« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quelque chose de lourd, de dur et surtout de très rapide m'avait atterris dessus. J'avais à peine pu ouvrir les yeux que je m'étais aperçu qu'il s'agissait de Jezabel. Elle me rappela immédiatement Melody que je venais juste de quitter. Pourquoi il fallait que tout me rappelle la sirène alors que je ne souhaitais qu'une seule chose, c'était de l'oublier quelques instants pour pouvoir faire le point. Je m'étais relevé, oubliant totalement les galanteries et au lieu de prendre la main de Jezabel pour l'aider à se relever, je m'étais éloigné du groupe pour quitter la chasse. Ce n'était pas du tout quelque chose fait pour moi.
Après plusieurs minutes de marche, j'avais rejoins le village et j'avais remarqué qu'il n'y avait plus le moindre habitant. La réelle question qui m'obsédait sur où ils étaient tous passés, fut rapidement balayée par la vision au loin d'un groupe d'atlante qui observaient quelque chose. J'avais hésité, puis je m'étais dirigé vers eux. Ils avaient tous le regard porté sur une sorte de jardin qui s'étendait au loin et fermé par une portail en or. Je les avais observés et j'avais eu un mouvement de recul en voyant qu'ils avaient tous les yeux blanc. Ils fixaient tous un point et ils n'avaient même pas remarqué ma présence. J'avais passé ma main devant les yeux d'un d'entre eux, mais rien. Il n'avait pas scillé et ses pupilles n'avaient pas retrouvés leur couleur naturelle. Ils étaient tel des zombies sans vie, à observer l'horizon. Qu'est ce qu'il pouvait bien y avoir dans ce jardin ?
J'avais fait quelques pas vers le portail avant de me tourner vers le groupe. Une nouvelle fois j'avais eu un mouvement de recul en me rendant compte qu'ils n'étaient plus là. Observant les alentours je n'avais pas trouvé la moindre trace d'une quelconque personne qui m'observait. J'étais réellement tout seul dans cette ruelle, juste devant ce jardin. Ne sachant pas trop si je devais partir ou si je devais entrer dans le jardin, j'avais opté pour la solution la moins judicieuse. Peut-être qu'on voulait me montrer quelque chose ? Ouvrant les portes en or, je m'étais aventuré à l'intérieur et après plusieurs pas, j'avais entendu une voix qui m'était familière. Mon ami devait se trouver là. Il était grand temps qu'on ait une conversation. J'avais pris mon courage à deux mains, je me sentais gonflé à bloc. Mais une fois arrivé devant lui, ou plutôt devant eux, je m'étais rendu compte qu'à dire vrai il n'y avait qu'elle... Louise. Elle était là, à observer quelque chose au loin qui s'avérait être elle également, mais aussi lui.
J'étais resté quelques minutes à observer le tout sans parler, sans ciller, sans me demander si ce que je voyais était réel ou non, car je connaissais Egéon, je savais que tout ceci pouvait l'être. Il lui avait pris le bras et ça m'avait fait frissonner. Puis, il l'avait embrassé de force et mes poings s'étaient serrés. Puis le souvenir avait disparu et je n'avais pas pu m'empêcher de laisser échapper un petit quelque chose...
"C'est quoi ça ?"
Louise avait remarquée ma présence et elle s'était dirigée vers moi comme pour me rassurer, me faisant croire que tout ce que j'avais vue n'était pas réel. Mais il était bien question de la réalité. On était dans une sorte de jardin des souvenirs, ou plutôt un jardin des... larmes. J'avais pensé à cela en voyant sur la joue de la jeune femme quelques traces que laisseraient des larmes après avoir coulées. Combien de fois avait elle pleurée ici ? Il y avait d'autres souvenirs d'elle avec Egéon ? En plus elle tentait de me faire croire que tout ceci n'était pas réel, sans doute pour se protéger. Elle ne voulait pas que j'insiste, que j'essaye de comprendre, mais je n'avais pas pu m'empêcher une nouvelle fois de parler.
"Du passé à Atlantis ?"
J'avais remarqué sa tenue dans le souvenir. Cette scène ne remontait pas à quelques semaines, ni mois ou années. C'était quelque chose qui était arrivé ce matin ou hier. Un événement récent, qui semblait l'avoir affecté et qui avait sans doute eu le même effet sur moi. Quand elle m'avait pris la main, j'avais refermé mes doigts sur les siens et je lui avais machinalement caressé avec le pouce le dos de sa main. J'étais là pour elle. Je m'étais fait la promesse d'être toujours là pour mes amis, en toute circonstances et elle faisait partie de mes amis. Même si ça avait été dur de voir la scène et de ne pas lui poser une multitude de questions, c'était sans doute à elle que ça avait fait le plus de mal.
On avait entendu un petit bruit derrière nous et je l'avais vue lever les yeux vers quelqu'un. J'avais tourné la tête à mon tour pour voir Kida et Egéon entrer dans le jardin. Pourquoi était elle avec lui ? Quel rôle avait-elle à jouer dans tout ça ? J'avais baissé la tête pour regarder le sol et réfléchir quelques secondes à ce que je venais de voir, à ce qui venait de se passer et à ce à quoi tout ça allait conduire. Quand Kida et Egéon étaient arrivés à notre hauteur, j'avais lâché la main de Louise avant de regarder Egéon bien droit dans les yeux. Je sentais que Kida tentait de comprendre ce qu'on avait bien pu voir, bien que peut-être qu'elle s'en doutait déjà ?
C'était dingue quand même ! Je me tenais face à mon meilleur ami, quelqu'un que je considérais comme mon frère et pourtant je n'avais qu'une envie, c'était de lui mettre mon poing dans la figure. Je n'avais jamais frappé personne de toute mon existence. Je ne m'étais jamais comporté de cette façon, je n'avais jamais eu besoin de faire ce genre de choses. J'étais quelqu'un qui était resté très calme, aussi bien quand on le frappait quand il était plus jeune, que quand il se prenait des sales coups en étant adulte. J'avais toujours agis selon mes principes qui consistaient à ne pas faire du mal inutilement à autrui. C'était sans doute ce qui me retenait de le cogner. Mais j'en mourrais d'envie. Je sentais le rouge me monter aux joues et mes poings se serrer. Il avait remarqué ce détail et il avait tiqué en observant Louise. Peut-être qu'il savait, mais une chose était sûre, il venait de me confirmer que tout ceci avait bel et bien eu lieu.
"Tu l'as... Embrassé !" avais-je dis d'abord avec une voix hésitante, avant d'insister sur le dernier mot. Il avait eu un petit sourire en coin, comme s'il se rappelait cet instant, avant de me dire que moi aussi je l'avais embrassée. Je savais bien qu'il ne parlait pas de Louise mais de Melody. Alors c'était ça ? Il avait embrassé juste Louise pour me faire comprendre ce qu'il avait ressentis quand j'avais embrassé sa soeur ?
"Ca remonte à quand ?"
Je l'avais vue sourire à nouveau tout en détournant son regard de moi. Je savais qu'il agissait comme ça quand il était mal à l'aise, mais je savais aussi qu'il finirait par me répondre et la répondre était arrivée très vite.
"Tu veux vraiment savoir ? Ca changerait quoi si je te disais que ça fait depuis le premier jour que je l'ai revu ? Tu vas peut être me demander ce que Hippolyte faisait dans tout ça ? C'est justement ça que tu ne comprends pas. Mon lien avec Melody est différent. On est liés par le sang."
A l'entendre parler comme ça, je trouvais cela juste écœurant. On était tous les trois liés, on était passé tous les trois par de nombreux périples et on s'était tous les trois soutenus toutes ces années. Je ne trouvais pas qu'il était plus lié à elle que moi. Je comprenais qu'il était lié à elle d'une autre manière, mais c'était leur lien fraternel qui les liait d'avantage et ça aurait dû être suffisant.
"Tu m’écœures..."
Il avait laissé échapper un petit rire. Il ne se contentait plus de sourire, mais également de rire. Ce n'était plus une question d'être gêné, mais simplement de vouloir garder le dessus sur moi. Il m'énervait quand il faisait cela. Je l'avais vue le faire une dizaine de fois sur diverses personnes, mais jusqu'à présent, il n'avait jamais posé ce regard sur moi. J'avais secoué la tête de gauche à droite en me rendant compte que c'était là, maintenant, que je perdais une fois encore toutes les personnes qui m'étaient chers. A croire que j'étais maudit, que c'était dans mes gênes de ne jamais pouvoir être proche des autres très longtemps.
"Tu as déjà cette catin, tu n'es pas obligé d'en avoir deux."
Je m'étais demandé quand j'avais vue au loin deux yeux jaunes scintiller, si je l'avais frappé parce qu'il traitait Louise de catin, ou si c'était parce qu'il traitait Melody de la même façon ? Ca aurait pû être pour les deux aussi. Flotsam était sortit des buissons en même temps que je secouais ma main pour faire partir la douleur et que Egéon s'était passé une main sur sa lèvre blessée qui saignait une nouvelle fois, tout en redressant un coude pour se maintenir plus en avant. Il était au sol, la violence du coup l'avait fait tomber. Je ne pensais pas que j'avais autant de force, à moins qu'il ne s'attendait simplement pas à ce que je le frappe. Moi même je ne l'avais pas vue venir.
"Tu m'as frappé." s'était il contenté d'ajouter en rigolant. Il saignait, il devait avoir mal, mais le fait que moi j'avais pu le frapper, l'avait amusé. Il avait également remarqué lui aussi la présence de Flotsam au loin. Ok, j'étais peut être allé un peu loin, mais il l'avait mérité. On ne devait pas toucher à Egéon, jamais, car sinon Flotsam apparaissait, tout comme Jetsam qui ne devait pas être loin à moins qu'il était encore avec le père de l'homme à terre. J'avais déjà vue ces créatures s'acharner sur ceux qui avaient levés la main sur leur protégé, comme si ça avait la moindre importance aujourd'hui. De toute façon on avait créé aucun lien tous les trois. Ils étaient restés toujours en retrait et ils passaient leur temps à m'observer parfois, sans pour autant m'adresser la parole.
"Ne t'approche plus d'elle ! Ni d'aucune des deux !"
Je me sentais à nouveau boosté à fond, mais très peu sûr de moi. Egéon s'était remis sur pied et je l'avais vue serrer le poing. J'allais surement avoir la monnaie de ma pièce. Je sentais que Kida n'était pas pour ce qu'on était en train de faire ici, de même que Louise, mais j'espérais qu'elles ne diraient rien pour ne pas avoir elles aussi à subir ce type qui avait été mon ami par le passé. Il avait tout de même fait un pas vers moi, toujours avec ce même sourire stupide aux coins des lèvres.
"Tu devrais faire attention. Se prendre trop pour un héros, ça peut nous attirer des ennuis."
"Tout comme quand on se comporte comme un con un peu trop souvent."
C'était réellement moi qui lui avait répondu cela du tac au tac ? Je n'étais pas très sûr et pourtant j'avais vue mes lèvres bouger. Il avait eu un rictus juste avant de regarder vers Kida. Quand il avait tourné une nouvelle fois la tête dans ma direction, j'avais vue qu'il avait levé le poing et qu'il se dirigeait droit vers ma direction.
Egéon avait raison sur un point. Quand on jouait trop les héros, ça pouvait nous attirer des ennuis. La seule chose où il se trompait c'était que je n'étais pas un héros. Quand j'avais vue le poing venir vers moi, j'avais fermé les yeux. Je n'avais pas peur, mais qui ne l'aurait pas fait en voyant quelque chose qui plus il s'approchait de vous, plus il devenait gros ? Par contre... je trouvais le temps assez long. Le poing aurait déjà dû m'atteindre et je m'étais risqué à ouvrir les yeux uniquement quand j'avais entendu Flotsam dire quelque chose.
"C'est un jardin paisible. Nous sommes des invités ici."
Je l'avais observé, comme sans doute tout le monde. Je n'avais jamais vue Flotsam aussi pacifiste. Tout comme je ne l'avais jamais vue poser sa main sur celle d'Egéon. D'ailleurs je n'avais jamais vue Egéon hésiter aussi longtemps avant d'aller jusqu'au bout de ce qu'il comptait faire. Mais il s'était tout de même arrêté en chemin et il avait baissé son poing en faisant un petit sourire à Flotsam. Je l'avais vue poser sa main sur son épaule et lui murmurer quelque chose qu'on pouvait très bien entendre.
"Mon ami... Ne t'avise plus jamais de poser ta main sur moi et retourne à ta place."
Je savais qu'il faisait ça uniquement pour montrer à Flotsam que c'était lui qui commandait, comme on pouvait très bien le comprendre. Mais Flotsam n'avait pas bougé d'un pouce. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait et je n'avais pas hésité à prendre Louise par la main pour l'éloigner de tout ça. Tout en marchant, j'avais tourné la tête pour que Kida puisse mieux m'entendre parler.
"Venez avec nous, il a besoin de réfléchir seul."
Mais quand j'avais regardé vers Kida, je m'étais stoppé dans ma marche, me tournant totalement pour regarder vers Egéon. Je le voyais au loin tituber, ne se sentant surement pas trop bien. Flotsam l'avait maintenu par les épaules. Je m'étais précipité vers lui pour lui demander ce qu'il avait. Il avait les yeux qui devenaient tout blanc et on ne voyait plus leur couleur.
"Il a quelque chose ! Il faut l'aider !"
J'avais totalement oublié ce qui venait de se passer, ce que j'avais vue. Aussi mauvais qu'il avait pû être, il restait quelqu'un en difficulté et je devais l'aider. Je ne pouvais pas rayer aussi rapidement de ma vie mon ami, mais aussi mon frère. J'avais pris son autre épaule pour qu'il ait un meilleur soutiens entre Flotsam et moi, puis on s'était tourné avec Kida tandis que Egéon ne semblait plus tenir sur ses jambes.
"Kida ? Vous avez un docteur ? Quelqu'un qui pourrait l'examiner ?"
Je la sentais hésitante et en même temps elle semblait vouloir nous venir en aide. Je ne l'avais entendue prononcer qu'une seule et unique phrase qui me convenait parfaitement.
"Il faut l'amener au palais."
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
❝ Can you hear when I say I have never felt this way? ❞
Pourquoi l'amazone me fixait-elle de cette façon ? Elle me faisait presque peur, comme si elle attendait quelque chose de moi. Elle ouvrit la bouche mais à cet instant précis, une panthère jaillit et fondit sur moi. J'en restai pétrifiée. Dans une ultime pensée, je songeai que j'étais bien ridicule d'être plantée comme un piquet. Tu parles d'une guerrière... Je n'avais même plus ma lance pour me défendre.
Une autre lance passa près de moi pour se planter dans le corps de la panthère qui étouffa un feulement avant de se retrouver clouée contre un arbre. Je déglutis avec peine, le souffle coupé. Tout ceci s'était passé en moins de deux secondes.
Sous le choc, je me tournai vers Antiope qui venait de sortir une réplique à Falklore tout en reprenant sa lance ensanglantée. Je plaquai une main contre ma bouche et me reculai de plusieurs pas. Je n'étais pas comme ces créatures. Je ne chassais pas pour le plaisir. Je ne me gorgeais pas de l'odeur du sang. Je n'allais pas les rejoindre dans ce carnage. Et puis, merde ! Où était passée Kida ? J'avais comme l'impression qu'elle nous avait envoyée faire le ménage à sa place, pendant qu'elle était occupée à autre chose. Avec mon frère, Louise et Aaron. Cela ne me plaisait vraiment pas. Je n'étais pas une gamine obéissante.
Je reculai encore alors qu'Antiope se rapprochait de moi. Elle tendit une main dans ma direction alors que je me prenais les pieds dans les racines et que je manquais de tomber. Je me rétablis de justesse. Elle fronça les sourcils et demanda brusquement, intriguée :
"Tes cheveux sont beaucoup plus... clairs. Tu as eu tellement peur de la panthère ?"
Elle eut le début d'un sourire, comme si ce qu'elle venait de dire était censé m'amuser. Nerveuse, je passai une main dans ma chevelure et portai une mèche devant mes yeux. Ils étaient devenus totalement blonds. Dans le soleil, ils brillaient comme une cascade d'or pâle. Je frémis et secouai légèrement la tête avant de m'enfoncer davantage dans la forêt, à l'ombre du feuillage des arbres.
"T'as pas intérêt à me suivre." marmonnai-je à Antiope. "Fous-moi la paix ! Foutez-moi tous la paix...!"
Je pivotai sur mes pieds et courus pour la seconde fois à travers la jungle. Je ne suivrai plus ce groupe. Je ne voulais pas me battre contre des animaux qui n'avaient rien demandé. Je n'étais pas une chasseresse d'Artémis. Ca me donnait la nausée de voir Antiope tellement dévouée à la cause des dieux. Si Arès lui avait demandée de tuer quelqu'un, elle l'aurait sans doute fait de sang-froid. Une cause perdue.
Je serrai le médaillon dans ma main tremblante tandis que je courais, puis une fois que je me sentis suffisamment loin de tous, je ralentis l'allure. J'arrivai à en endroit de la jungle où les éclaircies montraient les falaises effritées, leur chair à vif ravagée par les assauts du temps. Plus loin, quelques esquisses de la cité blanche, et plus loin encore, immense et bleu, l'océan. Je sentis mes poumons se gonfler d'air alors qu'ils ne demandaient qu'à s'emplir d'eau. Mes cheveux claquaient dans le vent. Je les repoussai, les serrai un moment pour tenter de les rendre bruns, sans succès. Cet endroit me rendait dingue. Je n'arrivais plus à me maîtriser.
Un détail du paysage attira mon attention : à seulement quelques mètres s'élevait un drôle de rocher dévoré d'un côté par la végétation. C'était la seule chose qui détonnait dans le paysage. Je décidai de m'en approcher, quittant le sentier pour m'enfoncer dans les buissons. Les branches basses écorchaient mes mollets et mes genoux mais je m'en fichais. Je voulais découvrir quelque chose. J'en avais assez de me faire mener en bateau par les atlantes.
Je m'arrêtai devant l'imposante chose. Ce n'était pas un rocher mais une statue aux contours humains. Elle se tenait debout et faisait plusieurs mètres. Sa tête m'évoquait celle des statues de l'Ile de Pâques. Ma tête atteignait à peine ses chevilles. Ses mains se joignaient presque mais s'arrêtaient au niveau de son torse, comme si elles avaient tenu quelque chose à l'époque. Je l'imitai, cherchant ce que cela pouvait dire.
Puis, je me mordillai les ongles et entrepris de chercher l'objet qu'elle avait tenu. Sans doute que la chose gisait quelque part sous quelques décombres. J'enlevai quelques lianes de deux ou trois rochers et soupirai. Il n'y avait rien dans les parages hormis des arbres. Je me tournai de nouveau vers la statue, réfléchissant un moment. Enfin, je me décidai à grimper. J'y verrai mieux d'en haut. Je commençai mon ascension sur le profil de la structure, manquant d'en tomber plusieurs fois -je n'étais pas particulièrement douée en escalade. Je parvins enfin au niveau de son bras. Je m'y cramponnai en grimaçant. J'enveloppai les alentours d'un regard abasourdi : une autre statue avec les mains placées de la même façon se tenait plusieurs mètres plus loin. J'affinai mes recherches et aperçus encore une autre statue, puis une autre, encore une autre... Je les comptais : elles étaient huit, disposées en cercle tout autour de notre "terrain" de chasse. Certaines avaient davantage subi les aléas du temps que d'autres ; certaines étaient à moitié ensevelies sous la végétation, mais reconnaissables malgré tout. Nous n'avions pas dû les voir car elles étaient vraiment bien cachées dans la jungle.
Mon pied gauche glissa contre la pierre et je me rattrapai en entourant mes bras autour de celui de la statue.
"C'est ça Melody, pète-toi la gueule. Une sirène qui finit en salade niçoise, ça serait tellement... fun !" me dis-je, sarcastique.
Les statues semblaient protéger quelque chose. Elles entouraient un domaine de la jungle. Aucune de leurs mains ne tenait quoi que ce soit. C'était plutôt un geste de défense. Je me redressai le plus possible pour mieux voir. J'aurais aimé chasser les cheveux de mon visage mais il était plus prudent de garder mes deux mains cramponnées à la pierre.
Je plissai des yeux. Il me semblait que les statues encerclaient une colline envahie par la végétation. Aucun arbre n'y avait poussé. S'il y avait quelque chose à découvrir, c'était là-bas.
Je descendis de mon perchoir, m'écroulant sur le dernier mètre, et me relevant, je réfléchissais. Me rendre jusqu'à la colline serait bien trop long. De plus, j'avais besoin de partager mes découvertes avec quelqu'un. Une personne qui ne me trahirait pas. La dernière alliée qu'il me restait.
"Jezabel..." murmurai-je.
Je retournai jusqu'au groupe, me dirigeant grâce à leurs cris et leurs voix -ils n'étaient vraiment pas discrets. Je me précipitai jusqu'à mon amie, décochant un regard noir à Glène pour le défier de nous accompagner.
"Il faut... il faut que... j'ai un problème de fille et il faudrait que... tu m'aides."
Comment se couvrir de ridicule en moins d'une minute ? Je tentai de rester de marbre, ignorant le ricanement de Glène. Ouais, aha, c'est super marrant. Je résistai à l'envie de lui coller un coup de poing tandis que je fixais Jezabel d'un air insistant, piétinant sur place.
Avec une excuse pareille, Arès n'allait sûrement pas nous suivre. En plus, j'étais déjà partie une fois, ça montrait bien que je rencontrais quelques soucis féminins. Bref, même si je me couvrais de honte, au moins, j'aurais la paix. Comme Jezabel avait l'air quelque peu sur la défensive, je lui pris énergiquement la main et l'entraînai à ma suite dans la forêt.
"Tu préfères que j'emmène Glène, peut-être ? Il est tellement nouille qu'on sait jamais, peut-être qu'il pourrait me dépanner !"
Je lui lançai un sourire torve par-dessus mon épaule et disparus dans la jungle avec Jezabel. Je la conduisis jusqu'à la statue, lui demandai de grimper, puis d'en bas, lui expliquai ce que j'avais vu, ainsi que la colline à explorer.
"Elle est bien trop loin, ça mettrait trop de temps d'y aller en courant 'normalement'. Ca attirerait les soupçons de la team divine." dis-je sombrement. "Alors je me disais... si tu nous y emmenais, on pourrait voir ce qu'il y a là-bas et revenir très vite comme si de rien n'était."
Je risquai un demi sourire et passai une main dans mes cheveux. Puis je laissai échapper un soupir, lassée par son air indécis et dérouté.
"Oui, je suis blonde, mais ça ne va pas durer. Ce n'est pas non plus pour ressembler à la fille qui s'habille avec des rideaux et qui nous servait de guide. C'est juste que... c'est comme toi avec les flammes. Je n'arrive pas à maîtriser mon apparence. J'ai l'impression que cet endroit nous perturbe toutes les deux."
Je lui pris de nouveau la main, comme pour l'encourager à me faire confiance. Je n'essayais pas de la manipuler, j'avais réellement besoin d'elle. Ensemble, nous pourrions démêler tout ce qui se passait. Et reprendre le contrôle.
Je me sentis happer par la vitesse et la seconde d'après, je me retrouvai au centre de la colline. Je chancelai, laissai échapper une exclamation tandis que mon coeur s'emballait dans ma poitrine.
"Wouah... je... ne... m'y... ferai... jamais !" balbutiai-je en souriant faiblement.
Je regardai le sol de la colline, recouvert uniquement d'une mousse verte. Vu de près, la forme sphérique était presque parfaite. Un endroit me parut étrange, en particulier. Un petit cercle noirci, comme si on y avait fait un feu. Je fronçai les sourcils, m'en approchai et m'agenouillai dessus pour y poser la main.
"C'est encore chaud." dis-je à Jezabel, surprise.
"Qu'est-ce que c'est ?"
Sa voix étonnée me surprit. J'allais lui répondre que c'était des cendres, ça me semblait évident, mais je compris qu'elle fixait autre chose. Mon médaillon. Il avait pris une teinte légèrement orangée, comme s'il s'embrasait. Perplexe, je le pris dans ma main et l'enlevai aussitôt. Je venais presque de me brûler !
"Qu'est-ce que...?"
Je l'observai alors que mon prénom gravé dessus venait de disparaître une fois de plus. Je me relevai et le pris dans ma main en constatant qu'il était nettement plus tiède. Un symbole étrange apparut alors, un symbole atlante.
Je haussai un sourcil et dans un geste parfaitement puéril, le secouai. Je piétinai un moment sur place, agacée.
"Bien sûr, Kida n'est jamais là quand on a besoin d'elle ! Elle aurait pu traduire ça !"
Je croisai le regard de Jezabel, tiquai, fis une moue, enlevai le médaillon de mon cou pour le poser sur le cercle noirci. Attendis. Absolument rien ne se produisit. Dépitée, je repris le coquillage doré, me détournai pour me diriger au centre de la colline, la tête penchée sur mon médaillon. A bout de patience, je m'écriai soudain en approchant le coquillage de ma bouche :
"Je ne parle pas atlante, espèce de moule !"
C'était idiot, nul ne m'entendait. Je croyais que Père me parlait à travers lui, mais si... si quelqu'un avait piqué le mode de fonctionnement pour me contacter ? Etait-ce possible ?
Bouche bée, je vis le symbole se changer en lettres et se dessiner sur la surface du coquillage doré.
Laisse-le te guider.
La phrase s'effaça peu à peu, alors qu'un tremblement parcourait la terre. Je déglutis avec peine et levai les yeux sur Jezabel, profondément angoissée. Dans quoi l'avais-je embarquée ?
Soudain, le sol vibra de plus belle alors que le haut de la colline se déchirait. J'étouffai un cri et enjambai la fissure pour retourner auprès de mon ami, un peu plus loin. La fissure s'élargit, nous obligeant à nous écarter davantage. Le sol faisait tellement de bruit que j'avais l'impression de devenir sourde. Pourtant, ma curiosité l'emporta sur la peur. Je m'avançai légèrement vers la fissure pour voir s'élever un symbole large de plusieurs mètres et se coincer tout en haut de la colline. M'armant de courage, je levai le pied pour passer au-dessus des débris et me plaçai au centre du symbole. J'eus un mouvement de recul en voyant les yeux de chaque statue s'éclairer d'un bleu vibrant. Puis, d'un même geste, elles penchèrent la tête vers leurs mains presque jointes.
Je déglutis avec peine, marmonnai un juron et lâchai finalement, hésitant entre la jubilation et l'angoisse :
"Dans les dents Louise ! On est les nouvelles Sherlock."
J'adressai un regard complice à Jezabel avant d'observer de nouveau les statues. Et maintenant ?
Je baissai de nouveau les yeux sur mon médaillon. Mon prénom était de nouveau inscrit. Qui m'avait dit de le laisser me guider ? Et me laisser guider par quoi ? Etait-ce un nouveau message de Père ? Le symbole atlante sous-entendait le contraire. Père ne m'aurait jamais parlé dans une langue que je ne connaissais pas. Etait-ce un allié ou un ennemi qui m'avait contactée ? Un frisson parcourut mon échine. J'avais l'impression que cet endroit était comme un sable mouvant : plus on tentait d'en percer les mystères, et plus on s'enfonçait.
Melody : 100%
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| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Apollon resta en retrait. Non pas parce qu'il n'avait pas envie de s'impliquer dans cette discussion qui se déroulait entre Artémis et Poséidon, mais parce qu'il avait besoin de se contenir avant d'intervenir. Il n'avait pas toutes les cartes en main, il en était conscient. L'Atlante ne voulait pas qu'il touche au cristal. Le problème était qu'il ignorait tout de ce cristal, si ce n'est ce que leur frère leur avait dit à ce sujet. Le dieu s'était simplement rapproché de sa sœur, pour lui apporter son soutien, pour lui montrer qu'elle n'était pas seule à trouver des ressemblances avec Zeus dans ce qui venait de se passer. Il savait, au fond, qu'aucune autre attaque que des mots ne serait lancé ici, aujourd'hui du moins. Il n'était pas nécessaire d'en arriver là, mais... Mais comme toujours, alors qu'il voyait que les deux jumeaux étaient prêts à s'en aller et à laisser Atlantide en paix, il avait un autre tour à jouer.
Le grand blond se contenta de lever les yeux au ciel. Encore des confessions qui pourraient changer la donne ? Alors ils ne savaient toujours pas tout. Ils ne sauraient jamais tout. Lorsque Poséidon tendit la main à Artémis, il hocha la tête pour l'encourager à la prendre tandis qu'il s'emparait de l'autre libre, la serrant aussi fort que possible. Il savait que son avis ne changerait pas, que cette cité il n'en voulait pas. Tant de mystères entouraient ce cristal, qu'il avait envie de découvrir et de décortiquer seulement... Si cet objet était si bien protégé, si puissant à ce qu'il avait comprit et entouré de tant de secrets... Il devait être dangereux. Et l'idée de Poséidon l'ayant en sa possession... Non, il ne le sentait pas. S'il le suivait à l'instant, c'était uniquement pour avoir des réponses supplémentaires. Il était trop curieux, bien trop curieux.
De l'eau, toujours de l'eau. Elle était partout. Il ne fut même pas surpris de changer d'endroit lorsque les courants arrivèrent vers eux, pour les emporter encore une fois. Une grotte se révéla à leurs yeux, éclairée par le trident ce qui, en soit, était relativement étrange. Il se demandait si l'Epée qui lui avait été prêtée pouvait faire ça, elle aussi. Toujours à sa hanche, il lui jeta un coup d’œil, espérant ne pas avoir besoin d'en faire l'usage. Il savait qu'Arès l'a lui avait donné pour plus de sûreté, afin qu'ils soient au mieux protégé. Ils n'avaient croisé aucun ennemi ici, aucune âme hostile... Seulement des « fantômes » leur priant de quitter les lieux. Peut-être que le danger, c'était eux.
Soupirant, il s'écarta de sa sœur. Ce n'était pas la première fois qu'il assistait à un tel spectacle mais il trouvait, à chaque fois, que la scène était plus magnifique que la précédente. L'obscurité dura si peu de temps qu'il n'en tenu pas rigueur, la lumière de la lune les noyant soudainement sous ses pâles rayons. Si Apollon était dieu du soleil et qu'il préférait cet astre à celui de la nuit, il n'en restait pas moins apaisé par ce que sa sœur venait de leur offrir. Un léger sourire lui échappa lorsque son regard se reposa sur elle, sa chevelure ayant prit cette teinte argentée. Cette aura qu'elle dégageait le faisait se sentir mieux, plus en sécurité, plus à l'aise avec ce décor inconnu.
Diane ne tarda pas d'ailleurs à s'approcher des murs, tous parsemés de dessins qu'il ne put distinguer clairement d'où il était. Tête penchée, il la rejoignit bien vite, fixant celui qu'elle était en train de dévisager. Il ne mit pas non plus longtemps à détailler les mêmes symboles qu'elle, faisant le lieu avec le précédent souvenir. Les titans. Oui, ils avaient été ici, avec les Atlantes, il n'y avait plus de doute possible à présent.
Quant au supposition de Poséidon, il ne savait quoi en penser. Il voulait récupérer la technologie des titans. A quelle fin ? Rien ne leur disait que cela permettrait d'évincer leur fin – et encore, ce sujet ne semblait pas être la préoccupation première de leur frère. D'ailleurs, Artémis posait elle-même la question seulement... La réponse ne fit que lui mettre le doute.
Tu serais prête à risquer la vie des tiens pour ça ? Se passant une main dans la nuque, il restait à observer les fresques devant ses yeux, écoutant les paroles échangées à ses côtés. Oh que oui, le danger n'était pas inconnu à ceux auxquels tenaient sa sœur. Le prix à payer pour récupérer ce qui tenait tant à cœur Poséidon leur était inconnu. Sans doute immense. C'était la grande question auquel il ne pouvait leur apporter de réponses, ce depuis le début. Lui-même ignorait ce qui se produirait une fois le cristal entre leur main. Et c'était cela, qui ne le mettait pas en confiance, ce manque d'informations, ce manque de détails.
L'inconnu ne l'effrayait pas, loin de là, mais lui donnait le droit de faire ses propres choix. Parfois, cela valait le coup de faire des sacrifices. Mais il fallait aussi prendre en compte le fait qu'ils puissent perdre chaque personne qu'ils aimaient pour atteindre leur but. Apollon n'était pas prêt à cela. Il ne voulait pas qu'à nouveau, encore pour eux, les dieux, les tout puissants, les êtres vénérés... Il ne voulait pas que d'autres vies soient enlevées en leur nom. Quitte à devoir lui-même mourir face au titan, quitte à perdre sa si tendre éternité. Il avait vécu bien assez longtemps. Les autres, ces humains qui ne comprenaient pas tout ce qui se passait autour d'eux, ou encore ceux qui y étaient mêlés, comme Louise, à n'en plus savoir comment cela avait commencé... Eux méritaient de vivre leur si courte existence aussi longtemps qu'ils le pouvaient.
Il ferma les yeux un instant, inspirant une grande bouffée d'air avant de se tourner vers les dessins que leur montrait Poséidon. Gaïa, Atlas... Il se demandait la raison de leur présence, ce que les Atlantes avaient pu leur apporter. Et pourquoi donc avaient-ils été ensevelis sous les vagues ? Toujours et encore les souvenirs qui semblaient être l'ancrage de cette cité à présent disparue, bien que toujours présente. Tout cela était tellement... irréel.
Les dessins que souhaitaient leur montrer Poséidon étaient plus à l'écart, moins mis en avant par la lumière de la lune. Il ignorait si cela voulait dire quoi que ce soit, mais les secrets les plus sombres l'attiraient irrémédiablement. Il avait fait un pas, puis deux, puis trois dans leur direction. Il mourrait d'envie de savoir. Ses yeux se posèrent l'espace de quelques secondes sur son frère, incertain de ce qui tentait de leur faire comprendre, de ses manières pour essayer de les lier à sa cause. Il avait toujours cette impression désagréable de se faire enchevêtrer dans un piège. Mais il savait qu'il ne croirait que ce qu'il verrait, ne posant son jugement que sur ses propres convictions. Sans s'imaginer à ce moment-là qu'il aurait l'occasion d'en voir bien plus que ce qu'il ne désirait...
La dernière fresque face à eux, à présent, représentait un autre des leurs ancêtres. Pas n'importe lequel. Le symbole de l'infini sous sa représentation ne laissait place au doute. Chronos. L'infini était symbole du temps et si, dans les nombreux ouvrages d'Olympe, aucun ne précisait quel était le dessin qui représentait le Roi Titan, il n'était pas difficile de faire le rapprochement. Apollon l'avait vu, avec Atlas, il savait qu'il avait été ici. Le plus étonnant fut ce cristal présenté face à lui... Le cristal Imposant, de nombreux traits étaient dessinés tout autour, comme s'il brillait de mille feux.
Les sourcils froncés, le dieu continua sa lecture de ses souvenirs gravés aux parois de la grotte. Celui juste à côté représentait le même joyau mais cette fois-ci, divisé en plusieurs parties de part égale. Cinq, pour être exact. Sous chacune d'elle se trouvait une autre petit illustration qu'il prit le temps de déchiffrer. Ses yeux s'ouvrirent en grand alors qu'il les parcourait.
« Alors elles viennent de là... »
La flamme du feu. La goutte de l'eau. L'éclair de l'électricité. L'infini du temps. Et ce rond, sans doute comme le vide qui régnait autour de l'identité de la dernière inconnue. Cinq symboles représentatifs d'éléments tous différents... Les déesses magiques. Emma, Elsa, Alexie et Cassandre. Créations de Chronos. Chacune là, part du cristal, ne formant plus qu'un tout.
Le dieu se redressa, passant une main sur son visage. Il ne savait ce qu'il devait déduire de toutes ses illustrations face à lui, de quelle manière les comprendre... Il était face au même dilemme que lorsqu'il était porteur de prophétie. Qu'est-ce que cela signifiait réellement ?
Passant à la fresque suivante, il y trouva Chronos, face à une armée d'Atlantes et aux trois autres titans. Le combat dont on leur avait parlé c'était ainsi produit ? Non... Non... Il y avait autre chose. L'image suivante. Chronos, en compagnie de ses trois frères et sœurs à présent, face à huit statues de pierre et, derrière, les troupes d'Atlantis. C'était cette guerre alors, à laquelle les pacifistes avaient prit part ? Quelles étaient ces statues ?
Il n'eut pas le temps de poser la question. Juste celui de cligner des yeux. Juste ça et...
Une grande salle. L'endroit lui semblait particulier. Cela n'avait rien à voir avec ce qu'il avait pu visiter dans toute sa vie. Ce n'était pas droit, ça n'avait pas de géométrie propre. C'était comme si la pièce entière – les murs, les plafonds, les sols – avait été sculptée dans la pierre même pour en faire ce qu'elle était à présent. Il n'en voyait pas le bout.
S'acclimatant à ce nouveau décor imprévisible, il mit un moment avant de se rendre compte de la présence de trois hommes. Trois de ceux dont le crâne était allongé à l'arrière... Comme les ombres dans le couloir. Deux d'entre eux s'activaient dans la pièce. Les individus ne semblaient pas le voir, ni le ressentir. Ils étaient bien plus préoccupés par leur tâche et, il le supposait, le bruit qui s'élevait autour d'eux. En tournant la tête, il comprit que cela venait d'au-dehors, derrière cette grande pierre forgée dans le fer qui les séparaient de l'extérieur. De par son expérience, Apollon sembla reconnaître les sons distinctifs au combat et cela n'annonçait rien de bon.
Au centre, le troisième d'entre eux, habillé de manière plus sophistiqué, plus galamment, était occupé à pianoter sur une sorte de tableau de bord, appuyant sur de nombreux boutons. Lorsqu'il s'approcha, le dieu aperçut en face de nombreux écrans dont la traduction des mots affichés n'était pas à sa portée. De l'atlante, alors.
« Il est là. »
L'un des deux autres venaient de s'adresser à lui. Le chef ? Sans doute, un grande plus élevé expliquerait la différence de sa tenue. L'homme semblait paniqué. Ce n'était pas visible par son comportement, non, c'était d'avantage cette expression qui l'arborait qui faisait deviner son état d'esprit au dieu. Celle que l'on montrait lorsque la peur nous envahit, visible dans le regard. Celle que l'on laisse entrevoir dans ces moments où, conscients de ce qui se déroule à l'instant, conscients de la fatalité de notre sort, on ne tente même plus de fuir mais l'on se prépare à la vivre.
Il arrêta ce qu'il était en train de faire sur ses touches dont le dieu ne comprenait pas l'intérêt pour se retourner vers son... coéquipier ? Bras-droit ? Il l’appellerait comme ça.
« Le cristal ? Il est en sécurité ? » « Oui, Seigneur. »
Seigneur ? Rien que ça ? L'autre accolyte s'était approché à son tour.
« Et le message ? Vous avez envoyé le message ? » « Oui, Maître Bâtisseur, le message est parti. »
Apollon observait la scène, impuissant mais des tonnes de questions au bord des lèvres. Des Bâtisseurs, c'était ce qu'ils étaient ? De quel message parlait-il donc ? Un message de demande d'aide, de révélations avant que tout ne disparaisse ?
Le chef en tout les cas sembla rassuré par ces propos. Comme si, malgré tout, il savait que ce qu'ils devaient faire avait été fait. Que rien de plus n'était possible et qu'il ne restait plus qu'à attendre, à présent qu'ils avaient accompli leur mission. Si ce n'était qu'une vision, que le dieu vivait en ce moment-même, il ressentait pourtant toute la tension qui régnait et... un étrange malaise le prenait à mesure que les secondes s'écoulaient. Comme si quelque chose de grave allait se produire.
« Après avoir passé tant d'années à créer la vie, on en oublie que la mort existe. Mais on a fait ce qu'on pouvait, il ne reste plus qu'à laisser aux autres le soin de poursuivre ce qui a été accompli. On a fait ça pour eux. »
Pour eux ? Pour qui ? Créer la vie ? Était-ce simplement possible ? Des Bâtisseurs... des constructeurs... des créateurs de vie ? Était-ce à ça que le cristal servait ? A créer la vie ? C'était impossible.
Et pour le dieu soleil, le moment n'était pas aux questionnements. Tout près du trio qu'il dévisageait, il vit le Maître tendre ses bras, passant le droit au-dessus du gauche, comme les deux autres à ses côtés. Liant leur mains les unes aux autres, le symbole ressortant de ce geste fut flagrant aux yeux d'Apollon. L'alignement de leur bras formait des huit. L'infini. Chronos ?
La porte en fer éclata et le tira de ses suppositions, lui faisant tourner la tête. Une silhouette se profila, s'avançant dans la pièce. L'un des deux bras-droit se lança droit dans sa direction mais le poing de l'inconnu qui venait tout juste d'arriver se leva pour s'écraser avec force dans le tête de l'homme. Il n'y avait plus rien de son visage en un rien de temps. Le second suivit, faisait de même, bras levés prêt à se battre. Seulement, cette chose qui venait de pénétrer lui attrapa sans mal le poignet avant même qu'un coup puisse être porté, le tordant et faisant crier l'autre de douleur. Il tira, le bras se coupant dans un bruit déchirant, l'homme tombant à genoux au sol. D'un coup de genoux la silhouette qu'Apollon ne pouvait encore distinguer clairement éclata littéralement la mâchoire qui se présentait à lui. Il put même voir la tête se décrocher du corps.
La mort, il l'avait vu à de nombreuses reprises. La mort sale aussi. Il s'y était presque attendu à la tournure des événements que la scène devant lui prenait. Seulement, l'identité du meurtrier le laissa sans voix.
« Jamie ? »
Il l'aurait reconnu entre mille, lui qui avait failli mettre fin à sa vie. Il appréciait ce jeune homme, malgré cet événement. Il l'avait recroisé à quelques reprises et ne tenait pas rigueur de ces actions parce qu'il savait qu'il n'était pas lui-même, que la créature en lui guidait ses gestes et qu'il n'était qu'une victime parmi tant d'autres. Il n'y pouvait rien. Personne n'y pouvait rien, si ce n'était le titan qui l'avait désigné comme hôte à son insu. Si Jamie semblait perturbé par ce comportement sympathique qu'il avait à son égard, contrairement aux autres de ses frères et sœurs, Apollon aimait se dire qu'il aidait peut-être à effacer cette culpabilité qui devait le ronger.
Mais ce n'était pas ce garçon paumé, qui se demandait « Pourquoi moi ? », « Quand est-ce que ça va s'arrêter ? », qui se trouvait face à lui. Pas celui qui devait se sentir visé par le sort alors que, récemment, les cavaliers avaient refait surface. Celui qui était là, prêt à se lancer sur le Maître Bâtisseur, sa proie. Le regard noir, vide, le sourire carnassier sur le visage. C'était Famine.
Apollon avait l'habitude de voir des choses que d'autres ne pouvaient même pas entrevoir. Il savait en général discerner le futur du présent, le présent du passé. Il avait la chance infinie de pouvoir savoir avant l'heure ce qui se déroulerait ou bien, parfois, ce qui avait eu lieu. Il se sentait béni de ce don qui l'accompagnait depuis sa naissance. Mais là, c'était comme si le temps se jouait de lui. Le temps... Le temps était à Chronos, il le contrôlait, le faisait voguer selon ses dires. Ses cavaliers étaient ses marionnettes. Il pouvait les emmener où il voulait. Alors était-ce pour cela que Jamie se trouvait ici, à une époque où il n'était pas supposé être né ?
Famine s'écarta pour laisser passer le fameux Titan Roi. Aussi surpris que l'autre homme par sa présence à laquelle il ne s'attendait pas, Apollon eut un mouvement de recul inconscient. Il ne pouvait pas le toucher, mais cette aura qu'il dégageait le mettait mal à l'aise, il se sentait si petit... Si insignifiant. Sa gorge se serra et ce fut de la peine qu'il ressentit. Pour cette personne à côté de lui qui, il y a bien longtemps, avait vécu cette scène. Seul face à Chronos.
Ce dernier s'approcha du Maître qui, comme lui juste avant, tentait de s'écarter. Il semblait perdu.
« Vous ? Ici ? Pourquoi avoir créer un tel carnage ? Nous aurions accepté notre mort si vous nous l'aviez demandé. »
Les Bâtisseurs étaient ses créatures, il l'avait deviné en voyant le symbole que leurs mains jointes formaient. Pourquoi était-il en train de les détruire et que voulait donc dire ce chef en prétextant qu'il aurait accepté sa mort ? Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi ôter la vie à ce que l'on crée. Dans quel but ? Chronos avait empoigné le Maître par le cou, serrant celle-ci et le soulevant en l'air. Ce qui était marquant à cet instant, c'était la taille significative du titan. Il faisait parti d'une race de géant et s'il pouvait prendre forme humaine, il était pour l'instant bien plus grand que lui, que Jamie et que sa victime.
« C'est ce que vous méritez. Tous. Pour ce que vous avez fait. » « Mais qu'avons-nous fait Titan Roi ? »
Sa voix était presque éteinte, si faible, quasiment incompréhensible. La prise sur son coup devait être bien plus forte que ce que pouvait s'imaginer le dieu. Chronos s'approcha du visage de l'homme qu'il tenait, murmurant. Mais il était assez proche pour entendre ce qu'il lui disait.
« Vous l'avez crée. » Si l'autre ne semblait pas comprendre ses dires tandis que lui se demandait quelle chose pouvait bien mettre un titan dans cet état. « Vous avez crée Galan. »
Et alors il comprit. Tout comme le Bâtisseur qui pourtant continuait à paraître aussi indécis face à ce qui lui arrivait. S'il s'agissait bien de sa créature, il ne pouvait l'avoir créer qu'à sa demande, n'est-ce-pas ? Pourtant... Pourtant, Apollon se rappelait avec exactitude de la vision partagée avec cette autre cavalier, lorsque le bouclier avait été levé sur Storybrooke. Celle de ce géant de feu, Galan, détruisant les mondes. Rendant à l'état de poussière chaque endroit sur lequel il passait. Une arme destructrice, impossible à arrêter, actuellement dans les mains d'Arès. Chronos avait fait passer un message à ce Wilson, ce jour-là. Ne pas l'utiliser. Ne surtout pas l'utiliser. Il en avait peur et... Si Chronos avait peur... Il fallait mieux ne pas chercher à comprendre pourquoi. Pourtant, il en était le demandeur, non ?
« Par votre faute, je l'ai perdue.. Perdue... Perdue... » Apollon ne cilla pas alors que la main du titan se fermait de plus en plus. « Votre cristal ne les sauvera pas, au contraire, il me permettra de récupérer ce que j'ai perdu... Mais vous ne serez plus là pour le voir. Jamais. »
Le pauvre homme fut projeté en arrière, contre l'une des parois de pierre, le son de sa colonne se brisant déchirant le silence pesant autour d'eux. Apollon fut prit de tressaillements alors que Chronos s'était téléporté jusqu'au corps incapable de se mouvoir, s'accroupissant à ses côtés. Le poing du titan heurta la tête du Maître dans un bruit sourd, formant autour de l'impact un cratère dans le sol.
Et tout disparu.
Le dieu était là, face à Artémis, les membres tremblant à n'en plus finir et Poséidon, juste à côté. Il ignorait combien de temps il avait été happé par ce souvenir. Il n'était pas très stable sur ses jambes et du s'accrocher à l'un des murs à ses côtés, clignant des yeux à de nombreuses reprises pour s'acclimater à la lumière de la lune.
Chronos voulait le cristal. Il l'avait deviné, c'était une certitude à présent. Chronos l'avait voulu pour récupérer ce qu'il avait perdu. Comme Poséidon le souhaitait en ce jour. Et il avait réussi... Il avait réussit, n'est-ce-pas ? Les déesses avaient été faites à partir de cette chose. Il l'avait vu sur cette fresque. Elles étaient des créatures du titan ? Elles étaient là pour l'aider ? Les images défilaient en boucle dans sa tête, désordonnées, incapable à déchiffrer certainement pour sa sœur jumelle. Il ouvrit la bouche, prêt à parler mais ne sachant par où commencer. Que pouvait-il partager ? Que devait-il garder pour lui ? Que faisaient-ils ici, exactement ? Poséidon s'attendait-il à cela en l'amenant ? Voulait-il tirer de son frère ces informations sur le cristal pour l'atteindre plus facilement ? Avait-il la moindre idée du passé de l'objet qu'il recherchait avec tant de ferveur ?
Pour la première fois de sa si longue existence, Apollon était prit de vertiges, au bord du malaise. Et bon sang que c'était désagréable.
Les yeux écarquillés, je fixais Glène qui enfonça la lance dans le corps de l'animal. Il hurla dans des profonds cris de douleur, ce qui me mit le cœur en miettes. Non pas ça. Il ne l'avait pas mérité, vraiment pas. Je détournais la tête, je ne voulais pas voir le pauvre animal souffrir, j'étais sûr et certaine que j'étais tombé sur lui par erreur, c'est tout. Ma gorge, ce serra tandis que ces derniers cris de souffrance partaient rejoindre un autre monde inaccessible. J'espérais juste qu'il n'avait pas d'enfant. De tout mon cœur, je le souhaitais. Je sursautais d'un coup sec, sentant des mains se poser sur mon épaule. Je plongeais mon regard dans celui de Glène. Je croyais qu'il était en colère… plus rien ne te blessera, je te le promets Était- ce un message ? Je le regardais, essayant de déceler le moindre sous-entendu. Mais ses yeux ne me regardait pas. Non pas moi. Je tournais la tête en direction de son regard dans un grognement de douleur pour voir la personne qu'il fixait d'un air profondément mauvais. Je laissais une boule se former dans ma gorge. Pas Melody. Non. Je me tournais vers lui avec un regard très appuyé et intensément interdit. Non. Tu ne la toucheras pas. S'il m'aimait vraiment, il ne la toucherait pas. Je ne pourrais pas voir ces deux-là s'entre-déchirer encore une fois. Non. Plus maintenant, ce serait trop douloureux que ce soit l'un ou l'autre. J'avais déjà pris soin de ne rien dire à Calliope au sujet de la sirène, parce que je savais qu'elle n'aurait pas hésité une seconde à aller la chercher jusque dans l'océan pour lui en coller une. Et si y a bien une personne qui était capable de m'écraser comme un vulgaire insecte, ou me faire mal comme ce n'était pas permis, c'était Callio. Mécontente, mes doigts saisirent le menton de Glène pour le forcer à me regarder.
▬ « Quoi que tu veuille, je t'interdis de le faire ! » Dur, trop dur ma voix. Je m'en suis rendu compte aussitôt, et je finis par me radoucir. « Désolé, s'il te plaît ne fait rien d'idiot. Si tu n'as pas confiance en elle, alors est confiance en moi. » Fils-je d'une voix douce avant de lui lancer un sourire. Je lui relâchais le menton, caressant sa joue au passage et rabaissant ma main pour tourner la tête vers Melody. Bien entendu, elle décochait aussi un regard noir vers Glène. Comment étais-je censée me sentir au milieu de tout ça ? J'avais l'impression d'être de retour dans le salon avec Callio qui veut étriper Glène et qui casse tout ce qui passe. "Il faut... il faut que... j'ai un problème de fille et il faudrait que... tu m'aides." Moi ? Pourquoi moi ? Inclinant la tête, mes pensées voguait à d'inimaginables pensées. Melody avec des problèmes de filles… Euh … Zone rouge ? Polichinelle dans le tiroir ? Pourquoi je pense à ça direct ? Ah, c'était des excuses que je servais au prof pour aller me balader dans les couloirs. M'sieur, j'ai un problème de fille, je peux sortir ? Je me relevais, emplis de curiosité. Mais intérieurement, je me méfiais un peu. Ce n'était pas bien de se méfier d'une personne qu'on aimait beaucoup. Mais les montagnes russes avec elle, c'était souvent, et entre une douceur humaine et une tirade méchante, parfois, on se sent perdu. Voyant que j'hésitais encore, elle m'attrapa la main et me tira avec elle loin des autres.
▬ « Okay okay je te suis, j'ai compris ! » Déclarais-je. Mais elle semblait tellement obsédée à l'idée de m'emmener loin de tout le monde que ma réplique passa en travers. "Tu préfères que j'emmène Glène, peut-être ? Il est tellement nouille qu'on sait jamais, peut-être qu'il pourrait me dépanner !" Je me sentis piquer au vif, tandis que son sourire farouche m'était adressé, me faisant frissonner. C'était clair et net, à cet instant précis, elle me faisait peur et ma méfiance augmenta. Oui Glène était quelque peu maladroit, mais ce n'était pas sa faute ! Quand je disais qu'aucun des deux ne faisait d'effort ! Je me sentais légèrement en colère, mais je préférais tout remballer à l'intérieur. Si je pouvais hurler sur ces deux-là, je le ferais. Mais aucun ne semblait apte à faire la paix. Je ronchonnais derrière elle, je savais qu'elle avait la fâcheuse tendance à parler avec de l'humour noir, blessant accidentellement son entourage. Mais elle s'en rendait pas compte si ? « Non, moi ça me convient très bien que tu m'es choisit. » Et à vrai dire, j'aurais été un peu jalouse que ce soit quelqu'un d'autre. Si y a bien une personne dans tout ce groupe qui avait réussi à se rapprocher de la sirène asociale, c'était moi ! Pis, je n'aimais pas qu'on touche à ce que j'aimais et qui m'appartenait, voilà. Je ne vois pas pourquoi je devrais me justifier. Mais ça allait encore, il n'y a qu'avec Callio que j'arrivais vraiment pas à contrôler ma jalousie. De sorte que j'allais jusqu’à frapper la première fille qui la touchait. Mel s'arrêta devant une énorme statue qui me fit redresser la tête directement vers le ciel, manquant de me manger une gamelle. Elle me lâcha et me demanda de grimper. Je restais surprise, tournant un visage incompréhensif avec les yeux écarquiller. Elle voulait que je grimpe sur ce machin ? Mais pourquoi ? Voyant son air qui voulait absolument dire ''arrête de discuter'', je levais les yeux au ciel et tournais la tête en direction de la statue.
▬ « Ah non je ne vais pas me casser la tête à grimper ça, alors que je peux clairement faire… » Je laissais ma phrase en suspens, avant de planer droit dans les airs en direction de la statue. Avec un petit sourire fier, je me posais sur les épaules de la statuette et m'accoudais contre son oreille les jambes croisées. « Ça ! » Terminais-je en levant les bras au ciel d'un geste théâtral. Attendez une seconde, c'est quoi là-bas ? Je laissais retomber mes bras tandis que mon regard se posait tour à tour sur les statuettes qui entouraient le groupe. Mince alors ! C'est bizarre, clairement bizarre ! La voix de Melody retentit de nouveau, m'expliquant ses idées. Je me laissais tomber sur l'épaule du monsieur, ou de la dame… Un monsieur ou une dame ? Il y a qu'une façon de le savoir, mais il ne semblait pas la possédée alors ce sera un Mondame ! Le paysage était vraiment magnifique. C'était encore plus beau qu'une carte postale. Ça m'en coupait le souffle, oubliant de respirer. Puis Melody en vient à la colline, vers laquelle je tournais un regard intrigué. "Elle est bien trop loin, ça mettrait trop de temps d'y aller en courant 'normalement'. Ça attirerait les soupçons de du team divin. Alors je me disais... Si tu nous y emmenais, on pourrait voir ce qu'il y a là-bas et revenir très vite comme si de rien n'était." Ah, il me semblait bien que ça cachait quelque chose. Alors la petite Jezabel n'a pas le droit d'utiliser ses pouvoirs sinon elle ce fait jeter en cellule divine. Mais alors là quand on en a besoin hein ! Enfin bon, ce n'est pas comme ci c'était Arès ou je l'aurais clairement envoyé paître. Là, c'était Melody, ce n'est pas comme si j’enfreignais des règles, hein ? Je me laissais tomber doucement sur le sol, planant jusqu'à lui en remarquant quelque chose de très perturbant.
Les cheveux de Melody avaient pris une teinte blonde. Mince alors c'est quoi ce délire ? Pourquoi elle est toute blonde ? C'est un Kinder humain ? Moi j'aime bien les kinders ! C'est bon, et franchement… Ouai pardon, je m'égare. Melody se transformait en Kinder, c'était chouette ça ! "Oui, je suis blonde, mais ça ne va pas durer. Ce n'est pas non plus pour ressembler à la fille qui s'habille avec des rideaux et qui nous servait de guide. C'est juste que... C'est comme toi avec les flammes. Je n'arrive pas à maîtriser mon apparence. J'ai l'impression que cet endroit nous perturbe toutes les deux." Pourquoi est-ce qu'on se ressemblait à ce point ? Jusqu'à maintenant on était intimement liée par le même problème. Elle était une sirène, j'étais la mort mexicaine. Elle devient blonde quand elle est perturbée émotionnellement, -j'étais convaincu que cette île n'avait rien à voir avec ça- et moi, c'était des yeux qui devenaient un vrai brasier quand ça n'allait pas. Oui, dans un sens oui, on est absolument pareil. Mais je n'aimais pas cet air triste qu'elle prenait, ça me fendait le cœur de la voir comme ça. Ça mains passèrent de nouveau dans la mienne, ce qui me fit soudainement angoisser pour je ne sais quelle raison, mon regard croisant le sien.
▬ « Ça te va bien le blond, tu te transformes en Kinder c'est génial ! On pourra faire des brochettes de kinders ! » M'exclamais-je en reprenant la remarque qu'elle avait faite sur mes yeux. Et sans attendre, je glissais mes bras autour d'elle et posais ma tête dans sa nuque. « Moi, je m'en fiche que tu sois blonde ou brune, humaine ou poisson, je t'aime comme tu es. » Elle en avait besoin d'un câlin. Je savais que ce n'était pas facile pour elle et elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider ou pour lui montrer qu'elle n'était pas toute seule. Je le sais, parce qu'a cet instant même, j'aurais aimé qu'on soit là pour moi. C'est avec un pincement au cœur que je m'avouais cette propre pensé douloureuse, qui m’écrasait l'organe vital comme une pince à épiler. Je me reculais, et positionnais mes mains sur ces avant-bras. Je laissais échapper un sourire en coin, et partis vers la colline. Traversant un tunnel lumineux où les arbres passaient à toute vitesse, tout devenait flou autour de nous. Je m'arrêtais sur la grande colline, ou encore une fois cela dominait tout le paysage. C'était vraiment sympa chez les Altlantes ! Je lâchais Melody qui avait l'air d'agoniser. "Wouah... je... ne... m'y... ferai... jamais ! J’éclatais de rire et plaquai ma main sur sa tête en la tapotant.
▬ « Mais si ! » Dis-je amusée avant de me détourner pour regarder avec attention ce qu'elle cherchait ici. Ça me faisait rire à chaque fois que j'emmenais quelqu'un avec moi dans ma super vitesse. Ils n'avaient pas l'habitude et ça les perturbait toujours. Leur tête était épique, vraiment ! Moi ça m'amusait et ça me faisait rire. Les seules ayant profité de ma super vitesse jusqu'à présent étaient Callio et Mel. Et glène quand il avait été blessé il y a des années de cela. Bien avant tout ça. Melody s’accroupit pour toucher un cercle de cendre noir. "C'est encore chaud." Me fils t-elle surprise. J'allais venir pour toucher, mais j'avais oublié que j'étais immunisé face au feu. Je ne ressentirais pas de brûlure en touchant le sol. Alors que Melody continuait de faire des déductions à la sherlock Loulou, je ne put m'empêcher de remarquer quelque chose briller de mille éclats à son cou.
▬ « Qu'est-ce que c'est ? » Fils-je surprise, en écarquillant les yeux. Elle me regarda comme si je descendais de la planète Mars - quoi que j'aurais adorée quand même- avant de regarder son médaillon. Et bien quoi ? Elle croyait que je parlais d'autre chose ? Je ne vois pas de quoi ! Elle le prit dans ses mains, mais elle le relâcha aussitôt. Son prénom gravé en de si belle lettre disparut totalement, me faisant hausser les sourcils d'un air profondément stupéfait. il se passait quoi ? Un dessin atlante apparut sur sa surface. Melody possédait un collier magique. C'était tout à fait normal. Elle se mit à piétiner sur place comme quand moi je faisais ! Sauf que je le faisais quand j'étais contente la plupart du temps, elle, elle le semblait pas. "bien sûr, Kida n'est jamais là quand on a besoin d'elle ! Elle aurait pu traduire ça !" Ouai, en parlant de Kida elle nous avait envoyées comme des gosses à la chasse pour mieux concocter des choses ! En plus de ça son frère avait disparu dans la nature, Aaron était parti faire je ne sais quoi et Louise n'était jamais revenue non plus. Je m'inquiétais un peu, ça faisait bizarre de ne pas avoir d'Arlequin ! Puis même moi, je l'aimais bien Louise, je ne voulais pas que quelque chose lui arrive.
▬ « Elle se moque bien de nous, ils se moquent tous de nous ici. » Grognais-je en serrant les poings. Ahh ils étaient beaux les petits poissons dans leur bocal qu'on était ! Nous étions juste piégés à l'intérieur de quelque chose, avec une personne puissante qui nous faisait mariner. J'en étais certaine, tout était trop bizarre ici. Ils agissaient tous comme des purs zombies en plus. Je croisais le regard de Melody qui semblait avoir vu une lumière. Elle courut mettre son médaillon au milieu du cercle. Puis elle le reprit en repartant au milieu de la colline. Je me frottais le front en la regardant faire. Je sais pas ce qu'elle essayait de faire, mais dans tous les cas, je ne crois pas que c'est comme ça que ça allait marcher ! "Je ne parle pas atlante, espèce de moule !" Un ricanement s'échappa de mes lèvres, avant de regarder ailleurs innocemment. Mais je sentis quelque chose vibré en dessous de mes pieds. Je me figeais sur place en baissant les yeux, remarquant le sol prit de soubresaut. J'avalais difficilement ma salive et la terreur s'installa dans mes yeux. Je reculais d'un bond, manquant de trébucher. Qu'est-ce qu'il se passe ? J'étais affolée, et une fissure traversa la colline, la séparant petit à petit en deux. Melody eut tout juste le temps de me rejoindre, manquant de nous séparer. Je reculais encore plus, alors qu'un énorme socle prit place avec un symbole Altlante. S'il vous plaît arrêter de faire trembler la terre, s'il vous plaît. Je fermais les yeux, dans l'espoir que ça se finisse bientôt. Je me raclais la gorge, mon corps vibrant au contact de la terre. Puis se fut fini. Je rouvris les yeux. Le socle s'était bloqué. Je soupirais de soulagement, un immense poids se libérant de ma poitrine comme une lumière qui chassait le noir.
▬ « Ouf, parce que j'avais pas de table où me cacher ... » Marmonnais-je avant de sauter à mon tour sur la surface dur du socle. Oui bon, j'étais persuadée que cette histoire de table était archi faux et inventée par les Japonais parce qu'ils ont plus de tremblement de terre que nous. Mais bon dans l'immédiat, j'aurais été curieuse d'essayer quand même ! Avec fascination, je tapais du pied sur la surface lisse. C'était énorme. C'était géant ! C'était vraiment trop beau ! Mais ça servait à quoi exactement ? Je fis un nouveau pas, rien, toujours rien. Je sautillais d'un coin à l'autre, tantôt à gauche, tantôt à droite, passant devant Melody à une vitesse folle. Je suis sûre que c'était quelque chose qui s'activait ! Une idée se forgea dans mon esprit. Je me dirigeais vers Melody et d'une seconde à l'autre la mis hors du socle. « Tu bouges par je tente un truc ! » Lui fils-je devant sa tête consternée. Je pris mon élan et commençais à effectuer des ronds sur le socle, courant de plus en plus vite. Plus je prenais de la vitesse, plus du vent se ramenait dans ma course folle, commençant à créer une Minie tornade. Je courrais de toutes mes forces, persuader que mon plan allait marcher. Puis on me distinguait plus. Juste une trace rouge dans une petite tornade qui parcourait le cercle entier. Je me sentais tellement bien. Le vent n'avait même pas le temps de me fouetter le visage, plus rapide que lui. Tout était flou, et j'allais tellement vite que j'avais l'impression que me voir de derrière.
Soudainement, un clic se fit ressentir et la marque sur le sol prit une couleur bleue. Il venait de s'activer. Un énorme bruit retentit au loin et je m'arrêtais, trébuchant et tombant sur les fesses hors du socle. Un regard surexcité, sautillant et tremblant de tous mes membres, je lançais un regard rempli d'étoile à Melody. « Ta vue, ça ? Ta vue ? Je l'ai activé ! Ma super vitesse à dû crée de l'énergie suffisante pour l'activer ! C'est géant ! » M'exclamais en bondissant sur mes pieds et en plaquant mes mains sur ses épaules. Je la secouais avec un gros sourire et sautillant sur mes pieds, effectuant des bonds de biche devant son visage. Mais un nouveau bruit plus fort que l'autre me stoppa net, faisant sursauter mon cœur. En glapissant, je tournais la tête en direction du bruit qui avait raisonné. Je voyais les autres qui couraient dans notre direction alors que mon regard s'arrêta sur une chose. Les Statuette. Leurs mains brillaient de mille éclats, et la boule d'énergie prit une puissance plus consistante. Une forme bleue sortait de la boule, avant de se lancer dans le ciel et de rejoindre les autres sphères, créant un immense dôme qui commençait à descendre dans notre direction. Non… « Non ! Pas les bocaux ! J'ai horreur d'être poffiner ! Pas ça ! Non ! C'est pire que les ascenseurs ! » Je paniquais avec de la terreur dans mes yeux et mon cœur fracassait ma poitrine à grands coups tranchants. Je sentais mes mains qui tremblaient, mes yeux s'embuer de larmes tellement j'en étais terrorisée. Je respirais bruyamment, alors que ça descendait petit à petit. Et ça prenait en suite de la vitesse. Trop de vitesse. Le dôme, ça rapprocha à allure folle. Grâce à ma super vitesse, j'eus le temps de le voir aux ralentis s'abattre vers Melody. Non. Pas Melody.
« Melody ! » Ma voix raisonna dans sa direction tandis que je mélançais vers elle. Je la poussais brutalement par terre, avant qu'une décharge n'entre en collision avec mon corps. Une douleur s'installa dans tous mes muscles, une douleur trop forte, trop lourde, trop dur à supporter. Prise de convulsion, je m’écroulais par terre alors que mon cœur ne battait plus du tout à un rympte normal. Pourquoi ça fait mal ? Je suis tellement fatiguée d'un coup… Ma vision devint floue. Comme quand je courrais… Je voyais une silhouette se jeter sur moi, alors que les cris des autres se faisaient lointain, trop lointain. Une force inconnue m'attira dans le néant, m'appuyant sur la tête avec acharnement. J'arrivais pas à me lever. Mes muscles ne m'obéissaient plus. Mes yeux se fermèrent doucement. Je suis fatiguée. J'ai mal. Très mal. M'endormir était tentant, trop tentant. Je veux plus avoir mal. Je ne veux plus rien ressentir. Plus de peine. Plus de souffrance. Plus de douleur. Était-ce cela la mort ? Alors c'était doux, tentant, trop tentant… Et personne ne me pleurait mise à part Callio et Glène. Je servais à rien ici. Des éclairs crépitaient le long de mon corps brûlée, le parcourant avec des petits éclairs bleus, alors que je sombrais dans un nouveau monde inconnu pour moi. Il n'y avait personne. Je serais à jamais seule dans ce vide rempli de ténèbres. Mais au moins ça a sauver une personne plus utile que moi. Je suis toute seule. Et j'ai peur. And I will try to fix you ....
Jez : 100% inconsciente.
Louise Hollen
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He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
Aaron lâcha sa main et elle sentit la chaleur la quitter comme si le reste de son corps était subitement devenue froid. Elle n'avait pas voulue qu’il sache, Aaron, elle l'aimait. Pas amoureusement non, mais elle se sentait liée a lui par un lien fort, qu'elle ne comprenait pas mais qui était la. Elle le voyait comme un ami, un proche, un frère presque. Elle voulait le protéger, être un rempart entre lui et les ombres du monde, le voire toujours heureux. Mais aujourd’hui ... Aujourd'hui, dans ce jardin, elle n'avait qu'une envie : partir loin d'ici avec lui pour aller manger une glace chez Jack. Ou s'enterrer sous ses couvertures.
La suite de la conversation dériva. La princesse le comprit rapidement : l'enjeu était Melody. La petite sirène... Alors Aaron n'était pas au courant pour ses deux amis ?
"Tu as déjà cette catin, tu n'es pas obligé d'en avoir deux."
Il l'avait frappé. Elle n'avait pas eut le temps de faire quoi que ce soit, rien. Aaron c'était avancé et l'avait frappé tout simplement. La princesse fixa Aaron les yeux ronds, le regardant se tenir douloureusement la main. Elle ne s'attendait pas a une telle réaction. Elle ne s'attendait a rien a vrai dire. Elle aurait aimé faire quelque chose, dire n'importe quoi qui aurai pu ... Elle ne savait pas. Louise ne se sentait clairement pas a sa place ici. Pas a l'endroit ou elle aurait du être. N'était elle née que pour créer des conflits ? Elle ne réfléchissait même pas, se contentait de ressentir l'instant. De voir sans bouger, comme si elle était figée par elle même, d'entendre sans parler. Ici, ce n'était pas simplement elle que défendait Aaron, c'était autre chose. Melody. Sa relation avec elle, qu'il essayait de sauvegarder de l'influence de son ami.
Eh bien au moins Aaron avait de la répartie ! Elle vit Egéon mettre le poing en arrière pour frapper Aaron et ... Flotsam intervint. Étrange. Lui qui était assigné a la protection d'Egéon, on pouvait se demander pourquoi il protégeait Aaron. Car c'était bien ce qu'il était en train de faire non ? L'estomac dans les talons, Louise regardait les trois hommes, trop poches les uns des autres pour que ce ne fut pas dangereux. L’attitude de Flotsam la laissait perplexe. Il disait vouloir protéger la paix de ce jardin, pourtant il devait connaître Aaron et Egeon depuis le temps qu'ils vivaient ensemble et aurait certainement pu intervenir plus tôt en sentant la tentions monter. Avait il laisser Aaron frapper Egeon délibérément pour le protéger en suite ? Ou étais ce la le fruit du hasard ?
Egéon posa une main sur l'épaule de Flotsam et lui avait ordonné de se pousser. Mais la créature ne lui avait pas obéit. Il obéissait a Poséidon avant tout non ? Et pas a son fils... Elle sentit Aaron qui lui attrapait la main pour l’entraîner plus loin en demandant a Kida de venir avec eux. Mais il s’arrêta et revint rapidement soutenir son ami qui semblait au plus mal.
"Il faut l'amener au palais."
Flotsam se pencha et passa un bras sous les jambes d'Egéon tendis que son autre bras soutenait son dos, le portant comme si il était aussi léger qu'un enfant. Il jeta un regard a Kida l'invitant silencieusement a leur montrer le chemin. Louise ne savait que faire. elle n'était pas a sa place ici, clairement. Elle ne faisait que les ralentir, aussi relacha elle la fiole qu'elle tenait en main dans son sac, passa un doigt sur le pendentif offert par Diane pour se donner du courage. Elle ferma les yeux une seconde, chantant sa petite chanson en elle, pour se donner un semblant de force quand le monde semblait partir en vrille. Courage petite sœur ... Même quand tu as envie d'avoir peur ...
Kida prit la tête de la troupe, les guidant rapidement. Louise jeta un regard vers Aaron mais un simple coup d’œil suffit a lui faire comprendre qu'il avait envie et besoin d'être seul. Elle hésita une seconde avant de marcher aux cotés de Kida. Derrière eux, Egeon et Flotsam, suivit d'Aaron. Elles avancèrent dans un silence pesant, chacune plongées dans ses pensées. Kida les fit passer par ce qui semblait être des raccourcis et au bout d'un moment, Louise n'y tint plus.
"Hum ... excusez moi ... Mais .. .je me demandais .. Enfin, si ça ne vous dérange pas mais ... Votre tatouage .. Ça fais depuis que je suis arrivée que je me demande mais ... il veut dire quoi exactement ?"
Bon, on avait déjà vu de meilleurs tentatives pour détendre l’atmosphère, c'était certain, mais elle n'avait rien trouver de mieux a dire, et c'était vrai que ça l’intriguait depuis le début et qu'elle n'avait pas eut l'occasion de demander.
"Et si ce n'est pas trop indiscret ... Il vous viens de qui ? Si vous ne voulez pas répondre ce n'est pas grave mais c'est juste par ... Curiosité. Qu'est ce qu'il vous apporte en fait ? Vous avez dit que c'était un "don de connaissance" de vos ancêtres mais ça veux dire que vous avez tous leurs souvenir en vous ? Ou seulement une partie ? Ou leur savoir ? "
Le groupe avança quelques minutes encore, pour finalement arriver devant le palais. Là, Kida se plaqua devant eux et tendit les bras en l'air comme si elle voulait pousser les portes a distance, avant de dire quelques mots en Atlante. Louise se rendit soudainement compte que la phrase sur le mur dont elle avait demandé la traduction la veille s’effaçait pour en laisser apparaître une nouvelle, que Kida ne pris pas la peine de lire. Les portes s'ouvrirent lourdement, leur libérant le passage.
Le palais n'était qu'une seul immense salle, qui composait toute la structure de la pièce. Tout semblait être fait de glace et pourtant, il y faisait bon. Louise aperçut Flotsam qui posait Egeon au sol, lui maintenant le dos pour éviter qu'il ne tombe. Elle fit un pas vers le centre de la pièce et immédiatement, les portes se fermèrent derrière elle.
La princesse soupira et observa rapidement son environnement. Les murs de glace semblaient se mouvoir comme s'ils étaient vivants, comme les remous de la mer, comme des ondes. Il n'y avait étrangement pas de décorations sur les murs, alors que le sol était tapissé de symboles Atlantes qui le recouvraient. Au centre de la salle se trouvait une stèle ou un immense symbole Atlante y était représenté. Intriguée, Louise le contempla quelques instants avant de lever les yeux pour voir si il y avait la même chose au plafond mais poussa un petit couinement surpris. Un cocon gigantesque pendait au plafond, comme si un papillon géant attendait d'en sortir. Louise dégluti difficilement et recula de quelques pas en se rendant compte que le cocon semblait emmètre une sorte de lumière quand elle était proche de lui. Elle se rapprocha, le faisant s'éclairer un peu.
Grâce a la lumière nouvellement créer, elle aperçut au fond de la salle, un grand trône de glace, dont les pics se dressaient dans tous les sens, majestueux, imposant, entouré par deux petits trônes. Juste devant eux se trouvaient deux cocons, tous deux ouverts comme si une créature en était sortie pour partir a la découverte du monde. L'un était très abîmé et l'autre semblait en bonne santé.
Louise s'approcha d'eux et les fixa pendant plusieurs instants, avant de revenir vers les autres. Les cocons semblaient être des plantes en fait. De grosses grosses plantes. Une main sous le menton, Louise fixa les cocons, les murs qui se mouvaient, l'herbe qui bougeait sous ses pieds lors de sa visite au jardin, le fait que ce monde semblait se "nourrir" de leurs souvenirs, la manière dont Kida leur était apparu la premiere fois, comme si les branches s’écartaient de son chemin ... Plus tard.
Elle s'approcha d'Aaron qui regardait son ami d'un air anxieux et glissa doucement sa main dans la sienne avant de la relever et de poser son autre main par dessus. Doucement, elle mit en place sa magie pour le soigner, soulageant sa main blessée.
"Merci." fit elle doucement. Elle soupira, hésita une seconde et repris, le cœur battant. "Je t'aime beaucoup Aaron. Pas comme une amoureuse mais comme une amie. Tu comptes beaucoup pour moi, on est liés, mais je ne veux pas que par ma faute tu soit obligé de te battre avec les personnes qui comptent pour toi. Ou que tu souffre.".
Comment lui faire comprendre qu'elle l'aimait sans qu'il interprète mal ses paroles ? Qu'elle serait la pour lui quoi qu'il arrive ? Que même si il décidait de se détourner d'elle, elle ne le laisserai pas tomber ? Elle avait l'impression d'être comme une friandise qu'il ne pouvait attraper toujours a portée mais jamais atteignable. Était elle destinée a n'être qu'une souffrance pour lui ? Ça lui fendait le cœur. Non, elle refusait cela. Elle voulait être son amie. Sa sœur. Sa famille.
Elle se mit sur la pointe des pieds et passa ses bras autour de son cou en fermant les yeux une seconde.
"Tu peux compter sur moi Aaron. Quoi qu'il arrive. Je veux être ... un peu ta famille." Murmura elle doucement. Elle défit son étreinte et lui fit un petit sourire. "Je voulais juste te le dire."
Louise inspira longuement comme si elle avait été en apnée et se tourna vers Kida, le regard décidé, sure d'elle, prête a faite ce qu'il fallait.
"Ce monde ... J'ai l'impression que c'est un tout. Un seul être sur lequel vous vivez, qui est partout. Dans le sol, dans les murs, dans les plantes ... Qu'est ce que l'Atlantide exactement ? Et a quel point êtes vous liée a la nature, a Atlantide ? "
Sa voix n'était pas agressive, juste curieuse, avide de réponse. Elle ne menaçait pas Kida, ne lui voulait pas de mal mais voulait être comprise. Que la jeune femme sache qu'elle avait besoin de réponses claires.
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Je me détachais à contre cœur, de l'examination de la fresque, entendant Poséidon, prendre à nouveau la parole. Il, nous en indiqua une autre. Je le laissais, donner, les informations, n'en retenant qu'une : notre mère avait été ici. Mais, cela, ne répondait, pas à mes questions. Plus, que jamais, j'aurais souhaité, un moyen de pouvoir, entrer en contacte avec elle. J'écoutais, ce que disait, notre frère, j’enregistrai chaque information, mais ce n'était qu'une fresque, après tout, chacun pouvait en avoir sa propre interprétation. Il, y avait bien, encore des historiens, qui se « chamaillaient » encore, sur la signification, de certaines œuvres des grecs nous représentant.
Secouant, la tête, je m'approchais, un peu plus de la fresque, délicatement, avec un doigt, je dessinais, les contours, du visage de Gaïa, comme si ce geste, pouvait me rapprocher, un peu plus d'elle. Je savais, bien que ça ne le ferait pas, que d'y penser était un peu naïf, voir rêveur. Mais, je ne sais pas, cette envie d'avoir une famille, prenait encore une fois le dessus, sur mon self contrôle, et me laissait aller à une humeur mélancolique. Qu'était-il arrivé ? Pour que, je ne la rencontre qu'à Théménos, pour qu'elle ne soit plus là, lors de notre « venue au monde » ou même, que nous n'ayons, absolument, aucun souvenirs, d'une quelconque vie antérieur, aux cinq millions, d'années en arrière que furent, notre naissance ? J'aurais aimée, pour une fois, obtenir toutes ces réponses. Avoir, un peu de repos à mon esprit, qui ne cessait de bouillonner. Les livres de la Bibliothèque de la citée, n'apportaient que peu ou pas de réponses, autrement dit, rien qui puisse réellement, m'avancer.
Je poussais un léger soupire, m'apprêtant, à m'en détacher, quand mon regard fut attiré par un autre titan, Hypérion, si je ne disais pas de bêtises, le soleil était son symbole. Je, l'avais lu, dans un livre à nouveau.
Un léger froncement, de sourcil, à nouveau, tandis que posais, mon index, sous mon menton, adoptant, une posture pensive. Je, ne m'étais jamais, réellement, intéressé, à lui, auparavant, mais, quelque chose, tout au fond de moi, « m'incitait » à fouiller dans ma mémoire, des détails à son sujet. Et à ce moment, tout s'imbriqua tels les morceaux d'un puzzle :
- Je n'y ai jamais pensé avant, à vrai dire, l'information ne m'a jamais réellement, semblé utile dis-je d'une voix douce, Après tout, je n'avais eu besoin de personne pour crée mes chasseresses, tout comme tu n'as eu besoin de personne pour crée les créatures marine Poséidon. C'est bête de n'y penser que maintenant mais...Il, y a quelque temps, j'ai été conviée, avec d'autres personnes dont Arès et Athéna, à une partie de laser game par Elliot. Les choses, ne se sont, pas tout à fait déroulée, comme prévus, et nous, nous sommes retrouvés projeté dans un tout autre monde, avec des souvenirs, et une vie qui n'étaient pas les notres. Et, vers la fin de notre « aventure » j'ai fait la « connaissance » dirons nous, d'un certain Jeremiel. Le fils, de Chronos apparemment, sauf qu'il n'était pas son fils, en réalité il était celui d'Hypérion, et il a dit une chose, qui sur le moment, ne m'a pas semblé importante, à retenir, mais plus j'y pense, plus je me dit que cela prend tout son sens. Il a dit qu'Hypérion avait aimé notre mère, et qu'il l'aimait toujours.
Je fis une petite pause, pour me rapprocher, un peu plus du côté de la fresque où il était représenté, avant de subitement, avancé mon indexe et de tapoter son visage :
- Nous avons une mère, mais nous avons également, un père dis-je en me tournant vers mes deux frères, nous sommes les enfants de Gaïa et d'Hypérion. J'ignore si Athéna et Arès ont déjà fait le rapprochement, à vrai dire je ne viens personnellement, de le faire que maintenant. C'est notamment, grâce à ça, que je dors maintenant, dis-je à l'adresse de mon jumeau faisant référence, à l'expérience « marchand de sable », dont il savait déjà une partie, puisque je la lui avait racontée. Notamment, la partie Neil/Cassandre.
J'avais volontairement, passé sous silence la partie où Arès et moi étions mariés. J'en parlerais, plus tard à Apollon, quand je me sentirais prête, pour être sur, qu'il ne se moquerait pas. Même une taquinerie gentille, comme celles que nous nous lancions généralement, aurait du mal à passer. Pitch, était au courant, pour le moment, c'était tout ce qui comptait. Cette histoire, avait encore du mal à passer de mon côté. Notamment, parce qu'il s'agissait de l'un de mes frères, et qu'il était positivement, hors de question pour moi, d'envisager une relation de telle sorte avec l'un d'eux.
Je tournais mon regard à nouveau vers Poséidon, qui nous montra une nouvelle fresque. Alors, la citée était vraiment, morte et ses habitants aussi ? Je, me sentais...triste pour eux. Qu'avait-il bien pu leur arriver pour qu'un tel cataclysme les frappe et ne les réduise à néant. Les pauvres, ils ne méritaient, surement, pas une telle fin de vie. C'était brutale, un jour l'on vie et le lendemain l'on n'est plus. Etait-ce, ce qui risquait d'arriver à notre monde également ? Tous les êtres le peuplant, allaient-ils voir la chose venir sans s'y être attendue, et d'un coup, leur existence littéralement s'arrêter. Et les habitants du monde des contes ? Louise, Pitch et même ceux qui nous accompagnaient, Jezabel et ce Glène, ils ne seraient pas en sécurité s'ils retournaient dans leur monde, parce que Chronos, le convoitait également. Ce, n'était pas les dieux que je voulais, sauver, c'était tous les autres. Tous, ceux qui ne méritaient, pas de mourir, à cause d'une chose qui était notre responsabilité.
Nerveusement, je me mit à triturer ma tresse, c'était un genre de tic chez moi. Quand, je commençais à devenir nerveuse, je jouait avec mes cheveux. Je relevais, néanmoins la tête brusquement, lorsque Poséidon, avoua avoir une dernière chose, à nous montrer. La fresque se trouvait, dans le coin le moins éclairé, comme si la lune, partageait mes pensées au sujet de la personne représenté, comme si elle connaissait, mes craintes. Chronos, c'était lui qui y était représenté. J'avalais, péniblement, ma salive. Je, ne l'avais jamais personnellement, rencontré contrairement à Arès, néanmoins, sa mention, me faisait toujours, ressentir des frissons désagréables, dans tous mon corps. Un peu, comme si l'on venait de me plonger, dans un bassin remplit d'eau extrêmement, froide, et que je venais à peine de réussir à en sortir. Ce, n'était pas du tout une expérience, agréable.
Mon, regard se porta, sur un autre bout, de la fresque, les déesses magiques. Quatre sur cinq étaient connus : Emma, Elsa, Alexis et Cassandre. En revanche, ce que représentait la dernière et qui elle, était, restait un mystère.
Je, ne connaissais, ni Emma, ni Elsa. En revanche Alexis, et Cassandre, là c'était autre chose. Pour la première, elle venait tout juste d'emménager chez moi, et pour la seconde...A vrai dire, je ne savais pas trop quoi penser, de la seconde. Elle était la fille de mon neveu, ma petite nièce, et je tenais à elle, ça c'était indéniable. Mais, pour autant, j'ignorais, totalement, où elle avait disparu après notre retour à Storybrooke.
Nouveau soupire, de ma part, un jour je devrais peut-être me décider à me bouger un peu, et ne pas attendre que les gens aient envie de venir vers moi. Oui, un jour peut-être...
Comment, interpréter, ce que je voyais, je veux dire, je me voyais, extrêmement, mal, une fois, rentrer allé voir Alexis et lui dire « hey devine quoi, j'ai appris que tu étais une création de Chronos, mais si tu sais, le type qui veut tous nous tuer, ben apparemment, on dirait que votre rôle c'est de l'aider à ça ». Je grimaçais, non définitivement, non. Pas, question, de lui dire ça comme ça.
A chaque fois, que nous trouvions, une pièce du puzzle, j'avais l'impression qu'il en restait un millier d'autres à chercher, pour que tout s'imbrique, et que nous sachions, enfin de quoi il en retournait. Est-ce que c'était moi ou bien toutes les tuiles nous tombaient dessus, en même temps ? C'était officiel, je déclarais l'année deux mille quinze, la plus pourrit de mon existence. Et, c'était peu dire, quand on savait, tout ce par quoi j'étais passé auparavant.
Je laissais mon regard se porter, sur les autre fresques, avant d'à nouveau sentir un « éloignement » de l'esprit d'Apollon. Décidément, c'était le jour des visions.
Alors, j'attendis comme à mon habitude, me contentant, de ressentir, la palette d'émotion, qui traversait, son esprit, mais incapable, de savoir par quoi, elle était provoquée. Je, ne lui avait, jamais, demandée, pour lui, à combien de temps, exactement, il estimait, ses visions. Pour ma part, je savais, que lorsque je ressentais qu'il en avait une, cela me paraissait, très long. Je, n'avais pas l'habitude, que notre lien, psychique, soit coupé aussi brutalement, en si peu de temps. Surtout, de cette manière là. Ne pas pouvoir, l'aider, l'accompagner dans ce qu'il voyait. Ne pas, pouvoir, être son pilier dans ces moments là, ça ne m'avait jamais plus. Même après toute ces années.
Et vu l'état, dans lequel, il était lorsque ce fut finit, je me fit violence, pour ne pas laisser mon agacement, et ma colère éclaté. Des images, totalement, confuse défilèrent, dans ma tête. Je, savais, qu'il essayait, de me faire partager ce qu'il avait vu, mais il était trop bouleversé pour le moment, pour qu'il y ai une quelconque cohérence : Pas si vite, prend ton temps, je ne suis pas pressé
Et comme pour appuyer, le message que je venais, de lui faire passer, je m'approchais, de lui, avant, d'entourer mes bras derrière son dos, et de le forcer, à se laisser aller. Tandis, que j'essayais, tant bien que mal, de poser sa tête sur mon épaule, pour le calmer. Chose, extrêmement dure, quand on savait, qu'il mesurait trois bonnes têtes de plus que moi, en générale, quand je n'avais pas de talon.
Doucement, je passais, ma main droite, dans son dos, tandis que je lui transmettais, un peu d’apaisement, via notre lien. Je voulais, d'abord qu'il se calme, et qu'après, seulement, il me dise ce qu'il avait vu. Son état, psychique, physique et morale, passait, avant tout le reste. Je voulais, maintenir, sa sécurité avant tout.
Tout aussi doucement, tandis que je lui caressais, à présent ses cheveux, tout en lui transmettant, de l’apaisement, par petite vagues, je le sentais, se calmer. J'avais totalement oublié Poséidon, le cristal, Chronos, Atlantis, et que sais-je d'autres. Non à l'heure actuel, ne restait que Apollon, et moi, nous deux, seules comme nous l'avions toujours été. Et c'est réellement, à cet instant, que je me rendit compte que je pourrais tout aussi bien perdre, le lien que j'avais construit, avec Poséidon, avec Aphrodite ou bien Arès. Tant, qu'Apollon, était là avec moi, je m'en fichais.
Le sentant, à nouveau serein, après ces longues minutes, à m'occuper, de lui, je me reculais, doucement, tout en prenant, sa tête avec mes deux, mains, et de la baisser, jusqu'à atteindre son front, pour lui déposer un baiser dessus, comme il le faisait, si souvent avec moi :
- Je serais toujours là pour toi, quoi qu'il arrive lui murmurais-je, tout en enroulant, à nouveau ma main, dans la sienne.
C'est alors, qu'il recommença, mais les images, étaient plus net, à présent. Et, je comprenais, maintenant, pourquoi il était dans un tel état. Moi, ça allait, parce qu'il m'accompagnait, dans ce que je voyais, lui il avait été tout seule
Je le sondais, du regard un instant, avant de me tourner vers Poséidon :
- Avant de venir ici, nous avons vu, cinq personnes, d'apparence humaine, mais, elles avaient en réalité, le crâne allongé, comme les aliens, qui reviennent, assez souvent, dans les films ces derniers temps. Apo' a tenté d'entrer en contacte avec elles, mais c'était comme si elles n'étaient pas présentes, elles ont simplement dit « il nous entend ». La vision, qu'il a eu, représentait, leur fin, il semblerait, apparemment, qu'il s'agisse, de créature, de Chronos. Ils parlaient d'un cristal, très certainement, celui que tu recherche, ils disaient qu'il était en sécurité, et ils parlaient d'un message également, qui avait été envoyé. Ils ont aussi, mentionnés, qu'ils laissaient aux autres, le soin d'accomplir le reste, qu'ils faisaient ça pour « eux », sauf que l'identité des « eux » reste flou même pour Apo'. Chronos, était là, avec un de ses cavaliers, il l'a laissé les tuer, parce qu'ils étaient les créateurs de galan. Et il, les accusait, il disait qu'il l'avait perdue. Mais, nous ignorons, autant l'un que l'autre, de qui il s'agit. On peu supposer que c'est une personne, mais, c'est tout. Et, il a mentionné, le cristal également, il a dit je cite que cela ne les sauverait pas, mais qu'au contraire, cela lui permettrait de récupérer ce qu'il avait perdu, mais que eux, -les créatures je suppose- ne seraient plus là, pour le voir. Je...t'épargne le reste, c'est vraiment trop affreux.
Tout, aussi nerveusement, j'enlevais, l’élastique, retenant ma tresse, tandis que je m'appliquais à la défaire, pour m'occuper les mains et l'esprit :
- On sait que le galan, est une arme redoutable, capable de réduire la planète et bien plus en cendre. On, sait également, qu'il est à la « disposition » du maitre de la cité, ce ne sont que des suppositions, bien sur, dis-je prudemment, mais les « eux » dont ils parlaient, ce pourrait-il que ce soit nous ?
"Nous devrons nous préparer à ce qui nous arrive"
Oui, merci ça je pense que c'était une évidence, après tout, ce n'était pas comme si, ça faisait un an, que nous savions, que Chronos, avait une grosse dent contre nous.
"Obtenir ce cristal, cette technologie, sauver et protéger nos enfants, ça devrait être notre seule priorité".
- Objection votre honneur, ma priorité à moi, c'est les milliards de vies, qui sont sur cette terre, ainsi que les habitants de Storybrooke. Dans cette expédition, toi et Arès êtes les seules à avoir des enfants. Apollon et moi avons perdu les nôtres, correction d'ailleurs, Apo' n'a jamais même eu la chance de connaître son enfant. Quant à moi, mes filles m'ont été arrachés, bien trop tôt. Alors, à moins que tu ne me sorte un moyen de me les ramener toutes les cinq de ton chapeau, la maternité, c'est finit pour moi. Je, ne créerais, plus rien, pas question de souiller leur mémoire. De plus, nous sommes d'accord avec mon...Hum compagnon, pas d'enfants. Que toute la team divine, s'en sorte, mais que les autres fassent office de sacrifice, pas d'accord. Et oui, je suis têtue, oui je suis extrêmement, bornée, mais ce point là, Grand frère, il n'est pas négociable.
Je voulais bien obtenir le cristal, mais pas uniquement, pour nous sauver les miches et laisser les autres se débrouiller comme des grands. A un moment, ça commençait à bien faire l'égoïsme divin.
Maudit sourire ! Quand Jezabel ramena le visage vers Glène le sien en lui souriant tous t en lui disant de ne rien faire du stupide envers Melody alors qu'il regardait cette dernière d'un regard noir, Glène ne put que s'apaiser devant son sourire, et sa maison qui carressait joue. Il lui promit de ne jamais rien tenter contre la sirène, bien qu'il n'avait jamais eu la telle intention de tenter de la tuer en venant ici (enfin... dans le principe), et que Glène sentait bien que cette amitié allait avoir beaucoup de mal à passer entre colère et une certaine jalousie. À cette pensée, il ne put s'empêcher d'échapper un sourire. Cette "certaine jalousie" (sans l'aspect colèr), c'était donc ce que Jezabel ressentait envers Martin ? Même si aujourd'hui elle savait pourquoi Glène aimait tant celui qu'il considérait comme son frère, elle devait être jalouse de la proximité qu'il a avec Martin, une proximité que quelqu'un ne peut qu'avoir avec un confident et un protecteur aussi précieux. -Deuxième sourire idiot en se rapellant que maintenant, Jezabel savait aussi que les sentiments de Glène avait déjà été ouverts aux hommes, ce qui pouvait être inquiétant pour elle-. Quoiqu'il en soit, étrangement, en ce disant tout ça, Glène eut moins de mal à accepter l'amitié des deux filles, même s'il tiquait toujours, et que dans l'ensemble ça restait déplaisant.
Avec un regard répondu, ce qui était justifié, Melody s'approcha de Jezabek, avant que Glène n'eut le temps d'arriver a la question "Puis-je l'embrasser là maintenant ?" dans ces pensées, et lui arracha Jezabel des bras pour... des problèmes de filles. Glène vit rouge. Qu'est-ce qu'elle allait lui faire ? Oui, parce qu'il n'était pas idiot non plus pour y croire. "Ais confiance en moi" lui avait Jez quelques secondes plus tôt. En gromellant, il accepta et ne dis rien. Il se tourna vers Ares. Génial, on peut faire plus intimidant ? Il n'avait pas fallu au dieu d'être seul avec Glène pour le descendre verbalement avant tout ce voyage. Alors seul à seul ? Glène craignait le pire.
Je m'excuse. D'être venu m'immiscer dans votre mission. Vous aviez pas besoin de moi dans les pâtes, c'est vrai... Mais... Je suis sur que vous me comprenez, malgré tout ce que vous aviez dit hier. N'est-ce pas ?
Il refusait de croire que la dedans ne se trouvait pas des sentiments également.
Vous en pensez quoi vous des Atlantes ? J'ai cru comprendre que Jezabel et Melody sont méfiantes envers eux. C'est votre cas ? Parce que si on porte des méfiances envers les atlantes, on a qu'a essayé de retrouver les autres dieux et repartir... Puis il se souvint d'un détail. Oh mais... En fait je me rends compte que je ne sais même pas ce que vous êtes venu chercher ici. Une arme j'ai cru comprendre ? Elle servirait à quoi ?
Il avait changé de sujet quand le premier devenait embarrassant, tout en restant dans les questions qui trottaient chez Glène. Après tout, il était là, il fallait s'intéresser à ce qu'il se passait à un moment ou un autre.
D'ailleurs... Ce fut l'occasion idéale. La terre trembla. Certains arbres tombèrent. Glène évita une branche qui tombait sur le sol, adressant un regard vers le dieu. Ça annonçait quelque chose d'inquiétant ça ... Suivant Ares, Glène sortit de cette foret, il pensait être a l'opposé de là où Melody et Jezabel étaient parties, mais pourtant, Glène les vit toutes les deux.
Alors la tout se passa rapidement. Un dôme qui se baissait. Qui les enfermait. Un léger malaise gagna Glène quand il retrouva le sentiment qu'il avait quand il était enfermer ces dix années dans une foret. Et Jezabel... Jezabel qui toucha le dôme quand il tomba au sol, sauvant Melody. Glène courut vers elles, mais du s'arrêter. Avec la plus grande horreur du monde, il vit Jezabel trembler au sol, avec des éclairs qui lui sortait du corps.
JEZABEL ? JEZABEL !!! Cria-t-il, impuissant. Le plus horrible était cette impuissance.
MAIS MERDE MELODY QU'EST-CE QUE TU AS FOUTU ?!
Il était paniqué, ces mots dépassaient sa volonté, il ne savait plus comment réfléchir. Il croisa le regard de Melody et y décela la même panique, ou presque. Glène perdit sa colère envers elle. Elle tenait à Jezabel, comme lui tenait à Martin. Elle ne lui voulait aucun mal. Il voulut s'excuser, mais il n'y arrivait pas, il était trop paniqué par Jezabel au sol, qui allait mourir si c'était possible. Non... Il ne pouvait pas perdre Jezabel...
Atlantes à la con !
Du coup, il ressentit dans l'instant une haine profonde envers Kida, qui sous ses airs innofensifs les avait emmenés dans ce merdier. Il se tourna vers Ares.
Vous êtes un dieu... Vous pouvez essayer de faire quelque chose ? S'il vous plait...
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❝ La principale raison de la survie des plus faibles est qu'ils connaissent leurs places ❞
Zeus me suivait encore, continuant encore ces conneries. La vengeance, le dernier souvenir d'un mort ... c'était pathétique. Mais il avait vu sa mort venir, et c'était assez triste en fait. Je marchais en suivant la localisation du groupe avant de les apercevoir en train de chasser ? Sans Kida ni Egéon. Elle emmenait chasser un groupe et partait ? C'était la pire des hôtes que je connaissais ... avec Hadès. Je revins donc en silence vers le petit groupe que je baby-sittais. Exaspérant, le dieu des dieux devenu la nounou d'une bande de jeunes trop excités au club Med, je suis même sûr que j'aurais le droit à aucun merci. Comme d'habitude, bande d'ingrats.
Je vois d'abord la lance ensanglantée d'Antiope mais elle me prévint qu'il ne s'agit que d'une panthère ... je vois. Donc elle donne des armes aux groupes, les fait chasser des animaux sauvages mais on reste dans le pacifisme et le bon accueil ? J'aurais préféré rencontrer le capitaine Némo et son immense sous marin.
J'étais donc en retrait, presque invisible tout en apercevant le retour des fils prodigues, sale con et miss mauvaise hôte. J'étais de mauvaise humeur mais cela se comprenait quand vous aviez un tyran que vous seuls étés capable de voir et qu'il n'arrêtait pas de dire comment il aurait du vous détruire vous et tout ce que vous aimez. Ca joue sur les nerfs vous voyez, et c'était la raison de mon retrait. Je n'avais pas envie qu'un coup parte par accident et dans le pire des cas me retrouvez avec une mort accidentelle sur les bras.
Melody était partie pour un problème de fille ... même en étant une créature ? Donc elle produisait des sécrétions et cela ne la transformait pas ... A moins que cela ne sois un prétexte bidon pour parler à sa copine. Mais pourquoi ça m'intéresse ? Sûrement car c'est plus intéressant que le discours de Zeus mais moins qu'Aaron qui frappe Egéon et oh ... le petit Flotsam ! Comme c'est étonnant ... Bien sûr un geste envers mon neveu et la raie disparaissait. Elle n'était rien qu'une petite mesure de protection comme l'étaient Antiope et Falklore ... qui se tenaient extrêmement bien.
Kida emmenait Louise, Flotsam, Egéon et Aaron au palais. J'ordonnais à Antiope de les suivre tandis que j'attendais le retour de Louise et Jezabel . Glène resta lui aussi et me posa quelques questions. Oui je le comprenais et oui il était gênant. Je le regardais encore avant de répondre de toutes ces questions :
Je peux comprendre mais toi ou elle voir même les fils de Poseidon n'ont rien à faire là. Vous n'êtes que des enfants qu'il faut surveiller.
Mon ton était cassant peut être mais je n'y prêtais pas attention, je n'y prêtais plus attention:
Sinon je ne suis pas là pour juger les Atlantes. J'ai besoin de quelque chose d'eux et c'est tout ce qui importe. Ce que je recherche...
Je fis un petit sourire amusé :
Est un secret, votre ville tient à garder ses petits secrets, je garde les miens.
Je lui tapotais l'épaule en riant avant de sentir la terre rembler et un dôme fait d'énergie bleutée apparaître. Jezabel et Melody ... je les déteste. Toutes plus ... Arès reprends toi ! Ce ne sont que des gamines ... Je soupire avant de partir les rejoindre en compagnie de l'humain. Jezabel tenta de toucher le dôme tandis que nous arrivions mais fut expulsé avant de se faire éléctrocuter par des arcs bleutés d'éléctricité. J'aurais su j'aurais pris Socrate, Hydranos et Horace ... la dream team au complet ...
Le spectacle d'un Glène paniquée était tout sauf drôle mais je ne répondis rien hormis que je me mis sur le symbole Atlante. Une force ancienne émanait des statues. De l'energie étrange. Proche de la notre. Un héritage des Titans probablement. Je crie alors aux statues :
Que se passe-t-il ?
Une voix en écho résonne dans ma tête en plus de celle de Zeus :
La message doit être protégée.
Je réponds par réflexe :
Quel message ?
Quelques secondes de silence :
La Princesse doit être protégé.
La Princesse ? Quel princesse ? Kida ? Melody ? Fais chier ! Bon on sort la formule magique :
Paix et Bonheur. Gloire et Triomphe
Rien, aucune réaction. Je sors alors mon sceptre puis je crie :
Inclinez vous devant le Roi de l'Olympe !
Zeus me l'avait soufflée celle là ... Mais ça avait réussi !
Le dôme s'ouvre alors que je fais face à la panique de Glène ... et il voulait venir avec nous. Pour une expédition divine toujours amener : La devise des Titans, un taser et beaucoup de contrôle de soi ! J'ordonne à Falkore de nous amener au palais, laissant Jezabel en lévitation juste devant nous tandis que nous montions sur l'immense dragon qu'était devenu Falkore. Nous allions décoller quand une voix résonna dans ma tête une nouvelle fois :
Mon frère ... rejoins nous.
De deux choses : l'une ma tête n'est pas une boite de nuit, la seconde j'ai que deux bras ! Merde quoi ... je peux aussi me reposer ?
Couleurs:
A : Arès A: Falklore A: Antiope A: Les Amazones
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Un voyage dans ce monde et j'avais acquis la confiance de notre soeur. Artémis m'avait révélée ce que Apollon avait vue, ce qui allait me permettre de bien mieux comprendre ce qui nous entourait. Le cristal était bel et bien présent à Atlantis, mais Chronos s'en était emparé. Comme le montraient ces fresques, il l'avait divisé en cinq parties, mais une sixième devait sans doute se trouver encore ici quelque part, il restait qu'à la trouver. Si un seul de ces morceaux avait été capable de créer une déesse magique, le dernier, sur un dieu, j'imaginais bien ce que ça pourrait faire.
La question était où il avait pu faire cette séparation et comment ? C'était un Titan, il devait contrôler bien mieux n'importe quelle force que nous. Il devait avoir trouvé un endroit très fort en magie, sans doute à proximité d'un temple d'ici ou quelque chose de ce genre. Il devait avoir utilisé une très grande force qui n'émanait sans doute pas que de lui. Si ça se trouvait, il avait laissé quelque chose lui appartenant sur cette planète. Une telle puissance laisserait forcément une trace quelque part. Peut-être qu'on pourrait utiliser cette trace pour construire quelque chose de bien plus puissant que ce que j'avais imaginé.
J'avais lu des choses sur Galan, mais j'en connaissais très peu. Peut-être qu'il l'avait utilisé, qu'il l'avait fait venir jusqu'ici, mais Artémis avait dit que Apollon avait vue dans sa vision la destruction d'un peuple. Qui ils étaient ? Pourquoi ? Sans doute les même personnes au crâne allongé dont venait de parler ma soeur et qu'ils avaient vue avant de me rejoindre. S'ils pouvaient nous voir, ça signifiait que soit ils étaient encore vivant, soit une brèche dans le temps se trouvait ici. Ca correspondait bien au fait que Chronos avait laissé une trace de lui dans ce monde. Si on pouvait utiliser cette brèche, on pourrait peut être se rendre chez ce peuple avant leur destruction. Restait à savoir où se situait la brèche.
Ca faisait beaucoup de choses à faire et en très peu de temps, mais il y en avait une encore plus importante. Le moment était venu. Je m'étais approché de Artémis et d'Apollon. Ce dernier semblait encore un peu perturbé par ce qu'il venait de voir, ce qui le rendait moins méfiant et plus faible. C'était un avantage pour moi. J'avais concentré mon regard sur Artémis et j'avais tourné sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Je devais être sûr de ce que j'allais dire et faire. Une fois cette chose accomplie, il n'y aura plus de retour possibles en arrière. Je m'y étais préparé depuis très longtemps, c'était maintenant.
"Arès n'est pas fait pour diriger. Il n'est pas capable d'assumer ses fonctions de maître d'Olympe. Il n'a pas été capable de sauver, ni même de protéger les nôtres. A l'heure où nous sommes, le mal gronde dans notre monde. Une menace comme on en a jamais vue est sur le point d'arriver et on n'aura aucune chance de s'en relever si on a un dieu faible à la tête de notre Cité."
J'avais entendu quelqu'un entrer derrière moi. Ca devait être Jetsam. J'avais envoyé quelques minutes auparavant un message télépathique à Arès pour qu'il nous rejoigne. Il savait précisément où on était, ça serait un jeu d'enfant. Jetsam l'attendait à l'entrer pour le guider jusqu'à nous et désormais il pouvait entendre ce que je disais. Mais je ne m'étais pas tourné vers lui pour autant, continuant à fixer Artémis et Apollon.
"Dolos pensait que tuer le Dieu de la Renaissance serait une bonne chose. J'ai essayé de l'en dissuader quand il est venu me voir, mais il était têtu. Ce qui lui est arrivé nous montre à quel point nous vivons à une époque dangereuse, qu'aucun d'entre nous est en sécurité. La décision que le maître d'Olympe prendra, on la connait tous. Ca sera de s'approprier ce monde, mais de ne pas faire couler de sang. Or, ce n'est pas en épargnant nos ennemis qu'on arrivera à obtenir ce que l'on souhaite."
J'avais cette fois ci porté toute mon attention sur Apollon, qui reprenait des forces petit à petit.
"J'ai protégé ma famille toutes ces millions d'années. J'ai pu préserver les miens en allant moi même au combat. Je n'ai jamais ordonné de tuer la moindre créature sous prétexte qu'elle possédait quelque chose capable de nous attaquer. Je n'ai jamais suivi aveuglement les ordres d'un dieu incompétent. Zeus n'était pas notre frère, mais un monstre. Il a régné en maître et à chaque fois qu'il ordonnait quoi que ce soit, vous lui obéissiez. Je lui ai toujours tenu tête. Il avait quelque chose sur moi qui lui permettait de me tenir à l'écart et j'avais quelque chose sur lui qui me permettrait de protéger les miens de sa malveillance."
J'avais fait un signe de la main à Jetsam qui s'était approché jusqu'à moi, passant devant Arès qui devait sans doute m'écouter attentivement.
"Aujourd'hui Zeus est mort et il n'a plus le moindre contrôle sur moi. Je pourrai me retourner contre toi, mon frère..." dis-je ne me tournant et en faisant face à Arès pour la première fois.
"...je pourrai t'attaquer de front, t'attaquer en traître. Je pourrai te piéger dans un lieu comme ici, dont je suis le seul à connaître la sortie, pour être libre de régner en maître sur le monde. Je pourrai détruire ton monde avec un simple geste de mon Trident, afin que les océans ravagent la Terre."
Tout en parlant, j'avais fait apparaître mon Trident dans ma main et mon armure d'or et de corail avait pris place sur mon corps.
"Je pourrai déclarer une guerre comme l'a fait notre frère, mais au lieu de cela, je viens en paix, une fois encore."
Je l'avais observé, tentant de voir comment il allait réagir. Je n'étais pas là pour leur déclarer la guerre. Je possédais une arme divine, ils en avaient deux. Je pourrai sans doute réussir à en tuer un des trois, voir même deux avant qu'ils aient le dessus sur moi, mais je ne voulais pas faire couler notre sang. Ce que je désirais c'était simplement pouvoir nous protéger de ce Titan fou et nous permettre d'obtenir toute la force qu'on pourrait avoir en possédons ce monde. Il leur fallait juste accepter mes conditions.
"Je ne poserai pas mon genoux à terre pour te prêter allégeance. Quand la guerre de Zeus a été déclarée, j'étais piégé dans la Cité comme nos frères et soeurs. Mais il aurait fallu vider tout Olympe de chaque goutte d'eau pour m'empêcher de le quitter. Ca m'a pris du temps, ça m'a considérablement épuisé et ça m'a demandé près d'une vingtaine d'années pour réussir à me régénérer totalement. Mais j'y suis arrivé. J'ai réussi à vivre cacher aux yeux du monde. Je me suis réfugié dans un lieu secret que moi seul connaissait, dans les profondeurs de l'océan. Jetsam m'a trouvé, il m'a aidé, il m'a servis loyalement alors qu'il n'en était pas obligé. Toutes mes créatures sont libres. Pendant que vous vous amusiez à la surface, j'ai cherché des alliés dans les bas fonds. Vous n'avez pas idée de ce que recèlent comme secrets notre monde."
J'avais laissé échapper un petit sourire, en voyant à quel point mes frères et soeurs étaient ignorants. Puis, je m'étais reculé de Arès pour me retrouver face aux trois. Ils devaient pouvoir me voir tous afin de comprendre ce que je leur proposais.
"Je l'ai trouvé. Un allié de taille qui m'a appris beaucoup de choses sur beaucoup de monde. J'ignore ce qu'il sait exactement sur ce qui va nous arriver, mais il a connaissance de beaucoup de choses. Le Dragon qu'il se fait appeler. Il a vue en moi un allié potentiel, mais aussi une menace conséquente et j'ai vue la même chose dans son regard. Le feu contre l'eau, on sait comment ça peut se finir. On a procédé à un échange et il m'a confié ses secrets. Il fallait que je prenne certaines décisions que le maître d'Olympe n'était pas capable de prendre, afin de protéger les nôtres."
J'avais fait une petite pause le temps de prendre ma respiration.
"Nous devons nous montrer fort, intransigeant et ne laisser aucune chance à nos ennemis. Ce monde possède une force gigantesque qu'on se doit de s'approprier. Olympe est une arme considérable qui doit être dirigée par un dieu sachant gérer ce genre de conflits. Tu es bon Arès, tu es même très bon, mais ta tâche s'arrête à la guerre. Tu es le guerrier, pas le commandant. Quand à toi Apollon, tu ne devrais pas partir en vadrouille constamment et te concentrer sur ce que tu fais de mieux, à savoir tes visions. Voir l'avenir nous permettrait de l'anticiper. Zeus comptait beaucoup sur cela, mais lui aussi n'était pas fait pour diriger. Il se contentait de se préserver lui même, sans se soucier des autres."
J'avais tourné la tête en direction de Artémis en lui adressant un petit sourire.
"Ma soeur. Ce que tu veux faire de préserver leur monde et le nôtre est une bonne chose, mais nos soucis sont arrivés par leur faute. Le Dieu de la Renaissance a acquis ses pouvoirs en entrant dans leur ville. On parle de Déesses Magiques, à moitié comme nous, à moitié comme eux. Ne te rends tu pas compte que tout est lié à leur monde ? Nous ne pouvons pas nous permettre de tout perdre juste pour les préserver eux. Le prix du sacrifice est moins lourd à payer si ce ne sont pas les nôtres qui tombent."
Je m'étais une nouvelle fois adressé aux trois avant de porter toute mon attention sur Arès.
"Olympe est une arme qui devrait rester libre pour chacun d'entre nous. Je ne souhaite pas te prendre ta place, mais j'aimerai que tu la quittes. Aucun dieu devrait être au dessus des autres. Libérez vos créatures, elles vous serviront bien mieux. Ne faites pas confiance à ces sorciers et magiciens. Ils sont un venin qui s'immisce petit à petit dans notre monde. Qu'arrivera t'il quand ils seront totalement chez nous ?"
Je tenais toujours fermement mon Trident en main, tout en m'adressant à nouveau aux trois.
"Tout ces années nous ont permis d'apprendre à nous méfier des autres et à nous faire confiance entre nous. Nous devons rester soudés. Nous devons vaincre l'ennemi ensemble. Je ne souhaite pas ta place Arès, mon frère, mais je souhaite qu'on décide ensemble de qui guidera les nôtres. Tu es le guerrier, Apollon l'avenir, Artémis notre protectrice. Je suis votre commandant. J'ai tenu tête à Zeus toutes ces années, je ne me laisserait pas manipuler par un Titan, moi."
Oui, j'avais entendu dire que Arès lui avait parlé, même si j'ignorais tout de ce qu'ils avaient dit. Tout comme je savais que Artémis et Apollon comptaient bien trop sur d'autres Titans morts depuis longtemps. Ils n'étaient plus là pour nous aider.
"J'ai pris soin de prendre quelques dispositions pendant notre absence, qui nous permettront d'avancer plus vite à notre retour. Nous devons penser à notre avenir avant tout. Ces déesses magiques représentent une bien trop grande menace, tout comme ces cavaliers. Leur sacrifice nous permettra de protéger les nôtres."
Je ne leur avais pas mentis. On était ici pour récupérer une arme suffisamment puissante pour venir à bout du Titan, mais je ne leur avais pas précisé que pendant qu'on était là, dans notre monde, une personne se chargerait de priver le Titan de ses plus fidèles alliés.
"Il a accepté de s'en occuper, sans rien demander en retour. Sa tentative ratée de s'en prendre à ma famille l'a fait réfléchir. Pendant que nous sommes là à sauver notre monde, le Dragon nous aide à réduire en cendre les traces du passage de Chronos dans notre univers. Plus de déesses magiques, plus de cavalier. Quand on rentrera ils seront de l'histoire ancienne. Quand à nous, on pourra construire un avenir meilleur. Laissez moi vous guider."
Kida
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| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Egéon avait précisé qu’IL dominait le monde, lui tout seul… elle n’était rien… Comme avait-elle pu l’oublier ? Il voulait faire des modifications sur l’Atlantide… il en était hors de question, la blonde platine se remercia intérieurement qu’ils n’avaient jamais pu, lui et son père, mettre main basse sur SA Cité… elle n’aurait jamais dût devenir Guide, mais à présent qu’elle l’était, il n’était plus question de renoncer à cela… elle devait protéger sa Cité, c’était de son devoir. Devoir royal de père en fils depuis des générations… Kida s’était approchée du bord tandis qu’il l’y poussait dangereusement. Elle ne pouvait pas refuser, il était tellement persuadé de sa mort, il était hors de question de lui prouver le contraire… Mais il était aussi hors de question de déraper et de mourir, pas maintenant, pas comme ça et surtout pas de sa main… Poséidon et sa descendance avait déjà suffisamment causé de dégâts… Les dents serrées, elle entendit ses petits plans de construction sans rien dire. Cela n’arriverait pas… foi de Kida !
- Je vous remercie de votre invitation, quelle grandeur d’âme de votre part, m’autoriser à rester dans ma propre Cité…
Le ton était empreint d’acide, le sourire était quelque peu crispé, mais Egéon ne s’en formalisa pas bien que ce qu’il fit par la suite prouvait que sa pique avait fait mouche. Que c’était dur de ne pas bouger… elle se sentit emprisonnée par ses bras bien plus violemment, son baiser en devenait douloureux et elle tenta bien malgré elle de retirer ses mains mais il la retenait… Elle devait supporter, ça ne durerait pas bien longtemps… il lui retira quelques gouttes de sang de ses lèvres et la jeune femme lui en fut reconnaissante… elle n’aimait déjà pas le goût métallique mais s’il était question de goûter à celui d’un étranger… très peu pour elle… Il semblait bien s’amuser…
- Oui, vous vous sentez définitivement bien seul… Je suis désolée que votre sœur prenne si peu soin de vous…
Pour toute réponse, il attaqua sur son frère à elle. Ses poumons s’embrasèrent tant la fureur montait. Mais elle ne bougeait pas, elle ne frappait pas. Les Atlantes étaient des Pacifistes, encore et toujours… Elle ne répondrait qu’en parole.
- Mon frère était loin d’être débile… si l’héroïsme est signe de débilité, votre peuple est bien couard… Et il n’était pas cupide non plus, l’argent n’a jamais vraiment compté dans notre Cité, nous avons déjà ce qu’il nous faut…
Il attaquait encore et toujours…
- KAYAHT…
Elle avait lâché le nom d’entre ses dents. Elle avait le cœur au bord des yeux, au fond de la gorge… Elle mourrait d’envie d’hurler… Personne n’avait le droit de parler de son frère en ses termes, il ne le connaissait pas, il ne l’avait jamais vraiment vu et ce, grâce à son père. Personne ne parlait du Roi comme cela et sûrement pas devant sa sœur… Patience Kida, patience… Il fallait poursuivre, avancer… Kayaht avait été digne de son rôle, à elle de faire de même… elle n’aurait jamais dut avoir la couronne, elle aurait seulement dut être la princesse, vivre avec insouciance… mais elle était la Reine… elle devait faire honneur à son frère…
Egéon s’était déjà remis en route et sa voix désagréable la sortie de ses pensées. Rapidement, elle lui passa devant et se jeta dans le vide, se rattrapant savamment à certains endroits de la paroi. En quelques secondes, elle était en bas et avait déjà enfourché son engin quand le jeune homme la rejoignit enfin… Heureusement que c’était elle qui ne devait pas le faire attendre. Elle prit quelques secondes pour évaluer le temps qui s’était écoulé entre le petit-déjeuner et le temps présent puis décolla. Il était désormais temps de retrouver Louise, qui devait toujours être dans le Jardin des Larmes si tout s’était passé comme prévu.
Kida et Egéon retrouvèrent effectivement la jeune femme… en compagnie d’Aaron et l’Atlante se figea sur place. Le ton montait, visiblement, entre les deux garçons… était-ce la fin d’une si belle amitié, une amitié qu’Aaron avait tant cherché à défendre la nuit dernière… La blondinette les laissa faire, bien que cela la gênait fortement… il était hors de question de se battre dans un lieu si sacré… Elle décida d’intervenir pour les séparer lorsque l’une des créatures de Poséidon intervint également en sa faveur à elle. Elle hocha rapidement la tête en remerciement et laissa son « promis » s’éloigner sans chercher à le rattraper. Mais quelques secondes après, Aaron fonçait droit sur son ami, en train de tituber, avant de s’effondrer. L’attente touchait à sa fin… Très calmement, la jeune Atlante se retourna et marcha souplement vers les deux jeunes hommes, tandis qu’Aaron lui demandait un médecin. D’une voix calme, elle répondit simplement :
- Il faut l’amener au Palais.
Flotsam entreprit de le porter et Kida, d’une démarche de Reine, ouvrit le cortège. Elle les fit passer à travers des raccourcis, des ponts, passant d’une île à l’autre jusqu’à rejoindre le cœur de la Cité. Ils y étaient presque lorsque la jeune Atlante sentit une présence à ses côtés : Louise. Elle avait l’air d’aller mieux et était de nouveau prête à poser toutes sortes de questions… elle la reconnaissait bien là… mais était-ce le bon moment ? Sans doute car elle ne voyait plus une possibilité de le faire une fois que tout serait accompli. Pour tout sujet, elle avait choisi le tatouage… sans doute l’un des plus épineux des sujets… Elle s’était jusqu’alors félicité que personne ne lui demande ce qu’il représentait mais à présent, elle ne pouvait plus se défiler. Une fois de plus, instinctivement, elle posa sa main sur son cœur, exactement à l’endroit de l’écriture Atlante mais garda le silence, poussant Louise à poser un peu plus de questions, plus précises. Elle finit tout de même par répondre :
- Mon tatouage est particulier… Normalement il vient de nos ancêtres, mais ce ne fut pas mon cas… Je ne sais pas pourquoi je n’ai reçu aucun don de l’un d’eux… la personne qui « vit en moi » comme vous dîtes ne m’est pas proche… elle n’est même pas Atlante… Et jusqu’alors, aucune réellement connexion s’est faîtes entre nous… Peut-être parce qu’il n’est pas mort…
Cette dernière phrase avait presque été murmurée, comme si elle tentait de trouver une explication plus pour elle que pour la jeune Surfacienne. Elle l’espérait en tout cas, elle n’avait aucune envie d’être en relation avec Lui… Il leur avait causé du tort, son nom avait été banni de l’Atlantide et à présent elle le portait sur sa peau… Après un court silence, elle rassembla enfin tout le courage nécessaire pour lui lâcher :
- Il signifie « Chronos ».
Elle ne voulait pas avoir plus de question à ce sujet, aussi elle pressa le pas, s’éloignant un peu de Louise, reprenant seule la tête du groupe. Arrivés au Palais, la Reine leva les bras et ouvrit les portes à distance. Elle devait sûrement leur avoir prouvé qu’elle leur avait menti à présent, elle leur avait montré qui était le vrai « Roi » et la véritable raison du refus de Kida de le sauver… Mais elle s’en fichait, cela ne comptait plus maintenant, il y avait chose plus importante à faire…
Contrairement aux autres, elle ne s’intéressa pas vraiment à la décoration environnante, la connaissant que trop bien. Elle regarda Egéon se faire déposer sur le sol puis le Cocon lumineux accroché au plafond. Les murs, le mobilier, tout scintillait comme de la glace… le Crystal Atlante dans toute sa splendeur… et dire que c’était pas trop « le truc » du fils de Poséidon… Heureusement qu’il était inconscient… Elle déposa ensuite son regard sur le Trône de Père… Le sien à présent, bien malgré elle… et sur les deux plus petits… Kayaht et Kida… Son cœur se serra dans sa poitrine.
Tu seras bientôt à mes côtés, tu reprendras ta place sur le trône… je te le promets…
Elle s’approcha en douceur des deux cocons, ne prêtant pas attention une seule seconde au cocon ouvert et en bonne santé, le sien, mais posant une main douce et tremblante sur celui déchiré et amoché de son frère. Ses yeux lui piquaient, la douleur était toujours aussi vive. Elle n’avait pas été là, elle n’avait pas pu le sauver… Mais à présent, elle le pouvait, et ce serait LUI, Poséidon, qui ne serait pas là pour sauver son fils… alors il verrait ce que ça faisait de tout perdre…
Un jour plus tôt…
Ils arrivaient, ils arrivaient !!! Kida sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine… 25 ans qu’elle attendait cela, 25 longues années qu’elle avait vécu en solitaire, espérant un jour pouvoir se venger de ce dieu qui avait tout pris, sans rien demander. Son peuple l’avait accueilli en ami, une fois, deux fois, trois fois… Kayaht était déjà sorti de son cocon, mais pas Kida, encore à l’état d’hologramme offert la Nature… Le Roi avait même envisagé une union entre elle et Egéon, une seconde possible entre Melody et Kayaht et pourtant, cela ne l’avait pas empêché de tuer le jeune roi sans cérémonie en se rendant compte qu’il était le seul être véritablement présent dans la Cité. Puis Kida s’était éveillée à son tour, son cocon s’était ouvert et l’hologramme avait disparu. Elle se revoyait encore, hurlante de douleur, à côté de son frère, mort, allongé sur le sol. Père n’était qu’un hologramme, tout comme tout le monde ici, ils étaient tous morts… mais la Nature ne lui permit pas de revoir Kayaht ne serait-ce qu’en présence fictive. Elle vécut alors seule, entourée des fantômes de son passé, priant pour qu’un jour Poséidon revienne avec son fils, qu’il revienne pour les marier ou prendre la Cité, afin qu’un jour, elle ne soit plus seule… Pacifiste les Atlantes l’étaient… mais ils répondaient si on les attaquait, comme avec les jaguars d’eau… et on venait de les attaquer… elle finirait par répondre un jour, elle l’avait toujours su, et ce jour… c’était aujourd’hui.
- Tu es la guide, le « Roi » ne peut pas les recevoir, tu vas leur faire découvrir ta cité. Soit gentille avec tout le monde, n’oublie pas Egéon… trouve-le en premier, trouve qui est sa sœur, monte-les les uns contre les autres, cela sera plus simple d’agir…
Elle s’était répété cela comme un pense-bête, et après une grande inspiration, elle se dirigea vers Louise et Aaron, en faisant craquer une branche, pour signaler sa présence…
La réunion autour de la table…
Chronos était prêt à sortir, il en devenait menaçant… Les poings de Kida se serrèrent bien malgré elle. Elle ne voulait pas qu’ils comprennent, mais elle avait peur. Elle était tout de seule depuis si longtemps… elle était en sécurité dans sa Cité, engloutie par les océans pour que le Titan Roi ne la retrouve jamais… Mais s’il se libérait, et si Poséidon se vengeait de la mort de son fils en lui avouant où se trouver l’Atlantide ? Viendrait-il finir sa propre besogne ? Viendrait-il la chercher ? Devait-elle aider Arès…
La discussion avec Melody…
Elle était fortement attachée à son frère mais elle était aussi terrorisée… Une bonne chose… A première vue, elle n’avait rien contre elle, elle n’avait cherché à lui causer du tort… Egéon non plus d’une certaine manière, mais il lui fallait un homme pour ce qu’elle comptait faire alors… la sirène était sauve… Il fallait qu’elle se détache de son emprise, il fallait les monter l’un contre l’autre, cela serait bien plus simple d’éloigner son jumeau… Elle lui proféra quelques paroles douces et tenta de ne pas tiquer à sa question. « S’il était rare d’avoir des jumeaux dans l’Atlantide », n’est-ce pas ? Oui c’était rare, extrêmement rare même, Kayaht et Kida étaient les premiers… La jeune Atlante mieux que quiconque savait ce que c’était d’être lié fortement à une personne, comme si elle faisait partie de sa vie, de soi… Si Melody était prête à tout pour Egéon, Kida l’était également pour Kayaht… Voilà pourquoi leur situation l’avait tant intéressé…
La soirée auprès d’Aaron…
Le jeune homme serait sans doute le plus difficile à convaincre… elle n’avait jamais envisagé qu’un individu au cœur si pur puisse contrecarrer son plan. Il était doux, il était innocent et Kida l’enviait pour cela… elle aurait tant aimé gardé le même esprit, mais le dieu de la mer le lui avait arraché… Alors cette nuit, elle écoutant avec bouleversement qu’il serait prêt à tout pour Egéon, il avait fallu ruser… Elle s’était refusée de lui mentir, lui qui avait été si doux avec elle… Elle lui avait dit toute la vérité… elle n’était pas forcé par quelqu’un de leur faire du mal, elle n’était pas non plus envoyée pour les protéger, et par-dessus tout, elle ne leur voulait aucun mal gratuit… Egéon c’était qu’un dommage collatéral, la riposte après 25 ans d’un coup fatal que leur avait porté Poséidon… les autres, elle les laisserait partir libre. Elle l’avait embrassé sur la joue avant de disparaître dans sa case, plus bouleversée que jamais…
Le lendemain, la matinée qui venait de se dérouler…
Il était l’heure… elle ignorait où était le dieu de la mer et ce qu’il faisait, mais une chose était certaines, il ne chercherait pas à s’attarder… Elle avait gagné leur confiance, elle avait semé le trouble, il fallait agir dès à présent… Et par un hasard bien incroyable, son premier face à face de la matinée se fit avec sa victime… Il semblait fier de lui, à lui avouer qu’il savait qui elle était. Kida avait eu l’impression que son cœur se décrochait de sa poitrine pour tomber dans son estomac, des sueurs froides lui remontant jusqu’aux joues… mais Egéon était tout de même plus stupide que ça, trop amoureux de lui-même, il était persuadée que sa « promise » n’était qu’un hologramme, vestige d’une vie ancienne qu’elle n’avait jamais vraiment vécue, morte bien trop jeune… Il fallait donc jouer là-dessus… Elle finit par leur verser sa petite boisson locale et déposa discrètement dans le verre d’Egéon le condensateur qui causerait sa perte. Du coin des yeux, elle vit Melody se débarrasser de son verre, visiblement plus méfiante… Malheureusement pour elle, malheureusement pour lui, seul le verre du jumeau était empoisonné, il n’avait pas hésité une seule seconde…
Il avait fallu ensuite le supporter, l’occuper, pendant tout le moment où le condensateur agirait, il avait fallu se laisser faire, mais cela en valait bien la peine, adieu Egéon…
Moment présent.
"Ce monde ... J'ai l'impression que c'est un tout. Un seul être sur lequel vous vivez, qui est partout. Dans le sol, dans les murs, dans les plantes ... Qu'est-ce que l'Atlantide exactement ? Et à quel point êtes-vous liée à la nature, à Atlantide ? "
Les paroles de Louise sortirent Kida de sa rêverie. La jeune Atlante se tourna alors vers elle avec un sourire. Elle ne semblait pas craindre pour la vie du jeune homme et elle le comprenait, il avait été parfaitement odieux avec elle… Elle tentait toujours de comprendre mais elle ne cherchait pas dans la bonne direction… Poliment, la Reine décida tout de même de l’éclairer, puisque c’est ce qu’elle voulait :
- Nous ne vivons pas sur un « Être », non. L’Atlantide est une île, tout simplement. L’île que vous avez vu… mais Mère Nature est une véritable mère nourricière pour nous. Elle devrait l’être pour vous également, mais vous ne la comprenez pas aussi bien que nous la comprenons. Avec son aide, nous avons appris à vivre en harmonie avec elle, c’est pour cela que vous la ressentez plus présente autour de nous. Nous sommes entièrement liés à elle, mais nous l’avons compris, ce qui ne semble pas être vraiment votre cas… J’espère que ma réponse vous convient.
Elle lui sourit gentiment.
- Veuillez m’excuser, je pense qu’Egéon a besoin de quelques soins.
Elle coupa le contact visuel avec la jeune femme, passa devant elle et la créature marine avant de rejoindre le corps du jeune homme et Aaron toujours avec lui. Avec douceur, elle lui prit les mains et plongea ses yeux dans les siens :
- Il faut que vous me laissiez faire maintenant, lâchez-le.
Le demi-dieu finit par obtempérer et Kida attrapa les pieds du corps inerte pour le tirer vers le centre de la pièce. Une fois ceci fait, elle se redressa, leva les yeux vers le gros cocon lumineux au-dessus deux et souleva lentement les bras vers lui. Un faisceau lumineux en sorti alors pour toucher Egéon sur sa poitrine, un second atteignit le cocon endommagé de Kayaht, formant un triangle, une pyramide entre le crystal, la victime et le cocon de son frère. Tout commençait, la renaissance, un être pour un autre, adieu Egéon, à très vite Kayaht…
Elle constata alors que les portes venaient de s’ouvrir et de se refermer sur les membres qui étaient à la chasse, excepté Arès et Jezabel. Ils semblaient surpris de voir les portes qui s’étaient ouverte si facilement… Il avait fallu rusé et mentir, leur faire croire que seul le « Roi » pouvait les ouvrir pour éviter qu’ils ne découvrent tout… mais en réalité, tout le monde était bienvenue au Palais, ce qui avait d’ailleurs causé leur perte… Mais qu’importait, la justice était sur le point d’être rendue… Elle étaitjuste désolée de savoir Melody ici… elle savait à quel point il était douloureux de voir mourir son frère, sans rien faire pour l’en empêcher…