« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le réveil avait été étrangement facile. Figue était un réveil matin plutôt efficace. Toutefois, il ne s'était pas attardé dans la chambre et avait rapidement rejoint leur petit groupe au détour d'un couloir. Il n'avait pas vraiment relevé le regard d'Adam. Lui faisant plus ou moins comprendre qu'ils en reparleraient plus tard. Ce n'était visiblement pas le moment de s'attarder puisque tout le monde recherchait Wolfgang et Morrigan. Ou une histoire de cristal était parvenu à ses oreilles entre temps. Enfin il n'avait pas tout compris. Tout ce qu'il voyait désormais, c'était les deux sorciers en train de s'affronter dans un combat visiblement plus que violent et des éclats de verres au sol. Terrence avait haussé un sourcil surpris avant de fixer Belle prendre les devants. Qu'elle fasse donc. Elle semblait complètement emballée par cette petite aventure et encore plus par le Moucheron.
Il lui laissait donc volontiers la place de négociateur. Il ne comprit pas plus la suite des événements et la recherche du petit poisson bleu. Enfin la recherche du poisson... C'était plutôt l'aboutissement en fait. Vu que le truc à trouver dont on ignorait encore jusque là l'existence était en fait un poisson bleu. Cool. Il allait pouvoir faire des grillades. Enfin, ils allaient pas aller loin avec un mini poisson mais bon... Il retint un sourire narquois lorsque l'attention générale se reporta sur Arthur qui avait oublié son épée dans sa chambre. Non mais franchement... Il allait falloir qu'il se réveille le petit. Il capta le regard que Belle échangea avec Adam. Visiblement, elle voulait qu'il accompagne le moucheron. Il n'allait pas laisser son ami seul dans cette épreuve. Et puis de toute façon, il ne savait pas franchement quoi faire pour se rendre utile.
"Je viens avec vous !"
Ça allait lui dégourdir les jambes en plus de ça. Il pressa donc le pas derrière Adam qui ne semblait particulièrement heureux de devoir descendre les escaliers. Il le vit néanmoins tourner la tête vers lui avec un sourire amusé.
"Alors, toi et la petite brune... ?"
Terrence haussa un sourcil avant d'esquisser un léger sourire.
"C'est elle qui s'est faufilé dans ma chambre hier soir... C'est juste un coup comme ça. Elle parle trop..."
"Beaucoup trop."
"On est d'accord... Après, elle se défend bien. Je regrette pas."
Il esquissa un sourire amusé tandis que Adam redevenait à nouveau silencieux. Comme s'il réfléchissait à quelque chose. Ils continuèrent de suivre Arthur jusqu'à arriver devant la porte de sa chambre. Terrence s'apprêtait à entrer lorsque la voix de son ami le retient.
"On vous attend ici."
Il suivit le gamin des yeux alors qu'il disparaissait à l'intérieur de la pièce.
"S'il continue à être aussi mou et dans la lune, il va se planter le gamin. Faudrait qu'il se secoue un peu."
Ce n'était que son avis. Mais selon lui, il n'avait rien d'un roi. Il semblait tellement peu confiant en lui.
"C’est nouveau pour lui. On est pas tous nés avec la perspective d’être roi aussi rapidement."
Terrence fixa un moment Adam. Il semblait savoir de quoi il parlait et pourtant il ne comprenait pas cette façon de prendre soudain la défense du moucheron.
"Si tu le dis... Enfin il se doutait bien qu'il allait monter sur le trône un jour où l'autre. Enfin bref pour ce que j'en sais... Et je pense qu'il va falloir se montrer plus que prudent avec Morrigan et Wolfgang. J'aime pas trop leurs petits complots. C'est bizarre. Ils nous disent pas tout, j'aime pas ça."
"Un jour ou l’autre ne veut pas dire tout de suite."
Il hocha la tête. Visiblement, c'était un sujet sensible et Adam ne souhaitait pas s'attarder sur le sujet. Il le laissa donc réagir sur la seconde moitié de sa remarque.
"J’ai horreur de la magie, c’est jamais bon signe…,lâcha-t-il dans une grimace. Et ici, on en croise un peu trop. Les magiciens sont perfides."
Le jeune homme semblait avoir une idée bien arrêtée sur la question.
"Depuis le début il nous emmène où il veut, je veux bien croire qu’il soit de "notre" côté et elle aussi. Mais je n’aime pas la perspective d’être dans un monde différent de Storybrooke."
"Pas tous les magiciens Adam... mais certains d'entre eux le sont."
Il poussa un soupir et hocha la tête.
"Je suis d'accord, je n'aime pas la façon qu'il a de nous balader comme ça. C'est comme si nous n'étions rien d'autre que des pions un peu amusant qu'il se complet à faire agir à sa guise."
Pas qu'il n'avait pas l'habitude avec Hadès mais ce n'était jamais plaisant tout de même.
"Autant rester sur nos gardes. Je tiens à rentrer chez moi…"
Terrence hocha doucement la tête. Pareil j'aimerais rentrer..."
Retrouver Maxine ou au moins, rentrer à la maison pour l'attendre dans l'espoir qu'elle rentre d'elle-même. Il vit son ami poser son regard vers la porte de la chambre comme impatienté par le temps que mettait le gamin à revenir.
"Tout va bien, sire Arthur ?"
Mais au moment où il allait s’avancer, le môme revint ! Avec l’épée dans sa main. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres du chien infernal à la vision de l'épée. Au moins, il l'avait retrouvé.
"Bon allez on remonte. Y en aura au moins qui sera content de nous voir remonter avec l'épée. Je comprends vraiment pas ce que vous avez tous avec ce bout de ferraille."
Adam jaugea l'arme du regard puis hocha la tête avant de les suivre.
"Les légendes ne sont pas que des mythes."
Terrence n'ajouta rien, se contentant de hausser les épaules en continuant son chemin. Ils n'eurent pas à remonter les marches puisque les autres les retrouvèrent en chemin. Il avisa les autres avant que quelque chose ne le frappe.
"Elle est où Figue ? Vous avez réussi à la perdre ?"
"Si seulement…", déclara Wolfgang avec un sourire amusé en baissant le regard vers le chat miaulant à ses pieds.
"Euh... c'est elle là ?"
Cerbère baissa la tête et observa le chaton miaulant pendant un long moment avant de redresser des yeux ronds sur le magicien.
"Mais qu'est-ce qui lui est arrivé ?"
"Elle a proposé de tuer notre meilleure chance de retrouver Uther Pendragon… Et ne croit pas les apparences, elle est parfaitement heureuse d’être de nouveau un chaton."
"Et notre chance est... un petit poisson bleu c'est ça ?"
Il était clairement dubitatif face à cette affirmation. Comme si un poisson bleu pouvait tout changer. Un sourire narquois s'étira sur ses lèvres.
"C'est clair qu'elle a l'air hyper heureuse à miauler de tous ses poumons. Enfin c'est pas mon problème après tout sauf si vous trouvez pas rapidement un moyen de la faire taire où je vous promet que je l'étouffe avec votre poisson."
Wolfgang eut un éclair de sérieux dans le regard. Comme s'il le mettait au défi de faire une chose pareille. Puis il lui indiqua de suivre le reste du groupe. Mais Terrence n'avait pas l'intention de se laisser intimider par un magicien de pacotille. Il pouvait bien marmonner Alakazam et faire apparaître des symboles bleutées du bout de ses doigts. Le chien à trois têtes n'étaient pas impressionné pour trois sous.
"Si tu crois que tu me fais peur, marmonna-t-il dans sa barbe. Je suis plus que sérieux..."
Il suivit néanmoins le reste du groupe jusqu'à l'extérieur du château pour rejoindre la cours intérieure. Il allait garder un œil sur Wolgang. Puissant sorcier ou non.
Les choses s'étaient envenimées entre eux. Comme d'habitude. C'était si... Commun. Leurs disputes, leurs réconciliations, leurs trahisons respectives. Tout cela était devenu habituel depuis le temps. On aurait pu croire que la sorcière s'y serait faite. Mais toujours pas. C'était plus fort qu'elle. Certaines choses lui tenaient encore très à cœur, malgré tout ce qu'elle avait pu faire par le passé. Morrigan était furieuse et serrait les poings pour éviter de gaspiller sa magie sur lui. De toute façon, il était plus puissant qu'elle. L'avait toujours été et le serait certainement toujours. De quoi la faire enrager un peu plus. Les autres arrivèrent et Belle se mit entre eux, tentant d'apaiser la situation. La fleuriste les envoya chier l'un et l'autre. Elle n'était pas d'humeur à faire semblant. La brune en voulait à Wolfgang et ne tenait pas à le cacher.
Belle découvrit par la suite le poisson. Enfin, ça y ressemblait, mais ça n'était pas véritablement ça non plus. Morrigan avait bien une idée, mais cela ne pouvait être n'est-ce pas ? Un eigs... Plus elle le voyait, plus elle y pensait. Mais c'était censé être une légende... Un mythe parmi les mythes. Et pourtant. La brune eut un petit sourire en voyant Figue être transformée en chaton. Elle était mignonne comme ça... Malgré les miaulements.
« Il vaudrait mieux ne pas traîner ici. Des… Personnes pourraient vouloir profiter de la situation. » Proposa alors Wolfgang en la fixant du regard, la désignant tout aussi bien que s'il avait dit son nom.
- Certes autant se dépêcher... On ne sait jamais vraiment à qui l'on a affaire n'est-ce pas ? Répondit-elle en lançant un regard méprisant à Wolfgang.
Elle le haïssait. En cet instant, elle ne souhaitait qu'une chose, lui faire le plus de mal possible. Comme lui se permettait de le faire avec elle. Morrigan saurait retenir ce nouvel affront. Elle avait une mémoire prodigieuse. Et était très très rancunière. Le mage ne s'en sortirait pas comme ça, au bout d'un temps, elle lui ferait quelque chose, c'était obligé. Du coin de l'oeil, la sorcière remarqua que les autres avaient commencé à partir. Un groupe avec Arthur pour aller chercher Excalibur, les autres avec eux. Wolfgang resta en arrière, tout en lui montrant clairement avec son air renfrogné qu’il ne voulait pas qu’elle vienne avec eux. Comme si sa volonté allait la faire changer d’avis…
« N'est-ce pas. » Répondit-il tandis que les autres avançaient. « Qu'est-ce qui me prouve que tu n'essayeras pas de tuer Dame Belle en chemin ? »
- Pourquoi le ferais-je ? Lui répondra-t-elle avec hauteur. Elle est utile. Et je ne tiens pas vraiment à perdre mes pouvoirs définitivement...
C’était une raison. Mais en vérité, Morrigan avait été touchée bien malgré elle. Belle avait pris sa défense, avait dit lui faire confiance. Cela faisait du bien, même venant d’une inconnue. Alors elle ne lui ferait pas de mal. Et encore moins depuis qu’elle avait la source de la magie entre les mains. Mais Wolfgang le comprendrait-il ? Sans doute pas. Ces fichus druides étaient tous si imbus d’eux-mêmes…
Quoi qu’il en soit, ce poisson lui rappelait quelque chose. Une autre légende, oubliée elle aussi… Un truc comme le Saumon de la Sagesse ou quelque chose comme ça… Morrigan savait que ça avait une importance, un lien, mais elle n’arrivait pas à se souvenir de quoi il s’agissait précisément.
Morrigan vit Wolfgang qui la regardait en plissant les yeux. À croire qu’il pensait à quelque chose la concernant. Elle le vit réfléchir, serrer les dents. Puis il lui tourna le dos et commença à avancer vers l’escalier.
« Tu peux nous suivre. Mais là où nous allons... Tu n'es pas la bienvenue. » Lui dit-il en descendant les escaliers. Morrigan le suivit d’assez près pour entendre la suite qu’il murmura. « Et moi non plus... »
- J'ai l'habitude... Répondit-elle d’un air blasé.
Au fond, tout cela la blessait énormément. Siècle après siècle, il lui faisait toujours le même coup. Et à chaque fois, Morrigan tombait dedans. En plus d’être blessée par l’attitude de Wolfgang à son encontre, la brune enrageait de se faire avoir encore et toujours. En bas des marches, le mage l’attendait et lui tendit la main pour franchir les dernières. Surprise et intriguée par cette attitude, Morrigan accepta son soutien. Par automatisme ou réflexe… Ou parce qu’au fond, elle le connaissait depuis trop longtemps et que cela forgeait un lien malgré tout…
La fleuriste finit par lâcher sa main puis rattrapa le groupe et en voyant que Figue peinait un peu sous sa forme de chat, elle la prit dans ses bras, malgré les griffes sorties du félin. Puis elle se mit à la caresser. Elle avait toujours aimé les chats… Et en avait eu, fut un temps lointain.
Ils se dirigèrent vers les écuries. Ils allaient avoir besoin de monture pour leur expédition. Une fois arrivés, ils virent que Perceval et Karadoc étaient là. Morrigan eut un soupir exaspéré. Il allait falloir convaincre ces deux-là de se bouger les fesses et ça allait être très compliqué.
- Le Prince nous envoie pour vous faire dire que vous devez vous préparer. Il a besoin de vous pour une mission. Il faut préparer les chevaux, que l'on soit prêt à partir dès son arrivée. Leur dit-elle sans préambule.
"Une mission ? Genre... Une quête, un truc du genre ?" Demanda Perceval.
"Ça à l'air important... Est-ce que j'ai le temps d'aller faire le plein ? On ne peut pas partir sans réserve de nourriture !" Ajouta par la suite Karadoc.
- Quelque chose dans ce genre-là oui, Sire Perceval. Mais rien de bien dangereux, je crois. Puis elle va se tourner vers Karadoc. Faites mon ami, c'est une si bonne idée... Répondit-elle avec un soupir.
Karadoc commença à aller vers les cuisines tandis que Perceval restait là, à ne rien faire. Pour un peu, elle l’aurait bien attrapé et secoué comme un prunier pour qu’il réagisse. C’était fou ce que la Chevalerie de Camelot était tombée bien bas.
"Ah bah si c'est pas dangereux... Vous avez pas besoin de chevaliers ! Hein, votre majesté ?"
Arthur était là ? Morrigan ne savait pas trop, en tout cas, elle avait bien vu que Karadoc s’était arrêté le temps d’entendre la réponse. Mais Wolfgang s’interposa.
« Une simple... Mission d'exploration, rien qui ne nécessite absolument la protection de deux grands chevaliers comme vous. Simplement, cela pourrait être une occasion de nous montrer vos talents. »
"J'aime comme vous parlez, jeunot !" Répondit Karadoc tandis que Wolfgang tiquait ce qui amusa Morrigan.
"Ouais, on va vous montrer c'que c'est des vrais chevaliers !" Ajouta Perceval.
Enfin ! Ces deux débiles étaient prêts à partir. Le seul souci fut le nombre de chevaux. Morrigan, qui avait toujours Figue en chat dans les bras à ce moment-là, passa l’animal à Terrence, le seul qui s’était un peu enquit du pourquoi la jeune femme était dans cet état. Puis elle se tourna vers Wolfgang. Ils allaient devoir tous monter à deux sur un cheval et il était hors de question de monter avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Du genre de Carlisle par exemple, qui la mettait assez mal à l’aise.
- Je monte avec toi. Dit-elle d’un ton sans réplique.
J'avais descendue les marches en attachant Excalibur a mon coté. Je l'avais sortis de la chambre, enroulée dans une couverture au fin fond de mon armoire. Lorsque j'étais revenu de l’entraînement, je l'y avais poussé avant de me laver pour finir par me rendre dans le bureau de mon père. Je n'avais eut aucune envie de l'avoir avec moi, j'avais l'impression que cette épée me donnait bien plus d'importance que ce que j'avais réellement. Et pourtant, je l'avais prise a la place de mon épée habituelle lorsqu'on m'avait demandé de la cherché, et j'avais rejoint les autres dans la grande cour ou visiblement une expédition se préparait.
"Ah bah si c'est pas dangereux... Vous avez pas besoin de chevaliers ! Hein, votre majesté ?"
Pardon ?
« Une simple... Mission d'exploration, rien qui ne nécessite absolument la protection de deux grands chevaliers comme vous. Simplement, cela pourrait être une occasion de nous montrer vos talents. »
"J'aime comme vous parlez, jeunot !"[/color]
"Ouais, on va vous montrer c'que c'est des vrais chevaliers !"
« Mais... Que se passe il je vous prie ? » fis je d'un air surpris.
On ne m'avait informé d'aucunes visites, aucun voyage prévu... J'avais attrapé la bride d'Arod, amené par un serviteur, et en examinais la robe rapidement. Il semblait aller relativement bien et n'avait pas l'air fatigué heureusement.
« La créature que tient Belle est peut-être un moyen de retrouver votre père. Elle était là lors de la chute de Camelot, c’est possible qu’elle soit au courant… Mais pour le savoir, nous devons nous rendre dans un lieu que j’aurais préféré éviter. » Il avait l'air ennuyé « Brocéliande et son lac n’en ont décidément pas fini avec nous… »[/color]
J'avais haussé un sourcil, surpris, avant de m'approcher de Dame Belle pour me pencher au dessus de ses main. Cette créature... Un poisson sans eau ? Avec douceur – et une certaine curiosité je devais l'avouer - , je tendis un doigt pour careser la créature. Il se contenta de frisonner et de garder une certaine lueur a on contact. Je retirais ma main, toujours penché pour l'examiner. N'allait il pas mourir de la sorte, sans eau ? Nous n'avions pas besoin d'aller a Brocéliande... pour en avoir...
"Nous avons un puis vous savez ?" fis je d'un ton un peu surpris au magicien. Peut être l'ignorait il mais il y avait de l'eau a Camelot. Pure qui plus est ! Il suffisait simplement de tirer un seau et d'y mettre ce... poisson. Il survivrai ainsi ! Et si nous devions absolument aller a Brocéliande...
« Ce n’est pas un poisson qui vit dans un puit, Majesté. » me répondit il avec un sourire amusé, comme si mes paroles étaient droles. « Sinon, croyez bien qu’il en recèlerait des rivières… »
M'avait il mal compris ?
"Je voulais dire, si vous avez besoin d'eau." Pas forcément pour y vivre. Je m'arretais, attendant une quelconque réaction. "Le temps de l'amener au lac vous savez..."
« C’est une bonne pensée. malheureusement, il y a des poissons qui ne vivent pas dans l’eau, tout comme des oiseaux qui n’ont besoin d’air pour voler. »
Des poissons qui quoi ? Je baissais les yeux sur la c'éature, surpris. Très bien... Des poissons qui n'avaient pas besoin d'eau pour vivre... C'était fou ! Etait il tombé sur la tête ou Mirrogan lui avait elle tapé dessus trop fort ? Une drniere pensée, la pensée que peut être cela existait réélement, traversa mon esprit et je la chassais rapidement. Je ne devais pas perdre mon temps en rêveris innutiles, je devais retrouver mon père. Et si pour cela je devais suivre un poisson... eh bien soit. L'enjeu était trop important pour que je néglige la moindre piste. Pourtant les paroles de l'rbre me revenaient en mémoire et j'avai beau les retourner dans mon esprit, je ne parvenais pas a en saisir le sens, a déchiffrer l'éigme.
Jetant un regard autour de moi, je me rendis rapidement compte que nous allions être a court de montures. Je levais les yeux vers Dame Belle, hésitant, avant de me mordre l'intérieur des joues pour me donner du courage. Puis je m'inclinais gauchement, le rouge aux joues.
"Ma Dame, me feriez vous l'honneur de partager ma monture ?" demandais je, m'attendant presque a ce qu'elle refuse... Elle avait fait montre de tant de caractère avec le seigneur Adam que je craignais presque qu'elle ne fasse de même pour moi ou ne me juge indigne de l'escorter. Mais a ma grande surprise, elle accepta, et je l'aidais – sans que ce soit facile, je devais l'avouer, je n'étais pas l'homme le plus fort du royaume – a monter sur Arode puisque ses deux mains étaient prises.
Nous nous mimes donc en route vers Brocéliande, alternant galot puis plat pour laisser a nos montures le temps de se reposer et eviter de les épuiser en vain. Au bout d'une demis heure de chevauché, et profitant du fait que nous avancions au pas, je tirais sur la bride d'Arod, le forcant a ralentir pour finir en queue de file, laissant le seigneur Adam et le seigneur Carlisle hors de portée de voix. Je voulais lui parler seul a seul. Mes questions étaient particulierment personnelles et je ne voulais pas géner dame Blle outre mesure. Et j'avais moi même quelques difficultés a les lui poser.
"Veuillez me pardonner mais... Quelle est votre relation avec le Seigneur Adam ?" finis je pas lui demander d'un ton hésitant.
Elle sursauta doucement devant moi, ne s'attendant certainement pas a ce gnre de question.
"Euhm... nous sommes... amis. Nous... nous vivons dans le même château"
Je laissais passer un silence. Ce n'était pas nouveau que plusieurs personnes sans réls liens les uns avec les autres, vivent au même endroit, a la cour. Mais le terme ami m'avait fait tiqué. Le seigneur Carlisle avait il raison ? Son amitié pour le Seigneur Adam rendait elle dame Belle aveugle ?
"Vous l'appréciez..."
C'était une constatation, rien de plus. D'ailleurs, elle se mit a sourire et replaca une mèche de ceveux derriere son oreille. Je ne dis rien de plus pendant de longues secndes, me contenant de lui jeter des coups d'oeils furtifs, de chercher des traces de coups peut être ? Au final, je pris mon courage a deux mains et arretais Arod pour regader Dame Belle avec sérieux. Je ne pouvais pas laisser ma gène entravé mon devoir
"Vous a t'il molesté Dame Belle ? Parlez sans crainte, je ne laisserai personne vous blesser, mais je ne peux m'empecher de l'inquieter pour vous..."
"Grand dieu non ! Adam ne m'a jamais molesté et je sais qu'il ne le fera jamais... il... il est plus doux et gentil qu'il ne le laisse paraître croyez-moi..."
Je l'esperais ! Mais sa réaction vive et spontanée me laisais perplexe. Se pourrait il que le seigneur Carlisle se soit trompé ? Ou Dame Belle se cachait elle véritblement la vérité ? Me mentait elle pour le protéger ? Elle ne dit rien pendant quelques secondes, me permettant de faire a nouveau avancer Arod en silence. Puis tout a coup, par surprise, elle m'interroga.
"Mais pourquoi me parlez-vous de lui en ces termes? Il... il a fait quelque chose ? Il vous a touché ?"
Elle semblait réélement inquiete et je me hatais e secouer la tête de gauce a droite pour la rassurer. Les bleus que j'avais n'étaient du qu'a l'entrainement, rien d'autre.
"Il ne m'a rien fait, n'ayez crainte." Je ne savais si je devais continué et baissais les yeux en me mordant la lèvre comme pour m'empecher de parler. Mis je lui devais une réponse honnête et si elle savait que je n'étais pas seul a m'inquieter pour elle, peut etre serait elle plus encline a parler ?
"Votre ami, le seigneur Carlisle, se fait beaucoup de soucis pour vous vous savez ? Il a connue le seigneur Adam par le passé et... il m'as mis en garde... Je.. Sachez simplement que si vous avez besoin d'une quelconque protection ou de la moindre assistance... je vous l'assurerai ma dame. N'en doutez pas."
Dame Belle sembla accusé le coup, et pendant un instant, je cru qu'elle allait... je ne sais pas, faire quelque chose d'inquétant. Poutant, elle ne dit rien, laissant un long silence s'installer avant a nouveau de se tourner vers moi.
" Je peux vous poser une question à mon tour ? Pourquoi cherchez-vous tant à me protéger ?"
Je me sentis rougir comme une demoiselle et baissais la tête. Trouvait elle cela étrange ? Déplacé ? Je ne voulais pas la mettre mal a l'aise mais c'était.. c'était mon role ! Mon devoir de chevalier, et il y avait quelque chose qui m'interpelait chez elle. Me donnait envie de la protéger, tout comme j'avais envie de protéger l'enfant de Dame Regina, de le voir grandit aux cotés de sa mère, entouré par son amour, sa douceur et sa bienveillance. Car c'était comme cela que cela devait se dérouler non ?
"C'est le role des chevaliers. De protéger les dames je veux dire. Nous devons porter assistance aux faibles et aux oprimés."
Je ui jetais un coup d'oel rapide J'avais peur de la froissé, de 'agacer. Je ne la trouvais pas faible mais e n'avais pas pu trouver de meilleur terme. Combien de fois j'avais je pas vue de femes se faire frapper ou molester par des hommes bien plus forts qu'elles ? J'avais moi aussi pris des coups, je savais a quel point c'était douloureux mais la pensée d'éprgner ce chatment a quelqu'un d'autre me faisait tenir, toujours. Je trouvais cela plus facile de se faire frapper a la place d'un autre plus tot que de voir quelqu'un se faire molester sans rien pouvoir y faire.
"Vous savez, je ne suis ni faible, ni opprimées. Les femmes ne sont pas aussi désireuse d'un preux chevalier que les hommes peuvent le penser..."
Ce n'était pas ce qui était dit dans les livres !
"Je ne voulais pas dire que vous l'étiez mais... " Un soupire m'échappa et je passais une main dans mes cheveux, sur l'épis qui c'était formé dessus, pour parler a voix basse, presque a moi même. "Vous êtes fragile Dame Belle. Vous ne devez pas être bléssée, être exposée..." Les femmes étaient de constitution fragile. Je le savais, on m'avait éduqué dans cette idée. La plus part d'entre elles mourraient en couche, ou de mal nutrition, ou sous les coups de leurs maris ou d'hommes qui voulaient abuser d'elles... Comment le lui faire comprendre ? Elles étaient terriblement précieuses et fragiles. Nous devions en prendre soin.
Rapidement, je baissais les yeux vers la créature qu'elle avait entre les mains.
"Comme cette créature ! Si vous n'étiez pas la pour la soutenir, la maintenir, elle mourrait certainement. Vous la protégez... alors qu'elle ne vous a rien demandé. C'est cela les roles des chevaliers ma Dame. Protéger, assister. Aider ceux qui ne peuvent se défendre par eux même. Comme vous avec ce poisson."
Dame belle sembla réfléchir a mes argument, avant de respirer un grand coup, comme pour accepter ce que je disais.
"Ecoutez... je sais que de là où vous venez, les femmes sont considérées comme de frêles petites choses... C'était le cas dans mon monde aussi... mais... Croyez-moi, je n'ai jamais été fragile ou incapable de me défendre toute seule, j'ai souvent été en danger, je me suis retrouvée kidnappée à de nombreuses reprises mais je m'en suis toujours sortie seule... j'ai même sauver un village d'une bête atroce... alors croyez-moi je sais me défendre... je ne suis pas un poisson à moitié mort, c'est promis"
Je répondit a son sourire. Effectivement elle n'était pas a moitié morte, mais tout de même. De toute façon, je doutais qu'elle puisse se ranger a mes arguments aussi n'argumentais je pas plus. Je ne souhaitais pas la mettre en colère contre moi. Je resterai accroché a mes convictions, peu importait le prix, et elle aux siennes certainement. Mais j'étais certain d'être dans le juste.
Nous avons longé la foret pendant un long moment, sans y pénétrer réélement, jusqu'a ce que soudain, Wolfgang ne s'arrete et ne s'enfonce soudain dans la foret par un chemin que je ne conaissais pas – ceci dit, Brocéliande n'était pas le plus sur des endroits. De nombreuses rumeur courraient au sujet de la foret et je ne pouvais m'empecher de ressentir une certaine angoisse a l'idée de pénétré sous les arbres – ou nous nous mimes a le suivre. Les chevaux s'agitaient et je ramenais la bride d'Arod pour le maintenir sous mon controle, craignant qu'il ne nous renverse, Dame Belle et moi. Pourtant c'était une monture calme et docile mais Brocéliande était pleines de dnagers qu'il devait sentir. Plus nous avancions et plus le feuiliage des arbres devenait épais, drus, et limitaient l'accés du soleil. De gros rochers semblaient posés ca et la au miliu des arbres, couverts de végétations et de plantes grimpantes. La foret semblait créé un passage qu'elle refermait juste dans notre dos, nous coupant toute possibiité de retraite.
Au final, nous pénétrames dans une clairiére qui laissa enfin apparaitre le ciel, chargé de nuages gris et louds, comme l'air. Les chevaux refusaient de faire un pas de plus et je jetais un oeil autour de nous, remarquant que nous étions au centre d'un cercle de pierres immences et droites. Au centre du cercle, un dolmen, gigantesque et majestueux tronait, dominant l'endroit par sa présence. Les pierres seblaient marquées mais les traces qui restaient avaient été éffacées par le temps et les vents. L'ambiance autour de nous était lourde, et je peinais presque a respirer tant je sentais de pression sur moi. Et soudain, une voix dans mon esprit, chaleureuse. Surprenante. Impromptue.
« N’ai crainte, Arthur… »
"Qui etes vous ?"
Presque aurais je pu dire qu'elle tentais de me rassurer mais je ne réfléchis pas, ne m'attardant pas sur la situation pour demander a haute voix, regardant autour de moi comme si la chose allait apparaitre. Mais la réponse que je recus ne fut pas celle que je voulais entendre. La voix était gutturale, rauque et résonnait autour de nous comme si elle venait de partout a la fois.
« Tu les a amenés ici… »
« Tu n’as pas le droit de les amener ici… » Celle ci avait l'air plus agée. Plus ancienne. « C’est interdit, interdit ! » - « Interdit de venir ici… »
Combien étaient ils ? Je ne pouvais le dénombrer tant ils prlaient vite. Le vent se leva, faisant voler soudain, des feulles autour de nous comme si elles allaient nous chasser, faisant voler ma cape autour de mes épaules pour en dévoiler le rouge des Pendragon, l'étendre comme une tche de couleur vive dans le ciel. Das mon dos, il yeut un concert de hébnissements affolés et de martellements de sabots. Sans même me retourner, je sus que la plus part de nos monures venaient de prendre la fuite, alors que maintenait difficilement Arod, le faisant tourner sur lui même pour ne pas qu'il rue.
« Ce n’est pas bon ! »
« Mauvais, mauvaiiis ! »
Le temps sembla se raffraichir et je frisonnais. Mes yeux balayaient la clairiere pour trouver le responsable de nos maux. Un rapide regard vers le creux des mains de Dame Belle me fit me rappeler de ce que nous étions venue faire dans ce lieu malfaisant. Busquement, je tirais mon épée, les metant au défis de m'attaquer? Je voulais attirer leur attention.
"Je suis Arthur Pendragon, prince de Camelot ! Nous avons besoin d'aide, nous ne voulons pas nous battre !"
C'était vrai, je voulais simplement eviter la mort d'une créature innocente. Il y eut un silence, puis les voix reprirent de plus bel.
« Oh, mais c’est l’épée ! L’épée est là ! » - « L’épée des Rois ? » - « Le garçon la tient dans sa main… » - « Balivernes ! » - « Peut-être l’a-t-il volée ? » - « Peut-être l’a-t-il dérobée ? » - « Voleur ! Voleur ! » - « Camelot… » - « Le Pendragon ! » - « Mais Pendragon est perdu… »
Mon regard dévia sur Excalibur. Bon sang j'avais oublié que c'étit elle et non mon arme habituelle ! Quel idiot ! Pouvais je seulement ne pas attirer tous les regards a cause d'elle ? J'avais l'impression de ne plus exister quand elle était tirée. De ne Plusêtre Arthur mais... "Celui qui a tiré l'épée du rocher". C'était une trop grande responsabilité. Mais maintenant, j'avais leur attention.
"Nous avons besoin d'aide, nous devons trouver une..." je m'arretais, incertain pour jeter un regard a Dame Morrigan et au seigneur Wolfgang. "Une mare ?" Je n'avais pas de meilleure idée, même si ca arracha un rire visible au seigneur Wolfgang bien qu'il tenta – fort mal - de garder un visage sérieux. "Pour un poisson étrange.. il va mourir, je vous en prie aidez nous..."
" Une mare ? Pour un poisson ?!" - « Mais des mares, il y en a ! Il y en a plein ! » - « Un jeune sot que voilà… un poisson n’est qu’un poisson… »
« Et des vieux imbéciles le resteront s’ils ne cessent leurs enfantillages ! » répliqua le mage.
Silence.
J'en profitais pour déscendre de cheval et Faillit proposer a Dame Belle de faire de même avant de la voir souplement sauter a terre par elle même. Puis a nouveau, la premiere voix.
« Tu es revenu. Tu n’as pas le droit de revenir, tu as été… Banni. » Un autre silence, Wolf ne courbe ni la nuque ni l’échine. « Un sot. Une sorcière. Des étrangers… Le Pendragon. Pendragon ! Pendragon est perdu… »
"Mon père n'est pas perdu !" J'avais crié, le mettant au défis de me contredire. Jamais je ne l'abandonnerai ! Mais je devais me calmer. Il avait besoin de moi ne pouvaient ils pas comprendre cela ? "Si vous ne voulez pas nous aider, veuillez nous laisser, nous avons un poisson a sauver."
J'avouais, je me trouvais particulierement stupide de dire ca comme ca, et le rouge me monta aux joues. Je craignais les rires, pourtant cette quête en valait une autre non ?
« Le Pendragon est venu vous demander son aide, et vous la lui refusez ? »
Le pendragon ? On ne parlait pas de moi ainsi, je devais lui signaler qu'il s'agissait de mon père.. Mais ce n'était pas le moment. Même si j'étais un Pendragon, je n'étais pas LE Pendragon.
« Si vous ne le faites pas pour nous, faites le au moins pour Camelot et les royaumes. Le cristal a été brisé. L’éisg est sorti de sa prison et… »
Le vent se leva brutalement, d'une tel violence que les branches des arbres se mirent a se frapper dessus les unes des autres, le bruissement des feuilles couvrant tout autre bruits.
« PERSONNE NE PEUT LIBERER L’EISG ! »
Ca le mettait visiblement en colère.
Je jetais un regard autour de moi, méfiant... avant de jeter un coup d'oeil au seigneur Wolfgang... pour chuchoter :
"C'est quoi l'Eisg ?"
Parce que je commencais a quelque peu perdre le fil de la discution.
Tout a coup il y eut une lumière et un visage se materialisa devant moi, a quelques centimètres seulement, si près que je pouvais senti sa barbe froler ma chemise. La surprise fut tel que je me jetais en arriere, tombant brutalement au sol – sur un bleu qui m'arracha une grimace douloureuse. Mais je n'y pretais pas attention, le souffll court et les cheveux battus par le vent, appuyé sur mes coudes, le regard levé vers l'homme qui était apparu.
« L’Eisg, mon petit… Est la clef de voûte qui maintien le royaume Camelot… en vie. »
"Que.. Pardon ?"
Depuis quand le royaume de mon père était il vivant ?
Soit un courbe l'échine et on fuit. Soit on assume et on se bat.
« L’Eisg, mon petit… Est la clef de voûte qui maintien le royaume de Camelot… en vie. »
Wolfgang abaissa peu à peu la main qu’il avait relevé vers son visage, observant les dolmens luire d’une lumière blanche et vive qui les avait presque tous aveuglé. Sur certains d’entre eux, des cercles étaient apparus alors qu’une grande ligne semblait tous les relier à travers la roche. Celui du centre n’avait pas changé, seul vestige de roche morte jusqu’à présent. Par instinct, il avait retenu son souffle. Et puis le vieillard était apparu, toujours aussi joueur et soigneux de ses entrées pour effrayer les plus jeunes gens ! Wolfgang avait secoué la tête, serrant cependant la mâchoire. La présence de l’homme signifiait qu’ils étaient bel et bien au bon endroit, mais pas qu’ils étaient tirés d’affaire… le plus dur commençait et les prédispositions au dialogue n’étaient absolument pas en place.
Ces vieux fous croyaient impressionner qui avec leurs effets de voix ? Il n’était pas né de la dernière pluie, c’était même lui qui leur avait conseillé de faire cela pour provoquer la fuite des moins téméraires. Mais de là à garder cette technique quelles qu’en soient les circonstances ou les situations… Ils avaient eut l’air de reconnaître Arthur, c’était déjà un bon début. Mais pour le reste, le mage avait la très nette impression que le temps n’avait pas fait que dévorer leurs peaux ou leurs os ; c’était aussi leurs esprits qui semblaient y être passés. Comment pouvait-on se laisser aller à se point ? S’enfermer au point de n’être bercé que par les bruits de Brocéliande et le murmures des arbres ? Se contenter des créatures et ne même pas remarquer le temps qui passe ?
Dire qu’il avait été comme eux à une époque…
« Cathbad. » Interpella Wolfgang.
L’homme au regard clair sembla d’abord ne pas l’avoir entendu. Celui-ci fixait avec une intensité propre le garçon écroulé sur le sol, prenant un soin tout particulier à le détailler des pieds à la tête. Son visage disparaissait sous une barbe grise et épaisse, pourtant ses yeux étaient vifs, aguerris malgré la fatigue, marquant de souvenirs l’image qu’ils recevaient. On aurait presque pu croire qu’il allait rester ainsi, appuyé sur un bâton composé de branches d’arbres entremêlées ; mais il se releva finalement dans une lenteur conséquente. Son dos craqua, suivi d’une plainte de sa part alors qu’il portait la main en bas de ses reins. L’âge ne le réussissait décidément pas… Même sa toge, anciennement blanche sans doute, avait déteint dans un gris délavé et poisseux. Où étaient les ceintures de cuir et les bijoux d’argent ? Où étaient les coiffes et autres armureries qui ornaient d’ordinaire leurs attirails ? Les attributs avaient-ils désertés aussi vite que le reste ?
Soudain, il tourna la tête en direction de Wolf et le fixa à son tour. Sa bouche se pinça dans un rictus agacé.
« Tu n’as pas à parler en premier, Myrddin. » « La geis a été respectée. » Rétorqua le plus jeune des deux. « Tu t’es adressé à sa majesté. »
Il désigna Arthur en train de se relever, affrontant sans peur le regard que le vieil homme lui adressait. Un mélange d’incendiaire et de dédain certain, bien loin de la bienveillance qu’on avait pu un jour lui connaître. Wolfgang n’était pas sans savoir certaines des raisons de tant d’inconsidération de sa part, aussi ne lui fit-il pas l’affront de lui demander des comptes ou des explications.
Le vieux personnage remarqua alors Morrigan et ses yeux se firent acier. Acérés.
« Tu oses…. » « Nous ne sommes pas là pour nous battre, mais pour... » « Je SAIS pourquoi vous êtes là. » Coupa le dénommé Cathbad en détournant la tête.
Il fit quelques pas face aux différentes personnes présentes, plongeant ses yeux de glace polaire dans chacun pour en sonder jusqu’à l’échine et l’âme. Un à un. Tour à tour, alors que le silence se faisait prenant tout autour d’eux. Même les bois ou les voix s’étaient tues, laissant la parole du druide résonner dans toute la clairière alors qu’il s’approchait de la personne la plus proche : Terrence. Il renifla un instant, éternuant avant de renifler à nouveau à son contact.
« Une très grande force dissimulée et une âme tourmentée… Les apparences ne sont pas ce qu’elles semblent être. Mais ce n’est pas toi qui est la raison de votre présence ici. » Murmura-t-il, baissant alors les yeux en direction du chaton qui s’était enfuis des mains de Morrigan. « Une malicieuse jeune femme que voilà ! Les chats ont toujours eu la particularité pernicieuse d’être imprévisibles. Compagnons des ténèbres et adorateur de la lumière lunaire. Et pourtant… Terriblement seuls. »
Il continua d’avancer, rencontrant le visage de Regina qu’il prit le temps de détailler. Sa main sur son bâton, l’autre s’avança dans la direction de la méchante reine, paume vers l’avant.
« Vous n’êtes pas si étrangère à notre univers... Néanmoins vous manipuler quelque chose qui vous dépasse. » Le vieillard baissa les yeux vers le ventre qu’on devinait aisément sous la robe rouge. « La vie a toujours un prix. »
Quant il parvint à la hauteur de Carlisle, son regard se fit plus vif et acéré. Il prit même une inspiration et ferma les yeux quelques secondes, les rouvrant avec la même expression acerbe au fond des prunelles. Penchant la tête sur le côté, il avança d’un pas supplémentaire dans la direction de l’homme au dos si droit, lequel ne sourcilla pas.
« Tellement de... » Commença-t-il, avant de brusquement se tourner en direction d’Adam : « ... Noirceur derrière ces beaux visages arrogants. L’un est le bon prince quand l’autre est le mauvais chevalier. » Il passa de l’un à l’autre brièvement. « Lorsque le sang règlera l’histoire, n’oubliez pas où va votre dévotion. »
Il parvint enfin au niveau d’Arthur, de nouveau debout et prit le temps de l’observer.
« Arthur Pendragon. » Récita-t-il, comme une phrase apprise par cœur. « Vous voir ici n’annonce que de sombres heures pour Pendragon. »
Cathbad prit le temps d’observer sa réaction, mais alors qu’il ouvrait la bouche pour répondre, son attention fut attirée par Belle et la créature qu’elle tenait encore dans ses mains. Le poisson n’avait pas bougé depuis le début, l’éclat toujours figé dans son corps et la respiration de plus en plus difficile. De plus en plus sifflante. Ses branchies s’agitaient dans le vent et parfois ses nageoires étaient prises de soubresauts incontrôlables. Electriques.
« La rose. » Commenta-t-il, tendant la main pour toucher la joue de Belle. Son pouce dessina le contour de sa mâchoire, s’attarda sur le menton pour lui le faire relever. Affronter son regard. « Belle, mais pleine d’épines. Résistante face aux ronces. Vaillante face au poison. Et si… »
Il sembla enfin remarquer ce qu’elle tenait contre son sein.
« … Pure. »
Le murmure se perdit dans le vent qui se mit soudain à revenir autour d’eux. Il serra la mâchoire de manière mécanique, semblant soudain réfléchir à toute allure par rapport à ce qu’il voyait. Ce qui se dévoilait à ses yeux. Ce qui ne devait pas être là et qui s’y trouvait pourtant. C’est pour cela qu’avec brutalité, il orienta son bâton en direction de Wolfgang et qu’un éclair de lumière en jailli soudain, allant frapper le mage de plein fouet ! Ce dernier vola en arrière, roulant sur lui-même avant de terminer sa course au pied d’un des dolmen, le souffle coupé.
« Qu’est-ce que tu as fait ?! » Ordonna Cathbad en gardant son bâton levé devant lui, s’avançant d’un pas assuré vers le plus jeune. « Qu’as-tu fait, pauvre fou ?! »
Myrddin se massa la mâchoire, avant de se ressaisir brusquement quand une seconde lumière fut projetée à son encontre ; il releva le bras et un bouclier se dessina à toute allure, parant le coup et déviant l’attaque vers le ciel. Une fumée blanchâtre s’échappa de l’endroit de l’impact. Le bouclier se mit alors à grésiller, sauter pour finalement disparaître. Wolf se mordit l’intérieur de la joue en réalisant qu’il était peut-être cassé, ça n’allait pas arranger ses histoires ça ! Appuyant sur ses pieds pour reculer contre la pierre, il n’eut pas le temps de se relever que le druide pointa son bâton vers sa gorge. Oups.
Le plus jeune leva les deux paumes en l’air, signe d’innocence, en affrontant son regard.
« L’Eisg peut encore être sauvé… Si on s’y met tous – Arrête d’appuyer ça fait mal ! » Râla-t-il, manquant de s’étouffer. « On peut peut-être faire quelque chose ! »
Il avait posé sa main sur le bâton comme pour le repousser, ce qui eut le don d’agacer encore davantage Cathbad. Il appuya un peu plus fort contre la paume du plus jeune, marquant un instant de silence… Avant de finalement le retirer.
« Merci, j’ai bien cru que tu allais m’étouffer avec ! »
Mais quand il vit que le druide le pointait désormais sur Morrigan, il prit un air un peu plus concerné.
« Pourquoi l’avoir amené, elle ? N’as-tu donc plus aucun respect pour ce lieu, Myrddin ? »
Posément, lentement, le concerné se releva pour faire face à son vis-à-vis. Un regard derrière pour apercevoir les autres avant de revenir sur le sujet principal. Bon, la question était de parvenir à détourner l’attention pour qu’il cesse de vouloir réduire au silence tout le monde. Déjà il n’avait pas attaqué les autres, c’était un bon début. Mais le druide était d’un lunatisme exacerbant et il fallait jongler avec de manière efficace ; éviter de rester la cible mais ne pas provoquer sa colère. Sans compter que les autres ne devaient pas être très loin, tous aussi curieux qu’ils pouvaient l’être.
« On pourrait peut-être… Régler ces vieilles histoires une autre fois, non ? » Proposa-t-il, même si l’air du vieil homme était très peu encourageant sur cette voie. « L’Eisg s’est brisé, le cristal n’est plus, Camelot est sans protection et… Messire Arthur vient d’entamer la première étape de son initiation. »
Il haussa les sourcils pour espérer le convaincre, étouffant un soupir rassuré quand il tourna la tête pour fixer Arthur. Presque Wolfgang pouvait-il voir ses pensées remuer dans tous les sens pour se mettre en marche. Etonnant qu’un si vieux crâne parvienne encore à réfléchir correctement… Mais il se garda bien d’en faire la remarque, esquissant un sourire encourageant au prince.
« Il l’a récupérée ? » Demanda Cathbad, ceux à quoi il hocha la tête. « Il l’a extraite du rocher, sous nos yeux. C’est lui. C’est par lui que tout va commencer… Et se terminer. »
A nouveau un silence de réflexion. Peut-être qu’on apercevait enfin la lumière pour le convaincre de les aider ?
« Cathbad… Je ne serais pas revenu si ça n’avait pas été important. »
Cette fois, le concerné le foudroya du regard.
« Tu n’as pas le droit de revenir ici ! Tu as été banni ! Et tu reviens avec… Une sorcière ! Quels crimes vas-tu encore commettre avant de nous pousser au châtiment suprême ? Un druide ! Tu étais un druide, l’un des nôtres ! Et aujourd’hui, nous sommes réduits à la catatonie par ta faute. As-tu la moindre idée de ce que nous avons dû subir pour satisfaire tes petits fantasmes ? Tu oses apporter l'Eisg mourante et tu espère que nous allons t'aider à réparer ça ?! Cesse donc tes fantasmes et regarde la vérité en face : Camelot court à sa perte ! »
Bon, ce n’était pas si bien parti tout compte fait.
« Le temps des hommes est révolu. »
Wolfgang : 90% (bobo le druide O_o)
Regina Mills
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| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Nous fûmes rapidement rejoins par le reste du groupe puis nous montâmes dans la tour où devait se trouver le cristal mais apparemment, il n’y avait plus de cristal mais Belle saisis une sorte de…poisson. Oui c’était un petit poisson tout bizarre. Tout alla très vite, la jeune femme me demanda si je savais quelque chose sur ce dernier mais même dans mes souvenirs les plus anciens, je n’avais pas idée que Rumple’ m’ait parlé d’un poisson de Camelot. Je me contenta de lui faire un signe négatif de la tête :
« Je suis désolée Belle, d’aussi loin que je m’en souvienne, Rumple’ ne m’a jamais parlé de ça et je ne l’ai jamais lu nulle part. » répondis-je simplement.
Puis Arthur alla chercher Excalibur avant qu’on ne redescende tous aux Ecuries. A force, on allait finir par connaître le château par cœur, c’était insensé toute cette histoire mais bon. Nous arrivâmes finalement dans les écuries et nous firent face aux chevaliers de la veille, plus stupides et étranges, tu meurs. Quelques instants plus tard, je me retrouva à cheval. Galopant dans la forêt, puis trottant avant d’arriver à destination. Je descendis de cheval avant de m’avancer avec le groupe jusqu’à un cercle de pierre. Un léger frisson me parcouru, rien de bien méchant mais les voix qui se firent entendre l’étaient sans doute un peu.
Puis un vieil homme apparu. J’écoutais avec attention ce qu’il disait avant de comprendre qui était vraiment Wolfgang. Merlin. Merlin…le druide. J’étais certaine de l’avoir déjà rencontré mais il était…plus âgé. Enfin là n’est que trève de souvenirs. Le vieillard s’avança vers nous, plantant ses yeux de cristal dans nos regards. Tout était calme autour de nous, le vent avait cessé, rien ne perturbait le silence qui régnait. Puis l’homme s’approcha de moi avant de tendre sa main vers moi avant de me dire que je n’étais pas si étrangère à leur univers mais que je manipulais quelque chose qui me dépasse. Veut-il parler de la magie ? Il pose son regard sur mon ventre. La vie a toujours un prix ? Que veux-t-il dire ? C’est pas plutôt la magie qui a un toujours un prix ? Je le regarde en arquant un sourcil mais ne réponds rien.
Je posa ma main sur mon ventre, comme pour tenter de protéger mon fils, c’était instinctif je dirais même si pour l’instant, ça ne ferait pas grand-chose. Wolfgang avait donc été banni ? Mais qu’avait-il fait ? Et pourquoi le druide semblait si peu d’espoir ? Apparemment, il ne portait pas Morrigan dans son cœur mais que je le rassure, il n’est pas le seul. Néanmoins, je fis un pas en arrière pour me retrouver près des autres, ses dernières paroles me firent frissonner légèrement. Alors c’était tout ? Il abandonnait ? Amateur. Mais il était hors de question d’abandonner, parce que de un, je voulais rentrer chez moi, de deux, je voulais contrôler ma magie et de trois…bah j’ai tout dit en fait.
Respirant longuement, je regarde les autres avant de finalement m’avancer, j’allais tenter d’arranger les choses, à ma manière et sans prendre de gants -voyez le jeu de mot haha- :
« Vous avez raison Monsieur le Druide. Je ne suis peut être pas totalement étrangère à votre monde, mais il y a quelque chose qui me différencie de vous…quelque chose que m’a appris mon fils…l’espoir. Je suis sûre que rien n’est perdu. »
Cathbad m’adresse un regard, restant cependant menaçant envers Morrigan avant de se rendre compte que c’est à lui que je parle. Il me toise de bas en haut avant de finalement rompre le silence :
« Que peut donc espérer une sorcière qui est responsable de l’annihilation des mondes ? »
Ah bah au moins, il sait qui je suis, enfin en tout cas, il sait que je suis celle qui a lancé le Sort Noir mais sincèrement, je vois pas le rapport là tout de suite et puis il ne sait pas pourquoi j’ai lancé la malédiction.
« Vous ignorez pourquoi j’ai lancé le Sort Noir ! Ce que j’espère, c’est pouvoir avoir mon fils dans de bonnes conditions, et pour ça, on doit retrouver le père du Prince, sinon on pourra jamais rentrer chez nous et je…je ne pourrais pas contrôler mes pouvoirs. »
Il prends un regard acéré en me regardant, et c’est qu’il me ferait légèrement peur, mais j’ai bien dit légèrement hein…
« Depuis quand faut-il des justifications aux actes d’égoïsme ? »
Pardon ? Je lui lance un regard noir, me retenant de lui balancer une boule de feu en pleine tête, surtout avec le fait que je contrôle pas tout, ça pourrait retomber sur le chaton et lui cramer les moustaches. Je relève le regard vers le vieux Schnock :
« Ce… Je ne suis pas égoïste. Je…je ne suis plus la méchante reine…
- Ce que vous êtes ne vous excuse pas de ce que vous avez fait. »
Il se redresse, ne me quittant pas des yeux :
« Les sorcières ne sont pas les bienvenues dans Camelot. Vous êtes les messagères du Malin et des mauvaises nouvelles… Votre présence ne fait que confirmer les signes. Tout est perdu. »
Oh mais c’est qu’il commence vraiment à m’énerver le papi ! Je fronce les sourcils avant de le montrer du doigt :
« Ecoutez moi bien ! J’ai jamais demandé à être balancée dans un puit par votre copain Merlin, j’ai jamais demandée à arriver ici, j’ai jamais demandé à être habillée comme une paysanne à cause d’elle là, j’ai jamais demandé à me retrouver dans ce royaume pourri où je ne contrôle plus mes pouvoirs, ce qui m’ennuie grandement vu que je suis enceinte et que sans contrôle de mes pouvoirs, mon fils est en danger. J’ai jamais demandé à ce qu’Arthur se retrouve à Storybrooke mais c’est le cas et on est venu jusqu’ici, alors maintenant qu’on est là, on va l’aider. Alors je m’en fous que vous soyez de grands druides, complètement imbus de leurs personnes et encore plus égoïstes que je n’ai pu l’être dans mon passé, mais moi au moins, j’ai changé, j’ai appris de mes erreurs et je laisse pas un royaume disparaître tout simplement parce que je suis pas capable de relativiser sur l’idée que peut être tout n’est pas perdu ! Vous n’êtes qu’une bande d’égoïstes totalement centrés sur vous-mêmes et vous n’êtes même pas capable de tenter quoi que ce soit pour sauver Camelot ! Vous osez parler de moi mais vous feriez mieux de vous regarder dans un miroir ! Parce que moi au moins, j’ai promis à Arthur de tout tenter pour sauver Camelot, alors que vous, vous vous en foutez royalement ! »
Moi énervée ? Non juste à peine, surtout contre des vieux trucs dans leurs genre ! J’entends Wolf’ pouffer de rire derrière moi à la fin de mon discours. Cathbad hausse un sourcil en marquant un silence. Bouillonnant de l’intérieur, je sens rapidement qu’une bourrasque de vent vient d’être beaucoup plus forte que les autres, je respire longuement. Il faut vraiment que je me calme parce que sinon je vais craquer et ce sera pas une bourrasque de vent qui apparaîtra. Les voix se font soudainement réentendre :
« Peut être que…
- On pourrait… »
Mais Cathbad les interrompt :
« Assez. »
Il ne me quitte pas des yeux, reprenant son bâton dans sa main pour s’appuyer dessus :
« J’ai vu des centaines de mondes et des milliers de vies fouler ces terres. J’ai vu la naissance et la mort. J’ai vu l’ascendance et la décrépitude. J’ai vu les premières étoiles naître et les derniers guerriers tomber. J’ai vu les villages s’ériger en ville et les rivières devenir des lacs. J’ai vu la bonté mais aussi la malice des hommes, les ténèbres s’emparant de leurs cœurs pour les détourner du chemin. J’ai vu des croyances, des idoles, des sacrifices et des guerres saintes au nom de nos dieux. J’ai vu beaucoup de choses, jeune femme. Alors, si moi j’estime que cette cause est perdue parce que l’avenir m’en a soufflé mot, pourquoi devrais-je vous écouter ? »
Ah ouai c’est pas mal mais ce n’était pas assez pour me dissuader, loin de là, je vais pas me laisser dissuader parce genre de personne, et je m’en fous qu’il soit plus vieux que moi, je repris finalement après un instant de silence, n’ayant pas quitté le druide des yeux :
« Parce que je sais que rien n’est perdu, je le sens. Si tout était perdu, croyez-vous qu’Arthur aurait pu retirer l’épée de la pierre, croyez vous qu’il aurait pu trouver Excalibur ? Je ne connais peut être pas grand-chose de votre monde, je ne connais sans doute que peu de choses sur vous les druides mais ce que je sais, c’est que rien n’arrive par hasard et que toute chose a toujours un sens, il faut juste savoir s’en rendre compte au bon moment. »
Il hoche la tête. Il est d’accord avec moi ? :
« Toute chose qui arrive a un sens… Une place pour chaque chose et… Chaque chose à sa place. »
Il nous regarde tour à tour :
« Vous n’êtes pas à votre place ici. »
Il s’avance vers la pierre centrale et pose sa main dessus, la faisant s’illuminer faiblement. Je me retourne vers Wolfgang tout en me reculant légèrement :
« Qu’est-ce-qui se passe ? Qu’est-ce-qu’il fait ? »
Wolf grimace et secoue la tête :
« Il veut vous renvoyer d’où vous venez. »
Non…
« Non… pas maintenant ! J’ai promis à Arthur de l’aider à retrouver son père et je ne repartirais pas avant qu’on l’ait retrouvé. »
Il hausse un sourcil :
« Pourtant, vous disiez vouloir à tout prix rentrer chez vous, non ? »
Je regarde Arthur puis le pépé qui joue avec la pierre avant de regarder Wolf :
« J’ai fait une promesse et je compte la tenir. Je ne veux pas rentrer à Storybrooke avant d’avoir aidé Arthur. »
Wolf désigne Cathbad avec un sourire entendu :
« Eh bien… dites le lui. »
Je m’approche de Cathbad, respirant longuement :
« Je ne veux pas rentrer. J’ai fait une promesse au Prince et je compte la tenir. Je ne veux pas rentrer à Storybrooke avant d’avoir retrouvé le Roi et aider à sauver Camelot. »
Le vieux druide semble avoir du mal à sortir de son dialecte, ses yeux sont d’ailleurs devenus complètement blancs quand il se tourne vers moi. Je ne le quitte pas des yeux, un frisson me parcourant légèrement. Un nouveau silence s’installe. Décidemment, il en mets du temps à parler…
« Vous… » commence t’il en retirant sa main de la pierre ce qui a pour effet de la faire cesser de briller. « …n’êtes pas l’héroïne de cette histoire. »
Il pose sa paume sur mon front et c’est comme un coup net. Je ressens soudainement une magie extrêmement puissante me parcourir et me traverser de part en part sans que je ne puisse ni bouger, ni même l’atteindre. Cette magie me traverse et rapidement, je ressens très clairement qu’il se passe quelque chose au niveau du bébé. Je rouvre les yeux et pose mon regard sur mon ventre, rien n’a changé, il est toujours rond et je sens toujours la présence de Daniel. Cathbad me regarde et reprends d’un ton plus calme :
« Mais vous aiderez à mener sa conclusion. »
Instinctivement, je pose ma main sur mon ventre, que s’était-il passé et qu’avait-il fait à mon bébé ?...
Regina: 80%, en cloque de huit mois Bébé Daniel: 4 points de vie.
En possession de: ♕ Une boîte de cookie (en cas de faim sans doute ) ♕ Son portable mais y'a pas de réseau dans ce royaume pourri ♕ Un mini tube de gel douche, très utile finalement ♕ Une paire de gants ♕ Un tome de Robin des Bois
Belle French
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| Avatar : Emilie De Ravin
How does a moment last forever ?
| Conte : La Belle et la Bête | Dans le monde des contes, je suis : : Belle
Belle avait choisi de garder le silence. Sur de nombreuses choses. Préférant se concentrer sur le poisson pour éviter de se sentir submerger par tout ce qu’elle entendait et qui ne lui plaisait pas particulièrement. Il y avait déjà Arthur qui l’avait mis en garde sur Adam, lui préférant sans doute Carlisle, mais pourquoi ? Et puis le druide en avait jeté une couche : un bon et un mauvais parmi les deux sans pourtant préciser lequel des deux méritait sa méfiance. Elle n’avait jamais douté d’Adam, jamais. Elle le savait grognon, de mauvaise fois par moment et plus que têtu mais jamais elle n’avait vu en lui un mauvais, une part d’ombre menaçante. En revanche Carlisle, elle se souvenait du temps qu’elle avait mis à lui faire confiance, de cette mauvaise partie de lui qu’elle pensait ressentir… devait-elle plus s’écouter ou, au contraire, était-elle en train de se fourvoyer complètement. La situation la rendait nerveuse et Belle commença à se mordre l’intérieur des joues.
Elle ne s’était aperçu que le druide lui parlait que lorsqu’il le releva le menton. Il la semblait digne d’une héroïne… si seulement elle était capable d’être si « résistante » et si « vaillante » qu’il le disait… avec une âme si pure… elle pouvait être tentée de croire à ce qu’il disait, c’était un druide après tout, mais si elle avait toujours espérée devenir un jour une héroïne, c’est qu’elle ne pensait tout simplement pas l’être. Elle déglutit en reposant les yeux sur le poisson ou sur l’Eisg plutôt… et dire que c’était de ce tout petit poisson que tout dépendait…
- Excusez-moi mais… Ne devrions-nous pas nous occuper de… l’Eisg ? Vous dîtes que l’esprit de Camelot réside en lui ou que, du moins, il tient ce royaume en vie…
Elle essayait de recentré le débat. Avec la lecture des âmes, le combat verbal entre Wolfgang et le vieil homme et le ressenti que déchainait Morrigan, elle avait l’impression que tout le monde avait un peu oublié cette petite chose dans ses mains mais pas elle. L’homme se tourna vers elle et s’approcha avec douceur en regardant la créature. Son visage s’était radouci, il tendit sa main vers la petite chose bleutée et fini par la toucher, sous un froncement de sourcil de la jeune femme. Visiblement tout le monde ne pouvait pas toucher la chose, Wolfgang et Morrigan s’en était empêché par exemple et pourtant, elle, elle le tenait bien. A quoi rimait tout cela ? Mais le druide rompit le fil de ses pensées :
- … L’Eisg ne peut plus être soigné. Mais nous pouvons l’accompagner sur le dernier chemin.
Il lui serra les mains et lui désignant le dolmen central du menton. La bibliothécaire sentait que ses yeux s’emplissaient de larmes. Alors il n’y avait vraiment rien à faire. La chose était en train de mourir et il fallait simplement l’accepter. Mais alors que devenait Camelot ? La jeune femme posa les yeux sur Regina qui s’était montrée brave quelques secondes avant, refusant de partir alors que son ventre était dans un état qui demandait le plus grand des repos. Elle avait voulu retrouver Uther mais cela en valait-il encore la peine ? Les yeux grands ouverts par le choc, elle lui demanda alors :
- Mais… Mais le royaume ? - L’avenir peut rester lui-même… ou changer…
Le changement n’était pas spécialement synonyme de mauvaise chose ou de danger. Belle déglutit et s’approcha lentement de la pierre avec un léger tremblement. Avec une douceur infinie, elle s’apprêtait à poser le poisson contre la pierre … mais dans un dernier élan de vie, celui-ci sauta de ses mains pour plonger de lui-même dans le dolmen. Cathbad resta silencieux tandis que quelques larmes coulaient de ses joues. La pierre, qui était restée inerte jusque-là, s’illumina soudain d’une lumière quasiment aveuglante. Elle semblait devenir transparente et on pouvait facilement deviner le poisson à l’intérieur, inerte et flottant dans le vide. Elle se ressuya les yeux avant de laisser un petit silence et de demander :
- Pourquoi ? Pourquoi est-ce que j’ai pu le toucher ? Il semblerait que ce ne soit pas le cas de tout le monde… Je n’appartiens même pas à ce royaume… - Certains peuvent, d’autres non. Une âme incertaine n’y trouvera que la mort. Il semblerait que vous avez plus de valeur que vous n’y croyez.
Il semblerait surtout qu’elle avait agi inconsciemment et qu’elle avait failli mourir complétement sotte. Elle déglutit une nouvelle fois. Elle s’apprêtait à lui demander ce qu’ils avaient à faire maintenant puisqu’il semblait que le royaume, faute de nouvel Eisg, semblait perdu. Mais le druide sembla comme lire dans ses pensées puisqu’il la devança :
- Soyez patiente…
C’est alors qu’elle ressenti un choc violent à la tête, un choc que les autres ressentir également. Elle se sentait propulsée sans avoir pourtant bougé de place. Des images défilaient à une vitesse ahurissante dans sa tête. Elles semblaient aléatoires et sans ordre chronologique. Puis le Temps sembla se figer quelques secondes de trop sur le visage d’un homme qu’elle ne connaissait pas. Elle entendit au loin Arthur hurler, lui aussi devait avoir vu la même image. Et à présent un lac, de nuit. Puis des marais. Et des ruines. Et des corps, anciens, fondus dans les marécages. La beauté se mêlait à l’horreur qui fut le crescendo des visions avant que tout ne se stoppe enfin. Belle tituba légèrement, le rattrapant de justesse grâce au torse d’Adam non loin mais elle se détacha de lui rapidement pour revenir à la charge. Le poisson était en train de disparaître et la pierre perdit sa lumière.
- C’est le futur que nous avons vu ?
Elle était un peu paniquée.
- Et qui était cet homme ?
Elle regardait alternativement Catbath, Wolfgang, Morrigan et Arthur sur lequel elle s’attarda avant d’annoncer :
- Vous avez crié à sa vue.
Mais Wolfgang prit les devants :
- Uther Pendragon est en vie.
Belle le regarda les yeux écarquillés, la bouche légèrement entre-ouverte, sous le choc de la nouvelle. Puis elle déglutit une nouvelle fois avant de regarder Regina :
- Au moins… vous pourrez dire que vous n’êtes pas restée pour rien et que vous pourrez tenir votre promesse. Il est peut-être temps de le retrouver. Et tenter de sauver ce royaume.
Elle n'aurait pas dû venir... Morrigan le sentit dès que les chevaux entrèrent dans la clairière. L'endroit même lui disait de reculer, de disparaître sous peine de représailles. Mais comme elle l'avait dit à Wolfgang, la brune avait l'habitude. Ceci, elle pouvait être habituée mais rester prudente. La sorcière se garda bien de dire ou de faire quoi que ce soit, surtout quand ce foutu druide apparut. La fleuriste serra les dents, pourtant ce n'était pas l'envie de leur rentrer dedans qui lui manquait. Une moue moqueuse et un léger tsss lui échappa quand il parla des chats. Il ne comprenait rien à ces animaux cet imbécile. Les druides... Toujours aussi imbus d'eux-mêmes !
Quand Cathbad commenta sa présence, Morrigan dit se mordre la joue pour éviter de lui faire un geste obscène. Vieux fou obtus et aveugle... De rage, la brune enfonça ses ongles dans sa main, tout en prenant garde à ne pas faire mal à Figue, toujours sous sa forme de chat et de nouveau dans ses bras depuis leur arrivée dans la clairière. Et après, on voulait qu'elle fasse des efforts ? Qu'elle se montre loyale ? Et pourquoi au final ? Des réactions aussi débordantes de préjugés, de jugement déjà tout fait...
Une autre fois, sans doute qu'elle aurait pu se réjouir de voir Myrdhinn en mauvaise posture. Mais pas là. Les druides avaient changé. Ils étaient à présent encore pire qu'autrefois et bien plus pitoyable en plus. Ils étaient déchus. Ils n'avaient plus rien d'avant. Le respect ou l'admiration que le peuple pouvait avoir pour eux avant n'était plus et à les voir, c'était bien normal ! Bien surprise, Morrigan observa le dialogue entre Regina et le druide. C'est que cette caricature de sorcière était parvenue à le pousser à agir. Chapeau bas...
Puis il y eut le flash. Morrigan reconnut l'histoire du royaume. Elle se reconnut même, plus âgée, en compagnie d'Uther, ce qui lui fit serrer les dents. Puis elle s'était vue avec Ygerne. Elle n'avait jamais oublié le visage de la Reine... Puis la dernière scène lui fit voir un marécage où se trouvaient des corps à semi-immergés, morts. La sorcière savait où cela se trouvait. Elle avait bien reconnu l'endroit, dans les terres reculées. Un endroit où peu de gens allait. Ce qui en avait fait un domaine qu'elle avait beaucoup apprécié par le passé. Wolfgang lui lança un regard. Sans doute avait-il vu les premières scènes.
- Il n'en reviendra jamais. Déclara-t-elle en contradiction avec les dernières paroles de Belle.
Elle savait où le Roi était. Morrigan l'avait bien fait comprendre. Mais son air fermé et son regard noir étaient tout aussi clairs : elle ne ferait rien pour les guider. Jamais. Cet homme l'avait trop fait souffrir. Avait trop fait souffrir les siens. Il était hors de question qu'elle les guide pour qu'ils puissent leur venir en aide. Aider Arthur, s'agenouiller devant le porteur d'Excalibur était une chose. Venir en aide à ce fou en était une autre. Wolfgang sembla le comprendre. Il l'avait vu se renfermer petit à petit et la connaissait assez bien pour savoir que lorsqu'elle agissait ainsi, c'était qu'elle serait aussi butée que lui. Mais Myrddhin semblait presque soulagé...
« Et donc, c'est ici que tu nous quittes ? » Lui lança-t-il.
Mais déjà, il lui avait tourné le dos et était parti rejoindre Cathbad et Belle. Ils parlèrent ensemble, mais Morrigan n'entendit rien. À la place des conversations extérieures, elle entendait une voix caverneuse. Qui s'était faufilé dans sa tête. Une voix qu'elle reconnaissait, la même que celle qui avait ri au moment de briser le cristal. Mais impossible de remettre un nom sur cette personne. Ceci dit, elle ne s'interrogeait pas trop. Pas quand l'autre lui parlait...
"Mon enfant..." Dit la voix, d'un ton plein de satisfaction.
Morrigan avait même l'impression que la voix était emplie d'une certaine fierté, comme si... Comme si c'était d'elle qu'il était fière.
"Te revoir provoque un ébranlement jouissif, un espoir inéluctable... Tu le sais, n'est-ce pas ?"
Mais de quoi parlait-il ? Morrigan ne voyait pas de quoi il parlait... Et la voix s'en rendit rapidement compte.
"N'est ce pas ?" Insista la voix.
La sorcière avait beau cherché, elle n'avait toujours aucune idée de l'identité de la voix. Celle d'un homme, du moins cela lui en donnait l'impression. Mais elle n'avait aucune certitude.
"Je vais te rafraîchir la mémoire..."
Puis se fut le trou noir. Elle ne tomba pas dans les pommes, mais Morrigan eut une absence. Qui dura un moment, puisque lorsqu'elle se reconnecta avec la réalité, les autres étaient en arc de cercle autour de Cathbad. Vu les runes qui s'étaient mises à briller, ils allaient bientôt partir. C'était le moment où jamais. Son absence lui avait rappelé certaines choses. Notamment le besoin de mettre la main sur Uther avant les autres. Malgré tout. Aussi se rapprocha-t-elle du groupe et prit-elle place dans l'arc de cercle, défiant Cathbad du regard.
- Vous vous perdriez sans moi. Déclara-t-elle simplement. Et réjouissez-vous Cathbad, vous allez être débarrassée de moi. Lança-t-elle au vieux druide, histoire de l'empêcher de ronchonner.
Il la détestait tellement que la voir partir au plus vite, même si c'était avec le groupe, le satisferait grandement, elle en était certaine...
J'avais hurlé, le cri m'avait échappé sans que je m'en rende réélement compte. Je l'avais vue. Le visage tuméfié, abimé par les coup et le manque de nourriture, de soins. Que lui était il arrivé ? J'aurais voulue qu'il m'entende, qu'il sache que je j'allais venir le sauver, le sortir de la. Qu'il ait une lueur d'espoir. Mon père. Combien de temps encore avant que ses geôliers ne l’abattent. N'en finissent avec lui ? La peur me nouait le ventre, faisait battre mon cœur plus fort, plus vite. Et pourtant, j'étais soulagé. Je me sentais rasséréné de le savoir en vie, de savoir ou il était -ou presque. C'était un pas en avant un ps de géant. Si j'avais été seul, peut être aurais je pleuré. De soulagement et de peur mélée, certainement. Mais je n'étais pas seul, il y avait ces hommes et ces femmes qui m'accompagnaient, qui étaient présents autour de moi. Des personnes sur lesquels j'avais l'impression de pouvoir compter, qui allaient m'aider. Comme Dame Regina.
Ses mots m'avaient bien plus touchés que ce qu'elle aurait pu croire. Elle aurait pu rentrer chez elle, mettre son enfant a l'abris, et peut être étais ce ce qui aurait du se passer. Pourtant, elle était restée là. Elle avait dit vouloir tenir sa promesse, elle voulait m'aider. Elle se mettait en danger, elle mettait Daniel en danger pour moi. Personne ne m'avait montré autant de.. De gentillesse, de bienveillance. Je n'y étais pas habitué et ca me surprenait. Qu'avait elle a gagner en voulant m'aider ? Rien, je ne lui avais rien promis. Alors pourquoi ?
Ma main se baissa au niveau de mon ventre et se referma sur ma chemise, doigts crispés alors que je sentais une étrange chaleur se diffuser dans mon estomac. Ca me faisait plaisir, réélement.
« Il n'en reviendra jamais. »
J'avais levé les yeux vers elle. Pourquoi disait elle une chose pareille ?
« Je ne l'abandonnerai pas. » Repliquais je d'un ton calme et décidé.
Il était mon père, je ne pouvais le laisser dans cet état. Dans cette situation.
« Et donc, c'est ici que tu nous quittes ? »
Dame Morrigan s'éloigna et je la fixais un instant avant que mon attention ne soit attirée par Wolfgang et le Druide. Dame Regina lui avait parlé avec fougue et je savais que je n'aurais jamais été capable de cela. Les druides manipulaient des forces qui étaient bien au dela de la compréhension humaine... Ils discutaient, penchés l'un vers l'autr et le plus discretement possible, je fis un pas sur le cotés, les mains dans le dos et le regard rivé sur la cime des arbres pour faire comme si ca ne me concernait pas.
« Fais nous parvenir jusque là-bas. S’il te plait. »
« Tu n’as aucune idée de ce que vous trouverez une fois le Marais des Morts dépassé. »
« Peut-être que nous n’avons pas tous les deux la même vision de l’avenir. »
Le viel homme fixa Wolfgang – ou Myrddin – pendant quelques secondes, hésitant avant de hocher la tête et de nous ordonner de nous mettre en demis cercle autour du Dolmen. Je m'y postais, évitant de jeter un coup d'oeil aux autres membres de l'équipée.
« Vous n'êtes en aucun cas obligé de venir. » Leur dis je finalement en me retournant soudain vers eux, hésitant Je ne savais que dire dans ces moments là, je n'étais pas fait pour les longs discours, je buttais sur les mots, sans parvenir a organiser mes idées. « C'est une expédition dangereuse et je ne pourrai pas garantir votre sécurité... Mais je vous remercie déjà de m'avoir accompagné jusqu'ici, sincèrement. » Je m'étais incliné vers eux, ployant le dos sans honte pour leur montrer ma gratitude avant de me tourner vers le druide et de lui faire un signe de tête.
« Allons y, je suis prêt » annonçais je d'une voix que je tentais de rendre la plus sure possible.
Sauver mon père était de ma responsabilité, mon devoir. Je les avais déjà mêlés a ces histoire bien plus que de raison. J'avais peur, bien entendu. Qui n'aurait pas peur d'aller dans un endroit inconnue sans savoir ce qu'il allait y trouver ? Mais je devais le faire. Par devoir et par amour, pour mon père. Et pourtant, ce n'était pas seul que j'allais m'y rendre mais accompagné puisque mes compagnons se rendirent a mes cotés Je leur jetais un regard reconnaissant, avant de me concentré sur le rocher brillant... et qu'une présence ne se fasse sentire a coté de moi.
« Vous vous perdriez sans moi. Et réjouissez-vous Cathbad, vous allez être débarrassée de moi. »
Qualques secondes plus tard, nous nous retrouvions dans un endroit puant et humide. De l'eau et de la vase étaient accrochés a mes botes et s'infiltraient a travers le cuire. Mais je n'eut pas le temps de me poser plus de question que je me sentis basculé en arriere, perdant 'équilibre jusqu'à ce qu'une main n'agrippe soudain le col de mon pourpoint de cuir, m’empêchant de tomber dans l'eau.
« Surtout… Ne suivez pas les lumières, Messire. » me conseilla Wolfgang, en me ramenant sur la terre un peu plus ferme.
Je hochais la tête difficilement, déglutissant. L'ambiance ici était malsaine. L'air saturé d'odeurs immondes et l'ambiance était lourde, comme si un poids supplémentaire pesait sur mes épaules. Ces marrais étaient malsains.
Sans hésiter, je me tournais vrs Dame Morrigan et m'approchais d'elle, avant d'effleurer son bras pour attirer son attention, qu'elle baisse les yeux vers moi.
« Je... Merci d'être venue ma dame. Vraiment. » Après tout elle semblait connaître l'endroit, peut etre pourrait elle nous guider. Je jetais un coup d'oei au chaton qui nous suivait, me demandant a qui i pouvait bien appartenir, avant de hausser les épaules. Il était sacrément bruyant ceci dit. Je finis par observer autour de moi, cherchant un point de repère, un château, une tour n'importe quoi a vrai dire, mais la brume m'empechait de voir au loin. Un soupir m'échappa et je levais a nouveau les yeux vers Dame Morrigan.
« Pouvez vous nous guider s'il vous plait ma dame ? » demandais je finalement.
Je ne connaissais cet endroit que par les légendes, les histoires que j'avais entendu. De grandes batailles avaient ut lieu ici, des siecles auparavant. Repousser des monstres, des envahisseurs, des ennemis... Mais depuis quelques centaines d'années, les marrais étaient réputés pour être maudis, hantés. Personne ne 'y aventuraient plus, c'était une condamnation a mort que d'essayer de les traverser. Je pouvais même voir, un peu éloignés des chemins, de petites lumières qui semblaient flotter dans la brume, un peu plus loin. Lorsque je posais mes yeux sur elles, il y eut comme un frémissement dans ma tête. La présence que j'avais sentis, qui s'y état comme installée, se tapissait dans un coin, tremblante. Essayant de me rassurer, et de se rassurer par la même occasion. Si j'avais pu, je l'aurai enveloppée dans ma tête, de courage, de paix. Ca allait, j'avais peur mais nous ne nous laisserions pas avoir par cet endroit maléfique.
Le groupe se mit en route, suivant Dame Morrigan, sérrs les uns pres des autres, et je baissais les yeux sur la rive, cherchant des yeux le poissons que Dame Belle avait porté. Peut être avait il attéri par ici lui aussi ? En tout cas je ne lui souhaitais pas... Je ralentis légerement, baissant les yeux pres de la rive avant de m'arreter pour me rendre compte qu'il y avait des visages dans l'eau. Des lumières apparurent au dessus, comme pour m'inviter a mieux voir et je m'approchais, lentement, curieux. J'avais l'impression de le connaître, de l'avoir déjà vue.. Ce visage dans l'eau. Comme un souvenir dont on ne se souvient pas, une impression de deja vue... Je m'accroupis, me penchant en avant, tendant ma main gantée de cuir pour l'effleurr, comme si ca allait m'aider a me souvenir.
Dans mon esprit, la chose rassurante s'agita soudain. Arrete... Rejoint les autres Arthur...
« Juste une minute » murmurais je en me penchant un peu plus, chassant la voix avec douceur mais fermeté pour me concentrer sur mon objectif. Je voulais l'aider, je le connaissais mais d'ou ?
Et soudain, je basculais en avant, tombant dans l'eau, dans la vase, dans un cri. Je me sentis aspiré, emporté malgré moi, entraîné vers le fond. J'avais fermé la bouche par réflexe en me sentant coulé, et j'ouvris les yeux, ne percevant que de l'eau verte et sale avant de soudain voir des visages, des silhouettes qui hurlaient silencieusement, qui m'attrapaient, agrippaient mes vêtements, m’entraînaient au fond. Je me débatis de toutes mes forces, essayant de me dégager en vain. Les forces commencaient a me manquer, l'air aussi.. Mes poumons me brulaient, ma tête me faisait mal et dans un ultime reflexe, j'ouvris la bouche pour respirer.
Il n'y avait pour moi que de l'eau et rapidement, ce fut le noir.
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Regina Mills
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| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Je gardais la main posée sur mon ventre, ne quittant pas Cathbad des yeux. J'avais compris que je ne serais pas l'héroïne de cette histoire mais qu'avait-il fait à mon bébé ? Je ne quittais pas Belle des yeux, apparemment, cette dernière avait toujours le fameux poisson bizarre dans les mains et le druide nous fit comprendre qu'il y avait peu de chances qu'il survive. Et tout se passa très vite, le poisson fut comme aspiré dans la pierre centrale avant qu'une intense lumière n'en jaillisse. Puis il y eu cette vision, ce fut comme un flash intense et tres long, comme si soudainement, j'avais comme poussé les rideaux qui m'empêchait de voir quelque chose qui était pourtant si près de nous. Puis j'entendis Arthur crier et la vision s'acheva avant que je ne prenne le temps de rouvrir les yeux apres que mon mal de crâne soit passé parce que quoi qu'on en dise, je n'aimais pas du tout cette sensation.
Il y avait eu un homme dans la vision, un homme à la vue duquel Arthur avait crié mais qui était-il ? Je les regardait uns à uns avant que Belle ne finisse par demander mais Wolf' fut plus rapide et répondit que le Roi Uther était en vie. Un léger sourie naquis sur mes lèvres avant que Belle ne se tourne vers moi et ne me dise que j'avais bien fait de rester :
"J'étais sûre que rien n'était perdue." Dis-je avec un sourire rassurant.
Mais apparemment, Morrigan ne semblait pas du même avis vu que cette idiote de sorcière envoya du tac au tac qu'il ne reviendrait pas. Sérieusement ? Elle était aussi bornée que les druides à croire elle aussi que de toutes les manières, on n'y arriverait pas. Enfin je la vois comme ca, ce n'est que mon point de vue apres tout. Le temps passa, et très rapidement nous nous retrouvâmes en arc de cercle autour du druide. J'avais une légère appréhension suite à ce qu'il m'avait fait, je ne cessais de me demander ce qu'il avait fait au bébé et plus le temps passait et plus je m'inquiétais mais alors que les runes commençaient à briller, Morrigan se joignit à nous en prétextant qu'on se perdrait sans elle, ce qui me fit lever les yeux au ciel.
Nous arrivâmes finalement dans les marécages et j'eu soudain une légère nausée, et voilà qu'elles étaient de retour les nausées de femme enceinte. Je continuais de suivre les autres avant d'un avoir un haut le cœur, manquant de tomber dans les marécages mais Wolf' me rattrapa de justesse et me tendis la main pour m'aider à avancer juste au cas où. Je lui fis un sourire avant de prendre sa main, histoire d'être sûre de ne pas risquer de retomber dans l'eau et ce dernier ne tarda pas à comprendre ce qui me tracassait :
"La magie des druides est bénéfique. Quoi que vous ayez sentit, ne craignez rien."
Je respire longuement avant que l'on ne continue de marcher et que je ne remarque rapidement que le Prince n'était plus avec nous. Je tourna le regard vers Wolfgang :
"Il est où Arthur ?"
Le druide s'arrête avant de regarder autour de nous et nous regarde d'un air agacé:
"Vous ne l'avez pas surveillé ? -Je pensais que...Bah il était derrière nous, il nous suivait. -Bien, apparemment non !" Repond t'il avant de rebrousser chemin.
Mais alors qu'on fait demi tour, on tombe nez à nez avec Arthur qui s'extrait de la brume. Il a des vêtements mouillés et il s'essuie les cheveux en les ébouriffants. Wolf ne semble pas très content :
"Messire ! Si vous disparaissez dans un endroit pareil, il se peut que nous ne vous retrouvions jamais !"
C'est sur que ce serait quand même fâcheux de perdre Arthur. Ce dernier fait un sourire gêné avant de baisser les yeux. Je fais un léger sourire avant de regarder Wolf:
"Il est débrouillard ce gamin mais Arthur...nous faites plus peur comme ca la prochaine fois."
Il hoche la tête en s'excusant silencieusement, trottinant jusqu'à nous pour nous suivre derrière Morrigan.
Regina: 80%, en cloque de huit mois Bébé Daniel: 4 points de vie.
En possession de: ♕ Une boîte de cookie (en cas de faim sans doute ) ♕ Son portable mais y'a pas de réseau dans ce royaume pourri ♕ Un mini tube de gel douche, très utile finalement ♕ Une paire de gants ♕ Un tome de Robin des Bois
« C'est une manie de vouloir aller toujours vers le plus dangereux ? VRAIMENT ! »
Planquée derrière Morrigan, je me faisais toute petite pour que personne ne me remarque. Espèce d’imbécile de druide incompétent ! Il peut pas prévoir que les transformations ça change sa magie ?! Non mais sérieusement ! C’était vraiment un incapable, il devrait avoir honte. Malheureusement pour moi, l’extinction de mes miaulements en avait soulagé, rapportant une part de l’attention sur moi. Non mais alors là, c’est VRAIMENT pas le moment de penser à moi, pensez à autre chose ! Regardez, oh Arthur est réapparu, allez fêter son retour et oubliez moi !
Morrigan tenta de se retourner pour m’examiner, mais, aussi rapide qu’elle, je continuais de bouger pour rester à l’abri des regards des autres. NON MAIS VRAIMENT ! J’ai perdu mon apparence féline, j’ai perdu mon pelage tout doux et tout chaud et EN PLUS ! J’ai perdu mes fringues. TOUTES mes fringues. Commençant à voir les regards se tourner vers moi, le rouge grimpa jusqu’à mes joues alors que je râlais à mi voix.
- Euuuh.. C’est pas que j’ai peur de chopper froid mais… Quelqu’un n’aurait pas un truc à me prêter ? Un manteau ? Un grand tee shirt ? Une culotte.. ?
Rooh, allez, vous pourriez me répondre, soyez sympa, donnez moi au moins un tee shirt. Non parce que si les autres pourraient se sentir mal à l’aise devant l’extrême beauté de mon corps, moi, je ne suis pas exhibitionniste comme certaine. Alors je serais pas contre un petit vêtement.. N’importe lequel… Une petite voix me murmura à l’oreille, me faisant sursauter.
- Tu veux VRAIMENT une culotte ?
- Oui je veux VRAIMENT une culotte ! Et un soutien gorge aussi tant qu’à faire.. J’suis pas exhibitionniste moi.
Eh mais.. Attendez ! Je la reconnais cette voix ! C’est la petite voix de la forêt ! Le petit elfe sortit de mes cheveux pour voleter puis apparaître soudainement devant moi. Elle croisa les bras, secouant légèrement la tête. Ah non hein ! C’est pas le moment de négocier, j’ai pas envie de rester toute nue dans un marais devant plein d’inconnu, alors on verra les modalité plus tard, je VEUX ma culotte !
- Humm.. Ca se monnaye une culotte !
Elle baissa les yeux quelques instants sur mes jambes et mes pieds nus, enfoncés dans la boue. OUI BON BAH CA VA ! On va pas commencer à faire attention à ce genre de détail, sinon, je vous jure que je vous explose les tympans en me mettant à pleurer. L’air boudeur, je fixais le petit elfe qui me toisa tout en gardant un air malicieux. Bizarrement, à la vue de toute cette boue, elle déchanta légèrement.
- Beurk… C’est dégueu..
- QUOI ??!! QUOI ??!! C’EST MOI QUE TU TRAITES DE DEGUEU ?!!
- Ahahahaha ! T’en as plein les jambes ! Hahaha, c’est trop drôle !
La petite elfette ? C’est comme ça qu’on appelle les elfes féminins ? Explosa de rire en me regardant, le doigt pointé sur moi. Prise dans son fou rire, elle se tenait le ventre de l‘autre main en faisant des petits salto. Non mais ! Je rêve où elle se moque ?! Elle se moque de moi là ?! Elle se moque ! Elle va voir de quel bois je me chauffe ! Non mais c’est pas gentils de se moquer des gens quand ils sont dans des situations horribles !
Vexée, je me baissais pour remplir ma main de boue et lui jeter à la figure. La petite boule de boue, beaucoup plus grosse que l’elfette, la toucha de plein fouet, la laissant encore plus sale que moi.
- BEUUUAAAARK !!
- Tiens ! Ca t’apprendra à te moquer des gens ! C’est pas gentils du tout !
Elle sembla choquée, quelques secondes. Ses yeux passant d’elle à moi, plusieurs fois, sans jamais changé son expression faciale. Ah ? Error 404 Not Found ? Veuillez redémarrer le système ? Ah ! T’as vu comme c’est pas agréable d’avoir de la boue partout ! Et puis en plus, toi, t’es habillée ! Moi je suis encore toute nue, faut pas l’oublier ça ! La petite elfette leva les yeux vers moi puis explosa en sanglot, bien plus bruyant que les miens. Enfin certains.
- BEEEEUUUUAAAAHHHAAHAHAHAHAAHAHAAAAAAAAAA
Mes yeux s’écarquillèrent, puis se levèrent vers certains membres du groupe qui me fixaient d’un air sévère. Penaude, je baissais les yeux en joignant mes mains tout en gigotant, mal à l’aise. Oui, bon bah, ça va.. Je fais pas autant de cinéma moi quand je reçois de la boue. Et puis, je voulais pas être méchante, c’est elle qui prend tout au premier degré.
Je levais une nouvelle fois vers le petit être qui continuait de déverser toutes les larmes de son corps… Littéralement.. Attendez comment des flots comme ça peuvent sortir de ses yeux ? Sans interruptions ! C’est même plus des gouttes, même moi je pleure pas comme ça ! Amorçant un pas vers elle tout en sortant de ma cachette, je m’apprêtais à lever les bras vers elle pour la réconforter…
Attendez, pourquoi je restais bloquer derrière ma cachette moi ?
- AAAAH !!! REGARDEZ AUTRE PART BANDE DE PERVERS !! NON MAIS CA VA PAS !! TOURNEZ VOUS !
- Je m’en fiche moi, je t’ai déjà vu, et il n’y a pas si longtemps que ça.
- C’EST PAS UNE RAISON !
SCHBLAFF !
Quoi ? J’aurais peut être du éviter de jeter une poignée de boue sur Terrence ? Mais non, il a de l’humour, il va le prendre à la rigolade. Hein que tu vas le prendre à la rigolade ? C’est une blague. Bon, je reste quand même planquée derrière Morrigan, au moins, elle elle est gentille, elle me fait des câlins et elle est toute douce. Et j’suis sûre qu’elle est plus forte que lui. Et puis c’est lui qui a regardé, c’est un juste retour des choses.
- Bon.. Je veux bien te faire un câlin, mais j’bouge pas d’ici moi.
- BEEEEEEUUUHHAAAAHAAAAAA ! Tu m’as toute saliiiiiiiiiie ! Et dire que j’allais te faire une culooooootte et même une roooooooobe… Mais j’suis toute saaaaale !
- Roh ça va ! Dis tu fais encore plus de ciném que moi alors que je suis déjà la reine dans ce domaine ! Fais moi une culotte et une robe et on en parle plus. J’te pardonne.
Bah quoi ? C’est elle à la base qui s’est moquée de moi. Moi aussi je pourrais pleurer. Et puis… Sur un malentendus, ça peut passer. Faut toujours tenter dans la vie. Et puis.. Regardez ! Elle s’arrête de pleurer ! Elle renifle même ! Ca c’est signe de la fin d’un gros chagrin, parole de Fifi !
- BEUUUAAAHAHAHAAAAAA !!
Bon, oubliez ce que j’ai dis avant, finalement, c’était pas bon signe du tout.
- Les elfes sont assez simplet mais susceptibles. Faites lui plaisir, elle fera de même.
T’as cru que j’t’avais pas vu toi ? Avec ton petit sourire en coin, à deux doigts d’exploser de rire. J’te jure que si tu oses toi aussi te moquer de moi, je rassemble toute la boue de ce marais et je te la jette à la figure, d’accord ? Alors tu ferais mieux de pas trop la ramener. Mais ça ira pour cette fois. Comme t’as dis quelque chose de possiblement intelligent et que c’est déjà une prouesse de ta part, je laisse passer. Mais attention à tes petites fesses !
- Toute moquerie sera puni d’une catapulte pleine de boue, d’accord ? Et… Comment je lui fais plaisir moi ? Je sais pas ce que ça aime les elfes..
- Faites lui un compliment ? Vous aimez ça vous aussi, non ? Tous les enfants aiment les compliments.
NON LA VOUS ETES TOUS TEMOINS IL M’A CHERCHE ! Me baissant un quart de seconde pour attraper une grosse poignée de boue, je fermais un œil pour viser son visage et lui expédier à la figure. En plein dans le mile ! Enfin pas tout à fait, malheureusement, il l’a pas eu en plein face, mais sur son torse. C’est déjà ça, je vais pas me plaindre.
- Je suis PAS une enfant. Mais merci pour le tuyaux, je vais essayer ! Bon.. Tu sais, t’es mignonne… Hein ? Bon pas autant que moi, mais t’es quand même mignonne !
Jetant un œil vers Wolfgang qui essuyait soigneusement sa tenue… Perd pas trop de temps là dessus, rien ne te dis qu’une nouvelle poignée de boue ne soit pas en approche. Il roula l’une de ses mains avec son index levé pour m’intimer de continuer. Continuer, continuer. Il est marrant lui. Je sais pas quoi lui dire moi à cette elfe !
- Et puis.. Euh… T’es super douée pour une elfe… Avec tes pouvoirs et tout. T’es super forte ! Et.. Euh.. Bon, tu veux pas arrêter de pleurer, je sais pas quoi dire moi ! Et puis les câlins c’est le meilleur remède pour aire passer les chagrins !
La petite elfe renifla bruyamment avant de se moucher dans ses mains, avec la même classe que le reniflement précédent. Eurk. Très distingué.. Très très dinsting.. EEH ! La petite elfe fonça vers moi pour s’écraser contre ma poitrine et me faire un câlin. Aaaah ! Si t’avais pas été aussi collante et aussi pleine d’un mélange de boue et de morve, je t’aurais serré contre moi avec plaisir, mais là… Une grimace sur le visage et les bras contracté pour tapoter doucement d’un doigt son dos, je regardais d’un œil la petite elfe qui se calmait peu à peu.
- Dès que t’aurais finis de pleurer, on ira prendre un bain, hein. Moi je suis pas un chien, j’aime bien être toute propre.. Et là…
- T’es jolie même quand t’es toute saaaaaaaaaaaaaaaaaale !
Oh ! Oh c’est trop mignon.. Les larmes montèrent jusqu’à mes yeux, me faisant moi aussi exploser en sanglot, dans un concert en canon avec la petite elfe..
- AAaaaaaaaah t’es trop gentiiiilllleeuuuuh !!
Elle sécha ses larmes ainsi que les miennes avant de se redresser un peu.
- Bon ! T’as mérité une culotte ! Mais elle va être sale aussi !
- QUOI ?!! Ah non hein ! Pas une culotte sale !! C’est trop dégueu !
- Mais.. t’as plein de boue, ça va salie ta robe et ta culotte..
- Bah.. Bah.. tu veux pas me laver avant ?
- Bon.. On peut avancer ou vous faut-il encore quelques minutes pour faire votre toilette ?
Non mais alors toi, tu m’cherches ! Toi tu cherches vraiment à finir noyé sous de la boue ! Par reflexes, deux nouvelles poignées de boue volèrent de nouveau droit vers lui.. Malheureusement pour moi, il réussit à les éviter cette fois. Zut ! La prochaine fois, je changerais de projectile. Mais t’inquiète pas, t’as pas encore reçu ta dose de boue, j’vais m’occuper de ton cas, tu vas voir !
- C’est pas toi qui est entièrement nu en plein milieu de la forêt !
- Non mais c’est moi – et nous – qui te supportons pour ça, alors en route !
- Gnagnagnagnagna en route gnagnagnagnagna..
Eh.. J’vous jure c’est pas de moi que ça sort ça, mais j’aurais pas dit mieux ! Mes yeux se posèrent sur la petite elfe… Toi tu vas être ma copine ! T’es trop cool, encore plus que les autres ! Elle voleta devant moi, les poings sur les hanches. Elle m’adressa un sourire, puis tapota dans ses mains pour vêtir mon corps d’une robe et d’une culotte ! Bon… Une robe qui ressemble plus à des grandes feuilles cousues entre elles, mais ça me donne un petit côté sauvage. Et puis, je porte tout bien moi, tout me va à ravir. Le groupe commençait déjà à repartir, ne me laissant pas l’occasion de me plaindre une dernière fois. eeeh. Elle a quand même oublié le soutien gorge ! Rooh.. Bon, personne ne mettra son nez par là, ça devrait aller !
Furtivement, je bondis sur Wolfgang pour essuyer mes bras, et une partie de mon corps encore plein de boue sur lui. HA AH ! Ca t’apprendra à vouloir me laisser pleine de boue ! Aussitôt fait, je fis un bon sur le côté pour reprendre la route, à l’opposé de lui, à côté de ma nouvelle petite copine. Enfin petite dans la taille, hein.
- Non mais t’as vu ? Tous des grincheux et des aigris, c’est pas possible ! On va mettre un peu de gaieté dans leur vie tiens !
- Gaieté ! Gaieté ! Gaieté !
La petite elfe tapa dans ses mains pour ponctuer ses mots tout en continuant de voler à mes côtés pour suivre les autres. Je l’accompagnais dans ses tapements de main tout en me joignant en cœur à ses paroles. On aurait bien continué un petit moment si elle ne s’était pas arrêtée brusquement pour se planquer dans mes cheveux en moins de deux. Position de défense !
- QUOI ?? QUOI ?? QU’EST CE QUI SE PASSE ?? ON SE FAIT ATTAQUER ??!
- Non j’ai peur.. Ca fait peur cet endroit…
Levant les yeux pour y prêter plus attention, à mesure que nous avancions, l’atmosphère se faisait plus pesante… Beaucoup, beaucoup plus glauque. Les couleurs se ternissaient, laissant un paysage flippant et sans vie. Depuis la fin de notre petite chanson, plus personne ne parlait, plus aucun bruit. Un silence de mort, lourd à souhait. Mes yeux se baissèrent légèrement pour examiner ce qu’il se passait sous mes pieds. Soigneusement, je faisais attention de ne pas marcher dans l’eau… L’eau trouble et verte. Presque opaque. Mais pas assez pour ne pas discerner ce qu’il y avait dedans. Des corps. Des têtes sans vie, certaines figée dans l’effroi.
Ma respiration s’accélérait au fur et à mesure que je découvrais de nouvelles horreurs. Morrigan semblait savoir où elle allait… Ce qui ne me rassurait pas pour autant. Mon pieds glissa sur une motte de terre, frôlant de quelques millimètre le visage d’un homme mort. Un hurlement, accompagné de celui de la petite elfe, s’échappa de mes lèvres alors que je courrais pour rattraper les autres et sauter sur le dos de Terrence.
- AAAAAAHHH J’AI FAILLI MOURIR J’AI FAILLI MOURIR JE VEUX PAS MOURIR JE VEUX PLUS POSER MES PIEDS SUR LE SOOOOLLL !!
Accrochée à lui comme si ma vie en dépendait, je mis quelques secondes.. Peut être minutes, à redescendre de son dos, les bras et les jambes tétaniser autour de son corps. Non mais non ! Vraiment, je veux pas redescendre ! Je veux pas marcher toute seule ! Plaquée contre lui je ne le lâchais pas d’une semelle. Eh, je tiens à ma vie moi, je n’ai PAS DU TOUT mais alors PAS DU TOUT envie de mourir maintenant !
Trop occupé à regarder partout sauf au sol, je levais les yeux, les plissant légèrement pour apercevoir dans le brouillard trois immenses épées. Intriguée, je les fixais tout en chuchotant à l’elfe qui se tenait toujours dans mon cou, autant accrochée que moi.
- Peut être que si on avait ce genre d’arme.. On pourrait se défendre ? Tu crois qu’on devrait aller en chercher une ?
Comment ça elles sont trop grandes et trop lourdes ? Mais non, sous estimez pas la force intérieur de Fifi ! L’elfe couina dans mon cou, me sapant tout semblant de courage qui aurait pu pointer le bout de son nez.
- Les épées, elles font mal…
- Vous avez vu quelque chose ?
- Y’a des sortes d’épées là bas… C’est normal ?
- On va dire que oui, c’est ce que nous cherchions.
Il fit un signe à Morrigan pour lui montrer les trois épées. Elle fixa quelques instants l’horizon avant de hocher la tête.
- Ne vous perdez pas. Si vous tombez à l’eau, nous ne pourrons peut-être pas vous récupérer…
- Hein ?! Vous dites ça pour nous faire peur hein ?!
- Jugez par vous même.
Elle désigna un amas de corps flottant, certains transpercés de lances. Réprimant un frisson de dégoût, je me recollais à Terrence, apeurée, hurlant une nouvelle fois. J’aime pas, mais pas du tout cet endroit. Ca me fait peur. J’ai pas envie de finir comme ça. Le cœur serré et les mains tremblantes, je continuais de suivre le petit groupe, pas très à l’aise. J’ai bien essayé de remonter sur le dos de Terrence, mais j’ai finis par comprendre que c’était presque peine perdue. Presque. Je réessaierais plus tard. J’y arriverais.
La petite elfe glissa légèrement de mon épaule, laissant elle aussi un hurlement échapper.. Qui me fit sursauter et hurler à mon tour, crispant mes doigts sur le bras de Terrence, le faisant grogner à son tour.
- Si avec tout ce bruits, les morts ne reviennent pas nous hanter, c’est qu’ils préféreront se cacher au lieu de devenir sourd. - MAIS ARRÊTE DE DIRE DES CHOSES COMME CAAA !! Sinon, je vais vraiment crier fort !
Il plaqua ses mains sur ses oreilles, levant un sourcils.
- Ah parce que tu es capable de faire pire que ça ?
- Je suis qu’à 15% de mon volume vocal, alors gare à toi.
La suite du voyage fut beaucoup plus calme. Mais pas le calme qui repose, le calme qui fait peur. Le silence pesant genre. Mortel. Génial, vous pouvez pas avoir l’air un peu plus gaie, c’est glaçant comme ambiance. La brume nous entoure maintenant, les épées se dessine de plus en plus nettement pendant que tout ce qui se trouve autour de nous se floute. La brume engloutie tout. Je fixe sans relâche les épées qui ne cessent de grandir à chaque pas. Je ne sais pas si cela m’inquiète plus ou me rassure. On est pas perdu au moins. Elles sont là, on a un repère, non ?
Une fois à quelques pas de ces dernières, on devine un peut plus loin une immense forteresse, elle aussi tout aussi flippante. Mais c’est quoi cette mode de rendre tout flippant ? J’aime pas ça moi ! Les poneys roses, les licornes et les sucreries, ça tente personne vraiment ?! Plus la forteresse se dessine, plus j’ai envie de prendre mes jambes à mon cou pour repartir en courant. Un nouveau pas en avant semble déranger un paquet de corbeau qui s’évadent dans le ciel en croissant, rajoutant à l’ambiance glauque.
- Dites.. Je suis la seule à être terrifiée là ? Vous êtes sûre que vous voulez aller là bas ?
- Si on en croit la vision de l’eisg… Uther Pendragon est là-dedans. Mais les dieux seuls savent ce qu’on va rencontrer.
- Faire confiance à un poisson… J’vous comprendrais jamais.