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 La princesse et la Bête

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S et S Kamiya
Axel Oswald
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Axel Oswald
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Axel Oswald

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La princesse et la Bête - Page 7 _



________________________________________ 2020-11-04, 23:31

La princesse et la bête
Baku avait voulu sous entendre exactement ce que la jeune femme demandera plus tard quand il avait avoué devoir partager le roi à tout son peuple. C’était logique après tout que le roi soit pour tout le peuple…. Mais elle n’avait pas compris la première fois, qu’il lui proposait Baku rien que pour elle … Bien sur, il faudrait aller le chercher ce Baku, et le ramenait par la force vers le commun des mortels, mais c’était faisable. Il regarda à nouveau sa petite femme rien qu’à lui, alors qu’elle avoua ne pas vouloir que le roi appartienne à tout le monde.

- Baku reviens devant souvent, il faudra juste apprendre à l’attraper quand il passe.

Il avait envie de dire que … c’était lui, Baku, qui venait de craquer et de l’embrasser comme si c’était …normal… pas le roi. Le roi lui aurait dû continuer sa position droite et fière, il aurait dû continuer à …ne pas craquer. A la place de quoi Baku tenait Lullu dans les bras et observait son doux visage avec cette envie de l’embrasser à nouveau. Il n’avait pas répondu sur le fait d’être heureux. Tout de suite, avec la jeune femme dans ses bras, il était pleinement heureux en réalité. Il ne pouvait donc pas lui mentir et préféra tout simplement de le dire.

Baku savait que celui qu’il était… était bien caché derrière des murs et des murs de protection. Il savait qu’il n’avait plus réellement sortit la tête de sa tour d’ivoire qu’il s’était mentalement construit. Il savait qu’à travers la meurtrière, il pouvait voir Lulu… mais il ne voulait pas qu’elle casse ce mur. Il ne voulait pas que le monde le voit, lui, l’être qui aurait voulu n’être qu’un petit démon sans être roi.

Alors il eu une envie folle… il avait l’envie de la faire venir elle dans sa tour, de la faire rentrer dans son monde. La protégeant elle aussi de ce qu’il se passe tout autour. C’était aussi pour cela qu’il préféra s’envoler sur l’arbre. Qu’il préféra se soustraire de ce que les soldats, les gardes et autres personnes du palais pourrait dire sur … ce qu’il fait quand il est simplement lui-même.

Il ne revient pas plus sur le fait qu’il s’était donné à des plaisirs de vie… Comment en aurait il le temps ? Il était né pour être roi, et il n’avait pas eu le temps de vivre autrement. Il n’y avait jamais pensé, et ne penserait jamais à ce genre de chose. Fin … il pensait qu’il n’y penserait jamais avant Lulu. Il réfléchira plus tard sur cette information.

Sur l’arbre, Baku pouvait voir son royaume et essaya de montrer aussi à sa chère petite femme le monde qui est le sien. Cependant, alors qu’il pensait que la jeune femme serait ravi d’avoir à nouveau un peu de … liberté … il se rendit compte qu’elle préféra ses bras… Oh, ce n’était pas lui qui allait en pleurer, c’était sur ! Sa question le prit au dépourvu, et il se mit à rougir doucement.

- Baku n’est qu’à toi.

Il n’y avait pas de futur à mettre dans cette phrase, c’était un présent bien commencé qu’il fallait conjuguer. Il ne voulait pas penser à quand puisque pour lui c’était évident que cela était déjà en marche.

- Ne partage pas.

C’était un murmure et pourtant, il avait l’impression que cette phrase faisait écho dans l’écorce même de l’arbre… Pouvait il en être ainsi ? L’arbre reconnaissait il l’humaine qui lui avait donné son sang ? Il ne le savait pas … mais il avait l’impression qu’une promesse douce et claire se faisait entendre dans le bruissement des feuilles. Il observa sa petite femme autoritaire avant de secouer la tête d’un sourire.

- J’ai envie de passer du temps avec ma femme, je n’en ai pas le droit ?

Il sourit encore alors qu’il écouta encore le son dans les feuilles. Puis, il se releva en mettant une main derrière le dos de la jeune femme pour la faire voir une autre branche de l’arbre. D’une main libre, il lui montra une feuille qui s’était transformer en bourgeon. Elle était en train d’éclore.

- Regarde, un enfant de l’arbre est en train de naître. C’est ton sang qui fait cela. Le sang donne le pouvoir à l’arbre qui ensuite fait naître des enfants de ses feuilles.

Est ce que la créa est en train d’expliquer UNE des manières de faire des enfants de façon à ce que plus tard, Baku puisse faire croire qu’il ne connait pas une autre manière et obliger Lulu a lui expliquer pour le bon plaisir de la joueuse ? Oui. Baku observa le bourgeon de fleur qui s’ouvrit sur une lumière vive. La lumière se mit à émettre un bruit, comme un rire d’enfant avant de disparaître pour aller dans une des régions du monde des monstres. Baku sourit et observa sa femme.

- On peut retourner dans la chambre maintenant si tu en as envie.

HRP - N’hésite pas à dire au besoin qu’il la raccompagne dans la chambre et que Lila attends en tapant du pied ….



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La princesse et la Bête - Page 7 _



________________________________________ 2020-11-06, 16:50

La princesse et la bête
Entre admirer le monde et s’accrocher à son roi de toutes ses forces, Lulu avait fait son choix. Elle comprenait, au fond, qu’elle pourrait profiter du territoire autant qu’elle le voudrait, désormais. Alors que le roi était un roi et qu’il ne pourrait pas passer chaque heure de sa vie avec la reine. Elle préférait, donc, en profiter un maximum pour se gorger de sa présence et être moins triste, moins en manque de celle-ci, quand il ne serait plus là pour la regarder comme il le faisait. C’était peut-être idiot, peut-être égoïste, peut-être un peu trop innocent pour la reine qu’elle se devait de devenir, mais Lulu en avait envie et il n’était plus temps de taire ses envies. Quand elle serait de retour dans sa vie, dans sa peau de sacrifiée, elle aurait tout le temps de mettre une muselière à son petit cœur d’humaine. Pour l’heure, elle voulait croire qu’elle pouvait exiger un peu de lui.

Il n’aurait pas eu besoin de répondre à la question, en vérité. Collée à son torse, Lulu entendit le cœur bondir, dans sa poitrine, et elle s’emplit, ensuite, de la vision de ses joues rougies par la question. L’entendre dire eut, tout de même, un drôle d’effet sur elle. Un effet insoupçonné et insoupçonnable que Baku aurait peut-être regretté. Elle y entendit une étrange promesse et eut l’affreuse envie de l’embrasser pour avoir modifié son futur en présent. Pourtant, elle n’en fit rien et se contenta de le regarder, son cœur battant à tout rompre au creux de son sein, en essayant de faire taire, dans ses yeux noirs, la petite lueur triste qui s’y nicha.

Même si elle était heureuse de l’entendre, plus heureuse qu’il ne pouvait l’imaginer, prête à avouer, sans détour, qu’elle était amoureuse du roi, il restait un arrière-goût de mensonge, sur sa langue. Lulu se serait contentée d’un futur prometteur, d’une envie de prouver qu’il avait raison, qu’il finirait par être à elle et seulement à elle, à ne plus regarder et n’aimer qu’elle. Néanmoins, le roi se sentait obligé de parler au présent, d’avouer que c’était déjà le cas alors que cela ne l’était pas. Il ne s’en rendait peut-être pas compte, mais Lulu le voyait bien. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle, elle n’avait pas encore accès à Baku, toujours si bien caché par l’ombre du roi. Elle ne savait pas. Elle ne lui en voulait pas. Les choses étaient juste comme cela.

Lulu eut très envie de préciser que Lulu était toute à lui et qu’il pouvait en faire ce qu’il voulait. Elle eut, même, presque envie de lui faire d’autres demandes pour le moins indécentes (dans l’innocence de Lulu, n’oublions jamais), à base de lèvres, de crocs et d’un peu de peau. Néanmoins, la belle sacrifiée se contenta d’un rouge alléchant sur ses joues et garda le silence. Elle doutait que le roi puisse deviner ses pensées, mais qui savait… dans ses yeux, l’on voyait parfois plus que ce que Lulu ne voulait montrer.

Ce qui était certain, en revanche, c’était que Lulu ne demandait pas vraiment l’avis de Baku. Elle ne partagerait pas son mari tant que celui-ci serait son mari. Et tant qu’elle restait dans sa bulle de femme. Une bulle qui aurait tôt fait d’exploser à l’instant où son époux ne serait plus à ses côtés pour la regarder, tendre la main et la toucher. Elle redeviendrait, alors, Lulu, dans sa petite bulle de sacrifiée, et il était fort à parier qu’elle se garderait bien de montrer sa jalousie au monde entier. Ce qui ne voudrait pas dire qu’elle ne le serait pas. Mais si la reine commençait à dévoiler de petits crocs de lionne, Lulu n’avait que des dents de lait inoffensives.

Sans le moindre doute, Baku avait les bons mots à donner à Lulu pour la faire capituler. Elle se laissait fondre entre ses mains, prête à boire chacune de ses phrases et se laisser avoir par les promesses sous-entendues dans chacune d’entre elles. Sauf qu’il réveillait, ainsi, des défenses insoupçonnées chez la sacrifiée. Une femme plus grande qu’elle ne l’a jamais été, plus mature, plus autoritaire, prête à pointer le roi du doigt pour lui dire d’arrêter ses bêtises et de retourner travailler. Une reine que Lulu ne voulait pas être, mais qu’elle serait, quoi qu’il arrive.

– Baku en aurait le droit, répondit-elle, avec une pointe de malice. Mais le roi doit être un roi, il n’a pas que ça à faire.

Elle pouffa un peu, d’une manière tout à fait mignonne, une main plaquée sur ses lèvres charnues, très fière de sa petite « blague » qui n’en était pas une. Elle avait bien compris, Lulu, que Baku faisait partie des « enfants-destins » (elle avait décidé de les nommer ainsi) présentés par Anubis la veille, et elle n’aimait pas cette vérité. Néanmoins, elle ne pouvait s’empêcher de jouer sur le fait que Baku n’était pas vraiment là, habitué à être le roi, pour donner une bonne raison au roi de la quitter. Ou quelque chose comme cela.

Lulu ne s’attendait pas à ce que Baku passe une main dans son dos pour la soutenir et lui montrer une feuille d’arbre, mais elle n’émit aucun bruit de surprise, cette fois, et se contenta de poser les mains sur ses épaules. Une place qui était faite pour ses mains visiblement. Et il était fort à parier que Lulu n’apprécierait pas de voir d’autres mains sur ses épaules. Pour l’heure, cependant, la reine se concentra sur le bourgeon que lui désignait le roi.

Cette histoire d’enfant, si elle facilitait le travail d’une certaine joueuse, toucha Lulu au plus profond de son petit cœur tout mou. Sauf qu’elle amena, avec elle, de sombres pensées que l’autre joueuse allait bien vite regretter. Soudain, une fraîcheur inconnue, étrange, irréelle, s’empara de la petite Lulu et elle frissonna. Elle eut très envie de s’échapper des bras du roi, de courir se cacher loin et de respirer le temps que personne ne la trouve. Et elle ne doutait pas que personne ne la trouverait. Elle doutait, plutôt, que qui que ce fut ait envie de la chercher.

La lumière qui jaillit du bourgeon était d’une beauté époustouflante et Lulu esquissa un petit sourire triste en écoutant le rire de l’enfant. Puis la luciole s’échappa au loin et la reine la suivit des yeux, avant de pousser le plus gros soupir de toute sa vie, comme si on venait de lui arracher une partie d’elle-même, sous ses yeux, mais qu’elle ne pouvait rien faire d’autre que soupirer. Peut-être qu’il trouvait cela joli, le roi. Peut-être qu’il trouvait cela fort beau, de tripoter la branche qui portait un enfant né grâce à Lulu, mais la reine ne voyait pas les choses de la même manière.

Et puisqu’il était question d’enfant, Lulu décida de bouder.

Elle aurait pu rire, trouver l’image intéressante, jolie, mignonne, sourire au roi et lui dire que c’était bon, maintenant, qu’ils pouvaient retourner dans la chambre et tourner la page, passer à un autre chapitre pendant lequel Lulu soupirerait de son mari parti si loin d’elle. Mais elle n’en fit rien. Ses grands yeux noirs étaient braqués sur le roi et essayaient de comprendre ce qu’il ne disait pas, tout en le sous-entendant tout de même. Elle aurait pu rougir de cet enfant, le premier qui fut né grâce à elle. Elle aurait pu s’insurger qu’il parte si loin, qu’elle ne puisse pas le connaître.

À la place, Lulu s’imagina les choses à la Lulu. Elle glissa une main sur son propre ventre, si plat, réfléchit à ce qu’il venait de lui avouer, de lui montrer. Elle se sentit vide, inutile. Seul son sang servait à quelque chose, en vérité. Son cœur ne battait que pour répandre la vie sur l’arbre et dans le monde aussi. Son corps n’était qu’un réceptacle, comme une bouteille que l’on ouvre, puis que l’on jette une fois vidée.

– Ce n’est pas comme ça que l’on fait les enfants, bougonna-t-elle, tout bas.

Lulu n’aimait pas cela, cette histoire de sang, de bourgeon, de lumière étincelante. Elle avait toujours voulu croire qu’un enfant naissait de l’amour, de l’union charnel de deux personnes qui s’aimaient. Elle savait, elle n’était pas bête à ce point-là, que ses parents n’étaient pas dans ce cas-là. À moins qu’ils ne soient morts après sa naissance ? Mais elle en doutait sincèrement. Peut-être était-ce à cause de cet abandon, du bébé jeté au pied d’une autre maison, qu’elle avait eu envie de croire, si fort, au fruit de l’amour et de la passion. Pas à… cela. Une feuille qui devient bourgeon et dont le fruit lui échappe à jamais.

Et surtout…

– Alors… vous avez eu des enfants avec tous les autres sacrifiés…

Car il était, au final, aussi un peu responsable de ces enfants qui naissaient de l’arbre. Il était celui qui versait le sang de la sacrifiée sur l’arbre pour l’abreuver et permettre à ses bourgeons de pousser, d’éclore et de partir peupler le monde des monstres. Cette histoire creusait un petit trou, au fond du cœur de Lulu, si vite habituée aux beaux mots de Baku. Elle se rappelait, soudain, qu’elle n’avait pas été la première à se laisser mordre, à verser le sang pour la paix. Elle ne serait jamais la première et elle ne savait, pas encore, si elle serait la dernière.

Lulu chassa une larme brillante, sur sa joue, d’un coup de main vif, habitué. Elle se para d’un petit sourire, puis se serra contre le roi pour qu’il ne la voie pas. La joue posée sur l’épaule de Baku, elle soupira une nouvelle fois, essaya de faire taire la jalousie qui lui crevait le cœur et de passer à autre chose. Inconsciemment, ses doigts fins vinrent glisser sur la nuque du roi, car même si Lulu boudait, il restait son mari. Du moins jusqu’à ce qu’ils retournent affronter le monde, le vrai, celui où Lulu n’était qu’une boule de positivité un peu trop innocente sur les bords.

– Je veux retourner dans ma chambre, dit-elle, plus doucement qu’elle ne le voulait.

Même blessée, avec une forte envie de lui faire regretter de le lui avoir avoué comme l’une des plus belles choses qu’il connaissait, Lulu n’arrivait pas à être méchante. Et tant mieux pour lui. Anubis avait, déjà, dû supporter la panique de la sacrifiée et elle ne voulait pas faire subir la même chose à son mari. Mais elle boudait quand même et il pourrait essayer tout ce qu’il voudrait, il était trop tard ! Lulu n’accepterait aucune excuse et ne voulait plus en entendre parler. Elle ne voulait même plus bouger de son épaule, accrochée aussi fortement qu’une tique à un gros Saint-Bernard.

– Tout de suite.

Histoire de l’achever, parce que la joueuse est vilaine et totalement assumée.




S et S Kamiya
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La princesse et la Bête - Page 7 _



________________________________________ 2020-11-07, 16:26

La princesse et la bête
Baku avait voulu lui montrer ce qu’était son monde, à travers les yeux du roi. Il observait la naissance, comme une aveugle qui retrouvait la vue pour la première fois. Chaque naissance était unique. Et chaque personne l’était aussi. Il observa cela, inconscient de ce qu’il pourrait se passer dans la tête de sa petite femme en cet instant. Baku n’avait pas envie d’être un roi pour le moment, il avait plutôt envie d’être lui.

Ce qui ne lui arrivait jamais.
Ou presque jamais.

Il lui était arrivé de vouloir être lui avec Anubis, pour le détendre et lui exprimer sa gratitude en tant que personne, et non en tant que lui… mais Anubis refusait toutes ses considération de peur d’être un poids pour son roi. L’idiot.

Mais ce n’était pas le propos alors que Baku sentit la tristesse dans l’odeur et dans l’écoute des organes de la jeune femme. Il savait écouter, le coeur aussi et sans avoir besoin de placer sa tête entre sa poitrine… et heureusement parce qu’il aurait pu en tomber dans les pommes de honte. Baku aurait voulu rire, il aurait pu rire… mais la voix de sa femme l’en empêcha alors qu’il posa ses yeux sur elle.

- Pourquoi pas ?

Il savait bien lui que ce n’était pas du tout la seule manière de faire un enfant, ou d’avoir un enfant … mais dans le monde des monstres, ce genre de naissance était importante au même titre que les autres, et avait la même résonance dans le coeur des monstres. Quand la deuxième question survient, il eu un petit sourire.

- Je n’aurais des enfants qu’avec une seule sacrifiée, et seulement si elle le désire. Et cela même l’arbre maître ne pourra pas me faire changer d’avis.

Il ne rigolait pas, mais il avait un sourire tendre alors qu’il regardait sa petite femme dans les yeux. Cet enfant ne serait pas le sien. Il ne le serait jamais. Et Baku le savait bien. Il allait lui répondre encore quand elle se cacha. Il aurait bien voulu lui expliquer plus, mais il semblerait qu’il avait fait une bêtise. La prenant un peu mieux dans ses bras pour ne pas qu’elle attrape froid, et en faisant émaner de la chaleur de son corps, il battit des ailes.

- OK je te ramène.

Il passa par le « grand chemin » pour la ramener dans SA chambre à elle. Baku lui ferait même une maison privé si elle avait le désir. Il se posa donc, mais ce n’était pas du tout la même chambre que tout à l’heure, celle ci était plus grande, avec des branches qui couraient le long des murs et des papillons multi couleurs qui s’éparpillaient. Mais c’était au même endroit. Il la posa.

- Je ne suis pas le père des enfants de l’arbre. L’arbre est comme une divinité, il donne à ceux qui en ont besoin. Quelques parts dans mon royaume un couple stérile a dû être former, et leurs prières d’avoir un enfant a été exaucé. Ton sang permet de donner la magie, le pouvoir à l’arbre pour faire des miracles.

Doucement il mit ses deux mains sur chacune des joues de sa femme et plongea son regard dans le sien.

- Je ne sais pas pourquoi ce moment t’attriste, mais si tu veux m’en parler, tu le peux. Je suis après tout ton mari, et mon monde t’est encore peu commun. Ne te fermes pas.

Il sentait que Lila, pendant la restructuration de la chambre, avait été foutu dehors, et la mouton écoutait aux portes de cette petite manière de fouine qu’elle avait. Oh bien sur jamais elle ne le dirait et en ferait des commérages mais elle aimait bien savoir tout ce qu’il se passe.



HRP - Oui j'ai viré Lila pour le moment derrière la porte La princesse et la Bête - Page 7 453450723 La princesse et la Bête - Page 7 453450723 La princesse et la Bête - Page 7 453450723 (fin Baku mais c'est pareil)


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La princesse et la Bête - Page 7 _



________________________________________ 2020-11-09, 18:01

La princesse et la bête
En d’autres circonstances, Lulu aurait, sans le moindre doute, trouvé toute cette histoire d’une beauté sans pareille. Elle aurait compris, à sa manière à elle, qu’il existait peu de choses au monde plus belles que celle-ci, qu’elle pouvait imaginer pourquoi Baku en parlait de cette manière. Elle aurait même pu dire qu’elle n’était pas contre donner toute sa réserve de sang, si cela pouvait aider quelqu’un, ailleurs dans le monde. Après tout, elle était venue se sacrifier pour la paix des hommes et des monstres, elle pouvait se sacrifier pour faire naître des enfants qui seraient élevés par des parents aimants.

Sauf qu’ils n’étaient pas dans les bonnes circonstances. Lulu était avec Baku. Ou elle voulait être avec Baku, mais se retrouvait, toujours, rejetée sur le côté, à devoir écouter le roi parler. Peut-être que si Anubis le lui avait expliqué lui-même, elle n’aurait pas réagi ainsi, bloquée sur des idées qui ne pouvaient être qu’à elle et seulement à elle. Lulu avait sa propre logique, sa propre façon de voir le monde. Ce qu’elle trouvait beau pouvait devenir très laid, avec l’implication d’une seule et unique petite donnée. Et, évidemment, face au roi, elle ne pouvait pas faire semblant d’aimer ce qu’elle entendait. Elle se devait de dire la vérité.

Elle l’écouta se défendre des mots qu’elle donnait, de sa mine boudeuse de femme éconduite, ou presque éconduite. Elle eut presque envie de lui répondre, de lui prouver, de quelques mots bien placés, qu’il ne pouvait pas avoir raison, qu’il ne pouvait pas exiger d’elle une raison… que l’évidence aurait dû lui sauter aux yeux, s’il voulait vraiment de cette union. Mais elle n’en fit rien, se contenta de le fixer, la bouche close, les lèvres pincées sur tout ce qu’elle pensait. Parce qu’il n’y a pas d’amour, essayaient-ils de crier, ces grands yeux noirs fixés dans ceux du roi. Parce que ce n’est pas de cette manière qu’elle veut devenir mère. Parce qu’elle a l’impression de les laisser partir, de les abandonner pour d’autres contrées, pour des pays inconnus, loin d’elle, du sang qui a été donné pour les former, de l’arbre qui les a bercés.

Elle préféra soupirer. Un soupir qui voulut tout et rien dire en même temps, mais qui pourrait, au moins, faire comprendre au roi qu’elle avait raison : Baku était un idiot, et puis c’était tout. Elle ne changerait plus d’avis, désormais. Il ne comprenait pas son implication dans toute cette histoire, l’intimité que la sacrifiée avait éprouvée lors de leur étreinte, comme s’il était le seul, au fond, à pouvoir répandre le sang de Lulu sur l’arbre et créer cet enfant. Pourtant, cet enfant n’était pas le leur. Elle n’était pas mère, il n’était pas père, et il jura ne jamais vouloir d’enfant qu’avec une seule sacrifiée qui le voudrait également. Elle préféra ne pas s’attarder sur cette promesse, une de plus, pour se cacher sur l’épaule de Baku.

Si elle eut très chaud, pendant ce voyage qui lui parut interminable et, tout à la fois, trop court, ce ne fut pas entièrement par la faute du roi. Lulu était coincée dans des pensées étranges qui s’emmêlaient les unes aux autres, pourtant incompatibles. Elle n’arrivait pas à faire le tri dans toute cette histoire et se laissait porter d’un côté ou de l’autre, sans arriver à se poser. Avec tout ceci revenait au galop la fatigue de la blessée, de la balafre qui continuait de lui tirer le dos, de se rappeler à elle quand elle osait l’oublier. Lulu n’avait que trop gesticulé, paniqué, crié et pleuré. Il était temps de se poser.

Ce que Baku fit dans une chambre qui, tout en étant la même qu’avant, en était une autre. Lulu prit le temps d’observer les lieux, les branches qui couraient sur les murs, les multitudes de papillons qui remuaient, de cette drôle de façon bien à eux, dans tous les coins de la chambre. Une fois encore, elle se sentit de trop, posée dans un décor qui n’était pas le sien, au milieu duquel elle était une grosse tache que l’on n’arrivait pas à enlever, mais elle ne dit rien. Elle se contenta de lever les yeux sur le roi qui tentait de tout lui expliquer.

Pourquoi était-il si peiné ?

Ce fut la seule question qui trouva son chemin, dans son esprit, alors que Baku s’échinait à donner des mots simples à cette histoire de bourgeon. S’inquiétait-il de devoir la raconter à tous les sacrifiés ? Car rien ne lui jurait, au final, que le roi n’ait pas épargné les autres, comme il l’avait épargnée. Personne ne le disait, personne ne lui avait juré qu’il les avait tous mangés. Et Lulu n’était pas sûre, d’ailleurs, qu’il existe une bonne réponse à cette question. Peut-être était-ce pour cela qu’elle ne voulait pas la poser.

Lui, il n’hésita pas à rattraper l’attention de sa femme en posant les mains sur ses joues et Lulu prit une grande inspiration qui lui fit beaucoup de mal. Elle était bloquée sur ses explications, sur la dernière phrase qui tournait en boucle dans sa tête. Combien de fois, en si peu de temps, avait-il évoqué son sang ? Elle ne sut pas le dire et se demanda, plutôt, s’il souhaitait vraiment qu’elle dise ce qu’elle avait sur le cœur. Était-elle en train de se fermer comme une huître qui n’a aucune perle mais fait semblant d’obtenir la plus belle ? Peut-être, oui. Parce qu’elle sentait que la fatigue et les promesses du roi commençaient à jouer avec ses nerfs, à ramener à elle sa panique, son besoin de se défendre. Alors, elle se défendit.

Ce fut d’abord ces mains qu’elle chassa de ses joues, en les repoussant fortement. Du moins, elle voulut son geste fort, affirmé, mais Lulu restait Lulu et elle n’eut que la force nécessaire pour les faire glisser de son visage. Puis ses doigts se plaquèrent sur le torse du roi, ses grands yeux noirs se levèrent vers les siens et elle poussa, à chaque mot offert d’une voix sèche, énervée, blessée.

– Mon sang, mon sang, mon sang, mon sang ! Vous ne parlez que de lui, à longueur de temps ! À croire qu’il n’y a que lui qui compte, que lui qui vous intéresse ! Mais allez-y ! Prenez-le ! Vous n’avez qu’à vous servir, comme la première fois, puisqu’il vous plaît tant !

Elle le poussa jusqu’au lit, où elle poussa un peu plus fort pour qu’il s’assied. Et, d’un geste vif, la colère essayant, bien mal, de cacher la tristesse au fond de son regard, Lulu baissa la manche sur son épaule et dévoila sa peau sombre, la marque encore nette de la morsure du roi. Elle ne sut pas elle-même comment elle retint les larmes qui s’agglutinèrent sur ses paupières et firent briller son regard, mais elle tint bon et ne pleura pas. À la place, elle continua de pousser le roi pour qu’il s’allonge sur le lit, sauf que cette fois-ci, Lulu ne vint pas s’allonger à ses côtés. Elle se contenta de s’asseoir près de Baku et de se pencher par-dessus lui, un coude enfoncé dans le matelas, près de son crâne, pour le surplomber et caresser, de ses doigts fins, les traits de ce visage qui lui paraissait moins impressionnant, ainsi. Presque à sa merci.

– Mon cœur ne bat pas pour vous abreuver de son sang. (Ses doigts suivirent un sourcil, alors que ses longues boucles caressaient le front du roi.) Je suis quelqu’un. Je ne suis pas une bouteille que vous ouvrez de temps en temps pour nourrir une plante. J’ai des sentiments.

La reine soupira un peu, son souffle chaud glissant sur la joue de Baku. Elle comprenait, au fond, qu’elle n’était qu’une humaine dans le pays des monstres, une sacrifiée devenue reine par caprice, mais qui restait, au fond, toujours une sacrifiée. Au même titre qu’il était l’enfant-roi, elle était l’enfant-sacrifiée et jamais rien n’y changerait. Alors, oui, peut-être était-il temps de faire cesser de battre ce petit cœur qui tambourinait au fond de sa poitrine, ramenait un peu de sang à ses joues à cause de la proximité de Baku, de l’envie étrange, entêtante, de tendre le menton pour toucher ses lèvres des siennes. Et puis merde. Lulu se laissa tenter. Elle prit comme elle ne prenait jamais, sans demander l’autorisation, d’un baiser tout doux, presque innocent, qui lui laissa les lèvres brûlantes d’en vouloir plus, encore, à l’instant où elle se reculait pour regarder le roi dans les yeux.

– Je ne vous demande pas d’avoir les mêmes sentiments que moi, mais ne les méprisez pas. Si vous voulez mon sang, prenez-le, je vous le donne. Mais ne jouez pas avec moi, je ne le supporterais pas.

Alors, Lulu sourit un peu, comme elle le faisait si souvent, mais son sourire avait comme une ombre, une tache indélébile qui le rendait plus triste. Elle ne voulait pas comprendre que tout ceci était un jeu, qu’elle n’était qu’une idiote qui s’était laissée avoir, dans sa naïveté profonde, incapable de comprendre, depuis le début, qu’il ne voulait que son sang, seulement son sang. Un sang qu’il prendrait sur une autre, la prochaine fois.

Une pensée qui, inévitablement, brisa les barrières de Lulu et fit tomber la première larme de ses cils à la joue du Baku.




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La princesse et la Bête - Page 7 _



________________________________________ 2020-11-14, 16:25

La princesse et la bête
Il s’attendait à beaucoup de réaction. Mais à ça. Il s’attendait à beaucoup de chose, et aussi à pas grand chose. Ce n’était pas méchant, en faite il s’était dit que Lulu était un être tellement exceptionnel qu’essayer de trouver une logique à partir de ses données lui serait impossible. Alors il attendait les verdicts, les sentences et les résultats… mais il ne s’était pas attendu à ça alors qu’il se laisse pousser sur le lit. Il regardait la jeune femme, et elle ne pouvait pas deviner ce qu’elle était en train de lui proposer. Un démon uni n’a plus le même rapport au sang une fois la cérémonie accomplie. Lui proposer de se servir était une idée délicieuse qui lui faisait mal alors qu’il se retenait de ne pas faire ce qu’elle lui proposait avec autant d’ardeur.

- Crois moi, j’ai bien conscience que tu n’es pas une bouteille.

Réussit il à dire par un miracle miraculeux alors qu’il était tendu comme … une pierre ? Tous ses muscles étaient contractés pour éviter qu’il ne commette un acte qu’il regretterait terriblement ensuite … mais Lulu le cherchait. Elle le cherchait bien malgré elle, et Baku savait que cette attirance qu’il avait pour elle ne ferait que devenir de plus en plus difficile à combattre si elle ne l’aidait pas un peu. Et elle faisait l’inverse de l’aider. Il la regarda faire. Essayant de calmer sa respiration alors que même l’écorce se tendait. Il aurait voulu lui répondre des millions de chose. Des défenses. Lui dire que son sang était sa vie, et qu’il lui demandait sa vie en réalité, parce qu’il avait envie de planter à nouveau ses crocs dans son épaule, mais bien plus délicatement que la première fois. Il avait envie d’elle et elle se doutait pas du tout de l’effet qu’elle lui faisait.

Garder contenance avec une personne qui ne voulait pas l’aider, c’était quelque chose qu’il n’avait jamais connu… parce que personne ne lui avait jamais fait cette effet. Peut être était ce le lien de l’union qui lui donner tout ça ? Il trouvait à la fois cela délicieux, désirant s’y baigner et s’y réconforter, mais aussi dangereux. Alors quand elle l’embrasse, se fit comme une boule de bowling que l’on envoya contre la mince fenêtre de protection.

D’un mouvement rapidement, il attrapa Le Bras de la jeune femme pour la faire tomber sur le lit et se mettre sur elle. Il approcha ses lèvres de son visage et embrassa la larme qui coulait le long de sa joue pour la faire disparaitre. Alors qu’une main s’approcha de son épaule pour en montrer à nouveau sa marque, l’autre se plongea dans ses cheveux. Et il l’embrassa. Pas le petit bisou innocent… pas cette fois. Parce qu’il avait envie de lui montrer. Il déplaça ses lèvres pour embraser son menton, son cou et continuer les baisers jusqu’à son épaule.

- le sang c’est la vie. Me donnes tu ta vie ? Parce que je la désire comme jamais je n’ai désirer quelque chose. Je te l’ai dit déjà tout à l’heure. Je te veux et je ne joue jamais. Je n’ai pas le temps pour ça.

Il remonta son regard vers Lulu alors qu’il l’embrassa à nouveau. Son nez lui indiqua beaucoup de chose (dont les sentiments de Lulu mais que je ne connais pas encore) mais surtout Lila … et merde. D’un geste brusque, il se sépara de Lullaby. Pas juste quelques centimètres hein… non … non il finit de l’autre côté de la pièce alors qu’il planta son poing dans le mur pour en faire un trou.

- je suis désolé. Je n’aurais pas dû. Il faut … tu … tu mérites que je te courtise et cela même si nous sommes déjà uni. Mais ….

Il posa sur elle un regard brulant alors que sa place dans le lit lui donnait des envies encore très fortes… et cela voudrait dire de faire disparaître Lila pour quelques jours…

- Je suis un roi, pas un saint.

il disait cela comme si cela expliquait tout ... non ça n'explique rien du tout, mais par là il voulait dire qu'il n'avait pas la même innocence qu'elle. Il n'avait peut être jamais eu de relation, mais il savait très bien comment on fait les enfants, ou comment on s'entraine en tout cas... et il n'avait pas envie d'imposer cela à Lullaby... en faite, il avait trop peur de mal faire alors qu'un grognement mécontent de lui surgit.

HRP - Je ne sais pas si tu as envie de faire venir Lila ou pas … mais si tu veux, Lila peut rentrer dans la pièce et Baku s’enfuir parce que c’est un gros idiot. En espérant que ça t’aille x’D




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________________________________________ 2020-11-15, 18:49

La princesse et la bête
Peut-être qu’au fond, tout au fond, si elle le lui proposait si fort, c’était aussi parce qu’elle en avait envie. Dès la seconde où Lulu avait senti les crocs du roi plantés dans sa chair, elle avait su qu’elle ne pourrait plus penser à autre chose, faire comme s’il ne s’était rien passé, oublier. Elle s’était dit que ce n’était pas grave, qu’elle mourrait, de toute façon, qu’elle ne pourrait plus y penser pour la simple et bonne raison qu’elle ne pourrait plus penser. Mais cette morsure l’avait changée, avait réveillé quelque chose, en elle, qu’elle ne comprenait pas. Ou qu’elle ne voulait pas comprendre. Lulu avait passé sa vie à alléger celle des autres, à répondre au moindre de leurs désirs pour qu’ils ne soient ni tristes, ni en colère. C’était bien la première fois qu’on la mettait si brutalement face à ses propres désirs et qu’on lui demandait de les dire.

Elle n’en démordait pas, en tout cas, même si tous les signes étaient contre ses certitudes, la sacrifiée n’arrivait pas à se persuader qu’il n’était pas en train de jouer, de se moquer d’elle pour s’en nourrir et la jeter une fois vidée. Elle sentait, là, l’explication parfaite à donner à toute cette histoire, la seule et unique raison qui pouvait pousser Baku dans ses bras, à lui offrir son premier baiser, un peu d’intimité loin des regards et les première loges face au spectacle d’une vie qui naît grâce à lui, à elle, à l’arbre qui acceptait, encore pour quelques temps, de les garder seuls et cachés du monde entier.

Toutes les autres raisons étaient jetées à la poubelle avant même d’être analysées. Il ne voulait que son sang, puisqu’il ne faisait qu’en parler, constamment, comme un drogué en manque. Elle ne voyait pas d’autre explication rationnelle. Si Lulu pouvait lui avoir plus ou moins avoué, au moins deux ou trois fois déjà, qu’elle était depuis longtemps amoureuse de lui, impressionnée par le roi, par ce qu’il faisait, par ce qu’il disait, par l’intimité de sa morsure, par les battements effrénés de son petit cœur tout mou ; elle ne pouvait pas croire qu’il en fut de même de son côté. Le roi était le roi. Lulu était Lulu. Si elle avait l’innocence et la naïveté de donner ses sentiments à un homme aussi fort que lui, alors même qu’elle le connaissait si peu, au fond, il ne pouvait pas en être pareil pour lui. Baku détestait les humains, de toute façon, et Lulu resterait à jamais une humaine.

Pourtant, elle sentit bien que sa proximité dérangeait le roi, qu’il était plus tendu que jamais et que son petit baiser, donné avec toute l’innocence d’une femme qui n’a jamais été aimée, l’avait chamboulé. Elle voulut croire que ce n’était que par dégoût, par haine de l’humanité, pour retourner à ce qu’elle était : la petite Lulu sacrifiée face au roi des monstres. Pour retrouver la place qui lui appartenait et ne plus jamais la quitter. C’était, sans le moindre doute, la meilleure chose à faire, la seule chose à faire pour que Lulu ne se laisse pas avoir par l’envie d’être reine, de devenir la femme de Baku et exiger de lui ce qu’une femme peut exiger de son mari, ce qu’une reine se doit de donner à son peuple.

Ses maigres défenses volèrent en éclats à l’instant où le roi s’empara de son bras pour la faire basculer sur le lit. Lulu avait beau être innocente, novice, inculte de certaines choses de la vie, elle comprenait ce qui se jouait, ici, et elle n’avait pas envie de reculer. Ses larmes se tarirent dès que Baku fit disparaître celle qui coulait sur sa joue et Lulu tendit les mains pour les glisser le long de son cou. Dès qu’il la touchait, elle ne se reconnaissait plus et l’innocence de la sacrifiée laissait place à des envies qui la feraient rougir, plus tard, qui la faisaient brûler, pour le moment. Elle se cambra même un peu, sous ses baisers, comme pour l’aider à atteindre son épaule, lui dire qu’il pouvait y aller, qu’elle lui donnait volontiers ce qu’il désirait, qu’elle ne se débattrait pas contre les crocs du roi.

Puis les mots brisèrent un peu la bulle qui s’était formée autour d’eux, la bulle qui permettait à la reine de s’affirmer et qui empêchait Lulu de lutter. Sauf que la sacrifiée veillait sur elle-même, dans l’ombre, et sauta sur l’occasion pour lui faire comprendre qu’elle ne devait pas se laisser faire, qu’elle devait se défendre, repousser le roi avant qu’il ne fasse n’importe quoi. Elle lui susurra même, à l’oreille, qu’il était hypnotisé par quelque chose qui les dépassait, tout simplement. Qu’il fallait lui laisser un peu de temps pour se réveiller et comprendre qu’il ne la voulait pas vraiment, que ce n’était pas ses propres sentiments, seulement ceux que l’union imposée entre eux lui soufflait d’avoir. Et Lulu y crut, au fond, parce qu’elle appréhendait la suite des événements.

Elle se laissa une nouvelle fois embrasser et s’il put sentir les sentiments de Lulu, ce fut un mélange explosif qui la laissait… perdue. D’un côté, la sacrifiée brûlait d’un désir nouveau, d’en vouloir plus, toujours plus, de se laisser tenter par le petit diable, sur son épaule, qui lui disait de retenir le roi à elle, d’enfin découvrir une partie de la vie qu’elle ne soupçonnait guère. De l’autre, l’incompréhension, le doute insufflé dans son cœur par les mots du roi et, surtout, par la peur de ce qu’il se passerait, s’ils continuaient ainsi, si elle le gardait contre elle, sans plus vouloir le rendre au monde.

Puis le vide, le froid, le manque, alors que Baku s’arrachait violemment à ses bras pour s’enfuir si loin d’elle, de l’autre côté de la chambre, comme s’il venait de toucher une chose affreuse et qu’il se devait de s’éloigner, de lui tourner le dos pour ne plus la regarder. Avait-elle commis une erreur ? Était-elle si laide ? Trop amoureuse, peut-être ? Elle n’en sut rien, Lulu, mais elle eut bien du mal à bouger, les mains plaquées sur le visage pour s’aider à disparaître. Elle sursauta, sur le lit, en entendant le roi enfoncer un poing dans le mur, creuser un trou dans la chair de l’arbre lui-même. Que devait-elle comprendre ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? Était-elle allée trop loin ? Que devait-elle faire ? Que devait-elle dire ?

Perdue, Lulu sortit la tête de ses mains en entendant la voix du roi s’élever une nouvelle fois. Elle roula sur le lit pour s’allonger, innocemment, de sorte à pouvoir regarder Baku. Le regard qu’elle leva vers lui prouvait qu’elle ne comprenait pas pour quelle raison il s’excusait, qu’elle ne lui en voulait pas. Qu’elle était prête à recommencer, s’il le désirait. Mais d’abord, Lulu avait des questions, des idées qui la turlupinaient, qui l’empêchaient de sauter hors du lit pour rejoindre le roi et lui faire regretter d’être parti si loin d’elle, d’avoir emporté sa chaleur avec lui.

– Vous voulez me tuer ? demanda-t-elle, en toute innocence. Je vous ai déjà donné ma vie, vous avez oublié ? Deux fois. Et vous me l’avez rendue. Ce que j’essaie de dire, c’est que ma vie, je vous l’ai donnée depuis longtemps. Elle est à vous, je ne la reprendrai pas. Vous n’avez pas le temps pour moi ? (Et derrière ses boucles châtain, Lulu fit le regard, celui qui était interdit.) Mor-…

Et puisque Baku n’était pas un saint, mais que Lulu n’était, franchement, pas prête et trop innocente pour ce qui allait suivre, la narration décida d’ouvrir la porte sur Lila, ce qui coupa la sacrifiée avant de faire la demande la plus indécente de toute sa vie. Inévitablement, le cœur de Lulu moura sur le coup et elle tira si fort sur les draps du lit qu’elle réussit à les décrocher pour s’enrouler dedans et disparaître du monde qui l’entourait.

Bien cachée dans ses draps, Lulu entendit les pas lourds de Baku qui sortait précipitamment de la chambre et fuyait la folle qu’il avait cru bon de prendre pour femme. Qu’allait-elle dire ? Lulu mourait de honte, sous son drap et aurait aimé creuser un trou si loin, dans la Terre, qu’elle aurait fini brûlée par son noyau. Qu’était-elle, à la fin ? Une perverse ? Une folle dingue ? Lulu ne pouvait plus sortir de son lit et faire face à Lila qui avait, sans doute, tout entendu. Pouvait-on mourir de honte ? Lulu n’en était pas loin assurément.

– Lilaaaaaaaa, couina-t-elle, de dessous ses draps.

Soudain, une main sortit de l’amas des draps formé par Lulu dans sa carapace, comme une pustule au-dessus du lit. La sacrifiée ouvrit les doigts et les referma, plusieurs fois, pour appeler à elle la main de Lila. En si peu de temps, Lulu avait réussi à voir, dans la petite moutonne, la figure maternelle qui avait toujours manqué à sa vie. Et c’était à sa mère que l’on parlait de ses soucis de cœur, non ? Lulu n’en était pas encore là, tout de même, alors que la honte la bouffait autant que… euh… c’était quoi, ça ? Un sentiment étrange, brûlant, qui lui disait qu’à la moindre occasion, elle serait prête à recommencer, à se planter devant le roi, le fixer bien dans les yeux et finir sa demande indécente avec toute la conviction innocente (ou presque innocente, à ce niveau…) de Lulu.

– Lila ! J’ai fait des bêtises ! Je ne sais plus ! Je suis devenue folle ! Je… Je… Lila ? J’ai le droit à un câlin ? J’en ai besoin.

Finalement, Lulu sortit la tête de son cocon, les joues plus rouges que rouges et les yeux brillants de honte et des larmes qu’elle avait encore envie de verser. Sur ses lèvres, elle sentait la brûlure de celles du roi et les mots que l’arrivée inopinée de Lila l’avait empêchée de prononcer. Mords-moi ? Lulu devait être morte, ce n’était pas possible autrement. La lame était peut-être empoisonnée et son cerveau avait grillé ? Elle sentait, pourtant, rien qu’à y penser, son petit cœur s’emballer et hurler qu’elle n’était pas cinglée, elle avait eu envie de le lui ordonner. Elle en avait vraiment eu envie et elle continuait de le vouloir en vérité.

– T-tu crois qu’il me pardonnera ?

Oui, maintenant que le roi était parti si vite, Lulu se persuadait elle-même qu’il lui en voulait et qu’elle devait trouver un moyen de se faire pardonner ou de se faire oublier. C’était peut-être plus simple si elle creusait vraiment un trou pour disparaître et ne plus exister. Cela lui éviterait de rougir tant qu’elle avait l’impression de perdre la tête et de pouvoir mettre le feu au drap sous lequel elle s’était réfugiée.




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La princesse et la Bête - Page 7 _



________________________________________ 2020-11-24, 16:31

La princesse et la bête
Baku avait observé la jeune femme d’un regard qui n’avait rien a envier à Eros dans ses meilleurs moments. Il avait coulé sur elle tout le désir et l’envie qu’il avait en lui alors qu’il se tenait droit. Plus tendu que n’importe quoi, prêt à céder s’il ne faisait pas quelque chose … comme mettre de la distance entre elle et lui. Pouvait elle comprendre qu’elle était bien plus dangereuse que lui ? Avec son innocence et sa douceur qui pourtant lui donner des envies peu ou pas orthodoxes… Il se demandait si elle comprenait réellement ce qu’elle lui faisait, les choses qu’elle faisait naître en lui. Dans son coeur, dans sa tête et dans son corps… c’était .. déstabilisant, troublant, étrange, et à la fois si doux que Baku eu l’envie de se jeter sur elle pour continuer là où il avait réussi à s’arrêter. La question l’arracha à ses réflexions. Qu’avait elle dit ?

- Seigneur, non. Je ne désire pas te tuer. …

Il avait dit cela en même temps qu’elle parlait, mais il avait cru entendre le début de quelque chose qui aurait été désastreux pour eux. Il avait peut être rougi, et préféra utiliser la venue de Lila comme un moyen de s’enfuir. Il allait prendre une douche froide. Il allait prendre la douche la plus froide de toute sa vie, à tel point que le monde s’en retrouvera priver pour quelques temps.

Lila elle rentra avec ce petit sourire de satisfait. L’avait elle fait exprès de venir pile à ce moment là ? Peut être. Peut être avait elle sauver pour quelques temps la vertu de sa nouvelle reine, le temps qu’elle lui explique ce que Baku n’arrivait pas à dire. Alala, les jeunes de nos jours se dit elle. Lila prit la main de sa reine et fit en sorte de se mettre dans une position plus confortable. Ce n’était pas demain la veille que la moutonne ferait des courbettes à la royauté.

- Bien sur que vous avez le droit à votre câlin, mais vous devriez d’abord sortir de là dessous pour pouvoir respirer.

Le pantalon mit sur le côté, ainsi qu’un cadeau, elle attendait que la jeune femme sorte de son enterrement et revienne vers la surface. Aussi mignonne soit elle, elle allait avoir besoin de respirer un peu pour continuer à vivre.

- je crois que le roi vous pardonnera en effet. Je …

Elle se pinça les lèvres… elle n’était pas sur que d’expliquer à la reine qu’elle avait tout entendu, posé patiemment devant la porte, était une bonne idée … mais elle n’avait ni l’envie de lui mentir, ni le courage. La jeune femme semblait proie à une telle … émotion, qu’une aide même extérieur et mal venue pourrait peut être la rendre heureuse.

- Je pense que si vous aviez fini votre demande, le roi aurait suivi votre ordre. Le roi est quelqu’un de très doux et calme ainsi que féroce et dagnereux, mais il a ressenti quelque chose pour vous. Il n’aurai pas passer la nuit à trouver un moyen de vous sauver du sacrifice sinon.

Une nouvelle fois, Lila pinça ses lèvres de cette manière tout à elle qui signifier clairement qu’elle cherchait à mettre des mots sur des pensées.

- Vous devriez faire plus confiance au roi. Il ne vous en veux pas. Il doit certainement plus s’en vouloir à lui même.




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________________________________________ 2020-11-29, 23:25

La princesse et la bête
Lulu était morte et enterrée, sans le moindre doute. La honte pesait si lourd sur son dos qu’elle n’arrivait plus à le redresser et sortir de sa carapace toute molle. La chaleur des draps la faisait étouffer, en vérité, et elle savait qu’elle ne pourrait pas se cacher à l’intérieur pour l’éternité, mais elle n’arrivait pas à se forcer à en sortir. Le rouge à ses joues la gardait bien cachée dessous. Elle ne pouvait pas en sortir et affronter le regard de Lila. Quelle serait la lueur, dans ses yeux ? Aurait-elle honte de sa reine ? Aurait-elle pitié ? Serait-elle… dégoûtée ? Ce serait le pire pour le petit cœur de Lulu qui ne saurait pas y résister.

Quand la main de la moutonne se referma autour de la sienne, Lulu prit une grande inspiration et sentit un vent calme s’emparer de son cœur. Elle ne sut pas elle-même ce qui le rendit possible et elle ne chercha pas à comprendre. Lulu avait besoin de cette tranquillité et elle ne pouvait qu’en profiter, ses doigts fins serrant doucement ceux de la couturière. Innocemment, sans en donner l’impression, elle crocheta même sa prise, pour ne pas les lâcher et ne pas laisser à Lila l’occasion de lui retirer ses doigts. Pour l’instant, la reine avait besoin d’être un peu égoïste et de prendre sans donner en retour.

Mais elle ne sortirait pas de son cocon. C’était mort, impossible, beaucoup trop pour elle. Sous son drap, elle n’était pas protégée des souvenirs et de la honte qui la rongeait, mais elle pouvait, au moins, empêcher Lila de regarder les joues rouges de la reine et comprendre à quel point elle était fichue. Même si la moutonne devait très bien l’avoir compris depuis longtemps. Peut-être même depuis plus longtemps que Lulu elle-même, qui ne saisissait pas encore la profondeur de ses sentiments et ce que cela impliquait pour elle, pour lui, pour eux, pour le monde en vérité, même si Lulu avait déjà bien du mal à penser à sa petite personne si minuscule, alors le monde…

De la triche. C’était de la triche. De la triche pure et simple, comme elle ne devrait pas être permise ! Sous son drap, Lulu gonfla les joues et hésita. Même si elle avait sorti la tête pour observer Lila, sans oser la regarder dans les yeux, elle ne se sentait pas prête à sortir le corps entier. Mais elle avait, aussi, très envie de son câlin… Elle sentait qu’elle en avait besoin, pour disparaître, pour trouver du réconfort, de la chaleur dans les bras de la couturière, du calme dans les battements de son cœur. Là où elle n’entendrait aucun battement de trop, seulement un rythme régulier, qui berce, qui attire vers le sommeil.

De la triche ! Néanmoins, la sacrifiée ne put résister à la tentation. Elle s’échappa de ses draps dans un mouvement très théâtral et bondit immédiatement sur Lila, qui était tout près d’elle, puisqu’elle lui tenait la main. Elle se réfugia tout contre elle, se serra très fort et fit disparaître son visage dans les vêtements de la couturière. Elle aurait pu pleurer, Lulu, pleurer toutes les larmes qu’elle n’avait plus et se traiter d’idiote jusqu’à la fin du jour. À la place, elle se contenta d’un gros soupir qui résuma très bien la situation.

– Tutoie-moi, Lila, demanda-t-elle, du bout des lèvres, en dégageant sa tête pour la poser sur l’épaule de la moutonne. Je ne suis que Lulu, rien que Lulu. Alors, dis-moi « tu ». Je veux être… ton amie.

Elle n’était pas certaine, la jeune reine, de ce qu’elle demandait, pour la simple et bonne raison qu’elle ne savait pas si Lila en avait très envie, elle. Elle ne voulait pas la forcer à l’apprécier, à la tutoyer, mais Lulu voulait voir en elle la mère qu’elle n’était pas et cela ne se faisait pas avec la distance qui s’installait dans leurs mots. La brune elle-même avait lâché ses « vous » intempestifs pour se rapprocher de la couturière.

– Féroce et dangereux, répéta-t-elle, en traçant des dessins abstraits sur l’épaule de Lila. Je ne sais pas… Est-ce que ce n’est pas juste la cérémonie qui le pousse à croire des choses qui n’existent pas ? Après, ce n’est pas commun. L’effervescence, tout ça. Ou le déni. Le déni, c’est possible aussi.

Un peu comme Lulu qui était plongée dans une baignoire pleine de déni. Le déni à son état le plus pur. Parce qu’elle ne pouvait pas croire que le roi, dans sa haine viscérale des humains, puisse voir quelque chose d’autre, en elle, qu’une humaine, une sacrifiée qu’il avait dû croquer. Parce qu’elle continuait de penser qu’il restait une possibilité qu’il ne soit pas dans son état naturel, qu’il soit perturbé par l’urgence et n’ait pas eu le temps de réfléchir à ce qu’il faisait. Qu’il essayait, peut-être, de se persuader lui-même qu’il pouvait le supporter, pour que cet union ne soit pas un cauchemar complet.

– Le roi a toute ma confiance ! (Elle se redressa un peu, piquée au vif.) Mais il n’a rien fait, il ne doit pas s’en vouloir. Je ne vois pas pourquoi il s’en voudrait.

Pour l’avoir embrassée ? Pour l’avoir plus ou moins kidnappée ? Pour avoir fait un gros trou dans le mur que Lulu observa intensément, sans comprendre ce qu’elle devait conclure de cette… violence. Lulu n’aimait pas tellement la violence et n’arrivait pas à imaginer ce qui pouvait causer cela. Seulement le mal, sans aucun doute. Quand on est content, on ne frappe pas les murs.

– Tu as tout entendu, pas vrai ? Je ne sais plus quoi penser. Je ne sais plus ce que je dis. Je ne sais pas où il est parti, mais j’aurais aimé m’excuser. Je ne veux pas l’énerver.

Elle ne comprenait pas grand-chose, la pauvre Lulu, mais il fallait la pardonner. C’était la première fois de sa vie qu’elle s’intéressait de si près à quelqu’un d’autre, à quelqu’un qui la poussait à agir comme si elle était possédée. Devrait-elle faire attention à ne plus être seule avec le roi ? Elle ne savait pas. Tout ceci était beaucoup trop compliqué pour elle ! Alors, Lulu décida de faire comme souvent quand les choses n’allaient pas : elle se para d’un sourire bien à elle et bondit hors des bras de Lila pour lui montrer sa robe.

– Regarde ! Elle est très belle, tout pile à ma taille. Je suis désolée, Lila, je crois que je n’ai plus besoin du pantalon, finalement…

Et Lulu baissa les yeux, les mains serrées sur sa robe, honteuse d’avoir demandé à la moutonne quelque chose qu’elle ne mettrait pas. Après tout, le pantalon n’avait été qu’un caprice pour éloigner la couturière et préparer, possiblement, une petite sortie par la fenêtre. Mais désormais, Lulu ne voulait plus tenter. Elle ne voulait pas imaginer ce qu’il se passerait si Baku venait à la récupérer le long de l’arbre…




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________________________________________ 2020-11-30, 20:03

La princesse et la bête
Lila ne pouvait trouvé que tout cela très mignon … plus ce que qu’on ne pourrait le dire en réalité. La reine était à la fois une pureté sans pareil, mais elle avait déjà ce que toutes femmes possèdent … et tous hommes aussi. Les femmes avaient juste plus … d’art et de manière pour l’exprimer… Lila avait déjà cette envie incroyable de commérage en louant la jalousie de sa reine. C’était son petit plaisir étrange … son défaut de petite moutonne … mais quand sa reine ne pouvait voir son visage, un sourire curieuse étirait ses lèvres ….

Elle avait bien sur repris un visage un peu plus formel quand sa reine sauta dans ses bras. Elle sourit alors qu’elle faisait tout pour la rassurer. Elle aimait savoir les choses, mais elle ne disait rien. Un peu comme un barman qui écoute les pleures de tous, mais n’en dira mot à quiconque. Lila sentait cependant que pour une fois, les problèmes de la jeune femme la toucher en plein coeur. Son innocence …. Elle observait et comprit alors. C’était son innocence que le roi voulait préserver en s’infligeant une telle pression…. Et c’était encore plus mignon… Elle caressait doucement les cheveux de la jeune femme alors qu’elle parlait le plus calmement du monde.

- Je peux ? Vraiment ? Mais vous êtes … tu es la reine aussi. Ce que nous pouvons faire, c’est que je serais ton amie à l’abri des regards, mais devant le monde, je ne serais que ton humble servante, qui donne des coups de savate si on ne m’écoute pas.

Tout le monde se souvenait d’une Lila, plus jeune, courant après un prince, plus jeune, un short à la main pour lui faire enfiler, et elle rit en imaginant ce que cela serait de lui présenter une forme plus douce, innocente la aussi, de Baku.

- Une cérémonie d’union ne force pas deux personnes à vouloir s’arracher leur vêtement pardi ! C’est une union, pas une modification de qui vous êtes, toi et sa majesté, donc tout ce que vous pouvez ressentir, ou ressentirait à l’avenir ne sera que le fruit de votre attachement mutuelle l’un à l’autre.

Si une telle cérémonie forceraient deux êtres à se désirer, nul doute que les rois l’auraient banni. Forcer quiconque à avoir des relations, même si celle ci semble accepter par l’autre, était proscrit. Lila ne laisserait alors pas le roi touchait à sa Lulu si elle pensait une seule minute que cela puisse être fait par autre chose que la magie du coeur … et des hormones…. Lila sourit.

- Le roi s’en veut parce qu’il n’a jamais eu l’envie de … s’intégrer romantique ment à la société, il ne sait que les désirs qu’il possède en ce moment, et non ce que peut et veut une femme que l’on désir. Cet imbécile, il aurait fallu qu’il écoute mes conseils, ou juste les histoires que je lui racontais, mais non, il s’endort toujours, c’est incroyable !

Lila n’avait pas écarté les mains de sa nouvelle amie alors qu’elle pensa à toutes les fois, vieux ou moins vieux, ou Baku s’était soustré à elle pour éviter qu’elle ne lui parle « de coeur à coeur ».

- Il n’est pas énervé, mais nous pourrons aller le voir si tu le souhaites. Il doit être dans ses appartements. Attendons juste un peu. D’abord j’aurais une surprise à te donner.

La moutonne n’avait pas attendu pour se baisser et prendre un paquet qu’elle avait déjà contre le coeur alors qu’elle releva les yeux vers la reine …. Et que des étoiles s’emparèrent de ses yeux.

- Tu aimes … tu aimes mes robes ?

Elle se leva à son tour et se mit les deux mains sur les épaules de sa reine avant de la regarder intensément dans les yeux. Lulu ne pouvait pas savoir à quel point ça lui faisait plaisir … quoi que …. Si elle pouvait le voir à ses yeux totalement super heureux.

- Viens dans mon atelier j’ai pleiiiiiin de robes un peu partout. Il y a beaucoup d’hommes dans ce palais, et le peu de femmes qui viennent ne veulent pas de mes robes. Je peux te montrer mon atelier ? Je promet de ne pas te faire essayer plein de robe pour le moment, je ne les ai pas encore ajusté, mais plus tard, et en plus j’ai pleiiiiin de nouvelles idées pour des robes rien que pour toi !

Elle tenait toujours le paquet dans la main. Et elle s’en souviens. Elle l’observa un instant alors qu’elle le plaça sur la petite table de chevet.

- Les robes d’abord, ce cadeau ne devra être ouvert que ce soir !




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________________________________________ 2020-12-06, 18:02

La princesse et la bête
Serrée contre la petite moutonne, Lulu se sentait bien. Elle avait l’impression de pouvoir se poser, enfin, quelques instants, le temps de reprendre son souffle, de mettre de l’ordre dans un bazar comme elle n’en avait encore jamais eu dans l’esprit. D’ailleurs, au vu du bordel que c’était, elle décida plutôt de jeter un grand coup de balai, de tout cacher sous les meubles et donner un semblant de propre à ses pensées. Quand elle n’aurait plus de place pour tout dissimuler, elle aviserait. Pour l’heure, elle ne pouvait plus s’inquiéter de ses envies d’être embrassée, câlinée et touchée par un roi qu’elle ne connaissait pas tant que cela, au final.

Les réticences de Lila gonflèrent les joues de Lulu qui cessa de dessiner sur son épaule, pour regarder la chambre, le temps de penser à ce qu’elle pouvait dire. La sacrifiée n’avait toujours été que la petite Lulu, rien de plus. Une Lulu qui attendait dans son coin, qui ne faisait pas de vagues, que l’on ne regardait que pour la réprimander. Maintenant, elle se devait d’être reine, même si elle ne le voulait pas. Toute sa vie, Lulu avait été celle qui baissait la tête et on lui demandait, désormais, de regarder les autres le faire devant elle.

Elle n’en avait pas envie.
Les reines sont connues pour être têtues.

– Je ne veux pas. (Premier caprice royal.) Si tu acceptes d’être mon amie, je veux que tout le monde soit au courant ! Surtout Anubis, pour qu’il regrette de m’avoir embêtée et de n’en avoir rien à faire ! (Oui, elle boudait toujours.) Sauf si… sauf si ça peut te faire du mal… je ne veux pas que les autres te détestent à cause de moi.

Lulu savait pertinemment de quelle façon les humains étaient perçus, dans le royaume. Baku lui-même lui en avait fait un bien bel exposé, la veille, que la sacrifiée n’avait pas oublié (et elle boudait encore un peu, même si elle ne le montrait pas au roi). Elle ne pouvait que deviner de quelle manière sa présence dans le château serait perçue par tous les habitants de l’arbre. Pouvait-elle devenir une reine ermite ? Cloîtrée dans sa chambre sans plus jamais en sortir ? Ne serait-ce pas pour le mieux ? Peut-être pas pour elle qui avait toujours été une… âme d’extérieur, disons. Mais elle était prête à faire ce sacrifice pour éviter au peuple de supporter sa présence. Et éviter à Lila de recevoir les insultes et moqueries que le monde réserve à ceux qui traînent du mauvais côté.

– Je… Je… Je ne veux pas lui arracher ses vêtements ! cria-t-elle, soudain.

Cette fois, la reine était plus rouge qu’une tomate, même plus rouge que le rouge, alors que Lila la disputait aussi franchement sur un sujet qui gênait Lulu. Évidemment, elle connaissait ces choses-là, mais elle ne pensait pas en avoir l’envie, comme le lui disait Lila. L’avait-elle eue ? Elle n’en était pas certaine. La seule chose de sûre était qu’elle ne pouvait pas l’avouer aussi bien que la couturière. Non, hors de question !

– Le roi déteste les humains, de toute façon… bougonna-t-elle, dans sa barbe.

Une chose que Lulu avait de plus en plus de mal à avaler, en vérité, puisqu’elle était humaine et qu’elle ne changerait jamais. C’était inscrit dans ses gênes, de la pointe de ses cheveux au bout de ses ongles. Elle pouvait se forcer à être moins gentille (faisons semblant d’y croire), se forcer à s’imposer, à prendre plus de place, à ne pas avoir peur de déranger, mais elle ne pouvait pas devenir un monstre. Elle resterait, à jamais, une humaine, une sacrifiée, et le roi ne pouvait rien contre cela.

– Personne ne l’a forcé à m’épouser, s’il ne voulait pas, il ne fallait pas le faire ! Je ne veux rien de spécial, moi.

Ce dont il risquait vite de se rendre compte le pauvre roi, puisque Lulu s’émerveillait d’un rien et trouvait de la joie en toute chose. Elle n’avait besoin que d’un peu d’air frais, un peu d’eau et de soleil, comme une belle plante en rebord de fenêtre. Elle n’était pas quelqu’un de compliqué.

Lulu comprenait, en tout cas, que Baku n’ait pas écouté les histoires de Lila. C’était, souvent, le cas des enfants. Quand elle s’asseyait à même le sol et s’entourait d’enfants pour écouter les histoires du conteur, beaucoup d’entre eux finissaient par s’endormir tout contre elle. Il lui était, tout de même, un peu compliqué d’imaginer le roi dans cette situation, mais elle y arrivait un peu, en faisant le lien être lui et le gamin bougon qu’elle connaissait.

– Il a fait un trou dans le mur, tout de même. Une surprise ? Pour moi ?

Le trou dans le mur de sa chambre ne pouvait pas avoir été fait, selon Lulu, par autre chose que la colère. Personne ne défonce un mur parce qu’il est joyeux. Et Lulu connaissait peu d’émotions, à part la haine, qui pouvaient donner un résultat pareil. Dans sa chambre à elle, en plus. Alors qu’il aurait très bien pu se défouler dans la sienne à lui, s’il n’avait rien contre elle. Non ? Logique Luluienne.

En tout cas, cette histoire de surprise était aussi vite annoncée qu’oubliée, alors que Lulu présentait sa jolie robe qu’elle aimait beaucoup. Il fallait dire que la sacrifiée ne mettait jamais de robes, normalement. Les robes étaient réservées aux petites filles et aux femmes du village, pas à la sacrifiée qui récupérait les vieux habits des garçons.

– Oui, bien sûr ! C’est la première fois qu’on me donne une robe et elle est très jolie ! Enfin, la première… L’autre ne compte pas, ajouta-t-elle, en ronchonnant un peu.

L’autre, c’était sa robe de sacrifiée, avec son beau voile translucide. Une robe qu’elle avait pliée et laissée à Lila comme un cadeau empoisonné. Une tache dans la joie de Lulu qui fut vite effacée par l’entrain de la moutonne. La reine était plongée dans ses yeux si brillants qui prouvaient tout le bonheur que les mots de Lulu avait fait naître dans son cœur. Une chose qui ne pouvait que faire plaisir à la petite humaine.

– Dans ton atelier ? Maintenant ? Tu es sûre ? J’ai le droit ? Je veux bien voir ce que tu fais, je suis sûre que c’est magnifique ! Peut-être que tu pourrais faire un mix des deux ? Des robes qui ont un pantalon ou… des jupes qu’on peut retirer pour faire une cape, par exemple ! Je suis sûre que ça plaira à plein de monde.

Le petit paquet quitta soudain les mains de Lila pour trouver sa place sur la table de chevet. Lulu le regarda sans comprendre et essaya de trouver une logique à tout ceci. Elle avait parlé d’une surprise à donner à Lulu, mais elle avait aussi mentionné le fait qu’elles iraient voir le roi plus tard. Et ce cadeau était pour plus tard. Tout s’imbriquait parfaitement ! Dans l’esprit de Lulu, en tout cas, elle ne vit pas le problème et posa la dernière pièce du puzzle sans faire attention à la marge d’erreur qui creusait un trou dans le tableau.

– On donnera le cadeau au roi ce soir ? Tu es sûre qu’on peut le laisser là ? Personne ne va le prendre ?

Non, Lulu n’avait pas bien la notion d’espace privé quand il s’agissait de sa propre vie. Elle pouvait comprendre qu’elle n’ait pas le droit d’aller dans la chambre de Lila ou dans celle du roi sans y être invitée, mais elle ne voyait pas pourquoi l’entrée de la sienne serait bloquée. Et vu le monde qui passait dans cette chambre depuis son réveil, elle ne devait pas être loin de la vérité, non ?

– Allons-y, Lila ! s’exclama-t-elle, en s’emparant des mains de la moutonne. Je suis sûre que ce sera bien plus intéressant que le théâtre.

La reine gloussa, derrière ses doigts fins, très amusée par sa petite pique innocente à l’encontre d’un homme qui n’était même pas là pour l’entendre.




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