« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ils allaient tous bien. Le soulagement la submergea instantanément et elle du prendre sur elle pour ne pas aller se scotcher a diane et Phoebus pour être sure qu'ils soient bien réels. Ils n'avaient pas l'air d'être en super forme mais ... ils étaient la. Tout comme Connor. Tout le monde allait bien, ses amis allaient bien, les choses reprenaient peut a peu leurs places dans son monde. Si elle avait pu, elle leur aurait sauté dessus pour les garder contre elle, leu faire comprendre a quel point elle avait eut peur, a quel points ils lui avaient manqués ... mai ce n'était visiblement pas le moment.
Louise pénétra dans le portail quelques instants après la déesse et se retrouva sur la plage. Elle aperçut une femme qui semblait connaître Diane et s' approcha finalement d'elle, après avoir jeté un rapide coup d’œil a Jetsam et Egeon qui avançaient derrière la princesse. Puis elle lui attrapa l' épaule et lui demanda, d'une voix réellement inquiète :
"Tu vas bien Louise ? Tu n'as rien ?"
"Euuuuh ... oui ?"
Elle ne paniquait pas mais semblait vouloir s'assurer qu'elle allait bien. Presque comme si elle pensait - a tord évidemment - que Louise avait la fâcheuse habitude de se mettre en danger inutilement, ou a trop vouloir aider les autres ... Tout a coup, Louise sentit quelque chose passer en elle. Intriguée, elle fronça les sourcils, jusqu’à ce que l'autre ne dise :
"N'ai pas peur, ça ne me fait rien".
Ca ne lui faisait rien ? Est ce que ... La princesse se concentra a son tour et tendit sa magie vers elle, avant de hoqueter de surprise. Lors qu’habituellement elle soignait les gens, Louise pouvait sentir l'énergie qu'ils avaient en eux avec précision, savoir comment ils se sentaient. Mais la .. Non seulement la fille utilisait son propre pouvoir sur elle, mais en plus elle semblait posséder une énergie ... infinie.
"On se connaît ?" demanda elle curieuse.
"Aïe... Pas encore apparemment. Mais bientôt ! Enfin... Maintenant." répondit la fille en lui souriant.
"Qui es tu ?"
"Je suis Neil, la fille de Lily".
Lily ... la fille qui les avait accompagnée a Londres la dernière fois ? Et qui lui avait de force mis son téléphone dans les mains ? Oui, c'était elle aussi qui avait disparu quand ils étaient dans les ruines du temple en Grèce...
"Aaron n'est pas passer avec toi ?"
Louise lui jeta un regard étrange avant de jeter un coup d’œil inquiet derrière elle.
"Non, il doit être avec Melody, il arrive bientôt..."
"Ne t’inquiète pas il va bientôt arriver. Il ne reste jamais bien longtemps loin de toi" ajouta elle avec un petit sourire.
La princesse se mit a rougir doucement avant de se reprendre.
"Qu'est ce que tu fais ici Neil ?"
"Il fallait bien quelqu'un pour amener le ravitaillement !" répondit la jeune femme en lui tendant un paquet de Curly qu'elle avait dans sa poche. Des Curly aux cacahuètes s'il vous plais. Louise attrapa quelques Curly et tendit son paquet de Arlequins en échange, laissant l'autre plonger la mains dedans.
"Et a vrai raison c'est quoi ?"
"Merci" répondit elle avec un petit sourire énigmatique en esquivant sa question. "J'adore ces friandises ! Pas autant que le maïs grillé mais j'en ai pas sur moi."
"Ah les divins et leurs manie de ne jamais répondre aux questions je vous jure !" s'exclama Louise avec un sourire tout en levant les yeux au ciel, faisant éclater l'autre de rire. "Comment tu nous connais si bien ?" repris la princesse.
Après tout, Neil semblait connaître tout le monde ou presque, et en savait beaucoup sur eux ... Et puis comment pouvait elle dire par exemple, qu'Aaron et elles étaient souvent ensemble - alors que ce n'était même pas vrai d'abord - sans les connaître ? Et son nom ? Comment l'avait elle su ?
"Je suis tombée dans la potion magique quand j'étais petite et j'ai grandit d'un coup avec toutes les connaissances du futur." En voyant le regard de la princesse elle ajouta "Astérix ! Faudra que je te le fasse découvrir, tu vas adorer ! Je viens du Futur en quelque sorte."
Louise la fixa avec des yeux ronds avant de sentir l'excitation montée en elle. C'était vrai ? Non parce qu'avec les dieux, elle ne s'étonnait plus de rien. L'un d'eux serait venu la voire en lui disant "Salut je suis le dieux des chaussettes trouées !" qu'elle n'en aurait pas été plus étonnée que cela.
"Sérieusement ? Comment tu as fais pour être ici alors ? Je croyais que les dieux ne manipulaient pas le temps ! Attends ... J’imagine que tu n'as pas le droit de nous raconter quoi que ce soit sur l'avenir, au risque de tout casser mais ... Si tu avais quelque chose a nous dire qui ne mettrai pas l'univers en danger ce serait quoi ?"
Neil éclata de rire avant de se pencher a l'oreille de la princesse et de lui murmurer :" Tu me bats aux jeux vidéos ... Surtout a Mario ... Mais chut c'est un secret."
Ce fut au tour de Louise de se mettre a rire. Cette fille était vraiment sympathique. Louise la laissa se diriger vers la personne suivante, et avança vers Diane.
"Tu m'expliquera plus tard hein ?" fit elle en retirant avec Délicatesse le collier qu'elle avait autour du cou pour le lui tendre." Tiens, c'est a toi. Je ... suis contente que tu soi revenue Diane. Vraiment."
Clairement, elle n'aurait pas supporter de la perdre, elle ou les autres.
Sa main glissa jusqu’à celle de son amie et y déposa le pendentif, la pressant une seconde pour lui faire comprendre a quel point elle avait eut peur de la perdre, avant de se pencher a son tour vers Jezabel. La princesse activa son pouvoir et tendit une main vers l'inconsciente pour voir si elle pouvait faire quelque chose, alors qu'une partie de son esprit était fixées sur le portail, attendant que les autres daignent se montrer ...
Je ne voyais que de ténèbres qui m'entouraient. Faut-il avancer ? Pour aller où ? Je n'ai nulle part ou aller. Je croyais que j'allais revenir au royaume des Âmes chéries. Que j'allais me retrouver dans mon Ancien Monde. Mais non. J'etais coincée entre lumières et ténèbres. Je n'osais pas faire un pas. Et si je mourais ? Non, je n'étais pas prête ! Je n'avais même pas pu revoir Callio ou Jamie ! Et Melody ? Oh moins je l'avais sauvée. Et Glène ? Mon coeur se serrait à l'idée de ne pas pouvoir le revoir. Mon coeur s'affolait dans ma poitrine. Je suis seule, dans un océan de noirceur. Des larmes ruisselaient sur mes joues face à ce grand vide intersidéral et désagréable. Mes yeux ne cessaient de se balader si et là, alors que j'avalais difficilement ma salive. Je croyais que quand on mourrait, on allait autre part… Même si ce n'était pas mon royaume, j'aurais au moins pu atterrir dans un endroit avec des nuages ! Ou un jardin… Par le noir. J'aime pas le noir. Callio a peur du noir, elle serait ici elle paniquerait et hurlerait de toutes ses forces. Je ne voulais pas non plus rester ici pour toujours. Avec un silence de mort pour seule compagnie et du noir qui remplaçait ciel et terre. Et c'était évident. Je ne voulais pas mourir. Pas tout de suite. Pas encore. J'avais des choses à expérimenter. Des tonnes de choses. Des choses loufoques aussi, comme moi. Je laissais un long soupirer de se vider de mes poumons.
▬ « Je ne veux pas mourir... » Balbutais-je regardant le ciel noir sans fond. Je secouais la tête dépitée. Non, je ne veux pas ! Je partis à toute vitesse dans ce tunnel sans fin. S'il vous plaît, je ne veux pas rester dans ce monde sans couleur et avec ce silence de mort. Je m'arrêtais d'un seul coup, mon regard balayait ce brouillard ténébreux. Je ne pourrais jamais sortir d'ici... une secousse de larmes coulait sur mes joues, explosant la boule coincée dans ma gorge. Je voulais juste aider et sauver mon amie. Je ne voyais plus rien à cause des larmes qui me voilait la vue. Un brouillard. Je tombais à genoux en plaquant mes mains sur mon visage, étouffant un sanglot. Debout. plus aucun espoir. Debout. plus aucune chance de revivre une vie pleine de joie. Debout.
▬ « S'il vous plaît ! Ne me laissez pas là... » Hurlais-je, ma voix ricochant dans les parois sombres et invisibles de ce néant. Non, je n'allais pas finir ici. Pas comme ça. Debout. Je me relevais, ravalant ma peur et prenant visage déterminé. Même quand tu as perdu espoir, debout. Même quand il fait noir, debout. Même quand tu finis par ne plus y croire, debout. Il devait bien y avoir un moyen de sortir d'ici. Ou d'en finir. Ce noir allait me rendre folle. d'un geste de la main, une boule de feu apparut au creux de ma paume. Mes yeux s'écarquillèrent suite à la couleur de celle-ci. Le feu habituellement rouge et teinté d'orangée avait pris une couleur bleu clair, avec du bleu marine au fond. C'est quoi ce délire ? Je la lançais droit devant moi. Mais ça n'éclairait rien. Juste une lumière qui passait et terminait son chemin dans le noir béant. Je me mordais les lèvres. J'étais inquiète, très inquiète. Je passais une main dans mes cheveux, mon cerveau carburait trop dans ma tête, cherchant un moyen de sortir d'ici. Puis, au loin, j'aperçus comme un flash venir vers moi. Je reculais de quelques pas. C'est la fin ? La vraie fin ? Celle qui t'emporte et qui efface tous espoirs de revenir vers les tiens ? Non, je ne veux pas ! Pas ça ! Je me suis mis à courir droit devant moi. Il fallait juste que la sème, c'est tout ! Mais elle me rattrapait, elle allait plus vite que moi. Je dégringolais sur le sol et tombais à la renverse tandis que je plaquais mes bras sur mon visage pour me couvrir, la lumière m'engloutissant avec elle.
▬ « Nooooooon ! » Hurlais-je. Je bougeais. Je bougeais encore. Et j'entendais des choses. Doucement, je baissais mes coudes pour ouvrir les yeux sur un paysage qui ne m'était pas inconnu. Le ciel qui baignait dans une clarté bleue se laissait envahir par des nuages noirs et sombres, avalant chaque parcelle de lumière. Les arbres se balançaient dans une farandole sans fin, tiraillés entre les coups de vent. Assise dans l'herbe, je me relevais lentement et doucement, jetant des coups d'oeil furtif et intrigué autour de moi. J'étais morte et j'étais au paradis ? Ou alors j'étais aux enfers ? Ah, mais non, les enfers ne ressemblent pas à ça… Un coup de tonnerre me fit sursauter, relevant la tête vers les nuages de plus en plus menaçants. La nature semblait elle-même gronder, comme ci quelque chose de bizarre se préparait. Je ne voulais pas rester là plus longtemps. Je passais entre les arbres, avant de m'arrêter net. Un homme se trouvait debout, sur une parcelle déserte d'herbe. Qui s'est ? C'est Dieu ? Dieu il existe ? Il va me faire des tests pour savoir si je suis assez pure pour aller au paradis ? Je m'approchais de quelques pas. Non, il n'avait pas une tête de Dieu lui. Il semblait plus puissant que ça, plus ancien…
Des éclairs se traçaient lentement sur le sol, formant un cercle dans lequel il était le centre. Bon d'accord. C'était bizarre, trop bizarre. Quelque chose me disait de ne pas aller voir de plus près… Je fis un bond derrière un arbre et passais la tête pour observer la scène, curieuse. L'homme leva les yeux vers le ciel, je suivis son regard pour en rester Pontoise. Il y avait… Le cristal. La source énergique des Atlantes ! Qu'est-ce que je faisais là au juste ? Pourquoi est-ce que je voyais ça ? Il faisait quoi lui avec le cristal ? Ne pas savoir titillait de plus en plus mon esprit, trop avide de réponse. Je restais agrippé à mon arbre, troublé par l'image qui se dressait devant mes yeux. Le cristal était en cinq partis. Émerveiller par l'énergie qu'il dégageait, je ne pouvais m'empêcher de l'observer encore et encore. Mes yeux se baissèrent vers l'homme qui eut l'ombre d'un sourire au coin de son visage. Je ne comprenais pas très bien ce qui se passait, jusqu'à ce qu'une lumière aveuglante se dirige une nouvelle fois vers moi. Je fermais automatiquement les yeux, alors que le paysage disparut dans un blanc laiteux. La lumière ne fit pas que se diriger vers moi. Je sentais quelque chose me monter à la tête, me parcourir le corps avec beaucoup d'énergie, ce dirigeant dans chaque recoin de mes membres.
▬ « Le cristal ! » Hurlais-je en ouvrant soudainement les yeux. Mon cœur était affolé, alors que j'avais fait un sursaut. Je bondis sur mes pieds pour partir à toute vitesse droit devant moi. Mes pieds claquèrent avec rapidité sur l'océan bleu, alors que tout devenait flou, trop flou. Je sentais que je n'étais plus sur l'île, des drôles de paysage défilaient à toute allure à côté de moi. Je m'arrêtais, observant les grattes ciels géants, la foule et les taxis jaunes. New york ? Oh trop bien ! Un sourire excité aux lèvres, je repartis de plus belle, changeant de paysage. J'arrivais dans un endroit froid, trop froid. Une petite ville au milieu d'une banquise avec un océan gelée. Mes pas laissèrent des empreintes sur le sol neigeux alors qu'un autre paysage laissait encore place sous mes yeux. La chaleur étouffait mes poumons, un sable fin et chaud avait remplacé la neige et je m'arrêtais devant l'énorme Sphinx, juste à côté des pyramides de Keops. Je claquais des mains tout heureuses, laissant échapper sans faire exprès une boule de feu bleutée qui s'écrasa dans le nez de la statuette, explosant en mille morceaux.
▬ « Oh non ! Le Sphinx, il a pu de nez ! J'ai tué le nez du Sphinx ! » Dis-je en agrippant mes cheveux, les yeux écarquiller. Un sifflement s'échappa de mes lèvres tandis que je repartais de plus belle à toute vitesse. Ce n'est pas moi. Je n'ai rien fait. Le Sphinx, il a juste éternué, c'est tout. Il était malade, il avait un gros rhume ! Le sable chaud laissait place à un carré d'herbe, avec un monument connu, très connu… La tour Eiffel ! Oh punaise ! Mes mains plaquées sur ma bouche, je m'empêchais de hurler tellement j'étais folle de joie. Je sautillais sur place, regardant les touristes passés, et repartais encore de plus belle. Le sol se transforma en un chemin herbeux et poussiéreux, avant de débarquer dans un petit village. Je m'arrêtais devant une petite taverne avec un trèfle à quatre-feuilles comme design. Des chants s'élevèrent et beaucoup de personnes applaudissaient. Curieuse, j'ouvris la porte pour découvrir une foule en délire qui applaudissait deux personnes habillées en lutin, sur une scène. La musique qui s'éleva dans les airs me fit balancer au rympthe de la mélodie. Je traversais la foule et bondis sur la scène pour danser moi aussi. Je regardais les personnes entamer une danse qui ressemblait à une danse bretonne, mais en plus compliqué… Une nouvelle mélodie retentit. Je suivis les mouvements de l'homme, enfilant un chapeau haut forme vert sur ma tête et faisant aller mes pieds de gauche à droite, tournant sur moi-même et sautillant. Puis la musique allait de plus en plus vite, et je devais moi aussi suivre le son et balancer mes pieds rapidement. Oh là la pourquoi y a pas des trucs comme ça à Storybrooke ? Il faudrait que je songe à aller en Irlande plus souvent ! Les deux personnes commençaient à être essoufflées, ne suivant plus le ryrmpthe de la musique, alors que moi, j'allais très bien ! Puis elle se termina en beauté et je fis un petit saut. Je descendais de scène avec mon chapeau et attrapais une chope de bière avant de partir en courant. Mes pieds entrèrent de nouveau en contacte avec l'eau, revenant sur mon point de départ. Je m'arrêtais devant tout le monde avec des étoiles dans les yeux.
▬ « C'était géant ! J'ai vu des tonnes de choses, et même des lutins dansés bizarrement, comme ça ! » Dis-je en rétamant la danse pour leur montrer. Trop excitée, au summum de l'hyper activité, je plaquais un chapeau mexicain sur la tête de Louise, un chapeau avec les couleurs des États Unis en forme de doigt sur la tête de Diane, et plaquais un drapeau français dans les mains de Glène. Je les regardais tous avec un gros sourire, sautillant sur place avec mon chapeau irlandais sur la tête. La jeune femme que je ne connaissais pas me regardait avec un gros sourire. Oh, je l'avais oublié ! Je dégainais une coiffe indienne avec des plumes et lui mis sur la tête également.
« Tu vas t'y habituer » Me dit telle en voyant mon air extasier face à mes nouveaux pouvoirs. J'inclinais la tête, me demandant pourquoi elle me disait ça. Je ne sentais pas de flamme au creux de mes pupilles. Non, je sentais quelque chose de plus énergique, de plus croustillant… Des éclairs bleutés. Fini les flammes mordantes dans les yeux, bonjour les éclairs crépitants ! Je me rendis soudainement compte de la réalité, m'arrêtant dans ma joie suprême qui dépassait la normal. Je regardais les autres, mon visage soudainement sérieux.
▬ « Attendez, il s'est passée quoi ? Oh pitié ne me dites pas que j'ai roupillé pendant qu'il se passait des trucs géniaux ! Oh et Melody ? Melody va bien ? Oh faite qu'elle ne soit pas morte, elle n'est pas morte dite ? » Avais-je lâché en me plaçant devant Louise avec des yeux suppliants, me mordant les ongles.
Connor Williams*
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| Avatar : Gerard Butler
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Arés/Mars
❝ La principale raison de la survie des plus faibles est qu'ils connaissent leurs places ❞
Apollon avait accepté l'offre et à l'instant même, je lui fis grâce du sceptre. Toute cette énergie, cette force disparaissait pour partir vers Apollon. Je n'avais plus l'impression d'être encore moi même, je n'étais plus rien hormis Arès, père d'Hippolyte. Je me sentais si faible, si insignifiant. Les paroles d'Aphrodite me revenaient en tête, la sensation d'être un échec m'envahissait peu à peu. Artémis s'était quand à elle excusée de ne pas avoir donné autant de valeur à sa vie, seuls ceux possédant une arme divine devaient risquer leurs vies.
Un boucan du tonnerre avant que nous rejoignîmes le groupe. A peine arrivé, es deux créatures vint près de moi, laissant tout le monde se revoir tout en écoutant Kida d'une oreille attentive. J'avais trop compté sur elle, dommage je pensais vraiment qu'elle saurait comment nous sortir d'ici, cela aurait éviter un voyage des plus désagréable. Poseidon nous tenait depuis le début dans la paume de sa main, et j'avais fais l'erreur de lui faire confiance. Apopo fit sa petite blague pas drôle pour détendre l’atmosphère et Artémis soignait l'autre excitée. Quand à Poseidon il s'était approché de l'eau et avait crée un tourbillon faisant office de portail de retour. Je lui avais as répondu, laissant ce plaisir au grand blond qui nous servait de cadets. Kida viendrait avec nous, je n'étais pas contre. Elle pouvait être un atout vu qu'elle venait de fusionner avec le Cristal. Qui sait ce que cela faisait ...
Je passais à mon tour le portail avant de voir ... Cassandre. C'était presque rageant mais j'avais finalement abandonné l'idée de comprendre quoi que ce soit aux nouvelles générations divines. Diane et elle parlaient, elle ne voulait pas dire comment elle arrivait à venir ici mais bientôt nous pourrions tous. Je n'en voyais pas l'utilité vu que j'allais prendre ce qui m'intéressais ici et sûrement ne plus revenir. Elles se firent un câlin puis après qu'elle eut finie avec Diane et Louise nous échangions un regard où elle me souriait avant de baisser la tête, je lui fis un petit clin d’œil de grand oncle rassurant. Alors que j'envoyais un message télépathique à mes créatures :
Les déesses magiques, protégez les.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les créatures se téléportèrent normalement où se trouvaient les trois autres miss. J'avais confiance en mes créatures et je savais qu'elles réussiraient. L'attention de tout le monde était porté sur Neil et ce fut à ce moment que des jarres apparurent à des endroits discrets, non visibles d'ici. Elles se remplissaient elles même, dans la plus grande délicatesse ... de sable noir. Le sable noir, identique à celui du monde d'Elliot et de la balance de Famine. Les jarres disparurent au bout de quelques secondes alors que Poseidon et Neil se faisaient face, il observait Neil. . Laissant échapper un petit sourire en la voyant incliner la tête devant moi, s'attendant sans doute qu'elle fasse de même devant lui.
"La fille du futur." dit-il, tandis que Neil s'approchait de lui. Mais au lieu de sourire, elle le fusillait du regard.
"Le dieu lâche qui fait faire sa sale besogne aux autres, pensant pouvoir imposer à tous sa propre volonté?" répondit-elle.
Poséidon l'observa avec un air de mépris. Puis, elle ajouta...
D'un côté, vous avez pris la bonne décision, car la première fois vous n'avez pas fait le poids.
Elle acheva sa phrase en le regardant avec un petit air amusé et de défi, avant de me regarder. Je lui souriais presque amusé malgré la situation.
Je n'avais plus rien à faire hormis attendre que l'on parte. J'avais bien assez perdu aujourd'hui, je ne regrettais pas mon choix. La vie d'Artémis comptait beaucoup comme n'importe quelle autre vie, elle n'avait pas de valeur. On ne pouvait mesurer la valeur d'une vie car celle-ci touchait d'autres vies. Chaque vie était en fait relié à la Nature sous la forme de l'humanité entière. Je fis apparaître une cigratte qui lorsque je la porta à ma bouche s'alluma seule. Je regardais les alentours avant de regarder Neil :
Que fais tu ici ? Pourquoi nous attendre ?
Je laissais quelques secondes passées avant de continuer :
Toutes les autres vont bien ?
J'espèrais un oui. Je n'avais rien contre ces filles, les cavaliers non plus malgré qu'ils soient plus dangereux que tout ce qui est. Je regardais Diane, elle était terriblement proche de la nouvelle qui habitait avec elle désormais de même pour Louise. Mes créatures avaient du s'occuper des petits lanceurs de feu. Même Horace saurait les gérer, j'étais le dieu de la Guerre. Pensez vous vraiment que mes créations puissent perdre un combat contre ces minables ? Mes centaures, mes minotaures et autres soldats n'avaient aucune raison de perdre. Pendant ce temps là, des dizaines de créatures se trouvaient près des déesses magiques alors que les jarres remplies du sable mystérieux venait d'apparaître dans mon domaine, mon palais, Fort Noir ...
Glène n'avait pas tout suivi. Lorsque les dieux arrivèrent -d'ailleurs en y repensant, il avait tellement manqué d'attention qu'il n'avait pas remarqué qu'Arès n'était plus avec eux depuis... sûrement un moment-, Glène se leva, sans moins d'inquiétude, et adressa un léger sourire aux dieux jumeaux. S'ils allaient bien, comme le reste du groupe, c'est que tout allait bien n'est-ce pas ? Et que tout le monde irait bien sans doute. Tout le monde.
Glène fut d'ailleurs bien soulagé lorsqu'Artemis prit responsabilité de Jezabel pour la ramener. Il écouta les paroles de Poseidon. Les choses avaient bougées également du coté des dieux manifestement. Mais il n'en prêta pas attention. Le groupe parlait retour, et Glène en avait hâte. Retrouver un calme de vie, avec autre chose que de la dépression et de la colère pour passer ses journées. Cette aventure, comme celle à Las Vegas, il n'était pas prêt de l'oublier. Il ne saurait pas dire exactement quoi, mais ça l'avait changé, appris à accepter et vivre plus, différemment. Voir la vie d'une autre manière. Ne jamais renoncer à ses sentiments , certainement. Ne pas juger pas la colère, peut être.
Pour le moment, il voulait retrouver le confort que lui offrait sa petite vie calme avec Martin -se faire surprotéger par ce dernier le manquait peut être aussi quelque part-, revoir Ranko et Iris et les rapprocher pour qu'enfin ils se rendent compte de l'évidence de leurs sentiments respectifs, retrouver Mara, Leigh, et tous les autres. Et surtout tout faire pour ne pas perdre Jezabel une nouvelle fois. Car il se le refuserait, à vie. Il ne la laisserait plus -quitte à affronter la tornade meurtrière qui était sa meilleure amie et qui devait essayer de lui aracher la tête par vaudou si ce n'est pas celle de Melody-. Il devait se racheter, de toutes les souffrances causées.
Glène n'imaginait pas une secondes que d'autres problèmes douloureux référaient surface une fois de retour à Storybrooke.
Il passa le portail, suivant les premiers, observant d'abord le visage de Jezabel pendant qu'elle passait, et arriva sur une île. Celle du départ ? Quelqu'un les attendait. Glène écoutait de loin. Une fille venue du futur ? C'était possible ?
Il se mit à imaginer ce qu'il pourrait lui demander sur le futur, mais se ravisa. Il ne voulait pas souffrir en essayant d'éviter de potentielles souffrances annoncées par une femme venue du futur.
Ce détail n'avait pas l'air de remuer grand monde, qu'il y avait quelqu'un devant eux qui les attendait, qui venait du futur. Outre cette singularité, la jeune femme était sympathique.
En pensant au futur, ses pensées revinrent sur son retour à Storybrooke, tandis que Diane réveillait Jezabel. Glène prit son téléphone, et observa le réseau, pour voir, avec une évidence qui semblait extrême, qu'il n'y en avait pas en ce lieu. Et sans comprendre pourquoi ni comment, il se retrouva soudainement....
Recouvert d'un drapeau. Bleu, blanc et rouge. Ce n'était pas les États-Unis. La France ? Pas sur. Glène leva la tête, les yeux plein d'espoir, cherchant Jezabel du regard, n'imaginant qu'elle pour être assez rapide pour ce coup de drapeau soudain. Il la vit devant Louise, qui se faisait effrayée alors que la Muerte, inquiète, lui demandait des nouvelles de Melody. Glène soupira. Oui, il lui fallait accepter qu'elle l'appréciait malgré... tout. Il sourit tout de même, extrement heureux de la voir sur pieds, et s'approcha d'elle en posant un main sur son épaule.
Elle va bien ne t'inquiète pas, elle n'a pas encore passé le portail voilà tout. Jezabel je suis incroyablement content de te voir debout tu n'imagine même pas, j'ai eu tellement peur...
Lui dit-il avec une immense joie, bien qu'exaspéré de devoir commencer par lui donner des nouvelles de Melody. Il n'aura jamais fini avec elle décidement. Manifestement, ce n'était pas la dernière fois que Glène croisait la route de Melody. Il la reverrait sûrement si elle devenait l'amie de Jezabel. Et en effet, il lui fallait accepter ça...
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Melody Blackstorm
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
❝ The sea's evaporating. Though it comes as no surprise These clouds we're seeing. They're explosions in the sky It seems it's written. But we can't read between the line. ❞
Je respirai par saccades, le poids de mon frère me faisant ployer les genoux. C'était bien trop dur, mais je devais le porter. Il aurait fait pareil pour moi. Egéon... Mes lèvres tremblèrent à la pensée que son état n'était pas normal. J'avais l'espoir que Père puisse le soigner, mais allait-il se sortir vivant du combat qui faisait rage, de l'autre côté du bouclier ?
Dans un brouillard de larmes et d'incertitude, je vis Louise venir vers moi. Elle m'aida à soutenir mon frère pour l'emmener jusqu'à un arbre. Je l'y adossai doucement puis l'observai un long moment, anxieuse à l'idée de m'éloigner de lui. Je ne voulais plus être loin de lui. Plus jamais. Si je n'avais pas suivi les autres à la chasse, si je l'avais accompagné... sans doute qu'il ne lui serait rien arrivé. Les choses auraient été différentes.
Je ravalai ma peine et essuyai mes yeux d'un revers de main brutale, dévisageant Louise qui avait ouvert la paume dans ma direction. Je fronçai les sourcils avant de lui tendre la main. Je savais ce qu'elle allait faire et même si je ne comprenais pas ce qui la poussait à être aussi gentille avec moi, j'avais bien trop mal pour jouer les dures plus longtemps. La brûlure avait gagné mon avant-bras, comme si elle avait continué de manger ma chair bien après que j'eus cogné le bouclier de Kida. Une douce chaleur se répandit dans tout mon bras, l'engourdissant presque. Cela ne dura que quelques secondes. Sentant que ça allait mieux, j'enlevai ma main de la sienne pour marmonner un "Merci" à peine audible, tout juste grogné. Ca faisait deux fois qu'elle me soignait. Ca commençait à faire beaucoup.
Le palais atlante s'effondrait lentement sur ses fondations. J'aurais aimé que mon chagrin fasse de même, mais il était encore à vif, comme une plaie qui jamais ne se refermerait. Je baissai de nouveau les yeux sur Louise qui, cette fois-ci, avait posé la main contre le front d'Egéon. J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit. La peur me tenaillait, comme si j'étais dans une cage envahie de cauchemars. Je reculai d'un pas lorsque Louise avoua ce que je savais déjà. L'espoir, le pire poison de la création. L'espoir qui nous fait croire à l'impossible.
"Désolée je ne peux rien faire"
Je hochai la tête mécaniquement, le regard vide. Vacillant sur mes jambes, je retournai jusqu'à Egéon et m'agenouillai à côté de lui pour passer une main dans ses cheveux. Ses yeux ternes et vitreux m'arrachèrent un petit cri étranglé. Non... c'était bien trop dur d'enterrer l'espoir. C'était tout ce qu'il me restait pour garder la tête hors de l'eau.
Au-dessus du palais effondré, le cristal s'illumina, nous enveloppant d'une clarté bleutée. Je déglutis avec peine et mis ma main devant les yeux de mon frère afin de le protéger de l'aveuglement, car il fixait la lumière sans ciller.
Je plissai des yeux et découvris d'autres silhouettes. Mon coeur manqua un battement lorsque je reconnus Père. Je me relevai d'un bond, une main posée sur l'épaule d'Egéon. Le coeur battant à tout rompre, je le fixais, un sourire incertain tordant ma bouche. Mais il ne me voyait pas. Il avait les yeux rivés sur Kida. L'étonnement et l'inimitié se lisait sur ses traits.
Puis elle s'éleva vers le cristal, auréolée d'une lumière blanche irréelle. Je songeai avec soulagement qu'elle allait disparaître pour de bon dans le cristal, mais elle revint vers nous quelques instants plus tard. Son intervention semblait avoir calmé la nature, la cité, ou autre chose qui m'échappait. Le tatouage qu'elle arborait avait disparu. Etrange...
Brusquement, le sol se remit à trembler. Ca servait sacrément ce qu'elle venait de faire ! Kida attaqua presque mon père verbalement prétendant qu'il était le seul à savoir comment sortir de cet endroit et que le choix lui incombait totalement. Je n'aimais pas sa façon de s'adresser à lui. Elle était entièrement irrespectueuse. Je sentais qu'elle le détestait. Après ce qu'elle avait fait à mon frère, elle osait se comporter ainsi avec Père ! Je m'agrippai à Egéon, mon regard implacable planté droit sur elle. Tôt ou tard, je me vengerai de tous ses crimes.
Il se passa alors une chose étrange. Père tourna la tête vers Apollon, comme s'il attendait son assentiment pour prendre une décision. Un noeud se créa dans mon ventre. Quelque chose s'était passé au dehors. Une mauvaise chose.
Je jetai un coup d'oeil à Aaron qui s'approcha d'Egéon. Puis Père nous rejoignit. Il prit la tête de mon frère entre ses mains afin de mieux l'observer. Je me mordis les lèvres jusqu'au sang pour ne pas fondre en larmes. Ca aurait dû être moi à sa place... Egéon ne méritait pas ça...
Jetsam souleva Egéon dans ses bras. J'inspirai à fond et marchai dans ses pas. Puis je m'arrêtai, ne sachant pas très bien où me placer afin d'être au bon endroit pour le départ. Je sursautai en sentant quelqu'un passer son petit doigt autour du mien. Je tournai la tête et découvris Aaron. Un frémissement parcourut mon échine. Il avait fait comme si je n'existais pas et à présent, il me prenait le petit doigt... qu'est-ce que cela signifiait ? Tout était trop confus et pour être franche, je n'avais pas envie de réfléchir à tout ça maintenant.
Père utilisa son Trident pour créer un tourbillon dans l'eau, un portail qui laissait entrevoir une pyramide de cristal. Plusieurs personnes passèrent, dont Jetsam avec mon frère dans les bras. Puis Jezabel, toujours inconsciente. Je laissai échapper un petit soupir de soulagement : au moins, ils étaient en sécurité désormais. De l'autre côté, il existait forcément des remèdes pour les sauver. Forcément.
Tentant de me rassurer, je fixais le tourbillon, attendant mon tour pour passer. Quand soudain...
"On passera le tourbillon avec Kida." déclara Aaron, catégorique.
Je lui décochai un regard perplexe, replongeant dans la réalité en ayant l'impression d'avoir bu la tasse.
"T'as fumé du hareng ou quoi ? C'est hors de question !"
Ma réplique était à la hauteur de sa connerie. Je tentai de discerner une lueur de plaisanterie dans son regard, mais il avait l'air sérieux. Il se moquait de moi ? Je me tournai vers lui et de ma main libre, je l'attrapai par sa chemise pour qu'il voie bien à quel point je n'étais pas du tout OK avec ça.
"Tu as déjà oublié ce qu'elle a fait à Egéon ?" marmonnai-je. "Elle mérite de crever ici. Elle a toute sa famille avec elle, de toutes façons."
J'avais parlé suffisamment fort pour être sûre qu'elle m'ait entendu de là où elle était. Je voulais qu'elle sache à quel point je la détestais. Une guerre était ouverte entre elle et moi. Qu'elle n'en soit pas étonnée : elle avait déclenché les hostilités.
Aaron posa sa main sur la mienne, qui serrait toujours sa chemise. Il plongea son regard dans le mien et le visage dur, il déclara d'un ton sans réplique :
"Je rentre avec elle."
Les yeux frénétiques, je cherchai à briser ses résistances, mais il était inébranlable. J'ignorais ce que lui avait fait cette folle ; il était totalement sous son emprise. Je baissai la tête vers sa chemise froissée. Par-dessus ma main, son col ouvert laissait entrevoir le tatouage neuf et bleuté. Il n'en était pas sorti indemne, lui non plus. Il avait laissé une part de lui sur l'Atlantide.
Un éclair de rage passa dans mon regard tandis que je le lâchai. Furieuse, je lui tournai le dos et traversai le portail seule. Je ne pouvais rien faire pour l'instant mais un jour je me vengerai de tout le malheur que cette princesse peroxydée avait apporté.
Le voyage fut instantané. Je me retrouvai quelques secondes plus tard sur une plage, entourée par ceux qui avaient déjà passé le portail. Je prêtai une oreille attentive aux propos de mon père à l'égard de la jeune femme qui tenait un paquet de Curly en main. La fille du futur... qui était-elle, exactement ? Son audace me laissa perplexe. Comment osait-elle le traiter de lâche ? C'en était trop. Je n'étais pas revenue dans notre monde pour subir les remarques désobligeantes d'une inconnue. Je me précipitai jusqu'à elle et lui lançait d'un ton agressif :
"Si tu viens vraiment du futur, pourquoi tu n'aides personne ? Pourquoi tu te contentes de regarder ? De venir quand tout est fini ? Avant de critiquer les autres, fais un peu de ménage dans ton bocal !"
La jeune femme posa un regard neutre sur moi. Impossible de savoir ce qu'elle éprouvait à mon égard. Déstabilisée par elle, je me composai une expression butée. Elle baissa brusquement les yeux sur le médaillon que je portais autour du cou. Elle l'observait avec un intérêt accru, comme si elle devinait les mots qui y étaient apparus avant de s'évanouir sur la surface du coquillage doré, lorsque j'étais dans la jungle. Alors, elle esquissa un léger sourire. Je plaquai aussitôt une main sur mon collier dans une tentative assez vaine de le protéger de son emprise.
"T'es qui, toi ?" balbutiai-je, perturbée à l'idée que ce soit elle qui ait dialogué par le biais du coquillage doré.
"Où tu l'as eu ?" demanda Père abruptement.
Je me tournai vers lui, surprise qu'il me pose une telle question. Toutes mes certitudes s'écroulèrent comme le palais de l'Atlantide. Mon visage fut pris de tic nerveux alors que j'expliquais, chamboulée :
"C'est vous qui me l'avez offert ! Vous l'avez placé à mon intention dans mon berceau, quand je suis allée dans le temple du Triangle des Bermudes... Et même avant, lorsque j'étais enfant..."
Pour illustrer mes propos, j'appuyai sur le coquillage qui s'ouvrit en deux dans ma main, libérant une bulle de lumière dans laquelle dansaient des sirènes devant un palais aquatique. Ma berceuse résonna tout autour de nous, en notes mélodieuses. La même musique que lorsque j'étais tout bébé, la première mélodie que j'avais entendue...
Je levai les yeux vers Père et constatai qu'il avait eu un léger mouvement de recul. Il observait la bulle de musique d'un air sombre, le visage fermé. Indécise, je le regardai s'avancer vers moi et tendre la main pour prendre le médaillon. J'enlevai la mienne en me mordant les lèvres. La tension était palpable. J'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Je ne comprenais rien. Si ce n'était pas de lui que me venait le collier, alors qui...?
Il referma le coquillage d'un geste brusque et garda sa main serrée autour. Je la fixais avec inquiétude et bientôt, j'entendis un craquement sourd et sinistre. Mes yeux s'agrandirent d'horreur et avant même que je ne m'en empêche, je balbutiai d'un ton implorant :
"Non, s'il vous plaît... J'y tiens beaucoup..."
Cette musique, ma mélodie... C'était tout ce qui me restait de mon enfance, de mes premiers souvenirs. Une voix féminine et aérienne qui chantait les quelques notes. Je me souvenais... C'était si beau et si triste à la fois.
Père ne m'accorda pas cette requête. Il continuait de serrer si bien que de l'eau gouttait entre ses doigts. Je déglutis avec peine, sentant une boule se former dans ma gorge tandis que j'assistais à la destruction totale de tout ce qui me restait.
Et soudain, j'entendis une voix glaciale déclarer :
"Lâchez ça."
Je laissai échapper un petit hoquet en m'apercevant qu'il s'agissait de la fille du futur. Elle fixait mon père d'un air implacable, prête à le combattre. Tout ça pour un collier. Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi m'aider ? Qu'est-ce que ça lui apportait ?
C'est alors qu'Aaron passa le portail. Il nous lança à tous un regard indécis. Père posa brièvement les yeux sur lui avant de m'observer à nouveau. Puis, lentement, il ouvrit la main. Sans attendre d'invitation de sa part, je me saisis du coquillage un peu cabossé et le serrai très fort. Il avait souffert mais il fonctionnait encore. Je n'osais pas l'ouvrir pour vérifier, de peur que Père désapprouve. Je le remis autour de mon cou, sous mon vêtement.
Pendant ce temps, Père avait pivoté vers la fille du futur. Son armure apparut graduellement sur son corps et il tenait son Trident en main, comme pour la défier de le provoquer davantage.
Je ne souhaitais plus de combat, plus d'affrontement. Nous devions rassembler nos forces au préalable. Nous avions bien trop perdu. Prononcer ces mots à voix haute m'aurait fait passer pour quelqu'un de faible, alors je préférais m'éclipser. Je craignais que Père m'apprécie moins pour avoir bravé son autorité. Tout ça pour un collier. Peut-être aurais-je dû me taire ? Le laisser le changer en eau ? Cela n'aurait pas été si grave alors pourquoi m'étais-je entêtée ? Pourquoi me cramponner désespérément à un stupide objet ?
Je secouai la tête et m'éloignai rapidement. Je ne supportais pas d'avoir peut-être perdu son affection. Ca me faisait mal, comme un poids de plus qui s'écrasait sur mes épaules.
Soudain, la vision de Jezabel, sautillante et pleine de vie, m'arracha à mes sombres pensées quelques instants. Je m'arrêtai devant elle, ne sachant pas quoi faire pour lui montrer à quel point j'étais soulagée de la voir en bonne santé.
"Tu... tu vas bien."
C'était nul, c'était minable. Je restai ainsi, les bras ballants et brusquement, je la pris dans mes bras et la serrai quelques secondes avant de la repousser -sans doute un peu brutalement. Je passai une main dans mes cheveux, mal à l'aise et levant les yeux vers elle, une once de fureur traversa mes pupilles.
"N'essaie plus jamais de me sauver la vie. Plus jamais, c'est compris ? Si tu le refais, je te tue." marmonnai-je.
Puis j'ajoutai à l'adresse de Glène tout en lui décochant un regard méprisant :
"Toujours vivant, toi ?"
Il avait la peau dure, celui-là. J'eus un léger rictus, songeant qu'ils avaient sacrément de chance tous les deux de s'être retrouvés et d'être en vie. J'adressai l'ombre d'un sourire à Jezabel et me détournai d'elle en sentant mon médaillon devenir légèrement plus chaud contre ma peau. Je jetai un coup d'oeil à Père qui était toujours occupé avec les autres et plongeai la main sous mon haut pour en sortir le coquillage doré.
Mon prénom était de nouveau effacé pour laisser place à une phrase joliment tracée :
Je serai toujours là pour prendre soin de toi.
Je déglutis avec peine tandis qu'une chaleur inconnue se répandait en moi. Une personne qui n'était pas mon père se souciait de moi. J'avais toujours cru que je n'avais que lui, mais... il existait quelqu'un d'autre. Je me cramponnai à mon médaillon tandis que les mots s'effritaient comme sur du sable. Mes lèvres tremblèrent. La mélodie résonna de nouveau dans ma tête, chantée par cette voix légère et triste à la fois. Aussi belle et envoûtante que la marée. "Maman...?" murmurai-je.
C'était peut-être idiot, mais je voulais y croire. Cette voix, je l'avais entendue enfant. Je n'avais aucune image pour m'y rattacher, je n'avais que cette voix omniprésente qui envahissait mon esprit. Cette voix qui m'avait conduite jusqu'au temple du Triangle des Bermudes. Je ne m'en étais pas rendue compte avant. C'était elle. Etait-ce réel ou une affabulation de mon esprit ?
Je ne parvenais plus à lâcher le collier des yeux. Peu à peu, d'autres lettres se dessinèrent sur la surface cabossée du coquillage :
Vous êtes les personnes qui comptez le plus à mes yeux.
Je levai un peu la tête pour voir Egéon dans les bras de Jetsam. Aaron n'était pas loin d'eux, observant mon frère d'un air anxieux. Lorsque je regardai de nouveau le coquillage, je m'aperçus que le texte avait changé :
Ils veilleront sur vous, quoi qu'il arrive.
Je fronçai les sourcils, bien que je sache déjà de qui il s'agissait. Je serrai davantage le collier dans ma main, attendis que mon prénom apparaisse sur le coquillage et levai de nouveau la tête pour constater que Jetsam m'observait avec intensité. A quelques mètres de là, Flotsam faisait de même. Ils me fixaient tous les deux, placides, sereins mais dévoués. Ils avaient toujours veillé sur Egéon, et sur moi depuis que j'avais été retrouvée. Cela signifiait que ma... mère leur avait demandé de nous protéger ? Cependant, ils obéissaient à Père. Dans ce cas, pourquoi était-il tourmenté par le collier, si ma mère et lui étaient dans le même camp ? C'était à n'y rien comprendre... Que s'était-il passé ? Pourquoi ne savais-je rien d'elle ? J'avais toujours cru qu'elle avait disparu comme les autres sirènes, mais il n'en était rien. J'en avais la preuve. A moins que ce ne soit pas elle qui me parle à travers le coquillage.
Je passai une main sur mon front fiévreux et soupirai. Peut-être qu'un jour, je démêlerai le vrai du faux. Peut-être qu'un jour, nous serions enfin une véritable famille. Unis contre l'adversité.
Je rangeai mon collier sous mon haut, impatiente de trouver un peu de repos.
***
Ailleurs, quelques années plus tôt...
Un petit garçon accompagné d'un jeune homme blond venait de sortir d'une salle et arpentait le couloir d'une école. Aaron ne se doutait pas alors que sa vie allait changer pour toujours. On ne se rend jamais compte lorsque notre existence prend un tournant décisif.
Cependant elle, elle le savait. La jeune femme aux cheveux rouges était assise à son bureau, dans l'infirmerie. Délicatement, elle mit la main sous sa blouse blanche et en sortit un médaillon. Il s'agissait d'un petit coquillage doré qui étincelait dans la lumière du plafond.
"Bientôt on sera tous réuni." murmura-t-elle pour elle-même.
Elle se tut quelques instants, observant le reflet de son visage déformé dans l'or du coquillage, puis elle ajouta d'un ton déterminé :
"Et on pourra rentrer à la maison."
Son corps fut parcouru de légers tremblements. Au sol, des traînées noires se dessinèrent, ondulant sous le bureau telles des tentacules de fumée ou de braises presque éteintes, mais toujours vives.
Alors, à plusieurs mètres d'elle, une femme brune apparut. Elancée et toute de noir vêtue, elle observait la jeune femme aux cheveux rouges d'un oeil perçant. L'autre ne pouvait pas la voir, elle lui tournait le dos.
Un grand sourire sardonique arqua les lèvres parfaitement dessinées de la brune. L'autre était prise au piège. Elle ne pouvait plus bouger.
"Tu prends tes désirs pour une réalité, ma chère." dit la brune.
La rousse tenta de se défaire de ses entraves, mais les tentacules de fumée l'immobilisaient. Elle parvint tout de même à articuler avec difficulté :
"Tu... n'es... pas... réelle..."
Sur les murs, des ombres ondulèrent mollement, sinistrement. Pauvres âmes en perdition...
"Tu n'es pas la seule à vouloir rentrer chez toi, mais il nous manque à toutes les deux quelque chose pour y arriver."
La brune s'avança vers la captive et se plaça devant elle pour la regarder d'un air supérieur.
"On fait un concours ? Celle qui l'aura la première ?"
La brune haussa un sourcil plein de défi. Ca l'amusait de corrompre une nouvelle fois une petite sirène. La rousse soutenait son regard sans ciller. La colère se lisait dans ses yeux, ainsi qu'une volonté sans faille.
"Tu n'auras jamais ma fille." dit-elle férocement.
La brune laissa échapper un petit rire étonnamment rauque pour une demoiselle aussi gracile.
"Si vraiment j'échoue, ça nous fera un point en commun dans ce cas." dit-elle tranquillement.
Elle baissa légèrement les yeux sur le collier de la rousse et avança la main comme pour l'arracher de son cou. Brusquement, sa main trembla de façon incontrôlable. Une force invisible semblait l'empêcher de toucher le coquillage doré. Le regard de la rousse se fit encore plus perçant.
La sorcière, étonnée, essaya d'avancer encore la main. C'est alors qu'un éclair jaune se dirigea droit sur elles. Il dévia au dernier moment et toucha la brune dans les côtes. Un cri de douleur et de surprise s'échappa de sa gorge tandis qu'elle reculait de quelques pas. D'autres petits éclairs jaunes la touchaient. A chaque choc, sa forme changeait. Son corps devint difforme, s'élargit jusqu'à arracher ses vêtements moulants. Désormais, elle ressemblait à une pieuvre sur laquelle on aurait collé un buste de femme. Elle tenta de lutter mais les assauts d'éclairs jaunes étaient bien trop rapprochés. Elle se retrouva criblée en un rien de temps.
"Tu es toujours... trop sûre de toi." parvint à dire la rousse qui subissait les impulsions de la sorcière, car les tentacules de fumée la maintenaient toujours étroitement.
La créature chancela sur elle-même alors qu'un jeune homme blond avançait lentement dans la pièce, ses pupilles remplacées par deux lueurs jaunes. Ses mains ondulaient lentement de chaque côté de son corps tandis que les éclairs traversaient les murs pour se ficher dans le corps de la sorcière.
Ne pouvant résister plus longtemps, cette dernière poussa un grognement hargneux et se fondit dans le mur. Elle disparut aussitôt et les tentacules de fumée se disloquèrent.
La jeune femme rousse, épuisée, terrassée, tomba de sa chaise mais Flotsam la retint à temps. Elle posa une main pâle sur son avant-bras et balbutia avec l'ombre d'un sourire reconnaissant :
"Prends soin d'eux, s'il te plaît."
Et elle perdit connaissance.
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"Lâchez ça." ordonnais-je à Poséidon. Par le passé, ou plutôt le futur, j'avais fait une promesse à quelqu'un et je comptais bien la maintenir.
Le dieu s'était tourné vers moi. Sans doute qu'il avait décidé que cette fois ci j'étais allée trop loin. Son armure était apparue sur son corps et son Trident dans sa main. Puis il s'était avancé dans ma direction avec un regard sombre. J'avais fait un signe de la main discret à Artémis et Arès pour leur faire comprendre que je pourrai très bien me débrouiller seule et qu'agir ne ferait que compliquer la situation. Une fois Poséidon à ma hauteur, je m'étais rappelée à quel point il pouvait se montrer imposant. Ça m'avait toujours dérangée de le croiser. C'était quelqu'un en qui je ne faisais absolument pas confiance.
"Tu prétends être une guerrière et tu te comportes comme tel, mais tu ne connais pas la règle de base, qui consiste à se taire quand un être plus puissant parle ou agis."
J'avais maintenue mon regard droit dans le siens. Il m'impressionnait c'était vrai, mais il ne me faisait pas peur.
"Pardonnez moi Seigneur Poséidon... ...l'espace d'un instant j'avais cru que c'était seulement vous qui parliez."
Je sentais que ma réplique stipulant qu'il n'était pas un de ces êtres puissants dont il parlait, l'avait atteint en plein cœur et que ça l'avait fait entrer dans une colère encore plus dangereuse. Il avait maintenu son Trident plus fermement avant de faire le dernier pas qui le séparait de moi. Je pouvais sentir son souffle sur moi. Je savais ce qu'il comptait faire et comment le faire. J'aurai pu m'armer, remplacer mes habits par mon armure, mais une voix au loin avait retentis.
"Ca suffit." avais-ordonné le Seigneur Apollon qui venait tout juste de passer le portail.
Je sentais que Poséidon n'était pas très chaud pour se stopper et lui obéir, mais après avoir laissé échapper un petit sourire sans doute pour me faire comprendre que sans Apollon il m'aurait découpé en rondelles, il s'était reculé. Quand il s'était mis de dos, j'avais fermé les yeux l'espace d'un instant, tentant de me calmer. Cette voix je l'aurai reconnu entre milles. Artémis m'avait dit quelques instants plus tôt que lors de leur séjour à Atlantis, certaines choses avaient changés, comme le maître d'Olympe qui se tenait désormais à quelques pas de moi. J'avais levée les yeux dans sa direction avant de regarder ailleurs. Puis j'avais fait les quelques pas qui me séparaient de lui, laissant Poséidon derrière moi. Tout en m'avançant, j'avais entendu Aaron parler.
"C'est le dieu Apollon."
Un petit sourire s'était dessiné aux coins de mes lèvrees. Il savait comment détendre l'atmosphère et de quelle manière se rendre utile en jouant les guides touristiques.
"Je sais qui il est." murmurais-je à l'intention de Aaron alors que mon cœur avait fait un bond. Oui, je savais.
Tout en m'avançant, mon armure avait pris place sur mon corps. Une armure d'or, aux couleurs du dieu Soleil, de Hyperion, celui qui m'avait guidée jusqu'ici et qui m'avait tout appris alors qu'à la base c'était moi qui lui avait montrée le chemin. Je portais l'héritage qu'il m'avait laissé et le symbole de ma grand mère était présent sur mon buste, du côté du cœur. Elle aussi m'avait fait don de certaines choses. Ça avait fait remonter des souvenirs qui étaient à deux doigts de me faire craquer, mais je devais poursuivre mon chemin. Une fois à la hauteur de Apollon, j'avais vue dans son regard que j'avais croisé l'espace d'un instant qu'il se demandait sans doute pourquoi je m'étais protégée pour m'approcher de lui. Mais à dire vrai c'était juste de cette façon qu'on devait le faire. Je m'étais stoppée à quelques pas de lui, inclinant religieusement la tête en guise de respect.
"Seigneur Apollon."
"C'est la fille de Lily." avais murmuré Aaron à Apollon, tandis que j'avais un mal fou à garder ma concentration. D'ordinaire ça m'aurait fait sourire, mais là j'étais trop stressée pour cela. J'avais entendu Apollon lui répondre quelque chose...
"Je sais qui elle est."
Je pouvais me douter qu'il avait dû regarder Aaron avec un petit sourire vue l'air amusé que sa voix avait prise. Aaron était adorable dans son genre. Je m'étais concentré, gardant la tête penchée. Je voulais montrer à Apollon que j'étais de son côté, qu'il pourrait compter sur moi aujourd'hui, demain et pour toujours. Je servirais Olympe et le Seigneur Apollon. J'aurai voulu trouver une meilleure phrase, lui dire cela autrement, mais j'avais prononcée les seuls mots qui m'étaient venus sur le moment.
"Que votre règne apporte Paix et Bonheur à nos mondes."
Je l'avais entendu ouvrir la bouche, mais contre toute attente, c'était pour prononcer des paroles sur mon armure. Je rêvais ou il venait de complimenter ce que je portais ? J'avais laissée échapper un petit sourire avant de relever la tête. Il savait comment rassurer les gens, comment les détendre et quand nos regards s'étaient croisés, je m'étais rendu compte qu'il savait aussi comment les faire souffrir, sans même s'en rendre compte.
Sans transition il avait passé son bras par dessus mon épaule et j'avais eu un air surprise sur le visage. Puis, il m'avait tournée avec lui en direction de la déesse Artémis en lui prononçant quelque chose pour lequel je n'avais pas pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire.
"Elle va habiter avec nous aussi ? Peggy et Alexis l'aimeraient bien."
Je m'étais mordu les lèvres tout en me détachant de lui d'une manière délicate. Je ne voulais pas lui faire croire que je ne le respectais pas. C'était juste que ce contact me gênait et me faisait mal plus qu'autre chose. Une fois à nouveau face à lui, j'avais tentée de reprendre ma respiration, car quelque chose m’oppressait. Je m'étais rendu compte petit à petit que je n'étais pas la seule dans cette situation. On semblait tous ne pas réussir à garder notre concentration et à manquer d'air. Ça commençait...
Au loin Kida venait de quitter le portail pour nous rejoindre. A peine s'était elle trouvée avec nous qu'elle avait été prise de tremblements. Le sol autour de nous aussi tremblait légèrement. J'aurai voulu me diriger vers elle pour la soutenir mais je n'arrivais pas à marcher. Cette force me paralysait totalement et sa douleur je la partageais avec elle. Car tandis que je la regardais, que j'essayais de tenir debout, je la voyais ou plutôt je le voyais apparaître une nouvelle fois sur sa poitrine. Il reprenait forme petit à petit et je savais ce que cela signifiait...
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Un petit sourire se forma sur les lèvres d'Apollon alors que Poséidon faisait apparaître le tourbillon, s'adressant à Arès. Si jamais « par malheur », l'un de ceux dont il parlait avait perdu la vie... Bien sûr, que ça aurait des répercutions. Lui en tout cas ne laisserait pas passer cela et ça n'avait rien à voir avec son titre provisoire de remplaçant sur le trône. C'était personnel.
Il laissa chaque membre du groupe passer avant lui. Il avait besoin de s'assurer que tout le monde s'engouffre dans le passage sans difficulté. D'être certain que tout se passait comme il le fallait et qu'aucun piège n'était posé sur le chemin. Il observa d'abord sa sœur passée en compagnie de l'un des jumeaux – il n'arrivait jamais à les différencier – et de Jezabel, mal au point. Il savait que ce qu'ils avaient vécu avait dû être difficile à avaler pour elle, sa simple réplique suffisait à le faire deviner. Elle était déçue. Bien plus qu'à n'importe quel autre moment de son existence. Et il ne pouvait que comprendre.
La cité s'ébranlait tout autour d'eux alors que Louise, sur qui il gardait un œil bienveillant, passait à son tour, suivi de l'autre créature et d'Egéon – que lui était-il arrivé, à celui-là, d'ailleurs ? L'escapade qui avait eu lieu de leur côté n'avait pas du se passer dans les meilleurs circonstances non plus. Poséidon, Glène, Connor, Melody... ils étaient tous partis. Et lui restait planté là, bras croisés, fixant sans ciller cette jeune femme étrange dont il ne connaissait que le nom et dont le monde était en train de s'écrouler. S'il n'osa pas s'approcher, de crainte sans doute de la déranger, il se permit néanmoins de parler.
« Je suis navré... que tout se termine ainsi. »
Il ne s'était pas imaginé, en foulant le sol de ce monde inconnu, que les événements tourneraient dans ce sens. Pas une seule seconde. Il avait beau se remémorer chaque passage de cette escapade... Il n'était même pas certain que le but de Poséidon avait été d'en finir ainsi. Il avait sans doute espéré que ses frères et sœurs se lieraient à lui bien plus facilement, au lieu de tenter de l'affronter. Apollon lâcha un soupir, tandis qu'Aaron passait à son tour le portail.
« J'ai parlé à l'un des tiens... Je crois... Il avait la marque d'un coup du trident à ce niveau-là. » Il montra le haut de son torse de sa main, tentant de se remémorer avec exactitude ce qui s'était passé lorsque cette apparition s'était adressée à lui. « Il disait qu'il fallait laisser du temps au temps pour qu'il efface nos blessures. » Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, se trouvant stupide d'aborder un tel sujet à cet instant. Mais autre chose lui revenait à présent en mémoire. « Il a parlé de quelqu'un aussi... Je ne sais pas s'il s'agissait de toi, j'imagine vu que tu es la seule encore présente mais... Il a dit... ''Il faut la laisser s'éteindre ici.''. » Oui. Les mots exacts. C'est la seule chose que nous pouvons faire pour vous. « Cela n'a plus d'importance maintenant. »
Apollon secoua la tête, soudainement troublé par ce dont il se souvenait. Il ignorait si l'Atlante avec qui il avait pu discuter avait de bonnes intentions, il n'avait pas le moindre indice à ce sujet, tout comme il ne connaissait pas assez Kida pour se permettre de prétendre deviner ses intentions. A dire vrai, elle semblait davantage être une source de connaissances infinie et... Il aimait les gens avec des connaissances. Passant une main dans son cou, il lui adressa un dernier regard. Il n'était pas contre le fait qu'elle les suive, il l'avait bien fait comprendre. C'était tout à elle de décider à présent quel était son choix. Il la laissait simplement profiter de ses dernières secondes chez elle en toute intimité.
A son tour, il passa le portail. Sans transition aucune, il se retrouva presque instantanément face au reste du groupe. Il s'assura d'abord qu'Artémis allait bien sur le côté – c'était quoi ce chapeau ? Non, faut être sérieux, ne pas pouffer, ne pas pouffer – avant de remarquer que Jezabel, encore assommée un instant auparavant, était sur ses deux jambes comme à leur arrivée. Mais il ne s'attarda pas sur cette image, une autre attirant davantage son attention.
« Ça suffit. »
Poséidon tenait son Trident d'un air bien trop menaçant et, de son point de vue, il s'était assez dégourdi pour aujourd'hui. Pas besoin de faire de dégâts supplémentaires alors qu'ils avaient terminé leur petit voyage. Fort heureusement pour tout le monde, il décida de se reculer et de rester sage. Très bien. Le grand blond se demandait maintenant seulement qui avait pu le mettre à ce point sur les nerfs histoire de féliciter la personne en question.
Il ne mit pas longtemps à faire le lien alors que, l'espace d'une seconde à peine, la jeune femme le fixa dans les yeux avant de détourner son regard. Il avait une tâche quelque part ? Oh ça devait juste être du sang séché, rien de trop rebutant... il espérait. Elle se rapprocha malgré tout, Aaron ponctua sa marche de légère présentation. Dieu Apollon. C'était si rare qu'on l'appelle comme ça à présent qu'il était presque surpris que le demi dieu le nomme ainsi.
« Je sais qui il est. »
Oh ? Vraiment ? Il jeta un regard à Diane, se demandant si elle avait fait ses éloges à Cassandre d'une quelconque manière – ce qui ne l'aurait pas étonné, il les méritait. Ce qui le surprit d'avantage, ce fut cette armure qu'elle se mit soudainement à porter. Tout ça... tout ça pour lui ? Il était un peu... prit de court, en fait. Il n'en montra rien pour autant, penchant simplement légèrement la tête sur le côté en l'observant de haut en bas pour chercher les raisons d'un tel changement d'habit rien que pour venir lui dire bonjour. A moins qu'elle n'ait envie de lui taper dessus ? Il pourrait comprendre aussi. Apparemment, il pouvait se montrer tête à claques.
Le signe de tête qu'elle lui offrit et ce si solennel « Seigneur Apollon. » qui suivit le firent tressaillir – de contentement, bien évidemment, il va pas cracher sur un peu de gonflement de son égo ! Même si en fait, avec Arès juste à côté... Il n'était pas encore habitué ce rôle transitoire qu'il occupait depuis, disons, un quart d'heure.
« C'est la fille de Lily. » « Je sais qui elle est. »
Un rictus amusé sur le coin des lèvres, il offrit un clin d’œil à Aaron. Même s'il ne l'avait encore jamais vu, sous cette apparence, face à lui, il avait pu la voir dans les brefs souvenirs d'Artémis concernant ce passage dans le monde de Sandman. Il n'était pas non plus difficile de deviner qui elle était, pour se trouver ici alors que personne ne lui avait rien dit à ce sujet, elle la déesse magique du temps qui avait vécu dans le passé et le futur. Il la fixait avec ce regard plein de curiosité – en tant que dieu de la divination, il ne pouvait être que fasciné face à tout ce qu'elle pouvait savoir sur ce qui allait pouvoir leur arriver.
Il ne s'attendait pas à ce que leur première rencontre se déroule de cette manière, en particulier après tout ce qu'ils venaient de vivre à Atlantide, mais il sentait – en plus d'un malaise latent dont il n'arrivait pas à trouver les raisons – une confiance qu'il ne semblait pourtant pas avoir encore méritée.
« Que votre règne apporte Paix et Bonheur à nos mondes. »
Elle aurait tout aussi bien pu s'arrêter à de simples présentations, là ça devenait bien trop officiel ! Il fallait détendre cette atmosphère un peu trop sérieuse à son goût. Ils auraient tout le temps de faire dans les éloges plus tard.
« J'aime beaucoup ton armure, très jolies couleurs. »
Il avait reconnu sans mal le symbole d'Aphrodite – sa grand-mère, après tout... Oh mon dieu Aphrodite était mamie ! Il n'avait pas encore fait le lien, mais elle était bien conservée aussi pour son âge, cette information lui était passée au dessus de la tête. Elle avait enfin relever la tête et, grand sourire aux lèvres, il s'était contenté de passer son bras au-dessus de ses épaules – c'était facile vu qu'il la dépassait largement, même si elle était plus grande que sa maman quand même. Puis, il s'était retourné vers Artémis, les yeux tout brillants et l'air interrogateur.
« Elle va habiter avec nous aussi ? Peggy et Alexis l'aimeraient bien. »
Louise aussi, n'est-ce-pas ? Il lui lança un petit regard comme pour chercher son approbation. Ils avaient l'habitude maintenant d'accueillir des gens chez eux, c'était comme une grande colonie avec les bonnes tartes d'Artémis, les soirées jeux vidéos et lui il faisait des concerts gratuitement sur demande.
Neil commença alors à se détacher et il la laissa se replacer face à lui, prêt à lui demander si elle avait une préférence entre les fondants au chocolat et les brownies mais... mais ce n'était pas le moment pour poser ce genre de question.
La terre se mit à trembler. Un peu trop violemment à son goût. Et le temps changeait à une vitesse folle. Comme si le ciel se retrouvait soudainement couvert, la lumière qu'il aimait tant cachée, le paysage autour d'eux devenait sombre aussi loin que sa vue pouvait porter. Le noir total les entourait.
Apollon ne pouvait plus bouger. Il était figé au sol, incapable même de respirer, d'émettre le moindre son. Seuls ses yeux bougeaient, remarquant que ses frères et sœurs étaient dans le même état que lui. Quelque chose de grand était en train de se produire. Il le ressentait. C'était en train de l'écraser de tout son poids. Cette force, indescriptible, bien trop puissante, était en train de l'étouffer. C'était colossal... Pire même. C'était titanesque.
Il entendait Kida en train de hurler de douleur derrière lui, sans être capable de faire le moindre mouvement pour lui venir en aide. Il serrait les dents, si fort, tentant de chercher une explication à ce phénomène qui se produisait et les dépassait tous. Il devait y avoir un moyen de l'arrêter... Non... Non... Ce n'était pas possible.
De la rage de ne pas pouvoir se mouvoir, il passa à l'effroi. La peur, l'incompréhension. Les informations se bousculaient dans sa tête. La laisser s'éteindre ici. La laisser à Atlantide. Cité hors du temps. Protégeant le cristal qui avait crée les déesses magiques. Cristal qui se trouvait maintenant en elle et... Et là voilà ici, avec eux, dans leur monde. Dans son monde. Lui permettant de franchir les derniers pas jusqu'à la sortie.
Chronos était libre.
Chronos n'était plus enfermé dans cette prison qui l'avait abrité tant de temps.
Il était libre.
Face à lui, Neil serrait les poings alors qu'il réfléchissait à ce qu'il devrait faire, une fois en possession de ses moyens. Mais il y avait trop de choses, trop de choses en train de se produire, trop de choses qui lui tombaient soudainement dessus. Trop de choses qu'il ne comprenait pas encore. Tout semblait se dérouler si lentement, comme au ralenti, lui rappelant les mauvais souvenirs de cette boucle à Olympe, comme si autour d'eux, les secondes s'étaient arrêtées soudainement.
Puis plus rien.
La force s'était évaporée, Kida était tombée au sol et Neil commençait à basculer en avant. Son premier réflexe fut de la rattraper, alors qu'elle posait sa main contre lui, sans doute pour regagner de l'équilibre. Son souffle était court et il pouvait d'ici sentir les battements affolés de son cœur. Il était encore sous le choc, reprenant lentement ses esprits.
« Pardonne moi... »
Elle semblait s'adresser à lui dans un simple murmure. Pourtant, étrangement, il avait l'impression que ces mots ne lui étaient pas entièrement destinés. C'était une drôle de sensation et il ne sut quoi faire lorsque, délicatement, elle commença à faire bouger son index contre son torse.
Un instant indécis, il releva les yeux dans la direction d'Artémis. Elle semblait tout comme lui avoir comprit. Arès aussi. Poséidon également. Ils savaient tous à présents à quoi s'attendre... ou plutôt, ils ignoraient complètement ce qui pouvait leur tomber dessus.
D'un regard, il fit comprendre à sa jumelle qu'il fallait qu'elle s'occupe de Kida. Il ne pouvait l'abandonner là. Peu importe son rôle dans ce qui venait de se produire, elle n'était certainement pas au courant et... elle n'en était pas consciente. Il ferma les yeux l'espace d'une seconde, sachant bien qu'Arès avait sans doute déjà envoyé des créatures pour surveiller les cavaliers et les déesses encore à Storybrooke. Ouvrant ses pensées à chacun de ses frères et sœurs, où qu'ils soient, sachant qu'ils avaient probablement vécu la même chose qu'eux, il les invitait tous à se rendre à Olympe. Ils y ramèneraient Kida, cette Atlante possédant le cristal. Cristal que convoitait Chronos, il l'avait bien vu, il voulait s'en servir pour récupérer ce qu'il avait perdu. Et il était hors de question de le laisser à sa portée.
Légèrement tendu, Apollon reprit vite son rôle malgré tout auprès des autres. Il ne fallait pas laisser place à la panique et à l'agitation. Certains d'entre eux ici présents n'avaient pas de raisons de se préoccuper de ce qui venait de se produire. Il ne fallait pas les inquiéter encore plus qu'ils ne l'étaient sans doute déjà. Alors, son visage reprit une expression plus enjouée, faisant comme si tout allait bien se passer. Et il fixa Neil de son regard bleu azur, sans la moindre colère dans le regard. Il avait comprit, qu'elle aurait pu arrêter cela, sachant que ça allait se produire. Pourquoi s'excuser si tel n'était pas le cas ? Mais il ne lui en voulait pas. Si ce n'était pas arrivé maintenant, cela aurait eu lieu à un autre moment, il en était persuadé.
« Ce n'est pas de ta faute, pas besoin de demander pardon, Neil. » Prenant la tête de la jeune femme entre ses mains, il voulait la rassurer pour ne pas qu'elle porte tout ce poids sur ses épaules. Il n'imaginait pas à quel point cela devait être difficile pour elle, de savoir tant de choses qu'elle ne pouvait partager. Il se redressa, s'étirant alors sans gêne pour se retourner vers les autres. « On reste sur le même plan. On rentre chez nous. »Et on s'en sort tous vivants si c'est pas trop demandé.
A présent, il fallait se préparer... Parce qu'il pouvait se montrer à n'importe quel instant.
crackle bones
Milo J. Thatch
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porte pas avec classe ? »
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"Platon décrit l'Atlantide comme une île ou un continent qui aurait abrité une brillante civilisation, faisant face aux Colonnes d'Hercule, le Détroit de Gibraltar actuel, et qui aurait été englouti 9 600 ans avant J.-C.."
"Foutaises !" avais hurlé un homme dans l'amphithéâtre.
"On compte 500 000 à 1,5 million de kilomètres carrés la superficie de la zone appelée Triangle des Bermudes. On parle de « cristaux de feux », dévoilés par Edgar Cayce, et qui seraient toujours actifs au fond de l’eau."
"On a aucune preuve que ces cristaux existe !" "Clichés faux !"
Ils étaient de plus en plus excités. Je m'y attendais un peu à ce genre de réactions.
"Un champ d’énergie rayonnerait toujours de ces cristaux, et entraînerait la disparition des navires et avions qui le pénètreraient. On suppose que les atlantes étaient un peuple de fiers marins, qui semblait disposer de techniques avancées et des secrets de l'architecture monumentale, dont la capitale était un véritable joyau."
"Un cristal de parasites comme toi !"
J'avais eu un petit rictus. Mais fallait continuer, ne pas s'arrêter, ne pas les écouter. Il y avait peut être une seule personne dans cette salle que j'arriverai à convaincre, mais ça serait toujours une de plus, ou plutôt une première...
"Ces ondes qui sont émises par le triangle pourraient être ces fameux cristaux de feux dont on fait référence dans les études de..."
"Charlatan ! Imposteur !"
Je m'étais arrêté, de toute façon ça ne servait à rien. Plus de preuves on apportait, moins ils nous écoutaient. C'était encore une conférence ratée, comme toutes les autres. Quand on était trop jeune selon leurs dires et qu'on n'avait pas une canne pour nous aider à avancer on perdait toute crédibilité. Pourtant j'exposais des faits. Tout était réel, j'en étais persuadé.
"On pourrait envoyer une sonde, faire des recherches plus approfondies, je suis sûr que Atlantis se trouve quelque part dans les Bermudes."
Mais qui allait bien m'écouter maintenant que la salle s'était totalement vidée ? J'avais soupiré et rangé mes affaires dans ma sacoche. Ça ne servait à rien de rester ici. Ils avaient déjà été gentils de ne pas me lancer des morceaux de papiers froissés au visage comme on m'avait fait au Nevada. Un jour j'arriverai à les convaincre ! Ma jeunesse me permettait justement d'être patient, car tout le temps que j'avais devant moi allait me servir à prouver mes dires. Si les recherches passés ne les convaincraient pas, celles à venir le feraient.
"Magnifique conférence monsieur Thatch, mais j'ai bien peur que le public n'ait pas été celui que vous espériez."
Une vieille dame était entrée dans la pièce, mais je n'avais pas le coeur à discuter avec elle. Mon père disait toujours que convaincre une personne pouvait s'avérer parfois mieux que de convaincre la terre entière, mais je n'avais plus le coeur à convaincre qui que ce soit ce soir.
"Vous n'avez pas parlé des pyramides photographiés à diverses reprises dans le triangle des Bermudes."
"On me les aurai jetés au visage."
"Pourtant les photos sont bel et bien réelles."
Elle était arrivée jusqu'au bureau où je finissais de ranger mes affaires. Un petit journal, une foule de paperasse et mon petit explorateur. Une petite statuette sculptée dans le bois que j'amenais de partout avec moi. Elle avait fait glisser ses doigts sur le bois de mon bureau. J'avais pu observer la bague avec le grand diadème qu'elle portait à l'index de sa main gauche.
"Vous devriez persévérer."
"C'est ma huitième conférence."
"Peut-être que la neuvième sera la bonne."
Je m'étais contenté d'émettre un faible sourire tout en me dirigeant vers la sortie. Mais la vieille dame m'avait interpellée une nouvelle fois et je m'étais tourné pour écouter ce qu'elle avait à me dire.
"Dans les dialogues Timée et Critias, Platon raconte l'histoire d'une île en avance technologiquement et socialement nommée Atlantide, qui aurait existé 9,500 ans av. J.-C. Critias explique que cette histoire lui a été racontée par son grand-père Critias, qui la tenait de son père, Dropidès, qui la tenait de Solon, qui l'avait rapportée d'Égypte. Si ces photographies sont exactes, le morceau de la pyramide qu'on peut apercevoir dessus ferait le lien entre ce que disaient nos ancêtres et ce que nos appareils nous permettent de voir aujourd'hui. Il y a un lien dans tout ça et ça serait une erreur d'en rester là."
"Sans vouloir être grossier, vous voulez leur faire la conférence ? Car peut-être qu'à vous ils vous écouteraient, mais j'ai comme la vague impression que n'importe où j'irai, tant que je n'aurai pas une preuve plus solide que ça, j'ai très peu de chance de réussir à les convaincre de quoi que ce soit."
J'avais une nouvelle fois fait route en direction de la sortie et elle m'avait une nouvelle fois stoppée avec ce qu'elle disait.
"Storybrooke."
J'avais tourné la tête vers elle. Ce n'était pas ma faute si j'étais curieux. Je l'avais observée, me demandant ce qu'elle voulait dire par là. Puis, elle s'était approchée vers moi et elle m'avait tendue une enveloppe.
"C'est une ville, dans le Maine. Vous trouverez un billet de train vue que vous avez peur du vide à ce qu'on m'a dit, et un chauffeur vous attendra à la gare. Il vous conduira jusqu'à un hôtel où vous pourrez séjourner quelque jours. Prenez le temps de visiter la ville, de vous détendre un peu. Je vous contacterai une fois là bas et vous pourrez prouver vos dires."
Ok, il n'y avait pas d'âge pour fumer. Mais comme j'étais poli, j'avais tout de même regardé dans l'enveloppe. Il s'agissait bel et bien d'un billet de train à mon nom. Qui plus est il y avait un petit plan, un guide des horaires... de mes horaires, un agenda pour être plus précis. Elle pensait vraiment que j'allais me lancer dans une aventure de ce genre sans savoir où je mettrai les pieds ?
"Qu'est ce que je suis censé faire avec ces choses ?"
"Simplement ce qui est indiqué à l'intérieur. Prendre le train de ce soir, attendre votre chauffeur à la gare et profiter de l'air sain du Maine en attendant ma venue."
J'avais hoché la tête à plusieurs reprises. C'était très simple, mais pas pour moi. J'étais allé pour lui tendre la lettre quand elle avait ajoutée quelque chose.
"Votre père n'aurait jamais manqué une occasion pareille de partir à l'aventure."
Sur le moment, je m'étais stoppé net, l'observant bien droit dans les yeux. Pour qui elle se prenait de parler pour les autres ? Qu'est ce qu'elle en savait s'il aurait ou non accepté une telle offre ? De toute façon je n'étais pas mon père, je ne ferai pas les même erreurs que lui.
"Prenez le temps de réfléchir et si le coeur vous en dit, vous n'aurez qu'à vous rendre à la gare ce soir. Dans le cas contraire, il vous suffira de déchirer le billet. Maintenant si vous voulez bien m'ouvrir la porte, je vous en serai reconnaissante."
Je l'avais observée quelques instants avant de lui ouvrir la porte et de sortir juste après elle. Elle avait pris une sortie, j'en avais prise une autre et nos chemins s'étaient séparés là. Je n'irai pas à Storybrooke. Je n'attendrais pas son appel. Je ne jouerai pas les pantins pour une vieille dame qui pensait tout savoir sur moi. Je ne ferai jamais, jamais, oh grand jamais tout ça ! Si je m'étais retrouvé dans ce wagon à dix neuf heures précises, c'était juste pour voir si le billet était un vrai ou un faux. D'après le contrôleur qui venait de me le tamponner, c'était un vrai. Je faisais quoi là ? J'allais où ? Je n'avais même pas pris de valise avec moi...
De toute façon je ne comptais pas y rester bien longtemps. Peut être une heure, deux, mais c'était tout. Je voulais juste voir. Cette vieille dame m'avait semblé saine d'esprit et je revoyais son visage. Elle croyait vraiment en ce qu'elle me disait. Je me voyais à travers ses yeux. Peut être que ce voyage c'était pour elle que je le faisais. J'étais peut être sa personne... la seule personne qui l'avait écoutée durant toute son existence. Si j'avais été à sa place, j'aurai aussi aimé qu'un jour quelqu'un m'écoute, serais ce qu'une seule fois. J'étais sa personne, comme un jour quelqu'un sera peut être la mienne. En quelque sorte c'était pour moi que je faisais ça...
La vieille dame...:
Kida
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| Avatar : Saoirse Ronan
| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Vint alors son tour, Kida, lança un dernier regard à sa Cité. L’ultime. Dans quelques secondes, elle ne serait plus. Tout ce qu’elle avait construit, tout ce qu’elle avait vécu allait partir en cendre. Vous est-il déjà arrivé de devoir repartir de 0 après un grand chambardement ? On se sent déboussolés, seuls au monde, on a peur, peur de nous, peur de l’autre, peur de l’inconnu, peur de tout… Que va-t-il nous arriver maintenant et comment vivre ? Toutes ses questions, elles se les posaient bien entendu, elle avait vécu dans cette cité bien plus longtemps que n’importe qui… Plus de 5000 ans… ça commençait à faire long, même pour une Atlante… D’un dernier regard, elle embrassa toute sa Cité, sa Maison, son Foyer puis après une grande inspiration, elle posa enfin le pied dans le portail et le passa.
Et puis la Terre trembla. Et la douleur l’envahit. Elle se sentait comme compressée au maximum, prête sans aucun doute à exploser, elle n’arrivait plus à respirer, elle suffuquait. Chaque parcelle de sa peau était mise à dure épreuve et elle sentait son tatouage se reformer avec violence dans sa peau, juste au-dessus du cœur, comme gravé, chaud à blanc. Etait-elle là ou ailleurs ? Elle ne savaait pas, elle ne savait plus, elle n’avait plus de notion d’espace, plus de notion du temps, elle était juste entourée de Douleur, la grande maîtresse de son corps à l’heure actuelle. Hurlait-elle ? Sans doute… Elle avait la bouche grande ouverte mais elle ne s’entendait même pas hurler. La dernière chose qu’elle avait vu avant la Douleur était le regard de Neil… Si énigmatique. Elle semblait craindre, en même temps qu’elle semblait sûr d’elle, il lui disait « soit forte », comme il lui disait « c’était le seul moyen »… parlait-elle d’elle lorsqu’elle avait dit que « ELLE était de leur côté, qu’il ne fallait LUI en vouloir » ? Cette phrase semblait à des années lumières maintenant… Elle y avait cru, elle avait cru que le cristal avait été capable de la laver de LUI, elle avait cru qu’il n’avait plus aucune emprise sur elle, mais elle s’était trompée… Chronos était le plus fort et il le prouvait à présent… Les spasmes l’envahirent, la douleur devint insupportable et la nuit l’enveloppa soudain, lorsqu’elle perdit connaissance.
1 semaine après l’événement… Olympe.
Elle se réveilla dans une pièce baignée de lumière et richement décorée. Son lit était confortable. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait cet endroit… Non, elle l’avait vu pour la première fois 4 jours auparavant, lorsqu’elle s’était réveillée de son long sommeil. Apollon avait été prêt d’elle, elle supposait que le nouveau Roi de l’Olympe avait pris soin de voir si elle « guérissait », si la jeune clé qu’elle était avait survécu à la serrure dans laquelle Chronos l’avait forcée d’entrer. Chronos… Elle posa sa main au niveau de son cœur… le tatouage était toujours là. Elle reposa sa tête sur l’oreiller… Elle était encore faible, avait qu’une seule envie : dormir… et se nourrir peut-être… mais pas toujours, parfois, elle avait juste la nausée. La porte s’ouvrit avec douceur et une fois de plus, le dieu lumière s’approcha d’elle lentement après avoir renfermé la porte, avec un sourire qui se voulait engageant, bien qu’on sentait tout le sérieux de la situation dans son regard. Kida ne bougea pas, le regardant s’approcher, se contentant de déglutir. Il n’était pas un ennemi, elle ne le voyait pas comme tel, pour le moment du moins.
- Comment tu te sens ? - Je ne sais pas… Je reprends des forces dirons-nous… - Kida… écoute-moi… Tu ne peux pas rester à l’Olympe. Dès que tu seras en état de pouvoir te mouvoir et te nourrir seule, il faudra que tu partes… Nous… Nous ignorons ce que Chronos t’a fait… ce qu’il pourrait encore te faire… Peut-être que tu as accompli ton « rôle » en franchissant le portail mais peut-être a-t-il encore d’autre projets pour toi et dans ce cas précis… Tu es un potentiel danger pour l’Olympe. - Je comprends.
Elle rompit le contact visuel. Et qu’allait-elle faire maintenant ? Apollon répondit de lui-même à cette question, comme s’il avait su ses craintes :
- Tu resteras désormais à Storybrooke. C’est une petite ville sur Terre, nous veillerons à ta sécurité. Mais… Tu ne devras en aucun cas sortir de cette ville. Elle est quelque peu… spéciale et nous ne savons pas ce que cela provoquerait si tu en dépasses les frontières. - Je reste à Storybrooke, j’ai compris.
Elle hocha la tête d’un air entendu. Comme un oiseau en cage… Ce n’était pas la première fois après tout, vivre en autarcie avait été toute sa vie dans la Cité… elle n’avait jamais pu la quitter, un peu plus ou un peu moins… Elle espérait juste découvrir leur monde en restant là où elle était… Les barrières étaient si tangibles dans ce monde, ce n’était pas tout à fait la même chose qu’être perdue au fond de l’océan… Mais si elle le devait, elle le ferait… elle avait sans doute causé suffisament de dégât et l’idée d’un face à face avec LUI…. Ne la réjouissait pas vraiment…
- Ton Tatouage signifie vraiment « Chronos » ? - En réalité, ce n’est pas ce nom-là qui est inscrit… Mais c’est bien de lui dont il s’agit. Le Titan Roi a fait beaucoup de mal à ma Cité… Si bien que son nom a été banni de l’Atlantide… Aucun Atlante n’avait le doit de le prononcer, et moi, fille de Roi qui a décrété ce bannissement… je le porte en tatouage à la vue de tous…
Elle eut un petit rire, teinté d'acide. Il fallait bien admettre que la situation était ironique... Elle prit le temps de prendre quelques goulées d'air avant de poursuivre :
- En réalité, il est écrit...
Mais elle ne put continuer. Apollon venait de lui poser un index devant la bouche, l'empêchant de poursuivre. Il était en train de lui faire comprendre qu'il ne devait pas savoir, que personne ne devait savoir... Pourquoi ? Suivait-il le conseil de Neil selon lequel il ne fallait pas influencer l'avenir ? Ou le savait-il déjà ? Elle l'ignorait, ils se fixèrent encore quelques temps et cela lui rappela un souvenir... Mais pas le sien... celui de son père... elle avait tous les Atlantes en elle maintenant après tout...
Flash…
Elle était de retour dans sa belle Cité… Elle était là, en simple spectatrice, voyant le Roi, droit devant elle… Personne ne pouvait la voir, elle n’était pas vraiment là… elle observait juste un souvenir… En face de lui se tenait… Chronos… Visiblement, il venait de parler de son intention de diviser le cristal et Père était sur le point de refuser sa requête… C’était le point de départ de leur bataille… et de la bataille qu’ils allaient plus tard, dans un futur plus ou moins lointain, engendrés avec les dieux, encore inexistants… Père prenait la parole :
- La Nature est à la base de toute chose. On ne peut ni la combattre, ni la manipuler.
Il venait sans doute de dire à Père que la source du Cristal était composée de tout ce que la Nature produisait. C'est un objet pure à ses yeux, l'objet parfait pour réussir à tout re créer à la perfection. Il continuait à tenter de le convaincre :
- Mes frères ont toujours considérés le Ragnarok comme la destruction de toute chose. Je vois en lui un nouveau départ.
Il était sûr de lui, calme aussi, il était certain de ce qu’il faisait, ce qu’il demandait…
- Dans ce cas là, nous ne partageons pas la même notion de la vie. Vous feriez mieux de partir d'ici.
Père mettait un terme à leur amitié… et mettait aussi un terme au souvenir.
2 Semaine après l’arrivée de Kida dans ce monde…
Granny était une femme des plus sympathiques… Elle lui rappelait un peu les vieilles sages de sa Cité, âgée mais encore si forte, si puissantes. Elle était l’une de ces femmes pleines de sagesse dont on aimait écouter les histoires et qu’on respectait quoi qu’il arrive. Elle avait tendance à l’appeler « Ma petite chérie »… Kida n’était pas certaine que les dieux lui avaient dit exactement pourquoi elle était ici et c’était sans doute mieux ainsi… Elle n’avait pas envie de finir détestée par toute la communauté dans laquelle elle était forcée de vivre. Elle lui avait donné sa meilleure chambre, on avait du lui dire qu’il fallait que la jeune atlante se sente comme chez elle visiblement. Elle était très spacieuse et donnait vue sur la place principale de la ville, avec sa grande tour de l’horloge. Souvent, la jeune Reine prenait plaisir à observer la vie en contre-bas, avec un petit sourire ravi. Elle ne comprenait pas encore leurs coutumes mais elle appréciait les voir s’activer. Elle était pour le moins bien débraillée… Elle portait sa tenue d’atlante avec juste un gros manteau au-dessus pour lui permettre de supporter les premières fraicheurs de l’automne… elle allait avoir beaucoup de choses à apprendre… Elle fut alors distraite dans son observation par des bruits de coup contre une porte. Quelqu’un clouait quelque chose. Elle tira sa porte qu’elle n’avait pas tout à fait fermé et observa un jeune homme brun en train de clouer une pancarte sur la porte en face de la chambre de la jeune atlante… Ce devait être sa chambre à lui… Elle y lu dans le langue commune :
« Milo E. Thatch. Prière de ne pas déranger avant 13h »
L’inscription fit sourire la jeune femme, elle s’approcha alors pour engager la conversation mais les coups répétés sur la porte lui rappelèrent toute la violence d’un autre souvenir… Les coups commencèrent à raisonner avec plus de force dans sa tête, comme flouté et en écho et soudain, elle vit une nouvelle scène sous ses yeux.
Flash…
Chronos était là, quelque peu flouté… Le Titan avait la capacité d’être dans plusieurs endroits à la fois… Son ubiquité laissait les des traces sur sa silhouette dans les endroits où il n’était pas vraiment… et à en juger parce ce qu’elle voyait… sa présence était purement due à son pouvoir. Il portait une armure étincelante mais son visage était loin d’être chaleureux. Père était là, lui aussi… toujours aussi calme…
- Vous l'avez caché ? Elle est ici ? - Elle doit se régénérer, son corps a subi de très lourds dégâts par votre faute.
La rage du Titan s'intensifiait et à mesure que cela se produisait, sa silhouette devenait de plus en plus distincte... Il quittait tous les autres endroits où il était pour apparaître pleinement face à Père...
- Elle a eu ce qu'elle mérite et vous aussi vous l'aurez. Vous lui avez permis de les créer dans le but de me vaincre. Je pensais que la vie des vôtres vous importait bien plus...
Kida voyait bien que le Roi était paniqué, car elle le connaissait... elle savait que sa tempe palpitait quand il avait peur, que ses doigts se crispaient... Mais peut-être que ses détails échappèrent à Chronos car lorsqu'il parla, il semblait toujours aussi calme et sûr de lui :
Ils viendront dès qu'ils apprendront et ils vous arrêteront. Vous ne pourrez pas les duper plus longtemps.
Chronos se figea quelques instants puis soudain, avec un rictus, il s’approcha de Père, porta sa main à son cou et se mit à l’étrangler. Le Roi suffoquait et Kida ne pouvait rien faire d’autre qu’observer… Elle n’était rien, même pas présente, mais quelqu’un pouvait tenter d’arrêter tout cela, et elle le fit.
- Lâche-le !
Une vieille dame, très abimée, venait de faire son apparition. Kida ne la connaissait pas, mais Chronos, lui semblait savoir parfaitement à qui il avait affaire. Il relâcha Père pour faire face à la femme. Le sol se mit alors à trembler, elle n’était pas de taille contre lui… elle n’était… pas… de… Le noir se fit, Kida ne distinguait plus rien hormis des voix, de plus en plus lointaines.
« Il ne faut pas qu'il l'apprenne..." "Il ne devra jamais y échapper..." "Tout doit être le plus réaliste possible..." puis plus rien... Et enfin... "Il ne reste plus qu'à espérer."... "Cette prison le gardera en sommeil le temps qu'ils comprennent..."
Puis soudain, la jeune ouvrit les yeux, complétement choquée par ce qu’elle venait de voir. Quelqu’un se tenait au-dessus d’elle… On l’attaquait… Elle savait qu’elle n’était en sécurité nulle part. La peur passa au-dessus de tous les maux. Elle agrippa l’homme au coup, donna une impulsion et les fit rouler. A présent, elle était au-dessus et lui, dos au sol, se contentait de lever les mains pour montrer qu’il était innocent, les yeux paniqués :
- Du calme ! J’essayais juste de vous ventiler !!
C’était ça la légère brise qu’elle avait senti sur son visage. Maintenant qu’elle se calmait, la main gauche toujours sur son cou, la droite avec le point en l’air, prêt à s’abattre, elle se souvint qu’elle le connaissait… Le jeune homme qui clouait sa porte… Ils étaient de nouveau chez Granny… et elle avait terriblement mal à la tête.. Les souvenirs étaient trop puissant… elle s’évanouissait à chaque fois qu’ils arrivaient. Elle se dégagea du jeune homme, un peu titubante, passant un main sur son front :
- Est-ce que ça va mademoiselle ? Vous n’avez pas l’air bien...
Il l’aida à se relever mais elle se contrôlait de moins en moins. Elle entendit au loin le jeune homme hurler « Granny » tandis qu’il la transportait tant bien que mal dans sa chambre à elle. Elle fit Granny accourir et tous deux la mirent dans son lit. Elle n’avait même plus la force de répliquer… Il fallait ans doute dire tout cela aux dieux, à Apollon… mais pour le moment… elle sombrait de nouveau.
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Tout le long, de l'échange de Neil avec Poséidon, je n'avais rien fait, y comprit lorsqu'elle nous avait indiqué qu'elle pouvait parfaitement, lui faire face seule. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui me manquait de balancer mes quatre vérité, à la figure de notre frère. A la place, je m'étais contenté, de compter les points non sans voir avec un certain ravissement, que la fille d'Elliot, en était déjà à trois, contre zéro en faveur de son adversaire. Fort heureusement, Apollon, intervint à temps, pour faire clairement, comprendre à Poséidon, d'arrêter son petit manège. Et accessoirement, se retenir de rire, devant le chapeau que Jezabel, m'avait mit sur la tête. Ah oui, je l'avais oublié celui là. D'un simple mouvement, je l'avais fait disparaître. Je le mettrais sûrement, dans mon dressing, dans la partie « inclassable »
Je restais légèrement, en retrait devant l'échange, qu'avaient ma petite nièce et mon frère, jusqu'à ce qu'ils ne la prennent par les épaules, demandant si elle allait nous rejoindre à la maison. Je perdis, radicalement, mon stoïcisme, pour me frapper le front avec le plat de main, l'air de dire « mais quel boulet ». Parce qu'en fait c'était réellement, ce que je pensais à cet instant :
- Dès que vous allez rencontrer un nouveau divin, vous allez vouloir qu'il nous rejoigne ? Demandais-je dans une attitude blasée. Tu sais, ils n'ont pas tous forcément, besoin ni même envie de vivre avec nous, et d'un côté je leur en veut pas, parce que pour te supporter tous les jours... Je laissais ma phrase en suspension, avant de faire une grimace qui voulait tout dire, sans me préoccuper du faux air blessé qu'il affichait. Apollon, était un comédien, je suis sure que si on le mettait dans une tragédie, il éclipserait tous les autres. Sauf, que je le connaissais depuis trop longtemps, pour que ça me fasse encore quelque chose. Ça avait marché, disons les dix premières années de notre existence, avant que je ne me rende compte, que l'ignorer était la meilleure chose à faire. En plus, tu sais, je crois que Neil a déjà un endroit où vivre, avec Lily, Ellie et la petite blonde, là Astrid je crois que c'est son nom.
Je finit ma phrase en lui jetant un regard, le mettant au défit de faire ses yeux de cocker abandonné sur le bord de la route. Un autre classique, d'Apollon. Je pourrais, faire la liste, de la panoplie complète du jeu d'acteur de mon frère jumeau mais on en aurait pour toute la journée. Et puis, la terre se mit à trembler. Mon premier réflexe, si j'avais pu ne serait-ce que bouger, aurait été de protéger, Louise. Sauf, que je ne pouvais bouger ne serait-ce que le petite doigt. Je me sentais, écrasé, oppressé, avec la sensation d'étouffer en prime. Tandis que, je voyais l'obscurité se faire petit à petit autour de nous.
Un hurlement, se fit entendre derrière moi, et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre, qu'il s'agissait de Kida. Quant à Apollon, je pouvais sentir que sa rage était au moins égale à la mienne. Cette impuissance, que nous ressentions, l'énervait au moins autant que moi. Et puis, finalement, nous pûmes à nouveau bouger, sauf que nous avions, tous très bien, compris ce qu'il venait de se passer : Chronos était libre.
Obéissant, à Apo' -de toute façon, il n'avait même pas besoin de me demander- je pris délicatement, Kida inconsciente dans mes bras, pendant qu'il parlait avec Neil, me contentant simplement, d'hocher la tête, à ses dernières paroles. Oui, on gardait le plan, on rentrait et on tentait de rester tous en vie
Plus tard ce jour là
J'avais confié la jeune atlante aux bons soins de mon frère, qui l'avait directement amené sur Olympe. Quant à moi, la première chose, que j'avais faite en rentrant, après avoir déposé Glène et Jezabel sur la grand place, et ramené Louise à la maison, ça avait été de chercher Alexis. Il, ne m'avait pas fallut très longtemps pour la localiser à l'intérieur de notre colocation. Et j'avais réellement, décidé à partir de cet instant, d'arrêter de me poser des questions. J'avais agis à l'instinct, me dirigeant droit sur elle, pour la serrer dans mes bras, juste pour être sur, qu'elle était bien là, et qu'elle allait bien. Remerciant, faiblement, les créatures d'Arès, pour l'avoir protégée.
Et puis comme ça, j'avais simplement décrété, que j'allais faire du chocolat chaud pour tout le monde. Pendant, les vingt et une années loin d'Apollon, j'avais eu besoin d'avoir l'esprit constamment, occupé pour ne pas devenir totalement folle. Aussi, avais-je prit des cours de cuisine. Ce fut laborieux, et j'avais dût me faire violence, pour ne pas tout simplement, faire apparaître le plat tout fait, comme je le faisais généralement, quand j'avais envie de sentir le goût de certains aliments, que j'appréciais tout particulièrement. Mais, j'avais tenue bon. Et, je me débrouillais, plutôt bien mine de rien. Aussi m'étais-je attelé à la tâche de préparer un chocolat. La porte d'entrée, annonçant l'arrivé de Peggy, claqua, pendant que je mettais le lait à bouillir sur la casserole. Et quelques minutes plus tard, alors que je cherchais les tasses, je sentis à nouveau que l'on cherchait à me contacter. Que les choses soient clairs, je détestais le contact télépathique, non désiré, et j'avais tendance à chasser sans aucune douceur ceux qui s'introduisaient dans ma tête pour passer un quelconque message, sauf qu'encore une fois, mon sixième sens ou appellez ça comme vous voulez me dit de laisser faire :
'' ... Hippolyte ... elle est ... morte ... Le Dragon l'a tué ... Il la tué ! "
Le temps sembla s'arrêter suite à ce message, la tasse que j'avais tenté d’attraper, s'écrasa parterre, tandis que mon frère avait sans doute caché sa présence, parce que je ne pouvais plus le sentir.
J'avais souvent, dit que rien, ne pourrait être plus douloureux, à l'heure actuel que la mort d'Apollon, c'était faux. J'avais l'impression, que l'on venait de me compresser le cœur, avant de me l'arracher, le piétiner et me le rendre. L'information, passait en boucle dans mon esprit, « Hippolyte est morte, Hippolyte est morte »
Je relevais, la tête pour voir Louise, apparaître, à l'embrasure de la porte de la cuisine. Déglutissant, péniblement, je me demandais, si je devais lui dire ou pas.
La réflexion fut rapide, non je ne pouvais pas lui cacher ça :
- Hipp...Hippolyte est morte croassais-je
J'avais la gorge sèche, je déglutissais péniblement. Je lutais, pour ne pas m’effondrer. Non, je devais rester forte, pour les miens, je devais rester debout.
Contre toute attente, je traversais rapidement, le couloir, nous séparant, du salon, Louise sur mes talons, et m'abaissait au niveau d'un vieux meuble, en meurisier, pour en ressortir une bouteille de whisky et des verres, je servais à tout le monde une petite quantité d'alcool -tout le monde n'était pas immunisé contre la gueule de bois-
- Vous n'êtes pas obligé de boire, dis-je surtout à l'adresse de Louise et Peggy, c'est surtout pour la symbolique. Nous compterons, désormais, une personne en moins : Hippolyte...Hippolyte est décédée
Je détestais le tremblement dans ma voix, ce sentiment de faiblesse d'impuissance...
- Je, ne pense pas qu'elle aurait voulut qu'on se morfonde, mais qu'au contraire, on lui rende hommage, alors on va trinquer. A la santé d'Hippolyte ! annonçais-je en levant mon verre
Le deuil serait douloureux, il me faudrait du temps, pour m'en remettre, mais je devais, tenir bon. Parce que j'avais des gens à protégerais
Deux semaines plus tard
Assise, dans ma chambre, sur le fauteuil en face de ma fenêtre, je regardais le paysage, prendre petit à petit ses couleurs d’Automne. Les jambes repliés, le menton posé sur mes genoux, je me laissais, allé un instant à la tristesse. Depuis deux semaines, je tenais bon, ne m'accordant, que de quelques rares instants comme ce dernier, pour pleurer, la nièce que j'avais appris à connaître et à aimer. On, ne pouvait pas réellement, dire que c'était une relation tante/nièce. Pour moi, elle était plus grande sœur/petite sœur ou bien mère/fille.
Je, n'avais pas osé pousser la porte de sa chambre, l'entretien régulier, en attente de son retour à la maison, avait cessé, parce que plus jamais, elle ne reviendrait, et plus jamais je ne la reverrais. Je me mordit la lèvre, tous les gens qui se liaient à moi, finissaient-ils tous par mourir ? D'abord mes chasseresses, après Hippolyte...Il, était trop tard pour couper les ponts avec Alexis, Louise ou bien encore Peggy. En revanche, il existait encore une personne que je pouvais sauver : l'homme que j'aimais.
Indécise, je fixais mon portable, avant de finalement prendre la décision, là, dans ma liste de contacte, une seule manipulation avait suffit, pour résister à la tentation, de l'appeler. Si, je ne donnais plus signe de vie, alors sûrement, se laisserait-il de m'attendre, et à ce moment là, je pourrais l'empêcher de mourir ou bien, de souffrir de ma perte. Mais, ce qui venait de m'arriver, à la suite, m'avait changé à tout jamais. J'avais entrevue le véritable visage de Poséidon, et ça ne m'avait pas plu. Mais, nous avions une chose à réaliser : tenter de vaincre Chronos. Alors, fermant les yeux, je me concentrais sur le lien qui m'unissait à Apollon : Il faut qu'on parle
Le message était clair : toi et moi, on va bosser ensemble, et on va trouver, parce que je ne laisserais pas Chronos détruire tout ça.
L'année qui s'était écoulée, avait fasconé, une toute autre Artémis. Plus jamais, je ne serais la petite sœur, qui doute sans cesse et cherche l'appuie des siens, parce que je ne courrais plus après mes frères et sœurs. J'avais grandit, mûrit et je savais quel était mon objectif : Chronos.