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 Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe]

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Robyn W. Candy
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Robyn W. Candy

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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

| Conte : Les mondes de Ralph.
| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 908819teamewok

| Cadavres : 963



Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2018-01-21, 17:24


I need someone to show me my place in all of this.

Si on m'avait laissé le choix, je serais restée dans le placard. C'était petit, mais finalement il avait un fort potentiel sympathique. Je l'aimais bien. Quoi que mon jugement était peut être faussé la compagnie particulière que j'avais eu à l'intérieur. On se demandera pas pourquoi. Ou si, en fait. J'étais pas supposée être aussi "contente" d'être enfermée dans un foutu placard avec l'homme que j'étais censée ne plus jamais voir. Mes bonnes résolutions avaient pas tenues bien longtemps.

Maintenant, il fallait revenir à la réalité et faire comme si la "pause placard" n'avait jamais eu lieu. La tête que tirait Thémis était un bon moyen pour se remettre dans le bain. La lettre toujours à la main, je laissais Machin s'amuser à épousseter mes vêtements couverts de miettes et m'inquiétais de l'état de la femme.

- Vous allez bien ? J'ai l'impression que la situation a très légèrement dégénéré...

Du moins selon le peu de la conversation que j'avais entendu. Ou plutôt écouté. Pendant la dispute de couple entre elle et Pan, j'avais un peu la tête ailleurs. La faute à Machin et ses caprices, bien entendu.

La Titanide ne répondit pas tout de suite, préférant continuer à fixer l'extérieur, le regard perdu dans le vide comme si son esprit était ailleurs. Du bout des doigts, elle touchait ce qui avait l'air d'être un pendatif autour de son cou. Impossible par contre de voir ce qu'il était censé représenter.

- C'est ce qui arrive quand on se fie aux mauvaises personnes.

Tout en rangeant son pendentif sous ses vêtements, elle se tourna enfin pour nous regarder. Ses yeux exprimaient toute une palette d'émotions qui devaient clairement pas lui faire du bien au moral, mais elle fit comme si de rien était. Elle était forte jusqu'au bout.

- Vous avez dit que je vous avais fait venir. Pourquoi donc ? Et comment ça se fait que je ne m'en souvienne pas ?

Comment lui expliquer qu'on était autant dans le flou qu'elle sans la faire encore plus flipper ? Même moi, à chercher des explications, je me faisais auto-paniquer.

- Aucune idée. Quoi que j'ai l'impression qu'on a fait un saut dans le temps. J'ai rencontré une certaine Epiméthée en compagnie d'une amie. Un homme est apparu et paf! On s'est retrouvées sur Méter où plus personne ne se souvient de nous, même pas les gens qui nous ont fait venir.

J'étais plutôt fière d'avoir réussi à ressortir du premier coup le nom de la Titanide géante en armure. Mon enthousiasme retomba comme un soufflet quand ses révélations résonnèrent avec sadisme à mes oreilles.

- Du moins pour ceux qui étaient vraiment appelés et qui ne sont pas des dommages collatéraux.

C'était difficile de pas afficher une moue triste en disant ça. J'avais été embarquée dans tout ce merdier... pour rien. De base, personne ne m'avait ajouté sur le planning officiel pour rejoindre les Titans pour sauver le monde ou un truc du même genre. C'était pas tip top pour la confiance en soit.

- Après toi tu en sais peut être un peu plus ?

Je me tournais vers Jules, pour le questionner du regard. Mais avant même qu'il puisse prononcer le moindre mot, Thémis lui coupa la parole.

- Le Bois des Oubliés. Vous venez de là-bas ?

Elle avait murmuré, l'air profondément troublé par mes quelques révélations. J'étais satisfaire de l'effet qu'avait sur elle le nom de l'autre Titanide, mais j'aurai préféré une toute autre réaction.

- Je n'ai vu aucun bois. Je suis arrivé dans la Bibliothèque. La même que celle dans laquelle vous nous avez sauvés.

Le ton incertain de Jules eut pour effet de troubler encore plus Thémis, qui secoua la tête.

- Tout cela est bien trop complexe à mes yeux. Peut être que c'est une erreur de vous garder ici.

Elle se mit à se mordre la lèvre, ce qui eu le don de m'agacer. Encore plus. Elle prévoyait un jour d'arrêter de réagir comme ça à chaque fois qu'on essayait d'avoir une conversation sérieuse avec elle ?

- Nous ne demandons qu'à partir.

- C'est impossible. Vous savez des choses que vous ne devriez pas savoir. Et je n'ai aucune raison de vous faire confiance.

Le côté cash de sa réponse, sans aucune hésitation, me fit serrer les dents. Mais qu'elle change de discours, bordel ! Et de l'aide de sa part ? C'était trop demander ?

- Alors vous allez faire quoi ? Nous tuer ? Nous emprisonner ? Si on est ici, je pense que c'est parce qu'on a de l'importance. Beaucoup.

Si j'avais l'air sûre de moi en disant ça, intérieurement je le pensais pas du tout. Peut être que Jules en avait, vu qu'elle avait réclamé sa présence dans un futur lointain ou dans un univers parallèle. Mais c'était pas le cas pour moi. Je me contentais d'improviser de A à Z.

- On a aucune raison de vous trahir ou d'aller divulguer vos discussions privées avec Pan et je-sais-pas-qui. Nous, on s'en fiche de vos histoires. On veut juste rentrer chez nous. Et vivants, idéalement. Et puis si on pouvait au passage savoir notre rôle à jouer dans tout ça... ce serait génial. Mais il faut nous faire confiance. Vous voyez bien qu'on fait pas semblant d'être perdus et à côté de la plaque !

À peine mon discours terminé, je soupirais d'agacement et très légèrement de désespoir. J'étais fatiguée d'avoir ce genre de discussion et de limite devoir me battre verbalement pour assurer notre survie.

- Excellent résumé de la situation. Je n'aurais pas mieux dit.

Je réussis à retenir le petit sourire en coin qui voulait étirer mes lèvres à sa remarque pour appuyer mes propos. Y avait aucune raison d'être contente parce qu'il approuvait.

- Je partage leur point de vue.

Mon coeur faillit lâcher quand je me retournais vivement pour faire face à la personne qui se trouvait derrière nous. Depuis combien de temps Surt était présent ? Et surtout, que ce qu'il foutait là ce putain de connard de...

- Qui vous a permis d'entrer ici sans être annoncé ? C'est une discussion privée, guerrier !

Thémis affichait une expression à la fois surprise et outrée. Sa présence la choquait, ce qui me rassura un peu. Peut être qu'elle l'aimait pas non plus. Peut être que ça allait enfin la forcer à nous aider.

- Qu'importe. Je suis venu chercher ces personnes. Je pense qu'elles seront bien mieux avec moi.

Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais il s'empressa de la couper dans son élan. Vu à quel point je devais me faire violence pour ne pas foutre mon poing dans sa gueule, je ne réussi pas à apprécier comme il fallait la scène.

- Je ne fais qu'obéir aux ordres de notre Titan Roi. Comme nous tous, n'est-ce pas ?

Il l'observa avec un air de défi. L'effet était étrange sur la tête démasquée de Surt. Vu qu'il avait toujours la tronche déglinguée d'Elliot. C'était beaucoup trop perturbant.

- Il est hors de question qu'on vienne avec toi. Alors là, tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.

Ma voix vibrait de colère, tandis que je serrais les poings à en avoir mal pour résister à l'envie irrésistible de le frapper de nouveau. Je me contentais de lui décocher un regard haineux.

- Pour notre bien à tous, ne nous laissez pas avec lui. Je vous en supplie.

J'avais réussi à détourner mon attention de lui pour supplier du regard Thémis. Il fallait qu'elle comprenne. Quelqu'un d'autre risquait de... d'y passer. Et je pouvais pas supporter une nouvelle fois un drame pareil. Nous avions besoin de son aide. Si il fallait, j'étais prête à me mettre à genoux et à lui adresser des prières.

Surt reporta son attention sur moi, avec un air de mépris et de surprise. Quoi ? Il s'était imaginé que j'allais me laisser embarquer bien gentiment ? Alors qu'il avait... tué Nora ? Mais il était plus con qu'avant ou quoi ? Je restais impassible quand il fit un pas dans notre direction. Et remerciais silencieusement Thémis pour enfin agir en notre faveur.

- Ça sera tout Guerrier. Vous pouvez disposer.

Merci. Si elle le renvoyait, on serait tranquille. Il était qu'un guerrier, je voyais pas pourquoi il chercherait à contester ses ordres. À moins que j'ai rien compris à la hiérarchie des titans, ce qui était fortement possible.

Dark Elliot lui décocha un regard tout aussi dégoulinant de mépris, avant de tourner la tête vers moi. Je ne réagis même pas à son expression qui laissait sous-entendre qu'il comptait me tuer, me découper en rondelles et me bouffer.

- Crois-tu vraiment qu'il soit judicieux de ne pas me suivre quand on est hors de son Temps ? Si j'avais voulu te tuer, tu serais déjà morte.

Il avait sifflé entre ses dents, menaçant. Thémis le rappela une nouvelle fois à l'ordre, sans prendre en compte le regard noir qu'il lui offrit.

- J'ai dis que pouviez disposer.

Jules se plaça tout à coup devant moi. Mais que ce qu'il faisait ? C'était quand même pas pour essayer de me protéger ? Genre "je fais barrière de mon corps"? Si il pensait que j'avais besoin de protection, alors il avait rien compris. C'était moi, la shérif. Lui, c'était un civil. Normalement, c'était à moi de me mettre devant lui. Ce que je failli faire. J'avais prévu de lui refiler Machin et de me placer entre lui et Surt, mais il ne m'en laissa pas le temps.

- Qu'as-tu à nous proposer ?

Surt eu l'air de se détendre. Ou plutôt d'avoir moins envie de tous nous assassiner. Mais il ne prit même pas la peine de répondre à Jules, préférant tourner la tête vers Thémis.

- Maintenant que le Commandant Pan n'est plus un allié, je suppose que vous avez besoin de Temps pour réfléchir à certaines choses.

Il avait l'attendre une réaction particulière de la part de la Titanide. Comme elle n'avait pas l'air de comprendre, il reprit la parole.

- Y'a t'il vraiment une seule bonne cachette dans l'Empire, quand la personne qui connait l'emplacement de notre passé commun se retrouve enfermé dans la Citadelle ?

Sa voix grave se changea en murmure, tandis qu'il se faisait plus menaçant.

- Vous n'avez pas beaucoup de Temps devant vous, Dame Thémis, si vous souhaitez encore protéger votre enfant. Celui de vous. Et de ce Commandant.

Elle devint livide en entendant ses paroles qui semblait totalement la troubler. Apparemment, il était pas supposé savoir que Hadès était son fils et celui de Pan. Ça commençait à se transformer en épisode des "Feux des Titans".

- Si l'on accepte de te suivre, je veux la garantie qu'aucun mal sera fait à Robyn.

L'air intransigeant de Jules n'impressionna pas Elliot. Ma survie, il s'en foutait. Il me le fit bien comprendre quand je sentie ma respiration se couper pendant à peine une fraction de seconde. Juste assez pour me faire peur. Je restais aussi calme que possible, essayant de pas laisser transparaître quoi que ce soit. Je ne voulais pas que Jules se mette à essayer de jouer les héros ou une connerie du même genre. On était pas de taille à affronter Surt. Même si ça faisait mal de l'admettre.

- Elle n'est pas morte. Si c'est la question que tu te poses.

Un frisson me parcouru. Il n'avait pas parlé. Les mots avaient été murmurés directement dans ma tête. Il l'avait fait exprès, pour que je sois la seule à entendre. Pour me faire réagir. Quel connard.

Cette révélation fut aussi violente qu'un choc électrique. Jusqu'à maintenant, j'avais autant que possible fait comme si ça n'était jamais arrivé. Je l'avais vu, pourtant. Mais je refusais de m'effondrer. Là... ça faisait trop. Le soulagement et la tristesse de ce deuil que je m'étais préparé à affronter me coupèrent encore plus violemment le souffle que les pouvoirs d'Elliot. Je sentie mes yeux me piquer et quelques larmes glisser sur mes joues. Nora n'était pas morte. Je l'avais pas perdu. Pas encore.

Je me dépêchais d'essuyer rageusement mes larmes du dos de la main, pour essayer de cacher à quel point il m'avait chamboulé. Et les autres avaient pas besoin de savoir qu'il s'était adressé directement à moi pour me pousser à changer d'avis.

- On va venir avec toi. Je peux juste savoir où tu comptes nous emmener ?

Mon regard se planta dans le sien, plein de défi. Je n'avais pas peur de lui. Pour moi, il était toujours Elliot le girafon qui avait juste très mal tourné. Mais j'étais terrifiée par ce qu'il était capable de faire subir aux autres.

- Et si... je pourrai la voir ?

Il m'en avait pas parlé pour rien. C'était un appât, mais j'étais prête à mordre à l'hameçon.

Je laissais quelques secondes passer, avant de reprendre avec une douceur surprenante.

- S'il te plaît.

Probalement que je lui avais jamais parlé avec autant de gentilesse. Le ton de ma voix résonnait étrangement à mes propres oreilles. Mais la haine et la menace avait rien donné jusqu'ici. Ça valait peut être le coup de tester une autre option.

- Il n'est pas question qu'ils aillent où que ce...

Il leva la main pour couper Thémis. Encore une fois, elle eut l'air outrée d'un tel comportement. Elle devait pas avoir beaucoup l'habitude qu'on la défie. Elle ouvrit la bouche pour le prendre mais Surt reprit la parole avant, sans me lâcher du regard, comme si il ne parlait que pour moi.

- Demandé si gentiment... c'est si surprenant de ta part.

Apparemment, j'étais pas la seule choquée par mon comportement. Je n'eus pas le temps de lui lâcher une réplique gentiment cinglante. Je le vis disparaître, comme Jules et Machin. Puis moi-même. La dernière chose que je vis, ce fut le regard médusé de Thémis. Ça devait lui faire beaucoup en une seule journée.

Quand j'ouvris les yeux, le décor avait changé. Encore. Ça devenait un peu trop une habitude. Tout le monde était présent et en bon état, sauf Elliot qui manquait à l'appel. Il nous avait lâché dans ce qui avait l'air d'être une chambre d'enfant. Quatre lits étaient alignés. Quand je m'en approchais, je vis que des noms étaient gravés sur chacun. Zeus, Dolos, Athéna. Poséidon. Waouh. On venait de débarquer dans la chambre d'un petit groupe de sacrés futurs psychopathes. Quand ils étaient mômes, ils s'amusaient à maltraiter des petits animaux en guise d'histoire du soir ?

C'était génial de découvrir où les pires divinités avaient grandis, mais il manquait quand même le plus important. Où était Nora ? J'avais beau observer la pièce attentivement et regarder sous les lits, elle était pas là. Ce connard m'avait vendu de la publicité mensongère.

- Quel... Non mais l'espèce d'enfoiré ! Il était supposé nous emmener voir Nora ! Pas nous faire débarquer dans une chambre de gosses !

J'avais envie de donner des coups de pieds dans les quelques objets et meubles présents, tellement ça m'énervait. Et si il avait menti ? Et si en fait Nora était pas vivante ? Je me laissais tomber sur le lit qui avait appartenu à Athéna et me pris la tête entre les mains, légèrement désespérée. J'en avais marre. Je voulais juste la retrouver, c'était pour ça que j'avais accepté de le suivre. Ça et aussi pour qu'il ne s'en prenne pas à Machin ou Jules. Ce dernier était d'ailleurs en train d'observer la pièce avec curiosité, toujours debout.

- Peut être que nous devons tirer un renseignement de cet endroit.

Si il avait une idée, j'étais preneuse. Mais il se contenta de faire une suggestion, dubitatif.

- Peut-être y a t-il un indice à trouver ?

Génial. J'étais peut être flic, mais j'avais pas eu de formation pour devenir détective. Si y avait bien un indice, je savais d'avance que j'allais pouvoir le trouver. Mon moral était carrément en train de descendre dans mes chaussettes là.

Je relevais la tête pour observer Jules, qui venait tout à coup de se rapprocher de moi. Il eut une hésitation, avant de poser sa main sur mon épaule. Je restais surprise par son geste, les yeux écarquillés. Ça faisait drôlement bizarre.

- Je suis persuadé que Nora va très bien.

Il disait ça pour me rassurer ou pas ? Même si c'était le cas, ça me gênait pas. J'avais bien besoin de ça.

- J'espère.

Je le remerciais d'un demi sourire triste, avant de baisser les yeux sur Machin qui tirait sur le bas de mon pantalon pour attirer mon attention.

- Byn !

Tout en piaillant mon nom, il agitait la lettre que j'avais du faire tomber quand Elliot nous avait téléporté. Eh bah. Il avait vraiment l'air de tenir à ce que je la lise.

- Merci, Micho. Tu veux venir à côté de moi ?

Il hocha la tête en tapant dans ses pattes pour valider ma proposition. Je l'attrapais pour le poser sur le lit, tout contre moi, avant de lui prendre la fameuse lettre.

- On est au calme, je pense que c'est le bon moment pour savoir ce qu'elle annonce de si inintéressant.

J'adressais un regard un peu taquin à Jules, faisant référence à ce qu'il avait dit dans le placard. Ça m'intriguait encore plus. Lui par contre eut l'air nerveux. Il s'éloigna, me laissant en compagnie d'un Machin surexcité qui faisait des roulades sur le lit et un courrier mystérieux qui m'était adressé.

Prenant mon temps pour sortir la feuille de l'enveloppe, je la dépliais avec douceur pour ne pas la malmener plus qu'elle ne l'avait déjà été. Enfin, elle pu me dévoiler ses secrets. Je m'attendais au pire, comme la fois où un pseudo admirateur secret m'avait laissé des fleurs en bonbons le soir d'Halloween. Je soupçonnais d'ailleurs qu'Elliot soit derrière tout ça. Mais cette fois, j'avais la certitude qu'il n'avait rien à avoir avec un courrier pareil.

Très chère demoiselle,

J'espère que cette lettre vous trouvera en bonne santé.
Je ne sais comment exprimer la légèreté qui me saisit
A l'idée de vous écrire enfin, avec tous les regrets
Dont j'ai été l'otage durant ces mois maudits.

Je pourrais vous dire que vous me manquez
Mais ce serait de vains mots, vides et creux
Puisque la terre a continué depuis à tourner
Et que je ne suis qu'un miséreux.

Je prie pour que vous soyez restée
Telle que je vous imagine, ma toute belle.
Votre peau sucrée, votre parfum m'ensorcellent
Ils ont la saveur des rêves brisés.

Pardonnez ces quelques mots maladroits
Rédigés par l'esprit fiévreux d'un rêveur infortuné
Mademoiselle, sachez que je vis dans l'effroi
Que vous refusiez...

Néanmoins, j'ose.

Voudriez-vous à nouveau de mon amitié ?

À la fin de ma lecture, mon corps se rappela qu'il avait besoin d'oxygène pour vivre. Je réussi à prendre une grande inspiration, aussi tremblante que mes mains tenant toujours la lettre. Le bout de mes doigts fourmillaient au contact du papier, qui paraissait brûlant sous ma peau. Ou alors c'était plutôt mon corps tout entier qui faisait cet effet ? Je battis des cils pour chasser le trop plein d'émotion qui menaçait de déborder. Non. Ça n'était pas d'Elliot. La lettre n'était pas signée, mais je savais très bien de qui elle était. Le style, les rimes, l'écriture et puis, surtout, les mots... Je devais me faire violence pour ne pas lever la tête et tenter de croiser le regard de Jules. Maintenant, je comprenais mieux pourquoi il était parti dans son coin.

Je m'empressais de remettre la lettre dans son enveloppe et de la ranger précieusement dans la poche de mon blouson. Je prévoyais de la relire. Plus tard. Peut être même plusieurs fois. Mais pas tout de suite. Même si c'était pas l'envie qui manquait.

- En fait, j'arrive pas à la lire. J'arrête pas de penser à Nora et ça me fait bloquer sur la première phrase. Il vaudrait mieux que je la lise quand tout sera fini. Et quand je serai au calme.

C'était mal de mentir. Mais si je ne faisais pas comme si de rien était, ça allait devenir bizarre. Trop bizarre. On avait plus important à penser, pour l'instant. Comme sortir de là, retrouver Nora et comprendre le plan tordu de Surt. Ce qui empêchait pas que ça allait être difficile de ne pas donner la réponse à la question posée qui me brûlait les lèvres.




Jules Verne
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| Avatar : J.J. Feild *.*

Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 U5ok

❝ Happiness is only real when shared. ❞


| Cadavres : 1977



Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2018-01-22, 14:16

« Nous sommes Ombres et Poussières. »
...

Il s'était passé beaucoup de choses en très peu de temps et mon esprit rencontrait des difficultés à tout accepter. J'en avais assez d'être bringuebalé d'un endroit à un autre pour au final se retrouver au point de départ, c'est-à-dire, égaré. Mais plus encore, je me sentais extrêmement nerveux. J'avais rencontré Surt et il ne subsistait rien de mon ami dans son regard. Avoir lu des ténèbres sans nom me saisissait d'effroi. Qu'avait-il pu lui arriver pour qu'il soit dépourvu à ce point de la moindre humanité ?

Mon anxiété toucha son paroxysme quand Robyn jugea bon de lire la maudite lettre, alors que nous étions arrivés dans une chambre d'enfants dont les petits lits portaient les noms de certains dieux. J'aurais dû brûler ce pli, ou mieux, ne jamais l'avoir écrit. Pourquoi fallait-il que je complique toujours les choses au lieu de les améliorer ? Certes, la présence de la jeune femme parvenait à rendre cette aventure nettement moins pénible, et je savourais chaque minute de sa précieuse compagnie malgré les circonstances, mais j'aurais préféré la revoir dans une atmosphère moins périlleuse. Je craignais pour sa vie, tout comme je nourrissais de l'inquiétude pour Vaiana et Nora, à présent.

Je m'éloignai de plusieurs pas alors que j'entendais la jeune femme déplier la lettre. Je ne savais plus que faire de moi-même. J'appuyai un bras contre le mur, tournant le dos à la pâtissière et levai les yeux vers le plafond, le trouvant brusquement fascinant. Sa réaction fut très loin de celle que j'espérais -à vrai dire, j'ignorais ce que j'espérais- et provoqua une sorte de flottement entre nous. Je me retournai, clignant des yeux dans sa direction, et constatai qu'elle l'avait rangée précipitamment.

"Oh. Parfait." fis-je, dérouté. "Je vous assure qu'elle ne mérite pas votre attention. C'est extrêmement médiocre."

J'observai de nouveau la pièce, dans sa globalité, pensif.

"Que pensez-vous si nous essayons de quitter cette pièce ? Il me semble que Surt nous ait fait une mauvaise plaisanterie. A moins qu'il nous suffise d'explorer l'endroit afin de découvrir la raison de notre présence ici."

Robyn tourna lentement sur elle-même pour regarder la chambre à son tour, tout en prenant un soin tout particulier à ce que ses yeux ne croisent jamais les miens. C'était plutôt curieux. Lorsqu'elle parla, elle me tournait presque le dos. Savait-elle que c'était très malpoli ? J'étais bien trop déstabilisé pour faire une remarque, surtout que je nourrissais de sérieux soupçons sur la lettre. Plus le temps passait, et plus je trouvais le comportement de la jeune femme trop singulier pour qu'elle ne l'ait pas lue. M'avait-elle menti ? Elle souhaitait sans doute ne pas donner de réponse favorable et préférait donc repousser l'échéance. Je pouvais le comprendre et l'accepter. Après tout, qu'avais-je imaginé ?

"Je pense qu'il nous a fait venir ici pour une bonne raison. On est dans la chambre de pleins de petits dieux, ça doit être en rapport avec ça."

Elle s'approcha du lit de Poséidon et passa le bout de son doigt sur le nom gravé dans le bois, avant de reprendre :

"Ils ont bien choisi la répartition des chambres, en tout cas. Si ça se trouve, c'est jouer ensemble qui a fait passer tous ces divins du côté obscur de la force."

J'eus un léger sourire qui s'évanouit très vite. Nous étions dans la chambre des petits Dolos, Poséidon, Athéna et Zeus. A ce que j'en avais entendu dire, ils étaient de vraies calamités, même si la déesse de le guerre s'était assagie avec le temps.

"Je possède de grandes lacunes dans le domaine divin, même si j'essaie de rassembler les informations. Hélas, tout demeure un véritable casse-tête mental. C'est à se demander pourquoi Hypérion m'a choisi pour m'occuper de la Bibliothèque. Parfois, je... je me dis qu'il a fait un très mauvais choix."

Je laissai échapper un soupir tout en passant deux doigts sur la ride soucieuse qui venait d'apparaître sur mon front. En vérité, je me sentais de moins en moins à la hauteur de ma tache. Je savais que j'arrivais à un point de fracture imminent.

Dans mon abattement, je ressentis une légère éclaircie en constatant que mes paroles avaient eu le mérite de faire pivoter Robyn vers moi. Elle semblait choquée par mes propos.

"Tu plaisantes là j'espère ? Le rôle de Gardien te va parfaitement ! Faut pas douter là dessus. Hypérion est un abruti concernant certains points, mais il aurait pas fait la connerie de confier la bibliothèque à n'importe qui."

Elle eut un petit sourire qui se voulait encourageant. Elle était si lumineuse en cet instant que je restai muet, me contentant de la regarder.

"Alors t'es bien gentil, mais maintenant tu arrêtes de douter. Où est passé ta super confiance en toi qui fait gonfler tes chevilles ?"

Cette remarque me fit froncer les sourcils, alors que je souriais à mon tour, amusé.

"Je ne suis pas orgueilleux." ripostai-je, faussement indigné. "Je suis simplement conscient de mes qualités, tout comme de mes limites, et..."

Mieux valait me taire, n'est-ce pas ? Les femmes apprécient rarement que l'on se lance dans un monologue personnel. Cela risquait de jouer en ma défaveur.

"J'espère que vous avez raison."
conclus-je finalement en soupirant de nouveau.

Un petit silence s'installa entre nous, pendant lequel je la regardais avec douceur. Je n'y pouvais rien, c'était plus fort que moi. Cependant, son expression fuyante et nerveuse me confirma ce dont je me doutais déjà. Ne tenant plus, je m'écriai :

"Donc, vous l'avez lue ! Je le savais ! Oh, nom d'un Nautilus !"

Déboussolé, je plaquai mon poing contre ma bouche. Cette situation était extrêmement gênante. Je n'aurais rien dû dire mais cela avait été presque indépendant de ma volonté. Je voulais connaître son avis dessus. Tout d'abord, la jeune femme joua la carte du déni :

"Quoi ? La lettre ? Mais non ! Je t'ai dis que non ! Tu me traites de menteuse là ? T'as pas honte ?"

Je soutins son regard noir mécontent, car je savais que j'avais raison. De toutes les manières, son trouble me le confirma car une fois de plus, elle fut incapable de garder les yeux dans les miens, et ses joues rosirent de plus en plus.

"Ok. Je plaide coupable." dit-elle enfin. "Je l'ai lue, mais je voulais pas te le dire pour éviter ce genre de discussion dans une situation pareille."

Elle poursuivit à voix basse, entre ses dents :

"Ce qui était très con, j'aurai du me douter qu'elle arriverait plus vite que prévue."

Elle redressa brusquement la tête et me fixant très sérieusement, elle demanda sans détour :

"Pourquoi t'as dis que la lettre était, en gros, sans intérêt ? Que ce que ça veut dire ? Faut que je fasse comme si je l'avais jamais lu parce qu'elle signifie plus rien du tout maintenant ? Pourtant ça m'avait l'air vraiment important. A moins qu'en fait je me sois juste fait des films, comme d'habitude..."

Je clignai des yeux, écrasé par le poids de toutes ces questions. Oh, peut-être aurais-je dû réfléchir avant de réclamer un éclaircissement ? Ce n'était clairement pas le bon moment pour ceci, surtout que j'ignorais comment me sortir de ce mauvais pas.

"Que veut dire 'se faire des films' ?"
soupirai-je, me heurtant une fois de plus au langage familier du XXIème siècle. "Je ne peux apporter une réponse claire si je n'entends rien à ce que vous racontez."

A cet instant, j'entendis un bruit sourd et amorti, provenant de la pièce d'à côté. Je lançai un coup d'oeil surpris à Robyn, avant de m'approcher de la porte fermée.

"Nous poursuivrons plus tard." dis-je à voix basse, même si je n'avais que peu d'espoir.

La jeune femme avait récupéré Machin qui s'accrochait à sa veste d'un air anxieux. Je balayai la pièce du regard. Rien ne pouvait faire office d'arme. Il allait donc falloir que j'aille de l'autre côté sans rien pour me défendre au cas où...

Je déglutis avec peine et ouvris la porte. Il s'agissait d'une autre chambre dotée de quatre petits lits, pourvue de deux portes fermées. Deux jeunes femmes trempées étaient allongées sur deux d'entre eux. Diane sur celui portant l'inscription Dionysos (ainsi que la gravure d'une grappe de raisins) et Vaiana sur le lit d'Héphaïstos. Les deux autres lits étaient ceux de Perséphone et Eris, mais je me désintéressai très vite de ces détails pour me précipiter dans la pièce.

"Grâce au ciel, vous êtes saines et sauves !" lançai-je, réjoui. "Il ne manque plus que de retrouver Nora et Apollon !"

J'adressai un grand sourire à Diane avant de me tourner vers ma protégée, l'observant d'un oeil réprobateur.

"As-tu été sèche à un moment donné depuis le début de cette aventure ?"
lui demandai-je, un peu moqueur.

Je lui tendis la main pour l'aider à se relever, avant de tiquer en remarquant que le coq était toujours là aussi, en équilibre précaire sur le ventre de la jeune femme. Il poussait des piaillements angoissés. Je remarquai qu'il était le seul à ne pas être trempé. Comment s'y prenait-il pour ne jamais faire comme tout le monde, celui-là ?

"Il semblerait que nous sommes à la croisée des chemins."
estimai-je en observant les trois jeunes femmes ainsi que la petite animalerie. "Nous avons quantité de choses à nous raconter, mais je pense qu'au préalable, il faudrait comprendre dans quel but nous avons été amenés ici. Que vous est-il arrivé ?"

Cette fois-ci, je posai les yeux sur la sélénite, car elle était la mieux placée pour apporter des explications simples et concises.


crackle bones
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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2018-01-22, 22:22


a little journey to the unknown
« Promenons nous dans les bois, pendant que le Loup n'y est pas ! »

« Comment tu vas ? »

Il avait jeté un regard soucieux à Nora au moment même où Gaia était partie. Elle les laissait là, comme ça, sans leur en dire plus si ce n'était qu'ils... étaient leur propres choix. Bonne manière de mettre fin à l'échange et de s'échapper sans qu'ils n'osent poser de questions supplémentaires. Elle leur en avait à la fois révélé tellement et si peu. Il n'arrivait toujours pas à tout comprendre. Il n'y arriverait sans doute jamais.

La jeune femme le regardait d'une manière qui voulait tout dire. Il connaissait ce regard, cette tension sur son visage, signe évident qu'elle cherchait à retenir ses larmes. Pourtant, elle restait souriante, usant de cette expression qu'il affichait lui-même si souvent pour paraître confiant, même quand ce n'était pas le cas.

« Je suis une guerrière ! Ca va toujours ! »

Un bref sourire passa sur les lèvres du Gardien. Elle lui renvoyait sa propre image d'une manière qui l'attendrissait quelque eu.

« On aura le temps de penser à tout ça plus tard. » lâcha-t-elle après avoir passé une main sur ses yeux et pris une grande inspiration. « On a des amis à retrouver. Elle a dit qu'ils étaient ici. Ou qu'ils allaient arriver. »

Il ne bougeait pas, l'observant simplement comme elle le faisait avec cette pièce, alors qu'il n'était plus que tous les deux.

« Vous deviez être bien ici. »

Elle jeta un coup d'oeil à la grande porte de la pièce. Les coups ayant cessés, tout était devenu si silencieux, en devenant presque dérangeant. Ce n'était que le calme avant la tempête, n'est-ce pas ?

« Tu penses qu'il n'est plus là ? Qu'on peut aller tranquillement dans le couloir ? »

« Je pense que c'est trop risqué. On va prendre la porte sur le côté. » répondit-il simplement en la désignant d'un geste bref de la tête.

Ses lèvres se pincèrent. Ils donnaient tous deux l'apparence d'aller bien, maniant à la perfection l'art de faire semblant. Il le pratiquait depuis des millénaires. Il cachait son trouble face à cet endroit, ses doutes face à ce qu'ils avaient apprit et ses craintes quant à ce qui finirait par leur arriver. Mais il ne pouvait pas jouer plus longtemps en la voyant ainsi.

Ses bras s'ouvrirent, son sourire s'agrandissant.

« Si tu veux un câlin avant d'y aller, je dirai rien à personne, c'est promis. Et je propose pas ça parce que j'aurai besoin d'en avoir un aussi.»


Tout garder pour eux n'était pas la bonne solution. Le sourire qu'elle afficha, suivit même d'un rire qu'il n'avait jamais entendu sortir de sa bouche, ne fit que lui confirmer que c'était ce dont elle avait besoin. Ce dont ils avaient tous les deux besoin. Elle s'était mordue les lèvres et avait hésité avant de s'approcher de lui, mais il ne lui avait pas laissé le temps de se questionner davantage sur ce qu'elle faisait. Sa tête posée sur son torse, il était venu l'entourer de ses bras tandis qu'elle en faisait de même. Si ce n'était pas par la parole qu'ils pouvaient se libérer de leurs interrogations trop personnelles, il ne restait que les gestes, pouvant se révéler plus salvateurs qu'un long discours. Il la sentait la serrer quelque peu et ils restèrent ainsi un instant, sans rien dire.

« Tu es quelqu'un de bien, Apollon. »

Il aurait pu répliquer à ce murmure de sa part avec son tact légendaire, ou se vanter qu'elle n'était pas la première personne à le lui confirmer, mais il n'en avait pas la moindre envie. C'était ce genre de moment qu'il ne fallait pas briser par un trait d'humour inapproprié, il en avait pleinement conscience.

« Toi aussi, Sinmora. »

Elle s'était reculée, passant sa main sur son nez et inspirant longuement. Sa tête se pencha quelque peu et elle afficha un sourire gêné. Il crut en déceler la raison dans l'usage de son véritable nom. Mais il fallait avouer qu'il était dommage de ne pas l'utiliser assez souvent, il lui allait si bien.

« D'ordinaire je passerai devant. Mais je suis un peu fatiguée, là. »

Elle avait désigné d'un bref mouvement la porte derrière lui et il avait adopté son air le plus fier possible avant de s'y diriger. Il était hors de question que ce ne soit pas lui le meneur, non pas par ego ou par fierté, mais parce qu'ils n'avaient aucune idée de ce qu'ils risquaient de découvrir derrière.

Ce fut une nouvelle chambre, quasiment identique à la précédente, en dehors du fait que les lits n'appartenaient pas aux mêmes personnes. Hestia. Arès. Hera. Hermès. Il était allé lire chacun de leurs noms, son cœur se serrant à mesure qu'il les distinguait. Il n'y avait personne dans cette pièce, pas de Jules, pas de Robyn, pas de Diane ou de Vaiana. Seulement les souvenirs pesants de ceux qui lui manquaient. Son cœur se serra alors que l'image de ses frères et sœurs lui revenaient en tête, s'imaginant leurs têtes de bambins joyeuses n'ayant aucune idée de ce que l'avenir leur réservait. Il ne voulait pas rester ici.

Secouant la tête, il se dirigea vers la porte, donnant certainement accès à une autre chambre. Sans surprise. C'était celle d'Eris, de Perséphone, de Dyonisos et d'Héphaistos. Il n'y avait pas la moindre trace de qui que ce soit ici non plus. Il s'attarda sur les lits, sachant qu'il avait mieux à faire mais souhaitant s'imprégner de chaque détail autant que possible.

« Ça fait déjà trois chambres. Vous étiez répartis entre plusieurs. Mais chacune donne sur une autre. Je pense qu'il y a les derniers dans la dernière chambre. »

Il n'avait pas prit la peine de répondre, l'entendant l'ouvrir pour y jeter un regard, avant de percevoir le son de la porte se fermant. Il devinait lesquels étaient dans l'autre pièces, évidemment. Et il devinait également que leurs amis ne s'y trouvaient pas, si elle en était revenue si rapidement.

« Il y a quatre lits, avec quatre noms sans doute dessus. »

Elle regardait tout autour d'elle, levant finalement ses yeux vers lui.

« Je pense qu'ils sont là quelque part, mais sûrement pas dans les chambres. C'est peut-être le moment d'essayer le couloir ? Elle a parlé de l'étage, quand elle disait qu'on serait en sécurité. Si tu veux, je passe devant cette fois ci. »

Il s'était mordu les lèvres, terriblement perplexe. Bien entendu, la situation le forçait déjà à se montrer méfiant. Ce n'était pas que ça. Malgré les nombreux secrets, il avait confiance en la Titanide. Elle ne pouvait pas avoir menti en leur affirmant que le reste du groupe était présent, c'était impossible. Mais... il avait beau chercher à sentir l'aura de sa sœur, il ne la percevait pas. Elle n'était pas là. Ni dans ces chambres, ni dans le couloir. Il s'était mis à marcher de long en large sans vraiment s'en rendre compte, finissant par soupirer.

« Je passe devant. »

Cherchant à sourire, il lui lança un clin d'oeil digne de sa personne. Même si il commençait à s'inquiéter quelque peu, il était hors de question que Nora prenne des risques à sa place.

Le couloir était immense. Des colonnes le parcouraient, dans un style qu'il appréciait grandement, lui rappelant une époque lointaine. Il s'étendait devant les portes de chacune des chambres, alors qu'un escalier se trouvait à quelques pas, les invitant à descendre. Il l'ignora, se concentrant sur l'immense fenêtre face à eux qui recouvrait presque l'entièreté du haut du mur. Il y reconnut le paysage de la forêt qu'ils avaient pu observer, avant que Gaia ne les emmène ici.

Il était désert. Pas de traces de Loup. Pas de traces de qui que ce soit.

« Ils ne sont peut-être pas encore arrivés, tout simplement. »

Nora avait fait quelques pas, cherchant certainement à le rassurer en prononçant de telles paroles.

« Je suis sûre que Diane va bien. Tout comme Robyn. »

De se rassurer elle-même aussi, peut-être.

« Bien sûr qu'elles vont bien. »

Il avait baissé les yeux vers elle, cherchant à se montrer tout aussi réconfortant qu'elle le faisait. Il le saurait, si Artémis était en danger. Il le sentirait au plus profond de son âme, c'était une certitude qui ne le quittait pas. Il s'y accrochait pour ne pas commencer à s'inquiéter sans raisons.

« Peut-être... »

Il s'était avancé légèrement, sa main passant dans ses cheveux, signe qu'il était légèrement perturbé.

« Peut-être qu'ils sont là sans être là ? Elle a dit que c'était pas réel, non ? Si ça se trouve, ils sont juste à côté mais on ne les voit pas et ils ne nous voient pas non plus. Ou alors, ils sont bien arrivés mais... à un autre endroit. »

Ses suppositions ne se basaient sur rien. Elles étaient bancales, certainement fausses et ne les aidaient pas à se sentir mieux.

Nora soupira, cette réaction étant la plus à même de définir ce qu'il ressentait également. Tout ça était épuisant. Elle s'était approché du mur, s'y adossant pour se laisser glisser à même le sol.

« Ils nous laissent toujours avec un minimum d'informations. Pourquoi ils font ça ? »

Lui-même avait beau en avoir croisé certains à plusieurs reprises, il n'avait toujours pas la réponse.

« Ce ne serait pas plus simple de nous dire clairement ce qu'ils souhaitent ? »

Oh, il était tellement en accord avec cette proposition ! Il avait cherché à leur demander mais ils ne s'amélioraient pas pour autant. C'était sans espoir, il s'agissait de leur seule manière de s'exprimer. Ils avaient peut-être la crainte d'en dire trop à chaque fois.

« J'imagine que nous n'avons qu'à patienter... »

Il n'en était pas persuader. Il n'aimait pas rester à rien faire sans agir. Il avait l'impression de perdre du Temps, de le gâcher, alors qu'il aurait tout aussi bien pu descendre ces fichus escaliers et faire face à la menace qui les y attendait. Parce que Gaia avait bien précisé qu'ils ne devaient pas changer d'étage, n'est-ce pas ? Cela voulait bien dire que quelque chose s'y trouvait.

Pour combler cette frustration, il pénétra dans la chambre la plus proche. La mauvaise, en plus de cela. Ses yeux se fermèrent en voyant les objets ayant appartenus au petit Hermès. Il savait que cette impression d'ambiance oppressante ne venait que de lui, que c'était dans sa tête, qu'il n'y avait rien d'inquiétant dans ce qu'il voyait. C'était son ressenti qui le faisait souffrir.

Un léger murmure lui parvint aux oreilles. Subtil, presque inaudible, malgré ses capacités divines à entendre mieux que personne. Et une autre chose le traversa, plus puissante, plus prenante, plus apaisante. Il ne prit pas le temps de se poser d'autres questions avant d'aller ouvrir la porte au fond de la chambre dans un claquement.

« Arté ! »

Son sourire était revenu, s'agrandissant alors qu'il réalisait qu'ils étaient tous là. Mais... Il s'effaça. Ses sourcils se froncèrent. Ils n'étaient pas là, deux minutes plus tôt à peine. Il ne sentait l'aura de Diane que depuis ce murmure. Comment était-ce arrivé ?

« Elle est avec moi. » lança-t-il soudainement à l'adresse de Robyn, en supposant qu'elle devinerait de qui il parlait. « Elle est dans le couloir. »

Si Nora s'était inquiétée pour son amie, il supposait que c'était aussi le cas dans l'autre sens. Lui se contenta d'aller prendre Diane dans ses bras, assez fort pour qu'elle comprenne à quel point elle lui avait manqué, sans se soucier de cet aspect mouillé.

« Vous devinerez jamais ce qui nous est arrivé ! »

Il avait besoin d'extérioriser, maintenant, de déblatérer les informations à une vitesse folle pour que tout sorte de sa personne et qu'il puisse de nouveau réfléchir correctement.

« On a vu Elliot... Surt. On a vu Surt. Gaia. L'Oracle. Et le Loup. Tout ça en même temps. C'était intense. Et j'ai vu notre chambre ! On était avec Aphrodite ! »

Ce n'était pas le plus important, il devait trier. Vite, trier toutes ses informations qui lui revenaient comme des milliers de vagues. Il était en train de lui en faire parvenir le flot incessant mais elle ne comprendrait pas, si il ne mettait pas un peu les choses au clair dans son propre esprit.

« Je suis le soleil qui tuera la nuit ! C'est pas moi qui me vante, on me l'a dit, c'est une prophétie. On a tous une prophétie, mais je ne connais pas la tienne. J'aurai dû demander. »

C'était quelque chose auquel il n'avait pas penser, sur le coup.

« Les Ombres de Poussière hurlent dans le silence. Elles cognent le ciel en feu. Elles serpentent au soleil. Et la première âme est écorchée. »

Son ton était moins assuré, plus triste.

« On ne doit pas quitter cet étage. Gaia reviendra à la première lueur du jour et nous emmènera jusqu'au lieu où nous décideront de notre avenir. »

Ses yeux s'étaient relevés, vers Artémis et vers les autres. Il en avait peut-être enchaîné beaucoup d'un coup. Il avait essayé de ne garder que les phrases marquantes, les répétant avec exactitude d'une façon trop désordonnée. Mais il lui semblait qu'il y avait tellement d'autres choses à dire...

« Vous allez tous bien ? »

Il aurait dû commencer par ça.
La première réaction de sa chère jumelle fut de partir dans un rire, qu'il ressentait comme nerveux, sans doute sa façon à elle d'évacuer la pression qu'elle avait eu l'air d'accumuler depuis leur séparation.

« Un peu secouée mais ça va. Ne t'en fais pas pour la prophétie. Je ne suis pas certaine d'avoir très envie de la connaître de toute façon... »

Sa curiosité n'était pas la même que la sienne. C'était sans doute pour le mieux, le fait d'avoir voulu en savoir plus sur sa propre personne l'avait mené à réveiller le Loup et... disons que ça ne s'était pas passé de la meilleure des façons. Elle n'en dit pas plus, se raclant la gorge, ayant le même besoin que lui de réfléchir pour remettre en ordre tout ce qui devait lui passer par la tête. Contrairement à lui, elle ne partageait pas les informations de manière continue, elle prenait son temps, se rasseyant sur le lit duquel il l'avait levé.

« Tu as dis que tu as vu notre chambre ? »

Il hocha la tête de haut en bas, un léger sourire sur les lèvres.

« Oui. Elle est juste à côté. »

Il désigna la porte à l'opposée, par laquelle il était passé précédemment.

« Elle n'est pas vraiment différente des autres. Mais... c'était la nôtre. »

Et cela suffisait à la rendre un peu plus particulière à ses yeux. Il comprit que c'était le cas aussi pour Artémis lorsqu'elle se releva.

« J'aimerai beaucoup la voir. »

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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 Dmia

“I love you to the moon and back”


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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2018-01-23, 20:05



"Ombres & Poussières"

journey to the past


J’avais à peine eu le temps de souffler, et de comprendre réellement où est-ce que nous étions. Apollon avait rapidement débarqué, pour me serrer dans ses bras. Et je ne pu m’empêcher de songer que s’il l’avait fait de cette manière à n’importe qui d’autres en aurait eu le souffle coupé. Néanmoins, le simple fait qu’il soit là bien vivant et toujours égal à lui-même, me rassurait. J’allais sans doute avoir un peu de temps pour réfléchir à l’enchainement d’évènements que nous avions vécus. Et même si j’approuvais la décision de Jules quant au fait de discuter de ce qui nous était arrivé, mon attention fut pour le moment détournée par quelque chose d’autres. Il avait suffi qu’Apollon parle de notre chambre en fait. Même si je restais partagée, entre cette envie d’en savoir toujours plus, et la crainte d’être déçus. Néanmoins, simplement voir cette chambre ne pouvait pas me faire de mal. Et puis, je ne pouvais m’empêcher de me demander comment nous étions petites avec Aphrodite. Etant donné que nous partagions une même chambre, je suppose que nous ne passions pas notre temps à nous tirer les cheveux. Alors ignorant totalement le fait que j’étais encore trempée je tendis ma main vers mon frère :

- On y va ?

Songeant néanmoins, au fait que Jules et Robyn souhaitaient peut-être en savoir plus sur ce qu’ils nous étaient arrivés –sait on jamais, nous avions peut-être tous en notre possession des pièces manquantes d’un immense puzzle- j’hésitais, puis me tournait vers eux :

- Je reviens de suite, et nous pourrons parler. J’ai juste…Envie de voir à quoi elle ressemble avouais-je d’une voix mal assurée

Sur l’instant, je me sentais comme une petite fille prise en faute. Mais j’ignorais encore tant de choses concernant notre passé et notre enfance. Même s’il ne s’agissait que d’une chambre cela restait tout de même un lieu où j’avais « vécus » en quelque sorte. Et j’avais envie de voir de mes propres yeux à quoi elle ressemblait. Anatole m’avait dit que « ça ne devrait plus prendre longtemps » et que « la dernière porte était ouverte ». Etant donné la discussion qui en avait résulté, je supposais qu’il s’agissait de mes souvenirs. Mais je n’en étais pas certaine, et puis j’avais promis de ne rien dire sur cette journée. J’avais simplement dit à Apollon, qu’Anatole était venu à la maison, et que nous avions discuté de certaines choses. Il avait dût sentir que je ne disais pas tout, mais n’avait pas insisté. Là aussi, il avait dût deviner que je ne pouvais pas en dire, et que cela me contrariait quelque peu de ne pas pouvoir le partager avec lui. Alors, c’est main, dans la main, je le laissais m’entrainer silencieusement. Ressassant mentalement, ce qu’il venait de se passer :

- Je suis soulagée que tu ailles bien avouais-je finalement

Il me connaissait, et c’était très probablement pour cela, qu’il avait décidé de me faire un câlin dès qu’il m’avait aperçu. Apollon, était bien moins réservé et pudique que je ne l’étais. Même si tous les gens rassemblés dans cette pièce étaient mes amis. Il n’empêche que je préférais toujours le privé, pour exprimer mes sentiments quel qu’ils soient. Comme le soulagement de savoir mon frère en pleine forme. Et c’est sans doute parce qu’il me connaissait si bien, qu’il se contenta de presser un peu plus ma main dans la sienne. Je n’avais pas besoin de plus pour comprendre qu’il s’agissait de son cas également.

« Il n’y a pas de nom sur un des lits. J’ai voulu savoir qui y était mais Gaia n’a pas jugé utile de me répondre. »

Il avait ce ton, très particulier entre l’agacement et la bouderie qui montrait que ça le frustrait de ne pas avoir de réponse. Et je pouvais parfaitement le comprendre. Même si nous hésitions, au final c’était toujours l’envie d’en savoir plus sur notre vie d’enfants qui l’emportait sur tout le reste. Je me doutais bien que le fait de refermer les portes de notre esprit, avait été décidé pour nous protéger. Que Gaia, et Hypérion ne s’étaient pas retrouvé un jour en se disant « tiens et si on modifiait les souvenirs des enfants ? » même si l’idée m’arracha un sourire amusé

- C’est le mode de fonctionnement des titans dis-je en secouant la tête c’est profondément exaspérant, néanmoins je doute qu’ils changent leurs habitudes

Quoi que…Etant donné que j’avais eu tout un tas d’informations sans même le demander de la part d’Anatole. Peut-être qu’avec les bons arguments, si Gaïa ne souhaitait pas nous donner les réponses, nous pourrions toujours essayer de les obtenir en l’interrogeant lui. Apollon, lui se contenta de pouffer. Il n’était pas difficile deviner qu’il avait dût se faire la réflexion un peu plus tôt.

« Notre mère, n’était pas si différente n’est-ce pas ? » Il eut une moue triste qui me fit mal au cœur « Elle n’a pas voulu faire mal, mais elle n’aurait jamais dû te faire venir »

Son ton était plus énervé, et je comprenais parfaitement le sous-entendu de cette phrase. Elle n’aurait jamais dût sciemment choisir de me mettre en danger. Je ne voulais rien ajouter, parce que je n’étais pas bonne juge à l’heure actuel. J’étais un peu en colère également. Et, il fallait laisser le temps à tout ça, de passer, pour essayer d’y voir plus clair. Se laisse dicter par ses émotions n’était pas la bonne solution. Mais, il était compliqué lorsque nous n’avions aucun répit, de ne pas le faire justement.

- J’ai croisé Atlas un peu plus tôt, dans la journée. Enfin, si l’on peut appeler cela une journée. Quand, je lui ai donné mon nom, il a paru soulagé et a simplement dit « elle a réussi. » Sur l’instant, je me suis dit qu’il parlait de Mnémosyne. Néanmoins, maintenant que nous sommes ici, je me dit qu’en réalité c’était peut-être de Gaia. Le moment n’était pas propice à la réflexion et il se peut que je sois un peu fâchée contre notre mère. Cet instant de répit ne nous fera sans doute pas de mal. Ca permettra de réfléchir au calme.

Apollon soupira, je le sentais perdu. Et pour être franche moi aussi. J’avais l’impression que nous ne pouvions nous fié à personne. Hormis peut-être Gaia. Après tout, elle avait eu l’air d’avoir toujours pris soin de nous. Pour autant, je restais quand même sur mes gardes. C’était ma nature d’être méfiante, et avec tout ce qu’il se passait je préférais l’être trop que pas assez. Mais pour en revenir Atlas, je me dis que peut-être lui aussi avait eu un ou des enfants parmi nous, et l’idée que je sois adulte et vivante, le rassurait également quant à celui des autres notamment du ou des siens. Mais mes réflexions ne me donnèrent pas plus d’éclaircissement. La seule chose à laquelle j’eus droit c’est un début de migraine.

- Peu importe ce que les personnes qui nous ont fait venir, en pensent. Je suis, très heureuse et soulagée de t’avoir à mes côtés. Je me sens toujours plus forte quand tu es avec moi.

Il aurait pu gonfler son torse, et prendre cet air si fier qui le caractérisait. Mais à la place, il préféra tirer sur ma main, pour m’approcher légèrement de lui, afin de déposer un baiser sur mon front. Même, si je pouvais sentir qu’il était content et émue par mes propos :

« Je préfère aussi quand on est pas séparés. Je suis plus rassuré…Et, je suis là pour te protéger »

Il afficha un grand sourire auquel je répondis par un sourire espiègle, trop contente de pouvoir le taquiner :

- Tu es sûr que ce n’est pas plutôt l’inverse ?


Apo’ eu immédiatement un air très fier. S’il ne l’exprimait pas clairement, je pouvais lire sur son visage le « bien sûr que oui, je suis un gardien, c’est mon boulot ». Je me contentais d’éclater de rire, et de l’entrainer à ma suite. La chambre n’était comme il l’avait dit, pas très différente de celle dans laquelle nous étions tout à l’heure. Quatre lits, dont un sans inscriptions comme il l’avait dit. En revanche, ce qui attira le plus mon attention c’est les symboles sur les nôtres :

- A ton avis, lui dis-je qui est-ce qui a décidé de ces symboles ? Est-ce que c’est lié aux prophéties, ou bien est-ce qu’il y a quelque chose qui a décidé si je puis m’exprimer ainsi de nos attributions ?

Machinalement, je portais les mains à mon cou, afin de tirer légèrement sur la chaine, du pendentif d’Ellie pour le ressortir et l’observer. De tous temps, mon symbole avait été le croissant de lune, avant tous les autres. Et je me demandais, si quelque part, ma mémoire n’essayait pas de me faire comprendre de ne pas oublier qui j’étais vraiment

« Je me suis toujours imaginé que c’était de naissance. »
Admit Apollon après un temps de réflexion en haussant les épaules « J’aime pas trop l’idée que quelqu’un ai décidé pour nous »

Je comprenais, c’était une part de nous, ce qui nous définissait en quelque sorte. Alors l’idée que quelqu’un ai décidé pour nous, c’était un peu comme perdre une partie de notre identité. Pensivement, je m’assis sur mon lit regardant successivement celui d’Aphrodite, et celui de mon frère :

- Je ne cesse de me demander quelles étaient nos relations avec les autres à cette époque. J’imagine que si nous étions dans la même chambre d’Aphrdite, c’était que nous ne passions pas notre temps à notre disputer

« Avec nos physiques de rêve mutuels, il est évident que nous avons toujours plus ou moins été sur la même longueur d’onde avec Aphro »


Je roulais des yeux, même si je n’étais pas insensible à son humour. Si cela se trouvait, il passait leur temps à faire le concours de qui était le plus beau et je devais jouer les juges. Gaia m’en préserve…

« Une idée sur l’identité du colocataire inconnu ? »

il désigna l’autre lit d’un signe de tête, tandis-que je me mettais à réfléchir. J’avais vu qu’Hephaïstos et Eris, étaient ensemble tout à l’heure. Hors je savais qu’ils étaient frère et sœur aussi, osais-je avancer une hypothèse :

- Eh bien…Les chambres ont l’air d’être organisé par frères et sœurs. Alors, j’aurais volontiers proposé la même chose ici. L’ennuie…C’est que je n’ai aucune idée de qui pourrait être le frère ou la sœur d’Aphrodite. Voir s’il y en a réellement eu un autre après elle. Hadès ?

Il n’était pas comme nous, nous en avions discuté lors de notre enfermement dans le cocyte, et je savais que Pan était son père. Aussi, était-il un bon candidat pour notre colocataire mystère. Et puis, cela expliquerait peut-être pourquoi nous avions été si proches par le passé. Apollon grimaça, me faisant froncer la sourcils avant de comprendre. Mais non andouille, je n’étais pas en train de le proposer comme potentiel frère d’Aphrodite.

« Je plains Aphro si c’est le cas. J’espère que c’est pas Zeus non plus. J’ai des frissons rien que m’imaginer avoir pu faire des batailles d’oreillers avec lui »

- Ne parle pas de malheur dis-je en grimaçant à mon tour à la mention de Zeus avant de secouer la tête. Hadès est à part. C’est en partie ce qui explique la naissance d’Elliot et d’Autumn. Je peux, donc certifier qu’il n’est pas le frère d’Aphrodite. Je pense que c’est la même chose pour Zeus. En revanche, je préfère ne pas m’imaginer l’avoir eu comme colocataire de chambre et avoir été amie avec lui, plutôt mourir.

Nous étions une fois n’est pas coutume sur la même longueur d’onde concernant quelque chose. Mais d’un côté, difficile de ne pas l’être quand le sujet était Zeus

« Poséidon ? Je ne sais pas si ce serait mieux »


- Si c’est le cas, je promets de ne plus jamais râler ou protester quand elle me propose une sortie et d’être toujours gentille avec elle. Nous parlons de celui qui a volontairement manipulé une arme à distance dans le seul but de la blesser. Oh, et qui voulait avoir un enfant avec elle également.

En résumé, si c’était le cas, il devait réellement avoir un sérieux problème. Probablement le fait d’être le dieu des océans. Il avait du plancton en guise de cervelle. Du plancton bien ramollit. J’eus envie de ricaner à cette idée. Je n’allais pas épiloguer, c’était de nature publique que nos relations n’étaient plus au beau fixe depuis longtemps

« Finalement, avec moi tu t’en sors bien ! » répliqua Apollon.

Le pire étant qu’il en était content. Ce qui, évidemment avait toujours tendance à me donner envie de me moquer de lui, c’était plus fort que moi. Aussi fis-je mine de réfléchir, croisant mes jambes, et tapotant mon indexe contre mon menton :

- Voyons voir : tu es envahissant, possessif comme pas deux, insupportable, pas capable de t’occuper de toi-même, allergique à la technologie… Je lui jetais un regard moqueur, et me décidait à conclure en adoptant un ton faussement tragique. Mais hélas, ma vie serait trop ennuyeuse, si je ne t’avais pas.

C’est avec une satisfaction non dissimulée que j’observais à loisir son air boudeur. Et encore j’aurais pu enfoncer un peu plus le clou, j’estimais avoir plutôt gentille cette fois-ci. De toute façon, Apollon ne retenait que ce qui l’arrangeait. C’est sans doute pour cela qu’un immense sourire s’afficha sur ses lèvres

« Je savais bien que tu ne pouvais pas te passer de moi »

Je me contentais de sourire avant de lui tendre à nouveau la main

- Je pense qu’il vaut mieux, retourner voir les autres. Au pire, si Gaia ne veut pas nous répondre, nous pourrons toujours essayer avec Hypérion une fois chez nous. Peut-être qu’il est au courant également.


Un hochement de tête, acceuillit mes propos. Les deux idées semblaient lui convenir. Alors me levant, et remettant ma main dans la sienne, je jetais un dernier regard à notre chambre avant de tourner les talons.



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Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...

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Don't let little stupid things break your happiness


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________________________________________ 2018-01-23, 20:56








Ombres & poussières

« Laisse le temps au temps, si tu veux entrevoir l'opportunité de grandir »


Nous avions atterris sur des lits. L’idée d’y rester et de piquer un petit somme m’effleura l’esprit l’espace d’une seconde. Juste souffler, et se reposer. Néanmoins, trop d’événements se bousculeraient dans mon esprit. Et ce ne serait certainement pas le bon moment. D’autant plus que rapidement après notre chute, d’autres voix familières s’étaient élevées dans la pièce. Autre détail qui commençait fortement à me courir sur le système.. J’étais encore trempée. Encore. Pour la deuxième fois. J’aimais beaucoup l’eau, là n’était pas le problème, mais me retrouver de manière permanente trempée n’était pas pour me réjouir.

Jules, qui venait de rentrer dans la chambre, m’observa avant de m’envoyer une remarque légèrement trop pertinente pour ne pas me donner envie de lui rendre l’appareil. Je m’approchais donc de lui, avant qu’il n’ait le temps de réagir, je collais mes vêtements trempés contre lui, en le serrant dans mes bras.

- Moi aussi je suis contente de te revoir. On dirait que t’es un peu humide, toi aussi ?

Lui lançais-je en me reculant, et en lui envoyant un regard satisfait. Au moins, on partagerait nos peines en étant tous les deux trempés. Même si lui n’y était pas au même point que moi. Rapidement, les groupes se divisèrent. J’en profitais pour examiner la chmabre dans laquelle nous étions arrivées avec Diane. Je passais ensuite dans la chambre à côté, distraite.

Je ressassais les évènements qui s’étaient passé ces dernières minutes. Peut être heures, je ne me rendais pas compte du temps qui passait, tout cela allait tellement vite. La rencontre avec les explorateurs prenaient une grande part dans mes réflexions. Je me rendais compte de la chance que j’avais laissé passé. J’aurais pu les bombarder de questions, apprendre plus de choses, et pourtant, les évènements ne m’en avaient pas laissé l’occasion. Ce que je regrettais amèrement.

Après plusieurs minutes de réflexion, et d’observation, j’étais finalement revenue dans la chambre initiale, croisant Diane qui revenait également des excursions des chambres. Je m’approchais d’elle avec un petit sourire.

- Alors, ça te rappelle des souvenirs ?

Je savais que son enfance était floue. Que certains points étaient trop sombres. Mais je me disais que la vision de tout cela lui rappellerais peut être des choses. Ou peut être qu’il s’agissait d’une partie de ses souvenirs qu’elle avait conservé. Malheureusement, la déesse me renvoya mon sourire, tout en déclarant.

- J’aimerais bien, malheureusement c’est le trou noir.

Je lui renvoyais une petite moue désolée. Je ne pouvais certainement pas imaginer la frustration qu’elle devait ressentir. J’avais moi même des points d’ombre sur mes ancêtres, qui me frustraient, alors quand il s’agit de sa propre enfance... Il s’agit certainement de quelque chose de plus douloureux encore.

- Je suis désolée..

Un léger sourire se forma néanmoins sur mes lèvres. Je ne voulais pas la déprimer, et malgré ma bourde, je repris.

- Ca permet de garder du mystère dans vos vies.

Lançais-je avec un petit sourire. Diane y répondit également, avant de reprendre :

- Oui ça fait jeu de piste dit comme cela.

Je laissais échapper un léger rire de mes lèvres. J’avais toujours adoré le jeu de piste. Le mélange d’énigme et d’aventure. Mais j’imaginais que lorsque les informations que l’on jouait étaient celles de son existence, l’enjeu était encore plus prenant.

- Tu as trouvé quelque chose de particulier dans ta chambre ?

J’étais légèrement curieuse de savoir ce qu’elle avait pu y découvrir. Même si aucun souvenir ne lui étaient remonté, si elle avait des informations en sa possession, cela laissait libre cours aux théories.

- Des jouets, un lit sans nom et beaucoup de questions sans réponses. Au moins on a pu établir nos théories avec Apollon. Il suffira juste d'espérer que Gaia se montre plus loquace si nous lui posons nos questions.

Un sourire plus joueur pris place son mes lèvres lorsque j’entendis sa première déclaration. Des jouets ? Ca m’intriguait légèrement. A sa rencontre, les déesses me paraissaient être des êtres inabordable et.. Je ne les voyais pas réellement enfant, alors...

- Et avec quoi une petite déesse jouait alors ?

- J'avoue que ce n'est pas ce qui a retenu mon attention. Nous sommes partie dans une discussion sur les symboles sur nos lit avec Apollon je crois que j'ai oublié tout le reste.

Malgré un petit soupir déçu, je laissais cette information m’échapper. J’aurais bien fait ma curieuse, pour aller voir, mais cela n’en valait pas vraiment la peine pour l’instant, d’autant plus que la déesse avait laisser filer une information qui m’était encore inconnue.

- Gaïa ? Nous attendons quelqu'un ?

Demandais-je, étonnée. Je ne m’attendais pas à ce genre d’information. Nous ne faisions qu’enchaîner les actions, les risques de mort, et maintenant... Nous devions simplement attendre ? C’était presque trop beau pour être vrai. Je devrais peut être en profiter pour me reposer.

- Plus ou moins. C'est elle qui doit nous conduire là où on doit faire ce que l'on attend de nous. C'est une titanide également.

- Ah... Et dans la team titan mystère, je suppose que nous ne connaissons ni l'endroit, ni ce qu'ils attendent de nous ?

Lâchais-je avec une certaine pointe d’ironie. Après tout, jusqu’à maintenant, aucun titan ne nous avait aidé. J’espérais juste que cette titanide soit différente de Thémis. Elle me restait en travers de la gorge, titanide ou pas.

- Créer un point fixe. En revanche l'endroit effectivement aucune idée.

- Créer un point fixe..?

Avais-je répété, incrédule. Un point fixe ? Mais de quoi est-ce qu’elle pouvait bien me parler ? Je commençais, comme à chaque fois, à perdre pied avec toutes ces informations et ce retard de connaissance. Ce qui était largement frustrant. La déesse prit quelques secondes pour réfléchir avant de me déclarer.

- Il existe dans le temps des événements que tu ne peux pas modifier. Tu auras beau employer tous les efforts qu'il faut c'est impossible. Ça doit se passer et ça se passera quoi que tu fasses.

A mon tour de prendre quelques secondes pour assimiler ses paroles. Est-ce qu’il n’y avait pas toujours moyen d’éviter un événement ? En tuant les auteurs, en les détournant de leur route... Créer un événement non modifiable relevait de l’impossible, à mon sens. Ou alors... Cette guerre qui se préparait... Etait-elle un point fixe ? Je n’en avais aucune idée.

- Donc.. Ils attendent qu'on.. Crée un point comme cela ? Mais comment on peut faire ça ?

J’espérais que la déesse ait plus d’informations que moi. Sinon, nous étions mal barré. Encore une fois. On finirait par s’y faire.

- Si seulement je le savais. Mais l'on ne peut pas dire que Mnémosyne nous ai vraiment éclairé.

Pourquoi cette réponse ne m’étonnait pas ? Malheureusement, cela n’arrangeait pas la situation, mais nous restions dans nos habitudes d’œuvrer sans jamais savoir ce que nous faisions ni pourquoi. Néanmoins, la mention d’un nouveau nom me déclencha un début de mal de tête. Trop d’informations tue l’information.

- Mnémosyne ?

- C'est la titanide qui nous a fait venir avec Apollon ou plutôt qui m'a fait venir et ne s'attendait pas à ce qu'il soit du voyage. C'est également notre mère à lui et moi.

Très bien, là je venais d’atteindre mon quota d’information maximum. Je la regardais, hébétée, sans rien pouvoir sortir les premières secondes. Je savais que les titans étaient les parents des dieux, mais... L’entendre avec une identité était différent. Surtout quand je voyais l’allure de Thémis. Elle avait l’air bien jeune, je me demandais quel genre de dieu elle avait pu.. Enfanter ? Je n’étais pas sûre du terme.

- D'accord, je viens d'atteindre ma limite de compréhension et d'information pour la journée je crois...

Dans trente secondes, mon cerveau s’autodétruira, en raison d’un surmenage. D’autant plus qu’avec les récents évènements, ma patience avait été touchée.

- Les titans sont les parents des dieux. Pas tous quelques uns seulement. Par exemple Japet dont nous avons vu l'hologramme est le père d'Athena et Dolos. Tu la situes ? A peu près la même taille que moi, brune avec l'air de vouloir constamment mordre quelqu'un.

Un nouveau rire s’échappa de mes lèvres. Je voyais approximativement de qui il s’agissait, et je n’étais pas sûre qu’elle apprécie cette comparaison. Même si cette dernière avait le don d’alléger la situation avec une petite dose d’humour.

- Oui je vois. Je pense qu'elle apprécierait certainement cette description.

- Ça reste entre nous. Je tiens à conserver notre bonne entente.

Je lui glissais un sourire à la fois amusé et complice. Motus et bouche cousue, même si cela m’aurait légèrement démangée de lui dire, pour voir sa réaction, je ne laisserais rien filer.

- Bien sur.

- Et toi ? Comment tu te sens après ta rencontre avec les explorateurs ?

Je pris un temps pour réfléchir. A vrai dire, je n’en savais rien. J’éprouvais... Beaucoup de sentiments contradictoires. Cette rencontre était largement positive, mais elle soulevait tellement de nouvelles choses. Tellement de choses inconnues que je ne suis pas prête de connaître.

- A la fois heureuse et... Bizarre. J'espère que j'aurais l'occasion de les revoir. J'ai... Des milliards de choses à apprendre encore.

Tentais-je de lui expliciter. Je n’y arrivais pas aussi bien que je l’aurais voulu, mais pour l’instant, tout était encore trop embrouillé dans mon esprit pour que je puisse en parler.

- Je l'espère pour toi. D'une manière générale si nous pouvions tous repartir avec des réponses en plus à nos questions ce serait une excellente chose.

- J'aimerais beaucoup, mais j'ai quand même peu d'espoir...

Je lui offris un dernier sourire avant d’aller m’asseoir sur le rebord d’un des lits. J’étais plongée dans mes pensées, à tenter vainement de faire le point. Néanmoins, je n’arrivais à rien. Je levais les yeux, encore dans le vague, vers Phoebus qui passait par là. Ce dernier trébucha, et je sursautais en le voyant chuter vers moi. Je tentais de me lever pour le stopper dans sa chute, cependant, j’avais sous-estimé le poids du dieu qui m’emporta dans sa chute, retour sur le lit. Il m’écrasa de tout son long, me coupant le souffle.

- Tu fais pas ton poids en apparence...

Soufflais-je en dégageant ma tête de son épaule pour tenter de prendre une inspiration. Mes sourcils se froncèrent ensuite, alors que mon corps se raidissait. Quelque chose bougeait. En bas de mon dos. En dessous de mon dos. Je tournais la tête vers Apollon, pour le fixer, menaçante.

- C’est quoi qui bouge sous mes fesses ?



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________________________________________ 2018-01-24, 17:20



« La solitude est une Tempête de silence...
...qui arrache toutes nos branches mortes. »



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    Quelque jours auparavant...

    J'étais sceptique. Réellement sceptique. Quand la musique avait débuté je m'étais rendu compte à quel point ma question avait été débile. Je m'entendais une nouvelle fois la prononcer. En ce moment, c'était un peu trop complexe dans ma tête, car Tony m'invitait pratiquement tous les jours dans ses cuisines afin de me faire goûter un nouveau plat. J'adorais y aller ! Il cuisinait véritablement trop bien. Et fort heureusement, du fait que Robyn était en ville et non à Olympe, elle n'avait pas connaissance du temps que je passais dans les cuisines de son ennemi. Car même si Tony n'avait rien contre elle, il était dans son collimateur. C'était le cas de toutes les personnes qui tentaient de remplir mon estomac. Elle était protectrice, peut être un tout petit peu trop.

    En entendant les paroles, je me rendais compte que Cookie avait raison. C'était une musique romantique, mais qui bougeait aussi. Ca correspondrait parfaitement à tout type de couple, car on ne pouvait pas s'ennuyer en l'écoutant, ni être totalement guimauve. Je ne regrettais pas de lui avoir demandé quel genre de musique était à la fois romantique et plaisante à écouter. A chaque fois que je rejoignais Tony, il y avait une musique d'opéra italien. J'avais lu comme quoi c'était un style de musique idéal pour les couples. Il m'avait fallu pas moins de six repas pour me poser la question de pourquoi ce genre de musique était toujours présente lors de nos repas. Je pensais que ça accompagnait le plat italien. Mais même quand il cuisinait autre chose, il optait pour cette ambiance.

    « C'est le genre de musique que tu mets à tes petites amies ? » m'interrogeais-je.

    Pourquoi cette musique me donnait envie de faire du sport ? On pourrait la laisser pour escalader le mur juste en face.

    « Si j'en avais une, je lui passerai celle là. Et j'enchainerai avec Twiste of Fate d'Olivia Newton-John pour qu'elle soit à la fois séduite par mes talents de danseur et par ma proposition d'escalader une falaise. »

    Je me la notais mentalement pour l'écouter. J'étais curieuse de savoir si cette musique valait également le coup ou pas.

    « Tu comptes la faire écouter à Tony pendant qu'il te resservira des spaghettis ? » dit-il avec un sourire en coin.

    « Il ne fait pas que ça ! » le défendis-je.

    J'avais soupiré avant de m'approcher du mur, et de poser mes mains sur mes hanches afin de le regarder de bas en haut. J'avais envie de l'escalader. Ca faisait déjà pas mal de jours que je l'envisageais.

    « J'ai croisé Héphaistos. » laissais-je sous entendre dans un murmure.

    Ca ne m'avait pas échappé. A dire vrai, c'était sans doute la raison de ma présence ici. Parce qu'on n'avait pas prévu de s'entraîner cet après midi. D'ordinaire, c'était le matin. Chaque matin. Mais quelque jours plus tôt, suite à une escapade avec Diane et Anatole, j'avais croisé la route du dieu qui avait créé Cookie. C'était censé être un secret. Cela dit, je ne pouvais pas le garder face à mon entraineur. Si mon père était là quelque part, j'aimerais le savoir. J'y avais beaucoup réfléchis et je devais lui dire. Même si je me ferais gronder ensuite par le Titan et la déesse. Je pouvais garder un secret et je le garderais, mais pas dans ce cas précis. C'était sans doute trop important pour Cookie.

    « Ah bon ? Et tu l'as trouvé comment ? Il a perdu en masse musculaire ou il a toujours l'air de s'entretenir ? Là où il est, il doit souvent soulever de la fonte, mais le moral doit pas aider à se mettre en bonne condition. » répondit-il très calmement.

    C'était à l'opposé de ce à quoi je m'attendais. Je l'avais observé, fronçant les sourcils et jetant un oeil autour de nous. Il me faisait une blague ? C'était de l'ironie ? A moins qu'il était déjà au courant pour Héphaistos.

    « Tu étais au courant qu'il est revenu ? »
    me risquais-je à lui demander. « Je pensais que tu l'ignorais... »

    Je me sentais un peu bête. Parce que ça m'avait travaillé les jours précédents et les nuits, de détenir ce secret sans lui en avoir fait part. Mais maintenant que je savais qu'il le savait déjà, je me disais que ça avait été du temps perdu. Pourquoi je n'étais pas venu le voir directement ?

    « On m'avait dit de rien dire. Mais je pensais que c'était important pour toi de savoir. J'aurais aimé le savoir si mon père se trouvait ici et qu'on me le cachait. »

    C'était important de savoir d'où on viens et qui on est.

    « Je le sais depuis qu'il est revenu. Il m'a tout de suite contacté pour me prévenir. Et j'ai gardé le secret. Mais comme tu es aussi au courant, il n'y a pas de raisons que je me taise. » dit-il avant de s'approcher de moi. « Merci. D'avoir voulu me le dire. Héphaistos est plus comme un frère qu'un père. » ajouta t'il en souriant.

    J'étais heureuse qu'il ait une relation de ce genre avec celui qui lui a donné la vie. Cookie était quelqu'un de bien. Il méritait que son père - ou son frère, s'occupe de lui.

    « Il t'a plu ? Il est plutôt beau gosse, non ? Ce qui est normal, vue qu'il m'a créé. »
    dit-il en haussant les sourcils.

    J'avais laissé échapper un petit sourire tout en baissant les yeux sur son torse, avant de tourner la tête comme si de rien était. Qu'est ce qu'il voulait dire par là ? Il tenait juste à me mettre mal à l'aise ? Je ne comprenais même pas pourquoi je l'étais. J'avais levé une nouvelle fois les yeux dans sa direction, me préparant à ouvrir la bouche, mais la façon dont il me regardait, ça me faisait perdre mes moyens. Qu'est ce qu'il faisait ? Pourquoi il souriait ? J'avais à nouveau regardé ailleurs avant d'affirmer clairement que j'allais retrouver Tony. C'était trop tard de toute façon pour escalader un mur. Je n'étais pas prête. Pas encore.


    Aujourd'hui, maintenant...

    Je repensais à tout ça, la tête appuyée contre le mur derrière moi, les yeux fixant un point au loin dans le couloir. On se trouvait bien éloigné d'Olympe, à l'opposé de notre époque. Comme d'habitude, un Titan avait jugé utile de nous déplacer d'un point à un autre, sans nous donner une bonne raison de l'avoir fait. Car quand l'un d'entre eux nous disait que c'était pour sauver plein de monde, l'autre le contredisait quelque minutes après. C'était à ne plus rien y comprendre. Au final, on se retrouvait pris entre deux feux en continue. Heureusement qu'on pouvait compter les uns sur les autres quand tout ça nous tombait dessus.

    Je tentais de me détendre pendant ce laps de temps de répits auquel on avait le droit. C'est à ce moment qu'un petit bonhomme pas plus haut que trois pommes avait pris la décision de se diriger dans ma direction. Il s'agitait dans tous les sens, sautillant d'un pied sur l'autre, tout en prononçant deux syllabes que je reconnaissais bien !

    « Nono ! »

    Je passais une main sur mes yeux, avant de me mettre accroupis. C'était Machin Michoko qui trottinait dans ma direction !

    « Michoko !! » m'exclamais-je en le laissant venir tout contre moi afin de se blottir.

    Je l'avais pris dans mes bras et je lui avais ébouriffé les poils du haut de son crâne. Tout ça était totalement irréaliste ! Pendant que je tentais de remettre mes idées en place dans ce couloir, voilà qu'un miracle se produisait et que Machin accourait vers moi ! On les avait donc retrouvé ? C'était sans doute l'oeuvre d'Apollon qui était retourné dans les chambres et qui avait du trouver une porte, qu'on n'avait pas vue quand on y était tous les deux.

    « On t'a retrouvé !! Tu m'as terriblement manqué !! » lui dis-je en le serrant un peu plus fort avant de remarquer une autre présence dans le couloir.

    Me mettant totalement debout et gardant Micho avec moi, j'avais adressé un grand sourire à la jeune femme qui venait d'arriver.

    « Robyn... » murmurais-je en hésitant à me diriger vers elle pour la prendre dans mes bras.

    Je savais qu'elle n'aimait pas ça. Quoi qu'il en soit, elle me fixait. C'était bon ou mauvais signe ? Elle se contentait de m'observer droit dans les yeux, l'air un peu énervé vue le regard qu'elle me portait.

    « Tu m'énerves. T'en as conscience ou pas ? » dit-elle d'une voix posée mais légèrement menaçante. « Tu m'énerves. J'ai envie de te frapper. Genre une bonne grosse gifle pour te remettre les idées en place. »

    J'allais ouvrir la bouche, mais je me ravisais. Car je ne savais pas du tout ce que j'avais fait de mal pour qu'elle me parle de la sorte. Elle me fixait. Elle me fixait encore. Elle me fixait toujours. Puis, elle se jeta dans mes bras pour me serrer très fort contre elle, si bien que j'en eu le souffle coupé et que j’eus du mal à la repousser un chouilla pour laisser à Micho assez d'espace pour respirer.

    « Raaaah je te déteste ! Me refais plus jamais le coup de mourir ou même de faire semblant, parce que sinon la prochaine fois, c'est moi qui te tue ! »

    Je comprenais enfin ce qu'il y avait. Je la serrais à mon tour, très heureuse de la retrouver.

    « Tu sais, c'est pas ma faute si on a tenté de me tuer. Voir même si on y est arrivé. Mais je suis là. En un seul morceau et toi aussi. »

    Je voulu me reculer, mais sans succès. Elle me serrait toujours.

    « Robyn ? »

    Elle me serrait encore. Encore et encore.

    « Robyn ? » dis-je en sentant l'étreinte de plus en plus oppressante.
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

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| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

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________________________________________ 2018-01-24, 23:49


La prochaine fois que tu meurs, je te tue !

J'entendais bien Nora prononcer à plusieurs reprises mon nom. Je la serrais trop fort, ça j'en avais conscience. Mais mon cerveau n'arrivait pas à empêcher mes bras de jouer les boas constrictors. Parce qu'ils en avaient pas du tout envie. De base, j'étais pas du tout fan des câlins. Trop de proximité me mettait mal à l'aise et activait en général un système d'auto-défense qui s'activait dès qu'un corps s'approchait d'un peu trop prêt pour me serrer contre lui. Quoi que ça dépendait aussi de la situation. Mais là, j'avais pas pu m'en empêcher. C'était ça ou je lui hurlais dessus tout en la secouant de colère. Elle était obligée d'être la cible de Surt ? Si ça se trouvait, il s'en était pris à elle parce qu'à peine après l'avoir rencontré, elle s'était jetée sur lui pour l'embrasser. Ça avait du foutre la merde avec Lily et du coup, il en avait profité pour se venger. Comme mobile de crime, ça tenait plutôt bien la route.

Les petits coups dans les côtes donnés par Machin finirent par me faire lâcher prise. Si il commençait à user d'un minimum de violence, c'était qu'il devait vraiment avoir du mal à respirer. Le but, c'était pas de le tuer. Du moins pas lui. Y avait pas de raison pour qu'il subisse à cause de sa mère adoptive.

- Désolée, je crois que j'avais l'envie soudaine de te tuer. Parce qu'une fois morte, j'aurai plus eu à m'inquiéter pour toi.

Maintenant que je le disais à voix haute, mon plan me paraissait beaucoup trop tordu en fait. J'avais vraiment voulu l'étouffer à mort pour éviter le chagrin de sa perte causé par un autre ?

- La prochaine fois, que une titanide t'appelle pour lui servir de guerrière, t'es bien gentille mais tu dis non et tu te casses.

De nouveau, je plissais les yeux. Je lui en voulais toujours. Pourquoi fallait qu'elle soit tellement géniale au point que même les titans voulaient me la voler ? C'était pas totalement sa faute, ce qui était arrivé. Mais un peu quand même.

Je la laissais reprendre son souffle avant de me répondre. J'avais peut être serré un peu trop fort.

- Promis ! Ça m'arrangerait si on ne m'appelait plus !

Nora déposa Machin au sol, qui s'empressa de courir tout autour de nous sans raison particulière, avant de réajuster ses vêtements.

- Je suis contente que tu ailles bien ! Les autres sont là aussi ?

Sérieusement ? Elle était morte, elle avait vécu pleins de trucs depuis que j'avais été envoyée dans la bibliothèque et tout ce dont elle me parlait, c'était des autres ?

- Yep, ils sont tous là et ils sont plus ou moins en pleine forme. C'est cool que toi t'es trouvé Apollon. Il a été sympa ?

J'en doutais pas. Le grand blond était le seul dieu qui vaille vraiment le coup d'être connu. Mais on savait jamais. Avec le stress, le danger, un Surt en liberté, même un dieu cool pouvait devenir passer du côté obscur et chiant de la force.

- Au fait, tu prendras note que j'ai protégé Micho au péril de ma vie. Il s'en sort avec pas trop d’égratignures.

Sauf une à la patte, mais qui ne saignait plus. Il avait l'air en pleine forme. Aussi bien physiquement que moralement. Malgré la gravité de la situation, Machin essayait de tenir en équilibre sur une de ses petites jambes poilues, les bras largement étendus sur les côtés pour essayer de rester bien droit. Moi aussi, j'aurai bien aimé m'amuser au lieu de devoir être sur mes gardes à chaque murmure ou bruit de pas. Je m'attendais à voir surgir Dark Elliot à n'importe quel moment.

- C'est super ! Il a l'air en pleine forme !

On était d'accord. Un sourire apparu sur ses lèvres, à mon attention.

- On est arrivé ici. C'est là qu'ont grandi les dieux. Il ne faut pas quitter l'étage, y a un loup en bas !

Mais putain, pourquoi elle disait ça en gardant le sourire ? Surtout que du coin de l'oeil, je voyais Machin se précipiter vers le grand escalier, comme si la mention du loup lui avait soudainement donné l'envie d'aller faire un tour au rez-de-chaussé.

Sans aucune hésitation et sans même réfléchir, je me jetais sur lui avec la grâce d'un rugbyman faisant un plaquaque pour l'aggriper par la patte arrière avant qu'il se mette à dévaler les marches.

- Mais t'es complètement malade ! Elle vient de dire qu'il y a un loup en bas ! Espèce de... De... De fausse chauve-souris suicidaire !

C'était le mieux que je pouvais faire niveau insulte. J'arrivais pas à faire pire quand il s'agissait de Machin. Mais il m'avait fait peur ! Je me demandais ce qui lui passait par la tête parfois. Est-ce qu'il était né avec une conscience ou son espèce en avait pas ?

- On risque rien ici ? C'est un de ces gros loups qui avaient essayés de nous bouffer pendant notre première visite sur Méter ?

Je me relevais avec l'aide de Nora, en tenant fermement Machin contre moi pour qu'il se mette pas en tête de trouver ça vachement drôle comme jeu et qu'il essaye de nouveau d'aller faire un petit coucou au grand méchant loup. Il remarquait même pas qu'il était en danger face à la gueule pleine de crocs baveux d'une grosse bêbête sur le point de le bouffer.

- C'est bien plus effrayant !

Ok. Là j'avais vraiment peur. L'effroi devait clairement se lire dans mes yeux écarquillés, reflétant toutes les possibilités monstrueuses que mon esprit imaginait.

- On peut faire plus effrayant qu'un loup géant bouffeur de touristes ?

Mais Nora avait l'air trop ailleurs pour répondre à ma question. Et finalement, tant mieux en fait. Si ça se trouvait, la réalité était dix fois pire. Elle avait l'air d'hésiter à me dire quelque chose. Je devais m'inquiéter encore plus ?

- Gaïa était présente. C'est elle qui nous a mis à l'abri ici.

Ah parce qu'on était supposé être à l'abri, en compagnie d'un putain de canidé monstrueux juste en dessous de nous ?

- Et... ça s'est bien passé avec ta mère ? Elle a pas décidé de te reconnaître officiellement comme fille.

C'était pas du tout parce que j'étais inquiète à l'idée que Nora décide de rester sur Méter, au côté de sa mère, que je posais innocement cette question. Mais j'étais en droit de me renseigner. Après tout, ça serait normal qu'elle veuille vivre avec sa maman, même si c'était une Titanide qui s'était pas occupée d'elle pendant des années.

Elle répondit par une moue. Ah. Sujet sensible. Je savais pas comment le prendre. Elle avait pas envie de répondre ou il valait mieux pas qu'elle me réponde toute de suite ?

- Elle a dit qu'elle reviendra nous chercher au lever du soleil. Qu'il faut qu'on soit prêts.

Le changement de conversation était plus que bienvenue. Mais j'aurai préféré qu'on parle d'autre chose.

- Prêts pour quoi ?

J'étais dépitée. Je sentais gros comme une maison qu'on allait pas rentrer tout de suite. Et pourtant, j'en crevais d'envie. J'étais fatiguée, j'en pouvais plus. Tout ce que je voulais, c'était que tout le monde soit en sécurité et ne plus avoir besoin de m'inquiéter de tout sur cette planète de merde.

- Elle compte nous ramener chez nous ? Ou au moins sur Olympe, loin des ennuis et des titans ?

Naïvement, je me montrais pleine d'espoir. Même si j'y croyais pas.

- J'ai bien peur que non. Je crois qu'on ne peut pas partir aussi facilement.

Que ce que je disais. Nora soupira. Au moins j'étais pas la seule fatiguée par toute cette histoire.

- On est ensemble. Ça ira. Tout ira bien.

Ses mots sonnaient un peu faux. À croire qu'elle essayait de s'en persuader. Comme je la comprenais.

- Ouais... jusqu'à ce que ce taré de Elliot le Surt Dark vienne buter un membre de l'équipe sans raison et parce qu'il trouve ça délire.

Je fis une moue renfrognée, pas crédule. Elle était déjà morte une fois. On savait tous qu'on avait peu de chance face à lui si il se mettait en tête de revenir nous faire chier.

- Tu promets de faire gaffe à partir de maintenant ?

Comme si jusqu'ici, tout était sa faute. Mais j'avais un peu besoin d'être rassurée. C'était facile de faire comme si de rien était. Mais ce qui s'était passé était comme marqué au fer dans mon esprit. Je voulais pas que ça arrive de nouveau. Et si cette fois elle se réveillait pas ?

- Si il avait voulu nous tuer, il l'aurait déjà fait. Je pense qu'il a besoin de nous... de nous tous. Mais j'ignore pourquoi. Il avait l'air sur de lui quand on l'a vu avec Apollon et en même temps différent de quand tu étais avec.

Elle se mordit la lèvre. Waouh. C'était tellement la réponse que j'attendais pour me sentir enfin un peu rassurée pour la suite des événements.

- Tu crois que c'est Lily ? Enfin que c'est pour qu'il est devenu comme ça ?

Elle avait eu l'air d'hésiter à la poser la question. Entendre parler de Lily m'arracha un sourire triste. C'était difficile de se dire que dans une autre temporalité, elle était morte.

- Bien sûr. Ça peut que être à cause de ça. Je dirai bien que c'est la faite de ses cheveux en réalité, qu'ils ont fini par pousser à l'intérieur de son crâne pour lui ronger le cerveau, mais j'y crois pas trop.

Je secouais la tête, en soupirant. J'avais même pas l'envie de plaisanter. Me moquer d'Elliot donnait une drôle de saveur à mes mots.

- Ils s'aiment tellement que la perdre peut le faire devenir fou. Et très dark. Comme quoi, l'amour est un sentiment qui craint.

C'était bien la première fois que je parlais de cette façon du couple que formaient Lily et Elliot. Jusqu'ici, je l'avais toujours critiqué. Mais maintenant, j'en avais bien conscience. Ils avaient toujours été fait pour s'aimer. Et je commençais à regretter d'avoir embrassé une femme mariée.

Nora eu l'air pensive. Ce qui était normal, on pouvait philosopher là dessus pendant un bon bout de temps.

- Ça peut faire tourner de l'oeil.

Hein ?

- À ce qu'on dit.

Hum hum. Mais oui bien sûr. Je réussi à rester de marbre, malgré son regard pétillant. C'était n'importe quoi. L'amour, ça fait pas s'évanouir. Des situations gênantes et des discussions inapropriées oui, mais pas ça.

- Je vois pas du tout de quoi tu veux parler...

Une idée mauvaise fit étirer mes lèvres en un sourire légèrement machiavélique.

- Mademoiselle Tony-Spaghettis.

Elle voulait jouer ? Moi aussi, je pouvais sortir les dossiers. Comme celui de son chéri le cuistot pas doué en cuisine qu'elle voyait un peu trop souvent de manière louche. L'éclat de rire que ma remarque lui provoqua me paraissait sonner faux. Elle était mal à l'aise. J'en étais sûre.

- C'est même pas vrai !

Elle grimaça, ce qui, pour moi, voulait tout dire. Pas la peine de nier, je savais déjà tout !

- C'est juste un ami. Par contre, tu dors dans quelle chambre ce soir.

- Mouais. C'est ce que tu dis.

J'étais pas dupe. Pas du tout, même. Un jour, je réussirai à lui faire crâcher le morceau et j'aurai enfin un motif réel pour l'envoyer dans un couvent, loin de tout Tony trop entreprenant à lui préparer des assiettes de pâtes dégueulasses.

- Hein ? On ramène pas tous les lits pour dormir tous ensemble dans la même pièce au cas où le loup monterait ou Elliot ramènerait ses fesses dans le coin ?

Ça me paraissait logique, pourtant. Il valait mieux rester regroupés. On avait bien vu ce que ça donnait, quand on se retrouvait chacun dans notre coin.

- Je ne sais pas. Je pense pas qu'on puisse tout déranger. Je dirai que vu combien on est, on se séparera en deux chambres. Jules et toi dans l'une. Nous dans l'autre.

Je manquais de m'étouffer à sa remarque. Elle était quand même pas sérieuse ? Pourquoi eux ils dormiraient à quatre alors que moi je serais seule avec Jules ? Le rouge me monta aux joues, tandis que j'adressais à Nora un regard horrifié.

- Que... Quoi ? Non. Non ! T'es dingue toi ! On se sépare pas. Rien à foutre, tu dors dans le lit à côté du mien, comme ça je pourrai t'avoir à l'oeil au cas où t'aurais en tête l'idée de faire n'importe quoi.

Et puis ça me faisait l'excuse parfaite pour ne pas avoir à dormir avec Jules pour seule compagnie. Après l'épisode gênant de la lettre, à laquelle il ne m'avait pas donné d'explication, j'avais pas vraiment envie de me retrouver en tête à tête avec lui.

- D'accord. Détend toi. On dort dans la même chambre et avec Michoko.

Elle affichait un sourire qui me donna envie de la prendre une nouvelle fois dans mes bras pour me venger. Elle l'avait fait exprès, hein ? La traitresse !

- On devrait retrouver les autres, je pense.

Je hochais la tête, en essayant de calmer la chaleur qui brûlait toujours mes joues. Je voulais pas paraître ridicule en retournant dans la chambre. Ça paraîtrait trop louche.

- Bonne idée. Passe devant, comme ça je pourrai vérifier qu'aucun loup ne vienne t'emporter depuis les escaliers.

Imaginer des scénarios était aussi dans mes droits. Je fis un pas sur le côté pour la laisser passer, casais correctement Machin dans mes bras, avant de la suivre pour retourner avec le reste de la bande. Elle méritait pas vraiment que je surveille ses arrières, mais je pouvais pas m'en empêcher. Même si à cause d'elle, je manquais de tourner de l'oeil une fois sur deux. Pourquoi tant de haine alors que j'étais juste contente de la retrouver ?






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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 U5ok

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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2018-01-25, 13:19

« Bonne nuit les petits »
Père Juju, raconte-moi une histoire !

Des vêtements étaient apparus sur les différents lits. Des habits propres nous appartenant. C'était invraissemblable mais comme Vaiana avait eu la bonne idée de me mouiller en me serrant contre elle, je n'étais pas peu ravi d'avoir de quoi me changer. J'avais pris mes affaires et trouvé un peu d'intimité dans une chambre déserte. Avec bonheur, j'avais senti la petite boîte plate en fer blanc à l'intérieur de la poche de mon veston. Preuve donc que les vêtements étaient vraiment les miens puisqu'ils contenaient mes effets personnels. Je tapotai l'autre poche et constatai qu'elle contenait le sachet de bananes séchées. Je terminai de m'habiller et sortis dans le couloir enténébré.

Il avait été convenu que nous dormirions trois par chambre, cette nuit-là : les jeunes femmes d'un côté et les Dieux ainsi que le Gardien de l'autre. C'était un bon compromis : je préférais ne pas croiser Robyn pour le moment car je ne savais toujours pas comment aborder le sujet sensible de la lettre. Quoi que je dise ou fasse, j'avais l'impression que cela conduirait à un échec. J'étais bien trop épuisé. Tout irait mieux après une bonne nuit de sommeil. Hélas, je n'avais pas réussi à fermer l'oeil et au bout d'un certain temps, je retournai dans le couloir obscur et désert. Je marchai lentement, tout en mangeant une banane séchée de temps à autre. Mon estomac criait famine mais je refusais l'éventualité de quémander de la nourriture auprès de Diane ou Apollon. Ce n'était pas digne du statut que j'occupais au sein d'Olympe.

Alors que j'avançais, mon pied écrasa soudain quelque chose qui poussa un couinement. Je soulevai aussitôt ma chaussure, l'esprit en alerte et reconnus Machin dans la pénombre. Il était tombé sur son fessier et se tenait l'oreille avec sa patte avant. Il se mit à sangloter bruyamment.

"Que fabriques-tu ici, toi ?"
fis-je, indécis.

En guise de réponse, les sanglots de la petite créature redoublèrent d'intensité. Je me mis à quatre pattes sur le sol pour mieux l'observer et il eut un mouvement de recul. J'étais peiné de lui avoir fait du mal. Mais quelle idée de se promener tout seul dans le noir ?

"Mais qu'est-ce que tu fais ?"
fit une voix féminine, pleine de réprobation.

Je vis des mains se saisir de Machin et l'éloigner de moi. Je redressai la tête, reconnaissant la silhouette de Nora. Elle lui caressait doucement la le crâne alors qu'il se recroquevillait contre elle en sanglotant toujours.

"Ce n'est pas ma faute. Je ne l'ai pas vu dans la pénombre."
me défendis-je tout en me relevant. "Il ne faut pas le laisser sans surveillance."

"Il n'était pas sans surveillance : j'étais avec."
dit-elle farouchement.

Je levai les yeux au ciel. Inutile de tergiverser avec une femme lorsqu'elle décide de se montrer bornée. Machin se frotta les yeux et tendis sa petite patte dans ma direction en piaillant :

"Nân ! Nân !"

"Apparemment, il oublie vite." dis-je, mutin. "Ou alors, son estomac passe avant sa rancune."

A présent, je comprenais pourquoi il s'était "retrouvé dans mes pattes" : il avait sûrement senti l'odeur de la banane dans mon sillage. Avec un sourire, je plongeai deux doigts dans le petit sachet et lui tendis un morceau de fruit séché.

"Comment amadouer un Michoko."
déclara Nora en secouant la tête. "Qu'est-ce que tu fais dans le couloir ?"

Alors que Machin attrapait la banane pour baver dessus, le regard de la jeune femme sembla s'éclairer et elle ajouta en désignant la porte à quelques pas d'elle :

"Oh, Robyn est dans cette chambre."

J'écarquillai les yeux, stupéfait par cette phrase à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Il me fallut quelques secondes pour rassembler mes idées et trouver une réplique convenable :

"Grand bien lui fasse."

Bon, ce n'était pas la meilleure répartie qui soit. Je m'éclaircis la gorge et cherchai une façon de changer de sujet.Je détaillai donc légèrement la jeune femme, remarquant qu'elle avait également changé de tenue. Elle portait des oripeaux très particuliers.

"Je m'aperçois que tu as également trouvé des vêtements de rechange. C'est curieux. Penses-tu que ces attentions proviennent des titanides ?"

J'avais l'esprit totalement embrouillé par les aléas temporels. Je ne savais plus où et quand je me trouvais, en réalité. Je considérais Thémis comme une alliée, mais je redoutais de la croiser de nouveau et qu'une fois encore, elle ne me reconnaisse pas. Quant à cette Gaïa dont j'avais entendue parler, je ne nourrissais guère plus d'attentes.

"Je ne sais pas. Peut-être..." dit-elle, sceptique. "Robyn a pas mal morflé."

Je fronçai les sourcils alors qu'elle m'observait à la fois avec insistance et une certaine douceur, m'enjoignant à aller la voir. Je rangeai le sachet de bananes dans ma poche et plaçai les mains dans mon dos, cherchant à me donner une allure désinvolte alors que j'étais au garde-à-vous.

"Elle se faisait du souci pour toi. Je pense qu'elle est rassurée, maintenant." déclarai-je d'un ton incertain tout en me balançant légèrement d'avant en arrière, plutôt nerveux.

"Bules !" piailla Machin sans aucun à-propos.

Je laissai échapper un soupir exaspéré.

"Elle ne se fait pas du souci que pour moi." riposta Nora. "Pourquoi vous ne vous voyez plus ?"

La jeune femme était experte pour poser les questions les plus pertinentes de la façon la plus brusque qui soit. Désarçonné une fois encore, je m'éclaircis la gorge.

"Ce sont des histoires de grandes personnes."

"Bules ?" s'étonna Machin en clignant des yeux dans ma direction, implorant.

Nora et lui m'observaient avec la même expression. J'aurais dû me douter que les enfants veulent toujours tout savoir, même ce qui leur échappe. Je soupirai de plus belle, roulai des yeux et repris à voix basse, craignant qu'on nous entende :

"J'ai pris la décision de m'éloigner de Robyn pour ne pas la faire souffrir, car elle m'a révélé ses attentes et je ne me considère pas être la bonne personne. Je ne pourrais pas lui apporter ce qu'elle veut, et je l'ai blessée une fois encore avec une lettre, au lieu de la laisser en paix."

Je soupirai à nouveau et glissai la main à l'intérieur de mon veston pour en sortir l'étui en métal, l'ouvrir et prendre un cigare ainsi qu'une allumette. Cette forme de réconfort me semblait particulièrement appropriée à cet instant. Je craquai l'allumette sur la semelle de ma chaussure et enflammai l'extrémité du cigare avant de le porter à ma bouche. Machin avait suivi chacun de mes gestes et il écarta le morceau de banane de sa bouche pour s'écrier, l'air réprobateur, comme s'il toussait :

"Teu ! Teu !"

Imperturbable, j'inspirai une bouffée mais subitement, Nora l'éloigna de ma bouche.

"C'est mauvais pour lui."
fit-elle remarquer, sourcils froncés.

Indigné, je fis un geste pour le récupérer mais elle se recula, cherchant un moyen de l'éteindre. Tout en gardant Machin contre elle, elle voulut casser le cigare en deux mais manqua de se brûler avec l'extrémité incandescente. Je lui jetai un regard oblique. Ces cigares étaient extrêmement rares et coûteux.

"Comment sait-on qu'on est la bonne personne ?" demanda-t-elle sans cesser de chercher une façon de l'éteindre.

Sa question me surprit.

"Je te le dirais si tu me le rends." dis-je, une lueur de défi dans le regard.

Elle plissa des yeux.

"Ca fait du mal à Michoko. Ce n'est pas bon pour la santé, on me l'a dit. Et ce n'est pas bien de ne pas répondre à une question, quand on prétend vouloir enseigner aux autres."

"Si tu crois tout ce qu'on raconte..."

Son regard se fit plus sévère. Je le soutins sans ciller, et finalement tendis la main.

"Rends-le moi et je l'éteins. C'est promis." assurai-je, sincère.

Elle parut hésiter quelques secondes, avant de me le tendre à contrecoeur. Je m'en saisis, heureux de le retrouver, et le portai à mes lèvres une dernière fois, aspirant une bouffée rapidement avant de croiser son regard.

"Oui oui, je sais, "teu teu" !"
marmonnai-je en jetant un coup d'oeil agacé à Machin.

Expirant un panache de fumée de côté -pour ne pas vicier les poumons précieux de la bestiole- j'écrasai ensuite l'extrémité du cigare contre la semelle de ma chaussure. C'était désolant de sacrifier une partie de ce morceau de paradis, mais je m'étais acquitté de cette tache, aussi difficile était-elle. Le cigare éteint retrouva sa place dans la poche de mon veston que je tapotais, puis je lançai un regard contrarié à Nora. Elle attendait toujours la réponse à sa question.

"On ne sait jamais." déclarai-je en me frottant brièvement le front avec une moue soucieuse. "On peut espérer ne pas se tromper, tout au plus, quand on pense rencontrer la personne idéale. Il n'y a pas si longtemps encore, je t'aurais assuré que le couple le plus solide et emblématique qui soit était Elliot et Lily, mais ils se sont séparés. Rien n'est jamais acquis dans le chapitre de l'amour. Il vaut mieux ne pas trop se brûler les ailes si l'on veut s'en sortir indemnes."

Sauf quand il est trop tard, et que l'on est déjà consumé. songeai-je sombrement.

"J'en conclus qu'une personne ne te laisse pas indifférente. Je me trompe ?" fis-je avec un sourire taquin.

Nora me fixa une longue minute, avant de poser les yeux ailleurs, hésitante.

"Je n'en suis pas sûre."

Comme j'aimais bien me mêler de ce qui ne me regardait pas, je me fis violence pour ne pas en apprendre davantage.

"Je le connais ?" m'enquis-je, avant de me mordre les lèvres.

Bon, peut-être étais-je un peu trop curieux ? Après tout, quel mal y avait-il ? Je considérais Nora comme mon élève et il était tout à fait naturel que je m'intéresse à sa vie.

"Il est comme Robyn : il cuisine."

"Excellent choix ! Au moins, tu sais que tu auras toujours quelque chose à te mettre sous la dent." fis-je avec un clin d'oeil.

Je reconnaissais bien là la jeune femme : un instinct de survie à toute épreuve ! Elle secoua la tête en souriant d'un air las.

"C'est plus lui qui montre des signes... J'ai un peu trop l'habitude de me tromper sur ce genre de choses."

"Ne te précipite pas, laisse-le te faire la cour."
la conseillai-je. "Cela te laissera le temps de comprendre et de prendre une décision. Hum... mais ne l'éconduis pas dans trop longtemps si tu t'aperçois que tu n'éprouves rien à son égard. Je ne sais rien de cet homme, mais personne n'aime se faire rejeter."

Brusquement, une question me tarauda. Jusqu'à présent, j'avais pris le parti qu'il s'agissait d'un gentleman, mais j'avais tendance à oublier que certains hommes profitaient de la faiblesse des femmes -bien que Nora soit tout à fait capable de se défendre.

"Il ne se montre pas trop entreprenant, j'espère ?"

"Des repas, de la musique, des discussions..." dit-elle en haussant les épaules.

Il me semblait être quelqu'un de tout à fait comme il faut. J'étais heureux pour elle. Cependant, elle ne paraissait pas du même avis : elle soupira avant d'ajouter brusquement :

"A quoi ça rime ? Comment on peut savoir...? Pourquoi c'est tellement compliqué ? Que ce soit quand on veut être avec quelqu'un, ou quand on ne sait pas. Robyn est vraiment quelqu'un de bien. Elle ne mérite pas qu'on s'amuse avec elle ou qu'on joue avec ses sentiments."

Je la dévisageai, perplexe. A quel moment était-on revenu au sujet épineux ? Je m'étais détendu, croyant discuter de ces petits soucis de jeune fille convoîtée, et voilà que nous en revenions au chapitre de l'extrême.

"Tu es complètement stupide, Jules."

Cette phrase, prononcée d'un ton cassant, m'offusqua bien davantage que tout le reste. Elle se permettait de me juger. Quel toupet !

"N'as-tu donc rien écouté de ce que j'ai dit ? Je ne joue pas, au contraire !"
fis-je, agacé par son manque d'empathie. "Oh, c'est inutile que je perde mon temps à me justifier. Les femmes sont toutes les mêmes !"

J'avais levé les mains en l'air en prononçant cette phrase, profondément exaspéré, avant de lui tourner le dos.

"Je vais fumer plus loin puisque cela incommode la peluche."
lançai-je.

"Bules ! Bules !"
couina Machin dans mon dos, comme pour me convaincre de revenir.

"Je vais 'buller' ailleurs." marmonnai-je pour moi-même.


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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 Dmia

“I love you to the moon and back”


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| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2018-01-26, 18:57



"Ombres & Poussières"

Bienvenue au club des déprimées


La négociation des colocataires de chambres n’avait pas été de tout repos. Si, j’étais quelqu’un de plutôt arrangeant, l’on ne pouvait pas dire la même chose de tout le monde –et je ne visais absolument pas un grand blond avec qui je partageais le même patrimoine génétique- néanmoins, avec juste ce qu’il fallait d’inflexibilité et de menace, les choses étaient rapidement rentrées dans l’ordre pour notre bien à tous. Malheureusement, alors que je n’aspirais qu’à une seule et unique chose : dormir, je dût me rendre rapidement compte que ce lieu, n’y était pas du tout propice. Le simple fait d’avoir retrouvé des affaires sèches m’appartenant en avait soulevé toute une multitude. Notamment sur l’identité de la personne les ayants fait apparaître, ainsi que sur sa « capacité » à connaitre nos goûts. J’ignorais si je devais me sentir rassuré, ou bien si je devais m’inquiéter encore plus. Néanmoins, c’est sans trop rechignée, que j’étais partie enfiler tout ça dans la chambre où nous étions arrivée avec Vaiana. Après quoi, j’avais une fois de retour dans celle que je partageais avec Apollon et Jules, essayé de trouver le sommeil. L’ennui, c’était qu’avec toutes ces questions que je me posais, c’était impossible. Le mieux était encore d’aller réfléchir plus loin. Si, je passais mon temps à mon contorsionner dans mon lit, afin d’espérer pouvoir dormir, j’allais immanquablement déranger mes deux autres colocataires. Silencieusement, je me levais, et discrètement, me glissait dans la chambre d’à côté afin de pouvoir rejoindre la plus éloignée

Je finis par m’asseoir en tailleur sur le lit au nom d’Héphaïstos, prenant quelques secondes pour essayer d’avoir un peu de recul, et tenter de « compartimenter » toutes les informations que j’avais. Ce n’était pas un exercice facile, mais si je voulais retrouver un tant soit peu de paix, il n’y avait pas d’autres solutions. Ma solitude fût néanmoins brisée au bout de quelques minutes, par l’arrivée d’une nouvelle venue dans la chambre :

-Robyn ? T’ais-je réveillée ? Lui demandais-je Je suis désolée si c’est le cas, j’ai pourtant essayé d’être discrète.

J’avais sciemment choisis de ne pas mettre mes chaussures, justement afin d’éviter ce soucis. Le contacte de mes talons sur le sol, aurait fait trop de bruit. Mais même pieds nus, peut-être qu’accaparé par mes soucis, je n’avais pas était aussi silencieuse qu’à l’accoutumée. C’était possible après tout

« Non t’inquiètes » Répondit-elle en secouant négativement la tête avant d’aller s’asseoir sur le lit voisin. Elle avait l’air totalement épuisée, apparemment nous semblions souffrir du même mal toutes les deux « J’arrive pas à dormir. Trop de choses…Se bousculent dans ma tête » Elle me regarda avec un petit sourire « Ça te fait ça toi aussi ? Enfin, je veux dire dans le sens que tu arrives pas à faire taire tes pensées ? Je crois que les dieux dorment pas, donc ça doit pas être une insomnie »

Dans mon cas, je pense que l’on pouvait parler d’insomnie. Cela faisait presque trois ans, que j’avais selon un certain titan « retrouvé » la capacité de dormir. Comment le fait d’avoir été propulsé dans cet autre monde, nous l’avait permis à Athéna, Arès et moi-même demeurait encore un mystère. Et peut-être devrais-je justement poser la question à Anatole. Probablement avait-il une idée ou tout du moins une théorie sur le pourquoi du comment de cet « effet secondaire ». J’y songerais, si nous retournions un jour à notre époque. Non, pas que je n’apprécie pas celle des titans mais c’était tout comme.

- Trop d’informations,
avouais-je en hochant la tête, trop de choses à penser. Ce n’est pas facile de faire le tri. Je lui souris, avant de poursuivre, en fait certains d’entre nous dorment. C’est généralement mon cas. Sauf quand certaines choses m’en empêchent. Comme aujourd’hui en somme, les pensées parasites étaient les pires ennemies du sommeil. Je restais pensive quelques instants, méditant à ce que Robyn m’avait dit. Souhaites-tu en parler ? Proposais-je finalement, de ce qui te tracasse je veux dire ajoutais-je

Après tout, souvent cela faisait du bien de confier ce qui n’allait pas. Néanmoins, il ne s’agissait là que d’une proposition. Loin de moi l’idée de paraître intrusive ou trop curieuse. Comme à mon habitude, je mettais un point d’honneur à ne pas faire aux autres ce que je n’apprécierais pas que l’on me fasse. Cela impliquait m’immiscer dans des affaires ne me regardant pas. Tranquillement j’attendis que Robyn me donne une réponse. Cette dernière se mit à rire nerveusement tout en grimaçant

« Oula non ! Je veux pas en parler et surtout, je veux même plus y penser »
. Elle passa une main sur son visage en soupirant. Message reçu cinq sur cinq. Je n’insisterais pas plus « C’est juste que certaines pourraient être simples. Mais au final, elles le sont pas. Et là, ça commence à être vraiment difficile à supporter. Ajoutons à ça la rencontre avec Surt et cette histoire de Titans… » Elle sourit à nouveau « Je me demande comment j’ai pu être embarqué là-dedans. J’ai un peu l’impression…D’être le boulet de la bande. »

Ah. Je crains qu’elle ne soit pas la seule à avoir l’impression de se sentir complètement perdue et inutile. Plus l’on avançait dans cette galère, et plus elle se faisait omniprésente. Mnémosyne, m’avait faite venir pour je ne sais quelle raison exactement. Jusqu’ici, je n’en savais pas plus quant à la raison de ma présence. Ni même, celle des autres. Tout ce que j’avais compris c’était qu’il y en avait qui auraient dû être là, et d’autres non et nos problèmes semblaient s’enchainer de manière crescendo. Ils attendaient de nous que l’on puisse créer un point fixe. Ce qui comme je l’avais expliqué à Vaiana ne nous avançait pas plus, puisque je n’avais aucune idée de comment ce machin se faisait. L’on n’avait apparemment oublié cette partie dans mon éducation :

- Pour être tout à fait honnête, je ne me sens pas beaucoup plus utile. J’ai été embarqué dans cette histoire sans aucune explication du rôle que j’étais sensé jouer. Et jusqu’ici je n’ai pas l’impression d’avoir réellement servie à quoi que ce soit. Et c’est autant frustrant qu’exaspérant.


« Bienvenue au club »
répondit Robyn en levant le pouce ironiquement à mon attention, m’arrachant un sourire. La situation ne s’y prêtait pas forcément. Mais, la manière de faire avait au moins pour résultat de rendre l’atmosphère un peu moins pesante et c’était déjà cela de gagné « Ça veut dire, que toi aussi tu étais un dommage collatéral ? Ou les Titanides t’avaient choisie ? »

La seconde option dans mon cas, même si j’aurais souhaité que l’on me laisse de côté pour une fois. Ou tout du moins que l’on me laisse le choix. Et pas que l’on me force à venir, sans rien me dire. D’accord, je savais que la situation s’était légèrement compliquée par la suite. Inutile donc, de rester bloqué là-dessus. Et au moins, Atlas avait-il répondu aux questions que je lui avais posé. Même, si elles ne m’aidaient pas à y voir beaucoup plus clair dans cet immense imbroglio titanesque.

- Les ? Relevais-je tout de même. Ah parce qu’en plus elles sont plusieurs, merveilleux grommelais-je en me pinçant l’arête du nez. Pour être tout à fait franche, cela ne me surprenait pas vraiment. Evidemment, qu’il ne devait pas y avoir uniquement Mnémosyne dans l’affaire. Il avait fallu quelqu’un pour faire venir Jules, et donc par élimination, étant donné ce que venait de me dire Robyn quelqu’un pour faire venir Nora. Mais alors, qui avait fait venir Apollon, Vaiana et Robyn ? Nouvelle interrogation, une de plus tiens. Cela n’en finirait manifestement jamais. J’ai été choisi dis-je même si en toute franchise, je m’en serais volontiers passé. C’est le genre de premier contacte dont j’ai toujours rêvé avec Mnémosyne : « Bonjour ma fille, part donc en mission suicide pour moi s’il te plait je t’en serais reconnaissante » Je finit par avoir un rire nerveux, consciente que je n’étais peut-être pas en train de donner une excellente opinion de la titanide à Robyn. Navrée, je crois qu’à force de frôler constamment la mort, je suis devenu un peu cynique

Je ne l’étais pas avant, mais je suppose qu’à force d’avoir tout un tas d’embrouilles divins, tout le monde finissait par le devenir.

« Ah tu es pas encore au courant ? »
Je secouais négativement la tête, non probablement étais-je la dernière à ne rien savoir encore « Avec Nora on a rencontré Epiméthée. Et avec Jules, on a eu le droit à Thémis. J’espère que celle que tu as vu était plus cool parce que les titanides sont pas méga fun » Ah. Apparemment, mes deux « tantes » n’étaient pas les plus rigolotes qui soient. C’était noté, juste au cas où j’aurais également la « chance » de les rencontrer. Je ne comptais pas, l’aperçu sur la planète Egypte comme une vrai rencontre avec Epiméthée. Quant à Thémis, je ne l’avais encore jamais vu. Roby, elle leva les aux ciels suite à ses propos « T’inquiètes, tu es parfaitement en droit de l’être. Plus j’en apprends sur les divinités, plus j’ai l’impression que vous êtes les pions de vos parents » Elle s’interrompit quelques instants, tandis-que je lui jetais un regard curieux « Pardon c’était vraiment pas cool de dire ça. Je suis sûr que les Titans ont plein de…Euh…Qualités en tant que parents. Genre au moins y a pas besoin de se casser la tête pour les envoyer en maison de retraite. »

L’idée me fit rire. Même si Robyn, n’avait nullement eu besoin de se rattraper aux branches. L’impression était partagée de mon côté. Quant à mon frère, disons qu’il était mitigé. Je pense qu’il s’agissait du parfait qualificatif pour décrire son état d’esprit :

- Je ne t’en veux pas. Disons que c’est plus ou moins l’impression que j’ai. Je crois que je me suis un peu trop idéalisée ma mère au travers de ce qu’Apollon m’en avait dit. La déception passera rapidement va.

Après tout, ce n’est pas comme si nous avions été extrêmement proches toutes les deux. Je pense que l’on pouvait plutôt dire que nous étions deux étrangères. Comme l’avais dit Hypérion. La déesse que j’étais devenu, je ne le devais qu’à moi. Personne n’avait été avec moi durant toutes ces années pour m’indiquer la marche à suivre. Je m’étais forgée mes propres opinions et ma personnalité actuelle, en fonction de mon vécus d’adulte.

« En même temps, Apollon doit-être un peu enthousiaste pour tout non ? »
elle eut un sourire amusé « Je l’aime bien il doit être super comme frère »

Si l’on mettait de côté tous ses gros défauts, et sa manie d’abuser constamment du fait que nous étions jumeaux pour me faire accepter ses diverses lubies. Oui, Apollon était le meilleur frère qui puisse exister. Il était donnait autant qu’il recevait, et je savais qu’il serait toujours à mes côtés pour m’épauler lorsque j’en ressentirais le besoin. Je n’aurais pour rien au monde, souhaité l’échanger contre un autre. Et ce, même si j’aimais bien lui faire croire le contrairement lorsqu’il devenait vraiment trop pénible

- « Enthousiaste » est un mot trop faible pour le décrire. Malheureusement, le dictionnaire n’en a pas qui le définisse vraiment avouais-je amusée. C’est un frère génial. Même si je passe mon temps à lui dire l’inverse pour lui éviter que ses chevilles n’enflent trop. Je le trouve légèrement en surpoids en ce moment continuais-je sur le ton de la confidence. Il n’a pas besoin de cela en plus. Je devrais peut-être demander à Cookie de lui proposer un entraînement personnalisé également.

Il n’y avait pas de raisons pour que Jules soit le seul bénéficiaire de ses services après tout

« Cookie c’est le type qui entraine les dieux et Nora ? Quelqu’un sait pourquoi il a un nom de gâteau ? »
Robyn eu l’air de réfléchir quelques instants avant de hocher la tête. « Mais c’est pas faux. A croire que pécho Neil a pas fait que du bien à son physique »

Je me mordis la lèvre pour ne pas éclater de rire. Ce n’était pas du tout charitable pour Apo’ et je me promis d’être plus gentille avec lui pendant au moins deux semaines. Mais en même temps, il passait son temps à se gaver de curly depuis qu’il l’avait rencontrée. Ce que disait Robyn n’était donc pas dénué de sens.

- Alors là très bonne question dis-je, il faudra lui poser la question. Ou bien demander à Héphaïstos c’est son créateur. Peut-être avait-il faim à ce moment avançais-je comme théorie un brin amusée avant de continuer sur le sujet Apollon. Oui, et l’on peu pas franchement dire qu’elle l’aide à toujours le flatter il a fini par se reposer sur ses lauriers. Je me demande même comment elle fait pour ne pas le remarquer. Cela doit-être vrai que l’amour rend aveugle.

Cela rendait bête aussi, mais c’était un tout autre sujet même s’ils représentaient à eux deux la partie « bête » j’avais pu le constater l’an dernier.



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« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

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________________________________________ 2018-01-27, 00:05


C'est mal de vouloir boire pour oublier ?

Comme quoi, j'avais bien fait d'aller me cacher dans une autre chambre pour essayer de lutter contre le flot incessant de pensées agacantes qui me harcelaient dès que je faisais la connerie de fermer les yeux. Le sommeil ne voulait pas faire l'effort d'être mon ami, malgré la fatigue qui me faisait bailler à m'en décrocher la mâchoire et qui me piquait les globes oculaires.

Alors ouais, de base j'avais pas prévu de taper la discut' avec Diane. J'étais d'humeur à être seule, en mode tête-à-tête avec moi-même. Mais au final, j'étais contente de pouvoir parler avec elle. J'en avais rarement l'occasion en plus, alors que je l'appréciais beaucoup. Même si on se connaissait pas tant que ça. Son côté posé et très... mâture était pas désagréable du tout. Pour la première fois depuis le début de l'aventure, je me sentais plus zen. Discuter de tout et de rien m'avait en grande partie vidé la tête.

Quoi que maintenant, j'avais une question à lui poser. Même si j'hésitais. Me mordillant l'intérieur, je jetais des coups d'oeil en coin à Diane. Je voulais pas faire dériver la conversation sur un sujet gênant qui la mettrait direct mal à l'aise. Mais en même temps, j'avais trop envie de savoir maintenant. Si ça se trouvait, j'allais être surprise par sa réponse.

- Je peux te poser une question qui fâche ?

Waouh. Je m'impressionnais toute seule, avec mon petit ton timide et les mots pas du tout rassurants que j'avais stupidement utilisés de base pour pas la faire flipper. Fallait mettre ça sur le compte de la fatigue qui commençait à me faire dire n'importe quoi.

- Tu es avec quelqu'un en ce moment ? Je demande parce que j'ai l'impression qu'on est en pleine saison des amours et que tout le monde pécho avec passion. Donc qui sait, peu être que toi aussi tu as succombé à l'appel du couple.

J'avais quand même pas l'air d'être en train de la draguer ? Parce que c'était pas le cas. Diane était pas mal du tout mais je comptais pas avoir un crush sur toutes les divinités blondes d'Olympe. Je voulais juste me sentir rassurée sur certains points.

- Pas en ce moment non. Ce n'était déjà pas très facile lorsque je suis tombée amoureuse la première fois. Mais en ce moment, ça me parait encore plus compliqué. Par moment, je me dis que j'aimerais bien moi aussi trouver quelqu'un à nouveau et en même temps... Je crois que ça m'effraie un peu. Ma première histoire ne s'est pas très bien terminée, je suppose que j'ai peur que le schéma se reproduise avec un autre homme.

Elle eut un petit sourire triste qui me serra le coeur. Et merde. Je regrettais de lui avoir posé cette question à la con. Je venais de lui foutre le virus alors que c'était pas le but. Si j'avais hésité à la base, c'était parce que j'avais peur qu'elle me fasse du mal, vu son statut de déesse vierge ou un truc du genre.

- Je comprends. C'est tellement difficile de s'engager quand ça s'est mal passé précédemment.

Ou quand la personne a pas les même envies que toi. Je chassais cette pensée et pris une tête mécontente pour rebondir sur ce qu'elle avait dit en changeant très légèrement de sujet.

- Mais ton premier mec était vraiment un connard pour t'avoir laissé ou je-sais-pas-quoi ! Qui pourrait faire ça ? Tu gagnes haut la main le titre de la meilleure déesse de tout Olympe !

Je comptais pas Aryana dans le classement. Je pouvais pas en fait la mettre en compétition avec, vu mon affection pour cette dernière. Mais si il fallait vraiment un classement, Diane serait pas loin du tout derrière la mère d'Elliot.

- Au pire rester célibataire, c'est pas si triste que ça non plus. L'indépendance, ça a du bon.

Là, c'était surtout moi que j'essayais de convaincre en disant ça. Les mots sonnaient faux à mes propres oreilles, je doutais que Diane soit dupe.

- Disons qu'il y en a un que toute cette histoire a ravie et c'est mon frère. Je le soupçonne d'avoir fêté ça à sa manière. J'ai bizarrement retrouvé la salle de trone sens dessus dessous le lendemain de ma rupture.

L'anecdote me fit sourire, amusée. Apollon était vraiment trop délire. Et je comprenais sa réaction. Si j'arrivais à décoller Nora de Tony, moi aussi je fêterais ça.

- Mais c'est moi qui suis partie. Disons... qu'à choisir, je crois que je préférais quelqu'un capable de composer des chansons ou d'écrire des poèmes pour moi plutôt que quelqu'un capable de détruire des planètes pour moi et de me laisser gérer un fils qui tourne de plus en plus mal jusqu'à la fin.

Eh bah dit donc... Comment elle faisait pour rester aussi calme en disant ça ? Son ex avait l'air du genre assez extrême. Il aurait pas pu se contenter de lui offrir des chocolats dans une boîte en forme de coeur ? Avec un haussement d'épaules, elle reprit la parole.

- Enfin je finirai bien par trouver quelqu'un un jour. En attendant, je m’accommode parfaitement du célibat. Et puis j'ai de très bons amis, alors je ne me sens pas seule.

Je hochais la tête, d'accord avec son discours. Plein d'optimisme. Un peu trop, peut être. J'aurai préféré qu'elle me dise que le célibat lui irait pour toute la vie mais bon.

- Pas faux. J'aime bien ta façon de voir les choses.

Le point sur les amis étaient parfait. Ça, j'approuvais totalement. Tout en levant les bras au dessus de la tête, je m'étirais en retenant un baillement qui me chatouillait la gorge. Je commençais à bien fatiguer. Mais une autre question s'illumina dans mon esprit pour me rappeler à l'ordre avant que je me laisse aller dans un sommeil bien mérité.

- Au fait ! Je vais totalement changer de sujet, mais tu penses que tu pourrais me refiler quelques tuyaux en tir à l'arc ? J'apprends à manier un tas d'armes depuis que je suis devenue shérif, juste au cas où. Je me dis que si je perds mon flingue et qu'il y a un arc qui traîne dans le coin, faudra pas que j'hésite à l'utiliser et à faire flipper la personne que j'essaie de choper.

Me la jouer Robyn des Bois dans certaines situations pourrait être pas mal du tout. Je comptais aussi en apprendre un peu plus sur les armes à feu, même si je trouvais ça méga dangereux, surtout entre mes mains plus habituées à attaquer de manière bourine avec une batte.

- J'entraîne Vaiana deux fois par semaines, toutes les semaines justement. Tu peux te joindre à nous si tu le souhaites. Comme ça, je pourrai t'apprendre quelques petites astuces pour ta nouvelle fonction.

Je m'étais pas du tout attendue à une proposition pareille. Un entraînement, carrément ? C'était énorme ! J'adressais un sourire ravie et enthousiaste à la déesse.

- J'adorerais ! Ce serait génial ! Merci beaucoup !

La fin de ma phrase fut à moitié étouffée par un bâillement épuisé. Ok, mes pensées gênantes avaient l'air de s'être mise en pause pendant qu'on papotait. Il était temps de rééssayer de s'endormir. Je me frottais les yeux et me laissais tomber en arrière jusqu'à être allongée sur le lit que je squattais.

- Je crois qu'il est trop tard pour moi, je suis morte. Et je vais t'abandonner, du coup. Bonne nuiiiit !

Les mots étaient déjà lourds de sommeil. Comme si la vraie bonne grosse fatigue venait de me tomber dessus d'un coup. J'avais du mal à garder les yeux ouverts. Me recroquevillant sur le matelas, je passais un bras derrière la tête et fermais les paupières. Et m'endormis presque aussitôt. J'avais pas eu le temps de penser à Jules, Nora, les Titans ou Surt Et ça faisait drôlement de bien.



Ce qui était moins agréable, c'était la sensation d'avoir dormi que cinq minutes. Et pourtant, dès que je m'étais réveillée après un sommeil trop court et sans rêves, j'avais été dans l'impossibilité de me rendormir. J'avais beau me retourner encore et encore, compter les moutons en barbe à papa et me répéter à l'infini la liste des ingrédients pas du tout naturels d'un paquet d'oréos, fallait que je me fasse une raison. Le temps du repos était terminé, maintenant je devais retourner à la réalité dure, pas sympa et vachement cruelle.

Je quittais la chambre en essayant de faire le moins de bruit possible et en fermant la porte derrière moi. Je savais pas si Diane dormait ou pas, voir même si elle était pas en médiation ou un truc du genre. Dans le doute, j'essayais de me la jouer ninja discret.

Mission réussie. Je réussie à me glisser dans le couloir sans faire un seul bruit. Y avait personne d'autre à part moi et les timides rayons de soleil qui passaient par la fenêtre tout au fond, en face de moi. C'était bon signe qu'il fasse beau, non ? Bon il devait pas être totalement levé, vu que la lumière était pas bien puissante, mais c'était déjà bien.

Je prévoyais d'aller me caser dans un coin pour bouffer tranquillement un oréo au petit dej, mais quelque chose me coupa l'apétit. Ou plutôt quelqu'un. Une grande silhouette de dos, toute maigrichonne, à la coupe de cheveux faisant peur. Comme la chemise et le jean qu'il portait. En même temps, est-ce que des vêtements avaient déjà été à Elliot ?

- Robyn ?

Il se tourna vers moi, l'air surpris. Comme si il était en plein rêve. Malgré la distance qui nous séparait, j'entendis le murmure qui lui avait échappé dans un souffle. Il avait l'air de ne pas croire en ma présence. Et c'était réciproque.

- Elliot ? C'est vraiment toi ? Dans le sens t'es le gentil débile et pas le grand malade ?

Sur mes gardes, je restais là où j'étais. Sa présence me choquait tout autant que lui. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que c'était un piège. Dans trente secondes, il allait probablement assassiner toutes les personnes présentes dans les chambres sans aucune once de remords.

Il ne répondit rien et préféra s'approcher d'un pas hésitant. Je du me faire violence pour pas reculer en même temps que lui avançait. Plus il se rapprochait, mieux je voyais à quel point il avait une sale gueule. Dans le sens qu'il avait pas l'air au top de sa forme.

Arrivé à ma hauteur, je fis l'effort de ne pas lui foutre un coup de poing dans l'estomac pour pouvoir ensuite aller rameuter tout le troupeau divin, histoire d'avoir de l'aide pour le neutraliser. Mais avant même que je puisse faire ne serait-ce qu'un seul geste, il... me prit dans ses bras. Chaleureusement. Genre... comme si il était content de me voir O_o.

Le pire, c'était peut être de l'entendre renifler. Il était quand même pas en train de... Non ? Si ? Noooon.

- Euh... c'est moi qui délire toute seule ou... t'es en train de pleurer ? Je te manque à ce point là ?

Je gardais les bras le long du corps, incapable de réagir autrement. J'étais trop sous le choc. C'était dingue. Complètement dingue.

Elliot recula de quelques pas et passa une main sur ses joues. Elles étaient humides et il avait les yeux rouges. Donc oui, il avait pleuré. Je... Non mais.... Waouh quoi. Ses mains restèrent sur mes épaules et il m'adressa un sourire que j'aurai jamais pensé voir un jour m'être destiné.

- Tu n'as pas idée à quel point tu me manques.

Il ouvrit la bouche comme pour continuer à parler, mais il s'arrêta aussitôt. Eh. Moi je voulais en savoir plus. Il allait m'avouer qu'il m'avait toujours adoré comme la fois où il s'était mit en tête d'être mon frère dans un monde inventé par ses soins ? La réponse ne vint jamais. Son regard se perdit derrière moi et son sourire disparu. Et merde. Qui se trouvait avec nous dans ce couloir ?




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