« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Depuis le début des combats, un bruit immense avait recouvert la ville, celui des combats, des pouvoirs et du dragon. Et d'un coup, alors que le portail s'était fermé sur les Souverains affaiblis qui avaient capitulé, le calme était soudainement revenu. Un bruit d'éclair retentit cependant : James, à côté de Lisa, était redevenu lui-même, perdant sa forme de SHAZAM! sans le vouloir : la connexion avec le Dernier Monde étant perdu, ses pouvoirs aussi. Dans les mains de Mallory, les épées et le sceptre venaient de disparaître, lui laissant au moins la tunique, ce qui fut une bonne chose pour lui, lui évitant de se retrouver nu devant tout le monde. Et dernière conséquence de la fermeture du portail : une grosse douleur fut prise dans le bras gauche de River.
Merde, l'arme dans son bras était alimentée d'une énergie qui appartenait à Flag. Sans elle, son corps va vouloir l'éjecter de son système. Elle s'approcha de lui, habilitée médicalement pour l'aider, pour l’amener là où elle pourrait lui débarrasser de ce qui lui pesait.
Le bruit des sirènes de police se fit entendre, les voitures s'approchant, avec Chris, dans la première, de retour dans sa tenue de policier pour garder le secret de son identité. Peter Cannon fut relevé, émergeant de son inconscience provoquée par le poing de River, et menotté. Sans pouvoir, il n'avait plus qu'à purger sa peine. Tu as mal fait, Storybrooke n'aime pas qu'on l'attaque comme ça. Un mouvement anti-dieux avait même animé Storybrooke en 2015 après les conflits qu'on nommait Entre Deux Feux dans notre histoire. Éventuellement, Storybrooke n'était pas rancunière, à en juger par l'acceptation des dieux parmi nous ou par l'intégration de Regina dans nos vies. Mais elle ne se laissait pas faire.
Je finis alors par me retourner vers la ligue. On a beaucoup de choses à se dire, fis-je en regardant les nouveaux (malgré eux) surtout, alors que Michel-Ange perdait sa taille de géant, la magie estompée. A chercher d'ailleurs, le Père Noël et Yzma avaient disparu, retournés à leurs vies respectives.
* ** *** ** *
21 décembre, 11h58, sous la mer non loin des plages de Storybrooke, Q.G. de la Magic League
Les présentoirs des dizaines de costumes de la Magic League, retournés au Q.G. après être sortis tous en même temps pour armer les héros ces derniers jours, se refermaient pour retourner dans le mur caché. Je me tournais alors vers eux, tandis que Lisa, en blouse blanche, avait fini d'opérer River, qui semblait comme neuf, sans même une cicatrice.
Merci à tous. Ces derniers jours ont été éprouvants pour chacun de nous, pour des raisons différentes. Mais vous avez tous géré comme des chefs. Je crois qu'on peut marquer cette date dans l'Histoire, la ligue a été plus efficace que jamais. Et d'ailleurs, qu'on le veuille ou nous, Storybrooke marquera cette date dans son Histoire de toutes façons, maintenant qu'elle connait l'existence de la Magic League. Je souriais, plongeant mes mains dans les poches de mon jean que j'avais été plus qu'heureux de retrouver. Ca n'a pas à être une mauvaise chose. Mais gardez vos identités secrètes, vous connaissez comment les super-héros fonctionnent après tout. Cependant, une modification de notre Ordre 1 est nécessaire, maintenant.
Je m'approchais du tableau doré affiché sur un des murs, sur lequel était affiché les Ordres habituellement. OMEGA, réécrit l'Ordre Numéro 1 s'il te plaît. Le secret des super-héros doit être maintenu dans le monde réel dès lors qu'on quitte les limites de la ville. Ordre Actif. L'Ordre 2, évitez le chaos dans le monde réel, est de nouveau actif aussi.
Je me retournais vers eux, alors que des lasers avaient changé l'apparence du tableau. Je souriais toujours. Je ne doute pas que les prochaines missions de la ligue seront assurées parfaitement, après la coopération parfaite qu'on a eu tous ensemble aujourd'hui. Merci pour ça.
J'étais cependant loin de me douter, à cet instant, que la prochaine mission des super-héros serait aussi... intense.
* ** *** ** *
21 décembre, 12h30, centre ville
Le calme était revenu à Storybrooke, mais elle restait agitée : toute la ville se félicitait de la victoire encore, et s'entraidait après la fatigue des combats. C'était beau à voir. Mais actuellement, je me concentrais sur une seule personne. Mattéo avait surement dû se servir de ses pouvoirs pour défendre la maison et le quartier, mais je savais qu'il était de retour à l'intérieur pour s'occuper de Milo. Et ces deux hommes de ma vie me manquaient affreusement.
Je serai à la recherche d'un pompier fort et terriblement beau. Suis-je à la bonne adresse ? Demandai-je en faisant une mine innocente en ouvrant la porte de notre appartement.
Matteo courut rapidement vers la porte d'entrée, et le voir réchauffait immédiatement mon coeur. Il afficha un immense sourire en me voyant que je lui rendis de suite. Mon sourire s’agrandit encore plus en voyant notre petit Milo dans un de ses bras, tout content de me voir. Mattéo s'approcha rapidement de moi, et me collait contre lui pour m'embrasser passionnément, alors que j'entourais mes bras autour de lui, ravi de ressentir la chaleur de son corps à nous nouveau. Avec Milo, on a chassé les méchants c'était incroyable ! Dit-il finalement tout excité, adorablement fier de son fils. Je partageais immédiatement ce sentiment. Je crois que Milo a les même dons que moi, Dyson. Il a brûlé la main d'un soldat qui a essayé de le prendre.
Je m'approchais de Milo pour l'embrasser tendrement sur le front pendant de longues secondes alors qu'il gazouillait. Lui caressant les joues en partageant son sourire. Mais ça m'étonne pas que ce petit soit aussi combattif et exceptionnel que son papa. C'est que mon petit prince est un grand héros déjà !
Matteo afficha un petit sourire avant de baisser son regard vers son fils. Il respira un bon coup avant de se mordre la lèvre inférieur. Alors Magic League n'est plus un groupe de héros secret maintenant. Tout le monde est au courant. Ce n'est pas plu mal, pas vrai ?
J'haussais les épaules en souriant. Ca c'est tellement bien passé que... non, surement pas. On restera secret en dehors de la ville, mais c'est cool qu'il le savent ici.
Ça peut aider la police et les pompiers après tout, tu ne penses pas ?
J'eus un sourire en le regardant. Quoique je faisais, Mattéo croyait en moi. Et ça c'était la plus belle chose. Et je ne le savais pas encore, mais j'en aurais bien besoin, qu'on croie en moi, dans les temps à venir.Je t'aime, toi.
Il me rendit mon sourire. J'espère bien. On est ensemble depuis un an maintenant. Il m'embrassa tendrement. Si tu as besoin d'aide en tout cas, on est là avec Milo.
*Violette Parr
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Mission 116 : Magic League & les arènes du Dernier Monde
ft. Dyson ; Michel-Ange ; River ; Mallory et James
Ils avaient gagné. Le plan de Lisa avait été plus que parfait. Même si à première vue, cela avait été de la pure folie, c’était surtout du génie. Peter était redevenu Peter, les soldats avaient capitulé & été rentré chez eux. Peter, lui, n’avait pas eu cette chance. Il avait été menotté par les anciens collègues de Violette et le shérif. Evidemment, eux, ne savaient pas qui été en dessous du costume mais Violette était quand même ravie de le voir. Elle avait même un petit pincement au cœur en croisant le regard de James, qui lui, savait pertinemment qui était en dessous du costume. Elle lui adressa tout de même un sourire timide. Avant de prendre dans ses bras, différentes personnes qui criaient victoire. C’était la fête dans les rues, qui portaient encore les traces des combats. Mais pas le temps de fêter plus que ça. Les membres de la Magic League devaient se réunir. Dyson semblait avoir des choses à leur dire. Et puis surtout, il fallait qu’ils retrouvent leurs vêtements d’origine. La brune avait réellement hâte de retrouver sa robe pull, ses petites baskets et son manteau d’hiver. Il ne faisait pas extrêmement froid mais Violette préférait avoir plusieurs couches, à enlever si besoin, que de ressentir la sensation de froid.
Violette suivit donc le reste des super-héros au QG sous la mer. C’est là que Dyson fit son petit discours de remerciement. En regardant tout autour d’elle, Violette fut agréablement surprise de constater que les rangs de la Magic League avaient grossi. Elle était également heureuse de voir que Michel-Ange l’avait rejoint, ainsi que James. Désormais, il n’y aurait pas de secret là-dessus entre eux et c’était une bonne chose. La brune leur adressa un large sourire. Elle avait réellement apprécié combattre avec eux. Et même si une certaine tension était apparue entre Michel-Ange et elle, Violette savait qu’ils parviendraient à passer au-dessus. Il fallait simplement qu’ils discutent. Mais pas pour l’instant. Pour le moment, l’heure était aux retrouvailles avec sa famille, et aux fêtes de fin d’année. Une fois cette période passée, ils parleraient.
« Après les fêtes, on ira se boire un café, une bière ou ce que tu veux. On a plein de chose à se dire. »
Ce n’était pas un rendez-vous, loin de là. Michel-Ange était en couple avec Honey, celle qu’elle considérait comme sa grande sœur. Elle était heureuse pour eux et n’avaient pas du tout envie de se mettre entre leur couple. Non, elle voulait simplement discuter avec MichMich. Elle était partie comme une voleuse, elle devait réparer les pots cassés. Ce serait sa bonne résolution de l’année 2020 !
En attendant la nouvelle année, Violette se devait de passer cette fin d’année avec ses proches. C’est pourquoi elle était sur le chemin du départ, du retour à la maison, au centre-ville. Mais Dyson l’interpella.
« Violette attends ! J'ai quelque chose pour toi ! Pour compenser le fait de t'avoir évité de revoir Terre-2 parce que je ne voulais pas te confronter au Joker. »
Sur ce point-là, Violette lui en avait vraiment voulu. Retourner sur Terre-2, c’était la possibilité de revoir ses amis, ceux qu’elle avait laissé là-bas. C’était tout simplement revoir son monde. Et il lui avait coupé l’herbe au pied. Néanmoins, l’euphorie des combats, l’euphorie de la victoire, tout cela l’avait apaisé et elle n’y pensait même plus. Finalement, elle n’était pas vraiment rancunière. Cela dépendait des personnes et du tort causé. Mais il était difficile de faire la gueule à Dyson. Elle l’appréciait beaucoup, c’était quand même grâce à lui et à son équipe de super-héros que Terre-2 continuait à exister.
Violette observa alors très attentivement la main de Dyson, dans laquelle il y avait un objet qui brillait. C’était un mélange entre une bague et un coup de poing américain. Mais Violette connaissait Dyson mais elle savait que cet objet ne serait pas commun. Alors ses yeux pétillaient, de surprise, d’excitation, d’interrogation.
« Oh ! Mais il ne fallait pas ! Merci Dyson !! Mais…qu’est-ce que c’est ?! » « Le double anneau de Vision. Ça permet de voyager, d'ouvrir des portails. A Storybrooke, on est bien trop loin de Terre-2 pour que ça fonctionne, et sa magie ne va pas tarder à s'estomper. Mais il pense qu’avant que ça ne parte, ça garde assez de magie pour ouvrir une fenêtre. Ca ne te permettra pas d'y aller, mais de communiquer avec quelqu'un pendant quelques heures. »
Immédiatement, Violette pensa à ses amis, et notamment à sa meilleure amie qu’elle avait laissée là-bas. Ce cadeau rattrapait réellement l’affront qu’il lui avait fait. Et secrètement, elle espérait pouvoir l’utiliser plusieurs fois.
« Génial ! Franchement, merci beaucoup Dyson ! »
La brune serra le leader de la Magic League dans les bras. L’étreinte dura quelques instants avant que Dyson n’y met fin pour interpeller de nouveau Violette, mais cette fois-ci, sur un sujet nettement différent.
« Oh fait, regarde ce que j'ai vu, c'est fou. »
Dyson sortit son téléphone et monta l’écran à Violette.
« Les habitants de Storybrooke accueillent assez bien l'idée d'une ligue de super-héros pour protéger la ville et le monde. Regarde, la Magic League a déjà un compte fan sur Twitter et Instagram et une page sur Facebook. Une chaîne de rediffusion sur Youtube, une chaîne live de discussion sur Twitch, des storys photos sur Snapchat, et des fanarts sur Devientart. »
Dyson se mit alors à rire, tandis que Violette affichait un sourire amusé. Néanmoins, on sentait qu’ils étaient tous deux gênés de la tournure que tout cela prenait.
« Heureusement que les réseaux internet de Storybrooke ne vont pas très loin en dehors de la ville. » « Et bah dis donc ! Je m'attendais pas à ça ! C'est flatteur… » commença Violette avant de reprendre un ton plus sérieux. « ...Mais complètement flippant je trouve. Imagine, ils découvrent nos identités sous les costumes ? Va falloir qu'on fasse plus attention. »
Néanmoins, la dernière remarque de Dyson permettait de rassurer Violette, même si elle ne comprenait pas comment cela était possible.
« Les réseaux internet de Storybrooke ne sont pas les mêmes que les réseaux du reste du monde ? Je savais pas ! »
Dyson prit un air coupable.
« Bah si, à la base... Mais quand les habitants de Storybrooke ont commencé à oublier que notre existence était secrète sur Terre en utilisant des réseaux sociaux sans aucune attention sur ce qu'ils y montraient, Géo et moi avions dû nous débrouiller pour crypter nos réseaux. On a demandé la création de la Magic League pour préserver le secret de la magie à la base, ça l'aurait mal fait qu'on échoue à cause d'instagram. »
Ok. Tout s’expliquait. Ils étaient drôlement ingénieux dans cette league, c’était fou ! Mais ce qui inquiétait le plus Violette, désormais, c’était la réaction du Maire. Qu’allait-il penser de toute cette histoire, de la découverte des super-héros ?
« Je me demande comment va réagir Hadès face à tout ce qui s'est passé ! » « En parlant... Après manger, dans l'après-midi, on se retrouve là-bas ? Je pense que Hadès voudra nous voir, on doit travailler, à la base... »
Il n’avait pas tort. S’ils ne retournaient pas bosser, ils risquaient de se faire renvoyer. Ils étaient obligé de rendre des comptes au Maire concernant leur absence….sauf si ce dernier n’avait rien remarqué. Après tout, ce n’était pas l’homme qui faisait le plus attention à ce qui l’entourait. Néanmoins, il était évident qu’il fallait qu’ils aillent voir leur patron.
D’un signe de la main, Violette salua Dyson avant de retourner auprès de sa famille, afin de savourer un bon déjeuner.
Le repas chez la famille Parr fut particulièrement festif et rempli de joie. Il y avait eu aussi beaucoup d’interaction pour expliquer ce que chacun avait fait pendant l’attaque des soldats dorés et du dragon. Même Jack-Jack racontait sa version des faits. Encore une fois, les Parr ne pouvaient qu’être fier de la famille qu’ils formaient.
Le retour à la réalité fut plus rapide pour Violette que pour les autres. Chacun allait pouvoir se reposer ou aider à nettoyer et remettre la ville en ordre. Mais Violette, elle, allait devoir retourner bosser et sans doute rédiger un rapport sur tout ce qui s’était passé pour Hadès. Ou alors, ce rapport se ferait de vive voix grâce à Dyson qu’elle comptait retrouver à la mairie. C’était d’ailleurs l’endroit dans lequel Violette était désormais en train de se rendre en ce début d’après-midi.
☾ ANESIDORA
James C.J Brooke
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SHAZAM ! Oh, hey ! What's up ? I'm a new superhero !
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It's easy to change if you give it your attention. All you gotta do is just believe you can be who you want to be
James ne pouvait pas s'empêcher de regarder un peu partout autour de lui. Son père lui avait vaguement parlé de ses aventures au sein de la Magic League, sûrement par peur que James ne veuille y participer. Malheureusement pour son père, il faisait parti de la League et il pouvait enfin voir ce fameux QG. Tellement badass ! Presque aussi bien que la Batcave. Il n'aurait jamais pensé que Dyson gérait ce genre d'endroit. Enfin, il cachait bien son jeu. Son père lui avait dit que Dyson était le leader de la Magic League, James l'avait cru mais le voir était encore plus impressionnant. Chris posa alors délicatement la main sur l'épaule de son fils comme pour le rappeler de se calmer. La réunion de Dyson n'avait pas encore commencé que l'adolescent était excité comme une puce. Il s'arrêta finalement devant les quelques costumes des héros qui étaient exposés dans le couloir. Tous n'était pas là, après tout beaucoup s'étaient battus à leur côté durant l'attaque à Storybrooke. Mais un costume attira l’œil du jeune Brooke. Winter Soldier, le costume de Jefferson. James posa sa main sur la vitrine tout en souriant alors que ses yeux fixaient le bras métallique du costume, si bien fait. James tourna alors vivement vers son père, prêt à dire que lui et Jefferson devaient faire un bon duo mais le visage de son père l'inquiéta. James fronça les sourcils.
« Qu'est ce que tu as ? Vous vous êtes disputés avec Jeff ? »
« Non. Ce n'est pas ça, c'est ... »
Chris n'eut pas le temps de continuer son roman que Dyson fit alors son entrée, se rapprochant des Brooke. James ne faisait pas vraiment attention au leader de la League, trop inquiet par le comportement de son père. Le shérif avait l'air triste et un peu ailleurs, pourquoi ? Pourtant quand il se battait pour la ville, il allait très bien. James savait que Chris était quelqu'un de très professionnel mais quand même. Le cœur de l'adolescent s'accéléra et une angoisse soudaine gagna alors son corps. Même tourner la tête vers Dyson semblait être un geste difficile et pourtant, il le fit.
« Je vois que tu es de plus en plus à l'aise en Spiderman. Ça fait plaisir à voir. » lâcha Chris en affichant un petit sourire à Dyson.
« Oh, je crois que j'étais à l'aise dès le premier jour ! » annonça Dyson en affichant un petit sourire avant de se tourner vers le costume du Soldat de l'hiver. « Jefferson n'a pas répondu à l'appel d'ailleurs. Ce n'est pas grave, je n'oblige personne. Mais tout va bien ? »
James haussa les sourcils avant de tourner son visage vers son père qui garda le silence quelques instants. Pourquoi il ne disait rien ? Jefferson était sûrement en train de s'occuper de sa petite sœur comme toujours, ils étaient proches les deux. Chris garda un air impassible qui agaça son fils mais fort heureusement, il prit la parole après quelques secondes de silence.
« Tu peux enlever le Soldat de l'Hiver de la League. Il ne reviendra plus. Il est parti. »
« Quoi ?! » hurla James. « Puis comment tu peux dire ça tout en restant neutre ? »
Chris posa son regard sur James avant de lui afficher un petit sourire triste, sûrement pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas la foie de se disputer aujourd'hui.
« Chris ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'est grave ? »
Le shérif secoua négativement la tête. Pourquoi ? Il répondait à la question de Dyson ou alors il voulait faire comprendre à James et son ami qu'il ne voulait pas répondre aux questions, pas maintenant. Et sa petite sœur, elle savait que Jefferson était parti ? James avait tellement de question mais Chris n'avait pas le cœur d'y répondre, sûrement. Son père jeta un rapidement coup d'oeil au costume de Jefferson.
« Du tout. Tout vas bien. Il est parti pour des raisons personnels, des raisons que je comprends. Rien de grave. Enfin ! Les autres arrivent bientôt ? »
Dyson ne répondit pas à la question, il resta silencieux tout en fixant un long moment Chris avec un air triste. Le leader finit par prendre son père dans les bras et James resta derrière eux, légèrement perdu. Pourquoi ? Ils étaient pourtant heureux ensemble tous les quatre. C'était la première fois que James avait accepté une nouvelle personne dans leur famille. L'adolescent afficha une petite moue avant de sentir la main de son père se poser sur son épaule. Chris afficha un petit sourire. Au moins son père était là et il restait là.
« Profites, Charles-James c'est ton moment de gloire aujourd'hui. Et puis, Jeff a pensé à tout. Il a laissé une lettre pour toi. Tu auras sûrement les réponses à tes questions. En attendant, je veux que tu profites. Shazam. »
James leva ses yeux humides vers le visage de son père et affichant un petit sourire en coin. Charles-James, son vrai prénom. Chris ne l'appelait jamais comme ça sauf pour le charrier. Son père était en train de lui remonter le moral et cela faisait énormément de bien. James hocha alors doucement la tête alors qu'il renifla légèrement. Le jeune Brooke se tourna vers Dyson avant d'afficher un petit sourire.
« J'écris de temps en temps pour le journal de la ville. Ce sera avec plaisir que j'écrirai un article sur la Magic League, les héros de Storybrooke. »
« Ce serait génial ! Nouveau, pas attendu dans l'objectif premier de la ligue mais maintenant... ça serait cool, je pense. »
Lisa sortit de la salle un peu plus loin, levant les mains victorieuse.
« Je suis beaucoup trop douée c'en est excessif. River ira bien, aucune infection. Je suis talentueuse. » Elle se dirigea vers le coin informatique pour prendre une tablette et la regarder avant de s'avancer vers Dyson, Chris et James. « Bon, j'ai fait travailler OMEGA. Elle n'arrive pas trop à analyser des données magiques, mais elle peut nous dire que la magie de SHAZAM! ne semble plus faire partie de ton système. C'est comme la bague des Green Lantern je pense. Une magie est reliée à son monde. Mais vu que je suis extrêmement talentueuse, je vais surement trouver un moyen pour convertir l'énergie de la foudre en énergie corporelle pour recréer SHAZAM! si tu veux remettre ça. J'ai du boulot, pour recréer scientifiquement la magie de Loki et la tienne mais c'est évident que j'y arriverai. Tu en dis quoi ? »
L'adolescent qui était derrière son père fit signe à Lisa d'arrêter de parler. Elle était en train de s'enfoncer dans les problèmes. Déjà que son père était très remonté contre elle. Ce n'était pas difficile à voir vu les sourcils froncés qu'avait son père depuis l'arrive de Lisa. Aie aie, il ne voulait pas voir ça. Son père pouvait faire peur quand il haussait la voix. James avait été gentil en se faisant passer pour son père quand il avait ''sermonner'', Lisa. Mais le vrai Chris était moins sympathique. Le shérif croisa ses bras contre son torse avant de se mette complètement devant James.
« Je dis que tu ne manques pas de toupet, Frost. Sérieusement, tu disparais de Storybrooke sans dire merci. Tu ne donnes plus de nouvelles. Mon fils se fait enlever et tu es mêlé à ça, étrangement. Et là, tu oses dire devant moi que tu es talentueuse et douée. En plus, tu demandes à mon fils de remettre le couvert. Devant moi ? » annonça Chris sèchement.
« Et bien... James est sans doute le seul enfant kidnappé et réduit à l'état d'esclave gladiateur qui ressort sans traumatisme, avec le sourire et des supers souvenirs, en ayant adoré sa vie une fois sauvé. Et c'est grâce à moi, puisque c'est moi qui ait trouvé où il était. » Elle leva la main pour faire un hig five à Chris. « Maintenant, ose me dire que tu peux résister à la tentation de me taper dans la main et me prendre dans tes bras, Green Queen. »
James claqua sa main contre son front. Elle le faisait exprès ou elle voulait mourir ? James se recula un peu avant de poser son regard sur Dyson qui n'avait pas l'air plus inquiet que ça. Chris fixa un moment la main de Lisa avant de pousser un long soupir.
« Pas cette fois. Je veux que tu comprennes que ce que tu as fait est... Blessant et méchant. » Il tourna le dos à Lisa. « Tu peux travailler sur le costume de Shazam, on aura besoin de la connaissance de mon fils. Par contre, choisis un autre visage s'il te plait. »
James haussa les sourcils avant de suater dans les bras de Dyson.
« TROP MEGA GENIAL !! »
« Attention, il y a des règles. Le secret de l'identité, pas de costume en dehors des missions, je suis celui qui attribue les missions sauf quand je délègue à quelqu'un la charge de la ligue, et l'entrainement doit être régulier tant que la ligue est active. » finit par dire Dyson sur un ton sage.
Chris lâcha un petit rire moqueur avant de secouer négativement la tête.
« Le côté sage ne te va pas, Dyson. En plus tu parles à un fan de comics. Je penses qu'il sait comment ça marche. »
« C'est vrai ! Bon j'avoue, j'ai envie de hurler à toute la ville que je suis Shazam mais je le ferai pas, promis. »
« Tu serais surpris du nombre d'armées et de combats que j'ai mené avec ma sagesse ! » Dyson sourit à James. « Et bien, bienvenue dans la Magic League ! »
« Je sais que tu ne peux pas me résister, Green Queen. » finit par dire Lisa avant de tirer Chris en arrière pour lui embrasser tendrement la joue.
Ensuite arriva le discours de Dyson. Il remercia tous les héros pour leur travail. James se tenait fièrement au milieu des adultes, juste à côté de Violette de son père. Faire partie de quelque chose le rendait heureux comme jamais. L'adolescent savait qu'en rentrant à la maison, son bonheur allait s'envoler petit à petit, laissant place à de la triste. Jefferson était parti, il fallait le dire à sa petite sœur et lira la lettre du chapelier. Mais au fond de lui, il espérait que Jefferson revienne un jour parce que James le savait, James l'avait vu. Chris et Jefferson s'aimaient vraiment malgré leur différence, malgré le fait que son père n'aime pas les hommes normalement. Alors tout compte fait, peut-être que ce n'était pas une fin triste pour lui. Son père lui fit comprendre que c'était bientôt l'heure de rentrer à la maison, que Althéa était gardé par Cassiopée et qu'elle allait finir par s'inquiéter mais avant James fixa ses coéquipiers en souriant. Il aimerait bien les remercier avant et Chris accepta, venant avec lui. Son père était curieux après tout. Il voulait juste voir avec qui James avait travaillé. Le premier fût Mallory. James afficha un petit sourire en coin, tendant gentiment sa main vers ce dernier.
« Heureux d'avoir put travailler avec toi. Et au faite, je connais ton secret qui n'est pas difficile à découvrir. Tu as couché avec Dyson pas vrai ? Tu savais que c'était ton frère ? » demanda naturellement James tandis que Chris manqua de s'étouffer.
« Quoi ?! Mais James ça se demande pas ça.... Euh désolé de son comportement. Vraiment. »
Quand Mallory serra violemment la main de James à cause da sa question, il comprit qu'il avait visé juste. Intéressant. Le l'inceste venant des toons ce n'était peut-être pas une nouveauté mais c'était assez marrant, il fallait l'avouer.
« .... pardon ?! » Mallory lança un regard effaré à Chris. « Et qu’est ce qui te fait croire que j’ai... couché avec ?! »
« Oh c'est simple. Tu as du mal à le regarder, comme si tu avais honte. Ça faisait un moment que tu ne l'avais pas vu parce que tu retardais le moment des retrouvailles. Quand j'étais avec vous deux, j'ai sentie comme une tension alors j'en ai conclu que tu t'étais tapé Dyson. » Il se tourna vers son père. « Un vrai lapin ce leader. »
Chris haussa les sourcils avant de rougir légèrement. Il était clairement gêné par le comportement de son fils et ne savait quoi répondre alors James reprit la parole.
« En tout cas, tu gères en héros pour ton âge alors je voulais te dire merci ! »
« .... je crois que tu te fais beaucoup de films mon petit ! » avec un clin d’œil. « Dyson est mon frère et notre passé est un peu compliqué, c’est pour ça qu’on se voit peu. Mais j’animerais avoir autant d’imagination que toi ! Ça a l’air cool. Tu m’apprendras un peu de trucs sur les super héros ? Je ne connaissais rien ! »
« Si tu le dis, me mentir à moi ne sert à rien. Mais je ferais ça oui. A plus! »
James tourna le dos à la souris tout en lui faisant un signe de la main. Chris suivait derrière, légèrement perdu. Le shérif allait sûrement en parler à son meilleur ami enfin à Dyson. Tant mieux, James voulait savoir si il visait juste.Le deuxième fût Michel-Ange, son partenaire de combat contre Arnarky. Ah quel combat épique et quel méchant super stylé, il fallait le dire. Le blond s'avança vers ce dernier avant de prendre la parole.
« T'as vraiment la classe en armure, Michel-Ange. J'ai adoré faire équipe avec toi. Vraiment. » il tendit sa main vers lui. « J'espère qu'on pourra encore se défouler sur des méchants ensemble. »
« Ou simplement prendre l'apéro. » lâcha Michel-Ange en serrant la main de James.
« En mangeant de ta pizza ! Ce serait génial. Enfin en tout cas, tu gères. Je voulais te le dire avant de rentrer chez moi. » il fit un clin d'oeil à Michel-Ange.
« Tu gères aussi Brooky. »
Le blond salua Michel-Ange avant de partir vers River pour le remercier pour ce beau duo qu'ils avaient eut. James lui fit une légère étreinte n'oubliant pas de lui dire qu'il avait franchement la classe en Arsenal. Puis il finit par la meilleure. Son amie, la plus badass. Violette. James était content d'avoir put botter le cul des méchants avec elle. Malgré toute la souffrance qu'elle avait enduré, elle était là. Prêt à rendre service à Dyson. Oui, Violette avait vraiment la classe. James prit donc son amie dans ses bras et resta coller contre elle tandis que Chris passa délicatement sa main sur la tête de la jeune femme tout en souriant.
« Passe me voir quand tu le souhaites, Violette. Notre maison est la tienne aussi, ne l'oublie pas. Et viens au commissariat de temps et en temps aussi. Tu manques à tout le monde. »
Les trois discutèrent un petit moment avant de se quitter sur des embrassades. Après ça, James et Chris rentrèrent tranquillement à la maison. Ils étaient prêt à annoncer à Althéa que Jefferson était partie. Ils étaient prêt à lire les lettres. Sur le chemin, Chris avait appelé le commissariat pour annoncer qu'il ne viendrait pas travailler aujourd'hui. Le jeune Brooke n'était dupe, il savait pourquoi. Chris allait resté auprès de ses enfants pour leur changer les idées. Sûrement une soirée film avec du pop-corn, rien de mieux pour se vider la tête. James afficha un petit sourire, une bonne journée en perspective.
Dyson, James, Michel-Ange, Violette, Mallory & River
‘’We are the saviors of the world And I will not be ruled We are kings and conquerors And I won't bow to you They will not control us anymore We will not conform, no, anymore We are the saviors, the saviors The saviors of the world’’
Les policiers avaient emmené Peter. Les Souverains étaient rentrés chez eux. Tout était terminé, enfin. Le portail de Satan, dernier lien entre Storybrooke et ce monde qui avait voulu le réduire en esclavage, s’était complètement refermé. Étrangement, en se refermant, il avait emporté la magie de SHAZAM! et les armes de Loki. Quant à River… Une douleur aigue lui stria le bras gauche, comme si l’arme qu’elle contenait cherchait à sortir de sa peau en la déchiquetant. Le pauvre glaçon tomba à genoux en tenant son bras de son autre main, la mâchoire serrée et le visage crispé dans une expression de douleur. Il n’eut pas le temps de reparler de ce qui venait de se passer, de faire des adieux larmoyant à la Ligue, rien. Il avait si mal qu’il n’arrivait même plus à penser. Sous sa main droite, son bras gauche était chaud, ce qu’il n’était jamais bon signe quand on connaissait un peu la médecine. Suivant Lisa, incapable de protester ni même de poser des questions, le mage de glace était convaincu qu’il allait retourner à la guilde avec un bras en moins. Si l’amputation était la seule façon d’arrêter cette putain de douleur, il n’hésiterait même pas une seconde.
Dans la salle d’opération du QG de la Magic League, River observait chacun des faits et gestes de Lisa, comme si le membre ouvert sur la table n’était pas le sien. Il n’avait jamais eu peur du sang et, étant lui-même dans le domaine médical, les opérations l’avaient toujours plus fasciné que dégouté. La douleur avait complètement disparu dès que la jeune femme lui avait administré l’anesthésiant local, il pouvait donc suivre le déroulement de l’opération. Évidemment, comme pour chaque intervention médicale, Lisa avait pris ses constantes. Comme à chaque fois qu’il avait été examiné par un médecin, le mage avait du expliquer que sa température était bel et bien cinq degré plus bas que la normal à cause de sa magie, mais qu’il se sentait parfaitement bien. Laissant la femme se concentrer, le Frost ne dit rien pendant toute la durée de l’opération. Il observait avec attention. Les sutures étaient faire à une échelle microscopique à l’aide d’un laser plutôt que de fil fondant, ce qui, au final, ne laissa aucune cicatrice visible à l’œil nu. Sans sourire, le mage de glace regarda son médecin, se permettant enfin de s’adresser à elle. « Et pour la puce dans mon cerveau… », s’inquiéta-t-il. Elle y avait pensé aussi et le rassura aussitôt. Un scan du cerveau plus tard, Lisa pu désintégrer la puce sans avoir besoin de lui ouvrir le crâne, ce qui était une bonne nouvelle.
Son travail terminé, Lisa s’apprêta à sortir lorsque River la retint doucement par le bras. « Attend… Heu… Merci. Merci beaucoup. », arriva-t-il à lui dire enfin. Il avait été plutôt désagréable avec elle à chaque fois qu’ils avaient du se parler. Il n’allait certainement pas s’en excuser, considérant que les circonstances de son enlèvement et sa séquestration lui en donnait le droit. Par contre, il devait reconnaitre que la jeune femme avait vraiment tout fait pour l’aider et, pour cela, il se devait de la remercier. Avec un bref sourire et un signe de tête, Lisa sortit enfin de la salle pour rejoindre les autres. Le Frost l’entendait se vanter de ses talents et il ne pouvait pas la contredire. N’écoutant que distraitement les paroles de la jeune femme qui discutait avec ce qui devait être Chris et James, au ton de leur voix, le glaçon resta un instant seul dans la salle d’opération. Après avoir lavé ses mains et ses bras encore couvert de sang, il fit une chose qui ne lui arrivait pas souvent : Il se rhabilla. Il se regardait dans le grand miroir. Les bottes de combat, le pantalon de cuir rouge, le haut fait du même matériel, le capuchon sur la tête et le masque au visage. Il soupira. Il n’avait pas choisi de devenir un héro, on l’y avait forcé. Il faisait déjà partie d’une guilde, mais c’était comme si on l’avait forcé à la quitter pour en intégrer une autre. Pourtant… Pourtant… Il avait du mal à se l’avouer à lui-même, mais il avait apprécié ce moment. Lorsqu’il avait retrouvé sa magie, en plus des habiletés d’Arsenal, il s’était senti plus puissant que jamais. Et travailler avec d’autres héros avait été incroyablement gratifiant. Il avait l’impression de trahir Fairy Tail en pensant de cette façon, mais il ne pouvait le nier. Il aimait être Arsenal. Se regardant lui-même dans les yeux, sans broncher, il retira son masque. Il devait affronter la vérité. Il n’était pas Arsenal. Il était River. Cette mission lui avait fait gouter à sa vie d’avant, mais c’était terminé.
Tout en marchant vers le groupe de héros qui s’était réuni, River fixait le sol, son masque dans la main. Il écouta le discours de Dyson jusqu’à ce qu’un détail le fasse sortir de sa torpeur. « Quoi? Comment ça on doit garder notre identité secrète? Personne ne m’avait averti de ça, moi! Et on m’annonce après que j’ai sauté d’un vaisseau et que j’ai traversé une partie de la ville complètement nu? C’est clair que des gens ont vu mon identité, et probablement beaucoup plus que ça, mais bon… », déclara-t-il sans aucune gène. La moitié de la ville devait avoir déjà vu ses parties intimes, sans compter ceux qui avait pu les toucher. Au moins, lors de son saut hors du vaisseau, il avait gardé son masque. Complètement nu, avec des bottes et un masque. Pourquoi pas… Il reprit ensuite plus calmement. « Et puis… Je ne peux pas cacher ça à ma guilde. Surtout pas à mon amoureux… », ajouta-t-il. Dans les fait, Edan était plutôt naïf, mais d’autres membres de la guilde le cuisineraient certainement. Il ne pourrait rien cacher à Stella et Alice. Ces deux-là, elles devient tout.
Lorsque Dyson termina son discours, tous durent rendre leur costume. Sans aucune gêne, River se déshabilla entièrement au milieu des autres héros. Il s’avança vers Dyson et lui tendit le costume rouge, à contre cœur. « Voilà… C’est dommage, je l’aimais bien… Mais sinon, juste histoire de retourner chez moi sans trop attirer l’attention, déjà que je sens qu’on me regarde bizarrement ici, tu pourrais pas me prêter un pantalon? Ou, à la limite, un caleçon? » Le QG étant bien équipé, on lui fournit quelques vêtements qu’il enfila immédiatement, au grand soulagement de certains. Sans aucun problème, le Frost poursuivit sa discussion comme s’il n’y avait rien eu. « Écoute, Dyson… Je crois que ça a plutôt mal commencé, toi et moi. Je suis certain que tu es quelqu’un de bien, mais les circonstances ont fait que… Bon. Tu comprends ce que je veux dire. Et puis, tu as fait des choses qui ne m’ont pas plu. Bref, comme tout le monde à l’air de t’apprécier, je vais mettre tout ça sur le compte des circonstances. Malgré tout, je crois qu’il faudra qu’on se revoit et qu’on discute autour d’une bière, où quelque chose dans le genre. Je te recontacte, je tiens à cette discussion. », termina le mage de glace en tendant la main à Dyson.
River décida ensuite d’aller saluer le reste de son équipe imposée. Il s’approcha de James et Chris. Il serra la main des deux hommes, mais s’adressa à Chris plutôt qu’à son fils. « Chris… Si tu l’avais vu, tu aurais été fier de ton fils. Il a été formidable. Il m’a sauvé la vie, et pas qu’une fois. Tu as élevé un homme incroyable. », dit-il, ayant remarqué la relation tendu entre le père et son fils. Si River avait eu la chance d’avoir un père, il aurait aimé que quelqu’un lui parle de cette façon. Il se permit de faire une accolade à James. « Tu as été formidable. Et j’étais sérieux, dans l’arène. Tu passes à la guilde quand tu veux et je vais t’aider. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là pour toi. » Avec un sourire aux deux hommes, il s’éloigna et s’approcha de Mallory. Il lui serra la main à son tour. « Très heureux de t’avoir rencontré, mec. Et surtout, je suis content d’avoir combattu à tes côtés. Si tu veux, on ira prendre un verre, un de ces jours. », proposa-t-il avec la réelle intention de le faire. Il se dirigea ensuite vers Michel-Ange, qu’il tenta de surprendre d’une accolade par derrière. L’ancienne tortue avait les sens trop affutés pour se laisser avoir et, plutôt que de lui sauter dans le dos, le pauvre mage de glace plongea dans le vide, s’étalant de tout son long sur le sol. Une main amicale l’aida à se relever. Aussitôt debout, River envoya un petit coup de poing dans l’épaule de son ami. « Espèce d’idiot! Je viens d’être opéré, encore, et toi tu te décale pour que je tombe par terre! Une chance que Lisa fait de bonne sutures. », se moqua-t-il avant de rire. « Alors… Iron-Mich-Mich… Tu ne m’avais pas dit ça. Tu m’en cache encore beaucoup, des choses comme ça? Ce sera quoi la prochaine grande nouvelle? Tu n’es plus puceau? Au fait, t’avais beaucoup de classe en Hulk-machin-chose! Génial, vieux! », dit-il avec une dernière poignée de main/accolade. Finalement, il s’approcha de Violette. Il lui tendit la main. « J’imagine qu’à cause de la culture de ce monde, tu dois entendre souvent que tu est forte ‘’pour une fille’’ ou des conneries dans le genre. Saches que, d’où je viens, les femmes sont des combattantes encore plus redoutables que les hommes. Sérieux, elles font peur… Et je peux te dire que tu es à la hauteur des femmes de Fairy Tail. Passe à la guilde quand tu auras un moment. En plus, on a une salle d’entrainement à la magie où tu pourras te mesurer à nous. Je suis sûr que tu aimerais ça. J’espère qu’on se reverra. », termina-t-il avec un sourire. Il pouvait maintenant rentrer chez lui.
Le retour à la guilde s’était fait sans encombre. On l’avait déposé jusqu’à la clairière où il avait laissé sa voiture, deux semaines plus tôt. Elle s’y trouvait toujours, avec toutes ses affaires. Sur le chemin, il avait appelé Stella. « Lucy, c’est terminé. Je suis en route vers la guilde. À quoi je dois m’attendre? » « Je sais pas, je ne suis pas là-bas. Dès que les ennemis ont battus en retraite, on est tous partis dans les rues pour aider les blessés. Je crois que la guilde est vide. Tu as besoin de quelque chose? Tu veux qu’on revienne? » « Non… J’ai vraiment besoin de me reposer. C’est pour ça que je t’ai appelé. Je voulais m’assurer que vous n’étiez pas tous dans la grande salle à m’attendre pour me bombarder de question. Je sais que j’ai du vous inquiéter, et je vais tout vous expliquer, mais pas maintenant. » « Je comprends… Oh, une minute. PLUE! HAPPY! IL Y A QUELQU’UN ICI! VOUS POUVEZ VENIR LE CHERCHER? Pardon… » « Non, pas de problème. Heureux de voir que la mission de sauvetage se passe bien de votre côté. Sinon… Heu… Tu ne saurais pas, par hasard, où pourrais se trouver… » « Natsu? Aucune idée. On a décidé de ne pas se séparer, pour avancer plus efficacement, plutôt que de se lancer partout à la fois, mais il est parti seul de son côté. » « D’accord, merci. Si tu le vois, dis-lui… Dis-lui de venir me voir. Et toi aussi, quand tu rentreras à la guilde, viens me voir s’il te plait. Tu m’as manqué, Lucy. » « Promis… Tu m’a manqué aussi, Grey. » Après les au revoir, la communication coupa. C’est dans un silence complet que le combattant arriva à la guilde.
Vidé, comme si la fatigue accumulée des derniers jours lui tombait dessus tout d’un coup, River entra dans la bâtisse anormalement silencieuse. Il se traina les pieds jusqu’à l’escalier qu’il monta difficilement, puis il se rendit jusqu’à la porte de sa chambre. Il l’ouvrit en soupirant, mais il s’arrêta net sur le seuil. Edan était là, dans son lit, à renifler ses draps. Dès que le regard de braise du pompier croisa les glaciers des iris de l’infirmier, le temps s’arrêta, l’univers se figea. La lèvre inférieure du glaçon se mit à trembler alors que ses yeux se remplissaient d’eau. Le mage de feu se leva et s’approcha. Avant même qu’il n’ouvre la bouche, River se jeta dans ses bras et, le visage enfouis dans le cou de son amoureux, il laissa les larmes couler sans les retenir. « Je suis désolé… Tellement… Je t’aime, si tu savais à quel point… », prononça-t-il à travers ses sanglots. Reculant enfin sa tête, il put plonger son regard dans celui de son amour. « J’ai eu tellement peur de ne plus te revoir. Et je savais que si je ne revenais pas, tu… J’avais peur que tu te laisse mourir… Je ne voulais pas. Je me suis battu comme un déchaîné. Je me suis battu pour toi. Pour revenir… Je me battrai toujours pour toi. Jusqu’à mon dernier souffle, je me battrai pour toi. Et je te reviendrai toujours. Je te le promets. » Sur ces mots, River embrassa son amoureux. Ses lèvres chaudes portaient la saveur salée de ses larmes. Le Frost le tira doucement vers le lit, s’y étendant avec lui. Il ne se déshabilla pas. Ils ne firent pas l’amour. Le mage de glace voulait tout simplement dormir dans les bras de celui qu’il aimait. Et c’est de cette façon qu’il s’endormit, alors qu’Edan passait sa main doucement dans ses cheveux brun, sans le quitter des yeux.
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Michel-Ange Turtles*
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Fallen.
| Conte : Teenage Mutant Ninja Turtles | Dans le monde des contes, je suis : : Michel-Angelo - La Tortue Orange
Michel-Ange regarda devant lui. Pendant toute la conférence, il avait somnolé au premier rang. A vrai dire, la journée avait été plutôt épuisante. Manquant de tomber de sa chaise, il se redressa in extremis. Tout le monde était en train de partir. Levant le poing, il cria : « Vive la Magic League ! »
Mais tout le monde s’en foutait. Tout le monde était déjà reparti à ses petits papiers. La tête enfarinée, comme à son habitude, il garda les mains dans ses poches et regarda autour de lui. Les gens étaient vraiment bizarre. Ils parlaient toujours de truc important, et après chacun allait discuter dans son coin. C’était étrange. Finalement, quelqu’un vint lui parler. Le chef. Venant lui faire un hight five, Mochel-Ange répondit avec la plus grande classe du monde. « On était phénoménaux là-dessus ! Je sais que tu es attaché à cette nouvelle vie plus posée, d'après ce que Lisa m'a dit... mais la Magic League aurait bien besoin d'un Iron Man à temps plein, tu sais. On n'est pas toujours en mission, tu sais. »
Les mains dans les poches de sa veste, Michel-Ange fronça les sourcils et commença à réfléchir à une bonne vanne. « Hm… C’est une idée… On est payé combien ? »
Visiblement, Dyson le prit très au sérieux. Visiblement quelqu’un avait déjà lui demandé auparavant. « On est.. pas payé. Le but c'est juste de rendre le monde sûr quand il est en danger. »
Se mordant la lèvre, pour se retenir d’éclater de rire, finalement il déclara : « Ah... C'était une blague. Ya une armure pour mes frères ? »
Quoi, y’avait pas de mal à placer sa famille si ? Tous les mafieux le faisait, alors pourquoi pas Michel-Ange Turtles… Il eut l’air assez embêté. « L'armure et celle de Hulkbuster ont coûté extrêmement cher à construire... »
Michel-Ange se mit à rire. D’un rire sincère, enfantin et cristallin. Finalement, après une meilleure réflexion, il se décida… A négocier. « Ah mais j’ai un cerveau en échange ! Enfin celui de mon frère…. Dony. »
Finalement, Dyson lui décocha un sourire. Avec tous ces événements, c’était presque un super coup, ce sourire. Ca avait pas été facile. « Je suis pas sûr qu'on pourra faire d'autres armures, mais j'adorerai voir tes frères rejoindre nos rangs. Je suis sûr qu'ils ont des rôles qui leur iront à merveilles ! »
Finalement, après une courte réflexion, il serra à nouveau la main de son ancien Adjoint. Ca lui manquerait. Tout ça. Il avait senti Dyson, et il ne comprenait pas comment ce dernier n’avait pas pu se faire réélire. C’était regrettable pour la ville. Très regrettable même. « C'était un plaisir. Et ca se refera. J'en suis certains, j'accepte la proposition. Je veux bien devenir un membre actif. En plus, j'ai plus rien à faire en ce moment… et je verrai plus souvent ma copine… Justement la voilà ! »
Michel-Ange commença à se diriger vers elle, au même moment, Dyson eut un sourire sincère : « C'est extra ! Tu es le bienvenue ici. Tu l'aurais été, de toutes façons. Mais je suis content de savoir que tu l'es de façon officielle ! »
Se dirigeant toujours vers Honey, sourire aux lèvres, il déclara d’un ton enjoué. « Super ! A la prochaine alors Spiderman ! »
Sur le même ton, Dyson lui répondit : « A la prochaine Iron Man ! »
Michel-Ange eut l’air très flatté. Après une courte distance, il finit par rattraper Honey. Toujours souriante, elle l’attendait, rayonnante. Finalement, ils sortirent du QG ensemble. « Est-ce que tu vas bien ? » « Oh moi tu sais je vais rarement mal. J'ai pas fait grand chose par rapport à toi. C’est à toi qu'on devrait poser la question, du coup, je la pose ; tu vas bien ? »
Michel-Ange ria. Il avait oublié à quelle point elle était… Honey Lemon. Lui posant une main sur l’épaule, car c’était beaucoup plus facile que de tenir sous le bras, il se mit à sourire et à montrer son corps. « Je me sens plus léger! Mais ça va! Cette armure était vraiment cool » « Elle avait l’air, oui. » « Je comprends maintenant pourquoi ces bottes sont spéciales! »
Il se mit à rire encore. Décidement, l’après mission le rendait assez nerveux. Il avait plusieurs vu ces bottes chez Honey sans savoir à quoi elle servait. Souriant, il avança dans la rue les mains dans les poches. Elle aussi se mit à glousser. « Bref. C'était une dure journée. Je vais aller me coucher. » « Il est trop tôt pour moi donc je vais te dire à demain. Prends peut-être un bain avant pour te relaxer. » « Oui bonne idée. »
Prenant subitement à droite, Michel-Ange revint sur ses pas, pour l’embrasser. « J’oubliais. Je t’aime. »
Lui rendant son baiser, en rayonnant, elle répondit : « Je t’aime moi aussi ! »
La laissant là, les yeux clignotant, finalement, Michel-Ange ne rentra pas chez lui. Prenant à droite puis à gauche, il arriva enfin dans une rue où les immeubles étaient plus haut. Montant par les escaliers de secours avec la souplesse d’un ninja, il ne lui fallut pas longtemps pour grimper en haut. De là haut, Michel-Ange s’assit sur le toit, comme il avait l’habitude de le faire. Que se passait-il dans sa vie ? Tout changeait. Et Dyson avait raison sur une chose. Le monde n’était plus sûr. Et… Le monde avait besoin, de Iron Man.
Mallory Mouse
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What if I'm far from home?
Oh, brother, I will hear you call.
I promise you, brother, the sun
will shine on us again...
| Conte : Le monde merveilleux des toons | Dans le monde des contes, je suis : : Mickey Mouse
C’était… Terminé. Pour de bon cette fois : ils étaient revenus d’un autre monde – et encore d’un autre dedans – avaient combattus une armée de gens dorés et même un dragon géant pour au final parvenir à sauver Storybrooke et… Réaliser qu’ils avaient quand même disparus depuis près de quinze jours pour certains ! Malory en faisait partie mais, étrangement… Ce n’était pas ce qui l’inquiétait le plus. Pas tout de suite, même si son ex-femme allait sans doute l’assassiner sur place et l’accuser d’être allé boire un peu trop au fin fond du pays ; non, Mouse était plutôt en train d’échafauder un plan pour parvenir à quitter les lieux, comme les autres, sans que Dyson ne prenne ça pour de la malpolitesse.
Lui parler durant cette aventure avait fait changer les choses. Pas de manière flagrante mais, au fond de lui, il avait la très nette impression d’avoir découvert son frère et appris bien plus de choses en quelques jours que durant toute leur vie. Un immense pas en avant, vertigineux et dangereux, qui lui donnait la nausée maintenant qu’ils étaient de retour sur la terre ferme ; alors que tout pourrait aller mieux, le malaise ne cessait d’envahir son esprit et de lui rappeler quel être abject il pouvait bien être. Se rendre malade pour ça ? Pas pour lui. Très peu pour lui ! Et pourtant… Le voilà à espérer que quelqu’un interpellerait Dyson pour qu’il ne remarque pas son départ.
« Attend, Mallory ! »
Peine perdue. Doublement perdue. Alors que chacun se séparait dans une direction différente, le lapin chanceux semblait avoir repéré sa tentative de disparition. Ils parlaient d’un retour à l’anonymat, n’était-ce pas valable aussi dans ce genre de situation ?
« On peut parler, s’il te plaît ? »
Mallory baissa les yeux vers sa montre – c’était que Lewis l’attendait, qu’Harper voulait un coup de fil et que les derniers messages de Theseus n’étaient pas très rassurant, mais… - il les releva vers Dyson, à nouveau sur la montre… Puis prit un air faussement détaché.
« Parler de ? Tu as déjà bien parlé dans ton discours. Impressionnant, d’ailleurs ! »
Peut-être que cette (lamentable) pirouette lui permettrait de prendre la poudre d’escampette ? Non, fallait pas rêver. Ca ne fonctionnait déjà pas avec Harper, ça n’allait pas avoir plus d’effet ici. Sans compter que Dyson n’avait pas six ans, contrairement à sa fille.
« Parler du fait que quand tu as disparu, ce n'est pas moi qui ait signalé ta disparition. Pour la simple raison que je ne savais pas que tu avais disparu. Et au-delà de la tristesse de la situation, c'est pas juste et pas normal que des frères ne se rendent même pas compte quand l'un d'entre eux n'est plus là tant ils ne se voient pas. »
Ça arrive. On appelle ça « les relations familiales et leurs complications ». Faudrait l’expliquer à la naissance des fratries, histoire de les préparer quand même un peu à ce qui risquait d’arriver. Mallory pencha légèrement la tête sur le côté, un peu moins sûr de lui d’un coup.
« … C’est pas grave si tu ne l’as pas signalé. »
Finit-il par dire, comme s’il soupesait l’idée derrière les mots. Le poids sous l’aveu.
« Tu ne pouvais pas le savoir et, finalement, tu m’as retrouvé ! »
C’était le plus important, non ? Après tout, quitte à perdre quelque chose, autant s’assurer de la retrouver plutôt que de pleurer sa disparition ! Ca pouvait très bien fonctionner comme ça ! Non ? Non… Mouse poussa un soupir en se mettant à triturer ses mains, jetant des coups d’œil autour d’eux pour être sûr qu’on n’était pas en train d’épier leur conversation. Qui le ferait de toute façon ?
« Tu sais le gosse, Shazam là, il a tout capté. »
Le début, la fin, le milieu, le bordel et plus encore. Pourquoi les gosses étaient aussi efficaces quand on leur demandait de faire les idiots ?!
« Bien sûr que c'est grave, tu m'évite tellement que quand tu disparais, je ne fais même pas la différence avec une vraie disparition dangereuse ! J'ai appris que tu étais en danger par Chris qui m'a appelé après qu'on ait signalé ta disparition pour savoir si j'allais bien. Et je n'allais pas entièrement bien puisque dans la famille que j'ai aujourd'hui, mon frère n'est jamais là ! Je t'ai retrouvé, mais pour de vrai ? Parce que si c'est pour de nouveau devenir des fantômes l'un pour l'autre, j'appelle pas ça "retrouver" moi. J'aimerai avoir un frère comme tout le monde, j'aimerais connaître un peu plus ma nièce et que mon fils ait un oncle qui ne menace pas de l'étouffer avec des boulons (j'adore Géo mais il est maladroit...). »
Le lapin laissa échapper un soupir las, avant d’hausser les épaules.
« Son père, c'est mon ex. Chris le savait, il connait tout de moi comme on est sorti ensemble. Je suppose que James aurait fini par le savoir d'une façon ou d'une autre. C'est pas grave parce que je sais qu'il n'en fera pas toute une histoire, et que moi je mets ça dans le passé. Parce que moi je cherche à avoir un frère, pas un ex honteux. »
Il y avait combien d’ex au kilomètre carré dans cette ville ?! Pas étonnant qu’il ai mal réagit, le shérif ! Enfin, il avait plutôt fait preuve d’un certain self-control… Absolument pas comme Mallory qui, pour le coup, resta interdit face à la tirade de son petit frère.
Il sentit un étau enserrer douloureusement sa gorge et ses poumons se firent soudain très lourds, douloureux. Sa mâchoire se contracta alors qu’il parvenait difficilement à affronter le regard de Dyson. C’était ce qu’il pensait de lui ? C’était… Ce qui risquait de les suivre toute leur vie comme ça ? Des reproches, de la culpabilité et une fuite en avant ? Un pas vers l’est, deux autres de retour à l’ouest.
Machinalement, ses doigts extirpèrent une cigarette du paquet contenu dans sa poche et il l’alluma. Inspirer la fumer lui brûla la gorge et les poumons mais qu’importe, ça lui fit aussi du bien.
« Tu vois quoi, toi, quand tu me regards ? » Demanda-t-il après un silence pesant. « Parce que moi, quand je te croise dans la rue, je vois ton sourire ou la petite ride sur ton front quand tu es sérieux. Je vois tes éclats de rire et je revois ce qu'il s'est passé. Je vois quelque chose qu'on a eu et qui s'est terminé le jour où on nous a appris que ça n'aurait ni lieu d'être, ni possibilité d'être, ni quoi que ce soit. J'ai pas honte de toi, Dyson. J'ai honte de moi et de pas être capable de franchir aussi facilement ces évènements. Tu vois un frère, t'avances plus vite que moi dans le processus et c'est tout à ton honneur ; moi je vois encore quelqu'un que j'ai envie de serrer dans mes bras. »
Est-ce qu’il avait le droit de lui attraper le bras sans que ce soit perçu autrement ? Est-ce qu’il pouvait le passer autour de ses épaules pour lui ébouriffer les cheveux sans craindre de retour de bâton ? Est-ce qu’il pouvait espérer se retrouver seul avec lui sans culpabiliser de ce qu’ils avaient un jour partager ? Il n’était pas le seul à avoir perdu quelque chose ce jour-là, Dyson aussi avait été affecté… Pourtant il avait l’air de parfaitement s’en remettre et même de s’agacer de le voir plus lent qu’un escargot. Un peu drôle pour une souris.
C’était comme si un blocage ne cessait de se resserrer dans son cœur pour l’empêcher de respirer. Un peu comme le reste de sa vie, en fait. On se maintenait à la surface mais on avait beau battre des bras, au bout d’un moment on finissait par s’épuiser et par couler.
« Tu me manques. Mais quand j'essaye d'être ton frère, j'ai l'impression de ne pas être légitime. C'est ridicule, non ? »
« Et bien justement. C’est ensemble qu’on devrait apprendre à passer tout ça. »
Mallory haussa un sourcil, extirpant une autre bouffée de nicotine. Purée, celui qui avait eu l’idée de fumer le tabac était un génie.
« Ensemble comment ? »
« Comme la famille qu’on est censé être. »
La famille. Les liens du sang au-dessus du reste et comme base solide pour avancer. Défaire ce qui avait été construit maladroitement et tenter, oui, tenter, de restaurer quelque chose avant que ça ne meurt trop vite sous la cendre.
« Dyson... Tu vis encore dans un monde idéal. On est plus chez les toons, c'est pas aussi simple. » Il n’y avait que lui pour avoir l’air aussi motivé face à une situation de base désespérée. « Toujours aussi optimiste. »
« echniquement si. Tu ne sais pas encore tous les problèmes qu'on a du côté de la famille au sens large. »
Répondit Dyson en haussant encore les épaules. Ça, il voulait bien le croire ! Les toons étaient tous tarés, d’une manière ou d’une autre, d’un bien ou d’un mal. Pas aussi fous que les wonderlandiens mais quand même, si les autres buvaient le thé par les veines, eux possédaient une sacrée soucoupe tordue en guise d’épée de Damoclès.
« C'est pas de l'optimisme. C'est juste que sans essayer, on peut être sûr que ça n'arrivera jamais. »
Touché. C’est certain que si t’essayes même pas de nager, tu verras jamais la bouée de sauvetage.
« Non, mais je les imagine effectivement, connaissant la "famille". »
Il se pinça l’arrête du nez, tentant de chasser ces autres soucis dans un coin. Une chose à la fois, voulez-vous ?!
« Et tu vas me dire que tu vas trouver le temps, entre la magic league, ton compagnon, son fils et tes obligations à la mairie... pour ça ? »
« Si tu me connaissais mieux, tu saurais que avec tout ça, j'ai encore énormément de temps libre. Ton frère est un dieu de l'efficacité. »
Sincèrement ? Mouse eut peur, l’espace d’un instant, qu’il lui sorte autre chose pour finir sa phrase. Mais heureusement, ça lui arracha un sourire en coin et il sentit un léger poids se retirer de sa cage thoracique. C’était pas encore ça mais… Peut-être ? Pourquoi pas ? Et si c’était horrible, tout était toujours arrêtable, non ?
« Tu dors jamais, c’est ça le secret ? »
« DJ’ai essayé, mais mon copain a insisté pour que je dorme quand même. »
« Il a pas tort. Puis il est pompier, c'est ça ? En général ils savent bien prendre soin des gens. »
Pas comme lui.
« Vous vous entendriez très bien. » Dyson eu un sourire, doux. Adorable. « Dis bonjour à Harper de la part de son tonton. »
« .. On verra. Je serais intraitable quand je le rencontrerai C'est mon rôle, non ? »
Mallory esquissa un clin d’œil pour essayer de se détendre à son tour. Ca serait compliqué. Ca serait comme des couleuvres à retirer de sa gorge écailles par écailles. Mais Harper serait sans doute ravie d’avoir des nouvelles de son oncle adoré et lui… Peut-être qu’il pourrait effectivement faire confiance à cette bouée que Dyson venait de lui lancer du haut du bateau où il se trouvait, en sécurité ?
« Je n'y manquerai pas... Quand je la verrais. Repose toi bien, "chef". »
Ca le fit rire et la souris en profita pour s’extirper finalement de là. Il avait des coups de fil à passer, des nouvelles à donner, des sermons à recevoir et surtout… Des messages à étudier. Si Harper fut absolument ravie d’entendre sa voix, son ex-femme le houspilla sur sa disparition et refusa de croire qu’il pouvait avoir été kidnappé par un type dans une autre dimension – on avait pas tous l’imagination des toons, que voulez-vous. La voix de Theseus, toujours aussi douceureuse, ne fut pas sans désagréables conséquences et rapidement, la souris sentit toute motivation commencer à glisser jusqu’au sol pour s’enfuir par les égoûts.
Beaucoup de choses pouvaient changer en quinze jours. Beaucoup de choses avaient changées, à dire vraie. Dans ces cas-là, autant se tourner vers les sûreté de toujours : quelques minutes plus tard, il sonnait à la porte de son meilleur ami et dégaina un pack de bière acheté en chemin lorsque Lewis lui ouvrit la porte.
« Une petite place autour de ta table pour un vieil ami disparu mais revenu ? »
L’intéressé, sourcil haussé et inspection de la bière tendue dans sa direction, fini par afficher un petit sourire en s’effaçant pour le laisser passer.
« Et comment va mon vieil ami ? »
« Oula, prend une bière et assis-toi, parce que ça risque d’être… Très long pour répondre à ta question ! »
Ils s’installèrent vers le salon et Lewis, accpetant la bière décapsulée que lui offrit son ami, se laissa tomber dans le canapé.
« Mauvaises nouvelles je suppose ? Ah me dit pas je sais... Dyson le retour ? »
Comme quoi… Soit il en parlait trop soit c’était vraiment un sujet sensible pour que tout le monde ai envie de lui parler de Dyson !
« Un peu comme la saga Star Wars. »
Mouse prit le temps d’avaler quelques gorgées de bière puis, inspirant longuement, il finit par lui raconter. Quasiment TOUT lui raconter. De sa disparition aux retrouvailles avec Dyson. D’une aventure mystère qui l’avait fait atterrir ici à combattre avec d’autres super-héros. Du sauvetage de la ville contre le dragon. Du retour de la paix. De Harper. De sa discussion avec son petit frère et des motivations de celui-ci à le vouloir dans sa vie de nouveau. Des promesses muettes. Du retour à la réalité. Et…
« Et pour couronner le tout, Theseus est parti tout à l’heure. Une espèce de retraite magique ou je sais pas quoi. Il en a pour six mois minimum mais il m’a dit de ne pas trop compter sur son retour… Il m’a laissé l’appartement, a fermé boutique et a disparu ! »
Même pas le temps d’un baiser et zou, plus de magicien… ! Rien tenté ou presque en fait. Mallory n’était pas comme ça, voyons ! Sa dernière aventure remontait à… Dyson. Ok, mauvais exemple, on repasserait !
Lewis grimaça. Après l’avoir écouté, il aviat bien le droit.
« Les magiciens en même temps. On sait jamais trop à quoi s’attendre. »
A qui le disait-il ! Mais bon, Theseus était un type gentil… Pourvu qu’il parte pas affronter un dragon tout seul quand même. Son ami se râcla la gorge pour faire revenir les pensées de Mallory à l’instant présent et poussa un soupir en fixant sa bière, désormais vide :
« Et tu comptes faire quoi ? »
« Je sais pas du tout. Trouvez un nouveau colocataire ? Pas trop le choix, faut que je puisse accueillir Harper chez moi et arrêter de changer sans arrêt, même si ça va pas y couper je pense. Y’a souvent des annonces dans le journal, ou des trucs du genre… Tiens fais voir, tu as le Daily Mail ? »
Regarder les annonces dans le journal était la dernière chose que Mallory faisait en temps normal. Mais la perspective de devoir payer un loyer complet pour un appartement comme celui de Theseus ne l’enchantait pas des masses, même si le coin était très beau et qu’il avait fini par y prendre ses marques…
« Je dois l'avoir quelque part. Regarde sur la table. »
Lewis fit mine de chercher avant de fixer son ami, le journal dans la main.
« Tu veux venir chez moi le temps de te remettre de tes émotions ? Ça ferait pas de mal à Lily de voir autre chose que son père. »
« Oh… C’est sympa ! Je sais pas. Peut-être le temps que je trouve un nouveau coin où habiter ? Je sais que ta fille et la mienne s’entendent bien mais j’voudrais pas abuser de votre temps entre père et fille… »
Récupérant le précieux des mains de son ami, Mallory sourit puis il tourna les pages bruyantes jusqu’à celles qui l’intéressaient. La bière – et sans doute la fatigue – lui montaient un peu à la tête et il du s’y reprendre plusieurs fois pour repérer la section immobilier. Ses yeux parcoururent les lignes d’encre sans queues ni têtes, passant sur des petites annonces sérieuses jusqu’à s’arrêter sur une assez originale :
Cherche colocataire pas ennuyeux qui aime bien tout mais qui aime pas trop tout quand même sinon on va pas se parler.
« Il a l’air cool, celui-là. Tu crois pas ? »
Il désigna l’encadré à son ami. Ce dernier, une nouvelle bouteille à la main, bu une gorgée en parcourant les lignes… Et tourna un regard lourd de sens vers Mallory. Le jugement au fond des prunelle était si présent que la souris l’aurait bien ordonné avocat sur le champ s’il avait pu.
« C’est une annonce bizarre surtout. Y’a un nom dessus ? »
« Non. Mais ça m’intrigue. »
Ah ça, pire que ça en fait. Ca titillait sa curiosité et, surtout… Ça libérait sa soif d’imprévus.
« Tu sais quoi ? Je vais appeler dès maintenant. Pourquoi attendre son destin quand il se profile devant nous ? Soyons fous ! Et si jamais c’est une arnaque, ton canapé sera mon second meilleur ami. »
L’annonce, aussi burlesque qu’intrigante, laissait un numéro de téléphone que Mallory pianota sur son écran avant de se lever. Non pas que Lewis pourrait tout entendre quand même mais, il paraitrait que marcher permettait de mieux se concentrer. Les sonneries ne durèrent pas et une voix résonna dans le combinée, très forte.
« Aloooo ? »
Bon, ça avait l’air humain au bout. Déjà un bon point !
« C’est bien ici pour la recherche de colocataire ? »
Savait-on jamais qu’il soit tombé sur le numéro du livreur de sushis… C’était bon les sushis mais c’était pas exactement ce qu’il recherchait là tout de suite.
« ALLO ! OUI C'EST BIEN ICI ! JE SUIS WALLACE MCFLY ET J'AI VISIBLEMENT TROUVE UN COLOCATAIRE! VOUS AVEZ UN APPARTEMENT ? J'EN CHERCHE UN ! APPAREMENT FAUT AVOIR LES DEUX POUR ETRE A LA MODE ICI. »
Éloignant le combiné de quelques centimètres, Mouse se mit à rire avant de hocher la tête. Même si son interlocuteur ne le voyait pas, il était fort amusé de sa manière de faire. L’alcool, j’vous jure… Une ampoule venait de s’allumer dans son cerveau embrumé. Une ampoule lumineuse.
« J’ai un appartement. » Après tout, Theseus lui avait dit de “disposer”, non ? « Et vous, un colocataire. Ca m’a l’air bien parti ! »
« CA COUTE CHER UN COLOCTAIRE? J'AI DE L'ARGENT. »
Mallory vit Lewis hausser un sourcil à quelques mètres de lui. Mais lui gardait le sourire, amusé.
« Un demi loyer et un Coeur bien accroché. Partant ? »
« JE PREND BOUGEZ PAS J’ARRIVE ! »
…
Hein ?!
Pas le temps de réfléchir plus longtemps qu’un TYPE apparu juste devant lui ! Il tenait un téléphone dans sa paume, devant lui, et releva ses yeux clairs vers ceux de la souris. Il y eu un flottement et…
« C’est vraiment cool, ce Thaï Lait Phone. »
« Mais ça, c’est carrément plus cool ! »
Il venait de se teleporter juste devant lui ! C’était qui ce type ?! Mallory avait pu le faire mais grace aux pouvoirs de Loki et là… Il venait de se déplacer tranquillou comme si de rien était. Mouse l’appréciait déjà. Il tendit sa main.
« Mallory. »
« Wallace, mais tu peux m'appeler Hermès. Ou simplement Herm. Ou comme tu veux. Tous les sobriquets sont acceptables du moment que c'est pas "ducon". »
Mallory n’avait absolument aucune idée de ce qu’il était en train d’accepter mais… Quelque chose lui soufflait que cette future colocation allait être très, TRÈS haute en couleur… Presque divine, en fait.
black pumpkin
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
21 décembre 2019, dans l'après-midi, quelques heures après la fin de la guerre
Il faisait beau. Pour un hiver à Storybrooke à vrai dire, il faisait beau depuis un moment, mais les vortex de ces derniers jours, et la guerre d'aujourd'hui, avait fait oublier le temps clément et le soleil doux qui rendaient le froid hivernal assez agréable. J'avais troqué mon costume de Spider-Man pour mes vêtements habituels, avec un duffle-coat beige et une écharpe à carreau, mais ma veste était ouverte et l'écharpe n'était pas nouée chaudement, le temps se prêtant à plus de légèreté dans la tenue.
Je me redressais du mur en voyant Violette arriver, que j'attendais pour retourner à la mairie après quelques jours d'absence. Nous avions commencé à marcher vers l'école désaffectée qu'était la nouvelle mairie, mais on n'eut pas le temps d'y parvenir que le temps s'assombrit soudainement, en quelques secondes à peine, faisant disparaître la lumière du soleil comme si un nuage épais... non, une nuit soudaine et imprévue s'était installée dans le ciel de la ville. Je fronçais les sourcils, regardant Violette avant de lever les yeux vers le ciel, me demandant où était passé le soleil... Et je fus bien surpris de ce que je vis.
Il n'y avait pas de disparition du soleil. En fait, il y en avait un de trop dans l'équation. Ce que nous regardions là, c'était un soleil noir qui éclipsait notre soleil habituel en passant devant. Sans être un professionnel d'astronomie... il n'y avait pas d’éclipse de prévue aujourd'hui. Et encore moins d'un deuxième soleil qui brille de noirceur. Je tournais de nouveau la tête vers Violette. En terme de "mauvais signe" on a atteint le gouffre là je crois. Plus clair que ça on fait pas.
Elle garda les yeux fixés sur ce soleil inconnu du bataillon, se pinçant l'intérieur de la joue, visiblement agacée mais surtout très soucieuse. On aurait raté quelque chose lors de la mise en place du plan de Lisa ? Ça pourrait tellement venir du dernier monde ce truc. Elle se tourna vers moi, croisant mon regard. En tout cas je suis d'accord avec toi. Ça annonce rien de bon ce soleil noir.
Si ça venait du Dernier Monde, j'en serais fort déçu en plus d'être inquiet : nous avions mis deux ans pour régler le problème de Terre-2, alors j'étais content que cette fois, on règle le problème d'un nouveau monde dès la première mission. Alors si en fait, ça n'était pas fini...
La vérité nous montrera plus tard que c'était bien plus grave que ça, et qu'on aurait plutôt dû espérer que ça vienne du Dernier Monde.
J'activais OMEGA sur mon téléphone. L'Intelligence Artificielle de la ligue saurait surement nous dire ce qu'il se passe. OMEGA, tu sais d'où vient cette chose ? C'est un phénomène normal qu'on ne connaissait pas ou quelque chose qui vient du Dernier Monde ?
Je ne sais pas, Monsieur Walters. Je n'arrive pas à identifier cet astre étranger. Ah. Bah non, manifestement elle ne saurait pas nous dire.
Et ça devenait inquiétant. Evidemment, si Violette et moi, en pleine ville, étions témoins de ce qu'il se passait... alors on était pas les seuls. Le reste de la ville aussi, et tout le monde avait l'air inquiet. Un dragon venait d'attaquer la ville, sans la détruire avant d'être arrêté, et ça avait rendu les habitants heureux. Mais face à un soleil noir qui masquait notre propre soleil... qu'est-ce que des héros pourraient faire ? Ou des sorciers, ou même... des dieux ? Et est-ce que le reste du monde voyait ça aussi ? Ça ne concernait plus notre ville... c'était tout le soleil là. Pour ce qu'il en était autour de nous, les gens commençaient à se poser des questions, et même à paniquer.
Ne paniquez pas ! Restez calme, nous sommes actuellement en train de comprendre ce qu'il se passe, tout ira bien ! Tentais-je de rassurer les gens. Ça n'avait pas l'air de marcher.
Ca durait quelques minutes affreusement longues. On l'observait faire danser ses flammes noires comme un véritable soleil en négatif, masquant la lumière à laquelle on était si dépendants pour vivre. Et mes craintes se confirmaient avec la voix d'OMEGA :
Monsieur Walters, la panique se soulève dans le monde entier. Toutes les chaînes de télévision dans tous les Etats-Unis ont interrompu leurs programmes pour un flash spécial afin de parler de ce deuxième soleil qui a éclipsé le premier. Toutes les télévisions du monde, en fait, sont en train de s'interroger sur ce phénomène.
J'avalais ma salive, tournant la tête vers Violette. Elle réagit alors aussitôt, sortant son propre téléphone pour éplucher ses réseaux sociaux. Son air inquiet n'eut rien de rassurant. C’est bien dans le monde entier. Les réseaux sociaux sont rempli de photo de ce phénomène. Qu’est ce qui se passe ?!
Je la regardais un instant. Violette... elle avait vraiment peur. Et je ne pouvais pas la blâmer, puisque j'étais incapable de la rassurer, et que moi aussi, j'avais peur. C’est vraiment flippant. Encore plus si OMÉGA ne parvient pas à savoir ce que c’est. C’est une intelligence artificielle non ? Donc elle connaît tout en temps normal. Si là elle connaît pas ce deuxième soleil...ça veut dire que c’est quelque chose qui ne vient pas d’un monde connu, non ? Une deuxième invasion ?!
Ou pire ? Encore moins rassurant, mais il fallait qu'on ait conscience de tous les risques. OMEGA a du mal à identifier les phénomènes magiques... ou divins. Si quelque chose de grave arrive, d'ordre titanesque, je ne sais pas si elle pourrait le savoir. Sans le préciser à haute voix, ça s'était pourtant clairement entendu que j'avais pensé à la fin du monde en disant ça.
Ne pas paniquer, rester calme... L'Ordre Numéro 1 de la ligue : le secret de la magie et de la ligue. Aujourd'hui, on allait avoir du mal à le préserver maintenant, si le monde entier voyait ce phénomène surnaturel. OMEGA, fouille dans tes données, ou sur internet, dans tout ce que tu peux consulter en ligne, s'il n'y a pas une revue scientifique, une théorie perdue, une légende ancienne qui mentionne l'apparition d'un soleil noir. Il doit bien avoir une réponse, ou au moins un élément quelque part...
On attendit quelques instants. Elle était rapide, mais avec l'ordre de consulter tout ce qui était consultable, ça demandait un certain temps. Soudainement autour de nous, des individus en armure apparaissaient un peu partout en ville. Quelques uns par quartiers, avec la même mission chacun : rassurer les habitants de la ville pour qu'ils ne cèdent pas à la panique. J'étais ravi d'avoir de l'aide là-dessus, que nous devions certainement à... Apollon. Ce sont des gardes olympiens. Donc là, si même les dieux s'en inquiètent...
OMEGA répondit enfin. Je suis navrée, monsieur. Je ne trouve rien qui puisse correspondre.
Je m'arrêtais un instant, songeant à quelque chose. Je demandais finalement à Violette : Ça te dit qu'on aille chercher des réponses à la source ? En regardant le garde le plus proche. Je n'avais jamais vu Olympe. J'aurais aimé la découvrir en tant que touriste, et non en demandant d'y trouver des réponses concernant une possible apocalypse.
D’ordre divin ou titanesque. Là ça dépasse nos compétences non ?! Je connais vraiment peu ces choses là. Juste une fois, j’ai côtoyé des dieux à Neverland. Enfin longue histoire. Mais oui c’est pas rassurant de voir les gardes olympiens. C’est la première fois qu’ils sont là non ? Je suis pas en ville depuis hyper longtemps mais c’est la première fois que j’en vois. Elle fronçait les sourcils. A la source ? Tu veux dire sur l’Olympe ?! Tu sais t’y rendre ? La seule fois où j’y suis allée c’est grâce à Apolline et Socrate. Elle s'arrêta un instant pour réfléchir. Mais oui, si tu penses qu’on peut avoir des réponses là bas, allons y alors ! Enfin tentons de trouver un moyen d’y aller.
De n'importe quel ordre, on ne va pas rester sans rien faire si un danger plane sur nous. Violette hocha la tête. Oui je suis d’accord avec toi.
Nous fixions les gardes. Je pense en avoir déjà vu un au zoo. Mais c'est pas dans leur habitude de se déployer en ville pour maîtriser la population... En tout cas, eux, ils savent se rendre à Olympe.
Oh ! Je vois où tu veux en venir. Et bah allons les voir alors !
En nous approchant d'eux, il avait semblé les interrompre brusquement, ce qui n'avait pas l'air de leur plaire. Le premier nous regardait de haut. Bonjour messieurs. Nous travaillons à la mairie et... j'ajoutais en chuchotant : pour les super-héros qui ont agit ici même tout à l'heure. Je me redressais, continuant normalement. Nous avons besoin de réponse pour aider les gens ici à faire face à ce... problème, pourriez vous nous emmener à Olympe pour qu'on puisse poser nos questions ?
Le garde regarda son collègue. Qu'est-c'qui m'chante lui ? File moi une harpe qu'il se la pète encore plus. Le second prit un air plus professionnel. Euh... l'accès à Olympe est interdit en cas de crise. C'est dans le grand livre des droits et pas droits volume 2. J'avais haussé les sourcils à cette phrase, et le premier garde eut l'air tout autant, voire plus étonné que moi. Tu les connais pas cœur ces textes ?
Je croisais les bras, toussant un instant. Votre patron est aussi le mien, si on considère que sans lui, je n'aurais jamais sauvé la ville avec une équipe de super-héros ce matin même. Et Hadès est mon autre patron pour gérer cette ville. Je suis concerné dans les règlements de crise, ainsi que ma partenaire, Violette. Si ils apprenaient que vous nous empêchaient de faire notre boulot...
Le garde se pencha vers son comparse en chuchotant. Il s'est passé quoi ce matin ? Manifestement, les gardes olympiens ne devaient s’intéresser qu'à Olympe. Tant pis. Le deuxième, de toutes façons, ne répondit pas à cette question, mais pointa du doigt le ciel. Regarde !
Finalement, au bout de ces trois longues minutes angoissantes, le soleil inconnu continua sa course. Le jour revint de nouveau sur le monde. Tout le monde baissait les yeux, incapable de regarder la lumière de notre astre directement dans les yeux, mais rassuré de la voir de nouveau. Mais pour autant... ça n'était pas fini. Le soleil noir... il est toujours là.
Nous avions désormais deux soleils : le notre, et à côté, le nouveau, noir, de la même taille, qui semblait mort mais toujours imposant dans le ciel.
De plus en plus inquiets, je me retournais de nouveau vers les gardes, sur un air pressé. A moins que vous soyez en mesure de nous dire ce qu'il se passe, on aurait vraiment besoin de l'apprendre en demandant à quelqu'un d'Olympe...
Mouais... fit le premier, sceptique. Mais genre, le boss te connaît vraiment ? Si c'est une mauvaise blague et qu'on nous sucre notre dessert pour les trois prochains mois, on te fera vivre un enfer. Bien sûr, pour noël qui approchait, Apollon m'avait même offert un comics Spider-Man pour compenser les chocolats volés par Hadès qu'il voulait m'offrir à la base. Je me doutais cependant que cette info soit pertinente à placer à ce moment là. Ouais un enfer. En enfer en plus. Ou pas, c'est flippant là bas...
Je me demandais un instant si ces gardes n'étaient pas Derek et Duncan. Quoiqu'il en soit, ils tendaient leurs mains, acceptant enfin.
21 décembre 2019, bibliothèque d'Olympe
L'instant d'après, Violette et moi étions devant une grande bibliothèque, à côté d'une cité. Nous étions à Olympe.
Aucun doute on est bien devant la bibliothèque de l’Olympe, fit Violette avec un petit sourire. On s'y avançait alors, tous les deux d'accord de l'évidence : si nous devions trouver une réponse dans une ressource que OMEGA n'a pas pu consulter, c'était bien ici. Je me demande où est Socrate, chercha Violette.
Les gardes nous suivaient. C'est pas là qu'est le grand Apollon. Parce que tu sais où il est toi ? Ben oui. Je sens son aura. Comme toi d'ailleurs. Il renifla alors à la recherche d'une odeur qu'il ne trouva pas. Je sens rien moi. C'est plus profond... Il renifla alors plus fort.
Puisqu'ils avaient l'air plongés dans un débat ultra important sur la profondeur des odeurs des auras et qu'ils n'étaient pas enclins à nous donner l'information quant à l'endroit où se trouvait Apollon, Violette et moi en profitions pour explorer la bibliothèque, que je trouvais magnifique je devais dire. Et alors que ma main toucha un premier livre, je n'eus même pas le temps de le prendre que j'entendais une voix nous arrêter : Hé ! Ne mettez pas vos mains sales sur ces ouvrages !
On s'était retourné vers un homme qui était le fameux Socrate dont m'avait parlé Violette, et qui n'avait pas l'air content du tout. Pardon, on ne voulait pas déranger... on veut juste savoir ce que c'est que ce soleil noir !
Tiens, voilà le rabat-joie. Violette leva les yeux en l'air. Ravie de te revoir aussi Socrate.
Celui-ci fusilla Violette du regard, mais l'ignora et me regardait. Il s'approcha alors et prit le livre pour le nettoyer avant de le ranger de nouveau. Y a de bons ophtalmologistes à Storybrooke, me dit-il, ne croyant pas en l'existence d'un soleil de couleur noir.
Je fis une moue. Moi non plus je ne savais pas que ça existait jusqu'à ce qu'il fasse une éclipse à notre propre soleil et qu'il se place juste à côté ensuite. Ça vient d'arriver, le monde entier en parle et... je suppose que vous ne savez pas ce que c'est ?
Pfff... Socrate avait son caractère. Je comprenais la façon dont Violette l'avait "salué" un peu plus tôt. Ça m'allait, ce n'était pas le seul fort de caractère que je fréquentais dans ma vie. Rien que récemment, River avait passé des jours à râler contre moi en critiquant la façon dont on l'avait aidé, et ça ne m'avait jamais dérangé. Le plus important : réussir ce pourquoi je suis là.
Socrate se dirigea à l'extérieur pour voir de lui même l'état du ciel. Comme dans mon imagination, Olympe était dans le ciel de notre monde, comme au-dessus des nuages. Alors ici, le soleil était encore plus visible que chez nous. Et aujourd'hui, dans notre cas, le soleil noir, que Socrate découvrit avec stupeur. Il le fixa, figé pendant un moment.
Je lui laissais le moment d'assimiler le spectacle avant de sortir mon téléphone et de demander à OMEGA de me faire un rapport des médias du monde entier. Alors, comme dans une radio, elle retranscrit les journaux qui se diffusaient partout sur Terre, dans toutes les langues, qui parlaient de ce soleil mort et de la panique qu'il provoquait. Lorsque OMEGA s'arrêta, je pris la parole. Vous n'avez même pas un semblant d'idée de ce qu'il pourrait se passer ? Aucune prévision n'avait annoncé d'éclipse pareil le 21 décembre. Ou de soleil noir.
Au vu de sa réaction... il semblait tout à fait savoir ce qu'il se passait. En effet, il finit par rentrer dans la bibliothèque, suivi par Violette et moi, tandis que les gardes restaient dehors. Et il ferma aussitôt la porte, avec une clé qu'il avait autour du cou. Il ne s'en contentait pas, prenant une planche qu'il plaqua sur la porte pour la barricader. Puis une chaise. Puis encore un meuble. Et il continua à chercher d'autres choses, sous l’œil grave de Violette et moi, qui échangions un regard inquiet.
C'est... si grave que ça ?
Il se retourna vers nous d'un coup, surpris. Et il... miaula ? Noooooon ! Pourquoi vous restez là ? Remarquant enfin notre présence, se rendant compte qu'il s'était enfermé avec nous.
Je croisais les bras, ferme comme avec les gardes. Parce que j'ai promis à Apollon et à mes alliés, avec ma vie, que je protégerai ce monde de ses menaces. Et vu comment vous avez peur de ce qu'il y a dehors, je suis déterminé à rester jusqu'à ce que je sache ce qu'il y a d'aussi grave pour faire mon boulot. Vous avez peur de quoi ?
Je n'ai pas peur. Je suis prudent. Oui, mais pourquoi, justement ? Il s'était arrêté un instant pour sembler réfléchir quelques secondes avant de prendre un air fâché. Jamais là quand on a besoin d'eux !
Je fronçais les sourcils. Vous venez d'appeler quelqu'un par la pensée, c'est ça ? Sans réponse manifestement. Comme ma question, continuant de parler à lui-même, en colère.
C'est bien de nous dire "Je compte sur toi pour garder ce lieu en mon absence". De nous demander de protéger la bibliothèque divine. La titanesque. Mais quand on les appelle, ils ne sont pas là ! Tout ça pour une histoire de cœur ! Moi aussi j'aimais mademoiselle Ellie ! Puis, il se rendit enfin compte qu'il parlait de ses sentiments à haute voix. C'est pas ce que j'ai voulu dire... Je ne sais pas ce que c'est, cette lune, changea-t-il de sujet.
Mais il le fit maladroitement dans son mensonge : il m'avait donné un début de réponse qui me fit tiquer. Une lune ? C'était un soleil il y a encore cinq secondes pour le monde entier. Donc vous savez bien ce que c'est, cette lune.
Il se figea encore, probablement se rendant compte de son erreur. Il finit par soupirer au bout d'un instant. Je n'en ai pas la moindre idée, mais ça ressemble à quelque chose qu'Hyperion a évoqué et qui ne vous regarde pas.
Hypérion ? C'était pas le nom d'un titan dans la mythologie ? ... Titan ou pas, je me mis en colère. Ecoutez, ça me regarde bien plus que ça vous regarde vous. Parce que NOUS on vit dans le monde en danger là-dessous, pendant que vous, vous vous isolez dans votre bibliothèque comme Jasmine dans son château, en ignorant tellement le monde extérieur que vous ne saviez même pas qu'un Soleil (ou une maudite Lune, quoique ça puisse être) était en train de nous menacer. Alors ça peut être Hyperion, Hadès, la reine Elizabeth ou une saleté de stagiaire de supermarché qui a pu évoquer quelque chose, ça me concerne parce que nous deux, on est déterminé à sauver ce monde, et vous avec, plutôt que nous barricader dans nos maisons à la moindre inquiétude. On est venu jusqu'à Olympe pour être en mesure d'aider le monde, alors maintenant, vous allez nous dire ce que vous savez : Qu'est-ce que Hyperion a évoqué ?
Socrate eut l'air outré. Je devais être la première personne à lui parler ainsi. Et manifestement, il en avait bien besoin. Violette aussi avait l'air choquée par mon coup de colère. Il fallait dire que je m'énervais jamais de la sorte, et que c'était la première fois qu'elle me voyait ainsi. Mais elle avait l'air de comprendre. On perds notre temps ici. Socrate est une mauviette. Il avait déjà peur quand on est allé à Volsunga. Alors bon, c’est pas le meilleur interlocuteur qu’on puisse avoir ici. Elle est où Apolline ?
Mais l'air qu'il prit ensuite nous fit changer d'avis et chassa toute colère aussitôt. Elysium... murmura-t-il avant de baisser la tête en se sentant vaincu. Il eut l'air terriblement accablé en me répondant enfin. C'est une lune. Elle a été comme frappée par la foudre. Il s'arrêta un instant. Ce qu'il s'apprêtait à dire avait l'air très grave et me faisait un peu peur. Elle ne devrait pas être là. On ne devrait pas la voir. Sinon... ça signifie simplement que quoi que vous fassiez... on a déjà perdu...
Les bras m'en tombaient, de nouveau très inquiet, comme Violette. Il avait l'air défaitiste mais il n'y avait pas que ça. Je voyais bien qu'il y avait quelque chose d'horrible derrière ça. Et ça me terrifiait. Déjà... perdu ? Pourquoi déjà perdu ? Ecoutez, Violette et moi avons des familles, et c'est le cas de milliards d'autres personnes, il doit y avoir un moyen de gagner ! Pourquoi on aurait déjà perdu ? On affronte quoi au juste, la fin du monde ?
Violette était d'accord avec moi. Elle fronça les sourcils et croisa les bras. On peut pas avoir déjà perdu sans avoir commencé le combat.
La fin du monde est devant vous... marmonna-t-il.
Pardon ? J'avais dis ça pour aller dans les extrêmes des possibilités... Pas pour avoir un maudit "oui c'est bien ça" oO. Des frissons parcoururent mon corps.
Oui bien sûr. Comme les Maya l’avait prévu en 2012. Que Violette n'y croie pas du tout était bon pour le moral.
Mais la réaction de Socrate me rassurait encore moins... Parce qu'il se montra soudainement bienveillant. Il eut l'air de prendre conscience qu'il parlait à de vrais humains et qu'il ne voulait pas brusquer ou effrayer. Alors il s'était calmé, parlant avec sympathie avec un grand sourire. Vous n'avez rien à craindre. Rentrez chez vous. Mariez vous. Faîtes des enfants. Soyez heureux. Je regardais Violette en haussant les sourcils. Socrate pensait que nous étions ensemble. Et oubliez ce que je viens de dire.
Il se dirigea alors vers la porte qu'il libéra pour l'ouvrir et nous pousser à la sortie avec ses belles paroles. Pardon ? Lui fis-je, outré. On n'a pas fini avec cette histoire !
Violette repoussa Socrate, refusant de se laisser faire. Tatata. On va pas partir maintenant. Pas sans savoir comment on peut se battre. Et surtout pas sans avoir parlé à quelqu’un d’autre. Elle croisa alors les bras et se planta toute droite dans l'établissement, refusant de partir.
Mais moi, de mon côté, j'étais déjà arrivé à l'entrée... pour voir quelque chose, dehors, d'intriguant. Violette... en fait tu devrais venir. Curieuse, elle accepta alors de s'approcher de l'entrée aussi. Pourquoi ?!
Elle vit donc ce que je voyais. Plus loin devant la bibliothèque, un homme en tenue digne d'Indiana Jones, ou de soldat de la seconde guerre mondiale, se tenait là, patient, et surtout, nous regardant, comme s'il nous attendait. Un dieu ? Un que je ne connaissais pas (et il fallait dire que je ne les connaissais pas tous, de toutes façons). Mais un dieu qui était là pour nous, avec l'air d'avoir plus de réponses à donner que le chat de bibliothèque.
Violette changea donc rapidement d'avis. Cool ! Je suis persuadée qu'il aura plus de réponse lui ! Salut Socrate, amuse toi bien dans ta bibliothèque! Puis si tu vois Apolline, fais lui un bisou de ma part ! J'eus un sourire amusé. Nous laissions alors Socrate tranquille dans son activité principale : se barricader. Pris de remords toutefois, je me retournais avant de le laisser. Je suis désolé d'avoir crié. Quoiqu'il arrive, tout ira bien. On se battra, et je suis sûr qu'on sera nombreux.
C'est sur ces mots que je rejoignis Violette vers le dieu qui nous attendait. Il avait l'air content qu'on vienne à lui. Est-ce qu'il attendait là depuis des heures en espérant qu'on finirait par le capter ? Vous n'auriez rien trouvé chez Socrate. Il cache les livres les plus importants et... celui qui vous intéresse n'est plus avec lui.
J'haussai les sourcils. Si vous nous dites qu'il a été volé par un dieu du feu qui l'a détruit, ça serait une réponse bien décevante...
Il eut un petit sourire. Presque ça. Je ne l'ai pas détruit.
J'haussais encore plus les sourcils. Il avait donc les infos qu'on voulait ?! Donc, vous avez le livre et les réponses avec ? Vous pouvez nous expliquer ce qu'il se passe ?
Etes-vous familier avec le concept de Ragnarök ? demanda-t-il d'un air sérieux.
Je fis les gros yeux. Donc quand on parlait de fin du monde c'était pas des conneries ? C'est pas une légende mythologique sur la fin des temps ça ?
Je suis pas très mythologie et tout ça. Désolée. Mais il est jamais trop tard pour s'y mettre. Surtout si ça concerne notre monde !
Le dieu se tourna vers l'astre noir qui demeurait dans le ciel comme une lourde épée de Damoclès sur le monde. Socrate a écrit sur cette lune noire. Elle n'est pas ordinaire. J'avais... deviné ce détail. C'est là où l'âme la plus précieuse est emprisonnée. Elle a été frappée par la foudre et... c'est là où Lily mourra. Où est morte... le temps est très relatif concernant cet événement, surtout aujourd'hui.
Lily... Je n'en connais qu'une. Pas personnellement, mais je sais que c'est le prénom de celle qui a le zoo de la ville.
Donc si cette Lily ne meurt pas, rien de tout ça ne se passe ?!
Je souriais, victorieux. ENFIN, nous avions un plan pour résoudre le problème posé par cet astre. Ce serait la première fois que deux missions de la Magic League seraient aussi rapprochées, mais on était tous prêts à combattre s'il le fallait. Alors c'est tout trouvé ! On va se rendre sur cette pseudo-lune, et on sauve Lily !
Le dieu n'eut pas une expression encourageante. C'est bien de cette Lily dont il s'agit. Et en théorie, c'est ça qui résoudrait nos problèmes. Mais ça n'est pas possible. Ah. Donc pas de mission de la ligue, en fait... Et on ne peut pas se rendre sur cette Lune.
Violette arqua un sourcil, aussi surprise que moi. Comment ça ce n'est pas possible ? A part si cette Lily est déjà morte, je vois pas en quoi ce n'est pas possible !
Et pourquoi cette Lily et sa mort sont liées au Ragnarök ? Fis-je, soucieux.
C'est ainsi qu'Elliot deviendra Chronos avec le but d'éradiquer le concept de mort, ce qui causera le Ragnarok, qui vient de débuter. Niquel le scénario... Alors... pourquoi on ne peut pas sauver Lily ? Ça a l'air exactement ce qu'il faut faire pour empêcher ça !
Parce que si on voit cette Lune, c'est que Chronos a réussit à rendre cet événement inéluctable. Il est désormais visible partout, à travers le temps et l'espace. Le dieu avait l'air légèrement soucieux... mais une humeur cachée par une certaine détermination. Il ne nous disait pas ça pour nous prévenir. Il avait de l'espoir. Et ça m'en redonnait malgré la fatalité de ses paroles. A travers le temps et l'espace ? Donc que ce soit sur Terre ou sur Magrathéa, en 2019 ou en 1875, on est témoin de ce spectacle ? Si ce n'était pas aussi grave, j'aurais souris. C'était grave stylé.
C'est un point fixe dans le temps, attaché à chaque époque. En faisant ça, Chronos s'est assuré que ça soit inévitable... Je ne comprenais même pas la logique. L'Elliot du futur avait tout intérêt à ce qu'on sauve Lily plutôt de rendre sa mort inévitable... Ou alors avait-il trop peur de la mort en elle même, ce jour là ou un autre, et sa rage l'avait guidé simplement à lutter contre la Mort plutôt. Un choix désespéré causé par une grande souffrance... mais qui l'avait mené à devenir un terrible ennemi. Je soupirais. Elliot du présent devait savoir tout ça et je n'imaginais pas le fardeau horrible que c'était de savoir qu'il deviendrait méchant à l'avenir à cause de la mort de celle qu'il aimait, et que c'était maintenant inévitable. Je n'aurais pas supporté cette fatalité.
En vous voyant, on dirait qu'on peut garder de l'espoir mais... je soupirais. Vous nous dîtes en gros que la naissance de Chronos et le Ragnarök sont désormais inévitable, et quoiqu'on fasse, ça arrivera. Socrate avait l'air tout aussi inquiet. Est-ce qu'on a au moins une chance de gagner ce combat ?
Le dieu souriait. Oui, c'est pour ça que je suis là. J'ai une piste mais nous aurions besoin de l'aide de tout le monde. Vous êtes la Magic League, c'est ça ?
Je fus de nouveau surpris. Il connaissait nos identités, mais aussi la Magic League. De par Apollon ? En fait c'était idiot comme question, tout le monde nous connaissait après ce matin. C'est ça... vous venez nous recruter comme le Nick Fury des Avengers qui monte son équipe ?
Il eut l'air confus, ne connaissant pas réellement qui était Nick Fury. Mais il eut l'air de convenir à ça. Je tournais la tête vers Violette, un air grave sur le visage. Bien sûr qu'on aidera. Ça veut dire que le prochain ennemi de la ligue c'est... Chronos ? On aura besoin d'entrainement...
Nouveau sourire de la part du dieu qui tourna le regard plus loin sur Olympe. Le gymnase des dieux est géré par un très bon ami à moi. Cookie sera ravi de vous y entraîner. Violette restait complètement perdue. Alors j'avoue que j'ai pas tout compris à votre conversation. Mais si on a une chance d'empêcher " la fin du monde", j'en suis ! Elle mimait les guillemets en disant la fin du monde, mais était aussi motivée que moi. Mais euuuuh par contre, Cookie ? Sérieusement ? C'est un gâteau ça !
Qui que ce Cookie puisse être, je pris les devants, avec un grand sourire, tendant la main vers le dieu. Comptez sur l'aide de la Magic League. Ce serait un honneur de s'entrainer ici avec votre ami. Quel est votre nom ?
Il me sourit en retour, en serrant ma main. Héphaïstos.