« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Voilà qui était fait et bien fait. Avec un petit sourire satisfait, Aloysius, accoudé à sa table de travail dans son immense et élégante cuisine, contemplait le chef d’œuvre qu’il venait une fois de plus d’accomplir. Un verre à la main, écoutant de l’opéra, il assistait une fois de plus à un festin qu’il avait engendré. Pour ce soir, pas de commis. Il en engageait quelqu’un lorsqu’il devait rassasier la moitié de la ville et il leur laisser habituellement les tâches les plus faciles et les moins dangereuses pour son identité : les légumes, les fruits, les compositions, les entrées, les desserts. Jamais un commis n’avait encore eu l’occasion de toucher à sa viande. Pour beaucoup, cela montrait le grand connaisseur qu’il était et accentuait encore plus son côté perfectionniste mais pour lui, cela avait une toute raison… Une fois cuis, plus aucun danger de faire déceler quoi que ce soit à qui que ce soit, le psychiatre prenait toujours des morceaux similaires à du bœuf, du porc, du lapin ou autre viande tout à fait comestible sans tabou. Mais cru… Un poumon d’humain était un poumon d’humain voyez-vous…
En entrée, ils auraient donc des bouchées de melons et jambon de parme avec lesquels Aloysius avait dessinées des roses en jambon. Le plat serait du ris de veau et le dessert serait une tarte tatin maison et sa crème légère. De quoi élever les sens… Si encore vous ne savez pas que derrière « Jambon de parme » et « Ris de veau » ce cache en réalité Billy Grumble, un ancien électricien de la ville, n’ayant plus de clients depuis bien longtemps pour son côté acariâtre et qui vivait dans les bois en hermite. Ce type ne manquera à personne, le psychiatre en était convaincu. D’ailleurs voilà à présent plusieurs mois qu’il avait disparu, le temps que son jambon s’affine et personne ne semblait avoir remarqué sa disparition. Bon point pour lui.
Après l’achèvement de son œuvre, il remonta dans sa chambre, pris une douche rapide, se coiffa et changea sa tenue, pour un autre costume trois pièces dont il était visiblement indisociable et redescendit pour attendre son invité. D’ailleurs, qui était-ce ? Et bien Yzma Popochimalt, une de ses adjointes, celle qui l’avait sacré roi, ou plutôt maire et celle qui faisait sans doute preuve de la plus grande hypocrisie mal dissimulée. Il savait qu’il ne l’avait avec lui que pour un temps, le temps où tout le monde se pliait encore à ses désirs, le temps de nouvelles élections, où elle ferait tout pour se présenter et lui arracher sa place. Il fallait donc voir jusqu’où elle en devenait dangereuse et la liquider ce soir même si cela était nécessaire. Une mauvaise chute était si vite arrivée et puis… Maintenant qu’il était maire, il était certain de se faire acquitter, Janus ferait le nécessaire.
Il fallait donc qu’il lui parle, découvre un peu ce qu’elle cachait vraiment et jusqu’où était-elle prête à aller pour lui. Le soir de l’élection, elle ne s’était pas privée de faire crépiter quelques flashs avec des embrassades joyeuses mais il en fallait bien plus que ça pour endormir Scar. Il avait été roi pendant quelques temps, un roi incontesté, contre qui on avait eu peur de se soulever, il avait eu les hyènes dans son camps, ce n’était pas une petite chose et par certains aspects, la jeune femme, du moins d’apparence, ressemblait fortement aux hyènes. De plus, Scar avait entendu parler d’un certain Llama Groove, une espèce d’idiot imbu de lui et peu futé mais qui représentait un grand potentiel de par la somme d’argent qu’il possédait. Quelques fonds ne feraient jamais de mal et Yzma, paraissait-il, connaissait bien cet homme pour avoir était sa conseillère pendant des années. Il fallait donc qu’il voit avec elle et qu’il connaisse l’angle d’attaque sur lequel Groove pourrait lui céder quelques deniers de sa fortune.
Lorsque la sonnette retentit, Aloysius s’avança d’un pas majestueux et vint ouvrir la porte à son invitée multicolore. Elle avait déjà osée une robe fourreau avec la bannière étoilée dessus, que lui réservait-elle ce soir.
- Bonsoir Mademoiselle Popochimalt, je vous que vous avez trouvé facilement, j’en suis ravi.
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Yzma Popochimalt
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If I had a heart I could love you. If I had a voice I would sing After the night when I wake up I'll see what tomorrow brings...
J'avais sorti le grand jeu. Longue robe écarlate fendue jusqu'à mi-cuisse, talons aiguille noirs, boucles d'oreilles en diamant (véritable, attention !). Mon brushing était impeccable. Dans ma chevelure, j'avais piqué un peigne en diamants également, histoire de briller davantage. J'arborais là la plus précieuse parure que je possédais. Il faut dire que cette soirée était spéciale. Le nouveau maire m'avait invitée à diner dans sa demeure. Il avait prétexté qu'il devait s'entretenir en privé avec moi.
Avec moi. Uniquement. Je frémissais de suffisance et de supériorité. Il avait bon nombre d'adjoints à son service, mais c'était avec Yzma Popochimalt qu'il souhaitait parlait de son plan d'action, à présent qu'il était à la tête de la ville ! Je ne pensais pas lui avoir fait aussi bonne impression. Hum... tout compte fait, il était évident qu'il remarquerait mon talent. En plus, conjugué à la beauté, c'était doublement plaisant. Sur ce dernier point, il ne pouvait hélas rivaliser. Il n'était pas très avenant de sa personne. Trop de rides, de signe de vieillesse. J'avais vraiment bien fait de quitter la course à la mairie avant de devoir moi aussi me battre contre les signes de l'age. A croire que s'engager en politique faisait vieillir prématurément. De toutes façons, j'avais de quoi combattre "mon grand age". J'avais vu double dose de ma potion de jouvence avant de prendre le volant. Je voulais être absolument parfaite. Zéro défaut, comme ma Nivea BB crème hydratante.
Je garai ma Ferrari aussi rouge que ma tenue et fis quelques retouches maquillage avant de m'élancer vers la demeure élégante et quelque peu austère de Aloysius. Je tenais une bouteille de champagne fermement serrée dans ma main squelettique aux ongles rouge carmin. Il était malpoli de venir les mains vides. J'appuyai sur la sonnette et attendis, trépignant d'impatience, perchée sur mes stilettos vernis.
J'inspectai une nouvelle fois mon reflet dans la vitre teintée de la porte. Mon teint était pale et lumineux à la fois, mes lèvres charnues et rouge rubis, mes yeux rehaussés d'un trait d'eye-liner... Je me sentais nerveuse, je n'avais pas honte de l'avouer. C'était grisant de pouvoir passer du temps avec le nouveau maire en privé. J'allais pouvoir lui proposer des tas d'idées pour assujettir les habitants écervelés de cette ville (en douceur, bien entendu), pour détruire les écoles, raser la bibliothèque... et créer le centre de beauté et d'esthétique qui manquait cruellement dans le coin. J'étais persuadée qu'il m'écouterait attentivement et qu'il serait emballé par tout cela.
Un grand sourire élargit mes lèvres écarlates lorsque la porte s'ouvrit. Il était là en personne. Pas de domestique. J'étais partagée entre la satisfaction qu'il m'accueille lui-même et la déception qu'il n'ait personne à son service pour annoncer ses invités. Je ne m'abaissais jamais à ouvrir moi-même la porte à mes invités. Cela faisait comme si je n'avais rien de plus important à faire, alors que je mettais un point d'honneur à paraitre très occupée en toutes circonstances.
"Monsieur Black." dis-je d'un ton sirupeux. "Oui en effet. Le GPS m'a été totalement inutile."
Nous étions tellement guindés que je m'attendais presque à ce qu'il me fasse un baise-main. C'était très vieille France, mais le diamant est le meilleur ami de la femme... Je secouai légèrement la tête. Si je commençais à citer Marylin Monroe en pensée, c'était très mal parti.
"Je peux entrer ?"
Sans attendre, je me glissai sans aucune gêne entre lui et la porte ouverte. Mes talons claquaient contre le parquet lustré. J'aimais le luxe et la distinction qui se dégageait du lieu. Je m'y sentais dans mon élément. Je m'approchai de la table et remarquai alors le jambon de parme et le melon, m'attardant un instant sur le jambon roulé en forme de... roses. Je plissai des yeux, suspicieuse. Puis je me tournai vers Aloysius, une moue sceptique sur mon visage de poupée.
"Oh. Je crois qu'il y a un malentendu. Vous m'avez invitée pour... Est-ce un rendez-vous galant ?"
La déception devait se lire sur mon visage. Je n'étais pas très douée pour masquer la petite palette d'émotions que j'étais en mesure de ressentir. Hormis avec ce Llama, mais il était tellement crédule qu'on pouvait lui faire croire n'importe quoi. Ainsi, Aloysius Black m'avait faite venir uniquement parce qu'il avait un béguin pour moi ! J'avais envie de le gifler mais je me retins, surtout que mes talons hauts commençaient à faire ressortir mon arthrose. Je préférai rester face à lui, juste à coté de la table élégamment dressée. J'aurais tellement aimé qu'il m'invite pour discuter d'intrigues politiques et de nos ambitions communes ! Mais non, il n'était qu'un homme auquel j'avais fait tourner la tête. Cette embrassade devant les journalistes, juste après avoir annoncé sa nomination en tant que maire, avait changé le redoutable lion en docile petit agneau. Je fis une moue dépitée.
Je baissai les yeux sur la bouteille de champagne que je tenais toujours dans ma main. La condensation la rendait glissante. Je la levai vers lui, m'efforçant de sourire.
"J'ai amené une bouteille spécialement concoctée par mon cuisinier personnel. Il est très doué. Bon, pas autant que Kronk, mais une chose est sure, il sait surprendre les papilles !"
Cette soirée allait être longue, très longue. Heureusement que Kristoff, mon boy préféré, m'avait donné ce précieux champagne. Sans doute qu'il m'aiderait à lutter contre les "assauts romantiques" de Aloysius. C'était vraiment affreux. Je venais de me rendre compte qu'il n'y avait pas que des avantages à être irrésistible car justement j'étais... irrésistible.
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Aloysius Black
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Aloysius fut surpris de voir que le « sapin de Noël ambulant » comme il aimait l’appeler dans sa tête, avait opté pour quelque chose de plus soft, plus glamour aussi… Et sexy, il fallait bien l’admettre, même si les yeux du psychiatre ne s’attardèrent pas sur le corps de la femme. Non, regardez les femmes, les apprécier sexuellement, avoir des sentiments, ce n’était pas vraiment le truc de monsieur Black… Il était un bon psychopathe, sans sentiments, dans les règles de l’art. Même sa blague sur le sapin de noël venait plus de Scar que de lui à vrai dire…. Elle le salua et demanda si elle pouvait entrer avant de s’inviter… sans attendre la réponse de son hôte. Le psychopathe en lui sentit monter une bouffer d’envie meurtrière en la voyant se comporter ainsi. Tellement impoli de sa part… C’était peut-être elle qui finirait dans l’assiette finalement… Avait-on réellement besoin de Llama Groove ?
Il passa sa langue sur sa gencive supérieure, comme pour se calmer et repousser la pulsion, et referma la porte dans un léger raclement de gorge. La jeune femme s’était déjà avancée dans la demeure, perchée sur ses stilettos et commençait à observer l’entrée qui les attendait. Aloysius avait toujours aimé l’art culinaire, il était extrêmement perfectionniste et n’appréciait que ce qui était beau dans ce monde. Le lyrisme, la peinture, la sculpture, la cuisine… L’art de vivre et de bien vivre en quelque sorte. Son goût du détail était plus qu’accru, ce qui lui valait beaucoup de remarques positives lors de ses repas mondains. Pourtant, Miss Popochimalt semblait complétement décontenancée, voir un peu écœurée, lorsqu’elle tourna le regard vers lui.
Elle lui demanda alors si son invitation avait été galante. Sans comprendre, Scar écarquilla les yeux, tout en cherchant mentalement comment elle avait pu faire un tel rapprochement. Un rendez-vous galant ? Avec elle en plus ? Et puis quoi encore ? Yzma était tout ce que le maire ne supportait pas, l’envie de toujours se montrer, un manque de respect et de savoir-vivre évident, une personnalité beaucoup trop imbue d’elle-même… Comment l’un et l’autre pourrait-ils s’entendre en dehors des municipales ? Non… aucune chance ! Même l’équilibre fragile qu’ils avaient instauré entre eux pour prendre le pouvoir pouvait voler en éclat à tout instant. Il finirait sans doute empoisonné par elle (enfin, ça c’était sans compter sur son odorat), où elle finira sur sa planche à découper… La vie réservait tant de surprises… Il se contenta donc de ricaner doucement à sa demande avant de répondre courtoisement :
- Non mademoiselle, je n’ai nul l’intention de passer un rendez-vous galant avec vous, je vous rassure tout de suite. La seule raison de votre présence est la mairie qui nous tient à cœur à tous les deux. J’aurais besoin de l’une de vos connaissance pour financer divers projets, Monsieur Llama Groove possède une grande fortune si je ne m’abuse ? Pensez-vous pouvoir le convaincre de nous en léguer une partie ? On ne dirige pas un peuple avec des kopecks…
Avec un sourire goguenard, il la dévisagea encore quelques instants avant de prendre une bouchée de melon. Son jambon avait eu le temps de vieillir jusqte assez pour être délicier. Grumble était définitivement meilleur sous cette forme que sous une forme humaine et vivante. Il lui sourit tandis qu’elle prenait à son tour une bouchée et la regarda commençait son premier acte de cannibalisme. Il y a un début à tout ma chère… Cela fait clairement partie du plaisir de l’homme, tuer, manger, regarder manger.
Lorsqu’elle lui parla du champagne, Aloysius se contenta de soulever un sourcil avec son calme légendaire. Et bien voyons… Une bonne bouteille faîte par son assistant… La lune de miel avait été encore plus courte qu’il ne le croyait… A peine élue, cherchait-elle déjà à le tuer. Il ne laissa rien paraître, fit un sourire poli, inclina la tête en signe de remerciement et lui pris la bouteille des mains. Il récupéra deux coupes en cristal dans l’un de ses placards, les posa sur la table et entreprit d’ouvrir la bouteille. Elle fit ce léger « plop » si délicieux aux oreilles de l’homme et il commença à verser le liquide alcoolique tandis que les bulles se mettaient à danser dans le verre en remontant à la surface.
- Je dois dire que je suis très surpris que vous ayez pris la peine de m’offrir une bouteille de champagne. Je vous en remercie grandement ! Fêtons donc à notre élection et à la future baisse de la fortune Groove !
Il lui sourit, leva son verre comme pour porter un toast et porta la coupe à son nez. Des notes de figues, de fruits confis, un peu d’amertume en dernière note, de la muscade oui mais… il avait beau sentir encore et encore il ne semblait pas y avoir de poison à l’horizon. Une odeur particulière et pas désagréable était bien présente mais elle était impossible à identifier. Une chose était sûre, ce n’était en aucun cas quelque chose de mortel, il reconnaissait les ingrédients les plus offensifs à coup sûr. Pour plus de sûreté, il attendit qu’Yzma entame son propre verre. Quand elle le fit enfin, il but une gorgée à son tour… C’était bien loin d’être désagréable, le mélange était d’ailleurs plutôt bon…
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Yzma Popochimalt
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You spin my head right round, right round When you go down, when you go down down
Je fronçai le nez en l'entendant évoquer le nom de Llama. Etait-ce une fatalité que je sois rattachée continuellement à lui ? Jamais je n'eus autant envie de le tuer qu'en cet instant. Il fallait que je change mes plans. C'était décidé : j'allais lui réduire son compte une fois pour toutes. Cependant, je n'en montrai rien à Aloysius, gardant une attitude distinguée. J'esquissai même un sourire figé tout en répondant aimablement :
"Bien entendu. J'essayerai de rallier ce cher Kuzco à notre cause, bien que j'ai peur qu'il arrive très mal à digérer nos griefs passés. Après tout, j'ai tenté de mettre fin à ses jours. Je pense qu'il doit m'en vouloir..."
Une image s'imposa subitement à mon esprit : Llama en train de me chanter "A quoi sert de vivre libre ? Quand on viiiit sans amouuuur !" en se dandinant. Pure vision d'horreur que je chassai immédiatement de mes pensées. Je clignai des yeux. Aloysius n'était pas censé savoir que j'avais conquis le coeur de Kuzco, car ce dernier croyait que j'étais une autre femme ! En me penchant rapidement sur ma vie, je m'aperçus qu'elle était nettement plus compliquée que dans l'autre monde. A l'époque, j'étais conseillère de l'empereur, je convoitais le trône, je n'avais pas d'autre ambition que de tuer celui qui siégeait dessus. A présent, mon principal but était de l'éviter, redoutant qu'il me sorte une autre sérénade. Si Aloysius voulait que je le convainc de rejoindre notre cause, je pouvais très bien mentir. Et verser un peu de poison dans le jus de fraises de Kuzco. Après tout, un incident est si vite arrivé...
En tous les cas, j'étais soulagée d'apprendre que Monsieur le Maire n'avait aucun sentiment pour moi. C'était mieux ainsi, surtout que je ne supporterais pas de le voir chanter pour moi. Llama était déjà suffisant !
Je soupirai légèrement en passant une main sur mon front d'un air théâtral, avant de sourire vivement à Aloysius... qui garda son air habituel de croque-mort tandis qu'il mastiquait l'un de ses roulés au jambon. Tiens, c'est vrai que j'avais un petit creux. De mes doigts manucurés, je pris délicatement une rose au jambon que je portai à mes lèvres. Le gout était surprenant et exquis.
"Mmh ! Ch'est délichieux !" fis-je, les yeux écarquillés de surprise. "Mes compliments au cuisinier !"
Puis Aloysius entreprit d'ouvrir la bouteille que j'avais apportée. Il me tendit une flute que je pris, regardant avec délice les bulles pétiller à la surface. Je le regardai par-dessus mon verre, l'observant d'un oeil intrigué. Il avait l'air soupçonneux, il sentait le champagne comme s'il hésitait à le boire. Je me retins de pousser un cri de joie extatique : je lui faisais peur ! Je l'effrayais ! C'était là une très grande victoire, c'était d'ailleurs une chose encore plus renversante qu'un compliment qu'il aurait pu me faire sur ma toilette. J'intimidais le terrible et puissant... Qui était-il, au fait ? Je plissai des yeux, cherchant dans ma mémoire si lors de nos rassemblements, il avait dit son véritable nom. Cela ne me revenait pas. Peut-être qu'il n'avait rien dit. En tous les cas, je rendais anxieux le nouveau maire. Il avait beau rester pondéré, je voyais bien ses narines se dilater de façon à peine perceptible au-dessus du verre...
Je me retins de jubiler, les doigts crispés autour de ma flute moite de condensation. "Non, c'est moi qui vous remercie..." susurrai-je d'un ton sirupeux. "A nos réussites futures !"
Je levai mon verre pour l'entrechoquer contre le sien dans un "Ding" cristallin. Puis je décidai de mettre fin au supplice, portant la flute à mes lèvres. Le champagne coula dans ma gorge, les bulles pétillant contre mon palais. Hum, vraiment agréable cette note fruitée. Je ne savais pas quel mélange avait fait mon boy préféré, mais en tous les cas, il avait un certain talent. Il faudrait que je pense à ouvrir la porte de la cave. Je l'avais enfermé dedans quand il m'avait parlée d'une certaine Anna à qui il souhaitait rendre visite... Comme je n'appréciais pas que mes serviteurs aient une vie en dehors de leur travail, je m'étais légèrement emportée. J'avais toujours la clé de la cave cachée dans mon soutien-gorge, d'ailleurs... Je ne comprenais pas pourquoi ce Kristoff ressentait le besoin de vouloir voir une autre fille. Ma unique présence aurait du lui suffire, non ?
Je battis des cils. J'avais décidément trop de pensées parasites en tête. Une sorte de brume commençait à embrouiller mon esprit, accompagnée d'une musique étrange qui se jouait uniquement dans ma tête. C'était à la fois agréable, comme flotter sur l'eau, et en meme temps très déstabilisant, surtout que je ne savais pas nager. Je vidai la flute de champagne d'un trait. Peut-être que cela m'aiderait à y voir plus clair ?
Je fermai les yeux et rejetai la tête en arrière, inspirant profondément. J'avais vraiment très très chaud. Pourtant, je supportais l'alcool habituellement. C'était bizarre. J'avais la sensation que chaque centimètre de ma peau était à vif. Ma chair réclamait quelque chose... mais quoi ? Je ne comprenais pas ce que c'était. Je me sentais vibrante d'une émotion inconnue. Je baissai la tête et soulevai les paupières, observant ma flute de champagne vide d'un oeil intrigué.
Je passai ensuite une main fébrile sur mon front brulant. Je cherchai une explication logique à l'état dans lequel je me trouvais. L'alcool. C'était ça ! Kristoff avait fait un mélange douteux dont j'étais la victime ! Je battis de nouveau des cils, le souffle haletant. J'avais faim, mais pas de nourriture...
Je levai les yeux et mon regard plongea dans celui du morceau de choix que j'avais devant moi. Mes pensées s'évaporaient aussi vite que les bulles dans la bouteille de champagne sur la table.
"De... de quoi parlait-on ?" fis-je en massant mon front.
Je détaillai sans vergogne l'homme face à moi. Je venais de prendre conscience qu'il était incroyablement attirant. Il n'était pas si vieux que ça, tout compte fait, et ses rides d'expression ne le rendaient que plus charismatique. Une sorte de charme animal se dégageait de lui. J'écarquillai les yeux, la bouche entrouverte. J'étais en train de faire de l'hyperventilation. Ou une syncope. Ou une chute de tension. Ce n'aurait pas été étonnant. J'avais une santé plutôt fragile due à mon grand age.
Je ne parvenais pas à détacher mes yeux des siens, comme s'ils étaient reliés par un fil. Oui c'est ça, nos globes oculaires étaient accrochés l'un à l'autre. Il fallait que j'y mette un terme. Je n'avais peut-être aucun antidote pour lutter contre l’infâme liquide que m'avait fait boire mon serviteur, mais j'avais... j'avais...
Avec une difficulté presque douloureuse, je détachai mon regard du sien. Mes yeux tombèrent alors sur un seau à champagne rempli de glaçons. Sans réfléchir, je m'en saisis et le renversai sur ma tete. Il fallait que je fasse baisser la température à n'importe quel prix.
"AAAAAAAAAAAAAAAH C'EST FROIIIIIIID !" hurlai-je d'un ton strident.
Dans le même temps, le seau vide heurta le sol dans un "dong !" surpris. Je restai pétrifiée, mouillée de la tête aux pieds. En plus d’être trempée, je devais être affreuse. Ma robe rouge me collait à la peau. Mon brushing était ruiné, mon maquillage n'allait pas tarder à dégouliner. Le pire dans tout cela, c'est que je ne grelottais même pas ! Le feu brulait toujours en moi. Une fournaise ardente qui me consumait.
Cherchant par tous les moyens de me défaire de cette émotion étouffante, je me plaquai contre Aloysius. Je me reculai brusquement, étonnée de ma propre réaction. Je me rendis subitement compte que ses mains s'étaient posées dans le creux de mes reins.
Alors, je relevai lentement la tête, et je l'agrippai par sa veste de costume pour l'attirer à moi. Je m'emparai de ses lèvres. Chose étonnante : je sus exactement quoi faire avec. Mon corps parlait pour moi. C'était plutôt pratique. Après quelques instants, je m’arrêtai de l'embrasser pour dire d'un ton aigu, à la fois toute étourdie et surexcitée :
"Je ne sais pas ce qui nous arrive, mais c'est drôlement chouette !"
Je piétinai sur place, l'euphorie s'emparant totalement de moi. J'avais envie de... Je ne sais pas... d'arracher tous ses vêtements pour commencer.
"On pourrait aussi faire un karaoké ?" déclarai-je à toute vitesse, tandis que mes mains cherchaient déjà à défaire son noeud de cravate. "Ou alors un Tetris ! J'adore les trucs qui s'emboitent ! On pourrait manger aussi, j'ai tellement faim !"
Je tapai dans mes mains avant d'attraper une autre rose au jambon pour l'enfourner dans ma bouche. Je mastiquai rapidement, avalai le tout et embrassai à nouveau Aloysius sauvagement, tout en me débattant avec son noeud de cravate qui ne voulait pas s'enlever. Je faisais des gestes désordonnés et impatients, tirant sur le morceau de tissu sans m'apercevoir qu'au lieu de le défaire, j'étais au contraire en train de le serrer très très fort.
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Aloysius Black
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Lorsqu’elle supposa que l’ancien empereur devait lui en vouloir quelques peu après avoir essayé de le détruire, Aloysius en cnvint poliment, avec un sourire en coin et une légère inclinaison de la tête. Ce type était stupide, mais il ne l’était quand même pas au point de ne pas lui en vouloir… Pitié… Cela signifierait dans le cas contraire qu’il serait encore plus stupide que les hyènes et plus précisément plus stupide que Ed… Cela il ne pouvait le concevoir. Rien n’était plus stupide que Ed… Il la regarda ensuite manger, les yeux écarquillé face à la surprise que lui procura l’entrée. Elle trouva cela délicieux et le psychiatre sentit une bouffée de plaisir naître dans son ventre. Il calma cependant sa pulsion, tout à fait malsaine, il n’e doutait pas. C’était le lot de tous les psychopathes, prendre leur plaisir autrement que dans la sexualité, à travers des actes étranges et démoniaque que le commun des mortels ne comprendraient jamais. Il la remercia de « ses compliments » puis Aloysius décida d’ouvrir la bouteille de son invitée.
Il n’avait décelé aucun danger potentiel. Un corps étranger, certes, mais aucun danger et c’est donc après avoir vu Yzma prendre une gorgée de son propre breuvage qu’il décida d’en faire de même. Pourtant, après quelques secondes, la jeune femme commença à devenir étrange au point d’en inquiéter le psychiatre. Fronçant les sourcils, il la regarda battre des cils comme si elle tentait d’améliorer une vision qui se brouillait sous les larmes. Pourtant aucune larme à l’horizon… Avait-elle une poussière dans l’œil ? Aloysius était un homme, il était aussi plus grand et plus lourd qu’Yzma, ce qui lui permettait de voir le nectar agir moins rapidement sur son organisme que celui de Miss Popochimalt. C’était de la physique : une femme absorbe l’alcool beaucoup plus rapidement qu’un homme. Ajoutait à cela le fait que plus on est lourd moins on ressent les effets de l’alcool rapidement, vous comprendrez aisément qu’Yzma se retrouva plus rapidement dans la panade qu’Aloysius. Tout cela, le psychiatre le savait, le scientifique avait toujours été son truc… pourtant, il semblait perplexe du comportement de la femme, n’arrivant pas à admettre qu’elle avait pris le risque de se droguer également quand elle lui avait ouvert son champagne.
Il l’a vit alors commencer à s’agiter, comme sous l’emprise de fortes bouffées de chaleurs. Elle toucha son front, rejeta sa tête en arrière, inspira profondément, oubliant presque qu’elle était invitée à un dîner. Aillant l’habitude de côtoyer toutes sortes de pathologies de par son métier, faisant également des visites à l’asile de Storybrooke pour quelques consultations, l’agissement d’Yzma ne l’effraya pas pour le moins du monde. Il était perplexe, mais pas angoissée. Si elle devenait trop gênante, il savait comment mettre fin à son calvaire : un coup bien placé derrière la tête ou encore un égorgement et il en serait fini de sa folie. Elle lui demanda de quoi ils parlaient, comme si elle essayait de reprendre contenance et Aloysius, un sourcil redressé, finit par lui dire :
- Cela n’a aucune importance pour le moment, vous n’avez pas l’air dans votre assiette… Vous allez vous en sortir ou vous pensez qu’il est préférable que vous rentriez ?
Il avait eu du mal à finir sa phrase, sa gorge était devenue soudainement sèche. Il tenta de déglutir pour l’humidifier, se racla la gorge et porta sa main à son coup. Il ne se sentait pas très bien tout à coup. De son autre main, il prit appui sur la table de la salle à manger et baissa les yeux vers sa main en appui. Elle était devenue drôlement floue… Elle l’avait fait… cette GARCE l’avait droguée ! Il tenta de secouer la tête pour reprendre sa vision mais celle-ci peinait à revenir. Ne pas paniquer, appeler Eileen pour qu’elle rapplique et qu’elle l’aide. Il s’occuperait du sapin de Noël plus tard… Elle allait payer, elle…
Le hurlement strident d’Yzma le fit relever la tête. Elle venait de se verser le seau à champagne sur la tête. Elle était dégoulinante, ce qui fit rire Aloysius pendant quelques secondes… Voilà à présent qu’il riait comme un collégien, la situation devenait critique. Ses yeux se perdirent alors sur la robe trempée de la jeune femme. Elle lui collait au corps d’une manière bien loin d’être déplaisante… Avec ses cheveux mouillés, sa stupeur face à la fraîcheur du seau et sa robe qui lui moulait les formes, elle en devenait tout à fait séduisante… MAIS NON elle ne devenait pas séduisante !!! Il fallait se ressaisir et vite ! Le téléphone ! Une bouffée de chaleur lui monta tout à coup et il ressentit à son tour ce qu’elle avait ressenti quelques secondes auparavant : un buisson ardent naissant en lui. Il posa une main fébrile sur son font qui était brûlant. Une musique s’emparait lentement de lui. Il ne comprenait rien à rien, ce n’était vraiment pas le type de musique qu’il écoutait d’ordinaire, d’où pouvait-elle bien venir. Un désir naissait en lui, le désir commun à tous les mortels et pourtant bien nouveau et étrange pour le psychopathe. Il avait une envie simple et primaire, une envie sexuelle qui le prenait dans le bas ventre et qui montait en lui tellement violemment qu’il sentait sa gorge de plus en plus nouée.
Soudain, Yzma vint se coller contre lui et sans trop comprendre comment et pourquoi, il sentit ses propres mains agripper ses hanches. D’un même mouvement, ils se reculèrent l’un de l’autre d’un air effarés et Aloysius reprit, deux secondes, contenance. Le téléphone ! Le tél… Il se sentit alors brusquement agrippé et attirer vers son adjointe. Elle venait de lui attraper la veste pour l’approcher d’elle. Elle se mit alors à l’embrasser et curieusement, l’homme se laissa faire. Il décida même d’en rajouter, lui encadrant le visage de ses mains pour avoir un peu plus d’emprise. Le baiser fut tellement langoureux qu’il en devint presque violent.
Elle se mit à dire des choses qui n’avaient ni queue ni tête, parlant de karaoké, de Tetris, de choses qui s’emboitent et de nourriture… Elle attrapa d’ailleurs une nouvelle bouchée avant de l’embrasser et de s’en prendre à son nœud de cravate. Qu’est-ce qu’elle avait avec sa cravate, elle ne lui plaisait pas ou quoi ? C’est à cet instant qu’Aloysius comprit que c’était trop tard, il allait coucher avec Yzma Popochimalt et elle semblait vraiment décidée à lui enlever ces vêtements. Le liquide avait déjà tant fait effet dans ses veines que cette idée ne le gêna pas le moins du monde. Non, il n’était pas horrifié, il était désireux d’aller plus loin. D’un geste du bras, il déplaça un peu la femme qui lâcha le vêtement pendant quelques secondes et sans trop réagir à ce qu’il faisait, dévoré par ce feu intérieur, il envoya balader toute la vaisselle en porcelaine sur le sol. Tout s’y écrasa et s’y brisa en grand fracas, excepté le plateau de bouchées, placé sur une commode en face. Il ramena Yzma à lui, la porta pendant quelques secondes et la fit assoir sur la table. Elle recommença à s’agiter avec sa cravate tandis qu’il lui répondait :
- Le karaoké ce n’est pas trop mon truc poussin, mais les choses qui s’emboitent, on peut peut-être essayer…
Euh… Il venait de dire QUOI là ? Le karaoké, on été d’accord, il n’aimait pas vraiment ça, les choses qui s’emboitent, ça devenait une blague vaseuse et moyenne, indigne de lui en tout cas… Et « Poussin » ?!? POUSSIN ?!? Mais il lui arrivait quoi au juste ? Et bien il manquait d’air… Hein ? Quoi ? Ah oui, il commençait à s’apercevoir que l’air lui manquait, il était en train d’étouffer sous le joug de sa propre cravate. Bien que complétement drogué, l’instinct de tueur se réveilla en lui, ainsi que son côté animal. Ni une, ni deux, il bondit sur la femme qui s’acharnait toujours, très maladroitement, à enlever sa cravate en la serrant… Il attrapa ses fins poignets qu’il serra et les retira d’un geste vif de son coup. Toujours de sa lancée, tel le lion qu’il était, il donna une impulsion sur ses jambes et il poussa Yzma sur la table, un peu violemment, certes, mais ce fut efficace. En quelques secondes, elle était allongée, les poings de chaque côté du visage, fermement maintenant par… son agresseur ou son amant ? La narratrice en perd sa plume…
Il l’embrassa alors fougueusement, tandis qu’une main lâchait son poing pour la glisser sur sa jambe, là où la robe était fendue. Il remonta doucement le tissu tout en continuant à l’embrasser puis il posa cette même sur la table, tandis qu’il enlevait d’un geste rapide et majestueux sa cravate. Mieux valait éviter de mourir étranglé, elle ne semblait pas très douée avec ce genre de choses et ils étaient encore loin de la petite mort. Il attrapa ensuite les deux cuisses de la femme et les ramena à sa taille, la forçant à y prendre prise. Enfin, il la souleva, et fin la coller contre un mur. Il ne se souciait pas (encore) de l’état dans lequel il retrouverait sa maison le lendemain. C’était un tueur aguéri, elle était d’un caractère explosif, il était évident que les choses ne pouvaient décemment pas bien se terminer… Il l’embrassa dans le coup tandis que ses mains attrapaient la fermeture éclair de sa robe dans dos. Il mourrait de chaud, il étouffait sous le désir. Il arrêta 5 secondes de la titiller pour lui dire :
- Voilà l’activité que je te propose, c’est mieux que le Tetris non ?
Il était clair qu’il déconnait à plein tube.
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La vaisselle qui explosa au sol me rendit encore plus euphorique que je ne l'étais déjà. Un sourire béat un peu halluciné illuminait mon visage. Je poussai un petit rire aigrelet en m'apercevant qu'une trainée de rouge à lèvres colorait la bouche de mon maire adoré, ainsi qu'une partie de sa joue. J'y avais été un peu fort, mais d'un coté, lui avait été très prompt à me rendre mon baiser...
Un fourmillement d'excitation parcourut mon échine tandis qu'il me faisait décoller du sol pour m'asseoir sur la table. Je m'agrippai de nouveau à sa cravate. Pourquoi ne voulait-elle pas s'enlever ? Saleté de machin qui ne servait à rien ! Ses paroles embrasèrent davantage le feu qui me dévorait, même si le surnom de "poussin" était dissonant à mon oreille. Je fronçai les sourcils avant de rire de nouveau comme une dinde. "Oh, monsieur le maire ! Vous voilà bien éloquent !" fis-je, avant de coincer la langue entre mes dents en tirant de toutes mes forces sur les deux bouts de la satanée cravate.
Je laissai échapper un hoquet de surprise en sentant ses mains fermes se refermer autour de mes poignets et j'écarquillai les yeux tandis que je basculai en arrière. Ma colonne vertébrale émit un craquement sinistre lorsqu'elle heurta le bois dur de la table. Aie... espèce de brute ! Et mon arthrose, alors ? La douleur fut vite remplacée par un torrent de passion lorsqu'il fondit sur moi pour s'emparer de mes lèvres. J'oubliais mon ressentiment, totalement submergée par la chaleur qui animait chacune de mes cellules.
J'étais sa prisonnière, sa proie, ou je-ne-sais-quoi-d'autre, mais le pire dans toute cette histoire, c'est que j'aimais ça. Moi, Yzma Popochimalt, je laissais cet homme être mon maitre. Je pouvais l'envisager, étant donné qu'il avait perdu la raison en voyant les formes de mon corps... Qui était le plus faible des deux ? Je n'allais pas me laisser aller à réfléchir sur ce chemin tortueux. J'avais plus important à faire.
On avait enfin dit "adieu" à la cravate. Brusquement, l'homme me saisit à la taille et me plaqua contre lui, avant de me soulever comme si je n'étais pas plus légère qu'une plume dans le vent. Bon, il faut dire que je devais peser quarante kilos toute habillée. En parlant de vêtement, ma robe était sérieusement relevée.
Je n'y prêtai pas plus attention que ça. Aloy... Aloysoi... Rooh, je n'arrivais même plus à prononcer son nom dans ma tête. Ca tapait vraiment fort. Il fallait que je lui trouve un surnom plus facile à se rappeler... Bref, monsieur le maire me souleva de la table et un truc incroyablement dur brisa un peu plus mon dos en compote. Bonjour le mur !
Je gémis de douleur avant de retrouver le chemin du délice quand il couvrit ma nuque de baisers. Décidément, c'était vraiment bizarre tout ce bazar. Ca ne ressemblait pas à grand-chose mais par Inti, que c'était excitant ! Jamais encore je n'avais éprouvé pareilles sensations ! J'allais devoir me remettre au Pilate après tant d'acrobaties mais le jeu en valait la chandelle !
Bientôt, je sentis les mains de... Machin s'agiter dans mon dos, cherchant la fermeture Eclair de ma robe. Je me surpris à garder appui uniquement avec mon dos contre le mur et mes jambes autour de lui. Comme quoi, le sport que j'avais fait quatre-vingt ans plus tôt portait ses fruits. J'étais encore assez souple.
"Ah oui oui oui ! C'est beaucoup mieux !" approuvai-je en hochant si fort la tête que je me claquai plusieurs fois le crane contre le mur. "J'ai d'ailleurs une idée pour la suite des réjouissances !"
Joignant le geste à la parole, j'attrapai sa chemise et arrachai tous les boutons d'un coup sec. Je restai médusée devant ma dextérité quelques secondes, puis clignant des yeux, je déclarai d'un ton exalté, observant son torse :
"Vous êtes tellement... oserais-je le dire ? SEXY ! Aha je l'ai dit !"
Je passai brusquement mes mains dans son cou pour l'attirer à moi et l'embrasser fougueusement. Mes mains ne me répondaient plus, s'aventurant dans des lieux fort intéressants... Je lui mordillai la lèvre inférieure sauvagement avant de le repousser. J’atterris tant bien que mal (plutôt mal) sur le sol. Je me remis sur mes pieds, ignorant mes articulations qui protestaient et fis coulisser la fermeture Eclair moi-même.
La robe tomba à mes pieds dans une cascade de soie rouge, dévoilant un corset écarlate très ajusté. J'abandonnai mes talons hauts d'un coup de pied, qui explosèrent le lustre en cristal. La lumière cligna avant de s'éteindre totalement. Désormais, seules quelques appliques dispensaient une pale lumière dans la pénombre.
"Aïoli..." chantonnai-je. "Où te caches-tu ?"
Voilà un surnom qui détonnait ! Facile à retenir, en plus ! Mon coeur manqua un battement quand je crus voir deux fentes jaunes étinceler dans le clair-obscur. Je battis des cils et entrevis la silhouette de monsieur le maire. Son souffle haletant semblait emplir toute la pièce. Il était tellement grand, tellement imposant...
J'étouffai un soupir enivré et me jetai sur lui. Je le fis basculer en arrière sur le canapé, mais le rebord de ce dernier nous fit tourner. Résultat, nous atterimes lourdement sur le sol, lui au-dessus de moi.
Je m'emparai à nouveau de ses lèvres avec insistance, mes mains attaquant déjà furieusement les boutons de son pantalon...
Kuzco se trompait sur toute la ligne. C'était moi, et moi seule, qui avais le groove. Et rien, absolument rien ni personne, n'allait me pourrir mon groove.
...
Quelques heures et une gueule de bois plus tard...
La musique étrange tapait toujours dans ma tête, mais au ralenti, ce qui était particulièrement agaçant. J'ouvris un oeil vitreux sur le désastre de la nuit passée. Heureusement, cela n'avait été qu'un rêve. Moi, me laisser aller à toutes sortes de turpitudes avec Monsieur le Maire ? Totalement insensé ! J'étais une femme moderne, totalement maitresse de mon corps ! Tout de même, cette expérience inhabituelle me laissait nauséeuse. Comment avais-je pu imaginer une telle chose ? Tout ce qu'on montrait à la télévision avait fini par pervertir mon esprit droit et pur.
J'ouvris mon deuxième oeil. Je voyais trouble. Je roulai sur le coté, avant de vouloir m'étirer. Ce fut à ce moment-là que je remarquai quelque chose d'étrange. Je ne pouvais pas bouger ! Alertée, j'ouvris grands les yeux et baissai la tête.
Je découvris alors avec une terreur non dissimulée que j'étais saucissonnée dans un drap de coton d'Egypte (oui, je sais reconnaitre la qualité), tel un rôti prêt à mettre au four ! Quelqu'un avait passé une corde tout autour de moi et avait serré si fort que je parvenais à peine à remuer.
"A L'AAAAAAAAAAAAAAAAAAIDE !" braillai-je.
Attendez une seconde... Je ne reconnaissais pas les lieux. Ou plutôt, si, je savais parfaitement où j'étais. La chambre dans laquelle je me trouvais était totalement saccagée. Des plumes voletaient dans l'air, s'échappant des coussins éventrés. Des bibelots étaient explosés au sol. Les meubles étaient renversés par terre...
"Aïoli ?" balbutiai-je, hésitante. "Aïoli, tu es... là ?"
Anxieuse, je tentai de rouler sur moi-même mais je manquai de tomber du lit qui grinçait dangereusement. Mais alors... tout était réel ?
"AÏOLI !"
Mon cri strident alerta quelqu'un car j'entendis bientot du bruit...
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L’ivresse d’une nuit, voilà à quoi rimait tout cela. Ils s’étaient totalement abandonné l’un à l’autre, et à la boisson qu’ils avaient prises aussi. En quelques temps, Aloysius s’était retrouvé sans chemise, sous un cri admiratif d’Yzma qui lui fit esquisser un sourire et elle-même se retrouva hors de sa robe, dans un corset particulièrement aguicheur qui n’était pas pour déplaire au nouveau maire de la ville. Elle lui avait explosé son lustre d’un coup de chaussure mais le docteur Black s’en contre-fichait, signe qu’il n’était pas dans son état normal. Au lieu de lui sauter à la gorge et de l’éviscéré vivante, il avait préféré que ses mains rencontre de nouveau son corps de femme dans le noir et les ébats étaient repartis de plus belle. Ils avaient basculé sur le canapé, étaient retombés sur le sol et voilà maintenant que le lion en perdait son pantalon. La nuit fut longue et intense, ils n’en restèrent pas dans le salon, montèrent avec difficulté à l’étage, dans la chambre du psychiatre, tandis que les plumes volaient à mesure que leurs ébats prenaient en intensités. Puis tout se termina enfin, brusquement, comme tout avait commencé et l’un et l’autre s’effondrèrent sur l’oreiller et tombèrent dans un puissant sommeil.
Quelques heures plus tard...
Les oiseaux piaillaient joyeusement au dehors et un rayon de soleil vint caresser et réchauffer doucement le visage d’Aloysius. Habituellement, ce n’était pas vraiment une chose qu’il détestait, le réveil de la nature était plutôt quelque chose de doux à ses oreilles et à sa peau, même quelques heures après l’heure bleue alors pourquoi ce matin rien ne semblait aller. Le soleil lui brûlait littéralement la peau, les oiseaux chantaient tellement fort qu’il avait envie de les écraser entre ses doigts jusque mort s’en suive. Il était allongé sur le ventre, avait des difficultés à ouvrir les yeux et il porta lourdement sa main au visage pour tentait de détendre sa peau. Sa tête le cognait tellement fort qu’il eut l’impression qu’elle allait exploser et ce terrible cauchemars la nuit précédente… Il ignorait pourquoi il avait eu un tel rêve érotique avec Yzma Popochimalt, lui qui ne désirait jamais personne et encore moins cette femme donc le sens aigu de l’impolitesse l’irritait au plus haut point. Se donnant du courage, il daigna enfin ouvrir les yeux.
Il fallut quelque temps à sa vision pour s’éclaircir enfin. La vision brouillée, éblouit par l’éclat qui régnait dans sa chambre, il attendit quelques secondes que la tête arrête de lui tourner pour analyser son environnement. Que diable s’était-il passé ? Il ne dormait jamais avec les volets ouverts et pourtant c’était ce qu’il avait fait en cette nuit et toutes ces plumes par terre… … QUOI ? D’un geste vif il replongea son visage au sol. Des milliers de plumes étaient éparpillées sur le sol, la commode s’était effondrée au sol et de nombreux bibelot jonchaient sur le parquet, brisés. Paniqué, Aloysius se mit en position assise sur le lit et constata à cet instant, face à la sensation des draps sur sa peau qu’il était nu… Il ne dormait jamais nu… Mais il ne semblait pas être le seul dans son lit, ce qui l’horrifia au plus grand point : jamais encore une personne n’avait osé le contrarier de la sorte et lorsque le psyhiatre réalisa avec horreur que ce n’était pas un cauchemar mais qu’il avait bel et bien couché avec Yzma Popochimalt une colère froide et violente monta en lui.
Il se pencha alors sur la jeune femme, pris son visage dans ses mains et ouvrit ses paupières à l’aide de ses pouces. L’homme n’avait pas seulement des notions en psychiatrie mais également en médecine, au grand dam de ses victimes qui ne lui échappaient jamais. A en voir la taille de ses pupilles, les vaisseaux sanguins visibles dans ses yeux, Miss Popochimalt n’était pas prête de se réveiller, il avait encore un peu de temps devant lui et il n’allait pas le gâcher. Toujours d’une humeur massacrante, il passa sa langue sur sa gencive supérieure et sauta du lit. Il récupéra dans sa commode un caleçon etun bas de pyjama et sortit de la chambre en faisant craquer les jointures de ses mains. Il allait la tuer… Et ce n’était pas qu’une expression.
Le reste de la maison ne fit qu’accentuer sa colère et son envie meurtrière : les meubles déplacés, les aliments au sol, le lustre massacré, et lui dont on avait abusé… jamais encore on ne lui avait fait un tel affront et il se promit intérieurement que cette gamine allait souffrir. Il descendit à la cave, y récupéra son nécessaire du parfait meurtrier et remonta quatre à quatre les escaliers. Il laissa ses instruments sur un guéridon du couloir et récupéra dans sa chambre un linge en coton d’Egypte. C’était une matière très résistante et avec une bonne corde cette idiote n’était pas prête de s’en sortir. Il l’attacha fermement et descendit prendre son petit-déjeuner avec un calme Olympien. Il s’était calmé. Il allait avoir une petite conversation avec son ex-adjointe, il la ferait disparaître et tout reprendrait son court.
Ce n’est qu’à la seconde tartine beurrée qu’il entendit un hurlement provenant de sa chambre. Elle était réveillée. Avec un petit sourire en coin, il termina son repas dans le calme tandis que son agresseuse s’égosillait en haut. Il l’entendit alors lui ressortir le même surnom que la veille (dont il commençait petit à petit à se remémorer) et cela lui fit grincer les dents. Elle osait en plus pousser le vice… Lentement, il remonta l’escalier, pris le scalpel et le poignard et entra avec lenteur dans la chambre. Il était assez bien placé pour savoir que la première impression sur sa victime était décisive et il ne voulait lui laisser aucune chance de croire qu’il avait apprécié son coup tordu. Il déposa alors les armes sur une petite table près d’un grand fauteuil, pour qu’elle les ait bien en vue et s’assit confortablement. On était loin du costume trois pièce habituel, il était torse nu mais il s’en fichait, elle avait suffisamment vu son intimité pour s’offusquer de cela.
- Bonjour « poussin » (remarque sarcastique). On a bien dormi ? Je pense que nous allons avoir une petite conversation tous les deux car j’ai moyennement aimé la façon dont tu t’es jouée de moi. Tu m’as drogué pour qu’on en arrive là où on en est maintenant et j’aimerais savoir pourquoi. Et ne me ment SURTOUT PAS… Je le saurais.
Le ton avait été calme, quoi que froid et menaçant. Il n’avait pas élevé le ton, juste accentué quelques mots mais on sentait en lui une colère glaciale qui était presque palpable.
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Ce n'était pas possible. CE N'ETAIT PAS POSSIBLE ! Aloysius ne venait pas d'entrer armé d'un scalpel et d'un couteau. J'étais toujours en plein cauchemar. C'était ça ! Convaincue par cette idée, je fermai plusieurs fois les yeux, plissant bien les paupières pour me réveiller. A chaque fois, en les rouvrant, je voyais le même tableau : Aloy torse nu, assis dans un fauteuil élégant, m'inspectant d'un oeil accru et implacable. Je n'aimais pas trop ce regard. C'était le genre de ceux que je réservais à mes victimes potentielles.
Je déglutis avec peine et émis un rire nerveux. Moi qui voulais détendre l'atmosphère, c'était raté. Je tressaillis en entendant l’appellation "Poussin", avant de plisser les yeux, retrouvant toute ma superbe -tout du moins, le dédain que j'étais en mesure d'avoir dans une situation pareille.
Je tentai de sautiller pour me tourner vers lui, afin d'avoir une vue d'ensemble, car le couteau de cuisine et le scalpel ne me disaient rien qui vaille.
"J'apprécie que très... modérément... ces familiarités." articulai-je, interrompue par chaque soubresaut.
Finalement, je lâchai un énorme soupir, épuisée par le simple fait d'avoir rampé comme une limace secouée de spasmes. J'avais à peine réussi à bouger de quelques centimètres ! Il faut dire que j'étais bien entravée, saucissonnée comme une paupiette prête à mettre au four ! Et ne parlons pas du fait que je sentais une autre sorte d'épuisement m'accabler... J'avais beau avoir dormi comme un bébé, la fatigue m'écrasait de tout son poids. Ce n'était plus de mon age de faire des galipettes toute la nuit... A vrai dire, même dans ma jeunesse, je ne m'adonnais pas à ce genre de réjouissement. J'étais bien trop occupée à planifier mon accession au trône impérial.
Je tressaillis subitement. Je venais de prendre pleinement conscience que ce qui s'était passé cette nuit ne faisait pas partie du domaine des rêves : Aloy a demi-vetu en était l'explication frappante. Ainsi que son air de psychopathe. Je fus curieusement piquée dans mon orgueil par sa réaction froide et contrariée (voire même davantage). "Et moi, que devrais-je dire ?" m'écriai-je en soufflant sur une mèche de cheveux qui me tombait devant les yeux. "Tu m'as utilisée, tu t'es servie de moi ! Je suis sure que ce sont tes roulés au jambon ! Tu les as empoisonnés pour que je te saute dessus ! Espèce de... détraqué !"
Finalement, je m'étais prise au "jeu" du tutoiement, mais c'était plus une sorte de rabaissement que de proximité. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec lui. Cette nuit de dépravation était certainement la plus mauvaise expérience de toute ma vie.
Je soufflai à nouveau sur la mèche qui me collait au visage, je soufflai encore, et encore, sans parvenir à l'écarter. Alors, je poussai un grognement de rage et criai, les joues rouges de colère :
"Tu vas me détacher, maintenant ? Je ne suis PAS un rôti ! Je suis Yzma Popochimalt ! Là d'où je viens, on t'aurait fait écarteler pour ton insolence !"
Ma voix stridente atteignait les ultra-sons. Elle me rendit pratiquement sourde, alors que mes oreilles étaient habitués à mes excès de rage. Je perdis l'équilibre précaire que j'avais acquis sur le flanc et roulai sur le dos. Je fixai le plafond, remuant le plus possible, ligoté dans mon drap. Je devais ressembler à un papillon incapable de sortir de sa chrysalide. Révoltant.
Soudain, je m'aperçus d'un détail troublant : j'étais surement nue sous le drap. Je tournai brusquement la tête vers Aloy, mes yeux agrandis par la crainte.
"Finalement, ne touche pas au drap. Pas toucher ! PAS TOUCHE !"
De toutes façons, il avait suffisamment touché. C'était fini, tout ça. Il n’empêche qu'il me tardait de prendre une bonne douche pour me défaire de tous ces souvenirs, même si je doutais que ce genre d'images partent au lavage... Je me mordis les lèvres, agacée par toutes ces images-choc qui papillonnaient devant mes yeux, puis j'esquissai mon sourire le plus aimable tandis que je m'adressai à Aloy d'un ton faussement agréable :
"Dès que je sors d'ici, je ne veux plus jamais te voir. Maintenant, sois gentil, détache la corde, sors et laisse-moi le temps de me préparer."
Tout sourire disparut de mon visage. Je le fixai de mon regard implacable. Je devais faire trop peur. Ce n'était pas parce que j'étais en position d'infériorité que je devais paraitre faible. Je restais la grande Yzma. Du départ, nous nous étions promis un respect mutuel. Il ne pouvait pas briser ce code. Même après tout ce qu'il s'était passé...
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Il la regardait se débattre comme elle pouvait ensaucissonée dans son drap, tentant vainement de se retourner pour le garder dans son champs de vision. La scène avait un côté comique et Scar, toujours avide de bonnes plaisanteries, pris un peu le pas sur Aloysius et l’homme se détendit, un petit sourire moqueur sur les lèvres. Elle était clairement en mauvaise posture, elle n’était pas idiote donc elle le savait et la voir tenter de garder le contrôle sur la conversation alors qu’elle n’était clairement pas en position de dominer était tout à fait hilarant. Cependant, l’hilarité fut de courte durée car à force de l’entendre hurler de sa voix stridente et agaçante, il n’avait plus qu’une envie, lui enfoncer sa robe dans la gorge jusqu’à ce qu’elle s’étouffe avec.
Pourtant, ce qu’elle finit par dire lui permit de garder la vie sauve. Elle l’ignorait sans doute encore totalement, mais Aloysius, qui avait un don pour voir lorsque les gens mentaient, voyait en cet instant qu’Yzma ne savait pas du tout de quoi il parlait. Elle supposa même que c’était ses roulées au jambon qui l’avaient rendue ainsi et l’insulta de « détraqué ». Le psychiatre eut alors un petit rire silence, elle n’était pas loin de la vérité, le commun des mortels le qualifieraient sans doute de « détraqué » mais il était loin d’être un pervers sexuel et encore moi avec une femme aussi agaçante qu’elle. Il était certain que c’était sa boisson qui les avait rendus ainsi et il attendait juste une petite confirmation. Shenzi avait été prompt le matin même et c’était avec une rapidité fulgurante qu’elle avait rappliqué chez lui pour récupérer ladite bouteille afin de l’envoyer aux analyses.
Elle lui avait ordonné de la relâcher, avait notifié qu’elle n’était pas un rôti, ce à quoi Aloysius répondit par un hochement de tête appréciateur. Elle avait entièrement raison, elle n’était pas un rôtie, le rôtie était plus silencieux. Il s’assit alors sur le bord du lit à côté d’elle tandis qu’elle lui disait qu’il se serait sûrement fait écartelé dans son monde. Pour toute réponse, le lion éclata de rire avant de se pencher vers elle :
- Et là d’où je viens, tu ne serais pas restée plus de 5 minutes en vie… Je me demande lequel de nos monde est le moins propice à l’autre…
Il l’imaginait déjà, hurlant de sa voix abominable dans la savane, les bras levés, tandis qu’il la coursait de son majestueux corps de félin afin de croquer un morceau de jambe… Douce illusion. Alors qu’il approchait ses mains pour la détacher, elle le regarda avec de grands yeux effrayés. Elle ne voulait plus qu’il touche au drap, elle avait sûrement réagi qu’elle était nue en dessous et Aloysius ne se priva pas d’un petit rire moqueur tandis qu’elle refusait catégoriquement qu’il la touche. Elle lui demanda ensuite de la détacher et la laisser s’habiller, précisant qu’elle ne voulait plus jamais le revoir.
- Ça risque d’être difficile ça très chère, tu es adjointe, tu te souviens ? Et en tant que maire, j’espère au moins voir mes adjoints une fois par semaine. Je te rassure, ça ne termineras plus jamais de la sorte, j’ai bien peur que cette expérience est autant traumatisante pour toi que pour moi…
Il se leva calmement, récupéra ses armes et se tourna vers le drap. Aimant jouer avec les sentiments dans gens, il fit mine de la poignarder, puis d’un geste habile, la libéra de ses liens. Il sortit de la chambre en refermant la porte et la laissa s’habiller. Il en avait suffisamment vu. Pendant ce temps, Shenzi le rappela pour lui confirmer que c’était bien la bouteille qui était l’arme du « crime ». Il descendit calmement pour préparer le petit déjeuner d’Yzma et le posa sur la table de la salle à manger, encore quelque peu chamboulée par les restes de la veille. Il l’entendit descendre les marches et avant qu’elle se carapate, il la rejoignit, l’attrapa fermement au poignet et l’attira dans la salle à manger, devant son petit déjeuner. Il s’installa en face d’elle et attendit qu’elle commence à manger.
- On a pas fini Yzma. Eileen vient de revenir du laboratoire avec ta bouteille, les preuves sont formelles, c’était bien le liquide qui avait été drogué. Cependant, je suis à présent convaincu que tu n’y es pour rien… Une idée de qui se cache derrière tout ça ?
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Yzma Popochimalt
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Ouf. Enfin seule ! Il me faisait froid dans le dos, ce type. Et dire que j'avais... avec lui ! Brrr... C'était pire que de prendre une douche froide, pire que d'utiliser une sous marque pour crème de jour, pire encore que de prendre un gramme en mangeant une sucrerie !
Je restai crispée et immobile jusqu'à ce qu'il sorte de la pièce. J'attendis que la porte soit bien refermée et de l'entendre s'éloigner, avant de ramper façon chenille jusqu'au bord du lit. Je gardai le drap fermement enroulé autour de moi. Je n'avais pas confiance. Peut-être avait-il mis des caméras dans la chambre ? Comment savoir ? Il était tellement vicieux !
Je me redressai en position assise avant de me mettre sur mes pieds. J'avançai à petits pas, entravée par le drap. Je manquai de tomber plusieurs fois. J'étais bien trop stressée. Il fallait que je parte au plus vite. Qui sait s'il n'allait pas changer d'avis tout compte fait et revenir pour me torturer avec ses instruments du parfait psychopathe ? Yzma ma grande, il faut vraiment t'acheter une boite remplie de nouveaux amis.
J'avisai mes vêtements laissés à l'abandon sur le sol. J'étouffai un cri de désespoir en m'apercevant qu'il n'y avait que mon corset ainsi que mes sous-vêtements. Où était donc ma robe ? Je me tapai sur le front en me souvenant que la veille, je l'avais enlevée dans le salon, c'est-à-dire au rez-de-chaussée... Impossible de m'y rendre sans croiser Aloysius ! Je portai mes doigts à mes lèvres, mordillant mes ongles impeccables. J'allais abimer ma manucure à cause de cet immonde cancrelat...
Me rendant compte que je me trouvais dans une chambre, j'ouvris en grand l'armoire et attrapai un pantalon droit ainsi qu'une chemise blanche pour homme. Tout en m'habillant, je réfléchissais à ce que le maire avait dit quelques minutes auparavant. Si l'on avait été dans l'autre monde, je ne serais pas restée cinq minutes en vie face à lui... Qui était-il réellement ? Un frisson désagréable parcourut mon échine, puis je continuai de m'habiller à la va-vite.
Une fois fini, je lançai un regard plein de commisération à mon reflet. Yzma, la reine du style, l'Impératrice de la mode, était réduite à porter des vêtements d'homme deux fois trop grands pour elle ! Je tentai de mettre un peu d'ordre à mes cheveux, car mon brushing n'était plus qu'un souvenir. Puis j'ouvris la porte, avant de sortir avec une lenteur étudiée. A pas de velours, je descendis l'escalier. J'avais du laisser mes talons hauts en bas et c'était tant mieux pour éviter de faire le moindre bruit. J'allais devoir m'évader et retourner chez moi pieds nus, mais tant pis, du moment que j'étais en un seul morceau.
Au moment où je venais de quitter l'escalier pour me jeter sur la porte d'entrer, un sourire triomphant aux lèvres, Aloysius me cueillit "au vol" et me força à le suivre jusqu'à la salle à manger. Je tentai de délivrer mon poignet de sa main mais c'était comme tenter de bouger dans un étau. Il me força à m'asseoir à table, face à un petit déjeuner des plus charmants et équilibrés. Je lançai un regard meurtrier à la rose solitaire dans le petit vase, juste à coté de mes toasts.
Je massai discrètement le poignet qu'il venait de lâcher et écoutai à contrecoeur ce qu'il me disait, la mine renfrognée. Un : je détestais qu'on me force de faire quelque chose que je ne souhaitais pas, comme discuter après une situation particulièrement gênante. Deux : je haïssais d’être confronté à quelqu'un quand je n'étais pas vestimentairement impeccable. Ces deux points combinés me mettaient au supplice. Aloysius le savait, il savourait mon infériorité tactique. Je le lisais dans son regard implacable. "Non, pas du tout." fis-je d'un ton pincé tout en repoussant le plateau un peu trop rempli d'intentions romantiques. "J'ignore qui est derrière tout ça. Enfin plutôt, je sais exactement qui punir pour cette nuit de débauche."
Je lui lançai un regard glaçant avant de poursuivre, les bras croisés.
"J'ai demandé à l'un de mes domestiques de préparer le vin pour hier soir. Surement qu'il a trouvé amusant de verser l'une des substances dont je me sers pour mes potions dans la bouteille. Il sera châtié. Je t'en fais la promesse."
J'observai le plafond quelques secondes, tandis que mon pied tapotait nerveusement contre le sol recouvert d'un élégant tapis. Non, tu ne vas pas poser cette question. Tu ne poseras pas cette question...
"Qui est cette Eileen ? Une autre pauvre âme que tu tortures avec des plaisirs charnels ? Il faut consulter pour ce genre de problème, Aioli... Aloysius !"
Je portai une main à ma bouche, mais trop tard, ce ridicule surnom était sorti le premier. J'avais beau essayer de me rattraper, rien à faire. Ce qui est dit est dit. Tout comme pour cette stupide question, d'ailleurs... Pourquoi l'avais-je prononcé ? Il faisait ce qu'il voulait avec les autres femmes ! Du moment qu'il ne m'approchait plus !
"Bon, à présent que je suis innocentée -merci, O grand détective, dis-je non sans une once d'ironie, je vais te laisser poursuivre ta vie. Nos chemins se séparent ici. Ne m'en veux pas, je n'ai pas très faim. Ce genre d'activité nocturne ne me réussit vraiment pas. Pour tout te dire, j'ai plutôt envie de vomir à l'heure actuelle..."
Je pivotai sur ma chaise pour me lever. Baissant les yeux sur ma tenue, j'ajoutai :
"Je peux garder ces vêtements ? Trop gentil de ta part ! Vraiment, ta bonté te perdra..."
Avec un grand faux sourire, je me dirigeai vers la sortie. Il fallait que je m'enfuie au plus vite. Qu'allait-il faire ? Me forcer à avaler tout le petit déjeuner contre ma volonté ? J'eus une pensée pour ma somptueuse robe de soirée écarlate, qui devait trainer quelque part. Pas le courage de la chercher.