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 Tout commence à Paris ! } feat Chris L. Brooke

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Jefferson T. Hatters
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Jefferson T. Hatters

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Tout commence à Paris ! } feat Chris L. Brooke _



________________________________________ 2019-02-11, 16:53

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"Tout commence à Paris !"

Jeff' & Chris

>


6 Février 2019 - Storybrook - Crazy House - 10h30


Jefferson pianotait frénétiquement sur son téléphone tout en poussant un grand soupir, avant de rayer d’un coup sec un nom sur une grande liste. “Que des incapables …” “Un soucis Jeff ?” Il sentait que Ninon voulait l’apaiser, une douce chaleur diffusée dans son atelier ainsi qu’une sensation de bien être, mais c’était peine perdu. Dans cet état, le chapelier était indétressable. “Oh toujours les même galères, un mannequin qui me lâche en plein défilé … Patrick qui fait sa crise de nerf car il veut exactement le même gabarit. Bref, les joies de l’organisation des fashions week.” Le manoir émit un petit bruit, signe que Ninon avait sans doute comprit et il se replongea dans le silence. Les papiers, ce n’était vraiment pas son truc. S’il y avait bien une chose qu’il détestait faire, c’était ça. Ecrire, remplir les contrats, vérifier les plannings, les assurances, tout un tas de choses ennuyeuses qu’il aurait bien délégué. Or ce n’était pas possible, seul le directeur en avait les autorisations, en l'occurrence lui. Il avait hésité à demander à Cassandre, de part sa maison de couture de le faire, mais cette année, la jeune femme ne faisait pas celle de Paris, alors il se débrouillerait seul, comme d’habitude en réalité. Mordillant son stylo en finissant de compléter le planning, il fronça les sourcils quand son téléphone sonna à nouveau. “Je te jure Ninon que si c’est encore Patrick … je lui fais faire une overdose !” “Ce n’est pas très gentil ça …” Regardant qui venait de lui envoyer un email, car c’était bien de ça qu’il s’agissait, il haussa un sourcil. “Tiens, je suis invité à la soirée organisé par l’Ambassade des Etats Unis pour célébrer l’amitié avec la France. C’est cool ça !” “J’ai vu que tu étais invité à un bon nombres de soirées, tu penses que tu vas arriver à toutes les faire ?” Le chapelier éclata de rire face à l’inquiétude de son entité. “Sérieux Ninon ? J’ai l’air vraiment aussi diminué que ça ? D’accord je ne suis pas sorti depuis un moment mais quand même ! Je n’en ai qu’une dizaine par soir, ce n’est pas beaucoup.” Il s’étira dans son fauteuil en cuir, avec un petit sourire. Oh qu’il avait hâte d’y être. “Je serais plus tranquille si tu allais avec quelqu’un !” Se levant de sa place, il éclata de rire tout en rangeant les différents papiers présent sur la table, entre deux chapeaux, cinq aiguilles et de la colle. “Ma petite Ninon, tu me prends pour un fragile ?” “Non, juste pour toi ! Je te connais Jeff’ je sais de quoi tu es capable … Encore si en toi ça ne me ferait pas de soucis mais là …” Il eut un petit sourire. C’est vrai que l’entité l’avait sauvé d’un nombre incalculable de choses, et certainement que si elle n’avait pas été là, il serait mort une bonne cinquantaine de fois. “C’est quoi soudainement cette inquiétude exagérée ? On dirait que tu as trop écouté Aguistin … il t’a dit que j’allais mourir ou quoi ?” S’il savait que Ninon s’inquiétait souvent pour lui, ou pour tous membres du manoir, ainsi que ses amis, il ne comprenait pas pourquoi elle était à ce point angoissé. Il entendait même les portes claquer … Qu’est ce que cet abruti de corbeau avait il pu lui dire pour qu’elle soit dans cet état ? “Aguistin n’a rien dit.” Bon, si ce n’était pas lui et son humour douteux qui ? “Vas y avec Christopher !” Jefferson fit tomber le classeur qu’il avait dans les mains sous le coup de la surprise. Que venait elle de dire ? Avait il bien entendu le nom qu’elle avait prononcé ? “Je pense que c’est une très bonne idée que tu proposes à Chris ! Il a besoin de se changer les idées et tu es le seul capable de le faire.” Ramassant toutes les feuilles en désordre qu’il posa d’un coup sec sur l’étagère, il souffla. “Chris ? A la fashion week ? Ce n’est pas trop son style …” Cependant, imaginer le policier en costard cravate lui donna chaud, très chaud. “Je pense que ce n’est pas trop une bonne idée justement …” Chris … quelques mois étaient passés depuis leur aventure au Japon, et il n’avait toujours pas mis ses idées au clair. De plus, il avait longtemps culpabilisé quand il avait appris que Dyson avait rompu. Il était allé voir ce dernier, pour avoir des explications. D’accord, ça ne le regardait pas, mais c’était dans son ADN de se mêler des choses qui ne le concernait pas, même si en réalité, là ça le concernait un peu. Et s’ils avaient rompu par sa faute ? Et s’il avait brisé un couple à cause de sa stupidité ? Alors quand Dyson lui avait dit que c’était pour son bien, et ce genre de conneries habituelles, il n’avait pas pu résister à lui envoyer un crochet du droit. Certes, il avait regretté son geste une fois rentré à la Crazy House, mais c’était instinctif. Il ne comprenait pas pourquoi le gérant du Comic Burger avait prit cette décision et il se sentait très mal. Encore maintenant il avait l’impression d’y être pour quelque chose. Il avait bien proposé son aide à Chris, mais ce dernier avait refusé, se murant dans le silence et la solitude. Alors il avait vaqué à ses nombreuses occupations, essayant de garder un oeil sur lui en bon stalker qu’il était, mais le voir comme ça, le peinait grandement. Ce n’est qu’à Noël que le policier sorti de sa coquille. Il avait longtemps hésité avant de venir apporter la robe qu’il avait faite pour Althéa. Il avait peur. Oui, lui, Jefferson le casse cou, avait peur de la réaction de Chris. Et si ce dernier lui claquait la porte au nez en lui hurlant dessus qu’il avait ruiné son couple? Il aurait eu l’air malin. Mais heureusement, il se passa une toute autre chose, qui les rabibocha plutôt bien. S’il y avait toujours ce petit flottement entre eux, Jeff balançant entre la culpabilité et l’envie, il arrivait à passer outre pour se focaliser uniquement sur cette amitié qui sortait de l’ordinaire. “Moi si. Et je serais plus tranquille si je sais qu’il t’accompagne.” Sortant de l’atelier, il descendit rapidement les escaliers. “Jeff je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose !” “Comme si c’était le cas …” Il avait marmonné ça tout en se rendant dans la cuisine. “Je te rappelle ce qui c’est passé la dernière fois que je suis parti avec Chris ?” La dite cuisine émit un bruit quand il ouvrit la porte du placard pour sortir une boite en fer dans l’optique de se préparer un thé noir à la cerise. “Et ça aurait pu être pire s’il n’avait pas été là ! Jeff je sais qu’avec lui tu ne feras pas de folie.” Ricanant, il alluma la bouilloire. “Ouais bah c’est ça le problème … J’aimerai bien en faire des folies … je commence à m'ennuyer là et tu sais que ce n’est pas bon quand je m’ennuie …” “Tu n’as qu’à faire des folies mais avec lui ! Jeff s’il te plait !” Il regarda sa main trembler en mettant la dose nécessaire de thé dans sa théière. Faire des folies avec Chris ? Ninon était bien trop pure pour savoir de quoi elle parlait … Non, après avoir passé plus d’une trentaine d’années dans son esprit, elle avait perdu toute l’innocence de son espèce. “Tu es une pousse au crime tu le sais ?” “Ce que je sais, c’est que je serais rassurée si tu y vas accompagné, c’est tout.” Et la maison se tût pour de bon. Jeff essaya de lui parler mais elle s’était murée dans le silence, et il savait qu’il n’y aurait rien à faire.


6 Février - Storybrook - Poste de Police - 16h30


Les mains dans les poches, Jefferson regardait la porte coulissant du commissariat depuis une bonne dizaine de minutes. Dire qu’il allait rentrer de lui même dans cet endroit … c’était vraiment le monde à l’envers. Passant une main dans ses cheveux, il regarda une dernière fois son look impeccable comme d’habitude, dans la grande vitrine. S’il voulait que Ninon reparle avant son départ, c’était la seule solution. Il y avait réfléchi toute la journée à ce qu’elle lui avait dit, essayant de faire abstraction quand même aux termes utilisés et au final, il s’était convaincu que ce n’était peut être pas une si mauvaise idée. Après tout Chris était un bel homme, il ne ferait pas tâche parmis les grands noms de la mode et le public venant en masse aux défilés. Il pourrait se vanter lors des soirées et l’avoir à son bras en rendrait plus d’un fou de jalousie. Déja qu’il n’avait pas besoin de ça, il rajouterait une couche supplémentaire. Mais il n’y avait pas que ça. Comme il l’avait si bien fait remarqué à Ninon, le dernier voyage, totalement improvisé c’était transformé en un sauvetage de l’extrême. Là il avait la possibilité de lui faire oublier ses soucis, de lui faire profiter de ses passes droits, de quelques jours de repos bien mérité, surtout après ce qui s’était passé au centre commercial. Chris méritait amplement des vacances où il pourrait se détendre véritablement. C’était la moindre des choses qu’il pouvait lui faire. Et puis … et puis si cela pouvait aussi l’épater, lui en mettre plein la vue, pour lui montrer qu’il n’était pas seulement un taré pyromane fabricant de drogue qu’il arrêtait souvent, cela serait une bonne chose. Même s’ils étaient amis, il avait envie de lui montrer ce qu’il valait vraiment, de lui montrer cette facette glamour qu’il avait. Retenant sa respiration, il rentra dans le poste de police avant un grand sourire, saluant d’un geste de la main la dame de l'accueil, qui n’en revenait pas, clignant plusieurs fois des yeux pour bien se rendre compte de qui venait librement ici. Passant dans les couloirs, ricanant devant la tête interrogatrice de certains, il rentra dans le grand bureau open space. “Salut les Boloss.” Ne se préoccupant pas des collègues du policier, il alla vers Chris, qui s’était retourné, sans doute surpris de le voir là. “Captain Brooke, est ce que je peux te parler quelques minutes ?” Il fit une petite grimace avant de rajouter. “Promis je n’ai pas ouvert un labo clandestin de meth et non je ne viens pas me dénoncer pour que tu me passes les menottes. Je veux juste te parler d’un truc.” Même si en vérité l’idée qu’il lui passe les menottes avait fortement évolué dans sa tête. La secouant d'ailleurs, ce n’était absolument pas le moment pour penser à ça, il attendit quelques minutes que Chris ne lui fasse signe de le suivre ailleurs. Ils arrivèrent alors dans ce qui semblait être son bureau et Jeff siffla légèrement. “Déja comment ça va ?” Lui souriant, il fit le tour de l’endroit, regardant tout avec une énorme curiosité mais l'écoutant cependant très attentivement. “Ensuite voila, j’ai un truc à te proposer. Je vais à la fashion week de Paris la semaine prochaine, est ce que tu veux venir avec moi ?” Il préférait être cash, aller droit au but plutôt que de tourner autour du pot. A quoi cela aurait il servi de parler pendant des heures si la réponse était la même ? “Ninon m’a fait une crise ce matin quand je lui ai dis que j’avais un nombre important de soirées, de défilés, bref une fashion week des plus normal et ton nom est apparu dans la conversation. J’ai eu beau lui dire que la mode c’était pas ta tasse de thé, et les soirées mondaines encore moins mais il n’y a rien à faire, elle n’en démord pas.” Il se tourna finalement vers lui, croisant les bras sur son torse. “Pourtant ce n’est pas comme si c’était la première fois que j’y aller seul … Certes l’an passé j’étais avec Cassie et Daemon à celle de Barcelone, et franchement .. pire qu’un marathon mais quand même !” Ne pouvant rester sans bouger, il fit le tour du bureau pour regarder par la fenêtre. “Bon après c’est vrai que ça peut être vraiment cool si tu viens ! J’ai un planning bien établi mais tu verras les soirées sont juste superbes. J’adore celle de Balmain sur la péniche le long de la Seine, Louis aussi est pas mal dans son établissement place Vendôme et celle de Versace nous déçoit jamais au Palais Chaillot. Les défilés aussi ! Celui de Karl y a deux ans, au grand Palais était magnifique ! Il a reproduit une forêt ainsi qu’une cascade ! Et le mien, l’an passé, un véritable chef d’oeuvre artistique. Puis oh ! Je suis invité à l’ambassade Américaine aussi pour une soirée sur l’amitié entre la France, les Usa, toussa toussa, ça peut être cool toi qui a servi dans l’armée en plus !” Jefferson était toujours passionné quand il commençait à parler de son véritable métier, faisant des grands gestes, des mimiques et des grimaces. “Bien sur t’es pas obligé d’aller à tous les défilés, tu peux visiter et tout, mais les soirées sont vraiment super méga cool ! Je te brieferais dans l’avion et à l'hôtel pour chaque soir mais tu verras ça te changera ! Parce que oui, on prend l’avion. J’aurais pu me téléporter mais quand on peut bénéficier du traitement VIP. Tu me connais.” Il regarda ses ongles avant de lever la tête vers le blond, attendant sa réponse avec impatience. “De toute façon, tout est VIP. Avion privé, Hôtel 5 étoiles, meilleures restaurants de Paris, spa, massages, cocooning, bar lounge, artistes et célébrités qui m’adorent. Bref des trucs sympas, et pas d’armes, de trucs à sauver, de terroristes, de savants fous.” Il essayait de le convaincre de venir, même si l’idée de le kidnapper commençait à faire son chemin. Alors quand il parla, son sourire s’agrandit de plus en plus, et il tapa dans ses mains comme un enfant joyeux, sautant de la chaise. “On ira faire les boutiques à l’arrivée parce que franchement il te faut des bonnes fringues. Et je m’occupe de tout, tu n’as rien à faire ! Juste on se retrouve à l’aéroport le 11 à 22h, on voyage de nuit, ça sera mieux, on arrive frais Mardi. Surtout que j’ai des trucs à faire. Mon dieu Patrick va tellement piquer une crise de jalousie. Tant mieux ça lui fera les pieds, il n’avait qu’à mieux gérer les filles. Bref, j’ai tout un taaaaaaaas de choses à régler. Trouver des mannequins, voir si la collection est bien arrivée. Tu sais qu’il y a deux ans, pour celle de Berlin j’ai failli assassiner les mecs de l’aéroport ? Ils avaient ouvert la collection Eulalie ! Oui parce que Lilie chérie à été l’inspiration pour la collection d’hiver et ces empotés ont failli tout foutre en l’air. Des abrutis. Breeeeef, je file. Embrasse Althéa pour moi.” Dans son élan d’excitation, il attrapa Chris par le poignet pour le rapprocher de lui, le smackant rapidement. “C’est pour la dernière fois, on est quitte comme ça.” Et sans rien dire d’autre, il parti du commissariat en sifflotant.


11 Février - Storybrook - Tarmac de l’aéroport - 21h45


Jefferson parlait encore et toujours aux personnes présentes sur le tarmac. Ils étaient plus qu’habitué au sketch que le chapelier leur faisait. Est ce qu’ils avaient tout bien envoyé ? Est ce que tout était correct ? Est ce que l’avion qu’ils allaient prendre était bien chargé en kérosène ? Est ce que les bagages étaient bien dans la soute. Tout un tas de chose qu’il répétait d’années en années; Or là, le stress était encore plus grand. Est ce que Chris allait venir, était la question numéro une que Jeff se posait en permanence depuis plusieurs jours. La semaine avait filé à toute vitesse, il croulait sur le travail, n’ayant pas eu l'occasion de se la poser. Mais plus les jours passaient, et plus il se demandait si finalement le policier n’allait pas lui dire un prétexte pour annuler. Il s’était rendu compte de son emballement quand il avait raconté la chose à Ninon et il s’était maudit, vraiment maudit. Déja qu’il n’arrivait pas à se situer avec lui, faire une chose pareille était totalement stupide. Il perdait ses moyens, devenant trop spontanée, faisant des choses idiotes qui l'énervait encore plus. Il ne voulait pas que Chris pense qu’il profite de la situation. Il ne voulait pas qu’il pense n’être qu’une marionnette, être utilisé pour assouvir quelconque désirs primaires. Il avait vraiment envie que Chris se repose, prenne du bon temps, même sans lui ce n’était pas un soucis. Il portait tellement le poid des responsabilités qu’il voulait tout simplement lui enlever ce fardeau de ses épaules. Alors là,il stressait, à s’en ronger les ongles. Même lors de son défilé il était moins stressé. S’il ne venait pas, il serait mal, très mal, et même pas à cause de la réaction de Ninon. Heureusement pour son pauvre petit coeur qui passait par des montagnes russes, il vit arriver une petite voiture de l’aéroport, les phrases l'éclairant. Chris en descendit quelques instants après. Abordant un visage radieux, ne voulant l’inquiéter avec ses propres angoisses, il lui tapota doucement le bras. “Prêt pour rentrer dans la vie parisienne ?” Rigolant, il tourna la tête quand l'hôtesse de l’air les appela pour leur indiquer qu’il fallait monter dans l’avion. Il était de taille moyenne, mais tout de même imposante dans les tons de violets, les couleurs du chapelier. L’intérieur était spacieux, tout de cuir beige et le personnel au garde à vous. “Monsieur Hatters, c’est un plaisir. Le commandant est prêt à décoller.” Faisant un petit signe de tête, il suivit l'hôtesse pour se rendre dans ce qui semblait être un salon. Jeff pencha un peu sa tête en arrière. “Y a même une salle de bain, et une chambre” Le salon était composé d’un immense canapé, de plusieurs fauteuils, d’un home cinéma. Un peu plus loin une table pour manger et une porte en arche donnant sans doute sur la fameuse chambre. Les hôtesses les firent s'asseoir dans les deux fauteuils en cuir, vérifiant leurs ceintures. “Je suis vraiment content que tu viennes avec moi !” Il était rassuré. Ainsi harnaché, l’avion décollant, Chris ne pouvait plus faire demi tour et cela apaisé l’une des nombreuses tensions qu’il avait dans son esprit. Une vingtaine de minutes plus tard, la voix du commandant de bord résonna dans la pièce, leur expliquant qu’ils pouvaient s’adonner à leurs occupations, et qu’ils les préviendraient le moment où ils auraient de nouveau à s’attacher. Jeff se dirigea alors vers la table, où un seau de champagne ainsi que des coupes et des petits fours avaient été disposés. “Je propose qu’on trinque !” Il attrapa la bouteille, commençant à défaire le bouchon. “Portons un toast à tout ce que l’on a réussi par le passé Captain et oublions tout ce que l’on a raté.” Le pop caractéristique se fit et il versa le champagne dans les coupes en cristal. Il en tendit une à Chris qui s’était rapproché. “Ainsi qu’à l’avenir que nous allons écrire en faisant en sorte de rayer les mentions inutiles ! On va garder que le fun, le beau, le cool et le superflus parce que parfois ça fait pas de mal de penser à ça et de justement ne pas se prendre la tête !” Jeff rigola sincèrement en trinquant, buvant le champagne en se délectant, seul alcool qu’il appréciait. Oui, ils allaient passer des bonnes vacances, même si lui ne l’était pas c’était tout comme, etant donné qu’il faisait ce qu’il aimait, et en plus en très bonne compagnie. Que pouvait il demander de plus ?


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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.

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________________________________________ 2019-02-14, 21:38

Tout commence à Paris !
☾ ☾ ☾ Jefferson & Chris


Il tapotait son stylo contre son carnet à cause de l'agacement. Un soupir sortit même de sa bouche tandis qu'il jeta un coup d’œil à l'horloge de son bureau avant de finir par regarder la photo de Althea et James qui était posé sur un meuble non loin de lui. La ville avait du mal à se remettre de cette guerre civil il fallait le dire. La police avait bien plus de travail qu'avant et en plus ils n'aimaient pas savoir que l'adjoint du maire jugeait leur façon de travailler. Autant dire que la tension se faisait sentir dans la commissariat. Le bon côté de cette histoire c'était que son amitié était de retour avec Dyson. Ce dernier ne s'amusait plus à l'éviter, ils se comportaient comme avant sans le côté couple en plus. Chris ne pût s'empêcher de penser qu'il avait le chic pour se mettre dans un merdier pas possible. Il ne savait jamais comment gérer toutes ses histoires et parfois il aimerait juste, disparaître dans son lit et ne pas affronter la vie et ses merdes. Mais ce serait détruire son image de se comporter comme un vrai bébé. Beaucoup de son entourage comptait sur lui, que ce soit sa famille ou simplement ses collègues. Tout le monde voyait en lui un parfait capitaine qui avait réponse à tous les problèmes et qui avait solution à tout mais Chris était comme les autres. Il se forçait à ne pas détruire les images que les autres s'étaient créés en commençant par sa fille Althea. Au moins dans son bureau, il pouvait souffler et ne plus faire semblant et encore..

Le stylo tomba finalement de son bureau se qui le sortit de ses pensées. Il fronça les sourcils tout en se baissant pour le ramasser avant que son regard ne se pose sur une autre photo qu'il avait sur son bureau. Chris fixa un moment cette dernière, se demandant toujours si c'était étrange d'avoir une photo de sa fille avec Jefferson dans son bureau.. Sûrement. Mais étrangement il n'arrivait pas à la retirer, elle avait l'air tellement heureuse sur cette photo puis elle aimait vraiment Jefferson. Bon dieu, Chris aimerait redevenir un enfant parfois. L'amour semblait plus facile alors qu'en grandissant tout devenait compliqué. Pourtant le blond passait de bon moment avec Jefferson, des moments faciles la plupart du temps. Il n'avait pas besoin de réfléchir, il n'avait pas peur du jugement du chapelier et.. Mais attendez ? Qu'est ce qu'il racontait. Le policier claqua sa langue contre son palais avant de balancer violemment son stylo à travers son bureau frappant violemment sa porte qui d'ailleurs était en train de s'ouvrir. L'agent Montgomery haussa les sourcils avant de pousser un soupir de soulagement quand il se rendit compte que le stylo ne l'avait pas touché.

« Euh.. Chris.. On a un soucis avec l'imprimante encore. Tu peux venir voir s'il te plaît ? »


Son collègue avait fait sa demande avec une petite voix, sûrement à cause de ce qu'il venait de se passer. Le blond leva son visage vers le rouquin qui restait en retrait pas peur de se prendre une soufflante. Sauf que Chris afficha un de ses plus beau sourire avant de hocher la tête lui faisant comprendre que c'était avec plaisir qu'il allait s'occuper de l'imprimante encore une fois. Un autre soupir sortit de la bouche du policier qui se dirigea vers la machine avant de commencer à la démonter. Ce qu'il ne savait pas, c'était que le chapelier venait à peine de faire son entrée dans le commissariat pour se faire remarquer encore une fois..

« Qu'est ce que c'est ce bordel Hatters.. »
lâcha un policier.

Tout le monde connaissait le chapelier ici mais là n'était pas le sujet. Chris prit rapidement ce dernier par le bras l'attirant rapidement dans son bureau pour qu'il puisse s'exprimer sans gêner les autres. Il croisa finalement ses bras contre son torse avant de lever un sourcils écoutant tout ce qu'il avait à dire. Paris ? La ville de la mode, de la gastronomie mais aussi la ville de.. l'amour. C'était bientôt la saint Valentin en plus de ça. Croyez le ou non Chris n'avait pas écouté la suite. Il n'avait pas entendu le mot gala ou défilé de mode. Il était resté bloquer sur la ville de l'amour et le 14 février. Il était complètement figé à cause de ça. Ses yeux suivaient les gestuelles de l'homme qui se tenait en face de lui mais son cerveau ne voulait rien entendre. Tout avait dit pour lui apparemment. Ce n'était peut être pas ce que Chris pensait après tout, ce n'était peut être qu'un petit voyage comme celui qu'ils avaient fait au Japon. Sans savoir pourquoi, il se sentait plus léger que quand il s'était réveillé. Comme si il venait de se prendre un dose d'espoir en pleine gueule. Chris afficha un petit sourire qu'il masqua rapidement en se raclant la gorge. Il n'avait pas eut le temps de donner sa réponse que Jefferson lui embrassa tendrement les lèvres avant de disparaître de son bureau. Le blond leva simplement sa main vers le chapelier essayant de l'arrêter mais rien ne sortit de sa bouche.

La porte du commissariat se referma derrière Jefferson et Chris se mit à nouveau à sourire pour une raison qui l'échappait bien sûr. Un de ses collègues toqua à sa porte de bureau. Le policier ne dit rien pour le moment se contentant d'observer Chris pour une raison que le blond ignorait bien sûr. Après ça, son collègue prit la parole.

« Il ne t'a pas trop énervé comme d'habitude ? Il voulait quoi d'ailleurs Hatters ? »

« Bien, ça ne te regarde pas de un et de deux je vais bien. Lâchez le un peu. Il s'est calmé ces temps-ci en plus alors tu ferais mieux de te concentrer sur ton boulot. »


Chris poussa un long soupir avant de pousser violemment son collègue hors du bureau. D'ailleurs ce dernier fût complètement perdu. Les autres policiers s'avancèrent vers lui pour avoir un peu de ragot mais il haussa simplement les épaules.

« Chris avait plus l'air heureux que en colère en faite.. »


Le jour J, en chemin pour l'aéroport.

Il ne pensait pas aller à Paris. Ce n'était pas contre le chapelier au contraire. Cela faisait juste un bon moment qu'il bougeait et qu'il ne profitait pas assez de sa famille. Entre le Japon, Civil War et d'autres missions il n'avait jamais le temps de voir les concours d'équitation de sa fille ou les concours de patinage de son fils. Il embêtait Queenie ou Adèle pour qu'elles puisse les garder. Alors oui, Chris ne voulait pas disparaître une nouvelle fois laissant les enfants derrière lui et pourtant.. Althéa l'avait poussé à le faire ainsi que James. Soit disant que ces vacances lui ferait un bien fou. Des vacances avec le chapelier à l'étranger ? Cette histoire allait finir en mission digne de James Bond. Mais il avait écouté ses enfants vu qu'il était assis bien sagement à l'arrière d'un uber. Ses yeux suivaient difficilement le décor qui défilait à côté de lui. Il était si épuisé. C'est vrai que du repos ne lui ferait pas de mal mais avec Jefferson ? Il se demandait toujours si c'était une bonne idée. Non parce que c'était le chapelier fou mais plutôt parce que c'était la personne qui lui faisait perdre le contrôle bien trop facilement. Chris se demandait encore si c'était à cause de ses sentiments étranges pour Jeff qui avaient causé la perte de son couple. Plus il y pensait et plus il savait que oui, cette histoire était de sa faute. Dyson s'était juste rendu compte de cette alchimie qu'il avait avec le chapelier avec Chris.

Un soupir sortit de sa bouche tandis qu'il vit le conducteur jeter un regard dans le rétroviseur se demandant sûrement pourquoi le policier était en train de soupirer. Chris se contenta de lever sa main pour montrer que tout allait bien avant de coller sa tête contre son siège se laissant bercer par le vrombissement du moteur avant de s'endormir rapidement. La voyage fût court pour le coup. Il se réveilla quand le conducteur appela plusieurs fois son nom, annonçant qu'il était arrivé à l'aéroport. Chris haussa ses sourcils avant de remercier ce dernier, sortant ses bagages du coffre avant de voir Jefferson se rapprocher de lui.

Le blond remarqua rapidement le jet privée que Jefferson avait, difficile de le rater avec sa couleur rouge. Il afficha une petite grimace, il n'était vraiment pas à l'aise dans les airs et dans l'environnement des personnes riches. Pour lui l'argent était loin de faire le bonheur mais il ne dit rien. Le chapelier avait fait l'effort de l'inviter après tout. Il rentra alors dans l'avion et s'assit directement sur le fauteuil tandis que Jeff lui tendit une coupe de champagne. Il la prit avec plaisir et porta ce fameux toast avant de boire une gorgée du liquide doré.

« Si tu veux oublier les restes, soit. Mais moi, je veux me rappeler de tout, même des mauvais moments. » finit par dire Chris légèrement pensif. « D'ailleurs, la prochaine fois que tu veux me dire quelque chose, ne te donne pas en spectacle devant tout le commissariat. »

Chris avait tendance à ne pas connaître ou appliquer le mot fun. Il cassait souvent l'ambiance, c'était sa plus grande spécialité d'ailleurs. Il l'avait d'ailleurs comprit quand un lourd silence s'installa dans l'avion. Il se racla alors rapidement la gorge rattrapant sa bourde.

« C'est gentil de ta part de m'avoir invité. Tu sais, j'ai toujours rêvé de visiter Paris. » Il tourna son visage le hublot avant de marmonner sa dernière phrase. « Je suis content de le faire avec toi. »

Chris bût entièrement sa coupe de champagne avant de poser son verre vide sur la table qui se trouvait devant lui. Après ça, il se laissa tomber dans son siège, s'enfonçant dedans. La fatigue ne l'avait pas quitté après tout, cela faisait longtemps qu'il rêvait de prendre une semaine de vacances. Encore plus quand la guerre civil avait éclaté à Storybrooke. Il vit le brun s'asseoir à côté de lui. Jefferson se sentait mal à cause de l'histoire de rupture, Chris le savait alors il allait faire en sorte de le rassurer un peu. Ce n'était pas de la faute du chapelier mais celle de Chris et de Dyson, rien de plus. En plus de ça, il était redevenu ami avec l'adjoint alors il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Le policier afficha alors un petit sourire sentant la fatigue parcourir son corps qui devenait de plus en plus lourd.

« Althéa a adoré ta dernière robe au faite.. Elle disait qu'elle ressemblait à une princesse. Tu l'aides beaucoup pour oublier son passé.. » Le blond se mit à bailler tout en mettant sa main devant sa bouche. « Les autres devraient avoir le cœur sur la main comme toi monsieur le chapelier. Fou peut être mais attachant. »

Il ne fallait pas rêver, Chris avait dit toutes ses choses à cause de la fatigue. Son filtre partait souvent à cause de l'alcool et de la fatigue. Le blond risquait même de ne pas se souvenir de ses dernières phrases à son réveil mais heureusement pour lui, il finit par s'endormir laissant son corps se coller doucement contre celui du chapelier. Le policier ne vit pas le voyage passer, il ne se réveilla que lorsque l'avion entama l'atterrissage à l'aéroport de Paris. Ses yeux se posèrent sur le visage souriant de Jeff qui se tenait non-loin de lui. Attendez ? Sa tête était posé sur l'épaule du chapelier ? Le policier se redressa vivement quand il s'en rendit compte. Il se racla nerveusement la gorge attendant que l'avion s'arrête.

« Enfin arrivé, bon.. Je descends. »

Chris descendit rapidement du jet sans oublier de remercier l'hôtesse et le pilote. Il attendit sagement au pied de l'appareil. Des hommes apportèrent les bagages de Jefferson et de Chris avant de simplement s'en aller sans rien demander en retour. Alors Jefferson avait autant de pouvoir que ça ? Impressionnant. Mais ce qui marqua un peu plus le policier se fût les panneau d'indication en français, les français autour de lui. Il respira un bon coup avant de se tourner vers Jefferson qui descendait de l'avion.

« Je sais que tu as un emploi du temps chargé mais.. J'aimerai beaucoup visiter le Louvre, les Champs-Élysées et la Tour Eiffel. On doit me racheter des vêtements aussi ? Mais pourquoi.. ? »

Chris jeta un regard à son jean et son t-shirt avant d'afficher une petite moue. Il ne savait pas parler français, il ne savait pas se comporter comme un bourgeois. Ces soirées allaient être une catastrophe.

« Je te préviens, je veux pas d'un remix à la Pretty Woman. J'ai pas besoin de raser ma barbe et d'aller chez le coiffeur. Déjà que je fais l'effort de venir à tes soirées de culs pincés. » Il marqua un petit temps de pause avant de baisser la tête. « Je crois que je préfère me battre contre les scientifiques que de me mélanger à des personnes riches. »

Sa main serra nerveusement la poignet de sa valise rouge avant que ses yeux ne vienne chercher ceux de Jefferson.

« C'est important pour toi tout ça non ?.. Tu n'as pas peur que je gâche tout ? Parce que tu sais très bien que je suis un handicapé social. Pas vrai ? »


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________________________________________ 2019-02-18, 17:47



"Tout commence à Paris !"

Jeff' & Chris

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Jeff avait essayé de le mettre dans une bonne ambiance dès le départ, de le mettre à l’aise mais il pouvait entendre dans sa voix comme des reproches. Son sourire se fana légèrement à l’entente de sa dernière phrase. Il n’avait rien fait ! Il aurait pu faire tellement pire, mais il avait été aussi sobre que sa personnalité le pouvait. Il n’avait même pas insulté les crétins qui se trouvaient à l'accueil. “Et encore … c’était rien là”. Murmurant dans son foulard, il se retourna, gêné. Il était tout simplement trop excité pour attendre que Chris ait fini son travail. Oui il aurait pu lui envoyer un sms, l’attendre chez lui, l’inviter au bar pour lui demander mais non, il se devait d’y aller, et visiblement Chris n’avait pas apprécié. Sympa … il s’était bien planté. Ah moins que … il fit à nouveau un tour sur lui même, regardant le policier en haussant un sourcil. “Tu n’es jamais allé à Paris ?” Il était vraiment étonné de cette révélation. Après tout, il savait que Chris avait fait l’armée, il avait voyagé dans différents pays, ne s’était il pas arrêté dans la capitale de la France lors de ses repos ? Jeff posa sa coupe tout en se grattant la tête. L’altitude lui faisait perdre sa réflexion. Bien sur que non Chris n’y était pas allé, qu’est ce qu’il pouvait être stupide, la France n’était pas en guerre, du moins pas la même que lui avait pu connaître à Wonderland, où même à Storybrook. “Moi aussi ! Tu vas voir ça va vraiment être génial ! Tu n’auras juste qu’à te laisser faire. Essayant de chasser ses pensées nocives qu’il avait, comme le fait que Chris était venu juste par pitié par exemple, il se posa à côté de lui dans un soupir, attachant quand même sa ceinture, on ne sait jamais. Il regarda le policier dans les yeux, les siens s’éclairant d’une lumière joyeuse. “Ooooh c’est vrai ? Tu m’en vois plus que ravie !” Son sourire était doux, son esprit plus apaisé d’un coup. Il aimait clairement la petite fille, et parfois il se disait que ce n’était pas bien. Sa relation avait Chris était trop en dent de scie pour qu’il s’attache comme ça, mais d’un autre côté il ne pouvait pas faire autrement. Il avait toujours voulu avoir une fille, il l’avait cru d’ailleurs pendant un certain moment, et même s’il était totalement heureux de savoir que cette fille était en réalité les jumeaux, une certaine forme d’amertume, dont parfois il avait honte subsistait. “Elle se débrouille très bien en couture en plus ! Future reine de la mode c’est moi qui te le dis.” Quand Chris lui avait confié James et Althéa, il s’était appliqué pour que les deux se sentent le mieux possible. Il avait laissé la liberté que James recherchait, lui disant clairement de faire comme chez lui, et il avait montré à Althéa son grand atelier, et quelques basiques de coutures, ce qui l’avait ravi. Voir les étoiles dans ses yeux quand il lui montrait les tissus et les habits étaient un sentiment merveilleux qu’il avait envie de ressentir encore et encore. Un coin de sa lèvre remonta, touché par ce que lui disait Chris, qui était à moitié entrain de s’endormir. Il ne mentait pas. L’alcool et l’altitude qu’ils prenaient de plus en plus le désinhibé et le chapelier savait parfaitement ce qui se passait dans ces cas là. “Tout aussi attachant que tes menottes.” Il gloussa avant de se laisser aller, la tête posé en arrière sur le coussin. Il sentit celle de Chris se mettre sur son épaule, et ne bougea pas. Étonnamment, quand il était là, il arrivait à se reposer, vraiment, même si cela ne durait que quelques heures. Il laissa son esprit vagabonder, pensant aux différentes choses qu’il avait à faire, et où il voudrait amener Chris quand il aurait le temps. Il s’endormit quelques heures après, berçait par les ronflements de l’appareil et la respiration calme du blond, dont il avait posé sa main sur sa cuisse, nonchalamment. Il dormait, il ne pouvait rien lui dire, puis son bras le gêner, c’était mieux que de le passer autour de ses épaules.


12 Février 2019 - Paris - L'arrivée


Il était réveillé depuis quelques heures déja, et même si son corps était engourdi il n’avait pas voulu bouger. Déja parce que Chris se reposait toujours, qu’il en avait vraiment besoin, qu’il aurait été cruel de partir de là et surtout parce qu’il appréciait ce contact. Quand ce dernier ouvrit les yeux, il ne put s’empêcher de sourire, voyant son étonnement, et sa légère gêne. “Doucement Captain Flash.” Mais il s’était déjà levé rapidement, suivant une hôtesse qui lui indiquait la sortie. A son tour, il se leva, donnant quelques ordres avant de le rejoindre sur le tarmac. Il s’étira comme un chat, respirant l’air frais qui lui faisait un bien fou. “T’en fait pas, j’ai tout prévu !” Il envoya rapidement un texto tout en s’avança, tournant la tête rapidement vers Chris, pouffant à se moquant clairement de lui. “Pourquoi ? Non me dit pas que c’est une question sérieuse.” Il le regarda de haut en bas, tout en secouant la tête. “Y a pas besoin de ça, j’ai parlé de vêtements, pas d’autres choses. Tu crois vraiment qu’on va te laisser rentrer en jean Primark au grand Palais.” Jefferson savait que Chris n’était pas forcément à l’aise avec ça, mais de là à dire qu’il préférait les scientifiques. Et après c’était lui qu’on traitait de malade. Se rapprochant, il posa sa main sur son épaule, essayant d’être le plus rassurant possible. “Ecoute, déja je peux t’assurer que c’est pas des culs pincés, c’est même le contraire.” Il lui fit un petit clin d’oeil, essayant de lui faire passer le sous entendu, avant de se rappeler qu’il était un peu plus coincé que lui sur ce genre de choses. “Non oublie ce que je viens de dire. On va juste t’acheter quelques fringues pour être classe ! Je vais pas te changer, j’en ai pas envie, mais je peux t’assurer qu’un costard ça fait la différence.” Imaginer Chris en costard était une chose qui lui émoustilla l’esprit. Non il ne devait pas penser à ça maintenant, peut être après, quand il le verrait dedans, et que cette image serait clairement supérieure à ce qu’il avait en tête. “Allons Chris, arrête de dire des bêtises. Tu ne gâcheras rien du tout, puis je te rappelle que je suis catégorisé comme fou donc bon … niveau handicap social ...” Il éclata de rire, en secouant la tête. “Puis dans ce milieu tout le monde est fou c’est pas pour rien que je suis aussi bien accepté.” “JEFFERSO !” Levant les yeux, le chapelier se tourna en faisant une petite grimace. “Sérieusement Patrick ? Il est 10h du mat’ me dit pas que t’as déja abusé de la blanche.” Un homme arriva vers eux, habillé tout en noir, claquant une bise bruyante à Jeff. “Et moi je t’ai déjà dit de m’appeler Ahora ! Oh mon dieu mais quel est cette sublime créature ? Tu sais qu’on est complet en mannequins H.” Jeff fit une grimace, passant vigoureusement sa main dans ses cheveux. Il n’avait pas eu le temps de préparer Chris à ça, et il lui lança une oeillade plus que désolé. “Il a fallu que je me prenne le seul assistant qui parle correctement anglais.” Tapant Patrick sur le bras alors qu’il essayait de toucher le blond, il se plaça devant Chris, ne voulant que ce dernier fasse demi tour immédiatement. “Chris, je te présente Patrick … mon assistant personnel en France et plus généralement sur le continent européen.” “Ahora ! C’est Ahora ! Ravi de vous rencontrer homme de mes rêves.” “ Patrick … je te présente Chris, haut gradé de l’armée américaine, gérant le commissariat de ma ville…” Clairement, Jeff faisait exprès d’embêter Patrick avec son nom, et il allait continuer en voyant l’attitude que ce dernier avait avec Chris. “Oooh vous portez donc l’uniforme ? Charmant tout ça !” “Patrick ! Au lieu de te prendre un monumental vent qui ne va pas tarder à arriver quand Chris te répondra, est ce que tu as fais tout ce que je t’ai demandé ?” Dans un mouvement de diva, Patrick hocha la tête. “Oui, j’ai trouvé la remplaçante, taille 36, 1m80, 85-62-90 et 56 de tête. Rousse à cheveux long, elle ira parfaitement avec ton Cucenelli d’été.” Jeff checka d’un coup d’oeil la photo qu’il lui montra sur le téléphone tout en marchant rapidement, connaissant par coeur le chemin de l’intérieur de l’aéroport. “Et cette histoire de lumière, elle a été réglé ? J’aimerai éviter de foutre le feu au grand palais à cause d’incompétents.” “Relax, tu m’as l’air vraiment tendu, tu veux que je te programme un massage chez Tiphanie ?” Ne prenant même pas la peine de répondre, Jeff fit un signe de la main à Chris, en sortant sur le parvis de l’aéroport Charles de Gaulle. “Non on va pas par là.” Il voyait le policier regarder la file de taxi réservé au commun des mortels. Ils prirent une autre direction, là où un panneau indiqué réservé et un énorme 4*4 noir les attendait. “Beaucoup mieux.” “Vos bagages seront amenés directement au Plaza Athénée.” Patrick avait dit ça sans doute pour Chris, tandis que Jeff lui ouvrait la porte. S’installant dans la grande voiture, il replaça son assistant pour qu’il soit en face de lui, préférant que Chris soit bloqué entre lui et la porte, connaissant parfaitement le sans gène du black. Ils parlèrent pendant une partie du trajet de l’emploi du temps du chapelier, des défilés auxquelles il devait assister, des répétitions, ainsi que des différentes soirées. Puis Patrick posa quelques questions au policier pendant que Jeff s'affairait sur son téléphone tout en continuant de le surveiller. Le trajet ne s’avéra pas être aussi long que prévu, et ils arrivèrent enfin sur les champs Elysées. “Tu vois, j’ai quelques plages assez longues ! Puis certains défilés ne requiert pas ma présence, on ira visiter ce que tu veux.” “Est ce que je vous fais un programme ? Avec réservations des billets et des restaurants ?.” Jeff hésita quelques secondes face à son assistant qui avait déja commencé à pianoter sur son ordinateur. “Oui ça sera plus pratique, fait pour mercredi et vendredi sur les créneaux que j’ai. Jeudi c’est moi qui m’en occupe.” Un petit sourire mutin était apparu sur son visage alors qu’il se tournait vers Chris. “Puis après comme je t’ai dit y a quelques jours, tu n’es absolument pas obligé de venir à tous les défilés. Ça serait cool que tu viennes au mien qui est le jeudi après midi!” “Oh oui il faut, Jefferso a un vrai talent pour la mise en scène ! Même Karl l’a dit !” “Mais sinon les autres. Y a ceux de la lingerie qui sont cool, mais les autres. Oh tu peux en faire un, du style Dior, Chanel, Hermès, un classique mais pas obligé de te coltiner les autres. Vaut mieux que tu profites des charmes de la ville.” La voiture s’engagea dans l’Avenue Montaigne pour aller à leur hôtel. “Tu sais que cette avenue marque la barre du bas du triangle d’or ? C’est ici qu’il y a les plus grandes maisons de coutures. Contrairement aux champs élysées, elle est un peu moins passantes, un peu moins touristes dans le sens touristes chinois prenant des photos mais plus sur la représentation du luxe. Mode, gastronomie, parfumerie, et aussi tous les arts comme la musique et la danse.”

La voiture s’arrêta et la portière s’ouvrit toute seule, un groom le faisant à sa place. Jeff poussa un peu Chris dans le dos pour le faire descendre, le suivant, Patrick fermant la danse. “Bien, il fallait que je passe à Escada pour voir une commande. Jefferso, tu as le passage en revue des troupes à 18h pour la première répétition générale. 20h le show cases Fendi au Ritz 23h le cocktail dinatoire E-Mehari x Courrèges au palais de Tokyo, et la soirée Kaliante x Office Magazine à partir de 2h au Mikado, mais je te le redirais certainement.” Patrick fit un petit geste de la main avant de s’élancer dans l’avenue sous l’oeil amusé de son patron. “Bien, beau programme. Il est 11h30. On s’installe, on mange, et on va faire les boutiques ça te va ?” Jeff regarda Chris, qui regardait avec une certaine admiration la façade du bâtiment avant qu’un des groms les appelle. “Allez viens, tu vas voir, l’intérieur est encore plus beau que l’extérieur.” Marchant avec grâce, Jeff salua de la main les employés tandis qu’un homme, habillé différemment des autres arriva face à eux. “Monsieur Hatters, quel plaisir de vous voir parmi nous. Toute l’équipe est ravie que vous ayez choisir de descendre au Plaza encore une fois.” Souriant de toutes ses dents, le chapelier serra la main de ce qui semblait être le chef d’équipe. “Le service est impeccable, irréprochable, et cette année j’ai un invité spécial, je me devais de lui montrer le luxe à la française.” L’homme hocha la tête avant de se tourner vers Chris. “Enchanté de vous recevoir dans notre établissement." Il l'avait dit en français avant de reprendre dans un anglais quasi parfait. "Si vous avez besoin de la moindre chose n’hésitez pas, nous sommes à votre disposition.” Jeff passa discrètement sa main dans son dos, comme pour l’aider à survivre à cette immersion dans le luxe, tandis que le chef leurs indiquait leur suite. Une domestique arriva alors pour les y conduire, les laissant au pas de la porte. “Et voila, ton expérience parisienne débute maintenant. Nous voila dans la suite prestige ! N’est ce pas magnifique ?” Faisant comme chez lui, il enleva son manteau avant d’aller s’affaler dans le grand canapé. “La terrasse donne vu sur la tour eiffel.” Il avait dit ça calmement, mais le ton de sa voix, pour quiconque le connaissait été clairement joyeux. Il était heureux de faire rentrer Chris dans son univers, lui montrer ainsi qu’il n’était pas qu’un fou furieux fabricant de drogues, qu’il pouvait être une personne raffinée, sophistiquée, avec du goût. “Il y a un restaurant au rez de chaussée, tenu par le grand chef étoilé Alain Ducasse. Si tu veux on peut commencer par ça ? Enfin après on peut tout aussi bien aller dans une brasserie pas loin ! C’est toi qui décide pour ce midi.” Jeff arriva à s'extirper de canapé soyeux pour aller dans la salle de bain, se rafraîchir un peu le visage. Son estomac grondait vivement. Après tout, il n’avait pas mangé depuis la veille, le midi même, ou cas ou il se passerait quelque chose de mal avec l’avion, des secousses trop importantes, un crash, bref, des choses qui inquiétaient trop le chapelier. Il observa Chris qui passait dans le couloir pour aller dans la chambre. “C’est du marbre !” Mais visiblement ce dernier était passé trop vite devant la salle de bain. Rentrant dans la pièce, il regarda le grand lit avec l’envie de se jeter dessus pour s’amuser à rebondir, mais il ne le fit pas, en adulte responsable mature qu’il pouvait être. “Ah oui …” Il n’y avait qu’un lit. Immense certes, mais il n’y en avait qu’un, et ils étaient deux … et Jeff ne voulait en aucun cas le brusquer à faire quelque chose qu’il regrettait. Ce n’était pas pour ça qu’il l’avait fait venir, et même si une note d’espoir se jouait au fin fond de sa cervelle, il arrivait à la faire taire très rapidement. “Je dormirais sur le canapé y a pas de soucis. Il est tellement confortable que ça ne me dérange absolument pas. Puis vu à l’heure à laquelle je vais rentrer, je t’embêterais pas comme ça !” Il croisa les bras autour de sa poitrine, jouant nerveusement avec son foulard. “Tu as besoin de te reposer, avec tout ce qui s’est passé, c’est bien normal ! Tu pourras te détendre et profiter de la place, ça va te faire un bien fou, de te laisser aller, de te laisser porter et qu’on soit aux petits soins pour toi !”


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________________________________________ 2019-02-24, 23:31

Tout commence à Paris !
☾ ☾ ☾ Jefferson & Chris


Chris avait l'habitude de garder le silence, il n'aimait pas parler pour beaucoup de raison. La première était parce que ses phrases étaient toujours maladroite et que tout le monde avait l'impression que Chris était une mauvaise personne alors que c'était tout le contraire et puis il n'aimait pas être au centre de l'attention comme Jefferson. Mais cette situation le mettait en avant et il n'aimait pas ça, il n'aimait pas savoir que ce Patrick le mate de cette façon et qu'il soit ''beau'' pour les grands concepteurs de mode. Lui il ne voulait rien de tout ça, il se contentait juste d'être lui et cela se voyait vu tout les commentaires que Jefferson lui avait fait juste avant sur ses vêtements. Il ne connaissait rien de la mode, il ne connaissait rien de la vie de bourgeois. Le luxe ce n'était pas son fort et encore moins les vêtements et pourtant il voyait bien que le chapelier était content de lui en apprendre un peu plus sur ce monde qui lui était totalement inconnu. Alors Chris ne disait rien, il se contentait d'apprendre et de s’immiscer doucement dans le monde de Jefferson. Pourquoi faisait-il ça ? Il se le demandait encore parfois mais avec le temps il avait compris que réfléchir quand Jeff était là, ce n'était pas la meilleure des solutions. Le blond se contenta juste de rentrer dans la voiture qui les conduisaient dans l'hôtel ou lui et le chapelier séjourné apparemment et quand Chris sortit de la voiture, il se figea complètement face au bâtiment qui se trouvait en face de lui.

L'univers qui se trouvait devant lui était loin d'être le siens. Il avait l'habitude des hôtels miteux et des journées à faire les comptes pour savoir combien de sous il lui restait sur le compte. Des voyages en classe éco et des simples sandwich ou salades pour remplir son pauvre ventre affamé. Mais tout ce qui se tenait devant lui était loin d'être la vie qu'il connaissait. Chris n'avait pas l'habitude qu'on lui offre autant sur un plateau d'argent. La plupart du temps cela voulait dire que la personne qui se trouvait en face de lui avait quelque chose à demander en échange mais ce n'était pas vraiment le cas. Jefferson n'était pas ce genre de personne, il était.. plus complexe. Ses yeux quittèrent finalement le bâtiment qui se trouvait en face de lui avant de se poser sur le chapelier qui semblait heureux de voir Chris dans cet état.

Il avait croisé la route de l'homme qui travaillait à l’accueil et qui semblait connaître parfaitement Jefferson ce qui n'était pas surprenant. De ce qui Chris avait compris, Jefferson venait souvent en France pour la mode et ici était l'hôtel ou il résidait toujours. Le chapelier le présenta à l'employé de l'hôtel qui se mit à lui parler en français avant de repasser à l'anglais. Anglais qui avait un énorme accent français il fallait le dire. Tout ça pour dire que Chris n'en avait pas vu le bout de cette arrivée en France et qu'il était enfin content d'entrer dans la chambre enfin si il pouvait appeler ça une chambre. Tellement grande, spacieuse et classe. Le blond explora les pièces avec un silence qui lui était habituel. Il regardait la terrasse, la salle de bain puis la chambre remarquant rapidement le lit unique qui se trouvait au milieu de la chambre. Chris se tourna vers Jefferson, il s'apprêtait à faire un commentaire sur le lit mais le chapelier prit la parole avant lui, proposant de dormir sur le canapé tandis que Chris dormirait sur le let.

Le policier se tourna une nouvelle fois vers le lit avant de s'asseoir doucement dessus. Son corps s'enfonça doucement dans le matelas avant qu'il n'affiche un petit sourire. Ce lit était plus que confortable et même si le canapé semblait l'être aussi, il se voyait mal de laisser Jefferson dormir là dessus. Il avait de grandes journées qui l'attendait et puis il venait de lui offrir un voyage en France. Le blond finit alors par secouer négativement la tête sachant enfin quoi répondre à ce que Jeff venait de dire.

« Tu sais, je vais bien. Le danger c'est la définition même de mon métier, Jeff. Je suis juste un peu plus vieux que l'époque ou j'étais un bon petit soldat, rien de plus. » il marqua un petit temps de pause avant de reprendre la suite de sa phrase. « Il y a de la place dans ce lit. Tu peux dormir dessus avec moi. Je n'ai plus l'habitude de dormir avec quelqu'un ça va me changer c'est sur mais je refuse de te laisser dormir sur le canapé alors que tu m'offres tout ça. »

Il afficha un petit sourire amical, que pouvait-il faire de plus ? Chris était nerveux, rester avec lui plus de cinq minutes, seul et dans la même pièce ne le mettait pas à l'aise. Ce n'était pas à cause de Jefferson ou de la chambre. Chris se faisait juste trop de film ou alors il avait peur que son cœur prenne le dessus sur son esprit. Le policier aimerait juste que ce séjour ne se termine pas mal. Pas dans le sens ou ils se retrouveraient en beau milieu d'une guerre mais plus dans le sens ou les deux allaient encore se perdre dans leurs sentiments. Le blond se racla nerveusement la gorge.

« Je pense qu'on devrait manger rapidement et faire ce shopping pour se concentrer sur ce que toi tu as à faire pendant ce séjour. J'aimerai en discuter avec toi pour voir ou je t'accompagne. »

Ah le professionnalisme de Chris ne le quittera jamais, qu'il soit en vacances ou non cet homme avait besoin d'avoir le contrôle sur tout ce qui l'entourait. Hormis sur Jefferson bien sûr. Il finit alors par se lever du lit, se dirigeant rapidement vers la salle de bain pour se rincer un peu le visage avant de poser délicatement sa main sur sa poitrine gauche, là ou se trouvait la récente cicatrice. Celle que Peter lui avait faite. Un long soupir sortit de sa bouche se demandant si un jour il allait pouvoir enfin vivre une vie paisible. Après 'être débarbouiller le visage, il sortit avant de remettre sa veste en cuir sur ses épaules.

« Allons y ? Je veux pas passer ma journée à faire les reines du shopping. Je déteste les magasins de vêtements.. »


Après il se doutait que Jefferson ne l'emmenait pas à n'importe quel magasin de vêtement mais il n'aimait pas enfiler plusieurs vêtements alors.. Ils se dirigèrent rapidement vers la brasserie la plus proche pour grignoter quelque chose. Chris n'avait pas spécialement faim à cause du long trajet en avion et il voulait se réserver pour un bon restaurant ce soir. Il pensait être tranquille dans ce genre d'endroit, sans Patrick et ni personne d'autres mais.. Le blond avait oublié la célébrité de son ami dans ce pays. Cela avait commencé par le cris hystérique d'une jeune adolescente qui réclamait une photo avec lui. Ah non, Chris ne comprenait pas le français mais vu comment la jeune femme s'était collé contre Jefferson tout en tendant son téléphone, ce n'était qu'une hypothèse.

« Regardez les filles ! Jefferson Hatters n'est plus seul, il est accompagné d'un mec super canon ! »
lâcha une rousse en français bien sûr.

Le policier fronça les sourcils quand il entendait les filles piailler de plus en plus fort. Ce séjour n'allait peut être pas être de tout repos. Chris s'apprêtait à demander à Jeff de partir mais les adolescentes se mirent entre le chapelier et le policier pour prendre plusieurs photo. Chris se demandait pourquoi elles s'amusaient à le prendre en photo, ce n'était un modeste policier. Il cacha alors son visage avant de se lever, de prendre sa veste avant de prendre Jeff par le bras ce qui valut des cris d'hystérie de la part de ses fans. Une fois dehors le blond se tourna vers son ami tout en fronçant les sourcils.

« Mais c'était quoi leurs problèmes ? C'était effrayant mon dieu.. »
il en frissonnait presque.

Son téléphone se mit soudainement à sonner et il le sortit de sa poche vérifiant la notification, pensant à son fils. Non son téléphone venait de lui envoyer le lien d'un article sur Jefferson à Paris et sa vie sentimentale qui venait d'être.. Oh non. Le blond ouvrit rapidement l'article et vit plusieurs photo de lui et Jefferson. Les fans du chapelier avaient prit Chris pour un de ses mannequins et apparemment ils sortaient ensemble. Il éteignit rapidement son téléphone.

« Tu as des fans stupides ! »

Il poussa un long soupir d'agacement avant d'entrer dans la voiture qui conduisait Jefferson partout ou il le voulait. Le chapelier donna l'adressa de sa boutique de vêtement en français au conducteur et il fallut un petit moment avant d'y arriver à cause des bouchons. Chris n'aimait pas être célèbre, il n'aimait pas que tout le monde ait les yeux sur lui. Voilà pourquoi il ne voulait pas que ce dernier le change de look. Des vêtements classes allaient sûrement attirer le regard des autres mais il s'agissait du métier de Jefferson alors.. Enfin un de ses métiers. Chris savait pertinemment qu'il vendait de la drogue un peu partout dans le monde. Une fois rentrée dans la boutique, Chris posa automatiquement son regard sur les prix des costumes et il lâcha un hoquet de surprise.

«  5000 balles mais c'est quoi ce prix ! » pesta Chris tout en tapotant le dos de Jeff.

« La qualité va aussi avec Monsieur. 
» lâcha une jeune femme tout en affichant un petit sourire avant de se déplacer vers Jeff. Elle fit la bise au chapelier. « Je suis contente de te voir ici, Jefferson. Ça faisait longtemps. Alors tu as besoin d'un costume ? »

Chris ne comprenait rien de ce qu'elle disait. Il aurait peut être du apprendre le français avant de venir ici. Mais quand il vit la jeune femme discutait avec Jefferson, il fût rassurer. Heureusement que le chapelier était là pour faire la conversation avec les autres. Mais quand la vendeuse se tourna vers le policier, il comprit que Jefferson lui avait parlé de cette idée de relooking. Bon sang, il aimerait disparaître. La jeune femme regarda Chris de la tête aux pieds avant de se rapprocher de lui. Elle posa délicatement sa main sur son dos, ses hanches et ses épaules. En plus d'être mal à l'aise, il avait l'impression de se faire violer, génial. Elle reprit la parole mais cette fois-ci en anglais. Jeff avait sûrement du lui dire qu'il ne comprenait pas le français.

« Le corps un peu trop musclé pour un mannequin mais tu es très beau. Appelles moi Ambre et toi tu es ? »


« Euh.. Chris. »


« Enchanté Chris, je suis celle qui va te trouvait un costume parfait et à ton goût et sans regarde le prix bien sur vu que c'est monsieur qui paye. »

Pourquoi le blond avait l'impression que cette dernière phrase sonnait comme si.. Comme si Chris et Jefferson étaient en couple. Il se mordit nerveusement la lèvre inférieur avant de hocher doucement la tête. Elle emmena Chris au fond de la boutique avec Jefferson qui s'assit sur un canapé de luxe blanc et une coupe de champagne à la main. Jeff allait le regarder en plus de ça mon dieu..

« Chris, j'aimerai que tu te mettes en sous-vêtement. »


« Quoi, ici devant vous et Jefferson ? »

« Oui. Je suis styliste et Jefferson est un grand créateur de mode. Allez ne fait pas ton timide avec un corps pareil. »

Okay cela ne pouvait pas être pire. Le policier se surprit même à rougir sous la demande de la styliste mais il le fit évitant bien sûr de regarder Jefferson dans les yeux. Il espérait juste que le chapelier ne craque pas encore une fois, vu que cet homme était un immense pervers. Ambre afficha un immense sourire comme si elle venait d'avoir une idée, elle partit en courant au fin fond de la boutique avant de revenir avec trois costume en main.

« Alors, j'ai trois proposition à te faire Jefferson. A toi de me dire si tu aimes mes idées et bien sûr, Chris tu as ton mot à dire hein. »


Elle montra alors un costume noir, un costume à carreaux et un costume rouge attendant l'avis de Jeff mais aussi celui de Chris. Le blond lui attendit tout simplement l'avis de son ami vu que les costumes n'étaient pas vraiment son fort.


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________________________________________ 2019-02-26, 00:29



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Jeff' & Chris

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Il observa Chris assez nerveusement. Il ne voulait en aucun cas le mettre mal à l’aise, lui faire regretter sa décision d’être venu avec lui. Même si son côté dragueur était de notoriété publique, il n’avait pas envie d’incommoder le policier avec ça. Il s’était beaucoup calmé, en tout d’ailleurs, à cause, ou grâce à lui, et il n’avait strictement pas envie qu’il pense qu’il aurait pu profiter de la situation. Certes, cela aurait été mentir de dire qu’il n’avait pas un léger espoir qu’il y ai un rapprochement entre eux, mais ce n’était pas uniquement pour ça. Avec ce que Chris avait vécu ces derniers temps, il était entièrement normal que quelqu’un le remercie pour ce qu’il avait fait, et si les habitants de Storybrook étaient bien trop con pour voir les actions remarquables que le policier avait fait, mettant sa vie en jeu pour eux, il se chargerait de lui donner la reconnaissance qu’il méritait largement. Depuis le temps, il savait bien que ce n’était pas la vanité qui l’étouffait, et il en avait assez bien pour deux. Il était grand temps que le monde se rende compte du potentiel de Captain America, et il était plus que ravi d’y contribuer. Lui qui était son inverse quasi parfait, qui n’hésitait pas à se mettre en avant pour la moindre des choses, allait aider une chenille à sortir de sa coquille pour se transformer en véritable papillon magnifique. Le silence s’était installé entre eux, Jeff le regardant tester le lit avec un petit sourire. Il n’y avait pas que la gratitude qu’il allait devoir lui faire découvrir mais tout le confort dont il avait besoin. Son petit sourire se transforma en un petit gloussement, levant les yeux au ciel. “T’en fais pas, ça ne se remarque pas du tout.” S’il se trouvait vieux, dans la fleur de l’âge, que devrait il dire, lui qui ne savait même pas en réalité les années qu’il pouvait avoir, les voyages entre différents univers dont le temps ne s’écoulant pas de la même manière l’ayant très affecté. Laissant son foulard tranquille, il fit un geste de la main devant son visage. “Attend attend je t’arrête de suite !” Il s’approcha légèrement de lui, refaisant son signe négatif de ses grands doigts. “Je t’offre ça parce que tu le mérites et qu’il serait temps que les gens en prenne véritablement conscience !” Il plongea son regard dans le sien, avant d’ajouter. “Et puis tu es mon ami ! C’est normal, j’aime faire plaisir aux gens qui me tiennent à coeur !” Particulièrement lui d’ailleurs. Comme une évidence qui s’illuminait de plus en plus dans son esprit. Secouant la tête, il se retourna quand Chris se leva du lit. “Oh ne t’inquiète pas pour moi, j’ai l’habitude !” Se rendant dans le salon, il chercha dans son bagage un peu de parfum ainsi que ses superbes lunettes de soleil. “Bien bien pas Ducasse, ça va faire trop d’un coup pour toi.” Son ton était légèrement ironique, pas méchant, un peu taquin mais assez emplein de vérités. Il venait quand même de le projeter dans un univers totalement inconnu, et même s’il savait que Chris était du genre solide et adaptable, il voulait le ménager un peu. “Non mais … t’as cru qu’on allait aller chez Kiabi ? On ne va pas dans n’importe quels magasins de vêtements …” La petite moue qu’il affichait montrait qu’il avait quand même beaucoup de travail à faire. “Tout comme on ne va pas dans les magasins sponsorisé par Cristina … Même Sirrus te dirait que c’est uniquement pour la télé, pour un public de ménagères, tu n’es pas une ménagère alors on ne va pas là !” Il fallait faire du jeune, des petits créateurs sans talents mais qui donnaient l’illusion du beau, critiqués par des pimbêches voulant se faire une petite célébrité, ce qui convenait parfaitement aux audiences. Jefferson s’en moquait comme de sa première chaussette, ne regardant pas forcément toutes ses émissions de téléréalité, ne regardant à vrai dire la télé que quand les jumeaux, Aguistin où l’un de ses colocataires l’allumait.

Sortant rapidement de l’hôtel, Jeff entraîna Chris dans l’une des brasseries se trouvant derrière les champs élysées, dans les petites rues. Beaucoup plus abordable, beaucoup moins tape à l’oeil. Arrangeant son foulard, son manteau et ses lunettes, le chapelier marchait tranquillement, profitant du doux soleil, sachant qu’avec la fashion week dans la ville lumière cela n’allait pas durer. Et comme il l’avait pensé, ça ne tarda pas. Après tout, il avait donné une interview quelques jours plutôt à Vogue France, expliquant ses nouvelles créations, ses ambitions et tout un autre tas de choses dont il avait oublié tant ce n’était pas important. Alors la plupart des fashionistas savaient que le plus français des américains allait venir dans la capital. Ne refusant jamais une photo, un autographe ou une petite discussion, il jouait le jeu, ne démentant pas, ou n’infirmant pas ce qui étaient entrain de se dire. Il cultivait un certain mystère, une aura flou autour de sa personnalité si étrange, tout droit sorti du plus loufoque des contes de fée et cela avait marché du feu de dieu. Certes son talent de couturier était aussi pour beaucoup dans sa réussite, mais l’ambiance qu’il avait crée, l’audace qu’il avait eu de revêtir ce rôle de chapelier fou plaisait énormément, le faisant sortir du lot. Lançant un petit regard vers le policier, il remarqua sa gêne, se laissant ainsi entraîner à l’extérieur. “Ah ça … les fantasmes sont légions ici. C’est ça quand t’es célèbre et aimé, tout le monde veut ton corps. Luci m’a expliqué la dernière fois l’injonction de la société à être célèbre, surtout à l’ère médiatique. Enfin il m’a parlé de célébrité endogène au métier de mannequin, ce qui bien entendu ne me concerne pas, et bref après je l’ai pas écouté, trop de philo’, je lui ai donné un joint il s’est calmé. On dit de la mode, mais le milieu universitaire est bien pire.” Il haussa les épaules, mettant ses mains dans les poches de son grand manteau avant de sortir son propre téléphone, un sourire goguenard sur le visage. “Hum oui ça peut être le cas, mais ne leur en veut pas, ils sont en manque de rêves, et c’est ce que je leur apporte et toi aussi visiblement.” Le pire dans tout ça ? C’est qu’il y avait pensé. Même si Chris refusait de l’admettre, il était un bel homme. Marcher à ses cotés feraient forcément parler, jaser, enclencher la machine à fantasmes, la sienne fonctionnant à plein régime depuis quelques mois. Rentrant dans la voiture, il regarda rapidement l’heure sur le compteur, donnant le nom du magasin où il voulait amener Chris. Le trajet se passa plutôt rapidement pour Jeff, trop occupé à répondre aux différents mails et sms qu’il recevait, finissant de terminer et de régler des choses pour son défilé. Patrick était déja sur place, mettant la pression comme il savait si bien le faire aux mannequins, lui libérant ainsi l’esprit de cette corvée. Levant la tête vers Chris, il lui souria tout en l’invitant à descendre. Faisant comme chez lui, Jeff alla saluer les vendeurs avant d’embrasser une jeune femme. “Quoi ? C’est rien ça.” Il leva les yeux au ciel comme si le policier avait dit une ânerie. “On a toujours besoin d’un costume ma chère.” Il rigola doucement avec elle, avant d’attaquer directement dans le vif du sujet. “Ecoute, mon ami est quelqu’un de très important, et même si je suis spécialiste dans mon domaine, il est assez … têtu …tu sais comment sont les américains … et je n’ai absolument pas le temps de lui faire moi même un costume.” Elle hocha la tête, prenant sa mission très au sérieux en commençant à analyser Chris, notant mentalement ses dimensions. “Oh il n’est pas mannequin, il est militaire !” Une pointe de fierté pouvait se faire entendre dans la voix de Jeff, qui passait à côté d’eux pour aller s'asseoir, prenant ses aises. “Maintenant que tu le dis, il en a la carrure.”

Attrapant la coupe de champagne qu’on lui tendait, Jeff gloussa en entendant la voix stressé du policier. “Elle ne va pas te manger ! Ne t’en fait pas, et moi non plus.” Affirmation plutôt fausse, confirmé par le regard qu’il posa sur son corps quand il termina de se déshabiller. “Ecoute Ambre, elle en voit passer tous les jours des créatures sublimes. C’est elle qui les sublime.” La jeune femme qui était partie pendant quelques minutes revient en secouant sa crinière blonde, rougissant elle aussi. “Jefferson n’est qu’un vil flatteur.” Se reconcentrant rapidement, elle tendit ainsi les costumes aux deux hommes. “Le rouge.” Posant la coupe de champagne sur la petite table, il finit par ajouter. “Les trois plutôt. Mais il faudrait que tu les essayes pour voir la coupe.” Ambre accompagna alors Chris jusqu’en cabine, le rassurant de sa voix douce. Le chapelier jeta quelques coups d’oeils aux collections, discutant avec les deux vendeurs qui lui versaient continuellement du champagne dans son verre. Il hésita pendant quelques secondes à se faire un rail, mais il pensa au policier, qui faisait un gros effort en subissant ses essayages. Il pouvait lui aussi faire un effort en reportant sa prise de drogues quotidiennes à la soirée, quand il ne le verrait pas. Soupirant, il n’aimait pas attendre, mais heureusement, le blond arriva avec son premier costume. “Oui, c’est bien.” D’un bond, le chapelier se leva, pour observer de son oeil professionnel ce qui allait et ce qui n’allait pas. Dans tous les cas, le port du costume était agréable pour les yeux. “La finissure en sequin est bien, classique.” “Chris tu peux aller mettre le deuxième s’il te plait ?” Le policier obtempéra sans rien dire, essayant de faire au plus vite pour que cette torture qui lui semblait si terrible s’arrête. “Il en faut un dans sa garde robe.” “Oui oui, c’est sur, ça peut toujours servir.” Ambre rigola doucement. Classique n’était pas le mot le plus adéquat pour définir le chapelier, et elle se doutait bien qu’il ne resterait pas en place trop longtemps. “Ah, là déja c’est pas mal !” Chris portait le costume à carreau. Jeff lui tourna autour, sans aucunes pensées impurs pour le moment. “Le slim n’est pas forcément recommandé pour sa morphologie. C’est un peu trop moulant au niveau des genoux.” “Ce tissu joue aussi beaucoup, ça peut faire effet loupe.” Jeff hocha la tête, allant flâner vers les portoirs en attendant que Chris revienne. Son oeil fut attiré par deux costumes, qu’il n’eut pas le temps de saisir étant donné qu’Ambre l’appela. Revenant vers le lieu d’essayage, il se pinça les lèvres fortement. “Qu’est ce que je disais !” Ce costume était sublime, et Chris dedans était encore plus beau, si ce n’était possible. “Tu as raison, c’est le tissu de l’autre … là c’est juste ce qu’il faut ! Chris tu te sens bien dans lequel ?” Il s’approcha un peu de lui, se mettant derrière, face au miroir. “Ce qui est important, c’est aussi d’apprécier l’image que l’on voit dans le miroir.” “Jeff a raison ! Ton avis compte beaucoup plus que le notre. Nous te donnons juste des pistes.” “En parlant de piste !” Le brun, qui avait fait un petit geste vers Ambre, s’élança à nouveau vers la pièce des costumes, attrapant les deux qu’il avait vu quelques minutes avant. “Chris, je sais que tu n’apprécies pas, je te jure c’est bientôt fini, mais est ce que tu peux essayer ceux là ?” “Très bon choix ! C’est vrai que dans ceux que j’ai choisi il n’y en a pas de beige, qui fait pourtant fureur cette année !” Jeff ricana avant de reporter son attention sur le policier. “Promis, ce sont les derniers, et après on y va !” Si lui même pouvait passer toute la journée voir toute la nuit, il savait que ce n’était clairement pas la même chose pour son ami. Après quelques instants de réflexion, Chris accepta, ce qui ravi le chapelier. Patiemment, tout aussi patiemment qu’il le pouvait, il attendu qu’il ressorte avec le premier, le beige “Il lui tombe parfaitement !” Ce fut au tour d’Ambre de tourner autour de lui avant de lever sa tête vers Jeff, très satisfaite. “T’as cru quoi !” S’il avait pu faire un petit geste pour s'épousseter les épaules, il l’aurait fait, mais son égo n’avait pas besoin de ça pour ressortir. “Et tu vois, là, c’est légèrement évasé sur le bas des jambes, nickel.” Levant les pouces en l’air, il attendit avec encore plus d'enthousiasme le bleu et il ne fut pas déçu, bien au contraire. Il avait la bouche légèrement ouverte, et l’on aurait pu distinguer un petit filet de bave. “Parfait.” Dire qu’il était fan n’était qu’un euphémisme tant Jeff aurait pu le regarder continuellement. “Il est assorti aux bleus de ses yeux.” Ce n’était pas pour rien s’il l’avait choisi directement, car comme Ambre venait de le dire, il correspondait à ce bleu profond, cet océan dans lequel il appréciait se noyer. “Bien, comme promis, j’arrête de te torturer !” Il leva les mains au ciel avant de rigoler, s’avançant vers le comptoir tandis que Chris remettait pour le moment ses habits plus traditionnels. “Vous me les faites livrer au Plazza ? Dès que possible !” “On se voit à ton défilé !” Ambre l’embrassa avant de discuter rapidement avec Chris, un petit sourire aux lèvres.

Passant une main dans ses cheveux, il ne put s’empêcher de regarder sa montre quand Chris sorti de la boutique. “Bien il est 16h, je conseillerais d’aller se poser au bar de l'hôtel, tu as bien besoin d’un remontant.” Il lui donna un petit coup de coude avant de rentrer dans la voiture. “Te voila rhabillé pour l’hiver ! Althéa va adorer te voir comme ça !” Jeff était vraiment content d’avoir pu donner ce petit coup de pouce au policier. Après tout, il conserverait ces costumes, même à Storybrook, et il pourrait tout à fait les utiliser. “Oh c’est rien ! Comme je te l’ai dit tout à l’heure, je ne compte pas pour mes amis. J’ai de l’argent, autant qu’il serve, surtout pour une noble cause que de magnifier ton être.” Finalement, il les avait tous pris, parce que comme il avait expliqué, ils restaient quand même une semaine, et que Chris ne pouvait pas mettre tout le temps le même smoking. Quel manque de goût que de faire une chose pareille. Contournant le hall d'accueil une fois arrivée, ils se dirigent vers le salon de thé moderne qui se trouvait au rez de chaussée. Il y avait une petite musique d’ambiance relaxante, et quelques clients fortunés qui se reposaient à l’orée du soleil sur la terrasse. Jeff préféra choisir une table un peu reculé, comprenant l’envie de Chris de souffler. Et pourtant ils n’avaient rien fait de particulier. “Un thé blanc à la cerise pour moi.” Le serveur nota tout sur son calepin, partant aussi vite qu’il était venu. “Bon, tout à l’heure tu m’as demandé le planning, on a le temps d’en discuter.” Sortant son smartphone qu’il posa sur la table, il commença à lui montrer les différents noms de défilés. “Je me répète un peu, mais tu n’es absolument pas obligé de venir à tous. Déja regarde, rien que pour ce soir, on peut se retrouver soit au show case à 20h, soit à la soirée de 23h. C’est vraiment comme tu en as envie ! Moi je fais mon petit truc à côté, et j’essaie d’être là quand je peux mais si tu veux visiter librement. Patrick m’envoie tout à l’heure les choses que l’on pourra faire ensemble et pareil, tu choisis, sauf les restaurants !” Jeff n’était pas contraignant. Il avait juste envie que Chris passe un bon moment, un bon séjour, qu’il fasse ce qui lui plaisait, découvrir des choses qu’il voulait, pas imposé par lui. “Bref c’est toi qui décide !” En même temps, leurs commandes arrivèrent, et Jeff huma les arômes de son thé, tel un drogué qu’il était. “Là moi je vais aller me changer, prendre d’autres habits pour la soirée, et aller engueuler des filles squelettiques qui n’ont pas assez de coke en elles.” A la vue de la grimace de Chris, Jeff émit un petit gloussement, son rictus dévoilant ses dents blanches. “Je rigole ! Elles ont pas besoin de moi pour faire ça. Et puis chacun à ses risques du métier.” Dommage pour ses concurrents, il était le seul à ne pas pouvoir faire d’overdose, bien au contraire, ce n’était pas comme ça qu’on l’abbattrait. L’ambiance était douce, le calme avant la tempête et le chapelier sourit en entendant la réponse du policier. “Tu es sur ? Je … je ne veux pas que ça fasse trop pour toi ! Tu n’es vraiment pas obligé de venir à la répétition.” Jefferson était vraiment touché de voir que Chris voulait découvrir ce qu’il faisait. Rassuré, moins angoissé qu’au matin, il se détendit. Son téléphone vibra sur la table tandis qu’il finissait sa tasse de thé. “Oh regarde ! Quand il veut Patrick fait vraiment du bon boulot. Est ce que ça te convient ?” Il lui tendit le smartphone, lui montrant l’énorme programme que son assistant avait concocté. Personnellement, cela lui convenait. Il assistait aux défilés les plus importants, ainsi qu’aux soirées où il devait être vu, et il avait aussi du temps à consacrer à Chris. Lui montrer les plus belles choses que la capitale comprenait.

Se levant, il fit un geste au barman, pour lui faire comprendre qu’il mettait leurs consommations sur sa note avant de prendre la direction de leur suite. “Vu que là ce n’est qu’une répétition, tu n’es pas obligé de mettre un costard. Par contre prend celui que tu veux, vu qu’on va au Ritz tout de suite après, au palais de Tokyo ensuite et qu’il y aura certainement des journalistes à la soirée Kaliante !” Il lui fit une petite moue tout en passant le badge sur la porte. Les costumes de Chris étaient tous arrivés, suspendu à des cintres roulant dans le salon, et une femme de chambre était entrain d’arranger ceux de Jeff dans le grand placard, beaucoup plus nombreux. Elle fit un geste de la tête, silencieuse avant de sortir. “Je me douche rapidos et on y va.” Sans attendre de réponse, il se précipita pour faire une petite toilette. Il en ressorti une quinzaine de minutes plus tard, serviette autour de la taille pour aller choisir ses habits sans se soucier que Chris était là. Quand il commençait à se concentrer sur sa passion, peu de choses pouvait lui en faire sortir. “J’y vas sobrement ! C’est qu’une répét’!” Parlant pour lui, il repartit dans la salle de bain pour parfaire son look sobre. Oui sobre, pour Jeff. Un pantalon en cuir noir, une chemise à fleur prêt du corps, une veste rouge aussi en cuir, et son éternel foulard, de couleur pâle, pour aller avec les petites marguerites. Pendant que Chris prenait sa place dans la salle de bain, il attrapa un costume violet, qu’il rangea dans la housse de protection pour le reste de la soirée. Le policier n’avait pas été bien long, et ils purent repartir, Jeff vérifiant quand même que le blond avait prit un rechange. Même s’il aimait bien comment il était habillé, il ne fallait pas pousser. “Bon Chris, j’ai quelque chose à te dire.” Jeff aimait bien parfois prendre un air solennel alors qu’il n’y avait rien de particulier ou d’important à dire, le coin de sa lèvre retroussé voulant tout dire. “Normalement je fais signer un contrat de non divulgation aux personnes qui viennent assister aux répétitions, mais je te fais assez confiance pour ça.” Il hocha de la tête, gravement. “Même Althéa quand elle a vu l’un des chapeaux elle a dit motus et bouche cousue !” Le souvenir de la petite fille, s’extasiant devant l’une de ses créations le fit sourire doucement. Il l’appréciait vraiment, essayant de lui faire oublier toutes les horreurs qu’elle avait pu subir. “D’ailleurs …” Il fit une petit grimace avant d’éclater de rire. “Je lui ai promis de l’amener à Disney, celui de la Floride.” Il passa une main dans ses cheveux bruns avant d’ajouter. “On pourra y aller tous ensemble cet été ! Enfin si tu veux ! Candice et Célestine m’en ont aussi parlé, en toutes subtilités bien entendu.” Comme s’il était vraiment idiot, né de la dernière pluie, ne pouvant comprendre les appels de pieds que lui faisaient les deux jeunes femmes. “Enfin on aura le temps d’en reparler !” La voiture s'arrêta devant l’immense verrière du grand palais. “J’ai cru que tu allais me faire comme ses divas qui arrivent en retard.” “Je le ferais Jeudi, quand il y aura du monde pour admirer ma superbe !” Patrick fit un petit geste de la main avant de lancer un regard à Chris. “Alors beau gosse, tu as trouvé ton bonheur ?” Jeff claque des doigts pour faire remonter les yeux de son assistant vers lui, lui fourrant dans les mains les deux housses. “Tu les abîmes, et c’est moi qui te fait ta liposuccion.” Patrick poussa un petit couinement avant d’hocher de la tête, rentrant en premier dans le majestueux hall du Grand Palais. “Bon, y a pas la déco ni rien, tu vas juste voir mes créations.” Ils marchaient à travers la galerie, avant d’arriver dans l’immense verrière, aménagé pour la fashion week, ou une musique électro retentissait. “J’espère que tu vas aimer …” avait dit le chapelier tout bas, stressé finalement que Chris trouve ça trop exubérant, voir carrément moche.



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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.

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Tout commence à Paris ! } feat Chris L. Brooke _



________________________________________ 2019-03-02, 16:55

Tout commence à Paris !
☾ ☾ ☾ Jefferson & Chris


Qui aurait cru qu'un jour Chris serait dans ce genre de boutique à essayer des costumes pour des soirées chic. Il n'en avait jamais fait, il avait seulement vu ce genre de soirée dans les films d'action que James aimait un peu trop regarder et pourtant le voilà. Il venait d'essayé des tenues plus chic et plus chères les unes que les autres. Le blond se sentait horriblement mal de se dire que Jefferson venait de verser énormément d'argent pour sa garde robe. Mais en même temps Chris était extrêmement touché par l'amitié qu'il avait construite avec le chapelier. Dans le passé Eleonore avait toujours récompensé les bonnes actions de Chris parce que peu de personnes pensaient à le faire. Cela ne le blessait pas, il s'en fichait après tout. Il ne faisait pour ce genre de métier pour avoir des cadeaux en échange, il voulait juste faire son métier et instaurer la paix dans la ville ou il habitait. Il risquait sa vie chaque jours c'est vrai mais il n'en voulait pas aux habitants pour autant, c'était son choix. Mais sa femme l'avait toujours remercié, en lui offrant quelque chose ou en lui préparant de bon petit plat. Jefferson faisait la même chose maintenant alors qu'il n'était pas .. Enfin c'était juste un ami. Chris ne pût s'empêcher de mordre nerveusement sa lèvre inférieur quand la voiture les conduisaient à leur hôtel après une petite pause.

Ce monde n'était clairement pas fait pour un homme comme lui. Déjà il ne se trouvait pas beau physiquement, il avait peut être des muscles mais ce n'était pas le seul d'être dans ce cas là. Tous les militaire en avait et beaucoup d'habitants de Storybrooke. Chris n'avait pas un corps d'Apollon et il n'avait aucun goût pour la mode. Il se demandait encore si il méritait sa place VIP pour voir des défilés que beaucoup de personnes aimeraient voir. Cela ne voulait pas dire que Chris ne voulait pas voir les créations de Jefferson au contraire ! Bien au contraire ! Il savait que cet homme était très artistique et qu'il avait beaucoup de talent. Chris se sentait juste gêné et il ne savait pas comment le remercier. Son regard ne se décollait pas des costumes qui pendaient devant lui, tous aussi cher. Il profitait du fait que le chapelier soit à la douche pour pousser un petit soupir avant de s'asseoir sur le lit, épuisé. Il aimerait tellement être aussi gentil et sociable que Jefferson mais Chris restait Chris. Il avait été élevé d'une façon assez particulière. Le blond passa alors nerveusement ses mains sur son visage avant de respirer un bon coup.

« Eleonore, qu'est ce que je suis en train de faire.. Comment le remercier ? »


Chris faisait souvent ça quand il était complètement perdu, il parlait à sa femme. C'était rassurant de savoir que quelqu'un pouvait l'écouter sans avoir des réponses en retour. Si il y avait bien une chose que Chris ne supportait pas, c'était les moqueries par rapport à ses sentiments. Le policier regarda une nouvelle en l'air avant d'entendre la porte de la salle de bain s'ouvrir et Jefferson sortir de cette pièce en serviette. Il ne pût s'empêcher de fixer le chapelier pendant un long moment ne sachant quoi dire. Chris se surprenait souvent de se dire qu'il était maintenant aussi attiré par les hommes. Et aussi facilement attiré par un corps. Il avait pourtant du mal à ressentir une attirance sexuel quand il n'aimait pas une personne. Alors cela voudrait dire que ?.. Non ! Il refusait d'y croire. Lui avec son ancien pire ennemi ? Avec un baron de la drogue ? Ou un fou de Wonderland. Il ne pouvait pas, il n'avait pas le droit même si Jefferson se débrouillait merveilleusement bien avec Althea et James.

« Je vais vite me laver, je reviens. »


Le blond partit alors rapidement dans la douche s'autorisant une ou deux minutes de plus sous le jet d'eau froid pour reprendre rapidement ses esprits. Plus il vieillissait et plus il ramollissait et il n'aimait vraiment pas ça. Mais plus le temps passé et plus il mourait d'envie de se poser, d'avoir son bonheur à la maison. D'avoir sa propre famille, sa joie et sa bonne humeur. Des enfants souriant et de les voir grandir. D'avoir une personne qui s'occuperait de lui quand il rentrerait à la maison, épuisé. Plus il vieillissait et plus il mourait d'envie d'avoir cette vie qu'il n'avait jamais pu avoir avec sa femme. Mais Chris était compliqué à combler, il n'était pas satisfait aussi rapidement et personne ne pouvait remplacer Eleonore sauf peut être.. Une personne. Mais il préférait attendre et prendre le temps de réfléchir. Il sortit enfin de la douche et décida de s'habiller simple mais classe pour ne pas faire trop honte au chapelier. Un de ses plus beaux t-shirt et surtout plus présentable et un jean noir. Après tout, il allait voir les œuvres de Jefferson pour la première fois et il était en quelques sortes excité. Dans un silence qui lui était propre, il prit place à l'arrière de la voiture fixant directement le paysage à travers sa vitre. Les bâtiments du vieux Paris étaient magnifique, cette ville était magnifique mais il ne pourrait pas y vivre.

Tout allait trop vite, tout le monde semblait pressé et il n'y avait pas de mer alors que à Storybrooke, les Brooke vivaient au bord de la mer. Il n'y avait rien de mieux que d'entendre le bruit des vagues, tôt dans la matinée. Même Jefferson semblait aussi stressé que tous ses parisiens. C'était peut être la ville de l'amour mais Chris voyait plus que du stresse que de l'amour pour le moment. La Saint Valentin était pour bientôt après tout et cette année, il allait encore être seul. Étrangement le trajet fût rapide alors qu'il n'avait échangé aucunes phrase avec Jeff qui était trop occupé à organiser son emploi du temps. Chris se demandait toujours si c'était une bonne idée de l'avoir accompagné dans cette semaine de boulot, pourquoi le policier se sentait aussi triste depuis son arrivé. Pourquoi il avait cette impression de déranger alors que.. C'était bien Jefferson qui lui avait proposé de venir. Un peu avant l'arrivé, le chapelier se mit à lui parler de contrat de non-divulgation, de Althea et de Disney. Trop d'informations d'un coup pour que Chris se sente rassuré. Le policier afficha malgré tout un petit sourire.

« Je sais ce que c'est le silence. Mon métier fonctionne un peu pareil.. Enfin d'une certaine façon je veux dire bien sûr. »


Il n'eut pas le temps de répondre par rapport à Disney que Jefferson sortit de la voiture. Le blond soupira doucement pensant à ses sœurs qui avaient encore une fois trahis Chris. Candice lui faisait beaucoup de cachotterie ces temps-ci et Célestine avait toujours été un électrons libre. Il reprit alors son sérieux se retrouvant face à Patrick qui le prenait encore pour son quatre heures. Une frisson d’effroi parcourut le dos de ce pauvre policier sans défense. Heureusement que Jefferson l'avait rappelé à l'ordre et lui avait demandé de prendre soin de leurs costume. Chris avait prit le bleu, pensant que ce dernier irait bien avec le costume violet de son ami. Il suivit alors le chapelier dans ce bâtiment qui ne connaissait pas, dans ce monde qui lui était inconnu, dans l'univers de Jefferson. Chris suivait sagement son ami et il entendit même le murmure de ce dernier.

« Ne doute pas de tes créations, je suis sur qu'elles sont magnifiques. Tu es doué. »

Le blond continua de sourire avant de finalement arrivé à destination. Une pièce ou un bon nombre de chapeaux étaient exposés, les chapeaux du chapelier. Le premier qui attira le regard de Chris fût le chapeau blanc, il ressemblait à un chapeau que l'on portait pour les grandes occasions, pour un mariage. Un petit sourire s'afficha sur le visage du policier avant qu'il n'en regarde d'autres. Il aimait beaucoup le chapeau qui ressemblait grandement à une forêt tropical avec le perroquet dessus et celui avec les roses rouges qui lui rappelait Wonderland, le monde d'où venait Jefferson. Les créations de son ami était unique, elles avaient toutes quelques choses qui lui plaisait. Ces chapeaux débordaient d'imagination.

« Tes créations sont magnifique.. Tu es vraiment doué dans ce domaine Jeff. Je suis content que tu apprends à ma fille à faire ce genre de chose. Elle est bien plus souriante depuis qu'elle te connaît d'ailleurs. Toutes ces couleurs et toutes ces formes, c'est un peu ce que tu apportes chaque jours quand tu viens chez moi. C'est du Hatters tout craché. »

Ce n'était pas vraiment son truc les compliments mais il faisait de son mieux. Il apprenait à être plus doux et social depuis qu'il connaissait le chapelier. Mais on pouvait le voir sur le visage de Chris quand quelque choses lui plaisait. En l'occurrence il était actuellement sous le charme, voir autant de chapeaux, c'était une première pour lui. Il se retenait même de ne pas les prendre en photo pour les envoyer à sa fille qui était fan des chapeaux de Jefferson. Étrangement, il lui tardait de voir le défilés de ce dernier, de le voir sous le feu des projecteurs. C'était des façade du chapelier qu'il ne connaissait pas encore et qu'il aimerait connaître. Mais pour le moment, ce n'était pas un défilé qui les attendaient mais une soirée. Il vit même le chapelier jeter un coup d'oeil à sa montre avant de faire signe à Chris de le suivre. Le policier le suivit alors dans la loge.

« On se change ici ? »


Jefferson n'eut pas le temps de répondre à la question que Patrick entra dans la pièce alors que Chris était clairement torse nu, dos tourné au chapelier. Un hoquet de surprise sortit de la bouche du blond tandis qu'il prit rapidement son t-shit pour le coller contre la peau de son torse tout en fronçant les sourcils.

« Toquer c'est en option ? »
lâcha t-il sèchement.

Patrick lâcha un petit rire, fier de ce qu'il venait de voir avant de rentrer dans la loge pour accrocher les costumes de Jefferson et Chris au milieu avant de partir tout en continuant de rire. Le blond était vraiment lassé. Des fois il avait vraiment l'impression d'être un acteur porno et que tout le monde le reconnaissait alors qu'il n'avait jamais fait carrière dans le cinéma. Une fois en sous-vêtement il prit la housse de son costume croisant le regard de Jefferson qui était vêtu de la même façon que lui. Il se racla nerveusement la gorge avant de lui tourner le dos. Préférant fuir ses pensées qui concernaient Jeff tout en enfilant son beau costume bleu. Étrangement il se sentait à l'aise dans cette nue chic et même présentable. Il n'allait peut être pas faire honte à Jeff maintenant. Difficile à l'avouer mais le chapelier dégageait un certain charisme que Chris et les autres aimaient beaucoup. Cela faisait partit de son charme, de ses qualités. Une qualité très agaçante d'ailleurs.

Chris se tourna alors finalement vers Jefferson qui venait aussi de terminé de s'habiller. Il réajusta sa veste violette de son costume avant de sourire à Chris. Bon sang, pourquoi le blond avait-il soudainement chaud ? Pourquoi à son âge il se comportait comme un adolescent qui avait les hormones qui titillaient. La honte, voilà ce qu'il ressentait maintenant. Le blond finit alors par sortir de la loge tout en se raclant la gorge avant de se diriger vers la voiture prêt à partir pour la soirée. Chris était soulagé de voir que Jefferson était encore plongé dans son téléphone pour sans doute regarder son planning et envoyer des mails pour son travail. Le blond voulait éviter un maximum de parler avec lui par peur de sentir encore son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Bon sang, il se sentait stupide de se comporter de cette façon. Il avait les mains moite et il ne se sentait pas très bien, sans doute à cause du stress. Mais il avait eut les mêmes symptômes lors de son premier rendez vous avec Eleonore. Cela voulait dire qu'il était en train de la remplacer ?! Non ce n'était pas possible. Bon sang, Chris avait vraiment la nausée maintenant.

« Monsieur Brooke, il faudrait sortir de la voiture. Moinsieur Hatters vous attends pour marcher sur le tapis. »

Le tapis ? Chris fronça les sourcils un peu perdu. Pourquoi fallait-il que ses pensées se bouscule dans une soirée pareille ? Une soirée avec un tapis rouge en plus, il ne rêvait pas. Son regard se posa sur le visage souriant de son ami qui lui tendait gentiment le bras. Après quelques secondes de réflexion, Chris passa doucement sa main dans celle de Jefferson avant que ce dernier ne l'aide à sortir de la voiture. Le blond sursauta quand le chauffeur claqua la portière de la voiture derrière lui mais le pire fût sûrement les centaines de flash qui étaient en train de l'éblouir. Il serra instinctivement la manche de son ami avant de baisser la tête ne voulant pas qu'on le prenne en photo. Jefferson prenait normalement son temps à parler avec ses fans et à répondre aux questions mais le chapelier avait sûrement remarqué le malaise que Chris ressentait sur ce tapis alors ils rentèrent rapidement dans le bâtiment. Il lâcha le bras de Jefferson qu'à ce moment là.

« Je suis désolé, je n'ai pas l'habitude de me faire harceler de photo. »

Il afficha un petit sourire désolé avant e se racler la gorge pour montrer qu'il s'était enfin repris. Il attendit que Jefferson soit occupé à discuter avec quelqu'un pour fuir vers le buffet. Il prit une coupe de champagne au passage et la but d'un coup avant de reposer son verre sur un autre plateau de serveur qui le remercia. Se faire remercier pour quelque chose qui semblait logique à faire.. Décidément les riches étaient étranges. Il jeta alors un rapide coup d'oeil au buffet avant d'entendre quelqu'un racler sa gorge, il fronça les sourcils avant de voir une magnifique jeune femme dans sa robe rouge cachemire. Chris leva les sourcils surpris que cette dernière vienne le voir.

« Bonsoir, un ami de Jefferson ? » demanda la jeune femme.

Chris ne sût pas quoi répondre sur le coup vu que cette dernière s'était mise à lui parler en français. Il aurait vraiment du apprendre le français, il regrettait maintenant. Il afficha donc une petite moue pour lui faire comprendre qu'il ne parlait pas français. Cette dernière comprit rapidement et heureusement, elle se mit à parler en anglais.

« Oh je suis désolé ! Je vous disais : Bonsoir, vous êtes un ami de Jefferson ? Je vous ai vu arriver avec lui. » elle afficha un petit sourire.

Il se sentait soulagé de voir qu'il pouvait enfin discuter avec quelqu'un. Il se tint alors droit et afficha un sourire en retour.

« Bonsoir. Oui je suis Chris Brooke, un ami à lui. Il tenait à ce que je vienne avec lui à Paris alors me voilà. Et vous êtes ? »

Le sourire de la jeune femme disparût rapidement. Elle leva un sourcils tout en regardant Chris de la tête aux pieds.

« Claire Leroy et bien sûr que je connais Jefferson. J'étais une de ses mannequins dans le temps et depuis on est resté ami. Je l'ai vu avant vous que ce soit clair. »

Vu en premier ? Chris comprit rapidement ce qu'elle sous-entendait par là mais bon sang ! Pourquoi tout le monde croyait que lui et Jefferson étaient ensemble alors que ce n'était pas vrai. Il avait presque envie de soupirer mais il se retint.

« Vous vous méprenez Mademoiselle Leroy, je ne suis que son ami et rien d'autre ne vous en faîtes pas. Il est libre comme l'air. »

Jefferson avait la côte et il pouvait facilement le comprendre. Déjà l'entendre parler en français rendait Chris étrange et puis il avait du goût, il était social et intelligent. Enfin bref, tout pour plaire quoi. Il comprenait cette Claire mais ce n'était pas une raison pour le menacer, il ne lui faisait pas de l'ombre enfin c'était ce qu'il se forçait à penser.

« Je vous comment vous le regardez Monsieur Brooke. Vous pouvez le duper, lui mais moi je suis une femme. Je vois les sentiments quand il y en a. Jefferson est à moi. »

Chris ouvrit la bouche prêt à répondre quelque chose à la jeune femme mais il n'y parvint pas. Il était trop perturbé par ce qu'elle venait de dire. Elle voyait comment Chris regardait Jefferson ? Que voulait-elle dire par là ? Heureusement pour lui Jefferson fit son entrée et le visage de la mannequin changea complètement. Elle se mit à sourire tout en se tournant vers lui avant de se remettre à parler en français.

« Je faisais connaissances avec ton ami, il est gentil. En tout cas je suis contente de te voir parmi nous ! »


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Tout commence à Paris ! } feat Chris L. Brooke _



________________________________________ 2019-03-04, 20:52



"Tout commence à Paris !"

Jeff' & Chris

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Une partie de la collection défilait déja, mais Jefferson n’y faisait pas grandement attention, écoutant plutôt ce que Chris lui disait, le rassurait même d’une certaine façon. Les compliments, il en avait à la pelle, tout le monde reconnaissait son travail, son génie, sa créativité, sa beauté plastique, mais là, actuellement c’était la reconnaissance du policier qu’il voulait. “Tu dis pas ça pour me faire plaisir ?” Et à la vue de sa tête, ce n’était pas le cas, il le pensait vraiment. Son coeur se gonfla d’une joie qu’il n’avait pas connu depuis longtemps, depuis très longtemps même, tellement longtemps qu’il ne pensait pas un jour la ressentir à nouveau. Se mordant la lèvre pour ne pas dire une sottise comme il savait si bien le faire, il hocha la tête aux trois directeurs artistiques qui ils posèrent des questions, lui faisant signer encore des papiers, lui montrant les projecteurs, lui faisant écouter quelques musiques avant de rejoindre les backstages, là où le reste de la collection était encore entreposée. Rapidement, son esprit de chapelier reprit le dessus sur ses fantaisies, regardant si rien n’avait été abîmés, si les retouches faites avaient bien eu lieux, et vérifiant sur un énorme listing tous les mannequins disponibles. Patrick avait bien changé celle qui manquait, et il observait actuellement sa photo, avant de tourner rapidement la tête vers Chris, qui s’extasiait véritablement devant son travail. Ses joues chauffèrent doucement, arborant une jolie couleurs rouge qu’il cacha bien vite grâce à ses gestes exubérants et ses paroles rapides. “Merci merci ! S’il y a bien un truc que je dois à Wonderland c’est ça ! Enfin non étant donné que je cousais déja avant dans la forêt enchanté. Je crois que j’ai commencé à l’âge de 4 ans, je ne sais plus ça remonte à tellement d’années. Il fallait bien gagner sa vie, et ma mère adoptive ne voulait déja pas que je vende de la drogue, pourtant je peux t’assurer que la quantité de gens accro dans la forêt était stupéfiante. Mais entre nous, y'avait que ça pour se donner un peu de baume au coeur, entre les différentes guerres de pouvoirs avec Regina, c’était pas forcément la joie. Quand à Wonderland, c’est diffusée constamment, mais c’est pas le sujet.” Il passa une main sur son visage, avant de pousser un long soupir, gardant toujours son immense sourire. “Mais c’est normal ! Il faut lui faire oublier ce qu’elle a vécu. Je sais par quoi elle est passée, ce sont des choses que l’on oubliera jamais, les tortures … mais il y a des possibilités pour les rendre plus douces, surtout à son âge.” Que lui, homme dans la fleur de l’âge, ait subi des années de tortures, ne le dérangeait pas. Certes il était devenu encore plus fou qu’il ne l’était à cause de ça, mais il gérait plus ou moins bien son syndrome de stress post traumatique. Par contre, qu’un petit bout de chou comme Althéa est été victime de connards pensant que sa vie ne valait rien, encore moins qu’un rat de laboratoire étant donné que c’est ce qu’elle avait été, lui était totalement inconcevable. Il avait dit à Chris, le jour où il lui avait raconté son histoire, qu’il était à une phalange d’aller retrouver ces mecs pour leur faire subir pire. Oeil pour Oeil. “Et bien, je suis content alors ! C’est ce que je voulais. La vie est assez triste comme ça et y mettre de la couleur est un bon moyen justement pour casser la monotonie habituelle.” La routine n’était pas ce qui pouvait qualifier Jefferson. Vivre chaque jour la même journée, avec les même habitudes, les même marques était pour lui une chose horrible, vestige sans aucun doute de la prison temporelle dans laquelle l’avait enfermé le lièvre de Mars, devoir vivre en permanence la même chose. Il avait d’ailleurs explosé de rage quand Regina lui avait expliqué le principe de sa malédiction. Heureusement pour lui, il n’y était pas soumis grâce à son cerveau particulier. Néanmoins, lui le social, avait du se renfermer pendant une trentaine d’années pour finir comme un ermite, sa folie aggravait. Secouant la tête, ne voulant penser à ça maintenant, se mettant à siffler, il regarda sa montre. L’heure filait à toute vitesse, et ils avaient eu à peine le temps qu’il fallait déja aller ailleurs. C’était ça qu’il adorait, ne pas avoir le temps de se poser, papillonner de fleurs en fleurs. La première soirée de la saison approchée et il fallait être au top, alors Jeff fit un petit signe de la main à Chris, qui contemplait encore un chapeau pour l’amener vers les loges des mannequins. “Oui, les filles sont sur scène, il ne devrait pas y avoir de problèmes.” Oh il aurait pu l’amener chez les hommes, mais celle là était la plus proche. Envoyant un rapide sms à Patrick pour lui indiquer où il était, il s’assit sur la chaise, regardant son reflet dans le miroir. Il était entrain de se peigner les sourcils quand il remarqua la silhouette de Chris se mouvoir, enlevant son tshirt. Il voyait par réflexion le dos musclé du policier, et dire qu’il n’appréciait pas était une erreur. Il sursauta en même temps que Chris quand la porte s’ouvrit à la volée, trop perdu dans sa contemplation. Il envoya un long regard noir à Patrick qui s’en alla aussi rapidement qu’il était venu, avec son petit sourire en coin. “Ah je te jure celui là … s’il était pas le meilleur dans son domaine ça fait bien longtemps que je l’aurais viré.” Mais il l’aimait bien. Il était excentrique, il manageait bien les filles qui lui faisaient confiance, il était multitâche, connaissant la capitale française comme sa poche, ayant des relations avec tout le monde. Puis Jeff aimait bien son combat qu’il menait jour après jour contre le racisme, la tolérance et l’acceptation. Attrapant la house pour la poser sur la chaise, il se déshabilla comme si de rien n’était pour enfiler son costume. Pourquoi serait il gêné devant Chris ? Après tout, il était lui aussi un homme, fait de la même manière, et il trouvait que cette pudeur exagéré que les gens avaient été hypocrite. Tout le monde possédait le même corps. D’accord, certains avaient été gâté par la nature, mais dire ne me regarde pas était débile. Néanmoins, un autre facteur rentrait en compte qui déstabilisait cette pensée, celle de l’attirance. Et il ne regardait actuellement pas le corps de Chris pour la simple et bonne raison qu’il lui faisait de l’effet. Sauf que le costume aussi. “Il te va très bien !” Sobre, il pouvait l’être aussi, se pinçant la peau de ses mains qu’il avait dans son dos avant de réajuster sa veste et de passer une main dans ses cheveux ébouriffés. “On y va, sinon on va être en retard.”

Le trajet en voiture se passa dans un calme relatif. Jeff s’occupa de régler encore quelques détails, de décliner certaines invitations pour le soir même où de répondre par l'affirmative à d’autres, avant qu’ils n’arrivent enfin devant le lien. Il poussa un grand soupir tout en sortant de la voiture, haussant un sourcil en voyant que Chris ne le suivait pas. Il fit une petite moue tout en se tournant avant de penser que c’était sans doute la première fois qu’il allait dans une soirée pareille. Inconsciemment, alors qu’il allait lui sortir une petite moquerie, il se radoucit, lui tendant tout simplement la main, pour l’aider à faire ses premiers pas dans le monde du glamour. “Ne t’inquiète pas, tu as affronté bien pire que ça !” Or à la vue de la tête que Chris tirait, ce n’était visiblement pas le cas. Lui était comme un poisson dans l’eau, appréciant grandement de parler de sa nouvelle collection, distillant des indices pour faire baver les quelques fans qu’il avait, saluant la presse d’un grand geste de la main, avant qu’il ne se rende compte que son ami était sur le point de faire un malaise. “On discutera tout à l’heure !” Il avait lancé ça à la volé, alors qu’il l’entrainait dedans, à l’abris des caméras et autres smartphones. “Moi je t’ai trouvé très bien !” Il essaya de le rassurer avant de l’amener vers l'intérieur de la pièce qui était bondé de mondes, de personnalités connues, et un peu moins connues. Jefferson salua d’une bise claquante les personnes qu’il connaissait, racontant ainsi de nombreuses banalités. Le show n’avait pas encore commencé, il avait un peu de temps. Un jeune homme, un mannequin à lui arriva, le tirant par la manche pour aller dans un recoin, et son sourire s’agrandit. “J’en ai plus !” “Comment ça ? Tu as déjà tout sniffé ?” Il l’observa rapidement. Pourtant ses pupilles n’étaient pas dilatés, mais ses mains tremblaient, signe qu’il était en manque. Jeff poussa un soupir, il n’était pas né de la dernière pluie. “Tu sais que je pourrais tout à fait demander un pourcentage …. et ne fait pas l’innocent avec moi !” Le jeune baissa la tête avant de la relever aussi vite, suppliant. “S’il te plait …” “Alors on va faire un truc, tu vas consommer directement, en local !” Jeff lui fit un signe de tête, passant dans une autre pièce beaucoup plus calme, où les personnes présentes étaient bien trop occupées à faire leurs petites affaires. Il sortit une poche blanche de sa veste violette, qu’il secoua bien sadiquement devant le nez du pauvre garçon avant de se mettre à faire des rails sur la table. Quelques minutes après, le jeune enlaça le chapelier avant de se fondre dans la foule qui n’avait rien vu, bien trop habitué à vrai dire à ces comportements. Frottant son nez, un sentiment de bien être parcourant son organisme de wonderlanien, il chercha la tête blonde du policier dans la foule. Il était parti un petit moment, et seul Mirana pouvait savoir ce qu’il avait fait, regrettant presque de l’avoir laissé. Mais finalement il le trouva en très bonne compagnie. “Claire !” Embrassant la jeune femme, d’une bise sonore, il hocha la tête avec un petit sourire. “Gentil gentil, c’est parce que là il est en repos ! Mais sinon c’est une autre paire de manche.” Il fit un clin d’oeil à la brune avant de se tourner vers Chris, qui le regardait pour le moins étrangement. “J’ai juste dit que tu étais la plus horrible des personnes.” Il éclata de rire, penchant la tête vers Claire, continuant à parler en anglais. “Chris est militaire, ainsi qu’haut gradé à la tête de la police de notre ville américaine. D’où ma blague. Franchement je suis obligé à chaque fois d’expliquer mes blagues !” Le chapelier leva les mains en l’air, avant d’attraper une coupe de champagne qui passait par là. “Je reconnais que mon humour ces temps ci est moindre, mais c’est la faute à Aguistin et Luciano, ils n’ont clairement pas fait l’école du rire.” L’ancien mannequin éclata d’un rire, suivant ainsi le chapelier. Or ce dernier pouvait reconnaître la fausseté ayant l’habitude de ce genre de choses. “Bien, Claire j’ai été ravi de voir que tu vas bien ! Le show va commencer ! J’espère que l’on se recroisera.” Il posa sa main sur son épaule, avant de faire un signe de tête à Chris. “Attends Jeff !” Se tournant rapidement, il la regarda un peu étonné. “Jeudi, tu es disponible ? On pourrait aller déjeuner ensemble avant ton défilé ?” Écarquillant les yeux, ne s’attendant clairement pas à ça, il eut un petit hoquet de surprise. “Écoute Claire, je t’avouerai que là je ne sais pas trop, vois ça avec Patrick ! C’est lui qui a fait le programme, tu comprends bien que je l’ai embauché pour ça. S’il te trouve une place ça sera avec plaisir, et comme ça on pourra mieux discuter tous les trois.” Cette fois, ce fut au tour de Claire de hausser les sourcils, un air de surprise sur son visage. “Tous les trois ? Tu déjeunes avec tes collaborateurs maintenant ?” Jeff éclata de rire, levant les yeux au ciel. “J’ai assez de pipelettes à la maison pour ne pas m’en prendre une autre quand je vais à l’étranger. Je parlais de Chris, ce n’est pas difficile à deviner ! Pourtant tu n’es pas blonde ?” Il se tourna vers Chris faisant une grimace cynique. “Déso pas déso, j’ai sorti la même phrase à Candy d’amour, elle a trouvé ça très drôle … enfin … je crois, c’est ça quand elle te tape dans l’épaule non ?” Claire papillona des yeux, ne saisissant pas tout de la discussion, mais tenace, essayant quand même. “Candy ?” “Oh oui Candice, c’est la jumelle de Chris ! Chris a une très grande famille ! Et Candy c’est ma BFF ! Ok ok je reconnais j’ai couché avec elle mais aussi c’est un canon ! J’y peux rien s’ils sont tous beaux dans cette famille !” Ah c’est vrai que les Brooke n’étaient absolument pas dégueulasse, bien au contraire. De plus, il appréciait vraiment la variété de caractères au fil du temps qu’il passait avec eux. “Bref, tout ça pour dire que, vois avec Patrick ! Sinon ça sera un autre jour avec grand plaisir, en plus tu me connais, tu sais comment je suis avant les défilés !” Et il lui fit un petit geste de la main avant de partir, comme ça, net. Il fit attention quand même que Chris soit bien à coté de lui, attrapant la manche de son costume. “Je reconnais, je suis un peu stressé souvent avant … genre un tout petit tout petit tout petit peu.” Son coin de lèvre se releva, avant de faire plusieurs mimiques avec sa bouche. S’il y avait bien une personne ici qui savait comment Jeff était quand il était stressé, c’était le policier. Des années qu’il l’avait vu faire des crises d’angoisse, enfermé dans la cellule en attendant qu’il paye sa caution, et même si ce n’était pas la même chose, le stress restait le même. “Je ne comprends pas Claire, elle le sait pourtant, mais bon ça doit être avec son emploi du temps, elle a commencé à faire une ligne de lingerie. C’est vrai qu’il est difficile de trouver un peu de temps pour soi.” Mais ce que Jeff n’avait pas capté, c’était la date à laquelle, elle lui avait proposé son fameux rendez vous. “Puis comme si j’allais te laisser seul. Je t’ai proposé, tu m’as dis non, on a établi un programme on s’y tient. Oh regarde ça commence !” Il avait réussi à amener Chris devant le grand podium, dans la salle principale alors que les lumières s’éteignaient. “C’est un showcase privé ! Ce sont des collections uniques réservés à quelques privilégiés.” Il murmura doucement tandis que ses yeux s’habituaient à la lumière et que de la musique électro résonnait. Les mannequins commencèrent à défiler, et Jeff regardait attentivement tout en faisant quelques petits commentaires. “Ok je veux ce manteau à fourrure ! Le bleu Pantone C 3577 est superbement mis en valeur !” Il aimait bien ce genre de show privé, ayant la sensation d’avoir sous ses yeux des petits trésors. Tout le monde applaudit le créateur une fois fini, tandis que Jeff attrapait Chris par le bras. “Viens, nous sommes attendu ailleurs !”

Mercredi 13 Février


Ils n’étaient pas rentré trop tard, selon les critères du chapelier, qui se trouvait déja sur la terrasse ensoleillée de leur suite, tasse de thé à la main. Ils avaient picorer à l’apéritif dinatoire de chez Courrège des mets fins, excellence de la gastronomie française avant de filer vers 2h du matin à la soirée Kaliente. Et la température était comme le nom qui s’affichait en gros sur la devanture de la boîte de nuit le Mikado. L’ambiance était électrique, les flashs crépitaient, les célébrités rigolaient, et Jeff s’amusait à entraîner Chris là dedans. Il l’avait laissé quelques minutes pour aller donner une interview, avant d’achever là son calvaire. Pour une première journée, il s’en était très bien sorti, comme il lui avait dit en rentrant à l’hôtel. Jeff était finalement resté dans le salon, pianotant sur l’ordinateur, pour mettre en place différentes choses. Il n’avait pas pu trouver le sommeil, se mettant ainsi à la terrasse pour regarder le levé du soleil, le début d’une nouvelle journée. Alors quand le policier passa la tête par l'entrebâillement de la grande baie vitrée, Jeff lui fit un grand sourire et un grand geste de la main. “Il fait très doux pour un mois de Février, alors je me suis dis que déjeuner dehors serait pas mal ! Tu peux commander ce que tu veux au roomservice !” Il lui indiqua le téléphone au loin, tout en lui tendant la carte qu’il avait prise avec lui. Où cas où où les croissants et les pains au chocolat ne lui suffiraient pas. Quelques minutes après, Chris vint s’installer non loin de lui. “Alors ! Beau programme aujourd’hui ! Tour eiffel dans 45 min, ça nous laisse le temps de nous habiller, vu que c’est à côté, on peut même y aller à pied. Ensuite Musée du Louvre à 10h30, et pas besoin de faire la queue, c’est ça qui est bien quand t’es VIP. Parce qu’entre nous, c’est le plus pénible. Tu dois y aller à 8h, tu rentres à 11h et t’as même pas le temps de tout faire !” Il but un peu de son thé avant de faire défiler le programme sur son téléphone, qu’il continua d’énoncer à Chris. “Puis après on va manger sur la Seine, Patrick nous a réservé une table sur l’un des bateaux mouches, en plus on sera à l’étage, en extérieur c’est super bien ça !” Voila pourquoi il gardait son assistant malgré tout, parce qu’il connaissait ses goûts, qu’il savait parfaitement quoi faire pour le satisfaire et mériter son salaire. “Pour cet aprem, alors voyons voir … hum défilé Victoria Secret ! Le petit chanceux ! Tu vas voir les fameux anges de près ! Beaucoup d’hommes rêveraient d’être à ta place, j’espère que tu en profiteras bien !” Il lui fit un petit clin d’oeil, tout en gloussant. Il adorait regarder ces formes sculpturales défiler sur scène, des véritables oeuvres d’art comme il s’amusait à le dire. “Ensuite, pour absoudre nos péchés de voyeurisme, visite de Notre Dame ! On enverra un selfie à Elena, ça lui rappellera sans doute des souvenirs.” Il ne pouvait pas s’en empêcher … “Après Défilé Chanel ! Oh il faut que je te présente à Karl, je suis persuadé qu’il va t’adorer.” Il hocha la tête pour lui même, véritablement convaincu par ce qu’il lui disait. “Enfin cette soirée à l'Ambassade des Etats Unis. Là ça va changer d’ambiance, ça va être un truc très chic, très sobre. C’est clairement pas la soirée en boîte de nuit. Très conventionnel. C’est bien aussi, on se fait mousser on sait jamais ça peut servir. Et heureusement après on va se détendre chez Paco ! J’aime bien souvent il offre les avants premières de ses parfums. Ça fait de jolis cadeaux !” Jeff se leva en sautant à pied joints, tapant même dans ses mains. “Et pour terminer en beauté, la soirée Fila au Hobo ! J’aime beaucoup cet endroit, très lounge, très déteeeeeente, sans doute à cause des chichas, puis pour Fila c’est pas plus mal.” Il éclata à nouveau de rire, jetant un coup d’oeil à sa tasse vide, haussant les épaules. “Bien je vais me préparer, qu’on ne soit pas en retard. Juste, prépare des affaires de rechanges, tu mets un post it dessus, Patrick viendra les chercher tout à l’heure ! On ne peut quand même pas aller chez Chanel comme on va visiter la tour Eiffel.” Et quelques minutes après, justement, on toqua à la porte de leur suite. Patrick, vêtu d’un élégant costume léopard, tendis un sac en cuir à Jeff, qui venait de lui ouvrir. “Bonjour Chris ! Ravie de voir que tu es élégant même au saut du lit, qu’est ce que ça soit être dedans.” Jeff leva les yeux au ciel tout en se décalant légèrement avant que Patrick ne rajoute. “Et pour vos achats c’est bon, tu fais comme d’hab, la suite, Plaza, tutti quanti, pas besoin de t’apprendre la chose.” “Merci merci ! Allez file que tu vas être en retard.” Jefferson lui claqua quasiment la porte au nez avant de se tourner vers Chris, secouant le sac en cuir. “Petite surprise !” S’approchant tel un félin, il l’ouvrit tout en marchant, sortant un appareil photo reflex qu’il tendit au policier. “J’ai pensé que tu voudrais certainement garder des souvenirs, et les téléphones c’est bien mais les appareils photos c’est mieux ! Comme ça, tu pourrais faire ton touriste chinois ! Et montrer aussi ton périple à Althéa et James !”



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________________________________________ 2019-03-10, 22:14

Tout commence à Paris !
☾ ☾ ☾ Jefferson & Chris


La journée de Mardi l'avait complètement fatigué, en rentrant à l'hôtel il avait simplement eut la force de se laisser tomber sur le lit, de retirer son pantalon, sa veste et sa chemise avant de se glisser sous la couverture. Il aurait pu prendre son courage à deux mains et prendre une petite douche avant de s'endormir en sous-vêtement dans son lit mais rien. Chris n'avait pas eut la force de faire quoique ce soit d'autre. Pourtant, il ne dormait pas tout seul dans son lit, il était avec quelqu'un. Ce n'était pas n'importe qui, on parlait bien sur de Jefferson. Le policier partageait son lit avec son ancien ennemi. Il aurait très bien pu passer une mauvaise nuit en se répétant ce genre de phrase dans la tête mais il était tellement fatigué que cette idée ne l'avait pas dérangé hier soir. Après tout, ce n'était pas étrange de voir deux hommes dormir ensemble, pas vrai ? Cette pensée ne l'avait pas dérangée hier soir mais ce matin ce n'était pas vraiment la même chose. Chris se leva en sursaut quand il se rappela qu'il partageait le lit avec le chapelier. Le blond s'assit rapidement sur le lit et leva directement la couverture vérifiant si son caleçon était toujours là. Bien sur, Jefferson n'était pas ce genre de personne. Il poussa alors un long soupir passant délicatement sa main sur son visage avant de jeter un coup d'oeil sur le côté droit du lit qui n'était même pas défait. Jeff n'avait donc pas dormi hier soir.

Chris se mordit nerveusement la lèvre inférieur avant de rapidement se lever pour enfiler un jogging et un t-shirt avant de chercher le chapelier un peu partout dans la suite de luxe. Il n'était pas dans la salle de bain, ni dans le salon. Mais ou pouvait-il être ? Le blond eut soudainement une idée quand il vit le rayon de soleil se frayer un chemin à travers les rideaux. Il afficha alors un petit sourire avant d'ouvrir doucement la baie-vitrée , passant juste son visage pour vérifié sa source. Jefferson était bien assis sur le balcon avec son thé à la main et d'ailleurs ce dernier remarqua rapidement Chris vu qu'il se mit à lui parler. Il lui fit signe qu'il revenait tout de suite et se fût le cas. Chris revint sur le balcon avec une tasse de café à la main. Il afficha un grand sourire quand il sentit le vent doux souffler sur son visage encore un peu endormie. Le blond s'assit sur la chaise qui se tenait à côté de Jefferson et il écouta le chapelier parler tout en sirotant son café. Il se sentait si bien actuellement, libre, léger et sans limite. Chris pouvait faire tout ce dont il voulait et bon sang ce que ça le mettait de bonne humeur. Lui qui avait toujours rêvé de faire le tour du monde avec une personne qu'il appréciait. Le policier se leva alors de sa chaise pour prendre appuis sur la barrière du balcon tout en respirant l'air frais de la ville de ses rêves. Jefferson lui offrait tellement alors Chris l'écoutait avec grand plaisir sans l'interrompre.

Mais quelqu'un toqua à la porte, ce qui força Chris et Jefferson à rentrer dans leur chambre. Le brun et à peine le temps d'ouvrir la porte que Patrick rentra comme un fou, complimentant au passage Chris qui n'avait rien demandé encore une fois. Un soupir sortit de la bouche du policier alors qu'il fouilla dans sa valise pour sortir des vêtements pour la Tour Eiffel comme avait demandé Jefferson. Il savait déjà quel costume mettre pour ce soir. Il fixait à peine Patrick pour lui faire comprendre qu'il n'était pas d'humeur à faire de l'humour ce matin. Heureusement pour lui, Jeff vira ce dernier de la chambre ce qui valut un soupir de soulagement de la part du policier avant que ce dernier ne se raidisse quand il entendit qu'il avait un cadeau, encore. Chris crispa sa mâchoire avant de se tourner vers le chapelier qui ouvrit le sac en cuir avant de lui montrer un appareil photo reflex. Cela lui rappelait vaguement quelque chose.. Ah si, il se souvenait. Le premier voyage en mer qu'il avait fait avec Eleonore, elle avait prit son appareil photo et elle avait pas arrêté d'enregistrer l'instant présent comme elle le disait. Elle n'avait pas arrêté de prendre des photos de Chris quand il ne le savait pas. Le policier prit alors l'appareil tout en restant un moment silencieux. Il sentit comme une boule dans sa gorge se rendant de plus en plus compte que Jefferson ressemblait parfois à sa femme. Un sourire se dessina sur le visage du blond. Il posa délicatement l'appareil sur le lit avant de venir se blottir contre le chapelier sans réfléchir.

« Merci beaucoup, Jeff.. » il serra un peu plus l'homme contre lui. « Tu devrais arrêter de me gâter comme ça, comment je vais pouvoir te rendre tout ça ? »

Chris ne pouvait pas lui rendre tout ce que Jefferson venait de lui offrir en argent mais il avait quand même quelques idées qui ferait sûrement plaisir au chapelier. Il n'était peut être pas riche mais il pouvait lui offrir l'amour d'une petite fille qui l'adorait, il pouvait lui offrir.. des choses bien précieuse. Il se décolla doucement de lui tout en se raclant la gorge. Chris afficha un petit sourire gêné avant de partir rapidement dans la salle de bain. Il se fit rapidement la toilette tout en essayant de se changer les idées avant d'enfiler une tenue classique. Pas de cravate, de veste ou de chaussures qui faisaient mal aux pieds. Il attendit sagement que Jeff sorte de la salle de bain après lui. Une fois prêt, Chris ouvrit rapidement la porte de leur suite faisant signe à Jefferson de se dépêcher.

« Pas de chauffeur et de voiture aujourd'hui. Soyons normaux comme tous les autres. Tu vas voir, on va passer du bon temps ! »


Le blond était plus que de bonne humeur aujourd'hui, sans même s'en rendre compte, il sifflait une chanson qu'il avait dans la tête. Chanson qui parlait de deux personnes qui rêvaient de s'enfuir de leurs vie pour voyager. Chanson qui collait parfaitement à cette journée, à ce séjour d'ailleurs. Chris ne connaissait pas Paris, ne parlait pas le français mais il voulait prendre le risque de se perdre un peu dans les rues histoire de se sentir vivant à nouveau. Depuis qu'il avait frôlé la mort, qu'il avait revu sa femme, il avait cette sensation de survivre et non de vivre. Chris avait besoin de se sentir vivant pour une fois. En faite cela faisait dix ans que cette sensation était logé dans son âme. Il marchait alors dans la rue avec un petit sourire sur le visage, ne comprenant pas un traite mot qui sortait de la bouche des personnes qui passaient à côté de lui. Il s'arrêta alors subitement quand il vit des locations de tandem. Il tendit sa main vers la boutique avant de se tourner vers Jefferson.

« On test si notre duo est toujours parfait ? Si on tombe une seule fois, ça veut dire qu'il va falloir que je change de partenaire pour mon duo de choc. »


Il lâcha un petit rire moqueur avant de se diriger vers ce dernier. Chris laissa Jefferson demander au vendeur un tandem et avant que ce dernier ne tende l'argent, le policier le devança et donna les billets au vendeur qui afficha un petit sourire. Chris tira (à sa grande surprise) la langue à Jeff avant de remercier en français le vendeur. Le chapelier se mit alors à l'avant du tadem rouge et Chris s'assit tranquillement à l'arrière de ce dernier. Il laissa alors le brun les guider jusqu'au pied de la tour Eiffel et une fois en bas de cette dernière. Chris décida enfin de descendre du tandem tout en levant la tête pour essayé de fixer le haut de ce monument français. Quand il baissa son regard vers Jefferson, il vit que ce dernier était en train de fixer quelque chose, il ne savait quoi. Tout ce qui Chris savait, c'était que le visage de son ami était magnifique à ce moment alors il s'autorisa alors le prendre discrètement en photo sans que Jefferson ne le sache. Le policier s'empressa d'éteindre l'appareil quand la photo fût prise et il afficha un petit sourire quand le chapelier se tourna enfin vers lui.

« On monte ? Tu es VIP partout ? »
demanda alors Chris.

Il était encore tôt le matin mais beaucoup de monde faisait déjà la queue pour monter sur le sommet de cette Tour. Jefferson afficha un petit sourire en coin faisant comprendre au policier que ce dernier avait des ses relations, comme toujours. Chris commençait vraiment à se demander si Jefferson n'était pas un mafieux. Il s'occupait de la drogue, ça il le savait mais bon.. Cet homme avait beaucoup trop de secret.. Chris suivit alors le chapelier sans dire un mot. Il sentit le regard noir des personnes qui attendaient depuis déjà quelques heures pour monter au sommet. Chris afficha une moue désolé tout en suivant plus rapidement son ami avant de se retrouver devant les gardes. Il entendit son ami dire quelques mots en français tout en montrant une carte et comme par magie, le garde se décala tout en affichant son plus grand sourire avant de leur souhaiter une agréable visite. Quoi ?.. Que venait-il de se passer ?

« Des fois je me demandes si tu es vraiment humain, Hatters.. »

Chris leva les yeux au ciel avant de monter dans l’ascenseur en compagnie de ce dernier. Ils montèrent lentement vers le sommet mais au moins, ils montaient. Le blond et le brun se trouvaient d'ailleurs dans un ascenseur différent des autres. Ils étaient que tous les deux et c'était un petit ascenseur. Non mais Chris rêvait ? C'était celui du personnel ! Qui avait le droit de rentrer dans l'ascenseur du personnel ? La vie était vraiment une salope et pardonnez le mot. Jefferson faisait un métier mauvais, il vendait de la drogue et pourtant, il avait tellement de relation que rien ne pouvait l'arrêter. Chris lui faisait régner la loi, il sauvait les innocents et ce genre de connerie. Mais lui avait tout perdu, il n'avait pas beaucoup d'amis et d'argent. Le policier claqua alors sa langue contre son palais avant de lever les yeux vers le sommet de la Tour et une fois arrivé en haut, il afficha un grand sourire, se précipitant vers la rambarde de cette dernière pour se pencher vers le bord avant de lâcher un rire de joie.

« La vue est magnifique ! » hurla alors Chris sans gêne.

Il se tourna vers Jefferson qui semblait heureux de voir Chris.. et bien heureux ? Le blond se gratta la nuque à cause de la gêne avant de se tourner vers l'horizon regardant le soleil se lever petit à petit dans le ciel. Ciel qui était d'une couleur magnifique, d'un rose orangé comme il n'en avait jamais vu. Chris décida alors de sortir son appareil photo et immortalisa la couleur magique de ce moment. Après ça, il baissa l'objectif et prit la vue de la ville en photo avant de respirer un bon coup toujours en souriant.

« J'adore cette sensation.. » il hésita un moment avant de continuer sa phrase. « Cette sensation de liberté et d'avoir l'impression de revivre une nouvelle fois. Je crois que je me suis pas sentit aussi vivant depuis.. » Chris se tourna alors vers Jeff affichant une petite moue. « Et bien.. depuis la mort de ma femme. C'est elle qui apportait le piment de ma vie. On voyageait, pas aussi loin. On avait pas les mêmes moyens mais le bord d'une plage que l'on ne connaissait pas, cela nous suffisait pour rêver. Tu sais qu'elle a décidé d'appeler notre fils James parce que c'était le nom d'un capitaine de petite bateau qui nous faisais monter à bord gratuitement. Elle me disait qu'il était marrant, gentil, rêveur et aventurier comme le serait notre fils. » Chris se mit alors à réfléchir un peu avant de hausser les épaules. « Tu imagines, elle connaissait déjà notre fils avant qu'il ne naisse. Il suffisait qu'elle le sente bouger dans son ventre pour savoir comment James allait être plus tard. »

Le blond se tourna alors complètement vers le chapelier avant de poser délicatement une photo de Althéa dans la main de son ami. C'était une photo de sa petite fille avec une fleur dans les cheveux.

« Tu sais pourquoi j'ai choisi Althéa ? C'est un peu gênant à dire.. » Il poussa un petit soupir tout en croisant ses bras contre son torse. « Et bien, Chloé ma jeune sœur est une passionnée de fleurs. Elle a un bouquin sur le langage des fleurs et quand je suis allé chez toi la première fois, j'ai remarqué tous ces hibiscus à l'entrée. Je trouve ces fleurs magnifiques et je voulais déjà donné un nom de fleur à ce petit bou'. J'ai demandé à ma sœur et elle m'a dit que les hibiscus avaient plusieurs significations, celle qui m'a marqué c'est : pensée pur et aussi guimauve. Non parce que Althéa est amoureuse des guimauves alors j'ai bien fait. Mais ça m'a marqué que à l'entrée de ta maison il y ait pleins d’hibiscus, un peu comme si tu voulais que les personnes mal-honnête n'entre pas dans cette demeure. Alors j'ai pris le nom de la fleur de l'hibiscus : Althéa. Parce que cette fille est la pureté incarné. Je me suis pas trompé, elle t'aime beaucoup et elle n'aime que les personnes pur. »

Il finit alors par tourner le dos à Jefferson, un peu honteux parce qu'il venait de lui dire. Chris n'aimait pas dévoilé ce genre de secret et pourtant, il venait de le faire sans soucis. Il venait même de donner une photo de sa fille à Jefferson Hatters, l'homme qui avait toujours énervé Chris dans le passé.

« Garde la photo, tu le mérites. Et merci de faire sourire ma fille de cette façon. Je sais que tu ne le crois pas mais tu es vraiment une bonne personne au fond Jefferson, tu as juste fait de mauvaise rencontre en grandissant. » finit par dire Chris.

Le policier se tourna finalement se dirigeant alors vers la sortie de la tour Eiffel. Il posa doucement sa main sur l'épaule du chapelier avant de lui faire signe de venir.

« On prend le métro pour le Louvre ? »


Jefferson T. Hatters
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Jefferson T. Hatters

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Tout commence à Paris ! } feat Chris L. Brooke _



________________________________________ 2019-03-13, 17:25



"Tout commence à Paris !"

Jeff' & Chris

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Jefferson ne faisait pas ça pour avoir quelconques services du policier, il faisait ça parce qu’il en avait envie. Il savait par quoi ce dernier était passé, et il le pensait sincèrement, il le méritait. C’était certain que si on lui avait dit ça quelques années avant, il aurait rigolé. Remercier Chris ? Hors de question, son but étant justement de le faire enrager le plus possible. Mais peut être qu’au fond, ce n’était que de l’attention qu’il cherchait, n’importe quelle forme. Alors quand il le sentit l’enlacer, un petit sourire se dessina sur ses lèvres. “Non j’arrêterai pas !” Têtue comme une mule, le chapelier passa une main dans son dos, lui rendant son étreinte, inspirant son odeur comme pour s’en imprégner. “De toute façon il n’est pas prévu que tu me rendes quoi que ce soit ! Ce n’est pas du donnant donnant !” Encore une fois, il pensa au fait qu’il n’avait pas envie que Chris lui donne des choses en retour. Il était content de lui offrir toutes ses belles choses. Il avait de l’argent, autant en profiter pour le dépenser dans des choses agréables. Jeff était matérialiste, c’était un fait qu’il ne cachait pas, rien qu’à voir l’immense manoir qu’il possédait. Or il n’était pas un radin, à garder enfermer dans un coffre les précieux billets. Il avait lui même trop souffert de la pauvreté par le passé pour se recroqueviller sur lui même avec son argent, comme Gollum avec son anneau magique. Il le dépendait à tout va, ses mains étant des véritables paniers percés. Il se faisait plaisir, mais il faisait aussi plaisir aux autres. Il s’était bien trop retenu pendant la malédiction, enfermé dans son cercle d’idées noires pour ne pas le faire maintenant. Tout le monde y passait, rattrapant ainsi le temps perdu. Laissant Chris allait prendre une douche, il s’affala dans le canapé pour se reposer quelques minutes. Ce n’était pas parce que son corps avait l’habitude de ce genre de chose qu’il n’était pas fatigué. Certes, il ne voulait pas dormir, pour ne pas polluer son esprit des cauchemars qui le rejoignaient une fois parti dans les bras de Morphée or ses paupières se fermaient assez rapidement, sans doute l’étreinte qu’il avait fait au blond quelques instants auparavant l’ayant assez détendu inconsciemment pour. Heureusement, le dudit blond ne fut pas long et Jeff ouvrit les yeux juste au moment où il revenait dans la pièce. S’étirant de tout son long, il attrapa son manteau en hochant la tête. “Oh tu sais, au final moi tout me convient. Je crois que je te l’avais dit au Japon, j’aime profiter de la ville dans laquelle je me trouve, de n’importe quelle des manières !” Au final, même si Jeff appréciait le luxe, se balader en voiture avec chauffeur, faire le styliste chic, il aimait l’aventure, découvrir des nouveaux mondes, des nouvelles cultures, rencontrer des gens, leurs parler, se mêler de chose qui ne le regardait certainement pas. Alors il se laissa porter par cette marche revigorante, regardant chaque détails des façades parisiennes, écoutant d’une oreille distraite les conversations qui allaient bon train aux terrasses des cafés. La politique française se mélangeait à l’actualité cinématographique passant par les potins de Monsieur Dupond et Durand. “Je te parie qu’un créateur excentrique va mettre les fameux gilets jaune en avant.” Il ricana, se moquant ouvertement de ce qu’il venait de dire. Il fallait toujours qu’à un moment donné la politique et la mode s’entrecroisent. Mais d’un côté, sa curiosité légendaire voulait savoir ce que cela pourrait donner, car c’était sur que ce n’était pas lui qui ferait ça. Son ricanement se transforma en étouffement quand Chris lui montra la boutique de tandem. “Si c’est un défi je suis ton homme !” Le chapelier n’était pas homme à se défiler, même si parfois sa logique de survie était bien plus grande que son courage. Mais là, même s’il pouvait se ridiculiser à tout moment en tombant, il accepta en allant demandant le plus beau des tandems au vendeur. “On va voir si tu vas changer !” Il se souvenait des mouvements parfaitement synchronisés qu’il avait eu pendant les combats sur Terre 2, comme si en vérité ils s’étaient toujours entrainés ensemble, même si c’était plutôt le contraire. Sans doute qu’à force de se poursuivre, de s’éviter, d’être ennemis, ils avaient appris l’un de l’autre. Si vous connaissez vos ennemis et que vous vous connaissez vous-même, mille batailles ne pourront venir à bout de vous. Chris et Jeff avaient appliqués à la lettre cette phrase de Sun Tzu, ce si célèbre général chinois. Alors maintenant qu’ils n’étaient plus ennemis, cela allait servir.

Et le bout de chemin jusqu’à la tour Eiffel se passe excessivement bien. Jeff avait prit les rennes, connaissant l’endroit comme sa poche, et ils avaient réussi à ne pas tomber. Fier de lui, il rangea le tandem au niveau de la borne que lui avait indiqué le vendeur. La technologie, quelle pratique. Il tourna la tête vers la Seine quand un bateau klaxonna, lui arrachant un fin sourire avant de se retourner vers Chris. “Tu vois, qu’est ce que je t’avais dit !” Comme un gamin qui aurait réussi à prouver à son parent qu’il était le plus fort de tous, il hocha la tête quand ce dernier lui parla de la visite. “Si tu savais.” Sourire goguenard, Jeff réajusta son foulard bleu, assorti à la veste en pull qu’il avait mis en dessous de son manteau. Faisant signe de le suivre, il n'accorda aucun regard à la populace qui attendait certainement depuis longtemps pour pouvoir admirer la vue qu’offrait le monument en fer. Se stoppant devant les employés de la tour ainsi que les militaires de l’opération sentinelle, Jeff sortit sa fameuse carte de Sénateur de Californie, comme il l’avait fait l’été dernier pour être surclassé quand Candice les avait piégé en leur achetant des billets pour des vacances, qui avait bien entendu mal tourné, comme d’habitude. “Bonjour Messieurs ! Je fais partie actuellement de la mission sénatoriale sur la culture nos deux pays, et la tour Eiffel est un symbole majeur qui fait venir des milliers d’américains. J’aimerai ainsi pouvoir le montrer au Capitaine Brooke pour qu’il puisse le raconter plus tard à ses soldats. De vaillants militaires qui se battent pour notre sécurité.” Son sourire sans faille, son aplomb, et son français presque parfait arrivèrent à convaincre les employés, qui assez impressionnés, se déplacèrent tandis que les militaires saluèrent Chris. “Bien entendu ! Venez par ici, vous serez plus tranquille.” Ils passèrent par l'ascenseur de service. Une fois dedans, Jeff ne put s’empêcher de glousser. “Croisons les doigts pour qu’il ne s’arrête pas. Bon normalement Aguistin n’est pas dans les parages, ça devrait aller.” Il savait que l’oiseau de malheur était en partie responsable de la panne qu’il y avait eu dans le centre commercial en Novembre. Mais il ne pouvait le blâmer, le pauvre portait un fardeau bien compliqué comme ça, puis cela n’avait pas été une si mauvaise chose que ça. Arrivant enfin au sommet, l’air s’était un peu rafraîchi et il ferma son manteau, laissant Chris découvrir cette vue magnifique, comme il venait de le dire. Se rapprochant, il observa aussi le paysage à couper le souffle. Ce n’était pas la première fois qu’il venait, mais il ne s’en lassait pas. La sensation était encore plus agréable car il pouvait partager ça avec quelqu’un, et pas n’importe qui. Jeff était content, heureux comme il ne l’avait pas été depuis très longtemps et cela devait se voir sur son visage. Son regard ne quittait pas Chris, qui immortalisait le moment avant qu’il ne se tourne vers lui, commençant à parler, et pour une rare fois, le chapelier ne l’interrompit pas. Ces moments étaient bien trop rare pour qu’il le gâche avec sa manie de trop parler en coupant les autres. Surtout que les mots qu’il lui disait résonnait étrangement en lui, ayant exactement la même certitude. Il voyageait avec Priscillia. Alors ce n’était sans doute pas la même chose que ceux de Chris et Eléonore mais il avait connu ça aussi. Après tout, ils s’étaient connu comme ça, grâce à leurs facultés de voyage et découvrir des choses, s'émerveiller sur la beauté des détails faisaient partis de leur quotidien. “Je te comprends.” Laissant son regard flotter sur l’horizon, il poussa un grand soupir. Il n’avait jamais réellement fait le deuil de sa femme, et il trouvait finalement le policier beaucoup plus courageux que lui dans un sens. Même s’il disait actuellement qu’il n’avait jamais profité depuis que la sienne était parti, Jeff avait fait l’effet inverse. Il s’était vautré dans une débauche sans nom pour essayer d’oublier, essayer d’enlever ce poignard qui s’enfonçait à chaque minute plus loin dans son âme. Il avait enfermé son coeur dans une prison inviolable, jetant la clé dans les abysses noires de la perversité. Enchaînant les conquêtes, il ne pensait à plus rien, il n’aimait pas, jamais. Alors qu’il avait bien vu, Chris avait aimé Dyson, et sans doute même avant lui, il ne connaissait pas sa vie privée, il n’en avait pas eu le besoin jusqu’à avant. Lui s’amusait pour déconnecter ses organes vitaux alors que Chris assumait et en ça, il était beaucoup plus courageux que lui. Se mordant les lèvres, il essaya de ne pas penser à la période ou Priscillia était enceinte. Même s’il savait que finalement, son bébé était vivant, dédoublé même, il ne pouvait s’empêcher d’avoir une boule dans la gorge. Oh il aimait les jumeaux, pouvant se sacrifier pour eux, pouvant même décrocher la lune pour leurs jolies frimousses, mais il avait un regret. Pendant huit mois il s’était préparé à avoir une petite fille. Il avait tout réalisé lui même, à la main, ses moyens de l’époque ne lui permettant pas d’avoir une vie de château. Il s’était imaginé lui transmettre la couture, lui apprendre à voyager dans le temps et l’espace mais tout ceci avait été impossible. Levant la tête quand Chris s’approcha de lui, il fit une petite moue avant de sourire en voyant la photo de la petite fille blonde. “Non … pourquoi ?” Althéa, c’est vrai que ce n’était pas commun, mais il trouvait ça jolie, ça lui correspondait bien, encore plus quand il écouta avec attention les explications de son père adoptif. “Il y a assez de gens étranges dans ce manoir pour ne pas en rajouter d’autre.” Il rigola doucement, gardant la photo précieusement. Entre Ninon l'entité qui habitait directement dans les murs, Sasha la reine des enfers, Ebenezer le roi de la banque, et les autres squatteurs comme Aguistin, Dolorès, les wonderlaniens, Charlie,et bien d’autres encore, le manoir était assez rempli comme ça pour ne pas avoir des gens malveillants, Ninon veillant au grain sur les intentions de chacun. “Et bien avec moi elle aura une exception.” Il ne pouvait clairement pas se qualifier de personne pure. Il ne l’était plus depuis bien trop longtemps et cela ne le dérangeait pas. Il essayait pourtant de le montrer à Chris, mais ce dernier était visiblement têtu, et il avait peur qu’il se fasse une mauvaise image de lui, même si au fond, les compliments qu’il lui faisait le touchait particulièrement. Priscillia disait toujours que sous ses airs de fanfarons, il n’était pas aussi sûr de lui. “Elle est tellement agréable ! Ne me remercie pas pour une chose pareille, c’est naturel.”

Rangeant la photo dans l’intérieur de son manteau, avec d’autres choses dont il estimait qu’elles étaient trop précieuses pour se trouver dans ses simples poches, il opina de la tête tout en suivant Chris. Il aurait préféré à pied, n’appréciant pas forcément ce moyen de transport, et son malaise ne fit que s’amplifier quand ils rentrèrent sous terre. Il y avait trop de gens, trop d’odeurs désagréables, trop de claustrophobie aussi en lui. N’affichant pas son réel ressenti sur son visage, il se contenta d’aider Chris à acheter les tickets, même si la machine était en anglais. Le métro arriva rapidement, et Jeff maudit en cet instant le policier tant ils étaient serrés. “Rappelle moi pourquoi on a pas pris la voiture ?” Il aurait préféré être milles fois coincé dans les embouteillages qu’ici. Certes, il était collé au blond, mais il n’avait actuellement pas la tête à ça, luttant pour ne pas faire une grosse crise d’angoisse. Il s’accrochait à lui comme à une boué de sauvetage, le suivant sans rien dire quand il fallait sortir, ratant presque l’arrêt tant il n’était pas concentré. Une fois à l’air libre, il respira à pleins poumons, passant une main sur son visage blafard. “Désolé mais au retour on prend soit un vélo, soit la voiture et ce n’est pas négociable.” Voila, ils avaient été normaux pendant une quinzaine de minutes, mais la normalité n’était pas ce qui définissait le chapelier. Marchant plus tranquillement sur le parvis, il remarqua qu’il y avait une queue immense, bien plus encore que pour la tour Eiffel. Saisissant son smartphone, il checka ses mails avant de retrouver les deux pass que Patrick lui avait envoyé en même temps que le programme. “Rassure toi, cette fois nous sommes dans la légalité !” Il montra son téléphone tout en ricanant, le faisant avancer un peu plus rapidement. “Juste dans la richesse, c’est tout.” Le montrant ensuite au guichetier, qui cocha quelque chose dans son grand carnet, ils passèrent à nouveau par une porte dérobée, avant d’arriver enfin dans le grand hall alors que Jeff tendait à Chris un audioguide qui était fourni avec. “Personnellement j’en connais déja quelqu’un, mais je suis sur que tu seras ravie d’en savoir plus sur ces chefs d’oeuvres.” Ils arrivèrent dans le premier endroit, là où il y avait les expositions temporaires. Jeff resta silencieux pendant un moment, badinant face à l’art, appréciant ce moment de grâce. Il adorait toutes les formes d’art, la peinture ne faisant pas exception. Il haussa même les épaules à un moment donné, se penchant vers Chris avec un petit sourire. “J’ai tellement mieux à la maison, des toiles peintes par Apollon lui même ! Oui Monsieur !” Ah les tableaux du dieu des arts étaient quelques choses qu’il aimait et chérissait. Il ne s’était presque pas encore remis du vol par ce troll infâme l’été dernier. Il avait pleuré toutes les larmes de son corps en expliquant cette tragédie à son ami, qui lui en avait refait une pour le consoler. Ils allaient de tableaux en tableaux, jusqu’à la fameuse joconde. Toujours boudant, comme un enfant, Jeff secoua la tête. “L’une des plus grandes déceptions de ma vie ! Tu sais qu’un jour j’ai failli la voler, avant, dans le monde des contes … mais quand j’ai vu sa taille ridicule et le danger qu’il y avait autour j’ai estimé que je n'étais pas assez payé pour cette connerie.” Il l’avait murmuré, mais assez pour que Chris se tourne vers lui. “Non mais c’est vrai attend ! D’accord c’est magnifique, je ne critique pas l’art en lui même ! Mais c’est tout petit ! Moi qui m’attendait à quelque chose de beaucoup plus grand, d’énorme ! On en faisait tout un plat, mais ce n’est rien.” Et puis ils reprirent la visite, ne voyant pas le temps défiler. Ce n’est que quand Jeff sentit son portable vibrer, lui rappelant qu’ils devaient être dans une dizaine de minutes au quai François Mitterrand, il tapota doucement l’épaule du policier, qui continuait de regarder les oeuvres. “Chris c’est l’heure ! Bon on a de la chance, ce n’est pas très loin, mais il ne faut pas tarder ! Ça serait dommage si le bateau partait sans nous !” Il y avait beaucoup plus de monde qu’à leur arrivée, signe que l’heure était passée. Sortant cette fois par la grande pyramide en verre, le soleil tapait fort pour ce mois de Février. Jeff, dans un mouvement de star, mit ses lunettes de soleil tout en regardant le plan. “Alors ? Comment tu as trouvé ce musée ?” Il voulait savoir si cela avait plu à Chris. En réalité il voulait tout savoir, pour connaître son ressenti. Il avait besoin de mots, même s’il voyait bien que le blond était content. Rapidement le quai indiqué sur les réservations apparus, une immense bateau mouche présent, derrière une très grande devanture en fer forgé où l’on pouvait lire les authentiques bateaux mouches parisiens. Plus loin, l’on pouvait voir un autre bateau arriver, différent de celui pour lequel ils faisaient un peu la queue, d’autres personnes ayant réservé. Un serveur habillait à la parisienne, forcément, les fit monter à bord après avoir discuté avec eux, les amenant à l’avant du bateau, les positionnant sur la table tout en avant. Ils avaient une vue magnifique à travers l’immense baie vitrée. “Vous pourrez bien entendu monter sur le toit après votre repas, qui je l’espère vous plaira.” Le serveur s’inclina légèrement tandis que les deux hommes s’intallaient tranquillement, Jeff enlevant son manteau et son pull, restant ainsi dans un polo à rayure laissant apparaître la naissance de son torse sous le léger foulard qui cachait sa gorge. “J’ai vu qu’ils faisaient aussi ça la nuit, mais au moins la journée tu pourras beaucoup mieux observer la ville ! Et en plus on va se régaler. Ils sont quatre étoiles au guide Michelin, j’ai assez hâte de goûter à leurs plats.”



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________________________________________ 2019-03-17, 23:05

Tout commence à Paris !
☾ ☾ ☾ Jefferson & Chris


Si Chris avait oublié les crises d'angoisses de Jefferson dans les endroits restreins ? Pas du tout, vous allez sûrement penser que c'était mal honnête de sa part d'avoir ce genre de comportement mais il ne pensait pas à mal. Le blond voulait juste l'aidé à surmonter un peu sa peur même si cela semblait impossible. Bon il y avait un côté égoïste dans sa raison aussi. Chris voulait vivre cette journée comme quelqu'un de normal parce qu'il fallait dire que sa vie n'avait pas connu la normalité depuis ces .. 18 ans au moins et encore sa famille n'avait rien de normal. Prendre le métro, faire son touriste alors qu'il n'avait pas d'arme de service à sa ceinture. Même si le métro n'avait rien de ragoutant, il voulait le prendre au moins une fois dans sa vie. En y réfléchissant maintenant, il avait l'impression que sa raison était purement égoïste maintenant. Il se sentait mal pour le chapelier maintenant et il aimerait se faire pardonner mais en attendant, il essayait d'être présent pour lui. Chris passait délicatement sa main sur le dos de Jefferson, ce dernier ne le sentait sûrement pas à cause de ses angoisses mais Chris faisait des petites caresses sur le dos de son ami. Heureusement que le métro était bondé, personne ne pouvait voir ce qu'il était en train de faire et Jefferson ne sentait sûrement pas ce que Chris était en train de lui faire. Depuis le temps.. le blond n'arrivait toujours pas à s'avouer les sentiments qu'il avait pour le chapelier. Pourtant.. Il se sentait si bien avec Jefferson et il avait cette impression que l'univers tout entier essayait de lui faire comprendre que lui et Jefferson étaient fait pour être ensemble.

C'était un peu gros comme impression et pourtant. Ils étaient de grand ennemis avant d'être amis. Chris et Jefferson avaient fait des malheurs lors d'une mission de Magic League. Qui arrivait à se battre avec quelqu'un sans discuter ? Des personnes qui s’entraînaient ensemble tout simplement mais à la dernière nouvelle, Chris ne s'était jamais entraîner avec Jefferson. Le chapelier était toujours là quand il touchait méchamment le fond et inversement. L'univers tout entier lui faisait comprendre que Jeff était sûrement la personne qu'il cherchait mais.. Comment le dire.. Eleonore hantait ses pensées, le catholicisme des Brooke, ses enfants et son manque de courage. Beaucoup de choses rentraient en compte. Si seulement quelque chose pourrait l'aider à en parler à Jefferson.

Ils arrivèrent rapidement à l'arrêt pour le Louvre. Chris se sortit rapidement de ses pensées , jetant un regard à Jeff qui était encore blottit contre lui. Un petit sourire se dessina sur le visage du policier tandis qu'il remonta doucement sa main vers l'épaule de son ami pour l'aider à sortir de cet endroit. Même lui qui n'était pas claustrophobe, il trouvait que cet endroit était beaucoup trop serré. Mais ce n'était pas les seuls touristes après tout, un petit rire sortit de la bouche de Chris alors qu'il hocha rapidement la tête.

«On ferra le retour ne vélo ne t'en fais pas. Je suis désolé de t'avoir mit à l'épreuve avec le métro. Tu sais tu peux me dire non des fois, ça ne me gêne pas. »

Chris retira doucement sa main de l'épaule de Jefferson alors qu'il sortait de la station de métro. Le regard que les passants leurs avaient jetés avait rappelé Chris à l'ordre. C'était vrai que son comportement envers Jefferson donnait l'impression qu'ils.. et bien qu'ils étaient en couple. Le policier était-il vraiment prêt de se relancer dans ce genre de relation ? Il avait voulu réessayer avec Dyson et cela lui avait fait plus de mal qu'autre chose. Chris ne tombait pas amoureux aussi facilement et pourtant le voilà.. En train de regarder le dos de Jefferson tout en gardant le silence. C'était pitoyable de sa part et pourtant il n'avait plus vraiment de doute. Les battements de son cœur parlait pour lui. Il poussa un petit soupir avant que la voix du chapelier ne le sorte de ses pensées, encore une fois. Il fronça les sourcils avant de relever doucement son visage. Il vit la queue immense qui se tenait devant eux. Mais ce n'était pas un problème, Jefferson avait tout prévu encore une fois.

« J'espère que tout est en règle. Parce que tu fraudes souvent devant moi. Tu oublies que je suis flics , dis-moi ? »


Un petit sourire moqueur se dessina sur le visage du blond. Il n'était même plus capable d'arrêter le chapelier alors qu'il était clairement un hors la lois. Il était au courant de beaucoup de ses histoires et pourtant.. Ce dernier marchait tranquillement à ses côtés et grâce à cet argent, il rentra facilement dans le musée du Louvre, passant encore une fois devant tout le monde. Chris leva son visage vers la pyramide qui se trouvait à l'entrée de cette dernière. Il afficha un grand sourire prenant une nouvelle photo. Des fois il avait vraiment du mal à se dire qu'il se trouvait en France et pourtant. Une fois devant les peintures, Chris essayait de comprendre l'histoire derrière chacune d'entre elles mais il ne comprenait vraiment rien à l'art et parfois cela le rendait triste. Eleonore avait toujours été amoureuse de la peinture, de la musique. Comme son son fils d'ailleurs mais lui il n'y connaissait vraiment rien. Dire que c'était la faute de son père ne serait pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. C'était un choix après tout. Son père ne lui avait jamais appris l'art mais cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas eut le droit de le faire une fois majeur. Blâmer son père, il le faisait tout le temps mais Chris savait au fond qu'il était maître de ses propres choix.. Après tout il pouvait suivre une religion et il pouvait très bien tomber amoureux de la personne qu'il voulait.. Il venait quand même de passer des peintures à Jefferson, encore une fois.. Il fronça les sourcils quand il entendit la voix du chapelier. La phrase de son ami le fit sourire.

« Tout le monde n'a pas cette chance tu as raison mais je trouves que tu te la racontes un peu. »

Ils finirent le tour du musée sur le tableau de la Joconde, un tableau que tout le monde connaissait. Ce fameux de tableau d'une femme, celle qui suivait les personnes du regard, selon les dires de certaines personnes. Chris fixa le tableau avec attention avant de froncer les sourcils quand il entendit l'histoire du chapelier. Franchement.. Raconter ce genre de chose ici et surtout à lui, il avait tendance à oublier que Chris était devenu shérif maintenant. Un soupir sortit alors de la bouche du policier avant qu'il ne donne un petit coup dans l'épaule de son ami. Jeff avait vraiment le don de l'agacer parfois. Il poussa un soupir avant de se diriger vers la sortie du musée en compagnie du chapelier. Il resta un moment silencieux, se concentrant sur le chemin de sortie mais une fois dehors il fusilla Jefferson du regard.

« Je me demande parfois si tu es pas un peu débile. On dit pas ce genre d'info devant le fameux tableau que tu allais volé et surtout devant un policier. Je sais qu'on est ami et que je te fais des faveurs mais quand même. » Il claque sa langue contre son palais. « Mais pour répondre à ta question j'ai adoré. Je suis ne suis pas très art mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier cette visite. J'ai vraiment adoré. Merci de m'offrir tout ça... Mais ça ne passe pas l'éponge sur ton comportement Hatters ! »

Mon dieu.. Il n'arrivait plus à être crédible quand il s'énervait contre Jefferson, la honte. Heureusement le bateau mouche était là pour rattraper le coup. Chris décida à son tour à mettre des lunettes de soleil sur son nez, bon sang si en plus il commençait à se comporter comme Jeff. Ce n'était pas une mauvaise chose, pas du tout mais il était encore moins crédible maintenant. L'époque oui Jefferson et Chris ne pouvaient plus se voir était loin. Ils montèrent alors sur le bateau et prirent place à une superbe table. La magie de la célébrité de Jefferson lui offrait de bonne chose pendant ce séjour. Un serveur débarqua à leur table et se mit à parler en français. Chris ne comprit rien mais cela ne l'empêcha pas de sourire, après tout ce pauvre serveur ne faisait que son travail.

« Toi et moi on est vraiment très différent.. »


Alors pourquoi ? Pourquoi il se sentait aussi bien avec lui. Pourquoi il voulait devenir comme lui pendant une semaine ? Pourquoi .. Il vit le regard d'incompréhension de Jefferson et Chris comprit qu'il n'avait pas fini sa phrase. Le policier passa sa main dans ses cheveux avant d'afficher un petit sourire, perdu dans ses pensées encore une fois.

« Ma mère m'a toujours appris que ce n'était pas le prix qui comptait. Mais l'amour que l'on mettait dans ses plats. J'ai grandis dans un restaurant après tout, ce n'est pas un gastronomique comme ici, c'est plutôt familial chez nous. Je trouve ça dommage de chercher la qualité, le prix et les étoiles alors que tu peux avoir de bonnes choses facilement. » il marqua un petit temps de pause. « Laisse moi t'inviter dans le restaurant de ma famille la prochaine fois. »

Chris afficha un petit sourire tout en fixant le chapelier. Le serveur fit encore irruption dans leurs discussions, demandant ce qu'ils voulaient à manger. Heureusement Jefferson prit la parole pour Chris et lui, commandant de bonne chose, il n'en doutait pas une seconde. Le serveur nota sur son papier avant de repartir aussi vite qu'il était venu. Le policier posa son regard sur un couple qui dînait avec leur fille qui devait avoir le même âge que Althéa. Le blond n'avait peut être pas les moyens d'offrir ce genre de chose à sa fille mais il savait qu'elle était heureuse avec lui et James. Chris haussa vivement les sourcils avant de sourire en regardant Jefferson.

« J'ai une idée ! » il s'affaissa dans sa chaise quand il se rendit compte qu'il avait parlé un peu fort. Il se racla la gorge. « Le plus loin que l'on est allé avec Eleonore et James c'était Santa Monica. James n'avait que six ans à ce moment là mais je sais qu'il avait adoré.. On avait fait un roadtrip avant d'arriver à destination et malgré la longue du trajet j'en garde de très bon souvenir. Alors je te propose de venir avec nous. Althéa, James, toi et moi. »

Le serveur déposa rapidement leur assiette avant de vérifié que tout se passait bien pour Jeff et Chris. Une fois sûr, il afficha son plus beau sourire avant de partir.

« J'en apprends un peu plus sur ta vie avec ce voyage à Paris alors laisse moi te faire connaître la mienne. Et puis je sais que Althéa veut partir en voyage. Réfléchis à ma proposition, Jeff. »

Pour amadouer son ami, il avait raconté plusieurs anecdotes du voyage tout le long du repas. Il avait parlé du pneu crevé au beau milieu d'une route déserte. Du petit chien qu'ils avaient trouvés souffrant au bord de la route et donc du détours qu'ils avaient fait pour trouver un vétérinaire capable de le soigner. Heureusement, le chien avait survécu. Du fait que James avait été malade pendant un moment dans la voiture et que Chris avait faillis s'endormir au volant. Bien sûr, le blond n'avait pas mentionné le fait que sa femme était déjà atteinte de sa tumeur à ce moment là et qu'elle ne faisait que dormir pendant le trajet.. Il gardait de bon souvenir de ce voyage, ce dernier voyage avec elle mais en même temps. Ce voyage avait été le plus dur pour lui. A la fin du repas, Chris poussa un petit soupir. Il avait trop mangé mais le soupir n'était pas pour cette raison. Il se sentit triste tout à coup, comme à chaque fois qu'il pensait à elle.

« J'aurai aimé qu'elle rencontre Althéa, cette gamine est adorable. J'aurai aussi aimé qu'elle te rencontre. Elle aurait sûrement arrêté de me dire que je suis associable ou handicapé des sentiments. Vu que j'ai un bon ami maintenant. »

Il parlait de sa femme bien sûr. Il se demandait ce que Eleonore pensait de sa relation avec Jefferson. Comment elle interprétait les sentiments que Chris ressentait pour Jeff. Était-ce vraiment de l'amour ou était-ce plus du besoin et de l'attachement ? Le blond leva les yeux vers le chapelier.

« Est-ce qu'on est vraiment ami ? On est pas plus ?.. »

Le policier se rendit compte de ce qu'il venait de dire. Ses muscles se raidirent alors qu'il se leva directement de sa chaise. Heureusement pour lui, Jefferson avait payé et le bateau mouche était arrivé depuis plusieurs minutes. Il descendit rapidement du bateau, attendant bien sûr Jefferson. Inutile de dire que Chris évita la réponse de son ami, la conversation et même son regard. Ils montèrent dans la voiture de Jefferson et le chauffeur les emmena à leur prochaine destination : Victoria's Secret. Le trajet fût lourd et pesant. Chris tournait presque le dos à Jefferson se concentrant à fixer les rues de Paris à travers sa vitre et une fois arrivé à destination, il s'enfuit rapidement de la voiture. Les deux amis rentrèrent dans le bâtiment du défilé et Chris eut soudainement une illumination.

« Attends.. Victoria's Secret c'est pas de la lingerie fém.. »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il vit une affiche juste devant son nez. Défilé privée peut être mais ils ne cachaient pas vraiment l'événement il fallait dire. Chris se recula alors de l'affiche avant de grimacer.

« C'est ça que tu voulais dire par ''voir les anges de prêt''. Mais tout ce que je vois c'est peu de tissu sur des corps de femmes. Ce genre de truc me fait pas du tout d'effet, le malaise.. »

Il sentit le regard de Jefferson sur lui alors il se sentit obligé de continuer à parler.

« Me juge pas. Je n'ai pas les mêmes délires sexuel que les autres, je sais. J'ai mis du temps à le comprendre, d'ailleurs c'est Queenie qui m'a appris que j'étais demisexuel.. » Il poussa un petit soupir avant de marcher vers le lieu du défilé. « Je te préviens, tu bandes à côté de moi, tu dors dehors ce soir. »

Sous le stress, Chris disait vraiment n'importe quoi. Heureusement pour lui même, il ne dit plus rien. Il se contentait tout simplement de marcher. Il était vraiment maladroit quand il le voulait.. Christropher Leon Brooke, ce n'est que le début du séjour, courage.


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