« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Obéissant à nos guides, nous avancions à la file indienne jusqu’au campement des enfants perdus. Mon instinct de proie toujours en éveil, je ne pouvais m’empêcher de jeter des regards inquiets aux alentours. Mes compagnons d’infortune attisaient parfois la curiosité de l’ange gardien protecteur qui sommeillait en moi. Je vérifiais alors s’ils se portaient et soupirait en songeant à l’improbable gâchis qu’avait été notre enlèvement. La plupart d’entre nous n’aurait pas même dû se retrouver ici. Nous n’avions été que les victimes malheureuses d’un destin un peu trop farceur et d’enfants maladroits qui voulaient jouer aux adultes avant l’heure. D'ailleurs, cette confusion avait un goût d'autant plus amer pour moi qu'ils m'avaient confondue avec Nyx Hartwin. Après tout, elle est n'avions rien en commun. Et même si, toutes deux associées de Sherlock Holmes, avions au moins un point commun, j'espérais profondément qu'elle n'aurais jamais à renoncer à cette lumière que j'avais perdue il y avait quelques mois de cela et qui m'avait conduite à partir de Baker Street !
Sortie de mes réflexions, j’accélérais le pas afin de suivre la cadence du groupe. Les enfants perdus, connaissant parfaitement leur route, avançaient à pas très rapides à travers la jungle. De mon côté, mon état de santé tout juste recouvré, je suivais la route avec difficulté et demeurais aux côtés du tout jeune Plume que son chef suivait à la trace et avec bienveillance. Il nous fallut une dizaine de minute pour atteindre un chemin tracé dans la verdure, signe que le sentier était constamment emprunté par nos petits gardiens. Bientôt, une arche en pierre dont les murs luisait faiblement à la nuit naissante, apparut au travers des branchages.
Le jeune Ringo, figurant en tête de notre petit groupe, nous donna quelques explications sur l’endroit où nous trouvions.
"Ce sont des Pierres de Lune.", déclara-t-il un peu essoufflé mais avec le charisme et l’assurance d’un guide touristique "Elles nous protègent d'eux."
Songeant toujours à la raison qui m’avait conduite jusque sur cette île, j’osais une question quelque peu timide.
"Donc si j'ai bien compris, ils craignent la lumière. Est-ce que c'est pour ça que vous aviez besoin d'une personne possédant ce don ?"
Quelque peu intriguée par les pierres en question, je me risquais à en saisir une tout en écoutant le jeune homme avec attention.
"Ca aurait aidé, c'est sûr." Répondit-il tout en roulant les yeux. "C'est pas qu'ils craignent la lumière. Ca dépend de quelle lumière. Et tu poses la Pierre de Lune. C'est déjà suffisamment dur à avoir comme ça."
Sur ces quelques mots, il franchit finalement l’arche tandis que toute la compagnie le suivait en rangs serré. Nous parvînmes finalement au quartier général des Enfants Perdus. Jamais je n’avais vu de lieu aussi splendide et épatant que celui-là ! Tout le campement avait été conçu pour être habité par des enfants. Trônant fièrement sur les arbres millénaires, de petites cabanes étaient reliées entre elles par des ponts suspendus et des échelles en bois. Les enfants avaient même fabriqué des tobogans en bambou. C’était en somme un véritable petit parcours d’obstacle que ses habitants devaient franchir avec le plus grand des plaisirs. Au sol, de nombreuses sortes d’amusement avaient également été installées. On pouvait y retrouver un panier de basket accroché à un arbre, des pistes de skateboards maladroites et bancales. Des peintures murales ainsi que des marelles faisaient office de décoration dans ce paradis perdu !
"Vous êtes véritablement ingénieux, je connais peu d'adultes qui seraient capable d'accomplir une telle prouesse !"
J’avais lancé cette phrase en direction de Peter Pan avec toute l’admiration qu’il m’était possible de témoigner devant ce véritable éblouissement pour les yeux. Ce dernier, non peu fier de mes compliments, me répondit alors.
"C'est parce que les adultes ont les idées trop étroites. Grandir, ça crée des barrières."
"Depuis quand vivez-vous ici ? Est-ce que les créatures dont vous nous parliez sont vos seuls ennemis ?"
"On a toujours vécu ici." Répondit-il désinvolte en ouvrant les bras pour montrer le campement. "Il y a beaucoup de dangers à Neverland, mais rien de comparable avec eux. Le reste, on sait s'en débrouiller."
Plaçant alors ses deux mains sur les hanches, il appela de nouveaux membres de son armée personnelle.
"Castor ! Pollux !"
Quelques secondes plus tard, deux enfants aux cheveux bruns descendirent chacun d’un toboggan et rejoignirent en trombe leur chef, comme de vaillants petits soldats porteur d’armure en bois bariolées à l’efficacité discutable ! Tous deux se ressemblaient énormément mais l’un d’entre eux avait des dents qui s’avançaient énormément dans sa mâchoire. Arrivés devant Peter, ils nous regardaient avec un mélange d’assurance et de méfiance dans les yeux. Ils en profitèrent alors pour retirer leurs armures.
"On a surveillé tout bien le campement comme tu as dit !" dit Castor, qui bien évidemment était le garçonnet avec les dents en avant.
"Super. Au moins deux personnes qui font correctement leur boulot." Retorqua Peter.
Cette remarque jeta un froid sur sa petite troupe qui regrettait amèrement l’incident de nos enlèvements manqués. Puis, comme pour dégeler l’atmosphère, Ringo débarqua avec la chaîne Hi-fi transportée par l’un de ses camardes sur le chemin du retour. Plaçant cette dernière sous un arbre creux, il lança les cassettes audios.
Une musique des Rolling Stone s’éleva alors aux alentours. Une musique qui me semblait toute dédiée puisqu’elle portait le joli nom d’Angie. Chanson plutôt étonnante pour des enfants emplis d’une telle énergie et d’une telle vitalité !
Personnellement, je ne me rappelais que trop bien les circonstances qui m’avaient conduite à l’entendre pour la première fois. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle me donnait envie de tout sauf de danser et de m’amuser. Tentant de chasser des images pénibles de mon esprit, je tournais à nouveau mon attention vers Peter Pan. "Bien et maintenant qu'elle est la suite des réjouissances ?"
Peter ne me répondit pas. A sa place, ce fut Ringo qui proposer une activité qui leur convenait parfaitement.
"On va faire rôtir le pirate !" lança alors Ringo.
"OUAAAIS !" répondirent en cœur tous ses petits camarades.
D’un bond, ils partirent chercher Speedy pirate et l’entrainèrent en direction du feu de camps. Ne sachant encore sur quel pied danser avec ces enfants, je préférais agir par réflexe et protéger notre infortuné compagnon. Me plaçant entre eux le feu, je finis par déclarer d’un ton autoritaire.
"Non attendez, vous ne pouvez pas faire ça ! Ca ne se fait pas de griller les gens voyons !"
Puis, je décidais d’agir comme eux et d’entrer dans leur jeu espérant que cela finirait par les dissuader d’arrêter leur mauvaise farce. M’approchant avec détermination, je posais un œil faussement expert sur le pirate dont ils souhaitaient faire un rôti.
"En plus regardez-le, il n'en vaudrait même pas la peine ! Il est maigre comme un clou et vous... vous avez senti cette odeur ? A coup sûr c'est un poisson pourri !"
Je finis par me tourner vers eux, posant les deux mains sur mes hanches et lançais d’un ton déterminé.
"D'ailleurs sait-on jamais, il pourrait vous être encore utile ! Gardez-le en réserve, juste au cas où ! "
Me regardant alors, les enfants ne purent s’empêcher d’éclater de rire.
"On n'allait pas vraiment le faire cuire !" dit soudainement Pollux en s’essuyant le nez d’un revers de bras "On bouffe pas du poisson pourri !"
"C'est juste pour jouer !" assura Tempête en attisant quand même le feu.
Les autres enfants vont amenèrent alors le brancard jusqu'au feu tout en le laissant devant.
"On va le laisser bronzer." rigola Castor.
" Bien évidemment, vous êtes de bons garçons ! ", répondis-je tout en souriant attendrie, rougissant quelque peu à la saugrenuité de mes propos. Ils ne pouvaient pas en arriver à de telles extrémité, n’est-ce pas ?
Je finis alors par m’abaisser légèrement vers eux, adoptant une aptitude de Maman parlant à ses enfants.
"Par contre si vous me trouvez un peu de viande d'un animal local et m'apporter quelques fruits, je vous promets de vous faire le plat le plus délicieux que vous n'ayez jamais manger. Qu'est-ce que vous en dites ?"
Le jeune Plume me lança alors un regard choqué
"Tu tues des animaux, toi ?"
"Elle ne vaut pas mieux que les Indiens." Dit soudainement Ringo tout en crachant par terre. "Ils tuent des animaux et s'habillent avec leurs peaux."
Ignorant la remarque et le comportement on ne plus déplacé de Ringo, je tournais mon attention vers le petit Plume que je regrettais avoir pu choquer.
" Je... je bien évidemment que non ! Je ne pourrais jamais faire du mal à un animal. Et tu sais pourquoi ?"
Je me penchais alors vers le garçonnet, murmurant à son oreille.
"Parce qu'il n'y a pas si longtemps que cela, j'en était un moi-même ! Mais garde ça pour toi "
Je ponctuais alors mon argumentation d’un clin d’œil et un doigt posé devant la bouche en signe de secret.
Je décidais alors de laisser la petite vaquer à leur occupation. Après tout, je n’étais pas le seul membre de notre groupe à pouvoir apporter son aide au pirate si jamais il s’avérait que j’avais eu tort de leur faire confiance. A vrai dire, il y avait toujours une question à laquelle je désirais répondre plus que tout. N’étant toujours pas revenue de la cruelle humiliation que j’avais subie à mon arrivée sur cette île, je désirais découvrir si je serais en mesure ou non d’apporter cette lumière qu’ils attendaient tant. Après tout, Peter Pan n’avait-il pas été le premier à prétendre que la seule limite de cette île était son imagination ? Il fallait donc que je découvre si j’étais capable de leur venir en aide. Mais plus que tout, il fallait que je sache si je possédais encore ce petit éclat de lumière qui me permettait de soulever des montagnes et d’aider les êtres chers dans la détresse.
Tentant de m’isoler pour éviter l’humiliation de ma première tentative, je fus bientôt rejointe par le jeune Ringo. Il servait alors sans doute d’yeux et d’oreilles à son chef. A se demander ce qu’il s’imaginait que je pourrais faire dans son dos ?! Soupirant légèrement, je finis par m’asseoir sur une souche et eu même la bonté de laisser une place à mon invité surprise.
"Tu n'as pas l'air d'apprécier les Stones.", me lança-t-il alors d’un air taquin.
"Le problème n'est pas tant le groupe que dans l’histoire que raconte cette chanson !"
Je lui avais adressé cette remarque avec tout le mystère dont j’étais capable, même si en ce concentrant il aurait pu percevoir une certaine tristesse dans ma voix.
"Tu sais que c'est passible d'aller au Coin, ça ?" renchérit-il d’un ton très sérieux.
Je ne répondis pas à cette remarque, me concentrant à présent sur la tâche que je m’étais fixée. Dans un silence des plus solennels, je détachais le montant du pendentif que je portais continuellement autour du cou et le gardais fermement dans ma main. Après tout, si je voulais parvenir à retrouver foi en moi, autant me plonger dans mes souvenirs me liant à la seule personne qui malgré tous nos malheurs traversés croyait toujours mes capacités de petite souris gardienne. Je tentais alors de me concentrer du mieux que je pouvais, même si la chanson Angie tourbillonnant dans ma tête, ne faisait que me faire douter à chaque instant.
All the dreams were held so close, seemed to all go up in smoke
Bien naturellement, mon expérience se révéla être un véritable désastre. Resserrant mon emprise sur mon bijou, je finis par reprendre contact avec le monde qui m’entourait.
"Je savais que ça ne marcherait pas, c’était complètement idiot ! »
Raccrochant alors mon collier, je me relevais en adressant à Ringo un regard désolé.
« Je suis vraiment navrée, je pensais que je pourrais peut-être vous aider !"
Le jeune garçon afficha alors une expression narquoise d’un air plutôt moqueur. Cependant, un discours trahissant son langage non verbal
"C'est pour ça que tu échoues. Tu 'savais' que ça ne marcherait pas. Tu en es tellement sûre que ça foire forcément. C'est le problème avec vous, les grands." Soupira-t-il en frottant sa fausse moustache. "On va avoir un sacré boulot avec vous."
Puis, désireuse de ne pas laisser paraître ma tristesse plus longtemps, je lui adressais un nouveau clin d’œil.
"Si tu nous mettais plutôt "She's a rainbow", c'est ma chanson préférée des Rolling Stone !"
Je m'éloignais alors tandis que j’entendais le dernier écho de la chanson des Stones.
Angie, Angie, they can't say we never tried…
A ma proposition, il fronça doublement les sourcils. S’étonnant sûrement qu’une parfaite étrangère, de surcroît adulte, s’avise de lui donner des ordres. Il me saisit par la manche et m’emmena auprès de la chaîne stéréo posée dans l’arbre. Il appuya alors sur le bouton "stop" du lecteur cassette, et sur "avance rapide".
"Tu laisses ton doigt dessus et parfois tu stoppes et tu appuies sur Play. Dès que tu entendras ta chanson, tu arrêtes. Elle est quelque part normalement."
Il finit par secouer la tête et soupira
"Le troisième âge... faut tout leur apprendre !"
Il s’éloigna alors pour rejoindre les autres tandis que je trouvais finalement ma chanson, les yeux toujours rivés vers mes compagnons.
acidbrain
Jack Sparrow
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Quoi? Un plan à trois avec deux rousses et un pirate c'est pas possible? Comment ça c'est dégueulasse de se taper la mère et la fille? Pas d'où je viens, pas chez les pirates... Pas... OK. OK. J'suis désolé. Mais... Avouez que c'est tentant non?
| Conte : Pirates des Caraïbes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Capitaine, Jack Sparrow
Jack se tortilla dans tous les sens sur la planche à laquelle les Enfants Perdus l’avaient attaché. Gesticulant, les yeux mi clot, il rêvait, rouge par la chaleur, quelques gouttes de transpirations perlant sur son front. « Non… Non… Hadès… Me brûle pas… C’est pas ma faute… La faute à ta femme… Elle m’aguiche depuis l’début tu sais… Tu devrais faire attention… A elle… Elle m’regarde… Elle a envie d’moi... »
Jack se tortilla un peu plus, la chaleur lui donnait des hallucinations, il voyait Hadès rire aux éclats comme un dément, sa main gauche en feu. Il se réveilla en sursaut : « AAAAAAAAAAAAH BRULE PAS MON BATEAU !!!! » hurla-t-il.
Mais rien ne brûla. Le pirate du d’ailleurs mettre plusieurs secondes avant de se rendre compte où il se trouvait réellement. Regardant à gauche, il ne remarqua rien de spécifique. « Certainement l’Aventure de trop, pour le Capitaine Jack Sparrow... »
Jack tourna ensuite la tête à droite… Et… Il se trouva nez à nez avec Hope, assise devant lui, qui l’observait suspicieuse : « Wouaho. Y’a du level. » commenta-t-elle. « Tu te fais de sacrés films dans ta tête. J’aimerai pas y faire un tour. »
Elle loucha légèrement, visiblement ce qu’il avait dit l’avait fait flipper. Mais comme il ne se rappelait que de la moitié de son rêve ; il n’y prêta pas attention. « Tu connais Hadès depuis longtemps ? Parce qu’il m’a jamais parlé de toi. Ou alors j’ai pas écouté. »
Elle haussa les épaules, toujours visiblement apeuré par Jack. Lui fronça les sourcils, les joues rouges. Il avait très chaud. Il sursauta un peu quand il l’entendit parler d’ailleurs. Lui aussi en avait peur, mais pas pour les même raisons. La dernière fois, Dolos le boloss avait pris son apparence et avait essayé de le violer. C’était… perturbant. « J’l’ai vu une fois et ça m’a suffit. J’sais que c’est l’Dieu des Enfers et qui voulait me recruter pour un truc qui a pas pris. Mais en même j’pense qu’il m’a menti tu vois. Si c’était lui, le Dieu des Enfers… Il s’rait là… Car j’crois qu’on y est. Tu veux bien m’détacher ? »
Jack avait pris sa tête la plus mignonne pour la convaincre. Située entre le chat poté et un Mogwaï. Hope fit une moue étrange. « Hum. Je suis pas certaine que te libérer me fera gagner des points auprès de nos gêoliers en couche-culotte. Mais bon d’un côté, on a Papy Hyp avec nous. Rien ne peut nous arriver. »
PapyHyp ? Pas d’Pipe ? Qui fumait la Pipe ici ? Et pourquoi une absence de pipe devait le rassurer ? Après, c’est lui qu’on traitait de fou. Faisant une moue qui voulait dire « Tsss... » il regarda Hope essayait de le détacher à mains nus. Nenni. Les nœuds étaient une spécialité commune entre les Enfants Perdus et les Pirates visiblement. Ca, il le nota. C’était une information bien plus importante à retenir que l’absence de pipe à tabac. N’y arrivant pas, elle s’acharna. « C’est drôlement serré... » grommela-t-elle.
Soudain, elle attrapa un couteau qu’on venait de lui tendre, sans regarder qui venait de lui donner. D’un geste sec et maîtrisé, elle coupa les liens qui unissait Jack à la planche. Elle le rendit rapidement à la personne qui lui avait donné. Jack, lui, tomba sur les fesses et roula dans la poussière. « Je… j’ai… J’essaye de trouver une bonne excuse pour ce que je viens de faire. » dit-elle en riant nerveusement.
« Au moins tu es honnête. » répondit Pan. « Tu as bien fait, ce Pirate a l’air aussi dangereux que Plume. »
A ses mots, il adressa un sourire narquois à Jack. Ce dernier, était en train de s’épousseter, assis, les jambes écartées comme un enfant qui vient de tombait. En entendant les paroles de Peter, il se redressa rapidement et le surplomba de toute sa hauteur, les mains sur les hanches comme Peter Pan, méfiant.
« Merci ma jolie. »
Il adressa un léger clin d’oeil charmeur à Hope, puis se tourna vers Pan en le montrant du doigt. « Et j’prends ça pour un compliment. Plume est certainement le meilleur d’entre vous, sans que vous ne le sachiez mes enfants. »
Quiconque aurait un problème avec Plume dans cette Aventure, aurait de toute façon un problème avec Jack. Balayant le repère d’un simple regard, il leva sa main, comme il savait si bien le faire pour que tout le monde aient son attention. « Deux questions. »
Jack tortilla sa barbichette d’un air pensif. « Qu’est ce que tu attends de nous petit ? »
Puis, il tourna la tête dans le campement, qui a ses yeux n’avait rien de grandiose et poursuivit : « Et… Vous avez du Rhum ? »
Peut être aurait-il dû commencer par la première. C’était un très mauvais choix logique de sa part. Il s’en caressa les sourcils de frustration. « J’attends le meilleur de vous. » répondit Pan à sa première question.
Ah, bah c’était bon, le meilleur d’entre eux, c’était lui, Jack Sparrow, ils étaient sauvés. « Mais de toi, Poisson Pourri, pas grand-chose. Je pense que tu pourrais devenir notre mascotte si tu t’y prends bien. »
Peter pencha la tête en l’observant, un sourire narquois et moqueur sur les lèvres. Jack hésita à lui mettre une gifle à réveiller ses foutus ancestres à ce moment précis. Mais par respect du Code des Pirates, qui indiquait qu’il ne fallait pas frapper un hôte, il se retint. D’ailleurs, pour le Rhum, il ne répondit même pas, et ce contenta simplement d’une grimace. Là, Jack hésita vraiment à briser le Code. « A TAAAAABLE !! » cria alors Pan en mettant ses mains en porte-voix.
Tous les Enfants Perdus se rassemblèrent alors autour du feu rapidement, avec des bols en terre dans les mains. Dans chaque bol, une sorte de pâte molle et gluante était visible, transparente. « Bon appétit ! » lança alors Plume-Le-Merveilleux en se laissant tomber à côté de Jack.
Les Enfants Perdus distribuèrent des bols à tout le monde, avec la même quantité de nourriture. Sauf dans celui de Jack, où il n’y en avait moitié moins. Jack attrapa le bol, et inspecta rapidement le contenu. Sans même relever le fait qu’il en ait moins. Même s’il détestait l’injustice, il préféra garder ça pour lui pour l’instant. Quand l’enfant perdu lui tendit son bol, Jack s’en saisit avec un air de défi mauvais dans les yeux. Même s’il ne disait rien, il n’allait pas se laisser marcher sur les pieds. S’asseyant finalement en tailleur prêt du feu, et proche de Plume-Le-Merveilleux, Jack regarda l’ensemble du groupe. Rien qu’à leurs vêtements, il put supposer qu’il était le seul à même de s’en sortir ici. Sauf peut être le mec chelou qui avait donné les M&M’s à Plume. Lui, avait l’air d’être ici depuis toujours. C’était suspect. Mais ca n’inquiéta pas Jack plus longtemps. Il avait été extrêmement gentil avec Plume-Le-Merveilleux, alors il s’en ferait un ami. Rabaissant son regard sur le bol, Jack repensa à ce qu’il avait entendu à propos de Neverland. Si on pensait à quelque chose suffisamment fort en y croyant dur comme fer, alors ça se réaliser. L’instant d’après Jack fixait le feu en pensant à deux choses très très fort. Une dinde, type Thanksgiving, rôtit et dorée, et un immense tonneau de rhum. D’ailleurs, on pouvait l’entendre marmonner : « Trente ans d’âge… Trente ans d’âge... »
Ca allait forcément marcher. Il était, après tout, le Capitaine Jack Sparrow.
« Qu’ech que tu fais ? » demanda Plume en mastiquant sa mixture gluante d’un air intrigué.
Jack tourna la tête vers lui, mais du coin de son œil, il pouvait voir que Peter regardait Jack d’un air amusé. Sparrow ricana. « J’essaie des trucs. Faire apparaître une dinde et un truc pour grand. Du rhum. T’as jamais bu d’rhum toi ? Si j’y arrive, je t’en ferai goûter. »
Même si c’était un enfant, c’était pas grave. Chez lui, on buvait du rhum depuis le biberon, pour donner des bébés forts et costauds. Finalement, agacé par l’attitude de Pan, il le fixa d’un air de défi par dessus le feu et déclara d’un air mauvais : « Hé. Tu sais que si on prononce ton prénom avec un accent français, ça donne « péter » ? »
Plume secoua la tête la bouche pleine. Peter répliqua du tac au tac, sans se soucier des autres.
« Et tu sais que toi, tu as une face de pet ? »
Les gamins se mirent à rire, ce qui piqua l’orgueil de Jack. OK. Très bien, il voulait la guerre, il allait l’avoir. Le Pirate le prit très à coeur. « Et toi, une tête de fesses de Gorille ! »
Les gamins s’arrêtèrent de manger et le Temps sembla se suspendre. Un « Ouuuuh... » collectif partit à l’unisson. Jack bomba le torse, trop fier de lui. « Bouse de babouin barbouillée de barbapapa pourrie ! »
Les Enfants Perdus tournèrent aussitôt leurs têtes vers Jack tous ensemble, visiblement en attente de sa réponse. La tension était palpable. Jack avança la tête comme le roi des merdeux et répliqua : « Caca de Cacatoès qui a bouffé trop d’cacahuètes ! »
Peter plissa les yeux et répliqua sans se laisser impressionner : « Vieux vomoi de vipère qui a moisi et qui a été remangé et revomi par tous les trous. » « Et bon appétit surtout. » intervint Hope. « D’ailleurs, vous êtes au courant que c’est immonde ce machine ? Vous n’avez rien d’autres à manger ? » poursuivit-elle en désignant son bol. « On mange que de la sève d’arbre. Ca contient tout ce qu’on veut ! » répondit Plume tout barbouillé.
Mais Jack se leva d’un bond, les joues rouges de colère et leva une main pour couper Hope, et une autre pour couper Plume. Comme s’ils l’avaient défendus. Alors que pas du tout.
« Ça. » commença-t-il théâtralement.
Il désigna Peter d’un doigt, menaçant.
« Ça, c’était vraiment pas gentil. »
C’était la goutte d’eau qui avait fait débordé la rivière. D’abord on l’avait attaché, on s’était essuyé d’une crotte de nez sur lui (il en avait retrouvé une sous son coude), puis on l’avait fait rôtir, on lui avait donné que la moitié d’un bol, et maintenant ? Maintenant ? On le traitait de Vipère. L’animal qu’il détestait le plus au monde. Et ça… C’était impardonnable. Il attrapa son bol d’un geste sec, les larmes aux yeux et il tourna les talons comme une diva, claquant de ses sombres fesses de pirate pour aller s’asseoir plus loin, de dos, les jambes en tailleur. Depuis le feu, on pouvait l’entendre rouspéter : « Vomi de vipère… moi… le Capitaine, Jack Sparrow... »
Il sentit qu’une présence l’avait rejoins. Fixant Plume, il bomba le torse en essuyant le départ de larme qu’il avait eu, trop fier pour s’avouer vexé. Le petit garçon s’assit en tailleur à côté de lui, son bol dans les mains. Il avait l’air embêté. « C’était pour rigoler... »
Il était trop mignon, pensa Jack. Mais son gros loubard de chef, lui, était vraiment le roi des imbéciles. « La sève, il faut la modeler en pensant à ce que tu voudrais manger. Très fort. Et si tu t’y prends bien, ça aura le goût de ce que tu veux. Essaie. » lui dit-il avec un sourire d’encouragement.
Jack le fixa dans les yeux et répondit d’un ton mystérieux et mystique comme il savait si bien faire. « J’avais raison. Tu es bien le meilleur d’entre tous. »
S’exécutant, il pensa très fort à la dinde qu’il avait mangé avec Ava sur le Black Pearl. Il fallait qu’elle soit aussi bonne. Finalement, son regard s’illumina. Non seulement ça avait le goût de la dinde, mais en plus, c’était la meilleure qu’il n’avait jamais mangé. « Toute l’imagi’bouffe que j’aime ! Si j’prends de l’eau, et que je fais pareil, ça aura goût de rhum tu crois ? »
Jack continua à mâchonner. « Pourchoua chous chavez fait vechir les meilleurs chéléments de Chtorybrooke ? Cha à l’air d’enchnuyer chon chapitaine là bas. » poursuivit-il en désignant Peter-Pan-Méchant du bout du nez.
Plume sembla très flatté et sourit jusqu’aux oreilles. « Non, de l’eau, c’est de l’eau.. On avait besoin d’eux. Mais comme on s’est un peu trompés de personne, on fera avec vous. »
Il haussa les épaules, contrit. « Oh !!! Mais tu y arrives !!! Je savais que tu n’étais pas un Poisson Pourri comme les autres !!! »
Il s’était écrier ça super heureux. Jack, avait déglutit avec un sourire, et s’était penché vers Plume, comme pour lui dire un secret. D’ailleurs, c’était un secret qu’il allait lui dire. Avec sa voix vibrante, qui était parfaite pour raconter des histoires aux enfants, il se confia : « C’est parce que je fais simplement partis des Légendes, camarade... »
*Violette Parr
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| Avatar : Danielle Campbell
*Quelle belle bouche. STOP ! ARRETE DE PENSER*
| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
Le campement était vraiment sympathique. Violette était persuadée que ses frères auraient aimé être à sa place, surtout Jack-Jack. Il était évident qu’il aurait été le premier à s’amuser avec les garçons perdus. Violette observa les enfants jouer. Il y avait vraiment de quoi faire ici. La brunette décida de se balader dans le camp, en attendant d’en savoir plus sur la suite du programme. Violette préférait s’éloigner du groupe. Elle ne leur faisait pas réellement confiance. Après tout, ils les avaient enlevés. Et même s’ils n’étaient pas les bonnes personnes, ils avaient voulu enlever ses personnes. C’était interdit de kidnapper des gens, ne le savaient-ils pas ? Violette voulu marcher un peu plus loin, voir ce qu’il y avait après le campement, essayer de capter le danger que redoutait les garçons de Neverland. Mais au moment où elle s’apprêtait à mettre un pied en dehors du campement, la voix de Peter se fit entendre. Il était l’heure de manger apparemment. D’ailleurs, son estomac lui rappela que cela faisait déjà plusieurs heures qu’elle n’avait pas mangé et qu’il était temps d’inverser la donne.
Violette se stoppa donc et retourna ses talons pour repartir vers le centre du camp, vers l’endroit où le feu se trouvait. Tous les enfants s’étaient regroupés. Beaucoup des Storybrookiens étaient autour du feu aussi. Il y avait déjà Angelika, Jack, la rouquine et une autre blonde qui intéressa immédiatement Violette. Si la brunette avait bien compris, Diane – si elle avait bien retenue son prénom – était la seule personne attendue à Neverland. Elle devait donc avoir une certaine utilité. Peut-être qu’elle-même savait ce qu’ils attendaient d’elle, pourquoi elle était là, quel était son rôle ici. Ringo tendit un bol à Violette qui le prit en le remerciant puis elle alla rapidement s’assoir à côté de Diane. Violette était réellement intriguée. Elle voulait en savoir plus. Mais avant toute chose, il fallait être sûr qu’elle ne se trompait pas.
« Donc si j'ai bien compris, tu es Diane ? Et si encore une fois j'ai bien compris, tu es la seule bonne personne qui était attendue à Neverland ? » « C'est bien cela pour les deux. » lui répondit-elle tout simplement.
Diane ne semblait pas très bavarde. Cela n’allait pas aider Violette qui n’était pas une grande bavarde avec les inconnues. Il allait falloir qu’elle prenne son courage à deux mains et qu’elle essaie de créer une conversation convenable afin d’avoir des informations et peut-être quelques réponses à ses nombreuses questions.
« Hum...D'accord. Et par hasard, tu n'aurais pas une idée de ce qu'ils te veulent ? » Violette tourna la tête vers la bande d'enfant qui semblait avoir fini de manger. Certains étaient déjà repartis jouer, en laissant tout en bordel. « Car mis à part d'une maman, je vois pas de quoi ils peuvent avoir besoin ! » « Eh bien d'après ce que Pan...Enfin Peter a dit c'est parce que j'ai un certain lien avec la nature. »
Diane avait eu l’air d’hésiter sur la manière d’appeler Peter. Elle l’avait même appelé Pan au début. C’était assez étrange. Et remarquant ce détail, Violette ne put s’empêcher de froncer les sourcils.
« Tu l'appelles Pan toi ? Tu le connais déjà ? On dirait que tu n'as pas l'air de l'aimer... » Violette marqua une petite pause. Après tout, ce n’était pas le plus intéressant dans ce que Diane venait de lui répondre. « Un lien avec la nature ? C’est-à-dire ? Tu fais des choses avec la nature ? »
Violette était toute ouïe. Elle était curieuse et elle aimait découvrir de nouvelles choses.
« Ce Pan là, c’est la première fois que je le croise, mais le Compagnon de Hope avec qui elle est en relation très libre avait pour Père quelqu’un qui s’appelait Pan aussi. C’est sans doute pour cela que je ne sais pas comment le nommer. » termina-t-elle avec un grimace d’excuse. « Je manipule la faune et la flore, je peux par exemple faire jailli des racines du sol ou bien entrer dans l’esprit des animaux. »
Pendant que Diane expliquait tout cela, Violette regarda son bol. Elle n’avait toujours pas touché la nourriture. Cela avait l’air carrément dégoûtant.
« Oh ! Mais oui, j'avais même pas fait le rapprochement. J'ai rencontré Pan, le père d'Hadès il y a quelques mois. Du coup, tu connais des gens divins ?! J'ai découvert tout ça en Mai. Je me suis retrouvée sans vraiment le vouloir dans la bibliothèque de l'Olympe, puis ensuite dans l'équipage de Pan pour Volsunga. C'était une aventure très spéciale. Dans mon monde, il n'y a pas de dieux vivants vraiment. »
Violette reposa son regard sur son bol de nourriture. Elle eut un petit dégoût. Néanmoins, elle avait entendu les enfants perdus donner des conseils aux plus grands. Il fallait apparemment penser très fort à une nourriture que l’on aime et la chose gluante aurait le goût de cette nourriture. Violette pensa automatiquement à son poulet sauce piquante et le petit riz qui l’accompagner. Mais avant même de mettre la nourriture en bouche, elle va reposa son couvert de fortune dans le bol, méga surprise et impressionnée par tout ce que Diane savait faire.
« Ouawhou ! Trop chouette ! Vachement utile pour se défendre et pour attaquer en cas de besoin. Normal qu'ils aient besoin de toi, tu es un atout dans une jungle pareil, non ? » « Oh j'en connais quelques-uns oui » répondit Diane à la première remarque de Violette. « Ce sont tous les membres de ma famille. » continua-t-elle en faisant un sourire amusé avant de reprendre. « Partout où il y a de la nature je suis un atout. Néanmoins, Neverland a l'air d'avoir ses propres règles, alors il faudra tester cela. Je ne ressens pas de blocage cela dit alors en théorie mes pouvoirs devraient marcher. » « Oh ! Donc j'ai en face de moi une déesse! Dis donc. Je pensais pas en rencontrer autant en si peu de temps. » répondit Violette en lui adressant un sourire avant d’hocher la tête face à ses remarques. « Oui. Contrairement à ce que j'ai vécu sur la croisière que j'ai faite, nos pouvoirs ne sont pas bloqués. Mais je t'avoue que je regrette de leur avoir montré. Ils ont osé copier mes pouvoirs. » soupira-t-elle avant de réfléchir. « Ça veut dire qu'ici on pourrait être capable de copier les dons de tout le monde ? C'est super dangereux je trouve. Surtout si tes dons à toi sont puissants. Dans les mains du premier venu ou d'un des gamins là-bas j'imagine pas le bazar et le danger que cet endroit représenterait ! » « C'est vrai que de voir ses pouvoirs copier par d'autres ne doit pas être une expérience agréable » admit Diane « J'ignore comment je réagirais, mise devant le fait accompli. Quant à la puissance, je dirais que tout est une question de dosage. Je n'ai encore jamais été confronté à des gens ayant des pouvoirs similaires aux miens alors je ne peux pas dire si parce que je suis une déesse ils sont plus puissants que ceux d'un sorcier ou d'une sorcière. Mais il est vrai que mal utilisé ils peuvent facilement blesser. » « Qu'importe comment on réagit, je suis pas sûr que ça les atteigne. Ce sont des enfants rois ici. » soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. « Ils me font penser à mes frères. » Violette les regarda quelques instants avant de reposer son attention sur Diane. « Oui, c'est vrai que la nature de ce que nous sommes importe peu. Les émotions décuplent la puissance de nos dons. C'est ce que j'ai remarqué dernièrement. »
Sur ces dernières paroles, Violette reposa enfin son regard sur son repas qui avait sans doute refroidi. Elle pensa longuement au goût qu’elle voulait avoir en bouche. Par chance, lorsqu’elle mit le truc gluant en bouche, ce fut succulent. Alors Violette termina rapidement son petit bol avant de se retourner vers Diane.
« J'espère que ton bol a été aussi bon que le mien. Je te laisse, je vais voir Jack. Il a l'air d'être au bout de sa vie. Faut que je le surveille. C'est quand même le père de ma meilleure amie. Mais chut, il le sait pas. » Violette mit son doigt contre la bouche comme pour lui demander de garder le secret avant de se lever. Elle adressa un dernier regard à Diane. « Et au fait, moi c'est Violette ! »
Adressant un dernier sourire, Violette était prête à aller voir Jack. Peut-être avait-il besoin de réconfort ? Il avait l’air seul. Mais moins triste que tout à l’heure, lorsque Peter lui avait lancé des insultes en pleine face. D’ailleurs, le regard de Violette fut attiré par le jeune Pan. Elle en oublia même ce qu’elle voulait faire au début : aller voir Jack. Non. Actuellement elle se dirigeait vers Peter, avec une autre idée bien en tête : en savoir plus sur lui et ce Neverland là…qui semblait être bien différent du dessin animé que Violette avait vu des millions de fois.
« C’est à ça que vous passez vos journées ? » Violette indiqua du regard le haut du campement. « Construire ce genre de cabane ? C’est impressionnant. »
Violette était vraiment impressionnée. D’ailleurs elle fit rapidement le tour d’elle-même pour regarder toutes les cabanes en hauteur avant de s’arrêter devant Peter qui était occupé à terminer son bol de nourriture.
« Je considère que tu es l’hôte de cet endroit donc…tu me fais la visite ? Que tu me montres où je vais passer ma nuit. » « C’était quoi ? » demanda-t-il avant de reprendre voyant que Violette ne comprenait pas. « C’était quoi ce que tu as imaginé manger ? On en apprend beaucoup sur quelqu’un selon ce qu’il aime mettre dans sa bouche. »
Violette ne put s’empêcher de faire les yeux ronds face à sa remarque. Il était sérieux de dire ça comme ça ?? Violette était limite choquée. Elle fronça même les sourcils, mais répondit néanmoins à la question essayant de passer outre ce sous entendu.
« Le meilleur plat du monde : poulet à la sauce piquante et son petit riz. C’était délicieux ! Et toi ? » demanda-t-elle tout en levant les yeux vers les cabanes avant de le reposer sur Peter. « Tu ne veux pas me faire la visite ? » interrogea-t-elle en croisant les bras contre sa poitrine. « Tu pourrais au moins faire ça pour te faire pardonner d’avoir volé mes dons et de les avoir considérés comme de vulgaires jouets. » termina Violette en faisant exactement cette mimique « Poulet Marengo » annonça-t-il d’un ton détaché. « Bien meilleur que le tien » Pan l’observa attentivement, il semblait amusé. « T’es pas très partageuse. Va falloir changer ça si tu veux que les choses se passent bien entre nous. » « Tu peux pas savoir, tu n’as jamais goûté mon poulet. » se défendit Violette avec un petit sourire amusé. « Et ça dépend ce qu’il faut partager. Je suis prête à partager un poulet à la sauce piquante avec toi » proposa-t-elle avec un petit sourire taquin.
Elle ne se rendait même pas compte qu’elle était en train de le dragouiller. Cette naïve. Peter se leva alors, posa son bol vide sur le banc et commença à s’éloigner. Violette ne savait pas vraiment comment interpréter ses dernières paroles et son comportement actuel. Elle tourna la tête à droite, puis à gauche, comme si quelqu’un allait lui dire quoi faire. Mais finalement ce fut Peter qui répondit sans le vouloir à son interrogation interne.
« Tu viens ? » demanda-t-il en se retournant vers Violette. « J’arrive » lança-t-elle peu sûre d’elle.
Violette suivit donc Peter Pan. Ils étaient en train de s’écarter du campement, tout en restant dans son périmètre comme pouvait l’attester les Pierres de Lune qui luisaient et délimitaient ainsi une zone. Assez rapidement, les deux arrivèrent vers un point d’eau. Violette pouvait admirer un bassin naturel avec une petite cascade. La nuit et la lumière que produisait les pierres rendaient l’endroit magnifique. Et pour couronner le tout, il y avait une cabane suspendue juste à côté de l’étendue d’eau. Violette ne put que se montrer admirative du spectacle que lui offrait Peter. C’était vraiment très sympa.
« C’est là que tu dormiras. » expliqua Pan en désignant la cabane suspendue. « J’en ai de la chance. J’ai le droit de visiter le plus bel endroit du campement. » s’exclama Violette en tournant une nouvelle fois sur elle-même pour admirer le lieu avant de se retourner vers Peter. « Je suppose que c’est ton petit endroit à toi ? » demanda-t-elle avant de lever les yeux vers la cabane. « En tout cas, c’est vraiment magnifique. Comment on y accède ? » Car à première vue, il n’y avait aucune échelle. « Non c’est ici qu’on se lave » répondit Peter en haussant les épaules comme si c’était tout à fait normal. « Et on jette Ringo dedans une fois par semaine parce que sans ça il prendrait jamais de bain. » expliqua-t-il à une Violette qui semblait quelque peu dégoûtée. « Et on y accède en volant, bien sûr » termina-t-il avec un sourire malicieux. « Oh bah oui, logique. Je suis bête. » dit-elle en se frappant le front avec sa paume de main avant de faire les yeux ronds. « Voler ? C’est possible ça ? » Elle marqua une pause, pour réfléchir. « Oh ! C’est possible car on est à Neverland ? C’est ça ? »
Peter eut un petit rire, sans doute par rapport à la réaction de Violette.
« C’est possible quand on connaît les bonnes personnes qui permettent de le faire. » répondit-il en haussant les sourcils d’un air mystérieux. « Tu veux voler ? » « Quelle question ! Evidemment ! » « Ok. Donne-moi une de tes chaussettes. » déclara-t-il d’un ton très sérieux.
Violette arqua un sourcil. C’était une blague ?
« Quoi ?? Tu es sérieux ? » « Tu veux voler ou pas ? » lui demanda-t-il avec un air de défi. « Oui bien sûr » répondit Violette en fronçant les sourcils, peu contente de la tournure que tout ceci prenait. « Mais je vois pas en quoi ma chaussette va servir ? »
Mais Peter ne répondit rien. Il attendait. Violette regarda sa chaussure, puis sa chaussette. Si c’était le rituel de passage pour voler, alors pourquoi pas. Il n’y avait rien de dangereux non ? Puis Violette avait une petite cartouche en réserve. La brunette enleva sa chaussure puis sa chaussette et elle la tendit à Peter avec un air interrogateur.
« Jette-la dans l’eau. »
C’était un malade mental en fait ? En quoi cela allait-il lui permettre de voler ? Violette fronça les sourcils. Elle hésita. Mais finalement elle la jeta à l’eau et au même moment, elle fit un champ de force autour de la chaussette, lui permettant de rester totalement sèche. En voyant cela, Peter fronça les sourcils, comme s’il n’était pas content.
« Tu as peur de mouiller ta chaussette ? A Neverland, on ne fait pas les choses à moitié. » « Explique-moi pourquoi une chaussette mouillée me permettrait de voler. J’ai pas peur. J’ai juste du mal à faire confiance aux gens. Surtout aux garçons. » expliqua-t-elle en gardant son champ de force actif. « Si tu ne la mouilles pas, tu ne sauras pas. » répliqua-t-il mutin « On t’a déjà dit que tu étais pénible et têtu ? » soupira-t-elle en levant les yeux en l’air.
Néanmoins, Violette avait tellement envie d’en savoir plus, et surtout de découvrir ce que c’était voler qu’elle finit par lâcher son champ de force, laissant la chaussette se mouiller. A ce moment-là le sourire de Peter s’élargit.
« Voilà : tu viens de me prouver que tu es une imbécile » annonça-t-il le plus simplement du monde en haussant les épaules alors que son sourire devenait de plus en plus narquois.
Il n’en fallait pas plus pour énerver Violette. Encore un garçon à qui elle ne pouvait pas faire confiance. En tout cas, il allait voir ce que l’imbécile allait lui faire ! Violette fit remonter sa chaussette grâce à son champ de force. Elle la prit dans la main et commença à vouloir fouetter Peter avec.
« T’es vraiment qu’un crétin !! »
Et lui, plutôt que de s’excuser, il préférait rigoler aux éclats, tout en esquivant ses coups. Cela rendait Violette encore plus agacé, de ne pas pouvoir lui donner un coup. Surtout qu’il arrivait à esquiver en reculant brusquement sur le côté, en lévitant. Il lui tira la langue tout en gardant sa lévitation à quelques centimètres du sol. Il pensait vraiment être le seul à savoir faire ça ?! Il fallait qu’il redescende de son piédestal. Et pour cela, Violette se portait volontaire ! La jeune héroïne arrêta d’essayer de le frapper en vain et laissa tomber sa chaussette au sol. « Pire que mes frères toi ! »
Puis elle sauta de quelques centimètres de hauteur avant de créer un champ de force tout autour d’elle qui lui permettait de léviter elle aussi de quelques centimètres. C’était quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas totalement mais ça Pan ne le savait pas.
« Moi aussi je sais léviter. Mais ça c’est pas voler. »
Peter semblait être agréablement surpris de la voir faire la même chose que lui mais en utilisant d’autres ressources.
« En gros tu n’es jamais contente de ce que tu as. » affirma Peter tout en souriant « Mais c’est toi qui m’a vendu du rêve en me demandant si je voulais voler. Voler ça veut dire sans bu… »
Violette remarqua que le sourire de Pan avait disparu. Il s’était d’ailleurs précipité vers Violette, en volant trop vite pour qu’elle le remarque réellement. Cette action qui ressemblait à une attaque fit stopper la mini lévitation de Violette ainsi que sa remarque tandis que Peter lui prenait le poignet.
« Ne bouge plus. » murmura-t-il
Il observa quelque chose juste à côté d’elle. Un arbre dans l’ombre à moins d’un mètre. Violette entendit un léger craquement. Elle tourna alors sa tête pour regarder dans la même direction que Peter. Ce fameux arbre. Qu’avait-il de spécial ? Il semblait en tout cas inquiéter Peter…et le voir ainsi, ça inquiétait également Violette.
« Qu’est-ce qu’il y a ??? C’est quoi ce bruit ? » murmura-t-elle à son tour. « Si c’est encore une blague de ta part c’est vraiment pas drôle. Une fois ok. Deux fois c’est lourd et nul. » « Ils sont ici. » articula-t-il dans un filet de voix.
Il avait l’air très tendu, ce qui n’était pas pour rassurer Violette qui ne comprenait absolument rien à la situation. Elle comprit encore moins ce qui lui arrivait lorsque Peter l’entraîna brusquement vers lui car elle avait son pied sur une des fameuses pierres. Le seul réflexe qu’elle eut c’est de poser ses mains sur le torse de Pan pour garder une distance de sécurité entre eux deux. Elle ne pensa pas longtemps à ce rapprochement puisqu’elle entendit du mouvement à l’endroit de l’arbre. Et ce qu’ils avaient pris pour un arbre semblait avoir pris une forme humaine floue…avant de s’évanouir dans la nuit avec des bruits d pas léger et vif. Violette se frotta les yeux avec le seul bras libre. En effet, Peter tenait toujours Violette par la poignet. Venait-elle de rêver ? Avait-il mis de la drogue dans son bol lui donnant des hallucinations ?
« Ils ne sont jamais seuls. » ajouta Peter tout en continuant à observer les alentours qui semblaient pourtant bien déserts. « Qui ils ? C’était quoi ce truc ? » demanda-t-elle tout en regardant à droite, à gauche, devant, derrière avant de reposer son regard sur Peter. « Il y en a d’autres encore ? Je vois rien…enfin personne. » « Les Indiens » grommela Peter afin de s’enfermer dans un mutisme pendant de longues minutes , faisant paniquer légèrement la petite Violette. « Ils ne peuvent pas entrer ici. Mais ils attendent dans l’ombre le moindre de nos faux pas. »
Peter lâcha enfin le poignet de Violette. Une fois totalement libre de ses mouvements, Violette se retourna vers la forêt.
« Des indiens ? Super. Ils n’avaient pourtant pas l’air méchant dans le dessin animé… »
☾ ANESIDORA
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
J’avais regardé amusée, Violette s’en aller aussi rapidement qu’elle était venu. Un vrai courant d’air, mais je devais admettre que la jeune fille avait quelque chose d’amusant en plus d’un caractère bien trempé. Probablement, me faisait-elle penser dans une moindre mesure à Hippolyte. Dans une sacrée, moindre mesure à bien y réfléchir. Je pouvais comprendre qu’un kidnapping, et le fait d’avoir été confondu avec quelqu’un d’autres n’aide pas à garder son calme. Sans parler du fait, que ses pouvoirs avaient été copiés par d’autres. Au fond, cela restait quelque chose de très personnel, une partie de notre identité en quelque sorte. Aussi était-ce justifiable qu’elle réagisse de la sorte. Voyant néanmoins, qu’elle avait décidé de changer de direction, je me décidais à prendre sa place au près du pirate qui broyait du noire et je devais bien l’admettre me faisait un peu de peine :
- Je viens en paix, dis-je en prenant place à ses côtés. J’ai même apporté une offrande continuais-je en lui tendant mon bol
Je n’avais après tout pas nécessairement besoin de manger, je pouvais bien donner ma part à quelqu’un d’autres. Même si, je m’étais peut-être inquiétée pour rien, il ne semblait pas aller si mal que cela à tailler son bout de bois, appuyé contre un arbre. Il gratifia néanmoins le bol que je lui tendais d’un sourire en coin :
« C’est très gentil, mais j’ai mangé ma jolie...Quoi de neuf depuis la dernière fois ? »
- Vous en aviez eu moins que les autres, je me suis dit que j’allais rééquilibrer la balance dis-je en souriant à mon tour, tout en haussant légèrement les épaules.
Après tout, cela ne restait pas juste qu’il en ait eu moins que nous, simplement parce qu’il était un pirate. Même, si dans toutes les adaptations que je connaissais de l’histoire de Peter Pan, une animosité naturelle avait toujours eu lieu entre les deux « camps », Sparrow avait été injustement embarqué dans cette « aventure. » Inutile de le lui faire payer donc.
- Oh un tas. Répondis-je vaguement. J’ai retrouvé mon frère pour commencer. J’ai même cru comprendre que vous vous étiez rencontrés. Un grand blond avec une attitude d’enfant hyperactif.
Cela remontait à quoi ? Deux ans ? Peut-être même trois, la première et dernière fois que nous, nous étions rencontrés. S’il se souvenait de moi, il devait probablement également se souvenir d’Apollon, dont la rencontre, était chronologiquement plus récente.
« J’en ai vu beaucoup des comme ça vous savez. »
Aïe, note à moi-même ne pas mentionner ce passage à Apo’. Il serait extrêmement vexé de ne pas avoir laissé un souvenir impérissable au pirate, lui qui estimait que sa modeste personne était inoubliable. Enfin, peut-être essayait-il de le replacer dans sa mémoire, aussi laissais-je le temps de réflexion nécessaire au pirate. Même si au final, il embraya sur un tout autre sujet :
« En fait vous êtes plutôt comme Robin des Bois...Vous donnez à ceux qui ont pas eu beaucoup. C’est beau. Pss »
Techniquement, Robin des Bois volait aux riches pour donner aux pauvres. Je n’avais fait que lui proposer un bol plein, estimant que tout le monde devrait avoir la même portion. Ce n’était pas tellement comparable, mais je décidais de prendre la comparaison avec humour :
- J’ai déjà l’arc. Plaisantais-je. Il ne manque plus que les joyeux compagnons pour faire concurrence à Robin des Bois.
Voyant qu’il me faisait signe de me pencher, je m’exécutais attendant ce qu’il voulait me dire :
« Dès que j’ai trouvé un moyen de mettre les voiles je vous fait signe. Zavez l’air cool. »
- Si j’étais vous, j’irais demander des informations à « Led Zeppelin » répondis-je songeuse en désignant Hypérion d’un mouvement de tête. Apparemment il s’est invité tout seul.
Je serais d’ailleurs volontiers allé lui demander pourquoi, mais je restais quand même sur mes gardes avec lui. Nous avions beau avoir eu une discussion, il y a quelques mois, cela ne voulait pas pour autant dire que tout était pardonné et oublié. Il me faudrait certainement plus de temps que cela, pour y parvenir. Je n’étais pas aussi vindicative qu’Aphrodite, mais je n’était pas aussi ouverte que je l’avais été lorsque j’avais décidé de passer l’éponge, après que nous ayons apprit, qu’Anatole et Hypérion étaient en réalité la même personne. Ce serait bien trop facile. En revanche, j’ignorais si le ricanement moqueur du pirate, était parce qu’il n’y croyait pas franchement, ou bien que cela ne l’impressionnait pas plus que cela.
« En même temps, c’est pas bien dur. C’est la deuxième étoile à droite ou à gauche je sais plus. Bref moi aussi je savais aller à Neverland. Grâce à mon compas. » Répondit-il en pointant le titan avec son couteau. « Ca fait un an que j’essaie de rentrer à Neverland en réalité. Alors maintenant que j’y suis...Enfin il me manque mon navire... »
Je préférais ne rien dire étant donné qu’il ne semblait pas s’adresser à moi, mais à lui-même. Le mieux, était encore, d’attendre qu’il ai finit de se parler. Ce qu’il finit par faire au bout de quelques minutes, relevant sa tête vers moi :
« Et vous heureuse d’être ici ? »
- Autant que lorsque je me retrouve embarquée sur une autre planète ou une énième aventure divino/titanesque contre mon gré. A force, même si cela m’agace j’ai finit par comprendre que le mieux pour rentrer rapidement chez-soi c’était de faire ce que l’on attendait de nous.
Enfin, avec plus ou moins de changements dans l’idée de base. J’admettais, que nous n’étions pas très doués pour respecter les volontés de la ou des personnes, généralement à l’origine de nos problèmes. Surtout lorsque ces personnes étaient des membres de notre famille d’ailleurs à bien y réfléchir. A Magrathéa, au final nous avions fait ce qui était attendu de nous : empêcher le breakearth. Et ce même si j’estimais personnellement que cela ne nous aurait pas fait de mal d’avoir ce souci en moins.
« Ah...Vous êtes une femme d’expérience….Et un chat noir. »
- Et plus sur le marché, crus-je bon de préciser.
J’admettais être souvent à côté de la plaque, lorsqu’il s’agissait de l’intérêt que l’on me portait mais je n’étais pas naïve. Surtout lorsque c’était aussi flagrant que le regard pervers qu’il était en train de me décocher. En revanche, c’était surtout sa dernière phrase qui m’intriguait
- Un chat noir ? Demandais-je en haussant un sourcil. Si c’est une manière plus ou moins délicate de me dire, de me dire que je porte malheur, je risque de ne pas apprécier.
Qui plus est, la croyance populaire comme quoi les chats noirs portaient malheur c’était quelque chose de très français. Les britanniques eux, pensaient plutôt que les chats blancs étaient ceux attirant le mauvais œil.
« Ah. Mais on est toujours sur le marché tant que ce dernier est pas terminé vous savez...En quelque sorte oui. Mais le prenez pas pour vous...Enfin pour toi. J’ai du mal à vouvoyer les gens. »
Je n’était pas certaine que Pitch, partage son avis. Et de toute façon, je ne le partageais pas non plus. Néanmoins, mieux valait que je pose les limites de moi-même, afin d’éviter que ce genre de remarque ne revienne aux oreilles de mon compagnon. Sans quoi, ce pauvre Jack finirait certainement traumatisé à vie, après avoir vu sa plus grande peur. Un sort, très peut enviable, et j’aimerais autant éviter que personne n’en arrive à de telles extrémités.
- Personnellement, votre chat noir, j’aurais plus tendance à dire qu’il est là-bas. Dis-je en désignant à nouveau Hypérion. Si je suis une déesse, lui c’est un titan. Et dites vous que dès qu’il y a un titan d’impliqué d’une manière ou d’une autre, les choses tournent au vinaigre.
Simplement constatation, qu’il n’y voit rien de personnel, c’était un simple fait comme de dire qu’Apollon était nul avec la technologie, que pour faire plaisir à Dionysos, miser sur un grand cru était une valeur sûre ou bien que Lily avait un penchant pour les cacahuètes. En tout cas, Sparrow se contenta de regarder mon oncle tout en continuant de tailler son bout de bois avant de reprendre :
« J’aime pas le vinaigre. Je préfère le rhum. Le rhum c’est bon. Dites vous pouvez faire apparaître des trucs vous les dieux non ? Une petite bouteille de rhum ça serait pas mal… C’est la source de mon pouvoir » Dit-il mystérieux.
Bien sur, et moi j’étais la déesse de l’amour.
- La source de votre pouvoir hein ? Rien que cela. Répondis-je moqueuse. J’étais bonne joueuse, et puis, j’avais dit à Violette tout à l’heure que sans test, je ne saurais pas si mes pouvoirs marchaient correctement à Neverland ou pas. Alors, c’était justement l’occasion de le savoir. Faisant apparaître une bouteille de rhum, je la tendit à Jack Sparrow. Monsieur est servit. Et tant que j’y pense, vous aviez dit pouvoir venir ici avec votre compas. L’auriez vous égaré ?
Si cela faisait aussi longtemps qu’il tentait de revenir ici, qu’est qui l’en avait empêché ? La question était légitime après tout. Finalement il attrapa la bouteille que je lui tendait, l’inspecta quelques secondes et en but une gorgée pour finalement tendre le bras, pour attraper une cordelette au bout de sa main, où se trouvait le fameux compas.
« Je l’ai. Mais il indique toujours le même cap. Tu veux essayer ? »
- Cela ne coûte rien d’essayer. Répondis-je en prenant l'objet quelques instants
Focalisé sur la petite aiguille, cette dernière tourna avant de s’arrêter, pointant une direction.
« Le compas ne ment jamais ma belle. »
- Bien, on a un cap, capitaine. Reste à trouver le moyen de transport. Je vais vous laisser cogiter là-dessus tranquillement.
Ou plutôt boire son rhum. Je me doutais bien que les choses, ne pouvaient pas être aussi facile. Et puis, au final ils s’étaient donné quand même sacrément de mal pour venir nous chercher, même si j’avais manifestement été la seule de juste, dans tout le lot. Alors, la moindre des choses c’était de les aider. Qui plus est, je ne savais même pas, ce que cela indiquait vraiment. Si c’était comme dans les films, et que le compas indiquait ce que l’on voulait vraiment, je supposais que c’était Storybrooke la direction indiqué. Néanmoins, je n’était pas experte en navigation. Dans mes connaissances, d’ailleurs seul Jules savait le faire. J’ignorais si en tant que dieu des océans Poséidon, en était capable et en toute franchise, je m’en fichait un peut. Au moins, je savais maintenant que mes pouvoirs fonctionnaient normalement. Si jamais ils avaient besoin d’une démonstration de tir à l’arc, faire apparaître le mien, et en donner un à Hope ne serait pas compliqué.
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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, il faut commencer par la rêver. Ensuite, il faut se réveiller et aller jusqu'au bout de son rêve, sans jamais se laisser décourager...
Manger ou ne pas manger. Telle était la question. On avait tous reçu le même bol, plus ou moins remplis de la même manière. Mais le miens, il était un chouilla différent. C'était Plume lui même qui me l'avait apporté. Et il débordait tellement, que le jeune garçon avait fait tomber une partie de la sève d'arbre que contenait le bol.
Suivant les indications des Enfants Perdus, j'avais modeler la sève jusqu'à en faire un magnifique éclair en chocolat. Du moins c'était ce à quoi j'avais songé. Il n'y avait pas meilleure pâtisserie. Surtout quand c'était Robyn qui les préparait. D'ailleurs, le temps avait beau passer, ces délices me manquait toujours autant, et pas qu'eux, d'ailleurs.
« Tu sais ce qu'il y a de plus douloureux quand on perd quelqu'un ? » me demanda une petite fille qui venait d'apparaître.
C'était Iota. Etait-elle véritablement là ? Etais-je le seul à la voir ? Je connaissais déjà la réponse. Ces derniers temps, il m'arrivait de laisser mon esprit vagabonder. Je ne dormais pas. Je ne rêvais pas. Mais je pouvais me laisser porter par le Temps et entendre, ou voir certaines choses. Je l'avais fait ces derniers mois. Ca m'aidait à mieux comprendre. A me remettre les idées au clair. Une fois commencé, je ne m'étais plus arrêté.
« C'est de ne pas pouvoir se rappeler de ce qu'on ressentait avant. » répondit-elle.
Un magnifique éclair au chocolat. Après avoir chassé Iota de mes pensées, j'avais observé Plume et j'avais mangé un morceau de cette pâtisserie préparée avec soin. Les textures d’antan s'y trouvaient. De la pâte. Du chocolat. De la terre. Je ne me souvenais plus de ce goût là, mais il dominait le tout. Une légère grimace passa sur mon visage. C'était Bernadette qui aurait adoré ce repas.
« Tu n'as pas imaginé comme il faut. » précisa Plume.
Je lui avais ébouriffer les cheveux, avant de me lever et de m'éloigner du groupe. Iota était apparue une nouvelle fois sur mon chemin.
« Si tu laisses la sensation s'en aller, tu la perds à jamais. » ajouta t'elle.
« Je ne laisse rien disparaître. » lui répondis-je sur la défensive.
« Et pourtant, chaque journée doit se terminer. »
Ca faisait deux fois qu'elle me disait cela. Je n'arrivais pas à en comprendre le sens. Voulait-elle dire qu'il fallait passer à autre chose ? Ca contredisait le fait qu'on ne devait rien laisser partir. J'aurais pu penser qu'elle n'était qu'une enfant, et qu'elle avait la compréhension d'une enfant, mais je savais très bien que Iota n'était pas réellement là. A dire vrai, il n'y avait que moi, ici.
« Je ne vais pas cafter, mais vous avez la tête de quelqu'un qui va filer en douce. »
Je fus sortit de mes pensées par Hope qui m'avait rejoins. Ca faisait déjà un petit moment que je marchais et que je m'éloignais du village. Même si pour le moment, j'avais plutôt l'impression de tourner autour de ce dernier. Hope se tenait à quelque pas de moi. Elle n'était pas une illusion, elle.
« Ton repas était satisfaisant ? » lui demandais-je plus par curiosité qu'autre chose.
« Oh ouais ! » dit-elle dans un soupire en se tenant le bidon. « Sanglier braisé avec patates rôties ! »
Je ne pu m'empêcher de rigoler. Elle était si douce et délicate avec ses goûts de grande aventurière.
« Je n'ai eu qu'un éclair au chocolat et finement saupoudré de terre. » dis-je en faisant la grimace.
Heureusement que je pouvais vivre sans manger, car sinon je serais affamé.
« Vous êtes trop vieux pour imaginer des trucs cools. » dit-elle avant de plaquer une main sur sa bouche. « Enfin non, vous êtes jeune. Surtout avec le physique que vous avez en ce moment. »
Je levai un sourcil. Elle se rattrapait bien de son côté trop franche.
« D'ailleurs, si je n'étais pas en union très libre, je vous aurais pécho ce soir. »
Je levai l'autre sourcil. Après bien entendu avoir baissé le premier. Une union très libre ? Oui, c'était ce qui m'avait le plus choqué dans ses propos. Merida était quelqu'un d'amusant. J'avais envie de m'amuser.
« Mais dit moi, Merida, si tu es en union très libre, où est l'interdiction ? » l'interrogeais-je.
Elle me regarda de bas en haut.
« Oh ça y est, je vous est excité, c'est ça ? » demanda t'elle, hésitante.
« Il m'en faut bien plus. » répondis-je du tac au tac.
Elle désigna sa poitrine.
« Ben pourtant. »
Je ne pu m'empêcher de sourire une nouvelle fois.
« Elles ne font pas tout. » précisais-je. « Mais je suis très heureux pour toi. »
Ce changement semblait la ravir. Elle nous l'avait fait partager à plusieurs reprises. Décidément, ils s'étaient bien trouvés avec Hadès. Bien que petit, il n'était pas comme ça. Mais les années pouvaient changer les gens. Je regardais vers l'extérieur du village. J'avais bien envie d'y faire un tour. D'ailleurs, j'avais mis un pied hors du village. Et le second avait suivi. Le sol n'était pas très différent, ici. L'air non plus.
« Alors ? » demanda Hope les bras croisés tout en observant la forêt.
« J'ai... » débutais-je avant de regarder mes mains. « ...une sensation bizarre... »
Hope sembla anxieuse.
« Mais revenez, alors ! »
« J'aimerais... mais je ne peux pas bouger. » ajoutais-je en regardant dans sa direction.
Elle s'approcha et tendit la main pour tenter de me récupérer. Je me reculais d'un pas. Elle fronça les sourcils.
« Vous bougez. » fit-elle remarquer indécise.
« Très lentement, vue mon grand âge. » dis-je en souriant.
Un haussa un sourcil.
« Humour de Titan ? »[/b]
Je répondis en hochant la tête, fièrement. Elle eu un petit rire polis et leva le pouce en l'air.
« Là, je me sens vraiment vieux. » lui fis-je remarquer.
[i]« Il faudrait que vous vous mettiez à la page en racontant des histoires drôles actuelles, comme... » se stoppa t'elle avant de fixer quelque chose derrière moi.
Elle pointant le doigt sans continuer à parler.
« Quel genre d'histoires drôles ? » demandais-je.
« Un apache. »
« Un apache ? Une Rebelle et un Titan ? Je ne vois pas ce qu'il y a d'amusant. » répondis-je. « C'est de l'humour d'écossaise ? »
« Non, là c'est plutôt l'histoire de l'apache qui se tenait derrière le Titan d'un air très flippant. »
« Jamais entendu parler. » précisais-je après une petite hésitation. « Elle évoque pourquoi l'apache ne réagit pas ? »
Elle roula des yeux.
« Mais bon sang, retournez vous et demandez lui ! » s'énerva t'elle.
Je lui souris.
« Je comptais bien le faire. Mais je voulais voir si il tenterait quelque chose ou pas. Il semble bien moins effrayant pour la peine. » achevais-je avant de me tourner pour observer le dit indien.
L'indien avait la peau sombre. Il portait des peintures kakis sur le visage et le torse qui ressemblaient à des feuilles. Le choix de la couleur et du motif lui permettait de se fondre facilement dans le décors. A première vue, il n'était pas armé. Ce qui signifiait qu'il devait posséder des dons. Quelque chose attira mon attention. Sa main droite avait comme des griffes au bout des doigts. Je continuais de l'observer. Il en faisait tout autant. Son expression était intense. J'avais la sensation d'être totalement mis à nu face à lui. J'aimais bien cette sensation. Au bout de quelques secondes, il leva sa main gauche au niveau de son visage. Il posa son index tout contre sa bouche, comme pour nous dire de garder le silence. Après quoi, il se retourna et il disparu dans le feuillage. Je restais là quelques instants à repenser à ce qui s'était déroulé sous mes yeux. Ca m'intriguait. Une foule de questions avaient jaillis dans mon esprit.
« Alors ? Vous avez communiqué par la pensée tous les deux ? » s'enquit Hope avec de grands yeux intrigués.
« Non. » me contentais-je de répondre.
« Ah oui. Je comprends. Vous voulez le garder pour vous. Mais vous ne voulez pas me dire juste un petit peu ? » me demanda t'elle comme si on était potes de toujours.
« Non. » ajoutais-je avec un petit sourire.
« Ok. Dans ce cas là je vais aller raconter à tout le monde que vous faites copain/copain avec les indiens. A mon avis, ça ne va pas plaire à Perroquet Pan. »
Elle me fixa les bras croisés.
« Non, je ne le dirais pas... » finit elle par lacher. « Je ne suis pas une balance. Mais dans le cas où il viendrait de se passer quelque chose d'important, vous le diriez, n'est ce pas ? »
Est ce qu'il s'était passé quelque chose d'important ? J'avais légèrement détourné mon regard de la jeune femme, afin d'observer Iota qui se tenait au loin. Une fois encore, j'étais le seul à pouvoir la voir. Et à pouvoir par la même occasion me rendre compte qu'elle tenait son index devant sa bouche.
« Bien sûr. » mentis-je à Hope. « Le moment venu, je te le dirais. »
On avait rejoins le coeur du village.
Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Nous nous étions ainsi retrouvés attablés, mangeant une pate étrange qui selon les enfants pouvaient prendre le goût de ce que nous souhaitions le plus en cet instant. J’avais donc fait tous les efforts du monde pour que cette bouillie infame ait le goût d’un gâteau au fromage. Ce fut le cas, tout du moins les premières bouchées, pour finir par laisser leur place à un immonde goût de terre. Je recrachais alors discrètement ma pitance, écartant de moi cette sordide pitance. Tentant de relativiser les choses, j’essayais de me souvenir que lorsque j’avais fait face à Grand Sourire, c’était une tourte à chair humaine à la façon Mrs Lovett que l’on m’avait servie. Dans le fond, cette fois-ci, je m’en sortais plutôt pas mal.
Finissant par me relever de ma place, je m’écartais légèrement du groupe, je marchais nonchalamment à travers le camp, jetant de temps en temps des regards intrigués vers mes camarades je finis par heurter une branche assez grande. Cette dernière avait une drôle de forme, car elle ressemblait à s’y méprendre à une petite épée de bois. La saisissant, je m’amusais à fendre l’air avec cette dernière, comme si j’avais pu être cette escrimeuse hors pair je ne serais sans doute jamais. M’amusant follement, je ne finis ma course qu’au moment où mon épée se dressa devant le pirate du groupe. Finissant par rire de mon comportement un tantinet puéril, je ris et déclarais.
"Cela n'a rien de bien effrayant j'imagine... les enfants sont pourtant persuadés qu'avec rien qu'un peu d'imagination on peut faire des merveilles."
Je finis par capituler en lançant au sol mon arme factice. Je jetais alors un œil amusé dans sa direction.
"Vous êtes venus me remercier de vous avoir "presque" éviter de terminer en brochette grillée ?"
Le pirate leva alors un sourcil tout en ricanant.
"J'ai personne à remercier à part moi-même ma jolie..."
"Croyez-vous donc pouvoir vous tirer toujours de toutes les situations ? »
" Bien sûr. Je suis Jack Sparrow..."
« Ma foi je l'espère pour vous, Peter ne semble pas vous portez beaucoup dans son cœur ", répondis-je taquine à ses propos.
Il avait déclaré cette phrase avec toute l’emphase dont il était capable et en se tortillant. Puis, reprenant ton sérieux, il répondit à mes quelques menaces guerrières. Il croisa alors les bras tout en continuant de tortiller sa barbichette, pensif.
" Vous pouvez toujours essayer. Peter Pan est un menteur. Seul lui maîtrise... tout ça.... Il est le Pays Imaginaire."
L’imitant dans sa démarche, je regardais rêveuse les environs.
"Vous avez déjà eu l'occasion de venir ici, non ? Vous savez en quoi cette île est dangereuse ?"
" Oui. Et effectivement je connais les dangers de l'île. Bien que tout ça ait l’air.... différent."
"Elle aurait donc pu changer autant changer depuis votre dernier passage ? Ca semble plutôt étrange, non ? »
" Étrange non. Neverland n'obéit pas aux lois de la physique en règle générale... »
"A votre avis, pourquoi sommes-nous ici à servir de renfort ?", lui avais-je demander en me rapprochant de lui
« J’en sais rien. Mais quoi qu’il en soit il faut rester vigilant ma p’tite dame"
« En tout cas, j’espère que je n’aurais pas à me battre… je n’ai jamais appris à le faire. »
" Il suffit juste d’avoir envie de se battre pour savoir..." déclara-t-il d’un ton mystérieux tout en jouant avec sa barbichette
« Ou d'en avoir l'occasion... Vous savez, je vous envirais presque votre vie de pirate... si tous vos voyages ressemblent à celui-ci, cela doit être tellement grisant... dangereux certainement mais véritablement excitant ! »
Pour seule réponse, le pirate éclata de rire et s’appuya contre un arbre. Il apporta alors des éclaircissements concernant son hilarité.
" Excitant. Peste Noire, Scorbute, famine... Esclavagisme... Un vrai monde de rêve... »
« Mais cette aventure ne doit pas être pour vous déplaire, non ?"
« Jusque-là tout va bien..."
Il avait lancé cette phrase en fixant ma poitrine d’un regard insistant que je choisis sciemment d’ignorer. Après tout, il ne s’agissait que d’un pirate, quoi de plus normal pour eux ? Revenant sur sa première affirmation, je lui souris malicieusement, persuadée que la vérité était bien plus profonde que cela.
"Et pourtant cela ne vous a jamais empêcher de continuer... il faut croire que vous en trouviez quelques gratifications, sinon pourquoi tant tenir à votre titre, capitaine ?"
Avant de répondre, il préféra d’abord boire une gorgée de rhum. Il grimaça alors et m’apporta ensuite une réponse qui me cloua sur place tant cette dernière était surprenante.
" Parce que je l’ai mérité en sauvant tout un équipage de l'esclavage... Tout simplement."
"Eh bien, j'étais loin de m'attendre à cela ! Je suis admirative, vraiment... dois-je comprendre en ce cas que vous n’aviez pas le choix ?"
Réajustant son tricorne, il me fixa en ricanant à nouveau demeurant toujours à sa place.
" J'ai ça dans le sang mais c’était pas prévu à l'origine. Mais c'est une autre histoire..."
Songeant subitement que le savoir du pirate aurait pu m’être très utile pour me préparer à un combat inévitable, je me rapprochais de lui et lui demandait d’un sourire bienveillant.
"Si je vous le demandais gentiment, vous accepteriez de m'enseigner quelques trucs de survie en milieu hostile ?"
" J'ai rien à vous apprendre. La survie c'est pas une question d'apprentissage mais de force de caractère. Et y’a aussi le dressage des tortues de mer qui est important. Et ça sera payant »
Il avait déclaré cette phrase d’un ton si sérieux, que je me refusais d’insister de quelque manière que se soit. Je haussais alors les épaules tout en m’écartant légèrement.
"Très bien dans ce cas, je tâcherais de m'en souvenir ! Mettons simplement à profit nos talents respectifs et nous devrions nous en sortir."
Le regardant une dernière fois, je choisis de lui offrir en guise de conclusion une remarque des plus mystérieuses.
"Espérons que nous aurons tout à gagner de votre échange inopiné avec la très charmante Eris "
A ces mots, je lui fis volte-face et je me retournais après quelques pas pour lui adresser un clin d’œil.
"Oh et en parlant de dressage étrange, vous devriez tenter le pécari !"
Après cette entrevue, je choisis de passer un petit moment, seule avec mes pensées. Je m’assis en silence tout en sortant mon fidèle carnet de la poche de ma veste. C’était une habitude que j’avais prise depuis quelques mois, à chaque fois que je me sentais un peu triste ou que j’avais besoin de me changer les idées, je décochais mon petit livret et j’écrivais les quelques idées qui me passaient par la tête. Il pouvait tout aussi bien s’agir d’une esquisse de l’une de mes nouvelles histoires ou encore d’une lettre adressée à un ami. Ayant plus que jamais besoin d’inspiration pour m’en sortir dans ce drôle de monde, j’avais tout bonnement décider d’adresser cette lettre à l’écrivain qui était devenu depuis quelques temps une sorte de « muse inspiratrice » pour moi.
Ayant attiré l’attention du petit Plume, je le vis se rapproche de moi et se pencher sur mon carnet au point de s’en dévisser la tête.
"Tu fais quoi ?"
Portant mon attention vers le petit garçon, je lui souris alors tout en levant ma tête vers lui.
"J'écrivais une lettre à une personne que j'admire énormément et qui m'inspire beaucoup... tu sais dans le monde dans lequel nous venons, j'écris des histoires pour les enfants ! Est-ce que tu aimes les histoires ?"
Sans chercher à me répondre, il se contenta d’écarquiller les yeux tout en adoptant une attitude paniquée.
"Arrête tout de suite."
Cette phrase il l’avait lancée dans un sursaut et il regardait à présent tout autour de lui semblant espéré que personne ne m’avait vu écrire. En quoi cet acte pouvait-il bien être une offense à leurs yeux ? Commet pour appuyer ses dires, le garçonnet tenta de refermer mon calepin. Ne pouvant contenir ma surprise, je finis par lui demander avec douceur.
"Qu'est-ce qui t'arrives Plume ? Quel est le problème exactement ?"
Puis, ne souhaitant pas prolonger encore le supplice de Plume qui une fois encore cherchait à me protéger, je rangeais à nouveau mon carnet dans la poche de ma veste. Cependant, je ne pouvais faire taire ma grande curiosité.
"Est-ce c'est tu as peur de ce que je pourrais écrire ?"
Continuant à guetter de l’œil ses petits camarades jusqu’à ce que je le fasse, il affichait à présent une mine soulagée sur son visage.
"C'est que... c'est interdit. On n'a pas le droit de lire ni d'écrire à Neverland." Déclara-t-il en se mordant les lèvres.
"C'est vrai ? Est-ce que tu en connais la raison ?"
Décidemment, ces enfants avaient de drôles de pratiques pour des personnes qui semblaient vénérer plus que tout le pouvoir de l’imagination. Toutefois, je ne lui en fis par le reproche. Le benjamin de la bande n’était certainement pas à la source de cette décision. C’est pourquoi, pour finir de le rassurer, je lui adressais un sourire des plus attendrissants ainsi qu’un petit clin d’œil.
"Dans ce cas, ce n'est pas grave je ne recommencerais plus, promis !"
Puis, mon instinct de gardienne d’enfants se réveillant, je ne pus m’empêcher de l’interroger sur le développement de sa créativité si essentielle à tout enfant qui se respectait, et d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’un enfant perdu.
"Mais si tu ne peux pas écrire, comment fais-tu pour faire travailler ton imagination ?"
"L'imagination c’est dans la tête. Ecrire c'est avec la main. Ça n'a rien à voir."
A nouveau, il regarda ses autres camarades de tribu, réfléchissant encore à la réponse qu’il pourrait apporter à ma première question.
"On n'a pas le droit parce que c’est interdit. C'est Peter qui l'a décidé."
Il m’adressa ces mots avec une tel naturel que cela me déstabilisa totalement. Jetant à cet instant un regard interloqué en direction de Peter, je ne pus m’empêcher de m’interroger de plus en plus sur cet enfant qui sous ses airs joviaux semblait mener son petit monde à la baguette. Décidemment, il semblait cacher bien des choses !
Ce fut à mon tour de lui faire réaliser la chance qu’il avait d’avoir un esprit aussi bien formé de petit garçon si protecteur et bien attentionné.
"Pourtant l'imagination vous permet de réaliser tant de merveilles sur cette île ! J'aimerais pouvoir en faire autant... mais ma bouillie avait un goût horrible de terre !" déclarais-je en adoptant une mine écœurée visant à amuser le petit garçon.
Le garçonnet me répondit en posant son petit doigt sur le sommet de mon crâne, une réaction qui me fit légèrement rire.
"C'est parce que tu es trop grande dans ta tête."
"Tu as raison... mais retrouver son innocence perdue n'est pas une chose facile !"
Puis, il me vint l’envie de tenir la conversation à cet enfant des plus adorable.
"Est-ce que la vie sur cette île te plait, Plume ?"
"Pourquoi ça ne me plairait pas ? J'ai toujours vécu ici. Même si parfois je me rappelle d'une dame toute douce. Elle me berce dans mes rêves. Elle sent bon."
Le jeune Plume s’assit alors à mes côtés, tandis qu’un sourire pensif éclairait son visage. Il plaça sa tête dans les mains d'un air songeur. Voir ce petit garçon aussi attristé me brisait littéralement le cœur. Je connaissais bien l’histoire de Peter Pan, tout du moins celle qui nous avait été donné de lire dans notre monde. D’après cette histoire, les enfants perdus étaient des orphelins qui avaient échoués sur cette île et qui vivaient sous « la protection » de Peter Pan. Le petit garçon songeait donc à sa Maman sans savoir qui elle était ? C’était tellement triste !
"Tu... tu ne sais donc pas de qui il s'agit ?"
J’avais lancé cette question dans un soupire. Un simple réflexe idiot et qui ne servirait qu’à retourner le couteau dans la plaie. Je me relevais alors un instant et me plaçais devant lui.
"Tu sais trésor, tu ne devrais pas te sentir aussi triste en pensant à elle. Et tu sais pourquoi ? »
Il me répondit simplement de son air triste en secouant gentiment la tête.
« Parce qu'il existe quelque part dans l'immensité du pays des rêves, un ange gardien qui est tout entier à ton service et qui veille sur chacun de tes pas... même quand tu es réveillé ! Dis-toi que le rêve n'est qu'une manière pour lui de communiquer avec toi...garde ces souvenirs bien en mémoire car ils t'aideront à avancer dans ta vie !"
Tout en prononçant ces paroles, je sentais mes yeux se remplirent de larmes. J’avais toujours pensé que s’il m’était possible de parler à mon fils disparu en cet instant, ce seraient ces propos que j’aurais voulu lui tenir. L’espace d’un instant, le visage de Plume avait cédé sa place à celui fantasmé d’Anthony !
Je demeurais alors silencieuse, observant le petit garçon sans un bruit et attendant patiemment qu’il exprime son ressenti. Plume leva alors sa petite main vers moi et il toucha ma joue mouillée de larmes.
"Pourquoi tu pleures?" demanda-t-il en fronçant les sourcils « Tu me dis de ne pas être triste mais toi tu l'es. Tu es compliquée »
Désireuse de ne pas inquiété le petit garçon, je tentais à nouveau de sourire, même si cela m’était un peu difficile.
"Ce n'est rien, Plume ! Tu as raison, les adultes sont bien souvent trop compliqués... je crois que c'est un des grands problèmes de ce monde !"
Le garçonnet choisit alors de poursuivre sa réflexion en répondant à ses propres interrogations avec une maturité qui fit naître un sourire au coin de ma bouche.
« Je pense que la dame qui vient dans mes rêves est ma maman. Ça me fait du bien de penser à elle. Ça me fait tout chaud dans le ventre. Mais... toi tu n'arrives plus à imaginer ta maman? »
J’opinais alors de la tête, confirmant les pensées de l’enfant.
"C'est vrai Plume... mais tu sais les mamans sont bien souvent nos plus précieux anges gardiens ! »
Je repris alors mon assise aux côtés du petit garçon. Je passais alors fièrement une main derrière ses épaules pour lui témoigner mon soutien. Je regardais alors devant moi tentant de rassembler mes souvenirs délavés de ma mère.
"Oooh si je me rappelle de ma Maman. Je me souviens qu'elle m'apprenait à courir dans une roue en métal, qu'elle m'enfouissait sous une tonne de coton le soir pour me coucher... elle m'apportait toujours un dé à coudre remplit d'eau sucrée lorsque j'étais malade. Tu sais ma maman n'était pas une maman comme les autres... c'était une maman souris !"
Je souris en regardant l’air quelque peu hébété de Plume. Naturellement, il ne pouvait s’attendre à de pareilles déclarations. Réfléchissant quelques instants, je consentis finalement à lui parler de mes problèmes et de la raison de mon chagrin. Après tout, il avait l’air tellement concerné par ma douleur.
« Non ce qui me rend triste moi, c'est que je suis une Maman qui a perdu son petit garçon. » Je m’arrêtais avant de reprendre attendrie « Et je sais que c'est bête à dire, mais j'aurais... j'aurais vraiment voulu qu'il te ressemble. J’en aurais été très fière ! »
Touché par mes propos, il passa tendrement ses bras autour de moi et me serra très fort.
« Tu es une Maman perdue. Je ne savais pas que ça pouvait exister, ça. Les Enfants Perdus si, mais les Mamans perdues..."
Il se mit alors à réfléchir tandis que souriais à cette idée de Maman perdues. En cet instant, c’était comme si chacun de nous trouvait en l’autre ce qui lui manquait le plus au monde. Il lança alors avec gentillesse et assurance.
"Je suis sûr que tu le retrouveras un jour."
Jamais je n’aurais pensé trouver une telle maturité chez un enfant perdu qui ne voulait pas grandir. Ses paroles d’une tendresse infinie me bouleversaient profondément. Bien évidemment que je le rejoindrais et plus vite qu'il ne le pensais. Cependant ça, c'était mon petit secret à moi ! Passant une main affectueuse dans ses cheveux, j’embrassais son front avec douceur.
"Et je suis persuadée que ta Maman attendra aussi patiemment ton retour." Et j’ajoutais après quelques secondes de réflexion « "Tiens tu sais ce que tu vas faire. La prochaine fois que tu verras un ciel de nuit, tu choisiras une étoile et c'est de là que ta Maman veillera sur toi... et j'en ferais de même avec mon bébé !"
Puis en bonne Maman perdue que j’étais je serrais Plume contre moi et le berçais tendrement contre moi tout en fredonnant une berceuse.
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Jack Sparrow
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| Avatar : Johnny Depp
Quoi? Un plan à trois avec deux rousses et un pirate c'est pas possible? Comment ça c'est dégueulasse de se taper la mère et la fille? Pas d'où je viens, pas chez les pirates... Pas... OK. OK. J'suis désolé. Mais... Avouez que c'est tentant non?
| Conte : Pirates des Caraïbes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Capitaine, Jack Sparrow
Jack était assis en tailleur, seul dans un petit coin. Buvant son rhum trop vite, ce dernier lui donna quelques petites hallucinations. Oh, c’était monnaie courante chez lui… De voir… Plusieurs Jack. L’un était en train de jouer de la guitare, enfin jouer, plutôt en train de l’accorder, et l’autre tapaient dans ces mains d’un air plus que joyeux. Jack les regarda d’un air suspect et finit par dire en tendant les bras vers l’avant. « Pccchtttt, partez allez ouste. On va vous voir. »
Le premier Jack, celui qui avait la guitare se tourna vers lui en fronçant les sourcils. « Allons Jack, tu sais très bien que seul toi peut nous voir. » « Nous voir, et nous entendre ! » rajouta joyeusement celui qui tapait dans ses mains.
Le vrai Jack les regarda alternativement. Diane, au loin était visible, ainsi que Angelika et Hope. « Les filles vont vous voir, j’en suis sur ! » déclara Jack un peu paniqué. « Mais il le fait exprès ? Allons Jackyboy arrête un peu… Elles ne nous voient pas. Toi aussi d’ailleurs. » poursuivit l’un en jouant quelques fausses notes. « Bien sur que si, elles me voient. Elles ne voient que moi. Elles m’aiment. Toutes les trois ! » « Bien sûr… Je croyais que tu aimais les brunes ? » « Non les blondes. Il aime les blondes. » « J’préfère les rousses. Je suis pas d’accord avec toi. La rousse là bas vaut bien les deux blondes réunies. »
Et, comme par enchantement, les deux Jack disparurent dans un « pop » sonore. Ce dernier, le vrai, sursauta quand Hope s’approcha de lui. « On a confirmation : tu débloques complètement. »
Jack se tourna pour voir de qui elle parlait. Anatole regardait les étoiles pensifs derrière lui. Pauvre Anatole. Si elle savait ce que Hope pensait de lui. Elle posa une main sur l’épaule et poursuivit : « Entre toi et Papy Hyp, j’ai vraiment l’impression d’être bénévole dans une maison de retraite. J’imaginais mon voyage à Neverland d’une façon… Très différente. »
Elle se pencha vers lui, et commença à le renifler de manière suspicieuse. Jack, lui commença à reculer. C’était elle la folle. « J’en reviens pas : t’as picolé ? Ici ? »
Elle était à la fois perplexe et impressionnée. Jack lui, serra sa veste contre lui, sa bouteille bien cachée à l’intérieure de cette dernière. « Non. »
Il glissa légèrement encore, pour s’éloigner encore un peu plus. « Et tu l’imaginais comment ? »
« Je sais pas, plus... »
Elle s’assit à côté de lui et laissa ses longues jambes étendues devant elle. « Plus rock’n’roll quoi. »
Elle attendit un peu, comme si elle voulait quelque chose. Jack, lui tourna son buste dans la direction opposée dés fois que l’idée lui vienne de lui voler son rhum. « En fait t’as pas du tout l’intention de partager ton rhum, hein ? »
Jack fit non de la tête. Catégorique. Puis, il sursauta légèrement. « Quel rhum ? » dit-il en parfait menteur.
D’ailleurs, il en profita pour mater un peu ses jambes nues et revenir sur ses seins. Après tout, c’était un pirate. Elle dut le remarquer car elle se redressa et monta sur lui pour s’asseoir sur ses genoux. Passant ses bras autour de son cou, féline, elle descendit une main sur son torse. « Celui-là. »
Elle lui piqua la bouteille. Jack ne savait pas quoi dire. Pas quoi faire. Ses joues rosirent légèrement. Mais ce n’était qu’une femme parmi d’autres après tout. Non, c’était pas ça qui le gênait. C’était la femme de Hadès. Et c’était contraire au code des pirates ça. Et Jack aimait le code des Pirates. Mais il aimait aussi la poitrine de Hope. Mais le code… Le Code… Soudain, il paniqua et fit passer le corps de Hope par dessus lui en soulevant. Se retournant, il la plaqua au sol et essaya de récupérer sa bouteille. « MON RHUM ! Toutes les femmes ne valent pas une bouteille de 30ans d’âge ! D’ailleurs elle a sûrement ton âge ! Respecte là ! » « Eeeh j’ai pas encore 30ans ! » s’écria-t-elle indignée.
Elle se débattit, essaya même de mordre Jack. Mais le Capitaine tint bon. Gardant le cap, il réussit à mettre la main sur sa bouteille de rhum. Mais elle lui glissa des mains. Les enfants perdus firent un cercle autour d’eux et commencèrent à scander : « Battez vous ! Battez vous ! »
C’était Ringo qui lui avait volé la bouteille de Rhum. Tout le monde se tut quand il prit la parole, Jack, lui se redressa , bien plus grand que lui. « Ca suffit les enfantillages. On va vous faire transpirer pour une bonne raison. »
Il désigna des tiges en bois et des grands morceaux de tissus étendus par terre, prêt du feu. « Vous allez dormir ici ce soir. Vous n’avez qu’à monter vos tentes vous-même. C’est pas un hôtel. »
Il les observa très content de lui. Jack lui, croisa les bras, absolument pas impressionné pour deux sous. « Très bien, petit. Ca commence comme ça tu sais. »
Il lui fit un clin d’oeil en désignant le peu qui restait de rhum dans sa bouteille. Jack se tourna ensuite vers Hope, accusateur, le doigt levé vers elle. « Toi ! On réglera ça ce soir! Dans nos tentes respectives ! Peut être même que tu dormiras dans la mienne. Ensemble. C’est ta faute si on a plus d’rhum. »
Ringo le fixa avec sadisme et déclara en versant le rhum par terre : « C’est pas pour boire. »
Jack ne répondit absolument rien. Il resta face à lui et hocha gravement la tête en le fixant dans les yeux. Ca, c'était une vraie menace. Une enfant perdu allait mourir, foi de Pirate. Et ca serait certainement Ringo. Ce petit garnement méritait la mort. Hope le sortit de ses pensées funestes et macabres où il s'imaginait Ringo suspendu à un gibet. « Je te prends quand tu veux. Tu survivras pas à la bataille de chatouilles que je te réserve. »
Jack leva le doigt pour répliquer, mais rien ne sortit. A la place, et face au sourire carnassier de Hope, le pirate tourna les talons et il s’en alla, très en colère. Jack avança ensuite de sa démarche chaloupée vers Anatole, mais toujours en pétard après Hope. Voulant vérifier par lui même à quoi s’attendre avec un « Titan », il s’avança vers lui en faisant une légère grimace. « Tu as remarqué que les rousses ont toujours un caractère de Kraken ? »
Bah quoi ? Titan ou pas, ce gars avait l’air tout à fait normal. D’ailleurs, ce dernier se mit à sourire, comme s’il approuvait. Jack, quand à lui, se mit à faire le tour de lui, afin de détecter en quoi un Titan était si balaise. Peut être avait-il un canon caché dans les fesses… Hm, autant ne pas vérifier. Une fois qu’il eut fait son petit tour, Jack se planta devant lui et déclara d’un ton un peu hautain. « Tu es muet ? Tu as jamais connu de rousse ? Ou tu préfères les brunes… Ou les grisonnantes.Je te jugerai pas tu sais. Tu peux tout me dire. »
Passant une main devant le visage du Titan pour vérifier qu’il était vivant, il le trouva quand même un peu plus moue que les autres. Peut être qu’il était malade. C’était arrivé à son cousin Edward le Dingo. « Tu es bizarre toi. Et j’te garantis que si c’est moi qui l’dit... »
Jack haucha la tête, convaincu de lui. Si Jack Sparrow disait que quelqu’un était bizarre, alors il était plus que bizarre. Ce dernier l’observa. Sans bouger. C’était vraiment bizarre ça. Anatole bougea quand même un peu et observa son look.
« Tu es un expert en bizarrerie ? »
Jack se regarda. Puis regarda le look d’Anatole. Puis se regarda encore à nouveau. Un sourire satisfait apparut sur ses lèvres. Il était cool. Quelque que soit l’avis de celui qui le jugeait. Il avait toujours été cool. Son regard se posa à nouveau sur Anatole. « Je suis né comme ça. » sous-entendu, beau, magnifique, bien vêtu et charismatique. « Alors c’est ça un Titan… Pas très impressionnant. Hm… Tu as l’air… Mélancolique. Et méfie toi. Dans mélancolique, y’a colique. Ca commence comme ça… Et ça finit… Mal. »
Jack hocha la tête plusieurs fois de manière affirmative pour lui dire qu’en gros, tout ce qui sortait de sa bouche de pirate était forcément vrai. C’était bien ça, de convaincre les gens qu’on était honnête. Comme ça, une fois devenu malhonnête, ils étaient tellement surpris qu’ils en oubliaient pleins de chose. Anatole haussa un sourcil quand Jack utilisa le mot « Ca » pour désigner un Titan. Il répondit d’un seul coup : « Et c’est ça un Pirate ? J’ai connu bien des Pirates, ils étaient en meilleure condition. »
Jack leva le nez en l’air, piqué dans son orgueil. Alors comme ça les Titans ca connaissait les Pirates. Il avait donc forcément entendu parlé, du terrible, du magnifique et du légendaire, Capitaine Jack Sparrow. D’ailleurs, ce dernier se mit de profil pour être mieux reconnu. Croisant les bras un peu vexé quand même et haussant un sourcil, il attrapa le petit gras qu’il avait sur son ventrepour finalement avoué, vaincu : « Je vieillis. Et on mange trop gras à Storybrooke. Ah ouais. T’as connu des Pirates… Et ils s’appelaient comment ? T’as déjà entendu parlé du Légendaire Capitaine Jack Sparrow alors ? »
Jack sourit en coin. Anatole, lui fit « non » de la tête. Ca, ça avait le don d’agacer. Qui ne connaissait pas Jack Sparrow bon sang ? Les livres d’histoire devaient être remplis de ses exploits. « Je t’aime bien. Tu as l’air malin. Tu sais à qui tu me fais penser ? Johnny Bicoque. Un espèce de beau garçon qui était avec nous sur le Black Pearl. C’était l’inventeur de l’épingle à nourrice. Crois moi, c’était pas la moitié d’un con. Il répondait souvent au tac au tac comme toi. Soit à une question par une question, soit sans relancer la conversation. Tu sais ce qu’il lui est arrivé ? Il nous a tellement saoulé parce qu’il n’arrivait pas à choisir la cuisson de ces haricots qu’on a voulu le passer par dessus bord. Et tu sais ce qu’il nous a dit une fois sur le pont ? »
Rester théâtral. Faire des mimiques. Garder son interlocuteur dans les yeux. Parler avec une voix suave, mesurée et avec des tons différents. Voilà la clef d’un vrai conteur. « Vous croyez qu’elle est froide ? Voilà c’qu’il nous a dit. Il nous a tellement fait de la peine qu’on l’a fait descendre et qu’on l’a déposé sur le premier continent. »
Il y eut un petit silence. Il avait réussi à captiver Anatole. « C’est une bien triste histoire. » dit-il avant de sourire.
Non. C’était pas triste du tout. Ce débile de Johnny Bicoque avait failli les tuer car il n’arrivait pas à choisir la taille de la mèche pour le septième canon. Alors non, c’était pas triste. « Je ne suis pas fan des haricots. Je suis plus porté sur les pâtisseries. »
Il leva alors les yeux au ciel, songeur, rêveur. Jack, lui leva aussi les yeux au ciel avec une grimace. Ce mec était bizarre. Vraiment bizarre. Un sourire aux lèvres, Anatole fit apparaître deux éclairs au chocolat. L’un dans la main de Jack et l’autre dans la sienne. « Il sera meilleur que celui d’ici. Il n’aura pas de goût de terre. »
Oh, toi, tu avais quelque chose à prouver pensa Jack. Inspectant l’éclair comme un brocanteur pour voir s’il n’était pas empoisonné, il croqua dedans avec délice. Il était merveilleux. Franchement, d’un point de vu objectif, on pouvait dire que Jack était le chouchou des dieux et des titans pour le moment. Du rhum, des éclairs au chocolat. C’était mieux ici qu’à Storybrooke. Seul Peter Pan venait tâché son sublime tableau. « Hmmmmm ché très bon. »
Il releva la tête et plaça sa main vers l’oreille d’Hypérion, comme pour lui dire un secret. « Il paraît qu’un Titan, c’est plus fort qu’un dieu. Je suis sur que c’est vrai. Diane a fait apparaître ça. »
Il désigna la bouteille de Rhum. « Tu pourrais faire venir quelque chose de… Plus gros. Comme un bateau ? » « Pourquoi un bateau ? » répondit-il simplement.
Jack le fixa longuement. Il se foutait de sa gueule à répondre par une question à une question ou quoi ? Il n’avait donc rien appris avec la Fabuleuse Histoire de Johnny Bicoque ? Jack mit une main sur le coeur, comme s’il faisait une attaque. Il s’appuya ensuite comme s’il était très faible sur Anatole et il releva la tête vers lui, théâtral. « Quelle question camarade… Pour voguer, sur l’Océan… Pour l’éternité... »
Il se redressa subitement, en posture normal et déclara surpris : « Voyons ! Tout le monde rêve de ça ! »
Anatole fronça les sourcils. « Un pirate sans bateau ? L’éternité, ça semble grandement long. Et voguer seul, ça n’aurait pas grand intérêt. »
Jack se gratta soudain la barbichette, pensif. « On se connaît non ? On s’est pas déjà vu quelque part tous les deux ? William Turner ça te dit quelque chose ? »
Anatole hocha la tête en négation. Il lui tapota la main sur l’épaule et répondit : « Il faut songer à dormir, une fois le soleil couché. »
Puis, il s’en alla. Bizarre. Ce mec était fou. C’était sur et certains. Jack en était même convaincu. Et là, entre lui et Hope, Angelika et Diane, ça commençait à faire beaucoup de fou furieux. Soit effectivement, ils étaient tous fous, soit c’était lui. Mais ça, c’était totalement improbable. « L’absolue concordance dans ce cosmos, l’égalité face au crépuscule... » finit-il par dire tout seul.
Et, sans rien demander à personne, il revint vers les tentes en beuglant : « ALORS T’AS MONTE MA TENTE LA ROUQUINE ? »
Peter Pan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Now I need a place to hide away. Oh, yesterday came suddenly...
| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Il ne peut y avoir qu'un seul Pan.
Quittant la cascade et tout ce qui l’entourait, dont Peter, Violette était repartie vers le centre du campement. Elle pestait car Peter s’était joué d’elle. D’abord il avait osé la traiter d’imbécile, mais en plus il lui avait menti sur l’endroit où elle allait dormir. Il lui avait vendu du rêve sur la cabane suspendu, que l’on ne pouvait accéder qu’en volant. Mais il avait omis de lui dire que c’était là que lui dormirait. De toute façon Violette n’avait clairement pas envie de dormir avec lui. Comment le pourrait-elle alors qu’il l’avait traité et qu’il s’était moqué d’elle. C’était un crétin. Mais étrangement Violette n’arrivait pas à se le sortir de la tête, ce qui rendait l’agacement d’autant plus grand.
La brunette arriva rapidement au camp, la chaussette trempée à la main. Elle remarqua rapidement les tissus et les bâtonnets au sol. En plus il fallait qu’ils fassent leur tente ? Violette soupira. Elle n’avait jamais fait de camping et n’avait jamais monté de tente. Et clairement Vi’ n’avait plus la patience d’essayer. La seule chose qu’elle voulait c’était dormir. Alors elle prit une couverture mis à disposition et se mit à côté du feu. Elle posa la chaussette sur le rondin de bois qui servait de banc afin qu’elle sèche. En tournant la tête, Violette aperçut la rouquine déjà allongé sur le sol, emmitouflée dans sa couverture. Elle semblait déjà dormir à point fermé. Ou peut-être faisait-elle semblant ? Qu’importe. Violette fixa son regard devant elle. C’est à ce moment-là qu’elle aperçut Angelika, la blondinette qui s’était fait attaquer par les moustiques. Elle avait l’air sympa et par rapport à ce qu’elle avait vu, elle semblait avoir un certain feeling avec les enfants. Mais là, en s’avançant vers Violette, elle semblait inquiète. Violette suivi son regard qui s’était alors posé sur la chaussette mouillée.
« Que vous est-il arrivé ? Est-ce que tout va bien ? » « Peter. » soupira-t-elle. « C’est qu’un crétin. C’est à cause de lui que ma chaussette est mouillée. J’ai même pas réussi à le fouette avec pour me venger. » termina-t-elle avec un ton exaspéré tandis qu’Angelika souriait. « J'en conclu que votre entrevue ne s'est pas bien passé ? Cela ne m'étonne pas venant de sa part. » Elle regarda autour d'elle pour guetter les enfants « Vous devriez vous méfier de lui, Ce type a l'air dangereux... en plus d'être un véritable tyran. Il interdit même aux enfants de lire ou d'écrire, quel manque de savoir vivre ! » Elle s’assit alors aux côtés de Violette. « Mais ne vous inquiétez pas ! Je suis certaine que vous aurez bientôt l'occasion de lui rendre la pareille ! » « Disons que cela aurait pu mieux se passer » répondit Violette comme si elle était légèrement déçue, avant de regarder son interlocutrice en faisant les yeux ronds, choquée par ce qu’elle venait d’apprendre. « Sérieusement ?? Je pensais pas ça de lui. Il ne semble pas si tyrannique que ça. C'est juste un grand enfant qui veut pas grandir. Peter Pan des dessins animés quoi. Je pense qu'il y a plusieurs choses qu'il ne connait pas, que ce soit des notions ou des émotions, sentiments. Mais je me méfie un peu de lui aussi, il est menteur et trop joueur » Violette l’observa s’asseoir et sourit à ce qu'elle lui venait de lui dire. « J'y compte bien. Il va pas s'en sortir comme ça. »
Violette tourna sa tête vers les tentes encore au sol et non monté.
« Vous avez fait votre choix ? Tente ou nuit à la belle étoile comme la rousse là-bas ? » « Les apparences peuvent être parfois bien trompeuses ! Après tout vous ne devez pas oublier que c'est lui qui nous a fait enlever et nous en ignorons toujours la raison... » soupira-t-elle avant d’avoir un sourire plus compatissant « Cela dit ce que vous dites est assez correct. Je pense qu'il y a beaucoup de maladresse chez chacun de ces enfants. Ils suivent des règles qui ne sont pas les nôtres parce qu'aucun adulte n'a été là pour leur montrer le droit chemin.... ils inspireraient presque la pitié ! » Puis la blonde haussa les épaules en regardant les tentes. « La nuit semble claire et chaude, je ne crois pas que des animaux dangereux rôdent par ici, dormir à la belle étoile ne doit pas être si désagréable que cela. » Elle sourit. « Cependant, si nos hôtes ont eu la bienveillance de nous apporter des tentes, pourquoi ne pas les utiliser ? » Elle reposa son regard sur Violette. « Et vous que comptez-vous faire ? » « Vous avez raison. Il faudrait éclaircir ce point avec Peter. » répondit-t-elle en faisant une légère moue, réfléchissant à quelle réponse il pourrait donner. « Oui. Finalement ils sont livrés à eux-mêmes...Je dirais pitié mais aussi agacement. Ils sont pire que mes frères...et pourtant ce sont pas des amours tous les jours. » Violette regarda les bouts de tissus en écoutant la réponse d'Angel puis se retourna vers elle. « Perso, j'ai pas la patience de monter une tente. Je ne sais même pas le faire. Je suis fatiguée...Je pense que je vais dormir comme Hope. A la belle étoile. Mais si vous faites votre tente, je vous souhaite bon courage ! » Violette lui sourit. « C'était sympa de discuter avec vous mais je commence à être vraiment fatiguée...Je vous souhaite donc une bonne nuit. On pourra reprendre notre conversation demain si vous voulez ?! » « Ce serait vraiment avec plaisir Violette. Je vous souhaite une bonne nuit ! »
Violette lui adressa un large sourire avant de se lever. Violette décida d’aller de l’autre côté du feu. L’air à Neverland n’était pas froid. Et la nuit étoilée était magnifique. Cela donnait vraiment envie de s’endormir à la belle étoile. Et c’est ce que Violette fit…difficilement car son esprit était perturbé par les récents événements.
***
Chose qu’elle n’avait pas pensé en dormant à la belle étoile, c’était la lumière du soleil. Impossible de ne pas être réveillé avec la lumière du soleil en pleine figure. La brunette avait beau se retourner, mettre la couverture sur sa tête, rien n’y faisait. En plus, les Enfants Perdus n’aidaient pas à se rendormir. Ils s’étaient réveillés dès les premières lueurs du soleil et ils faisaient du bruit. A peine levés, ils jouaient déjà dans leur cabane. Pas très étonnant pour des enfants. Violette laissa tomber. Elle se réveillerait. Mais tranquillement. Violette sorti sa tête de la couette doucement, puis laissa le soleil caresser son visage. Cela faisait du bien. Cela la réchauffait. Immédiatement Violette pensa à sa chaussette. Elle se leva brusquement, restant en position assise. Puis elle regarda le feu, qui n’avait pas survécu. Normal après tout, personne ne s’en était occupé. Violette se leva pour aller chercher sa chaussette. Elle fut soulagée de constater que sa chaussette n’était plus mouillée. Sans attendre plus, Violette l’enfila à son pied nu. Qu’est-ce que ça faisait du bien !
Mais Violette ne savait ce qui était mieux, la chaleur retrouvé à son pied ou le coup de poing que Peter venait de se prendre. C’était celui qui ne s’était pas pris la veille. Violette ne put s’empêcher de rire en le voyant tomber plus loin. Violette se leva pour s’approcher d’Hope et de Peter.
« C’est le karma Peter. Bien fait pour toi ! » lui lança-t-elle tout en continuant de rire avant de se retourner vers Hope. « Joli coup…Hope, c’est ça ? » « Mmuh… » grogna Hope en se frottant les yeux parce qu’elle ne semblait pas encore bien réveillée.
Peter faisait de même, mais lui c’était parce qu’il avait mal à son œil. Malgré tout, Peter parvint à lancer un regard noir à Violette. La brunette pu remarquer qu’il avait l’œil tout rouge. Mais c’était mérité.
« Tu vas moins rigoler dans 5 minutes. » rétorqua-t-il en se relevant et en indiquant à tout le monde de le suivre.
Il les emmena dans un endroit qu’ils n’avaient pas encore visité, mais qui faisait toujours parti du campement. Ils étaient passés devant les pistes de skateboard et avaient continué un peu après. Ils arrivèrent dans une petite clairière avec différents objets qui ressemblaient à des appareils de sport ou de musculation. A la différence près que tout était en bois ou en bambou. Bref, cette mini salle de sport en plein air restait vétuste par rapport à ce qui existait dans leur monde. Il y avait également un sac accroché à un arbre, pour taper dedans et une sorte de cheval d’arçon, des barres parallèles. Quand on pensait que tout avait réalisé à la main, on ne pouvait qu’être admiratif. Les enfants perdus s’étaient rassemblés en demi-cercle derrière les plus grands. Tout le monde semblait prêt pour la suite…sauf Hope qui était à moitié emballée dans sa couverture. Dormait-elle encore debout ? Violette n’eut pas réellement le temps de s’y intéresser plus longuement puisque Peter, qui était face au groupe prit la parole.
« L’entraînement commence maintenant. Oui. Avant le petit déjeuner. » annonça Peter les mains sur les hanches et l’air revêche. « On va voir un peu ce que vous avez dans le ventre. » termina-t-il en toisant tout le monde. « Pourquoi on doit s’entraîner ? » soupira Violette.
Après tout, elle s’entrainait déjà pour la Magic League. Elle ne voyait pas pourquoi elle devait s’entraîner ici. Ce n’était pas sa vie Neverland. Peter haussa un sourcil, surpris, en direction de Violette.
« Nos ennemis ? Les Indiens ? Wouaho….tu as la mémoire qui flanche ? »
Même s’ils ne se connaissaient pas tant que ça, Violette savait très bien qu’il la reprenait pour une imbécile. Encore une fois. Violette s’était retenu de dire que c’était son problème, pas le leur…Mais elle arriva à se contenir. Elle serra les poings et les dents…puis elle soupira. Il fallait qu’elle se calme pour pas commettre un meurtre. Violette posa son regard sur un bâton assez grand, non loin d’eux. Il voulait voir ce qu’elle avait dans le ventre ? Cela ne lui avait pas suffi de se faire envoyer valser par un champ de force ?
« Tu veux voir ce que je lui fais à ton indien ?? »
Violette se dirigea vers le sac, le bâton dans la main. N’ayant pas pu se venger de la façon dont Peter la traitait depuis le début et étant rempli de rage à l’intérieur d’elle à cause de tout ce qu’elle vivait ces derniers mois, Violette décida de vider tout ça en tapant sur le sac. La brunette tapa de différentes manières. Elle sentait la rage sortir, ses émotions prenaient le dessus….Peut-être un peu trop. En effet, au bout de deux/trois minutes, Violette se libéra tellement qu’un champ de force émana d’elle et acheva le sac. Devant tout le monde, le sac explosa en confettis. En voyant cela, Violette se stoppa, gardant son bâton avec elle. Elle se retourna avec une mine désolée vers les autres. Ringo était bouche bée.
« Oups… » « Mais…Je vais taper sur quoi moi maintenant ? » balbutia Ringo tout triste tandis que Castor et Pollux lui tapotaient l’épaule en guise de soutien.
Mais elle n’était pas la seule coupable. Si Violette avait tant de chose à libérer, c’était en partie à cause de Peter. Elle se retourna donc vers lui.
« Tu vois ce que tu me fais faire ? »
Remettre la faute sur Peter était tellement plus simple que d’assumer son non self-control. Violette se retourna ensuite vers Ringo en lui faisant une grimace désolée.
« Je suis vraiment désolée. Mais si Peter n’était pas aussi pénible je suis sûre que ça ne serait pas arrivé. T’as qu’à taper sur Peter, c’est pas mal aussi. » proposa-t-elle en haussant les épaules avant de croiser les bras contre sa poitrine.
Peter se contenta, lui, de l’observer les bras croisés, adossé contre un arbre. Il semblait amusé de la situation, une fois de plus. Il adorait l’énerver en fait. Quant à Ringo, il écarquilla les yeux comme si Violette venait de dire quelque chose d’abominable.
« La colère est un excellent moteur. Elle te permet de te dépasser, de te rendre plus forte. » expliqua enfin Peter sans bouger d’un centimètre.
Violette fronça les sourcils. Ce n’était pas comme ça qu’elle était en temps normal. Là, c’était juste qu’elle n’avait plus aucune patience, qu’elle avait vécu trop de chose, qu’elle avait trop encaissé et trop gardé pour elle. Elle gardait trop de chose en elle et cela commençait à exploser petit à petit. Mais Violette n’aimait pas être comme ça. Elle n’avait pas méchant fond. Elle existait pour aider les autres. Elle savait maîtriser ses dons et ses émotions. Mais ces derniers temps, tout partait en cacahuète…La jeune héroïne garda ses bras croisés en s’adressant à Peter.
« Et toi tu vas prendre un malin plaisir à m’énerver, je me trompe. Ce que tu fais depuis notre arrivée ici. Tu peux pas aller embêter quelqu’un d’autre non ? » « C’est ton tour » répondit tout simplement Peter en haussant les épaules. « Si tu te sens persécutée à ce point, c’est que tu as quelque chose à te reprocher. » expliqua-t-il dans un sourire de diablotin. « Oh bah oui. C’est vrai que c’est moi qui ai enlevé quelqu’un ! » répliqua-t-elle en levant ses bras au ciel tout comme ses yeux avant de les reposer sur Peter, bien décidé à lui faire fermer son clapet. « Tu devrais faire attention Qui aime bien châtie bien comme dit l’expression. Et vu ton comportement vers moi, on va finir par croire que tu m’apprécies plus que tu ne veux te l’avouer. » Et BAM dans les dents de Pan. « Vu que je n’ai plus de sac pour m’entraîner, je peux t’utiliser ? »
Sous-entendu : frapper sur Peter. Ce dernier d’ailleurs haussa un sourcil, incrédule.
« Tu te prends vraiment pour le centre du monde. » fit-il remarquer avant de se détacher de l’arbre mais sans s’approcher pour autant. « La force brute ne suffit pas face aux Indiens. » expliqua-t-il, « Il faut que vous fassiez appel à quelque chose que vous n’utilise plus ou très peu. » termina-t-il en tapotant sa tempe pour désigner le cerveau. « C’est l’hôpital qui se fout de la charité là ! » avoua Violette dans un sourire amusé. « Puisque tu es si intelligent, prouve-le en nous expliquant. Parce qu’en attendant tu semblais avoir besoin de certaines personnes pour… » Violette se stoppa. « Pour tuer des indiens ? T’es pas capable de le faire tout seul avec ta bande ? » Violette croisa une nouvelle fois ses bras. « Si tu as besoin de nous, va falloir commencer à se montrer plus sympa avec nous. Car là, ça donne pas envie de t’aider. »
Et même si Violette était une héroïne, née pour aider et sauver les autres…Là, la situation l’exaspérait trop pour faire quoi que ce soit.
« Je ne peux pas expliquer ce genre de chose. A partir du moment où on veut expliquer l’imagination, on cesse de la provoquer. » expliqua-t-il avant de plisser des yeux. « Ils sont dotés de pouvoirs conséquents. On a besoin de renfort. On s’est dit qu’avec votre aide, on aurait une chance. Enfin ça c’est quand j’imaginais avoir les gens que j’avais demandé »
Le regard de Peter coula vers les Enfants Perdus qui firent tout pour fuir son regard. En effet, ils regardèrent tous ailleurs, l’air de rien. Certains enfants sifflèrent même comme s’ils n’avaient rien attendu. C’était assez drôle. Du moins, cela aurait pu l’être si Violette n’avait pas été une victime collatérale.
« Et c’est bien une réaction d’adulte de parler de « tuer ». Il n’a jamais été question de ça. » Il se mordit les lèvres avant d’ajouter. « Ils m’ont volé quelque chose que je veux récupérer. » « Avec un peu plus d’information sur ce qu’on attend de nous, on peut imaginer plus de chose. Mais d’accord. C’est compris. » donna-t-elle comme réponse à sa première remarque tout en hochant la tête une seule fois. Avant de soupirer à sa seconde remarque. « Oui. Ok. Je suis peut-être allé trop loin en utilisant ce verbe. »
Violette savait reconnaître ses erreurs. D’autant plus que ce n’était pas dans sa nature d’attaquer quelqu’un en première et encore moins de tuer des personnes. Malheureusement elle avait déjà été contrainte de le faire…Violette espérait au fond d’elle qu’elle ne serait pas obligé d’aller jusqu’à là pour les Indiens…
« Qu’est-ce qu’ils t’ont volé d’aussi précieux ? » interrogea Violette très curieuse et toute ouïe de savoir. « Ma flûte » répondit-il avec une moue en prime. « Et j’y tiens beaucoup. » « Elle est très précieuse » rénchérit Plume d’un ton grave. « Elle l’est autant que les billes colorées que m’a offert Led Zeppelin. » termina-t-il en regardant Hypérion avec un sourire. « Ma flûte l’est davantage » répliqua Pan contrarié.
Violette espérait bien que sa flûte était plus précieuse que de simples bonbons. Car ça ne valait pas le coup de risquer sa vie pour si peu, que ce soit la vie de Violette que celle de Pan. Si sa flûte avait autant de valeur qu’un sachet de bonbon, Peter ferait bien mieux de laisser tomber plutôt que de risquer la mort. Mais dans le cas contraire, si elle l’était vraiment, alors Violette l’aiderait. C’était dans sa nature. Violette fit une moue, indiquant qu’elle écoutait attentivement leur échange et qu’elle gardait ça en mémoire. Puis elle hocha la tête, montrant son approbation face à tout ça.
« On poursuit l’entraînement ? » demanda Pan à Violette. « Oui. Si tu as un sac de rechange, je veux bien continuer. »
Il fallait avouer que cela lui avait fait un bien fou de taper sur quelque chose, d’extérioriser sa colère et sa rage…Celle qu’elle avait enfoui depuis bien longtemps sur des évènements bien plus personnel que son début d’aventure à Neverland. Mais apparemment, elle n’allait pas avoir une nouvelle occasion d’extérioriser.
« Pas besoin de sac. On va changer d’exercice. » expliqua-t-il en avançant de quelques pas vers elle, toujours les bras croisés. « Joue nous quelque chose. Un air de ce que tu veux. Avec l’instrument que tu veux. »
Peter la fixait. Il attendait. Violette, elle, était partagée entre la déception et l’incompréhension. Elle fronça les sourcils quelques instants mais se détendit rapidement lorsqu’elle comprit là où il voulait en venir. C’était tellement logique. Il n’arrêtait pas de parler de l’imagination.
« Oh ! L’imagination c’est bien ça ?? Ok. C’est la première fois que je fais ça donc tu dois être indulgent. »
Car il fallait avouer que ce n’était pas trop le genre de Peter. Du moins, du peu qu’elle avait vu, Peter n’était pas le plus indulgent de Neverland. Violette ferma alors les yeux. Elle imagina une jolie guitare noire. C’était un instrument qu’elle adorait et qu’elle rêvait de savoir jouer. Toujours les yeux fermés, elle plaça ses bras dans l’air comme si elle tenait une guitare. Elle ne savait absolument pas jouer, alors elle ne s’intéressa pas aux cordes et aux accords. Elle ne les connaissait pas. Par contre, Violette s’imagina la mélodie qu’elle voulait jouer. C’était Wake Me Up When September Ends de Green Day. La brunette appréciait beaucoup cette mélodie. Et soudain ; Violette pu entendre le vent se changer en sons contre ses doigts. C’était comme si elle jouait réellement de la guitare. Mais le vent n’émettait que cinq petites notes et en plus discordantes. Bref, loin de la magnifique mélodie que Violette imaginait. Néanmoins, cela avait fonctionné. Son imagination avait pris forme, en quelque sorte.
☾ ANESIDORA
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Nous avions, été séparés en deux groupe : Angelika et les enfants perdus d’un côté, le reste et Pan de l’autre. J’avais silencieusement observé sa manière de s’y prendre avec Violette. J’ignorais s’il prenait un malin plaisir à la provoquer parce qu’elle démarrait au quart de tour ou bien si cela cachait quelque chose d’autres. En tout cas de prime abord il semblaient s’entendre comme chien et chat. Ce qui n’était pas forcément une bonne nouvelle pour la « cohésion » de l’équipe. Je n’eus pas vraiment le temps de me pencher plus amplement sur la question, puisqu’il se tourna vers moi :
« Passons à toi Diane. »
Le ton employé était plus doux que celui sur lequel il s’adressait à Violette, à croire qu’il faisait preuve de respect envers moi et non Violette. Ce que je ne trouvais pas nécessairement juste. Chaque personne ici présente avait droit au respect. Ne serait-ce que parce qu’elles s’étaient retrouvées enlevées contre leur gré et confondu avec d’autres :
« Étant donné que tu es la seule qui a sa place ici, je vais te demander de faire ce pour quoi tu es là. Tu vas entrer en contact avec la Nature. »
Je répondit par un simple hochement de tête, cela c’était dans mes cordes. Néanmoins, je préférais faire une mise en garde avant de tenter quoi que ce soit :
- Je vais avoir besoin d'un minimum de concentration.
Autrement dit : pas de bruits parasites autour. Pas de disputes, ni quoi que ce soit d’autres. J’avais besoin de calme et de tranquillité. Cela ne se ferait pas en claquant des doigts, et généralement même Apollon comprenait et ne cherchait pas à constamment attirer mon attention. Fermant les yeux, je me concentrais afin de faire abstraction de tout ce qui m’entourait afin de me concentrer uniquement sur une chose : La nature.
« Ça y est ? C'est fait ? »
Trente secondes. Voilà, le temps que j’avais passé à essayer de me concentrer. La réponse était donc « non. » Ces choses là, prenaient du temps. Elles ne se faisaient pas en un simple claquement de doigt, j’aurais bien aimé, mais la réalité était toute autre. J’avais pourtant été clair non ? J’avais besoin d’un minimum de concentration. Si l’on m’interrompait tout le temps, cela me la cassait complètement. Comme ce n’était pas le moment d’être agacée, je prit comme d’habitude sur moi afin de répondre sur un ton plus posé :
- Si je suis dérangée toutes les trente secondes, cela ne risque pas de marcher répliquais-je patiemment tandis-qu’Hypérion l’observait l’air amusé.
Pan esquissa une moue en se passant la main sur son menton :
« D'accord.»
A la bonne heure. Retenant un soupire, je fermais à nouveaux les yeux afin de retrouver ma concentration. L’ennuie, c’est qu’il ne semblait pas avoir compris ce que je lui avait expliqué. Et prenait mes mots au pied de la lettre puisqu’une minute plus tard il m’interrompit à nouveau :
« Et maintenant ? »
- Par toutes les lune de Vigrid ! M’exclamais-je exaspérée Un mot de plus, et j'utilise des racines en guise bâillon !
Il haussa un sourcil guère impressionné. Néanmoins, je lui conseillerais de l’être un minimum. S’il voulait arriver à ses fins, ce n’était pas en m’agaçant constamment qu’il y arriverait. J’ignorais ce qu’il n’avait pas compris lorsque j’avais annoncé avoir besoin de concentration. Néanmoins, sur l’échelle de l’impatience il détrônait sans mal mon frère. Même lui, ne me demandait pas toutes les minutes si ça y est c’était bon. Et pourtant, Apollon n’était pas connu pour sa patience bien au contraire.
« Ce n'est pas la bonne méthode pour obtenir ce que tu souhaites. » Intervint Hypérion
Pan se tourna vers lui :
« Je peux te poser une question ? Qui es tu pour me donner des conseils ? »
Son ton était clairement blasé, il ne devait pas avoir l’habitude de recevoir des conseils de qui que ce soit et particulièrement pas d’un titan. Titan qui d’ailleurs, sembla totalement l’ignorer pour me regarder
« C'est quoi ta méthode, puisque tu es si intelligent ? Vas y! »
Je m’étais contenté d’observer l’échange en silence. Inutile de chercher à faire quoi que ce soit de toute façon, il y avait trop d’éléments perturbateurs pour ne serait-ce que tenter de continuer. Je serais bien trop distraite pour ressentir quoi que ce soit de toute façon. Le titan lui, se contenta de secouer la tête avant de s’approcher de moi avec un léger sourire avant de regarder mes mains et de me tendre les siennes. Comprenant qu’il voulait, que je les attrape, je l’observais quelques instants avant de finalement de me décider. Il restait un titan après tout, il savait plus de choses que nous. S’il voulait que je fasse cela ce n’était probablement pas sans raisons :
« N'écoute pas le gamin. Concentre toi sur ce que tu cherches à ressentir. »
J’avais besoin de faire le vide en moi, de ne pas me concentrer sur tout ce qu’il se passait autour, afin de rechercher la connexion avec la nature.
« Ressens ce qui t'entoure. N'essaye pas de la ressentir elle. »
Fermant à nouveau les yeux, je fit dans un premier temps abstraction de l’environnement dans lequel je me trouvais afin de me concentrer uniquement sur mon empathie. Il y avait une certaine mélancolie, mais également de la joie chez Jack, de l'exaspération mêlée à de l'incompréhension pour Violette, Hope quant à elle semblait être dans un espèce de brouillard. Quelqu’un ne semblait pas encore tout a fait réveillé et en dépit de toute la concentration dont je me devais de faire preuve, je ne pu m’empêcher d’être légèrement amusée par cette constatation. Il y eu néanmoins deux choses qui se démarquaient du lot : la première c’était la colère et la volonté chez Pan, et la seconde c’était le vide que je ressentais chez Anatole. Probablement était-ce parce qu’il était un titan, dans l’échelle de la puissance il se trouvait bien au dessus de moi aussi supposais-je que c’était normal de ne rien ressentir émanant de lui. Quant à Pan, je n’étais pas étonnée outre mesure. Vu sa manière de se comporter, c’était le genre de choses que je m’étais attendue à ressentir. Mieux valait se montrer un peut méfiante à l’avenir. J’ignorais qui il était réellement, et cet endroit n’était en rien ce à quoi j’étais accoutumée. Je préférais être trop prudent que pas assez
« Elle est présente en chacun d'entre nous. C'est à travers nous que tu peux la ressentir elle. »
Ecoutant ce qu’il me disait, je continuais de me concentrer sur les personnes présentes, afin de passer le stade de la simple empathie classique tel que je la pratiquais, je devais réussir à ressentir et ne faire qu’un avec la nature. Je sentie la pression sur mes mains s’accentuer légèrement du côté d’Hyperion ce dernier cherchait à attirer mon attention sans pour autant me déconcentrer :
« Elle est en chacun d'entre nous. » Redit-il
Donc, si j’avais bien compris. Je me devais également de chercher à lire ses émotions et ce malgré l’espèce de « blocage » que je ressentais ? Mais comment ? Je n’avais encore jamais essayé une telle chose. D’ordinaire, je me contentais de ce que je savais faire. De ce que j’estimais possible. Il y avait apparemment un autre moyen de le faire, un autre « stade » à atteindre avec mes pouvoirs. Ce n’était pas aberrant quant on y repensait, cela faisait écho avec ce que j’avais vu dans le palais du sommeil avec le sable noir, et ce dont nous avions discuté il y a quelques mois. Essayait-il justement, de m’aider à développer mon pouvoir ? D’atteindre une étape supérieur à ce que je maîtrisais déjà ?
« Il est temps que tu ailles au delà... toi aussi. »
Pendant quelques instants, je ressentis quelque chose qui n’émanait pas vraiment d’une personne présente, c’était comme s’il me faisait partager quelque chose que lui avait ressentie sans pour autant en être l’origine. Il s’agissait d’un amour très fort, quelque chose que j’avais déjà ressentie en Aphrodite, mais à un degré bien au dessus de ce que je connaissais. J’ignorais comment, mais c’était comme si ma sœur essayait de pousser ce pouvoir. Redoublant de concentration, je fit en sorte de moi aussi de développer, de pousser tout comme Aphrodite mon pouvoir, afin d’atteindre ce niveau. Pour autant, la joie que je ressentais n’émanait pas de Hypérion mais plutôt de Hope, la tristesse devait sûrement être liée à la mélancolie ressentie plus tôt chez Sparrow, ou alors elle venait peut-être d’ailleurs. La colère, elle émanait distinctement de Pan.
Tout ce que je ressentais, n’émanait pas directement du titan, il s’agissait de morceaux d’émotions venant des personnes tout autour de moi. En fait, c’est comme si je pouvais métaphoriquement entrer en une personne et ressentir ses émotions, mais dans le cas d’Hypérion, il semblerait que je sois capable de ressentir ses émotions à travers d’autres personnes, puisque je ne pouvais pas le faire directement avec lui. Les sentiments ressentis tout autour de moi, agissaient à la manière d’un aimant avec ceux du titan. Ce que lui, ressentait ressortait chez les gens autours. Et il s’agissait de joie, de tristesse et de colère.
Mais après avoir ressentie tout cela, c’est subitement quelque chose de plus doux qui prit place. C’était comme si j’étais subitement perdu dans mes pensées, et au final une voix retentit, celle d’Hypérion :
« Amour. » se justifia t-il. « Il ne peut y avoir de l'Amour sans Colère. De l'Amour sans Jalousie. Sans Joie. Sans Tristesse. Ce que je ressens aujourd'hui, c'est de l'Amour. »
« C'est un sentiment agréable. » conclu Iota.
Je rouvris les yeux pour me rendre compte que j’étais à quelques centimètres du sol. Mes mains étaient toujours dans celles de mon oncle, mais les siennes étaient légèrement élevées étant donné que nous n’étions plus exactement à la même hauteur. Si lui souriait, Pan me fixait d’un air impressionné. Je pouvais tout de même ressentir une certaine anxiété. Il semblerait, que ce genre de démonstration ne soit réservée qu’à lui jusqu’ici. Finissant tout de même par retrouver le sol je clignais plusieurs fois des yeux afin de bien m’encrer dans la réalité :
- C'est...Nouveau. Je n'avais encore jamais essayé de les pousser aussi loin. J’hésitais quelques instants, il y avait une question qui me brûlait les lèvres et qui avait rapport avec tout cela mais à bien y réfléchir je me dit que ce n’était pas le moment. Il y avait bien trop de monde, et je ne souhaitais pas que cela s’ébruite outre mesure. Jusqu’ici en dehors des personnes concernées à l’origine, seul Apollon avait été mit au courant. Étant donné que tout partait de ce que j’avais vu le concernant dans le palais du sommeil, j’estimais qu’il avait eu le droit de savoir. Merci, de m'avoir aidé dis-je finalement
Les questions concernant Ouranos viendrait une autre fois, lorsqu’il y aura moins d’oreilles indiscrètes à proximité
« Pas mal. C'était étonnant »
Il n’avait vu que la partie « lévitation » et si je commençais bien à le cerner je dirais que cela l’énervait de ne pas avoir pu voir le reste également
« Si vous aviez amené le groupe que je vous avais demandé, ça aurait été plus rapide et facile. »
Il regarda autour de lui, très certainement à la recherche des enfants perdus mais se rappela qu’ils étaient avec Angelika, cela lui arracha un reniflement mécontent, tandis-qu’il se passait la main dans sa nuque
« On va rejoindre les autres. »
Je n’y voyais personnellement pas d’objection. Je songeais néanmoins, qu’il faudrait que je trouve un moment pour parler à mon oncle. Seul à seul.