« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il n'était pas Jefferson. Ou tout du moins, pas exactement. Et pour cause : aucun souvenir, aucune émotion ne perlait dans son esprit. Ce n'était qu'un vide total, une amnésie qui ne semblait même pas l'inquiéter une seule seconde tant il se réjouissait d'avance des jeux qu'il allait pouvoir mettre en place en ce lieu improbable. Il était Jeff, sans être Jeff. Une mémoire absente, un machiavélisme bien présent, et une folle envie de s'amuser. Il ne savait ni comment, ni pourquoi il était là ; son unique certitude résidait en le fait que ce monde était en son pouvoir, car il se trouvait à l'intérieur même de son bien le plus précieux : son chapeau ! L'homme se tenait debout dans une pièce circulaire dont les murs disparaissaient derrière un nombre incalculable de portes. Des rouges, des bleues, des petites, des grandes, des rondes, des triangulaires. On pouvait aisément imaginer toutes les possibilités qui se cachaient derrière ces dernières ; et pourtant, toutes étaient condamnés par de grossières planches en bois, probablement renforcées par quelques kilos de magie vu que le Chapelier en personne ne pouvait les retirer ou même les détruire. Seul un miroir restait intact, rendu presque invisible par l'allure générale de la pièce. Alors l'homme croisa nonchalamment les bras tout en jetant un oeil vers les quatre cadavres qui traînaient au milieu de la pièce, sincèrement offensé que l'on puisse dormir à poing fermé dans son moment de gloire. Au compteur : un grand blond à l'air suspect, une petite fille qui lui paraissait curieusement familière, un type qui souriait même dans son sommeil, et une jeune femme blonde des plus... appétissantes. Les choses risquaient de prendre une tournure intéressante. Une fraction de secondes avant que les « convives » daignèrent enfin montrer signe de vie, il passa ses mains sur son chapeau faisant apparaître des oreilles de lapin blanc, tandis que son air désabusé se transforma en sourire mystérieux.
« Aah ! Enfin vous vous réveillez, bande de dormeurs ! Les quatre invités intempestifs, perdus et encore sonnés par ce qui semblait être un choc voire un traumatisme crânien, se levèrent péniblement avec une synchronisation insoupçonnée. Bienvenue dans un lieu improbable mes chers... Un lieu où la folie prime et où l'absurde... Il remarqua à ce moment-là que l'une des deux femmes dormait encore, visiblement peu intéressée par le discours sacré du Chapelier. Agacé, il tendit le bras vers la demoiselle et lança : c'est pas bientôt fini la sieste ? Non parce que c'est pas le but... Bien qu'il y a pas vraiment de but en fait. On fait quoi ici ? Prenant enfin conscience de la situation, il plaça son bras droite autour de sa taille et posa sa main gauche sur son menton, prenant quelques secondes pour réfléchir. ça casse tout mon effet maintenant... Bon ! Il recula de quelques pas. On fait genre que j'ai encore rien dit. Comme ça je pourrais assurer une entrée un peu plus fracassante. Aller ! Trois, deux, un... » Retirant son chapeau, il s'inclina devant les convives.
« Bienvenue dans mon antre, et joyeux non-anniversaire, mes chatons ! Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux, qu'est-ce qui n'est pas vrai et qu'est-ce qui n'est pas faux ? Mais peut-être que le faux est vrai, et le vrai n'est pas faux... ou que le vrai est faux ! À vous de le découvrir !.. Retenez bien : ici, l'absurde est le maître, et la logique passe à la trappe... ou alors c'est vous qui passez à la trappe ? Il leur adresse un sourire provocateur, puis tourna sur lui-même, comme s'il dansait. Quoi qu'il en soit, ne vous laissez pas prendre aux pièges. Ici, des portes condamnées, inaccessibles, et un miroir. Les portes sont des passages, et les miroirs de simples reflets ; ou alors est-ce l'inverse ? »
Et avant que qui que ce soit ne puisse prononcer un mot, il se précipita vers la glace, désigna son chapeau et plongea dans le miroir sans aucune hésitation.
« Alors, suivrez-vous le lapin blanc ? »
Un instant plus tard, seuls les quatre individus restaient dans la pièce.
Après mon petit déjeuner, je décida d'aller me promener dans la ville, vu que j'avais pas école, bah quoi j'en profite, mon père est d'accord enfin je l'espère et oui mon père c'est jefferson le chapelier. D'ailleurs où est-il? j'ai pas eu mon bisou du matin, lui qui me bombarde de bisou dès le matin. Je partis de la cuisine en cherchant partout dans toute les pièces du bas et d'un coup, je le vis par la fenêtre du salon. Bizzare, pourquoi avait-il l'air presser, je sortis avec mon chapeau enfin celui qu'avait fait mon père. par la porte d'entrée, je l'appela mais celui-ci ne m'entend pas. Bon il me reste qu'à le suivre discrètement comme je le fais d'habitude, je devrais dire.
Je le suivis en faisant attention à ce qu'il remarque pas ma présence, d'un coup, je le vis plus, ou était-il??? Je l'avais perdu juste devant la frontière de la ville, j'essayais de voir où il était. Avait-il remarqué que je le suivais, surement. Je décida de rentrer à la maison mais 2 minutes après que je me sois retournée, une explosion se fit et m'emporta... Je perdis connaissance.
Je repris péniblement connaissance, j'avais mal partout et surtout mal à la tête, qu'est ce qu'il s'est passé... Je reconnaissais pas l'endroit... je vis à mes côtés qu'il avait trois autres personnes dont une je ne connaissais pas trop, je me leva doucement en regardant l'étrange pièce où nous étions. Mon père était là aussi, mais différent enfin encore plus bizzar de ce que je connaissais de mon papa que j'aimais, il était à nous regarder avec un sourire et portait un chapeau que je n'avais encore jamais vu avant, comment peut-il porter ça... Son chapeau possédait des oreilles de lapin blanc.
Il commença à faire un discours vraiment très étrange, j'avais du mal à le reconnaître, j'avais même un peu peur de lui.. Oui mon père commençait à me faire peur, c'est la première fois. Je regarderai Chess un peu inquiète pour lui.
Je le regarderai en s'inclinant vers nous: "« Alors, suivrez-vous le lapin blanc ? »"
Puis celui ci disparût de la pièce, j'essayais de garder mon calme pour pas paniquer, je devais comprendre ce que mon papa avait.
C'était un matin comme les autres, un matin tout ce qu'il y avait de plus banal à Storybrook. Le problème dans cette banalité, était que le mot en lui-même et donc le concept qu'il répand n'ont pas lieu dans cette ville. Storybrook, la ville des comptes, où on croisait des lions, des squelettes, et même d'anciennes peluches dans un corps humain. C'était donc un jour d'une étrange banalité à story brook. Dustan n'était pas exceptionnellement réveillé. Parce qu'il avait tardé la nuit précédente, rencontrant dans la rue, après quelques vers, une étrange jeune fille pour qui il s'était pris d'affection, une fille un peu étrange mais c'était ce qui faisait son charme. Bref, il était resté tard, la raccompagnant même chez elle. Mais ça, c'était une autre histoire. Le résultat de cette courte nuit fut donc un dur réveil, il était inhabituellement lent. Et donc, pour se réveiller, il alla prendre un petit déjeuner au Granny, mais comme il voulait prendre son temps, il prit quelques bifurcations et tomba devant la maison de Jefferson et de la petite Paige. Il ne les connaissait pas, mais il avait entendu à plusieurs reprises, parler de la folie de Jefferson et de sa passion pour les chapeaux. Et il y eut une explosion. Était-il mort? Dans ce cas, avec tous ce qu'il avait fait, il aurait du ce retrouver en enfer. Cela ressemblait il a ça? Des portes dans une pièce circulaire? Il n'était pas seul. Autour de lui une femme, un homme et une préadolescente, il ne connaissait aucun d'entre eux, là était le cadet de ses soucis, mais peut-être que le véritable ennemi n'était pas celui qu'il s’imaginait. Jefferson parla dans un langage énigmatique et illogique, mais ici, rien n'était logique, pas même la présence du blond. Et puis le chapelier posa une question en rapport avec un lapin blanc. Dans le monde des merveilles, il ne régnait que l'illogisme et la folie, rien de plus, rien de moins.
C'était bien connu, la drogue était en libre circulation à Wonderland. Du plus petit insecte, au plus grand des animaux, tous étaient sous substances psychoptropiques. Et même ici, à Storybrook, les membres de la Team Wonderland, comme ils s'amusaient à s'appeler, en consommer. Chess, elle, était accro à la colle des chapeaux de son ami Jefferson. Et depuis maintenant une dizaine de minute, elle hésitait devant la boutique de ses fantasmes. Entrer, ne pas entrer, telle était la question qu'elle se posait. Si Paige, la fille de son ami, l'avait vu en homme, étant donné qu'elle était allée la chercher à la sortie de l'école pour l'amener chez ses pseudos parents, c'était une autre paire de manche pour le chapelier.
C'était sur que là, avec cette apparence, plus jamais il ne l'a considérerait comme une femme. Elle était grillée à jamais, et elle devrait sans arrêt entendre, le fait que sa féminité n'était qu'une illusion, qu'un tour de passe passe, Et tout ça à cause de cette vengeance à la noix. Pourquoi avait elle mis le verre dans le fruit qu'était Shéhérazade. Encore, ce n'était pas ça qui l'a dérangeait, c'était surtout que la princesse s'en soit servi contre Douglas, et donc involontairement contre elle. D'accord, leur relation avait légèrement évolué grâce à ça, mais maintenant elle pouvait dire adieu à sa tranquillité. Surtout que la fameuse pâtissière lui avait dit, qu'il fallait attendre que les effets s’estompent tous seuls. D'ici, une quinzaine de jours, voir plus, vu qu'elle avait fait sa gourmande.
Appuyant sur la poignée de la porte, elle remarqua alors le petit écriteau fermé. Quel cruel ironie du sort, elle qui avait absolument besoin de cette colle, se faisait stopper par le destin pour lui éviter une discussion honteuse. Soupirant, Chess reprit sa marche, réajustant les manches de sa chemise blanche, a mi hauteur de bras. L'automne approchait à grand pas, mais il ne faisait pas assez frais pour sortir la veste. Et puis, vu que techniquement, sa condition n'était que passagère, elle n'allait pas mettre un prix exorbitant dans un manteau de qualité.
Ses pas l'a guidèrent instinctivement vers le manoir de Jeff. Après tout, s'il n'était pas à sa boutique, il était forcément chez lui. Même si le connaissant, Chess pouvait douter. Mais elle devait aller le voir, et à la limite, elle lui ferait croire qu'Athénaïs avait demandé à un des ses boys d'aller chercher sa colle. D'accord, son mensonge ne tiendrait pas plus de deux minutes, au vu de ses yeux si particulier, seul chose faisant référence à son ancienne apparence, tant de femme, que de chat guideur d'âme. S'amusant à se rendre invisible, elle s’arrêta pendant un instant, ses sens animaliers lui indiquant que quelque chose n'allait pas. Tournant la tête, il n'y avait pourtant rien d'anormal, dans la forêt. S'écartant de son principal chemin, elle s'enfonça un peu plus dans le bois, quand tout à coup, une immense explosion se fit entendre.
Une gueule de bois est une chose bien plus agréable que ce que Chess était en train de ressentir. Allongée sur le sol, ses yeux papillonèrent alors qu'elle s'aggripait du mieux qu'elle pouvait, plantant ses immenses griffes dans la moquette. Etait elle chez elle, en plein milieu de son salon, et de décuver les bouteilles qu'elle avait bu pour lui faire oublier qu'elle était un homme ? Elle aurait tellement aimé que ça soit vrai. Cependant, les derniers souvenirs qu'elle avait en tête lui disait tout le contraire. Et quand elle entendit la voix du Chapelier, un immense soupir sortit de sa gorge. Le destin l'avait prevenu, l'avait mit en garde avec le panneau close de sa boutique. Elle n'aurait jamais du sortir de son lit. Ouvrant entièrement les yeux cette fois ci, elle remarqua qu'elle n'était pas seule.
Se relevant d'un bond, elle se dirigea vers Paige, pour voir si elle n'avait rien. « Rien de cassé ? » Puis derrière, se trouvait Absinthe, son amie la loir dormeuse. Lançant un regard noir à jeff', qui semble t'il avait réellement perdu ses derniers neurones, Chess aida son amie à se relever. Ah oui, ce petit détail qu'elle avait oublié. « Abs', ne t'inquiètes pas, c'est moi Chess'. Ne poses pas de questions, l'histoire est trop longue à dire, et nous avons beaucoup plus inquiétant comme situation que ma métamorphose en homme. »
Ne faisant même pas attention à l'homme qui se trouvait à coté, Chess s'élança furieuse sur le porte chapeau. « Jefferson, explique moi comment tu peux mettre la vie de ta fille et de tes amis en danger. » Sauf qu'elle n'avait même pas fini sa phrase, quand il lui coupa la parole. Non ? Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas les amener à Wonderland. Chez eux, il lui avait dit un jour que c'était impossible. Ses yeux bleus, phosphorescents, illuminèrent la pièce, comme si une partie d'elle même, sentait qu'ils allaient rentrer à la maison. Une pointe de tristesse se planta dans son cœur quand elle réalisa qu'il n'y avait pas Douglas. Secouant la tête, ce n'était pas le moment de penser à ça. Elle allait prendre la parole, quand d'un coup, le chapelier qui portait sur la tête des oreilles du lapin blanc, peut être d'ailleurs l'avait il fait rôtir en civet, venait de disparaître en traversant le miroir, les laissant seuls dans la pièce.
« Bon, ton papa à du prendre un truc pas frais. Il ne faut pas céder à la panique. De toute façon, si on retourne à Wonderland, je pourrais vous guider. » Ses yeux étaient comme des bouées, auquel les naufragés devaient agripper. D'ailleurs, elle attrapa la main de Paige, comme pour la rassurer, que tout irait bien s'ils restaient tous ensemble. Même si, elle avait un énorme doute sur l'homme qui n’arrêtait pas de la fixer, enfin le plutôt. « Voici Absinthe et Paige. Moi, c'est Cheshire, comment tu aurais pu le deviner. Enfin, appelle moi Chess, ça sera mieux. »
Encore une journée exaltante dans la vie de la petite Absinthe Dormouse. Une journée dans laquelle il ne se passait, concrètement, absolument rien. Penchée sur sa table de travail, le Loir finissait le dessin final du livre de Shéhérazade, avec laquelle elle avait commencé à travailler depuis plusieurs semaines. Elle mettait les dernières petites touches à l'illustration qu'elle proposerait non seulement à l'auteur, mais également à l'éditeur et à l'imprimeur. Le dessin qui serait dans le livre, visible aux yeux de tous. Autant dire qu'elle s'était appliquée. Son thé à portée de main, il ne lui restait pas plus d'une ligne à tracer avant que son œuvre soit achevée. Et ce fut les yeux brillants qu'elle regarda le résultat final ; c'était beau. Presque parfait, même. Avec minutie, elle entreposa l'illustration dans un coin dédié à ses travaux finis, avant de s'étirer, de bailler et de se décider à sortir de chez elle. Ses petites pilules contre la narcolepsie la fixaient de leurs yeux médicamenteux, une vingtaine de petits yeux par flacons mais elle leur souffla un « Pas aujourd'hui. » qui les découragea totalement. Non pas aujourd'hui. Elle n'en avait pas besoin. Elle avait particulièrement bien dormi la nuit passée, et elle ne sentait presque aucune fatigue dans son corps. C'était rare, et elle voulait profiter de cette sensation sans aide chimique. Elle s'était vêtue d'une robe colorée, jaune avec des formes rouges et oranges, des collants jaunes également et des petites chaussures noires, le tout accompagné d'une paire de chaussures plates noires, basiques, et d'une petite veste noire également. Ses cheveux, eux, étaient comme à leur habitude un joyeux bordel, qu'elle avait tout de même daigné coiffer en queue de cheval haute qui laissait échapper moult petites mèches rebelles, rendant cela encore plus... chaotique. Comme si Absinthe venait tout juste de se lever de son lit. Bref, toujours était-il qu'après avoir bataillé avec ses clefs – elles s'étaient vicieusement faufilées derrière le canapé – la petite blonde sortit enfin pour profiter du temps encore clément.
Elle décida, par un hasard de circonstance totalement aléatoire – ou parce qu'elle en avait simplement envie, peut-être – d'aller se balader du côté de la frontière. Peut-être même espérait-elle y croiser du monde. Ou avoir une solution pour pouvoir rentrer chez elle. Elle avait retrouvé quelques habitants du Pays des Merveilles, c'était vrai... Mais c'était le Pays tout entier qui commençait à lui manquer. Elle marchait, occupée à compter ses cheveux un par un, lorsqu'il y eut une explosion. Le reste ? Elle ne s'en souvient pas. Elle eut une sorte de black out total, une déconnexion complète avec la réalité. Elle aurait pu croire à une crise de narcolepsie, sauf que le violent mal de tête qui lui vrilla le crâne lorsqu'elle tenta de rouvrir les yeux prouvait à lui seul qu'il ne s'agissait pas de cela. Elle garda les yeux clos, priant presque pour sombrer dans le sommeil. Elle avait trop mal à la tête pour rester éveillée... Mais visiblement, un homme qui s'adressa directement à elle n'était pas du même avis. Et il lui semblait qu'il fallait écouter également cette voix qui lui était familière, en train de leur dire des choses d'un illogisme délicieux... Elle fini enfin par rouvrir les yeux, poussée par la curiosité et aidée par cet homme inconnu qui... « Chess ? » Elle fut étonnée quelques secondes, avant de voir son regard et de sourire doucement, convaincue par les très brèves explications - qui n'en étaient même pas « D'accord. » Absinthe s'aida de Chess pour se redresser complètement, essayant de trouver un petit équilibre avant de regarder autour d'elle. Il y avait Paige, et le Loir lui adressa un petit sourire, un autre homme qu'elle ne connaissait pas et Jefferson. Elle garda son regard posé sur lui, quelque chose lui serrant le cœur. Elle avait eu longtemps peur de cet homme... Mais de cette peur ne restait maintenant qu'une fascination. Jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui, Jefferson lui faisait (presque) peur... Mais il disparut à travers un miroir. Et, très vite, elle attrapa la main de Chess dans la sienne, la serrant pour essayer de se rassurer. Hors de question qu'elle la lâche. Ou le. Elle ne savait plus. Mais peu importe. Le Chat était son ami – quelle ironie – et pour le moment, le seul être ici auquel elle sentait qu'elle pouvait se raccrocher. « Wonderland ?! Tu veux dire que... ??? » Une toute nouvelle émotion coupa net la moindre petite trace de peur dans le regard d'Absinthe ; l'espoir. Pire, elle tapa du pied sous l'impatience « Chess ! Qu'est-ce qu'on attends ? On y va !!! Je veux rentrer à la maison... »
Et Absinthe posa son regard sur l'homme à qui elle tenait fermement la main – elle s'était déjà habituée, de toute façon Chess avait été un chat, puis une femme, pourquoi ne pouvait-elle pas être un homme ? - en serrant sa main plus fort. Elle n'avait plus peur. Elle voulait juste traverser le miroir.
Code by Silver Lungs
Jefferson Hyde
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Bras croisés, Jefferson fixait le portail qu'il venait de traverse, nonchalamment installé sur son petit nuage. Non, non, il n'était pas heureux et les yeux plein d'illusions, il était littéralement assis sur un nuage cotonneux. À vrai dire, tout dans le paysage n'offrait que cette blancheur immaculée, et le monde tout entier donnait cette folle envie de s'allonger et de tomber dans un profond sommeil. Tiens, la dormeuse du groupe, ça devrait lui plaire à cette malpolie... Impatient de voir ses pions arriver, il saisit son chapeau et se mit à jouer avec les oreilles de lapin qui n'étaient non pas collées dessus, mais bel et bien « fusionnées » avec le chapeau, comme si ce dernier possédait d'authentiques oreilles de lapin blanc... À force d'être en retard, il s'était peut-être reconverti dans la chapellerie ? Après tout, en étant un chapeau, on était difficilement en retard. Il suffisait juste de tenir sur la tête de quelqu'un, après tout. Pris d'un élan de folie, Jefferson se leva, tourna le dos au miroir qui permettait encore le passage dans ce monde de douceur céleste et jeta son couvre-chef devant lui, avant de se jeter dans les nuages comme s'il se roulait dans la neige. Disparaissant l'espace d'un instant dans ce champ de coton infini, il en ressortit littéralement transformé, portant un costume d'une blancheur aussi blanche qu'un sourire colgate. Ramassant son chapeau devenu un haut-de-forme couleur craie serti de petites ailes mouvantes à la Hermès, dieu messager -ou à la Astérix le gaulois, question de point de vue-, il finit par faire face aux quatre intrus qui avaient enfin daigné franchir le miroir... avant d'éclater d'un rire sonore.
« Wow ! On a la classe ou on l'a pas... »
Tous les quatre avaient vu leurs vêtements disparaître pour laisser leur place à des toges romaines dans lesquelles ils semblaient maladroitement s'empêtrer, dans l'espoir fou de comprendre où commençait le tissu et où se trouvaient les manches. Une bataille perdue d'avance et qui relevait de l'absurde... Maître-mot de ces aventures, après tout. Se voir porter des toges romaines en traversant un miroir et un costume complet albâtre en se roulant dans un nuage visiblement doté d'une sorte de surface solide, ce n'était pas ce que l'on pouvait appeler normal.
« Bon ! fit Jefferson en frappant dans ses mains. On va pouvoir commencer. Enfin, commencer... on a déjà fait ça dans la salle de tout à l'heure avec toutes les portes. Vous avez compris pourquoi on peut traverser des miroirs mais pas franchir des portes ? Parce que moi... pas du tout. En fait, je sais même pas ce qu'on fait ici à la base. Tout ce que je sais est que je dois impérativement vous éliminer... Prenant une mine réfléchie, il rectifia. Éliminer est un poil fort comme mot. Je veux dire, j'ai des principes quand même, je fais pas de mal aux enfants... Il ponctua sa remarque d'un sourire sadique qui parvint presque jusqu'à ses oreilles, tandis que son regard intense s'attarda sur la petite fille qu'il était tout simplement incapable de reconnaître. Pour le moment... Je sais pas pourquoi d'ailleurs. C'est vrai, les enfants c'est facile à effrayer... Il n'y a qu'à voir toutes les mauvaises Alice qui sont venues à Wonderland. Elles sont toutes devenues tellement folles qu'on a du les mettre à l'asile. Il nous fallait la bonne Alice, la vraie, celle qui était déjà folle à la base. Tu t'en souviens, Chess ? et soudain, pendant quelques fractions de seconde, Jefferson se retrouva totalement immobile, le regard soudain vide, les yeux fixés sur l'homme-chat, bouche entrouverte, comme si un choc venait de le percuter de plein fouet. Si l'on était suffisamment attentif, on pouvait voir comme un soupçon de surprise quelque part au fond de ses yeux bleus. Il secoua la tête et y remit en place son chapeau, reprenant son air impénétrable comme si de rien n'était, avant de s'approcher de chat du Cheshire d'un air faussement curieux. Étrange, tu me rappelles quelqu'un. Tu n'as pas été un chat dans une autre vie ? Tu as le regard d'un félin... J'adore les chats » Après quelques secondes, attendant une réaction, il tourna les talons et se posta à nouveau en face de ses quatre « victimes ».
« Où en étais-je ? Ah oui ! Nous allons pouvoir commencer. Quoi, je ne sais pas. Je sais juste que ça va être marrant. Pour moi en tout cas... Sourire provocateur. Ciel bleu, nuage blanc, peur bleue, teint blanc, chat bleu, lapin blanc... Trois petits chats, trois petits chats, trois petits chats, chats, chats, chapeau de paille, chapeau de paille, chapeau de paille, paille, paille, paillasson, paillasson, paillasson, son, son, somnambule, somnambule, somnambule, bule, bule... Vous connaissez le petit Poucet ? Il se mit à modeler une forme enfantine dans une boule de brouillard qui passait à côté de lui. Il s'est perdu, encore... sans espoir cet enfant. Il m'a dit que la porte ne veut pas s'ouvrir... quelle porte ? Bonne question... Comment peut-il y avoir des portes dans un monde de nuages ? Cela dit, on a eu un miroir servant de passage dans un monde de portes... alors une porte dans un monde de nuages, est-ce si surprenant ? En tout cas, le petit Poucet croyait s'en sortir en semant des cailloux... en les semant, quoi ! Comme si des arbres allaient pousser ! Poucet, pousser, la belle affaire... Jetant un coup d'oeil autour de lui, il plaça sa main contre son front, comme pour essayer de voir quelque chose au lointain. Des pierres, une porte, un chat, du bleu, pousser, nuage, trois, deux, un, un, deux, trois... Partez ! Fier de son petit effet et plus particulièrement de son incompréhensible charabia, il leva la main en l'air, comme pour tirer au pistolet et ainsi signaler le top départ d'une course.
Je te reconnais plus papa, qu'est ce qui t'es arrivé pour que tu devienne comme ça.. Tu me reconnais même enfin surtout je te reconnais pas.. Mais où sommes nous.. Mon papa enfin l'enveloppe corporel de celui qui est mon père se dirigea vers un miroir où il disparut... Je regardait Chess, Abs et l'homme qui était à nos côtés, j'essayais de garder mon calme.. mais de voir mon père ainsi, ça fait trop mal..
Allez certes j'ai 11 ans, mais je veux savoir pourquoi mon papa d'amour à son cerveau qui a disjoncté comme ça.. Je me dirigea en première jusqu'au miroir, tourna mon regard d'enfant un peu effrayé vers les trois adultes, abs et chess me sourirent comme un encouragement, et l'homme était à regarder partout dans la salle. Je passe le miroir, je pris peur je flottais !!!! Où mon père nous avait amener, j'avais plus mes vêtements mais un drap blanc, je regarde donc mon papa avec une incompréhension. Les trois me suivirent tous surpris comme moi.
Je le reconnais plus mon père.. on dirais un clown sadique sorti d'un asile de fou... Il vint près de moi avec son sourire qui fait peur... et me dit:
' Je sais pas pourquoi d'ailleurs. C'est vrai, les enfants c'est facile à effrayer... Il n'y a qu'à voir toutes les mauvaises Alice qui sont venues à Wonderland. Elles sont toutes devenues tellement folles qu'on a du les mettre à l'asile. Il nous fallait la bonne Alice, la vraie, celle qui était déjà folle à la base.'
'Papa arrête, reprends toi.. je suis ta fille... pourquoi es tu comme ça?? Où est mon papa qui me fait des bisous le matin... j'ai peur... Pourquoi tu me fais ça. Reprends toi....je t'en pris. " j'était entrain de paniquer face à mon père que je connaissais plus.
Abs me fit un calin avec un peu de mal vu qu'on flottait, c'était une sensation très bizarre pour nous tous hormis Chess qui était habitué sous la malédiction.
Ensuite, il nous dit de chercher des pierres, mais pourquoi faire.. qu'il faut avoir pour ouvrir une porte enfin à ce que j'ai compris dans le charabia..Bon il faut le faire. Jefferson, enfin mon père, enfin ce qui en restait de mon père fit comme si on devait faire une course. Il baissa rapidement sa main puis on partit tous vers une direction différente.
Après mettre diriger avec du mal, et oui flotter pour moi qui a 11 ans c'est nouveau pour moi, j'arriva donc devant un nuage blanc, je cherche dedans mais malheureusement aucune pierre.
J'espère que les autres personnes auront plus de chance que moi.
« Attends, j'ai pas dit forcément qu'on rentrait à la maison. Bien sur que moi aussi je veux y aller, mais avec tout le monde. » Cependant, Chess n'eut pas le temps de dire plus que Paige lâcha sa main pour rentrer dans le miroir. Soufflant, maintenant ils ne pouvaient faire demi tour, alors tous suivirent la petite fille. C'était étrange, comme si on rentrait dans une piscine. Chess frissona mais son émerveillement prit bientôt place. Ils venaient d'arriver dans un monde blanc, doux, moelleux, remplis de nuage. D'ailleurs ses vêtements avaient disparus, et elle était habillé d'une magnifique toge blanche masculine romaine. Mais surtout, elle flottait. Enfin, elle avait toujours eu l'habitude de voler dans les airs, alors ça nel'a dérangeait pas plus que ça, contrairement aux trois autres.
Tranquillement, Chess rattrapa la main de Paige et d'Absinthe qui étaient assez déboussolé. L'autre homme pouvait se débrouiller seul. Et enfin, ce maudit Chapelier apparut dans un nuage tout en débitant son discours empli de folie. Pardon ? Avait elle bien entendu ce qu'il avait dit à sa propre fille ? Et sur ça Alice ? Tournant la tête, les larmes de Paige firent remonter son instinct maternel. « Comment oses tu faire ça Jefferson. » Plus un feulement qu'une phrase, Chess commençait à avoir du mal à contenir sa colère. Laissant la petite fille dans les bras du loir, le chat s'avança vers son bientôt ex ami chair à paté et le coup partit tout seul. Une bonne droite, un bon crochet, qu'en temps normal elle n'aurait pu lui donner. « Si je n'étais pas un chat ? Je suis la reine des chat, celle du Cheshire. D'accord là ça se voit pas .. Mais Jefferson … si tu continues comme ça je peux t'assurer que tu vas haïr les chats pour le restant de ta vie. »
Soufflant, Chess essayait de se maîtriser pour ne pas lui foutre la tête dans un des nuages et lui faire tâter de ses griffes. Même si elle avait toujours eu un lien particulier avec le chapelier, lui laissant passer bon nombre de choses vu qu'elle s'en fichait en réalité, là il dépassait les bornes. Encore, si la petite fille n'avait pas été présente, pourquoi pas. Elle aurait même pu trouver ça drôle, mais là non. Passant une main sur son visage, elle essayait de se concentrer pour trouver une solution. Peut être qu'elle devrait frapper plus fort sur la tête pour lui remettre les idées en place, car clairement Jeff n'allait pas bien. Avait il fait une overdose de produits bizarres ? C'est là que Douglas manquait, il aurait pu dire ce qu'il avait ingéré.
La mélodie des petits chats résonnèrent dans les oreilles de Chess qui releva la tête vers le chapelier. Définitivement, il fallait qu'elle arrête la drogue, sinon elle finirait comme ça. Ou alors, il ne fallait pas qu'elle prenne ce qu'il avait prit. « De toute façon, les chats sont toujours la solution. » Non mais même si Chess prenait ses responsabilités, elle pronaît toujours son peuple en bonne reine qu'elle était. Mais ici, ce n'était pas le pays des chats, mais plus des oiseaux. Passant sa langue ses ses lèvres, son idée de déjeuner s'envola très vite quand Jeff mima le bruit d'un coup de feu. Bon que fallait il faire ? Chercher des pierres en formes de chats ? Prenant de la hauteur, vu que tout le monde s'était séparé, elle pensa réellement que c'était comme chercher une aiguille dans une boîte de foin.
Plongeant dans un nuage, ce n'était que vapeur qu'elle attrapa entre ses mains. Aucune pierre dans les environs. Voletant jusqu'à Paige, la jeune fille avait apparemment aussi peu de chance qu'elle. Ne pouvant s’empêcher, elle attrapa la petite fille et lui fit un énorme câlin tout en lui caressant la tête. « Comme je t'ai dit, ne t'inquiètes pas, on va trouver une solution. Je sais que ça doit être dur pour toi, mais on est là. Abs' et moi. ». L'embrassant sur le front, elle lui attrapa la main, et s'amusa à la faire voler entre les nuages. Le rire qu'elle entendit lui fit chaud au cœur, et elle se promit de tout faire pour lui faire oublier l'attitude ignoble de son paternel. Comme ça, tout en l'a faisant sautiller, Chess et Paige rejoignirent le loir. « Et Abs', ne t'endors pas dans les nuages. Je sais que c'est confortable mais faut trouver les pierres. Après on les fera manger à Jeff'. »
D'ailleurs en parlant du chapelier en rigolant, Chess tourna la tête pour voir où était passé l’énergumène. Aucune trace. S'il avait décidé de s'envoler, il avait mal choisit la personne à qui se mesurer. Laissant les deux jeunes femmes entre elles, Chess monta haut dans le ciel, plissant des yeux à cause de la luminosité. Elle aperçu l'autre homme qui cherchait plus loin ; « Dustan ça va ? Tu trouves ? » Allant vers l'ouest, elle le vu enfin. « Jefferson, je ne vais pas revenir sur ton comportement mais, si on trouves pas tes pierres, il se passe quoi ? »
Dustan était le seul qui ne connaissait pas les trois autres, en effet, il était le seul à ne pas avoir été à Wonderland, le seul qui n'ait pas un lien avec le Jefferson, et peut-être le seul à ne pas être fou. Enfin, là, rester à savoir quel genre de folie. Était-il fou parce qu'il avait tué en se basant sur le jugement d'une seule femme? Se sent on heureux quand on est fou. On dit fou d'amour, fou de joie, fou de colère. Les sentiments étaient donc une histoire de folie.
Dustan vu disparaitre une à une les personnes qui se trouvaient dans la salle à travers un miroir. Il les suivit sans méfiance, de toute façon, ça ne pouvait pas être pire si?
Si effectivement, non seulement le shah se retrouvait dans un ciel bleu aux nuages cotonneux, mais en plus, il se retrouvait vêtu d'une toge romaine et, par-dessus le marché, ils flottaient. Wonderful.
-Il est assez curieux votre copain. On m'avait prévenu que les gens venant de votre monde étaient déjà...fou...si je puis me permettre.
Et puis le chapelier fit son petit monologue dont le seul mot qu'avait retenu Dustan était Alice. Les trois autres se tenaient la main, ils avaient peur de se perdre? Et voilà que le chapelier se mis à chantonner une contine, celle que les enfants chantonnent dans les cours de récréations. Une contine qui vous reste dans la tête même 15 ans après. Et puis chat était la solution. Mais Shah ou Chat, le mot sonnait de la même façon, mais un shah était moins représentatif de chat. On pouvait faire tous plein de jeux de mots avec l'un comme l'autre. Chapelier, chapeau, charabia. La ressemblance n'était peut-être pas anodine, seul un chat pouvait comprendre le charabia du chapelier portant un chapeau. Dustan flotta jusqu'au nuage en face, plongeant sa main dans celui-ci, mais comme les deux autres, il ne trouva rien.
![Evénement #8 : Le Monde selon Jefferson [Fe] _](https://2img.net/i/_.gif)
![Evénement #8 : Le Monde selon Jefferson [Fe] Tumblr_n70nhiS5yF1t6o6vlo1_500](https://33.media.tumblr.com/3d8f4701deced59702376f8d076cde67/tumblr_n70nhiS5yF1t6o6vlo1_500.gif)
![Evénement #8 : Le Monde selon Jefferson [Fe] 2727069659](/users/3217/45/99/68/smiles/2727069659.gif)
![Evénement #8 : Le Monde selon Jefferson [Fe] 1617451880](/users/3217/45/99/68/smiles/1617451880.gif)