« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [Fe] L'Héritier - Evènement #71

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[Fe] L'Héritier - Evènement #71 - Page 10 _



________________________________________ 2016-10-15, 18:07




So Cold!


Maxine. Il n'y avait plus qu'elle qui comptait. Le reste n'avait pas la moindre importance. Elle était là, dans ses bras et il la serrait contre lui comme si sa vie en dépendait. C'était le cas ! Il l'avait enfin retrouvé et il n'était pas prêt de la laisser filer à nouveau. Il avait bien l'intention de la ramener avec lui. C'était pour ça qu'il était venu à la base non ? Pour la retrouver. Et il avait réussi. Même s'il avait encore du mal à y croire, il savait ce qu'il serrait contre lui. Ce n'était pas une illusion. C'était bien trop réel pour en être une. Il pouvait entendre son cœur battre, sentir la chaleur de sa peau, sentir l'odeur de ses cheveux. Si elle n'était pas réelle, il n'avait jamais vu illusion si bien réussie. Elle avait le même timbre de voix. La même innocence et la même naïveté que sa Maxine. C'était forcément elle. Il ne pouvait en être autrement.

Alors il profitait de leurs retrouvailles. Il savourait cet instant. Le gravant dans sa mémoire. Il la dévorait des yeux de peur qu'elle ne s'évapore à nouveau. Il ne se rendit compte que trop tard de la main sur son épaule, n'eut pas le temps de réagir lorsqu'il sentit quelqu'un se glisser agilement sous son bras. Il ne vit que trop tard la lame s'enfoncer dans le cœur de Maxine. Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur. Qu'est-ce que... ? Pourquoi ? Non ! Non, non, non, non, non. Ses doigts s'agrippant désespérément à sa fille. Son corps tombant en cendres noires. Cendres qu'il essayait de retenir avec toute la force du désespoir. Ce n'était pas possible ! Elle ne pouvait pas disparaître à nouveau. Il venait de la retrouver. Il venait tout juste de...

"Noooooooooon !"

Son cri déchirant lui échappa. Il releva le regard et croisa celui d'Arthur. Ce gamin... C'était lui ! Il avait tué Maxine ! Il ne réagit pas vraiment sur le moment. Encore sous le choc. Il n'arrivait plus à réfléchir normalement. La douleur était telle qu'il n'arrivait plus à respirer convenablement. Ses yeux le brûlaient, il voyait trouble et pourtant... Il tendit la main vers le moucheron dans l'espoir de le saisir et de lui tordre son cou de miséreux. Il allait lui faire la peau. Comme il venait de transpercer Maxine. Elle n'avait rien fait, elle était l'innocence même. Comment ? Pourquoi ? La rage l'envahissait à un tel degré, remplaçant sa tristesse. Dévastant tout sur son passage. Il allait saisir Arthur lorsqu'une explosion les enveloppa tous, le plongeant dans l'obscurité et l'inconscience la plus totale.

*******


Les rayons du soleil lui chatouillèrent le visage alors qu'il reprenait conscience. Il mit un certain temps à ouvrir les yeux et à comprendre où il se trouvait. Il laissa son regard parcourir la pièce, profitant du lit qui lui était offert. Il aurait presque pu croire que les images qui défilaient tout à coup dans sa tête n'était que les restes d'un mauvais rêve. Mais il n'en était rien. La pièce dans laquelle il se trouvait en attestait. Il n'était pas chez lui. Il n'était pas dans le monde des humains. Il se trouvait encore à Camelot. Il se dirigea vers la fenêtre et d'un coup d’œil, il put confirmer sa pensée. Le royaume semblait avoir reprit vie. Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, l'herbe était verte et grasse. Un rictus déforma le coin de sa bouche. Tout semblait merveilleux maintenant que le prince Arthur les avait tous sauvé d'un gros nuage noir. Mais les avaient-ils réellement sauvé ?

Le visage de Maxine s'imposa à nouveau à lui. La douleur était insoutenable. Les mêmes images tournaient en boucle dans sa tête. Le visage rayonnant de sa fille, sa peau douce sous ses doigts et la pointe de l'épée s'enfonçant dans son corps. Son visage se déformant en une expression de surprise avant que son corps ne s'effondre en une masse de cendres noires. Tout était à jamais gravé dans sa mémoire. Ineffaçable. Il pouvait encore sentir la chaleur de sa fille sur ses mains. Le poids de son corps contre lui. Ses poings s'agitent machinalement alors que sa mâchoire se serre. Il était si prêt du but... Et un gamin est venu tout anéantir. La colère le submerge et une violente envie de meurtre l'envahit. Il serre le linteau de la fenêtre entre ses doigts. Imaginant le cou d'Arthur Pendragon en place et lieu de ce vulgaire bout de bois. Mais ça ne le soulage pas. Pas autant qu'il le voudrait.

Ça ne lui rendra pas sa fille. Rien ne pourrait jamais lui rendre désormais. Il sentit l'abattement tomber d'un coup sur ses épaules. Tout était perdu... Pour toujours. Il ne la reverrait plus jamais. Son sourire... sa petite bouille innocente... Tout ça... c'était du vent. Une douleur fulgurante dans sa poitrine le plia en deux. Il suffoquait littéralement. C'était comme un trou à l'intérieur rongeant tout sur son passage. Cette sensation de vide absolu, c'était... insoutenable. Il voulait que ça s'arrête. Il ressentait cette douleur et cette peine pour la première fois. Comme si plus rien n'avait de sens. Au fond, plus rien n'en avait. C'était comme une angoisse, une chose qui laissait comme un creux au milieu de son estomac. Il lui manquait quelque chose... quelque chose de vital. Il sentit ses yeux le brûler. Il ne pouvait rien faire pour arrêter la douleur. Rien d'autre que s'effondrer à genoux sur le sol et attendre. Laisser ses larmes brûlantes couler librement. Attendre que rien ne se passe. Plus rien n'avait d'importance maintenant de toute manière. Il n'était plus qu'une coquille vide.

Ses larmes finirent par se tarirent. Le poids dans sa poitrine finit par s'estomper légèrement. Il ne disparaîtrait jamais réellement mais il était moins présent. Dire qu'il allait mieux aurait été présomptueux mais il tenait debout. Il s'essuya les joues du revers de la main et s'avança vers le broc et la cuvette en faïence qui avaient été mis à sa disposition. Il fit une rapide toilette avant de repérer les vêtements de bonnes factures qui avaient été posé sur une chaise à son attention. Il ne se promènerait pas nu au moins. Il s'habilla lentement, prenant le plus de temps possible. Il ne voulait pas affronter trop tôt le regard des autres. Il avait dû être pitoyable. Et il ne tenait pas à entendre le moindre mot venant de leur part.

Il passa la tête par l’entrebâillement de la porte de sa chambre pour avoir une vision du couloir avant de sortir. Il avisa un domestique à côté de la porte comme s'il attendait qu'il sorte. Ce dernier lui adressa un léger sourire lorsqu'il l'aperçut et s'approcha de lui en vitesse. Terrence dut réprimer un mouvement de recul et ouvrit la porte en grand en se renfrognant. C'était merveilleux, on lui avait attribué un lèche-botte personnel. Il poussa un soupir mais finit tout de même par sortir de la chambre. Ce n'était pas en s'enfermant que les choses iraient mieux. Il prit donc sur lui et enfonça ses mains dans ses poches alors que le domestique commençait à vouloir prendre de ses nouvelles.

"Ah messire ! Vous voilà enfin réveillé ! Comment vous sentez vous ? Vos compagnons sont déjà tous dans la salle du trône. Ils vous attendent tous. Le seigneur Arthur n'est pas encore là malheureusement mais il ne devrait pas tarder... Si vous avez faim, il y a tout ce que vous voudrez dans la salle. Un banquet a été préparé spécialement en votre honneur. Le royaume scintille à nous c'est merveilleux !"

L'homme lança un regard joyeux et un sourire enthousiaste en direction de Terrence dans l'espoir de le voir partager sa joie de vivre. Ce dernier se contenta de lui retourner un regard impassible ce qui froissa légèrement le sourire du domestique. Le coupant royalement dans son entrain. Il sembla embarrassé et se tut sans rien de plus qu'un regard un peu craintif en direction du chien infernal. Plus un mot ne fut échangé et le domestique se contenta de le conduire jusqu'à la salle du trône.

Il pénétra dans la pièce sans un mot. Il ne prêta aucune attention aux personnes présentes, ne chercha pas la présence des autres Storybrookiens. Ils étaient libre de faire ce que bon leur semblait. Mais sans trop qu'il ne choisisse réellement ses pas, il se retrouva non loin de leur petit groupe. Un peu en retrait, entre une fenêtre et le buffet. Il avisa l'entrée d'Arthur et ses poings se serrèrent. Il lui envoya un regard noir mais ne chercha pas à aller le confronter. A quoi bon ? Il se renfrogna légèrement. A quoi rimait tout ce cirque ? Pourquoi ne pas simplement les laisser rentrer chez eux ? Il commençait à étouffer ici. Il aurait aimé être à un tout autre endroit. Et l'affront fut encore plus fort lorsque le gamin s'avança vers eux et s'inclina pour les remercier. Son sang ne fit qu'un tour. Son bras s'élança tout seul pour aller saisir le moucheron par l'avant de sa chemise.

"Tu l'as tué ! Tu l'as tué sale moucheron ! Tout ça c'est ta faute !"

Il le secoua à s'en faire mal au bras. Son visage se ferma tout à coup et sa voix se fit caverneuse, menaçante.

"Je vais te tuer aussi !"

La raison semblait l'avoir quitté. Il resserra son emprise sur le jeune prince. Il allait le casser en deux, le faire souffrir autant qu'il avait lui même souffert. Il n'y avait pas de rédemption pour les assassins. Il allait passer à l'acte lorsque Wolfgang fit soudainement son apparition. Lui décochant un regard glacial.

"Pas ici. Ne savez vous donc pas où vous êtes, imbécile ?"

Le druide lui désigna du regard le roi un peu plus loin avant de reprendre la parole.

"Provoquer et insulter le prince en son propre château est plus que suicidaire.

Terrence lui retourna un regard noir. De quoi se mêlait-il encore celui-là ? Comme s'il n'avait pas déjà fait assez de mal comme ça avec ses leçons de moral à deux sous. Comme si tout ça, ce n'était en réalité pas sa faute à lui. C'était lui, le réel responsable de toute cette mascarade et de toute cette aventure et ça, le chien à trois têtes n'était pas prêt de l'oublier non plus.

"J'en ai rien à foutre ! Il l'a tué !"

Il esquissa ensuite un sourire narquois à l'encontre du magicien en tournant le regard en direction du roi et de ses gardes.

"Et qu'ils essayent seulement de m'arrêter..."

Son regard se fit meurtrier. La détermination lisible dans son regard. La raison l'avait sans aucun doute un peu quitté. Mais il était prêt à tout pour venger Maxine. Même à tuer un gamin débile.

"Il n’a tué personne, Terrence !" chuchota Wolfgang pour ne pas attirer l’attention. Ses mains sur les bras du chien infernal pour l’obliger à lâcher Arthur. "Ce que vous avez vu n’était que sort et illusion. Une magie visée pour vous détruire."

Le druide semblait tendu mais Cerbère n'en avait cure. Il grogna sans néanmoins lâcher le moucheron.

"Je sais ce que j'ai vu... Elle était là... Je la tenais dans mes bras ! Et lui..., il ressera son emprise sur Arthur, serrant les dents de douleur et de rage mêlés. Lui... Il lui a enfoncé son épée dans le cœur... Elle a disparu... A tout jamais. A CAUSE DE LUI !"

Il cria les derniers morts et balança Arthur au sol avant de se tourner vers Wolfgang le regard glacial.

"Et tu voudrais me faire avaler que ce n'était qu'une illusion ? Je sentais sa chaleur sur moi. Elle était réelle."

"Elle n’était PAS réelle. Il y a dans ce monde des magies qui surpassent l’entendement et la raison.

Son cœur se serra légèrement à ces derniers mots. Il savait lui, il savait. Il n'était pas fou. Il ne se serait pas laissé berner par une simple illusion. Non ! Et pourtant... c'était ce qu'essayait de lui faire croire Wolfgang ! Pourquoi ? Pourquoi tant de cruauté ? Tout ça pour simplement protéger un prince de pacotille ? Ça surpassait l'entendement. Il était en pleine hallucination, c'était certain.

"Tu veux me faire croire l'impossible pour que je laisse ton misérable petit prince tranquille. C'est tout !"

"Que se passe-t-il ici ?" Intervint soudain Uther, en avisant de son fils en train de se relever. Il avait le regard sévère et le silence était en train de s’installer dans la pièce. Il fit face à Terrence sans crainte, c’était un chef de guerre et un grand roi. Respecté. Sage. Mais surtout… Intransigeant. "Mon fils a-t-il fait quoi que ce soit qui méritait un tel affront ?" Il lança un regard acerbe à Arthur puis revint sur Terrence.

Ce dernier soutint le regard que Wolfgang lui lança avant de se tourner vers le roi. Il n'était pas impressionné du tout. Il en avait vu d'autres des rois. Certains beaucoup plus impressionnants et barbares qu'Uther Pandragon. Il plongea donc son regard dans le sien et croisa les bras sur sa poitrine.

"Votre fils a tué ma fille ! J'exige réparation..."

A ces mots, son regard se tourna vers Arthur et se fit dur, froid, intransigeant et assassin. Il ne serait en paix que lorsqu'il serait vengé. Lorsque les yeux de se gamin afficheraient autant d'horreur que ceux de Maxine avant de mourir. Uther haussa un sourcil et Wolfgang lui lança un regard acide qu'il ignora pour concentre sur le roi qui se tourna alors vers le druide.

"Est-ce vrai ?"

Wolfgang émit une hésitation puis finalement répondit.

"Un sortilège avait emprunt son esprit et…"

"Je connais ce sortilège, j’étais là. Dois-je vous le rappeler ?", répliqua-t-il en toisant Terrence et Wolfgang. "Les illusions et la sorcellerie sont bannies de cette cour pour cette raison bien précise : parce qu’elles chavirent les coeur et font miroiter un espoir d’où naissent des conflits. Ce que vous avez vu n’était en rien réel, mon fils, Arthur Pendragon, n’a fait que son devoir en vous libérant de leur emprise. Devez-vous le battre pour cela ?"

L'homme était sec. Froid et distant. Mais jamais impoli. Les poings et la mâchoire de Cerbère se contractèrent de colère et de frustration. Tout le monde semblait s'être passé le mot. Un sortilège ? Vraiment ?! Non ! Non, il refusait. Maxine n'était pas le fruit de son imagination. Jamais ! Il vit Adam apparaître à ses côtés sans rien dire. Il se contenta de poser une main sur son torse comme pour l'empêcher de faire une bêtise. Terrence baissa les yeux sur la main de son ami avant de laisser échapper un long soupir abattu. Peut-être qu'ils avaient raison après tout. Peut-être que tout ceci n'était qu'un tour joué par un nuage de malheur. Mais la douleur n'en était pas moins brûlante.

"Visiblement, je dois des excuses à votre fils..."

Il esquissa un sourire acide en plongeant son regard polaire dans celui du roi. Il se tourna vers Arthur et inclina la tête dans sa direction avant de leur tourner le dos à tous. Il se moquait bien de l'étiquette et des bonnes manières. Et si Uther était froissé et bien tant pis pour lui. Ce dernier leva d'ailleurs la main quand des gardes firent mine de s’approcher de Cerbère, les retenant.

"Laissez. On ne peut condamner un homme qui défendait sa famille."

Sans prêter plus d'attention aux soldats et aux autres, il alla s'accouder à l'une des fenêtres de la salle. Uther se tourna alors vers le reste des invités.

"Il semblerait que l’heure est au départ pour vous tous. Camelot a une dette envers vous… Je ne l’oublierai pas."

Un rictus déforma le visage du chien infernal alors qu'il s'approchait à nouveau du roi.

"Faites nous rentrer chez nous pour commencer... Pour la dette... On en reparlera plus tard !"

Son regard croisa à nouveau celui d'Arthur et une ombre menaçante passa sur son visage. Il avait eu de la chance une fois mais la prochaine fois qu'il le reverrait, ce gamin n'échapperait pas à sa vengeance. Illusion ou non. Tout ceci, c'était de sa faute. A lui et à Wolfgang ! Ils étaient venus tout chambouler. Qu'ils aillent au diable ! Uther l’ignora superbement, comme s’il ne l’avait pas entendu. Échangeant un regard avec Wolfgang, ce dernier hocha la tête.

"Il est l’heure."

Et ce n'était pas trop tôt. Effectivement, il était temps de partir. Même plus que temps. Il s'avança du druide et plongea son regard dans le sien avec un sourire moqueur.

"Je suis prêt."

"Je n’en doute pas."

Le magicien redevenu calme lui désigna les deux portes dans le fond de la salle. Terrence se dirigea vers elles et bouscula Arthur au passage.

"Oups..."

Il lui retourna un regard mesquin et esquissa un demi-sourire hautain avant de continuer sa route. Il sentit la présence d'Adam à ses côtés avant de la voir. Il tourna le regard vers lui alors qu'il prenait la parole.

"Tu es encore pire que d'ordinaire..."

Sérieusement ? Il allait lui faire la morale ? Lui le roi des bougons ! C'était la meilleure ça ! Ah mais c'était vrai, il oubliait ! Les bonnes manières, le respect des rois et l'étiquette étaient primordiales pour le prince déchu. Il lui retourna un regard froid, dénué de sentiments.

"Perd ta fille et on en reparle !"

Puis sans un mot de plus, il reprit sa route. Sans prendre conscience qu'Adam avait perdu bien plus qu'une fille. Il avait perdu tout une vie et toute une famille. Mais de cela, Terrence s'en moquait éperdument. Tout ce qu'il voyait lui, c'était la douleur de la perte ravivée à cause d'une foutue expédition.


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| Conte : La Belle et la Bête
| Dans le monde des contes, je suis : : Belle

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[Fe] L'Héritier - Evènement #71 - Page 10 _



________________________________________ 2016-10-16, 21:00




C'est le plus fou des romans...


La silhouette… C’était sa mère… Belle avait mis un certain temps à le comprendre, elle avait juste observé la scène en silence, le cœur serré dans sa poitrine, tandis qu’elle voyait dans les yeux d’Adam toute sa tristesse et toute sa fragilité qu’il s’efforçait toujours de cacher derrière un ton bourru, autoritaire et quelque fois machiste. Elle le voyait plus que jamais, il était comme un enfant qui avait peur, qui devait se rassurer et qui avait aussi appris à grandir trop vite. Qui avait donc bien pu lui lancer ce sortilège de Bête et pourquoi ? Il n’y avait vraisemblablement pas que Rumplestilskin qui lui avait causé des ennuis dans sa vie et elle pouvait le voir à présent. Il était d’une infinie douceur avec ce fantôme d’une mère qu’il avait autrefois chéri. Belle serrait les dents, partagée entre l’idée de le laisser faire ou d’intervenir… Uther avait pourtant dit que c’était de la magie noire, elle ne pouvait pas le laisser en proie avec cela mais Adam semblait le comprendre de lui-même, ce qui la poussait à ne rien faire. Comment aurait-elle réagit, elle, si c’était sa mère qui était apparue ? Sa mère qui lui manquait terriblement et qui lui avait fait découvrir son amour pour les livres et les histoires…

Puis tout s’était enchaîné très vite, sa forme avait disparue, la jeune femme avait donc reposé son attention sur les autres, elle avait vu Arthur détruire la créature près de Terrence, l’étrange cristal noir avait explosé en envoyant une terrible lumière vive et un souffle d’air violent…

Belle ouvrit brusquement de nouveau les yeux. Elle était allongée, dans une chambre à Camelot et un léger regard à sa droite lui fit comprendre qu’Adam était également étendu… Torse nu et avec très peu de chose pour cacher son intimité… Cela devait sans doute être dut à sa transformation… Elle sursauta légèrement en voyant la proximité peu convenable sur laquelle ils jouaient et lui tandis d’un air gêné un grand édredon pour qu’il se couvre d’autant plus ce qu’il y avait à couvrir afin de réduire la gêne de cette horrible situation. Elle se racla la gorge et détourna le regard avant de se souvenir du déroulement de la journée… et de la mère de la Bête.

- Est-ce que ça va ?

Elle avait reposé sur lui son regard doux avec un sourire encourageant.

- Tu as été... drôlement courageux... et fort... de renoncer à... le bonheur de retrouver une mère ne serait-ce que pour quelques secondes est un cadeau magnifique... tu aurais pu y perdre la tête…
- Je ne méritais pas ce cadeau.


Il avait resserré son étreinte autour de la main qu’elle lui avait tendue avant de reprendre :

- J’avais… Presque fini par oublier à quoi elle ressemblait.
- Tu... tu mérites bien plus de choses que tu ne le crois Adam...

Un silence

- Elle était très belle, très élégante... j'aurais aimé la connaître...

Elle avait relevé les yeux vers lui. Pourquoi étaient-ils si proches l’un de l’autre ? Ils continuaient à s’approcher d’ailleurs, comme aimantés… Avant que Belle ne déglutisse et ne sorte du lit rapidement. Elle avait perdu la tête ou quoi ?

- Tu… Tu devrais t’habiller… mieux vaudrait que l’on rejoigne les autres, être sûrs qu’ils vont bien. Je crois que certains comme Terrence ont bien plus mal vécu cette histoire de fantôme…

Et elle était loin de se tromper… Elle le constata rapidement en rejoignant le groupe et en entendant le jeune homme hurler fortement à qui voulait l’entendre tous les malheurs que cette apparition lui avait fait vivre. Il ne semblait pas comprendre qu’elle n’était pas réelle, « sa fille », et il s’en prenait à Arthur de l’avoir tué. Belle préféra ne pas se mêler de cela, ils étaient déjà suffisamment à tenter de le raisonner. Elle se contenta d’observer les autres, Regina avec son bébé, Figue, Carlisle… tous étaient là… Sauf Morrigan… Il y avait déjà comme une odeur d’au revoir dans l’air… Elle se dirigea vers Wolfgang, Uther et Arthur qui se tenaient un peu à distance maintenant que Terrence avait été apaisé. Elle leur fit une courbette avant de lancer :

- Messire... je vous remercie pour cette douce invitation dans votre royaume... ce fut fort plaisant, quoi que dangereux... J'espère que tout rentrera dans l'ordre très vite... j'espère que nous avons réellement pu vous aider.

Se concentrant sur Uther, elle ajouta :

- Sire, je vous remercie de m'avoir sauver de cette ombre. Vous êtes un souverain qui a une réelle force de conviction... et j'espère que vous saurez donner à votre fils toute votre confiance...

Puis elle se tourna vers le fils en question :

- Il le mérite… C'est un jeune homme courageux, malin et très chevaleresque... J'espère juste que vous parviendrez à comprendre que les femmes sont appelées à évoluer, prendre leur envol, même chez vous... Nous sommes plus solides qu'on y paraît, croyez-moi...

Et puis vint le tour de celui avec qui tout cela avait commencé :

- Merlin... ce fut un véritable honneur de faire votre connaissance. Je vous remercie d'avoir répondu à mes questions avec patience... et un trait de fourberie je dois bien l'admettre.

Elle lui fit un petit sourire malicieux auquel il répondit en lui faisant un baisemain et un clin d’œil :

- Dame Belle… Quel dommage de ne pouvoir profiter de votre présence davantage, nous semblons encore avoir beaucoup de choses à nous dire !

Oh que oui ! Mais malheureusement le temps était compté. Il s’assura que tout le monde était là avant de se diriger vers la sortie de la grande salle où des chevaliers en armures les attendaient, droit comme des « i ». Ils passèrent dans une cours où ils pouvaient voir la tour qui renfermait à présent un nouveau cristal. Tout semblait revenu à la normal. Les rues fourmillaient désormais de monde, avec ses marchands et ses ragots, telle la capitale que Camelot devait être.

- Il est l’heure de vous montrer comment nous avons pu atteindre Storybrooke. Le cristal étant revenu, les portes ont du se réouvrir…

Merlin pressa sa main contre la porte métallique sur un capteur. Elle s’ouvrit alors sur une étrange chapelle, vide, mais où était posé un étrange cercle de pierre. Wolfgang fit alors apparaître un cercle qui se mit à tourner petit à petit et au centre de la porte, une lumière bleutée gagna de plus en plus en intensité, sous le regard surpris que Wolfgang qui ne semblait pas s’attendre à ce que cela fonctionne. Il précisa pourtant que la magie était instable avant de les presser à passer le portail. Après un dernier geste de la main vers le monde d’Arthur, Belle inspira un grand coup et entra dans la lumière, prête à revoir Strybrooke.

FIN



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[Fe] L'Héritier - Evènement #71 - Page 10 _



________________________________________ 2016-10-18, 17:43








Ce n'est qu'un au revoir !

« Ne jamais dire jamais à la revoyure ! »


Lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, un mal de crâne m’enserrait la tête. Comme si j’avais trop abusé sur la bouteille de vodka. C’était injuste d’ailleurs, je n’avais même pas bu pour une fois. Je veux bien accepter d’être nauséeuse et mal le lendemain d’une soirée bien arrosée, mais si je dois accepter ces états sans cette super soirée, ça n’a aucun intérêt. Grognant légèrement, je me retournais dans mon lit, rabattant la couverture que j’avais sur ma tête. Le premier qui m’approche et qui m’embête, il ne sortira pas vivant de cette pièce.

Une petite boule chaude s’agita dans mon cou, tentant de se frayer un chemin entre ma masse de cheveux. J’entendis quelques râlements mécontents jusqu’à ce que cette petite boule s’échappe de mon cou. Puis, quelques secondes après, plus rien. Le calme, le bonheur. Aaaah, je vais pouvoir roupiller tranquille, c’est quand même génial ça. Malheureusement pour moi, ces quelques secondes furent plutôt courtes puisque des petites mains se posèrent sur mon épaule pour l’agiter. Un nouveau grognement s’échappa de ma gorge pendant que je me retournais brusquement, envoyant bouler la petite chose.

- On peut pas roupiller tranquille sérieusement ? J’aimerais bien dormir moi, laissez-moi tranquille.

- Eeeeeeh ! T’es pas gentille tu m’as fait mal ! Réveille-toi je vais partir.

Quoi ?! Je reconnus rapidement la vois de Verdo, plaintive. Non mais attendez, c’était pas écrit comme ça, c’était pas ça le contrat. Parce que oui, oui, oui, y’a un contrat. Quand on rentre dans ma vie, on n’a pas le droit d’en sortir comme ça, comme une fleur. C’est pas gentil de faire ça. Tout à coup beaucoup plus éveillée, je me relève dans mon lit, ramenant ma couverture sur moi en fronçant les sourcils. Ça allait pas se passer comme ça, moi, je suis pas d’accord. J’en ai marre des gens qui arrivent, qui s’infiltre dans ton cœur et qui te lâche lâchement après. Les bras croisés sur la poitrine j’avise la petite elfette d’un air ronchon.

- Comment ça tu vas partir ? Non mais tu rigoles j’espère ? Tu restes avec moi, un point c’est tout.

- J’ai pas le choix Figue. J’ai ma vie ici, tu vas pas me capturer avec toi et m’enlever à tout mes amis et ma famille.

- Bah si, je vois pas le problème d’abord.

- Figue.

Oui, bon d’accord, y’a un minuscule problème. Mais elle s’en fiche de ses amis. C’est moi son ami, non ? Alors c’est pas comme si elle abandonnait ses amis. Comme je suis là ? Vous voyez la différence ? Et puis la famille c’est nul. Ca abandonne et après, on vous en donne une autre toute moisie. Avec un frère méchant qui s’en va du jour au lendemain et quand il rentre, et est même pas content de me voir. Juste des méchants. Alors, elle sera bien plus heureuse avec moi, c’est sûr.

- Mais t’as pas le droit de me laisser comme ça... C’est pas gentils...

Verdo me regarda... Puis explosa en sanglot avant de se précipitant en voletant vers moi. Elle s’enfonça dans mon cou en sanglot. Dans une jolie choral de pleure, j’explosais à mon tour en sanglot. Un joyeux boucan de pleure, et une scène des plus émotive. SI C’EST EMOTIF. Verdo tenta d’articuler quelque chose, mais sa voix s’étouffa dans ses sanglots une première fois, puis une deuxième fois.

- Tu vas beaucoup me manquer !

- Toi aussi Verdoooooo ! Je veux pas partiiiiir !

Nos sanglots finirent par se calmer au bout de quelques minutes. Les yeux rougis et le cœur émietté, je fixe le petit être magique devant moi, une mine triste et la lèvre inférieur recourbé. C’est pas cool les au revoir, moi j’aime pas ça. La petite elfette s’approcha en voletant pour essuyer mes larmes avec un mouchoir et me déposer un petit bisou sur la joue.

- Mais si, tu vas revoir tout tes amis aussi. Ils t’attendent, et puis, je penserais à toi très fort et toi aussi... Peut-être qu’on se reverra... Il faut jamais dire jamais ! Aller... Rentre bien, tu feras un dessin de moi que tu colleras au-dessus de ton lit pour ne pas m’oublier... Promis ?

- J’espère. Tu vas me manquer beaucoup beaucoup... Promis si tu fais pareil !!

- Promis !

Elle me fit un dernier clin d’œil avant de se disparaître pour rejoindre ses amis et sa famille. Ses amis et sa famille qui seront jamais aussi bien que moi. C’est pas juste qu’eux aient le droit de la garder pour eux et que moi je ne puisse pas... Le monde est injuste et les gens aussi. J’suis sûre que je suis mieux qu’eux en plus. La mine grise, je me levais pour rejoindre le groupe des autres, encore un peu endormie et triste sous le coup de l’émotion. Fixant le sol, pour l’une des premières fois de l’aventure, je me taisais, ruminant et déprimant dans mon coin.

Quelques discussions raisonnaient dans mes oreilles, sans que je n’y prête une grande attention. Je pris seulement la peine de les suivre dans le château, tentant de me chasser mes idées noires pour reprendre un peu du poil de la bête. Après tout, j’avais été bien assez triste il y a quelques mois pour au moins les cinq années à venir. Et puis, j’étais sûre que je reverrais Verdo. Je ferais tout ce que je pouvais pour la revoir un fois. Et lui faire découvrir Storybrook ! Et Louise ! Et tous les gens que j’aimais ! Ce serait trop cool !

Alors que tout le monde commençait à faire ses adieux, je mis mes derniers efforts pour chasser ma mine triste et me tourner vers le roi retrouvé. Aller Figue, on pense positif, si toi t’as plus le sourire, plus personne pourra l’avoir ! Un sourire se retraca alors sur mes lèvres alors que je saisissais sans prévenir sa main pour la secouer dans tous les sens.

- Bon ! Ravie de vous connaître, ça a été un plaisir ! Oubliez pas si vous cherchez une reine ou.. Non plutôt une princesse pour régner sur votre Royaume, j’suis dispo ! Vous trouverez pas de meilleure princesse, c’est de la bonne qualité ! En plus, vous ne trouvez pas que j’ai le physique parfait ? Bon, j’vous laisserais mon numéro de téléphone, à l’occasion, vous m’appelez, j’suis libre... Tout le temps !

Je lançais un coup d’œil à Arthur, agrandissant mon sourire pour paraître encore plus adorable ? Quoi ? Moi ? Une profiteuse ? Nooooon ! Jamais. Si jamais il a besoin d’une future femme, très à l’aise pour diriger, et qui n’est pas du tout, mais PAS DU TOUT intéressé juste parce qu’il est prince, il peut me contacter aussi.

- Salut le p’tit prince ! Et doucement sur la vodka la prochaine fois pour ne pas que tu tombes de nouveau dans une fontaine... Bon courage pour gouverner, si t’as besoin d’aide, tu sais à qui t’adresser, je sais.. Plutôt bien diriger les autres !

Bah ouais, j’ai l’esprit vif moi. Je suis organisée, belle, intelligente, belle, et.. Très, très respectable. Et belle, je l’ai mentionnée ça ? Non parce qu’il faut faire face à la réalité, mais vous inquiétez pas, c’est pas vous qui êtes moche, c’est juste moi qui rayonne. Sur ceux... Moi j’ai une vie de famille qui m’attend et une Louise à m’occuper... Ou l’inverse. Nooooon, c’est moi qui lui enseigne les joies de la vie, comme le chocolat et toutes ses vertus ! Qu’est-ce qu’elle ferait sans moi... Et puis je suis la meilleure pour organiser des soirées contre les déprimes du soir.

Mais avant de repartir.. Je me tournais vers Wolfgang, loin d’oublier le principal de notre relation. Sérieuse, je pointais mon doigt vers lui, un petit sourire sur le coin des lèvres.

- Et toi... J’oublie pas ta promesse de récompense ! T’as pas intérêt à te défiler, parce que j’ai déjà plein d’idées toutes plus géniales les unes que les autres ! Alors tiens-toi prêt M. portefeuille sans limite !

Et sur ces mots avisés, je plongeais dans le portail, la tête la première. Attention Storybrook, Figue arrive et ça va balancer ! Enfin comme d’habitude quoi ! Lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, nous nous trouvions dans la forêt de Storybrook. Boarf. Pas génial comme lieu d’arriver, on aurait pas pu arriver devant chez Louise pour que j’ai pas trop à marcher. Mais... En parlant de Louise, j’ai trop plein de choses à lui raconter ! Surexcitée de lui conter toutes mes aventures, je me retournais, déjà en train d’enclencher la marche arrière.

- Eh salut tout le monde !! Rentrez bien chez vous et reposez-vous bien.. A la revoyure !

Je leur dis de grands signes de mains, avant de jeter un regard un peu plus insistant à Terrence... Quoi ? Autant revoir certains plus vites que d’autres. Avant de me retourner pour foncer raconter mes aventures à Louise. Elle allait voir que j’étais une aventurière née. Et puis je lui parlerais de Verdo. Parce que Verdo elle avait été trop cool.


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________________________________________ 2016-10-19, 02:47

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Oh oh Death. Would you spare me over and over?

Dès l'instant où le vieillard hirsute posa son regard sur lui, Carlisle su qu'il était démasqué. L'animosité qui emplit son regard n'était que trop évidente, que trop ardente pour qu'il passe outre ce qu'il semblait percevoir de l'organiste. Noirceur. Carlisle ne put empêcher son visage de prendre un air narquois, exécrable alors même qu'il pouvait sentir plusieurs regards converger vers lui, comme attirer par l'aura de 'noirceur' qu'il dégageait. Cela lui plaisait. Lui plaisait odieusement. Les druides étaient un peuple censé sage, souverain. Capable de lire et interpréter sens et murmure du vent, capable de voir au plus profond des Hommes. Qu'ils se révulsent à son contact était une victoire au goût épais comme le miel. Un monstre parmi les Hommes. Une horreur dissimulée de beaux atours. Le sourire qui traversa son visage fût cependant d'assez courte durée mais l'exploit resta graver longuement dans sa mémoire, synonyme d'une fierté... Répugnante.

Il ne fallût cependant pas longtemps pour que l'Ancien Druide ne le fasse arrêter et mettre aux arrêts, alors que tous partaient vers un lieu dont Carlisle ignorerait tout. Pas que cela l'ennuya outre mesure -certes, ne pouvoir assouvir une fois encore ses envies de vengeances auprès de Belle était quelque peu frustrant, mais quel soulagement d'enfin se séparer de tous ces imbéciles sans la moindre once d'intelligence... Le simple fait de consentir à songer que Maître Adam n'était pas le plus idiot était bien assez explicite à son goût et pendant un instant, Carlisle se considéra même chanceux de leur échappé un bref instant. Bien que le fait de se retrouver escorté de forces par deux druides plus jeunes encore que ce 'Wolfgang' avait quelque chose de profondément irritant.

-Ne me touchez pas.

Sa voix était basse et sifflante alors qu'il se répétait, quand l'un de ces enfants tenta de saisir son coude pour le guider dans le couloir de pierres froides du chateau où on l'avait ramené de 'force'. Il n'avait pas protesté, étonnement. S'était contenté de les suivre. D'accéder à la requête fortement appuyé de rentrer au chateau pour 'consulter les oracles'. Par curiosité, il devait bien l'avouer mais surtout dans l'espoir d'enfin pouvoir déverser sa hargne envers quelqu'être humain que ce fût. Retenir sa langue à proximité de Belle était une épreuve de l'esprit dont il s'arrangeait mais dont le fardeaux lui trouait viscéralement le coeur.

-Entrez ici.

La voix juvénile ne sembla pas impressionner par la sécheresse de son ton, mais il n'osa pas faire la moindre esquisse pour saisir à nouveau son bras. L'immolant du regard, Carlisle prit le temps de méprisé le jeune homme avec une haine ardente, le rabaissant à l'état de chose à peine humaine avant de franchir le seuil, le visage plus lisse que jamais. Parfait. Maîtrisé. Neutre même. L'exact opposé du visage qui lui faisait face.

Mains jointes à hauteur du visage, le regard rieur mais grave, un sourire sans cesse en mouvement, et deux yeux sombres, d'où semblait courir deux filets noirs, coulant presque jusqu'au milieu des joues. Telles fûrent les premières choses que Carlisle pu déceler du druide assit de l'autre côté de la table qui trônait au milieu de la pièce obscure. Quelques bougies, des cierges immenses à chaque coin de la pièce. Une atmosphère si étudiée qu'elle en devenait risible. Carlisle ne pût contenir un ricanement sec. Ce qui sembla beaucoup plaire à son interlocuteur.

-Approche donc, ne reste pas dans l'ombre même si c'est ta place Carlisle!

La familiarité avec laquelle il s'adressa à lui l'irrita aussitôt, et Carlisle resta un long moment sur le seuil, aussi sec que droit. Avant de consentir à avancer, ralentissant malgré lui quand l'homme releva la main, dans un geste emprunté et narquois, lui faisant signe de s'approcher de son index démesurément long. Cette... vulgarité l'horripilait. Carlisle était un homme de cour, de principes et de lois informelles qu'il avait apprises et intégrées jusqu'à les maîtriser à la perfection. Que l'on l'interpelle comme une vulgaire fille de taverne lui semblait être une insulte des plus flagrante et son regard eue tôt fait d'informer son vis à vis de son ressenti. Ce qui, à nouveau, sembla fortement lui plaire.

-Ah! s'exclama l'homme, alors qu'il s'asseyait enfin en face de lui, se crispant imperceptiblement.

Que diables lui réservait-on encore? Lentement, dans le même geste emprunté et surjoué qu'il venait d'exécuter, il lui tendit la main, paume vers le haut, s'approchant jusqu'aux limites même de la bienséance. Aussitôt, Carlisle ne pût empêcher ses muscles de se crisper, violemment, catégoriquement. C'était pour lui une agression. C'était loin d'être totalement faux.

-Puis-je savoir ce que vous semblez attendre? siffla-t-il après un long moment, fixant son vis à vis avec une sourde colère.

Diables qu'il aurait voulu pourtant se lever pour le saisir à la nuque et l'envoyer embrasser de ses dents le bois massive du meuble qui les séparait...

-Mais ta main mon beau Carlisle... Tu es... Disons le, un cas si rare!... que l'on ne peut passer à tes côtés sans être intrigué...

Sa voix ne suivait aucune logique, cherchant les aiguës et les graves sans constructions ni modulations, aléatoire. Les poings de Carlisle sur ses cuisses se serrèrent d'exaspération, son expression devenant plus féroce soudain.

-Tu es la noirceur même. L'atroce orage, l'immonde tempête. Fascinant vraiment...

Parlait-il pour lui même? Ses yeux semblaient à la fois si loin et si proche que cela semblait impossible à dire.

-Donne moi ta main. Que je lise ce qui est lisible. Et que je puisse te laisser retourner chez toi.

Carlisle ne pût empêcher le mépris de trahir ses traits. La cartomancie était un art de pacotille, d'imbéciles heureux et de crédules affligeants. Comme tout ce qui avait attrait à la magie. Blanche ou noire. Carlisle haïssait et méprisait les magiciens, les sorciers et les voyants de tout horizon. Mais la cartomancie restait l'art dont il éprouvait le plus de dégoût. Le contact physique d'abord, cette intrusion gratuite et malsaine de ce qui était à ses yeux ses deux plus grands atouts. Les prédictions par la suite, aussi plates et stupides que les gens y croyant. Ridicule.

-Et si je refuse?

-Oh tu ne vas pas refusé...

Il semblait si sûr de lui que l'espace d'un instant, Carlisle manqua de tout bonnement de se lever et prendre congé. C'était si tentant. Si désirable. Pendant deux longues minutes, Carlisle se contenta de fixer les yeux de cet homme étrange, dont la main était toujours figée à quelques centimètres de son torse. Puis finalement, il finit par tendre la main.

Pour être franc, il s'était attendu à ce qu'il la lui saisisse la renifle, la sert et la caresse, comme à la recherche de la vérité profonde qu'il semblait croire pouvoir lire. Mais il n'en fit rien. Au contraire. Avec une douceur presque étrange, il resserra simplement ses doigts sur sa main, fermant un instant les yeux, avant de pencher la tête en arrière, inspirant lourdement. Ce fût à cet instant que Carlisle sentit la forte odeur de cannabis et d'eucalyptus qui régnait dans l'air.

-C'est fascinant, fascinant, fascinant, murmura-t-il après un temps, sans esquisser le moindre geste. Tellement de... Grandeur. Dans la noirceur. Toute cette colère. Envers elle. Envers lui.

Malgré lui, Carlisle fronça les sourcils, observant la gorge palpitante de son interlocuteur. Lui? De qui donc parlait-il?

-Un sauvetage périlleux. La lueur dans les ténèbres roux. Tu as de la chance Carlisle, fit-il d'un ton plus fort, abaissant la tête pour le fixer dans les yeux, sans relâcher sa main. Beaucoup de chance. Tu n'arriveras jamais à t'échapper d'elles mais tu trouveras l'esquive et la vie. Ailleurs. Fascinant. Tu es fascinant. Tellement complexe. Tellement.... Torturé. Tu te blâmes tant, t'entraves tant. Combien de personnes t'ont déjà vu son ton vrai jour? Trois. Et l'une de tes soeurs l'ignore.

-Je vous interdis de parler d'elles.

-Pourquoi est-ce taboo Carlisle, dis moi? Que crains-tu donc toi qui a tant de sang sur la conscience? Fascinant. Et lui qui fera fit de tout....

-J'ignore de quoi vous p....

-Toi ignorer! Ah! Non Carlisle tu n'ignores rien mais tu te voiles la face!

Brusquement, il parti dans un grand et franc éclat de rire, si spontané qu'il crût un instant voir les traits de son meilleur ami, se reprenant cependant.

-Vous ne me connaissez pas.

-Pas plus que tu ne sembles te connaitre.

Une seconde encore, avant de desserrer sa main de la sienne,les ramenant sous son menton pour l'observer, de biais. Aussitôt, Carlisle s'essuya la main contre sa cuisse, dans un geste aussi méprisant que contrôlé. Choisi.

-Oh comme j'aimerais te suivre jusqu'alors.... Fascinant...

-Est-ce donc fini?

Sa voix n'est qu'un concentré de mépris et d'accents hautains, fixant pourtant son interlocuteur dans les yeux. S'irritant de le voir continuer à sourire. S'irritant de le voir ne pas même sourciller.

-Oh oui oui, va-t-en vers ta vie Carlisle. Crois moi, elle n'en sera que plus belle.

Cette fois, Carlisle leva les yeux au ciel, exaspéré. Etait-ce donc pour cela que l'on lui avait fait perdre son temps? C'était d'un ridicule consommé. Une aberration sans limites. Faisant claquer sa langue contre son palet, il se leva, réajustant la veste de son costume avant de partir d'un pas raide rejoindre son escorte, sous l'oeil enjoué du druide qui eue l'audace de lui adresser un signe de la main, amical. Un léger sourire en coin, détenteur seul d'une vérité inavouable.

L'accueil que l'on lui fit fût pour le peu... Mitigé. Il ignorait ce qui était arrivé durant son 'absence' mais il était certain qu'une certaine tension était désormais de mise... Particulièrement dans le cas de Maître Adam. Ce qui, il fallait l'avouer, lui conférait une joie réservée mais visible. Autant que la joie du peuple qui venait de retrouver ses gouvernants, ce qui lui permit de dissimulé les raisons de sa joie avec une facilité affligeante lorsque Belle l'interrogea. Diables, que l'idiotie de cette femme pouvait avoir raison de ses nerfs. De même que celle de cet avorton qui se sentit obligé de lui présenté promesses de reconnaissances éternelles et démonstrations d'affections. N'avait-il pas retrouvé son père? N'avait-il pas d'autres manants à irriter? Carlisle demeura cependant d'une odieuse politesse, allant même jusqu'à rendre ses hommages au petit roi avant de prendre le chemin du départ. Enfin! Diables, qu'il désirait désormais retrouvé son Manoir et ses soeurs, ses chevaux et son cognac, sa vie en somme. Il avait toujours haït la vie médiévale. Et cela ne semblait pas vouer à changer.

-Puissiez vous régner longuement, adressa-t-il à Roi, s'inclinant avant de se diriger vers cette... Chose immonde faîte de magie.

Diables, qu'il haïssait la magie. Probablement sur Terre n'existait-il pas la moindre chose capable de l'insupporter plus que ce procédé. Ou peut-être bien, si une seule chose. Un seul être pour être précis et Carlisle se surprit à secouer la tête, chassant de son esprit ce visage qui sembla vouloir s'y faufiler alors qu'il marchait enfin vers sa délivrance.... Avant de brusquement déglutir. Passant du brouhaha lointain et diffus à un silence total. Passant de la vertical à l'horizontal. Passant d'un monde à l'autre. Fléchissant les genoux, Carlisle dû se retourner pour comprendre les raisons de son vertige. La porte qu'il venait de franchir était imbriqué à même le sol, à même l'herbe alors même qu'elle s'était dressé verticale face à lui. La nausée le prit un instant, s'obligeant à respirer. Diable, qu'il haïssait la magie. Viscéralement. Totalement.

-Carlisle?

Son visage entier se décomposa sous l'appel, se tournant vivement pour lui faire face. Non. résolument, non. Non. Non, jamais. Pas ici. Pas maintenant. Pas après toute cette mascarade ridicule. Il était hors de question...

-Toi aussi tu te promènes? Enfin après tout c'est ta propriété et je sais pas, est-ce que c'est ouvert au public? En tout cas j'ai pas trouvé d'écriteau alors je suis venu, parce que ton jardin est vraiment très beau. Tu connais le nom des fleurs blanches qui poussent sur l'arbre là-bas? Parce qu'elles sentent super bon! Au fait, j'ai un peu travaillé sur le morceau que tu m'as donné mais vraiment je n'aime pas, c'est tellement grave et tellement solennelle je...

Mais qu'on bâillonne ce rouquin pour l'amour des Cieux!

FIN
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[Fe] L'Héritier - Evènement #71 - Page 10 _



________________________________________ 2016-10-19, 15:12








We'll be home soon...

« Nous serons bientôt à la maison mon ... second petit prince »


Je n’aurais jamais cru être aussi heureuse de rentrer à la maison mais finalement, Camelot n’était plutôt pas mal. Enfin bon, je préférais malgré tout Storybrooke. Je ne quittais pas Terrence des yeux qui avait failli tuer Arthur, ce qui me fit lever les yeux au ciel, c’est qu’il est sauvage le chien des enfers. Je tenais Daniel contre moi qui s’était finalement endormie et lorsque je compris qu’il était temps de partir, je m’approche d’Arthur :

« Je suis heureuse que tout soit comme avant Sire, j’espère un jour vous revoir. » lui dis-je avec un sourire.

Je remarqua rapidement que ça allait être à mon tour de traverser le portail. J’allais rentrer à Storybrooke avec Daniel et pour tout dire, je me demandais comment allait réagir Henry en voyant son petit frère. Et Alexis ? Et Mary Margaret ? Mais la seule personne qu’il manquait au tableau n’était nul autre que Robin, j’ignorais où il se trouvait. Respirant longuement, je m’approcha du portail avant de regarder Wolfgang :

« Au plaisir de vous revoir à Storybrooke Merlin. Il se peut que je vienne vous voir. » lui dis-je avec un sourire.

Tournant Daniel pour qu’il est le visage au creux de ma poitrine, je regarda une dernière fois autour de moi et traversa le portail avant de me rendre compte que nous étions à nouveau dans la forêt. Mais bon, à présent, je savais que nous étions dans la forêt de Storybrooke. Je reconnaissais les alentours. Je ferma les yeux et respira longuement avant de me diriger vers ma voiture et rentra à la maison. Un nouveau petit prince faisait son entrée dans le Manoir Mills et j’espérais vraiment que les choses allaient s’arranger, surtout entre Henry et moi parce que Daniel n’y était pour rien. J’avais de sacrés souvenirs de Camelot mais je ne cessais de me poser une question… Quel était le véritable secret de Merlin ? Qu’est-ce-qu’il me cachait ?

FIN
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________________________________________ 2016-10-20, 01:23


Et si tout n'était qu'un éternel recommencement ?


Wolfgang les observa passer par l’immense porte de pierre tour à tour, le dos bien droit et l’attitude tranquille, ses mains croisées dans son dos. A la déclaration de Figue, il esquissa un sourire amusé en hochant la tête d’un air malicieux ; il ne comptait pas oublier, elle lui rappellerait bien assez tôt cette étrange promesse. Surtout qu’elle avait l’air du genre à ne pas s’en souvenir, elle, donc le druide la laissa tranquillement papoter. Figue ne perdait pas le nord mais tout le reste, oui. Il l’observa disparaître, rapidement suivie de Terrence et de son caractère haut en couleur, de Regina et de son nouveau né qui partait désormais explorer un autre monde : celui de Storybrooke.

C’était assez étrange d’avoir pu revoir un bébé entre les murs de Camelot, ceux-ci n’avaient pas assistés à une naissance depuis fort longtemps ; le taux de mortalité en couches avait dangereusement augmenté depuis que le sort noir s’était abattu sur le royaume et, outre perde la mémoire, bon nombre de famille s’étaient mises à perdre femme et nouveau-né sans aucune raison apparente. Les enfants s’étaient donc fait de plus en plus rare, comme les citoyens de la cité, et il n’avait pas manqué d’observer les regards intrigués des gens de la cour… Un bambin devait leur apparaître comme quelque chose d’audacieux mais aussi de très fragile, un véritable petit objet de curiosité. Il leva les yeux au ciel en songeant que, bientôt, il y en aurait toute une tripotée : c’était bien connu, tout ce qui était original devait être possédé, passait en mode dernier cri et il plaignait d’avance les pauvres hommes exploités par leurs compagnes – d’une nuit ou d’une vie – pour les prochains jours.

Son regard croisa celui d’Adam au moment où celui-ci s’approchait de la porte. Wolfgang l’observa des pieds à la tête avec attention et, comme s’il sentait le poids de son regard sur sa nuque, le roi se retourna dans sa direction. Il avait un visage calme pourtant quelque chose semblait le contrarier, quelque chose qui était clairement apparu au moment des retrouvailles avec le cher ami de Belle… Mais qu’il portait déjà sur son visage depuis le début de cette aventure. Il avait cru à de la mauvaise volonté de sa part mais c’était autre chose. Quelque chose de plus profond et de plus ancré. Quelqu’un chose qui le mettait mal à l’aise au milieu de tout ceci. Le druide ne dit rien, attendant de voir s’il allait aussi lui poser une question ou s’il se contenterait d’être ce qu’il avait toujours été : avare de paroles.

Ne s’était-il pas demandé pourquoi s’était dans son château que tout avait commencé ? Comment l’épée des Rois avait-elle pu être enfouie au cœur des souterrains de son palais, et non pas autre part ? Il y avait des milliers d’endroits pour cacher Excalibur, ou plutôt… Des milliards. Mais c’était là qu’elle avait été placée, qu’on avait souhaité la cacher, et pas ailleurs. Bien sûr, ça aurait été beaucoup plus simple si quelqu’un ne l’avait pas dérobée avant qu’ils n’arrivent ; mais ils avaient pu remettre la main dessus rapidement. Heureusement ! Wolfgang s’était attendu à tout moment que l’un ou l’autre lui pose la question mais rien n’était jamais venu. Alors, voyant que ça n’allait pas arriver cette fois encore, il se retint d’ouvrir la bouche et se contenta d’adresser un petit signe de la main à Adam.

Ce dernier émit un grognement désapprobateur, l’ignorant royalement en s’engageant d’un pas plus décidé vers la sortie. Le druide eut un ricanement amusé devant son comportement, se contentant de secouer la tête et de le laisser faire. La leçon viendrait bien un jour ou l’autre, pour le moment il pouvait encore profiter de la vie hors du monde des contes qui leur avait été offerte ; et puis ce n’était pas toujours drôle d’apprendre des choses. Il espéra cependant que toute cette aventure leur avait au moins enseigné quelques petites nouveautés. Ils venaient, visiblement, en apparence, de sauver leur monde. Et si c’était un détail pour eux, pour tous les habitants de Camelot s’était beaucoup. Une machine qui redémarrait. Un avenir à reconstruire. Et de la technologie à réparer parce que, très franchement, les ascenseurs qui ne fonctionnaient pas et vous obligeaient à prendre des marches… Ca n’était plus possible ! Il avait passé l’âge de la résistance de ce genre.

Lorsque le dernier membre de l’expédition fut passé, Merlin ne bougea pas. Il se contenta de fixer la masse bleutée qui émanait encore de la porte, son regard se perdant dans le vague opaque du passage. Qu’allait-il se passer désormais ? Ils avaient détruit le premier cristal, mais le leur avait été brisé jusqu’à son essence même. Et il avait très clairement vu l’homme à qui Morrigan s’était adressé, se mordant l’intérieur de la joue rien qu’en y repensant. Sa présence n’avait pas été annoncée ni même soufflée. Son arrivée n’aurait jamais du être possible. Il secoua la tête, essayant de chasser ses pensées négatives de son crâne : il ne s’agissait que d’un fantôme. Une réflexion de l’ombre pour les déstabiliser en dernière instance. Terrence avait bien failli se faire avoir et lui-même en cet instant. Il n’y avait rien de réel dans ces illusions macabres.

Alors pourquoi ce pressentiment qui ne le quittait pas depuis qu’ils étaient revenus à Camelot ?

Quelque chose flottait dans l’air. Quelque chose qui se détachait de l’aura de liesse qui régnait sur la cité, tamisé entre les lignes, comme une menace sous-jacente absolument invisible pour le commun des mortels. Merlin avait toujours eu confiance en ce sixième sens qui était le sien. L’histoire avait été réécrite. Les flashs d’avenir qu’il percevait dans l’obscurité commençaient doucement à changer. A se rétracter. Quelque chose s’était passé ou… Allait se passer. Bientôt. Très bientôt. Le blond releva la tête dans un sursaut en entendant du bruit, se retournant vivement vers la porte qui venait de s’ouvrir : l’apprenti druide. Un jeune homme avec qui il discutait encore quelques minutes plus tôt, devant les portes de la grande salle du trône. Ce dernier marqua une hésitation avant de finalement avancer d’un pas et se positionner juste sur l’entrée de la pièce. Attendant. Quoi ? Lui sans doute.

« Est-ce terminé ? » Demanda l’apprenti.

Wolfgang hocha la tête en se tournant à demi vers lui, ses bras désormais croisés sur son torse. Il marqua un silence avant de finalement hocher la tête et d’esquisser un soupir amusé. Un sourire.

« Vont-ils revenir ? Allez vous laisser la porte ouverte ? »

Tant de questions. Des questions à l’apparence innocente et pourtant… La curiosité des initiés était parfois surprenante. Merlin lui-même se rappelait avoir été un apprenti insatiable, assoiffé de connaissances et aussi téméraire qu’il était possible de l’être. Combien de fois avait-il manqué de briser sa condition pour obtenir des réponses ou parvenir à maîtriser un sortilège qui n’était pas réservé à sa classe ? Il avait souffert de la restriction de la part de Cathbad, le druide l’obligeant à la concentration ou à l’abandon de certaines de ses envies pour se concentrer sur l’essentiel. Il avait regretté et rattrapé des enseignements optionnels qui lui paraissaient alors importants. Rien n’était de trop quand il avait fallu apprendre. Rien n’avait jamais suffit pour épancher sa soif, pour rassasier cette magie qui vivait en lui et ne réclamait qu’à sortir s’exprimer. Les runes sur sa peau n’avaient été qu’une solution finale pour parvenir à la canaliser au lieu qu’elle n’implose à même son esprit, qu’il ne perde le contrôle et commette une faute impardonnable.

Dommage que cela n’ai pas suffit. Dommage qu’il en ait toujours fallut plus pour l’arrêter. Dommage qu’il n’ait plus été l’apprenti mais le druide cette fois-là. On aurait pardonné à un initié mais on avait puni un maître. De la pire des manières qu’il puisse exister. Il serra les dents en chassant ces sombres souvenirs, réalisant qu’il n’avait toujours pas répondu au jeune homme dans l’entrée. Lui qui était d’ordinaire si bavard, voilà que la sensation lui avait coupé le sifflet. Il observa le garçon à nouveau, plissant le regard avant d’esquisser un sourire moqueur. Narquois. Presque hautain tant il sembla satisfait par ce qu’il venait de déceler.

« Ca te plairait que la porte reste ouverte ? Elle ne peut pas l’être indéfiniment. Il faudra bien tourner la serrure et les dieux seuls savent quand elle pourra se déverrouiller de nouveau. Uther Pendragon n’a autorisé l’accès à cette salle que parce que je lui ai demandé, à titre exceptionnel. Tu sais comme moi à quel point il peut-être… Borné. »

Il n’affichait aucune honte de parler ainsi de son souverain. Etrangement, l’initié ne paru pas surpris.

« Tu comptes retourner à Storybrooke ? Après avoir tant cherché à revenir ici, tu ne peux pas t’empêcher de regretter ta petite boutique de fleurs ? »

Cette fois, l’apprenti eu une réaction : la surprise. Il écarquilla les yeux vivement, sa mâchoire se serrant mais, au lieu de reculer et de s’indigner, il se redressa bien droit sur ses jambes. Une posture qui se délestait du respect qu’imposait son rang par rapport au druide.

« Oh, ne fait pas l’étonné. Tu pensais vraiment que ta petite supercherie allait tromper tout le monde ? » Demanda Wolfgang sans se départir de son air satisfait.

Il attendit. Le jeune homme laissa planer le doute avant… Que ses lèvres ne s’étirent à son tour et qu’il prenne un regard malicieux. Ses yeux bruns s’éclaircirent alors, tandis que ses cheveux courts s’allongèrent et que sa tenue pieuse ne se transforme peu à peu en quelque chose de plus… Aisé. Une longue robe au tissu hors de prix qui allait de paire avec l’idée qu’il avait d’elle, parfaitement à la mode de Camelot mais avec toujours ce petit détail en plus qui faisait toute la différence. Il fallait qu’elle fasse la différence. Qu’elle marque sa non appartenance à cet endroit.

« Ca fait des siècles qu’on se connaît, Mim. » Justifia simplement Merlin.

Et malgré tout ce temps, elle arrivait encore à le surprendre.


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[Fe] L'Héritier - Evènement #71 - Page 10 _



________________________________________ 2016-10-20, 16:04


Who I am ?


Pendant qu'elle s'occupait de Merlin, Morrigan ne se préoccupa plus du reste. Sans doute aurait-elle dû... Car lorsque le cristal noir se désintégra, elle fut énormément surprise. Et aveuglée comme les autres par la vive lumière qui éclata ensuite. Mais alors que les autres avaient été transportés ailleurs, la sorcière elle était toujours là. Dans la cité en ruine. Et accompagnée par l'homme. Enfin, elle savait. Son nom... Le Nécromancien... Un être extrêmement puissant et aussi noir que la nuit... Il souriait toujours. Et il ne la quitta pas de la nuit.

Sans vraiment se préoccuper de lui, Morrigan décida de se rendre dans ce qui avait été autrefois sa maison. Son refuge... À l'aide de la magie, elle se téléporta non loin et fit le reste du chemin à pied. Pendant longtemps, sa masure cachée par les bois avait été un havre de calme. Et de pouvoir... Il y avait là-bas quelques petites choses que la brune voulait récupérer. Au cas où... D'autant plus qu'elle savait parfaitement qu'elle allait bientôt devoir faire un choix.

Une fois arrivée à destination, Morrigan soupira. 25 ans... Durant 25 ans, personne n'était venu ici. La végétation avait repris ses droits. Et la sorcière se hâta de faire disparaître ce qui la gênait avec sa magie. Heureusement, avant de partir, elle avait tout mis en sûreté. Une fois l'entrée dégagée, la brune pénétra à l'intérieur. Elle se dirigea sans aucun souci dans la maison et atteignit l'endroit qu'elle cherchait : la petite bibliothèque. Près de la minuscule fenêtre se trouvait un meuble encore en état. La fleuriste le détruisit avec sa magie. Et retira le parquet branlant juste en dessous. Du trou dans le sol, la sorcière en ressortit un coffret. Il y avait ses grimoires à l'intérieur. Et quelques produits qu'elle n'avait pas voulu voir disparaître. Aussi prit-elle le contenu du coffret.

Puis elle quitta la chaumière sans un regard en arrière et partit en direction de Camelot.

Elle arriva à destination au petit matin. Et prit rapidement l'apparence d'un apprenti druide. Maintenant que tout rentrait dans l'ordre, les gens risquaient de mieux se rappeler d'elle. Et ce Château, elle n'avait aucun envie d'y rester plus longtemps que nécessaire ! L'effervescence régnait dans la demeure. Le peuple était ravi du retour du Roi... Et quel Roi. Un menteur et un idiot. Quant à Arthur, les gens ne parlaient pas vraiment de lui. Bande d'ignorants...

Toujours sous son déguisement, Morrigan se faufila dans la salle du trône et observa les gens présents. Sa colère fut intense quand elle remarqua Uther qui se pavanait au milieu de ses courtisans. Un jour, elle aurait sa peau... Merlin ne serait pas toujours près de lui pour l'empêcher d'agir ! Vint enfin le temps du départ. La sorcière suivit le groupe et se présenta devant Merlin une fois qu'ils furent tous rentrés à Storybrooke. Sa ruse ne fonctionna pas avec lui. Ils se connaissaient depuis trop longtemps pour qu'il ne sache pas que c'était elle. N'empêche qu'elle fut surprise qu'il la reconnaisse aussi facilement...

- Trompez tout le monde, peut-être pas... Mais au moins la majorité. Dit-elle une fois redevenue elle-même et parée d'une robe au tissu coûteux. Des cristaux ambrés ornaient ses oreilles et son cou. Des années... Que tu es charmant à vouloir oublier à quel point le temps est passé pour nous...

« Il n'a pas réussi à vieillir ton visage, la crème que tu utilises doit être rudement efficace ! » Se moqua-t-il.

- Peut-être... Dit-elle en souriant. Un jour, je te donnerai peut-être la recette. Tu commences à avoir des rides et c'est franchement moche. Affirma-t-elle avec aplomb. Quant à Storybrooke... Je ne sais pas trop. D'un côté comme de l'autre, rien ne me retient vraiment. Répondit-elle. Et toi, que vas-tu faire ?

Le druide passa ses mains sur son visage, faisant mine de s'inquiéter de cela, ce qui amusa un peu Morrigan malgré elle.

«Moi ? J'ai un nouvel apprenti désormais... Arthur, Excalibur, ses chevaliers... Il va falloir quelqu'un pour s'assurer qu'il ne tombe pas dans un nid de poule ou ne se coupe pas avec sa nouvelle alliée. » Expliqua-t-il. «Pourquoi es-tu venue, si ce n'est pas pour repartir avec eux ? »

Ainsi donc, il avait l'intention de rester ici. Soit. Un composant qu'elle allait devoir rajouter dans ses plans pour réussirent ceux-ci au mieux...

- Arthur... Il faut sans doute plus le protéger que tu ne le crois... Répondit-elle avec un regard plein de sous-entendus.

« Est-ce un nouveau défi ? » Lui répondit-il, semblant prendre tout cela très à coeur. « On attendait ça depuis si longtemps... »

- Je ne sais pas. Répondit-elle. Je suis venue m'assurer que la sorcière de pacotille est repartie... J'ai vraiment du mal à croire qu'elle ait été capable de lancer un sort aussi puissant que le Sort Noir... Elle secoua la tête. Je ne me suis pas encore décidée. Je crois... Je crois que j'attends un signe. Déclara-t-elle.

« N'oublie pas qu'elle n'était pas seule pour cela. » C'était vrai, mais tout de même ! Morrigan avait du mal à accepter Regina dans le rang des sorcières... « Quand tu es venue avec moi de l'autre côté, tu espérais bien l'arrêter n'est-ce pas ? » Demanda-t-il. « Un signe ? »

- Arthur n'est pas forcément ma cible, tu le sais... J'ai de plus gros poissons en vue. Lui avoua-t-elle. Certes, elle n'était pas seule. Mais cela m'agace prodigieusement qu'elle se croit douée d'un haut niveau de magie... Je n'aime pas la suffisance chez les gens comme elle. Elle haussa les épaules. Arrêter qui ? Demanda-t-elle avec un sourire. Quelque chose qui me pousse à aller d'un côté ou de l'autre...

« Arrêter Rumplestilskin. » Déclara-t-il. Mais cette fois, il n'attendait pas vraiment de réponse. « Si tu es là, c'est bien que tu as décidé quelque chose... »

Morrigan aurait bien aimé lui répondre. Mais l'arrivée d'Arthur l'en empêcha. D'ailleurs, que faisait-il là lui ?



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[Fe] L'Héritier - Evènement #71 - Page 10 _



________________________________________ 2016-10-21, 01:13


L'Heritier
Arthur & beaucoup de monde



A vrai dire, je ne saisissais que peu les evenements qui c'étaient déroulés. La violence avait laquelle m'avait parlé Messire Terrence m'avait profondément marqué, même si je tentais de n'en rien montrer. Je l'avais sauvé, qu'aurais je pu faire d'autre ? Je n'avais jamais eu d'amis auparavant. Il n'y avait carotte pour me tenir compagnie. Le seul ami que j'avais eu. Et eux, qui partait m'avaient montré plus de loyauté, plus de gentillesse, plus de compréhension qu'on n'en avait jamais montrée auparavant. Et malgré l'air impassible que je tentais d'afficher, j'éprouvais un certain... une certaine peine a les voir partir de cette facon. Mais je ne pouvais quitter mon royaume, mon père pour les accompagner. J'étais ici chez moi, et chacun avait une place dans l'univers.

J'eus un sourire en voyant mon père déambuler entre les nobles, leur parlant, ajoutant un mot par ci par la, comme si les derniers evenements n'avaient pas eut lieu. Mon père était fort, bien plus que moi qui n'arrivait pas a afficher la même tranquilité, a parler comme lui sans efforts. Il finit par s'approcher de moi.

« Merlin m’a dit que tu avais obtenu une épée très singulière… ? »


Je hochais la tête. Je ne m'attendais pas a ce qu'il aborde ce sujet maintenant mais bon...

"Oui père. Je l'ai avec moi."
fis je en la lui montrant, accroché a mon coté.

« Puis-je la voir ? » reprit il en tendant la main, paume vers le haut.

Je la tirais sans rien dire, apréciant une nouvelle foi ce crissement de la lame sur le fer, avant de poser la lame a plat sur mes mains et de la lui tendre. Pourquoi voulait il l'examiner ici et maintenant ? Je serrais la main par reflexe lorsqu'il vouloir prendre la garde. Un regard sévère de sa part et quelques secondes d'attente me firent délier les doigts pour finalement qu'il l'ait entre les mains. Elle devint un peu moins brillante que lorsqu'elle était avec moi mais continuait a emettre son étrange lumière alors que mon père l'observait.

« Voici donc… Excalibur. »


J'attendis un peu, legèrement impatient, en me balancant sur mes jambes de gauche a droite, les mains croisées dans le dos.

"Oui, enfin vous savez, ce n'est pas si extraordinaire que ça..."


Il l'admirait, la faisait tournait. Passa sa main sur le fil de l'épée, admirant son élégance, voir si elle était aiguisée. Et mois je la voulais. Je n'étais qu'un gamin jaloux, un enfant a qui on avait pris son jouet certainement, et cette attitude me couvrait de honte. Je devais me maitriser, un futur roi ne pouvait pas faire passer ses envies avant le bien commun. Mon père ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais un evenement étrange survint, le coupant dans son élant.

Son regard se voila un instant et les lumières vacillèrent, comme si un vent glacial avait soudain soufflé dans toute la pièce. Ca ne dura qu'un instant, une demi seconde avant qque tout ne revienne a la normale, me faisant même douter de ce qui c'était passé. Avais je rêvé ? Pourtant mon père ne bougeait plus, comme pris d'une immobilité soudaine, faisant monter une certaine inquiètude en moi.

"Père ?"
comme mu par un reflexe, je tendis la paume vers lui, inquiet pour lui effleurer l'épaule. "Père, allez vous bien ?"

Il sursauta a mon contact et sembla se ranimer, me fixant d'un regard étrange qui devint bientot dure.

« Evidemment. »
Il baissa Excalibur. « C’est l’épée d’un roi. Une bonne épée.  » ajouta il. Pour un peu j'aurai presque entendue le "ce n'est pas l'épée d'un prince".

"Oui père."
Mais il avait raison, je ne pouvais qu'acqiecer. Je fis une petite pause, ne sachant que dire.. nous ne nous parlions pas très souvent, et nos conversations étaient toujours terriblement limitées. J'avais l'impression que nous avions plus parlé depuis le début de cette soirée que depuis des semaines. Je tendis finalement la main afin qu'il me rende mon épée.

"Si vous permettez, je vais la ranger a présent. Elle ne peut être laissée a la vue de tous de cette manière, vous en conviendrez..."


Il n'avait pas réélement envie de me la rendre, je pouvais le sentir. Pouvais je le blamer d'un tel acte alors que j'éprouvais pareil sentiments ? Non, certainement pas, même si sa prise sur le pommeau se faisait plus sérrée.

« C’est certain qu’elle ne peut pas être laissée entre n’importe quelles mains… »


Je le fixais dans les yeux, hésitant sur l'attitude a avoire. Il avait raison, nous le savions tous deux. Mais était il la personne a qui elle devait aller ? Pour la toute première fois, j'en doutais. Son attitude était trop étrange pour être normale. Pour lui ce n'était qu'une épée non ? Mais pour moi, c'était presque... une amie. Une voix dans ma tête, une présence dans mon esprit. Rassurante et douce, des choses que je n'avais jamais connue jusqu'ici. Elle comptait pour moi et je ne voulais pas la laisser a n'importe qui. Même a mon père.

Je reculais d'un pas, avant de m'incliner profondément.

"Confiez la moi alors. Je la protègerai au péril de ma vie. Je ne vous décevrai pas père."
déclarais je d'un ton terriblement sérieux. C'était une promesse. D'homme a homme. Ma premiere "mission" peut être ?

Je levais les yeux, croisant le regard froid et distant du roi. Plus froid que d'habitude, pourtant derriere ses pupilles, je pouvais voir qu'un combat se menait, qu'il hésitait. Un duel derriere un visage de marbre. Je me redressais, attendant sa décision pendant de longues, de très longues secondes qui finirent par s'étirer en minutes. Je ne m'opposerai pas a son refus je devais obéir avant tout.... même si ca me brisait le coeur. Pourtant, il finit par abdiquer et me rendit mon épée, la lachant au dessus de mes bras. Je rattrapais l'arme maladroitement, ce n'était pas... conventionnel de les donner de cette façon, j'aurais pu me blesser ! Pourtant je n'y fis pas attentions et fixais son dos qui s'éloignait.

« Fais appeler Merlin. »
lacha il en retournant vers son trone.

J'eus un sourire, qui disparut bien vite en voyant qu'il avait l'air... malade. Mais je ne voulu pas intervenir, rangeant Excalibur a mon coté pour aller retrouver Merlin et ... Dame Morrigan ? Que faisait elle ici, je ne l'avais pas vue avant !

Je m'inclinais vers le druide.

"Dame Morrigan.... Messire, le roi souhaite vous parler..."


il se tourna vers moi en haussant un sourcil.

« Le roi ? »
Faisait il exprés ? Il n'y en avait pas deux dans la sale que je sache ! « Que se passe-t-il ?" 

"Je ne sais pas.... il a soudainement... "
Un regard inquiet vers la sale du trone m'échappa. "Il c'est passé quelque chose d'étrange, et soudain il veut vous voir."

Je n'avais pas assez confiance en lui pour lui dire ce que j'avais cru voir, ce qu'il m'avait semblé comprendre... il me prendrait pour un idiot, un fou. Pourtant, c'est vers dame Morrigan qu'il se tourna.

« Qu’est-ce que tu… »
Il n'eut pas le temps de finir qu’une bourrasque nous projeta soudainement a l'interieur de la piece, me faisant tomber au sol et nous bloquant tous trois dans la pièce. Sans hésiter je me relevais et me précipitais vers la porte pour tenter de l'ouvrir, totalement paniqué.

"Qu'est ce qui se passe ?! Qu'est ce que vous avez fait ?!"


Le lachais soudain le battant alors qu'un nuage noire passait entre les interstices, sous formes de lianes noires qui tentaient de m'agripper. Elle se déversaient, envahissant les murs, le sol et le plafond. Tentaient de nous attraper, de nous attaquer. Sans hésiter jje tirais mon épée et tranchais dans le tas, essayant de me dégager, d'échapper a leurs emprises alors que je ne pouvais que reculer. Étrangement, elles n'attaquaient pas dame Morrigan mais la forcait aussi a reculer. Nous n'avions aucun échappatoire ici, rien qui nous permette de nous en sortir.

"Est ce la créature de la tour ? Je la croyais détruite !"
Je me tornais vers Morrigan. Qu'avait elle fait ? Mis tous ces gens en danger, mon père de l'autre coté de la porte... la rage me consumait, pourtant je ne pouvais aller vers elle pour la secouer, même si l'envie était la. "Qu'est ce que vous avez FAIT ?!"

Qu'elle me réponde ! Nous nous battions pour sauver nos vies, pourtant, elle ne faisait rien.

« Ce n’est pas possible que.. Votre majesté, attention ! »
Nous perdions du terrain et l'angoisse montait en moi. Ma magie de Merlin semblait inefficace et pour chaque liane que je tranchais, dix la remplaçaient. « Reculez ! Reculez vers la porte ! »

"Je ne peux pas abandonner mon père !"
M'écriais je d'un air totalement paniqué. "Allez y Merlin !"

Je m'enfoncais soudain dans la masse noire, bien décidé a la traversé pour retrouver mon père... ou a mourir en essayant. Mais une main agrippa mon col et me tira en ariere sans ménagement, loin.

« Ne faites pas de folies ! »
Fit il juse avant qu'une liane ne percute son crane et ne le fasse tomber dans la masse grouillante. Il se redresssa a demi, envoyant des sorts de droite et de gauche. « Fuyez ! Fuyez IMMEDIATEMENT ! »

Moi ? Fuir ? Non !

"JAMAIS ! Les chevaliers ne fuient pas ! Ils n'abandonnent personne !"
Je sautais par dessus une liane et frappas dans le tas, sans discontinuer. Mes bras me faisaient mal et je sentais la fatigue monter en moi, pourtant, je refusais de m'arreter. Je devais le rejoindre l'aider, le défendre !

"PERE !!! PERE !"


Je n'entendis qu'une suite de grognements de la part de Merlin qui pestait et vociférait pour se détacher peu a peu des lianes qui l'entravaient.

« Il ne vous entend pas ! C’était un piège. Un piège ! »
Il semblait le réaliser en même temps qu'il prononçait ces paroles, se précipitant pour attraper le bras de Morrigan. « Et toi, tu étais au courant ! » Il l’entraina sur les marches avec lui, vers la porte. « Si on part, tu pars aussi. La voilà ta décision ! » D'un geste brusque, il la jeta dans le passage. "Arthur !"

J'accrochais son bras, le fixant une seconde dans les yeux, le regard humide. Ne comprenait il pas ? Ne voyait il pas ?

"Je ne peux pas le laisser..."


Ma voix était tremblante, pleine de désespoir, de terreur. Je ne le pouvait pas ! Pas encore, pas a nouveau !

« Nous sommes tombés dans un piège… »
me souffla-t-il, avant de plonger son regard dans le mien. « Nous reviendrons le chercher. Je vous promet que nous reviendrons… A présent, pour votre vie, passez ! »

Un sort partit de sa main percutant l'ombre a nouveau pour me permettre de.. gagner du temps ? Je n'en voulais pas. Je ne pouvais renoncer a tout ce qui fisait de moi ce que j'étais ! A ma loyauté !

« MAINTENANT. »
cria il en me poussant en arriere.

Le druide tendit la main et 'orienta vers un coté du cercle, la ou il y avait les commades, avant d'envoyer un jet de magie. Puis brusquement, il passa son bras autour de moi et plongea dans le cercle. Quelques instants plus tard, nous n'étions plus chez moi. Mais dans un parc, un endroit bien entretenu.. et au sol. La porte se referma, coupant les quelques lianes qui nous avaient suivit pour tomber en cendre sur le sol. Je restais quelques instants hébété, surpris, ne sachant que faire avant de me rendre compte de ce qu'il se passait.

"NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!!! Non !! Non non NON !"
Je criais, hurlais alors que les larmes dégoulinaient sur mon visage. Peut être n'était il viril de pleurer mais c'était a présent de dernier de mes soucis. Je me précipitais sur la porte, poussant dessus, essayant de glisser mes ongles dans la pierre jusqu'a me les arracher.

"PERE ! PERE !! NON !"


Je l'avais abandonner, je l'avais laissé seul se battre contre cette chose. A nouveau il n'avait pu compter sur moi. J'avais l'impression de devenir fou, de perdre le sens des réalités.

"PERE ! PERE ! LACHEZ MOI !"


Je sentis une poigne brutale s'emparer de moi et m'éloigner de force de la porte, me faisant reculer de quelques pas. Je ne parvenais plus a reflechir, trop perdu, trop perturbé, trop plein de colère, de désespoir, d’inquiétude.

"C'est VOTRE FAUTE ! C'est vous qui.. VOUS AVEZ ... JE VOUS DETESTE !"


Les cris sortaient de mon ame avec une force que je ne me connaisais pas. On m'avait arraché a ce que j'avais de plus cher, de plus précieux. Sans le moindre scrupule. Peu m'importait ses mots réconfortants, peu m'importait ses tentatives d'explication. Il avait juste détruit ma maison, sans me laisser la moindre chance de l'aider. J'aurai pu combattre ! J'aurais pu le sauver !

"JE VOUS DETESTE !"
Repetais je en hurlant, serrant la main sur Excalibur, comme si ca pouvait me soulager alors que le sang coulait le long de la garde. Mon propre sang. J'étais dévasté. "JE VOUS DETESTE MERLIN ! ET VOUS AUSSI MORRIGAN ! POURQUOI AVOIR FAIT CA ??? Nous aurions pu le SAUVER ! "

Je ne parvenais plus a penser rationellement et brusquement, je sentis le besoin intense, vicérale de m'éloigner. De m'échapper. Loin. Passant le bras sur mon visage ravagé par les larmes, je finis par reculer, les fixant avant de m'éloigner. Je ne voulais plus rien a voir avec eux, rien. Jamais.

Mon coeur battait a tout rompre et rapidement, je me mis a courire, comme si cela me permettait de trouver un echappatoire une sortie. Tout m'agressait, tout m'était inconnue. Les bruits étaient stridents, douloureux a entendre. Et leurs routes étranges... je m'arretais au milieu d'une route, tournant sur moi même sans savoir ou j'étais, ce que je devais faire quand un chariot de fer manqua de me foncer dessus et m'évita de justesse. Quelques instants apres un autre faisait de même dans l'autre sens, poussant un cri strident qui me fit porter la main a ma tête.

A nouveau je me mis a courir, fuyant ces dangers, ces choses que je ne comprenais pas pour me réfugier dans une ruelle vide, un peu plus loin. Précipitament, je me laissais glissé contre le mur, serrant Excalibur contre moi, les jambes ramenées prés de mon coeur que je sentais battre avec une tel force qu'il me faisait mal. A nouveau je sentis cette boule dans ma gorge, qui m'empechait de respirer. Puis les larmes, a nouveau qui roulaient sans aucune limites, alors que je sanglotais.

Il était mort, n'est ce pas ? Et mon royaume, disparu ?

Et tout ceci, tout ceci était ma faute.

Ma faute.

Arthur : SDF
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