Qui veux épouser mon Llama?

Hello Llama! Pourquoi j'suis là?

La lettre était arrivée il y a quoi... bon ok, en fait elle n'en savait rien puisque pour sa part, la jeune femme n'avait vu cette invitation que lorsqu'elle avait été alertée par le fait que sa boîte aux lettres était en train de déborder – découvrant au passage un tas de publicités, son relevé bancaire et euh... une proposition pour tester les jouets de demain [hey, rien de pervers ici bande de dégueulasses ! Il est question de VRAIS jouets, que vous pourriez trouver à la Grande Récrée!] à croire que quelqu'un avait apprit qu'elle avait encore une passion dévorante pour les peluches, les dessins animés et les objets de distraction pour enfant. Si au départ elle avait été sur le point de jeter la lettre, pensant qu'il devait être question d'une farce vu qu'elle ne connaissait pas ce dénommé Llama, l'idée d'avoir un repas gratis finit par avoir raison de son honnêteté. Après tout, personne n'était assez fou pour refuser d'être nourris à l’œil.

Seul hic dans tout cela, de un : elle avait un sens de l'orientation tel qu'elle était bien foutue d'arriver en retard et se faire remarquer par tout le monde ; de deux : qu'est-ce qu'elle allait mettre ? Ce n'est pas qu'elle se trouvait être la personne la moins présentable de la vie, mais elle n'avait rien non plus pour ce genre de dîner. C'était quel genre de dîner d'ailleurs ? Aucune idée.

Une nouvelle fois, elle allait lire la lettre alors qu'elle se brossait les dents et cette fois, elle retrouvait l'adresse et la date – qui ne lui avait pas sauté aux yeux la première fois – et recrachait purement et simplement son dentifrice sur la télévision juste derrière la lettre. Bon... shampoing gratuit pour son occupation favorite. Comment ça le repas était aujourd'hui ? Mais... mais elle avait encore regardé le calendrier il y a un mois ! Puis elle avait reçu cette lettre seulement ce matin... ha oui... après trois semaines sans y aller...

Brosse à dent dans la main, pointée comme une épée vers le plafond,la jeune Leÿlin se mettait à crier :

«BRANLE-BAS DE COMBAT ! Tout l'monde sur le pont ! »

En moins de temps qu'il n'en fallait pour dire « Where is Bryan ? », l'appartement était devenu un chantier incroyable et étrangement, Leÿ avait réussit à trouver quelque chose de présentable dans son armoire, incroyable mais vrai, il suffit de regarder dans le miroir face à elle, click et mieux encore, elle avait même réussi à se coiffer à peu près correctement. D'habitude, elle faisait ce qu'elle nommait la ''grève de la brosse à cheveux'' parce qu'elle détestait s'arracher la moitié du crâne à cause des noeux, mais pour une fois, sa souffrance avait donné un résultat assez concluant. Au moins, on ne la prendrait pas pour un épouvantail échappé de son champ de blé.

Donc maintenant... Leÿlin avait longuement déambulée dans les rues avant de trouver son chemin, et encore, vu la petite porte devant laquelle elle se retrouvait – qui perçait un mur qui entourait sans doute la propriété – elle devait encore avoir manquée l'entrée principale. Bah ! Qu'à cela ne tienne, après un instant, elle poussait la porte et se retrouvait dans un jardin qui devait être le plus grand qu'elle ait eu l'occasion de voir, ce qui offrait à sa vue ceci : click une vision qui lui donnerait presque envie de courir et de se rouler dans la pelouse, seulement ce n'était pas recommandé et puis... elle était en robe, pas en pantalon, c'était donc tout de suite moins pratique. Ha si elle était encore enfant... si elle était en jeans et baskets... elle se serait retenue pour ne pas bondir partout comme une sauvageonne. Dire qu'elle était timide normalement... preuve encore que sa folie était bien refoulée.

À mesure qu'elle s'avançait dans le parc, un détail sautait aux yeux de la brune, soit le propriétaire des lieux avait peur d'oublier à quoi il ressemblait – et dans ce cas, il devrait aller consulter et faire vérifier sa mémoire – soit il avait une grosse tendance narcissique et dans ce cas, elle allait bien s'amuser. Comment ? Oh euh... elle ne savait pas en fait, peut-être simplement en sortant une remarque du genre «Vous ressemblez beaucoup aux bustes dehors, c'est stupéfiant comme votre visage se transmet de génération en génération. » ce qui serait plus ou moins bien pris.

En déambulant dans le parc, Leÿlin finissait par arriver devant un petit cerisier en fleur, elle tendait sa main pour en effleurer quelques pétales quand son regard avisait un petite pancarte indiquant l'interdiction de toucher. Bah pourquoi ? Qu'est-ce qui allait se passer si elle y touchait ? L'arbre allait l'attaquer ? Mais une fois encore sa conscience s'en mêlait, un drôle de petit bonhomme s'agitait sous son nez, avec un air si ridicule qu'elle se demandait même où elle avait été le pondre. click

Ha enfin ! La porte d'entrée était là, imposante et intimidante à la fois. À nouveau elle se demandait pourquoi elle était ici, pourquoi elle avait été invitée mais après avoir frappée et pris une bonne inspiration, elle poussait cette dernière et la stupeur la prenait. Ce hall était vraiment immense, elle était sure que sa chambre pouvait entre plusieurs fois dedans, au moins deux fois si ce n'est plus. L'escalier central lui rappelait ce que l'on pouvait trouver dans les châteaux de certaines monarchies ou familles aisées click. Pas de doute, cet homme avait les moyens et ne s'en cachait pas.

En dehors de cette pièce d'ouvrage magnifique, il y avait également une profusion de buste représentant le propriétaire. Ce Llama... Llama... c'était un nom assez étrange.

«J'espère qu'il ne crache pas trop souvent...» finit-elle par murmurer, avant de pouffer de rire seule face à l'un des nombreux visages de pierre qui la fixait. Heureusement que la pièce était vide, autrement elle se serait sentit ridicule et honteuse d'ainsi se moquer d'un prénom. Mais avouez que la blague était facile à faire et que la perche lui était clairement tendue.

Changement de direction, sur une table au centre de la pièce, une lettre semblait attendre. Est-ce que c'était le courrier du propriétaire ? Est-ce que c'était pour elle ?

«« Hého ? Je crois que vous avez du courrier ? » »

Mais curieuse, elle prenait tout de même l'objet entre ses mains. Pas d'adresse. Oh puis aller, elle voulait savoir ce que cela disait et commençait sa lecture. Alors voyons...

Ft. Nom des participants au RP

Our Story. résumé des épisodes précédents

And... Ajouts HRP.

© Narja - Never-Utopia

« Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. »

J'avançais d'un pas résolu le long de l'allée de graviers blancs. Mes talons crissaient dessus et je me tordais les chevilles sans cesse, mais je poursuivais mon chemin la tête haute. J'étais une princesse, après tout. Je devais faire comme si les cailloux contre mes pieds me faisaient autant d'effet qu'une caresse. Malgré tout, j'avais un mal fou à ne pas me mordre la langue. Je portai mon sac en toile en travers de mon buste. J'avais fourré pêle-mêle quelques affaires à la va-vite, avant de partir de chez moi. Rien d'autre que le strict nécessaire. Je n'aimais pas m'encombrer de superflu. De toutes façons, je ne m'habillais que d'habits légers avec la canicule que connaissait Storybrooke ces derniers temps. Quelques sous-vêtements, un mini short, des débardeurs, voilà tout. J'étais parée à l'aventure.

Quelques jours plus tôt, j'avais reçu une enveloppe m'invitant à venir passer quelques jours dans cette charmante villa. La lettre n'était pas signée, l'invitation était anonyme, mais trop curieuse, je m'étais précipitée dans ce qui semblait être un piège. Après tout, je n'étais plus à ça près. J'avais passé six mois dans une prison intemporelle gardée par un dieu totalement cinglé, j'étais redevenue une petite fille, alors passer quelques jours dans une demeure de rêve m'apparaissait comme des vacances. J'avais tout de même un poignard dans mon sac, au cas où on me chercherait des noises.

Un miroitement de lumière me fit regarder sur la droite : l'eau bleue d'une piscine étincelait dans le zénith du soleil. Je sentis ma peau frémir à l'envie de me jeter dedans. Non Hope, pas tout de suite. Je me contrôlai et regardai à nouveau devant moi. Tout au bout de l'allée, une villa aux murs immaculés s'étalait devant mes yeux. Elle était magnifique, d'inspiration gréco-romaine ou sudiste avec ses colonnes blanches. En tous cas, ça faisait très impérial tout ça. Je frissonnai une nouvelle fois de plaisir. J'aurais eu envie de m'établir ici toute ma vie. Je voyais déjà un terrain pour les entraînements au tir à l'arc dans le parc environnant, au lieu de toutes ces statues représentant un grand benêt même pas musclé à la chevelure moutonnante...

Attendez une seconde. Je plissai des yeux et quittai l'allée de graviers pour m'attarder sur l'une des sculptures. Je reconnaissais cet énergumène. Oh non. L'envie de faire demi-tour me prit à la gorge, mais restait la curiosité. Elle me grignotait le crâne, elle m'intimait de prendre sur moi pour mieux découvrir ce qui se tramait derrière cette invitation. Llama Groove voulait me voir chez lui. Très bien, j'allais soigner mon entrée.

Un mince sourire torve se dessina sur mes lèvres tandis que j'attrapai la bandoulière de mon sac pour le rehausser avant de me remettre à marcher. J'avais vraiment très chaud dans mon combishort en jean, mais plus encore, je brûlais de savoir de quoi il retournait. En passant devant un petit cerisier, je me stoppai. J'effleurai la pancarte "ne pas toucher" du bout du doigt, et rien que pour voir si j'allais être désintégrée sur place en désobéissant, j'arrachai une minuscule cerise d'une branche pour la porter à mes lèvres. J'attendis, mais non, absolument rien ne se produisit. Je mordis la cerise qui explosa dans ma bouche dans un coulis sucré et délicieux.

Finalement, j'entrai dans le hall de la villa. Un vent de fraîcheur m'accueillit et je soupirai d'aise. C'était climatisé. Je laissai tomber mon sac dans un coin de la pièce pour m'avancer sans crainte vers le centre du hall. Un escalier de marbre serpentait jusqu'à l'étage en mezzanine. Je jetai un coup d'oeil vers le plafond, mais nul ne m'observait. Alors, je m'approchai de la table qui me faisait face et me saisis de l'enveloppe posée dessus. J'avais très envie de la décacheter, même si elle ne m'était sûrement pas destinée. Finalement, je la reposai.

Je parcourus les quelques mètres jusqu'à la première statue de Llama, promenant mes doigts sur le marbre glacé de son torse plat. Puis, pour m'amuser, je glissai l'index à l'intérieur de sa narine gauche. Je m'esclaffai et mon rire résonna contre le haut plafond du hall.

"Y a quelqu'un ?" fis-je après quelques minutes.

Personne pour m'accueillir. Etait-ce une farce ? Je n'avais pas spécialement envie de voir Llama mais j'aurais au moins aimé qu'on explique ce que je fichais là.

"Bon, je vais prendre la température de la piscine !" claironnai-je, minaudant presque. "Vous savez où me trouver !"

Je levai les yeux vers la mezzanine, la bouche entrouverte, mais toujours aucune réponse. J'aurais pensé que ce genre de déclaration allait faire galoper Llama jusqu'ici, la bave aux lèvres. Je haussai les épaules et retournai vers la porte que j'ouvris en grand.

La chaleur m'étreignit à peine j'avais fait un pas dehors. Je me précipitai jusqu'à la piscine et abandonnai mon combishort, me retrouvant en sous-vêtements au beau milieu du parc. Sans attendre, je pris mon élan et sautai dans l'eau, les mains serrées autour de mes genoux repliés. Bombe Hope en approche !

Un grand "CLAC !" ébranla le silence presque religieux du parc. Je venais de troubler la surface de l'eau. Je remontai à la surface, repoussai mes cheveux plaqués contre mon front, avant de faire des longueurs, ondulant telle une sirène dans l'eau bleue...

Quitte à attendre, autant joindre l'utile à l'agréable, non ?