"Cake make everything better"

La vie, nous faisait rarement des cadeaux, et je l’avais plus d’une fois appris à mes dépends. Pour autant, je n’étais pas la seule à qui ce genre de choses pouvait arriver. Et, l’une des autres choses que j’avais apprises, c’était que l’on rentrait rarement complètement remit d’une des nombreuses expéditions, divine et titanesques, qui nous tombaient dessus sans qu’on ne le veuille vraiment. Aussi, était-ce pour cette raison, que j’avais très facilement réussis à obtenir le numéro de téléphone de l’endroit où vivait Sasha par Apollon. Ce, n’était pas bien difficile, une ou deux flatterie. La promesse d’une journée rien qu’entre jumeaux, et mon frère m’avait donné ce que je souhaitais sans rechigner.

Après, le cocyte hormis avec Athéna, j’avais légèrement coupé le contact avec les autres. Mais d’un côté, je me voyais mal participer au bonheur d’Hadès et Hope, alors que je venais de perdre mon fils. La blessure avait été encore trop fraîche et il m’avait fallut le temps de faire mon deuil pour cela. Aujourd’hui évidemment les choses allaient bien mieux. Même, si je ne me rendrais pas à l’anniversaire de mon frère cette année. Je lui avait tout de même acheté un cadeau, et je demanderais à Apollon de le lui donner de ma part. Simplement, j’avais arrêté le 31 Octobre, comme étant la date de décès de Phobos. Aussi, avais-je décidé d’aller fleurir sa tombe avec Pitch. J’y retournerais le 22 Décembre, pour apporter des fleurs en l’honneur de mes chasseresses cette fois-ci. Normalement, cela aurait dût être le 21, m ais je me refusais à manquer l’anniversaire d’Elliot. Je ne voulais, pas qu’il pense que je le tenais responsable pour ce qu’il s’était passé, ce n’était pas le cas. Aussi, faisais-je chaque année en sorte d’être présente pendant cette période.

Je ferais en sorte, de participer à celui d’Hadès l’année prochaine. Mais, cette année, j’avais simplement « tenue » à ce que les choses se fassent ainsi. Mais pour l’heure, ce n’était pas le moment d’y penser. J’avais pu comprendre, la surprise de Sasha lors de mon appelle, néanmoins elle avait répondu favorablement à ma demande. Aussi, l’attendais-je tranquillement tandis-que j’étais plongée dans le mode d’emploi de notre nouvelle machine à café.

Apollon, ayant des lubies pour le moins étrange, était revenu hier avec une machine à café digne d’un professionnel du métier. Apparemment, avec cela on pouvait faire plein de choses chouettes et ça permettrait de ne pas tout le temps boire la même chose. Enfin, ça c’était sa version des choses. Moi, j’avais plutôt été exaspérée sachant que j’allais devoir lire, le mode d’emploi et m’occuper de la tester. Si, je le laissais faire nous aurions droit à une catastrophe de plus. Athéna, m’avait encore une fois gentiment reproché, d’être beaucoup trop gentille avec Apollon, et de lui céder tous ses caprices trop facilement. Elle avait raison bien entendue. Mais, après autant d’années passées avec lui. Les habitudes avaient la vie dur.

Quoi qu’il en soit, j’avais finalement a peu près assimilé les choses, lorsque j’entendis la sonnette de la porte retentir, je laissais les instructions de côtés, pour m’empresser d’aller ouvrir. Et j’allais aussi dire que le gâteau était une excellente idée, lorsqu’un aboiement un peu trop joyeux m’en empêcha. Luna, la chienne d’Apollon venait de débarquer dans le couloir de l’entrée, ayant très certainement sentit l’odeur du gâteau. Les chiens avaient un odorat bien supérieur à celui des humains, ou bien des divins :

- Luna ça suffit ! La grondais-je désolée, entre dis-je à Sasha tandis-que je retenais la Golden de mon frère par le collier. C’est la chienne d’Apollon, il me l’a confiée pour la journée.

Façon aimable de dire, qu’il s’était déchargé de la responsabilité sur moi, afin de passer la journée avec Neil. Je, ne manquerais pas de faire pareil la prochaine fois que j’irais voir Pitch. Sauf que ce n’est pas un mais quatre chiens dont il allait devoir s’occuper.

- Elle est horriblement mal élevée, m’excusais-je encore une fois, et je n’arrive à rien avec elle. La seule personne, capable de faire quoi que ce soit pour qu’elle arrête c’est sa mère

Mère qui malheureusement, devait être dans le jardin en compagnie de ses trois autres chiots -qui n’avaient plus grand choses de chiots étant donné leur taille et leur âge- réussissant tant bien que mal à ramener Luna avec nous -la force surhumaine pouvait être d’une grande aide parfois- je guidais Sasha jusque dans la cuisine

- Pose le sur la table. Est-ce que tu souhaite boire quelque chose : thé, café, chocolat...Apollon nous a ramené une nouvelle machine à café comme tu peux le constaterl ui dis-je il a aussi réussis à dégotter plusieurs recettes je ne sais pas où, ce serait l’occasion de la tester

Et une bonne façon, de me venger pour m’avoir laissé Luna toute la journée. Apollon, tenait absolument à ce qu’on la teste juste tous les deux en avant première. Et lui, faire remarquer que ce n’était pas très polie ni même gentil envers Athéna qui habitait également ici, lui était passé complètement au dessus de la tête. Quand, il avait une idée dans cette dernière hélas, il ne l’avait pas ailleurs. Il allait sûrement, bouder pour ne pas l’avoir attendue, mais ce n’était pas comme si c’était une chose inhabituel. Autrement dit, je savais parfaitement comment gérer ses crises de bouderies. Malheureusement, pour moi, Luna était à l’image de son maître, et n’avait pas trop appréciée que je l’ai laissé de côté, pour m’occuper momentanément de Sasha. Aussi, me le rappela-t-elle avec un jappement mécontent. Consciente, que je risquais de ne pas m’en sortir comme cela. J’attrapais son jouet préféré qui traînait parterre, et l’agitait devant sa truffe, avant d’ouvrir la porte menant au Jardin et de le lancer de toute mes forces dans ce dernier, alors que la chienne d’Apollon, passait telle une fusée devant moi pour aller le récupérer.

- Une bonne chose de faites, dis-je avec un soupire elle va être occupé pendant un petit moment, au moins on sera tranquille. Installe toi, lui proposais-je

J’allais peut-être enfin pouvoir entamer la discussion avec Sasha maintenant que je n’avais plus de problème canin à régler.

"Cake make everything better"

LJe n’avais pas pu m’empêcher d’esquisser une grimace à la question de Sasha concernant Luna. Bien sur que si, Apollon pourrait la contrôler un peu. Encore faudrait-il qu’il le veuille bien. C’était entièrement de sa faute si cette chienne était aussi gâtée et mal élevée. Mon frère n’était pas un as en matière d’éducation canine, mais plutôt que de venir demander à ce que je m’en occupe il avait préféré lui passer tous ses caprices. Tel maître, tel chien.

- L’ennuie, c’est que si elle est à ce point ingérable, c’est parce que c’est Apollon qui l’a rendu comme cela.

Donc autant dire, que je pouvais oublier dès à présent toute tentative pour de rééducation. Même si un jour, je pense qu’il allait tout de même sérieusement falloir y penser. Surtout, si Apo s’entêtait dans son idée de concours canin. Elle n’allait rien gagner du tout avec une attitude pareille, c’était plus que courru d’avance. Mais bien sur, il n’y avait que lui pour ne pas vouloir entendre raison. Il était affreusement têtu, et lorsqu’il avait une idée en tête, lui faire changer d’avis était quasiment mission impossible. Parfois, j’arrivais à le raisonner. Mais, la plupart du temps, il n’en faisait réellement qu’a sa tête. C’était comme cela depuis des siècles, je doutais qu’il change maintenant. Et à force, j’avais appris à ne pas m’en formaliser. Cela ne voulait pas pour autant dire, que je ne m’énervais jamais. Apollon, avait la faculté impressionnante de me faire sortir de mes gongs. Pourtant, j’étais d’une patience infinie le concernant. Mais il arrivait des moments, où je n’y arrivais plus et mon frère subissait ma colère.

Enfin, nous étions tranquille maintenant que Luna, était dehors. Aussi, m’attelais-je à la préparation du café de Sasha, après quoi je m’occupais de mon thé. Je préférais toujours le faire à la bouilloire plutôt qu’avec la nouvelle machine ramené par Apollon, qui n’en était qu’a son bêta-test en quelque sorte.

Mes lèvres s’ourlèrent d’un sourire amusé, lorsque je vie Sasha, essayer de se débrouiller pour faire la conversation. Pour un peu, je me serais presque mise à rire, tellement j’avais l’impression de me voir. Les relations et conventions sociales restaient encore là où j’avais le plus de lacune. Même après, tout ce temps passé au contacte d’autres personnes. Storybrooke était différente de tout ce que j’avais pu connaître durant tous ces siècles de vies passées. Je n’avais pas besoin de cacher qui j’étais, et j’avais l’impression pour la première fois depuis très longtemps de pouvoir être entièrement moi. De ne pas devoir me cacher derrière un masque ou devoir jouer un rôle.

- Je pense que c’est plutôt moi qui devrait te poser la question, lui dis-je en installant un mug de café devant-elle. Les expéditions divines restent rarement secrète. C’est en partie pour cette raison que je t’ai invité. Je souhaitais voir comment tu allais.

D’une manière général l’on revenait rarement complètement indemne de ce genre d’ennuis. Des fois c’était physique, d’autres psychologiques. Néanmoins, à présent qu’il y avait deux autres Titans en libertés dans la nature, mieux fallait faire preuve d’un peu de méfiance. Surtout, concernant Ouranos. Je n’avais jamais eu de contact direct avec lui, néanmoins de ce qu’Athéna m’en avait raconté, la génétique jouait bel et bien son rôle parmi certains des nôtres. Et le fait que Poséidon, ai décidé de « s’allier » à lui, n’augurait rien de bon. D’ailleurs, je ne pu m’empêcher d’émettre un léger reniflement condescendant à cette pensée. C’est étrange, il y a trois ans ce n’était pas du tout le même discours qu’il nous avait tenue.

- Tu as pu voir, Poséidon dans toute sa « splendeur » de ce que l’on m’a raconté. Je ne vais pas te mentir, nous ne sommes pas très amis lui et moi.

C’était là un véritable euphémisme. La dernière fois que je l’avais vu, il s’était montré d’une hypocrisie écœurante. Je grinçais encore des dents, au souvenir de ses paroles. Il avait osé, me dire que je lui « manquait. » Comme s’il avait un jour éprouvé des sentiments d’ordre fraternel envers moi. Tout ceci, n’était que de la manipulation. Il s’était sans doute dit, qu’en jouant au gentil et parfait grand frère avec moi à l’époque, je lui serais d’une quelconque utilité plus tard. Et quand bien même ce serait vrai -ce dont je doutais fortement- il aurait fallut y penser avant d’attaquer Apollon. Je ne lui pardonnerais jamais ce qu’il avait fait à vrai frère.

Inconsciemment, ma prise s’était resserré sur ma tasse, m’en rendant compte maintenant, je me forçais à me détendre. Ce n’était pas le moment, de briser quoi que ce soit. Pas alors, que j’avais une invitée. Mes sentiments personnels devaient être mit de côté.

- Excuse moi, dis-je gênée. Penser à Poséidon a une petite tendance à me mettre hors de moi, comme tu auras pu t’en apercevoir.

Et dire que je l’avais appelé pour voir comment elle allait...Ce n’était pas vraiment le moment de parler de mes états d’âmes. On s’en moquait. Je secouais la tête, afin de chasser toute trace d’exaspération, et me concentrer à nouveau sur Sasha.

- En tout cas, je te remercie pour le gâteau. Je pense qu’on pourrait commencer à lui faire honneur.

Joignant le geste à la parole, je me levais afin d’attraper un couteau et deux assiettes que je disposais sur la table. Après quoi, J’entamais précautionneusement le gâteau et disposait les parts dans chacune des assiettes. Ce serait mieux ainsi.

- J’y pense, puisque nous en sommes à parler pâtisserie. Tu es plutôt Cyril Lignac ou bien Mercotte ? Apollon, s’est mit à regarder le meilleur pâtissier depuis qu’il sait enfin se servir d’une télé correctement et depuis il veut à tout prix savoir, qui préfère qui. Alors avant qu’il ne vienne te harceler pour connaître ta réponse je préfère prendre les devants.

Pourquoi est-ce que cela lui tenait autant à coeur, je n’avais même pas cherché à le savoir. Par moment, c’était encore ce qu’il y avait de mieux à faire le concernant. Apollon avait parfois des lubies bien à lui, et j’avais appris que vouloir à tout prix les comprendre ne servait la plupart du temps à rien. Donc autant ne pas le faire, cela évitait les maux de tête et l’énergie gaspillé pour rien.

- D’ailleurs, j’y pense. Si jamais il vient te demander de l’aider en cuisine, surtout dit lui non.

Il était plein de bonne volonté, mais il fallait bien admettre que mon frère était un élève plutôt médiocre. J’avais bien essayé l’an dernier de solliciter de l’aide afin qu’il apprenne mais cela ne s’était pas vraiment soldé comme je l’aurais voulu. D’un côté cette andouille avait trouvé que c’était là, le meilleur moment pour m’annoncer son prochain mariage. Il ne fallait pas s’étonner qu’il se soit retrouvé avec un shampoing aux œufs après.