Je ferme la porte derrière moi et descends les marches rapidement. mes talons claquent sur le sol humide de Storybrooke. La pluie avait été au rendez-vous toute la journée mais enfin le soleil montrait son nez et sa faisait vraiment du bien. L’intérêt d’être son propre patron ? On peut finir aux heures qu’on veut et c’était actuellement le cas. J’avais fermé le bureau pour l’après-midi et j’allais passer mon après-midi avec ma fille et ma meilleure amie qui s’avérait être la marraine de Lily.

C’est donc vêtue d’un chemisier blanc, d’une jupe crayon noire et chaussée d’une paire d’escarpins à talons noirs que je me rends jusqu’à chez Eliza. Elle avait gardé Lily hier soir et toute la matinée. Je lui avais simplement dit que j’avais un rendez-vous d’affaire, je ne voulais pas qu’elle sache que je tenais une maison de poker illégale parce que pour sûr qu’elle me dirait d’en parler et que c’était juste hors de question, ça risquait de me retomber sur la tête après.

Arrivée devant la porte, je frappe et souris à Eliza lorsqu’elle m’ouvre avant de poser mon regard sur Lily.

« Mama !!! »

Elle cours vers moi avant que je ne la prenne dans mes bras pour plonger mon nez dans sa chevelure rousse qui sens bon la fraise. Lui faisant un baiser sur le front, je souris avant de la reposer sur le sol.

« Ma chérie, tu m’as tellement manquée ! Tu t’es bien amusée avec Tatie Eliza ? »

Elle me fait un signe positif de la tête. Oui, Lily appelait Eliza tatie bien qu’elle soit sa marraine, elle comprendrait quand elle serait plus grande. Eliza refermant la porte derrière moi, je regarde Lily retourner s’asseoir sur le sofa pour regarder la fin de Peppa Pig, son dessin animé préféré bien malgré moi. En même temps, elle n’a que quatre ans. Je me tourne vers la rouquine.

« Merci de me l’avoir gardée. Dis…T’as possibilité de me payer un café avant qu’on aille se balader ? Comme ça, elle finit de regarder son dessin animé. »

Je souris à Eliza avant de m’installer à la table de la salle à manger avant de lui sourire.

« Tu as raison, les amies sont beaucoup faites pour ça. » lui dis-je en lui faisant un clin d’oeil.

Les amies se devaient d’être sincères les unes envers les autres mais je ne pouvais pas lui dire ce que je faisais vraiment, je ne voulais pas la mettre en danger, je n’en avais aucunement envie. Donc, moins elle en savait, mieux c’était, au moins, elle était en sécurité. La jeune femme m’amène finalement le café et s’assieds à son tour, après l’avoir sucré et tourné, j’en bois une gorgée avant de reposer la tasse sur la table et reprends finalement la parole.

« Alors, comment ça va toi ? Qu’est-ce-que vous avez fait de beau toutes les deux ? »

« A qui le dit tu ! » dis-je en riant. « J’ai l’impression que son enfance me glisse entre les doigts. »

Et ce n’était pas peu dire, je n’étais que peu présente en ce moment entre mes rendez vous au cabinet et les parties de poker la nuit. mais je ne voulais pas non plus perdre les instants clés de la vie de ma fille. Déjà qu’elle n’avait pas son père, je ne voulais pas non plus la priver de sa mère. Mais je me rattraperais en temps voulu.

« Elle t’as montré ses nouveaux dessins ? Elle a 4 ans mais j’ai l’impression que ça va être une surdouée cette gamine. » dis-je en posant mon regard sur la tête rousse de ma petite princesse qui s’esclaffait devant son épisode de Peppa Pig. Buvant une gorgée, je tourne le regard vers Eliza « Son père me manque, tu sais, ça fais plus de trente ans, je crois bien qu’il est mort. j’ai cette sensation de vide qui demeure. »

J’avais vraiment l’impression que l’enfance de lily me glissait entre les doigts. Etais-je trop absente de sa vie à cause des parties ? Pouvais-je véritablement faire autrement ? Ça faisait partie de moi, toute comme la piraterie mais vivre dans le secret pour protéger ma fille m’inquiétait un peu mais en même temps, c’était mieux comme ça. je me contente de sourire à ma meilleure amie avant de boire une gorgée de thé tout en posant mon regard sur ma fille.

« J’espère qu’elle sait au combien je l’aime. Elle est toute ma vie. » dis-je à Eliza.

Déposant la tasse à demi pleine, je ramène mon regard sur la jeune femme alors que je lui parle et lui fais un nouveau sourire avant de lui faire un mouvement positif de la tête.

« je sais que tu seras toujours là et je t’en remercie mais par moment, j’ai l’impression de la priver de quelque chose. Après tout, elle n’a aucune figure paternelle dans sa vie et j’ai l’impression que c’est de ma faute. » énonçais-je à la rousse.

Je souris à Eliza « oui c’est vrai, je passe du temps avec elle mais j’ai tellement peur qu’elle se sente perdue, rejetée ou je ne sais trop quoi. Tu penses que je m’inquiètes trop pour elle ? » vins-je à demander à ma meilleure amie. Il était vrai que je passais beaucoup de temps au boulot et quand ce n’était pas au boulot, c’était le Poker. Je ne jouais pas certes mais j’étais pour beaucoup la reine du Poker et ça, bien malgré moi. C’était Lucy la reine du poker, pas Lucile mais je ne pouvais aller contre tout ça. Cependant, j’avais peur que ça blesse ma fille que je ne sois pas plus présente pour elle.

Je respire longuement, retenant mes larmes. j’avais envie de pleurer parce que Victor me manquait, oui il me manquait atrocement mais je devais vivre avec et grandir, moi aussi. Eliza me rassura en me disant qu’elle serait toujours là et je ne pu m’empêcher de la prendre dans mes bras « merci beaucoup. » dis-je simplement. Terminant le thé et le muffin, ma fille court vers moi avant de s’asseoir sur mes genoux. Je perds mon nez dans sa chevelure rousse, elle sens si bon, son shampoing à la fraise sens tellement bon. Je lève le regard vers Eliza « On y va ? »