« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Elle m'abandonnait ? Avec pleins de mini-Lily ? Ah bah sympa ! Super ! Merci ! J'étais censée le prendre comment ? J'étais pas assez bien pour elle ? On aurait pas fait un couple crédible ? Ça se gênait pas pour rouler des pelles à Elliot, mais quand fallait aider sa coloc dans le besoin, ah bah là, y avait plus personne ! Je me sentais vachement aimée là !
- Tu veux faire quoi ? Me relooker ? Me faire de la chirurgie esthétique ? J'ai pas envie de ressembler à une poupée barbie cramée comme les vieilles qui essaient de faire croire qu'elles sont jeunes.
J'avais du mal à savoir si je devais être vexée ou pas. Le brocolis était devenue humaine, et j'étais pas méga rassurée. C'était pas un canon non plus. Et elle avait pas l'air méga jeune. C'était pour ça que je m’inquiétais concernant la chirurgie. Je sais que j'ai une sale gueule, mais quand même.
- Euh... Ok. J'accepte.
En même temps... j'avais plus rien à foutre. Nora s'était barrée. Les Lily se souvenaient même pas de moi. Même Aryana était partie. Bonjour la solidarité. J'étais toute seule. Et la seule qui voulait bien m'adresser la parole, c'était un ex-légume. Je venais vraiment de toucher le fond là.
- Attends juste deux secondes, faut que je me débarrasse d'une armée de Lily avant.
J'avais contourné Dégoût pour me rapprocher de toutes les mini-Lily, plus celle qui était clairement débile. Je croisais les bras et lui lançais un regard noir. Elle avait pas le droit d'utiliser les Lily qui étaient mégas mignonnes. Non mais sérieux ! J'avais pas le droit d'en enlever une et faire genre que c'était ma Lily à moi, qui m'aimerait encore un peu ? C'était tentant de craquer, n'empêche. Si c'était la vraie qui m'avait fait cette tronche là, j'aurai bougonné un peu, mais j'aurai fini par craquer et lui cuisiner des gâteaux à la cacahuète. Sauf que la vraie, elle aimait plus ça. Sûrement que celles là non plus, elles avaient décidé de renier les cacahuètes. Comme elles m'avaient renié moi.
- C'est non. Vous avez qu'à demander à votre super copine la Lily qui brille ! Je suis sûre que celle là, vous allez vous en souvenir hein ! Et puis elle doit être tellement plus douée que pour moi pour faire des gâteaux ! C'est votre nouvelle super copine ! Profitez-en à fond avant de l'oublier celle là aussi !
Je criais. Presque. Vraiment presque. C'était plus un espèce de ton de la voix méga aigu. Non. J'allais pas craquer. À la place, j'ignorais toutes les Lily et me concentrais plutôt sur Aryana qui était de retour.
- Est-ce que quelqu'un sait par où elle est partie ?
Parce que bien entendu, fallait que Nora se barre. Je foutais la trouille à ce point ? Je comprenais mieux pourquoi Jamie, Lily et maintenant elle me fuyaient hein. Va falloir que je me fasse à l'idée que je vais clamser toute seule, entourée de paquets d'oréos pour me tenir compagnie. Voir bouffée par les chats de la voisine.
- Moi je le sais ! Nous le savons toutes !
Une Lily s'était rapprochée de la déesse, enthousiaste. Génial. On allait devoir partir à la rescousse de Nora. C'était pas une demoiselle en détresse, mais quand même. Elle était dans le corps de Lily, et j'avais pas envie qu'elle lui plante un bout de cure dent n'importe où. Elle était pas assez bête pour faire ça, mais parfois elle était méga imprévisible.
- Faut qu'on aille chercher Nora.
Quand je disais « on », je parlais de moi, bien entendu. J'avais pas envie de faire équipe avec quelqu'un. Fallait que je parle avec la jeune femme. Genre en tête à tête. Que je lui dise que j'avais juste voulu essayer de rendre jalouse les Lily, et que non, j'avais absolument aucune envie d'en faire ma chérie, elle pouvait se rassurer.
Sans attendre les explications de la mini-Lily, je m'avançais seule jusqu'à l'entrée d'un tunnel. J'avais envie d'être toute seule, enfaîte. Dans ce corps, je n'étais pas à l'aise. Et je voulais pas qu'on voit à quel point ça me perturbait. En plus si je pouvais échapper à toutes les Lily...
- Robyn, reviens ! Tu ne sais même pas où tu dois aller pour retrouver Nora !
Je m'arrêtais pour tourner la tête vers Aryana, qui me courait après. Pourquoi est-ce qu'elle me retenait ? On s'en foutait si je m'en allais, non ? J'aimais beaucoup la déesse, mais c'était pas facile de savoir ce qu'elle pensait elle. Est-ce qu'elle s'inquiétait plus pour moi ou le corps de sa belle-fille ?
- J'ai fais flipper Nora, faut que j'aille la chercher. Si tu veux venir, tu peux, mais sinon j'y vais toute seule. Pas la peine de me retenir.
Je lui adressais un regard déterminé. Ouais, elle je voulais bien qu'elle vienne. Elle était la seule que je voulais bien supporter. Je me voyais mal me balader dans Lily avec la débile ou Dégoût. Ouais, c'était clairement du favoritisme. En même temps, celle que j'aurai bien voulu considérer comme ma partenaire de duo était partie. Donc bon. Il allait falloir que je revois qui faisait parti du minuscule groupe des gens qui sont mes amis. En ce moment, ils tombaient tous comme des mouches.
J'avoue, j'étais surprise là. Parce qu'elle m'accompagnait. Sans prévenir les autres. Ok. Je devais être choquée ou pas ? Surtout qu'elle me suivait, sans rien dire. J'avais juste à avancer, en tête, et elle me posait pas pleins de questions et tout. C'était calme, mais en même temps, j'étais pas toute seule. Et putain, que ce que ça faisait du bien. Je me voyais pas non plus engager la conversation. J'avais refais le portrait à son fils. J'arrêtais pas d'envoyer bouler son mec. Et jusqu'ici, j'avais pas brillé par ma sympathie et ma délicatesse.
À la place, je m'arrêtais devant un panneau qui annonçait une déviation, au bout d'un tunnel. C'était pas le premier que je voyais. Y en avait pleins depuis tout à l'heure. Mais je continuais quand même. Je pouvais pas m'empêcher de me dire que le corps de Lily savait que j'étais dedans, et que lui aussi m'en voulait à mort. Histoire de bien me taper sur les nerfs, il m'empêcherait de retrouver Nora. Ça m'étonnerait même pas tient.
- Peut être que Nora a suivi ces panneaux. On va continuer encore un peu.
Je me remis en marche, les sourcils froncés. Mais pourquoi elle était partie, bordel ? Elle s'était pas dit qu'on partirait à sa recherche ? Elle croyait quoi, qu'on allait la laisser toute seule ? Pas de chance pour elle, j'étais carrément chiante. On avait besoin d'elle pour retrouver les émotions. J'avais besoin d'elle, moi aussi. Elle allait quand même pas me laisser toute seule avec la débile et un pompier pas doué ?
Je m'arrêtais de nouveau, mais devant un toboggan géant, cette fois. Le reste du chemin était bloqué par des tas de panneaux. Il n'y avait qu'un moyen de continuer. Sans hésiter, je m'asseyais sur le bord et en poussant avec mes mains, je m'élançais pour glisser le long de la descente.
- Bordeeeeel !
J'avais pas pu m'empêcher de laisser un cri horrifié s'échapper de ma gorge. C'était quoi ce toboggan, putain ! Vu le corps de Lily jusqu'ici, je pensais que ça serait un truc tout mignon. Mais non. C'était une putain de chute à pic ! Je sentais mon cœur qui me remontait dans la gorge, alors que je fermais les yeux. Je voulais pas voir. Et je commençais à en avoir vachement marre de tomber tout le temps. En plus là j'avais choisi de le faire quoi ! L'arnaque ! Je comprenais mieux les panneaux !
Je laissais échapper une sorte de glapissement alors que j'étais éjectée du toboggan et que je retombais sur le sol. Qui heureusement, était rebondissement. Ça, c'était quand même une sacrée bonne invention. Pas le toboggan de la mort, mais au moins, y avait pas de chance que je me pète les os du bassin en me ramassant à la sortie.
- Ça va ?
Je m'étais relevée et j'avais tendu la main à Aryana pour l'aider à se relever. Je la considérais pas comme une petite chose fragile hein, mais je voulais être sympa. Et galante. Ça existe au féminin ce mot ?
- Merde. Il a dû se passer un truc grave dans le coin.
Parce que les lieux ressemblaient pas aux fêtes des minis-Lily de tout à l'heure. Y en avait même pas une ici, d'ailleurs. Tout était gris, comme mort. Il y avait même un vent frais et grinçant pas du tout rassurant. Je croisais les bras, mal à l'aise. Que ce qui c'était passé ici ? Que ce qui était arrivé à Lily ? C'était comme si cette partie de son corps avait subit une apocalypse qui aurait tout détruit et tué tout le monde, en désintégrant la joie de vivre. Ça ressemblait pas à Lily. Il y avait même une grande pancarte, barrant l'entrée au tunnel, où était écrit un avertissement.
DO NOT ENTER RESTRICTED AREA
Y avait pas le droit d'être là. Je me sentais hyper mal de voir ça. Lily avait jamais montré cette facette là d'elle même. On se parlait plus, y avait pas de raison pour que je découvre ça sans qu'elle le sache.
- Je sens que c'est mal mais... j'ai envie de savoir ce qui se passe ici. Pas toi ?
La déesse n'avait pas l'air plus à l'aise que moi. Je la vis frisonner, d'un air inquiet. Mais elle avait raison. Fallait que je sache ce qui allait pas avec Lily. Parce qu'elle pouvait me détester autant qu'elle voulait, moi je pourrai pas m'empêcher de l'aimer quand même et de vouloir la protéger.
- Je suis d'accord. On doit aller voir ça. Quelque chose va pas.
Je pris une profonde inspiration, hésitante. Je me sentais mal de faire ça. Mais fallait qu'on y aille. Et c'est pour ça que je dépassais la pancarte, le cœur battant. Désolée Lily.
Robyn: 90%
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Robyn paraissait sceptique, pour ne pas dire méfiante. Et franchement, vu l'état de son visage, elle n'avait aucune raison de l'être, bien au contraire et surtout entre mes mains ! Je voudrais pas avoir l'air de me vanter mais je sais vraiment de quoi je parle quand il s'agissait de sublimer les gens, de les rendre cool à vous en crever les yeux. Et j'offrais cette chance à Miss Désagréable. Elle aurait du sauter de joie et me vénérer, pas me regarder comme s'il y avait un piège quelque part. Car il n'y avait pas de piège, justement ! C'était gratuit et presque désintéressé - le but étant quand même de ne plus la voir aussi laide. - Promis, tu ne ressembleras pas à une "poupée Barbie cramée comme les vieilles qui essaient de faire croire qu'elles sont jeunes", assurai-je en battant des cils alors qu'elle venait d'accepter. Parce que le résultat aurait eu l'air franchement laid. Je veux dire, encore pire que ce à quoi nous avions affaire. Même en combinant la tête de Robyn, les chaussures de Nora et les tatouages de Lily, on aurait pas réussi à égaler l'horreur qui s'imposait à mon esprit. Robyn allait bien voir par elle-même que je suis douée. Enfin, elle aurait pu voir, disons. Si les petites Lily ne s'étaient pas soudainement réunies pour lui demander un gâteau. Non mais quelle idée... Sérieusement. On aurait dit une armée de Minis Joie particulièrement horripilantes. Pas étonnant que Robyn pète un câble. Pour une fois, elle avait eu une réaction tout à fait saine. J'approuvai d'un hochement de tête approbatif, un peu à l'écart. Aryana crut y voir l'occasion de me faire remarquer que j'avais légèrement changé de tête. Bravo, belle observation. Moi aussi je pouvais enfoncer des portes ouvertes si elle y tenait et faire remarquer qu'elle puait la menthe à trois kilomètres à la ronde. Mais non, je n'avais rien dit parce que j'étais polie. C'est comme quand votre meilleure amie a un bouton sur le nez, en fait. Vous le voyez, elle le voit, elle sait que vous le voyez, vous savez qu'elle sait que vous l'avez vu mais personne ne dit rien et comme ça il n'y a pas de sang versé. Mais peut-être qu'Aryana n'avait pas d'amies filles. C'est vrai, quoi. Elle avait largement l'air de préférer ces messieurs - qui le lui rendaient d'ailleurs bien. - En effet, répondis-je tout de même. Sans vouloir m'avancer, je dirais que votre présence à tous n'y est pas étrangère. J'étais restée cordiale sans toutefois m'épancher. Inutile de lui dire que j'avais presque peur et que j'étais presque aussi inquiète que la fois où Joie et Tristesse ont disparu dans la mémoire à long terme ou dieu sait quel endroit. On verrait ça plus tard. Pour l'heure, Nora s'était barrée et la télécommande aussi - probablement emportée par Nora et ses horribles sandales. Non contente de massacrer ses pieds dans des chaussures pareilles, il fallait en plus qu'elle disparaisse dans le corps des gens sans prévenir. Quel culot, franchement ! Bon. Pas le choix. Je devais également y aller et laisser les fêtards plus ou moins mentholés vaquer à leurs occupations... ... Ou me suivre, comme je le constatai rapidement. Su-per. On peut vraiment pas travailler en paix ? Sérieusement ? Ils avaient aussi sauté ? C'est tout un travail, d'être une émotion. Ce n'est pas donné à tout le monde. Il ne s'agit pas seulement d'appuyer sur des boutons mais d'aider un petit être à se construire et à survivre dans ce monde sans s'empoisonner la vie - pour ce qui me concerne, du moins. Le reste, ce n'est pas mes oignons et je ne me permettrai pas de critiquer le travail de mes amis. On forme une bonne équipe. Bien meilleure que celle qui m'accompagnait alors - même si le pompier et le shérif étaient de bons atouts. - Je passe devant, décrétai-je, sans appel. De nous tous, j'étais quand même la plus en mesure de ne pas nous perdre. Néanmoins, cette position de leader rendait leur surveillance plus difficile et je devais sans cesse lancer des regards en coin pour les observer et m'assurer qu'ils ne cassaient rien. Heureusement, ils n'avaient pas, eux au moins, la stupidité de se promener avec un cure dent.
Nous avancions tranquillement depuis quelques temps déjà et personne n'avait fait de conneries jusqu'à présent. J'étais, je l'avoue, impressionnée. Mais je préférais la jouer blasée et ne rien dire en me contentant de faire la conversation : - Alors, c'est comment d'être humain ? demandai-je à la cantonade histoire de me renseigner. Il y en aurait bien un pour me renseigner, pas vrai ? Et puis, il fallait que je sache, puisque j'étais plus humaine que jamais... La réponse, cependant, m'interpella moins que l'atrocité que nous croisâmes au détour d'une intersection. Une faute de goût de la racine des cheveux jusqu'à la pointe des pieds. Ca devait pas être facile tous les jours pour lui en société. Il ressemblait pour ainsi dire à une momie, au détail près qu'il était vivant quand les momies sont d'ordinaires mortes. Et dans des sarcophages, pas des corps humains. Son visage sanguinolent et putride nous fixait, du moins, ça en avait l'air car la place des yeux était obstrués par des bandelettes en aussi bon état que le reste de la personne. Il suintait, à moins que ce ne soit ses bandelettes. Dans tous les cas, c'était dégueulasse et il sentait le renfermé. Mais le pire, la cerise sur le gâteau, c'était qu'il crachait sur les parois. IL AVAIT L AUDACE DE CRACHER DANS MON HOTE SOUS MES YEUX. Heureusement que je ne sois pas Colère, sinon il aurait fini en charpie. Plissant le nez je m'écriai : - Pouah, mais t'es dégueulasse, espèce de malpropre ! C'est pas parce que la vie t'a pas gâté que ça te donne le droit de cracher dans un aussi beau corps ! Tu sais qui je suis ? Le choc, que voulez-vous ? Je devais laisser s'exprimer mon choc. Je n'avais jamais vu pareille personne. Finalement, Robyn et ses bleus avaient encore de la marge. La monstruosité ne sembla pas perturbée le moins du monde. D'une vois sirupeuse et dégoulinante, elle dit : - Bien le bonjour à vous ! Je suis... le Rhume ! Je plissai le nez de plus belle. Et en plus il était fier de son boulot ! Il arborait à présent un sourire plein de dents noirs - Eh bien laissez moi vous dire, Monsieur le Rhume... QUE VOUS N AVEZ AUCUNE CLASSE ! Je ne pris d'ailleurs pas la peine de me présenter. Je ne parlemente pas avec les virus, je les extermine. Pas touche à mon hôte et à sa sublimité sociale. Bon, OK, c'est mon premier virus. D'ordinaire je suis au Quartier Cérébral et je laisse ce travail aux anticorps. Mais manifestement, ils font grève. C'est du propre... Le Rhume ne semblait guère se formaliser, d'ailleurs, trop heureux de nous voir. -J'ai passé un petit moment à squatter le nez... mais je dois dire que je n'ai encore jamais vu des spécimens tels que vous ! J'ai hâte de... vous contaminer ! Ose un peu pour voir. Le Rhume explosa d'un rire digne d'un grand méchant de dessin animé et dégaina ses mains couvertes de bandelettes et de morve. C'était vraiment, VRAIMENT, répugnant. Je reculai d'un pas. Hors de question qu'il me touche avec ça. - Monsieur le pompier, sans vouloir vous commander, là, ce serait pile poil le moment pour dégainer la lance à incendie et l'extincteur... Mais j'imagine que ça n'a pas rapetissé avec vous, je me trompe ? C'est dingue de voir qu'il faut toujours tout faire soi-même. Vite, une idée. Mes ciseaux n'allaient guère nous aider. Je ne voulais pas en voir d'avantage en découpant ses bandages, merci bien. Et battre des cils pour le charmer non plus. Il n'avait l'air d'aimer que les choses répugnantes, ce que je suis loin d'être. Même avec cette nouvelle tête. Je cherchai, je cherchai mais ne trouvai. Lui, en revanche, me trouva. Un filet de morve jaunâtre atterri sur ma joue gauche. Le comble de la répugnance. La bave sécha avant que je n'ai eu le temps de l'essuyer. Ca grattait. Mais je n'allais pas gratter. Ca fait sauvageon qui a des poux de gratter. Il ne faut jamais gratter. Crever les yeux de ses ennemis, en revanche, on peut. Mais pour l'heure je le fusillais d'un regard noir. - Toi et moi, on va pas être potes, déclarai-je en battant des cils.
Dégoût : 99 %
Aryana Cloud-Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Dianna Agron & Charlize Theron
“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Les étagères font badaboum ! Quand toi et moi on fait boum boum boum !
Rien de tel qu'une fête improvisée pour que l'ambiance soit au plus bas. C'était bien la première fois que je me retrouvais face à un tel cas de figure. Peut-être aurait-il fallu que je l'organise moi-même afin que tout se déroule au mieux ? A présent, il était trop tard.
J'avais agi au plus pressé en suivant Robyn. J'avais conscience de planter tous les autres mais après tout, ils étaient majeurs (pour Lily la pirate, rien n'était moins sûr), ils sauraient se débrouiller seuls quelques minutes. Je devais prendre soin de la pâtissière que j'avais laissée trop longtemps dans le désarroi. Se retrouver dans le corps de Lily était une expérience enrichissante, mais j'avais l'impression qu'elle le vivait très mal. Visiblement, elles étaient en mauvais terme toutes les deux. Je n'étais pas connue pour ma qualité de réconcilier les gens, mais je pouvais toujours essayer, surtout qu'il s'agissait de deux personnes qui comptaient pour moi.
Je l'avais donc suivie à travers les tunnels, remarquant les panneaux "Déviation" qui nous incitaient à emprunter un seul chemin. Puis, il y eut le toboggan vertigineux qui enleva les dernières traces de dentifrice dans mes cheveux.
Une fois en bas, Robyn m'aida à me relever. Cette attention me toucha, même si avec son visage tuméfié, elle aurait eu plus besoin d'aide que moi.
Nous étions désormais dans un endroit inquiétant, sombre et presque... glauque. Comment pouvait-on trouver un tel lieu dans le corps de Lily, qui respirait la joie de vivre ? Quelque chose n'était pas normal. J'observai d'un oeil anxieux la grande pancarte qui barrait l'entrée du tunnel et qui spécifiait en grosses lettres noires et tordues :
DO NOT ENTER RESTRICTED AREA
Un frisson parcourut mon échine et je laissai échapper dans un filet de voix, sans lâcher des yeux l'étrange pancarte :
"Je sens que c'est mal mais... j'ai envie de savoir ce qui se passe ici. Pas toi ?"
Robyn approuva, avant de dépasser la pancarte. Je me mordis les lèvres et lui emboîtai le pas. J'avais vraiment l'impression de trahir ma belle-fille en franchissant la "barrière interdite". Je n'aimais pas agir ainsi, mais pouvions-nous décemment faire demi-tour ? Cela aurait été de la non assistance à personne en danger. Cette partie du corps de Lily était abîmée. Il était de notre devoir d'en découvrir la raison et de réparer si possible.
Tandis que nous avancions, les lieux ne devenaient pas plus accueillants. Il faisait toujours aussi sombre et les parois s'effritaient par endroits.
Enfin, nous arrivâmes dans une sorte de "salle" ovale, entièrement vide, baignant dans le clair-obscur. La lumière était terne, presque blafarde comme celle d'un vieux néon. Il n'y avait absolument rien hormis une petite Lily assise sur un tabouret, qui fixait le sol d'un air profondément abattu. Cette vision m'arracha un sursaut d'effroi et de révolte. Comment cela pouvait être possible ? Lily était une pile de bonheur. Pourtant, à mesure que je m'approchai de la mini Lily, je commençais à comprendre où nous nous trouvions.
L'anticorps leva la tête vers moi et un pâle sourire traversa son visage pâle, presque transparent.
"Que fais-tu ici toute seule ?" demandai-je doucement.
"Oh, c'est mon tour de veiller. L'une d'entre nous monte toujours la garde ici, au cas où..." dit-elle d'un ton plus triste que d'habitude. "Ca ne sert à rien parce que c'est vide, et ça le restera pour toujours mais... c'est important de ne pas oublier."
Je sentis ma lèvre inférieure trembler, mais je m'efforçai de rester maîtresse de mes émotions, car je trouvais admirable que Lily soit si courageuse. Comment avais-je pu ne pas voir cette cassure ? Elle ne pourrait plus jamais avoir d'enfants. Elle avait perdu celui qu'elle portait le jour où Dolos, le dieu des illusions, l'avait frappée au ventre, et depuis, elle taisait ce lourd secret. Je réalisai brusquement à quel point elle était forte. Elle n'étalait pas sa peine ; au contraire, elle s'efforçait d'être heureuse car elle savait ce que c'était que de perdre le plus précieux de tous les trésors.
Je me retins de serrer la petite Lily dans mes bras. Elle s'était levée de son tabouret et nous observait d'un air incertain.
"Tout va bien." lui assurai-je. "On ne fait que passer."
Elle haussa les épaules et déclara avec un peu plus d'entrain, tout en jetant un coup d'oeil à une montre éléphant à son poignet :
"J'ai bientôt fini mon tour de garde. Et ensuite j'aurai le droit de faire un tour de toboggan !"
Je lui souris et lançai un regard complice à Robyn, car l'épisode du toboggan était encore très vivace dans nos mémoires. Je m'éloignai un peu de la petite Lily pour rejoindre la pâtissière qui était plantée devant une paroi plus sombre. Cette dernière arborait comme une immense ecchymose, une sorte de toile de maître très contemporaine. Les tissus étaient fragmentés, tuméfiés. Je déglutis avec peine et, sans détacher mes yeux de la paroi, je dis entre mes dents :
"C'est ici. C'est ici que Dolos a donné son coup de poing."
J'en étais plus que certaine. Je le maudis une fois de plus, ce "faux frère" qui avait frappé une innocente. A tâtons, ma main chercha celle de Robyn et je la serrai. Je savais qu'elle était touchée par cette découverte.
"Est-ce que tu savais que... que Lily ne pouvait plus avoir d'enfants ?"
Elle était son amie, mais j'ignorais jusqu'à quel point. De toutes façons, je ne savais pas si Lily était du genre à confier des choses aussi dures à qui que ce soit. Je découvrais une nouvelle facette de sa personnalité. Plus sombre, plus torturée.
Nous avons tous notre part de ténèbres, songeai-je, soucieuse.
"On a déjà essayé de réparer ce mur." nous informa la petite Lily en trottinant jusqu'à nous. "On n'aime pas que le corps ne soit pas bien rangé, mais... à chaque fois que l'on lance les travaux, la mémoire centrale annule tout. Alors du coup, on a installé des tours de garde. Ca fait mal au coeur mais c'est comme ça."
Elle haussa de nouveau les épaules, résignée. Je me tournai vers elle et levai ma main libre pour caresser une mèche de ses cheveux. Elle ferma brièvement les yeux, comme apaisée par ce simple geste.
"Tu es la personne la plus courageuse que je n'ai jamais rencontré. Je voulais que tu le saches."
Elle écarquilla de grands yeux étonnés.
"Mais vous avez rencontré tellement de gens zillustres que... que... vous vous trompez ! C'est gentil mais... c'est pas tellement vrai..."
Elle baissa timidement les yeux et je roulai les miens avant de la serrer très fort.
"Tu es la plus zillustre." assurai-je en accentuant bien le "z" comme elle. C'était tellement adorable cette façon d'orthographier ce mot.
Je m'écartai un peu d'elle, constatant qu'elle avait repris des couleurs, même un peu trop car ses joues se coloraient de rose. Pendant le câlin, j'avais gardé la main de Robyn fermement dans la mienne. Je ne voulais pas la lâcher, de peur qu'elle fuit devant tant d'effusions. Elle avait intérêt de se réconcilier avec Lily. D'ailleurs, j'avais dans l'idée de redécorer l'utérus pour qu'il soit plus gai. Seulement, je ne voyais pas comment my prendre sans pouvoir faire apparaître quoi que ce soit. J'esquissai une petite moue ennuyée, quand soudain, les paroles de la petite Lily me revinrent en mémoire :
"... à chaque fois que l'on lance les travaux, la mémoire centrale annule tout."
Une idée germa dans ma tête trop pleine d'amour. Ma main glissa dans celle de Robyn et remonta jusqu'à son bras pour le coincer fermement contre le mien et la rapprocher de moi brusquement. Plongeant mon regard dans le sien, je murmurai d'un air complice :
"Ca te dirait de faire une virée dans la mémoire centrale de Lily ? On pourrait peut-être... lui mettre de meilleures idées en tête ?"
Je haussai un sourcil lourd de sens. J'ignorai s'il y avait moyen de se téléporter dans le cerveau de ma belle-fille, mais j'étais pleine de bonne volonté. Je m'étais promis de l'aider coûte que coûte. C'était notre unique chance de pouvoir le faire, et de le faire bien.
Aryana : 90%
Pascal Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Bien, je suppose que toutes les pauses devaient prendre fin à un moment où à un autre. Mais j'aurais bien apprécié un peu plus de temps avant de retourner au charbon, mais bon fallait faire avec. Aryana, Robyn et Nora venaient de partir de leurs côtés et je n'allais pas les retenir, je n'avais pas de raison, ce qui laissait Dégoût (qui avait changé de tête au passage, ne me demander pas comment elle avait réussit ce tour de magie je n'étais pas expert en style émotionnel), Médic, Lily pirate et moi-même, j'allais pouvoir faire avec ça je suppose. Cependant, Miss Dégout commençait à faire son petit bonhomme de chemin, ce n'est pas que je ne n'avais pas confiance et tout le boston (enfin si, en fait) mais c'était juste histoire de surveiller l'une des émotions qui était aussi galère à retrouver et regrouper. Je ne voulais pas que les émotions se dispersent plus que nécessaire, même si j'étais certain que Dégoût pouvait parfaitement se débrouiller toute seule comme une grande, je ne préférais ne pas prendre de risque. Et puis faire la fête dans l'oreille de Lily était fun, mais il y a un moment où ta santé mentale commence à se poser trop de questions et qu'il faut mieux se contenter de repartir.
- Je passe devant
Okay, je n'allais pas dire non à l'émotion susceptible et légèrement orgueilleuse, elle me rappelait une prof légèrement trop stricte qui surveillait sa classe de maternelle. Hé, je suppose qu'il en fallait bien une pour surveiller le reste des émotions. Et étonnamment cela semblait marcher, pas de catastrophe sur le chemin qu'elle suivait, un petit exploit.
- Alors, c'est comment d'être humain ?
Pascal leva un sourcil dubitatif avant de se faire la grimace, grosse question ça, je me l'étais posé après le levé de la Malédiction et le fait que ça passait pas lorsque je me suis rendu compte que j'étais à moitié caméléon, et puis y'avait des dizaines de débats intéressant sur la question, mais si je pouvais le résumer en une seule phrase? Je pense que je l'avais facilement maintenant:
"C'est chaotique, alors va falloir t'accrocher. "
Ouaip, je pense que ça pouvait parfaitement résumé l'humanité en elle-même et les émotions qui nous régissaient. Nous étions bordélique, c'était dans notre nature et tant mieux. Mais passons, parce que quelque chose de... Heu... Comment dire? Je m'étais fait avaler il y a moins de quelques heures et pourtant je trouvais le truc qui se tenait devant nous plus crade encore, c'était genre... une momie qui s'était roulé dans la morve. Un rhume, genre un rhume qui parle avec sa bouche. ... J'avais besoin d'un cachet d'aspirine. Tiens il était hostile en plus, génial, je suppose que c'était notre chance, saleté de truc.
"Voyons Dégoût, le meilleur moyen de se débarrasser des microbes c'est avec un bon coup de chaud."
Le caméléon fit apparaître son armure et déploya ses gantelets avant de les frapper ensemble, projetant quelque étincelles et attirant l'attention de la momie de morve qui se tourna vers le shérif avec son air pataud, le caméléon la regarda de haut en bas avant de dire un simple fait:
"Qu'est-ce que t'es moche, oh et dernière chance de quitter ce corps."
Sa réponse fut un gigantesque éternuement qui projeta une énorme mare de morve sur le caméléon qui eut le réflexe de lever les bras et de fermer la bouche, il fut collé au sol par la texture pâteuse qui sentait le fromage (*tousse*) et buga durant une poignée de secondes gênantes. Puis Pascal s'embrasa de la tête au pied, la morve se dissipant sous l'effet de la chaleur. Le caméléon, fumant littéralement de colère, se précipita sur le microbe, sa main droite en avant et attrapant son visage avec son gantelet chauffé à blanc, le microbe voulut pousser un cri paniqué qui fut étouffé par le gantelet lui écrasant la mâchoire, Pascal utilisa son élan pour projeter le microbe contre une paroi. Le caméléon frotta ses mains l'une contre l'autre pour les nettoyer avant de se retourner pour voir... Une dizaine de petite Lily. Les anticorps. Le caméléon laissa échapper un sourire de mauvais augure alors que les filles se mirent à ses côtés, il pointa du doigt le Rhume qui peinait encore à se relever avant de dire:
"Les filles?"
Une dizaine de petites têtes de Lily se tournèrent vers lui.
"EXTERMINATE!"
Les dix petites Lily bondirent sur le microbe, affichant d'adorable petites têtes de guerrière et distribuant une véritable volée de coup sur le microbe. C'était bon d'avoir de vrais larbin de temps à autre.
Pascal: 100% Rhume: 80%
Robyn W. Candy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
J'avais eu du mal à parler normalement. J'avais l'impression que ma gorge était serrée et qu'elle voulait laisser s'échapper aucun mot. C'était dur. Vraiment très dur. Je me souvenais du Comic Con, quand Dolos avait donné un coup de poing dans le ventre de Lily. C'était moi qui avait dit à Elliot ce jour là qu'il allait avoir un autre gamin, si je me souvenais bien. Et puis après... Elle avait tout perdu. À quel point ça l'affectait ? Je savais vraiment pas qu'elle ne pourrait plus jamais être maman. C'était monstrueux. Elle méritait pas ça. Je regrettai que le dieu soit déjà mort. J'aurai bien aimé le tuer de mes propres mains.
Je baissais les yeux pour observer la main d'Aryana qui tenait désormais mon bras. Ok. J'écarquillais peut être un peu trop les yeux, là. J'étais pas méga fan des câlins ou du contact avec d'autres personnes, mais j'étais contente qu'elle m'ait tenu la main. Je m'étais sentie moins seule. Jusqu'ici, la seule personne qui avait le droit de me câliner, c'était justement Lily. Je me la joue grosse dure, mais je crois que parfois, avoir le soutient de quelqu'un, ça fait du bien.
- Excellente idée ! On va lui remonter un peu le moral ! Allons-y !
J'avais repris confiance, motivée à l'idée de faire quelque chose pour Lily. Si on pouvait faire quelque chose pour cet endroit, au passage... C'était pas censé être gris dans ce corps. Fallait des couleurs, des toboggans partout même. J'étais sûre qu'il y avait un moyen de réparer un peu ça.
J'allais m'avancer dans le tunnel, en sens inverse, quand mon regard fut attiré par quelque chose par terre. Je m'approchais, et me penchais pour ramasser un petit carnet. Il avait rien de spécial, mais c'était louche qu'il soit posé là, à même le sol d'un utérus. En général, on évite de mettre un carnet dans un endroit pareil.
- Il ne faut pas l'ouvrir.
Je tournais la tête vers la mini-Lily, sans lâcher le carnet, qui s'était avancée d'un air prudent. Genre je tenais une bombe à la place de ce petit machin sans intérêt. Je fronçais les sourcils. Ça devait avoir un rapport avec ce qui s'était passé ici. C'était pas bien de fourrer mon nez dans ses affaires, mais là, peut être que ça pourrait nous aider à en savoir plus.
J'ouvris le carnet... et regrettai de l'avoir fait. Mini Lily aussi, d'ailleurs. Elle se mordait les doigts d'un air paniqué. Je me forçais à arrêter de la fixer, et osais braver les pages du carnet. Qui étaient recouvertes par des photos. Des photos de moi et Lily. Il n'y avait que ça. Moi et Lily. Lily et moi. Encore et encore. À chaque page. Recto verso. Entrain de jouer à un jeu de société, de manger des oréos et des gâteaux aux cacahuètes, de rien faire de particulier... C'était un album photo. Avec moi dedans. Alors pourquoi...
- On regarde le carnet quand on n'a pas le moral. La Grande ne voudrait pas que vous sachiez pour le carnet... C'est très secret.
Elle s'était rapprochée de moi et regardait les photos en clignant des yeux. Je faisais pareil. Lily se souvenait de moi. Mais pas totalement. Elle m'avait oublié... Mais en même temps non. Je comprenais pas. Ça voulait dire... qu'elle m'aimait bien toujours ? Je posais ma main sur mon front, en prenant une grande inspiration. C'était pas facile, ça non plus.
- Comment on va faire pour rejoindre la mémoire centrale ?
J'avais reniflé discrètement, en croisant les bras comme si de rien n'était. La minis-lily m'avait repris le carnet des mains et le tenait serré contre elle, comme si c'était précieux. Je secouais la tête. Et merde. Si ça continuait, j'allais devoir sortir l'excuse de la poussière dans l’œil. En tout cas, j'avais ma réponse. Aryana nous téléporta jusqu'à la fameuse mémoire centrale. Ou du moins je parti du principe que c'était ça.
Je plissais les yeux, parce que c'était méga lumineux, comparé au gris de l'utérus. Si ça continuait, mes yeux allaient s'abîmer et j'allais devoir porter des lunettes ! Et j'aurai encore plus une tête à la con. Je levai la main pour échapper à la lueur, et examinais l'espèce de salle où on se trouvait. C'était une pièce ronde, qui faisait vachement futuriste. Ça m'aurait pas étonné de voir des robots de mini-Lily quelque part dans un coin, tient. À la place, y avait des tas et des tas de bouquins posés sur des étagères. Ils avaient l'air rangés par catégorie. Si le nom d'émotions pouvait être qualifié de catégorie. Joie, Peur, Colère, Tristesse, Dégoût... Ils étaient tous là. Chaque étagère avait ses livres, dont la tranche abordait parfois un titre. Des prénoms, des noms d'animaux, d'endroits, de films... Ils étaient rangés correctement. Sauf une étagère, qui avait à peine de livres. Mais je voyais pas que ce que ça pouvait être.
Au centre de la pièce, y avait une sorte bizarre. Genre fontaine à eau qu'on trouve dans les centres villes, mais en version moderne. Ça avait un peu l'air d'un piédestal. Peut être un vase ? Ou une table basse ? Y avait un trou au centre, dont moi je trouvais la théorie de la fontaine plutôt crédible. Ou alors le même genre de truc où y a de l'eau dans les églises.
- C'est ça la mémoire centrale, alors ? Tu penses qu'on doit s'y prendre comment pour lui changer les idées ?
Y avait pas l'air d'avoir de quoi créer de nouvelles pensées. Peut être que ça ressemblait à un studio de cinéma, caché dans un coin du cerveau. Hors de question que je joue là dedans. Le théâtre, c'est juste pour les mecs sans amis qui sont les chouchous de la prof de français. Et puis Lily avait sûrement pas envie que je me mette à squatter ses pensées.
Je m'approchais d'une étagère, et penchais la tête sur le côté pour déchiffrer les titres des bouquins. « Les éléphants », « Londres »... y avait un peu de tout. Et sur l'étagère « Dégoût », y en avait un qui s'appelait « Les cacahuètes ». Alors c'était vrai. Elle avait réellement cessé de les aimer. Bah dit donc. Ça me foutait un coup, quand même. J'avais toujours crû que son amour pour les cacahuètes était plus fort que tout. Comme quoi, on peut se tromper sur les gens.
J'attrapais le bouquin et me mis à feuilleter les pages. C'était encore comme un album photo. Mais cette fois de Lily avec des cacahuètes. Au début, y avait une sorte d'encyclopédie sur toutes les différentes sortes de cacahuètes, avec leur taille, leur particularité et même leur goût. Un peu plus loin, il avait des photos de Lily, qui en mangeait, qui en tenait une dans sa main comme si c'était un chiot tout mignon ou même une où elle avait les joues gonflés comme un hamster et des cacahuètes aussi dans le nez. Je refermais le livre aussitôt. Non. Je voulais vraiment pas savoir ce qu'elle foutait avec. Beurk. Est-ce que moi je me fourre les narines avec des oréos ?
- Peut être que si...
J'avais murmuré pour moi-même, les sourcils froncés, en m'avançant prudemment jusqu'à l'étagère « Joie ». Ces livres représentaient ce qu'elle aimait, ce qu'elle détestait, ce qui lui faisait peur... Si on les changeait juste de place, peut être que ça pourrait aussi changer la perception qu'elle a de ces choses ?
- Je peux savoir ce que vous faîtes, petite inconsciente ?
Je sursautais, manquant de faire tomber le livre par terre. Putain ! Cette voix était aussi flippante que celle de la surveillante à l'orphelinat quand j'étais gamine ! En même temps, la Lily qui venait d'apparaître avait pas l'air du genre à aimer plaisanter. Elle était sévère, de ses sourcils froncés à sa façon de s'habiller. Lunettes à grosses montures, tailleur même pas coloré et chignon strict, sa façon de pincer les lèvres était le pire. Ça allait pas du tout à Lily, ça. Si Elliot voulait partir dans des fantasmes pas possible, alors il devait éviter celui de la secrétaire. Faudrait peut être que je le prévienne, non ?
- Avec vous une autorisation pour toucher les archives ?
Je louchais sur les dossiers qu'elle tenait contre elle. Elle avait pas l'air armée. Donc ça voulait sans doute dire qu'elle n'était pas dangereuse. Je me redressais, et pris un air blasé, en secouant le livre d'une main.
- Ouep, on a le droit.
Pas la peine d'argumenter, hein. Faire comme si de rien n'était, ça marche parfois. Au pire, je pouvais toujours lui rappeler que quand elle déprimait, c'était des photos de moi qu'elle regardait.
Pour l'instant, elle sortait de je-ne-sais-où une sorte de scanner, comme y en a dans les supermarchés pour pouvoir faire ses courses vite fait. Ou juste s'occuper des packs d'eau trop lourds. Pourquoi y a pas ça partout ? Un jour, je me pèterai le dos à devoir porter mes six litres d'eau hors du cadis.
- Vous devriez consulter un médecin. Vous avez beaucoup trop d'humidité dans votre organisme.
Elle m'avait scanné de haut en bas, et maintenant elle me fixait d'un air agacé. C'était vachement agaçant pour moi aussi, hein. Mais que ce qu'elle voulait dire ? Le sang, ça rend humide ? Ou j'étais peut être entrain de moisir de l'intérieur enfaîte, comme un mur après une inondation ?
- Ok, je lui dirai que je suis venue de ta part hein.
Je lui tournais le dos et plaçais le livre sur l'étagère « Joie ». Je m'écartais un peu, avant de poser mes mains sur mes hanches de manière conquérante. Lily allait redécouvrir l'amour de la cacahuète ! Et j'allais pouvoir lui refaire pleiiins de gâteaux qui finiront pas par terre cette fois, c'était parfait !
- Putain !
Je me pliais en deux, une main sur le sommet de mon crâne, alors que le livre tombait par terre. Il avait été éjecté d'un coup, et avait décidé de me frapper de manière déloyale sur la tête. Mais pourquoi ? J'avais tout bien fait ! Pas selon la Lily, en tout cas. Elle laissa s'échapper un petit son désabusé, me donnant l'impression que j'étais une gosse de six ans ingérable. Quand même pas. J'ai plus six ans.
- Parfois, il est difficile de convaincre la mémoire. Elle n'en fait qu'à sa tête.
Trop sympa, la mémoire. Ça allait pas être si simple, enfaîte. Je me redressais... et tombais sur un drôle de livre. Dont le titre était mon prénom. C'était son souvenir me concernant, ça ? C'était bizarre, parce qu'il était dans l'étagère « Joie ». Pourquoi ça allait plus entre nous, alors ? J'aurai pas censée être dans celle « Colère » ou « Tristesse ». J'y comprenais vraiment plus rien là.
Avec une certaine excitation, j'attrapais le livre. Y avait peut être la clé pour tout résoudre, là dedans. Pour savoir comment tout arranger entre elle et moi. C'était comme si je venais de tomber sur le trésor ultime. Sauf que... sauf que...
- Y a rien. Pourquoi y a rien ?
Je fis défiler les pages, avant de secouer le livre pour essayer de trouver n'importe quoi. Quelque chose. Mais y avait rien. Rien du tout. Juste des pages blanches. Pas de photos. Pas de dessins. Pas de texte. Des pages toutes blanches. C'était tout ce qu'il y avait.
- Est-ce que c'est normal ? Il est arrivé quelque chose à ce souvenir ?
J'avais tourné la tête vers la Lily, désespérée. Là, j'étais complètement paniquée. C'était pas normal. Je voulais pas croire que c'était normal que j'apparaisse plus dans ce livre. C'était pas logique. Y avait quelque chose de louche.
- Normal quoi ? Ah, ça. Ça fait longtemps qu'il n'y a plus rien dedans.
Je devais avoir la tête d'une victime dans un film d'horreur. Je parle de la nana vierge qui meurt pas et qui regarde tout les cadavres avec une drôle de tête livide. Si ça faisait longtemps, pourquoi y avait le carnet ? J'étais rangé dans le coin de la Joie, bordel !
- Est-ce que ça fait longtemps que Lily m'a oublié ? Pourquoi est ce qu'il y a plus rien ? On peut pas faire quelque chose ? Genre écrire dedans... Faire n'importe quoi, merde !
Je passais une main sur mon visage, pour tenter de me calmer. Elle devait savoir quelque chose. Si c'était comme la bibliothécaire du quoi, c'était obligé qu'elle sache comment ça se passait dans ces bouquins. Sinon, ça servait à quoi d'être là ?
- Pourquoi moi aussi ?
Je me tournais vers Aryana, qui avait l'air pas mal paniquée aussi. Elle tenait un livre dont les pages étaient aussi vides. C'était « elle », et elle était au rayon tristesse. Non, clairement, c'était pas normal. Parce que même les minis-lily adoraient la déesse, et elles se souvenaient d'elle.
Je reposais mon regard de chouette apeurée sur la Lily, qui poussa un soupire en retirant ses lunettes. Euh... En quoi c'était censé nous aider ? C'était peut être des lunettes magiques, enfaîte ! Qui permettaient de lire ce qui était écrit, sûrement que c'était une espèce d'encre invisible. Mais à la place de me les passer, elle partit chercher un autre livre. On pouvait pas plutôt commencer par le mien ? J'avais paniqué comme une malade la première, je rappelle !
Elle sortit de l'étagère « Colère » un livre au nom d'Elliot. Puis un autre, dont le titre était « Jessie ». Au rayon « Dégoût », c'était François. Et à « Peur », c'était Astrid. C'était tout les gens qu'elle connaissait ? Je me souvenais d'Astrid. Par contre Jessie me disait rien du tout. C'était une fille ou un garçon ? J'avais encore de la concurrence ?
La Lily me mit sans me prévenir la pile de livres dans les bras, me faisant souffler sous le poids. Merci ! Je suis pas la porteuse non plus ! Alors qu'Aryana s'approchait, elle attrapa son livre et l'ajouta en haut de la pile. Je gigotais pour garder l'équilibre, de peur que les bouquins s'effondrent par terre.
- Tous ces livres sont vides. A chaque fois que quelque chose s'inscrit dedans, il est directement transféré dans l'étage inférieur. Voilà. Vous avez votre réponse.
Euh non. Désolée, mais c'était pas une réponse ça. J'avais envie de lui faire remarquer, mais un bouquin était plaqué contre mes lèvres et m'empêchait de parler. C'était diabolique. Elle avait pensé à tout.
- Il y a quoi en-dessous ?
Nouveau soupire de la part de la Lily. Elle a qu'à nous le dire si on est chiante à ce point là ! On avait besoin de réponses, c'était pas compliqué de nous en donner des simples à comprendre ! Mais son visage finit par se radoucir un peu. Je préférai nettement comme ça. C'était spé de considérer Lily comme flippante.
- Le coeur. C'est là-bas qu'elle range sa famille.
Elle tourna le tête vers moi, en me regardant droit dans les yeux.
- Même quand les liens sont brisés.
Cette fois, elle regarda Aryana.
- Et au cas où vous vous poseriez la question, il n'y a qu'une entrée, pas de sortie. Quand on entre dans le coeur de la Grande, c'est pour toujours.
Je fermais les yeux, en pressant mon front contre la pile de livres. Ça voulait dire qu'elle n'oubliait personne. Elle m'avait pas oublié. Elle m'aimait quand même, alors. Même si ça allait pas entre nous.
- Je suis désolée.
J'avais murmuré, toujours cachée par les livres. C'était pour Lily que je disais ça. Même si elle pouvait pas m'entendre. J'avais sûrement été une sacrée conne avec elle, parfois, mais quand même. Ça voulait rien dire.
Robyn: 90%
Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Daisy Ridley
« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
« Je me souviens de quand j'étais seule moi aussi et que j'avais peur... »
La peur c'était quelque chose que tout le monde éprouvait, mais qu'on n'avait pas le droit d'extérioriser. Car quand on montrait notre peur à un ennemi, il prenait facilement le dessus sur nous. J'avais vécue toute ma vie en gardant ma peur cachée au plus profondément de moi. Depuis mon arrivée à Storybrooke, j'avais eu beaucoup de mal à la garder secrète. Tout était différent, perturbant et effrayant. Je pouvais aisément comprendre ce qu'éprouvait le jeune homme qui se tenait derrière moi. Ce monde n'était pas le siens et il ne se sentait pas en sécurité.
On était arrivé devant un feu de camps. Les Lily avaient organisées cela afin de faire grillé des marshmallows. Sauf que ces friandises étaient en réalité des restes de bonbons déjà mâchonnés, qui avaient été placer sur des espèces de pics. Ce qui rendait le tout beaucoup moins appétissant. J'espérais juste une chose, c'est qu'elle n'iraient pas jusqu'à nous en proposer. Pour l'instant, elles se contentaient de faire des messes basses. D'un seul coup, elles s'arrêtèrent et une prit la parole d'un air solennel.
« Nous avons pris une décision importante. Toi, tu as l'air très courageuse. » dit-elle en me regardant fixement. « Et toi, tu es très beau. »
Je plissai des yeux, me demandant où elles voulaient en venir, tandis que Peur, à côté de moi, poussa un petit glapissement effrayé.
« Donc... nous voulons vous proposer de rejoindre le club. Le club des filles. » acheva t'elle en hochant la tête d'un air entendue, tandis que toutes les Lily répétaient en choeur un... « Ouais ! »
« Je... » murmurais-je avant de me faire couper.
« Attends, j'ai pas fini. Pour rejoindre le club, il faut promettre de protéger ce corps au péril de votre vie. Parce qu'il y a des méchants virus qui essayent de l'attaquer. Mais pour l'instant, on va s'amuser un peu. Pour être acceptés dans le club, il faut raconter un secret. Je vais commencer pour vous montrer comment on fait. »
Elle s'arrêta avant de prendre une profonde inspiration. Quand à moi, je m'étais un peu reculée. Je n'aimais pas trop cet échange, même si la demoiselle était tout ce qu'il y avait de plus charmant. Quoi qu'il en soit, elle avait toujours la bouche grande ouverte, mais aucun son en sortait. Elle la ferma avant de regarder les autres Lily, qui étaient toutes émoustillées à l'idée d'entendre un secret.
« Je ne sais pas lequel raconter. Peut-être celui avec les hippopotames ? » « Oh non, non, non... pas celui là ! » « Et celui du laser game quand il était fermé et qu'Elliot était tout seul avec ? » « Non... non, non. » dirent-elles d'un air gêné. « Ohhh ! Celui de la pendule dans l'entrée ! » « Celle qui s'était arrêtée sur midi ? » « Oui ! A ce moment très précis où il nous a dit qu'il allait partir et il est... »
Elles avaient toutes pris un air triste et je ne savais pas comment réagir.
« C'est peut-être pas une bonne idée... » « Même si c'était un lundi et qu'il y avait du soleil. »
J'avais passée une main sur mon front, avant d'observer Peur pour voir si il avait une idée pour couper court à la conversation. Je le suppliais du regard.
« J'ai... un secret. » avoua t'il d'une voix tremblante.
Voilà qu'il s'y mettait lui aussi. Il ne fallait pas les encourager. Elles étaient venues tout autour de nous et elles s'étaient assises en tailleur, la tête dans leurs mains. Peur se sentait sans doute mitraillé par leur regards, car il ne savait plus où donner de la tête. Elles allaient me l'abîmer.
« Je... » reprit-il d'une voix toute faible. « ... une fois... quand papa et maman n'étaient pas là... euh... Riley a allumée la télé et elle a regardée un film d'horreur alors que c'était interdit... c'était épouvantable. Nous n'en avons pas dormi pendant plusieurs mois. Mais on ne l'a jamais dit à papa et à maman... parce qu'on avait trop peur d'être punis. Bien qu'on a été punis quand même parce qu'on a fait plein de cauchemars. »
J'hésitais entre le consoler ou l'assomer. Mais les Lily avaient répondues pour moi.
« OOOOh c'est trop... trop... trop quoi. »
Je n'en pouvais réellement plus.
« Je crois qu'on va y aller. »
« Nooooooon ! A présent le beau garçon fait partie du club des filles. Si tu t'en vas, tu ne pourras pas faire partie du club. Ca serait tellement triste. »
« C'est pas grave. »
« Mais tu ne peux pas partir avec lui. Maintenant il fait partie du corps, partie de l'équipage. »
Elles étaient véritablement flippantes dans leur genre.
« Il se passerait quoi si je le prenais par la main et que je l'entrainais avec moi ? »
« Rien. » dirent t'elle en reniflant. « Il se passerait rien. »
Une d'entre elle avait sortie un mouchoir pour se moucher. L'autre un pour essuyer ses larmes.
« Elles me rappellent tellement Tristesse, ça en est effrayant. » dit-il d'un air nostalgique.
« Tristesse... » murmurais-je avant de regarder les petites Lily. « Est ce qu'elle est dans ce corps elle aussi ? »
« Tristesse, c'est un drôle de nom. Nous on a vue que vous tous. C'est la première fois qu'on voit des inconnus. »
Tant pis, j'aurai essayée. Je m'étais tournée vers Peur.
« Et tu as aucune idée d'où elle est ? »
« Je ne sais même pas où je suis moi. »
C'est pas gagné, pensais-je.
« Pourquoi tu as quitté le corps de Riley ? Qu'est ce qui est arrivé ? »
« Je... je ne sais pas. » dit-il d'un air paniqué avant de ramener ses genoux contre lui, de les entourer de ses bras et de se balancer d'avant en arrière. Mieux valait le laisser tranquille avec ces questions.
❝ Au début c'était qu'un groupe d'Andouilles qu'avaient la Banane, y a eu la guerre des Oréos, mais Robynet n'en a fait qu'une Bouchée, puis ça a était le début de la fin des Haricots, c'est partit en Cacahuète et ça a finit en Salade composée. ❞
Bien sûr on ne pouvait jamais faire la fête en paix, toi qui voulait tant goûter aux petits cookies qu'avaient préparé les Lily. Tant pis, ce serait pour une prochaine fois, l'objectif pour le moment c'était de retrouver les trois petites fugueuses. Tu levas les yeux au ciel, pour une fois que tu n'étais pas celle qu'on poursuivait... Non mais y en avait pas une pour rattraper l'autre, quand tu te tenais tranquille fallait que quelqu'un d'autre fasse des conneries, c'était inévitable. Cette fois-ci tu avais retenu la leçon: ne pas se balader dans un corps étranger sans armes. Ce que tu t'étais pris dans la gueule depuis le début de l'aventure t'avait suffit, à présent tu avais besoin d'un peu de protection, sans quoi ton cerveau allait couler par tes oreilles. Tu laissas les autres partir devant. Vraiment inconscients ces gens là, ils n'avaient même pas pris la peine de vérifier que tu les suivais bien. Tu aurais put faire n'importe quoi, sortir du corps, aller te balader dans le lavabo, t'aurais même put te promener dans le cerveau si t'en avais eu envie. Tu secouas la tête.
-Bon les Lily, j'ai besoin d'un truc dur pour casser des crânes !
Elles parurent toutes choquées par ce que je venais de dire.
-Tu veux casser le crâne de la Grande ? Aaaaaah ELLE VEUT CASSER LE CRÂNE DE LA GRANDE, ALEEEEEERTE !
En une fraction de seconde, la petite fête se transforma en incroyable bazar, toutes les Lily couraient terrifiées, certaines se cognaient même la tête contre les parois de l'oreille. Et puis elles criaient jusqu'à n'avoir plus de souffle. Tu haussas un sourcil, est ce que dans ta tête aussi les mini-Lily avaient des réactions similaires, est ce que quand quelqu'un voulait te péter le crâne elles s'affolaient ? Tu ignoras le comportement étrange des mini-Lily, te raclas la gorge et gueulas pour qu'elles s'arrêtent:
-CA SUFFIT !
Toutes les Lily se turent -enfin presque, l'une d'entre elles continuait de gueuler et se prit un coup de coude dans les côtes, ce qui pour ton plus grand bonheur la fit taire-.
-Je ne veux pas dégommer le crâne de la Grande, je veux dégommer le crâne des virus et autres trucs gluants qui se baladent dans ce corps.
Des dizaines d'yeux brillants se posèrent sur toi.
-Oooooh
Décidément, tu adorais ces petits personnages !
-Je suis à présent un anticorps ! tu levas un poing triomphant et l'air et ajoutas, et ce jusqu'à ce que je retrouve ma taille normale.
Les Lily crièrent mais cette fois-ci plus joyeusement, heureuses que tu rejoignes leurs rangs. Elles s'élancèrent même toutes en l'air pour te taper dans la main, ce à quoi tu répondais par des sourires aussi malicieux que complices. Tu avais toujours rêvé d'entrer dans la police ou dans une brigade du genre, le seul problème c'était que tu n'avais pas trop envie de te fouler... Entrer dans la brigade des anticorps était donc l'occasion rêvée pour toi ! Tu plaças tes poings sur tes hanches, saisis le marteau qu'on te tendait et déclaras à la manière d'un héro badasse:
-On va casser du virus !
Après ça vous auriez put partir en criant "à l'attaque" et en courant comme des beaux diables, mais personne n'en avait envie, et puis peut être que vous ne rencontreriez pas de virus. Les mini-Lily et toi vous mirent donc à sautiller gaiement. Le marteau étant trop lourd pour que tu le portes, tu le trainais derrière toi comme si c'était une peluche nounours à l'oreille arrachée. Juste avant de rejoindre les autres, tu entendis une sorte d'éternuement, toute la brigade se figea. Tu jetas un coup d’œil de l'autre côté du mur. Dégout, Chris et Pascal faisaient face à un mec enroulé dans du PQ... Les petites Lily déjà présentes et Pascal se débrouillaient plutôt bien, jusqu'à ce que Monsieur PQ lance un truc gluant -dont tu ne voulais pas connaître la nature- sur la première vague de Lily. Tu te relevas, observant ta brigade de mini-Lily un peu pétrifiées par ce qu'elles venaient de voir.
-Eh les filles, vous en faites pas on est super fortes !
Tu t'attendais à ce qu'elles hoche la tête, mais au lieu de ça, elles se mirent toutes à fixer un point au dessus de ta tête. Tu fis volte face sans réfléchir. Le rouleau de PQ se tenait devant toi en... souriant ?
-Oh merde la prochaine fois je tirerais correctement la chasse.
Tu bondis sur le côté tandis que Mister Morve voulu t'asperger. Bon, il fallait réfléchir vite. Qu'est ce que tu aurais fait à ta place ? ... Mais c'est bien sûr ! Il fallait faire comme dans Dora l'exploratrice !
Tu te couchas pour éviter le filet de morve collante. Flûte, pourtant dans Dora ça marchait ! Bon, il fallait trouver autre chose... Les Lily te montraient le sol où étaient posés le marteau et un oréo... Un oréo ! Tu plaças ta main devant le visage de la momie et gueulas:
-Robyn sors de ce corps !
Même réaction que la fois précédente, un filet de morve dégueu que tu évitas avec classe et souplesse. Dommage, t'aurais pourtant juré que derrière les bouts de PQ se cachait le visage difforme de Robyn... Soit ! Tous les trucs moches de ce monde n'avaient pas un lien avec la pâtissière. Il ne te restait plus qu'une option...
-Mini Lily ! Attaque marteauuuuuuuu !
Vous n'aviez pas répété ce numéro, et pourtant, toutes les petites femmes comprirent. Ce qui se passa ensuite fut aussi amusant qu’impressionnant, en formant une pyramide humaine, les anticorps réussirent à amener le marteau dans tes deux mains placées au dessus de ta tête.
-A l'attaaaaaque !
Tu abatis le marteau sur le crâne de Mr PQ tandis que la pyramide de Lily se démontait. Toute la brigade se jeta sur le morveux, s'accrochant à toutes les parties de son corps si tenté qu'on puisse les appeler ainsi. Le coup de marteau qu'il prit sur la tête le sonna mais ne le tua pas. C'est que c'étaient coriaces ces ptites bêtes !
Lily: 82% ~ Mr PQ: 60%
(c) sweet.lips
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Le shérif avait eu raison de décrire son statut d'humain comme étant chaotique. C'était pile poil le bon mot pour résumer l'aventure dans laquelle j'avais été embarquée sans qu'on ne me demande réellement mon avis. Je ne savais pas qui avait eu l'idée de quitter le Quartier Cérébral mais une chose était sûre : il ne serait pas nommé à l'Award de l'Idée du siècle. Mon chez moi me manquait. Notre console aussi. Ma maigre consolation résidait dans le fait que notre petite équipe n'était pas si pitoyable que j'aurais pu le penser. Le shérif, notamment, avait littéralement pris feu après avoir essuyé une attaque de morve dégoulinante. Même Colère ne s'enflammait pas autant. J'étais plutôt impressionnée mais n'en montrai rien, me contentant de suivre ses agissements du regard. Le Rhume n'allait pas faire long feu, c'est moi qui vous le dit. Le shérif avait les Lily à sa botte - à moins qu'elles ne l'apprécient, la situation n'était pas vraiment optimale pour que je prenne le temps d'y réfléchir - tant et si bien qu'une nuée de petites demoiselles se rua sur la momie gluante, infligeant de sacrés dégâts. Ce n'était pas demain la veille que la Grande trépasserait ! De toute façon, je ne le permettrai pas. Je m'étais adossée à l'une des parois, observatrice attentive des combattants. Chacun ses compétences, après tout. Je suis une cérébrale, pas une manuelle et je ne l'ai jamais été. Je ne sais pas me battre et je ne comptais pas apprendre aujourd'hui. Sérieusement : risquer d'abimer mes ongles et le reste pour obtenir le titre de "badass" ? Très peu pour moi, merci bien. La Tatouée, en revanche, ne partageait pas les mêmes ambitions que moi. Ni que le shérif, apparemment. L'encre de ses tatouages était probablement passée dans son sang ce qui avait tout déréglé. Du moins, je ne voyais que cette explication à l'énumération de théories plus débiles les unes que les autres. Alors comme ça Monsieur le Rhume serait Robyn ? Et elle n'avait pas remarqué qu'ils n'avaient pas du tout la même morphologie ? Robyn avait peut-être la gueule cassée mais elle était élancée et d'allure sportive - plus, en tout cas, que notre virus. Et si jamais Lily avait simplement tenté l'humour pour détruire le Rhume, laissez moi vous dire que ce n'était pas non plus une bonne idée. Du tout. Déjà parce que ce n'était pas drôle d'imiter Dora l'exploratrice. Preuve en est : je n'ai jamais laissé Riley devant un truc pareil. Sa rentrée à San Francisco avait été suffisamment catastrophique comme ça : j'avais eu bien raison de préparer le terrain des années plus tôt pour éviter qu'elle n'acquiert des références stupides qui la classerait directement dans le groupe des Bébés. Nous, on visait le groupe des Populaires. Et Lily... Mouais. Elle était badass, c'est vrai. Le Rhume en avait pris pour son grade. Mais elle manquait cruellement de classe. Et de bonnes références. Arquant un sourcil, je m'avançai, mains sur les hanches pour mieux toiser le Rhume : - C'est du propre, dis donc. Tu comptes te ridiculiser comme ça encore longtemps ou t'as eu assez honte pour les dix prochaines années ? Monsieur le Rhume s'arrête, perplexe. Je fais souvent cet effet. J'ai le chic pour appuyer où ça fait mal. Et Monsieur était certainement vexé. Je ne pouvais voir ses yeux mais j'imaginais la fureur qui s'y peignait tandis qu'il prenait son élan pour éternuer. Manque de chance, j'étais un peu plus réactive que lui - probablement parce que, contrairement à lui, je n'ai pas de rhume du cerveau... et parce que j'ai la classe, accessoirement. Saisissant le bras du shérif, je le plaçai devant moi, transformant Monsieur Tout Feu Tout Flammes en bouclier badassement humain. Si déjà c'est chaotique d'être humain, autant lui donner raison, pas vrai ? - Vous êtes beaucoup mieux armé que moi pour faire face à cet éternuement, commentai-je simplement. A trop vouloir jouer les héros, il n'est pas rare de se brûler les ailes. Moi, au contraire, je ne prétends pas être une héroïne, juste faire preuve de plus de bon sens que la moyenne. Ce qui était une fois de plus vrai. Notamment parce que le shérif était plus grand et imposant que moi. Pas une goutte ne m'atteignit. Comme le dit le proverbe : la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Et le Rhume avait soulagé son éternuement, nous sortions tous gagnants : lui méchant, moi protégée et l'autre héroïque. Le Rhume partit dans un rire sardonique et reniflé avant de déclarer : -Je vous souhaite beaucoup de maux de gorge et de migraine. Je roulai des yeux. Clairement, nous n'allions pas lui souhaiter bon rétablissement. J'avais plutôt envie de lui dire d'aller crever mais je n'ai pas pour habitude de gaspiller ma salive. Mon regard faisait amplement l'affaire. Le Rhume ne semblait guère y prêter attention, probablement parce que j'étais trop effrayante. Il préféra ramasser précautionneusement une bandelette sur le sol et la ramener triomphalement sur son épaule. C'était d'un pathétique... L'instant d'après, il énonçait d'une voix rauque vaguement semblable à celle de Terminator - mais en plus enrhumé : - Je reviendrai. Mais fais, fais. Ce ne sera que pour mieux te faire péter le nez. Si ça t'amuse, après tout...
Le Rhume avait littéralement fondu dans l'une des parois, nous laissant seuls dans ce coin de corps humain. Nous pouvions donc reprendre notre route. Inutile de l'attendre, nous n'avions pas toute la journée et les anticorps étaient accessoirement payés pour s'occuper de lui. Qu'ils fassent donc leur travail, dans ce cas ! Nous empruntâmes une artère puis une autre et encore une autre, descendant de plus en plus dans le corps de la Grande. J'étais toujours devant, au cas où. Je n'avais pas envie qu'ils suivent une mauvaise route, fassent une autre bêtise stupide ou que Lily vienne me chanter le générique de Dora dans les oreilles. Quand enfin nous arrivâmes dans le pied de la Grande, je compris que nous n'étions pas seuls. Et les autres le comprirent probablement aussi étant donné qu'aucun d'entre eux n'avaient l'air d'être sourds. Ils étaient donc en totale mesure d'entendre les voix qui nous parvenaient. Je ne les pris donc pas pour plus bêtes qu'ils n'étaient et me contentai de suivre ces voix. Avec un peu de chance nous allions retrouve Miss Va Nus Pieds et ses horribles sandales. Elle n'avait pas intérêt à les perdre dans ce corps. On n'abime pas les corps, je l'ai déjà dit. Sinon je me fâche et je deviens peste. Plus nous marchions et plus les voix se faisaient distinctes. Je reconnus effectivement celle de Va Nus Pieds et celle de... Peur ?! Instinctivement, mon pas se fit plus pressé. Pour la première fois, je ne regardai plus derrière moi pour les surveiller. Seul Peur importait. Un tournant puis un autre et enfin nous les trouvâmes... Devant un feu de camps. Dans un corps vivant. Ils sont totalement malades ou quoi ? Si la Grande souffrait de brûlures du pied, je ne serais clairement pas responsable. Et depuis quand Peur osait-il s'approcher autant d'un feu ? Il ne laissait jamais Riley s'en approcher ! Et depuis quand n'était-il plus violet ? Lui aussi, ils l'avaient contaminé ? Décidément, ces humains sont un cauchemar quand ils décident de faire du tourisme sur notre lieu de travail ! Je m'avançai cependant calmement, d'un pas léger, l'air un peu blasé. Je ne pouvais décemment pas lui sauter dans les bras. 1) ça ruinerait ma crédibilité et 2) il ferait un syncope. Hors de question de prendre le moindre risque. - Peur ! On t'a retrouvé ! Je dois dire que c'est le pied ! Et tu t'es fait une amie ? C'est bien ça, très bien. Le feu par contre, j'ai des doutes, ajoutai-je en mordillant mon pouce, l'air préoccupée. Peu importe. Tu vas bien ? Pas de palpitations, tout est normal ? En dehors de ta nouvelle tête, je veux dire... Il allait probablement paniquer. Mais qu'est ce que j'y pouvais, il fallait bien que quelqu'un lui dise, pas vrai ? Moi non plus je n'étais pas spécialement enchantée d'être un peu moins émotion, que croyez-vous ?
Dégoût : 99 %
Aryana Cloud-Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Dianna Agron & Charlize Theron
“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Le voyage dans le corps de Lily était de plus en plus incroyable. Nous faisions des découvertes surprenantes et la mémoire centrale était sans nul doute la plus imposante de toutes. Tout y était rangé sur des étagères portant le nom des émotions. Sauf une, qui n'avait aucune indication particulière et qui contenait très peu de livres.
Nous avions fait connaissance avec la Lily qui gérait cet endroit, et qui était très différente des autres. Quelque part, j'étais rassurée que le "cerveau" soit occupé par un anticorps avec un peu plus de jugeotte que les autres. Robyn avait trouvé un livre portant son nom, et il était vide. Tout naturellement, j'avais cherché le mien, car j'étais curieuse de voir ce qu'il contenait. Je le trouvai dans l'étagère Tristesse, ce qui me serra le coeur. Subitement, j'eus un très mauvais pressentiment. Pourquoi Lily m'avait-elle "rangée" là où elle avait de la peine ? Je ne pensais pas être une source de chagrin pour elle. Je l'étais déjà pour tellement de gens...
Je déglutis et l'ouvris. Les pages furent faciles à parcourir, car elles étaient toutes vierges. Je feuilletai l'ouvrage en entier. Puis je demandai d'une voix éteinte, qui couvrit pourtant les questions angoissées de Robyn :
"Pourquoi moi aussi ?"
Pourquoi Lily cherchait-elle à m'oublier ? Quelque chose n'était pas cohérent. Les anticorps m'avaient reconnue, à la différence de Robyn. Je croisai le regard de la jeune femme, aussi angoissé que le mien.
Le soupir de la Lily à lunettes me fit grincer des dents. Elle alla chercher différents livres qu'elle empila dans les bras de Robyn avant de prendre le mien et de le placer au sommet de la pile vacillante. Je lis les titres sur les tranches et attendis le verdict, anxieuse au plus haut point. Je connaissais ces gens pour la plupart.
"Tous ces livres sont vides." expliqua la Lily à lunettes. "A chaque fois que quelque chose s'inscrit dedans, il est directement transféré dans l'étage inférieur. Voilà. Vous avez votre réponse."
"Il y a quoi en-dessous ?" m'enquis-je un peu effrontément.
Je voulais savoir et comprendre. Je soutins le regard perçant de la Lily à lunettes qui s'adoucit brusquement avant qu'elle ne révèle :
"Le coeur. C'est là-bas qu'elle range sa famille."
Une douce chaleur se répandit en moi et apaisa ma peine et mon angoisse. J'oubliais toujours à quel point il est agréable d'être aimé sans retenue. C'était tout simplement beau. Nul besoin de fioritures ou d'envolées lyriques. L'amour est infini dans leur coeur de quelqu'un. Surtout dans celui d'un ancien éléphant, car il n'oublie jamais rien.
Un léger sourire fendit mon visage alors que Lily précisait que quand on entrait dans celui de la Grande, c'était pour toujours. J'entendis les paroles murmurées de Robyn et posai une main contre son bras pour le serrer un peu. Puis, je cherchai son regard pour l'observer d'un air encourageant.
"Tu vois ? Elle t'aimera toujours. Les véritables amitiés ne sont jamais détruites irrévocablement. Il faudra du temps, mais ça ira mieux entre vous. Je m'y emploierai personnellement, s'il le faut."
J'avais formulé mes dernières paroles comme une promesse, avant de m'approcher d'elle pour piquer un petit baiser sur sa joue. Ce geste d'affection était en réalité un moyen de lui insuffler un peu d'amour. Je voulais qu'elle éprouve cette émotion afin qu'elle se souvienne et qu'elle s'y accroche. Pauvre enfant... abîmée et cassée par son propre orgueil. Elle me rappelait un peu celle que j'étais avant que je ne m'ouvre à l'amour, avant que j'en comprenne la définition, grâce à Héphaïstos...
"Il ne faut pas que tu aies peur. Tu souffriras bien plus si tu te fermes." lui dis-je avec un sourire.
Puis j'enveloppai la salle d'un oeil neuf.
"Je pense qu'il vaut mieux partir. On aidera mieux Lily quand on lui parlera en face."
"Bon débarras !" appuya la Lily à lunettes d'un air pincé tout en récupérant la pile de livres.
J'avais toujours mon bras posé sur l'épaule de Robyn. Ignorant superbement l'anticorps, je nous téléportai jusqu'aux autres. Les localiser avait été facile. Loin des émotions, je me maîtrisai totalement. Nous apparûmes alors que Mademoiselle Dégoût discutait avec un dénommé... Peur ? Avaient-ils trouvé une autre émotion durant notre absence ?
"Peur ! On t'a retrouvé ! Je dois dire que c'est le pied ! Et tu t'es fait une amie ? C'est bien ça, très bien. Le feu par contre, j'ai des doutes. Peu importe. Tu vas bien ? Pas de palpitations, tout est normal ? En dehors de ta nouvelle tête, je veux dire..."
"Je t'avoue que j'ai beaucoup de mal à respirer..." répondit le jeune homme incroyablement grand en tirant sur son noeud papillon. "Il y a tellement de monde d'un seul coup ! Dégoût, c'est bien toi ! Mais... tu... tu as tellement... changé ! Comment ça ma nouvelle tête ? Quelle tête ?"
Il bégayait presque, le pauvre. Ses yeux étaient tellement écarquillés que je craignais qu'ils n'explosent. Malgré tout, il avait un corps plutôt intéressant. Comme quoi, les émotions n'étaient pas toutes perdantes au jeu de la loterie génétique. Voilà de quoi rendre Dégoût verte de jalousie.
Monsieur Peur se tourna vers la paroi qui le reflétait légèrement et poussa un cri suraigu avant de plaquer les mains sur ses cheveux bouclés.
"Ah ! Mais l'inconnu qui nous suivait... c'est moi ! C'est moi, Nora !"
Il avait pivoté vers l'indigène et je roulai des yeux. Il fallait qu'il s'approche de la plus moche du groupe, évidemment. Je ne cachai pas ma déception et coupai court à l'espèce de réunion autour d'un feu de camp.
"Tout le monde va bien ? Vous êtes tous en un seul morceau ?"
Je remarquai que Pascal avait des traces gluantes dans les cheveux et fronçai les sourcils avant de me détourner. Je ne voulais pas savoir où il avait traîné.
Soudain, une silhouette traversa la paroi silencieusement. Il s'agissait d'une espèce de momie dont les bandelettes dégoulinantes traînaient sur le sol en laissant des traces visqueuses et nauséabondes.
"C'est quoi ce truc ?" fis-je en la désignant d'un doigt écoeuré.
"Je suis... le Rhume !" s'écria-t-il fièrement, en laissant échapper un nuage de postillons gras.
Ca vivait dans le corps de ma belle-fille ce machin, sérieusement ? Plus pour longtemps, en tous cas. Je remontai des manches invisibles sur mes bras, bien décidée à le dégommer.
Mais un jet de flammes me prit de vitesse, projetant le Rhume contre la paroi. Trop sonné, il ne joua plus le passe-muraille, tombant au sol dans un bruit de succion. Dans la seconde qui suivit, j'entendis un grognement effroyable et un tout petit homme passa entre nous pour se ruer sur le Rhume et lui sauter dessus dans un élan digne d'une prise de catch. Il le cloua au sol, si bien que le virus en oublia de cracher ou d'éternuer.
"Colère !" s'écria Peur, partagé entre la stupéfaction et l'effroi.
Le petit bonhomme de mauvais poil attendit de bien maîtriser le Rhume avant de relever la tête et de nous observer.
"Dégoût ? Peur ? Wouah... z'avez vu vos tronches ?"
Il s'esclaffa d'un air moqueur même si je sentis qu'il était soulagé de les voir. Peur agita légèrement les doigts dans sa direction avant d'articuler d'une toute petite voix :
"Tu... tu ne croies pas que tu... tu le tiens un peu trop fort ?"
Colère baissa les yeux sur le Rhume qui ne bougeait même plus, bandelettes inanimées, gueule béante.
"Il a son compte." admit-il, bourru.
Il se redressa lourdement alors que toutes les Lily en avaient oublié le feu de camp pour former un cercle autour de lui. Elles avaient l'air très impressionnées par ce combat. Cependant, quelque chose m'intriguait beaucoup plus.
"Monsieur Colère, pardonnez ma curiosité, mais... comment nous avez-vous retrouvés ?" demandai-je prudemment, car je savais qu'il était soupe au lait.
Il me fixa d'un oeil perçant, avant de prendre une posture de cowboy, les mains sur le ceinturon de son pantalon, et d'expliquer d'un ton grandiloquent :
"Je gardais le bébé de la Reine. J'étais tranquille, j'étais peinard. A lire mon journal. Et d'un seul coup, je me suis dit qu'il était temps que je me remue le popotin. J'ai formé les nanas rouges pour qu'elles s'occupent du mouflet et je me suis barré. J'ai traversé des rivières de globules rouges, l'enfer des narines... j'ai escaladé le bras de la Reine, j'ai pris mon élan et j'ai sauté sur le bras de la fille brune."
Il désigna une Lily pour montrer de quel hôte il s'agissait.
"Je vous ai trouvés à l'odeur. Y en a qui sentent vachement. Les douches, ça existe !" grogna-t-il à l'adresse de quelques uns, sans viser personne en particulier (il ne pouvait pas s'agir de moi car je dispensais un parfum de menthe fluorée). "Bref, je me suis bougé pour qu'on retourne d'où on vient. Vous n'avez pas encore trouvé Joie et Tristesse ?"
Il nous observaient d'un air furibond, comme si nous étions des incompétents. Je faillis lui faire remarquer que nous apportions notre aide de façon bénévole et qu'il aurait pu nous en être reconnaissant au lieu de râler, mais à cet instant, une Lily me coupa dans mon élan en disant :
"Vous êtes tellement courageux !"
Elles étaient toutes en extase, et se rapprochaient tellement de Colère que cela en était... inquiétant. Ce dernier, d'abord surpris par leur réaction, comprit très vite et se composa une expression faussement modeste en ajoutant :
"Ouais je sais... Vous pouvez toucher, les filles."
Il banda son bras ridicule et à ma grande consternation, les Lily poussèrent des gloussements. L'une d'entre elles palpa même ses muscles, un sourire jusqu'aux oreilles. Elles trouvaient vraiment Colère bel homme ? Tout compte fait, j'aurais peut-être dû changer quelques petites choses à l'intérieur de sa tête...
"Euh... les filles ? Vous n'oubliez pas un petit peu Elliot ?" fis-je en croisant les bras, tout en les observant d'un air réprobateur.
Toutes les Lily tournèrent la tête vers moi d'un même élan.
"Non... on n'oublie pas Elliot." répondit l'une d'entre elles d'un ton fuyant. "Même s'il n'est pas là pour s'occuper de nous aujourd'hui..."
Je rêve ou elle caressait le bras de Colère ? J'écarquillai les yeux devant ce spectacle quand soudain, une alarme retentit, répétant inlassablement :
Qu'est-ce que c'était, encore ? Quelques secondes plus tard, un escadron de Lilys arriva avec chacune un grand carton sous le bras. Le visage impassible, elles se stoppèrent brusquement et brandirent d'un même élan des... stand up de mon fils en train de sourire d'une façon particulièrement idiote. Je clignai des yeux. Je commençais à avoir sérieusement mal au crâne.
L'alarme se stoppa lorsque toutes les Lily -même celles de l'escadron- se mirent à rire bêtement tout en dévorant des yeux les Elliot en carton. Elles en oublièrent Colère, s'éloignant de lui en gloussant pour aller jouer avec les stand-up. Le petit bonhomme était trop dépité pour s'énerver. Je m'approchai de lui et déclarai tout en tapotant gentiment son crâne dégarni :
"C'est de bonne guerre, monsieur Colère."
"Mais tu toucheuh pas !" fit-il en se dérobant à mes caresses.
Il me décocha un regard incendiaire. Première déception amoureuse ? Sans nul doute. De toutes façons, il ne pouvait rien espérer avec les anticorps de ma belle-fille.
"Les hommes qui s'enflamment facilement, je connais." lui assurai-je avec un sourire mutin.
"Sérieux ?" fit-il d'un ton enjôleur. "Tu sais que je suis très chaud comme mec ?"
Je haussai un sourcil, songeant ne perdait pas le nord, et lui tournai le dos après avoir laissé échapper un soupir de dégoût.
Je tendis les mains vers tout le monde.
"Il est temps de partir. Le plus sûr est de se téléporter de corps en corps jusqu'à trouver les émotions manquantes. Parce que si je nous fais apparaître dehors, nous risquerions de nous faire marcher dessus avant même de réagir. Avec la télécommande, ça devrait être facile de trouver vos collègues." dis-je à l'adresse de Colère, Dégoût et Peur.
Je me saisis de la télécommande et la tendis à Christopher. Puis je pris la main de Robyn et celle de Lily la pirate, avant de signifier à tout le monde de faire de même. Ensuite, je me concentrai, faisant fi des émotions contraires qui m'assaillaient. Je ne devais pas rater notre destination, cette fois.
J'espérais que le prochain corps soit aussi accueillant que celui que nous allions quitter. J'adressai un grand sourire aux Lilys qui nous faisaient de grands signes d'adieux alors que d'autres se mouchaient bruyamment.
Aryana : 90%
Christopher Mitchell
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jeremy Renner
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Shohamu
Alors que nous venions à peine de retrouver les autres, la déesse s'élança seule dans les couloirs du corps de Lily. J'eus un mouvement en avant, avant de me raviser. Le shérif trop occupé à reprendre lui aussi ses esprits ne m'avait pas vu, mais je préférais éviter tout débordement inutile. Je regardai alors mes autres compagnons de fortune, et Dégoût s'improvisa leader, nous embarquant pour d'autres aventures.
Notre voyage fut de courte durée, puisque bientôt interrompu par une apparition plutôt... dégoûtante. Le dénommé Rhume portait bien son nom, recouverte de bandelettes pleine de morve telle une momie qui aurait trop trempé dans de la glu. Bien évidemment, il était hostile et cherchait à nous contaminer nous aussi. Je fourrai mes mains dans mes poches, je savais qu'il me restait quelque de mon sac de médicaments dans la trousse de secours de la tente improvisé pour la kermesse.
Tandis que les autres s'occupaient du méchant comme ils le pouvaient, au corps à corps ou à grands coups de flammes, je trouvais alors le cachet tant désiré.
"Ha !" m'écriais-je alors en retirant le cachet blanc et en le brandissant devant moi comme le St Graal, très fièrement.
Le rhume était déjà affaibli, mais j'espérais que cela lui donnerait le coup de grâce. J'attendis qu'il soit face à moi et qu'il ouvre la bouche avant de faire basculer mon corps en arrière, puis de lancer le cachet vers le fond de sa gorge comme au baseball. Finalement ce sport que j'affectionnais tout particulièrement m'aura servi dans une situation de vie ou de mort... Qui eut cru. Le cachet atteignit sa cible, et fit tousser le rhume - le comble - comme s'il s'étouffait. Il disparut ensuite, nous promettant pourtant un second round.
Nous continuâmes notre chemin, jusqu'à tomber sur une petite grotte où des petits Lily avaient fait un feu de camp. L'ambiance était cosy, même si tout comme Dégoût, la présence du feu ne me rassurait pas vraiment. Il y avait là une autre émotion avec Nora, alors elle avait finalement eu raison de s'éclipser elle aussi. Comme un pressentiment ? Etions-nous tous habilités à les détecter sans l'aide de la télécommande ?
Arya et Robyn ne tardèrent pas non plus à nous rejoindre, usant la faculté de la déesse à se téléporter. Elle paraissait avoir retrouver ses moyens loin des émotions. J'espérai cependant que notre aparté n'ait pas été influencer par toutes les émotions autour de nous. Ou peut-être que si. Peu importe, puisque nous l'avions vécu après tout.
"Bon on dirait qu'il ne nous reste plus que deux émotions avant de pouvoir retrouver notre taille normale et nos vies respectives..."
Mon regard évita soigneusement la déesse, et le shérif. Si tout pouvait être aussi simple que ça... Réapparaître dans notre dimension et tout oublier, rentrer chez moi, auprès de ma femme et mes enfants, comme si rien ne s'était passé. Je ne savais pas comment le temps s'écoulait à l'extérieur de notre aventure, mais j'espérais que personne n'ait surpris notre disparition. Expliquer ceci allait être encore plus fou que tout ce qui nous était arrivé jusqu'à présent avec la malédiction...
Monsieur le Rhume fit son apparition, et Colère aussi. Il régla d'ailleurs son compte au virus qui ne demanda pas son reste. Je dus sourire en voyant toutes les mini-lilys glousser et se réunir autour du héros, comme si elles étaient instantanément tomber amoureuses de leur sauveur. Bien vite zappé cela dit après que d'autres Lilys se pointent avec des cartons à l'effigie d'un autre mec... La déesse de l'Amour reprit néanmoins le flambeau en échangeant quelques paroles avec notre émotion toute rouge, flirtant avec humour. Je n'en fis rien, j'étais plus amusé qu'autre chose à vrai dire. C'était peut-être plutôt le shérif qui devait moins rigoler.
Trêve de plaisanteries, il était temps d'aller chercher les autres émotions, Joie et Tristesse. Arya nous tendit à tous les mains, elle allait nous téléporter ailleurs jusqu'à ce que l'on puisse se rapprocher de notre cible. J'échangeai un sourire complice alors qu'elle me tendit la télécommande. Le picotement dans ma nuque m'indiqua que Pascal venait de m'incendier du regard, et je me retournai vers lui après avoir roulé les yeux au ciel. S'il voulait en faire une histoire d'égo, qu'il reste le héros, je n'avais pas besoin de ça... Je lui tendis l'objet, qu'il m'arracha presque à nouveau des mains, puis secouai la tête négativement comme pour lui dire "T'es grave quand même". Nora se glissa alors entre nous et je pris sa main, la remerciant mentalement de s'être immiscée. Tenir la main du shérif ne faisait pas vraiment parti de l'un de mes fantasmes...
Tout devînt brusquement noir, avant que la lumière ne réapparut. Je plissai les paupières, un peu aveuglé, avant de m'habituer progressivement pour découvrir ce qui se trouvait autour de nous...
Sauf que c'était rien. Nada. Le désert complet. Pire même, pas un brin de lumière pour nous éclairer ou nous rassurer. Je lâchai la main de Nora et de Lily, faisant un tour sur moi-même avant de m'avancer de quelques pas.
"Pas de comité d'accueil cette fois ?" dis-je l'air pensif, même inquiet. "Tu sais où on est Aryana ?"
La déesse répondit négativement, en effet, c'était un pur hasard que nous nous retrouvions ici dans ce corps. Son hôte n'était pas identifiable au premier abord, comme avec les Régina et Lily d'avant.
"On ferait mieux d'avancer un peu..."
Le groupe suivit, et après quelques bifurcations, il n'y avait toujours rien. L'ambiance était oppressante, et carrément flippante en fait. On aurait dit que toutes les parois respiraient la Colère et surtout... La Tristesse. Ce corps n'avait apparemment pas connu la Joie depuis plusieurs années... Ses émotions se seraient-elles perdues elle aussi ? Certaines personnes n'avaient-elles pas le genre d'équilibre qui tenaient les autres debout ?
"Ca me plaît bien, ici !"
Evidemment, c'était le seul comme dans un poisson dans l'eau ici, Mister Colère. Je m'arrêtai et me tournai vers les autres.
"Ça m'étonne pas, mais y a quelque chose qui cloche vraiment ici..."
J'entendis des claquements de dents qui provenaient de tout près, et fronçai les sourcils pour découvrir Peur coller le dos à une paroi, comme s'il avait vu un fantôme.
"Il va nous faire une attaque ou y a une chance pour qu'on le ramène parmi nous ?" lançai-je à Dégoût et Colère, espérant obtenir leur aide pour calmer leur ami.
Celui-ci se laissa d'ailleurs glisser au sol, entourant ses jambes de ses bras, et finit par se balancer d'avant en arrière. Mes lèvres s'étirèrent en une grimace désolée, avant de m'approcher de l'émotion. Je m'accroupis à son niveau, et posant mes deux mains sur ses genoux. Elles tremblaient tellement que ses genoux m'éjectèrent deux-mêmes. Je me raclai la gorge avant de prendre la parole.
"Hey ehm... Je sais que c'est un peu flippant, mais il n'y a pas de quoi se mettre dans cet état. Regarde combien on est, on peut tout affronter... Et on te protègera bien sûr, tu n'auras pas à te battre..."
J'entendis alors un rugissement lointain, et fus pris d'une vague de panique. Je sursautai moi aussi et me collai contre le mur à côté de l'émotion, les yeux ronds.
"OH PUTAIN ! Vous avez entendus ? Ils viennent nous tuer !!! On va tous mourir..."
Je baissai la tête vers le sol, comme si j'acceptai mon sort. Mon corps se mit à trembler de terreur lui aussi, Peur était contagieux, comme tous les autres avant moi, l'émotion avait influencé ma réaction. J'avais fermé les yeux, comme si je ne voulais pas voir ce qui arrivait. Sauf que les rugissements se faisaient de plus en plus forts et se rapprochaient.
J'ouvris les yeux d'un coup, puisant tout le courage qui me restait aux côtés de Peur. Une lionne fondait droit sur moi, et un cri très aigu sortit du fond de ma gorge, je n'avais jamais été aussi terrifié de ma vie. Je reconnaissais néanmoins ses traits... Il s'agissait de Jillian, ma femme, enfin tout au moins sa forme animale, lorsque nous étions sur la Terre des Lions. Et elle essayait littéralement de me bouffer.
Je me redressai et me mis à courir autour du groupe. Ils essayèrent de m'aider, voyant que la lionne n'avait d'yeux et de crocs que pour moi, ignorant complètement les autres. Lançant régulièrement des coups d'oeil par dessus mon épaule, je vis qu'elle ne me lâchait pas. La déesse tenta de m'aider en voulant attaquer la lionne, mais sa main passa au travers, et Dwala continua de me s'élancer à ma poursuite comme si rien ne s'était passé.
Je ne pouvais pas courir en rond indéfiniment, et la peur qui me paralysait littéralement le cerveau et les jambes ne m'aideraient pas non plus. Sur un coup de tête, je fonçai droit vers la première ouverture possible et m'enfonçai dans un couloir sombre, la lionne à mes trousses. Je sentais mon cerveau retrouver ses capacités normales peu à peu, mon souffle devenant plus régulier, et surtout la terreur me quitter. Je me retrouvai alors dans un cul-de-sac et décidai de faire face à la lionne. Je l'attendis en position de combat, prêt à me défendre si besoin, mais j'espère encore pouvoir la raisonner...