« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
En fait, je finis par ne plus rien dire concernant Figue parce que bah ça servait plus à rien vu qu’elle était étrangement super chiante sur les bords, personne pouvait la changer donc c’est pas moi qui allait le faire. Je me contenta donc de suivre le mouvement. Après qu’Adam ait failli se battre avec l’hôte de la maison dans laquelle nous nous étions retrouvés, je soupira et l’instant d’après, nous nous retrouvâmes dans un musée. Et moi aussi, je suis capable de me téléporter et ça me donne pas envie de vomir quand je le fais parce que moi je suis douce, je le fais avec douceur. Lui, le chien mouillé, il est pas doux, il est dur et super chiant. Enfin voilà quoi.
Et Figue en remettait une couche en plus en voulant chercher Belle, et c’est qu’en plus, elle nous ramenait toutes les femmes qu’on était capable de trouver dans ce foutu musée. Je soupire et manque de m’étouffer de rire au moment où elle nous ramène un homme tout ce qu’il y a de plus hideux, non mais je savais même pas qu’un homme comme ça pouvait exister. Il était loin de ressembler à Simon Baker, oh oui Simon, l’amour de ma vie. Comment ça, c’est Robin mon True Love ? Non mais c’est pas parce que je suis censée être son grand amour et que je suis actuellement en cloque de huit mois de lui que je peux pas me rincer l’œil sur Simon Baker quand je regarde Mentalist en mangeant des chips non ?
Bon au fond finalement le chaton avait fini par trouver Belle. Miracle. Bon, l’aventure continuait. Je restais en arrière et croisa les bras sous ma poitrine, je sentais Daniel bougeait et je dois dire que ça me fatiguait mais j’avais pas le temps de m’asseoir. Je ne quittais pas Belle des yeux et répondit à un sourire avant de rapidement comprendre que depuis le début, tout était lié à Rumple’, je le savais, j’en était certaine. Après tout, il avait toujours caché des tonnes de choses et même moi qui le connaissait bien ayant été son élève, je me rendis rapidement compte que je ne le connaissais pas tant que ça en réalité le Crocodile comme l’appelait si bien Hook.
« Bon eh bah allons donc à la boutique de Gold. De toute manière, on va pas prendre racine ici non ? »
Et j’emboîta le pas des autres. Nous sortâmes rapidement du musée, étrangement on ne s’était pas téléportés et ça m’avait bien arrangé parce que ma grossesse commençait à me faire ressentir les méfaits des transports magiques. Enfin bref, et c’est sur la route jusqu’à la boutique que ça me revint en mémoire…
Il y a plus de trente ans dans la Forêt Enchantée…
J’ouvre les portes qui claquent contre les murs dans un fracas assourdissant. Il est là, tranquillement installé et il me regarde avec son sourire faux. Je m’avance donc, les sourcils froncés, furieuse tout en boitant suite à la blessure que je m’étais faite au village.
« Pourquoi n’es-tu pas venu quand je t’ai appelé ? »
Les portes se referment dans le même fracas assourdissant que lorsqu’elles avaient tapées contre les murs.
« Pardon très chère. Suis-je censé te connaître ? J’ai déjà une servante, très prometteuse à vrai dire. »
Se moque t’il de moi là ?
« Tu sais qui je suis. Tu devais venir me rendre ma véritable apparence. »
Son rire strident et moqueur parvient jusqu’à mes oreilles :
« Ah oui ? J’ai dit appelle moi. Je n’ai pas dit que je viendrais. »
Il joue avec mes nerfs. J’enrage. Je grogne de mécontentement.
« Les pauvres ne se lavent dont pas ? »
Je m’approche du miroir. Je veux retrouver mon apparence. Il a raison, il avais raison sur toute la ligne.
« Rah ! Vas-tu lever ce maudit sortilège ? »
Je retire le drap du miroir avant de voir l’apparence d’une paysanne dans le miroir qui est loin d’être la mienne.
« Je veux retrouver mes pouvoirs et avoir la possibilité de rentrer dans mon propre palais si tu n’y vois pas d’inconvénients ! »
Je soupire longuement et fortement de rage d’ailleurs. Il s’approche de moi et me fait la morale une nouvelle fois.
« Je t’avais dit que ce ne serait pas agréable »
Il veut que je le dise ?
« Tu voudrais que j’admette que tu avais raison ? »
Il tends l’oreille vers moi et j’enrage de l’intérieur :
« Eh bien, tu avais raison. »
« Oh voilà qui est très intéressant. A propos de quoi ? »
L’expression de mon visage change radicalement, passant de furieuse à déçue.
« Ils ne m’aimeront jamais. »
« C’est si triste et pourtant…si juste. Alors, que comptes-tu faire ? »
Il se recule, je m’avance vers le miroir. Mon expression change une nouvelle fois et fronçant les sourcils, je regarde le reflet de la paysanne dans le miroir.
« Je vais les punir. »
Son rire parvient à mes oreilles avant qu’un nuage pourpre ne m’entoure, je ferme les yeux et lorsque je les rouvre, je souris narquoisement ayant retrouvé mon apparence royale. Je me regarde dans le miroir…
« La Reine est morte, vive la Méchante Reine ! »
Aujourd’hui…
Il était la cause de tout. Il avait tout fait pour faire naître la Méchante Reine, je n’avais été qu’un pion pendant tout ce temps. Rumple’, il avait été le meilleur professeur que je puisse avoir mais un lâche, un homme sans cœur à qui seul le Pouvoir plait. Il m’avait éduquée sur le chemin de la noirceur et de la haine, il avait fait grandir la méchante reine à travers moi pendant tous nos cours de magie. Certes, aujourd’hui, je lui devais d’être la sorcière la plus puissante mais je lui en voulais… Il avait fait de moi un monstre. Je respire longuement. Les autres semblent déterminé à ramener Mini Roi chez lui, je vais les suivre, de toute manière, j’ai fait une promesse et je compte bien la tenir. Je balaya ce souvenir de ma mémoire, la Méchante Reine était loin, elle faisait partie du passé même si depuis la Cité Perdue, elle était plus présente que jamais, il fallait que la tienne à l’écart à l’intérieur de moi, ce combat que je menait était difficile mais nécessaire..
Nous arrivâmes devant la boutique de Gold. Plus personne n’y avais mis les pieds depuis sa disparition. Il y avait des planches de bois sur les fenêtres et ça semblait…on aurait presque pu penser à la boutique d’une ville fantôme. Je restais là, fixant la porte que j’avais passé si souvent à partir du jour où Emma était arrivée à Storybrooke.
2 jours avant la rupture de la Malédiction…
La clochette de la porte d’entrée de la boutique de Gold raisonne tandis que j’entre avant que la porte ne se referme. Il est derrière son comptoir et semble lire un livre ou faire ses comptes, quoi que vu le peu de clients qu’il reçoit… Il lève les yeux vers moi avant de les reposer sur son bouquin :
« Tiens chère Majesté. Que me vaut cet honneur ? »
Je soupire et lui tends l’une de mes pommes dont la pourriture se voit et c’est assez flagrant.
« Mon pommier est en train de mourir. Pourquoi ? » « Qu’est-ce-que tu utilises comme engrais ? »
Je soupire avant de froncer les sourcils :
« Tu trouves ça drôle ? Je vais te dire ce que je crois. C’est le signe que la malédiction s’affaiblit, et pourquoi ? … A cause d’Emma. »
Il se déplace, toujours munie de sa canne.
« Mais ça t’inquiète ? Non ! Tu te contentes de regarder et de vaquer à ce qui te tiens lieu d’occupations pendant que le fruit de mon dur travail s’envole en fumée ! » « Il y a autre chose non ? »
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas. Il se déplace, avec sa canne faisant le tour de sa boutique.
« Vas y, dis moi ce que tu as sur le cœur. »
Il se place rapidement derrière son comptoir avant que je ne soupire, brassant l’air avec mes bras avant de les redescendre le long de mon corps. Ma malédiction risque de prendre fin et ça ne lui fait rien de plus ?
« Je n’sais pas de quoi tu parles. » dis-je avant de croiser les bras sous ma poitrine. « Henry. »
Je comprends mieux…
« Mademoiselle Swan veut l’avoir. »
Je serre les dents avant de poser mes mains autour de ma taille, faisant les cent pas dans la boutique de Gold :
« Tant que je ne serais pas morte, elle ne pourra jamais l’avoir. » « La malédiction été destinée à priver Blanche Neige et le Prince Charmant de leur bonheur. Peut être que lui laisser Henry est le prix à payer pour que la Malédiction soit maintenue. »
Je le suis du regard tandis qu’il se promène dans sa boutique, les mains toujours autour de la taille.
« En fait, je préfèrerais me débarrasser d’elle »
Il se stoppe dans sa démarche derrière son comptoir.
« Ouch… Rien que ça. Tu vas devoir faire preuve d’imagination. Nous connaissons tous les deux la répercussion si tu tus Mademoiselle Swan, » « Ce serait la finde la malédiction »
Je m’approche du comptoir, ne quittant pas Gold des yeux.
« Ca, c’est parce que toi tu l’as créer comme ça. Alors change là ! » dis-je en posant mes mains sur le comptoir.
Il rit.
« Tu sais, même si je le voulais, je ne pourrais pas. »
Il reprends sa marche boitillante, je le suis du regard.
« Eh oui. La magie est une denrée rare par ici qui se dissipe d’heure en heure. » « Tu veux que la malédiction prenne fin. Pourquoi ? »
Il semble hésitant.
« Je ne souhaite pas discuter de ça. » « Alors garde tes raisons pour toi. » dis-je en m’approchant fièrement de lui. « Je veux passer un nouvel accord. »
Il se retourne pour être entièrement face à moi.
« Je veux pouvoir me débarrasser d’Emma sans que la malédiction ne soit détruite. »
« Malheureusement pour toi, une négociation exige deux partis qui s’impliquent. Et il se trouve que je prévois de partir en voyage. »
Je me retourne, tandis qu’il se dirige à nouveau vers son comptoir.
« J’te donnerais tout ce que tu veux. »
« Rooh, rooh, rooh, dommage tu n’as plus rien que je désire ma petite chérie. »
Je comprends que je suis toute seule sur ce coup là.
« Mais je vais te donner un conseil totalement gratuit. A ta place, je partirais aussi, parce que lorsque les gens se réveilleront et qu’ils se rappelleront qui tu es et ce que tu leur as fait, hinhinhin, ils auront surement soif de vengeance. » Aujourd’hui…
« Dame Regina ? »
Je tourne le regard vers Arthur.
« Désolée, j’étais… » je lève le regard vers le porte de la boutique « dans mes souvenirs… Je vais m’occuper des planches de bois. »
Je respire longuement et bouge légèrement les mains avant qu’un nuage de fumée violet n’encerclent les planches de bois pour les faire réapparaître sur le sol, au cas où on en aurait à nouveau besoin.
« Belle ? »
Elle s’approche de la porte et tourne la clé. La porte grince et la petite clochette tinte. Tant de souvenirs… Au premier regard tout à l’air en ordre mais je me rends rapidement compte que beaucoup de choses ont bougées, comme si quelqu’un était venue là, avant nous et apparemment, Belle ne tarde pas à s’en rendre compte également. Des objets ont été déplacés et mal remis en ordre. Un silence s’installe.
« Dame Belle, sauriez-vous où nous pouvons trouver l'épée que nous recherchons ? » « Dans…la remise. Je pense que c’est dans la remise. »
N’attendant pas un instant de plus, je me rends derrière le comptoir jusqu’à la porte de la remise mais au moment de l’ouvrir, je remarque rapidement qu’elle est fermée. Belle s’approche et me fait signe de me pousser. Je la laisse passer avant de la voir ouvrir la porte tout en semblant hésitante, sans doute de ce que nous allions découvrir…
Regina: 80%, en cloque de huit mois Bébé Daniel: 4 points de vie.
En possession de: ♕ Une boîte de cookie (en cas de faim sans doute ) ♕ Son portable ♕ Un mini tube de gel douche ♕ Une paire de gants offert par l'armure que j'ai été obligée de mettre Mais j'ai toujours mes pouvoirs
Toute cette discussion avec Wolfgang l'avait troublé et laissé sur sa faim. Morrigan n'en avait que plus de questions et ne pas avoir réussi à avancer la contrariait beaucoup. Heureusement, elle eut un petit divertissement entre Adam et l'occupant de la maison. La fleuriste eut un soupir en voyant que les choses s'éternisaient. Lorsque Wolfgang s'en mêla et prit l'information dans la tête de Carlisle, la brune eut un petit sourire appréciateur. Enfin, ils avançaient ! Ceci dit, elle se serait bien passée de la téléportation brutale.
Le cœur au bord des lèvres, la brune suivit tout de même le groupe. Figue leur fit une nouvelle démonstration de son sans-gêne, ce qui agaça profondément Morrigan. Mince alors, quand est-ce que cette gamine se contrôlerait hein ? Ils étaient dans un conservatoire ou quelque chose comme ça, un endroit où le calme était apprécié et l'autre les faisait remarquer... Enfin, au moins, on pouvait lui accorder que son boucan avait fini par faire venir la jeune femme qu'ils cherchaient. Belle se chamailla avec Adam à propos de Carlisle, ce que la fleuriste trouva ridicule. Comme si c'était le moment...
Une fois encore, Wolfgang se mit au milieu. Visiblement, lui aussi avait besoin que l'on avance. Mais sans doute pas pour les même raison que la brune... Ils apprirent au final que c'était sans aucun doute Gold qui avait pris l'épée avant eux. Ils l'appelaient Rumplestilskin. Un nom totalement inconnu pour Morrigan. Par contre, la boutique de Gold et l'antiquaire, elle connaissait. Après tout, elle avait vu souvent Gold à la boutique. Il avait plaisanté avec elle, lui avait fréquemment acheté des fleurs... Parfois, la fleuriste avait eu l'impression qu'il la surveillait, comme si elle avait un potentiel non exploité... Mais rien n'avait jamais donné crédit à cette impression. Comme la plupart des gens de Storybrooke, sa boutique et son appartement appartenaient à Gold... Peut-être qu'il la surveillait juste à cause de cela. Sa disparition l'avait énormément arrangé d'ailleurs, puisqu'elle était devenue propriétaire.
Cette fois, ils allèrent à pied jusqu'à la boutique, ce que la brune apprécia grandement. Une fois devant, Regina s'occupa de retirer les planches grâce à sa magie et Belle ouvrit la boutique. C'était étrange qu'elle ait encore gardé la clé non ? Alors que d'après ce que Morrigan avait entendu dire, il n'y avait plus rien dans cette boutique depuis la mort de son propriétaire... Comme les autres, la fleuriste pénétra dans la pièce. Aussitôt, l'aura la frappa. Au départ, la brune pensait que cela venait d'Arthur. Puis elle se rendit compte que cela venait d'autre chose.
Si ça n'était pas Arthur... Morrigan ne voyait qu'une autre chose qu'elle puisse ressentir ainsi. L'épée. Excalibur. Elle était là, quelque part. Suivant les indications de Belle et les sensations qu'elle ressentait, la brune se dirigea vers la remise et pénétra à l'intérieur. Des objets inutiles ou trop volumineux... Une armoire, des miroirs brisés. Il n'y avait que cela. Par curiosité, la fleuriste regarda dans l'armoire, mais il n'y avait rien. Des étagères, de la poussière... Pourtant, du coin de l’œil, Morrigan s'aperçut qu'Arthur regardait l'armoire d'un air surpris. Et Wolfgang referma la porte, comme si de rien n'était. Aurait-elle loupé un épisode ?
« Ce que nous cherchons doit être ici... » Dit Wolfgang.
Ainsi donc, lui aussi il la sentait ? Morrigan hocha la tête et mit sa main sur le mur. On aurait pu croire qu'elle cherchait un passage secret ou une cachette. En vérité, elle sentait des effluves, très légères, de la magie de l'épée. Alors elle se mit à les suivre, puisqu'elle faisait partie des rares à les ressentir. Cela la mena jusqu'à un gros tas, recouvert par une couverture pleine de poussière. Sans hésiter, la fleuriste retira la couverture. Il y avait là un porte manteau cassé, des cages dorées, des babioles et même une jarre ! Et puis derrière... Elle la vit. L'épée. Enchâssée jusqu'à la garde dans la pierre. On ne voyait qu'une petite partie de la gravure sur la lame.
Aucune manifestation magique. Pourtant, soudainement, Morrigan ressentit un grand poids peser sur ses épaules. Sur tout son être. La magie. Elle était à l'oeuvre, la fleuriste le sentait. Et même si elle tenta de conserver un visage impassible, la brune ne pouvait s'empêcher d'être subjuguée. Soudain, elle retrouvait tout de son identité, elle entendait des brides de conversation du passé, des images lui revenaient. C'était superbe. Et trop en même temps. Rapidement, Morrigan se retrouva avec la tête qui tournait. Et pourtant, elle n'avait toujours rien dit. Cette découverte et ses conséquences... La brune voulait les conserver pour elle.
Sans vraiment y faire attention, la fleuriste se rapprocha de l'épée. Elle connaissait la légende, savait qu'elle ne serait jamais celle qui pourrait l'enlever de son rocher. Mais l'épée l'appelait. Lui demandait de tester, de tenter le coup, même si tout était contre elle. Alors elle approcha sa main. Sans faire attention au reste. Peut-être aurait-elle dû. Parce que Wolfgang veillait et qu'il attrapa vivement sa main avant que celle-ci ne touche l'épée. La prise de l'homme se resserra et il lui lança un regard grave. Que Morrigan ne comprit pas totalement. Mais le fait qu'il attendait de voir si elle allait le défier ou pas, cela, la fleuriste le comprit parfaitement. Elle lui lança un regard noir.
Lorsque Carlisle Evil pénétra dans la pièce, Terrence leva à peine les yeux de son assiette. Il se contenta de continuer son repas. Relevant lentement les yeux lorsqu'il s'adressa à lui. Il n'avait jamais eu la prétention de dire qu'il connaissait personnellement Carlisle. Toutefois, il aurait été certain de le reconnaître s'il l'avait croisé. Son odeur pour commencer. La même que celle que portait parfois Tempérance lorsqu'elle rentrait. Et puis le fait que son ancienne compagne lui ait parlé de son meilleur ami des milliers de fois sans jamais l'avoir rencontré. Il aurait moins surpris d'apprendre qu'elle allait se marier avec Carlisle Evil. Au moins, il avait déjà entendu parler de lui. En ce qui concernait Solal Dorado... Il avait eu l'impression que ce type sortait de nulle part. Elle ne l'avait jamais évoqué. Semblait l'avoir complètement effacé de son passé. Et pourtant... elle finissait mariée à cet homme qui n'avait aucune considération pour elle. Son poing se serra légèrement sous l'indifférence générale puisque le nouvel arrivant venait d'apostropher Adam.
Il accueillit la diversion avec soulagement. Cela lui permit de reprendre ses esprits et d'effacer le visage de la hyène de son esprit. Ce n'était que le passé, elle l'avait abandonné. Elle ne représentait plus rien à ses yeux. Ou du moins, il essayait de l'effacer complètement de sa vie. Réparer ce qu'elle avait détruit derrière elle en la haïssant du plus fort qu'il pouvait. C'était la seule façon d'y arriver. Il laissa donc Adam régler son différent avec Carlisle continuant son repas sans réagir d'avantage. Suivant des yeux les deux protagonistes avant de voir son assiette voler et s'écraser au sol. Il leva un regard assassin sur Carlisle qui semblait le défier du regard. Il allait lui faire ravaler son arrogance à ce type... Il se leva prêt à agir lorsque Wolfgang s'interposa en accaparant l'attention d'Evil.
Cerbère émit un grognement étouffé avant de se rasseoir confortablement sur sa chaise. Les pieds savamment posés sur la table en une provocation subtile. Il écoutait vaguement la conversation qui se déroulait devant lui. Il laissa Arthur essayer d'acheter l'aider du mafieux avec de l'honneur. Comme si l'homme en possédait et souhaitait en obtenir. Il lâcha un léger rire narquois avant de hausser les yeux au ciel. Le moucheron était décidément bien trop naïf. Et Adam reprit bien vite la parole. Visiblement les deux hommes partageaient un passé commun. Certainement à cause de cette malédiction ou il ne savait quoi. Il regarda d'ailleurs l'échange avec un certain intérêt une lueur d'amusement dans le regard. Adam n'allait faire qu'une bouchée de ce type. Mais Wolfgang une fois encore s'interposa, tirant une moue déçue au chien infernal.
Pas de dîner spectacle ce soir. Dommage. Quoique son assiette était à présent au sol alors... Il n'intervint pas lorsque le magicien se retrouva menacé d'une arme. Il avait l'air tout à fait maître de la situation de toute manière. Et il se doutait qu'il finirait par avoir la réponse à sa question. Belle se trouvait au Philharmonique. Et la gifle que Wolfy se mangeant fut magistrale. Terrence se retint de pouffer. Au moins, tout le monde semblait d'accord qu'il l'avait mérité. Toutefois, même qu'après le feu vert du départ eut été donné, Cerbère n'avait pas bougé. Toujours à fixer Carlisle puis son assiette. Les pieds sur la table. Il ne redressa le regard que lorsque le magicien s'adressa à lui. Il haussa un sourcil inquisiteur avant de pousser un profond soupir en marmonnant mécontent.
"Suis pas un mulet."
Il commençait sérieusement à en avoir marre qu'on ne l'utilise que pour faire transport en commun. Non mais c'était vrai quoi. Il se leva souplement en ronchonnant avant de disparaître dans un plop. Voilà tout le monde était arrivé à bon port. Pour le reste, il laissait les autres gérer. Chacun son job après tout. Il posa un regard sur Adam et esquissa un léger sourire.
"C'est pas l'envie qui manque. Crois-moi !"
S'il avait pu se débarrasser de lui pour ne plus avoir son odeur sous le nez et ne pas penser à Tempérance, il l'aurait fait. Malheureusement et il ne savait pas trop pourquoi, il devait le supporter encore un petit moment. Il poussa un léger soupir tout en détournant le regard de l'homme. Ce n'était pas la peine de se faire plus de mal. Il observa donc le petit manège de Figue avec un sourire mi-amusé mi-désespéré. Ce qu'elle pouvait être survoltée cette petite. Il secoua la tête dépité en suivant le moment lorsqu'il sembla qu'elle avait réellement retrouvé Belle. Il dévisagea un instant la jeune femme. Elle était plutôt jolie, il comprenait l'intérêt qu'Adam pouvait lui porter.
Il écouta distraitement la conversation qui s'ensuivit. Visiblement Evil savait se placer. Était-ce une façon de faire souffrir Adam ? Ou juste de l'inconscience ? Il ne savait pas trop. Il avait juste l'impression que ce type était beaucoup plus malfaisant qu'il n'en avait l'air. Il suivit sans trop s'impliquer la suite. Comprenant qu'ils devaient à nouveau bouger pour se rendre dans une ancienne boutique. Heureusement cette fois, ils marchèrent et n'abusèrent pas de son corps et surtout de sa capacité de téléportation. Non mais et puis quoi encore ? Il resta un moment à observer la boutique de ce Rumpel quelque chose. Ce nom ne lui parlait pas vraiment. Tout le monde semblait pourtant avoir eu à faire à ce type et personne ne semblait le porter dans son cœur. Il pouvait quasiment sentir la tension qui régnait dans le groupe.
Regina enleva les planches de bois qui condamnaient l'accès et ils pénétrèrent tous dans la boutique. Il chercha sans vraiment chercher. En profitant plus pour se rapprocher de Carlisle. C'était plus fort que lui, il avait besoin de savoir. Il avait envie de le narguer ou que tout du moins, il sache qui il était. Qu'il le reconnaisse. Il voulait surtout savoir si Tempérance avait parlé de lui à son meilleur ami ou si elle s'était moqué de lui du début à la fin. Il voulait une sorte de confirmation morbide peut-être.
"Tempérance ne te manque pas trop ?"
Il esquissa une sorte de rictus. Mélange de moquerie et de curiosité pure. Attendant la réponse sans trop l'attendre au final. Il détourna son attention du mafieux lorsque Wolfgang attira soudain leur attention en annonçant que Morrigan avait fini par trouver Excalibur. Il s'approcha de l'Epée planté dans le roc et haussa un sourcil amusé.
"Tout ça pour ça... ? Je suis sûr que je vous la déplante en moins de deux moi votre épée !"
Wolfgang s'écarta avec un léger sourire pour le laisser passer. Terrence fronça les sourcils avant de hausser les épaules et de s'approcher de l'épée. Il plaça soigneusement ses mains de chaque côté du pommeau et tira légèrement... Rien. Il fronça les sourcils. Comment ça, elle n'avait pas bougé ? Il tira un peu plus fort... Sans succès. C'était quoi ce bordel ? Bon ok, il n'y avait pas été à fond... Mais quand même. Il tira de toute ses forces... Mais une fois encore sans succès. Le rocher semblait comme collé au sol. Il resta un moment stupéfait avant de froncer les sourcils en marmonnant avant de s'essayer à soulever le rocher comprenant l'épée. Ce dernier se souleva d'ailleurs sans effort... Il n'y comprenait plus rien. Il arrivait à soulever le rocher et l'épée incrustée dedans sans difficulté mais dès qu'il touchait au pommeau de l'épée c'était une autre histoire...
Il tourna un instant autour du rocher un moment tout en marmonnant. Ce n'était pas normal. Il donna un violent coup de pied à la base du monticule dans l'espoir de dégager l'épée en cassant la roche. Après tout qui ne tentait rien n'avait rien. Mais rien... Encore. Mais c'était quoi CE BORDEL ?!! Mais c'était pas possible !!! Comment ça un bout de caillou allait lui résister. A lui ? Le chien des Enfers ! La créature divine la plus puissante jamais crée ! C'était encore un coup des magiciens ça ! Vexé et frustré, il s'éloigna en ronchonnant.
"Tout ça, c'est une perte de temps. Si j'ai pas réussi à l'enlever personne d'autre y arrivera ! On ferrait mieux de partir et de laisser ce bout de ferraille inutile ici !"
Et qu'on ne vienne pas lui casser les pieds avec les prophéties et les trucs magiques. Il n'y croyait pas. Rien ne pouvait résister à sa force d'abord. Sauf... ce petit bout de caillou et de fer visiblement. C'était humiliant et rageant. D'ailleurs personne n'avait intérêt à se moquer où il lui ferait ravaler toute envie de rire. Non mais et puis quoi encore ?
Mr Gold. Rumplestilskin. Wolfgang serra la mâchoire en réalisant que c’était à sa boutique qu’ils se rendaient. Comment ne pas y avoir pensé ? Comment ne pas avoir vu ni compris à quel point cet homme pouvait être lié à tout ceci ? Mais depuis quand et, surtout, pourquoi ? Le château de la Bête n’était apparu à Storybrooke que l’année dernière, cela signifiait que l’épée n’y était plus depuis plus avant encore… Le Ténébreux avait-il compris depuis bien longtemps ce qu’il se tramait et aurait décidé d’évincer les plans d’avenir ou de prophétie ? Il avait tout de même remis en cause le destin entier d’un royaume et d’un monde autrefois si évolué ! Maintenant, c’était à peine si les gens se souvenaient de la légende d’Excalibur ou de ce qu’elle signifiait. C’était presque une chance qu’Arthur sache de quoi on pouvait bien parler !
Passant une main sur son visage, il mit un pied à l’intérieur avec appréhension. Wolfgang était déjà venu ici, la première fois parce qu’il ignorait qui en était le propriétaire, le seconde parce que ce dernier était mort et que c’était l’occasion ou jamais. La même aura. La même sensation, à la fois malfaisante et rassurante. Le poids de l’invisible alors que ses yeux clairs parcouraient les rayons sans rien toucher. Profaner les affaires d’un mort n’était pas toujours signe de félicité ou de chance, il vallait parfois mieux laisser les cadavres à leur place et ne plus s’en mêler. C’était sans compter sur la curiosité bornée dont il faisait preuve et l’importance de la situation présente ! Alors, sans même esquisser un mouvement de recul, il suivi la petite troupe à l’arrière de la boutique.
Il les voyait. Il les devinait pour la plupart pourtant les indices étaient là, présents. Quelque chose ici émettait suffisamment de magie pour brouiller ses sens et lui faire ressentir comme des effluves odorants pour l’y conduire. S’immobilisant en avisant du peu de reste de la petite remise, l’enchanteur poussa nonchalamment la porte du placard que Morrigan venait d’ouvrir pour en dissimuler l’intérieur ; il ne faudrait pas qu’Arthur ne soit déconcentré par quelque chose comme ça. Faisant taire les chants d’oiseau et se faufilant sur le côté, il échangea un regard avec la jeune femme. Chercher. Ce devait être ici. Ce ne pouvait être qu’ici.
« Ce que nous cherchons doit être ici... » Murmura-t-il, fixant le vide, le nez en l’air.
Il ne fallu pas longtemps pour que cette hypothèse ne se révèle exacte. L’ennui fut que ce n’était pas lui qui la trouva en premier, mais Morrigan. Aussitôt qu’elle eut retiré le drap, ce fut comme si un poids immense s’abattait sur ses épaules et il marqua le coup en pliant l’échine. Son corps fut parcouru d’un fourmillement familier, évocateur, tandis qu’il ressentait chaque parcelle de sa chair réagir différemment. A l’orée de son poignet, l’une des marques subtilement gravées jusque dans sa chair émit une lueur légère. Les voix résonnèrent alors dans son crâne, virevoltantes dans un tourbillon informe d’images et de sensations. De sons. De souvenirs. Ceux d’une femme à la peau tannée et à la longue chevelure d’ébène. La voix aigrie d’un hibou en train de s’ébouriffer les plumes. Les incantations gutturales d’un vieil homme qui tenait un bâton gravé… Ils se succédaient et s’enchaînaient à toute allure comme on verrait un film en accéléré. Les uns. Les autres. Des lieux. Des avancées. Des retours en arrière. Une cathédrale de métal. Des rouages anciens. Un vitrail entaché de pourpre. Et puis l’explosion. L’implosion turquoise. Le cri et…
Il tira sa manche en reprenant ses esprits, la respiration accélérée et le cœur au bord de la vibration. Dissimulant la lueur qui venait de naître dans le tatouage, il chercha des yeux la source de tout ceci ; et il la trouva. Aussitôt, comblant l’espace qui le séparait de Morrigan, Wolfgang attrapa vivement son poignet avant qu’elle ne touche l’épée. Il n’accorda même pas un regard à l’arme, toisant son alter ego en attendant de voir ce qu’il en était pour elle. L’expression avait changée. La question était tournée. Le rictus au coin de sa bouche peinte le laissa entrevoir quelque chose qu’il avait pu repousser jusque là. Ca revenait. C’était en train de se produire. Ils étaient désormais deux à le savoir.
« Morrigan a trouvé l’épée. »
Elle allait le détester et déjà il ressentait son aversion quand elle lui retira son poignet des mains. S’écartant pour laisser passer l’homme aux cheveux longs, il ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire moqueur en le voyant faire. Joignant ses mains devant lui, Wolfgang attendit qu’il ne constate par lui-même a quel point il était difficile de retirer l’arme de son fourreau de pierre ; se satisfaisant au passage d’avoir sans doute trouvé exactement ce qu’ils cherchaient depuis le départ. Etait-ce si facile ? Etait si évident ? Pourquoi ne pas avoir pensé à la remise quand il était venu ? Imbécile. Cela semblait trop simple. Trop évident. Et pourtant, l’étranger fut singulièrement incapable de brandir l’épée ; laquelle resta inviolable.
La prénommée Belle passa à côté sans esquisser le geste, rejoignant Adam puis Carlisle et restant silencieuse pour l'instant. A son passage, une aura blanche et lumineuse se mit à briller un instant, puis finalement s’éteignit en disparaissant dans la gravure de l’arme. Rien de plus.
Personne suivante ?
« On devrait peut-être laisser le petit essayer ? »
Montrer de la patience alors que son être bouillonnait lui demandait un effort certain. C’était ça. Elle était là, et personne ne semblait comprendre l’importance de la situation ! Encore moins Arthur qui observait la scène avec la bouche ouverte comme un poisson. Il avait l’air tellement innocent et naïf, enfant trop grand dans ses vêtements, qu’on avait poussé à grandir plus vite qu’il ne l’aurait du. Le problème était que tout lui paraissait désormais insensé au lieu de s’émerveiller des fluctuations magiques offertes par la Nature. Ils allaient avoir du travail pour parvenir à lui faire prendre conscience de son importance… Le garçon secoua la tête en semblant se réveiller, observant chaque personne d’un air choqué. Presque traumatisé.
« Vous êtes sûr que c'est la vraie ? Je sais qu'il y a un rocher mais... C'est la vraie ? »
Wolf eu un petit sourire en coin. Questionner. S’imprégner. Vérifier. Pas d’hypothèses sans problèmes et pas de réponses sans questions, aussi évidentes soient-elles pour certains.
« Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir… »
Une autre personne s’avança, Regina Mills. Cette dernière semblait rudement persuadée de pouvoir agir et l’enchanteur n’eut pas le cœur à lui refuser sa chance. Après tout, chacun pouvait s’essayer, peut-être que les prédictions se trompaient et qu’ils avaient tout faux. Peut-être que l’épée était vouée à rester plantée ou, au contraire, à être obtenu par une personne totalement imprévue. S’écartant en tendant le bras pour l’inviter à essayer, ils constatèrent que la « Méchante Reine » n’en menait pas plus large que Terrence ! Elle eut beau tirer et insister, et même remettre ses gants ou au contraire utiliser de la magie en tirant le pommeau, l’épée ne bougea pas d’un pouce. Inébranlable dans toute sa splendeur.
« Ca ne sert à rien… » Déclara Arthur. « Il n'y a qu'une personne qui peut la retirer du rocher. Celui qui unifiera la Bretagne. » Ses yeux se posèrent sur les deux intervenants qui venaient d’essayer, l’air presque désolé pour eux. « Mon père, Uther Pendragon. »
Wolfgang observa le jeune homme, intrigué. C’était extrêmement intéressant qu’il pense cela de son père. Il n’avait pas souvenir que le prince eut beaucoup été au château durant ses premières années, mais les choses avaient peut-être changées en son absence ? Néanmoins, ce n’était pas la solution.
« Hmmm… Votre père est un grand roi, mais il n’est pas destiné à l’épée. Sinon, voilà longtemps qu’il l’aurait retirée. »
S’il avait su où elle se trouvait, nul doute qu’il aurait tout fait pour s’en emparer. Uther Pendragon n’était pas en reste des légendes de leur monde, le seul obstacle avait été de se retrouvé bloqué dans leur univers sans possibilités de partir à la recherche d’un Graal comme celui-là. Et aujourd’hui il se trouvait quasiment entre leurs mains, prisonnier d’une cage de pierre et délibérément à distance de tout humain qui tenterait de s’en faire propriétaire.
Il avança d’un pas vers Arthur.
« Mais vous avez raison, une seule personne peut la retirer. Voulez-vous essayer ? » Il le vit hésiter. « Après tout, le sang d’Uther Pendragon coule aussi dans vos veines, non ? »
Le prince prit un air effaré.
« Messire, voyons, je n’en suis pas digne ! Je ne suis que… Que moi ! »
Il jeta un regard absolument craintif envers l’épée, comme si cette dernière allait le punir d’avoir osé ou même esquissé le souhait d’en devenir son porteur. Bien évidemment, une boule d’énergie allait s’en extraire et tous les réduire en cendres pour leur audace… Non mais, pensait-il réellement que l’arme, sans propriétaire, ai des pouvoirs ? Bien évidemment, c’était un puissant réceptacle de magie et Wolfgang lui même ne s’en était pas approché. Son contact pouvait lui coûter la vie. Leur coûter leurs vies ; mais immobilisé dans la roche, ils ne craignaient absolument rien.
L’enchanteur posa ses mains sur les épaules du garçon pour l’empêcher de reculer.
« Justement ! Vous êtes… Vous. » Il eut un sourire amusé. « Comprenez bien que, si ce n’est pas vous, personne ne pourra jamais la retirer de son rocher. »
Arthur fini par lever les yeux vers lui, observant son air sérieux. Il n’était plus l’heure de fuir ou bien de ne pas comprendre. Il fallait que ce jeune garçon comprenne qu’on ne pouvait pas aller contre son destin et que tout était écrit. Planifié. Prévu dans les visions et les retours que le temps avait décidé de leur accorder. Arthur était celui qui retirerait l’épée de la Pierre. Arthur était celui qui libérerait le peuple de Camelot du sort qui les avait plongés dans une léthargie catatonique. Arthur serait le réunificateur du Royaume de Bretagne. Arthur serait celui par qui tout commencerait… Et avec qui tout se terminerait. Pour le meilleur comme pour le pire. Il fallait pour cela qu’il en comprenne le sens et les responsabilités.
« J’ai attendu des années votre arrivée, et enfin elle est à votre portée. N’entendez vous pas sa voix ? N’entendez vous aucun appel ? »
Wolfgang porta la main vers sa propre oreille. Un silence. La bouche qui se rouvre comme celle d’un petit poisson et l’air effaré. Surpris. Oui, il savait. Oui, tous les deux découvraient qu’il pouvait les entendre. Entendre des murmures et des sons. Entendre cette même voix qui l’avait sans doute attiré jusque dans ce monde. Entendre l’appel irrévérencieux d’Excalibur envers son propriétaire légitime. Une épée qui ne reconnaissait que le Roi et se dévouait avec tout son pouvoir à sa cause. Elle représentait là le symbole de la puissance et de la loyauté, les valeurs de son porteur et n’obéirait qu’à la personne qu’elle jugera digne de la manipuler.
Arthur jeta un regard un peu craintif au magicien, comme s’il lui reprochait de le pousser à espérer des choses aussi folles. Il bougea les lèvres dans une question muette, laissant Wolfgang hocher la tête et s’écarter pour lui laisser le champ libre. Une hésitation. Puis enfin, le premier pas, mal assuré. C’était mieux que rien… Ses yeux rencontrèrent ceux de Morrigan, silencieuse depuis le début de leur nouvelle rencontre. Des non-dits qui voulaient dire beaucoup. Des pressentiments qui pouvaient se révéler exacts. Tous les deux savaient précisément ce qu’il risquait d’advenir pour la suite, mais aucun n’empêchèrent le Prince de tenter sa chance.
Quite ou double, les dés étaient jetés et, avec eux, l'avenir de tout un monde.
Je n'étais pas particulièrement friand des duels, en général ca se finissait mal pour l'un des participants, voir les deux. Cependant, je comprenais parfaitement qu'un homme veuille défendre son honneur, ou en l’occurrence l'honneur d'une dame. Malgré tout il y avait des choses qui me paressaient étranges, dérangeantes. Je ne parvenais pas a oublier les paroles du seigneur Evil. Il était forcément noble avec son attitude, si hautaine et la richesse de son château. Pourtant, lorsque je lui avait parlé d'honneur, il m'avait presque rit au nez tant la chose lui avait semblé étrangère. Je ne parvenais pas a comprendre. Les chevaliers, les hommes d'armes étaient là pour défendre les plus faibles, ils représentaient le roi et le pays. Ils étaient porteurs de valeurs anciennes et respectables, de choses qui permettaient a l'âme de s'élever. Alors pourquoi cet homme n'en avait il rien a faire ! Ca me semblait terrible.
Je savais que certaines personnes de la noblesse avaient oublié ces valeurs et bafouaient la chevalerie, et ca me rendait malade a chaque fois. Je m'étais promis que lorsque je serai adoubé jamais je ne me laisserai aller a de tels vices.
L'échange entre les deux hommes s'envenimaient pourtant aucun n'avait sortit d'épée ou officiellement défier l'autre. Je m'étais mis devant les femmes, une main sur la garde de mon épée pour pouvoir parer un coup si il venait a se perdre près d'elles. Jusqu'a ce que je ne tombe littéralement des nues.
« Vous étiez… Oh, oui, je me souviens de vous. Vous étiez agrippé à cet orgue. Complètement obnubilé et passablement… Oh. Je m’en rappelle maintenant. C’est vous qui… »
Il s'agissait donc bien d'un de ses serviteurs, un musicien visiblement. Ce n'était donc pas étonnant que le seigneur Adam ait du mal a se souvenir de lui, les serviteurs pullulaient dans les châteaux et la plus part des seigneurs ignoraient totalement qui œuvrait au château ou non, c'était plus tot la tache des intendants.
« S’enticher d’un jeune garçon si peu doué, d’après vos dires… Ridicule. »
PARDON ? Je n'avais pas bien compris je m'étais sûrement trompé non ? Oui c'était forcément cela. Je ne pouvais que m'être trompé, et de toutes façons ca ne me regardait pas. Voila. Je jetais un regard étrange aux deux hommes, avant de déglutir difficilement. C'était... dérangeant, c'était cela. Rapidement je me mis a secouer ma tête de gauche a droite en espérant chasser mes pensées, au moment ou Wolfgang s'interposait entre les deux hommes, me faisant pousser un soupir de soulagement. Quelques minutes plus tard nous repartions, et je me trouvais totalement malade, appuyé contre un mur d'une pièce particulièrement éclairée, plié en deux en tentant de maîtriser les soubresauts de mon estomac. Je mis une main sur ma bouche, en me demandant sérieusement si je n'allais pas vomir tripes et boyaux. Je n'avais pas pu m’empêcher de jeter un regard légèrement angoissé a Wolfgang une fois qu'il avait mis sa main sur le visage du musicien. Mon père m'avait dit de me méfier de la magie et je comprenais pourquoi. Les sorciers pouvaient se montrer de redoutables adversaires. Si il avait réussi a lire dans l'esprit de cet homme, ou étaient les limites de sa magie ?
« Beaucoup d’instruments, plein de partitions, de poignées… C’est un lieu guindé et austère, chargé d’histoire et de droiture. L’idéal c’est d’y être… Calme. »
« Ah bah tant mieux ! Y’a pas plus calme que moi. Je suis la calmitude incarnée. Par contre, ça craint un peu votre truc hein, c’est pas super intéressant… »
Pardon ? Parlait elle d'elle même ? Par ce que si c'était le cas, je me devais de la contredire. Même si je n'allais pas en prendre le risque, cette femme était plus dangereuse qu'un sanglier énervé, et je savais de quoi je parlais. Intelligemment, je me forçais a garder les lèvres closes, peu enclin a l'idée de me faire arracher la tête, avant de jeter un regard a Morrigan. Cette femme m'intriguait, depuis le début de cet aventure il s'agissait de la personne la plus calme. Elle ne parlait presque pas, se comportait normalement mais en même temps, elle gardait une certaine distance avec les autres, ce que le reste du groupe ne faisait visiblement pas. Percevant Figue qui s'éloignait, je tendis ma main vers elle pour l’empêcher de partir, geste tardif qui ne servit a rien puisqu'elle était hors de portée... et de raison.
Pendant une seconde, je me surpris a me demander si sa nourrice ne l'avais pas bercée trop près du mur pendant son enfance, avant de me morigéner intérieurement. Jusqu'a ce qu'elle me mette un étrange objet entre les mains.
« Tiens Arthur, j’suis sûre qu’au moins ça, tu y arriveras ! Même les boulets ils savent en jouer ! »
« Euh.. merci ? »
Je ne savais pas qui étais les boulets, un peuple du territoire certainement. Observant l'objet pendant quelques secondes, je le fit tourner entre mes mains, l'observant sous toutes ses coutures. Je n'en avait jamais vue de pareille, au château nous avions des ménestrels, des musiciens ou des troubadours, mais aucuns d'eux n'avait jamais eut ce genre d'instrument. En étais ce un d'ailleurs ? Je ne pouvais m’empêcher de douter, il n'y avait aucunes cordes et pas la moindre ouverture pour souffler dessus. Peut être devais je tendre une peau dessus pour faire une sorte de tambourin mais cette hypothèse me semblait peu probable. Jetant un regard aux autres, je fit rapidement un bond sur le coté en entendant le cri d'un cochon qu'on égorgeait... Ah non, il ne s'agissait que de Figue qui semblait décidée a nous rendre sourds. Heureusement, le magicien vint a notre secours et l'envoya en quête de Dame Belle, ce que je trouvais presque cruel pour les passants et la dite dame.
Jusqu'a ce qu'elle nous ramène un homme qui faisait deux fois ma hauteurs et trois fois ma largeurs, une montagne de muscles a l'air passablement énervé. Le lâchant, la jeune femme repartit en quête de Dame Belle, me laissant seul face a ce mastodonte qui avait croisé les bras pour me toiser de la tête aux pieds d'un air peu amicale. Rapidement je m'inclinais en bafouillant une série d'excuses jusqu'à ce qu'a ma grande surprise, il ne fasse demis tour pour rejoindre son groupe d'amis. Je m'étais attendu a ce qu'il me demande réparation a ce qu'il exige des excuses plus tangibles que de simples mots et pourtant... Non. Ce monde ne cessait de me surprendre. Accélérant le pas je rejoignis le reste du groupe qui avait pris de l'avance.
Belle portait bien son nom, je devais avouer qu'elle était magnifique. Son visage était doux et visiblement elle ne se laissait pas marcher sur les pieds... Sans avoir besoin d'user de boules de feux ou en hurlant par tout ! Je m'étais incliné, sans réellement oser la regarder dans les yeux, un peu intimidé quand Wolfgang m'avait présenté. Elle ressemblait un peu aux princesses dont j'entendais venté les mérites dans les histoires et les balades. Ceci dit, le magicien c'était trompé nous ne cherchions pas « mon » épée.
« Pou… pourquoi êtes-vous là messire ? »
« Je suis venu chercher de l'aide, et désormais je cherche un moyen pour rentrer chez moi. »
Je ne voulais pas lui mentir. J'avais réellement besoin d'aide, et plus je passais de temps dans cet endroit, plus Camelot était en danger. Je n'osais pas imaginé l'état de la cour quand ils c'étaient rendu compte de ma disparition. Plus que jamais mon pèr avait besoin de moi et je ne pouvais le décevoir.
« Et… vous avez besoin de votre épée pour y parvenir c’est ça ? »
La elle me posait une question a laquelle je ne pouvais répondre. Je ne cherchais qu'une porte, mais si l'épée de la légende se trouvait dans ce monde, alors un passage devait exister non loin. En tout cas je l’espérais. C'était la seule piste que j'avais de toute façon, je ne pouvais que la suivre en espérant qu'elle me renverrai chez moi.
« Je sais où elle est. »
Mon cœur fit un bond, doublement touché par son regard et les paroles qu'elle avait dit. Je n'osais y croire, elle savait ou était l'épée c'était aussi simple que cela ? Ca me semblait presque trop facile... Elle c'était tourné vers moi soudain.
« Je ne suis obligée de rien mais je veux vous aider… à rentrer chez vous et à retrouver ce qui vous appartiens… Je… je suis ravie de faire votre connaissance messire… j’ai tant lu vos histoires… »
Étrangement ces paroles m'émurent profondément. Elle acceptait de m'aider alors qu'elle ne connaissait rien de moi...
« Tout l'honneur est pour moi Ma Dame » fis je en m'inclinant a mon tour, sujet a une raideur que je n'avais jusqu'alors pas eut. J'avais relevé ce qu'elle avait dit sur les « histoires ». Je n'en avais fait aucunes, je n'avais même pas eut l'occasion de faire un seul haut fait ! Je n'étais même pas chevalier, personne ne chantait mes exploits. Comment donc pouvait elle avoir entendu parlé de moi ? De mes histoires ? C'était mon père le héros, et j’espérais un jour, moi aussi être capable d'accomplir autant de grande choses que lui, j’espérais devenir un roi aussi bon et juste, capable de mettre sa vie en jeu pour protéger son peuple.
Nous nous mîmes en route vers... la ou nous devions aller, a pieds heureusement pour mon estomac. A peine étions nous sortis du bâtiment de musque que je m’arrêtais, surpris par l'extérieur. Je fis quelques pas et m'approchais d'un chemin noir et sombre avant de m'accroupir pour l'effleurer du bout des doigts. Quelle sorte de route étais ce ? Quel matériaux ? Ou étaient les dalles ? Les pierres ? Les chevaux ne devaient pas trouver ca très agréable de marcher dessus... A moins que la magie ne soit le seul moyen de locomotion dans ce pays ? J'avais l'impression qu'ils l'utilisaient a chaque occasion. Je n'eut même pas le temps de m'y attarder que le groupe s'éloignait. Brusquement je me mis a courir pour les rattraper avant de m’arrêter au niveau de Dame Belle, un peu en arrière. Je laissais passer quelques instants en lui jetant de petits regards de temps en temps... Avant de me jeter a l'eau.
« Veuillez m'excuser ma Dame, mais puis je vous poser une question ? »
Je lui jetais un nouveau regard avant de baisser la tête, après avoir regarder si Messire Adam n'était pas trop proche de moi. J'avais crue comprendre qu'il affectionnait la demoiselle lorsqu'il lui avait pris la main et son agressivité n'était pas réellement naturelle mais tout de même. Mais de tout le groupe, elle me semblait être la plus abordable. Je me raclais la gorge, mal a l'aise. J'avais une folle envie de lui demander ce que racontaient les histoires qu'elle avait lue, de lui demander si elles parlaient réellement de moi et comment c'était possible. De savoir si elle était l'épouse du seigneur Adam... Tant de questions se bousculaient dans ma tête mais en même temps, j'avais l'impression que l'interroger serait discourtois.
« Vous... » Je m’arrêtais subitement, hésitant avant de reprendre brusquement, d'un ton trop rapide pour être naturel. « Vous savez lire ? »
C'était la seule échappatoire que j'avais trouvé.
« Vous savez chez moi, seuls les nobles savent lire, et encore ils sont peu nombreux... » C'était vrai. C'était un savoir qui se perdait, qui perdurait difficilement. « Mais ici il semble que ce soit quelque chose de naturel. Je n'avais jamais vue autant de livres que dans la bibliothèque de... votre.. époux ? »
Ma voix était partie dans les aigus et je me surpris a regretter d'être venue lui parler. C'était une question délicate que je posais là mais je préférais savoir a quoi m'en tenir. Avisant le seigneur Adam qui nous jetais un regard, je déglutis difficilement avant de faire une semi-courbette a Dame Belle et de lui céder la place rapidement. Mon cœur battait la chamade et j'avais l'impression d'être devenue pataud, que mes mouvements étaient difficiles, lourds et c'était extrêmement perturbant. Nous finîmes par arriver devant une maisonnée abandonnée devant laquelle les personnes semblaient être en contemplation, surtout Dame Regina dont le regard rêveur me laissait entendre qu'elle était plongée dans ses souvenirs.
« Dame Regina ? » l'appelais je pour la faire revenir a la réalité.
« Désolée, j’étais… dans mes souvenirs… Je vais m’occuper des planches de bois. »
« Non ce n'est pas... »
Trop tard, d'un geste de la main, elle les avait retiré. Je lui jetais un regard inquiet. Nous aurions pu retirer ses planches par nous même, les seigneurs Adam, Cerbère, Evil et moi même en étions parfaitement capable ! Pourquoi toujours utiliser la magie ? Père la disait dangereuse et je pouvais comprendre. Comme chaque chose lorsqu'on en abusait, cela pouvait finir par poser problème. Nous pénétrâmes dans le magasin et rapidement dame Belle se mit en devoir d'ouvrir la remise. Quand a moi, je baissais les yeux sur le ventre arrondit de la femme, avant d'esquisser un petit sourire malgré moi. Puis je relevais les yeux vers elle.
« Peut être devriez vous vous reposer Ma Dame, ne vous fatiguez pas inutilement... »
C'était le rôle des mères de prendre soin de leurs enfants, et ce que ce soit avant ou après la naissance. Alors elle devait y penser, cela me semblait important, et si je ne connaissais pas la magie, je ne pouvais m’empêcher de repenser a ce qu'elle avait dit auparavant, comme quoi elle avait un prix. Brusquement, je me tournais vers Figue que je voyais penchée sur... Je ne savais quoi. Mais dans le doute et au vue de son caractère, je préférais lui lancer, avant de passer la porte a mon tour :
« Figue, vous ne devriez pas toucher ce qui ne vous appartient pas. »
Ce n'était pas méchant, mais une simple remarque. Après tout nous n'étions pas chez elle non ? C'était normal de respecter un endroit ou nous n'étions que de simples visiteurs. Passé dans la remise, je sentis mes espoirs s'envoler. Comment l'épée de la Légende pourrait elle être dans un endroit aussi poussiéreux et encombré ? Même au marché les étals n'étaient pas si proches les uns des autres ! Brusquement je m’arrêtais, l'oreille tendue. J'entendais distinctement le piaillement des oiseaux, le brut des feuilles remuées par le vent, les son des petits animaux de forets... Mon regard fut attiré par une armoire mais rapidement, Wolfgang la referma, et je me retrouvais dans le silence de la remise. Je lui avais jeté un regard interrogateur, me retenant de m'avancer vers lui pour lui demander des explications mais il louvoya entre les caisses et s'échappa rapidement. Morrigan avait trouvé ce qui semblait réellement être l'Epée. Excalibur. Je n'en revenais pas, restant bouche béé a ma place, sans parvenir a détacher mon regard de sa garde, de la lame qui s’enfonçait dans la roche avec puissance.
Et je fut traumatisé.
Réélement, c'était choquant ! Choquant de voir ces gens essayer de la retirer comme cela, comme si elle n'avait aucune importance. Je savais que c'était la tradition mais je ne pouvais concevoir qu'ils se pensent digne de l'Epée. Une seule personne dans l'univers. Il devait s'agir d'un homme qui serait brave, courageux et juste. Un homme dont le charisme n'aurait d'égal que l'honneur. Ses hauts faits seraient chanté dans le monde. Il unirait des peuples et serait donc doté d'une grande sagesse, et je ne connaissais qu'une personne qui correspondait a la description.
« On devrait peut-être laisser le petit essayer ? »
Le petit... Le petit. Moi ? Je lui jetas un regard effaré, sans parvenir déjà a croire ce que je voyais.
« Vous êtes sûr que c'est la vraie ? Je sais qu'il y a un rocher mais... C'est la vraie ? »
« Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir… »
Lorsque je vis Dame Regina tenter de prendre l'épée j ne pu m'en empêcher, j’intervins.
« Ca ne sert à rien… » Dis je calmement. Je ne voulais pas qu'ils aient de faux espoirs, ca ne servait a rien de les laisser s'acharner quand je connaissais déjà la réponse de l'énigme, inutile de demander a dame Figue et son étrange boite. « Il n'y a qu'une personne qui peut la retirer du rocher. Celui qui unifiera la Bretagne. » Il ne pouvaient pas savoir, ce n'était pas leurs faute. Mais j'étais certain que dés qu'ils le rencontreraient, ils se rangeraient de mon coté, s'associeraient a mon avis. Il n'y avait qu'une personne : « Mon père, Uther Pendragon. »
« Hmmm… Votre père est un grand roi, mais il n’est pas destiné à l’épée. Sinon, voilà longtemps qu’il l’aurait retirée. »
Mais elle n'est même pas dans le bon monde ! Me retins je de m'écrier. Comment mon père aurait il pu y avoir accès dans ce cas ? Non, elle attendait simplement qu'il vienne c'était tout. Et moi j'étais une sorte d'éclaireur. Je lui dirais ou elle était et il viendrait la sortir de sa prison de roche.
« Mais vous avez raison, une seule personne peut la retirer. Voulez-vous essayer ? Après tout, le sang d’Uther Pendragon coule aussi dans vos veines, non ? »
J'ouvris la bouche, choqué. Comment... Comment osait il envisager une chose pareille ! Je n'étais prince que de sang, je n'avais ni le prestige ni la fore de mon père. Jamais je ne l'égalerai, et le simple fait de me comparer a lui en utilisant notre lien de sang...
« Messire, voyons, je n’en suis pas digne ! Je ne suis que… Que moi ! »
Et c'était vrai ! Arthur. Moustique surtout, le surnom qu'on m'avait donné pendant des années me collait encore a la peau au château, comme une maladie dont je ne pouvais me défaire. Les domestiques m'appelaient encore de cette façon entre eux, et je le savais. Mon influence était minime je n'étais presque rien. Un fils revenue après de longues années d'absences, c'était tout. Je jetais un regard a l'épée, craignant qu'elle.. Qu'elle ne me punisse presque a cause de ce qu'il avait sous entendu.
« Justement ! Vous êtes… Vous. » Ce n'était pas un argument. « Comprenez bien que, si ce n’est pas vous, personne ne pourra jamais la retirer de son rocher. J’ai attendu des années votre arrivée, et enfin elle est à votre portée. »
J'avais levé les yeux vers lui, incertain. J'avais impression d'être le héros d'une histoire sans avoir le droit de dire quoi que ce soit. Comme si tout avait été écrit a l'avance par l'homme face a moi.
« N’entendez vous pas sa voix ? N’entendez vous aucun appel ? »
"Je..."
J'ouvris la bouche sous la surprise. Il savait ! Il n'était pas a Brocéliande quand je l'avais entendue et maintenant... maintenant elle revenait, emplissait mes oreilles et mes sens, comme avant. Il avait raison. Je devais... essayer. Peut être. Ca ne pouvait qu'être lier de toute façon non ? Je n'en savais rien. Mon cœur battait a tout rompre et je me sentais la peur parcourir mes veines. Mais je devais me lancer non ? Peut être ?
Il n'y avait qu'un moyen de savoir. Hésitant, je fis un pas vers l'épée. Puis un autre. Je déglutis. J'avais un nœuds dans l'estomac. Mais je ne voulais pas renoncer. Je pouvais essayer non ?
Je m'approchais quand tout a coup, une lumière sortit du ciel et je fit un bons en arrière, le cœur battant, la faisant s'éteindre. Je jetais un regard aux autres, doucement. Et puis a nouveau, je fis un pas et je m'approchais, faisant a nouveau s'allumer la lumière, sans pour autant que je parvienne a saisir d'ou elle venait. Les voix dans ma tête devenaient de plus en plus nombreuses. Il y en avait une surtout, plus forte. Douce, une voix de femme qui m'appelait sans cesse. Mon prénom, encore et encore. « Arthur… Arthur… Arthur…»
Ca ne pouvait pas être un hasard. Je m'approchais a nouveau. Étrangement, j'avais une conscience aiguë de tout ce qui se trouvait autour de moi. Les endroits ou étaient placés les gens, leurs respirations et surtout leurs regards, braqués sur moi dans l'attente. « Je t’attendais, Arthur… Pendragon. »
« Je suis la » murmurais je de façon presque inaudible, toute mon attention centrée sur une seule et même chose : l'épée. J'avais une irrépressible envie de m'en saisir, une pulsion incontrôlée comme si une force me poussait en avant, avec douceur mais détermination. Une main de fer dans un gant de velours qui me fit poser la main sur la garde de l'épée, caressant le cuir sombre qui l’enserrait. Toute peur toute culpabilité avait disparu pour ne laisser place qu'a un sentiment diffus, inexplicable. De l'excitation mais aussi de la joie. Mes doigts se refermèrent lentement sur la poignée et après avoir déglutis une nouvelle fois, je tirais la langue sur le coté et tirais l'épée.
J'y avais sans doute mis trop de force, la lame glissa du rocher comme si elle n'avait été ferrée que dans du beurre, dans le frottement rocailleux de la lame sur la pierre. Mon bras partit en arrière et je la tirais complètement, la lame entière sur laquelle les lumières de la fin de matinée se reflétaient. J'étais subjugué, mes yeux la dévoraient du regard, suivaient les tracés élégants des gravures sur le fer, près de la garde, et j'avais presque l'impression qu'elle émettait elle même de la lumière. Le temps sembla ralentir et je rapprochais la lame de moi pour la voir un peu mieux. Je n'arrivais pas a réfléchir, c'était comme si mon esprit était entièrement vidé, sans parvenir a prendre la mesure de ce qui c'était passé. Je baissais les yeux et aperçut mon reflet, comme dans un miroir sur la lame..
Il y eut des voix, des cris. Des hurlements de souffrances, les hennissements de chevaux et le martellement de leur sabots sur la terre meuble. Le fracas des armes qui s'entrechoquaient, le son des lames contres les boucliers. Le son d'un cor au moi qui sonnait la charge. Mon cœur se mit a battre de plus en plus vite et ma respiration s’accéléra. J'étais au milieu d'un champ de bataille. Je pouvais entendre le gargouillis d'un homme s'étouffant dans son sang, les cris victorieux d'un guerrier au loi. Le son des flèches qui traversaient l'espace et se plantaient dans un bruit mat dans la peau d'un homme avant qu'il ne s’effondre. Je voulus la lâcher, lâcher l'épée pour échapper a cela mais mon corps ne semblait plus m'obéir, et je me contentais d'être la, de sentir l'angoisse et la peur, d'entendre la mort faire son travail et les pleurs. Mais au milieu de ce raffuts, je discernait de la joie, des cris de délivrance. De bonheur indomptable, et un nom, unique comme scandé par un peuple entier. « Pendragon » !
Je ne pouvais m'en détacher, je ne pouvais y échapper. Les sons avaient comme envahis mon esprit pris possession de mon corps. Ils devenaient de plus en plus forts, de plus en plus intense, incontrôlables et presque douloureux, de plus en plus...
Une main sur mon épaule me fit soudainement sursauter, me ramenant brutalement à la réalité et je tournais un regard emprunt de peine et d’incompréhension vers Wolfgang qui me souriait.
« Bienvenue parmi nous, votre majesté. »
Il se baissa soudain, mettant genoux a terre et la tête inclinée vers le sol en signe de respect. Pour qui ? Pour moi ? Je ne savais que faire et que dire, surtout lorsque Morrigan fit de même. De mauvaise grace sans aucun doute, comme si ce fait la rendait malade. Mais elle le faisait. J'étais perdu et je tournais a tête vers les autres membres du groupe avant de m’arrêter sur Adam, comme si il allait me dire quoi faire... Non, il inclina la tête a mon attention comme si il me reconnaissait quelque chose.
« Mais... Mais levez vous ce n'est pas... C'est inutile, je vous en prie ! »
C'était devant le roi qu'on s'agenouillait, pas devant le prince !
Pas devant moi.
« Nous allons désormais pouvoir sauver Camelot… Grace à vous. » déclara soudain Wolfgang d'un air particulièrement satisfait de la tournure des événements. « Il ne reste qu’à retourner à la porte. »
La porte ? Ah oui, la porte...
Je baissais les yeux vers l'arme. Quelle était cette vision ? Que signifiait elle ? Qu'est ce qui c'était passé en fin de compte ? Je n'arrivais a me rendre compte de rien. J'étais concentré sur... sur autre chose. Comme une présence qui s'infiltrait dans mon esprit. Une présence qui était entrée, qui était la et se tapissait dans mon esprit. La dans un coin, roulée en boule comme un petit animal chaud et doux, agréable. Rassurant.
Mais j'avais un truc dans la tête.
Arthur : 95%
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Ça faisait mal de se souvenir. Oui ça faisait mal de se rappeler tout le combat que j’avais enduré pour arriver où j’en étais aujourd’hui. Il m’avait fallu du temps, oui il m’avait fallu beaucoup de temps pour enfin devenir celle que j’avais toujours voulu être, la même Regina que lorsque je ne rêvais que du grand amour et de vivre de grandes aventures avant de me retrouver enfermer dans un palais remplis de diamant et mariée à un Roi que je n’aimais pas. Puis la Méchante Reine était née… Et je continuais à me battre, oui je continuais à me battre pour ne plus être la méchante de l’histoire mais une héroïne. Une héroïne comme j’aurais toujours rêvée l’être.
Finalement, Belle avait ouvert la réserve et nous étions rentrés à l’intérieur, les uns à la suite des autres. Je ressentais l’aura magique de l’épée, et c’était d’une intensité qui dépassait tout ce que j’étais apte à faire, j’étais même certaine que cette intensité magique avait dépassé les forces et les pouvoirs du Ténébreux. Après tout, si ce n’était pas le cas, il l’aurait eu depuis le temps non ? Mais non, elle était ici et d’après ce que je venais de comprendre et de voir, l’épée était toujours dans la roche.
« Peut être devriez vous vous reposer Ma Dame, ne vous fatiguez pas inutilement... »
« C’est gentil de vous inquiétez pour moi Arthur mais je vais bien, je connais mes limites, n’ayez crainte… » lui répondis-je avec un sourire rassurant.
Oui il est vrai que je sentais la fatigue m’atteindre mais je ne pouvais me résigner à ne rien faire, je devais continuer d’avancer, après tout, Daniel était bien accroché et puis de toute manière, je suis enceinte et pas malade alors je n’allais pas m’arrêter à cause d’un peu de fatigue non ? Et puis comme je l’ai dit, je connais mes limites et je veux aider au maximum, je veux être utile et pas devenir un poids pour les autres uniquement parce que je suis enceinte. Finalement, mon attention revint sur l’épée et sur le fait que Terrence n’avait pas pu la sortir de l’épée. J’attendis un peu mais décida malgré le fait que cet aura me semblait presque dangereuse de tenter à mon tour mais en vains. Au moins, je n’avais pas été propulsée au loin ou un truc dans ce genre là, elle n’était pas pour moi tout simplement. Je me recula donc et observa Arthur se dirigeait vers l’épée.
J’avais confiance en lui. Après tout, c’était bien ça qu’on cherchait depuis le début non ? Eh puis, il la voulait son épée non ? De ce que j’avais compris, c’était important pour sauver son royaume donc je croisa les doigts derrière mon dos pour espérer qu’il réussisse à la retirer car de ce que j’avais compris, seul le roi de Camelot pouvait retirer l’épée de la pierre. Mon regard s’illumina lorsque je le vis retirer l’épée et lorsqu’il revint parmi nous, et qu’il posa son regard sur moi après qu’Adam lui ai fait un signe de tête et que Wolf lui ai dit qu’il était roi, je lui fis un signe de tête, étant trop enceinte pour faire une révérence et lui souris. Si l’épée avait été retirée, il était le Roi légitime de Camelot enfin de ce que j’avais compris.
« Nous allons désormais pouvoir sauver Camelot… Grace à vous. », oh messire Arthur de la crèche de Camelot peut ouvrir la porte pour aller à Camelot ? Bon bah tant mieux, on va surement pouvoir rentrer chez nous alors ? Non ? Comment ça non ? Tss, moi à la base j’étais là juste pour la chasse au trésor hein è.é Comment qu’ça que je dit que je veux l’aider ? Ouai je vais l’aider mais c’est bien parce que je suis gentille parce que je commence à fatiguer et que je commence à avoir chaud. « Il ne reste qu’à retourner à la porte. » La porte ? Il est drôle lui ! Et on l’a trouve où sa porte ? Non parce que quand Mini Arthur est arrivé, y’avais pas de porte…
On l’a juste trouvé dans la forêt…Mais alors, ça veut dire que la porte doit se trouver à Storybrooke… Mais la seule question c’est où ? Je me dirige vers le magicien avant de me racler la gorge et finit par prendre la parole :
« Vous êtes bien mignon Messire avec votre « faut qu’on retourne à la porte » mais elle est où votre porte ? A Storybrooke ? Non parce qu’Arthur quand on l’a trouvé, y’avais pas de porte à côté de lui. Elle serait pas sous les rues ? » je regarde les autres et repose mon regard sur le magicien « Bah quoi, je demande, c’est normale non ? »
« Sous les rues ? Pourquoi sous les rues ? Avez-vous déjà vu une porte sous des rues ? »
Je le regarde, en arquant un sourcil. Ça se voit mon coco que tu connais pas Storybrooke comme moi nan anère, je plus cultivée que toi ! Je respire longuement et finit finalement par reprendre :
« Vous ne connaissez pas la ville comme je l’a connais vu que je l’ai crée. Voyez vous, sous la ville se trouvent les mines… »
« Eh bien, y avez-vous déjà trouver une porte pour un autre monde ? »
Je le regarde, consciente que je m’égarais complètement mais je savais que la solution se trouvait à Storybrooke.
« Eh bah je… On peut toujours essayer non ? Après tout, qui ne tente rien n’a rien je me trompe ? Ou je peux vous proposer mon Manoir ou encore la forêt vu qu’on l’a trouvé là bas le gamin. Mais vous savez, la mine regorge de magie, je suis sûre que ma théorie ne nous mènerait pas nulle part. »
Je ne le quitte pas des yeux, attendant une réponse de sa part :
« Madame, que ne comprenez-vous pas dans le terme de… « porte » ? »
Je le regarde, me retenant d’hurler, je finis finalement par froncer les sourcils et lui réponds sèchement (faut pas m’en vouloir, c’est les hormones) :
« Vous savez quoi ? Allez au diable ! Moi je me tire ! »
Et je n’attendis pas une seconde de plus et quitta la réserve sans me soucier de la réaction de ceux qui étaient avec moi. Je claqua la porte derrière moi et commença à marcher dans la rue avec pour seul but, rentrer chez moi et oublier toute cette histoire, ne me doutant pas des regards sombres que venaient de jeter les autres à notre cher ami.
« Bon très bien. »
Et je ne me doutais pas que le magicien était sortit à ma suite pour me retrouver. Peut être que je pourrais passer par les mines pour vérifier ma théorie avant de rentrer mais étrangement ce ne fut pas là bas que je me rendis mais au puit aux vœux avant d’entendre la voix de Wolf derrière moi :
« Madame Mills ! »
Je m’arrête devant le puit et me retourne :
« Qu’est-ce-qu’il y a ? »
Il semble exténué, sans doute à t’il couru, je n’en sais rien mais en tout cas, il reprends son souffle avant de regarder autour de nous…
« Où sommes nous ? »
Je me retourne et remarque le puit aux vœux et un léger sourire né sur mes lèvres, et si… Après tout, son eau est censé ramener ce qui est perdu non ?
« C’est…c’est le puit aux vœux. C’était ici le cœur même de la Malédiction. L’eau du puit est magique. C’est ici que Monsieur Gold a ramener la magie. »
Wolf observe le puit qui est d’ailleurs détruit depuis l’histoire du dôme. Puis il pose son regard sur moi :
« …Vous…êtes…Excellente ! »
Un léger sourire né sur mes lèvres. Il semble absolument ravi de l’entendre et pose ses mains sur mes épaules avant de reprendre :
« Voilà ! Une porte ! C’est sans doute une porte ! »
« Oh je…merci. » Je souris légèrement avant de reprendre en ironisant « Je vous avait dit que je la trouverais votre porte. Mais par contre… Je ne sais même pas pourquoi je suis venue ici, à la base, je voulais juste rentrer chez moi. »
Il me regarde avant de reprendre :
« Ne rentrez pas, vous allez…rater le meilleur ! », il prend un ton de confidence, comme s’il partageait un secret avec moi. Puis il finis par me lâcher et frappe dans ses mains en attendant les autres « Bien… Comment fonctionne ce puit ? »
Je me retiens de rire parce qu’au final, il me fait plus rire qu’autre chose et je m’approche du puit avant de poser mes mains dessus et de regarder au fond.
« Il faut quelque chose qui vienne de Camelot et une bonne dose de magie et je pense que le pouvoir du puit fera le reste. »
Il hausse un sourcil :
« Il faut vous jeter dedans ? »
Je le regarde surprise :
« Je vous demande pardon ? » je respire longuement avant de finalement reprendre « Il suffit simplement de jeter dedans un objet qui provienne de Camelot et après, il me suffira d’utiliser mes pouvoirs et normalement le puit devrait répondre positivement et si un portail s’ouvre, il faudra sauter dedans. »
Je le regarde et le vois prendre un air suspicieux.
« Je doute que votre magie puisse faire cela toute seule… »
J’avais envie de répondre mais ne dis rien et le laisse simplement continuer. Il se tapote le menton avant de reprendre :
« Et puis, votre puit est cassé. »
Oh ça ? Ah oui, j’avais presque oublié ce jour là où tout ce que j’avais fait s’est réduit en morceaux.
« Oh ça ? C’est justement lié à un évènement que j’aimerais oublier. Peut être que toute seule je ne pourrais pas y arriver mais on doit en être capable à trois non ? »
Il hausse un sourcil.
« A trois ? »
Bah oui, à trois pas à dix. Je soupire avant de ramener mon regard vers lui :
« Je suis loin d’être bête, je ressens la magie. Vous en êtes dôté, j’en suis dôtée et la femme brune…Morrigan je crois en est également dôtée. Ça fait trois. »
« Vous oubliez…le principal. »
Ah oui, Excalibur, Arthur et tout le reste…pfiou, que c’est ennuyeux…
« Mais je doute que nous soyons assez fous pour y jeter l’épée désormais récupérée… »
Je le regarde et souris légèrement :
« Eh si on y jetait Arthur ? »
Il semble surpris et je souris une nouvelle fois :
« Relax, je plaisante ! Il faut pourtant trouver quelque chose. Peut être qu’on ne peut pas y jeter Excalibur mais Arthur doit posséder d’autres choses de Camelot non ? »
Il se met à rire. Il est en train de se moquer de moi là ?
« J’ai une meilleure idée ! »
Il se redresse et d’un coup, il frappe dans ses mains et remonte ses manches. Sur sa peau sont présents des écritures et des cercles, des symboles noirs qui se mettent à briller. Je recule légèrement mais ne le quitte pas des yeux parce qu’au fond, je suis quand même impressionnée par ce qu’il fait. Très rapidement, j’ai la rude impression qu’ils vont se détacher de sa peau et…bah en fait, ils sont en train de virevolter dans l’air. Il pose son regard sur moi :
« On va tous sauter ! »
Que… QUE… QUOIIIIIIIIIII ? Il est pas sérieux là ?! Je me recule encore et butte contre le puit avant de poser mon regard sur lui :
« T…Tous sauter ? »
Il hoche la tête et m’attrape les mains sans que je ne puisse rien faire :
« Tous ! Avec votre aide bien entendue. »
Les symboles runiques se mettent autour du puit, dans les airs puis s’immobilisent. Je sais pas pourquoi mais j’avais pas l’impression que c’était une si bonne idée que ça. Je le regarde surprise mais ne lutte pas même si l’immobilisation des runes me semblaient bizarre.
« Je ne sais pas si… »
Mais apparemment, je ne pouvais pas faire autrement… Oh bonne mère… Wolf prends ma main avant de saisir celle d’Arthur à côté de lui :
« Surtout, ne lâche pas Excalibur ! »
Finalement il revient vers moi pour m’aider à monter sur le bord du puit. A dire vrai, là je craignais le pire mais je pouvais plus faire marche arrière… C’est suite à l’arrivée des autres que les runes s’activent et les « poussent » à l’intérieur pour pouvoir faire tomber tout le monde avant que je n’entende la voix du magicien, posant mon regard sur lui :
« A votre tour, très chère. »
Je ne pu rien dire qu’il me poussa dans le puit.
« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah » hurlais-je. La chute fut plus longue que je ne l’aurais imaginé. Je pensais même pas que le puit puisse être aussi profond. Lorsque je vis l’eau, instinctivement je pose les mains sur mon ventre avant que mon corps tout entier ne rencontre l’eau et que tout ne devienne soudainement noir et je me retrouva tout simplement inconsciente.
Regina: 80%, en cloque de huit mois Bébé Daniel: 4 points de vie.
En possession de: ♕ Une boîte de cookie (en cas de faim sans doute ) ♕ Son portable ♕ Un mini tube de gel douche ♕ Une paire de gants
Je ne supportais pas la magie. A dire vrai, j’avais une aversion profonde pour tout ce qu’elle était et ce qu’elle représentait. Mes dernières expériences en matière de Magie remontaient un peu, mais il n’en restait pas moins qu’elles avaient bouleversé mon existence à jamais ; entre une sorcière (ou une fée, cela dépendait visiblement du point de vue…) qui me transformait en monstre difforme, puis un nain tracassin qui en annulait une partie des effets mais m’enfermait à même mon château pour prendre ma place… Tout ceci, bien sûr, avant de me retrouver projeté dans un monde avec des chars avançant tout seuls, la télévision, le téléphone et même des objets planant dans le ciel ! Je crois que de tous les sorts, celui-ci avait été le plus rude à avaler. Une réalité autre que la mienne. Un bond dans le temps qui n’avait pas fait que du mal, je devais le reconnaître : j’avais rencontré des gens étonnants ainsi que Belle. Elle, je ne savais toujours pas comment la définir ; ma prisonnière ? Ma « colocataire » ? Mon « amie » ? C’était autre chose. Autre chose que je ne parvenais pas à définir.
Une chose était sûre, c’est qu’elle s’était aussi retrouvée embarquée là-dedans et que le sol sur lequel nous venions d’atterrir était rude et dur. J’ouvris un œil puis le second, étouffant un grognement en me redressant légèrement pour ne pas faire chuter Belle qui m’avait visiblement atterrie dessus. J’aurais pensé que nous serions trempés après avoir été poussé dans ce puit mais… Le puit. Cet abruti de charlatan nous avait délibérément jetés dans un trou sans nous laisser la moindre chance de refuser ! Je n’aurais pas été contre noyer une ou deux têtes, mais de là à tous subir la crise de folie qui l’avait prie, il y avait tout un monde. Prudemment, je posai mes mains sur les épaules de la jeune femme pour la redresser, m’assurant au passage qu’elle avait repris conscience. Cela nous serait fort utile au milieu de cette forêt sombre où nous nous trouvions.
Il régnait une ambiance obscure, comme si les lieux étaient plongés dans une obscurité constante à cause de l’épaisseur des hauts feuillages. Pourtant, en plissant un peu le regard vers le ciel, on pouvait deviner les minces rayons du soleil tenter de traverser les branchages ; ils étaient juste trop faibles pour parvenir véritablement jusqu’à nous. J’étais toujours humain, ce qui signifiait que l’heure n’avait pas vraiment changée. Autour de nous, pas de chemin ou quoi que ce soit, juste un enchevêtrement d’arbres et de fourrés de toutes formes ; un bruissement continuel résonnait, trahison perpétuelle de la vie qui régnait à l’intérieur de ces bois. Il régnait une ambiance étrange, doucereuse et pourtant… Inquiétante ; comme si des milliers d’yeux nous observaient et interagissaient en conséquence. Nous étions observés, cela ne faisait aucun doute.
Pourtant, loin de m’effrayer complètement, j’eu une très vague impression de déjà-vu rassurante. Quelque chose me disait que ce n’était pas si éloigné de ce que j’avais pu connaître ; même si dans ce cas, se retrouver à plusieurs dans les bois n’était pas non plus la meilleure des idées qu’il soit. Je parvins enfin à me mettre debout sur mes jambes, massant mon crâne qu’une racine avait eu la bonne idée de frapper à l’atterrissage, et posait les yeux sur Belle.
« Tout va bien ? »
Elle mit quelques secondes à me répondre avant de hocher la tête vigoureusement. Bien, c’était déjà ça.
« Où est-ce qu’on est ? » Demandai-je en voyant peu à peu les autres se redresser. « A Brocéliande. »
Wolfgang venait d’apparaître à son tour, tapant ses mains l’une contre l’autre alors que les symboles voletant jusqu’alors semblèrent reprendre leur place sur ses avant bras. Il abaissa ses manches en parcourant brièvement les alentours. Je n’aurais su dire si la situation le rassurait ou au contraire l’inquiétait, mais il poussa un soupir visiblement satisfait. Si c’était d’ici qu’il venait, alors il devait être rassuré. Nous, un peu moins… Je vis qu’Arthur était bien là lui aussi, portant à la main la précieuse épée qui n’avait pas perdue de son éclat. Terrence. Figue. Regina. L’étrange femme brune, Morrigan, s’approcha elle aussi du petit groupe. Et puis il y avait bien sûr… Carlisle Evil. Pourquoi diable ne s’était-il pas noyé comme tout le monde ? Ces prolétaires, encore plus collants que des cancrelats.
« Nous sommes revenus à Camelot. » Constata Wolfgang avec un petit sourire en coin. « Mais… Pas exactement au bon endroit. Suivez moi, et ne quittez pas le chemin ! »
Il s’engagea dans une direction sans nous attendre, faisant cependant une courbette à Morrigan, et j’échangeai un regard avec les autres. Bon, tant qu’à faire ? Peut-être qu’on parviendrait à perdre les plus faibles en route. Et puis c’était quoi cette histoire de chemin, il n’y avait même pas de chemin ! Suivant la jeune femme qui m’accompagnait désormais, je m’engageai entre ronces et fougères en espérant ne pas me prendre une branche en pleine tête tant elles semblaient débarquer de partout ! En tout cas, les routes ou ce genre de choses modernes n’existaient pas ici, encore moins les lampadaires ou même le feu puisqu’on n’y voyait quasiment rien.
Le terrain n’était pas plat et Wolfgang n’eut aucun scrupule à nous faire descendre, puis monter, redescendre pour gravir des collines recouvertes de feuilles et d’herbes en tout genre. A un moment, un bruit d’eau me tira de mes pensées et je découvris une rivière en contrebas. L’enchanteur sembla la remarquer et bifurqua alors dans sa direction, s’approchant du bord de l’eau pour se baisser et la toucher du bout des doigts. Je ne vis pas vraiment ce qu’il faisait, mais il se redressa rapidement pour aviser de la distance à franchir. Quelques mètres à peine. Des pierres où poser les pieds… Aussi enjamba-t-il le passage grâce à une liane pendante entre les deux bords, rejoignant l’autre bord d’un pas habile. Fallait le dire si c’était si facile.
« Par ici, attention à l’eau, Brocéliande est remplie de sortilèges. »
Le garçon le suivi en premier, ainsi que les autres. Chacun possédait sa petite technique mais tous parvinrent plus ou moins jusqu’à l’autre rive. J’adressai un regard sombre à Evil lorsqu’il aida galamment Belle à franchir l’obstacle en lui tendant sa main et levait les yeux au ciel. Si c’était ce genre de trucs qui lui plaisaient…
Je m’approchai à mon tour, posant mon pied sur le premier rocher en m’appuyant sur la liane. Sauf que celle-ci sembla soudain décider de ne plus être utile et elle se releva vivement ! Perdant l’équilibre, je partis en arrière et basculai dans l’eau bien malgré moi dans un juron. Tout aurait pu s’arrêter là si je n’avais pas roulé sur le côté, brusquement embarqué par le courant sur plusieurs mètres, glissant dans le gravier et la vase qui recouvraient le lit de la rivière. Je n’aurais jamais pensé ne pas pouvoir me relever, cherchant quelque chose à attraper jusqu’à enfin m’immobiliser en saisissant une racine qui dépassait du bord. Haletant, le souffle court, je vis mes doigts mouillés déraper sur la mousse mais me raccrochait de plus bel.
Et puis brusquement, je sentis comme deux mains m’appuyer sur le crâne et me pousser la tête sous l’eau. Je hoquetai de surprise, manquant de boire la tasse en me débattant. J’eu pourtant beau tenter d’attraper mon agresseur, mes poings ne se refermèrent que sur du vide et je dérivai à nouveau, emporté par le courant de plus en plus fort. La chose aurait sans doute été toute autre si j’avais su un peu mieux nagé, mais pour l’heure je tentai désespérément de me rapprocher du bord. Mon dos cogna alors violemment un rocher, me coupant le souffle. Je poussai un grognement rauque en me retournant pour m’y agripper. Me servant de mes bras, je me hissai alors pour sortir de l’eau, le souffle douloureux et l’impression d’avoir été passé sous un rouleau compresseur. A bout de forces, je constatai qu’il ne me manquait qu’un mètre ou deux pour rejoindre le bord ; pourtant, pour la première fois depuis longtemps, je m’en sentais particulièrement incapable. C’était comme si je me vidai peu à peu de toute l’énergie dont j’étais pourvu, commençant même à trembler sous mes vêtements trempés.
A demi avachi sur la pierre, je clignai des yeux plusieurs fois pour être certain de ce que je voyais : un peu plus loin, entre les arbres, une femme entièrement vêtue de blanc venait d’apparaître. Elle semblait presque irréelle par sa pâleur et de ses vêtements émanait une lueur diffuse, presque rassurante. Ses longs cheveux opalescents flottaient derrière elle et je la vis s’approcher prudemment. Un pas après l’autre, gracieuse, jusqu’à s’appuyer derrière un tronc d’arbre pour me fixer en retour. Qui était cette personne ? Qu’est-ce qu’elle faisait ici, toute seule ?! SI elle était perdue, ce n’était vraiment pas le bon moment là !
Il y eu un silence, entrecoupé par le bruit de l’eau fouettant les roches, avant qu’elle ne se décide à avancer jusqu’au bord. Je voulu tendre la main pour l’en empêcher, lui conseiller de ne pas s’approcher, mais aucun son ne sorti de ma bouche. A la place, je ne pus que la dévisager s’arrêter au bord de l’eau. Elle possédait un petit sourire en coin, malicieux et pourtant sympathique si on cherchait bien ; et tout son être semblait posséder un vent directement dirigé sur elle puisque sa longue robe flottait autour de sa silhouette. Doucement, elle fini par tendre la main devant elle comme pour m’inviter à la rejoindre.
Je ne su jamais pourquoi, mais en cet instant, cela me semblait être la meilleure idée possible. Jusqu’à ce que mon corps ne rencontre à nouveau la rivière et que je n’atteigne jamais ce foutu bord.
Belle French
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How does a moment last forever ?
| Conte : La Belle et la Bête | Dans le monde des contes, je suis : : Belle
Être capable d’expliquer comment elle en été arrivé là était sans doute bien trop complexe pour le moment mais une chose était sûre, elle avait suivi tout le monde de part en part de Storybrooke, jusqu’au moment de sauter dans ce puit et d’atterrir sur Adam. Elle était enfin presque prête à savourer la chance qu’elle avait de marcher sur les terres du Chevalier Arthur et elle se dépêchait de passer les dernières pierres glissantes de la rivière à l’aide de la main avisée de Carlisle quand un bruit la fit soudain se retourner.
- ADAAAAAAAM !
Sur le coup de la panique, elle s’était avancé brusquement vers l’eau et quelqu’un l’avait retenu de justesse, sans pour autant qu’elle puisse analyser qui en était l’auteur. Il était tombé… tombé à l’eau puis emporté vers le courant jusqu’à ce qu’elle ne soit plus en mesure de le voir. C’était un cauchemar. Elle allait se réveiller, c’était juste un cauchemar. Elle avait toujours son livre en main et elle s’était retournée brusquement vers les autres :
- Il faut l’aider ! Et vite ! Je… je ne sais pas… Il ne saura pas retrouver son chemin seul, on ne sait même pas s’il est encore en mesure de réfléchir et d’agir par lui-même.
Le groupe la regardait sans pour autant bouger de leur position. Morrigan, Arthur et Wolfgang ne semblait pas tellement enclin à s’enfoncer dans la forêt, sans doute car ils étaient les mieux placés pour en connaître les secrets, Regina était enceinte jusqu’au fond des yeux, hors de question qu’elle se mette elle et son bébé en danger, sans compter cette Figue et ce Terrence qu’elle ne voulait pas déranger car elle ne les connaissait pas… Il ne restait que…
- Carlisle…
C’était une demande de soutien. Il était son ami après tout, non ? Elle ignorait le différent qu’il avait avec Adam mais c’était elle qui lui demandait à présent… et elle ne pouvait pas se permettre d’attendre que les secondes s’écoulent encore, toujours plus meurtrières… Le regard décidé, elle rangea rapidement son livre dans son sac en bandoulière et se détourna du groupe. S’ils ne voulaient ne pas venir, soit, mais elle, elle n’abandonnerait pas le prince. Elle lui en avait fait la promesse et bien plus que des mots, c’était son cœur qui battait à tout rompre sous la peur. Il suffisait de suivre la rivière, de la longer après tout. Elle ne voyait pas ce qu’il y avait de si compliqué… hormis peut-être ses chaussures qui étaient loin d’être des chaussures de marche et sa jupe crayon qui affaiblissaient chacun de ses mouvement. Elle la déchirerait au besoin mais elle n’abandonnerait pas. C’était une aventure de plus, elle qui avait toujours rêvé de devenir une héroïne, elle était décidément bien servie.
Un rapide regard en arrière et elle constata que Carlisle et Wolfgang avaient fini par la suivre. Ce dernier ne semblait pas spécialement ravi, il bougonnait même par moment mais était présent, comme s’il s’en faisait un devoir… de la protéger ou elle ne savait quoi. Mais Adam était suffisamment grognon pour qu’elle ne s’en formalise pas. Elle venait d’attendre le point de chute et s’était mise à quatre pattes avant de se glisser petit à petit et d’atterrir vers sur une pierre. La main droite en visière, elle regardait les alentours, tant qu’elle avait encore de la hauteur, à la recherche d’un quelconque corps avant de s’adresser à Wolfgang.
- Vous pensez qu’il va bien ?! Adam je veux dire… Aurait-il pu s’en sortir de lui-même ? - Oh oui… Il a pu s’en sortir… il m’a l’air solide, non ? - Et où a-t-il pu finir ? Vous savez où s’arrête le courant ? - Je n'ai pas la prétention de connaître la forêt par cœur... mais si on a de la chance, pas très loin !
Sans attendre une minute de plus, elle continua sa descente en prenant garde que ses deux compagnons suivent la cadence sans se blesser derrière elle. Elle hésita quelques secondes sur le dernier obstacle : il fallait sauter. De 2 mètres environ… pas très haut mais de quoi se tordre la cheville ou quelque chose de semblable en cas de mauvaise réception. Elle finit alors par fermer les yeux et sauter dans le vide. Elle perdit l’équilibre dans sa chute et roula une fraction de secondes avant de s’étendre totalement, le dos au sol. Elle souffla et jugea bon de se relever lorsque la main de Carlisle apparu de nouveau dans son champ de vision. Wolfgang semblait complétement essoufflé mais Belle cherchait déjà un corps… qu’elle vit un peu plus loin.
- Là-bas !
Elle se mit à courir à tout allure jusqu’à atteindre enfin un Adam inconscient et trempé. A la vue de sa chemise, il semblait avoir été tiré hors de l’eau par les épaules. La jeune femme se jeta à genoux près de son corps avant de prendre son visage dans ses mains.
- Adam ? Adam je suis là ! Parles moi, réveille-toi, je t’en prie !
Elle s’était mise à le secouer doucement en espérant le faire réagir et un bruissement s’était fait entendre. Sûrement ses compagnons de route. Peut-être que l’un d’eux saurait quoi faire ? Sauf que son regard ne capta pas les silhouettes des deux hommes mais quelque chose d’une blancheur éclatante dans les fourrés non loin.
- Bon il a l’air entier à première vue.
Wolfgang était venu s’agenouiller à ses côtés, toujours essoufflé. Mais Belle ne le regardait pas. Elle ne regardait que… cet incroyable renne qui s’était lentement avancé vers elle. Il était d’une pâleur incroyable, ses yeux étaient si puissants qu’on pouvait y voir toutes les émotions du monde. Il semblait si calme, si paisible, si… somptueux…
- Vous le voyez ?
La question s’adressait aux deux hommes mais elle l’avait chuchoté pour ne pas effrayer l’animal. Leur réaction leur indiqua que non. La forêt était sombre et pleine de mystère… les plus belles choses pouvaient aussi être les plus nocives… mieux valait en parler au seul habitant de ce monde encore présent.
- C’est un renne… il est d’une telle pâleur qu’on dirait qu’il possède un halo. Il ne cesse de me fixer… il semble si paisible… Il semble m’attendre… il me fixe…
L’homme se tourna brusquement pour tenter d’observer l’animal mais ce dernier se carapatait déjà à toute allure dans les buissons.
- Vous l’avez vu ? Vous êtes sûre ? - Certaine.
Elle reposa son attention sur lui. Il semblait tout ce qui avait de plus sérieux, ce qui rassura la jeune femme. Elle ne devenait pas folle au moins. Elle pris alors le temps d’observer le lieu dans lequel ils étaient. La rivière s’était élargi, le courant était plus intense et ils étaient non loin d’une bute qu’ils avaient vraisemblablement traversé en courant.
- Dans les mythes celtiques que j'ai lu le Cerf blanc représente souvent le passage de la vie à la mort ou ce genre de choses, c'est le dépassement d'une frontière qui est très souvent mince et invisible mais pourtant bien réelle... C'est pour cela d'ailleurs que James Potter se transforme en cerf... proche du renne et que Lily se transforme en biche... ils sont morts dès le début de l'histoire...
Belle avait les yeux embués de sa réflexion. C’est alors qu’elle réagit soudain à qui elle parlait et secoua la tête de gauche à droite.
- Veuillez m'excuser je suis stupide... vous ne pouvez pas avoir lu Harry Potter... mais... il n'est pas mort n'est-ce pas ? Nous non plus ? - Mais ils symbolise aussi le Guide, c’est pour cela qu’Harry en fait apparaître un au milieu des Détraqueurs dans le troisième livre. Pour se protéger et se guider.
Il avait vraiment lu Harry Potter ?!
- Je suis étonné que vous vous rappeliez de ça… Surtout si vous venez d’en voir un. Il est… Extrêmement rare de le croiser à Brocéliande.
Il eu l’air un peu songeur, avant de se rappeler qu’il y avait Adam entre eux.
- Ah oui, non, pas mort, pas mort du tout… !
L’homme tapa alors brusquement dans le torse du prince qui se souleva instantanément en crachant de l’eau.
- Oh mon dieu Adam ! Tu m’as fait tellement peur !
Prise sous l’émotion et la joie de le voir se réveiller ainsi, elle sauta à son coup, ses mains enveloppant une fois de plus son visage. Ses lèvres n’étaient désormais plus qu’à quelques centimètres des siennes quand soudain… elle réagit à ce qu’elle était en train de faire. Etait-ce réellement une façon de se comporter même si la situation était périlleuse. Elle se retira brusquement, honteuse de sa réaction et se racla la gorge en regardant ailleurs.
- Tu… Tu vas bien ?
Wolgang avait repris la conversation comme si de rien n’était :
- Et vous êtes loin d’être stupide, bien au contraire…
Elle sourit, se sentant un peu rougir avant d’aider Adam à se relever et de proposer :
- Nous ferions mieux de retourner auprès des autres... Vous n'avez pas l'air serein et... cette forêt est réputée pour être pleine de mystère et de danger...
Un silence s’installa puis :
- Donc... selon vous... cette apparition est plutôt une bonne nouvelle ? et si elle est si rare... pourquoi apparaître maintenant ? - Eikthyrnir a peut-être voulu nous prévenir d’un danger… Cet endroit n’est plus ce qu’il était, jeune dame Belle. Beaucoup de choses ont changé ces dernières années, la forêt est devenir plus noire et sauvage. Les animaux blancs ont fuis vers les frontières de l’orée orientale, c’est surprenant que lui soit resté. Peut-être y a-t-il encore des voyageurs à guider à travers les bois… ?
Il laissa un silence avant de terminer :
- Rebrousser chemin serait trop long, ils ont du avancer. On va devoir trouver un autre passage… - Alors peut-être devrions-nous suivre le chemin montré par le renne ? Si ce que vous dîtes est vrai, il est loin de nous vouloir du mal… - On peut…. Si Messire Adam veut bien mettre un pied correctement devant l’autre ? Si vous le revoyez, n’hésitez pas à le dire ! c’est un bon GPS des fois.
Ils se remirent donc en route vers les fourrés, non sans que Adam ne grogne à la question et Belle profita d’un instant aux côtés de Wolfgang pour lui dire :
- Dîtes… pardonnez mon manque de délicatesse mais cette question me brûle les lèvres depuis que nous sommes entrés dans l’arrière-boutique de Gold… Comme je vous l’ai dit, je me passionne en ce moment pour les Légendes Arturiennes et… hum… Seriez-vous Merlin par hasard ?
Elle le regardait avec un sourire et les yeux pleins d’espoir. Il était drôlement jeune pour Merlin et elle ne l’imaginait pas du tout comme cela mais ses réflexions lui rappelaient celles du mage… sans compter qu’ils avaient parlé Harry Potter… où il avait là aussi fait très forte impression, « par la barbe de Merlin ! »
- Oh, vous connaissez Merlin ? Grand enchanteur n’est-ce pas ? Dommage qu’on l’ai perdu de vue…
Belle sourit à cette réponse… elle était si propre au mage. Avec plein de malice, elle se contenta d’hausser les épaules et de lui dire :
- Certains l’ont moins perdu de vu que d’autres…
Elle garda son regard appuyé sur l’homme quelques secondes avant de se diriger vers Carlisle :
- Merci. Merci d’être venu avec moi c’est… c’est très gentil de votre part… Surtout que vous ne semblez pas porter Adam dans votre cœur… je… j’apprécie votre attention à mon égard… et à la sienne.
Elle lui fit un petit sourire et la route se poursuivit paisiblement jusqu’à l’entente des premiers bruits étranges : des rires et des voix similaires à celles d’enfants qui apparaissaient et disparaissaient au-dessus, en dessous, à gauche, à droite, partout autour d’eux. Il lui semblait même parfois voir des yeux. Intriguée, elle ne put s’empêcher de demander :
- Serait-ce des fées ? Des lutins ? Des trolls ? Des elfes ou encore des korrigans ?
Elle n’en avait encore jamais vu ! Mais la réponse ne se fit pas attendre :
- Une fée ? J’ai l’air d’une fée ?
La voix venait de derrière elle… mais lorsqu’elle se retourna… rien.
Sloan Fyresciell
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : King Tom Hiddleston
• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
• Ssssssh discrétion Al' discrétion !
• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
Deep in the dark, there is a voice, calling for you child.
La Vengeance était une déesse capricieuse. Etrange parfois, ironique souvent. Brutale. Et toujours dans le mince interstice qui lui liait victime et bourreau, applicateur et réceptacle. Quel doux plaisir que de constater que ces heures passées à prétendre apprécier cette écervelée finissait par payer. Ce regard qu'il portait sur lui, à l'instant où elle le défendait... Qu'il n'eut désirer à cet instant laissé sa joie jubiler et retentir sur tous les murs du Philharmonique! Que n'eut-il voulu poussé encore plus loin le vice et la remercier de sa prévenance! Que n'eut-il désirer appliquer un baisemain courtois sur ses doigts délicats... Silencieux mais contraint, Carlisle ne pouvait empêcher son visage d'afficher un semblant de sourire, satisfait. Pourtant, il n'avait, concrètement que peu, très peu de raison d'afficher tel visage. Par quels diables honnis se trouvait-il désormais enchaîné à cette déambulation? Pourquoi diables l'avait-on associés à cette... Equipée aussi ridicule qu'obscure quant à son but? Carlisle en restait totalement ignorant. Or si sil existait une chose au monde capable de rendre Carlisle Evil plus douloureusement en colère qu'Adam lui même... Cela aurait probablement été Rumpelstinskin. Et cela ne changeait pratiquement pas du soluté obtenu.
-Tempérance ne te manque pas trop ?
L'homme qui avait osé se servir dans sa propre cuisine ne s'étouffait donc pas de formalité. Carlisle lui dédia un regard mauvais, pas seulement pour son impudence. Cet homme pratiquait la magie, que Carlisle avait en horreur. Cette façon qu'il avait eue de les... Happer vers le Philharmonique lui déplaisait fortement. Catégoriquement même. C'était encore l'un de ses êtres soit disant supérieurs, persuadés de leur rang pour quelques tours de paillettes et d'artifices! Qu'il haïssait ces hommes et ces femmes... Affichant une moue peu amène, il ne pu cependant relever un sourcil intrigué. Cet... Homme connaissait Tempérance? Carlisle le détailla un long moment, se laissant même le temps de le regarder des pieds au visage, avec un mépris grandissant. ça? Cette chose? Et Tempérance? Dans quel espace temps, dans quel univers de fiction telle chose avait-elle pu arriver? Cohabiter? Exister même?
-Je vous demande pardon?
La voix était hautaine et cuisante, cassante même tant la fracture qu'il désirait exprimer était forte. Il fit cependant montre d'une profonde distraction, se dirigeant vers la lame, fichée dans la roche qui reposait au centre de la pièce et que Carlisle ne put s'empêcher de détailler, à nouveau. La ressemblance était trop frappante le symbole trop évident. Qui donc n'avait jamais entendu parler de ce mythe, de cette légende? Le Roi de Droit Divin. Carlisle ne put empêcher son coeur noir d'être dévoré par l'avarice d'un tel objet. L'envie, le désir, tout aussi noir que le muscle. Ô quel monarque aurait-il pu faire... Ses doigts se serrèrent dans les poches de son costume, dévoré par l'envie de saisir ce manche de fer et de cuir. Mais Carlisle ne se faisait pas d'illusion. Ce genre de cadeaux n'était que pour les bons de ce monde. Les faibles. Les quémandeurs. Ceux qui avaient besoin du ciel pour oser embrasser une destinée.
Il ne fallut guère de temps pour que le rustre énergumène ne s'évertue à tenter sa chance cependant, s'offusquant d'échouer alors que Carlisle étouffait un rire moqueur à son encontre. Provoquant son oeillade, insistante, qu'il lui rendit, agressivement.
-Je comprends mieux que Tempérance n'ai jamais même mentionné votre existence.
Pour être franc, il ignorait tout bonnement si elle l'avait fait ou non. Il ignorait le nom de cet homme. Et s'en moquait éperdument. Probablement, son amie lui aurait parlé d'un homme qui aurait partagé, du moins, frôlé son existence, et il était plus que certain qu'elle l'eut fait. Un jour. Au détour d'un verre. Carlisle n'avait tout simplement pas la moindre envie de tenter même d’interagir avec lui, ni le désir de produire le moindre effort. Il avait déjà beaucoup trop à faire pour maîtriser son rôle auprès de l'Oie et de son Gardien.
Entendre le petit prince débattre de son rang et de sa petitesse poussa cependant Carlisle a briser son masque un instant. Mais que lui avait-on apprit? Que lui avait-on inculquer? Lui, dont le rang prévalait au reste faisait montre de tant d'humilité et de modestie que cela horripilait Carlisle. Il était Prince. Descendant, héritier d'un titre. Avait-il la moindre idée de la valeur de ces choses?! Lui dont le coeur n'avait de cesse de battre un venin sombre à la reconstruction de la dynastie Evil se surprit à serrer fortement le poing au creux de sa poche. Enserrer cette gorge juvénile et serrer. Le gifler, au point de le projeter au sol. Permettre à ce sang bleu de couler sur son visage et lui en apprendre la valeur. Tant d'idées qu'il aurait tant aimé mettre en pratique, mais ce malotru blondinet de palefrenier sembla user d'influence, ou peut-être fusse de magie, lui coupant tout champs d'actions potentielles. Carlisle lui dédia un regard d'orage. Il était dorénavant établi qu'il détestait également ce magicien de pacotille. Quand bien même il sembla convaincre un enfant de devenir un homme. Un prince de devenir un roi.
La facilité avec laquelle il retira l'épée du rocher parût atroce à Carlisle. C'était même plus que cela: abominable. Chacune de ses cellules lui sembla soudain trembler de malveillance et de noirceur, tant la pureté de l'acte était palpable. Pour peu, Carlisle aurait pu s'étonner mais il ne doutait ni de la bonté de cet enfant, ni de sa propre noirceur. Il du retenir un renaclement, voir un sourire mesquin et suffisant lorsque l'enfant posa son regard sur lui, ordonnant au blond de se relever -ainsi qu'à la jeune femme au regard de fer. Le regard de Carlisle se fit étrangement plus... Réservé soudain. La dureté de ces traits le frappaient. La qualité de son aspect également. Son port de tête. Tout en elle lui rappelait follement sa soeur, Indiana. Cet air hautain, supérieur, dont le regard était pourtant empli de douleur et de fantômes. Carlisle ne pût s'empêcher de remarquer la colère sourde qui sembla l'animer au moment de plier genoux. Une insoumise placée sous le joug des rangs, des titres, du pouvoir régent. Une forme étrange de sourire hanta ses lèvres un instant, le perdant lorsqu'elle tourna brusquement son regard vers lui, comme l'ayant perçu. Carlisle ne cilla cependant pas. Ce qui, étrangement, sembla la perturber ou du moins l'intriguer à son tour. Il y eue entre eux une oeillade, durant lequel l'ancienne mairesse s'extirpa du lieu où il e trouvait à grand renfort de cri, longue et silencieuse, avant qu'elle ne cille, battant des paupières comme si elle s'extrayait d'un songe, et Carlisle tourna son regard vers l'enfant, qui semblait lui, sortie d'une époque révolue à son existence. Avait-il ressemblé un jour à cet enfant perdu face à son destin? La réponse lui apparût, évidente. Non. Carlisle, du plus profond de sa misère, avait toujours su quel était sa valeur. Sa qualité. Son rang, peut-être. Quand bien même personne ne lui avait reconnu sa place. Son regard, mauvais, se porta sur le Petit Roi écervellé, brûlant de ressentiments mais soudain, il eue l'impression d'être soulevé du sol.
La douleur lancinante à l'arrière de son crâne lui fit ouvrir les yeux. Il y eue quelques secondes durant lesquelles Carlisle se demanda ce que, par tous les Diables, avait bien pu encore manigancer Antropy. Avant d'entendre résonner autour de lui des grondements, gémissements et autres sons horripilants de végétation. Résistant malgré lui à l'envie de grogner à son tour, Carlisle se redressa, fusillant du regard ceux et celles qui l'entourait, cherchant le coupable des yeux sans même avoir idée de ce qui venait de leur arrivé. Fichue magie! Fichu magicien! Fichue destinée arthurienne et aux diables Adam! D'instinct, il porta son regard sur son ancien maître, l'immolant de colère avant de se ressaisir en le voyant chercher information auprès de Belle. Affichant aussitôt un sourire, méprisant avant de devenir des plus doux. Mielleux. Presque poli, tandis qu'il se relevait, époussetant son costume avant de se tourner vers l'enfant avachi à ses côtés. Tendant vers lui une main polie, presque retenu. Calme.
-Messire.
Cela était purement stratégique, au demeurant. Si il avait pu, il aurait gifler cet enfant avec violence. Toute cette bonté émanant de lui l'irritait, mais y avait-il plus attirant pour une femme qu'un homme humble, aidant les plus en difficultés, particulièrement les enfants? Probablement. La Femme Idéale selon Carlisle haïssait les enfants comme lui, mais ce n'était pas le cas de Belle, or c'était elle qu'il cherchait en cet instant à emprisonné dans son carcan. L'enfant ne pesant guère lourd, il eue tôt fait de le redresser, se tournant pour poser un rapide regard sur Madame Mills dont il ignora catégoriquement l'état, avant de faire quelques pas vers la femme aux cheveux de Limbes.
-Ma Dame.
Morrigan sembla hésité avant d'accepter son aide, plongeant dans son regard pendant une seconde de trop, mais elle retira rapidement sa main de la sienne, se dirigeant d'un pas vif vers le reste du groupe. Malgré lui, Carlisle ne pût s'empêcher de passer son index sur ses lèvres, observant à nouveau ce port de tête altier et cette démarche fière. Intrigué, il la suivit, frôlant de ses mains ses hanches lorsqu'il la dépassa, venant à la rencontre de Belle qui esquissa un sourire à son encontre. Lui même le lui rendit, affichant un air presque apaisé. Soulagé. l ne fallut guère longtemps à l'équipée pour reprendre sa route, sous la coupe de ce magicien blondinet et malotru, et Carlisle en profita pour venir se placer près de Belle, prenant son bras dans un geste esquissé tant de fois au Philharmonique.
-Vous sentez-vous bien ma chère? demanda-t-il d'une voix emplie de sollicitude. Toute cette... Magie ne vous importune-t-elle pas? Je l'ai pour ma part en horreur, comme vous le savez. Depuis que j'en eus subit les frais avec cet affreux Rumpelstinskin!
Une lueur, connue et ravissante aux yeux de Carlisle, retentit dans les prunelles de Belle, et Carlisle afficha aussitôt un visage désolé.
-Je vous prie de m'excuser. Je ne comptais point raviver... Quoi que ce soit.
Son regard se planta dans celui d'Adam, quelques mètres à leur droite, qui sans les approcher, ne semblait avoir d'yeux et d'oreilles que pour eux. Quelle douceur de le voir jeter regards aux Cieux lorsqu'il aida Belle à franchir une sillage de branche! Quel bonheur honnis, quel ravissement! Pourtant rien ne sembla aussi beau que l'adorable et caressante vision de le voir chuter au sein même de l'eau, happé par le courant comme si celui-ci eue été animé de sa rage profonde. Un tourbillon presque sanguin. Délectable. Délicieux. Eut-il désirer l'y pousser que cela n'aurait, assurément, pas eue la même saveur. Quand bien même il eue adoré écraser du pieds les doigts qui semblèrent vouloir le retenir à la rive. Les siens n'eurent que le plaisir de se serrer sur le coude de Belle, alors que le plus amère des sourires déchirait son visage. De part en part.
-ADAAAAAAAM !
Le cri résonna jusqu'aux tréfonds de son coeur. Ô que le destin était bon. Diables, que la Vengeance était belle! Pour peu, Carlisle en aurait soupirer d'aise, de bonheur et d'assouvissement. Enfin, il se trouvait venger. Enfin, il se trouvait une justice. Enfin, et ce, malgré l'amertume de ne point avoir porter le coup fatal, l'atroce finalité.
-Carlisle…
Il lui fallut un temps pour comprendre que Belle lui adressait la parole. Un de plus pour la sentir échapper à ses doigts. S'élançant à sa suite comme la plus parfaite des compositions. Une partition idéale, une fuite en avant aussi parfaite qu'équilibrée. Un crescendo d'assouvissement. Adam, Belle. Les deux protagonistes d'une fable grotesque issue de son passé. N'était-ce pas là l'exacte perfection d'une partition achevée?
-Couard.
L'insulte lui perça les os alors que l'insolent le bousculait de l'épaule, s'élançant en avant avec autant de précision que de rapidité. Aussitôt, Carlisle s'élança à sa suite. Carlisle n'était pas homme à souffrir insultes sans réagir. Surtout pas venue d'un benêt de magicien! Ses doigts se fermèrent rapidement sur son épaule, le forçant à lui faire face.
-Plait-il? vociféra-t-il à quelques centimètres de son visage.
Le blond prit un air surpris.
-Messire Evil?
-Répétez donc, avorton de la pire espèce!
-J'ignore ce dont vous parlez Messire! Mais je vous prie de me lâcher, car il faut faire vite! Dame Belle, Messire Adam... Voudriez-vous donc que nous les abandonnions comme des lâches?
Malgré lui, Carlisle sentit ses doigts se serrer d'avantage sur son épaule. Cet homme l'insupportait. Plus encore, l'irritait. A cet instant très précis, Carlisle envisagea même de le tuer pour son affront. D'enfoncer dans sa gorge un nombre infini de roches et d'écouter la douce mélodie des dents et des os brisés dans le processus. De faire couler son sang pour le simple plaisir de le voir souffrir. Ô douce vision. Eut-il jamais su à quel point il frôla la torturée imagination du fils Evil... Le blond eue une moue étrange, comme pour regarder par-dessus l'épaule de Carlisle, sans que celui ci ne cille. Carlisle n'était pas dupe. Il savait désormais que tous l'avait vu partir en leur compagnie. Et que si par hasard, il revenait seul... Sa mâchoire se crispa violemment, immolant l'homme du regard avant de lentement deserrer ses doigts du tissu, qu'il lissa aussitôt.
-Bien, fit-il en esquissant un sourire. Hâtons nous Messire! Et mon nom est Wolfgang, non Avort...
-Je n'en ai cure, le coupa-t-il sèchement.
Il ne leur fallut guère de temps pour rejoindre Belle, dont le regard sembla s'éclairer d'espoir irritant un instant.
-Vous pensez qu’il va bien ?! Adam je veux dire… Aurait-il pu s’en sortir de lui-même ?
-Oh oui… Il a pu s’en sortir… il m’a l’air solide, non ?
Malgré lui, Carlisle eue une sorte de rictus, laissant échappé un rire caché dans une toux, s'approchant encore d'elle, tandis que Wolfgang lui adressait une moue... Encourageante.
-Et où a-t-il pu finir ? Vous savez où s’arrête le courant ?
-Je n'ai pas la prétention de connaître la forêt par cœur... mais si on a de la chance, pas très loin...
-N'ayez crainte, Belle, dit-il d'une voix douce que portait un visage contris mais emplie d'espoir. Nous le retrouverons.
Les yeux qu'elle posa sur lui lui firent l'effet d'un pêcheur croisant l'Eternel, dans tous le dégoût de son pardon. Diable, comment n'avait-il jamais craqué à la douce envie de lui enfoncer les yeux dans leurs orbites? Un frisson de plaisir lui lécha la colonne à ce fantasme, mais elle ne sembla pas même en comprendre la subtilité. Déjà, elle repartie en avant, cheminant à travers les bois, tandis que Carlisle et l'autre scélérat faisait de même. Quelque chose chez cet imbécile lui rappelait un peu trop la familiarité d'un certain autre énergumène du même acabit et Carlisle prit un plaisir sans nom à ne répondre à aucune de ses oeillades ou de ses soupirs. Malgré l'insistance, tout à fait ridicule. Il manqua même de perdre l'objet de son ironique Vengeance des yeux, la voyant subitement disparaître dans un saut, qui le força à s'élancer, avant de voir la jeune femme s'étaler de toute sa physionomie sur le sol bois. Cette fois, Carlisle ne pût s'empêcher de pincer l'arrête de son nez, poussant un long et désabusé soupir, profitant de la demi seconde de calme que lui proposait le saut héroïque probablement du magicien. Qui manqua à son tour de s'aplatir, ce qui lui valut une oeillade cuisante de la part de Carlisle, qui lui, atterrit au sol avec une souplesse certaine, se dirigeant aussitôt vers Belle.
-Belle, vous n'avez rien de briser, j'ose croire?
Par tous les Maudits du monde, qu'elle réponde que si! Mais elle ne prit pas même cette peine, se redressant en vagissant et gesticulant, se dirigeant vers... Un corps. Ni plus ni moins. Le visage de Carlisle se rompu d'un acide sourire, radieux. La brune s'élança, prenant sans s'en rendre compte l'allure d'une Pieta italienne, conférant à la scène tout l'aura de pure beauté que Carlisle ressentait. Une sensation de jubilation pleine et entière l'envahit et il eue besoin de toute son éducation pour afficher un visage plus neutre face aux yeux de Belle, qui le dévisageait soudain avec un regard rond. Avait-elle surpris le visage derrière le masque? Pendant un instant, Carlisle se laissa rêver qu'il était peut-être temps de la tuer elle aussi, par pitié. Après tout, n'allait-elle pas souffrir sans fin de la perte de cette... Bête? Un acte de clémence, presque d'indulgence. Quant au magicien... Mais avant d'avoir pu formuler le moindre plan à son égard, Belle s'expliqua sur la vision qu'elle venait d'avoir, et Carlisle ne pût s'empêcher de se crisper. Dieu qu'il haïssait la magie, blanche comme noire. Source de son malheur, alteration de son bonheur. Rien ne le révulsait plus sur la surface de ce monde, alors que désormais ces deux némésis semblaient avoir rendue les armes.
Ou presque puisqu'il fallut à Adam le mauvais goût de revenir parmi eux. Le soupir méprisant qui lui échappa fût criant de véracité, tout comme le réflexe de Belle à son égard. Quelle étrangeté était-ce là? Lui qui songeait, malgré les propos ingénues de la belle, que les choses avaient dépassés ce stade... Il fallait croire que cette bibliophile se contentait des histoires et des façades beaucoup plus littéralement que Carlisle l'eut soupçonné. Cela lui tira aussitôt un rictus, passant son index sur ses lèvres. Que cette information nouvelle pouvait se révéler.. Intéressante. Quelle arme plus destructrice que le Désir? Des hommes perdaient des royaumes pour lui, des femmes leur honneur et leur rang. L’ascendant du Désir était immuable, éternel, bestial et primaire. Lui avait la chance de n'y être jamais sensible. Peut-être bien qu'il allait, à nouveau, pouvoir usé de cette caractéristique à son avantage....
-Rebrousser chemin serait trop long déclara soudain le magicien, sortant Carlisle de se pensées. Ils ont du avancer. On va devoir trouver un autre passage…
-Alors peut-être devrions-nous suivre le chemin montré par le renne ? Si ce que vous dîtes est vrai, il est loin de nous vouloir du mal…
Carlisle manqua de préciser que la notion de mal, surtout en magie, était une notion des plus relatives mais visiblement, il était établi qu'il était écarté des décisions.
-On peut…. Si Messire Adam veut bien mettre un pied correctement devant l’autre ? Si vous le revoyez, n’hésitez pas à le dire ! c’est un bon GPS des fois.
Cette fois, Carlisle leva haut les yeux aux Cieux. Suive un renne au milieu des bois.... Etait-il revenu à l'époque où il fût mercenaire? Brigand? Par sa foi, jamais il n'aurait songé redescendre si bas! Un regard peu amène à Adam le soulagea un temps. Le voir boitant et avili lui procura un court instant de joie, qu'il savoura en silence. L'estropié quelque peu ne se révélerait point difficile. Une pierre roulant sous son pied. Une branche cédant soudainement. Un trait même, tiré du fois des bois. Que l'esprit pouvait être fertile quand il s'agissait de vengeance....
-Merci.
La voix de Belle le sortit un instant de sa contemplation, abaissant ses yeux pour l'observer. Et à nouveau, il du produire un réel effort pour conserver un visage avenant.
-Merci d’être venu avec moi c’est… c’est très gentil de votre part… Surtout que vous ne semblez pas porter Adam dans votre cœur… je… j’apprécie votre attention à mon égard… et à la sienne.
Avec une douceur pleine de mansuétude, Carlisle prit sa main entre ses doigts, la serrant à peine en plongeant dans son regard.
-C'est bien normal, mais si je puis me permettre, ce n'est point pour lui que je suis ici.
Son regard se fit plus doux, délicat presque alors qu'il resserrait ses doigts, s'approchant d'elle comme si ils partageaient quelques confidences.
-Je ne pouvais me résoudre à vous laissez partir seule dans ce lieu à sa recherche. Je connais l'homme, dans toute sa rudesse. J'eus crains qu'il ne vous brutalise! Les bois sont propices à la violence... Du moins, ne l'étaient-ils pas dans nos mondes?
Un sourire entendu, courtois, à l'évocation de leur vie médiévale. Eut-elle imaginer qu'il fût du sombre côté de ces affaires?
-De plus, je n'ai nul confiance en ce... Wolfgang. Ou peu importe son nom. Il semble dissimuler quelque chose...
Un regard pour le magicien, qui leur fit signe d'avancer. D'un geste, Carlisle laissa Belle le devancer, en parfait gentleman. Jamais femme ne devait fermer marche, surtout en de tels endroits. Malgré lui, Carlisle ne pût réprimé un malaise certain de se nicher dans son estomac. La sensation était oppressante. Omniprésence. Totale et pourtant, très diffuse. C'était comme si l'oeil tentait d'accrocher un repère mais que celui-ci n'avait de cesse de se dérober. De fuir. Carlisle regretta amèrement les armes que l'imbécile heureux les ayant téléporté n'avait pas prit soin de prendre à sa suite. Qu'il aurait aimé sentir la crosse luisante de l'un de ses revolvers. Surtout lorsque, soudain, de petites voix commencèrent à lentement les encerclés.
- Ils sont habillés bizarrement, non? siffla une branche.
-Attention ils vont te voir ! la corrigea un bruissement semblable aux ailes d'un oiseau.
-Pourquoi nous regardent-ils?
-Que font-ils ici?
-Taisez vous, par tous les Saints...
Sa voix n'était qu'un marmonnement, ne pouvait cependant empêcher son regard de chercher, infiniment, la source de ces chuchotis. Un réflexe, conditionné et ravivé, d'une partie de sa vie passé dans des bois tels que ceux-ci, à traquer les forbans et dénicher les bandits, à laisser retentir parfois, les cris des hors la loi dont la mort rapportait plus que la vie. Carlisle ne craignait pas de se battre contre l'un de ceux qu'il avait été, si tant est qu'un combat éclate. Mais il existait au sein de cette forêt un aura malsain, presque épais. Palpable et pourtant intouchable. Cela lui rappelait le Manoir, lorsque Mère y vivait encore. A ces couloirs interminables où, à tout instant, pouvait raisonner les cris et les pleurs de ses soeurs. A ces statues hideuses, semblant cacher le coeur de sérumen qui les traquait, quand bien même son regard passait à travers lui comme à travers un fétiche jadis convoité, aujourd'hui rabaissé au rang de rebut. Carlisle se surprit même à sursauter lorsque, sur sa droite, il entendit clairement un craquement de bois, se tournant pour faire face à un potentiel agresseur. Ou un animal quelconque. Pourtant il n'en fût rien. Il n'y avait, tout simplement, rien à voir à son côté. Il demeura un instant figé, s'attendant à voir surgir une chose, quand il sentit la masse noire dans son thorax battre douloureuse.
Une chevelure rousse venait de passer entre les troncs, à peine visible, et pourtant la vivacité de la couleur ne pouvait qu'attirer l'oeil. Carlisle se pencha, cherchant l'éclat parmi l'obscurité. Qui donc pouvait ainsi les suivre? Qui donc pouvait chercher à les trouver, à les débusquer dans cette immensité?
-Carlie...
Son corps se crispa avant même que la voix n'atteigne son esprit. Sa respiration même sembla manquer, ses poings se serrant avec violence. Cette voix... Carlisle battit furieusement des paupières, cherchant à se raisonner. C'était tout bonnement impossible. Mère était enfermée. Internée à Storybrooke. Loin d'eux, loin d'elles. Jamais elle ne pourrait sortir des murs blanchis et capitonnés. Il s'en était assuré. S'était arrangé. Avait payé et fait chanté. Non. Elle ne pouvait pas...
-Carlisle...
C'était impossible.
-Mère?
Le nom franchit ses lèvres, dans un murmure si bas, que lui même crut l'avoir inventé. Sans s'en rendre compte, il s'avança vers les bois, cherchant du regard ce que son esprit cartésien refusait de croire sans voir.
-Carlie!
Cette fois, le cri le fit sursauter, s'avançant plus rapidement encore. Non, non, non! C'était impossible! Elles étaient en sécurité! Elles étaient au Manoir! Elles ne pouvaient pas être...
-Carlisle.....
C'était impossible, non! Jamais en sa présence à nouveau, jamais, non, jamais! Il l'avait promis, juré à tous les Diables, abjuré à tous les Dieux! Pourquoi, comment? A nouveau il crut apercevoir l'éclat roux entre les branches, accompagné de bruits de pas, de courses, comme si tout autour de lui, des milliers de choses fuyaient entre les arbres. Des trainées d'oiseaux, des rires aussi. Leurs voix mais pas uniquement. Une voix beaucoup moins douce, criarde, dans un rire qui, aujourd'hui encore, le tirait parfois du sommeil alors même qu'il la savait loin. Si loin... Elle ne pouvait pas...
-Carlisle?
Le geste vient de lui même, retirant son poignet de la main d'Antropy. Quand cesserait-il une telle fam... La pensée se figea avant même qu'il eue finit d'esquisser son geste, fixant le regard doux que Belle avait posé sur lui. Aussitôt, ce fût comme si une décharge violente le ramenait parmi eux, retirant son esprit de la ouate moite dans laquelle il avait été plongé. Ses yeux fixèrent tour à tour les visages de ses compagnons d'infortunes, dont chacun sembla l'observer avec suspicion. Ou pitié. Son torse se soulevait avec difficulté, réalisant soudain combien il se sentait exténué. Presque eut-il cru qu'il avait couru au sein de ces bois, quand bien même quelques mètres à peine semblaient le séparés du reste des hommes. Combien de temps avait donc duré cette.... Vision?
-Visiblement, nous ne sommes pas exactement les bienvenus pour cette fois. marmonna le magicien, le tirant de son ébêtement pour le fixer au delà de l'épaule de Belle. Dépêchons-nous, l'orée ne doit pas être très loin mais il ne faut pas se perdre.
Ces paroles lui semblèrent triviales. Lointaines. Presque risibles tant la sensation était encore présente sur sa peau. Il pouvait presque sentir ses doigts sur lui. Ces regards dans son dos. Malgré lui, il déglutit avec difficulté, cherchant à se ressaisir, refermant d'un geste calculé le bouton de sa veste de costume. Cela ne lui prit qu'une poignée de secondes, pourtant, ce fût tout ce qu'il fallut à sa respiration pour retrouver un rythme normal. A son visage pour retrouver un masque de fer.
-Allons-y.
Sa voix ne semblait pouvoir souffrir aucune objection, s'avançant d'autorité pour rejoindre Wolfgang. S'autorisant même le luxe d'ignorer les regards plantés à même ses vertèbres. Réels. Comme imaginaires.
Morrigan serra les dents. Se faire arrêter ainsi par Wolfgang l'avait profondément agacé. Et la suite ne fut pas pour la détendre. Terrence, Regina... Ils tentèrent tous les deux de retirer l'épée du rocher, comme s'ils étaient dignes d'une telle destinée. Non, un seul serait capable de retirer l'épée... Et bien évidemment, le magicien fit en sorte qu'Arthur tente à son tour. L'avorton se posta donc devant le rocher et retira l'arme comme si de rien n'était. Il eut même le culot de paraître surpris... Ciel, qu'il était niais ce Roi de Bretagne...
Bien malgré elle, Morrigan suivit le pas. Si s'agenouiller à l'image de Wolfgang lui restait en travers de la gorge, elle savait cependant qu'il en allait de son intérêt de le faire. Ceci dit, elle ne le faisait pas de bonne grâce et ne se gêna pas pour le montrer. Lorsqu'elle se releva, la brune croisa le regard de l'homme qu'ils avaient entraîné malgré lui. Carlisle si elle se souvenait bien. Il souriait. Pas de joie non... La fleuriste aurait été bien en peine de comprendre pourquoi. Elle s'attendait à le voir détourné promptement le regard maintenant qu'il était clair qu'elle l'avait vu. Mais non. Il ne bougea pas. Ce qui intrigua fortement la femme. Dans ces yeux, la magicienne pouvait voir la colère, l'amertume... Et comme de l'intérêt. Tiens donc...
Le groupe suivit Regina jusqu'au Puits aux Voeux, que Rumple avait détraqué quand il avait ramené la magie. Sans mot dire, Morrigan observa tranquillement la discussion entre l'ancienne mairesse et le magicien. Quand il fut question de collaboration, La fleuriste haussa un sourcil. Elle avait bien compris ? On allait lui demander de l'aide ? Quelle drôle d'idée... Wolfgang devait sans doute se douter de sa réaction, aussi usa-t-il de sa magie pour ouvrir momentanément un portail. Ensemble, ils sautèrent tous dedans. Pour atterrir à Brocéliande. Carlisle lui proposa de l'aide pour se relever, ce que la brune accepta après un moment d'hésitation. Remise sur pied, elle retira vivement sa main. Cet homme était dangereux et Morrigan ne comprenait pas vraiment ce qu'il voulait, aussi s'en méfiait-elle grandement.
Un soupir échappa à la brune. Elle ne pensait pas revenir un jour de cette façon dans la forêt... En tout cas, elle pouvait sentir que le danger rôdait tout autour d'eux. Son ricanement se fit entendre quand Wolfgang avertit les autres du danger de l'eau. Comme si c'était le seul danger de cette forêt... Visiblement, l'avertissement ne devait pas s'adresser à Adam. Parce que cet être obtus et colérique fit en sorte de se retrouver à l'eau. Magnifique... Belle, bien évidemment, devint hystérique. Et le groupe se sépara. Au cas où d'autres se mettraient en tête de rejoindre le Trio Belle - Wolfgang - Carlisle dans l'eau, Morrigan leva le bras, de façon à stopper toute personne qui aurait la mauvaise idée d'aller là-bas.
- Laissons-les. Wolfgang est avec eux, il les guidera. Nous allons continuer, il faut sortir d'ici le plus rapidement possible. Déclara-t-elle calmement.
Puis elle prit la tête de leur petit groupe. Regina, Arthur, Figue et Alice étaient avec elle. Une chance pour eux que Morrigan connaisse la forêt. Au fur et à mesure qu'elle avançait, elle se faisait plus sûre d'elle. Si aucun obstacle ne se déclarait soudain, ils seraient rapidement sortis d'ici. La brune le savait, puisqu'elle avait habité la forêt durant un long, très long séjour. Au fur et à mesure de leur progression, la forêt se faisait plus dense, plus sombre aussi. Des petites voix se faisaient entendre, tantôt chuchotements, tantôt rires... De quoi l'agacer. La fleuriste serra les lèvres jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus de les entendre autant.
- Il suffit, faites silence ! Dit-elle aux habitants de la forêt.
Ils allaient vite comprendre qui elle était s'ils continuaient ainsi... Le groupe continua de marcher un moment, avec la sensation que des créatures s'approchaient souvent d'eux, bien qu'ils ne voyaient rien du tout. Au bout d'un certain temps, les chuchotements firent place à paroles. Claires, concises, fantomatiques... Mince. Comprenant ce qu'il se passait, la brune s'arrêta et fit signe aux autres de se taire et de se tenir sur leurs gardes. Quant à elle, elle commençait à préparer sa magie pour s'occuper de ces créatures qui arrivaient. Dans la pénombre, la fleuriste aperçut une masse sombre bouger alors que le silence régnait dans les bois.
Les ombres semblaient menaçantes. Elles émettaient des grondements sourds, bestiaux. L'une de ses créatures apparue alors, suivie d'une autre et encore d'une... Et encore d'autres. Ils étaient tout autour du groupe. En les reconnaissant, Morrigan jura.
- Des Grands Loups-Bois... Siffla-t-elle entre ses dents.
Il s'agissait de loups, fait de bois, branchage, feuillage. Autant dire qu'ils n'avaient que la forme de commune avec les loups que les autres connaissaient. Mais cette espèce-là était très hargneuse et très prédatrice. Les Loups-Bois ne sortaient chasser que la nuit d'ordinaire. Mais quelque chose les avait attiré vers eux. L'Épée ? La présence d'Arthur ? La sienne ou encore celle de Wolfgang ? Morrigan aurait été bien en peine de le dire.
Il y avait quatre loups des bois. Mais Morrigan était prête à faire face, sans aucun souci. D'un revers de la main, elle envoya une onde magique sur l'un des loups qui fut blessé. Mais comme pour la mettre en colère, deux autres arrivèrent en renfort. Chouette, ils allaient s'amuser, vraiment. Et dire qu'elle allait devoir protéger Arthur... Quelle poisse !