« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'avais à peine mangé. Honnêtement, les fruits ça va bien cinq minutes. J'avais l'habitude de prendre un bol de céréales au petit déjeuner. On aurait dit que ce peuple était des fétichistes de la publicité "Mangez cinq fruits et légumes par jour." De plus, je n'avais pas spécialement faim. Je ne mangeais jamais beaucoup. Je songeais avec nostalgie que mes meilleurs souvenirs gastronomiques étaient en compagnie d'Aaron. Avec lui, j'avais été capable de manger dix fajitas en une soirée (c'était un pari que j'avais remporté). Inutile de préciser que j'avais eu la gorge en feu ensuite... J'avais descendu au moins deux litres d'eau en une heure. Un sourire manqua de passer sur mon visage à ce souvenir, mais il s'effaça avant même de débuter quand je vis Egéon s'éloigner en compagnie de Louise. Cela faisait deux entrevues en moins de vingt-quatre heures. Je fronçai les sourcils. Mon frère cherchait-il désespérément à remplir le vide causé par Hippolyte dans son coeur ? Une fois encore, je pris conscience que jamais je ne parviendrai à le combler. Il m'aimait, mais il manquait toujours quelque chose. J'attrapai un couteau et l'enfonçai consciencieusement dans une rainure de bois de la table, plus pensive que contrariée. Ce qui me perturbait véritablement, c'était que je ressentais la même chose pour une fois. L'amour que je vouais à mon frère était inconditionnel, mais je me surprenais à vouloir des rêves plus grands. Même si je savais que tous mes rêves finissaient toujours par exploser comme des bulles de savon.
Mon regard se fit légèrement plus sombre alors que je réalisai qu'Egéon s'était entiché de Louise, tout comme Aaron avant lui. Qu'avait cette fille, à la fin ?
Kida nous proposa des boissons étranges, d'apparence laiteuse. Je pris un bol et le reniflai, sceptique. C'était sûrement encore à base de fruits... Non merci. Discrètement, je le renversai de moitié sur le sol, sous le banc et posai le bol sur la table après avoir fait semblant de le porter à mes lèvres.
"Hum... délicieux !"
Je n'allais pas boire une boisson dont je ne savais rien. Je n'avais toujours pas confiance ni en Atlantes, ni en Kida. D'ailleurs, sa réponse concernant les sous-marins m'avait laissée suspicieuse. Si les machines étaient amarrées et ne servaient plus à rien, pourquoi en avais-je vu une arpenter les profondeurs, et ce non loin de pyramides jumelles ? Je tenais la preuve qu'elle ne nous disait pas toute la vérité. Je serais bien retournée barbotter dans ce coin-là pour en avoir le coeur net -en plus, de jour, retrouver les pyramides aurait été un jeu d'enfant- mais la blonde se leva et nous proposa une partie de chasse. Puis elle voulut à tous prix aller rechercher Louise. Je roulai des yeux et sursautai en sentant qu'on me collait quelque chose dans les mains. Je protestai légèrement avant de regarder l'atlante face à moi, puis de baisser les yeux sur la lance que je tenais. J'avais comme l'envie dévorante de la lui planter dans le ventre.
"Je ne sais pas chasser." dis-je sèchement.
L'atlante, aussi énergique qu'un mollusque, se détourna pour commencer à marcher. Les autres le suivirent. J'en restai interdite. Une seconde, j'hésitai à faire demi tour pour aller m'enfoncer dans les profondeurs aquatiques. Ou retrouver Egéon car il n'était pas revenu. A quoi bon chasser un jaguar qui s'approchait trop près d'habitations ? Ce n'était pas mon problème.
A contrecoeur, je leur emboitai le pas, balançant mollement ma lance dans ma main. Je tressaillis en voyant Aaron me rejoindre. Il marchait à ma hauteur. Au début, je crus qu'il allait me dépasser pour parler avec quelqu'un d'autre, mais il resta à mes côtés, il ralentit même l'allure pour que le groupe s'éloigne. Je remarquai qu'il ne tenait pas de lance. Il était suicidaire ou quoi ? Je fixai mes chaussures, incapable de tourner la tête vers lui.
"Ca n'a aucun effet." déclara-t-il sans aucune nuance particulière dans la voix.
Etonnée par ses paroles énigmatiques, je ne pus m'empêcher de demander :
"Tu parles de quoi ?"
"C'est pas parce qu'elle porte des rideaux ni même à cause de ses mensurations de..."
Oh. Ok, on parle de ça. Mes poings se serrèrent mécaniquement. Je savais que la discussion n'était pas finie, mais... j'aurais aimé qu'elle ait lieu à un autre moment. J'aurais souhaité qu'il ne parle plus d'elle, non plus. Il répétait ce que je lui avais dit la veille mais était-il obligé de mentionner tous ces détails ? Il devait sans doute penser la même chose. Elle était trop parfaite pour être vrai. Il se jetait tout droit dans un piège et il en redemandait.
"Ou encore parce qu'elle est blonde."
C'est ça, rajoute-en une couche. Je n'avais pas compris la première fois. Je passai brusquement une main dans mes cheveux en poussant un soupir excédé, fis courir mes doigts dedans et les enlevai aussitôt en voyant quelques mèches brunes devenir dorées. Je serrai de nouveau les poings le long de mon corps, en espérant qu'Aaron n'avait rien remarqué. Les émotions contradictoires qui me submergeaient me faisaient faire n'importe quoi. Je soupirai de nouveau et subitement, me stoppai, sachant très bien qu'il allait faire de même. Il voulait une discussion, un affrontement.
"Pourquoi tu me dis ça ?" fis-je d'un ton acide.
"Parce que t'as pas voulu."
Je secouai la tête, sentant la colère monter graduellement en moi.
"Quoi j'ai pas voulu quoi ? J'ai pas voulu de toi, c'est ça ? Je vais pas revenir là-dessus. Je t'ai déjà expliqué et..."
Sans prévenir, Aaron posa ses mains autour de mes épaules et plongea son regard dans le mien. Surprise, je me tus, clignant des yeux comme un poisson hors de l'eau.
"Tu ne m'as pas demandé."
"J'ai rien à te demander et de toutes façons tu voulais quoi, un email ?" répliquai-je du tac au tac.
"Tu prends toujours ce que tu veux, tu ne laisses jamais le choix aux autres. Tu ne laisses jamais leur chance aux autres."
Il retira ses mains et se recula, laissant mes pensées s'entrechoquer dans ma tête. J'avais l'impression de devenir sourde tant le sang battait à mes tempes. Farouche, je m'écriai :
"Si tu veux ma bénédiction tu l'as ! Alors vas-y ! Qu'est-ce que tu attends ?"
"Tu comprends jamais rien..."
J'en eus le souffle coupé. En plus, il me prenait pour une idiote. Dans un instinct de protection stupide, je serrai mes bras autour de moi et me mordis les lèvres jusqu'au sang.
"Je vais pas jouer à ça avec toi." reprit-il après quelques secondes.
"Tu me donnes pas les règles ! C'est quoi le jeu ? Tu m'expliques jamais rien !" dis-je d'un ton qui me parut misérable, presque brisé.
Je passai la langue sur mes lèvres. Je ne voulais pas avoir l'air d'une martyre. J'étais forte, j'étais la fille de Poséidon. J'étais... seule. Mon meilleur ami en avait assez. C'était en train d'arriver. La cassure ultime, celle que je redoutais, c'était maintenant. J'avais déjà perdu mon frère, et maintenant lui...
Etait-ce cela mon destin ? Perdre ceux que j'aime continuellement, dans une roue infernale ? Aaron continua de parler et chacun de ses mots était comme un coup de poing contre mon âme meurtrie, ravagée. Je n'avais plus rien à quoi me raccrocher.
"Je vais pas essayer de te faire souffrir juste pour le plaisir. Je vais pas te dire de retourner avec lui ou te faire comprendre qu'une fois encore, tu fonces droit dans un mur. Je vais pas non plus essayer de te faire comprendre que je t'aime, parce qu'à chaque fois que je le fais, tu me fais trop mal. Alors oui, je vais saisir cette chance, tu as raison. Après tout, tu me pousses bien à le faire."
A travers quelques mèches de cheveux, je le vis se mordre les lèvres, comme s'il hésitait. Comme s'il voyait ce que ça me faisait et qu'il n'appréciait pas. Tu t'attendais à quoi ? La tête résolument baissée sur mes chaussures, je me mordais toujours les lèvres pour ne pas hurler, pour retenir les sanglots qui m'oppressaient. Ne pas pleurer, pas devant lui. Ne pas lui montrer à quel point je saigne...
"Tu vois là tu me l'aurais demandé, je t'aurais dit mille fois oui." reprit-il d'un ton attristé. "Mais en fait la seule chose dont tu as envie, c'est de garder ton ami, et tu serais prête à tout pour y arriver."
Il se recula encore, comme pour s'en aller, esquissa quelques pas, hésita à se retourner. Il ne le fit pas. Je n'eus qu'à fixer ses omoplates pour savoir qu'il allait mal, qu'il regrettait. Trop tard. Je t'ai donné l'allumette, tu as déclenché l'incendie. On ne peut rien réparer après le passage des flammes.
Dans un filet de voix, je l'entendis dire, les épaules basses :
"J'ai pas envie de te perdre. Je n'ai pas la force d'oublier."
Je secouai de nouveau la tête et pivotai sur moi-même à la recherche d'une issue. Je voulais partir d'ici. Je voulais quitter l'Atlantide. J'aurais aimé me retrouver dans mon océan, sur la Terre. Je me sentais partout chez moi dans la mer. Sur le sol, on faisait tout pour que je sois une étrangère.
Comment avait-il pu dire ça ? Proférer tant de choses douloureuses et terminer par le fait qu'il voulait toujours de moi ? Pourquoi faisait-il ça ? Il prétendait que je le faisais souffrir, pourtant la palme lui revenait.
Je n'arrivais plus à respirer. Je me mis à courir, m'éloignant du groupe. Je ne pouvais plus supporter personne. Absolument personne. Il me fallait de l'eau. Je repoussai les branches basses des arbres et m'enfonçai un court moment dans la jungle. Soudain, je découvris un lagon, à l'abri d'une végétation dense. Le souffle court, je m'agenouillai face à l'étendue d'eau et plongeai la tête dedans. Je poussai un cri qui provoqua une multitude de bulles dans l'onde. Un cri que nul n'entendit à part les poissons. Mes mains s'enfonçaient dans la terre et le sable, écorchant les jointures de mes doigts.
Je restai ainsi quelques instants et sortis la tête de l'eau pour me recroqueviller contre un tronc d'arbres chargé de lianes. J'étais peut-être perdue mais je m'en fichais. Plus rien n'avait d'importance. Je n'avais plus aucune famille.
"Père, où es-tu ?" murmurai-je en passant une main sur mon visage mouillé.
Les larmes ruisselaient aussi sûrement que l'eau sur mes joues. Des sanglots incontrôlables secouèrent mes épaules, me faisant presque mal. C'était si douloureux de pleurer, si douloureux de simplement exister... Sans but, abandonnée, une sirène échouée au milieu du monde.
Ma main fourragea sous mon haut et serra très fort le médaillon doré que Père m'avait donné. Je l'avais trouvé dans mon berceau, lors de l'expédition dans le Triangle des Bermudes. Il avait la forme d'un coquillage et mon prénom était gravé dessus. Cet objet me donnait la force de continuer, d'espérer que quelqu'un m'attendait quelque part.
Je hoquetai, la tête renversée contre le tronc d'arbre, aveuglée par l'eau dans mes yeux. Puis, à mesure que je serrais le médaillon, je m'aperçus qu'il était étonnamment chaud. Cela avait eu la même sensation lorsque je m'en étais saisie, dans le palais du Triangle des Bermudes. Il était encore chaud, comme si Père venait de le déposer dans mon berceau. Cette fois encore, il dispensait la même chaleur bienfaisante, apaisante.
Je déglutis avec peine et appuyai très légèrement dessus. Aussitôt, il s'ouvrit en deux, libérant une bulle qui s'éleva de quelques centimètres tandis qu'une douce mélodie s'élevait, en notes aigues comme celle d'une boite à musique. Ma berceuse. A l'intérieur de la bulle, des sirènes dansaient, devant un palais aquatique des plus magiques.
J'écoutais la musique, ma tête se balançant lentement de gauche à droite, puis je refermai le coquillage tout en le regardant. Je me redressai contre le tronc, en voyant, perplexe, mon prénom s'effacer sur le collier. Pourtant, il était gravé !
Alors, d'autres lettres se dessinèrent joliment sur le coquillage :
Ca va aller mieux Ne t'en fais pas.
J'essuyai mes yeux d'un revers de main pour mieux y voir. Les mots restèrent quelques secondes et s'effacèrent comme sur du sable, puis une autre phrase apparut fugacement :
Je serai là bientôt.
Je battis des cils, le souffle coupé et approchai davantage mon visage du médaillon. Les mots s'effacèrent de nouveau et le prénom "Melody" reprit sa place sur le coquillage.
Je posai mes doigts contre les lettres gravées, insistant bien. Peut-être avais-je rêvé ? Dans ma main, le médaillon avait de nouveau la tiédeur du métal. Je le mis en coupe dans mes paumes, profondément respectueuse et murmurai :
"Merci Père. Je sais que vous ne m'abandonnerez jamais. Revenez vite, je vous en prie."
C'était peut-être idiot, mais j'espérais qu'il pourrait m'entendre à travers le coquillage. Il avait forcément senti ma détresse pour me faire parvenir un tel message à cet instant précis, non ?
Apaisée, réconfortée, je me relevai, rassemblai mes cheveux en partie mouillés sur mon épaule gauche et rejoignis les autres. Je m'aperçus que j'avais cru m'éloigner beaucoup plus, alors qu'ils étaient beaucoup plus près. Je me rapprochai de Jezabel. J'espérais qu'on ne remarque pas que j'avais pleuré. Heureusement, le fait d'avoir plongé ma tête sous l'eau pouvait laissait planer le doute.
"J'avais un truc à faire." prétextai-je d'un ton hargneux. "Un truc que je peux faire que toute seule."
Je n'avais pas envie de chercher une excuse crédible qui m'aurait fait quitter le groupe. De toutes façons, tout le monde se moquait que je sois là ou pas, alors...
Ailleurs, quelques instants plus tôt...
Des mains traçaient des mots sur le sable avant de les effacer du plat de la paume. La personne reproduisit plusieurs fois ce schéma avant d'effacer la dernière phrase et de se relever. Sa robe claqua dans le vent tandis qu'elle s'éloignait sur la plage, ses longs cheveux rouges flottant dans la brise. Elle s'arrêta un temps face à l'océan, son regard intense et pensif plongé dans l'embrun des souvenirs, puis elle reprit son chemin le long de la plage.
Melody : 100%
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Cette salle ne ressemblait en rien à ce à quoi il s'était attendu. En voyant cette pyramide de l'extérieur, il s'était imaginé un million de choses... Des merveilles, à dire vrai. Une architecture sans égale et placé au milieu de tout cela, un ornement de grande valeur et de grande beauté, peut-être. Ou une statue telle que l'Oracle, bien qu'à ses yeux rien ne pouvait l'égaler. Pourtant, ce fut bien différent. Alors que la glace avait disparu pour les laisser entrer, il était resté prostré, tête penché, laissant Artémis s'aventurer dans la pièce. Ces cocons ne correspondaient pas à l'image qu'il s'était faite. Ils semblaient si... En réalité, il ignorait totalement ce que cela signifiait. Ce qu'ils cachaient. Ce qui avait bien pu se passer pour qu'ils se trouvent ici.
Apollon n'ignora pas l'appel silencieux de sa sœur, alors qu'inquiet, il avait posé son regard sur elle. Elle était tout autant perturbée, si ce n'est plus, elle semblait bouleversée. Si elle contrôlait étrangement bien les tremblements qui la parcouraient, il pouvait malgré tout les ressentir. Il s'approcha d'elle sans perdre une seconde, la serrant dans ses bras, caressant doucement son dos. Il pouvait ressentir son angoisse se heurter à lui-même. Elle en avait accumulé tellement depuis leur arrivée, il avait été étonné qu'elle ne s'effondre pas lorsque les sentiments de chacun l'avait percuté. Oh, elle avait pleuré, oui, mais ce n'était pas suffisant pour tout évacuer. Lui-même s'était senti si... si bousculé, au moment de voir son propre souvenir, qu'il ignorait comment elle pouvait encore tenir après en avoir endurer autant.
« Tu es déjà forte, Didi. »
Il avait déposé un baiser sur son front, entendant ses pensées. Elle se croyait peut-être trop fragile, montrant ses sentiments bien plus facilement qu'elle ne le souhaitait aujourd'hui mais il était admiratif du contrôle qu'elle possédait malgré tout ce qu'elle pouvait penser. A sa place, il n'aurait jamais tenu tant d'années. Pourtant, Artémis était bien debout, passant à travers les épreuves qui se mettaient devant son chemin. Elle avait vécu des hauts, des bas – surtout des bas – mais elle était là.
Il lui offrit un sourire rassurant alors qu'elle s'écartait de lui, posant tout comme elle ses yeux sur Poséidon. Il ne semblait pas satisfait de ce qu'ils avaient trouvé ici. Il les observait, son expression ayant changé de celle qu'il arborait depuis le début du voyage. De manière étrange, Apollon était satisfait. Il avait ce pressentiment désagréable que, quoi que veuille obtenir leur frère ici, ce n'était pas une bonne idée.
Le dieu se concentra à peine pour sentir quoi que ce soit, si tel était le cas, ça l'aurait frappé dès son entrée. Tout était... vide, ici. Trop vide.
« Je pense qu'il serait temps de jouer carte sur table tu ne crois pas ? Vas-tu une bonne fois pour toute, nous dire ce que tu es venu chercher ici oui ou non ? »
Croisant les bras sur son torse, appuyant les paroles de sa jumelle d'un simple hochement de tête, il parcourait la salle du regard à la recherche du moindre détail percutant. Il devait forcément y avoir quelque chose ici. L'endroit était protégé, son entrée caché et... Après tout ce qu'il avait pu voir, entre le souvenir des titans et cette étrange manifestation dans le couloir de la pyramide... Il devait y avoir quelque chose.
Il écouta attentivement les mots de leur frère, haussant un sourcil lorsqu'il parla d'un combat auquel avait prit part ces pacifistes. Il n'était pas étonné du fait, après tout Artémis était un peu dans le même genre. Elle détestait se battre mais lorsqu'il s'agissait de défendre ses proches, ses convictions, elle ne reculerait pas. Qui sait ce qui avait pu pousser ces Atlantes à se battre... Le Roi Titan, peut-être ? Ce ne serait pas surprenant vu le personnage.
« Tout ce qui se trouve ici, ce que vous voyez, n'est pas réel. »
Apollon décroisa immédiatement ses bras, lançant un regard à sa sœur. Bien entendu que Poséidon devait s'attendre à ce qu'Artémis ne le lâche pas après ce qui s'était passé pendant leur voyage à l'allée... Mais ce n'était pas ce qui l'intriguait le plus. Le fait qu'Arès et les autres soient restés seuls dans une cité qui était donc « fantôme » l'étonnait davantage. Le subterfuge était-il si puissant que cela, pour que personne ne se soit rendu compte de rien depuis qu'il les avait laissé ? Et... Egéon devait savoir, n'est-ce pas ? Il était supposé venir ici avec son père, pour leur « quête », il était au courant de ce qui se passait. Bon, pas des cocons, certainement.
L'absence de réponse concernant la guerre dont il avait fait allusion le laissa frustrer. Il était avide de connaissance, de savoir, ne supportant pas ne pas tout connaître de l'histoire. Et il perdit totalement le fil lorsque Diane commença à déblatérer sur le sujet « Disney ». Il n'avait pas encore eu l'occasion de tous les voir et, si quelques brides d'informations entraient dans sa tête à mesure que sa sœur se les remémorait, ça ne l'aidait pas malgré tout à comprendre un traître mot de ce qu'elle racontait. Poséidon sembla tout autant surpris, cherchant à en savoir plus. Ah, faut s'instruire un peu mon vieux !
« Si tu dis vrai... Je crains qu'on ait plus cette arme alors. »
Si vous voulez l'avis du grand blond, ce n'était clairement pas plus mal ainsi. Apparemment, il n'était pas le seul, puisqu'une nouvelle apparition entrait en jeu.
« Partez... S'il vous plaît... Quittez la cité. »
Apollon se mordit la lèvre. Il ne voulait pas marcher sur des terres qui n'étaient pas les siennes, assez de conflits avaient régis sa vie et continuaient de gronder au-dessus de sa tête. Il n'avait pas l'intention de s'emparer de quoi que ce soit. Mais il voulait des réponses, avant. Juste... Juste quelques réponses. Il voulait savoir ce qui se tramait, dans la tête de Poséidon. Il voulait détrôner Arès, s'était une évidence, il avait bien entendu tenté de le faire entrer dans son camp. Il n'était pas dupe, il l'avait compris lors de ses invitations ce dernier mois, ses tentatives de rapprochement subtiles... Seulement, on ne peut obtenir la confiance d'Apollon que très difficilement. Et l'honnêteté est la première étape. Pour l'instant, ce n'était pas gagné pour le dieu des océans.
Lorsque sa sœur eut finit de parler, il s'approcha délicatement de l'un des cocons qui se trouvait près de lui. Il comprenait totalement son point de vue, le partageait même. En tout les cas, le cristal ne se trouvait pas ici, c'était plutôt clair à présent.
« Quel combat ont-ils mené ? »
« Ça n'a plus d'importance. Ce qui compte c'est ce qu'à dit ta sœur. » Ta? Et bien, s'il ne la considérait pas comme de sa famille, c'était violent comme manière de le faire comprendre ! Apollon se contenta de lever les yeux au ciel, Poséidon observant tout autour de lui, pensif. « Il n'est peut être pas totalement mort... » Qui ça ? Le jeune homme qu'ils avaient vu avant d'entrer ici ? « On doit retourner auprès des autres. »
Sans pouvoir se contenir, un léger rire s'échappa de sa bouche, moqueur. Poséidon l'amusait tellement ! Il ne contrôlait plus rien, ici, alors que sa fameuse « arme qui n'en était pas une » ne se présentait pas à lui comme il l'avait souhaité, n'est-ce pas ? Observant toujours de tous côtés le cocon devant lui, le grand dieu blond leva sa main dans sa direction, sans le toucher, le frôlant juste. Il était vide, évidemment.
« C'est drôle comme tu ne semblais pas te préoccuper du reste du groupe depuis notre départ. Mais maintenant que tu te dis qu'Arès est peut-être plus proche de ton but que tu ne l'es toi-même... tu sembles si pressé. »
La patience est une vertu. Une de celles qu'Apollon contrôlait le mieux dans des situations telles que celle-là. Oh, si jamais Poséidon venait à attaquer Artémis – ce qui serait étonnant – ou qu'une créature de quelconque nature se jetait sur eux sans prévenir, sans nul doute qu'il perdait cette capacité en moins de temps qu'il n'en fallait pour inspirer. Mais là... Là, il était diverti par le manque d'informations de leur frère. Lui qui semblait avant tout savoir.
Sa main se posa alors sur le cocon, le frôlant simplement au départ avant de réellement entrer en contact avec cette étrange chose. Comme un voile passa devant ses yeux avant qu'il ne se retourne dans la direction de ses deux compères. Trois, en fait. Le jeune homme de tout à l'heure. Différent, pourtant. Plus jeune, plus en forme sans conteste, sans marque sur la poitrine comme il l'avait présenté avant. Il le fixait de manière dérangeante mais tout aussi fascinante pour le dieu. Même lorsqu'il lâcha le cocon, il était toujours là.
Lorsqu'il lança un regard à Artémis, il comprit très vite qu'elle ne le voyait pas, tout comme leur frère. Un sourire satisfait étira ses lèvres. Cet homme était en lien avec Poséidon et être le seul à pouvoir le voir avait quelque chose de grisant, bien que sa sœur, par ses pensées, aurait bien vite vent de l'information.
« On ne se connaît pas tous les deux je crois... Enchanté mon cher. Comment vas-tu ? »
Il s'était rapproché, amical, en se disant qu'il passerait certainement pour un taré aux yeux de n'importe qui d'autre. Mais Artémis savait et leur frère n'était pas dupe. S'il ne pouvait pas l'observer comme lui, il se doutait bien qu'il ne parlait pas seul dans le vide. Poséidon se mit d'ailleurs à tourner autour des cocons, comme s'il tentait de comprendre ce qui se produisait.
L'inconnu cligna alors des yeux, pour la première fois depuis qu'il était apparu. Comme s'il était vraiment là et pas seulement une simple vision du passé ou du futur... Intéressant.
« Il est venu ici. »
Encore plus intéressant. Le dieu arbora soudain une expression plus sérieuse. Qui était ce « Il » dont il parlait ? Ce « Il » qui les entendait aussi... Il passa une main dans ses cheveux, réfléchissant ce dont il pouvait s'agir. Poséidon avait affirmé ne pas être rentré dans cet endroit par le passé et les avoir justement utilisé pour réussir à franchir l'entrée. Dans ce cas... Ses yeux se posèrent de nouveau sur le jeune homme.
« Chronos ? »
Le Titan était venu, il n'avait plus de doutes là-dessus. Certainement pour les même raisons qu'eux. Pour ce fameux cristal qui semblait assez puissant pour que les dieux et même leurs parents avant eux lui portent de l'intérêt. Un objet qui n'était pas une arme mais... Mais qui pouvait servir à en créer ? Si Chronos l'avait désiré, c'était pour ces raisons, sans doute... Et à moins que Poséidon ne cherche une décoration pour sa table de salon, il commençait à se demander si lui non plus ne comptait pas se faire un joli panel d'armes à l'aide de cet objet mystérieux. Il était devenu aussi taré que Chronos, alors ? Pas une bonne nouvelle ça.
Le regard de l'Atlante se posa sur leur frère, justement, avant de se tourner vers lui de nouveau.
« Il ne doit pas l'obtenir, jamais. Elle doit rester ici. »
Il comprenait. Quelle que soit la personne qui était « l'hôte » de ce cristal, si Artémis avait raison de penser que c'était ainsi que cela fonctionnait, il ne devait pas mettre la main dessus. Il en ignorait les raisons exactes. Etait-ce parce que cela pouvait être problématique pour cette cité morte ? Parce que le cristal était ce qui leur permettait de maintenir cette illusion ? Après tout, si plus aucun spectre ne pouvait protéger cet endroit, peut-être serait-il envahi par de mauvaises personnes... Ou alors... Ou alors il voulait les protéger eux ?
« Demande lui de te dire ce qu'il sait sur le cristal, sur sa force, sa capacité à changer d'apparence, sur ceux qui l'ont créés, qui l'ont mis ici... demande lui ce qu'on veut savoir. »
Son regard était noir lorsqu'il se retourna vers Poséidon qui avait enchaîné ses paroles, impatient, imprudent. Il n'avait pas à lui donner d'ordre. Surtout pas en cet instant. Il n'aimait pas être dérangé en pleine discussion et il aimait croire que si cet homme lui était apparu à lui, c'était peut-être qu'il n'avait pas envie de discuter avec son « ami ».
« Ce que tu veux savoir. »
Se retenant pour ne pas lui en remettre une – vraiment, il n'aimait pas être interrompu comme ça – il se contenta de soupirer, passant une main sur son front avant de se redresser, bien droit, ne prenant pas la peine de prendre en note les demandes de Poséidon. Peu importe si ce dernier ne semblait pas apprécier le ton employé par le blond, il s'en contrefichait.
« Elle, est-elle dangereuse ? »
Qui que ce soit, quoi que ce soit, c'était la question à laquelle il voulait une réponse. Peu importe les caprices du dieu des océans, il ne s'agissait pas que de lui, mais aussi des autres. Des conséquences que cela pouvait avoir. Était-ce dangereux pour ceux restés là-bas, avec les fantômes de la cité ?
« Elle n'a pas conscience de ce qu'elle fait. »
Il s'agissait d'une femme alors ? D'une personne de la famille royale, s'il se souvenait bien des paroles d'Artémis. De la reine ? Il n'eut pas le temps de s'interroger plus longtemps, l'homme venant prendre sa main. Ce contact le laissa étonné. Pas du fait qu'il l'ait touché mais davantage de la sensation que cela avait... Il avait bel et bien l'air présent avec eux, comme s'il ne s'agissait pas d'une illusion ni d'un quelconque souvenir. Il était bien là. Du moins c'était l'impression qu'il en avait. Il posa la main d'Apollon sur le haut de son torse, la marque de trident apparaissant soudainement.
En tournant la tête vers les deux autres, il ne manqua pas de sentir qu'eux aussi pouvaient à présent le voir. Intéressant comme changement. Perturbant aussi. Il devenait visible à tous en le touchant, mais aussi bien plus... Bien plus réel.
« Elle essaye de réparer une errer dont elle n'est pas responsable et qui ne peut être réparer. »
Presque immédiatement, il se dit qu'il devait parler de la disparition de leur peuple, même s'il en ignorait les conséquences exactes. Cela paraîtrait plausible, si elle était toujours... vivante ? Peut-être que le cristal permettait ce genre de miracle, il n'en avait pas la moindre idée. Et dieu qu'il détestait ne pas comprendre ce qui se déroulait !
Le jeune homme vint alors poser sa propre main sur son torse, ce qui lui fit hausser un sourcil. Cela ne le dérangeait pas, c'était juste surprenant, comme comportement.
« Il faut laisser du temps au temps pour qu'il efface nos blessures. »
Il ne savait pas ce qu'il tentait de lui faire comprendre. Parlait-il de Néphélé ? Avait-il vu tous ces souvenirs, lui aussi ? Apollon ne pouvait qu'être d'accord avec cet adage, bien que Poséidon lui, ne semblait pas partager les mêmes convictions. A côté de lui, il le fit faire apparaître son trident ce qui lui fit lâcher un grognement de frustration. Il lui fallait tout, tout de suite, n'est-ce pas ? Son frère tenait le trident pointé sur cet homme qui ne tentait pourtant que de les aider... Non ?
« Réponds à mes questions. »
Encore un ordre. Toujours. Comme si cela lui était dû... Il fallait parfois mériter l'attention pour qu'on vous l'accorde et son comportement ne donnait en rien l'envie de lui offrir ce qu'il désirait, du moins en ce qui le concernait. Son regard plein de rage était pointé en direction de son frère. Il aimait de moins en moins la tournure que prenait les événements, ne supportant pas l'impatience dont il faisait preuve. Il lui rappelait Zeus sur ce point et cela le dérangeait au plus haut point. Le jeune homme ignora pourtant le commandement, le regardant toujours.
« Laissez la s'éteindre ici, c'est la seule chose que nous pouvons faire pour vous. »
Ils étaient venus pour une arme. Une arme contre Chronos, contre la menace qui planait au-dessus d'eux depuis un an. Contre l'extinction du monde tel qu'ils le connaissaient. Cette arme, à ce qu'Apollon avait pu comprendre, résidait dans ce cristal. Pourtant... Pourtant il ne voulait pas la prendre. Pas comme ça. Poséidon avait laissé entendre qu'une fois qu'il l'aurait en sa possession, le titan n'aurait plus la moindre importance... A cet instant précis, ce qui l'inquiétait n'était pas le Ragnarok. Mais ce dont leur frère était capable.
Ce dernier envoya alors soudainement et sans qu'aucun des deux jumeaux n'ait le temps de réagir, de faire le moindre mouvement, un éclair dans la direction de l'Atlante. Pourtant, le coup lui passa au travers comme s'il ne se trouvait pas en ces lieux. C'était... C'était impossible, il l'avait sentit, il en était persuadé. Comme il sentait la main de Diane lorsqu'il la tenait. Pourtant... Il disparu. Aussi soudainement qu'il était venu. Et ne laissa que le vide à la place où il se tenait, abandonnant le trio à ses interrogations. Et Apollon à son irritation palpable envers Poséidon.
crackle bones
Kida
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Saoirse Ronan
| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Egéon avait repris appui contre un mur, il semblait prendre plus facilement contenance quand il le faisait… Il croisa les bras et Kida s’appuya un peu plus sur sa lance tandis qu’ils s’observaient mutuellement… C’était étrange de se voir après tout ce temps, toutes ces promesses et tout… cela… Lorsqu’elle l’entendit une nouvelle fois parler du mariage d’un air plus ou moins bougon, elle détourna le regard, laissant les cheveux les faires virevolter autour de son visage. Il avait raison, tout aurait pu être différent… Mais cela signifie-t-il forcément que cela aurait été mieux ? Kida n’en était pas sûre…Mais pas politesse, elle laissa le silence s’installer tandis qu’il se mit à parler… de Roi… La jeune Atlante fronça les sourcils d’incompréhension en ramenant son attention sur lui. Sa main se resserra sur la lance lorsqu’il parla de « certains » Atlantes qui auraient pu être en vie… « Certains »… pas tous… Ceux qui auraient renié leurs origines pour prêter allégeance à Poséidon et à son fils plutôt qu’à leur Nature profonde ? Oui… Finalement, le monde était mieux tel qu’il était. Elle répondit seulement d’une voix douce :
- Vous n’auriez jamais été Roi des Atlantes… Cette place serait revenue à quelqu’un d’autre…
Elle avait beau retourner l’histoire dans sa tête, la règle pour devenir le Roi d’Atlantis, pour devenir le Guide suprême était bien simple… être l’héritier du Roi… le premier héritier… En l’épousant jamais il n’aurait prétendu au trône n’est-ce pas ? Ou alors les façons de faire des Surfaciens étaient différentes et Egéon réfléchissait selon ses propres règles ? Une chose est sûre, c’est que l’allusion qu’il fit sur les Surfaciens et ses réflexions intérieures l’amenèrent à en avoir la gorge nouée, tandis qu’elle repensait à lui… Il fallait pourtant se reprendre, le jeune homme s’avançait vers elle avec lenteur. Elle se redressa alors un peu, tenant toujours fermement son arme tandis qu’il levait une main pour aller effleurer le Crystal présent avant la pointe tranchante. Sa respiration se bloqua lorsqu’il reprit la parole… il était clairement en train de lui expliquer pourquoi Poséidon était là et pourquoi il avait faussé compagnie à son frère, à ses enfants et aux autres compagnons de route. Le regard de la blonde se dirigea vers Arès qui chassait plus loin… savait-il ce que son frère tentait de faire ou l’ignorait-il complètement ?
En ramenant son regard sur Egéon, elle constata qu’il s’était approché… un peu trop près même d’ailleurs, la jeune Atlante en sursauta. Elle fut tentée de faire un pas en arrière mais n’en fit rien. Elle regarda sa main s’approcher de son visage en déglutissant mais ne bougea pourtant pas. Elle ne fit pas même un mouvement de recul lorsqu’elle le vit se pencher dangereusement sur ses lèvres avant d’y déposer un baiser. Une fois de plus, elle serra les dents, déglutit mais ne bougea pas d’un pouce, ne cherchant ni à reculer, ni à amplifier ce simple baiser. Elle eut du mal à réprimer une grimace de dégoût en entendant la comparaison de ses lèvres avec celles de sa sœur… Visiblement Egéon détenait un pouvoir fort sur Melody, n’hésitant visiblement pas à entamer une relation sexuelle ou amoureuse, elle ne savait pas très bien. Les Atlantes ne faisaient pas ça… elle n’aurait jamais pu imaginer faire ça avec son frère… Elle se contenta d’un sourire en coin et d’une réponse mutine :
- Vous êtes décidément goûteurs de toutes sortes de saveurs… Vous n’hésitez visiblement jamais, même face à une personne qui ne vous désire pas ou face à une morte…
Elle faisait référence à Louise… Il semblait à présent évident que la jeune femme s’était débattue, causant ce petit problème à la lèvre. Elle termina dans un presque chuchotement :
- Vous devez vous sentir bien seul…
Pendant ce temps, le jeune homme avait fait un tour sur lui-même, cherchant visiblement quelque chose… Quoi ? Kida l’ignorait, mais elle continuait à l’observer, intriguée, attendant qu’il lui en dise peut-être un peu plus sur ce qu’il faisait et la réponse ne tarda pas. Il voulait partir à l’aventure… que eux deux… l’idée ne l’enchantait pas spécialement, surtout après qu’il eut clairement annoncé qu’il aurait aimé tuer des Atlantes mais pouvait-elle réellement refusé ? Il fallait qu’elle aille jusqu’au bout. Elle posa alors ses yeux sur les doigts d’Egéon qui lui caressait le bras et se dégagea vivement.
- J’ai ce qu’il vous faut, suivez-moi.
Elle se mit en route vivement, la lance toujours à la main. Elle ne souciait pas vraiment de voir si le demi-dieu tenait la route, après tout, c’était un grand garçon non ? Elle disparut dans des buissons qui s’écartèrent lentement et avec douceur sur son passage lui évitant toute sorte de griffures et d’inconvénients… C’était elle qui faisait ça, son harmonie avec la Nature lui donnait quelques privilèges… qu’elle ne fit pourtant pas partager à Egéon qui pestait derrière elle… ils n’étaient pas mariés après tout, elle n’avait pas besoin de lui prêter assistance… Un nouveau sourire malicieux se dessina sur son visage, mais il était pour elle seule, cette fois-ci. Ils se retrouvèrent alors dans un petit endroit, entouré de buisson, où seul un objet étrange les attendait. Il semblait être fait de pierre, un mélange entre quelques sculptures aztèques et une langouste géante. Kida y accrocha sa lance à l’endroit prévu pour, posa son doigt sur une interstice formant un Crystal et posa la paume de son autre main en dessous avant de la tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. Aussitôt la machine s’emballa, découvrant des yeux bleus et lumineux comme des phares, se développant un peu plus, et s’élevant à quelques centimètres du sol. Kida l’enfourcha immédiatement avec un grand sourire puis tourna la tête vers Egéon :
- Et oui, notre technologie ne s’arrête pas aux lances et aux sous-marins… Bon, vous venez ?
D’un signe de tête, elle lui montra la place derrière elle et après un instant, le jeune vint s’assoir. Lorsqu’elle lui demanda de s’accrocher, elle estima que ses bras étaient un peu trop bas à son coup, aussi les releva-t-elle avant de démarrer en prenant rapidement de l’altitude. Elle adorait la sensation de vitesse, le vent sur son visage, dans ses cheveux, cette sensation de liberté… Elle lui fit faire le tour d’Atlantis à une bonne vitesse de croisière avant de poser l’engin sur le milieu d’une tour, où le socle était suffisamment grand et solide. La colonne en style aztèque était suffisamment grande pour dominer l’Atlantide et Kida, après avoir désactivé son espèce de moto des airs, se mit en quête du mur pour continuer l’ascension à l’escalade. Lâchant sa main droite et se penchant dans le vide, elle éclata de rire en voyant la tête d’Egéon qui ne semblait pas spécialement ravi :
Elle continua son ascension et arrivé en haut, elle dut attendre que le demi-dieu arrive enfin à se hisser. Un peu excédée, elle finit par l’aider au dernier instant et attendit qu’il se relève pour l’observer. Il semblait un peu pâle…
- Ne me dîtes pas que vous avez le vertige ? Si ?! Je n’aurais pas cru ça de vous en voyant votre assurance…
Nouveau sourire en coin, légèrement moqueur. Elle prit ensuite le temps de s’assoir et de contempler l’horizon.
- D’ici, nous dominons ce monde, c’est le plus haut sommet de l’Atlantide… rares sont ceux qui sont montés ici…
Sa voix était douce, légèrement brisée, se mêlant au vent léger qui les caressait. Elle fixait l’océan… Elle, elle avait tant dominé son monde… elle était venu de si nombreuses fois ici… c’était sans aucun doute son endroit préféré… elle ignorait pourquoi elle avait décidé d’aller ici, avec lui… sans doute pour se donner du courage.
Les yeux écarquillés, je fixais Glène qui enfonça la lance dans le corps de l'animal. Il hurla dans des profonds cris de douleur, ce qui me mit le cœur en miettes. Non pas ça. Il ne l'avait pas mérité, vraiment pas. Je détournais la tête, je ne voulais pas voir le pauvre animal souffrir, j'étais sûr et certaine que j'étais tombé sur lui par erreur, c'est tout. Ma gorge, ce serra tandis que ces derniers cris de souffrance partaient rejoindre un autre monde inaccessible. J'espérais juste qu'il n'avait pas d'enfant. De tout mon cœur, je le souhaitais. Je sursautais d'un coup sec, sentant des mains se poser sur mon épaule. Je plongeais mon regard dans celui de Glène. Je croyais qu'il était en colère… plus rien ne te blessera, je te le promets Était- ce un message ? Je le regardais, essayant de déceler le moindre sous-entendu. Mais ses yeux ne me regardait pas. Non pas moi. Je tournais la tête en direction de son regard dans un grognement de douleur pour voir la personne qu'il fixait d'un air profondément mauvais. Je laissais une boule se former dans ma gorge. Pas Melody. Non. Je me tournais vers lui avec un regard très appuyé et intensément interdit. Non. Tu ne la toucheras pas. S'il m'aimait vraiment, il ne la toucherait pas. Je ne pourrais pas voir ces deux-là s'entre-déchirer encore une fois. Non. Plus maintenant, ce serait trop douloureux que ce soit l'un ou l'autre. J'avais déjà pris soin de ne rien dire à Calliope au sujet de la sirène, parce que je savais qu'elle n'aurait pas hésité une seconde à aller la chercher jusque dans l'océan pour lui en coller une. Et si y a bien une personne qui était capable de m'écraser comme un vulgaire insecte, ou me faire mal comme ce n'était pas permis, c'était Callio. Mécontente, mes doigts saisirent le menton de Glène pour le forcer à me regarder.
▬ « Quoi que tu veuille, je t'interdis de le faire ! » Dur, trop dur ma voix. Je m'en suis rendu compte aussitôt, et je finis par me radoucir. « Désolé, s'il te plaît ne fait rien d'idiot. Si tu n'as pas confiance en elle, alors est confiance en moi. » Fils-je d'une voix douce avant de lui lancer un sourire. Je lui relâchais le menton, caressant sa joue au passage et rabaissant ma main pour tourner la tête vers Melody. Bien entendu, elle décochait aussi un regard noir vers Glène. Comment étais-je censée me sentir au milieu de tout ça ? J'avais l'impression d'être de retour dans le salon avec Callio qui veut étriper Glène et qui casse tout ce qui passe. "Il faut... il faut que... j'ai un problème de fille et il faudrait que... tu m'aides." Moi ? Pourquoi moi ? Inclinant la tête, mes pensées voguait à d'inimaginables pensées. Melody avec des problèmes de filles… Euh … Zone rouge ? Polichinelle dans le tiroir ? Pourquoi je pense à ça direct ? Ah, c'était des excuses que je servais au prof pour aller me balader dans les couloirs. M'sieur, j'ai un problème de fille, je peux sortir ? Je me relevais, emplis de curiosité. Mais intérieurement, je me méfiais un peu. Ce n'était pas bien de se méfier d'une personne qu'on aimait beaucoup. Mais les montagnes russes avec elle, c'était souvent, et entre une douceur humaine et une tirade méchante, parfois, on se sent perdu. Voyant que j'hésitais encore, elle m'attrapa la main et me tira avec elle loin des autres.
▬ « Okay okay je te suis, j'ai compris ! » Déclarais-je. Mais elle semblait tellement obsédée à l'idée de m'emmener loin de tout le monde que ma réplique passa en travers. "Tu préfères que j'emmène Glène, peut-être ? Il est tellement nouille qu'on sait jamais, peut-être qu'il pourrait me dépanner !" Je me sentis piquer au vif, tandis que son sourire farouche m'était adressé, me faisant frissonner. C'était clair et net, à cet instant précis, elle me faisait peur et ma méfiance augmenta. Oui Glène était quelque peu maladroit, mais ce n'était pas sa faute ! Quand je disais qu'aucun des deux ne faisait d'effort ! Je me sentais légèrement en colère, mais je préférais tout remballer à l'intérieur. Si je pouvais hurler sur ces deux-là, je le ferais. Mais aucun ne semblait apte à faire la paix. Je ronchonnais derrière elle, je savais qu'elle avait la fâcheuse tendance à parler avec de l'humour noir, blessant accidentellement son entourage. Mais elle s'en rendait pas compte si ? « Non, moi ça me convient très bien que tu m'es choisit. » Et à vrai dire, j'aurais été un peu jalouse que ce soit quelqu'un d'autre. Si y a bien une personne dans tout ce groupe qui avait réussi à se rapprocher de la sirène asociale, c'était moi ! Pis, je n'aimais pas qu'on touche à ce que j'aimais et qui m'appartenait, voilà. Je ne vois pas pourquoi je devrais me justifier. Mais ça allait encore, il n'y a qu'avec Callio que j'arrivais vraiment pas à contrôler ma jalousie. De sorte que j'allais jusqu’à frapper la première fille qui la touchait. Mel s'arrêta devant une énorme statue qui me fit redresser la tête directement vers le ciel, manquant de me manger une gamelle. Elle me lâcha et me demanda de grimper. Je restais surprise, tournant un visage incompréhensif avec les yeux écarquiller. Elle voulait que je grimpe sur ce machin ? Mais pourquoi ? Voyant son air qui voulait absolument dire ''arrête de discuter'', je levais les yeux au ciel et tournais la tête en direction de la statue.
▬ « Ah non je ne vais pas me casser la tête à grimper ça, alors que je peux clairement faire… » Je laissais ma phrase en suspens, avant de planer droit dans les airs en direction de la statue. Avec un petit sourire fier, je me posais sur les épaules de la statuette et m'accoudais contre son oreille les jambes croisées. « Ça ! » Terminais-je en levant les bras au ciel d'un geste théâtral. Attendez une seconde, c'est quoi là-bas ? Je laissais retomber mes bras tandis que mon regard se posait tour à tour sur les statuettes qui entouraient le groupe. Mince alors ! C'est bizarre, clairement bizarre ! La voix de Melody retentit de nouveau, m'expliquant ses idées. Je me laissais tomber sur l'épaule du monsieur, ou de la dame… Un monsieur ou une dame ? Il y a qu'une façon de le savoir, mais il ne semblait pas la possédée alors ce sera un Mondame ! Le paysage était vraiment magnifique. C'était encore plus beau qu'une carte postale. Ça m'en coupait le souffle, oubliant de respirer. Puis Melody en vient à la colline, vers laquelle je tournais un regard intrigué. "Elle est bien trop loin, ça mettrait trop de temps d'y aller en courant 'normalement'. Ça attirerait les soupçons de du team divin. Alors je me disais... Si tu nous y emmenais, on pourrait voir ce qu'il y a là-bas et revenir très vite comme si de rien n'était." Ah, il me semblait bien que ça cachait quelque chose. Alors la petite Jezabel n'a pas le droit d'utiliser ses pouvoirs sinon elle ce fait jeter en cellule divine. Mais alors là quand on en a besoin hein ! Enfin bon, ce n'est pas comme ci c'était Arès ou je l'aurais clairement envoyé paître. Là, c'était Melody, ce n'est pas comme si j’enfreignais des règles, hein ? Je me laissais tomber doucement sur le sol, planant jusqu'à lui en remarquant quelque chose de très perturbant.
Les cheveux de Melody avaient pris une teinte blonde. Mince alors c'est quoi ce délire ? Pourquoi elle est toute blonde ? C'est un Kinder humain ? Moi j'aime bien les kinders ! C'est bon, et franchement… Ouai pardon, je m'égare. Melody se transformait en Kinder, c'était chouette ça ! "Oui, je suis blonde, mais ça ne va pas durer. Ce n'est pas non plus pour ressembler à la fille qui s'habille avec des rideaux et qui nous servait de guide. C'est juste que... C'est comme toi avec les flammes. Je n'arrive pas à maîtriser mon apparence. J'ai l'impression que cet endroit nous perturbe toutes les deux." Pourquoi est-ce qu'on se ressemblait à ce point ? Jusqu'à maintenant on était intimement liée par le même problème. Elle était une sirène, j'étais la mort mexicaine. Elle devient blonde quand elle est perturbée émotionnellement, -j'étais convaincu que cette île n'avait rien à voir avec ça- et moi, c'était des yeux qui devenaient un vrai brasier quand ça n'allait pas. Oui, dans un sens oui, on est absolument pareil. Mais je n'aimais pas cet air triste qu'elle prenait, ça me fendait le cœur de la voir comme ça. Ça mains passèrent de nouveau dans la mienne, ce qui me fit soudainement angoisser pour je ne sais quelle raison, mon regard croisant le sien.
▬ « Ça te va bien le blond, tu te transformes en Kinder c'est génial ! On pourra faire des brochettes de kinders ! » M'exclamais-je en reprenant la remarque qu'elle avait faite sur mes yeux. Et sans attendre, je glissais mes bras autour d'elle et posais ma tête dans sa nuque. « Moi, je m'en fiche que tu sois blonde ou brune, humaine ou poisson, je t'aime comme tu es. » Elle en avait besoin d'un câlin. Je savais que ce n'était pas facile pour elle et elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider ou pour lui montrer qu'elle n'était pas toute seule. Je le sais, parce qu'a cet instant même, j'aurais aimé qu'on soit là pour moi. C'est avec un pincement au cœur que je m'avouais cette propre pensé douloureuse, qui m’écrasait l'organe vital comme une pince à épiler. Je me reculais, et positionnais mes mains sur ces avant-bras. Je laissais échapper un sourire en coin, et partis vers la colline. Traversant un tunnel lumineux où les arbres passaient à toute vitesse, tout devenait flou autour de nous. Je m'arrêtais sur la grande colline, ou encore une fois cela dominait tout le paysage. C'était vraiment sympa chez les Altlantes ! Je lâchais Melody qui avait l'air d'agoniser. "Wouah... je... ne... m'y... ferai... jamais ! J’éclatais de rire et plaquai ma main sur sa tête en la tapotant.
▬ « Mais si ! » Dis-je amusée avant de me détourner pour regarder avec attention ce qu'elle cherchait ici. Ça me faisait rire à chaque fois que j'emmenais quelqu'un avec moi dans ma super vitesse. Ils n'avaient pas l'habitude et ça les perturbait toujours. Leur tête était épique, vraiment ! Moi ça m'amusait et ça me faisait rire. Les seules ayant profité de ma super vitesse jusqu'à présent étaient Callio et Mel. Et glène quand il avait été blessé il y a des années de cela. Bien avant tout ça. Melody s’accroupit pour toucher un cercle de cendre noir. "C'est encore chaud." Me fils t-elle surprise. J'allais venir pour toucher, mais j'avais oublié que j'étais immunisé face au feu. Je ne ressentirais pas de brûlure en touchant le sol. Alors que Melody continuait de faire des déductions à la sherlock Loulou, je ne put m'empêcher de remarquer quelque chose briller de mille éclats à son cou.
▬ « Qu'est-ce que c'est ? » Fils-je surprise, en écarquillant les yeux. Elle me regarda comme si je descendais de la planète Mars - quoi que j'aurais adorée quand même- avant de regarder son médaillon. Et bien quoi ? Elle croyait que je parlais d'autre chose ? Je ne vois pas de quoi ! Elle le prit dans ses mains, mais elle le relâcha aussitôt. Son prénom gravé en de si belle lettre disparut totalement, me faisant hausser les sourcils d'un air profondément stupéfait. il se passait quoi ? Un dessin atlante apparut sur sa surface. Melody possédait un collier magique. C'était tout à fait normal. Elle se mit à piétiner sur place comme quand moi je faisais ! Sauf que je le faisais quand j'étais contente la plupart du temps, elle, elle le semblait pas. "bien sûr, Kida n'est jamais là quand on a besoin d'elle ! Elle aurait pu traduire ça !" Ouai, en parlant de Kida elle nous avait envoyées comme des gosses à la chasse pour mieux concocter des choses ! En plus de ça son frère avait disparu dans la nature, Aaron était parti faire je ne sais quoi et Louise n'était jamais revenue non plus. Je m'inquiétais un peu, ça faisait bizarre de ne pas avoir d'Arlequin ! Puis même moi, je l'aimais bien Louise, je ne voulais pas que quelque chose lui arrive.
▬ « Elle se moque bien de nous, ils se moquent tous de nous ici. » Grognais-je en serrant les poings. Ahh ils étaient beaux les petits poissons dans leur bocal qu'on était ! Nous étions juste piégés à l'intérieur de quelque chose, avec une personne puissante qui nous faisait mariner. J'en étais certaine, tout était trop bizarre ici. Ils agissaient tous comme des purs zombies en plus. Je croisais le regard de Melody qui semblait avoir vu une lumière. Elle courut mettre son médaillon au milieu du cercle. Puis elle le reprit en repartant au milieu de la colline. Je me frottais le front en la regardant faire. Je sais pas ce qu'elle essayait de faire, mais dans tous les cas, je ne crois pas que c'est comme ça que ça allait marcher ! "Je ne parle pas atlante, espèce de moule !" Un ricanement s'échappa de mes lèvres, avant de regarder ailleurs innocemment. Mais je sentis quelque chose vibré en dessous de mes pieds. Je me figeais sur place en baissant les yeux, remarquant le sol prit de soubresaut. J'avalais difficilement ma salive et la terreur s'installa dans mes yeux. Je reculais d'un bond, manquant de trébucher. Qu'est-ce qu'il se passe ? J'étais affolée, et une fissure traversa la colline, la séparant petit à petit en deux. Melody eut tout juste le temps de me rejoindre, manquant de nous séparer. Je reculais encore plus, alors qu'un énorme socle prit place avec un symbole Altlante. S'il vous plaît arrêter de faire trembler la terre, s'il vous plaît. Je fermais les yeux, dans l'espoir que ça se finisse bientôt. Je me raclais la gorge, mon corps vibrant au contact de la terre. Puis se fut fini. Je rouvris les yeux. Le socle s'était bloqué. Je soupirais de soulagement, un immense poids se libérant de ma poitrine comme une lumière qui chassait le noir.
▬ « Ouf, parce que j'avais pas de table où me cacher ... » Marmonnais-je avant de sauter à mon tour sur la surface dur du socle. Oui bon, j'étais persuadée que cette histoire de table était archi faux et inventée par les Japonais parce qu'ils ont plus de tremblement de terre que nous. Mais bon dans l'immédiat, j'aurais été curieuse d'essayer quand même ! Avec fascination, je tapais du pied sur la surface lisse. C'était énorme. C'était géant ! C'était vraiment trop beau ! Mais ça servait à quoi exactement ? Je fis un nouveau pas, rien, toujours rien. Je sautillais d'un coin à l'autre, tantôt à gauche, tantôt à droite, passant devant Melody à une vitesse folle. Je suis sûre que c'était quelque chose qui s'activait ! Une idée se forgea dans mon esprit. Je me dirigeais vers Melody et d'une seconde à l'autre la mis hors du socle. « Tu bouges par je tente un truc ! » Lui fils-je devant sa tête consternée. Je pris mon élan et commençais à effectuer des ronds sur le socle, courant de plus en plus vite. Plus je prenais de la vitesse, plus du vent se ramenait dans ma course folle, commençant à créer une Minie tornade. Je courrais de toutes mes forces, persuader que mon plan allait marcher. Puis on me distinguait plus. Juste une trace rouge dans une petite tornade qui parcourait le cercle entier. Je me sentais tellement bien. Le vent n'avait même pas le temps de me fouetter le visage, plus rapide que lui. Tout était flou, et j'allais tellement vite que j'avais l'impression que me voir de derrière.
Soudainement, un clic se fit ressentir et la marque sur le sol prit une couleur bleue. Il venait de s'activer. Un énorme bruit retentit au loin et je m'arrêtais, trébuchant et tombant sur les fesses hors du socle. Un regard surexcité, sautillant et tremblant de tous mes membres, je lançais un regard rempli d'étoile à Melody. « Ta vue, ça ? Ta vue ? Je l'ai activé ! Ma super vitesse à dû crée de l'énergie suffisante pour l'activer ! C'est géant ! » M'exclamais en bondissant sur mes pieds et en plaquant mes mains sur ses épaules. Je la secouais avec un gros sourire et sautillant sur mes pieds, effectuant des bonds de biche devant son visage. Mais un nouveau bruit plus fort que l'autre me stoppa net, faisant sursauter mon cœur. En glapissant, je tournais la tête en direction du bruit qui avait raisonné. Je voyais les autres qui couraient dans notre direction alors que mon regard s'arrêta sur une chose. Les Statuette. Leurs mains brillaient de mille éclats, et la boule d'énergie prit une puissance plus consistante. Une forme bleue sortait de la boule, avant de se lancer dans le ciel et de rejoindre les autres sphères, créant un immense dôme qui commençait à descendre dans notre direction. Non… « Non ! Pas les bocaux ! J'ai horreur d'être poffiner ! Pas ça ! Non ! C'est pire que les ascenseurs ! » Je paniquais avec de la terreur dans mes yeux et mon cœur fracassait ma poitrine à grands coups tranchants. Je sentais mes mains qui tremblaient, mes yeux s'embuer de larmes tellement j'en étais terrorisée. Je respirais bruyamment, alors que ça descendait petit à petit. Et ça prenait en suite de la vitesse. Trop de vitesse. Le dôme, ça rapprocha à allure folle. Grâce à ma super vitesse, j'eus le temps de le voir aux ralentis s'abattre vers Melody. Non. Pas Melody.
« Melody ! » Ma voix raisonna dans sa direction tandis que je mélançais vers elle. Je la poussais brutalement par terre, avant qu'une décharge n'entre en collision avec mon corps. Une douleur s'installa dans tous mes muscles, une douleur trop forte, trop lourde, trop dur à supporter. Prise de convulsion, je m’écroulais par terre alors que mon cœur ne battait plus du tout à un rympte normal. Pourquoi ça fait mal ? Je suis tellement fatiguée d'un coup… Ma vision devint floue. Comme quand je courrais… Je voyais une silhouette se jeter sur moi, alors que les cris des autres se faisaient lointain, trop lointain. Une force inconnue m'attira dans le néant, m'appuyant sur la tête avec acharnement. J'arrivais pas à me lever. Mes muscles ne m'obéissaient plus. Mes yeux se fermèrent doucement. Je suis fatiguée. J'ai mal. Très mal. M'endormir était tentant, trop tentant. Je veux plus avoir mal. Je ne veux plus rien ressentir. Plus de peine. Plus de souffrance. Plus de douleur. Était-ce cela la mort ? Alors c'était doux, tentant, trop tentant… Et personne ne me pleurait mise à part Callio et Glène. Je servais à rien ici. Des éclairs crépitaient le long de mon corps, le parcourant avec des petits éclairs bleus, alors que je sombrais dans un nouveau monde inconnu pour moi. Il n'y avait personne. Je serais à jamais seule dans ce vide rempli de ténèbres. Mais au moins ça a sauver une personne plus utile que moi. Je suis toute seule. Et j'ai peur. And I will try to fix you ....
Jez : 100% inconsciente.
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
J'avais essuyé la gifle, en restant stoïque, seule un léger déglutissement, trahissait, mes sentiments, Ta sœur. Plutôt violent, comme manière de faire. Au fond, ce n'était peut-être pas plus mal. Les divins, avaient une légère tendance, à me taper sur le système, ces derniers temps, ironique pour une déesse non ? Mais, entre Athéna, Dolos et Poséidon, je ne savais pas lequel, était le plus bas dans mon estime. Pour les deux premiers, il n'y avait aucun moyen d'y remonter. Quand on tue des gens, il y a un prix à payer. Pour le dernier, je ne savais, pas vraiment quoi en penser. Peut-être, était-ce, le dernier point de rupture dont j'avais besoin, pour définitivement, couper les liens et les envoyer tous paître. Aucune idée, mais je me promis une chose, si j'arrivais, à revenir à Storybrooke, il était temps pour moi, de faire des efforts, envers les personnes, à qui je tenais, en priorité mes neveux et nièces, ainsi que Lily. Quitte à me chercher « les relations sociales pour les nuls ».
Je soupirais, me contentant, d'observer Apollon et Poséidon, se faire face, légèrement, en retrait. Il, était rare que mon jumeau soit aussi sérieux, dans ces moments, là il avait une certaine posture, qui le rendait, intimidant. Utilisant, bien sa grande taille, pour se faire entendre, tout en dégageant, un certain charisme. Voilà, pourquoi il était aisé, d'oublier qu'il était le « petit dernier » contrairement, à moi. Je me sentais, toute petite face à mes deux frères, et cette fois-ci, même mes talons, ne m'aidaient, pas à atténuer ce sentiment.
Doucement, je vis Apollon, poser sa main sur un cocon, et à nouveau, je sentis un changement, dans notre lien. Il, semblait parler à quelqu'un, sauf que ni Poséidon, ni moi ne pouvions voir, de qui il s'agissait. Je pouvais l'entendre interagir, je pouvais sentir ses pensées, mais je ne pouvais pas voir. Cela, ne m'étonnait pas vraiment, qu'il puisse, communiquer avec l'une des personnes, dans ces cocons, il était le dieu de la divination après tout. Je, ne pouvais rien faire, de plus, aussi me rapprochais-je doucement de mon frère lorsque sa pensée se répercuta chez moi, au sujet de l'hôte. Non...Non pas la reine, Kida. Je lui fit mentalement, voir l'image du Disney, une jeune femme, aux cheveux blonds tellement clairs, qu'on aurait presque dit qu'ils étaient blanc, avec un cristal autour du cou, qui s'avançait comme en transe, vers le centre d'une masse argentée bouillonnante. J'ignorais, si il était exactement, comme ça ici, mais dans le film, il avait sa propre conscience.
La mention de Chronos, me fit me tendre, comme à chaque fois, qu'on l'évoquait. Je, pensais, à notre mort prochaine, à ma mort prochaine, et m'en voulait encore plus, de passer du temps, avec les gens, qui me verraient bientôt partir, Louise, Pitch et tous ceux qui n'avaient pas la même espérance de vie que la mienne. Oh bien sur, Pitch avait une existence plus longue qu'un simple mortel, mais si je l'aimais, et j'aimais chaque instant, que je passais, avec lui. Je, ne pouvais m'empêcher, de penser, s'il ne vaudrait mieux pas mettre un terme à cette relation, avant que je ne disparaisse définitivement
Je, l'écoutais, parler, et j'écoutais ses pensées, attentivement, avant de me retourner vers Poséidon, qui semblait trépigner et de lui jeter un regard peu encourageant. Je rêve, nous étions, resté calme, tandis qu'il nous utilisait, et qu'il ne nous disait rien, et voilà que maintenant, lui trépignait, tel un enfant, de trois ans, parce qu'Apollon, refusait de lui dire quoi que ce soit. L'espace d'un instant, une autre, image se superposa à celle de Poséidon, celle d'une autre personne, qui me fit frémir de terreur. Je me forçais néanmoins à garder, les idées clairs, en secouant la tête, pour qu'elle disparaisse.
Mais le pire, fut lorsque je vis, le rayon du trident, arriver droit dans notre direction, pour taper ce qui semblait être le vide. Inconsciemment, je me remis, à trembler de terreur, lorsqu'un souvenir, se rappela à moi, avec violence. C'était exactement, la même chose qu'avec Aphrodite, quand je l'avais blessée, cette fois là.
Je me fis violence, pour rester le plus calme possible, mais à la terreur, se substituait la colère :
- Est-ce que je peux savoir pourquoi tu as fait cela ? Enfin qu'est qu'il t'as pris bon sang ! Est-ce que tu aurais soudainement, perdu l'esprit ? Tu sais à qui tu viens, de me faire penser ? A Zeus !
Je soutenais, son regard tandis que, je sentais, ma poitrine, se soulevé, au rythme saccadé de ma respiration, il était rare, que je me mette en colère ou que je m'énerve. De cette façon là du moins. Mais, là il était allé beaucoup trop loin
Immédiatement, quelque chose, changea en lui, il se tendit, se crispa, et un coup d’œil du côté de ses main, me montra qu'il serrait fortement, son poing gauche. A nouveau, je déglutis, avant de me reprendre, non ça suffit Artémis, il est temps, d'arrêter d'avoir peur, et d'affronter tes démons. Aussi, restais-je tout aussi raide, lorsqu'il s'avança vers moi, l'air mauvais, soutenant, toujours son regard, dans cette attitude quasi glaciale, qui est la mienne :
"Je ressemble à Zeus ? Tu me compares à notre frère qui s'est comporté comme un démon envers les siens ? Dois-je te rappeler ce qu'il a fait contre les siens ? Comment qu'il s'est comporté toutes ces années ? Zeus est mort, ce nom ne devrait plus jamais être prononcé !"
A nouveau je me sentis trembler, mais pas de peur, pas de crainte, ni même d'angoisse. Non, de colère :
- Tu crois que tu as besoin de me le rappeler de nous le rappeler ? Je pense, que nous avons suffisamment, souffert de son règne avec Apollon. As-tu la moindre idée de ce que c'est, de n'être vu que comme un vulgaire chien de chasse ? D'être celle, qui devait tuer, si l'une ou l'autre créature, refusait d'obéir, et de subir ses colères lorsque tu refusais ? As-tu ne serait-ce que plus petite idée, de ce que ça fait, d'être sans cesse utiliser pour ton don de divination, ou même ton empathie ? Non, tu n'en sais rien crachais-je et ça, cette manière d'agir, c'était Zeus, alors ne vient surtout pas, me faire la morale, et je ne te permet pas de prendre cet air devant nous !
Je serrais, mes deux points, tandis que ma présence, se faisait plus grande. Il, était rare de voir un réel affrontement entre deux dieux. Mais, lorsque cela arrivait, notre posture changeait, toute notre manière d'être se modifiait, c'était avant tout une bataille, de prestance, et présence. Et pour la première, fois, depuis longtemps, je cessais d'être la petite sœur, toujours craintive, j'osais enfin tenir tête à quelqu'un d'autre qu'Apollon. Il, y a bien longtemps, que j'aurais dût faire ça. Pour être, honnête, je ne me préoccupais, même pas, de la colère de Poséidon, pour une fois, mon empathie, passait totalement au second plan.
Sans même tourner, la tête, je su qu'Apollon, s'était également, approché, pour m'apporter son soutien. Tous les deux, tel un mur, un bloc, nous faisions face ensemble. A deux, on est plus fort.
Ne détachant pas mon regard de notre frère, je le vis finalement se calmer avant de soupirer. Pour autant, je ne me départissait pas de ma posture actuel, question de méfiance. Je, doutais qu'il décide de nous attaquer Apollon ou moi. Nous, étions partis à trois, cela ferait vraiment tâche, s'il revenait tout seule. Il, posa tour à tour son regard sur Apollon puis sur moi, avant de finalement se décider à prendre la parole :
"Que faisons nous ? On peut laisser ce monde mort tranquille et s'en aller, quitte à sacrifier les nôtres, ou on peut sauver de nombreuses vies." Je le vis à nouveau faire un pas dans ma direction, l'air moins agressif que tout à l'heure. "Il faut que je te montre quelque chose... Que je vous le montre à tous les deux."
- Les nôtres lâchais-je non sans une pointe de sarcasme, de qui parle tu exactement ? De l'ensemble des dieux ? De ceux que toi tu considère comme faisant partis de ton cercle très select de connaissance, ou bien plus ? Je, me fiche de mon sort, il serait temps que vous le compreniez tous. Je préfère encore mourir de la main, de mon neveu favoris, plutôt que de tomber stupidement, à cause d'une arme divine ou que sais-je d'autres. Non, ce qui moi m'intéresse, c'est l'humanité entière, que nous ne cessons de sacrifier, égoïstement, depuis des millénaires. Ils, n'ont rien demandé à personne, et les habitants de Storybrooke, également. Ils ne sont en rien responsable, ils ne devraient même pas être là à la base. Je refuse de sacrifier des gens innocents, juste pour que nous puissions nous en sortir une fois de plus.
Il, ne répondit pas il se contenta, de me regarder et de me tendre la main, comme un echo, à ses dires précédents. Que faire ? Je, ne m'étais pas départis de ma méfiance à son égare, et d'un autre côté, je voulais des réponses, cela faisait tellement, de temps, que l'on me laissait dans le doute, sans chercher à se préoccuper de ce que je pouvais ressentir. Je lançais un regard du côté d'Apollon, qui hocha simplement, la tête. Très bien, dans ce cas là...
Je mit, ma main dans celle de Poséidon, qui fit signe à Apollon de faire de même avec la mienne. Je serrais fort, celle de mon jumeau, dès que je la sentis, pour me donner du courage, et comme pour m'assurer qu'il nous suivrait bien.
Notre frère se mit aussi tôt à faire tourner son trident, de l'eau encore génial, si toutes ces « aventures » ne me rendaient pas hydrophobe à la fin, je pense honnêtement, que je mériterais, au moins une médaille. Je serrais, plus fort, la main, de mon frère, de peur de le « perdre » en route. Au moment, ou l'eau venait vers nous, Poséidon, planta son trident dans le sol, je fermais les yeux, tandis qu'un tourbillon, nous emportait, dès que les ouvrait, nous étions encore dans un autre endroit. Si, j'étais un peu plus détendue, j'aurais sans doute, fait un trait d'humour, en comparant, ça aux compagnies airline, qu'empruntaient les mortels. Sauf, que je n'étais pas suffisamment, détendus, pour le faire, et Apo' non plus, manifestement.
Relevant, mon regard, je pu constater, que nous étions, dans une sorte de grotte, éclairé, uniquement, par la lumière du trident. Tiens, j'ignorais, qu'il avait aussi l'option « lampe torche » intégré. D'un côté, je ne l'avais que rarement, utilisé, vu l'amour fou que je lui portais. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas assez, pour voir, réellement où nous mettions, les pieds, et Poséidon, sembla rapidement, s'en rendre compte, puisqu'il se tourna vers moi :
"Peux tu utiliser la lune pour nous éclairer ?"
Je le sondais, du regard quelques instants, avant de finalement consentir, par un hochement de tête :
- Reculez vous, tous les deux s'il vous plait leur demandais-je
Dès qu'ils obtempérèrent, je pris une profonde inspiration, avant de fermer les yeux. Là, je me concentrais, quelques instants, sur ma respiration, petit à petit, la lumière du trident, bessait, ne laissant, que la grotte obscure...Qui disparu à son tour, ne restait que le dehors, et la lune, blanche, ronde magnifique. Un léger sourire étira mes lèvres, tandis que petit à petit, j'orientais sa lumière, vers l'intérieur de la grotte, puis sur moi, avant de la laisser, inonder toute la pièce.
J'ouvris doucement, les yeux pour contempler le résultat, tout en songeant à Pitch, il aurait sans doute adoré ce spectacle. J'admettais, qu'avoir réussit à le réconcilier, avec la lune, m'apportait, tout au fond une petite touche de fierté. Tout, comme, j'avais beaucoup de mal, à ne pas cacher, que cela me rendait heureuse, lorsqu'il me complimentait sur mon physique. Je rejetais, à nouveau ma tresse, rendu argentée par la lumière de celle que j'incarnais. Et laissais, mon regard se perdre sur la grotte, ou plutôt ses parois, couvertes de dessins, représentant, des hommes et des femmes. Certainement, des Atlantes, vu leurs tenues, je passais rapidement, mon regard dessus, avant que l'un n'attire réellement, mon attention, m'éloignant, de mes deux frères, je me plantais devant, pour l'observer d'un peu plus près. Il, y avait un homme, un Atlante, avec deux autres derrière lui. Il, semblait porter quelque chose sur la tête comme une couronne, face à lui se tenait un homme bien plus habillé, avec un globe dans la main. Ce détail m'interpella, tandis que je posais, ma main sur la fresque, on aurait dit la terre. Un autre détail, attira mon attention, l'homme était sous une sorte de cage avec une longue vue. Un globe, et maintenant ça, aucun doute, il s'agissait d'un titan, je l'avais lu dans un livre à Olympe il y a longtemps, le symbole « cage et longue vue » était celui des titans, celui de nos parents :
"Je ne souhaite pas conquérir un monde. Je veux simplement récupérer ce qu'on nous a pris."
- A quoi cela va-t-il nous servir exactement ?
"Ces dessins montrent que nos pères et mères sont venus ici. Ils ont surement donnés aux atlantes leur technologie. Les atlantes l'ont utilisés, il est temps qu'on la récupère."
- Non, je ne parlais pas des fresques, cette technologie à quoi va-t-elle nous servir ? Est-on au moins vraiment sur, qu'elle sera efficace contre Chronos ?
Je m'étais totalement, retournée pour être face à lui, baignée dans la lumière de la lune, je me sentais, plus forte, même lorsqu'il fit un pas dans ma direction :
"Tu serais prête à risquer la vie des tiens pour ça ?"
Il jeta un regard du côté d'Apollon, me faisant me pincer les lèvres. Agacée, je fis également, un pas dans sa direction, ne faisant plus qu'un à présent avec la lune, ma peau paraissait plus pâle, mes cheveux, prenaient une teinte argentée, et je fixais Poséidon, droite comme un i, sans scillé :
- Les « miens » comme tu le dit si bien, risquent très bien leur vie tout seule. Ce, que je veux savoir, c'est quel est le prix, de cette technologie ? Rien, n'est jamais, gratuit, dans la vie, malheureusement, j'ai largement appris ça à mes dépends. Gagne une guerre, mais perds tous les êtres qui t'étaient chers, affronte, un cavalier de Chronos, mais perds deux de tes sœurs, et pense ne plus jamais en revoir une troisième. Je pourrais citer encore tellement, de choses. Alors, je t'écoute, que devons nous sacrifier pour sauver les « nôtres » ? A moins, que je n'ai eu tort de te faire confiance, pendant toutes ces années, où je t'ai ouvert mon cœur, où je t'ai parlé comme à un frère, où je t'ai laissé, entrer dans ma vie et y prendre une part non négligeable, tu devrais savoir, que je suis extrêmement, respectueuse, du cycle de la vie d’autrui, qu'arrivera-t-il à cette citée si nous prenons leur technologie ?
Là était le dilemme, je ne voulais sacrifier personne, tout le monde a le droit quand son heure est arrivée, à un repos bien méritée. Tout, comme l'humanité, avait le droit d'être sauvée d'un Titan à tendances un peu trop mégalomanes. Peut-être devrais-je arrêter de porter le poids du monde sur mes épaules ? Je, me sentais toujours responsable, des actions de tous mes frères et sœurs, alors si pour tous les sacrifices, que nous avions, commis, nous pouvions, sauver des vies, l'équilibre serait peut-être rétablit
made by pandora.
Connor Williams*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Gerard Butler
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Arés/Mars
❝ La principale raison de la survie des plus faibles est qu'ils connaissent leurs places ❞
Chacune était partie faire son petit manège. Je venais de leur donner une petite chance de briller de maturité mais ... ce ne fut pas un grand succès. Même pour Louise, peut être ma petite plaisanterie l'a-t-elle chamboulée ? Grande déception en tout cas, entre l'une qui se noit, l'autre qui court partout. Melody était celle qui m'avait disons paru sur le coup, la plus intelligente, ou du moins sensée. Je les fis retourner aux bungalow avant de poster Antiope et Falklore en surveillance devant eux. Ils ne risquaient rien des tlantes ainsi que les Atlantes ne risquaient rien d'eux.
Quand à moi je partis me balader. Je n'avais plus à dormir, à me reposer. Véritable faiblesse que je ne pardonnais pas à mon neveu, comme de nombreuses choses. Quand le monde part trop de travers, vous ressentez de moins en moins envie de se battre pour lui. Mais j'avais ma vue, mon attention trop encrée sur ce qui se passait vers eux, vers nous, les abominations. J'avais arreté de me concentrer sur le plus important, les humains. Ces 7 milliards de vies imparfaites qui ne méritaient pas ce qui arrivait. Un peuple plus grand, plus fort que nous tous. Cette Terre était autant à nous qu'à eux, nous avions juste des rôles différents. Mais au final, c'était eux les dindons de la farce. Ils ne savaient rien mais était ce vraiment une bonne chose ? Ils faisaient des erreurs mais ils étaient bons, ils étaient descendants directs de la Nature au même titre que nos parents Titans.
C'est en restant plongé dans ces pensées que je revins, à pieds, vers l'endroit que m'avait indiqué Louise. L'endroit, un jardin, qui avait copié ces souvenirs concernant mon espèce. Je l'avais face à moi et une partie de l’atmosphère vint devenir flou avant de faire apparaître une image. Ma naissance, Heimdall qui vint à moi. Zeus, Poseidon, Hadès, Moi et Hephaistos. Les Grands Dieux, les cinq premiers. Zeus était déjà roi et attendait sa reine, nous étions tout les 5 destinés à posséder une arme divine. Et ce fut à mon tour, sur une planète déserte et isolé se tenait une épée, l'Epée. Je la pris et devins ce que je suis au côté d'Heimdall.
L'écran passait ensuite à une d'autres images, des milliers voir des millions qui défilaient en de micro secondes, chaque rencontre avec Aphrodite. Notre rapprochement, notre amour étrange et platonique, notre relation se développant. Je me battais pour oublier et elle venait faire semblant de me guérir, comme si nous étions un couple d'humains. Le mari revenant de guerre et sa femme pansant ces blessures. J'aimais ma soeur, d'un amour unique et indescriptible. Je ne voulais pas qu'elle sois avec moi, je désirais seulement son bonheur. Le dernier souvenir la concernant me pinçait le coeur, cette nuit là, cette nuit où j'avais blessé son amant.
Hepahistos vint ensuite, de merveilleux souvenirs. Il était comme moi, il aimait notre soeur. Mais avec elle, il allait plus loin. Nous étions proches, il était le moins beau d'entre nous et moi le moins sensé. Il créait des armes des inventions et j'en gardais une partie, nous avions la même pensée motrice : la protéger. Il souffrait bien plus que moi de la voir avec d'autres hommes, jouer d'eux comme des marionnettes. Son amour était plus romantique que le mien mais nous n'en discutions jamais, ne faisant que garder une relation simple. Il était le génie et moi le soldat.
Au plus terrible d'entre nous d'apparaître, mon successeur ... Zeus]. Son regard océan se posait sur moi alors qu'il m'avait pris à partie, une discussion entre nous deux. Il souriait avant de s'avancer vers moi. Il me parlait de son poste, de sa peur de la trahison, de la vision qu'avait les autres de moi. Il savait ce que je ressentais pour Aphrodite. Et il joua dessus pour m'obliger à lui obéir, à être " son toutou ". Ma liberté contre la vie d'Aphrodite. J'acceptais bien sûr et ainsi il me conseillait de ne m'allier avec aucun autre dieu. Il m'avait fait faire un serment que je ne pouvais pas lier, un de ses pouvoirs les plus terrifiants. Il était après tout le dieu des Lois. Aucun pacte avec lui ne pouvait être brisé, lui prêter allégeance avait plus d'impact, plus de conséquences qu'avec moi. Il était terrifiant et me fit faire des choses horribles.
Ces souvenirs menait à la fois où Poseidon venait me proposer de renverser Zeus avec lui. Hephaistos était neutre, la Suisse de l'Olympe. Il était l'inventeur, le progrès. Peut être me fournissait il des armes mais jamais il ne se battrait. Quand à Hadès, Zeus semblait avoir une emprise sur lui, savoir quelque chose le concernant. Alors je restais le meilleur choix ... mais je ne pouvais pas. Alors contre mon gré je refusais. Sans le savoir, je venais d'installer ma famille sur l'échafaud. Tout cela nous menait au souvenir de la guerre divine.
Hadès sous sa forme de Judah me faisait face, décidé comme jamais. Je le regardais, nous nous connaissions assez pour savoir que je n'allais pas l'arrêter. Mais le serment de Zeus faisait que mon corps tremblait tandis que je lui faisais face. Je bloquais l'entrée de mon corps mais pris de violents tremblements je réussis à avancer puis le dépasser. Il avait compris, il n'y avait pas besoin de mots. Je restais en arrière, en dernier rempart. Je ne pouvais pas y entrer, je risquerais de protéger Zeus. Alors j'attendais et alors que la bulle temporelle n'était pas encore en place, le sol se mit à trembler. Les cyclopes, une armée de Cyclopes. Ce n'étaient pas des créatures divines, elles étaient crées par les Titans. Un peuple que Zeus avait soumis, auquel il s'était allié. Ils étaient forts et vivaient sur des îles isolées de la civilisation humaine. Ils n'étaient pour les mortels que des légendes mais ils existaient et j'allais devoir les combattre. Mon armée apparut derrière moi ainsi que Falklore et tout les soldats et créatures de Fort Noir ainsi que les Amazones. Il nécessitait une arme divine pour les tuer, enfin je n'en sais rien mais je préférais ne courir aucun risque. Je connaissais rien des cyclopes. Et plus personne n'en saura rien car je parvins à les tuer. Suite à cette victoire, les quelques mois après, je chassais tout cyclopes encore en vie. J'accomplissais mon second génocide mais je sentais le besoin de savoir qu'aucun ne tenterait d'attaquer Aphrodite. Alors je les trouvais et les décimais que ce soit mâle, femelle et enfants.
Je restais impassible devant ces souvenirs, j'acceptais mon passé. J'avais compris cette nécessite dés que j'étais devenu roi. Je n'acceptais aucun Destin, aucun futur imposé. Les actes, la volonté, le libre arbitre ... tout cela ne pouvait être contrôlé. Alors que je faisais demi tour, impatient de voir les conséquences de cette entrevue ... je tombais à la renverse. Il était là, notre grand frère à tous. Je le regardais les yeux effarés :
Mais tu es mort ... Zeus.
Il souriait lui aussi habillé d'un costume sur mesure. Il faisait quelques pas me jaugeait avant de sourire une nouvelle fois :
Mais je le suis ... mon cher prédécesseur.
Mon corps tremblait alors que le sceptre, que je tenais en main, s'illuminait de plus en plus. Le dieu de la foudre me tournait autour avant de poser sa main sur mon épaule :
Tu doutes et c'est normal car tu n'es qu'un incapable ... Seul moi est en mesure de régner sur l'Olympe ! L'Olympe m'appartient !
Il avait crié avant de se mettre face à moi et reculer :
Tu doutes ... c'est pour cela que je suis devant toi.
Il se remit à sourire avant de regarder les alentours, d'un air indifférent. Il continuais maintenant à me tourner autour :
Tu vas le payer ...
Il restais face à moi avant de prendre la parole et m'informer en détails de comment il allait tous nous tuer. Des manières horribles, des tortures ... Tout cela sans fin, sans échappatoire . Je cachais ma présence tandis Zeus criait, avait marcher mais il était ... immatériel, invisible. Le fruit de mon imagination. Non le fruit de l'Eclair, il était dans ma tête comme une interminable torture mentale. Il me parlait de comment il violerait puis tuerait devant mes yeux nos soeurs ... Artémis, Aphrodite ...
Falklore et Antiope était au côté du reste. Falklore venait d'avouer à Louise que Dolos était mort et Antiope s'approchait de Melody tout en restant à distance raisonnable, elle ne savait pas comment lui parler. Son père avait fait des trucs horribles mais Aphrodite s'était bien vengée. Entre eux existaient un lien qu'elles ne pouvaient nier mais sur lesquels elles ne pouvaient pas mettre d'étiquette, elles étaient des ennemis mortelles par leurs parents. Sauf que contrairement à la sirène, elle était liée à un second dieu. Elle était plus fille d'Arès que d'Aphrodite, raison pour laquelle elle était la seule à rester. Ses soeurs avaient un comportements brutal parfois ... Elle fit alors appaître une lance, des animaux se faisaient sentir ... Une panthère apparut alors devant le groupe d'un bond gracieux avant de bondir sur la sirène mais l'Amazone, ayant vécu des centaines d'années en jungle savait réagir et d'un clin d'oeil elle lança avec une force surhumaine sa lance qui vint clouer la panthère à un arbre alors qu'elle reprenait sa lance avant de sourire à la sirène puis à Falkore :
Te transforme pas, ce serait pas marrant sinon ...
Elle souriait en tenant sa lance ensanglantée prête à chasser une autre proie plus coriace ...
Couleurs:
A : Arès A: Falklore A: Antiope A: Les Amazones
Louise Hollen
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
Louise avait passé le portail et pénétré dans le jardin des larmes. L'endroit était calme, et dégageait une sorte de sérénité ambiante qui entourait la princesse. Lentement, elle s’avança, avant de retirer ses sandales et de les abandonner prés de l'entrée. Elle avait l'habitude de marcher nu pieds et ici, l'herbe était douce et luxuriante.
L'intervention de Kida lui avait permis de se changer les idées quelques instants, mais elle sentait son malaise revenir petit a petit. Instinctivement, elle lutait contre, ne voulait pas a nouveau se laisser aller a un moment de faiblesse. Après tout ce n'était pas si grave non ?
Elle avançait au milieu des arbustes, ne voyait pas lorsqu’une brise immatériel faisait se tendre les branches des arbres vers elle, pour l'effleurer lorsqu’elle passait a proximité. L'herbe sous ses pieds et au loin se mouvait comme animée d'une volonté propre, la chatouillait légèrement lorsqu'elle caressait sa peau. Elle avançait vers le muret du fond, mais plus elle semblait approcher, plus celui ci semblait s'éloigner en conséquences.
Elle était las de tout ça. Las de se battre. Las de souffrir. Las de ne pas savoir se défendre. Louise s’arrêta quelques instants et s'agenouilla au bord d'une petite marre, alimentée par une fontaine naturelle qui clapotait doucement. Elle fixa son reflet quelques instants, cherchant au fond de ses yeux un signe, une trace, une réponse. Pourquoi était elle si faible. Pourquoi tout cela lui arrivait il ?
Ploc. Ploc.
Le reflet fut troublé, détruit par les larmes qui avaient finalement recommencé a couler. Des larmes de détresse, de peine, d’incompréhension, de fatigue, de désespoir. Elle tenta bien une seconde de se contrôler mais impossible. Rapidement, elle abandonna la partie et les main agrippées a ses bras, serrés contre elle, elle se mit a pleurer sans retenue. De toute façon, il n'y avait personne pour la voire, personne pour la juger et lui faire sentir a quel point elle était inférieure et misérable. Rapidement, elle mit ses genoux devant elle et appuya ses avants bras dessus pour y apposer le front.
Un bruit et elle leva la tête. devant ses yeux embués, elle se revoyait, de vieux souvenirs se matérialiser. Tout d’abord, ce fut son histoire avec Nathanaël, ce qu'il lui avait fait subir. Mais au lieu de revoir tout cela avec la peine et la tristesse habituelle, Louise se sentit comme anesthésiée, comme si elle revoyait ses souvenirs des années plus tard, lorsque le temps avait fait son travail et adoucit les sentiments, lui avait permis de prendre du recul. Elle se sentait beaucoup plus calme, détendue, maîtresse d'elle même. Elle revit son passé avec un œil nouveau, constatant avec une pointe de regret a quel point elle avait pu être manipulable et faible mais sans qu'elle ne se sente écrasée par cela.
Tandis que son passé reprenait forme devant elle, que tous ses souvenirs, entremêlements intenses, prenaient vie devant elle, apparurent sur l'eau de la mare de petits nénuphars colorés qui grandissaient en même temps que ses souvenirs. Elle avait l'impression que plus sa mémoire montrait des scènes intenses, plus le jardin s’embellissait.
Désormais, elle en avait l'intime conviction, lorsqu'elle repenserait a son passé commun avec le dieu, elle n'aurait plus qu'un vague sentiment de regret et de tristesse qui serait aisé a chasser. Elle avait en quelques sortes fait son deuil.
Puis ce fut au tour d'Egéon d’apparaître et sans crainte, Louise laissa faire la magie de l'endroit. Voir la scène d'un point de vue extérieur lui faisait le plus grand bien, calmait sa détresse et son sentiment d'infériorité. Elle en était a présent certaine, Egeon était un être abject qui ne méritait pas la moindre pitié.
Lorsque ce fut finit, elle se sentait ... bien. Calme, détendue, en paix avec elle même. Lentement, Louise se rassit plus confortablement et mit le bout du pied dans l'eau, contemplant pendant quelques instants les fleurs de nénuphars qui étaient apparues lors de la vision de ses souvenirs. Ça faisait du bien. Elle se sentait prête a affronter les autres a présent.
Tout a coup, quelque chose apparut dans le ciel et elle re revit la scène ou Egeon lui avait attrapé le bras, puis celle ou il l'avait embrassée de force. Intriguée, elle observa le souvenirs quelques instants en se demandant pourquoi il...
"C'est quoi ça ?"
Le sang de Louise se glaça dans ses veines et elle aperçut rapidement l'ombre d'une sirène qui passait devant son souvenir, faisant disparaître les deux scènes. Elle se tourna vivement pour voir Aaron qui regardait l'endroit ou était apparu son souvenir a elle quelques instants plus tôt. Qu'est ce qu'il faisait la ? Elle ne voulait pas qu'il sache, qu'il soit blessé.
"Je ... Ce n'est rien ..." dit elle doucement en évitant son regard. "Ça n'a pas d'importance, c'est du passé..."
"Du passé a Atlantis ... ?" répondit il totalement sous le choc.
Elle s'approcha doucement de lui et lui attrapa la main avec une infinie douceur. Elle voulait le rassurer, lui faire comprendre que ce n'était rien, qu'il n'avait pas a s'en faire.
"C'est bon Aaron, ce n'est rien, ce n'est pas grave ... Vraiment ... c'est rien." lui dit elle d'une voix douce.
Il n'avait pas fait un mouvement, et lentement elle sentit les doigts du jeune homme se refermer sur les siens, alors qu’il lui faisait une petite caresse du pouce sur le dos de sa main pour lui montrer qu'il était la pour elle. Plus que tout le reste, cela l'émut, et rapidement, elle entremêla ses doigts au siens.
Levant les yeux vers lui, elle entendit comme un bruit dans son dos et vit apparaître Kida et Egeon au loin.
Poséïdon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Ryan Gosling ♥
« Qui a commandé un gros poisson pour Noël ? »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Je suis le dieu des Océans ! ϟ
Ma soeur se tenait devant moi, le visage pâle, les cheveux avec une teinte argentée. Elle comprenait le pouvoir de la lune aussi bien que je comprenais celui des océans. J'avais tourné la tête vers Apollon. Il était lié aux souvenirs, au passé, au présent et au futur. Il voyait l'avenir ou du moins appercevait des brives de ce qui pourrait nous arriver. Pourquoi il ne comprenait pas ce qui se jouait en ce moment même ? Pourquoi il n'arrivait pas à voir ce que tout ceci pourrait nous apporter ?
J'avais secoué la tête à la tirade de Artémis. Elle avait raison sur un point. Quel sera le prix à payer pour obtenir cette technologie. On avait qu'un seul ennemi ici : la nature, ou plus précisément cette force qui les aidait à se protéger des étrangers. Mais la véritable question était est ce que cette force pouvait nous faire du mal ? Nous atteindre ? Est ce qu'on pouvait réussir à la dompter ? Les atlantes se disaient pacifistes mais c'était cette chose qui l'était.
D'autres étaient venus ici avant nous et d'autres avaient sans doute tenté de le faire, mais est ce que quelqu'un avait déjà réussi cet exploit ? Et si on était les premiers à le faire ? Et si grâce à Atlantis on arrivait à sauver les nôtres et à contrôler tous les univers, tous les mondes, à se protéger de tous les dangers ? J'avais regardé Artémis bien droit dans les yeux avant d'observer Apollon. Puis, j'avais fait quelques pas vers une autre fresque.
"Atlas est venu ici. Un de nos ancêtres, mais il n'était pas seul."
J'avais observé la fresque qui se tenait devant moi. On pouvait y voir le Titan Atlas, mais aussi deux autres personnes à ses côtés. L'un était dessiné avec un Soleil au dessus de sa tête, quand au second, c'était une femme et il y avait de la terre sous elle. Ils étaient tous les trois aux côtés d'atlantes et semblaient s'échanger certaines choses. Il y avait des sortes de fruits du côté des atlantes et des objets du côté des Titans. C'était sans doute eux qui avaient apportés à Atlantis tout ce qu'ils avaient aujourd'hui.
"Vois Artémis. Vois Apollon. Notre mère était ici."
Oui, notre mère, car oui je savais ce qu'ils avaient appris. Jetsam et Flotsam n'étaient pas les seuls à oeuvrer pour moi en mon absence. En montrant à mon frère et à ma soeur que notre mère avait foulée cette terre, ils pouvaient comprendre qu'elle nous avait montrée le chemin à suivre. Il fallait se servir de ce qu'il y avait ici. Il fallait utiliser cette technologie pour nous protéger du monde, pour nous protéger de Chronos.
"Nous ne faisons que reprendre ce que nos ancêtres ont laissés ici. Il n'y a plus âme qui vive sur cette planète. Tous les atlantes sont morts. Leur Cité a sombrer..."
J'avais pointé du doigt une fresque qui montrait la Cité d'Atlantis avec de très grandes vagues tout autour. Une seconde représentait la vague au dessus de la Cité. Quand à la dernière, il n'était plus question que de la vague elle même. La Cité avait coulée, le peuple s'en était allé. Sans doute que leur technologie avait ramenée à la surface la Cité quelques temps après, mais rien avait pu sauver les habitants.
"La première fois où je suis venu ici, on m'a fait croire que les atlantes peuplaient la Cité. Que leur Roi dirigeait ces lieux. Mais c'est un leur. Tout ceci est fictif. Leur histoire appartient au passé. Je n'ai pas pu revenir car Zeus a déclenché ses hostilités. Mais aujourd'hui c'est avec vous que j'ai voulu partager ceci. C'est avec ma famille que j'ai eu envie de fouler une nouvelle fois cette terre et d'y trouver des réponses. Nos ancêtres étaient là, on est là à notre tour. On peut prendre tout ce que l'on souhaite et partir d'ici sans faire le moindre mal. Rappelez vous ces bateaux. Ils n'étaient pas réels, tout comme les habitants de cette île. Ce sont des fantômes, des vestiges du passé. Et ne vous trompez pas. Ces fresques ne sont pas gravés sur ces pierres par ceux qui ont survécus. C'est simplement leur technologie qui continue d'opérer. Ce sont les souvenirs. Les souvenirs des derniers instants qui ornent ces murs."
Ils étaient réellement mort, ou du moins j'avais tué le dernier d'entre eux quand je m'étais rendu ici la première fois. Il avait tenté de m'empêcher de récupérer cette technologie. Il avait réussi à me chasser d'ici, mais au péril de sa vie. Mais ça, Apollon, Artémis et les autres, ils n'étaient pas obligés de le savoir.
"Il me reste une dernière chose à vous montrer. Je pense que ça suffira à vous convaincre que ce que nous faisons, c'est parce que nous n'avons pas le choix. Ce monde recèle de nombreux secrets et le plus sombre d'entre eux se trouve ici." avais-je dit en me tournant vers une fresque très faiblement éclairée. J'avais vue Apollon et Artémis s'en approcher. Une fois devant ils pourront le voir. Ils pourront juger par eux même que ce monde nous est indispensable. Car si on ne prenait pas la décision de repartir avec ces armes et cette technologie, ça sera surement lui qui la prendra. Il est déjà venu ici, il sait comment y revenir...
Egéon Blackstorm
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Paul Wesley
৩ On a parfois juste
besoin d'un ami
à qui murmurer à l'oreille
ce qu'on a sur le cœur. ৩
| Conte : Intrigue Divine ღ | Dans le monde des contes, je suis : : Un demi dieu
La coutume était une chose, le pouvoir en était une autre. Peut-être que oui, une autre personne que moi aurait pu prétendre au trône, voir même le prendre. Mais père en avait décidé tout autrement. Le trône d'Atlantis ne revenait pas à un atlante, mais à un descendant de leurs créateurs et ce descendant, c'était moi. Mon père aurait régné en maître sur la surface et moi dans la Cité. On aurait pu construire un Empire immense et qui s'étendrait à l'infini. D'ailleurs c'était toujours ce qui était prévu, à la différence qu'elle ne ferait pas partie du tableau, ce qui vue ses courbes majestueuses, était bien dommage.
Car plus je l'observais, plus je me disais qu'elle avait un certain charme. Au premier regard, ce n'était pas du tout mon genre de femme, mais après avoir goûté ses lèvres, ça avait amplifié le désir. Elle s'était laissée faire et elle m'avait jugée en tant que solitaire. Elle pensait que j'avais besoin de présence, que ses lèvres étaient qu'un signe du fait que je n'avais personne dans ma vie, mais j'avais quelqu'un. Elle se perdait juste en chemin petit à petit, mais j'avais toujours agis comme une boussole pour elle et elle finira par retrouver le Nord.
On s'était éloigné dans les buissons. Je lui avais demandé de me montrer un décors merveilleux, un souvenir à elle et c'était exactement ce qu'elle était sur le point de faire. Quelle que soit cette force qui la faisait bouger, elle était de mon côté, ou du moins elle avait peut-être encore l'impression qu'elle pouvait tenter de me dompter, de dompter mon père et de nous faire oublier ce pour quoi on était venu ici. Mais il était trop tard aussi bien pour elle que pour eux...
A notre sortie des buissons, un objet se tenait devant nous. Kida avait accrochée sa lance dessus, dans un emplacement qui semblait être spécialement prévu pour. Puis elle avait posée son doigt sur un quelque chose formant un cristal. Elle avait tournée le tout avec son autre main et la chose s'était éveillée. Ca ne devait être qu'un véhicule ou quelque chose de ce genre. Un objet dont père ne m'avait pas encore parlé. Quoi qu'il en soit j'étais impressionné que même les esprits pouvaient faire fonctionner ce genre d'objets.
J'étais monté à l'arrière d'elle, passant mes mains au niveau de son bassin, tout en faisant des petits gestes avec mes doigts. Elle avait relevé mes mains, me faisant me maintenir fermement un peu plus haut sur son corps. En haut ou en bas, tout me convenait du moment que mes mains se trouvaient sur elle. On avait fait le tour de la Cité. C'était un décors qu'on pouvait très bien voir d'en bas, mais ça semblait l'amuser. Si elle voulait m'impressionner, il allait falloir monter d'un cran. Mais plus on prenait de l'altitude, plus j'avais l'impression que sa machine n'était pas des plus solides. On basculait beaucoup trop et ma peur du vide avait repris le dessus.
Quand j'étais petit, j'avais fait une chute de très haut et j'étais resté au lit pendant plusieurs semaines. C'était grâce à ma carrure de demi dieu que j'avais pu supporter cela. L'infirmière me l'avait bien dit, j'étais un miraculé. Jetsam s'était occupé de moi durant tout ce temps et au bout de quelques semaines, j'allais déjà mieux. Depuis, dès que je prenais un peu d'altitude, je ressentais comme un malaise et je me revoyais tomber. Mais petit à petit c'était passé et aujourd'hui, il fallait que ça revienne. Je lui avais tapoté sur l'épaule pour lui indiquer de nous faire redescendre.
Une fois arrivé à destination, elle voulait qu'on escalade une structure assez bizarre. Si elle pensait que ma peur du vide m'arrêterait, elle se trompait. Ce qu'une femme comme elle pouvait faire, un homme comme moi le pouvait également. Au dernier mètre, elle m'avait aidée en me tendant la main et je l'avais fusillée du regard. La peur du vide m'avait reprise et si elle n'était pas déjà morte, je l'aurai sans doute tuée pour m'avoir infligé cela.
On avait passé plusieurs minutes à contempler la vue. Maintenant que j'avais les pieds au sol et qu'on ne grimpait plus, je me sentais bien mieux et la peur du vide me passait petit à petit. Elle avait raison sur point : la vue était magnifique. Mais en même temps elle se trompait sur tout autre chose : je n'avais pas le vertige ici. Ce que je voyais devant moi me donnait une vision de l'avenir. Mon père et moi face au monde. Dans cette vision, il y avait également Melody à mes côtés. Elle était faite pour régner avec moi. Je savais qu'elle finirait par revenir à mes côtés et qu'ensemble on prendra cette Cité. Ca n'allait pas être difficile, il n'y avait plus âme qui vive en dehors de notre groupe. J'avais tourné la tête vers Kida avec un petit sourire.
"Je." avais-je prononcé avant de poursuivre.
"Je domine le monde. C'est bien le plus haut sommet de votre Cité, mais c'est aussi d'ici qu'on voit à quel point ce décors a besoin d'ajustements. Tenez, regardez..."
J'avais passé ma main gauche derrière son dos pour la faire se rapprocher du bord. Je la sentais réticente, mais elle avait tout de même fait les quelques pas que je la poussais à faire. Puis de mon autre main, je lui avais indiqué différents endroits face à nous.
"Ici ça sera le lieu où s'entraînera Melody avec ses nouveaux petits soldats. Je ferai sans doute de cette partie là des habitations où nos armées pourront se reposer. Quand au Palais je pense qu'il sera intéressant de le reconstruire. Je n'ai rien contre le cristal, mais je préfère la pierre. J'ai de très grands projets pour ma Cité. Ca va être somptueux et si ça vous intéresse de rester là, surtout, n'hésitez pas."
J'avais passé une nouvelle fois une main dans ses cheveux avant de l'embrasser. Mais cette fois ci je m'étais montré bien plus violent. J'avais capturé ses lèvres tout en serrant ses poignet pour l'empêcher de se dégager et au bout de quelques secondes, je m'étais reculé, en passant une main sur mes lèvres qui s'étaient remises à saigner. Ce n'était pas elle, mais notre baiser avait ouvert à nouveau la plaie. Je pouvais voir au coin de ses lèvres que quelques gouttes de mon sang s'y trouvaient. J'avais laissé échapper un petit sourire avant de poser mon pouce sur les gouttes et de les retirer délicatement.
"On aurait pu partager bien plus de choses si votre frère n'aurait pas été assez stupide pour s'opposer à mon père. Il aurait pu vous sauver vous aussi. Mais il était cupide, stupide et il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait. Tous les atlantes étaient aussi débiles que lui ou il avait ce don inné ancré en lui ?"
J'attendais de voir ce qu'elle pensait de cette vision que j'avais de son frère. Après tout j'avais dû taper dans le mile. Comme père me l'avait décrit, c'était quelqu'un qu'il estimait, mais qui l'avait terriblement déçu. Un atlante, le dernier atlante et il était désormais mort. Il s'appelait comment encore ?
"Kayahk ? Ca sera le dernier souvenir laissé par les atlantes... plutôt humiliant comme souvenir pour un peuple qu'on disait si grand."
Je lui avais tourné le dos pour descendre. Je n'avais pas envie de rester plus longtemps ici. En plus je commençais à avoir à nouveau des hauts le coeur. L’altitude ce n'était véritablement pas quelque chose fait pour moi. J'avais essuyé les quelques gouttes qui perlaient à mon front, avant d'entamer la descente.
"Ne me faites pas attendre. A moins que vous allez simplement m'apparaître en bas ?
Glène se réveilla, et mit du temps à réaliser qu'il n'était pas chez lui. Ouvrant les yeux bien grand, il distingua chaque recoins de la pièce. Où diable était-il ? Il se leva bien vite. Torse nu et simplement en caleçon, il ouvrit la porte rapidement, pour voir l'extérieur des bungalows atlantes. Et alors il se rappela d'Atlantis, Jezabel, et la soirée d'hier. Glène perdait la mémoire comme ça de temps en temps, uniquement pour une minute ou deux.
La veille
Glène était allongé sur ce lit depuis plusieurs heures, vide de l'intérieur après avoir dit tout ça a Jezabel. Il se sentait a la fois libéré de tous ces mensonges, comme s'il avait enfin pu ouvrir la porte pour sortir d'une salle qui l'écrasait au fur et à mesure, mais a la fois terriblement mal également. Elle avait fui. Elle avait répandu à son baiser mais elle avait fui. Cela voulait-dire qu'il n'avait définitivement plus aucune chance de reconquérir son coeur, ou qu'elle partageait les mêmes sentiments que lui ? Glène comprit à quel point Jez avait du être torturée à rester dans cette incompréhension.
Il finit par fermer les yeux, mais aussitôt, on frappa à la porte. Glène hésita à aller ouvrir, mais les Atlantes étaient pacifiques, alors il n'avait aucune raison de se méfier si l'un d'entre eux, spécialement Kida, frappait à sa porte. Alors il ouvrit. Et y découvrit Jezabel.
Glène fut en même temps surpris, et totalement heureux. Il comprit bien vite qu'il ne devait pas parler. Ça semblait important, Jezabel avait besoin de lui parler sans que lui ne réponde ou ne réagisse. Le coeur battant, il l'invita à rentrer. Et elle mit du temps, mais elle avoua tout à son tour des sentiments qu'elle partageait pour lui. Glène eut le souffle court, le coeur redoublait d'intensité. Fou amoureux d'elle, il n'avait pas besoin de plus pour être heureux comme il ne l'avait pas été depuis un long moment.
Il l'embrassa. C'était un explosion de sentiments, comme si son coeur s'était ouvert et avait déversé en lui tous les sentiments que l'être humains pouvait ressentir. Un nouveau baiser. Mais u' baiser plus sincère, plus heureux, plus amoureux, qui n'était pas entouré de problème ou de condition. Glène passa ses mains dans la chevelure de Jezabel, et approfondi le baiser. C'est ainsi, et en se collant contre elle, qu'il remarqua qu'elle était froide est trempée, comme si elle venait de plonger à l'eau. Elle s'était baignée dans la mer Atlante ? Il sépara ses lèvres d'elle.
Tu m'explique pourquoi tu es trempée ? Demanda-t-il en redoutant qu'elle lui parle de Melody, étant assez fatigué d'elle pour en entendre parler, spécialement ce jour là.
Elle lui expliqua l'épisode du nuage , de Arès et les autres. Ils discutèrent pendant un long moment, des heures entières sous les bruits de l'extérieur qui semblait former une mélodie nocturne Atlante. Ils parlaient de tout et de rien, surtout de rien. Glène était aux anges, il attendait ce moment depuis si longtemps. Il regardait Jezabel droit dans les yeux, profitant de chaque seconde passée avec elle, tant elles avaient été rares.
Dors ici, avec moi, s'il te plaît. Demanda-t-il alors tout d'un coup.
Je t'aime tellement Jezabel...
Maintenant
Aptes s'être habillé, il sortit, et se dirigea vers la table où tous prenaient le petit dejeuné. Souriant à Jezabel, sans l'embrasser devant tout le monde bien qu'il en avait envie, il but la boisson qu'elle lui présentait. Hum... bizarre. C'était pas mauvais en plus. C'était bizarre, mais bon. Dans le doute, il n'en but que quelques gorgées.
Et alors que tout venait de s'arranger, tout commençait à s'envenimer de nouveau.
Jezabel demanda à lui parler en privé. Ils se dirigèrent alors vers les bungalows, et Glène vit la difficulté de Jezabel.
Il fronça les sourcils. Elle commença à parler, mais ça restait énigmatique.
Jezabel ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
Il aurait aimé ne pas avoir cette colère en lui quand elle lui dit avoir embrassé un homme prêt à coucher avec elle. Glène ne dit rien. Il fronça les sourcils, serra les poings. Il était en colère. Si on y réfléchissait, pas vraiment contre Jezabel, mais surtout contre cet homme à Vegas qu'il avait pour le moment envie de le retrouver pour l'étriper. Pas maintenant... Il n'avait pas envie que ce qui avait été construit ou reconstruit la veille soit détruit aussi vite. Il ressentait une grande colère, mais pas envers Jezabel, ce qui semblait être le plus étrange. Il fracassa son poing sur le mur derrière elle, y faisant un trou, ne sachant contenir sa colère à cet instant. Soufflant de frustration, il se retourna et rejoint les autres. Il était frustré parce qu'il voulait rester avec Jezabel mais égalemenr parce qu'il ne réussissait pas a le dire juste à l'instant. Dans le fond, elle n'avait rien fait avec cet homme, ils n'était pas ensemble à ce moment, et elle regrette. Mais il avait épprouvé une jalousie tellement grande qu'il n'avait pas pu s'en empêcher.
Et le meilleur moyen pour échapper à une frustration, une chasse. Organisé par les maîtres en la matières, ceux qui résidaient ici. Glène n'avait pas beaucoup chassé. Avec une lance, encore moins. Mais ça avait quelque part quelque chose d'excitant.
Alors qu'ils marchaient dans la foret, dans un groupe formé d'Aaron, de Melody et de Jezabel, il écouta de loin ce qui se disait. Melody et Jezabel se méfiaient de ce peuple paisible, prétextant que cette chasse n'était qu'une ruse. Glène ne dit rien, mais n'y croyait pas trop. On ne peut pas faire semblant. Mais soit, légions nous...
Lorsque Glène aperçut Jezabel en mauvaise posture contre un énorme cochon, Glène serra les poings sur sa lance. On ne touchait plus à Jezabel.
Il leva sa lance, courut vers la bête, et réussit à enfoncer la lance dans le corps de l'animal, qui s'effondra. Glène posa ses mains sur les épaules de Jezabel.
Plus rien ne te blessera, je te le promet. Dit-il alors que la jalousie le rongeait toujours. Il leva les yeux vers Melody. Ah oui, elle est toujours la elle...