très bien la réponse à cette interrogation : aucune idée. Avec tous les changements qui étaient arrivés, avec toutes les choses qu’ils avaient découvert au fur et à mesure, avec tous les détails qui étaient survenu au détour d’un moment, cela pouvait très bien être le cas. Si il y avait bien des personnes absolument pas au courant de leur potentiel, c’était probablement eux.
-Je dormais aussi, je veux dire… Comment on a pu se téléporter ici, on est même plus censé pouvoir y arriver!
Il avait tester. Depuis l’intervention de Phobos, Jamie s’était mit en tête de tester absolument tout ce que Famine était censé pouvoir faire et la majorité de ses pouvoirs en avait vraiment prit un coup. Pour la téléportation cela avait même été plus radicale : il n’y arrivait plus. Plus du tout. Pas même de quelques centimètres. Alors se retrouver… Dieux seuls savaient -et encore- où… C’était vraiment très inquiétant.
Il allait encore râler à voix haute, quand il aperçut le visage de Wilson, et la ride discrète qui crispant ses yeux. Et son instinct reprit le dessus. Il savait très bien qu’ils avaient toutes les raisons du monde de paniquer, mais pour Wilson, cela devait être encore pire. Personne n’attendait vraiment Jamie chez lui. Certes, Loki allait probablement tiquer du fait qu’il ne lui réponde pas au téléphone et peut-être que les filles, bien que moins présentes ses derniers temps, allaient s’interroger de ne pas le voir sortir de la journée -voir des jours….- qui allait passé, ou peut-être qu’Opy allait s’en rendre compte, mais il n’avait pas d’enfant. Pas de femme. Pas de famille qui allait forcément se rendre compte de sa disparition. Prendre peur. S’angoisser et se blesser à retourner les questions avec encore plus de virulence qu’eux. Wilson, si. Wilson avait une famille. Une femme, une fille. Et la dernière chose dont il avait besoin… C’était qu’on lui rappelle à quel point ils étaient à la merci de cette situation.
-… Tu penses qu’on va tomber sur quel genre de gens? Tu sais, expliqua-t-il en voyant les yeux de Wilson s’écarquiller d’interrogation, des fermiers, des citadins, des moines ? Vu l’endroit, je penche pour des fermiers. Avec des vaches.
Jamie n’avait aucune idée de ce qu’il était en train de raconter, mais le petit sourire de Wilson lui confirma que cela était une bonne idée. Si ils devaient crapahuter dans une plaine où le vent leur perçait la peau jusqu’aux os…. Autant raconter n’importe quoi. Ça détendait toujours l’atmosphère.
-… J’étais chez Loki hier soir.
Il ne savait pas très bien pourquoi il lui racontait cela aussi, mais c’était sorti tout seul. Probablement sa réponse à son ‘tu vas bien ?’ précédent.
-On a mangé des lasagnes. J’aurais préféré qu’on atterrisse en Italie du coup, si c'est lié à nous.
Il eue un petit sourire, avant de resserrer ses bras autour de lui. Le vent soufflait aléatoirement, les prenant en traître au point de les faire grimacer. Et grogner. Surtout pour Jamie. C’était franchement désagréable et cela ne semblait pas près de s’arrêter. Génial. Non seulement ils étaient perdus au milieu d’un no man’s land de verdure, mais en plus ils allaient finir avec des engelures aux pieds ! La totale…. Ravalant ses râleries, Jamie contracta ses bras, les resserrant encore autour de lui, avant de brusquement se figer.
-Tu sens ça? fit-il, se tournant vers Wilson qui se mit à renifler l’air lui aussi.
C’était subtil, mais c’était bien réel. Une odeur… De fumée. De quelque chose en train de brûler. Mais loin, très loin. Probablement porté par le vent qui leur rabattait les cheveux sur le visage.
-Quelqu’un est en train de faire du feu.
Probablement à manger aussi, qui pouvait bien le dire ? Un petit sourire illumina les yeux de Wilson, mais Jamie se renfrogna aussitôt.
-Faut qu’on soit prudent. On a aucune idée de sur quoi on va tomber.
Même si en premier lieu, il fallait trouver ledit feu et ledit quelqu’un. Or, de là où ils étaient, aucune trace de feu, même minime. La plaine ne semblait pas regorgée de cachettes pourtant. Ou alors…
-Là!
Juste au bas d’une petite colline verte d’herbe et balayée par le vent. Trois hommes, deux chevaux et une espèce de vache extrêmement massive. Au point de faire tiquer Jamie, ouvrant de grands yeux.
-… C’est quoi ce truc?
Et foncièrement, est-ce qu’il avait envie de s’approcher voir…. Pas sur. En tout cas, pas pour lui.
Wilson Wallander
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On ne peut pas dire que Wilson avait beaucoup voyagé dans sa vie. Peut-être plus qu'une grande partie de la population mondiale, cela dit. Il était allé à Paris, deux fois, puis en Grèce aussi. Il avait parcourut des mondes parallèles également. Pourtant, ce n'était pas un connaisseur en la matière, il avait davantage tendance à se renseigner sur la destination qu'il choisissait. Non pas à deviner où il se trouvait quand une situation telle que celle qu'il vivait se présentait. Ce qu'il pouvait supposer en toute simplicité, c'est qu'il faisait froid. C'est tout. Il ne pouvait même pas juger de l'heure qu'il était, n'ayant jamais été très doué pour le déduire en fonction de la position du soleil et n'ayant pas la moindre montre sur lui pour l'aider à calculer le décalage horaire en fonction de la luminosité ambiante. Non, vraiment, ils étaient mal partis.
« Ce n'est pas nous. » murmura-t-il simplement avec une conviction qui l'étonna lui-même.
Vu la façon dont leur capacités avaient faiblies, il avait du mal à croire qu'ils étaient capables de se téléporter à l'aveugle. Et en plus de cela, tous les deux en même temps et au même endroit. Certes, il ne doutait plus de la connexion qu'il partageait avec Jamie, mais elle avait des limites. Encore plus sans leur lien télépathique. Ils n'étaient pas capables d'arriver à un tel exploit, ça lui semblait impensable. Mais aucun doute que les cavaliers qui les habitaient toujours étaient concernés. De là à comprendre ce qui s'était passé dans le détail… Il préférait se concentrer sur leur survie, à ce moment précis.
« J'en ai pas a moindre idée… Tout ce que j'espère, c'est qu'ils auront des manteaux très chauds à nous prêter. » lâcha-t-il dans un rire nerveux. « Et des chaussures moelleuses si on veut pas finir paralysés. »
Il en venait à rêver éveillé d'une tenue chaude et agréable à porter, qui les sauverait du vent mordant auquel ils faisaient face. Les besoins basiques tels que manger et boire lui semblaient si futiles. Après tout, il s'en était passé pendant des mois – non, des années plutôt ? Il en perdait le fil. Tout ce qu'il désirait, c'était de ne pas rentrer à Storybrooke amputé des doigts de pieds. C'était bien là le plus gros problème de leur baisse de régime, l'absence de régénération ne faisait qu'accroître son état de stress.
Le robot haussa en sourcil à l'évocation de Loki. Il lui en avait déjà parlé, à plusieurs reprises. Plus il y faisait allusion, plus il était intrigué par ce qu'elle représentait pour son ami. A dire vrai, il avait hâte de la rencontrer puisque si elle s'entendait avec Jay, il n'y avait aucune raison pour qu'il ne l'apprécie pas. En tout cas, parler d'autre chose lui permettait d'oublier le problème auquel il faisait face et il n'allait pas s'en plaindre.
« Tu as dormi chez elle… ? »
Cette question était stupide. Et déplacée. Il secoua la tête, osant un geste de la main comme pour signifier à Jamie d'oublier cette interrogation idiote. Même si il était en train de se la poser, puisqu'il disait être chez elle mais… ça ne le regardait pas, bon sang.
Heureusement pour lui et sa gêne, l'odeur qui leur vint changea le sujet de la conversation. Et si Jay était d'un naturel méfiant, Wilson avait tendance à être un peu naïf et à s'imaginer que les premières personnes sur lesquelles ils tomberaient seraient forcément sympathique à leur égard. Ils n'étaient que deux pauvres étrangers à la recherche d'un peu d'aide, après tout ! Ils pouvaient tout aussi bien se faire kidnapper pour un trafic douteux, oui… ou dépecer pour servir de nourriture… mais ça ne se passait mal que dans les films. N'est-ce pas ?
Il s'approcha aussi afin d'observer le petit groupe qu'ils pouvaient observer de leur hauteur. Un sourire se dessina sur ses lèvres, admiratif. Quitte à voir les choses plus positivement, il en était presque triste de ne pas avoir son appareil photo sur lui, pour immortaliser l'instant et pouvoir partager cette aventure avec EVE plus tard. Il devrait penser à dormir avec.
« C'est un yak. » lança-t-il à l'attention de son compagnon de route. « J'ai vu un reportage là-dessus à la télé. Ils en parlaient par rapport à… »
Il se stoppa net, faisant les liens dans sa tête fatiguée. Puis il se tourna vers Jamie, une petite moue sur le visage.
« L'Himalaya. » Le mot était sorti, avec un peu de perplexité et de doute. « Les yaks vivent près de la chaîne de l'Himalaya. »
Au moins, ils en savaient un peu plus sur le lieu où ils se trouvaient, même si plusieurs possibilités étaient à envisager.
« Je pencherai pour le Tibet ou le Népal. Que ce soit l'un ou l'autre, on est bien loin de chez nous… »
Rentrer à pied n'était plus vraiment envisageable, vu sous cet angle. A moins de traverser un océan à la nage. Ce qu'il leur fallait, c'était un téléphone en état de marche avec un bon réseau, pour qu'ils puissent contacter EVE. Ou attendre de pouvoir rentrer en contact avec une divinité quelconque afin qu'elle vienne à leur rescousse.
« C'est un peu comme une vache. C'est pas méchant. »
Il avait ajouté cette précision pour relativiser sur la situation. Ils ne pouvaient pas se morfondre sur leur sort, il fallait simplement étudier la situation de façon raisonnée et surtout sans laisser place à la panique. Ils s'en étaient toujours sortis, il n'y avait pas de raison pour qu'aujourd'hui, ce soit différent. Même sans 'leur particularités spéciales' de leur côté, ils n'étaient pas stupides, plutôt débrouillards, même. Lui avait bien survécu sur une île déserte – certes en compagnie d'une déesse – avant de finir ici. Au moins, il y avait des habitants pour leur venir en aide.
« Je sais qu'on doit faire attention, mais je pense qu'on a pas le choix. On n'a aucune idée d'où aller, on doit au moins demander notre chemin. »
Parler aux étrangers n'était pas un soucis pour le robot. Oui, c'était dangereux, surtout dans un lieu inconnu comme celui-là. C'était tout autant indispensable en vue de leur état. Ils n'avaient pas de carte, pas de boussole, pas de connaissances assez poussées pour oser tenter de faire leur marche à deux sans parler à personne.
« Ils n'ont pas l'air agressifs ou armés… on peut essayer. »
C'était bien plus une affirmation qu'une question, à dire vrai. Et après tout, si les choses dérapaient, ils n'étaient que trois. D'accord, Wilson était chétif, mais malgré les apparences, lui aussi avait eu le droit à des entraînements sur Olympe – et il avait une femme extraordinaire qui savait se battre comme personne et qu'il avait vu plus d'une fois à l’œuvre. Ils étaient capables de s'en sortir, ils étaient toujours à peu près divins. Il fallait juste avoir confiance.
« On a rien à perdre. »
Il doutait de se faire tuer en allant leur parler et il avait toujours fait confiance en son instinct. Alors il avait commencé à descendre la colline, non sans difficulté, le groupe de locaux ne tardant pas à les remarquer. A mesure qu'il se rapprochait, il remarquait leur regards curieux et intrigués. Apparemment, ils étaient surpris de leur présence ici. Ils n'étaient pas les seuls !
« Euh… bonjour ? »
Son ton était le plus avenant et amical possible. Il avait même levé les mains comme pour montrer qu'il ne leur voulait aucun mal – qui pourrait penser qu'un homme bâti de la sorte ne pouvait ne serait-ce qu'écraser une mouche, de toute façon ? Il avait un léger sourire sur les lèvres, quelque peu mal à l'aise et indécis. Il se racla la gorge alors que face à lui, les hommes avaient stoppé leur marche et se mettaient à parler ensemble.
Dans une langue qu'il ne connaissait, bien entendu, pas du tout.
« J'avais pas pensé à ce détail… » lâcha-t-il en jetant un coup d’œil vers Jamie, plus en arrière. Il ne s'était jamais retrouvé face à un soucis de communication pareil. Ce serait plus délicat que prévu. « Tu sais parler le langage des signes, toi ? »
C'était supposé être universel ce truc, non ? Quoi que dans un endroit pareil, si l'anglais ne marchait pas, il doutait qu'ils sachent communiquer autrement que dans leur propre langue, surtout s'il s'agissait bien de fermiers comme ils semblaient en avoir l'air.
Ils continuaient de baragouiner en les regardant de temps en temps, penchant leur tête sur le côté en dévisageant leur tenue. Wilson allait abandonner et faire demi-tour, un peu blasé par cette rencontre infructueuse, quand l'un d'eux alla vers l'un des cheveux pour en tirer deux peaux de bêtes posées sur la selle. Il les lança dans leur direction, quelque peu méfiant mais sans doute prit de pitié face à la détresse des jeunes hommes.
« Merci ! Merci beaucoup ! »
Il fut sans doute un peu trop enthousiaste, l'homme reculant alors que Wilson se baissait en une sorte de révérence, les mains jointes, cherchant à leur faire comprendre sa gratitude du mieux qu'il le pouvait. Il ne tarda pas à attraper l'une d'elle pour la tendre à son ami, avant de lui-même se recouvrir de la seconde. La réaction ne se fit pas attendre, ce fut comme si avec ce simple vêtement supplémentaire, son sang se réchauffait immédiatement. Et ça faisait du bien, mon dieu.
Il n'avait que sa gratitude éternelle à leur offrir pour les remercier, mais il arrêta bien vite ses gestes étranges face à leur incompréhension et presque… leur crainte ? Il faisait si peur que ça quand il bougeait dans tous les sens ? Les hommes s'étaient reculés, s'attachant à leurs chevaux et protégeant leur yak en se plaçant devant. Ils étaient gentils parce qu'ils les croyaient dangereux ? Pourtant, ils étaient certainement bien moins flippés que ne pouvaient l'être Wilson et Jamie !
« Non… On ne vous veut pas de mal ! » Il tenta de s'exprimer le plus doucement et le plus calmement possible, alors que face à lui les étrangers se mettaient à parler rapidement, levant les mains, l'air désespérés. « Ils nous prennent pour quoi ? Des bandits fauchés ? »
Le robot avait tourné sa tête en direction de Jay, se sentant presque coupable alors qu'il… n'avait clairement rien fait. Les occidentaux étaient mal vus à ce point-là dans ce coin ? Pourtant, ça se voyait qu'ils n'étaient pas en état de leur nuire quand même. A moins qu'ils aient une sorte d'aura monstrueuse qui les entourait. D'habitude, on le trouvait adorable et mignon, il avait du mal à comprendre et à se faire au regard paniqué de ses interlocuteurs.
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Jamie Skyrunner
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
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Mais dans quoi ils s’étaient embarqués encore ? C’était dingue ça, dès qu’ils se retrouvaient ensemble quelque part, c’était forcément une mauvaise chose ! Ils pouvaient se retrouver simplement aux Bahamas, tranquillement!Ou en France, c’était bien ça! Ou même l’Espagne, non, fallait forcément qu’ils se retrouvent paumés tout seul dans une contrée gelée où ils devaient à moitié perdre leur doigts de pieds avant d’enfin, croiser des gens qui en plus avaient l’air de les prendre pour Dieux seuls savaient quoi de vraiment pas cool ! Non, vraiment, Jamie commençait à un peu en avoir marre de ces remues-méninges du destin qui, décidément, refusait de le laisser tranquille avec son meilleur ami ! Enfin, c’était pas si compliqué à la fin, si ? Bon, ok, c’était probablement le karma qui se vengeait de tout ce qui Famine avait fait, mais quand même ! C’était franchement injuste. Et lassant.
Très lassant.
Emmitouflé dans la peau d’un animal dont Jamie ignorait probablement le nom, il jeta un coin d’oeil dépassé à Wilson, ne comprenant pas du tout ce qui se passait. Si ils les avaient aidés, pourquoi est-ce qu’ils agissaient comme ça ? Pourquoi est-ce qu’ils semblaient avoir… Peur ? C’était étrange. C’était vraiment bizarre, et le mugissement qu’eut leur espèce de vache transgénique ne rassura pas du tout Jamie, qui écarquilla les yeux. Ça chargeait pas ces bestioles, si ? Non parce qu’ils ne régénéraient plus du tout et empalés au milieu de nul part, ils auraient l’air malins tiens ! Ses yeux faisant des aller-retours entre les différents hommes, Jamie finit par faire un pas, provoquant un murmure général entre eux.
-Phi ! Phi Tai Hong !
De nouveau, Jamie eue un regard dépassé pour Wilson, qui secoua la tête pour lui confirmer qu’il ne comprenait pas plus que lui, et Jamie leva lentement les mains devant lui, montrant ses paumes aux hommes qui s’agrippaient de plus en plus à la renne de leur… Yak.
-Non, écoutez nous… Pas phi. Pas phi.
Peu importait ce que ça pouvait être, visiblement ça les terrifiait. Et aux dernières nouvelles, il n’était pas un… Phi. Donc c’était pas vraiment un mensonge et il pouvait se le permettre. Il répéta encore, secouant la tête par la négative, allant même jusqu’à secouer les mains pur appuyer la négation. L’un des hommes eue un froncement de sourcils, le dévisageant longuement avant de se pencher vers l’homme à sa droite.
-Phi Tai Ha.
-Non, non plus, fit aussitôt Jamie, secouant la tête en faisant sursauter les hommes qui prirent de nouveaux une posture défensive. On vous veut pas de mal.
Il aurait bien voulu leur expliquer qu’ils étaient des gentils, mais déjà leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas méchants risquait d’être complexe alors autant rester simple. L’un des hommes, le plus âgé, eu une sorte de moue, avant de brusquement s’écarter du groupe, s’approchant d’un pas ferme vers eux. Jamie se figea, l’observant avec tout de même un minimum de méfiance, des fois qu’il lui prenne des envies de taper dans le tas, mais l’homme se contenta d’approcher, les toisant un instant avec intensité avant de simplement tendre la main… Et tapoter leurs épaules.
Aussitôt, un brusque sourire tordit son visage, et il parti dans un joyeux éclat de rire. Jamie ne comprenait absolument pas ce qui venait de se passer, et un coup d’oeil à Wilson lui permit de voir que visiblement, c’était aussi son cas. Mais contrairement à lui, Wilson se mit aussitôt à sourire, fixant l’homme avec bienveillance. Se tournant vers ses camarades, l’homme lança quelques mots, et l’atmosphère changea du tout au tout. De la méfiance la plus totale, les hommes devinrent souriants et presque chaleureux, malgré une gaucherie bourrue. Les deux autres finirent par approcher aussi, venant leur taper sur les épaules à leur tour, visiblement très amusés par la tournure des événements. Bien que ne comprenant absolument rien, Jamie ne pu s’empêcher de sourire lui aussi, tant les leurs étaient communicatifs. Ils leur dirent quelques phrases, qu’aucun des deux ne comprit, puis finalement, ils leur fit signe de les suivre, les faisant venir s’asseoir près du feu avec eux. Ni Jamie ni Wilson ne se firent prier, et visiblement, cela aussi était très comique. Surtout quand Jamie tendit les pieds et non les mains vers les flammes.
-Est-ce que t’as compris la moindre chose à ce qui vient de se passer? lança-t-il, après avoir laissé échapper un soupir de soulagement.
Enfin, il retrouvait des sensations sur sa voûte plantaire ! Le petit robot eu une sorte de moue souriante, et Jamie sourit aussi. Ce petit gars était vraiment capable de voir le bien dans chaque chose. C’était rassurant. Et cela lui faisait beaucoup de bien.
-Bon au moins, on est au chaud, c’est le principal.
L’un des hommes lui tendit une sorte de gourde triangulaire, et l’espace d’un instant, Jamie craignit une sorte d’alcool improbable mariné dans les mixtures les plus spectaculaires, mais ce n’était que de l’eau. Chaude. Et mine de rien, cela lui fit beaucoup de bien.
-Bois, réchauffe toi, fit-il en la tendant à Wilson, répétant probablement ce que l’homme avait du lui dire dans sa langue. Himalaya? lança-t-il après un silence, désignant la chaîne de montagne aux hommes qui acquiescèrent avec profondeur.
Ok, au moins, ils savaient où ils étaient. Quant à savoir comment ils avaient atterrit là… Jamie eue une moue, faisant tourner ses méninges. Ils ne pouvaient pas s’être téléportés, c’était un pouvoir qu’ils ne possédaient plus. Il avait essayé. Et puis, il n’avait jamais téléporté de nuit, dans son sommeil, inconscient. C’était soit nouveau et flippant soit c’était autre chose… Mais quoi ? Si ce n’étaient pas eux… Alors qui ? Il y avait forcément une explication, mais ne pas l’avoir était angoissant. Il fallait qu’il en parle à l’Olympe. Peut-être qu’ils auraient une réponse, quelque chose… Quoi que, vu comme ils étaient doués…
-ça n’a aucun sens, marmonna-t-il, plus pour lui même, avant de réaliser que l’un des hommes le regardait avec insistance. Euh… merci. Beaucoup, sourit-il, réitérant le geste que Wilson avait eue, peu auparavant.
L’homme eue un nouveau sourire, lui tendant à nouveau la gourde, et Jamie prit une nouvelle longue gorgée, réalisant soudain que tout le monde se levait. L’un des hommes éteignit même le feu, malgré le petit soupir de tristesse des deux jeunes hommes, et ils se remirent à parler, dans cette langue complètement incompréhensible, avant de faire des grands gestes.
-… Je crois qu’ils veulent qu’on les suive, fit remarquer Jamie, se tournant vers Wilson, avant de faire une moue, haussant les épaules. On les suit ?
Jamie n’avait pas arrêté d’être un jeune homme méfiant, mais il était aussi très pragmatique. Très clairement, en restant sur place, ils allaient mourir. Les suivre, même si ça comportait des risques, restait très clairement la meilleure option qu’ils avaient.
Au pire du pire, ils les volaient et les laissaient là. Pas exactement un changement radical comparée à leur situation de départ.
Par contre, c’était hors de question qu’il soit devant cet espèce de tricératops poilu, ça non ! Aussi laissa-t-il sagement le meneur de bestiaux passer en premier, s’autorisant même à rester assez loin et sur le côté de ladite bestiole.
-Sérieux mais ça existe vraiment ces trucs ? C’est ça qu’ils auraient du avoir les Cavaliers, pas des chevaux.
Plaisanter sur les Cavaliers n’était pas dans ses habitudes et trahissait une grande nervosité. Mais au point où ils en étaient, Jamie était plus ou moins près à tout essayer.
-J’espère qu’ils vont nous emmener dans un de ces temples où les gens méditent. C’est bien dans ces pays là qu’ils ont ce genre de temple non ? Ils font du thé là-bas, on aura chaud. On pourra peut-être même trouver un moyen de contacter Eve et Iris, doit bien y avoir un téléphone ou internet, non? Y a internet partout maintenant non ?
Wilson Wallander
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L'échange avait été bref mais assez intense et, surtout, très spécial. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'avaient pu dire les étrangers, de ce qui avait pu les effrayer, si ce n'est que ça se prononçait « phi » et puis c'est tout. Il regrettait être incapable de comprendre tous les langages divers et variés du monde, comme les dieux et déesses, ce qui rendrait le tout forcément plus agréable et plus gérable. A mesure que les minutes défilaient, il avait de plus en plus de mal à s'imaginer comment ils arriverait à s'en sortir.
Fort heureusement, par un miracle, ce n'était pas possible autrement, les hommes finirent par arrêter de les regarder avec la terreur au fond de leurs yeux. Le tapotement imprévisible de son épaule par le plus âgé le fit frémir légèrement sous la surprise, avant qu'il ne lâche un rire nerveux. C'était assez déroutant, tout ça, il ne savait quoi en penser, tout comme Jay aux regards qu'il lui faisait. Il sentit néanmoins une énorme vague de soulagement le parcourir alors que l'air autour d'eux était soudainement moins tendu. Les hommes se montrèrent plus avenants, plus accueillants, lui permettant de se sentir mieux instantanément. Même si ça ne signifiait pas la fin du périple, c'était déjà mieux ainsi qu'en étant regardé comme des sbires de Satan venus sur Terre pour tous les détruire. Là-dedans, il avait déjà donné.
La petite pause qui leur fut accordée près du feu ne fut pas de trop. Ils purent se réchauffer un minimum, même si leur incompréhension était toujours la même. Il ne rechigna pas lorsque Jamie lui tendit la gourde, profitant du contact de l'eau chaude le long de sa gorge. Bon sang que ça faisait du bien. Il avait eu peur de finir congelé et ce sentiment de vitalité qui l'empoignait alors qu'il buvait le liquide à grande gorgée n'avait pas d'égal.
La confirmation du nom de la chaîne de montagnes immense qui s'imposait au décor ne le rassura pas. Il aurait préféré se tromper et découvrir qu'ils se trouvaient dans un site de reconstitution américain ou quelque chose dans le genre, non loin de chez eux. Pourtant, il adorait voyager… seulement, il préférait quand c'était planifié. A moins que ce ne soit pour une mission sauvetage. Ce qui n'était pas le cas, à moins qu'on lui ait caché quelque chose.
La question de Jay alors qu'ils se préparaient à repartir n'avait pas besoin de réponse. Il était évident que même si ils étaient débrouillards, ils ne pourraient rien faire en étant que tous les deux. Il tenta d'encourager du mieux qu'il le pouvait son acolyte, posant une main sur son épaule en commençant à avancer pour suivre la marche. Sa méfiance vis à vis de la bête qui les accompagnait le faisait sourire malgré lui. Après tout ce qu'ils avaient vécu, ce gros animal lui faisait peur ? Ou l'inquiétait, du moins ? C'était assez drôle… même si lui aussi avait toujours des craintes irrationnelles et tellement stupides par rapport à ce qu'il avait déjà pu rencontrer.
« Peut-être que les cavaliers les trouvent flippants aussi les yaks. » ajouta Wilson dans un léger rire, cherchant à continuer sur le ton de la détendre. « Ils sont impressionnants mais totalement inoffensif ! Tu sais que ça ne voit pas très bien mais que ça entend les sons à des kilomètres ? »
Il lui arrivait parfois de partager ce type d'anecdotes inutiles, particulièrement dans des situations stressantes, ce qui semblait être le cas actuellement. Il ignorait où ils allaient. Il savait juste qu'ils marchaient, vite, dans une certaine direction, sans savoir où ça allait bien pouvoir les mener.
Si Jay tentait de faire preuve d'optimiste, ce fut au tour de Wilson d'émettre quelques réserves.
« Dans les endroits reculés comme ici… internet c'est pas courant. Je sais même pas si on capterait quoi que ce soit avec nos portables sur nous. Ils sont hors du temps. Ils se fichent de ces choses-là, ça n'a pas d'importance. »
Ses lèvres étaient pincées alors qu'il observait le paysage les entourant tout en marchant. Il n'y avait pas de débat à avoir, c'était magnifique. Mais ce n'était pas chez eux.
« Si EVE était là, elle trouverait certainement un moyen de communiquer à distance avec la ville la plus proche, mais je n'ai pas son cerveau. »
Son sourire sans joie voulait tout dire. Elle lui manquait et, il le savait, elle était celle avec le plus de compétences, cavalier ou pas cavalier. Elle aurait réfléchit à la vitesse de la lumière pour trouver une solution miracle alors qu'à cet instant, Will avait simplement comme plan de marcher jusqu'à trouver une autre trace de civilisation, ça lui paraissait déjà pas mal.
« Peut-être qu'ils auront un moyen de nous amener jusqu'à une ville où on pourra trouver un moyen de rentrer… on a même pas d'argent. »
Il lui semblait se rendre compte de leur état total de désespoir de plus en plus à chaque minute. Le plus simple aurait été de pouvoir appeler un dieu à la rescousse mais toujours zéro signal à ce niveau-là, comme si ils étaient tous passés en mode veille.
« Tu crois… Tu crois que c'est à cause des temples du coin, justement, qu'on ne peut pas les appeler ? » Il était évident qu'il parlait des divinités. C'était quand même étrange, que la communication soit coupée, peut-être à cause de la charge méditative présente dans le coin, ça ne paraissait pas si aberrant. « A moins que ce soit simplement à cause de notre trajet inexplicable jusqu'ici. C'est possible aussi. »
Il était toujours impossible de deviner ce qui les avait mené en ce lieu précis, si ce n'était pas le hasard.
« C'est sans doute lié à la perte de nos capacités, c'est obligé, ça ne peut pas être une coïncidence ou un sort d'un magicien raté qui nous aurait touché. » L'absurdité de cette hypothèse le fit rire. C'était étrange de préférer croire en une hypothèse divine plutôt qu'à quelque chose d'aussi banale que de la magie, à Storybrooke. « J'espère qu'on aura pas d'autres mauvaises surprises. »
Le jeune homme lâcha un soupir, passant une main sur son front, alors que la rude marche à peine réveillé ne lui faisait pas le plus grand bien. Pourtant, il avait un travail physique et eut les entraînements nécessaires sur Olympe, à une époque. C'était simplement que son état d'esprit n'était pas en phase, actuellement.
Il ne savait pas si ils y avaient passé une demie heure, une heure ou plus encore, la notion du Temps étant tellement différente lorsque l'on avait plus de moyen de la connaître. Même le soleil, caché derrière les nuages, ne permettait pas d'en savoir plus sur le moment de la journée. Wilson commençait à ralentir, néanmoins heureux de ressentir l’essoufflement de nouveau. C'était une sensation qu'il avait finit par oublier, tout comme la douleur à la plante de ses pieds ou à ses genoux. Mais ça faisait du bien.
Doucement, une structure se profila au loin, sur la route qu'ils prenaient. C'était certainement un de ses temples dont parlait Jay. Une atmosphère apaisante et rassurante entourait tout le périmètre se trouvant autour, comme si le lieu était nappé d'un voile de sérénité.
« C'est beau. » furent les seuls mots qui sortirent de la bouche du robot, alors que les détails du bâtiment étaient de plus en plus visibles.
Il réussit à tenir les quelques mètres restants à parcourir, un homme les attendant, assis en tailleur sur un muret en bas du chemin menant au temple. Il avait les yeux fermés mais souriait, se redressant lorsque leur convoi arriva à sa hauteur. Il s'adressa d'abord aux inconnus qui leur avait servi de guide jusqu'ici, dans cette langue dont il ne comprenait toujours pas le sens. Inconsciemment, Wilson s'était rapproché de Jamie, se sentant plus à l'aise si son ami était près de lui. Il se sentait perdu et n'avait que lui à qui se raccrocher.
Les hommes se saluèrent, les voyageurs tendant des fourrures au moine avant de venir les saluer, tapotant de nouveau leurs épaules. Ils s'en allaient. Même s'il ne captait pas le sens de leurs paroles, il pouvait le deviner aux intonations de leurs voix et à leur signes de main. Doucement, Wilson les remercia, leur disant au revoir. Il avait conscience qu'il ne les reverrait jamais et il s'en voulait presque de ne pas avoir de moyen de montrer mieux que cela sa gratitude.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » murmura-t-il à l'attention de Jamie, avec un coup d'oeil discret lancé vers le moine.
« Vous venez avec moi. »
Sa voix était rauque sans être grave, autoritaire sans être strict. Elle dégageait une assurance certaine, mais également une douceur innée. Il n'avait même pas envie de s'opposer à cette décision qu'il n'avait pas prise, étonné de l'entendre prononcer ces mots dans un américain parfait.
« Vous… vous… »
« Je vous attendais. »
Son sourire était sincère, n'inquiétant même pas le robot alors que ce qu'il venait de dire avait mille raison de le faire douter. L'homme n'attendit pas de réponse, commençant à monter vers le temple et Wilson osa un pas en avant, cherchant l'approbation de Jamie du regard, avant de le suivre sans dire un mot de plus.
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Il devait bien l’avouer, il était loin, très loin, d’être un expert en la matière, mais en général dans les films, les phrases du type ‘je vous attendais’ ne pouvait signifier que deux choses. Soit, effectivement, on les avait attendus, et cela signifiait qu’il y avait un prophétie bizarre concernant un héros leur ressemblant étrangement et ils allaient se retrouver embarqués dans une aventure louche où ils allaient manqués de perdre deux doigts -au moins- et où l’avenir du monde -avec de la chance- et de l’humanité toute entière -avec moins de chance- allait dépendre de leur capacité ou de leur chance -avec vraiment pas beaucoup de chance. Soit, c’était en général le signal d’alarme qui signifiait qu’un gros méchant pas beau -un œil en moins en général- les attendait dans un bureau où il allait lentement pivoter sur sa chaise de bureau en cuir pour les menacer d’un long discours avant de finalement les tuer. Ou essayer du moins. Mais dans les films, c’était jamais super réaliste cette scène, avec le héros qui s’en sort in-extremis parce que le méchant a utilisé des boulons de mauvaises qualités comme-par-hasard. Donc Jamie pariait plutôt pour la mort courte et franche par armes à feux. Ce qui ne l’arrangeait pas vraiment étant donné qu’il était de nouveau mortel. Et que Wilson était avec lui.
Un rapide coup d’oeil avec le plus bouclé des deux lui indiqua que lui n’était pas aller aussi loin dans l’analyse cinématographique de leur scénario actuel, et il finit même par emboîter le pas dudit Monsieur-Prophétie. Malgré lui, Jamie eue un immense soupir, frottant ses paumes légèrement moites à cause de l’effort à son pantalon de pyjama avant de les suivre tous les deux. C’était évident que c’était beaucoup trop bizarre pour être normal mais en même temps, est-ce qu’ils avaient vraiment le choix ? Sans aide, ils auraient pu mourir tous seuls au fond de la vallée qui s’étendait derrière eux, et puis, ils n’avaient pas l’air très agressifs, tout ces bons hommes. Non ? Bon après, il fallait avouer que eux non plus n’avaient pas l’air très offensifs -et pourtant ! Mieux valait-il rester prudent…
L’homme les fit longer un grand bâtiment au toit vert, où ils ne croisèrent personne, avant de les faire tourner à un embranchement. Jamie essaya de noter mentalement le chemin qu’ils faisaient, au cas où si ils devaient fuir rapidement à un moment donné, mais rien dans l’attitude du chauve n’avait changé et il ne semblait pas tendu ou sur le point de se tourner pour poignarder Wilson en plein ventre.
Une petite expression de surprise échappa soudain au bouclé, et Jamie se crispa aussitôt, s’approchant vivement comme pour venir le défendre, mais Wilson se contenta de lui montrer du doigt une sorte de jardin de drapeau, un peu plus loin. Jamie fronça aussitôt les sourcils. Etrangement, cela lui fit penser à un cimetière mais leur guide les détrompa rapidement.
-Ce sont des drapeaux de prières, laissés par les moines et les voyageurs qui sont parvenus jusqu’à nous.
L’homme eut un sourire simple, presque avenant, pourtant Jamie le considéra comme si il avait siffler comme un serpent. Franchement, lui restait très septique quand à l’innocence de ce gars. C’était beaucoup trop bizarre. Cependant l’homme ne s’en offusqua pas, et il continua sa route, les convient à faire de même.
-Psst, Wilson, finit-il par chuchoter, en se glissant près de l’intéressé. Sérieusement, tu trouves pas ça super bizarre le coup du ‘je vous attendais ‘ ? Je le sens moyen moi perso...
Le petit robot le considéra un instant avec de grands yeux, pendant que Jamie faisait une sorte de grimace peu convaincue.
-Tu crois qu’il a un rapport avec… Eux?
Franchement ça l’aurait étonné. De mémoire, jamais le boudhisme n’avait interférer avec la mythologie grecque. Mais après tout, il n’avait aucunement la prétention d’être un expert sur le sujet.
-Tout ça à forcément un lien avec ce qui...
Malgré lui, Jamie devint songeur. C’était obligatoirement lié aux récents changements de leur pouvoir. C’était forcément ça. Il n’y avait aucune raison logique pour qu’ils se soient tout les deux téléportés spontanément, comme ça, dans un lieu qu’aucun d’eux ne connaissait en plus ! Mais comment le comprendre ? Quels indices est-ce qu’ils avaient ? Au point où ils en étaient, ça restait très maigre et Jamie n’en démordait pas : ce ‘je vous attendais’ était horriblement flippant et ça ne le rendait que plus nerveux encore.
Leur guide les fit encore marcher quelques mètres avant de les faire biffurqué sur la gauche, vers ce qui semblait être l’entrée d’un temple, sans porte. De chaque côté cependant, de massives statues grandeur nature de yak trônaient, et Jamie manqua de lever les yeux au ciel, franchement blasé… Et un peu vexé.
-Oui, bon, ça va, marmonna-t-il en entendant le léger gloussement de Wilson.
Il était déjà prêt à lui décocher un petit coup dans les côtes, mais leur guide le stoppa bien assez tôt.
-Entrez. On vous attend.
Malgré lui, Jamie soupira presque grossièrement. Alors ça y est, c’était là le moment où ils rencontraient le grand mage/grand dragon/grand manitou qui leur confiait l’avenir du monde ? Sérieusement, même pour eux, c’était d’un cliché ! Si Wilson lui adressa un petit regard pour lui signifié sa grossièreté, leur guide se contenta de sourire, presque avec… Connivence. Ce qui crispa encore plus Jamie qui entra, de fait, absolument furibond dans ledit temple, déjà prêt à engueuler le premier venu….
Qui lui tournait le dos. En versant du thé. Ce qui, encore une fois, était un cliché, et Jamie pinça les lèvres avec mépris. Mais lorsque la personne se retourna, Jamie ne peut empêcher son expression de surprise.
-Bienvenue. Souhaitez-vous du thé pour vous réchauffez un peu ?
Sa voix était aussi douce que son visage, bien que le contraste avec son crâne chauve lui donnait un aura assez… Particulier. Et l’espace d’un instant, Jamie eue une réelle hésitation quand à savoir si leur hôte était un homme ou une femme. Mais la grâce de son geste lorsqu’elle désigna le plateau de thé où trois tasses trônaient, fumantes, finit par le faire choisir.
C’était étrange, mais une telle douceur le désarçonna complètement. La femme en face eue un sourire, calme, et elle les invita à s’asseoir tout les deux en face d’elle, sur des coussins colorés. Le thé diffusait une odeur assez forte, fumée, que Jamie n’avait jamais sentit. Un coup d’oeil rapide à Wilson et il finit par tendre la main pour saisir la tasse, d’une agréable chaleur contre sa paume encore froide.
L’espace de quelques secondes, il y eue un silence, pendant lequel la moniale les observa tour à tour, avec un sourire discret et Jamie n’arrêtant pas de se trémousser sur son cousin, elle finit par esquisser un rire.
-Vous êtes mal à l’aise.
Pas une question, ce qui acheva de le rendre aussi nerveux qu’une puce.
-Je suis méfiant, nuance.
-Pourquoi?
-Parce que je trouve très suspect que des moines d’un pays que je ne connais absolument pas semble nous attendre depuis toujours.
Son ton était dur, bourru, mais elle ne sembla pas s’en offusquer. Au contraire, cela ne fit qu’accentuer son discret sourire.
-Pas depuis toujours, ou le thé serait froid. Buvez, ajouta-t-elle à l’intention de Wilson. Vous semblez transis.
Elle eue un geste, naturel, de la main pour l’enjoindre à boire, et Wilson hocha la tête.
-Je peux aussi vous faire un chocolat chaud si vous préférez.
-Comment vous pouvez savoir ça?!
-Savoir quoi?
-Qu’il aime le chocolat chaud!
-Je l’ignorais. Je suppose.
-C’est ça!
-Vous êtes nerveux. Je peux le comprendre. Après tout, vous venez de loin. D’amérique, n’est-ce pas ?
-Comm...
-Votre accent.
-Ah...
Cette fois, Jamie passa une main dans sa nuque, gêné au possible. Mais c’était franchement suspect non ?
-Vous n’avez pas à me craindre. Je n’ai aucune prétention à vous faire le moindre mal, ni la moindre offre. Vous êtes ici dans un temple, vous y êtes les bienvenue et vous y êtes en sécurité. Vous n’avez rien à craindre de nous.
Elle avait dit cela en les fixant tour à tour dans les yeux, avec une voix si posée qu’elle lui sembla presque faîtes de vérité pure. Nerveusement, Jamie se mit à triturer sa tasse, se remettant à gigoter sur ses fesses. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, ça restait très très suspect cette affaire… Trop suspect.
-Qu’est-ce que vous attendiez exactement alors?
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Même si Wilson faisait tous les efforts du monde pour se montrer le plus cordial possible, il pouvait comprendre sans mal la nervosité de son acolyte. Il lui avait lancé un sourire amusé à Jamie tandis qu'il se montrait de plus en plus intrigué avec cette histoire de chocolat, alors que lui hochait la tête pour montrer son approbation. Non pas que le thé ne lui convienne pas mais il était bien plus friand de la seconde boisson chaude qu'on lui proposait si gentiment. La femme face à eux, d'un calme presque dérangeant, il devait l'avouer, lui offrit un sourire et laissa la question de Jay en suspens le temps de s'excuser pour aller chercher le nécessaire.
Malgré lui, le robot soupira longuement lorsqu'ils furent laissés seuls sur les coussins. Il n'était pas le plus à l'aise, assis ici, ignorant ce qui allait se dérouler par la suite.
« On est quand même mieux ici, non ? » lança-t-il finalement, faisant toujours preuve d'autant d'optimisme.
« Je n'irai pas jusqu'à dire en sécurité… » Il eut un léger rire. Cela lui semblait tant impossible maintenant. « Mais au moins, on est au chaud. »
C'était mieux que le froid qui régnait à l'extérieur. L'endroit avait la vertu de le détendre un minimum, pas jusqu'à lui en faire oublier sa famille qui l'attendait, mais assez pour qu'il cesse de paniquer inutilement.
« Après tout ce qu'on a déjà vécu, je pense que nous ne devons pas trop nous inquiéter. Ils n'ont pas l'air dangereux. Ils vont sans doute pouvoir nous aider, même. »
Il appuyait ses dires d'un regard à son ami. Si lui se sentait mieux, il voulait qu'il en soit de même pour lui. Même si ces capacités étaient diminués et qu'il ne se prenait pas son anxiété en plein cœur, il pouvait clairement la deviner. Il eut comme un réflexe en venant poser sa main sur son épaule, qu'il pressa un instant avant de la retirer. Ils avaient beau être proches, il savait que Jay n'était pas dans les effusions de sentiments et ça ne le dérangeait pas, lui aussi pouvait s'en montrer gêné. Il hésitait toujours avant de faire quoi que ce soit, quand il ne le sentait pas bien.
Il ouvrit la bouche comme pour reprendre la conversation mais la femme arriva de nouveau, accompagnée cette fois. Par le même qui les avait accueilli en bas de cette colline. Wilson l'accueillit d'un hochement de tête, échangeant volontiers sa tasse de thé contre celle qu'on lui tendait à présent. L'odeur du chocolat chaud était exquise et lui rappelait tellement de bons moments qu'il ne pouvait que l'apprécier.
« Merci beaucoup. »
Elle ne lui répondit que par un léger sourire, prenant la tasse pour elle et s'asseyant face à eux. L'autre moine n'avait apparemment pas très soif puisqu'il se contenta de s'installer simplement, les fixant avec une pointe de curiosité et… non, ce n'était pas de la crainte, c'était autre chose. C'était sombre, mais ça n'émanait pas de lui. Il avait l'impression de voir se réfléter son âme dans ses yeux, lui faisant serrer un peu plus sa tasse brûlante dans ses mains.
« J'espère ne pas vous avoir effrayer tout à l'heure. »
Il n'avait pas l'air de s'adresser à Will, uniquement à son compagnon de route.
« Ce n'était pas mon intention. »
Un coup d'oeil en direction de Jamie, avant de le reposer sur cet étrange être qui semblait en savoir bien plus qu'eux tout en n'en disant si peu.
« Qu'est-ce que… Qu'est-ce que vous vouliez dire par ''Je vous attendais'' ? »
N'était-ce pas là la question que Skyrunner se posait depuis de très looongues minutes maintenant ?
« Je vous ai senti. Il y a plusieurs heures maintenant. » Il le disait avec tant de sérénité, sur un ton toujours calme. Cela concordait certainement avec le moment où ils avaient atterri dans ce pays. « Votre aura. » ajouta-t-il alors, jugeant certainement nécessaire de le préciser face à leurs airs d'incompréhension.
Wilson passa une main sur sa nuque, ne sachant pas quoi en penser. Etait-ce… une bonne, ou alors une mauvaise chose ? Il déglutit, prit une gorgée de sa boisson chaude, avant de se décider à parler, devançant Jamie.
« Vous savez qui nous sommes ? »
Sa voix était emprunte d'une inquiétude palpable. Ils doutaient que des Cavaliers de l'Apocalypse soient très appréciés dans un lieu sacré, même si ils n'étaient plus aussi puissants qu'avant. L'homme eut un sourire, avant de secouer la tête sur les côtés. Il aurait été difficile de rater la vague de soulagement qui passa sur le visage de Wilson à cet instant précis.
« Le devrai-je ? »
« Euh… Non… C'est juste que… » Il cherchait ses mots, peinant à s'expliquer. « Nous sommes… Comment dire… »
Sa tête pencha sur le côté, sa bouche se crispa et il se sentit soudainement bien gêné.
« Ne vous en faites pas, je ne vous poserai pas de questions. Vous n'êtes pas ici pour subir un interrogatoire. »
Le robot se racla la gorge, se tortilla à sa place, avant de finalement retrouver un minimum de clarté dans son esprit. Il fallait qu'il arrête de penser qu'à la moindre parole de travers, ils risquaient de se faire enfermer ou alors exorciser ou quoi que ce soit de ce genre… Et qu'il arrête de se dire que, de par ce qu'ils étaient, le Monde entier souhaiterait se débarrasser d'eux. Ils étaient les bienvenus. Malgré leur « aura » spéciale, ils étaient les bienvenus.
« Vous n'êtes pas les premiers chez qui j'ai pu voir émaner cette… puissance. » murmura-t-il alors presque, comme s'il sentait qu'il devait en dire un peu plus afin de les mettre en confiance. « Son obscurité était plus ancrée, plus profonde. Vous semblez lui être liés sans que ce ne soit de votre plein gré… C'est un lien sensible, presque imperceptible, qui semble vous arracher une part de vous-même. »
Il disait de ces choses qui pouvaient très bien le faire flipper et lui faire faire des cauchemars pendant des semaines. Comment ça, lui enlever une « part de lui-même » ? Ce n'était pas des plus rassurants… Bien que… Si c'était le Cavalier qui s'en allait…
Le moine releva ses yeux vers eux, comme sortant de sa transe, un sourire désolé aux lèvres.
« Vous n'êtes pas exactement comme lui. Il était plus solitaire. Très solitaire. J'ai cru qu'il était revenu, mais je me suis trompé. »
« Qui était-ce ? » questionna le robot en pinçant ses lèvres à la fin de sa phrase, sa curiosité ayant parlé pour lui.
« Je n'en sais malheureusement que très peu. » Il hocha simplement la tête, semblant réfléchir. « J'aurai aimé pouvoir vous en dire davantage mais je n'en sais que très peu. Je m'attendais à ce que vous vous retrouviez ici. Toutes les âmes perdues finissent à cet endroit. »
Oh, ça se voyait tant que ça, qu'ils étaient vraiment mal barrés ?
« Nous… Nous n'avons aucune idée de comment nous sommes arrivés là. » Ce n'était qu'un soupir, presque désemparé. « Vous croyez en… Non, c'est stupide de vous poser cette question. » Wilson en était presque au point de lâcher un rire plein de nervosité. C'était la pire des idées que de se mettre à parler de dieux, d'Apocalypse et de tout ce qui s'en suivait. « Mais en effet, nous sommes perdus. Très perdus. Nous sommes loin de chez nous et… nous n'avons aucun moyen de rentrer. »
La main du robot passa automatiquement sur son visage, alors qu'il se rassurait en buvant son chocolat à nouveau. Cette histoire le faisait frémir et il commençait à se poser milles et une question.
« Nous pouvons vous aider. » lança alors la femme, qui était jusque là rester silencieuse, à les écouter, assise de façon délicate.
Wilson lança un regard à Jay, ne sachant ce que lui pensait de tout ça. Il serait bienvenu de recevoir un peu de soutien du peuple local, mais il ne le ferait pas sans son ami.
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✮
- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
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Jamie était resté silencieux un moment. Un assez long moment, à essayer d’observer et surtout d’analyser les deux personnes qui leur faisait face. Visiblement, l’homme avait décidé de plutôt s’intéresser à Wilson, tandis que la femme l’observait elle aussi, mais sans mot dire. Pour Jamie, c’était elle qui le mettait le plus mal à l’aise. Il ne savait pas pourquoi mais quelque chose, en elle, lui mettait les nerfs à vif. C’était plus fort que lui, au point de presque perdre le fils de la conversation tant il se concentrait sur elle, essayant de distinguer la moindre moue mesquine, la moindre trace de trahison imminente.
-Nous pouvons vous aider, fit-elle finalement, en se tournant vers Jamie, le transformant soudain en centre plein et entier de l’attention.
Chose qu’il, nom d’une nébuleuse de seconde zone, était bien la chose qu’il détestait le plus. Jamie était un observateur, pas un observé et le regard cru et direct que cette femme jetait sur lui… l’exaspérait. Ni plus, ni moins. Si cela n’avait été que pour lui, Jamie l’aurait probablement envoyé sur les roses, à grand renfort de jurons, mais le mouvement qu’eut Wilson vers lui l’en dissuada. Il était tout bonnement hors de question de le mettre en danger, combien même il rêvait d’envoyer bouler la moniale.
Respirant profondément, il la jaugea, avant de tourner les yeux vers le moine.
-L’aura dont vous parlez… L’homme qui est venu avant nous. Comment s’appelait-il ?
L’homme hocha la tête, de droite à gauche, prenant cependant le temps de réfléchir avant de répondre.
-Je l’ignore. Ou du moins je ne m’en souviens pas. C’était un jeune homme, il devait avoir votre âge. Physiquement, je veux dire.
Aussitôt, Jamie échangea un regard avec le petit robot. Si Jamie avait eue un doute, le moine venait de l’en libérer. L’homme qui était venu avant eux était un divin. C’était une évidence. Cependant, le fait qu’il semblait avoir leur âge le rendait perplexe. De mémoire, il n’avait jamais vu un divin ‘jeune’. Pas qu’ils soient vieux d’apparence -sauf Connor, mais de toute façon, Jamie n’aimait pas Connor et en plus, il le voyait très mal venir dans un endroit aussi… Calme. Lui même, assez vindicatif, avait du mal à se contenir, alors le Dieu des impulsif chiant et de mauvais poil… C’était étrange. Bizarre même….
-Notre réponse n’a pas l’air de vous convenir, fit remarquer la moniale, d’un calme olympien quoi qu’un peu… Ironique ?
Est-ce que c’était au moins autorisé au moine de l’être ? Jamie n’en avait pas la moindre idée. En attendant, son intervention le rembrunit aussitôt. C’était presque si il n’avait pas envie de croiser les bras sur son torse à chaque fois qu’elle le regardait, en grommelant dans sa barbe.
-C’est surtout qu’elle ne répond pas à la mienne, marmonna-t-il, en pinçant les lèvres.
-Son nom vous avancerait-il à comprendre pourquoi vous vous sentez si mal à l’aise en ce lieu ?
-Je ne suis pas mal à l’aise! s’exclama-t-il en lui adressant un regard franchement noir. C’est vous qui me donnez l’impression de tout savoir et de ne rien dire et franchement, je commence à en avoir ras le bol de ce genre d’attitude à deux balles!
La moniale eue une sorte de sourire, beaucoup plus doux, et Jamie manqua de se mordre la langue, tant son attitude lui rappela soudain celle qu’avait eue tout les divins à son égard. Et c’était bien là le problème. Cette… Façon de filtrer des informations, pourtant essentielles, quant à…. tout ce qui leur était arrivé, à lui et Wilson, le mettait hors de lui. Qu’est-ce qu’il y avait de mal à comprendre exactement ce qui allait leur arrivé ?! Jamie ne le comprenait pas. Qu’ils choisissent de les entrainer à tuer mais qu’ils refusent de leur en dire plus sur leurs conditions et ses conséquences le rendait fous. Bien sûr, il n’était pas stupide, il savait bien ce qui l’attendait à la fin du chemin. Il l’avait vu. Vécu. Ce n’était qu’un ‘rêve’, comme le lui avait dit Neil mais Jamie n’en démordait pas. Il en était sûr : ce qu’il avait vu était son avenir. Et rien ne pourrait le sauver de cela. Il était la Fin. La Mort. L’Apocalypse incarnée et rien de ce qu’ils pouvaient faire ne changerait quoi que ce soit.
Malgré lui, il sentit sa gorge se serrée et ses muscles s’affaisser sous sa peau. Il allait mieux pourtant. Beaucoup de choses étaient redevenus belles dans sa vie. Beaucoup de choses avaient reprit de la valeur. Et pourtant…. A quoi bon ? Rien ne changeait. Rien ne pouvait changer. Il avait bien voulu y croire, mais il n’avait fait que se voiler la face. Il ne croyait jamais entièrement à ses propres mensonges. Jamais vraiment.
-Phobos.
Perdu dans ses pensées, Jamie n’avait pas réalisé qu’il avait baissé les yeux vers ses paumes, ouvertes sur ses genoux. Quand il releva les yeux, ce fût pour croiser le regard de Wilson, qui le tourna assez vite vers la moniale, mais pas assez pour que Jamie ne remarque pas combien le petit robot l’avait, l’espace d’un regard, entouré d’une compassion sans nom. Sans borgne. Si il était une personne qui comprenait, c’était Wilson. Avec ou sans mot. Avec ou sans télépathie.
-Pardon? demanda Jamie, fixant à son tour la femme qui n’eut pour seule expression qu’un sourire bienveillant.
-Son nom était Phobos.
Aussitôt, une compréhension incrédule se répandit dans ses veines, le faisant se tourner vers le petit robot.
-C’est pour ça qu’on est là. J’ai aucune idée de comment ce… Psychopathe s’est débrouillé pour nous t…. Envoyés ici mais c’est forcément lié, c’est obligé ! Est-ce qu’il vous a parler ? reprit-il, en se tournant vers elle, extrêmement sérieux. Qu’est-ce qu’il vous a dit ? Est-ce qu’il a vécu quelque chose de particulier ici ? N’importe quoi ! Dîtes nous n’importe quoi sur lui et sa venue ici, c’est très important!
La moniale eue un sourire, extrêmement doux. Presque trop, mais étrangement cela le dérangeait beaucoup moins soudain.
-Si vous le souhaitez, nous vous dirons tout mais tout d’abord, vous devrez accepter de ne pas nous craindre.
Malgré lui, cela refroidit franchement Jamie, qui se crispa légèrement
-Je ne vous demanderai pas de nous parlez de ce dont vous ne souhaitez pas parler. Mais d’accepter d’entendre tout ce que nous aurons à vous dire.
N’était-ce pas ce qu’il avait attendu des Divins ? Alors, certes, cette femme n’était pas Diae ou Aphrodite, ni même Neil. Mais si elle pouvait, peut-être, lui donner un peu de ces informations dont il avait cruellement besoin….