Une vie de chien !

Sebastian pouvait pousser un soupir soulagé… Si seulement cela avait signifié la fin de toute leur terrible aventure. Mais la course-poursuite ne semblait pas décidée à s’arrêter ici, malgré qu’Adam l’ai une nouvelle fois rattrapé au passage et qu’il retrouve enfin le reste du petit groupe de courreurs. Comme si tout avait décidé de leur pourrir une dernière fois la vie, Sebastian du à nouveau tester l’effet de s’évanouir à même le sol. Son crâne risquait de se souvenir pendant longtemps de ce traitement… Promis, il ne sortirait plus de chez lui pendant plusieurs jours afin de combler l’énorme effort qu’il était en train de fournir ! Dire qu’avant, il entrait à peine dans ce petit café pour commander un expresso, alors après tout ce qu’ils venaient de parcourir il avait son côté pour les siècles à venir. D’ordinaire il se déplaçait en volant la nuit et ça lui convenait. Courir, très peu pour lui finalement. Plus vraiment d’actualité. Et le monde en couleur non plus, visiblement.

Il se massa le crâne en se rendant compte qu’il ne voyait plus qu’en nuances de gris… Pourvu qu’il n’y ait aucun lien avec ce roman bizarre qu’il avait découvert sur la table de chevet de plusieurs ménagères et adolescentes. Il n’était pas vraiment prêt à affronter une chose pareille après tous ces évènements burlesques. Se redressant maladroitement, il frissonna un peu en se rendant compte qu’il n’avait pas récupéré de chemise… Mais qu’il portait bien une veste sombre nouvellement apparue sur ses épaules. D’où sortait-elle ? Il pencha la tête sur le côté en l’ouvrant un peu pour observer l’intérieur. Ce mouvement le fit prendre conscience qu’il portait de nouveau la chevalière ! Précieuse bague ! Aussitôt un large sourire étira son visage alors qu’il la faisait tourner doucement pour s’assurer que c’était bien elle.

Il ne faisait pas vraiment attention au fait qu’il n’y avait absolument aucun bruit autour d’eux. Ni à cette énorme claque qui vint brutalement le frapper, prête à l’expédier au tapis, en l’attaquant par surprise ! Il resta interdit et passablement stupide, portant une main à sa joue alors que la douleur lui cuisait la peau. Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Cherchant autour de lui, il remarqua Kris qui se précipitait vers lui en bougeant ses lèvres sans parler. Le marchand de sable plissa le regard, interrogatif. Qu’est-ce qu’il se passait très exactement ? « C’est… Rien de grave. » Ecrivit le sable, d’ordinaire doré, qui l’accompagnait de partout. Il vit l’homme tenter de répondre sans y parvenir et poussa un léger soupir intrigué. C’était un mode bien étrange qui venait de s’activer entre eux tous…

Il remarqua alors que toutes sortes d’objets se dirigeaient vers eux. Des ballons d’eau. Des tartes. Des balles rebondissantes qui… Eh ! Sebastian effectua des pas de côté pour éviter l’une d’elle qui lui arrivait en plein dans la figure ! C’est qu’elles allaient vite, ces petites fourbes ! Il attrapa d’ailleurs les épaules de Kris pour le tirer vers lui et lui en faire éviter une autre, il ne faudrait pas qu’il finisse blessé à son tour. Déjà qu’ils avaient tous l’air mal en point, y compris la demoiselle trempée, autant ne pas en rajouter dans la balance. Pourtant quand il se retourna pour aviser de la situation, il découvrit que le jeune Henry venait de se prendre l’une des balles à leur place. Aussitôt de nouveaux regrets le prirent à la gorge et il courru rapidement jusqu’à lui pour l’aider à se relever. Autour de lui dansaient des « Désolé ! Désolé ! » A l’adresse du jeune garçon, alors qu’il tirait la manche de sa veste pour l’aider à se débarrasser du liquide qui lui couvrait le visage. Décidément, vivement que toute cette histoire se termine ! Les autres semblaient à bout de nerf…