« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il releva la tête, un petit sourire sur ses lèvres. C’est vrai, ce n’était pas de sa faute si une bande de connard avait décidé de faire le plus de morts possibles. Cependant, c’était de sa faute d’avoir dit d’y aller à ce moment précis. Même si une part de lui même lui hurlait qu’il était con, que Chris avait 100% raison sur ça, qu’il n’y était absolument pour rien, il ne pouvait pas s’empêcher de culpabiliser. Des bonnes vacances… Alors qu’ils avaient encore du combattre et sauver un tas de gens… A croire qu’ils n’étaient bon que pour ça et que le destin leur refusait quelques minutes de repos. C’était peut être sa punition divine pour tout le luxe qu’il avait. Il savait très bien que l’on disait que la magie avait un prix, mais en réalité tout avait un prix. Il se laissa un peu aller sur le lit, tombant sur les nombreux coussins, sa blessure au bras le tirant même dans le dos. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas aussi souffert. En général, soit Ninon le guérissait rapidement, soit il était drogué au point de ne rien sentir, comme avec le bras en métal qu’il avait eu grâce à Géo. Il le regrettait pas mal, au moins, il ne serait pas dans l’état qu’il était actuellement. Il leva les yeux au plafond, regardant les moulures et les sculptures. Si, cet été il avait souffert. Beaucoup. A cause d’une foutu mission de sauvetage. Encore. Même si de base, tout était parti parce qu’on lui avait volé son tableau d'Apollon, peint par ce dernier, et que ce vol était totalement inacceptable. Peut être que là encore, la cupidité avait frappé. Certes, il n’avait pas rechigné à aider la princesse qui s’ignorait et son sale batard de loup, mais sa motivation était de venger son pauvre tableau, un motif complètement futile en soi. Mais ce n’était pas une raison pour que le gros cul de Régina lui arrache la moitié des vertèbres. Ricanant à ce souvenir, il se releva un peu pour observer Chris. “Parce que je suis beau ?” Il lui avait fait un sourire colgate avant que ce qu’il pensait de l’humour ne retombe à plat, le blond ne voulant même pas le regarder dans les yeux. Il poussa un soupir avant que ce dernier ne commence à lui défaire son bandage. “Tu as raison. Le défilé est important.” Il ne savait pas quoi dire, meubler cette conversation qui n’en était pas. Il aurait pu dire n’importe quoi, comme à son habitude, pour faire enrager le policier mais là, ça ne lui plaisait pas. Finalement Chris prit la parole, et il déglutit. Il aurait mieux fait de raconter des conneries plutôt que de le laisser parler, aborder ce sujet. Déja qu’il s’en voulait à mort d’avoir ouvert sa gueule, d’avoir ouvert son coeur, Chris finissait d’enfoncer le couteau. Cette fois, ce fut lui qui n’arrivait pas à le regarder dans les yeux. Il savait bien entendu pour sa femme, c’était peut être ça, inconsciemment, qui les avait rapproché quand ils avaient appris ce drame qui leur était commun. Il lança un petit regard à sa main, où effectivement une bague s’y trouvait bien. Il se sentait encore plus honteux. On lui avait prise, lors de son séjour dans les geôles du château de la reine rouge quand ses bourreaux s’étaient aperçu qu’il y tenait plus qu’à sa chaire. On s’était amusé avec, on lui avait souillé, piétinant son coeur. Alors quand il avait pu, il avait demandé à Mirana de lui en refaire une, la même, ayant les détails dans sa tête et dans son âme, qu’il avait mit cette fois en sécurité, à l’abri de tous dangers. “Je n’étais pas ?” Mais personne n’eut le temps de finir cette phrase, cette question qui resta sans réponse que Patrick déboula comme une furie dans la chambre ou plutôt l’appartement. Jeff leva les yeux au ciel tout en soupirant. “Sérieux c’est quoi que t’as pas compris dans frapper avant d'entrer ?” Patrick balaya d’un revers de main sa remarque, préférant voir cette douloureuse blessure. “Honnêtement je ne sais pas ce qui me retient de ne pas te virer sans indemnité.” “Hum peut être parce que je suis le meilleur assistant qui arrive à supporter tous tes caprices ?” Tout se passa rapidement finalement. Jeff se prépara, ils montèrent dans la voiture et le trajet fut pénible. Il essaya de lancer la conversation mais elle retombait à plat. Chris était visiblement d’une humeur massacrante et Patrick n’arrêtait pas de faire des sous entendus. “Tu veux un cachet ? J’ai fais le plein tout à l’heure.” Il en sortit d’ailleurs quelques uns pour lui, les avalant comme des bonbons avant de reprendre. “Non mais t’en fais pas je vais pas te droguer, je dois bien avoir du doliprane qui traine dans mon manteau.” Le policier secoua doucement la tête avant de se replonger dans la contemplation des rues et Jeff soupira encore une fois. Il espérait vraiment que la suite de la journée se passerait mieux, il allait tout faire pour.
Quand la voix du fan s’éleva, Jeff fronça les sourcils. Il tourna la tête mais il n’y avait bien que lui, Chris et Patrick. Qu’est ce que c’était encore cette histoire. Puis il sentit la main du blond dans son dos le pousser, et un petit sourire mesquin apparut sur son visage. “Oh … ne me dis pas que …” Qu’il se faisait passer pour son garde du corps. Instinctivement il gloussa, trouvant cette idée pas mal marrante. Mais un autre sentiment, une sorte d’arrière goût amer lui resta en bouche. Alors il préférait dire qu’il était son garde du corps plutôt que son ami ? “Mes fans sont juste des fans normaux Chris. Ils veulent savoir la vie de leur idole, de la personne qui les fait rêver, c’est tout, ce n’est pas un mal.” Il était un peu plus sec qui ne l’aurait voulu, marchant rapidement. “Ça fait parti du job. Il va falloir t’y habituer.” Il regarda autour de lui. Il y avait beaucoup plus de sécurité que d’ordinaire, qui était sur le qui-vive, l’attentat d’y hier étant encore dans tous les esprits. “Et je n’ai pas besoin d’être concentré. Cesse de me le répéter. Tout le travail a déjà été accompli. Ce n’est pas moi qui défile. Là je suis en représentation.” Il devait se fondre dans le rôle qu’il s’était créé depuis des années, celui que Lewi Caroll avait si bien su décrire dans son ouvrage célèbre. Même s’il était le véritable chapelier fou, qu’il n’était pas un personnage de roman mais bel et bien fait de chaires et d’os, sa blessure lui rappelant actuellement que c’était le cas, il jouait sur ça. Avant de rentrer dans les backstages, Jeff se tourna vers Chris, posant sa main valide sur son épaule. “Ne t’en fais pas d’accord ? Il faut prendre sur soi, serrer les dents et toujours sourire. Une règle d’or dans ce métier. On a chacun nos contraintes. Toi c’est de faire la loi et d’arrêter les salopards comme tu l’as si bien fait hier. Moi c’est de faire rêver pour quelques instants, de faire oublier les tracas du quotidien en projetant la personne dans un univers qu’elle veut toucher du bout du doigt.” Et à la fin de son discours, il lui embrassa la joue, et aussi un peu les lèvres, à cheval sur les deux, un regard malicieux. “Allez va t'asseoir avec Patrick, et profite du spectacle. Et toi fais gaffe ou tu mets tes mains ! Ça serait dommage que tu en perdes l’usage.” Patrick couina avant d’entraîner Chris vers la salle, Jeff lui faisant un petit signe de la main et un sourire. Il la passa après sur son visage, encore fatigué de la veille. Il ne devait plus penser à ça. Il ne devait plus penser aux terroristes. Il ne devait plus penser au corps de Chris dans la baignoire. Il ne devait plus penser à rien. Secouant la tête, il s’avança dans les coulisses pour arriver là où les mannequins étaient. Un petit silence se fit avant qu’elles ne l’applaudissent, se jetant sur lui. De sa main libre qu’il leva au dessus de la tête, il les fit se calmer, mais profitant néanmoins de cet afflux d’amour et de compliments. “Oui je vais bien, ne vous inquiétez pas. Je prendrais de vraies vacances après le défilé.” “Vous allez pouvoir coudre ? Vous n’avez pas trop mal ?” Les questions fusaient et Jeff du taper sur sa cuisse pour les faire cesser. “Bien entendu ! Je n’ai pas de séquelles, ne vous en faites pas. Bon, sur ce, reprenez vos esprits, ça va bientôt commencer. Je vais faire un petit discours et directement après on enchaîne. On a bien répété, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Non, il ne va pas y avoir de problèmes.” Les filles hochèrent de la tête avant de reprendre leurs places, coiffeurs et maquilleurs s’attelant à les rendre encore plus belles, presque irréelles. “Kelly fait attention à ton bibi. Marcia, tu as bien mis les clochettes ?” Il vérifiait que tout soit en place, d’un oeil de lynx et d’une main de maître. Il regarda sa montre. Il ne lui restait plus beaucoup de temps pour aller faire le tour de ce qu’il devait examiner. Il sortit des coulisses pour aller à la régie son, saluant au passage les différents créateurs de mode qui arrivaient dans le hall. Il checka les deux ingénieurs du son, les rebriefant encore une fois sur toutes les musiques qu’ils devaient mettre. Il pouvait sentir une petite goutte de sueur perler le long de son front. Les menaçant en cas d’échec comme il avait l’habitude de faire, il se dirigea ensuite vers les toilettes. Il grimaça en voyant son reflet dans la glace. Il était plus pâle que d’habitude et des cernes violettes se dessinaient sous ses yeux. Se passant un peu d’eau sur le visage, il fouilla dans ses poches avec un petit sourire. Rien de mieux qu’un rail de coke avant de prendre la parole en public. Une fois le sachet terminé, il repartit comme si de rien n’était vers les backstages pour se faire un peu maquiller rapidement. La musique d’ambiance résonnait déja, signal que le début était de plus en plus proche. La salle devait être comble. “Attend je vais me changer.” Se levant d’un bond de son siège, il alla fouiller dans la penderie portative qu’il y avait pour prendre une très grande chemise en soie, qui ressemblait plus à un manteau, avec des motifs étranges un mélange de symboles assez flippants et de grosses fleurs, parfait dans le thème. Et il attrapa le bas de pantalon, blanc, fluide, et léger. Revenant rapidement vers la jeune femme il commença à se déshabiller. “Fais moi la coiffure de Reed 2001. Tu vois ce que je veux dire ?” Krystie hocha la tête se retournant pour aller chercher son attirail. Bien sur, Jeff lui demandait encore une prouesse, mais elle appréciait travailler dans l’urgence et le chapelier lui faisait confiance. Ce dernier, houspillait son bras, et le gros bandage qui l’empêchait de faire ce qu’il voulait. Têtu et immature, il se saisit de son ciseau pour le découper, laissant que le pansement qui lui pansait l’épaule. Il retrouva une certaine ampleur, même si la douleur l’électrisa pendant quelques minutes jusqu’à la racine de ses cheveux. Serrant les dents, il enfila seul ses vêtements avant de terminer de se mettre des paillettes sur le corps, cachant en partie la compresse. La maquilleuse coiffeuse revient avec les accessoires et l’immense chapeau, mélange entre une grande perruque et des multitudes de fleurs. Elle commença son travail avec une technique d’orfèvre, minutieuse, rapide, avec précision et talent. “Vous allez faire sensation Jefferson.” Il lui lança un regard dans le miroir, un petit sourire en coin. “J’espère bien.” “Vous êtes un héros. Vous n’avez pas besoin de ça.” Il eut un ricanement, tapant du pied. “Non. Le véritable héros est dans la salle. S’il n’avait pas été là, je n’aurais pas fait ces choix là.” Sa phrase tomba dans un silence lourd de sens, et Krystie se mordit la lèvre pour ne pas renchérir, mais elle avait bien vu les yeux du chapelier, il ne valait mieux pas le lancer sur le sujet à moins d’une dizaine de minutes du lancement du travail de toute son année.
“Magnifique.” Jefferson se regarda dans la glace avant de serrer dans ses bras la jeune femme qui rougissait sous le compliment. Elle avait fait des merveilles en peu de temps et il aimait beaucoup. Il espérait comme il l’avait dit qu’il allait éblouir le public, et surtout Chris. Si hier, il avait vu le policier en action, aujourd’hui c’était à lui, de voir ce qu’il faisait. “Show must go on !” Ol se dirigea vers le gigantesque hall du grand palais dont le décor était cette fois acheté, une plongée dans un univers fantastique et fééerique. La lumière s’éteint, plongeant tout le monde dans le noir, et la musique s’arrêta en decrescendo. Puis, un spot l’éclaira, et il marcha sur le podium avec volupté, sous un tonnerre d’applaudissement. Il chercha dans les gens vip, assis tout le long du podium Chris, qu’il trouva non loin de Karl Lagerfeld. Défilant comme s’il avait fait ça toute sa vie, il s’arrêta au milieu, sortant de la poche de son pantalon un micro. “Mesdames, Messieurs, Drag, Trans, Non Binaire, Bienvenue au défilé de la maison Hatters !” Les applaudissements ne s’arrêtaient pas et il dut taper légèrement sur le micro pour faire venir le silence. “Vous devez être étonné de me voir maintenant. Comme vous le savez, le couturier n'apparaît qu’à la fin de son spectacle, mais aujourd’hui, est un jour particulier.” Il se tourna un peu, pour se faire voir de tout le monde, même s’il était projeté sur le grand écran en face du podium. “Hier, une tragédie a eu lieu. Nous avons perdus des êtres chers, que nous connaissions ou pas, et je tenais, à dédier ce show, à ces âmes parties trop tôt.” Il baissa la tête en communion, un silence s’emparant de la salle dans cette minute de silence improvisé que le chapelier venait de faire avant de reprendre vivement, sautillant sur scène. “Je n’ai pas pu répondre à vos nombreux messages car contrairement à ce que je montre actuellement mon bras tire un peu la gueule.” Il eut quelques rires dans l’assistance alors que le chapelier souriait. “Mais sachez que je vais bien, très bien même. Ce ne sont pas des abrutis sans cervelles qui vont nous empêcher de vivre notre vie, de réaliser nos rêves et d’aimer les personnes que l’on veut. Ces connards veulent nous faire peur ? Ah oui ! Très bien ! Répondons leurs par ce qu’ils exècrent.. Ne nous laissons pas abattre. Ne nous laissons jamais abattre. Ce ne sont pas les abrutis qui vont dominer le monde mais les fous ! Les fous d’amour. Les fous de joie. Les fous de beauté. Alors amusez vous à en perdre la tête !” D’un mouvement de manteau, torse nu, il descendit les marches du podium pour se faire accueillir parmi les gens importants, décidant d’aller s'asseoir plutôt à coté de Chris que de respecter les traditions, de toute façon rien n’était comme d’habitude. “Patrick n’a pas été trop embêtant ?” Le concerné bougonna, voulant tourner la tête mais Jeff remarqua bien qu’il le dévorait du regard. Or il s’en fichait, il n’était attentif qu’à Chris. “Je me suis dis que ça pouvait être une bonne idée de faire un petit hommage.” Le noir se fit à nouveau, quand le chapelier fut assis mais surtout silencieux, et le défilé pu commencer.
Il y avait des chapeaux les plus extravagants les uns que les autres. Des crinières . Des couronnes de fleurs avec des gigantesques roses fraîches. Des bâteaux. Des papillonsDes cornes. Des chosesrocambolesques dont le rendu était encore plus mystérieux dans ce décor digne d’Alice, la brume ayant envahi le podium, et la musique électronique finissant de faire le lavage de cerveau. Quand la lumière revient à elle même, que toutes les filles défilèrent sous les applaudissements Jeff du à nouveau monter sur scène. Patrick qui était parti durant le défilé arriva avec un bouquet de fleur, comme le voulait la tradition. “Splendide. Vous avez été splendide.” Tout le monde applaudissait, commentait les créations uniques, même à voix basse quand le chapelier reprit la parole. “Ah oui, j’ai oublié quelque chose. Le nom de ce défilé bien sur !” Les journalistes prirent leurs carnets, le public s’arrêta quelques instants, suspendu à ses lèvres. “Althéa. La collection s’appelle Althéa.” Il chercha encore une fois le regard de Chris, pour lui faire un énorme sourire. C’était l’une des surprises qu’il voulait lui faire, y réfléchissant depuis mois sur comment le lui dire, et finalement il s’était laissé porté, laissant faire son talent d’improvisation. Patrick prit le micro des mains de Jeff, ce qui n’était pas difficile vu qu’il ne le tenait pas fortement. “Nous vous invitons au buffet d’honneur dans le salon Deglane.” Le brun leva les yeux au ciel, remerciant encore une fois les filles du défilé, leur expliquant qu’il les débrieferai plus tard, et qu’elles avaient bien mérité leurs repos. Il continua de saluer les gens qui venaient le féliciter, qui émettait des propositions d’achats, les renvoyant vers son service comptable. Il répondait avec entrain aux journalistes des questions jusqu’à ce qu’il regarda sa main. Il leva sa main valide, toussant un peu, pour faire entendre sa voix aux personnes qui n’étaient pas loin de lui. “Ce fut un plaisir mais je dois y aller, je suis attendu ailleurs ! On se reverra bientôt.” Bien sur, cela ne calma pas les gens, au contraire, voulant savoir ce qu’il allait faire, avec qui, où. “Faites attention, où je vous envoie mon garde du corps. Vous savez, celui qui a fracassé la tête du terroriste pour libérer les otages.” Un o de surprise et de sensation parcourut l’assemblée, se tournant comme un seul homme vers le dudit garde du corps qui discutait avec un jeune homme. “C’est Christopher Brooke ! Le colonel Rodrigue a dit ce matin en conférence de presse avec le procureur de Paris qu’il était un haut militaire américain.” Le journaliste qui avait dit ça, amena son caméraman devant Chris, prit certainement de court. “Bonjour, BFMTv ! Pouvez nous raconter votre point de vue ? Vous êtes un héros national ! On parle même de vous décorer de la légion d’honneur qu’en pensez vous ?” Jeff poussa une sorte de sifflement, se maudissant d’avoir dit ça, allant rapidement à ses côtés, avec toujours un grand sourire. “Dommage pour vous BFM mais Chris ne parle pas français. Si vous voulez une interview, passez par mon assistant. Puis vous savez, les militaires, comme on dit, la grande muette hein.” Il salua la caméra avant de lui faire un signe de tête. Heureusement le journaliste n’était pas têtu. Avec toutes les stars qu’il y avait au buffet, il avait certainement à faire. Ce qui permit à Jeff de s’éclipser avec le fameux policier. “Tu es vraiment devenu une star. Le journaliste a expliqué qu’il y a eu une conférence de presse ce matin, par le colonel a qui on a parlé hier. Il a détaillé les opérations et donc a répondu à un certain nombre de questions comme ton identité. Visiblement ton pedigree a été établi et tu fais la fierté de l’Amérique. Il y aurait des rumeurs comme quoi le Président de la France veut te remettre une médaille.” Il lui traduisait sommairement, tout en le faisant sortir du hall. “On passe à l'hôtel avant, faut vraiment que je prenne une douche. Je peux pas aller comme ça là ou on va !” Mystérieux, il tapa rapidement sur son téléphone pour appeler son chauffeur qui ne tarda pas à arriver. Le trajet du retour était plus joyeux, plus bavard aussi. “Alors ? Comment tu as trouvé le défilé ?” Jeff aplatissait à chaque fois que la voiture prenait un virage ses fleurs. Souriant à Chris, il le remercia après quand il l’aida à descendre. Le chef d’équipe du Plaza arriva, le saluant aussi fermement. “J’ai suivi votre défilé sur facebook, et je tenais à dire que c’était vraiment sensationnel !” Jeff lui donna une petite tape sur l’épaule, ravi de ces compliments. “Merci mon cher !” Rapidement, ils montèrent à l’étage de leur suite et Jeff prit la direction de la chambre, pour sortir un costume d’un bleu sombre, avec une queue de pie. “Bon je voulais essayer de tenir la surprise mais …” Mais il était bien trop impatient. “On va au restaurant !” Certes, il était impatient mais il allait distiller les informations petit à petit, il ne fallait pas non plus exagérer. “Et c’est un restaurant de dingue !” Un petit clin d’oeil et il alla se doucher, enfila comme un grand son costard, n’ayant pas envie de refaire son bandage maintenant. “C’est bon ! Je me suis mis en mode Speedy Gonzales sinon on va être en retard.” Et rebelote, ils retournèrent dans la voiture tandis que le crépuscule commençait à tomber sur la ville. “Quand je l’ai découvert, je me suis dis faut que j’y aille ! Et là j’y ai pensé faut que j’y aille avec Chris ça va beaucoup lui plaire !” Il plissa les yeux avant de rigoler. “J’espère que ça va te plaire !” La voiture sortit des routes traditionnelles pour s’élancer sur les rails d’une ancienne ligne de métro et la luminosité se fit difficile. Puis là, au milieu de la verdure, et de cet environnement laissé à l’abandon, une lumière apparut. Plus la voiture se rapprochait et plus la lumière grossissait. Enfin, deux wagons illuminés comme à l’ancienne, dans un bleu rouille se dessinaient dans le brouillard. Le chauffeur les laissa à quelques mètres, et Jeff en profita pour se coller à Chris, souriant comme un enfant. Un homme, un serveur sans doute ouvrit la porte pour les accueillir parlant en anglais et en français. “Monsieur Hatters, Monsieur Brooke, Bienvenue au Wagon bleu, les derniers Wagons authentiques de l’Orient Express.”
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Chris L. Brooke
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒ | Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒
I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
Depuis son arrivé à Paris, il avait cette étrange sensation de faire partie d'un autre monde. Un monde qui n'avait rien à voir avec Storybrooke, un monde ou la magie ne faisait pas partie du quotidien, un monde ou les démons ne se baladaient pas dans la rue. C'est vrai, Jefferson et Chris n'avaient pas eut de la chance en se retrouvant entouré de terroriste. Le chapelier avait d'ailleurs eut moins de chance que lui mais ce genre de conflit faisait partie du quotidien de tous les pays. Chris ne disait pas que c'était une bonne chose, au contraire. Ce qu'il voulait dire c'est que cela ne lui faisait pas de mal de vivre une vie normale, au contraire il se sentait plus léger. Parce que croyait le ou non, en étant shérif de cette foutue ville, il en voyait de drôle de chose, il arrêtait de drôle de personne. Ici les méchants restaient derrière les barreaux, ils n'avaient pas de pouvoirs pour les aider à s'évader. Jeff pouvait croire ce qu'il voulait mais Chris passait un très bon séjour en sa compagnie et puis cette ville l'avait aidé à y voir plus clair dans ses sentiments pour le chapelier. Paris était vraiment la ville de l'amour, il ne disait pas sa parce que ses sentiments s'étaient réveillés mais plutôt parce qu'il avait vu de nombreuse preuves. Comme les vendeurs de fleurs qui se trouvaient un peu partout ou les pommes d'amour qu'il n'avait pas encore goûté. Enfin toutes ces genres de chose.
Et maintenant c'était les coulisses de ce défilé qu'il trouvait merveilleux. Les mannequins étaient magnifique et l'ambiance que cet endroit dégagé était magique. Chris ne connaissait vraiment rien en mode. Un simple t-shirt et un simple jean lui suffisait pour passer une bonne journée mais quand il voyait le style vestimentaire des quelques mannequins qui passaient devant lui, il commençait vraiment à se dire qu'il s'habillait comme un sac poubelle. Pas à Paris c'est sûr, il évitait. Jefferson devait avoir honte de lui parfois.. Enfin il n'espérait pas. Surprenant mais vrai, Chris aimait bien le style un peu fou que Jefferson avait inventé. Cela ne pouvait pas plaire à tout le monde, les chapeaux tape à l’œil qui souvent étaient bien plus gros que le reste des vêtements mais Chris lui était surpris de voir qu'il aimait beaucoup. Le blond sortit rapidement des ses pensées quand il sentit la main de Jefferson se poser sur son épaule. Il haussa les sourcils avant de poser son regard sur son celui de son ami écoutant ce qu'il avait à dire avant de sentir les lèvres de son partenaire sur sa joue mais aussi sur le coin de ses lèvres. Quand Jefferson se décolla du policier, Chris afficha un petit sourire avant de hocher doucement la tête. Avant de partir, il prit délicatement la main valide de Jeff.
« Je sais que tu gères, je ne doute pas de toi mais défonce tout, Jeff. Montre-leurs que c'est toi l'authentique chapelier fou. »
Chris fit un clin d’œil à Jefferson avant de partir s'asseoir à sa place qui était à coté de Patrick. Des lumières bleus et violettes éclairaient la scène et une petite musique jouait pour faire patienter le publique. Chris, lui, n'avait pas besoin de cette musique, il repensait à ce que Jefferson lui avait dit dans les coulisses. La différence entre leurs métiers, une immense différence il fallait dire. Faire la loi et faire rêver. Jefferson et Chris n'avaient vraiment pas grand chose en commun et pourtant.. Cela ne les empêchait pas de se tourner autour. Le blond posa finalement ses mains sur ses jambes tout en poussant un petit soupir.
« Patrick.. J'aimerais savoir une chose. Vous pouvez ne pas répondre à ma question si c'est trop confidentiel, je peux comprendre. Mais.. Jeff a déjà invité quelqu'un d'autre que moi pour voir ses défilés ? »
L'assistant du chapelier afficha un petit sourire quand il entendit la question du blond. Il ne comprit pas vraiment la joie soudaine de Patrick mais cela ne l'empêcha pas d'attendre bien sagement sa réponse, parce que oui, il espérait en avoir une. Il espérait en savoir un peu plus sur la vie de monsieur Jefferson Hatters.
« Et bien, tu es le premier. Tu vas voir ces chapeaux sont sublimes ! »
Chris sentit son cœur louper un battement quand il apprit la nouvelle. Le seul ? Il était donc le seul à avoir eut cette chance, cela voulait bien dire quelque chose non ? Ou alors il se faisait encore des films ? Bon sang, il se sentait étrange maintenant. Comme si il avait l'impression que le monde entier l'observait maintenant, comme si son cœur allait s'enfuir de sa poitrine, comme si il était heureux pour la première fois depuis des années, ce qui était sûrement le cas d'ailleurs. Les lumières s'éteignirent et la musique cessa. Cela voulait dire que le spectacle allait commencer. Le blond s'enfonça correctement dans son siège avant de river son regard sur la scène qui se tenait juste devant lui. Soudainement un projecteur s'alluma et il vit un Jefferson qu'il n'avait jamais vu. Un ange. Sa tenue était si délicate et si raffiné. Chris n'avait pas de mot pour décrire ce qu'il était en train de voir mais le sourire qui se dessina sur son visage montra bien à son entourage qu'il était fou de cet homme. Qui l'aurait cru ? Et son cas ne s'arrangea pas quand il entendit le discours du brun qui se tenait toujours fièrement sur scène. Jefferson était bien meilleur en communication que Chris et heureusement parce que son discours fut émouvant, magnifique. Le blond se mit à applaudir avec les autres quand Jefferson descendit enfin les marches pour venir s'asseoir à côté du policier. Chris fixait le chapelier en souriant avant de passer délicatement sa main sur son bras blessé.
« Tu as été formidable, Jeff. Et tu es vraiment... magnifique dans cette tenue. Je suis content de voir ta collection et ce défilé mais fais quand même attention à ton bras. »
Il s'inquiétait pour son ami, c'était normal. Il s'en voulait encore pour ça d'ailleurs. Après tout, le brun s'était fait tirer dessus par sa faute.. Chris laissa donc sa main sur le dos de Jefferson tout en se tournant vers la scène, prêt à voir le défilé qui était en train de débuter. Et pendant ce défilé, Chris vit des créations authentique et original. Des chapeaux qu'il n'avait jamais vu, très colorés et de toutes les formes. Ses pensées allaient directement pour sa fille, Althéa. Elle aimait s'habiller colorer depuis que Jefferson faisait parti de sa vie. Avant elle se contentait de vêtements sombres parce qu'elle avait été élevé comme ça mais maintenant, son rêve était de devenir une princesse et porter les créations de Jefferson. Et que ne fût pas sa surprise quand il apprit à la fin de se défilé que la collection s'appelait Althéa.
Des larmes menaçaient de couler quand il entendit le nom de la collection mais Chris était trop fier pour pleurer comme une fillette devant des inconnues alors il se contenta de sourire à Jefferson avec les yeux humides, ce qui était déjà assez pour lui. Le reste de la soirée fût plus compliqué pour le policier. Des journalistes s'étaient rués vers lui, posant des questions en français alors qu'il ne parlait pas du tout cette langue, heureusement pour lui, Jefferson vint à son secours, encore une fois. Les deux montèrent dans la voiture qui prenait la route, direction le Plaza. Jefferson demanda enfin ce qu'il pensait du défilé et Chris afficha un énorme sourire.
« J'ai jamais vu quelque chose d'aussi beau ! C'était coloré et original ! J'adore, je pensais pas parce que tu connais mon style vestimentaire mais j'ai vraiment aimé ! Et puis la collection Althéa ? Tu es vraiment un malade mais c'est ce qui fait ton charme. »
Le policier continuait de sourire comme un imbécile tandis que la voiture s'arrêta à leur hôtel. Le chef d'équipe du Plaza complimenta Jefferson avant que les deux amis ne monte dans leur chambre. Jeff parla d'un restaurant avant de partir se laver rapidement et se rendre présentable, apparemment ils étaient déjà un peu en retard. Une nouvelle fois dans la voiture, ils prirent le chemin pour ce mystérieux restaurant. Chris faisait exprès de ne pas regarder la route ne voulant pas gâcher la surprise. Puis quand ils sortirent de la voiture et que Chris vit ces deux wagons anciens et bleus, il comprit à quel point ce restaurant était chic et surtout très cher. Le blond haussa les sourcils avant de tourner la tête vers le brun, prêt à lui faire une réflexion. Pour lui dire que ce n'était pas la peine de dépenser de l'argent pour lui mais un serveur ouvrit la porte devant eux et se mit à parler en français et en anglais.
« Monsieur Hatters, Monsieur Brooke, Bienvenue au Wagon bleu, les derniers Wagons authentiques de l’Orient Express. »
Chris garda le silence ne sachant plus ou se mettre. Le serveur conduisit rapidement les deux clients à leur table et une fois que les deux furent installés, le serveur ramena la carte des vins avant de disparaître pour s'occuper des tables qui se tenaient non-loin de la leur. Le blond prit rapidement la carte des vin pour vérifier quelque chose et quand il vit le chiffre à côté, il manqua de s'étouffer avant de coller la carte contre le visage du chapelier.
« J'ai cru que c'était l'année du vin au début mais non ! Tu es un vrai malade, c'est pas vrai. » Il passa nerveusement sa main sur son visage. « Tu m'offres tellement de chose depuis qu'on est ici. »
Une petite moue se dessina sur le visage de Chris. Il comptait remercier Jefferson ne vous en faites pas.. Il devait juste digérer le fait que ce dernier venait de l'inviter dans un endroit cher, très cher. Le policier se racla nerveusement la gorge, il ouvrit la bouche prêt à dire quelque chose au chapelier mais le serveur arriva rapidement, écoutant la demande de Jefferson par rapport au vin. Il récupéra alors la carte du vin pour la mettre sous son bras avant d'afficher un petit sourire.
« Très bien, je reviens tout de suite. »
Le policier n'osait même plus prendre la parole. A chaque fois qu'il ouvrait la bouche, le serveur arrivait comme un ninja. D'ailleurs ce dernier arriva rapidement avec un magnifique sceau ou dedans se trouvait des glaçons et un vin rouge que Chris ne connaissait pas. Le serveur en versa un peu dans le verre de Jeff et le chapelier fit tourner le liquide dans son verre avant de le humer pour enfin boire une petite gorgée. Le brun fit comprendre au serveur que cela lui convenait. Le serveur fit alors la même chose dans le verre de Chris. Il versa un peu de vin avant de fixer le policier. Le blond comprit rapidement qu'il devait faire les mêmes gestes que Jefferson alors il fit de même. Tourner le liquide dans le verre, humer et goûter avant de dire au serveur que c'était bon. Ce dernier servit alors un bon verre pour Jefferson et Chris avant de reposer la bouteille dans les glaçons avant de donner la carte du restaurant. Une fois que le serveur fût partie pour de bon, Chris posa son regard sur celui de Jefferson.
« Tu es vraiment fou.. mais merci beaucoup pour tout ça. Pour tout ce que tu fais. J'ai passé une merveilleuse journée aujourd'hui, vraiment. Je.. Je serais vraiment perdu sans toi tu sais ? » Il marqua un petit temps de pause. « Tu m'aides beaucoup avec ma famille, avec Althéa surtout et là tu m'offres des vacances de folie pour que j'oublie les horreurs du centre commercial à Storybrooke. » Il baissa un peu le volume de sa voix pour annoncer sa dernière phrase. « Je suis vraiment content de t'avoir dans ma vie. »
Après ça, il évita le regard du chapelier, plongeant son regard dans le menu qui présentait lui aussi des prix exorbitant. Chris avait peur d'ouvrir un peu plus son cœur, comme Jefferson il avait peur. Il n'avait plus l'habitude de partager ses pensées avec quelqu'un d'autre. D'avoir une vie à deux au lieu de gérer toutes ces choses seul. Le blond n'avait pas parlé de son ressenti depuis des années maintenant. Sa mère lui avait toujours dit que c'était important de trouver une personne qui pouvait le comprendre et c'était ce qu'il avait fait, pour la deuxième fois et maintenant ? Chris se sentait mal à l'aise mais il osa reposer son regard sur le brun qui se tenait toujours en face de lui. Le policier afficha un petit sourire avant de finalement déplacer son pied vers la jambe de Jeff la plus proche pour se permettre de légèrement la toucher. S'autorisant à un petit contact avec lui pour.. Il ne savait pas vraiment. Parce qu'il en avait envie.
« Tu ne penses pas qu'il serait temps de parler de nous ? Que c'est le genre d'endroit pour avoir ce genre de conversation. Et que en plus on est le jour de la saint valentin. Désolé mais on invite pas son ami à un resto aussi classe pour une fête des amoureux. »
Il croisa finalement ses bras contre son torse avant d'afficher un petit sourire en coin. Il devait savoir si lui et Jefferson était sur la même longueur d'onde. Chris se mordit alors l'intérieur de la joue tout en réfléchissant à une entrée.
« Tu sais, si tu veux vraiment respecter ton engagement envers ta femme, il suffit de me le dire et j'arrêterais. C'est tout nouveau pour moi ce qui est en train de se passer entre nous et j'ai vraiment peur de.. tout foirer. Enfin, tu vois le genre. Alors j'aimerai juste qu'on clarifie les choses, j'en ai besoin, Jeff. »
Jefferson T. Hatters
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Jefferson sautillait comme un enfant, passant d’un pied sur l’autre, heureux de voir que sa surprise faisait l’effet escompté. Il regardait du coin de l’oeil le visage de Chris changer de couleur puis s’illuminer, et rien ne compter plus que cela. Après tout ce qu’ils avaient vécu, ils méritaient amplement de passer une soirée tranquille, à se faire servir comme des rois et à manger des plats succulents dans un cadre splendide. Suivant le blond, il observa aussi les décors. Il connaissait l’endroit de réputation, un peu comme le téléphone arabe. Telle personne qui en avait parlé à un telle personne qui avait lu l’information dans telle magazine à la mode. Et Jeff avait fait ses petites recherches par la suite, quand il avait commencé à organiser son séjour à Paris, sans réellement savoir que c’était Chris qui l’amènerait. Son idée avait fait son chemin, grandissant et quand Ninon avait proposé cette idée il y a quelques semaines de ça, il s’était dit pourquoi pas. Pourquoi pas aller jusqu’au bout du tableau, montrer réellement qu’il n’était pas que le fou pyromane qu’il avait connu. Alors oui, malheureusement pour lui, il avait été fou et pyromane il y a moins de 24h de cela mais raison de plus pour effacer cet événement traumatique en vivant une soirée inoubliable. Ils s’avancèrent jusqu’à leurs places attitrés, dans un coin réservé uniquement pour eux. Le wagon n’était pas très grand, et les tables étaient assez espacées entre elles pour permettre le plus d’intimité, respectant l’ancien emplacement des fauteuils du train. Il y avait donc des séparations entre chaque table, et Jeff aimait bien ça, n’appréciant pas pour le coup qu’on le regarde entrain de se régaler. Il haussa un sourcil à la remarque de Chris, émettant un petit rire. “Vas y traite moi de malade j’ai l’habitude.” Il le prenait sur le ton de la plaisanterie mais ça n’avait pas été si souvent le cas. A l’époque, quand il l’entendait dire ça, ce n’était certainement pas pour rire ou pour lui faire passer un sous entendu. Il lui disait parce qu’il le pensait réellement, souvent en le jetant en prison, pour bien finir de l’humilier. Et il rentrait dans le piège. Hurlant comme le fou qu’il était, qu’il ne l’était justement pas. Passant une main dans ses cheveux encore laqués et pleins de paillettes, son sourire ne s’enleva pas de son visage. “On en a déja parlé de ça. C’est vrai qu’on dirait que la discussion y a eu lieu il y a des siècles mais je ne reviendrai pas là dessus.” C’était avant hier, qu’il lui avait expliqué qu’il s’en fichait, que cela lui faisait plaisir. Il avait de l’argent alors autant en profiter. Il donnait déjà à quelques associations caritatives, il pouvait bien faire plaisir à ses proches. Saisissant la carte de vin, il se tapota le menton en guise de réflexion. Il aurait pu attaquer directement avec le champagne, mais à la vue de ce que venait de dire Chris, il allait attendre un peu. La soirée allait être longue comme la liste des plats, il pourrait très bien le prendre à la fin, avec le dessert. Alors avec sobriété, il choisit un grand cru, remerciant intérieurement Queenie et son amie Bailey pour lui avoir appris quelques rudiments sur ce liquide si prisé des français. Il commanda avec entrain avant que le serveur ne revienne pour noter les amuses bouches en guise d’apéritif. Le service était vraiment impeccable et d’une rapidité irréprochable. Vue le prix, ça n’étonnait guère le chapelier. Ils étaient véritablement au service de leurs clients, comprenant pourquoi les réservations étaient aussi nombreuses. Le personnel préférait avoir peu de personnes et s’en occuper correctement plutôt que d’aller vite, de tout bâcler, comme il avait très bien pu le voir dans d’autres restaurants pourtant étoilés et très chics. Goûtant légèrement le vin, il ne le trouva pas mauvais. Il n’était pas vraiment fan d’alcool mais celui là passait. Après tout, ce n’était pas comme si on lui avait mis de la piquette dans son verre. Il porta alors son attention vers Chris, qui après avoir bu une gorgée décida de parler. Il ricana quand il entendit encore une fois le mot fou dans sa bouche, soufflant un petit décidément dans son foulard avant d’agiter la main devant lui. “Je t’ai dis, c’est rien.” Il se pinça cependant les lèvres, ayant parler trop rapidement avant même que le blond n’ai finit sa phrase. Il fit tournoyer le liquide rouge dans son verre, canalisant ses pensées pour ne pas s’éparpiller comme il en avait l’habitude. Ce que Chris lui disait, il le ressentait aussi, de son coté. S’il n’avait pas été là, il aurait été perdu. Avant qu’il ne rentre dans la chambre d'hôtel, ce matin, Jeff avait eu le temps de réfléchir. Si Chris n’avait pas été là, le séjour aurait été bien différent, bien fade. Il aurait été moins sage c’est vrai, mais moins riche en émotions. Il serait parti en roue libre, et l’évènement à l’ambassade de Paris se serait certainement, très probablement même déroulé d’une manière totalement différente. “C’est moi qui te suis reconnaissant d’avoir bien voulu accepter mon invitation.” Il avait eu milles excuses pour refuser sa proposition mais il l’avait quand même dit oui. A lui. Pour partir à Paris, ensemble. Certes, il y avait son défilé, des raisons plus ou moins professionnelles. Or c’était pour des vacances qu’il était venu, des vacances avec lui. Il posa son verre, s’essuyant délicatement la bouche avant d’hocher la tête. “Qui à part moi l’aurait fait ? Personne n’a pensé à remercier correctement le super shérif que l’on a. Je fais mon devoir de simple citoyen.” Charmeur, il ne put s’empêcher de lui faire un clin d’oeil avant de regarder la carte du menu qui avait l’air plus qu’apetissant, lui mettant l’eau à la bouche. Il sortit son téléphone rapidement pour faire une photo du menu, l’envoyant à Aguistin pour le faire râler. Ce n’était pas parce qu’il l’appréciait qu’il ne pouvait pas s’amuser un peu. L’oiseau de malheur était tout aussi horrible dans son genre.
Jefferson baissa son regard légèrement quand il sentit quelque chose lui remonter la jambe. Etait ce bien ce à quoi il pensait ? Oh oui, vu qu’il leva son regard pour observer la petite fossette de Chris se creuser. Il avait du mal à y croire mais la pression était bien là, Captain Storybrook lui faisait du pied. Il aurait pu garder son sourire goguenard longtemps, et même lui faire la même chose s’il n’avait pas parlé. Ses yeux s’écarquillièrent sous la surprise et la main de son bras valide se contracta. La discussion qu’il avait eu dans la baignoire ne lui avait pas servi ? Qu’est ce qu’il voulait qu’il lui dise de plus ? Avait il vraiment envie de gâcher le repas en élucubration ? Il se retenait lui même pour ne pas dire de sottise, ce n’était pas pour faire une sorte de rendez vous chez mon psy pour la suite. Il poussa un soupir, qu’il essaya de masquer à peine. “Non ce n’est pas vraiment le genre d’endroit pour parler de ça …” Certes la baignoire non plus, mais visiblement Chris voulait vraiment parler. “Fête des amoureux ? Vraiment ?” Une pointe ironique placé juste avant qu’il ne continue le fit taire. Il voyait finalement que cela lui tenait à coeur. Lui aussi, mais il voulait juste passer un moment tranquille. Et si Chris prenait la mouche ? Il se souvenait de quand il l’avait embrassé la première fois à la plage, et d’accord, c’était sans doute parce qu’il y avait sa soeur dans l’équation que Jeff lui avait proposé qu’il avait refusé. Mais même avant, dans l’eau. Il avait l’impression que c’était hier qu’il s’était collé sensuellement à son corps, et le fait qu’il n’ait été que le seul à réagir, l’avait assez embêté avec le recul. Alors oui, il avait tourné la page, de l’eau avait coulé sous les ponts mais quand même. Il préférait se laisser porter par les eaux tranquille de la rivière que plutôt essayer d’aller à contre courant pour trouver la source. Cependant Chris lui souriait, sincèrement et il fondait devant ça. Il ne pouvait pas esquiver la question et entendre parler de Priscillia lui donna des frissons. Il passa sa main sur son visage, presque gêné. “Je sais pas Chris. Je sais pas. Ça fait longtemps que je n’ai pas fais quelque chose dans ce genre.” Il picora dans l'assiette de charcuterie comme si la rosette au poivre pouvait lui donner du courage, ou l’intelligence de ne pas dire de bêtises. “Je veux dire, me mettre en couple, toussa. Je sais que tu es traditionnel avec les appellations et tout mais … comment dire … Je ne peux pas te promettre des choses qui ne se réaliseront peut être pas dans le sens où si je dis qu’on est un couple, qu’on va fonder une famille, qu’on aura des enfants, un chien, une autre maison que mon manoir, j’ai peur que le destin, qui, entre nous est vraiment un gros troll me concernant décide de tout me reprendre.” Il jouait nerveusement avec la fourchette, piquant la nappe de ses dents. Il avait tout simplement peur. Il l’avait vu. Dès qu’il avait commencé à faire des plans sur la comète avec Priscillia, elle était morte. Il ne voulait absolument pas que cela se reproduise. “Je dis pas que je n’en ai pas envie … bien au contraire ! Je dis juste que faut pas que ça se sache là haut.” Il avait mit sa main à côté de sa bouche, parlant plus bas tout en montrant le ciel avec sa fourchette. “Non parce que moi ça me dérange pas d’être à tes côtés et de prendre soin de toi. Ça changera pas de là maintenant tu vois ? ” Lui voyait très bien, mais est ce que c’était le cas de Chris ? Le serveur arriva pour prendre leurs commandes, les interrompant, et Jeff le remercia silencieusement. “Je vais vous prendre le menu dégustation s’il vous plaît.” En vérité il avait un peu la flemme de faire un choix, et ce menu regroupait les plus célèbres plats, alors autant y aller. Une fois le serveur parti, Jeff fit sursauter Chris en tapant sur la table. “Ecoute, j’ai pas envie de me prendre la tête. T’as bien vu comment ça tourne après hein ? Je ne te forcerai pas, tu fais ce que tu veux. Tu veux qu’on passe du bon temps ensemble ? Bah écoute, let’s go ! Je te l’ai déja dit, mais tu mérites vraiment qu’on prenne soin de toi, que l'on te chouchoute et …” Il fit une petit grimace, enfournant une tartine de caviar pour faire un effet de suspense, qui n’en était pas vraiment un. “J’aimerai bien le faire.” Sa main s’avança pour toucher la sienne, la prendre délicatement. “Et je ne parle pas que physiquement genre massage, plaisir et tutti quanti. Je parle d’un ensemble global de chose, que l’on fait en réalité déja si l’on y réfléchit bien.” Jeff n’avait jamais eu besoin de mettre des mots sur quelque chose pour le définir et la seule fois où il l’avait fait, cela avait mal tourné. Les choses coulaient de source et il espérait ainsi entraîner Chris avec lui. Il tapotait ses doigts, avec un petit sourire mutin. Même si son discours n’était pas vraiment très clair, du Jeff craché, il voulait lui faire comprendre qu’il avait envie d’essayer. Si c’était visible pour les autres, ils devaient tous les deux alors ouvrir les yeux. Deux serveurs arrivèrent pour poser les plats devant eux, tandis que l’habituel énonça solennellement. “Langoustines Royales juste cuites au thym-citron, condiment oignon-mangue accompagné de pinces de Crabes à l’aïoli”. Et ils repartirent aussitôt, laissant les convives observer leurs assiettes finement décorés. Jeff se saisit de l’un des pinces en décoration avant de la secouer sous le nez de Chris. “Tu vois … je crois que … j’en pinces pour toi !” L’humour. Toujours l’humour. Oh moins là c’était clair. Tout comme le geste qu’il fit après, suçant l’intérieur avant de se décider à la briser pour manger la chaire.
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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒ | Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒
I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
Chris haussa les sourcils ne sachant pas comment réagir devant la bombe qu'était devenu ce pauvre Jefferson. Il venait de poser la question qu'il ne fallait pas. Celle qui avait tendance à mettre un malaise entre eux, celle qui n'avait pas vraiment de réponse. Celle qui était nocif pour leur relation. Il savait pertinemment comment avait fini la discussion d'hier soir. Mais Chris était comme ça, il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir savoir les choses. D'être sur que tout allait bien se passer. Parce que le blond n'était pas prêt de se donner corps et âme à quelqu'un qui ne se sentait pas prêt, à quelqu'un qui allait finir par le faire souffrir. Il ne s'était pas totalement remis de la mort de sa femme et il ne se remettrait sans doute jamais mais cela ne voulait pas dire qu'il n'allait pas tenté d'être heureux, de rendre sa famille heureuse. Il travaillait souvent et il savait que Althéa voudrait voir son père plus souvent ou encore quelqu'un d'autre. Mais quand il entendit clairement tout ce que Jefferson venait de lui dire, il se demandait encore si le chapelier était vraiment prêt pour cette discussion ou pour ce genre de relation. C'est vrai que Chris avait pratiquement tout construit. Il avait sa maison, sa famille, son boulot. Enfin il avait tout et il voulait plus en famille.
Le blond fronça cette fois-ci les sourcils quand Jefferson partit dans des délires pas possible. Qui avait parlé d'enfant et de chien ? Pourquoi arrivait à des conclusions aussi hâtive et pourquoi Jefferson pensait toutes ces choses de lui ? Le shérif s'agaçait un peu mais il s'était juré de garder son sang froid, c'était un restaurant chic après tout et puis Jefferson était maladroit avec les mots mais il savait au fond que le chapelier ne voulant pas être blessant. Pourtant, il le prenait presque mal. C'était comme ça que Jeff le voyait alors ? Un soupir sortit simplement de la bouche de Chris tandis qu'il posa ses couverts avec un peu d'agacement.
« Qui a parlé de chien ? Je ne veux pas d'animaux de compagnie à la maison. Je suis allergique, de un. Qui a parlé d'une famille aussi ? »
Le policier regarda le chapelier de la tête aux pieds sans avoir trop de jugement dans son regard, il voulait lui faire comprendre son point de vue aussi. Lui faire comprendre qu'allait trop vite n'était pas son genre de truc. D'accord, il avait eut James très jeune mais c'était clairement un accident et au début, il n'avait pas voulu le garder. C'était Eleonore. Chris savait faire la part des choses après tout. Pourquoi avoir un autre enfant alors qu'il avait encore du mal à élever la petite Althéa parfois. Alors le policier voulait lui faire comprendre que ce que Jeff s'était mit en tête était complètement faux... Enfin pas pour maintenant en tout cas et peut être pas avec lui, il ne savait pas ce que le futur lui réservait après tout.
« Déjà je vois pas pourquoi je te demanderai de quitter ton super manoir. Je sais que tu es attaché à cette demeure et je peux comprendre. Puis tu n'es clairement pas prêt à avoir des enfants. Désolé d'être aussi direct mais tu apprends de drôle de choses à ma famille et .. Tu vends de la drogue, rien que ça. Être parent c'est quelque chose de délicat. »
Il attendit que le serveur prenne la commande du chapelier. Ne faisant pas attention à ce qui se trouvait dedans, il était trop concentré à écouter ce que Jefferson avait à lui dire. Puis Chris profita du contact de la main du brun pour se détendre. Cette discussion avait un côté stressant après tout, un côté délicat et il ne voulait pas qu'elle finisse mal. Ce serait dommage de gâcher cette belle soirée de St Valentin, surtout que Chris ne voulait pas le blesser. Il voulait juste lui faire comprendre qu'il ne voulait pas aller trop vite. Il se sentait bien avec Jefferson et l'histoire s'arrêtait là. Chris afficha alors un petit sourire rassurant avant de se mettre à caresser le dos de la main du brun qui se tenait devant lui. Le serveur était maintenant parti et les deux pouvaient reprendre calmement la conversation.
« Tout ce que j'essaye de te faire comprendre, imbécile. C'est que tout ce que tu fais pour moi, c'est similaire à un couple. Et tu penses vraiment qu'elle serait capable de t'en vouloir d'être heureux ? Je ne la connaissais pas, pas du tout même. Mais je sais que Eleonore n'arrêterait pas de me dire de vivre ma vie et d'arrêter de vivre dans le passé, si je pouvais l'entendre. Tu devrais peut être faire la même chose, essayais de te détendre un peu et te dire que toi aussi tu as le droit au bonheur malgré ton passif et ta tête à claque. »
Il haussa simplement les épaules avant d'afficher un petit sourire en coin pour finalement manger un petit morceau de pain, essayant de calmer sa faim et son ventre qui menaçait de gargouiller à tout moment. En tout cas le blond ne pût s'empêcher de lâcher un petit rire. La scène que Jefferson venait de lui offrir était ridicule mais attachante. Jeff venait de lui dire qu'il allait essayé et de faire en sorte que les choses se passe bien entre lui et Chris. Mais ce qui était ridicule dans cette histoire, c'était le bégaiement de notre cher chapelier et le fait qu'il tournait du pot encore et encore alors que normalement ce n'était pas le style de Jeff. Puis le sourire du blond disparût rapidement quand il vit le plat de fruit de mer devant son nez. Son attachement pour Jefferson venait de se transformer en envie de meurtre. En plus quand le chapelier secoua la pince sous son nez tout en faisant une blague extrêmement.... pas drôle, il fallait le dire. Les serveurs partirent une nouvelle fois le blond leva un sourcils comme pour essayé de faire comprendre à Jefferson ce qui n'allait pas. Mais le chapelier restait le chapelier.
« Déjà ce serait bien que tu retiennes le fait que je ne mange aucune nourriture qui vient de la mer. » il marqua un petit temps de pause. « Non mais j'étais une tortue de mer avant quand même... »
Chris ne pût s'empêcher de rire une nouvelle. Au moins, il ne pouvait pas dire que Jefferson ne le mettait pas de bonne humeur. Ce dernier faisait tout de travers mais ce n'était pas grave. C'était extrêmement marrant de voir que même un créateur de mode, une célébrité, un chapelier et un dealer de drogue pouvait se comportait de façon aussi débile et attachante à la fois. En parlant de célébrité, cela faisait un moment que Chris avait remarqué un couple qui n'arrêtait pas de regarder Jefferson. Cette histoire allait mal finir parce que cette fois ci, le blond n'allait pas laissé passer. Mais si le couple ne faisait que regarder et bien ainsi soit-il.
« Je sens les ennuies arriver. »
Et Chris ne se trompa pas vu que les fans se levèrent de leur table pour se faufiler rapidement vers celle de Jefferson. Ils se mirent à sourire à pleine dent tout en fixant Jefferson qui était en train de manger sans aucune gêne. Chris ouvrit la bouche prêt à leur dire de dégager mais les fans prirent rapidement la parole avant lui.
« Bonsoir monsieur Hatters ! On a vu votre défilé à la télévision ! Vous êtes vraiment doué. J'espère pouvoir acheter un de vos chapeaux un jour ! En attendant.. »
« Partez, vous ne voyez pas qu'il est en train de manger ? »
Chris ne passa pas par quatre chemin, ce n'était pas la peine. La fille qui venait de prendre la parole affiche une petite moue et se recula pour se mettre derrière l'homme qui semblait être son petit ami. L'homme fronça les sourcils avant de poser violemment ses mains sur la table ou ils mangeaient. Chris garda un air neutre sur son visage, montrant que cela ne l'impressionnait en rien. Le petit ami de l'inconnue prit à son tour la parole.
« Écoute le bulldog, on parle à monsieur. Pas à son garde fou et en plus on allait simplement lui demander de signer un autographe. »
« En sortant d'ici, si vous le voulez mais en attendant on mange. »
Chris bût une gorgée de son alcool ne quittant pas pour autant l'inconnu du regard. L'homme tandis alors le carnet d’autographe à Jefferson et cela agaça un peu plus Chris qui récupéra le carnet avant de le mettre dans la poche de son manteau. L'homme tapa une nouvelle fois sur la table pour montrer son mécontentement et cette fois-ci, Chris décida de se lever. Le blond était plus petit que l'inconnu mais en muscle, il le dépassait largement. Heureusement que le couple était anglais, il pouvait comprendre tout ce qu'il était en train de lui dire.
« Bon, est ce qu'on est venu vous déranger pour votre repas de st Valentin. Je ne crois pas. Maintenant, on peut profiter du notre ? »
« Oh parce que vous … ? » demanda la jeune femme légèrement timide.
Cette nouvelle semblait l'enchanté mais ce n'était pas le cas de son petit ami qui donna un petit coup dans le torse de Chris pour le pousser en arrière. Le policier fronça directement les sourcils avant de faire rapidement une prise sur ce dernier, le plaquant directement au sol alors que son genou était posé sur le dos de ce dernier pour ne pas qu'il se relève. Les serveurs arrivèrent alors rapidement vers eux, les séparant. Le couple fût forcé à retourner à leur table et Chris était obligé de prendre l'air pendant 5 minutes dehors avant de pouvoir revenir manger. Heureusement, il n'avait été mit dehors. Le blond sortit alors sur la terrasse, poussant un petit soupir avant de fixer l'horizon tout en gardant le silence. Il avait froid, il avait oublié de remettre son veste par dessus sa chemise mais tant pis, il resterait comme ça pour cinq minutes, ce n'était pas la mort. Mais Chris sentit soudainement une veste se poser sur ses épaules. Ce n'était pas la sienne mais celle de Jeff et en parlant du loup. Le chapelier était venu dehors avec lui. Chris afficha une petite moue, honteux. Il tourna alors doucement la dos au brun.
« Désolé. Mais j'en ai marre. Je peux jamais t'avoir que pour moi, pour au moins dix minutes. Tout le monde vient te voir, encore et encore. Mais moi je suis perdu. J'ai besoin de réponse, j'en ai marre de ressentir ce sentiment à chaque fois que quelqu'un coupe notre discussion. Je sais pas ! » Il passa nerveusement sa main dans ses cheveux. « Je dois être le mec super chiant et super jaloux. Tu sais ce qui me frustre ? C'est que normalement on est censé être des ennemis. On avait commencé comme ça en tout cas et là je te regarde et je peux pas m'empêcher de vouloir te... ! Te... »
Chris marqua un petit temps de pause avant de se jeter sur le chapelier. Passant directement ses main dans les cheveux bien coiffé de ce dernier, glissant sa langue dans la bouche de son partenaire et collant son bassin contre celui de l'homme qui l'avait toujours attiré. Sans gêne et sans regret, il resta un moment à passer sa frustration sur le corps de Jefferson avant de se décoller doucement de sa bouche pour reprendre doucement son souffle. A l'aide de sa main, il poussa doucement le corps du chapelier pour instaurer une distance de sécurité tandis que que Chris rougissait sans s'en rendre compte.
« Tu m'énerves.. Ce que tu me fais, c'est pas juste. Je deviens complètement taré avec toi dans les parages et je sais que tu ressens la même chose alors arrête avec ton discours à deux balles sur le temps et le futur ou même l'au delà ! Je veux juste que tu me promettes de pas me lâcher, putain c'est pas compliqué ! »
Jefferson T. Hatters
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Dire qu’il était con n’était qu’un tout petit euphémisme par rapport à la situation dans laquelle il venait de se mettre. Mais aussi … lui n’avait pas demandé qu’on lui pose toutes ses questions qui mettaient son cerveau sur mode automatique. Si Chris voulait des preuves, il n’avait qu’à l’embrasser, et il aurait fait le reste une fois dans la chambre. S’il avait été clair dans les réponses qu’il voulait, Jeff ne serait pas parti aussi loin. Il avait eu l’impression de commencer à saisir le policier, mais c’était faux. Il avait dit tout ça pour le rassurer, même si au fond, c’était des choses qu’il pensait réellement. Bon lui aurait préféré avoir des chats, il adorait les chats, mais les chiens collaient plus à la personnalité courageuse et fidèle du policier. C’était bien lui qui lui avait demandé s’il était sur la même longueur d’onde non ? Au fur et à mesure qu’il se faisait rabattre le caquet, il pensait au fait qu’il aurait du tout simplement lui dire, viens on baise dans les toilettes, ça aurait été beaucoup plus simple. Mais il était persuadé pour que le coup, que là aussi il l’aurait mal pris. En vérité, tout ce qui lui aurait dit ne serait pas passé. Et après on disait de lui … mai visiblement personne n’avait encore eu affaire au célèbre shérif de Storybrook. De plus, il s’était senti obligé de détendre l’atmosphère avec une blague de mauvais goût sans penser à ce qu’il avait été auparavant. Devenant encore plus blanc que la nappe, il était à deux doigts de se lever et de partir. La douleur dans son épaule n'arrangent rien à son humeur qui se dégradait de minutes en minutes. Il était un idiot. Un véritable idiot. C’était logique qu’il ne mangeait pas de poissons ou de choses venant de la mer, il n’était pas cannibale. Il avait oublié. Certes, pour sa défense, il ne se référait pas tout le temps au passé. Pour lui Chris, était Chris, le beau gosse de policier aux fesses somptueuses, pas une tortue australienne. De plus, il avait des êtres étranges, proches de lui, dont manger la même chose qu’eux ne les dérangeait pas plus que ça. Quoi qu’il n’ai jamais entendu Aguistin parler qu’il ait becqueté des corbeaux ou d’autres oiseaux. Bref, il était stupide, et il ne savait pas quoi faire avec son plat. Devait il continuer de manger devant Chris, ces pourtant si délicieuse langoustines, au péril de créer un nouveau génocide ? Ou devrait il arrêter, leur faire une homélie pour leur rendre un dernier hommage avant d’attaque le plat suivant, qui était, il espérait fortement, de la viande. Heureusement, Jeff remarqua une légère éclaircie quand le rire de Chris se fit entendre. Il n’était pas totalement fâché. Il n’avait pas tout gâché. Un fin rayon de soleil revenait après cette averse éclair. Poussant son plat en croisant ses couverts, signe qu’il avait pris sa décision en me mangeant plus les langoustines, il préféra boire à grande gorgée son verre de vin blanc, observant discrètement le blond. Il fronça les sourcils à sa phrase, ne voyant pas comment plus d’ennuis pouvaient arriver. Après tout, il avait mit plus que les pieds dans le plat, et les phrase qu’il lui avait dit avant tournoyer dans son esprit contrit. Attrapant avant un bout de pain pour quand même saucer l’aïoli, il n’allait pas le laisser perdre, il comprit rapidement ce à quoi Chris voulait faire allusion. Pourquoi des ennuis ? Il aimait bien ça, répondre aux fans, discuter avec eux. D’ailleurs, il allait répondre avec engouement à la jeune femme, après avoir avalé son bout de pain mais il eut fallu que Chris, prenne son rôle de garde du corps plus qu’au sérieux. Cette fois, ce fut lui, qui leva les yeux au ciel. Il allait vraiment lui apprendre l’art de la communication, sinon c’était sur qu’il perdrait en popularité. S’essuyant la bouche, il leva la main en signe d’apaisement or il avait l’impression d’être invisible. Chose paradoxal quand on savait que ce couple était venu en priorité pour eux. Alors quand Chris, d’un geste rageux, arraché le carnet, Jeff écarquilla les yeux, avant de prendre la parole, se penchant vers l’homme furieux. “Excusez mon ami, les fruits de mer ne lui reviennent pas.” Mais encore une fois, c’était comme s’il parlait dans le vide, tandis qu’un combat de coq se préparait. Se pinçant l’arrête du nez, il poussa un long soupir avant de murmurer dans son foulard. “J’y crois pas sérieux … vraiment … et après il dit de moi.” Il se leva à son tour, essayant d’être le médiateur, prenant son visage le plus aimable, plaquant ce faux sourire qui semblait ravir les fans avant de se mettre cette fois à crier. “Chris ! Stop ! Tu arrêtes !” Qu’ils s'engueulent oui, pourquoi pas, cela pouvait arriver, mais qu’ils se battent non ! Jeff ne voulait pas. Déja parce qu’il ne voulait pas que l’autre fasse du mal à Chris, puis parce qu’ils se trouvaient dans un grand restaurant, qu’il n’avait pas galérer malgré son statut pour se faire virer au bout de même pas une heure. Bien entendu, les serveurs, alertés par le bruit arrivèrent en courant. Jeff était mort de honte s’excusant platement pour le dérangement, glissant un petit billet dans la poche de l’un d’eux pour éviter toute suite malencontreuse. Heureusement qu’il n’y avait quasiment personnes, sinon il était bon pour être encore une fois affiché sur les réseaux sociaux. Il se laissa tomber sur la chaise au moment où Chris, toujours fulminant, préféra prendre l’air. “Vous savez quoi ? Donnez moi carrément la bouteille.” Le serveur hocha la tête sans rien dire, le laissant seul devant une table vide, qui allait être à nouveau dressé. Vraiment, ce n’était pas le genre de soirée qu’il avait imaginé. Rien n’allait. D’abord c’était lui, maintenant Chris. Mais que leur prenaient ils ? L’idée du stress de l’attentat lui fit faire une petite moue, avant qu’il ne se penche pour voir ou été le blond, vu que ce dernier ne revenait pas. Claquant sa langue sur son palais, il bondit de la chaise en attrapant au passage sa veste. Cet idiot allait attraper mal avec ses bêtises.
Les pas de ses chaussures résonnèrent sur le métal, et il écouta attentivement Chris, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres. Voila une bien bonne surprise. Le policier était jaloux. Il avait eu cette réaction si violente parce qu’il était tout simplement jaloux, et ça, Jeff appréciait. Il se sentait moins seul d’un coté, et il comprenait vraiment que Chris tenait à lui. “Sans doute parce que ce n’est pas un lieu pour une discussion aussi importante.” Il ne voulait pas jeter de l’huile sur le feu, mais dès qu’il lui avait posé la question, il avait eu comme un pressentiment. “C’est … intime ces choses là … tu n’en parles pas au restaurant.” Il lui posa délicatement la veste sur ses épaules. “Parce que souvent ce genre de chose arrive. C’est ça, quand tu es célèbre et c’est pour ça, que tu réserves les questions de cette ordre à un lieu plus approprié, comme une chambre par exemple.” Chris se retourna, et il pouvait voir la gêne sur son visage, surtout quand il lui expliqua sa frustration. Encore une fois, Jeff se sentait moins seul. S’il y en avait bien un de frustré ici, c’était le chapelier, dont le sourire sur ses lèvres s’étira grandement quand le blond se jeta littéralement sur lui, pour l’embrasser passionnément. Ne se faisant pas prier pour lui répondre, il posa ses mains sur ses hanches pour l’attirer un peu plus contre son torse, répondant avec tout autant d’ardeur, profitant de cet instant. Diable qu’est ce qu’il pouvait l’exciter, son envie ne faisant qu’augmenter de secondes en secondes. Or au moment où il allait soulever sa chemise pour passer ses mains dessous comme le coquin qu’il était, Chris se recula, mettant même une distance de sécurité. Jeff roula des yeux. Non, il n’allait pas lui refaire le même cinéma qu’à la plage. Il ne pouvait décemment pas le chauffer à blanc pour le repousser quelques minutes après. “Alors de un, tu vas arrêter avec tes histoires de tarés parce que ça commence à bien faire.” Le chapelier n’en avait que cure du fait qu’il essayait de garder ses distances, s’avançant vers lui. “Parce qu’entre nous, c’est toi qui a attaqué ce pauvre couple qui a sans doute dû casser leur PEL pour pouvoir manger ici. Donc taré taré, t’as pas besoin de moi pour l’être.” Il attrapa la ceinture de son pantalon, le tirant vers lui, le fixant dans les yeux. “Je vais te dire quelque chose ! Tu penses être fou ? Mais tu sais quoi ? La plupart des gens bien le sont !” Il haussa les épaules en faisant une petite mimique, creusant sa fossette. “Puis c’est toi qui a commencé d’abord ! Tu ne te souviens pas ? Quand tu as dévoilé ton corps musclé à la perfection en décidant de te foutre à poil pour profiter de l’Océan. Moi je n’ai fais que suivre et tu m’as laissé sur ma faim depuis ce jour là ! Presque un an tu t’en rends compte au moins ?” Cette fois, c’est lui qui l’embrassa rageusement, le faisant même reculer de quelques pas. Il avait faim. Oh oui, faim de ce corps qui hantait quasi continuellement ses pensées. Il mordilla même sa lèvre du bas, en signe d’empressement. “Mais c’est pour toi que je le fais ce discours ! Pour te rassurer … pour te montrer que j’y réfléchis quand même et que je ne penses pas qu’à te faire crier toutes les notes graves que tes cordes vocales puissent m’accorder.” Ses doigts remontèrent le long des boutons de sa chemise avant de s’arrêter sur son col. Jeff poussa un petit soupir, son sourire se faisant moins séducteur et beaucoup plus sincère. “Idiot. Encore une fois c’est plutôt à toi que tu devrais appliquer ces mots. Tu as bien vu que moi, je ne te lâcherai pas.” Dire qu’il avait passé l’éponge sur le fait que Chris était parti tout seul dans les flammes de l’enfer était entièrement faux, et le regard qu’il lui faisait maintenant voulait lui faire comprendre qu’il avait été blessé. “Donc je te le dis clairement vu que Monsieur veut de l’eau de roche ! Non je ne te lâcherai pas ! Oui on a été ennemis, même si le mot est quand même fort. Thanos est ton ennemi, moi j’étais juste un mec chiant qui te faisais sortir de tes gonds parce que je trouvais ça marrant, je le trouve toujours d’ailleurs. Bref, court et droit au but.”
Jeff prit une grande inspiration, agrippant les deux pans de la veste du policier, le regardant droit dans les yeux, sans ciller. “Faisons un bout de chemin ensemble. Toi et moi. On verra où il nous mènera. Mais j’ai vraiment envie d’essayer. Je me sens bien avec toi, et j’ai envie que tu te sentes bien aussi !” Pour conclure son petit discours, Jeff l’embrassa à nouveau, plus calmement cette fois, plus tendrement même. “Sans oublier Althéa, James et les jumeaux.” Il lui fit un petit clin d’oeil avant d’attraper sa main, et de se retourner pour rentrer dans le restaurant. “Va t'asseoir, j’ai dis au serveur de ramener des bouteilles.” Il ne put s’empêcher de faire un autre clin d’oeil, mais au lieu de se diriger à sa table, il se dirigea vers celle du couple. Toussotant, il fit sursauter la jeune femme, tandis que son mari était clairement étonné de le voir là. “Je vous présente mes excuses pour l’altercation. Mon compagnon n’est pas habitué à partager et même s’il fait des gros efforts, il a parfois son côté gardien de prison qui ressort.” Tout en parlant, il avait attrapé l’une des serviettes du restaurant. “Vous avez un stylo ?” Un peu déconcerté, la jeune femme hocha la tête avant de fouiller dans son sac. “On ne savait pas que vous étiez avec un homme.” Jeff regarda celui qui venait de parler, avant d’éclater de rire. “Ma réputation de casanova me précède.” Il voyait qu’il voulait ajouter quelque chose mais sa copine tendit le stylo avant qu’il ne dise sans doute une grosse bêtise. “Pour me faire pardonner, je vous offre un de mes chapeau. Allez dans le pop up store Rue de Rivoli, qui se tient pendant toute la durée de la fashion week. Grâce à ça, vous pourrez réaliser vos envies.” La jeune femme cligna des yeux, surprise, ne s’attendant absolument pas à ça, avant de se lever d’un bond et de se jeter dans ses bras, l’émotion tellement forte que ses yeux devenaient humides. “Oh mon Dieu …. ce n’est pas vrai …. oh mon dieu … Merci … Merci beaucoup.” Jeff rigola doucement, avant de la faire s'asseoir. “On dira que c’est le cadeau de St Valentin de votre … chéri.” Il avait failli dire attardé mentale, mais il se mordit l’intérieur de sa joue, gardant son sourire. “Sur ce, passez une agréable soirée.” Cette fois, il se dirigea vers sa table, poussant un soupir au moment de reprendre place face à Chris, juste quand le serveur arriva avec deux énormes entrecôtes de boeufs de Kobé. “Je te l’ai dis hier. Je vends du rêve pendant que tu protèges nos arrières. Regarde discrètement, je crois que c’est le plus beau jour de sa vie. Mais ça sera juste pour elle, pas pour l’autre débilos.” Se servant un verre de rouge, il le leva vers le policier. “Trinquons ! D’accord notre discussion s’est légèrement éparpillée mais au final, on est sur la même ‘longueure d’onde’. Nous avons accordé nos violons et je pense qu’il ne serait tardé que de commencer à faire des concerts de chambres.” Il avait repris cette voix de séducteur, buvant tranquillement son vin, en essayant de rester sérieux face à la phrase qu’il avait dit.
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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.
| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒ | Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒
I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
Le vent était froid, même gelé… Ce n’était pas étonnant, ils n’étaient qu’en février et bon sang l’été lui manquait terriblement. Retourner à la plage lui manquait terriblement. Les vagues qui venaient se casser sur le sable. L’odeur du sable chaud et du sel, le rire des enfants et voir James passer ses journées dans l’eau de la mer plutôt que de traîner devant sa console de jeu. Ce sera le premier été que Chris allait passer avec la petite Althéa d’ailleurs, il espérait que la petite fille tombe amoureuse de l’eau tout comme lui ou son fils. C’est vrai qu’elle n’était pas une tortue comme Chris et James mais le policier restait persuadé que cette dernière était née pour devenir une Brooke. Il aimerait beaucoup inviter Jefferson à l’occasion, même s’il savait que la dernière fois qu’il s’était baigné avec le chapelier… Les choses ne s’étaient pas parfaitement, bien passées. Enfin pour Jeff sûrement mais Chris se souvenait surtout d’une gueule de bois énorme et de s’être réveiller à côté du chapelier et de sa sœur complètement nu. En y repensant, Chris ne lui en voulait pas vraiment de l’avoir fait plusieurs fois avec sa sœur. C’est sur que ce n’était pas non plus le paradis pour le policier mais elle aurait pu tomber plus mal. C’était étrange de se dire que maintenant Jefferson passait tout son temps avec Chris alors qu’avant c’était avec Candice qu’il passait son temps.
Etrange et pourtant cette pensée le faisait sourire comme un imbécile. Il ressemblait vraiment à un lycéen qui goutait à l’amour pour la première fois alors que ce n’était pas vraiment le cas. Mais Jefferson était vraiment unique dans son genre. Beaucoup diront qu’être unique n’est pas une bonne chose mais Chris préférait voir un homme recouvert de paillettes avec des fleurs sur la tête qu’un homme vêtu simplement d’un costard. Combien de fois Chris avait répétait à son fils et même à Althéa qu’être unique n’était vraiment pas une mauvaise chose et le blond n’était pas prêt de changer d’avis. Regardez-le, il était attiré par l’être le plus unique qu’il connaissait dans ce monde et bon sang, il ne regrettait pas. Encore moins quand il sentit la veste de ce dernier se poser sur ses épaules. L’odeur de Jefferson sur ses vêtements commençait à devenir une habitude. Dévorer ses lèvres semblait être une chose banale et sentir son bassin contre le siens e semblait pas déranger Chris. C’était une bonne nouvelle après tout, cela voulait dire que le corps du blond avait clairement accepté celui de Jefferson. Le policier était heureux au fond, de savoir qu’il ne serait plus seule sur ce chemin qu’était la vie mais Jefferson le rappela rapidement à l’ordre quand il sentit la main de ce dernier se glisser sous sa chemise. Chris le poussa sans aucun regret. Il n’avait pas honte de le tripoter de cette façon devant un restaurant aussi chic ? Bon d’accord, il n’était pas mieux parce qu’il avait clairement provoqué une embrouille mais quand même. Un soupir sortit de sa bouche tandis qu’il leva ses yeux vers le ciel.
Dans un premier temps, Jefferson lui avoua que pour lui, tout le monde était un peu fou. Chris ne pensait pas le contraire, que serait la vie sans un peu de folie ? Mais était-il aussi fou que l’homme qui se tenait devant lui, cela restait à voir. Enfin clairement pendant ce voyage, Chris gagnait la partie et allez savoir pourquoi. Il ne supportait peut être plus de voir les autres mourir ? Ou d’échouer dans ses missions. Mais là n’était pas vraiment la question vu que le chapelier lança le fameux sujet de la soirée sur la plage de l’été dernier. Chris baissa directement son regard ne sachant pas quoi dire ou penser. A vrai dire, il ne se souvenait pas vraiment de la soirée mais il savait que l’alcool n’avait pas un bon effet sur lui et son corps. Le blond venait de subir la vérité sur cette soirée mais aussi un baiser plus que chaud de la part de son partenaire. Il cacha son visage dans ses mains tout en secouant négativement la tête.
« Pardon, ce n’était pas mon but de te mettre dans ses états là… L’alcool n’a pas un bon effet sur moi. Mais je voulais juste être sûr que tu ne voulais pas simple que de mon corps. » avoua honteusement Chris qui ne savait plus vraiment ou se mettre.
Heureusement le chapelier parla de retourner dans le restaurant, tant mieux. Sauver par l’alcool, oui, une ironie du sort encore une fois. Sauf que cette fois-ci il n’allait pas cracher dessus. Parce que Chris ne se sentait vraiment pas prêt d’entamer la discussion de la plage maintenant et d’ailleurs jamais si c’était possible. Le Chris strip-teaseur le mettait toujours mal à l’aise. Encore plus quand on sait qu’il avait fini par passer sa soirée à dormir à côté de Candice et Jeff qui fricotaient ensemble. La vision d’horreur. Il rentra finalement dans le restaurant en compagnie du chapelier. Avant que Jefferson n’aille voir le couple, Chris lui prit délicatement le bras avant d’afficher un petit sourire.
« Merci pour tous ses mots en tout cas, j’ai de la chance de t’avoir… »
Le brun allait lui répondre mais le blond lui fit un signe de tête pour lui faire comprendre qu’il avait mieux à faire que de rassurer un policier qui s’en prenait à tout le monde. La femme méritait son cadeau même si le blond continuait de penser que son mec était un vrai connard. Chris se rassit alors sur sa chaise regardant rapidement autour de lui. Les autres le regardaient un peu de travers mais il ne pouvait pas leur en vouloir. Chris se comportait en con parfois et bon sang, il se détestait pour ça. Il s’était même demandé plusieurs fois comment Eleonore avait réussi à supporter l’imbécile qu’il était. Jefferson avait l’air d’avoir la même patience. C’était bien pour ça que Chris le fixait en souriant tandis qu’il était en train de gribouiller sur la serviette de la jeune femme qui avait l’air plus que ravie. Le blond avait jugé Jefferson trop vite à l’époque. Cet homme avait le cœur sur la main et il avait commencé à le voir quand ce dernier avait passé une journée avec Althéa. Cet amour que le chapelier ressentait pour sa fille était tout simplement magique.
Le serveur sortit directement Chris de ses pensées quand il emmena l’alcool. Le policier le remercia avant de voir son compagnon se rapprocher de leur table quand les entrecôtes de bœuf se trouvèrent sur la table. Chris n’avait jamais mangé une telle viande mais bon sang, elle sentait extrêmement bon. Jefferson parla une nouvelle fois de son travail, sur le fait qu’il vendait du rêve et en effet quand il se tourna vers la jeune femme qui pleurait de joie, il voyait de la magie dans ses yeux. Un petit rire sortit de la bouche du policier tandis qu’il but sa gorgée de vin blanc. Ce somptueux liquide aurait pu bien passer si Jefferson n’avait pas fait allusion au sexe. Chris se mit à tousser vu que le liquide se logea dans ses poumons. Il mit rapidement sa main devant sa bouche avant de frapper violemment la cuisse de ce dernier à l’aide de son pied.
« Mais tu es pas possible, je te jure ! Il y a des façons plus classe de le dire. »
Un soupir sortit de sa bouche tandis qu’il se sentit observer. La pire sensation du monde, il n’y avait pas à dire. Le blond se tourna et vit la fan de Jefferson sourire tout en les regardant. C’est pas vrai, ne me dites pas que cette femme était fan de Jeff et Chris maintenant. Il ne voulait pas de fanart sur eux, ni de fanfic et encore moins des faux articles sur lui. Il détestait vraiment la célébrité, si il pouvait s’en éloigner un maximum, ce serait génial pour lui. Il afficha une petite moue avant de découper doucement sa viande pour en manger un petit morceau avant de regarder le morceau de bœuf, étonné.
« Je savais pas que le bœuf pouvait être aussi bon. » Un petit sourire se dessina sur son visage avant qu’il ne reprenne doucement son sérieux. « Au faite, tu as le droit de manger du poisson et des fruits de mer tu sais. C’est juste moi, je ne veux pas en manger. Rien de plus. »
Chris se sentait désolé pour son comportement de sale con maintenant. Il voulait s’expliquer à chaque fois maintenant et se faire pardonner. C’était son choix de ne pas vouloir manger certains aliments et c’était le choix de Jefferson de se nourrir comme il le voulait. Chris se racla alors nerveusement la gorge avant de glisser délicatement sa main sur la table pour venir attraper celle de Jeff. Il lui serra doucement la main avant de le regarder dans les yeux.
« Et tu penses que c’est judicieux de prendre un désert après ?... »
Ce n’était pas parce qu’il avait trop mangé mais plutôt parce que… Lui aussi mourrait d’envie de goûter à son corps. Il avait déjà couché avec un homme, avec Dyson mais il savait qu’avec le chapelier ce ne sera pas la même chose. Il savait qu’avec Jefferson, tout serait différent. Dans un premier temps son corps frissonnait à chaque fois qu’il touchait le brun. Et il ne pouvait pas s’empêcher de le toucher. De prendre sa main dans la sienne ou de lui faire du pied. Chris se sentait étrange depuis un moment déjà et il aimerait calmer cette frustration, tout comme Jefferson. Il se sentait prêt. Chris racla alors doucement sa gorge.
« Je penses passer un petit moment avec ma famille bientôt. Ça fait un moment que je n’ai pas vu Candice, Cassiopée et les autres. Je pense même que mon frère Cyan y sera. On a prévu de faire des barbecues sur la plage… Tu voudras venir avec moi ? J’aimerai bien montrer à ma mère que je me suis trouvé quelqu’un d’autre… Enfin si tu penses que c’est trop tôt ou que tu veux pas je peux comprendre ! »
Il afficha une petite moue, se rendant compte de ce qu’il était en train de demander à ce pauvre Jefferson. Un dîner avec toute sa famille, c’était peut être trop tôt ? Mais Jefferson connaissait déjà pratiquement toute sa famille alors il se demandait vraiment si c’était une mauvaise chose. Le blond se mordit nerveusement la lèvre inférieure.
« Ce que je veux dire c’est que ma mère est ouvert d’esprit. Pas besoin de lui sortir les conneries du genre qu’on est ensemble et tout. Je sais que mes sœurs ne demanderont rien. Charly fera sûrement son connard mais on s’en fiche. Cyan nous taquinera comme il le fait tout le temps et mon père est un homme étroit d’esprit. Je veux juste passer plus de temps avec toi. Profiter de ma famille et de ceux que j’aime. Je te jure que c’est pas un plan foireux. »
Il reprit difficilement son souffle avant de manger le dernier morceau de viande qui lui restait dans son assiette avec la dernière pomme de terre grenaille. Après tout ça, il passa nerveusement sa main sur son visage qui était encore rouge pivoine. Le shérif de la ville qui mourrait d’embarras à cause de ses sentiments.
« Pardon… Quand je panique, je dis vraiment que de la merde. Profites de ta viande, tu as l’air d’aimer ça. On laisse couler et on verra bien. Mais active, on a un… concert à donner ce soir. » finit par dire Chris tout en souriant.
Jefferson T. Hatters
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Le tintement des verres en cristal lui donna un énorme sourire, où était ce le sous entendu peu fin qu’il venait de faire ? Dans tous les cas, Jeff avait déjà oublié les quelques petits désagréments de cette soirée pour passer à autre chose, ce pourquoi il était venu là, se détendre en compagnie de Chris, oublier les soucis du quotidien. Le fumet délicat de la viande lui chatouillait les narines, et il n’attendit la permission de personne pour planter son couteau dedans, poussant un léger gémissement de plaisir. “Mon dieu qu’elle est bonne.” Il avait même fermé les yeux pour savourer encore plus le morceau qu’il avait dans la bouche, avant de regarder Chris, dont l’avis était le même. “On dit que l’argent ne fait pas le bonheur … mais …” Il recoupa un autre morceau, affamé comme il était. “Il y contribue grandement.” Même si effectivement, il avait été aussi heureux dans sa misère, entouré des personnes qu’il aimait, l’argent qu’il avait maintenant l’avait élevé à un cran au dessus. Surtout quand il pouvait le partager avec ses proches, cela n’était en rien comparable. Voir le bonheur luir dans leurs yeux était un grand privilège qu’il adorait s’octroyer, comme il le faisait depuis le début avec le policier. Buvant le grand vin de Bordeaux que le serveur avait amené, il fronça quelques peu les sourcils. Chris s’excusait il du ton sec qu’il avait employé tout à l’heure ? Jeff le pensait, surtout quand il sentit sa main se poser sur la sienne. “T’en fais pas, je l’ai noté dans un coin de ma tête.” Parce qu’il voulait quand même éviter ce genre d’incident le jour où il viendrait à cuisiner. Il aurait l’air malin avec son plat de sole meunière où son loup en papillote. Au moins, maintenant, il était prévenu. Continuant de manger tranquillement, pour ne pas se ficher en l’air sa digestion, il pencha un peu la tête sur le côté. “Ben oui, pourquoi on en prendrait pas ? C’est compris dans le menu !” Jeff était gourmand, et se priver d’une chose sucrée n’était pas dans son plan, surtout qu’il préférait manger sucré que salé. Réfléchissant à cette question pour la moindre étrange, il frissonna en sentant le bout de la chaussure de Chris remonter le long de sa jambe. “Ooh … oui je vois …” Pourtant c’était lui qui faisait ce genre d’allusion. Son sourire se fit plus taquin, tandis qu’il s’enfonçait dans sa chaise. “J’aurais assez de place pour plusieurs desserts.” Le temps de rentrer à l’hôtel, son estomac serait moins plein que maintenant. Ils pourraient même se balader avant, pour s’aérer l’esprit et le ventre. Regardant autour de lui, il soupira de contentement. Les gens avaient repris leurs activités respectives, qui étaient de déguster ce succulent repas, sans plus se soucier ni de son garde du corps comme il disait, ni de lui même, et c’était assez reposant. Même s’il appréciait être le centre de l’attention, il aimait aussi avoir de l’intimité, ne pas être tout le temps sous le feu des projecteurs. Se concentrant sur Chris, son visage s’illumina à la fin de sa phrase. Il lui proposait de rencontrer sa famille. Certes, il l’avait déja fait l’an dernier, mais dans des conditions différentes. Il avait fait le charmeur uniquement dans le but d’énerver le blond, de lui faire piquer une crise de jalousie de voir qu’il était aussi bien accepté tandis que lui continuait de le considérer comme un être de la pire des espèces. Et ça avait marché, jusqu’à ce qu’il se déride en buvant la bouteille entière, retournant la veste du projet du chapelier, qui fut finalement plus que surpris de lui aussi, découvrir une personnalité qu’il ne soupçonnait guère. “Et bien ! Ça serait avec plaisir !” De toute façon, à la vitesse dont les nouvelles se propageaient à Storybrook, tout le monde serait au courant avant même qu’ils n’aient posé un pied dans la ville. Sans parler des gens qui avaient aussi pariés sur eux, bien avant qu’ils n’eurent cette idée merveilleuse de tomber amoureux l’un de l’autre. “Moi ça ne me dérange pas, et je te promets que je ne te ferais pas honte !” Il leva les mains devant lui, en signe de paix et d’innocence. “Ta mère est une femme charmante, si elle me demande je ne vois pas de raison de lui mentir.” Posant son verre, il poussa une petite inspiration. “Quand à ceux qui ne seraient pas d’accord, en vérité ça ne leur regarde pas, et je me fiche de leur avis. C’est ton cul, tu fais ce que tu veux avec. Personne n’a le droit de te dire comment te comporter par rapport à ça.” Jefferson avait toujours été libre sur sa sexualité, même dans la forêt enchanté ou pourtant, les moeurs étaient vraiment d’une autre époque. C’était sans doute son premier passage à Wonderland qui lui avait ouvert les yeux. Comme il venait si bien de le dire à Chris, personne n’avait le droit de lui dicter sa conduite dans ce domaine là, surtout à partir du moment où ils n’étaient pas concerné. Alors quand il avait commencé à voyager, cette pensée s’était clairement établie, comme un mantra. La liberté des moeurs était l’une des premières libertés. Aimer qui l’on voulait, quoi que l’on voulait. “A partir du moment où l’on te refuse ce que tu veux, que l’on t’emprisonne ton esprit pour des sois disantes raisons futiles, cela veut dire que la liberté à disparu, et que l’on tombe dans une chose que je nomme personnellement dictature. Je peux te garantir que j’en ai vu, des atroces, par delà les mondes, et j’ai toujours combattu les créatures qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez.” Il haussa les épaules à la fin de sa phrase. Il ne rentrerait pas en conflit avec les membres de la famille de Chris qui n’accepterait pas sa relation. Par contre, il ne se tairait pas. Il ne l’avait jamais fait, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer. “Même si c’était un plan foireux, j’irais avec toi. C’est souvent drôle au final les plans foireux.” Il éclata de rire avant de faire une petite moue. “Enfin, sauf quand ça ne tourne pas à la cata’, mais là, y aura pas de problème. On risque quoi ? Que je foute mon poing dans la gueule à celui qui t’insulte même si c’est ton frère pour qu’il comprenne que ce sont tes fesses que je vais tripoter, inversement et pas les siennes dont nous n’en avons rien à foutre ?” Il ancra son regard dans le sien, intense, commençant lui aussi à sentir ses joues chauffer, même si celle de son homologue étaient déja en combustion.
Il baissa finalement les yeux vers son assiette pour terminer le plat principal. Il attrapa avec grand délicatesse l’os de l’entrecôte, qu’il se mit à ronger avec classe, parce que oui, Jefferson restait classe dans n’importe quelles circonstances. Prenant sa serviette, il se tamponna les lèvres doucement avant de secouer la tête. “Ne dis pas n’importe quoi. Déja je ne vois pas pourquoi tu paniquerais, et ensuite je t’ai dis, ça ne me dérange pas. C’est une bonne idée.” Il essayait de le rassurer, sa voix plus douce que d’habitude, posant l’os dans son assiette. “Et toi ? Tu n’aimes pas ? Tu veux commander autre chose ?” Jeff n’était pas égoïste contrairement aux apparences qu’il pouvait montrer. S’il avait amener Chris dans ce lieu c’était pour que lui aussi se régale avec la nourriture. Il serait vraiment déçu d’apprendre qu’au final il n’avait pas tellement apprécié de manger là. Voyant qu’ils avaient tous les deux finis, le serveur arriva pour les débarrasser, puis leur amener les cartes des desserts. Vu qu’ils avaient prit le grand menu, ils pouvaient choisir ce qu’il voulait, et Jeff s’en lécha les babines, littéralement, sa langue passant sur ses lèvres, de gourmandise. “Tu as raison. Mais pas besoin de se presser non ? Luci dit toujours, tout arrive à point à qui sait attendre.” Même si au fond de lui, il brûlait du feu ardent de la passion qui le rongeait depuis des mois et des mois. Là non plus, il n’avait pas envie de passer pour un sauvage. Comme il lui avait dit quelques minutes avant, il ne voulait pas que du sexe, alors Jeff lui donnerait beaucoup plus, il lui donnerait ce qu’il avait dans sa tête. Cette fois, c’est lui qui posa sa main sur la sienne, caressant sa peau de son pouce. “Tu sais, je ne te force pas. Je sais que tu n’es pas forcément à l’aise avec ça et … sache que je peux attendre le bon moment. Si tu as besoin de temps, n’hésite vraiment pas à me le dire. Je n’ai pas envie que tu fasses quelque chose que tu regretteras. Même si j’ai vraiment très envie de toi.” Putain il ne pouvait pas se la fermer ? Vraiment ? Il se mordit immédiatement la lèvre inférieure. Il était entrain de lui faire comprendre que ses envies passaient avant les siennes, et il faisait quoi ? Il lui disait qu’il avait envie de lui. Oui c’était vrai, mais il pouvait se retenir. Après tout, il ne savait pas combien de fois il l’avait fait avec Dyson, ni comment, et ça ne le regardait pas bien sur. Or à chaque fois qu’il parlait de sexe Chris état géné. Il le connaissait bien maintenant, ayant compris que ce n’était pas son sujet de prédilection. Il voulait tout simplement le mettre dans les meilleures des conditions possibles. Heureusement, il fut sauvé par le serveur qui vint prendre leurs commandes. Chris commanda à la suite et le silence revint entre eux, tandis que Jeff jouait avec les doigts du policier, avant de lever la tête vers lui rapidement. “J’y pense. Vu qu’on est dans la planification de trucs. Hier je crois, ou avant hier, je sais plus, j’avais parlé dans la voiture de faire un voyage à Disneyland en Floride. Tu ne m’avais pas répondu parce que tu étais concentré. Du coup, ça te tente ? On pourrait organiser ça pour les vacances de Juillet ?” Il tapota la table de ses doigts, espérant une réponse positive de la part du blond. Pourquoi dirait il non après tout ? Prenant une grande inspiration, il envoya un grand sourire au serveur qui déposa leurs desserts devant eux. “Miam, ça à l’air délicieux tout ça !” Il avait lancé un petit regard à Chris avant d’attaquer sa tarte à l’ananas et à la noix de coco. La fin de repas se passa dans le plus grand des calmes, les deux hommes dégustant avec un certain plaisir les desserts, continuant de discuter de choses et d’autres, mais il était l’heure de partir de ce charmant endroit.
“Alors ? Tu as aimé ?” Jeff avait prit le bras de Chris après avoir payé, attendant son chauffeur au point où il les avait laissé. Son avis était très important, et il s’était même mis de face. Son sourire s’étira à sa réponse, prenant une grande inspiration. Il attrapa finalement les pans de sa chemise pour l’attirer vers lui et l’embrasser. Oui il avait dit qu’il pouvait attendre, mais un baiser ce n’était pas la mort. Puis c’était lui qui avait commencé sur la terrasse, il ne faisait que lui renvoyer l'ascenseur. Le bruit des pneus de la voiture le fit arrêter, mordillant un peu sa lèvre avant de vraiment se reculer. Il avait vraiment envie de continuer de l’embrasser, le goût de sa bouche était délicieux et il lui tardait d’en voir plus. Il serra fortement son poing pour ne pas le plaquer contre le capot de la limousine. Non il fit mieux, il lui ouvrit la porte comme un gentleman, avant de rentrer à sa suite. Se collant contre lui, il posa sa main sur le haut de sa cuisse. S’il lui avait fait du pied tout la soirée, c’était à son tour de s’amuser un peu avec ses nerfs, faisant glisser le bout de ses doigts sur le tissu de son pantalon. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce qu’un événement tragique arrive. Vraiment, ils ne pouvaient pas avoir quelques heures pour eux. Tandis que Jeff remontait doucement vers son aine, tout bascula en une fraction de seconde. Une voiture encastra le devant de la limousine, projetant les deux hommes, pourtant attaché, de l’autre coté, tant le choc étant violent. La voiture fit un tonneau, se retrouvant sur le dos, et Jeff sur Chris. Ouvrant les yeux rapidement, il donna un petit claque sur le visage du policier. “Chris ! Chris ! Pas l’heure de dormir.” Sa voix trahissait son angoisse, qui ne fut pas soulager quand il ouvrit pourtant les yeux. “Il faut sortir d’ici.” Les vitres blindés avaient bien résisté, mais Jeff avait peur qu’il ne se passe autre chose, que le moteur explose ou autre, vu que visiblement, il avait hérité de la poisse de son filleul. Essayant d’ouvrir la portière, la poignée de cette dernière s'était brisée. Crapahutant, c’était pareil de l’autre côté. Il fallait sortir par le devant. Il alla donc à l’avant, secouant au passage le conducteur qui lui, avait eu moins de chance, s’étant carrément évanoui, l’airbag le comprimant contre sa chaise. Arrivant à se hisser dehors, Jeff fronça les sourcils face au bruit qu’il y avait. Comme hier. Des dizaines et des dizaines de pompiers, de policiers, d’ambulances, et des médecins qui arrivèrent d’ailleurs vers eux. Deux hommes l’aidèrent à sortir totalement, le mettant sur le côté avant de s’occuper de Chris. Jeff porta sa main à sa tête, du sang coulait de son crâne. Décidément. “Qu’est ce qui se passe ? Je suppose que tout ça n’est pas uniquement pour un accident de limousine ?” Il avait posé la question à l’un des pompiers qui passait par là. Le reconnaissant comme une célébrité, il commença à lui parler d’un air plus enjoué qu’il ne l’aurait voulu. “Il y a encore eu une attaque terroriste, cette fois lors d’un des défilés de la fashion week.” Jeff ouvrit les yeux. Il ne savait pas si c’était sous la surprise, ou sur la douleur de son épaule qui franchissait des paliers assez élevé comme il n’en avait plus connu depuis un moment. “Quoi ? Qui ? Ou ?” “Non loin de là, c’est pour ça que le quartier est bouclé. On l’a mit en place y a peu de temps, et comme vous l’avez vu, certaines voitures n’ont pas vu le détour. D’ailleurs il faut que vous alliez vous faire soigner ! Il y a des tentes médicales et …” “Non ! Quel défilé ! Je veux une réponse !” “Euh … je ne sais pas trop … je ne m’y connais pas, c’est ma fille qui adore tout ce qui est mode. Le lieu c’est le Palais de Tokyo.” Jeff se mit à réfléchir à toute vitesse pour voir qui était le créateur touchait par cette bande de batard, mais Chris arriva, et il était plus important que tout. Il se leva rapidement, titubant un peu, faisant une grimace involontaire avant de se jeter sur lui. “Comment vas tu ? Tu n’as rien de cassé ? Tu n'as pas envie de vomir ? Tu veux passer un scanner quand même ? ” Il l’examina mais à part quelques bleus qu’il aurait demain, il avait l’air d’aller visiblement bien. “Une attaque … une autre … au défilé de Ralph Laurent … Patrick avait annulé ma présence pour moi, pour que je puisse t’amener dîner.” Jeff ressentait une forme de culpabilité. Celle du survivant. Ils auraient du être à cet endroit encore frappé par la tragédie, mais le destin en avait décidé autrement. “Vous ne pouvez pas y aller !!!” Jeff releva rapidement la tête, regardant le pompier qui l’avait aidé, ainsi qu’un policier, le commandant d’y hier soir. “De toute façon, les responsables ont été appréhendés. Vous devez vous reposer ! Vous n’avez rien à faire là bas.” Le chapelier poussa un énorme soupir de fatigue. Le commandant avait raison, ils n’avaient rien à y faire. L’angoisse qui lui étreignait la poitrine ne partirait pas en se rendant sur les lieux du carnage, pensant à tous les amis qu’il avait là bas. Fronçant les sourcils, c’est à ce moment là qu’il regarda son téléphone, qu’il avait mit en silencieux tout le long de la soirée. Forcément … il avait des dizaines d’appels de Patrick et d’autres personnes. Il avait l’impression que toute la pression de ces derniers jours tombaient maintenant sur ces épaules. Il regarda Chris, l’air abattu, presque les larmes aux yeux. “Tu te rends compte ...que ça aurait pu être moi cet après midi ? Que ça aurait pu être nous ?” Il posa sa tête sur le rebord de son épaule. L’être humain pouvait être vil et méchant quand il s’y mettait. “Prenez soin de vous et de votre ami. C’est le plus important. Je peux vous assurer que moi aussi, j’aimerai retrouver ma femme et mes deux garçons.” Jeff déglutit, se reculant de Chris avant de regarder le commandant. “Je comprends. J’ai deux fils aussi. Je sais ce que c’est, et Chris aussi.” Le commandant hocha la tête, lui aussi avait l’air épuisé avant de prendre sa radio, parlant rapidement. “Je vous laisse, même si trois de ces pourritures se sont faites sautés, nous avons arrêtés le sous chef. Je pense que l’on se reverra à la remise de médaille.” Jeff lui fit un signe de la main, le regardant partir au loin, alors que d’autres pompiers venaient leurs apporter des couvertures de survie. “On rentre ?” Que pouvaient ils faire de plus ? Rien. Il valait mieux qu’après toutes ses émotions, ils se retrouvent dans l’hôtel, en sécurité. De plus, ce que venait de lui dire le policier le tracassait. Remise de médaille ? Alors les rumeurs qu’il avait lu sur internet étaient vrais. “Je vais commander un Uber.” De sa main valide, il pianota sur son téléphone pour faire ce qu’il venait de dire. “Bon au moins, cette fois Captain America ne va pas sauver des vies au péril de la sienne.” Il se rapprocha de lui, saisissant sa main avant de lui donner un léger baiser, le regardant dans les yeux. “Par contre, s’il peut s’occuper de moi, je ne dirais pas non.” Parce qu’au final, même s’il tenait le coup, rigolant même à l’instant, les traits tirés de son visage disaient le quart de la souffrance qu’il avait. Si la douleur était atténuée lors du repas, elle s’était réveillée en colère à cause de l’accident de voiture, en plus du mal de crâne qu’il commençait à avoir.
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Chris L. Brooke
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I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
Chris pensait vraiment que cette journée allait se finir normalement, un simple repas avec Jefferson avant de rentrer à l'hôtel pour enfin... passer à l'acte, enfin vous comprenez ce qu'il voulait dire par là. Mais rien ne se passait comme il le voulait. Le blond aurait put pousser son fameux soupir de désespoir mais la limousine se mit à faire quelques tonneaux sur la route. Tout ce passa très vite, la chute, l'accident enfin tout. Le blond crut qu'il allait perdre connaissance sur le coup, le choc de sa tête contre le plafond de la voiture fût plutôt violente et mouvementé mais la gifle de Jeff le rappela à l'ordre. Ce n'était pas vraiment le moment de dormir ni le moment de se reposer. Il se passait quoi encore ? La fin du monde ? Une invasion de zombie ? Une attaque ? Chris poussa un gémissement de douleur quand il se rendit compte qu'une douleur naquit au niveau de ses côtes. Il en avait sûrement des cassés et cela ne l'étonnait pas vraiment, il cassait souvent ces côtes lors des missions. Le policier baissa alors son visage vers son corps encore collé contre le siège grâce à la ceinture de sécurité. Il attendit quelques secondes que la douleur de ses côtes se calme pour décrocher sa ceinture de sécurité. Chris tomba brusquement sur le toit de la voiture et poussa une injure à cause de la douleur avant de tendre sa main vers la portière, il avait peur, il avait extrêmement peur. De quoi ? Il ne savait pas vraiment, il avait peur de ne plus revoir sa famille, peur que la voiture prenne feu, peur de ne plus revoir la bouille de Althéa, ne plus entendre le rire de James ou de voir le sourire de sa sœur Adèle. Peur de énormément de chose et pourtant, il avait beau mettre toute sa volonté dans son envie de sortir du véhicule, il n'y arrivait pas à cause de la douleur.
Heureusement les pompiers venaient faire leur boulot et ils sortirent Jeff et Chris de cette situation mais le pire fût peut être à venir. Le blond se mordit nerveusement la lèvre inférieur quand il comprit que les terroristes venaient de frapper une nouvelle fois. Sur un lieu de défilé auquel Jeff devait participer. Heureusement, ils avaient eut se repas ensemble mais malheureusement, beaucoup n'avaient pas eut leur chance. Il y avait eut des morts ce soir et Chris lui avait profité de son repas. La culpabilité gagna son corps, comme souvent d'ailleurs. Mais là il se sentait horriblement mal. Profiter et manger pendant que beaucoup de gens meurt. Le pire fût peut être de voir le regard triste de Jefferson. Chris n'eut pas le temps de parler au chapelier qu'il dut se faire ausculter par les médecins. Ils pointèrent une lumière dans ses yeux pour voir si il n'avait pas eut de coup sur la tête. Cela eut le don de l'énerver. Il poussa violemment la main du docteur avant de grogner pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas besoin de soins, que cela ne faisait pas partie de ses priorités. Il s'inquiétait pour les survivants mais aussi pour Jefferson. Le blond lança un regard noir au médecin avant de pousser un long soupir.
« Je vais bien ! Soignez plutôt ceux qui en ont besoin. Moi j'ai juste besoin de voir... mon ami. »
Il se leva brusquement du brancard avant de se diriger vers la sortie de la tente. Le médecin resta planté là sans bouger, ne sachant pas comment réagir face à la réaction de Chris.
« Mais monsieur, vous avez des côtes cassés. »
« Comme souvent dans ma vie, j'y vais. »
Le blond fit un signe de la main pour faire comprendre au médecin qu'il ne comptait pas se faire soigner, pas ce soir en tout cas. Il sortit de la tente avec détermination et colère, cherchant le chapelier du regard mais quand il entendit la voix de ce dernier, il se détendit. Chris ne répondit pas aux questions de Jefferson bien trop occupé à écouter les pompiers expliquer la situation. Il n'y avait plus personne à sauver, plus personne à aider et la phrase de Jeff lui avait comprendre qu'il ne pouvait plus rien faire. Le policier jeta un regard au chapelier lui faisant comprendre que ce n'était peut être pas le moment pour dire ce genre de chose. Après ça, il se contenta de prendre délicatement la main de Jefferson dans la sienne avant de rentrer dans le Uber que le chapelier avait commandé. Une fois dans la voiture, Chris jeta un rapide coup d'oeil à la fenêtre de la voiture, observant la fumée qu'il voyait au loin de la rue. Il sentit rapidement la main de Jefferson se serrer un peu plus dans la sienne et comprit que le brun avait besoin de sa compagnie. Tout comme Chris avait besoin de la sienne. Un soupir triste sortit de sa bouche avant qu'il ne se tourne vers Jeff, voyant finalement le visage brisé de son partenaire. Sans attendre, il embrassa délicatement le front de Jefferson.
« On va prendre une douche pour commencer et se détendre un peu. »
Il vit le chauffeur du Uber jeter un coup d'oeil dans son rétroviseur intérieur avant d'afficher un petit sourire. Chris ne pût s'empêcher de sourire en coin avant de passer délicatement sa main dans les cheveux de son partenaire histoire de le détendre un peu. Le blond ne savait pas vraiment quoi dire de plus, que tout allait bien se passer ? Non pas vraiment, ce serait mentir. La seule chose qu'il savait, c'était qu'une fois dans cette chambre d'hôtel, il essaierait d'oublier ce qu'il venait de vivre, encore une fois. Et il aiderait Jefferson à oublier aussi ce qu'il venait d'apprendre. Une fois devant le palace, Chris remercia le chauffeur avant de prendre l’ascenseur pour monter à leur chambre. Une fois dedans, le blond poussa un long soupir avant de passer sa main sur son visage, épuisé. Il se tourna rapidement vers le chapelier et un long silence s'installa dans la pièce. Chris resta pointé là devant Jeff et il ne fit rien sur le coup. Les phares des voitures éclairés à quelques moments la pièce et pareille pour les gyrophares. Ce fût quand il vit la lumière bleu des pompiers éclairer le visage du chapelier, qu'il se décida enfin de s'avancer vers lui. Il n'y avait plus d'espace vital entre les deux, plus de ligne à ne pas franchir. Chris retira son haut, sans honte et sans gêne se retrouvant alors torse nu devant les yeux de Jefferson. Et après ça, il se blottit contre ce dernier, logeant son visage dans la nuque du brun tout en fermant doucement les yeux.
« J'en ai marre de la violence. De voir les autres souffrir autour de moi. Je veux juste rester comme ça, un moment. »
Il huma doucement l'odeur du chapelier profitant de son parfum mais aussi de la chaleur de son corps. Le blond voulait juste rester là sans rien faire. Ses mains remontaient délicatement dans les dos du chapelier et sans attendre, il profita de ce moment pour retirer la veste de Jefferson et sa chemise. Les deux hommes étaient maintenant blottit l'un contre l'autre, le torse nu. Le cœur de Chris battait la chamade et il pouvait presque sentir le sang couler dans ses veines. Chaque contact de la part de Jefferson le faisait frissonner comme un fou et il ne pût s'empêcher de venir l'embrasser langoureusement avant de finir par mordre sensuellement l'oreille du brun.
« Merci pour ce délicieux repas, Monsieur Hatters. »
Un sourire en coin ce dessina sur son visage avant qu'il ne se décolle doucement du corps de son ami. La tension dans la chambre commençait à devenir étrange. Chris se sentait presque différent ce soir. Malgré la mauvaise nouvelle qu'ils venaient d'apprendre, il se sentait affreusement bien. C'était peut être égoïste de sa part de ne pas pleurer les morts qu'il n'avait pas pu sauver mais... Le regard de Jefferson était si percent qu'il ne savait plus à quoi penser. Il avait juste l'impression que sa poitrine allait finir par exploser tellement son cœur battait la chamade. Chris finit alors par se racler nerveusement la gorge avant de tendre la main en direction du chapelier tout en affichant un petit sourire. Il n'attendit que quelques secondes avant que ce dernier ne prenne sa main et sans attendre, il marcha vers la salle de bain en compagnie de Jefferson. Il assit le brun sur la chaise qui se trouvait dans la pièce et sans attendre, il s'accroupit devant lui. Le blond retira alors délicatement le bandage qui se trouvait autour de l'épaule blessé de son partenaire. Il jeta un coup d’œil à la blessure recousu de Jeff. Sans attendre une seconde de plus, il déposa un baiser sur sa cicatrice avant d'encrer son regard dans celui du chapelier.
« On est vraiment dans un sale état. Regardes-toi, tu es recouvert de crasse. »
Un petit sourire se dessina sur le visage Chris tandis qu'il se redressa pour faire couler de l'eau chaude dans la baignoire. Il s'avança doucement vers Jefferson avant d’humidifier une éponge, qu'il passa délicatement sur le front de son partenaire. Jeff avait encore du sang sécher sur son visage, sûrement à cause du choc qu'il avait eut lors de l'accident. Après ça, le policier lâcha l'éponge dans l'évier pour s'asseoir sur le rebord de la baignoire. Il poussa un petit soupir.
« Les prochaines vacances, on reste à la maison. Ou on va à Santa Monica comme je l'ai dis, en famille. »
Cette fois-ci, Chris se mit à rire quand il constata dans quel état ils étaient. Un sale état, il n'y avait pas à dire. Les vêtements troués, des bleus partout, de la crasse sur le visage et des blessures plus ou moins grave. Le sourire du blond se noya finalement dans une expression d’inquiétude. Il s'en faisait pour le chapelier, c'était normal. Il passa sa main dans les cheveux brun de Jefferson.
« J'adorais quand tu avais les cheveux long. » il se remit à sourire tandis qu'il descendit doucement sa main vers celle de Jeff. Sans attendre, il glissa ses doigts entre ceux de son partenaire. « Je suis désolé pour le défilé, j'aurai aimé pouvoir aider toutes ces personnes. C'est trop tard maintenant. Mais celle que je peux aider maintenant, c'est toi. »
Il se pencha doucement vers l'avant pour venir embrasser délicatement les lèvres de Jefferson. Un baiser, puis deux et trois... Cette excitation qu'il avait perdu à cause de l'accident revenait petit à petit. Ses mains se glissèrent le long du dos de Jefferson pour venir se loger dans les poches arrière de son pantalon tandis que ses lèvres dévoraient encore et encore celles du brun. Cherchant à prouver et à montrer à quel point il avait besoin de lui.
Jefferson T. Hatters
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C’était ça qu’il y avait de bien avec Uber, c’est qu’ils n’avaient pas attendu longtemps pour que la voiture soit devant eux. Rentrant dedans, il s’affala sur Chris, épuisé, remué. Sous ses airs d’indifférences, faisant passer ça sur le compte de sa folie, Jeff pensait vraiment aux autres. Il ne le montrait pas souvent, préférant passer pour un connard égoïste mais il n’était pas comme ça. Il avait le sens du devoir et une empathie assez élevé. Déjà à Wonderland il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour venir en aide aux populations lésées par l’odieuse Reine Rouge. Il ne dit rien, mais le petit sourire sur ses lèvres parlait à sa place. Finalement Chris venait de répondre lui aussi de manière détournée à la demande qu’il lui avait fait en attendant le taxi. Taxi qui les amena à une vitesse folle à l’hôtel. Tant mieux pensa le chapelier. Le Maître d'Hôtel arriva inquiet vers eux, sachant que Jefferson était du milieu qui avait été touché. Il le rassura d’un geste de la main, préférant suivre avec rapidité le blond qui était déjà dans l'ascenseur. “Pas d’inquiétude, nous avons juste besoin de repos.” Et c’était vrai, il avait l’impression de porter le poid du monde sur ses épaules, tout comme Chris sans doute. Il était épuisé, physiquement, mentalement, lui rappelant des heures sombres qu’il avait espéré oublier, sans succès connaissant sa mémoire. Il jeta sa veste sur le canapé avant de prendre directement la direction de la chambre, l’énorme lit l’appelant comme une sirène pour qu’il y fasse naufrage. S’affalant dedans, grimaçant à cause de son épaule, il poussa un énorme soupir. Où qu’il aille, la violence se déchaînait, comme si elle reconnaissait en lui quelque chose de magistral, à qui elle devait obéir. Certes c’était idiot de s’imaginer une chose pareille, mais les pensées du chapelier partaient véritablement dans tous les sens sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. “Hum ?” C’est la voix de Chris qui arriva à le sortir du maelstrom qu’était son esprit. Comme souvent. Comme toujours. Il n’avait pas vraiment entendu la phrase juste la fin mais il hocha la tête, observant ses gestes, attentif. “Vient.” Il tendit sa main qu’il saisit, se mettant à ses côtés dans le lit, se redressant légèrement. Si d’ordinaire il ne se serait pas fait prier pour regarder sans vergogne ce torse parfait, ce n’était pas le cas, préférant fermer les yeux lui aussi, pour profiter de la sensation de sécurité qu’il avait. C’était assez étrange, mais il avait l’impression qu’ici, avec Chris à ses côtés, rien ne pourrait lui arriver. C’était faux, il le savait, il en avait eu l’amère expérience hier soir. Il leva un sourcil, rouvrant les yeux quand il sentit les mains du blond le dévêtir. Que se passait il ? Lui avait on échanger son policier grognon et revêche ? Il ricana à cette idée, se laissant faire, mordant dans sa langue pour ne pas dire une ânerie, sa spécialité. Il préféra se concentrer sur ses mains, qui traçaient des formes bizarres dans le grand dos du blond. “Tu me remercieras quand je cuisinerais pour toi.” Son petit ricanement se transforma en une sorte de gloussement. Cela faisait fort longtemps qu’il n’avait pas cuisiné pour quelqu’un. Peut être un an. Ou un peu moins. Il l’avait fait pour les jumeaux, quelques jours après qu’ils étaient revenus du 10e royaume où ils avaient appris cette nouvelle qui avait changé leurs vies. Enfin, uniquement pour les autres car au final, Jefferson s’était toujours conduit en père pour eux, sans savoir que c’était vraiment le cas. Cuisiner pour Chris était une bonne idée. Il voulait lui faire plaisir, lui montrer qu’il n’y avait pas que les palaces et les restaurants chics qui pouvaient lui titiller ses sens. En parlant de titiller, Jeff commençait à avoir de plus en plus chaud. Si le policier était l’innocence, ce n’était pas son cas, et le contact de sa peau contre la sienne échauffait tout ses sens. Surtout que le blond avait les mains baladeuses dans son calin pourtant si pur. Chris du remarquer qu’il le dévorait du regard quand il se leva, brisant la bulle dans laquelle ils étaient. Jeff soupira. A quoi pensait il ? Il venait de subir à nouveau un traumatisme grave et il ne pensait qu’à entendre la voix de Chris faire des tonalités qu’il n’avait encore jamais entendu. Il se maudissait pour ressentir cette envie furieuse de lui faire l’amour. Comme à chaque fois en vérité qu’il y songeait. Mais il se saisit quand même de sa main pour le suivre. Il n’avait pas envie de faire des histoires, de partir dans des conversations qui pourraient dégénérer en autre chose. Il fallait vraiment qu’il apprenne à arrêter de se prendre la tête. Là ça devenait grave et handicapant. Il déglutit en comprenant qu’il l’amenait dans la salle de bain. Si déja les quelques étreintes sur le lit l’avait mit dans cet état de manque, qu’est ce qui se passerait quand il le verrait entièrement nu, collé à lui dans la baignoire. Bordel, rien que de l’imaginer, la chaleur de son corps augmenta considérablement.
Il obtempéra mais il n’aurait pas du. Est ce que Chris se rendait compte à quel point il était bandant dans cette situation ? Où était ce lui qui avait vraiment l’esprit tordu ? Sans doute un peu des deux, mais le voir s’accroupir, se mettre entre ses jambes était terriblement érotique. Il leva les yeux au plafond, essayant de chasser le début d’érection qu’il avait, mais Chris ne lui facilitait en rien la tâche. Il avait pensé que la douleur de son épaule l’aiderait, mais voila qu’il se mettait à l’embrasser, avant de remonter le long de sa clavicule. “Ouais … un sale état.” Chris s’éloigna quelques secondes de lui, et il en profita pour passer une main sur son visage, faire le vide dans sa tête, souffler. “Putain…” Ses yeux venaient de tomber sur ses fesses, dont le pantalon de costard faisait ressortir. Voilà, c’était mort, définitivement mort. Pourtant il essayait. “Hum ? Oui. Santa Monica. La Floride. La Californie. Ce que tu veux tant que nous sommes ensemble.” Visiter des endroits avec Chris faisait parti de ses projets. Il adorait voyager, voulant montrer l’une de ses autres passions au policier. Il leva ses yeux vers lui, fronçant ses sourcils, faisant ressortir sa ride du lion. Pourquoi Chris avait il une expression aussi négative d’un coup ? Avait il dit quelque chose qui n’allait pas ? Et pourquoi parlait il de ses cheveux ? Et après c’était lui qu’on traitait d’incohérent. “Ah. Mirana dit que quand j’ai les cheveux longs c’est que je déprime. Ce n’est pas entièrement faux.” Il fit une petite moue, répondant à la positive à son geste de la main. “Mais on peut trouver un compromis. Mi long de temps en temps. Quelques mois de temps en temps ne jouent pas sur mon moral.” Son sentiment de faire plaisir à Chris était sincère. Si ce dernier aimait ses cheveux longs, il pourrait faire cet effort, de temps en temps comme il lui avait dit. Ce n’était que des cheveux après tout. Bon d’accord, il les aimait particulièrement, en prenant régulièrement soin. Il adorait sa coupe actuelle, s’amusant à faire gonfler sa mèche au sèche cheveux avant de mettre du gel pour qu’elle tienne dans n’importe quelle situation. “Tant que tu ne me demandes pas d’être blond.” Alors là c’était hors de question. Il avait vu sa tête dans le 9e royaume et il s’était détesté, ayant hurlé au scandale, au sacrilège. Après avoir parlé de cheveux, le policier préféra revenir à un sujet plus grave. Voila, au moins il avait trouvé le moyen de le faire redescendre de son petit nuage d’excitation, pour un moment. Rien que de penser au fait qu’il aurait pu, qu’il aurait du même s’y trouver le réembruma. Il baissa la tête, souffla de tristesse, détournant le regard. Il connaissait des dizaines et des dizaines de morts. Est ce qu’il aurait pu en sauver certains ? Il en était convaincu. Pas qu’il ait la grosse tête, mais s’il avait pu le faire hier, il aurait pu le faire ce soir. Son égoïsme avait ainsi couté la vie à de nombreuses personnes, brisant des familles qui se retrouvaient ce soir dans un chagrin sans nom, un deuil leur tombant sur le coin de la tête, les étourdissant sans doute pour des années. Chris avait du voir sa déroute car il le releva tant par les mots que par les gestes. Il l’obligea à le regarder, et il se serait bien noyé dans ses iris aussi profonde que l’océan dont il était originaire. C’était apaisant. Comme un baume sur une plaie mal cicatrisé. Il avait le pouvoir de le calmer et c’était agréable. Il n’avait plus connu ça depuis tellement longtemps. Chris avait le même pouvoir que Priscilla, s’en était troublant. “Merci.” Il ne savait pas réellement pourquoi il le remerciait. D’être là ? De ne pas le laisser seul ? De lui apporter un soutien psychologique dont il en devenait totalement dépendant ? En vérité il avait des milliers de raisons de le remercier mais visiblement le policier ne voulait pas qu’il les lui liste, le faisant taire avec sa bouche contre la sienne.
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I've been blind. I want you so. I want you to know, I want you to go where you came from. I just want you back where you came from.
La douche pourra attendre, c’était ce que Jeff avait dit à Chris. Le blond ne se sentait pas prêt… Enfin si, il en mourrait d’envie. Chris avait juste le traque, cela faisait un petit moment qu’il n’avait rien fait. Et se dire qu’il allait le faire avec Jeff le stressait vraiment. Il n’aurait jamais pensé que le chapelier finirait avec lui un jour, il n’aurait jamais pensé être heureux avec le brun dans les parages. Il fallait dire que Jefferson en avait fait baver à Chris. Le policier avait dû éteindre plusieurs incendies à cause de lui. Et maintenant ? Maintenant Chris se trouvait à moitié nu en face lui. Comme quoi la vie était ironique. Il pensait finir sa vie avec quelqu’un de calme et de poser et pourtant … Il sortait avec le fou de wonderland. L'envie de s'enfuir était forte, très forte même. Ce n'était pas parce qu'il n'était sûr de ses sentiments, au contraire. Le blond avait affreusement peur que Jeff lui tourne le dos. Qu'il se rende compte que Chris était maladroit et que ce n'était qu'un dégonflé. Oui.. Il mourrait d'envie de se dégonfler mais ce n'était pas dans sa nature de le faire, c'était mal le connaître. Chris n'abandonnait jamais, même quand il s'agissait de relation sexuelle. Et quand il se retrouva collé contre le matelas du lit, il comprit que la fuite n'était plus une option. Son regard se noyait dans celui de Jefferson tandis que son envie grossissait de plus en plus dans son pantalon. Il le voulait, il voulait dévorer le chapelier.
Le policier n'aurait jamais pensé que les choses allaient s’accélérer de la sorte. Sa respiration, son cœur mais aussi les caresses que Jefferson était en train de lui faire. Il ressentait le moindre petit contact que le chapelier avait avec lui. Le souffle sur sa peau, le bout de ses doigts ou encore son bassin qui se collait contre le siens. Il avait l'impression de devenir dingue, complètement fou. Chris mourrait de chaud et bon sang son plaisir ne cessait de grimper en flèche. La peur du policier s'envola presque en éclat, il se contentait juste de regarder Jefferson le torturer. Une torture douce et lente mais le blond attendait sagement son tour, il savait que bientôt ce serait à lui d'être aussi dessus.
Jefferson venait de le prendre en bouche et il était prêt à le prendre tout court sauf que cette idée bloqua complètement Chris. Il se crispa sur le lit avant de jeter un regard inquiet à l'homme qui se tenait au dessus de lui. Déjà que le blond hésitait à se jeter à l'eau alors si en plus il devait tâter un terrain qu'il ne connaissait pas... Il allait finir par prendre la fuite. Heureusement pour lui, le chapelier le comprit rapidement, trop rapidement vu que le brun susurrer déjà dans le creux de son oreille. Chris sentit un frisson remonter le long de son dos tandis qu'il se mordit sensuellement la lèvre inférieur avant de venir embrasser langoureusement son partenaire. Il passa délicatement ses mains dans le boxer de Jeff, boxer qui empêcher leurs intimités de se toucher. Sans attendre et sans honte, il retira la seule couche de vêtement qu'il restait pour la lancer un peu plus long avant de se redresser sur le lit. Chris posa délicatement sa main sur le torse du chapelier pour le plaquer brusquement contre le matelas du lit avant d'afficher un petit sourire.
« D'abord, laisse-moi te remercier comme il se doit. »
Le lendemain matin
Chris se tourna doucement dans le lit, poussant un petit gémissement quand il se reçu un rayon de soleil en plein sur le visage. Il afficha une petite grimace, posant sa main sur son visage afin d'essayer de se rendormir. Il était épuisé, vidé même. Chris se demandait même pourquoi il était dans cette état mais il eut rapidement la réponse à sa question quand il sentit une main se poser délicatement sur son bras. Son corps sursauta légèrement et ce fût à ce moment là que le policier se décida d'ouvrir les yeux. Il était dans la chambre d'hôtel, dans le lit avec Jefferson ce qui était normal mais... Il était complètement nu sous cette couverture. Le blond se rappela alors de toute la nuit qu'il avait passé avec le chapelier fou. Le sommeil ne gardait plus son cerveau en veille, tous les souvenirs revenaient petit à petit. Ça y est. Il avait couché avec Jefferson et franchement, il avait adoré. Le blond finit alors par s'asseoir sur le lit, poussant un petit soupir de fatigue tandis qu'il passa doucement ses mains sur son visage, essayant de se réveiller. Ses yeux océans se posèrent sur le corps endormie de son partenaire et il ne pût s'empêcher de sourire en coin en voyant Jefferson avec un visage si doux. Chris passa délicatement sa main dans les cheveux de ce dernier avant de se lever doucement du lit pour ne pas le réveiller.
Ils n'avaient même pas prit de douche en fin de compte, trop occupé à se lier, trop occupé à s'endormir après. Un petit rire sortit de la bouche du policier tandis qu'il se rendit doucement dans la salle de bain. Il comptait bien la prendre sa douche cette fois ci. Il ferma la porte à clé avant de jeter un regard à son reflet dans le miroir. Ses cheveux blonds étaient en bataille mais ce n'était pas le pire. Chris remarqua rapidement les quelques suçons qui se baladaient sur son corps. Il posa délicatement ses doigts sur celui qu'il avait dans la nuque avant de lever les yeux au ciel. Il fallait croire que Jefferson était du genre jaloux et possessif.
Chris se lava rapidement avant d'enfiler un peignoir blanc qui était accroché sur le porte manteau de la salle de bain. Il sortit finalement de la pièce jetant un rapide coup d’œil au lit. Jefferson dormait toujours comme un bébé. Le chapelier avait pourtant des soucis de sommeil, allez savoir. Le policier ne se posa pas plus de question, il se dirigea rapidement vers la cuisine qui se trouvait dans leur chambre avant d'ouvrir la porte du frigidaire pour voir ce qu'il pouvait préparer. Il sortit plusieurs ingrédients avant de se mettre à la cuisine. Le blond n'était pas doué en cuisine, vraiment pas. Sa femme l'était et maintenant c'était Adèle qui faisait à manger mais le policier savait préparer quelques plats à la perfection. Et le petit déjeuné à l'anglaise en faisait partie. Il chantonna tout en faisant brouiller ses œufs, il était de bonne humeur et pas besoin d'être médium pour connaître la raison de cette bonne humeur.
Le policier se tourna, prêt à préparer la table mais il vit Jefferson appuyé contre le mur, un sourire aux lèvres. Depuis quand il était là ? Cela voulait dire qu'il venait de l'entendre chanter ? Et pire encore. La mâchoire de Chris se crispa tandis qu'il croisa ses bras contre son torse.
« Mais ça va. J'ai faillis avoir une crise cardiaque. » il marqua un petit temps de pause avant de pointer son index vers le chapelier. « Et si tu te moques ou si tu dis un mot sur ce qu'il vient de se passer, je te tue. »