« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Now we got problems and i don't think we can solve on you made a really deep cut and baby now we got bad blood
"Je n'aurais jamais dût lui en parler", ce fut l'unique pensée, qui me traversa l'esprit, lorsqu'il re prit, la parole. Je, ne fit pas attention, à l'entrée d'Arès. Je restais, simplement, sur place, statufiée, impossible de bouger. Comme l'impression, de me prendre une douche glacée, celle de la désillusions. Encore une fois, j'avais misé sur le mauvais cheval. Misé sur mes frères, était une très mauvaise idée, et il m'avait fallut, cinq millions d'années pour le comprendre. Je fermais, les yeux, pour comprimer, toute cette colère, qui commençait à bouillonner, en moi, mais la partie sur les sorciers finit de m'achever. Parce que j'aimais un sorcier, que je lui avait tout donné. J'étais à lui, cœur, corps et âme, et je l'avais fait, justement, parce que je savais, qu'il n'était, pas comme il le décrivait. Pitch, n'était pas ce que Poséidon décrivait, jamais. Peu importe ce que les gens, pensaient, de lui, moi je savais qui il était réellement. J'avais su voir, l'homme derrière le croque mitaine, et lui avait su voir, la femme derrière la déesse :
- Ça suffit ! M'écriais-je quand il eu finit son petit discours il y a une chose, que j'ai toujours voulut, depuis que je suis venu au monde, une seule petite chose : une famille, j'ai vainement, tenté parmi mes frères et sœurs, de l'obtenir. Mais, je n'avais pas encore compris, que je l'avais ma famille. Elles étaient ma famille, et tu es ma famille dis-je en posant une main sur la joue d'Apollon. Mais, la guerre est arrivée et m'a tout pris. Plus de chasseresses, plus de frère jumeau. Rien. Je, me suis retrouvée toute seule, il n'y avait personne, avec moi. Mais, tu m'es revenu, et j'ai pu re construire ma famille. Oh, elle n'est pas parfaite bien sur, mais j'aime chacun des membres qui la compose. Ma famille, c'est eux, tous ceux que tu condamne, dis-je cette fois-ci en me tournant vers Poséidon les poings serrés. Et ce « dieu de la renaissance » a un nom. Elliot, il s'appelle Elliot, et c'est mon neveu. C'est juste un gamin, un peu paumé, qui ne sait pas très bien dans quoi il met les pieds. Le tout, est de le guider, et de lui monter qu'il a des gens sur qui il peu compter continuais-je, ma voix se faisait plus douce, plus tendre, tandis que je parlais, de lui et Lily, gentille Lily à qui Dolos a prit son enfant, tu ose venir te présenter devant nous, et dire fièrement, qu'il est venu te voir, alors qu'il a tué ce qui aurait dût être un nouveau né innocent ?
J'inspirais, un bon coup, tandis que je tentais, de fouiller dans ma poche, pour finir, par en ressortir un bracelet à breloque, le fameux bracelet qu'Apollon, m'avait offert, bien avant la guerre. Le laurier, le représentant, et le croissant de lune, qui était mon symbole, avaient été rejoint, par d'autres nombreux symboles, censés représentés les gens que j'aimais : une plume pour Peggy, une petite lance pour Hippolyte, un éclair pour Alexis, une fiole pour Louise, un éléphant pour Lily, une girafe pour Elliot, une faux aussi noir, que l'était son sable, pour représenter Pitch. Ne restait, que Neil et Ellie, à qui je n'avais pas encore bien réussis à trouver quelque chose les représentant. Je voulais, que ce soit spéciale, à la mesure de l'affection que je leur portais. Parce que même, si je n'osais pas allé les voir, pour la plupart, je tenais réellement à eux. L'amour, que j'avais pour tous, était inconditionnel :
- J'ai trouvé ma famille, dis-je tendrement, en regardant le bracelet, chacun d'eux est unique, et chacun d'eux a une très grande place dans mon cœur. Et toi, tu voudrais, arriver, et tout balayer d'un geste de la main ? Mais, ils n'ont rien demandé à personne ! Les déesses magiques, n'ont aucune idée de ce qui leur arrive ! Elles ignorent totalement, pourquoi ce sont elles, et personne d'autres. Et Elliot, n'a jamais demandé à être le dieu de la renaissance, il n'a juste pas eu de chance. On, ne peu pas le blâmer pour cela !
Je, voulais chasser ce tremblement dans ma voix, je ne voulais, pas pleurer. Je me contenais, comme je le pouvais, jusqu'à ce que je ne sente deux, mains, se poser sur mes épaules. Levant, la tête, je pu apercevoir, Apollon, qui me dominait, de toute, sa hauteur. Il, m'adressa un sourire, avant de s'avancer face à Poséidon. Lui, aussi avait des choses à dire :
- Peux-t-on savoir où tu étais pendant l'apocalypse ? On, ne peu pas dire que tu en ai réellement, souffert, tu n'as jamais été un numéro dans la loterie divine à sacrifier.
La « loterie divine » c'était le nom que nous avions donné tous les deux, aux sacrifices, que comptait faire Famine, si nous n'arrivions, pas à le stoper. Apollon, aurait pu être un de cela. J'avais eu tellement, peur de le perdre cette fois là, alors que j'avais tant espéré le revoir. J'avais cru que le message envoyé d'Arès était de lui. Le ton plaisantin, que j'avais adopté au moment, de cette révélation, ne servait qu'à mieux masquer, la douleur de la déception :
- Il a raison répliquais-je, ce n'est pas toi qui a affronté Famine, ce n'est pas toi qui a vu Hera et Hestia mourir sans rien pouvoir faire, et ce n'est pas toi, qui a faillit perdre la personne la plus importante à tes yeux, à tout jamais. Et, ce n'est pas non plus, toi qui t'ai retrouvé projeté, dans un monde crée de toute pièce, qui aurait en réalité, pu être le futur qui nous attend. Non, toi, tu n'as rien vu de tout cela, tu n'as rien vécu de tout cela. Dit moi, donc, qu'as-tu réellement perdu ? Tes enfants, sont toujours il me semble, de même, que tes créatures. Apollon, a perdu la femme qu'il aimait, et son enfant à naitre, et j'ai perdu mes filles. Elles ne voulaient, qu'aider, elles voulaient, simplement, se rendre utile, et elles sont mortes, des « dommages collatéraux ». Si seulement, il y avait un moyen pour qu'elles mes reviennent, je donnerais tout, même ma propre vie. Pour, qu'elles puissent à nouveau vivre, il n'y a rien que je ne ferais pas. On a tous, sacrifié quelque chose. Que ce soit, des êtres auxquels on tenait ou bien une part de nous même. Toi, en revanche, je ne vois pas grand chose, tu t'en es étrangement, bien sortie.
Je secouais, la tête prête à nouveau à lui faire face. Il, nous parlait du dragon, il nous disait, qu'il n'avait rien pu faire contre les « siens » mais que l'on me corrige si je me trompe, lors de sa première apparition, c'était Hippolyte et moi même qui l'avions une première fois, mis hors d'état de nuire. Son sbire, le soit disant, Briaré, s'était attaqué à Hippolyte, et non à Egéon qui était étrangement, là ce jour là. La seconde fois, ce n'était pas non plus lui, qui avait directement, affronté Meduse, qui voulait sa fille. Non, encore une fois, c'était moi. J'avais sauvé, le derrière de ses enfants, et il s'enorgueillissait, d'invincibilité parce qu'il avait dût intervenir une fois. Nous, ne connaissions, pas les cavaliers de l'Apocalypse, nous ne les avions, réellement, vu qu'une seule et unique fois. Par la suite, c'était simplement, leurs hôtes, que nous avions croisés. J'étais encore mortifiée de mon comportement, envers Jaime, d'ailleurs. Ce, n'était pas sa faute, ce qui avait faillit, arriver à Apollon. C'était uniquement, celle de Famine :
- Tu veux l'envoyer les attaquer ? Tu veux attaquer des ennemis dont on ne connait rien ? Tu l'as trouvé où ta stratégie dans une pochette surprise ? Que savons nous réellement, des cavaliers ? Rien. Seule, Peste et Famine se sont réellement, manifesté et encore, une seule fois. Depuis, nous n'avons fait, que croiser leurs hôtes. Apo' te parlera surement en longueur de celui de Famine, il l'aime bien, et je dois reconnaître, que maintenant, que j'ai réussis à passer outre ma colère, lui aussi, c'est juste un gamin paumé, qui n'a pas eu de chance encore une fois.
C'était une mauvaise idée, cela risquerait de réveiller, les cavaliers pour de bon cette fois, et alors qui sait ce qui pourrait arriver. Nerveusement, je me mit à jouer, avec la petite faux, de mon bracelet, je savais parfaitement, que ce qui suivrait ne plairais pas à notre frère, mais tant pis, il fallait que ça sorte, parce qu'il avait tort au sujet des sorciers :
- Tu ne les connais même pas, et tu te permet de porter un quelconque jugement, sur les sorciers et les magiciens ? Ils ne sont pas une menace ! Ceux qui l'étaient réellement, ont été éliminé. Le ténébreux, qui ne voyait pas d'un bon œil, notre arrivé en ville, et ce Yen Sid, qui a aidé Athéna à tuer deux des nôtres. Mais, celui qui a prit leur place, n'est pas comme ça, et je le sais, parce qu'il a été le premier, à savoir comment apprivoiser mon cœur. Moi, celle qui souhaitait, farouchement, rester vierge, pour ne pas souffrir, pour ne pas s'attacher. Alors, je sais que ce que tu dis est faux. Qu'il, ne se retournera jamais, contre nous, parce que nous avons un accord. Il, ne s'occupe pas de mes affaires divines, et je ne m'occupe pas de son conflit avec ses ennemis.
J'avais passé, ma vie entière à chercher le rôle qui devait être le mien, à me demander, pourquoi donc Gaïa, m'avait-elle crée ? Elle m'avait faite telle qu'elle le désirait, c'était un élément, de réponse, que j'avais eu, la seule et unique fois, où je l'avais rencontré. Mais, ça ne m'avait pas aidé, le doute s'était emparé de mon âme, et je n'avais que plus ardemment, cherché ma place. Aujourd'hui, il m'apparaissait, comme une évidence. Oui, j'étais faite pour protéger, comme il le disait. Mais, pas pour nous, protéger nous les dieux. Si notre temps, était fait, alors, nous, ne pouvions lutter contre cela. Mais, il y avait d'autres personnes, qui elles ne méritaient, pas ce sacrifice. C'était notre responsabilité pas la leur. Et, je refusais, de laisser Poséidon, détruire tout cela. Alors oui, j'étais faite, pour protéger, mais je protégerais ma famille et les humains avant tout. Je lançais, un regard déterminé, à notre frère, tandis que je sentais, Apollon s'agiter à côté de moi, apparemment, il n'en avait pas finit, avec notre frère :
- Elle a raison, au sujet des cavaliers, on ne sait rien d'eux, et laisser le Dragon ou je ne sais quoi, allé s'occuper d'eux, pendant que les dieux sont occupés, c'est un véritable coup de salaud. Tu as dit, qu'ils n'avaient rien pu contre les tiens. Alors que peuvent-ils contre les cavaliers ? Parce peu importe qui il est, si les cavaliers sont contre lui, cela risque de les réveiller, et de mettre un sacré bordel, que tu auras provoqué. Ah et au passage, cette histoire de commandant, tu peux te la mettre là où je pense. Je me fou, que tu ai essayé de fuir la boucle temporel, pendant plus de vingt ans, tu n'étais pas là, quand les affrontements ont eu lieu.
Je, ne voyais que rarement, Apollon s'énerver, de cette manière du moins. C'est pourquoi, j'oubliais, à quel point il pouvait être véhément, dans ses propos. Mais, contrairement, à moi, il ne s'énervait pas. Non, il se contentait de rester très calme, et de « cracher » les mots, avec froideur, pour clairement, montrer sa désapprobation. Moi, j'avais toujours, beaucoup trop laissé mes émotions, se montrer, je criais, je m'énervais, il m'arrivait même souvent, de casser des choses. Dont, l'affreux, vase dans l'entrée, auquel, mon jumeau tenait tellement. Cette pensée, m'arracha, un sourire, mais, dans le regard de mon frère, je pouvais, y lire, la même chose que dans le mien. La désapprobation, et l'envie de partir le plus vite possible. Sans, détacher, mon regard, d'Apollon, je lançais le même message à Arès :
On doit retrouver, les autres le plus vite possible.
Et accessoirement, chercher un autre moyen, de partir d'ici. Je, n'aimais pas ce silence, Poséidon, semblait réfléchir à quelque chose, et si j'avais l'infime espoir, qu'il ai compris, ce que nous voulions, véhiculer comme message, ce n'était pas la plus grande partie de mon être, qui penchait vers l'optimisme :
"Encore une fois, les grands dieux vont prendre la décision de ne pas se mêler des affaires humaines et par leur faute, le Titan Chronos entrera dans notre monde. Si tu n'es pas prête à faire des sacrifices Artémis, si aucun d'entre vous l'êtes, je pense que Chronos sera très heureux de pouvoir vous compter parmi ses alliés."
Oh au contraire, j'étais plus que prête à faire, des sacrifices. Il, semblait juste, trop bouché, pour s'en rendre compte. Il, n'y avait manifestement, rien à faire, pour le convaincre, je ne me casserais, pas les dents à essayer. Ne dit-on pas, tel père tel fils ? Je voyais, maintenant, pourquoi Egéon l'était tout autant. Il, tenait ça de son père :
Il sembla hésiter quelques instants, avant de faire un signe, de tête à Jetsam je crois si mes souvenirs, sont bons, à moins que ce ne soit Flotsam, très honnêtement, leurs noms pour le moment, c'était le cadet de mes soucis. Mais quoi qu'il en soit, ce dernier après avoir hésité, sortie de la pièce :
"Nous avons un différent." Dit-il tout en tenant fermement son trident à la main "Vous prétendez que la vie des vôtres importe et pourtant vous ne faites rien pour les protéger. Je ne suis pas comme vous."
Un « hum » moqueur s'échappa de mes lèvres. C'était justement, ce que j'étais en train de faire, protéger les miens. Il m'aura valut, presque toute une vie de tyrannie, et la perte d'être chers pour m'en rendre compte. Les dieux, n'étaient pas ma famille, et ils ne le seraient jamais. C'était finit, pour moi, il était grand temps, de prendre mes propres décisions, et d'arrêter de toujours attendre l’approbation, des autres. Ils, n'étaient pas les miens. Les miens, c'était tous ceux que j'avais rencontré, tous ceux avec qui la vie, n'avait pas été tendre. Oh bien sur, Aphrodite, resterait, toujours ma sœur bien aimée. Même, si nous étions, désespérément, différente, au niveau du caractère. Elle, restait, surement, la seule, en qui j'avais réellement, confiance, après Apollon.
Poséidon, se mit à tourner, son trident, de manière à ce que les pointes, soient dirigés, vers le sol, et se mit à marcher, tout en le tirant, de manière à le faire grincer. A quoi jouait-il ? Espérait-il nous impressionner comme ça ? Si, c'était, il avait tout faux.
Mais, je pu sentir le sol, se mettre légèrement, à trembler tandis que notre frère reprenait la parole :
"Cette planète est recouverte d'eau."
- Espèce de...
- Apo arrête !
Je réagis une seconde trop tard, Apollon en colère, était au moins autant voir même pire que moi en colère, et il l'était réellement, à ce moment là, son poing venait de s'écraser dans la figure de Poséidon. Mon premier réflexe, fut de faire apparaître, arc et carquois, mais je réagis, une seconde trop tard. La flèche n'atteignit jamais, sa cible, car le barrage, de protection, qu'elle devait faire en atteignant l'épaule de Poséidon, le lui paralysant, pour une durée indéterminée, ne se fit jamais. Il, venait de brandir, son trident, et de lancer un rayon en direction, de mon frère. Faisant, ainsi, partir la flèche argentée en fumée.
Le coup m'atteint. Pas physiquement, mais un haut le cœur, me prit, tandis que je ressentais, la douleur d'Apollon. Je l'avais dit il y a longtemps, à Dolos. Chaque coup, que prend Apollon, m'affaiblit, au moins tout autant, que chaque coup que je prenais l'affaiblissait lui. Immédiatement, je me précipitais, vers mon jumeau à terre. M'accroupissant, pour lui faire partager, un peu d'énergie, régénératrice, comme cette fois-là à Théménos. Tant, de mauvais souvenirs, affluaient, tant de mauvais, souvenirs, me revenaient, en mémoire, et ma plus grande peur, celle de le perdre à tout, jamais, revint au galop, s’emparant totalement de mon être. Mais, si elle était ma plus grande peur, elle était également, ma plus grande force, et tandis que je priais Apollon, de me pardonner, les larmes aux yeux. Je me retournais, vers celui qui, jadis fut mon grand frère. Et au travers, des larmes, mes yeux brillaient d'un sentiment, que je n'éprouvais, que très rarement : la haine :
- C'est vrai tu n'es pas Zeus, tu es bien pire que lui. Alors, qu'est que ça t'as fait, de toucher mon frère hein ? Tu t'es sentis puissant ? Ça t'as plus ? Parait que ça émoustille le pouvoir, ce sentiment de supériorité. En fin de compte, vous n'êtes pas très différent toi et ton frère. Vous, avez juste, une manière différente de répliquer quand on s'oppose à vous. Lui préférait la tyrannie, mais toi...toi tu préfère mille fois attaquer avec ton arme. Ça t'as plu hein, cette fois là, quand tu as blessé Aphrodite, alors que je tenais le trident, tu as pu nous dévoiler à quel point tu étais fort, et à quel point ton joujou t'appartenait. Oh tu peux le garder, même si on me le re donnait, je n'en voudrais plus. Il, n'a causé que trop de mal, aux gens que j'aime. Tu veux protéger les tiens. Comme, c'est ironique. Parce que personne, et j'insiste bien là dessus, n'acceptera de te suivre. Hadès se fichera très certainement, de toi, et lancera l'une de ses éternelles piques agaçantes, Athéna, te rira au nez, Aphrodite te déteste... Tu veux que j'arrête là ou bien je continue ? La liste est longue tu sais. Tu seras tout seule, tu n'auras que tes enfants, et tes créatures. Puisque tu veux tant « commander », tu n'auras qu'à les commander eux. Personne, parmi les « nôtres » ne t'acceptera, c'est finit. Pou moi, tu as fait l'ultime faux pas, tu ne représente plus rien à mes yeux.
J'achevais, ma tirade par cette dernière phrase. Mon cœur, et mon âme n'étaient que trop meurtris, mon être tout entier l'était d'ailleurs. Je n'étais rien d'autre qu'un animal blessé :
- Je protégerais ma famille annonçais-je sans préambule. Dès aujourd'hui, ce serait ma devise, et si je devais mourir, alors je serais heureuse de l'avoir fait en protégeant les miens. Doucement, je pris, la tête d'Apollon entre mes mains, ne restait que lui et moi :
- Pardonne moi, d'avoir été à ce point sotte, de ne pas m'être rendu compte plus tôt, que je l'avais. A vous six, vous formiez ma famille. Elles t'aimaient tu sais, un peu à la manière de nièces aimant leur oncle. C'était un jeu, pour Silena, de t'envoyer paitre, à chaque fois que tu venais l'embêter, un moyen de montrer son affection, et Cassiopée te trouvais très drôle. J'aurais dût être plus attentive. Mais, je te promet qu'à présent, tout ceci c'est finit.
Je me relevais, tout en lui servant de béquille, mais bien vite, il s'éloigna de moi, pour se mettre en posture, défensive, tandis-que je serrais fortement, mon arc d'argent dans ma main droite, l'autre me servant, à attraper mes flèches et à les tirer. J'étais prête pour la bataille et pour le destin.
❝ The sea's evaporating. Though it comes as no surprise These clouds we're seeing. They're explosions in the sky It seems it's written. But we can't read between the line. ❞
Je me sentis violemment poussée sur le côté. Je tombai sur le sol tandis qu'un bruit électrique retentissait dans mes oreilles. Je me redressai, les yeux écarquillés en voyant Jezabel étalée de tout son long sur la mousse de la colline, le corps parcouru de spasmes et de filaments bleutés. Un cri mourut dans ma gorge tandis que je la fixais, traumatisée. Elle m'avait sauvée la vie... mais à quel prix ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi avait-elle jugé que son existence avait moins d'importance que la mienne ?
Glène criait son prénom puis me hurla dessus. Je l'ignorai totalement, mes yeux focalisés sur mon amie qui s'agita encore faiblement avant de sombrer dans l'inconscience la plus complète. C'était ma faute. Si je ne l'avais pas emmenée sur la colline, il ne lui serait rien arrivé. J'abîmais tout ce que je touchais.
Je tremblai de tous mes membres, recroquevillée sur le sol, incapable d'articuler la moindre parole. Glène demanda à Arès de faire quelque chose pour la ranimer, mais le dieu de la guerre n'était pas connu pour régénérer les gens. Tandis qu'il s'entretenait avec les statues, je me trainai jusqu'à Jezabel. Je tendis une main vers elle mais me ravisai en voyant de petits éclairs parcourir sa joue.
"Je suis tellement désolée... Je ne voulais pas..."
Je ne savais pas si j'avais réellement prononcé ces paroles ou si je les avais juste pensées. Tout s'embrouillait dans mon esprit. De toutes façons, quelle importance ? Elle ne pouvait plus rien entendre. Déglutissant avec peine, je levai une main au-dessus de son nez et attendis, le coeur au bord des lèvres. Enfin, un léger souffle parvint jusqu'à ma peau.
"Elle respire." dis-je, en laissant échapper un soupir de profond soulagement.
C'était une dure à cuire, mais il en faut plus à la Mort pour se laisser dompter. Malgré tout, je restai auprès d'elle. A travers quelques mèches de cheveux noirs -le blond avait disparu- j'observai Arès. Il réclamait des réponses et je devais admettre qu'il savait les obtenir. Les statues ployaient devant lui. Brusquement, ce fut le dôme d'énergie qui s'ouvrit. Falklore se transforma alors en dragon. Le dieu des dieux nous enjoignit à grimper dessus. Comme il avait fait léviter Jezabel, je consentis à monter à dos de dragon. Le vertige n'était plus de mise. Quelque chose était en train de se passer. Si la "princesse" devait être protégée, c'est qu'il se produisait des choses louches du côté des atlantes. J'avais raison : on nous avait emmené à la chasse pour nous éloigner.
Je me raidis à la pensée qu'il soit arrivé quelque chose à Egéon ou Aaron. J'aurais dû rester auprès d'eux, malgré nos différends. Nous étions une famille, après tout. C'était normal de se disputer. J'avais toujours tendance à fuir lorsque les tensions se créaient, ou à mordre à la moindre remarque. Il fallait que j'améliore mon fichu caractère. Pour la première fois, j'entrevis une éclaircie dans l'obscurité de mon existence. J'avais la volonté de réparer ce qui avait été brisé. Je pouvais passer outre les injures et les problèmes. Rien n'était impossible, du moment qu'ils étaient là, à mes côtés.
Je sentis mon coeur descendre dans mes chaussures alors que le dragon battait des ailes pour s'élever. J'enfonçai mes doigts sous ses écailles et me collai contre son cou. Je fermai les yeux à m'en fendre les paupières tandis que le vent giflait mon visage à chaque battement d'ailes.
Le voyage me sembla très court. De toutes façons, je n'en vis pas grand-chose car j'avais gardé les paupières closes, saisie de violents haut-le-cœur. Lorsque le dragon atterrit, j'en descendis mollement et me dirigeai d'un pas chancelant vers les portes du palais, après avoir adressé un dernier regard anxieux à Jezabel, dont le corps était toujours en lévitation.
"On va trouver un moyen de la soigner." promis-je à Glène d'un ton ferme pour masquer mon angoisse. "Les Atlantes ont forcément un remède dans leur palais."
Je n'en étais pas certaine, surtout que rien ne nous assurait qu'ils nous prêtent leurs médicaments, ni même qu'il y ait quelque chose capable de guérir mon amie, mais je me raccrochai à cet espoir. Je me détournai du jeune homme pour passer les portes. Apparemment, plus personne ne nous en empêchait. Ca me semblait même drôlement facile d'entrer.
De l'autre côté, la salle du trône. Deux trucs qui ressemblaient à des cocons étaient accrochés au-dessus de trois trônes. Bizarre, la déco. Je fronçai les sourcils en voyant un fil argenté former une sorte de triangle en direction d'un corps étendu...
Je le reconnus.
Et alors, plus rien n'eut d'importance. Lui, les yeux révulsés, inanimé.
Relié au cristal et au cocon.
Lui, mon frère, mon âme soeur.
Abîmé, perdu.
Je vacillai. J'eus l'impression que ma force vitale s'échappait de mon corps. Une faiblesse me traversa. J'aurais eu besoin de m'appuyer contre quelque chose mais il n'y avait rien. Plus rien. Absolument rien.
Rien à part Kida. Elle se tenait non loin de lui et se retourna vers moi, son regard aussi bleu que l'eau claire me fixant d'un air méfiant et navré. Je clignai des yeux, incapable de parler. Une boule s'était formée dans ma gorge. J'avançai d'un pas mécanique, sans détacher mon regard d'elle. Je dus faire un effort incommensurable pour articuler, d'une voix désaccordée :
"Qu'est-ce... qu'est-ce que tu lui as fait ?"
Il y avait trop de choses dans ma voix, trop de sanglots, trop de colère, trop de chagrin. Je passai devant elle pour m'écrouler devant Egéon. Les mêmes filaments bleutés serpentaient sur sa peau pâle, les mêmes que pour Jezabel. Je levai les yeux vers le cristal au plafond qui irradiait une lueur bleutée aveuglante, et serrai la mâchoire. C'était de leur faute, tout ça. Cette saleté de cristal...
Je n'avais rien pour en venir à bout. Je n'avais pas pris ma lance, je l'avais égarée depuis longtemps. Un rapide regard circulaire m'apprit qu'il n'y avait aucun objet pour exploser le cristal. J'étais seule avec ma rage pour toute alliée.
Je reposai les yeux sur Egéon en entendant un râle s'échapper de sa gorge. Je me redressai, paniquée et vis ses yeux se teinter de blanc alors que de sa bouche entrouverte sortaient de légers halètements empreints de douleur. Le faisceau lumineux qui traversait sa poitrine et le reliait au cristal rayonna de plus belle.
"Il souffre !" m'écriai-je d'une voix chargée de détresse. "Il... Egéon... je t'en prie, reste avec moi. Reste ! Ne me laisse pas ! Je t'en supplie ! Ne me... laisse pas..."
Je voulais le toucher, l'apaiser, sentir le contact de sa peau contre la mienne. Mais je ne pouvais pas. Ce qu'on lui avait fait interdisait tout contact. J'enfouis la tête dans mes mains et laissai ma propre peine exploser. Je me balançai doucement d'avant en arrière, enfonçant mes ongles dans mon crâne. A chaque seconde qui passait, je sentais sa vie filer. Je savais qu'il s'éloignait.
"Ne m'abandonne pas... Je n'ai... que... toi..."
Je sanglotais, je ne savais même plus ce que je disais. Pas même un dernier contact. Kida ne nous autorisait pas ça. Même pas ça.
Je me souvins alors de mon médaillon. Prostrée sur moi-même, j'en profitai pour me saisir du coquillage doré et le rapprocher de mes lèvres tremblantes afin de murmurer :
"Père je vous en prie. Venez pour Egéon. Il se meurt."
Je gardai un court instant le coquillage dans ma main aux jointures violacées, enveloppant mon frère d'un regard chaviré et flou. Puis je relevai subitement la tête et plongeai mes yeux enragés, noyés et rougis dans ceux de Kida.
"Pourquoi tu fais ça ? POURQUOI ?"
Pourquoi tu me l'arraches ? Qu'est-ce que je t'ai fait ?
"Je ne fais pas ça contre vous. Poséidon m'a beaucoup pris, je tiens juste à récupérer ce qui peut encore être sauvé." déclara Kida.
"Pourquoi Egéon ? Pourquoi tu as besoin de lui ? Tu peux choisir quelqu'un d'autre pour faire ce que tu veux. Tu as Glène, tu as... n'importe qui. Epargne mon frère. Il ne t'a rien fait."
Elle ne répondit rien, et son silence voulait tout dire. Elle n'en avait rien à faire. Elle avait choisi sa victime et rien ne la ferait changer d'avis. Le fils de Poséidon. C'était tout ce qui importait, n'est-ce pas ? Elle se moquait qu'il soit un être humain, qu'il ait des sentiments, des craintes, des qualités, des défauts. Elle avait peint une cible sur son front à partir du moment où elle avait su qui il était.
A travers un rideau de larmes, j'aperçus Aaron. Le souffle me manqua. Il avait été drôlement discret pour que je ne remarque pas sa présence. Il ne faisait rien pour améliorer la situation d'Egéon. Il attendait, c'est tout. La vérité me fit autant d'effet qu'une enclume au coin du visage.
"Tu... tu fais partie du complot, c'est ça ?"
Mes paroles me firent mal lorsque je les prononçais, comme si elles étaient entourées de fils barbelés. Je sentis mon corps me lâcher à nouveau, mais je tins bon. Il me restait encore quelques forces. Je plantai un regard volcanique dans le sien. Aaron le traître, le parjure, le...
"C'est pour ça que tu traînais avec elle ? Pour fomenter votre plan ? Comment tu as pu nous faire ça ?"
Je ne pouvais croire que je me sois tellement trompée à son sujet. Ce n'était pas en train d'arriver. Ce n'était pas possible. On n'avait pas pu me mentir à ce point. Je n'avais pas pu être dupée à un tel degré. Je réprimai un nouveau haut-le-cœur et manquai de perdre l'équilibre. Je déglutis avec peine, essuyai l'eau sur mes joues et ordonnai en désignant Kida, mais sans lâcher Aaron des yeux :
"Dis-lui de sauver Egéon."
Constatant qu'il ne bougeait toujours pas, je trouvai la force de me précipiter sur lui et de le prendre à la gorge.
"Convaincs-la de le faire ou je te tue. Je te jure que je te tue." dis-je d'un ton implacable malgré ma voix chevrotante.
Je savais que je n'étais pas de taille contre lui, mais j'allais me battre jusqu'à la mort. Je n'étais déjà plus en vie, de toutes façons. Y avait-il un paradis pour une fille poisson ? Y retrouverai-je Egéon ?
Je gardai un regard fermé tout en fixant Aaron, même si les larmes ruisselaient toujours sur mes joues. Il était mort à mes yeux, lui aussi. Depuis la seconde où il m'avait trahie.
"C'est ton ami... tu ne vas vraiment rien faire pour lui ?" balbutiai-je, à la fois révulsée et meurtrie.
Je sentais son pouls battre contre ma main refermée sur sa gorge. Je n'arrivais pas à serrer. Je ne pouvais pas. Je n'avais plus aucune force. Ils m'avaient terrassée, ils m'avaient pris mon essence, ce qui me gardait en vie. Mon frère... Toute mon existence, j'avais aspiré à le retrouver. Toutes ces années d'errance, à supporter les sévices et les mauvais traitements, j'avais tenu grâce à l'espoir de le revoir. Qu'allait-il me rester s'il n'était plus ?
A mesure que son esprit s'éloignait, je sentais très bien que le temps m'était compté. Nous étions liés. Je ne pourrais survivre à sa mort. C'était écrit dans le sable et dans les vagues. C'était aussi certain que le mouvement de la marée contre la grève.
Et dans tes yeux entrouverts Deux petites vagues sont restées. Démons et merveilles, vents et marées Deux petites vagues pour me noyer.
Un murmure me ramena au seuil de la conscience. C'était Aaron qui parlait.
"Je ne pourrais jamais te faire souffrir."
Il avait posé une main contre mon poignet qui le maintenait toujours, et il le caressait légèrement. Son regard était humide. Il n'essayait pas de me faire lâcher prise. J'avais déjà perdu.
Je m'éloignai de lui, serrai le poing et le projetai droit sur Kida. J'eus l'impression que ma main explosait contre le bouclier d'énergie qui la protégeait. Un hurlement s'échappa de ma gorge et se répercuta en écho dans la salle. Je tombai à genoux, abattue par le poids de la souffrance. Je regardai ma main se couvrir de plaques noires et se flétrir, tandis que la douleur devenait plus profonde. Ca pulsait dans mon corps et dans mon âme. Ca faisait mal de vivre, trop mal...
J'étouffai un gémissement. J'avais échoué. Mes dernières forces n'avaient pas suffi à consumer le bouclier. Je n'étais pas parvenue à atteindre Kida. Une brûlure intense parcourait ma main et les fourmillements se répandaient dans tout mon bras.
Je n'étais plus qu'à demi en vie, et c'était encore de trop.
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❝ La principale raison de la survie des plus faibles est qu'ils connaissent leurs places ❞
J'avais décidé de suivre la créature de Poseidon, Jetsam je crois. Il m'avait amené vers l'endroit où se trouvait son créateur. J'approchais de mes frères et sœurs et les premiers sons que je perçus ne tarissait pas d'éloges à mon sujet. Je n'étais pas capable de gouverner, les protéger et blablaba ... Zeus disait la même chose juste à côté de nous.Un dieu faible ? Je vois, depuis le début il se fichait de moi. Je n'en étais pas étonné. Il se pensait aussi supérieur qu'Hadès vis à vis de moi, le parfait stéréotype du jugement des anciens dieux à mon encontre.
Il parlait ensuite du fait qu'il avait " tenté " d'empêcher Dolos. Mais il n'avait pas réussi alors qu'il était si puissant, à mon avis il voulait tester, observer les pouvoirs d'Elliot. Alors qu'il portait son attention sur Apollon en demandant ensuite à Jetsam de passer devant moi tout en continuant son discours de propagande, je longeais les murs, observant les fresques nous entourant. Chronos, Cinq cristals ... Je vois. Les déesses magiques étaient liés à Chronos, l'on en avait la preuve. Elliott avait activé son pouvoir avec la magie, il était lié à elles aussi. On m'avait parlé de cette histoire de trône. Bien sûr il s'était rebellé pour nous, ce grand héros ! Il était tellement de différent de Zeus ... J'avais de nombreux défauts mais je ne mentais pas sur mon passé, j'assumais ma lâcheté, ma peur. Les " siens " dont nous ne faisions pas parti.
J'étais retourné à ma place initiale et lui faisais face tout autant qu'il me faisait face. Je le voyais se pavaner, criant sur les toits qu'il était le plus fort, le plus parfait des nôtres. Je restais impassible. Il pouvait détruire le monde ... il était le seul à le penser. La Terre, la Nature, le reste d'entre nous le bloquerions. Maintenant il se mettait sur son trente et un, or et corail. Le rendu ne me plaisait pas vraiment mais chacun ses goûts. J'haussais donc un sourire curieux, interrogateur quand il me parlait de paix tout en me jaugeant, raison pour laquelle je ne réagissais pas. Des alliés dans les bas fonds ... Je vois. C'est pas comme si nous avions du affronter des créatures dix fois plus puissantes que nous ... Mais bon, je laissais passer. Je le laissais parler avant de ... Quoi ? Le Dragon ? ... Je vois. Cela expliquait le coup du temple j'imagine. Maintenant des décisions que je ne pouvais pas prendre mais que lui si ... Je ne ressens aucun remords à ne pas l'avoir aidé ce jour là. On était reparti pour un tour, chacun a sa place et lui sur le trône ! Ah au moins je suis bon à la guerre, heureusement sinon je ne serais pas dieu de la Guerre j'imagine. Puis un discours sur le fait que je devais quitter ma place. Si on comptait l'image de Zeus, cela faisait la quatrième fois. J'en serais presque ... attristé.
Je tiquais au mot dispositions et l'écoutais en gardant encore mon air impassible. Au fond de moi j'avais peur, Poseidon surestimait trop sa force et celle du Dragon. J'attendais donc la fin avant d'observer la réaction de ma seconde, simple interrogation. Poseidon n'avait pas l'air bien en fait, le Dragon n'était pas assez fort pour ce que j'avais vu et j'avais peur qu'il sois manipulé. Diane se mit à s'énerver avant de sortir un discours sur la famille, elle avait étée proche de lui. Elle sortait un bracelet représentant sa famille. Hippolyte y était, sous forme de lance. Ce qui me fit rapidement sourire. Les jumeaux formulèrent ce que j'avais pensé. La loterie divine, c'était assez insultant en fait. Ils parlaient ensuite des attaques programmés envers les créatures divines. Horace devrait normalement protéger Elsa, Emma avait des créatures prêt à la sauver puis ils restaient encore 4 dieux : Athéna, Aphrodite, Dyonisos et Hadès. Sans compter Jeremiel, le Dragon n'était pas de taille face à nous ou alors il cache sa meilleure carte. J'observais à l'écart la discussion houleuse entre ma soeur et notre frère. J'avais capté son message mais je préférais attendre qu'ils finissent de se dire ce qu'ils avaient à se dire.
Poseidon menaçait maintenant la Terre, ma planète. Apopo s'énerva, à ma place, Apollon vint frapper Poseidon mais celui ci répondit d'un rayon provenant du Trident. Artémis nous offrit un beau discours, vrai qui plus est. Je fis sentir ma présence, non pas ma présence de Dieu de la Guerre mais celle de Roi des Dieux, écrasante comme l'était celle de Zeus. Je me mis à frapper des mains de façon sarcastique en souriant : Voilà un beau spectacle Poseidon ...
Je fis alors apparaître l'Eclair dans mes mains que je tenais fermément aussi. Je m'approchais de Artémis et Apollon leur donnant le message mentale :
Partez rejoindre les autres, je m'occupe de lui. Kida pourra nous ramener.
Je ne craignais pas notre frère, aucun de nous d'ailleurs. Seul lui pensait qu'il nous tenait tête à tous, qu'il était fait pour commander. Il se mouvait avec son Trident prouvant qu'il le maniait parfaitement, je faisais de même avec l'Eclair dont le crépitement se fit de plus en plus audible. Il porta ses prunelles océans vers ceux d'Apollon avant d'ajouter :
Je ne voulais pas te blesser. Mais tu ne m'as pas laissé le choix.
Je souriais encore avant de tourner les yeux vers Apollon, l'air inquiet. Je gardais mon visage sérieux, souriant mais j'étais inquiet pour lui. Je devais juste ne pas laisser mes émotions exploser malgré l'amour que je portais envers ma famille. Il avait l'air de pouvoir survivre, c'était le plus intéressant. Je repris la parole sur un ton faussement amusé :
Tes enfants sont à la merci de mes créatures tu sais ...
Il répondis immédiatement :
Je viens te voir en temps que frère, en tant qu'ami et tu me reçois en tant que traître à vouloir mêler mes enfants à tout ça ?
Il prenait l'air menaçant en faisant trembler la terre. Je me mis à rire avant d'applaudir :
Donc tu t'emportes pour tes enfants mais tu ne t'attendais pas que l'un de nous réagisse devant ta menace ?
Je souriais encore, avançant de quelques pas. Restant éloigné du dieu des océans mais devant les jumeaux. Je jettais un regard curieux en arrière avant de poser une question sincère :
Pourquoi vouloir devenir le Maître de l'Olympe ?
Je ne veux pas ta place, je souhaite simplement te soulager d'un point, mon frère. Répondit-il avant d'ajouter, Il faut que tu me fasses confiance, Arès. Je ne te demande pas une chose impossible à réaliser.
Je serrais la mâchoire avant de poser mes yeux partout. Je me mis à soupirer :
Poseidon ...
Je le regardais dans les yeux, sérieux, decidé, prêt à tout. L'Eclair prit la forme d'une lance faite d'électricité alors que je serrais mon poing :
Je crois qu'il faut que ton petit frère te remettre les idées au claire.
J'inspirais avant de changer mes vêtements pour une armure d'or noir aux lignes rouges. Proche d'un style romain mais avec un bas plus moderne, plus proche des bas médievaux. L'Eclair en mains je soufflais à Poseidon :
Je suis le Maitre de l'Olympe et je refuse ton offre. Je garde ma place, je garde ce poids.
Je jettais un coup d'oeil à Apollon et Artémis avant de leur lancer un clin d'oeil pour enfin refaire face à mon frère :
Et donc Poséidon toi qui souhaite la paix que vas tu faire ? Nous refusons tous des conditions. Les nôtres sont derrière moi, pour donner une chance aux déesses magiques.
Je le regardais, cette fois ci prêt à réagir au moindre de ses mouvements. Il fallait lui remettre les idées en place mais j’espérais qu'il prendrais la bonne décision. Je ne souhaitais pas tuer un des nôtres mais entre lui ou les jumeaux ... Le choix était fait.
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Si je pouvais laisser quelque chose derrière moi, j'aimerai que ce soit un baiser. Quelque chose qui viendrait se poser sur ton front le matin quand tu te réveillerais, sur ta joue quand tu t'endormirais, sur tes lèvres quand tu aurais juste besoin de me sentir proche de toi. Tu pourrais grâce à ce simple geste, ressentir toute la tendresse que j'ai pour toi. Je pourrai te prouver, sans même avoir besoin de te parler à quel point nous ne formons qu'un.
La première fois que nos lèvres se sont rapprochées, j'ai eu l'impression de vivre un instant magique. Mon coeur était sur le point de chavirer. Il y avait une émotion si forte qui se dégageait de nous. Plus on s'approchait, plus j'avais la sensation de m'aventurer dans un terrain neutre, où il n'y avait plus que toi et moi, plus que nous, un endroit où tu ne m'avais jamais laissé me rendre auparavant. On était sur le point de faire un magnifique voyage, emporté par le bonheur au gré du vent.
Si il y avait une chose dont j'étais sûr à cet instant, c'était que je ne voulais pas te perdre. Je connaissais les risques que ça impliquait d'être avec toi. Je savais ce que j'allais laisser derrière moi, mais j'étais prêt à tout pour te garder près de moi. Tu avais toujours été ma seule et véritable famille. Si tu allais mal, j'allais mal. Quand tu souriais, j'étais heureux. Je serai là pour toi jusqu'à la fin. Surtout à ce moment là.
"Je ne pourrais jamais te faire souffrir."
La sirène m'avait prise à la gorge mais elle n'avait pas eu la force ou le courage de serrer mon cou. Elle s'était éloignée de moi, les poings serrées et j'avais eu un haut le coeur en la voyant frapper du poing sur le bouclier, ce qui avait eu pour effet de brûler sa main. Même si ma vue était totalement brouillée par les larmes qui coulaient de mes yeux, je pouvais très bien distinguer toute la souffrance qu'elle éprouvait. J'avais le coeur qui battait aussi fort qu'au contact de sa peau contre la mienne.
J'avais levé les yeux vers le cristal d'où tout émanait. Si seulement j'aurai pu refermer le cocon qui l'entourait, tout ce qui venait de se produire pourrait se stopper. Louise pourrait soigner la main de Melody, Arès, Artémis, Apollon et Poséidon pourraient mettre fin à tout cela et je pourrai prendre Melody dans mes bras pour lui dire à quel point je regrettais de m'être comporté ainsi avec elle. Je savais que je l'avais faite souffrir, mais j'éprouvais tellement d'amour pour elle que toutes les paroles que j'avais prononcé à son encontre me revenaient au visage comme des lames acérées.
Comment Kida avait pu nous faire ça ? Ou plutôt comment un peuple aussi pacifiste qu'eux avaient pu en être réduis à cela. Je ne savais pas ce qu'elle avait endurée, que ce soit avec Poséidon ou avec Chronos. Elle semblait porter un lourd poids sur ses épaules. Je l'avais vue dès qu'on était arrivé, se diriger vers l'un des deux cocons, celui qui était en ce moment même activé. Elle avait posée sa main dessus et je sentais une immense peine sur son visage. J'avais voulu aller la voir pour lui demander pourquoi elle était triste, mais je pensais que ça n'était pas le bon moment. Si j'y étais allé, peut être que j'aurai pu la convaincre de ne pas faire ce qui allait suivre.
Je n'arrivais pas encore à bien comprendre ce qui se jouait autour de nous, mais Melody semblait croire qu'elle voulait du mal à Egéon. A voir dans quel état il était réduit, elle ne semblait pas vouloir le protéger. Bien au contraire, elle donnait l'impression de vouloir faire quelque chose contre lui. Le cristal l'avait protégée de Melody et il n'était plus question de discuter, mais d'agir.
- Je ne fais pas cela contre vous. Poséidon m'a beaucoup pris, je tiens juste à récupérer ce qui peut encore être sauvé.
Ses paroles raisonnèrent dans mon esprit. Elle voulait juste récupérer ce qu'on lui avait pris. Je m'étais demandé de quoi il pouvait bien s'agir, mais en voyant le cocon, en voyant comment qu'elle s'était comportée avec et en observant ce faisseau émanant du cristal, vers Egéon et vers le cocon, je m'étais dit que ça sonnait comme une évidence. Elle voulait récupérer une personne qu'elle avait perdue.
Kida nous avait parlée de ces tatouages que les atlantes avaient sur le corps. Une sorte de réincarnation qui permettait à chaque mort de laisser une trace de lui dans une personne qui allait venir au monde. Sur le coup, j'avais trouvé cela magnifique, mais tout bien réfléchis, ça empêchait peut être aussi les atlantes à aller de l'avant, à prendre leurs propres décisions, produire des erreurs ? Si ils avaient déjà une part de la personne en eux, ses connaissances, ils n'avaient pas besoin d'apprendre à leur tour. Ils ne commettaient plus la moindre erreur et par conséquent leurs descendants ne faisaient plus la différence entre le bien et le mal. Je n'avais pas une Melody devant moi, j'en avais deux.
"Tu dois te sentir terriblement seule." avais-je murmuré à l'intention de Kida en me rendant compte qu'elle était toute seule ici, qu'elle l'avait sans doute toujours été. J'avais toujours été accompagné par plein de monde, mais je ne m'étais toujours sentis tout seul, perdu, avant de rencontrer Egéon et Melody. C'était de ça dont elle avait besoin elle aussi. J'avais passé une main sur ma joue pour essuyer les larmes qui coulaient de mes yeux. Je pouvais ressentir toute la souffrance qui émanait d'elle.
Je ne savais pas pourquoi Poséidon l'avait privée de sa seule compagnie, mais on ne pouvait pas se montrer égoïste et la laisser continuer ainsi. On ne pouvait pas la juger coupable d'avoir juste envie d'être heureuse, comme tout le monde. J'avais tourné la tête vers Melody. Elle était heureuse que quand Egéon était à ses côtés, pensais-je en me mordant les lèvres. Tout comme Kida devait l'être que quand cet être qu'elle avait perdue se trouvait à ses côtés. Je voyais peut-être devant moi ce que Melody allait devenir si elle perdait son frère, son amant, son âme soeur. J'aurai tellement voulu avoir cette place dans son coeur, mais ce n'était pas moi qui l'occupait.
Des petits faisceaux lumineux commençaient à émaner du cocon et se dirigeaient vers Egéon. Ca devait être eux qui provoquaient l'échange. Elle avait préparée mon ami à ce transfert, sans doute pour qu'il ne ressente pas le douleur. Je me demandais ce que ça pourrait faire si on n'y était pas préparé. Qu'importe... J'aurai fait n'importe quoi pour elle. C'était ainsi que je m'étais retrouvé à la place de Egéon, le poussant au moment où le faisceau allait entrer en lui. Si quelqu'un devait laisser sa place ici, ce n'était pas lui. Une personne comptait encore sur son soutiens. Pour ma part, j'avais fait mon temps.
* * *
Quand on meurt, on ne s'en rend pas vraiment compte. Ca vous prend comme ça, par surprise. Vous n'avez pas le temps de vous y préparer, vous ne savez pas ce qui vous attendra ensuite. Il y a ce long moment où vous passez une sorte de tunnel de cristal. Tout autour de vous, la surface est faite d'eau et elle se mouve à chacun de vos mouvements. C'est un peu comme si vous nagiez, même si quand je plongeais dans l'eau je me contentais de me noyer.
Au loin, c'est le même décors que le matin, quand le soleil se lève. Tout commence à s'éclairer autour de vous et plus vous avancez, plus la lumière devient vive et éblouissante. Mais vous ne fermez pas les yeux, car elle est tellement merveilleuse que vous ne pouvez pas rater un tel spectacle. Puis, vous le voyez arriver devant vous. Dieu ?
Mais il est plus jeune que vous l'aviez imaginé, moins barbu. A dire vrai je m'étais toujours demandé si le Dieu existait. On en avait une bonne dizaine au Panthéon, mais est ce que quand ils mourraient, ils se rendaient chez lui ? Chez celui qui les avait créé ? Je n'étais pas sûr. Je pourrai toujours lui poser la question maintenant qu'il se trouvait en face de moi.
"Bonjour?"
Il m'avait souris. C'était plutôt bon signe. Est ce qu'on avait le choix entre le Paradis et l'Enfer ? J'avais acheté un hôtel en Enfer quand on jouait au Monopoly avec Judah il y avait trois semaines de cela. Il avait insisté qu'au lieu de nous demander un crédit quand il perdait, de nous offrir un hôtel en Enfer. Si ça se trouvait, je pourrai loger dedans si je venais à y aller.
"Je crois que je suis mort."
Ca sonnait comme une évidence. Il y avait surement un moment où vous deveniez lucide et où la mort vous paraissait normale. Comme quelque chose que vous attendiez depuis longtemps. Quoi qu'il en soit, l'homme s'était approché de moi et il avait levé la main pour la poser tout contre mon coeur. J'avais sentis une très forte chaleur s'emparer de moi et j'avais la sensation que quelque chose passait entre lui et moi. Mais il ne parlait pas et je ne pouvais plus ouvrir la bouche pour lui demander ce qui était en train de m'arriver, de nous arriver.
Poséïdon
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Ils avaient pu exprimer ce qu'ils ressentaient, mais ils n'avaient pas idée du mal que ça me faisait de les voir penser cela de moi. Je n'étais pas un monstre. J'agissais uniquement pour le bien des miens, pour le bien de ma famille. Ils s'étaient égarés en route, faisant passer leurs priorités avant celle des autres. Je me devais de les guider vers le droit chemin.
"Ma régénération touchait à sa fin quand j'ai appris ce qui était sur le point de se produire dans mon temple. Tu étais là Artémis, tout comme votre très chère Aphrodite. Même si elle était trop occupée à satisfaire son nouvel amant que de penser à protéger les miens. Ta fille aussi était présente, mon frère. D'ailleurs je crois que c'est là qu'elle a perdue une partie de son oreille ?"
J'avais tourné la tête vers Arès pour voir sa réaction, car il devait savoir ce qui lui était arrivé, mais aussi ce secret qu'on partageait sa fille et moi.
"Je me suis rendu chez elle, dans votre colocation divine, où vous vous mélangez avec ces sorciers. J'ai rendu à ta fille ce qu'elle a perdue pour avoir protégé les miens. Je suis toujours reconnaissant envers ceux qui respectent la vie de mes enfants. Ma dette envers elle a été payée."
Je tenais toujours mon Trident en main, me demandant jusqu'à quel point je devais aller s'ils ne comprenaient toujours pas ce qui serait le mieux pour nos enfants. Je n'avais pas envie de leur faire du mal. Je tenais à chacun d'entre eux. On avait le même sang, on était de la même famille.
"Mais qu'à fait Aphrodite pour eux ? Rien. Comme d'habitude, la déesse de l'Amour n'a rien fait. Alors oui, j'ai peut être tenté de récupérer mon Trident à ce moment là. J'ai peut être réussi à dériver la trajectoire du coup que tu as porté avec lui. Ca a peut être touché Aphrodite, mais ça lui a surtout montré que j'étais de retour et qu'elle allait devoir me rendre des comptes."
J'avais fait quelques pas en direction de ma soeur. Me retrouver proche d'elle ne me faisait pas peur, même si je la sentais en colère. Apollon et Arès étaient toujours sur la défensive, près à agir à n'importe quel moment.
"J'ai beaucoup perdu par sa faute, on a tous perdu énormément de chose par sa faute. Sa bêtise nous a conduit à une guerre et son égoïsme nous a conduit à un massacre. Alors ne me parle pas de ce que j'ai fait contre Aphrodite, car ce n'était rien comparé à ce qu'elle nous a fait à tous. Ce n'est pas parce qu'elle est notre soeur qu'elle doit être pardonnée. Chaque être doit payer pour ses crimes, mais la sentence peut être allégée en fonction de qui en paye le prix. Et je conçois que vous ne souhaitez pas sa mort, tout comme je ne la réclamerai jamais, mais il n'est pas question qu'elle puisse continuer à circuler librement dans notre monde."
Je ne voulais pas me venger de ce qu'elle avait fait par le passé, car ce que je lui avais fait en retour payé largement sa dette. Mais je ne pouvais pas la laisser impunie face à ce qu'elle nous avait à tous infligé. Les déesses magiques, les cavaliers, c'était un problème qu'on pouvait régler en externe. Pour ce qui était des soucis touchant nos frères et soeurs, ça se fera en interne, à Olympe.
"Je ne voulais pas te blesser. Mais tu ne m'as pas laissé le choix.
Je m'étais tourné vers Apollon avant d'écouter ce que Arès avait à me dire et de lui répondre en retour. Mais à la fin de son monologue je m'étais rendu compte qu'il avait l'esprit totalement embrouillé et qu'il n'arrivait plus à distinguer ce qui était juste et ce qui ne l'était pas.
"Je n'ai jamais dit que je souhaitais la paix, Arès. J'ai simplement dit qu'un dieu de la guerre à la tête d'Olympe n'apporterait que la mort pour les siens. Regarde autour de toi où tes décisions nous ont conduites ! Peut être que je n'ai pas été assez clair la première fois, mais tu n'es pas fait pour diriger. Hermès, Eris, Hestia, Hera... Combien des nôtres devront mourir de la main de ces cavaliers et sorciers pour que vous agissiez ? Quand aurez vous le courage de les affronter ? De les chasser de notre monde ?"
J'avais fait une pause avant de regarder avec un air de dégoût mon frère qui jusqu'à présent j'arrivais encore à accepter et que je respectais.
"Leur as tu déjà dévoilé tous tes pêchés ? Leur as tu dit ce que tu as fait par le passé ? Un maître d'Olympe doit se montrer juste en toute circonstance et prendre des décisions bonnes pour son peuple et pas uniquement pour sa petite personne."
J'avais redressé mon Trident tout en voyant Arès changer de tenue. Il souhaitait véritablement l'affrontement ?
"Peut-être qu'un jour tu pourras nous expliquer comment un enfant destructeur a pu venir au monde ? Comment le dieu chargé de détruire le jardin des Hespérides a pu ne pas voir qu'il restait une pomme ? Peut-être qu'un jour tu auras le courage d'affronter ton passé et de corriger tes erreurs. En attendant, on doit vivre avec ce que tu nous a imposé, ce que Aphrodite nous a infligé, ce que votre cher Hadès nous a offert. Quel magnifique présent, une armée de soldats, une apocalypse, des morts en pagaille. Vous avez raison, continuez à les considérer comme des bienfaiteurs."
Cette fois ci je m'étais tourné vers Apollon. Je lui avais très peu adressé la parole, me concentrant sur Artémis et Arès, mais c'était son tour.
"J'ai vue ce que tu as perdu, Apollon. J'ai vue ce que tu as dû laisser derrière toi. Mais si tu pouvais le retrouver, le souhaiterais tu ? Car c'est la question qu'il m'a posé. Car oui, à moi aussi il m'est apparu et je suppose que ça a été le cas pour chacun d'entre vous. Après avoir vécu cinq millions d'années, on sait ce que ça signifie de perdre quelque chose, mais pour une créature qui foule cette terre qu'une centaine d'années, imaginez ce qui pourrait arriver si la même promesse leur été faite. Combien d'entre eux se tourneront vers lui ? Chronos n'aura pas besoin de venir nous détruire, il lui suffira de semer une seule et unique graine dans cette ville pour la réduire en cendres. Ils sont fragiles, dépassés par ce qui leur arrive. Ils ne représentent qu'une menace pour nous."
J'avais secoué la tête devant leur incompréhension. Ils n'avaient pas idée de ce que ça impliquerait que de garder ces êtres chez nous. Puis, j'avais relevé mon Trident en me tournant vers Arès.
"Je suis désolé que tu le prennes ainsi. Qu'importe si je gagne ou non, vous vous rendrez compte que je disais vrai et j'espère juste qu'il ne sera pas trop tard à ce moment là. Et j'espère également que vous serez plus facile à convaincre seul..."
J'avais fait un geste rapide de mon Trident et les parois de la grotte avaient explosées sous la pression de l'eau, emportant les jumeaux dans une vague immense. Quand à Arès, le temps qu'il réagisse, j'avais bondis dans sa direction, nous faisons disparaître, emporté par l'eau. Je ne savais pas combien de temps exactement on était resté dans l'eau à se battre mais je savais que c'était mon élément et qu'il n'aurait aucune chance.
Au bout de quelques minutes, on avait jaillis hors de l'eau et le corps de Arès avait atterris face contre le sol sur le sable fin. Mon genoux était venu se loger dans ses côtes tandis que j'avais bondis en arrière, pointant le Trident devant moi. Mais je n'avais pas besoin de l'utiliser, je savais qu'il avait déjà perdu une très grande partie de son énergie. Quand à moi, j'étais encore intact et je pouvais user de mon pouvoir comme bon me plaisait.
Un mur d'eau au loin commençait à se former. Si il se relevait, il n'aurait pas que moi à combattre. Je n'avais tué que deux personnes de ma main par le passé. Méduse qui avait menacé mes enfants et Arès qui nous avait tous mis en péril...
Il c'était jeté sur Egeon pour le pousser hors de la trajectoire du rayon, le prenant de plein fouet.
NOOON !!!
elle jeta un regard désespéré a Kida avant de s'élancer vers son ami. Ce n'était pas possible ! Egeon était tombé a terre, les yeux ouverts, redevenu normaux. Elle tenta de s'accrocher a Aaron, pour l’empêcher de s'élever, ses mains brûlants a son contact. Mais aucunes prises n'étaient permises. Louise frappa dessus, tenta se s'agripper, de faire n'importe quoi pour l’empêcher de partir.
"TU N AS PAS LE DROIT !" hurla elle a l'intention de Kida sans cesser d'essayer de ramener Aaron vers la terre. "Tu n'as pas le droit de le sacrifier comme ça ! Ni lui ni PERSONNE ! Arrete ça ! Bon sang arrête ça !"
Elle jeta un regard a Kida les yeux trempés. Elle n'avait pas le droit, pas le droit pas le droit. Ses pensées tournaient en boucle, elle était comme mentalement paralysée. tout ce qui comptait c'était d’empêcher Aaron de s'éloigner. Elle ne voulait pas qu'il meurt. Pas qu'il disparaisse en la laissant seule. Ses mains noircies glissaient sur le bouclier sans arrêt, elle tentait de le repousser, comme une maladie mais rien a faire. Tout ce qu'elle tentait n'avait aucun effet. Inutile et misérable petite humaine.
"Kida ARRETE CA !"
Paniquée, les main si tremblantes que c'en était douloureux, elle fouilla dans son sac pour en sortir un couteau suisse et une fiole qu'elle avala d'un trait, avant de jeter l'objet de toutes ses forces vers le cristal, lame en avant. Si Aaron ne pouvait pas être arrêté, elle allait détruire le cristal. Peu importait les conséquences, elle allait tout faire pour le sauver. Louise sentait on souffle, totalement irrégulier, haché, difficile a maîtrisé avec les sanglots qui lui obscurcissaient la raison et la gorge. Elle tomba a genoux, les yeux levés vers la lumière. Sous ses yeux horrifiés, elle vit le couteau se faire réduire en cendres par le bouclier qui protégeait le cristal, et son espoir voler en éclats.
Louise baissa les yeux, le regard fixé au sol, totalement incapable de faire quoi que ce soit. Son monde s'écroulait, elle ne parvenait plus a réfléchir sereinement. Elle voyait de petites traces d'eau se former sur le sol a cause d'elle quand elle releva le visage, avant de se mettre une baffe. Reprends toi, il y a toujours quelque chose a faire ! La joue rouge, les pensées ordonnées, elle se releva difficilement et tourna son regard vers Kida.
"Peu importe ce que Poséidon t'a fait, ce n'est pas a Aaron de payer pour lui ! Je t'en prie, laisse le tranquille .... Tu n'es pas obligée de faire ça ..."
Louise fixa les cocons. Évidemment, c'était lié, et si Aaron et le cristal semblaient protégés par un bouclier, ce n'était pas le cas de ces derniers bien qu'un faisceau de lumière relie Aaron au cocon. Louise fouilla dans son sac et en tira une petite fiole au liquide transparent dont l'étiquette signifiait très clairement "Danger". Elle n'avait pas le choix, c'était sa dernière chance. Si ça ne marchait pas, elle ne savait plus quoi faire pour sauver son ami. Elle serait certainement blessée, et ses mains noircirent lui faisaient un mal de chien, mais elle se devait d'essayer. Elle le devait.
D'un pas vif, elle se dirigea vers les cocons et fixa celui qui était relié a Aaron d'un air pensif. Ça allait exploser. Le peu de liquide qu'elle avait la suffirait largement a détruire ce cocon. Elle devait essayer, par tous les moyens sauver son ami. Elle jeta un regard désolé a l'Atlante et d'un geste brusque, jeta la fiole dedans. A peine celle ci eut elle disparu dans le trou formé préalablement, qu'une formidable déflagration se fit entendre et qu'un bouclier se forma autour du cocon, juste avant qu'il ne soit réduit en cendres.
Le faisceau qui partait du cocon vers Aaron disparu soudain, ne laissant que celui du cristal qui le reliait au demi dieu. Ce n'était pas fini. Elle inspira profondément. Elle devait le ramener et même si elle arriver a peine a parler, même si elle savait que dans 20 minutes, elle aurait a peine la force de bouger, Louise voulait essayer Ne pas abandonner. Parce qu'elle lui avait promis de veiller sur lui et même si elle n'avait pas été capable de le protéger jusqu’à maintenant, elle voulait réparer son erreur.
"AARON ! Tu dois revenir ! T'as pas le droit de partir ! Il faut que tu revienne !!! Tu as promis qu'on se veillerai mutuellement dessus ! T'as pas le droit de m'abandonner !" Laisse moi une autre chance … pensa elle en jetant un regard suppliant au garçon qui flottait.
Kida
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| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Melody souffrait… elle souffrait terriblement, Kida le voyait, dans son regard, son visage, dans tout son être. Le choc de voir son frère comme ça avait été intense et l’Atlante le comprenait parfaitement… aux images réelles se superposaient par moment des moments du passés, ces moments où, alors âgée de 5 ou 6 ans, elle s’était effondrée au sol, hurlant de douleur, la main sur la blessure en forme de Trident. Elle était déterminée… elle ira jusqu’au bout, elle en était presque sûre, mais ce spectacle la désolait… Elle ne voulait pas faire souffrir ces gens, elle voulait juste récupérer ce qu’on lui avait pris, rendre œil pour œil, dent pour dent ce qu’on lui avait fait. C’est ce qu’elle avait tenté de dire à la sirène, mais bien sûr, elle ne comprenait pas, comment aurait-elle pu ? Elle pourrait peut-être éprouver du remord pour elle par la suite, mais pour elle seule… elle avait passé du temps avec Egéon, elle avait voulu le connaître, voir à qui elle avait affaire et surtout qui serait sa victime… Il était aussi horrible que son père, violent, manipulateur et destructeur… le monde n’avait pas besoin de quelqu’un comme lui, il allait tout détruire… Il ne demandait jamais, il prenait, comme il avait pris les lèvres de Louise, puis les siennes, à deux reprises… elle remplaçait le Mal par le Bien… elle n’aurait rien à regretter… Mais si elle pouvait atténuer la douleur de Melody… elle l’aurait fait volontiers… Elle garda le silence tandis qu’elle hurlait et quand elle décida de frapper, Kida ne cilla pas, le bouclier étant assez puissant pour la protéger face à elle.
Puis ce fut au tour d’Aaron d’intervenir. Se sentait-elle seule ? Oui bien sûr qu’elle se sentait seule, elle avait été seule… La Nature pour seule amie, seule sujet, et seul parent… Elle permettait de faire revivre le reste de son peuple, comme un souvenir, mais l’Atlante savait qu’ils n’étaient plus réellement là… comment se construire avec une telle idée de la vie, l’idée que toute personne qui vous entoure ne ressent rien mais a ressenti… Elle ne découvrait pas l’amitié, elle ne découvrait pas l’amour familial et elle ne découvrait pas… l’Amour… tout simplement. Une vie vide de sens… Etait-ce donc si démoniaque que de vouloir quelqu’un à ses côtés ? Elle déglutit, la gorge sèche tandis qu’Aaron séchait ses larmes. Elle ne pourrait jamais se faire pardonner, elle le savait mais elle ne pouvait plus supporter cette situation, elle irait jusqu’au bo…
Elle venait de voir le jeune homme s’élancer à une vitesse fulgurante, le regard déterminé. Tout s’était passé si vite et pourtant… pourtant elle avait l’impression que tout s’était passé au ralenti… Elle se vit lever le bras pour empêcher Aaron de faire ce sacrifice insensé, mais… trop tard, il avait touché le faisceau de lumière, son corps avait convulsé quelques secondes et il s’était élevé à son tour dans les airs, le corps allongé, tandis qu’Egéon retombait sous le sol lourdement. Les yeux de Kida était grand ouverts, elle avait le souffle coupé… Non… NON… « Tu as un cœur Pur »… Cette phrase qu’elle lui avait dit tournait en boucle dans sa tête… le jeune homme n’y était pour rien, il était bon, tout comme Kayaht… sa mort serait une perte, bien plus que celle du jumeau… Le jumeau…
D’un mouvement saccadé, la jeune atlante baissa les yeux vers le corps de l’autre garçon qui gisait un peu plus loin, toujours sous le bouclier. S’approchant lentement, elle voulait vérifier s’il risquait d’être une menace dans la suite de l’évènement… Il avait les yeux ouverts, mais vide, ses joues étaient humides et il donnait l’impression de pleurer, sans pour autant le faire réellement. Il ne semblait pas vraiment revenu de ce voyage étrange, il ne bougeait pas d’un poil, il ne serait visiblement pas un problème à la suite de l’opération. Lentement Kida, revint vers Aaron. Elle entendait des hurlements au loin, ceux d’une femme, ceux de Louise sans doute, mais elle n’en saisissait pas le sens. Bien trop choquée, bien trop en réflexion, elle avait l’impression d’être sous l’eau et que la jeune femme lui hurlait de la Surface… Louise était inaudible, bien trop loin d’elle…
La Reine n’était remise face à Aaron qui avait toujours les yeux clos, le corps en suspension. Il était mort… le transfert avait commencé… Il suffisait d’attendre… tout serait fini… Mais voulait-elle vraiment attendre ? Egéon était le Mal… mais pas Aaron… Kida n’était pas le Mal non plus, malgré de nombreuses apparences, elle était Pacifiste, elle refusait de sacrifier des gens bons et surtout sans aucun lien avec ce terrible événement… La voix hurlait toujours mais elle n’était pas plus audible. La blonde platine ferma les yeux, serra les dents et elle se sentit parcourir d’un spasme de sanglot… mais elle ne pleurait pas. Elle ne pouvait pas, elle de ne devait pas. Elle inspira fortement, leva la main, toucha la poitrine d’Aaron et… tout disparu…
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle se trouvait dans un endroit lumineux et indéfinissable. Il y avait Aaron avec elle, il la regardait quelque peu surpris et il y avait…
- Kayaht… - Bonjour Kida…
Portant les mains à sa bouche sous le choc, elle sentit son regard s’embuait, des larmes brûlantes s’approchant dangereusement du bord de ses yeux bleus, les mêmes que ceux de son frère. Pétrifié sur place, elle vit alors le blondinet s’approcher avec douceur, dans sa tenue d’Atlante, le sourire aux lèvres. Il posa alors ses mains avec douceur sur les épaules de sa sœur et colla son front contre le sien tandis qu’elle se laissa aller à un sanglot :
- Tu me manques tellement…
Elle sentit ses mains remonter en douceur vers son visage et l’emprisonna dans toute sa tendresse. Kida leva des mains tremblantes et les posa sur celles de son frère.
- Je sais, Petite Sœur…
Il dégagea son front du sien pour la regarder droit dans les yeux, un sourire un peu triste sur le visage. De ses pouces, il retira doucement les larmes des joues de Kida tout en lui disant :
- Mais cela… - … ne doit pas imputer la vie d’un innocent… Je sais..
Elle hochait la tête d’un air de compréhension. Ils s’étaient toujours si bien compris, d’un simple geste, mot ou regard… ils n’étaient qu’un.
- Tu es extrêmement forte, je suis fier de toi… - Tu l’étais plus que moi… - Non, non Kida, tu ne te rends pas compte à quel point tu es devenue une femme, tu n’as pas besoin de moi, tu as besoin de faire ta vie, d’avoir des amis, de t’accomplir… Et tu le feras, j’en suis certain… mais sans moi… - Mais… - … Poséidon nous a pris énormément, c’est un fait mais il est seul responsable… - … Aaron ne l’es pas, il ne mérite pas de mourir, je sais… mais si je le fais revenir, tu ne pourras jamais être à mes côtés… - Mais je le suis déjà Kida… Je l’ai toujours été et le serait toujours…
Une de ses mains lâcha son visage pour aller caresser son étrange tatouage…
- Peut-être pas grâce à CA… Mais plutôt grâce à ça…
Il pointa son doigt sur son cœur.
- N’oublie pas que Mère Nature est partout… et Partout où elle est les ancêtres le sont aussi, je ne revivrais peut-être jamais mais une part de mon âme restera toujours à tes côtés… - Ce qui ne sera pas le cas d’Aaron…
Elle avait brisé le contact visuel pour regarder le visage du jeune homme qui attendait plus loin. Elle se souvenait de ce qu’il lui avait dit le premier jour « nous n’avons pas l’occasion de laisser un tel Testament… quand nous mourrons, nous mourrons réellement ».
- Il ne mérite pas de mourir… - … Non… - Il… Je dois le ramener… je dois te laisser…
Elle pleurait de plus belle… elle comprenait toute l’ampleur de la décision qu’elle était en train de prendre. C’était sans aucun doute la plus difficile qu’elle avait eu à faire de toute sa vie… Elle devait faire ce que les Surfaciens n’avaient pas le choix de faire : laisser le mort partir, une bonne fois pour toute. Faire le deuil, avancer… Elle savait qu’elle ne se pardonnerait jamais de choisir égoïstement son frère au profit d’Aaron… ce n’était pas elle, elle n’avait jamais été aussi égoïste et elle voyait dans les yeux de son frère que ce n’était pas non plus ce qu’il désirait. Il hochait la tête avec un sourire compréhensif et fière. Elle ferma les yeux laissa éclater un nouveau sanglot puis le silence se fit. Elle se retira des mains de son frère et sécha ses larmes rapidement. Elle inspira pour lâcha d’une voix sans appel :
- Je ramène Aaron.
Elle venait de prendre sa décision. Elle aimait profondément son frère, mais elle n’avait soudainement pas l’impression de l’abandonner. Le seul et unique coupable était Poséidon… elle ne faisait que prendre la décision la plus juste. Kayaht s’approcha une nouvelle fois et déposa un baiser sur le front de sa sœur :
-Je suis fier de toi, Père le serait aussi… Tout notre peuple le serait. Je veux que tu te souviennes de ce moment toute ta vie, tu me le promets ? Souviens-toi de ce jour Kida, souviens-toi du jour où tu es devenue une femme… de ce jour où tu es véritablement devenue Reine… et tu l’as fait sans la sagesse de nos ancêtres…
Il posa les yeux sur son tatouage et Kida y posa sa main. Il avait raison… Elle n’avait pas d’héritage des anciens Rois, juste un « don » de Chronos… Kayaht avait reçu le tatouage des ancêtres et il validait son action… elle avait fait ce qu’il devait être fait, il était là pour en témoigner. Elle lui sourit faiblement.
- Je t’aime Kayaht… - Je t’aime aussi Kida… Je serais toujours à tes côtés, souvient-en…
Elle sentait de nouveaux les larmes lui monter mais elle ne regrettait rien. Le blondinet retourna à côté d’Aaron et Kida pris quelques secondes pour fixer son frère dans les yeux une dernière fois, avant de tendre la main vers Aaron, un sourire sincère sur les lèvres :
- Vient Aaron, nous repartons… Je ne pourrais jamais t’échanger contre mon frère…
Il fallait repartir… le temps ferait le reste… Elle espérait qu’Aaron puisse lui pardonner… Il était celui qu’il lui rappelait le plus Kayaht… elle espérait que les autres puissent également lui pardonner… mais si cela ne serait sans doute jamais le cas… Mais la solitude ne lui péserait plus, elle en était certaine.
Melody Blackstorm
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
❝ The sea's evaporating. Though it comes as no surprise These clouds we're seeing. They're explosions in the sky It seems it's written. But we can't read between the line. ❞
Prostrée sur le sol, à genoux, je sanglotais en serrant ma main brûlée contre moi. Ce n'était pas pour ça que je pleurais. Je me moquais de mon propre corps. Qu'importe s'il était abîmé. Ce n'était pas moi qui comptais. Ca n'avait jamais été moi. Egéon était le coeur de tout. Il avait eu le plus de chance jusqu'ici, il avait eu l'attention et les richesses. Père avait veillé davantage sur lui que sur moi. Je ne lui en voulais pas. C'était dans l'ordre des choses. Je n'avais pas encore eu l'occasion de prouver ma valeur. Peut-être ne le pourrais-je jamais. Comment y parvenir sans mon frère ?
Un cri de Louise me fit redresser la tête. A travers un rideau de larmes, je vis Aaron pousser le corps de mon frère et être frappé du rayon aveuglant à sa place. Le souffle coupé, je déglutis avec peine. J'avais l'impression de me noyer. Ca ne m'était encore jamais arrivé. Il s'était sacrifié pour lui. Alors, il n'était pas un traître. J'avais le coeur dévasté de m'apercevoir qu'il avait fallu un acte pareil de sa part pour que j'en prenne conscience. Je voyais des ennemis partout dans ce monde lugubre et insensé.
Un bruit bourdonnait à mes oreilles. Louise criait, se débattait avec la triste fatalité. Elle refusait ce qui se passait. Je n'avais plus la force de rien. Je voulais juste que tout s'arrête. Etait-ce trop demandé ?
A quatre pattes -moins ma main brûlée que je serrai contre ma poitrine- je m'avançais péniblement jusqu'à Egéon. Il était sur le dos et ne remuait pas. Ses pupilles avaient retrouvé leur éclat noisette mais son regard demeurait vide, ravagé par les larmes et la douleur. Je posai une main contre son torse, soulagée de le sentir respirer. Vivre.
"Ca va aller." lui murmurai-je en hoquetant. "Tout va s'arranger..."
J'ignorais s'il pouvait m'entendre, mais j'avais besoin de le formuler. J'espérais assez naïvement que prononcer ces paroles suffirait à repousser tous les malheurs.
Je levai les yeux au moment où Kida posait la main sur Aaron. Un éclair de lumière m'aveugla et l'instant d'après, ils avaient tout deux disparus. Je fixai l'endroit où ils étaient, me relevant avec difficulté. Je m'en approchai lentement, avant d'observer le cristal et le cocon qui vibraient toujours d'énergie. Ce n'était pas terminé.
Reviens... reviens je t'en supplie, espèce d'idiot...! songeai-je, la mâchoire contractée.
J'attendis encore une longue minute qui me sembla durer une éternité, quand la lumière bleutée envahit de nouveau la salle. Aaron réapparut, flottant dans l'air, soutenu par une force invisible qui le faisait descendre lentement vers le sol. Je m'avançai encore de quelques pas, hésitante, sentant que quelque chose n'était pas normal. Brusquement, la lumière le quitta et il chuta brutalement. Je me précipitai pour l'attraper au vol, le reçus violemment et tombai avec lui. Une douleur fulgurante traversa ma main meurtrie mais je m'en moquais.
"Aaron !" m'écriai-je en me redressant tant bien que mal sur le côté pour le regarder.
Je me cramponnai à sa chemise de ma main valide. Je ne voulais plus le lâcher de peur qu'il ne disparaisse à nouveau. Ses paupières étaient closes, son corps lourd. Un poids s'abattit sur mes épaules tandis que je guettais la moindre réaction, retenant mon souffle.
Le cristal envoya un dernier faisceau vers le jeune homme avant qu'un autre petit cocon se referme autour de la pierre. Alors, la clarté bleutée s'évanouit. Désormais, seules des parois de la salle émanaient une lueur.
Aaron se réveilla brusquement, dans une grande inspiration. Il m'évoquait un noyé qui reprend connaissance. Il se redressa brusquement avant de retomber mollement contre le sol.
"C'est bien toi ?" murmurai-je, paniquée.
Il n'avait pas l'air de comprendre où il se trouvait. La panique monta graduellement en moi à mesure que je l'observais. Je tentai de retrouver le garçon que je connaissais à travers son regard, mais je n'y parvenais pas. Ma main se crispa davantage contre sa chemise et quelque chose attira alors mon attention. Je baissai les yeux sur son buste et étouffai un cri apeuré : un dessin bleuté apparaissait sur sa peau. D'un geste brusque, j'arrachai les boutons de sa chemise et me reculai d'un bond. Un tatouage atlante serpentait sur son torse.
Les larmes envahirent de nouveau mes yeux. Mes lèvres se mirent à trembler. Aaron n'était plus. Un atlante l'avait remplacé. C'était fini. Tout était fini... Je fermai les yeux et passai une main sur mes paupières douloureuses d'avoir trop pleuré. Je l'avais perdu à tout jamais. Ca avait été si rapide que je n'arrivais pas encore à en prendre la mesure. Il n'y avait qu'un grand vide.
"Mel ?"
Un filet de voix pas plus haut qu'un murmure me fit ouvrir les yeux. Le souffle saccadé, je fixai le corps d'Aaron. J'avais sûrement rêvé qu'il me parlait, qu'il prononçait mon surnom. Son fantôme me tourmenterait à tout jamais comme celui d'Enoch... J'étais vouée à ne vivre qu'au milieu des morts.
J'étouffai un sanglot en remarquant que les yeux du jeune homme cherchaient quelque chose ou quelqu'un. Même si ça n'était qu'un rêve, même si j'avais tout imaginé, je voulais y croire. Tant pis si je sombrais dans la folie. A quoi cela servait-il d'être sensée dans un monde de dingues ?
J'essuyai mes joues et me penchai vers lui. Un sourire traversa mon visage chaviré quand son regard croisa le mien, car je vis qu'il m'avait reconnue. C'était bien lui. Il me cherchait. Il m'avait trouvée. Une larme glissa de mon menton et éclata sur sa joue. Je l'essuyai nerveusement, sans parvenir à cesser de sourire. Ses yeux étaient encore un peu flous mais il me voyait, c'était bien plus que suffisant. Je ne savais pas quoi dire. Les mots franchirent tout seuls mes lèvres dans un murmure :
"Ca va ?"
"Je t'aime." balbutia-t-il pour toute réponse.
Je lui jetai un drôle de regard avant de renifler et de le serrer très fort. Le tatouage qu'il portait me faisait incroyablement peur. Je craignais qu'il s'active et qu'il m'arrache mon ami à tout instant.
"Ne refais plus jamais un truc aussi stupide." soufflai-je dans son cou, cramponnée à lui.
Je restai ainsi un long moment avant de m'écarter, de me relever difficilement et de l'aider à faire de même. Il chancelait pas mal mais dans l'ensemble, il tenait debout.
Je me tournai vers Kida et la toisait d'un air hautain et farouche. Je tentai de supprimer tout tremblement de ma voix tandis que j'énonçai d'un ton froid :
"On va attendre le retour de Père et on partira d'ici. On ne reviendra plus jamais. Si tu essaies quoi que ce soit sur Aaron, je te tue. Si tu t'en prends de nouveau à mon frère, je te tue. Et crois-moi, je trouverai un moyen de percer ton précieux bouclier. Si tu retentes quoi que ce soit contre nous, ça..."
Pendant que je parlais, un tremblement parcourait le sol. J'avais continué en augmentant le son de ma voix, mais bientôt, les vibrations devinrent si fortes que les murs de cristal en tremblèrent.
"C'est pas la peine d'utiliser ton pouvoir !" m'écriai-je à l'adresse de l'atlante. "Tu crois vraiment que ça m'impressionne ?"
Je me précipitai vers elle, plongeant mon regard d'acier dans le sien. Puis, je m'aperçus que le tremblement n'était peut-être pas de son fait. Les cocons s'agitaient drôlement sous l'effet des vibrations. Ils avaient l'air bien trop précieux pour qu'elle menace de les abîmer.
Bientôt, les tremblements devinrent assourdissants.
"On s'arrache !"
Je posai les yeux sur Egéon qui comatait toujours sur le sol. Cette constatation me piqua un éclat de verre dans le coeur. Aaron avait récupéré plus vite que lui, ce n'était pas normal... Je me ruai jusqu'à lui et pris son bras pour le passer autour de mes épaules, puis je donnai une légère impulsion pour le forcer à se relever.
"On s'en sortira ensemble." lui dis-je avec toute la force de ma volonté.
Il réussit à se mettre sur ses jambes mais s'appuyait de tout son poids sur moi. Je fléchis les genoux et commençai à avancer d'un pas vacillant, les dents serrées. En chemin, je croisai Louise.
"Occupe-toi d'Aaron !" aboyai-je car je craignais que mon ami ne s'effondre de nouveau.
Je fus la dernière à sortir de la salle du trône, accablée par le poids de mon frère. Je le trainais presque lorsque j'arrivai dehors, poussant un grognement de rage mêlée de souffrance, car ma main noircie m'élançait terriblement.
Je le gardai contre moi, presque à genoux sur le sol, et tournai la tête vers le corps de Jezabel qui était toujours en suspension dans l'air, ses longs cheveux ondulant dans la brise. Deux soldats à terre. Une amie et un frère. La guerre n'apportait rien et prenait tout. Je le savais, mais j'avais cru... j'avais cru que je n'avais rien à perdre. On ne comprend l'attachement que l'on a pour les autres que lorsqu'on les a perdus.
Derrière Jezabel, je vis alors des vagues de plus de vingt mètres de haut s'élever et courir droit sur nous. Mes yeux s'écarquillèrent tandis que je serrai davantage mon frère contre moi, chancelante. Le raz de marée allait s'écraser sur la cité et sur nous. Même en étant sirène, je n'étais pas certaine d'y survivre. L'eau peut être aussi foudroyante que l'éclair quand elle est en colère...
"Il va se mettre en place." balbutia Aaron.
Je tournai la tête vers lui et constatai à son regard chamboulé qu'il n'avait pas compris ce qu'il venait de dire.
Peu à peu, un courant d'énergie s'anima aux fondations de la ville et s'éleva rapidement, semblant grignoter l'air. Bientôt, le bouclier forma un dôme tout autour de nous et fut parcouru d'un champ bleuté tandis que les vagues s'élevaient toujours au loin tel un rempart de mauvais augure.
Il y eut un silence glaçant et brusquement, un bruit semblable au tonnerre ébranla le bouclier tandis que quelque chose venait de le percuter. Je sursautai et laissai échapper un cri étranglé, car pas de doute possible : il s'agissait d'un corps. Un corps venait de heurter violemment le dôme d'énergie, laissant une fissure craquelée sur la surface polie. Il repartit rapidement en sens inverse, comme si la vitesse l'avait propulsé avant de le renvoyer là d'où il venait.
Haletante, je sentais tous mes membres trembler. Egéon me semblait de plus en plus lourd à mesure que je vacillais. "Père..." murmurai-je, angoissée à l'idée que ça soit lui.
Il rencontrait des difficultés, c'était évident. Sinon, il serait déjà venu lorsque je l'avais appelé par le biais de mon collier. Je fixais toujours les vagues à travers le bouclier, guettant la suite d'un combat qui se déroulait bien trop loin, hors de portée.
Neil Sandman
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« Le Temps n'efface pas tout. »
| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
"Ca fait beaucoup de choses à encaisser d'un coup, je le comprend, mais tout est vrai..."
Je sentais à son regard qu'il me croyait, mais qu'en même temps il doutait. Il n'était pas septique sur le futur que je venais de lui faire découvrir, mais sur la partie le concernant. Etait-il vraiment capable de faire ce qu'il venait de voir ? Oui, je l'avais vue de mes propres yeux. Est-ce que ce que je lui avais révélé sur son passé était vrai ? Évidemment, il le savait. Il allait lui falloir un petit temps d'adaptation...
"Ok. Je te suis."
...plus ou moins long. Ou alors très court. Je n'avais pas pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire même si le moment ne s'y prêtait pas. Passé, présent ou futur, il restait le même. Toujours prêt, rapide et efficace. J'avais passée une main sur sa joue et il n'avait pas eu le moindre mouvement de recul. Puis, je lui avais adressée un petit sourire tout en me relevant. Je lui avais tendu la main pour l'aider et il l'avait prise une nouvelle fois sans hésiter. Je savais que je pouvais lui faire confiance.
"Tu ne devras rien dire, surtout pas à ceux qui sont concernés. S'ils venaient à apprendre certaines choses, ça pourrait changer leur futur et le nôtre par la même occasion. Je sais que ce n'est pas facile à accepter, mais on ne peut pas utiliser notre connaissance pour changer ce qui va arriver, au risque de perdre d'avantage de choses. Si je t'ai confié tout cela c'est parce que dans mon futur, j'ai toujours pu te faire confiance. Et jusqu'à la fin... ma fin... tu as toujours été là près de moi."
Il n'avait pas cillé, se contentant de m'observer. On aurait pu croire qu'il ne m'écoutait pas et pensait plutôt aux résultats sportifs qui étaient en train de se jouer à l'heure actuelle, mais je savais qu'il était concentré et qu'il tentait simplement de faire la part des choses. C'était une vertus que j'avais toujours apprécié chez lui.
"Je vais les rejoindre. Ils ne vont pas tarder à arriver et... ça ne s'est pas très bien passé pour eux. Ils ont eu de nombreuses pertes et... j'ai peur qu'ils réagissent mal face à ce qui va se passer."
"Pourquoi ?"
J'avais observé l'homme qui se tenait devant moi. Il avait une simple et bête question, mais elle pouvait donner lieu à tellement de réponses.
"Pourquoi quoi ?"
"Pourquoi tu lui donne cette chance ?"
J'avais détourné mon regard. Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux et lui mentir. Je ne pouvais pas non plus lui dire la vérité. Il devait me faire confiance, car chaque personne, même lui, méritait une seconde chance. Je savais ce que cela allait impliquer, mais je n'arrivais pas à envisager d'autres possibilités. Ca allait marcher cette fois ci. Les choses ne se passeraient pas de la même façon. Notre futur pouvait être réécrit et ce sans manipuler le temps.
J'avais croisé une nouvelle fois son regard et j'avais su qu'il n'attendait pas réellement de réponses de ma part. Peut-être qu'il avait lui même compris pourquoi je ne pouvais pas...
"Ca risque d'être douloureux sur le moment. Tu as déjà voyagé entre son monde et le nôtre. Tu vas ressentir le changement. Allonge toi sur le sol et attend. Ca sera plus facile. Je suis tellement désolée de ne pas pouvoir rester auprès de toi."
J'avais hésité une seconde avant de m'approcher de lui et de le prendre dans mes bras. Il était resté un petit moment de marbre avant de poser ses mains sur mes hanches. Ce geste m'avait totalement boosté. Il était là, il était réellement là. Je pouvais enfin compter sur quelqu'un. Si seulement la suite allait se passer de la même manière. Je l'avais serrée un peu plus fort tout en fermant les yeux et tentant de me vider l'esprit. Il allait falloir se montrer guerrière, combattante, sûre de moi et non pas fondre en larme. Tout ce que je ressentais, mes peurs, mes craintes, je devais les garder au fond de moi. J'avais très bien réussi à jouer le jeu face à Wilson, Jamie et Eve. Je pouvais continuer ainsi.
J'avais disparu des bras de Jeremiel qui m'entouraient et même si je ne pouvais pas rester avec lui pour m'assurer qu'il irait bien une fois que ça se sera passé, je savais qu'il s'en sortirait. C'était qu'une douleur à laisser passer.
* * *
Maintenant...
Je venais d'apparaître sur une île. Il ne restait plus qu'à les attendre. Je tentais de paraître la plus ordinaire possible, sans montrer la moindre trace de stress. Mais ce n'était pas facile quand on savait tout ce que cet enchaînement de choses allait apporter. Ca ne devait pas arriver, pas cette fois. Aujourd'hui on débutait un nouveau futur. J'avais sentis une personne approcher et une immense chaleur s'était emparée de moi. Ca avait quelque chose de dérangeant. Mais je n'avais pas eu besoin de tourner la tête pour savoir de qui il s'agissait. C'était le moment où jamais de voir si j'arrivais à garder mon sang froid ou non.
"C'est surprenant de vous voir quitter votre terrier. Vous avez des soucis d'aération ? Toute cette chaleur ça doit être suffoquant à force." dis-je en faisant mine de balayer de la fumée devant moi, tout en me tournant vers la créature qui se trouvait là.
- Amusante, comme toujours...
J'avais croisée les bras et soupiré. Je pouvais très bien me montrer sûre de moi si je le souhaitais. Ce n'était pas quelque chose comme lui qui allait m'impressionner. Il avait glissé jusqu'à moi, se dressant de toute sa hauteur. Sur le moment j'avais eu une hésitation, la folle envie de me reculer, mais je ne devais pas bouger, tout en restant sur mes gardes.
- Ce qui est amusant également, c'est de voir comment tu prends sur toi de faire souffrir autant de personnes qui te sont si chères. Les sacrifices que tu provoques, ça me fait frétiller.
J'aurai pu le réduire en cendres pour lui montrer à quel point les sacrifices inutiles comme le siens ne me touchaient pas, mais il avait un rôle à jouer et je ne pouvais pas me passer de lui. Malheureusement il le savait, vue qu'il l'avait vue par le passé, ce qui lui donnait un très faible avantage. Quoi qu'il en soit, il se trompait. Chaque vie avait de l'importance et c'était justement pour en épargner un maximum que j'agissais de la sorte.
- Tu penses réellement pouvoir changer quoi que ce soit ? Notre temps est révolu. Nous vivons constament dans le passé, alors que lui évolue dans le présent. Si tu veux réellement changer quelque chose, il te suffit de le tuer aujour...
"...Ca suffit !"
Ok, pour le self contrôle on repassera, mais je ne supportais plus de l'entendre prononcer ces paroles. Il m'agaçait et je n'étais pas obligée de l'écouter. J'avais décroisé les bras, les laissant tomber le long de mon corps et j'avais serré les poings. Ca semblait plus l'amuser qu'autre chose. Je laissais peut être paraître mes émotions, mais au moins il voyait à quel point je pouvais être en colère et il devait sentir toute la force qui se dégageait de moi et qui devait l'écraser. D'ailleurs, il avait du mal à se tenir sur toute sa hauteur.
- Tu penses m'impressionner, moi, le Gardien ? Mais j'ai déjà tout vue. Je sais qui tu es, quel rôle tu vas jouer dans tout ça, qui tu vas décevoir, qui tu vas trahir et qui tu vas servir.
Le gardien... Je savais qui il était, je savais qui se tenait devant moi. Il n'était qu'une simple créature des Titans afin de garder un lieu comme l'ensemble de ses frères. Mais à une époque éloignée, il avait plongé son regard dans le temps et il avait entrevue ce qui a été, qui était et qui serait. Ce savoir l'avait contaminé et il avait été chassé de son foyer, trouvant refuge dans un Paradis Perdu où il pouvait continuer d'étendre son venin. Ces serpents étaient une erreur qui n'aurait jamais dû voir le jour, mais il était le dernier et il était important pour ce qui arrivait.
"Le futur n'est pas écrit."
- Inutile qu'il le soit, vue que de toute façon tu le laisses se réaliser. Tu sais ce qu'il va se passer quand ils reviendront et tu restes là à les attendre, au lieu de les rejoindre et de tout arrêter.
Dans un sens il avait raison, mais si on arrêtait tout maintenant, il n'y aurait aucun espoir pour... Je ne pouvais pas arrêter. J'étais confiante, sûre de moi. Quoi qu'il pouvait en dire, je savais ce que je faisais. Je l'avais regardée de toute ma hauteur et il avait eu un mouvement de recul. Ces créatures ne supportaient pas qu'on les observe. Ils préféraient avoir le dessus sur les autres. Pour lui montrer à quel point j'étais décidée, j'avais fait apparaître mon armure sur mon corps. Elle avait pris les couleurs rouge et or du Soleil, de Hyperion. Sur mon buste se tenait un cygne majestueux, en guise de symbole de la déesse Aphrodite, ma grand mère que je portais toujours dans mon coeur et que j'avais retrouvée ici. Puis, j'avais fait un pas dans sa direction et il avait glissé en arrière, ébloui par mon armure.
"Le futur est écrit aujourd'hui ! Le futur nous appartient et j'en ai la preuve devant moi !"
Il semblait septique, ne pas comprendre à quoi je faisais allusion.
"Tu as peut être plongé ton regard dans le temps, mais quand à moi je l'ai vécu. Et ce jour là tu n'étais pas ici devant moi. Tu étais avec l'une d'entres elle et c'est pour ça qu'on a pas pu la sauver ! Je sais ce que tu prépares. Je sais qu'en ce moment même certains essayent de les tuer. Je pourrai aller les secourir, mais en restant ici tout changera, comme c'est déjà en train de changer. Ceux que tu as envoyé sur Alexis, Emma et Elsa ne reviendront pas, car tu n'y es pas allé toi même. Tu as toi même changé le futur. Il faut se montrer bien plus rusé et doué pour venir à bout d'une de ses Reines. Peut être que la première fois tu as pu en tuer une et augmenter sa colère, mais cette fois ci c'est simplement celle des dieux que tu vas déclencher !"
J'espérais grandement que Emma, Elsa et Alexis allaient bien et feront le poids face aux créatures qu'il avait envoyé. C'était déjà différent de la première fois. Cette fois ci on les gardera toutes en vie.
"Quand Arès rentrera tu n'auras aucun terrier suffisamment profond pour te cacher. Et ne compte pas sur moi pour te venir en aide cette fois ci."
Je sentais qu'il voyait que je ne mentais pas, que tout ce qu'il avait entrepris avait très peu de chances de réussir. Il devait sans doute se demander ce qui l'avait poussé à changer le futur, même sans s'en rendre compte. Il était venu jusqu'à moi et j'ignorais pourquoi, mais une chose était sûre... il ne pouvait plus faire machine arrière. Ses traqueurs allaient devenir des proies et le futur avait bel et bien déjà commencé à changer.
"Maintenant va t'en. Car mieux vaut pas qu'ils te trouvent ici à peine qu'ils seront revenus."
- Qu'importe si je n'arrive pas à les avoir maintenant. Je les aurais à une autre occasion... De toute façon je ne suis pas pressé. Ma vie prendra fin en même temps que la tienne, dans très longtemps.
J'avais fait apparaître mon arme dans ma main et il avait disparu. Je voulais lui montrer que sa vie pourrait prendre fin bien plus tôt. Puis, mon arme et mon armure avaient disparues à leur tour et j'étais à nouveau moi même, ici et seule. J'avais peut être eu le dessus une première fois sur ce serpent, mais je savais qu'on le reverrait bientôt et que même si j'avais réussi à changer le futur, le fait qu'il n'avait pas réussi à en tuer une, allait aussi changer quelque chose... On me l'avait dit et je l'avais dit à mon tour. On sait qui on va perdre quand on connait le futur, mais on ne peut pas anticiper les réactions en chaîne qu'un simple petit changement comme celui ci pourraient se produire. Quoi qu'il en soit, je serai prête. Mais pour le moment, il fallait attendre l'arrivée du groupe qui était partit et un autre problème avec...
"Pitié... Faites que ça marche... Faites que ça marche..." marmonnais-je entre mes dents en repensant au Dragon que j'avais fait fuir et à ce qui nous attendait.
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
La palette d'émotions qui le traversaient était difficile à décrire. Il y avait eu la colère pure, à cette insinuation non dissimulée que Storybrooke pouvait tout simplement être ensevelie sous les eaux, à l'image d'Atlantide. C'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase, sans mauvais jeu de mots. Si Apollon avait réussit à se contenir jusque là, voulant laisser une chance à leur frère, il ne répondit alors plus de rien. Il s'était avancé, jurant entre ses dents, sans qu'Artémis ne puisse le retenir. Et le coup était parti. Mais pas que le sien.
Le faisceau qui le traversa lui coupa le souffle, le projetant, le laissant non seulement surpris par une telle onde mais aussi... tellement triste. Il avait fermé les yeux, senti sa sœur près de lui, écouté ses paroles. Sa gorge serrée, allongé sur le sol, plusieurs images lui revenaient en tête. Oh, il était d'accord pour qu'ils soient tous soudés face à ce qui les attendait, moins avec les méthodes que Poséidon voulait utiliser. Il se demandait juste si seulement à un seul moment de leur existence, les dieux avaient vraiment été une famille. Peut-être lors de leur naissance... Cela n'avait pas du durer bien longtemps. S'il n'avait pas eu sa sœur, lui ne cachait pas qu'il serait sans doute parti bien loin avant même que Zeus ne commence à lui taper sur les nerfs. Il n'avait pas de réelles attaches, bien qu'Arès en fasse partie maintenant aussi. Aphrodite, un peu. Ces humains, surtout.
Se redressant, récupérant ses forces du mieux qu'il le pouvait, il fixait simplement Poséidon d'un regard décidé. Pas de haine, pas d'envie de meurtre. Non, ce n'était pas par plaisir qu'il souhaitait se mettre face à lui. C'était pour sauver les pauvres vies qu'il voulait mettre en danger simplement pour tous les épargner. Ils avaient assez longtemps vécu comme ça et... Artémis avait raison. Ils en avaient fait des sacrifices. Beaucoup, sans doute trop. Maintenant il ne voulait plus voir de sang couler « pour lui », « pour eux ». S'ils pouvaient faire quoi que ce soit, alors qu'ils le fassent pour que cette Terre continue d'exister telle qu'elle est. Elle ne s'en sortirait pas moins bien sans eux pour la piétiner.
Contrairement à ses deux frères, il n'avait pas prit la peine de mettre son armure. Elle était là pour la protéger sur le champ de bataille, pour impressionner face à des ennemis qui ne le connaissait pas – comme avec Pitch, ce souvenir laissant un petite sourire orner le coin de ses lèvres. Il n'avait pas besoin de s'en vêtir face à eux. Poséidon n'était pas à proprement un adversaire... pas naturellement. C'était une menace qui planait au-dessus de la tête de personnes qui n'avaient rien fait pour la mériter. Il fallait la stopper. La ralentir, au moins. Leur laisser le temps d'avoir une chance. Le temps de s'en tirer, le temps de s'enfuir, le temps de se battre, le temps... Quel vicieux, celui-là.
La vague s'élevait et la seule chose qu'il tenta de faire avant qu'elle ne s'écrase sur eux fut de trouver la main d'Artémis pour ne pas la lâcher. Puis l'eau les recouvrit, les emmenant il ne savait où. Il n'eut pas de mal à se débattre face au courant, face aux coups que la vague leur portait, c'était chose aisé pour un dieu. Et il finit par voir cette surface, ce sable fin, s'y frayant un chemin. Immédiatement, il observa les alentours, remarquant qu'ils se trouvaient sur une île. Pas de celles qu'ils avaient vu, ce Paradis Perdu, non elle semblait bien plus proche de la ville atlante. Il remarqua ensuite Arès, semblant tout juste se remettre du combat. Poséidon, toujours debout, toujours digne, toujours...
Apollon baissa la tête, commençant à marmonner des paroles sans que ce ne soit compréhensible. Une prière à Gaïa. Pas une demande d'aide, non, c'était leur destin qui se jouait ici et c'était à eux de le mettre en place, peu importe l'issue. C'était plutôt... un pardon. Une excuse aussi piètre soit-elle, de lui infliger cela, de lui montrer ses enfants combattant entre eux, tentant de se détruire. Il n'imaginait pas quelle image cela pouvait donner d'eux, il ne préférait pas, peu importait puisqu'il n'avait pas l'intention de changer d'avis.
En relevant les yeux, il put alors voir cette vague, gigantesque, s'élever autour d'eux. Pas 'pour' eux, cette fois-ci, mais pour la Cité. D'ailleurs, cette dernière semblait tenter de se protéger... Il ignorait ce qui se passait là-bas, où en était les autres, mais légèrement, il voyait comme un bouclier se former tout autour. Il porta son regard sur Artémis. Un regard entendu. Il ne savait pas comment ça allait tourner, s'il s'agissait d'une bonne idée, mais on ne pouvait le laisser tout détruire et prendre le risque que les autres n'en souffrent. Ils ne pouvaient simplement pas. Il suffisait de l'affaiblir, rien qu'un temps, pour que la vague ne tienne plus. Rien que ça.
Apollon alla prendre la seconde nécessaire pour enlacer sa jumelle dans ses bras, lui disant qu'il l'aimait. Il savait qu'il prenait un risque. Il en était amplement conscient. Ce n'était pas le plus fort des dieux, bien qu'il ait passé plus de temps au combat que la plupart. Il avait ses techniques, elles n'étaient pas sans failles, mais il les tentait en se disant... Advienne que pourra. C'était un peu son credo. Sa manière de vivre. Il savait, au fond, que les conséquences pouvaient être diverses. Que ce qui allait se produire, là, maintenant, n'était pas encore écrit. Le futur pouvait réserver tant de surprise. Il avait une chance. Une chance de réussir... mais aussi une chance d'échouer.
Il la lâcha, sans se sentir pour le moins du monde effrayé. Il était rassuré, de l'avoir à ses côtés. D'avoir Arès aussi, ce guerrier avec qui il avait tant pu apprendre. Il osa même sourire, alors qu'un éclat de lumière se dégagea de son corps. Un seul, qui permit un instant d'aveugler ceux qui se trouvaient à ses côtés, lui permettant de se déplacer plus rapidement sans être vu. Si sa concentration était toute à ses actions, il ne voulait pas qu'Artémis ait peur. Il savait, pour le ressentir lui aussi, que son état devait être bien éloigné de la sérénité. Alors, comme toujours, il se devait de la rassurer, partageant aussi ce message avec son Seigneur. Celui envers qui il serait loyal jusqu'au bout.
Peu importe ce qui va arriver...
Il se téléporta au dernier moment dans le dos de Poséidon, protégé par son armure divine, son trident dans sa main, inaccessible. Bras en avant, il projeta une onde à l'endroit le moins protégé, la nuque. Ses compétences à l'arc étaient inutiles, à l'instant, sa sœur était bien plus douée dans ce domaine. Lui appréciait les délices du corps à corps, bien que cette approche le mette plus en danger.
Il faut continuer de se battre.
Poséidon se retourna comme si le coup n'avait fait que le chatouiller, le mouvement qu'il fit avec son trident venant presque taillader son visage. Il recula, instinctivement, se remettant en position d'attaque, laissant de nouveau la lumière passer à travers lui, cette dernière venant former un fin bouclier dont les limites se confondaient avec celui de son corps.
Jusqu'à ce qu'il ne tienne plus debout.
Le coup que porta son frère ne l'atteignit donc pas avec autant de force que prévu, ne lui faisant pas perdre l'équilibre. Apollon souriait toujours, comme un défi, comme une invitation à venir le frapper de plus en plus fort, de plus en plus vite. Ce que Poséidon ne tarda pas à accomplir.
Il faut l'arrêter. Il faut les protéger, eux.
Il réussit à éviter les premiers, se mouvant sans difficulté, profitant de cet avantage pour simplement foncer tête baissée, enserrant le torse de Poséidon entre ses bras. Au même instant, il fit apparaître l'Epée dans sa main. Il ne le vaincrait sans doute pas, ne la contrôlant pas comme savait le faire leur frère avec le Trident. Mais il avait juste besoin de le distraire suffisamment. Pour que les autres puissent agir.
Quitte à ce que ce soit notre dernier combat.
Il fut prit de court, alors qu'il détachait sa prise pour élever son arme, sentant les mains de Poséidon s'accrocher à son cou. Il sut alors que cette erreur de placement qu'il avait commise serait la dernière. Ses yeux bleus se plongèrent dans ceux de son frère. Il ne s'arrêterait pas. Il ne lui montrerait pas simplement qu'il ne peut pas le battre. Ce n'était plus leur phase de négociations. Il irait jusqu'au bout pour prouver qu'ils ne pouvaient rien faire contre lui.
« Je serai toujours... le plus beau de la famille... tu sais ? »
Ses paroles étaient saccadées par le manque d'air pouvant lui permettre de parler et son rire bien trop rauque. Il ne comptait pas partir en se rendant, en admettant la défaite, parce que ce n'était pas fini.
Il sentit ses pieds quitter le sol, devinant aisément que Poséidon usait de l'eau pour les faire s'élever tous les deux dans les airs. Il ferma les yeux, tentant d'oublier la douleur qui prenait son corps pour qu'Artémis n'ait pas non plus à la subir. Apollon voyait à présent plus clairement l'issue de ce duel, à mesure qu'ils prenaient de la hauteur. La souffrance ne ferait que s'accroître et il souhaitait plus que tout l'épargner à sa jumelle.
Reste forte, Diane. Tout sera bientôt terminé.
Terminé pour lui ? Pour Poséidon ? Pour tout ça ? Il l'ignorait et il préférait ne pas le savoir.
Le dôme était tout proche à présent et il ouvrit alors les yeux, souhaitant voir le visage de son frère. Souhaitant voir son expression alors que, soudainement, Poséidon l'écrasa contre le bouclier protégeant la cité. Avec une telle force qu'il ressentit sans mal son crâne se fendre, le sang couler le long de sa colonne. Son corps entier ne répondait plus à ses demandes. Quelque chose avait du se casser, là-haut.
Il n'y voyait plus très clair, une obscurité totale prenant la place du décor qui l'entourait juste avant. Il était incapable de dire où il se trouvait maintenant. Il n'avait plus de sensation, il entendait très faiblement les bruits qui l'entouraient, avec difficulté. Son cœur battait à une vitesse qui ne lui était pas encore connu. Il n'avait pas crié, il ne voulait pas lui donner ce plaisir, mais il avait si mal qu'il ignorait même s'il en aurait été capable.
Il savait simplement qu'il était en vie parce qu'il la ressentait toujours. Sa présence, juste là. Ces émotions qui la parcouraient. Ce n'était plus que pour elle à présent. Ses pensées entières allaient dans sa direction. Rien qu'elle et personne d'autre. Il ne fallait pas qu'elle flanche. Il avait hésité, à couper leur lien, mais savait que ce serait encore plus insupportable pour elle. Alors il lui faisait confiance pour tenir bon.