« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
"- Quand on se quitte pour un jour, c'est peut-être pour toute la vie. - Oui, mais aussi quand on croit se quitter pour toute la vie, il peut se faire que ça ne spot que pour un jour." George Sand, Les Maîtres Sonneurs
J'ai été victime de mon sens des responsabilités.
Marinette était bien des choses. Il lui arrivait parfois d'aller dans les extrêmes, comme lorsqu'elle était jalouse... ou lorsqu'elle souhaitait prendre ses responsabilités. Il lui était arrivé de tout quitter et de laisser ces mêmes responsabilités derrière elle, mais elle ne faisait jamais dans la demi-mesure. Certains diraient qu'elle savait ce qu'elle faisait, d'autres qu'elle n'était pas assez sérieuse. Allez savoir ce qu'il s'était réellement passé dans son esprit à ce moment là.
Pourtant, dans cette histoire, elle se disait qu'elle s'était encore une fois trop impliquée. Etait-ce une bonne chose ? Ou la fois de trop lui intimant de rendre définitivement le masque de Ladybug ? Pour le moment, elle n'avait pas la réponse à cette nouvelle question. Elle se dandinait nerveusement, assise dans la salle d'interrogatoire du commissariat. Pourquoi en était-elle arrivée là ? Pourquoi encore elle ? Le sort s'acharnerait-il toujours ainsi ? Était-ce donc la roue qui avait tournée ? Si c'était le cas, elle se préférait sous sa bonne étoile, lorsqu'elle avait réellement ses pouvoirs. Ici, elle n'avait pas l'impression d'être chanceuse, comment s'en sortirait-elle ?
Dans la pièce close, un homme, quarantenaire, l'avait accueilli. Elle avait pris place, derrière un bureau rempli de paperasse. Sûrement les affaires en cours de traitement.
- Marinette Dupain-Cheng... Asseyez-vous, s'il vous plait. Ne vous en faites pas, ça ne devrait pas être très long, cela dépendra de vous et détails que vous apporterez à l'enquête. Alors, racontez-moi... Que s'est-il passé depuis votre arrivée au bal du comte Ciel Phantomhive jusqu'à maintenant ?
Mal à l'aise, l'asiatique commença à se dandiner sur sa chaise. Elle voulait juste rentrer chez elle... Elle avait juste eu envie de se changer les idées et la voilà dans ce pétrin !
- Après l'arrivée au bal, nous avons commencé à faire une sorte de jeu... si nous étions touché par une tache de vin, nous devions attendre dans un autre pièce. De là... on a dû monter dans un hélicoptère à la recherche du comte. Tout était un jeu, orchestré par lui... D'après les dire de son ... acolyte ? J'étais un dommage collatérale, je n'étais pas prévue dans les perdants... Déclara-t-elle de manière décousue. - Vous n’étiez pas prévu ? Vous pouvez développer ? Il prit des notes. - Je ne faisais pas parmi de leur... liste d'invité. Je ne devais pas être tâché, je n'étais rien à leurs yeux, juste une invitée parmi d'autres... - Vous supposez donc que le prince du crime avait prévu ses victimes depuis le début ? Et que vous ne deviez pas en être... Comment l’avez vous su ? - C'est ça. Je l'ai su lorsqu'il me l'a dit. - Qui ? Qui vous l’a dit ? Le prince ? - Non... Son partenaire. A vrai dire, ils étaient plusieurs. Il se nommait Ash. C'est tout ce que je sais. - Ash Landers ? Enchaîna le policier en fronçant les sourcils. Vous avez été en contact avec lui ? Que vous a t il dit ? - Ce que je vous ai dit précédemment et aussi... qu'il faisait ça pour un monde meilleur... Qu'il voulait supprimer ceux qui étaient pêcheurs je crois.
Il prit de nouvelles notes, fortement étonné. Il était vrai que Marinette essayé de noyer le poisson dans l'eau, mais elle n'avait jamais été connu pour être très douée en mensonge. Enfin, quand cela ne concernait pas son rôle de Ladybug... Et puis, comment pouvait-elle expliquer à des policiers n'imaginant même pas l'existence de Storybrooke, qu'ils avaient du se battre contre des anges, avec des démons afin d'aider le comte à se sauver de lui même. Tout ça pour quoi finalement ? Pour les accuser de chose qu'ils n'avaient pas commises. C'était la pire façon de terminer cette histoire.
- Que faisait il ? Détaillez le personnage en lui-même, s’il vous plaît... - Il m'a sauvé lorsque je suis tombée de l'entrepôt. Elle essaya de se remémorer ses instants avec lui. Il m'a emmené dans une église et m'a expliqué son plan. Il était comme fou, aveuglé par son envie de purifier le monde. Il comptait tous nous éliminer pour parvenir à ses fins. Il voulait qu'on se repentisse... - Attendez un instant, si je puis me permettre... Il tenta de suivre ses dires en prenant toujours des notes. C’est une des nombreuses questions que nous nous posons. L’entrepôt se trouvait dans le Maine. Mais l’église, l’abbaye plus précisément si nous parlons du même établissement, se trouvait à Londres... Comment avez vous fait pour l’atteindre aussi rapidement ?
Parce que c'était un ange. Mais comment expliquer cela à un individu lambda, qui plus est les forces de l'ordre. Sans paraître fou. D'ailleurs, n'y avait-il pas une loi à Storybrooke interdisant de parler de ce genre de chose au monde extérieur ?
- Je... je ne sais pas... j’étais inconsciente Monsieur.
Elle avait connu mieux comme excuse, mais c'était du moins la plus efficace pour le moment. Et elle n'était pas totalement fausse, ce qui l'évitait de se triturer le bout des ongles. Dire des demi-vérités étaient mieux que des mensonges non ?
Il souffla.
- Vous avez tous une bonne excuse, dites-moi... Bon sang... Il garda le silence un instant, méditant sur sa réflexion. D’accord passons à un autre plan : Pourquoi étiez vous déguisée en coccinelle lorsque nous sommes arrivés sur les lieux ?
Ouch. Cette question n'était pas prévue.
- Est ce que ma tenue est réellement importante ? - Mmmmh... Il fit mine de réfléchir. Quand il est question de deux « victimes » déguisés en animal sans aucun contexte, oui ça en a.
Touché. Bien sûr que c'était important Mari. Ils ne pouvaient évidemment omettre aucuns détails sur cette affaire, en passant même par les tenues étranges de deux d'entre eux. Au fond d'elle, la jeune femme savait qu'ils faisaient leur travail et elle les remerciait pour ça... Elle regrettait déjà son insolence.
- Ces tenues étaient plus adaptées pour bouger facilement. Nous avons pris ce que nous trouvions sous la main. Et nous étions à un bal déguisé, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions avoir ces costumes avec nous.
Bien essayé Mari.
L'espace de quelques secondes, il sembla sceptique, puis il ne chercha pas à s'aventurer d'avantages sur ce terrain.
- C'est assez étrange. Conclut-il simplement. Vous souhaitiez éviter le suicide de Ciel, je présume ? Mais d’un autre sens, cette histoire ne vous concernez pas. Alors pourquoi étiez-vous encore là ? Il manqua volontairement de tact à son encontre.
- Vous vous voyez abandonner une personne sur le point de ce suicider ? Répliqua sèchement l'asiatique, vexée par le déroulement des choses. - Non, évidemment, évidemment... Il songea. Mais... Vous ne saviez pas qu’il souhaitait se suicider au début ? Finalement, les personnes à sauver avant tout étaient celles que vous connaissiez déjà, non ? - Je ne pense pas comprendre ... Elle laissa sa phrase en suspens, soudainement prise d'une vive douleur à son oeil droit. Comment ? Encore ? Tout n'était-il pas fini ?
Par réflexe, elle recula vivement la chaise et posa ses doigts frais sur son oeil. Quand cela s’arrêterait-il enfin ?
Perplexe, le policier quant à lui, la fixait. Il ne disait rien, cherchant un sens à cette douleur subite. Mais le pauvre homme ne pouvait comprendre ce qu'il se passait. Les enjeux le dépassaient totalement. Son regard se plissa, attendant la fin.
- Pourquoi avez vous mal à l’œil ?
C'était bien ce qu'elle se demandait.
- Avez vous toujours ce genre de question ? - Toujours celles qui n’ont pas de réponses pour nous. Et votre histoire est compliquée...
Elle ne pouvait que lui donnait raison. Elle aussi avait encore du mal à comprendre.
- Ma douleur a l'oeil droit ne fait pas partie de votre enquête. Tenta-t-elle de se défendre.
A cet instant, malgré la fatigue et la peur de se retrouver dans ce bureau, Marinette se disait qu'elle n'aurait jamais pu faire avocate. Ses réparties laissaient à désirer.
- Beaucoup de chose ne font pas partie de notre enquête, d’après vous, Mlle. Dupain-Cheng. Pourtant vous ne nous aidez pas... Il lut ses notes. Je vais me permettre d’ajouter ça à votre longue liste de remarques sur vous. Et sur les autres. Si vous n’avez rien d’autre à dire ou à opposer, je vais vous demander de quitter la salle. Pour l’instant.
Génial. Maintenant elle risquait d'être fichée comme une personne difficile à traiter... Allait-elle pouvoir sortir de ce commissariat ? Ses parents devaient être mort d'inquiétude de ne pas avoir de ses nouvelles. Elle qui ne voulait plus les inquiéter après son retour...
Docilement, la brune sortit de la pièce, la pression à son oeil avait disparue aussi rapidement qu'elle était venue. Longeant les couloirs, elle s'aperçut dans l'un des miroirs, c'est là qu'elle le vit. Le symbole du comte, il était toujours là. Mais tout comme la douleur, celui-ci s'évapora soudainement dans son iris. Comme s'il n'avait jamais existé.
A six heures du matin, Marinette put enfin prendre un avion afin de rentrer chez elle. Après un certain temps d'attentes, le commissariat avait finalement accepté de les laisser retourner chez eux. La jeune femme espérait sincèrement que les poursuites judiciaires ne se continuerait pas là-bas. Encore une fois, elle souhaitait oublier cette histoire. Comme ci, rien de tout ça ne s'était passé. La nuit avait été longue et sa mine affreuse. Un mauvais départ pour son retour à Storybrooke.
Aux alentours de seize heures, elle arriva enfin chez elle. A la porte accourait déjà ses parents, fou d'inquiétude, comme elle s'y était attendue. Ils étaient persuadés qu'elle n'avait pas supporté la pression et qu'elle s'était renfuie, pour retourner vers le monde extérieur. Ce n'était pas totalement faux, mais désormais, elle voulait rester avec eux et seulement avec eux. Elle ne leur raconta que vaguement qu'il s'agissait d'un jeu "original" du comte, mais elle n'en dit rien de plus. Ses parents non plus ne comprendraient pas. Et elle ne comptait pas les inquiéter plus qu'ils ne l'étaient déjà. Ils étaient tout pour elle. Si elle devait retenir une chose de cette aventure, c'était qu'il fallait profiter de ceux qu'on aime, tant qu'ils étaient encore là. Une fois passée de l'autre côté, il n'était plus possible de rattraper le temps perdu.
Éreintée, l'héroïne monta dans sa chambre en affichant un dernier sourire à ses parents. Une fois à l'intérieur, elle verrouilla la porte et s'allongea sur son lit. Mais quelle fut sa surprise lorsqu'elle sentit sous sa tête, le contact froid du papier. Elle se redressa et la prit entre ses longs doigts fins.
- Qu'est ce que c'est ? Apparut Tikki. - Je crois qu'elle vient du comte... Soupira-t-elle. - J'espère que ce n'est pas dangereux !
Elle aussi. Puis, elle l'ouvrit. A l'intérieur, était écrit en toutes lettres:
"Victime du prince, victime d'un jeu, victime d'une vie,
Aucune autre personne sur Terre n'aurait pu le faire, autre que vous. L'âme de Storybrooke vit en chacun de nous. Elle nous bouscule, nous détruit et nous sauve à la fois. Elle révèle le meilleur et le pire chez les uns et les autres. Et aujourd'hui, j'espère qu'elle révélera au comte une voie ouverte sur l'horizon où il construira un avenir. Je vous annonce son déménagement dans la ville où la malédiction l'a porté. Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez plus à le revoir, à lui parler, à l'intenter à vivre. Vous en avez déjà bien assez fait, vous ne croyez pas ?
En vous souhaitant seulement une vie désirée, je vous prie d'accepter mes remerciements, Sebastian Michaelis."
Voilà une manière bien étrange de nous remercier. Pensa-t-elle.
Dix-huit heures sonna, et la super-héroïne ne s'était pas rendue compte un seul instant qu'elle s'était endormie. Dehors, la nuit s'était déjà installée. Tout cela n'avait été qu'un cauchemar, maintenant, c'était fini. Mais pour combien de temps ?
Tout c'était passé si vite. Si vite que Adrien n'avait pas sû quoi dire devant la police. Se faire arrêter pour quelque chose qu'il n'avait pas commis était injuste. Il aurait pût se battre pour sa liberté, il aurait pût fuir sans se retourner, sans donner de nouvelles mais Adrien était bien trop épuisé pour ça. Il se contenta de se dé-transformé dans les yeux surpris des forces de l'ordre. Heureusement, personne ne pouvait voir Plagg et heureusement pour son chat, il avait pût lui donner rapidement un morceau de camembert pour qu'il puisse reprendre des forces. Plagg resta assis sagement sur l'épaule de Adrien, sans dire un mot. Il savait que son kwami avait envie de parler, de raisonner Adrien, de le sortir de sa colère et de sa peine mais le chat savait aussi que le jeune Agreste n'était pas prêt à entendre ce genre de phrase. Alors Plagg baissa doucement sa tête et il laissa son partenaire se faire menotter par la police. Tous les participants du petit jeu de Ciel étaient emmenés au commissariat le plus proche, afin de répondre à une série question. Les policiers voulaient apparemment les innocenter, tant mieux. Ils n'étaient seulement que des suspects. Adrien voulait juste rentrer chez lui, pour le moment il voulait s'éloigner un maximum de Londres et de son père. Dans le passé, il avait réussi à se remettre de la mort de sa mère, il avait mit du temps mais il avait réussi contrairement à son père. L'amour que son père avait pour sa mère était sans limite mais il était aussi dévastateur. Adrien devait juste digérer les nouvelles et se refaire les 5 étapes du deuil.
Il était trop en colère pour savoir si un jour il pardonnerait les erreurs de son père. Sa mère lui avait demandé d'être compréhensif envers son père. Qu'au fond il avait fait ça pour la famille, pour Adrien. Le blond avait pourtant accepté la mort de sa mère, il avait accepté cette vie à deux avec son père. Mais ce dernier n'avait jamais été présent, trop occupé à vivre dans le passé. Et maintenant le passé les avaient rattrapés, le passé avait détruit tout ce que Adrien avait construit autour de lui. Le jeune Agreste était arrivé au commissariat et fût directement emmené dans une pièce close. Un homme d'une quarantaine d'années se trouvait derrière un bureau recouvert de paperasses. Le policier lui fit signe de venir s'asseoir et Adrien le fit sans poser de questions. Les yeux émeraudes de l'étudiant se posa sur l'enregistreur qui se tenait au milieu de la table. Le visage de Adrien se ferma alors.
« Adrien Agreste... Fils de Gabriel Agreste, je présume ? Je vous en prie, prenez place. Nous allons essayer d'écourter au mieux votre séjour parmi nous pour que vous puissiez rentrer chez vous. Alors, dites-moi... Que s'est-il passé depuis le bal du comte Ciel Phantomhive ? Racontez-moi tout en détails, n'omettez aucune information. Et si tout concorde, dans quelques heures, vous serez installé dans l'avion, sans casier judiciaire sur les épaules. »
« Il y a quelque chose que je ne comprends pas... Ciel prétend être mort et pourtant il était bien là devant nous. Avec les autres, on l'a empêché de passer à l'acte. » lâcha Adrien tout en fixant l'enregistreur, complètement perdu.
« Ah. Si vous aussi vous ne comprenez pas, nous sommes dans de beaux draps ! » Lança le policier en s'appuyant sur son dossier avant de croiser les bras. « S'il était devant vous, c'est qu'il n'est pas mort. Non ? »
Le jeune homme hocha simplement la tête, légèrement perdu. Il avait du mal à comprendre ce que Ciel avait répondu aux force de l'ordre. Il avait encore du mal à comprendre pourquoi il avait fait autant de bruit pour son suicide. Enfin... Ciel voulait se faire entendre et comprendre. Adrien l'avait saisie mais … tout était encore un peu flou dans sa tête. Le blond se contenta de passer nerveusement sa main sur son visage.
« Vous savez, je n'ai rien à voir avec tout ça. Ciel Phantomhive comptait se suicider, il a inventé ce jeu étrange pour demander de l'aide. Tout simplement... Et on l'a aidé. »
« Oui, mais moi ce que je souhaite savoir, c'est comment. Que s'est-il passé ? Votre père m'a parlé d'un jeu... Dites-moi en plus. Quelles étaient les règles, que deviez-vous faire ? »
Le visage de Adrien se crispa avant qu'il ne se laisse tomber dans sa chaise, épuisé.
« On était tous masqué lors de la soirée. Et un homme que Ciel avait nommé le prince du crime, marquait des victimes au hasard. C'est à cause d'une simple tâche de vin qu'on s'est retrouvé ici. » Sans attendre, il tira sur le tissu de sa veste de costume afin de montrer la tâche qui avait séché.
« Je vois... On m'avait parlé de ce jeu en effet, mais vous deviez simplement vous rendre dans une pièce tierce du manoir, pas prendre un hélicoptère pour partir je-ne-sais-où. Pourquoi êtes-vous monter ? »
Adrien fixa le policier un long moment avant de simplement hausser les épaules tout en affichant une petite moue.
« On nous avait dit que Ciel s'était fait enlever. On voulait l'aider... On voulait juste l'aider... »
« Mais vous le connaissiez personnellement pour souhaiter vous aventurer dans l'inconnu, comme ça ? »
« En oubliant votre métier, vous avez besoin de connaître la personne pour l'aider quand elle est en difficulté ? » demanda Adrien tout en fixant l'agent.
« Je ne montrais pas dans un hélicoptère sans savoir où je me rends, cela me paraît évident. La méfiance, vous connaissez ? Sans vouloir manquer de tact, Mr. Agreste, demander à un enfant de monter dans un camion pour supposément avoir gratuitement des friandises et monter dans un hélicoptère sans connaître la destination pour supposément pouvoir aider quelqu'un... Revient au même. Vous n'avez pas été sur vos gardes. Excusez donc que je trouve cela quelque peu étrange et que je mette en doute vos paroles. »
« Doutez si cela vous chante. Cela fait des années que j'aide dans le besoin. Hélicoptère ou non. Je vous le jure. On a simplement aidé une personne qui allait mal. »
« Alors pourquoi trois autres sont mortes ? » Il arqua un sourcil. « Avouez que c'est suspect. »
« Trois personnes ?... »
« Alors... Ash Landers, William Joersey et, à Storybrooke, un jeune homme prénommé Michael Swiertz. Tous le même soir à quelques heures d'écarts et liés à vous 5 d'une manière ou d'une autre. » annonça le policier en regardant le dossier.
Adrien resta un moment silencieux avant de plonger son visage dans ses mains. Tant de mort. Et tout ça pourquoi ? Pour ce genre de résultat ? Un séjour au commissariat de Londres ? Le jeune Agreste fixa de nouveau le policier, les yeux humides.
« Bon sang... » souffla Adrien. « Je ne sais pas comment c'est arrivé. Tout ce que je sais c'est que je devais normalement passer une soirée tranquille avec mon père. Qu'on était content de se retrouver lui et moi. C'est tout... »
« D'accord... » Hésita le policier, ne sachant trop quoi répondre à ça. « Vous n'étiez donc au courant d'aucun de ces décès, c'est ce que vous me dites là ? »
Adrien hocha simplement la tête en guise de réponse avant de pousser un gémissement de douleur. Le jeune Agreste eut subitement mal à l'oeil droit et par réflexe il posa sa main devant ce dernier. Non pas ça, il ne voulait pas revivre ce cauchemar. Son visage se crispa tandis qu'il recula un peu de la table tout en essayant de retenir ses gémissements de douleur.
« Adrien... » Se permit le policier en se redressant légèrement de sa chaise. « Vous allez bien ? »
Le jeune Agreste hocha doucement la tête tout en faisant signe au policier de ne pas s'inquiéter.
« Je vois.. » Il fronça les sourcils. Son regard s’assombrit. « Je vais vous demander d’attendre dans le couloir, avec les autres... Je reviendrais vers vous plus tard. »
L'interrogatoire se termina finalement. Il fût court mais intense. Une chose était sûr, le policier n'avait pas l'air de vouloir innocenter Adrien. Si cette fichue douleur n'était pas arrivé, Adrien aurait sûrement pût prouver au policier qu'il était innocent. Le jeune garçon passa dans le couloir avant de s'arrêter devant le miroir qui se tenait devant lui. Il vit son reflet et vit surtout le symbole dessiné dans son œil droit. Un symbole qu'il reconnût rapidement, un symbole qui l'inquiéta. Heureusement, ce dernier disparût sans demander son reste. Un soupir de soulagement sortie de sa bouche avant qu'il n'affiche une petite moue. Adrien savait pertinemment qu'il était innocent et pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir coupable. De quoi ? Oh, il savait très bien pourquoi il se sentait comme ça. Il se sentait coupable parce qu'il n'avait pas aidé sa mère à trouver le repos plutôt. Coupable pour ce prince du crime qui était maintenant mort alors qu'il n'avait été qu'une marionnette. Pour les actes de son père en temps que Papillon, pour toute la douleur qu'il avait fait ressentir à Marinette. Il se sentait coupable d'être autant en colère mais cela ne changeait rien. Lui et tout le reste du groupe eurent enfin le droit de rentrer à Storybrooke après tout ce qu'ils venaient de vivre. Un long trajet en avion. Long trajet qu'il passait assis silencieusement, les yeux rivés vers son hublot.
Le retour de ce voyage qu'il avait pensé paisible fût terrible. Adrien aurait aimé que cette aventure se finisse autrement. Qu'il prenne Marinette dans ses bras pour lui faire comprendre qu'il était content de la revoir et qu'il rentre tout souriant au manoir avec son père. Mais ce fût le contraire. Adrien salua brièvement Marinette et cette dernière lui rendit sans dire un mot de plus. Il espérait juste que l'asiatique ne lui en voulait pas d'être aussi distant. C'était juste, cette soirée... Elle avait été horrible pour tout le monde. Une fois arrivé au manoir Agreste, Adrien se précipita dans sa chambre. Il ne voulait pas que son père lui adresse la parole, il ne voulait parler à personne.
Adrien s'enferma finalement dans sa chambre, fermant la porte à clés. Il resta un moment debout au milieu de sa chambre sans rien faire avant de finalement traîner des pieds jusqu'à son piano. Il s'assit finalement sur le siège avant de poser ses doigts sur les touches de l'instrument. Ce piano lui rappelait trop de souvenirs douloureux. Des souvenirs avec sa mère et avec son père. Le visage de Adrien se crispa finalement sous la colère, la rage et sans réfléchir, il attrapa les partitions qui se tenait sur l'instrument avant de les déchirer laissant les morceaux de papier tomber sur le sol. Sans attendre, il se dirigea vers son lit, sortant son gros sac de sport qui se tenait en dessous. Adrien commença à mettre des vêtements à l'intérieur avant que Plagg ne saute dans son sac, arrêtant brusquement le blond dans sa course.
« Adrien... Qu'est ce qui te prend ? Pourquoi tu fais ton sac? »
« Je ne peux pas rester ici pour le moment. » pesta Adrien avant de se calmer rapidement en voyant la moue que le chat noir affichait en face de lui. « Pardon... Je ne voulais pas te parler aussi méchamment. »
« Ne t'en fais pas. Mais tu penses que partir est la bonne solution? »
« Le piano me rappelle ma mère. Elle me donnait des cours sur ce piano quand je n'avais que six ans. Savoir que mon père est sous le même toit que moi me met en colère, Plagg. Je peux pas faire comme si rien ne s'était passé. Je peux pas... J'en peux plus... »
La voix de Adrien trembla et il finit par s'asseoir sur le sol, s'adossant à son lit. L'adolescent renversa sa tête en arrière, la laissant se reposer sur le matelas avant de cacher son visage avec ses mains. Plagg vint directement se frotter contre le visage de son partenaire avant de s'allonger à côté de Adrien tout en ronronnant doucement. Adrien resta un long moment dans cette position avant d'entendre quelque chose glisser sous sa porte. Il se redressa vivement avant de fixer la lettre qui se tenait juste devant lui. Sans attendre, il se leva et s'empressa de lire son contenu.
Victime du prince, victime d'un jeu, victime d'une vie,
Aucune autre personne sur Terre n'aurait pu le faire, autre que vous. L'âme de Storybrooke vit en chacun de nous. Elle nous bouscule, nous détruit et nous sauve à la fois. Elle révèle le meilleur et le pire chez les uns et les autres. Et aujourd'hui, j'espère qu'elle révélera au comte une voie ouverte sur l'horizon où il construira un avenir. Je vous annonce son déménagement dans la ville où la malédiction l'a porté. Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez plus à le revoir, à lui parler, à l'intenter à vivre. Vous en avez déjà bien assez fait, vous ne croyez pas ?
En vous souhaitant seulement une vie désirée, je vous prie d'accepter mes remerciements, Sebastian Michaelis.
Adrien resta silencieux devant cette lettre. Puis sans attendre, il la jeta à la poubelle. Dire ce genre de chose par lettre après tout ce qu'ils venaient de vivre. Après la police, ridicule. Un soupir sortit de la bouche du jeune garçon avant qu'il ne reprenne ce qu'il était en train de faire. C'est à dire, son sac. Il comptait débarquer chez Aisha sans prévenir et lui demander si il pouvait dormir chez elle sans donner d'explications. Enfin par pour le moment en tout cas. Il fit son sac pendant plus d'une heure, discutant avec Plagg en même temps. 18H sonna et sans comprendre pourquoi, Adrien perdit connaissance. Il rouvrit finalement les yeux, il était allongé dans son lit et il faisait nuit maintenant. Le jeune garçon s'assit subitement sur son lit et il tourna son visage vers sa table de nui, là ou une photo de lui bébé et de ses parents étaient posés. Une photo de famille basique mais pleine d'amour. Tout le contraire de ce qu'il avait vécu pendant ces longues 24 heures. Enfin si cela n'avait pas été un pur cauchemar.