« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Violette croisa ses bras contre sa poitrine, quelque peu agacée par le manque de tact d’Ada.
« Vous auriez peut-être pu prendre des gants pour annoncer ce genre de nouvelle. »
Puis elle se tourna vers les filles, Nicole et Victoria, leur adressant un regard compatissant.
« Je suis vraiment désolée pour vous… » « Je suis aussi désolée pour cette Immortelle mais les mauvaises nouvelles c’est comme les pansements : ça sert à rien de les arracher doucement tout ce qu’on gagnera c’est causer encore plus de peine. »
Violette arqua un sourcil. C’était une drôle de façon de voir les choses. Mais pourquoi pas après tout.
« Ouais. On peut voir ça comme ça. Mais bon là, c’est pas une petite mauvaise nouvelle quoi ! » « Moi aussi je suis triste. Mais je me console en me disant qu’elle est auprès de son Créateur et ne souffrira plus jamais. Je sais que nous nous reverrons – mais pas encore. » s’exprima Victoria qui posa sa main sur le bras de Violette avant de se tourner vers Ada. « Savez-vous comment…c’est arrivé ? » « Moi j’appelle ça un suicide mais notre contact dit qu’elle a « pris sa propre vie de manière proactive ». Vraisemblablement pour éviter d'être très certainement torturée par les autorités locales. Elle s'est cachée dans une citerne qui alimentait les douches d'un des blocs d'Ardua Hall mais sans la vider pour ne pas attirer les soupçons et prolonger autant que possible la ruse mise en place par Tante Lydia pour vous ramener toutes ici. » « Alors…ce n’est pas un suicide. Elle s’est sacrifiée pour nous… » conclut tristement Violette « Ouais, j’imagine qu’on peut voir les choses comme ça. » « Et maintenant ? » « Vous pouvez rentrer chez vous, sauf si vous avez envie de rester et de nous aider sur le long terme. » « Votre cause est très très noble. Et j’espère que vous gagnerez le combat sur le long terme. Mais on a besoin de moi à Storybrooke... » « Et on le comprend parfait. Nous vous sommes déjà très reconnaissants de ce que vous avez fait. Mais peut-être que vous ne pouvez que repartir demain ? On a une victoire à célébrer » souligna Elijah. « On est plus à un jour près ici de toute façon et comme vous dites, on a une victoire à fêter. » « On a encore un peu de temps pour – d’ici là, je suggère de laisser Daisy se reposer. » « Oui c’est une très bonne idée. Reprend des forces euh…Nicole, Daisy, Jade ? Comment tu veux qu’on t’appelle au fait ?! » « Franchement comme tu le sens. J’suis plus à un prénom près. » « J’aimais bien Jade moi ! » « Bah appelle moi comme ça alors. »
Ada lança un regard sévère à Violette, voulant lui faire comprendre qu’elle devait sortir et laisser Jade tranquille. Alors la brune leva les mains en signe de paix.
« C’est bon, c’est bon ! Je sors. Repose-toi bien Jade ! »
Désormais en dehors de la chambre de Jade, Violette avait tout le loisir de visiter les environs et puis surtout tenter de quitter le bloc hôpital. Cela lui rappelait trop de mauvaises choses. Néanmoins, Violette avait peur de se perdre dans ce centre de réfugier. Alors la première idée qui lui vint en tête ce fut de suivre Ada, discrètement. Se perdant pas d’une seule miette le parcours d’Ada, Violette commença à la suivre. Elle était très concentrée. Beaucoup trop pour faire fonctionner davantage son cerveau et utiliser son invisibilité. Mais également beaucoup trop concentrée pour faire attention à d’éventuels obstacles. Et boum. La jeune fille entra en collision avec un chariot médical. Le bruit fut tellement tonitruant qu’Ada se retourna brusquement.
« Mais qu’est-ce que tu fabriques ? » demanda-t-elle sidérée. « Euuuuh… » bafouilla Violette en posant son coude sur le chariot médical, l’air de rien. « Je me balade ! Ca ne se voit pas ? »
Excuse de merde, bonjour. Violette n’était pas très douée et ça elle avait eu plusieurs fois l’occasion de s’en rendre compte…notamment avec sa famille et Dyson. Ada arqua un sourcil.
« Moi je pense que tu essayais de me suivre. Pas très réussi. Bon, qu’est-ce que je pourrais avoir qui t’intéresse ? » « Faut vraiment que je m’améliore en excuse bidon. Mais maintenant qu’on y est…je pense que tu as plus d’information sur Gilead que tu le dis. » « Et tu penses ça parce que… ? » « Intuition féminine. Puis vous êtes au courant de la mort de Tante Immortelle. Alors peut être que vous êtes au courant de d’autres choses...comme...la situation dans laquelle pourrait se trouver Deglen ? Emily de son vrai prénom. » « Ah c'est donc ça. Tu t'es fait une copine et tu t"inquiète pour elle donc comme j'ai des informations fatalement tu me suspectes. Eh bien figure toi que des micropoints en provenance de Gilead on en reçoit régulièrement et ce ne sont pas les seules façons dont nous recevons des informations. Au vu des épreuves que vous avez traversées et de votre rôle temporaire au sein de Maday je ne partage avec vous que ce qu'il est nécessaire ou ce que vous demandez. Daisy a parlé de Tante Immortelle, j'ai dit ce que je savais. Si vous voulez des informations sur une Servante c'est inutile de me suivre - il suffit de demander. » « Je ne savais pas que ça fonctionnait comme ça. Désolée. » s’excusa Violette en affichant une petite moue. « Du coup, auriez-vous des informations sur Deglen ? » « Suis-moi. On va voir ce qu’on peut trouver. » « Génial ! Merci ! »
Violette suivit Ada qui l’emmena dans un petit bureau avec un ordinateur. Violette resta debout et observa la femme commençait à faire des recherches.
« A Gilead les femmes perdent leur identité alors je ne peux rien te garantir. T’as son nom de famille par hasard ? L’ancien, je veux dire. » « J’ai seulement son prénom. Emily… »
C’était peu, mais peut-être que ça serait suffisant ? Violette l’espérait. Ada, elle, ne répondit rien, se contentant de continuer à taper sur son clavier.
« J’ai rien sur une Emily qui serait appelée Deglen. »
Violette soupira, stressée à l’idée que si Emily n’était plus dans les fichiers, c’était tout simplement parce qu’elle n’était plus en vie.
« J’espère qu’elle va bien… » « Par contre, j’ai une Emily Malek qui s’appelle Dejoseph. »
Ada tourna l’écran vers Violette qui put apercevoir la photo d’Emily. Violette sauta de joie, reconnaissant sans aucun problème celle avec qui elle avait commencé à tisser des liens à Gilead.
« Oui ! C’est elle !!! »
Ada resta imperturbable et arqua simplement un sourcil, trouvant sans doute la réaction de Violette trop joyeuse.
« Ça va aller pour elle. Elle est chez le Commandant Joseph Lawrence. L’un des nôtres. » « Ça veut dire qu’elle sortira bientôt de ce calvaire ?! » « Oui. » « Génial ! Je suis tellement soulagée et ravie pour elle. Emily a une famille qui l’attend dehors ! » « Tant mieux. Réunir les familles, on aime bien faire ça chez Mayday. En parlant de ça... J'ai des trucs à faire. Tu devrais retourner avec les autres filles de ta bande. »
Violette hocha positivement la tête avant d’adresser un signe de la main à Ada. En quelques minutes, elle avait réussi à détendre Violette et a gagné son entière confiance. Néanmoins, sortir d’une pièce sans regarder devant soi, c’était pas terrible. Puisqu’elle bouscula une femme d’une cinquantaine d’année, blonde en jean et tee-shirt. (ndlmj : imaginez qu’elle est plus vieille, qu’elle a 50 ans !)
« Pardon !! »
Mais ne voulant pas embêter plus longtemps, elle continua son chemin sans se retourner de nouveau. Trouver les autres n’allait pas être une mince affaire. Violette était partie dans son coin, sans avertir personne et ne savait donc pas où les autres se trouvaient. Alors la brune espérait que la chance lui sourirait. Elle déambula dans les différents couloirs jusqu’à tomber sur une personne dont Violette avait commencé à faire connaissance avant de partir à Gilead.
« Janine !! Cette tenue te va vraiment bien ! »
En effet, cette dernière n’avait plus sa tenue de servante mais été habillée de façon traditionnelle. Violette était contente de la revoir.
« Merci, c’est sympa. » « Comment vas-tu depuis la dernière fois ?! » « J’crois que j’vais bien. Peut-être même mieux. Ils me font voir un psy. » « Tant mieux. Oui c’est mieux de pouvoir parler de ces choses-là. Je me demande si je vais pas le faire aussi. La particicution à laquelle j’ai participé m’a comme libérée. » « Je comprends. »
Evidemment, Violette préférait taire le faire qu’elle ne regrettait absolument pas d’avoir participer à l’exécution d’un homme. Même s’il s’agissait d’un violeur et d’un inceste, il restait un homme…qui aurait dû être condamné par la justice. Mais Violette avait apprécié se faire justice elle-même, cela lui avait enlevé un poids…pour lui en mettre un nouveau. Désormais, elle pouvait se considérer comme une meurtrière. « Et maintenant ? Que comptes-tu faire ? » « Essayer de vivre. » « Si tu es bien entourée tu y arriveras ! Tu as toute ta vie devant toi ! »
Soudain, un grand bruit provenant du ventre de Violette stoppa la conversation.
« Je pense que je vais y aller. Mon ventre crie famine. Bon courage pour ta nouvelle vie. »
Tournant rapidement les talons, Violette se mit en quête d’un endroit pour grignoter quelque chose. Et c’est après seulement quelques pas qu’elle croisa Amelia. « Enfin, tu es là ! Viens, y a plein de nourriture, ça va être une sacrée fiesta. » « Génial ! Je commençais justement à avoir faim ! »
Amelia et Violette se dirigèrent donc vers une sorte de cafétéria, un endroit où tout le monde se réunissait pour manger. Il y avait déjà du monde, dont la femme que Violette avait bousculée. Elle était en train de discuter avec Victoria et Jade. Cela avait l’air d’être une conversation de retrouvaille, une conversation que Violette pouvait sans trop de problème écouter.
« Bien sûr, tu ne te rappelles pas de moi – tu étais trop petite. » dit la femme blonde en s’adressant à Jade. « C’est vrai. Mais ça va. » répondit Jade « Tu créeras de nouveaux souvenirs. » ajouta Victoira.
C’était une scène absolument adorable qui se déroulait sous ses yeux. Il ne fallait pas être très intelligent pour comprendre que cette femme blonde était leur mère biologique, la fameuse !
☾ ANESIDORA
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Cette scène de retrouvailles ne pouvait qu'attirer mon regard et je dois bien avouer que, tout en sirotant un soda, je m'arrangeai pour être suffisamment proche pour avoir à la fois le son et l'image. Ces trois femmes ne se connaissaient plus assez pour que j'assiste à de grandes embrassades, ce qui n'empêchait pas l'émotion d'être là. Le visage de la femme reflétait un mélange de tristesse et de joie, la tristesse, sans doute de s'être perdues et la joie, assurément, de s'être retrouvées. Je me mouchais sans aucune classe. Les moments pareils, ça me fait toujours ça. J'ai pleuré à mon propre mariage et je pense que je pleurerai à mon propre enterrement depuis l'au-delà. Mes sœurs disent que je suis une éponge à émotions et je dois reconnaitre que j'ai le chic pour les absorber et les faire miennes. C'est assez souvent ennuyeux - en société, notamment. Je regrettai de ne pas avoir pris d'alcool histoire de le boire cul sec pour me remettre d'aplomb. Sentant April se poster à côté de moi sans rien dire, je tournai la tête vers elle et soupirai : - Mine de rien, ça va faire du bien de rentrer chez nous et de revoir les nôtres - d'enfants, je veux dire. - Ce n'était pas facile comme aventure, approuva April. Je pense que ça nous aura toutes marquées, et je suis bien contente de retrouver mes boulets, de me dire qu'ils sont bien là avec moi. Je ris. C'était bien vrai que le fils biologique d'April n'avait pas hérité de la classe et du sens de la responsabilité de ses parents. Quant à sa fille adoptive qui se prenait encore pour une lionne, elle égayait aussi, à sa façon, la vie de ses proches. On ne s'ennuyait de base jamais longtemps à Storybrooke mais certaines familles en faisaient sans doute l'expérience encore plus quotidienne. - J'espère que j'ai manqué aux miens. D'enfants, hein. C'est pas des boulets les miens, précisai-je. - Tout le monde ne peut pas avoir la chance d'avoir deux pas dégourdis, rétorqua-t-elle amusée (et sans doute lucide). Mais je suis sûre que tu leur as manqué. Au fond, boulets ou pas, c'était ce qui comptait.
La fête dura longtemps. Elijah trouva une vieille chaîne hi-fi et la cafétéria s'anima aux sons des tubes locaux. Ce n'était pas Céline Dion mais c'était très bien quand même. Garth, le jeune homme de Mayday qui avait prétendu être le mac de Daisy quand elle avait pris le nom de Jade, invita Nicole (muhaha comme ça j'ai casé les trois prénoms dans la même freaking phrase) à danser et l'adolescente accepta en rougissant. Elle en pinçait pour lui, j'en étais certaine. Et quand son regard croisa le mien je levai les deux pouces en signe de victoire, un sourire radieux découvrant une bonne partie de mes dents. L'instant d'après Elijah m'invitait à danser et comme j'adore danser, j'acceptai. Ada restant sur le bord de la piste de danse, presque statique mais pas vexée de le voir danser avec moi. Et quand il l'invita ensuite elle se lâcha, laissant entrevoir une facette un peu plus fun de la femme qu'elle était. Je souris. J'avais toujours su que c'était une femme adorable au fond. Très au fond. Si la fête dura longtemps, la nuit fut, par conséquent, relativement courte. Mais qu'il était bon de dormir dans de vrais lits, avec un oreiller, un matelas et des couvertures ! J'avais dormi comme une masse (et Victoire, cette nuit là, avait peut-être trouvé de quoi s'occuper) et je n'aurais pas été contre le faire encore douze heures mais notre vie ordinaire nous attendait et j'avais quand même hâte de la retrouver. Notre capitaine de bateau aussi, d'ailleurs. Il n'était pas rentré depuis tout ce temps, ne sachant tout simplement pas comment faire et son humeur s'en ressentait. Il ne prit pas part aux embrassades d'adieu alors que je dus me retenir pour ne pas fondre en larmes. C'était loin d'être simple. Mais je savais que nous partions alors qu'une nouvelle et meilleure vie commençait pour nos amies et c'était une sacrée victoire. - Du coup, vous repartez comme vous êtes venues, en bateau ? J'acquiesçai juste avant que le capitaine de notre bateau de retour me prenne à part pour me faire remarquer qu'il n'avait aucune idée de comment on entrait. Il m'apprit avoir essayé plusieurs fois, sans succès. J'appris donc qu'il ne comptait pas, de base, nous attendre. Bon, comme il n'avait pas eu le choix ce n'était sans doute pas si grave - pas besoin de le dire aux autres. - Je pense savoir comment on fait, lui assurai-je en montrant ma radio, celle qui nous avait envoyé le message de Mayday et que nous avions embarquée avec nous. Pour moi c'était certain : la fréquence radio nous avait, par une opération que je ne m'expliquais pas, amenées ici et ce serait donc elle qui nous ramènerait chez nous. Il suffisait juste de capter une station de notre monde, rien de plus facile ! J'allais donc annoncer la bonne nouvelles aux filles, m'assurant que les gens de Mayday ne pouvaient pas nous entendre : - J'ai une bonne nouvelle et une moins bonne nouvelle pour l'une d'entre nous. Je suis sûre d'avoir trouvé comment rentrer mais il va falloir repartir en bateau. Je grimaçai, désolée d'avoir à infliger cela à Violette une fois de plus. J'avais bien vu son visage s'illuminer et s'éteindre presque aussi rapidement et j'en étais affreusement désolée. Mais faire disparaitre un avion dans le ciel une fois que notre fréquence radio aurait activé la porte du retour me paraissait trop risqué. D'ailleurs, on avait sans doute pas le droit d'allumer n'importe quelle radio en vol. Quant à se volatiliser en pleine autoroute, ça pouvait poser quelques problèmes aussi. La mer, en revanche, était suffisamment vaste pour nous assurer le maximum de discrétion possible - sauf à vraiment ne pas avoir de bol (mais je suis une personne optimiste alors je ne voulais pas y penser). - Oh....Sérieusement ? demanda la jeune fille, la mine très déçue. - Je suis VRAIMENT désolée, assurai-je. Est-ce que si en échange de cet ultime effort je t'offre plein de pâtisseries ça te donne un peu plus de courage ? me risquai-je en essayant de la motiver. - Tant que tu me les offres pas pendant le voyage, j’accepte le deal, répondit la jeune fille en m'offrant un sourire. Ah, ça j'aimais ! - Deal, répondis-je. De toute façon j'en ai pas sur moi.
Nous avions embarqué en début d'après-midi, le temps de s'être assuré que tout était prêt et que nous avions de quoi nous restaurer, en tout cas pour celles qui n'avait pas le mal de mer. Violette était très courageuse et pour le moment le temps très calme. J'espérais que ça durerait et m'activai sur le pont avec ma radio, à la recherche d'une fréquence familière. Le travail s'avéra minutieux et fastidieux, pourtant je persévérai sans me plaindre et après plusieurs milles nautiques, m'écriai-je enfin : - C'EST BON JE L'AI ! ON VA POUVOIR RENTRER CHEZ NOUS ! - Pas trop tôt, maugréa le capitaine. Je brandis triomphalement la radio même si nous captions très mal la station radio que j'avais identifiée comme nôtre et qu'en plus elle passait une chanson de Justin Bieber dont les qualités artistiques n'ont jamais su me toucher. C'était sans doute un détail, de toute façon. Comme à l'aller, après un trajet sans encombre, une brume très épaisse finit par nous envelopper, si bien que le capitaine navigua un moment à l'aveugle, au sens littéral et figuré. Par chance, en haute mer et en allant vers le sud, nous risquions peu de rencontrer des icebergs. Comme je l'ai peut-être déjà dit : Titanic, je préfère ça au cinéma que dans la vraie vie. La brume fit perdre la notion du temps et de l'espace mais finit par se dissiper peu à peu et la fréquence radio de chez nous que j'avais captée se fit soudain beaucoup plus claire et je constatai qu'Evangeline souriait, soulagée et heureuse - Nous sommes rentrées ["oui au féminin parce que le capitaine on s'en fout" comme l'a dit Melody], murmura-t-elle tout bas à mon attention. - Ah bon ? m'étonnai-je. Comment tu le sais ? - Mes pouvoirs étaient bridés. Jusque là je n'entendais plus les vœux des gens tout autour de moi et… Je les entends à nouveau, révéla la jeune femme. Par exemple..., reprit-elle encore plus bas pour que je sois la seule à entendre, notre cher capitaine voudrait tellement un nouveau bateau qui serait interdit aux femmes ! Tu crois que c'est de notre faute ? Elle sourit, amusée et je gloussai en coulant un regard vers ledit capitaine. Puis je m'avançai vers Victoire avec une idée en tête qui pourrait peut-être soulager Violette : - Dites moi, vos pouvoirs aussi ont l'air d'être revenus totalement ? Parce que ceux d'Evangeline le sont et ma fréquence radio est beaucoup plus nette alors je me disais que peut-être maintenant vous pouviez téléporter tout le bateau par chez nous ? Ou au moins Violette pour qu'elle ne soit plus malade ?
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
Victoire avait quitté la fête plus tôt ce soir-là. Alors qu’elle battait encore son plein, la déesse s’était éclipsée vers 23h de la salle d’allégresse. Non pas qu’elle se sentait fatiguée, comme toutes les nuits, elle passerait celle-ci à atteindre le réveil des autres mais elle ne s’ennuierait pas. Non. Ce soir-là, Hera avait quelque chose à faire, quelque chose qui la démangeait depuis maintenant plusieurs jours...
Quelques heures plus tôt...
D’un pas décidé, Victoire s’était dirigé vers le bureau qu’Ada devait normalement utiliser en cette heure. C’était une simple visite de courtoisie, une demande de politesse, si elle disait “non”, elle se servirait tout de même. Ce n’était pas une gamine qui allait lui dire ce qu’elle pouvait ou pas faire dans un cas pareil, surtout après la fin de la mission où leurs chemins allaient se séparer à tout jamais. Mais Hera était polie et policée et tout en elle lui rappelait qu’il fallait d’abord utiliser la manière douce quand on voulait quelque chose. Elle avait donc frappé à la porte avant de l’entrouvrir et d’y passer la tête :
- Je peux vous déranger une seconde ? J’ai un... petit service à me demander... - J’écoute. - Bien... j’aurai aimé garder l’une de vos robes d’Epouse. Pour le symbole.
Ada écarquilla les yeux, singulièrement surprise et il était fort à parier qu’elle la prenait pour une illuminée :
- Si ça vous fait plaisir, c'est OK.
Ce fut au tour de Victoire d’écarquiller les yeux, persuadée qu’elle allait se confronter à un “non” indiscutable.
- Ok... Merci.
Elle était repartie sans demander son reste avant que la fille aux cheveux rose ne change d’avis.
Le soir de la Fête...
A pas rapide, elle était revenue jusqu’à sa chambre et avait claqué des doigts. Instantanément, elle avait revêtu la robe d’Epouse et ses cheveux s’étaient noués à la manière de Gilead. Sans perde une seconde de plus, elle s’était téléportée. Une fois de plus, comme elle s’y était attendu, il lui avait fallu plusieurs téléportations et elle avait fini par atterrir dans le hall de son ancienne demeure qui lui semblait étrangement vide. Après une rapide vérification auprès des Martha toujours présente dans la maisonnée, elle avait appris que Judd n’était pas encore rentré du travail. Elle s’était alors empressée de les chasser de là en leur offrant une nuit d’hôtel et en ordonnant à son chauffeur de les y emmener. Il n’y aurait donc qu’eux deux ce soir dans cette maison. Lorsqu’ils retrouveraient son corps, personne ne pourra être accusé du meurtre, elle ne voulait pas faire couler le sang de plus d’innocents.
Après leur départ, elle s’était mise en quête du poison qu’il avait tenté de lui faire ingérer. Son intuition l’avait emmené droit vers son bureau et après avoir retourné une bonne partie de la pièce, elle avait fini par trouver la clé qui menait à l’armoire qui renfermé la foutue fiole d’arsenic. Elle était ensuite retournée dans la cuisine pour préparer du thé (déso Amelia) et attendit patiemment qu’il entre. Lorsqu’elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir, elle se redressa et l’attendit comme une bonne Epouse, devant le plan de travail, le plateau de thé devant elle. Frederick Judd sembla foncièrement surpris de la voir et Victoire se contenta de sourire sympathiquement :
- Sous son œil. Vous semblez épuisé, une bonne tasse de thé vous fera du bien ! - Victoire ! Ça alors, je vous croyais au plus mal. Je ne m'attends pas à ce que vous rentriez si promptement de votre séjour de repos. Je... Oui, effectivement. Les choses se sont récemment compliquées pour nous. Mais ne vous en préoccupez pas - ces soucis ne doivent pas troubler votre esprit. Prenons le thé, pourquoi pas.
En voilà une vraie pipelette ! Les hommes... tous les mêmes, pris en flagrant délits d’une grosse bêtise et voilà qu’ils parlaient sans s’arrêter... Elle attrapa le plateau de thé et précisa :
- On m’a dit que vous vous étiez inquiété pour mon cas. Je vois en remercie, j’aimais je n’aurai rêvé meilleur mari ! Venez, allons nous installer dans le petit salon.
Elle était passé devant lui et s’était dirigé vers cet abominable salon aux couleurs bleutées bien trop chargée. La pièce de l’Epouse. Pour recevoir. Et accueillir le début de la Cérémonie. Elle posa le plateau et servit les deux tasses tandis qu’il déboutonnait la veste de son costume pour s’asseoir sur le canapé. Victoire prit le fauteuil juste en face de lui et les jambes bien jointes comme on le lui avait appris, elle avait récupéré sa tasse et sa soucoupe et avait porté le liquide à ses lèvres. Elle n’y était pas allée dans la demi-mesure, elle avait versé le poison à même la théière pour faire bonne mesure. De toute façon, elle ne craignait rien. Elle attendit qu’il porte à son tour la boisson à ses lèvres pour reprendre la parole :
- Que puis-je faire pour vous décharger de vos soucis ? - Oh pas grand-chose, j'en ai peur. Mais je me réjouis de vous voir en pleine forme...
Sa phrase était coupée un peu brusquement. Il lui avait fallu un temps d’adaptation et il avait écarquillé légèrement les yeux, comme s’il voyait trouble pendant un instant. Son Epouse le dévisagea sans bouger et se départir de son sourire. Il reposa fébrilement la tasse sur la table basse et se leva pour enlever sa veste. Une fois rassit, il desserra sa cravate et déboutonna les premiers boutons de sa chemise blanche. Il semblait avoir très chaud soudainement.
- Quelque chose ne va pas ? Est-ce votre mariage avorté avec Nicole qui vous rends dans cet état ? - Je... Comment ? De quoi parlez vous, Victoire ?
Il tira une nouvelle fois sur sa cravate et le regard et le sourire de la déesse devinrent plus incisif, menaçant.
- Vous avez raison, mettez-vous à l'aise, il va vous falloir de l'espace. Je suis vraiment désolée pour vous Frederick, votre plan était si parfait !
Elle avait jeté son poing dans l’air comme pour signifier “oh mince alors !” avec la plus grande moquerie du monde.
- 4 épouses tuées d'une façon si lente que personne ne puisse vous soupçonner... et puis même si certains avaient des doutes, vous êtes inattaquable n'est-ce pas ? Tout cela juste pour attendre la petite dernière, Nicole. Vous comptiez la tuer aussi ou juste avoir le trophée rien que pour vous ?
Son regard était devenu aussi glacial que son ton. De son côté, Judd se débattait avec ce besoin de respirer que devenait de plus en plus oppressant. Ses mains tremblaient à présent assez sévèrement et des gouttes de sueurs perlaient de son front.
Elle s’était levée avec un ricanement et s’était assise à côté de lui sur le canapé, posant brusquement sa main sur la cuisse de l’homme :
- Oh non mon chéri, c'est vous qui n'avez pas les idées claires. Il a fallu que vous tombiez sur un os, c'est con hein ? J'en ai vu des raclures de votre genre, j'ai même été marié à la pire espèce des raclures et je m'en suis toujours voulu de pas y avoir mis fin... mais je ne ferai pas la même erreur avec vous.
Elle avait posé son autre main sur l’estomac de son mari et avait appuyé sur celui-ci à l’aide de deux doigts. Judd avait alors eu un gémissement violent de douleur, attrapant son poignet pour se séparer de son emprise.
- Ça fait mal, pas vrai ? Je suis désolée, je n'ai pas votre patience, j’ai donc eu la main plus lourde. Et dire que vous êtes un spécialiste du poison et que vous n'êtes même pas foutu de le reconnaître quand il est dans votre tasse. Cela se sent pourtant...
Elle récupéra la tasse du Commandant et fit mine de lui porter un toast avant de la boire presque en entier sous le regard horrifié de l’homme. Avec un sourire, elle lui expliqua :
- Je suis increvable mon cher ami. Ce n'est pas votre cas, je le crains...
Il s’était laissé tomber sur le côté, incapable de tenir assis plus longtemps, la douleur lui étant insupportable. Elle s’était alors relevée pour qu’il la voit bien et elle le toisa de sa hauteur, se pendant légèrement vers son visage :
- Vous croyez tellement en votre “dieu”... Je suis au regret de vous décevoir, il n'existe pas. Nous sommes plusieurs en réalité... et dans votre cas, à l'heure actuelle... dieu est une femme.
Elle se montra d’un geste de la main avec un grand sourire. Il n’y avait pas de repenti pour les enfoirés de son espèce, il pouvait toujours essayer, mais il n’avait pas pitié pour cet homme, pas après le meurtre de ses 4 femmes et ce qu’il avait pu faire subir à ses servantes. Un de moins pour diriger ce monde de fou. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était déjà ça... Avec un faux air embêté, elle précisa :
- Je suis désolée...
Ça devait être profondément vexant pour un mysogyne d’avoir la preuve d’une divinité et que celle-ci soit une femme. Judd écarquilla les yeux d’effarement et se fut sans aucun doute son dernier instant de contrôle de son corps. Il finit par convulser fortement, laissant de la mousse blanchâtre sortir de sa bouche. Une mousse qui n’aurait pas été présente si la dose n’avait pas été aussi forte. Elle l’observa mourir devant ses yeux avec un sourire satisfait et retira ensuite la fiole de sa ceinture bleue. Elle la déposa bien en évidence à côté de la théière et sortie de la pièce avec un sourire mauvais avant de se téléporter. Elle aurait bien voulu faire cramer cette foutu baraque de fond en combles, mais ils auraient pu supposer à un accident. Elle voulait que le meurtre soit découvert.
Le lendemain.
Elle n’avait rien dit à personne de la nuit qu’elle venait de passer. Ils n’avaient pas spécialement à le savoir. Peut-être le raconterait-elle un jour aux personnes de son groupes, à ces Totally Super Nanas qu’elles étaient mais l’annoncer au reste de Mayday pourrait paraître bien trop risqué dans la mesure où ils ne connaissaient pas sa condition. Elle avait juste attendu et après quelques heures, non loin de midi, elle avait vu la blonde boire un verre à une table, ses deux filles plus loin discutant ensemble. Elle avait vu leurs retrouvailles la veille. Même avec des pouvoirs bridés, elle avait ressenti la radiation de son âme lorsqu’elle s’était senti de nouveau proches de ses filles et même si cette femme semblait forte et courageuse au point de ne pas s’effrayer de parler avec ses filles et de vouloir plus de contact, elle ne pouvait qu’appréhender le fait que peut-être elle ne lierait jamais le lien qu’elle souhaitait avec elles...
- Ça va aller.
Elle s’était approchée d’elle avec un sourire et s’était assise à sa table, son verre de vin à la main. Elle la regardait d’un air surpris, se demandant sans doute ce qu’elle voulait dire par là. Victoire observa les jeunes femmes un instant avant de préciser :
- Il faudra du temps et de la patience. Mais tout est possible quand il y a l’ouverture du cœur et de l’esprit et vos filles veulent vous connaître. Vous parviendrez à créer un lien fort, puissant. Sans aucun doute pas celui que vous auriez pu avoir sans tout cela... mais un lien qui vous est propre. - Moi aussi j'ai envie de les connaître. On a le temps maintenant.
Victoire hocha la tête avec un sourire en précisant :
- Et la liberté !
Elle hésita un instant puis ajouta :
- Je suis désolée si ma démarche vous semble cavalière... je suis juste généralement touchée par les mères... vous avez des gamines formidables, toutes les deux autant qu’elles sont. Je vous souhaite beaucoup de courage pour la suite... et beaucoup de bonheur.
Elle lui sourit une nouvelle fois avant de se lever brusquement. Elle aurait bien voulu créer un lien plus fort, sans doute une main posée sur la sienne mais elle sentait que cette femme n’était peut-être pas des plus à l’aise avec ce genre de geste de la part d’une étrangère.
- Il faut que je parte...je suis ravie de vous avoir rencontrer.
Elle hocha la tête en signe de respect et avant d’aller rejoindre son groupe pour préparer le voyage de retour, elle fit un détour vers Nicole. Elle posa alors sa main sur son épaule et lorsque la jeune fille se tourna pour l’observer, elle se pencha vers elle pour lui chuchoter :
- Mes condoléances pour ton ex futur mari!
Face au regard surpris et interrogateur de Nicole, Victoire se contenta de lui sourire complice et de lui lancer un clin d’œil. Tout deviendrait bientôt limpide. Des journaux allaient forcément en parler. Et Nicole l’avait vu user de téléportation. Elle serait capable de comprendre. Sans un regard en arrière, elle sortit alors de la pièce. Il était temps de retourner à la maison.
A quelques kilomètres de Storybrooke
- Dites-moi, vos pouvoirs aussi ont l'air d'être revenus totalement ? Parce que ceux d'Evangeline le sont et ma fréquence radio est beaucoup plus nette alors je me disais que peut-être maintenant vous pouviez téléporter tout le bateau par chez nous ? Ou au moins Violette pour qu'elle ne soit plus malade ? - Tout semble bon pour moi aussi ! Je m’en charge ! Promis il n’y aura pas besoin de nager !
En un instant, le bateau se retrouva amarré au port. Le capitaine poussa alors un soupir de soulagement :
- Enfin à bon port ! Mesdames, si vous voulez bien me faire le plaisir de ne plus jamais m'adresser la parole, je vous en serais reconnaissant. - Du moment que c’est réciproque ça me va, beau grosse !
Elle lui avait tapoté deux fois sur l’épaule avant de sortir du bateau et d’observer ses compères sur le quai. C’était fini. Elles étaient de retour, saines et sauves.
- Qui veut du thé et des gâteaux ? J'en ai promis à Violette mais vous êtes tous les bienvenues aussi ! - Je suis partante !
Avec un sourire, elle observa Amelia. Elle avait l’occasion de se faire de nouvelles amies et Victoire avait vraiment envie de découvrir ses filles en dehors de cette aventure stressante. Quoi de mieux alors que des gâteaux et que le légendaire thé d’Amélia ? La suite de la journée s’annonçait commune, normale, si nouvelle pour la déesse et forcément... tellement bien.
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"...Why I am even talking to you ?"
"..."
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Evangeline avait pris le temps de dire au revoir à toutes les personnes qu’elle avait appris à connaitre ici. Elle avait presque déjà vu tout le monde lorsqu’elle s’était approchée d’Ada avec un petit sourire. « Les novices ne s’en sont pas si mal tirées finalement, n’est-ce pas ? » Loin de l’attaquer avec cette remarque qui n’avait rien d’une pique, elle l’avait davantage dit d’un ton amusé. « Je dois bien l’admettre, oui. Bravo. » « Je suis contente de voir que c’est un succès et que les choses vont commencer à changer…Malgré les pertes. » Elle a un petit pincement au cœur en pensant à Immortelle et à la façon dont les choses s’étaient terminées pour elle. Elle aurait mérité de se trouver ici avec elles aujourd’hui, de rester auprès de Victoria et de Nicole. De vivre sa vie comme elle aurait dû la vivre depuis toujours. « On est tous contents. Mais y’aura beaucoup à faire une fois que Gilead ne sera plus. » « Je doute pas que vous ferez ce qu'il faut et que vous le ferez bien. Est-ce que je peux te demander comment tu as rejoint Mayday ? » Elle ne voulait pas être indiscrète. Pourtant, répondre à sa question ne sembla pas déranger Ada. « Tu viens de le faire. J'trouvais que Gilead c'était vraiment de la merde alors quand j'ai eu 18 ans je me suis débrouillée pour trouver Mayday et voir ce que je pouvais faire pour eux. » « C'est courageux de se lancer dans ce genre de combat ! » Surtout lorsque c’est simplement par conviction. « Je te retourne le compliment. » Eva lui adresse un fin sourire. « Ce n'était pas facile, mais je suis contente d'avoir pu vous être utile. Je serais même prête à vous aider encore à l'avenir si vous avez besoin d'un nouveau coup de main. Tu veux prendre mon numéro, au cas où ? » Après tout, faire tomber ce genre de régime peut donner lui à des situations imprévues à gérer. Et après tout ce qu’elle avait déjà fait ici…Elle ne voulait pas que tout ça soit vain. Tout ce qu’elles avaient fait. Toutes ces personnes qui s’étaient sacrifiées pour que d’autres aient une meilleure vie. « Pourquoi pas. On est toujours à la recherche de volontaires - on préfère juste quand ils ont un peu d'expérience. Toi avec ta tête d'ange... disons qu'a priori t'avais pas la tête de l'emploi. Mais j'admets que je t'ai jugée un peu vite. » Elle note son numéro sur un morceau de papier et le tend à Ada. « Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. A bientôt, peut-être ! » « Ouais. A bientôt. »
Elle s’éloigne d’Ada, il ne lui reste alors plus qu’à aller dire au revoir aux deux sœurs, qu’elle rejoint. « C'est l'heure pour moi d'y aller. Portez-vous bien et veillez l'une sur l'autre. » Elle les contemple avec un sourire tendre. Elles ne se connaissent pas depuis très longtemps, mais leur relation a déjà évolué. Plus vite en tout cas que la sienne avec Gajeel, ce qui lui laisse à penser que tout ira bien pour la suite. « Toi aussi porte toi bien. Ne t'en fais pas pour nous, tout ira bien. » Répond Victoria avant que Nicole prenne la parole à son tour. « Ouais, t'inquiète, ça peut qu'aller mieux après tout ça - surtout si elle apprend à parler normalement. Même mon bras ça commence à aller. » Elle rit à sa remarque sur le langage de sa sœur. « Je te fais confiance pour lui apprendre ! Et je suis contente de voir que tu te portes mieux. J'espère qu'on aura la chance de se revoir. » « Dans d'autres circonstances alors, j'espère. » « Dans des circonstances plus joyeuses ! » Acquiesce Eva. Spoiler alert, y’a pas de suite de prévue mais on sait toutes que si y’en avait une les circonstances seraient pas joyeuses du tout. « Ouais, voilà, ce genre là. Bon allez, ciao, hein ? J'suis pas archi fan du sentimentalisme. Mais tu me manqueras un peu. » « Vous me manquerez aussi. » Murmure-t-elle en les prenant dans ses bras. Mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait et peut-être qu’elles se reverront. Cette idée lui permet de ne pas être trop triste lorsqu’il faut s’en aller et prendre le bateau de l’autre relou de service.
De retour à Storybrooke
Le retour de leurs pouvoirs leur fait gagner du temps sur le trajet du retour -et épargne à Violette davantage de souffrance. Dès qu’elles sont sorties du brouillard, Victoire les téléporte au port. « Qui veut du thé et des gâteaux ? J'en ai promis à Violette mais vous êtes tous les bienvenues aussi ! » « Je suis partante ! » « Moi aussi ! » Acquiesce Evangeline. Cela ne peut fera pas de mal de se retrouver autour d’une bonne pâtisserie et d’un bon thé pour mettre un véritable point final à cette histoire.
Amélia ouvre la marche et les filles entrent par la porte de l’arrière de la boutique, là où il sera plus simple pour elles de s’installer et de manger. Vu qu’elle a eu la gentillesse de les inviter, il est tout naturel pour Evangeline de lui proposer son aide. « Je peux t'aider à faire quelque chose ? » « Oh tu es adorable ! Y a des assiettes et des tasses ranger ce placard. » Joignant le geste à la parole, elle lui indique le placard en question. « Tu peux les sortir si tu veux. Ensuite on ira devant pour que vous choisissiez quoi manger ! » « Mais non ! Tu nous offres de délicieuses pâtisseries, c'est bien le moins que je puisse faire ! » Elle ne les a certes pas encore goûtées, mais elle n’en reste pas moins persuadée qu’elles seront délicieuses. Elle va donc prendre les couverts dans le placard indiqué par Amélia pour les disposer sur la table, pendant que la maitresse incontestée du thé de cette mission met la bouilloire en route et va chercher les sachets de thé.
Le groupe profite que l’eau soit en train de chauffer pour aller devant, dans la boutique, pour choisir une pâtisserie. Chacune prend ainsi celle qui lui fait le plus envie et, dans le cas d’Evangeline, c’est un fraisier qui lui donne des étoiles dans les yeux (sans mauvais jeu de mot). Les fraisiers sont de loin sa pâtisserie préférée et c’est une belle façon de se récompensée de cette mission si périlleuse menée avec succès. Elle a dû en goûter des tas dans sa vie, mais celui-ci fait définitivement parti des meilleurs. « Amélia, ton fraisier est délicieux. Je savais pas que c'était possible de rendre cette pâtisserie aussi bonne ! » La complimente-t-elle avant d’avaler une nouvelle bouchée du gâteau. « Oh tu es tellement adorable ! S'il te plait autant, tu peux en rapporter à la maison. C'est offert. » « C'est trop gentil ! Crois-moi je vais revenir, et avec mes camarades de fac ! Il faut absolument qu'ils goûtent ça ! » Déclare-t-elle solennellement. On appelle ça booster le CA d’une commerçante. « Eh bien... Il parait que je n'ai pas toujours le sens des affaires alors je ne vais pas dire non à un peu d'aussi bonne publicité. » Aux yeux d’Eva, le gâteau est tellement bon qu’elle mérite toute la publicité qu’elle est capable de lui faire, en tout cas.
« Certains ont les mêmes manières que Jade, mais dans le fond ils sont plutôt sympas, et surtout gourmands ! » Ajoute Evangeline avec un petit sourire amusé en terminant son gâteau. « Ahh j’adore les gourmands ! Je sens que je vais les adorer ! » « Faut juste pas s’arrêter à leurs manières parfois inexistantes ! » Elle attrape sa tasse de thé, qu’elle sirote doucement. « Promis je les jugerai pas. » Elle lui fait un grand sourire et termine sa tasse. Elle serait restée volontiers plus longtemps mais il est grand temps qu’elle rentre chez elle. Elle est partie depuis trop longtemps déjà. « Merci pour le thé et pour le gâteau, mais je vais pas pouvoir rester. Ça fait déjà trop longtemps que je suis partie et ma mère doit se demander où je suis passée…Mais je repasse à la boutique bientôt ! Cette mission n’était pas facile, mais je suis contente d’avoir pu apprendre à vous connaitre. » Son regard glisse sur les autres filles de l’équipe avec un sourire tendre. « Oh oui pas de soucis, bien sûr. File voir ta maman et la rassurer, c’est très important ! » « Merci, à bientôt Amélia ! » Elle prend le temps d’aller dire au revoir à tout le monde avant de rentrer chez elle. Leur mission a été un succès et maintenant, elles n’ont plus qu’à revenir à leur vie « normale »… (notion relative à Storybrooke)
April King
« Long live the queen »
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BENIT SOIT LE FRUIT
And don't tell me what to do
and don't telle me what to say
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Je partais rarement aussi loin de chez moi et pendant aussi longtemps. Revenir à Storybrooke, avait quelque chose d'agréable et certes, la ville n'était pas la plus tranquille des Etats Unis voir du monde entier, mais après avoir passé un "séjour" à Gilead loin de moi l'idée de m'en plaindre. Au final, je l'aimais bien notre ville, avec tous ses défauts mais aussi toutes ses qualités. On était un peu coupé du monde, et Storybrooke ne dépendait que d'elle-même et de ses habitants mais au moins, nous n'étions pas dans un état totalitaire et Misogyne. Et puis, se réunir chez Amelia et manger des gâteaux c'était toujours agréable :
-Tu crois qu'on devrait demander à ce que ta boutique soit sponsorisée par une marque de thé ? Plaisantais-je Je crois que j'en ai jamais autant bu de ma vie ces derniers jours.
Non pas que je n'aime pas le thé au contraire. Mais disons que niveau boisson en règle général c'était un peu plus varié. Là j'avais eu l'impression de boire du thé matin, midi et soir. D'ailleurs, j'en buvais encore alors que je plaisantais à ce sujet avec ma soeur
« Tu crois que c'est possible ? Ou plutôt un partenariat, non ? J'aime bien Twinnings ! Tu penses que je devrais leur écrire ? »
- Essaye quelque chose de plus local peut-être pour commencer
« T'as raison, je vais faire ça ! Y a bien quelqu'un qui vend du thé local en ville, non ? »
- On se renseignera Lui promis-je
Il devait bien y avoir une boutique de thé en ville. C'était le genre de choses qu'on ne remarquait jamais vraiment. Et puis, on ne connaissait pas non plus toutes les boutiques de la ville alors ça mériterait qu'on s'y intéresse.
« Ca marche ! »
Elle se leva afin de m'en taper 5 et je la laissais faire en souriant, me prenant au jeu
- Si ça se trouve tu ajouteras même une 3ème fonction à ta boutique : en plus de pâtissière et traiteur tu pourras faire salon de thé
C'était a moitié de l'humour et a moitié une véritable idée. C'était avant tout à Amelia de le décider étant donné que cela restait sa boutique, mais si un jour elle se décidait elle savait parfaitement qu'elle pouvait compter sur moi et nos deux autres soeurs afin de l'aider. Que ce soit pour la partie juridique, la partie décoration ou bien la partie gestion.
Eh tu sais ce qu'on dit hein : jamais deux sans trois ! »
- Oh là dessus je te fais confiance. En revanche quelque chose me dit qu'il va falloir qu'on se prépare à des visites dans les jours qui viennent, Faith et Jillian risquent de s'être inquiétée
Évidemment, de penser à elles me ramenait forcément à la réalité. Nous avions disparu pendant plusieurs jours, nul doute que cela n'était pas passé inaperçu ici. Elles ne devaient pas être les seules d'ailleurs, Anita aussi avait dût s'inquiéter. Et je ne doutais pas qu'elle soit passé chez moi en mon absence pour s'assurer que Samuel et Krystal ne manquent de rien. J'aurais fait la même chose pour Nala, si la situation était inversé.
« Et moi je dois offrir des fleurs à Cassie pour s'être occupée de la boutique beaucoup plus longtemps que je ne pensais. Peut-être aussi des chocolats, tiens. » Remarqua Amelia
J'esquissais une grimace à la mention du travail. Contrairement à Amelia, je n'avais pas ma propre affaire et nul doute que j'allais devoir rendre des comptes à mes supérieurs après m'être absenté pendant si longtemps. J'avais peut-être prévenue mais ce n'était à l'origine que pour une journée, ce n'était pas sensé durer. J'appréciais grandement mon métier, et le cabinet où je travaillais, aussi espérais-je pouvoir réussir à expliquer la situation. Anita qui travaillait souvent avec nous, en tant qu'assistante sociale avait sûrement déjà dût plaider en partie ma cause, mais cela ne m'empêchait pas de devoir rendre des comptes
-Et moi expliquer pourquoi j'ai disparu d'un coup.
« Tu diras que c'était pour le travail. Parce que c'est qu'un demi mensonge de toute façon. Les droits de la famille était pas franchement respectés à Gilead. »
Là dessus, Amy n'avait pas franchement tort...
- Oui ils auraient bien eu besoin d'un bon rappel là-dessus.
« On pourra toutes témoigner en ta faveur si tes boss te croient pas, en plus. »
- On va déjà croiser les doigts pour qu'ils acceptent mes explications on est à Storybrooke après tout. La norme ici n'est pas vraiment la même qu'ailleurs.
Je n'avais pas l'intention de céder de toute façon. J'aimais ce que je faisais, et j'étais particulièrement douée et efficace dans mon travail, me renvoyer n'était pas une bonne idée et nous le savions pertinemment autant moi que mes supérieurs. Qui plus est, je n'étais pas le genre à me laisser faire aussi facilement. J'avais tenue tête à Scar, n'hésitant pas à lui dire clairement ce que je pensais de sa manière de régner alors ce n'est pas demain la veille que je me laisserais marcher sur les pieds sans rien dire.
« Mais oui, t'en fais pas ! »
- D'ailleurs en parlant de tout ça, je vais rentrer je pense. Samuel ne doit probablement pas encore être à la maison mais Krystal oui. Et j'admets qu'ils m'ont manqués. Je vais tenter de me rattraper un minimum ce soir. D'ailleurs, Evangeline a filé mais comme je pense qu'elle repassera par chez toi, tu peux lui donner ça pour moi s'il te plait ?
Je sortis ma carte de mon sac pour la tendre à ma cadette qui l'attrappa
« Compte sur moi ! »
Je serrais une dernière fois ma soeur dans mes bras, et saluait les personnes encore présente avant de me diriger vers la porte de derrière afin de sortir et trouver ma voiture qui n'avait miraculeusement pas bougé de place. Je supposais que ça aussi on le devait à Cassie, je particeprais aux remerciements avec Amelia, si elle offrait des fleurs je me chargerais des chocolat ou vice versa. J'avais vraiment hâte de rentrer chez moi, et en allumant mon téléphone pour la première fois, depuis mon départ je constatais que effectivement j'allais avoir des proches à rassurer. Rangeant l'appareil dans mon sac, je mit le contacte et dès que le moteur se fit entendre, manoeuvrait pour prendre la direction de chez moi. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire pour me rattrapper, mais des idées comme une soirée film tous les trois, commençaient à se frayer un chemin dans mon esprit.
Comme je l'avais dit à Amelia, cette aventure nous avait toute marqué. Il en allait de même pour moi, et j'avais à de nombreuses reprises, fait la comparaison avec ce que nous avions vécu sur la terre des lions au moment du règne de Scar. Sur certains points, il y avait beaucoup de similitude. J'ignorais, si nous pourrions un jour retourner sur La Terre des Lions, mais si c'était le cas Simba devait être prêt afin de ne plus commettre les erreurs du passé.
*Violette Parr
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| Avatar : Danielle Campbell
*Quelle belle bouche. STOP ! ARRETE DE PENSER*
| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
L’euphorie était à son apogée. Tout le monde semblait s’amuser. Les gens se retrouvaient, ils étaient heureux d’avoir gagné une bataille. Mais dans cette foule joyeuse, une personne se distinguait. Elle n’était ni en joie, ni triste. Elle était neutre. Par contre, cette personne faisait bons nombres d’aller-retour entre le buffet et un petit coin qu’elle s’était trouvée. Et à chaque fois qu’elle y revenait, c’était avec un verre de punch dans la main. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas bu d’alcool pour tenter d’oublier quelque chose. Mais là elle en avait besoin. Elle avait besoin de ne plus penser à ses remises en question, à ce qu’elle avait fait lors de cette particicution, à ce manque de regret et de remords. Avec l’alcool, la fête est plus folle non ? Alors Violette buvait. Mais ça ne suffisait pas. Il fallait qu’elle se mette dans l’ambiance de la soirée et quoi de mieux que d’aller voir les deux sœurs, réunies grâce à cette mission.
« Tout est bien qui finit bien, n’est-ce pas ?! »
Il n’était pas difficile de remarquer que Violette n’était pas dans son état normal. Cela s’entendait, par sa voix joyeuse débile. Cela se voyait avec son sourire aux lèvres.
« C’est un plutôt bon résumé. Mais je crains que nous n’ayons attiré des ennuis à Tante Lydia. » répondit Victoria
Violette mit son bras autour du cou de Victoria, puis son autre bras autour de celui de Jade avant de les regarder à tour de rôle.
« Mais qui n’a pas d’ennui à Gilead hein ? » « Je dois bien admettre que peu de personnes sont réellement à l'abri des ennuis. Tu as raison. » « Pas qu’un peu que j’ai raison. Regardons-nous toutes les trois. Les galères qu’on a vécues à Gilead. Et pourtant on s’en est sortie vivantes et à priori indemne. Alors je ne m’inquiète pas pour Lydia. » « Ton optimisme me fait chaud au cœur, merci de nous le partager » « C’est surtout qu’elle a un coup dans le nez ! » intervint Jade. « C’est encore une de tes expressions d’ici ? » « Ca veut dire qu’elle a trop bu – d’alcool, hein, pas d’eau bénite. » « Avec l’alcool, la fête est plus folle ! Vous voulez un verre, pour m’accompagner ? » « Non merci. » « J’crois que même si Ada dit quelque chose je lui dirais d’aller se faire voir – je l’ai mérité même si j’ai que 16 ans. »
Le trio se dirigea vers le buffet où plusieurs verres trônaient fièrement. Victoria s’arrêta deux mètres avant le buffet, tandis que Jade et Violette s’arrêtèrent juste devant.
« De toute façon, faut bien essayer un jour non ? » « Tu crois que j’ai jamais picolé de ma vie ? Tu me prends pour qui ? J’comptais pas attendre l’âge légal. » « Pardon, pardon, Miss Rebelle » s’excusa Violette en levant les mains en signe de paix.
Alors Violette prit un nouveau verre de punch et le tendit à Jade. Elle en prit un seconde avant de se retourner vers Victoria, levant son verre dans sa direction.
« T’es sûr que tu veux pas te joindre à nous ?! » « Merci mais je vais décliner ta proposition. » « Tu rates quelque chose ! Ce punch est super bon ! »
Violette décida de garder le verre pour elle. Elle se tourna alors vers Jade en levant son verre vers elle, afin de tchiner.
« A la victoire dans cette bataille contre Gilead ! » « Ouais, tout pareil. »
Victoria leva son verre à son tour, répétant très consciencieusement le toast. Une fois fait, Violette bu cul sec son verre qu’elle posa directement sur la table du buffet. Il fallait qu’elle arrête là, sinon elle n’assumerait pas le lendemain de soirée.
« Même si cette aventure était vraiment horrible à vivre, j’ai été ravie de vous rencontrer les filles ! » « Moi aussi. » « Ouais, t’es cool, toi aussi. » « Merci. Puis qui sait, peut-être qu’un jour vous passerez par Storybrooke. C’est une chouette ville, si on enlève le Maire. » « Quand nos vies seront stabilisées nous en penserons, c’est promis. »
Violette la gratifia d’un franc sourire. La soirée continua plusieurs heures. Et Violette termina la soirée complètement bourrée. Une cuite qui la rendit très grognon au reveil le lendemain. Ce réveil avait été bien trop top au goût de la brune. Mais fort heureusement, le voyage passa rapidement. Après un bon goûter chez Amelia avec toute la bande, il était désormais tant de retourner chez elle et surtout de prévenir ses proches qu’elle allait bien.
C’est avec un carton entier de ses pâtisseries préférés que Violette avait fait son retour chez elle. Elle irait voir ses proches le lendemain. Un jour de plus ou un jour de moins sans Violette, ça ne changerait pas grand-chose. Et là, la seule chose qu’elle avait envie de faire c’était dormir. Cependant, Violette eut la désagréable surprise de voir sa chambre totalement vide. Il n’y avait plus aucun meuble, plus aucune décoration. Il restait seulement le petit clou sur le mur. La chambre avait été parfaitement nettoyée. Sauf que c’était vraiment pas le moment de faire chier Violette.
« OU SONT MES AFFAIRES PUTAIN ! » cria-t-elle, laissant sa voix raisonner dans toute la pièce.
Et ce fut Socrate qui arriva à la porte, un livre à la main et un crayon de papier contre l’oreille. Il regarda Violette, surprise.
« Une revenante ! Ils sont là où est leur place. Dans la cave. Tu pourras les prendre après avoir rendu tes clefs. »
Avait-elle bien entendu ? Violette fit les yeux ronds, choquée.
« Mais t’es un malade toi ! Franchement je n’ai pas envie de jouer là. Je viens de passer un mois extrêmement difficile ! » lui répondit-elle sèchement. « Un malade ? » demanda-t-il vexé. « Je n’ai aucune nouvelle de notre nouvelle colocataire. Elle disparait du jour au lendemain. Elle ne paye pas son loyer. Tu crois que c'est un garde meuble ici ? Mais si tu as besoin de temps pour récupérer tes affaires, n'hésites pas. Je peux les laisser dans la caver encore une petite heure »
Elle avait envie de le tuer, avec son grand faux sourire.
« Non mais tu le fais exprès ? T'es au courant qu'on est à Storybrooke ici ? Et qu'on peut disparaître sans le vouloir ? A l'inverse de toi, j'aide les gens. Et apparemment j'en bute aussi. D'ailleurs, si tu ne remets pas en place ma chambre tout de suite, tu seras le prochain. »
Socrate fixa Violette impassible.
« Trois mois de loyer en avance si tu veux rester ici. Vu qu’on est à Storybrooke, comme tu dis, il faut se montrer prudent. »
Violette arqua un sourcil. Venait-il de la battre à son propre jeu ? A retourner ses propos et ses arguments contre elle. Il était fort, très fort. Elle avait envie de le tuer. Mais à la place, Violette improvisa un position de yoga (l’arbre) et mis ses pouces sur ses majeurs en mode zen attitude. Elle ferma les yeux, inspira puis expire plusieurs fois.
« 1 mois. » « Un mois t’y arrives pas. 3 mois. » « 1 et demi. Fais pas chier, c’est la moitié ! » « 3. C’est le double. » « 1 et demi et je te fais tes repas de lasagne pendant 1 mois ! »
Socrate gloussa, sembla hésiter avant de plisser des yeux.
« Tu te débrouilles pour monter tes affaires. »
Sans rien rajouter, Socrate tourna les talons et reparti à ses occupations. Même si Violette devait se débrouiller pour remonter ses affaires, il était hors de question que Violette le fasse de suite. La brune décida donc de squatter la chambre d’une de ses coloc, le temps de se reposer et de se remettre de toutes ses émotions. A son plus grand étonnement, la chambre d’Apple était fermée à clé. Mais pas celle de Nora. Inutile de vous dire où Violette s’est mise en boule.
☾ ANESIDORA
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Le temps imparti est bientôt écoulé, cher lecteur. Peut-être considéreras tu ces pages que j'écris comme une coffre à trésor à ouvrir avec le plus grand soin. Ou bien les brûleras-tu, comme il n'est pas rare que cela arrive aux mots. Peut-être étudies-tu l'Histoire et si tel est le cas j'espère que tu feras quelque chose d'utile de moi. Je t'imagine, jeune femme ambitieuse, les cheveux lâchement relevés et les ongles vernis - j'imagine qu'il y en aura de nouveau, parce que le vernis à ongles revient toujours, essayant de te faire une place dans l'académie où tu suivras ton cursus, moi au-dessus de toi, tel un fantôme ou une muse. Tu fronceras les sourcils, une habitude qui augmentera avec les années tandis que tu liras et reliras mes mots, avec cette fascination mêlée de haine qu'ont souvent les biographes pour leur sujet. Comment ai-je pu agir aussi mal, être aussi cruelle, aussi stupide ? Toi, tu n'aurais jamais fait ça. Mais toi tu n'auras jamais à te poser la question. Et donc nous voici à ma fin. Il est trop tard pour que Gilead empêche sa propre destruction. Je regrette de ne pas vivre pour le voir. Mais il se fait tard dans ma vie et dans la nuit. Les Yeux arriveront trop tard. Mes messagères sont parties et ma sortie sera rapide. Une ou deux doses de morphine suffiront. C'est mieux ainsi. Si je m'autorisais à vivre, je déballerais trop de vérités. La torture c'est comme la danse - et je suis trop vieille pour supporter les deux. Maintenant il est temps de mettre un terme à notre conversation. Au revoir, cher lecteur. Essaye de ne pas penser plus de mal de moi que je n'en pense déjà. En ma fin gît mon commencement. Si l'Histoire est exacte c'est la Reine Mary Stuart qui a brodé cette phrase à côté d'un phénix. Les femmes ont toujours excellé en broderie. Les pas approchent. Une botte puis l'autre. Entre deux respirations retentira le coup à la porte.
- Journal de Tante Lydia
Environ 300 ans plus tard Treizième symposium sur les Etudes de Gilead par le Professeur Maryan Crescent Moon Anishinaabe University Cobalt, Colombie Britannique
- Depuis la découverte, il y a quelques années, des onze cassettes audio supposément enregistrées par la Servante Defred, il n'y avait pas eu de découvertes aussi majeures que celle de ce qui s'appelle déjà l'Holographe d'Ardua Hall. La datation au carbone 14 laisse entendre que ces pages, retrouvées cachées dans un livre récemment mis aux enchères, dateraient du Bas Gilead, la période ayant précédé sa chute, s'il est besoin de vous le rappeler. Les étudiants rient. Personne dans cet amphithéâtre n'ignore ce qu'est le Bas Gilead. - L'écriture était interdite aux femmes et aux filles de Gilead, exception faite des Tantes. Toutefois, les jeunes filles de familles aisées apprenaient le dessin, d'où la facilité de trouver plusieurs types d'encres à Gilead. L'Holographe d'Ardua Hall aurait été écrit par une certaine "Tante Lydia", celle-là même mentionné de manière peu flatteuse dans les cassettes attribuées à Defred et dont les restes d'une statue ont été découverts près de soixante-dix ans après la Chute dans le poulailler d'une ferme. Le professeur montre la diapositive d'une statue dont le nez a été brisé pendant sa chute. La photo est de piètre qualité et en dehors d'un portrait plus ancien il n'existe pas d'autres documents sur "Tante Lydia". Le professeur revient rapidement au sujet principal de son cours, incitant ses élèves par commencer à considérer l'holographe comme un faux qui ne prouve rien avant de rappeler comme reconnaitre les faux documents historiques et de conclure qu'on peut raisonnablement conclure que l'Holographe d'Ardua Hall est authentique. L'Histoire est déjà écrite et il a bien fallu, effectivement, que les micropoints soient transmis par quelqu'un au sein d'Ardua Hall, entre autres choses, même s'il est possible que les deux sœurs, Agnès Dove et Nicole Blaine, aient volontairement menti en désignant "Tante Lydia" comme étant leur informateur afin de préserver la véritable source qui les a aidées. - Quoi qu'il en soit, voici ce que l'Histoire a retenu de qui était "Tante Lydia" dont le nom de naissance ne nous ait pas parvenu. Il apparaît qu'elle aurait été juge spécialisée dans les droits de la famille (ndlr : c'est comme ça dans le bouquin, rien à voir avec la mission, pure coïncidence) raflée comme les femmes de son rang aux prémices du régime. Nous estimons qu'elle était alors en milieu de carrière. Vous n'êtes pas sans savoir que les femmes qui exerçaient des métiers dits "masculins" à cette période étaient généralement conduites dans un stade où elles vivaient dans des conditions insalubres pendant de longs jours. L'Holographe d'Ardua Hall atteste des fréquentes exécutions aléatoires d'une partie de ces femmes ainsi que du découpage d'une journée ordinaire. Selon l'auteure, elle aurait un jour été emmenée rencontrer le Commandant Judd qui lui aurait demandé de prendre la décision de le servir. "Tante Lydia" n'aurait pas accepté et aurait été envoyée plusieurs semaines dans une cellule de prison où elle aurait été torturée avant de finalement cédé et rejoindre le Commandant Judd. Cette décision lui a permis de vivre et vous noterez que le document atteste de l'existence d'une ancienne collègue de travail dénommée Anita qui, selon toute vraisemblance, aurait pris une autre décision ce qui a conduit à son exécution dans ce même stade tandis que "Tante Lydia" a accédé au statut de Tante que nous avons déjà étudié. Pour plus de détails sur la vie à Ardua Hall, je vous renvoie à l'Holographe dont je vous ai envoyé une copie par email, avec la copie des deux autres témoignages que nous étudierons aujourd'hui. Ces deux autres témoignages ont été écrits par deux sœurs. Eux aussi ont été retrouvés récemment et le Professeur incite ses étudiants à la même prudence dans l'authentification de ces documents. Elle s'arrête tout particulièrement sur l'âge - seize ans à peine - de la dénommée Nicole. Le professeur Crescent Moon s'applique à rappeler que c'est un âge relativement commun pour embrigader des personnes dans n'importe quelle forme de résistance, les jeunes gens étant souvent animés par davantage d'idéaux que leurs aînés. Maryan Crescent Moon ne manque pas de rappeler que ces témoignages ont été découverts par une étudiante de leur université, Mia Smith, dans un livre intitulé Le Nellie J. Banks : deux aventurières, qu'on pensait initialement consacré au trafic d'alcool de deux siècles avant, le Nellie J. Banks ayant été l'un des principaux navires du réseau. Elle retrace ensuite sur une carte la route probable que la bateau a emprunté pour quitter Gilead avant de plaisanter sur les imprécisions des trois témoignages retrouvés, encourageant ses étudiants à, s'ils étaient amenés à tenir pareils journaux, être plus précis que celles connues sous les noms de "Tante Lydia", "Agnès" et "Nicole" en mettant le mois et l'année dans leurs écrits. L'amphithéâtre rit quelques instants. - Il n'est pas impossible que celle identifiée comme étant Defred dans la série de cassettes audio connues sous le nom de La Servante Ecarlate ait été la mère de Nicole et Agnès, poursuit le Professeur. Mais il appartiendra à d'autres historiens que nous de creuser la question. Ce qui est certain c'est qu'une ancienne Servante a bien, à cette époque, échappé à deux tentatives d'assassinat et travaillait pour Mayday. Une fois la fuite des deux sœurs expliquées, le Professeur mentionne la purge sanglante au sein des plus hautes sphères dirigeantes de Gilead qui fut bientôt suivie par un putsch militaire et une révolte populaire qui finirent d'affaiblir définitivement le régime. Le chaos d'alors permit, en effet, à Mayday de coordonner des attaques décisives pour mettre un terme à la théocratie de Gilead. - Je conclurai cette session en vous montrant une dernière pièce fascinante, annonce le Professeur. Une nouvelle diapositive apparaît - elle montre une statue au centre d'une ville contemporaine (ndlr : aux gens trois cents ans plus tard). - Le nom du sculpteur correspond à celui d'un artiste ayant vécu plusieurs dizaines d'années après la Chute. L'inscription fait référence aux principales figures de notre étude ce qui suggèrent que Nicole et Agnès ont effectivement été réunies non seulement avec leur mère biologique mais aussi avec leur père respectif et qu'elles ont vécu non seulement pour raconter leur histoire mais aussi pour avoir des enfants et des petits-enfants. Je considère personnellement cette statue comme prouvant l'authenticité de tous les documents que nous avons mentionnés aujourd'hui. Comme vous le voyez, la statue est celle d'une jeune femme portant les vêtements des Jeunes Filles aux Perles qui porte un bouquet de fleurs identifiées comme étant des myosotis, souvent utilisé pour symboliser le souvenir, du fait de la légende d'un chevalier et sa dame se promenant le long d'une rivière. Dans la légende il se penche pour lui cueillir une fleur, mais perd l'équilibre à cause de son armure et tomba à l'eau. Alors qu'il se noie, il lance la fleur vers sa dame en criant « Ne m'oubliez pas ! » Cette symbolique a été gardée dans les noms de cette fleur dans beaucoup de langues comme l'anglais (forget-me-not) ou encore l'italien (nontiscordardimé) et même le chinois. Sur son épaule, on distingue deux oiseaux, vraisemblablement des pigeons ou des colombes (dove, en anglais). Voici un zoon sur l'inscription qui s'y trouve :
A la mémoire de BECKA, TANTE IMMORTELLE Ce mémorial a été érigé par ses sœurs, Agnès et Nicole, leur mère, leurs deux pères, leurs enfants et leurs petits-enfants Et en reconnaissance des services inestimables de T. L. Car l'oiseau du ciel emporterait ta voix, l'animal ailé publierait tes paroles L'amour est aussi fort que la mort