« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« C'est une manie de toujours vouloir aller au plus flippant et dangereux ? VRAIMENT ! »
Planquée derrière Morrigan, je me faisais toute petite pour que personne ne me remarque. Espèce d’imbécile de druide incompétent ! Il peut pas prévoir que les transformations ça change sa magie ?! Non mais sérieusement ! C’était vraiment un incapable, il devrait avoir honte. Malheureusement pour moi, l’extinction de mes miaulements en avait soulagé, rapportant une part de l’attention sur moi. Non mais alors là, c’est VRAIMENT pas le moment de penser à moi, pensez à autre chose ! Regardez, oh Arthur est réapparu, allez fêter son retour et oubliez moi !
Morrigan tenta de se retourner pour m’examiner, mais, aussi rapide qu’elle, je continuais de bouger pour rester à l’abri des regards des autres. NON MAIS VRAIMENT ! J’ai perdu mon apparence féline, j’ai perdu mon pelage tout doux et tout chaud et EN PLUS ! J’ai perdu mes fringues. TOUTES mes fringues. Commençant à voir les regards se tourner vers moi, le rouge grimpa jusqu’à mes joues alors que je râlais à mi voix.
- Euuuh.. C’est pas que j’ai peur de chopper froid mais… Quelqu’un n’aurait pas un truc à me prêter ? Un manteau ? Un grand tee shirt ? Une culotte.. ?
Rooh, allez, vous pourriez me répondre, soyez sympa, donnez moi au moins un tee shirt. Non parce que si les autres pourraient se sentir mal à l’aise devant l’extrême beauté de mon corps, moi, je ne suis pas exhibitionniste comme certaine. Alors je serais pas contre un petit vêtement.. N’importe lequel… Une petite voix me murmura à l’oreille, me faisant sursauter.
- Tu veux VRAIMENT une culotte ?
- Oui je veux VRAIMENT une culotte ! Et un soutien gorge aussi tant qu’à faire.. J’suis pas exhibitionniste moi.
Eh mais.. Attendez ! Je la reconnais cette voix ! C’est la petite voix de la forêt ! Le petit elfe sortit de mes cheveux pour voleter puis apparaître soudainement devant moi. Elle croisa les bras, secouant légèrement la tête. Ah non hein ! C’est pas le moment de négocier, j’ai pas envie de rester toute nue dans un marais devant plein d’inconnu, alors on verra les modalité plus tard, je VEUX ma culotte !
- Humm.. Ca se monnaye une culotte !
Elle baissa les yeux quelques instants sur mes jambes et mes pieds nus, enfoncés dans la boue. OUI BON BAH CA VA ! On va pas commencer à faire attention à ce genre de détail, sinon, je vous jure que je vous explose les tympans en me mettant à pleurer. L’air boudeur, je fixais le petit elfe qui me toisa tout en gardant un air malicieux. Bizarrement, à la vue de toute cette boue, elle déchanta légèrement.
- Beurk… C’est dégueu..
- QUOI ??!! QUOI ??!! C’EST MOI QUE TU TRAITES DE DEGUEU ?!!
- Ahahahaha ! T’en as plein les jambes ! Hahaha, c’est trop drôle !
La petite elfette ? C’est comme ça qu’on appelle les elfes féminins ? Explosa de rire en me regardant, le doigt pointé sur moi. Prise dans son fou rire, elle se tenait le ventre de l‘autre main en faisant des petits salto. Non mais ! Je rêve où elle se moque ?! Elle se moque de moi là ?! Elle se moque ! Elle va voir de quel bois je me chauffe ! Non mais c’est pas gentils de se moquer des gens quand ils sont dans des situations horribles !
Vexée, je me baissais pour remplir ma main de boue et lui jeter à la figure. La petite boule de boue, beaucoup plus grosse que l’elfette, la toucha de plein fouet, la laissant encore plus sale que moi.
- BEUUUAAAARK !!
- Tiens ! Ca t’apprendra à te moquer des gens ! C’est pas gentils du tout !
Elle sembla choquée, quelques secondes. Ses yeux passant d’elle à moi, plusieurs fois, sans jamais changé son expression faciale. Ah ? Error 404 Not Found ? Veuillez redémarrer le système ? Ah ! T’as vu comme c’est pas agréable d’avoir de la boue partout ! Et puis en plus, toi, t’es habillée ! Moi je suis encore toute nue, faut pas l’oublier ça ! La petite elfette leva les yeux vers moi puis explosa en sanglot, bien plus bruyant que les miens. Enfin certains.
- BEEEEUUUUAAAAHHHAAHAHAHAHAAHAHAAAAAAAAAA
Mes yeux s’écarquillèrent, puis se levèrent vers certains membres du groupe qui me fixaient d’un air sévère. Penaude, je baissais les yeux en joignant mes mains tout en gigotant, mal à l’aise. Oui, bon bah, ça va.. Je fais pas autant de cinéma moi quand je reçois de la boue. Et puis, je voulais pas être méchante, c’est elle qui prend tout au premier degré.
Je levais une nouvelle fois vers le petit être qui continuait de déverser toutes les larmes de son corps… Littéralement.. Attendez comment des flots comme ça peuvent sortir de ses yeux ? Sans interruptions ! C’est même plus des gouttes, même moi je pleure pas comme ça ! Amorçant un pas vers elle tout en sortant de ma cachette, je m’apprêtais à lever les bras vers elle pour la réconforter…
Attendez, pourquoi je restais bloquer derrière ma cachette moi ?
- AAAAH !!! REGARDEZ AUTRE PART BANDE DE PERVERS !! NON MAIS CA VA PAS !! TOURNEZ VOUS !
- Je m’en fiche moi, je t’ai déjà vu, et il n’y a pas si longtemps que ça.
- C’EST PAS UNE RAISON !
SCHBLAFF !
Quoi ? J’aurais peut être du éviter de jeter une poignée de boue sur Terrence ? Mais non, il a de l’humour, il va le prendre à la rigolade. Hein que tu vas le prendre à la rigolade ? C’est une blague. Bon, je reste quand même planquée derrière Morrigan, au moins, elle elle est gentille, elle me fait des câlins et elle est toute douce. Et j’suis sûre qu’elle est plus forte que lui. Et puis c’est lui qui a regardé, c’est un juste retour des choses.
- Bon.. Je veux bien te faire un câlin, mais j’bouge pas d’ici moi.
- BEEEEEEUUUHHAAAAHAAAAAA ! Tu m’as toute saliiiiiiiiiie ! Et dire que j’allais te faire une culooooootte et même une roooooooobe… Mais j’suis toute saaaaale !
- Roh ça va ! Dis tu fais encore plus de ciném que moi alors que je suis déjà la reine dans ce domaine ! Fais moi une culotte et une robe et on en parle plus. J’te pardonne.
Bah quoi ? C’est elle à la base qui s’est moquée de moi. Moi aussi je pourrais pleurer. Et puis… Sur un malentendus, ça peut passer. Faut toujours tenter dans la vie. Et puis.. Regardez ! Elle s’arrête de pleurer ! Elle renifle même ! Ca c’est signe de la fin d’un gros chagrin, parole de Fifi !
- BEUUUAAAHAHAHAAAAAA !!
Bon, oubliez ce que j’ai dis avant, finalement, c’était pas bon signe du tout.
- Les elfes sont assez simplet mais susceptibles. Faites lui plaisir, elle fera de même.
T’as cru que j’t’avais pas vu toi ? Avec ton petit sourire en coin, à deux doigts d’exploser de rire. J’te jure que si tu oses toi aussi te moquer de moi, je rassemble toute la boue de ce marais et je te la jette à la figure, d’accord ? Alors tu ferais mieux de pas trop la ramener. Mais ça ira pour cette fois. Comme t’as dis quelque chose de possiblement intelligent et que c’est déjà une prouesse de ta part, je laisse passer. Mais attention à tes petites fesses !
- Toute moquerie sera puni d’une catapulte pleine de boue, d’accord ? Et… Comment je lui fais plaisir moi ? Je sais pas ce que ça aime les elfes..
- Faites lui un compliment ? Vous aimez ça vous aussi, non ? Tous les enfants aiment les compliments.
NON LA VOUS ETES TOUS TEMOINS IL M’A CHERCHE ! Me baissant un quart de seconde pour attraper une grosse poignée de boue, je fermais un œil pour viser son visage et lui expédier à la figure. En plein dans le mile ! Enfin pas tout à fait, malheureusement, il l’a pas eu en plein face, mais sur son torse. C’est déjà ça, je vais pas me plaindre.
- Je suis PAS une enfant. Mais merci pour le tuyaux, je vais essayer ! Bon.. Tu sais, t’es mignonne… Hein ? Bon pas autant que moi, mais t’es quand même mignonne !
Jetant un œil vers Wolfgang qui essuyait soigneusement sa tenue… Perd pas trop de temps là dessus, rien ne te dis qu’une nouvelle poignée de boue ne soit pas en approche. Il roula l’une de ses mains avec son index levé pour m’intimer de continuer. Continuer, continuer. Il est marrant lui. Je sais pas quoi lui dire moi à cette elfe !
- Et puis.. Euh… T’es super douée pour une elfe… Avec tes pouvoirs et tout. T’es super forte ! Et.. Euh.. Bon, tu veux pas arrêter de pleurer, je sais pas quoi dire moi ! Et puis les câlins c’est le meilleur remède pour aire passer les chagrins !
La petite elfe renifla bruyamment avant de se moucher dans ses mains, avec la même classe que le reniflement précédent. Eurk. Très distingué.. Très très dinsting.. EEH ! La petite elfe fonça vers moi pour s’écraser contre ma poitrine et me faire un câlin. Aaaah ! Si t’avais pas été aussi collante et aussi pleine d’un mélange de boue et de morve, je t’aurais serré contre moi avec plaisir, mais là… Une grimace sur le visage et les bras contracté pour tapoter doucement d’un doigt son dos, je regardais d’un œil la petite elfe qui se calmait peu à peu.
- Dès que t’aurais finis de pleurer, on ira prendre un bain, hein. Moi je suis pas un chien, j’aime bien être toute propre.. Et là…
- T’es jolie même quand t’es toute saaaaaaaaaaaaaaaaaale !
Oh ! Oh c’est trop mignon.. Les larmes montèrent jusqu’à mes yeux, me faisant moi aussi exploser en sanglot, dans un concert en canon avec la petite elfe..
- AAaaaaaaaah t’es trop gentiiiilllleeuuuuh !!
Elle sécha ses larmes ainsi que les miennes avant de se redresser un peu.
- Bon ! T’as mérité une culotte ! Mais elle va être sale aussi !
- QUOI ?!! Ah non hein ! Pas une culotte sale !! C’est trop dégueu !
- Mais.. t’as plein de boue, ça va salie ta robe et ta culotte..
- Bah.. Bah.. tu veux pas me laver avant ?
- Bon.. On peut avancer ou vous faut-il encore quelques minutes pour faire votre toilette ?
Non mais alors toi, tu m’cherches ! Toi tu cherches vraiment à finir noyé sous de la boue ! Par reflexes, deux nouvelles poignées de boue volèrent de nouveau droit vers lui.. Malheureusement pour moi, il réussit à les éviter cette fois. Zut ! La prochaine fois, je changerais de projectile. Mais t’inquiète pas, t’as pas encore reçu ta dose de boue, j’vais m’occuper de ton cas, tu vas voir !
- C’est pas toi qui est entièrement nu en plein milieu de la forêt !
- Non mais c’est moi – et nous – qui te supportons pour ça, alors en route !
- Gnagnagnagnagna en route gnagnagnagnagna..
Eh.. J’vous jure c’est pas de moi que ça sort ça, mais j’aurais pas dit mieux ! Mes yeux se posèrent sur la petite elfe… Toi tu vas être ma copine ! T’es trop cool, encore plus que les autres ! Elle voleta devant moi, les poings sur les hanches. Elle m’adressa un sourire, puis tapota dans ses mains pour vêtir mon corps d’une robe et d’une culotte ! Bon… Une robe qui ressemble plus à des grandes feuilles cousues entre elles, mais ça me donne un petit côté sauvage. Et puis, je porte tout bien moi, tout me va à ravir. Le groupe commençait déjà à repartir, ne me laissant pas l’occasion de me plaindre une dernière fois. eeeh. Elle a quand même oublié le soutien gorge ! Rooh.. Bon, personne ne mettra son nez par là, ça devrait aller !
Furtivement, je bondis sur Wolfgang pour essuyer mes bras, et une partie de mon corps encore plein de boue sur lui. HA AH ! Ca t’apprendra à vouloir me laisser pleine de boue ! Aussitôt fait, je fis un bon sur le côté pour reprendre la route, à l’opposé de lui, à côté de ma nouvelle petite copine. Enfin petite dans la taille, hein.
- Non mais t’as vu ? Tous des grincheux et des aigris, c’est pas possible ! On va mettre un peu de gaieté dans leur vie tiens !
- Gaieté ! Gaieté ! Gaieté !
La petite elfe tapa dans ses mains pour ponctuer ses mots tout en continuant de voler à mes côtés pour suivre les autres. Je l’accompagnais dans ses tapements de main tout en me joignant en cœur à ses paroles. On aurait bien continué un petit moment si elle ne s’était pas arrêtée brusquement pour se planquer dans mes cheveux en moins de deux. Position de défense !
- QUOI ?? QUOI ?? QU’EST CE QUI SE PASSE ?? ON SE FAIT ATTAQUER ??!
- Non j’ai peur.. Ca fait peur cet endroit…
Levant les yeux pour y prêter plus attention, à mesure que nous avancions, l’atmosphère se faisait plus pesante… Beaucoup, beaucoup plus glauque. Les couleurs se ternissaient, laissant un paysage flippant et sans vie. Depuis la fin de notre petite chanson, plus personne ne parlait, plus aucun bruit. Un silence de mort, lourd à souhait. Mes yeux se baissèrent légèrement pour examiner ce qu’il se passait sous mes pieds. Soigneusement, je faisais attention de ne pas marcher dans l’eau… L’eau trouble et verte. Presque opaque. Mais pas assez pour ne pas discerner ce qu’il y avait dedans. Des corps. Des têtes sans vie, certaines figée dans l’effroi.
Ma respiration s’accélérait au fur et à mesure que je découvrais de nouvelles horreurs. Morrigan semblait savoir où elle allait… Ce qui ne me rassurait pas pour autant. Mon pieds glissa sur une motte de terre, frôlant de quelques millimètre le visage d’un homme mort. Un hurlement, accompagné de celui de la petite elfe, s’échappa de mes lèvres alors que je courrais pour rattraper les autres et sauter sur le dos de Terrence.
- AAAAAAHHH J’AI FAILLI MOURIR J’AI FAILLI MOURIR JE VEUX PAS MOURIR JE VEUX PLUS POSER MES PIEDS SUR LE SOOOOLLL !!
Accrochée à lui comme si ma vie en dépendait, je mis quelques secondes.. Peut être minutes, à redescendre de son dos, les bras et les jambes tétaniser autour de son corps. Non mais non ! Vraiment, je veux pas redescendre ! Je veux pas marcher toute seule ! Plaquée contre lui je ne le lâchais pas d’une semelle. Eh, je tiens à ma vie moi, je n’ai PAS DU TOUT mais alors PAS DU TOUT envie de mourir maintenant !
Trop occupé à regarder partout sauf au sol, je levais les yeux, les plissant légèrement pour apercevoir dans le brouillard trois immenses épées. Intriguée, je les fixais tout en chuchotant à l’elfe qui se tenait toujours dans mon cou, autant accrochée que moi.
- Peut être que si on avait ce genre d’arme.. On pourrait se défendre ? Tu crois qu’on devrait aller en chercher une ?
Comment ça elles sont trop grandes et trop lourdes ? Mais non, sous estimez pas la force intérieur de Fifi ! L’elfe couina dans mon cou, me sapant tout semblant de courage qui aurait pu pointer le bout de son nez.
- Les épées, elles font mal…
- Vous avez vu quelque chose ?
- Y’a des sortes d’épées là bas… C’est normal ?
- On va dire que oui, c’est ce que nous cherchions.
Il fit un signe à Morrigan pour lui montrer les trois épées. Elle fixa quelques instants l’horizon avant de hocher la tête.
- Ne vous perdez pas. Si vous tombez à l’eau, nous ne pourrons peut-être pas vous récupérer…
- Hein ?! Vous dites ça pour nous faire peur hein ?!
- Jugez par vous même.
Elle désigna un amas de corps flottant, certains transpercés de lances. Réprimant un frisson de dégoût, je me recollais à Terrence, apeurée, hurlant une nouvelle fois. J’aime pas, mais pas du tout cet endroit. Ca me fait peur. J’ai pas envie de finir comme ça. Le cœur serré et les mains tremblantes, je continuais de suivre le petit groupe, pas très à l’aise. J’ai bien essayé de remonter sur le dos de Terrence, mais j’ai finis par comprendre que c’était presque peine perdue. Presque. Je réessaierais plus tard. J’y arriverais.
La petite elfe glissa légèrement de mon épaule, laissant elle aussi un hurlement échapper.. Qui me fit sursauter et hurler à mon tour, crispant mes doigts sur le bras de Terrence, le faisant grogner à son tour.
- Si avec tout ce bruits, les morts ne reviennent pas nous hanter, c’est qu’ils préféreront se cacher au lieu de devenir sourd. - MAIS ARRÊTE DE DIRE DES CHOSES COMME CAAA !! Sinon, je vais vraiment crier fort !
Il plaqua ses mains sur ses oreilles, levant un sourcils.
- Ah parce que tu es capable de faire pire que ça ?
- Je suis qu’à 15% de mon volume vocal, alors gare à toi.
La suite du voyage fut beaucoup plus calme. Mais pas le calme qui repose, le calme qui fait peur. Le silence pesant genre. Mortel. Génial, vous pouvez pas avoir l’air un peu plus gaie, c’est glaçant comme ambiance. La brume nous entoure maintenant, les épées se dessine de plus en plus nettement pendant que tout ce qui se trouve autour de nous se floute. La brume engloutie tout. Je fixe sans relâche les épées qui ne cessent de grandir à chaque pas. Je ne sais pas si cela m’inquiète plus ou me rassure. On est pas perdu au moins. Elles sont là, on a un repère, non ?
Une fois à quelques pas de ces dernières, on devine un peut plus loin une immense forteresse, elle aussi tout aussi flippante. Mais c’est quoi cette mode de rendre tout flippant ? J’aime pas ça moi ! Les poneys roses, les licornes et les sucreries, ça tente personne vraiment ?! Plus la forteresse se dessine, plus j’ai envie de prendre mes jambes à mon cou pour repartir en courant. Un nouveau pas en avant semble déranger un paquet de corbeau qui s’évadent dans le ciel en croissant, rajoutant à l’ambiance glauque.
- Dites.. Je suis la seule à être terrifiée là ? Vous êtes sûre que vous voulez aller là bas ?
- Si on en croit la vision de l’eisg… Uther Pendragon est là-dedans. Mais les dieux seuls savent ce qu’on va rencontrer.
- Faire confiance à un poisson… J’vous comprendrais jamais.
Belle French
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilie De Ravin
How does a moment last forever ?
| Conte : La Belle et la Bête | Dans le monde des contes, je suis : : Belle
Une fois la frayeur d’Arthur passé, ils avaient poursuivi leur route et Belle avait suivi Morrigan sans rien dire, trop absorbée par tous les avertissements qu’elle avait reçu de ça et de là. La Forteresse semblait encore bien loin mais se rapprochait tout de même à mesure que le groupe avançait. Bientôt, ils passèrent devant trois épées croisées entre pierre sombre et métal de plusieurs mètres de haut. Cela avait de quoi être impressionnant… cela lui rappelait un monument de la Terre qu’elle avait failli voir avec Adam s’ils avaient atterri au bon endroit plutôt qu’en Bolivie. Mais il fallut très vite se concentrer de nouveau sur ce qu’elle avait devant elle. Les lopins de terres se faisaient de plus en plus rares dans les marécages et Belle prédit avec justesse qu’il faudrait bientôt sauter pour éviter de toucher l’eau. La jeune femme avait tendance à bien se débrouiller, sautant de lopin en lopin sans glisser ni tomber. Elle regardait souvent en arrière, observant souvent Regina du coin de l’œil pour parer à toute éventualité de chute… dans son état, mieux ne valait pas tenter le diable.
Enfin, ils parvinrent devant l’énorme porte de ce lieu lugubre. Belle déglutit mais ne se laissa pas démonter et entra dans la prison. Elle avait toujours voulu se montrer brave, elle l’avait fait de différentes manières mais jamais rien d’aussi classique que de rentrer dans un endroit des plus effrayants, il fallait donc bien combler ce manque. Une fois à l’intérieur, Wolfgang leur proposa de se séparer en leur recommandant de bien faire attention à rester le plus discret possible… Il était vrai que vu le lieu, on pouvait s’attendre à tous. Il y avait sur leur droite un escalier de pierre en colimaçon qui semblait monter vers des hauteurs, tout droit, une cours qui semblait aller vers l’arrière du château et enfin sur leur gauche, des escaliers qui devaient décembre vers des cachots mais qui semblaient rongés par les ténèbres. Belle observa les trois lieux avant de s’avancer d’un pas décidé mais mal assuré :
- Bon… je descends… Cela doit mener aux cachots… je pense qu’Uther est enfermé soit dans une tour soit dans des cachots, c’est généralement là qu’on place les prisonniers alors…
Elle s’engagea sur sa voix et un petit regard en arrière lui fit voir qu’Adam la suivait mais pas vraiment avec une mine réjouit. Il devait encore se sentir responsable d’elle, refuser de la laisser et Belle ne dit mot et le laissa la suivre. Elle avait descendu les premières marches quand soudain, son pied droit glissa fortement sur une marche humide. Il fallait dire que la boue sur ses semelles n’arrangeait rien. Dans sa panique, elle tenta de se rattraper sur quelqu’un ou plutôt… quelque chose… une vieille armure de chevalier… elle dévala le reste des marches avec l’objet qui bringuebala avec une telle force qu’un énorme vacarme retentit dans tous les cachots. Repoussant l’armure, il lui fallut quelques secondes pour se relever, ses fesses et ses jambes étaient douloureuses, sans parler de son dos… Elle avait sans aucun doute avoir de sacrés bleus. La bibliothécaire remercia le ciel que le lieu était terriblement sombre pour que personne ne voit sa grimace de douleur et ses joues rougit par sa gaffe. Mine de rien, elle reprit rapidement son chemin, composé de « sploutch sploutch » que ses pieds faisaient à chaque fois qu’ils entraient en contact avec des flaques d’eau ou de boue.
Le couloir en grosses pierres taillées était très faiblement éclairé par on ne savait quoi mais des cadavres décoraient les lieux. Ils étaient dans des armures et Belle passait devant en grimaçant. L’eau semblait vraiment marécageuse au toucher, c’était loin d’être rassurant. La jeune femme inspira un grand coup avant de demander à voix haute mais sans hurler :
- Il y’a quelqu’un ? Youhouuu ? Vous m’entendez ? - Mais qu’est-ce que tu fais ???
Adam lui avait attrapé le bras et on sentait dans sa voix la panique. Calmement, elle posa sa main sur la sienne, lui intimant en douceur de la lâcher avant d’expliquer avec conviction :
- Avec le vacarme qu’a provoqué ma chute, ça ne sert plus à rien de faire semblant, notre arrivée est annoncée. On ne perd rien à se manifester une nouvelle fois et au moins on avance dans notre recherche. Si ça reste silencieux, soit il n’y a rien, soit on court un grand danger car si quelqu’un avant envie de nous aider ou de se libérer il se serait déjà manif…
Mais un bruit venait de l’interrompre. Quelqu’un ou quelque chose tapait sur les barreaux d’une cellule, c’était plutôt étrange et menaçant. Belle farfouilla alors en vitesse dans son sac et en sorti une lampe de poche qu’elle alluma rapidement. Elle put alors mieux voir son groupe et surtout la tête ahurie d’Adam qui semblait bien se demander quels autres objets elle pouvait avoir sur elle comme ça, avec un haussement d’épaule elle se justifia :
- Je travaille dans une bibliothèque et aux archives du philarmonique. Il faut parfois aller dans des caves sombres.
Avec lenteur et en gardant une distance acceptable, elle se dirigea vers le bruit, le faisceau lumineux pointé dessus. Mais soudain, un bruit de grincement se fit entendre plus près d’elle, se tournant légèrement, elle découvrit avec horreur qu’un squelette s’avançait vers eux en claudiquant comme un zombie. Ses orbites étaient vides, ce qui ne sauvait rien à la situation. Elle recula lentement, la bouche ouverte d’horreur et les yeux horrifiés grands ouverts. Il était recouvert de vase et de choses noires et gluantes, portait de vêtements en lambeau et une couronne sur la tête. Il leur barra la route en réajustant sa couronne et un autre bruit métallique se fit entendre derrière eux, un autre squelette… L’un des deux était visiblement un roi… ou une reine… Belle n’espérait pas que c’était Uther. Adam lança alors :
- Et qu’est-ce que tu nous a appelé ? - C’est pas le moment Adam.
Elle réfléchissait, les sarcasmes seraient pour quand ils s’en sortiraient vivants… Après une grande inspiration, elle donna la lampe à Adam et elle s’élança sur le squelette à la couronne mais elle glissa une nouvelle fois sur l’une des flaques visqueuse et tomba au sol en continuant sa route, passant sous les jambes du monstre. Elle lui attrapa alors au passage ses vêtements avant que sa glissade ne se stoppe un peu plus loin. Pudique, le squelette se cacha le bassin avant de se lancer à sa poursuite. Belle se releva et se mit à courir à toute vitesse avant d’avoir un éclair de génie. Plaçant ses fripes devant un mur, elle les retira au dernier moment et le monstre s’explosa au sol, faisant voler ses os un peu partout. Le second eu peur du sort du premier et retourna s’enfermer dans sa cellule en tremblant. Belle lâcha alors les fripes, s’essuya les mains en les faisant claquer l’une contre l’autre et retourna récupérer lampe torche le souffle court.
- Bon… On… on continue ?
Elle remarqua alors que le bruit raisonnait toujours.
- Il semblerait que ce n’était pas les squelettes… que faisons-nous ?
Toute cette aventure n'était rien d'autre qu'une grosse blague. Il commençait vraiment mais vraiment à en avoir assez de se faire balader d'un point à un autre. Il avait beau être un chien, il n'était pas du genre à se laisser tenir en laisse. Il n'avait rien dit dans la forêt avec le druide bizarre. Il n'avait pas bougé le petit doigt pour aider Wolfgang ou peu importait son nom. Il n'avait pas protesté lorsque Cathbad les avait envoyé dans un autre lieu. Il s'était contenté d'écouter les conversations autour de lui. Il avait essayé de comprendre de quoi il retournait. Il n'avait même pas bronché en voyant le poisson entrer dans la pierre. N'avait pas sourcillé en voyant l'antipathie que semblait éprouver tous les petits vieux pour Morrigan. Antipathie justifiée ou non mais violente en tout cas. Il était resté calme et maître de lui même. Il était même étrange qu'il ne se soit pas encore manifesté. Et pourtant...
Il regarda Belle descendre en compagnie d'Adam vers les profondeurs du château en ruine qu'ils venaient de pénétrer. Il laissa son regard détailler l'endroit avant de tomber sur Wolfgang dans la cour intérieure. Lui... Il avait deux trois questions à lui poser et il attendait des réponses. Il les aurait quoiqu'il advienne d'ailleurs. Il se précipita vers l'homme et avança à ses côtés un moment sans rien dire. Cherchant comment aborder la problématique et faisant à peine attention à Figue qui les avait rejoints. Il poussa un léger soupir avant de tourner la tête vers lui avec un léger sourire en coin.
"Donc en fait... tu t'appelles pas vraiment Wolfgang n'est-ce pas Myrddin ?"
Il le fixa un moment en silence attendant certainement une réponse qui ne tarda pas à venir. Le magicien lui lança un regard en coin tout en haussant les épaules.
"On m’appelle aussi Merlin parfois, mais avoue que Wolfgang, ça claque plus, non ?"
"J’aime pas trop les menteurs... t'as l'air de savoir ce qu'il se passe. D'en savoir beaucoup même. Et la façon dont tu nous traînes d'un endroit à l'autre en nous prenant pour des idiots j'aime pas ça !"
Terrence s'arrêta pour obliger Wolfgang à le regarder en face ou au moins à s'arrêter également et faire en sorte qu'il fasse semblant de l'écouter. Le blond sembla se rendre compte qu'il ne le suivait plus puisqu'il s'arrêta à son tour. Le regardant et penchant la tête sur le côté comme s'il n'avait strictement aucune idée de quoi il parlait. Qu'il fasse donc l'innocent pour ce que le chien infernal en avait à faire. Il continua sur sa lancée.
"Je sais pas ce que t'as fait pour te faire bannir et je m'en fiche. Ce que j'aime pas c'est que tes copains sachent des trucs sur moi et mon âme alors que les mortels sont pas censé le savoir. J'aime pas vos trucs de magicien et vos secrets de merde. Vous pouvez pas parler comme tout le monde sans faire des énigmes à chaque fois ? Et puis c'est qui Morrigan ? Et me dit pas ton ex parce que même si c'est le cas, elle est pas que ça. Tes potes avaient pas l'air de l'apprécier. Je veux savoir ce qu'on fait vraiment là. Pourquoi tu nous a embarqué dans ça. Pourquoi le Moucheron. C'était quoi ce poisson bleu. Et c'est quoi cette histoire de pays qui meurt ? Et c'est quoi cet endroit ? Et me ment pas parce que sérieux c'est pas le moment ! Et me snobe pas non plus en répondant pas parce que je te promets que ce que ton pote t'as fait tout à l'heure à côté le sort que je te réserve c'est cent fois pire."
Wolfgang leva les mains devant lui en reculant d'un pas comme pour lui signifier de se calmer ce qui tira un froncement de sourcil au chien à trois têtes. Non mais pour qui il se prenait ? Et il se moquait de lui en plus avec son sourire en coin ou quoi ? Cerbère ne plaisantait pas et il avait bien l'intention de lui faire comprendre. Il croisa les bras sur sa poitrine, le visage fermé et menaçant ce qui eut le mérite de faire reprendre son sérieux au druide déchu. Non mais et puis quoi encore ?
"Alors, une chose. Très importante… Morrigan n’est pas mon ex, ça va pas ?!"
Il allait le tuer ! Il était sérieux là ?! Sur tout le flots de questions qu'il lui posait c'était le seul truc qu'il retenait et auquel il répondait ? Ouai, il avait intérêt à reculer et à se mettre en sécurité le blondinet parce qu'il allait passer un sale quart d'heure si il l'attrapait. Heureusement pour lui, il reprit la parole de façon plus sérieuse et plus intelligente.
"Hmm… Comment expliquer ça... " Il se pinça l’arrête du nez en réfléchissant vraiment à la manière de dire les choses. "Hmmm… Déjà, VOUS vous êtes embarqués tous seuls, je n’ai obligé personne à suivre les instructions des messages ! Mais j’avais besoin de plusieurs esprits pour trouver enfin quelque chose. Vous étiez tout désigné ! C’est connu qu’à plusieurs, on va plus loin non. La preuve !"
Il les désigna, lui et Figue. Terrence jeta un coup d’œil à la jeune fille et haussa les épaules.
"Oui et donc ? Tu cherchais l'épée c'est ça ? Pourquoi elle précisément ? Elle est magique ? Pourquoi aller récupérer le père si on a le fils et si c'est lui le roi légitime grâce à l'épée ? Et POURQUOI tu nous prends pour des crétins incapable de comprendre quoique ce soit ?"
L'énervement commençait à le gagner lentement mais sûrement. Il s'avança vers Wolfgang tout en continuant de parler à mesure que la colère montait en lui.
"Tu sais... au fond.... je me fiche de savoir comment tu t'appelles et de savoir si Wolfgang c'est plus classe que Myrdhin ou Merlin ! Tout ce que je veux savoir c'est... à quoi tout ça, ça rime ? Et tu m'as toujours pas dit qui était Morrigan. Ni pourquoi vous vous battiez dans la tour. En fait... t'as répondu à que dalle et ma patience a de sérieuse limite."
La moutarde commençait à lui montait au nez et il se rapprochait de plus en plus du druide. Si ses réponses n'étaient pas satisfaisante, il ne donnait pas cher de sa peau...
"Il y a une chose à savoir, jeune homme, c'est que je ne dis pas toujours la vérité, mais je ne profère jamais de mensonges !" Wolfgang ouvrit de grands yeux. "Tu n'as toujours pas compris que l'épée EST magique ?!" Il le regardait à présent ahuri. "Attend, tu t'es arrêté à quel moment de l'histoire en fait. Parce que là, c'est vachement loin !"
Cerbère poussa un profond soupir exaspéré. Il allait se le faire le magicien. Oh il allait se le faire. Zen Cerby ! Reste Zen !
"Mais si j'avais compris.... Bon t'as l'intention d'éluder toutes mes questions pour répondre qu'à celles dont je connais déjà la réponse où quoi ?"
Il grogna en s'approchant encore plus dangereusement de Wolfgang.
"Alors ? Morrigan ? Uther ? Le rapport ? Pourquoi ? Et dans quoi tu nous embarques encore ? Et fini les entourloupes et les cachotteries. J'attends des réponses et je les veux MAINTENANT !"
Le blond haussa un nouveau sourcil à son attention.
"Uther est le roi de Camelot, ça, ça va, tu situes ? Morrigan est... Morri pourra se présenter toute seule, est-ce que l'un de vous lui a seulement posé la question de qui elle était ? Et si le prince Arthur veut retrouver son père, alors je dois l'aider à le faire. Il possède l'épée des Rois, celle qui permettra de régner sur tous les royaumes... Y compris le monde des contes. " Il semblait sérieux en disant ça malgré tout.
"Et pour toi c'est qui Morrigan ? C'est ça que je savoir. Surtout si on doit vous séparer encore une fois."
"Notre royaume se meurt sans la magie qui le nourrissait. L'Eisg et les autres cristaux ne sont plus que poussière. c'est comme si l'âme même de cet endroit tombait en ruine... Et tu voudrais que je reste sans rien faire ? Que je n'essaye même pas de le sauver ? Que je ne cherche pas tous les moyens pour cela ? Alors, si notre unique espoir doit reposer sur les épaules d'un enfant avec une épée salvatrice... je me ferais au service de cet enfant. Je le guiderais pour qu'il nous aide à retrouver ce monde en train de sombrer. Je serais prêt à croire toutes les légendes qu'il faut, puisque.. J'ai vu ce qui allait se passer. J'ai vu... Et..." Il s'interrompit dans sa phrase, l'air sombre. "... Et il est hors de question que Camelot tombe dans les ténèbres."
Bon... Il avait pas répondu à la question mais c'était pas grâve. Il commençait à avoir l'habitude après tout. Il poussa un léger soupir.
"Régner sur le monde des contes rien que ça."
Il esquissa un sourire narquois avant de reprendre la parole.
"T'es pas au courant que Hadès est déjà sur le coup ? Et pour régner faut pouvoir voyager à travers les mondes... Personne n'en est capable physiquement. On peut le faire uniquement à travers les portails... Ou... grâce à Hadès. Votre monde est perdu si ce que tu dis et ce que ton druide dit également est vrai... Prépare toi à l'Enfer mon gars."
Il tapota l'épaule de Wolfgang avec un demi sourire moqueur. Ce dernier haussa alors un sourcil.
"... A ton avis, comment Arthur est arrivé jusqu'à Storybrooke ?"
Le blond le fixait d'un regard lourd de sens mais le chien ne démordrait pas.
"Un portail perdu..."
Myrddin mima des guillemets.
"Pouvoir voyager à travers les mondes... Grace à des portails... ?"
C'est qu'il commençait à lui taper sur le système le magicien...
"Ecoute... je suis pas magicien et je suis pas un Dieu non plus... Donc me fatigue pas avec ta rhétorique ok ? Si c'était si simple que ça... j'aurais déjà retrouvé Maxine..." Son visage se ferma. Il détourna le regard et serra les poings. "Parce que c'est pas toi qui va me la ramener hein ?"
Il esquissa un sourire mi-amusé mi-douloureux. Sa fille lui manquait toujours autant. C'est la voix du druide qui le tira de ses pensées.
"Déjà, c'est théorie. Pas réthorique."
Comme s'il n'avait pas pu s'en empêcher...
"T'es sérieux là ? On s'en cogne putain !"
il allait vraiment se le faire ce blondinet. Il prit néanmoins sur lui alors que l'autre reprenait la parole.
"Les portes ne sont ni faciles ni évidentes. Mais... il n'a jamais été question de vivre enfermés. Bien au contraire, Camelot était une pierre angulaire au milieu du monde des contes."
Il vit l'homme pencher la tête sur le côté avant de reprendre la parole.
"Maxine ?"
Terrence ferma les paupières un moment faisant comme s'il n'avait pas entendu la dernière question.
"Une pierre angulaire... ? Pourquoi son peuple n'a pas été envoyé à Storybrooke avec les autres alors ?"
L'histoire du sortilège ça le dépassait un peu mais bon, il essayait de suivre quand même. Il décida ensuite de répondre à sa question sur Max.
"Ma fille... Enfin... Ma fille adoptive... Mais laisse tomber... C'est pas important." Il secoua la tête pour chasser son image de son esprit. "Tu peux pas faire grand chose pour une gamine perdue dans un monde inconnu qui s'est retrouvée piégée par un défi qui la dépassait..." Il se passa une main lasse dans la nuque et posa son regard sur le mur devant eux. "On va où et on fait quoi maintenant ?"
"Parce que notre magie n’est pas exactement la même que celle utilisée par le sort… Il existe des forces très puissantes ici, des forces qui nous dépassent et qui sont en train de s’auto-détruire…" Il esquissa un sourire. "… Je peux l’aider à trouver le chemin. Comme on le fait actuellement pour Messire Arthur." Il regarda autour d’eux. "On cherche Uther Pendragon."
Il reprit sa marche pour passer sous l’un des porches de la court et arriver dans un second cloître, plus haut que le précédent, et tout aussi délabré… Terrence posa alors sa main sur l'épaule du druide au moment où il reprenait sa marche pour l'obliger à s'arrêter.
"Tu... Tu pourrais faire ça ? Lui... Lui montrer le chemin je veux dire ?"
Une lueur d'espoir venait d'apparaître dans son regard. Fugace et fuyante mais bien présente. Wolfgang posa les yeux sur lui.
"Si je savais où elle s’est perdue… Peut-être. Mais n’importe quel chemin n’est pas forcément une sortie."
Terrence le relâcha en essayant de cacher sa déception et sa frustration autant qu'il pouvait derrière une grimace de dédain.
"Je vois... C'est bien ce que je pensais tu peux rien faire en fait... A part bourrer le crâne des gens de faux-espoirs stupides."
Il se renfrogna et reprit sa marche sans dire un mot. Le visage fermé et le regard éteint à nouveau. Avançant droit de devant lui sans prêter attention à ce qui l'entourait. La voix du druide lui parvint à nouveau.
"Je suis un druide, pas un guide. Je suis professeur, pas une carte. Je peux essayer mais rien promettre, je… N’aime pas les faux espoirs."
"Mouai... facile à dire... Druide de que dalle..."
Et il continua son chemin sans lui prêter plus d'attention. Se fichant éperdument de le vexer. Ils pénétrèrent alors dans une seconde court. Terrence eut à peine le temps de tourner la tête que les murs s'effondrèrent par endroit leur bouchant quelque peu le passage. Un grognement étouffé lui échappa lorsqu'une horde de squelettes sorties de nulle part. Il manquait plus que ça. Il retint un ricanement en les voyant armés. L'un portait un bouclier et une épée, un autre une boule métallique sertie de pique pendouillant au bout d'une chaîne et un autre encore n'avait pour défense que ses mains nus. Un sourire se dessina sur le visage du chien infernal lorsque le squelette au bouclier se tourna vers celui à sa droite et l'invita à grimper sur son bouclier. Il le vit prendre de l'élan et envoyer son bouclier avec son copain juché dessus droit sur lui tel un frisbee.
Cerbère bomba le torse et reçut le projectile de plein fouet. Il grogna légèrement sous le coup alors que le squelette tombait en morceau à ses pieds sous la force du choc. Il ramassa ensuite le bouclier et se protégea des morceaux de côtes qui commençaient à pleuvoir sur lui. C'est que ça faisait mal ces trucs là. Il poussa un grognement à l'encontre de l'attaquant avant de s'arrêter devant un autre zombie qui s'était approché d'un pas lent comme pour le jauger et faisait à présent une danse étrange devant lui. Il montrait sa tête puis celle du chien à trois têtes puis à nouveau la sienne dégarnie. Il mit un moment à comprendre que le squelette voulait. Il voulait ses cheveux... Visiblement, il était fan... Il attrapa le squelette fan de cheveux et l'envoya sur celui qui s'amusait à lui balancer ses côtes. Il fit un strike et esquissa un sourire satisfait en les voyants tomber en miettes.
Son regard se posa sur le dernier squelette encore debout. Celui avec sa boule métallique. Terrence le jaugea un instant du regard. Le défiant d'avancer. Ce dernier vit voleter son arme au dessus de sa tête à plusieurs reprise. Lui faisant gagner de la vitesse encore et encore... avant de se faire emporter par le poids de sa propre arme et d'aller s'écraser contre le mur le plus proche. Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres du chien infernal alors qu'il se frottait les mains les unes contre les autres.
"Et bien voilà une bataille rondement menée... C'était presque trop facile..."
Ce n'était pas pour se venter mais... Il avait quand même plus que géré sur ce coup là. Restait plus qu'à trouver le roi et la sortie maintenant. Il souhaitait presque rencontrer d'autres squelettes sur la route. Ça l'avait bien défoulé...
Je fixai Belle avec un mélange de curiosité et … D’admiration. Oui, je devais l’avouer, c’était une sorte d’admiration. Un truc qui y ressemblait. De loin. Néanmoins, je posai les yeux en direction du squelette qui venait de rentrer bien sagement dans sa cellule et ne put m’empêcher d’esquisser un sourire moqueur. Non mais, vraiment ? Ces trucs étaient effrayés par le simple fait de perdre leurs vêtements et de finir éparpillés contre un mur ? Chacun son truc. Moi j’avais des poils qui me poussaient sur le corps, eux ils tombaient en morceaux quand on leur faisait une pichenette. Tournant la tête vers ma camarade de route, je restai un instant immobile avant de finalement me décider à la rejoindre – en évitant soigneusement de glisser à mon tour.
« Ne t’en vantes pas trop non plus. » Rabrouai-je, me rendant alors compte qu’elle allait se vexer.
Alors pour la peine, je tendis la main et lui tapotait le crâne de toute la gentillesse rude dont j’étais capable. Finalement, Belle était capable de bien des choses quand on y regardait bien… Déjà, elle était policière et elle avait réussi à convaincre un shérif peu sympathique à m’y inclure aussi ! Bon, elle avait joué sa responsabilité et sa crédibilité, mais pour le moment ça avait l’air de contenter tout le monde. Elle était aussi bibliothécaire et elle venait de nous prouver qu’elle savait plus ou moins s’occuper d’un poisson sans bocal. Qu’est-ce que ça allait être la prochaine étape ? Oscir un monstre à elle toute seule ? Ah mais elle venait déjà de le faire… Bon et bien, un item de plus dans la liste.
Le petit bruit de claquement continuait inlassablement, comme si quelque chose frappait des barreaux métalliques pour espérer qu’on l’entende. Je fronçai les sourcils, méfiant ; depuis le début, dès que nous nous rendions dans un endroit il fallait que des choses peu sympathiques nous arrivent. J’ignorais ce qui allait encore nous tomber sur le coin du museau, mais je préférai pallier à toutes éventualités.
« Il semblerait que ce n’était pas les squelettes… que faisons-nous ? »
Elle me posait réellement la question ? Ou bien était-ce une de ces fourberies énoncées à voix haute mais sourde à toute réponse ?
« … Autant se jeter dans la gueule du loup ? » Proposai-je. On n’était plus à ça près.
Echangeant un regard avec la jeune femme, je n’eu cependant pas d’autres choix que de la suivre quand elle s’engagea dans le reste du couloir. Nous passâmes à côté de plusieurs cellules toutes plus délabrées les unes que les autres, descendant toujours de plus en plus loin dans les entrailles de cette étrange forteresse. Et plus les secondes s’écoulaient, plus une odeur nauséabonde me prenait au nez au point de m’en faire grimacer. Vraiment, ce qui croupissait ici avait eu bien le temps de se décomposer, voir de pourrir depuis le temps. Ce n’était pas franchement pour me plaire ! Mon nez était littéralement en train de suffoquer, comme la toux qui me pinça la gorge tant la sensation était désagréable.
Je portai ma main sur mon nez et ma bouche pour essayer de tempérer l’afflux empestant la mort et le rat, remarquant que Belle semblait avoir le même problème. Plus nous avancions, plus l’odeur augmentait alors que la lumière diminuait. Le bruit, lui, ne tarissait pas et je commençai à croire qu’il s’agissait bel et bien d’un piège. Qu’est-ce que ça aurait pu être d’autre ? Ce n’était pas franchement le faisceau de la lampe de poche qui allait nous éclairer sur la réponse, si tant était qu’on parvienne quelque part comme ça. Et puis peu à peu, le bruit se fit plus fort. Au détour d’un couloir, il nous sembla même tout proche et je m’arrêtai, posant la main sur l’épaule de la jeune femme. La ralentir. Malgré moi, le réflexe stupide de passer devant pour ouvrir la marche.
D’un geste de la main, je lui intimai de ne pas dire quoi que ce soit. Nous nous approchâmes prudemment, pataugeant dans une eau croupie, jusqu’à ce que le battement contre les barreaux ne soit plus qu’à quelques mètres. Prenant une grande inspiration, je comblai l’espace et attendit que Belle n’éclaire l’intérieur de la cellule pour découvrir un étrange spectacle : une main – ou quelque chose y ressemblant – frappait avec toute la force dont elle était capable une pierre contre le métal afin de nous interpeller. Derrière cette main, un bras sans doute habillé sous la couche noire qui avait incrusté et trempée le tissu. Et au bout du bras, un visage. Enfin, ce qui y ressemblait sous une épaisseur de boue et d’on ne savait trop quoi. Un homme. Il y avait littéralement un type allongé là, agrippé aux barreaux, à attendre sa dernière heure.
Ou peut-être notre visite ? Car deux yeux apparurent sous la vase et il les posa sur nous, aveuglé d’abord par le faisceau lumineux de la lampe, avant de les rouvrir quand Belle écarta ce dernier. Qui c’était encore que ça ? Il émit un glapissement rauque, toussant en manquant de boire la tasse et je lançai un regard interloqué à ma compatriote de route… Qui venait de s’accroupir à hauteur de l’étranger ! Et si c’était un piège pour l’attirer et la noyer ? Non ça, non, elle n’y avait pas pensé. Son côté bonne samaritaine avait prit le dessus pour le coup. Evidemment. Je levai les yeux au ciel en la laissant découvrir l’étrange bonhomme qui gisait là, à bout de souffle et de forces. Je sais pas ce qu’il avait fait pour se retrouver dans un endroit pareil, mais ça devait pas être beau à voir ; et vu les squelettes un peu plus tôt, il ne devait pas être le premier…
Je secouai fermement la tête quand Belle se tourna vers moi, l’air inquiet, en m’indiquant de l’aider à ouvrir la cellule. Et comment, exactement ? Je n’avais pas la clef ni franchement l’envie de tenter un truc pareil. On cherchait un roi, pas un brigand coincé dans un marécage que je sache…
« Et si ce n’est pas lui, si ce n’est pas Uther Pendragon, qu’est-ce qu’il se passera quand on ouvrira ? »
L’homme s’agita en entendant le nom du souverain, essayant de se redresser en s’agrippant aux barreaux de sa cellule mais sans grand succès. Bon, d’accord, il n’allait pas aller loin si on prenait le risque d’ouvrir : il ne tenait déjà pas debout, il n’allait pas nous poursuivre pour nous dévorer. Belle commença à regarder autour de nous et je fis de même après avoir avisé le cadenas : rouillé mais pas moins solide pour autant. Quelqu’un voulait absolument qu’il reste derrière ces grilles… Notre regard se porta en même temps sur un gros morceau de bois qui flottait – ou gisait – un peu plus loin de nous. Je m’en approchai pour le soulever, poussant un soupir sous le poids du bestiau lorsque je l’extrayai de la vase où il s’enlisait. M’approchant de la cellule, je fis tomber le rondin dans quelques éclaboussures malordorantes. Par la culotte des saintes-vierges de la trinité, on allait sentir jusqu’en l’an mil !
« Dis-lui de reculer. » Conseillai-je, positionnant le bois sous les premiers barreaux de la cellule. « S’il-te-plait. »
Je du m’y reprendre à deux fois pour les caler suffisamment pour qu’ils restent en place, il en fallu tout autant à l’étranger pour qu’il ne parvienne à au moins se décaler vers le mur. Il avait franchement l’air lessivé… Les morts avaient plus de vigueurs que lui ! Puis, appuyant mes paumes sur la hauteur du bois, j’appuyai de toutes mes forces pour espérer soulever la porte de ses gonds. L’inconvénient avec les objets qui trainent dans l’eau, c’est que ça a tendance à ramollir ; mais aussi à se dévisser plus facilement que la moyenne. Je pressai davantage en sentant un craquement, encore plus au point que mes bras se mirent à trembler sous la demande excessive que je leur faisais. J’avais toujours eu plus de force que la moyenne. Et quand les gongs claquèrent dans un bruit sourd, cela ne fit que le confirmer.
La porte de la cellule pivota sur elle-même et je lâchais le rondin, qui retomba lourdement dans l’eau. Poussant celui-ci du pied, je décalai les barreaux dans un grincement désagréable afin d’ouvrir un peu mieux le passage. Bon, ce serait suffisant pour cette fois… Pourvu qu’on ne trouve pas d’autres squelettes curieux ! Pénétrant dans la cellule, suivi de Belle, je toisai l’homme adossé au mur d’une manière épuisée. Il leva les mains vers son visage et tenta de l’essuyer un peu, sans succès. Et maintenant, que faisait-on ? On le sortait d’ici ? On le cuisinait d’abord ? Ou on se permettait de le laisser pourrir comme si de rien était ? Ca aurait été tellement facile.
La jeune femme se pencha vers lui pour s’assurer qu’il était encore bien en vie, avec son éternel air compatissant qu’on lui connaissait bien.
« Et si vous nous disiez votre nom ? » Attaquai-je directement, plutôt que de tourner autour du pot. C'est qu'on n'avait pas toute la journée !
L’étranger cessa de regarder Belle pour lever ses yeux bruns vers moi. Il ouvrit la bouche, difficilement, et mit extrêmement longtemps avant de parvenir à me répondre. Je n’entendis d’abord qu’un gargouillis et du me baisser pour mieux comprendre. Il répéta alors son nom :
« … Uther. Je m'appelle... Uther... Pen… Pendragon. »
La téléportation fut instantanée. Très rapidement, Morrigan retrouva les parfums familiers des marais. En 25 ans d'absence, le lieu n'avait pas vraiment changé... Peut-être y avait-il un peu plus de cadavre dans l'eau, mais à part cela... Tout était tel que dans son souvenir. Même la vase qui s'incrustait un peu dans ses souliers. Refusant de parader en robe dans cet endroit, la sorcière transforma sa robe en tunique avec un pantalon. Tout en le style de l'endroit bien sûr, mais c'était déjà plus pratique qu'une robe. Arthur l'interpella peu après pour la remercier d'être venue, s'il savait ce qui l'avait décidé, nul doute que le petit Prince ne lui aurait jamais adressé ces mots.
- Ne me remerciez pas...
En tout cas, pas pour cela. Quand il lui demanda de les guider, Morrigan eut un petit sourire en coin et prit la tête du groupe. Après tout, elle était venue pour ça non ? Autant jouer le jeu. Même s'il lui serait bien facile de les perdre dans la brume ou au détour d'un chemin. Mais ça n'était pas le but de sa venue. Elle devait se concentrer sur le reste. Ce qui aurait été bien plus simple si Arthur n'avait pas décidé de leur fausser compagnie à un moment donné. Ils le retrouvèrent, bien sûr, mais complètement trempé. Encore un qui s'était laissé avoir par les marais. Secouant la tête, la brune décida de continuer à avancer. Il n'était pas question de perdre du temps.
Mais un autre incident survint. Figue avait retrouvé sa forme humaine. Et était complètement à poil, bien que cachée par Morrigan, qui ne comprenait pas vraiment pourquoi c'était elle et non pas une autre femme du groupe qui servait de bouclier. Même si ça ne la gênait pas vraiment puisqu'elle aimait bien le chaton, enfin aimer, tout est relatif, la brune se posait tout de même quelques questions. La suite lui donna un beau mal de tête, puis le groupe se remit en route avec une Figue habillée et copine avec une petite elfe. Puis le chaton leur posa des questions sur les épées et Myrdhinn l'interpella pour les lui montrer.
- Ne vous perdez pas. Si vous tombez à l’eau, nous ne pourrons peut-être pas vous récupérer…
"Hein ?! Vous dites ça pour nous faire peur hein ?!"
- Jugez par vous même.
Puis elle lui désigna un amas de corps flottant. Ils s'étaient tous perdus dans les marais et s'étaient faits avoir. Figue hurla de nouveau en se collant à Terrence. Puis ils se remirent à marcher pour finir par déboucher sur ce qu'ils cherchaient. La forteresse en ruines. Le lieu était détruit par endroits, lugubre et franchement peu accueillant. De quoi réjouir la sorcière. Le groupe se sépara alors. Belle et Adam allèrent vers la gauche et les escaliers descendants, Myrdhinn, Terrence et Figue vers une cour intérieure et Morrigan suivit Arthur qui grimpait déjà les marches des escaliers présents sur la droite. Elle ne fit attention à Regina qu'en entendant la respiration de celle-ci derrière elle. Chouette... Quant à Carlisle, la brune se fichait pas mal de savoir où il était exactement...
L'attitude d'Arthur, très silencieux la troublait cependant un peu. Sans bien comprendre pourquoi. Mais en arrivant sur l'esplanade après avoir monté et monté une tonne de marches, la sorcière n'y fit pas plus attention. Elle regarda un peu plus attentivement ce qui l'entourait. Le sol était fissuré et il y avait comme des morceaux de murs à certains endroits. Sans doute que la forteresse s'était effondrée. Quant aux murs ils tenaient à peine debout. Ce n'était donc pas un endroit des plus rassurants. Sauf que Morrigan ne se sentait pas plus en danger que ça pour le moment. La forteresse ne lui faisait pas peur et elle avait l'impression de sentir une magie daobscure certes... Mais familière. Amicale.
Soudain, un tourbillon noir se dessina devant le trio et balaya tout sur son passage. Il déposa face à eux deux squelettes et une ombre. Enfin. C'était plus une masse sombre que le manque de luminosité ne lui permettait pas d'identifier. De toute façon, l'ombre était au loin et ne semblait pas sur le point d'attaquer. Devant elle se trouvait les deux squelettes. Chacun portait une couronne et avait une épée à la main. Ils étaient clairement inamicaux. Mais à les voir là, si ridicule... Morrigan soupira.
Puis d'un geste de la main, elle détruisit les squelettes. Les démembra. Ses filaments d'ombre s'étaient projetés sur ses adversaires, les avaient enserré et compressé. Elle n'en avait fait qu'une bouchée. À part la masse sombre, il n'y avait plus d'obstacle.
- Voyez Regina, ça c'est du travail bien propre de sorcière. Ne put-elle s'empêcher de dire avec un petit sourire.
Pas les tentatives minables de la "Méchante Reine" qui n'avait réussi qu'à brûler le pantalon de Figue en voulant utiliser sa magie...
Ignorer les gens, c’est cruel et pas gentils du tout. Je tiens quand même à le dire. Mais bon, puisque c’est comme ça, moi aussi je sais le faire. Et je vais même le faire. D’abord. Alors que chacun se dirigeait vers un endroit différent, je vis Adam et Belle descendre les escaliers… Ah ouais ? La cave, non merci, c’est pas franchement mon trip. J’aime pas les endroits sombres. Je déposais mes yeux sur Morrigan, intéressée pour la suivre… Enfin intéressé jusqu’à ce qu’elle se dirige vers des marches et monte un escalier.
- Oh non… Pas l’escalier.. Dis, tu veux pas me porter sur ton dos ?
Malheureusement, la sorcière était déjà loin et ne m’entendait plus. Si, si, j’vous assure. C’est possible. Bah oui, là je suis quand même un peu fatigué avec toutes ces émotions. Donc je crie plus autant que d’habitude. Je fixe les escaliers quelques secondes, pesant le pour et le contre. Pour, je serais avec la seule gentille du groupe, et je suis sûre que si je lui demande de me faire des gratte gratte, elle dira oui. Contre… C’est fatiguaaaaaant les escaliers. Et puis, ça se trouve, on va devoir sauter après d’une fenêtre pour sortir, et moi j’ai pas envie de mourir du tout.
- Mais qu’est ce que tu fais ?! Réveille toi on est toutes seules, tout le monde est en train de partir dépêche toi !!
La voix de Verdo me fit sursauté. Ah oui ! On est tout seul.. Mais c’est quoi ces bandes de gros méchants qui n’attendent même pas une demoiselle en détresse ? Non mais je vous assure, y’a des moments, j’ai l’impression d’être la seule polie avec des principes. C’est pas très gentils tout ça.
- Eeeeeh !! Attendez nous ! C’est pas gentils de partir sans nous !
Passant la quatrième directement, je pris mes jambes à mon cout pour rejoindre Wolfgang et Terrence. Génial, entre un qui est aussi marrant qu’un poteau et l’autre qui a ses règles une fois toute les trente minutes, on est bien barré tiens. Pfeuh, j’ai vraiment pas choisis le groupe cool. A la traine et discutant avec Verdo, je finis par me mettre d’accord avec elle pour entamé une petite chanson pour aiguayer le tout.
- Si toi aussi t’es content d’être une fi… D’être Joy… D’être… Raaah ! Mais vous pourriez être plus de choses que juste morose tout les deux ! Bon… Qu’est-ce qu’on chante du coup ?
- Baaaah… Ils ont des… Cheveux ?
- Pas bête ! Si toi aussi t’es content d’avoir des cheveux tape dans tes mains !
CLAP CLAP !
Bah ouais, faut bien qu’on se trouve des points communs et c’est peut être l’un des seuls. Continuant notre petite chansonnette en cœur avec Verdo.. Elle était cool cette petite elfe quand même ! Plus que les autres en tout cas, elle au moins elle avait de la joie de vivre. Comme moi. Et puis elle était pas trop moche. Et elle savait faire de la magie !
Après avoir désinguer sa maman à trois squelettes, c’est cool, ça fait du spectacle, et puis tant qu’ils m’approchent pas et qu’ils restent vers les garçons, c’est pas plus mal. Après tout, c’est eux qu’on envoie à la guerre ? Pas parce qu’ils sont plus doué pour la bagarre, mais parce que perdre un homme, c’est quand même BEAUCOUP moins important que perdre une femme.
Alors que nous continuions à chanter à tue tête, passant de « il pleut il pleut bergère » à du Beyonce « Single Lady », quelques chose dans la brume bougea. Et pas un truc à cause du vent ou à cause de mon imagination, non, non… Un vrai truc ! Et un truc qui… Rampe ?
- Euh.. Y’a un truc qui rampe vers nous… Alors point positif, on peut vite partir en courant, et puis on peut peut être vite le battre, point négatif.. Bah.. C’est moche et ça fait quand même peur.
Planquée derrière Wolfgang, je fixais le machin qui rampait et se dessinait de plus en plus malgré la brume. En plissant les yeux, j’eu un mouvement de recule en entendant des grognements et des geignements absolument détestable.
- Ah Terrence, je crois qu’il essaye de t’imiter au lit.
Non ? Bah quoi ? Monsieur fait genre de m’ignorer, j’ai bien le droit de lui envoyer une pique d’abord. Il est plus méchant que moi en plus. Moi je suis toute gentille. Et puis je dis simplement la vérité. Lorsqu’il émergea enfin une partie de son corps de la brume, un filet de vase et des roseaux semblaient s’être abattu sur lui, ne laissant quasiment plus sa peau à l’air libre. Si tenté qu’il est une peau… Il semblait aussi ligoté par des cordes et des… Chaines ?!
- Ah.. Ca c’est après un passage dans la salle fétiche d’Adam.. Le pauvre faut l’aider !
Bon, d’accord, il faisait un petit peu peur. Mais il faisait aussi un peu pitié. Alors… Il faut que je l’aide, non ? Et puis j’ai pas encore fait ma bonne action de la journée ! Alors un peu d’eau, je lui défais ses chaînes, et le tout roule ! Alors que je m’approche lentement de l’homme… Il lève la tête vers moi, me laissant échapper un cri d’effrois.
- AAAAH ! MAIS QU’EST CE QUE TU FAIS ICI GOLLUM ?! Non mais regardez ! C’est gollum ! Si si, je vous assure, je mens pas !
Ah bah ça ! Si je m’y attendais. Saisissant sa main, je la secouais dans tout les sens en souriant béatement. Ah j’avais toujours rêver de rencontrer les personnages du seigneur des anneaux et… Même si je préférais nettement Legolas et qu’un jour, j’arriverais à le mettre dans mon lit… Avec Aragorn aussi tient ! J’étais quand même contente de croiser Gollum. Même si je ne le mettrais pas dans mon lit pour autant.
- Ravie de te connaître, Gollum ! Moi c’est Figue, et elle, c’est Verdo.. Qu’est-ce que tu fais ici ?!
- Yop ! Salut le troll !
- Eeeh on parle pas comme ça à des gens super cools !
- Dis donc, c’est pas comme ça que tu m’as appelé la première fois qu’on s’est rencontré ?
- Euh.. Oui, bon bah, ça va.
- Voleur… Voleur… Il nous l’a volé… Voleur…
Hein ? Ah, déjà c’est voleur. C’est pas voleuse, donc je suis tranquille. Je peux encore garder ce joli bibelot que j’ai piqué dans la maison… Ou plutôt le château de Adam. Je suis encore sauve. Et puis, je pourrais l’offrir à Louise en lui disant que je l’ai cherché pendant deux jours parce qu’il lui fallait le cadeau parfait. Ca brille, c’est jolie, comme elle. Alors ça peut que lui plaire ! Les mains sur les hanches, je me retournais vers les deux garçons, l’air moralisateur.
- Bon ! Que celui qui a piqué se dénonce et lui rende son… Son truc ! Allé on se dépêche ! Bande de voleur !
Bon, personne ne se dénonce, très bien, j’en étais sure. Ah ça vole hein ! Mais après ça a rien dans le pantalon ! Bah bravos. Alors que je me retournais vers notre nouvel invité, je remarquais quelque chose d’étrange autour de son cou. Genre… Un gros collier en fer. Mais plus en genre menotte géante. D’ailleurs, une chaine tout aussi robuste s’en échappe à l’arrière. Ecarquillant les yeux, je répondis à mi voix…
- Euh.. Joli collier…
Malgré tout, le fait que j’essaye de l’aider sembla le stopper dans son avancé dramatique. Il s’arrêta quelques secondes pour me fixer de ses grands yeux bleu, étonné et perdu…Ah, attendez, la bonne action du jour, elle a un prix. Je m’approchais un peu plus pour lui murmurer.
- Dis, on fait un deal, je t’aide à te dépétrer de tout ça, et tu me files tes yeux, on est d’accord ?
Bah quoi ? Lui il a des grands yeux bleus océans et moi j’ai des yeux marrons coch… Enfin voilà quoi. Il pencha la tête quelques secondes sur le côté avant de plisser les yeux.
- ... Tous des voleurs... Des menteurs... il nous l'a volé ! Il l'a volé !
- Mais il a volé quoi ? L’anneau, c’est plus d’actualité, hein mon pote ! Il a été brûlé, dommage pour toi ! S’tu veux, je peux te donner une jolie bague qui brille pour le remplacer.
Il continua de ramper lentement, tentant de passer la barrière que nous formions en nous tenant devant lui. Il est un peu chelou, non ? Mais bon, je vais rien lui dire, j’aurais peur u’il se vexe. Les garçons, c’est tellement susceptible. Invivable.
Gollum leva les yeux vers la forteresse, humant l’air quelques secondes. Ah, il a senti une odeur bizarre ? Ca c’est l’odeur de chien mouillé de Terrence, pas de panique, on s’y habitue, il pue toujours comme ça. Wolfgang, lui aussi, leva les yeux pour suivre son regard. Bah quoi ? Y’a une licorne volante qui vole avec legolas sur son dos pour qu’ils aient tant d’intérêt ?
- La précieuse... La précieuse est lààà ! Il nous l'a volée !!!
- Change de disque c’est plus…. OOOOH ! LE TRAITRE !
Lamentablement écrasé sur le sol, il ne payait pas de mine, mais une fois debout, il se mit à courir comme un dératé vers l’endroit d’où nous venions. Aah ouais. Bien joué, presque aussi bon acteur que moi quand j’essaye de supplier quelqu’un de me porter sur son dos. D’ailleurs en parlant de ça, y’a moyen de négocier avec Wolfgang ou pas du tout ? Non parce que sinon, je dis pas non. Mais je n’eus pas le temps de lui demander qu’il se ruait déjà Gollum. Plus rapide que lui, je fis un bon pour atterrir lourdement sur son dos. Il s’arrêta brusquement, faisant rencontré son dos à ma figure… Assez violemment. Tout en me massant le nez, je me relevais en m’appuyant sur lui.
- Tu pourrais prévenir quand tu t’arrêtes, j’aurais mis moins d’impulsion.
- S'il parle d'Excalibur, il ne...
Oui ? Vas y ? Décrit nous le fond de ta pensée. Je peux faire ta psy si tu veux. Mais seulement en échange de gâteau. Parce que j’ai quand même un peu faim là. Une grosse explosion se fit entendre, et rapidement son souffle nous balaya, nous faisant nous écraser une nouvelle fois sur le sol. - JFAEK GJKRZELGVJE KRZKAGVSER
Wolfgang se releva, me libérant enfin de son poids de sumo et me laissant respirer.
- Eh ! On t’a déjà dis que t’étais pas tout léger ?!
Un épais nuage noir se dégagea de l’explosion alors que Gollum s’était remis à courir dans leur direction. Alors là, attention, avis d’experte en bouffe. Cette tête là, je la fais quand j’ai pas mangé depuis au moins trois heures. Et ca veut dire u’il est prêt à tout bouffer… Peut être même le reste du groupe ! Profitant de l’urgence je sautais sur le dos de Wolfgang qui tenta de se dérobé, mais qui ne prit pas plus de temps que cela pour… Situation urgente oblige… Aaah, il faut que je m’en serve plus souvent.
- Je suis pas assez rapide avec mes petites pattes, autant qu’on y arrive vite avant qu’il mange tout le monde… Taïo !
Une fois sur l’esplanade… Un énorme chaos se présente devant nous. Ah bah super, on les laisse trente secondes tout seul, et ils font tout exploser. Non mais sérieusement, quel bande de petit garnement. Même si c’est drôle. Enfin un peu. Moins quand l’autre sumo m’a écrasé, mais bon. Morrigan, Arthur et Regina étaient face à un gros nuage noir. Vous savez, le genre qui file les chocottes ? Surtout que celui là s’étend de plus en plus… Et qu’une ombre noire en dessous ne se dessine… Si ça bouge pas, c’est pas grave non ? Ah quoi que… Une sorte de bras se tendit vers eux… Et Wolfgang me lâcha au sol, me laissant tomber lourdement.
- EEEEH MAIS CA VA PAS LA TETE !! ET MES FESSES, T’Y AS PENSE ?!! SI TU LES AS ABIMER, JE TE JURE QUE..
Le cri de Regina retentit, me coupant nette dans ma phrase. J’vous jure, c’est pas moi.
Regina Mills
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Tout était allé très vite, on s’était retrouvé dans cette demeure sombre et flippante, on s’était séparés et j’avais donc suivi Morrigan et Arthur dans les hauteurs. On était monté dans les tours et très rapidement, on s’était retrouvé face à des squelettes et une ombre noire mais Morrigan ne tarda pas à détruire les deux squelettes grâce à ses pouvoirs avant de se tourner vers moi. J’arqua les sourcils mais ne lui répondit rien cependant vu que cela ne servait pas à grand-chose.
« Je crains plus la créature d’ombre en fait… » dis-je alors que cette dernière commençait à se mouvoir. Elle bouge, je ne la quitte pas des yeux puis…
BOOOOOOOOOOOOUM !
Un énorme bruit d’explosion eu lieu avant de tous nous propulser au sol. Alors que je tentais de me relever, une onde de choc passa à travers nous avant de provoquer des douleurs d’une intensité puissante. Me crispa, je me mordis douloureusement les lèvres.
« LE BEBE ! » hurlais-je, mes deux mains sur mon ventre.
Je me contorsionnée douloureusement, retenant mes larmes. Les douleurs étaient intenses, j’avais…
« Je crois que j’ai des contractions… C'est pas normal... Pas comme ça... »
Un immense nuage de fumée noire apparaît devant nous, de plus en plus gros. Les larmes de douleur aux yeux, je regarde le nuage se crée. Il semble être un tourbillon informe qui assombri le ciel. Je respire, des larmes roulant sur mes joues. Les contractions se faisaient de plus en plus fortes, je n’y arrivais pas. C’était trop douloureux. L’ambiance devient de plus en plus pesante, les couleurs deviennent rapidement verdâtres et totalement sombre.
Les autres apparaissent à côté de nous, je tente de me relever mais sans réussir, plus je me relève, plus les douleurs sont intenses. Je tentais de respirer pour calmer la douleur, tentant d’user de mes pouvoirs pour calmer Daniel qui me donnait des contractions de plus en plus lourdes et de plus en plus puissantes. J’avais l’impression qu’on s’amusait à m’arracher les viscères et à faire des nœuds avec avant de me les faire manger par les narines. J’avais l’impression qu’on me marchait sur l’estomac, qu’on jouait avec mes organes internes, j’avais d’intenses brûlures, pire encore que quand j’avais mangé le chili con carné que j’avais acheté au super marché, le truc il était périmé quoi...
Je tentais de respirer mais je ne contrôlais plus rien, mes pouvoirs n’en faisait qu’à leur avis, mes mains lançant des flammes sans qu’elles n’aillent loin mais tout beuguait, mes pouvoirs n’en faisaient qu’à leur tête. Je ne contrôlais rien… Plus rien. Le peu d’objets autour de nous tournaient avec une forte intensité mais par chance, ce n’était pas dangereux mais ce n’était pas bon signe. Mon corps tremblait de part en part, j’hurlais tellement que j’avais mal. J’avais l’impression qu’on me tournait les viscères d’une force plus puissante encore qu’Hercule. Je tenta de me relever mais sans succès encore une fois, je ne contrôlais rien. Des nouvelles larmes roulant sur mes joues, j’étais effrayée, j’avais peur de ce qui allait pouvoir arriver et surtout mon bébé…
Wolfgang ne tarde pas à me remarquer avant de fixer l’ombre qui tends un bras vers nous avant qu’il ne finisse par s’approcher de moi. Le magicien m’oblige à m’asseoir avant de tenter de capter mon regard, alors que je me mords l’intérieur de la bouche pour ne pas hurler de plus belle :
« Respirez. De grandes inspirations. Respirez, c’est important. - Je n’y arrive pas…J’ai trop mal… »
Je n’y arrive pas… Il tente de capter mon regard, je finis par poser mon regard dans le sien et finit par faire comme lui et respire longuement, de grandes inspirations. Je reste assise, mes mains toujours posées sur mon ventre, je lève un regard inquiet sur le magicien avant que derrière lui, la forme sombre ne prenne véritablement forme. La forme sombre s’avance et finit par chuter, avant de rouler jusqu’à nous et finis par se redresser avant de nous regarder incrédule. Une personne a quitté la masse noire… Arthur ? Mais comment est-possible ? On avait deux Arthur.
« Aaaaaaaaaaaaaah » hurlais-je alors que les contractions devenaient de plus en plus douloureuses et j’avais littéralement l’impression qu’on me broyait de l’intérieur. Je me contorsionnait que moi-même. Daniel s’agitait trop, ce n’était pas normal, il ne m’avait jamais fait autant mal depuis le début de ma grossesse… Je restais là, recroquevillée sur moi-même, les douleurs et les contractions devenant de plus en plus fortes.
Regina: 80%, en cloque de huit mois Bébé Daniel: 4 points de vie.
En possession de: ♕ Une boîte de cookie (en cas de faim sans doute ) ♕ Son portable mais y'a pas de réseau dans ce royaume pourri ♕ Un mini tube de gel douche, très utile finalement ♕ Une paire de gants ♕ Un tome de Robin des Bois
Mais qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter ça ??? Il avait cru pouvoir s'amuser un peu en explosant des squelettes. Mais le sérieux de Wolfgang et de la situation les avait bien vite rattrapé. Il soupira bruyamment alors que les chants de Figue lui emplissaient les oreilles. Elle ne pouvait donc pas se taire cinq minutes celle là ? Et puis... c'était quoi cette comparaison minable ? Non mais jamais de la vie, il ne poussait pas ce genre de cri du tout. Elle s'était entendue elle ? Tssss ! Et puis les formes qui sortaient de la brume c'était jamais bon signe. Il ne savait pas si quelqu'un l'avait déjà prévenu mais on ne parlait pas aux gens louches.
Et le truc qui s'avançait vers eux était complètement et totalement louche. Il avait une sale tronche et il inspirait tout sauf la confiance. Il ne comprit pas vraiment le délire de Figue lorsqu'elle lui sauta au cou. Elle le connaissait ou bien ? Il la regarda perplexe de longues minutes. Bon... ben... Ok. Pourquoi pas après tout ? Il poussa un soupir et laissa le truc se dérouler en regardant le nouvel arrivant peu loquace embobiner la jeune fille. Il parla d'un précieux et se mit à courir comme un dératé. Et forcément, Wolfgang ne trouva rien de mieux à faire que de le suivre. Et du coup, tout le monde se retrouva à courir derrière le type bizarre jusqu'à arriver à hauteur de Regina et de... deux Arthur.
Bon alors là... ça devenait bizarre. Il observa les alentours suspicieux. Peut-être que Eden était dans le coup une fois de plus. Les potions de dédoublement, c'était pas si rare que ça finalement si un diablotin pouvait s'en procurer facilement. Il haussa un sourcil blasé et esquissa un sourire narquois avant de s'adresser au moucheron.
"Toi, t'as encore bu un truc qu'il fallait pas."
Il colla une tape dans le dos d'un des Arthur avant de se tourner vers Regina qui s'était mise à hurler à la mort. Il haussa un sourcil dubitatif en la fixant intensément. Elle était sérieuse là ou bien ? Elle était réellement en train d'accoucher ? Non mais... C'était une blague ou quoi ? Il se tourna vers Figue avec un air atterré.
"Elle est sérieuse là ? Elle est vraiment en train d'accoucher ?"
La jeune fille haussa les épaules en levant les yeux au ciel.
"Les gens ne savent plus quoi faire pour se faire remarquer... Tout ça pour piquer la vedette."
Il esquissa un sourire amusé avant de hocher la tête.
"Je suis totalement d'accord ! Ça te dit on va voir ailleurs ?"
Il leva un sourcil explicite accompagné d'un sourire en coin.
"Ouai complètement, je m'ennuie ici."
"Tu veux aller voir quoi ?"
"Je sais pas surprend moi !"
Il esquissa un sourire mutin avant de laisser son regard parcourir les lieux. Il reporta son attention sur Figue avant de l'attraper par la taille.
"Que dirais-tu d'un endroit isolé à l'abri des regards ?"
Il lui désigna les ruines un peu plus loin d'un signe de tête.
"Original... ça me plaît !", lâcha-t-elle en laissant glisser une main sur son torse.
Terrence sourit de plaisir et posa délicatement ses lèvres sur les siennes en l'entraînant vers les ruines qu'il avait repéré.
"Les vieilles ruines ça a un petit côté mystérieux... ça va te plaire..."
Il lui lança un clin d’œil complice alors qu'elle glissait ses bras autour de son cou avant de lui sauter dessus pour passer ses jambes autour de ses hanches. Il la regarda un instant surpris par son geste. Elle lui retourna un grand sourire.
"Bah quoi ? Ça m'évite de marcher, et en plus, ça rajoute de l'action."
Elle rigola et l'embrassa sans demander son reste. Le chien infernal esquissa un sourire en coin avant de lui rendre son étreinte. La collant à l'abri des regards contre l'une des murs délabrés. Il se recula légèrement pour l'observer un instant avec un sourire amusé.
"Effectivement, c'est mieux comme ça..."
Il glissa l'une de ses mains sous son haut et approfondit leur baiser. Finalement, les ruines prenaient un nouvel aspect tout particulier qui n'était pas pour lui déplaire...
Il faisait sombre, et j'avais froid. Je le savais, je le savais que je n'étais pas fait pour unifier la Bretagne ou me couvrir de gloire au combat. Ils c'étaient trompés, tous. Et Excalibur aussi. De toute façon, je n'avais rien fait de bien depuis ma naissance, bien au contraire. Qu'étais je ? Un prince sans envergure, incapable de montrer une image digne de celle de mon père. Incapable de le satisfaire. J'étais trop.. Trop chétif, trop réfléchis peut être. Trop rêveur, sans aucun doute. Trop naïf, trop curieux, toujours a poser des questions quand il était temps d'agir. Je n'avais ni sa force, ni son courage. J'étais... Oui, j'étais seulement moi.Mais j'avais essayé de changer ! J'avais essayer de le satisfaire. De montrer a la cour que j'étais capable de leur faire face. Je ne me souvenais plus combien de temps je passais le soir, la nuit a étudier les protocoles, de longues listes de titres, de terres, d'histoires de familles que je me devais de connaître. Les bougies avaient fondus les unes après les autres pendant que j'essayais de mémoriser des arbres généalogiques entier, que j'apprenais les alliances, les mésententes, les coups bas et les batailles...
J'avais toujours rêvé d'être un chevalier, de défendre la veuve et l'orphelin. De protéger les demoiselles en détresse, d’empêcher les seigneur abusifs de maltraiter leurs cerfs, de protéger mon royaume et les innocents qui y habitaient... Comment pouvais je seulement rêvé a cela lorsque je n'étais même pas capable de traverser un marécage ?
Alors c'était ca la mort ? Être dans le noir, seul avec ses pensées pour l'éternité ? Ca n'avait rien de très réjouissant, je me devais de l'admettre. Je faisais le point sur mes seize années d'existence et elles n'étaient pas spécialement glorieuses, au contraire. Je ne pouvais même pas savoir comment allait Dame Regina et son futur fils. Et Dame Belle, était elle réellement heureuse avec le Seigneur Adam ou Messire Carlisle avait il raison et était elle aveuglée ? Et Dame Morrigan ? Pourquoi son visage était il toujours si triste, si fermé ? J'aurai aimé l'aider a s'ouvrir un peu aux autres, apprendre a mieux la connaître car j'étais certain qu'elle possédait une grande sagesse. Et puis comme Messire Wolfgang, elle m'intriguait. Ils avaient tous deux des liens avec ce pays, ce royaume, et j'aurais aimé les connaître. Et puis Dame Figue et son caractère pour le moins... spéciale, qui me paraissait tellement étrange. Elle n'avait rien a faire là, tout comme Messire Terrence. Il ne m'avait d'ailleurs pas plu de entendre parlé d'elle dans des termes peu flatteurs, mais je ne pouvais rien dire. Les relatons hors mariage étaient certes bannies dans mon pays mais chez eux ? Je n'en avais aucune idée.
Tout ce que je savais pour le moment c'était que je les avais entraîné dans une histoire qui ne les concernait pas et les mettais tous en danger.
Puis... J'eus la sensation de soudain tomber en avant, et j'ouvris les yeux, un instant aveuglé par la lumière autour de moi, pour me rendre compte que j'étais en face du groupe que j'avais quitté. Je les regardais, éberlué, en constatant qu'ils me fixaient comme si ils avaient vue un fantôme. Je baissais les yeux et regardais mes mains. Non, je n'étais pas transparent, je n'avais rien d'un spectre, j'étais bien vivant, fait de chaire et d'os. Youpi !
Relevant le visage, un grand sourire sur les lèvres, je m’arrêtais soudain en me voyant, face a moi avec mon épée. Enfin on épée... Avec Excalibur ! Instinctivement, je portais la main a ma ceinture en en cherchant la garde, mais peine perdu. C'était bien l'autre moi qui l'avait. Quand aux cris, ils finirent par attirer mon attention et je regardais Dame Regina avec une pointe de peur panique. Que faisait elle ? Elle ne semblait pourtant pas blessée... De la magie était elle a l’œuvre ? Bon, vue qu'il y avait mon double, je me disais bien que oui, mais elle ? Je ne pouvais même pas l'aider...
Je vis mon second moi s'approcher de Dame Regina, le visage inquiet.
« Hey ! Ne t'approche pas d'elle ! » m'exclamais je soudain en m'avancant d'un pas.
« Tu ne vois pas qu'elle a besoin d'aide ? Je ne peux pas la laisser comme ca ! » s'exclama il sans m'écouter. « De toute façon, je n'ai pas a obéir a un double ! »[/color]
« Hein ? Mais c'est toi le double ! »
Il jeta un regard inquiet autour de lui, comme si il craignait que mes paroles ne fasse douter les autres. Je vis sa main s'approcher de la garde d'Excalibur et s'y poser sans pour autant la tirer. Comme pour se rassurer, un geste que j'aurai naturellement fait moi même si... Si je l'avais eut.
« Je suis venue ici pour retrouver mon père et tu ne m'en empêchera pas ! »
« Non c'est moi qui suis venue sauver mon père ! Tu n'es qu'une créature des ombres qui a pris mon apparence ! » Poursuivit il en désignant l'ombre dans mon dos. Je me retournais pour lui jeter un coup d'oeil. Effectivement, vue sous cet angle, cela pouvait prêté a confusion. Mais j'étais le vrai Arthur !
« C'est faux tu as pris ma place quand je suis tombé dans le marrais ! »
« Et pourquoi t'as on ramené ici alors ? » Je me mordis la lèvre, incertain. C'était vrai, cela n'avait pas la moindre logique. « Et c'est moi qui ai Excalibur, je suis le VRAI Arthur ! »
Tout dans son attitude me faisait pensé a moi. Les mêmes regards inquiets qu'il jetais au reste du groupe, comme si il craignais réellement que je soit un double maléfique.
Comment avait il fait ? Dans mon dos, l'énorme tourbillon noir tourbillonnait, se mouvait sans arret, comme si il agissait. Que faisait il ? Je l'ignorais. Mais je ne pouvais , ni sur le vent digne d'une tempête qui c'était déclenché autour de nous, agitant mes cheveux et collant mes vêtements a ma peau. Je devais... convaincre les autres, je ne pouvais laisser cet imposteur prendre ma place ! Mettre en danger le royaume !
« Non c'est moi ! Arrete, c'est moi Arthur ! Le mensonge n'est pas digne d'un chevalier ! »
« Et tu n'en respecte visiblement pas les valeurs ! Je suis Arthur ! »
Je voyais l'hésitation marquer les traits de mes compagnons de voyages, et le regard de Wolfgang passer de l'un a l'autre moi avec méfiance. Effectivement, ce n'était pas le meilleur moment pour avoir une discutions de ce genre, le ciel s'obscurcissait sans arrêt, Dame Regina ne cessait de gémir douloureusement le vent se faisait de plus en plus violent, de petits morceaux de ruines voletaient autour de nous, et j'avais une impression de chaos complet.
Et tout a coup, une créature particulièrement moche se jeta sur l'autre moi pour tenter de lui prendre Excalibur de force, me laissant un instant sans savoir quoi faire, la tête pleine de ses cris.
"VOLEUR ! VOLEUR ! TU NOUS L'AS VOLE ! LA PRECIEUUUUUUUUSE !"
La créature semblait avoir plus de force que ce qu'elle paraissait car aprés un coup de pieds bien placé, l'autre Arthur la lâcha. Il la lâcha ! L'épée des rois, l'épée de la Légende ! Celle qui avait installé une petite voix dans ma tête, douce... Rien qu'a l'idée de la savoir entre ses mains, je me sentais frémir d'horreur. Et au dela de cela, quelque chose de bien plus primaire me poussait. De bien plus animal. Cette épée, au fond, je la considérait comme mienne. Bien au fond de mon cœur, caché sous une couche de culpabilité, mais là. Et je ne voulais pas que qui que ce soit d'autre ne l'ait.
Brusquement, je me jetais en avant, attrapant a mon tour l'épée par la garde.
« Lache la ! LACHE LA ! »
« VOLEUR ! VOLER ! IL VEUT NOUS LA VOLER ! SALE PETIT HUMAIN STUPIDE ! »
Il tentait de me mordre -il y parvint presque le bougre ! - se démenant comme un animal alors que je lutais de toutes mes forces pour lui arracher l'épée des mains sans le blesser. Jamais je ne la laisserai. Jamais je ne l'abandonnerai. Et jamais je ne permettrai qu'une créature comme celle ci la souille.D'un mouvement du bras, je finis par me dégager, tenant l'épée a distance tout en m'attendant a une reprise de la bataille.. qui ne vint pas puisque Wolfgang tenait la créature a distance par magie, tout en restant aux cotés de Regina. Il ne pouvait manifestement pas les faire taire mais au moins, il veillait sur la femme.
"VOLEUR ! Le maître sera si mécontent... Oh non, pas le maître... Notre précieuse... !"
La créature se recroquevilla en pleurant sur elle même, se frappant a tête avec ses poings ou sur le sol alors que de grosses larmes roulaient sur ses joues.Sa plainte était presque insupportable et j’eus pitié de lui, pendant un instant. Le plaignant intérieurement, j'avais de la peine, même si il avait manqué de m'arracher la main. Une pierre frappa soudainement ma tête pour me ramener a la réalité, me faisant me retourner vers le tourbillon noir dont je m'étais extrait.
C'était a cause de lui, j'en avais la certitude. C'était a cause de lui que la situation était aussi cataclysmique. Même la fin du monde me semblait moins impressionnante face a ca. Apercevant un gros morceau de pierre, je me baissais soudainement avant de me redresser les yeux ronds. Bon sang j'avais échappé a ça ? Eh bien... je ne savais même pas comment ca faisait pour voler ! Ma poigne se resserra sur la garde d'Excalibur que je tint devant moi, me plaçant devant Dame Regina et Wolfgang, toujours a terre. D'un coup d'oeil, j'embrassais la salle, m’arrêtant sur Dame Morrigan.
« Mettez vous a l’abri ! » Lui criais je par dessus le tumulte ambiant, peu certain qu'elle m'ait entendue. Mon regard se porta a nouveau sur le nuage. Il était maléfique, mauvais. Une concentration de mal, un miasme dangereux que je me devais d'éliminer. Il ne devait pas s'étendre, il ne devait pas progresser, mais comment vaincre un nuage ? Comment frapper dans de la brume, comment la blesser ? Ca me semblait terriblement impossible. Mes yeux allaient et venaient, cherchaient...
« On ne peut pas rester là ! » M'écriais je a l'intention de Wolfgang. « Nous devons partir au plus vite ! »
Mon regard dévia un instant sur Dame Regina et je palis en la voyant, me retournant avec un air déterminé vers la... Chose. Je ne pouvais pas la laisser approcher d'une femme enceinte et d'un futur bébé. Mon regard fut soudain attiré par quelque chose de... de brillant. Comme un cristal au fond du nuage, qui tournait sur lui même mais... Je n'en étais pas sur. Je n'étais sur de rien, la brume noire m’empêchait de voir clairement les choses... Rien que de le voir, de l'entre apercevoir, je sentais mes muscles endoloris, la fatigue de trop nombreuses nuits passées a ne pas pouvoir dormir en paix me tomber sur les épaules. Et un profond, un profond désespoir m'envahir. Tout ce que nous faisions ne servait a rien, il n'y avait aucun espoir, aucun. Et je n'étais rien, seulement un simple moustique dans l'univers, une créature minable et sans importance, incapable de protéger ou de défendre qui que ce soit. Je n'étais même pas chevalier.
Et brusquement, je redressais la tête. Je n'étais peut être pas encore chevalier, mais je le deviendrai un jour. Et en attendant, je pouvais faire ce que je pouvais, je pouvais mettre ma vie en jeu, je pouvais défendre ce qui méritait d'être défendu. La Vie. Brusquement, je plongeais en avant, imitant une passe de Messire Carlisle que je l'avais vue exécuté lors de notre entraînement. L'épée me semblait légère, facile a manier. Et il y eut tout a coup comme un cri. Un cri de souffrance et de douleur qui sembla provenir de nul part et partout a la fois. Je reculais, inquiet et en même temps un peu fière de moi, quand tout a coup, un violent coup me pris par l’arrière et je tombais, le souffle coupé et l'air manquant dans mes poumons. La douleur était insoutenable, comme une lance plantée entre deux cotes.
Par réflexe, je poussais sur mes jambes et repoussais l'agresseur pour mettre mes mains devant mon visage en tentant de me protéger de sa pluie de coups. Arthur, enfin.. L'autre Athur tentait encore visiblement de me reprendre Excalibur, je j'avais lâché lorsqu'il m'avait plaqué au sol. S'en rendant compte, il cessa ses coups et nos deux regards convergèrent vers l'épée non loin. Puis nous nous regardâmes avant de brusquement nous remettre a nous battre, nous empêchant mutuellement d'atteindre l'épée. D'un coup de pieds dans le ventre, il me fit lâcher prise, me coupant la respiration, et en profita pour se lever et se précipiter vers Exalibur. C'était sans compter sur ma main qui agrippa brutalement sa cheville, le faisant tomber au sol dans un bruit sourd pour me permettre de me relever et de m'en approcher.... Eh bien non, a son tour il me fit tomber et se jeta sur moi pour continuer la bataille. Ses coups étaient forts, moins que ceux de Kay mais tout de même assez puissants, et surtout rapides. Quand a moi mes bras étaient parcourus de bleus et je sentais la fatigue m'envahir. Je n'allais pas tenir bien longtemps a me battre contre lui...
« A MOI ! »
Arthur : Toujours a 90% en mode badass !:sadique : -15% pour lui le nuage noir
Certes. L'ombre était bien plus préoccupante, mais tant qu'elle ne cherchait pas à attaquer, on pouvait se débarrasser de la menace la plus imminente... Ce que Morrigan s'était fait un plaisir de faire. Jusqu'à ce qu'une explosion et une intense douleur ne se fassent ressentir. Cette folle de Regina gâcha tout en hurlant à la mort. Merde, mais les oreilles des gens, elle y pensait cette imitation de pacotille ?!!! La brune jeta un regard noir à Regina, se fichant pas mal d'apprendre que la sorcière en cloque allait mettre son marmot au monde.
La sorcière resta en position d'attaque, prête à parer les tentatives, même si au fond, elle savait qu'elle ne serait pas la première cible des possibles attaques. Elle reconnaissait l'empreinte magique. L'ombre allait être chiante. Non parce qu'elle ne l'aimait pas, mais parce que cela gâchait tout. Wolfgang et les autres arrivèrent mais Morrigan n'y prêta pas attention. Quelque chose d'autre la préoccupait et quand soudain, un second Arthur apparut, elle comprit pourquoi. La fleuriste savait qu'elle avait eu raison de trouver que quelque chose ne tournait pas rond avec le porteur d'Excalibur.
À présent, ils étaient deux et ils cherchaient à s'étriper, tandis qu'une Chose qui l'agaçait s'était mise au milieux pour récupérer quelque chose, l'Épée sans doute. La scène aurait pu être mignonne si dans le même temps, la masse noire ne s'était pas faite menaçante. Terrence et Figue étaient eux aussi de retour. Et quand le druide les vit, il leur lança un regard en coin.
« Déjà ? » Lança-t-il mesquinement.
Ce qui eut pour effet de retrousser le coin des lèvres de la brune. Qu'il pouvait être puéril parfois... Puis l'ombre passa à l'attaque. La sorcière leva alors les mains et lança une salve de pouvoir vers l'ombre. La fleuriste aurait pu s'occuper d'Arthur ou de Regina, mais le premier devait prendre confiance en lui en terrassant son double et l'autre elle s'en fichait pas mal. Son attaque porta et l'ombre fut toujours, ce qui accentua le fin sourire qui s'était dessiné sur les traits de Morrigan. Décidément, ce que ça faisait plaisir d'être revenue dans le coin !