« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Jessie, c'est la jeune écuyère, personnage fard de la collection de jouets Woody, extrêmement célèbre dans les années 50. Sa crinière de feu et son énergie à revendre vous mèneront dans la plus folle des aventures. Comment est-elle arrivée jusque Storybrooke ? Pourquoi ne se manifeste-t-elle que maintenant ? Vous le saurez en lisant la mission...
Le détective
Sherlock, c'est ce mec peu sympathique, peu souriant mais à la caboche bien remplie. Pour résoudre les crimes et les mystères, il n'a pas son égal (à part Hercule Poirot peut-être) mais pour comprendre le monde indéchiffrable de l'enfance, c'est tout autre chose... Trouvera-t-il sa place dans le coffre à jouets ? Vous le saurez en lisant la mission...
Sherlock Holmes
by Frimelda & Marie (codepen)
Viktor & Marcy Marban
Les vampires bipolaires
Viktor & Marceline , on dit toujours que plus on est de fous et plus on rit non ? Ils se partagent un corps comme les parents divorcés se partagent les enfants. Leurs points communs ? Leurs goûts un peu trop prononcés pour les nuques bien tendre et le rouge ... Sinon, ils sont très sympathiques ! Arriveront-ils à cohabiter dans le coffre à jouets ? Vous le saurez en lisant la mission...
Le caméléon
Zach, 21 ans d'emmerdes pas prêtes de s'arrêter, caméléon avec l'existence elle-même et particulièrement fan de cache-cache avec les responsabilités. Si on lui demandait son avis sur les jouets, il nous enverrais paître avec les moutons de Bo-Beep ! Un ronchon mal dans sa peau qui aurait bien besoin d'une peluche pour le câliner. Son slogan ? Vers l'infini et lâche moi la grappe ! Arrivera-t-il à aimer le Coffre à jouets ?
Zach K. Meleon
by Frimelda & Marie (codepen)
Angelika Beresford
La souris blanche
Dans la ville merveilleuse de Storybrooke, se trouve une petite souris aux multiples casquettes. Pédiatre, pédopsychiatre et bénévole à l’orphelinat, elle est l’amie rêvée de tous les enfants ! Après un séjour à Neverland et Castle Rock, elle débarque enfin dans ton coffre à jouets ! Arrivera-t-elle à en appréhender toutes ses règles ? Vous le saurez en lisant la mission !
La Bergère et ses moutons
Bo, c'est la petite Bergère qui garde ses moutons dans la chambre d'Andy et veille sur les nuits de sa petite sœur depuis maintenant bien des années. Mais son passé révèle aussi des moments plus tristes et plus sombres, secrète, vous ne pourrez découvrir son histoire... qu'en lisant la mission !
Bo-Beep
by Frimelda & Marie (codepen)
???
Le mec qui fait peur
On ne sait absolument rien de lui... à part qu'il fait peur et qu'il est dans Le Coffre à jouets. Et ça, c'est déjà bien suffisant, non ? La suite, vous la saurez... en lisant la mission !
by Frimelda & Marie (codepen)
BIENVENUE DANS LE COFFRE A A JOUETS
Jessie James
« Jessie never gives up, Jessie finds a way! »
Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Finn Cole & Kat Dennings
- Non mais tu ne te rends pas compte du risque que je t'ai fais encourir ... tu aurais pu mourir ! J'aurais pu ... j'aurais pu te vider de ton sang !
- C'est pas le cas ! Tu vois je suis en pleine forme ! Et puis tu t'es rattrapé sur autre chose niveau videment !
- Ce mot n'existe pas JB ... mais c'est bon j'ai compris le message ...
☾
Bah quoi Rémi ? Tu penses quand même pas que je suis une Sainte ? Même les nonnes se masturbent !
| Conte : L'étrange Noël de Mr Jack & Adventure Time | Dans le monde des contes, je suis : : La peluche Vampire & La Reine des Vampires
Qu'est-ce qu'on attend pour se bouger les miches ?
Des nuits agitées, j’en avais connu beaucoup ces derniers temps ! Dès mon agression de janvier, les problèmes s’étaient accumulés dans ma vie me privant d’heures bienvenues d’un sommeil calme et réparateur. Entre insomnies et rêves cauchemardesques, je redoutais plus que tout ces nuits dont l’obscurité ne faisaient que refléter la noirceur de mes pensées. Les mauvais souvenirs refaisaient alors surface et je ne pouvais alors qu’espérer qu’elles se terminent au plus vite. Cependant, jamais mon réveil ne s’était avéré plus pénible que celui-ci ! Si ouvrir les yeux sur un univers qui m’était totalement inconnu était déjà suffisamment troublant en soi, le fait que je me trouve dans l’incapacité d’effectuer des mouvements fluides me terrifiait sur le moment. Après plus des semaines passées dans un profond coma, ce qui m’effrayait le plus était de perdre à nouveau le contrôle de mon enveloppe charnelle. Or, c’était tout à fait le sentiment qui m’animait en cet instant. Etais-je sous l’emprise d’un effet de paralysie du sommeil ? Je savais que ces derniers pouvaient entraîner un état de semi-conscience alliant à la fois hallucinations et incapacité à se mouvoir. Cependant, mes théories se volatilisèrent rapidement tandis que je sentais mon corps se détendre.
Prêtant beaucoup d’attention au décor qui m’entourait, je m’aperçus rapidement de la taille anormalement grande des objets qui m’entouraient. Mon regard se perdait alors entre des livres posés sur le sol, un peigne ancien ou encore un sucrier se tenant fidèlement aux côtés d’une tasse en porcelaine aux motifs similaire. Il me semblait voir à nouveau le monde comme je pouvais le percevoir à l’époque oÙ je n’étais qu’une petite souris blanche. Me trouvais-je donc dans un monde où j’avais retrouvé ma nature originelle ? L’observation plus attentive de mon corps me faisait comprendre que non ! Je pouvais rapidement m’apercevoir que j’avais encore forme humaine. En réalité, je portais même une blouse de médecin dans un tissu d’une qualité bien discutable. Mais bien sûr, cela n’était rien en comparaison de la réalité qui s’imposait fatalement à moi, ce n’était plus de la chair qui composait mon corps, mais du plastique. Du plastique ?
Me relevant non sans difficulté sur cette étagère où j’étais posée, je m’époussetais d’un revers de coude pour me débarrasser de cette immonde poussière tapissant le sol. J’avais en horreur les gens qui n’était pas capable de donner à leur environnement un aspect visuel agréable à leur milieu de vie. Puis, me dirigeant vers la glace du meuble, je tâchais d’y deviner mes traits. Je réalisais alors que je m’étais soudainement transformée en poupée Barbie. Mais qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Secouant la tête, j’essayais de chasser en moi toute pensée parasite pour me concentrer sur l’essentiel ; il fallait que je m’échappe au plus vite de cette prison de bois. Essayant de pousser la vitrine, je comprenais rapidement qu’elle était fermée. Je me doutais donc que si clé il y avait, elle devait se trouver à l’extérieur de la prison. Il me fallait donc trouver un autre moyen de sortir !
Je me tournais alors pour analyser tout ce qui se trouvait à ma portée. C’est alors que je pris conscience qu’une petite trousse de médecin était apparue avec moi. Me précipitant vers elle, je l’ouvris pour en analysé le contenu. Il n’y avait pas à dire, les créateurs de jouets ne manquaient pas d’imagination lorsqu’il s’agissait d’amener un côté réaliste à un monde enfantin. Aucun des instruments présents ne pourrait malheureusement m’aider dans une telle situation.
Soupirant, je me mis en quête d’une aide extérieure lorsque le talon de ma chaussure rose bonbon se coinça dans une écharde de l’étagère. Décidemment, j’en avais de la vaine aujourd’hui ! Me baissant vers ma jambe j’essayais de tirer dessus de toutes mes forces pour déloger ce fichu talon de ce piège épineux. Le talon semblait alors pouvoir se déloger mais il me manquait encore un peu de force. Je m’agrippais alors à la hanse de la tasse de porcelaine et parvenais enfin à résoudre mon problème. Ce n’était malheureusement pas le cas de cette pauvre petite tasse qui vacilla et finit par s’écraser sur le sol en produisant un vacarme étourdissant tandis que je tombais à la renverse.
Préoccupée d’avoir attiré l’attention de quiconque, je finis par sursauter en entendant une voix provenir de l’étagère au-dessus de moi.
"Qui est là ?", lança alors une voix féminine
Levant alors ma tête, je me rendis compte qu’il y avait un trou au fond de l’étagère. Un trou qui nous permettrait non seulement de communiquer mais également de nous rejoindre si le besoin était. Mais était-ce réellement une bonne chose ? Après tout, je ne savais encore rien de cette mystérieuse jeune femme. Une seule solution dès lors, tenter de communiquer avec elle.
"Bonjour je m'appelle Angelika ! Je viens tout juste d’arriver ici et j’ai besoin de trouver la sortie. Vous... vous êtes originaires d'ici ?"
Dans mon fort intérieur, j’espérais vivent que cela soit le cas. Cela m’aiderait à mieux comprendre ce qui se tramait ici et, je l’espérais, pouvoir retrouver rapidement mon enveloppe charnelle humaine !
"Salut ! Nous aussi ! Je suis Marceline et Viktor est à côté ! On vient juste de se réveiller sans souvenirs de la nuit"
"Enchanté de vous connaître, même si j'aurais préféré que cela soit en d'autres circonstances "
"Nous sommes de Storybrooke ... une ville dans le Maine", ajouta une voix qui j’identifiais comme étant celle de Viktor.
« C'est très étrange je viens également de la même ville ! Nous aurions été victime d'un mauvais sort... mais lancer par qui ?"
Je fermais un instant les yeux, tentant de mon concentrer sur l’essentiel, réalisant que je m’éloignais vraiment du sujet principal de cet instant.
"Ecoutez, je pense que la meilleure des choses à faire serait avant tout de trouver un moyen de nous échapper... mais je crois que nous n'aurons pas d'autres choix que de briser la glace."
"C'est fort probable", ajouta Marceline. "La glace m'a l'air trop solide pour nous ... déjà porter un simple miroir a été difficile ..."
« Peut-être qu’on y arriverait mieux si on essayait tous les trois. Savez-vous comment je pourrais vous rejoindre ? »
"J'ai une idée" s'exclama alors Viktor
Après quelques minutes où je n’entendais que le déplacement de petits pas trottinant avec difficulté sur le sol, je vis enfin un fil tombé devant moi.
"Super ! Je vous remercie. Tenez la bien surtout !"
Puis ramassant au passage ma trousse de médecin, car sait-on jamais, elle pourrait peut-être me servir dans cette aventure, je m’agrippais à la corde. Fort heureusement, mes genoux et mes bras articulés facilitaient grandement la tâche.
Une fois arrivée au sommet, je les aperçu enfin. Ayant subi le même sort que le mien, je me trouvais face à face avec deux étrange peluches jointes par la main. C’était mignon, même si cette union risquait de rendre la tâche assez ardue. Avant même que je n’ouvre la bouche, Marcy déclara en m’apercevant.
"Mais t'es canon ! Enchanté de te rencontrer Angelika !"
« Euh… euh merci, Marcy ! Je suis contente de vous voir. Ce qu'il nous faudrait maintenant c'est un plan pour sortir d'ici !»
Viktor ayant secoué la tête aux paroles de sa comparse avant de se concentrer sur notre plan de secours.
"Il y a un miroir là-bas ... peut-être qu'a nous trois on peut essayer de le briser contre la vitre ... de toute façon niveau poisse ... on atteint des sommets ... et je m'y connais là-dedans .."
"Ouais sa famille porte la poisse donc si on casse le miroir c'est pas grave"
Je voyais parfaitement là où ils voulaient tous les deux en venir. Après tout, j’avais moi-même été mariée à une souris fortement superstitieuse. J’en connaissais donc un rayon sur toutes ces croyances auxquelles je n’avais jamais porté aucun crédit. Je leur souris donc avant d’ajouter.
« Eh bien avec toute la poisse que j’ai eu dans ma vie ces derniers temps, je vois difficilement ce qui pourrait m’arriver de pire ! Tentons l’aventure, ou pire on se partagera nos 7 ans de malheurs ! »
J’avais déclaré cela dans l’espoir de me joindre au sens de l’humour de mes deux nouveaux compagnons !
Puis en me dirigeant vers le miroir, je jetais un coup d’œil rapide à l’extérieur pour voit une ombre furtive qui était passée devant la glace à toute vitesse. C’était d’ailleurs tellement rapide que je croyais dans un premier n’être que le fruit de mon imagination. Je ne demandais donc pas confirmation à mon équipe pour en avoir le cœur net. Pas plus lorsque je vis une ombre passer au-dessus de nous. Après tout, même si c’était une réalité, nous aurions tout le temps de nous interroger sur leur identité plus tard. Il nous fallait régler un problème après l’autre.
Une fois arrivée devant le miroir, je m’aidais des trous placés pour la décoration pour le soulever. Bien évidemment, en tant que jouets, il nous fallut rassembler tout notre force et notre courage pour parvenir à soulever le miroir et à l’appuyer contre la vitre. Malheureusement ce fut un échec total.
"Rooh ... faut refaire là ! On peut y arriver bordel !"
Mais notre deuxième tentative fut aussi vaine que la précédente. Nom d’un fromage ! Ne parviendrons-nous donc jamais à nous sortir de cette prison ?
J’avais déjà eu un bon nombre de gueules de bois et autres mal de têtes sordides au réveil les lendemains de soirée. Mais là, franchement, c’était pas pareil ! Je connaissais le marteau-piqueur au fond de la boîte crânienne ou les coups de cymbales près des oreilles, voir oublier de me réveiller par pure incapacité de bouger le moindre orteil sans avoir mal quelque part… Mais jamais, je dis bien JAMAIS, je m’étais senti aussi flagada que ce foutu matin. Et encore, j’étais gentil : j’avais surtout l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur et d’expérimenter la vie d’une crêpe après avoir été oubliée sur la table toute la nuit. Chouette perspective d’existence, n’est-ce pas ? Sans compter que j’étais vachement à l’étroit là, contorsionné comme un burrito sur le point d’être avalalé. Oui, ça fait beaucoup de références à de la bouffe mais on est le matin et le matin, j’ai faim ; décidant de suivre l’appel de mon ventre, je consentis à ouvrir les yeux pour me lever et aller chercher quelque chose à me passer sous la dent.
L’ennui, c’est que soit j’avais vraiment trop bu la veille soit je n’étais absolument pas dans ma chambre d’étudiant à l’université. Et comme je me rappelais pas avoir installé des espèces de murs jaunes sombres autour de moi pour me créer un bunker… Où est-ce que j’étais bordel ?! Complètement épuisé par la nuit que j’avais passé (ou dû passer, je m’en souvenais pas des masses), je tentais vainement de bouger sans trop y parvenir : mon corps me paraissait peser des tonnes et un fourmillement global m’empêchait de complètement comprendre ce qui m’arrivait. Tentant de relever la tête, je me cognai dans un grognement guttural à un cinquième mur juste au-dessus de moi… Mais putain !
Insistant davantage, je sentis que le plafond bougeait et décidai d’insister ! J’y étais presque, je le sentais, lorsque brutalement je perdis l’équilibre et commençait à basculer sur le côté sans plus rien contrôler du tout. M’attendant à chuter de mon lit, je ne rencontrai aucun sol en bois mais réalisai plutôt que l’espèce de caisse qui me tenait enfermée se mettait à rouler à m’en filer le tournis. En temps normal j’aimais bien les manèges à sensations, mais là tout de suite je sentis une nausée grimper en flèche et priai le ciel pour que ça s’arrête.
Comme si une voix divine m’avait entendue, je m’arrêtai enfin et voulu pousser un soupir de soulagement… Avant de sentir les contours de la caisse vibrer et bouger toute seule. Ah non, ça n’allait pas recommencer ! Je me retrouvai dans un autre sens – peut-être la bonne verticalité ? Aucune idée.
POC !
Et la lumière fut ! Juste au-dessus de mon crâne je vis un peu plus clair et me ratatinai un instant de peur de recevoir un coup ou n’importe quoi… Ca aurait très bien pu être un coup de Pilib que de me foutre dans une caisse pendant mon sommeil ! Mon frère et moi, c’était pas le grand amour et je comptais pas le nombre de fois où on se prenait la tête. Luci, une boîte, j’y croyais moins, ou alors il serait venu se contorsionner avec moi. Donc dans le doute, autant faire gaffe à ce qui allait arriver par-là.
Mais tout ce que j’entendis, ce fut une respiration courte et bruyante. Osant alors, je relevai les yeux vers le haut de la boîte et entendit deux petits « pouic pouic » accompagner ce mouvement. Au-dessus, une autre boîte bien plus grande d’où s’échappait un faisceau lumineux par un trou – ou un truc du genre – et en baissant un peu mon attention… Une silhouette. Avec un chapeau de cow-boy rouge. Un visage de poupée en plastique.
« Salut p’tit gars… Ça fait longtemps que t’es là-dedans ? »
What. Ze. Fuck.
Je la fixai elle. Puis le bord de la caisse où je pourrai sauter pour m’enfuir. Elle. Le bord. Elle. Le bord. Et soudain, je me précipitai vers la paroi pour m’y agripper et… Et rien en fait, mon corps décida de ne pas me suivre du tout, figé dans une lenteur affolante tandis que j’avais l’impression de bouger au ralenti. Gros ralenti. Ridicule ralenti.
« Héhéééé du calme mon grand, arrête de bouger comme ça tu… »
Mon corps fit basculer à nouveau la boite et je m’étalai de tout mon long, glissant hors de ma cage en plastique (plastique ?) pour me retrouver immobile parterre. Mon corps, il se passe quoi là ? Dépêches-toi de bouger ! Je sentis les mains de la fille venir me tripoter… Hep hep, on n’a pas élevé des moutons ensemble là !
« Tu me dis si je te fais mal surtout ! »
Mal de… HEIN ?! Je tournai les yeux sur elle pour réaliser que ses doigts étaient recouverts de petits bouts… verts d’une espèce de pâte à modeler. Qu’est-ce que c’était que ça ?
« Tiens… C’est à toi ! » Prenant un morceau de sa paume, elle me l’aplati dans le dos. « Ca aussi ! »
Mes yeux glissèrent vers les morceaux qu’elle s’évertuait à retirer de ses doigts pour les remettre dans une masse toute aussi verte derrière moi. Masse qui, à chaque fois, semblait me chatouiller de plus en plus. Jusqu’à ce que je me rende compte que cette masse…
En fait, c’était moi.
GASP
Je tentai de bouger, de lever mes bras mais tout ce que je parvins à faire ce fut de ressembler à un fantôme coincé sous un drap. Putain, même ça j’étais incapable de le faire ?! Où étaient mes mains ? Mes bras ? Mes jambes ?!!! Bordel mais où était mon corps sous ce masse de pâte verdâtre ?! J’eu envie de lui poser la question mais aucun son ne sorti de ma bouche, plutôt une espèce de grondement qui me frustra davantage. Bon sang si j’avais voulu jouer un oursin j’aurais postulé au casting de Nemo, là j’étais juste allé me coucher chez moi et je me réveillait dans un pot de pâte à modeler !!
Avec une cowgirl perplexe qui me fixait, l’air de pas en mener plus large que moi. Super. Pouvait-on avoir les sous-titres de la scène là, que je comprenne ce qu’il se passait ?
« Attends, ne bouge pas ! » S’exclama-t-elle, agrandissant ses grands yeux comme si elle venait d’avoir une idée.
Comme si j’allais partir courir un sprint de blobs… S’affairant autour de moi, elle tendit son index pour me dessiner une espèce de ligne sous les yeux (une bouche, pour ceux qui suivraient pas) puis se mit en tête de modeler deux saucisses qui ressemblaient à des bras. C’est bien, je ressemblais à une espèce de bibendum.
« Tu es de la pâte à modeler… » Soupira l’inconnue au chapeau. « JTu peux parler maintenant que je t’ai créé la bouche et essaye de bouger les bras. Il faut que tu t’entraines à comprendre que t’es une sorte de boule, si tu parviens à faire ça, tu maitriseras ton corps même si tu n’as pas tous tes membres ! Essaye de te créer une jambe, vas-y. »
Mais elle me prenait pour un playmobil ou bien ?! Bon sang, j’avais du fumer un truc un peu trop fort la veille pour être en train de parler avec une poupée en plastique de cowboy qui me donnait des conseils de modelages. J’avais ratterri à la maternelle du coin ? J’ouvris la bouche et, cette fois, me sentis réellement le faire. Puis je bougeai mes bras l’un après l’autre. Ok, ça c’était bon j’avais trouvé les commandes.
« Putain, c’est quoi ce bordel ?! » M’exclamai-je.
Ah, ça faisait du bien ! Mon interlocutrice resta concentrée sur moi, m’indiquant du menton le reste de la masse verte qui me composait… Et je n’eu d’autre choix que de tenter ce qu’elle m’avait proposé. Après tout, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait alors pour le coup autant la suivre. Patiemment et maladroitement, je parvins à séparer la masse en deux en découvrant de nouvelles sensations, puis je rassemblais deux espèces de tas longs pour faire des jambes. J’avais jamais été très doué en sculpture fallait pas trop m’en demander. Mais s’eut l’air de fonctionner car à peine eu-je la sensation intérieure d’avoir de nouveau un corps, deux petites chaussures rouges en pâte à modeler apparurent à l’endroit hypothétique de mes pieds ! Pratique ces trucs…
J’eu un sourire satisfait qu’elle me rendit, appuyant sur son chapeau de son index.
« Sympa les chaussures, t’apprends vite ! »
J’allais pas lui dire que j’avais aucune idée d’où elles sortaient. Ce qu’elle ne savait pas n’allait pas la tuer, si ? En revanche, une grimace apparue rapidement sur son visage et elle rentra sa tête dans ses épaules, fautive. Ses yeux parcoururent les alentours rapidement puis elle demanda :
« Tu viens de Storybrooke, c’est ça ? »
« Ouais. Pourquoi, toi aussi ? »
Cette ville était un nid à emmerdes et trucs magiques inexpliqués. Est-ce qu’elle venait de m’embarquer dans l’un d’eux ? A son petit rire nerveux, je déduisis que oui et tentai de me redresser pour lui dire le fond de ma pensée. Elle glissa sa main dans ses cheveux de laine rouge.
« Euuh... oui... en quelques sortes... mais c'est ici mon véritable monde. Enfin pas "ici" dans ce carton mais... » Brusquement, ses paupières s’écarquillèrent de terreur. « Oh mon dieu... le carton... on est enfermé dans un carton ! »
S’agitant comme une furie, elle se rua vers l’un des bords du… carton (ahem, je vais faire comme si c’était normal. Ou pas.) et tenta de sauter pour l’ouvrir. Mais ses coups, à par sonner dans le vide, ne donnèrent aucun résultat. A un moment je cru entendre un bruit de scratch mais, passé ce premier espoir, je du me résoudre à attendre qu’elle cesse de jouer au cabri en train de s’asphyxier tellement elle respirait vite.
« On est enfermé et on peut pas sortir... on ne peut pas sortir d'ici on... »
« J’espère que c’est pas encore un coup de Luci ça… » Maugréai-je, connaissants le démon et ses facéties. Mais en général il n’était pas absent de ses propres tours. « Hey, c’est que du scotch, y’a pas de quoi baliser. Ça s’enlève. »
Elle avait l’air au bord de la crise d’apoplexie. Pour un carton.
« Oui mais de l’EXTERIEUR et nous on est à L’INTÉRIEUR ! »
« Bah t’as pas un couteau dans ta panoplie de cowboy ? »
Elle ouvrit la bouche mais se ravisa et se mit à fouiller son attirail, secouant finalement la tête. Ah ça, elle avait le fouet mais pas le couteau ? Pas très survivor la cowboy.
« Non… j’ai… J’ai rien ! » Elle m’attrapa soudainement pour me secouer comme un prunier. « J’ai absolument rieeeeeeeeen !!! »
A part des bouts de laine qui se croisaient là-dedans apparemment. Je sentis des petits bouts de pâtes jouer les filles de l’air dans des petits blop blop dégueux. Ah non, j’avais déjà eu du mal à me mettre d’aplomb on allait pas jouer à où est le bout toute la journée !! Alors qu’elle commençait à s’excuser en réalisant sa violence, nous entendîmes un énorme BOUM sur le haut du carton qui nous immobilisa.
Relevant d’un seul homme les yeux vers le plafond, nous échangeâmes un regard mal assuré avant d’entendre un bruit de scotch qu’on retire minutieusement. Je vis les mains de la cowgirl s’enfoncer dans la pâte de mes épaules.
Un silence.
Puis le carton s’ouvrit dans une lumière aveuglante !
Je clignai plusieurs fois des yeux – me demandez pas comment c’est possible – avant de distinguer maladroitement une silhouette avec une grosse tête montée sur un ressort. Il me fallut quelques secondes de plus pour enfin apercevoir une figurime qui nous fixait de là-haut… Super, on avait gagné un autre jouet.
Sherlock Holmes
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
Les yeux de Sherlock s’ouvrirent brusquement une fois. L’image lui resta imprimé sur sa rétine, et il les referma immédiatement après. Il n’était pas chez lui. C’était la première évidence qu’il s’était faites. Maintenant, restait à savoir où il était et pourquoi il était là. Faisant appel à sa mémoire photographique, il se remémora d’être sur le comptoir d’un magasin d’Antiquité. Personne aux alentours. Aucune figure en mouvement du moins, et l’absence de bruit le confirma. Le lieu était sombre, poussiéreux. Il était temps de confirmer cela. Ouvrant les yeux, le même décor apparut, et il se rendit compte bien évidemment que rien n’avait bougé par rapport à sa première vision. Balayant la salle de son regard, il remarqua que la poussière c’était assez accumulé et qu’aucune traces. Ni de pas, ni de doigts, ni de quoi que ce soit d’autres. Ne bougeant pas d’un pouce, il finit par déclarer à voix haute, sa seule hypothèse la plus valable : « Je n’aurai pas du prendre d’héroïne. »
Soudain, il balança sa tête de gauche à droite et remarqua qu’il n’était plus lui même. Sa tête était volumineuse, et plus lourde que le reste de son corps. C’était disproportionné. Son regard passa également sur les couleurs du plastique dont il était composé. Il ressemblait à une de ces figurines étranges appelé Funko Pop, à l’exception prêt qu’en réalité, il avait un ressort à la place du cou. « Ah. Ahah. LSD. Mycroft a dû bien m’agacer hier soir. »
Bien que tout soit immobile, et qu’il pensa être dans un délire, quelque chose attira brusquement son attention. Bien que rien n’avait bougé, un pantin étrange le fixait. Oh, il n’avait pas réellement peur de ce genre de chose, bien qu’il savait que l’adage commun faisait qu’on pouvait être effrayé par pareil sornette. Non. La peur était une émotion humaine, qu’il maîtrisait parfaitement. Et ce n’était pas cela qu’il ressentait. Autre chose. De bien plus profond, de bien plus commun. Quelque chose qui avait toujours motivé et rendu fou le détective. De la curiosité. Clignant des yeux, il repassa en mode immobile et finit par dire en refaisant basculer sa tête à droite puis à gauche : « Ce n’est pas le L.S.D. Vous êtes ? »
Il savait que le pantin pouvait parler. Car il semblait, bien qu’immobile, animé d’une vie intérieure. Si John était là, il aurait frappé dans ses mains et aurait certainement écrit « Pour la quatrième fois de sa vie, Sherlock Holmes ressentit l’instinct... ». Le pantin ne bougea pas du tout. Sherlock baissa les yeux quelques secondes pour étudier ses nouvelles proportions afin de réfléchir au meilleur moyen de se déplacer. Le temps qu’il relève les yeux, le pantin avait disparu. Un léger sourire passa sur ses lèvres. Là, ça devenait extrêmement intéressant. Mais où était son assistante, Nyx, pour prendre des notes ? Finalement, il se décida à tester son nouveau corps. Faisant quelques aller-retour sur le comptoir, le début fut légèrement catastrophique. Mais après cinq minutes, il le maîtrisa parfaitement. Autrefois, il serait devenu fou d’avoir été sous cet apparence. Mais désormais, il savait que la magie et les dieux pouvaient quasiment tout faire, seul son imagination était la limite. Il s’était donc adapter. De toute façon, ça ne servait à rien de paniquer. Finalement, il descendit du comptoir en sautant et retomba dans un « POC » sonore. Sa constitution faisait qu’il n’aurait ni mal et qu’il ne serait pas hors d’usage. Ricanant, même, il déclara presque amusé : « Outch. »
Déambulant dans les allées, il inspecta les lieux. Divers objets, dont certains identifiables lui faisaient face. Au vu de sa taille, les allées semblèrent immenses. Marchant calmement, à plusieurs reprises, il vit une ombre bouger dans les allés. Certainement ce coquin de pantin qui voulait lui jouer un tour. Marchant droit, et restant sur ses gardes, il avança dans le lieu, essayant d’établir le prélude d’un plan, tout en gardant l’oeil vif et actif pour surveiller le petit chenapan. Les rayons du soleil dévoilèrent également la poussière au dessus de sa tête, comme des étoiles. Ce fut son ouïe qui le mit sur une première piste. Sur sa gauche, non loin de la réserve, quelques cris étouffés se firent entendre. Bien décidé à faire payer ce coquin pour cette blague vaseuse, il trottina vers l’endroit, essayant d’inventer des techniques de combat efficaces avec son nouveau corps, en se servant de sa brillante et modeste intelligence supérieure. Au bout de plusieurs petits pas maîtrisés, il arriva devant un immense carton, remuant et qui semblait bouger seul. De plus, des voix s’élevèrent de l’intérieur, au nombre de deux. Plissant des yeux de concentration, il estima un garçon et une fille. Se hissant sur le carton comme un héros, et sachant qu’il trouverait des alliés à l’intérieur, il ouvrit le couvercle du carton. Tombant nez à nez avec Jessie, une espèce de poupée cow boy et un être étrange en pâte à modeler, il voulut dire quelque chose. Mais cette dernière ne lui en laissa pas le temps et lui sauta au cou. « Oh mon dieu ! Mon héros ! »
La prenant dans ses bras, elle le serra très fort. Trop fort. Et lui fit également un bisou sur le front. Sherlock se raidit un peu plus, et fit une grimace. Il détestait les contacts physiques. Une seule personne avait le droit de toucher son corps frêle et squeletique. Et c’était aussi valable quand il était en plastique. Il n’y aurait pas de « Ce qui se passe dans le coffre à jouet, reste dans le coffre à jouet. » « Moi c’est Jessie, et lui c’est… Tu t’appelles comment au fait ? »
Rapidement, elle se tourna vers Sherlock : « Et toi, laisse moi deviner, Storybrooke ? Jouet pour la première fois ? »
Finalement, Sherlock sentit qu’il rougissait, au moins mentalement. Ce câlin l’avait beaucoup gêné. Il mit sa main devant lui d’un air très sérieux. « Moi, c’est Sherlock Holmes et j’ai ce qui ressemble le plus à une petite amie. »
Leur relation avec Kida était parfois complexe. Mais en même temps, c’était aussi de leurs fautes, ils étaient complexes tous les deux. Ils avaient réussi à établir qu’ils étaient « Ceux qui se rapproche le plus d’une relation de couple. » bien qu’il était convaincu qu’il en était un. Il avait décrété cela simplement pour ne pas être comme tout le monde. « Storybrooke. Mais ça ne me surprend pas. Des choses bizarres s’y passent souvent. On a encore été envoyer dans une aventure sans le vouloir. Et on m’a encore choisi. Certainement pour mes capacités d’analyses. »
Il marqua un temps d’arrêt, en bombant un peu son torse en plastique, fier de lui. Elle le regarda, perplexe. Mais Sherlock avait l’habitude de ce genre de regard : celui qui ne le comprenait pas. « Euuuu ouais… C’est sûrement pour ça ouais... »
Elle aida l’espèce de chose en pâte à modeler, qui avait donner son prénom en grognant à grimper. Intéressant. Ce jouet était plein de potentiel. « Bon… On est pas là pour rien en tout cas, sortons d’ici ! »
Un sourire espiègle passa sur ses lèvres. Il n’aimait pas cela du tout. « Aaaah ! Mais tu aurais du me dire que tu avais des amis avec toi ! Salut ! »
Elle fit un petit signe. Sherlock se retourna et deux pantins venaient d’apparaître. Plissant ses yeux globuleux noirs de jais que lui conférait son apparence Funko Pop, il regarda à nouveau Jessie pour lui faire d’un air dédaigneux qu’ils n’étaient pas avec eux. « Oh… Ils sont pas avec toi c’est ça ? »
Au même moment, les pantins levèrent les bras comme des zombies et coururent vers eux, dans le but de les attaquer. « COURRRRRREZ !!! » hurla-t-elle en prenant Zach Pâte à Modeler sous le bras en détalant.
Essayant de faire tourner son manteau pour courir avec classe, il remarqua qu’il était en plastique et se cassa la figure juste derrière elle. Content que personne ne l’ait vu, il se mit à trottiner en bon rythme. Ce corps était difficile pour courir. Il fallait qu’il trouve une monture avant la fin de l’aventure.
Jessie James
« Jessie never gives up, Jessie finds a way! »
Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Finn Cole & Kat Dennings
- Non mais tu ne te rends pas compte du risque que je t'ai fais encourir ... tu aurais pu mourir ! J'aurais pu ... j'aurais pu te vider de ton sang !
- C'est pas le cas ! Tu vois je suis en pleine forme ! Et puis tu t'es rattrapé sur autre chose niveau videment !
- Ce mot n'existe pas JB ... mais c'est bon j'ai compris le message ...
☾
Bah quoi Rémi ? Tu penses quand même pas que je suis une Sainte ? Même les nonnes se masturbent !
| Conte : L'étrange Noël de Mr Jack & Adventure Time | Dans le monde des contes, je suis : : La peluche Vampire & La Reine des Vampires
A force de persévérance et de détermination, Nous étions tous trois parvenus à briser la glace de l’étagère de l’antiquaire. Comme quoi mes convictions se confirmaient, la persévérance et l’entraide étaient réellement la clé de toute réussite ! M’apprêtant à adresser mes plus vives félicitations à mes tous nouveaux acolytes, j’avais été interrompue par l’arrivée inopinée de nouveaux jouets. La rouquine de cowgirl était si volubile et si énergique qu’elle éclipsa un instant l’attention que nous pouvions portée aux autres jouets… tout du moins jusqu’au moment des présentations ! Surprise d’avoir entendu le nom de mon ancien associé, j’avais dirigé ma tête vers lui avant de me le répéter pour moi-même comme pour me persuader que ce que j’entendais et voyais était bien la réalité.
« Sh… Sherlock ! »
Instinctivement, j’avais reculé d’un pas et rabaisser les manches sur mes avant-bras… ce qui était ridicule puisque mon enveloppe charnelle était restée à Storybrooke. Je n’avais depuis plus osé croiser son regard, tant les souvenirs encore si douloureux de ces derniers mois étaient vivaces. Je m’étais contentée de reprendre le dessus sur moi, agissant de la manière qui me ressemblait le plus, tentant d’aider mes nouveaux compagnons au mieux de mes capacités ! Même mon ancien compagnon d’armes avait bénéficié de mes largesses… je n’allais quand même pas l’abandonner aux sales pattes de ces pantins maléfiques flippants !
Après la découverte de la carte mystérieuse dessinée de manière si cruelle sur la patte de la petite peluche vampire, nous nous étions mis en marche dans un parc qui semblait bien difficile à traverser à notre petite taille de jouet. Et lorsqu’un bruit se fit entendre, Jessie ainsi que les autres jouets accélèrent encore le pas ! Mes souliers de poupée Barbie anormalement proportionnés me faisaient un mal de chien et me tenaient légèrement à distance des autres jouets ! Oh bien sûr, je ne pouvais nier le fait que d’être éloignée m’arrangeait quelque peu… cela m’éviterait de devoir subir la confrontation que je craignais le plus depuis le jour où j’avais claqué la porte de mon ancienne vie ! Mais quand même…
"Il y avait vraiment aucun moyen plus rapide de se déplacer ?"
Jessie se tourna alors vers moi, semblant légèrement surprise.
"Non... Je suis désolée, c'est pas évident pour les Barbie débutantes de marcher avec ces trucs, on peut ralentir la cadence si tu veux ..."
Tout en écoutant le discours de Jessie, je regardais aux alentours du parc. Les enfants y laissaient toujours traîner des jouets alors pourquoi pas un skate ou un patin à roulette ? Je prêtais alors plus attention à la bienveillance de la cow-girl !
"Je te remercie, Jessie ! Mais ça va aller ! Inutile de ralentir, je finirais bien par vous rattraper... un jour ou l'autre !"
J’avais bien appuyé sur les derniers mots, exprimant la haine que je ressentais envers ses maudits souliers que je ne pouvais pas même enlever. Jetant un dernier coup d’œil désespéré à l’horizon, je finis par apercevoir au loin des bottes de jouets allongées dans l’herbe. Elle appartenait sans doute à un jouet se trouvant dans les parages. Dissimulé derrière un arbre peut-être ? Je finis alors par me tourner vers Jessie, interloquée.
"Euh dis-moi...je me trompe ou est-ce qu'il s'agit d'un jouet ?"
La poupée se tourna alors vers moi, effrayée, tout en suivant la direction que je pointais du doigt.
« Oh mon dieu !! »
Immédiatement, je la vis se précipiter vers lui. Je lui emboitais alors le pas, poussée par la curiosité ou par le mauvais pressentiment du médecin que je ne cessais jamais d’être.
« Est-ce qu'il ferait également partie des jouets égarés de Storybrooke ?"
« Les jouets égarés de Storybrooke ? »
"Eh bien oui... nous sommes tous des habitants de Storybrooke... enfin je suppose ! Ce... ce n'est pas ton cas ?", lui demandais-je d’une voix haletante
Mais elle n’eut pas le temps d’y répondre car nous étions déjà parvenues aux côtés du jouet. Jessie lui tapota alors les joues.
« Hé mon gars, tu nous entends ? Hé ? »
Mes ses initiatives ne servirent à rien. Le jouet était toujours aussi immobile ! Toute emplie d’espoir, elle tourna alors son regard émeraude dans ma direction.
« T’aurais pas dans ta trousse un truc pour le requinquer ? Viiite !! »
Elle paniquait, semblant se trouvé devant un blessé prêt à rendre l’âme. Je me sentais alors toute perdue, ne sachant vraiment quoi dire ou faire. Soigner un humain ou à la rigueur un animal était dans mes cordes certes, mais pour ce qui était d’un jouet…
"Je... je crains malheureusement que tout ce que j'ai dans ma mallette soit en plastique. Tu crois que ça pourrait fonctionner sur un jouet inanimé, toi ?"
« Je sais pas... essaye s’il te plaît ! »
Ne sachant réellement quoi faire, je décidais de faire un check-up dans l’espoir de pouvoir trouver un quelconque symptôme qui le rapprocherait d’un humain. Sottement, je saisis le stéthoscope qui se trouvait dans ma mallette et m’approchais de lui. Quant à Jessi, elle le tenait toujours dans ses bras, alors qu’elle était assise et qu’elle maintenant la tête du soldat sur ses genoux. Mais lorsque je me penchais pour prendre son pouls, il s’anima brusquement et commença à tousser, me provoquant une réelle frayeur.
"Oh !", déclara Jessie dans un soupir de soulagement. "T'en fais pas mon vieux, on est là, elle est Barbie docteur !"
Il secoua alors la tête d’un air pessimiste.
"Non... c'est la fin pour moi soldat... C'était pas ma guerre... ", d’un air tout triste.
"Tu te rappelles les beaux jours GI Joe ? Ce sera bientôt le printemps... Et les jardins seront en fleurs et les petits oiseaux feront leur nid dans les arbres, et les papas et les mamans tondront les pelouses encore humides de la rosée du matin. Et on jouera de nouveau aux rayons du soleil... Vous vous souvenez des premiers moments de jeux dans le jardin ?"
Jessie se mit alors à pleurer tandis que le jouet lui répondit faiblement et en grimaçant.
"Non, je n'ai le souvenir d'aucun jeu d'enfant, ni du doux bruit de la tondeuse, de la caresse de l'herbe... je suis... je suis nu dans les ténèbres... La mort ! J'arrive à la voir !!"
La cow girl adopta alors une mine de femme décidée.
"Non ! Il va falloir se battre ! Il faut nous débarrasser de cette malédiction, une fois pour toute ! Allez GI Joe ! Je ne peux porter votre arme pour vous... mais je peux vous portez vous !"
Leurs échanges désespérés et beaucoup trop romancé pour moi commençaient sérieusement à me fatiguer. Si ça continuait, il ne nous manquerait plus qu’à sortir les violons. Reprenant alors le dessus sur moi, je me décidais à agir, enfin ! Alors que Jessie tentait de le soulever de terre difficilement.
"Il est hors de question que je vous laisse vous en aller comme ça ! Je suis le docteur Beresford et mon boulot à moi c'est de sauver des vies ! Alors arrêtez de geindre et dites-moi plutôt où est-ce que vous avez mal !"
Le jouet s’arrêta alors subitement de crier, comme s’il ne ressentait plus aucune douleur. Au contraire, il semblait réfléchir afin de me donner une idée cohérente… qui sublimerait son jeu d’acteur ?
"Partout !! Je sens que la vie me quitte..."
Levant les yeux au ciel, je finis par déclarer.
"Tu peux sécher tes larmes, Jessie ! Je crois que notre ami est tout simplement victime d'une crise de drama queen aigue !"
« J’en suis pas sûre ! »
Elle chuchota alors cette phrase pour éviter de l’inquiéter mais elle montra d’un signe de tête sa jambe qui demeurait désespérément inerte. Je finis par obtempérer et regarder sa jambe. A première vue, elle n’avait rien qui clochait… si ce n’est bien sûre qu’elle appartenait à un jouet. C’est à ce moment que Jessie se mit à gémir et perdit l’équilibre. Le gros malabar venait de lui tomber dessus. Cette fois ci, sa seconde jambe était également parfaitement inerte. M’apprêtant à obéir à une Jessie qui cherchait de l’aide pour s’extirper, ce fut Viktor et Marcy qui prirent les devants. Le soldat grimaçait encore plus et je rendis alors mon diagnostic qui bien que très étrange, semblait trouvé une certaine cohérence dans ce monde de jouets.
"Est-ce que... est-ce qu'il est possible qu'un jouet disparaisse... qu'il perde toute vie ?"
Jessie n’eut pas le temps de me répondre qu’un craquement de branche raisonna au loin. Il ouvrit alors des yeux terrifiés.
"Allez-vous-en ! Vite ! C'est fini pour moi ! Partez et ne vous retournez pas !!"
Il commença alors à convulser avant de pousser un dernier gémissement et de rendre l’âme. Lui venait de perdre la vie et moi un patient que je m’étais promise de sauver.
"Ben je crois que t'as ta réponse...", dit simplement mon infirmière improvisée.
Soudain un nouveau bruissement se fit entendre. La cow girl s’adressa à nouveau à nous.
"Faut pas rester là, venez, on va aller se cacher dans le parterre de fleur là-bas !"
Laissant alors passer tout le monde devant elle, elle ferma la marche. Parvenus jusqu’au parterre de fleurs, j’eus tout juste le temps de voir le jouet être déplacé, tiré par une corde invisible. Puis soudainement, nous vîmes tous un truc étrange descendant de l’arbre… quelque chose qu’on ne pouvait pas identifier.
Un monstre à la taille d’un jouet dont la taille aurait sans doute pu suffire à effrayer les plus hardis d’entre nous. Il s’approcha du jouet et l’emportait avec lui. Quant à moi, totalement déçue de mon incapacité à faire face à l’épreuve, je lançais un grand coup de pied dans ma mallette de médecin. S’il est une chose que je haïssais, c’était bien d’échouer à faire ce que je savais faire de mieux… sauver des vies !
acidbrain
Sherlock Holmes
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
Sherlock regarda le jouet trépasser sans ciller. Ce n’était qu’un jouet. Philosopher sur le fait que ce soit une âme véritable ou non n’était pas le moment. De plus, ils avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l’aider. Quand il reconnut la voix d’Angelika, Sherlock la fixa, un très long moment, mais ne trouva pas judicieux de commencer un discours à son encontre en présence d’inconnus. Il n’y eut que l’ombre d’un sourire, lui prouvent que malgré tous les événements récents, il serait là pour l’aider. Quand l’araignée apparut la première fois, il resta également stoïque. « Charmant. »
Jessie déglutit : « Tu l’as dit bouffie... »
Il resta immobile, froid et impassible. « C’est le moment d’avoir une idée de génie. » « Ouais.. »
Elle hocha la tête et ne bougea pas, puis d’un seul coup, elle le fixa un peu surprise. « Ah, donc du coup tu fais une pause ou c’est toi le p’tit génie ? » « Je suis un sociopathe de haut niveau. Rien à voir avec le génie. Par contre un Cow Boy qui sait manier un lasso et capable de lui attacher les pattes sans soucis. Voilà pourquoi les Aventuriers ont toujours de la corde sur eux. »
Elle le fixa un peu surprise, et ajouta, incrédule : « Ben moi je veux bien mais… Il est déjà parti... »
L’endroit effectivement désert. Sherlock cligna des yeux. Parfois, il était tellement dans sa bulle à réfléchir qu’il ne voyait pas tellement son environnement. Pour un spécialiste du détail, c’était un cruel défaut. « Alors c’est encore moins rassurant. Bien. Comment on sort de cet endroit, vous qui avez l’air si familière à l’environnement ? »
Il y eut un court silence, et elle répondit : « Comme on y est rentré, avec des petits pieds. »
Elle lui fit un clin d’oeil. Sherlock resta de marbre et lui adressa le regard le plus froid que sa tête de funko pop pouvait lui donner. D’ailleurs,il voulut lui faire la remarque de manière cinglante, mais cette dernière regarda dans la direction opposé, un peu surprise et paniquer. Il la fixa sans bouger, puis tourna lentement la tête vers l’endroit où regardait Jessie. « Nom de Zeus. »
Un jouet était en train de se tenir debout, un peu plus loin. Il n’était pas facilement visible du fait de la distance, mais l’aspect général était plutôt ancien, comme une vieille poupée aux cheveux et à la barbe grisonnante. Un blouson de cuire était sur ses épaules et il les fixait sans bouger. « C’est moins impressionnant que l’Araignée. Quoi que. Faut toujours se méfier des vieux. »
Il plissa des yeux et regarda Jessie. « C’est un ex petit ami, vu votre tête. »
Il se mit à ricaner de moquerie. Mais elle était tellement troublée qu’elle ne remarqua pas le ton cynique de Sherlock. « Non… Non c’est pas ça ! Hé ! »
Elle l’appela en faisant de grands gestes. Le jouet ne bougea pas beaucoup. Seul un doigt sur ses lèvres étaient visible, en signe de silence. « On y va ! » chuchota-t-elle.
Sherlock suivit la troupe sans poser de question. Ils étaient les jambes, il était l’esprit. « J’en ai marre de courir. J’ai des petites jambes non-articulées. »
Mais au même moment, Jessie lui coupa la parole en tendant son bras devant lui. Elle fit ensuite la même chose dans le vide avec son autre bras. Le vieux jouet leur avait signe de se stopper. Au même instant, une forme commença à bouger, frissonnante et glaciale, dans un buisson non loin. « Aide nouuuus ! » murmura-t-elle à l’adresse du vieux jouet visiblement allié.
Mais il se contenta de mettre deux doigts sur sa tempe et de leur faire un salut d’adieu. A ses pieds, il venait de lâcher un précieux lasso. Sans même leur accorder un regard de plus, il s’enfuit en sens inverse. Sherlock voulut le suivre, mais au même moment, une masse informe sortit du buisson. C’était une tête de bébé en poupée, le visage brisé et défiguré. Au niveau du coup, plusieurs membres d’autres jouets lui avaient été greffés, ainsi que des pattes mécanique semblable aux jeux de constructions pour ado. Deux membres du GI Joe mort tout à l’heure était visible dessus. Sherlock eut un léger frisson devant cette vision d’horreur, qui bondit directement, sans réfléchir, sur Zach l’homme pâte à modeler. Sherlock tendit rapidement le lasso à Jessie et lui indiqua méthodiquement les pattes. « Deux suffisent pour le déséquilibrer et nous donner le temps de fuir. »
Il se plaça derrière elle. Ce n’était pas un homme d’action. Elle attrapa le lasso visiblement ravie : « Fais diversion pendant que je le prépare !! »
L’araignée fonça sur Zach, ce dernier se cacha à son tour derrière lui. Courageux. « Si tu sais t’en servir je t’en prie ! »
Jessie lui sourit et poursuivit : « T’inquiète pas, je gère reste derrière moi p’tit gars !! »
La diversion. Sherlock eut une brillante idée, comme d’habitude. Se lançant dans une course dans la direction opposé en tapant des mains il se mit à chanter : « J’ai un joli, petit lot de noix d’coco, dibididi qui se suivent comme des numéros, des grosses des maigres, tous à la file indiennnneeee !!! »
Jessie était trop concentré pour l’écouter et Zach trop terrorisé. Elle effectua un nœud parfait et s’exclama comme une guerrière : « Faut l’immobiliser sur une seule trajectoire ! Court tout droit ! »
Brillant Sherlock. C’était exactement ce qu’il faisait. D’ailleurs, si sa vie n’avait pas été en danger, il lui aurait fait remarqué d’une remarque cinglante. Mais où était passée Kida ? C’était elle sa sauveuse. Pas une espèce de Cow Girl excentrique. Sherlock poursuivit en changeant de chanson et en criant plus fort. « IL ETAIT UN PTIT HOMME, QUI S’APPELAIT GUILLERI CARABI ; IL S’EN FUT A LA CHASSE, A LA CHASSE AU PERDRIX CARABI TITI CARABO COMPERE GUILLERIIIIII ! »
Le lasso enveloppa plusieurs membres de l’araignée etcette dernière bascula dans un remue ménage infernale, en plein sur Sherlock. La dernière fois qu’il avait eut la sensation d’avoir aussi mal, c’était dans le laser game d’Elliot. « Zach, tu peux aller voir comment il va s’il te plait ? »
Ce dernier les regarda les uns les autres, puis dans un élan de courage, et si on avait du lui mettre une musique, ça aurait celle-ci, il sauta sur l’araignée, s’écrasa sur sa tête. La pâte à modeler lui liquéfia la vue. Sherlock, sous les amas de membres d’ancien jouet, ne vit rien de tout cela, mais continua de grommeler faiblement.