« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
En bon gentleman qu’il était, Théo’ accéda à la requête d’Honey, c’est à dire attraper le gros mémoire qui se trouvait tout en haut de l’étagère du rayon science social. Toujours galant, il préféra le porter lui même pour le poser sur la table plutôt que de lui jeter comme un frisbee. Passant une main sur la couverture, il lu en murmurant le titre écrit en gros caractère. “Le lien entre la peur et le dégoût - par Travis Porter, supervisé par Evelyn Nichols”. Ah les sciences sociales .. ce n’était vraiment pas sa tasse de thé. Pourquoi ils n’avaient pas chercher un mémoire sur la robotique ? Il aurait certainement été plus apte à les aider que là … Certes, il était capable de le lire, il avait déjà étudié de nombreuses ouvrages de philosophie où même de sociologie mais ça ne l'intéressait pas vraiment et quand on le connaissait cela tombait sous le sens. “C’est bon on a trouvé !” Il lança un petit regard à Honey tandis qu’il commença à feuilleter le sommaire, pour ne pas chercher inutilement. Plusieurs chapitres l’interessaient. L’introduction tout d’abord, pour bien saisir si l’ouvrage était quand même le bon, voir la problématique ainsi que les différentes hypothèses et ensuite les études de cas, la partie la plus concrète, où une grande sous partie était consacrée à Deborah Gust, la femme qui les avait justement aidé. Coïncidence ? Je ne crois pas. Enfin, certaines titres comme les théories sur l’activation de l’émotion ou encore elicitation des émotions ou bien algorithme de génération d’expressions émotionnelles lui plaisait plutôt pas mal, mais ils n’avaient pas le temps pour faire de la lecture loisir. Quand son doigt passa d’ailleurs sur le nom de la sauveuse, car après tout, c’était elle qui avait mit Honey sur ce chemin dont il n’aurait pas du tout, mais alors pas du tout soupçonné l’existence, la jeune femme poussa un petit cri de surprise et d’excitation mélangée, sans doute ravie de voir que son amie, où peut être future amie avait fait l’objet d’expérimentation. Rapidement, il sauta les pages de remerciements, les pages blanches et les pages de citations pour arriver à l’introduction. Corps du malade, du mourant, du mort. Macchabée sans vie, difforme, amputé pour les besoins du progrès : au coeur de nos sociétés contemporaines et post modernes, des agents administrent pour le monde social et à sa place les marges de la vie biologique et sociale. Comment pompiers, policiers, travailleurs sociaux, employés des pompes funèbres, aides-soignantes, infirmières, médecins, légistes, thanatopracteurs se débrouillent-ils avec le "sale boulot" ? Parmi les émotions dont ils peuvent être affectés, il en est une, particulièrement archaïque, spontanée et difficile à réprimer : le dégoût. Il renvoie aux sensations du corps, mais dont la dimension sociale est primordiale, souvent escamoté : pas seulement dégoût du goût des autres, mais peur de devenir comme eux, surtout s'ils sont jugés inférieurs, la mort n'étant qu'un état de plus dans cet société, et quel état, dégradant, improductif. Le dégoût traduit une urgence à se "séparer". Réaction somatique à la crainte du rapprochement physique et social, émotion mixophobe, le dégoût trace une séparation avec l'Autre, révélant les inavouables sociaux de nos sociétés. “Tiens, j’en connais qui aurait pu lire ce bouquin …” Il savait Viktor friand d’ouvrages qui traitent ce genre de sujets, peut être même le connaissait il … il aurait du lui demander, mais tous les deux taiseux … préférant lire en silence, comme il le faisait actuellement, levant le bout de son nez uniquement pour lâcher quelques commentaires inutiles. Mais si on accepte la critique sociale du goût qu’a opérée Bourdieu dans La Distinction pour remettre en débat la critique du jugement esthétique, on doit constater que le goût a une fonction sociale de distinction : « le mot de goût à la fois “faculté de percevoir les saveurs” et “capacité de juger les valeurs esthétiques” est la nécessité sociale devenue nature, convertie en schèmes moteurs et en automatismes corporels ». Cette définition convient encore mieux au dégoût. Il en est à même le corps une fonction critique, permettant de fonder l’aspiration à la culture par le rejet de ce qui est bas, de manière plus efficace que par le modèle plus élevé du consensus propre au goût esthétique au sens kantien du terme. Et si le dégoût est un affect plus primaire que le goût, quasiment incontrôlable, la question de l’universel se pose de manière inverse : pourrait on se demander s’il n'est pas possible de repérer une autre forme d’universalité une sorte de répugnance commune. Néanmoins, s’il l’on part du principe que le bon goût pourrait être inhérent à certaines classes sociales et le dégoût n’en serait que le miroir … Le refus d’un plaisir facile serait l’expression d’une horreur de l’aliénation, de la perte du sujet dans l’objet, mais il est surtout l’expression de la hantise d’un plaisir des sens qui serait vulgaire, « commun », c’est-à-dire, pour un être humain, commun avec les animaux. L’expérience ambiguë de l’horrible séduction du dégoûtant suscite une jouissance paradoxale qui résulte de l’abolition de la distance entre l’humain et l’animal, mais aussi entre la représentation et la chose représentée. Bataille donne en ce sens l'exemple utilisé par Freud dans ses analyses sur les divinités Eros et Thanatos, représentant symboliquement la vie et la mort. Si la mort dégoûte la vie de part l'annihilation qu'elle provoque, la vie ne peut se concevoir sans elle, n'étant que vide de sens si rien n'était là pour la sublimer. Ainsi l'érotisme le plus sale en l'homme pouvant provoquer le dégoût, ce bassement bestial représente en réalité ce qu'il y a de plus hautement humain, la nostalgie de l'union perdue d'Eros, et cette angoisse perpétuellement morbide provoqué par Thanatos. Bourdieu note aussi que « le dégoût est l’expérience paradoxale de la jouissance qui fait horreur. Ce qui nous ramène à établir plusieurs hypothèses entre une universalité de forme de dégoût, où un autre, bien catégorisé, évoluant dans les différentes strates des couches sociales…. “Il y a quelque chose qui m’étonne, c’est pourquoi une experte en mathématique appliquée et en biologie si j’ai bien compris c’est amusé à superviser une thèse de ce type là ? C’est à des années lumières de ce que l’on peut faire …” Il regarda avec une réelle curiosité Honey, qui lui répondit toujours aussi enthousiaste. “Oh ça ne m'étonne pas qu'elle ait accepté, elle est très intelligente, sans doute plus que moi. Elle doit avoir une foule de connaissances hors de ses champs de prédilection. Et comme c'était un robot avant elle aime bien apprendre des choses sur le comportement humain.” Théodore hochait la tête. Il avait remarqué que les créatures et autres non humains avaient grand intérêt à les comprendre, et y arrivaient certainement beaucoup mieux qu’eux même.
Se rendant directement dans les études de cas, il regarda la photo de Deborah ainsi que sa carte génétique. “Métabolisme peu ordinaire, ayant un taux de dégoût beaucoup plus important que la moyenne.” Il haussa un sourcil avant de s’exclamer. “Elle aime juste pas les individus et à une conception différente des autres.” "Je crois en fait qu'elle est vraiment le dégoût, comme Michel-Ange est vraiment une tortue ninja. "Son deuxième sourcil s’arqua, n’étant pas bien sur de comprendre. “Attends tu veux dire qu’elle est la personnification du dégoût ? Mais …” Sa phrase resta sans fin, alors qu’il se passait une main sur le front. Comment des émotions pouvaient elles être humaines ? Cela n’avait pas de sens … Ne voulant réfléchir plus pour le moment à cette étrange question, il préféra tourner la page, il y avait en détail des attraits de sa vie mais cela ne l'intéressait pas, voulant chercher les interviews qu’elle avait réalisé avec le chercheur. S’il avait bien retenu une chose que Viktor lui avait dit, c’était que ces dernières recelaient presque plus d'intérêt que tout le blabla qu’il avait lu avant. "Le dégoût sert à se protéger de la mort, la vraie, et de la mort sociale. Par exemple, on est dégoûté par la javel et cela nous protège de la mort. Tout comme l’on est dégoûté par des chaussures jaunes pour nous éviter une mort sociale.” Théo’ lisait à haute voix un passage de la retranscription de l’interview de Deborah. “Le dégout c’est beaucoup plus subtil que la colère. Cela demande plus de contrôle, car on ne l’exprime quasiment que notamment par l’ironie ou le sarcasme.” “Hum, je ne suis pas totalement d’accord avec ce qu’elle dit. Il faut aussi beaucoup de contrôle pour gérer sa colère, et j’en sais quelque chose. J’aimerai bien la rencontrer pour discuter de ça. Enfin non, il faudrait que je lui présente l’un de mes amis, Viktor, il est victimologue, il bosse sur ce genre de notions, ou Aguistin, mais lui il est vraiment très très étrange … enfin si Odin l’avait sur son épaule ce n’est pas pour rien, il doit avoir un minimum de jugeote, surtout quand il s’agit de la mort.” Michel Ange roula des yeux avant de rajouter, d’un ton presque ironique ..." La mort nous prendra tous et moi le dernier !” Personne n’osa rajouter quelque chose et Honey, attentive à son compagnon, reprit quand même sur le sujet d’avant. “Eh bien si on avait lu ça plus tôt tu aurais pu lui en parler quand elle était devant la webcam. Maintenant elle est partie faire les soldes, je crois. Tu savais que c'est seulement à la 4e semaine que ça devient financièrement intéressant, les soldes ? ... Oublie, c'est pas le sujet. J'ai l'impression que Deborah parle des émotions brutes dans ce passage. La colère maîtrisée demande de l'effort, oui, mais laisse exploser sa colère ?” “Euh … je ne fais pas tellement les soldes … j’achète en ligne justement … ou j’accepte d’y aller quand Mich’ et Lalie m’y traînent.” Son regard coula vers la tortue qui se tenait à coté de la scientifique avant d’y revenir justement. “Hum oui, une fois que la colère passe c’est comme une tempête, un ouragan qui détruit tout sur son passage… J’ai lu vite fait là, que Deborah explique que la colère est une émotion impulsive et inefficace. L'impossibilité oui, mais inefficace ? Vraiment ? Je sais que quand je me mets en colère mon clan réagit beaucoup plus vite et avec crainte que si je ne l’étais pas. Et si …” Levant la tête vers les autres livres, son regard se perdit quelques instants dans le flou. “Parfois l’on peut être en colère par rapport à ce qui nous arrive. Astrid doit savoir qu’elle est malade, ce qui l’a dégoûte, et l’a rend en même temps en colère ? Parce qu’elle a peut être peur de quelque chose aussi ? Mais cela ne nous avance pas plus en réalité …” "Je pense que Deborah émettait un avis subjectif. Elle a l'air trop classe pour s'emporter. Je pense aussi que ta théorie sur le dégout et la colère d'A.S.T.R.I.D. est très intéressante ! Je n'y aurais jamais pensé, tu vois. C'est vrai que 'je l'ai codée de sorte à ce qu'elle puisse produire des ersatz d'émotions vis à vis des autres mais elle a pu en développer vis-à-vis d'elle-même.” “Je comprends, les jumeaux ont fait la même chose avec Janet, et …” Théo fit une petite grimace, comme s’il avait fait une bêtise. “J’ai aussi touché à son code et elle developpe en ce moment des réactions de ce genre, comme la jalousie … c’est assez pénible… Tu me fais penser en réalité que si l’on trouve le problème d’Astrid je pourrais essayer de gérer ça aussi sur Janet.” Il hocha la tête tout en continuant de feuilleter les pages. “Mais si aussi comme elle le dit, le dégoût sert à se protéger de la mort, le virus aurait pu enlever cette partie de son code pour qu’elle se pousse au suicide ? Un peu comme les malades psychiatriques qui sont désinhibés et qui sont autant un danger pour eux que pour les autres ? Là aussi j’en connais des beaux spécimens … et je ne parle pas que de moi.” “Je ne connais pas ces jumeaux mais ils ont l'air intéressant ! Et si mes ennuis peuvent t'aider avec ton IA je suis comblée ! s'exclama Honey avant de changer d'expression du tout au tout. Paniquée, elle poursuivit d'une petit voix : Mais quelqu'un comme A.S.T.R.I.D. ne peut pas se suicider. Non ? Comment... comment elle ferait ? Elle m'a juste l'air profondément détraqué comme si elle buguait.” Théo’ sentit qu’il avait dit quelque chose qu’il n’aurait pas du, sans doute le coup de poing dans les côtes qu’il se reçut par Michel Ange lui indiquant que son interaction sociale n’était pas la meilleure. “Euh non je me suis mal exprimé … bien sur que non qu’elle ne peut pas se suicider … c’est une IA … voyons Honey, pensons un peu sérieusement.” Il se racla la gorge, évitant de lui dire que la dernière fois qu’une IA était parti en cacahuète, il avait failli mourir enfermé dedans avec les jumeaux et James, prisonnier d’une infâme dictature. “Ce sont les enfants de Jefferson … le chapelier .. eux sont très intelligents, surdoués même, contrairement à leur père qui est un idiot fini … tiens lui m’inspire du dégoût tu vois …” Le visage de la jeune femme se détendit un peu, l’air beaucoup plus rassuré, et Théo’ donna à son tour un petit coup, mais de pied cette fois, à son ami; Il n’avait pas non plus fait exprès de lui faire de la peine, ce n’était pas comme s’il l’avait voulu … “Je n'ai rien lu d'autre qui pourrait potentiellement nous aider dans ce dossier. Je crois qu'on a fait le tour.” “Je le pense aussi, il faudrait chercher un mémoire qui parle des sentiments sur les intelligences artificielles … il devrait y en avoir quand même dans cette université !” Honey acquiesça avant de se tourner vers le reste du groupe qui avait suivit plus ou moins la lecture du mémoire. “Quelqu'un a vu un truc de ce genre à tout hasard ?”
Pando
Anna D'Arendelle
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Soso Turner :love:
HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
L’inconvénient lorsque vous étiez entouré de personnes ultra intelligentes, c’était que vous vous sentiez complètement débile. Et, j’avais préféré les laisser lire leur machin avec Théo tranquillement, parce que moi j’y comprenais que dalle. Les études et compagnie ça n’avait jamais vraiment été mon « rêve ». J’étais plus du genre créative, alors j’avais choisis de laisser libre court à cette dernière en devenant chocolatière. Ça m’avait nettement plus branché que de devoir aller à l’université, écrire des mémoires et des thèses dont j’avais de toute façon jamais comprit l’utilité.
- Heu non, pas à ma connaissance répondis-je à la question de Honey. Mais, on peut toujours essayer de chercher
« On pourrait aller soit vers la section psychologie, soit vers la section science » proposa Elsa
Ce qu’il y avait de bien avec les grandes sœurs, c’est qu’elles étaient toujours là pour vous aider. Même inconsciemment. Avoir Elsa, qui « m’aidait » sur le chemin de le réflexion, me faisait me sentir un peu moins inutile qu’il y a cinq minutes. Au moins, je pouvais toujours compter sur elle pour me tirer vers le haut, c’était déjà ça de prit.
« Je ne crois pas que votre monde soit suffisamment avancé en terme de technologie pour disposer d’un mémoire sur les I.A capable de nous apporter d’avantage d’informations sur l’aspect informatique. A.S.T.R.I.D, dépasse et de loin toutes vos compétences techniques. Plus j’y pense, et plus je me demande si l’hypothèse magie n’est pas finalement un peu pertinente étant donné l’ampleur, et la nouveauté du problème. Après tout, si Deborah est réellement le dégoût alors que c’est un concept... »
« Si c'est la magie la cause de tout ceci, alors on devrait s'intéresser à Deborah. Ou aux émotions qui ont pris forme humaine, mais comme je connais mieux Deborah... Est-ce qu'il serait possible que la magie ait modifié ASTRID et que plus que des émotions, elle ait une capacité de réflexion et de mouvement plus poussée que ce que tu avais prévu Honey ? Et si... Et si ASTRID ne nous repoussait pas en fait ? Mais qu'elle nous appelait pour nous montrer quelque chose ? Et si ASTRID ne connaissait que le dégoût et que ça soit la seule façon de nous attirer qu'elle ait trouvé ? Ou bien que le virus ne soit pas simplement un virus et qu'il ne puisse s'exprimer que de cette façon ?»
D’accord...Mais dans ce cas là, pourquoi nous avoir « éjecté » ? Dans ce cas là, pour qu’on puisse trouver la « solution » du problème ? Ça me paraissait un peu tiré par les cheveux, même pour un endroit comme Storybrooke. Je préférais ne rien dire pour l’instant, préférant réfléchir silencieusement à ce qu’Elsa disait, ne faisant qu’une micro pose lorsqu’Honey se tourna vers moi l’air surexcité
« Tu trouves pas que c'est passionnant de brainstormer comme ça tous ensemble ? Moi j'aurais jamais eu une idée pareille ! Mais du coup : quel serait le lien entre l'ordinateur de Deborah et le début de tout ça ? »
C’est là, où j’avais du mal à saisir. J’veux dire même si c’était l’ordinateur d’une émotion. Ça restait un ordinateur, donc j’vois pas trop comment il pourrait véhiculer une telle chose dans une I.A. Et en plus de ça, j’avais l’impression d’avoir du pudding à la place du cerveau, ce qui n’aidait en rien dans la situation actuelle en fait.
«Mais du coup » reprit Honey, « si c'est pas un virus, c'est quoi ? »
« Quelqu'un. Une autre émotion ou une autre personne de l'entourage de Deborah qui aurait été prise au piège. »
Mais on en revenait plus ou moins à la même question non ? A savoir « comment. », une émotion ou une personne de l’entourage de Deborah, pour être piégé dans ASTRID, il aurait d’abord fallut qu’elle le soit ailleurs non ? Et je pense pas que la terre entière était au courant qu’elle aille faire réparer son Mcbook. C’est pas le genre de truc qu’on partage avec les autres, parce que ça pas grand intérêt. Donc, personne ne se serait amusé à se balader pendant qu’Honey était absente pour au final se retrouver piéger.
- Mais, intervins-je les autres émotions on ne les a pas déjà vu tout à l'heure quand Honey a discuté avec Aphro...heu Aryana
Ménager l’esprit cartésien de Honey. Elle avait accepté certaine chose, alors lui balancer en pleine poire qu’elle avait discuté avec une déesse grecque de plusieurs milliers d’années ça allait peut-être pas le faire.
« Oh. Maintenant que tu le dis, c'est vrai que l'un était en colère, l'autre avait peur et la dernière avait l'air très triste. Je pensais juste pas que c'était littéralement ce qu'ils étaient. Cela dit, il manque la joie si on raisonne comme ça, en termes d'émotions primaires. »
« Il n'y a pas qu'eux comme émotion non ? Il doit bien y avoir autre chose que le Dégoût, la Peur, la Colère ou la Tristesse. Deborah ne parle pas trop de quand elle était une émotion... Et une émotion, c'est censé être véhiculée par un corps non ? Donc la joie ou l'humain que Deborah et les autres ont habité ? »
Un point pour Elsa, elle avait raison il ne devait pas exister que les émotions d’apparence humaines chez Deborah.
« Oh bien réfléchi aussi ! »
Etant donné que j’avais deux nattes, je ne pouvais pas enrouler ma mèche blanche autour de mon doigt comme il m’arrivait souvent de le faire quand je réfléchissais. Alors à la place, j’avais simplement froncé les sourcils, afin d’essayer d’activer la gelé -en tout cas c’était mon impression depuis le début de cette conversation- me servant de neurones. J’avais moi aussi envie d’apporter ma pierre à l’édifice et essayer de régler cette situation. Et puis surtout, j’avais envie de paraître un peu moins débile que j’en avais l’air. Question de fierté.
- Donc, si je suis ton raisonnement , ASTRID ferait donc office de "corps" dans ce cas présent ?
« C'est ça. Mais je n'ai aucune idée de comment prouver tout ça. »
« Puisqu'A.S.T.R.I.D. est infectée par quelque chose et que je l'ai vu à l'oeuvre, il n'est pas tant question de prouver qu'elle est l'hôte de quelque chose, mais plutôt de quoi elle est hôte. Si on suit votre raisonnement, notre mission s'apparente à une mission de sauvetage d'une entité, or, quand je suis arrivée dans l'ordinateur ce n'était pas A.S.T.R.I.D. Ce n'était pas l'I.A que je connais. Et je n'ai reçu aucun appel à l'aide, c'était plutôt des appels à me virer de là. Je vous interdis de parler de possession. »
Elles avaient raison toutes les deux actuellement. Enfin, pour ce que j’en pensais. Le « virus », avait pas l’air spécialement aimable. Et, il avait effectivement l’air d’avoir qu’une hâte, c’était qu’on débarrasse le planché vite fait bien fait. Mais d’un autre...Bah on était là non ? C’était quoi l’intérêt de nous faire venir, si c’était juste pour nous dégager après ? On aurait très bien pu rester tranquillement chez nous. On aurait enquiquiné personne dans ce cas là.
« Mais si la personne ne pouvait pas appeler à l'aide ? Et qu'il lui ne soit possible d'agir que de façon détourner ? Quoi qu'il en soit, il faudrait peut-être se renseigner pour extraire quelqu'un de là. »
« Si c'est ça, c'est très détourné comme façon de faire... Un avis, Anna ? »
Nous y voilà, songeais-je. Jusqu’ici j’étais resté plutôt muette, me contentant d’écouter leurs théories afin d’essayer d’établir la mienne. Intérieurement, j’étais quand même en train de me demander pourquoi Jack, n’était jamais là quand on avait besoin de lui. Il était le gardien de la joie. La joie, c’est une émotion. C’était donc que quelque part, il devait forcément s’y connaître. A la place il y avait moi, qui n’y connaissait pas grand-chose en terme d’émotions et qui en plus, ne connaissait même pas cette Deborah. Et tiens puisqu’on parlait d’émotions, c’était clairement ces dernières qui étaient en train de prendre le dessus. .
- Il y a quelque chose qui me chiffonne en fait mais disons que ça va dans les deux sens. J'suis d'accord que la voix qui nous a envoyé sur internet avait pas l'air spécialement amicale. Mais on a quand même été amené à l'intérieur de l'ordinateur. Pourquoi s'embêter à "contacter" des gens si tout ce qu'elle souhaite c'est qu'on lui fiche la paix ?
Encore une fois : on était là nous. On avait été attiré à l’intérieur de l’ordinateur. Je sais pas, c’est qu’a un moment ça voulait quand même bien dire quelque chose.
« Tu penses que ce n'était pas seulement pour détourner mon attention que des messages ont été envoyés ? Mais dans ce cas pourquoi en envoyer littéralement 87 ? Ça fait un certain nombre. Et pourquoi viser des personnes aussi disparates que nous et pas seulement des pros de l'informatique ? »
- La piste informatique n'a rien donné, justement. Donc c'était peut-être un pari "risqué" mais l'idée était peut-être en envoyant ces messages au hasard, de tenter de cibler des personnes qui pourraient aider à la résolution du problème autre qu'informatique
Honey tapota son indexe contre son menton l’air songeuse
« Tu penses que tu es calée en gestion des émotions ? Je n'ai pas de doctorat en la matière. Mais tu soulèves un point intéressant. River a l'air calé, par exemple. »
- Je gère des clients, et tu peux me croire il faut avoir un sacré contrôle émotionnel pour ça. Après, je n'ai pas le don d'empathie, je ne m'appelle pas Phoebe.
Si c’était dit avec le sourire, maintenant que j’y pensais Honey venait quand même directement du monde des contes. Donc, peut-être que les vieilles séries comme Charmed ça lui parlait pas. Bah, elle avait bien visionné Macgyer. Je pourrais peut-être la convertir à Charmed. Okay, elle croyait pas à la magie, mais ça restait de la fiction. Donc bon. Ça fait jamais de mal ce genre de choses. Elle est pas obligée de croire qu’il y a des sorcières qui combattent les démons quelque part en ville. Juste le prendre comme c’était. Une série, peut-être vieillotte mais qui était sans conteste l’une des meilleurs des années 90.
« Mais tu as un don pour l'escrime, c'est bien aussi ! Pas utile, là tout de suite mais bien quand même, dans l'absolu. »
Ouais ça pouvait être utile...Quand on avait besoin de se défendre face à des ennemis réels et pas virtuels ou émotionnels. Idem concernant mon dont pour la création de chocolat. C’était pas hyper utile à l’heure actuel.
« Si on admet que ce soit suffisant pour que tu puisses avoir été perçue comme une aide... » ajouta-t-elle plus bas, de manière à ce que ce ne soit pas à la portée des oreilles de tout le monde. D’ailleurs elle eu l’air gênée, et inspira un bon coup avant de continuer. « Disons que tout le monde ici présent n'a pas l'air de coller au profil des maitres ou spécialistes des émotions. Même River, puisqu'il dit ne pas vouloir les ressentir. Et Michel-Ange... si j'ai rencontré Deborah c'est parce qu'Evelyn m'a dit qu'elle s'y connaissait en émotions. Je cherchais comment l'aider à contrôler les siennes. »
- Ce qui fait, que pour le moment. Je reste sur ma théorie précédente. Peut-être que justement, dans tout le lot de personnes à qui été envoyé ces mails, ce qui était recherché c'est des personnes doués avec les émotions. Malheureusement...C'est pas tombé dessus. J'essaye d'aider, mais comme tu l'as dit je ne suis peut-être pas la mieux placé pour ça. Et je t'avoue que j'ai l'impression d'avoir du pudding à la place du cerveau. J'ai rien compris à ce qu'a lu Théo.
C’était ça le soucis avec moi. J’avais jamais été faite pour les grandes études parce que ça me saoulait. Déjà, quand je devais étudier le protocole et tous les trucs chiants qui vont de paires avec la vie de princesse, ça me gavait. Au lycée, les dissertations et autres commentaires de texte m’avaient toujours donnés l’impression que c’était écrire en quatre pages, avec tout un tas de mots ultra compliqués histoire de faire genre j’ai une culture littéraire, ce qu’on aurait pu résumé en cinq lignes quoi.
« Oh non, je t'assure, tu n'as pas du pudding à la place du cerveau. C'est vrai qu'on aurait pu commencer par vous expliquer ce qu'on a lu plus clairement. C'est encore un de mes gros défauts, je manque parfois de pédagogie avec les néophytes. Ce qu'il fallait retenir c'est que Deborah a pris part à une expérience qui visait à montrer le lien entre le dégoût et la peur. Mais comme elle n'a a priori peur de rien, je ne sais pas si c'était pertinent de la choisir, nous n'avons pas lu toute l'étude. Nous avons aussi lu qu'elle était littéralement dégoûtée. Donc différente. Elle expliquait que le dégoût protège, de son point de vue et que la colère ne mène à rien. Théo n'était pas de cet avis, d'ailleurs. »
- Je rejoins assez Théo là-dessus. C'est plus liée à une expérience personnelle en fait. Pas pour moi, mais pour Elsa. Si je ne l'avais pas mise tellement en colère en l'accusant de tous les mots de la terre, on aurait probablement jamais compris que le déclencheur pour ses pouvoirs c'était les émotions. Je pense que toute les émotions protègent à leur manière.
Bon, j’étais plus tellement en train de chuchoter sur la fin, c’est pour ça d’ailleurs que Théo hocha la tête dans ma direction
« Oui, les émotions prennent souvent le dessus sur le rationnel, que l'on ne le veuille ou non. » Il esquissa un petite sourire dans notre direction à Elsa et moi. « Ou alors, c'est tout simplement parce que nous venons du Nord. Est ce que les peuples nordiques ont une façon différentes de gérer les émotions ? »
- Bonne question, étant donné notre histoire familial j’aurais légèrement tendance à dire oui. Notamment, pour le côté où ça prends le dessus sur le rationnel. J’pense qu’on a eu un super exemple pour illustrer ça avec nos parents.
Dans le genre « laissons la peur parler pour nous, et ne faisons pas fonctionner nos neurones. » Oui, clairement on avait un bon exemple. Même après tout ce temps, je pouvais pas m’empêcher d’être toujours un peu amer sur ce sujet. C’est juste que j’avais trouvé ça profondément injuste pour ma sœur. Ce n’était pas un monstre ! Oui, elle était la seule de la famille a avoir des pouvoirs. Et alors ? C’était plutôt une chance d’être née avec de tels dons extraordinaires. Ça faisait partie de sa personne. Mais, prendre la décision de fermer les portes du château et de ne pas nous laisser sortir, pour moi, ça n’avait pas aidé. Au contraire, ça avait accentué sa peur. Et on avait vu le résultat des années plus tard. Oui, mes parents n’avaient pas que des mauvais côtés, et au fond je les aimaient bien sur. C’est juste que...Je ne pourrais pas leur pardonner ce qu’ils ont fait à Elsa. Elle le savait, et je m’en cachais pas devant elle.
« Et je confirme que j'ai la même chose de mon coté ... les vikings ne sont pas connus pour trop réfléchir, et même moi qui faisait figure d'exception dans mon clan ... il m'est malheureusement arrivé de céder à la colère. C'est d'ailleurs à ce moment là où j'ai été le plus optimal. »
Ah bah tiens, ça me rappelait quelqu’un bizarrement. Après tout, j’avais pas vraiment réfléchit quand j’étais partit chercher j’avais laissé parlé mes émotions, qui me disaient d’arranger les choses et j’avais filé...Sans penser à prendre le matériel nécessaire.
- C'était pas la colère dans mon cas, plutôt la culpabilité. ais, c'est aussi comme ça que j'ai été au mieux de mes capacités. Donc en fait, ça doit bien être un truc de nordiques
Théo se mit à rire, tandis-que je me contentais d’un sourire amusé
« Aussi, mais parfois l'un ne va pas sans l'autre. La culpabilité peut être le moteur de la colère. » Théo' fit une petite moue avant de rajouter, légèrement cynique. « Faut bien qu'on trouve quelque chose à faire dans ce froid polaire. »
- Au moins,vous êtes pas bloqués sur le mode saison unique. Chez nous, si ça continue on est prêt pour un remake de l'ère glacière.
C’était du second degrés. Elsa, savait parfaitement que je la soutenais en toute circonstances. Elle manquait encore d’assurance avec ses pouvoirs, il fallait faire preuve de patience. Si on lui mettait trop la pression, ça servirait à rien. Surtout qu’elle progressait de jour en jour. Alors, l’enquiquiner avec ça, servirait à rien si ce n’est foutre tout son travail en l’air. Ce qui serait profondément débile en fait.
« Oh tu sais, même en été nous n'avons jamais eu des températures positives... Je pense que Berk est beaucoup plus au Nord qu'Arendelle . Après nous étions aussi sur une falaise, ceci peut expliquer cela. »
Effectivement, vu comme ça...Chez nous il faisait pas non plus 30 degrés en été, mais c’était déjà plus chaud. Les îles du sud pouvaient atteindre les vingt et un degrés au maximum il me semblait, si je me rappelais les cours de géographies.
- C'est vrai qu'en comparaison lorsqu'on atteignait les 15 degrés en été à Arendelle, ça fait presque climat tropical
« 15 Degrés ! Mais quelle température rêvée ! J'aurais bien voulu voir ça ! Quoi que, je pense que les dragons n'auraient pas appréciés, étrangement les notre aimaient bien ce temps pourri qu'on avait. La neige, le vent, la pluie, la glace, la neige, oh attention un rayon de soleil qui peut brûler notre peau ! » Il mit les mains devant ses yeux avant de rigoler, se moquant de là où il venait.
- Je suppose qu'on est jamais vraiment satisfait de ce qu'on a. En même temps...Rester cloîtrée toute son enfance et adolescence à l'intérieur d'un château parce que « oh mon dieu, Elsa des pouvoirs qu'elle ne contrôle il faut la cacher aux yeux du monde, et trouver une excuse bidon pour expliquer pourquoi on n'ouvre pas les portes ». Je pense qu'on peut ne pas être hyper satisfait de cette vie
J’allais pas revenir là-dessus. Tout avait déjà été dit, mais je parlais toujours de cette partie de ma vie avec un certain sarcasme. Les habitudes ont la vie dur...Et peut-être que ça foutait un peu de plomb dans la tête des gens, de comprendre ce qu’il s’était REELLEMENT passé, donc que non. Demander un bonhomme de neige à ma frangine, c’était très bas dans l’ordre de mes priorités.
« Le monde nordique est vraiment cruel quand on y pense. Mon père me faisait combattre dans une arène et m'obligeait à assister à des raids sur des villages. Enfin ce n'était pas pire que le voir tuer un dragon sous mes yeux ... et quand on les comprends comme moi ... Parce que soit disant Mais Harold c'est toi le futur chef de clan il faut que tu saches comment faire. »
Je grimaçais, ah ouais top. Ça me rappelait aussi un peu mes parents, et leur manière détourné, d’essayer de me faire devenir l’héritière du trône si jamais, Elsa devenait hors de contrôle. Je leur en avait énormément voulut à l’époque.
- J'ai connus ce genre de pression aussi, j'étais la roue de secours au cas où Elsa, ne pourrait pas devenir reine à cause de ses pouvoirs. Déjà, que je trouve qu'être une princesse ça craint alors en reine...Elle est beaucoup mieux taillé pour le rôle que moi.
Théo, fit une tentative maladroite de tapotage d’épaule. Manifestement, il devait pas être hyper à l’aise avec les contacts physiques.
« Cela ne veut rien dire. Je pensais que le rôle de chef n'était pas pour moi, et finalement ... » Il bomba fièrement le torse « Il faut juste trouver sa voie ! »
- Oh, je pense que Storybrooke m'a donné cette opportunité. Tout comme elle a permit à Elsa, d'expérimenter une vie normale. La malédiction a ses bons et ses mauvais côtés. Au moins, elle nous a donné ce dont on manquait : une famille. Et je pense que c'est ce qu'il faut retenir pour Elsa et moi.
« Oui, tu as raison. Nous pourrons nous revoir si cela vous dit, pour discuter de tout ça autour d'une pizza ! »
- Ça marche pour moi ! Répondis-je je m'occuperais du dessert, ça c'est plus mon rayon
J'étais la pro du gâteau au chocolat, personne ne pouvait me battre sur ce terrain là, pas même Aster. Théo me répondit, par un pouce levé et un sourire. On allait peut-être bien tous repartir ami enfin de compte après cette aventure.
Michel-Ange Turtles*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Andrew Garfield
Fallen.
| Conte : Teenage Mutant Ninja Turtles | Dans le monde des contes, je suis : : Michel-Angelo - La Tortue Orange
Michel-Ange prit un peu de temps pour observer tout le monde. Chacun avait eu vraiment son rôle dans l’aventure, sauf lui. Ce n’était pas gênant outre mesure pour lui, car il avait acquis d’expérience que rien ne se faisait seul. Non, chaque élément était le fruit d’un collectif, qu’on le veuille ou non. Et là c’était ce qui était en train de se produire. Passant son regard sur Théo. Puis sur Honey, puis sur Théo, puis sur Honey, puis sur Anna… Voilà qu’elle s’y mettait elle aussi ! Il était temps de devenir brillant. Ils avaient omis de parler de quelque chose. De quelque chose d’important en fait… Il avait voulu fuir le sujet, mais fatalement, ils y viendraient. La Tortue en était intimement persuadée. « Tu veux dire qu’elle a un métabolisme différent ? Comme moi ? »
Plusieurs têtes se tournèrent vers lui, dont Honey. Ses yeux s’écarquillèrent, il avait encore fait une Wilson, dans Docteur House. Visiblement, il avait déclenché quelque chose chez elle. « Mais oui ! Ca doit être ça ! Michel-Ange, tu es BRIL-LANT ! »
Et elle lui saut au cou. Lui, ne bougea pas d’un poil et bomba le torse comme quelqu’un de réellement important, regardant fièrement les autres. « Je sais, je sais. »
Elle se tourna vers lui surexcitée comme un acarien au salon de la moquette.
« Est-ce que tu veux bien nous rappeler comment fonctionne ton métabolisme ? Je sais que tu n'es pas une Deborah mais si vous êtes suffisamment similaires tout en étant extrêmement différents, ça va peut-être nous aider à y voir clair. Je ne pense pas qu'un humain ait pu être aspiré par A.S.T.R.I.D. sans qu'on s'en rende compte. Mais... autre chose qui agirait comme un virus, pourquoi pas. »
Détournant quelque peu la tête, Michel-Ange décida de regarder ailleurs pour bien éviter la question. Au vu du regard que lui faisait Honey, il comprit qu’il n’y échapperait pas.
Passant sa main derrière la nuque, il n’osa pas les regarder. Michel-Ange savait garder les secrets et s’il commençait à les dévoiler comme ça, les gens perdraient confiance en lui, c’était certain. « Je comprends... Est-ce que si on joue aux devinettes et que tu réponds par oui ou par non ça pourrait constituer un compromis acceptable ? »
Grimaçant, il estima que c’était une mauvaise idée. Mieux valait révéler ça à moitié et ne pas trahir le plus important du secret. « Non. Je vais tout dire. Je vous fais confiance... »
Dans ses yeux, on pouvait clairement voir qu’il hésitait. Il n’avait pas réellement de passer pour le boulet de service. Mais en même temps… C’était un gros secret. Seul Eulalie était pleinement au courant en dehors de ses frères.
« Mon métabolisme n’a rien d'humain. C'est la malédiction qui m’a rendu comme ça. Je suis génétiquement à moitié Tortue à moitié.... Extraterrestre. Nous sommes tous les 4, mes frères et moi issus dune expérience scientifique sur un croisement générique entre des tortues de mer et des échantillons d ADN venus de l'espace. J'ai peu d'informations supplémentaires. Je sais juste que c'est une race humanoïde semblable aux hommes, disparue dans mon monde qui a trouvé ce moyen pour survivre à un cataclysme.... Maître Splinter est convaincu que notre génome extraterrestre prendra un jour le dessus sur nous. C'est pour ça qui nous a appris l’Art du Ninjitsu. Pour se contrôler. »
Il avait menti à moitié. En réalité, il connaissait précisément les séquences d’A.D.N. qui étaient Extraterrestre, et ils avaient à leur disposition un manuel détaillé du monde de vie de cette forme humanoïde. « Car nous avons retrouvé les donnes sur cette espèce disparue. Elle est belliqueuse et se servaient de leur supériorité physique et technologique pour vendre des mondes. »
Il en avait déjà beaucoup dit, finalement il se décida à poursuivre un peu plus. « Quand ils se sont sentis déclinés, ils ont envoyé leur ADN partout dans l'univers dans des capsules, pour ne jamais s'éteindre. Ne jamais être oublié… Voilà. »
Michel-Ange eut un frisson. Rien que l’idée permanente de partager une part de lui avec une espèce guerrière et meurtrière le rendait malade. C’était surtout le regard de Théo qu’il était en train de fuir. Il y eut un sacré blanc, où tout le monde digéra visiblement l’information. « Tu m'avais dit que tes émotions avaient une influence sur ce métabolisme, non ? »
Roulant des yeux, Michel-Ange se dit que rien ne pouvait lui échapper. C’était pas bien difficile de faire le lien, en même temps. Il détestait évoquer le sujet. Pour lui, il était un peu plus costaud que les autres comme disait Eulalie, voilà tout. « C’est pas une science exacte... Il n’y a que Maître Splinter qui en sache beaucoup à ce sujet. Nos pouvoirs sont reliés à nos émotions et certaines en particuliers... Ça ne nous ai jamais arrivé.... enfin... Quand je suis triste, énormément triste, je.... Le génome extraterrestre prend le dessus. Et je deviens un guerrier incontrôlable. Enfin... Sauf quand Eulalie est là. C'est pour ça que nous sommes amis à l'origine. Nous avons tous une émotion qui nous active définitivement notre génome Guerrier. Raphaël c'est la Colère, Léonard la Peur, et Donatello la Joie excessive… »
C’était pour ça que ce dernier était aussi réservé. Perdu dans sa révélation, Honey répondit simplement. « Et toi la tristesse. »
Et lui la tristesse….
Il y a environ 1 ans, Appartement de Michel-Ange, Eulalie et Théodore.
Ses mains étaient couvertes de sang et de contusion. Son environnement avait d’abord été flou. Les traits de lieu revinrent peu à peu. C’était désolant. L’appartement était dévasté. Le canapé était brisé en deux, non loin d’Eulalie, la machine à laver avait été éventré. La vaisselles étaient brisées de par en par, et éparpillée dans toute la cuisine. Le bar était fissuré, et la télévision fumait encore de manière étrangement grise. Michel-Ange pouvait sentir son corps meurtri par les multiples blessures. Qu’est ce qu’il venait de lui arriver ? Il ne se souvenait que d’avoir évoquer le départ de Figue… Levant les yeux, Eulalie était en face de lui, sa robe déchirée par endroit, une simple petite bosse sur le visage. Ses sourcils étaient un peu froncés, elle était en posture de guerrière. Michel-Ange lui adressa un regard étrangement surpris. Ils s’étaient battu ? « Pourquoi Figue est-elle partie ? »
Il arrivait à peine à articuler tellement la fatigue était présente et son corps meurtri. Elle ouvrit la bouche, visiblement contente qu’il soit redevenu lui même, mais ne sachant pas quoi répondre, elle déclara simplement :
« Ca arrive parfois. »
Elle s’avança, se libérant de sa posture guerrière pour se diriger vers lui et le forcer à lui faire un câlin. Sentant ses os lui faire mal, et les multiples contusions se réveiller, il grimaça. « C’est normal d’être triste. On peut au moins être triste tous les deux ? »
Maladroitement, elle lui tapota le dos. Elle avait bien évolué depuis ce jour. Michel-Ange essaya de la serrer mais en vain. « Promets moi de jamais partir. De rester toujours mon ami. Et surtout, de m’isoler. Si ce genre de chose se reproduit.. Il faut veiller sur moi, mais surtout protéger les autres. »
C’était un secret. Et un secret, pour en avoir un, il fallait être deux. « Pourquoi je partirai ? » demanda-t-elle innocemment.
Puis, elle lui adressa un petit sourire. « Promis. Je t’assommerai même la prochaine fois, ça nous évitera d’avoir à racheter un canapé... »
C’était certainement de l’humour, mais il n’était pas aussi affuté qu’aujourd. La blague fit un bide, en même tempsMichel-Ange était faible. « Et toi aussi, tu as besoin d’être protégé. »
Ca sonnait bizarrement. Comme si elle découvrait l’amitié. « Parce que visiblement, les gens nous abandonne. Mais nous, on s’abandonnera jamais... »
Il tremblait. Pour lui, il n’y avait rien de plus horrible que l’abandon… Il voulut à nouveau pleurer de tristesse, mais le cataclysme fut éviter par neuf coups qui frappèrent à la porte. KNOCK KNOCK KNOCK. Silence. KNOCK KNOCK KNOCK. Silence. KNOCK KNOCK KNOCK.
Théodore rentra dans l’appartement, sans même s’apercevoir du désordre environnant. Se dirigeant vers eux de sa démarche assuré et robotique, il leur sourit jusqu’aux oreilles avant de dire : « Finalement, j’ai bien réfléchi à ta proposition…. Je pense que ça peut être une bonne idée... »
D’un geste sec et précis, il lui tendit l’annonce du journal. « CHERCHE COLOCATAIRE DISCRET POUR COLOCS DISCRETS ET CALMES CONTACTER MICHEL-ANGE TURTLES. » « En plus, j’ai vu ça… Et je préfère que ce soit moi qui puisse être avec toi et Lalie que n’importe quel idiot. » « On doit faire un câlin à trois maintenant ? »
Elle avait l’air très contente. Michel-Ange voulut se redresser pour parler et lui dire qu’un câlin à trois c’était une partouze, mais il ne put y arriver. « Euh, c’est comme vous voulez. »
Il semblait perdu lui aussi, et visiblement, il s’était légèrement décalé. Michel-Ange le soupçonna de détester les câlins. « On peut juste faire un high five. C’est bien aussi. Et on va pouvoir acheter un canapé plus grand maintenant ! »
Michel-Ange cligna des yeux. « Allez,aidez moi à me relever,on va ranger… Et Lalie, change de robe, je vais encore saigner du nez... »
Et le souvenir s’effaça.
Ce fut Honey qui le tira hors de sa rêverie. Elle était assise et semblait réfléchir intensément comme d’habitude. Qu’est ce qu’elle était belle comme ça ! « Je crois que ton plus gros point commun avec Deborah c'est que vous n'êtes pas humains mais humanisés, chacun par un procédé différent. Mais chez Deborah son métabolisme est resté différent et c'est aussi ton cas. Donc, si nous fonctionnons par analogie et si mon idée selon laquelle ce n'est pas un humain qui est coincé dans A.S.T.R.I.D. mais autre chose la prochaine question à se poser est : le métabolisme de Deborah a-t-il pu avoir un impact sur son MacBook de sorte à le "contaminer" d'une certaine façon ? »
Toujours perdu dans son souvenir, Michel-Ange revint définitivement sur terre, ou du moins sur la toile en répondant : « C’est peu probable... bien que Donatello était convaincu que nous pouvions compiler notre ADN dans un ordinateur pour mieux l'étudier. Mais ce genre de transfert est trop complexe. »
Et accessoirement, ils avaient tous les 4 décidés de profiter de cette nouvelle vie qui s’offrait à eux. « Je dois vous avouer que je ne sais pas. Il n'est pas possible de prouver ou d'infirmer que Deborah, son ordinateur ou son métabolisme. Et je crois qu'il va falloir aller sur place et essayer de résoudre le souci avec ce que nous avons pu apprendre ou supposer. Est-ce qu'il faut partir armé, je ne sais pas. »
Partir armé ? Pour aller où ? Il détestait les armes à feu. S’ils retrouvaient leurs pouvoirs, ça serait bien mieux et bien plus facile. Peut être même qu’il pourrait espérer faire un spectacle à la Holiday On Ice. Il en rêvait depuis qu’il savait qu’il était avec deux glaçons. « Tu veux aller où? » « Sur mon ordinateur. Là où se trouve le code d'A.S.T.R.I.D. Sauf si vous préférez rester encore un peu sur internet il va falloir résoudre notre problème si on veut rentrer chez nous. » « Pourquoi tu veux qu'on s'arme? Tu penses qu’on va en avoir besoin? »
Hormis ses nunchakus, qui d’ailleurs étaient resté au dojo à Storybrooke dans la version normale de leur existence, il détestait les armes, notamment les armes à feu. Contrairement à ses frères, il avait choisi l’arme la moins létale possible. « Je ne sais pas, justement. Elsa et Anna pensent qu'il s'agit d'une mission de secours et moi, ce dont j'ai été témoin, me laisse présager du danger. River une opinion ? »
Et, avec la vivacité d’un chat, Michel-Ange se tourna vers River et répéta comme un perroquet. « Ouais, une option ? »
Ca faisait de lui un peu le chef et il aimait bien ça.
‘’Lost inside my head, I open up the door Step right off the ledge, into the abyss Nothing that I know, I can't hear what you say Am I already dead, into the abyss’’
Au final, cette mission en était-elle une de secours, ou alors allaient-ils devoir affronter un éventuel danger? Les hypothèses fusaient de toutes parts lorsqu’on demanda à River de donner son opinion. « Moi je suis d'avis qu'il y a un danger. De toute façon, s'il y a vraiment quelqu'un coincé ici et que c'est lui qui nous a fait venir, il ne mérite pas notre aide. Pour s'attirer de la sympathie et qu'on vienne le secourir, il s'y prend très mal. Alors J'ESPÈRE que c'est un danger et non une personne. », affirma-t-il, sentant son impatience se transformer peu à peu en colère. S’il y avait bien quelqu’un et que c’est cette personne qui était responsable de la situation, le combattant ne donnait pas cher de sa peau. D’abord kidnappé, puis séquestré à l’intérieur d’Internet, le pauvre tournait en rond comme un lion en cage. Alors s’il avait la chance et l’immense bonheur de rencontrer son kidnappeur, il ne se gênerait pas pour lui faire passer l’envie de recommencer. « Je n'émets pas le même espoir mais je conçois ton point de vue. Pour le moment nous sommes armés de toutes nos connaissances et nos déductions, c'est déjà pas mal. Je peux refaire une synthèse de ce que nous avons si besoin. La synthèse, c'est un exercice mental tellement stimulant ! ... », lui répondit Honey. Elle marqua une petite pause, le temps d’admirer l’expression du visage du Frost qui avait autant envie d’une synthèse que d’un coup de poing au visage. Quoi que… Au moins, il pourrait répliquer au coup de poing et il aurait l’impression de bouger plutôt que de prendre racine. S’il restait en place encore quelques minutes de plus, on allait devoir l’arroser pour qu’il pousse.
« Je ne m'y connais pas en défense, alors je ne sais pas ce que nous pourrions prendre de plus pour être armé, dans tous les sens du terme, face à notre problème. Mais je doute qu'une épée ou qu'un pistolet fera l'affaire. Nous sommes sur internet, après tout. », ajouta la blonde qui capta à nouveau l’attention de River. Enfin un sujet qu’il connaissait. Il rigola. « T'inquiète, ma belle, je suis une arme à moi tout seul. Et ton petit ami aussi. On est deux spécialistes des combats au corps à corps. Alors s'il y a quoi que ce soit à démolir, je vais me faire une joie de m'en occuper. », s’exclama le Frost. Il voulait de l’action. Il avait besoin de bouger, de se sentir utile. Il donnerait tout ce qu’il a pour un petit combat. Malheureusement, Honey ne sembla pas partager son enthousiasme. Elle avait plutôt l’air inquiet. « Alors... on y va ? Genre, maintenant, tout de suite ? », demanda-t-elle, hésitante. Aussitôt, le mage de glace approuva. « Moi je suis prêt! J'en ai marre du bla bla et de vos grandes théories scientifiques. Il serait peut-être temps de passer à l'action! Alors, comment on fait? », s’enquit-il, impatient. « C'est vrai, on a beaucoup théorisé et rien ne vaut la pratique, quelle que soit la science à laquelle on s'attaque. Il vaut bien vérifier ses théories tôt ou tard sinon on ne progresse pas. À nous six, nous avons suffisamment de talents pour réussir. Moi en tout cas, je crois en vous ! », lança-t-elle avec un optimisme décadent. Un sourire carnassier au visage, le combattant frappa sa main gauche avec son poing, prêt à se battre. « La théorie, c'est ton domaine, ma belle. Là, c'est mon tour. Allez, dis-moi comment on fait pour y aller, parce que je suis gonflé à bloc. Je m'enflamme! », ajouta-t-il. ‘’Je m’enflamme!’’, c’était les mots que disait Edan chaque fois qu’il se préparait à affronter un ennemi. Prononcer les mêmes mots que son amoureux lui avait fait chaud au cœur et il aurait aimé que son dragon soit là pour l’entendre. Évidemment, Honey ne connaissait pas son amour, alors elle tiqua sur ses mots. « Pas littéralement, heureusement, ça pourrait être dangereux ! », gloussa Honey. Évidemment! Un mage de glace qui prend feu, ça manque de crédibilité…
La blonde poursuivit alors en expliquant comment faire pour se rendre jusqu’à sn ordinateur. « Je pensais que nous pourrions suivre l'idée qu'Elsa a émise plus tôt : refaire le chemin jusqu'à mon ordinateur en passant par celui de Deborah puisqu'il a été connecté au mien. Pour cela, il faudrait que Deborah nous reconnecte via son port USB donc il va encore falloir la déranger. Mais je pense pas qu'elle nous détestera vraiment de le faire. J'espère. », s’inquiéta-t-elle. Bon, lui qui voulait de l’action, il allait devoir attendre que Deborah leur réponde, revienne de sa séance de shopping, récupère son ordinateur, se rendre chez Honey, les transferts… Ils en avaient pour des années, et même plus, des années bissextiles. Mais River ne perdit pas son aplomb pour autant. « C'est possiblement sa faute, ce qui nous arrive, alors si elle nous déteste en plus... Je te laisse la contacter, parce que moi, elle ne me connais pas. Elle a l'air assez... spéciale, disons le comme ça. Elle pourrait refuser juste parce que c'est moi qui lui demande. » Il ne manquerait plus que ça, qu’elle leur en veuille. S’il sortait de là un jour, le Frost ne manquerait de lui expliquer sa façon de penser. « Je dirais qu'elle est unique en son genre. Mais c'est une émotion humanisée, c'est probablement normal. Cela dit, Deborah ne me connait pas si bien que ça. Je pense que ce sera mieux si c'est Elsa son intermédiaire. Elle a l'air plus douce avec toi. », ajouta-t-elle à l’attention de la reine. « Je crois qu'elle t'aime bien, vraiment. » Au moins, ils avaient peut-être une chance de cette façon.
Il était temps de bouger pour communiquer avec l’émotion. « Qui est partant pour aller sur Facebook ? Chez, en fait. Même si elle fait les soldes, elle n’est pas sortie sans son iPhone, c'est pas son genre. Il faut juste espérer qu'elle a activé les notifications. », lança Honey. « Ça me va, tant qu'on bouge un peu. Allons sur Facebook! », s’écria alors River qui n’en pouvait plus de faire du sur-place. Aussitôt, les surfs apparurent et transportèrent le petit groupe vers le réseau social le plus populaire au monde. Dès leur sortie du site de l’université, une flèche semblable a un curseur leur indiqua la direction à prendre pour aller sur Facebook, probablement apparu à cause de la requête claire émise par le mage de glace. Les surfs allaient bon train et River se plaça en tête de peloton. Il avait hâte d’avoir un peu d’action.
Enfin, le groupe arriva sur le site. Comme pour tous les autres qu’ils avaient visités, il y avait un gros logo qui indiquait ‘’Facebook’’, à l’entrée. River descendit de son surf et fonça dans le site. Il fut aussitôt assaillit par une horde de petits bonshommes bleus avec la tête de Mark Zuckerberg qui tenaient des articles du Huffington Post. Ils tentaient d’attirer l’attention du Frost pour lui faire lire les articles. Il les contourna assez aisément avant d’arriver dans une marrée de statuts Facebook de toute sorte. Le statut de Jean-Balthazar apparut devant lui. Il s’agissait d’une photo de lui qui semblait à moitié bourré avec une fille que le mage de glace ne connaissait pas. Ils étaient bras dessus bras dessous. La légende de la photo disait ‘’Best ambiance EVER à la Pleine Lune’’. Il vit alors que son petit frère l’avait identifié dans les commentaire en écrivant ‘’T’es où Bro?’’. Le sourire aux lèvres, le combattant soupira. « Si tu savais… J’aimerais tellement mieux être avec toi, otouto… », dit-il pour lui-même. Il contourna la publication et tomba directement sur le statut d’Aguistin. Il avait mis un lien avec la mention ‘’#TeamAnimalForever’’. Le pauvre glaçon ne put s’empêcher de pouffer de rire. « Juste vingt? Arrête, tu l’a montré à la planète, ta bite! T’es trop con Raven… », commenta-t-il avant de passer au statut suivant. Un autre lien avec un joli commentaire à son attention. ‘’ Haaaaan Riv' ! Regarde mes blagues ont été publiés j'suis troooop fier là ! J'vais pouvoir avoir plus d'argents qu'à l'hopital (cOucOu LiviO l'escLavagIste) #StagiaireGiletRouge’’ Le démon de glace n’avait vraiment pas le temps d’ouvrir le lien, parce qu’il voulait sortir de cet endroit au plus vite. Mais il se promis d’aller lire chacune des blague lorsqu’il rentrerait à la guilde.
River contourna aussi cette publication et décida de se rendre là où devait aller. C’est alors qu’un autre statut attira son attention. Il s’agissait d’une photo publiée par Jude Happer. La photo montrait la guilde et tous ses membre, du moins, ceux présents à Storybrooke, assis autour d’une des table de la grande salle. Le statut disait ‘’ Tous à table en train de manger y en a plein la table et des gâteaux de Queenie! Enfin de retour. La famille m'avait manqué’’. Le Frost s’approcha. Jude était assis à côté d’Edan. Il en profitait pendant que le glaçon n’était pas là… « Sale matou de merde… », siffla-t-il entre ses dents. Mais lorsqu’il s’approcha un peu plus de la photo pour en observer les détails, il se crispa. La guilde, ses amis, étaient en train de déguster un délicieux repas de côtes levées. Edan avait du aller en acheter d’autre après qu’il aie piqué sa crise. Et ils les mangeaient tous ensemble… sans lui. Aussitôt, le mage de glace envoya son poing directement dans la photo qui ne bougea pas. « Bande d’enfoirés! Tu vas me le payer, Happy! », grogna-t-il, la mâchoire crispée. Comment pouvaient-ils lui faire ça? Ils savaient pourtant que c’était son repas préféré. Et c’est lui qui avait eu l’idée d’en cuisiner pour le soir. Si Jude continuait à le chercher comme ça, ça se finirait très mal pour lui.
Remonté par cette dernière publication, River la contourna et se retrouva à nouveau assaillit par les petits schtroumpfs Mark Zuckerberg. Cette fois, il ne se gêna pas pour les pousser violement et les envoyer valser dans tous les sens. « Je m'en fous de vos articles! Je veux retrouver Deborah... Heu... C'est quoi son petit nom déjà? », hurla-t-il. « Gust, Deborah Gust. Mais ça ne sert à rien de consulter son compte, il faut interagir avec son compte. Via celui d'Elsa. », lui répondit calmement Honey. River continua à se frayer un chemin à travers la ribambelle de petits bonshommes bleus au visage Zuckerbergien. « Ah! Alors, trouvez le compte d'Elsa d'Arrendelle! » « On peut demander au comptoir là-bas ? », suggéra Honey en pointant en direction d’un bureau où siégeait un autre Zuckerberg bleuté. « Ca doit être comme le comptoir de recherche de Google. », ajouta-t-elle. Le Frost ne perdit pas une seconde et fonça vers le comptoir, dépassant les gens qui attendaient en ligne. Il posa ses deux mains sur le petit bureau et fixa le petit Mark tout bleu qui était assis derrière. « Elsa d’Arrendelle! On se dépêche! », s’exclama-t-il sans aucune autre forme de préliminaire. Honey, qui peinait à le suivre, courrait littéralement derrière lui. Lorsqu’elle arriva enfin au comptoir, elle fit signe aux autre de s’approcher. « Excusez-le, on a eu une dure journée. Je crois que ce que mon ami voulait dire c'est que nous sommes avec Elsa et qu'elle aimerait se connecter à son compte. », dit-elle doucement au petit monsieur bleu. Puis, elle se tourna vers le démon de glace. « Il faut qu'elle soit connectée pour qu'elle puisse parler à Deborah et je ne pense pas que tu connaisses son mot de passe ou alors tu es très fort en devinettes ! » Encore attendre… Encore se tourner les pouces pendant que les demoiselles se tapaient la discute. Il soupira en se tourna vers Elsa. Il se prosterna alors dans une révérence exagérée. « Si sa majesté veut bien se donner la peine… »
Code by Joy
Elsa Adargsen
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Georgina Haig
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Elsa d'Arendelle
Au moins, ils avaient avancé. Certes, aucun d'entre eux n'était parvenu à se mettre d'accord sur le fait de savoir si l'entité qui les avait amené ici était amie ou ennemie, mais dans un sens, cela avait-il une réelle importance ? Aucune. Du moins pas tant qu'ils ne se retrouvaient pas face à la cause de tout ceci d'après Elsa. Cependant, la souveraine garda son opinion pour elle, trouvant qu'elle n'avait déjà que trop parlé. Ceci dit, cela ne lui avait pas paru aussi compliqué que lorsqu'elle était à Arendelle. Parce qu'elle n'avait plus de pouvoir ? Ou parce que la malédiction l'avait changé sur quelques points ? La blonde aurait été bien en peine de le dire, mais elle savourait ces instants. Et suivit tout le monde lorsqu'il fut temps de se rendre sur Facebook pour qu'elle puisse contacter Deborah.
Son amie allait lui en faire voir de toutes les couleurs pour oser la déranger ainsi dans une après-midi shopping, mais la magicienne se faisait fort de la ramener à de meilleures dispositions. Et après tout, étant créatrice de mode, elle avait bien quelques idées pour que Deborah ne lui en veuille pas trop ! En attendant, elle tâchait de ne pas trop regarder ce que consultait River qui semblait être très impatient de revenir à Storybrooke pour se venger. Elle pouvait comprendre. Être mise à l'écart, Elsa connaissait : c'était ce que ses parents avaient fait. Pour la protéger et protéger les autres, mais ce fait n'empêchait pas la commerçante de souffrir en repensant à cet acte. Peut-être que s'ils avaient plutôt essayé de lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs, elle aurait été moins craintive et rien ne serait arrivé. Enfin, avec des si, on pouvait refaire le monde...
- C'est si gentiment demandé. Répondit Elsa avec une pointe de sarcasme aux paroles de River.
Cet homme la déstabilisait, elle ne parvenait pas à le comprendre. Ceci dit, le voyant dénigrer plus ou moins ce qu'elle était, ça ne lui plaisait pas. Et Elsa avait décidé depuis un bon moment déjà qu'elle ne se tairait plus si quelque chose ne lui convenait pas, alors autant commencer dès que l'occasion se présentait ! Cette affaire réglée, elle se concentra sur le pourquoi de leur présence ici. Elsa ferma le compte qui était ouvert puis grâce au clavier à disposition elle entra son adresse et son mot de passe pour se connecter, le petit bonhomme bleu se tournant quand elle s'occupa du code confidentiel. Et enfin, ils furent sur sa page. Qui ne s'actualisa pas comme celle de River, étant donné qu'Elsa n'avait aucune seule amie et qu'une seule page favorite : Deborah et sa boutique. D'ailleurs, le dernier post qu'elle avait fait avant de cliquer sur le message de Deborah s'afficha, montrant l'une de ses créations.
"Oh mais c'est super joli, ça !" S'exclama Honey.
- À part lors des aventures sur Internet, la boutique est ouverte tous les jours sauf le dimanche, passe faire un tour une fois qu'on aura fini si tu veux. Sourit Elsa.
Puis elle se dirigea vers le petit bureau présent qui avait plusieurs dossiers posés : les conversations messenger, un dossier photos, un dossier image de couverture, un dossier des pages administrée, autrement dit un dossier sur sa boutique et un dossier groupes auxquels elle appartenait et qui était vide bien évidemment. Elsa s'installa au bureau et ouvrit le dossier messenger, pour pour que le dernier message ne correspondait pas du tout à celui qu'elle avait reçu de l'émotion verte.
- Tiens c'est bizarre... Le message qui m'a amené ici. Il n'est plus dans notre discussion.
"Sans doute parce que ce n'est pas un vrai message de l'application. On aurait pu demander au comptoir s'ils avaient remarqué quelque chose d'étrange. Tant pis. On ne saura peut-être jamais vraiment ce qui s'est passé mais autant ne plus perdre de temps et contacter Deborah."
Ce qui confirmait sans doute que tout ceci était dû à la magie, car la magie, c'était aussi fait pour faire disparaître des choses non ?
- WonderGust, on a encore besoin de toi si tu veux bien nous accorder un peu de ton temps. Écrivit Elsa.
En attendant la réponse, Elsa se tourna vers sa sœur qui semblait avoir avalé un citron. Elle semblait assez indignée et la blonde ne pouvait que comprendre pourquoi...
"T'as un compte Facebook ? Et tu me l'as même pas dit ?!" Elle va avoir l'air un peu indigné.
- Euh, oui ? Répondit-elle un peu gênée. C'est Deborah qui a insisté pour que je le crée. Enfin, elle me l'a créé et m'a rapidement montré comment m'en servir, mais bon, je passe pas ma vie dessus. Je ne sais même pas faire une recherche là-dessus ! Alors bon. J'en parlais pas.
"T'aurais pu venir me voir pour t'aider au lieu de laisser cette Deborah s'en charger." Bougonna Anna.
- Tu ne connais pas Deborah... C'est une tornade, je n'ai pas tellement eu mon mot à dire, elle a décrété qu'il m'en fallait un et dans la foulée le compte était là. Désolée Anna... S'excusa Elsa.
La souveraine avait l'impression que sa sœur était un peu jalouse et ça n'était pas du tout quelque chose qu'elle voulait pour Anna ! Du coup, elle culpabilisait tout de même pas mal.
"Ça va c'est bon j'ten veux pas."
- Tu pourras m'aider à m'en servir correctement ? Je ne sais même pas ajouter des amis là-dessus...
"Je te montrerais tout ça, quand on sera sortie d'ici. Tu viendras à la maison, j'ferais du chocolat chaud et on regardera tout ça tranquillement, promis."
- Merci. Fit la blonde en souriant et en serrant les mains de sa sœur dans les siennes.
"Ça sert à ça les sœurs." Va répondre Anna en souriant.
Elsa lui sourit avant de se figer et de demander : Dionysos n'est pas chez toi au moins hein ?
"François ?" Demanda Anna. "Bah non, il vie pas à la maison tu sais." Rajouta-t-elle en plaisantant. "Je demanderais à Aaron de faire en sorte qu'il nous fasse pas une visite invisible ce jour là."
- Depuis quand il suit les bonnes manières ? Renifla-t-elle. Une visite impromptue ne le dérangerait pas... Puis elle laissa un petit soupir lui échapper. Merci. Ce n'est pas contre Aaron hein, mais François...
"Je sais, on ne peut pas vous laisser dans la même pièce sans quoi ça vire au pugilat." Plaisanta sa sœur. "François est...Spécial, je comprends que ça ne colle pas forcément entre vous."
- Et ça ne collera jamais, si ça peut te rassurer. Répondit l'aînée.
"Je suis pas certaine que ça me rassure vraiment." Dit Anna.
Elsa lui adressa un sourire en coin mais ne dit rien de plus. Les rencontres avec François étaient toujours explosives. C'était ainsi. Et ce n'était pas leur mariage à Las Vega alors que la souveraine était bourrée qui avait apaisé la situation entre eux. Heureusement, ils avaient divorcé après, mais bon, ça restait un épisode dont la blonde n'était pas fière et elle préférait ne pas y songer plus longtemps. Rien que le peu qu'elles l'avaient évoqué, ça avait suffit à donner une crise d'urticaire à la souveraine.
« Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour vous cette fois ? »
Deborah avait répondu bien plus vite que ce que la blonde aurait imaginer. Mais c'était temps mieux.
- Pour compenser ton temps perdu, tu auras -50% sur tout à la boutique. Ecrit-elle tout d'abord avant d'enchaîner : Il faudrait que tu connectes ton pc à celui d'Honey, pour qu'on puisse recréer les conditions d'hier.
« OK. » Il y eut une pause avant le second message. « Mais je veux aussi un tee-shirt WonderGust. Et tu fais passer mon taxi pour me déplacer en note de frais de ta boîte pour me rembourser. »
S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir... Elsa était ravie de s'en tirer à un aussi bon compte. Elle s'amuserait même à faire un tee-shirt personnalisé pour Deborah, une esquisse commençant déjà à se dessiner dans sa tête.
- D'accord pour tout Ô Grande Déesse du bon goût ! Répondit Elsa en souriant.
Et l'attente commença car Deborah dut rentrer chez elle récupérer son ordinateur pour ensuite se rendre chez Honey. En attendant que Deborah les recontacte, Elsa s'installa et se mit à imaginer le tee-shirt qu'elle avait promis à Deborah. Peut-être qu'en plus d'être un modèle unique, ça pourrait être une bonne idée d'en faire d'autres, avec d'autres slogans histoire de diversifier un peu son activité. La question méritait réflexion.
« C'est bon, j'ai le McBook. Je vais où ? »
"Tu peux écrire que l'adresse c'est 27 Willow Street." Intervint Honey.
Elsa inscrivit donc l'adresse avant de demander à Honey : Tu as un système de sécurité ou quelque chose comme ça chez toi ? Histoire qu'elle ne se fasse pas surprendre.
"Il est trop tôt pour qu'on ait activé l'alarme mais elle n'a pas les clés de chez moi, donc elle va devoir sonner. Si elle a une radiographie sur elle, elle devrait pouvoir crocheter la porte, sinon."
- Y a quelqu'un chez toi pour lui ouvrir ? Ou une fenêtre ouverte peut-être ? Demanda la souveraine avant d'écrire à Deborah : Deborah, tu as une radiographie sur toi ?
« Oh mais oui bien sûr et puis un stéthoscope et même une machine à IRM. »
Ce qu'il était bon d'avoir des personnes censées dans son entourage. Et avec une répartie du tonnerre.
- Je savais que je pouvais compter sur toi. Commenta-t-elle avec une pointe de sarcasme.
« A ton service, votre altesse. Je vais sonner. »
"Demande lui de mettre la caméra ! On pourra mieux l'aider comme ça !" Demanda Honey.
- Deborah, tu peux mettre la caméra s'il te plait ? On pourra te guider avec Honey comme ça. Retranscrivit-elle fidèlement.
Rapidement un petit écran apparut au-dessus de l'espace destiné à écrire les messages, et le groupe put voir Deborah sur le pas de la porte d'un appartement.
"Elle est au bon endroit !" S'exclama Honey.
- Et il y a quelqu'un pour lui ouvrir Honey ?
"Je pense que maman est là."
- Deborah, la mère d'Honey est censée être à la maison, re-sonne si jamais elle ne vient pas. Prévint Elsa.
Une dame très élégante qui vint ouvrir.
- Oui c'est pourquoi ?
« Bonjour Madame, vous ne me connaissez pas et c'est un tort car je suis cheffe de cabinet à la mairie. J'vais pas vous mentir, j'avais prévu de faire les soldes cet après-midi, pas de venir chez vous, mais votre fille Honey Lemon et ses amis sont coincés dans internet et veulent que je connecte ma machine à l'intelligence artificielle qui l'a réparée hier pour peut-être réussir à sortir. Ça vous ennuie si je rentre chez vous ? »
Deborah fut très arrangeante, elle avait tourné la caméra de son iphone vers la mère d'Honey, qui était aussi blonde que sa fille, ce qui fit sourire Elsa sans qu'elle ne sache pourquoi, et ce même si tout le monde voyait bien qu'elle était surprise.
« Ah oui, je vous filme parce qu'ils peuvent nous voir. Souriez, vous êtes filmée. »
La femme eut un sourire, un peu gênée et très perturbée, puis elle se pinça l'arête du nez, l'air de réfléchir.
- Deborah, arrête de taquiner la maman d'Honey, on doit continuer. Ecrit Elsa en souriant malgré elle.
La souveraine pouvait prendre voir son amie rouler des yeux. Mais puisque celle-ci tenait le téléphone vers la mère d'Honey, elle ne pouvait pas savoir si sa supposition était la bonne. En tout cas, elle espérait que le téléphone allait rester immobile encore un moment : il avait bougé tout le long du moment où Deborah avait commencé à s'adresser à la mère d'Honey, ce qui avait tendance à donner le mal de mer alors même qu'ils ne bougeaient pas. Et puis... La souveraine ne pouvait que faire des suppositions pour le groupe, mais elle-même était impatiente de pouvoir continuer à avancer pour en terminer avec cette histoire.
- Vous savez quoi ? Allez-y. Ça fait plus de 20 ans que j'ai deux savants fous à la maison, je sais même pas pourquoi je me pose encore des questions.
Eh bien, ça avait été facile. Grâce au téléphone, ils purent tous voir que Deborah était entrée dans la maison et qu'ils se dirigeaient vers A.S.T.R.I.D que Deborah avait déjà utilisé la veille.
« Eh bah voilà. On y est. Vous êtes prêts ou j'fais un compte à rebours avant connexion ? » Demanda l'émotion après avoir tourné le téléphone vers son visage.
- Connecte-nous. Et merci. Répondit Elsa.
Mieux valait ne pas trop faire durer cette situation. Deborah les connecta donc et un "nouveau périphérique détecté" se fit entendre.
- Notre sortie. On y va ? Demanda-t-elle au reste du groupe avec un sourire.
Personne ne s'y opposa. Elsa se déconnecta de son compte et ils quittèrent la page pour se retrouver sur le bureau de Deborah où une nouvelle icône temporaire d'A.S.T.R.I.D s'était installée. La blonde posa sa main dessus et tout le groupe fut aspiré dans un tunnel très sombre. Ils avançaient très vite mais ne pouvaient rien voir et la blonde supposa qu'ils étaient dans le fil de connexion. Il ne restait plus qu'à arriver au bon endroit à présent.< /div>
••••
by Wiise
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Et voilà, retour à la case départ, songea Honey, anxieuse. Ils venaient d'atterrir à l'intérieur de ce qui, digitalement, constituait A.S.T.R.I.D. C'était là que Honey était arrivée, donc elle ne découvrait rien. Les autres, en revanche, avaient directement atterri sur son bureau et découvraient celle pour qui ils avaient consulté tous ces sites et effectuer toutes ces recherches. La jeune femme trouvait le moment rempli d'émotion mais quelque chose lui indiqua que ce n'était pas le moment pour ce genre de commentaire. L'impatience de River ne l'aurait peut-être pas supporter, pour commencer. A aucun moment, Honey n'avait su à quoi s'attendre. Depuis le début de cette aventure, elle redoutait et espérait à la fois retourner auprès de son amie virtuelle au plus vite afin que les choses rentrent dans l'ordre au plus vite. Et qu'ils rentrent chez eux, accessoirement. De fait, son esprit brillant avait imaginé quantité de scénarios - catastrophes - plus ou moins probables, mais aucun ne s'était réalisé. Le groupe avait atterri dans une I.A. tranquille où seul le bruit de la duplication infinie de codage émotionnel d'A.S.T.R.I.D. troublait le silence. - C'est... calme, fit remarquer Honey dans un chuchotis qui résonna comme un cri se répercutant dans le silence assourdissant. River observait les alentours, les poings devant lui, prêt à frapper un ennemi qui surgirait de nulle part. Sauf que rien ne surgissait. - C'est bizarre... Je m'attendais à un peu plus de... De chaos, en fait... - Tout pareil, approuva la jeune femme. Ca l'était beaucoup plus quand je suis arrivée ce matin Honey croisa le regard de Michel-Ange puis s'avança vers le "cœur" de la machine, similaire à une immense tour noire qui les dominait largement. A son sommet on pouvait lire sur un néon vert : A.S.T.R.I.D. - Artificial Sciences & Thermodynamic Relative Intelligence Database). Ledit néon clignotait à intervalles irréguliers. Honey fronça les sourcils. Ca, c'était étrange. Et ça le devint encore plus quand le nom disparu totalement pour être remplacé par... La jeune femme (oui j'aime vous faire attendre) se tourna vers ses compagnons d'aventure pour pointer la pancarte et demander : - "#BringBackRiley", à votre avis, ça fait référence à quoi ? Ils n'avaient, en effet, qu'à lever les yeux pour voir le hashtag mystérieux qui surplombait de toute son étrangeté. Il sembla laisser tout le monde perplexe, à l'exception d'Elsa qui communiqua le peu d'information qu'elle avait : - Riley... Deborah a déjà prononcé ce nom. Je crois que c'est lié à quand elle était une émotion. Elle avait dit plus tôt que Deborah n'était pas du genre à s'épancher sur sa première vie, celle d'avant, contrairement à Honey qui parlait volontiers de ce qu'ici ils appelaient Terre 2. C'était alors probable qu'ils n'auraient pas d'autres détails sur cette vie d'avant. Et ils feraient avec, ou plutôt sans. Ce seul fait permettait déjà d'éclaircir un point : Deborah était forcément liée à ce qu'il se passait au plus profond de l'encodage d'A.S.T.R.I.D. qui n'était à présent littéralement plus elle. Mais qu'était-elle alors ? Un ersatz de Riley, qui que cette personne ait pu être ? La seule certitude de Honey c'était qu'à ce moment précis, son amie faite de 0 et de 1 n'était plus là. Ce constat brisait le cœur de Honey. Ce n'était cependant pas l'heure de s'apitoyer alors la jeune femme se reprit. - La bonne nouvelle c'est que ce hashtag confirme que Deborah est un élément de toute cette affaire, commença la jeune femme en se tournant vers les cinq autres personnes présentes. - La mauvaise, c'est que vous n'avez toujours pas compris ce que je suis, poursuivit une voix à la fois mielleuse et passablement agacée. - Oui c'est pas tout à fait ce que j'allais dire mais je pense que ça va dans le même sens, commenta Honey bien qu'incertaine qu'on l'écoute à ce moment précis. Il était difficile de dire d'où provenait la voix et c'était peut-être ce qui était le plus inquiétant. Elle semblait à la fois partout et nulle part. La seule certitude, une fois de plus, de la jeune femme était que ce n'était pas la voix configurée pour A.S.T.R.I.D., qui était beaucoup plus chaude et bienveillante. Une voix joyeuse, un peu taquine. La jeune femme recula pour revenir à hauteur du groupe et glisser sa main dans celle de Michel-Ange, sans trop savoir ce qu'elle y cherchait, si c'était du réconfort ou du courage. Peut-être un peu des deux. Ou encore autre chose. - C'est pas grave, poursuivit la voix, d'un ton tranquille. J'ai dompté une intelligence artificielle d'un autre monde, je peux largement géré 6 humanoïdes. Je suis trop près du but pour vous laisser me gâcher la vie. Ces mots cessaient à peine de raisonner que la lumière s'éteignit brusquement. Honey tressaillit et pressa davantage la main de la tortue ninja. L'instant d'après, des stries rouges apparurent absolument partout, du sol au plafond et du plafond au sol. Elles quadrillaient l'endroit, quel que soit son nom exactement. On aurait dit les lasers dans les salles de musées qu'on voit parfois dans les films. Les participants (oui, la flemme de nous trouver un autre nom) n'échappaient pas au mapping. - Scanner de vulnérabilité enclenché, put-on entendre. Le mapping disparut alors pour laisser place à un faisceau qui se concentra sur River. Comme ils purent le voir sur la jauge de progression qui apparut en dessous du hashtag, le scanner avançait rapidement. Après River, ce fut au tour d'Anna, puis à celui d'Elsa, de Théo, de Honey et finalement de Michel-Ange. Alors le compteur atteignit 100 %. Le faisceau s'éteignit. Tout redevint calme, jusqu'à ce que trois points rouges n'apparaissent : un sur le front d'Elsa, un autre sur celui de River et le dernier sur celui de Michel-Ange. - Nombre de vulnérabilité détectées : 3, annonça le scan.
Ludwig T. Oakenshield
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Décidément, il n’avait pas de chances avec les intelligences artificielles, à croire qu’il devrait s’en tenir éloigné le plus possible … Depuis qu’ils étaient arrivés dans ASTRID, Théo’ n’avait rien dit, se murant dans le silence. Certains souvenirs revenaient dans sa mémoire avec force, surtout à l’entente de cette voix particulièrement agaçante. Si CLU n’avait pas été anéanti en juin, il aurait pu croire que c’était lui, qui revenait pour prendre encore le contrôle d’une IA. Mais non, heureusement, ce tyran n’était plus de ce monde, ni de n’importes lesquelles. Attentif à la moindre chose, il déglutit en voyant les points rouges. Qu’allait il se passait ? De là, il n’avait pas le temps et la détente nécessaire pour se jeter sur Michel Ange qui, le connaissant répondrait aux coups et ainsi le ferait tomber sur les deux autres. Son cerveau réfléchissait à toute vitesse mais aucunes solutions viables ne venaient. Les lumières clignotaient de plus en plus vite avant de disparaître tandis que le silence se faisait, tout le monde dans l’attente d’une catastrophe. Puis d’un coup, les trois personnes visées commencèrent à se dupliquer. Rapidement des dizaines de Michel Ange, River et Elsa apparaissent pour envahir la pièce. “On va devrait peut-être reculer” Il tourna la tête vers Honey qui n’était pas rassurée de voir une armée ainsi être conçu. “Oui ... même si je ne suis pas sur que cela serve à quelque chose ..” “Je peux me tromper... quoique vu la duplication exponentielle, je pense que j'ai raison, mais je crois que le le "virus" fait exactement ce qu'il faisait avec A.S.T.R.I.D.” Elle avait mimé les guillemets avec les doigts tout en reculant. "Il duplique ceux qui sont le plus émotionnellement instable c'est ça ?" Si la panique de Théo' était présente dans sa gorge, il ne le laissait en aucun cas paraître, toujours droit et froid, plusieurs stratégies militaires se mettant en place dans son cerveau. "Ou plutôt ... ceux qui ont des pouvoirs qui pourraient nous tuer en une fraction de seconde s'ils ne se contrôlent pas …” Honey ne peut répondre que la première rangée de "michel-ange" commença à attaquer, lançant des nunshakus dans leurs directions. Très rapidement, la scientifique et le viking se baissèrent pour les éviter, heureusement “Est-ce que vous avez des problèmes à régler dont je ne suis pas au courant ?” “Si cela ne touche que la question de la cuisson des pâtes ou des tâches ménagères il y en aurait un tas ... mais je pense que l'ordre général est de nous éliminer ...par n'importe quels moyens …” Sa voix grave ne cillait pas alors que les michel-ange se rapprochaient très rapidement d’eux, l’air de plus en plus en colère. Il sentit la main d’Honey saisir la sienne, frissonnant d’un contact qu’il n’avait pas choisi pour l’amener ailleurs. Courant dans la direction opposée, Honey s’écria. “Viens, j'ai besoin d'un brainstorming et j'ai pas envie de mourir écrasée sous une tonne de clones de tortue ninja !” Visiblement il n’y avait pas que lui qui n’appréciait pas le fait que la jeune femme le tenait par la main. Les Michel-Ange s'énervaient de plus en plus, et le duo essayait de courir encore plus vite tout en cherchant un endroit tranquille, regardant partout où ils pouvaient. Mais il n’y avait pour le moment rien, et un cul de sac venait d’apparaître à environ trois mètres d’eux. “Je l’ai trouvée !” Honey s’était écrié enthousiaste, entraînant Théo sur la droite, dans un petit couloir où une porte dérobée se fondait entièrement dans le décor. SECRET ROOM. En dessous de la pancarte, un clavier digital. Cependant, les Michel Ange venaient de les retrouver, hurlant des cris de rage en voyant la proximité des deux jeunes gens. Théo’ qui s’était retrouvé, dos à elle, se mit en position de combat. “TU T APPROCHES PAS D ELLE ! ELLE EST A MOI” Esquivant les coups, les arrêtant avec ses avants bras, il les repoussait tout en commençant à perdre son sang froid. “Je te la laisse ! J'en ai assez d'une blonde qui me stalke ! Je la veux pas ! Je peux personne !” Un poing passa près de son oreille mais il avait penché sa tête en arrière quelques secondes après pour dire rapidement. "Pas contre toi .." Un petit bruit signifia que le code était bon, déverrouillant la porte. Il sentit la main d’Honey dans son dos, signe qu’il devait rentrer. D’un bond souple, sans se retourner, ne voulant donner l'occasion aux Michel Ange de lui tourner le dos. Refermant la porte en même temps qu’Honey, il poussa un petit soupir exaspéré. “Ca va ?” Le coin de sa lèvre se retroussa, tandis qu’il se faisait craquer la nuque, et les articulations de ses coudes. "Oui, pas d'inquiétude, j'ai l'habitude de m'occuper de gros reptiles"
Tirant sur son gilet en fourrure, Théodore observa la pièce. Elle n’était pas très grande mais énormément rempli de bric et de brac. Il y avait de tout. Des ballerines de danseuses, des guirlandes électriques avec des petits papiers et des photos accroché, notamment de Julia Robert. Plus loin une raquette de tennis posée au sol, à côté d’un mannequin représentant la jeune femme en robe de marié. Pas loin de ses pieds, une grosse boite noire, sorte de coffret sur lequel des dossiers étaient posés. Se rapprochant, il remarqua qu’il y avait plusieurs noms. Celui d’Evelyn Nichols, vraiment très épais, ainsi que d’autres noms qui ne lui disait rien. Celui qui attira son regard était bien entendu celui dont le nom de Michel Ange était écrit en gros, sans doute le plus épais et par dessus, une pochette avec le nom d’Angela Lemon. “Je suppose que c'est ton jardin secret ? Comme on dit non ?” Théo’ qui n’aimait pas empiéter dans la vie privée des gens qu’il ne connaissait qu’à peine était assez gêné de se trouver dans un endroit pareil. Il fixait ainsi un point sur le mur, les mains dans ses poches. “Plus ou moins. C'est ici qu'A.S.T.R.I.D. stocke toutes les informations personnelles qu'elle a de moi. Ca revient au même, mais sans la verdure”. La jeune femme souria, ajoutant mine de rien soucieuse. “A.S.T.R.I.D. est très ordonnée. C'est bizarre que deux dossiers soient déclassés. Tu penses ce que je pense ?” "Hum ... je pense déja que malheureusement ASTRID n'est plus ... et que ce qui l'a remplacé va vouloir appuyer sur les choses à laquelle tu tiens le plus, enfin les personnes ..." “Tu es bien pessimiste ! Ca n'a aucun sens alors de ressortir le dossier de mamie !” dit-elle en ramassant le fichier "Angela Lemon". “Ça fait sept ans qu'elle est morte, plus personne peut plus rien lui faire.” Regardant d’un oeil par dessus son épaule, son sourcil se leva. “Théo, regarde, y a un truc bizarre !” Une vidéo youtube s’y trouvait, qui déclencha une douce musique quand Honey cliqua dessus. Mais la chose la plus étrange était que la vidéo était paramétrée car une phrase se répéta en boucle, à 2min50. “Lost but not forgotten is the perfect phrase.” Cliquant pour refermer le lien, le silence se fit quelques instants avant que Théo’, pas curieux sur la vie d’Honey mais plutôt sur le lien avec leur problème. "Est ce que cette vidéo t'évoque quelque chose ?" “C'est dans le dernier Mary Poppins, c'est tout ce que je peux dire; J'ai jamais associé ce morceau à ma grand-mère. C'est pas moi qui ai mis ça là. Et si c'est là alors que ça n'y était pas, ça veut dire qu'il a forcément quelque chose dans le dossier Michel-Ange”. “Sauf qu'il n'est pas là pour nous le dire ... et ce genre de choses justement ... des émotions ... ce n'est pas ce que l'on écrit dans un dossier ... On verra certainement le fait tangible mais pas le reste …” En réalité, le malaise s’accentuait et même si Michel Ange était l’un de ses plus proches amis, fouiller comme ça, dans ce que Honey avait pu écrire sur lui ne lui disait rien qui n’aille. Il hésita un long moment avant de le tendre à la jeune femme. "Tu es celle qui va partager sa vie ... je pense que c'est à toi de regarder ... même s'il est important pour moi nous n'aurons jamais l'intimité que vous aurez ..." “C'est gentil de pas regarder…” Il remarque les légères couleurs rouges sur ses joues sans réellement comprendre pourquoi. Après tout, pour lui ce genre de comportement était normal. Etre dans sa bulle et ne pas empiéter dans celle des autres. Se concentrant plutôt sur Honey qui feuilletait rapidement, ne s’attardant pas sur les photos, ses yeux lisant en diagonal les retranscriptions. “J'ai trouvé !” Elle brandit un petit bout de papier qu’elle secoua avant de lui donner. “Courier New.” Oui, Théo’ venait de dire la police, seul chose qu’il arrivait à comprendre.
Tournant le papier dans plusieurs sens, il avait assez de mal à comprendre ce que cela signifiait. "Est ce que cela n'aurait pas un rapport avec la duplication du code et de nos camarades ? On a l'impression que c'est un symbole faisant référence à une exponentielle ..." Très terre à terre, il essaya de penser comme une personne normal, qui n’annihilait pas ses relations humaines. "Or pourquoi cela est dans le dossier de Michel Ange ? Et si cela n'avait pas aussi un rapport avec votre couple plutôt ?" Honey réfléchissait aussi intensément, se penchant sur le papier. “Oui ça pourrait être l'idée de croissance. Deux émotions = croissance.” Elle fit une petite pause, touchant ses cheveux. “Désolée, je ne vois pas pourquoi ça ferait référence à notre relation. Comme avant, ce n'est pas moi qui ai mis ça là. Et y'a qu'une seule autre entité qui peut rajouter des informations dans A.S.T.R.I.D. : c'est elle-même.” “Et bien regarde, la flêche c'est toi, on dit bien d'une personne intelligente que c'est une flèche, et le rond là peut représenter la carapace de tortue qu'il possède ? Une addition entre les deux pourrait se rapprocher a une grossesse ? Après tout la croissance dans une relation outre son évolution sociale est celle du corps biologique.” Sa bouche fit une petit moue, ses sourcils se froncent, balançant toutes les idées qu’il pouvait avoir. “Sinon, la jalousie ? Astrid aurait pu être jalouse de ta relation avec lui ... j'ai actuellement ce problème avec mon IA …” Il se souvenait d’ailleurs de la crise de jalousie que Janet lui avait fait en apprenant l’escapade qui n’avait rien de romantique avec Candice dans le pacifique en Novembre. “Je suis pas enceinte.” Elle s’était tourné vers lui, ayant presque crié avant de marmonner. "On a déjà parlé de mon cycle menstruel sur Doctissimo ce matin.” "Oui oui c'est vrai, pardonne moi pour cette indiscrétion !" Son incommodité se faisait clairement sentir et si Honey n’avait pas reprit, Théo’ se serait muré dans le silence. “A.S.T.R.I.D. ne connaît pas la jalousie. Elle n'est pas paramétrée pour. Mais c'est sans doute elle qui a rangé ça là... Puis l'a dérangé sciemment... Oh, tu penses à ce que je pense ?” “Ça va dépendre … j’ai actuellement plus hypothèses qui se mettent en place, je ne t’en citerais que deux. Soit ton IA est encore présente malgré l'envahisseur et elle veut te faire passer un message dont pour le moment la signification reste floue pour t'aider à régler le soucis ... Soit c'est un piège est l'envahisseur veut nous faire penser que c'est justement ASTRID qui te fait passer un message pour nous amener dans un piège ..." “Je suis optimiste, je pensais à ta première hypothèse : A.S.T.R.I.D. nous a laissé tout ça. Je ne vois plus rien d'intéressant, on devrait retrouver les autres avec nos énigmes et... aviser ensuite.”"Bien, prions Odin pour que tu as raison !” Il avait hoché de la tête, se reculant un peu avant de faire un dernier tour dans la pièce, essayant de voir si rien d’autres n’émergeait, mémorisant aussi les objets présents. "Oui ... en espérant là aussi que ça ne soit pas trop tard ... Tu n'aurais pas d'armes par hasard ? Je veux bien que mes poings soient efficaces mais je ne penses pas que je tiendrais plus ... vu que nos capacités hors du commun ne sont pas activés." Honey regarda aussi la pièce avant de dire. “Tu peux prendre la raquette de tennis.” “Merci !” Attrapant la raquette, qu’il lança en l’air dans un petit geste parfaitement maîtrise, il suivit Honey qui venait d’ouvrir la porte. La voie était libre, aucunes traces des Michel Ange dupliqués or si au moins le silence était revenu, cela n’augurait rien de bon pour la suite, les deux scientifiques se dépêchant pour retrouver les autres.
Pando
Anna D'Arendelle
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Soso Turner :love:
HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
Pas besoin d'être divin pour finir en pleine apocalypse
D’une manière général, je pense que tout le monde sans exception a une fois dans sa vie connu le bug dit de « l’écran gelé. » C’est ce moment où votre écran se fige complètement et où vaut mieux soit s’armer de patience soit faire autre chose en même temps le temps que ça se règle parce que si l’ordinateur finit par le faire tout seule comme un grand, le temps d’attente est quand même du genre aléatoire. Surtout que des fois, il y a des « trucs » qu’il faut faire pour qu’il se décide à faire sa part du boulot. Avec un pc que j’ai eu, il fallait débrancher la souris et la rebrancher ça le débugait. Avec un autre, fallait enlever le câble du secteur pour que ça marche (true story, c’était la souris avec mon ancien, et le câble secteur avec celui que j’ai.) Bref, tout le monde savait que ce bug était du genre gonflant. Alors imaginez ce bug, mais vu de l’intérieur. C’était pas l’écran qui était figé, c’était carrément moi. Et pas alors que j’étais tranquillement en train d’attendre. Nope, pendant que j’étais en train de courir évidemment ça serait pas drôle sans ça.
En résumé, je pouvais absolument tout voir, et tout entendre. Mais alors pour bouger...C’était là où les choses se compliquaient. Donc, je pu remarquer que Théo et Honey étaient de retour mais, je pouvais pas franchement leur adresser la parole parce que j’étais figé. Et ça incluait également la bouche.
« Oh Anna, c'est cool, t'es là ! » s’exclama Honey, avant de m’observer de haut en bas se rendant sûrement compte que quelque chose clochait. « Anna ? Anna ? Yooouhouu ? » Elle se tourna vers Théo « Pourquoi elle bouge pas ? » Lui demanda-t-elle avant de passer sa main devant mes yeux et d’ENFIN me poser la main sur l’épaule ce qui me permit de retrouver ma mobilité
- ENFIN m’exclamais-je ravis Alors déjà que je trouvais les bug d'écran figé ultra chiant derrière mon pc, mais à l'intérieur c'est pire
Honey papillonna des yeux visiblement surprise
« OK. Deux questions. 1) Comment c'est arrivé ? 2) Où sont les autres ? »
- C’est une très longue histoire soupirais-je
Quelques instants plus tôt, pendant que Honey et Théodore étaient partis à la pêche aux infos :
Au moment, où les trois autres avaient commencés à se dédoubler, j’étais pour ma part plutôt du côté d’Elsa et River -ou plutôt devrais-je dire « des »- si bien, que j’avais un peu perdu de vu ceux qui n’étaient pas en train de se multiplier. D’ailleurs même ma propre sœur à un moment, j’arrivais plus à distinguer laquelle était la vrai dans tout ce lot de « Reine des Neiges » -c’est Stacey qui aurait été contente tiens. Le soucis, c’était qu’on semblait être revenus à la case départ. Et par case départ j’entends, Elsa en mode méga flippé « m’approche pas Anna je vais te faire du maaaaaal je suis un moooonstre. » Ce qui me donnait envie à la fois de m’arracher les cheveux et de littéralement me cogner la tête contre un mur tellement c’était blasant, frustrant et exaspérant.
Le truc, c’est que c’était pas VRAIMENT le moment pour ça. Surtout lorsque la première rangée d’Elsa, avait les mains en avant comme pour me repousser au cas où j’essaierais de m’approcher. Le seule truc bien, c’est que comme j’avais déjà vécus la situation une première fois, je savais ce qu’il fallait faire et pas faire. Donc, j’évitais de m’approcher parce que sans ça on allait repartir en mode « suis moi je te fuis, fuis moi je te suis. » A la place, je restais à ma place, m’assurant quand même d’être à porté de voix et essayait la solution dite « diplomatique » et ce même si c’était pas du tout mon fort :
- Elsa, on a déjà discuté de ça et plus d'une fois. Non tu n'es pas un monstre, non je ne t'en veux pas pour cette histoire de mèche et de cœur j'estime avoir 50% de responsabilité dans les deux cas.
En agissant comme ça, j’essayais d’apaiser la situation. Les Elsa, semblaient toute en proie à une peur dévorante, et clairement ma sœur agissait pas comme ça juste avant.
« Non Anna ! Pas un pas de plus ! Ne t'approche pas de moi, tu ne sais pas ce que tu risques... Pars, oublie-moi. Cela ne change rien. C'est moi qui représente un danger, pas toi. Tu as Matthew maintenant, tu devrais être plus prudente pour lui. Laisse-moi»
Histoire de faire un point info, Matthew c’est mon fils. Il a actuellement un an et trois moi. Alors, certes j’étais un peu plus prudente depuis que je l’avais eu. Mais, il devait bien y avoir un moyen que les Elsa arrêtent de paniquer pour rien.
- J'ai faillit finir mes jours comme statue de glace, alors je sais parfaitement ce que je risque. Et puisqu'on parle de Matthew, j'lui explique comment moi hein que sa tante est subitement absente de sa vie ? Déjà que son parrain mériterait une bonne paire de baffe pour ça. Ce serait cool, que sa tante qu'il adore au passage, décide pas également de prendre exemple sur lui. A un moment il y en a marre !
Mais évidemment, c’est le genre de trucs qui a tendance à tomber dans l’oreille d’un sourd. Quand Elsa flippe, j’avais oublié qu’on pouvait lui dire tout ce qu’on voulait, seule sa peur -qui était au passage hyper mauvais conseillère- marchait, et quand on a peur par définition on est tout sauf rationnel. Mais alors, Elsa des fois je me demandais si c’était pas génétique et qu’elle avait pas tout hérité de nos parents. Elles avaient toutes les mains levées, et reculaient au maximum pour s’éloigner de moi. L’ennuie c’est qu’il fallait que je reste à porté de voix, donc il fallait que je me rapproche un minimum. Manque de bol, alors qu’on été jusqu’ici toute seules. Voilà, que les Michel-Ange bien furribards, étaient de retours et trouvaient que c’était le moment idéale pour se défouler avec leurs nunchakus. Ce qui...avaient une petite tendance à me filer envie d’en choper au vol et de le renvoyer à l’expéditeur. Doué comme j’étais, ça finirait forcément en plein dans sa figure et on en aurait un en moins, le temps qu’il voit 36 chandelles. Mais le moment, était plus propice à l’esquive. Alors, je me baissais pour éviter la pluie de nunchakus qui arrivaient droit sur moi, et trouvait encore le moyen de me casser la figure, juste devant les Elsa qui essayèrent malgré tout de me rattraper. Manque de bol dès que j’entrais en « collision » avec l’une d’elle je me retrouvais : gelé. Voilà, donc comment j’ai pu expérimenter le bug de l’écran gelé mais à l’intérieur du dit écran. Et accessoirement voir les Michel-Ange partir passer leurs nerfs ailleurs. La suite vous la connaissez. Retour au présent
« Eh bah dis-donc ! » Commenta Honey « Au moins on sait qu'il ne faut absolument pas tomber entre les mains des Elsa. Littéralement. C'est quand même gentil d'avoir voulu te rattraper. Nous, on a trouvé deux indices ! Je crois. »
- Et aussi qu'une Elsa flippée c'est difficilement gérable alors plusieurs, c'est mission impossible et encore...Même mission impossible c'est du gâteau à côté
J’aimerais bien les voir débarquer et tenter de gérer ma frangine tiens...
« Ca promet... Bref, nous ce qu'on a trouvé c'est... »
Mais alors, qu’elle allait achever sa phrase, voilà que les Michel-Ange revirent à la charge, prenant cette fois-ci Théo pour cible. . Et étant donné qu’il avait une raquette de Tennis en main, il commença à s’entraîner pour Roland Garros avec des Nunchakus en guise de balle. Tout un programme… Heureusement, Honey m’attrapa la main afin de se replier quelque peu, parce que là en plein centre on était les cibles idéales pour s’en prendre un ou plusieurs.
« On était dans ma secret room, où on a trouvé ça » elle me montra une espèce d’équation sur laquelle était écrite : Emotion 1 + Emotion 2 « et aussi un lien vers une chanson de Mary Poppins Returns qui bouclait sur "Lost but not forgotten is the perfect phrase. »
- Et je suppose que ça a quelque chose à voir avec tout ça.
« Oui, on a trouvé l'équation dans les informations sauvegardées à propos de Michel-Ange et le deuxième dans le dossier de ma grand-mère. Qui est morte. »
Il y a des moments comme ça, où vous avez la petite ampoule qui s’allume. J’avais bien une théorie, là dessus. Mais elle me semblait quand même pas mal tiré par les cheveux. Et c’était moi, habitante lambda de Storybrooke qui en avait vu des vertes et des pas murs depuis le levé de la malédiction qui disait ça :
- Dans le film, la chanson fait référence à la mère des enfants de Michael qui est décédé, ça se trouvait dans le dossier de ta grand mère aussi décédé. Okay, ça a l'air hyper tordu ce que je vais dire mais...Elsa a dit que "Riley" était quelqu'un d'important pour Deborah, mais elle n'en parle visiblement pas beaucoup...Et si, cette Riley était elle aussi décédée ? Et que cette "chose" essayait de la "ramener" en utilisant A.S.T.R.I.D ?
Merci Storybrooke, de diffuser les mêmes films que partout ailleurs. Et heureusement, que j’avais eu l’idée d’aller voir le film lorsqu’il était sortie un peu avant Noël.
« Mais oui ! Tu as raison ! Regarde, le hashtag ! ... » Ah moi je voulais bien hein mais, comme on était sous la structure du machin, il y avait peu de chance pour que ça marche. « Repense au hashtag ! » Reprit-elle « Bring Back Riley. Ramenez Riley. On ne ramène pas ce qu'on a sous la main, ce serait illogique. "Lost but not forgotten is the perfect phrase". Il faut dire : perdue mais pas oubl... MAIS BIEN SUR ! Viens, j'ai compris ce qui attaque A.S.T.R.I.D. et les autres ! Faut vite le dire à Théo ! »
Qui était toujours en train de nous faire Roland Garros, mais avec en plus les Michel-Ange en train de lui dire leurs quatre vérité :
« Me prendre mes amis ne te suffit plus ? Il faut maintenant que tu prennes ma copine? »
Ah. Ça me rappelait bizarrement quelqu’un ça. Le côté, « je suis pas sur de moi, j’ai l’impression de pas être assez bien pour elle » et blablabla. On allait peut-être leur faire suivre la même thérapie tiens…
« C'est pas vrai, j'suis pas amoureuse de Théo et il a pas l'air de m'apprécier de cette façon. » fit remarquer Honey
- La vache, dire que je croyais qu'Aaron était le seule dans ce genre. J'crois qu'il s'est trouvé un sérieux concurrent laissais-je échapper.
Je pouvais parler de la fois où il avait cru, que je m’étais mise avec Emmet. Tout ça à cause d’une émission débile, et de raisins bigleux, le tout organisé par devinez qui ? François Sandman aka mon beau père. Soit disant pour me « faire plaisir. » En tant que dieux des excès clairement il faisait pas les choses à moitié.
« Il n'est pas dans son état normal. Je crois. Même si... Oh, personne n'est parfait. Il a l'air de beaucoup douter de lui, il pense pas à mal. Faudrait juste qu'il arrête de douter : il est assez bien pour moi. Tu pourras lui dire. »
Compte sur moi, j’étais rodé depuis le temps. Entre le coup de la ceinture pour laquelle il s’en était voulut des années après -alors que là il y avait prescription- et l’histoire de Tokyo et Slife, j’estimais pouvoir gérer les insécurités liées aux relations amoureuses. Une nouvelle chose que je pourrais éventuellement ajouter à mon Cv, qui allait finir bien garnit de choses qui servaient strictement à rien pour bosser en chocolaterie -sauf si j’envisageais de jouer la psy pour les clients. Et on était encore en plein remake d’Apocalypse now, les nunchakus continuaient de voler dans tous les sens même si j’admettais que Théo gérais admirablement bien la situation avec sa raquette. Les Elsa, étaient recroquevillés dans un coin, et il m’était impossible de les rejoindre. Quant aux River, ils étaient Odin sait-où.
Me retournant en direction de la tour centrale, je remarquais une silhouette féminine sous le hastag. Elle devait être apparût il y a pas longtemps, parce que jusqu’ici elle y était pas. Ce qui bien pénible, en revanche c’était de devoir constamment surveiller nos arrières. Même si les Michel-Ange semblaient tout faire afin de ne pas toucher Honey, donc on était plutôt « safe » toutes les deux. En tout cas, j’en profitais pour attirer son attention sur la tour
« Tu penses à ce que je pense ? »
- Ben, ça dépend. Si tu pense à créer une diversion pour occuper les Michel-Ange le temps qu'on puisse s'approcher un peu plus alors oui. Sinon bah...non.
Non parce que ça devenait un peu dangereux là mine de rien
« Ah c'est pas bête. Mais non, en fait je pensais en fait juste que l'implantation de Riley est en bonne voie. Il faut vraiment que j'aille parler à Théo. »
Elle me donna le papier, de tout à l’heure afin que j’y jette un coup d’oeil plus en détails. Même si j’étais pas certaine de pouvoir aider les math et moi ça faisait deux :
« Je sais pas trop c'que c'est. Théo et moi pensons que le symbole indique l'idée d'augmentation. Il faut que tu gardes ça, c'est important. Je sais pas encore de quelle façon mais ça l'est. »
Honey regarda en direction de Michel-Ange et Théo, puis de la tour pour pointer du doigt une silhouette nettement plus familière :
« C'est pas un River là-bas en haut ? »
Si, c’était celui, et il était pas seule, les autres semblaient aussi être de la partie. En mode tout aussi vénère que Michel-Ange, ce qui me faisait me demander ce qu’on avait à Odin pour mériter ça.
« Tu crois qu'il veut... détruire A.S.T.R.I.D. ? » demanda Honey incertaine.
- S'il essaye de détruire A.S.T.R.I.D mieux vaudrait trouver une solution fissa pour l'en empêcher, parce que je suis pas sur que ça nous aide à en sortir.
Il voulait pas rester coincer à l’intérieur non ? Bah là, il était un peu en train de faire tout l’inverse. Bousiller A.S.T.R.I.D était à rajouter aux fausses bonnes idées pour partir d’ici
« Tu as raison. Anna, le temps presse. Il faut PAS le laisser faire, tu comprends ? Nous avons trouvé les indices dans la mémoire d'A.S.T.R.I.D. La mémoire, Anna. Lost but not forgotten. Où est-ce qu'on garde les choses... ou les gens qu'on perd ? »
Quelque chose me disait, que c’était pas la suite de la chanson qui était attendue, alors faisant fonctionner mes neurones je tentais une idée :
- Dans notre cœur ? Proposais-je on dit bien "loin des yeux loin mais pas du cœur"
« Dans les souvenirs ! Mais ta métaphore était très bien. Il faut qu'ils se souviennent. ... Je dois aller le dire à Théo, ça sert à rien de jouer au tennis contre Michel-Ange. »
- Ca évite qu'on se prenne des nunchakus sur la figure, parce que ça doit pas faire du bien ces machins mais je suis d'accord
Michel-Ange Turtles*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Andrew Garfield
Fallen.
| Conte : Teenage Mutant Ninja Turtles | Dans le monde des contes, je suis : : Michel-Angelo - La Tortue Orange
« La jalousie est la sœur de l'amour, comme le diable est le frère des anges. »
C’était une des paroles de Maître Splinter. Et elle résonnait en Michel-Ange aujourd’hui plus que jamais. Au milieu de la masse de ses clones, il essaya de se débattre. Sa technique lui permit d’en repousser deux rapidement, mais trois prirent la place aussitôt. Fronçant les sourcils, sa vision de Honey et Théo se fit plus proéminente. Ne voyant plus que cela, il songea que finalement, il n’avait pas été assez brillant, assez intelligent et assez malin pour tous les sauver. Théo, lui ferait parfaitement l’affaire. Il les sauverait. D’un côté, Michel-Ange se sentait jaloux vis à vis de lui, mais d’un autre, une mélancolie lui envahit le coeur. Mélancolie, début de la pure tristesse. Mais tout irait bien. Il leur montrerait le chemin, et ils y arriveraient. Se laissant porter par la masse des tortues, il décida de ne plus bouger et de fermer les yeux. Il ne voulait pas voir ça. Soudain, ses yeux s’ouvrirent. Mais qu’est ce qu’il était en train de faire ? Il allait tous les abandonner ? L’abandonner elle ? Et qui veillerait sur elle ? Quelqu’un d’autre ? Non. « Honey… Honey ! »
Sa voix était faible, et les autres Michel-Ange parasitaient sa voix. Se débattant, il arriva à se rapprocher de Théodore et de Honey. Mais qui irait différencier un Michmich d’un autre Michmich? Ces Dopplegangers commençaient sérieusement à lui courir sur le système. Comme tout d’ailleurs. Soudain, ils se penchèrent tous les deux l’un vers l’autre, et commencèrent à parler. Fronçant des sourcils, il entendit une voix persuasive, et insistante, lui murmurer à l’oreille comme un serpent… « C’est pas toi qu’elle veut voir. Mais lui. Parce qu’il est plus intelligent. »
Pensant qu’il s’agissait d’un des Michel-Ange, il fit une balayette à celui le plus proche de lui dans un accès de colère, parvenant à se libérer un peu de la masse. « Ferme ta gueule. »
Ils étaient toujours proche l’un de l’autre. Ils étaient en train de discuter. De quoi parlaient-ils ?
« Ils comptent partir sans toi… Je crois… Enfin c’est ce que j’ai entendu. Qui voudrait d’un boulet dans son équipe… Qui voudrait d’un crétin comme chef… Maire de la Ville, mais Père de rien ! » ricana la voix. « Théo [...] formidable, [...] oubliée. [...] faire de mal. »
Plissant des yeux, il essaya de lire sur les lèvres mais en vain. Ses doublons, à lui, ne connaissaient visiblement pas le doute. Ils pensaient tous que Théo était en train de lui déclarer sa flamme et qu’elle le trouvait formidable. D’un seul mouvement, tous ses doublons voulurent sauter à la gorge de Théodore. Michel-Ange écarta les bras pour arrêter le plus possible. Il en sentit deux dans son dos mais c’était peine perdue. Essayant d’en retenir deux autres, il échoua et se retrouva au sol. Protégeant sa nuque par réflexe, il entendit seulement la voix de Honey dire à Théodore : « COURS ! »
Elle poussa Théodore avec une force ahurissante pour elle, certainement due à l’adrénaline. Levant la tête, la foule de Michel-Ange enveloppa Honey et elle disparut à l’intérieur. Puisant dans toute sa force, il se dressa sur ses pieds dans la foule de Michel-Ange. Et c’est alors qu’il la vit. Honey, bras écartées devant elle, dans un danger véritable. La jalousie envahit alors son coeur. Envers lui même, et ses dégoutants dopplegangers… Que voulaient-ils lui faire ? Du mal ? Et lui, il était impuissant. Il allait la voir mourir. Il allait voir sa propre jalousie, détruire la femme qu’il aimait. C’était purement de sa faute. Il avait enfin trouver l’âme sœur, et il allait la perdre. Sentant des larmes sur ses joues, il essaya de s’essuyer les yeux. Mais c’était peine perdue. La foule était trop compacte… Des larmes coulèrent encore et encore sans s’arrêter.
Tristesse.
Système d’urgence enclenchée. Karot S-004. Suppression du génome Chelonioidea. Mutagène activé à 100 %.
Cette voix raisonna plus fort que la dernière qu'il avait entendu dans sa tête. Flash. Douleur. Michel-Ange leva soudain la tête vers le ciel, et il sentit une douleur parcourir d’abord son dos, puis tout son corps. Il pouvait sentir tous ses neurones, et toutes ses cellules se modifier dans la douleur. Ses mains redevinrent bizarrement des mains humaines. Il sentit son visage et ses cheveux se reformer progressivement. Puis, une nouvelle douleur. Son cerveau se déconnecta à ce moment là, pour laisser la place, à autre chose. D’un point de vu extérieur, Michel-Ange était sous sa forme humaine, les mains et les genoux au sol. Son corps scintillait légèrement d’une lueur orangée. Ce processus sembla durer quelques instants. Puis, d’un seul coup, il redressa la tête. Ses cheveux n’étaient plus noir, mais orange. Ses yeux autrefois marrons et maintenant vert émeraude s’ouvrirent comme deux billes, sans ciller. Michel-Ange se redressa pour se mettre debout, droit comme un « i », les bras le long du corps, il fixait devant lui sans véritablement voir. Sa tête pivota comme un robot. « Chercher, Honey. » S’élançant vers l’avant sa main attrapa une tête d’un de ses clones. Dans un mouvement de force brute, il envoya cette dernière contre le corps de trois autres tortues qui volèrent en éclats digitalisés. Se retournant, sa jambe se leva toute seule dans un mouvement rapide pour percuter une tortue en pleine poitrine et la faire disparaître à son tour. Tournant sur lui même, il saisit une autre tortue par le bandeau et lui passa le bras à travers la tête comme dans du beurre fondu. Elle se digitalisa instantanément. Se baissant, il ramassa le pied d’une énième tortue et la fit tourner autour de lui pour qu’elle en percute un maximum. Sa force fut telle que toutes les tortues environnantes s’évaporèrent dans un nuage de poussière digitalisée. Sautant vers l’avant, ses deux mains saisirent les deux dernières tortues au visage. Puis, sans émotions, autre que la Tristesse. Il serra les poings. Les deux visages se déformèrent et volèrent à leur tour en poussière digitalisé. Comme un animal, son visage se mit à bouger extrêmement vite. Honey avait disparu. Anna, présente. Théodore, ami, présent. Elsa, River, présents en multiples versions. Tout s’agitait dans sa tête, et l’énergie orange autour de lui semblait encore trembler. Fixant la seule présence féminine unique, il se déplaça vers elle en courant extrêmement vite. Menaçant, ses yeux verts la fixèrent sans ciller, ses cheveux orangés toujours luisant. Anna lui jeta un regard assez méfiant. « Oui ? »
Mais il ne répondit pas. Son bras se tendit simplement, comme un robot vers l’endroit où Honey avait disparu. Ca voulait dire « OU EST NEYNEY » en langage de Graup. « Qu’est ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle d’un ton pressant.
Ses yeux ne bougèrent pas.
Fin du système d’urgence.
La voix avait à nouveau raisonnée dans son esprit. Clignant des yeux, il faillit s’avachir sur Anna. Ses yeux et ses cheveux redevinrent normaux. Sa tête lui faisait extrêmement mal. Il n’avait que des bribes de souvenirs, comme la dernière fois qu’il s’était battu avec Eulalie dans l’appartement. « Qu’est ce qui s’est passé ? Où est Honey ? »
Sa main sur sa tête qui lui faisait un mal de chien, il chercha partout autour de lui, ne comprenant pas pourquoi il était là, ni pourquoi il n’était plus en forme de tortue. « C'est justement la question que j'ai posé il y a moins de 5 minutes. » répondit Anna. « Mais vu que t'étais pas dans ton état normale. Je suppose que t'as pas entendu ou retenu. Comment tu te sens là ? »
Il se massa les tempes, et il ploya un genoux au sol. Visiblement des contusions apparurent sur son corps alors qu’elles n’étaient pas là il y a quelques minutes. Comme s’il avait reçu des coups à retardement. « Mal. Mais c'est pas important. Il faut absolument la retrouver. Je ne suis plus une tortue ?... »
Tant mieux. Il n’aimait pas vraiment cette forme là. « Apparemment.J'aimerais bien moi aussi retrouver Honey mais on a deux gros problèmes sur les bras »
Elle montra les Elsa qui elles aussi s’étaient dupliqués, et elle rajouta : « River aussi a des clones et ils sont un tantinet plus agressifs. Si on veut retrouver Honey on doit d'abord régler ça. » « Je ne peux pas tuer les clones des autres je pense. Déjà je ne me rappelle de pas grand chose et je pense qu'ils sont liés aux personnes et pas aux autres. Il n’y a que Elsa et River qui peuvent les détruire. Ils sont liés à nos propres émotions. »
Il répondait très vite. Mais il avait clairement autre chose à l’esprit. Où était passé Honey ? Il ne se souvenait que de l’avoir vu disparaître sous un nuage de lui même. Son coeur se serra. Mais elle aurait voulu qu’ils continent. Puis, elle n’était pas morte… Enfin… Les dopplegangers aussi avaient disparus… Michel-Ange ne voulut pas y penser. « Honey m'a montré une sorte de graphique avec une équation tout à l'heure. Peut-être que si on leur fait ressentir une autre émotion plus forte que celle qui les anime, ça "détruit" les clones »
C’était très pertinent. Emotion 1 + Emotion 2… Ca faisait quoi déjà ? « C'était quoi... l'équation? »
Il tremblait de tout son corps, et il avait du mal à parler. Sa transformation l’avait épuisé. « Une émotion + une émotion = augmentation. Du moins ça en avait l'air. En tout cas on perd rien à essayer. »
Soudain, le Hastag géant de la tour tomba auprès d’eux. Michel-Ange leva la tête et vit que son ami River était en difficulté. « Occupe toi d’Elsa. Je m'occupe de River. On retrouvera Honey après. »
« Ça marche. » répondit Anna.
Elle partit d’un pas rapide en direction des Elsa avec un petit regard désolé, car elle semblait réellement vouloir en découdre, et la diplomatie n’allait pas être la technique employée. Détournant la tête d’Anna, Michel-Ange la tourna vers River, et d’un bond, il se mit à escalader la tour. « Ne t’inquiète pas Neyney. J’arrive. » murmura-t-il.
‘’ Natural A beating heart of stone You gotta be so cold To make it in this world’’
Une vulnérabilité? Cette voix qui venait de nulle part venait-elle vraiment de qualifier River de vulnérabilité? Pour qui se prenait-elle? Elle ne le connaissait pas. Il était tout sauf vulnérable. « Viens te battre! Tu vas voir qui est vulnérable! », hurla-t-il à personne en particulier. Il détestait qu’on puisse le voir comme faible. Il attendait donc un ennemi qui ne viendrait jamais. De toute façon, plus les minutes s’écoulaient, plus le Frost sentait le colère monter en lui. Il n’avait pas besoin d’un ennemi devant lui, car sa colère l’aveuglait de plus en plus et il devenait son propre ennemi. Il voulait sortir de cet endroit au plus vite et il le ferait, peu importe ce qui lui en coûterait. Il en avait marre d’être impuissant dans cet endroit qui le retenait prisonnier. Sans sa magie pour l’en sortir, il se sentait pris au piège. Le mage de glace en avait assez! Assez de ne pas avoir le contrôle sur ce qui lui arrivait… Assez de ne pas comprendre de quoi les cerveaux parlaient autour de lui… Assez de passez pour les gros bras sans cervelle… Assez d’attendre… Attendre… Encore et toujours… Attendre… C’en était trop!
Doucement au début, puis tout à la fois, des clones de River apparaissaient tout autour de lui. Et plus il y en avait, plus il sentait la colère l’envahir. Le Forst voyait rouge. Il voulait de l’action. Il n’était plus capable de rester là sans rien faire à attendre que quelqu’un d’autre trouve une solution. Il avait été aspiré dans cette machine contre son gré et il ne comptait pas y passer le reste de ses jours. Si seulement A.S.T.R.I.D. avait choisi quelqu’un d’autre… Si seulement elle l’avait laissé tranquille… Il se serait calmé dans sa chambre et il serait retourné voir Edan ensuite pour lui présenter des excuses. Mais non! Elle avait tout gâché. Elle s’évertuait à gâcher sa journée et potentiellement sa vie. C’était la faute de cette stupide Intelligence Artificielle s’il se retrouvait coincé là. C’était SA faute! Au centre de la foule qui augmentait toujours autant, le véritable River perdait tout ce qui pouvait l’ancrer dans la réalité. Il sombrait dans une colère, un maelstrom de rage qui prenait toujours plus de vigueur. Il avait beau hurler sa rage, sa voix se perdait au milieu des dizaines d’autres voix identiques. D’un même mouvement, tous les River présents, et ils étaient nombreux, tournèrent la tête vers la tour. Si c’était bien le cœur d’A.S.T.R.I.D., alors ils devaient le détruire. Plus de stupide machine, plus de problème. L’équation était simple pour l’esprit embrouillé de colère des mages de glace.
Profitant de la cohue provoqué par les très nombreuses Elsa et les tout aussi nombreux Michel-Ange, tous les River se dirigèrent d’un même mouvement vers la tour. Ils passèrent derrière celle-ci pour ne pas se faire trop rapidement remarquer, et ils commencèrent à l’escalader. Ils n’avaient qu’un seul but, arriver au somment pour la détruire. Après tout, A.S.T.R.I.D. était la seule responsable de ses malheurs. Il allait la faire payer. Elle comprendrait, beaucoup trop tard, qu’elle aurait mieux fait de laisser le combattant à l’extérieur. L’ascension fut assez aisée, facilitée par la détermination et la soif de destruction que suscitait la colère en lui. Arrivés au sommet, tous les River, les sourcils froncés et le visage déformé par une rage bouillonnante, se mirent à chercher par où commencer leur destruction. La partie la plus vulnérable de l’édifice était probablement son enseigne précédée d’un hashtag. Poussant des cris de rage de part et d’autre du groupe homogène, les River s’attaquèrent à l’enseigne et, surtout, au hashtag. À coups de poings et à coups de pieds, ils réussirent à faire grincer la structure. Ce simple bruit écorchant les oreilles donna le signal aux mages de glace pour redoubler d’ardeur. Ils se mirent à pousser ensemble sur le grand hashtag lumineux, jusqu’à qu’il cède enfin. Si certains River le suivirent du regard jusqu’à ce qu’il s’écrase lourdement au sol, les autres commencèrent déjà à s’attaquer aux autres lettres. Ils allaient démonter cette putain d’IA même si c’était la dernière choses qu’ils feraient de leur triste vie.
Trop concentrés à tenter de tout détruire, la ribambelle de River ne remarquèrent pas Michel-Ange qui grimpait la tour pour le rejoindre. Une fois sur le toit de la tour, l’ancienne tortue s’adressa à eux. « River! CALME-TOI! », lui dit-il pour tenter de le ramener à la raison. Est-ce qu’une seule fois dans toute l’Histoire des ‘’Calme-toi’’ quelqu’un s’est véritablement calmé après s’être fait dire ‘’Calme-toi’’? Probablement jamais… Cette phrase agit plutôt comme de l’huile que l’on jette sur le feu. D’un seul mouvement, les mages de glace se tournèrent vers Michel-Ange, les yeux remplis d’une rage plus féroce que jamais. À l’unisson, ils répondirent à celui qui avait été leur ami avant qu’ils ne soient consumés par cette émotion destructrice. « DÉGAGE, CONNARD! ON S’EN OCCUPE! », crachèrent-ils d’une seule et même voix. Ils devaient tout détruire pour enfin être libre. Ils devaient détruire la tour, le cœur de la machine. Alors que tous les Frost se remirent au travail, essayant cette fois de décrocher la première lettre suivant le hashtag, l’attitude de Michel-Ange changea. Le vrai mage de glace le remarqua, mais il ne pouvait dire ce que cette nouvelle attitude cachait. Le véritable River essayait tant bien que mal de se concentrer sur ce regard que lançait son ami, sur cette lueur dans ses yeux, mais la colère le tirait toujours vers le fond. Las de combattre ses propres émotions, il se laissa à nouveau submerger par la rage et détourna son regard bleu de glace de son ami. Tant qu’il n’essayait pas de leur mettre des bâtons dans les roues, la tortue pouvait bien faire ce qu’elle voulait. Mich parla à nouveau. « Ça sert plus à rien. On va mourir. Tu reverras pas Edan vieux. » Tous les River relevèrent la tête en même temps et fixèrent leur regard de glace sur le maire.
Comment pouvait-il parler d’Edan comme ça? Comment pouvait-il lui dire qu’il ne reverrait jamais celui qu’il aimait? « Non! C'est pas vrai! Tu mens! Je vais le revoir, même si je dois détruire cet endroit morceau par morceau! », dirent les River, la voix remplie de colère, mais d’où on pouvait déceler une pointe de panique. Il ne pouvait pas rester coincé dans cette machine pour le reste de sa vie. Pas maintenant qu’il avait trouvé l’amour, le vrai… Les clones de River avaient cessé leur grabuge et ils commencèrent à se rapprocher de l’original. « Sauf que pour le moment on arrive pas à sortir. Et qu'Edan s'amuse très bien sans nous de toute façon. Il a racheté des côtes levées. Et il les mange même pas avec nous. », murmurèrent-ils en cœur sur un ton boudeur. Le véritable River prit sa tête dans ses mains. Ils avaient raison. Ils avaient tellement raison. Mais il ne pouvait s’y résigner. « Non! Il ne m'a pas oublié! Il... Il m'aime! Il l'a promis! », hurla-t-il au début, alors qu’il murmura la fin de sa phrase. C’était la faute d’A.S.T.R.I.D., et même celle de Honey. Après tout, c’était elle qui avait créé cette intelligence artificielle. Lorsqu’il aurait complètement détruit l’IA, il détruirait Honey. Pourquoi tout le monde tentait de l’éloigner de son amour? Comme Jude… C’était probablement aussi sa faute. Il voulait tellement garder Edan pour lui tout seul. Le mage le savait. Depuis le retour de Jude dans la guilde, il ne cherchait qu’à retrouver cette proximité avec son petit chasseur de dragon à lui. Il voulait le lui voler. Il méritait de mourir pour ce qu’il faisait. Jude serait le suivant sur sa liste. Il le détruirait, lui aussi.
C’est alors qu’il se rendit compte que les autres River avaient probablement raison. Il l’avait bien vu sur la photo que Jude avait posté. Edan semblait très bien sans lui. Lui qui hurlait sans arrêt, qui se fâchait au moindre petit accro. Alors que dans leur monde, Natsu avait toujours été le plus prompt et Grey était le garçon posé et calme, dans ce monde, dans l’intimité surtout, c’était complètement l’inverse. River avait un caractère explosif, jaloux et colérique, alors qu’Edan était calme et patient. Et chaque fois qu’il explosait, son bébé dragon était là pour l’aider à se calmer. Mais il allait finir par en avoir assez de lui. Il allait forcément finir par vouloir quelqu’un de mieux que le glaçon enragé qu’il était. Pourquoi avait-il fallu qu’il pète un câble pour toutes ces petits riens? Pourquoi avait-il fallu qu’il pète les plombs pour de stupides côtes levées? Le résultat de ses crises de colère, il l’avait eu en plein visage, avec cette photo de Jude et la guilde. Ils étaient heureux, ensemble… Sans lui… Edan était heureux, sans lui. Il avait été racheter des côtes levées, seulement pour les manger avec le reste de la guilde, sans lui. Edan était mieux sans lui… C’était évident. Il avait Lucy pour lui donner de l’affection, Erza pour le remettre sur le droit chemin, Happy pour partager cette complicité dont il était tellement jaloux. Il n’avait pas besoin de lui. Il n’avait jamais eu besoin de lui… Il n’était qu’un fardeau, un boulet au bonheur de son dragon. Au fond, ce n’était ni la faute de l’intelligence artificielle, ni celle de Honey. Ce n’était probablement même pas la faute de Jude. C’était SA faute à lui, et uniquement sa faute. Le Frost tomba sous le poids de cette constatation. La seule personne qui l’éloignait de son amour, c’était lui-même. Il était le seul responsable, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. « C'est ma faute... Je lui ai piqué une crise... Je suis toujours en colère... Il va finir par me laisser, et ce sera entièrement ma faute... », dit le véritable mage de glace dans une voix beaucoup plus empreinte de tristesse que de colère. Accroupi, la tête dans les mains, il pouvait entendre ses nombreux doubles. « Ne perds pas ton objectif de vue… Tu dois la détruire… Tu dois détruire cet endroit si tu veux sortir… Détruis A.S.T.R.I.D…. Détruis Honey… Détruis Jude… », chantèrent en chœur les clones, doucement. Ils répétaient les trois dernières phrases comme un mantra, espérant faire pénétrer leurs mots à l’intérieur du glaçon, mais il s’était fermé. Il ne voulait plus détruire quoi que ce soit. Il avait déjà causé assez de tords. Il avait détruit la seule chose à laquelle il tenait vraiment : sa relation avec Edan.
Accroupi au milieu de ses doubles qui tentaient de le corrompre à nouveau, River jouait nerveusement avec son pendentif en forme de dague. Il savait que tout était sa faute et que s’il perdait Edan à tout jamais, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même. Instinctivement, il porta la chaîne argentée à sa bouche et la passa sur ses lèvres, ressassant ses idées noires. C’est alors que le pendentif toucha ses lèvres froides, et ce simple geste envoya comme une décharge électrique dans tout son corps. Edan avait fait le même geste, le jour où il lui avait déclaré son amour. Il avait embrassé son pendentif. Il lui avait dit qu’il l’aimait, et il l’avait répété encore et encore, même si le mage de glace n’arrivait pas à prononcer les mêmes mots. Edan ne lui en voulait pas. Il était patient et il attendrait aussi longtemps qu’il le faudrait. Il avait confiance en lui. Il savait que River l’aimait même s’il ne pouvait pas le dire. Et ça lui suffisait. Il n’avait pas besoin d’entendre un ‘’Je t’aime’’, mais il voyait tout l’amour que le glaçon avait pour lui. Il le voyait dans ses yeux bleu qui brillaient chaque fois qu’il posait son regard sur lui. Il le voyait dans ses gestes, dans ses sourires. Edan le comprenait, même s’il n’avait pas voulu, au début, lui parler de sa malédiction personnelle. Il ne le poussait pas. Il avait confiance en son flocon et il le lui prouvait sans arrêt. Lui qui n’avait aucune expérience au lit, il s’était laissé guidé par River, car il savait qu’il prendrait soin de lui. Lorsqu’ils avaient du affronter Ema, il n’avait pas hésité à se jeter dans les lames pour sortir au plus vite de cette prison. Il avait offert son sang et, même si River avait sacrifié sa lumière, il lui avait fait assez confiance pour lui demander de le couper, sachant qu’il le soignerait ensuite. Il lui faisait confiance, parce qu’il l’aimait. « Edan est un dragon, fils du roi des dragons de feu. », murmura River tout en se relevant doucement. Les clones commençaient à s’éloigner de lui, déstabilisés par la colère qui mourait lentement en lui. « Les dragons n’ont qu’un seul partenaire, pour toute leur vie. Il m’a choisi! », dit-il plus fort. Il se redressa complètement. « Il m’a marqué! Je lui appartiens, pour toujours! », hurla-t-il. Au même moment, n’ayant plus de colère pour les nourrir, tous les doublons du mage de glace s’évaporèrent. « Je sais que tu crois en moi, mon amour. Je trouverai le moyen de revenir vers toi… », cria-t-il en s’adressant au néant.
River tourna alors son regard vers Michel-Ange. Avec un doux sourire, il s’approcha de lui et lui tendit la main. Dès que son ami s’en saisit, le Frost le tira vers lui dans une accolade chaleureuse. Lorsqu’ils se séparèrent, le mage le regarda, une flamme nouvelle qui dansait dans ses yeux bleu de glace. « J’ai compris ce que tu as fait. Tu as sublimé ma colère en la remplaçant par une autre émotion. La colère plus la tristesse… Ça m’a fait ressentir la culpabilité. Et c’est grâce à ça que j’ai pu les faire partir. Les autres moi… Ils se nourrissaient de ma colère. Merci vieux… T’es vraiment un pote… », dit-il dans un sourire. Puis, le glaçon tourna son regard vers le sol, et surtout, vers la nuée d’Elsa probablement en proie à une émotion qui la submergeait, comme lui. « Viens, on va aller les aider. Et ensuite, on va sortir d’ici! »[i], affirma River avec toute la détermination du monde dans ses yeux.