« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les genoux repliés, la tête sur ses genoux, le regard perdu dans le vide. Voilà comment j'avais retrouvé Anna quelque heures après. Je m'étais dirigé vers elle, avant d'aller m'asseoir juste à côté. Il y avait une chaise vide, ça tombait bien. C'était bizarre de voir des chaises, des lits, des étagères de nourritures dans un temple divin. Encore, une cave à vin j'aurai compris, vue qu'il s'agissait du temple de mon père, mais le reste c'était surprenant. Tout avait été aménagé les précédentes heures. Sans doute que les demi dieux resteraient ici, vue que de toute façon ça servait à rien de les déplacer. J'avais observé plusieurs fois Anna, sans trop savoir par quoi commencer.
« J'ai découvert une série de livres le mois passé, sur une sorte de détective privée, qui enquête sur des affaires un peu loufoques. Habituellement je lis plutôt des enquêtes sérieuses, style Sherlock Holmes, mais Stephanie Plum, c'est pas mal aussi. Je pourrai t'en prêter un. »
On sortait tout droit d'une enquête, ça me donnait envie d'en lire une autre. Je n'avais aucune idée de si c'était le genre de lectures qu'avait la jeune femme juste à côté de moi, ou non. Mais quitte à aimer un roman, autant le faire partager. La jeune femme me regarda, avant de laisser échapper un petit sourire, ce qui me fit sourire aussi.
« Je ne connais pas. Mais ça a l'air intéressant. Je serai ravie de découvrir. »
J'avais hoché la tête plusieurs fois en guise de réponse. C'était à découvrir, elle avait raison. J'espérai juste pouvoir retrouver mes romains qui trainaient chez moi. Car si j'avais perdu mon job, j'avais sans doute aussi perdu l'appartement de fonction qui allait avec. Mes cartons se trouvaient sans doute quelque part.
« Je vais peut-être rester ici quelque temps. La Grèce, c'est... grand. Enfin, intéressant. Y'a de quoi visiter et c'est plus calme que la Nouvelle Orléans. » dis-je avec un faible sourire.
« Je pense que tout est plus calme que la Nouvelle Orléans, à l'heure actuelle. »
« C'est pas dit. J'avais vue une affiche par chez moi qui disait que U2 se produirait sur scène ce soir à Coney Island. Ca risque de ne pas être calme du tout par là bas. »
Elle rigola et j'en fis de même. Ca allait me manquer de la voir sourire, rire, et de la voir tout court. Est ce qu'elle viendrait le week end ici ? C'était un voyage un peu plus long et sans doute plus chers. Il n'était plus question de demander à mon père quoi que ce soit, du coup je me voyais mal lui demander de me faire faire des aller retour constamment. On pourrait aussi se voir à mi chemin, mais ça ne réduirait pas vraiment le temps de trajet. Ca le couperait en deux, mais pour les deux, ça serait toujours aussi loin. Storybrooke était à l'autre bout du monde. J'avais passée une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière. J'avais besoin d'une bonne douche, ils devenaient tout gras.
« Tu sais ce qu'il manque à Storybrooke ? C'est un parc d'attraction. Ca me donnerait une bonne raison d'y venir. J'ai déjà bossé dans ce genre d'endroits si tu t'en souviens. » lui dis-je avec un petit sourire imbécile.
« On a une fête foraine. C'est sûr que ça ne vaut pas un parc d'attraction, mais je crois qu'on n'a pas trop les moyens d'en acheter un. »
« Olympe pourrait. Enfin, là bas ils pourraient largement en mettre un. T'imagines une grande roue en nuage ? »
N'empêche ça me donnait réellement des idées. C'était à qui qu'il fallait parler de ce genre de choses ? Mon père ou le maître d'Olympe ? C'était Apollon, n'est ce pas ?
« Je crois que je préfère une fête foraine sur la terre ferme. »
« C'est sûr que vue ce qu'on vient de vivre, c'est plus prudent de partir sur quelque chose de plus banal. » ajoutai-je en souriant avant de perdre mon sourire et de fixer le sol quelque instants. « On va devoir en parler, c'est ça ? » achevai-je timidement.
« Je crois que ça serait bien quand même, oui. »
J'avais une nouvelle fois hoché la tête en guise de réponse. C'était elle qui commençait ou moi ? Et le sol était tellement intéressant. J'avais jamais remarqué que le sol des temples était en marbre.
« Tu sais, au pire, j'ai d'autres livres chez moi. Enfin dans des cartons sur le palier. Y'a pas que des policiers. Je dois aussi avoir... c'est quoi encore son nom ? Jules Verne ? » dis-je comme si de rien était.
« Attends, tu veux qu'on parle des bouquins ou de ce qui s'est passé un peu plus tôt dans la journée ? »
Je lui avais adressé un petit sourire. C'était peut-être mieux de parler de ce qui s'était passé. Mais comment évoquer ça ? 'Alors en fait, Anna, tu te souviens, quand je t'ai embrassée sans que tu demandes rien ? Tu en as pensée quoi ? Tu veux qu'on en parle, qu'on en fasse une thèse ? Tu veux que je recommence ? Tu aurais aimée me gifler mais tu t'es retenue, vue que j'étais sur le point de mourir ?' C'est sûr que frapper un mourrant, c'était pas une bonne chose. Bref... Comment évoquer tout ça ?
« Ca m'a surprise. Je m'y étais pas vraiment attendue... Disons que... j'ai du mal à imaginer que quelqu'un puisse réellement s'intéresser à moi. »
« Ah non mais t'inquiète, je ne m'intéresse pas à toi ! J'ai des vues sur Rebekah a dire vrai. Et je ne savais pas comment te le faire comprendre, donc je me suis dit : oh ben tiens, embrasse Anna. Parce que oui, Rebekah c'est euh... Une fille bien, vraiment. Et moi aussi ça m'a surpris de penser ça de elle. Pas que j'étais surpris de me rendre compte qu'elle était bien, mais surpris que une fille bien comme elle, ne me gifle pas si je venais à l'embrasser. Et elle est vraiment superbe, tu vois. J'ai pas compris de suite que je... je... flashais sur elle. Mais quand ça m'est venu, j'ai paniqué et j'ai fait la chose la plus stupide possible. C'était génial, magnifique, mais... stupide, car je ne lui ai pas demandé avant. Et... Enfin tu vois Rebekah est... vraiment... vraiment... bien. Y'a pas de raisons qu'on ne s'intéresse pas à elle. »
Je venais de grimper sur le podium, récupérer le prix du plus grand boulet. J'étais sur le point de remercier mes parents, mes amis, ma famille, le chien que je n'avais jamais eu... et au lieu de regarder le public je fixai une nouvelle fois le sol. Je me sentai rouge, j'avais très chaud et en même temps, j'avais juste envie de fuir pour avoir dit des choses aussi stupides. J'étais resté quelque secondes sans rien dire, avant d'ajouter :
« T'as compris que ce n'était pas de Rebekah que je parlais ? Enfin, j'en connais une, toi aussi, mais... En fait c'est toi la fille bien, mais je ne sais pas comment te le dire... »
« Aaron, j'ai beaucoup de compétences, mais le mentalisme n'en fait pas encore partit. » me dit-elle. « Je vais t'expliquer un truc... quand tu essayes de faire comprendre à une fille qu'elle te plaît, ne la compare pas à une autre fille qu'elle n'aime pas beaucoup. »
Ok, elle pensait vraiment que je parlai de Rebekah au début ? En fait... Avec les filles, c'était ça le problème. Il fallait toujours savoir comment s'y prendre et être clair. Je l'avais regardée, me demandant comment je devais m'y prendre, puis j'avais dit la chose la plus censée qui m'était passée par l'esprit.
« Tu me plais, Anna. »
Elle laissa échapper un petit rire, plutôt jolie. C'était entre le rire de soulagement et d'amusement. Je ne savais pas comment le prendre. En tout cas, elle ne m'avait pas encore frappée. Pourquoi j'avais toujours la sensation qu'on voulait me frapper ?
« Ben tu sais quoi ? Je crois que tu me plais aussi. »
Allo Houston ? Que devons nous répondre à cela ? Je souriais bête, sans trouver la moindre réponse à donner. On pouvait en rester là et se regarder en chien de faïence un petit moment avant de trouver quoi dire d'autre. Ou simplement ne rien dire. Fallait que je lui serre la main et que je lui dis un truc du style 'à la prochaine?'.
« Cool. » laissai-je échapper. « En fait la fête foraine c'est pas si mal. C'est pas un parc d'attraction, mais si on pense un peu à Aster... Car oui, c'est pas facile pour lui de te donner des week ends... Autant que je sois plus proche de Storybrooke. Parce que y'a aussi des lundi et des mardi ou des... Enfin c'est pas obligé qu'on se voit que le week end. Si t'en as envie bien sûr. »
Elle souri.
« Je termine tous les jours à 17H. »
« Ah non, là c'est trop. Tous les jours ? T'es déjà tellement accroc à moi ? » lui dis-je en souriant.
« Dis donc, qui est le plus accroc des deux ? C'est pas moi qui ait proposée de me rapprocher, c'est toi. »
« Oui, mais je fais ça pour Aster. Tu m'as tellement parlé des problèmes qu'il a à trouver de bons employés, donc je ne veux pas le priver de la meilleure. Et puis, je pense aussi un peu à l'économie de la ville et à la fête foraine qui manque d'employés. »
Elle hocha la tête.
« Tu devrais le rencontrer, tu comprendras pourquoi il a du mal à trouver des employés. »
« Il est vieux et grognon ? »
« C'est à peu près ça. »
« Ca m'arrange. » dis-je avant de d'ajouter : « Enfin dans le sens où si il est vieux et moche, j'ai pas trop de soucis à me faire. Dans le sens, où je suis peut-être pas un canon, mais je suis encore jeune. Un point pour Aaron, 0 pour Aster. »
« Il a quarante cinq ans. Donc, il n'est pas si vieux que ça. C'est juste qu'il me fait flipper. »
« Attends... Je me sentais rassuré, mais là t'es en train de me dire qu'il y a quelqu'un qui peut rivaliser avec ton nouveau petit copain ? » ajoutai-je en me mordant les lèvres.
J'avais le mot fatidique. Il faisait encore plus chaud.
« Non, vraiment, il va falloir que tu le rencontres. »
« T'as pas relevé. C'est que le terme te plaît ? Enfin, te convient ? » ajoutai-je septique et très intéressé.
« A mon avis, Jack va vouloir mettre son grain de sel avant que tu ne te déclares officiellement mon petit copain. »
« Je comprends. De mon côté aussi... Enfin... Euh... Tu devras avoir l'accord de Melody. » dis-je encore plus septique, mais c'était histoire de ne pas lui dire que j'étais seul à décider. « Mais ça devrait aller. Elle t'aime bien. C'est sûr. »
« A mon avis, si je me pointe devant Melody en lui demandant la permission d'être ta petite amie, elle va rien comprendre. » dit-elle en souriant.
« Gardons ça secret pour le moment, ça sera plus simple. Mais... je retiens. 17h, tous les soirs. Et à commencer par ce soir. Enfin... Il est déjà dix neuf heures passé, mais... Bien que non, en fait. Tu veux sortir avec moi ce soir ? »
« Si on arrive à retourner à Storybrooke et à se trouver un costume à temps, il y a une fête en ville. »
Je m'étais levé, confiant sur le fait qu'on trouverait un direct jusque là bas dans la seconde. Enfin par direct, j'entendais Aphrodite, Dyonisos, Hadès... Enfin, je ne savais pas trop lequel invoquer. Peut-être que mon père pourrait faire l'affaire pour une fois. Je lui avais tendu la main - à Anna et pas mon père - en lui adressant un petit sourire.
« Je relève le défi, juste pour voir quel costume tu choisiras. »
Voilà une histoire qui se finissait bien. J'avais l'impression que pour une fois, on allait vivre ce renouveau à deux.
Jack Overland
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Dans la semi obscurité de la tente, je reflechissais. D'une main distraite, j'étais en train de caresser les cheveux de Kostos, toujours endormis pendant que mon regard, un peu vide, était posé sur Alysea. On avait monté une petite tente au dessus de leurs lits, et moi je m'étais installé avec eux, regarder leurs visages endormis. Ils avaient l'ir paisible. Est ce que Sab était dans leurs tête ? Je n'en avais aucune idée, je ne voyais pas de petites créatures de sable dorées. Si je pouvais, je lui dirais de passer ici, ils méritaient de faire de beaux rêves apres tout ce qu'ils avaient traversé. Un bruissement me fit lever les yeux et j'appercut Tess qui entrait dans le repère. Nos regards se croisèrent pendant un instant, avant qu'elle ne se décide a parler.
"On a fait mettre une tente. Ils adorent se cacher en dessous."
J'eus un rire amusé. C'était compréhensible. En tout cas, ils étaient réellement bien installés, ca faisait du bien de le savoir, comparé a leur planque sous la ville, c'était le paradis ! Dommage qu'ils ne soient pas conscients pour en profiter.
"Oui, ca m'étonne pas. C'est rassurant, on se sent protéger. " En sécurité, dans un cocon. Je levais les yeux vers elle. "Et toi, tu vas faire quoi ? Vous allez rester là ? Vous pourriez venir a Storybrooke non ?"
Ou sur l'Olympe ? Si il fallait, j'étais prêt a abandonner l'idée du hangar pour le changer en camp de réfugiés ! Même si ca me brisait le cœur par avance. Mais je savais que je ne pourrais pas rester ici trop longtemps. Ou pas indéfiniment.
"Je pense que ça ne serait pas prudent. Cet endroit les as fait tomber dans un profond sommeil et j'ai l'espoir que ça ne soit pas un hasard." Elle regarda autour d'elle avant de dire : "Dyonisos a toujours voulu les protéger. C'est chez lui qu'ils sont en sécurité."
Sûrement, j'en savais rien. Je e contentais de hocher les épaules avant de me lever pour l’entraîner a l'écart. J'avais tout comme elle l'impression que si les demis dieux étaient tombés endormis, ce n'était pas pour rien. D'une certaine façon, j’espérai que ca arrêterai la maladie. Ou en otut cas nous faisait gagner du temps.
"Et toi, tu vas aller ou ? Tu vas rester avec eux ou tu as autre chose en tête ?" Je connaissais déja la réponse a cette question a vrai dire, et passais une main dans mes cheveux en soupirant. "tu veux.. trouver les autres et rentrer a Itaque ?"
Tess tendit la main pour attraper la mienne et du bout des doigts, la fit tourner pour montrer mon tatouage. Doucement, elle passa une main dessus, le regard perdu dans ses souvenirs.
"Il appartenait à quelqu'un qui m'était chers." Sa main me relâcha. « Je ne sais pas quand on pourra rentrer. Mais oui, je compte bien me mettre en quête des autres."
Sûrement. Il y eut un silence, chacun réfléchissant a l'impact de ses paroles. Puis, Tess leva les yeux vers moi pour capter mon regard..
"Tu n'est pas obligé de venir avec, si tu ne le souhaites pas. Ces tatouages et leurs porteurs sont important pour ouvrir le passage. Mais sauver les nôtres une fois sur place, c'est notre tâche. Tu n'es pas obligé de nous accompagner dans ça. Une fois de l'autre côté, tu pourras immédiatement revenir ici le temps que le passage restera ouvert. Mais j'ai vraiment besoin que tu nous aides à l'ouvrir. Si ce n'est pas toi, ça pourra être quelqu'un d'autre, mais... j'ai confiance en toi, Jack."
Wahou. Ca c'était de la déclaration ! J'eus un rire géné. Je ne savais absolument pas ou me mettre, si j'avais été un peu plus émotif je me serai surement pris a rougir tiens ! Pourtant ses paroles me touchaient profondément. Je me sentais ému.
"C'est bizare, les gens... me disent jamais ca d'habitude." J'eus un petit rire en baissant la tête avant de relever les yeux vers elle avec un sourire moqueur. "Normal, en même temps je ne suis qu'un gamin irritant, immature et insupportable..."
Nous échangeâmes un sourire de connivence, avant que je ne me redresse en inspirant. Puis je tendis la main, doucement, pour l'approcher de son visage et remettre une mèche de cheveux en place, avant qu'elle ne se pose avec délicatesse sur son cou, le pouce posé sur sa joue, doucement. Je plantais mon regard dans le sien, terriblement sérieux et doux a la fois.
"Je ne te laisserai pas tomber, tu peux me croire. Je resterai aussi longtemps que tu auras besoin de moi." Un grand sourire rassurant. "Et si il faut que je reste là bas...."
Mon regard dévia vers Anna, un peu triste malgré moi. Je la voyais discuter avec Aaron un peu plus loin, et je sentis un pincement dans mon cœur. Au moins maintenant, si je partais elle ne se retrouverai pas seule, elle serait entre de bonnes mains. Je revins a Tess.
"Je ferai ce qu'il faut. Après tout, "les tiens", ce sont aussi un peu "les miens" maintenant...."
J'avais fait une petite caresse sur sa joue de mon pouce avant de la relâcher. Au dela du tatouage, je trouvais le lien qui nous unissait... étrange, indescriptible. Je ne parvenais pas a mettre de mots dessus. Tranquillement, je m'adossais au mur, les mains dans les poches. J'étais super émue pour le coup ! Je sais ca ne fait pas très viril mais j'avais l'impression d'avoir passé un cap. L'impression que nos destins étaient liés, enchevêtrés comme jamais. Et je savais que si elle me demandait de l'accompagner pour chercher les autres tatoués, je le ferais.
Bon sang, si Anna l'apprenait elle allait me tuer !
Je baissais les yeux vers Kostos et Alysea, observant avec attendrissement leurs deux mains accrochés l'une a l'autre et leurs cheveux éparpillés sur les oreillers.
"On y arrivera forcément. Pour eux. " Je relevais les yeux, me forçant a faire un sourire amusé. "Et puis j'ai envie de voir a quoi ressemblent les autres tatouages..."
Elle avait l'air aussi émue que moi et se mit a rire.
« Ca doit être une première pour toi, n'est ce pas ? Que la fille a la fin de l'histoire ne t'embrasse pas et ne tombe pas dans tes bras. »
J'éclatais de rire. Alors c'était vraiment comme ca qu'elle me voyait ? En même temps je pouvais la comprendre.
« Ca n'arrive pas si souvent que ca en vrai. » Je lui fis un petit sourire complice, comme si j'allais lui révélé l'un de mes plus grands secrets. « Crois moi ou non, mais je suis plus du genre a être dans la Friendzone. »
Et c' était vrai !
« Je suis le pote qu'on appelle les soirs de déprimes, les jours ou ca ne vas pas. Le type qui remonte le morale avant qu'on reprenne la course. Je ne compte pas réélement.. On m'appelle et on m'oublie dés que ca va mieux, mais ca va j'ai l'habitude. »
Je lui fis un sourire triste. C'était pas le genre de choses que j'avais l'habitude de raconter a n'importe qui. En générale, ce genre de choses déprimantes, je préférais les garder pour moi. Pour que mes amis ne s'inquiètent pas. Me voient toujours comme un gai luron qui ne connaissait pas le malheur. Mais je savais ; j'avais l'habitude de réconforter les cœurs brisés, oui. De remettre sur pieds pour que la vie continue, de laisser aux autres la possibilité d'aller mieux. C'était bête mais en temps que gardien de la joie... je ne croyais pas qu'on puisse réellement m'aimer un jour. De faon amoureuse j'entends. Cette chance m'avait été donnée une fois, et j'étais mort avant de pouvoir la saisir. C'était bien le genre de choses qui se présentait une fois dans une vie non ? Pour moi, j'étais voué a être célibataire jusqu'à la fin de ma vie, alors que pour les autres, je voyais toujours les possibilités. En même temps, j'étais le gardien de la joie, je ne pouvais que voir les choses qui rendaient les autres heureux ! Mais moi... moi, ca avait toujours été comme ca, j'étais voué a être oublié, que ce soit das le monde des contes ou ici...
« Quoi ? » fis je devant son regard. « Tu trouves que ca ne colle pas a mon image ? »
Tess me lanca un regard septique, cherchant a déterminer si je mentais ou non, avant de finalement s'approcher de moi et de poser sa main sur ma joue gauche avant de se pencher et de déposer un baiser sur ma joue droite. Elle recula.
« Je ne t'oublierai pas. » Sa main descendit vers la mienne et me désigna le tatouage. « Tu as un truc qui m'appartiens maintenant. » ajouta elle avec un sourire moqueur que je lui rendit.
« Tu as une bonne mémoire ? »
Je haussais un sourcil avant de rire doucement.
« Une bonne mémoire ? Je ne risque pas de t'oublier si c'est ce que tu veux savoir. »
Tess s'approcha de moi avec un regard taquin, se penchant pour me murmurer quelques chiffres a l'oreille avant de reculer.
« Ca c'est le numéro pour quand tu as la sensation qu'on t'oublie. »
Je lui lançais un regard reconnaissant alors qu'elle s'éloignait, me répétant les chiffres intérieurement pour être sur de ne pas les oublier. J'étais doué pour retenir les numéros de téléphones, heureusement. Je restais quelques instants immobile, a digéré tout ce qui m'était arrivé avant de me redresser et de me diriger vers Anna et Aaron.
« Tu peux nous laisser s'il te plais ? » demandais je a son... euuuh « futur copain ». J'avais besoin de lui parler tranquillement. Aaron jeta un regard a Anna avant de se tourner vers moi et de me tendre la main, que j'attrapais pour l'aider a se relever.
« Merci. » fis je avant de me laisser tomber a sa place. « Mais quand on sera a Storybrooke, je t'assure qu'on devra parler tous les deux. ! »
Je refermais la bouche en le regardant s'éloigner avant de me laisser tomber sur le coté pour poser ma tête sur l'épaule d'Anna.
« Je suis mort... » lâchais je dans un souffle avant de reprendre d'un ton amusé : « Au sens propre ET figuré ! »
Bah quoi ? C'était vrai non ?! Doucement, je fermais les yeux, profitant simplement d'un moment de calme et de sa présence. Je me demandais comment ils s'en étaient sortis au bar sans moi ? Heureusement, ils n'avaient pas spécialement besoin de glace, comme en hivers, ils pourraient se débrouiller j'en étais sur.
« On se fait des pizza ce soir ? J'ai la flem de cuisiner et je pense que ca va être pareille pour toi. J'aime bien la cannibale et la savoyarde, t'en penses quoi ? On peut mettre Spider man. J'ai bien envie de le revoir... »
Jack m'avait demandé de le laisser seul avec Anna, et c'était une bonne chose, car avant de retourner à Storybrooke, je voulais dire un mot à Melody. Ca faisait un petit moment qu'on ne s'était pas parlé. J'avais vue que son nouveau copain, ou le type assez étrange qui ne semblait rien connaître de notre monde divin, était partit. Du coup, elle était seule, adossée contre une colonne. Je m'étais approché d'elle, lui adressant un petit sourire.
« Ton copain est partit ? » lui dis-je.
« C'est pas mon copain. » grogna t'elle tandis que j'hochais la tête.
« Il n'a pas l'air de vraiment savoir où il se trouve, ni ce qu'on est. Il vient d'où ? »
« J'en sais rien et je m'en fou. De toute façon on ne le verra plus. » dit-elle sur la défensive.
« Tu as à nouveau envie de me frapper ? » lui répondis-je avec un air interrogateur.
« Ben non, pourquoi ? »
« T'es sur la défensive. J'ai l'impression que je suis en trop. Alors que je voulais juste taper la discussion. Comme à l'époque. Tu vois ? » ajoutai-je en lui donnant une petite tape sur l'épaule.
Elle fit un sourire grimaçant. Puis, elle remua un peu les épaules, style gênée.
« Je ne sais plus trop où j'en suis en fait. » avoua t'elle, tandis que je m'adossais à côté d'elle, contre le mur et non la colonne.
« On est deux dans ce cas là. » pouffai-je. « Tu sais ce qu'il nous faudrait ? Ou plutôt te faudrait ? C'est un déguisement. Quelque chose de... classe. Qui te changerait. Pas que tu n'es pas classe d'habitude, mais un truc style... hôtesse de l'air ? Ou infirmière ? »
« T'as craqué ton slip ? » dit-elle en me dévisageant.
« On va se rendre à la soirée halloween avec Anna. Tu devrais y aller aussi. C'est pas une invitation, mais un conseil d'ami. Ca te changerait les idées de faire la fête. Et on l'a tous bien mérité je crois. »
« Non. J'aurais peur de déranger. Et puis je préfère vous laisser vous bécoter tranquille. »
Elle avait le don de réussir à me faire rire. Je m'étais détaché de mon mur pour venir la prendre dans mes bras. Une bonne petite accolade entre meilleurs amis ? Elle ne me parut pas aussi crispée de d'habitude, quand je la serrais.
« Ca fait du bien de te retrouver, Mély. »
« C'est nul comme surnom. » grommela t'elle sans me lâcher pour autant.
Au bout de quelque minutes, je m'étais tout de même décollé d'elle, tout en lui adressant un magnifique sourire.
« C'est quoi la suite ? Tu vas retourner chez Lily ? D'ailleurs j'ai appris que tu vivais là bas. Ou que tu y as vécue. Il s'est passé quoi jeune fille ? » demandai-je surpris.
« C'est compliqué... » dit-elle évasive.
« Autant qu'un kidnapping ? » ajoutai-je avant qu'elle se mette une nouvelle fois à grogner.
Elle resta silencieuse quelque instants, avant de passer une main dans ses cheveux.
« Je ne sais pas encore ce que je vais faire maintenant. Je ne sais pas trop où aller. »
J'aurai bien aimé lui proposer de prendre un appartement avec, à Storybrooke. Mais j'avais la sensation que ce n'était pas une bonne idée. On avait passé une grande partie de notre vie ensemble et vécu de nombreuses choses. Il fallait aller de l'avant. C'était aussi bon pour elle, que pour moi. On serait toujours là l'un pour l'autre, mais il ne fallait pas s'accrocher trop au passé. Elle avait sacrément évoluée aujourd'hui et je me sentais différent aussi.
« Anna est une fille cool. T'as de la chance. En plus elle embrasse bien. » dit-elle d'un ton désinvolte.
« C'est vrai, elle a l'air. J'ai adoré quand elle venait à Coney Island me voir. Et c'est vrai qu'elle embrasse... »
Je me stoppai net.
« Comment ça elle embrasse bien ? T'insinues quoi là ? »
« T'es pas le premier à l'avoir rencontré, mon petit ronron. » répondit-elle avec un sourire espiègle.
Cette fois ci, c'était moi qui avait grogné. Elle avait déjà embrassée Anna ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? C'était tout ? Enfin... Il allait falloir que je discute de tout ça avec ma nouvelle petite amie. Oh mon dieu, ça faisait bizarre de dire ça.
« Allez, on se donne tous la main, ordre divin ! » lança François d'une voix forte.
J'avais tourné la tête dans sa direction. Qu'est ce qu'il allait encore inventer ? Il avait enchaîné en disant que Apollon nous invitait tous à une fête divine en plein coeur de Storybrooke. Le bal d'Halloween avait été déplacé de Olympe à la grande place, histoire de surement détendre l'atmosphère et inclure tous les habitants de la ville.
« Je crois que t'auras pas le choix. Tu vas devoir te déguiser. » lui dis-je.
« Je le suis déjà à longueur d'année. »
Je secouai la tête tout en passant une main autour de ses épaules pour l'entraîner avec moi en direction de celui qui prétendait être mon père. Il m'avait adressé un regard sans rien ajouter.
Sandy Ness
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- Dis Dégoût, tu savais qu'on pouvait rencontrer pleins de gentils messieurs naturistes sur Internet ? -
| Conte : Vice Versa | Dans le monde des contes, je suis : : Tristesse, la plus triste des émotions qui vous donnera envie de vous rouler en boule dans un coin de la pièce en vous balançant d'avant en arrière
Quand j'avais agrippé les mains qui s'étaient tendues vers moi, un haut le cœur m'avait secoué le corps une fois la téléportation terminée. J'avais très mal à la tête. Et puis j'avais la nausée. Je ne savais pas si c'était à cause des verres de vin ou de l'odeur de moisie qui se dégageait du SDF qui m'avait gentiment caché. Il m'avait fait découvrir son abris, sous les cartons. Son lit était un tas de chiffons puants et des journaux humides lui servaient de couverture. Même si on ne m'avait pas ramené auprès des autres et que j'aurai dû vivre pour toujours dans la rue, je n'aurai jamais pu dormir sous des cartons recouverts de couches de moisie. Je ne voulais pas que mes poumons finissent recouverts de champignons de moisissures, me faisant cracher et pleurer du sang.
Réussissant à ouvrir les yeux, une main plaquée sur la bouche, les joues gonflées alors que je luttais pour ne pas renvoyer quoi que ce soit, j'observais les gardes qui s'affairaient un peu partout, sur la grande place. Ils étaient sûrement entrain de préparer la fête dont François nous avait parlé. Est-ce qu'ils étaient payés ? Ou ils étaient simplement des stagiaires ? À moins qu'ils soient considérés comme des esclaves. Peut être qu'ils avaient prévu de se rebeller, un jour, les poings levés, en chantant.J'aimerai bien voir ça. J'avais beaucoup aimé les Misérables. La mort de Jean Valjean m'avait fait vider toute une boîte de mouchoirs. Et puis Hugh Jackman était vraiment un très beau. C'était obligé qu'il meurt à la fin du film. Les beaux hommes finissent toujours par mourir. Ou ne pas finir avec la fille de leurs rêves. Ou alors ils réussissaient à vivre heureux pour toujours, mais ça n'avait pas le même impact. Il suffisait de voir Titanic.
François se mit à nous expliquer que l'on était tous invité à la fête du dieu Apollon qui avait lieu à 20h, sur la grande place, prévue pour détendre l'atmosphère. Enfin, on était pas vraiment tous invités. Il manquait beaucoup de monde. Emmet n'était plus là. Ni Tess. Ni les demi-dieux. C'était donc une fête avec une liste d'invités très précise. N'importe qui ne pouvait pas y être convié.
Il nous demanda ensuite de ne pas trop ébruiter ce qui vient d'arriver, pour ne pas se prendre la tête et que tout le monde puisse se détendre et profite de la soirée. Tout en nous conseillant de choisir un costume pendant les deux heures restantes avant le début des festivités, il pointa du doigt une boutique fermée qui s'ouvrit sous sa volonté.
- Faîtes vous plaisir, c'est Apollon qui régale. Enfin, j'espère...
Il avait marmonné entre ses dents la fin de sa phrase, mais pas assez bas pour ne pas qu'on l'entende. Je ne me souvenais pas d'avoir rencontré Apollon. Est-ce qu'il était gentil, lui aussi ? Et charmant ? Et vieux ? Ou alors il était jeune comme madame Aryana ? Elle nous avait déjà dit qu'ils étaient beaucoup de dieux à Storybrooke, mais je n'en avais pas encore croisé beaucoup. Il y avait Diane, bien entendu. Elle était gentille, elle. Encore plus que madame Aryana, mais je n'avais osé le lui dire. Elle faisait quand même un petit peu peur, quand elle s'énervait. Et puis j'avais entendu dire qu'elle pouvait, si elle le voulait, me faire tomber amoureuse de n'importe qui. Ou n'importe quoi. Je ne voulais pas que quelqu'un finisse un jour marié de force avec moi. Ça serait tellement dur pour lui... ou elle. Ou ça.
- Dégoût ?
J'avais remonté mes lunettes sur le bout de nez pour observer la silhouette élégante, au coin de la rue. Ces cheveux roux.... Cette classe... Ces vêtements... Mais oui.... C'était elle ! C'était dégoût ! Enfiiiiiiin!
- Dégoooooouuuuuut !
Je me précipitais vers elle. Ou plutôt essayais. J'avais la tête qui tournait et mal partout. Rester en boule la plupart du temps crispait les muscles et donnait des crampes. Bras tendus vers elle, les jambes traînantes, le bout des chaussures raclant le sol, je laissais échapper un long gémissement aiguë. Elle était là. Elle ne m'avait pas oublié. Je lui avais donc manqué. Oh. Que c'était... émouvant... de se rendre compte que j'avais finalement de l'importance à ses yeux... Elle m'aimait donc... Quand même un petit peu...
- Sans déconner. Alors Tristesse, tu as trouvé un costume pour Halloween apparemment. Tu as une mine épouvantable, c'est très réussi.
Je ne lui répondis pas tout de suite, trop occupée à me traîner jusqu'à elle, pour enfin agripper ses épaules et me plaquer contre elle, la tête rejetée en arrière. La bouche grande ouverte, les yeux fermés, je me mis à sangloter et beugler, incapable de résister au bonheur de la revoir. Elle allait sûrement me demander de me tenir, mais elle m'avait manqué. Qui pourrait réussir à se contenir après tout ça ?
- Dégoooooouuuuut ! C'est pas un costuuuuuume ! Je sens le vin et le sdffffff ! C'est horriiiiiiiible ! Je veux plus jamais... quitter ma chambreeeeuuuhhh !
Dès que je rentrerai et que je retrouverai le confort et la sécurité de la pièce qui m'était réservée... J'y resterai pour me protéger. Je n'essayerai plus de partir, que ça soit aussi bien pour quitter la ville que d'aller faire des courses.
- Oui c'est vrai que tu pues Tristesse, et si tu pouvais ne pas te montrer trop généreuse en me faisant partager ton odeur, je t'en serais reconnaissante. Elle me fit lâcher ses épaules et s'écarta de plusieurs pas, laissant une bonne distance entre elle et moi. Bon, maintenant que je ne sens plus trop ton parfum enivrant, raconte moi ton gros chagrin.
Tentant de me calmer, je reniflais plusieurs fois très rapidement. Elle avait raison, j'étais dégoûtante. Je sentais le fromage dégoulinant et qui donne mal au cœur. Du dos de la main, je m'essuyais le nez. Il n'avait pas encore commencé à trop couler.
- Je peux... je peux pas maintenant. Je dois choisir... un costume. C'est un dieu qui me l'a dit. Il m'a donné du vin alors... je ne veux pas le décevooooooiiiiiiiir !
Il avait partagé sa bouteille avec moi et le SDF. C'était adorable. Alors je devais faire ce qu'il disait. Donc aller à la fête. Même si j'avais très très très très très très envie de rentrer à la maison et de me noyer en prenant une douche. J'étais sale. J'étais horrible. Je restais uniquement parce que Dionysos avait quelque chose de triste.
- Eh bien file aussi choisir un meilleur parfum tant qu'à faire, mais interdiction de piquer mon flacon Chanel.
Je m'essuyais les yeux avec les manches de mon pull pour lui adresser un regard larmoyant de derrière mes lunettes. Le parfum Chanel... C'était comme un mot magique, avec le même pouvoir réchauffant qu'un brownie tout juste sorti du four ou des mouchoirs à base de coton.
- Je ne pourrai pas en avoir... un tout petit peu ? Dans le cou ? Il sent tellement bon ton parfum... Et puis je ne sais pas quoi choisir comme costume... est-ce que je devrai rester comme ça pour être simplement une meurtrière ou je me déguise en sorcière ?
C'était le déguisement classique des gens sans idées. Il n'y a rien d'original à être une sorcière. Sauf quand c'était Riley qui portait un chapeau pointu et avait un balai à la main. Tout lui allait toujours.
Dégoût roula des yeux, avant d'ouvrir son sac à main et d'en sortir une fiole ayant plus de valeur que n'importe quel vaccin ou éprouvette rempli d'une solution à une maladie mortelle. Mes yeux s'écarquillèrent jusqu'à ce que ça me fasse mal quand elle me tendit son flacon de Chanel. Un camion pouvait me passer dessus, j'étais bien trop émerveillée pour ressentir quoi que ce soit.
- Vas-y, mais 3 gouttes pas plus. Et puis l'amour du ciel, va brûler tes fringues et acheter un costume décent ! Ou même ridicule si tu y tiens, tout sauf cette horreur.
Le flacon dans le creux des mains, j'étais trop occupée à l'observer pour lui dire quoi que ce soit. J'en oubliais presque tout ce qui s'était passé. Ce n'était pas important, maintenant. Parce que... elle m'avait donné... elle me faisait donc... confiance ?
- Tu es vraiment.... la meilleure... tu sais ? Tu m'as beaucoup... manqué.
Je reniflais, en sortant un mouchoir tout froissé et déjà utilisé pour me moucher, en serrant contre moi le parfum. Je ne savais pas combien de temps j'étais partie. Mais ça faisait très longtemps. J'en étais sûre. Il s'était passé beaucoup de choses, je n'étais pas sûre de pouvoir me souvenir de tout. À la frontière de la ville, j'avais étouffé ou poignardé ce demi-dieu à moitié mort ?
-Je vais brûler mes vêtements après avoir pris un costume, c'est promis. Ce n'est pas mon pull préféré de toute façon. Tu... tu pourrais m'attendre devant ?
Je ne voulais pas qu'elle s'en aille. Elle était rassurante. Elle était un peu comme la grande sœur des émotions. Et moi j'étais la petite dernière à qui on doit tenir la main et border dans son lit le soir. Même si elle n'était pas souvent d'accord pour que je lui tienne la main. Et elle venait très rarement dans ma chambre, elle la trouvait trop déprimante. C'était là où je me sentais le mieux. L'endroit parfait pour avoir des idées noirs et pleurer, tête dans l'oreiller et en pyjama à motif petits gâteaux mignons.
- Ok, je t'attends mais je veux voir la fête en échange.
Elle avait un sourcil arqué juste avant de rouler des yeux. C'était bien Dégoût. Après une toute petite hésitation, je m'approchais d'elle pour l'entourer de mes bras, la joue posée sur son épaule. Je la sentie se raidir, mais je ne la lâchais, les yeux perdus dans le vide, avec un air tristement triste. J'avais juste besoin d'un câlin. Je n'avais vraiment pas aimé me retrouver loin des autres émotions. C'était comme être un poussin perdu sans sa maman poule et ses frères poussins.
Phoebus Light
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what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Entre son entrevue avec Hera et ce qu'il avait pu apprendre, le fait qu'il lui était impossible de savoir exactement ce qui se déroulait du côté d'Artémis et cette fête qu'il avait eu l'idée d'organiser pile ce soir… Apollon n'en pouvait plus. Si la journée d'Halloween n'avait pas été effrayante comme elle se devait de l'être, à n'en pas douter elle avait été forte en révélations.
Il avait attendu impatiemment, faisant les cent pas dans la salle du trône, espérant des nouvelles. N'importe quoi ! Que Neil lui parle, que Diane lui fasse un signe, qu'Athéna daigne enfin le contacter après ses dernières paroles. Il s'inquiétait, pendant que lui était totalement inutile. Il détestait ça.
Finalement, lorsque Athé était apparue, il s'était jeté sur elle. Si l'étreinte fut brève, il ne pouvait nier que cela lui faisait du bien, de la voir en chair et en os, bien vivante. Certes, elle avait changé d'apparence… C'était donc ça, ce qu'il avait ressenti. Elle était morte. Pas de manière irréversible, fort heureusement, sinon elle ne serait pas devant lui en train de lui partager ses découvertes ! Et il se passerait bien d'une nouvelle perte dans la famille. Ce qu'il avait moins anticipé, c'était la possibilité que l'un des leurs refasse surface. Pas n'importe lequel, en plus de cela. Zeus. Il avait retenu une grimace en entendant ce nom être prononcé, s'imaginant déjà la pagaille que cela allait créer. Ils devaient prendre une décision à ce sujet, sans trop tarder, mais il ne pouvait le décider seul. Ils étaient tous concernés.
Athéna ramena le corps, qu'il s'efforça de ne pas regarder. Il lui inspirait une sorte de dégoût et tous les souvenirs qui étaient rattachés à ce visage… Il n'avait pas l'envie de se les remémorer.
« Si les demis-dieux sont en danger ici, pourquoi ne pas tenter de les mettre en sécurité ailleurs… Ce n'est pas une mauvaise idée, sur la théorie. » « Je verrais avec Tess, elle est leur chef à présent et elle vient de cet autre monde, on aura besoin d'elle. »
Le dieu se frotta la nuque, se demandant tout ce qu'ils ignoraient encore. S'ils avaient apprit aujourd'hui que Zeus était toujours en vie, qu'il avait décimé d'autres planètes… Alors bon sang, ils n'étaient pas prêt d'en avoir terminé.
« Pourquoi Pascal voudrait ces puces ? » « Pascal s'est mis en tête d'utiliser ça contre un dieu qui serait hostile à Storybrooke... Il est persuadé que c'est également la solution contre les Cavaliers ou Chronos. S'il arrive à faire venir ou à fabriquer l'un de ses trucs ici, je le tue. »
Athéna croisa les bras. Elle était sérieuse, il n'y avait pas de doute là-dessus et dans un sens, il pouvait comprendre son point de vue. Il lâcha un nouveau soupir. Ce shérif avait un caractère bien trempé. Il avait plaidé sa cause, lorsqu'il y avait eu ce petit soucis avec Hipp, alors que bien d'autres aurait apprécié le tuer sur place. Lui ne le considérait pas comme dangereux – quoi que maintenant… C'était compliqué. Il se demandait juste parfois ce qui se passait dans la tête de ce monsieur.
« On va le mettre ailleurs, pour l'instant, où il ne pourra rien faire et où personne ne pourra lui tomber dessus. » Il désignait Zeus d'un mouvement de tête. « Artémis n'est pas encore revenue... » Le ton de sa voix se fit plus inquiet, alors que la déesse haussait les sourcils à cette nouvelle. « Elle est avec Neil et Jules Vernes sur le Nautilus. Une histoire tordue, encore. Je préfère attendre qu'elle soit de retour avant de mettre au clair cette affaire, si ça ne te dérange pas. »
S'il ne le disait pas clairement, ce n'était pas difficile à deviner. Tant que Diane n'était pas de nouveau à ses côtés, à Storybrooke, il était incapable de se concentrer et de s'occuper d'un sujet si important. Zeus ne pourrait rien faire ici, dans tous les cas, alors perdre quelques heures ne changeait rien.
« Tu as raison, il faut les attendre. » Elle hésita, avant de poursuivre : « Tu crois... Tu crois qu'il y ait une possibilité que mon frère revienne lui aussi ? Je sais que Dolos n'est pas le meilleur des dieux mais... C'est mon frère. » « J'aurai tendance à te dire que rien n'est impossible de nos jours. »
Il lui offrit un sourire compréhensif. Si Dolos avait fait bien des erreurs et que le voir ne le rassurerait certainement pas, il devinait ce qu'elle pouvait ressentir. Avec les souvenirs qu'elle avait récupéré, il était aisé de s'imaginer le vide que cela pouvait laisser, en sachant son frère décédé… Il comprenait.
Apollon prit le temps de déplacer le corps de leur frère (sans le moindre ménagement), avant de réapparaître dans la salle du trône. Il lui semblait qu'Athéna avait bien besoin d'une pause… Tout comme lui ! Et chaque habitant de cette ville.
« Tu n'es toujours pas partante pour ma petite fête ? » lui lança-t-il avec un léger sourire, répondant à son soupir. « Oui, oui, je sais, je suis qu'un gamin qui ne prend rien au sérieux ! Mais c'est faux. J'ai eu une longue journée moi aussi. J'aimerai bien qu'on pense à autre chose le temps d'une soirée, je sens qu'on aura pas l'occasion de se détendre avant longtemps après ça. »
Et autant avouer que s'il pouvait s'occuper l'esprit pour ne pas penser à ce que Diane vivant en ce moment, ça l'arrangeait grandement.
« Tant que tu ne fais rien dans ma chambre… Et puis tu as raison. Ceci dit… Je te préviens… Je vais inviter Melody. » Il resta un moment silencieux, pesant le pour et le contre, avant de hausser les épaules. Après tout, si Athéna était prête à la convier, elle avait ses raisons. « Marché conclu ! On va juste procéder à un petit changement par rapport au plan initial. »
Et voilà qu'ils disparaissaient de la cité, se téléportant sur la grande place de la ville où les décorations d'Halloween s'étaient multipliées, sans oublier le buffet bien fourni. Au moins, Arté ne pourrait pas le gronder parce que la cité serait sans dessus-dessous, il faisait des efforts ! Et tout le monde pouvait participer à la fête, c'était gentil de sa part, non ? Plusieurs habitants étaient d'ailleurs déjà présents, ne les ayant pas attendu pour commencer les festivités, alors que la grande horloge sonnait vingt heures. Pourtant, le grand Apollon n'avait pas encore prit la peine de revêtir son déguisement. Tant que sa jumelle et cette petite brune n'étaient pas de retour, il ne serait pas d'humeur à s'amuser.
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Au moins, Apollon était d'accord avec elle... Il fallait tenter de réunir les cinq pour espérer sauver les demi-dieux, de façon définitive. Ce serait un coup de poker... Mais pour le moment, ils ne pouvaient rien faire. Déjà parce que la déesse ne savait pas où ils étaient - elle ne les sentait plus depuis son combat dans l'église - mais aussi parce qu'elle allait avoir besoin de Tess et repérer les demi-dieux spéciaux comme elle allait être compliqué. Il leur faudrait un peu de temps, bien malheureusement... D'autant qu'ils faudraient prendre une autre décision sous peu... Athéna avait acquiescé quand son frère lui avait dit qu'il fallait attendre le retour des autres. Il avait raison... Cette décision, ils ne pouvaient pas la prendre qu'à eux seuls... Et puis, le Roi était parfaitement troublé à cause de l'absence de sa jumelle et était trop inquiet pour elle pour penser au reste. Ce que la guerrière avait fini par comprendre au bout d'un certain nombre de siècles... Avant, elle aurait raillé cette attitude, mais maintenant, les choses avaient changées.
Ce fut sans doute à cause de cela qu'elle avait posé cette question. Jamais auparavant Athéna ne se serait confiée ainsi... Surtout pas à l'un des jumeaux divins ! Mais depuis... Il y avait eu Vigrid et ce voyage à travers le temps. Toutes ces révélations... La guerrière avait confiance en Apollon, malgré les côtés gamins qu'il manifestait régulièrement, il n'était pas aussi immature qu'il voulait bien le laisser croire... Et puis, avec son don, peut-être qu'il penserait à la prévenir si jamais un jour il voyait quelque chose sur Dolos... Quoi qu'il en soit, à la réponse du blond, la brune eut un petit sourire. Il avait raison. Tout était possible... Même la résurrection de ce frère de sang qu'elle estimait mort depuis un moment déjà. Un sourire lui échappa quand Apollon décida de faire la fête. Après tout, vu la journée qu'ils avaient eu, elle n'était plus autant contre que le matin même... Même si elle l'avertit qu'elle allait inviter Melody. D'accord ou non, la guerrière avait décidé de demander à sa nièce de venir et personne ne l'en empêcherait. Mais le Roi était parfaitement d'accord, même s'il ne comprenait sans doute pas les raisons qui pouvaient justifier un tel acte de sa part.
Athéna l'accompagna à Storybrooke où il avait transporté tout ce qui avait été réservé à Olympe. Puis elle lui serra l'épaule en guise de soutien et s'arrangea pour que Melody soit prévenue qu'elle était invitée par sa tante à cette fête. Et que le choix lui revenait. La guerrière ne dirait strictement rien si la sirène décidait de ne pas venir. Elle le lui avait promis... Melody ne serait jamais prisonnière avec elle, elle était libre de ses choix... Mais d'ici à ce que la sirène la croit sur parole, il y avait un monde !
Décidée à participer à cette fête bien qu'elle n'y resterait sans doute pas longtemps, Athéna se dégota l'une de ses anciennes robes des années victoriennes. Elle se coiffa en raccord avec sa tenue. Et une fois prête, elle fut prise d'un désir étrange... La déesse se téléporta à l'entrée des prisons d'Olympe. Elle avait besoin de le voir... Son retour et la puce qu'il avait actuellement dans la tête avaient changé beaucoup de choses. Athéna en était venue à se demander si elle n'allait pas revoir son frère au final... Et elle ne parvenait pas à déterminer si c'était une bonne ou une mauvaise chose.
La guerrière regarda Zeus, toujours au sol, inconscient. Il semblait pareil que lorsqu'il avait été touché. Et en même temps, non. Là où la puce avait été insérée, il y avait une tâche noire. Ca avait noirci sur les côtés. Bonne ou mauvaise chose ? Peut-être que les puces étaient trop fragiles et que l'esprit des dieux pouvait s'en débarrasser à force... C'était sans doute ça. Mais cela n'inquiétait pas Athéna, puisqu'il était dans une cellule qui l'empêcherait de faire du mal. Soudain, elle ressentit un murmure dans sa tête. C'était très haché, il manquait des mots et il lui fallut quelques secondes pour déchiffrer...
"P... it... é..." Athéna eut du mal à comprendre "J... eux... aid... r... d... os... t.n... frère..."
Soudain, la déesse se figea, son regard porté sur Zeus. Était-ce vrai ? Pourrait-il faire en sorte que Dolos revienne ? Mais comment savait-il que le Dieu des Illusions était son frère ? Elle ne l'avait découvert que très récemment... Alors comment ? Très perturbée, Athéna prit la fuite. Elle se téléporta à la fête.
Là-bas, elle y retrouva des gens qu'elle appréciait comme Deborah, une émotion dont Athéna n'avait pas encore révélé la présence à son frère. La déesse resta un moment à cette fête, mais sans jamais parvenir à oublier les paroles de Zeus. C'était... Trop beau pour être vrai. Alors elle partit. De toute façon, elle n'avait compté rester longtemps. La guerrière se téléporta près de son frère. Apollon avait fait cette fête pour qu'ils soient ensemble et puissent penser à autre chose. Mais Arès avait perdu sa fille, de façon définitive cette fois-ci, c'était quasiment certain. Et la brune ne pouvait pas laisser son frère de cœur seul.
Melody Blackstorm
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
❝ ... passer toute l'éternité à essayer d'aider des imbéciles. ❞
Ne pas penser. Aux cadavres que je laissais derrière moi. Au demi-dieu que j'avais empoisonné avec mon sang au lieu de le sauver. Quelque chose était dangereux chez moi. Il fallait que je me vide la tête. La culpabilité s'accrochait à moi comme une substance poisseuse.
François nous avait téléportés sur la grande place de Storybrooke, que je commençais à connaître un peu trop bien. Je m'étais rapidement éloignée d'Aaron. Il avait l'air impatient de faire la fête et je ne voulais pas pourrir son moral. Autant qu'il aille retrouver Anna et qu'ils s'amusent ensemble. C'était une bonne chose puisqu'ils avaient le coeur aussi léger qu'un ballon gonflé à l'hélium. Se terrer dans les profondeurs était davantage mon style.
La musique était assourdissante. Les gens s'éclataient, comme si la journée passée venait d'être balayée. Comment s'y prenaient tous ces gens pour faire comme si les malheurs n'avaient jamais existé ? La plupart ne se doutait de rien, mais les autres ? Je n'y arriverai jamais. J'éprouvais un manque irrationnel. Un vide dans mon corps et ma tête. Je me rendais compte que je l'avais toujours ressenti alors que j'avais cru appartenir à une famille. Tout ce temps... j'avais été perdu et je l'étais encore. Je m'étais raccroché à un frère qui me faisait passer après sa petite amie, et à un père pour qui je n'avais eu d'intérêt qu'une fois mon jumeau mort... Une boule se créa dans ma gorge à cette pensée. Je déglutis avec peine et redressai la tête parmi la foule bruyante et déchaînée.
J'entendis clairement la pensée envoyée par Athéna, qui m'invitait à rester à cette fête. Je n'avais pas besoin de son autorisation. De toutes façons, ma décision était prise. Je jouai des coudes et des épaules pour tracer mon chemin à travers les agités du bocal qui avaient tous des costumes plus ringards les uns que les autres. Y avait même un type déguisé en licorne. C'était sérieux ? Il n'avait aucune dignité celui-là, ma parole !
Brusquement, je me retrouvai nez à nez avec une nana à la chevelure peroxydée, vêtue d'une robe bleue dont la jupe était fendue, dévoilant des bottes marrons. Elle était vraiment petite, je la dépassai d'une bonne tête. Je me retins de rouler des yeux en entendant sa voix de crécerelle. Bien sûr, il fallait que je tombe sur la fille d'Aphrodite en cet instant précis.
"Melo ? Tu es de retour, c'est trop bien !" s'écria-t-elle en secouant comme une hystérique la peluche dragon qu'elle tenait sous le bras. "Lily va être trop contente ! Je vais lui dire que tu es là ! Elle avait tellement peur que tu sois partie pour toujours ! Elle n'est pas loin, en plus !"
C'était vrai, ça ? J'imaginais mal l'éléphant se lamenter de mon départ. Quoique, Lily était tellement stupide... Malgré tout, mon coeur tressauta un peu en entendant la chaleur dans la voix d'Apple. Elle avait l'air vraiment contente de me voir. Ca me faisait un peu flipper. Je la retins brusquement par la cape alors qu'elle s'élançait à la recherche de Lily.
"Non, fais rien. Je suis pas sûre de rester..." grommelai-je.
Je m'aperçus que j'avais déchiré une partie de la cape mais avec la musique à fond, la petite blonde n'avait rien entendu. Je lâchai le morceau de tissu qui pendit lamentablement le long de son épaule jusque par terre alors que la jeune fille clignait des yeux. Il n'y avait pas tellement de lumière dedans.
"Qu'est-ce que tu racontes ?" s'étonna-t-elle. "T'es sûre que tout va bien ?"
"Ca baigne dans l'huile, princesse."
J'esquissai une grimace qui se voulait être un sourire.
"Je ne suis pas une princesse, je suis une khaleesi." rétorqua-t-elle d'un air important, le nez en l'air.
"Tu fais ce que tu veux." fis-je sans comprendre, les sourcils froncés.
Je m'écartai d'elle et elle me lança, incertaine :
"Reste au moins pour voir le premier épisode de la saison 6 de Teen Wolf ! Je l'ai téléchargé mais je ne l'ai pas encore vu ! Je t'attendais exprès !"
Cette fois-ci, mon sourire se figea en une grimace douloureuse parfaitement voulue. Je me contentai d'un signe flou de la main pour clore cette conversation et m'éloignai à grands pas. Elle était vraiment trop idiote. Pas étonnant quand on savait qui étaient ses parents... La conversation d'Aphrodite et Dionysos me revint brusquement. Elle avait parlé de tuer Apple et Phobos (c'était qui ça ? Avec un nom aussi pourri, c'était sûrement le winner des loosers) et elle n'avait pas eu l'air de blaguer. Le prix de la mère de l'année pouvait lui revenir sans problème ! J'aurais pu me contenter de hausser les épaules et de quitter cette ville de tarés, mais j'en avais assez que des innocents meurent à cause des caprices des autres. Apple était peut-être une véritable quiche, elle avait des goûts musicaux à faire saigner les oreilles, elle était à fond sur une série complètement naze, mais elle ne méritait pas de mourir pour autant.
Je tournai la tête et la vis de loin, danser sur un truc qui ressemblait à du Justin Timberlake. Sa perruque était de travers, dévoilant le doré de sa véritable chevelure. J'avais envie de faire quelque chose de bien. Et de très mal à la fois.
Je mis un certain temps à trouver le lémurien qui lui servait de père. Ca ne m'étonna pas de le voir à la fête plutôt que de faire un truc important, genre gérer sa ville qu'il avait quittée pendant une journée entière. Chacun ses priorités, après tout. Je fonçai droit sur lui, sentant à peine le froid de l'automne sur mes jambes et mes bras nus. La nuit était tombée depuis un moment et des faisceaux de lumières balayaient la grande place.
"Pascal." articulai-je avec un sourire carnassier. "T'as toujours pour objectif de me coffrer ou l'envie t'a passée ?"
"Ca va, t'as la free card divine." répondit-il. "Et vas-y je t'écoute, mais la journée a été longue pour tout le monde donc n'attends pas des résultats directs."
"Il y a des criminels beaucoup plus intéressants que moi à avoir à l'oeil..." repris-je d'un ton à la fois sérieux et pensif.
Il n'était pas obligé de me croire, mais j'allais quand même lui dire ce que je savais. Je le faisais pour Apple, pas pour lui. Peut-être aussi pour mettre un coup de dynamite dans sa romance puérile avec Aphrodite.
"Ta déesse adorée a menacé de tuer Apple." lâchai -je en croisant les bras. "Elle avait l'air très sérieuse. Rien ne t'oblige à me croire. Tu peux demander confirmation à Dionysos, c'est lui qui discutait avec elle quand elle a proposé cette super idée. De toutes façons, je m'en fiche."
Je haussai les épaules d'un air dédaigneux, nullement touchée par la fissure que je lus dans son regard.
"C'est pas mon plancton. J'en ai juste marre que les innocents trinquent pour les conneries des puissants, alors si j'étais toi, je secouerais la gelée qui te sert de cerveau et je ferais quelque chose pour la protéger."
Je détendis les muscles crispés de ma nuque, le regard perdu dans le vide.
"Un père doit tout faire pour sa fille. En principe, c'est comme ça que ça marche." fis-je en me mordant les lèvres.
Je sentais les larmes me monter aux yeux. Je plaquai une main contre mon front et poussai un grognement étouffé. Fallait pas que ça m'atteigne autant. On parlait d'Apple, pas de moi.
Je lui tournai le dos sans un mot de plus et m'enfonçai dans la nuit. J'eus une pensée pour Athéna, qui allait sûrement imaginer que je lui faisais faux bond. En même temps, elle voulait quoi ? Qu'on se dandine toutes les deux sur une musique idiote ?
J'allais commencer par aller nager. Rien ne me ferait davantage de bien que cela. Le silence des abysses pour nourrir un coeur noir.
Ensuite... j'aviserai. Je ne savais ni où aller ni quoi faire de ma vie. C'était incroyablement effrayant d'être... libre.
Sandy Ness
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- Dis Dégoût, tu savais qu'on pouvait rencontrer pleins de gentils messieurs naturistes sur Internet ? -
| Conte : Vice Versa | Dans le monde des contes, je suis : : Tristesse, la plus triste des émotions qui vous donnera envie de vous rouler en boule dans un coin de la pièce en vous balançant d'avant en arrière
- Cette musique est bien trop assourdissante ! Je peux à peine entendre le son de ma propre voix !
La jeune femme blonde face à moi avait un air pincé tandis qu'elle jetait des regards sombres aux personnes qui s'approchaient un peu trop d'elle ou qui lui donnaient un coup de coude pendant qu'ils dansaient. Elle passa une main dans ses cheveux longs pour les ramener sur son épaule, le menton relevé, comme si elle avait peur que ses lunettes sans verres ne tombent de son nez. Elle posa ses mains sur ses hanches, en grimaçant à la vue de gobelets oranges remplis de boissons de la même couleur. Elle me disait quelque chose. J'étais sûre de l'avoir déjà vu. J'avais beaucoup de mal pour réfléchir à cause de mon cerveau la plupart du temps embrumé par mon état de tristesse prolongé et par mes reniflements qui avaient probablement remonter la morve jusqu'en haut. Ma cervelle devait tremper dedans plus que dans du liquide céphalo-rachidien. Je m'étais déjà réveillée un matin en me demandant qui était la personne dans le miroir, le visage bouffi, les yeux rouges et le nez pelé. Il m'avait fallu un temps d'adaptation avant de me rendre que la créature grotesque m'observant était juste mon reflet. Je comprenais mieux ce que les autres enduraient en me voyant depuis que j'avais vécu cette terrible expérience.
- Et comment peuvent-il oser comparer ces hurlements bestiaux avec de la véritable musique ? Où sont passés les cuivres ? Les cordes ? L'orchestre symphonique ? Tout cela n'est qu'un terrible brouhaha destiné à n'apporter rien d'autre qu'une violente migraine !
Elle devait hurler pour couvrir la chanson qui passait. Je ne comprenais pas pourquoi elle n'aimait pas. Ce n'était pas si horrible que ça. J'avais l'impression d'entendre quelqu'un exprimant toute sa peine sans aucune honte. Ou les hurlements de douleurs de demi-dieux mourant. Mais c'était moins appréciable, si on paraît sur cette signification là. Je préférai ne pas y penser. Sinon j'allais pleurer et Dégoût me forcerait à quitter la fête parce que je lui mettrai beaucoup trop la honte. Je n'avais pas vraiment envie d'être ici, mais je ne voulais pas que l'émotion verte ait honte de moi.
- Vous êtes déguisée en quoi ?
Je ne comprenais pas pourquoi elle portait une sorte de leggins ressemblant aussi à un jogging et un haut rouge vif, une grosse ceinture jaune autour des hanches. Le bleu de son pantalon était joli. Mais le reste me faisait pleurer les yeux. C'était trop vif, trop... joyeux. Ça me faisait penser aux cheveux bleus et à la peau toute jaune de Joie. Et ça me donnait envie de m'écrouler sous la table des apéritifs pour me repasser ces souvenirs douloureux où Dégoût n'était pas encore la chef de notre quartier général désormais inexistant.
- En femme pratiquant un sport doux nommé yoga. Elles sont censées être « cool ». Je ne suis pas tout à fait certaine de la signification de ce mot, mais il me semble qu'il signifie tout le contraire de ce que je suis réellement. Cette fête ayant pour thème les costumes et les masques, j'ai décidé d'être la personne qu'Anna aurait aimé que je sois.
Ses yeux exprimèrent tout à coup la tristesse, tandis que les miens se mirent à briller derrière mes vraies lunettes. Elle était triste. Elle allait peut être renifler. Voir même pleurer. Ou même sangloter. Alors je pourrai la prendre dans mes bras, poser une main sur son épaule, et lui dire de se laisser aller. J'essayais d'obtenir ce résultat sur Robyn depuis plusieurs mois déjà, mais ça n'avait encore rien donné. Je commençais à douter de ma propre condition d'émotion. Si Tristesse n'était plus capable d'apporter la tristesse, que ce que j'allais devenir ? Il ne me resterait plus qu'à choisir une corde ou un flacon de médicaments. Et un mot écrit d'une main tremblante et au papier trempé de larmes.
- Anna ? J'en ai rencontré une qui est rousse, avec une mèche blanche dans les cheveux. Comme si elle avait vieilli prématurément. Ou qu'elle avait fait une couleur ratée. Je crois qu'elle est là ce soir et... Oh il neige ! Je ne m'étais même pas rendue compte qu'il faisait si froid que ça, tiens. Je dois avoir attraper une maladie qui dérègle ma température corporelle et... Dégoût ? Tu as vu une blonde qui n'aime pas la neige ? Je crois qu'elle a la phobie de la neige, elle vient de partir en courant quand les flocons ont commencé à tomber. Pourtant c'est joli la neige ! Même si elle fond très vite et que personne n'a jamais le temps d'en profiter. Et puis cette année, on ne pourra pas faire de bonhomme de neige avec Riley... Je... je sais, je dois tenir toute la soirée sans pleurer. Mais... ça va être duuur. ! Pardon. Dur. Ça va... être dur. Pas duuuur. Juste dur. Dis, tu es déguisée en quoi ? C'est horrible si je ne reconnais pas ton costume ? Oui ça l'est, n'est-ce pas ? Je suis tellement... tellement inculte. Mais... je connais quand même des films ! Regarde mon costume ! Ça montre bien que j'ai quand même un petit peu de culture cinématographique !
La jeune femme ayant disparue après que je lui ai parlé d'Anna et que quelques flocons s'étaient mis à tomber pour quasiment s'arrêter aussitôt, je m'étais rapprochée de Dégoût. Vraiment bien rapprochée. Je la frôlais presque, alors que les gens dansant dans mon dos n'arrêtaient pas de me pousser à chaque fois qu'ils se déhanchaient parce que j'étais à moitié sur la piste de danse. Mais j'avais besoin de lumière pour que Dégoût puisse voir mes cheveux tout bouclés. Et mon haut noir dévoilant mes épaules. Et puis le pantalon collant qui ne montait pas assez haut et dévoilait mon nombril parce que reste était trop court. Je ne lui montrais pas par contre mes pieds nus. J'avais fais tout comme la Sandy dont j'avais hérité du prénom, mais je ne pouvais porter ses chaussures. J'avais essayé, mais au premier essaie, j'étais tombée sur un carton rempli de costumes. À la deuxième tentatives, j'avais marché un peu trop fort sur le pied d'un monsieur trop pressé dans la rue. À cause de moi, il fêtait Halloween aux urgences. Il aurait dû se venger et mettre la chaussure à talons pour m'écraser à son tour le pied. Je l'aurais mérité. Peut être que je devrai m'auto-écraser le pied pour m'excuser de lui avoir fait du mal et de l'avoir mis en retard à son rendez-vous qui avait l'air très important ? Ou alors je devrai demander à Colère de le faire. Lui au moins, il écraserait fort.
Aaron McAdams
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« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Aaron ☣ un demi dieu. ϟ
Vingt heure pétante. On avait passé vingt minutes dans le magasin ouvert par mon père, afin de trouver le déguisement parfait. Dans un sens, je m'en voulais de m'amuser alors que les demi dieux étaient encore inconscients, sans certitude qu'ils se réveilleraient un jour. Mais comme l'avait dit François au groupe, on ne pouvait rien faire de plus pour le moment. Et si il y avait quelque chose en quoi on pouvait se rendre utile, c'était de retrouver nos proches et de s'amuser avec eux, pour ne pas leur gâcher leur soirée. Du coup, c'était ce qu'on avait fait. J'avais opté pour un costume et un noeud papillon que je tentais tant bie que mal à mettre face au grand miroir. Comment on ficelait ce genre de choses ? Je m'étais stoppé en voyant le reflet de quelqu'un apparaître.
« Oh mon dieu... Je ne pensais pas vous retrouver un jour sur ma route... » dis-je avec une voix tremblante, avant de me tourner vers mon agresseur.
« Vous m'avez déjà dépouillé de tout ce que j'avais. Que souhaitez vous de plus, pirate ? »
Tout en jouant le jeu, j'avais jeté un coup d'oeil rapide de bas en haut à la jeune femme pirate qui se tenait face à moi. Ca lui allait trop bien ces habits. Je pouvais difficilement dissimuler le sourire qui était en train de naître sur mon visage. Mais pour jouer le jeu à fond, j'avais levé les mains en l'air, avec mon noeud papillon dans ma main droite. Elle avait optée pour me lancer un des deux sabres qu'elle tenait et j'avais réussi à le rattraper sans me ridiculiser. Baissant le second bras, je tenais le sabre tendu dans sa direction.
« Battez vous, si vous voulez avoir la vie sauve ! » me lança t'elle.
« Dans cette tenue ? » m'exclamai-je. « Ok ! »
Premier coup porté à la jeune femme, très léger, qu'elle contra facilement. Deuxième coup un peu plus fort, mais qu'elle pouvait aisément contrer. Ce que je redoutais, c'était qu'au troisième coup, ce soit elle qui attaque et que je ne puisse pas la contrer. Qu'est ce qu'elle penserait de moi si je ne faisais pas le poids ? Heureusement, tout ceci n'était qu'un amusement et un enchaînement de coup d'épée à gauche, puis à droite.
Ca aurait pu être simple, très simple de gagner, vue que de toute façon on se battait tranquillement, mais au bout du quatrième enchaînement, allez savoir pourquoi, mon épée s'était prise dans une cape et j'avais eu un coup d'épée, celle d'Anna, sur les fesses. J'en avais ouvert de grands yeux, avant de me tourner vers la jeune femme, l'épée toujours coincée dans la cape. Finalement, j'avais laissé tomber l'épée et je m'étais mis en position de Peter Pan.
« Attends, c'était quoi ça ? Où t'as vue qu'un pirate frappait sur les fesses ? » dis-je avec un petit sourire amusé.
« Désolé, vieux réflexe. D'habitude c'est avec Jack que je me bat. Et comme c'est un sale tricheur, je pars du principe que tous les coups sont permis. »
« Bien sûr... T'as pas besoin de te chercher une excuse, je sais que j'ai de belles fesses. » ajoutai-je en me tournant pour me remettre face au miroir et tenter de finir mon noeud.
Je sentais le rouge me monter aux joues. J'avais vraiment dit une ânerie pareil ? Je me lâchai peut-être un peu trop et ce noeud m'énerver bien plus qu'il l'aurait dû ! Peut-être que je pourrai m'en passer ? Après tout c'était pas si indispensable que ça d'avoir un noeud papillon pour aller avec le costume ? Je l'avais gardé en main au cas où et je m'étais à nouveau tourné vers Anna.
« Et si on y allait ? Je vais abandonner l'idée d'avoir un costume complet. »
Tandis que j'allais me mettre en route vers la sortie, Anna s'était approchée de moi et elle avait pris mon noeud papillon des mains.
« Laisse moi faire. J'ai appris à les faire quand j'étais petite. Mon père a finit par me laisser essayer, parce que j'arrêtais pas d'insister pour les lui faire. »
Elle avait commencée à nouer le noeud, tandis que je me concentrais pour fixer la porte au loin. Je ne souhaitas pas plus que tout sortir d'ici, mais elle était sacrément proche et si je regardais dans sa direction, vue qu'elle avait exactement la même taille que moi, je croiserai son regard et je pencherai sans doute la tête vers ce à quoi je pensais tout le temps : ses lèvres. C'était pas une bonne idée. Ou peut-être que si. On sortait ensemble, n'est ce pas ? Ca signifiait qu'on allait surement être amené à s'embrasser à nouveau. Mais non, pas maintenant, c'était trop tôt. Je réfléchissais en continue si bien que je n'avais pas remarqué qu'Anna avait finie le noeud.
« Merci... » murmurai-je en me tournant une nouvelle fois pour me voir dans le miroir.
Il était tout beau ! Le noeud... Enfin moi aussi je me trouvais pas mal pour une fois. En tout cas j'allais me pointer au bal avec la plus somptueuse de toutes les pirates. Une fois face à Anna, je m'étais dirigé jusqu'à la porte pour lui ouvrir et la laisser passer devant. On s'était retrouvé au dehors, à quelque pas de la grande place où des gens s'étaient rassemblés et où certains faisaient déjà la fête.
« Aaaarron !!! » s'exclama une jeune femme avec une flute de champagne en main. « Tu as fait trempette avec ? » ajouta t'elle, sans que je comprenne réellement ce qu'elle voulait dire, avant qu'elle me montre sa flute à moitié vide.
« Tu sais que c'est alcoolisé ces boissons ? » lui demandai-je en songeant au fait qu'elle était sans doute un peu pompette.
« Ca ? » demanda t'elle avec une voix innocente tout en regardant sa flute. « Ah non, y'a pas de danger. J'ai pris une non alcoolisée. Les alcoolisées, ce sont les... » ajouta t'elle en regardant autour d'elle avant d'observer son verre et de me le montrer avec un grand sourire. « Ce sont ceux là ! Mais j'en ai pas bu ! »
Elle semblait vraiment sûre d'elle, si bien qu'elle avait avalée d'un trait le restant du verre. Après un petit hoquet, la jeune femme m'avait observée en souriant, avant de se tourner vers Anna.
« Salut ! Moi c'est Dumbo ! Enfin, Lily... Dumbo c'était avant, mais maintenant j'ai un verre en main ! »
Ok, elle avait vraiment trop bu.
Pascal Méléon
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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Pascal referma doucement la porte du bureau d'Aloysius, passant une main dans ses cheveux en soupirant. Il avait passé la dernière à faire son briefing à son patron, uniquement sous la forme de message écrit que le caméléon avait brûlé l'instant d'après. Après tout nous avions l'équivalent de la CIA magique au cul, il y avait surement des micros dans la salle, donc oui j'avais rendu mon rapport irrécupérable, et j'avais lâché la bombe. Storybrooke et l'Olympe étaient surveillés par le gouvernement Américain, ils avaient des armes capables de neutraliser les dieux, Zeus était revenu d'entre les morts. Athéna avait gentiment prévenu qu'elle allait raser Storybrooke si nous étions en possession de ces dites armes. Et vous savez pourquoi elle n'avait pas menacé l'unité spéciale du même sort? Parce qu'ils avaient des armes capables de les détruire, aussi simple que ça. Storybrooke se trouvait être le maillon faible d'une "alliance" bancale et dont le moindre faux pas serait punit d’annihilation, et la ville pouvait se faire raser par les deux camps. Enfin bref, nous étions grave dans la merde, et il suffisait que quelqu'un décide d'appuyer sur le bouton pour raser Storybrooke, et sincèrement? Lorsque Chronos allait arriver, cette ville allait être la grande perdante, je ne voulais même pas imaginer le nombre de mort que le conflit divin avait causé. Rien qu'aujourd'hui plusieurs dizaines de demi-dieux avaient perdus la vie par simple caprice, et le plus drôle dans tout ça? J'étais passé à deux doigts d'en faire partie, tout ça parce qu'Aryana m'avait tourné le dos là où je n'aurais pas hésité un seul instant pour venir l'aider. Mon cœur m'aurait surement lâcher sans mon armure, si la foudre ne m'avait pas carbonisé le système nerveux sous l'impact, j'aurais aussi put mourir face au sbire du dragon, de la main d'Ursula ou d'Athéna. Plutôt banale en faite, ce n'était pas la première fois qu'un dieu quelconque attentait à ma vie, et vous savez quoi? Ça ne serait pas la dernière. J'avais une ville a protéger. Qu'importe si beaucoup ne me comprenait pas, qu'importe si on me jugeait, qu'importe si je devais m'attirer les foudres de tous les dieux de la guerre du monde, j'allais tout faire pour que cette vielle reste debout. C'était... C'était mon but, que Storybrooke ne termine pas comme les demi-dieux, que cette ville, que sa magie et tout ses habitants ne disparaissent pas dans l'histoire où dans un quelconque dossier secret classé sur une étagère poussiéreuse. Nous méritons mieux que ça, l'ensemble de cette ville, chacun de nous, méritait de vivre une vie sans avoir à se soucier de l'ombre d'une menace divine où plus grande encore. Des choses devaient changer, et même si je n'étais qu'un simple shérif, j'allais tout faire pour que le peu d'influence que j'avais serve à quelque chose. Et cela commençait par me changer moi-même, je ne pouvais pas toujours prendre le blâme pour toute la misère et la douleur du monde, j'avais fais de terribles choses, plus d'erreurs que tout le monde voulait l'admettre, mais j'étais encore là. Vivant, abîmé, mais vivant. Terminé de se morfondre, terminé de regarder en arrière. J'étais le Shérif de Storybrooke, il était temps que j'agisse comme tel.
Le caméléon emprunta la sortie de la Mairie, et inspira une grande goulée d'air frais, il passa une main sur ses bandages encore humide et légèrement imbibé de sang avant de refermer sa chemise, soupirant devant l'état que cette journée l'avait laissé. Tch, j'avais connu pire, je pense que j'allais rentrer chez moi et profiter d'une bonne nuit de sommeil pour commencer. J'allais en avoir besoin pour... M'expliquer avec Aryana sur le fait qu'elle ne m'ait même pas regardé. Et juste sur son comportement exécrable de ses dernières semaines qui commençait légèrement à me taper sur le système. Mais chaque chose en son temps, maintenant j'allais juste me reposer, j'en avais besoin. Pascal sentit son portable vibrer, il fit une grimace en se disant que c'était encore une mauvaise nouvelle, mais fort heureusement c'était un message d'Apple qui lui demandait de venir à une fête d'Haloween, Pascal eut un léger sourire avant de lui répondre qu'il arrivait. S'il y avait bien une personne a qui je ne pouvais pas dire non, c'était bien à ma fille adorée.
Une demi-heure plus tard, le caméléon se retrouva enfin à cette fête... Et regretta sa décision, pourquoi? Déjà parce qu'il y avait déjà Athéna (qui se pavanait en robe, la bonne blague) et j'avais vu Mel aussi. Enfin deux personnes que j'aurais préféré ne pas revoir avant un bon bout de temps. Sur Miss Menace de Mort en l'air, elle pouvait aller se faire cuire un œuf à coup d'éclair divin. Enfin bref, j'avais laissé Apple de son côté après lui avoir dit bonjour, et je me contentais d'observer les fêtards avec un verre à la main, je savais que je n'allais pas encore resté longtemps, mes blessures me faisaient encore légèrement souffrir, mais peut-être encore une petite dizaine de minutes, j'aimais bien l'ambiance qu'il y avait, ça me rappelait qu'il y avait encore de la joie et de la bonne humeur à Storybrooke. Et après une journée aussi catastrophique, j'en avais légèrement besoin. Oh, vla la morue qui venait gâcher mon plaisir, misère.
"Pascal. T'as toujours pour objectif de me coffrer ou l'envie t'a passée ?"
Tch, les dieux abusaient de leurs pouvoirs pour te couvrir simplement parce que tu partageais leurs sang, alors va te faire foutre toi et tante assoiffée de sang.
"Il y a des criminels beaucoup plus intéressants que moi à avoir à l'oeil..."
Oh, envie de balancer un autre demi-dieu pour que je fasse le boulot? Tu pouvais toujours courir championne, mais bon, je sentais qu'elle n'allait pas me lâcher si je l'écoutais pas et moins je l'avais dans les pattes et mieux je me portais.
"Ca va, t'as la free card divine. Et vas-y je t'écoute, mais la journée a été longue pour tout le monde donc n'attends pas des résultats directs."
"Ta déesse adorée a menacé de tuer Apple. Elle avait l'air très sérieuse. Rien ne t'oblige à me croire. Tu peux demander confirmation à Dionysos, c'est lui qui discutait avec elle quand elle a proposé cette super idée. De toutes façons, je m'en fiche. C'est pas mon plancton. J'en ai juste marre que les innocents trinquent pour les conneries des puissants, alors si j'étais toi, je secouerais la gelée qui te sert de cerveau et je ferais quelque chose pour la protéger."
...
"Cette... Pétasse."
... Vous voulez savoir ce que c'était le pire dans tout ça? Je n'avais aucun mal à m'imaginer Aryana tenir ce genre de propos envers not... Ma fille. Pas la sienne. Elle voulait toucher à ma fille? Je... Reste calme Pascal. Respire un bon coup, ne te met pas en colère alors que tout le monde faisait la fête. Certes, elle t'avait abandonné à crever comme un chien il y a moins de cinq heure, et elle avait probablement menacé ta vie de mort entre temps. Est-ce que Melody prendrait la peine de me dire un mensonge aussi gros juste pour foutre la merde? Nan, nan je ne pense pas, du moins c'était improbable, mais j'allais tirer ça au clair, plus tard, pour l'instant j'allais respirer un bon coup. Hey, je venais de réduire mon verre en plastique en tout petit copeau fumants, c'est triste hein? Pauvre verre, je ne devais pas imaginer que ça soit la tête de cette pute meurtrière qui avait voulu TOUCHER A UN CHEVEUX DE TA FILLE. ... Pascal ferma ses yeux rouges, inspirant un grand coup.
"Un père doit tout faire pour sa fille. En principe, c'est comme ça que ça marche."
"Et je ferais le nécessaire, que les divins aillent se faire foutre. "
Sauf Elliot, parce que Elliot était un dieu élevé comme un humain. C'était un brave gars qui n'avait pas passé l'éternité à comploter et mentir, c'était un homme bien qui avait épousé la fille la plus gentille du monde (après Apple), mais à part Elliot. Les divins et leurs machinations pouvaient allaient crever. Ras le bol des menaces de morts gratuites, des regards condescendants. Y'en avait ras le bol de leurs disputes et de leurs lois qui venaient nous pourrir la vie, et y'en avais ras le bol de la machination et de leurs mensonges. J'allais avoir une discussion avec Aryana, et elle n'allait pas être polie, ni plaisante. Pascal regarda Apple qui riait avec Lily, et durant l'espace d'un instant, sa rage s’étouffa légèrement et sa colère s'adoucit. Puis il repensa au fait qu'il était probablement passé à un cheveux de retrouver un cadavre en rentrant à Storybrooke. Le caméléon, le père, serra son poing silencieusement. Cette fois, elle était allé trop loin.