Qui veux épouser mon Llama?

Hello Llama, pourquoi j'suis là?

Bouh ? C'était tout ? Juste 'Bouh' ? Bon c'était certes drôle – la preuve, Leÿlin riait légèrement – mais ensuite, la jeune fille de pirate levait un sourcil interrogateur, avant de purement et simplement éclater de rire en entendant les hypothèses sur son lien avec Jones et la question sur sa pilosité. Ignorant si Llama l'entendait, Leÿlin répondit tout de même assez fort :

«« Je suis la seule qui puisse dire que Jones est poilu et moche ! Mais pour votre question... je ne vais pas dévoiler tout mes secrets tout de suite. » »

Sept ? Sept filles ici et elle n'apercevait aucune d'elles ? Ha.. une potion. Ceci explique cela. En tout cas, ce Llama était un veinard, les voleurs en général – ou même ceux qui rentrent sans son accord plus simplement – ne ressortait jamais indemnes de chez elle, avec un coups dans les joyaux de la couronne dans le meilleur des cas. Enfin dans tout cela, mademoiselle Jones apprenait que pour voir les autres victimes de ce cher Llama il fallait se rendre dans l'aile Ouest de sa demeure. Non mais sérieux ? C'était si grand qu'il pouvait parler d'aile ? Bordel ! Bifurquant donc dans le couloir qui la mènerait à cet endroit, un nouveau sourire passait sur son visage en voyant un panneau qui énonçait : LLAMA BAY.

C'est à Llama BAY
Hou ! Hou !
des filles qui vivaient en secret
c'est à Llama BAY
Hou ! Hou !
des filles habitaient par milliers

Bon certes, elles n'étaient pas des milliers... elles étaient seulement sept même mais bien ici dans le secret les unes des autres, incapables de se voir. Ha quand elle allait tenir ce fils à maman, pas de doute, il risquait de se retrouver face à plusieurs demoiselles – ou femmes – armées pour lui faire comprendre que non, on ne peut pas s'infiltrer chez les gens pour les faire aller dans une espèce de traquenard.

Comme le laissait deviner le nom de 'Llama Bay', l'endroit se trouvait être un lieu sans doute prévu pour la détente et le culte de sa personne. Sans surprise, les murs arboraient encore les portraits de cet homme dans différentes postures. Le conquérant, le Seigneur romain, lui devant un tableau de lui-même... Llama debout sur un navire, en plein sur une mer déchaînée, en train de franchir un cap – ou d'essayer en tout cas – destiner une terre secrète que l'on devinait au loin dans une ombre. On trouvait même... non... un tableau de Llama entouré de guerrières Amazones ? Il est malade ! Ces femmes soldats, sur une terre inconnue et inaccessible ne ferait qu'une bouchée d'un homme, et certainement pas dans le sens qui arrangerait la gente masculine. Leurs fêtes étaient légendaire, surtout parce qu'elles se servaient de leurs prisonniers pour des combats.

Dans une salle sur le côté, Leÿlin voyait une Bibliothèque qui pourrait largement faire pâlir d'envie la compagne de Mr Gold et ouvrait des yeux ronds comme des soucoupes :

« C'est le paradis ça ! » piaffait-elle, non surprise en même temps d'aviser un buste du maître des lieux, avant de continuer sa route puisqu'elle le savait, si elle ouvrait un livre, personne ne la verrait avant l'année prochaine. Le monde disparaissait dès que Leÿlin trouvait un ouvrage intéressant, surtout si elle s'attachait à l'un des personnages.

Continuant sa route, la brune poussait la porte qui semblait être celle donnant directement sur l'aile Ouest, une fois encore arborant cette pancarte « Llama Bay » et sans surprise, l'endroit correspondait à ce que l'on attendait avec le nom, une espèce de lieu paradisiaque. On pourrait largement parler de 'Paradis Bay' d'ailleurs, plutôt que de ce même lieu avec le nom du propriétaire des lieux. Monsieur Groove avait donc les moyens de se faire construire une plage artificielle en plus ! Incapable de résister à la tentation, la brune retirait les chaussures qu'elle portait jusque là et s'installait dans le sable, laissant juste ses jambes dans l'eau alors que l'air qu'elle avait plus tôt lui revenait, ce qui n'était guère étonnant dans ce coin de paradis :

C'est à CANARY BAY
Hou ! Hou !
des filles qui vivaient en secret
C'est à CANARY BAY
Hou ! Hou !
des filles habitaient par milliers , armées

Et rien qu'entres elles et sans garçon
sur des rochers, des forêts elles habitaient
et elles se baignaient en short dans les écumes

et elles dansaient , s'amusaient comme elles voulaient
Eh ! Eh ! c'est dans cette baie personne ne pouvait accéder

Eh ! Eh! une baie en secret où personne ne peut aller

Ft. Nom des participants au RP

Our Story. résumé des épisodes précédents

And... La chanson est "Canary Bay" de Indochine, qui est adaptée au mieux ici.

Narja - Never-Utopia

« Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. »

Quelques brasses, quelques longueurs... puis le soleil commençant sérieusement à décliner, je me hissai sur le bord de la piscine pour en sortir. Les gouttelettes d'eau ruisselaient de mes épaules à mon dos. Grâce à la chaleur suffocante qui régnait en cette fin de journée, je n'eus pas besoin de me sécher. J'enfilai de nouveau mon combi short en jean, attrapai mon sac polochon en toile et trottinai joyeusement jusqu'à la villa climatisée. Un verre de jus de fruits, s'il vous plait, garçon ! Hélas, nulle trace de domestique, de serviteurs ou même d'esclave (il fallait s'attendre à tout venant de l'ôte du domaine). D'ailleurs, aucune trace du Llama non plus. Tant mieux. Si je ne le croisais pas du tout, cela serait l'apothéose d'une parfaite journée !

De retour dans l'atmosphère fraîche du hall d'entrée, je me décidai à aller décacheter la fameuse enveloppe qui attendait sur la table. Personne ne l'ouvrait, alors elle était à moi ! Propriété de personne, propriété de Hope Bowman ! Ce n'était pas plus compliqué que cela.

Un "Bouh !" était joliment tracé sur la petite carte rectangulaire. Je fronçai les sourcils, la mine assombrie, quand une voix off s'éleva des profondeurs du manoir. Pas besoin d'être devin pour en connaître l'auteur.

"Ca marche? Ca marche? Oh oui ça marche. Mais c'est quoi tout ça? Y'a des poils de chats un peu partout! Faut que je fasse faire le ménage six fois cette semaine au lieu des quatre habituelles... Pfff..."

"Hum... Donc, comme tu peux le constater, tu n'es pas seule ici... Vous êtes 7... Enfin, tu ne les vois pas, mais elles sont là. D'ailleurs, merci à la fiole que j'ai volée à Yzma qui me permet de vous cacher les unes aux autres. Vous n'auriez pas dû manger votre petit déjeuner aujourd'hui. Ca m'a pris un temps fou de passer chez chacune de vous pour trafiquer cela... Quoi qu'il en soit, si tu veux voir les autres concurrentes, il va falloir faire un petit truc pour moi... Mais dit toi bien qu'à la fin de cette épreuve, si tu ne m'as pas convaincue que tu méritais d'être ma femme, je te ferai passer à la trappe ! Bonne chance ma miss Jones..."

Miss Jones ? Eh bien... je ne voulais pas connaître la marque de ses clopes. A mon avis, il ne fumait pas que de la nicotine, celui-là. Que devais-je faire pour lui ? Il blablatait tellement qu'il en oubliait l'essentiel...

Comme je ne voyais pas quoi faire, je quittai le hall pour me lancer dans l'exploration de la villa. J'empruntai l'aile ouest, tout en réfléchissant à ce que je venais d'entendre. D'autres concurrentes... Il me tardait de leur faire leur fête. Je ne savais pas qui elles étaient, mais à partir de ce moment, elles devinrent mes rivales. Je ne souhaitais aucunement devenir la femme de Llama (plutôt crever) mais dès qu'on me lançait un défi, c'était plus fort que moi : il fallait que je gagne à tous prix. Llama était une cible sur laquelle je devais pointer dans le mille.

Comme je commençais à trouver le temps long, arpentant les couloirs avec pour seule compagnie le bruit de mes pas, je pris une grande inspiration et chantai à tue-tête :


« Dites-moi d'où il vient
Enfin je saurais où je vais
Yzma dit que lorsqu'on cherche bien
On finit toujours par trouver
Elle dit qu'il n'est jamais très loin
Qu'il part très souvent crachoter
Yzma dit "crachoter c'est bien"
Bien mieux qu'être mal accompagné
Pas vrai ?
Où est ton Llama ?
Dis-moi où est ton Llama ?
Sans même devoir lui parler
Il sait ce qu'il ne va pas
Ah sacré Llama
Dis-moi où es-tu caché ?
Ça doit, faire au moins mille fois que j'ai
Compté mes doigts… »

Je m’interrompis, le temps de tendre l’oreille, mais non, seule l’écho de ma propre voix me répondit. Alors, je gonflai mes poumons et hurlai presque d’une voix joviale :

« Où t'es, Llama où t'es ?
Où t'es, Llama où t'es ?
Où t'es, Llama où t'es ?
Où, t'es où, t'es où, Llama où t'es ? »

Je m’attendais presque à entendre des sirènes d’alerte, des flics débouler pour m’arrêter pour trouble de l’ordre privé ou-je-ne-sais-quoi, mais je parvins, un peu étonnée et sans encombre, au bout du large couloir. La déco laissait sérieusement à désirer. De larges toiles représentant le propriétaire des lieux en diverses tenues habillaient les murs –lui en kilk, en robe de chambre, en princesse Sissi, en cavalier, et même en Dark Vador. Si, si…

Je délaissai sans regret ces innombrables couloirs qui avaient des allures de film d’horreur pour entrer dans une vaste salle, haute de plafond et circulaire. Les autres concurrentes étaient là et semblaient attendre quelque chose. Je ne les connaissais pas toutes. Je me composai mon regard le plus hautain et m’arrêtai à côté d’une statue de l’autre teubé pour m’appuyer contre nonchalamment. Puis je laissai échapper un petit soupir qui souleva une boucle rousse devant mes yeux. Ca allait être vraiment… hallucinant.

Spoiler: