« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Une bande d'incultes ! Voilà avec quoi il était tombé. Personne n'avait bronché quand il avait dit son nom. Pas même une expression de surprise. Enfin quand même. Cerbère quoi ! Le chien à trois têtes des Enfers, tout ça, tout ça ! C'était un minimum connu quand même. Et bien visiblement non ! Il était frustré pour le coup. Lui qui avait pensé faire un minimum d'effet dramatique et ben même pas ! Il en aurait presque boudé si des bruits de pas derrière lui n'avaient pas attiré son attention. Il esquissa un léger sourire en apercevant son ami mais ce dernier se fana bien vite devant l'humeur d'Adam. Bon visiblement... c'était pas le bon moment. Il lâcha le gosse trempé sur le tapis et s'avança de quelques pas vers le seigneur des lieux.
"Hum... Précisément... Il prenait un bain dans ta fontaine... J'ai eu pitié."
Il esquissa un léger sourire en coin avant de grimacer en constatant qu'Adam n'était vraiment pas d'humeur. Voilà qu'il allait les mettre dehors. Il poussa un léger soupir mais resta planté bien droit sur ses pieds. Qu'il mette les autres dehors si ça lui chantait mais lui, il avait bien l'intention de rester là. Après tout, ils étaient amis non ? Il n'irait pas jusqu'à le pousser dehors n'est-ce pas ? Et il n'avait pas besoin de tout ce petit monde pour retrouver Maxine, il pouvait très bien le faire tout seul. Et avec le château d'Adam. Et les lettres roses qui poussaient comme des champignons visiblement.
Il laissa Regina tenter de convaincre la Bête de les laisser rester. Il dut bien admettre que c'était assez drôle à regarder. Insulter le maître des lieux n'était pas la meilleure façon de se faire inviter à dîner mais pourquoi pas après tout. Mais ce qui changea quelque peu la donne se fut la lecture de la lettre. Encore une nouvelle énigme. Encore des prises de tête. Il haussa un sourcil intrigué lorsque la brune au nom de fruit dégaina son portable. Il dut bien admettre qu'elle avait un certain talent pour résoudre les énigmes en à peine deux minutes, le casse tête était résolu.
Et en plus pendant que Figue cherchait, ils avaient eu le droit à un petit discours de Sir Arthur Pendragon de Camelot. Héritier du Blablabla. Terrence poussa un profond soupir. Comme si tout ce cirque allait réellement convaincre Adam de les laisser déambuler à leur guise dans son château. Non mais ils avaient fumé ou quoi ? Ils n'avaient toujours pas compris qu'on n'imposait rien à un seigneur aussi bourru et têtu que son ami ? Bon d'accord, il était un peu pareil sur certains points. C'était peut-être pour ça qu'ils s'entendaient bien au fond.
Il retint un ricanement lorsque Arthur prit un air pompeur pour demander si Adam avait un livre. Comme si c'était la septième merveille du monde. Il ne fallait pas exagérer non plus. Il était certain que son ami avait plus d'un livre. Il lui semblait qu'il y avait même une bibliothèque quelque part dans le château. Il se tourna donc vers le gosse avec un grand sourire.
"Crois moi, les livres c'est pas ce qui manque ! Adam a une immense bibliothèque."
Il vit le blond froncer les sourcils avant de croiser les bras sur sa poitrine. Peut-être avait-il parlé un peu trop. Ou un peu trop vite.
"Belle y passe beaucoup de temps mais oui, j'ai une bibliothèque."
Bon au moins l'honneur était sauf, il ne s'était pas trompé. Toutefois, il vit l'air impressionné d'Arthur et leva les yeux au ciel. Mais d'où il sortait ce gosse sérieusement ? C'était si rare que ça les bouquins par chez lui ? Il poussa un soupir avant de s'avancer vers Adam, il n'était pas aidé franchement. Et ce n'était pas comme ça qu'il allait retrouver Maxine.
"Si j'aide ce microbe, c'est pour retrouver Maxine. Elle a disparu dans un portail magique ou un truc comme ça et comme le moucheron, lui, vient d'apparaître comme par magie d'un de ces trucs magiques, il peut peut-être m'emmener à Max."
Son regard se fit légèrement suppliant. Il avait vraiment besoin de son aide. Il observa une légère méfiance dans le regard de son ami lorsqu'il évoqua sa fille.
"Désolé pour... Maxine"
"Merci..., il laissa échapper un soupir. Je m'en suis même pas rendu-compte moi même qu'elle avait disparue. Enfin si mais j'me suis dit qu'elle était avec son copain là... Fin bref, tu parles d'un père toi ! La gamine qui m'a appris qu'elle était plus là m'a parlé de Wonderland ou un truc comme ça !"
Un léger silence s'installa dans la pièce. Terrence s'en voulait, il avait été incapable de veiller sur la seule personne qui comptait réellement pour lui. Et maintenant, il tentait comme il pouvait de réparer ses erreurs. Il devait vraiment faire pitié. Adam se tourna alors vers Arthur.
"Tu sais où est Max ?"
"Max ? Qui est-ce donc ?"
Cerbère fixa un instant le gamin avant de lever les yeux au ciel alors qu'il entendait son ami soupirer.
"Il sait même pas qui est ta fille, comment tu veux qu’il t’aide à la retrouver ?"
Adam n'avait pas tort. Mais c'était sa dernière chance de retrouver la jeune fille. Il n'avait plus rien en stock après. Il lui restait au moins un espoir infime de la retrouver et ne le laisserait pas s'échapper. Sauf si Arthur continuait avec ses réflexions débiles.
"Votre fille a disparue ? Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la retrouver !"
Il haussa un sourcil blasé en direction du moucheron avant de reporter son attention sur son ami.
"Je veux pas qu'il m'aide à la retrouver, je veux qu'il m'emmène à son portail magique... Et pour le reste, je me débrouille."
"Et ce portail magique serait chez moi ?"
Il sent le scepticisme et la méfiance d'Adam. Il voit bien que tout ce qui a trait à la magie n'a pas l'air de l'emballer plus que ça. Il ne veut vraiment pas le forcer à faire quelque chose qu'il ne souhaite pas mais... Il doit retrouver sa fille.
"On sait pas... C'est les lettres roses qui nous guident depuis le début... Ecoute Adam... Tu sais que si c'était pas pour Maxine je me serais jamais permis d'entrer chez toi comme ça hein ?"
Oui parce que d'habitude, il prend la peine de frapper avant d'entrer. C'est moins impoli. Et puis, il ne sait pas pourquoi mais il a la sensation aussi que Adam se froisserait si il rentrait chez lui comme un voleur. Ce qu'il n'est absolument pas. Son ami le regarda longuement avant de laisser son regard se poser sur tous les membres du groupe. Il soupira et décroisa les bras.
"Suivez moi. Mais ne touchez à rien !"
Adam les invita à le suivre. Les conduisant dans les étages puis à droite jusqu'à deux grandes portes, décorées, légèrement entrouverte. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Cerbère alors qu'il posait une main sur l'épaule de son ami.
"Merci Adam ! Promis la prochaine fois que je viens t'embêter c'est pour qu'on aille faire un tour en moto !"
Il lui adressa un clin d'oeil avant de pénétrer dans la bibliothèque. Elle était immense. Bien plus grande que ce qu'il avait imaginé. Des centaines de livres et plus s'étendaient sur tous les murs de la pièce. Des escaliers tout en dorures menaient aux niveaux les plus élevés. Il devait bien admettre qu'il avait rarement vu pièce aussi belle et aussi grande. Il retint un sifflement impressionné avant de se tourner à nouveau vers son hôte.
"Tu saurais pas, par hasard, si y a un coin réservé aux Légendes de la table ronde et à Excalibur ?"
"Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ? Je ne viens quasiment jamais ici."
Terrence inspira profondément devant autant de mauvaise volonté et pris sur lui pour ne pas s'énerver. Ou du moins pas trop.
"Ben je sais pas moi ! C'est ta bibliothèque non ?!"
Rester zen... Il fallait qu'il reste zen !
"Bon laisse tomber... On va chercher !, il se tourna vers lui prenant la précaution de demander. On a le droit de toucher ?"
Savait-on jamais avec lui. D'ailleurs, il montrait clairement qu'il n'avait pas l'intention de prendre part aux recherches puisqu'il venait de s'installer dans l'un de ses fauteuils.
"Tant que vous n’abîmez rien… Belle serait mécontente de voir ces ouvrages partir en fumée. Bon courage !"
Et en plus, il se moquait d'eux ! Terrence serra les poings un instant avant de reprendre son calme.
"Mouai merci, bougonna-t-il avant de se tourner vers les autres. Bon alors y en a qui vont là-bas, il désigna la droite. D'autres là-bas, continua-t-il en montrant la gauche. Des gens au fond là-bas, ajouta-t-il en pointant le fond de la bibliothèque. Et moi, je m'occupe de ça, termina-t-il en se tournant vers le pan de mur face à lui.
Il soupira profondément avant de se mettre à l'ouvrage.
"Ça va nous prendre des heures."
Il secoua légèrement la tête avant de chercher un titre parlant parmi tant d'autres. L'avantage étant sans doute que Belle prenait soin de ses livres et les avaient soigneusement classifié. Mais allez savoir comment !
Vie : 100 %
Objets :
- Une bouteille de Vodka à moitié pleine - Un porte-clés Cerbère - Un poignard
Alice était d'abord étonnée lorsqu'Adam se décida à les guider là où l'indice de cette mystérieuse enveloppe les guidait, le propriétaire s'étant montré grognon et colérique -attitude justifiee, la rousse en convenait, elle même surprise par cette téléportation- quelques secondes plus tôt. Ce Cerbère et le jeune Sir Arthur avaient sut se montrer convainquant, de même que Regina, bien que bien aidée par cette enveloppe qui dirigeait une fois de plus leur chemin. Alors tout était lié ? Ce fut une bien étrange histoire. Arthur l'avait demandé tout à l'heure : comment le mystérieux individu s'était mis au courant de l'arrivée de l'héritier bien avant le jour-J pour avoir le temps d'organiser une escapade mystérieuse et surprenante aux enveloppes roses ? D'abord soucieuse, pensant aux dangers qui pouvaient se cacher par-ci par-là, elle finit par suivre, puisqu'ensuite curieuse et envieuse d'aider le jeune garçon.
Si la bibliothèque immense avait déjà impressionné Alice, qui aurait bien aimé s'y perdre de temps en temps, elle s'amusa de la réaction bien au delà de la surprise d'Arthur qui eut les yeux grands ouverts.
Cerbère semblait déjà exaspéré par le travail qui allait les attendre. L'énigme avait révélé "LIVRE", et ils n'étaient pas sortis, en effet, mais il semblait à Alice qu'il cherchait quelque chose. Il lui semblait que cet homme attendait quelque chose de cette énigmatique petite aventure. C'est pourquoi elle ne broncha pas lorsqu'il prit les rennes et sépara le groupe pour couvrir autant de surface que possible, tandis que le jeune nouvel arrivant continuait de s'étonner de la situation.
Les livres et lecteurs ne sont pas répandus chez toi ? Interrogea-t-elle gentiment, simplement curieuse, ne sachant quasiment rien des codes de sa société ni de son histoire. Ici il y en a beaucoup, et maintes sont les personnes qui lisent, souvent, comme passe-temps. Il y a une autre bibliothèque dans la ville d'ailleurs, et certaines personnes ont même leurs livres à la maison, puisqu'on peut en acheter facilement. Je fais partie des lecteurs de la ville.
Je levai la tête, rigolant une nouvelle fois sous la surprise, devant l'immensité du lieu. En tous les cas, je te comprends si ce lieu te parait immense, je n'ai jamais vu autant de livre en un seul endroit.
Alice regardait les étagères, ne pouvant s'arrêter à chaque livre, tentant de repérer les livres les plus anciens, ou encore ceux qui possèdent le sigle de l'épée qui était sur la première enveloppe, montant sur les échelles de temps à autres pour atteindre des livres plus haut, feuilletant les livres rapidement, pour trouver une enveloppe, ou lire quelques lignes afin de savoir s'ils traitaient d'une histoire proche de ce qui les concernait aujourd'hui.
Au bout d'un certain moment, après avoir enchainer une centaines de phrases de livres différents qui formaient, à l'oreille d'Alice dans son esprit, une étrange histoire sans sens mais bien drôle, elle finit par se dire, ne s'arrêtant pas à la tache, qu'il faudrait réfléchir plutot à quelque chose plutot que devoir parcourir tous les rayons.
Au détour d'un conte de pauvres enfants, elle repensa à l'enveloppe rose. D'abord l'invitation, ensuite la lettre, cette mystérieuse enveloppe criarde les suivait depuis le début et traçait leur chemin. Avec tous ces livres, il y en aurait surement une ici, n'est-ce pas ? Pour mieux les aider, cela est certainement possible n'est-ce pas ?
Encore faudrait-il trouver cette enveloppe. Alice continua à réfléchir. Cette mystérieuse lettre ne devrait pas se trouver dans un lieu anodin. Elle se cachait surement dans un livre dans ce cas ! Un livre, c'était précisément ce qu'ils cherchaient. L'indice les avait donc guidé vers un autre ? Quel livre pouvait tenir cette enveloppe ? Si l'aventure fonctionne de façon énigmatique, Alice doutait qu'elle avait été placée au hasard. Alors, un livre précieux ? C'est ça ! Un livre important pour le maître des lieux ! Un livre qui lui était certainement spécial à ses yeux.
Mais lorsqu'ils étaient entrés, Adam avait laissé entendre qu'il ne rentrait jamais dans sa bibliothèque, mais que Belle le faisait. Si livre important de l'ours au coeur tendre il y avait, cette femme, Belle, l'avait surement placé à portée d'Adam, pour qu'il n'ait pas à flaner dans toute la bibliothèque. L'entrée ! Rapide, efficace !
Alice descendit de son échelle, quittant une étrange histoire à propos de bovins, pour accourir vers l'entrée, où Adam était non loin. Celui-ci était assis à droite de la porte, sur un fauteuil, il y en avait un de chaque côté de la porte, avec tous deux une table. Il y avait en face de l'entrée une grande cheminée, tandis que se trouvaient des tableaux et chandeliers aux murs, ainsi qu'un service à thé à gauche.
Alice regarda tout ça pendant de longues minutes, tentant de determiner où le livre pourrait-il bien être, posant donc finalement les yeux sur le service à thé puis sur les chandeliers.
Excusez-moi, puis-je ? Demanda-t-elle à Adam en montrant les objets en question, n'osant pas toucher sans son accord.
La maitre des lieux posa sa tête sur sa main, bras posé sur l'accoudoir. Alice le remercia alors, et partit devant la théière du service à thé, enlevant le couvercle pour regarder à l'intérieur, ce à quoi Adam leva un sourcil.
Vous cherchez quelque chose en particulier dans une théière, ou ... ? Oh non je cherche juste... Oh... Elle posa finalement doucement le couvercle. ... Bien sur que nous, il n'y avait pas de livre, dans une théière. Surement pas.
Elle marcha alors, observant plus en détail l'entrée, espérant ne pas s'être trompée sur son hypothèse. Et dans le mille, elle visa juste. Enfin, rien n'était dit encore, mais elle préférait le croire. Elle vit sur la table aux côtés d'Adam, un livre, près de lui, avec un marque page dans celui-ci. Alice s'approcha.
Ce livre vous est-il précieux ? J'ai le sentiment que celui qui nous emmène à bord de tout ceci, à pu cacher un nouvel indice dans un livre qui vous est précieux. Peut être que votre livre a une enveloppe à l'intérieur ?
Adam se tourna, prit le livre entre ses mains pour l'observer, avant de le tendre simplement à Alice, qui vit tout de meme, bien qu'il le cachait, qu'il y tenait. Elle le remercia d'un sourire de gratitude sincère, avant de lire la couverture : "La Belle et la Bête". Alice sourit. Cet Adam avait vraiment un grand coeur, sous ses airs de brutes !
Et Alice n'eut pas à mettre beaucoup de temps à feuilleter avant de trouver la même enveloppe rose que les précédentes. Elle eut alors une mine victorieuse tandis qu'elle ouvrit pour voir la carte :
Un chevalier aguerri n'aurait pas fait mieux ! Mais sauras-tu trouver la suite ?
Alice fronça les sourcils, réfléchissant. Après une minute, bien qu'elle ne le parlait pas, elle reconnut l'écriture du morse. Elle utilisa alors son téléphone pour accéder à un alphabet de la langue afin de mieux s'y retrouver, pour faire les gros yeux devant ce qu'elle traduisit :
CHEMINEE R2L4 HPELPDSM P594 L15 M2
N'y comprenant rien, elle retenta une deuxième fois, pensant s'être trompée, trouvant encore une fois la même chose. Adam regardait également, mais il ne semblait pas plus avancée qu'elle devant cette nouvelle énigme.
Il semblait à Alice que c'était, d'une certaine façon, la localisation d'un livre. Encore fallait-il savoir l'utiliser. Et Alice ne savait pas.
Ses mains effleuraient avec douceur les tiges, assemblaient les fleurs au rythme de son inspiration... Jane Doe. Tout le monde l'avait toujours appelé comme cela, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne. Une femme mystérieuse, qui avait rapidement été prise en charge par le système, alors même qu'on ne savait rien d'elle. Tout ce que Jane savait, c'était qu'elle avait la main verte. Alors le métier de fleuriste avait été tout naturellement ce vers quoi elle s'était dirigée. Elle aimait son métier. C'était plus simple de s'occuper des fleurs que des gens.
Elle était assez asociale. Sans bien comprendre pourquoi, Jane avait toujours été assez distante avec la plupart des gens. Certains trouvaient grâce à ses yeux, bien sûr. Il s'agissait pour la plupart de personnes importantes, influentes... Mais c'était un aspect d'elle qu'elle ne comprenait pas. La brune savait où elle vivait, bien sûr. Storybrooke, la ville qui abritait les personnages de contes de fées et les dieux. Mais puisqu'elle n'avait pas eu d'autres souvenirs que ceux qu'elle connaissait déjà, Jane en avait déduit qu'elle venait du monde réel et qu'elle était sans doute là quand la ville avait émergé à cause de la Malédiction de Regina. Peut-être qu'il y avait eu un incident et que cela avait causé sa perte de mémoire...
La fleuriste était entrain de mettre la dernière touche à son bouquet de lys et galia quand cela lui prit. Une pression soudain sur les épaules... Son cœur qui se serrait sans trop d'explication... Et puis enfin les battements de son cœur qui s'accélérèrent, son sang qui se mit à battre rapidement contre ses tempes, le souffle coupé et les vertiges. Vacillant, la quarantenaire s'agrippa à sa table de travail. Une fois que ce fut passé, elle relâcha doucement la table, qu'elle avait serré avec force, sans s'en rendre compte.
Elle savait. Son identité venait de lui revenir. Comment, pourquoi maintenant... Ces questions n'avaient pas de réponse. De même que si elle savait son nom, elle n'avait que de vagues souvenirs de sa vie d'avant. C'était atroce. Savoir qu'on était quelqu'un mais ne pas savoir qui précisément... C'était comme si le destin, la vie, se moquait d'elle. Et elle n'aimait pas être ainsi. Cela lui donnait l'impression d'être faible et la fleuriste ne l'était pas. Ne l'avait jamais été. Seule la sensation ressentie, l'appel qui résonnait en elle lui paraissait familier. Alors sans attendre, la brune laissa tout en plan et partit vers la source de cette sensation.
L'appel la mena jusqu'à un Château. Si elle avait bien suivi les événements de Storybrooke, il n'y en avait qu'un, celui de la Belle et la Bête. Sans attendre, la brune abaissa les lourdes poignets de cuivre de la porte d'entrée et pénétra dans le Hall. Il n'y avait personne. Cela ne l'empêcha pas de continuer. Nul besoin de plan ou d'aide. La sensation qui l'avait guidée jusque-là continuait son travail et elle passait à travers les couloirs sans vraiment les regarder, focalisée sur son objectif : arriver à destination et comprendre.
La fleuriste finit par arriver dans la bibliothèque. Sur le pas de la porte, elle s'immobilisa et regarda les gens, sans vraiment tous les voir, qui se trouvaient là. Ce fut en croisant le regard d'un jeune adolescent blond qu'elle sentit que la sensation familière qui l'avait guidé jusqu'ici venait de lui. Sans comprendre pourquoi ni comment, la quarantenaire percevait une aura autour du jeune homme. L'adolescent et elle se juchèrent du regard et elle vit un espèce de cillement dans le regard du blondinet, avant que celui-ci ne vienne vers elle.
« Bonjour, dame... ? »
- Morrigan... Répondit-elle.
Après tout, c'était son prénom. Son véritable prénom. Il n'était plus question à présent d'utiliser ce nom horrible de Jane Doe. Elle savait qui elle était. Mais bizarrement, elle n'avait pas envie de tout dévoiler pour le moment. Morrigan se montrait prudente, bien plus que lorsqu'elle ne savait pas encore qui elle était. La fleuriste s'intéressa un peu plus au reste du groupe. Une jeune rousse se tenait non loin d'elle et tenait un livre dans sa main. Deux autres femmes cherchaient elles aussi, de même qu'un brun qui s'était un peu éloigné du groupe. Et sur sa gauche se trouvait un grand blond, à l'air pas très sympathique.
« Je suis Arthur Pendragon, Prince de Camelot, et héritier royaume de Bretagne. »
Brièvement à l'énonciation de ce nom, Morrigan vit une ville. Ce fut très bref et flou, mais elle ressentait des sensations étranges à la mention de ce mot. Cela lui donnait même mal à la tête, à un point incroyable, pourtant, elle n'en laissait rien paraître. Si ce garçon était la clé pour retrouver la mémoire, elle supporterait la douleur sans broncher.
« Vous êtes aussi là pour l'aider à retourner chez lui ? » Demanda l'homme peu avenant.
- Oui, bien sûr.
La réponse avait fusé. Ne pas laisser voir qu'elle était déstabilisée, que beaucoup de choses lui échappaient... Ne pas les laisser la mettre à l'écart. L'adolescent était important. Elle le sentait. Et les autres n'avaient aucunement besoin de savoir qu'elle n'était pas tout à fait comme eux. Qu'au contraire des habitants de Storybrooke, elle n'était qu'entrain de retrouver la mémoire... Et cela n'était pas dû à Emma Swan. Mais bien à ce jeune homme, Arthur, dont elle ne comptait pas s'éloigner pour le moment.
Avisant un papier contenant une énigme, Morrigan se pencha et le prit. Du coup de l’œil, elle vit une enveloppe rose et cela lui rappela qu'elle en avait reçu une le matin-même. N'y pensant plus, la brune se concentra sur l'énigme qu'elle avait sous les yeux. Cela lui prit un peu de temps, mais au final, elle parvint à la décrypter.
- Page 594. Ligne 15. 2ème mot. Dit-elle. Tapisserie... Puis elle releva la tête et regarda les autres. Est-ce la suite du jeu ? Demanda-t-elle.
On le lui confirma. Et le type peu avenant se leva de son fauteuil en s'approchant d'elle, avec un air furibond.
« Que faites-vous chez moi ?! »
- Je joue aussi, bien sûr... J'ai reçu une enveloppe similaire ce matin. Et me voici.
Nul besoin de préciser qu'elle n'avait pas résolu l'énigme et qu'elle n'avait eu aucune intention de jouer au départ. C'était la chose étrange qu'elle avait ressentie qui avait conduit Morrigan jusque-là. Et elle entendait bien en apprendre plus. Alors sans plus se préoccuper du grand blond, la quarantenaire se dirigea vers les tapisseries dont était tapissée la bibliothèque. Elle tomba sur deux d'entre elles. La première représentait une scène de bataille et la seconde, une conteuse entourée de ce qui ressemblait à des chevaux... Les tapisseries et tous les objets qu'elle avait aperçu jusqu'à présent lui paraissaient véridiques. Anciens, précieux. Ce qui lui rappelait quelque chose. Mais elle aurait été bien en peine de dire quoi.
- Une bataille... Fit-elle en s'arrêtant devant. Peut-être que cela désigne l'Héritier de Camelot ? Demanda-t-elle au reste du groupe.
Cela lui semblait logique en tout cas. Un prince, un royaume... Il y avait souvent de batailles non ? Ou alors elle se plantait complètement. Mais elle n'y croyait pas trop...
Regina Mills
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Et dire que j’aurais pu être tranquille chez moi, non il avait fallu que je suive le plan de cette foutue lettre, que je me rende à ce château et surtout que j’aide ce gamin sortit de dieu seul sait où. Je vivais pas assez de trucs compliqués déjà, il fallait rajouter ça en plus ? Moi je vous le dis, vivez dans une grotte et vous serez heureux, non mais je vous jure. Et voilà que Mr Muscle le pas drôle nous avait emmené dans sa bibliothèque après que le gamin se soit étonner qu’il ait des livres. Je commençais sérieusement à me demander quel monde était Camelot, non parce que même dans la Forêt Enchantée, les livres ça existait, à moins que ce soit pas quelque chose qu’il…enfin bref, laissez tomber.
« J’ai vraiment hâte de voir sa… » lorsque les portes s’ouvrirent, je cru rêver. La bibliothèque était tout ce qu’il y a de plus immense, je n’avais jamais vu ça nulle part ailleurs. C’était quelque chose d’incroyable. Même la bibliothèque au Palais de mon père n’était pas aussi immense, c’est que ça fait un sacré choc quand tu t’y attends pas. Puis apparemment Belle doit y passer sa vie vu l’état dans lequel sont les livres. N’allez pas croire qu’ils sont poussiéreux ou je sais pas quoi d’autre, au contraire, ils ont l’air comme neuf. Je me demande si elle a un exemplaire de Blanche Neige dans sa bibliothèque. Ben quoi ? Tout est possible à Storybrooke et je vous rappelle bandes d’ignares ignorants et stupides que Blanche Neige est de base un conte ici et qu’il est obligatoirement ici.
Cerbère machin nous dit donc de chacun aller à un endroit différent. J’avais envie de l’ouvrir pour donner mon point de vue mais je me ravisa bien vite en comprenant que ça servait à rien. Puis bon, le poseur de l’énigme était bien gentil mais LIVRE ça nous avançait pas à grand-chose, je tiens à le dire. Parce qu’à votre avis, c’est quoi le comble pour une bibliothèque ? … C’est d’être remplie de livres ! hahahaha, ma blague elle est drôle alors vous rigolez. Fin bref, je finis finalement par me rendre à l’endroit qui m’avait été indiqué et commença à regarder les différents livres. Pas que chercher un bouquin soit ennuyeux mais quand tu sais pas le titre, ça devient lourd et je commençais légèrement à saturer.
« Trop de livres, tue le livre. Je vais en faire une indigestion, ça commence lourdement à me taper sur le système toutes ces énigmes là… »
Quoi j’avais envie de dire ce que je pensais donc voilà quoi. Je m’empara d’un bouquin et commença à le feuilleter tout en soupirant d’ennui. Puis je pris un autre livre et fit de même. Au bout du trois cent quatre vingt dix huit ème, non je rigole, c’est que le troisième, je finis par m’asseoir sur une chaise et m’empara du tome de Blanche Neige et commença à la feuilleter.
« Mais c’est quoi ce livre de m***, les histoires sont même pas véridiques et puis la Reine elle est culcul dans ce bouquin ! ça me sidère qu’ils pensent ça de moi franchement. »
Les regards se tournent vers moi. Quoi je suis enceinte. Je suis sur les nerfs alors soyez compréhensifs un peu enfin. La rouquine avait apparemment trouvé une nouvelle enveloppe après être allée prendre le bouquin de la Belle et la Bête et c’est que Mr Muscle semblait y tenir. Un léger sourire naquis sur mes lèvres mais disparue bien vite lorsque je compris qu’on avait encore une énigme sur les bras.
« Bon, le faiseur d’énigme, si tu nous regardes, arrête ton cinéma et envoie nous un signe, un truc moins chiant que des énigmes parce que j’ai les nerfs qui vont lâcher là ! »
Et une nana entra dans la bibliothèque. Non sérieux ? C’était elle qu’il envoya Monsieur je pose des énigmes pour casser les pieds des gens qui ont rien demandés ? Je pousse un très loooooong soupir avant de me lever et la jeune femme répondit à l’énigme d’Alice avant de parler de tapisserie. Oh oui ça nous avançait beaucoup. Je m’avance donc et suit la jeune femme avant qu’elle nous montre une tapisserie représentant une bataille et une seconde représentant une conteuse entourée de chevaux apparemment. Nouveau soupir. L’Héritier de Camelot ? Le Morpion qui est sortit de dieu seul sait où et que la tornade a failli noyer dans la fontaine ?
« Oh regarde la tapisserie, elle bouge ! », la brune tourne le regard vers la tapisserie et le ramène vers moi « Non, je rigole. » Bon apparemment, elle connaît pas l’humour vu qu’elle vient de me lancer un regard noir. Je lève les yeux au ciel et monte sur l’échelle pour atteindre la tapisserie. Je suis en cloque pas malade alors chut. Une fois face, je la tatonne et baisse mon regard vers les autres :
« Elle est tout ce qu’il y a de plus normale la tapisserie hein. » répondis-je finalement.
Je rêve où j’étais en train de tater une tapisserie moyenâgeuse qui pue ? C’est pour la bonne cause. Enfin surtout pour ramener le mini roi sur son mini trône pour qu’il mette sa mini couronne et qu’on reprenne tranquillement nos vies là où on les avait laissées. Je finis finalement par pousser le pan et regarde derrière. MIRACLE ! Il y avait un mur de pierre. Hahahaha, vous avez cru que y’aurais une enveloppe hein ? Bande d’ignares trop naïfs ! Que vous êtes trognons à croire tout ce qu’on vous dit. Bah non, aucune enveloppe rose.
« Je suis sûre qu’ils se foutent de nous depuis le début et qu’ils sont en train de bien rigoler. »
Rien derrière la tapisserie non plus. Rien sur le mur. C’est une blague c’est ça ? Bah si c’est le cas, faut leur apprendre l’humour parce qu’ils connaissent pas je crois. Je descends finalement de l’échelle, je traverse la pièce suivie par le regard des autres, je remonte à l’échelle -z’avez vu, je suis en cloque mais capable de monter à l’échelle- je me hisse vers l’autre tapisserie, je soulève la tapisserie, je …ah bah y’a rien là aussi en fait.
« RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »
J’étais en train de bouillonner et ça allait faire mal si je pétais -bande de dégueulasses-. Je redescendit de l’échelle et me dirigea vers les autres avant de souffler un bon coup :
« Bon, y’a un beug là. Y’a rien sur cette tapisserie et rien sur l’autre. Là, je suis plus. »
Je pose mon regard sur la tapisserie du combat. Et boum, c’est la petite ampoule qui clignote au dessus de mon joli crâne :
« Ah moins que… Sur la tapisserie avec du combat, les chevaliers sont en armures. Et … »
Je me dirige vers les armures de l’entrée :
« Nous avons ici deux magnifiques armures et je suis sûre qu’elles contiennent des indices. »
Je commence donc à fouiller et remarque rapidement que l’une d’entre elle détient un trousseau de clef mais…bah j’arrive pas à l’enlever. Je tire, je tire, je tire mais rien à faire…
« Si tu me prends par les sentiments ! »
Une boule de feu se crée rapidement dans ma main et je commence à faire fondre le métal qui retient le trousseau, me moquant éperdument de ce que pouvais penser Mr Muscle. Mais, eh bien les armures commencent à s’animer avant de me menacer, une munie d’une épée et l’autre d’une lance. C’est qu’elles feraient presque peur. Je respire longuement et mes boules de feu deviennent plus intense. L’une des deux armures attrapent Arthur et me le jette dessus. Et un roulé boulé plus tard, me voilà, trempée et sans les clefs.
« Oh mais pousse toi Mini machin. »
Et c’est que les deux armures continuent à me menacer en plus… Fallait que ça tombe sur moi quoi… Mais alors que je me pensais mal en point, l’une des deux armures se mets à genoux devant moi et me baise la main, genre comme iluminé devant tant de beauté. En même temps, je suis tellement sexy que … voilà quoi. Un sourire naît sur mes lèvres avant que l’armure ne me mette dans les mains, un cadeau. Sérieusement ? Et c’est qu’en plus, elle semble suivre le moindres de mes faits et gestes. Je me mords la lèvre et regarde les autres. Mais c’est qu’elle semble ravie l’armure en plus.
Je respire longuement et ouvre finalement le cadeau. J’écarquille les yeux avant de les sortir de l’emballage. Non mais c’est pas possible, ça allait me poursuivre jusqu’à quand ? Je suis maudite, c’est officiel et le pire c’est que l’armure semble vouloir que je les portes, non mais non mais sérieusement ? Je regarde les membres du groupe les uns à la suite des autres. Et si il m’arrivait le même truc que sous le dôme la dernière fois ? Mais bon, apparemment l’armure attends. Je soupire et fais un sourire plus faux que nature et mets les gants. Et c’est que ça à l’air de l’enchanter en plus. Bon au moins, c’est du velours et digne d’une reine mais quand même, j’aime pas les gants depuis… NON MAIS ANASTASIA ELLE VA ENCORE SE MOQUER DE MOI COMME D’HABITUDE Je respire longuement et fait un pas en arrière en voyant que l’armure venait de croiser les mains devant elle devant tellement de beauté et que POUM. Bah ça à fait des chocapics. Non je rigole, elle a juste explosée en plein de petits morceaux d’armures.
« C’est pas moi… » dis-je sur la défensive.
Bon l’armure était crevée, et au moment où j’essaya d’enlever les gants et bah… Y’a pas d’enlevage de gants possible. Je tenta de les enlever par tous les moyens possible et imaginables.
« Enlevez les moi !!! ENLEVEZ LES MOI JE VOUS EN SUPPLIE !!! Je veux pas revivre ça ! »
Je tentais de les enlever par tous les moyens. J’ai les nerfs qui vont lâcher, j’ai les nerfs qui vont lâcher. Furieuse, je commença à frapper dans les reste de cette saleté d’armure. Je voulais pas revivre ça, pas encore une fois et encore moins enceinte. Pourquoi ça tombe sur moi ?! Pourquoi ça me poursuit. Je suis mauuuuuuuuuuuuuuuuuuuudite ! Et le pire, c’est que l’autre armure avait pas l’air super en joie que sa copine est clapsée et voilà qu’elle se mettait en garde contre nous. Je me recula avant de regarder les autres :
« Au fait, c’est elle qu’à les clefs. »
La grande question que je me posais ? Avais-je toujours mes pouvoirs ?
Regina: 95%, en cloque de huit mois En possession de: ♕ Une boîte de cookie (en cas de faim sans doute ) ♕ Son portable ♕ Un mini tube de gel douche ♕ Une paire de gants offert par l'armure que j'ai été obligée de mettre mais ai-je toujours mes pouvoirs ?
« Non mais c'est quoi tout ces gens de mauvais humeurs là ? »
Rechercher une énigme ou un bouquin dans une bibliothèque ? Sérieusement ? Surtout aller dans une bibliothèque. C’était complètement suicidaire ! Il n’y avait que des personnes tristes et mornes dans les bibliothèques ? J’avais tout sauf envie d’y aller. Mais il fallait aider M. je bois trop et je me réveille avec un sérieux mal de crâne et en délire complet. D’ailleurs, pourquoi on devrait le croire ? Moi, quand j’avais raconté que je cherchais ma licorne magique pour retourner dans mon monde de gâteau, personne ne m’avait cru. Alors pourquoi je devrais le croire lui ? Et puis pourquoi tout le monde le croyait ? Il devait avoir un truc. M’approchant de lui à tâtons, je le regardais sous toutes les coutures d’un œil critique.
- Bon, c’est vrai que tu as une tête de victime et de petite personne naïve, mais quand même, comment tu peux arriver à faire croire aux autres que tu viens d’un autre monde ? Moi j’suis sûre que tu t’es juste mis une mine hier soir et que tu ne te rappelles même plus d’où tu habites ! Mais pourquoi moi on me croit jamais quand je raconte quelque chose comme ça ? C’est pas juste !
- Qu'est ce donc qu'un manège ? Je suis vraiment désolé de... Vous ennuyer dame Figue. Mais je ne veux pas vous faire mienne !
- Oh non mais l’autre ! D’où t’as cru que j’étais une Dame ?! J’suis libre comme l’air moi personne m’a aussi facilement ! Et puis relève les yeux j’t’ai pas autorisé à regarder mes fesses ! P’t’être que si t’es gentils, je te donnerai un bonbon. Et c’est BEAUCOUP chez moi !
Ouais c’est ça, joue-la toi vaderetro satanas le mioche ! Je le regardais se reculer comme s’il avait vu un zombie. Bombant le torse, je pris un air de monstre avant d’éclater de rire. Attention, Figue la terreur est de retour pour vous jouer un mauvais tour, tremblez mortel demi portion !
- Je... Je suis désolé je ne voulais pas vous froisser c'est respectueux de parler comme ca avec une servante !
- QUOIIIIIIIIIIII ???!!! C’EST QUI QUE TU TRAITES DE SERVANTE LA ????!!!! TU VEUX QUE JE T’EN COLLE UNE ?!! T’AS INTERET A JOUER LA SERVANTE POUR MOI TOUTE LA JOURNÉE SI TU VEUX PAS QUE JE TE REFASSE LE PORTRAIT !!!
La demi portion recula jusqu’au mur, un peu effrayé. Non mais oh, l’autre, j’y crois pas. On l’aide à rentrer chez lui, et il dit pas merci, à la place, il insulte les autres. Je rêve. Pfeu. Puisant dans ce qui lui restait certainement dans le caleçon, il finit par repartir, tentant de paraître digne. Je dis bien tenté, puisque ça à l’air plutôt difficile quand on est comme lui. Il serra tout de même les poings, me regardant d’un mauvais œil. A moitié sérieuse, et à moitié amusée que la situation se retourne, je le regardais.
- C'est qui la servante maintenant ? A genou.
- Je ne vous ai pas insulté. Vous vous laissez emporté par vos sentiments, n'oubliez pas je vous prie, a qui vous vous adressez.
- J’m’adresse à une demi portion, et j’m’y adresse comme je veux, redescend d’un étage, on t’aide déjà à rentrer chez toi, tu ferais mieux de moins la ramener, si on était pas là, tu serais bien dans la mouise, alors chut. Oublie pas grâce à qui tu vas peut être rentrer chez toi
Pfeu ! J’suis sûre que c’est parce qu’il pèse 10 kilos tout mouillés et qu’il se la joue avec ses grands airs. Et en plus, même pas capable de remercier quand on se mouille pour lui. Alors lui, c’est bon, j’l’aime pas. J’préfère encore parler à un oiseau plutôt qu’à quelqu’un comme lui. Hors de question que je l’approche encore une fois.
Mes yeux dérivèrent sur quelque chose de beaucoup plus amusant. Une sorte d’échelle super grande pour monter super haut. Mais le mieux est à venir, elle coulisse sur toute la rangé de la bibliothèque. Je l’avais déjà vu dans le film de la belle et la bête. Belle se mettait dessus et elle s’amusait à glisser… Ou peut être que c’était dans un autre livre ? Aucune idée, mais moi aussi j’veux essayer !
Prenant de l’élan, je courrais le plus vite possible avant de sauter pour m’accrocher à l’échelle et lui donner de l’élan grâce à mon impulsion. A peine dessus, elle glissa de tout son long. Un peu trop vite. Légèrement trop vite. Bon d’accord, j’avais pas encore eu le temps de bien m’accrocher et… La glissade fut absolument mémorable.
- EEEEEHHHH !! Regardez comme c’est trop… BWWWWAAAAAAAHHHHH !
L’arrêt allait être un peu plus compliqué. Mais comme un galant prince charmant.. Ou peut être comme un malchanceux au mauvais endroit au mauvais moment… Mais je préférais la première version, un gentil monsieur atteint surement d’Emilytite aigu, vu son caractère, me rattrapa. On me servit de matelas. Lorsque l’échelle s’arrêta brusquement, elle ne stoppa pas mon avancée, tel une héroïne sachant volé, j’ai continué sur ma lancé pour venir m’écraser sur celui qui se faisait appeler Cerbère. Comme le chien des enfers ? Berk. Un chien. Ca pue ce genre de chose. Mais bon, fallait quand même le remercier.
- Merci petit coussin, j’te rappellerais en cas de problème. T’es très confortable. Enfin si tu pouvais être un peu plus mou ça m’arrangerais, mais promis, je ne t’en tiens pas rigueur. Allez, coucouche panier maintenant !
Et juste avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche ou poser ses pattes de chien malpropre sur moi, je lui tapotais la tête pour repartir de plus belle sur ma super échelle. Grimpant cette fois tout en haut, je tombais sur un livre assez étrange. Enfin pas le livre en lui même, mais un livre qui parlait d’un sujet encore plus nul que les autres.
- Ah mais je sais !! Eh ehh !! Fifi l’investigatrice… Euh non l’enquêtrice a encore frappé ! C’est comme dans les films, faut trouver le livre qui est un faux et comme ça quand on l’ouvre bah le machin rattaché au truc il casse et comme ça y’a une chose sous vos pieds ou sur les murs qui s’ouvre ou qui tombe.
Bah alors ? Pourquoi vous me regardez tous comme des deumeurés ? Comment ça j’suis pas claires ?! C’est vous qu’êtes pas clair ! Enfin non, vous pouvez être clair, mais vous êtes pas assez évolué pour comprendre mon langage. J’avais oublié qu’il fallait parler simplement avec eux. Levant les yeux au ciel je repris.
- Bon, vous laisser tomber. Moi trouver solution bande de naze !
Je fis volte face sur mon échelle, me rattrapant de justesse à la bibliothèque pour ne pas basculer vers l’arrière. Allez Figue, faut que tu trouves le livre le plus nulle qui soit dans cette bibliothèque, si personne le lit, c’est qu’il n’a pas d’utilité. Du moins, de ce qu’on croit. Mais vraiment, rien qu’en liant les titres, ils me paraissent tous inutiles… Solution de secours… Tous les essayer. Je pris un premier livre par la couverture pour le retirer de son emplacement. Quelques secondes passèrent, et rien. Zut ! C’est pas lui. L’envoyant valser derrière moi, je reproduisis la même chose avec tout les livres de la rangé, m’aidant de l’échelle pour avancer, puis reculer pour continuer sur une nouvelle ranger.
Appelez moi Fifi la tornade ! En quelques secondes, j’avais déjà ravager une première rangé, et je m’attaquais à la deuxième. Bon d’accord, j’entendais des gens râler en dessous en disant qu’ils se prenaient des livres sur la tête. Mais bon, ils avaient qu’à pas être dans mes pattes.
- FIGUE ARRÊTE !!
- MAIS NAN J’AI BIENTÔT TROUVÉ !!!
C’était l’autre grande chose qui ressemblait à une montagne et lui aussi atteint d’Emilytite aigu qui râlait. Pourquoi il râlait d’abord ? Je lui expédiais toutes les choses inutiles de sa bibliothèque.
- Si tu veux m’arrêter t’as qu’à monter, j’suis sûre que tu peux pas t’es trop gros !
Il s’approcha de l’échelle alors que je le regardais, passant ma tête entre mes jambes. Non mais vraiment ? Il allait essayer de monter ? Mais il allait tout casser ! Il est déjà monté sur une balance ?! Même un trottoir ne supporterait pas son poids ! Il finit par poser les mains sur l’échelle, tout en restant à terre… Fiouf ! Pendant une seconde, j’ai vraiment cru qu’il allait.. AAAAAHHH !
- TTTTRRRREEEEEEMMMMBBBLLLEEEEEEMMMMEEEEENNNNTTTTTT DE TEEEEEERRRREEEEEEE !!
Secoué dans tout les sens, je m’accrochais à l’échelle comme si ma vie en dépendait. Mais elle en dépend !
- Maiiiis le bibendum arrête ça tout de suite ! JE VEUX PAS MOURIIIIR ! S’il te plait j’arrête de jeter tout tes livre pourrie promiiiis !
Les secousses s’arrêtèrent progressivement, alors que Adam s’éloignait légèrement, en me disant de ne plus jeter un seul livre par terre. Bon, bon, ça va, j’le ferai plus. Pas besoin d’être aussi vilain.
Continuant mon petit chemin, tout en prenant garde de ne plus laisser un seul livre tombé.. Quoi que, si je trouvais l’encyclopédie de la vie, le truc bien gros et que je lui lançais sur la tête, il serait peut être plus aimable ? Mais je tenais trop à la vie pour ça. Ma main finit par s’arrêter sur un livre bien plus intéressant. Pinnochio. EEEh !!! Mais c’est moi ! Enfin ils se sont trompés dans le titre, mais je suis dedans ! Alors lui, c’est sûre, c’est le plus cool ! Feuilletant le bouquin, je passe les pages avec un air triste sur le visage. Mais elles sont où les images ?!
- EEEEEHHH !! Eh tout le monde regardez !! J’ai trouvé le meilleur livre du monde !! C’est moi !! J’suis dedaaaaans !!
Mais… Pourquoi ils s’intéressent plus à ces armures vivantes. Mais c’est pas juste. Moi aussi je suis cool. Mais personne me regarde. Personne ne s’intéresse à moi. C’est pas juste. Elles vont voir de quel bois je me chauffe moi ! J’vais les exterminer ces bandes de tas de fer à deux balles ! Reculant au maximum sur ma petite échelle, je posais un pied sur la bibliothèque pour me donner un maximum d’élan sur cette dernière. Je m’élançais à tout allure, le meilleur livre du monde brandit dans mes mains devant moi.
Continuant de donner de l’élan avec l’un de mes pieds, c’est à toute vitesse que j’arrivais à la fin de la bibliothèque. Lorsque l’échelle se stoppa brusquement dans un bruit… Qui faisait légèrement peur pour la survie de l’échelle. Je visais l’armure encore debout, le livre en bouclier. Comme une fusée, l’élan me permit de démolir l’armure comme on démolis un château de sable fais par un enfant de trois ans.
- HA HA !! T’es nulle ! Trop facile ! Eehh.. EEEEH !! On n’est pas dans The Walking Dead là ! Fait pas ton zombie ressuscité !
L’espèce d’amure zombie se releva sur ses deux mains. Malheureusement, il lui manquait la moitié inférieure de son corps. Il tenta de m’approcher, mais il ne savait définitivement pas à qui il avait à faire. Je pris de nouveau le livre sacré pour lui abattre d’un grand coup sur la tête. L’armure se décomposa, puis resta immobile sur le sol. D’un geste rapide, je récupérais les clés, un grand sourire sur les lèvres.
- C’est qui qui la meilleure ?! Allez tous en cœur ! C’est FIIIIGUE !!
Ce n'était pas un mas des centaines, des milliers de livres que le Seigneur Adam possédait. De ma vie ne n'en avais jamais vue pareille quantité. Je restais planté devant la porte un moment, la bouche a moitié ouverte, subjugué par tant de connaissances, de richesses amassées en un même endroit. Messire Adam devait être immensément riche, quel plaisir devait il avoir a se perdre dans ces rayons ! Cependant, je craignais que nos recherches ne durent un moment, étant donné que nous n'étions que trois – du moins je supposais que Dame Regina savait lire – a pouvoir enqueter.
« Les livres et lecteurs ne sont pas répandus chez toi ? »
Je sursautais, tiré de ma rêverie par la jeune fille aux cheveux de feu. Je la trouvais jolie et aimable.
« Ici il y en a beaucoup, et maintes sont les personnes qui lisent, souvent, comme passe-temps. Il y a une autre bibliothèque dans la ville d'ailleurs, et certaines personnes ont même leurs livres à la maison, puisqu'on peut en acheter facilement. Je fais partie des lecteurs de la ville. »
Pardon ? Avais je bien entendu ?
« Mais alors... Vos paysans savent lire ? » Lâchais je d'une voix surprise. A quoi cela pouvait il bien leur servir ? Ils ne devaient certainement pas avoir le temps ni les moyens de s'acheter un livre, c'était totalement absurde ! « L'intention est certainement louable, mais pourquoi leur avoir appris quelque chose qui ne leur servira pas et ne fera que leur encombré l'esprit inutilement ? N'ont ils pas assez de leurs champs ? »
Je ne parvenais pas a comprendre. Ils devaient avoir assez de travail avec leurs champs non ? Et puis cette histoire de lire comme « passe temps » était assez étrange, je devais l'admettre. Alice ne me répondit pas et nous fumes bientôt séparés par Messire Terrence qui nous envoya chercher a travers les rayons. Je poussais un soupir, découragé a l'avance par le temps qu'allaient prendre nos recherches. Mais je n'avais pas le droit d’abandonner ou de montrer un quelconque signe de faiblesse. Arès avoir jeté un coup d'oeil au seigneur Adam, je m'étais dirigé vers l'une des fenêtres de la bibliothèque. La, je l'avais ouverte et j'avais retiré mon pourpoint et la chemise que je portais dessous pour tordre le tissus a l'extérieur et en extraire le maximum d'eau. Puis j'avais fait pareille avec mes bottes et ma cape, que je laissais finalement sur le rebord de la fenêtre. Je ne voulais pas abîmer les précieux ouvrages qu'on nous permettais d'approcher.
Je me mis a déambuler devant les armoires, sans oser m'en approcher trop jusqu'à ce que la curiosité ne l'emporte et que je me saisisse délicatement d'un ouvrage. La qualité semblait être très supérieure a celle de chez moi, et ils étaient particulièrement bien conservé. Quand a l’intérieur, je restais un instant surpris. Mais comment obtenaient ils des résultats aussi parfaits ? J'aurai aimé me perdre dans ces livres, mais rapidement, fut interrompu par l'arrivée de Figue, la jeune servante de Dame Regina, qui me demanda des explications quand a ma présence ici. Je ne comprenais que peu le gref qu'elle avait contre moi, aussi tentais je de l’apaiser en m'excusant. Ce qui empira les choses a vrai dire.
« QUOIIIIIIIIIIII ???!!! C’EST QUI QUE TU TRAITES DE SERVANTE LA ????!!!! TU VEUX QUE JE T’EN COLLE UNE ?!! T’AS INTERET A JOUER LA SERVANTE POUR MOI TOUTE LA JOURNÉE SI TU VEUX PAS QUE JE TE REFASSE LE PORTRAIT !!! C'est qui la servante maintenant ? A genou. »
Elle me menaçait ! Je ne voulais pas lui faire de mal ou la froisser, comment, avec ses manières, aurais je pu penser qu'elle était de haute naissance ? Elle me demanda de me mettre a genoux et soudain, je perdis mon calme. Qui était elle pour me dire une telle chose ? Je m'étais excusé, elle n'avait nuls besoins de vouloir pousser la chose aussi loin. Et puis jamais je ne m'agenouillerai devant une femme dont le manque d'éducation était aussi flagrant.
« Je ne vous ai pas insulté. Vous vous laissez emporté par vos sentiments, n'oubliez pas je vous prie, a qui vous vous adressez. »
J'étais prince. Je représentais mon pays, j'étais l'image de Camelot, de la Bretagne. Et je ne pouvais la laisser malmener l'honneur de ma patrie de cette façon. Je ne pouvais les décevoir, laisser cette femme me dicter ma conduite de la sorte.
« J’m’adresse à une demi portion, et j’m’y adresse comme je veux, redescend d’un étage, on t’aide déjà à rentrer chez toi, tu ferais mieux de moins la ramener, si on était pas là, tu serais bien dans la mouise, alors chut. Oublie pas grâce à qui tu vas peut être rentrer chez toi »
Je serrais les poings alors qu'elle faisait demis tour sous mon regard lourd de colère. Je n'aimais pas être insulté, et je ne lui avait tenue aucune rigueur de mon plongeon dans la fontaine. Et je ne lui avais jamais demandé de m'aider, ils avaient pris cette décision par eux même. Le code de la chevalerie interdisait de malmener les femmes, mais pour la première fois de ma vie, j'eus envie de passer outre. Ce fut la jeune Alice qui me tira de mes pensées, lorsqu'elle sembla avoir trouvé quelque chose d’intéressant. Reposant soigneusement le livre que j'avais pris a sa place, je revins vers le groupe au petit trot, avant d’apercevoir une femme inconnue qui était a la porte et me fixais. Elle avait l'air perdue, peut être avait elle besoin d'assistance ? Ou peut être attendait elle quelque chose de moi ? Je m'approchais d'elle et m'inclinais, peu certain de la marche a suivre. Si elle aussi se mettait a me crier dessus...
« Bonjour, dame... ? »
« Morrigan... »
« Je suis Arthur Pendragon, Prince de Camelot, et héritier royaume de Bretagne. »
« Camelot. Ah oui... Camelot... Camelot... »
Elle connaissait Camelot ? A la façon qu'elle avait de dire le nom de la cité, je ne pouvais m’empêcher de songer a cette possibilité. J'allais lui demander les raisons de sa présence ici quand le maître des lieux pris la parole, me faisant automatiquement fermer la bouche comme un poisson.
« Vous êtes aussi là pour l'aider à retourner chez lui ? »
« Oui, bien sûr. »
La réponse avait été rapide, claire. Je ne pouvais m’empêcher de me dire que c'était étrange et en même temps agréablement sympathique de voir tous ces gens prêts a me porter assistance. Mais qui les avait prévenue, qui nous avait réunis ? Cette femme ? Au vue des événements qui suivirent, j'écartais cette hypothèse. Elle aussi cherchait les réponse des énigmes, elle ne semblait pas en être l'instigatrice. Je la suivis lorsqu'elle nous mena a d'étranges tapisseries, détaillants son visage pendant quelques instants avant de me concentrer sur Dame Regina qui semblait décidée a monter sur l'échelle. Au vue de la rondeur de son ventre, elle devait certainement attendre un heureux événement, et il était mal avisé de lui faire prendre des risques inconsidéré.
« Ma Dame ? Peut être ne devriez vous pas... » commençais je. Mais trop tard, elle était montée, et quelques instants plus tard elle se mettait a hurler comme une démente. Son attitude me surprenais je devais l'avouer. Au château, certaines servantes se retrouvaient dans une situation similaire a la sienne, pourtant je ne les avais jamais entendu hausser le ton ou montrer un quelconque signe d'énervement ! L'attente d'un enfant, au contraire, les rendaient douces et calme et de temps en temps, je les surprenais a chantonner doucement pour leur future progéniture. Mais elle, visiblement, n'agissait pas de même.
Elle s'éloigna des tapisseries pour se diriger vers les armures et se trouva rapidement menacée. Sans hésiter je tirais mon épée et courue pour la rejoindre et la défendre, mais a peine m'étais je is en travers la route des armures que celles ci m'expédiaient contre la future mère.
« Oh mais pousse toi Mini machin. »
J'inspirais, m'éforcant de garder mon calme. Voyant qu'elle ne courrait plus aucun danger, je me redressais et cherchais mon épée du regard avant de voir que le seigneur Adam l'avait ramassée et l'observait. Je m'approchais et il me la tendit sans commentaire. De toute façon je n'avais nul besoin de ses paroles pour savoir ce qu'il pensais. Mon épée était de bonne facture, unique, bien plus légère que celles que portaient les hommes de mon age. Je n'arrivais pas a les soulever convenablement, leurs poids m'avais toujours handicaper par rapport aux autres et j'avais finis, mort de honte, par faire une demande spéciale au forgeron. Je n'étais peut être pas capable de porter les mêmes armes que les autres mais je ne souhaitais pas mourir par bêtise, parce que je n'arrivais pas a soulever suffisamment mon épée.
« Enlevez les moi !!! ENLEVEZ LES MOI JE VOUS EN SUPPLIE !!! Je veux pas revivre ça ! »
Je me tournais vers Regina, l'observant sans comprendre. Ne pouvait elle point faire cela par elle même ? Quelques secondes près, la seconde armure volait en éclats suite a l'intervention de Figue. Je restais un instant les yeux ronds, a l'observer en silence. Peut être n'avait elle aucune éducation et aucune classe, mais au moins elle était efficace. Inspirant profondément, je jetais un œil autour de moi, m'arretant sur le Seigneur Adam qui haussa les épaules.
« Les paysannes ne sont plus ce qu’elles étaient… »
Ca je commençais a le comprendre... Son message était claire : Adapte toi ou elles te tueront, et je n'avais aucune envie de me trouver face a de telles.... Femmes. Lentement, je m'approchais de Figue, et d'un ton neutre, lui demandais les clefs que nous voulions récupérer.
"Figue, pourriez vous me donner les clefs s'il vous plait ?"
Elle me regarda un instant sans rien dire avant qu'un sourire machiavélique ne vienne prendre place sur son visage.
"D'accord mais tu me fais un bisous sur la joue pour te faire pardonner."
Je m'arretais. Un bisou ? Sur la joue ? Se rendait elle compte de... Je jetais un œil peu rassuré vers Adam, qui haussa les épaules l'aire de dire : Eh oui c'est la dure réalité de la vie.
"Vous... êtes sure ?" demandais je l'air indécis.
"Me donne pas l'occasion de rajouter d'autre chose"
J'hochais frénétiquement la tête de haut en bas. Je ne voulais pas qu'elle ait une idée encore plus étrange et tordue. Et puis ca ne me coûtais presque rien non ? Pour la première fois depuis mon arrivée dans cet étrange pays, j'étais presque soulagé de ne pas être chez moi. Au moins personne ne me connaissait ici.
"Bah tu vois c'est facile d'être gentils."
Je lui jetais un regard étrange avant de rattraper les clefs qu'elle me tendait. Pendant que je déambulais, j'avais remarqué une serrure a moitié cachée entre deux briques, juste a la jointure. Elle faisaient parti d'un mur a l'aspect ancien, usé et fatigué par le temps, qui détonnait du reste. Je pris le trousseau et le fit sauter dans ma main avant de m'approchais. L'une de ses clefs ouvrait forcément ce.. truc. Je fis quelques testes avant de parvenir a en trouver une qui rentrait. Je poussais et tournais dessus, pour réussir a la faire tourner... sans résultats. J'avais beau forcer, ca ne marchait pas, la rouille semblait bloquer le mécanisme. Je les faisais attendre ais malgré moi je n'arrivais pas a tourner.
« Bon, montre moi ça et laisse moi faire. »
Adam manquait de patience, et rapidement, il m'écarta pour a on tour faire tourner la clef pendant que je reculais afin de lui laisser l'espace disponible. Il y eut un déclic puis un silence, et tout a coup, le mur se mit a emmètre des fils de lumière turquoise, qui jaillit entre les pierres, comme si quelqu'un dessinait dessus. La lumière pris la forme d'un rectangle, comme une porte qui apparaissait. Et alors que je pensais que c'était terminé, des symboles se mirent a apparaître sur les murs, des dessins, des runes semblables a celles que j'avais vue sur le portail de Brocéliande. Comme avant, je ne parvenais pas a les comprendre pas mais elles étaient bien la, brillantes sur la pierre. Le seigneur Adam observa cet étrange spectacle et tout a coup, tenta de pousser la porte, de la faire basculer en appuyant de tout son poids dessus, avant d'y mettre l'épaule. Voyant qu'il ne parvenait a rien a part s'épuiser, je m'approchais et lui tapotais l'épaule.
« Permettez ? » Fis je en désignant la porte. Il se retourna et me toisa de haut en bas. Oh, je savais a quoi je ressemblais, je n'étais qu'un moustique en comparaison. Si lui n'avait pas pu pousser la porte, je n'avais aucune chance d'y arriver a mon tour ! Pourtant, je ne parvenais pas a oublier ce qui c'était passé dans la fort. Les lumières qui c'étaient allumées lorsque je m'étais approché. Ca me faisait peur, c'était certain. Mais si je pouvais rentrer chez moi par ce moyen...
"J'ai vue des symboles semblables dans la foret de Brocéliande" ajoutais je pour le pousser a me laisser tenter a chance.
Le seigneur Adam soupira et me ceda la place. A peine c'était il décalé que les symboles se mirent a briller plus fort. Je déglutis difficilement et sentis une boule se former au creux de mon ventre. Pourtant je ne pouvais pas me laisser démonter. Je m'approchais et posais les mains sur le battant de la porte. Des filaments de lumière se mirent a converger vers mes mains, se déplaçant entre les briques pour les rejoindre. Déglutissant a nouveau, je poussais la porte... Qui bascula, aussi légère qu'une plume, dévoilant un tunnel sombre et étroit.
Sans hésiter un instant, poussé par la curiosité plus que par la raison, je passais la « porte » et enjambais le bout du mur qui servait de base. Je ne le vis pas mais une fois que j'eu passé la porte, la lumière bleutée s’éteignit et le pan de mur demeura immobile, a nouveau lourd.
« Je ne me souviens pas avoir exploré cette partir du château auparavant… »
« C'est l'occasion ou jamais Messire »
J'avais laissé échappé ces paroles et les regrettais aussi tot. D'une certaine façon elles étaient vraies mais je ne savais pas si il s'adressait a moi ou non. Et puis je n'avais ps envie d'attendre. Nous avançâmes en file indienne, moi devant au cas ou il y ait un piège – ce que je n’espérait pas du tout – et au bout d'un moment, nous arrivâmes face a un escalier. Une partie montait, l'autre descendait, nous devions prendre une décision. J'hésitais un instant. Si nous montions nous pourrions voir ou nous étions dans le château, enfin probablement. Mais si nous descendions, peut être trouverions nous un tunnel qui nous mènerait a un portail semblable a celui de Brocéliande ! Ma décision était prise et je me mis en marche, descendant prudemment les marches de l'escalier.
« Attention, le sol est glissant ! » Signalais je aux autres en enjambant une flaque de liquide inconnue. Les marches étaient étroites, hautes et abruptes, et la descente était périlleuse. D'ailleurs, j'entendis un bruit derriere moi et brutalement je me sentis propulser en avant. L chute fut douloureuse et je rebondit sur les marches comme un balon de cuir, avant d'atérir sur les fesses en bas de l'escalier... Pour finir par me faire totalement écrabouiller par l'individu qui était tombée avec moi et dont la chaussure était a moitié dans ma bouche. En plus je n'arrivais plus a respirer tant elle m'écrasait. Elle ? La demoiselle Alice bien entendu dont je voyais le visage désolé au dessus de moi. Elle se dégagea, me laissant enfin prendre un peu d'air. Les membres douloureux, je me levais et lui tendit la main pour l'aider a faire de même.
« Vous ne vous êtes pas trop fait mal ? » dis je en grimaçant.
Pour moi en tout cas, c'était douloureux. Regardant autour de moi – nous n'avions pas fait cela pour rien non ? - je finis pas voir deux portes de chaque coté d'un couloir profond. Une lumière bleuâtre émanait du plafond et me permettais de distinguer les éléments face a moi, sans pour autant qu'il y ait de torches. Les portes étaient banales, vides de tous symboles. Elles ne se distinguaient en rien. La seule chose notable était l’ancienneté qu'elle dégageait. La manière dont on les avait battit et l'état vieillit du bois étaient des indices assez précis pour que je puisse dire avec certitude qu'elles dataient au moins de... Très longtemps.
J'hésitais un instant avant de me décider. Si nous allions tous droit, nous pourrions revenir sur nos pas sans risques de nous perdre. J'expliquais ma démarche a mes... Compagnons ? Non le terme n’était pas approprié. A ces gens étranges qui me suivaient, et me mis en route. Le couloir commença par être droit puis deux tournants plus tard, je me trouvais enfin face a une porte, de meilleur facture que celles que nous avions pu voir. Attrapant le trousseau de clef que j'avais attaché a ma ceinture de cuir, je cherchais laquelle correspondait pour me rendre compte, après plusieurs essaies... Que la porte était ouverte.
Derrière, un grand rideau rouge, en velours dissimulait l’intérieur de la pièce. Le cœur battant, je le poussais, pour en voir un autre, de couleur bordeaux. J'étais chez moi ? Nous étions rentré a Camelot dans un espace du château que je ne connaissais pas ? J'allais enfin pouvoir retourner au palais et... lorsque je poussais le troisième rideau, rouge de nouveau, je pénétrais dans une petite pièce.. pour le moins étrange. Je n'en avais jamais vue de tel, je n'étais certainement pas chez moi. La joie qui me gonflait le cœur s'évapora et je ressentit a nouveau une douleur dans la fesse, que j'avais effacé grâce a l’excitation.
L'endroit était dans des tons rouges et or, et très meublé il fallait l'avouer. Une coiffeuse, une commode, des petits tabourets, une table.. Rien de bien folichons. La seule chose étrange était certainement les tas.. non, les montagnes de vêtements qui étaient entassées ça et la, sans la moindre organisation. Les couleurs étaient vives, j'en voyais partout, et pendant un instant, je crue que l'une de ces piles allait tombée et nous ensevelir, ce qui ne fut heureusement pas le cas.
« Oh ! Regardez, cette paire de gants ressemble a celle que vous portez ! » Signalais je a Dame Regina en lui designant la dite paire.
M'éloignant de la pile, je regardais des objets entreposés dans de drôles de caisses de verre, comme pour les protéger. Un fouet de cuir, soigneusement enroulé et dans un très bon état. Un objet allongé aux bords arrondit dont les couleurs agressaient les yeux. Il y avait aussi des pics, des cordes avec des neuds étranges... Une paire de bracelets que je supposais être des chaînes. Bref, tout un attirail d'objets étranges. Mais plus loin je reconnue enfin mon domaine : l'équitation. Une floppée de cravaches étaient soigneusement posées sur un porte cravache, et en poussant un bout de soie, je trouvais des sangle et des boucles ainsi que ce qui devait être une sorte de combinaison.. Mais je ne devais en avoir que la moitié.
« Ce sont tout de même de droles d'objets.... »
J'attrapais quelques unes de mes trouvailles, curieux, avant de retourner vers les autres.
« Vous avez de droles de coutumes je trouve... Par exemple ces bracelets » fis je en agitant une maire de bracelets a fourrure rose. « Ils sont la pour attacher les gens alors pourquoi y ajoutez vous de la fourrure ? Les fers ne sont pas censé être agréables a porter non ? Et puis cet étrange chose jaune … Ca ne peut pas faire une bonne matraque, c'est trop court et... ca se tords, ce n'est même pas solide ! »
Non vraiment, je ne comprenais plus les coutumes de ce pays.
« Quand a ce neud.. Mais quel genre d'animal attachez vous avec ca ? »
Quelque chose me soufflait à l’oreille que c’était une très, très mauvaise idée que d’accepter de les suivre et de les aider. Après tout, je ne devais absolument rien à Terrence (à part un pack de bières éventuellement) et je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam l’autre troupe de joyeux lurons en train de mettre le bazar dans mon château. Et à les voir continuer à arriver, je me demandai très sérieusement si je n’allais pas verrouiller une fois pour toute la porte d’entrée. Etais-je la seule personne suffisamment polie pour ne pas m’inviter chez les gens sans autorisation ? Est-ce que j’étais le seul concerné par les données de politesse ou même l’étiquette en elle-même ?! S’inviter chez un souverain n’était pas rare, mais qu’ils daignent au moins attendre que je les mette ouvertement dehors avant de prendre leurs aises chez moi !
Je toisai la nouvelle venue des pieds à la tête, ayant une très vague impression de déjà-vu sans parvenir à mettre le doigt dessus. Bof, je haussai les épaules en me disant que j’avais probablement du la rencontrer il y a longtemps sans que ce ne soit affolément important. De toute façon je ne retenais pas l’identité des gens de petite condition, c’était une trop grande prise de tête ; et le prince semblait de mon avis. Je commençais presque à apprécier ce gamin en réalité, surtout quand je reconnu avec familiarité le langage qui s’extirpa de sa bouche. Enfin ! Enfin quelqu’un qui ne semblait pas outré d’utiliser le terme de paysanne et qui pouvait donc parfaitement comprendre le choc des cultures en arrivant ici. Un instant j’avais cru débarquer d’une autre planète…
J’esquissai un petit sourire en coin devant ses réactions très chevaleresques en soit, même lorsqu’il déboula l’intégralité des escaliers en compagnie de la rouquine. En parlant de ces marches, je ne les avais strictement jamais vues. Et pourtant, j’étais né et j’avais grandis dans ce palais… J’en connaissais les passages secrets et les accès dissimulés un peu partout, mais jamais je ne me rappelais avoir rencontré un escalier derrière la bibliothèque. Cela m’avait un peu renfrogné dans ma fierté, me sentant presque trahi par les lieux avant d’avancer en leur compagnie. Il faudrait que je revienne suffisamment tôt pour ranger le bazar mis dans la bibliothèque, si Belle se rendait compte que quelqu’un s’était amusé à jeter les livres n’importe comment, elle était bonne pour se trouver mal et s’évanouir. Ou pire, m’engueuler. Et je n’aimais vraiment pas quand nous nous retrouvions confrontés l’un à l’autre de cette manière ; lui crier dessus n’était ni un devoir ni une passion de ma part. J’avais appris que tout se passait mieux avec elle quand nous nous disions les choses plutôt que d’attendre ; même si pour ça il avait fallu que je ravale ma fierté dans plusieurs occasions. Les femmes, ces bougresses.
Je lançai un regard à Terrence quand nous arrivâmes en bas des escaliers. Deux portes ou un couloir, au choix. Personnellement je serais bien remonté tranquillement pour retrouver la bibliothèque, mais je doutais être suivi. Et entre la possibilité de les surveiller et celle de les laisser errer tranquillement chez moi, le choix était vite fait. Hors de question qu’une troupe de troubadours installe ses quartiers quelque part ici, j’avais suffisamment de personnes vivant à proximité pour les laisser faire. Le petit groupe avança dans le couloir et je poussai un soupir, un tantinet gêné par l’obscurité latente qui régnait ici. Mais c’était sans compter sur la pièce que nous venions de découvrir ! Qu’est-ce que c’était que cet endroit ?! Des tentures et des vêtements entassés sur des commodes ou une coiffeuse, montant parfois jusqu’au plafond ! Et puis l’horrible ambiance rougeoyante qui émanait des rideaux ou du moindre bout de meuble… Qui avait installé cette pièce pour en faire ses quartiers ?
« Ce sont tout de même de droles d'objets... »
C’était le cas de le dire. Je sursautai de surprise après avoir un entendu un horrible « POUET ! » résonner en avançant d’un pas, découvrant une sorte de canard rose en plastique sous mon pied. Me baissant pour le soulever, je me rendis compte que cet objet… Vibrait. Qu’est-ce que… ? Interloqué et intrigué, j’avisai des autres sculptures posées dans des petites vitrines un peu partout dans la pièce. Ce n’est que lorsque Arthur se mit à secouer la « matraque » que je cru comprendre ce que cela représentait, vu que l’un des objets était assez familier à un attribut bien réel et humain. Pour les menottes, je n’avais aucune idée de leur utilité, mais pour le reste je commençai de plus en plus à comprendre. Lâchant le canard en plastique que je tenais, secouant ma main comme si j’avais touché quelque chose de hautement contagieux, je cherchai un pan de tissu ou m’essuyer convenablement. Ce bout de robe fera très bien l’affaire ! Enfin, j’osais espérer qu’il s’agissait d’une robe…
Devant les regards intrigués qui se posèrent sur moi, je fronçai les sourcils. Quoi, qu’est-ce qu’il y avait encore ? Ils étaient venus seuls ici que je sache !
« Quoi ? » Raillai-je. « Je n’ai aucune idée d’où sort cette pièce ! »
Et c’était la stricte vérité ! Franchement, ils ne croyaient quand même pas que je m’amusai à descendre par des chemins planqués pour m’installer dans ce boudoir ? Je ne savais pas à qui tous ces objets appartenaient et je ne voulais pas le savoir. Si Mrs Samovar avait des penchants secrets hors de ses heures de service, cela ne regardait qu’elle. Je soupçonnai cependant que la pièce n’appartienne à Lumière, connaissant son côté un peu lubrique… Mais je chassai très vite la moindre pensée à ce sujet. Ne pas y penser. Ne surtout pas penser à quoi que ce soit ! Tant qu’elle n’appartenait pas à Belle, tout pouvait plus ou moins me convenir. Enfin.
Non aller, tout le monde dehors ! Je fus d’ailleurs le premier à quitter la pièce, crispé de part et d’autres tellement ce genre de trucs me mettaient mal à l’aise. Au moins à mon époque on avait la décence de s’octroyer de la bonne compagnie, idolâtrer des objets et les exposer comme des trophées… Pourvu qu’aucun homme n’ai eu à subir le courroux de la découpe ou quoi que ce soit, je trouvais cela vraiment cruel pour n’importe qui. En tout cas, si Arthur voulait s’amuser à en apprendre les ficelles, qu’il fasse ! Moi je me tirai rapidement d’ici et revenait sur nos pas d’un air décidé, me retrouvant par la-même face au dilemme précédent : où aller. A droite ou à gauche ? Si je tombai encore sur une pièce pleine de vices, j’allais faire un malheur. Ils allaient m’entendre ces architectes, jusque dans leurs tombes s’il le fallait !
Finissant par opter pour la droite alors que les autres me rejoignaient – sérieusement, il fallait leur tenir la main ou quoi ? – j’abaissai la poignée et retint malgré moi mon souffle quand à ce que nous allions découvrir… Un bruissement résonna, énorme, grondant avant qu’un énorme claquement ne résonne quand la porte cogna un mur de pierre. Aussitôt, la faible lumière fut obscurcie par des dizaines de chauve-souris qui se ruèrent dans le couloir, volant au milieu des différents protagonistes en poussant des cris perçants ! Levant les bras devant moi pour me protéger, je donnais par mégarde un coup de coude à la personne qui s’était un peu trop rapprochée et esquissai un juron à son encontre. On n’y voyait plus rien en plus ! Au milieu des cris, les volatiles volaient dans tous les sens, désordonnés et paniqués ; jusqu’à ce qu’il leur prenne l’idée de remonter par les escaliers en colimaçon et de tous s’engouffrer à la suite ! Très vite, le silence revint, seulement entrecoupé par les petits couinements qu’une chauve-souris émettait derrière moi. Me retournant, je la vis en train de se débattre contre la porte. Apparemment, son aile s’était coincée au moment de l’ouverture et elle ne parvenait pas à s’extraire…
Je passai devant sans même m’arrêter. Non mais, je n’allais pas m’intéresser à une bestiole quand même ?! Elle avait qu’à couiner si elle voulait, je me doutais qu’un des individus étant venu squatter mon château finirait par s’arrêter. En attendant, je constatai que la porte donnait sur d’autres marches tout aussi faiblement éclairées. Me retournant pour aviser du gamin encore trempé, je l’attrapai pour qu’il repasse devant nous.
« Après vous… »
Mais a peine l’eu-je attrapé que les murs s’éclairèrent spontanément, une vague aveuglante parcourant les pierres et leur mortier sur plusieurs mètres devant nous. Surpris, je le lâchai. La lumière ne cessa pas, au contraire, elle continua d’éclairer par vagues successives comme si elle nous indiquait une direction à suivre. Bon, que les choses soient claires, j’avais horreur de la magie. Tout ce qui y touchait, de près ou de loin. Et plus nous avancions, moins j’avais envie de savoir ce qui se tramait derrière tout ça. Rumpelstilskin avait habité ce château pendant plusieurs années, qui savait ce qu’il avait pu y cacher encore ?! Peut-être un autre sort pour nous faire repartir en arrière ? Ou nous plonger dans un autre sommeil éternel ? Après tout, tout était possible avec le nain tracassin !
Déglutissant, je fini par suivre l’avis général qui était de descendre. Ils cherchaient encore leurs énigmes ou que savais-je encore… La femme, la dernière, me passa devant. Quelque chose était étrange quand je la regardai, car plus les minutes passaient et plus j’avais l’impression de l’avoir rencontrée. Mais impossible de m’en souvenir, strictement. Fermant la marche, je les rejoignis alors qu’une odeur d’humidité présente nous montait au nez. Jusqu’à quelle profondeur avions-nous pu bien descendre ? Il semblait y avoir de la moisissure sur les murs, de la mousse et d’autres petites choses ; ce qui n’empêchait pas les lumières de continuer de nous faire signe d’avancer. Qu’est-ce qu’était ce gamin pour faire réagir les pierres de cette manière ? Si c’était encore un tour de passe-passe du génie, il allait m’entendre.
Les couloirs tournaient, descendaient, remontaient, dans un dédale qui me sembla particulièrement interminable. Et puis, au détour d’un couloir, du bruit. Des claquements compulsifs et réguliers. Rythmés. Penchant la tête hors du mur pour observer ce qu’il se passait, nous découvrîmes avec surprises de nouvelles armures de chevaliers ! Celles-ci semblaient tout aussi animées que les précédentes, marchant d’un pas militaire le long de leur couloir. Il y en avait trois, toutes munies d’une lance qu’elles portaient sur l’épaule. L’une d’elle soutenait aussi ce qui avait du être un drapeau, mais il avait été déchiré en plus d’être délavé. Bon, et bien il ne nous restait plus qu’à faire machine arrière n’est-ce pas ?
« Fin de l’aventure… » Murmurai-je.
« KIIIIIIH ! » Me répondit le cri strident d’une chauve-souris.
Non, vraiment ?! Vraiment de vraiment ?!
« QUI a récupéré cette foutue bestiole ?! »
Elle n’était pas bien, coincée où elle était, non ? Non, forcément, une âme charitable l’avait décrochée et ce truc n’avait pas manqué de nous suivre jusqu’ici ! Ca vivait pas d’air pur et d’eau fraîche, non ? Non, les souterrains et les champignons, elle devait préférer. Mais bien sûr, évidemment ! En tout cas, l’intrusion de notre nouvelle amie bruyante attira l’attention des armures dans notre direction. Celles-ci cessèrent leur ronde régulière pour se précipiter à notre rencontre, nous mettant en garde du bout de leur lance. Super. C’était pas gagné, mais super.
Elles nous jaugèrent un instant, avant que celle du milieu ne tourne la tête vers les murs brillants. Tiens, elles voyaient quelque chose même sans personne à l’intérieur ? Aussitôt, elle se redressa et releva son arme, avant de fouiller sous son plastron. En ressorti alors un parchemin, mouillé et couvert d’on ne savait quoi, qu’elle nous tendit devant elle. Non, il fallait encore lire ?! On ne pouvait pas en prendre une pour assommer les deux autres et le tour était joué ? Et bien non. Je croisai donc les bras face à nos adversaires, jaugeant de qui serait assez stupide pour aller lire le parchemin. Au pire, si ça dégénérait, j’étais suffisamment près pour frapper…
L’armure paru surprise que je ne prenne même pas la peine de lire. Elle bougea son gantelet de métal pour me désigner de l’index son papier. Oui, et bien ? Je l’avais vu sa feuille, qu’est-ce qu’il voulait ? Que j’en fasse un avion ou un bateau peut-être ? Elle insista. Je refusai délibérément de venir saisir ou même approcher ce truc. Elle tapa du pied dans un cliquetis et recommença à me montrer le texte inscrit à l’encre noir… Que je ne voulais même pas faire l’effort de lire.
« Bon, quelqu’un de volontaire pour lui lire son truc ? Qu’elle nous laisse un peu en paix. »
Il fut détourné de ses recherches par un cri et un corps lui tombant dessus. Par réflexe, il rattrapa la jeune fille avant de la lâcher aussi sec. Non mais sérieusement ? Qu'est-ce qui lui avait pris de lui tomber dessus comme ça ? Elle était complètement inconsciente ou quoi ? Et voilà qu'elle lui parlait comme à un chien maintenant ! Enfin peut-être que c'était la seule qui avait compris qui il était donc bon, il n'allait pas se plaindre. Surtout qu'il n'eut quasiment pas le temps de réagir qu'elle repartait déjà comme une fusée vers son échelle.
"Je te préviens que le prochaine fois, je te laisse te rétamer comme une crêpe donc fais attention gamine !"
Il grogna légèrement avant de se remettre à ses recherches. Il commençait d'ailleurs un peu à saturer de ne rien trouver de vraiment concret lorsque l'apparition d'une nouvelle venue lui fit lever la tête de ses bouquins. Il la fixa un moment intrigué avant de jeter un coup d’œil à Adam. Il s'attendait à le voir jeter l'étrangère dehors sans sommation mais à son plus grand étonnement, il n'en fit rien. Il haussa les épaules et reporta son attention sur Alice qui semblait avoir trouvé quelque chose. Il soupira avant de rejoindre le petit groupe qui s'était formé autour d'elle. Il la laissa déchiffrer l'énigme avant de se tourner vers Regina avec un regard amusé. Qu'est-ce qu'elle faisait encore ?
Il la laissa s'énerver toute seule avec les tapisseries et les armures qui avaient pris vie, la regardant devenir hystérique devant une paire de gants et suivit le mouvement lorsque Arthur réussit à débloquer la porte en pierre. Il ricana en passant devant Adam qui n'avait pas réussi à l'ouvrir et lui offrit une bourrasque viril dans l'épaule.
"Ben alors mon vieux ?"
Il déambula à la suite des autres dans les couloirs obscurs et poussiéreux avant de siffler d'étonnement en arrivant dans la pièce rouge. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres alors qu'il se tournait vers Adam. Quel petit cachottier celui là. Son sourire se fit de plus en plus grand et de plus en plus amusé à mesure qu'il cherchait à se dédouaner en affirmant qu'il ne connaissait pas l'existence de cette pièce. Terrence hocha légèrement la tête sans se départir de son sourire en coin.
"On va te croire ! Enfin t'inquiète, on dira rien."
Il lui décocha un léger clin d’œil en se retenant d'éclater de rire. Finalement cette expédition lui aura permis de découvrir de nouvelles choses sur son ami. Et il aura bien rit même s'il ne retrouvait pas Maxine. Il laissa Adam mener la marche vers l'extérieur non sans jeter un dernier regard moqueur à la pièce qu'ils quittaient. S'il ne s'était pas trouvé dans le château d'Adam, il aurait presque pu penser qu'il s'était retrouvé chez Hadès. C'était parfaitement le genre de jeu que son maître semblait vouloir pratiquer avec ses conquêtes. Ou du moins, c'était ce qu'il avait cru comprendre lorsqu'ils s'étaient retrouvés à Bikini Bottom. Les chambres ressemblaient étrangement à ce genre de pièces.
Ils continuèrent leur chemin à travers les couloirs obscurs lorsque Adam ouvrit une porte et que le battant cogna bruyamment contre le mur. Un nuage de chauve-souris les frôla alors. Il entendit des cris parmi leur petit groupe et esquissa un sourire amusé. Quelle bande de chochottes. Les chauve-souris avaient certainement bien plus peur qu'eux encore. Elles s'envolèrent en paillant et paniqué vers les escaliers. Le calme revint ne laissant entendre qu'un faible piaillement. L'une des créatures était restée coincée entre le mur et la porte. Il poussa un soupir et prit de pitié la délivra. Il aimait bien ces petites bêtes. Elles étaient incomprises et avaient un petit quelque chose qui ne le laissait pas complètement indifférent.
Il continua de suivre le cortège avec Arthur en tête. Ils descendirent encore un escalier, les murs irradiants devant le moustique. C'était plutôt étrange de voir que le château d'Adam s'illuminait pour le moucheron mais après tout pourquoi pas ? Il manqua de rentrer dans Figue quand leur petit groupe s'arrêta brusquement. Il fronça les sourcils en se demandant à quoi était dû cet arrêt soudain lorsqu'il aperçut les armures animées. Il poussa un soupir en hochant la tête prêt à rebrousser chemin. Mais c'était sans compter la chauve-sourie qui les avait suivit et qui alerta les armures de leur présence. Il poussa un soupir amusé avant de hausser les épaules en se tournant vers Adam.
"J'allais pas la laisser mourir bêtement contre une porte. Et elle nous a suivit toute seule comme une grande. Je la trouve plutôt mignonne à la réflexion..."
Il adressa un sourire mutin à son ami avant de se tourner vers les armures qui s'étaient rapprochées et semblaient tendre un papier à Adam. Ce dernier ne bougea pas d'un pouce, visiblement résolu à ne pas toucher un bout de papier. Cerbère poussa un soupir et se saisit du parchemin avant de le lire à voix haute.
"Nous tuons mais nous donnons aussi la vie. Nous pouvons être poison ou fruit, c'est vous qui choisissez. Qui sommes nous ?"
Il se tourna vers Figue et lui tendit la feuille de papier.
"Tiens t'es plus douée que moi pour ça apparemment."
Il esquissa un léger sourire en coin avant de faire craquer ses phalanges et de foncer tête baisser dans le tas d'armure. Il n'avait pas franchement envie de passer des heures à réfléchir et il commençait à s'ennuyer. Ça ne lui ferait pas de mal de se dérouiller un petit peu en tapant sur des armures vides. Il cabossa légèrement une armure avant de faire un bond sur le côté en voyant une seconde le charger avec sa lance. Il grimaça d'excuse en voyant la lance venir blesser Figue. Ce n'était pas ce qu'il avait prévu de base. C'était un dommage collatéral involontaire.
Il s'apprêta à reprendre le combat lorsque l'une des armures le stoppa et lui fit comprendre qu'elle voulait lancer une partie de Chifoumi. Terrence la fixa un instant incrédule avant de hausser les épaules et d'accepter le défi. Après tout, il n'avait rien à perdre. Ce fut une partie tendue mais il l'emporta haut la main. Un sourire sadique se dessina sur ses lèvres alors qu'il bandait ses muscles et sautait sur l'armure pour la mettre en pièce. Il esquissa un sourire satisfait lorsqu'il ne resta d'elle qu'un tas inerte de métal. Il se recula et se positionna face aux deux autres.
Des gants. Il avait fallu que cette armure de mes deux m’offre des gants et qu’en plus, il avait fallu que je sois courtoise et j’avais mis les gants qui était d’ailleurs d’une couleur plus qu’écœurante mais bon, j’avais été COURTOISE -prends exemple Adam-, Figue était officiellement et ingénieusement tout du moins intérieurement parlant un cas désespéré, j’avais tout simplement envie de l’empiler sous des livres et de m’asseoir dessus. Après que j’ai fini à me débattre avec mes gants parce que de toute manière, ça servait à rien. Je remarquai l’armure qui semblait pas très très ravie que j’ai détruit sa copine en fer et fis comprendre aux autres que c’est elle justement qui avait les clés.
Quoi ? Pas de ma faute si sa copine était trop sentimentale, d’ailleurs je ne savais même pas que les objets pouvaient ressentir des émotions, c’était que les humains non ? Et voilà que la brune dégénérée s’étalait merveilleusement sur Cerbère, je lève les yeux au ciel mais ne réponds rien. Je me contentais de regarder la scène sans rien dire. Et voilà qu’elle se mettait à balancer les livres par terre. Mr Muscle n’allait pas être content, ça se sentait. Un léger sourire naquit sur mes lèvres lorsque je le vis secouer l’échelle sur laquelle se trouvait le fruit. Bien fait. Mais un sourire plus grand naquit sur mes lèvres lorsque je vis Figue arrivait en mode fusée avec le livre devant elle sur l’armure et fracassa cette dernière d’une façon qui me fit presque sauter de joie. Non mais c’était tellement…bah tellement Figue en fait.
Quand est-ce-que par contre elle allait la boucler ? Je me posai les mains sur les oreilles et soupira. Je commençais à en avoir marre, oui ça s’était certain. Je voulais rentrer chez moi là tout de suite mais bon j’avais promis à Mr le Mini Roi de le ramener entier chez lui alors j’allais le faire mais après, je rentrerais chez moi et je cramerais les fesses du premier qui viendra me voir. Finalement Arthur le Petit Camelotien -si on dit comme ça…en fait je n’en sais strictement rien mais ça me faisait rire- trouva la serrure dans laquelle mettre la clé -oui l’une des clés du trousseau- et finalement ce fut Adam qui tournait la clé vue que le blond ne semblait pas assez fort pour le faire.
Déclic. Silence. Et des lumières commencent à naître sur les pierres. C’était plutôt sympa d’ailleurs, les couleurs étaient vives, et puis ça faisait un certain style. Mais voilà qu’une porte venait d’apparaître enfin ça ressemblait une porte en tout cas et ça avait tout l’air d’être une porte. Tout alla très vite et rapidement on se retrouva dans un escalier à colimaçon et je me retins d’exploser de rire lorsqu’Alice tomba sur Arthur. Non ce n’était pas drôle mais moi ça me faisait bien rire mais bon je restais COURTOISE -n’est-ce pas Adam ? - et je ne dis mot. On n’avait pas de possibilité de marche arrière enfin, apparemment on en avait pas, en même temps, je m’étais pas amusée à rester derrière.
« Attention, le sol est glissant ! »
Merci de prévenir, le pire c’est que je suis tellement un boulet que j’aurais pu littéralement m’étaler de tout mon long, enfin ça aurait plutôt été de toute ma baleine attitude, je ne sais même pas si ça existe mais on s’en fout. Aussi, je marchai prudemment après qu’Alice et Arthur se soient littéralement ramassés comme des pigeons. On arriva en bas, enfin j’arriva en bas en un seul morceau, c’était déjà ça. Puis il y eu des couloirs et un autre couloir et puis une porte. Sérieusement ? Arthur ouvrit la porte et on se retrouva littéralement dans une…pièce assez particulière. Disons qu’elle contenait certaines choses que vous n’êtes pas en âge de connaître petits voyeurs. Et voilà que le Mini Camelotien commençait à me dire que les gants posés sur la table ou le machin qui y ressemble étaient identiques au mien.
Adam nia le fait qu’il connaissait cette pièce, néanmoins les menottes en fourrure, le fouet et tout le reste me fit longuement sourire avant que je ne me tourne vers Adam :
« Messire, vous remontez sérieusement dans mon estime même si vous niez tout en bloc… » je souris légèrement avant de me tourner vers le mini machin « Et Arthur, appelez-moi simplement Regina parce que Dame Regina ça fait culcul et je n’aime pas. »
Bah quoi, je suis directe moi et je fais trente tours de manèges avant de dire ce que je pense. Voyant qu’Adam quittait la pièce je m’approchai d’Arthur :
« C’est loin de vos coutumes ce que nous faisons avec ça Arthur, un jour peut être que vous comprendrez parce que si je vous le dis, ça risque de briser votre innocence et je m’en sentirais coupable après. »
Un autre sourire naît sur mes lèvres. Je rejoins finalement Adam et les autres avant qu’on ne se retrouve à nouveau dans un couloir. Puis il y eu une autre porte, puis il y eu des chauves-souris puis il y a la chauve-souris coincée derrière la porte dont Adam se ficha éperdument :
« Eh Monsieur Muscle, le jour où vous serez un tant soit peu réellement courtois, socialement parlant et que vous ferez pas semblant à mon plus grand regret, vous viendrez me prévenir! »
BAM ! Dans la tête de Mr Muscle. Finalement, ce fut Cerbère qui libéra la pauvre bête, enfin si on peut appeler ça une pauvre bête, c’est un truc chauve mais qui souris. Haha ma blague est nulle. On suivait les couloirs, en file indienne en mode « Je continue d’avancer et je m’en fous de ce qu’il y a ensuite, partons à la découverte des souterrains ». Et c’est au détour d’un couloir que je les vois, des nouvelles armures qui marchent, elles sont animées comme les autres quoi. Je soupire une nouvelle fois. Puis il y eu la chauve-souris et les armures qui se tournent vers nous avant de se mettre en garde.
« Ah bah ça bien joué… » répondis-je simplement en soupirant.
Les murs brillaient oui et les armures posèrent leur tête, leur regard ? Je ne sais pas si elles ont des yeux. Fin bref, leur attention se porta sur les murs brillants puis l’une d’elle se releva, baissa son arme et fouilla sous son plastron avant d’en sortir un parchemin et de le tendre à Adam. Je croisai les bras, mais c’est qu’il ne se bougeait pas en plus ? Nouveau soupir. Quelle équipe de bras cassés. Apparemment, l’armure commençait à s’impatienter alors il avait intérêt à le lire son foutu parchemin. Mais ce n’était pas dans ses projets d’après ce que j’avais compris, non mais c’est débilos vont me rendre chèvre ! Finalement, ce fut le sauveur de chauve-souris qui lut le parchemin et c’était une nouvelle énigme.
« Je commence littéralement à saturer là. »
Il tendit le papier à Figue et je l’a laissé s’occuper de l’énigme, j’avais pas la tête à réfléchir là, surtout que je me demandais si les gants contrés mes pouvoirs ou pas. Et voilà que Mr le Sauveteur commençait à se battre avec les armures. J’ouvris grand les yeux, non sérieusement, il jouait au chifoumi ? Et il en démolie une. Il en restait deux, j’en voulais une pour moi. Après tout, je pouvais aussi me servir de mes mains non ? Eh non mais ce n’est pas parce que j’use de la magie H24 que je suis pas capable de me battre autrement ! Je fonçai dans le tas -oui je suis enceinte mais je fonce dans le tas- et au moment où l’une des armures tenta de m’atteindre, j’usa de la magie et l’envoya valser plus loin dans un élan majestueux !
« J’AI TOUJOURS MES POUVOIRS ! »
Un grand sourire naquit sur mes lèvres et je ne remarquai même pas que lorsque j’avais user de la magie, les lumières des murs avaient virées au rouge vif puis au violacé avant de redevenir turquoise, c’est qu’elle se relève en plus l’armure, d’ailleurs je me demande bien comment elle a fait. Je crée une boule de feu dans ma main droite :
« On joue à chat ? »
Un sourire mauvais né sur mes lèvres et alors que je touche l’armure, cette dernière réussit à me toucher avec sa lance, me faisant une entaille. Je respirai longuement pour ne pas faire cramer les armures mais rapidement, ce fut la cohue et les autres s’occupèrent des armures, je me décalai avant de remarquer une fontaine au fond du couloir. Je jette un regard vers les autres, ils sont toujours en train de se battre avec les armures, bon bah je vais y aller en mode solitaire, après tout, je m’en sors toujours mieux toute seule. M’approchant, je remarque rapidement que la fontaine fonctionne, de l’eau s’écoule. Je regarde plus en détail la fontaine. Elle a la forme d’une femme dans des draps.
Si on y réfléchit bien, elle pourrait bien ressembler à une nymphe, sa chevelure de pierre est longue, et elle porte une couronne de lierre. Elle tend ses mains en avant, c’est de là que s’écoule l’eau. Je fronce les sourcils, comment une fontaine comme cela peut se trouver ici ? Je me penche au-dessus de la fontaine, je me demande d’ailleurs si Arthur l’apprécierait ? Je remarque rapidement qu’à ses pieds, on y trouve un livre, des feuilles, des fleurs et des fioles en pierre. Tout est gravé d’une extrême précision, presque irréel. Je regarde la fontaine avec admiration, si si ça m’arrive. Regardant en détail le livre, je remarque rapidement qu’il y a des petits trous carrés, comme si quelque chose en avait été retirés.
Quatre trous. Les uns à la suite des autres. Étrange. L’eau, qui possède des reflets turquoise à cause de la lumière montre des lettres, enfin y’a des lettres au fond de l’eau, vous me comprenez quoi. Éparpillées comme des pièces qu’on jetterait dans les fontaines à vœux. Elles ont la forme des encoches mais s’il faut les placer dans le bon ordre…Lequel est-ce ?
Regina: 80%, en cloque de huit mois Bébé Daniel: 4 points de vie.
En possession de: ♕ Une boîte de cookie (en cas de faim sans doute ) ♕ Son portable ♕ Un mini tube de gel douche ♕ Une paire de gants offert par l'armure que j'ai été obligée de mettre Mais j'ai toujours mes pouvoirs
Cette salle étrange semblait être un lieu qui pretait a la moquerie et au vice, d'après ce que Dame Regina m'avait dit. Préservé mon innocence ? Oublierait elle que j'étais un homme ? J'avais tout de même seize ans ! Je n'étais plus un enfant, seize ans était l'age auquel on pouvait prétendre au titre de chevalier. Dés quatorze ans, nous n'étions plus considéré comme des enfants, car un souverain pouvait gouverner, mais seize ans était l'age véritablement « adulte ». Mais j'avais l'impression que pour elle, je n'étais qu'un gamin. Cependant ses paroles avaient fait mouche et je lâchais rapidement tout ce que j'avais en main, me les essuyant soigneusement au passage, on ne savait jamais. Nous sortîmes de l'endroit et le maître du château pris les devants, avant de nous faire rencontrer une nouvelle énigme ainsi que... De nouvelles armures « vivantes ». C'était assez terrifiant je devais l'avouer, c'était comme combattre des fantômes ! Pourtant, je ne pouvais pas laisser les femmes sans protection, c'était mon devoir d'affronter le danger a leur place.
Alors imaginez ma surprise quant Dame Regina fonça dans le tas tel une charge de cavalerie. Elle portait la vie en elle, comment pouvait elle se mettre autant en danger ?! Pourquoi ne reculait elle pas pour laisser faire les hommes ! C'était inutile, elle risquait sa vie et celle de son enfant pour rien ! Même si a cotè du seigneur Cerbère, ce n'était rien. Il faisait preuve d'une violence presque bestiale lorsqu'il se battait.
Une fois le combat finit, je jetais un coup d'oeil aux soldats de fer, avant de m'éloigner pour rejoindre la fontaine vers laquelle Dame Regina c'était dirigé.
« Vous sentez vous bien ma dame ? » demandais je d'un ton un peu inquiet. « Ces vils créatures ne vous ont pas trop molesté je l'espère... »
En même temps quand on y allait comme elle, c'était difficile de ne pas recevoir de blessures. Je jetais un coup d'oeil rapide mais inquiet a ses mains gantées. Non seulement elle semblait faire une obsession dessus, mais en plus elle possédait visiblement de grands pouvoirs. Père m'avait mis en garde contre les sorcières, elles étaient dangereuses, comme certaines créatures du pays. Nous fumes rapidement rejoints par les autres et a nouveau, Figue -je ne me risquais pas a l'appeler « dame » celle la, elle me semblait trop... Imprévisible – agita a nouveau en tous sens sa petite boite en expliquant la solution de l'énigme.
"Nous tuons mais nous donnons aussi la vie. Nous pouvons être poison ou fruit, c'est vous qui choisissez. Qui sommes nous ?"
Puis elle me regarda. Puis jeta un regard dégoutté a l'eau de la fontaine et me somma de récupérer les lettres. En soupirant, je me penchais et attrapais celles qui m'étaient nécessaire avant de les placer dans leurs ouvertures respectives, devant le livre gravé. « M ». « O ». « T ». « S »
L'eau de la fontaine sembla soudain se tarir, ne laissant que des traces humides et luisantes, quelques gouttelettes tombant des mains de la jeune femme pour former de petits cercles dans l'eau. Je m'approchais, alors que l'eau du bassin commençait a se vider silencieusement. Les lumières se déplacèrent sur la statue, me laissant un instant admiratif, jusqu'à ce qu'elles rejoignent les yeux de la femme qui se mirent a briller, et pendant un instant, j'eus l'impression qu'elle me fixait, qu'elle m'observait.C'était assez étrange comme sentiment je devais l'admettre, de se faire regarder par une statue. Je restais subjugué, a la regarder a mon tour sans savoir pourquoi. Attendait elle que je fasse quelque chose ? Que je dise quelque chose ? Plus les secondes passaient et plus je me sentais intimidé. Ce n'était qu'une statue pourtant non ?
Je baisais les yeux, a la recherche d'une indication quand tout a coup, je les vis. Gravés au fond de la fontaine, a même la pierre, l'épée de la légende et les armoiries royales.
« Ce sont les armoiries royales » annoncais je a mes « compagnons ». « Elles représentent la Sainte Royauté, elles sont présentes au château de mon père ! »
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et je senti l’excitation parcourir tous mes membres. Nous touchions au but, j'allais pouvoir rentrer, reprendre ma place et arranger les choses. J'allais pouvoir retourner a Camelot, chez moi. Je m'accroupis pour effleurer du bout des gants, le bouclier et les lions dorés surmontés d'une couronne qui étaient sur le sol. Le passage ne devait plus être loin. Je ne savais pas qui m'avait mené jusqu'ici, mais cette personne m'avait aider. Je lui en était reconaissant, bien que je ne comprenne pas les raisons qui le ou la poussait a agir ainsi.
Devais je sauter dans la fontaine ? Mais elle n'avait plus d'eau …
« Si elles sont ici, le passage ne doit pas être loin j'en suis sur ! »
Il y eut un long silence et tout a coup, un bruit rocailleux, lent et lourds résonna alors que j'avais l'impression que les dalles sur lesquels j'étais appuyé se mettaient a trembler. En même temps, la statue se mit a tourner sur son socle. Sous la surprise, je sursautais et tombait en arrière sur les fesses, le cœur battant. Le but de ces gens tait il de me faire mourir de peur au final ? C'était forcément ca non ? Je me relevais rapidement après avoir reculé en m'aidant de mes mains et de mes talons, pour finir par tirer mon épée. Je ne savais pas ce qu'il y avait de l'autre coté mais je n'avais aucune envie de me trouver désarmé face a un ennemie.
« Reculez et faites attention ! »
Et non, il n'y avait rien. Rien si ce n'était un trou dans la pierre, ou plus tôt une alcove. Un creux en forme d'oeuf, dissimulé dans son dos. Ca n'avait pas l'air d'une porte mais plus tôt d'une cachette, d'un endroit ou dissimuler quelque chose. Mon cœur battait a tout rompre et d'une certaine manière je ne pouvais pas m’empêcher de sourire comme un idiot. J'avais l'impression de faire une découverte de la plus haute importance, l'impression d'avoir trouvé un trésor ! Je vis de petites pierres polies, bleu qui scintillaient de mille feux et tapissaient l’intérieure de la niche tout envoyant des taches lumineuses sur les murs autour de nous. Ca donnait vraiment a l'endroit un aspect irréel majestueux. Magique presque. Et au centre de la niche, au centre de cette cachette au trésor... Rien.
"C'est... Vide ?"murmurais je plus pour moi même qu'autre chose.
Rien qu'une trace sombre sur le sol, faire a cause de la poussière et du temps. Rien, du vide et seulement du vide. Ma respiration se relâcha tout comme mes épaules qui tombèrent sous le coup de la déception. Ce devait être un objet d'une grande importance et pourtant, il n'y avait rien. L'endroit était aussi vide que la salle des coffre d'un pays endetté ! Il n'y avait que ce trou, comme si on avait arraché une pierre du mur pour ne laisser que ce vide, son empreinte. Il n'y avait rien.
Et tout a coup, une voix qui m'était inconnue, qui n'appartenait a aucun membre du groupe résonna dans mon dos.