« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Je regardais avec un mélange de dégoût et de fascination le fœtus monstrueux qui brillait comme un gros soleil de chair transparente juste à côté de nous. C'était... waouh. Mais en même temps, c'était carrément dégueu. Dire qu'avant j'avais ressemblé à un machin comme ça... Quoi que. J'étais pas sûre que Robyn soit vraiment née un jour. J'avais pas de mère. Et Vanellope était une création informatique. Alors est-ce que j'avais déjà été un bébé qui ressemble plus à un haricot perdu dans un chili con carne qu'à un futur être humain ?
- C'est méga impressionnant, je suis d'accord. Mais j'irai pas jusqu'à dire que c'est le plus beau truc du monde.
Je penchais la tête sur le côté, pour essayer de comprendre pourquoi Aryana avait l'air de trouver ça si merveilleux. Peut être que c'était comme un Picasso et qu'il fallait essayer de comprendre ce qui est beau là dedans ? Même si je comprends que dalle à l'engouement pour ces tableaux. Le mec, il savait pas dessiner, c'est tout. Je devrai faire des gribouillis sur une nappe en papier et dire que ça représente la torture de l'âme animée par la gourmandise suprême, agrémenté de quelques miettes d'Oréos. Je pourrai devenir riche et partir voyager dans le monde ! J'ai toujours rêvé d'aller goûter à toutes les spécialités pâtissières des différents pays.
- J'espère quand même que le gosse va pas avoir autant l'air d'un alien quand il va naître, sinon je plains la Régina. Quoi qu'il ressemble pas un peu à sa mère, avec son gros crâne ? Je suis la seule à trouver qu'elle a un peu une tête large ? Genre enclume difformée.
À moins que ça soit juste à cause de sa coupe de cheveux. Apparemment, elle était la méchante reine dans le monde des Contes. Perso, je m'en fous de qui elle était avant. J'étais trop occupée par sa Sucrerie. Mais j'avais toujours trouvé qu'elle avait un peu l'air d'une Cruella.
- Je refuse d'être sur la même photo que la débile de service. J'aurai trop honte de m'afficher avec un truc pareil.
J'avais grogné, en me retenant pour pas pousser Tipiak d'un coup de coude dans les côtes. À la place, je m'étais rapproché de Nora qui était juste à côté de moi pour essayer de mettre le plus de distance entre moi et la petite peste. Ce qui faisait que j'étais plaqué contre ma coloc, le menton posé sur son épaule. C'est moi où elle sentait le gel douche Axe ?
- Putain, je déteste le rouge !
C'était juste du rose plus foncé. Le bonhomme bizarre devant nous, il était tout rouge. Tu m'étonnes qu'il arrêtait pas de gueuler. Moi aussi, si j'avais cette tronche, je serai pas de bonne humeur. Quoi que non. Il avait pas le droit de prendre de feu. Et de blesser la déesse de l'amour. Non mais sérieux. Il pouvait crâmer Tipiak, Pascal ou le mec sans charisme dont j'arrive toujours pas à voir comment il s'appelle. Eux, je m'en foutais.
- Il va se détendre le haricot rouge ? Calme tes ardeurs, bordel !
J'avais sentie une vague de colère me parcourir, et sans réfléchir, mon poing fermé l'avait méchamment atteint à la mâchoire. J'avais envie de lui mettre un coup de genou dans l'estomac, mais j'essayais de faire gaffe. Parce que j'étais peut être énervée, mais y avait quand même un futur gamin juste à côté qui essayait de se reposer. Et heureusement que le môme était là. Mon sang bouillonnait presque sous ma peau. C'était comme si on venait de me mettre dans un micro-onde et que toute ma rage vibrait. Pour une fois, ça avait pas l'air hyper naturel.
- Espèce de bactérie unicellulaire !
Colère leva son journal et se mit à me fouetter avec, comme si j'étais un vulgaire insecte. Non mais... il se prenait pour qui ? Sérieux ! J'allais lui défoncer sa petite gueule de nain de jardin rougeaud !
- Il faut que tu restes calme, Robyn !
Je tournais la tête vers la déesse, qui était toujours recroquevillée contre la parois. J'aurai bien voulu que ça me fasse de l'effet, genre une douche bien glacée, mais non. À la place, ça m'énervait encore plus. Parce que je l'aimais bien. Et à cause de cette foutue émotions, elle était blessé et elle pétait un câble. J'allais dégommer la tronche de ce connard.
- Prends ça ! Et ça ! Raaah !
J'avais laissé s'échapper un rugissement de rage, alors que je lui avais piqué son journal roulé pour le frapper avec. Il croyait quoi ? Que j'allais faire ma Doug et m'écraser au sol en poussant des gémissements pitoyables ? Il s'en était pris à la mauvaise anomalie.
- LÂCHE CE JOURNAL ! C'EST LA DERNIERE CHOSE QU'IL ME RESTE !
L'émotion commençait à sentir le cramé. Mais au lieu de prendre, il se mit à me tirer les cheveux. Non mais sérieux ? Il se prenait pour une petite peste dans la cour de récré ou quoi ! Je poussais un petit cri de douleur mêlé à un cri de guerre, et je lui enfonçais dans sa bouche grande ouverte le journal, une main derrière son large crâne, pour le forcer à avaler le papier.
- C'est la dernière chose qu'il te reste, hein ? BAH BOUFFE MOI ÇA !
Il gigotait, mais je l'empêchais de se dégager. Il allait me le bouffer, ce foutu journal ! Il avait une bouche assez large pour tout avaler, alors pas la peine de faire sa chochotte ! Incapable de retenir sa respiration plus longtemps, il finit par déglutir. et manger le tout. Il tira la langue, dégoûté. Il y avait d'y collé un petit bout de journal, trempé par la bave. Apparemment, ça parlait de bikini. Pour lui ou pour Régina ? Non, je voulais pas savoir. Les deux images me dégoûtaient. Et je voulais pas déjà effacer mon sentiment de victoire. Fallait que j'en profite.
- Peut être que t'aurais préféré du ketchup avec ? Bah non ! Bien fait pour toi, connard !
Il était pas content. Vraiment pas content. Parce qu'il poussa un hurlement, et le sommet de sa tête prit feu. Comme si c'était un barbecue sur pattes. Sauf que j'étais penchée vers lui. Et mes cheveux aussi. Je sentie une chaleur soudaine, avant de loucher sur une mèche de ma chevelure qui était devenue totalement noire. Mais genre noir charbon. Noir de nuit. Noir dans le genre y a pas plus noir. Ébahie, j'attrapais la mèche brûlée et la frottais entre deux doigts. Je m'attendais à ce que ça soit juste de la cendre. Mais non. Y avait rien sur ma peau. J'avais juste une mèche de cheveux toute noire. Qui ressortait dans tout le reste. Qui était voyante et pas hyper discrète, donc.
- Merde... Est-ce que c'est vraiment moche ?
Je m'étais tournée vers Nora, avec un air un peu trop horrifiée, sans lâcher la mèche. J'avais déjà pas beaucoup de chance physiquement, mais si en plus maintenant j'avais une anomalie capillaire trop spé... J'étais encore plus dans la merde.
❝ Au début c'était qu'un groupe d'Andouilles qu'avaient la Banane, y a eu la guerre des Oréos, mais Robynet n'en a fait qu'une Bouchée, puis ça a était le début de la fin des Haricots, c'est partit en Cacahuète et ça a finit en Salade composée. ❞
Tu étais surveillée par la moitié des membres du petit groupe, exactement comme si tu étais une enfant irresponsable. Tu n'étais plus une enfant pourtant, irresponsable ça par contre on ne pouvait pas le nier. Ralentissant peu à peu, tu finis par te retrouver un chouilla de mètre derrière les autres, très fière de toi, tu rebroussas chemin jusqu'à une sorte de cavité remplie de petit globules, c'était exactement comme une piscine à balles ! Ton regard s'illumina et tu te jetas dans la pseudo-piscine la tête la première, riant et souriant comme si tu étais dans un parc de jeux et non dans le corps de Regigantosaure... Quand tu te fus assez dépensée, tu rattrapas les autres en courant, écartant avec entrain une sorte de rideau presque transparent. Un seau d'eau se déversa sur toi, tu sursautas, étonnée qu'il y ait une douche intégrée, mais tu te détendis ensuite, fermant doucement les yeux et te laissant bercer par le bruit de l'eau.
-Bon, c'est pas tout ça mais j'ai des trucs à faire moi !
D'un pas déterminé, tu t'approchais de tes camarades de fortune rassemblés autour d'une sorte de monstrueux animal aux allures de Megamind. Tout le monde avait l'air émerveillé, d'Aryana qui prenait des photos jusqu'à Robyn qui... fronçait moins les sourcils que d'habitude ?
-Eh bein dit donc c'est super moche ce truc, vous appelez ça comment ? piaillas-tu en te plaçant devant la petite troupe.
-On prend la pose ?
La déesse n'avait pas répondu à ta question, au lieu de ça, elle te rapprocha de Robyn... Est ce qu'elle voulait que vous combattiez jusqu'à la mort de l'une d'entre vous ? Non mais parce que vu ce qu'elle venait de faire on aurait tout à fait put penser cela. Heureusement la pâtissière s'éloigna sans combat, balançant une insulte au passage.
-Je refuse d'être sur la même photo que la débile de service. J'aurai trop honte de m'afficher avec un truc pareil.
Elle voulait tellement t'intimider que ç'en devenait pathétique, le jour où ses petites pratiques feront effet, il pleuvra sûrement de la merde de vache. Non mais comment une idiote faite de sucrerie et adorant les oréos aurait put te faire peur ? Ce genre de personnes t'agaçait, mais si vous savez ! Le genre qui veut que tout le monde la remarque et lui obéisse au doigt et à l’œil, le genre qui a besoin d'un public en permanence, qui insulte les autres pour se donner de la prestance. Il y avait pourtant quelque chose d'assez comique dans cette histoire, tu adorais Robyn car elle te détestait et pourtant tu la détestait car elle était le genre de personnes que tu n'aimais pas. Enfin bref, arrêtons de parler de Robyn, elle ne constitue pas un sujet de réflexion assez intéressant. Tu fis l'un de tes plus beaux sourires tandis que le petit clic retentissait.
-Dégagez, fichus paparazzis ! On n'a besoin de personne !
Paparazzis ? Ok c'est vrai vous faisiez un peu les paparazzis à prendre des photos comme ça, mais bon c'était pas ta faute si Aryana était fan de Megamind, et puis on pouvait pas lui en vouloir, il était quand même très marrant dans le dessin-animé à son nom, et peut être même un peu mignon avec son petit air de chaton... Le gars qui avait parlé était une sorte de poivron rouge muni de bras, de jambes et en prime, de vêtements ! C'était tant mieux parce que t'aurais pas aimé le voir à poil. Poivron rouge et Pervaryana s'enflammèrent tout les deux, enfin l'un au sens propre et l'autre au sens figuré, tu ne prêtas pas attention à cette engueulade, trop occupée à scruter en détail Megamind. Ce n'est que quand tu entendis les gémissements d'un petit animal que tu fis volte face, les sourcils froncés et les poings serrés. Il y avait du feu ici et là, comme si il avait fallut une demi-seconde à Poivron pour amener l'apocalypse.
-Hé, t'exclamas-tu en accourant près d'un bébé globule.
Tu caressas doucement la tête de "l'animal" pour qu'il se calme, qui avait bien pu faire mal à une petite bête aussi mignonne bon sang ?! C'est en levant la tête que tu eus ta réponse, Robyn et Poivron se battaient juste devant toi. Le globule s'enfuit en flottant et en ronronnant, remis de ses émotions. Soudain, tes tatouages virèrent au rouge et tu te jetas sur Robyn qui était déjà au sol, lui hurlant dans les tympans que tu allais la tuer. Elle était en position de faiblesse, la pauvre, et avec cette colère incontrôlable qui t'assaillait, tu ne pouvais pas t'empêcher de la frapper. Oh, et puis ce n'était pas comme si tu voulais résister à ce besoin. Tu cloua la pâtissière au sol, l'écrasant de tout ton poids et la frappant au visage sans aucune retenue. Son nez saignait abondamment, qu'est ce que tu étais en train de faire ? Tu allais la tuer ! Heureusement, tes tatouages reprirent leur couleur d'origine -ça ne durerait pas-, à présent consciente de tes actes, tu arrêtas de frapper la jeune femme. Erreur, elle t'envoya un coup de poing dans la joue puis un dans le menton qui obligea ta mâchoire à se refermer sur ta langue. Du sang au goût métallique se rependit dans ta bouche, tu crachas au visage de Poivron qui était encore couché sous Robyn. Dans un élan de bonté, tu envoyas un crochet du droit dans l'oreille de ton ancienne patronne histoire de la sonner un peu, puis tu lui donnas un coup de pied dans les côtes pour qu'elle roule jusqu'à Aryana. La déesse avait compris que si vous vous teniez loin de l'émotion, elle ne vous atteignait pas.
-Vous comprenez pas le français ou quoi ? FICHEZ LE CAMP D'ICI ! Vous êtes aussi collants que des virus ! Sauf que moi les virus... je les crame ! gueula l'émotion après s'être relevée.
Poivron serra les poings, faisant s'enflammer le haut de son crâne, il voulait jouer ? Eh bien vous alliez jouer. Tes tatouages redevinrent rouges, c'était comme si l'émotion agissait sur toi par vagues, bien que tu sois toujours à la même distance de Colère, parfois tes tatouages redevenaient noirs. Le nain de jardin tenta de t'atteindre avec les flammes de son crâne mais tu l'esquivas avec brio, bondissant par dessus une première boule de feu et glissant sous une deuxième. Bientôt tu arrivas jusqu'à lui. Tout ce qu'il vit fut ta chaussure qui lui arrivait dans la tronche, il s'écroula au sol, sonné comme Robyn un peu plus tôt. Tandis que tes tatouages viraient au noir, tu frottais vigoureusement la tête du nain:
-Frotter le crâne d'un nain porte chance, déclaras-tu malicieusement avant que Colère reprenne ses esprits.
-DÉGAGE AVEC TES DESSINS POUR ENFANTS !
Est ce qu'il parlait de tes tatouages ?
-Dessins...pour...enfants... chuchotas-tu avant que ta voix se brise.
C'était vraiment la chose à ne pas dire, tu t'enflammas -façon de parler-, tes tatouages devinrent à nouveau rouges et un mélange de colère et de haine anima tes prunelles bleus turquoises. Tu frappas Poivron au ventre à plusieurs reprises, à chaque fois tu frappais plus fort, à chaque fois le cœur de Megamind battait plus vite. Tu n'y fis pas attention car tu étais énervée et en plein combat mais le placenta trembla légèrement... La colère boostait tes capacités physiques, non, en fait elle améliorait toutes tes statistiques, te rendant plus forte et plus rapide. Un coup de pied rageur envoya Colère bouler contre la poche de Megamind dont les battements de cœur accélérèrent encore. Tu allais continuer de frapper quand quelqu'un arriva par derrière et te serra dans ses bras, t'empêchant de bouger plus. Tes tatouages étaient encore rouges, c'est donc tout naturellement que tu donnas un grand coup de coude dans les côtes de ton "agresseur", puis un coup de tête dans son nez. Malgré cela il ou elle ne te lâcha pas, te trainant jusqu'à la paroi pour que la colère retombe. Ta respiration ralentit peu à peu jusqu'à retrouver un rythme normal, tes mains étaient couvertes de sang, celui de Robyn et le tien. C'est là que tu te rendis compte que tu n'avais eu aucune retenue, quelques unes de tes phalanges étaient ouvertes, les combats avaient été vraiment violents... Tu te tournas lentement vers Aryana -qui avait reçu le coup dans les côtes et dans le nez-, puis vers Robyn qui avait le visage ensanglanté et un oeil au beurre noir.
-Je suis vraiment désolée...
Du sang coulait de la coupure sur ta langue et un bleu imposant occupait ta joue droite.
Lily: 92% ~ Colère: 70%
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Pascal Méléon
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| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Bien, commençons par là où je m'étais arrêté. Premièrement, je savais que mon instinct ne m'avait pas trompé, Nora était du 100% Badass en or pur. Je n'avais pas souvent l'occasion de la voir en action, car je préférais largement mettre l'un de mes meilleurs éléments sur une autre patrouille, elle avait juste un léger problème social, mais cela passerait avec le temps. Et là, j'aurais surement le meilleur élément de la Police de Storybrooke. Mais elle avait encore du chemin à faire, pas mal de chemin, comme par exemple avec son bâton. Mais passons, une Nora sans bâton n'était plus une véritable Nora. C'était comme moi avec mes m&m's, d'ailleurs, je me demandais si mes paquets avaient aussi rétrécie, meh, je verrais ça plus tard. Hé, Lily se débrouillait aussi bien avec ou sans arme, alors je préférais que Robyn soit armée et dangereuse, et l'infirmier? Je suppose qu'il pouvait aussi se défendre, comme tout le monde à Storybrooke. Même si que je pouvais toujours rêver pour avoir un civil qui suivrait les ordres un jour. Pour l'instant, le problème de taille était Régina Mill, sorcière de son état, et la personne qui avait la plus longue histoire avec les gants de toutes la ville, donc si j'avais bien compris le délire c'était elle la Colère? Hum, j'aurais plutôt dit dégoût avec elle, enfin je ne l'avais connu uniquement lorsqu'elle avait fait l'agent double à Lémuria. Bien, il devait donc y avoir une émotion cacher quelque part... Oh... Nous... Enfin nous allions pas devoir rentrer... Je n'allais pas terminer cette phrase, la blague salace était trop facile pour ça. Aryana n'aidait pas avec sa tournure de phrase. Nous pouvions déjà enlever la méthode Nora, qui était bien trop... Audacieuse? M'enfin bon, la téléportation c'est gratuit et c'est pas cher, alors je suppose qu'on pouvait en abuser à tort et à travers. Hé, je venais de faire un slogan divin, j'avais peut-être de quoi me convertir dans le marketing divin un fois que j'aurais pris ma retraite, qui sait? Mais passons, "gaufre" n'était pas un signal, la pirate.
Une téléportation plus tard le groupe se retrouva... Ohmondieuest-cequec'étaitsalangue?! Je vais être malade, roh misère je vais être malade, c'était glauque et humide et chaud et CA BOUGEAIT. C'était... C'était dégeu, tout simplement dégeu, oh mon dieu, j'avais pas signé pour ça bon sang. Vite, respire, respire et calme toi et oublies le fait que tu te trouves sur une langue géante coincé entre des dents de la taille d'une maison qui pouvait te broyer sans faire gaffe (j'avais pitié pour la gauffre), non, ne pense pas à ça, c'était mauvais de penser à ça. Il fallait juste se concentrer et garder son calme, courage, tu as survécu à bien pire que ça, je devais prendre mon temps pour... Pour... ... C'est à ce moment précis que Pascal se rendit compte qu'un coup de langue malencontreux venait de le projeter en arrière, directement au fond de la gorge et dans œsophage. Il poussa un cri de panique qu'il pensait avoir contenu alors que ses cours pour devenir vétérinaire lui rappelèrent gentiment qu'au bout de ce puits se trouvait l'estomac, une bonne piscine remplie d'acide mortel et de pleins de bonne chose qu'une personne n'aimerait pas toucher, quelque soit sa taille. Pour résumé, pour la première fois depuis un bon bout de temps, Pascal était littéralement terrifié, et légèrement malade au passage. Roh misère, cette histoire allait de pire en pire, je n'avais pas besoin de voir les entrailles de Régina, mais bon fallait penser à Storybrooke avant toute chose, dehors c'était la mouise, donc on se sort de ce tapis d'acide gluant et qui sentait la mort et on se retrousse les manches, mais j'annonce, je prend une douche le plus tôt possible... Et je pense pas que j'avais l'appétit pour me manger un paquet de m&m's. Bon, reprenons dans l'ordre, Robyn était vénère, comme toujours, envers Lily cette fois (tant mieux ce n'était plus moi qu'elle visait, je vivais très bien comme ça, et je commençais que Lily avait aussi besoin de calmer son esprit d'aventurière rapido avant qu'elle ne se fasse digérer), mais Arya soulevait un bon point, il se passait quelque chose de louche avec les "murs", et c'était de l'acide, oh mon dieu voilà l'acide. La bonne nouvelle. Bon, creusez un trou dans l'estomac, tous les médecins du monde devaient hurler devant ça, mais pour l'instant je préférais donner mal au bide à Régi que de finir digérer. Désolé Régi, je te donnerais une boite de médoc une fois cette histoire réglée. Wait, est-ce que c'était une alarme que j'entendais? C'était impossible, y'avait pas d'alarme dans le corps humain, cela n'existait pas, ce genre de délire allait à l'encontre de milliers d'années de médecines et de découvertes majeures sur le système immunitaire humain. Comme les petits anticorps à l'effigie de Régina qui tiraient des lasers. Okay ras le bol, je n'avais pas passé 3 ans de ma vie en médecine pour mes études de véto pour découvrir QUE LES HABITANTS DE STORYBROOKE AVAIENT DE PETITS MINI RÉPLIQUES D'EUX COMME SYSTEMES IMMUNITAIRES.
Pascal stoppa un laser en levant son avant bras protégé par son armure et envoya un regard emplie de sombre promesse vers le groupe d'anticorps approchant, les mini-régis (les mirégis) se stoppèrent aussitôt avant de faire demi-tour sans demander leurs restent, baratinant sur le fait que nous étions les microbes... Puis vint l'arrivée d'une Régina géante, enfin pas géante vu qu'elle était minuscule en vraie, mais l'idée était là. Le caméléon croisa les bras avant de dire une bêtise devant cette absurdité de la médecine moderne et se contenta de lui lancer un regard mauvais. Donc élimination ou douche purificatrice? Dans les deux cas ça sentait très mauvais, et même si je n'aimais pas du tout le fait que tout le monde est décidé de balancer ma petite amie directement au front, c'était vrai qu'elle était immortelle, mais merde quoi. A ce rythme là j'allais vraiment commencer à devenir indifférent au fait que ma petite amie mourrait devant mes yeux plusieurs fois par mois, parfois de ma main. Et si jamais je commençais à penser comme ça... Je ne savais même pas si j'étais digne de ma place de shérif. Le caméléon s'approcha de Nora et lui tapa pas méchamment dans l'épaule, pour la réprimander:
"Si tu pouvais me demander mon avis avant d'envoyer ma petite amie au charbon, j'apprécierais. Mais bonne déduction quand même."
Puis, Pascal regretta d'avoir utiliser l'expression "envoyer au charbon" pour la première fois de sa vie. Il se jeta à terre dès qu'il sentit la familière vague de chaleur arrivée, ayant affronté plusieurs dragons et surtout Judah (et oui) dans sa vie, il avait apprit à reconnaître la sensation d'une grosse flamme qui pointait le bout de son nez brûlant. Le caméléon remercia une nouvelle fois son armure résistance à la chaleur avant de se rappeler qu'il était allongé dans les intestins d'une sorcière, et cela le fit légèrement relativisé sur la chance qu'il avait. Puis l'infirmier décida d'aider ma petite amie (légèrement rôtie) à se relever, bien sûr je n'allais pas m'énerver pour ça, mais j'avais quand même remarqué les petits regards qu'il lui lançait de temps à autre, le genre de regard que je n'appréciais pas beaucoup, le caméléon se releva en lui lançant un regard suspicieux et d'hausser les épaules. Cela allait attendre, nous étions dans l'estomac de Régina, ce n'était pas le lieu pour régler ce genre d'histoire:
"C'est un pompier, il est normal qu'il s'assure que tout le monde aille bien..."
"C'est un bien petit "tout le monde" s'il n'y a que toi dans le lot."
Le caméléon soupira avant de suivre le reste du groupe, levant les yeux aux ciels alors que tout le monde décidait de ne pas écouter les règles (en même temps, j'aurais fais la même chose) et de plonger en chopant un globule rouge. Il devait avouer que ce truc ferait de superbe montagne russe, si jamais elles étaient mieux placer que dans les veines et artères de l'ancienne maire de la ville. Le shérif amortit sa chute en roulant au sol avant de sentir quelque chose vibrer dans sa poche, retirant la télécommande il se rendit compte que la lumière rouge clignotait de plus en plus, hochant la tête devant la déduction logique d'Aryana. Suivant le groupe alors que de l'eau tiède et douce tombait du plafond (de la rose et du chou???), Pascal se demandait ce que s'était lorsqu'il se stoppa brutalement, regardant un spectacle qu'il n'attendait pas le moins du monde. C'était un fœtus. Donc l'eau qui venait de nous doucher était le... Liquide amniotique de Régina... Pascal se retint in-extremis de vomir, légèrement trop choqué par le spectacle qui se dressait devant ses yeux, au fond il avait un peu l'impression d'entrer dans un lieu sacré et de briser l'intimité de Régina de manière irréparable. Comme un foutu voyeur, le caméléon frissonna de dégoût (envers la douche et le fait qu'il repensait encore à la situation dans laquelle il se trouvait), trop choqué pour réagir correctement, il hocha bêtement la tête en envoyant son portable à Aryana, ne luttant même pas lorsqu'elle lui fit prendre la pose. ... J'allais effacer ces photos de mon portable le plus vite possible. Je m'en faisais la promesse. (Mes félicitations à Régina quand même)
Bon, dans tout ce bordel, j'avais oublié que nous venions de trouver Colère, un petit bonhomme rouge à la tête enflammé, le temps que mon cerveau se reboot, Aryana avait faillit l'étriper avec un globule qui n'avait rien demandé, Robyn lui avait fait bouffer son journal et... Et est-ce que Lily venait de tenter de la caresser sur la tête avant de lui en coller une? Je vous jure, les femmes et la colère ne faisait jamais bon ménage (c'était une blague ne me tuez pas svp). Puis, Lily décida qu'il était préférable de s'acharner sur une émotion, et avant que le shérif ne puisse intervenir Robyn et Arya se précipitèrent sur elle pour l'arrêter, uniquement pour se manger des coups en même temps. Là ça allait trop loin, Pascal se dirigea vers Lily en serrant les poings, son regard passa d'une couleur braise alors qu'il dépassa Robyn et Aryana, se plantant devant la pirate:
"Écoutes moi bien sombre conne. Que tu veuilles vivre une aventure à fond, tant mieux pour toi. Que tu veuilles régler cette histoire, d'accord. Mais si tu lèves la main sur encore une fois sur quelqu'un de ce groupe, je t'assure que tu termines ta journée en tôle. Nous sommes dans le même bordel, alors contiens toi, ou je t'assure que c'est moi qui vais m'en charger. Maintenant retourne toi, et pense au fait qu'à cause de tes conneries tu as faillis tuer un nourrisson dans le ventre de sa mère "
Le caméléon fit une grimace dégoûtée avant de faire signe à l'infirmier de s'occuper des blessures de Robyn, voir s'il y avait pas un moyen de calmer la douleur, puis il dépassa la pirate avant d'approcher Colère, qui était totalement en flamme (heureusement qu'il s'était éloigné de l'embryon) et me regardait avec des yeux plus enflammés que les miens. Pascal se concentra, prenant une grande inspiration pour se calmer. Il se tourna vers Aryana avant de lever le pouce en l'air, lui disant que tout allait bien, et se concentra sur l'émotion instable. La colère. C'était une émotion que je connaissais bien, n'est-ce pas? Je m'étais battu à la colère, car c'était la meilleure émotion pour laisser sortir sa rage de vivre, sans m'en rendre compte, j'avais adopté un simple tic lorsque j'étais en colère, mes pupilles devenaient rouges comme un brasier, ardentes. C'était autant un avertissement pour mes adversaires qu'une méthode de me souvenir sur quoi je devais me concentrer pour me battre, pour qu'elle raison je devais me battre. J'avais été en colère contre moi, j'avais été en colère contre les dieux, j'avais été en colère contre tellement de chose dans ma vie que maintenant j'avais maîtrisé cette force de la nature. Mais cette colère n'était pas ma Colère, à qui appartenait t'elle alors? Qu'elle colère représentais-tu, petite émotion perdue? Étais-tu en colère envers toi-même? Envers le monde entier? Envers tes erreurs passées? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir, après tout, c'était de demander.
"Yo."
L'émotion regarda le caméléon, le caméléon regarda l'émotion. Virons la question obvious avant toute chose.
"Je peux savoir pourquoi tu es autant en colère?"
"Tu me demandes pourquoi je suis en colère ? TU ME DEMANDES ? T'as le cerveau ramolli ou quoi ? Vous partagez une boîte crânienne à vous six ? J'ETAIS PEINARD EN TRAIN DE LIRE MON JOURNAL ET VOUS VENEZ ME FAIRE... RAAAAH !"
Voilà ça c'est fait. Pascal laissa échapper un petit sourire avant de s'avancer vers l'émotion qui s'embrasa de plus belle, et une vague de flamme embrasèrent le shérif qui continua de s'avancer sans broncher malgré la chaleur grâce à son armure, un autre type de feu l'embrasa aussi. Le caméléon n'avait jamais affronté une tel vague d'envie de meurtre, de détruire, de tout exploser, c'était contagieux, infectieux. Méchant et mesquin. Son sang commença à bouillonner alors qu'il commençait à perdre le contrôle, sa colère cherchant une échappatoire où se déverser, sur la stupide pirate? Non. Sur le fait que Robyn soit aussi bouchée? Encore moins. Sur ce foutu "pompier" qui tournait légèrement trop autour de celle qui t'étais la plus chère au monde...? Le caméléon tourna lentement la tête vers le médic, ses yeux rouges sang envoyant un message clair et précis, le message d'un homme qui avait littéralement traversé l'enfer pour Aryana, qui avait affronté l'espace temps, la fin de plusieurs mondes, qui avait risqué sa vie tant de fois pour elle qu'il n'avait plus la foi de compter, qui avait été là dans ses pires moments, et qui comptait l'être encore dans ses meilleurs. Les yeux de braises du balafré ne traduisent qu'un seul et unique message, que seul Christopher pouvait capter.
BAS LES PATTES.
Et l'instant d'après, le rouge et la rage avait disparu des yeux de Pascal, et il se concentra sur l'océan de flamme qui lui faisait face, le shérif n'hésita pas, marchant d'un pas tranquille dans la furie qu'était celle de l'émotion. Et au milieu de cet enfer, il garda la tête froide, il s'agenouilla devant l'émotion, et malgré la chaleur... Le caméléon s'agenouilla et enserra le brasier qu'était devenu l'émotion dans un gros câlin viril, le brasier se stoppa aussitôt, alors que l'air de Colère fut totalement surpris et dubitatif, avant de se reprendre et de pousser violemment le caméléon contre la poche du bébé, le caméléon tressaillit, sentant les battements de cœur derrière lui s’accélérer de nouveau.
"REGARDEZ CE QUE VOUS FAITES ! PAR VOTRE FAUTE VOUS FAITES DU MAL AU BEBE ! TOUT CE QUE JE VEUX C'EST LE PROTEGER ! C'EST POUR CA QUE JE CRAME LES PARASITES COMME VOUS, LES ANTICORPS ET TOUS LES DETRITUS QUI HABITENT DANS CE CORPS PITOYABLE ! DEGAGEZ OU JE VAIS VRAIMENT M'ENERVER !"
L'émotion respira par saccade erratiques, mais il ne fumait plus, et je voyais bien que la colère dans son regard s'était atténuée, ne serait-ce qu'un petit peu. Le caméléon se redressa avant de passer une main dans ses cheveux et de lui faire un sourire désolé et de répondre:
"Désolé pour ça, certaine personne de mon groupe manque un peu de jugeote. Le bébé est le plus important dans l'histoire, et je t'assure que si quelqu'un veux lui faire du mal, je t'aiderais à lui briser les jambes."
Colère croisa les bras en me regardant méchamment, avant de faire apparaître une chaise et son journal et de le déployer sans me regarder plus que ça. Le balafré (qui sentait légèrement le roussi malgré tout) épousseta son armure avant de passer devant l'émotion qui lâcha en tournant une page de son journal.
"Bien. Alors si tu veux protéger le bébé, tu prends tes copines et tes animaux domestiques avec toi et tu te tires ailleurs."
Le caméléon se tourna vers le reste du groupe avant de s'approcher et de dire à tout le monde en montrant la télécommande, qui venait de passer au vert (pour Dégoût, je sens que ça allait être une autre partie de joie celle-là), et de dire:
"Bon, je sais que nous devons reprendre cinq émotions, mais je propose que l'on aille chercher les quatre autres avant de revenir pour Colère. Car je n'ai aucune envie d'avoir une putain de fausse couche sur la conscience. Il a clairement fait comprendre qu'il n'allait pas bouger, alors on ira le chercher avec ces quatre amigos sur le retour et je suis certain que tout sera moins dangereux, et surtout, nous avons tous besoin de prendre une grande inspiration et de nous vider la tête. Des objections?"
Pascal: 100%
Robyn W. Candy
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
J'aurai bien voulu me la jouer super badass et dire que j'avais encaissé les coups comme si c'était des caresses, mais non. Parce que putain, que ce que j'avais mal là. Mon visage tout entier me faisait souffrir, comme si je m'étais pris de plein fouet un mur. Ou un panneau Stop mal placé sur le trottoir. J'avais l'impression que ça palpitait sous ma peau endommagée et recouverte de sang. Le sang. C'était carrément dégueulasse ! J'en avais plein le visage, et ça me coulait jusqu'à dans la bouche. Il me maculait le menton et me dégoulinait même jusque dans le cou, pendant que des grosses gouttelettes rouges tombaient sur mon t-shirt. Encore du rouge. Quand je disais que c'était une sacrée couleur de merde !
- J'ai pas besoin que tu joues l'infirmière avec moi.
J'avais jeté un regard sombre au pompier, tout en passant le dos de ma main sur mes lèvres douloureuses. Elle tremblait un peu trop d'ailleurs, cette main. Je m'obligeais à pas regarder la tarée, parce que sinon, je savais que j'allais me lever et lui rendre ses coups. Et un peu plus. Fallait que je me concentre sur la douleur à mon œil, histoire d'éviter de buter quelqu'un. Respiiire... Non enfaîte, respire pas ! J'avais tellement mal à mon nez que ça faisait méga mal de prendre une inspiration par les narines. Et merde ! J'ai du mal à respirer la bouche ouverte en plus, l'autre conne avait trouvé un autre moyen de me torturer !
- Tu crois vraiment que tes excuses, on en a quelque chose à foutre ?
J'évitais toujours de la regarder, mais ma voix ressemblait plus au grognement d'un grizzli qu'à un truc humain. Et puis ça sifflait aussi un peu. Elle m'avait quand même pas pété le nez hein ? À la place, je fixais Nora. Je l'aime bien. J'ai pas envie de lui faire du mal. Sauf si je me mets à penser à la fois où elle a embrassé le mari de Lily. Non. Fallait pas penser à ça. C'était ma coloc, ma pote, et en plus, elle pensait à rebouchonner le tube de dentifrice. Y avait aucune raison pour que je me montre méchante avec elle.
- Pour une fois, je suis d'accord avec Pascal. Faut qu'on pense au gamin. Et si on fout pas le camp, y a des chances qu'on puisse pas se maîtriser face à Colère.
Sous-entendus : La prochaine fois, y avait des chances que je butte quelqu'un. Une personne, surtout. Tient, voilà ! Je la ressentais de nouveau, cette chose se tortillant en moi. Cette rage qui demandait à ce que je la libère un coup. Mes poings qui avaient envie de fracturer une mâchoire pour aller mieux.
Je tournais la tête vers le fœtus donc le cœur battait toujours à toute vitesse. J'aime pas particulièrement les gosses. Je m'en bats les steaks de Régina. Mais j'allais pas être la cause d'un accident ou d'une fausse couche. Je suis pas un monstre, non plus. Je suis une anomalie, mais y a une différence.
Pendant que les autres débattaient, je m'étais approchée d'Aryana. Elle avait pris des coups, elle aussi. L'autre, elle avait osé taper une déesse. Je comprenais même pas pourquoi Pascal lui avait pas explosé sa tronche. Ça aurait été ma copine, j'aurai dû demander de l'aide à quelqu'un pour cacher le cadavre de Tipak-la-crétine.
- Hum... Tiens.
J'avais attrapé dans la poche avant de mon pantalon un paquet gris métallique, que j'ouvris pour extirper un oréo, que je lui tendis. Avant de me rendre compte que le gâteau avait l'air trempé. En tout cas, il était tout spongieux entre mes doigts. Et désormais recouvert de sang. Et qu'il y avait des fluides bizarres. Je sentie mon visage se décomposer. C'était censé être un truc sympa, pour lui remonter le moral. Je partage jamais mes oréos. Sauf avec mes ewoks adorés. Et voilà qu'au final, c'était un gâteau maudit. Et probablement dégueulasse. Même moi, en crevant de faim, je goutterai pas un truc pareil. Je préférerai même continuer à crever de faim.
Mais à ma grande surprise, elle accepta le gâteau. Elle le mangea pas, hein. Mais j'avais le droit à un sourire, et surtout, elle acceptait mon offrande. Je devais avoir la tronche d'un hibou, tant mes yeux étaient écarquillés. C'était même plus de la surprise là. C'était un méga choc.
- Dès qu'on sort de ce corps, je te fais un check-up complet.
Cette fois, c'est ma bouche qui s'entrouvrit. Ça voulait dire quoi ça ? Est-ce que c'était un signe à interpréter ? Une technique de drague ? Un langage secret ? Non mais un check-up, déjà, c'était quoi enfaîte ?
Je me voyais mal lui demander des précisions. Ou faire genre que j'avais compris. Ou je sais pas quoi, enfaîte. Elle avait réussi à me perturber, génial ! À la place, je rejoignis le reste du groupe, qui suivait Pascal, qui lui suivait sa télécommande devenue verte. J'aime pas le vert non plus. C'est la couleur des légumes. Ce qui veut dire que ce n'est pas la couleur des gâteaux. Alors que les pâtisseries, c'est l'aliment de base. Le bouton, lui arrêtait pas de clignoter comme un feu tricolore en panne. Et plus on s'éloignait du connard en rouge, plus ça clignotait vite et plus fort. Sauf quand on se gourait de direction. À un moment, quelqu'un voulu nous faire passer par un chemin sur la gauche. Sauf que le bouton arrêta de briller autant. Donc on passa finalement à droite. Et le bouton se remit à clignoter comme un malade. C'était simple. Normal que Pascal soit notre chef, c'était juste assez pour que ses capacités mentales d'ancien lézard comprenne quelque chose. Ça doit être pour ça que Aryana sort avec lui. Elle le laisse juste assez croire qu'il est le mâle supérieur et qu'il sait tout décider, alors qu'au final, tout le monde sait ouvrir le couvercle d'un pot de confiture.
- Tu crois que c'est grave d'être un peu trop à fond sur les femmes dont Elliot est proche ?
Je m'étais rapprochée de Nora pour lui poser la question, les sourcils froncés. Non mais sérieux. Lily, Aryana, Nora... Elles gravitaient toutes dans l'entourage du Girafon. Est-ce que c'était louche ? Très certainement. Fallait peut être que je me pose des questions, à force.
- Pascal, t'aurais pas cassé la télécommande avec tes gros doigts ?
Elle devait être cassé. Ou alors elle avait un sens de l'humour à la con. Parce qu'on était juste à côté de l'entrée d'un espèce de tunnel qui montait. Et apparemment, qui aspirait des trucs aussi. Un globule rouge passa juste à côté de l'entrée, et se fit aspirer. Puis un deuxième. Puis un troisième qui passait par là, en toute innocence. Je me mis à fouiller dans mes souvenirs de SVT au collège. Enfin le peu de souvenir que j'en gardais, vu que j'allais pas souvent en cours. C'était pas... une artère ce machin ? Avec les globules qui passent dedans ? Vu d'ici, ça avait surtout l'air d'un trou noir hyper mortel.
- Qui se dévoue pour y aller en premier ?
Qu'on sache si on avait une chance d'en sortir vivant. Et pas tout écrabouillés. Ou allongés. Y a pas ça dans Charlie et la Chocolaterie ? Je crois qu'y a un des gosses qui a été hyper étiré et qui est tout plat et tout géant. Ok, ça doit être pratique pour attraper les boîtes de conserves trop hautes dans les supermarchés. Mais après, bonne chance pour trouver des fringues à sa taille.
- Sérieux ? Personne a envie de sauter dans le grand vide inconnu ? Va vraiment falloir que je le fasse ?
Me sacrifier pour tout le monde ? Non. Jamais, je suis pas suicidaire non plus. Par contre envoyer quelqu'un pour vérifier à ma place... J'eus juste à donner un coup dans le dos de la débile, qui se fit aspirer dans un grand sifflement et un cri. Bye bye Tipiak. Si jamais tu crèves, je risque pas de te pleurer.
Mais au final, c'était pas particulièrement jouissif de la voir disparaître dans le tunnel à toute vitesse. Mouais. J'aurai peut être dû lui mettre un coup de boule avant de l'envoyer là dedans. Histoire que même si elle crève, je me sois un peu venger. Bon bah maintenant, restait plus qu'à espérer qu'elle soit toujours en vie pour que je lui fasse regretter chacun de ses coups.
- Est-ce qu'elle va manquer à quelqu'un ?
J'allais leur dire de lever la main, histoire de voir qui était de mon avis, quand j'avais senti un truc me heurter l'arrière de la tête. Alors que j'avais quand même déjà mal. C'était pas tant la douleur le problème, pour le coup. C'était surtout que ça m'avait fait avancer d'un pas. Un pas de trop. Je me sentie tout à coup aspirée, sans réussir à résister à l'espèce de bourrasque d'aspirateur géant.
Quelque chose m’agrippa la main, comme pour m'empêcher de m'envoler. Je pensais que c'était Nora qui venait à ma rescousse, mais non. C'était Aryana. Je la regardais avec de grands yeux ronds. Un peu la même expression qu'elle avait enfaîte. On se regardait, sans rien dire, pendant qu'elle me tenait toujours la main. Et là, je regrettais vraiment d'être couverte de sang et un œil probablement de la couleur d'une banane toute pourrie.
- AAAAAHHH
J'avais pas pu m'empêcher de hurler, et elle non plus. Parce qu'on avait pas pu résister à l'appel de l'aspi vivant. Tomber dans vide, c'était déjà une sensation bizarre. Mais alors monter... C'était pire, je crois. Mes cheveux fouettaient mon visage, et pas que les cheveux, d'ailleurs. Y avait des globules rouges qui me percutaient de temps en temps, comme si j'étais pas là. Ils pouvaient pas faire gaffe, merde! Je voyais que dalle, parce que le tunnel s'était transformé en espèce de flash rouge à cause de ma vue brouillée par la vitesse.
Ça doit être pour ça que je me pris le plafond de plein fouet. J'avais pas vu, alors j'avais pas pu amortir le choc. Quoi que... C'était pas le plafond, ça. C'était plutôt des tas et des tas de globules agglutinés les uns contre les autres, en formant une masse compacte. Bon. Ça avait été un peu violent, mais au moins, j'avais pas fini en crêpe. Aryana non plus, d'ailleurs. Elle se trouvait pas loin de moi, et elle avait l'air d'aller bien aussi. Bien. Très bien. Par contre, Tipiak était toujours vivante. Et merde. En plus, les autres se ramenaient. Et re-merde. Ils s'étaient pas dit qu'on aurait besoin d'eux en bas pour nous ramener ? Ah bah bonjour l'utilisation du cerveau ! Faudrait leur foutre entre les mains une notice d'utilisation !
- Mais vous êtes cons ou quoi ! Maintenant on est tous coincés ici ! Avec le risque de se faire écrabouiller par des globules rouges ! Mort de merde !
Je criais, parce qu'il y avait un gros bruit genre aspirateur mélangé à celui d'un espèce de truc qui brasse. Ou un machin du genre. Mon regard dériva jusqu'à la source du bruit. Y avait comme une grosse pompe, un peu plus bas. Un chemin de globules rouges semblaient pouvoir y permettre d'y accéder.
J'attrapais par le bras le pompier qui s'était retrouvé près de moi pour le tirer sur le côté. Il avait failli se faire éclater par un globule rouge propulsé à toute vitesse. Fallait vraiment pas qu'on reste ici. Sans réfléchir, je donnais un coup de pied dans la masse collé au plafond pour atteindre un des gros globules qui menait jusqu'à la pompe. Je m'y accrochais pour ne pas me faire emportée de nouveau par le courant aérien, et tendis la main vers les autres.
- Sautez ! Allez ! Faut qu'on aille là dedans !
Pour une fois, ils avaient pas hésité trop longtemps. J'attrapais ceux qui passaient prêt de moi pour leur permettre d'atteindre le chemin de globules, en me retenant quand même pour pas laisser tomber certaines personnes... Avant de leur faire signe de me suivre et prendre la tête du groupe pour aller jusqu'à l'ouverture qui menait jusqu'à la grande pompe. Qui battait vachement fort.
- Oh putain...
C'était un cœur, ça. Un gros cœur bien dégueulasse qui rougeoyait. Genre veilleuse électrique. Pourquoi il brillait comme ça ? C'était normal au moins ? On avait tous ça ? Bordel, et si mon mon cœur à moi aussi brillait ? Peut être qu'enfaîte dans le noir, Regina brille. Ou du moins sa poitrine.
- Euh... On vient en paix ?
Je m'étais adressée à une mini Regina qui portait un blouson en cuir rouge, et qui semblait garder l'entrée de la grosse pompe en forme de cœur. Enfaîte, un cœur, c'est méga moche ! Moi qui pensais que ça ressemblait à ceux qu'on nous fout partout sur des cartes postales à la Saint Valentin...
La mini Regina me lança un regard noir, et sans répondre, pointa du doigt un panneau où était noté à l'encre rouge « Pas d'offrande, pas de droit de passage. » Parce que maintenant, elle se prenait carrément pour une déesse ? Tranquille la vie. Je me tournais vers les autres, sourcils froncés. Hum... Si je lui passais Tipiak, ça marcherait ou pas ? Elle pouvait lui bouffer le cœur, se tartiner le visage de son sang pour se faire un masque anti-rides, c'était comme elle voulait, moi je serai d'accord avec tout . Mais en même temps, je me disais que personne voudrait d'un truc pareil, même pas en déco dans un salon vieillot où serait accroché des têtes de sangliers aux murs. Valait peut être mieux trouver autre chose. Je me mis à fouiller dans les poches de mes fringues, à la recherche d'un truc potable. Je passais la main dans la poche arrière de mon pantalon, et j'en extirpais une fraise Tagada un peu écrabouillée. Depuis quand ce truc était là ? Je me souvenais même pas de quand j'avais mangé pour la dernière fois ce genre de bonbons. Je préfère les crocodiles en gélatine perso. Avec le ventre tout blanc trop bon, je commence toujours pas croquer par là.
- Une p'tite fraise ?
Je tendis à la gardienne renfrognée le bonbon. Avec un demi-sourire, parce que mes lèvres avaient du mal à en faire un entier. J'avais mal en même temps ! Je rappelle juste comme ça que je me suis récemment faîte exploser la gueule un peu plus tôt. En tout cas, on avait l'air prêt de notre prochaine émotion. La télécommande entre les mains de Pascal clignotait de plus en plus, et sa lueur se faisait plus vive.
Je m'attendais à me faire rembarrer par la videuse, mais elle s'écarta sur le côté après avoir pris la tagada. Waouh. Pour une fois que mon plan fonctionnait. C'était beau ça. Vraiment très beau. Peut être que j'aurai dû prendre une photo ?
En me retournant, je vis qu'elle avait bloqué le passage aux autres. Ah, apparemment, tout le monde allait devoir jouer le jeu du sacrifice. J'attendis qu'ils finissent par me rejoindre, avant de m'avancer... dans le cœur du problème. C'est pas un super jeu de mots ça ?
C'était plutôt sympa... Si on aime le rouge. Parce qu'encore une fois, tout était absolument, mais alors absolument rouge. Des mini-Regina s'activaient, pinceaux dans une main, saut dans l'autre, peignant les parois qui semblaient se décolorer. Elles avaient surtout l'air des êtres esclaves, enfaîte. Les esclaves d'un brocolis à l'air dédaigneux qui leur donnait des ordres, main sur la hanche. Ouais, un brocolis. Parce que cette gonzesse aux longs cils, elle était toute verte. Assise les jambes dans le vide, elle tenait une baguette entre les mains, et ses cils n'arrêtaient pas de battre comme si elle cherchait à séduire un mec que je voyais pas. D'ailleurs, ils pouvaient pas faire aussi tapette à mouches, ces cils ? Vu la longueur, c'était flippant.
- Dites moi les filles, vous en avez pas marre de faire toujours la même chose ? Le rouge était à la mode en 2015, on est en 2016. Du vert serait nettement plus approprié. Un vert doux, pastel, rafraichissant. Vous voyez ?
Beurk. Le vert, c'est moche. Comme le rouge, enfaîte. Mais en même temps, c'est la couleur d'un cœur, donc c'est logique que ça soit rouge, non ? Les minis-Regina n'avaient pas l'air de s'intéresser à ce qu'elle disait, et continuaient à peindre.
- DU VERRRRRRRRRRT ESPECE DE FAUTES DE GOUT SUR PATTES !
Ok. Vachement sympa, le choux de bruxelle qui braille. J'adore, non mais vraiment. Y a pas une putain d'émotions calme, dans le coin merde ! Je pris une grande inspiration pour me calmer, parce qu'il allait falloir papoter bien gentiment, sans lui en coller une à celle là aussi, ou lui faire bouffer quoi que ce soit. Quoi qu’apparemment, si il fallait la torturer, c'était clairement en la trempant dans un pot de peinture rouge.
- C'était qui le brocolis ? Ton père ou ta mère ?
J'avais pas pu m'en empêcher. Non mais vraiment pas. C'était sorti tout seul ! J'avais même pas réfléchi avant de dire ça ! Et ça se voyait. J'aurai peut être du fermer ma gueule moi.
- On vient en paix ?
J'avais un petit sourire forcé. Ça avait bien marché avec la gardienne de cœur tout à l'heure. Peut être qu'à elle aussi, ça lui ferait d'effet. Mouais. Apparemment, non.
Robyn: 90%
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
C'était rouge. Tout rouge. Bien plus rouge que le Head Quarters [il faut toujours insérer un anglicisme au moment opportun, c'est devenu hype depuis 2011] si familier où j'avais l'habitude d'officier. C'était presque aussi rouge que Colère, mais quand même un peu moins criard. Un peu plus de bon goût, mais clairement pas assez. Et plus brillant, aussi, scintillant, en fait, comme une bulle de souvenir, au détail près qu'il s'agissait d'un cœur et pas d'un petit cœur. Riley n'aurait jamais eu l'idée de porter un truc aussi gros, c'est vraiment trop voyant. Ceci étant dit, c'était - et de loin - le meilleur endroit que j'avais trouvé pour... Pour quoi faire, d'ailleurs ? Oh peu importe. Du moment que je restais au top de ma splendeur enivrante, tout irait pour le mieux. Pas vrai ? J'avais élu domicile sur promontoire de chair qui me rappelait vaguement le QG, mais sans la console. Et je peux vous dire que c'est vachement plus compliqué sans console ! Sérieusement, comment voulez-vous que je travaille efficacement si on ne me donne pas le matériel adéquat ? L'exaspération était à son comble. Même Joie n'était pas aussi exaspérante que cet endroit et ces petites bonnes femmes rouges qui n'écoutent pas ce qu'on leur dise. Mon Dieu, ce qu'elles pouvaient manquer de classe ! Et de goût, alors là, non parlons pas sinon je démissionne. Mais, qui, pour l'amour du ciel, QUI leur avait dit de repeindre ce cœur en rouge ? Les yeux plissés, je cherchais le coupable - car il y a toujours un coupable - prête à le frapper violemment avec le dernier numéro de Vogue pour lui apprendre tout en essayant, désespérée, de faire entendre ma voix. - Dites moi les filles, vous en avez pas marre de faire toujours la même chose ? demandai-je d'une voix mielleuse. Le rouge était à la mode en 2015, on est en 2016. Du vert serait nettement plus approprié. Un vert doux, pastel, rafraichissant. Vous voyez ? J'avais battu des cils, gratifié les fourmis d'un sourire charmeur et même était gentille - enfin, plus que d'habitude, pas gentille, gentille stricto sensu, je laisse ça à Joie, ses licornes et ses paillettes - mais rien à faire. Il me fallait ma console. Et les autre émotions. Et vite. Même si, au fond, c'était quasiment tous des cas désespérés. Je veux dire, soyons sérieux un moment. Joie est hyperactive, Tristesse est déprimante, Peur est une victime et Colère ne sait pas se tenir en société. Mais ensemble, on est plutôt une fine équipe. Demandez à Riley, si vous me croyez pas ! Sans eux, il y avait fort à parier que ce cœur allait rester rouge car les fourmis étaient vraisemblablement sourdes. Je décidai donc d'employer les grands moyens, me rappelant que Colère hurle toujours quand il travaille. Peut-être que ça marche avec les sourdes hideuses, après tout. - DU VERRRRRRRRRRT ESPECE DE FAUTES DE GOUT SUR PATTES ! Pfiou. Ca m'avait presque décoiffée, dites donc. Presque. Heureusement j'ai une classe qui résiste à toutes épreuves... et ces fourmis ont des oreilles - ou une volonté - qui résiste à toutes épreuves aussi. Lassant, vraiment. Rendez moi ma console avec ses jolis boutons... Un délicieux moment de nostalgie s'était emparé de moi mais fut troublé - que dis-je gâché - par l'intervention totalement inutile d'une autre nana, moins rouge, pour sa part, mais tout aussi agaçante que mes fourmis. - C'était qui le brocolis ? Ton père ou ta mère ? demanda t-elle abruptement. A sa décharge, elle au moins n'était pas sourde. C'était une sacrée avancée par rapport à ce que j'avais connu jusqu'à présent. Mais tout de même. Je me laissai gracieusement tomber de mon perchoir et atterrissait doucement devant elle. Ah ça, le corps humain, y a pas de secrets ! Soit on sait s'en servir, soit on sait pas. Et moi je sais. Battant des cils, je lui demandai : - Parce que tu crois vraiment que des bleus partout c'est mieux que le vert ? Ca ne t'es jamais venu à l'esprit que celui ou celle qui t'a conseillé un ravalement total de façade parlait de chirurgie esthétique et pas de te frapper la tête contre un mur jusqu'à ce laideur ne s'en suive ? Parce que là... ajoutai-je en la regardant des pieds à la tête. C'était dommage en plus, elle avait l'air plutôt jolie, à l'origine. Un peu teigneuse mais chez certains - comme moi - ça fait le charme. Par contre, la politesse, elle connaissait clairement pas. Que je sache je ne l'avais pas agressée ! Et en plus c'est joli le vert ! Et après ce double affront elle osait encore prétendre qu'ils venaient en paix ? Et puis c'était qui "ils" ? Mon brillant esprit avait à peine formulé question que la cavalerie - pardon, la bande de loseurs qui l'accompagnait - arriva. Classe oblige, je me retenais de soupirer bruyamment. On ne soupire pas bruyamment en public. Même quand votre public le méritait. Sans mot dire, je me plantai à présent devant eux, les observant d'un air songeur. Il y avait d'abord une brune plutôt jolie... si on omettait la totale faute de goût qui recouvrait son corps : d'immondes tatouages. Je frémis. Elle aurait du adopter un total look punk si déjà elle avait envie de se barioler les bras ou que sais-je. Là au moins ça aurait presque eu du sens. Nous l'appellerons Miss Faute de Goût, décidai-je avant de détourner le regard, examinant à présent un homme à la stature imposante. Il devait avoir la quarantaine, ce qui faisait de son corps un bout de viande bien conservé pour l'âge de son propriétaire. Pas mal, sans être exceptionnel. Je le baptisait Mister Armoire à Glace et décidai de l'apprécier pour cela. Il se tenait à côté d'un autre homme, un peu moins imposant et probablement un peu plus jeune. Ou mieux conservé, allez savoir. Il dégageait un semblant d'autorité ce qui me plut. Je n'allais décemment pas parlementer avec le premier quidam venu et certainement pas avec Miss Désagréable. Je l'appelai, pour sa part, Mister Autorité, principalement parce que le nom de Colère est déjà attribué. Ceci étant dit, il n'avait pas l'air spécialement de bonne humeur. A moins que ce soit son expression naturelle. A bien y repenser, l'autre homme n'était pas non plus des plus souriants. Peut-être que quelqu'un avait inventé la mode débile du "faisons tous la tronche". Mon regard poursuivait son analyse et se posa sur une jeune fille un peu moins brune que la première mais moins blonde que la troisième. Une jolie fille aussi. Mais terriblement, tellement mal chaussée. Et ça, désolée, mais je peux pas. Les accessoires, c'est important. Miss Va Nus Pieds avait clairement de nombreuses choses à apprendre. Espérons que sa Dégoût intérieure soit aussi forte que moi. Finalement, mon regard rencontra celui de la dernière personne, la blonde. La jolie blonde. La blonde qui avait apparemment confectionné son vêtement elle-même avec les moyens du bord. Et vu le tissu de piètre qualité - sans parler de la couleur - le résultat était plutôt impressionnant. - Bien, déclarai-je en m'avançant vers cette dernière. Tu es clairement celle qui a les plus beaux cheveux et l'air suffisamment acceptable socialement pour faire de ce torchon une robe décente donc c'est avec toi que je vais parlementer, annonçai-je en guise de préambule. Je me présente, je suis Dégoût, la seule, l'unique, la vraie, l'émotion la plus importante si on veut survivre socialement dans le monde. Je ne signe pas d'autographe si ce n'est pas demandé gentiment. Et vous, apparemment, vous n'êtes pas tous au point de ce côté là. Qu'est ce que vous faites ici ? Promenade de santé ? Vous ne travaillez clairement pas dans le corps humain, vous avez pas le profil de l'hôte. Je les ai touuuuutes croisées, les fourmis qui bossent dans ce corps. Elles sont apparemment sourdes. Ou débiles. Heureusement que je suis là pour essayer de relever le niveau. Eh sinon, je cherche une petite bleue qui a le cafard, une jaune qui trépigne, un petit gars rouge et teigneux et un gringalet trouillard, vous les auriez pas vus ? Ce sont mes collègues. j'imagine que c'est Joie qui a eu la "bonne" idée qu'on se sépare... Et voyez le résultat ! Donc ? Nom, profession et intention s'il vous plait.
Christopher Mitchell
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| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Shohamu
You know that I don't playI pray to make it back in one piece
Je passai le rideau de substance qu'Aryana prenait pour une douche bienfaitrice. Ça sentait le chou, ou quelque chose de la même famille. Je fronçai le nez, ce n'était ni l'odeur ni la texture la plus agréable qui soit pour prendre une douche. En tout cas, pas lorsque j'étais conscient de me promener dans un corps humain. Tout ce qui sortait d'ici était dans la définition de dégueulasse dans le dictionnaire. Enfin... J'aurais dû être habitué, je voyais souvent des blessés, beaucoup de sang et des os, mais là ça amenait les choses à un tout autre niveau. Je relevai les yeux pour me retrouver face à face avec une énorme masse translucide. J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit à mesure que j'approchais au ralenti des autres, eux aussi prostrés devant le foetus.
"C'est la chose la plus merveilleuse qu'il m'ait été donné de voir."
Je devais bien avouer que j'étais totalement d'accord avec elle. Si tout ce périple jusqu'ici m'avait paru une torture pour le corps et l'esprit, devant ce spectacle, le père que j'étais ne pouvait que capituler. J'aurais aimé pouvoir découvrir mes enfants comme cela... Lorsque la déesse voulut immortaliser le moment, je comprenais parfaitement sa démarche. Les échographies étaient déjà un moment très important pour un couple, mais pouvoir observer son enfant de ce point de vue là était inouï. Elle me poussa près du shérif pour la photo, et un peu surpris, je ne bronchai pas cependant. Par mesure de sécurité, j'évitai tout contact cependant. J'avais bien remarqué son regard une fois la main d'Aphrodite lâchée suite à mon intervention... Et il n'avait pas tort d'une manière, alors que de l'autre... C'était beaucoup plus compliqué que ça n'en avait l'air.
"Dégagez, fichus paparazzis !" gronda une voix. "On n'a besoin de personne !"
Quoi encore ? Je me retournai, un petit bonhomme tout rouge était venu jouer le trouble-fête. Alors c'était à ça que ressemblait une émotion ? L'effet ne se fit pas attendre. Je supposais avec clairvoyance que nous avions à faire à la Colère. Et ce qui suivit ne laissa personne indifférent... Une émotion provoquait chez nous une réaction, LA réaction que celle-ci représentait. Tout d'abord la déesse puis les autres filles du groupe en furent victimes. Lily refit littéralement le portait à Robyn... Je constatai que plus quelqu'un était physiquement proche de l'émotion et plus celle-ci s'imprégnait pour finir par éclater. Je me tins loin de tout ceci jusqu'à ce que Pascal soit intervenu. Il avait maintenu Lily à l'écart, me demandant d'aller voir Robyn et de faire ce que je pouvais. J'hochai la tête, me dirigeant vers la pâtissière, elle devait avoir un mal de chien mais ce n'était rien en comparaison de demain... Avec un peu de chance, nous aurions retrouvé notre état normal d'ici là, et elle pourrait aller se faire prescrire quelques médicaments pour la douleur. Je n'eus cependant pas le loisir de l'examiner puisqu'elle me rabroua à peine étais-je arrivé à sa hauteur.
- J'ai pas besoin que tu joues l'infirmière avec moi, s'exclama-t-elle en me jetant un regard sombre.
Elle était probablement vexée certes, mais je ne lui avais rien fait jusqu'à maintenant... Je levai les deux avant bras en guise de reddition et reculai de quelques pas pour lui signifier que je ne la toucherai pas. Je n'allais pas aller contre sa volonté, bien qu'elle ferait mieux de coopérer. Si quelque chose était cassé, il valait mieux l'immobiliser immédiatement. Voir cautériser quelques plaies sur son visage, comme l'arcade, car elle allait laisser une belle traînée de sang un peu partout dans le corps de notre hôte. Et ça ne pouvait pas être bon pour l'hygiène... Surtout pas ici alors qu'il y avait un bébé qui cherchait à grandir en bonne santé...
Le shérif fit ce qu'il avait à faire et reprit les rennes, s'approchant de l'émotion pour lui parler. Mais lui aussi avait été touché par son aura, et ses prunelles devinrent couleur de braise. Alors même je retins mon souffle, attendant qu'il explose, je fus le seul à avoir le droit à ses foudres. Cet homme savait contenir sa colère... Je lui devais bien ce respect là. J'avais bien saisi le message qu'il m'avait envoyé, et tous les muscles de mon corps se raidirent. Non pas de peur, mais au contraire comme si je venais de m'infuser une seringue entière de testostérone. J'inspirai profondément, soutenant son regard jusqu'à ce qu'il le reporte sur l'émotion. Mon poing s'était serré sans même que je ne le remarque, et lorsque je fus libre de ses accusations visuelles, je baissai la tête sur celui-ci. Etait-ce là aussi l'émotion qui jouait avec moi -comme tant d'autres, sans vouloir citer personne- ou aurais-je réagi de la même façon lors de d'autres circonstances ? Cette simple pensée me fit frissonner. Il n'y avait rien. Rien à dire, rien à y redire. Pourquoi tout le monde avait-il l'air d'en faire un plat ? C'était la déesse de l'Amour après tout, bon sang de bon soir, pourquoi tout le monde avait-il l'air surpris ?! Tout le monde était un bien grand mot, certes. Et je préférais que cela reste ainsi. Puisque ce n'était Rien. Absolument Rien. Le shérif n'avait pas à s'inquiéter. Pas de moi.
La télécommande passa soudainement au Vert. Le shérif s'était rapproché du reste du groupe après le bref échange avec Colère. Il proposa que nous continuions notre route. L'émotion veillait au grain et s'assurait du bien être du foetus. Il avait raison. Nous n'avions rien à faire ici, ce petit être allait en souffrir sinon. Quant à l'émotion, elle nous avait bien prouvé qu'elle savait se défendre... Je me mis en marche avec les autres, jusqu'à débarquer devant un énorme tunnel qui aspirait tout ce qui se trouvait à proximité.
L'un après l'autre, nous avions été aspirés, les uns poussés, les autres par dépit... J'atterris sur un lit de globules rouges, coincé au fond même de ce tunnel. Soudain, je sentis mon bras se faire agripper et d'un coup sec, c'était Robyn qui venait de me faire échapper à beaucoup de douleur, voire la mort... Un autre globule suivait sa course à toute vitesse et était venu s'écraser contre les autres au même endroit où je me trouvais il y a une seconde à peine.
"Merci..." soufflai-je de soulagement.
On avait ensuite emprunté un autre tunnel, jusqu'à débarquer dans l'espace du coeur... C'était immense, rouge et bien vivant. Ses battements étaient presque assommants, c'était comme être devant un mur de haut-parleurs qui crachaient des bass. Je secouai la tête, j'avais une très bonne audition en tant qu'ex-félin, et c'était pénible pour mes tympans. Je suivis cependant sans broncher. Une petite dame en cuir rouge se tenait là, devant l'entrée du coeur. On allait vraiment entrer là-dedans ? J'avais l'impression d'être devant une boîte guindée pour lesbiennes. Non pas que j'y ai déjà mis les pieds.
Robyn était passé sans encombres en négociant une fraise Tagada. Alors que l'air renfrogné de la videuse s'était tout à coup adouci, ce ne fut que de courte durée. Car après avoir laissé passer la pâtissière, elle re-croisa les bras et fit une moue encore plus décourageante. Je laissais passer Nora et Lily, qui trouvèrent elles aussi de quoi faire son bonheur... Je fouillai dans mes poches en attendant, la seule chose que j'avais gardé était... Un bandage. Je n'allais pas aller loin avec ça... Mon téléphone, non hors de question. Ni mon alliance... Je devais tenter ma chance avec le bandage. Mais faire passer ça pour un accessoire de mode, ça allait être compliqué... Je m'approchai de la videuse avec un sourire contrit, ne sachant pas exactement quoi faire sur le coup. Je levai un doigt pour l'inciter à la patience, puis nouai soudainement le bandage autour de ma tête comme un maître de kung-fu. Elle leva un sourcil, n'ayant pas l'air vraiment convaincue... Je soupirai, puis dénouai le bandage, désespéré. Elle me le prit alors des mains, curieuse tout de même de cet objet... Après l'avoir examiné sous toutes les coutures, et le noua autour de sa taille de façon très serré. Elle mit ses mains sur ses hanches et releva le menton bien haut, battis plusieurs fois des cils avant de me découvrir toutes ses dents... Apparemment, l'utiliser en guise de ceinture lui convenait... Je levai un pouce pour la complimenter et passai rapidement devant elle pour gagner l'intérieur de l'organe. Je fis les gros yeux avant de les lever au ciel une fois qu'elle fut dans mon dos. Tapant dans mes mains en arrivant près des filles déjà entrées, je lançai :
"Bon... J'espère que cette fois ça se passera mieux, moins de flammes, moins de coups... Plus de... peinture..." dis-je en levant les yeux vers les mini-réginas qui étaient en train de repeindre activement l'intérieur en rouge.
La commanditaire de cette oeuvre n'était autre qu'un petit brun de femme toute verte. Mais quelle répartie... Il n'y avait pas intérêt à s'y frotter, celle-ci elle piquait... Entre le feu et le suicide social après avoir eu à faire à elle et ses sarcasmes, je n'étais pas sûr de ce que je préférais. J'étais certain que Pascal devait se dire la même chose en tant que représentant de la gente masculine ici bas... Là il allait falloir que les femmes s'en chargent... Car si on devait débattre des tendances des coloris d'intérieur... C'était pas gagné...
Robyn attira son attention avec son tact habituel. Ça commençait bien. Peut-être qu'on aurait dû laisser faire quelqu'un d'autre finalement. Elle s'approcha alors de nous, l'air de nous jauger en une fraction de seconde. Elle avait déjà catalogué tout le monde apparemment, et s'adressa alors à Aryana.
Tu es clairement celle qui a les plus beaux cheveux et l'air suffisamment acceptable socialement pour faire de ce torchon une robe décente donc c'est avec toi que je vais parlementer {...} Donc ? Nom, profession et intention s'il vous plait.
La déesse eut l'air de se montrer prudente et lui répondit d'un sourire aimable avant de prendre la parole. Vu comment c'était déroulé la dernière rencontre avec une émotion, j'approuvais.
"Je suis Aphrodite, la déesse de l'amour, et je ne signe pas d'autographe non plus. Il y a des millénaires, on construisait des temples pour louer ma beauté et ma grâce. Avec le temps, les gens ne croient plus en rien. C'est la vie, il faut évoluer. En tous cas, je pense que nous cherchons exactement ceux que vous cherchez."
Au moins avec ça, elle savait qu'on ne plaisantait pas. Une déesse... J'espérais qu'elle soit un peu impressionnée, en tout cas assez pour ne pas tous nous rendre dingues comme Colère ou accro à Vogue... Ça aussi ce serait terrible. Je m'approchai d'un pas, cette fois-ci je parviendrai peut-être mieux à gérer. La Colère, j'étais resté assez à l'écart pour ne pas péter les plombs comme mes camarades de fortune, mais cette fois-ci, je pouvais aider. D'ailleurs la déesse semblait être de cet avis aussi, car elle posa sa main sur mon avant-bras. Ce simple toucher déclencha une série de frissons que je dus réfréner au plus vite pour ne rien laisser paraître. C'était comme si un éclair venait littéralement de me traverser le corps.
"Vous avez l'habitude de parler aux gens victimes de traumatismes, n'est-ce pas ? Je ne sais pas si elle ment ou si elle dit la vérité, mais en tous cas, elle n'a pas l'air de savoir ce qu'elle fait ici. Peut-être êtes-vous le plus à même d'obtenir des réponses en... douceur ?"
En douceur... Certes, j'étais habitué aux gens en état de choc, mais elle n'avait pas l'air de l'être. Elle semblait plutôt insouciante à se retrouver ici, bien que perdue selon ses dires puisqu'elle cherchait elle aussi les autres émotions. Les doigts d'Aryana se promenèrent plus que de raison sur mon avant-bras avant de le quitter... J'accrochai son regard, ayant une absence avant de répondre à sa proposition.
"Elle n'a pas l'air vraiment traumatisée si tu veux mon avis..." pris-je en chuchotant, me penchant très légèrement vers elle pour ne pas avoir l'air d'empiéter sur son espace. Je sentais le regard brûlant du shérif sur ma nuque... "Mais je vais voir ce que je peux faire..."
J'avançai un pas de plus vers celle que nous avions maintenant pu identifier comme Dégoût, devançant Aryana.
"Je suis Christopher, je suis pompier en temps normal... Vous savez maintenant qu'on vient de l'extérieur, mais vous comment vous êtes vous retrouvés ici ? Vous avez été séparés c'est bien ça ? Une idée d'où ont pu atterrir les autres ? Tout ce qu'on veut c'est sortir d'ici nous aussi, mais avant ça on nous a confié la mission de vous retrouver, vous, les Emotions... On est là pour vous aider."
La première étape avec quelqu'un en état de choc était de la rassurer, de gagner sa confiance. La chose était plus difficile lorsque la personne n'était pas en état rationnel, et qu'elle délirait. Alors il fallait d'abord parvenir à capter son attention suffisamment longtemps pour qu'elle vous écoute. Ici, ce n'était pas le problème. Mais comment lui faire avaler qu'on nous avait rapetissé pour lui venir en aide ? Ça c'était un autre mystère. Ou peut-être qu'elle en savait plus que nous, peut-être qu'elle savait qui étaient ces gens qui nous avaient envoyés ici... Chaque chose en son temps.
"Est-ce que vous vous rappelez de l'endroit où vous étiez la dernière fois que vous étiez tous ensemble ?"
Je tentai une autre question, mais j'avais déjà perdu son attention. Elle s'était approché d'Aphrodite et lui avait demandé de tourner sur elle-même, posant ses mains sur ses hanches en admirant d'un hochement de tête.
"Le rouge, le rouge... Comment avez-vous réussi à faire un truc presque potable avec un truc aussi rouge ?" s'exclama-t-elle.
M'étant retourné, je n'avais pas vu qu'une des mini-réginas s'était approché avec un mètre ruban, et prenait maintenant mes mesures. C'était flippant, qu'est-ce qu'elle voulait me faire ? Elle avait l'air septique maintenant, comme si elle ne savait pas quoi faire de ces mensurations.
"C'est vous qui lui avez demandé de faire ça ?!" m'écriai-je en m'adressant à Dégoût.
Je me dégageai de l'emprise de la mini-reg', avançant d'un pas, mais rien n'y faisait. Comme si je n'avais pas bougé, elle fit elle aussi un pas en avant et continua à mesurer. Je me retournai alors vers elle, la surplombant d'au moins deux têtes. Je lui lançai un regard courroucé pour lui faire signe de déguerpir, mais elle m'ignora d'autant plus.
"Non mais c'est pas vrai, elles sont vraiment sourdes en plus !!"
Je reportai mon attention sur l'émotion, soupirant avant de lui lancer :
"Puisqu'elles vous insupportent à ce point, et je comprends pourquoi, pourrait-on envisager que vous changiez de compagnons de voyage ? Au moins le temps de retrouver les autres..."
Je n'avais pas mentionné Colère pour l'instant, elle n'avait pas besoin de savoir. Elle ne nous faisait pas vraiment confiance, pas pour l'instant. Elle devait d'abord nous mener aux autres. J'eus soudainement une idée et me dirigeai vers le shérif.
"Je peux avoir la télécommande ?" demandai-je en tendant la main, d'un air neutre, quoiqu'un poil exaspéré. "Je vous la rendrai, mais c'est le seul moyen pour qu'elle nous croit." repris-je alors que je le voyais me toiser de façon suspicieuse.
Je finis par la prendre, et m'exécutai aussi tôt en retournant près de l'émotion.
"Regardez, on vous dit la vérité, elle a clignoté Vert quand nous n'étions plus très loin de vous, c'est comme ça qu'on est arrivés ici..."
L'émotion n'eut pas le temps de l'examiner de plus près que le shérif me la reprit aussitôt des mains. Je levai les yeux au ciel, c'était ridicule. Il agissait de cette façon seulement parce qu'il croyait que quelque chose se passait avec sa dulcinée... Et je ne tenais vraiment pas à m'expliquer. Puisqu'il n'y avait rien à en dire.
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Aryana Cloud-Sandman
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Nous étions désormais devant le coeur lumineux de Regina. Il brillait d'un éclat rouge assez exceptionnel. Etait-ce dû à la magie dont elle était pourvue ? Ou tous les coeurs des personnes du monde des contes brillaient-ils de la même façon ? J'aurais aimé vérifier mais nous n'allions pas nous promener dans le corps de chaque habitant de Storybrooke. Je me doutais que la miniaturisation n'allait pas durer éternellement. D'ailleurs, j'espérais que le retour à la normale n'allait pas survenir alors que nous étions encore dans le corps de Regina. Les conséquences risquaient d'être catastrophiques pour elle et son enfant.
Je tentai de me recoiffer alors qu'une mini-Regina me bloquait l'accès à l'intérieur du coeur. Robyn, Lily, Nora et Christopher étaient déjà passés en faisant un don. Agacée de devoir offrir quelque chose à mon tour, je baissai les yeux sur ma tenue et constatai que je n'avais rien hormis la robe de fortune que je portais. Tout avait disparu avec mon ancienne tenue. Me maudissant de ne pas avoir emmené de sac à main avec moi, je fis une moue et eus alors une idée lumineuse : j'allais donner la seule chose qu'il me restait et dont je n'avais pas expressément l'utilité.
Je plaçai les mains dans mon dos, entre le tissu croisé de ma robe et me tortillai afin de défaire mon soutien-gorge. Je le fis glisser de côté et le donnai à la mini-Regina qui avait mis le bandage de Christopher autour de sa taille comme une ceinture. Elle soupesa le soutien-gorge d'un air sceptique et j'attendis patiemment, songeant que si cela ne lui convenait pas, je l'assommerais pour passer.
A mon grand étonnement, elle le plaça devant ses yeux et s'en servit comme d'une paire de lunettes, avant de s'effacer de devant l'ouverture avec un sourire ravi.
Je me fis violence pour ne pas éclater de rire et, jetai un coup d'oeil complice à Pascal par-dessus mon épaule, avant de pénétrer à l'intérieur du coeur. C'était très animé dans cet endroit. Des mini-Reginas étaient très occupées à repeindre l'organe d'une couleur cramoisie alors qu'une petite femme verte donnait des ordres qu'elles n'écoutaient pas. Il n'était pas difficile de s'apercevoir qu'elle était une émotion. A peine nous apparûmes qu'elle nous jaugea mentalement. Elle décida d'établir le contact avec moi et je réfléchis rapidement sur la meilleure attitude à adopter. J'avais vu à mes dépens que les émotions étaient très susceptibles, à fleur de peau. Il fallait que je parle de façon à la convaincre de nous aider, mais sans lui manquer de respect. Je déclarai donc d'un ton prudent et affable :
"Je suis Aphrodite, la déesse de l'amour, et je ne signe pas d'autographe non plus. Il y a des millénaires, on construisait des temples pour louer ma beauté et ma grâce. Avec le temps, les gens ne croient plus en rien. C'est la vie, il faut évoluer. En tous cas, je pense que nous cherchons exactement ceux que vous cherchez."
Je me tus ensuite, guettant la réaction sur le visage verdâtre et rond de l'émotion. Dégoût, de son petit nom. Je n'allais faire aucun commentaire pour ne pas risquer de la contrarier, mais je n'en pensais pas moins. Puis, je jugeai plus judicieux de laisser le dialogue à Christopher. Il était pompier, après tout. Il savait comment gérer une situation de crise. Je n'étais pas la plus indiquée pour le faire. J'avais posé ma main sur son avant-bras tout en lui parlant à voix basse. Je lisais dans ses yeux qu'il m'aurait suivi au bout du monde, qu'il était capable de tout pour me plaire. A la fois touchée et coupable de tant d'attention, j'enlevai ma main de son bras et baissai la tête.
Il tenta une approche vers Dégoût mais cette dernière ne semblait pas enclin à répondre, trop focalisée sur ma robe. J'avais accepté de tourner sur moi-même afin qu'elle voit ma tenue dans son ensemble, et elle en était très impressionnée.
"C'est des siècles de savoir-faire." expliquai-je. "Mais parlez-moi plutôt de vous. Est-ce que vous avez une idée de comment...?"
Christopher me coupa la parole, agacé par une Mini-Regina qui était en train de prendre ses mesures, dotée d'un mètre ruban. Je fronçai les sourcils et remarquai que Dégoût ne semblait pas être l'instigatrice de cette manoeuvre. Visiblement, les Mini-Reginas n'écoutaient personne.
"Nous cherchons." dit-elle d'un air pensif en s'approchant ensuite de Pascal pour prendre également ses mesures.
"Vous cherchez quoi ? Une façon de les habiller autrement ?" demandai-je d'un air méfiant. "Pas touche à l'armure. Il est très bien dans son armure."
Qu'on ne change pas le style vestimentaire de mon caméléon et de mon pompier, sinon j'allais me fâcher. Bien que... Christopher était beaucoup plus agréable à regarder lorsqu'il portait un costume. Il avait l'air bien trop négligé dans ses vêtements actuels. Je devais remédier à ça. Je levai un doigt pour faire apparaître un costume trois pièces mais me ravisai juste à temps, avant de pivoter vers Dégoût. Oh non... cette émotion m'influençait à son tour ! Je commençais à voir les gros défauts vestimentaires de tout le monde ! Cela me sautait sans arrêt aux yeux, mais d'ordinaire, j'avais suffisamment de self-control pour ne rien en dire ou ne rien faire. Cependant, cette fois-ci, l'envie de les habiller autrement devenait carrément incontrôlable.
Je pivotai vers Nora et ordonnai sans détour, en plantant mon regard dans le sien :
"Assomme-moi."
Elle semblait indécise, aussi je levai les yeux au ciel et ajoutai d'un ton exaspéré :
"Il faut m'assommer car sinon, je vais refaire la garde-robe de tout le monde ! Regarde un peu les oripeaux que tu portes ! On dirait un petit vagabond ! Pourquoi n'essaies-tu pas d'être un peu glamour ? Sois une jeune femme, pas le sosie de Gavroche ! Comment veux-tu que la gente masculine ou féminine s'intéresse à toi en étant aussi négligée ?"
Puis, je me tournai vers Lily qui arborait tant de tatouages que cela en était ridicule. Je ne pouvais plus me taire. Il fallait que ça sorte.
"Peut-être qu'avec de l'eau de javel, les gribouillis pourraient partir. Ou en te faisant prendre un bain d'acide."
Je tapotai mon menton en réfléchissant à l'idée de faire surgir une baignoire, puis je croisai le regard de Robyn. La pauvre était presque méconnaissable avec son visage ravagé. Je m'approchai d'elle et caressai ses cheveux, m'attardant sur sa mèche noircie absolument horrible. Pourtant, je n'avais pas envie de lui dire à quel point c'était hideux. Je n'éprouvais que de la gentillesse pour la courageuse petite Robyn. J'observai sa paupière tuméfiée et le sang qui avait séché sur ses joues, et déclarai avec un sourire :
"Un peu de maquillage, et on n'y verra que du feu."
Je voulais lui venir en aide et la rendre aussi jolie qu'il était possible. Je fis donc apparaître un peu de poudre de fond de teint sur mes doigts, sauf... que j'avais oublié le souci des proportions. Un nuage de poudre couleur chair s'échappa de nulle part et tomba sur nous en gros flocons légers. Je toussotai et écarquillai les yeux d'effroi. Je retrouvai un peu de bon sens, réalisant que j'avais mis du fond de teint dans le coeur de Regina !
Mon esprit était toujours un peu embrumé par l'émotion qui m'habitait, et je titubai à travers les gros flocons couleur chair, essayant de m'éloigner de Dégoût le plus possible.
"Assommez-moi !" criai-je sans vraiment m'adresser à quelqu'un. "Je... je n'arrive pas à me contrôler. Vous avez tous tellement de fashion faux pas ! Vous le faites exprès, ou quoi ? Mademoiselle Dégoût a totalement raison sur vous. Quel manque de style !"
Je leur lançai à tous un regard indigné sans cesser de me reculer, alors que dans mon dos, un bruit d'aspirateur se faisait entendre. Que se passait-il, encore ?
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J'y avais laissé des gants pour entrer dans le coeur. Je n'avais rien d'autre à donner, à part cette paire de gants que je gardais sur moi, depuis qu'on me l'avait passée à mon arrivée à la kermesse. Pascal avait insisté pour pas que je me salisse les mains lors des combats. Comme quoi ça m'avait été fort utile. Après ce don, j'étais entré dans le coeur, suivie par Aphrodite et puis tout s'était une nouvelle fois enchaîné très vite. La chose de bien c'était qu'on avait trouvé une émotion. Ca en faisait déjà deux, même si on en avait laissé une derrière nous avec le bébé. Ce n'était pas une bonne idée de ne pas le garder à l'oeil, vue ce qu'il était capable de faire et grognon comme il l'était.
« STOP ! Ca suffit maintenant ! » dis-je en perdant patience, tndis que les petites Regina étaient en train de mesurer Christopher et Pascal. Les bruits d'aspirateurs me mettaient également hors de moi. Pourquoi des aspirateurs ? Les mini Regina en avaient sorties, pour aspirer le fond de teint qui se répandait un peu partout dans le coeur. Ca faisait trop, beaucoup trop en une seule journée. Quoi qu'il en soit, ça avait eu son petit effet, car elles s'étaient toutes stoppées, m'observant avec des yeux ronds. Est ce qu'elles allaient enfin nous laisser tranquille ?
« Pourquoi un mètre ? » demandais-je exaspérée à l'intention de la Regina mesureuse, vue qu'elle avait décidée de se calmer, comme toutes les autres.
« Nous cherchons. Mais peut-être que nous avons trouvé... »
J'avais plissée les yeux. Je n'aimais pas trop ses insinuations. Qu'est ce qu'elles avaient trouvées ? Et pourquoi elle me regardait avec ces yeux ronds ? Pourquoi toutes les Regina s'étaient tournées vers moi ?
« Oui, nous avons peut être trouvé. C'est surement elle. »
La mini Regina avec son mètre s'était approchée pour prendre mes mesures.
« ASSEZ ! » avais-je hurlée une nouvelle fois en plantant le cure dent dans le sol. Une chose que je n'aurai peut-être pas dû faire, car ça avait eu pour effet de tous nous faire vaciller. Heureusement que j'arrivais à tenir l'équilibre, ce qui n'était pas le cas des Regina qui étaient toutes tombées à la renverse autour de nous.
« Le coeur bouge ! Le coeur bouge !! »
Oh mon dieu, je n'avais pas pensée en plantant mon bâton qu'on était en plein dans le coeur de Regina et que ça pourrait avoir un effet sur elle. Je m'étais agrippée du mieux que je pouvais, quand tout avait repris un court normal. Observant Robyn au loin et la mèche noire qu'elle portait, j'aurai voulu m'excuser de l'avoir fait chuter, comme Lily qui était tombée elle aussi et Christopher. Ils n'avaient pas de bons réflexes. Je leur ferait un court de bâton à notre sortie ici. Le combat au bâton permettait d'améliorer considérablement nos réflexes et notre agilité.
« Vous serez parfaite pour le quartier des évacuations ! » affirma la Regina métreuse, avant de se relever. J'avais une fois de plus plissée les yeux. Elles ne faisaient jamais de pause ? Et ça signifiait quoi le quartier des évacuations ?
« Nous cherchons un nouveau modèle d'élimination des déchets. Avec votre poigne, vous allez parvenir à faire évacuer le surplus stocké dans les intestins. Ca fait plusieurs jours que notre hôte souffre et n'arrive plus à évacuer. »
J'en avais retirée mon bâton du sol, me contentant de secouer la tête de gauche à droite. Regina était constipée ? C'était ce que ces créatures tentaient de nous faire comprendre ? J'avais tournée la tête vers Aphrodite en la regardant d'un air dépité.
« Est ce qu'elles sont indispensables ? »
Je n'en pouvais plus de ces choses et ma patience allait finir par atteindre ses limites.
« Euh... je pense, oui. Même si elles sont effroyablement mal vêtues. »
Elle avait peut être raison. Et puis après tout elles respiraient, elles existaient et en dehors d'être pénibles, elles ne nous avaient pas fait le moindre mal.
« On fait quoi d'elle ? » demandais-je en faisant un signe de la tête vers l'émotion.
« Alors déjà c'est peut-être une émotion, mais c'est aussi une personne. On peut s'adresser à elle en lui posant sois même la question. » avait-elle répondue en me regardant d'un air insistant.
« Elle va décider d'elle même ? »
Ca signifiait que je devais lui demander si on devait l'amener avec nous, ou si elle pouvait rester ici, voir fuir ? C'était quoi ce raisonnement de déesse de sous marque ?
« Le mieux ça serait de la convaincre de venir avec nous ! Même si je vais devoir me tenir très loin d'elle. » ajouta Aphrodite d'un air agacée. Elle ne l'était pas autant que moi.
Pendant ce temps, j'avais remarquée que des mini Regina se dirigeaient discrètement vers moi. La Regina métreuse était avec elles et quand je tentais de regarder ce qu'elles faisaient, elles se stoppaient net, faisant semblant de ne pas bouger et de ne pas être concerné par ce qu'on faisait.
« Ne bougez pas. Nous allons vous transporter dans la zone d'évacuation des déchets. »
Voilà ce que j'avais entendu juste avant de faire volte face dans la direction des cinq Regina qui étaient arrivées juste derrière moi. Elles semblaient vouloir absolument me prendre avec elles, mais je ne comptais pas les laisser faire.
« Vous croyez que je vais vous suivre sans opposer la moindre résistance ? » demandais-je, sûre de moi. Je tenais mon bâton dans ma main droite et j'avais serrée le poing de ma main gauche, ce qui avait eu pour effet de faire glousser la Regina métreuse. Toutes les autres Regina s'étaient regardées. Elles allaient sans doute prendre leur décision ensemble.
« Vous n'êtes que 5. Et j'ai un bâton. »
Ca aurait pu être impressionnant, si Aphrodite n'en avait pas profité pour me rabaisser une fois de plus.
« Un cure dent, pas un bâton. »
Je l'avais fusillée du regard avant de porter toute mon attention sur les Regina.
« En matière de déchets, elle vous serait bien plus utile. » affirmais-je. Quoi qu'il en soit, l'heure de la négociation était fini. J'avais brisé mon bâton cure dent sur ma jambe relevée. Il était composé désormais de deux morceaux que j'avais rapprochés, afin de les frotter l'un à l'autre. Au bout de deux frottements, une petite étincelle avait j’aillis, ainsi qu'un sourire aux coins de mes lèvres. Puis, j'avais observée la Regina métreuse, me préparant à frotter une dernière fois mes deux bâtons.
« Vous nous laissez partir avec elle ou je vais jusqu'au bout. »
Qu'est ce qui allait se passer si je venais à allumer mon bâton et à en faire jaillir du feu ? Si j'avais eu mon véritable bâton ça serait déjà fait. Mais ce n'était pas un soucis, car deux morceaux de bois ordinaires suffisaient amplement pour faire apparaître du feu.
« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! »
Je n'avais pas eu besoin de tourner la tête pour savoir que ce cri provenait de Robyn. Elle venait de disparaître dans une trape qui s'était ouverte sous ses pieds. La Regina métreuse avait émie à son tour un petit sourire.
« Si vous voulez sauver votre amie, il va falloir vous rendre dans la zone d'élimination des déchets. Attention, plus vous attendez, plus elle risque d'être évacuée. »
Je tenais toujours fermement mes deux bâtons en main, en sentant mon coeur s'accélérer. Qu'est ce qui était arrivé à Robyn ? Est ce qu'ils l'avaient éliminés ou juste envoyée ailleurs ?
« Je... je n'arrive pas à la sentir. » laissa échapper Aphrodite d'un air paniquée, tandis que j'avais pris ma décision.
Mon premier bâton s'était enfoncé dans le coeur de la Regina métreuse, tandis que j'avais envoyé le second sur la mini Regina la plus proche. J'avais profité de l'effet de surprise pour sortir le cure dent de la première Regina qui était en train de tomber par terre.
« J'y suis déjà. » affirmais-je catégorique. Si elles voulaient que je me débarrasse des déchets, j'avais déjà commencée. Mon coeur battait de plus en plus vite et celui de Regina également, car un brui assourdissant montait jusqu'à nos oreilles. On n'allait pas pouvoir rester longtemps ici. Toutes les mini Regina s'étaient mises leurs mains sur leurs oreilles et elles commençaient à gémir et se plaindre. Il fallait agir. J'avais foncée droit vers le trou et j'avais sautée dedans. Après tout si on voulait sauver notre amie, c'était le meilleur moyen que de la rejoindre. On n'avait pas de temps à perdre.
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
La jolie blonde accepta de parlementer, probablement ravie de trouver enfin une personne à sa hauteur. Elle se présenta comme la Déesse de l'Amour, ni plus ni moins, précisant qu'elle non plus ne signait pas d'autographe. Et elle avait bien raison. Quand on est entouré d'incapables, inutile de gaspiller de l'encre. Son titre, en revanche, c'était incroyablement surfait, pour ne pas dire cliché. Je n'avais jamais rencontré de déesse auparavant - en dehors de moi, s'entend et principalement parce que je ne sortais en général pas du head quarters. Mais je n'étais nullement impressionnée. Au moins faisait-elle honneur à son titre, à croquer comme une pomme d'amour qu'elle était. Pas étonnant que les deux mâles la couvent des yeux de la sorte. Mais hors de question qu'ils se battent en duel dans mon hôte temporaire, faut quand même pas déconner ! Consciente de ses charmes, Aryana délégua son travail à l'un des hommes - le plus baraqué - qui s'avança vers moi, ne manquant pas de bomber le torse. Pathétique, vraiment. L'homme, je veux dire, pas la déesse. Elle, elle en avait clairement dans le carafon, c'était évident. Je l'aimais bien. Elle était peut-être blonde mais elle n'en était pas moins intelligente. Elle avait bien compris qu'elle pouvait mener cet homme à la baguette et lui déléguer les questions afin de préserve sa salive divine. Et le plus drôle c'était que l'homme ne s'en rendait même pas compte ! - Je suis Christopher, je suis pompier en temps normal, déclara t-il non sans fierté. Oh pitié. "Je suis Christopher, je suis pompier". Plus cliché tu meurs. Je roulai des yeux, exaspérée. Se faire interroger par un cliché sur pattes, c'est d'un lassant. Et l'autre, là, il allait faire quoi ? Dégainer sa plaque et crier "halte police" si jamais une fourmi s'approchait ? On allait vraiment se farcir tous les clichés de la Terre ? Croisant les bras sur ma poitrine, je le toisai, tapotant légèrement du pied pour marquer mon impatience et mon ennui avec une pointe de classe. Cela ne semblait pas le gêner outre mesure, lui qui me bombardait à présent de questions ô combien stupides : - Vous savez maintenant qu'on vient de l'extérieur, mais vous comment vous êtes vous retrouvés ici ? Vous avez été séparés c'est bien ça ? - Oui, on a été séparés puis que les autres émotions ne sont plus avec moi comme vous pouvez le voir par vous-même - sauf si vous êtes aveugle mais dans ce cas ce serait très con d'être pompier - et comme je l'ai dit avant, déclarai-je d'un ton neutre. Pensez peut-être à acheter des aides auditives. Ils en font de jolies maintenant. On peut les customiser, choisir la couleur etc. Je vous conseille du bleu roi. J'ajoutai cela par pure charité chrétienne. Ou pitié pour ses pauvres neurones auditifs décédés, allez savoir. Cela ne l'empêchait pas de poursuivre vaillamment - probablement parce que les autres écoutaient, eux au moins. - Une idée d'où ont pu atterrir les autres ? Et vlan, encore une question débile. Finalement, Aryana n'aurait pas du déléguer. Le pompier n'avait manifestement pas l'esprit logique. A moins qu'il ne s'agisse de questions de politesse destinées à ce que nous fassions plus ample connaissance. Car il est clair, évidemment, que c'était pile la chose à faire étant donné la disparition de mes amis ET ces fourmis qui repeignaient ce cœur. - Non je ne sais pas où sont mes amis sinon je ne serais pas là à tenter de donner des cours de bon goût à des fourmis sourdes, répondis-je en battant férocement des cils. Je ne savais pas où les chercher alors je m'occupais, histoire de servir à quelque chose dans ce corps. De toute façon, même si j'avais su, il aurait fallu que j'intervienne. On ne peut pas laisser un troupeau de mauvais goût se balader à l'état sauvage. Pas quand on est moi. Or, je suis moi, heureusement. Je décidai néanmoins qu'il pouvait m'aider. Qu'il allait m'aider, en fait. Un homme fort, même sourd et potentiellement stupide, ça sert toujours, je ne suis pas stupide. - Est-ce que vous vous rappelez de l'endroit où vous étiez la dernière fois que vous étiez tous ensemble ? Jamais deux sans trois, décidément. Non mais sérieusement. D'après vous, une émotion ça se trouve où généralement ? Dans le foie ? Dans le c... ? Non, évidemment. Même toi, lecteur plus ou moins socialement acceptable, tu le sais : une émotion ça vit dans la tête ! Pourquoi je perdais mon temps avec un abruti de la sorte ? Hein ? Histoire de calmer mon exaspération, je me concentrai sur la rouge de la déesse, laissant quand même entendre à l'improviste : - J'étais au Quartier Général avant. Après tout, ce serait mal de ne pas faire profiter cet homme de ma supériorité intellectuelle. Le pompier ne faisait plus réellement attention à moi, accaparé qu'il était par les fourmis rouges. Mes jolies oreilles sensibles l'entendirent tout de même hurler qu'effectivement, elles devaient être sourdes. Ah ! Enfin ! Quand il veut, il peut, un peu comme Peur. Tout espoir n'est pas perdu. Sauf avec les chaussures de Va Nus Pieds et la tête de Miss Désagréable, probablement. Une fois de plus, mes yeux roulèrent dans leur orbite. On était décidément pas aidé. Attiré par ma classe - enfin je suppose, quoi donc aurait pu l'amener à revenir vers moi - le pompier continuait de me noyer de paroles, utilisant cette fois des mots un peu moins ennuyeux qu'avant : - Puisqu'elles vous insupportent à ce point, et je comprends pourquoi, pourrait-on envisager que vous changiez de compagnons de voyage ? Au moins le temps de retrouver les autres...Ca, c'était probablement la chose la plus intéressante qu'il avait dite jusqu'à présent. Faire équipe. Avec des loseurs, un sourd, un autre cliché en puissance et des loseurs. Mouais. Au final ça n'allait pas me changer de d'habitude, si ? - Entendu, déclarai-je d'un ton outrageusement snob pour ne pas nuire à ma réputation. Et il faut croire que cela l'avait mis en joie - sans jeu de mots salace - car il s'empara d'une télécommande pour me la mettre sous le nez, expliquant comment ils m'avaient trouvée. Mais je n'écoutais qu'à moitié, trop attirée par les boutons. Ils me rappelaient notre jolie console si pratique pour éviter les fashion faux pas. J'avais envie de toucher, d'examiner mais l'autre homme semblait la garder jalousement - ce que je peux comprendre, je ne laisse personne toucher à ma partie du tableau de bord, faut pas déconner - et la reprit presque immédiatement. Je plissai les yeux, peu satisfaite. Mais j'étais encore moins satisfaite de voir les fourmis et leur mètre à ruban, du fond de teint partout, un cure-dent dégueulasse dans les mains de Miss Va Nus Pieds (qui n'avait toujours pas jeté ses chaussures alors que la déesse de l'Amour herself le lui avait suggéré - en incluant le cure-dent car elle avait du goût) salir l'hôte où je me trouvais. - Il y avait 5 boutons, fis-je remarquer (car j'ai le sens du détail, évidemment). On est 5 dans mon équipe. Ne venez pas me dire que c'est une coïncidence, ce serait le mensonge le moins hype que j'aurais entendu. Alors ? Tous cils papillonnant, j'avais porté mon attention sur la déesse aux cheveux divins mais elle était accaparée ailleurs. Je suivis alors son regard pour apercevoir Miss Désagréable tomber dans un trou, bientôt suivie par Miss Va Nus Pieds et... un bout de cure-dent hyper tranchant ???!!! OK. Cette fille ne voulait clairement pas qu'on soit amies. Mais d'abord, la réponse à la question que je reposais. Cette fois, la déesse me répondit : - Nous avons rencontré Colère. Nous savons où il se trouve. Si vous nous aidez à retrouver Robyn, on vous amènera jusqu'à votre co-équipier. J'arquai un fin sourcil, pesant le pour et le contre. Donc Miss Désagréable avait un autre prénom que Désagréable. Intéressant. Mais pas autant que ce qu'elle disait juste avant : ils avaient rencontré Colère ! Colère n'était pas mort, juste probablement très en... colère. Ca lui passerait. Ca lui passe toujours. Et puis, il s'énerve toujours pour des raisons valables. Nous faisons un boulot formidable sur Riley et contre les brocolis. - Affaire conclue, décrétai-je en lui tendant la main droite pour sceller le deal. Maintenant, excusez moi j'ai une hôte à sauver avant que vos deux congénères sauvages ne nous la déglinguent totalement. D'un pas léger, je m'avançai vers le trou ouvert dans la cage thoraxique et sautai sans demander mon reste, effectuant un plongeon impeccable dans les entrailles de l'hôte. Je n'avais jamais visité cette parie du corps avant. C'était excitant et rose pâle. Un bien meilleur choix que ce rouge criard, si vous voulez mon avis. Mais je n'avais guère le cœur à m'en émerveiller, l'heure était bien trop grave. Deux folles dont l'une armée se baladaient dans ce corps avec l'inconscience la plus totale. Un coup des fourmis, d'après ce que j'avais daigné écouter. Quelle bande de débiles ! Envoyez des néophytes ! C'est la meilleure idée si on cherche à tuer son hôte. Comme je vous le disais avant, je suis Dégoût, ça n'a pas changé entre temps et dieu m'en garde. Bref, mon point (admirez cet anglicisme) est que je ne suis pas l'émotion qu'on aurait envie de câliner et c'est très bien comme ça. Sans déconner, les câlins en public c'est le meilleur moyen de passer pour un bébé. Et on ne veut pas que notre hôte passe pour un bébé. Qui que notre hôte soit. On veut un hôte tellement cool que les autres en font des cauchemars et on veut un hôte en bon état - ce qui n'était pas près d'arriver avec Robyn et Va Nus Pieds égarées. Heureusement, les professionnels - moi - sont toujours là pour sauver la situation. J'avais glissé rapidement, sans la moindre fausse note, mais une contraction imprévisible me fit rater le dernier virage et foncer la tête la première contre l'une des parois. Bon. Soit. On ne peut pas être classe tout le temps quand on est en train de sauver des vies, c'est le prix à payer. Ca et le cil accroché à la paroi rose. Ca ne me plaisait pas, mais alors pas du tout du tout. Il était collé, englué, foutu, baveux et tout ce que vous voudrez. Même si j'avais réussi à le décoller il aurait été tellement laid que j'aurais perdu 10 points de sociabilité d'un coup. Je n'avais donc pas le choix. Résolue et digne, j'attrapai mes ciseaux verts et tranchai dans le problème, nettement, sans bavure. Puis j'attrapai mon miroir de poche afin d'observer le résultat et d'égaliser de l'autre côté. La classe prime sur les cils, ça ne fait pas un pli. Mais ce contretemps n'avait en rien amélioré mon dégoût, bien au contraire. Apercevant les chaussures hideuses et la jeune fille qui les portait, je demandai tout de go : - J'espère que tes mains et surtout tes pieds mal chaussés n'ont rien abimé dans cet intestin si accueillant. Parce que sinon je veillerais personnellement à ce que tu rendes des comptes à notre hôte ! Compris ? Et puis elle est où, Miss Désagréable ? Si tu me dis qu'elle est allée faire du tourisme plus bas je démissionne. Ou je te coupe les cheveux de travers, j'ai pas encore décidé, nuançai-je en battant des cils, les mains sur les hanches et l'air déterminé.
❝ Au début c'était qu'un groupe d'Andouilles qu'avaient la Banane, y a eu la guerre des Oréos, mais Robynet n'en a fait qu'une Bouchée, puis ça a était le début de la fin des Haricots, c'est partit en Cacahuète et ça a finit en Salade composée. ❞
Est ce que si vous deviez sauter dans un trou dont vous ne connaissez pas la profondeur pour sauver quelqu'un qui vous déteste vous le feriez ? Est ce que vous seriez prêt à sacrifier votre vie pour un acte héroïque ? Toi tu étais prête à le faire. Jusque là, ta vie n'avait été que sang, douleur, trahison et cadavres. Mais à cet instant, tu pouvais inverser le cours du temps, faire comme si rien de tout ça ne c'était passé, comme si tu avais toujours été une gentille... Non j'déconne, en fait tu avais attendu de savoir si Nora ne s'était pas brisé le cou en atterrissant avant de sauter à ton tour. Non mais, comme si t'allais risquer ta vie pour une bouffeuse d'Oréos, quelle blague hilarante ! Il te restait encore plein de trucs à accomplir, comme réussir à énerver Bart, te venger de l'insulte d'Arya qui avait faillit lui coûter un nez cassé, goûter de l'humain grillé, ... Bref, plein de trucs géniaux. C'est donc à pieds joints que tu sautas dans ce qui ressemblait à un puits gigantesque.
-Vers l'infini, et l'au-delà !
Les battements de coeur un peu plus tôt assourdissants étaient plus... supportables ? Comment l'impression qu'on enfonçait des couteaux dans vos tympans pouvait elle devenir supportable ? C'était comme ce truc que t'avais vu dans un documentaire, les gens qui sont longtemps exposés à la douleur finisse par s'y habituer. Ça t'avait donné des idées de moyen de pression, mais aussi d'expériences à faire pour améliorer tes stats. Tu tombais et tu tombais encore tandis qu'une petite voix dans ta tête essayer de gratter l'amitié. Pitoyable. Finalement, une sorte de boudin rose arrêta ta chute, il y en avait un peu partout dans ce tunnel, c'était moche et...
-Oh ! Une mouche !
Qu'est ce que Regina pouvait bien foutre avec une mouche morte dans l'intestin ? Bon... Tu te poserais cette question plus tard, il fallait déjà se relever et marcher.
-Il faut qu'on avance ! Robyn a dû tomber plus loin que nous !
Une fois de plus la déesse donnait des ordres, ce que ça pouvait être agaçant ! Heureusement que toi et Nora ne baviez pas devant elle, parce que sinon vous auriez carrément put créer une team de fanatiques. Voir même une secte. Tu avais déjà des idées. Vous pourriez sacrifier des trucs rouges, et vous vous prosterneriez tous devant l'un des cheveux blonds d'Aryana qui serait tombé au sol. Ces pensées te firent frissonner, si bien que les poils de tes bras nus se hérissèrent... Bras... Nus... Où était passée cette saloprie de veste en cuir ? Tu réfléchis rapidement, tes neurones se connectèrent et... Oh... Tu avais du la donner à la mini Regina aux lunettes-soutien-gorge. Tout en affichant une moue boudeuse, tu mis tes lunettes sur le bout de ton nez, au moins elles, tu ne les perdrais pas ! Une espèce d’insupportable alarme se déclencha, plus aiguë qu'un cri de pétasse et si fort que tes tympans manquèrent presque d'en saigner. Tu ne tentas pas de te boucher les oreilles, tu voulais essayer de t'habituer à la douleur, ça pouvait être fun, tu deviendrais une sorte de X-Men résistante aux cris aiguës, y a pas mieux comme super capacité, c'est moi qui vous le dit !
-ATTENTION. EVACUATION DES DECHETS IMMINENTE. CECI N'EST PAS UN EXERCICE. JE REPETE : CECI N'EST PAS UN EXERCICE.
C'était la voix d'une mini-Regina, et comme si t'en avais pas eu assez, l'intestin se mit à trembler, si bien que tu chutas. La tâche verte devant toi chuta aussi, oh, mais... Dégout ! Ce sale brocoli difforme qui t'avait sûrement critiquée mentalement. Tu ne sais pas pourquoi -je n'en sais pas plus- mais tout d'un coup vous vous mettez à courir, tous en même temps, comme si une voix dans vos têtes vous l'avez ordonné, ou comme si vous jouiez à jacadi a dit. C'était compliqué, parfois vous rebondissiez, parfois vos pieds restaient coincés entre deux morceaux de... chaire ? truc mou ? Tu allez sûrement ressortir de ce corps avec une phobie des trucs mous -veuillez tenir vos esprits mal placés-. Bon, quitte à aller lentement, autant prendre une monture ! Une mini-Regina qui marchait à quatre pattes -allez savoir pourquoi- fut désignée comme telle, c'est donc avec un naturel presque déconcertant que tu t'assis sur elle en gueulant joyeusement:
-Hu dada !
Apparemment ça ne lui plut pas car elle se secoua dans tous les sens, bondissant comme un beau diable -enfin beau... tout est relatif- Et encore un tour de rodéo ! Même si c'était très fun tu en avais assez, si ça continuait comme ça tu allais finir par vomir, et sur Arya, Dégout ou Robynet de préférence ! Finalement, elle réussit à t'éjecter -la peste-, se relevant pour t'assigner un coup de laser rouge juste en dessous du cou. Tu serras la mâchoire, c'est que ça faisait mal leur connerie ! Et ça laissait des marques, en effet, un gros point rouge venait d'apparaître, il était tellement centré qu'on aurait put croire que la mini-Regina avait pris tes mesures avant de tirer. Tu hochas la tête doucement, légèrement impressionnée. Oh ! Mais qui voilà ! Robyn ta toujours grande amie !
-Oh ma petite Robynet préférée ! Tu sais que j't'adore toi ?
La jeune femme avait l'air un peu sonnée, comme si elle ne savait pas où elle était. Confortablement installée entre deux plis d'intestin, elle observait le "paysage". Magnifique. Ironie bien sûr. C'est sûrement parce qu'elle était complétement cuite -sans mauvais jeu de mot par rapport à son cheveux carbonisé- qu'elle ne t'adressa qu'un:
-Est ce que tu sais que je te déteste ?
Tu lui adressas un sourire heureux, comme si vous aviez une joyeuse conversation:
-Je l'avais deviné.
Tout le monde arriva vers toi, essoufflés. Eh oui, tout le monde n'avait pas eu l'idée formidable de la mini-regina-cheval, en même temps seuls les gens ingénieux pouvaient avoir des idées ingénieuses...
-PRENEZ-VOUS TOUS LA MAIN !
Encore un ordre ? Mais c'est qu'elle commençait à te taper sur le cocotier ou un truc dans le genre ! Tu obéis tout de même, ne voulant pas mourir noyée dans une mare de merde. L'alarme se fit plus forte et plus aiguë, je dirais même qu'elle devint insupportable. Ton cerveau flemmard décida de se mettre tout seul hors service, et c'est donc naturellement que tu tombas dans un état de post-sommeil. L'une de tes mains tenait mollement dans celle de Robynet qui devait VRAIMENT être sonnée, tandis que l'autre se faisait broyer par la force surhumaine d'Aryana. Quand tu rouvris les yeux après une ou deux minutes d'inconscience, tu fus éblouit par une lumière blanche. Devant ce spectacle magnifique, tu ne pus t'empêcher de gueuler:
-Sérieusement ?! Je suis morte noyée dans de la merde humaine ?!
Robyn jura -pour changer-. Robyn ? Robyn !
-Robyneeeet ! Toi aussi t'es au paradis ? Sérieux, ils acceptent vraiment n'importe qui !
Tu posas les yeux sur le sol dur et éblouissant, alors c'était ça le paradis ? Une lumière blanche qui te crame la rétine ? Pas très folichon...