« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Jefferson ricana à l’affirmation de Chris. Bien sur qu’ils étaient différent. Le jour et la nuit même. Il le savait depuis le premier jour qu’il avait rencontré, des années auparavant. Il était son opposé, la face arrière de cette pièce qui brillait. Est ce que cela le dérangeait ? Pas le moins du monde, bien au contraire. S’il avait eu la même personnalité que lui, ils auraient clairement été en concurrence. Jeff le voyait bien avec les gens qu’il côtoyait régulièrement. Il aimait briller, être sous le feu des projecteurs, pouvant devenir assez mauvais quand une autre personne lui prenait la lumière. Certes il appréciait les individus entraînants, toujours partant pour l’aventure, mais avoir une copie conforme de lui n’était pas ce qu’il appréciait. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi Chris lui disait ça maintenant, ayant bien vu que la phrase avait plutôt l’air d’être un reproche. Ou alors se faisait il des idées ? Il était à deux doigts de le couper pour lui répondre que ce n’était pas mal, et qu’il préférait ça, avant de voir qu’en réalité le policier n’était qu’au début de son argumentaire. Se mordant presque la langue, il le laissa continuer, fronçant les sourcils. “Je ne suis pas totalement d’accord avec toi.” Chris avait raison sur l’amour des choses, mais il estimait qu’il avait tort dans la recherche de la perfection. “Il se trouve qu’avant, bien avant tout ça, j’étais pauvre, vraiment vraiment très pauvre.” Il fit une petite grimace, le disant sur le ton de la plaisanterie, même si ce sujet le touchait vraiment. Peu de personnes se souvenait de ces différentes époques peu glorieuses, où le chapelier était habillé de guenilles. “J’ai reçu les même valeurs que toi. Ma mère adoptive a tout fait pour me faire comprendre que l’amour est le sel de la vie. Que sans amour tout est fade.” Il avait mimé des guillemets quand il avait prononcé le mot amour, comme désabusé par ses propres paroles. “C’était une femme merveilleuse. La vie ne lui a jamais fait de cadeaux ! Même moi, je n’en étais pas un au final. J’ai essayé d’appliquer ce qu’elle m’avait enseigné jusqu’à son dernier souffle. Après c’est partie en couille.” Il rigola, secouant la tête, passant la main dans ses cheveux. “A partir de ce moment là, j’ai gagné ma vie avec mes atouts. Voleur hors pair j’ai gagné ma réputation même au delà de la forêt enchanté. Je faisais des missions toujours plus périlleuses, jusqu’à ce que je rencontre le grand Rumplesetink. Il était déjà à l’époque un grand sorcier, craint, qu’il valait mieux avoir en ami qu’en ennemi. Je n’avais même pas une vingtaine d’année à l’époque et visiblement je lui plaisais. Ambitieux, roublard, et surtout habile. Il a décidé de me prendre sous son aile et ma vie a véritablement changé.” Jeff joua avec les couverts en argent, faisant tourner le couteau entre ses doigts. “C’est à ce moment là que j’ai connu la richesse. Plus mes vols étaient dangereux, plus j’étais payé. Enfin je pouvais sortir de la misère, manger à ma faim, m’acheter des beaux habits et des beaux tissus pour fabriquer des chapeaux. Je n’avais plus à vivre que des mes créations que je bradais pour survivre. C’est aussi à ce moment là que j’ai compris que si, l’argent pouvait faire le bonheur.” Il leva la tête vers Chris, voulant aussi lui faire comprendre sa vision, mais le serveur arriva au moment où il allait reprendre pour leur apporter ce qu’il venait d’appeler le plat ‘patience’ deux petits oeufs toqués avec des mouillette de foie gras et de châtaignes. Prenant une petite mouillette, il l’engloutit avant de reprendre. “J’ai fais des choses horribles, dont tu n’as même pas idées, mais j’étais heureux. Je voyageais d’univers en univers, je rencontrais des tas de personnes, je me mêlais de choses qui ne me regardait pas et j’étais protégé par un puissant. Ma réputation a grandi, et j’ai alors décidé de me mettre à mon compte. Rumpl’ y était favorable, nous sommes restés en bonne terme et nos vies ont continués ainsi.” Il mangea rapidement son oeuf, buvant son verre de vin blanc avant de regarder Chris, se mordant la lèvre du bas. “Puis j’ai rencontré Priscilla lors d’une mission et ma vision a éclaté en milles morceaux.” Il baissa la tête, soupirant, se concentrant pour ne pas s'effondrer, pour ne pas faire une crise d’angoisse. “Nous nous sommes couru après pendant longtemps, elle ne voulait pas de moi. J’ai vraiment galéré pour la séduire.” Il rigola, presque amèrement, regardant le liquide de son verre qu’il faisait tournoyer. “Je n’étais pas un grand coureur de jupons à l’époque, je ne savais pas trop y faire alors j’ai décidé de lui offrir quelque chose d’extraordinaire. Je lui ai apporté le collier Madame de Montespan. Après une claque elle m’a embrassé, j’en ai déduis que ça avait du lui plaire.” Pourquoi lui racontait il ça ? Il n’en avait jamais parlé, à personne, alors pourquoi les mots sortaient tout seul, comme un torrent dont le barrage aurait cédé en amont. “Notre vie était bien, très bien, encore mieux quand elle apprit qu’elle était enceinte. On avait prévu d’avoir deux enfants, pour qu’ils ne soient jamais seuls. C’est moi qui lui ai dit qu’on arrêtait tout, après que la sorcière soit partie en nous annonçons qu’on aurait une petite fille. Je n’avais pas envie qu’elle risque sa vie pour quelques babioles. Bien entendu elle ne voulait pas. Après tout, l’aventure faisait aussi partie de son ADN et elle pensait certainement que je n’étais pas capable de m’arrêter. Alors nous avons passés un compromis. J’ai accepté sa demande de mariage, elle a accepté que nous arrêtions notre vie d’Arsène Lupin.” Le serveur revint pour enlever leurs petites assiettes, disant que l’entrée n’allait pas tarder à arriver. “Mais j’ai décidé de faire un dernier casse … parce que je voulais mettre ma famille à l’abri du besoin. Je ne voulais pas que ma fille et ma femme aient la même vie que j’avais eu avant. Je voulais qu’elles ne manquent de rien, alors j’ai fais l’erreur de ma vie.”
Jefferson attrapa la bouteille de vin, se réservant pleinement. Il ne voulait pas craquer maintenant, tenant ses démons à distance mais c’était dur, très dur. “Tu connais la suite. Tackery m’a capturé, je suis resté prisonnier de sa boucle temporelle pendant des mois, et Priscilla est venue me sauver, au péril de sa vie.” Fouillant dans la poche de son pantalon, il en sortit des petites pilules rouges, qu’il avala avec son grand verre de vin. “Bref je ne sais même pas pourquoi je te dis ça … c’est triste et ennuyeux … excuse moi.” Jeff secoua à nouveau la tête, son regard se perdant sur la rive qui passait à une vitesse plutôt raisonnable. Peut être qu’il voulait faire passer un message à Chris sans qu’il n’y arrive vraiment. L’amour c’était bien, la richesse aussi, les deux ensemble c’étaient encore mieux ? Non, s’il lui racontait ça, c’était un peu pour se justifier. Il voulait seulement le bonheur de ses proches, et son matérialisme venait de là. Il n’était pas radin, il ne l’avait jamais été. Dès qu’il avait de l’argent, il le dépensait, pour lui, pour les gens qu’il aimait. Se levant, il alla vers la baie vitrée, regardant avec nostalgie ce Paris moderne avant qu’il ne remarque le serveur arriver avec les entrées. Soufflant, il ne devait plus y penser, il ne devait plus en parler. C’était les vacances de Chris, et il n’avait en aucun cas envie de les lui pourrir. Se donnant des petites claques, il revint avec un grand sourire, comme si le moment qu’ils venaient de vivre n’avait jamais existé. “Oh et je ne t’avais pas répondu ! Je serais enchanté de venir manger à ton restaurant ! J’y suis déja venu en vérité ! Il y a quelques années, avec plusieurs membres de la grande famille de Wonderland, et une fois avec Aguistin et Dolorès aussi. Je crois que je te l’avais dis, mais c’est vrai que ce n’était pas le moment pour retenir ce genre de chose, la plage et la nuit étaient magnifiques.” Il ricana tout en mangeant son plat de coquilles Saint Jacques. Maintenant qu’il y pensait, ça ferait bientôt un an, qu’il avait découvert cette facette de Chris, qui avait vraiment tout changer, aussi bien dans sa relation avec lui, que dans sa vie. Un peu comme Priscillia au fond. Le regardant avec intérêt, il l’écouta avec attention, sans le couper, son sourire grandissant de mot en mot. Il l’invitait à faire un voyage, et il ne savait pas pourquoi mais il était content, vraiment heureux, comme s’il flottait sur un petit nuage, ses angoisses de l’instant chassées au loin. “Et voici le plat Messieurs La volaille de Champagne de chez Monsieur Cognard en deux cuissons : le suprême de Foie gras et truffe noire, la cuisse en parmentier, sauce Périgueux” Jeff lança un regard noir quand le serveur coupa Chris dans l’évocation de ses anecdotes pour énoncer le plat. Or l’odeur qui lui chatouillait les narines le fit taire, préférant avaler ce blanc de volaille plutôt que de se faire remarquer avec une pique acide. L’on voyait que le repas était bon car les deux pipelettes se turent pour déguster en silence, regardant les différents paysages par laquelle le bateau passait. Par la suite, le fromage et le dessert arrivèrent, et Jeff jetait des petits coups d’oeil à Chris pour regarder qu’il se régale bien. “Je pense qu’elle doit nous voir de là ou elle est. Elle a peut être même rencontré Priscilla.” Ok c’était bizarre, très bizarre, et parfois Jeff regrettait d’avoir ouvert la bouche, se mordant violemment la langue, préférant se lever pour aller régler la note. Et visiblement Chris fit de même avec sa phrase. En vérité ils étaient tous les deux des handicapés des sentiments. Il rigola pour lui même, encore plus en le voyant sortir rapidement, évitant son regard. Cependant la question qu’il venait de lui poser resta en suspens dans sa tête. Qu’étaient ils vraiment ? Des amis, c’étaient sur. Des amants ? Pas encore, peut être jamais. C’était clair que Chris ne le laissait pas indifférent. Si au début il avait misé ça sur une simple attirance physique, car son corps rentrait tout simplement dans sa catégorie de magnificence, il avait compris qu’il y avait plus, quand il s’était rendu compte qu’il n’arrivait pas à se le sortir de la tête. Etait ce de l’amour ? Il s’était renseigné depuis quelques temps, cherchant sur internet et dans les livres, mais si s’en était, il n’en voulait pas, tout simplement parce qu’il ne voulait pas souffrir. Cependant, il avait l’impression que ce n’était pas ça, sa relation avec sa défunte femme comme baromètre. C’était autre chose, de beaucoup plus fort, qu’il n’arrivait pas à gérer, un jour l’acceptant, le lendemain le refusant. De toute façon, il savait bien que ce qu’il ressentait n’était que dans un sens alors il préférait ne rien dire, ne rien penser sur ça, faire comme si de rien n’était. Ils étaient amis, de très bons amis, et rien de plus.
La route jusqu’au premier défilé de la journée se passa en silence, Jeff tapotant sur son téléphone pour prévenir diverses personnes, répondre à des questions techniques et calmer Patrick qui hyperventilé de ne pas avoir reçu de réponses à ses sms depuis ce matin. Avant de rentrer dans le bâtiment, Jefferson changea de veste, mettant une veste en cuir violette, qu’il avait plié dans son coffre. Les mains dans les poches, il suivit Chris, éclatant d’un rire quand ce dernier se rendit compte de où il se trouvait. “Quand même ! Qu’est ce que tu croyais que c’était ?” Comment Chris ne pouvait il pas connaître cette marque. Même des gens qui n’étaient pas dans le luxe en avaient déja entendu parlé. “Et oui ! D’ailleurs, petite anecdote, tous les mannequins ne sont pas des anges. On appelle les anges celles qui ont signés un contrat avec la marque. Elles ont des obligations particulières toute l’année, contrairement à celle qui viennent uniquement pour les défilés comme celui d’aujourd’hui. De plus, la fameuse rumeur que celle les anges ont le droit de porter des ailes est fausse ! Certaines célébrités peuvent les avoir de part leur prestige naturelle.” Fier de lui, il observa la réaction du policier, qui n’était pas du tout celle qu’il attendait. “Alors de un, personnellement je ne viens pas uniquement pour voir des culs. Ça je peux très bien le faire lors des différentes soirées … c’est fait pour ça. Là nous avons affaire à de la lingerie de luxe, c’est elle que je regarde, et qui sublime d’ailleurs le corps de la femme et non l’inverse.” Il avait dit cela doctement, comme un vieux sage qui expliquait tranquillement à un novice. Montant les marches, il haussa les épaules, poussant un petit soupir. “Et alors ? Tu pourrais aimer les aliens verts que ça ne me dérangerait pas ! Chacun fait ce qu’il veut de sa sexualité, du moment qu’il y prend son pied !” Jefferson était une personne ouverte d’esprit. De part ce qu’il avait vu, ce qu’il avait traversé, il ne pouvait pas défendre un seul et unique type de sexualité. Il aurait pu, s’il avait suivit les enseignements de sa mère adoptive, mais ce n’était pas le cas, et heureusement. Doucement, malicieusement même, il se rapprocha de Chris qui s’était muré dans le silence après sa phrase, ajoutant de l’huile sur le feu, sa spécialité. “Et de deux ... je n’ai pas besoin des anges pour bander … car c’est déja fait.” Séducteur, il humidifia ses lèvres avant de lui faire un petit clin d’oeil. Bon ce n’était pas vrai actuellement, mais il fallait dire que Chris avait le don de le faire bander assez rapidement, et surtout n’importe où. Rien que d’y repenser d’ailleurs … S’élançant en avant, il préféra aller saluer les couturiers et autres starlettes avant de le présenter, toujours en grande pompe comme il l’avait fait depuis le début. Le défilé se passa très bien. Les lingeries étaient magnifiques, les femmes aussi, l’ambiance aussi, il n’y avait vraiment rien à redire. L’heure passa avec une telle rapidité que Jeff en fut le premier surpris quand Chris la lui montra. Saluant une dernière fois, prétextant un rendez vous de la plus haute importance, les deux hommes sortirent avec le sourire. “Viens on y va à pied, ce n’est pas très loin !” Cela faisait un bon compromis entre faire les choses normalement et prendre le métro. Ils pouvaient ainsi flâner, regarder les différentes boutiques et autres petites kiosques au charme typiquement parisien. “Tu veux une glace ?” C’était sortie spontanément quand il avait vu la boutique de glace. Une envie soudaine de gourmandise qu’il voulait partager avec son partenaire de voyage. Il n’y avait pas foule dans le magasin. Des glaces en plein mois de Février ! Quel était le fou qui allait en acheter ? Il n’y en avait qu’un et c’était le chapelier, qui se tapotait le menton pour choisir son parfum. “Pour moi ça sera stroumpfs et Coca Cola.” Des couleurs flashys et surtout très naturelles. Il eut un petit sourire aux parfums de Chris avant de soupirer en le voyant payer. “Merci !” C’était la moindre des choses que de le remercier, alors qu’il attaquait goulument son cornet. Ils arrivèrent comme ça doucement au parvis de la magnifique cathédrale Notre Dame de Paris. “Attend je vais te prendre en photo !” Ayant fini sa glace quelques minutes avant, il se lécha les doigts de la main droite tout en tendant la main gauche pour que Chris lui donne l’appareil. Et là, Jeff se transforma en touriste chinois. Il mitrailla au sens figuré le policier dans tous les angles possibles. “On en fait pleins, comme ça on éliminera les mauvaises après !” Il n’y avait pas beaucoup de queue pour rentrer dans le monument, ce qui fut pratique. Jeff nota mentalement à remercier Patrick pour lui avoir donné le meilleur des horaires. Religieusement, ils rentrèrent, et même si Jeff était deja venu, il était toujours ébahi par la beauté du lieu. “Tu crois en Dieu ?” Il n’avait pu s’empêcher de parler, se penchant vers Chris comme pour lui murmurer un secret. “Pourquoi celui ci n’existerait il pas alors que nous avons les grecs à la maison ?” Il s’était toujours fait la réflexion. Il en avait vaguement discuté avec Apollon, un soir, et la réponse du dieu des arts ne l’avait pas forcément convaincu. “Enfin, chacun fait ce qu’il lui plait, du moment qu’il ne nous l’impose pas.” Mais de toute façon, il s’en foutait, n’ayant ni Maître ni Dieu. Prenant des photos pour que Chris reparte avec des souvenirs, il le prit aussi en photo, discrètement. Quel plus beau cadre que celui de cette basilique ? Une fois le tour fait, Jeff l’attrapa son bras avec un grand sourire. “Attend, on va faire un selfie !” Et rapidement, il se colla à lui, grand sourire, visage rayonnant pour faire d'innombrables photos, appuyant presque frénétiquement sur le bouton de son téléphone. “Voila ! Je suis sur que ça va faire plaisir à Althéa !” Il envoya d’abord les photos sur le numéro de Chris, avant d’ajouter. “Tu peux lui envoyer ? Qui la garde d’ailleurs cette semaine ?”
La fin d’après midi passa tout aussi vite que le début. Après avoir visité l'emblématique lieu de Notre Dame, Chris et Jefferson s’étaient rendu au défilé Chanel. Là, dans une débauche de luxe, Jeff avait encore présenté le policier comme un héros, reconnu par tous, le plus grand de leur état du maine et même au delà, sous entendant qu’il avait sauvé aussi des vies partout dans le monde. Il n’en fallait pas plus pour que les stars présentes l’applaudissent, lui fassent des compliments. Mais la consécration fut quand Jeff lui fit rencontrer Karl Lagarfeld. Si au début le couturier de la maison Chanel fut froid, austère, comme à son habitude, il lâche quelques petits mots gentils qui donnèrent un immense sourire au chapelier, qui n’arrivait toujours à se l’enlever même une fois le show terminé, alors qu’ils revenaient à leur hôtel. “Bon ce soir, ça va être la soirée guindée par excellence.” Montant les marches, il regarda encore la montre, tenu par le temps, toujours le temps, ayant l’impression d’être le nouveau lapin blanc. “Mais ça va bien se passer ! Nous sommes ensemble. Et puis on pourra se lâcher après ! Que ça soit chez Paco, où même à Fila ! J'adore le Hobo ! Tu vas voir c'est une boîte de nuit vraiment géniale, tu as un coté un peu lounge, où tu peux te détendre lascivement et tu as le coté piste de danse enflammé ! ” Même si tout était rapide, une petite routine s'était installé. Jeff alla se doucher rapidement, suivit par Chris tandis qu’il enfilait un costume beaucoup plus sobre que d’habitude, après tout il n’allait pas défiler mais discuter avec des éminents hommes politiques. Vérifiant sa beauté dans le miroir, réajustant son nœud papillon, il retient son souffle en voyant la silhouette du policier par réflexion. Se tournant lentement, il avait clairement la bouche ouverte, c’est encore mieux que lors des essais chez la styliste. “Tu … tu es vraiment très beau.” Sincère, il essayait de ne pas faire comme d’habitude, de le scanner comme la plus belle de gourmandise. Il planta son regard dans le sien, sentant ses joues chauffer doucement. Il n’avait pas pu s’empêcher de le dire car c’était strictement la vérité, la plus profonde de ses pensées. Il n’avait pas dit ça pour le brosser dans le sens du poil, obtenir quelconque faveur mais vraiment parce que c’était la seule pensée qu’il avait là. Chris Brooke était magnifique dans son costume rouge. “Bon … on a tous … on peut y aller !” Mettant son habituel long manteau en cuir, il vérifia qu’il avait bien prit ses papiers ainsi que divers petits cachets, on ne sait jamais avant de s’installer dans la voiture. “Ce qui est marrant avec cette malédiction, c’est que même les gens qui n’ont pas été touchés aussi fortement que nous, l'ont quand même été. Regina est arrivée à contaminer toute cette planète avec cette histoire de faux souvenir, ce qui est quand même, avouons le, un exploit. Pénible et désastreux, mais exploit quand même.” Jeff ricana assez cyniquement, levant les yeux au ciel. Il avait remarqué ça, au cours de ses voyages, et de ses discussions avec les autres habitants. Leurs faux souvenirs avaient été greffé à ceux des humains innocents qui n’avaient rien demandé et après Regina n’était pas capable de lui effacer sa mémoire ? Qu’avait elle de si particulier pour qu’une sorcière comme elle ne puisse pas le faire ? Même si la question n’était plus à l’ordre du jour, cela continuait de le travailler, d’autant plus avec l'échec en direct qu’elle avait fait lors de l’escapade dans le 9e royaume. “Enfin bon, il faut dire que ça nous arrange bien de temps en temps.” Il haussa les épaules, avant de s’enfiler un énième cachet de méthamphétamine. “Même si je n’ai pas eu ce privilège là … vu que ma mémoire lui a fait un gros doigt d’honneur. Je suis un self made man !” Passant sa main dans ses cheveux, il grimaça avant de se souvenir qu’il les avait laqué. Il fallait être présentable, ses mèches rebelles ne pouvaient pas tomber comme ça sur son visage. La voiture s’arrêta devant le bâtiment immense de l’ambassade des états unis à Paris, non loin du Palais de l’Elysée. “Tu vois, c’est ça qui est pratique, c’est que notre hôtel est au coeur de tout.” Sortant de la voiture, Jefferson envoya un sourire digne de colgate à Chris. “Et oui, en réalité nous sommes dans la cour de l’hôtel de Charost. J'aime beaucoup l'éclairage aux couleurs des pays ! Très stylisé !" D’autres voitures se succédèrent derrière eux et des multitudes d’invités arrivèrent de toutes part tandis que les deux hommes se décidèrent à rentrer dans le grand hall où des gardes les attendaient. Jeff sortit un carton d’invitation où leurs deux noms étaient inscrits, montrant par la même sa carte d’identité. Chris fit de même avant que le garde ne lui fasse un salut militaire, Jeff tournant la tête vers lui en souriant comme un enfant. “Allez viens on va essayer de trouver l'Ambassadeur. Comme ça on fait les formalités, et après à nous le buffet et l’alcool à flot !’
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Chris L. Brooke
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒ | Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒
Le défilé c'était plutôt bien passé, Chris n'avait pas été si gêné que ça après tout. C'était intéressant de voir que la mode faisait même attention aux sous-vêtements et puis les mannequins avaient cette présence sur scène. Cela ne devait pas être facile de se faire harceler de photo tout en gardant ce côté sérieux et presque sexy d'ailleurs. Chris ne pensait pas qu'il allait autant aimer le monde de la mode et pourtant, il prenait du bon temps à chaque fois. Le défilé se termina rapidement et les deux amis partirent en direction de la chambre d'hôtel pour se pomponner avant la soirée de l’ambassade qui était assez importante pour Chris dans un sens. Il jeta un regard à Jefferson quand ce dernier sortit de la salle de bain dans son costume noir, le policier se racla nerveusement la gorge avant de baisser son regard ne sachant pas ou mettre les yeux. Après cela, il prit la fuite dans la salle de bain pour se laver et enfiler son costume rouge. Il prit soin de tailler un peu sa barbe avant de plaquer ses cheveux mi-long vers l'arrière grâce à du gel. Il aimait bien avoir les cheveux de cet longueur en fin de compte. Chris était toujours surpris de voir la blondeur de ses cheveux d'ailleurs, les Brooke avaient tous les cheveux clairs et les yeux clairs. Sûrement un critère de beauté pour son père. Il claqua sa langue contre son palais quand il pensa à lui et sortit rapidement de la salle de bain avant de tomber nez à nez avec un Jefferson qui se regardait dans la glace.
Ils auraient pût en rester là, garder ce silence gênant avant d'aller à la fête mais Jefferson complimenta Chris encore une fois.. L'ancien militaire se surprit à rougir. Il ne pouvait rien faire, il essayait de le remercier mais rien ne sortit de sa bouche, il essayait de se cacher mais il était figé sur place. Jefferson avait ce don de le rendre ridicule, vraiment. Heureusement le chapelier se rendit compte de ce qu'il venait de dire. Jefferson proposa de partir et c'était ce qu'ils firent sans réfléchir. Sur le chemin, il écouta Jefferson parler mais n’enregistrait pas vraiment ce qu'il lui disait. Chris entendait qu'il parlait de Regina et du fait que lui n'avait pas perdu la mémoire et rien de plus. Le policier était trop concentré à fixer la route, pensif. Comment Jefferson avait pu lui dire un compliment pareil ? Comment.. Pourquoi Chris se prenait la tête pour des choses pareilles ! IL avait besoin d'un verre d'alcool pour se détendre et heureusement ils arrivèrent devant la soirée. Le chapelier montra l'invitation avant de montrer sa carte d'identité et Chris fit de même. Le garde lui fit un salut militaire et Chris lui rendit comme un bon soldat avant de se tourner vers Jefferson qui prit la parole. Il marcha à ses côtés avant de froncer les sourcils.
« Mais lequel ? Il y a plein d'Ambassadeur français dans le monde entier et ils sont tous rassemblés ce soir. J'ai pas très envie de passer ma soirée à les saluer. »
Chris montra clairement au chapelier qu'il n'était vraiment pas à l'aise dans ce genre de soirée. Il aimerait disparaître ou qu'on ne fasse pas attention à lui .. Mais un ancien soldat ne passait jamais inaperçu après tout, la preuve avec le garde de l'entrée. Un petit soupir sortit de sa bouche tandis qu'il regardait autour de lui. Il remarqua rapidement l'ambassadrice française qui s'occupait du Canada, il tapota doucement l'épaule de Jefferson avant de s'avancer doucement vers elle. La dame se tourna alors vers les amis, affichant un petit sourire.
« Bonsoir jeunes hommes, vous passez une bonne soirée ? » demanda la dame en français.
Le policier ne pût s'empêcher de grimacer quand il entendit encore une fois du français. Il ne comprenait vraiment rien de ce qu'elle venait de dire et pourtant il se forçait à essayer de traduire tout ce qu'elle venait de dire. Chris avait seulement compris le bonsoir mais rien d'autre. L'ambassadrice comprit directement la grimace de Chris et se mit alors à parler en anglais.
« Désolé, je pensais que vous étiez français. Je suis Kareen Rispal et je représente la France au Canada ! Toi jeune homme, vu ta carrure tu es un militaire ou un ancien militaire. »
Le blond haussa les sourcils surpris par ce qu'elle venait de dire. Alors cela se voyait sur lui qu'il avait fait partit de l'armée ? Il était musclé c'est vrai mais quand même... Il afficha un petit sourire malgré tout, elle avait l'air d'être très aimable après tout.
« Je suis Chris Brooke, ancien chef militaire oui.. Et voici mon ami, Jefferson Hatters. »
Sans surprise, la dame avait l'air de connaître un peu Jefferson. Comme tout le monde dans cette ville d'ailleurs mais elle salua quand même le chapelier avant de s'intéresser à Chris une nouvelle fois.
« Vous combattez pour les USA c'est ça ? Votre dernière guerre c'était laquelle ? »
Il n'aimait vraiment pas parler de son passé en tant que militaire mais c'était une ambassadrice alors il se voyait mal refuser la question. Chris jeta un petit coup d'oeil à Jefferson. C'est vrai qu'il n'avait jamais parlé de ses années militaire au chapelier. Peut être un jour ou peut être pas du tout. Il verrait suivant son envie mais en attendant il n'avait pas le choix de répondre. Il se racla la gorge avant de reprendre la parole.
« Oui je me battais pour mon pays et ma dernière guerre était celle de l'Irak. »
Heureusement pour lui, elle ne s'attarda pas sur le sujet, discutant un peu avec Jefferson. Chris en profita pour s'éloigner des deux et prendre un verre de vin en essayant de se détendre un peu. Il avait l'impression de se faire observer. Mais c'était peut être le cas après tout.. Après les nouvelles récentes.. Tout pouvait arriver pendant cette soirée. Il y avait de plus en plus d'attentat dans ce genre d'endroit. Ou alors c'était simplement Chris qui faisait une déformation professionnel ce qui n'était pas improbable non plus. Il jeta quand même un regard autour de lui se sentant nulle de ne pas avoir d'armes sur lui. Il prit trois petits fours qu'il posa délicatement sur une serviette avant de les emmener avec lui. Chris partit sur le balcon afin de passer tranquillement son appel à sa sœur jumelle qui était en train de garder ses enfants. Et puis cela faisait un moment qu'il n'avait pas vu Candice. Il composa le numéro de cette dernière avant de coller son téléphone sur son oreille tout en mangeant un de ses délicieux petits fours. Puis la jeune femme décrocha enfin le téléphone.
« Salut Candice, j'espère que je ne t'embête pas. Je voulais juste savoir si tout se passait bien ? »
« Quoi ? Parce que tu DOUTE que ça peut se passer mal alors que je suis la MEILLEURE tante de toute la création Titanesque ? » annonça t-elle sur un air faussement dramatique.
Chris afficha un petit sourire tandis qu'il leva ses yeux au ciel. Parfois il se demandait vraiment si ils venaient de la même famille les deux. Comme quoi les jumeaux n'étaient pas obligés de se ressembler comme deux gouttes d'eau. Il resserra doucement sa cravate.
« Des fois je me demande si tu es vraiment ma jumelle.. » Il lâcha un petit rire avant de reprendre sa phrase. « Je ne doute pas de toi mais Althéa aime pas quand je pars un moment. Et puis tu me connais, je m'inquiète tout le temps. Puis j'ai le droit de savoir comment tu vas toi aussi. »
« Ne t'inquiète pas, Sexy Chris, profite de ton homme, je vais bien, Althéa va bien, James va bien, et je sais comment remonter le moral de tout le monde si il baisse ! Si James a un coup de mou j'appelle les jumeaux, en maillot de bain, et si Althéa va mal, je lui montrerai les photos en ligne de Jefferson qu'elle trouve très beau. Elle a du gout cette gamine, je suis sur que c'est toi qui l'a fait sans le savoir, parce que c'est tout moi. La perfection est pas prête de s'éteindre avec moi dans cette famille. Tu vois ? Je gère NIQUEL ! »
Hein ? Qu'est ce qu'elle venait de dire ? Trop d'informations secondes. Déjà il s'attardait surtout sur le fait qu'elle voulait appeler les jumeaux pour son fils. Mais.. Pourquoi tout le monde voulait que James traîne avec les jumeaux.. Ils étaient complètement perdu. Il poussa un long soupir avant de finalement boire une gorgée de vin avant de claquer sa langue contre son palais.
« Déjà, de un. C'est pas mon homme. De deux tu n'appelles pas les jumeaux, enfin surtout en maillot quoi. Arrête tes conneries un peu Candice. » Il passa sa main sur ses sourcils. « Tu sais, ça fait un moment que j'ai pas vraiment vu ma famille alors je suis un peu à cran, pardon. Mais je sais que tu gère, merci encore. »
« Ouiii j'appellerais pas les jumeaux. » Le policier se douta que sa sœur allait le faire quand même, après tout elle ne l'écoutait jamais. « Chris, tu as raison, parce que toi tu n'es l'homme de personne d'autre que le mien. Mon ptit frère préféré, tu es le meilleur, détends toi, tu le mérite. C'est pour te détendre que le Destin t'a fait une soeur comme moi pour s'occuper de ta sublime famille qui t'aime fort, ok ? Gros bisous mon gros nounours de flic. »
Le blond afficha une petite grimace avant de ranger son téléphone dans sa poche tout en poussant un long soupir. Étrangement, il se sentait rassuré et en même temps inquiet. C'était une drôle de sensation mais il fit avec vu qu'il n'avait pas le choix. Chris termina de manger ses petits fours avant de retourner à l'intérieur de l'ambassade. Il passa devant un petit groupe de mec qui étaient en train de discuter entre eux mais ne fit pas vraiment attention à eux. Il chercha Jefferson mais il ne le trouvait pas. Il n'aurait peut être pas du quitter son ami des yeux.. Chris composa alors le numéro du chapelier, prêt à l'appeler mais il entendit un cris strident derrière lui. Le policier sursauta avant de courir immédiatement vers la jeune femme qui venait de hurler. Elle éclata en sanglot quand Chris s'arrêta devant elle. L'inconnue montra quelque chose du doigt, il se tourna alors vers cette direction et vit un corps au sol, vidé de son sang. C'était le corps du garde qui lui avait fait le salut militaire. Chris haussa les sourcils avant de se tourner vers la jeune femme.
« Qu'est ce qui s'est passé ?! »
« Des hommes masqués ont plantés le garde et sont rentrés dans l'ambassade.. »
Le policier se crispa la mâchoire. Il aurait du se douter qu'avec les actes terrorismes qui couraient dans tous les pays, il risquait de se passer quelque chose ici. Il devait vraiment retrouver Jefferson pour chercher une solution ensemble. Chris marcha rapidement dans la foule en panique, balayant la pièce du regard pour pouvoir trouver son ami mais tout ce qu'il vit, c'était le groupe de terroriste qui se trouvait non-loin de lui. Une trentaine de personne qui portaient des masques de clown et qui étaient munis de beaucoup d'armes. Celui qui était sûrement le chef de la bande pointant son arme vers le haut avant de tirer une rafale pour intimider les invités.
« Tout le monde au sol ! Plus vite que ça ! Si j'en vois un bouger, je lui vises entre les deux yeux ! »
Le cœur de Chris manqua un battement mais il se mit à genoux sur le sol sans discuter les ordres des ses hommes. Cela avait l'air d'être des professionnel et Chris savait qu'il y avait sûrement d'autre terroristes qui surveillaient l'extérieur pour que personnes ne puissent s'échapper. Chris regarda autour de lui.. Cherchant Jefferson encore et encore mais sans résultat. Un invité se leva devant Chris, se tenant droit devant les terroristes.
« J'en ai vu des beaucoup comme vous pendant mon service militaire ! Vous avez seulement des armes pour nous intimider et rien d'autres. Ce qu'on appelle des mauvais acteurs... »
Il aurait put continuer sa phrase mais trois terroristes vidèrent leurs chargeurs sur l'ancien militaire. Le sang gicla sur le visage de Chris et de ses voisins avant que le corps ne s’effondre devant lui. Chris afficha une petite grimace avant de relever son visage vers les terroristes qui avaient l'air de simplement s'amuser.
« Je répète une dernière fois, que personne ne bouge. »
Chris savait que le but de ses personnes étaient simplement de faire des morts pour une cause qui n'en valait pas la peine pour lui. Des fous qui se servaient simplement de choses innocentes pour s'autoriser à faire du mal à leur entourage et il n'allait pas les laisser faire. Le policier croisa enfin le regard de Jefferson qui se trouvait loin mais en face de lui. Il faisait bien comprendre à Jefferson qu'il n'allait pas rester là sans rien faire.
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Jefferson T. Hatters
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Si Jeff était à l’aise avec les gens, il n’appréciait pas forcément ce genre là de soirées. Tout le monde était guindé, il ne fallait pas faire un pet de travers, ni de faux pas. Il fallait discuter de la géopolitique du monde et les personnalités comme lui n’étaient pas forcément vu d’un bon oeil. Heureusement le chapelier était un être caméléon qui pouvait se glisser dans n’importe quelle situation et y paraître à l’aise. Il avait lu rapidement dans la voiture les principaux titres pour pouvoir tenir une conversation de quelques minutes. Il donnerait le change, le temps passerait rapidement et ils pourraient rejoindre les autres soirées où ils s’amuseraient beaucoup plus. Néanmoins, il pensait aussi à Chris et aux opportunités que cela pouvait lui donner. Jeff voyait toujours les choses en grand, et même s’il était très heureux que le policier ait enfin obtenu sa promotion qu’il méritait depuis des mois, il l’imaginait encore plus haut dans la pyramide sociale. Oh il le connaissait assez pour savoir qu’il était satisfait de là ou il se trouvait, mais dans cette optique de reconnaissance que Jeff voulait pour lui, il serait capable justement de le faire nommer ambassadeur. Enfin des délires de son cerveau atteint auxquelles il ne fallait pas plus prêter attention. Avançant, il eut un petit sourire en coin. “Malheureusement c’est ce qu’on va devoir faire. Mais ne t’en fait pas, on dit bonjour, comment ça va, bien bien, allez bisous. Promis ça ne durera pas longtemps. Comme je t’ai dis, moi aussi je préférerai être ailleurs, mais c’est bien ça, ça montre que l’on est important.” Et l’égo du chapelier aimait être flatté de cette manière là. Il observa les alentours, repérant un peu plus loin l’ambassadeur des états unis, mais il sentit Chris lui tapoter l’épaule. Pour cause, une femme avec une coupe de champagne venait de lui parler, en français, et il n’avait pas compris. En preux chevalier, il s'apprêtait à lui faire la traduction quand elle se mit à parler dans leur langue. Il resta quelques instant, regardant cet échange pour le moins banal. Il lui fit un petit signe de tête et un sourire charmeur quand il prononça son nom, et il remarqua le regard vif qu’elle eut avant de s'intéresser à nouveau à Chris. Attrapant une coupe de champagne, en prenant une aussi pour le policier qui répondait aimablement à la dame, il ne put s’empêcher de l’imaginer au front. Il grimaça alors sans s’en rendre compte. Bien sur, il savait qu’il avait fait la guerre. Après tout, Jeff avait recensé la plupart des gens pendant les vingt huit ans de la malédiction, en bon sociopathe qu’il était, rongé surtout par son envie de vengeance. Il était finalement le seul véritable prisonnier, se souvenant de tout, n’ayant aucuns faux souvenirs auxquels se raccrocher pendant cette journée infinie. Alors il avait fait des fiches, certaines sommaires, d’autres plus poussés sur la quasi totalité des habitants. Ça en faisait du monde. Fiches d’ailleurs qu’il conservait toujours dans les sous sols de son manoir, et que Mary s’amusait à lire quand elle passait par là. Enfin lui, n’y avait plus touché depuis qu’il était partit voir le monde, quand la frontière avait été ouverte. L’ambassadrice hocha la tête, convaincue par ce que Chris disait avant de pivoter vers lui. “Quand viendrez vous exposer vos créations dans notre beau pays ?” Avant de lui répondre comme il l’aurait fait en temps normal, il préféra suivre le blond du regard, le voyant s’éloigner. S’il n’était pas tenu par la bienséance du lieu, il l’aurait suivit pour savoir ce qui n’allait pas. Il savait qu’il n’était pas à l’aise, il le lui avait dit, et il était près à partir maintenant si Chris le lui demandait. Or, il entendit un petit toussotement, signe de politesse qu’elle lui faisait pour lui dire qu’elle attendait une réponse. Bon, si Chris avait besoin de prendre l’air, il pouvait bien attendre quelques minutes et si jamais, il lui enverrait un message. Se retrouvant avec deux coupes, vu que le blond était parti avant qu’il ne puisse lui donner, il en tendit une à la jeune femme, qui l’accepta avec plaisir. “Mais je l’ai déjà fait figurez vous ! Je suis allé à Toronto et à Vancouver ! Des villes somptueuses.” “La prochaine fois, invitez moi !” “Je n’y manquerai pas.” Heureusement que le nom de famille de l'ambassadrice résonna, appelés par d’autres personnes, car Jeff n’aurait quoi su lui dire. Il lui fit un petit geste de la main avant de se tourner, cherchant du regard des personnes qu’il aurait pu connaître. Il marchait entre la foule, saluant poliment les gens qui lui disaient bonsoir avant de reconnaître une jeune femme qui piochait dans le buffet. “Gaëlle !” Immédiatement, elle se retourna, la bouche pleine de toasts de foie gras, ce qui fit rire le chapelier, surtout quand elle essaya de prononcer son nom. “Avale avant. T’as l’habitude pourtant non ?” Il se reçut une tape sur l’épaule et eut droit à un fronçage de sourcil, avant qu’elle ne boive un verre de vin pour faire passer le tout. “Je vois en tout cas que ton humour ne s’est absolument pas amélioré.” Elle lui claqua une bise bruyante avant de se reculer pour le regarder. “Ton look, toujours impeccable ! Un jour j’aimerai bien te voir en jogging, pour voir si tu es un être humain normal.” Il rigola à nouveau, en secouant la tête. Il aimait bien la photographe, qu’il avait rencontré des années auparavant lorsqu’il avait eu à donner une interview à un célèbre journal parisien. “Je préfère mon peignoir en éponge figure toi.” Il se pencha vers le buffet pour se saisir d’un toast alors qu’il entendait la jeune femme glousser. “Que deviens tu depuis le temps ? Je sais que ta boîte de chapeau marche à merveilles mais dans le privé ?” Elle lui tapota l’épaule du bout de l’index, bien déterminé à ce qu’il parle. “La routine dans mon manoir.” Il se voyait mal lui donner plus de détails sur sa vie assez agitée. Entre les différents voyages qu’il faisait, les différentes aventures dans lesquelles il était entrain de gré ou de forces, et les relations qu’il avait aussi avec les autres personnes. Si sa vie devait être adaptée au cinéma, elle pourrait largement concurrence la longueur du Seigneur des Anneaux version longue. “Et toi ?” Il parla avant même qu’elle ait pu ajouter quelque chose, sachant qu’elle appréciait que l’on s’interesse à elle, ce qu’il comprenait. “J’ai changé plusieurs fois de journal. J’ai failli lancer ma propre boîte et me mettre en auto entreprise mais finalement on m’a proposé un super contrat en CDI. Bon c’est un journal généraliste, qui penche plus sur la politique que sur la mode mais tant pis, il faut quand même photographier les bonnes têtes de nos élus.” Il lui fit un petit sourire, content qu’elle soit finalement arrivée à se poser quelque part. Il connaissait la précarité, comme il l’avait expliqué à Chris lors du déjeuner, et il ne pouvait que se réjouir. “Et les amours ?” “Ah ça …” Il l’observa faire tournoyer le liquide dans son verre avant de le boire d’une traite. Elle allait sans aucun doute rajouter quelque chose avant que tout ne tourne au drame.
L’ambiance était bonne, comme souvent avant ce genre d'événement. Tandis que Jeff papotait tranquillement avec son ancienne connaissance, il ne remarqua pas le groupe d’individus qui rentra au sein même de l’ambassade, et quand il les vit, c’était bien trop tard. Le chef tira d’abord une rafale en l’air avant de viser la foule. Par réflexe, il poussa la jeune femme sur le coté, reculant tout en s’accroupissant pour se mettre sous la table. Un attentat. Il y avait un putain d’attentat. Le ciel était vraiment contre lui … le destin s’acharnant à ce niveau là. Pourquoi n’avait il pas droit à des jours de repos ? C’était trop demandé que rien de spécial ne se passe ? Non … il fallait toujours qu’il soit prit dans la tempête, qui là, s’avérait violente. Ses pensées se focalisèrent immédiatement sur Chris, et il pria tous les saints qu’il connaissait en espérant qu’il ne lui soit rien arrivé. Il n’avait absolument pas envie qu’il finisse comme l’homme qui s’était levé pour faire le fier. Non mais vraiment … même lui qui était un provocateur hors pair n’aurait pas fait une chose pareille. Regardant les otages à genoux, il fut soulagé pendant une fraction de secondes en voyant Chris, leurs regards se croisant. Il savait très bien que le policier n’allait pas en rester là, mais il ne pouvait clairement pas agir comme ça, sous l’impulsion de la colère. Il fallait un plan, et plutôt solide. Ils ne pouvaient pas juste prendre les mitraillettes et s’entretuer car à deux, ils ressembleraient vite à des gruyères. En temps normal, Jeff aurait fuit. Il serait parti comme un lâche en utilisant sa téléportation. Oh, il serait bien entendu aller prévenir les secours, mais son aide se serait arrêté là. Néanmoins, tout changeait aujourd’hui car Chris était présent. Il ne voulait pas fuir, enfin si, mais une fois que tout le monde serait en sécurité. Il voulait lui montrer qu’il était aussi brave que lui, aussi courageux, et surtout digne de lui. Les terroristes parlaient, disaient leurs revendications anticapitalistes, mais Jeff ne les écoutait pas vraiment, réfléchissant plutôt à un plan pour sortir d’ici. La force qu’ils pouvaient avoir ? Le fait qu’un bon nombre de militaires ayant exercés sur le terrain se trouvaient parmi les otages. “J’en ai trouvé un !” Il n’aimait pas trop que la voix se rapproche ainsi. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas fait attention et l’un des terroristes l’attrapa par le bras pour le sortir de sous le buffet sans douceur. “Hey mais j’étais déja à genou !” “Devant, va avec les autres !” Il le jeta brutalement, lui donnant au passage un coup de crosse sur la tête. Bien, voila, à vouloir trop réfléchir … Il s’effondra non loin de Chris dans un couinement de douleurs, essayant quand même de rester concentré. Il en avait vu des choses bien pire que ça, il n’allait tout de même pas s’évanouir sur à un petit coup donné. Au moins, la chose positive, était que sans le vouloir, les terroristes l’avaient rapproché de la seule personne avec qui, il voulait être. “Désolé.” Ce n’était qu’un petit murmure, mais assez pour que le policier l’entend. Pourquoi s’excusait il ? Il n’en avait pas la moindre idée, peut être qu’il culpabilisait un peu de l’avoir entraîné là dedans ? S’il ne l’avait pas invité à Paris, s’il ne l’avait pas invité dans toutes ces soirées, et celle là en particulier, il ne serait pas là, une épée de Damoclès sur la tête … Chris avait une famille, une petite à élever, et s’il venait à lui arriver quelque chose, Jeff ne se le pardonnerait pas. Sans doute pour ça, qu’il venait de lui dire ce mot. Il profita d’ailleurs du bruit de l’un des terroristes, qui donnait un coup à une femme qui paniquait trop fort pour se pencher vers lui et lui dire rapidement. “Plusieurs plans. 1- Le feu ; 2- La drogue ; 3 - Magic League.” Si le batiment prenait feu, c’était clair que les terroristes les lacheraient. En général, ce genre de personnes n’étaient pas non plus connu pour leurs grands courages. La drogue. Après tout, il avait quelques cachets et quelques poudres à l’intérieur de son manteau aux effets aussi divers que variés. Si la chance lui souriait un peu, il aurait celle rendant totalement stone, ce qui permettrait de prendre l’avantage. Quand à la troisième solution, Magic League … Jeff avait juste sous entendu que Chris passe à l’attaque, avec lui en soutien, comme ils avaient fait sur terre 2. Ils avaient affronté Thanos, ce n’étaient pas quelques guignols avec des masques de clowns qui allaient leur faire peur. “Ou les trois” . Un beau combo qui ne serait pas mal. Maintenant il fallait trouver le moyen et le moment de faire tout ça. Même s’il était un spécialiste de la pyromanie, il n’était pas Luci’ malheureusement, ne pouvant faire de combustions spontanées. Tournant la tête dans la pièce, il remarqua alors les grands rideaux qui cachaient les vitres de la résidence. S’il arrivait à se mettre assez prêt, il pourrait laisser tomber son zippo dessus. De part son métier de chapelier, il reconnaissait le type de tissus utilisés, des tri acétates dont la combustion pouvait être très rapide. Il espérait seulement qu’ils ne soient pas ignifugés, après tout, la France n’était elle pas en déficit budgétaire ? Alors quand les terroristes les firent se lever pour les séparer en deux groupes, Jeff se glissa dans celui de gauche subtilement, faisant un petit clin d’oeil à Chris. Comme le ninja qu’il pouvait être, il profita de la densité de son pack pour reculer de plusieurs rangs tant est si bien qu’il arriva à l’avant dernier rang, proche des rideaux. Avec une grande rapidité, il sortit son zippo qu’il alluma, la lançant sur le tissu. Comme il l’avait pensé, ce dernier prit feu quasiment instantanément, sans doute aidé par les différents alcools qu’on avait pu lui renverser dessus. Profitant ainsi de la panique, alors que les terroristes tiraient dans le tas, désorienté par le feu qui se propageait, il passa à la phase deux de son plan, en jettant dans les flammes qui devenaient de plus en plus haute le gros sachet de poudre blanche qu’il avait. Ainsi, les vapeurs ne seraient plus que du CO2 mais aussi de la drogue, beaucoup plus concentré qu’une classique, vu que c’était lui, qui l’avait réalisé. Essayant d’éviter les balles, il chercha à nouveau Chris du regard. Il eut un petit sourire en le voyant assommer un des terroristes pour lui voler son arme avant de se cacher derrière une table. Bien, la troisième partie du plan pouvait commencer. Détruire des méchants en duo comme ils avaient l’habitude de faire. Mais il fallait dire aussi, que tout en rejoignant Chris, Jeff continuait de propager le feu aux différents rideaux, sachant bien qu’un seul foyer pouvait être éteint en un rien de temps. Courant en voyant l’un des terroristes juste en face de lui, il échappa à ses balles en glissant sur le sol dans son geste favoris, qu’il faisait d’habitude sur des voitures en pleine action, toujours pour échapper à des vilains. Une fois arrivée devant le blond, il écarquilla les yeux avant d’enlever son foulard rapidement, se fichant de montrer sa cicatrice, ce n'était pas le moment pour faire la diva. “Met ça ! Vite !” Il n’avait pas pensé à ce détail…. S’il se fichait que les autres soient totalement défoncés par les vapeurs, ce qui n’allait d’ailleurs pas tarder, il ne voulait pas que Chris subisse une chose pareille, par sa faute…. “Ce n’est pas hermétique à 100% mais ça t’évitera … enfin j’espère … d’être totalement … drogué….”
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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒ | Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒
Il détestait vraiment les terroristes surtout quand ils venaient pour faire des demandes complètement débiles. Lui qui voulait passer de bonne vacances avec Jefferson, c'était plutôt raté, encore et toujours. Chris commençait vraiment à se demander si le mal ne le suivait pas à la trace. C'est vrai qu'il n'était pas à l'aise dans ce genre de soirée mais il préférait quand même afficher de faux sourire plutôt que de devoir voir des innocents se faire tuer sans aucune raisons. Le regard de Chris avait d'ailleurs du mal à se détacher du corps qui gisait devant lui. Le sang de se pauvre ancien militaire était encore sur les vêtements et le visage de Chris. Le policier serra violemment ses poings sur le sol se demandant pourquoi ces terroristes étaient aussi débiles. S'en prendre à un endroit remplit de militaire, c'était foncer tout droit dans la gueule du loup. Sa colère monta un peu plus quand un des terroriste balança violemment Jefferson à côté de lui. Le blond comptait se lever pour fracasser la tronche de ce dernier mais la main du chapelier se posa rapidement sur celle du blond qui se détendit directement. Chris avait tendance à oublier son côté impulsif, heureusement que Jefferson était là. Parce qu'il se rappela de sa récente conversation avec sa sœur jumelle. Du fait qu'elle s'occupait bien de Althea et James et qu'ils allaient parfaitement bien. Ce serait égoïste de la part de Chris de mourir maintenant sous un coup de tête. Alors il se contenta de crisper sa mâchoire avant d'afficher une moue quand il entendit les excuses du chapelier.
Chris avait vu le changement que Jefferson avait fait entre maintenant et leur première rencontre. Ils étaient si solitaire avant.. Il n'écoutait personne et se fichait des conséquences de ses actions. Chris savait que le Jefferson d'avant serait déjà partit de la fête comme un lâche en se téléportant je ne sais ou.. Mais le chapelier était encore là et en plus il s'excusait pour quelque chose qu'il n'avait pas fait. L'homme qu'il enfermait tous les soirs derrière les barreaux avait disparût.. Enfin pas vraiment, il avait évolué plutôt. Et Chris se rendait vraiment compte du changement , ce soir il venait de réaliser que Jefferson avait sacrifié tellement de chose pour lui alors que Chris n'avait rien fait en échange. Son regard fixait sans honte le visage de son ami, oubliant presque les terroristes, chose qui n'arrive jamais normalement.
La concentration de Chris reprit le dessus quand il entendit une nouvelle fois la voix de Jeff. Il parla de trois options pour vaincre les terroristes et profita du fait que ces derniers fassent du bruit pour en discuter avec le policier. Même si il était complètement contre la drogue, il approuva les trois idées de son ami qui étaient aussi bonnes les unes que les autres. Chris afficha un petit sourire lui faisant clairement comprendre qu'il aimait ses idées. Il était prêt à faire distraction si un des terroristes se rendaient compte qu'il manquait quelqu'un. Mais Jeff n'eut pas besoin de son aide, il se faufila au fond de la salle et dans un geste parfait, il lança son zipo sur le rideau qui prit immédiatement. Les terroristes eurent comme premier réflexe de tirer un peu partout dans le vide, touchant des innocents. Chris se mit alors à faire des roulades avant de renverser une table pour s'en servir comme bouclier. Il en profita pour se rapprocher discrètement des tireurs. Jefferson ne perdit pas de temps et lança la drogue dans l'air et connaissant le chapelier, cela ne devait pas en être une petite.
Le blond bondit sur un tireur pour violemment l'assommer. Une fois que le terroriste fût sur le sol, il le prit l'arme avant de repartir se réfugier derrière la table. Il vit une ombre se dessiner dans la fumée épaisse du feu. Il leva alors son arme et la pointa sur l'ombre avant de voir que ce n'était que Jefferson. Chris lui donna un violent coup dans l'épaule avant de froncer les sourcils.
« Crétin, j'ai faillis de tuer ! »
Chris avait eut vraiment peur, il reprit difficilement son souffle avant de sentir le foulard de son ami sur son visage. Il fronça les sourcils en regardant le chapelier avec un air perdu. Sans poser de question, il l'attacha à l'arrière de son crâne avant de hocher doucement la tête.
« Et toi ?.. » Il marqua un petit temps de pause. « Pas pour la drogue hein, je veux dire le feu.. »
Sans réfléchir, Chris déchira la moitié du foulard, Jeff allait sûrement le tuer mais tant pis. Sans attendre, il le posa sur le visage de ce dernier avant de l'attacher à l'arrière de son crâne. Hors de question que ces poumons se remplisse de CO2. Le police respira un bon coup, ils devaient maintenant se concentrer et passer à l'action sans se faire tirer dessus, ce qui risquait d'être du. Alors sous un coup de tête, il posa ses lèvres (qui étaient couverte du foulard) sur celles de Jefferson avant de se décoller rapidement.
« On en aura besoin. Et surtout, Jeff, meurs pas. Sinon je te tue, compris ? »
Un sourire naquit sur le visage du chapelier qui se contenta de lui faire un clin d'oeil avant de disparaître dans la fumée. Ils avaient parfaitement réussi les actions pendant une mission de Magic League parce qu'ils étaient en tenue. Chris avait peur que les conditions soient très différentes aujourd'hui. Il y avait déjà la fumée qui l'empêchait de voir ses ennemis mais aussi Jefferson, des innocents un peu partout et Chris était sans protection tout comme le chapelier. Chris essaya alors de se concentrer sur les bruits qu'il entendait. Dommage, les tortues n'étaient pas dotés d'une super ouïe. Le blond se décida enfin de bouger, abandonnant son refuge qui était la table qu'il avait renversé sur le côté. Il entendit alors un cris d'horreur et décida, sans réfléchir de foncer vers ce dernier.
Chris arriva dans un endroit plus dégagé , il y avait moins de fumée et il vit un terroriste en train de pointer son arme sur la députée de tout à l'heure. Le policier crispa tout ses muscles réfléchissant rapidement à une solution.. Il n'avait pas énormément de temps mais si il faisait quelque chose de travers, la preuve allait mourir d'une balle dans la tête et encore c'était une mort gentille ça. Il analysa rapidement la pièce et trouva rapidement une solution. Merci les années passaient dans l'armée, réfléchir à une tactique n'était pas si difficile que ça. Le policier se glissa derrière un pilier qui se tenait non-loin du tueur, avec beaucoup de concentration il arriverait à tirer dans le crâne de ce dernier et sera donc incapable de régir vu qu'il mourra sous le coup. Ingénieux, discret comme plan mais très risqué aussi. Il suffisait d'un centimètre pour que Chris rate son coup. La député l'avait vu mais elle comprit directement ce qu'il avait en tête alors elle continuait de jouer le jeu.
Il respira un bon coup essayant de calmer ses tremblement alors qu'il se concentrait de plus en plus sur sa cible, il était prêt à tirer mais un couple de personnes âgés entra dans la pièce, complètement paniqués. Malheureusement ils n'eurent pas le temps de réagir vu que le terroriste vida son chargeur sur ce pauvre couple. Chris poussa alors un cris de rage, ce qui fit sursauter l'homme masqué et avant qu'il ne puisse tirer sur la député, Chris tira plusieurs fois dans le corps de ce dernier, le transformant en gruyère. Le corps sans vie tomba violemment sur le sol laissant une mare de sang l'encerclait. La députée se leva directement posa sa main tremblante sur le bras de Chris.
« Attention, derrière vous ! »
Chris n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il venait de se passer, il entendit juste un coup de feu qui lui glaça le sang. Il ne sentit aucune douleur dans son corps, il posa son regard sur celui de la députée mais elle allait parfaitement bien. Le shérif se tourna alors brusquement et vit Jefferson devant lui, fais chier. Le blond ne prit pas le temps de réfléchir et tira sur l'autre terroriste qui avait failli le tuer. Après ça, il prit la main du chapelier avant de le tirer rapidement vers un endroit qui semblait sûr. La députée se cacha avec les deux hommes.
« J'ai appelé les forces de l'ordre mais ça ne sert à rien, ils sont déjà en route. Tout ce qu'on doit faire en attendant c'est.. survivre et veiller sur ceux qui sont encore en vie. »
« Laissez moi une seconde ! » finit par dire Chris avec une voix tremblante.
Il n'y avait pas que sa voix qui tremblait mais aussi ses mains. Il appuyait sur la blessure de son ami mais le sang ne cessait de couler. C'est simple, il ne voyait que du rouge sur ses mains et il avait peur. Jefferson ne devait pas mourir pas sa faute. Non rectification, Jefferson ne devait pas mourir, tout simplement. Sans réfléchir, il déchira un morceau du rideau qui se tenait à côté d'eux et l'enroula autour du bras du chapelier pour en faire un garrot juste au dessus de sa blessure. Chris posa doucement son front contre l'épaule de Jeff essayant de se reprendre et surtout de calmer son cœur qui battait un peu trop vite à son goût. Il respira un bon coup avant de tourner la tête vers la députée tout en hochant doucement la tête.
« Sortir serait du suicide, ils sont dehors aussi. On doit tous se contenter de survivre pendant une quinzaine de minutes. Les forces de l'ordre seront rapidement là mais agir sur un attentat prend beaucoup de temps. »
Il en connaissait tout un rayon sur ce genre de catastrophe. Pendant ses années d'armée, il en avait arrêté des attentats. Il n'en était pas fier, loin de là. Chris connaissait juste le bordel que ce genre d'événement était. Son regard se posa directement sur le visage pâle de son ami, il venait de perdre un peu de sang après tout. Le shérif se racla doucement la gorge.
« Tu te sens de marcher ? Rester sur place est trop dangereux, surtout qu'on a mit du sang partout, ils vont pouvoir nous retrouver.. »
Chris entendit de nombreux coups de feu non-loin d'eux et il serra automatiquement sa main sur le bras non-blessé de Jefferson. Cela lui rappelait vraiment de mauvais souvenirs.
« Les mecs, on a nettoyé le hall. Si on allait à la salle d'à côté ? »
Le blond entendit des rires se rapprocher et il comprit rapidement que la salle d'à côté et bien c'était la leur. Il jeta un regard inquiet à la députée qui pointa un couloir du doigt. Heureusement que la dame était avec eux, elle connaissait bien cet endroit après tout. Chris ne posa pas de question et suivit la députée tout en aidant Jefferson à se déplacer sans trop perdre de sang. Ils passèrent dans le fameux hall et ce fût un vrai massacre... Tout ces corps qui gisaient sur le sol, ces pauvres personnes n'avaient rien fait de mal. Chris tourna la tête ne voulant plus voir cette horreur. La députée sortit une clé de sa poche et la montra discrètement aux deux hommes avant de pointer une porte dans un long couloir. Chris comprit rapidement que c'était la clé de cette porte mais.. Deux terroristes étaient en train de marcher dans ce fameux couloir. Le blond afficha une petite grimace avant de tourner son visage vers Jefferson.
« Je ne peux pas leur tirer dessus, ça risquerait d'alerter les autres.. Mais j'ai peut être une idée.. Qui est dangereuse comme toujours. »
Les terroristes faisaient des allés-retour dans ce couloir, Chris le regarda faire pendant un petit moment avant de se tourner une nouvelle fois vers son ami.
« On attend qu'ils soient de dos et toi et moi, on arrive par derrière en même temps pour leur briser la nuque. Comme dit.. C'est dangereux. » il marqua un petit temps de pose avant de fixer la blessure de Jeff. « Je suis vraiment désolé, je te porte vraiment la poisse. Des fois, je me dis que je mérite pas un imbécile comme toi. »
Jefferson T. Hatters
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C’était bien sa veine ça … un attentat. Pas un tremblement de terre, une pluie torrentielle, un malaise d’une personne un peu trop fragile. Non, un putain d’attentat, avec des putains de terroristes armés jusqu’aux dents prêt à faire le plus de morts possible. Il aurait presque pu penser qu’Aguistin était avec lui tant la poisse qu’il avait là était grande. Il n’avait pas entendu les revendications de ces abrutis, et il s’en fichait, elles n’en valaient certainement pas la peine. Il comprenait parfaitement l’usage de la violence pour faire passer un message, mais gratuite, sur des innocents, ce n’était tout simplement pas possible. Qu’ils aillent directement à la source du problème s’ils avaient envie de faire bouger les choses. Qu’ils s’attaquent aux institutions, aux éléments qui avaient du poids, et pas à des simples citoyens, ou des gens sans défense. C’était ça que Jeff exécrait, la lacheté dont ils faisaient preuve, et pourtant il était quelqu’un de plutôt lâche. C’était facile, de s’attaquer à des personnes en costumes chics, qui avaient pour seules armes de bouteilles de champagnes. C’était plus compliqué quand il fallait prendre en face à face des héros armés. Est ce que Jeff se définissait comme ça ? Un héros ? Oh non, il était plutôt un rebelle, défiant l’autorité, suivant son propre chemin mais dont certaines notions communes étaient gravés au fer rouge dans sa chaire, ce qui faisait la différence avec ces connards, car il n’y avait pas d’autres mots pour les décrire. Tout le monde pouvait avoir des revendications, mais les personnes intelligentes ne créaient pas des massacres comme celui qu’il était entrain de vivre. Dire qu’il n’était pas choqué n’était pas totalement vrai. Il en avait vu des choses dans sa vie. Il en avait traversé des horreurs, des guerres et des conflits. Il en avait vu des victimes périr par la main de fous, dont la sienne aussi, rentrant dans cette spirale infernale, mais dire qu’il s’y était habitué, était faux. Il avait toujours une boule au ventre, connaissant parfaitement le prix de la vie, et le poid de la mort. Les gens étendus au sol avaient certainement de la famille, des compagnons, des partenaires, des enfants, des petits enfants, des oncles, des tantes, des amis, qui allaient être bouleversés d’apprendre cette tragédie. Oh le monde entier serait bouleversé, comme à chaque fois, priant pour ses pauvres âmes sans faire d’actions concrètes. Ce n’était pas leur rôle de prier, mais d’assumer la réplique à la hauteur de cette barbarie. Prier était reservé à ceux qui ne reverrait plus jamais leurs êtres chers qui étaient juste partit pour la soirée pourtant, pas définitivement normalement. Jefferson déglutit en pensant qu’il pourrait rester ce soir. Un doucereux mélange d'amertume et de colère lui donnèrent un drôle de goût dans la bouche. Il avait affronté tant de choses que ça serait risible de mourir là, à Paris, sur Terre, à une putain de soirée. Bon il s’imaginait déjà les gros titres, l’honneur et tout le tintouin mais quand même. Merde quoi ! Mais si encore sa propre mort l’emmerder, celle de Chris était d’autant plus pénible à imaginer. Secouant la tête, il ne voulait pas y penser, tandis qu’il finissait de lui attacher son foulard. Il haussa un sourcil à sa question, à deux doigts de ricaner. Avait il oublié qu’il était résistant aux drogues ? Ah oui, la fumée. Il n’avait absolument pas pensé à ça. Ce n’était pas bête, même si ses poumons avaient vu bien d’autres feux avant celui là. Il grimaça quand il le vit déchirer son foulard, il aurait même versé une larme si la situation n’était pas aussi critique avant de le laisser l’attacher. Mais ce n’était pas ça qui le surprit le plus, ce fut le baiser qu’il lui donna avant de partir, lui coupant toutes répliques à sa phrase. Il venait de l’embrasser. Là, maintenant … et même s’il n’avait senti que la pression étant donné que le tissu recouvrer sa bouche, c’était le geste qui était important. Il sourit, sincèrement, s’imaginant sans doute que Chris ne le verrait pas alors que son regard reflétait sa mimique tandis qu’il partait dans la fumée. Bien. Ce n’était pas le moment de rêvasser comme une adolescente, il avait des terroristes sur le feu, et ce n’était clairement pas une façon de parler. En parlant de feu, Jeff avait une idée. Il allait continuer de mettre le feu partout au bâtiment. C’était le seul moyen qu’il avait contre les terroristes, et sa paire de ciseaux, or même un ciseau magique, contre une kalachinock ne faisait pas le poids, il le savait très bien. Il fallait quelque chose de plus gros, qui ferait plus de dégâts, et le feu était très bien. Courant, le dos courbé pour se jeter droit dans les flammes, il attrapa un pied brisé de l’une des tables qu’il roula dans une flaque qui ressemblait à du vin blanc. Immédiatement, le morceau prit feu et Jeff n’attendit pas une seconde de plus pour aller sauter dans le dos de l’un des terroristes qui essayait de se repérer dans la fumée. Il lui asséna un violent coup dans le dos, le faisant tomber au sol tout en jetant au loin son arme. Il était tombé sur le novice sans doute ou alors la drogue commençait à agir, et dans les deux cas, cela ravissait le chapelier qui s’en donnait à coeur joie, le tapant comme une pignata. Une fois qu’il estima qu’il n’était plus en mesure de bouger, évanoui ou mort, il s’en fichait, il attrapa son arme pour avoir au moins un moyen de défense. Maintenant, le but était de faire sortir le plus de personnes possibles de cet endroit. Attrapant le bout de bois toujours enflammé, il le lança violemment contre la vitre qui ne demandait que ça pour exploser en milles morceaux.
“Fuyez !” Il avait hurlé, dans une discrétion propre à lui, aux quelques personnes qui étaient cachés derrière les tables, se tenant la bouche pour éviter de s’intoxiquer avec le feu qui prenait de l’ampleur. Elles hésitèrent quelques secondes avant d’entendre un hurlement à en fendre l’âme. Entre être brûlés mais vivants, ou avoir une peau de bébé mais mort, le choix était vite fait. Jeff croisa le regard de son amie Gaëlle, dont les larmes avaient fait deux sillons de mascaras sur son visage. Il hocha la tête avant de fusiller un terroriste qui s’était approché pour voir quel était ce raffut. L’homme tomba au sol et Jeff fit un geste du bras pour dire d’y aller. Une fois qu’ils étaient partis, il souffla, courant dans un autre endroit, avant cependant de jeter son bout de bois enflammé sur un meuble rempli de nourritures, qui s'embrasa comme une allumette. Avec ça, il estimait à une dizaine de minutes pour que la charpente de la pièce prenne correctement feu. Il fallait tenir jusque là, étant près à parier que les terroristes partiraient d’eux même. Maintenant, il cherchait à nouveau Chris dans la pièce. Pourquoi s’étaient ils séparés alors qu’il avait tout fait pour le rejoindre ? Aucune idée, le policier devait certainement avoir une meilleure stratégie que la sienne. Rasant les murs, il plissa des yeux pour essayer de le trouver malgré la fumée. Des autres cris se firent entendre et des détonations l’obligèrent à tourner la tête de l’autre côté, et c’est là qu’il vu la grande silhouette de son ami, face à plusieurs terroristes. Sans réfléchir, comme d’habitude, mais peut être plus là, la peur guidant ses pas, il se dirigea vers lui à grand pas, près à régler des comptes, mais la fumée, de plus en plus épaisse, le gênait. Il entendit un coup de feu, et une douleur lui traversa l’épaule. “Putain !” Il se maudit intérieurement de s’être fait toucher. Ce n’était pas tant la douleur qui lui vrillait les tympans qui le dérangeait, mais plus le fait qu’il savait que Chris allait être déconcentré. Il aurait fait la même chose si l’inverse se serait produit. Il le vit se défouler sur l’homme qui avait du le tirer, le faisant sourire avant de poser son regard sur la jeune femme qui tremblait de la tête aux pieds. L’Ambassadrice canadienne. Se laissant traîner dans le coin que Chris estima en sécurité relative, il hocha la tête aux propos de la blonde. “Ouais, et puis ils devront attendre les ordres, ils ne pourront pas rentrer comme ça pour tous nous sauver.” Il ne regardait pas Chris, dont il sentait les mains lui comprimer l’épaule. Il ne voulait pas voir la peur dans ses yeux. Il ne voulait pas voir la même chose qu’il avait vu dans les yeux de Priscilla quand elle était venu le sauver de Thackery. Il déglutit en l’entendant parler, se mordant les lèvres alors qu’il agrippait de son autre main le pantalon glissant du policier. “... Je … j’ai fais sortir quelques personnes par l’arrière tout à l’heure … j’espère qu’elles ont pu s’enfuir.” S’il avait conduit Gaëlle à la mort … il aurait beaucoup de mal à se regarder dans un miroir demain. Quand Chris lui parla, il ne put se résoudre à ne pas le regarder, fixant son regard, essayant de le rassurer, ayant cet sentiment de déjà vu fort désagréable. “Ça va aller, ne t’en fait pas.” Bordel, il pensait qu’il n’aurait plus à dire ce genre de mots. Ce n’était pas le moment de flancher. Même s’il avait perdu du sang, il était beaucoup plus fort que ça. “J’ai subi trois ans de tortures intenses dans les geôles de Wine alors … une pauvre petite balle, c’est rien !” Et c’était la vérité qu’il voulait lui faire passer, en appuyant aussi sur son bras. Se levant de l’endroit, il suivit sans un mot l’ambassadrice, avant de faire un drôle de bruit avec sa bouche en remarquant les deux terroristes.. Il leva les yeux au ciel en entendant Chris, ses lèvres se retroussèrent en un rictus. “Le contraire m’aurait été … mais si ça avait été le cas, on ne serait pas dans cette situation.” Le blond ne répliqua pas, préférant se concentrer sur une stratégie, qu’il leur expliqua quelques minutes après. “A vos ordres Captain !” Jefferson avait appris à suivre les règles, malgré le fait qu’il disait le contraire. A Wonderland, il écouta avec attention les ordres de Mirana quand elle lui disait d’attaquer les points stratégiques de la reine rouge. Ici sa reine blanche serait le blond, ou son roi plutôt. Il lui tapota doucement l’épaule, faisant bouger la main de son bras blessé pour ne pas trop l'ankyloser. “Hhaah tu me dis ça à moi ? Alors que mon filleul est le porteur de poisse officiel de la ville ? T’en fait pas pour ça, j’ai l’habitude … et faut croire qu’en fait j’aime bien.” Il ricana avant de passer sa main dans ses cheveux. “Tu veux qu’on mesure quel est le plus idiot de nous deux ?” Son ricanement se transforma en gloussement avant qu’il ne redevient sérieux en un clin d’oeil. “Allez on y va.”
Hochement de tête silencieux, ils s’élancèrent dans le couloir pour sauter sur les deux terroristes et dans un mouvement synchronisé, leur faire le coup du lapin. Rapide, sans bruit, d’une efficacité redoutable. Chacun tordit le cou de celui qu’il avait en face de lui, et ils tombèrent dans un bruit sourd. Rapidement Chris attrapa l’arme et Jeff l’imita, tandis que l’ambassadrice passa devant eux à petits pas, essayant de ne pas trop regarder. Ils avancèrent dans le couloir avant que Jeff ne s’arrête soudainement, pour faire demi tour. “Deux secondes.” Il avait une idée, une illumination même, sans doute la drogue dans l’air ambiant lui stimulait son cerveau de Wonderlanien. Il enleva les deux masques pour les porter, rejoignant le policier et l’ambassadrice. “Il en faut un troisième. Avec ça et la fumée, on pourra sortir incognito.” La jeune femme eut comme une sorte d’espoir, avant de cracher ses poumons. “Oui, c’est une bonne idée !” Elle papillonnait des yeux, mettant quelques minutes pour enfoncer la clé dans la serrure de la porte. “Laissez faire.” Avec une seule main, Jeff était plus agile, se doutant que la drogue devait commencer à agir. “Ah oui j’ai oublié, une troisième chose qui augmente nos chances de survie, c’est que ma petite spécialité est rentrée dans votre sang, à tous.” L’ambassadrice gloussa tout en rentrant dans la pièce, suivit par Chris. Jeff referma la porte, la verrouillant. On ne sait jamais. Néanmoins, pendant qu’ils soufflaient, le chapelier était entrain de se rendre compte qu’ils étaient dans une impasse. La pièce était certes grande, sans encombre mais elle ne donnait visiblement sur rien. L’ambassadrice avait certainement dû se tromper de portes, vu qu’il y en avait deux dans le couloir, mais il ne lui en voulait pas, après tout elle n’avait pas les idées claires. Au moins, cela leur permettait de respirer un peu. Jeff jeta un coup d’oeil à sa blessure, qui n’était pas forcément joli, mais elle aurait pu être pire. Il allait être beau demain pour son défilé .. si celui si n’était pas annulé par mesure de sécurité. Appuyé contre la porte pour se reposer, il écarquilla les yeux en entendant le bruit d’un chargeur derrière la porte. Deux minutes c’était trop demandé ? Oui, dans une situation comme celui ci sans doute. Immédiatement, il alla vers Chris qui discutait avec la jeune femme. “Ils sont là, mais j’ai un plan !” Inspirant à fond, il fit quand même une petite moue désolé au blond. “On va vous violer.” Bien entendu la réaction fut celle qu’il avait prévu. “Attendez avant de crier … on va pas vraiment le faire … j’ai fais peut être des trucs hards dans ma vie sexuelle mais toujours avec le consentement de mes partenaires. BREF ! Ecoutez moi ! Il nous manque un masque pour sortir d’ici … et nous en avons deux. Très bien. Nous sommes deux hommes … avec une femme .. belle … on peut très bien avoir déraillé du plan initial pour prendre du bon temps. Ecoutez, ils arrivent dans le couloir. Il y a quelques instants, il y en avait qu’un. Est ce qu’il va essayer d’ouvrir la porte en voyant ses deux compères au sol, où va t’il prévenir d’autres ? Dans tous les cas c’est le seul plan.” Jeff parlait vite, dans un murmure frénétique, aspirant les particules de drogues dans l’air. “Chris vous tiens, il mime la chose, et j’attaque par derrière. Là Bim sur celui qui voudrait voir ou participer.” Il y eut quelques minutes de silences avant qu’on ne cogne à la porte. “Chris, si tu veux je le fais. Mais dans tous les cas il faut se dépêcher, mais c’est plus crédible si c’est un mec sain qui est à la barre …” Il montra son épaule ensanglanté avant d’aller récupérer les deux masques. “Je vous garanti que si on sort d’ici vivants, on en rigolera de cette semaine quand on sera vieux.” Il s’approcha de l’ambassadrice, lui arrachant son haut tandis qu’elle déboutonnait elle même son tailleur. “Vous avez vraiment intérêt à nous faire sortir comme vous dites … et je veux des chapeaux à vie de votre maison de couture.” “Marché conclu.” Jeff eut un petit sourire avant de se tourner vers Chris. “Promis, tu pourras me faire tout ce que tu me veux une fois dehors. Même me jeter en prison si ça peux t’apaiser.” Et sur ces mots, Jeff mit son masque, allant se mettre dans un coin de la pièce tandis que les acteurs principaux de cette scène macabre rentraient en jeu. Quand la porte s’ouvrit dans un fracas inouïe, laissant rentrant par la même occasion la fumée, l’ambassadrice hurlait à la mort. “Putain mais c’est quoi ça ?” L’homme se rapprocha de Chris, qui mimait plutôt pas mal les gestes, baissant sa garde comme Jeff l’avait pensé. Comme un ninja, le chapelier arriva par derrière, et tout se passa comme prévu. Il le désarma, lui donnant un coup dans la colonne vertébrale qui le paralysa, lui faisant faire des convulsions. “Ça, c’est de la mise en scène faite par un pro et je t’ai aussi sans doute brisé la moelle épinière.” Tout en disant ça, Jeff enleva le masque pour découvrir un tout jeune homme, qui devait avoir l’âge des jumeaux. “Juste, avant de mourir, pourquoi tu fais ça ?” Il éclata d’un grand rire, lui faisant lever les yeux au ciel. “Parce que vous représentez tout ce que l’on déteste. Le consumérisme, le capitalisme, l’Amérique… et nous les AC, sommes là pour rétablir la balance. Vous faites du mal à la planète ! Vous pensez que tout vous est du, on vient vous rappeler que vous n'êtes rien.” Jeff ne savait pas trop s’il devait rire du fait que ce gamin mélangeait plusieurs causes, ou pleurer de sa stupidité congénitale. Il se tourna vers Chris, haussant les épaules.
“Je suis persuadé que quand notre chère Queenie va apprendre que cet attentat est l’oeuvre d’une secte … elle sera capable d’aller chercher la tête de l’hydre.” Il était de notoriété publique que la propriétaire du Fantasia n’était pas une femme que l’on venait chatouiller. Mais sa lutte contre ces organisations étaient moins connus. River lui avait un jour expliqué son histoire, après qu’elle l’ait violemment assommé pour le livrer au policier présent, apprenant par la même, le surprenant au passage qu’il pouvait avoir des amies, enfin vu la personne, cela ne l’avait finalement pas étonné, surtout quand en rentrant, Aguistin en avait rajouté une couche. Le jeune n’eut pas le temps de dire autre chose qu’un coup de feu retentit, et que le sang gicla. Jeff leva la tête vers Chris, et leva son pouce vers lui. “Déshabillons le. Vous prendrez ces vêtements, ça passera toujours mieux que votre robe à moitié déchiré.” Elle aussi hocha la tête, continuant de rigoler tout en les enlevant. Jeff en profita pour passer discrètement son bras valide sur celui de Chris, essayant de le rassurer. “Pour un chapelier, vous avez de la ressource.” Elle était quasiment toute nue, enfilant le pantalon trop grand pour elle. “Le passé est ce qui pourrait s’apparenter à différentes vies, je me sers de tout ce que mes souvenirs m’ont appris. Allez magnez vous là !” Le coup de feu que Chris avait donné allait certainement avertir les autres, et Jeff comptait beaucoup sur l’incendie en cours dans la salle principale pour avoir amorti le bruit. Une fois l’ambassadrice prête, Jeff lui tendit le masque, et ils purent tous les trois reprendre le couloir, rapidement. “On se dirige vers la sortie, désolé Chris, mais si on arrive déjà à nous sauver nous, plus notre chère amie, on aura fait beaucoup.” Jeff pouvait comprendre le sentiment que le policier avait. C’était d’ailleurs pour ça qu’il l’appréciait plus que de raison, mais lui, était là maintenant pour lui rappeler qu’il était tout aussi important que les gens qu’il voulait sauver. Courant, ils se rendirent compte que le feu s’était propagé avec une rapidité folle, et Jeff ne put qu’en être fier, alors que l’on entendait au loin le ballet des pompiers et des policiers. Ils virent la porte de sortie, ils n’étaient plus très loin quand un message retentit dans les hauts parleurs. “Nous avons encore une cinquantaine d’otages vivants. Si vous ne voulez pas qu’ils brûlent vif, dites au gouvernement de libérer les prisonniers n°158; 178; 208; 338 de la Prison de la Santé et amenez les ici.” Le trio s’arrêta quelques minutes, et Jeff attrapa le bras de Chris pour éviter qu’il y retourne, alors que le plafond au dessus de leurs têtes craquait, menaçant de s'effrondrer, comme le mur non loin d'eux, montrant une autre pièce complètement en proies aux flammes. “On sort d’ici ! Les informations que l’on va livrer aux policiers pourront les sauver ! Tu es quelqu'un de bien Chris, je le sais ! Mais si tu y vas maintenant, c’est dans une boite en bois que tu vas faire le retour à Storybrook et je refuse ! Tu m’entends je refuse ça !” Il avait hurlé sa dernière phrase, s’égosillant. Il était prêt à se battre contre lui pour le sortir de force de cet enfer. “Les garçons, je vous aime bien mais là on est pas discret. Chris, Jeff a raison. Vous êtes très fort, mais en équipe on est meilleur, ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre. Vous pourrez retourner avec l’équipe d’intervention sinon.” Jeff donna une tape à l’ambassadrice. C’était quoi cette idée de merde qu’elle avait. “On verra ! C’est la drogue qui parle. D’ailleurs, ils vont pas tarder à faire encore plus n’importe quoi …” Jeff arriva à tirer finalement les deux blonds dans le couloir, sortant du bâtiment en feu. “Des gens sortent ! Attention ce sont des terroristes !” Bien entendu, ils avaient encore leurs masques … et les équipes de militaires en place les pointaient de toutes leurs armes. “Non non ! On est des victimes !” La voix de la jeune femme les firent douter, et quand ils enlevèrent leurs masques, des policiers arrivèrent vers eux. “Je … je le reconnais ! C’est Jefferson Hatters ! C’est un chapelier de haute couture ! Ma fille a un poster de lui dans sa chambre !” “Vite vite, venez avec nous, la zone n’est pas sécurité.” “Déclinez vos identités.” “Oui, je suis bien Jefferson. Et voici Christopher Brooke, shérif de notre ville d’Amérique et ancien militaire et …” “ Jilly Clavandier, Ambassadrice du Canada en France.” Ils sortirent de la cour intérieur de l’ambassade et Jeff cligna plusieurs fois des yeux tant il y avait des gyrophares partout. Il y avait aussi des tonnes de véhicules de télévisions, du monde entier, couvrant l’événement Avec ça, il avait perdu la notion du temps ... D’ailleurs, quand des journalistes les virent arriver entourés des militaires, ils se jetèrent sur eux, les assaillent de questions mais la protection qu’il avait autour d’eux les protègent jusqu’à les amener dans une tente de premiers secours. “Bien, Jefferson, Christopher, Jilly, vous êtes sortis vivants de cet enfer.” L’ambassadrice n’arrêtait pas de rigoler, la drogue agissant véritablement, tandis que Chris regardait autour de lui, et Jeff l’imita. “Jeeeeeef”. Une jeune femme arriva en courant, se jetant dans ses bras. “Merci merci merci merci !” Elle pleurait à chaudes larmes, c’était Gaëlle, et il n’osa lui dire qu’elle appuya sur sa blessure. “Grâce à toi nous avons pu sortir vivant ! Et grâce à ton ami aussi ! Thomas et Claire m’ont expliqué qu’ils ont pu s’enfuir quand il est arrivé dans le hall et qu’il en a tué un. Vous êtes des héros !” Se reculant un peu, elle se jeta aussi sur Chris pour l’enlacer, n'arrêtent pas de le remercier, comme les personnes présentes sous la tente. Les militaires hochèrent la tête, avant de redevenir sérieux. “Ce n’est pas fini. Il reste encore des otages et la charpente commence à être touchée sérieusement. L’incendie s’est propagé à d’autres bâtiments classés monuments historiques qui sont difficile d’accès.” “Jeff ! Tu es blessé !” Gaëlle coupa le militaire, qui continuait quand même de parler, en se rendant compte que la blessure du chapelier s’était remise à saigner, vu qu’elle avait du sang sur elle. “Et je pense que l’on a quelques brûlures aussi” ajouta Jilly en enlevant l’équipement du terroriste. “C’est rien. Ça fait moins mal que les critiques de Karl, puis de toute façon, si je dois perdre mon bras, j’en ai un en métal qui m’attend à la maison.” Il se tourna vers Chris, pour lui faire un petit clin d’oeil, avant de lui faire un gros sourire. “Althéa l’avait adoré si je me souviens bien.”
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Chris L. Brooke
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒ | Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒
I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
Les gyrophares étaient en train de l'éblouir, il était un peu perdu à vrai dire. Avec cette impression que la drogue montait doucement dans sa tête. Elle devait être si puissante que passer à travers le tissu ne devait pas être difficile, mais là n'était pas le problème. Chris venait de sortir du bâtiment alors que.. des innocents venaient d'être tuer sans aucunes raisons alors qu'il y avait des otages qui étaient en train de mourir à petit feu. Le blond ne pouvait pas se pardonner ce genre de comportement.. Vraiment pas. Il comprenait la raison de Jefferson, il ne voulait pas que Chris meurt et c'était touchant de sa part mais était-ce vraiment judicieux de laisser des innocents mourir sans aucunes raisons. Le policier savait que des fois les autorités n'avaient pas le pouvoirs qu'il fallait pour sauver tout le monde. Combien d'innocents il avait vu mourir pendant ses années à l'armée ? Chris resserra alors doucement sa mâchoire laissant Jefferson répondre à toutes les questions et retrouver son ami tandis qui lui, fixait encore et encore le bâtiment qui brûlait. Dans un sens.. C'était de leur faute si autour de bâtiments brûlaient aussi facilement. Chris n'écoutait personne, à part les militaires à vrai dire. La charpente était touché et ce n'était qu'une question de temps. Peut être que si le blond arrivait à utiliser la fumée à son avantage.. Les terroristes ne voyaient pas correctement dans cette épaisse fumée, Chris pourrait peut être aider les otages à sortir et laisser le bâtiment s'effondrer sur eux, sans aucuns remords.
Le shérif hésita à parler de son plan à Jefferson. Après tout, le chapelier ne voulait pas qu'il se sacrifie pour des personnes qu'ils ne connaissaient pas. Mais si Chris partait en douce et qu'il ne s'en sortait pas, il allait lui en vouloir à vie tout comme ses enfants. Rah, le choix était vraiment difficile et pourtant.. Chris se baissa discrètement pour ramasser son masque et son arme. Il recula alors doucement avant de se cacher derrière un fourgon blindé tout en respirant un bon coup. Chris s'apprêtait à partir dans le feu de l'action mais il sentit une main se poser sur son épaule. Le blond fronça les sourcils, prêt à faire la leçon à Jefferson pour lui faire comprendre qu'il était né pour ça. Que son but dans la vie était d'aider les autres, même si il ne les connaissait pas. Mais le policier n'eut pas besoin de jouer la carte du moralisateur vu que c'était un militaire qui se tenait devant lui. L'homme en tenue hésita un moment avant de prendre la parole.
« Monsieur Brooke, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi mais.. J'ai travaillé pour votre équipe à un moment à l'armée. Je suis Benjamin Leroy. »
Chris haussa les sourcils, surpris par ce que le militaire venait de lui dire.. Si il se souvenait de tous les militaires qu'il avait croisé pendant ses missions.. A moins que.. Ce nom lui était vraiment familier. Benjamin n'était qu'un poulain à l'époque ou il l'avait rencontré, très jeune aussi. Il s'était fait touché par balle et gisait sur le sol, se vidant de son sang. Personne n'était venu l'aider, estiment la situation trop dangereuse, mais Chris l'avait sauvé. Le blond l'avait ramené à l'abri avec lui et Benjamin avait fondu en l'arme, promettant de faire plus attention la prochaine fois. Chris n'aurait jamais cru qu'un gamin aussi traumatisé serait retourné sur le terrain et pourtant.. Benjamin était maintenant.. Capitaine de son escouade. Le shérif afficha alors un grand sourire avant de hocher doucement la tête.
« Tu as grandi, Benjamin, et évolué aussi. Je suis fier de toi, gamin. »
Il entendit le bâtiment craquer derrière lui et tous ses muscles se crispèrent. Chris ne supporterait pas de perdre des innocents aussi bêtement. Il afficha une petite grimace tandis que Benjamin ne pose délicatement sa main sur le bras de Chris. Le blond s'apprêtait à lui faire comprendre qu'il n'avait pas le temps de discuter, qu'il avait clairement mieux à faire mais Benjamin prit la parole avant lui et heureusement.
« Captain Brooke, laissez moi vous accompagner. Je vous ai déjà vu à l’œuvre et je sais que vous êtes capable de grande chose. Mon supérieur m'a interdit d'aller dans le bâtiment mais je ne peux pas rester là sans rien faire, tout comme vous. »
Chris afficha un immense sourire montrant à quel point il était fier de ce petit gars. Il avait peut être fini par donner de bons exemples durant ses années à l'armée. Il hocha la tête, lui montrant qu'il était entièrement d'accord avec son idée, seulement, le blond leva son masque de terroriste pour faire comprendre à Benjamin qu'il allait en avoir besoin mais ce dernier avait pensé à tout apparemment. Il avait pensé à voler secrètement le masque de l'ambassadrice. Chris retint alors un petit rire avant de finalement lui faire signe de la tête que c'était le moment de bouger. Avant de partir, le policier jeta un dernier regard au dos du chapelier sentant sa poitrine s'alourdir. Il se sentait horriblement mal de lui faire ce coup mais.. Jefferson devait le comprendre, comprendre son point de vue. En tout cas, si Chris sortait vivant de cet enfer, il allait tout avouer à Jefferson. Il allait l'embrasser avec passion et amour et le prendre dans ses bras pour lui montrer qu'il le voulait dans sa vie. Mais en attendant, il devait se prouver à lui-même, qu'il n'était pas un monstre. Il avait quitté l'armée sur un échec, à lui de la transformer en une victoire. Il déglutit, fixant une dernière fois l'homme qu'il aimait avant de se tourner vers Benjamin.
« Désolé, Jeff.. » il afficha une petite moue avant d'enfiler son masque de terroriste. « On peut y aller ! »
Benjamin passa devant lui et Chris ne dit rien. Il savait que ce dernier l'emmené dans une entrée que les militaires ne surveillaient pas. Celle qui devait sûrement être la plus dangereuse, tant pis c »tait pour la bonne cause. Le blond suivait alors Benjamin de très prêt et les deux hommes rentrèrent dans le bâtiment en feu, se glissant sous quelques morceaux de mur et évitant de trop les toucher, par peur que le plafond ne leur tombe sur la tête. Chris jeta un dernier coup d’œil derrière lui se sentant affreusement mal à ce moment là. Jeff allait le détester à vie et Chris ne pouvait que comprendre. Le militaire français se tourna alors vers le policier se demandant sûrement pourquoi il n'avançait plus. Chris s'excusa avant de reprendre sa marche tout en poussant un petit soupir. Qu'elle tournure allait prendre leur histoire après ça ? Est ce que l'histoire de Chris allait s'arrêter la surtout.. Le blond décida alors de se reprendre, si il se concentrait sur la mission, tout allait bien se passer pour lui et Benjamin. Les deux entendirent d'ailleurs quelque chose craquer juste au dessus de leurs têtes. Sans réfléchir, Chris se jeta sur Benjamin pour s'éloigner de l'endroit et heureusement. Ils atterrirent tout les deux à plat ventre sur le sol et quand Chris se tourna sur le dos, il vit le plafond s'effondrer devant lui. Ce n'était plus qu'un question de minutes maintenant. C'était maintenant ou jamais.
« Benjamin, tu sais ou se trouve le groupe de terroriste ? »
« Oui, ont a identifiés leurs appels. Ils sont dans le hall principal, la partie du bâtiment la moins touché. »
« Là ou ils ont tués beaucoup de monde aussi.. » il respira un bon coup. « Je dois t'avouer que je n'ai pas de super plan. C'est mon ami qui en a eut des bons depuis le début. Moi je.. ça me rappelle de mauvais souvenirs, enfin passons. On va se faire passer pour des terroristes et jouer notre rôle sans blesser personnes, bien sûr. Je vais essayé d'accentuer la fumée pour les aveugler pendant que toi, tu sors les otages de là et au plus vite. Tu te concentres sur les otages et moi je me charge de ses connards. »
Benjamin ne répondit pas, il se contenta de hocher la tête avant de se diriger prudemment vers le hall principal. Il y avait beaucoup de fumée dans cette pièce aussi, d'ailleurs beaucoup d'otages étaient en train de cracher leurs poumons tout comme les terroristes mais eux avaient le masque qui les protégeait un peu. Chris s'approcha alors d'eux et le chef des terroriste qui avait un masque de clown se tourna vers eux tout en croisant ses bras contre son torse.
« On vous croyez mort, les imbéciles. On attend la réponse des autorités, encore deux minutes et on flingue tout le monde avant de se barrer, compris ? »
« Compris ! » répondit Benjamin.
Seulement deux minutes ? Chris avait bien fait de s'infiltrer à l'intérieur alors. Le blond jeta un dernier regard à Benjamin avant de profiter du fait que le chef était en train de discuter avec son partenaire pour se diriger vers les portes de la pièce. Les terroristes les avaient fermés et avaient cachés les encadrements de ces dernières pour empêcher les flammes et la fumée de rentrer un peu plus dans la pièce. Chris se dirigea vers la première porte, il retira sans réfléchir les vestes de costumes qui étaient posés devant la porte avant de poser sa main sur la poignet. Il se retint alors de hurler quand il sentit la chaleur de cette dernière, il n'avait pas réfléchis sur le coup et avait oublié que les poignets absorbaient la chaleur. Il ramassa alors une veste de costume et ouvrit rapidement la port. Chris sentit la vague de chaleur lui attaquer le visage, il se recula de quelques pas tandis qu'un immense nuage de fumée se propageait dans toute la pièce, faisant crier les otages et inquiétant les terroristes qui voulaient partir maintenant.
Chris se retourna et partit directement vers la deuxième porte qui était barricadé, il fit la même chose avec cette dernière. Et quand la fumée et le feu gagnait du terrain dans cette pièce, il fit signe à Benjamin de partir avec les otages. Le soldat français hocha la tête et fit se sauvetage avec beaucoup de discrétion. Les terroristes, eux, prenaient la fuite dans un autre sens et fort heureusement sinon cela voulait dire que Chris avait échoué encore une fois. Le policier laissa alors tomber son masque de terroriste au sol tandis qu'il s'apprêtait à courir vers Benjamin et les autres mais quelque chose lui attrapa le bras. Le blond se tourna alors et remarqua rapidement la tête de clown qui se trouvait devant lui. Tout le monde était partit, sauf le leader. Merde..
« Il n'y a que les américains pour avoir ce genre d'idée tordu ! Eux partent mais toi tu restes avec moi ordure. On peut encore négocier avec toi. »
Il entendit le cris de rage de Benjamin et Chris lui fit directement signe de partir avec les autres tandis que le terroriste riait dans son oreille. L'ennemi avait bloqué Chris contre son torse tandis qu'il leva son arme vers Benjamin, visant la tête de ce dernier. Le blond haussa les sourcils avant de frapper violemment dans le ventre du leader qui poussa un cri de douleur tout en appuyant sur la gâchette. La balle effleura à peine l'épaule de Benjamin. Après le coup de feu, il vit son ami partir plus rapidement avec les otages et heureusement.. Maintenant cela se jouait entre lui, le chef des terroriste et le bâtiment qui était maintenant en ruine.
Chris eut à peine le temps de se tourner vers ce dernier, qu'il se prit un coup dans le ventre. Il poussa un petit gémissement de douleur avant d'arracher l'arme des mains de son ennemi pour le balancer dans le feu. Le terroriste retira alors à son tour son masque dévoilant son visage, un visage méchant et des yeux vide de sentiment. Pas étonnant quand on voit ce que cet homme était.
« Tu ne peux pas sauver tout le monde l'américain. On a tué plus des trois quarts des invités et tu sais quoi ? Tu feras partie de la liste toi aussi ! »
Il donna plusieurs coups dans le ventre de Chris, les côtes avant de lui donner un coup de pied dans les jambes. Le blond s'écroula sur le sol, il n'avait plus la force de se battre de toute façon. Il manquait d'air, de visibilité et la drogue de Jefferson lui montait horriblement à la tête. Mais cela ne voulait pas dire qu'il abandonnait. Chris rampait doucement vers son arme qu'il avait fait tombé par terre, malheureusement son ami le savait, alors il écrasa violemment la main de Chris à l'aide de sa chaussure. Le policier poussa un cri de douleur avant de lui jeter un regard noir, pour lui faire comprendre qu'il allait lui faire manger la poussière. Il ne comptait pas mourir ici et laisser sa famille derrière lui et Jefferson.
« Tu es pathétique, minable et incapable. »
Chris sentait qu'il allait perdre connaissance mais cela ne l'empêcha de sortir un stylo de sa poche du costume pour l'enfoncer violemment dans la jambe du terroriste qui tomba à son tour par terre. Le combat risquait d'être long mais le bâtiment allait sûrement gagner ce combat. Heureusement, Benjamin sortit de ce dernier avec les otages et fonça directement voir Jefferson alors que son supérieur n'arrêtait pas de l'appeler, sûrement pour lui passer un savon, mais plus tard. Benjamin posa ses mains sur les épaules de Jefferson avant de le secouer dans tous les sens afin de pouvoir le faire réagir le plus vite possible.
« Chris est à l'intérieur avec le leader des terroristes ! Il n'y arrivera pas seul ! »
Benjamin était prêt à y retourner mais son supérieur lui bloqua le chemin et surtout un morceau du bâtiment tomba et bloqua la porte d'entrée. Le temps était donc compté pour Chris à partir de maintenant. Le shérif afficha un petit sourire avant de cracher du sang par terre à cause des coups que le terroriste lui avait infligé. Il s'était mit sur cet ordure pour le frapper plusieurs fois de suite au visage avant que ce dernier ne reprenne le dessus. Le blond se prit plusieurs coups dans les côtes. Chris leva sa jambe et frappa violemment dans l'entre jambe de son ami qui partit en arrière. Le terroriste attrapa directement l'arme que Chris avait faite tombé et visa immédiatement la tête de Chris. Le blond leva ses mains en l'air.
« Tu es fait comme un rat, j'ai gagné l'américain ! »
« Pas sûr. Tu vas me tirer sur la tête et ? Le bâtiment finira par te tomber dessus avant que tu n'en sortes, tant mieux. Le monde n'a pas besoin d'une pourriture dans ton genre. »
Le terroriste crispa sa mâchoire, commençant à appuyer doucement sur la gâchette.
« La ferme ! Une dernière phrase avant que je ne te tue ? »
« Oui, contrairement à toi, je ne suis pas seul. Je ne suis jamais seul. »
Jefferson T. Hatters
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Jeff poussa un grand soupir de soulagement. Ils étaient enfin sortis de cet enfer, vivants, entiers, certes avec quelques blessures mais au moins ils n’avaient rien de grave. Par dessus le marché, ils avaient même pu sauver des gens, alors oui, Jeff était content. C’est pour ça, que quand Patrick arriva en hurlant comme une sirène de pompier dans la tente médicalisée, il ne l’engueula pas. Il avait eu le temps vite fait de regarder son portable, qui contenait des centaines et des centaines d’appels, dont ceux de Patrick, et il s’était dit qu’il y répondrait après, au moins pour rassurer ses proches. L'événement faisait les gros titres dans tous les médias, surtout britanniques vu qu’ils se trouvaient dans l’ambassade américaine, donc sur territoire américain. “Mon dieu Jefferson, j’ai tellement, mais tellement eu peur pour toi.” Son assistant était accroché à lui comme à une moule à son rocher, n’arrêtant pas de pleurer sur son épaule blessé. Et j’ai cru que tu allais mourir. Et j’ai eu tellement peur. Et j’ai pensé qu’ils allaient te faire du mal. Tu sais, on a entendu des choses tellement horribles de ce qui s’est passé au Bataclan, j’ai eu peur que ça fasse pareil. Jeff parlait beaucoup. Il le savait, surtout dans des moments pareils ou son syndrome de stress post traumatique ressortait vivement. Mais là, il avait l’impression que l’on avait branché Patrick aux 3000 Volts. Alors oui, il se doutait bien que c’était l’adrénaline, mais ils n’étaient pas aussi proches que ça. Après il en avait une certaine forme d’habitude, Patrick exagérait toujours tout, encore plus les situations dramatiques. “Et Chris ! J’ai beaucoup prié pour lui ! D’ailleurs où est il ? J’aimerais voir s’il a toutes ses parties du corps.” Cette fois, Jeff lui donna une petite tappe sur la tête en signe d’exaspération. “Il est à quelques mètres de là, il est certainement entrain de se faire examiner mais t’en fait pas, il va bien.” “Non ! Il n’est pas dans la tente .. un aussi beau gaillard d’au moins 1m90 ça se remarque.” Le chapelier fronça les sourcils. Bien sur que si, il venait de lui adresser un sourire il n’y avait même pas une dizaine de minutes. “Il a du prendre l’air alors ! Je vais le chercher.” Attrapant Patrick par l’épaule, il le tira vers lui d’une manière plus brutale qu’il ne l’aurait voulu, alors que l’angoisse s’insinuait dans son esprit. “Toi tu vas faire un truc de beaucoup plus important que ça. Tu vas répondre à la presse pour moi. Tu es un pro’ niveau com’, alors fais ton job !” Sévère, Patrick ne broncha pas en voyant le regard azur du chapelier devenir plus foncé. Il passa devant lui, pour faire un tour dans la tente, et Chris n’était pas là. Une petite voix dans sa tête disait qu’il était reparti dans le brasier, pour sauver les gens, parce qu’il était un héros. L’autre voix disait qu’il n’était qu’un abruti et qu’il allait mourir. C’est celle là qui l’emporta par ailleurs. Il se dirigea vers le médecin qui lui avait dit qu’il faudrait certainement qu’il aille dans une autre des tentes pour se faire enlever la balle qu’il avait toujours dans le bras. Quand il demanda s’il avait vu son coéquipier, il lui fit un petit signe de tête négatif, lui faisant comprendre qu’il avait beaucoup de boulots. Patrick avait évoqué l’idée que Chris soit sortit prendre l’air, ce qui en soit, n’était pas une mauvaise idée. Avec ce qu’ils venaient de vivre, c’était clair qu’il fallait prendre plus qu’une goulée d’air frais, surtout que la drogue qu’il avait lancé dans l’incendie allait certainement commencer à faire son effet. Il essaya d’esquiver les journalistes sur place, remerciant intérieurement les policiers d’avoir mis un cordon de sécurité. Il tourna en rond, faisant des allers retours entre les différentes tentes mais Chris était introuvable. Son regard s’éclaira quand il remarqua les deux militaires ainsi que la troupe de policiers qui les avaient aidés à sortir de là. Il se dirigea vers eux, priant tous les dieux, divinités et autres démons pour que son intuition soit fausse. “Excusez moi de vous déranger dans un moment pareil mais … est ce que vous avez vu l’homme qui était avec moi et l’ambassadrice ? Un grand blond, costaud ?” La réponse fut négative et Jeff rejeta la tête en arrière. Il allait repartir en direction de la tente médicalisé quand l’un des soldat lui attrapa le bras. “Il nous manque aussi un homme. Vous avez dit tout à l’heure qu’il était militaire … est ce qu’il aurait pu y retourner ?” “Je … vais … le … buter … de mes propres mains …” Et après c’était lui qu’on traitait de fou furieux ? Il savait quand même faire la part des choses, et parfois être lâche n’était pas un défaut. Se pinçant l’arrête du nez pour essayer de canaliser ses pensées qui partaient dans tous les sens, il regarda l’homme dans les yeux. “Oui … malheureusement oui … quand je ne l’ai plus vu je me suis dis Mais non Jeff, tu exagères encore, t’es parano alors forcément tu te dis que Chris a disparu et qu’il a voulu retourner là dedans parce qu’il y a des otages et que Monsieur veut se faire remarquer parce que oh je me fiche de ma famille je vais crever pour l’honneur de la patrie. Puis non, j’ai essayé de me dire encore que Chris était le plus raisonnable de nous deux, qu’il était quand même censé représenter l’ordre et la morale quand je représentais la délinquance et le chaos. Visiblement j’ai trop déteint sur lui.” Il avait trop de facteurs à gérer, alors il décida de laisser libre court, comme souvent, à son cerveau. Le militaire face à lui avait plissé les yeux pour essayer de sortir la substantifique moëlle du discours qu’il venait de lui faire mais Jeff n’en avait que cure. Il regardait par dessus son épaule le bâtiment qui craquait de plus en plus. Si Chris s’en sortait vivant, ce n’était pas une leçon qu’il allait lui faire, c’était tout une conférence. Bizarrement, il comprenait un peu mieux l’angoisse que Priscilla avait eu quand il était parti faire ses conneries, pour soit disant leur bien. Non c’était idiot, et il ne mettait pas que sa propre sécurité en danger.
Mais c’est alors qu’un jeune homme sortit en courant de l’ambassade, suivit par des dizaines d’otages. Jeff et ce qui semblait être le supérieur de ce garnement s’en approchèrent, alors que l’équipe médicale les prenait en charge et le freine que rongeait Jeff se faisait de plus en plus fin. Il n’y avait aucunes traces de Chris nul part. Le jeune homme le saisit par les épaules pour le faire réagir. Il réussisa, même trop, car il n’obtient rien d’autre qu’une belle droite de la part du chapelier. “Bien sur qu’il n’y arrivera pas seul ! Il est peut être fort mais ce n’est pas superman ! Enfin c’est Green Lantern mais pas ici et puis merde c’est pas le moment ! Tu n’es qu’un inconscient et j’espère que tes parents se feront le plus de soucis possible.” Le poussant sans ménagement alors qu’il se tenait toujours la joue, Jeff en profita pour lui voler son arme, sa mitraillette et foncer tandis qu’il entendait le militaire lui hurler quelque chose. Son regard avait changé, tout comme les traits de son visage. “Ici il n’y a qu’un fou. J’ai plus qu’une réputation à tenir.” Vraiment. Si ce n’était pas Chris à l’intérieur, il s’en serait branlé jusqu’à avoir une crampe au bras, mais là, il s’agissait bien du policier, et il s’en voudrait tout le reste de sa vie si jamais il viendrait à lui arriver quelque chose. Bordel c’était lui qu’on devait surveiller comme du lait sur le feu, pas l’inverse ! Si maintenant la seule personne qui le remettait sur le droit chemin partait aussi en couille, qu’allait il advenir. Bon en soit ça ne le dérangeait pas, plus on est de fous et plus on rit bien entendu ! Or là, il était tout seul, et c’était ça qu’il lui reprochait. Si au moins il lui avait demandé gentiment, sans doute aurait il accepté de venir avec lui. D’accord, il aurait râlé, vraiment, aurait trouvés des contres arguments mais voyant que ça lui tenait à coeur il aurait cédé. Non monsieur avait décidé de lui faire un enfant dans le dos et de partir comme ça, tout seul, faire une balade avec un putain de terroriste. Bravo le remerciement pour les vacances qu’il lui offrait. Jeff était vraiment énervé, et un fou énervé n’était jamais une bonne chose, pour lui, comme pour les autres. Et ça commençait maintenant. Voyant que l’accès par la porte principale était bloquée vu qu’une des poutres venait de s’effondrer, il passa par la grande fenêtre qu’il y avait un peu plus loin. Il sentait la peau de ses mains brûler quand il les posa sur le rebord en métal pour prendre de l’élan et sauter mais il s’en fichait. La douleur n’était qu’une réaction mentale qu’il avait appris à contrôler avec toutes ses années de tortures. Plissant les yeux pour essayer de voir à travers la fumée, il remercia mentalement son hypermnésie. Il avait le plan entier dans la tête, et espérer fortement que le terroriste n’avait pas bougé depuis l’appel qu’il avait passé. Il toussa quand il s’enfonça dans le couloir, le dioxyde de carbone entrant dans ses poumons, mais il s’y habitua très vite, reprenant certaines mauvaises habitudes que son corps avait. Courant, il pouvait voir les flammes lécher les murs, de plus en plus grande. Forcément, il n’y avait personne dans la première pièce. Il fut tenté d’appeler Chris mais il se rappela de ce qu’avait dit le petit jeune. Il était avec un terroriste. Serrant fortement l’arme, il bifurqua, évitant au passage une tornade de feu qui se calma dès qu’elle mangea le bois du plafond. “C’est là qu’on aurait eu besoin de Carapuce.” Marmonnant pour lui même, il alla alors dans la deuxième grande salle, pensant que c’était là qu’ils étaient, et il avait raison. Malgré le crépitement du feu, il entendait la voix du terroriste qui parlait à Chris. S’approchant discrètement, comme un ninja, il ne perdit pas de temps en levant son arme, voyant que le policier était dans une mauvaise situation. “Et pourtant on devrait le laisser seul parce que ce n’est qu’un petit con.” Jeff tira dans le bras du terroriste qui, sous la surprise, lâcha son arme et hurla de douleur. Le chapelier s’avançait, tirant cette fois dans les pieds, et dans les jambes, sans même trop le regarder, là ou Chris lui avait déja planté le stylo. “Putain t’es vraiment gonflé. Si jamais j’entends la moindre réflexion sur le oh non mais Jeff tu es un pyromane c’est toi qui a incendié la façade du magasin de porcelaine de Wine. Alalal il faut t’enfermer parce que tu es vraiment psychiatriquement atteint, tu es un vrai fou, c’est le commissariat que je brûle.” Voir Chris blessé au visage l'énervait encore plus, une rage sourde battant contre ses tempes. Il ne savait pas sur qui il devait crier, alors il cria sur tout le monde. “Toi le terroriste tu fermes ta gueule ! Parce que ne croit pas que je vais t’achever gentiment comme ça, tiens aller une balle dans la tête et bonjour Satan. Tu vas rester vivant pour crever dans les flammes parce que c’est bon pour la peau, tu vas voir, tu vas avoir droit à un petit pilling gratos.” Il tira une autre balle, cette fois dans la hanche, pour bien éviter qu’il se relève avant de se rapprocher de Chris. “Et toi. T’as de la chance qui t’ai déja frappé parce que je tire pas sur les ambulances mais tu vas m’entendre quand on sera de retour à l'hôtel. Tu veux me voler mon statut de fou ? Non mais ça va pas dans ta tête. Ça se vole pas ! C’pas une mode, même pendant la Fashion Week !.” Il entendait le terroriste murmurer alors qu’il aidait Chris à se lever. “Attends deux minutes.” Jeff vérifia qu’il puisse tenir debout. “Non en fait brûler vif c’est bien trop cool pour un enculé comme toi.” Et avec toute la violence dont il pouvait faire preuve, il le cribla de balles. “Voila, une bonne chose de faite. De toute façon la justice n’aurait rien fait. On l’aurait justement traité de fou et il n’aurait rien eu sauf qu’on ne peut pas tout mettre sur le compte de la folie. Lui c’est juste un connard.” Il tourna sa tête vers le blond, qui était assez mal au point, la drogue faisant son effet. Il crut même l’entendre rire. “Toi aussi t’es un putain de connard Chris-To-Pher …. Mais avant, on sort d’ici. Toi je veux pas que tu te fasses un pilling. Ou alors je te le ferais parce que là, ta peau elle va vraiment en avoir besoin.” Il lui tendit sa main brûlée pour attraper la sienne et essayer de sortir d’ici avant que tout ne s’écroule, ce qui n’était vraiment pas une mince affaire. Il avait la tête qui commençait aussi à tourner. Ce n’était pas parce qu’il était immunisé contre le plupart des drogues qu’il était résistant au C02. Certes il l’était, mais il avait une limite, qu’il atteignait. Et si lui l'atteignait, que dire de Chris. Alors il le tirait de toutes ses forces, courant à travers les couloirs. “Allez mon blondinet ! Tiens le coup là ! J’ai vraiment pas envie que le légiste flippant te touche avant moi, ça serait vraiment vraiment nul ça ... ça serait même le comble qu'il kiffe en plus. Bon non en réfléchissant un peu j'suis pas sur que tu sois réellement son type... Tu penses qu'il en a un d'ailleurs ? Il a tellement l'air de ressembler lui même à un cadavre. Brrr je sais pas ce qu'Aguistin peut lui trouver franchement. Enfin tu me diras, c'est un ancien corbeau, ça devait être son plat préféré et le connaissant il dirait pas non. Puis t'es pas assez bavard, deux mutiques ensemble c'est vraiment d'un ennui. T'imagine les conversations ... non pas de conversations justement, se regarder dans le blanc des yeux, ouhouuu super ambiaaaance ! ” C’est là qu’une idée brillante lui vient, ses neurones stimulés par la drogue ambiante. Au détour d’un couloir, il aperçut un extincteur qui n’avait pas encore explosé sous la chaleur. Il s’y précipita dessus, finissant de se brûler les doigts, mais il avait là, la clef de leur sortie, qui n’était plus très loin. Il actionna l’extincteur pour rejoindre la fenêtre par lequel il était venue, déblayant le chemin, et faisant en sorte que cette fois le rebord soit moins chaud pour que Chris puisse s’y appuyer. “Passes en premier et y a pas de discussions possibles !” Il le poussa presque contre la fenêtre pour l’obliger à partir. Qui pouvait savoir ce qui allait lui passer par la tête encore. Jeff pensa qu’il était même capable d’aller voir s’il ne restait pas encore des gens prisonniers, mais cette fois, il mettrait le hola.
Comme la première fois qu’ils étaient sortis d’ici, ils furent accueillis à nouveau par une équipe de militaires et une équipe médicale qui les prirent immédiatement en charge. Le militaire qui lui avait parlé avant l’intervention arriva avec le petit jeune à ses côtés. “Vous êtes de grands malades … tous les deux.” Jeff, dont l’adrénaline était toujours présente, éclata d’un rire pas forcément rassurant, surtout en présence de corps médical. “Le pire ? C’est qu’il a été nommé Shérif de notre ville y a pas longtemps. C’est un peu comme … commissaire … ou préfet ici si vous voulez … il doit montrer l’exemple ! Et quel exemple.” Il roula des yeux en soupirant. “Bon après c’est vrai que le taux de criminalité est hyper elevé dans notre ville, qu’il fait un taff de dingue et qu’il est le meilleur mais quand même c’est un abruti.” Il avait préféré dire criminalité plutôt que choses étranges, paranormales, dépassant votre imagination, car il avait déja assez à gérer, comme le dudit policier qui était en plein dans son trip. Ce fut le premier sourire que Jeff accorda depuis les heures où il l’avait perdu de vue, et il se pencha vers le militaire et le médecin en chef. “Il se peut, que de la drogue ait été disséminé par les terroristes …” “Oui nous l’avons remarqué aussi … la totalité des otages présentent des symptômes de personnes en avaientingurgités de la cocaïne et ou de la méthamphétamine. Une analyse sanguine permettra de l’affirmer.” Jeff fit un petit geste de la main alors que le militaire reprenait. “En tout cas, ça nous a permis entre autre de les arrêter quand ils ont voulu fuir comme des rats. Ce n’était pas des vrais professionnels malgré les dégâts qu’ils ont causés.” Bien entendu, le chapelier se mordait la lèvre pour ne pas dire que c’était lui, ils en avaient déja assez fait comme ça avec Chris. “Mais c’est vraiment vos actions, de votre ami, de Benjamin qui a permis d’en sauver la grande partie. Bravo à vous !” Les militaires leur firent à nouveau des saluts mais cette fois Jeff coupa court, l’air désolé. “Ouais ouais on verra ça plus tard d’accord ? Pas que je ne vous aime pas bien au contraire mais là j’ai vraiment envie de rentrer à l'hôtel …” Il ne rêvait que d’une chose, prendre une douche et s’allonger dans le grand lit. La descente d'adrénaline se faisait ressentir plus vite, certainement à cause de la peur qu’il ressentait, et il avait l’impression d’avoir un énorme poid sur les épaules. Cependant, un des médecins lui saisit le bras, montrant ses mains brûlés pour les observer. Patrick, qui était venu en courant dès qu’il avait su que Jeff était de retour hurla, dans une scène dramatique qui fit hausser les yeux et provoquer des rires moqueurs à plus d’un soldats. “Mais il est chapelier ! Les mains sont ses outils ! De toute façon il est assuré mais quand même ! Oh my godness Jefferson ! Il faut absolument te faire soigner ça et au plus vite !” A vrai dire, il s’en fichait dans un certain sens, il savait qu’une fois de retour au Manoir, Ninon lui arrangerait ça en deux temps trois mouvements, mais ici, dans un lieu où la magie n’était pas connue du grand public. Il poussa un grand soupir, tandis qu’il entendait Chris se rendre compte de ça. “C’est bon c’est bon, on va désinfecter …” “Non, on va aussi vous opérer en ambulatoire pour votre épaule. C’est déja un miracle que vous puissiez la bouger ...” Ah oui, il avait presque oublié, mais le cerveau était une chose étrange. Rien que le fait de lui rappeler ça, son bras se raidit soudain, ses muscles gorgés d’endorphines lui faisant un dos d’honneur. “Rooh mais pourquoi vous l’avez dit ! Il s’était habitué à la douleur.” Il secoua la tête négativement, les médecins se regardant entre eux en se rendant compte qu’il avait parlé de son corps à la troisième personne. “Et vous le soignez lui aussi ! En même temps !” “Bien entendu. Mais vous ne voulez pas que l’on vous transfère à l'hôpital ?” Jeff se crispa à la mention de ce mot. Il n’aimait pas cet endroit, il n’aimait pas les médecins, et il faisait actuellement un gros effort. Alors il fit l’américain supérieur, levant la tête fièrement où l’on voyait sa cicatrice, beaucoup plus atténué que d’habitude, grâce au fond de teint qu’il mettait régulièrement quand il sortait, où cas où … et le où cas où était arrivé. “Vous pensez que je me suis fais opérer dans un bouiboui ? Non Monsieur ! Dans la meilleur clinique privée de New York, et je vais demander à mon assistant un rendez vous dès que ce dernier sera remis de ses émotions. Là on fait ça vite fait, pour éviter que je perde mon bras, et pour que mon ami souffre moins, mais ne vous inquiétez pas, c’est comme si nous y étions déjà.” Les médecins hochèrent la tête, légèrement vexé mais ne préférant rien dire avant de se prendre la direction d’une des tentes. Jeff se glissa à coté de Chris, faisant mine de le soutenir. “Dès que je ne risque plus de choper un germe chelou je peux t’assurer que je vais t’en foutre une si fort qu’il va falloir que tu prennes rendez vous au kiné en rentrant.” Il ne rigolait pas. Ses yeux lançaient des éclairs, et l’on pouvait entendre quelques tremblements dans sa voix froide, qui se radoucit mine de rien alors qu’il dodelinait de la tête. “J’aurais fait quoi moi ? Tout seul ? Au moment même où … j’ai … l’impression que quelqu’un prend une véritable et sincère importance pour moi ? Je sais que … c’est compliqué entre nous … que nos ressentis sont ...pas toujours facile à déterminer mais je sais aussi une chose. Que je n’aurais absolument pas résister face au chagrin que ta perte m’aurait entraîné.” Il s’était rapproché considérablement de lui, face à face, mais au lieu de l’embrasser, il posa son front contre le sien, inspirant fortement, retenant les larmes qui menaçaient de couler. “Je crois te l’avoir déja dit en plus … que cette idée m’est insupportable. Alors même si ce n’est pas le cas pour toi, prend au moins la mienne en considération.” Il déposa un rapide baiser à la commissure de ses lèvres et de sa joue, pour ne pas le gêner, avant de filer se faire soigner, et voler quelques calmants par la même occassion.
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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
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I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
Chris n'osait rien dire, ce n'était pas qu'il faisait la gueule à Jefferson, bien au contraire. Il savait qu'il était en tord et qu'il méritait tout les mots que le chapelier était en train de lui dire. Mais le blond savait surtout qu'il venait d'inquiéter Jefferson. Bien sûr qu'il avait pensé à toutes ces choses avant d'aller dans un bâtiment un feu, de sa famille, de ses enfants, de son métier et de Jefferson. Il y avait pensé mais il ne pouvait pas s'empêcher de sauver la vie des autres. Chris se mordit nerveusement la lèvre inférieur tandis qu'il se tenait assis sur un des brancard qui se tenait dans une tente des médecins. Écouter Jeff le sermonner le rendait triste, étrangement il ne savait pas ou se mettre. Il ne savait pas quoi dire et quoi faire. Chris savait que le seul mot qui sortirait de sa bouche serait un désolé, ce n'était clairement pas assez mais peut être que c'était un bon début ? Mais avant il voulait s'assurer que tout aille pour les mieux pour son ami. Il voulait qu'il ait les soins nécessaire et que les médecins soient bon avec lui. Difficile à croire après ce qu'il venait de faire mais il voulait que le meilleur pour son ami. Jefferson en avait assez bavé dans son existence pour que Chris lui en rajoute une couche. A partir de maintenant, le blond allait réfléchir à deux fois avant de partir sur un coup de tête. Il y avait beaucoup de choses en jeu maintenant dans sa vie, il ne s'agissait plus de son père qui le forçait à donner sa vie pour son pays.
Le policer ferma doucement ses yeux quand il sentit les lèvres brûlantes de Jefferson sur les siennes et ne fit rien d'autre. Il profita de ce contact se demandant si ce baiser allait être le dernier. Après ça, le shérif regarda le chapelier quitter sa tente sans dire un mot de plus. Chris poussa un petit soupire avant d'afficher une petite moue. Avec ses bêtises, il avait peut être gâché sa relation avec Jefferson. Il déglutit difficilement avant de fixer ses chaussures qui étaient dans un sale état, comme son corps d'ailleurs. Il avait mal partout mais ne s'en plaignait pas. C'est lui qui avait choisie ça après tout. Il entendit un raclement de gorge dans un coin de la tente et Chris sursauta à cause de la surprise avant de voir Benjamin sortir de l'ombre.
« Benjamin ? Depuis combien de temps tu es là ? »
« Assez pour voir quel genre de relation vous entretenez avec Jefferson. »
Chris afficha une petite grimace ne sachant pas quoi répondre au militaire. Il n'en avait pas honte, au contraire, il s'en fichait. Mais le ton de Benjamin l'inquiétait vraiment. Le jeune français vint alors s'asseoir sur le brancard à côté de Chris tout en restant silencieux. Les deux n'osaient pas se regarder pour le moment. Le blond ne savait même pas comment entamer la conversation maintenant à vrai dire. L'armée avait du mal à s'ouvrir aux relations homosexuel. Heureusement pour Chris, Benjamin brisa le silence en reprenant la parole.
« Vous savez, je pense que vous devriez avoir une bonne conversation avec lui en rentrant. Vous avez l'air de bien vous entendre tous le deux. Et de ce que j'ai compris, il vous a offert le séjour en France ? »
Un petit sourire se dessina sur le visage du soldat tandis que Chris le regardait totalement surpris par ce qu'il était en train de lui dire. Décidément ce Benjamin était vraiment quelqu'un de bien, il ne doutait pas là dessus. Le blond afficha un petit sourire avant de finalement hausser les épaules.
« Je comptais lui parler. Juste, c'est la première fois que je le vois aussi en colère contre moi. Avant c'était moi qui le jetait de cette façon. » il lâcha un petit rire avant de reprendre un air triste. « On a agis sans réfléchir, il a raison. La prochaine fois, on en parlera à ton supérieur d'accord ? »
Benjamin hocha simplement la tête, approuvant complètement les dires de Chris. Après tout, les super-héros n'existaient que dans les films ou les livres. Le blond afficha un petit sourire à son ami avant de finalement s'allonger sur le brancard tout en poussant un long soupir de fatigue. Demain c'était le février.. Après ce que Jefferson venait de lui avouer, il commençait vraiment à comprendre pourquoi le chapelier voulait faire ce voyage avec lui pour la St Valentin. Un petit sourire se dessina sur son visage comme si tout inquiétude venait de s'envoler. Ce qui était bête vu qu'il devait encore parler avec son ami pour s'excuser et lui promettre certaines choses. Benjamin lâcha un petit rire.
« Vous êtes clairement amoureux, Captain. Un amoureux qui vient de se rappeler que demain c'était la St Valentin. »
Les muscles de Chris se crispèrent quand il entendit le mot amoureux. A ce point ? Le blond toussa manquant de s'étouffer. Benjamin avait découvert ses sentiments en seulement quelques minutes, il était fort. Ou alors c'était simplement Chris qui n'était pas discret, ce qui n'était pas vraiment surprenant non plus. Il tapa gentiment l'épaule de son ami avant de respirer un bon coup. Il se contenta alors de se lever du brancard tout en affichant une petite moue à cause des douleurs de son corps. Il se mit devant Benjamin.
« Tu sais, si il me pardonne juste. Ce sera un bon St Valentin quand même. Ça a toujours été compliqué entre nous. Tu viens de remarqué l'alchimie entre nous en seulement deux minutes, nous il nous a fallu plusieurs mois pour s'en rendre compte. On est plutôt borné, têtu ou bête même si tu veux. »
« Moi je pense juste que l'amour rend aveugle. » finit par dire Benjamin avant de pointer la sortie de la tente avec son index. « Vous devriez peut être lui tenir compagnie pendant que les médecins s'occupent de lui. »
Chris hocha vivement la tête avant de remercier Benjamin pour cette bonne petite conversation. Il salua son ami avant de quitter sa tente pour finalement chercher celle du chapelier. Les médecins en avaient déjà fini avec lui. Jeff se tenait devant lui, le bras bandait et la veste posait délicatement sur ses épaules. Le blond resta devant lui sans bouger pendant un long moment, seulement le chapelier annonça qu'il voulait rentrer à l'hôtel et Patrick comprit directement sa demande, annonçant qu'il allait chercher sa voiture. Et Chris restait là, à fixer Jefferson sans rien dire. Il était heureux de voir qu'il allait s'en sortir, heureux de voir qu'il n'avait pas besoin de se faire opérer mais.. Pourquoi avait-il l'impression qu'un fossé se creusait entre eux. Il avait cette impression que leur relation avait fait un bond en arrière et bon sang, il en avait mal au cœur. Chris ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Patrick arriva, tout souriant pour annoncer que la voiture était là. Jefferson partit alors s'installer à l'arrière de la voiture et Chris fît de même tout en gardant ce silence qu'il ne supportait plus.
Il resserra son poing sur son pantalon tandis que son regard lui fixait la ville dans la vitre de la voiture. Ce quartier ne semblait pas souffrir de l'attaque qu'il venait d'y avoir dans l'ambassade, comme quoi.. Le monde ne s'arrêtait pas tourner malgré la souffrance des autres. Chris prenait peut être trop les situations des autres à cœur. Il préférait ressentir la souffrance des autres que la sienne. Le blond fuyait tout simplement ses responsabilités. Il entendit d'ailleurs à peine la voix de Patrick qui essayait de faire la conversation mais ni Chris, ni Jefferson ne lui répondaient. Jefferson devait être en colère et épuisé et Chris.. il était tout simplement perdu dans ses pensées. Malgré le silence pesant, Patrick les ramena en entier et tenta une dernière petite blague qui fût un échec. Et sur cet échec, Patrick finit par leur souhaiter une bonne nuit avant de partir avec sa voiture. Ils montèrent tous les deux dans la chambre sans dire un mot encore une fois. Une fois dans la chambre, Chris essaya de briser le silence comme il le pût.
« Tu devrais prendre un bain, je m'occuperai de ton bandage après. »
Il n'eut aucune réponse de la part de son ami. Le brun partit directement dans la salle de bain. Chris entendit l'eau couler et il poussa un long soupir avant de s'asseoir lourdement sur le lit. Il fixa la fenêtre de leur chambre tandis que les lumières des gyrophares coloraient la pièce de couleur rouge et bleu. Les pompiers devaient sûrement tous se rassembler sur le lieu de l'attentat ou les ambulances. Chris n'était pas trop sur et il ne voulait pas vraiment y penser pour le moment. Il voulait se concentrer sur Jeff et pouvoir lui parler. Le blond tourna finalement son visage vers la porte de la salle de bain quand il entendit que l'eau ne coulait plus. Il resta un moment à fixer la porte avant de respirer un bon coup, il avait peut être une idée. Chris se leva alors du lit avant de se mettre devant le miroir de la chambre, fixant son beau costume rouge recouvert de sang. Il afficha une petite moue avant de se déshabiller, il se retrouva alors nu et chercha rapidement un peignoir qu'il enfila sans trop de difficulté.
Le policier toqua à la porte de la salle de bain, il n'attendit pas une réponse de la part de Jefferson pour rentrer dans la pièce. Il vit l'air surpris du chapelier se poser sur lui mais ne dit rien. Chris se rapprocha de la baignoire avant de faire signe au chapelier de se retourner.
« Et ne regarde pas, s'il te plait. »
Chris sentit ses joues rougir mais cela ne l'empêcha pas de retirer son peignoir quand Jefferson tourna la tête. Il profita du fait que le brun ne le voit pas pour rentrer dans la baignoire avec lui. Il se glissa doucement vers le dos de Jefferson sans dire un mot pour le moment. Cette position était.. Elle n'avait rien de sexuel, son corps touchait à peine celui de Jefferson après tout. Il y avait seulement son torse qui était collé contre le dos de ce dernier, rien de plus. Mais c'était assez pour que Chris perde un peu ses moyens. Il rougissait, il le sentait. Le policier se racla alors doucement la gorge avant de finalement reprendre la parole.
« Tu as besoin d'aide pour te laver. Et ne me dis pas que tu n'as besoin de personne, sinon je te frappe. »
Puis ce foutu silence reprit place dans la pièce. Dieu qu'il le détestait. Il était désagréable et il voulait dire beaucoup de chose pour Chris, des choses négatives. Il avait cette mauvaise impression que si il ne disait rien, tout serait perdu pour eux. Le blond commença alors à laver délicatement le dos de son ami avant de finalement poser délicatement son front sur le dos nu de Jefferson.
« Je suis désolé.. J'ai vraiment été con. » sa voix trembla légèrement montrant que ce n'était pas des paroles en l'air. « L'idée de te perdre m'est insupportable, tu sais. Je tenais à te le dire. Tu es bien trop important pour moi.. »
Le policier enroula finalement ses bras musclé autour du corps de Jeff faisant très attention à sa blessure, ne voulant pas lui infliger une douleur en plus.
« Crois-moi, c'est le meilleur voyage qu'on m'est offert. Je m'amuse beaucoup à en apprendre un peu plus sur ta vie, sur toi. J'adore passer du temps avec toi, je veux passer plus de temps avec toi. Promis la prochaine fois, je réfléchis à deux fois avant de foncer dans le tas. Après tout, le chapelier fou ne sera pas toujours là pour me sauver.. »
Un petit rire sortit de la bouche de l'ancienne tortue tandis qu'il nicha son visage dans le cou de Jefferson, humant doucement son odeur. La proximité qu'il avait actuellement avec le chapelier devrait le mettre mal à l'aise et pourtant.. Il s'en fichait complètement. Chris était juste bien dans les bras ce dernier et il ne comptait pas bouger. A moins que le brun ne le demande bien sûr. Le blond redressa alors doucement son visage vers celui de Jeff, il glissa délicatement ses doigts jusqu'au menton de ce dernier afin de tourner son visage vers Chris. Sans attendre, ses lèvres dévoraient celles de Jefferson. Il se permit pour la première fois d'échanger un long baiser passionné comme il n'en avait pas eut depuis très longtemps. Puis vint le moment ou il dût reprendre son souffle.
« Si ça doit te prendre deux jours pour me pardonner, j'attendrai dans mon coin, sache-le. »
Jefferson T. Hatters
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Déja qu’il n’aimait pas les medecins, alors dans cette situation c’était pire. Il était entouré de gens blessés, qui criaient, qui hurlaient, qui pleuraient, et il avait la désagréable impression d’être revenu pendant le temps de la guerre de Wonderland. Il se souvenait des tentes des fortunes que Mirana avait fait installer dans la cour de son immense château, où même à l’abord de chaque ville que la reine rouge attaquait inlassablement. Alors il se massait la tempe, avec son bras valide pour essayer de chasser au loin les souvenirs, mais d’autres venaient, plus angoissant, ceux de quelques minutes auparavant, sa mémoire s’amusant avec lui. La vision du terroriste pointant son arme sur la tête de Chris était gravé sur sa rétine. Il avait beau fermé les yeux, les ouvrir, fixer un point, cette image ne voulait pas partir. Que se serait il passé s’il ne serait pas intervenu ? Il avait la réponse. Le policier aurait eu la tête éclaté en milles morceaux comme un vase que l’on jette trop fort au sol. Irréparable. De plus, il n’y avait pas que ça. Le chapelier, ayant l’imagination fertile, partait dans des théories affreuses, ignobles, s’enfonçant toujours plus loin dans la peur et l’angoisse. Ce n’était pas le lieu où il se trouvait qui allait l’arranger. Il avait peur. En vérité, pas seulement pour Chris, mais aussi pour lui. Il n’aimait pas les scalpels, et les bistouris, et pour cause, là encore il n’avait absolument pas de souvenirs agréables avec ces instruments. Alors quand le chirurgien s’approchait de lui, il se reculait instinctivement. Le manège dura quelques minutes, avant que le médecin ne pousse un soupir fatigué, lui expliquant que s’il continuait comme ça, il le laisserait avec sa balle. La proposition était tentante en vrai, et il avait presque hésité à se lever, mais l’idée finalement de perdre son bras l’avait ramené à une certaine forme de raison. Il avait lui aussi poussé un soupir las, en faisant un petit geste de sa main comme pour lui dire que c’était bon. L’anesthésiant ne lui faisait quasiment pas effet et il sera fortement des dents au moment fatidique. C’était ça, l’inconvénient aussi de pouvoir résister à toutes les drogues possibles. C’est qu’il résistait aussi à ce genre de produits. Il lui aurait fallu une dose de cheval pour avoir une toute petite insensibilité. Il se mit à parler tout seul, des mots sans queue ni tête, et le chirurgien n’en prit pas compte, pensant sans doute que c’était sa manière à lui d’évacuer le stress qu’il avait, ce qui dans un sens n’était pas forcément faux, vu qu’il n’avait jamais été traité pour ses deux syndromes de stress post traumatiques précédents. “Il va vous falloir du repos. Evitez de trop bouger le bras le temps de la cicatrisation de vos muscles. Vous avez vraiment eu beaucoup de chances.” Jeff roula des yeux en descendant du brancard. Lui, ne pas bouger le bras ? Quelle bonne blague. “Pour une fois. C’est pas forcément faux vu que je présente ma collection demain. Ça aurait pu arriver au moment de la confection de la collection et là, j’aurais vraiment été très embêté.” “Jeeefffersooooooon”. La douce voix suraiguë de Patrick résonna dans la tente, et Jeff fit une petite moue au chirurgien qui le regardait étrangement. “Mon assistant. Il est vraiment très inquiet. Vous pouvez pas lui faire une ordonnance de tranquillisant par le plus grand des hasard ? Parce que je sens qu’il ne va pas très bien dormir.” Le médecin hocha la tête en lui rendant son petit sourire, les laissant pour aller discuter avec son collègue. “Je vais bien ne t’en fais pas.” Au final, il appréciait quand même l’inquiétude de son collègue de travail. Il n’était pas toujours tendre avec lui, le rabrouant régulièrement, le pressant, et ne lui faisant pas compter ses heures. Mais il restait. Patrick n’était pas le premier assistant qu’il avait embauché, or c’était le seul qui était toujours là, malgré les années et le travail harassant. “Qu’on dit les médecins ?” “ Qu’il faut éviter de solliciter le bras pendant au moins un à deux mois. Du repos. Des médocs. Bref tout le truc normal quoi.” Patrick porta sa main au front comme s’il se sentait mal, ce qui était aussi le cas. Jeff lui tapota l’épaule tout en lui faisant un petit clin d’oeil. “T’en fait pas j’te dis. Je suis beaucoup plus solide que j’en ai l’air.” Et surtout, dès qu’il serait rentré, Ninon lui arrangerait ça. Mais il ne pouvait pas lui dire. S’il distillait déja assez d’informations comme ça, que l’on pouvait mettre sur son originalité, il y avait des choses qu’il ne disait pas. Il était peut être fou, mais il n’était pas totalement inconscient. Alors il jouait la comédie, sachant que si jamais son activité de chapelier tombait à l’eau, il pourrait clairement se reconvertir dans le théâtre.
Saisissant sa veste de costume très abîmé que l’un des infirmiers lui donna dans un grand sourire, il avait déja la tête ailleurs, cherchant du regard Chris. Il était partagé entre le laisser là pour lui faire subir la même angoisse ou aller le voir. Finalement, il remarqua quelques brancards plus loin ses cheveux blonds, et il se dirigea vers lui. Que pouvait il lui dire à nouveau ? Allait il radoter au point de l’énerver ? Après tout, il savait que Chris savait qu’il était inquiet. Alors à quoi cela servirait il qu’il l’engueule à nouveau, qu’il parte dans des digressions sans queue ni tête ne montrant que son anxiété ? Jefferson resta silencieux. Car oui, il y avait des moments ou le chapelier ne parlait pas. Ils étaient rares, mais bien présents, dans certaines circonstances. Et le trajet jusqu’à l'hôtel se passa dans une ambiance lourde. Jeff avait ouvert la bouche juste pour faire venir la voiture et il s’était muré depuis dans le silence. Tête perdue dans les nuages noirs, il lança un regard rapide à son téléphone quand il passa dans le couloir pour aller à la salle de bain. Il avait des centaines et des centaines de messages et d’alertes. Des couturiers, des collègues, des amis, des inconnus et ses proches de Storybrook. Forcément, même si Patrick avait correctement fait son boulot, il avait expliqué ce qui s’était passé, qu’est ce qu’il avait fait lui, avec son ami le policier. Et la répercussion médiatique était amplifiée. S’il appréciait être au centre de l’attention, qu’il pensait déjà à son défilé de demain, il était d’un autre côté épuisé, comme si tout le poids des responsabilités qu’il venait de prendre lui tombait dessus. Alors Jeff fit ce qu’il savait le mieux faire, les laisser derriere la porte. Il penserait ça à demain. Il avait besoin là, de se vider le cerveau. Et prendre un bon bain chaud serait la meilleure des solutions, vu qu’il n’avait pas toute la drogue disponible pour le mettre dans un quelconque état. L’eau coulait, et il se déshabilla maladroitement, soupirant en voyant l’état du costume. Quel gâchis franchement. Il en était encore plus chamboulé, ayant parfois quelques priorités différentes des communs du mortel. Le poussant du pied sous la chaise qu’il y avait pour ne plus le voir, il posa sur le rebord du lavabo la grosse attelle qu’on lui avait mise. Entre temps, son bain était devenu assez moussant pour qu’il puisse y rentrer, commençant à se détendre rien que grâce aux odeurs. Heureusement que la baignoire était immense, et qu’il pouvait s’appuyer sur le rebord assez haut sans tomber. Il ne manquerait plus qu’il se brise une jambe pour finir le tableau. Il poussa un soupir satisfait en se mettant entièrement, prêt à évacuer tout le stress de sa tête. Or voila, il entendit toquer à la porte. Fronçant les sourcils, il allait demander si tout allait bien quand la porte s’ouvrit pour laisser passer un Chris en peignoir. Ok qu’est ce que c’était que ça … Ne … pas regarder … Mais de quoi parlait il ? Alors il obtempéra, trop las pour aller à contre sens. Il tourna la tête avant de la remettre rapidement dans son axe, craquant sous la rapidité. Ses yeux s'écarquillèrent encore plus en voyant Chris dans la baignoire. Avec lui. Sans maillot de bain. “Ok je pense que l'anesthésie doit faire effet maintenant.” Revait il ? Oui c’était ça l’explication. Il s’était endormi en réalité, et ce qu’il vivant là n’était qu’un rêve. Même si la sensation du corps du blond contre le sien était quand même très réelle. Ah non, ce n’était pas un rêve, Chris ne lui aurait pas dit une chose pareille dans son songe. Soupirant, faisant un petit bruit à travers ses lèvres, il préféra ne rien dire. S’il était venu là dans l’unique but de se faire pardonner en l’aidant … il se mettait le doigt dans l’oeil. Il ne voulait pas de pitié. Mais la main dans son dos chassait la colère qu’il avait, détendant pas uniquement ses muscles endoloris mais aussi son esprit. Alors quand il s’excusa, il sursauta. Pour une fois qu’il appréciait le silence, chose aussi rarissime qu’un sourire de Karl Lagarfeld. Que devait il dire alors ? S’il avait cette idée, pourquoi avait il foncé dans le tas sans réfléchir ? Pourquoi ne l’avait il pas averti. “Surtout si tu ne l’avertis pas à l’avance …” Et voila qu’il se mettait à parler de lui à la troisième personne comme Alain Delon. En vérité, c’était uniquement ça, qui l’avait blessé. Que Chris ne le considère pas au point de ne même pas lui proposer de venir avec lui.
Si son entrée de bain l’avait surpris. Si ses excuses l’avaient étonné. Le baiser dont il fut à l’origine fit exploser les quelques neurones de viables qu’il avait. Mais que se passait il bon sang ! Il aimait cet échange, là n’était pas la question, étant donné que sa langue avait rencontré sa consoeur pour lui exprimer toute la verve énervée qu’elle avait. Mais c’était Chris l’instigateur de ce contact. Christopher Brooke … et ça ce n’était pas normal. La seule fois où il ne l’avait clairement pas repoussé, étant quand il avait vidé cette bouteille de whisky sur la plage. Or là il n’avait pas bu pour lui donner un baiser aussi passionné. Puis cette phrase. Jeff se recula un peu, posant à nouveau son dos contre la baignoire, mettant son bras sur la partie large et sèche du rebord. Il pencha sa tête en arrière, regardant l’immense luminaire. “Ce n’est pas une question de pardon Chris. C’est une question de confiance.” Leur relation était compliqué, ça il le savait très bien. Mais depuis toutes ses années, elle avait grossi, évolué, c’était transformé, muté, en une chose qu’il n’arrivait pas bien à définir. Cependant, il faisait confiance à Chris. Malgré le passé. Et il voulait croire que l’inverse était aussi réciproque. Or ce qu’il avait vu ce soir, lui laisser un goût amer dans la bouche. “Quoi que j’aurais dis, tu y serais allé. Ça je peux pas t’en empêcher. Ce que je te reproche, c’est d’être parti comme ça ! Comme un voleur ! Comme si … tu ne me faisais pas assez confiance pour être ton soutien. Oui j’aurais ralé au début. J’aurais dis que c’était pas bien, qu’on s’en fout, qu’on avait nos propres soucis, mais ne voyant ta détermination je t’aurais suivis.” Il releva la tête pour planter son regard dans celui de Chris, esquissant un petit sourire. “C’est aussi pour ça que je t’ai proposé ces vacances. Parce que je voulais qu’on passe du temps ensemble, en dehors de tous les trucs étranges qui peut nous tomber sur le coin de la tête … mais visiblement c’est raté.” Il s’enfonça un peu dans le bain moussant, ses jambes frôlant celle de son homologue. “Moi non plus je ne veux pas te perdre … mais je crois que je te l’ai déjà dit. Tu es devenu au fil du temps une valeur sûre pour moi. Une sorte de repère inébranlable dans ma vie … qui s’il partait … pourrait la remettre comme avant, et sans doute pire.” Comme Priscillia. C’était évident. Aussi évident que le nez au milieu de la figure, mais parfois, Jeff ne voyait pas les évidences, son cerveau cherchant toujours à aller à la complexité. Puis aussi, dans ce cas précis, ne voulant pas voir qu’il avait l’impression de trahir sa femme, qu’il la trompait même. Sous ses apparences volages, qu’il n’avait acquis en réalité qu’à Storybrook, il était un homme droit, de paroles et de confiance. “J’ai toujours essayé de pencher mon attirance vers toi comme étant purement physique, mais je sais que c’est faux. Je ne fais que me voiler la face parce que je suis lâche. C’est aussi peut être pour ça qu’au final, tu y es allé sans moi. Les gens courageux et braves n’ont pas besoin de s’encombrer de gens lâches.” Il pouvait sentir que Chris se rapprochait de lui et il posa sa main valide sur son bras. “Lâche parce que je ne peux nier ce que je ressens pour toi, mais un grand paradoxe m’amine. Je m’étais interdit de faire battre mon coeur parce que je pensais qu’il appartenait à Priscillia. Même dans l’au delà. En vérité … je ne suis jamais allé de l’avant. Tout ce que j’ai fais ne compte pas. Pas d’empathie, que du charnel, ce n’est rien. Les corps pourrisent mais la mémoire des sentiments restent.” Parfois il avait l’impression de trop côtoyer Aguistin dans ses paroles. Le corbeau n’était pas qu’un affreux garnement. Sous ses traits juvéniles, il avait des réflexions posées, des mots justes, perçant, comme une lame aiguisée. “Je n’ai jamais vraiment fait mon deuil. Elle est morte à cause de moi, par mon entière faute alors qu’elle aurait du vivre. Et ce soir … j’ai eu peur qu’il se passe exactement la même chose.” Il avait ramené ses jambes contre lui, la tête posé sur ses genoux qui depassaient, entouré de mousses. “Que par mon incompétence, tu ne reviennes jamais.” Et là, il ne s’en serait jamais remit. “C’est compliqué. Je pense à trop de choses. J’ai une boule, là … qui me ronge comme un rat le ferait avec un foie. J’ai peur de ne pas respecter nos engagements. Nous étions mariés depuis moins d’un an quand … elle a disparu. Et maintenant quoi ? Parfois je me trouve pathétique. Ça fait à la louche plus de 50 ans en vérité que ça c’est passé… et je n’arrive pas à refaire ma vie parce que je me dis qu’aimer quelqu’un d’autre serait l’effacer. Ce qui, on est d’accord, est complètement con. Enfin je dis n’importe quoi. Je pense que j’ai vraiment besoin de sommeil. Toi aussi d’ailleurs. On doit se reposer en vacances, pas se faire tirer dessus.” Il se leva, lui sans aucune gêne pour sa nudité, essayant de sortir tant bien que mal de la baignoire. Heureusement, Chris l’aida, lui fournissant l’appui nécessaire pour ne pas tomber et se rompre la nuque. S’enroulant dans une des grandes serviettes, il décala la chaise pour s'asseoir et laisser de l’espace au policier qui avait proposé de lui refaire son bandage. L’acte se réalisa en silence, Jeff ne voulant non plus pas le déconcentrer avec ses propos .. déconcertants. Il le regardait faire, avec un petit sourire en coin. Il appréciait vraiment qu’il s’occupe ainsi de lui. “Merci.” Il captura ses lèvres dans un baiser rapide, moins passionné que celui qu’ils avaient échangé dans la baignoire mais tout aussi sentimental, le pouce de sa main valide caressant son avant bras. Retournant par la suite dans la grande chambre, il enfila tant bien que mal son boxer et laissa tomber l’idée de mettre son pyjama. Il s’affala sans grand retenue sur le lit moelleux, qui lui arracha même un petit soupir de contentement. “La nuit porte conseil. C’est ce qu’on dit … on va bien voir si les on dit sont vrai.”
Quand il se réveilla, il ne pensait avoir dormir que quelques heures, comme d’habitude. Jeff n’était pas véritablement un gros dormeur et pour cause. A chaque fois qu’il fermait les yeux, son esprit, comme une télévision, lui montrait les pires choses de son existence. Alors il préférait rester éveillé la majorité du temps. Surtout qu’il récupérait assez vite. Mais pas là. Se levant, encore un peu groggry, il regarda autour de lui. Chris n’était pas là. Se rendant dans le salon, il n’y avait nul trace de lui, et c’est là, qu’il vit avec stupéfaction, l’heure. Plus d’heure de l’après midi passé. Il fit une très belle imitation de la carpe, restant bouche bée, avant de se précipiter sur son téléphone. Le nombre de messages avait encore plus augmenté depuis hier, notamment parce qu’ils faisaient la une de différents journaux. Il arriva à lire entre tout ça un message de Patrick lui expliquant que son défilé était maintenu mais qu’un important service de sécurité avait été mis en place. Qu’il avait tout fait et qu’il espérait le voir en forme. S’asseyant sur le canapé, il se massa les temps, trop d’informations arrivant avant même qu’il n'eût pu boire la moindre tasse de thé. Puis la porte s’ouvrit, laissant passer Chris avec quelques sacs et une très bonne odeur de nourriture. “Salut.” Il se souvenait de ce qu’il lui avait dit hier, et il s’en voulait. Pourquoi diable lui avait il parlé de ça ? Du fond de sa pensée et de son coeur. Il se sentait maintenant tellement idiot et stupide. Déja que quand il y réfléchissait en temps normal, il se maudissait, mais là. Or Jeff était passé maître dans l’art de jouer la comédie, affichant un grand sourire, comme si tout allait bien. “Tu aurais pu me réveiller ! Ce n’est pas bon quand je dors trop.” D’accord c’était faux, et il se sentait clairement revigoré, mais savoir Chris, tout seul, dans un pays ou il ne parlait pas la langue, sans interprète. “Bon, pour cet aprem, on fait comme tu veux. Par contre, Patrick m’a prévenu qu’il y allait avoir quelques petits changements pour mon défilé. Genre attentat toussa toussa. Va falloir qu’on y soit un peu plus tôt. Enfin si tu veux toujours venir. Je comprendrais qu’avec ce qui c’est passé hier … si au final tu avais suivit ton programme plutôt que le mien … tu n’auras pas été embarqué là dedans.” Il avait baissé la tête, honteux. Sa pensée n’était pas étrangère. Si au lieu de l’emmener de soirée en soirée, ils avaient été ailleurs … enfin avec des si on met Paris en bouteille. C’est le vibreur de son téléphone qui le sortit de sa rêverie, tandis que naissait un petit sourire en quoi. “Cependant, quoi que tu veuilles faire cet aprem, bloque la soirée parce que j’ai une surprise pour toi et cette fois, ça sera une bonne surprise.” Finalement l’attentat d’y hier n’avait pas eu que des conséquences néfastes vu que comme par magie, la réservation que Patrick avait demandé en son nom avait abouti, à l’instant même.
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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒ | Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒
I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
Tout ce que Jefferson venait de lui dire l'avait glacé. Il ne s'attendait pas à ce que Jefferson le pardonne aussi rapidement bien sûr mais.. Pourquoi Jefferson était en train de parler de sa femme ? De cette sensation de la tromper. Comme si lui ne la ressentait pas cette sensation. Comme si lui n'avait pas l'impression d'être en train de faire la plus grosse boulette de toute sa vie. Chris était aussi perdu que Jefferson, il ne comprenait plus rien. D'inconnue, ils étaient passés à ennemis et de ennemis, ils étaient passés à amis et maintenant.. Maintenant Chris venait de prendre son courage à deux mains pour l'embrasser avec une passion qu'il ne pouvait pas décrire. Un courage immense qu'il n'aura sûrement plus maintenant. Pourquoi les sentiments devaient être une chose aussi compliqué ? Pourquoi se prendre la tête alors que les preuves étaient devant leurs yeux ? Chris se demandait si ce baiser, Jefferson l'avait vraiment aimé. Le blond aurait aimé une meilleure réaction de sa part mais il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Chris avait complètement merder sur ce coup là. Il aurait du le prévenir, il se doutait que Jeff serait venu l'aider, lui prêter main fort. Mais Chris ne voulait pas, il ne voulait pas que le chapelier soit en danger.. que ce soit sa responsabilité. Chirs avait été élevé pour ce genre d'événement mais Jefferson, pas vraiment.
Le blond regarda le chapelier sortir de la douche. Il aurait du être gêné de le voir nu devant lui mais avec tout ce qu'il venait de dire, rien. Il se contentait juste de se redresser pour aider Jefferson à sortir de la baignoire sans se faire mal, il ne manquerait plus qu'il tombe dans la douche maintenant. Chris aurait aimé expliquer à Jefferson pourquoi il ne l'avait pas emmener avec lui. A cause de sa blessure, parce qu'il ne voulait pas le voir mort et toutes ces choses mais le shérif s'était fait à l'idée que cela ne servait plus à rien, que la discussion était close pour ce soir. Alors il se contenta de refaire le bandage de son.. ami tout en gardant son visage fermé. Il s'était fait à l'idée qu'ils ne seraient que des amis après le discours que Jefferson avait eut. Enfin presque fait à l'idée vu que le chapelier embrassa délicatement les lèvres de Chris. Ce n'était pas aussi passionné que le siens mais il savait que les sentiments y étaient.
Jefferson quitta la salle de bain et Chris resta un moment assis sur le rebord de la baignoire avec seulement une serviette autour de la taille. Il fixa son reflet dans le miroir avant de claquer sa langue contre son palais, dur de voir son reflet dans un miroir après tout ce qu'il venait de se passer. Peut être qu'il avait besoin de changement.. niveau cheveux ou barbe. Il ne savait pas encore mais en attendant, il devait essayé de dormir un peu. Demain était un jour important pour lui et pour Jefferson aussi. Le défilé de notre cher chapelier. Chris enfila rapidement son pyjama dans le noir avant de venir se mettre doucement dans le lit qui était à moitié occupé par Jefferson qui semblait déjà dormir. Chris s'allongea sur le côté afin de tourner le dos au chapelier par honte de croiser son regard pour le moment. Amis et pourtant, il sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine.
La nuit fût longue, il n'arrivait pas à dormir. Il fixait la lumière des ruelles qui se reflétait sur les murs blanc de la chambre de l'hôtel. Les pensées de Chris étaient remplis de question et il n'arrêtait pas de penser aux mauvaises conséquences que ce choix allait lui apporter dans le futur. Tout ça pour dire qu'il avait fait pratiquement nuit blanche et qu'il se sentait horriblement mal. Les cris des innocents, le sang, la blessure de Jefferson et maintenant son discours. Trop de choses dans sa tête pour qu'il arrive à fermer les yeux. Et quand le soleil osa enfin se lever et qu'il jeta un coup d'oeil à son téléphone pour regarder l'heure, il afficha un petit sourire. Chris pouvait quitter cette chambre pour bouger un peu, il en avait affreusement besoin.
Une fois une tenue potable sur lui, il descendit et sortit rapidement du bâtiment. Il croisa rapidement des fans de Jefferson qui attendaient devant l'hôtel. Ils n'avaient pas honte ? Atteinte à la vie privée d'une célébrité ? Ils étaient peut être inquiet et voulaient savoir l'état du chapelier mais cela énerva Chris, qui se contenta juste de serrer sa mâchoire et son poing. Tout ce qu'il voulait, c'était continuer son chemin pour trouver une bonne boulangerie et rien d'autre. Pourtant les fans se précipitèrent vers Chris qui ne comprit rien sur le coup. Il crispa ses muscles avant de fixer tous les fans qui l'entouraient.
« Monsieur ! On sait que vous connaissez Jefferson Hatters. Comment vas-t-il ?! On est tous inquiet pour sa santé. »
« Il va très bien, maintenant partez. »
« Qu'est ce qui vous donne le droit de nous chasser ? »
Chris poussa un petit soupir avant de se retourner les fans qui semblaient agacés à cause de ce que venez de dire le blond. Pourtant, il ne revenait pas sur sa parole. Lui avait eut le droit à un discours déprimant de la part de Jefferson alors qu'il s'inquiétait pour lui. Si ses fans hystériques avaient le doit à plus, il allait franchement mal le prendre alors il préférait chasser ces vautours lui même. Le blond se tourna brusquement vers eux avant de froncer les sourcils pour leurs faire comprendre qu'il ne reviendrait pas sur sa parole.
« Parce que je suis son garde du corps. Il va bien alors laissez-le. »
Le policier respira un bon coup avant de continuer son chemin dans la ruelle, il vit une personne tenir une caméra de télévision, elle était en train de tout filmer depuis tout à l'heure, merde. Sans réfléchir il posa sa main sur l'objectif de ce dernier avant de baisser violemment la caméra faisant comprendre à tout le monde qu'il ne voulait plus voir. Heureusement, ils en avaient un peu tous dans la tête, quand Chris revient de chez le boulanger, il ne vit plus personne. Plus de fans, pas de journaliste et cela fit sourire le blond. Enfin une victoire, cela ne lui faisait pas de mal de savoir qu'il faisait toujours un peu peur. Il remonta rapidement dans la chambre et remarqua que Jefferson était enfin réveillé. Chris afficha un petit sourire mais il disparût rapidement quand il entendit la première phrase du chapelier. Le réveiller ? Mais Jefferson dormait si bien quand il était partie. Le blond se contente de hocher doucement la tête avant de poser les viennoiseries sur la table qui se tenait devant Jefferson qui semblait être de mauvaise humeur. Il tourna le dos à ce dernier pour retirer sa veste en poussant un petit soupir. La journée allait être longue, il était épuisé, il n'en pouvait plus. Il s'assit sur le bord du lit avant de froncer les sourcils quand il entendit l'annonce de Jefferson. Comme ça il y avait quelque chose de prévu ce soir ? Mais c'était la Saint Valentin et Jefferson semblait encore lui en vouloir un peu. Chris tourna doucement sa tête vers le brun avant de fixer son téléphone.
« Tu sais Jeff, ce n'est pas de ta faute pour les terroristes hier soir. Et crois-moi, ça reste de très bonne vacances alors cesses de te mettre la pression. »
Le policier afficha un petit sourire en coin avant de se déplacer un peu sur le lit pour se retrouver juste en face de Jefferson qui le regardait avec incompréhension, il n'allait pas l'embrasser. Pas maintenant après tout ce qu'il avait dit mais cela ne voulait pas dire qu'il n'allait pas prendre soins de lui et de son bras. Il posa délicatement ses mains sur le bras blessés du chapelier avant de le fixer tout en affichant une petite moue. C'était de sa faute cette blessure et bon sang il allait s'en vouloir pendant un long moment. Il remonta doucement la manche de Jefferson tout en fixant le visage de ce dernier par peur qu'il grimace à cause de la douleur. En voyant qu'il ne lui avait pas fait de mal, il reprit alors la parole.
« Cet aprem on se concentre sur ton défilé, tu ne penses pas ? J'ai envie de savoir pourquoi tout le monde te court après.. »
Le policier se rendit compte du sens de sa phrase et se racla rapidement la gorge avant de baisser sa tête. La honte, il n'arrêtait pas de dire des conneries depuis hier soir. Il avait vraiment envie de se frapper maintenant mais il se contenta de prendre la trousse de soin pour se rasseoir devant Jefferson. Et dans un silence plutôt pesant, il commença à lui refaire délicatement le bandage. Il afficha une petite moue quand il vit la taille de la blessure, elle saignait légèrement mais ce n'était rien de grave. Enfin .. pour Chris ça l'était. Une fois le bandage remit, il baissa la manche de Jefferson pour cacher sa blessure. Le blond fixait l'endroit de la blessure pendant un long moment, ne lâchant pas le bras de Jefferson pour autant. Il repensait encore au discours du chapelier d'hier soir. Ce discours qui l'avait torturé toute la nuit.
« J'étais marié moi aussi. Je ne peux en vouloir à personne, moi. La maladie à tué Eleonore et je reste là remplit de couloir et de frustration parce que je ne peux en vouloir à personne. Je l'aimais et je l'aimerai toujours. La preuve, je garde notre bague de mariage sur le doigt. » Il montra sa bague avant de poser son regard lourd de sens sur celui de Jefferson. « Mais si tu veux respecter ton engagement envers elle, je peux comprendre. Juste. Tu n'étais pas .. Laisse tomber. »
Chris relâcha le bras de Jefferson, prêt à se lever mais Patrick débarqua dans la chambre. Il posa son regard sur Chris puis Jefferson avant d'afficher un petit sourire. Rapidement, il se rapprocha du chapelier sûrement pour voir comment ce dernier se portait.
« J'espère ne pas vous gêner mes tourtereaux ! Mais on va pas tarder à filer, c'est bientôt l'heure. Hop Hop, on se change ! »
« T'en fais pas, tu ne gênais pas du tout crois moi. Et tu m'appelles, Chris. Rien d'autre. »
Le blond prit alors des vêtements un peu classe dans sa valise pour ne pas faire honte à Jefferson et sans réfléchir, il claqua la porte de la salle de bain pour se faire une toilette et enfiler ses vêtements. Jefferson fût un peu plus long, ce qui était normal et une fois prêt, ils montèrent tous les deux dans la voiture. Chris se mit bien de son côté et il fixa seulement le paysage de sa vitre gardant le silence. Il ne faisait pas la gueule, juste.. Le discours de Jefferson l'avait vraiment secoué hier soir et là il agissait comme si de rien été. Chris ne comprenait plus et bon sang, ça l'agaçait. La voiture était muni de petit écran sur les sièges arrières et Patrick, ne supportant pas le silence décida de mettre la télévision sur ses écrans. Chris n'y faisait pas attention avant d'entendre sa voix. Merde ! C'était la caméra qui le filmait ce matin... Si Jeff entendait ce qu'il avait dit à ses fans, c'était la fin pour lui. Sans réfléchir le policier se pencha en avant pour éteindre les écrans avant de se racler la gorge.
« Pardon, j'ai mal à la tête. »
Cette scène montrait clairement qu'il pouvait être jaloux et il ne voulait pas que Jefferson s'en doute. Chris mit sa main devant sa bouche et il se mit soudainement à rougir de honte. Il tourna sa tête pour ne pas que Jefferson ne le remarque. Heureusement ils arrivèrent rapidement au lieu de rendez-vous, il y avait beaucoup de monde. De personnes riches même et surtout beaucoup d'appareil photo. Le policier sortit de la voiture en premier avant de tenir la porte à Jefferson. Une fois en dehors du véhicule, il marchèrent sur le tapis se faisant bombarder de photo. Avant de rentrer dans le bâtiment, il entendit une fan hurler.
« Mais c'est le garde du corps de Jefferson ! Celui qui veut pas qu'on l'approche ! »
Le blond haussa les sourcils avant de poser sa main sur le dos de Jefferson pour le pousser rapidement à l'intérieur du bâtiment. Le policier poussa un soupir de soulagement avant de poser son regard sur celui de Jefferson qui semblait ne rien comprendre de ce qu'il venait de se passer. L'ancien militaire se redressa rapidement avant de pousser un petit soupir.
« Me regarde pas comme ça. Tes fans sont bizarres. Puis concentre toi sur ton défilé! »