« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
A peine Louise était elle revenue vers le groupe que tout le monde s’engueulait. Rapidement, Jezabel l’entraîna a l'écart, tirant sur son bras et faisant grimacer la jeune femme malgré elle. La situation était pour le moins inconfortable. Elle n'aimait pas Melody - qui pouvait aimer une personne qui passait son temps a essayer de vous tuer ... - mais la voir ainsi rejeter .. Non, elle n'aimait pas ça Surtout qu'elle avait pour une fois pris les devant, elle c'était excusée ! Louise ne la connaissait pas bien, mais pour elle ce jour était a marqué d'une pierre blanche.
Alors qu'elle allaient rentrer vers les autres, la princesse attrapa le poignet de Jezabel et la retint. Elle n'aimait pas ce qu'elle avait fait. Elle n'était pas la pour lui faire la morale, mais elle savait que Jezabel n'était pas quelqu'un de méchant.
"Jezabel ... tu devrai leur pardonner. Ils se sont excusé ... Ils regrettent." Elle passa une main dans ses cheveux et enroula nerveusement l'une de ses mèche autour de ses doigts. "Je ne pense pas que ce soit le genre de Melody de s'excuser. Vraiment alors je crois qu'elle tiens beaucoup a toi. Quand a Glène, je ne sais pas ce qu'il c'est passé entre vous deux mais ... "
Elle déglutit. C'était étrangement difficile de parler de lui après avoir vu ce qu'il avait subit. Elle se sentait proche de lui mais en même temps, en même temps avait envie de le fuir. Il représentait un passé qu'elle avait envie d'enterrer a tout jamais. Et le voir ainsi, en sachant ce qu'il avait vécu sans savoir comment aborder le sujet, c'était difficile. Plus que jamais elle voulait que son passé ne soit jamais révélé a ses amis. Elle ne voulait pas qu'ils la voient avec le même sentiment de malaise qu'elle ressentait.
"Tu devrai lui pardonner. A tous les deux. Laisse leur une autre chance. S'il te plais"
Il lui était extrêmement difficile de comprendre qu'on ne pouvait pas pardonner a quelqu'un qui s'excusait sincèrement. Ce n'était pas dans sa conception de la vie a vrai dire. Louise relâcha Jezabel et revint vers le groupe qui finit par monter dans une barque pour aller vers l'Atlantide. C'était juste magnifique. Totalement époustouflant. Sublime.
Louise suivit tranquillement le groupe et s’installa a table, avant de placer ses mains sur ses genoux. Le dos droit, le regard passant rapidement sur les visages des gens présent a table, il devint fixe lors qu’Arès commença a parler avec Kida. Inconsciemment, Louise avait adopté l'attitude qu'elle prenait lorsque le conseil de sa famille se réunissait. Lorsqu'Ezechiel, a l'image d'Ares, présidait la séance. Elle se contentait d'écouter, et de garder son avis pour elle jusqu’à ce qu'on le lui demande. Et si elle avait une remarque, c'était en privé qu'elle la faisait. face a l'ennemi, il fallait toujours montré front unis. Elle fut surprise d'entendre cette histoire de titans qu'elle ignorait, et une seconde son regard dévia vers Ares avant de revenir sur Kida.
Mais lorsqu'il parla d'elle, elle ne put s’empêcher d’ouvrir des yeux ronds. Nerveusement, elle commença a faire tourné la bague qu'il lui avait offert autour de son doigt. Son amie ? Il la considérait réellement comme tel ? C'était un honneur mais en même temps, elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter autant de considération. Cependant, il avait parlé de son pouvoir et elle n'avait pas pu s’empêcher de se crisper. Mais en même temps, c'était pour une bonne cause. Elle fronça les sourcils en entendant Kida. Elle choisissait de le laisser comme ça alors qu'il y avait une possibilité d'amélioration ?
Mais ... Si il voyait a travers ses yeux et que le tatouage représentait l’âme de quelqu'un ... est ce que le roi était dans Kida ? Elle déglutit difficilement lorsqu'Arès leur déclara clairement qu'il ne protégeait pas, le regard toujours braqué devant elle. Elle comprenait la position d'Ares, il faisait de son mieux et d'un point de vue extérieur, c'était ce qui semblait être la meilleur solution. Pourtant, elle n'aimait pas cette idée, d'abandonner des gens pour sauver sa peau. Être retenu contre son gré quelque part, elle connaissait. Elle détestait. Elle attendit.
Aaron, puis Melody. Et enfin Kida. Louise suivit leur jeune guide sans dire un mot, observant les alentours et les autres Atlantes. Elle fixa les bungalow avec un petit sourire, avant de remercier Kida et de se diriger vers l'un deux pour en voir l'intérieur. Elle s'arreta une seconde, regarda rapidement ses compagnons avant de rentrer et de fermer la porte derrière elle. Une fois que ce fut fait, elle avança et se laissa lourdement tomber sur le lit, le visage enfouis dans son oreiller en expirant longuement. Elle roula sur le coté, attrapa son coussin entre ses bras et replia ses jambes contre elle, le regard dans le vague.
Elle ne savait pas combien de temps elle était restée dans cette position, totalement immobile, la tête vide, quand tout a coup, on frappa a la porte. Louise y jeta un rapide coup d’œil, hésita a faire le mort avant de soupirer et de se lever pour ouvrir la porte sur Jezabel.
"Euuuuh ... Oui?" fit elle intriguée. Jezabel lui semblait sur exigée. D'un geste elle tendit un tas de tissus devant elle. "Regarde ce que je t'ai trouvé !" "Euh merci c'est gentil..." répondit Louise en ouvrant les yeux rond et en attrapant le paquet. "Tu sais, ton air admiratif devant les vêtements ne m'a pas échappé ... j'étais sure que ça te plairait. "
Tiens, elle avait été trop visible ...
"Merci c'est gentil" fit elle en constatant qu'il s'agissait d'une tenue Atlante. "C'est magnifique" "Allez, vas y essaie !" "Hein ? Non mais .. C'est pas .. Ca va pas m'aller !" "Mais si !"
Jezabel c'était approché d'elle d'un air pas très rassurant, et par réflexe, Louise avait reculé.
"Qu"est ce que ..."
Trop tard, Jezabel avait bondit sur Louise pour lui retirer ses vêtements, alors que la princesse s’accrochait a son sweat.
"J'ai dit NOOOOON !!!!" Fit elle finalement en se dégageant brutalement. Elle attrapa Jezabel et la jeta hors de son bungalow avant de brutalement fermer la porte. Le dos appuyé dessus, elle entendit Jezabel lui dire clairement qu'elle ne la laisserai pas tant qu'elle n’aurait pas mis la tenue bleu. Un petit sourire amusé fila sur les lèvres de Louise avant d'être remplacé par une grimace. De un, elle avait mal au bras. De deux ... de deux ces foutues tenues étaient de simple bouts de tissus ! Elle ne pouvait pas .. elle ne devait pas ...
Ses vêtements tombèrent un a un au sol, et elle passa le plus rapidement possible la tenue bleu. C'est couuuuuurt !!! Mais en même temps .... c'était cool ... Cependant, un détail la troublait. Son bras. Louise regarda autour d'elle et attrapa un bout de tissus assorti qu'elle noua élégamment atour de son bras. Ca passerai aisément pour une décoration. La tenue, semblable a celle de tous les Atlantes, avant tendance a en dévoilé beaucoup plus que ce qu'elle avait l’habitude de montrer. Comment faisaient ils b=pour se balader comme ça a longueur de temps ? Elle le savait, c'était leur culture, mais tout de même ...
Louise déglutit et inspira profondément, avant d'ouvrir sa porte tout doucement. Elle jeta un regard a droite et a gauche avant de timidement poser un pied dehors. Puis l'autre. Enfin elle passa la porte, les mains devant elle a faire tourner nerveusement la bague autour de son doigt, le regard fixé sur le bout de ses sandales, la respiration bloquée. Un doigt se glissa sous son menton et le releva, jusqu’à ce que Jezabel plante ses yeux dans les siens.
"Ne baisse jamais les yeux devant qui que ce soit, ton visage est top jolie pour être caché".
Rouge comme un pivoine, Louise dut réfléchir quelques secondes avant de répliquer d'une voix douce au possible.
"Merci... Et toi réfléchis a ce que je t'ai dit s'il te plais ..."
Elle se séparèrent et Louise parti s’allonger. Les mains sous la tête, elle ne parvenait pas a trouver le sommeille, comme a son habitude. Dommage qu'il n'y ai pas de mario Kart pour la distraire. Elle savait que si elle s'endormait, ses cauchemars la réveillerai. Au bout d'un moment, elle sortie sur la pointe des pieds, passant silencieusement devant les autres cabanes, pour retourner vers le centre ville. Elle s'éloignait quand tout a coup, Melody apparut derrière elle, lui proposant de l'accompagner.
"Pourquoi tu veux venir avec moi ? Tu me déteste."
Ca, ce n'était pas une surprise. Elle avait lâché la sirène des yeux pour regarder derrière elle, inquiète a l'idée de se trouver face a Egeon. Pour elle, il était tout simplement évident que la sœur connaisait son frère, savait ce dont il était capable. Alors se retrouver seule avec elle ... Ne la rassurait pas. Du tout. Ceci dit, Melody ne semblait pas réelement chercher a la surveiller. Elle aussi voulait partir en exploration. Elle proposa a Louise de s'occuper de la "Terre" pendant qu'elle visitait les flots. Après quoi, elles se retrouveraient pour mettre leurs découvertes en commun.
Louise réfléchit une seconde avant de lui tendre la main pour sceller leur accord. Puis elles se séparèrent. Habillée comme une Atlante, elle se melait plus facilement a la population, paraissait presque invisible. Elle laissa ses pas la porter au hasard de la cité, jusqu’à se trouver au milieu d'une foule plus dense, en plein milieu d'un marché nocturne.
Sur excitée, elle oublia rapidement son objectif premier pour se concentrer sur le lèche vitrine. Tout était magnifique ici ! Les fuis, les odeurs, les couleurs l'assaillaient de partout, elle ne savait plus ou donner de la tête. Rapidement, elle se trouva devant un sculpteur sur bois dont les magnifiques figurines décoraient l'étalage. Les yeux brillants, elle observa les différente représentations d'objets, d'animaux, de plantes ... Avant de désigner quatre d'entre elles. Une biche, une lyre, un chêne - que l'on reconnaissait au gland dessiné sur le tronc - et un chien. Louise négocia un long moment avec le vendeur, lui proposant de troquer ces figurines contre son couteau suisse. Mais celui ci se montrait intraitable et elle finit par payer en Arlequins. Je me sent comme une dealeuse de bonbons... se dit elle en se dirigeant droit vers le château. Rapidement, elle se rendit compte que le chemin pour y parvenir. Il fallait passer d'un bout a l'autre d'un cercle pour passer au suivant, a croire que les atlantes ne connaissaient pas les lignes droites. Elle s'éloignait du palais pour finir par s'en approcher et ... tomber sur des gardes postés devant les portes clauses. Faites de glace. Bien plus que tout ce qu'elle avait vue jusqu’à présent, cela la surprit. C'était étrange qu'un peuple aussi pacifiste soit dirigé par un roi qui n'accueillait pas ses sujets.
Dans son onde, les portes du palais étaient constamment ouvertes pour laisser entrer ceux qui avaient une requete a faire. S'approchant de l'un des gardes, elle demanda poliment si elle pouvait pénétrer dans le palais. Mais celui ci lui répondit - gentiment aussi - que c'était impossible puisqu'il s'agissait du domaine du roi. Seule la famille royal avait l'autorisation d'y entrer. Ils n'étaient pas méchants, et faisaient juste leur boulot ... mais elle voulait savoir. Tranquillement, elle fit le tour de la battisse pour y pénétrer par le passage des domestiques, mais la encore : impasse. Il n'y avait pas de portes arrières.
C'était réellement étrange. Comment une famille royale pouvait elle fonctionner sans serviteurs ? Dans toutes les sociétés qu'elle avait connues .. .et puis ces portes fermées ... Elle revint a son point de départ et remarqua soudain deux choses. Primo, le palais n'étais pas entouré de maisons comme on aurait pu s'y attendre, il semblait un peu isolé. Deuzio, une inscription bordait le mur, écris en Atlante. Intriguée, Louise interpella un passant pour qu'il lui traduise mais celui ci lui expliqua que ce langage était de l'ancien Atlante et que seule la famille royale pouvait le parler.
A croire que c'était elle et seulement elle qui possédait la connaissance dans ce pays.
Louise en resta la. Elle n'allait pas non plus forcer les portes, ce serait particulièrement malvenue. Marchant au hasard, elle tomba soudain sur un jardin, d’où le ciel et les étoiles étaient le plus visibles. Louise porta la main a son cou, frôlant le collier de Diane. Elle et son frère auraient certainement adoré cet endroit. J’espère qu'ils vont bien ... Fit elle en fixant les points lumineux.
Tout a coup, une lumière attira son attention. Elle se vit, lors de sa première rencontre avec Diane, tellement timide qu'elle n'osait même pas la regarder dans les yeux et la vouvoyait a tout vas.Puis les parties de Mario Kart. Le moment ou elles étaient allées cherchée Athéna, la chienne de la collocation. Les bon moments qu'elles avaient passés a deux.
Puis Phoebus, planqué dans un coin sombre, un verre de grenadine a la main, a l'époque ou, ignorant qu'ils étaient des dieux, elle pensait avoir a faire a des vampires. Les morceaux qu'il jouait au piano ou a un quelconque instrument et qu'elle écoutait avec délice. Les rires devant sa maladresse avec les objets électriques. Le moment ou il l'avait battu a la wii.
Des souvenirs défilaient devant elle, incontrôlable. Tout a coup, elle aperçut un Atlante qui venait vers elle, alors qu'apparaissait sa rencontre avec Dolos. Encore et toujours lui, a croire qu'il ne lui ficherai jamais la paix.
"C'est le jardin étoilé" lui dit il en regardant les scène défiler dans le vide. "Il fait apparaître les souvenirs de ceux qui foulent son sol."
Elle se revit le rencontrant. La punition qu'elle avait eut pour avoir essayer de le droguer : un voyage aux enfers. Elle le revit a la bibliothèque. Sur la plage. Chez lui. Le baiser qu'ils avaient échangés. La colère. La violence qu'il avait eut avec elle. La torture, affreusement et douloureusement destructrice.
"Pourquoi vos souvenirs ne sont ils pas visibles?" demanda elle pou se changer les idées quand une image d'Aryana assise sur un trône a jouer a crashbandicoot apparut, ainsi que des scènes qui c'étaient déroulées a Londres. Quand elle avait menacée Hyppolite. Ou draguer Egeon. Le moment ou elle lui avait remis son dossier.
Louise se força, réfléchit a un souvenir sur ses frères, pour voir. Mais rien ne se passa. Seuls ses expériences avec les dieux apparaissaient. A croire que c'était fait exprès. Arès, a Fantasia. Les lapins, l'avion, le Dragon. La manière dont il l'avait salué, le moment ou il l'avait prise dans ses bras pour la calmer.
Elle se tourna, pour constater qu'elle était seule.
Elliot qui faisait apparaître une boule de lumière a ses cotés pour chasser sa peur panique du noir. Le moment ou il avait joué avec les planètes.
Dionysos qui lui avait offert son chapeau. La manière dont il avait parlé a Aaron pour lui annoncer qu'il était son père. La manière dont il avait essayé de se rattraper.
Poséidon. La rencontre. La manière dont il avait agit en livrant sa fille aux hommes du dragon. Ou il les avait laissé se faire attaquer par le Kraken. Le moment ou ils c'étaient revus et qu'il l'avait ignoré.
Louise recula et quitta le jardin, paniquée. Comment avait il fait ? Pourquoi seulement ses souvenirs sur les dieux ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Elle évita la foule et finit par trouver une fontaine, a laquelle elle prit de l'eau qu'elle se passa sur le visage. Elle savait ce qui c'était passé. L'Atlantide avait étudié les dieux a travers ses souvenirs. Et merde ! Elle resta un moment a fixer son reflet, al tête vide, avant de se redresser et de se diriger vers les bungalow. En chemin, elle arrêta deux Atlantes pour leur demander pourquoi le palais royal n'était pas ouvert au cas ou la population aurait des réclamations, ce a quoi on lui répondit qu'il n'y avait tout simplement pas de réclamations. Ou alors ce qu'ils savaient sur le lien entre les titans et les atlantes. Mais seul la famille royal était au courant.
Seuls eux avaient la connaissance.
Elle quittait l'agitation de la ville pour marcher un peu le long de la mer, cherchant a voir si Melody était dans les parages, quand tout a coup, elle aperçut une silhouette qui regardait au loin. S'approchant discrètement, elle se mit derrière Ares et se racla la gorge pour attirer son attention.
"Vous allez bien ?" demanda elle un peu inquiète.
Elle se permit de s'approcher d'un pas pour se mettre a ses cotés tout en restant a une distance raisonnable imposée par son dernier contact avec Egeon, sa lampe torche allumée dans sa main. Elle avait peur du noir depuis qu'elle avait faillit disparaître pour de bon, et ne sortait plus sans en avoir une avec elle. Rapidement, elle croisa les bras sur son ventre, combattant son malaise naissant. Quand a lui, il devait certainement se faire un sang d'encre pour son frère et sa sœur, comme elle.
"Je suis sure qu'ils vont bien." lâcha elle tout de même pour ... Pour quoi ? Le rassurer ? Lui, un dieu ? Se rassurer ? "Après tout ils sont ensemble, et ils ont dit qu'ils reviendraient. "
Elle devait juste garder confiance. Elle se mit a faire tourner la bague autour de son doigt quand tout a coup, elle s’arrêta et plongea la main dans son sac, avant de ressortir la petite statuette d'arbre qu'elle lui tendit.
"Désolée, je n'ai pas trouvé d'épée ou de bouclier ... quand au vautour, je trouve ça trop lugubre. Et le chien ne vous vas pas. Mais je me suis dit que le chêne ça vous irai bien … C'est fort un chêne."
Oui, il était solide, droit, il ne ployait pas.
« C'est pour vous remercier. Pour la bague … et le reste » ajouta elle en hésitant. De ce qu'elle avait compris, il essayait de sauver le monde d'un titan psychopathe. Ce ne devait pas être facile … Elle hésitait, cherchait les mots.
« Je sais que ce n'est pas grand chose et qu'avec vos pouvoirs vous pouvez tout avoir, mais … enfin voilà, je me suis dis que c'était la moindre des choses ... voilà. »
Aaron McAdams
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Aaron ☣ un demi dieu. ϟ
Au tout début, notre relation avait été des plus amicales. Il avait été là pour moi quand j'en avais eu le plus besoin et en ma présence il avait trouvé un ami, une personne à qui se confier, avec qui il pouvait tout partager. Puis Melody était arrivée et au lieu de diminuer, notre relation n'avait eu cesse d'augmenter. On partageait tout notre temps ensemble, on échangeait une multitude de choses dont je n'aurai même pas pu espérer. De tous les amis que j'avais eu la chance d'avoir, il avait été le meilleur. A dire vrai je n'en avais pas eu d'autres, car il me suffisait amplement.
Mais aujourd'hui, je le sentais hostile. Depuis quelques semaines déjà, il avait changé. Il passait beaucoup de temps avec son père et beaucoup moins avec moi. C'était le retour de l'être qui comptait le plus à ses yeux, tout comme à ceux de la jeune sirène et j'avais fait avec. Mais plus le temps passait, plus il me manquait. C'était difficile d'imaginer que ce qu'on avait vécu ensemble pourrait s'effacer aussi rapidement que c'était arrivé. Je l'avais observé, il m'avait fusillé du regard. Je savais ce que cela signifiait. Mel était une chasse gardée. Je n'avais jamais songé à quel point leur lien pouvait être fort. Je les voyais comme des amis, comme des jumeaux et non pas comme des amants. Je comprenais un peu mieux pourquoi la petite sirène m'avait rejetée, mais cette relation me perturbait au plus haut point. Ils étaient frère et sœur, ça devrait être une relation suffisamment forte pour être suffisante, même pour eux.
Melody s'était avancée pour parler au nom de son père. J'avais tenté un dernier regard en direction de Egéon avant de me tourner vers le restant du groupe. Quand la sirène parlait, on l'écoutait et pour une fois elle avait suivie mes conseils. Elle n'avait pas mis le feu aux poudres, jouant la carte de la prudence. En la voyant agir ainsi, en la voyant être plus forte qu'elle ne l'avait jamais été, je me rendais compte à quel point j'étais prêt à la suivre n'importe où, quel qu'en serait les risques. Elle dégageait une aura sombre et perturbante, qui pourtant arrivait à nous captiver. J'imaginais ce qu'elle pourrait faire de bien si elle avait été la fille d'un autre dieu que celui des océans.
Une fois son discours fini, elle avait rentrée sa tête dans ses épaules et elle était venue se placer à côté de moi d'un pas hésitant. Je n'avais pas bien compris pourquoi c'était moi qu'elle était venue voir plutôt que lui, son frère, son amant. Perdu dans mes pensées, j'en étais rapidement sortit quand son petit doigt avait effleuré l'arrête de ma main. Durant ce tout petit instant, je m'étais permi de penser qu'on pourrait être bien tous les deux. Que si il n'y avait pas Egéon dans l'équation, je lui aurai sans doute pris la main pour la rassurer, pour lui dire qu'elle avait agis comme un leader, comme une guerrière que j'aurai pu servir jusqu'au bout de ma vie. Mais il était là et je n'avais pas eu besoin de tourner la tête dans sa direction pour voir qu'il m'observait. Je m'étais tout de même laissé aller à agiter mes doigts pour toucher ceux de la sirène et lui faire comprendre que oui, elle avait bien agis, qu'elle avait fait un grand pas en avant aujourd'hui et que j'étais fier d'elle.
A la tombée de la nuit, Kida nous avait montrée nos chambres. C'était des bungalow où on pouvait s'y rendre à deux ou tout seul. Même si j'aurai eu envie de partager le miens avec la jeune sirène, j'avais préféré opter pour une chambre à part. Le fait d'être seul allait me permettre de faire le point. Je pensais être sûr de moi, savoir exactement pourquoi je venais ici, mais avec la journée qu'on venait de passer, je ne m'étais jamais sentis aussi perdu de toute ma vie. Peut être que rester seul n'était pas la meilleure des solutions, mais il était trop tard, j'avais déjà choisi ma chambre.
Ne trouvant pas le sommeil, j'étais sortit, faisant quelques pas le long de la rue. J'avais aperçu au loin Louise s'éloignant en direction de la grande route. Je m'étais contenté de sourire en secouant la tête. La connaissant elle allait sans doute tenter de fouiner, de trouver diverses choses qui montreraient que cet endroit n'était pas un aussi beau paradis qu'il en donnait l'impression. Pourtant, quand on regardait ce décors tout autour de nous, on se sentait l'âme en paix. J'aurai pu vivre ici le restant de mes jours. Peut être que j'y serai même beaucoup plus à l'aise que chez moi. Une chose était sûre, ça serait délicat et dur de retourner à l'hôtel Blackstorm une fois rentré sur Terre.
J'avais mis mes mains en poche et je m'étais dirigé vers le cours d'eau. Je voulais y tromper mes pieds et me rafraîchir le visage. La nuit était beaucoup plus agréable que ce que j'avais imaginé. Il faisait bon et ça donnait envie de se baigner. Tout en avançant, j'avais entendu quelque chose bouger dans l'eau et en tournant la tête, je m'étais rendu compte que je n'avais pas été le seul à avoir eu l'idée de me rendre ici. Kida était présente également. Je n'avais pas prêté attention à ce qu'elle faisait, ni même à ce qu'elle portait, préférant faire marche arrière pour ne pas la déranger. Mais un craquement de branche sous mes pieds l'avait faite sursauter.
Elle s'était relevée rapidement et mise en position de défense. Quand à moi j'avais eu un mouvement de recule, qui semblait l'avoir amusée. En tout cas je ne devais pas représenter une menace pour elle, car elle s'était assise immédiatement, replongeant sa jambe dans l'eau. En l'écoutant parler, j'avais pu prêter un peu plus attention à sa tenue. Elle avait une sorte de bandeau blanc qui couvrait son haut et une jupe ouverte sur les côtés pour le bas. Même si elle avait un morceau de tissus sur les épaules, elle était très peu vêtue. Ça signifiait qu'il faisait rarement froid par ici.
J'avais hésité, puis je m'étais penché pour défaire mes lacets. J'avais retiré mes chaussures, sautillant sur une jambe à chaque fois et j'en avais profité pour faire de même avec mes chaussettes. C'était peut être des choses qu'elle ne connaissait pas, vue que personne ici semblait en porter. On devait lui paraître bizarre. Une fois ma danse achevait, j'avais relevé le bas de mon pantalon pour en faire une sorte de long short et je m'étais assis à ses côtés, plongeant à mon tour mes pieds dans l'eau. C'était aussi agréable que je l'avais imaginé. Je m'étais autorisé quelques secondes sans lui répondre, profitant simplement de la fraîcheur de l'eau sur mes jambes. Puis, j'avais soupiré avant de tourner la tête vers la jeune femme.
"Vous avez une merveilleuse Cité. Je n'avais jamais vue quelque chose d'aussi beau."
Je l'avais regardée dans les yeux, avant de lui sourire, puis j'avais fait face à l'océan. On pouvait voir des vagues au loin, qui arrivaient toutes petites à nos pieds. L'eau était calme. Je me demandais où Poséidon, Apollon et Artémis se trouvaient. A croire que tous les dieux ne pensaient qu'aux armes qu'ils pourraient trouver ici, au lieu de profiter de la vue. J'avais laissé mes mains vagabonder sur l'herbe autour de moi. Elle était fraîche elle aussi et toute douce. Puis, j'avais ramené une jambe sur le rivage et je m'étais tourné vers Kida. J'avais pris une brindille d'herbe en main et mon pied gauche continuait à se prélasser dans l'eau.
"Tu n'as rien à craindre avec nous."
Je l'avais vue être sur la défensive dès que j'étais arrivé. Elle avait sans doute eu peur qu'on tenterait quelque chose durant la nuit. Mais Arès n'était pas là pour prendre de force ce qu'ils avaient. Il était là pour un échange entre nos deux mondes. Elle aurait pu être sur la défensive pour une toute autre raison, mais ils ne semblaient pas se promener avec des armes, du coup ça devait être notre présence qui les faisaient rester sur leurs gardes.
"Je pense qu'on partira demain. Vous n'avez sans doute pas l'arme dont a parlé le Seigneur Poséidon. Si vous êtes un peuple pacifiste, il n'y a pas de raisons que vous ayez quelque chose capable de détruire un Titan. D'ailleurs je ne suis pas sûr que quelque chose de ce genre existe vraiment que ce soit ici ou n'importe où ailleurs..."
J'avais soupiré avant de laisser tomber ma brindille d'herbe dans l'eau. Puis, j'avais sortit de l'eau ma seconde jambe et je l'avais ramenée tout contre moi. De mes bras j'avais englobé mes jambes et j'avais reposé ma tête dessus pour contempler l'océan qui se perdait devant nous.
"Quiconque apporte la paix, a le droit au bonheur..." avais-je murmuré avant de relever la tête et de ramener mes bras en arrière. C'était la devise des titans, de nos ancêtres. Ils avaient compris quel était la solution à tous les problèmes, mais sans doute que quelqu'un un jour, leur a fait changer d'avis ou les a emporté dans sa chute et ils ont perdu aussi bien la paix qu'ils avaient acquises, que le bonheur auquel ils avaient eu le droit.
"Même si vous avez cette arme, vous ne devriez pas nous la donner."
J'avais tourné la tête vers la jeune femme. Elle semblait tellement innocente, tellement pure. Son peuple tout entier me donnait cette impression. On allait tout gâcher en venant ici. Je ne voulais pas voir ce monde différemment de comme je l'avais découvert. Il fallait qu'au moins un endroit dans tout l'univers soit parfait. Ils devaient tous garder leur âme intacte et pure et ne pas reproduire la même erreurs que d'autres par le passé, que nous...
"J'ai peur qu'on l'utilise pour se protéger, mais qu'ensuite on ne le range pas et qu'on s'en serve pour tout obtenir. Ils ne doivent pas posséder une aussi grande force de frappe. Personne le devrait."
Les dieux avaient déjà, ou plutôt prenaient le droit de vie et de mort sur chacun d'entre nous. Si en plus ils possédaient quelque chose capable de tuer un être aussi fort qu'un titan, qui sait ce qu'ils feront ensuite. On peut facilement perdre la tête quand on acquis bien trop de pouvoir. On peut très vite se faire corrompre et finir par tout perdre. Peut-être qu'on ne s'en sortira pas sans cette arme, mais au moins on n'aura pas sombré dans les ténèbres avant de partir. Je m'étais relevé et j'avais mis mes chaussettes dans mes chaussures avant de les prendre en main. Puis j'avais tendu mon autre main vers la jeune femme pour l'aider à se relever.
"Je suis désolé. Je suis dans ma période sombre où j'ai la sensation que tout est mauvais autour de moi. Ça faisait longtemps que ça ne m'était plus arrivé. Je suis vraiment désolé."
Je n'aurai pas dû lui dire toutes ces choses. Peut être qu'ils pouvaient nous donner leur arme sans craindre quoi que ce soit. Peut être que Arès prendrait les bonnes décisions et qu'une fois la menace de Chronos écartait, on serait en paix tous ensemble. Mais si je ne lui avais pas dit ce que je pensais, je m'en serai voulu. On était venu pour obtenir quelque chose, on aurait dû leur dire à qui ils allaient donner cette chose. Il fallait se montrer réellement, ne pas se voiler la face. Ils devaient nous aider en connaissance de cause, en sachant exactement qui se trouvait face à eux et de quoi on serait capable. Aucun d'entre nous méritait une telle arme et dans un sens, si ils en avaient vraiment une, ils ne devraient pas la garder. Personne serait en sécurité avec quelque chose d'aussi puissant dans les mains. J'avais penché la tête et observé quelques instants le tatouage de Kida. Elle avait parlée de réincarnation et ça m'avait interpellé. Ce n'était peut être pas le bon moment pour lui poser la question, mais il ne fallait pas la quitter avec cette impression qu'on était un peuple qui pouvait facilement se faire corrompre l'esprit par de mauvaises intentions.
"Votre tatouage, c'est... Enfin, ça vient d'un être chers ? Vous avez dit que c'était une sorte d'héritage. C'est un membre de votre famille qui vie à travers vous ?"
Je ne voyais pas trop comment poser autrement la question. La mort ne semblait pas être quelque chose de mauvais pour eux, je n'avais pas la sensation d'aller au delà de ce que je pouvais demander. Parler de la personne qui partageait en quelque sorte sa vie avec elle, qui l'avait choisie pour poursuivre son œuvre, ça comptait sans doute beaucoup à ses yeux.
"Je trouve ça merveilleux. Grâce à ça, vous n'êtes jamais vraiment toute seule."
Glène s'était donc contentait de suivre, les mains dans les poches à l'écart. Exactement comme lorsqu'ils avaient du marcher quand l'avion qui était censé les amener a Las Vegas s'était crashé. À l'arrière, observant timidement et discrètement Jezabel. Il n'osait plus s'approcher d'elle pour ce moment. Il voulut s'approchait d'elle quand elle eut de nouveau une dispute avec Melody -comme c'est étonnant, venant de Melody !-, mais il préférait rester en arrière, elle ne le repousserait que davantage autrement. Tant qu'il ne lui arrivait rien et qu'il pouvait garder un œil sur elle. C'était peut être pathétique mais il le voulait. Elle était venu pour prendre par à une mission dans laquelle une folle meurtrière l'avait invité, il ne pouvait pas rester tranquille à cette idée, il devait être prêt d'elle, une façon ou d'une autre. Il l'avait perdu de maintes façon, il ne voulait pas la perdre définitivement.
Il sourit, amusé, lorsque Jezabel dansa avec des petits Atlantes, appréciant qu'elle puisse se changer les idées, qu'elle ait tout de même encore assez de joie et d'entrain pour s'amuser encore un peu. Il observa de loin toujours, regrettant que lui ne pouvait plus la faire sourire. Glène aperçut Melody, qui semblait avoir ce même regret, ou a peu de chose prêt. Il préférait ne pas émettre d'avis, même à lui même dans ses pensées, fatigué de cette sirène qui ne comprenait pas qu'elle gâchait elle même sa vie. Comme Glène l'avait fait, mais volontairement pour la part de la jeune femme. Il se contenant de suivre le groupe et de monter à bord du petit bateau.
Glène était las. Certes, il s'était endurci, entrainé à faire face aux épreuves, mais ce n'était pas simple du tout de cacher une profonde douleur. Et c'était dur de faire part entre rester fort et succomber à ses faiblesses. Il ne cessait, perpétuellement, de ravaler la boule qui se formait dans sa gorge qui voulait lui faire monter un flot de larmes. Glène était las. Il s'asseyait, ce laissant transporté sur la mer, sans avoir la force de sourire, de paraitre chaleureux. Il s'efforçait de sourire lorsque Kida croisait son regard, la jeune femme était vraiment gentille et Glène ne voulait pas qu'elle pense qu'il ne voulait pas découvrir tout ça, mais il restait las.
Mais il écoutait attentivement les récits de l'Atlante. C'était un peuple aux coutumes merveilleuses. Et en plus d'être pacifistes, ils était adorables, accueillant, et semblait vouloir le bien de tout le monde. Quant aux paysages qui se découvraient devant eux, ils étaient juste à couper le souffle. Il était un temps où Glène serait comme un fou, à bouger dans tous les sens, absolument excité par la beauté excquises des paysages, habités par un peuple fascinant qui plus est. Mais ce temps là date d'il y a un demi-siècle. La surprise que la merveilleuse vue lui offrait lui avait soutiré un sourire, mais c'est tout. Intérieurement, sa fascination n'en était pas moins grande.
Arrivé autour de la table, la tension était palpable. Si Glène écoutait absolument tout d'une oreille attentive, il fixait la table, fatigué que tout soit centré sur des problèmes et des préoccupations. À quoi bon servait la vie s'il n'y avait que des problèmes. Kida avait une chance incroyable de vivre dans un peuple comme celui-ci.
Il regarda de loin Atlantis, ne s'approchant de personne, n'ayant pas la force de discuter, mais ne privant pas ses yeux d'un spectacle aussi magnifique d'une paix aussi puissante. Leur guide Atlante leur présenta des bungalows dans lesquels ils devraient séjourner. Bien, peut être que Glène pouvait cesser de se préoccuper de tout. Il aurait bien aimer parcourir la ville, mais il n'en avait pas la motivation pour le moment. Tout ce qu'il se passait dans sa tête lui sappait et sa motivation et son moral. Il n'oublia pas de remercier Kida pour ce luxe -car en plus de ça les bungalows était sublissimes- et s'engouffra dans l'un d'entre eux, sans chercher à savoir si c'était une résidence à deux ou unique, et se dirigea vers le point d'eau pour se mouiller le visage d'une eau glacée qui lui fit un bien fou. Quelque peu réveillé, il fixa un point dans le vide, réfléchissant. Il passa une main dans son cou et y trouva le collier d'Iris. Et à cette instant, il remarqua une chose. Il ne lui restait rien de sa soeur. Pas une image, un objet-souvenir comme un bijou ou autre, absolument rien. A part une chose. Une chose et pas n'importe laquelle... Non, il ne devait pas rester à l'écart, Jezabel, il devait réessayer de lui parler.
Foret de Génévria, quatorze ans avant la malédiction
Glène se précipita à la porte lorsqu'elle entendit quelqu'un frapper. Il l'ouvrit violemment, et prit la personne qui se trouvait derrière dans ses bras aussitôt, la surprenant. Sa soeur ressera l'étreinte, s'excusant de l'avoir tant inquiété.
Tu ne m'as pas seulement inquieté, j'ai failli devenir complètement fou à me faire du soucis pour toi ! Tu es partie trois jours ! Mais à quoi pensais-tu ?!
Je ne voulais pas te faire autant peur, je m'excuse Glène, mais je me devais de le retrouver, je ne pouvais me résoudre à le laisser partir. Mais il m'a demandé de rentré chez moi, il ne pouvait se résoudre à revenir...
Tu m'as fais un sang d'encre pour un homme ! Tu aurais pu ne jamais revenir, les bois sont infestés de loups !
Je l'aimais ! Je ne pouvais pas le laissait partir ! Tu n'es jamais tombé amoureux Glène, mais ton tour viendra, et tu comprendras que c'est le plus fort des sentiments, comme ce que tu ressens pour moi et ce que je ressens pour toi, mais en plus passionnel. Et une telle sensation, qui semble te servir de soleil dans les moments les plus sombre, mérite le plus grand des combat. Je ferai n'importe quoi par amour, et il en sera de même pour toi !
Glène haussa un sourcil.
Je ne risquerai jamais ma vie, à moins que je dois le faire pour toi ! Tu décris l'amour d'une façon merveilleuse, mais tu veux me faire croire que nous avons à être prêt à la.mort pour lui ?
C'est bien plus fort que tu ne le penses ! Oui tout a fait, il faut être prêt a mourir, parce que l'amour sera toujours le plus beau et le plus noble des combats. D'ailleurs promets le moi Glène. Promets moi de toujours faire n'importe quoi par amour !
Glène regarda sa soeur, souriant après quelques secondes, et dégageant une mèche de cheveux de son doux visage.
D'accord, si ce que tu dis est vrai alors je le promets, je promets de faire n'importe quoi par amour
Aujourd'hui
Quand ce souvenir revint à Glène il releva la tête, se redressa complètement. Il ne pouvait pas faire ça à sa jumelle. Il lui avait toujours fait plaisir, jamais déçu, il ne pouvait pas lui faire ça.
Il sortit alors du bungalow, et n'eut pas à chercher longtemps, parce qu'il vit Jezabel sortir d'un' des bungalows en même temps. Il courut pour pas qu'elle s'en aille avant qu'il ne puisse glisser un mot.
Jezabel attends !
Elle s'apprêtait à s'en aller aussitôt, mais Glène l'en empêcha en passant ses pras autour d'elle. Elle tenait de se débattre, de se défaire elle criait, elle ne voulait pas de lui. Elle ne voulait plus de lui. Glène continuait à répéter son nom, lui dire qu'il veut juste lui parler, mais elle continuait. Il l'approcha du mur et posa ses bras à sa gauche et à sa droit sur le mur. Jezabel ne pouvait plus partir, et si elle utilisait sa super vitesse, Glène serait amené avec. L'entendre crier et se débattre de la sorte l'avait déchiré. Il ne désirait pas lui faire faire une crise, aucunement.
Les yeux de Jezabel se tinterent de doré tandis que ces iris s'enflammaient. Ne contrôlant manifestement obsulement pas ses yeux, elle les ferma et détourna la tête pour plus se retrouver face avec lui. Glène fut, une fois de plus, blessé par cette simple action.
Jezabel, je ne veux pas te faire du mal, plus jamais. Jezabel, je suis ici contre l'avis de tout le monde, et surtout contre celui du dieu des dieux. Je suis ici uniquement pour toi. S'il te plaît, rouvre tes yeux...
Et alors elle les ouvrit, lui dévoilant des yeux magnifiques. Une larme s'en était échappé, que Glène s'empressa d'essuyer avec son doigt.
Il faut que je t'avoue tout. Que ce soit mes sentiments, ou la vie que je t'ai caché. Que tu comprenne pourquoi mes douleurs m'ont amené à t'en causer, malgré moi.
Et c'est à ce moment là, que Glène se souvint d'à quel point c'était dur de dévoiler ce genre de choses, aussi importante. Alors il décida d'y aller petit à petit. Il inspira et expira, et commença, ne quittant pas Jezabel des yeux une seconde.
Eden... Celui que tu as vu dans mon souvenir dans l'eau, qui m'a fait ces cicatrices, il s'appelait Eden, le dernier roi de Génévria, monté sur le trône un an après notre rencontre. J'ai était son jouet pendant un an Il m'a torturé sexuellement, me faisant vivre les pires jours de ma vie, pendant une année entière. Au début, j'avais accepté d'être son esclave sexuel. Il avait ma soeur jumelle, et je ne devais pas la laisser, je devais faire n'importe quoi pour la protéger... Sauf qu'il l'a tué, et il m'a gardé pendant un an. J'ai vécu des choses atroces qui a chaque moment de ma vie reviennent à mon esprit. Un sentiment qui germe en toi et qui ne te quitte jamais. Et le pire dans tout ça... c'est qu'à la fin je suis tombé complètement amoureux de lui. Et que lui est tombé amoureux de moi. J'avais réussi à l'adoucir, il était moins cruel. On avait des moments merveilleux. Mais je restais son esclave, et je ne pouvait pas vivre comme ça. J'en avais eu assez, j'avais trop souffert... Alors j'ai tenté de l'assassiner. Probablement l'une des choses les plus idiotes de toute ma vie, tenter d'assassiner un roi qui maitrisait la magie de la glace, dans son propre château... Il m'a eu, il a anticiper mon meurtre. Il s'est senti trahit, ce qui était normal. Alors il m'a jeté un sort, me rendant immortel, pour subir une souffrance éternelle sans pouvoir y échapper, prisonnier dans la foret de Génévria. Voilà comment j'ai ruiné ma première histoire d'amour. Ou semblant d'histoire. La foret est plein de loup, tu es bien placée pour le savoir, tu m'a sauvé de la mort alors qu'un loup m'avait déchirer la moitié du torse. Eden qui tenait encore à moi à créé un loup de glace -ironiqie n'est-ce pas ?- qui a première vue semblait me terroriser à chaque instant, mais qui avait pour mission de me proteger. À Storybrooke, ce loup est devenu Martin. Sans l'aspect terreur, il est resté proche de moi et m'a toujours protégé. C'est pour ça que je tiens autant à Martin. Parce qu'il est le premier à avoir chercher à me protéger et qu'à chaque moment où je suis mal, il est toujours la pour moi. Voilà pourquoi j'ai toujours besoin de lui parler. Parce que j'ai trop perdu, toi y compris maintenant. Et que je n'ai pas envie de le perdre lui. Le jour où ça devrait arriver, aucun être vivant ne serait assez fort pour me rattacher a la vie. À Storybrooke j'ai connu l'amour, une deuxième fois. Flavie, la tante d'Éden -c'est une longue et étrange histoire-. Je tombe amoureux trop facilement. Parce qu'après les merveilleux moments qu'on a passé ensemble, je l'ai perdu elle aussi. Voilà Jezabel. J'ai toujours perdu en amour. Alors j'en ai peur à présent. C'est pour ça que je t'ai dit tout ça à Vegas. Jezabel, tout ce que je t'ai dit, doit être le plus gros mensonge que j'ai fait. Je suis... Jezabel, je me fiche complètement que tu sois la mort. Tu peux être la mort, un dieu, un titan, ou n'importe quoi, tu reste une femme absolument exceptionnelle. J'ai vue ce que je t'ai fait en te disant ça. Je t'ai détruit, je t'ai fais voir comme un monstre alors que tu ne l'es absolument pas. Non tu n'es pas pareil. Toi tu es sublime, exceptionnelle, je... j'ai n'ai pas de mot pour te décrire, Jezabel tu es magnifique, tu es absolument parfaite pour moi. Non tu n'es pas pareil, tu as tout changé chez moi, tu es l'amour que j'ai ressenti le plus fort, le plus grand sentiment que je n'aurai jamais l'occasion de dépasser un jour. Jezabel, je t'ai menti, parce que j'ai peur de l'amour, j'avais peur qu'au moment ou tu saurais pour mes sentiments, je te perdrai, alors je te l'ai caché. Mais la vérité, c'est que je suis complètement fou amoureux de toi Jezabel. J'ai déjà peut être tout ruiné avec l'atroce sentiment que je t'ai fait subir, mais il fallait que tu sache, à tout prix, à quel point je t'aime, c'est la dernière chose qu'il me reste de ma soeur, la promesse que je lui ai faite quand je lui ai dit que je ferai tout par amour. Je n'ai plus rien d'autre d'elle, alors je ne pouvais pas continuer de l'oublier. Alors il faut que tu le sache, je suis fou de toi... Et je sais que ce que je vais faire va paraitre déplacée, mais je me dois de le faire...
Il enleva ses mains du mur, et les plaça dans la chevelure de Jezabel pour l'embrasser tendrement. Quelques secondes de légèreté ou tout c'est envolé. Et à la plus grande surprise de Glène, Jezabel répondit au baiser, au lieu de s'en détourner. Quand le baiser se termina finalement, Glène ne plus put rien dire, le souffle court et le coeur plus accéléré qu'un tambour. Il contempla les yeux de Jezabel pendant de longues secondes. Ça y est, il avait enfin tout dit. Cela n'allait sûrement pas arranger la situation, il lui avait fait atrocement mal, c'étaient des marques gravées au fer rouge qui ne s'oublierait jamais. Mais il se devait de lui dire.
Quand Jezabel se détourna de lui et partit en courant, Glène eut un énorme pincement au coeur. Elle fuyait, c'était évident, mais lorsqu'elle avait répondu a son baiser, l'espoir qui avait été placé en lui avait été quelque peu dévastateur.
Repensant à ce baiser extraordinaire, à ce moment exquis qu'il n'oublierait jamais, il rentra dans son bungalow, totalement vide de l'intérieur. Il se laissa affaler sur le lit, fixant le plafond.
Les regards qui se tournaient vers moi voulaient tout dire. Pas de partie de Poker Jez. C'était trop beau pour être vrai franchement. Comme si le monsieur sérieux qu'était Arès allait dire "' aller, strip Poker pour détendre l'atmosphère !'' Non, il n'y avait que dans les films comiques je crois qu'on pouvait faire ça. Ma main glissa au centre de la table, ramassant le tas de cartes en jetant des regards sur les visages qui me regardaient avec beaucoup de sérieux. Je fourrais le paquet dans mon sac, tandis que je reconcentrais mon regard sur les personnes présentes. Kida et Arès étaient face à face, Melody se tenait non loin d'Aaron et Egeons. Louise n'était pas loin non plus. Et Glène... Non Glène, je ne voulais rien savoir. Je vous prie de m'excuser pour l'accident la concernant. Mon regard se tourna automatiquement vers l'auteur de ces paroles. Bien sûr. Arès. Je ne commettais rien de mal. Non franchement, je ne comprends pas pourquoi il semblait être autant sur mon dos. Était-il habillé de noir et blanc, avec une jupette et un tablier ? Et bien non ! Cela voulait dire qu'Arès n'était pas une nounou. Je ne put m'empêcher de lui lancer un regard noir en me pinçant la lèvre. Je ne suis pas un enfant. Je n'ai pas besoin de personne au-dessus de moi. Ne vous en faites pas, je comprends parfaitement que votre amie puisse être énervée... L'âme de chacun est plus ou moins vive en fonction du caractère, cela n'est pas gênant, tant que nos règles demeurent intactes... Cela me fit beaucoup réfléchir. J'étais très hyper active, je le savais. J'avais ce besoin constant de bouger. Je n'arrivais pas à tenir debout sans bouger quelque chose.
Et cela caractérisait mon âme de vive ? Même si je tapais facilement sur le système des personnes calmes et sérieuses. Arès. Mais ça me plaisait assez bien de leur taper sur le système. Après tout, ils ont beau se construire un masque froid et distant, j'étais sûr et certaine qu'a l'intérieur se cachaient des sentiments plus ou moins chaleureux. Fallait juste être la bonne personne qui convenait. Louise par exemple semblait proche de lui. Moi, je me sentais proche de Melody et j'arrivais à lui dire tout ce que je pense sans qu'elle me scalpe la tête. C'était un sacré pouvoir quand même. Mais je m'en fichais. Ça ne m'intéressait pas à manipuler des personnes comme des marionnettes. Et je me demandais si je n'avais pas été un peu trop fort avec elle… Je ne comprends pas pourquoi je culpabilisais. C'est vrai quoi, j'avais l'habitude d'être rancunière. Je l'étais bien avec Glène, bien que ce'fût chaotique dans ma tête et dans mon cœur à propos de lui. Rien que d'y penser, je me sentais déjà mal. Arès se lança dans une très grande conversation avec Kida. Il avait une soudaine présence, forte. Une présence tellement forte que je n'osais protester ces propos ou mettre mon grin de sel. Je le trouvais très impressionnant et très charismatique. Je me disais même qu'a cet instant-là, je ne faisais pas le poids face à lui ou face à un quelconque Dieu. Il savait ce qu'il voulait. Il savait parfaitement ce qu'il était venu chercher. Il posait sur carte sur table, et essayait de faire comprendre du mieux qu'il pouvait à l'Atlante sans qu'elle ne se sente menacer.
Je les écoutais parler, hypnotiser par leur conversation et la culture de Kida. Un tatouage sur le cœur ? Une mort qui faisait venir une naissance ? Cela m'intéressait fort bien. J'aurais aimé lui raconter mon monde à moi. Je suis sûr qu'elle aurait été captivée par mes propos ! Mais Arès ne semblait pas en passe de jouer, à tel point qu'il ne laissa à personne le temps de faire un commentaire. Il parlait de Titan, un Titan puissant et dangereux qui allait revenir et menacer le monde qui nous appartenait. Je ne me laissais jamais entraîner dans les guerres des dieux. Mon occupation était toujours restée le Mexique, c'est tout. Je savais qu'a l'extérieur de mon monde, il y avait des créatures et des guerres bien plus importantes que moi. L'idée que les Atlantes possèdent une arme dangereuse au point de pouvoir tuer une source très puissante paraissait inquiétante. Cela voulait dire qu'il pouvait nous anéantir nous aussi comme des fourmis. Mais je ne croyais pas à une quelconque malveillance de ce peuple. Ils semblaient passifs, proches de leur nature et respectueux. S'en n'était presque qu'Admirable ! Je ne peux m'empêcher de fusiller Arès du regard quand ils parlaient des jumeaux. Je n'aimais pas la manière dont il parlait de Melody, on dirait qu'il la vendait presque à l'Atlante, ce fichant de son sort. Même en étant toujours fâchés contre elle, je ne le laisserais pas toucher un seul cheveux de la sirène. J'étais une arme, après tout. Une arme sa protège son propriétaire. Cela sonnait avec beaucoup de cynisme dans ma tête. Je me blessais presque toute seule maintenant.
Je repensais à ce que m'avait sorti Louise au port. "Jezabel ... tu devrais leur pardonner. Ils se sont excusé ... Ils regrettent." Je n'arrivais pas à me faire à cette idée. Non. Glène avait été monstrueux avec moi. Et il jouait avec moi, ou bien, il ne savait pas ce qu'il voulait. Je ne pense pas que ce soit le genre de Melody de s'excuser. Vraiment alors je crois qu'elle tient beaucoup à toi. Quant à Glène, je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vous deux, mais ... " mais je suis morte. Voilà le mais. Quant à Melody, je ne savais pas quoi penser. Ces deux-là me rendaient vraiment folle. Pas dans le sens que vous croyez, je veux vraiment dire folle ! Un coup, ils s'excusent, un coup ils reblessent. Ça me rend dingue, parce que ça me perd, je ne les saisis pas, et comme j'arrive pas à saisir, je me sens impuissante et en train d'essayer d'attraper quelque chose d'impossible. C'est ça. Ils étaient impossibles. Je jetais un coup d'oeil vers Melody. Je ne voulais pas être vue comme une arme. Juste parce que j'allais vite, je contrôlais le feu, je connaissais les dates de morts, je planais et je pouvais me transformer en une personne quelconque faisait de moi une arme… Trop de choses compliquées dans ma tête. Trop de choses qui me touchaient et qui m'asséchaient la gorge. Je ne sais pas Louise, je ne sais pas. Mais elle semblait si convaincante... "Tu devrais lui pardonner. À tous les deux. Laisse leur une autre chance. S'il te plaît" J'aimais beaucoup Louise. Elle était rigolote et son côté demoiselle en détresse la rendait attachante.
Je sortis de mes pensée qu'en Melody s'avançais pour émettre son avis. J'espère qu'elle n'allait pas jouer la carte dangereuse, celle où elle étripait les gens. Mais non. Non. À ma grande surprise, elle parla avec diplomatie et tact. Sans même sortir une seule arme. Alors elle pouvait vraiment être humaine ? Je crois même que mes paroles sur Aaron avaient semblé faites son effet, puisqu'elle se recula auprès de lui, assez adoucie. Je cherchais pas plus loin. Je voulais que ça se termine, qu'on passe à autre chose. Ce que Kida fit. Elle nous offrit la possibilité de dormir cette nuit chez eux afin d'y voir plus clair demain. C'était une très bonne idée. Certains esprits seront peu être calmés. Je me levais de ma place tandis que tout le monde s'éloignait chacun leur tour. Je priais pour ne pas tomber sur Glène, ne pas lui laisser une fois de plus la chance de s'excuser avec des bobards. Je m'avançais vers un bagalow et déposais mon sac avant de me jeter sur le lit, atterrissant sur le dos et contemplant le plafond. Mes pensées sans arrêt dans ma tête. Je n'aimais pas ça. En général, ça finissait en best of de ce qu'ils s'est passés avec des personnes que je ne souhaitais pas voir et je me battais ensuite avec ma propre conscience pour ne pas m'excuser. Je relevais la tête vers une espèce d'armoire, je crois. Je ne sais pas ce que c'était, mais ça devait surement faire office d'armoire chez eux. Tout ça pour dire que je repérais une tenue d'Atlante fille. Une brassière qui cachait la poitrine et une jupe un peu entre ouverte sur le côté.
Un sourire écarta mes lèvres. Je me redressais et comme personne n'était dans le même bungalow que moi, je pouvais utiliser librement ma super vitesse. En quelque seconde, je fus devant les vêtements que je pris dans mes bras. Pourquoi il était abandonné dans ce bungalow ? Personne n'en voulait ? C'était dommage ! Ils étaient si beaux… Moi, je connaissais une personne qui en voulait une de tenue ! Je glissais quelque sous à l'endroit où se trouvaient les vêtements. Je ne voulais pas passer pour une voleuse, pas une nouvelle fois. Je n'étais pas comme Callio. Les sous déposés faisaient office de payement à la personne qui aurait souhaité les reprendre un jour. Un gros sourire aux lèvres de la petite surprise que je m'apprêtais à faire, je sortis de mon bungalow et me rendis devant celui de mon voisin. Je frappais à la porte, et c'est la frimousse de Louise qui me répondit. un gros sourire joyeux et mort d'excitations étirait mes lèvres. "Euuuuh ... Oui?" fils Louise qui sentait sûrement déjà la bêtise venir. Je lui tendis les vêtements avec un gros sourire innocent, les yeux fermer comme un petit-enfant qui donnerait du chocolat fier de lui. À l'intérieur de moi, je bouillonnais d'excitation. J'avais tellement envie de bouger partout ! En fait, s'il n'y avait pas eu d'interdiction de pouvoir en dehors de Storybrooke, je serais déjà en train courir dans toute la cité en regardant les choses avec émerveillement.
▬ « Regarde ce que j'ai trouvé ! » Ma voix montait dans des intonations presque hystériques, dépassant les sentiments d'apaisement et ressentait le besoin de sautiller comme un lapin. Je trépignais sur place, tremblant presque d'énervement. Voilà ce qui se passait quand on m'empêchait d'utiliser ma super vitesse : j'avais des tremblements d'excitation et je sautillais comme un lièvre. "euh merci c'est gentil..." Répondit Louise les yeux ronds, en prenant les vêtements. Voyant qu'elle ne semblait pas comprendre mon idée, je me permis d'en rajouter.
▬ « Tu sais, ton air admiratif devant les vêtements ne m'a pas échappé ... J'étais sure que ça te plairait » insinuais-je de nouveau, dansant un pied sur l'autre. "Merci c'est gentil" Ah, elle avait enfin compris que c'était une tenue Atlante. "C'est magnifique" elle n'avait toujours pas compris… Plaquant mes mains contre mon visage d'un air désespéré, je les baissais en lui jetant un coup d'oeil blasée. Mais non Louise ! Faut les mettre, allez cocotte ont ce bouge ! Je la voyais tellement bien dedans ! C'est sûr que je n'allais pas les apporter à Melody, elle n'aurait pas compris et elle aurait eu peur de moi. Voyant que la princesse licorne ne semblait pas une fois de plus comprendre mes insinuations, je la jouais cartes sur table, franche !
▬ « Allez, vas-y essaye les ! » Ma voix se fit soudainement hystérique. Je me contrôlais pour ne pas bouger. On ne bouge pas Jez. Mords-toi la lèvre, ça fait mal. La douleur, c'est bien, ça te stop dans ton attention. Je m'exécutais, mordillant ma gencive. Un clac ! Se fit entendre et je sentais du sang se déverser sur mes dents et sur ma langue. Je fis une grimace. Ah, mais punaise ça faite mal ! Aie ait, j'écouterais plus mon cerveau s'est fini ! Je portais ma main sur ma joue, pleurant intérieurement de douleur et à ma gencive portée disparue. Hein ? Non mais ... Ce n'est pas ... Ça va pas m'aller !" Baliverne ! Sottise ! Je secouais la tête en levant les yeux au ciel. Ah oui fallait tout lui apprendre ! Mais c'était marrant de voir cette tête épique. Dommage que je n'avais pas d'appareil photo, je l'aurais bien prise !
▬ « Mais si ! » Redoublais-je d'effort, essayant de la convaincre. Oh si je pouvais, je m'accrocherais à elle pour qu'elle le face. Je fis un pas dans sa direction, mais elle eut un mouvement de recul. Je m'arrêtais. Quoi ? Qu'est-ce qui y a ? Elle veut de l'aide parce qu'elle ne sait pas comment ça marche ? Moi, je veux bien l'aider, mais je n'irai pas jusqu'au bout par contre, à partir du moment où ça passe au sous-vêtement, je sortirais ! Je m'approchais d'elle avec toute l'attention du monde, ce qui voulait dire l'aider, mais brusquement ses mains me percutèrent et je tombais en criant de surprise. Mes fesses percutèrent le sol. Une douleur s'installa dans mon coccyx, me faisant grimacer. Je levais la tête devant la porte fermée. Mais ! Je voulais simplement aider moi. Frustrés et l'air boudeuse, je me relevais en me frottant le derrière avec un gémissement de douleur. Aie ? De toute façon dans quelques instants, ça allait passer. Je connaissais mon organisme. Je contemplais le ciel rempli d'étoile en me balançant d'avant en arrière, les mains dans les poches. Quand Louise réapparut sur le seuil en tenue Atlante. Je dirigeais automatiquement mes yeux vers elle, et fus prise de choc. Ça lui allait super bien ! Elle rentrait très bien dedans et je la trouvais toute mignonne comme ça. Mais la princesse regardait ces pieds, timidement et honteusement. Non. Il était hors de question que je la laisse se sentir faible comme ça. Ça me froissait le cœur et je savais que Louise pouvait être une personne exceptionnelle comme le monde n'en abritait pas encore beaucoup. C'est avec aisance qu'un sourire doux se dessina sur mes lèvres et que mon doigt remontait son menton pour lui relever la tête.
▬ « Ne baisse jamais les yeux devant qui que ce soit, ton visage est trop jolie pour être caché » déclarais-je en voulant la rassurer. Je voulais seulement lui faire comprendre qu'elle n'avait pas de honte à avoir, c'était une personne merveilleuse. Elle se mit à rougir, ce qui me fit rire doucement. Le rouge ressortait sur la tenue bleue, ce qui était assez délirant à regarder. "merci... Et toi réfléchis à ce que je t'ai dit s'il te plaît ..." Je me pétrifiais sur place, le visage figé. Pourquoi est-ce qu'elle jouait les consciences ? Parce qu'elle savait que ça allait marcher ? Mes pensées revinrent à la charge, j'étais perdu. Je ne savais pas quoi faire. Je voulais tellement pardonner, mais je sentais encore de la rancune présente au fond de moi. Mais voir que Louise y tenait vraiment me fit radoucir mon expression. Je laissais un long soupirer de s'échapper, posant mes yeux à mon tour sur le sol d'un air triste.
▬ « Je vais y réfléchir. » Laissais-je échapper. Ça me tuait de ne pas savoir quoi faire comme ça. Ça me tuait qu'on me dise exactement le contraire de ce que je pensais. J'aurais pu me ronger les ongles jusqu'au sang si je pouvais. Je relevais la tête, une idée me traversa l'esprit. je repris une expression joyeuse, je savais très clairement ce que j'allais faire. « Je sais ! J'ai une idée ! Merci Princesse Licorne ! » Dis-je amuser, ça par contre elle n'allait pas y échapper à ce surnom ! Je quittais Louise pour me diriger vers les maisons marchande, quand une voix résonna dans mon dos. Je m'arrêtais et fermais les yeux. Non. Jezabel attend ! Ma mâchoire se crispa, mes doigts se serrèrent formant un poing.
▬ « Laisse-moi tranquille ! » Dis-je cassante, faisant volte-face pour le regarder. Je ne voulais pas rester en sa présence. Je ne voulais pas. Pourquoi il s'acharnait ? Pourquoi il me faisait souffrir comme ça ? Mon cœur se brisa en plusieurs morceaux, la boule réapparut dans ma gorge et ma respiration se faisait courte tellement la rage menaçait de se déverser tel un tsunami. J'ai dit non. Je fis un pas dans la direction opposée, pouvoir ou pas, j'utiliserais ma super vitesse pour le fuir, quoi qu'il m'en coûte. Mais il semblait avoir deviné mon attention et avant que je file, des bras fermes se resserraient autour de ma taille. Ma respiration s'accentua tandis que je me débattais.
▬ « Glène non ! Arrête ça ! Lâche moi ... » Je tentais de l'atteindre, mais tout ce qu'il réussit à faire fut de me faire décoller sur le sol en me portant. Mes mains serrèrent fort ses poignets, tandis que je gigotais désespérément pour lui échapper. Mes iris prirent un éclat doré, et les flammes réapparurent. Non pas ça… C'était horrible. Lui faire face, c'était horrible. Il me plaqua contre le mur. Mes yeux s'écarquillèrent, effrayée. Ses mains se collèrent une à une contre le mur. J'avalais difficilement ma salive. J'avais peur. Il ne me faisait pas peur. C'est lui faire face qui me faisait peur. Mon cœur carburait, mon ventre me faisait mal. Il me faisait mal. J'avais l'impression qu'on me broyait de l'intérieur. Pourquoi il ne me laissait pas partir ? Pourquoi il me retenait prisonnière ? Non. Je ne voulais pas le voir, s'il vous plaît arrêtez... Rendant compte qu'il regardait mes yeux, je me sentis piquer au vif et les fermait d'un coup sec, plaquant mon visage contre le mur et tournant la tête, décidé à ne pas le regarder. Regarde le monstre Glène, regarde-le. Fais-toi ce plaisir. Une larme roula sur ma joue, mon cœur battait trop vite, il bousculait ma poitrine. Je sentais que mon corps s'était figé. Non, je n'avais plus la force de lui résister, c'était trop difficile. Une plaie béante nouait mon estomac, tellement je me sentais mal à cet instant même. Les yeux fermés, je ne voyais que du noir. Que des ténèbres qui m'enveloppaient. Il me détestait parce que j'étais morte. Alors pourquoi lui faire profiter du spectacle horrible qu'étaient mes iris ? Je les détestais, mes yeux. Je me détestais toute court. Jezabel, je ne veux pas te faire du mal, plus jamais. Jezabel, je suis ici contre l'avis de tout le monde, et surtout contre celui du dieu des dieux. Je suis ici uniquement pour toi. S'il te plaît, rouvre tes yeux...
Je sentais son souffle percuter mon cou. Un frisson s'empara de moi. Une dose de douleur emplit mon gosier et frappa cœur de plein fouet. Arrête… Une larme roula de nouveau sur ma joue, et son doigt l'écarta. Un geste qui me mit dans tous mes états. Un geste affectueux. Un geste qui faisait battre mon cœur. Un geste que je désirais plus que tout au monde. Un geste qui me faisait mal, encore. De longues minutes passaient, je ne savais pas quoi faire. Et je ne voyais toujours que du noir. Finalement, je rouvrais les yeux. Il voulait me voir ? Très bien, il allait voir le monstre qu'il rejette. Quand je rouvris les yeux, je fus surprise par la proximité qui nous rapprochait. A vrai dire, il n'y en avait pas. Trop près. Beaucoup trop près. Je me suis mis à paniquer. Mon regard slalomait entre ses lèvres terriblement tentantes et ces yeux trop ancrés dans les miens. Ce regard, je m'en souviens. Je m'en souviendrais toujours. Je sentais presque sa présence sur la mienne, son visage seulement à quelque centimètre du mien. Je me suis mis à respirer bruyamment. Il faut que je t'avoue tout. Que ce soit mes sentiments, ou la vie que je t'ai cachée. Que tu comprennes pourquoi mes douleurs m'ont amené à t'en causer, malgré moi.
▬ « Ne fais pas ça... Relâche-moi Glène, relâche moi... » Mon ton se fit suppliant, brisé et bas. Je ne pouvais pas bouger et j'arrivais pas à contenir le torrent qui mouillait mes joues. Je me sentais tombé en petit morceau, dans les mailles de son filet. Et je n'arrivais même plus à me concentrer. Son corps juste à quelque centimètre du mien réveillait d'ancien souvenir et d'ancienne blessure. Éden... Celui que tu as vu dans mon souvenir dans l'eau, qui m'a fait ces cicatrices, il s'appelait Éden, le dernier roi de Génévria, monté sur le trône un an après notre rencontre. j'ai été son jouet pendant un an Il m'a torturé sexuellement, me faisant vivre les pires jours de ma vie, pendant une année entière. Au début, j'avais accepté d'être son esclave sexuel. Mes yeux s'écarquillèrent. Quoi ? Qu'est-ce qu'il racontait ? Je me suis mise à trembler. Je sentais une colère illuminer de plus en plus mes iris. On a touché à Glène. Mes mains se serrèrent en poing tandis que ces mots atterrissaient avec violence dans mon visage. Si je mettais la main sur ce roi… Si j'avais su, je ne serais pas parti. Il avait ma soeur jumelle, et je ne devais pas la laisser, je devais faire n'importe quoi pour la protéger... Sauf qu'il l'a tué, et il m'a gardé pendant un an. J'ai vécu des choses atroces qui a chaque moment de ma vie reviennent à mon esprit. Un sentiment qui germe en toi et qui ne te quitte jamais. Et le pire dans tout ça... c'est qu'à la fin je suis tombé complètement amoureux de lui. Et que lui est tombé amoureux de moi. J'avais réussi à l'adoucir, il était moins cruel. On avait des moments merveilleux.
Une vague de surprise me laissa de marbre. Glène aimaient aussi les hommes ? Je le regardais, je ne comprenais pas. Je comprenais plus. Je ne le connaissais pas temps que ça en fait. Ça n'aurait jamais pu marcher, maintenant, je le savais. Mais je n'aimais pas entendre ces propos. Parce que voilà... Je n'aimais pas qu'on s'en prenne aux gens que j'aime. Mais je ne savais pas que glène était bisexuelle. Ça voulait dire qu'en plus des filles, je devais surveiller les hommes qui tournaient autour de lui comme Martin ? Je ressentais de la jalousie à l'égard d'Éden, et du dégoût beaucoup de dégoût. Je faisais ce que je pouvais pour contenir la rage, mais tout ce que ça créait, c'était des flammes qui redoublèrent d’intensité dans mes iris. Mais je restais son esclave, et je ne pouvait pas vivre comme ça. J'en avais eu assez, j'avais trop souffert... Alors j'ai tenté de l'assassiner. Probablement l'une des choses les plus idiotes de toute ma vie, tenter d'assassiner un roi qui maitrisait la magie de la glace, dans son propre château... Il m'a eu, il a anticiper mon meurtre. Il s'est senti trahit, ce qui était normal. Alors il m'a jeté un sort, me rendant immortel, pour subir une souffrance éternelle sans pouvoir y échapper, prisonnier dans la foret de Génévria. Voilà comment j'ai ruiné ma première histoire d'amour. Ou semblant d'histoire. La foret est plein de loup, tu es bien placée pour le savoir, tu m'a sauvé de la mort alors qu'un loup m'avait déchirer la moitié du torse. Eden qui tenait encore à moi à créé un loup de glace -ironiqie n'est-ce pas ?- qui a première vue semblait me terroriser à chaque instant, mais qui avait pour mission de me proteger. À Storybrooke, ce loup est devenu Martin. Sans l'aspect terreur, il est resté proche de moi et m'a toujours protégé. C'est pour ça que je tiens autant à Martin. Parce qu'il est le premier à avoir chercher à me protéger et qu'à chaque moment où je suis mal, il est toujours la pour moi. Voilà pourquoi j'ai toujours besoin de lui parler. Parce que j'ai trop perdu, toi y compris maintenant. Et que je n'ai pas envie de le perdre lui. Le jour où ça devrait arriver, aucun être vivant ne serait assez fort pour me rattacher a la vie. À Storybrooke j'ai connu l'amour, une deuxième fois. Flavie, la tante d'Éden -c'est une longue et étrange histoire-. Je tombe amoureux trop facilement. Parce qu'après les merveilleux moments qu'on a passé ensemble, je l'ai perdu elle aussi.
Encore une. Une fille. Non mais je le crois pas ! Je me mordais la lèvre, j'arrivais pas à croire que j'étais jalouse. Non en fait c'était plus fort que moi, je voulais pas qu'on le touche. Je voulais le garder pour moi toute seule. Quelle idiote. Voilà Jezabel. J'ai toujours perdu en amour. Alors j'en ai peur à présent. C'est pour ça que je t'ai dit tout ça à Vegas. Jezabel, tout ce que je t'ai dit, doit être le plus gros mensonge que j'ai fait. Je suis... Jezabel, je me fiche complètement que tu sois la mort. Tu peux être la mort, un dieu, un titan, ou n'importe quoi, tu reste une femme absolument exceptionnelle. J'ai vue ce que je t'ai fait en te disant ça. Je t'ai détruit, je t'ai fais voir comme un monstre alors que tu ne l'es absolument pas. Non tu n'es pas pareil. Toi tu es sublime, exceptionnelle, je... j'ai n'ai pas de mot pour te décrire, Jezabel tu es magnifique, tu es absolument parfaite pour moi. Non tu n'es pas pareil, tu as tout changé chez moi, tu es l'amour que j'ai ressenti le plus fort, le plus grand sentiment que je n'aurai jamais l'occasion de dépasser un jour. Jezabel, je t'ai menti, parce que j'ai peur de l'amour, j'avais peur qu'au moment ou tu saurais pour mes sentiments, je te perdrai, alors je te l'ai caché. Mais la vérité, c'est que je suis complètement fou amoureux de toi Jezabel. J'ai déjà peut être tout ruiné avec l'atroce sentiment que je t'ai fait subir, mais il fallait que tu sache, à tout prix, à quel point je t'aime, c'est la dernière chose qu'il me reste de ma soeur, la promesse que je lui ai faite quand je lui ai dit que je ferai tout par amour. Je n'ai plus rien d'autre d'elle, alors je ne pouvais pas continuer de l'oublier. Alors il faut que tu le sache, je suis fou de toi... Et je sais que ce que je vais faire va paraitre déplacée, mais je me dois de le faire...
▬ « Glène ... » Ma voix était rauque. J'arrivais pas à y croire. Ces mots venaient de recoller les morceaux désastreux et laborieux qu'il avait causés. Il m'avait menti ! Il a préféré me blesser plutôt que de m'avouer la vérité ? Mais pourquoi ? Je sentais la tête me tourner. C'était trop de révélations, c'était trop de choses à avaler. J'étais perdu, j'étais effrayée, je ne savais pas quoi pensée et j'étais complètement amoureuse de lui. Mon cœur s'accélérait encore et encore, chaque mot qu'il avait prononcé à mon égard était comme une source de chaleur. Qu'est-ce que je suis censée faire ? Je dois agir ? Non je veux me cacher. Il m'aimait, il se fichait que je sois morte ou vivante. C'était trop difficile à digérer, J'étais juste paniqué, trop paniquer, trop de choses qui se sont passées. Sa main se glissa dans mes cheveux. Mon regard s'arrêta juste quelques instants sur le sien. Je lisais déjà dans ces yeux son attention. Il brillait au creux de son regard, ce désir de me vouloir. Et ces lèvres s'emparaient des miennes. Mes pensées qui percutaient mon esprit se figèrent, c'était trop tard. Il m'avait eu. Il avait réussi à m'avoir. Mon cœur n'arrivait même plus à arrêter sa course trépidante. Je brûlais intérieurement de l'embarquer contre moi, de le serrer fort, trop fort. Mes mains agrippèrent soudainement sa nuque, répondant à son baiser avec beaucoup de fougue. Trop tard. J'étais tombé dans le piège. J'étais en train de faire la chose qui allait surement m'induire en erreur et lui donner raison : rendre son baiser. Mais j'arrivais plus à contrôler mes mouvements, ils agissèrent sans moi. Je ne contrôlais plus rien du tout. C'était horrible. Ça me déstabilisait. Ça me frustrait. La meilleure façon de me calmer d'un coup ? De me déstabiliser au point de redevenir Innocente est surprise ? Avoir le contrôle sur moi. Rien que le sentiment de perte de contrôle était une chose que je détestais. Personne ne savait que quand je perdais le pouvoir que j'avais en contrôlant mon petit monde était une faiblesse horrible et ça avait le don de me briser comme on brisait un cheval. Glène l'avait trouvé. Il était fort. Il avait trouvé la tactique. Je m'écartais de lui, rompant le baiser qui me faisait désirer plus. Non, non. Non non. C'était trop tard ? J'étais vraiment tombé dans le panneau ? J'avais vraiment répondu à son baiser ? Non non. Panique, ma veille amie.
▬ « Ça me dépasse, je sais pas quoi penser, j'ai besoin de temps... J'ai besoin... » Je laissais ma phrase en suspens et me rendis compte trop tard de ce que j'étais en train de faire : je fuyais. Je courais loin de lui. Loin du pouvoir qu'il venait d'installer sur moi. Trop de choses ont pensé. Trop de choses à digérer qui restaient encore coincée dans ma gorge. Et j'arrivais pas à arrêter mon cœur qui battait dans une course phénoménale. Je sentais encore ces lèvres toucher les miennes, me volant ma respiration, mon assurance et mon arrogance. Je percutais un monsieur sans faire exprès. Je tombais à la renverse et un choc percuta mon front. Un liquide se déversa sur ma tête. Une explosion de douleur battait mes neurones. Une pastèque venait de me tomber dessus, me remplissant de liquide rose et de pépins de la tête aux pieds. Je regardais l'homme surprise, complètement désolé. Mais il regarda autre chose. Je jetais un coup d'oeil au miroir : mes yeux étaient toujours en feu. Je sautais sur mes pieds et lui donnais tout l'argent que j'avais emporté.
▬ « Je suis désolée, terriblement désolée ! Je regardais pas ou j'allais, tenez prenez ça pour réparer les dommages que j'ai causés ! »Je lui donnais la petite bourse. Il me regarda avec surprise, avant de sourire et de me mettre une pastèque dans les mains. Elle pesait lourd et je dû la prendre des deux mains pour pas la faire tomber. Je comprenais pas pourquoi il me donnait sa pastèque. Je reculais de quelques pas. Il ne semblait pas m'en vouloir. Je lui fis un signe de tête et m'éloignais avec le fruit dans les bras. Je me sentais terriblement coupable envers Melody. Je n'aurais pas dû la traiter comme je l'avais faits. Je posais la pastèque par terre et comme personne ne regardait, je lançais une pichenette de feu, la tranchant en Cartier. J'en pris un dans les mains et fis danser mes doigts sur sa surface rose, dessinant des formes. Puis, la gardant bien contre moi, je me mise en route. J'avais peur. J'avais peur qu'elle me rejette. Ce serait tellement normal après ce que je lui ai dit … J'allais m'approcher d'un bungalow quand je la repérais dehors. Je fis quelques pas dans sa direction, et quand je vis ces yeux ce poser sur moi, je perdis toute mon assurance pour prendre un visage honteux, coupable. Un air enfantin, tel un enfant qui avait commis une bêtise s'empara de mon expression.
▬ « Je eut... Je suis désolé, je n'aurais pas dû te dire tout ça. Je suis un monstre, vraiment. Je me sens coupable, je suis complètement idiote. Oh et tiens ... » Je lui tendis la pastèque, laissant apparaître sans faire exprès la cicatrice sur mon poignet du Kraken. Remarquant qu'elle était mise à vue, je retournais aussitôt mon poignet pour la cacher. Je lui tendais la pastèque avec marquer Melody en toutes lettres dessus. « Apparemment, ça s'appelle une pastèque de réconciliation. Je ne connais pas du tout, je ne sais même pas pourquoi on a inventé ça. C'est vrai quoi, donnée une pastèque ça a quoi se réconciliant ? Ce n'est pas censé être des fleurs, ou des chocolats ou d'autres cadeaux ? Non, je comprends pas, mais les humains sont bizarres alors je... » Et voilà. Quand j'étais terriblement mal à l'aise et que je culpabilisais, je me transformais en pipelette qui racontait énormément de bêtise. Mais Melody m'intimidait beaucoup et cela me faisait sortir encore plus d'ânerie. Je me sentais toute petite face à elle, comme un enfant de cinq ans devant sa mère. Je tournais mon regard vers mon reflet, remarquant que mes iris n'avaient pas bougé, elles étaient toujours en feu. Je me stoppais dans mon dialogue, perdant tout son sens et mon expression ce rembruni. Quoi encore ? Pourquoi est-ce qu'elles étaient encore et toujours en feu ? Je baissais la tête pour regarder mes pieds. C'est mieux ainsi, comme ça, j'effrayais personne. Seule quelque larme solitaire roulait sur ma joue et percutait le sol, le tachant. Je ne voulais pas pleurer devant Melody. Je voulais arrêter de pleurer tout court, c'était horrible comme sentiments. J'étais toute collante, trempée de liquide de pastèque, avec des pépins partout sur moi. Et je ne quittais pas le sol du regard.
Kida
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| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Son pied toujours en mouvement, comme un pendule enfermé dans un caisson de bois vernis, elle le regardait avec un sourire, se dégager des étranges vêtements qu’ils portaient aux pieds en deux couches… Comment pouvait-on marcher avec cela ? Les Surfaciens perdaient tout notion d’humanité, il perdait la sensation que ne faire qu’un avec la terre, avec Mère Nature, ils en oubliaient qu’elle les nourrissait, leur donnaient la vie… Ils oubliaient tout cela, et en oubliant, ils détruisaient… Kida ne savait pas en quel mesure, elle n’avait jamais vu la Surface, elle savait juste que son monde à lui n’avait rien à voir avec son monde à elle. Elle caressait l’herbe du bout des doigts tout en l’observant finir sa danse étrange… Etait-il nécessaire de danser ainsi à chaque fois qu’on retirait ces choses où était-ce simplement lui ? Il s’était alors installé à côté d’elle et elle avait baissé la tête, un sourire gêné sur le visage, face au compliment qu’il faisait de sa Cité. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille et regarda l’horizon. Cet endroit, c’était la chose dont elle était le plus fière, c’était sa maison, et il semblait évident à présent que rien que les Surfaciens avaient pu faire ne l’avaient égalé. Et soudain, il avait parlé de crainte et elle eut l’impression de recevoir un coup dans l’estomac. Elle tourna vivement sa tête vers lui pour plonger ses yeux bleus dans les siens.
Sa précision ne la rassurait pas vraiment. Pourquoi était-il nécessaire de le préciser à tout bout de champ ? Arès l’avait au moins dit 3 fois, Melody l’en avait assuré et maintenant lui… Sans compter Falkore, sans compter Louise… Pourquoi, ô grand pourquoi, était-il nécessaire de le rappeler constamment si cela était si évident ? Mais Aaron semblait sincère. Il l’avait même tutoyé, pour la première fois… Elle aussi l’avait tutoyé, elle ne s’en était même pas rendue compte… C’était le premier à le faire ici et subitement, stupidement aussi peut-être, elle s’était sentie plus proche… Pouvait-elle lui faire confiance ? Elle l’ignorait… Elle continua de le dévisager tandis qu’une brise légère passait dans ses cheveux.
- Pourquoi est-il alors nécessaire que chacun d’entre vous me le précise si tel est le cas ?
Kida était une femme curieuse, elle n’était pas spécialement réputée pour garder sa langue dans sa poche dans la Cité et elle avait décidé de lui faire part de ses questionnements internes. Elle avait légèrement incliné la tête sur le côté tout en continuant à le dévisager. Elle voulait comprendre… mais à la place, un lourd silence était tombé, tandis que les deux étrangers, si identiques et si différents, continuaient à se dévisager. Lorsqu’il reprit la parole, c’était pour préciser qu’ils repartiraient… et le cœur de la jeune guide s’emballa… Pourquoi partir ? Pourquoi si vite ? Sa question l’avait-elle vexée ? Elle fronça légèrement les sourcils mais Aaron poursuivit son explication. Il ne croyait pas qu’ils avaient une arme… ils étaient trop pacifiste pour cela et Kida garda le silence… Elle reconnut la devise suivante mais garda de nouveau le silence et puis… arriva le moment où il parla contre son camp… La jeune Atlante en eu un mouvement de recul, de surprise… Il jouait contre les siens… pour les Atlantes… enfin, cette partie restait encore à découvrir…
- Personne ne devrait posséder une aussi grande force de frappe, oui… Et pourtant votre Titan Roi semble en posséder une… puisqu’il a fallu le contenir… et qu’il semble prêt à s’échapper… Alors que faisons-nous selon toi ? Nous laissons faire ?
La question était sincère. Ses yeux océans vrillaient en direction du jeune homme, elle voulait comprendre sa façon de penser. Il semblait si triste, si abattu… Il était comme dévitalisé, comme si plus rien n’avait de sens… Elle avait déjà ressenti cela… Une fois… Mais il s’était relevé, il avait remis ses vêtements, comme s’il revenait sur sa décision de parler de tout ça, comme s’il cherchait à fuir… Elle le laissa faire, puisque c’était son choix… Mais contre toute attente, il lui tendit sa main, finalement pas décidé à prendre congé d’elle... Elle hésita quelques instants en le regardant lui, puis sa main, hésita encore un peu puis la saisie pleinement pour se relever avec un sourire. Elle sortit alors sa jambe avec douceur de l’eau, remit son pagne blanc en place et le regarda une nouvelle fois tandis qu’il s’excusait.
- Ne t’excuse pas…
Sa voix avait été douce mais ferme à la fois. Elle s’approcha lentement, hésita quelques instants avant de poser sa main à l’endroit du cœur d’Aaron.
- On ne devrait jamais s’excuser pour ce que notre cœur ressent. C’est notre premier connecteur à Mère Nature… c’est avec lui que nous ressentons… et parfois, nous ressentons trop, nous sommes écrasés sous le poids de ce que nous savons, nous voulons et refusons… Il arrive des moments où nous nous sentons perdus… mais Mère Nature veille, elle ne nous abandonne jamais… et si nous continuons à croire… alors un jour, elle nous donne ce que nous avons longuement attendu… Tu as besoin de ressentir ce que tu ressens… C’est… C’est la seule chose que nous avons pour nous souvenir que nous sommes… vivants…
Elle frissonna à ce mot et lâcha instantanément sa main du torse du jeune homme, tout en brisant le contact visuel. Le moment était plutôt gênant… elle n’avait jamais vraiment eu la chance de parler avec quelqu’un, encore moins un Surfacien… et voilà qu’il semblait ressentir certaines choses qu’elle-même avait déjà ressenti… Qu’on vienne de l’Atlantide ou d’ailleurs, on ressentait visiblement les mêmes choses… Aaron fut le premier à briser le silence et quand elle tourna la tête, elle remarqua qu’il avait pris ce temps sans conversation pour observer son tatouage… il avait recommencé à la vouvoyer, comme si ce moment étrange d’intimité était déjà loin. Instinctivement, elle posa sa main dessus. Il avait visiblement bien écoutée ce qu’elle venait de dire et ne savait pas vraiment comment répondre à sa question… Elle hésitait…
- Non… Pas vraiment… pas un être cher… Et je ne sais pas s’il vit vraiment à travers moi…
Il éprouvé de nouveau de l’admiration et Kida eu un petit sourire étrange :
- Oui… Merveilleux… C’est surtout quelque chose de lourd à porter… On nous a fait confiance pour accomplir quelque chose… Un Testament nous ai offert… on ne sait jamais s’il est bon ou mauvais, s’il correspond à ce que nous sommes ou à ce que la personne était… C’est quelque chose de précieux, que nous gardons respectueusement, même si parfois nous ne le comprenons pas très bien…
Elle lui passa devant, elle préférait un peu marcher, être statique et parler de son tatouage n’était pas vraiment quelque chose d’envisageable pour elle. Elle termina simplement par lui dire :
- Vous savez… Il est parfois préférable d’être seul que d’être mal accompagnée… Même si je vous l’accorde, la solitude peut-être pesante…
Aaron McAdams
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« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Aaron ☣ un demi dieu. ϟ
Il n'y avait pas que leurs ancêtres proche qui donnaient une partie de leur âme à leurs descendants. Il y avait aussi des ancêtres plus éloignés, liés à d'autres familles. Elle me l'avait fait comprendre en me disant que ce n'était pas un être cher qui avait partagé sa vie avec elle. Les atlantes formaient une immense famille ou du moins c'était surement ce qu'elle essayait de me faire comprendre.
Pendant un instant j'étais resté là à songer à ce que ça devait être d'être autant unis les uns aux autres. A l'époque avec Egéon et Melody on l'était tout autant, mais plus le temps passait, plus ça devenait difficile. C'était surprenant qu'ils avaient réussis une telle prouesse après tellement d'années, peut être même de siècles.
Dans cette façon d'être, de faire, quelque chose m'avait interpellé et je n'arrivais pas à me le sortir de la tête. Si ils formaient une aussi grande famille, comment cela se faisait il qu'ils donnaient l'impression d'être tellement seul ? Elle était restée avec nous ce soir et personne l'avait rejointe. Elle était si jeune, elle avait sans doute une famille, un petit ami et pourtant elle était là, seule avec nous.
Qui plus est, quand on avait circulé dans la cité, je m'étais rendu compte de quelque chose d'assez surprenant sur lequel je n'avais pas réagis de suite. Il y avait de nombreux habitants qui marchaient dans la rue, on était jamais seuls, mais ils étaient tous en solitaire. Je n'avais pas vue Kida parler à quiconque et aucun d'entre eux semblaient se préoccuper qu'on était là. Pourtant elle avait bien dit que c'était rare que des surfaciens venaient ici. Alors pourquoi ils se montraient aussi indifférents face à nous ?
J'aurai voulu lui poser ces questions, mais je ne voyais pas comment amener cela. A la place, je l'avais écoutée parler de son tatouage. Elle disait qu'il s'agissait de quelque chose de lourd à porter et pourtant une fois encore, elle nous l'avait présenté comme une merveilleuse chose. Je n'arrivais pas à la suivre, à savoir réellement ce qu'elle pensait, ce qu'elle nous cachait. Car plus elle parlait, plus elle se confiait à moi, plus j'avais l'impression qu'elle ne nous disait pas tout. Voilà que je me mettais à réagir comme Louise. Mais elle avait raison de fouiner de partout, de mettre son nez dans toutes les affaires, car quand on restait dans l'ignorance, ça finissait toujours par nos jouer des tours.
Kida était passée devant moi, se mettant à marcher. Je l'avais suivie, ne voulant pas arrêter là notre soirée. Il y avait tellement de choses que j'aurai aimé savoir sur ce monde, tellement de questions que j'aurai aimé lui poser, mais ce n'était pas dans ma nature. J'aimais me faire discret, apprendre petit à petit ce que je devais savoir et me contenter d'observer, même si connaître les réponses à nos questions avaient leur importance.
"Vous êtes seule ?" avais-je laissé échapper juste avant de me mordre les lèvres. Ce n'était pas dans ce sens là que je voulais lui demander. Je n'étais pas en train de la questionner sur son éventuel petit ami, mari ou sur sa famille. J'aurai aimé tourner la question autrement, mais je n'arrivais même pas à la formuler dans ma tête. En tout cas je voulais savoir. On avait continué à marcher et j'avais tourné la tête à plusieurs reprises dans sa direction.
"On est très nombreux à la surface. Il y a des villes beaucoup plus grandes que celle là avec beaucoup de monde. Parfois on se marche dessus. Mais il arrive aussi qu'on tombe sur quelqu'un qu'on connait et on papote avec lui. Tout ce qu'il y a de plus ordinaire, n'est ce pas ?"
Pas comme ici... où personne semblait se connaître... J'avais continué à l'observer de temps en temps, scrutant la moindre de ses réactions. Je ne voulais pas passer pour un inspecteur qui interrogeait son suspect, mais c'était plus fort que moi. Puis au bout de quelques pas, je m'étais stoppé, me tournant totalement vers elle. Elle avait des yeux d'un de ces bleus ! On aurait dit l'océan. J'avais posé ma main sur son morceau de tissus qui reposait sur ses épaules, afin de le relever un peu. En marchant, il avait du descendre. Puis, je l'avais regardée bien droit dans les yeux en essayant de formuler du mieux que je pouvais ma question.
"Je dois te demander quelque chose et tu dois me promettre de me répondre sincèrement."
J'avais hésité entre le vouvoiement et le tutoiement mais je la considérais comme quelqu'un de bien à qui on pouvait faire confiance. Elle semblait se méfier de nous et peut être même se méfier des siens. Leur monde n'était surement pas aussi rose qu'elle le prétendait, mais elle ne pouvait peut être pas tout nous dire. En plus elle était restée muette concernant Poséidon et le dieu ne s'était même pas donné la peine de venir au coeur même de la cité. Rien de ce qui se passait ici me plaisait ou me mettait en confiance. Rien à part elle, car j'avais la certitude qu'elle ne nous ferait aucun mal, qu'on pouvait compter sur elle. J'avais posé mes mains sur ses épaules pour la rapprocher le plus possible de moi. Je ne voulais pas parler fort, ni prendre le risque qu'un atlante entendrait ce que je lui disais.
"Est ce que tu nous caches des choses dans le but de nous protéger ou on te force à les cacher ?"
J'étais habitué à cacher des choses. La seule que je n'arrivais pratiquement jamais à cacher, c'était mes sentiments et ça me jouait toujours des tours. J'aurai préféré ne pas en avoir du tout, ça aurait rendu ma vie bien plus simple. Mais pour ce qui était des secrets, j'en avais comme tout le monde. J'avais ceux de Melody, ceux de Egéon et d'autres qui me concernaient. Bien qu'à dire vrai on pouvait facilement lire en moi comme dans un livre ouvert. Je gardais plus facilement les secrets des autres que des miens. En tout cas je savais quand quelqu'un me cachait quelque chose et malheureusement, cette jeune femme aussi parfaite, aussi pure, qui vivait dans un endroit aussi merveilleux et paradisiaque que celui ci, me cachait des choses, nous en cachait et j'espérais que ce n'était pas dans le but de nous mettre en danger.
"Je tiens beaucoup à ceux qui sont venus avec nous. Je tiens beaucoup à Melody et même si en ce moment ça ne va pas fort entre nous, je tiens beaucoup à Egéon. Tu comprends, n'est ce pas ? Ils sont comme ma famille. A dire vrai, ils sont peut être les seules personnes qui me restent au monde. Je n'ai pas envie de les perdre. Si tu penses qu'on craint quoi que ce soit en restant ici, j'arriverai à les convaincre de partir rapidement. Je ferai tout mon possible."
J'avais relâché ses épaules, continuant à la fixer dans les yeux. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise ni même la mettre dans une situation délicate. Mais je voulais lui faire comprendre que je tenais à Melody et à Egéon et que la vie de chaque personne ici avait son importance. Si on n'était pas les bienvenues, elle se devait de nous le dire. Elle se devait de nous protéger, tout comme on la protégerait si la situation était inversée. Mon regard s'était posé autour d'elle. Je voulais lui laisser de l'air, ne pas lui donner l'impression d'être devant le fait accomplis. Je ne voulais pas non plus encore une fois m'excuser et cette fois ci pour l'avoir mis dans une telle situation. Ce que je désirais c'était juste d'être rassuré.
"Maintenant si tu ne peux rien me dire, je ne t'en voudrais pas. Je ne sais pas quel rôle tu joues dans tout ça et je ne sais pas qui t'as demandé de le jouer. En tout cas je sais que je ferai n'importe quoi pour Melody et pour Egéon, même si ça me mettait en danger ou si ça mettait en danger les autres. Je comprend que peut être tu te retrouves dans la même situation que j'aurai pu être, mais sait on jamais, si... si quelque chose se passe mal, si tu sens qu'on devrait s'en aller, si tu peux m'aider à les protéger, tu n'auras qu'à me faire un signe le bon moment et je comprendrai."
J'avais pris ma respiration car parler sans cesse et sans respirer, ce n'était pas l'idéal. En tant que demi dieu, je pouvais respirer deux fois moins souvent que la plupart des mortels, d'ailleurs on pouvait pratiquement tout faire en double, mais ça épuisait et c'était plus facile de la jouer normal. Je l'avais observée à nouveau sans pour autant essayer de comprendre son regard ou ce qu'elle ressentait. Je lui avais dit ce que je voulais lui dire. La seule chose qui comptait maintenant c'était qu'elle avait les cartes en mains et qu'à n'importe quel moment elle pouvait m'aider à sauver mes amis. Peut être aussi que je me faisais des idées et que tout allait bien se passer...
"Si je peux faire quoi que ce soit pour toi en retour... n'hésites pas. Tu n'es plus toute seule. Tu as des amis maintenant." avais-je conclu avec un petit sourire.
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
❝ Sometimes the last thing you want comes in first. ❞
En règle générale, l'Atlantide ressemblait à un décor de carte postale. Tout semblait bien trop paradisiaque, trop calme, trop beau. La vie m'avait appris qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences, que les plus beaux écrins renferment souvent les pires abominations. Même si notre guide était des plus courtoises, je me méfiais d'elle, comme de tous les atlantes. Certes, je venais "en paix", mon point de vue n'avait pas changé, mais je m'interrogeais sur ce peuple. Comment pouvaient-ils tous vivre en harmonie ? La paix universelle n'existe pas. Ils cachaient forcément quelque chose de monstrueux.
Kida nous emmena jusqu'à une rangée de bungalows et précisa que nous pouvions y passer la nuit. Je me mordis les lèvres, car l'idée de rester à découvert dans cette jungle ne m'enchantait pas particulièrement. Le groupe se sépara, chacun cherchant à se reposer. Je restai plantée là, avant de soupirer et de m'engager vers un bungalow pour deux, ayant vu Egéon disparaître derrière la porte quelques secondes plus tôt.
Cependant, on me retint par le bras. Je frémis et me retins de me dégager par une prise de défense que j'avais appris à l'entraînement. Je tournai la tête et fixai la main de Kida posée sur mon poignet, une expression fermée sur mon visage. Elle dut comprendre sa maladresse car elle enleva aussitôt sa main. Je détestais qu'on me touche.
- Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur ou être malpolie... mais je voulais juste te dire... C'était courageux de te lever pour venir défendre ton père... Moi je pense que tu as bien fait.
Son sourire avait l'air sincère. Je l'observai, méfiante, mais soulagée malgré tout d'entendre des paroles réconfortantes. Même si j'aurais aimé qu'elles viennent de la bouche de mon frère. J'esquissai une moue à mi-chemin entre le sourire et la grimace, et répondis un peu tardivement à sa question :
"Egéon et moi sommes jumeaux. Ca a l'air de te surprendre, ça veut dire que vous n'en avez pas ici ? En soi, ça n'a rien de spectaculaire. On est juste beaucoup plus proche que les autres. Beaucoup plus."
Je restai pensive quelques instants, avant de me ressaisir, de lui lancer un regard aimable et de me détourner. Je n'avais pas envie de taper la discut' avec elle. Je n'avais rien de spécial à lui dire. Je n'étais pas du genre à la bombarder de questions car je n'avais pas l'assurance qu'elle raconte la vérité. Je préférais découvrir le fin mot de l'histoire par moi-même.
Je pénétrai dans le bungalow d'un pas hésitant, et refermai la porte derrière moi le plus silencieusement possible. Pourquoi je craignais tant la présence d'Egéon ? Je savais qu'il allait revendiquer des réponses et je n'avais pas envie de les lui fournir. Je me sentais exténuée. Pourquoi ne pouvait-on pas rester comme on était avant ? Complices et soudés ?
Je restai plaquée contre la porte quelques secondes, retenant mon souffle, et m'en décollai finalement en n'entendant aucun bruit. Peut-être était-il ressorti entre temps. Ca me faisait mal d'être soulagée par son absence. J'avais besoin de lui.
Je lançai un regard vague à la chambre avant de m'allonger dans le lit et de m'y recroqueviller, ramenant la couverture par-dessus ma tête. J'aurais voulu qu'elle m'ensevelisse toute entière. Je n'avais pas l'intention de dormir, juste de me reposer une heure tout au plus.
Tout mon corps se raidit quand je sentis le matelas s'enfoncer légèrement alors que quelqu'un venait de me rejoindre. Je me cramponnai à la couverture même si je la sentais glisser de ma tête, puis de mes épaules. Bientôt, la peau d'Egéon se pressa contre la mienne, même si je lui tournais le dos. Il était torse nu.
"Mel..." murmura-t-il avant de déposer un baiser au creux de mon cou.
"Ca a été une journée éprouvante." dis-je dans un filet de voix.
"Oui mais on se retrouve toujours, au final. J'ai tellement besoin de toi..."
Une de ses mains glissa sous la couverture et souleva mon haut pour caresser mon ventre. Elle remonta doucement, se dirigeant vers ma poitrine. Je me mordis les lèvres et plaquai une main sur la sienne pour la stopper.
"Je suis... fatiguée." prétextai-je, hésitante.
Il y eut une seconde de battement avant qu'Egéon ne se dégage brusquement. Il me fit rouler sur le dos et se plaça au-dessus de moi, son regard perçant planté dans le mien.
"C'est à cause de lui, c'est ça ?" demanda-t-il à travers ses dents.
Je voyais ses bras trembler de colère de chaque côté de ma tête. Il tentait de se maîtriser mais il avait bien du mal.
"De... qui tu parles ?"
"Ne me prends pas pour un con." dit-il en passant une main étonnamment douce contre ma joue. "Je vois bien ce qui est en train de se passer. C'est très courant. Le type qui se tape la soeur de son meilleur ami. Ce qui me fait le plus mal, c'est que ça a l'air de te faire plaisir."
Je déglutis avec peine tandis qu'il s'approchait de moi comme pour sentir mon odeur. Sa présence me faisait tourner la tête. Il ne fallait pas que je le blesse avec mes paroles. Il souffrait, je le voyais bien. Je me devais de le rassurer.
"Il n'y a rien entre Aaron et moi. On a passé une semaine difficile. Je voulais juste me réconcilier avec lui."
"Ah ouais ? Et tu t'es réconciliée avec quelle partie de son corps ? Le haut ou le bas ?" articula-t-il dans un chuchotement, tout en rapprochant encore son visage du mien.
Il captura ma bouche. J'aurais dû ne rien faire, mais quelque chose me fit réagir. Mes mains me désobéirent et le repoussèrent. Il attrapa mes poignets et me plaqua contre le matelas, m'embrassant avec plus de fougue avant de me relâcher. Le souffle court, je ramenai la couverture contre moi. Mon coeur battait si fort qu'il me rendait sourde. Pourquoi je l'avais repoussé, pourquoi ?
"J'ai quitté Hippolyte pour toi, et voilà comment tu me remercies." dit-il en se redressant au bord du lit, les yeux figés sur ses pieds.
Le chagrin dans sa voix me fendit le coeur. Je me mordis les lèvres jusqu'au sang pour renflouer mes larmes. Je le sentis remuer avant qu'il ne se penche vers moi pour murmurer, d'un ton que la douleur rendait aussi coupant que le fil d'un rasoir :
"J'ai vu ton souvenir. Tu crois qu'il survivra combien de temps avec toi ? Tu veux vraiment prendre le risque de le perdre ?"
Je me levai d'un bond, repoussai la couverture et sortis du bungalow. Egéon n'avait pas cherché à me retenir. C'était ce qui me faisait le plus mal, ce qui me prouvait que quelque chose était cassé pour toujours. A quel moment tout avait foiré ? Pourquoi ne pouvait-on pas tous redevenir comme avant ? J'avais senti à sa voix que je le dégoûtais. Il avait sacrifié son histoire avec Hippolyte pour moi, et en remerciement, je le trahissais avec Aaron. J'aurais aimé lui promettre qu'il n'y avait que lui, mais je ne pouvais pas vivre sans Aaron. Je m'en étais rendue compte durant cette fameuse semaine. J'avais besoin des deux pour respirer.
Les paroles de mon frère résonnaient dans ma tête sans discontinuer. Je savais que je ne pouvais pas trop m'approcher d'Aaron, je n'avais fait que rêver... Etait-ce vraiment si mal ? Une sirène n'a-t-elle pas le droit d'espérer ?
Je m'assis dans l'herbe, les bras serrés autour de mes jambes, à fixer le feuillage sombre des arbres. C'était à la fois inquiétant et reposant. La joue posée contre les genoux, je tombai dans une sorte de somnolence emplie de douces horreurs.
Soudain, je vis passer Louise non loin de moi. Seule et en mode "furtif". Elle préparait une exploration en solitaire, ou quelque chose du genre. Le temps était venu de découvrir ce que cachaient les atlantes. En plus, ça me ferait un bien fou de penser à autre chose.
Je me levai d'un bond et la rattrapai alors qu'elle s'éloignait. Le regard de poisson-lune qu'elle me jeta valait tout l'or du monde.
"Louise... je me disais qu'on pourrait explorer la cité ensemble." hasardai-je en me rendant compte que je n'avais pas préparé de texte.
Je me sentais carrément nulle face à la princesse Arlequin, toujours pimpante et rayonnante. Pour ne rien gâcher, la mode atlante lui allait à la perfection. Je serrai les poings pour m'empêcher de sortir une remarque acerbe qui ruinerait tous mes plans.
"Pourquoi tu veux venir avec moi ? Tu me déteste."
"Je ne viens pas avec toi." précisai-je sans parvenir à cacher mon regard blasé. "Je me disais que tu pourrais fouiner dans la cité pendant que j'explore l'océan. Et quand on a fini, on fait la synthèse de ce qu'on a trouvé. C'est donnant-donnant. Tu marches ?"
Quoique méfiante, elle avait accepté. Je l'avais donc laissée partir de son côté alors que j'empruntais la direction du bungalow pour récupérer une serviette de bains ultra fine. Egéon avait l'air de dormir, ou alors il faisait comme si. Je sortis sur la pointe des pieds et me dirigeai à grands pas vers le bord de l'eau. Je choisis un endroit un peu à l'écart, cachai la serviette ainsi que mon mini-short dans un cageot en bois, et plongeai dans l'eau sombre.
Le contact de l'océan contre ma peau provoqua un tremblement d'extase le long de mon échine. Mes écailles frémirent tandis que mes nageoires apparaissaient. Mes branchies internes s'éveillèrent comme d'un long sommeil alors que l'eau pénétrait dans tout mon corps. C'était une sensation unique, s'abandonner aux flots. C'était le seul endroit où je ne me sentais jamais de trop, ni abandonnée. Face à l'immensité de l'océan, je me savais entourée par des millions de vies. Ce n'était pas la même chose à la surface. Les gens et les animaux m'étaient étrangers. Dans l'eau, tout prenait d'autres reliefs.
Grâce à la nuit plutôt claire, j'y voyais assez bien. Je discernais les récifs de corail endormis. A mon passage, quelques petits poissons colorés s'animèrent. Certains me suivirent, curieux, tandis que d'autres retournaient à l'abri dans les récifs. Je nageai un long moment dans le silence le plus total. Apaisée, entière.
Rien de spécial dans les fonds marins. Ils ressemblaient à ceux de la terre. Je m'enfonçai plus profondément grâce aux inflexions de ma queue, repoussant l'onde qui cherchait à m'oppresser. Je savais que je ne pourrais bientôt plus aller plus bas. La pression de l'eau devenait bien trop forte.
Pourtant, j'avais cru voir une lumière vive...
Brusquement, un éclat m'aveugla. Une boule immense, jaune clair qui balançait lentement au bout d'une sorte d'antenne. D'autres lumières s'animèrent alors qu'un monstre ondulait laborieusement. Il était gigantesque.
Paniquée, je fis demi-tour et nageai à vive allure vers la surface. Il fallait que je remonte de quelques mètres pour être plus rapide, pour échapper à la pression de l'eau...
La créature aquatique grogna et pris de la vitesse. Elle me prenait sûrement pour son dîner. Les bras plaqués le long du corps, j'ondulai le plus vite possible, sans me retourner. Comment un peuple aussi pacifiste que les atlantes pouvait vivre à côté d'un monstre pareil ? J'avais vu des enfants se baigner, l'après-midi dans ces eaux. C'était à n'y rien comprendre ! A moins que le monstre était friand de sirènes uniquement ?
Un nouveau grognement qui sembla faire trembler les profondeurs. Je frémis, les yeux écarquillés. Ce cri était des plus étranges. Comme s'il était... mécanique.
Terrorisée, je pris sur moi pour faire demi-tour. Une chance sur deux de me tromper. Je tournoyai sur le côté à l'instant précis où le "monstre" passait devant moi sans m'accorder un regard. Perplexe, je m'aperçus qu'il s'agissait d'un sous-marin ressemblant à un poisson monstrueux, doté de globes lumineux qui pendaient au bout d'antennes.
Je me rétablis dans l'onde, me laissant porter par elle quelques instants, le temps de me reposer. Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule et vis deux pyramides en cristal briller plus loin, dans les ténèbres de l'océan. Je clignai des yeux. Lorsque je soulevai les paupières, elles avaient disparu. Pourtant je savais ce que j'avais vu. Ce n'était pas une hallucination. Comme il était impossible de les retrouver dans le noir, je remontai à la surface.
J'inspirai une grande bouffée d'oxygène et me dirigeai jusqu'au bord de l'eau. Je me hissai sur le rebord en marbre blanc, rampai sur quelques centimètres et me redressai juste assez pour récupérer ce que j'avais caché dans le cageot. La serviette n'y était plus. Il ne restait que le short, que je ne pouvais mettre puisque j'avais toujours mes nageoires. Sans rien pour les essuyer, j'étais bonne pour poireauter des heures au bord de l'eau. J'aurais pu repartir dans la mer, mais j'étais incapable de retrouver les bungalow par la voie des eaux. Je frissonnai. La peur engourdissait mes membres. Quelqu'un m'avait pris ma serviette. Quelqu'un m'avait donc espionnée...
Soudain, je sursautai en voyant un jeune atlante me tendre obligeamment une pièce de tissu.
"Je vous ai préparé une serviette."
"C'est MA serviette !" fis-je d'un ton furieux dans lequel pointait l'anxiété.
Je la lui pris brusquement des mains et entrepris de m'essuyer les nageoires. Le regard du jeune homme resta fixé sur ma queue de poisson. Je lui jetai un coup d'oeil oblique.
"Vous êtes venus pour mater, c'est ça ?"
"Je vous ai juste préparé une serviette."
"Ouais, je les connais les mecs dans ton genre." maugréai-je.
"Vous devez beaucoup plaire aux hommes."
Je fronçai les sourcils dans sa direction avant de me recroqueviller afin de m'essuyer plus vite les nageoires. Il commençait sérieusement à me faire peur, ce type. Les atlantes avaient beau être pacifistes, certains avaient forcément un petit côté psychopathe. Ils ne pouvaient être un peuple 100% pur.
Soulagée, je sentis mes nageoires disparaître, remplacées par deux jambes plutôt maigres. Je me relevai d'un bond tout en gardant serrée la serviette autour de ma taille. J'attrapai le short dans le cageot et m'éloignai rapidement du type louche.
"Suivez les lumières." me dit-il en désignant les lanternes bleutées accrochées aux poteaux.
Elles dessinaient comme un petit chemin et curieusement, elles me rappelaient les antennes de l'énorme poisson-sous-marin. Je m'élançai sur le chemin pavé, anxieuse malgré tout, car je n'aimais pas spécialement suivre les conseils d'un homme qui "amène des serviettes". Une fois à bonne distance, je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule : il ne m'avait pas suivie. Il s'était contenté de m'observer avant de partir dans l'autre sens et de disparaître au coin d'une rue.
Pas rassurée pour autant, je pris le temps de me cacher derrière un mur pour enfiler mon short en quatrième vitesse, puis je balançai la serviette sur mon épaule après m'être grossièrement essuyée les cheveux.
Je retournai jusqu'aux bungalows et m'assis dans un carré d'herbe pour attendre le retour de Louise. J'espérais qu'elle n'avait pas été plus rapide que moi et qu'elle ne soit pas déjà tranquillement en train de dormir. De toutes façons, je n'avais nulle envie de retourner dans le lit. Je ne voulais plus me prendre la tête avec Egéon.
Je me retournai en entendant des bruits de pas, et levai la tête vers Jezabel, qui s'approchait de moi avec l'expression d'une gamine en faute, des quartiers de pastèque en main. Je haussai un sourcil incrédule. Que se passait-il, encore ?
Elle avait l'air de vouloir s'excuser, ce qui était pour le moins inhabituel. Un peu maladroitement, elle me tendit un quart de pastèque sur lequel était creusé le mot "Melody". De plus en plus curieux. Je pris le fruit sans mot dire, remarquant la cicatrice à son poignet causée par Kraky. Décidément, on gardait tous des "souvenirs" de notre escale à Vegas. Je passai une main distraite sur le bracelet avec la tête de mort. Un petit silence s'installa entre nous alors que Jezabel avait les yeux rivés sur ses pieds. Je fixai la pastèque avant de dire :
"C'est bon, on oublie. Faut qu'on arrête de remuer le plancton pour des conneries."
Si je me réconciliais avec elle, c'était un bon début. Je remarquai alors qu'elle pleurait. Je me relevai et posai mon index sur son menton pour la forcer à lever la tête vers moi. Ses yeux embrasés enflammèrent presque les miens. Je détournai le regard.
"Oh, tu pourrais faire cuire des brochettes avec tes pupilles !" fis-je pour détendre l'atmosphère. "Il faut que tu apprennes à te calmer."
Venant de moi, c'était ironique de dire ça à quelqu'un.
"Tu te prends trop la tête. Va voir Glène, va te réconcilier avec lui. Ca pourrait être tellement simple entre vous. Vous n'avez pas de frère jaloux ou de problème... mortel."
J'esquissai une moue tout en la regardant.
"J'ai rien dit. Tu es la Mort, mais... laisse tomber."
Je passai une main dans mes cheveux après avoir posé le quartier de pastèque dans l'herbe.
"J'accepte la pastèque mais je n'ai pas spécialement faim."
Je tentai un léger sourire encourageant, signe que tout était oublié. Puis, mon regard fut attiré vers Louise qui était au bord de la mer avec Arès. Elle n'était quand même pas en train de lui raconter en premier ce qu'elle avait vu ? Et notre pacte, alors ?
"Viens." dis-je à Jezabel en lui prenant la main pour l'entrainer avec moi.
Je courus dans le sable et me plantai devant Louise, dos à Arès.
"Alors, tu as trouvé des trucs intéressants ? Moi oui ! Les atlantes sont très avancés niveau mécanique : ils ont des sous-marins ! Et j'ai vu deux pyramides en cristal sous l'eau. Les mêmes que celles dans le Triangle des Bermudes. C'est peut-être la porte de sortie dont Père a parlé."
Je me retournai vers Arès, lui offrant un regard farouche.
"Vous voyez, je travaille en équipe. Vous savez tout ce que je sais. A mon avis, les atlantes nous cachent quelque chose. Ils sont beaucoup trop gentils, ça ne me plaît pas."
En attendant, j'étais la seule à connaître la position exacte des pyramides, donc Arès avait plutôt intérêt à décrisper la mâchoire en ma présence. Je me rendis compte que je tenais toujours la main de Jezabel dans la mienne. Je la décollai difficilement à cause du jus de la pastèque puis, me souvenant que Louise avait parlé en tête à tête avec Arès, un sourire mesquin traversa mon visage.
"Elle fait fort cette fois. Les demi-dieux ne lui suffisent plus, elle drague carrément le dieu des dieux !" fis-je remarquer à voix haute avec un rictus.
Je n'y pouvais rien, elle m'agaçait avec ses sourires, ses fossettes et sa stupide frange.
Melody : 100%
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| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Arés/Mars
❝ La principale raison de la survie des plus faibles est qu'ils connaissent leurs places ❞
Parfait tout se passait comme je le voulais mis à part a réaction d'Aaron, mais tant pis. Ils étaient trop jeunes, tous. Il est vrai que aucun d'entre eux ne dépassait la trentaine tant sur le plan physique. Néanmoins, je fus agréablement surpris lorsque aucun ne prit la parole et que Melody arriva à se contenir avec son jumeau qui grommelait dans son coin. J'appréciais la situation, il savait qu'il ne pourrait rien me faire mais vu la haine qu'il avait à mon encontre, il devait en rêver. Mais je pus avoir ce que je souhaitais : du repos, qu'ils pensent que notre groupe était faible et une preuve de leur pacifisme. Car cela ne collait pas, mieux valait ne rien demander pour l'instant.
Nous avions donc des bungalows à dispositions. Le Palais n'est il pas assez bien ? Je devrais passer devant à l’occasion. Je pris le plu grand bungalow pour y séjourner avec Falkore et Antiope et d'autres membres de l'expédition si besoin s'en fait sentir. A peine arrivés, j'ordonne aux deux créatures d'observer de loin et discrètement les autres membres tandis que je m'allonge dans un des hamacs avant de dormir l'équivalent d'une heure. Je préférais ne pas attendre. Ainsi pendant que la plupart partaient vaquer et faire du tourisme, je me reposais. Les créatures ne devaient pas intervenir si ils n'avaient pas besoin. Je préférais garder un oeil lointain sur ces jeunes un peu trop excités.
Je revins rapidement de ce sommeil sans rêve, une vraie plaie cette malédiction. Le visage frais, je me levais et sortais du bungalow avant de me promener. Aucun moyen de s'échapper, un peuple pacifiste mais avec des éléments intriguant. Ca m'excitait. Je continuais donc à longer au bord de la mer, songeur. Je pensais à certaines choses concernant cette aventure, je n'avais pas peur pour Hippolyte. Athéna la protégeait, Dyonisos donnerait un coup de main aussi. Mais je ne sais pas, ce demi monde m'inspirait une certaine nostalgie, ils vivaient ici sans guerre. J'étais une erreur de la nature pour eux, c'était un sentiment très désagréable puis mes trois frères et sœurs partis vers l'inconnu. Connerie que tout ça.
Perdu dans mes pensées, j'entendis un son derrière moi. Je me retournais, ce n'était que cette chère Louise Hollen. De la peur ... de moi ? Je sentais de la peur venant d'elle. Je n'étais clairement pas empathe comme Artémis, mais je ressentais la colère et la peur. Ce n'était pas ce en quoi j'étais le plus doué mais ça m'intriguait. Mais elle souriait en m'affirmant que les autres dieux allaient bien. Il souriait à son tour :
Je ne m'inquiète pas pour eux.
Ils avaient décides d'aller là bas de leurs pleins gré. Je n'avais pas peur pour eux et je doute que Poseidon tente de les attaquer ou en ait même l'envie. Je ne le cernais pas mais je n'étais pas aveugle, comme Hadès il avait des vues sur mon titre. Un titre bien dérisoire enfin de compte mais dont j'avais besoin pour faire ce qui devait être fait. Aucun d'eux ne pouvait prendre mon rôle ici, aucun d'entre nous hormis moi n'avait la force de faire certains choix. Trop jeunes, trop naifs. Trop encré dans leur réalité qui était que : le bien l'emporte toujours, le bien et le mal chacun de leurs côtés. Mais comme Diane le répétait de temps en temps tout était nuances de gris. Et ils n'étaient pas capable de voir cela, c'était presque mignon quand l'on réalisait. Mais j'étais crée pour faire ces choix, devenir l'arme qui faisait ce qui devait être fait.
Louise vint ensuite me faire un cadeau ... c'était mignon. Une petite statuette d'un arbre et elle me fit le discours comme quoi le chêne serait un bon symbole pour moi. Je pris son présent et le fis disparaître en souriant :
Il est maintenant posé près de mon trône et merci j'apprécie le geste. Le chêne ? Pourquoi pas, j'y penserais. Quand aux vautours et aux chiens, je suis satisfait de ces deux animaux. Le chien fidèle à l'homme et le vautour se nourissent des morts. La mort qui au final fait partie de la Nature comme le disait tout à l'heure Kida est primordiale au bon fonctionnement de la vie, un cycle éternel. Mais je te remercie Louise.
C'était apparemment un gage de remerciement. Elle disait que ce n'tait rien avec nos pouvoirs et je ne pus m'empêcher de sourire. J'étais toujours habillé de mon costume et elle en Atlante. Je vins poser mon index sur ses lèvres en chuchotant :
Chut.
Mon ton était doux et une musique vint à nos oreilles. La chanson Girl you'll be a womanalors que je prenais sa main et m'emparais d'une de ses hanches. Elle se laissait faire, intimidée. Nous nous mirent alors à danser la durée de cette course chanson. J'avais bien aimé cette chanson et le film qui l'avait fais connaître. Je finis par la faire tournoyer une dernière fois avant de la lâcher :
Je dois bien m'occuper de la protégée de ma soeur non ?
Mon ton était taquin enfin je crois. C'était une plaisanterie. J'étais presque aussi mauvais qu'Apollon parfois. J'avais perdu un peu de ma sociabilité ces derniers temps. Sauver l'univers, gérer une demi déesse qui venait de se faire larguer, sauver l'univers, gérer une famille à protéger et encore surveiller les agissements de Storybrooke. Je souriais encore à Louise avant de lui caresser le haut du crâne :
Si je savais que Diane ne me tuerait pas, je t'aurais probablement fais la cour Louise.
Je lui fis un petit clin d'oeil avant de rire. Le chêne ... c'était assez flatteur. Je me permis ensuite un regard vers Melody et Jezabel qui approchaient. La doublette, gros lot et autres métaphores. Je gardais une expression neutre, elle avait l'air sincère tout à l'heure. Je mettais les mains dans mes poches alors qu'elle donnait des informations précieuses. Des sous-marins ? Intéressant. Et tout le monde semblait d'accord sur ce point, un petit quelque chose clochait et ma nièce en fit part. Je lui répondais spontanément :
Ils cachent en effet quelque chose. Posséder des armes alors qu'il se disent pacifistes et qu'ils ne chassent pas est étrange. Les armes sont faites pour trois choses : Attaquer, Chasser et Protéger. Si ils sont réellement pacifistes alors ils protègent quelque chose.
J'haussais un sourcil avant d'ajouter :
Je m'excuse pour vous avoir suspectés Poseidon, je devais voir la réaction des Atlantes.
Je m'excusais mais le sentiment était il là ? Je ne sais pas, les excuses n'étaient pas mon fort. Puis elle semblait vouloir une récompense vu le ton sur lequel elle nous avait informé le " Vous voyez ", elle avait besoin de reconnaissance. Pauvre enfant. Je mettais ensuite les mains dans les poches avant d'ajouter sur un ton curieux envers Melody :
Pourquoi as tu marquée Louise ?
Je comprenais à l'expression de Jezabel qu'elle ne comprenait pas ce à quoi je faisais référence. Je pris un ton proche d'un professeur lorsqu'il parle à un de ses élèves :
Cela veut dire que lorsque Melody le souhaite, le Kraken sera lancée sur Louise mais ... Diane le détruirait d'une fléche.
Ce n'était vraiment pas un reproche, je n'étais pas hostile. Je n'avais pas réagit face au commentaire concernant Athéna car je pouvais comprendre le point de vue. Je fis alors apparaître mon sceptre. Le tenant fermement dans mes mains, je le penchais et visais le sol devant nous. Un minuscule éclair en sortit suivit d'une boule de ce qui semblait être de la laine avant de s'agrandir prenant les dimensions d'une voiture mais c'était sans aucune erreur possible ... un nuage. Un nuage solide. Un simple petit tour de passe passe que j'avais appris en me souvenant d'Hermès. Je sautais alors dessus et je ne passas pas au travers, il supportait bel et bien mon poids et ce très facilement. Je regardais les trois filles :
Que penseriez vous d'examiner Atlantide depuis les cieux ?
J'avais un petit sourire et les invitais à prendre place. Etrangement, dans ma tête vint s'installer la chanson, Melody semblant hésitante je finis par un simple :
Je ne te ferais rien, je me porte garant de ta sécurité si tu veux.
Quand à Jezabel, je la regardais à son tour :
Vous devriez laisser vos problèmes de côté avec ma nièce, vous avez la chance de profiter d'une aventure unique autant en profiter avec ses amis plutôt que de se chamailler, puis je n'aime pas ça et l'image que ça donne de nous envers les Atlantes, le pardon est difficile mais il en vaut la peine.
Petit instant paternel et amical voir avec de l'affection. Mais j'étais aussi voir plus curieux qu'eux d'explorer cet endroit malgré que je me contenais et que je savais pourquoi nous étions là. Mais nous vivions et étions libre d'explorer, je leur donnais une chance de vivre une aventure qu'elles ne revivraient sans doute jamais alors autant en profiter. Cela doit être mon côté père, vivre avec Hippolyte ces deux mois m'a changé.
Le nuage quand à lui était terriblement confortable, doux et moelleux comme le meilleur des matelas. La prochaine fois, j'en ferais apparaître un pour qu'il me serve de lit ... Falklore et Antiope quand à eux survaillaient et s'assuraient que rien n'arrive aux trois garçons.
Couleurs:
A : Arès A: Falklore A: Antiope A: Les Amazones
Kida
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| Avatar : Saoirse Ronan
| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Kida s’était arrêtée net dans son mouvement, se retournant pour le dévisager. Comment ça « elle était seule » ? Sa question était plutôt perturbante… et le silence s’installa tandis qu’elle le dévisageait. Il semblait gêné par sa propre question, se mordillant les lèvres et la jeune Atlante se radoucit, croyant comprendre un peu mieux ce qu’il avait tenté de lui dire. Un fin rire passa entre ses lèvres à demi-closes tandis qu’elle regardait de nouveau le paysage autour d’eux. Elle avait bien compris, il était vraiment en train de lui demander cela ? Elle n’en savait rien, mais elle préférait largement répondre à cette question alors… Elle finit par lui dire, le sourire au bout des lèvres, le regard un peu mutin, la voix un peu taquine :
- Disons que j’étais promise à quelqu’un…
Face à son regard interrogateur, elle éclata de rire et se fit plus clair :
- Je ne sais pas si c’est toujours le cas… Je n’ai plus eu de nouvelles concernant cet accord…
Il était vraiment très curieux ma parole, et surtout très vif d’esprit… Il comprenait des choses que les autres ne semblaient pas comprendre ou du moins, il posait plus de questions intimes, comme s’il cherchait plutôt à lire à travers elle qu’à lire à travers la Cité en entier… Mais elle n’avait plus envie de parler de ce supposé mariage, elle lui fit un petit signe de tête pour l’inviter à poursuivre la marche avec elle et se remit en route. Lorsqu’il lui parla de la Surface, elle s’anima soudain, passionnée par ce monde si étrange qu’elle n’avait jamais pu voir, uniquement lu dans certains livres.. Alors comme ça il y avait plusieurs Cités, des villes qu’ils appelaient ça… Parfois ils se marchaient dessus ? Comment ça ils se marchaient dessus ? L’un s’allongeait et l’autre lui passait dessus ou tentait-il juste d’expliquer par une expression qu’ils étaient parfois bien trop sur la même surface ? Difficile à comprendre quand on n’avait jamais vu ce monde. Ils parlaient ensemble, se rencontraient par hasard…
- La Nature fait si bien les choses… Malgré la taille de vos Cités, vous vous rencontrez toujours… C’est incroyable !! J’aimerai tant voir cela un jour…
Sa voix se perdit en même temps que ses yeux… Il était si dur de faire ce choix… partir et vivre, voir, découvrir… mais laisser tout cela derrière elle, sa Cité, son peuple… C’était si difficile à imaginer… Elle déglutit à cette idée, secoua un peu la tête pour chasser cette idée et continua d’avancer. Mais ce fut à Aaron de s’arrêter. Un peu surprise, elle se stoppa à son tour et se tourna vers lui. Il approcha ses mains d’elle et elle eut comme première envie de se reculer. Elle n’avait pas l’habitude de ce type de contact avec un homme, de ce type de contact, tout simplement. Elle demeura pourtant immobile, regardant avec attention ses mains se poser sur le tissu qu’il redéposa avec douceur sur ses épaules. Elle leva alors les yeux vers lui… Il avait soudain l’air si grave… L’air d’un homme qui avait tant à dire mais qui ne trouvait pas les mots… Il finit cependant par formuler une phrase et à son écoute, Kida devint aussi sérieuse que lui. Elle hocha la tête, attendant sa demande.
La question lui coupa le souffle. Elle était si abrupte, si violente et si pleine d’insinuation. C’était la question d’un jeune homme qui s’était déjà fait trahir, qui ne croyait plus en grand-chose et qui avait peur… Lui aussi avait dut avoir un vécu compliqué… Elle ne répondit rien pendant quelques temps, le temps de digérer sa demande, de scruter ses yeux et de se remettre de cette sensation qui l’envahissait, la sensation que cet homme si gentil était pourtant si triste… Elle finit pourtant par inspirer et lui dire d’un ton doux et sincère :
- Non. Non, personne ne me force à cacher quoi que ce soit, si ce n’est peut-être moi-même.
Elle eut un sourire nerveux.
- Mais tout le monde à ses secrets n’est-ce pas ? Je suis Guide, je vous ai promis de vous accueillir et de vous guider, je ne vous ai jamais promis que je vous raconterais toute ma vie, mes forces et mes faiblesses… Tout comme vous d’ailleurs… je ne connais pas tout de toi Aaron, juste ce que tu acceptes de me dire… parce que nous ne sommes pas… intimes… Est-ce que cela te rends plus dangereux ? Je ne pense pas…
Elle lui sourit avec douceur. Puis elle reprit avec sérieux, les yeux dans les yeux :
- Je te promets que je ne vous cache rien pour vous protéger non plus. Je ne cherche pas à te faire du mal, si c’est ce que tu penses…
Sa voix était quelque peu brisée… cette situation ne l’enchantait pas vraiment, il semblait aussi fragile qu’un animal blessé et il semblait l’accuser d’attendre qu’il ait atteint l’extrême souffrance pour lui abréger sa vie…
- Je… Je veux juste me protéger moi… tu comprends ? Ma vie…Mon passé… Moi…
Il était entré plus en détail dans ses explications, précisant à quel point il tenait à certaines personnages présentes avec lui, il avait fini par lui lâcher les épaules et reprendre ses distances, tout en lui demandant de le prévenir sur les choses se gâtaient. Elle garda le silence, hochant juste la tête en signe de compréhension à la fin. Elle reprit alors la parole pour lui dire :
- Je comprends totalement tes raisons, je comprends totalement ce que tu tentes de me dire. L’amour qu’on porte à un être cher peut être destructeur, j’en sais quelque chose… Tout comme je comprends ta détermination à tout faire pour Melody et Egéon… Je comprends ce que c’est de se battre pour un être cher, d’être prêt à tout pour le protéger… Rappelle-toi Aaron que… Je ne vous ai pas fait venir ici, vous êtes venus, vous êtes venus de vous-même… mon peuple n’y est pour rien… A t’entendre, nous préparons quelque chose pour vous mettre en danger, mais sache que nous nous sentons plus en danger que vous, vous qui êtes venus de la Surface sans rien dire, juste pour nous demander de l’aide… Je te l’ai dit, nous sommes Pacifistes, tes doutes, ta peur me font sincèrement mal au cœur… Tu n’as pas dû avoir un passé facile pour te méfier ainsi mais je le comprends… Tu cherches à protéger les tiens, je cherche à protéger les miens, cela fait-il forcément de nous des ennemis ?
Elle lui prit doucement sa main droite dans les siennes avant de lui jeter un faible sourire en murmurant :
- Je ne pense pas.
Elle hésita quelques secondes avant d’ajouter :
- Tu n’as encore jamais vu une partie de chasse Atlantes alors laisse-moi t’expliquer… Nous ne chassons que lorsque nous sommes menacés, nous laissons à l’adversaire la chance de se rétracter et s’il décide tout de même nous faire du mal, nous nous devons de riposter… C’est l’unique moment de notre vie ou nous cessons d’être Pacifiste… Si ton groupe d’amis vient en paix, il n’y a rien à craindre, n’est-ce pas ? Je ne suis pas censée t’aider mais tu me sembles sincère alors je vais le faire… Assures-toi que chacun d’entre vous soit bien venu pacifiquement. Si tel est le cas, vous n’avez rien à craindre, je peux te le promettre… Oh ! Je vois que nous avons bien avancé…
Elle remarqua qu’ils étaient de nouveaux devant les bungalows. Kida les arrêta devant le sien, s’apprêtant à prendre congé. Elle lui avait dit ce qu’elle avait à lui dire, elle lui en avait sans doute dit peut-être plus que ce qu’elle avait dut… Mais elle avait confiance en lui… elle commençait du moins. Elle allait partir lorsqu’il reprit la parole. Elle n’était plus toute seule… elle cligna des yeux, la bouche légèrement entrouverte, un peu déstabilisée par ses paroles… Il voulait l’aider… elle avait des amis… Elle cligna encore une fois des yeux avant de sourire, de porter la main à son cœur puis de faire tourner son index autour de son tatouage :
- Mais tu oublies que je ne suis jamais seule.
Elle lui fit un clin d’œil, le sourire malicieux, elle hésita quelques instants avant de s’approcher vivement, aussi rapide qu’un courant d’air pour lui frôler la joue avec ses lèvres.
- Tu as un cœur pur Aaron… C’est une grande force… protège-le.
Elle lui sourit une nouvelle fois et disparut dans sa case.
Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, elle se sentit peu reposée mais suffisamment pour affronter la journée. Elle s’était couchée tard avec tout cela, mais la conversation avec le jeune homme l’avait aidé à trouver le sommeil. Elle sautant en bas de son lit, s’habilla avec sa tenue bleue et sortie du Bungalow pour se diriger vers l’énorme table en bois où un énorme petit déjeuner attendait Kida et ses invités. L’un d’eux était déjà levé visiblement… Egéon. Il était seul, prenait son petit déjeuner et la blonde platine lui sourit quand il leva les yeux vers elle.
- Bonjour. J’espère que vous avez bien dormi… et que le petit déjeuner vous convient… J’ignore ce que vous mangez à la Surface…
Elle s’assit en face de lui, récupéra une papaye et un morceau de pastèque et entreprit de découper la première lorsqu’elle lâcha soudain :
- Tiens… Votre sœur jumelle n’est pas avec vous ?
Elle les avait pourtant vu partager leur bungalow…
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Il ne prononça pas un mot alors qu'à son tour, Artémis faisait part de son point de vue à Poséidon. Il savait à quel point elle avait souffert à son retour de Londres, ayant dû se prendre en pleine figure les remontrances d'Egéon. Il ignorait si leur frère savait à quel point son fils avait pu se montrer désagréable, la traitant de « voleuse » alors que le dieu avait lui-même dit que ce trident, il s'en était séparé afin de ne pas se retrouver bloqué à Olympe. Ce n'était pas de leur faute si son arme divine lui avait échappé, c'était son propre choix. Il le regrettait, certainement, pour l'avoir quémandé à nouveau mais jamais Diane n'avait voulu s'en emparer. Il était venu dans ses mains, ignorant que Poséidon était toujours en vie, le garder en sa possession ne semblait pas du tout déplacé. Maintenant, cette histoire avait beau être réglée... Apollon ne savait que penser à ce sujet. Au sujet de « faire partie du monde » du dieu des océans.
Il lui lança un regard, tandis que leur sœur continuait à s'adresser à lui. Il ne serait jamais réellement fatigué d'être aux côtés de Diane pour l'aider à se remettre sur pied... Ce qui le fatiguait, c'était davantage qu'elle ait besoin d'être remise sur pieds bien plus souvent que d'habitude. Il ne comprenait pas comment leur famille avait pu tourner de la sorte de manière aussi inattendue. Ils devraient tous s'allier pourtant, non ? Se regrouper pour profiter des derniers instants ou pour faire face à la menace qui planait ? Non, en réalité, Poséidon était intéressé par autre chose que Chronos tandis qu'Arès voulait seul se mettre face au titan. Et eux étaient là, à côté, attendant d'avoir toutes les pièces du puzzle pour enfin voir où chacun voulait en venir. C'était pour ça, aussi, qu'il ne préféra pas s'attarder sur sa vision, pour avoir cette pièce de son côté. Il ignorait si elle avait de l'importance, si un quelconque indice y était dissimulé, si cela avait même le moindre intérêt. Mais être le seul à l'avoir vu – avec Artémis, à présent – c'était sa manière à lui de montrer qu'il n'aimait pas qu'on lui cache des choses. Il ne fut pas étonné de l'absence de réponse de Poséidon, un petit sourire se formant sur ses lèvres face à ce manque de réaction. Que pourrait-il ajouter à cela, de toute façon ? Il le savait sans doute déjà bien avant qu'elle ne le lui annonce en face, que sa confiance se méritait.
Alors ils se remirent en marche, sa main dans celle de sa jumelle, tandis que la pyramide ne cessait de se rapprocher. La porte se profila, faite entièrement de glace. Il s'attendait à un petit trou dans le cristal, lui, pas à ce qu'on est bloqué l'entrée... Ils n'étaient pas supposés être là, sans aucun doute. Si Poséidon n'avait pas eu le droit de venir la première fois, s'ils avaient laissé les autres derrière pour « occuper » les Atlantes... Quelque chose le dérangeait dans le fait de se trouver à cet endroit, alors que leur frère s'occupait à se débarrasser de l'entrée – de la glace, de l'eau, du pareil au même, il s'agissait de son élément. Néanmoins, lorsque le couloir s'allongea devant leurs yeux, il eut à l'intérieur ce petit tressaillement, comme lorsqu'il s'était retrouvé devant son temple, ou lorsqu'il avait voler dans les airs grâce à Lily. C'était excitant !
Il se pinça les lèvres, s'engageant avec Artémis, levant les yeux afin d'observer le moindre détail qui lui passait devant. Les trois intersections ne l'intriguèrent pas, au départ, son attention était toute portée sur les statues posées à leur entrée. Elles représentaient des Atlantes, ce peuple pacifiste, dont l'une d'elle portant... une pastèque. Penchant la tête sur le côté, il s'en approcha en se demandant qu'elle pouvait être la signification de cette chose. C'était beau, à dire vrai, il aimait beaucoup la façon dont cela avait été sculpté. Il capta bien vite la pensée qui traversa l'esprit de sa sœur à cet instant et préféra ne pas la prendre en note. Leur vase était très joli et ces goûts n'étaient pas à critiquer ! Il était le dieu des arts, il avait ses raisons d'aimer certaines œuvres et elles étaient justifiées !
Il trépignait sur place, tandis qu'Artémis aussi semblait vouloir bouger, maintenant qu'ils étaient là. Restait à trouver quel chemin était le bon à prendre, si seulement il y avait une bonne décision dans le tas.
« Peut-être qu'on devrait chacun partir de notre côté ? Ou alors vous allez à droite et je vais à gauche ? Il se trouve que j'ai une petite faim. »
Apollon ne sut pas tout de suite comment réagir et, au moment il prit conscience de ce qui venait de se passer, Poséidon avait déjà disparu. Il se passa une main dans les cheveux, soupirant de désespoir. Ah, il aimait n'en faire qu'à sa tête, n'est-ce-pas ? Pourquoi les avoir mené ici s'ils devaient maintenant prendre des chemins différents ? Tant pis, lui ne quitterait pas le côté d'Artémis, qui sait ce qui pouvait se passer ici.
Il laissa Diane s'énerver, crier, se défouler comme elle le souhaitait, croisant les bras contre sa poitrine en restant à l'arrière. Ses remarques sur Hadès le faisait sourire et il comprenait qu'elle ait besoin de lâcher toute cette pression qu'elle portait sur ses épaules. Le lancé de chaussure, cela dit, il ne l'avait pas vu venir. Il ne put s'empêcher de rire, se retenant tant bien que mal pour ne pas en faire trop. Il se contenta de se racler la gorge lorsqu'elle se retourna vers lui, mettant ses mains dans les poches, cependant... Non, c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas tenir plus longtemps ! Il se calma très vite malgré tout, sachant qu'il fallait bien qu'à un moment ou un autre, ils s'engagent à leur tour dans l'une des allées.
Les abords du couloir était couverts de glace et il était impossible de distinguer la moindre lumière à la sortie de ce tunnel. Apollon sentit alors la main de sa sœur se glisser dans la sienne et il tourna la tête vers elle, ne sachant ce qui pouvait l'inquiéter. Avant de se rendre compte, à son tour, des ombres qui se baladaient sur les murs. Plus d'une même. Il n'eut pas à attendre la remarque d'Artémis, il les avait déjà vu.
Sa main serra un peu plus celle qu'il tenait, alors que ses ombres ne semblaient rien faire de spécial si ce n'est se balader sur les murs. Un regard dans son dos lui indiqua bien vite que la sortie avait disparu, alors il continua à avancer, entraînant la déesse avec lui. A chacun de leurs pas supplémentaires, elles semblaient se rapprocher d'eux, devenir plus pesantes dans l'air, plus... Il accéléra, mais il dû se rendre à l'évidence. Cela était inutile. Elles les entouraient totalement. Comme un dôme les entourant, les empêchant de continuer leur route tout comme de faire demi-tour.
« Ne bouge pas. » Il avait murmuré à l'intention de sa sœur, alors que devant leurs yeux se formait cette boule étrange. Ils se retrouvaient au centre, tandis que les ombres ne cessaient maintenant de se mouvoir. Il ne mit pas beaucoup de temps à remarquer que ce qui les entourait, encore une fois, n'était que de l'eau. Comme lors de leur passage pour les îles du Sud où ils avaient atterri. Des souvenirs ? Encore ? Cela ne lui rappelait rien à lui et, posant un regard sur sa sœur, elle ne semblait pas non plus comprendre.
L'ombre, parce qu'elle ne semblait être qu'une pour l'instant, leur tournait autour, se divisant comme un puzzle. Elle ne semblait être que le reflet d'autre chose et, intrigué, il s'approcha quelque peu du bord. Jusqu'à réaliser qu'elles étaient cinq, maintenant, prostrées autour d'eux, les encerclant. A formes humaines, au premier coup d'oeil, mais ne pouvant en distinguer plus. Que se passait-il encore, sérieusement ?
Il mit un certain temps à les observer, se demandant de qui il s'agissait, ce qu'elles voulaient... Peut-être protégeaient-elles cet endroit ? Ce qu'ils venaient chercher ? Ils ne pouvaient plus avancer à cause d'elles...
« Hum... Bonjour ? » Il fallait les faire réagir, demander leur chemin, dire quelque chose. Il n'allait pas rester planter là à rien faire ! Adoptant son plus beau sourire, sans être certain que cela soit nécessaire, il continua alors comme si de rien n'était : « On ne fait que passer ne vous inquiétez pas, on ne vous dérangera pas longtemps ! On peut... on peut passer maintenant ? »
Il avait levé un sourcil, certain que sa technique ne mènerait à rien, mais au moins il avait essayé. Finalement, il y eut bien une réaction, seulement pas l'une de celles qu'il avait imaginé. Les ombres se mirent à parler entre elles, dans une langue qu'il ne pouvait comprendre. Il distingua alors trois hommes et une femme, grâce au timbre qu'ils laissaient entendre. S'agissait-il d'Atlantes ? Il ne pouvait le dire, il était incertain. Il tentait de se concentrer sur leurs mots, alors qu'autour d'eux, un écho semblait s'élever, répétant à l'infini ce qu'ils étaient en train de prononcer. Trop de voix, trop de bruit, il était incapable de savoir ce qui se passait. Lorsqu'ils s'exprimaient, leur teinte si obscure devenait un mélange grisé, mêlé au noir, comme s'ils s'animaient à dire vrai. L'endroit où se trouvait leur bouche devenant un peu plus brillant. Il s'agissait bien de personnes, alors ?
Ce qui le surprit davantage, dans ce dialogue qu'il ne pouvait comprendre, se fut l'apparence qu'il découvrit alors qu'ils se tournaient les uns vers les autres pour discuter. Si les voix si nombreuses le dérangeait, le fait d'observer leur profil restait un peu plus perturbant. Leur crâne n'était pas semblable aux leurs, ils étaient... plus allongés. Comme les aliens qu'il avait vu dans un film à la télé.
C'en était trop, il ne supportait pas d'être à l'écart de la conversation. Il voulait qu'on leur dise ce qui se passait, qu'on arrête de les ignorer. Qu'on leur parle.
« Excusez-moi mais qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? »
Il avait enchaîné, portant sa voix pour qu'on puisse l'entendre au-dessus de tous ces murmures. Il sentait son cœur battre à cent à l'heure, alors que l'ombre se trouvant face à lui se retournait dans sa direction. Et à cet instant, la phrase qu'il prononça, il la comprit sans la moindre difficulté, prononcée dans un grec ancien parfait. Il frissonna sans le contrôler au moment où la voix de l'homme s'éleva.
« Il nous entend... »
Qui les entendait ? Pourquoi était-ce si important ? Qu'est-ce qui se passait ? Apollon n'eut pas le temps de poser davantage de questions.
Le dôme avait disparu, en un instant, le tunnel ayant reprit sa place. Le laissant planté là, le regard porté sur chacune des parois à la recherche de l'ombre à nouveau. Où s'était-elle enfuie ? … Un souvenir, oui. Il se l'était demandé, alors que la surface de l'eau les leur reflétait. Ce n'était qu'un souvenir. Un souvenir de qui ? De quand ? Pourtant, il avait tellement eu l'impression qu'on lui avait parlé, au dernier instant...
Il s'était retourné vers Artémis, se demandant ce qu'elle pensait de tout cela, si elle avait remarqué quelque chose qui lui avait échappé. Poséidon était face à eux, juste là, à la sortie. Il ne l'avait pas remarqué tout de suite. Il était passé par l'autre côté, non ? Son regard se posa sur lui, inquisiteur. Avait-il vu la même chose qu'eux ? Ou autre chose ? Il ignorait ce qu'il devait faire, ce qu'il devait dire. Alors il alla juste prendre la main de sa sœur, encore, parce qu'à deux ils étaient bien plus forts.
« Alors, ce chemin de la pastèque ? Nourrissant ? Instructif ? »
Toujours sur la défensive, il préférait ne rien dire de ce qui venait de se passer. Qui sait, ce « Il » qui les entendait, cela pouvait très bien être lui. Ou Chronos. Ou... Ou n'importe qui. Mieux valait ne pas prendre de risques.