« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La douleur. Elle était surprenante, douce, et lente. C’était vraiment étrange. Surtout quand on savait qu’en réalité, les jouets n’avaient pas de terminaisons nerveuses. Ni de système nerveux d’ailleurs. Mais comment faisaient ils donc pour penser et souffrir ? Par quel prodige ? C’était les pensées qui étaient en train de s’écouler dans l’esprit de Sherlock Holmes. Les singes le firent revenir rapidement à la réalité. Visiblement, ils connaissaient Jessie, et ils étaient plutôt amis. Comment savoir si ils mentaient ? Sur un humain, il aurait été en mesure de regarder ses pupilles, de prendre un pouls ou d’analyser sa gestuelle. Là, il était incapable d’identifier quoi que ce soit. « C’est une bonne idée. Ce pont. »
Fixant les singes, Sherlock observa encore la poussière d’un air pensif, puis poursuivit dans le même sens. « Il faut que l’on retrouve Jessie. Un peu d’aide ne sera pas de refus. »
Son timbre de voix était volontairement neutre. Le singe, qui s’appelait Gérard haussa les épaules, mi-figue, mi-raisin. « Bon ben alors, on y va ? Mais vite avant que les Rangers ne reviennent ! On vous suit ? Il est où votre chantier ? »
Sherlock prit la tête de la course. Aussi discret et rapide qu’un félin, il rebroussa chemin pour se diriger vers le trou béant que Zach comptait faire exploser à la dynamite pour créer un pont. C’était pas très brillant ça. Ou alors, c’était peut être du cynisme. Il avait encore du mal à le reconnaître. Une fois devant, il expliqua simplement : « Il suffit de faire un pont de singe. Pour qu’on puisse passer. »
Trop fier de sa vanne, il se retourna en se retenant d’éclater de rire. Vraiment ? Personne ne riait ? Elle était pourtant rigolote. Il fallait absolument la raconter à Mycroft en rentrant. Gérard regarda son compaire, visiblement atterré que des blagues de ce type existent encore au 21eme siècle. « Ahahah… Mort de rire… On nous l’avait jamais faites celle là… Vous avez de la chance qu’on fasse ça pour Jessie. Allez les gars ! En formation ! »
Là, c’était du sarcasme. Il l’avait réussi à le repérer. Les singes se donnèrent tous la main et se mirent en formation. « Jean-Mi, tu peux expliquer au petit malin la marche à suivre ? »
Sherlock tourna sa tête vers le dit Jean-Mi qui s’approcha de lui et déclara d’un air expert : « Faut nous lancer mon gars… Le but c’est que j’atteigne l’autre côté de la rive... »
A peine eut-il finit sa phrase, que Sherlock l’empoigna avec force et les fit tourner comme un lanceur de poids. Au bout de trois tour et après avoir assez gagner d’inertie, il les expulsa de l’autre côté du trou. Il n’était pas très costaud, mais il avait le mérite d’être fort en physique et en mécanique quantique. « Comme ça ? »
Jean-Mi disparut dans le trou. Il y eut un long moment de silence, où tous les singes le suivirent. Mais d’un seul coup, TAC la corde de singe se tendit et en bas, on entendit Jean-Mi beugler : « Nickel ! »
Il remonta ensuite à une vitesse hallucinante et s’accrocha sans efforts. Le pont fut immédiatement créer et le singe déclara : « En voiture Simone ! »
Sherlock n’avait jamais compris cette phrase. Mais qui était donc cette Simone ? Et pourquoi parlait-il de voiture ? Cette espèce était incompréhensible. D’abord, ils ne comprenaient pas ses blagues, mais en plus, lui, n’arrivait pas à les comprendre. Curieux langage. Sherlock fronça les sourcils et se tourna vers le groupe. « Je passe le premier. Parce que je suis plus habile, plus expérimenté et beaucoup moins précieux que vous. »
Après avoir placé sa petite réplique pour se donner de l’importance, il passa le pont de singe lentement mais surement, essayant de garder un parfait équilibre avec son nouveau corps. Une fois passée, il attendit que les autres finissent. Priant intérieurement le ciel que ce gentil Viktor soit séparer définitivement de cette méchante Marcy. Quand elle arriva à bon port, il eut un léger mouvement de regret de la tête. Les singes passèrent en dernier : « Je crois qu’ils l’ont emmené vers la buanderie… C’est tout droit à partir de là sur 200m puis seconde bouche d’aération à gauche ! »
« Merci. »
Sherlock n’attendit pas qu’il puisse placer un mot supplémentaire et il se mit à trottiner dans la direction du singe. Suivant ses instructions à la lettre, il fut assez content de lui. Aujourd’hui, il avait sauver deux personnes. Trois si on comptait Viktor. Ca faisait de lui quelqu’un de très altruiste. Il serait fier de raconter tout cela à Kida. Une fois arrivé devant la grille d’aération de la buanderie, Sherlock du se contorsionner pour voir que la buanderie était composé de divers meuble, dont une machine à laver. Elle était pile en dessous de la grille, avec également un panier de linge où ils pourraient atterrir sans aucun soucis. Le plan rêvé ! Ou le piège parfait ! De toute manière, ils n’avaient plus beaucoup de temps. Ouvrant doucement la bouche d’aération, Sherlock regarda les autres et chuchota : « Il faut qu’un de vous reste ici pour prévenir de l’arrivée d’ennemis éventuels. »
Puis, sur ces mots, il sauta dans la panière sans se soucier de savoir si les autres suivaient. Un peu perdu dans le linge, il sentit néanmoins plusieurs poids les rejoindre. Un poids plus grand que les autres lui indiqua que Zach venait de les rejoindre (désolé c’était gratuit). Tout le monde fut avec lui, sauf les singes, qu’il pouvait voir désormais à la grille, là où ils avaient sauté, en parfaite vigie. « Elle est dedans ! »
Sherlock commença à foncer, essayant de faire glisser la panière sur la machine le plus discrètement possible, ses yeux passèrent à travers la panière pour essayer de visualiser la situation. Finalement, il murmura aux autres : « Bon, on ne va pas avoir beaucoup de temps. »
Sautant hors du panier, au dernier moment pour ne pas être vu, il escalada la machine à laver en descendant rapidement. Au passage, son pied appuya sur un bouton, et la machine se mit en route. Fermant les yeux de sa maladresse, il descendit rapidement, suivit de prêt par Viktor et Marcy. Relevant la tête, Sherlock leva sa petite main pour dire à Angelika encore en haut de la panière : « Le mieux, c’est de la débrancher ! La prise est juste derrière toi ! »
Elle le regarda en fronçant les sourcils, comme si Sherlock la prenait pour une imbécile : « Bien évidemment que je le sais ! Je n’ai jamais eu besoin de Madame Hudson pour laver mes chemisiers moi ! »
Elle se retourna et finit par affirmer qu’elle le ferait. « Très bien j’y vais ! »
Sautant sur la prise,elle mit un petit moment à l’arracher hors de sa fiche. Le courant se stoppa net et la machine s’arrêta enfin. Soupirant, ce dernier se tourna vers Viktor et Marcy : « Ouvrez la porte, je vais la réceptionner. »
Viktor commença à ouvrir la porte, pendant ce temps là Marcy jugea Sherlock du regard. « Oh, tu vas prendre sa place ? »
Sherlock adressa un sourire carnassier et démoniaque à Marcy : « Content d’avoir séparé Viktor de sa partie nauséabonde. » « Entre pourritures, on se reconnaît. »
Viktor leur adressa un regard blasé, comme si cette nouvelle ennemitié l’emmerdait déjà. Avec l’aide de Marcy, la porte s’ouvrit brusquement. Jessie écarta les bras et lui sauta au cou. Sherlock n’arriva pas à entendre ce qu’elle était en train dire, car ses deux petites joues en plastique se mirent à rosir. « Mais… Beuh… Mais… Gni… Aah... »
Enfin, elle le lâcha. Le regard un peu vide, il se raidit encore plus. Il détestait les contacts physiques qui était hors cadre. C’est à dire hors Kida. Tremblant un peu, cependant, cela lui passa rapidement, car au loin, derrière l’épaule de Jessie, il put enfin croiser le regard du vieux jouet, qui les fixer, l’épaule appuyée sur la porte...
Ce visage, ces traits fins et délicats, et son air de vieillard, je n'avais aucun doute. Je le reconnaîtrais entre mille, c'était lui. Et lorsqu'on débarquait Jessie de la machine à laver, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une douleur atroce. Physique parce que mon corps se fragilisait à chaque nouvelle péripétie de notre aventure, et psychologique: il avait tellement changé. Il l'aurait laissé crever, sans appréciation, sans respect de ce qu'ils avaient vécu, sans la dignité de tout être vivant. La vie était si précieuse ici et maintenant. Perdre la moindre once d'animation serait une mort fatale. Je m'approchai doucement de lui, d'un pas posé tout en sentant ma jambe qui se figeait comme un poids lourd dans ma marche. " Tu l'aurais laissé là ? Mourir devant tes yeux ? Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? C'était ton amie. " Il ne répondit d'abord que par un regard, presque tranquille, désintéressé. L'envie brutale de vouloir réveiller en lui son identité me frappait de plein fouet. Et il ouvrit la bouche, et chaque mot n'était que le regret encore du passé dont on avait pas assez profité. " Elle n’était pas en danger, vous étiez là... et c’est ELLE qui nous fait mourir à petit feu, tu ne t’en rends pas compte. " Peut-être que je ne m'en rendais pas compte, peut-être que j'étais l'imbécile aveugle face à ce cirque apocalyptique. Mais je pensais être plus. Oui, j'en étais persuadée. Et j'étais même convaincue que Jessie n'était pas la coupable à pointer du doigt. " C'est faux !! Je n'ai rien fait pour... Exactement ! Tu n’as RIEN fait... ", la coupa-t-il sec, acide, violent, froid et méprisant.
Jessie baissa honteusement les yeux, affrontant ce reproche en déglutissant avec peine. Voir cette triste facette sur le visage de Jessie, c'était comme un soleil qui boude au réveil ? Une lune qui ne regarde plus les étoiles dans les yeux ? Bref, un truc qui cloche. Alors je me révoltai en fronçant les sourcils : " Laisse la tranquille, tu veux ! Elle, elle est là pour nous aider. Tu étais prêt à la tuer ? Comment as tu pu ? Si on meurt c'est parce que les enfants ne sont plus là. Certainement pas à cause de Jessie !, je me retournai alors plus calmement vers elle et étreignant sa main fébrile je tentai: Ne l'écoute pas. Ce n'est pas de ta faute. ". Jessie me répondit d'un regard gratifiant, qui signifiait bien plus que le plus beau merci de n'importe qui. Parce que là, c'était Jessie qui retrouvait le sourire et c'était beau. Elle reprit alors en se tournant à son tour vers le vieux jouet: " Je suis tellement désolée tu sais ? Mais je suis revenue pour ça ! Je suis revenue pour vous aider ! Je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait ici ! Quand on est arrivé dans l’autre monde j’ai perdu la mémoire ! Je suis devenue une adulte. J’avais aucune idée que de ce côté vous souffriez à ce point et que tu ne devenais plus... toi... ". Il y eut un flottement, un temps d'insouciance encore avant que je ne m'approche. Lorsque j'arrivai à sa hauteur, du bout de mes doigts fins, je caressais sa joue, mimant les reliefs de son visage usé. " On est là maintenant. Je suis là. Tu as changé... Mais on oublie jamais ceux qu'on aime vraiment ", j'affirmai en me remémorant à chaque caresse l'allure qu'il avait auparavant. Alors qu'il me saisit dans ses bras, je pus chuchoter seulement dans un souffle libérateur: " Woody... ". Je retirai son blouson, affichant désormais sa silhouette reconnaissable. A son tour, Jessie s'effondra et entre deux sanglots, elle prit la force de tomber dans ses bras pendant que le cow boy lui tapotait gauchement le dos. Tout avait changé pourtant... Nous étions toujours les mêmes. C'est ce que j'espérai tout en les regardant discuter, à mesure que Jessie lui expliquait ce qu'elle avait vécu. Il hocha de la tête vaguement, et soupirant, il déclara l'air de conclure cette sordide conversation: "Venez par ici, on sera plus à l’aise dans la chambre. ".
La chambre. Cette chambre. Celle d'Andy. Je pris le temps de me retourner vers les autres, qui ne devaient certainement rien comprendre de la gravité de la situation et leur expliquai brièvement qu'on le connaissait, et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Dans la chambre d'Andy, tout ce qui était de la joie, du bonheur, de la tendresse s'étaient transformé en poussière, chagrin et douleur. Putain. On a tous eu ce terrible pincement au coeur qui nous rappelait que cette ère était révolue. Et Jessie vint affectueusement prendre ma main: on se comprenait dans les moments comme ça. Un silence qui voulait tout dire. Mais, mes jambes elles me lâchaient. Tremblantes, je me sentais chavirer alors que mes cuisses de porcelaine se raffermissaient. Je me cassai la gueule, m'étalant alors que mes jambes restaient aussi cotonneuses et trahissaient mon angoisse. Dans une grimace de douleur, je tentai de prendre appui sur mon bras gauche mais celui-ci aussi se figea. Incapable de se relever. Est-ce que c'était la fin ? Je sentais les larmes parcourir mes yeux, tandis que mon regard s'égarait partout à la recherche de l'aide. Woody vint. Evidemment." Je... Je ne me sens pas très bien... Je suis désolée. avouai-je pendant qu'il me relevait dans ses bras. Son étreinte. Encore. Toujours. Il rétorqua en toute tendresse: Ca va aller... je suis tellement heureux de te revoir... j’aurai tellement eu envie que ce soit dans d’autres conditions... Tu m'as terriblement manqué. " Ce moment aurait pu durer une éternité que j'aurais supplié qu'il dure plus longtemps. Mais la réalité rattrape même les espoirs les plus grands. Jessie nous interrompit, non sans méchanceté mais que l'urgence d'une réponse qui nous manquait à tous: " Pourquoi tu as voulu changer de style vestimentaire ? Pourquoi oublier qui tu étais ? ". Il fit une grima qui annonçait la douleur que lui rappelait les événements passés, et il répondit: " Parce que j’en avais besoin pour avancer... je n’étais plus le jouet d’Andy... NOUS n’étions plus les jouets d’Andy... ce blouson appartenait au premier jouet qui est mort sous mes yeux... je le devais de lui rendre hommage, ça me pousse à continuer le combat... ". J'hochai simplement de la tête, compatissant à l'enfer qu'il avait vécu dans ce monde dépravé. On avait tous beaucoup souffert. Mais peut-être que tous ensemble on pouvait... Garder espoir ? " Mais pourquoi tu as... Vieilli ? Même si tu n'es plus à Andy, je veux dire.. Tout a changé, où sont tes affaires ? Ton chapeau... Ton étoile de shérif dont tu étais si fier... "
Il eut un léger mouvement de recul, et ravalai son amertume en inspirant difficilement. "J’ai tout remisé avec ... les autres... c’était trop dur de voir tout ça... J’ignore en revanche pourquoi je vieilli... il me semble que je sois le seul dans ce cas... et je ne ressens aucun autre effet du temps " Désespéré c'est ce que sa moue présentait de son état, et Jessie et moi observions maintenant la chambre. Vide, seule, silencieuse. Oui, c'était fini. Est-ce que... Je prononçai avec grande peine les mots qui suivirent: " Ils sont tous... Morts ? ". La question restait en suspens, et nos yeux curieux et hagards de la moindre once de vie. " Presque, je ne sais plus quoi faire... Buzz aussi... Je suis désolé. " Et Jessie qui reniflait déjà bruyamment depuis que nous évoquions nos amis absents ne put retenir plus de tristesse dans sa poitrine étriquée. Elle pleurait, pleurait, pleurait. Je me penchai vers elle pour la saisir dans mes bras, mais ils se figèrent de nouveau. Je basculai la tête vers Woody, incapable de bouger davantage et lâchai dans un soupir : " On doit trouver un moyen de vous ramener à la maison. Et pour nous de ramener les enfants. ". Naïvement, on imaginait se trouver un plan. La panique. " Oui mais COMMENT ?! ". Je restai pantoise, tout mon corps se contractant désormais et chaque muscle de porcelaine devenait insoutenable à mouvoir. J'essayai vainement de cacher cette douleur grandissante mais chacun pouvait voir mes membres se solidifier. NE PAS PANIQUER. Respirer. Il y a Woody. Tout va bien, me rassurai-je en lui jetant un coup d'oeil admiratif. " Tu étais notre seul espoir Jessie... "
Plus d'espoir, c'était plus de vie. Plus de vie, c'était ma mort. Inspiration. Expiration. Le pouls s'accélérait nerveusement. Respirer vite. Non. Je ne pouvais plus. Le coeur qui s'emballe, prêt s'effriter. Au secours. A l'aide ? Non. J'avais vécu assez. Revoir Woody et Jessie, peut-être que je n'avais survécu à notre apocalypse jouetesque rien que pour ça. Pour ces retrouvailles qui laissaient désormais mon visage se figer dans un triste sourire. Poupée de porcelaine, voilà ce que je redevenais. Ni plus, ni moins, qu'un objet fragile. Inutile. Qui restait là, solidement mort devant des yeux écarquillés. Je ne pouvais plus rien dire, alors que mon corps chuta sur le sol dans un bruit sourd, ma dernière seconde de vie me laissant amortir le choc. Je n'étais pas en mille morceaux. C'était pire encore. Je brisais mon coeur en mille morceaux. Un sourire, je ne laissais que ça derrière moi. Pas un mot. Seulement un sourire. Parce que la seule chose qui avait manqué à ma fin de vie c'était de la joie. Du moins ce qu'il en restait..? Adieu ? Bonne chance ? La conscience s'amenuise et je sens ma tête qui tombe dans un profond... Profond sommeil... J'espère que vous al...
code by exordium.
Ted et Marcy Mazzini
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Finn Cole & Kat Dennings
- Non mais tu ne te rends pas compte du risque que je t'ai fais encourir ... tu aurais pu mourir ! J'aurais pu ... j'aurais pu te vider de ton sang !
- C'est pas le cas ! Tu vois je suis en pleine forme ! Et puis tu t'es rattrapé sur autre chose niveau videment !
- Ce mot n'existe pas JB ... mais c'est bon j'ai compris le message ...
☾
Bah quoi Rémi ? Tu penses quand même pas que je suis une Sainte ? Même les nonnes se masturbent !
| Conte : L'étrange Noël de Mr Jack & Adventure Time | Dans le monde des contes, je suis : : La peluche Vampire & La Reine des Vampires
La rue principale c'est un peu l'endroit où on passe toujours et où on remarque les changements, comme cette voiture rouge vernie un peu tape à l'œil que je n'avais jamais vue avant. Mais bon, les voitures, c'est pas tellement mon truc. Je notai la fenêtre entr'ouverte et passai mon chemin car j'avais à faire. C'était sans compter sur les gémissements agaçants que j'entends bientôt. Pourtant, je m'étais assurée de sortir sans Tristesse et ne voyais rien ni personne a priori capable de gémir dans les parages. Faute de mieux, je me penchai pour observer l'intérieur de la voiture clinquante pour voir ce qui s'y passait et découvris un chien en piteux état allongé sur le siège passager. Il leva la truffe en m'apercevant et je compris que c'était lui qui chouinait comme Tristesse devant Titanic. - Ah non, désolée, moi je suis team chats, tes ennuis c'est pas mes ennuis. Et j'étais prête à repartir vaquer à mes occupations mais manifestement le cabot en avait décidé autrement. Avec l'énergie du désespoir, l'animal se leva (ou se traina) jusqu'à la vitre pour y toquer avec sa patte droite. C'qu'il était agaçant ! Je roulai des yeux et le fixai d'un air exaspéré. C'est alors que j'aperçus le sandwich dégoûtant posé près de lui. - Ah parce qu'en plus y a un humain dégoûtant ET irresponsable dans l'affaire. Très bien, je te sors de là mais après tu fais ta vie, y a pas marqué PETA sur mon front. Vous vous en doutez bien, j'étais pas venue avec mon nécessaire à car-jacking, on repasserait donc pour le travail de pros. Cependant, comme la vie est parfois arrangeante (mais seulement parfois), il se trouvait qu'un ouvrir du BTP avait manifestement oublié un petit parpaing sur le bas coté. Je m'en saisis et sans faire d'histoire ni prévenir Médor, je cognai dans la vitre côté conducteur afin d'avoir accès à la poignée intérieure pour déverrouiller le bolide. Car oui, quand on est dégoûtant ET irresponsable, on pense quand même à fermer sa voiture. Le chien n'attendit pas mon invitation pour sortir et cracher ses poumons. Tel maitre, tel chien. Je roulai une nouvelle fois des yeux. Bon bah voilà j'avais fait ma BA du jour, merci Deborah, maintenant je pouvais y aller. Il avait presque déjà l'air de reprendre du poil de la bête ! Ou pas. Comme si Médor lisait dans mes pensées, le regard hagard, il commença soudain à convulser avant de tomber sur son propre flanc. Su-per. Il en avait rien à foutre que je sois pas de la PETA. - Qu'est-ce qu'il y a encore ? soupirai-je. Tu veux de l'eau ? Tiens, j'ai de l'Evian, dis-je en sortant une bouteille de mon sac à main en m'accroupissant, bouteille ouverte, devant un chien inerte. Là ça commençait à craindre, mine de rien. Je pris sur moi pour poser ma main sur le chien - en priant pour qu'il n'ait pas de puces - pour essayer d'obtenir une réaction. Mais j'obtins surtout ma réaction : une grimace. C'est qu'il transpirait beaucoup, celui là ! Ca voulait sans doute dire qu'il peinait à réguler sa température interne, un peu comme quand Colère devient tout rouge parce qu'il bouillonne. Eh bah apparemment on était parti pour une douche à l'Evian, rien que ça ! Quelle diva ! Mais soit, je commençai à verser le contenu de la bouteille sur lui. La main toujours sur son flanc je sentais que sa respiration se calmait. Parfait. On allait y arriver. C'était bien sûr sans compter sur la voix jeune et masculine dans mon dos qui conseilla : - Faut lui donner à boire maintenant. Je me tournai vers le jeune garçon aux cheveux frisés, à lunettes et blouse miteuse qui me fixait d'un air expert. Le proprio ? Vu l'aspect général, c'était possible. - Eh bah je vous en prie, si vous vous y connaissez aussi bien, vous pouvez aussi bien le faire ! L'Evian est à vous ! Il haussa les épaules. Il avait l'air gentil mais relou. - Pas de souci, vous avez une gamelle ? Indiquant le chien, puis moi je repris : - J'ai vraiment l'air d'être la proprio de cette bestiole ? Sans. Déconner. Puis j'indiquai la voiture et repris : - Y en a une là-bas dans la voiture du propriétaire. Y a aussi un demi sandwich si vous avez un creux et que vous êtes pas trop regardant sur l'hygiène. Ce qui m'a l'air probable. Docile, il chercha la gamelle, renversa l'eau chaude, prit ma bouteille, la versa dans la gamelle et l'approcha du chien. Il lui frictionna également la tête pour le pousser à boire. - Je suis apprenti vétérinaire. Donc vous êtes pas la propriétaire mais comment est-ce que vous avez connu Pile Poil ? - J'ai gagné un concours de circonstances, répondis-je d'un air blasé. Ou devrais je dire que je suis tombée pile poil au bon moment ? demandai-je mielleuse. Pendant ce temps le chien buvait, buvait, buvait, encore et encore. L'apprenti véto avait l'air ravi. Le chien aussi. Maintenant qu'il était requinqué, le chien observa d'abord les alentours avant de se fixr sur une direction. Quand il l'eut trouvé, ayant sans doute réglé son GPS interne, il aboya, aboya, aboya et me cassa aussi les oreilles ce faisant. Puis il s'élança dans ladite direction avant de se retourner pour voir que personne ne partageait son enthousiasme. Il revint donc vers moi et attrapa un pan de ma veste de tailleur. Sans. Déconner. J'aime vraiment pas les chiens, je vous l'ai déjà dit. Je croisai le regard de 30 Millions d'Amis-Man qui avait l'air trop heureux pour moi : - J'crois qu'il vous aime bien en tout cas vous avez plutôt intérêt à le suivre, dit-il en tournant les talons. Salaud. - Puisqu'il le faut, il le faut, soupirai-je en lui emboitant le pas. Mais ça veut pas dire qu'on est potes, prévins-je Pile Poil, au cas où. Il aboya. Ca voulait peut-être dire oui. En tout cas, il ne ménageait pas ses efforts maintenant qu'il était remis d'aplomb. Je ne ménageais pas non plus mes efforts pour tenir la distance. Parfois, heureusement, le chien s'arrêtait, reniflait dieu sait quoi puis repartait. Nous étions à présent bien loin de la rue principale. En nous nous venions d'arriver devant les grilles en fer forgé de l'asile de Storybrooke. J'observai la bâtisse par delà les grilles en faisant la moue. De son côté, Pile Poil, cet idiot, avait passé sa tête entre les grilles, comptant sans doute sur le fait qu'elles allaient s'écarter d'elles-mêmes pour le laisser passer. - Désolée, mauvaise émotion. Moi j'ai encore toute ma tête, fis-je à l'intention du chien.
C’est bien, après la cave voilà qu’on allait explorer le grenier. Même Stephane Plaza allait pas aussi vite dans les visites d’appartements à la télévision… Perso je me serais bien arrêté dans la zone salle de bain ou dans le salon, à me la couler douce sur le canapé en attendant que les choses passent. Mais non, apparemment l’esprit d’équipe était encore une noble valeur même entre un groupe d’inconnus et on s’était tous retrouvé sur des vieilles planches qui sentaient le renfermé. Un peu comme les personnes âgées, mais en plus poussiéreux et plus solide – déjà mortes, les personnes âgées.
« Eh bien… On dirait le grenier de chez moi. En version 1920. »
Sombre. Silencieux. Bordélique. L’enfer de l’ennui sur terre résumé en une seule image : des cartons mélangés un peu partout, des monticules grisâtres çà et là comme si on avait jeté des trucs parterre il y a des siècles et d’infinies possibilités de trouver ce qu’on était venu chercher.
Jessie se frotta les mains, en espèce de leader toujours trop motivé.
« Bon ben... Faut s’y mettre... Trouver une botte dans un grenier ou une aiguille dans une botte de foin... »
Je balayai du regard l’espace devant nous, me demandant si elle comptait très sérieusement se mettre à fouiller partout comme ça ? On n’était pas à la brocante de mamie, ça n’avait absolument rien de motivant et je doutais qu’on trouve quoi que ce soit d’utile ici. Promis, si on tombait sur un animal empaillé, je partais en roulant.
« ... Non mais on va pas ouvrir un par un les cartons en espérant la trouver quand même ? A ce rythme on est encore là dans dix ans. »
« Tout ce qu’il faut, c’est être un peu méthodique ! »
ÊtRe Un PeU mÉtHoDiQuE… Elle en avait de bonnes, elle. C’était pas forcément notre mot d’ordre depuis qu’on était des putains de jouets, on se caractérisait plutôt par les termes « bordélique » ou « imprévisibles ». Et c’était pas parce qu’il y avait de strucs écris sur certains cartons que ça allait être plus facile : tout le monde connaît le bins de caler des affaires random au milieu d’autres soigneusement organisées. Genre tu cales tes assiettes avec un torchon ; alors une botte de poupée ancienne ! Avec la chance qu’on avait, elle était à la poubelle et on était partis pour ne rien trouver.
Et comme j’avais jamais de chance…
Jessie s’avança d’un pas décidé et le sourire aux lèvres.
« On devrait peut être se sép… »
La cowgirl se coupa dans sa tirade motivante, immobilisée sur place alors qu’elle se trouvait à proximité d’un petit tas recouvert de moutons gris… - pas ceux de la bergère, malheureusement – se mettant à fixer le sol d’un air soudain livide.
« Jessie… » Souffla Woody, à notre niveau.
« DItes moi que c’est pas des corps… » Gromelai-je.
Malheureusement pour moi, voilà que Jessie se baissa acroupie près du monticule et tendit la main. Ses doigts écartèrent alors un peu la poussière qui recouvrait ce qui semblait être une tête de chien moche et inanimée. Allongé là, une espèce de truc à ressorts et aux pattes inertes vivait son éternité complètement oublié du soleil et du reste du monde.
« Je ne savais pas quoi faire... quand nos amis sont morts les uns après les autres j’ai rien trouvé de mieux à faire que de les monter ici et de les allonger. »
Donc, c’est bien des putains de corps ! Oh bordel…
« Je ne supportais plus de les voir inanimé chaque jour devant moi... je voulais leur rendre hommage... »
« Dans un grenier ? Chouette hommage, vraiment ils ont l’air d’adorer prendre la poussière là-haut. »
Ne pus-je m’empêcher de faire remarquer, sarcastique. Ce type était un psychopathe pour être venu poser ici sa petite collection de cadavres ?! Fallait être complètement taré pour se coltiner la famille plastique au grenier, on aurait dit une mauvaise partie de jeu de sept familles qui avait tourné au drame !
« Quand quelqu’un meurt et qu’on veut le respecter, on l’enterre. » Rajoutai-je, Presque plus pour moi-même.
Voyant le silence de plomb que la macabre découverte ça avait foutu, je fini par avancer jusqu’à Jessie et la tirer doucement par le bras.
« Je suis pas sûr que les bottes de Woody soient là-dessus. Viens. »
Je l’entraînai à l’écart du chien en plastique, malgré son regard complètement déboussolé fixé sur l’être inanimé. C’était quand même un peu bizarre de voir un jouet posé là, comme ça, maintenant que j’en étais devenu un. Euh, non, attendez… Non rien en fait, j’allais pas me mettre à devenir sentimental quand même ! Comment on dit pour les objets ? Matérialiste ? J’avais rien d’un matérialiste !
La voix de Woody résonna dans notre dos, semblant enfin décidé à faire autre chose que jouer les spectateurs.
« Bon comme Jessie disait : on s’éparpille, on couvrera plus de terrain ! Chacun se met 2 par 2 et ouvre les cartons ou tout ce dont nous avons besoin ! »
Facile à dire ! Moins facile à faire. Quelques pas au travers du plancher nous menèrent pourtant vers un carton baptisé « Andy » auquel Jessie sembla accorder de l’importance. Elle s’en approcha et commença à attraper le scotch pour tirer dessus et le défaire ; le truc céda avec un peu trop de facilité. Vieux, j’vous dis.
« Tu as déjà perdu un être cher ? » Murmura-t-elle.
Alors là, elle me prenait de court la rouquine ! Bordel, c’était quoi cette question ? On allait se lancer dans le moment déprime, juste après la mort d’un personnage et la découverte du charnier qui nous entourait ?! Je me mordis l’intérieur de la joue pour retenir une verve bien placée, parcouru d’une sensation familière et désagréable à souhaits. L’espace d’un instant, je revis le visage de mon père adoptif avant que le souvenir ne s’efface. Chassé. Balayé. J’aimais pas ressasser ce genre de trucs. Ma vie était pas terrible mais j’allais pas la laisser me plaindre, j’étais pas venu pour ça.
En fait, j’avais même jamais voulu venir ici.
« … On peut dire ça comme ça. » Finis-je par répondre, avant de la regarder. « Sauf que toi, t’es pas responsable de ces morts-là. »
Jusqu’aux dernières nouvelles, elle était pas poursuivie pour assassinat de ressort. Enfin, pas que je sache, elle avait quand même été foutue dans une machine à laver… Son petit air triste me rappela brusquement que j’avais dit un truc sur moi et je regrettai aussitôt, détestant lire cette forme diffuse de pitié dans le regard des gens. J’étais pas à plaindre, bordel. J’en avais assez de la pitié ou de la compassion, ça changeait rien à ma vie la compassion.
« Je suis désolée ! » S’exclama la cowgirl. « Je sais que je ne suis pas responsible. C’est Regina la coupable et je la ferais payer… »
Vu le ton féroce et la hargne à défaire les derniers morceaux de scotch, elle n’aimait pas cette femme. En même temps, avec un prénom pareil, moi non plus je l’aimais déjà pas.
« Je sais pas qui est Regina, mais ça a l’air d’être une sacrée tête à claques si elle est responsable de ça. »
« Tu connais pas Regina ? T’es arrivé en ville récemment ?! »
Je fis non de la tête en fronçant les sourcils. Ca changeait quoi que je la connaisse pas ? Je m’intéressais pas aux meufs de plus de trente ans de toute manière et elle avait l’air d’en faire plus… Si je la connaissais pas, Raja devait l’avoir sur sa liste quelque part. Faudrait que je pense à lui demander si je revenais en vie d’ici.
« Je m’intéresse pas vraiment aux gens de cette ville. » Me défendis-je.
C’était eux qui s’intéressaient un peu trop à moi alors que je voulais juste qu’on m’oublie un peu. Sauf certains. Eux, j’les voulais bien encore dans ma vie.
« Tu sais... c’est la première fois que je vois un mort, que je perds quelqu’un de cher je veux dire. Il est déjà arrivé que mon enfant perde des personnes importantes et j’étais là pour le consoler... mais ça n’aurait jamais dû m’arriver... Le monde des jouets est un monde de douceur et d’insouciance quand nous sommes avec notre enfant... j’ai déjà perdu Emilie... mais ça n’était pas pareil... ce n’était pas moins douloureux ceci dit… »
Jessie grimpa sur le bord du carton pour sauter à l’intérieur, avant de me tendre la main pour m’aider à faire de même. Je rebondi sur une espèce de raquette de beach volley et atterri finalement à côté d’un chapeau en cuir.
« u sais, y’a jamais des mondes complètement insouciants ou innocents. Même les gamins sont pas épargnés par ces conneries. On choisit juste de se voiler la face et de leur mentir, ou bien de les obliger à regarder. »
Et dans certains cas… Regarder signifiait consentir. Puis subir. A nouveau la rouquine me regarda avec un air compréhensif, silencieuses pendant plusieurs secondes tandis que nous fouillions au milieu du bazar – tous les gosses avaient autant de trucs entassés ? – sans mettre la main sur la moindre chaussure à jouets.
« T’as pas eu beaucoup de jouets en étant enfant, j’me trompe ? »
Touché. Coulé. Un instant j’eu une impression étrange au creu de la poitrine, puis je me contentai d’esquisser un sourire en coin. Un air entendu.
« Disons que les services sociaux n’ont pas un packaging de bienvenue inclus. »
Elle ouvrit la bouche mais, avant qu’elle ne puisse répondre, un hurlement strident résonna dans tout le grenier ! Le genre de cri pas très viril mais qui laissait présager ce qui venait de se passer… Comme un surricate, Jessie se redressa d’un bond et regarda tout autour du carton, les sens en alerte et l’attention dispersée.
« Viens ! » M’ordonna-t-elle en bondissant déjà dehors.
Non, sans blague, j’aurais entendu un cri et laissé passer ça sans m’y intéresser ? Voyons… Bon, ok, à choisir je n’y serais pas allé mais puisqu’il le fallait ! M’extirpant de là, je roulai à sa suite pour tous nous retrouver face à un Sherlock en train de souffler comme un buffle – bonjour, dignité ! – en nous désignant sa chaussure. Chacun son tour, mon lapin !
Deux bons copains y était inscrit.
D’un seul homme, Jessie et Woody se regardèrent avec des yeux ronds avant de s’exclamer :
« BUZZ ! »
Oula, ça puait le moment où on allait devoir courir et… Et voilà, exactement, ils venaient de détaler dans une direction. Mais qui fait ça dans la vraie vie, sérieusement ?! Je poussai un soupir sonore en voyant les autres les suivre et après un énième juron dans ma barbe, je me mis en route à mon tour. Esquiver les corps semblait plus facile que ça en avait l’air, même si la perspective de poser mon pied sur un cadavre – de jouet, mais quand même ! – m’enchantait pas du tout !
« ... Mais décidément, c’est quand que ça va s’arrêter cette ambiance-là ? Manque que les jumelles et on se retrouve dans Shining ! »
Rouler à droite. Rouler à gauche. Tourner vers une étagère. Enjamber un carton, deux cartons, pousser le troisième et continuer dans cette exploration en profondeur du grenier. Un parcours du combattant en taille réduite, avec un décor flippant et la perspective de tomber sur n’importe quoi au prochain tournant !
Et parvenir jusqu’à une espèce de carton retourné sur le sol. Reprenant nos souffles respectifs (on ne sait toujours pas si on respire dans toute cette histoire), nous vîmes Woody s’approcher dudit carton en compagnie de Jessie et le pousser lourdement. En-dessous, un torchon recouvrait une silhouette que j’étais pas vraiment d’accord de dévoiler. Et si ce truc avait pourri ? Je veux bien qu’aucun insecte n’attaque vraiment le plastique mais, dans le doute … ?! Non ? Bon bah non.
Les mains tremblantes, la cowgirl tira sur le tissu et laissa alors apparaître le corps sans vie de Buzz L’éclair, avec sa combinaison de spationaute… À côté duquel reposaient tranquille un chapeau de cowboy et une botte à éperon ! Une putain de botte de sa mère ! PAS TROP TÔT !
Je me retins de briser le silence pour signaler une telle évidence, laissant Jessie appuyer sur un bouton au niveau du torse de Buzz pour que son casque ne s’ouvre. Penchée au-dessus de lui, elle apposa ses paumes lentement contre les joues en plastique inanimé et le détailla longuement. C’était presque triste en fait… y’avait un truc dans l’air, et c’était pas que de la poussière ! Le visage aussi déprimé que celui de notre leadeuse, Woody s’approcha de ses affaires oubliées pour les récupérer.
« Ah bah... Voilà un excellent hommage. Et tu te rappelais pas que t'avais tout laissé à côté du c... »
Le coude de Marcy m’interrompit avant la fin de ma tirade et je lui lançai un regard en biais, prêt à lui rétorquer un truc pas sympa. Comment elle m’avait pourri mon groove là !
« J’ai laissé mon chapeau, pas ma botte… » Rétorqua Woody.
Pourtant y’avait bien les deux, juste là… Il perdait un peu la boule, le Woody ? L’âge, tout ça, ça semblait atteindre aussi les poupées en plastique et tissu ! Mais avant que je ne réponde, je sentis la main de Marcy s’agripper faiblement à mon bras tandis qu’elle glissait en direction du sol O_o La rattrapant avant qu’elle ne s’effondre, légèrement pâle et mal en point, je m’aperçu que Viktor ne semblait pas dans un meilleur état qu’elle… Il se passait quoi là encore ? En ouvrant le casque du cosmonaute on avait libéré un virus ou quoi ? C’était la pandémie ? L’apocalypse ? Ou juste un nouveau retour de karma dans nos faces ?!
« Oookay... ! Bin récupère ta botte et dépêches toi de trouver la solution, parce que je crois que le temps des jouets arrive au bout du générique là ! » Lançai-je à Woody.
Jessie se redressa pour s’approcher du mini vampire, sourcils froncé et cerveau tournant à plein régime. Enfin, je le déduisais, je voyais pas le contenu de sa caboche.
« Ok qu'est-ce qui se passe ? Ca va pas... » Merci Cap’tain Obvious ! Et si tu nous disais un truc qu’on sait pas déjà ? « La corde… » Elle se ressaiisit brusquement, nous regardant. « La corde ! Sher... on les a détaché tout à l'heure, ils ne peuvent pas rester l'un et l'autres dans deux corps entièrement séparés trop longtemps ! On va s'en sortir vous inquiétez pas ! Woody mets ta botte qu'on en finisse ! »
Il nous fixa, surpris et ébahit. Bordel mais ça connectait pas avec la fibre là-dedans…
« ALLEZ ! » « ALLEZ ! »
Nouveau bug du cowboy – le soleil du farwest, ça tapait pas que sur le sable – avant qu’il ne s’exécute et n’enfile sa précieuse botte ! Et…
Tadadam… ?!
…
Ah bah non. Rien en fait. Absolument rien. Nada. Niet. Peanuts. Que dalle.
Le pied suspendu en l’air, la botte fixé à sa cheville et le souffle retenu… Woody fixait son attirail au complet dans le plus prodigieux des silences que nous étions capables de fournir. On attendait une espèce de miracle qui n’avait pas envie de venir ; genre le karma il avait décidé de nous dire fuck juste maintenant ? C’était une blague ?!
Je fermai les yeux pour prendre une grande inspiration. Surtout, n’insulter la mère de personne.
« Rassure moi, c'est bien la bonne botte où y'a le nom d'Andy que tu viens d'enfiler ? Qu'on ait pas fait tout ça pour rien... »
Le cowboy releva son pied légèrement agacé… Pour nous dévoiler sa semelle complètement vierge du nom de son ancien propriétaire ! Ah bah, v’la autre chose tient !
« Oh, mais quelle surprise ! »
Dis-je en levant les yeux au ciel, désespéré d’avoir toujours raison.
« Faut le réécrire ! » S’exclama Jessie, soudain prise d’une frénésie électrique.
Mais oui, t’as raison, écrivons-le… Avec quel espèce de stylo au fond d’un grenier, dit ?! Pitié, donnez-moi la permission de quitter le navire...
Zach : 70%
Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Katheryn Winnick
"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
"Vous n'imaginez pas le pouvoir que peut renfermer un simple nom !"
Un immense sentiment de déception m’envahit au moment de l’échec de l’enfilage de la seconde botte ! Nous n’arriverions donc pas à rentrer chez nous de ci-tôt. Et si le plan était foireux depuis le début ? Je jetais alors des regards inquiets à l'adresse de Sherlock qui se trouvait à mes côtés et qui m'avait déjà infligé assez de frayeur pour la journée. Mon attention se tournait ensuite vers Viktor et Marcy qui souffraient encore de leur séparation. On ne pouvais plus continuer à souffrire. Non impossible, il fallait que ça marche et que l'on puisse rentrer ! Jessie proposa alors une solution, semblant en prise avec un soudain éclair de génie ! Il fallait réécrire le nom, c’est ce qu’elle avait proposé ? Alors très bien, je serais la première à la suivre dans son idée ; solidarité féminine oblige !
"Si tu es sûre de toi. Du coup, comment est-ce qu'on procède ? Est-ce qu'on pourrait trouver un stylo indélébile dans tout ce bazar ?"
« Oui ! Mais je pense que maman n’en aurait pas laissé dans les cartons ! Il faut descendre dans le bureau ! », déclara la cowgirl après quelques instants de réflexion.
Personnellement, je devais bien avouer que la perspective de poursuivre notre visite des lieux ne m’enchantaient guère. Cependant, nous devions bien faire contre mauvaise fortune bon cœur et c’est tout naturellement que je souris à mon interlocutrice.
"Bon dans ce cas, si nous n'avons plus rien à faire ici, descendons dans le bureau !"
Je me tournais tour à tour vers les deux jouets originels.
"Vous pouvez encore nous servir de guides touristiques, m'sieur dame ?"
Instinctivement, j’avais laissé traîner un regard appuyé à l’adresse de Jessie. Si je m’étais écoutée, j’aurais probablement mis cet état de fait sur le compte de mon éternel esprit féministe qui traînait toujours dans un coin de ma tête. Bien sûr, la rouquine n’avait pas pu s’empêcher de le remarquer. La rouquine qui avait jusqu’alors les yeux tournés en direction du chef des jouets d’Andy me fit part de sa surprise.
« Pourquoi tu me regardes comme ça ? »
Je m’adressais alors à la cowgirl, avec un ton quelque peu ampoulé et dans un clin d’œil. J’essayais de lui faire remarquer au mieux l’ironie bon enfant glissée dans ma remarque.
"Mais ma chère, tout le monde sait bien que dans un duo comme celui-ci, c'est toujours la femme qui mène la danse ! Cela dit si tu tiens à ménager l'égo de ton ancien partenaire !"
Je me tournais alors vers Woody, attendant l’aval du cowboy. D’une loyauté sans faille, Jessie ne tarda pas à répliquer à ma remarque.
« c’est gentil de me défendre Angelika mais c’est nous y’a pas de distinction homme et femme... on est pas vraiment des hommes et des femmes juste des jouets et dans une chambre chacun à son rôle. Le rôle de Woody a toujours été de diriger la chambre parce qu’il est le jouet préféré d’Andy... et chaque jouet a son rôle défini. C’est une vraie organisation de vivre sans se faire voir », après ce discours pédagogue elle m’adressa ensuite un clin d’œil complice « Regarde ! Dans la chambre d’Emily, mon premier enfant, c’était moi la dirigeante de la chambre »
J’écoutais avec attention les propos de la jeune cowgirl alors que nous nous rendions au rez-de-chaussée, guidés par Woody. Décidemment, je l’appréciais de plus en plus cette jeune poupée au courage exceptionnel et dont le grand cœur n’avait d’égal que son dévouement. C’est pourquoi, lui souriant d’une manière plus compatissante, je tenais à lui faire part de mon ressentis.
"Je comprends ce que tu veux dire, Jessie ! J'apprécie ta loyauté et ton dévouement que je trouve très touchants ! Et apparemment, votre méthode de survie à su porter ses fruits... c'est beau à voir !"
Tandis que nous descendions les étages, je repensais à la remarque de Jessie concernant Andy mais également et avant tout à Emilie.
"Andy n'a pas été ton premier enfant alors ?"
« Non... avant Andy il y avait Emilie... la plus merveilleuse des petites filles, ma meilleure amie... et... », elle déglutit avant de poursuivre son discours avec peine « Emilie a grandi et elle n’a plus eu besoin de moi alors... elle m’a donné a une association, en laissant mon carton sur le bas côté de la route... »
C’est vrai que je n’y avais jamais songé. En tant que parent et bénévole auprès des orphelins de Storybrooke, il m’était bien sûr arrivé de devoir délaisser certains jouets qui n’intéressait plus les enfants. Mais jamais je n’avais songé aux sentiments qu’auraient pu éventuellement ces mêmes jouets à l’idée de perdre l’enfant auquel ils avaient consacré tant d’heures de jeux. Tout ceci était d’une tristesse ! Cela me faisait de la peine de voir Jessie dans cet état même si elle faisait tout pour demeurer aussi positive que possible.
« Et puis un beau jour j’ai rencontré Woody et j’ai redécouvert ce que c’était de jouer avec un enfant, grâce à Andy ! »
Me rendant compte des mauvais souvenirs que je venais de ranimer chez elle, je tentais de la consoler du mieux que je pouvais, même si je me rendais bien compte que la tâche n’était pas évidente.
"Je suis désolée Jessie, je ne savais pas... Mais c'est une bonne chose que tu aies pu rencontrer de nouveaux amis et de rendre un nouvel enfant heureux ! Je suis persuadée que sa vie n'aurait pas été la même sans toi !"
Maladroite et gauche, je ne parvenais pas réellement à trouver les bons mots pour lui parler ! Il faut croire que les épreuves que j’avais traversée dès le début de cette année pourrie m’avait totalement transformée. C’est dans ces moments-là que je me rendais compte que l’ancienne Angelika me manquait énormément !
Mes réflexions furent alors interrompues par un bruit de claquement provenant de la cuisine. Interloquée, je me tournais vers le chef de notre petit groupe.
"Vous attendiez de la visite ? Ou c'est un de vos amis qui fait des siennes ?"
Se stoppant net dans sa course, il semblait soudainement alerté.
« Non... pas de visiteur de prévu... et je dis toujours à mes gars de garder bien les portes fermées pour éviter les rod... »
On entendait alors des bruits de pas se rapprocher de plus en plus de nous. Consciencieux, Woody commença à nous pousser dans la direction opposée.
« Vers le bureau, vite ! »
Au moment d’arriver vers le bureau, nous nous retrouvions face à face avec trois monstres informes aussi répugnant que l’araignée que nous avions rencontrés au début de notre aventure. Peu amicaux, ils fonçaient dans notre direction. Inquiète, je lançais donc aux autres jouets.
"Rentrez vite ! Il faut les empêcher de nous suivre !"
Ni une, ni deux, nous franchissions la porte pour nous retrouver dans la pièce tant convoitée. Nos ennemis n’avaient cependant pas dit leur dernier mot et ils tentaient d’enfoncer la porte alors que nous étions tous en train de la pousser de l’autre côté pour éviter de nous retrouver nez à nez avec eux.
« ALLEZZ! », hurlait Woody pour nous donner du cœur à l’ouvrage.
Finalement, au bout de beaucoup d’efforts, nous parvenions enfin à la fermer totalement. Nous étions alors tous essoufflés et ces pauvres Viktor et Marcy s’effondrèrent même devant la porte du bureau. Cet effort semblait avoir été le dernier qu’ils étaient capables de fournir. Et pourtant, les jouets difformes et farouches poursuivaient leurs assauts. Combien de temps pourrions-nous résister avant qu’ils ne reprennent le dessus ? Je l’ignorais mais je n’étais pas pressée de connaître la réponse à cette question de toutes manières. C’est alors que Woody nous expliqua la situation.
« Ces monstres sont des restes de jouets... ils sont devenus des jouets dégénérés par le manque d’enfant ! J’avais entendu d’un jouet devenu demandé asile que Bo avait parcouru une bonne partie du monde, seule, à la recherche d’enfant mais elle était revenue bredouille... certains ont commencés à disjoncter... ils se sont agglutinés les uns aux autres et se sont attaqués aux jouets viables pour les détruire et les rallier à leur cause... »
Non mais sincèrement, est-ce qu’il croyait vraiment que c’était le moment rêvé pour nous donner ce genre d’explications ?
"Oui oui d'accord tout ça c'est bien joli... mais on ferait pas mieux de trouver ce satané stylo en priant pour que le plan fonctionne... et si possible avant qu'ils nous rejoignent ?", puis sans attendre je me tournais vers les autres jouets. "Ils l'ont très certainement rangé dans le secrétaire... il faut le chercher !"
A la suite de ces paroles nos deux vachers échangèrent un regard avant que Jessie ne s’adresse d’une voix douce à Woody.
« Elle a raison... »
Nous nous dirigions alors tous les trois en direction du bureau et Woody tendis les mains pour inviter les dames qui l’accompagnait à escalader le secrétaire.
"Très bien mais il faut que vous me donniez un coup de main !", leur adressais-je alors toute souriante.
Ces derniers m’aidèrent de bonne grâce afin que je puisse atteindre la chaise. Puis, tous les deux se mirent de concert pour pousser la chaise jusqu’au bureau afin que je puisse commencer mes investigations. Je me mis alors à fouiller dans le secrétaire, ouvrant avec difficultés les tiroirs de ce dernier. J’invitais pendant ce temps les autres jouets à en faire de même.
"Super... regardez dans les recoins pendant que j'examine le bureau ! Sait-on jamais, peut-être qu'il y en a quelques-uns qui sont traînent sur le sol... c'était une maison familiale après tout !"
Affectueusement, je songeais à ma Katelyn et aux remarques qu’elle avait eu droit de la part de Madame Hudson à chaque fois qu’elle découvrait les crayons de couleur de ma fille qui avaient roulés sur le sol et qu’elle n’avait pas même prit la peine de ranger dans leur boîte respective. Mais après tout si Tonton Sherly arrivait à s’y retrouver dans son désordre personnel pourquoi ne pourrait-elle pas en faire de même ? Chassant cette idée de mon esprit, je me tournais vers les autres jouets.
"C'est pas vrai... je n'arrive pas à mettre la main dessus. Comment ça se passe de votre côté ?"
Baissant les bras trop rapidement, je descendis du secrétaire songeant que je ne parviendrais pas à faire une bonne pioche. C’est alors que Woody me lança une remarque qui me cloua sur place.
« T’as regardé dans le pot à crayon ? Elle a souvent un indélébile là-dedans... »
Mais quelle espèce de… pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ?
"Quoi... t'aurais pas pu me le dire avant, non ? Comme si on avait du temps à perdre !"
C’était stupide, bien sûr je m’en rendais compte ! J’aurais dû y penser avant tout simplement mais voilà prise par mes réflexions je n’avais pas même songé qu’il pouvait y avoir d’autres endroits à fouiller. Résultat, j’avais commis une erreur de débutant et calmais mes nerfs sur d’autres.
"Revenez ici en vitesse ! Et Woody c'est toi qui t'y colles cette fois... Monsieur Je Sais Tout !"
Il s’avança alors vers moi légèrement énervé et m’invectiva sans que je réagisse.
« Je te conseille de me parler sur un autre ton Barbie ! Comment je pouvais savoir que tu ne savais pas regarder devant toi ? Il est juste posé au fond du bureau, y’avait aucun piège, la tâche était pourtant simple mais tu t’éparpille parce que tu panique et tu veux faire vite. Résultat des courses on va encore moins vite ! »
Je ne répondis rien. Forcément, puisque je n’avais rien à dire. Jessie qui essayait de calmer le jeu finit par aider son acolyte à grimper sur le bureau. Quelques instants plus tard, le jouet adroit redescendit du bureau avec le stylo qu’il tendit à la rouquine.
« Vas-y Jessie, il manquerait plus qu’elle oublie la moitié des lettres ! »
« Tu peux enlever ta botte ? Ça sera plus simple... », demanda Jessie d’une voix douce.
Elle se tourna alors vers moi en m’adressant timidement la parole.
« Tu veux bien me la tenir ? »
"Euh... oui bien sûr !", lui répondis-je sur le même ton en tenant sa botte.
Jessie s’appliqua énormément dans sa tâche et elle finit par tendre la botte à Woody qu’il voulu enfiler. Cependant, la cowgirl l’en empêcha au denier moment.
« ATTENDS NON ! Il faut qu’on recouse Viktor et Marcy... »
Il est vrai que nos deux amis n’étaient vraiment pas au meilleur de leur forme. Ils méritaient toute l’attention de notre part et je me voyais à nouveau me livrer à la même opération que quelques temps auparavant… avant que Sherlock ne la découse pour me libérer de la souris qui m’avait agressée. Une attention noble de sa part mais qui nécessitait à présent que l’on redouble d’attention pour les sauver à leur tour !
acidbrain
Jessie James
« Jessie never gives up, Jessie finds a way! »
Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
Il y eut une vive lumière, puis une obscurité assourdissante. Puis. Le silence.
Sherlock se dressa immédiatement dans son lit, au milieu de sa chambre du 221B, Baker Street. Les yeux bien ouverts, comme s’il n’avait pas dormi, son regard se porta immédiatement à son environnement. Rien n’avait bougé, dans ce lieu si particulier de l’appartement. Les malles dans lesquelles ils classaient ses dossiers quand il en avait le temps, ainsi que son bureau de chimiste était intacte. Le frigo, où il gardait d’habitude des restes humains pour en étudiait la décomposition avait été placé dans un coin discret de la pièce, caché par un rideau. Ses mains se portèrent à son visage et il fut soulagé de constater qu’il avait toujours son apparence humaine. Se levant, tout de même dans un mouvement assez brusque, il se précipita devant le miroir. Tout était là. Derrière lui, un visage doux, magnifique et fin l’observait, le nez un peu au dessus des couvertures. Quand il l’aperçut, un léger sourire apparu. Du soulagement. Elle était là. « Ca va ? »
Kida le fixait au travers du miroir. Sa main encore sur son visage et un peu déboussolé, Sherlock se tourna brusquement vers elle, d’un mouvement énergique qui lui était si caractéristique. « Quel jour sommes nous ? »
C’était une question peu commune, mais à vrai dire, elle avait l’habitude des questions peu communes. D’ailleurs, elle éclata de rire. Ca arrivait souvent. Elle le trouvait drôle, elle, au moins. « Le lendemain d’hier… Autrement dit, le 22 Août… Tu veux l’année, l’heure ou la température extérieure ou tu préfères me dire où tu es passé cette nuit ? »
Pour l’année, le calendrier à côté de son lit fut assez efficace. Quand à l’heure, le radioréveille fit son travail. Pour ce qui était de la température extérieure, il devait faire assez chaud, 32 ou 33 degrés si on observait bien les arbres à l’extérieur. Mais un détail n’échappa pas à Sherlock. Il n’avait pas été là de la nuit. Dans le lit, c’était chose courante, mais il comprit qu’elle voulait parler du fait qu’il avait été absent totalement. Ca c’était moins courant. La fixant étrangement, Sherlock se tint les tempes et répondit : « J’étais dans un monde où nous étions tous des jouets. Visiblement, nous sommes rentrés et avons réussi. Il faut que je vérifie quelque chose. »
Il se leva et commença à s’habiller rapidement. Soudain, il tourna la tête vers elle à nouveau : « Tu m’as vu revenir ? »
Elle l’écouta avec attention. C’était en parti pour cela que son coeur chavirait à chaque fois qu’il l’a voyait. Elle savait écouter comme personne. Sans aucun jugement, elle répondit simplement : « Non… Mais j’ai vu que tu étais là ce matin... »
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Sherlock tendit l’oreille. Dehors, des cris de femmes inaudible se faisait entendre dans la rue. « ...m’aider ? »
Fut la seule chose qu’il entendit, ouvrant la fenêtre de sa chambre qui donnait sur la rue, il fixa cette dernière d’un regard impérieux et rapide. Une femme, rousse en jean et en chemise à carreau rouge hurlait à l’aide. Un cow boy en plastique à la main. « Excusez moi ? Est-ce que vous pourriez m’aider ? Je recherche certaines personnes et mon ch… excusez moi ! »
Mais les gens semblaient l’ignorer. Bienvenue au XXIème siècle. Sherlock sortit, attrapant son manteau comme une furie, il arriva devant la porte, mit une main sur la poignée et se tourna vers Kida :
« Je connais cette voix. »
Descendant comme un fou, il arriva rapidement dans la rue. Marchant de sa démarche rapide, les mains dans les poches de son grand manteau, il arriva enfin à sa hauteur. « Madame ? Vous avez besoin de quelque chose ? »
Sherlock pensait avoir identifier de qui il s’agissait. Mais il préféra passer pour un inconnu, à défaut de faire une erreur. Elle se tourna vers lui, et fit des yeux ronds. « Sherlock ?! C’est toi ? T’es plus grand en vrai et la tête est moins grosse ! Je suis tellement heureuse de te voir ! Je suis Jessie ! Il faut qu’on retrouve les autres ! »
Marquant un temps d’arrêt, les mains toujours dans ses poches, il ne se retourna même pas pour savoir si Kida l’avait suivi. Même si c’était le cas, il n’avait absolument rien à lui cacher, puisqu’il lui ferait un récit détaillé au coin du feu une fois rentré, comme d’habitude. Un sourire en coin, le détective répondit : « Toi en revanche, tu ressembles encore à une Cow Girl. »
Un petit silence s’installa, où Sherlock en profita pour apprécier le vent qui fouettait son visage. C’était bon de sentir les éléments. Au moins, il n’avait pas rêvé. Du pouce, il désigna l’immeuble duquel il venait de sortir : « Angelika doit être ici. Elle vit là. Je ne connaissais pas les autres, en revanche. »
Faisant demi-tour, Sherlock gravit les marches, Jessie sur ses talons. Arrivant devant la porte d’Angelika, il frappa plusieurs fois suivant un rythme de coups précis, comme le voulait leur ancien code lorsque c’était urgent. Aucun bruit ne se fit entendre de l’autre côté. C’était étrange. Lui était-il arrivé malheur ? Tournant la poignée de la porte du 221C, il se retrouva face… A un appartement complètement vide. Même pas l’ombre d’une poussière. Fronçant les sourcils, Sherlock fut assez surpris de n’avoir pas remarquer ce changement dans sa vie. Descendant quatre à quatre les escaliers, comme dans la Maison qui rend Fou de Astérix, il frappa à la porte du 221A. Madame Hudston l’accueillit, toujours radieuse. « Martha, où es... »
Mais elle lui coupa la parole, observant les demoiselles derrière lui. « Toujours bien accompagné, sacré Sherlock... »
Il voulut lui dire que ce n’était pas le moment, mais Katelyn, la fille d’Angelika, lui sauta au coup et déclara d’une voix chantante : « Tonton Sherly ! Je suis trop contente de te voir . Tu m’as tellement manqué ! »
Elle s’arrêta et le regarda plus sérieusement. « Tu cherchais maman c’est ça ! »
« Exactement. Elle est ici ? » « Non, mais elle ne devrait pas tarder. Elle m’a déposé hier en disant qu’elle avait un truc important à faire et elle… »
Derrière lui, une fois sèche résonna, plutôt fière d’avoir couper la parole à sa fille qui allait visiblement en dire trop. « Elle est juste derrière toi ! Qu’est ce qui se passe Sherlock ? »
Sherlock balaya Katelyn, Madame Hudson et Angelika des yeux. Les pièces du puzzle commençait à apparaître. Mais pas maintenant. Ils avaient une autre affaire à gérer. « Il faut absolument qu’on retrouve les autres. C’est Jessie. On n’a pas terminé. »
Sherlock désigna rapidement Jessie du pouce, marquant un temps d’arrêt, il poursuivit : « Et on parlera de ce déménagement secret et soudain à notre retour. »
Pâlissant légèrement, elle répondit : « Ca n’est pas terminé… Bon très bien, dans ce cas allons vite les retrouver. Je vous suis ! »
Jetant un regard noir à Sherlock, elle répliqua : « Je n’ai rien à te dire… Cette histoire ne te concerne pas. »
Sherlock la foudroya du regard. C’était assez rare venant de sa part. « Bon, super ! C’est pas le tout mais le temps presse ! Il faut qu’on retrouve les autres, des idées ? Un annuaire peut être ou la mairie ? »
Sherlock la fixa, sur le palier de la porte. Mais à quelle époque avait-elle vécue ? Connaissait-elle Internet ? Un annuaire, ça n’existait plus. Quand à la Mairie… Un sourire mauvais et moqueur en coin, Sherlock remonta dans son appartement. Pianotant sur son téléphone en même temps, il entra dans ce dernier sans lever le nez et fonça vers son ordinateur. L’ouvrant d’un geste sec, il entra rapidement dans la base de donnée de Mycroft pour récupérer l’ensemble des adresses. « La base de données de Mycroft est plutôt précieuse. »
Imprimant les adresses, il observa la feuille d’un bref regard, sec rapide et efficace. Avoir retrouvé son corps lui donnait presque des ailes.
« Nous devrions commencer par ce brave Viktor et également Marcy. Ils étaient les plus mal en point et ce sont les plus proches d’ici. »
Redescendant, une énième fois les longues marches de ce fichu immeuble, il manqua de percuter Madame Hudson. L’ignorant, il se contenta de passer la porte d’entrée. Un taxi était en train de les attendre, il l’avait commander la première fois en montant les marches. Il faut dire que Storybrooke n’était pas très grand, et qu’ils étaient plutôt rapides. Se retournant visiblement vers Kida, qui avait la sagesse de ne pas encore poser de question, il fit volte face, une main sur la poignée de la porte du taxi. « Si je ne suis pas rentré dans deux heures, préviens Phoebus. »
Sous-entendu Apollon. Il avait utilisé volontairement le prénom du Maître de l’Olympe pour ne pas éveiller les soupçons. Autant quand même rester discret. Si jamais cela tourner mal, ils seraient contents de le voir. Désignant le taxi d’un air enjoué avec un grand sourire, Sherlock déclara : « Mesdames. »
Ted et Marcy Mazzini
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Finn Cole & Kat Dennings
- Non mais tu ne te rends pas compte du risque que je t'ai fais encourir ... tu aurais pu mourir ! J'aurais pu ... j'aurais pu te vider de ton sang !
- C'est pas le cas ! Tu vois je suis en pleine forme ! Et puis tu t'es rattrapé sur autre chose niveau videment !
- Ce mot n'existe pas JB ... mais c'est bon j'ai compris le message ...
☾
Bah quoi Rémi ? Tu penses quand même pas que je suis une Sainte ? Même les nonnes se masturbent !
| Conte : L'étrange Noël de Mr Jack & Adventure Time | Dans le monde des contes, je suis : : La peluche Vampire & La Reine des Vampires