« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il est difficile de dire adieu, lorsqu'on veut rester. Compliqué de sourire, lorsqu'on veut pleurer. Mais le plus terrible est de devoir oublier... ...lorsqu'on veut aimer.
Moi, oublier ? Jamais.
Une peur, c'est une résistance. Un type de barrière ou un obstacle, conscient ou inconscient, qui nous empêche d'avancer, qui nous empêche de nous accomplir. Il arrivera un jour, où on réalisera que beaucoup de nos peurs n'étaient qu'une simple création de notre imagination. Une limite qu'on lui fixait. Un moyen de s'interdire de rêver de plus. De rêver au delà de nos rêves. Ces peurs, quand on en aura pris conscience, elles n'auront plus aucune raison d'exister, car notre imagination aura repris le dessus. La peur de l'inconnu. La peur de l'échec. La peur de décevoir les autres. La peur d'aimer. La peur d'être aimé. Ce qu'il nous manque c'est un peu de courage. Parfois il ne suffit que de quelque secondes de courage, d'audace absolue, à un moment précis, pour que nous puissions vaincre facilement toutes nos résistances. Pour faire sauter toutes nos barrières, franchir tous nos obstacles. De courage et d'Amour.
Pourquoi pleures-tu, petit garçon ?
« Il y a des larmes qui ne cessent jamais de couler. » dis-je au petit garçon qui se tenait à quelque pas de moi. « Des vides qui ne se comblent jamais. » ajoutais-je. « Des souvenirs qui ne s'effacent pas et des personnes irremplaçables. »
Il ne bougeait pas, continuant de fixer l'océan dans un horizon infini. Les vagues venaient se briser sur la falaise avec un bruit de tonnerre. Je ne l'avais jamais sentis aussi calme, aussi apaisé, sûr de lui...
« Avec le Temps, les sourires reviennent... mais uniquement pour masquer la peine. »
...aussi fragile.
« Je l'entends dans mon esprit. » me coupa t'il. « Sa voix mélodieuse... » poursuivi t'il. « Elle se fait de plus en plus lointaine. Comme à la fin d'une chanson triste. Une fin qu'on ne veut pas entendre. Qu'on ne veut pas voir. Car c'est une tragédie qui ne peut que nous abattre. »
Il est parfois inévitable de souffrir. On peut toutefois tenter d'aller de l'avant, de prendre sur soi, d'accepter l’inacceptable, mais ce n'est jamais sans conséquences...
« Ca n'est jamais facile... » répondis-je en m'approchant du petit garçon. « ... quelque fois ça ne marche pas comme on le souhaite. On ne peut que continuer à avancer. Avancer pour nous. Avancer pour les autres. Pour ceux qu'on aime. Pour ceux qui sont encore là. »
Pourquoi a t'il choisi cette apparence ? Je l'ignore. Il peut se déplacer à toute les époques, prendre n'importe quelle apparence. Mais c'est de cette manière là qu'il a choisi que nos chemins se croisent pour la toute dernière fois entre amis.
« Ce pouvoir... il est ancien. Originel. » dit-il en observant ses mains.
Un frisson me parcouru de tout mon long. Toute cette puissance... je l'avais déjà ressentie, mais pas à ce point. Il était allé bien au delà.
« Vous le possédiez. Vous auriez pu accomplir tellement plus. » acheva t'il.
L'idée m'avait traversée l'esprit. Il était inutile de le confesser. C'était un fait. Quiconque pourrait tout obtenir, tout accomplir, ne passerait pas à côté d'une telle opportunité. Il est impossible de ne pas être tenté, de ne pas se laisser tenter. Sauf si on arrive à se stopper à temps. Mais ça ne dépend pas toujours de nous. C'est souvent un ami, qui est précisément là quand il faut, où il faut et qui trouve les bons mots pour nous empêcher de sombrer.
Je m'en veux tellement de ne pas avoir été là au bon moment, petit garçon - pensais-je.
« Un jour tu m'as dit que j'avais peur. Peur de diriger. Peur de prendre des décisions. La vérité c'est que je n'ai pas peur de cela. J'ai peur de pouvoir le faire. » avouais-je, tandis que je le voyais s'agiter.
Il passa d'abord une main sur ses yeux, avant de continuer à fixer l'océan. Il savait ce que j'allais dire. Ca ne lui plaisait pas. Il avait temps souffert. Il allait encore devoir endurer tellement de choses...
« Toute création, implique de la destruction. Quand on tente de faire le bien, on fini toujours par causer du mal. L'un ne va pas sans l'autre. On ne peut pas contrôler une force aussi ancestrale, aussi originel. Il faut laisser à la Nature sa place et rester à la nôtre. »
« Je ne peux pas respirer sans elle ! » me coupa t'il en hurlant. « Mais je ne peux cesser de respirer... »
C'était son calvaire. Ne pas pouvoir mourir, et en même temps, ne pas réussir à vivre. Je venais d'arriver à sa hauteur, posant une main sur son épaule et la serrant légèrement. J'étais là, à ses côtés. Je serais là pour lui, si il me le demandait, même si je ne pourrais pas l'aider autant que j'aurais pu par le passé... Il avait changé. Il avait grandit. Il était désormais sous une autre de ses apparences.
« Je n'ai jamais voulu ça... j'ai jamais voulu la blesser. » avoua t'il la voix tremblante.
J'essayais de parler, de dire quelque chose. J'avais la bouche ouverte, mais aucun son ne sortait. Comment remonter le moral à un enfant totalement perdu, quand on l'était tout autant ?
« Je suis entré dans le Palais. J'y ai croisé son regard. Je sais que je n'aurais pas du. Mais il est désormais trop tard. Je l'ai perdue une seconde fois. Une fois de trop. »
Un vent me glacial me fouetta le visage. Une tempête se levait. Colère. Incompréhension. Doute. Solitude. Il y avait tellement d'autres sentiments qui émanaient désormais du petit garçon, qui n'en était plus un.
« J'avais confiance en vous ! Vous deviez me la ramener ! M'aider à la retrouver ! »hurla t'il les yeux remplis de larmes. « J'ai côtoyé les dieux. J'ai vécu avec eux. Je vous vénérais, vous les Titans ! Vous étiez tout pour moi ! Absolument tout. Un horizon. Un espoir... » dit-il tandis que les rayons du soleil tentaient de se frayer un chemin à travers les nuages, comme si eux aussi essayaient d'approcher une dernière fois leur ami.
L'ami de tous. Et il l'avait bien compris, car les nuages se firent de plus en plus nombreux et dense. Il tenta cependant de se calmer, de se contrôler, mais en vain. Quand il m'adressa un regard, il fulminait toujours intérieurement.
« J'aimerais pouvoir la serrer tout contre moi, avant qu'elle me dise qu'on doit se quitter. Que la distance nous séparera, et que même l'amour, aussi fort soit-il entre nous, ne pourra pas nous permettre de nous retrouver. » acheva t'il en penchant la tête.
Il était perdu. Totalement perdu. Je m'étais reculé depuis qu'il m'avait repoussé quand j'avais posé ma main sur son épaule. Il était désormais tout seul, à quelque pas de moi. Je ne savais pas comment lui venir en aide. J'avais failli. Je n'avais pas de solutions.
« Elle est depuis longtemps un rêve inaccessible. Depuis bien trop longtemps... mais le seul endroit où les rêves sont impossibles, c'est dans notre tête. »
Il changea une nouvelle fois d'apparence. Bien plus avancée. Comme tout le monde le connaissait. Celle d'un Titan. Celle du Titan Roi.
« Vous allez partir. » dit-il avec aigreur. « Vous allez tenter à votre manière de m'empêcher de la ramener. Ou du moins d'essayer. Des enfants dieux... votre armée. Votre création... » ajouta t'il avec dégoût. « J'ai le sentiment aujourd'hui de perdre un ami. J'espère que vous comprenez que ça ne sera pas facile. Pas facile pour moi. »
Alors on y était finalement arrivé. A ce moment. Celui où il jugerait que j'étais trop vieux. Dépassé. Que j'avais fait mon Temps et que je ne pourrais plus rien lui apporter. Je m'y étais préparé depuis fort longtemps. J'avais déjà vue ce qu'il avait refusé de voir. Je ne pouvais plus rien pour lui...
« Nous ne sommes qu'Ombres et Poussières. Il n'appartient qu'à nous de dépasser ce stade. »
Il y avait quelque heures, Gaia m'avait redonné espoir qu'on pourrait encore changer les choses. Que ces enfants feraient la différence, tout en mettant fin à notre ère. On me les avais confiés. Il était apparu juste avant qu'on s'en aille, et il m'avait amené ici. J'avais du mal à croire en ce futur, cette possibilité, cet espoir. Peut-être que j'étais effectivement dépassé et non pas uniquement inutile pour mon Roi, mais aussi pour mes amis. Pour ceux qui comptaient encore pour moi. Ce fut un murmure qui me ramena à la réalité.
« Tu vois ce moment... où le ciel commence à s'éclaircir ? »
Un simple murmure. Elliot, Chronos, quel que soit le nom qu'il se donnait à présent, était toujours face à moi. Son jugement avait été sans appel, mais tandis qu'il allait agir, je sentais que quelque chose l'en empêchait. Comment qu'un simple murmure pourrait vaincre un Titan ?
« Ce moment où la nuit laisse place au jour ? »
Ce même murmure avait amené un vieil écrivain à l'époque où je me trouverais bientôt, moi aussi. Ce même murmure avait fait chavirer le coeur d'un Titan. Ce même murmure s'était fait bien plus rare ces derniers temps.
« C'est là que je t'aimerais toujours, c'est là que je t'attendrai. »
Je sentis un frisson me parcourir et une immense chaleur. Une aura apaisante, puissante, bien au delà de celles que j'avais ressentis auparavant. Elle était à son apogée. Pleine, complète, épanouie. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en ce moment tragique.
« Ellie... » dis-je en la cherchant du regard.
Je ne pouvais que la sentir et non la voir. Le Temps nous séparait.
« Il est difficile de dire adieu, lorsqu'on veut rester. »
Dire adieu ?
« Compliqué de sourire, lorsqu'on veut pleurer. »
Pleurer ?
« Mais le plus terrible est de devoir oublier, lorsqu'on veut aimer. »
Je sentis une brise légère venir caresser mes lèvres. Je me sentais voler.
« Je t'aimerais toujours... je t'attendrais... » acheva t'elle dans un murmure.
L'horizon souligne l'infini. L'infini de possibilités. Parfois les meilleures journées sont celles qui commencent au crépuscule. Lorsque le soleil se couche, les étoiles apparaissent. J'avais une mission. Je l'avais oublié. J'avais pris peur face au Titan. J'avais abandonné tout espoir. Mais une étoile était venue me sauver. Elle avait traversée le Temps. Elle avait traversée l'espace. Elle était venue du plus loin souvenir qu'il me restait d'elle. Une étoile avait fait place à l'aube. Fait place au soleil et elle lui avait permis une nouvelle fois de briller. Même si ce dernier l'avait oublié. Du moins en partie...
Dans la Grande Vallée... au premier rayon du soleil...
« Seigneur Hyperion. » prononça Heimdall d'une voix calme et posée, inclinant la tête dans ma direction.
Lorsque tu ouvres les yeux et que le soleil touche ta peau pour la toute première fois depuis fort longtemps, c'est là que tu commences réellement à vivre. Face à moi se tenait une immense vallée. Il y avait des enfants allongés par terre tout autour de nous. Ils émergeaient tout doucement. Je clignais des yeux à plusieurs reprises. J'étais là, à Vigrid. Je venais de les récupérer. On me les avais confiés, tout comme leur futur. Puis, une absence... quelque chose dont je n'arrivais pas à me souvenir. Je revoyais simplement Heimdall debout, son bâton en main, sa main légèrement tremblante. Un éclair de lumière. Puis mon réveil, ici, dans ce lieu qu'on appellerait un jour prochain la Grande Vallée, mais aussi où serait bâtis bien plus tard Storybrooke.
« On est passé ? » demandais-je au Gardien.
Il devait nous conduire jusqu'ici. Un voyage risqué et qui pourrait nous conduire tous à notre perte. Je savais qu'en venant là, je trahissais un ami précieux. Mais je faisais également cela pour lui. Même si il ne s'en rendrait pas tout de suite compte. Qui sait... ça pourra peut-être l'aider, et m'aider à réparer une erreur que j'avais commise.
« Oui, Seigneur. Ils sont en sécurité. Vous l'êtes tous grâce à elle. »
A elle ? Il voulait sans doute parler de Gaia. C'était son ami après tout. Du moins à ce moment là, c'était ce que je pensais, car il ne m'étais pas permis de me souvenir de ce qui nous avait conduit jusqu'ici.
Seconde étoile et tout droit jusqu'au matin...
Qu'est ce qui m'avait conduit jusqu'ici ? Une petite fille ? Iota ? C'était ce qu'elle m'avait dit, qui m'avait fait prendre conscience que je devais me rendre là. Le fait que Pan s'y trouvait, que mes amis y avaient été conduit, n'était qu'une coïncidence. Mais tant qu'à faire, autant être avec eux pour ce voyage. Même si cette partie était dû au hasard, le fait que c'était Iota qui m'avait indiqué le chemin, ne l'étais sans doute pas. C'était à travers elle, à travers cette première génération d'enfants dieux, qu'Ellie avait contée une histoire à travers le Temps. C'était surement de cette manière qu'elle m'avait permis de retrouver des souvenirs enfouis bien trop profondément.
Ce n'était pas fini. Je le sentais. L'Ombre. Elle était proche. Mais il y avait autre chose. Un autre souvenir. Un autre rêve. Une autre réalité...
Là où les rêves prennent vie...
J'ouvris une nouvelle fois les yeux. La pièce où je me trouvais était remplie d'objets. De plans, de cartes de divers mondes. Il y avait une foule d'informations que j'essayais de comprendre, d'enregistrer. Puis, je remarquais enfin la présence d'un homme à proximité de moi. Il n'avait pas d'aura. Je n'aurais pas pu savoir qu'il était là, si je ne l'avais pas vue de mes propres yeux.
« Qui êtes vous ? »
Je ne sentais aucune animosité chez lui. Aucune mauvaise pensée. Rien.
« Que ressens-tu ? » me demanda t'il.
On m'avait déjà posé cette question. Une petite fille, juste avant mon voyage. La même petite fille, qui répondait au nom de Iota, et qui m'avait indiqué cet endroit où je devais, selon elle, me rendre. Qu'est ce que je ressentais à l'heure actuelle ? Toujours la même chose. Joie. Tristesse. Jalousie. Colère. Amour. Peut-être même d'avantage. Est ce que c'était ce qui semblait le satisfaire, pour qu'un sourire naisse aux coins de ses lèvres ? Se pouvait-il qu'il lise dans mes pensées ou était-il le fruit de mon imagination ?
« Le monde de la réalité a ses limites. Le monde de l'imagination est sans frontières. » dit-il comme en réponse à une question que je n'avais que pensé et non posé.
Il avait toute mon attention.
« Chaque journée doit se terminer. » reprit-il. « Les jours sont éphémères et l'aube incertaine. Mais ça ne doit pas t'empêcher de rêver. De faire preuve d'imagination et d'aller jusqu'au bout de tes rêves pour ceux que tu aimes. »
« J'ai le sentiment qu'en venant ici, je trouverais des réponses. » répondis-je.
« Les as tu trouvés ? » me demanda t'il.
« J'ai bien peur que mes questions sont encore plus nombreuses qu'avant. » avouais-je.
« Tu ressens enfin ce que ressentent tes amis à chaque fois qu'ils t'interrogent sur quelque chose qu'ils ignorent. »
Diane, Apollon, Aphrodite... tous ces noms qui me venaient en tête. Tous ceux qui trouvaient qu'un Titan répondait toujours par une question, en nous apportons une migraine pas possible, et en nous faisons nous poser encore plus de questions. Voilà le revers de la médaille.
« Que dois-je faire ? » demandais-je.
Il y eu un petit silence, puis un sourire.
« Réaliser quelque chose d'extraordinaire. » débuta t'il. « Mais avant cela, tu vas devoir commencer par rêver, petit garçon. C'est dans nos rêves que se trouvent nos réponses. »
Comment m'a t'il appelé ? Je n'étais pas un petit garçon. J'étais un adulte. Un Titan. J'avais vécu plusieurs milliers d'années, découvert de nombreuses choses et j'en avais faites tout autant.
« Tu n'es encore qu'un petit garçon à mes yeux. » poursuivit-il avec le même sourire. « Une fois que tu auras rêver, tu pourras te réveiller. Calmement. Et ensuite, tu iras jusqu'au bout de ton rêve, sans jamais te laisser décourager. »
« Je rêve de tellement de choses, dont la plupart sont tout bonnement impossibles. »
« Si tu peux le rêver, tu peux le faire. » me coupa t'il. « Nos rêves nous permettent d'aller de l'avant, constamment. Ils nous ouvrent de nouvelles portes et nous font faire de nouvelles choses. Car nous sommes des rêveurs. Et les rêveurs sont curieux par Nature. La curiosité nous guide vers de nouveaux horizons. Et l'horizon est infini. Les rêves sont éternels, intemporels. »
« Intemporels... » répétais-je, pensif.
« Ils nous permettent de voyager n'importe où, n'importe quand. »
Ca revenait petit à petit. Cette sensation. Cette chose que j'avais ressentie par le passé.
« Tu ne t'en souviens plus ? »
« Oh si! Mais je n'y avais jamais réfléchi auparavant. » dis-je avec un léger sourire aux coins de mes lèvres. « Il suffit de rêver d'aventure. De rêver d'être aussi fort et brave que les Indiens. Aussi beau et majestueux que les sirènes de la lagune, sous la lune. »
« Oui, c'est ça! Tu y es presque! » s'exclama t'il.
« Il suffit d'y croire dur comme fer. Imaginer le futur. Voyager sans boussole. Rêver... »
« ...que le ciel commence à s'éclaircir. Que la nuit laisse place au jour. » poursuivit-il avec moi.
Obscurcir. Place au jour. Ces mots raisonnèrent dans mon esprit. D'autres s'ajoutèrent. Des souvenirs. Des adieux. Non. Pas adieu. Juste au revoir...
« ...c'est là que je t'aimerais toujours. C'est là que je t'attendrais... » entendis-je dans un murmure qui se fit plus fort que le Temps.
« Bangerang. » acheva l'homme dans un éclair de lumière.
Je pouvais sentir les auras dans tout l'univers. Dans tous les univers. Je pouvais la sentir elle. Sentir l'étoile. Sentir l'espoir renaître. Sentir le petit garçon qui sommeil en chacun d'entre nous. Une pensée agréable. Une Ombre face à moi. Face à nous. Il allait falloir se battre. Il allait falloir sauver Pan. Car Pan est de retour. Mais je n'étais pas seul. Personne n'est jamais véritablement seul du moment qu'on continuait de croire les uns aux autres.
*Violette Parr
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Danielle Campbell
*Quelle belle bouche. STOP ! ARRETE DE PENSER*
| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
Une fois de plus, le champ de force de Violette n’eut pas l’effet escompté. Au lieu de se réveiller dans un lit, comme lors de la croisière, cette fois-ci Violette se retrouva dans un restaurant. A première vue, il semblait s’agir d’un restaurant gastronomique et très chic. Néanmoins, le premier détail que Violette remarqua c’est qu’il n’y avait personne d’autre. Pas de client. Pas de serveur. Un deuxième détail chiffonna Vi’. Après avoir regardé à droite, à gauche, dans tous les sens possible, elle baissa la tête pour apercevoir qu’elle ne portait plus les mêmes vêtements qu’à Neverland. Cette fois-ci, Violette avait une jolie robe bleue, très classe, digne de son bal de promotion au lycée. Mais cette robe semblait tellement grande pour elle. Vi passa une main dessus, ne se sentant pas à l’aise dedans. Violette sentait également que sa chevelure était parfaite et qu’elle était maquillée. En levant les yeux en face d’elle, Violette put remarquer qu’elle n’était pas seule. Face à elle, il y avait Peter Pan. Lui aussi portait un costume très classe. Il avait les yeux rivés sur le menu posé à plat devant lui, la main égarée sur le menton. En le voyant, Violette ne put s’empêcher de rougir 30 secondes. C’était sans doute la partie petite fille en elle qui réagissait comme ça. Pourtant, Violette n’était plus une enfant. Elle avait retrouvé un corps d’adulte. Cependant, tout était confus, tout était mélangé, ni enfant, ni adulte…juste bizarre. Violette secoua la tête pour retrouver ses esprits et ne put être tant gênée par celui qui se trouvait en face d’elle. Vi’ n’aimait tellement pas ça. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était ainsi quand ils étaient ensembles.
Retrouvant, petit à petit, son esprit d’adulte, Violette fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi elle se trouvait ici avec Peter. Mais cela devait sans doute avoir un lien avec son champ de force.
« Faut vraiment que je retravaille sur mes champs de force. » murmura-t-elle en regardant la magnifique salle avant de se concentrer sur Peter. « Qu'est-ce qu'on fiche ici ? Où on est ? »
Peter resta statique et muet. Il était simplement concentré sur le menu. Violette attendit sa réponse, silencieusement. Et cette dernière vint avec assez de retard.
« C'est à toi qu'il faut le demander. » répondit-il en levant les yeux sur elle d'un air désinvolte. « C'est ton imagination qui nous a emmenée ici. »
Peter essayait de se montrer dédaigneux mais néanmoins, il la fixait intensément, captant son regard. C’était flatteur de se faire regarder ainsi, mais cela la gênait tout autant. De plus, elle arrivait parfaitement à lire dans son regard. Elle pouvait y voir une profonde angoisse. Et ça, ce n’était pas rassurant du tout.
« T'es sûr que tu confonds pas avec ton imagination ? » demanda-t-elle en levant les yeux au ciel. « Pourquoi j'imaginerais un resto chic et un costume qui m'étrangle ? » répliqua-t-il sèchement tout en enlevant deux boutons au col de sa chemise d’un geste rageur.
Violette soupira. Cela ne servait à rien de continuer sur ce sujet-là. La brune décida de lâcher le regard intense qu’ils y avaient entre les deux. Violette regarda de nouveau à sa gauche. Mais elle arrêta immédiatement et reposa son regard sur Peter lorsqu’elle entendit sa voix.
« Non, ne tourne pas la tête. Ne les regarde pas. Ils sont tous ici. » murmura-t-il sans la lâcher des yeux. « Qui ils ? De qui parles-tu ? »
Son regard était toujours plongé dans celui de Peter. Et une fois de plus, elle était mal à l'aise. Finalement Violette préféra poser son regard sur le menu qui était sur sa table. Elle put constater que le restaurant servait tous les plats dont raffolait la jeune femme. Et cela lui donnait l’eau à la bouche. Mais sa folle d’envie de nourriture se dissipa rapidement lorsqu’elle entendit la réponse de Peter.
« Les... les noyés. » répondit-il dans un filet de voix. « Des morts ? Beurk. C'est tellement pas beau puis ça pue. »
Réaction enfantine. Violette releva la tête vers Peter. Maintenant qu’elle y pensait, Violette était peut-être morte elle aussi…Car elle ne comprenait toujours pas comment elle pouvait être avec lui alors que tout le monde l’avait laissé dans le royaume des fées. Il fallait qu’elle le demande. Peut-être avait-il une réponse ? « Comment est-ce que tu peux être ici, avec moi, alors que tu n'étais même pas dans mon champ de force ? » demanda-t-elle dans une moue interrogatrice. « Qu'est-ce que j'en sais ? C'est sûrement parce que tu ne peux pas te passer de moi. » répondit-il en ayant l’ombre d’un sourire goguenard. « Mais évidemment que je peux me passer de toi, je peux très bien vivre sans les garçons. Tsss. »
Le sourire de Peter disparut rapidement tandis qu'il frissonnait et déglutissait. C’était comme s’il s’était concentré sur autre chose que Violette, lui permettant de remarquer qu’ils n’étaient plus tous seuls. Violette le remarqua aussi. Car lorsqu’elle tourna la tête vers les autres tables, Violette constata qu’elles étaient tous occupées par des morts, qui semblaient tous mouillés mais ne sentant rien du tout. Il ne fallait pas être intelligent pour comprendre que c’était les noyés dont Peter avait parlé quelques instants auparavant. Ils s’étaient manifestaient lorsque Peter les avait mentionné. Encore un coup de l’imagination ? A leur vue, Violette fronça les sourcils tandis que Peter donnait quelques explications.
« Ce sont les cadavres que l'on me forçait à remonter à bord du bateau, quand j'étais prisonnier du Capitaine... » révéla Peter d'un ton à peine audible, le visage pâle. « Ils viennent me hanter dans mes cauchemars... » « On te forçait à remonter ça ? Mais pourquoi ? » demanda-t-elle en voulant poser une main sur son bras, avant de se retenir de le faire. « C'est normal d'en faire des cauchemars » « Aucune idée. » dit-il en secouant la tête. « Le Capitaine les ramenait à la vie, mais une sorte de demi-vie... Il aurait mieux valu qu'ils restent morts. » « C’est tellement étrange…Ils me font penser à l’équipage à Volsunga » se murmura-t-elle
Mais Peter avait attendu ses murmures car il sembla tiquer en entendant sa phrase. Il cligna des yeux et fronça les sourcils, avant de se frotter le front, le souffle saccadé.
« Qu'est-ce que tu as dit ? Vol... Vol sur quoi ? »
Il avait l'air complètement perdu. Puis Peter se mit à frissonner et se mordit les lèvres, se passant une nouvelle fois la main nerveuse contre son front. Ne préférant pas le perturber plus, Violette se mordit la lèvre, s’obligeant à ne pas répondre à sa question.
« Tu crois qu'on est en train de rêver ? » « Je vois pas ce que ça pourrait être d'autre. Mais j'aurais préféré être dans un de tes rêves plus joyeux. » « C'est autant ton rêve que le mien. » riposta-t-il en fronçant les sourcils. « Le resto et la belle robe, ce sont des trucs de fille. » termina-t-il d'un air méprisant. « Pas du tout sexiste tes paroles. Mais merci quand même pour le compliment. » répondit Violette en faisant un léger sourire mi amusé, mi agacée. « Ceci dit, je préfère largement rêver de restaurant et de robe, que de morts vivants. »
Peter roula des yeux, exaspéré tandis que Violette reporta son regard quelques instants la carte des menus avant de regarder de nouveau Peter.
« Même si j'adore ce que ce restaurant propose, je te propose qu'on parte d'ici. Qu'est-ce que tu en dis ? »
Certes, les morts ne semblaient pas bouger, ni les attaquer. Mais Violette n’avait pas envie que cela arrive. Il fallait donc mieux partir avant que la situation ne dégénère. Peter acquiesça alors. Violette ne se fit pas prier pour se lever. Ce qu’elle fit donc. Néanmoins, Violette aperçut Peter faire le même mouvement qu’elle mais se mordre les lèvres assez fortement. Violette, elle, fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il ne se levait pas.
« J'aimerais beaucoup mais... je ne peux pas quitter ma chaise. » expliqua-t-il en ayant l’air de plus en plus anxieux. « Dès que j'essaie, mes jambes ne me répondent plus. »
Violette remarquait qu’il essayait de rester zen mais que cela était vraiment difficile. Les couleurs avaient quitté son visage. En même temps, c’était normal. Comment ne pas stresser en sachant que l’on est coincé à côté de plusieurs morts vivants. La jeune femme paniquait elle aussi, à l'intérieur d'elle, mais essayait de ne pas le montrer. Elle inspira longuement et s'avança vers Peter.
« D'accord. Restons zen et positive. Si Honey était là, elle saurait quoi faire ! » soupira-t-elle en s'accroupissant à la hauteur de Peter et en posant une main tendre sur son bras, voulant l'apaiser. « Calme-toi. Inspire, respire. » lui indiqua-t-elle avant de réfléchir. « On est sans doute dans un rêve donc on devrait avoir une influence dessus avec notre imagination. Pense à toi, debout sur tes deux jambes...ou même volant à côté de moi. Imagine que tu te libères de cette chaise. Le pouvoir de l'imagination est illimité non ? »
Violette sentit Peter frémir au moment où sa main se posa sur son bras. Sans doute ne s’attendait-il pas à un geste affectif de la part de Violette. La brune ne s’attendait pas non plus à lui adresser un geste tendre. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu ce genre de geste pour un garçon. Mais elle ne s’attendait pas non plus à la réaction de Peter !
« Tu es en train de m'apprendre à libérer mon esprit ? » répondit-il, sarcastique. « Tu n'as rien à m'enseigner. Rien du tout ! » ajouta-t-il en tapant sur la main de Violette pour qu'elle l'enlève. « On n'est pas dans un rêve. Tu as lu la carte des menus. Dans un rêve, ceux qui savent lire ne le peuvent pas. » reprit-il d’un ton sec. « La réalité n'a aucune emprise sur moi. Je peux faire ce que je veux où je veux. Sauf... ici. »
Les noyés avaient tous la tête tournée vers eux. Peter semblait s’en être aperçu comme Violette. Mais les deux évitèrent leur regard, s’observant toujours mutuellement.
« Tu es libre de t'en aller. Alors pourquoi tu restes ? »
Il avait l'air à la fois buté et la fixait avec curiosité car il ne semblait pas comprendre pour quoi elle restait. En tout cas, il respirait toujours assez difficilement. Violette resta bouche bée face à sa réaction et silencieuse. Elle enleva même sa main et se leva, prenant de la hauteur sur Peter. Elle était tellement déçue de lui, de cette réaction assez bête.
« Je n'ai pas besoin de t'apprendre ça, tu savais très bien le faire à Neverland. Par contre, ce qu'il faut que quelqu'un t'apprenne, c'est qu'on peut pas toujours réussir à faire tout tout seul. Il faut apprendre à accepter l'aide que l'on nous propose. » expliqua-t-elle d’un ton tout aussi sec que Peter.
Elle est tellement vexée qu'elle se mordit les lèvres pour ne pas laisser ses émotions l'envahir. La petite Violette, timide et émotive voulait prendre le dessus. La Mini Violette voulait pleurer face à tant de rejet. Mais la Violette adulte essayait de faire taire la mini Violette. Non. Elle ne se laisserait pas intimider par Peter, par un garçon. Elle se le refusait !
« Si je reste c'est parce que ma famille m'a appris à ne jamais laisser quelqu'un derrière moi. Même si cette personne est bornée et têtue. Alors je vais t'aider, que tu le veuilles ou non. »
Son regard ne quittait pas Peter. Elle était tout autant bornée et têtue que lui. Elle était une super-héroïne et on lui avait toujours dit que son rôle était d’aider les autres. Et elle le ferait avec Peter. Car malgré tout, il était innocent. Le véritable problème ne venait pas de lui mais de son ombre.
« J'ai toujours été seul... » murmura-t-il en fixant ses mains sur la table. « Une famille, ça n'est qu'un mot pour moi. »
Peter leva les yeux vers Violette lorsqu’il évoqua le mot famille. Et elle pouvait y lire une lueur de jalousie.
« Toujours c'est très long.... » répondit Violette d'une voix fluette. « Mais tu peux changer ça ! »
Pan ferma les yeux. Il semblait essayer de se concentrer pour tenter de se lever. Voyant ses efforts, Violette ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire. Mais lorsqu’elle remarqua que rien ne fonctionnait, son sourire disparut pour laisser place à une moue déçue tandis que Peter tapa du poing sur la table.
« Qu'est-ce que tu suggères pour me sortir de là ? Me traîner avec la chaise en dehors du restaurant ? Ca, c'est une idée pleine d'imagination. » dit-il d'un ton sarcastique. « Et bien on va passer au plan B » soupira Violette en ne prenant pas en compte le sarcasme de Peter. « Je ne te demande pas si tu me fais confiance, car je connais déjà la réponse mais on a pas vraiment le choix là ! »
Violette tendit le bras, la paume de main vers la chaise. Ce qu'elle voulait faire était simple : briser la chaise avec un champ de force. Elle savait que c’était dangereux mais elle n'avait pas d'autres idées. Puis il fallait avouer que Peter ne l'aide pas beaucoup. Alors tant pis, Violette prit le risque. Elle laissa un champ de force s’échapper de sa main. Mais ce champ de force fut peut-être un peu trop puissant. Car au lieu de détruire la chaise sans toucher Peter, c’est Peter et la chaise qui se trouvèrent expulsé à plusieurs mètres, se cognant contre le mur. Bon, la bonne nouvelle c’est que cela avait fonctionné. En effet Peter se redressa, ronchonnant.
« Tu l’as fait exprès ! »
Violette ne put s’empêcher d’avoir un sourire amusé et de lever les mains en l’air en signe de paix.
« Non pas du tout…ou peut-être que s… »
Mais elle fut coupée par la sensation de ne plus être seule – si on ne comptait pas les morts vivants. Violette tourna la tête, constatant qu’un serveur venait d’arriver vers eux. Il était vêtu d'un costume avec un noeud papillon. On pouvait dire que l’individu était classe. Néanmoins le cache-oeil n’allait vraiment pas avec le reste de la tenue. Et la barbe faisait assez négligé. De toute façon, Violette savait parfaitement que ce n’était pas un serveur. Il adressa un sourire à Violette.
« Je constate que vous avez fait votre choix, mademoiselle. Votre garçon volant, vous le voulez servi à point ou saignant ? » « Pan… » se murmura-t-elle à elle-même. « Vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ?! »
Le Pan adulte continua de lui sourire comme un serveur le ferait. Mais Violette, elle, restait immobile, figée face à lui. Elle avait froncé les sourcils. Son cerveau était en ébullition. Elle ne comprenait pas ce que Pan venait faire dans l’histoire. Ils avaient été à Volsunga ensemble. C’était même lui qui avait ouvert la voie, à Apple, Socrate, Eulalie et elle dans la bibliothèque de l’Olympe. Puis lorsque la mission à Volsunga se termina, Pan avait disparu. Et maintenant il était de retour, ici. C’était tellement étrange. Et petit à petit, Violette se posait des questions. Est-ce que les morts vivants étaient ceux qu’elle avait vus à Volsunga ? Ceux qui étaient justement allié à ce Pan adulte. Peter, le jeune garçon, lui, semblait tétanisé. Il semble vouloir dire quelque chose à Violette mais il n’y arrivait pas, sans doute trop anxieux face à la situation. Violette secoua la tête pour retrouver ses esprits:
« Qu’est-ce que vous voulez à Peter ?! Mais si c’est du mal, sachez que je ne vous laisserais pas faire ! »
S’il fallait se battre, Violette était prête. Même si elle savait que Pan était puissant.
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Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Subitement et sans explication, nous nous trouvions devant un square de jeux où je voyais des chérubins s’amuser… Tempête, Castor, Pollux ainsi que mon cher petit Plume étaient les acteurs de cette pièce improvisée. Était-ce donc à leur imagination que l’on devait ce si étrange changement de décor ?
En jetant un œil vers mes vêtements, je constatais que j’avais enfin repris ma taille adulte. Un bref sourire éclaira alors mon visage jusqu’au moment où je fus habitée d’une étrange impression, celle d’avoir mis des vêtements trop grands. Ils recouvraient un corps qui n’avait plus rien de réel, comme si ses proportions étaient étrangement changées. Je ne sortis de mes pensées qu’au moment où elles furent chassées par un Ringo aussi interloqué que moi.
"Qu'est-ce qu'on fait là ?" me demanda-t-il "On a réussi à échapper aux Indiens ?"
Je n’avais jamais eu beaucoup de sympathie pour le sous-chef de la bande. Cela dit, je ne pouvais dissimuler ce sourire qui marquaient mes lèvres. Le voir ainsi en pleine forme et libérer des indiens me rassurait grandement. Cela signifiait-il que Jack, Violette et Diane avaient également put leur échapper ?
"Ringo tu es là aussi ? Est-ce que tu vas bien ?"
« Mal au crâne » marmonna-t-il en se frottant la tête. « Et toi, ça va ? »
« J’ai connu des jours meilleurs, mais ne t’en fait pas pour moi, je suis plus solide qu’il n’y parait ! »
"Je ne pense pas que vous avez été libéré et cet endroit est tellement étrange ! Il ne ressemble à rien de ce que nous avons connus à Neverland. Est-ce que tu as déjà assisté à ce phénomène auparavant ?"
"On dirait un rêve mais... j'ai trop mal à la tête pour que ça en soit un." Déclara-t-il en se frottant encore une fois le crâne. »
Il s’interrompit quelques instants pour m’observer. Me jaugeant de la tête au pied, il finit par me faire part de ce qui trottait dans la tête.
"Tu es une fille. Je dois te protéger."
Puis d’un bon, il partit chercher une arme de chevalier servant digne de protéger la dame que j’étais à ses yeux. Je l’observais alors avec tendresse faire des va et vient jusqu’au moment où il me rejoignit, un simple bâton à la main. La féministe qui sommeillait en moi ne put cependant supporter cet élan de machisme qu’elle ressentait de la part de Ringo. Habitée toujours par la petite fille que la cascade de jouvence avait ressuscitée de ses cendres, je croisais les bras et faisais la moue.
"Tu crois vraiment que j'ai besoin d'être protégée ? Je suis une grande fille moi !"
Sans plus de discours, je lui montrais toutes l’étendues de mes connaissances en judo en lui faisant une prise qui aurait dû le mener au sol. Magnanime, je consentis cependant à le maintenir contre moi pour éviter qu’il atterrisse par terre et se fasse du mal. Jouant les fiers et n’étant pas prêt à avouer son échec, il se contenta de se recoiffer en se passant une main dans les cheveux. Taquine, je lui adressais alors un petit clin d’œil.
« Ne t’en fait pas, va ! Cela peut arriver à tous les garçons d’être battus par une fille ! Je te promets de t’enseigner quelques prises lorsque tout cela sera fini. Après tout tu m’as offert un entraînement à ta façon ».
"Hum hum..." dit-il en shootant dans un caillou invisible sans la regarder.
Il semblait visiblement terriblement embarrasser par la situation. Il prêta alors attention aux enfants perdus qui s’amusaient à descendre sur les toboggans ou à voler sur leurs balançoires.
« Qu’est-ce qu’ils font là eux ? » Déclara-t-il à l’adresse de ses petits camarades.
Les enfants perdus s’interrompirent alors, semblant avoir perçu la présence de leur aîné. Mon petit Plume descendant du toboggan se précipita vers nous.
"Oh je suis tellement content de vous voir !", s’écria-t-il
Il me serra dans ses bras pour me faire un câlin. Tout émue, je passais une main dans ses cheveux et lui donnais un baiser sur le sommet de son crâne. Il s’écarta ensuite, bien décidé à donner une explication à la question que Ringo leur avait posé de manière indirecte.
"On est arrivé ici on ne sait pas comment. Du coup comme il y a un toboggan, on s'est dit qu'on allait jouer le temps de comprendre ce qui s'est passé."
"Et comme rien ne nous est venu...", intervint Castor
"... on a continué de jouer !" va terminer Pollux.
Ils nous observèrent alors soulagés et heureux de nous voir. Je pris alors soin de répondre à leur initiative. Après tout, même si les voir jouer étaient étrange ils avaient eu la bonne idée de rester ensemble et soudés comme à leur habitude. Je ne pouvais que remercier le Ciel de ne pas avoir à leur courir après dans tous les environs.
"Vous avez bien fait... au moins vous étiez en sécurité ! Et pour être honnête avec vous les enfants, moi aussi je voudrais bien savoir ce qui se passe ici !", avouais-je toute penaude et honteuse de ne pouvoir leur répondre.
L’intention de mes petits protégés se porta alors vers le sous-chef auto promu de la bande.
"Tu as échappé aux Indiens ?", s’enquit Tempête
"Ouais, je les combattus." mentit Ringo avec la trempe d’un grand combattant. "A un moment donné, ils étaient dix contre moi mais je les ai massacrés avec mes bottes secrètes."
Il se mit alors à mimer avec ses petits poings le combat épique qu’il avait mené contre eux. Ses petits camarades le regardèrent alors naturellement impressionnés. La petite interruption de Ringo me permit de reprendre le contrôle sur moi-même et sur cette situation délicate.
"Dites-moi les enfants, vous connaissez cet endroit ? Vous êtes déjà venu vous amuser ici ?"
"Ca me rappelle chez moi. Là où j'allais m'amuser de temps en temps avant d'arriver à Neverland."
Il fronça alors les sourcils, tentant de se remémorer cette période de sa vie.
"J'en rêve parfois la nuit. Mais jamais ça ne m'avait paru aussi... réel."
La petite voix de Plume me brisa le cœur. Je l’imaginais là petit garçon jouant tandis que sa mère, cette femme qui d’après les propos de son fils était douce et sentait bon, le regarder au loin avec beaucoup d’amour dans le regard.
« Oh je suis tellement désolée pour toi, Trésor ! »
Il se tourna alors vers moi, haussant les épaules tandis qu’il m’adressait une petite moue.
"C'est pas grave. Ca m'a fait plaisir d'y revenir, même si c'est pas pour de vrai."
Un silence se fit alors autour de nous que Tempête choisit encore une fois de briser en se tapant la main contre le front. Décidemment, je comprenais de mieux d’où il tirait son surnom.
"Ca me revient, maintenant : Peter a des ennuis ! Une grosse Ombre noire est sortie de lui et est partie très loin et très vite à travers la forêt !"
"Oui, c'est vrai !" vont renchérirent les autres enfants Perdus présents chez les fées.
"Il faut qu'on l'aide !" reprit Tempête bien décidé à retrouver leur chef.
L’idée d’aider les enfants à retrouver Peter après ce qu’il avait fait ne m’enchantait réellement pas ! Cependant, malgré tous ses défauts je ne pouvais qu’admettre que les enfants avaient besoin de lui. Il était donc de mon devoir de les aider à le retrouver.
"Je suis d'accord avec vous les enfants mais que faire ? Après tout, il semblerait que nous ne soyons plus à Neverland ! Comment pourrait-on y revenir ?"
"On n'a pas pris de Poussière de Fée, alors on est forcément encore à Neverland.",
Tempête avait lancé cette phrase tout en croisant les bras, lançant un sifflement discret comme pour me faire comprendre que j’étais trop bête.
"Eeeh ! Elle sait pas, ok ? Alors tu lui parles autrement.", lança subitement Ringo
J’ouvrais alors de grands yeux en regardant le jeune garçon. Le voir me défendre était si inhabituel que j’eus de la peine à trouver mes mots durant quelques instants. Je finis alors par lui sourire.
« Merci Ringo de me défendre ! »
Passant alors un revers de sa main sur son nez, sa voix se fit alors toute timide.
« De rien… »
Je pus alors voir un très léger rosé coloré ses joues, ne sachant véritablement pour quelle raison il avait changé de couleur. Mais il était tellement adorable ainsi ! Me tournant alors vers Tempête, je choisis de prendre moi-même ma défense.
"C'est vrai Tempête, j'ai encore beaucoup de choses à découvrir sur votre monde ! Mais j'apprendrais..."
Plume qui s’était éloigné de nous, attira alors notre attention.
"Je crois... que Peter est là-dedans." il va dire en désignant un restaurant.
Puisque nous n’avions pour le moment aucune autre piste, nous décidions de nous en approcher. C’est alors que nous les retrouvâmes tous les deux, Peter et Violette, attablés et semblant partager un repas bien étrange puisqu’ils étaient entourés de zombies.
"Pourquoi il est sapé comme jamais ?" demanda Ringo d'un air interloqué qui semblait trahir une certaine jalousie.
"C'est donc cela qui t'intrigue le plus ? Et que fais-tu de tous ces zombies qui les entourent ? Qui sont-ils ? Il faut que j'en aie le cœur net !"
Qu’importe au fond si j’en venais à briser leur petit rendez-vous en amoureux, moi la seule chose que je désirais c’était d’avoir des réponses à mes questions.
Suivie par les enfants, je m’apprêtais à saisir la poignée de la porte. Ringo se tenait alors tout près de moi, prêt à intervenir avec son bâton à la main. Mais lorsque je tendis la main pour essayer de l’attraper, il n’y avait rien à faire. Je n’y parvienais simplement pas ! Réagissant alors à la situation, Ringo fut le premier à prendre la parole.
"Ca sent le coup fourré." Dit-il tout en plissant les yeux d’un air virile. "Les gars... formation d'attaque !"
Les enfants se tenait alors autour de moi, certains avec des lance-pierres, d’autres avec de petits bouts de bois qu’ils avaient ramassés.
"Et si on essayait de casser une fenêtre ?" proposa alors le petit Plume
"C'est une bonne idée, Plume ! Au moins nous serons fixés !", répondis-je dans un hochement de tête.
Il lança alors une pierre contre une vitre mais rien n’y faisait, la vitre était décidemment incassable
"On dirait qu'ils ne nous voient pas.", dit Tempête septique.
"C'est étrange, c'est comme si ce restaurant n'était qu'une image... une simple illusion !", déclarais-je en essayant d’apporter une explication rationnelle.
Tentant une nouvelle fois de ressaisir la poignée du restaurant, j’enrageais intérieurement de ne pas pouvoir y parvenir.
"Mais que ce passe-t-il, bon sang ? Est-ce que nous sommes dans un rêve ?"
Ringo pinça alors Plume qui poussa un petit cri de douleur.
"C'était pour vérifier." Se défendit Ringo
"Et alors, du coup ?" demanda Castor.
"Bah... je sais pas." Répondit-il simplement.
C’est alors qu’un nouveau changement s’effectua autour de nous. A présent, nous n’étions pas proche du restaurant, mais dans une nouvelle pièce aux murs inexistants qui donnait sur le square de jeux subitement assombrit par un ciel lugubre. Nous étions… nous étions…
« Oh non ce n’est pas vrai ! », murmurais-je avec une peur marquée dans la voix.
Nous nous trouvions dans une chambre, plus précisément dans la chambre d’un manoir que j’avais connu il y avait des années de cela ; le manoir de la famille Ravenswood ! Cette terrible pièce où j’avais dû avorter, me séparer de mon bébé ayant été la seule solution pour lui éviter le sort funeste de devenir l’esclave du mage Rumpelstiltskin. Au milieu de la pièce se trouvait donc un lit dont les draps et le sol semblaient être souillés d’un sang frais. Je sentais une boule se forger dans mon estomac et je portais inconsciemment une main sur mon ventre où une cicatrice longiligne me rappelait à jamais cet évènement. Les enfants eux étaient occupés à regarder avec appréhension chacun des éléments glauques de la pièce.
"C'est quoi cet endroit ?" demanda alors Tempête.
"Ca fait suuuper peur." Commenta Plume qui s’agrippa alors à la manche de mon pull.
Tétanisée et mal à l’aise, je réalisais alors toute la portée de mon rôle de Maman Perdue. Incapable de prononcer un mot pendant un moment, je ne pus que rejeter loin de moi le pauvre Plume en écartant mon bras dans un geste d’une violence qui ne me ressemblait pas.
"Nous n'aurions pas dû nous retrouver ici... vous..." balbutiais-je en fixant Plume "tu ne devrais pas voir ça !"
"Pourquoi ?", demanda-t-il semblant de plus en plus anxieux
Après la discussion et le moment de tendresse que nous avions partagé au camp des Enfants Perdus, comment pouvais-je lui avouer la vérité ? Il aurait été incapable de la comprendre… il aurait pu me voir comme un monstre, un bourreau d’enfants ! Et je n’avais aucune envie de vivre ça ou de lire la peur et l’incompréhension dans ses yeux. Reprenant dans ma main celle de l’adorable petit garçon, je reprenais la parole.
"Parce que... parce que tu es encore trop jeune pour voir du sang !"
Je savais que l’excuse était ridicule et totalement incroyable mais c’était la seule qui m’étais venue spontanément. Je vis alors Ringo se placer devant moi pour me protéger, levant son bâton.
"Il y a sûrement un monstre planqué sous le lit. Laissez-le-moi.", dit-il alors sans grande conviction.
"Non hors de question que vous fassiez un pas... vous restez ici !", avais-je pratiquement hurler autoritaire
Ringo se stoppa net dans son mouvement et se tourna vers moi. Un air à la fois perplexe et pétrifié passa sur son visage. Pourtant je ne me décontenançais pas et je finis enfin par cracher toute ma haine face à cette force obscure qui s’amusait avec nos émotions. Avançant de quelques pas, je levais la tête vers le ciel obscure et interpela notre ennemi.
" Vous pouvez arrêter votre cirque maintenant ? Ce n'est pas drôle... allez montrez-vous !"
L’ombre finit par me répondre et sortit de sous le lit où elle était effectivement cachée. L’Ombre imposante se dressa devant nous, plaçant ses mains sur les hanches comme son propriétaire ou ex-propriétaire avait prit l’habitude de le faire. Une fois encore, mon vaillant chevalier servant se dirigea vers moi afin d’éviter l’attaque de l’Ombre.
"Voilà le monstre.", lança le courageux Ringo tout en levant son arme de fortune dans sa direction.
"C'est la même ombre qu'on a vu s'échapper de Peter !" dirent en cœur les jumeaux épouvantés.
" Comment pouvons-nous faire pour la détruire ?"murmurais-je pour moi-même
Quant à moi, il me prit l’envie de jouer la brave. Détachant les mains des épaules de Ringo que j’avais saisis avec l’attention de le repousser si jamais l’Ombre venait à m’agresser. M’éloignant quelque peu, je me plaçais entre l’Ombre et les Enfants perdus.
"Qu'est-ce que vous nous voulez au juste ? Pourquoi nous torturer ainsi ? »
Finissant par écarter les bras, un regard déterminé et plein de haine passait alors dans mes yeux.
"J'aime autant vous prévenir, ces enfants sont sous ma protection ! Si vous voulez leur faire du mal, il vous faudra me passer sur le corps avant ! Jamais plus je ne laisserais un enfant souffrir par ma faute !"
Détournant par réflexe mon regard en direction du lit, je sentis une petite larme couler le long de ma joue. Le cas de mon petit Anthony ne se reproduirait jamais tant que j’aurais assez de force pour me battre.
L’Ombre bien évidemment ne prit pas le temps de justifier ses actes. En joueuse diabolique qu’elle était, elle étendit des bras de Sable Noir qu’elle étendit jusqu’aux enfants qu’elle saisit à la gorge. Elle les souleva alors de terre en même temps. Les enfants courageux tentaient toujours d’agiter sans succès leur petite arme sur les bras pour qu’ils relâchent leur emprise, mais rien ne se produisit ! Furieuse et inquiète je tentais tout d’abord de la raisonner, tout en sachant très bien que c’était peine perdue.
"Non pas ça ! Laisse-les repartir je t'en prie."
Mais parler n’était bien évidemment pas la solution. Réfléchissant très fort à une solution, je tâchais de me remémorer les différents évènements qui s’étaient produit sur cette île depuis mon arrivée. La convocation manquée de Nyx sur l’île, mes essais infructueux d’emploi de la magie sur mon pendentif, ma discussion avec Hypérion… tous semblait ne converger que vers un seul point ; lumière. Mais oui… c’était sans doute cela que je devais faire ! Après tout, la lumière est le seul remède efficace contre l’obscurité, non ? Regardant autour de moi, je finis par trouver un chandelier aux bougies allumées. Le saisissant sans hésiter, je le tendis devant l’ombre et l’agitais avec conviction.
« On va bien voir si tu aimes la lumière ou non ! »
Malheureusement, cela n’eut pas l’effet escompté. L’Ombre pencha sa tête vers moi, trouvant le chandelier bien plus amusant qu’effrayant. Déterminée à garder ses petits prisonniers pour elle, elle éleva ses tentacules d’autant plus haut. D’un œil inquiet, je regardais les enfants s’agiter dans le vide, se débattant toujours avec un grand courage. Ringo d’ailleurs tentait de me convaincre de l’inutilité de mon entreprise.
"On... peut... pas... mourir... »
Mais comment pouvait-il dire cela alors que leur peau virait au bleu et que leurs gorges étaient si serrées que je m’attendais à tout moment entendre leurs nuques craquer ? A chaque instant, il me semblait ressentir leur douleur intérieurement, comme si l’Ombre s’en prenait aussi bien à moi qu’à eux. Me sentant de plus en plus mal, je finissais par m’écrouler auprès du lit, retenant les draps comme pour calmer ma douleur. Mais que pouvais-je faire pour les sauver ?
Je me rendis alors compte qu’en plus des draps ensanglantés, j’enserrais autre chose dans ma main. Un bout de tissu long et gâté donc la couleur blanche d’origine avait viré au gris et si gâté qu’il menaçait de tomber en lambeau. Ce bout de tissu qui ne me quittait pas à l’époque et dont l’aspect misérable aurait fait fuir tout le monde, me faisait brusquement sourire tant les souvenirs qui s’y rattachaient été précieux pour moi…
Saisissant ce bout de tissu, je le nouais autour de mon poignet et décrochais à nouveau mon pendentif pour le loger dans le creux de ma main. Que pouvait-il y avoir de plus fort que de combattre une magie entourée d’amour qu’une magie qui ne renfermait que de la Haine en elle ? Prétendez que je ne suis qu’une pauvre idiote naïve si cela vous chante ! Mais j’étais déterminée à essayer !
Poussant un cri et d’un bond je me relevais prête à la bataille. Poussée par un instinct combatif que j’avais depuis bien longtemps perdu, je me dressais fièrement devant l’Ombre et ouvrant subitement ma main, je ne me concentrais plus que sur mon seul objectif. Et c’est ainsi qu’à force d’effort une lumière naquit alors de la pierre que je dirigeais vers l’Ombre. Cette « magie » nouvellement trouvée avait réussis à faire reculer notre ennemi de quelques pas mais il maintenait toujours les enfants ente ses tentacules. Malgré la joie que j’avais ressenties à l’idée d’avoir pu me prouver à moi-même mes faibles dons de magie, ce n’était qu’une victoire assez faible.
C’est alors qu’un miracle se produisit ! Une femme mystérieuse apparut alors sur ma droite. Une apparition dont j’ignorais tout mais dont l’aura puissante me fit comprendre qu’elle serait déterminante dans l’issue de notre combat !
acidbrain
Peter Pan
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| Avatar : Thomas Brodie-Sangster
Y E S T E R D A Y love was such an easy game to play.
Now I need a place to hide away. Oh, yesterday came suddenly...
| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Il ne peut y avoir qu'un seul Pan.
J’ouvris les yeux, sentant que j’étais allongée sur de l’herbe. Étrangement, elle était très douce d’ordinaire lorsque l’on s’allongeait dans l’herbe ce n’était pas forcément très agréable, cela piquait un peut. Mais ce n’était pas la seule sensation que j’éprouvais, j’avais l’impression de tenir la main de quelqu’un. Me tournant légèrement pour voir, je remarquais que je tenais la main de Hope et de Peter, ce dernier tenait celle de Violette, quant à Hope, elle tenait celle de l’homme de tout à l’heure, qui lui tenait celle de Tempête et ainsi de suite de sorte à former un grand cercle où nous avions tous les mains liés aux autres. Je n’étais pas non plus la seule à avoir ouvert les yeux, tout le monde semblait l’avoir fait en même temps pour découvrir l’endroit où nous étions. Il s’agissait d’une prairie, me relevant pour m’asseoir je remarquais des valons ainsi que des falaises. En contrebas, le bruit de l’océan se faisait entendre laissant deviner que nous étions justement sur une falaise nous aussi, dans le ciel des oiseaux volaient et à priori tout avait l’air d’être normal. Pourtant, je me souvenais d’être dans une caverne quelques instants plus tôt, avant d’ouvrir les yeux dans la prairie, nous étions en train de combattre l’Ombre et j’avais eu l’impression de sentir la main de quelqu’un dans la mienne avant de prendre celle de Hope sans trop savoir pourquoi.
Décidant de me relever complètement, j’observais rapidement les personnes présente, tout le monde semblait être là avec en plus de nouveaux arrivant, en fait il n’y avait qu’une seule personne d’absente et c’était Hypérion. Je me demandais où est-ce qu’il se trouvait.
- Qu'est qu'il s'est passé ? Demandais-je
« Deux minutes. » Articula l’homme qui était venu nous aider avec Hope les yeux fixé sur le ciel «Je récupère. »
Il prit vraiment deux minutes, avant de se relever. Il était trop bizarre
« Déjà debout ? Mais t'es montée sur ressorts, ma parole ! »
Il fit ensuite apparaître une bouteille contenant une espèce de liquide doré ressemblant à du miel mais en beaucoup plus liquide avant d’en boire une grosse gorgée et de me la tendre
« Vas-y ! » m’incita-t-il d’un ton bourru « C'est un remontant. »
- Je ne suis pas montée sur ressort ! me défendis-je. Je ne vois juste pas l'intérêt de rester allongée
Et puis c’était peut-être lui qui était trop vieux. Il prenait bien deux minutes complète pour « récupérer » alors qu’il y avait rien à récupérer, après tout ce n’est pas comme si nous avions usé toute notre énergie à combattre l’Ombre. Méfiante, je plissais tout de même les yeux, devant la bouteille qu’il me tendait. Je ne savais pas ce que c’était, et je ne prendrais rien d’un inconnu sans savoir ce que c’était avant.
- Ça ne craint rien ? C'est sur ?
« Ça, c'est bien dit ! » approuva-t-il avec une moue concernant ma précédente remarque « L'avenir appartient à ceux qui ont la bougeotte ! »
Je n’étais pas certaine que ce soit vraiment cela le dicton. En tout cas, il se décida finalement à répondre à ma question d’avant
« C'est de l'hydromel. Essentiel en cas de coup dur. »
Il avait l’air très sur de lui, néanmoins je n’étais toujours pas très satisfaite de son explication. Hope décida de me prendre de vitesse, et attrapa la bouteille pour en boire plusieurs longues gorgées. Quand elle éloigna finalement la bouteille, elle soupira simplement avec un sourire. Je supposais, que cela signifiait la non dangerosité du liquide à l’intérieur
« Ca a un goût de chewing-gum aux fruits des bois ! » Dit-elle ravis avant d’ajouter d’un ton assuré à mon égard : « Tu peux y aller, j'ai vérifié que c'était pas du poison. »
Elle avait une drôle de manière de vérifier qu’il ne s’agissait pas de poison. Je m’apprêtais à reprendre la bouteille légèrement rassurée lorsqu’elle se pétrifia subitement, le regard fixe. Avec difficulté, elle se saisit de sa gorge et émit un gargouillis pendant quelques secondes avant de retrouver une expression normale. La mienne, en revanche devait être absolument horrifiée, et j’étais même certaine d’avoir pâlit
« Je te charrie. C'est sans danger. »
Elle se mit à rire, pendant que le propriétaire de la bouteille la reprenait, sourcils froncés afin de me la redonner :
- C'est pas drôle Hope, pendant un instant j'étais vraiment inquiète dis-je en lui donnant un coup de coude
Comme il ne semblait y avoir aucun danger à l’horizon, je prit finalement la bouteille afin d’en boire une gorgée. Si Hope avait eu l’impression que cela avait le goût de chewing-gum aux fruits des bois, personnellement je trouvais que l’hydromel avait plutôt un goût de pâte d’amande. C’était plutôt agréable comme parfum et comme sensation, tellement que je sentais qu’il allait falloir arrêter de boire maintenant sinon j’aurais du mal à le faire. C’était peut-être le propre de la boisson, avoir un goût différent mais qui plaît pour rendre les gens accro
« J'ai la tête qui tourne ! » Dit Hope en riant.
Tempête tendit la main vers moi
« Moi aussi je veux avoir la tête qui tourne ! » Dit-il impatient, réclamant la bouteille.
Et s’il te plaît il connaissait pas ? D’abord, ce n’était même pas moi à qui appartenait la bouteille, c’était à l’homme bizarre. Alors s’il la voulait il n’avait qu’à la lui demander. Et puis, je ne voyais pas l’intérêt d’avoir la tête qui tourne, cela devait encore être quelque chose de propre aux garçons. Ce qui expliquerait pourquoi, je ne trouvais pas cela intéressant, les garçons n’avaient pas souvent d’idées intelligentes.
- Les garçons…Commentais-je tout de même avant de désigner l’homme à côté. C'est à lui qu'il faut demander c'est sa bouteille.
« Non ! T'es pas divin ! » Riposta-t-il d’un ton sans appel
Tempête esquissa une moue déçus. S’il tenait tant que cela à avoir la tête qui tourne il n’avait qu’à trouver un autre moyen, il y en avait plein qui existait, il n’y avait pas nécessairement besoin de boire de l’hydromel. En plus, je n’étais pas sûr que ce soit très bien de faire boire ce machin à des enfants comme nous.
« Eh ! Moi non plus je suis pas divine ! » Intervint Hope les yeux écarquillés
« Si tu l’es » répondit l’inconnu d’un ton évident
« Non » assura-t-elle
Pour toute réaction, il haussa les sourcils, resta immobile quelques secondes et tourna la tête en direction de Tempête :
« Tu vas vraiment être content de pas avoir bu. »
Hope me lança un regard anxieux que je lui rendit. Qu’est qui allait lui arriver si elle n’était pas divine et qu’elle avait bue de l’hydromel ? Et puis, il ne savait pas faire la différence ? Pourquoi est-ce qu’il avait laissé Hope boire sans rien dire aussi ? Je la regardais du coin de l’oeil s’asseoir et dodeliner de la tête, cela avait quand même l’air de sacrément tourner, et je n’étais pas forcément très rassuré. Détournant mon regard quelques secondes, je remarquais que Thémis venait de s’asseoir, ses genoux ramenés contre elle, les mains autour elle arborait un air pensif et je me retrouvais plusieurs fois à la regarder, me pinçant les lèvres sans trop savoir quoi dire. C’est vrai, on ne s’était jamais parlé en fait. Cela faisait un an, qu’elle était là et nous, ne nous étions pas adressé trois mots. Alors, finalement sans trop oser la regarder je me décidais à faire le premier pas :
- Vous allez bien ? Lui demandais-je Vous avez l’air triste, rajoutais-je un peut précipitamment. Alors je me demandais…
« Je le suis. Mais ça va passer. » Déclara-t-elle d’une voix calme, tout en regardant l’horizon
« Eh ouais, c'est pas tous les jours qu'on aide un gamin à se débarrasser de son Ombre. » Déclara l’homme bizarre « Faut fêter ça. »
Il but à nouveau une gorgée d’hydromel avant de me tendre la bouteille
- Non merci, répondis-je poliment j’ai la tête qui tourne. Je crois que je vais m’asseoir.
Hope, qui entre temps s’était assise, se mit à me regarder bizarrement en louchant et agitant les mains devant elle :
« J'ai des papillons au bout des doigts ! »
Elle les secoua en riant
«Qu'est-ce que c'est beaaaaaau… ! » S’extasia-t-elle, tout en se roulant à moitié dans l’herbe
« Hydromel.» Déclara l’homme inconnu avec une moue « C’est radical sur les non divin. Faudrait que les mortels se promènent avec une étiquette, c'est pénible»
Ce n’étais pas très gentil comme remarque, et puis en plus il n’avait pas le droit de rejeter la faute sur les autres. C’était lui qui n’avait pas été suffisamment responsable pour empêcher Hope de boire. Il avait dit non à Tempête, alors il aurait très bien pu lui reprendre la bouteille. S’il devait y avoir un fautif là-dedans c’était lui pas elle. C’était bien jolie de blâmer le fait qu’elle soit une mortelle, mais si on ne se renseignait pas un minimum sur à qui on donnait son hydromel ce n’était pas les autres qui étaient en tort mais soit même.
« Tu les vois toi aussi ?? » Me demanda Hope, manquant de me mettre son doigt dans l’oeil
- Je ne vois rien du tout Hope, il y a juste tout qui tangue autour de moi.
Suite à cette déclaration, je décidais de m’asseoir également c’était beaucoup plus sûr étant donné mon équilibre du moment qui me semblait très précaire.
- Il n'y a pas un moyen de l'arrêter ? Demandais-je inquiète quant à l’état de mon amie qui ne cessait d’empirer
« Bien sûr que si. »
Il s’approcha de Hope et moi, alors que cette dernière avait passé un bras autour de mes épaules, tout en continuant d’agiter ses mains devant elle. Peut importe sa solution, ce serait bien qu’il se dépêche un peut n’empêche.
« Faut la tuer. » Ajouta-t-il en haussant les épaules « Où est ma hache, d'ailleurs ? Attends, on va faire ça vite et bien. »
Hope éclata de rire alors que pour ma part je ne trouvais pas du tout cela drôle. Il était pas bien ! Depuis quand tuer quelqu’un c’était la solution, il devait avoir un gros problème dans sa tête je ne voyais pas d’autres explications possible. Il était complètement toc toc comme l’aurait dit le grand chef Mou.
- Vous êtes pas bien ! M’exclamais-je On ne tue pas les gens comme cela sans raison valable. Vous débarquez d'où ?
« Eh oh tu vas me parler sur un autre ton ma petite. » Dit-il en me pointant du doigt.
D’abord je n’étais pas « petite » et puis tout à l’heure c’est lui qui l’était pas moi. Ce n’est pas parce que j’étais redevenu une enfant, qu’il avait le droit de se croire investie d’une quelconque autorité sur moi. Je ne le connaissais pas, et ce n’est parce qu’il était un adulte que j’allais forcément lui obéir. Il n’était pas Hypérion et d’abord même s’il avait été Hypérion, je fais ce que je veux et j’ai le droit d’exprimer une opinion. J’y pouvais rien moi, s’il était complètement fêlé. Il récupéra sa hache entre les mains du grand chef Mou, la regardant plusieurs fois, sourcils froncés probablement pour comprendre comment elle avait pu atterrir là avant de finalement hausser les épaules, et se diriger vers nous. Il la leva, tandis-que j’étais prête à faire sortir des racines de terre pour l’immobiliser s’il le fallait...Et la redescendit
« Je vais pas la tuer. Ça ferait désordre. On a l'air d'être dans un happy end. »
Il se mit à observer tout le monde d’un air bienveillant tout en se grattant la hanche.
« T'es la fille à Mnémosyne. » Dit-il tout en me regardant
Il s’appuya sur la hache placée devant lui, tout en me fixant les yeux légèrement plissé
« Avec elle, y a toujours quelque chose que j'ai accepté. Avec toi, je préfère que ce soit clair tout de suite. »
Il récupéra sa hache et s’avança vers moi, menaçant pour ensuite la pointer vers, pratiquement sous ma gorge
« Jamais tu ne me fais du thé. Jamais, compris ? »
Je plissais les yeux, plus qu’agacé. Il allait vraiment pas bien lui, il était temps que moi aussi je mette les choses au clair :
- Pour commencer, c'est Apollon qui aime les thé bizarre pas moi, ensuite je vous parle comme je veux et pour finir vous devriez songer à consulter, ça tourne vraiment pas rond chez vous je ne vois pas pourquoi j'aurais envie de vous faire du thé.
C’est vrai, cela voudrait dire que j’aurais envie de le revoir, ou de l’inviter à la maison comme je l’avais déjà fait avec Hypérion. Sauf que je n’en avais pas du tout envie. Cela ne me viendrait même pas à l’esprit. Et en plus, il m’énervait. Il avait pourtant entendu mon nom et si il savait que j’étais apparenté à Mnémosyne, alors il devait même savoir comment je m’appelais réellement. Je n’étais uniquement « la fille de. » J’étais ma propre personne, et lui il me cassait vraiment les pieds. Il pouvait se pencher vers moi, sans ciller les yeux plissés autant qu’il le voulait, je ne baisserais pas mon regard je continuerais à le défier
« Et je consulte où ? »
Il était très sérieux, c’était probablement cela le pire
- On a un type qui s'appelle Aloysius Black en ville. Vous n'avez qu'à prendre rendez-vous comme tout le monde. Rétorquais-je exaspéré
« Je le ferai. Compte sur moi. Je le ferai. » Assura-t-il d’un ton rauque avant de se redresser
Il récupéra sa hache plantée dans le sol -tout en manquant de me couper la joue par la même occasion- et la mit sur son épaule, avant de plaquer une main lourde et énergique sur mon épaule :
« Bienvenue dans la famille. »
Pourquoi est-ce qu’il me disait cela lui ? J’avais pas besoin que l’on me souhaite la bienvenue dans la grande et pas normal famille divine, cela faisait suffisamment longtemps que j’en faisais partit merci bien.
- Mais vous êtes qui au juste ? Lui demandais-je alors qu’il commençait à s’éloigner
Il attendit, d’être un peut à l’écart, pour annoncer par dessus son épaule :
« Atlas. Le titan Atlas. »
Il leva sa hache dans un grand cri, et la planta au sol. A ce moment là, il y eu une espèce d’onde de choc et des jets de lumière. L’instant d’après il avait complètement disparut.
« Mon frère en a toujours fait un peut trop » Dit Thémis, désabusée alors qu’elle n’avait pas bougée depuis tout à l’heure.
Je la regardais avant de secouer la tête, il était vraiment trop bizarre, je n’étais pas certaine que cela colle de mon côté. J’avais suffisamment de parents pas très normal, je n’en avais pas besoin d’un de plus.
black pumpkin
*Violette Parr
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*Quelle belle bouche. STOP ! ARRETE DE PENSER*
| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
Le décor avait une nouvelle fois changé. Violette avait sa main dans celle de Peter. Et de l’autre côté, elle avait celle de Ringo. A cette découverte, Violette retira immédiatement ses deux mains. C’était trop étrange d’avoir la main de Peter dans la sienne. Cela lui avait rosé les joues. Alors qu’en temps normal, cela l’aurait agacé, dégouté. C’est à ce moment-là que Violette constata qu’elle était redevenue enfant, avec le cerveau et les attitudes/pensées. Au moins, en enfant, elle se sentait plus légère. Moins de problème d’adulte, moins de sensation et d’émotion contradictoire.
Violette se releva légèrement, restant assise dans l’herbe. Elle était prête à demander si tout le monde était là et si tout le monde allait bien, telle une héroïne qui souhaite sauver tout le monde. Néanmoins, même si sa bouche était ouverte, Violette n’arriva pas à sortir de son. Son regard était fixé sur les trois personnes qui avaient rejoint le groupe. Tandis qu’Anatole et Pan à un œil avaient disparu. Mais ceux qui les remplaçaient, en quelque sorte, avaient rendu Violette totalement timide. La seule personne qu’elle connaissait – et encore c’était un grand mot – était Galatée. Pourquoi une personne faisant parti des puissants divins était là ? En tout cas, Violette décida de ne pas faire d’annonce et de question à toute l’assemblée. Elle préféra se rapprocher doucement de Galatée après s’être levée.
« Vous…être Galatée n’est-ce pas ? On s’est vue à Volsunga. Chais pas si vous vous en rappelez. » expliqua-t-elle avant de poser son regard sur les deux autres, inconnus. « C’est qui ces deux-là ? Et pourquoi vous êtes là ? Avec eux ? »
Après s’être levée, Galatée épousseta son armure.
« Tu es Violette. » dit-elle en continuant de s’épousseter. « Bonjour Violette. » Elle marqua une petite pause. « Ce sont des titans. Dame Thémis et Seigneur Atlas. »
Violette était contente que Galatée se souvienne d’elle. Elle était tellement forte et impressionnante que Violette était fière de savoir qu’elle avait marqué un minimum l’esprit de Galatée. Néanmoins, les informations qu’elle venait de lui donner ne faisaient que lui faire penser à d’autres questions qu’elle avait. Mais Violette n’eut pas le temps de lui poser, ni même de lui répondre puisque son regard suivit le sien jusqu’à Peter. Pourquoi ils regardaient presque tous dans sa direction ? Même Thémis, qui était restée assise, regardait la scène d’un air anxieux.
D’un pas décidée, Violette marcha vers Pan.
« On s’en est sorti ! »
Mais Violette remarqua que tous les enfants perdus s’étaient regroupé autour de lui. Sans réellement savoir ce qui se passait, le cœur de Violette manqua un battement. Elle imaginait le pire.
« Qu'est-ce qu'il a ? » demanda Plume, paniqué. « Peter ? » demanda Violette d’un ton tout aussi paniqué que Plume. « Qu’est-ce qui lui arrive ? » interrogea-t-elle alors qu’elle était arrivée dans le cercle des enfants perdus. « Me dites pas que… »
Violette se mordit la lèvre. Elle se refusait de montrer ses émotions. Elle était tiraillée. La Violette adulte voulait le laisser tranquille, à des mains plus expertes que les siennes…Mais la Mini Violette voulait s’approcher, lui montrer qu’elle était là. Elle voulait se baisser vers lui. Néanmoins, aucune des deux versions de Violette ne voulait que cette chose indescriptible qu’elle ressentait lorsqu’elle était avec Pan n’éclate au grand jour.
Peter était toujours allongé dans l’herbe. Il avait les yeux ouverts, fixés vers le ciel. Mais il ne bougeait pas. Il était immobile dans l’herbe et à première vue, c’était le seul pour lequel ça faisait ça. Violette, quant à elle, était toujours immobile, sachant que faire…Contrairement à Ringo qui était beaucoup plus actif qu’elle. Il faisait parfaitement son rôle de second.
« Poussez-vous » beugla-t-il pour se rapprocher le plus possible de lui.
Il se baissa vers Pan et posa son oreille contre le torse de Peter.
« Il est vivant !! » annonça-t-il.
A cette annonce, Violette ne put s’empêcher de lâcher un soupir de soulagement. Elle était réellement heureuse que Peter soit toujours en vie. Mais elle ne le montra pas trop. A l’intérieur d’elle, la petite Violette explosait de joie. Mais à l’extérieur, Violette s’était contenté d’avoir un petit sourire. Sourire qui s’effaça lorsque Ringo se redressa et passa la main devant les yeux de Peter. Ce dernier avait toujours le regard fixe.
« Faut peut-être le réanimer » suggéra-t-il « Du bouche à bouche » demanda Plume « Aaaaaaaah dégueu ! » répondirent les autres enfants. « Y a rien de dégueu à ça !! Rooooooog poussez-vous » ordonna Violette en poussant Ringo.
Les enfants perdus n’avaient pas eu une mauvaise idée. Violette était d’accord pour tenter le bouche à bouche. Même si, au final, la mini Violette ne savait pas du tout le faire. Elle l’avait vu dans les films, mais en vrai, c’était complètement différent. Violette posa sa main contre la joue de Peter. Elle approcha sa tête de celle de Peter. Elle supprima petit à petit les centimètres qui les séparaient jusqu’au moment où les lèvres de Violette se collèrent à celle de Peter.
« C’est pas comme ça qu’on fait ! » commença Ringo, agacé. « Il faut que tu tapes sur son torse et que tu souffles dans sa bouche. » expliqua-t-il d’un ton expert.
Violette souffla simplement, sans le taper. Et à ce moment-là, Peter eut une profonde inspiration. Il écarquilla les yeux et Violette sentit que Peter essayait de se défaire de son emprise. Apparemment elle s’y prenait mal…ou alors elle l’empêcher de respirer. Violette s’écarta alors, sentant ses joues virées au rose. Elle prenait conscience du geste qu’elle venait de faire. Mais elle se ressaisit rapidement lorsque les paroles de Ringo arrivèrent enfin à son cerveau d’enfant.
« T’avais qu’à le faire si t’es pas content ! » s’adressa Violette à Ringo avant de regarder Peter. « En tout cas, ça a l’air d’avoir fonctionné ! » lança Violette fière d’elle.
Peter cligna des yeux, tout en se redressant sur un coude. Il dévisagea Violette avec une grimace, qui la vexa quelque peu. « Pourquoi t’as fait ça ? » demanda-t-il en passant la main sur sa bouche et en frottant comme si elle avait bavé. « On dit ‘merci’ roh. J’ai fait ça car tu allais mourir !! »
Violette se vexa une nouvelle fois. Pourquoi fallait-il toujours qu’il se montre méchant ? Avait-il toujours son ombre sur lui ? Violette regarda Galatée et les autres. Elle remarqua que la femme blonde en armure avait un petit rictus cripsé. Elle avait tourné la tête vers Themis. Et la réaction de cette dernière fut encore plus extrême. En effet, cette dernière se leva brusquement, le visage fermé et disparut. C’était comme si le bouche à bouche ne lui avait pas plu. C’était étrange.
« Pourquoi elle est partie ? » demanda Violette en arquant un sourcil.
Mais personne ne lui répondit. Et cela vexa une nouvelle fois Violette, qui pourtant contenait assez bien ses émotions pour l’instant. Par contre, du coup des enfants perdus, ça semblait être la fête. En effet, Peter venait de se relever et il étaient encerclé par tous les enfants.
« BANGERANG PETER !! » s’écrièrent-ils tous en chœur et très heureux.
Peter semblait heureux, mais il ne poussa pas son cri légendaire pour autant.
« On a réussi. Tous ensemble on a réussi. » murmura-il.
Il jeta un coup d’œil un peu absent là où Themis se trouvait quelque instant auparavant. Il semblait y avoir quelque chose d’important entre lui et Themis. Mais quoi ?! Comment le savoir puisque personne ne voulait lui répondre.
« Me répondez pas surtout » murmura-t-elle vexée du peu de considération qu’on lui donne.
Violette se contenta de croiser les bras tandis que tous les enfants perdus fêtaient la résurrection de Peter.
« Tu la connaissais ?! »
Etait-elle devenue invisible ? Pourquoi personne ne lui répondait ?? Violette laissa brusquement tomber ses bras le long de son corps.
« Mais pourquoi personne répond ? C’est pas gentil… » demanda-t-elle avec une mine triste sur son visage. « Non. Je ne la connais pas. Qu’est-ce que ça peut te faire, de toute façon ? » répondit-il un peu abruptement tout en étant perplexe.
Il ne semblait pas comprendre pourquoi elle voulait tellement savoir. Mais Violette n’avait plus de patience. Elle avait étouffé trop longtemps ses émotions. « De toute façon tu sais rien. Et t’es méchant. Je vais demander à des personnes plus sympa. » expliqua Violette en tirant la langue à Peter.
Elle s’éloigna alors de lui. Il l’énervait trop pour rester à ses côtés. Et elle n’avait pas envie de lui mettre un champ de force dans la tête. Alors c’était préférable de partir, et d’aller questionner d’autres personnes. Immédiatement son regard se posa sur Galatée qui était restée en retrait. Elle semblait en savoir plus sur cette histoire puisqu’elle connaissait Atlas et Themis.
« Pourquoi elle est partie..Themis c’est ça ? »
Galatée la regarda quelques secondes en silence.
« Tu as collé ta bouche contre celle de Pan. »
Etait-ce une affirmation ou une question ? Dans tous les cas, Violette ne comprenait pas pourquoi Galatée ne retenait que ce passage. Après tout, ce n’était pas grand-chose, si ? Violette avait fait ce geste pour sauver Peter. D’ailleurs, pourquoi l’avait-elle appelé Pan. C’était Peter là. Pas Pan. Violette arqua un sourcil.
« Oui. Et alors ? »
Galatée la fixa tout simplement, en haussant tout d’abord un sourire. Puis au bout de quelques secondes, un sourire se dessina sur son visage. Violette fronça les sourcils, ne comprenant pas du tout ce que tout cela voulait dire. Galatée se contentait de lui sourire. Attendre une réponse commençait à devenir long. Et finalement, Galatée croisa les bras.
« Quelles sont tes intentions envers mon père ? » demanda-t-elle tout en gardant son sourire.
Fort heureusement pour Galatée, Violette n’était pas en train de boire une gorgée d’un breuvage pour Hope ou Diane. Car sinon, Galatée aurait tout prit en pleine face. Que venait-elle de dire ? Peter était son père ? C’était quoi ce délire ? Une caméra cachée ? Violette n’arrivait pas à la prendre au sérieux. C’était impossible.
« Hein ? Mais ça ne peut pas être ton père. C’est un jeune ! »
Mais le cerveau de la Mini Violette était trop peu développer pour tout comprendre. Néanmoins la Violette adulte poussait la Mini Violette, lui permettant de comprendre les engrenages de l’histoire. Et là ce fut la désillusion totale. « Ah moins que….BEEEEEEEUUUUUURK !!!! Peter c’est Pan ? Le Pan avec un cache œil ?? » s’écria-t-elle en s’essuyant la bouche d’un revers de la main en se rendant compte qu’elle avait smacké un vieux.
Violette se sentait mal. Car tout était en train de devenir plus clair. Pan était Peter. Peter était Pan. Cela voulait aussi dire que Peter était le père de Galatée et Hadès, qu’il était un dieu ou un titan. Qu’importe. Il était pas du tout ce que Violette pensait de lui. Et cette désillusion faisait vraiment mal. La brune soupira, essayant de rester zen. Mais il fallait avouer que ça devenait de plus en plus dur.
« En quelque sorte » avoua Galatée tout en lui adressant une moue. « Oh » soupira Violette, qui avait du mal à cacher sa déception mais qui se reprit rapidement pour ne pas montrer tout ça. « Enfin, c’était du bouche à bouche pour le sauver, hein. » expliqua-t-elle en passant une main derrière la tête, gênée. « Mais…du coup…Themis, c’est….la petite copine de Pan ?? » demanda-t-elle dans une petite moue.
Galatée fit aussi une moue.
« Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question. » expliqua-t-elle tout simplement avant d’ajouter : « Pan est un pirate. Les pirates ne sont pas amarrés à un seul port. »
Cette phrase. Violette l’avait déjà entendu, bien qu’un peu différente, de la bouche de Pan. Il parlait donc de lui-même. Mais Violette se refusait d’être un trophée dans une ville parmi tant d’autre. Violette n’avait même pas envie d’être la chose de quelqu’un. Cette idée-là répugnait la Violette adulte qui était en elle. Galatée posa une main sur l’épaule de Violette, qui elle, s’était contentée de serrer les dents. Elle était incapable de lui répondre. De toute façon, elle n’en n’eut pas réellement le temps. En effet, Galatée s’éloigna avant de disparaître totalement, laissant une Violette toute seule. Et clairement, c’est l’impression qu’elle avait. Même si non loin d’elle il y avait Jack, Angelika, Hope, Diane et les enfants perdus…elle sentait un terrible vide dans son cœur. Elle avait l’impression d’avoir été mené en bateau, sans que personne ne le veuille réellement lui faire subir cela. Néanmoins, c’était quand même ce qu’elle ressentait. Violette adressa un regard à Peter, qui était occupé à parler avec le chef Mou, un peu plus loin. Il était plus que nécessaire qu’elle se mette à l’oublier.
« Faut qu’on fête le fait qu’on ait sauvé Peter ! » s’écria Ringo. « Genre avec de la musique pour danser… » continua-t-il en regardant Angelika avant d’ajouter : « Comme ça Violette arrêtera de chouiner qu’elle est toute seule et que personne lui répond. »
Il venait de signer son acte de décès. Violette était remplie d’émotion, elle n’arrivait plus à les contenir et lui, il en remettait une couche ? Dommage pour Ringo. Pourtant ils avaient commencé à nouer des liens. Mais là, il avait commis l’erreur de la chercher, au mauvais moment. Violette laissa sortir ses émotions.
« Fichez-moi la paix ! » lui hurla-t-elle d’un ton froid et sec.
Elle tendit sa main vers lui et l’envoyer balader, avec un champ de force, quelques mètres plus loin, le faisant retomber sur ses fesses. Ringo lui jeta un regard noir qu’elle lui renvoya sans perdre de temps. A quoi s’attendait-il après avoir embêté Violette ? La brune n’était pas d’humeur à plaisanter, ni à faire la fête pour avoir sauvé Peter. Elle ne regrettait pas de l’avoir sauvé, non. Mais elle regrettait de savoir tout ça sur lui. Et pour l’instant, la seule chose qu’elle voulait c’était être seule, comme la Violette d’avant, la Violette timide et solitaire. Elle avait besoin de s’éloigner un peu des autres pour digérer tout ce qu’elle venait d’apprendre. Elle préférait laisser les autres s’amuser. Et c’est pourquoi Violette se dirigea vers le bord de la falaise. Elle s’approcha doucement. Puis elle décida de s’asseoir, laissant ses jambes traîner dans le vide. Le bruit de la mer en contre-bas avait cet effet apaisant dont Violette avait bien besoin.
☾ ANESIDORA
Jack Sparrow
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| Avatar : Johnny Depp
Quoi? Un plan à trois avec deux rousses et un pirate c'est pas possible? Comment ça c'est dégueulasse de se taper la mère et la fille? Pas d'où je viens, pas chez les pirates... Pas... OK. OK. J'suis désolé. Mais... Avouez que c'est tentant non?
| Conte : Pirates des Caraïbes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Capitaine, Jack Sparrow
Les éclairs de Galatée frappait l’Ombre… Jack, pour sa part, ramassait des cailloux et lui jetait avec force, hargne et détermination. « Allez ! ON VA Y ARRIVER ! » Encore un peu avant.
Puis, il eut la sensation qu’on lui prenait la main. C’était agréable. Il eut la sensation qu’on lui prenait l’autre main. Là, c’était moins agréable pour lui. Haussant les sourcils, quelque chose l’attira… Ailleurs. Quand il se réveilla, il put sentir dans sa tête et son corps qu’il était redevenu enfant. Dans sa main, celle de Galatée. Jack tourna la tête vers elle et cligna des yeux plusieurs fois, émerveillé. « Tu es vraiment très belle. Quand je serai grand, je ferai de toi ma femme. A combien s’élève ta dote ? »
Il avait dit cela sur le ton de la conversation, et avait saisi la petite bourse à sa ceinture, prêt à payer son père le prix fort pour épouser Galatée. Malheureusement, Jack ne se doutait pas que son père était là, et qui s’était. Galatée haussa un sourcil et ôta sa main doucement. « Bien trop élevé pour un bébé Pirate. »
Elle le regardait de haut puisqu’elle était bien plus grand que lui. Jack eut l’air un peu choqué et outré. Le petit Jack recula et mit les mains sur ses hanches. Comme le font tous les enfants frustrés d’ailleurs. « J’pourrai te dire des choses qui feraient rougir bien plus dévergondée que toi ! »
Il tendit cependant à nouveau la main, en guise de présentation. « Capitaine Jack Sparrow. Tu peux me remercier de t’avoir sauver de l’Ombre tout à l’heure. J’ai fait ça par altruisme. »
Bah quoi ? Qui avait jeté le caillou sur l’Ombre ? Galatée ? Non. Moue ? Sûrement pas. Donc le gagnant et le champion de ce groupe, c’était forcément lui. Elle haussa encore un sourcil. « Sauver ? J’ai l’impression que tu n’étais pas tout seul pour réaliser cet exploit. »
Le petit Jack croisa les bras et se gonfla le torse d’orgueil. « Peut être.Mais je pense que ce qu’il l’a affaibli, ce sont les petits cailloux que j’ai jeté. Pas les éclairs oranges. Ca ne sert à rien de débattre là dessus. On n’est pas d’accord, on n’est pas d’accord. Ca ne marchera jamais entre nous chérie. »
Tendant ses bras en avant, il fit une moue qui ressemblait au grand Jack Sparrow et fit « non non » de la tête. Elle se mit à sourire et lui ébouriffa les cheveux. Jack se surprit à sourire jusqu’aux oreilles, et décida de s’éloigner.
Maintenant.
Jack était allongé dans l’herbe fraîche et verte. Toujours en version « petit », il caressait l’herbe distraitement alors que les autres commençaient à discuter de trucs de titans et de trucs d’adulte. Quand Atlas sortit la bouteille d’hydromel, ses narines se dilatèrent d’envie. Mais quand il vit l’effet que cela fit sur Hope, il fit une grimace et continua à caresser l’herbe distraitement. Il était bien loin de tous ces problèmes. Ca le dépassait. Et en fait, il s’en foutait un peu. Tout ce qui l’intéressait, c’était lui même. « Toutes les familles se ressemblent on dirait... »
C’était pour ce qu’il avait entendu sur les titans et les dieux. Même si ca lui était hors d’atteinte, il se dit tout de même que c’était un joli merdier. Même les Pirates avaient pas autant de problèmes de famille. Se relevant d’un coup et remettant son tricorne sur la tête, il déclara : « Bon. J’aimerai rentrer chez moi, et récupérer mon cerveau déglingué au Rhum. »
Sous entendu mon apparence adulte. Enfant, il réfléchissait beaucoup trop. Se tournant vers Mou, il déclara : « Ombre partie ? »
Mou posa sa main sur son épaule, et faillit l’enfoncer dans le sol. Il se mit d’ailleurs à taper énergiquement sur cette dernière. « Oui. Petit Singe être vaillant. Héros de Neverland. Toi avoir su tenir vessie avec fermeté. »
Mou lui sourit. Et Jack fit une grimace en reculant. Les rides que prirent Mou étaient ceux de quelqu’un qui n’avait pas du tout l’habitude de sourire, et ça effraya un peu Jack. Finalement, le petit Pirate tapa dans ses mains, comme s’il était le chef du groupe. « Bon ! Assez discuter ! Panpan culcul a perdu son Ombre. On nous remets en adulte, et on rentre à la maison. Je connais un petit resto sympa juste à côté du port, vous m’en direz des nouvelles ! » « Tu veux pas faire la fête avec nous ? » dit Tempête surpris.
Jack se tourna vers lui d’un air impérieux et important, puis fit une grimace quand il remarqua que c’était un Enfant Perdu, donc quelqu’un de mort qui venait de lui parler. « Je veux pas faire la fête avec des morts. »
Tous les enfants perdus eurent l’air choqué d’entendre ça. Jack croisa les bras, prêt à argumenter. Il avait l’habitude de ce genre de situation. Ringo déclara agressif : « T’es trop bien pour nous c’est ça ? »
Mou tapota encore l’épaule de Jack. « Petit Singe faire discrimination mortelle ? »
C’était un ton très réprobateur. Celui qu’on utilisait pour gronder un enfant. Jack tremblota un peu. Mais son visage s’éclaircit. Il avait compris quelque chose. Il se tourna vers Ringo et répondit au tac au tac, sur le même ton agressif que lui. « C’est exactement ça ! Je suis trop bien pour vous. Y’a que Galatée qui est trop bien pour moi ! Et elle est partie ! »
Jack posa la main sur celle de Mou et lui fit un clin d’oeil en sortant son compas magique d’un air rusé. « Petit Singe avoir idée pour revenir voir Peuple Invisible et faire Barbecue de temps en temps. Mou et Jack allaient à la pêche, d’ici quelques temps. Comme des copains. »
Il hocha la tête de manière affirmative. De toute façon, à Storybrooke, y’avait rien à faire quand on était un Pirate. « Toi agiter petit aiguille dans petit boîte. A quoi servir ? »
Mou se gratta la tête, visiblement il ne comprenait pas tout. Jack lui tendit le compas, fier comme Artaban. « Ca montrer ce que toi vouloir plus au monde et t’y amener. Vouloir essayer ? »
Le Chef attrapa le compas et le secoua dans tous les sens. Jack pâlit légèrement. Déjà que cette pouffiasse d’Aryana lui avait légèrement fendu la dernière fois qu’il était parti en mission…(J’avoue c’était gratuit ) « Petite Boîte pas marcher sur mort. »
Jack cligna des yeux plusieurs fois, et regarda d’un seul œil l’ensemble des présents autour de lui. Il venait de comprendre quelque chose. Quelque chose de très important. Il resta quelques instants, le regard dans le vide à regarder les Enfants Perdus et Mou. Puis son regard se posa sur Peter. Il venait de comprendre ce qu’il était. « Je vois. »
Jack reprit doucement son compas, souriant tristement et finit par dire à Mou : « Alors la Mort est effectivement, une belle Aventure. » « Petit Singe avoir enfin compris. Toi avoir encore peur d’elle ? »
Jack haussa les épaules et fit la grimace. « La peur c’est quand on ne connaît pas. »
Le pirate fit un clin d’oeil à Mou, et regarda autour de lui à nouveau. « Mais je crois que j’ai encore deux trois trucs à faire avant de revenir ici. »
Désignant les autres en tendant son bras d’un air majestueux et pompeux, il déclara en désignant les autres :
« Ils ne peuvent pas se passer de moi ! D’ailleurs, tu ne saurais pas où est l’Ado-Qui-Est-Vieux ? »
Il parlait d’Anatole. Sa présence l’avait marqué. Et même s’il était indifférent aux problèmes divano-titanesques il aimait bien qu’un groupe soit au complet du début à la fin. Ca évitait les coups en douce. Mou fronça les sourcils. « Toi perdre beaucoup de choses. Toi mieux ranger ton Ado la prochaine fois. »
Jack cligna des yeux et faillit éclater de rire. Visiblement, il n’avait rien compris ; « Il fait bande à part. Comme d’habitude. » intervint Pan en marchant vers eux. « Tu parles bien de Led ? »
Jack passa une main las sur son visage et se tourna vers Mou : « VOILA ! LUI IL A COMPRIS ! »
Se tournant vers Peter, il remarqua qu’il était plus petit que lui. Mais ça ne l’empêcha pas de le fixer avec un regard de défi et de fredonner un petit air. « Alors faisons bande à part, au risque de ne plus se décevoir… Ca vous va bien. »
Il fit un clin d’oeil mystérieux à Pan. Ce dernier haussa un sourcil en le regardant chanter. « Tu es pressé de partir, c’est ça ? T’es sûr que tu veux pas rester pour qu’on refasse un peu ta culture musicale ? » « Il y aurait trop de boulot. Faut tout remettre à zéro là.» intervint Ringo.
La main de Jack eut à nouveau des fourmis. Un instant, il pensa à frapper Ringo à nouveau et à le mettre en esclavage sur son Black Pearl. Peter quand à lui, fixa Mou pendant un long moment. Ils se fixèrent tous les deux pendant une bonne minute intense sans ciller et finalement, Peter lui tendit la main. Mou la serra brusquement avec une moue sage. Peter lâcha sa main sans un mot et pivota de nouveau vers Jack. Avaient-ils fait la paix ? Jack ricana intérieurement. De ce qu’il avait compris sur Pan, tout ce qu’il y avait ici était une mascarade. « Archi sûr ? » insista-t-il.
Jack croisa les bras d’une moue de défi. « Tu as une guitare ? Je joue un morceau et je m’en vais. »
Il croisa les bras, et il attendit. Aussi, pour cacher les soupçons qu’il avait sur ce monde et Pan, il reprit, à côté de Mou, comme si c’était son copain depuis toujours : « Fais gaffe à ce que tu vas faire à mon pote. »
Peter répliqua au tac au tac. Comme toujours. Qu’est ce qu’il pouvait être débile songea Jack. Pourquoi voulait-il qu’il reste alors qu’il était méchant avec lui ? C’était très soupçonneux ca. « Tu en vois une dans les parages ? Si tu veux jouer un morceau, va falloir que tu l’imagines. »
Il fit un large sourire, croisa les bras et attendit. Jack décroisa les bras et soutint son regard avec une lueur de défi. Très bien. Il allait montrer qui il était. Le meilleur à utiliser son imagination ici. Attrapant une branche, il enleva son tricorne pour la coller dessus et ainsi faire une guitare. Attrapant en sautant une plume de la coiffe de Mou, il s’en servir de médiator. Alors, les doigts dans les airs, il commença les accords parfait d’une chanson qui convenait très bien à Pan, et qu’il avait apprise à Storybrooke. « Hey! Mr Tambourine Man, play a song for me I'm not sleepy and there is no place I'm going to Hey! Mr Tambourine Man, play a song for me In the jingle jangle morning I'll come followin' you…. »
Continuant de chanter, avec une voix étrangement juste et belle, il crut entendre effectivement les notes sortirent des airs et allaient vers les enfants perdus. A la fin de la chanson, Peter applaudit, et les Enfants Perdus l’imitèrent. Jack s’inclina comme face à une foule en délire. « Pas mal, y’a quand même des progrès à faire au niveau de la guitare. T’as officiellement gagné ta place de mascotte, Singe Volant. Tu sais chanter quoi d’autre ? »
Jack le fixa avec intensité, et remit son tricorne sur la tête, et jeta le bâton. Toi. Tu ne savais pas à qui tu parlais. Quand tu te retrouverais avec les 67 canons du Black Pearl pointé sur ta tête, tu feras certainement moins le malin, pensa alors Jack.
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, il faut commencer par la rêver. Ensuite, il faut se réveiller et aller jusqu'au bout de son rêve, sans jamais se laisser décourager...
Pan s'était détaché de son Ombre. De l'Ombre de son passé. Cette île possédait une force plus puissante que n'importe quelle autre île, que n'importe quel autre monde des contes. Tous ces mondes étaient liés à celui ci. C'était quelque chose que je venais de découvrir. Quelque chose que je venais de comprendre. Et quelque chose qu'on se devait d'accepter. Le Pays Imaginaire. Celui où tout était possible. D'où chaque chose émanait. Il était le coeur même de la magie. Une magie qui était renaît de ses cendres grâce à l'aide de chaque personne présente. Une magie qui était liée à Pan.
J'avais déjà cotoyé ce monde par le passé. Ca ne m'avait pas tilté au moment où j'étais arrivé, ni de quelle manière j'étais lié à lui. Mais au fil du Temps, au fil des épreuves, au fil des découvertes, j'avais compris à quel point tous les deux, on était lié. C'était ici, dans le domaine des fées que j'avais saisi l'importance de ce lien. Dans ce même lieu où Lilith se trouvait, à quelque battements d'ailes de moi, assise par terre, la tête penchée en avant. D'autres fées étaient là à ses côtés. Certaines restaient dans leurs coins. Toutes contemplaient les vestiges d'une magie passée.
« Pourquoi pleures tu petite fée ? » demandais-je à Lilith.
« Il a tout détruit. » répondit-elle. « Toutes les fleurs. »
J'observais le désastre tout autour de moi.
« Ca en a bien l'air. » affirmais-je tandis que Lilith levait la tête dans ma direction en plissant des yeux. « Des heures. Des journées de travail. Rien de plus. »
Elle me regarda, indignée.
« Butiner les fleurs. Transformer le pollen en Poussière. C'est ce que nous les fées préférons faire. Nous n'avons plus aucun but désormais. »
Toutes les fées autour d'elle, se mirent à sangloter deux fois plus. Parfois j'avais la sensation qu'elles en faisaient trop.
« Certes. Il n'y a donc plus aucune raison de croire en vous. » affirmais-je une nouvelle fois avant de faire mine de m'éloigner.
« Pourquoi êtes vous venu remuer les cendres ? » demanda t'elle d'un air furibond.
Je me stoppais dans ma marche, me tournant une nouvelle fois vers Lilith.
« Je voulais juste voir si ce que je pensais était vrai. » dis-je.
Elle haussa un sourcil. Méfiante et indécise.
« Les fées sont du genre à s’apitoyer sur leur sort au lieu d'avancer. J'avais raison. »
« Comment osez vous ?! » fit-elle d'une voix sourde. « Peter est un sadique ! Mais vous, vous êtes un monstre ! »
« Peter n'est qu'un enfant. Vous l'êtes tout autant. » rétorquais-je.
Elle m'indiqua d'un geste sec du doigt, le sentier par lequel on pouvait quitter la montagne des fées.
« Je vous ordonne de partir si c'est pour être aussi méchant ! »
« M'ordonner ? A moi ? Alors que je vous ai confié ce monde et tout ce qui s'y trouve ? » dis-je sur le ton le plus calme possible.
Elle fronça les sourcils.
« Vous ne nous avez rien confié du tout. Nous faisons partie intégrante de Neverland. » précisa t'elle d'un ton hautain.
« Bien. Dans ce cas, je vais laisser cette montagne à l'abandon et m'en aller. » ajoutais-je en faisant une nouvelle fois mine de partir, la tête haute.
« Est ce que vous cherchez à ce qu'on vous supplie de nous aider ? » demanda t'elle suspicieuse.
Une nouvelle fois, je m'arrêtais dans ma marche. Puis, je fis volte face, pour observer Lilith.
« Sous entendez vous que je peux vous apporter mon aide ? Moi qui ne suis pas d'ici ? Qui ne connait pas cet endroit ? » dis-je avec un petit sourire en coin.
Elle croisa les bras et voleta jusqu'à moi.
« Vous prétendez nous avoir confié cet endroit. Expliquez. »[/b]
J'hésitais quelques instants, avant de laisser échapper un petit sourire satisfait. Puis, je pris la décision de m'accroupir non pas devant la fée, mais de simplement m'accroupir, attendant qu'elle me rejoigne. Elle hésita à son tour, avant de se poser au sol en face de moi.
« Neverland est un rêve. Un rêve qui débute comme tous les bons rêves, au moment même où le soleil se couche. Juste avant que les étoiles apparaissent. » débutais-je en fermant les yeux. « Les jours ont beau être éphémères et l'aube incertaine, il y aura toujours un pays imaginaire où on pourra observer l'aube se lever. Du moment qu'on y croit. »
J'ouvris les yeux. Puis, ma main se posa sur le sol, laissant mon index faire des vas et viens sur les cendres.
« Tu vois ce moment où le ciel commence à s'éclaircir ? Ce moment où la nuit laisse place au jour ? C'est là où se trouve Neverland. J'ignorais à quoi ressemblerait ce monde. J'ignorais que c'était celui ci. Il n'était qu'un monde parmi tant d'autres. Mais je savais que pour elle, il aurait un sens. Qu'elle trouverait cette création à sa convenance, et qu'elle saurait quoi faire de cet endroit. » ajoutais-je. « Mais le crépuscule est arrivé. Je n'ai jamais eu l'occasion de le lui confier. Cela dit, quelqu'un d'autre en a pris soin. Une personne que nous les Titans, nous vénérons et respectons. Car elle a toujours été là pour nous. Elle nous a donné la vie, comme elle a donné vie à toute chose. »
Je fis une pause, avant de m'arrêter de gratter le sol. Un léger sourire se dessina au coins des mes lèvres.
« Sais-tu comment les fées sont venues au monde ? » demandais-je à Lilith tandis qu'une racine sortit de sous terre.
La même racine dont j'avais fait la rencontre un peu plus tôt.
« Je pense que nous avons une amie en commun. Et qu'elle aussi croit aux fées. » précisais-je, tandis que la racine se transforma petit à petit en une magnifique fleur.
Je me levais, la laissant à sa contemplation, tandis que les autres fées rejoignirent Lilith. Elles se rassemblèrent autour de la fleur. Leur travail pouvait reprendre. J'allais partir, une fois encore. Mais quelque chose me traversa l'esprit.
« Hum... juste comme ça... » dis-je à Lilith qui tourna la tête dans ma direction. « Celle là... appelez la Clochette. Ca sera amusant. »
« Qu'est ce que vous avez tous avec ce nom ? »
Je me contentais de lui sourire. J'étais fin prêt pour partir.
« Qu'allez vous faire maintenant ? » me demanda t'elle.
C'était une bonne question. Toutes les bonnes histoires commençaient pareil. Par un kidnapping. Et les meilleurs s'achevaient autour d'un banquet. Et il n'y avait pas de banquet sans... un peu d'artifice, pensais-je, tandis que des étoiles illuminaient le ciel au rythme des tam tam.
Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Me retrouver dans cette prairie après ce long cauchemar que j’avais vécu, me retrouver dans cette prairie paisible avec tous mes compagnons me procuraient une joie et un bonheur fou. J’étais d’autant plus heureuse que je me réveillais en tenant les deux mains de mes petits protégés ; Plume se trouvant à ma droite et Ringo allongé sur ma gauche. L’Ombre les avaient relâchés à la peur extrême que j’avais ressentie auparavant s’était alors transformée en explosion de joie inégalable. L’espace d’un instant, je regardais d’un sourire le bandage qui retenait encore mon poignet.
Ta lumière dans l’obscurité… pour toujours et à jamais !
Je me tournais alors vers le plus jeune de mes compagnons, craignant que mon petit Plume n’ait à souffrir des séquelles de cette attaque.
"Plume ! comment tu te sens ? Est-ce que tu vas bien ?"
"Oui ça va." dit-il alors."Et toi ?"
« Je... je crois que oui ! Nous avons gagné… je suis heureuse ! »
Je me tournais alors vers Ringo qui étrangement avait l’air un peu agacé par l’attention que j’avais prêtée à Plume. Posant tendrement une main sur son épaule, je lui souris amicalement.
"Quant à toi, grand chef, je tiens à te féliciter. Ta bravoure n'a d'égale que ta loyauté !"
J’avais prononcé cette phrase avec la même emphase d’une dame s’adressant à son champion. Rien de moins naturel en somme puisque c’était le rôle qu’il s’était évertué à jouer pour moi.
Puis vint l’intervention d’Atlas et avec elle l’inévitable hydromel dont je savourais le goût de macaron à la fraise avec délice. J’avais semble-t-il eu plus de chance que la première fois que j’avais goûté de la nourriture sur cette île ! Je les regardais tous s’agiter autour de moi, mon regard s’attardant sur la pauvre Violette qui ne semblait pas être à son aise tandis que Ringo évoquait son désir de faire la fête et qu’il attardait son regard sur moi tandis qu’il évoquait le fait d’y danser. La petite fille toujours éveillée se précipita alors vers le garçon et finit par sautiller sur place.
" Oooh oui de la danse, ce serait une très bonne idée !"
Elle se rapprocha alors de lui et glissa sa petite main dans la sienne tout en lui adressant un clin d’œil.
" Il y aura du Led Zepplin et on pourra même choisir son partenaire ! Même si je crois que toi j’ai déjà trouvé le mien ! »
Je lançais alors un petit rire cristallin et regardait avec douceur le jeune Ringo. Le teint du visage de ce dernier avait pris une couleur rubiconde et il marmonnait alors quelque chose d’incompréhensible. Il se ressaisit ensuite, craignant sans doute qu’on puisse percer à jour sa facette plus sensible. Aaah les hommes…
alors que le ciel environnant laissait place à la nuit. Cependant, ce spectacle était agréable et on pouvait voir les étoiles danser au milieu de cette obscurité douce et rassurante. C’est alors qu’un feu d’artifice explosa autour de nous, les Enfants perdus et Peter observaient ce dernier avec un air suspicieux. Les enfants finirent par se rassurer, contrairement à Peter qui demeurait immanquablement sur ses gardes ! Tous profitèrent alors du spectacle, sauf le grand chef indien Mou qui disparut dans l’obscurité d’un pas démontrant toute sa grâce et sagesse de cet homme.
"Wouah... regardez un soleil !" s’écria Plume en désignant un soleil qui explose en myriades d'étincelles dorées dans le ciel.
"Eh la... on dirait un ours !"dit Castor
"Cool." approuva Hope qui semblait apprécié cet animal.
Un autre animal pris soudainement forme humaine. Un animal qui surprit quelque peu le plus jeune des enfants perdus !
"C'est quoi ?" demanda-t-il alors
« C’est… c’est une chèvre ! »
J’avais déclaré cela avec étonnement, me demandant à qui cet étrange animal pouvait bien être lié.
Nous fûmes alors téléportés tout en douceur vers le campement des Enfants Perdus ! Il était alors entièrement décoré dans une ambiance de fête ! De toutes part s’étendaient des banderoles de toutes les couleurs qui s’entrecroisaient dans les arbres. Elles avaient les formes de croissant de lune, d’ours ou encore de souris blanche. Des guirlandes colorées de même forme imitaient les formes des banderoles. Parmi elle, une souris blanche diffusait une lumière douce et apaisante, comme un clin d’œil au miracle que je venais d’accomplir, avec bien sûr l’aide de la jolie et courageuse Thémis. Les feux d’artifices continuaient à exploser au-dessus de nos têtes.
"Je déteste quand il fait ça." grommela Peter, mécontent.
Une longue table en bois se dressait devant nous et sur le meuble des quantités de bonbons différents tous plus appétissants les uns que les autres. Debout juste derrière elle, un Anatole jeune et robuste nous adressait un grand sourire. Portant un chapeau de fêtes sur la tête, il nous attendait heureux de nous voir ainsi tous réunis. Finalement, je constatais que nous portions tous des chapeaux. Sans grande surprise, je pus constater que le mien était mauve. Petit détail amusant, chacun de ces derniers étaient ornés d’un dessin d’une petite chèvre. Tout était merveilleux dans ce décor, à une exception près cependant ! La vision de ballons rouges me fit cependant frissonner. Depuis ma rencontre avec Grand Sourire, je n’appréciais que très peu cet accessoire de fête.
« Tout est tellement beau », déclarais-je avec sincérité "Par contre eux je n’aime pas du tout ces ballons ! Ils auraient dû etre d'une autre couleur. Vert peut-être ? Ou pourquoi pas mauves... c'est très beau le mauve ! »
Après tout, tout le monde devait le savoir non ? Le rouge était la couleur du sang et de la colère. La mauve par contre était une couleur apaisante… porteuse d’amour, de sérénité et d’espoir ! Si jamais je devais en offrir un à quelqu’un, je choisirais sans nul doute cette couleur ! Mon petit Plume ne put cependant que me contredire.
"J'adore le rouge. C'est ma couleur préférée."
"Non c'est la mienne !" protesta Ringo qui l’avait entendu. "On a dit que tu devais te trouver une autre couleur préférée."
Plume rentra alors timidement la tête dans les épaules avec une petite moue.
"Je vais choisir mauve alors."
Il m’adressa alors un sourire entendu que lui rendis avec affection.
Puis vint le moment de profiter du banquet. Assise aux côtés de mon petit protégé, je regardais toutes les friandises disposées sur la table, ne sachant réellement que choisir tant le choix était varié.
"Wouah toutes ses sucreries en notre honneur, c'est magnifique ! Par quoi je devrais commencer selon toi ?", demandais-je à Plume espérant qu’il pourrait me guider dans mes choix.
« Les souris en guimauve ! », dit-il en me tendant la sucrerie d’une main barbouillée de chocolat et de sucre.
« Je… je te remercie ! », déclarais-je alors hésitante « Je crois que je vais plutôt prendre le chocolat ».
Je saisis alors un morceau de chocolat blanc en forme de fromage que j’avalais d’un trait.
Je ne mangeais cependant pas beaucoup. J’étais préoccupée par une autre affaire. J’avais passé tant de temps auprès de mon petit Plume depuis le début de cette aventure, j’avais ressassé tant de fois cette discussion à propos de la famille que nous avions eu sous cette voûte étoilée que je ne désirais qu’une chose ; lui faire part du désir de mon cœur de Maman Perdue d’adopter ce Fils Perdu. C’est pourquoi avec hésitation. Je finis par lancer au petit gars.
« Plume est-ce que je peux te parler une minute ? »
"Bien chûr. Qu'est ce que tu veux me dire?", me demanda une petite bouille aux joues gonflées.
« Je crois que ce serait plus facile de t’en parler ailleurs ! Tu veux bien venir avec moi ? »
Je m’étais relevée et je lui tendais la main attendant qu’il la saisisse. Nous finissions alors par nous éloigner quelque peu de la grande tablée.
« Je voudrais savoir… est-ce que tu… enfin est-ce que tu es heureux ici avec les autres Enfants ? Il ne te manque rien ? »
"Ch'ai tout che dont che peux rêver. Ch'est le cas de le dire!", me sourit-il tandis qu’il mâchonnait le bonbon qu’il avait emporté avec lui. "Che pourrai jamais retrouver ma vie d'avant de toutes fachons. Peter nous l'a expliqué quand on est arrivé. A chacun d'entre nous."
Il haussa alors les épaules tout en avalant sa pitance. Bien évidemment, malgré toute l’affection que je portais au petit garçon, j’avais oublié que Neverland ne répondait à aucune des règles de notre monde. Peut-être n’était-il vraiment pas fait pour revenir dans notre monde ?
"Je vois... Je suis contente pour toi dans ce cas ! J’avais juste espéré que… laisse tomber c’est pas important ! ", déclarais-je quelque peu attristée par ses propos.
« Qu’est-ce que tu voulais me dire ? Ça a l'air important vu que tu fais une tête compliquée de grande personne. » me demanda-t-il interloqué
« Décidemment, rien ne t’échappe jamais, mon trésor ! »
Déclarais-je en lui passant une main affectueuse dans les cheveux.
« Tu sais les grands ont parfois des voeux un peu égoïste aussi ! C'est juste que tu vas terriblement me manquer ! J'aurais... j'aurais voulu te garder auprès de moi !"
"Tu parles comme si on n'allait plus jamais se revoir. Mais tu vas revenir non ? Neverland n'oublie jamais personne. Tu auras toujours ta place ici.", déclara le petit garçon avec assurance.
"Je... j'essayerais de venir te voir aussi souvent que je pourrais… tout du moins j’essayerais ! Mais avant de partir, je voudrais t’offrir un cadeau ! »
« Oh c’est quoi le cadeau ? »
Je fins par détacher le petit bracelet bleu et mauve que je portais autour de mon poignet.
"Tiens, je m'amuse souvent à faire des bracelets comme celui-ci... c'est un bracelet très particulier qui relie à jamais le cœur de deux personnes ! Garde-le avec toi, de cette manière tu sauras que tu à quelque part au-delà des étoiles, il y une Maman perdue qui t'aime très très fort !" Je lui caressais alors tendrement la joue. "De cette manière, nous serons liés à jamais toi et moi !"
Si je ne pouvais pas lui promettre de revenir un jour, je pouvais au moins lui assurer que jamais il ne quitterait ma tête et mon cœur.
« Merci » lança-t-il en balbutiant avant de se jeter dans mes bras.
"Tu reviendras ici. J'en suis sûr. On est venu te chercher, on pourra très bien recommencer."
L’assurance qu’il affichait en cet instant, m’émut au plus haut point. Je le serrais alors très fort dans mes bras en retour, déposant un baiser sur son front.
"J'espère que dans ce cas, vous ne tarderez pas trop ! Je pourrais peut-être également vous présenter Katelyn !"
« C’est qui Katelyn ? »
"C’est ma fille adoptive. C'est une petite fille très intelligente et énergique... je suis sûre que vous vous entendriez bien !"
Cependant, même si je me doutais qu’une aventure sur cette île serait parfaitement du goût de ma jeune adolescente, je doutais sincèrement que cela serait une idée brillante ! Je l’avais bien trop souvent mise en danger pour ne pas retenter l’expérience une nouvelle fois. A cet instant, je regardais Plume tenter de refermer le bracelet sans succès. Lassé de ses multiples tentatives, il finit par me laisser cette lourde tâche.
"Tu peux m'aider? " me demanda-il finalement avec une petite moue.
"Eh voilà, mon grand ! Tu as vu comme il te va bien ?"
Plume agita alors plusieurs fois son poignet, avant de regarder tout autour de lui.
"J'aimerais bien te faire un cadeau aussi, mais je sais pas quoi..."
"Fais-moi simplement la promesse qu'un jour tu reviendras me voir ! C'est le plus beau cadeau que tu pourrais m'offrir !"
"Je te le promets.", assura Plume.
Cela ne semblait cependant pas suffire à ses yeux. Il poursuivait ses frénétiques recherches lorsque Ringo nous rejoignit, un bouquet de fleurs sauvages à la main.
"Te fatigue pas.", dit-il sèchement à Plume.
Il me tendit alors le bouquet dont les fleurs avaient encore leurs racines rattachées à un monceau de terre.
"C'pour toi...", marmonna-t-il en rentrant sa tête dans ses épaules.
Plume regardait le spectacle en souriant. Il hésita à dire quelque chose alors que le regard oblique de Ringo l’en dissuada subitement. De mon côté légèrement perplexe, je finis par prendre les fleurs dans ma main avant de lui adresser un sourire tendre et reconnaissant.
"Merci beaucoup Ringo, elles sont vraiment très jolies ! »
J’avais prononcé ces paroles tout en lui donnant une petite bise reconnaissance sur la joue. Le jeune garçon qui ne s’attendait certes pas à cela, écarquilla les yeux tout en rougissant ce qui fit rire quelque peu le benjamin de la troupe.
"Il faut que je trouve quelque chose pour te remercier", réfléchis-je un instant avant de rajouter "Oh mais je sais... où se trouve votre chaîne stéréo ?"
« Elle est là-bas ! », déclara Plume comme Ringo était incapable de parler
Il désigna alors un arbre creux qui diffusait de la musique de Led Zepplin, tant aimé par les jeunes habitants de cette île. Tendant ma main vers mon cavalier, je lui adressais un petit sourire en coin.
"Tu voulais m'inviter à danser, non ? Alors montre-moi comment tu danses je suis curieuse !"
"Euh... là maintenant tout de suite ?", demanda-t-il en paniquant
"Bah tu préfères attendre la Saint Glinglin ?", déclara Plume en se moquant gentiment
« Tu sais ça ne se fait pas de faire attendre une dame... » déclara mon instinct de petite fille, faisant mine d’être vexée « A moins que... tu... tu sais danser au moins ?"
Après tout, la timidité n’était peut-être pas l’unique raison de son indécision. Le problème venait peut-être également de son inexpérience ?
"Je sais tout faire !", répliqua le jeune garçon, la mèche dans le vent.
Ringo saisit alors ma manche d’un geste brusque et maladroit pour m’entraîner plus loin alors que le petit Plume nous observait toujours en riant.
"C'est juste que... je préfère pas danser près des autres. Ils vont pas comprendre. Je veux pas qu'ils se moquent de toi."
Tout bien considéré, la danse n’était peut-être pas violon d’Ingres du jeune homme. Peu importe au fond puisque j’avais la ferme résolution de lui offrir cette danse en récompense de ses bons et loyaux services. Le pauvre ne savait pas vraiment quoi faire et devait sans doute être encore plus gêné par ma présence. Puis, il se mit soudainement à gigoter, donnant alors l’impression d’être une poule en train de picorer son grain.
"Euh... oui c'est pas mal... c'est très bien !", annonçais-je par crainte de le vexer "Mais il faudrait que tu apprennes à être plus doux dans tes mouvements !"
M’improvisant professeur de danse, je me plaçais alors juste devant lui et lui saisis les mains.
"J'imagine que tu ne veux pas que je t'apprenne à danser la valse ?", dis-je en rigolant
"La valse... c'est pas une danse de chochotte, ça ?" annonça-t-il méfiant
« Oh non ça peut être très beau mais c’est certain que ça n’est pas vraiment assortis à tes goûts musicaux. »
Je fis mine alors de réfléchir, jetant un œil dans sa direction et plaquant mon doigt sur ma bouche.
« Je veux bien te montrer quelques pas de rock ! Je crois que je m'en souviens. Ca commence comme ça."
Sans prévenir, je me rapprochais de lui et me plaçais pour nos premiers pas tout en lui expliquant la marche à suivre.
"Tu poses une main dans mon dos et moi je la pose sur ton épaule. N’hésite pas à te rapprocher de moi. C'est juste pour quelques secondes.", lançais-je dans un sourire tendre.
"Euh... ok.", dit-il en plaquant une main brusque dans mon dos d’une manière brusque
" Très bien maintenant regarde comme je fais. Et une... deux... trois... quatre…"
M’éloignant de lui, je conservais cependant le contact d’une main toujours plantée dans la sienne. Je l’invitais alors à suivre mes pas, ce qu’il fit avec plus ou moins de dextérité.
"Mais tu te débrouilles très bien et maintenant zou !".
Levant le bras de Ringo, je tournais au-dessous en rigolant. Je m’amusais follement à ce moment.
"Tu vois c'est facile comme ça ! Allez fais comme moi... oublie jamais que c'est à l'homme de conduire"
Je levais à mon tour mon petit bras, sachant parfaitement bien qu’en faisant cela, c’est la féministe qui s’exprimait, adoptant la posture de l’homme.
"RINGO ET ANGELIKA SONT AMOUREUX -EEEEEUX !", chantonna brusquement Plume depuis une cabane où il était dissimulé
"Tu vas être encore plus mort que mort !", lui répondit Ringo.
Il se mit alors à courser le petit garçon alors que mon regard était partagé entre l’amusement de la petite fille et la tendresse de la Maman perdue. Comprenant que leur petite course poursuite prendrait encore quelques minutes, je saisis le mouchoir brodé blanc qui était dissimulé dans ma poche. Puis, le pliant en forme de petite souris, je le plaçais devant le siège où Ringo était assis et attendais tranquillement que mes petits camarades me rejoignent. Le plus grand avait fini par prendre l’avantage et il tenait Plume en respect, plaquant sa main sur sa bouche pour l’empêcher de répéter ce qu’il avait dit auparavant.
Lorsque Ringo se rassit, je me penchais à son oreille pour lui expliquer la signification de mon geste.
"Tu sais qu'au Moyen-Age, les dames remerciaient souvent leur chevalier servant en leur offrant un mouchoir... c'est donc un cadeau symbolique pour le rôle que tu as joué à mes côtés durant cette aventure. »
Ringo ne dit rien mais il planqua son mouchoir dans sa poche afin que personne ne le remarque Il m’adressa ensuite un clin d’œil. Une belle conclusion en somme ! Des souvenirs marquant pour des enfants que je n’étais pas prête d’oublier !
acidbrain
Peter Pan
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| Avatar : Thomas Brodie-Sangster
Y E S T E R D A Y love was such an easy game to play.
Now I need a place to hide away. Oh, yesterday came suddenly...
| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Il ne peut y avoir qu'un seul Pan.