« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La Douzième Heure, Chronos Intrigue Titanesque, chapitre XII - 13 janvier 2019
Par des Temps lointains...
Mon pouvoir est ancien, originel. Mes connaissances le sont tout autant. De par ce fait, on pourrait penser que j'ai tout vu, tout connu. Que plus rien ne pourrait m'atteindre, me toucher. Mais j'ai été fasciné comme jamais, par la chose la plus pure qui ait jamais existé.
Nous nous tenions sur la plus haute colline, celle qui dominait Titania. D'ici, on avait une vue sur le coeur de la Cité et ses merveilles. Je connaissais ces édifices, ces statues de pierre. Je savais où le Chrysorrhoas prenait sa source. Je reconnaissais mon domaine, ma prairie, mon chez moi. Mais une chose restait inconnue à mes yeux.
« Je ne sais que dire. » murmurai-je le souffle coupé.
L'astre qui se tenait face à nous étincelait de toute part. Une couleur bleue émanait de lui, ainsi qu'un petit sifflement à peine audible. J'ignorais ce que j'observais. Je ne pouvais que ressentir tout ce qui émanait de lui. Quelque chose d'unique, de nouveau, de pur.
« Ce que tu as créé... c'est merveilleux. » laissai-je échapper totalement comblé par une telle prouesse.
Ce n'était pas la première fois que je voyais une nouvelle espèce naître. Mais là il s'agissait de tout autre chose. L'Aura qui émanait de cette chose était différente de toutes les autres créatures vivantes. Sa structure était indéfinissable.
« Je l'ai créée à partir de moi. » précisa mon interlocuteur.
Tout ce Temps passé à apprendre l'un de l'autre, à remettre en question nos diverses croyances, à tenter de changer le monde. Tout ce Temps pour en arriver à un tel exploit ! Tout est possible à celui qui croit que rien lui est impossible. Il suffit simplement d'oser ! De prendre les devants, de ne pas se laisser stopper par qui que ce soit.
Tout cela nous avait conduit à cet instant précis.
De cette nouvelle forme de vie émanait quelque chose d'exceptionnel. Elle était composée uniquement d'un sentiment pur et sincère. Je n'arrivais pas à définir exactement de quoi il était question, mais je vivais un moment unique. Je me sentais différent sans comprendre pour autant d'où venait la différence. Une nouvelle émotion m'envahissait, sur laquelle je ne parvenais pas à mettre de mots ou d'explications.
« C'est ce que tu ressens pour elle ? » lui demandai-je.
Si il l'avait créée à partir de lui, ça ne pouvait qu'extérioriser ce qu'il ressentait au plus profond de son être. Ce mal qui le rongeait depuis si longtemps. Ce secret que nous partagions tous les deux.
J'avais vu à son regard qu'il avait atteint son objectif. Qu'il était persuadé désormais que la personne qui se tenait en face de lui, était bienveillante. Qu'elle ne lui voulait aucun mal. Qu'elle serait son allié jusqu'au bout du chemin. Car cette personne avait pour la toute première fois ressenti ce qu'elle gardait enfoui le plus profondément possible au fond de son être. De l'Amour véritable. Et que toute personne qui ressentait cela, ne pouvait que vouloir le préserver toute son existence.
« Je n'existe qu'à travers elle. » ajouta t'il, les yeux brillants.
Il avait réussi. Il avait fait naître quelque chose qui changerait la donne pour toujours. Il avait créé un Amour éternel.
« Elle est unique. C'est la toute première. » précisa mon ami. « Chaque être vivant. Chaque créature en possédera une. C'est ce qui la rendra immortelle. »
Il ne parlait plus de tous, mais d'une seule. Comme toute belle chose, il y avait toujours un hic. La vie ne nous offrait pas que des bonheurs. Si ces feux étincelants rejoignaient chaque être vivant et leur conféraient la faculté de survivre à la mort elle même, qu'en serait-il de ceux qui ont déjà succombés, et qui ne pourraient pas être liés à ces feux ?
« Comment cela se peut-il ? Il y a tellement d'espèces vivantes sur nos mondes et encore plus au delà. »
« Le Sable Noir. A travers le Temps. » dit-il connaissant déjà la réponse à ma question, et le moyen d'arriver à ses fins.
Mais je ne pouvais le suivre sur cette voie.
« C'est bien trop dangereux. » dis-je en détournant mon regard de cette chose bleutée qui nous faisait face.
Je ne voulais pas entendre les arguments qu'amènerait mon ami.
« C'est une force que nous ne contrôlons pas. Indomptable. »
J'étais catégorique. Le Sable Noir n'était pas une option.
« C'est une force vivante ! » s'exclama t'il. « C'est ce qui vous fait peur. Elle a sa propre conscience. »
Je secouai la tête. Il n'en était pas question. Jamais plus on ferait appel à elle. Plus jamais.
« Seigneur Hyperion ! Ne vous détournez pas de moi. Je suis arrivé là où nul autre est arrivé. J'ai accompli bien plus que vous n'accomplirez jamais. Je dois continuer ! »
« Je te l'interdis ! » dis-je autoritaire.
Je sentais dans son regard que ce jour là, je l'avais perdu. Il avait cessé de croire en moi.
A l'Aube de la Dernière Heure...
Je me tenais une nouvelle fois sur cette colline. La vue n'était plus la même. Des cendres. Un champ de ruine. Le Temps avait ravagé ce lieu jadis si beau, si merveilleux. Une force se manifesta derrière moi. Imposante. Cette personne était puissante. Bien plus que n'importe lequel d'entre nous. Bien plus que moi même. Je n'avais ressenti qu'une seule fois cela auparavant. Étrangement, cette force était bienveillante. Elle ne me voulait aucun mal. Elle n'avait gardé aucune rancœur de nos déboires passés.
« Tout est possible à celui ou celle qui a la foi. Il suffit simplement d'oser. » dit-il. « C'est vous qui m'aviez appris cela. »
On a toujours la sensation que ce sont les choses qui sont difficiles. Alors que c'est parce que nous n'osons pas agir sur notre existence, que ça rend les choses difficiles. La vie est chaotique. Émaillée de frustrations, de déceptions, de souffrances, d'incompréhensions. La vie, c'est faire ce en quoi nous croyons et nous battre pour que cela continue. Comment pourrais-je le juger ? Moi qui tout comme lui, n’ai jamais cessé de me battre pour ce en quoi je crois ?
« Tu les as abandonnés. »
Le jour où j'ai vu la toute première âme prendre vie face à moi, j'ai gouté à quelque chose de pur. J'ai éprouvé une telle admiration, fascination. Mais aussi une énorme colère de ne pas y être arrivé par moi même. J'ai tenté d'être raisonnable et d'éprouver uniquement de la compassion. Car avec le recul, avec le Temps, j'ai compris que ce n'était pas une découverte, mais un appel à l'aide. Chronos n'a mis qu'un nom sur la douleur qu'il éprouvait. Il n'a fait que rendre la mort encore plus compliquée qu'elle ne l'était déjà. Encore plus réelle.
Il a aimé. Aimé sans trop savoir comment. Sans trop savoir d'où, depuis quand. Il a aimé de tout son coeur, d'un amour modeste et pur. Il a aimé car il ne savait qu'aimer. La Vie ne lui a rien appris d'autre. Et un jour elle s'est jouée de lui.
Les âmes sont l'Ombres d'une personne vivante. Elles sont faites de poussière, de grains de Sable Noir. Elles sont une part de lui et aujourd'hui elles hurlent dans le néant. Leur père les a abandonnés, car il ne sait plus ce que signifie le mot aimer. Elles se cognent contre un ciel en feu, incapables de reposer en paix. Un monde où tout brûle, plus rien ne nait. Elles serpentent au Soleil, à la recherche de la lumière.
Aujourd'hui, il s'est séparé d'elles. Il les entend toujours, mais il ne peut plus les atteindre. Il est désormais trop tard. Elles l'attendent. Il ne répond pas à leur appel.
On a beau cherché les raisons qui nous tiennent en vie. Quand l'espoir nous quitte, que nous reste t-il en dehors de nos fantômes et de la dure réalité qu'est la vie ?
« Viendras-tu ? »
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Lorsque j’ouvris les yeux ce matin là, rien ne semblait inhabituel. Ma chambre, était toujours la même les tons blancs, argentés et bleus dominant. La harpe, toujours dans son coin près de la fenêtre, pourtant...Il y avait bien quelque chose d’étrange sur ma table de chevet. D’ordinaire il y avait un cadre photo soigneusement posé dessus, et il y avait bien un cadre photo mais, son contenue n’était pas le même. Au lieu d’y voir une photo de groupe, avec mes chasseresses lors du Noël 1920 à la Nouvelle Orléans, il y avait une photo de Pitch et moi. Pourtant...Je n’avais pas souvenir de l’avoir remplacé. Était-ce un cadeau de la part d’Apollon ? Cette idée me paraissait absurde, s’il avait dût changer la photo il aurait opté pour une de lui et moi, afin de me rappeler à quel point il était indispensable dans ma vie.
Rabattant les couvertures, je me décidais à me lever afin de faire une inspection plus détaillée de ma chambre, certains meubles avaient bougés, et n’étaient plus tout a fait comme dans mes souvenirs, le panier de ma chienne avait disparu par exemple. Le portrait de Phobos, lui était toujours à sa place ce qui me rassura légèrement. En revanche, il y avait une aura inconnue dans la cuisine. Un mélange de la mienne, et de celle de mon compagnon. Ignorant, le fait que je sois encore en pyjama, je sortie de ma chambre en trombe afin de me rendre dans celle de mon frère, ce dernier aurait peut-être une explication à me donner.
Sauf, qu’il n’y avait plus la chambre d’Apollon. L’endroit était toujours là, juste à côté de la mienne. Mais, il n’y avait aucune trace du bazar ambiant qui y régnait. D’ordinaire, il y avait toujours diverses toiles, ou croquis un peu partout. Sans parler de ses pinceaux, qui traînaient toujours à des endroits incongrus. A la place, c’était à présent une chambre d’enfant. Seule explication possible : j’étais en train de rêver.
Décidant d’utiliser une technique vieille comme le monde, j’amenais mon bras devant moi, afin de me pincer la peau. Grimaçant légèrement, je remettais en cause son utilité, avant de réfléchir à ce que j’allais faire. Je me devais, de me rendre compte par moi même, à qui exactement appartenait cette aura. Préférant miser sur la prudence, je rejetais toute idée de téléportation, préférant descendre les escaliers quatre à quatre, bifurquant dans l’entrée pour aller dans la cuisine au bout du couloir. Je devais probablement avoir l’air d’une furie à y débouler ainsi, de manière aussi agitée, mais mon entrée ne sembla dans un premier temps pas déranger la petite fille d’une douzaine d’année qui y mangeait ses céréales :
- Quel jour sommes nous ? Demandais-je
La petite fille, me regarda sceptique -autant qu’une enfant de douze an puisse l’être-
« On est le 13 Février, je me suis faite des céréales toute seule ! »
Elle semblait extrêmement fière d’un tel exploit, mais pour ma part j’étais plus focalisé sur la date du calendrier, nous étions effectivement le 13 Février -le stabilo jaune ne pouvait pas m’induire en erreur- en revanche, il était inscrit 2035.
- C’est très bien dis-je distraitement, fixant toujours le calendrier comme si je pouvais le désintégrer d’un simple regard. C’est forcément un rêve, marmonnais-je plus pour moi même que l’enfant présente, un rêve très réel mais un rêve quand même.
Cela ou alors, un titan s’amusait encore à mes dépends. Il, n’était pas possible que cette enfant soit la mienne, du moins la mienne et celle de Pitch. Tout comme le fait, qu’il soit venu habiter ici, à la colocation. Enfin, l’ancienne colocation étant donné que ni mon frère ni ma sœur n’y étaient présent. Apollon, ne l’aurait pas permit. Sur le papier, la maison était à nous deux. Et, je pouvais d’ici entendre ses protestations bruyantes, concernant le fait que Pitch vienne ici, et que son ancienne chambre n’ait été transformé en chambre d’enfant. C’était la première raison. La seconde, c’était qu’après ce qu’il s’était passé avec Phobos, et comment ça c’était terminé, j’avais simplement fait une croix sur l’idée d’avoir des enfants. Je ne devais, pas être destiné à devenir mère, étant donné qu’a chaque fois, cela se terminait en fiasco.
La petite fille elle, finit tranquillement ses céréales comme si tout ceci était normale, avant d’attraper un sac à dos décoré avec une myriade de petites étoiles argentés,
« T’es pas prête maman ? » Me demanda-t-elle
- Je huum, je me change tout de suite
J’étais toujours méfiante, mais le « rêve » ne semblait pas vouloir, s’arrêter et tout me semblait si réel...Un peu trop d’ailleurs. Cela cachait forcément quelque chose, titan ou tout autre enquiquineur d’origine divine. Comment, pourrais-je m’endormir en 2019 et me réveiller en 2035 ? Cela n’avait aucun sens ! Que je sache, le voyage dans le temps, ne faisait pas partie de mes pouvoirs. Lorsque je revins, cette fois prête, la petite fille se contenta de glisser sa main dans la mienne tandis-que je choisissait de me laisser guider. J’ignorais ce qu’il allait se passer ensuite, devais-je l’emmener quelque part en particulier ? Je n’en savais rien, je ne savais même pas son nom pour être franche. Et lui demander, me ferait paraître étrange aux yeux de cette enfant, qui me prenait pour sa mère.
Dehors, l’air été frais, une température normal pour un mois de Février, peut-être les gens avaient-ils enfin comprit l’intérêt de préserver la nature après tout, étant donné que la température ne semblait pas trop diverger, de celle de 2019. Rien ne sortait de l’ordinaire, il y avait toujours aussi peu de gens le matin, et les voisins qui avaient -à mon plus grand malheur- commencé à s’implanter, semblaient toujours être là -en tout cas les maisons l’étaient- et les passants que je croisaient, ne semblaient pas animés d’intentions belliqueuses. J’avais vraiment l’impression d’être à Storybrooke. Peut-être que tout ceci, était réel enfin de compte.
- Je suis... mal réveillée ce matin, mentis-je rappelle moi où nous allons déjà ?
Cela me semblait, la meilleure excuse afin de pas paraître trop étrange, tout en essayant d’en apprendre plus.
« On va chez tata, comme à chaque fois que tout le monde est là. »
Effectivement, la route semblait mener à une maison de style victorien que je reconnaissais fort bien, puisqu’il s’agissait de celle d’Aphrodite. C’était donc là que nous nous rendions.
«On y va vraiment cette fois-ci ? » me demanda l’enfant
Je papillonnais des yeux, perdue. Pourquoi n’aurais-je pas envie d’aller chez ma sœur ? Etions-nous encore fâchée à cause d’une histoire stupide ? Je croyais pourtant, qu’après la dernière fois, nous avions enfin apprit à mieux communiquer.
- Je ne vois pas de raison de ne pas y aller répondis-je prudemment
« C’est à cause des autres...A chaque fois, tu me dit que l’heure n’est pas encore venue. »
Elle pencha la tête sur le côté, tandis-que je fronçais légèrement les sourcils. Cela sonnait plus, comme une phrase dite par Apollon, que par moi même. Peut-être, était-elle vraiment de lui, tout comme « le futur n’est pas écrit » et que je l’avais paraphrasé, afin d’expliquer quelque chose comme pour les Vogons. En tout cas, je sentais la nervosité me gagner, tandis-que nous approchions de l’entrée. La porte s’ouvrit sur Socrate, qui m’accorda un regard sans émotion augmentant mon malaise. D’ordinaire, le gardien m’accueillait toujours avec une liste interminable de doléances que je faisait mine d’écouter. Il eu en revanche, un sourire pour la fillette, avant de me regarder à nouveau :
« Tu entre cette fois ? » me demanda ma « fille »
Je répondit d’un simple hochement de tête, masquant comme je savais bien le faire mes émotions. Au moins, je savais qu’il n’y avait pas le risque que quelqu’un sache ce que je ressentais vraiment. Pas même l’enfant, le fait qu’elle ait cette aura, signifiait que je l’avais eu naturellement. Et Pitch, avait beau être un sorcier, ses dons ne se transmettaient pas, de manière génétique tout comme les miens. L’enfant devait donc être une demi déesse. Tout comme l’avait été Hippolyte. Je demeurais, la seule doté du don d’empathie.
Socrate s’effaça légèrement afin de nous laisser passer, arrivée à sa hauteur il en profita pour m’adresser des paroles qui renforcèrent ma nervosité :
« C’est bien que vous soyez venu. Les autres sont dans le salon »
Refusant, toujours de laisser filtrer la moindre émotion, je prit la direction du salon dans lequel se trouvait diverses personnes : Athéna, Sasha, un jeune homme d’une douzaine également, aux cheveux blonds et ayant l’aura d’Hermès, Jaspeur, que j’avais aperçu comme les autres émotions plusieurs fois en me rendant chez ma sœur. Je ressentais également l’aura de Cookie, quelque part dans la maison et bien évidemment : ma sœur. Elle me regardait, comme toute les personnes de la maison et semblait émue, du moins c’était ce que je ressentais. Ce qui ne fit rien pour apaiser mon malaise bien au contraire, je ne pu m’empêcher de me demander pourquoi semblais-je être le centre de l’attention et pourquoi une telle émotion de la part d’Aphrodite.
« Tu es venue... »
Apparemment, cela semblait être l’évènement de l’année. Du coin de l’oeil, je regardais la petite rejoindre Sasha, qui la laissa s’asseoir sur ses chambres, tout en commençant à lui caresser les cheveux. Elles avaient l’air de bien se connaître. Non pas que cela, m’étonne. Je considérais Sasha, comme une amie. Cette histoire de train de l’expiation et de Cocyte ayant pas mal aidé pour cela. Alors, qu’elles soient proches avec ma « fille », je n’étais pas si étonné que cela. Ce qui m’étonna plus en revanche fût de ressentir l’aura de Jack Frost derrière moi. Me retournant, afin de lui faire face je remarquais qu’il me fixait, regard que je lui rendit à la fois méfiante et défiante. Nous, n’étions pas proche après tout. C’est à peine si nous nous connaissions. De plus, ils n’avaient jamais été spécialement « amis » avec Pitch. C’était même tout le contraire.
Heureusement, ma sœur mit fin à tout ça en nous rejoignant et en m’attirant à l’écart, tandis-que le gardien partit s’asseoir :
« Ne prête pas attention à lui. Il n’a pas encore encaissé ce qui est arrivé. Ça finira par aller. » Elle posa la main sur mon bras avant d’ajouter « Je suis heureuse de te voir aujourd’hui, tu sais que c’est important pour nous. »
Je me contentais d’un sourire crispé. Je voulais, lui demander de quoi est-ce qu’elle parlait, pourquoi est-ce que Jack Frost était présent, et qu’est qu’il s’était passé ? Cela avait-il quelque chose à voir avec mon compagnon ? Il y avait une foule de questions qui se bousculaient dans mon esprit, mais j’ignorais comment les poser sans avoir l’air d’être subitement frappé d’amnésie.
- C’est normal, nous sommes une famille après tout.
Il devenait difficile, de contrôler mes émotions. Ma nervosité devait se ressentir pour tout le monde, sans avoir même besoin d’empathie. Mais, si faire semblant était la seule issus pour en savoir plus alors soit, même si mon commentaire sembla surprendre Aphrodite. Encore quelque chose, que je ne saisissait pas apparemment :
« On est une famille » reprit-elle en souriant.
Toute la pièce se figea. C’est comme si le temps, venait subitement de s’arrêter. Seule la pendule ancienne, semblait bouger, mais ses aiguilles tournaient dans le sens inverse. Tout ceci devenait de plus en plus étrange, aussi décidais-je de m’approcher de la dite pendule afin d’essayer de comprendre ce phénomène. Mais il n’y avait pas le moindre indice concernant ce qu’il se passait, elle se figea juste sur minuit. Ma « fille » se rapprocha de moi, tandis-que je demeurais figé :
« Ils sont morts. Chacun a perdu un être chers »
- De quoi est-ce que tu parles ? Qui est mort ? Demandais-je de plus en plus agité
Tout ceci n’était pas réel, c’était forcément une illusion, un autre tour d’une des nombreuses branches pourries de cet arbre généalogique ou je ne sais quoi. L’enfant regarda autour d’elle :
« Tous ceux que nous aimons. Papa est mort » elle marqua une pause avant de reprendre « C’est ainsi. C’est la vie. On naît pour mourir. »
Sauf que Pitch, était immortel. Il ne subissait pas le poids des âges, tout comme moi. S’il n’était plus là aujourd’hui, c’était forcément qu’il lui était arrivé quelque chose. Et je ne voulais pas y penser, je ne voulais pas me dire que je l’avais perdu.
- Ce n’est pas réel, dis-je rien de tout ceci n’est réel. Nous sommes en 2019, pas en 2035.
Et tu n’es pas réel, fût la phrase qui me brûlait les lèvres.
« Mais ça le sera. Un jour ou l’autre. Parce que vous l’autorisez » elle me regarda et continua «parce que tu l’autorise maman. » Elle ajouta d’un ton plus bas « Pourquoi, tu n’as pas voulu que papa vive avec nous ? Moi aussi je devrais mourir un jour ? »
- Tu n’es pas plus réel que le reste dis-je en secouant la tête. Rien de tout ceci, ne reflète la réalité et le futur n’est certainement pas écrit.
L’enfant se stoppa, elle semblait hésiter tandis-que je restais toujours sur la défensive :
« Il n’est pas écrit. Mais si rien ne change la mort des êtres qu’on chéri, elle en sera toujours l’issue. »
Tout disparût, il n’y avait plus rien autour. Uniquement de la verdure et aucune aura à proximité. Après l’anxiété, c’est un tout autre sentiment qui naquit en moi : la colère. J’en avais assez de ce petit jeu, j’ignorais qui se cachait derrière tout cela mais il était temps d’y mettre un terme :
- Qui que vous soyez criais-je sachez que ce genre de tour ne marche pas avec moi !
Est-ce que l’on essayait de me faire peur ? Si c’était le cas, c’était une bien piètre méthode. Je sursautais néanmoins, lorsqu’un bruit retentit et que je me retrouvais subitement trempée. Fronçant les sourcils, je laissais dériver mon regard, afin d’en trouver la source et tombait nez à nez avec un dinosaure. Clignant des yeux plusieurs fois afin d’être certaine que je n’étais pas encore dans un rêve, c’est à ce moment là que réalisais où exactement je me trouvais : La Grande Vallée. Cela faisait la seconde fois en l’espace d’un an que je m’y retrouvais. Mais le plus étrange, c’est l’aura familière que je sentis arriver. Cela faisait un moment, que je n’avais pas été en contact avec cette personne. Que pouvait-elle bien faire ici ?
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
«Si nous tuons le temps, celui-ci nous le rend bien. Tempus fugit. »
J'étais tranquille, j'étais peinard. Assis à la table de la cuisine, ma tête posée sur mes bras croisés, plongé dans un sommeil profond. Je m'en rendis seulement compte quand je sentis quelque chose effleurer mon oreille. Machinalement, je tapai sur mon visage et poussai un grognement.
"Aaaoh..."
Me redressant mollement, je passai un revers de main contre ma bouche de laquelle s'était échappé un filet de bave, puis fronçai les sourcils. Apple était assise à côté de moi, la tête dans les mains, l'air mutin.
"J'ai bien cru qu'il était mort."
Je me retournai et aperçus Nora derrière moi, l'air faussement absent, une plume en main. Celle-là même avec laquelle elle m'avait réveillée, sans doute. "Qu'est-ce que... vous faites là ? Ensemble ?" fis-je, perplexe et d'un ton pâteux.
La jeune femme plaça les mains sur les hanches.
"Tu te rends compte que ça fait quand même deux jours que tu dors sur cette table ?"
"Nooon ?" baragouinai-je et le mot se transforma en bâillement.
"Siiii." certifia Apple en hochant plusieurs fois la tête.
"Mais pourquoi personne m'a réveillé avant ?"
"C'est pas faute d'avoir essayé, Grand Dormeur." dit Nora, amusée.
"C'est chelou." fis-je en me grattant la tête.
Apple se redressa sur sa chaise et croisa les jambes.
"D'ailleurs, si tu demandes à Socrate, il a enregistré tes ronflements. Et je crois que ça a fait le tour de chez tout le monde."
Ce sale matou avait vraiment des occupations à la noix. Je préférais quand il ronronnait autour d'Ellie, au moins il était plus calme. Tranquillement, Apple agita son index sur son téléphone posé sur la table. Quelques secondes plus tard, on entendit des ronflements sonores envahir la cuisine. Je levai les yeux au ciel.
"Ca m'arrive parfois de dormir longtemps." grommelai-je en croisant les bras, l'air boudeur. "Parce que je fais des nuits blanches quand je..."
... joue aux jeux vidéo. achevai-je mentalement. Mais pour avoir l'air adulte et mature, je précisai :
"... je m'occupe d'affaires importantes se rapportant à mon travail. Du coup, je rattrape mon sommeil d'un seul trait et ça peut durer longtemps. Je vois pas pourquoi ça vous dérange !"
"Maintenant que tu nous fais grâce de ta présence, peut-être que tu pourrais faire ce que tu nous as promis, il y a déjà plusieurs jours de ça." intervint Nora.
"Hein ?"
"C'est pas vrai, il a le cerveau tout ramolli dès qu'il se réveille." fit Apple en se levant et se dirigeant vers Nora. "On n'aurait pas dû l'attendre. On aurait dû se débrouiller par nous-mêmes pour y aller."
A mesure que je quittais mon engourdissement, je prenais conscience que certaines choses n'étaient pas à leur place. Apple semblait bien trop familière avec Nora et moi, alors qu'elle était censée avoir perdu la mémoire. Ce n'était pas normal. Que se passait-il ?
"Rappelez-moi où on va ?" fis-je en me frottant la tempe.
Apple entrouvrit la bouche alors que Nora, tout aussi perplexe, croisait les bras.
"Le Comic Space de Magrathéa. Ca fait deux ans qu'on parle d'y aller. C'est demain. On aurait vraiment dû y aller par nous-mêmes."
"J'ai jamais parlé de... c'est quoi ce charabia ?"
Nora poussa un soupir excédé, se dirigea vers le frigo et arracha une petite affiche aimantée pour la coller sous mon nez. On pouvait y lire, en lettres bariolées :
COMIC SPACE DE MAGRATHEA Le 13 Février 2035 A partir de 8H jusqu'à la fin de votre vie ! Un moment inoubliable.
J'écarquillai les yeux, estomaqué.
"Oh merde..." fis-je en plaquant mes mains contre mon visage et en les faisant glisser lentement. "J'ai voyagé dans le Temps sans m'en rendre compte ! C'est fou quand même ! J'ai dû glisser dans une faille temporelle pendant mon sommeil... Ou alors je rêve que je voyage dans le Temps ? Mais c'est réel ? Ca l'est ?"
J'observai tour à tour Apple et Nora tout en réfléchissant.
"Réel ou pas réel ? Réel." me dis-je à moi-même en soupesant quelque chose d'invisible entre mes mains.
"Elliot." appela Nora. "On voyage constamment dans le Temps. Où est le problème ?"
"Constamment ?" répétai-je, ahuri.
"Ouais, et c'est plutôt cool." approuva-t-elle, trop nonchalante.
"Sinon je pourrais pas être là." renchérit Apple.
"Sauf que je suis le Elliot de 2019, donc il y a un problème !"
Nora ne sembla pas très concernée.
"Ca c'est trop cool, moi je viens de 2022, là où tu m'as récupéré ! Enfin là où tu vas me récupérer ! Mais attends si tu es de 2019, tu pourrais peut-être..." dit-elle, pensive. "... venir me voir au concert où tu n'étais pas venu la dernière fois. Ah non attends, je chantais pas encore cette année-là. C'était l'année d'après. Tu sais quoi ? Je vais aller te chercher un stylo et je vais te faire la liste des dates auxquelles tu n'étais pas venu et où tu pourras venir cette fois-ci !"
J'avais mal au crâne. Apple s'éclipsa. Il ne restait que Nora et moi.
"Tu voulais faire quoi aujourd'hui ?"
"Juste... avoir une journée normale. Mais je crois que c'est annulé." maugréai-je en plaquant les mains devant mes yeux.
"D'habitude tu vas dans le passé pour que l'avenir soit mieux, et là tu viens dans le futur pour avoir une journée normale." fit-elle, indécise. "J'arriverai jamais à te suivre."
"Moi aussi je m'y perds."
"Bon, on y va ou pas ? On se fait cette journée ? Parce qu'ok à Magrathéa tout n'est pas toujours 'normal', mais on s'était dit qu'on se la ferait. Et comme chaque année, on se dit que ce sera la prochaine fois, comme là tu as le Temps... ça pourrait être là." dit-elle en s'appuyant contre une chaise.
Elle était bien trop enthousiaste et euphorique pour s'appeler Nora. Le Temps changeait les gens, mais pas à ce point. Je fronçai les sourcils.
"Qui es-tu, en vrai ? Pourquoi tu as pris son apparence pour venir me parler ?"
Ce qui était encore plus déroutant, c'était que la personne avait l'aura de la jeune femme. Pourtant, ce n'était pas elle. J'en aurais mis ma main à couper.
"Quoi ?" fit-elle, surprise.
"Voilà, on y est ! Ca c'est toi ! La fille paumée, qui comprend rien à la vie, mais qui essaie ! Et pas la nana sûre d'elle qui prend tout de façon cool sans se prendre la tête ! Là, je te retrouve au moins !"
Elle plissa des yeux d'une façon qui n'augurait rien de bon. J'y étais peut-être allé un peu fort.
"Qu'est-ce qui t'arrive ? T'es pas pareil."
"Je peux te retourner le truc."
"Je pige pas ce qui se passe. Tout ce passe toujours très bien. On a une vie merveilleuse et... qu'est-ce que tu me fais ?"
"Une vie merveilleuse ?" répétai-je, de plus en plus incertain.
Ce n'était pas le schéma d'avenir qui était prévu pourtant. Et sûrement pas avec elle. Soudain, un doute affreux me saisit.
"Où est Lily ? J'ai besoin de voir Lily."
Nora se figea et je lus dans ses yeux que j'avais été trop loin, même si je n'en comprenais pas la raison. Elle porta une main à sa tempe et la massa lentement, tout en ayant l'air absent. Puis, elle alla s'asseoir.
C'est alors que je sentis l'aura d'Heimdall dans la pièce. Je tressaillis et tournai la tête vers lui : il avait les traits tirés et portai une barbe grisonnante. Je clignai des yeux, surpris de le voir. Il n'était pas censé être mort ? "Il se passe quoi ? Pourquoi les gens sont chelous ?" m'enquis-je, paniquant de plus en plus.
"C'est ainsi. Ca arrive parfois." répondit-il, visiblement fatigué.
Il posa les yeux sur Nora et ajouta :
"Quand ils se souviennent."
"Je comprends rien..." marmonnai-je.
Il positionna son bâton à la verticale et posa son autre main dessus avant de l'écarter délicatement, en même temps qu'une lueur bleutée suivait sa paume.
"Ce moment cessera d'exister. Elle ne se souviendra pas." dit-il tout en observant la lueur dans sa main.
"Super... mais je ne comprends toujours pas mieux."
A cet instant, Heimdall posa les yeux sur moi, visiblement surpris.
"Elle ne doit pas se souvenir."
Sa phrase sonnait comme une question. Pourquoi cherchait-il mon approbation ? Je n'étais pas en mesure de lui fournir une réponse. Je ne captais absolument rien !
"Faites ce qu'il faut et ramenez-moi à la maison."
Je n'étais pas en train de flipper, pas du tout. Quant à Heimdall, il baissa main et bâton tandis que la boule bleutée continuait de flotter à côté de son visage. Après une hésitation, il déclara à contrecoeur :
"Je dois le prévenir."
"Elliot..." murmura Nora, une main toujours plaquée contre sa tempe. "Qu'est-ce qui m'arrive ?"
Elle avait les larmes aux yeux, comme si elle souffrait.
"Je... je... j'arrive plus à voir." balbutia-t-elle, le regard dans le vague.
"Ca va aller." dis-je alors que je n'en avais aucune idée.
Anxieux, je m'approchai juste assez pour tapoter sa main libre très maladroitement. Ses doigts s'entremêlèrent lentement aux miens et elle reprit, profondément angoissée :
"Je ne vois que du sable autour de moi..." "On va passer l'aspirateur." assurai-je puis réalisant que je racontais n'importe quoi, je secouai la tête.
Heimdall plaça son bâton devant lui, prêt à donner un coup. "ATTENDEZ !" m'écriai-je en levant la main vers lui. "Je veux d'abord qu'on m'explique."
Le Gardien semblait lutter contre une force invisible qui l'empêchait d'achever son geste. J'observai ma main, stupéfait. C'était moi qui...? Wouahou.
"Vous devez prévenir qui ? Hypérion ? Faut arrêter avec les mauvaises habitudes. De toutes façons il ne sert à rien. C'est clair que c'est Chronos qui est derrière tout ça, peut-être avec Phobos puisqu'il est question de Sable. Il est sûrement Noir en plus. Donc on va pas chercher Papy, on essaie de régler le problème nous-mêmes sinon on va encore dire que c'est de ma faute."
Je serrai davantage la main de Nora dans la mienne, afin de lui montrer que j'étais là et que je ne flancherai pas. Il y avait un méga boss à combattre et j'étais sur le coup.
"Des réponses claires, concises. Pas du charabia titanesque. Allez Heimdall, vous pouvez le faire."
Le Gardien ouvrit la bouche et je sentis qu'il ne résistait plus ; il abaissa son bâton de façon plutôt décontractée. Quant à Nora, qui massait toujours sa tempe, elle marmonna :
"Phobos... Chronos... Qui est Chronos ?"
"C'est le méga titan qui veut notre peau. En gros." expliquai-je très sommairement. "Le boss de fin de jeu."
Songeur, j'eus une pensée pour le prochain Avengers : Endgame. C'est fou comme Chronos me faisait penser à Thanos. L'acteur aurait été trop bon pour l'incarner. Et pourquoi j'avais tout ça en tête à un moment pareil ? Concentration Elliot, concentration !
Nora sembla recevoir comme un électrochoc.
"Hypérion..." prononça-t-elle comme si elle se remémorait quelque chose. "Qu'est-ce que tu as fait ?"
Ces paroles m'étaient adressées. Je la dévisageai sans comprendre, alors que Heimdall levait la main vers elle. Instantanément, elle se figea et ferma les yeux. Il venait de la mettre en mode "pause". Bluffant. Et flippant. A cet instant, mon coeur s'accéléra inexplicablement. Une aiguille semblait s'y enfoncer de plus en plus profondément. Je grimaçai et portai une main contre mon torse, le souffle coupé. A travers ma douleur, je remarquai que les yeux du Gardien avaient pris la teinte de l'obscurité totale. Sa main levée dirigeait lentement la boule bleutée vers la tête de Nora. Elle finit par y entrer, la faisant dodeliner légèrement alors qu'elle avait toujours les paupières closes.
J'aurais voulu l'en empêcher, l'aider par tous les moyens, mais la souffrance que j'éprouvais me paralysait. Les larmes emplissaient mes yeux.
"Les Voyageurs, les Oracles, ils ressentent tous la même chose au même instant. A chaque fois que le Temps est modifié. La même douleur." déclara Heimdall posément.
La main toujours levée, il ajouta tout en tournant la tête :
"C'est le prix à payer pour que les âmes vivent en paix."
Me fixant toujours, il reprit :
"Elle oubliera. Comme ils oublient tous à chaque fois."
Je suffocai, même si la douleur s'atténuait peu à peu. Au prix d'un terrible effort, je balbutiai, en écho aux paroles de Nora :
"Qu'est-ce... qu'est-ce que j'ai fait au juste ?"
"Tu as survécu." dit-il sans aucun jugement, et pourtant, je sentais que c'était la plus terrible des punitions.
Bientôt, je me sentis arraché, écartelé en tous sens, malmené à travers le Temps sans nacelle de survie. Etais-je en train de hurler à m'en fendre l'âme ? Je n'entendais plus la puissance de mes propres cris.
Brusquement, je chutai sur quelque chose de dur. Ahuri je restai allongé, fixant le ciel d'un azur bien trop pur. Mon coeur blessé battait la chamade, cognant contre ma cage thoracique et remontai dans ma gorge.
C'est alors que je perçus l'aura de Diane, un peu plus loin, ainsi que celle de quelqu'un d'autre qui m'était familier. Je m'en sentis instantanément apaisé, même si j'étais toujours bien flippé. J'enfouis les mains dans l'herbe douce qui m'avait servie de matelas et me redressai, les jambes écartées.
"Viendras-tu ?" murmura une voix près de mon oreille et pourtant distante à la fois.
"Lily." fis-je, la reconnaissant aussitôt.
Je n'étais pas rassuré, mais entendre son écho était réconfortant, d'une certaine façon. Peut-être l'avais-je seulement imaginée ? Elle était toujours auprès de moi, après tout. Dans ma tête, dans mon âme. Partout.
Phoebus Light
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Ce lit était toujours aussi confortable. C'était moelleux, si douillet et agréable. Il cligna des yeux et laissa échapper un soupir contenté en sentant sa jambe enroulée autour des siennes. Sa respiration était lente, apaisée. Il esquissa un sourire en passant sa paume sur son visage, se retournant précautionneusement dans sa direction.
Et à cet instant précis, Apollon subit à la fois une crise cardiaque, un arrêt vasculaire cérébrale et probablement une combustion spontanée. Tout ça seulement mentalement, bien sûr, puisqu'il restait d'apparence totalement stoïque, immobile, figé par le choc.
La personne à ses côtés était bel et bien endormie. N'osant pas bouger d'un millimètre, le dieu commença d'abord par vérifier qu'il était dans son propre corps, se disant que ça pouvait bien être encore un tour d'Adès. Il avait un problème avec les échanges d'enveloppe corporelle. Cela dit, Apollon fut presque soulagé en constatant qu'il possédait bien son apparence à lui et non pas celle d'un(e) autre. Il l'aurait sans doute encore plus mal vécu si dans le même lit que Verne s'était trouvé le corps de sa future femme.
Ça n'expliquait en rien pour autant cette situation. Le souffle coupé, Apollon détailla quelques secondes de trop l'homme à ses côtés. Sa tête était si proche. Trop proche. Il déglutit avec peine et baissa les yeux vers le pyjama de l'homme où un sous-marin était joliment représenté, accompagné d'un texte délicatement brodé : Monsieur l'Explorateur. Ça avait quelque chose de mignon. Distraitement, la main du dieu se porta à la matière pour la frôler avec admiration. C'était fait main ! C'était beau. Ça lui allait bien. Où il avait eu ce truc ? Et pourquoi il se faisait ces réflexion et se posait cette question ?
Une nouvelle révélation le frappa de plein fouet. Oui, lui et Jules étaient dans le même lit. Oui, Jules portait un pyjama. Et oui... en ayant vérifié qu'il était bien lui-même, Apollon s'était rendu que lui n'en portait pas. Il ne portait rien. Rien.
Il se recula en prenant garde de ne pas avoir de gestes trop brusques pour ne pas réveiller le Gardien qui lui tenait compagnie. S'extirpant des draps, ses mains placées de manière stratégique au cas où l'autre déciderait de se réveiller à ce moment précis, il tourna sur lui-même à plusieurs reprises avant de récupérer un pantalon et de sortir de la pièce. Il ferma aussi silencieusement que possible la porte derrière lui. Et il inspira de grandes bouffées d'air, au bord du malaise.
C'était... Qu'est-ce que... Est-ce qu'il avait abusé des cocktails de Magrathéa la veille ? Il ne s'en rappelait pas. C'était peut-être ça le problème. C'était la seule explication possible. Il était bien à Olympe. Il venait bien de sortir de SA chambre. Il secoua violemment la tête, se demandant si ce n'était qu'un rêve cauchemar qui l'avait mené à un tel moment qu'il ne serait pas près d'oublier. Il avait commencé à marcher dans les couloirs, relativement surpris de ne pas croiser de gardes mais ne leur tenant pas rigueur de leur absence très longtemps, puisqu'il croisa bien vite le chemin d'un autre individu. Qui l'ignorait superbement. Cet ingrat.
S'approchant du chat de bibliothèque, il attrapa le verre de lait qu'il tenait dans une de ses mains pour le vider d'une traite, sans ressentir la moindre gène d'agir de la sorte. Ils partageaient tout entre potes, non ?
« HEEE !!! » s'exclama immédiatement Socrate, ronchon pour ne pas changer de ses habitudes. « Faut surtout pas se gêner petit Effronté ! »
La seule réponse que lui offrit le dieu fut de plaquer sa main libre sur la bouche du Gardien face à lui, avec un regard étonné et une expression qui l'était tout autant.
« Chuuut, tu vas réveiller l'Autre ! »
Que... Pourquoi est-ce qu'il s'en inquiétait ? De toute façon, la chambre était trop loin. Et puis c'était pas un problème que ça coupe court à la nuit de sommeil de Jules. Il dormait tout le temps à son âge. Il était un peu à la retraite. Il pouvait se reposer quand il le voulait.
Doucement, il lâcha sa prise sur la mâchoire de la créature pour venir la placer derrière son oreille, arborant une moue intriguée avant de l'interroger :
« C'est bien là qu'il faut gratter pour que tu ronronnes ? Ou c'est de l'autre côté ? »
Il finit par hausser les épaules, s'imaginant que l'un ou l'autre fonctionnerait. Les ronronnements des chats avaient quelque chose d'apaisant. Et puis ça allait le détendre. La preuve, il commençait déjà à faire de petits bruits ressemblant à ceux de mini-moteurs qui le rendait beaucoup trop mignon.
« C'est bon je te redonnerai un autre verre fais pas la tête. » énonça-t-il alors, un grand sourire aux lèvres, tandis que le chat se dégageait brusquement. « D'ailleurs tu sais ce que prend Jules au petit déj ? Faut peut-être que je lui amène un truc aussi... »
Avec une mine songeuse, il se dit que l'écrivain ne pouvait être qu'un adepte de café. Sans sucre et sans lait, probablement. En parlant de lait, le dieu fit apparaître un nouveau verre qu'il tendit en direction de Socrate qui l'attrapa sans hésiter et le but cul sec, sans doute pour s'assurer qu'on ne lui volerait pas cette fois.
« Qu'est-ce que je raconte ! » prononça-t-il alors soudainement en réalisant qu'il comptait faire un petit-déjeuner au lit à Verne. « Qu'est-ce qu'il fait là de toute façon ? Tu le sais toi ? Je l'ai invité à une soirée pyjama ? »
C'était une possibilité, aussi. Il avait du mal à imaginer ce qui aurait pu convaincre l'écrivain d'accepter de venir mais au fond il savait qu'il l'admirait et le vénérait certainement.
« Jules a encore dormi avec vous ? » questionna Socrate en levant les yeux au ciel. « Un jour faudra arrêter. Ça devient gênant pour tous les occupants de la Cité. »
…. Hein ? La tête d'Apollon ressemblait à cet instant à celle d'un poisson sorti subitement hors de l'eau. Il avait bien des doutes quand à ce qui se passait actuellement, mais là ça devenait de plus en plus tordu.
« Encore ? C'est déjà arrivé ? »
Il cligna des yeux, perturbé, s'inquiétant de la possibilité que sa mémoire lui joue de sacrés tours après toutes les aventures qu'il avait pu traverser. Est-ce qu'il était en train de subir un nouveau pallier de vieillesse ? Ou est-ce que...
« Mais... on fait que dormir hein ? »
Il devait demander. Par sûreté. Parce que si ce n'était pas un rêve, si c'était réel d'une certaine façon, seulement pas réel au bon moment, ça ne justifiait pas qu'il partage le même lit que Jules. Sauf si ce dernier faisait des mauvaises nuits, après tout, pourquoi pas. Au moins Cassandre n'était pas celle qui réconfortait Verne. Mais elle n'était pas avec lui non plus, alors ?
« Mais qu'est-ce que j'en sais moi ? » répondit la créature avec un regard sceptique qui ne le rassura pas. « Ah au fait, il est déjà arrivé et il attend dans la salle du trône. »
Que ? Quoi ? C'était la suite de la conversation ça ? Il avait l'air de réfléchir... est-ce que c'était à la question qu'il avait posé ? Non. Fallait mieux pas penser à tout ça. Lui-même ne voulait pas penser à tout ça. Ce qui se passait dans la chambre restait dans la chambre. De toute façon il s'y passait rien !
« C'est une nouvelle tenue ? Ça fait ancien. »
Il dévisagea Socrate qui venait de l'observer de haut en bas, pour faire de même.
« Le vintage c'est cool... Non non, ça c'est un truc que dirait Jules justement. Qu'est-ce qui m'arrive sérieusement ? »
Il secoua de nouveau furieusement la tête en soupirant lourdement, jetant un coup d'oeil au bouquin que tenait le chat dans ses mains. ''La Grève de la Faim pour les Nuls'' ? Qu'est-ce que c'était que cette horreur ? Rien n'allait plus dans cette cité. Vraiment plus.
« Et attends, je dois voir quelqu'un ? J'ai un rendez-vous aujourd'hui ? Je l'ai pas marqué sur mon agenda. »
Un peu ailleurs, Apollon tâta les poches du pantalon qu'il avait prit la peine d'enfiler pour remarquer qu'elles étaient vides. C'est vrai, il ne tenait pas d'agenda. Quand il devait se souvenir de quelque chose, sa mémoire le lui rappelait pile au bon moment. Ou alors Artémis. Et là, ni l'une ni l'autre n'avait rien dit.
« J'ai peut-être un peu trop abusé de la vodka dernièrement. Je croyais que ça me faisait rien mais sur le long terme ça a peut-être des effets secondaires. On a jamais mené d'études là-dessus. »
Cette réflexion était des plus sérieuses. Bien que diverses autres options se présentaient à lui. Il n'en avait pas eu énormément, il n'en avait eu qu'une à sa connaissance, même, depuis longtemps maintenant. Une vision. Un passage vers un futur possible. Elle ne semblait pas être comme les autres. Mais... en tant que Jeune Oracle, tout pouvait être bien différent.
« Tu devrais jeter ce truc. Manger c'est bien. T'as besoin de lasagnes pour être en forme. » fit-il remarquer en indiquant le livre d'un geste de la tête.
Quoi qu'il en soit, il devait découvrir pourquoi. Pourquoi il était là, à ce moment précis, de quoi il s'agissait. Ce n'était pas que Jules... Et ça n'avait pas de sens qu'il soit là, dans l'avenir ou pas ! Ça devait être un bug. Ça devait arriver les bugs.
« Ce n'est pas pour moi, mais pouuuur... »
Socrate s'était arrêté dans son explication à l'instant où Apollon avait attrapé son bras pour l'embarquer avec lui vers la salle du Trône. Quelque chose n'allait pas, alors autant ne pas y aller tout seul.
« Je sais marcher saperlipopette ! »
Un léger rire s'échappa de ses lèvres malgré lui. Toujours fidèle à lui-même ce félin.
« C'est pour qui alors ? T'as pas fini ta phrase. C'est pour Cookie ? Oh non, me dis pas que c'est Basile qui recommence à vouloir faire un scandale avec les autres gardes ! Ils sont jamais contents ! Je leur ai promis une journée patinoire ça leur suffit p... C'est quoi ce machin ? »
La salle du trône était toujours identique à celle qu'il connaissait. Dans le passé. Ou dans le présent, qui n'était pas maintenant. Le Temps était une drôle de notion qui n'avait pas véritablement de linéarité, quand on y pensait.
Et là, en plein cœur de la salle qu'il connaissait par cœur, se trouvait ce portail. Grand. Imposant. Impossible à rater.
« Qui l'a installé ? » demanda-t-il en relâchant le bras du chat. « Alors je veux bien vous laisser des libertés, j'autorise plein de choses, c'est pas un problème. Ça me dérange pas tant que ça en vrai. Mais sérieusement quand vous faites des changements de décos aussi conséquents dans la salle du Trône, vous pourriez me prévenir à l'avance ! »
… peut-être qu'il avait bien été prévenu. Pas lui, mais le lui qui était là normalement. Il allait finir par attraper une migraine avec le mélange de toutes ses époques. Ils étaient quand exactement ? Ce n'était peut-être pas le plus important.
« C'est Artémis qui vous en a donné l'autorisation ? Si c'est elle j'ai rien à redire. Enfin sa voix est la mienne, ma voix est la sienne, tout ça. On partage le même avis donc voilà. Pareil si c'est Cassandre mais... un petit mot ça vous coûte rien. Ça m'évite des surprises. Même si j'adore les surprises. J'aime pas les surprises comme ça. »
Il désigna d'un geste vague de la main le portail, croisant ses bras contre son torse et commençant à faire les cents pas. On en parlait de la surprise du réveil avec un Monsieur l'Explorateur qui dormait avec lui aussi ? Non, on oubliait.
Socrate soupira. Avant d'afficher un sourire. Puis de claquer des doigts.
« Sérieux ? » marmonna le dieu pour lui-même.
Cet idiot avait décidé de disparaître comme ça ! Bien sûr ! Il le laissait en plan !Merci Socrate de je-ne-sais-quelle-année d'être toujours aussi impoli. Même si au fond, ça faisait plaisir de voir que certaines choses ne changeaient pas.
Dans un réflexe, il chercha alors à contacter Diane. Il ignorait si cela pouvait fonctionner... il se doutait de la réponse. Aucun contact. Il ressentait ses pouvoirs, mais il n'y avait personne pour répondre. Il tenta de faire de même avec Cassandre, sachant à l'avance que le résultat serait le même. Son cœur se serra à cette constatation. C'était comme si tout était... coupé. Avec un léger étonnement, il réalisa qu'il était seul, face au portail, sans aucune aura autour de lui... ni où que ce soit. Si. Celle de Jules. Il la sentait, juste derrière lui.
Il se retourna pour faire face à l'auteur aux cheveux en pagaille, qui venait certainement de se lever, une tasse de café fumante dans les mains. Pourquoi il le regardait comme ça ? Apollon resta de longues secondes à faire de même, tandis que le regard de Verne se portait sur l'objet central de la pièce.
« Alors ça y est. Tu vas à nouveau t'absenter plusieurs jours sans donner de nouvelles ? »
Le dieu cligna des yeux, tout en observant l'homme face à lui porter ses lèvres à sa tasse avant de les écarter comme s'il s'était brûlé avec sa boisson chaude. C'était... étrange. Ça le rendait sceptique. Ça l'intriguait.
« Euh... Ouais. » débuta-t-il, en réalisant que cette réplique était bien moins classe qu'il ne l'imaginait. « Je crois. »
C'était pas mieux. Il se redressa, laissant tomber les bras le long de son corps pour afficher un peu plus d'aplomb et de confiance. A priori, c'était donc une habitude. Le moindre petit détail de ce qu'il était en train de vivre était à retenir. La manière dont Jules lui parlait en faisait partie. Toute information était bonne à prendre.
« Je vais te manquer ? » ajouta-t-il avec son grand sourire habituel.
Sur le coup, une telle question lui avait semblé pertinente. Il commençait à stresser. C'était sa nervosité qui s'exprimait par cette façon de tenter de détendre l'atmosphère par une petite blague. Sauf que si habituellement Jules aurait dû prendre cette remarque comme une pique désagréable, il n'eut pas de réaction spécifique à cet instant. Ça aussi c'était perturbant. Le dieu secoua la tête, jetant un nouveau coup d'oeil en direction du portail.
« Je fais pas ça très souvent non plus. Ça fait longtemps que je suis pas parti en expédition... Surtout tout seul... »
Il se pinça les lèvres. A priori, c'était ce qu'il faisait à l'avenir. Partir sans personne pour l'accompagner. Sans rien dire. Pourtant il n'était pas du genre solitaire, bien évidemment qu'il se la jouait souvent héros mais il estimait que parfois mieux valait être accompagné. Pourquoi, alors ?
« C'est peut-être un nouveau genre de vision interactive... » se fit-il la remarque à lui-même, en se demandant si il pouvait par conséquent en choisir le chemin, comme en décidant d'embarquer Jules avec lui, par exemple.
Normalement, il n'observait que des faits qui pourraient survenir. Cette fois, il agissait. C'était à la fois exaltant et extrêmement dérangeant. On ne pouvait normalement pas agir dans le futur. Est-ce que c'était une illusion, alors ? Dolos était-il derrière tout ça ? Il s'était déjà fait passer pour sa femme, après tout, ce serait pas surprenant de sa part.
« En tout cas ce n'est pas en t'absentant tout le temps que tu vas arranger les choses. Si tu veux renouer un lien avec ta sœur et avec les autres, faudrait déjà éviter de continuer ces cachoteries et de t'absenter tous les jours pour aller on ne sait où. »
Il était en train de lui faire la morale en levant les yeux au ciel là ? La bouche ouverte, il braqua son regard sur Jules, qui continuait d'avoir du mal à boire son café et de grimacer à cause de la température trop élevée. Alors comme ça... il y avait bien eu une coupure de contact. D'une façon ou d'une autre. Comment est-ce que c'était possible ? Jamais rien n'aurait pu le séparer de Diane, si ce n'est la Mort.
« Les choses vont bien aujourd'hui. Il faut y mettre du sien et faire avec. De toute façon tu veux y changer quoi ? Si il y avait quelque chose à faire, c'était avant. Plus maintenant. On s'est tous les deux comportés comme de parfaits imbéciles. Je le déplore. Toi aussi sans doute. Maintenant il faut vivre avec. »
De quoi est-ce qu'il parlait ? Il en sortait beaucoup des syllabes à la seconde, mais aucune qui ne lui permettait de vraiment comprendre ce qui se passait, ou plutôt ce qui s'était passé, ce qui l'avait mené jusque là.
« Allez, laisse tomber et reste ici. »
Depuis quand il lui donnait des ordres aussi ? C'était nouveau dans leur relation ? C'était nouveau cette relation ? Qu'est-ce que c'était exactement ?
« Tu devrais prendre des petits gâteaux. Avec ton café. T'as la ligne en ce moment, tu t'es mis aux abdos ? »
La remarque eut l'effet escompté, lui permettant de gagner du temps, puisque Jules baissa la tête pour regarder son torse. Il y avait presque de la fierté dans son regard. Est-ce que le compliment... le touchait ? C'était bizarre. Trop bizarre.
« Qu'est-ce que... qu'est-ce qu'on a fait de stupide, déjà ? J'ai la mémoire qui défaille. C'est sans doute l'âge. Alzeihmer touche même les dieux, faut croire. »
Nouveau petit rire. Qui n'avait rien de convaincant.
« Tu sais quoi ? On a qu'à dire que c'est la dernière fois ! Promis, juré, si je mens je vais chez Adès ! »
Solennel, Apollon porta une main à hauteur de son cœur, comme pour prêter serment. Ce qui l'intéressait était forcément de l'autre côté. Pourquoi son lui d'un autre Temps aurait prit rendez-vous avec un portail ? C'était bien ça l'intrigue non ? Il devait savoir.
« Tu me fais confiance, non ? »
Jules prit une autre gorgée de son café, ravi cette fois-ci. Sans doute que ça ne le brûlait plus. Ce n'était pas un détail qu'il devait noter. Il roula des yeux, encore, c'était fou comme il pouvait le faire souvent et d'une façon si sexy.
« Pourquoi tu me l'as caché ? »
Sa main se détacha de son torse, alors que son engouement laissait place à la curiosité. Quoi ?
« Si on se fait confiance, pourquoi tu ne me l'as pas dit tout de suite ? »
Son cœur rata un battement.
« Tu aurais pu me le dire. Elliot est mon ami à moi aussi. »
Jules continuait de boire son café, alors que l'expression du dieu s'était décomposée.
« C'est bien une vision... » marmonna-t-il lentement, avant de passer une main dans ses cheveux ébouriffés.
Il ne pouvait en être autrement. Il l'avait dit si calmement. Tout avait prit une dimension si sérieuse. Il savait, alors ? Qui d'autre savait ? Tout le monde ? Est-ce que c'était pour ça que Diane ne lui parlait plus ? Est-ce que c'était pour ça qu'ils étaient seuls ?
« Si je te l'avais dis... tu aurai compris ? » l'interrogea-t-il alors avec douceur, un sourire peinée au coin des lèvres. « Tu aurai compris que je ne fasse rien ? »
Sa gorge était serrée. Sa poitrine aussi. Il se sentait mal, soudainement, mis face à ce qu'il cachait depuis des mois. Il était à la fois mal à l'aise et soulagée, d'aborder ce sujet avec un individu à qui il aurait aimé se confier, mais à qui il ne pouvait rien dire pour autant.
« Nous sommes des Gardiens, Jules. Notre rôle est de les protéger. Tous. Et ne rien dire... c'est le protéger lui. »
Il prit une grande inspiration, ne lâchant pas l'écrivain des yeux.
« Je suis désolé. »
Il détourna la tête à cet instant, n'ayant prononcé ces mots que dans un murmure peu assuré. La culpabilité était un lourd poids à porter.
« Tu continues à parler d'eux... »
Du coin de l'oeil, il voyait la tête penchée de l'écrivain vers son café. Il n'avait pas besoin de demander plus d'indications pour deviner ce qu'il voulait dire par ces mots. Ces gens... Ceux qu'il désirait tant aider et sauver... Ils n'étaient plus là, n'est-ce pas ?
Il se racla la gorge et afficha un air faussement enjoué. Ce n'était pas encore arrivé.
« Tu demandera à Basile de passer le balai pendant mon absence. Ça commence à être poussiéreux dans le coin ! »
Sans attendre une seconde de plus, il s'éclipsa alors à travers le portail.
Il était toujours dans la salle du Trône. Jules n'était plus là. Le portail non plus. Mais il y avait du bruit au-dehors. Les portes étaient grandes ouvertes. En quelques pas, Apollon les rejoignit, ayant vu sur la grande place devant Olympe où plusieurs personnes se tenaient. Il le connaissait. Toutes. Artémis était là, Nora aussi, puis Hermès. Il y avait même le conservateur du musée. C'était une réunion spéciale ''culture'' ? Il secoua la tête. Jamie, Alexis, Sebastian et Hypérion étaient aussi présent.
Au milieu, il reconnut sans peine Elliot. Deux groupes l'encerclaient ainsi. Lentement, le dieu, les dévisagea chacun un à un, en s'attardant évidemment sur sa jumelle. Les sourcils froncés, il tentait de se concentrer pour comprendre les mots qu'ils prononçaient tous. Il n'arrivait pas à en capter le sens.
« C'est aujourd'hui le grand jour. »
Il ne sursauta pas à l'entente de cette voix derrière lui. Tournant à peine la tête, il distingua la stature Ouranos, dont la tenue rouge et or montrait la place de Titan Roi. Pourtant, les couleurs semblaient se faner au fur et à mesure que les secondes défilaient.
« C'est le jour de la mort du Voyageur. » prononça le Titan, en observant la scène qui se déroulait.
« Combien d'étapes j'ai raté exactement ? » grommela le dieu pour lui-même, en haussant un sourcil en direction de son ancêtre.
Il ne le portait pas dans son cœur. Après tout ce qui s'était passé l'été dernier, et les différentes trahisons, il préférait rester complètement neutre cependant. Ce n'était... qu'une vision, après tout. Il ne risquait rien.
« J'ai rien signé pour autoriser ça. » poursuivit-il tout en fixant Elliot.
Il semblait perdu. Ça ne paraissait pas étonnant, vu que tout le monde l'entourait. Lui aussi l'aurait été à sa place.
« Ton heure viendra Apollon. Tu as des visions. Tu es différent d'eux. Toi aussi tu te sentira impuissant face à tout ça. »
Un soupir presque amusé lui échappa à cette affirmation.
« Je me sens déjà impuissant. » laissa-t-il échapper entre ses dents, ses poings se serrant légèrement.
« Il avait raison. Nous sommes fatigués, usés. On est effrayé à l'idée de prendre des décisions qui impliqueraient notre fin. »
Ouranos regardait Elliot, lui aussi. Mais personne ne remarquait en vérité leur présence.Tout se passait ailleurs, à un autre moment. A cet endroit. Ils n'étaient que des spectateurs. C'était assez frustrant, après avoir pu agir avant de passer ce portail.
« Nous pourrions agir. D'ici, maintenant. Mais ni toi ma bien chère sœur... »
Apollon tourna la tête en même temps que lui, en remarquant que Thémis était apparue à leur côté et observait elle aussi la scène.
« … ni toi mon bien cher frère... »
Hypérion les voyait. C'était une certitude à présent. Il savait qu'ils étaient là.
« … aucun d'entre nous empêchera ce qui est sur le point de se produire. »
Si. Lui. Lui pouvait encore.
« Il ne nous reste rien si ce n'est l'espoir que d'autres agissent à notre place. Notre Temps est révolu... et le Voyageur mourra quand la douzième heure sonnera. »
Les couleurs de son armure avaient cette fois véritablement disparu. Il n'était plus Titan Roi, n'est-ce pas ? Tout s'entremêlait.
« Ça ne vous allait pas le rouge de toute façon. » fit remarquer Apollon, un sourire fade ne quittant pas sa bouche. « C'est assez lâche si je peux me permettre. De rester à observer, à attendre, à se reposer sur d'autres qui n'ont rien demandé. Mais ça ne me surprend pas vraiment. »
Il n'émettait aucun jugement. Ce n'était pas des reproches qui sortaient de sa bouche, seulement des constatations. Lui aussi avait cru céder à la fatigue, sauf qu'il était hors de question qu'il ne fasse rien. Il en était incapable. Inconsciemment, il s'était animé pour se rapprocher d'Elliot, à tenter de l'atteindre sans le pouvoir.
« Tout peut encore changer. Tout peut toujours changer. » murmura-t-il simplement, au moment où le regard du jeune homme croisait le sien.
Le décor changea du tout au tout. La verdure et l'air frais avait remplacé l'atmosphère de la cité. Immédiatement, il capta l'aura de sa sœur, Diane, éloignée mais présente. Il inspira un grand coup, cette simple connexion le rassurant et l'apaisant. Avec une légère surprise, il crut percevoir celle d'une autre personne qu'il n'avait pas croisé depuis un moment.
Puis... il y avait Elliot. Juste en face de lui. Ce n'était pas le même que celui qu'il venait de quitter. Il n'avait pas les mêmes vêtements, pas la même expression sur le visage. Une certaine inquiétude et un brin d'angoisse devaient néanmoins certainement se lire sur les traits du dieu alors qu'il dévisageait son... neveu/beau-père. Il baissa les yeux, se retenant pour ne pas aller le prendre dans ses bras.
« Oh. Je savais que j'avais oublié quelque chose. » fut la première chose qu'il prononça, en réalisant qu'il ne portait – encore une fois – pas de chemise.
Au moins, il avait le pantalon.
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The darkest day, the blackest hour. Chin up, shoulders back. Let's see what we're made of, You and I. ▬ DOCTOR WHO
Daemon ne rêvait pas. Bill Crypto était un cauchemar, il ne lui était pas possible de rêver. Mais depuis le jour où son corps a connu une profonde addiction pour le sable doré du marchand de sable, et de sa compagnie par la suite, il avait appris à rêver différemment. Des pensées éphémères. Des sentiments à taire. Il ouvrit les yeux et songea à son visage, aperçu d'un rêve après le sommeil.
Avait-il vraiment dormi ? Ou avait-il eu un moment d'absence avant de se retrouver ici ? Il n'en était pas entièrement surpris, tout le Temps de son existence de cauchemar avait été jalonnée par d'étranges journées comme celle-ci. Simplement, trouver un tel endroit sans l'avoir cherché, si soudainement et simplement, n'était pas arrivé depuis longtemps. Alors les questions qui naquirent dans son esprit à la seconde où il ouvrit les yeux étaient légitime.
Tout était immaculé. Un seul éclat blanc pour tout décor. Aucune nuance, aucune ombre, aucun murmure. Le même blanc, parfait et pur, sans rien pour le troubler, qui prenait la place du ciel, du sol, des murs ou de quelconque élément. Daemon était nul part, dans un monde qui ne portait que son propre corps comme seul élément.
Le démon a déjà exploré un tel endroit par le passé. Un esprit. Le chemin vers le souvenir de Stanley Pines, qu'il avait pris pour son frère jumeau, trop obnubilé par son désir de victoire pour simplement lire dans leurs identités et se rendre compte des tenues qu'ils avaient échangé. Bill était alors rentré dans l'esprit de Stanley, pensant trouver dans les souvenirs de Stanford la réponse au pouvoir absolu. Et il s'était retrouvé là, dans ce monde entièrement immaculé, jusqu'à la porte qui devait ouvrir son subconscient.
Mais il n'y avait pas de porte ici. Rien que lui... et ce vide blanc. Il se tenait bien debout, appuyé sur un sol et attaché à une gravité. Et pourtant, aucun détail ne limitait une plateforme sur laquelle il pouvait se tenir. Était-ce logique seulement d'y trouver donc une gravité ? Dans un esprit oui, tout était fait pour ressembler à ce que l'on savait de la réalité. Mais sans aucun détail de pensée, de vie, le conservateur doutait qu'il soit dans un esprit. Même le nourrisson fraîchement né se constituait des souvenirs avec des détails flous.
S'il n'était pas dans un esprit, ni le sien ni celui de personne, il ne savait pas où pouvait-il se trouver. Sa main droite s'embrasa d'une flamme bleue ciel qui la recouvrit entièrement, sans brûler le tissu de son costume coloré, ou sa peau intemporelle. Il leva alors son bras, et lança la boule de feu face à lui, afin d'observer jusqu'où celle-ci irait. Jusqu'où trouverait-elle des limites à cet endroit, et ainsi déterminer s'il était piégé dans une infinie ou un endroit clos.
La sphère de feu se figea après avoir parcouru une dizaine de mètres. Elle ne percuta pas un mur, elle ne s'étouffa pas... Daemon l'observa simplement s'arrêter en plein vol et rester dans les airs, et elle se mit à changer de couleur. Du bleu singulier que ses flammes avaient à l'origine, elles passèrent à du vert. Puis du jaune. Du rouge. Et la couleur se ternit finalement pour ne devenir que noir, terminant la boule de feu qui s’effondra sur le "sol" dans un tas de cendres.
Et Daemon était... intrigué. Celui qui était si rarement surpris venait de l'être. Curieux sentiment que de ne pas comprendre ce qu'il se produisait, que d'être le témoin de quelque chose de nouveau après tant d'années d'existence qu'il en avait perdu le compte de son propre âge. Il décida alors de s'approcher, marchant calmement, constatant que la marche sur ce sol invisible était possible, parcourant la même dizaine de mètres que son feu, avant de s'arrêter aux cendres. Il tendit le bras, et n'y trouva pas de mur. Il n'y avait rien. Le démon se trouvait bien dans un espace qui semblait infini.
Mais qui n'était pas vide. Puisque quelque chose avait agit sur sa magie, cette même chose qui cette fois-ci bougeait les cendres à ses pieds, pour que celles-ci ne forment des lettres à ses pieds. Un mot.
ÉTERNITÉ
Il prit une seconde supplémentaire de réflexion, avant de supposer que, d'une façon ou d'une autre, il n'était pas seul.
L'éternité est relative. Je suis né pour vivre dans l'éternité des cauchemars, mais je n'ai pas connu toute l'éternité des temps qui ont précédé ma naissance. Il leva alors la tête, passant de l'écriture cendrée à l'infinité immaculée qu'il avait face et tout autour de lui. Et si l'éternité peut être beaucoup de choses, celle-ci semble être vide.
Le mot changea.
REMPLIS-LA, put-il lire cette fois-ci.
Et lorsque l'écriture disparut, c'est pour que le tas de cendres qu'il avait devant lui ne grandisse considérablement, multipliant chaque grain de poussière pour former une importante masse qui flottait face à lui. Un étrange sable obscur qu'il pouvait entièrement contrôler. Le décor blanc était une toile, les cendres étaient l'encre. Il devait remplir l'éternité de ce qui se dessinait dans ses pensées.
C'est donc ce qu'il se produisit. Alors que le musée traversait son esprit, les cendres l'entourèrent rapidement, pour édifier le bâtiment en grandeur nature, exactement comme le sien, à Storybrooke, sans couleur toutefois. Mais le musée n'avait pas été sa seule pensée. Face à lui, la poussière noire avait prit la forme de Sebastian.
Daemon nota qu'il se trouvait dans une salle très précise du musée de Storybrooke. Il n'était pas dans l'aile d'Histoire Naturelle, celle-là même qui prenait vie chaque nuit. Il se trouvait dans l'aile dédiée à la ville, à ses habitants les plus connus, reproduisant alors le sous-vêtement de Hope Bowman, des bougies à l'image du Dieu des Enfers, et autres bijoux ou autres futilités que les citoyens de la ville avaient cru intéressant - à tort - d'exposer ici, en pensant que leur simple vie était un art ou un fait marquant de l'histoire de ce monde, ou d'un autre. En temps normal, il aurait levé les yeux en l'air. Cette pièce du musée était ridicule, et si ce n'avait pas été une stupide décision de ce maire infernal, il aurait bien jeté ses objets qui n'avaient rien de dignes d'un musée - ou au moins la couronne de cette impératrice russe, à la limite.
Mais il n'en fit rien. Il n'était pas ici pour rien. Ce n'était pas lui qui avait pensé à cette pièce, s'étant contenté d'imaginer dans son esprit le musée dans son ensemble. Et pourtant, c'était bien là qu'il se trouvait et face à lui... l'image de Sebastian était figée. Aucune vie, simplement une statue de plus, inanimée. Plus rien n'avait de vie ici, comme de couleur. Il sentait que toute la symbolique qu'il avait autour de lui semblait vouloir être une idée de l'éternité. Un mauvais aperçu d'un destin funeste dans lequel Sebastian, et tout Storybrooke avaient... ?
Montre-moi Storybrooke, ordonna-t-il alors.
Et s'il s'était attendu à ce que les cendres ne changent de forme, celles-ci tombèrent tout simplement, pour s'effacer et disparaître. Et l'infinité blanche dans laquelle il s'était trouvé n'était plus là. Le décor avait changé - ou était apparu, selon le point de vue. Cette fois-ci, il se trouvait dans un monde qui était - ou qui paraissait - bien plus réel, des textures aux couleurs. C'était un grand désert de sable, qui reposait sous un grand soleil brillant dans un ciel bleu. A perte de vue, il n'y avait rien d'autre qu'une nouvelle infinité de sable, une nouvelle éternité...
... puis il trouva un détail. Une silhouette qui se démarquait, plus loin. Celle d'un... père noel. Daemon ne laissa rien paraitre de sa surprise, sachant, par l'existence du marchand de sable, que celle du père noel était réelle, mais ce qui ne retirait rien au fait qu'un tel personnage, et que de tels vêtements chauds, n'avaient rien à faire dans un désert qui coupait totalement avec l'hiver qu'ils avaient chez eux.
Si, il haussa le sourcil gauche quand il vit le bougre se gratter la fesse droite par dessus son pantalon.
Le démon se téléporta, sans cérémonie mais sans prévenir non plus, juste derrière lui pour le rejoindre aussitôt. Il ne s'attarda pas à quelconque forme de présentation, qui lui semblait bien inutile ici. Sans se soucier de la surprise qu'il pourrait provoquer, il parla alors. Quel est cet endroit ?
Le Père Noël sursauta en se retournant, semblant soudainement bien affolé pour quelques secondes d'une présence si soudaine et silencieuse dans son dos. Oh sapristi j'ai failli faire une attaque ! Déplora-t-il en passant une main au niveau de son cœur. Ça va pas de surprendre les gens comme ça ?C'est une habitude, avait-il répondu plus bas mais songeur. Et on est à... Hésitant, il regarda alors tout autour de lui comme s'il découvrait lui aussi le décor. Je ne sais pas. On m'a mis ici, j'ai pas demandé mon reste.
Il prit une nouvelle seconde de réflexion. J'ai pensé à Storybrooke, et à Sebastian, et je trouve un désert et... le père noël. N'étiez-vous pas un gardien proche du marchand de sable ? Si tout était une nouvelle question de symbolique, celle qu'il avait interprété dans ce musée de cendres s'associait bien avec l'idée qu'il avait ici. Et s'il était à Storybrooke ? Sous un autre aspect. Sous un autre temps, qui lui était montré pour lui montrer les conséquences de l'éternité. Et il avait demandé Sebastian mais... n'avait pas pu le trouver. Si la ville avait disparu, et qu'il avait péri avec...
Daemon posa sa main sur l'épaule du personnage qu'il avait en face de lui, pour l'emmener avec lui. Le conservateur voulait essayait la téléportation. Sa magie fonctionnait, il avait pu se servir de son feu, et s'était téléporté juste derrière lui, alors cette fois-ci, il devrait pouvoir se téléporter à Storybrooke. Et si ça ne marchait pas, il pouvait savoir deux choses : soit il était trop loin pour que ce soit possible, soit... il y était déjà, se tenant sur tout ce qu'il restait d'un monde perdu.
Et cette téléportation ne marchait pas, comme il s'y était attendu.
Tu sens aussi ce courant entre nous ? Demanda le Père Noël après l'avoir observé. Daemon haussa un sourcil, avant de comprendre qu'il avait supposé une telle chose à cause de la main qu'il avait posé sur lui. Comme la téléportation n'avait pas abouti, le geste avait juste été un geste... spontané, aux yeux de l'homme farfelu. Il retira aussitôt sa main, tandis que lui lui sourit, ce que Daemon ignora complètement.
Gardien c'est un bien grand mot. Et je suis tellement de choses. Mais oui sans doute. Enfin maintenant y a plus de cadeaux à distribuer. Et de toutes façons, j'ai plus de lutins. Ni de rennes. Ni de traîneau. Ni de hotte. Ni de...
CONNAISSEZ-VOUS, haussa-t-il la voix pour l'interrompre dans ses divagations, et pour demander fermement, le marchand de sable ? Et en quelle année vous vous trouvez d'après vous ?
Il regarda le démon pendant un instant, l'air sceptique et perdu, avant de répondre. C'est difficile à dire. Je ne suis même pas sûr d'être réellement là. Mais vous, vous êtes en quelle année de moi ?
Définitivement surpris, Daemon tiqua un instant. En quelle année de vous ? Et ce n'est qu'après trois secondes qu'il fit le lien entre noël, Jésus, et le calendrier civil. Ah. Je viens de 2019. Et il semble que ça ne soit plus le cas. Comment vous avez tout perdu ? Que s'est-il passé ? Cet homme était beaucoup trop égocentrique pour que Daemon puisse espérer davantage qu'il ne lui réponde maintenant à propos de Sebastian, tandis que ce mauvais pressentiment se transformait en évidence.
La fin. Badaboom. Et encore j'ai pas tout vu. A dire vrai, j'étais même pas là. Je me suis endormi. Mais au réveil plus rien. Ça c'est la mort. Ça vous tue direct. Sans s'en affoler davantage, il sortit un bretzel sec de sa poche et entreprit de le manger, continuant la discussion avec beaucoup trop de nonchalance pour le sujet. Vous êtes pour ou contre la peine de mort ?
Daemon ignora le morceau qu'il lui proposa. Il préféra réfléchir sur ce qu'il venait de dire. Le conservateur voyait qu'il s'était passé quelque chose. A lui, et pas seulement... Il serra les dents, agacé. Je ne meurs pas, monsieur Noël. Pourquoi le seriez-vous ? Ce n'était pas faute d'avoir essayé de tuer Daemon pourtant. Je suis pour la peine de mort, mais la question est de savoir qui d'autre l'est ? Qui vous aurait tué ? Vous dîtes ne pas avoir tout vu alors que diable avez-vous vu ? Que s'est-il passé ? Que s'est-il passé à sa mort. A Storybrooke. Au monde. Un monde qui incluait Sebastian. Stanford. Le musée. Tout. Parce que sans tout cela, il se trouvait bien plus dénudé qu'il ne l'était sans Gravity Falls.
Vous n'êtes pas immortel. Seul le temps l'est. Il était présent avant vous et moi et il nous survivra. Regardez. Il baissa les yeux et le sol et Daemon suivit son regard, pour trouver le sable du désert qui virait au noir. Le sable noir, dont la couleur touchait aussi le Père Noël qui perdait ses couleurs. Arf. Cette couleur ne me va pas au teint...
Daemon n'avait pas répondu sur l'immortalité. Il savait qu'il ne l'était pas dans un sens, mais il n'allait pas mourir, c'était une évidence pour lui. Mais il fronça les sourcils devant le sable noir, puis soupira. Tout ça n'est pas réel. Je préfère mes illusions. Il fit un pas pour se rapprocher de l'homme au costume rouge. Mais le fond de vérité qui s'en dégage est réel. Alors qui va détruire ce monde ? Ou plutôt qui l'avait déjà détruit dans l'époque à laquelle il se trouvait ?
Tout le monde. Toi. Les autres. Tous ceux qui pensent que la mort est une fatalité. Mais bon de toutes façons, ils doivent mourir n'est-ce pas ? Ce ne sont pas des immortels eux.
Qui ? Qui "eux" ? S'impatienta-t-il.
Tous ! Tu suis un peu ?
Lui parler était impossible, ce personnage était dingue. Après un instant resté silencieux, Daemon posa une nouvelle question. Et moi ? Pourquoi suis-je ici ?
Je ne sais pas. Peut-être pour rien. Ou juste pour relativiser le sens de la vie. En tout cas, t'es pas mort. Mais ton pote sûrement que si. Et par pote, il parlait de Sebastian. Daemon se sentit capable de lui arracher la tête et le laisser pour mort, simplement pour ça.
Ce n'est qu'un futur possible. Je l'empêcherai.
Mouais... mouais... ils disent tout ça... maintenant si tu veux bien me laisser, je vais faire un petit somme. Et comme pour répondre à ses attentes, un transat apparu face à lui. Le Père Noël s'allongea alors, devant l'oeil impassible de Daemon, mettant des lunettes de soleil pour profiter du repos qu'il s'accordait.
Après un instant, le conservateur reprit. Vous n'êtes que le vestige d'une prédiction. J'en ai connu plusieurs, l'une d'entre elles pour ma mort. Elles ont toutes échouées. Il se détourna alors de lui, estimant ne pouvant plus rien en retirer. Il se remit à parler à cette... entité avec qui il communiquait depuis les cendres. Qu'importe qui est celui qui veut me prévenir. J'ai toujours tissé mon éternité. Je continuerai. Balaye ce sable noir, il n'est qu'un détail de nos vies.
Et le sable noir lui obéit, se balayant alors tout entier, tandis que le décor s'embruma. Le sable disparut, le démon rouvrit les yeux sur un décor dans lequel il n'était plus seul. Il était apparu face à Artémis, qu'il ne connaissait pas. Essayant de la connaitre, il entreprit de lire en elle, et fit face à l'impossibilité de la sonder. Une déesse.
Et cette déesse était devant une autre personne que Daemon pouvait reconnaître à chacune des époques. Sebastian était ici plus âgé. Mais ce n'était pas sous ce prénom qu'il sentit sa présence.
Archeron.
Voilà donc une éternité qu'il me faudra maîtriser, mon cher marchand de sable.
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Hermès
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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!
Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.
| Conte : ➴ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ➴ Hermès
Les bruits de voix arrivèrent aux oreilles d’Hermès. Pas encore. Pas maintenant, encore un petit peu. Sa joue était placée contre quelque chose de dur, de brute. Et soudain, il les ouvrit. Ses yeux. Comme deux phares verts éclairant la nuit, son regard s’éveilla d’un seul coup. Il avait… dormi ? Clignant plusieurs fois des yeux, face à ce nouveau changement qu’il n’avait pas connu en de très nombreuses années, il se massa la nuque, un peu étourdi. Ce n’était pas vraiment normal ça, il n’était pas sensé dormir. C’était un dieu, et les dieux, ça ne dormait pas. Enfin, dans son monde. Fronçant les sourcils, Hermès tourna la tête plusieurs fois autour de lui pour identifier où il était. Les bruits de conversation étaient encore là. Il s’était endormi bêtement sur une table, dans ce qui ressemblait à une taverne. Un peu paniqué, le dieu regarda encore un peu autour de lui, conscient que les événements à suivre allaient être importants. Tournant son corps vers la table voisine où des gens étaient en pleine discussion, des souvenirs de son monde et de son ancienne vie lui revinrent en mémoire. Autrefois, il vénérait ces endroits, car les marchands le priaient pour leur réussite. Mais ce Temps était révolu. Mettant la main sur l’épaule de la personne juste derrière lui qui était visiblement en pleine discussion, il déclara : « Excusez moi. On est où ? »
C’était stupide, mais très simple.
« Quoi ? »
L’homme avait parlé assez fortement, à la manière des gens qui avaient succombé aux ravages de l’alcool. Un autre, assis plus loin l’interpela. « Si tu prenais plutôt un verre ? »
Sa main tomba dans le vide. L’homme qu’il avait alpagué avait disparu. Comme toutes les autres personnes de la taverne. Il ne restait que lui, et celui qui venait de l’inviter. Observant en détail le décor, Hermès se leva et alla s’asseoir d’une démarche assurée en face de l’homme qui l’avait invité. On y était enfin… Fixant l’homme en face de lui, son physique le percuta. Il était tout à fait normal, à part le fait qu’il ne possédait pas de visage. Ses yeux, son nez, et sa bouche étaient totalement absent. « Ca sera difficile pour toi de boire sans la bouche, mon frère. »
Qui d’autre que Dolos pouvait lui jouer un tour aussi pourri ? Ricanant un peu en se moquant de lui, il estima que ce dernier était devenu bizarre avec le Temps. Cette illusion était vraiment étrange, mais avec lui, il ne fallait généralement pas chercher midi à quatorze heure. L’homme en question s’affaissa sur sa chaise avant de dire : « Ca me manque de boire. Mais toi, ne te prive pas de ce que tu peux avoir. »
Dolos l’énervait. Il avait envie de lui attraper la tête et de lui fracasser contre la table pour lui casser le nez. Mais vu qu’il n’en avait pas, il se contenta de se lever et de commencer à partir de la Taverne. « J’ai pas très soif. Bon, je m’ennuie. »
Regardant le décor une dernière fois, et jurant n’avoir jamais vu pareil endroit dans la ville, Hermès passa la porte d’un air déterminé. Dans l’embrasure, le dieu se concentra pour chercher les auras de ses frères afin d’avoir des explications. Personne, pas une seule aura. Et pourtant… face à lui, à l’extérieur, des passants marchaient et semblaient tous vivre normalement. A l’exception prêt, qu’eux aussi, n’avaient pas de visage. Ils étaient dans une de ces ruelles de Storybrooke, il la reconnu immédiatement à l’architecture typique de l’endroit. « Ca te semble familier ? »
L’homme était de retour, et il semblait sorti de nul part. Marchant à côté de lui comme s’il avait été là depuis le début. Avançant sur le trottoir, son regard se porta autour de lui un peu plus rapidement. Il commençait à sérieusement paniquer, mais il ne le montra. S’arrêtant, et fixant la globalité de la rue, il marmonna : « Pas vraiment. » « Tous est nouveau pour toi ici, mais rien n’est différent de part chez toi. »
Parlait-il de son monde ? De là où il venait, ou de Storybrooke, son nouveau monde d’adoption ? Ce mec commençait vraiment à l’agacer. Il n’était pas de nature violente, mais il pouvait vite le devenir si sa patience dans ce genre de situation était mise à l’épreuve. Se tournant rapidement vers l’homme sans visage, il déclara : « Où suis-je ? »
On pouvait clairement sentir qu’il s’énervait dans sa voix. « Tu n’as jamais appris la patience ? »
L’homme le regardait. Enfin, son visage sans yeux était tourné vers lui. « Tu n’es pas très loin. C’est nouveau pour toi, du coup, tu le vies différemment. Tu es dans le Palais du Sommeil. »
Hm… Il était plutôt content d’avoir cette information, car ce nom lui disait vaguement quelque chose. Mais clairement, il ne savait pas ce que c’était ni où il était. « Ah. Et vous ne vendez pas de matelas ? Le Palais du Sommeil, c’est très vendeur pourtant. »
Un sourire d’enfant fier de sa vanne se dessina sur ses lèvres. Oui, il le narguait d’avoir des lèvres, lui ! Et puis, la blague était superbe. Dommage qu’Apollon ne soit pas là. Il aurait certainement ricaner en levant la main pour lui faire un high-five à lui déboiter l’épaule. Même l’homme sans visage trouva ça amusant, car il vit sa cage thoracique se lever plusieurs fois comme un ricanement. « Elle est bonne hein ? Dommage qu’Apollon l’ait pas entendu... »
Regardant encore autour de lui comme un chien perdu, il ajouta : « Bon. C’est pas que je ne vous aime pas, mais les énigmes, les gens qui ont le même visage que The Question, c’est pas trop mon truc… Je peux rentrer chez moi ? »
Après tout ça ne coûtait rien de demander gentiment. L’homme hésita un peu à répondre. « Vous ne rentrerez jamais chez vous. Votre monde n’existe plus. Vous vous souvenez, vous avez tout gâché... »
La suite se passa alors très vite. Son regard se porta immédiatement vers le ciel pour en vérifier sa couleur. Bleu et pas orange. C’était rassurant. Puis, son bras se déplia et son corps se tourna à la vitesse d’un serpent qui attaque. Sa main se renferma sur le col de la chemise de l’homme sans visage. Il avait parfaitement compris l’allusion de l’homme dans sa dernière phrase. Il savait très bien qu’il parlait de son monde. Celui qu’il n’avait pas pu sauver. La colère, la tristesse et la mélancolie furieuse envahit son coeur. Son bras tremblait. « Les énigmes, c’est rigolo. Mais ne soyez pas offensant. »
L’homme répondit simplement, sans réellement avoir peur de lui visiblement. « Impulsif et impatient… La liste de vos défauts s’agrandit. Vous n’avez pas peur de l’heure du Jugement ? »
Fronçant les sourcils, à ses propos de plus en plus pénibles et énigmatiques, Hermès répondit d’un ton neutre, mais avec une pointe de moquerie sur la fin. « Si, mais c’est normal. Nous serons tous égaux quand ce jour arrivera. Et vous pourrez alors peut être récupérer un visage. Bon. »
On disait souvent que l’insulte physique était le dernier argument de quelqu’un en mauvaise posture dans un débat. Et c’était vrai. Hermès ne supportait pas être malmené de la sorte. Lâchant le col de l’homme, son bras se baissa. Il était Temps. C’était visiblement l’heure. L’heure des réponses, qu’il avait évité depuis son arrivée ici. Le dieu devait absolument voir Hypérion. D’après ce qu’on avait dit de lui, lui aussi parlait par énigme. Mais là, ça ne le faisait plus rire. Personne ne pouvait le laisser encore comme ça dans l’ignorance. Cet homme là, qui d’après Diane était son oncle avait des réponses. Alors autant les lui demander à lui plutôt qu’à tête de fesse. Sans réfléchir, il se téléporta instantanément à Olympe. Et bien évidemment… Il n’y avait personne. Enfin, si, il y avait toujours l’homme sans visage qui s’amusait à le suivre… Soupirant, il leva la main et fit apparaître deux fauteuils confortables ressemblants fortement à ceux que Sherlock et Watson. Peut être qu’ailleurs dans cet endroit, un Sherlock sans visage était tombé sur les fesses à cause de l’absence soudaine de ces deux meubles ? Hermès s’en fichait. Il avait besoin de réponse, et autant que ce soit dans deux fauteuils de luxe. S’asseyant dans le sien, il invita « The Question » à en faire de même. Après tout, d’après Apollon, il était ici chez lui, alors autant agir de la sorte. « Ca va. J’ai compris, qu’est ce que vous me voulez ? Qu’on en finisse. »
L’homme s’assit dans le fauteuil en face de celui d’Hermès. « Absolument rien. Je ne vous attendais même pas. Le Palais du Sommeil est un lieu où votre âme se rend quand vous vous endormez. Mais pour vous, c’est un premier voyage. Ce qui fait sans doute qu’il est différent de celui des autres. Même si la destination reste la même. »
Ah ! Les réponses commençaient à arriver. Il allait lui tirer les vers du… Non, les runings gags c’était pas toujours drôle. « Ah. Et on va où ? Je veux dire, j’ai prévenu personne de mon absence. Y’a un pays des rêves ? On va là bas ? »
C’était très bête, mais il était sincère. Après tout, Storybrooke était un monde tellement différent du sien, et ce genre de chose semblaient monnaie courante. C’était un dieu, il ne risquait rien, alors autant prendre des informations… Enfin, il ne risquait rien… Là il commençait un peu à en douter. « Des Songes. C’est le nom que porte le second Palais. Ne vous y attardez pas trop, car si vous vous y perdez, vous ne pourrez plus revenir. »
Intéressant. Il plissa des yeux, le nom du palais lui était familier, il avait déjà du l’entendre à Olympe entre deux discussions de couloirs. Il avait toujours pensé qu’il s’agissait d’une boîte de nuit douteuse tenue par les gardes. « Palais des Songes… Et pourquoi moi ? » « Vous ? Mais il n’y a pas que vous. Cela dit, je ne sais pas pourquoi. Je ne suis que le Sommeil. Je ne vois que flou. Etrangement comme vous. N’est ce pas ? Car pour moi, vous n’avez pas de visage non plus. »
Oh bah mince alors, se dit-il. Toutes les blagues sur le nez la bouche et les yeux tombaient à l’eau. Un peu déçu, cette déception laissa vite place au doute et à la panique car le décor changea. L’homme se mit à disparaître, mais au dernier moment, il put voir une paire de lèvre noire se dessiner. Fronçant les sourcils pour essayer d’en percevoir plus, il disparut et le décor finit sa transformation totale. Ses pieds étaient désormais dans une verdure incroyable, et les auras de certains de ces frères se dessinèrent en même temps que d’autre qu’il ne connaisse pas, et une assez particulière qui lui fit lever un sourcil et lui souleva un peu le coeur. Mettant les mains dans les poches de son costume impeccable, il commença à se diriger vers les autres, convaincu qu’Apollon (et même peut être Diane) trouverait les blagues sur le nez super drôle. Il fallait également qu’il leur parle de tout ça. Il leur faisait totalement confiance. Et peut être qu’eux en sauraient plus. Marchant dans l’herbe verte de chez verte, il marmonna comme un enfant qui essaie de se souvenir d’une poésie. « Palais des Songes, Palais du Sommeil, pas trop s’attarder, pas de visage, parle par énigmes, peut plus boire de bière… Palais des Songes, Palais du Sommeil, pas trop s’attarder, pas de nez... »
Et, bizarrement, même si la situation semblait grave, il se mit à pouffer tout seul. Pas de nez. Mais comment faisait-il pour se le curer ?
Sinmora
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« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
J'avais ouvert les yeux sur un nouveau monde. Mais ça, je l'ignorais encore. Ce que je savais, c'était que le lit dans lequel je me trouvais, m'était totalement inconnu. Que ce grand escalier que je venais de descendre... je ne l'avais jamais vue de ma vie. Que cette porte que je venais de fermer, et qui donnait sur cette maison que je venais de quitter, je ne la connaissais pas. Par contre, cette rue, cette ville... c'était là où je vivais.
Quelque chose avait changé. Quelque chose était différent. Je portais ma tenue habituelle, celle qui m'allait le mieux. J'étais bien plus libre de mes mouvements avec elle. Il me manquait simplement mon bâton. Mais je devrais faire sans. De toute façon, qui que ce soit qui m'avait conduit jusqu'ici, ne semblait pas décidé à me forcer à rester dans cette demeure.
Au dédale des rues, j'avais reconnu diverses boutiques, mais qui avaient pris un sacré coup de vieux. A croire que j'avais dormi plusieurs années. Je venais de passer devant ce qui était jadis le centre commercial. Il semblait totalement abandonné. A dire vrai, il n'y avait pas âme qui vive autour de moi. Je n'avais croisé personne depuis mon réveil. J'aurais pu m'inquiéter. D'ailleurs, je l'étais. Mais je devais avant tout comprendre ce qui m'arrivait. Est ce que tout ceci était bien réel ?
« Il y a quelqu'un ? » demandais-je sans attendre réellement de réponses.
Où était passé Apollon ? Et Jules ? Et Cookie ? Où étaient tous les autres ?
« La ville semble vide. » répondit une voix provenant de derrière moi.
J'avais fait volte face. Je me trouvais nez à nez avec Apple. Elle se tenait debout face à moi et elle observait les maisons et boutiques avoisinantes.
« Tu sais pourquoi on est là... que toutes les deux ? » lui demandais-je.
Elle m'adressa un regard et elle ouvrit la bouche. Mais aucun son en sortit. Pendant quelques instants, elle me regarda, figée, avant que quelque chose de sombre et noir quitte sa bouche. J'aurai du me précipiter vers elle, l'aider. Mais quelque chose m'en empêchait. J'avais la sensation que ce n'était pas Apple face à moi. Une lumière m'aveugla. Un immense soleil qui brillait plus fortement que d'ordinaire. Puis, je fus projeté en arrière, ailleurs.
Quelque chose, ou plutôt quelqu'un m'agrippa. J'avais atterris dans ses bras. Voyant de qui il s'agissait, je m'étais écarté. Où que je me trouvais, il était venu me chercher et il m'avait conduit jusqu'ici. Est ce que j'étais désormais en sécurité ? Que c'était il passé ?
« Je... j'étais je ne sais pas où. Je ne voulais pas être là bas. Quelque chose m'a prise de force ! » dis-je en essayant de comprendre ce qui était arrivé.
Je ne voulais pas que le Titan pense que j'avais fait quoi que ce soit qui m'avait mis dans pareil situation. Mais il semblait comprendre mon désarroi et il posa une main sur mon avant bras.
« Je sais. Tu n'es pas la seule qui s'est endormie... » précisa t'il.
On était chez moi, dans mon appartement. Je reconnaissais mon lit. Le couloir. Je reconnaissais l'entrée de la chambre de Socrate. Elle était ouverte. Il était allongé sur le lit. Il dormait ?
J'avais vue beaucoup de gens dormir dans les minutes qui suivirent. Hyperion m'avait amené avec lui dans diverses demeures. Il s'était approché de divers corps. Tous étaient allongés sur un lit, un canapé ou ailleurs et ils étaient endormis. A croire que le monde entier avait décidé de dormir au même moment. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Notre dernier voyage nous avait conduit à Olympe. Cassandre se tenait là. Elle était bien réveillé. Elle m'observait avant de porter son attention sur Hyperion.
« Je les ai tous conduit ici. Tu crois que c'est grave ? Elle est à l'intérieur. Elle t'attends. »
Mais ça n’eus pas pour effet de rassurer le Titan. Quelque chose d'autre le préoccupait.
« Tu l'as trouvée ? » la coupa Hyperion. « Ellie. » précisa t'il.
La jeune femme secoua la tête de gauche à droite en évitant le regard du Titan. Ca signifiait que certaines personnes avaient disparus, dont Ellie ? Une fois à l'intérieur, je pouvais voir dans la grande salle du trône, des lits. Sur chacun se trouvait une personne que je connaissais bien. Un dieu ou une déesse. Pourquoi les avaient-ils rassemblés ici ? Et qui était ces gens que je ne connaissais pas, mis à l'écart aux côtés de Apollon, Diane et Elliot ?
« Ils sont tous endormis. Partout dans le monde. » précisa la nouvelle venue.
Je n'osais pas la regarder droit dans les yeux. Je savais qui elle était. Elle m'impressionnait. Ce n'était déjà pas facile de faire table rase sur le fait que le Titan Hyperion était à nos côtés. Qu'il vivait comme nous tous, parmi nous. Mais faire de même avec une Titanide. Avec Thémis. C'était encore plus compliqué. Elle m'avait adressé un regard, et j'avais baissé la tête. Puis, j'avais remarqué au loin la présence d'une personne que je connaissais bien. Elle était assise, et non allongée, sur un lit. Elle avait les yeux bien ouvert, et scrutait le sol.
« Apple ? » l'appelais-je, sans qu'elle tourne la tête dans ma direction.
« Elle ne t'entends pas. » précisa Hyperion. « Son esprit est ailleurs. »
Qu'est ce qui lui était arrivé. Pourquoi était elle là ? J'aurais voulu poser ces questions à Hyperion, mais quelque chose m'empêcha de parler, de bouger. Ca ne dura qu'une fraction de seconde, mais c'était intensément puissant. Une force sans précédent, que je n'avais jamais ressentis jusqu'à aujourd'hui. Quelque chose d'incroyablement grand. Les autres personnes présentent autour semblaient l'avoir sentis elles aussi. Un dernier arrivant venait de faire son entrée. Il était apparu comme par magie, en plein coeur de la salle du trône, à quelque pas du lit où se trouvait Elliot. Il l'observait, son regard fixé sur mon ami.
« Éloignez vous de lui. » dis-je sans hausser le ton.
« Je me souviens de ce jour. » dit-il sans prêter attention à ce que j'avais dit. « Le Sable Noir. A travers le Temps. C'est la chose la plus merveilleuse qui nous ait été permis de contempler. »
Il devait s'adresser à Hyperion. Car ce dernier avait fait quelque pas en direction de l'inconnu.
« Je les entends toutes. Elles sont des millions. Des milliards. »
Quand il acheva sa phrase, Apple porta sa main droite à sa tempe. J'aurai voulu m'approcher d'elle pour lui porter assistance, mais je ne savais pas quoi faire. Hyperion avait dit qu'elle ne nous entendait pas. Qu'importait. Je m'étais tout de même approché et je m'étais accroupie face à elle, posant une main sur son genou. Est ce qu'elle ne nous entendait pas, mais pouvait sentir ma présence ? Se sentait-elle moins seule ?
« Certaines ne comprennent pas ce que j'essaye d'accomplir pour elles. Je peux faire de leurs rêves une réalité. »
« Elles souffrent. Tu n'as pas idée à quel point tu les fais souffrir. » le coupa Hyperion.
L'homme porta son attention sur le Titan, avant de regarder une nouvelle fois en direction d'Elliot.
« Ca n'a pas d'importance. Un jour viendra, où je les sauverais, et elles ne connaitront plus la douleur. Ce jour approche. La Douzième Heure est là. »
Je n'aimais pas sa façon d'observer mon ami. Qu'est ce qu'il lui voulait ? Il ne donnait pas la sensation de lui vouloir du mal, mais en même temps je sentais au regard d'Hyperion, Thémis et Cassandre, que cet inconnu n'était pas le bienvenue ici. Est ce qu'il était responsable du fait que tout le monde dormait ?
« Nous ne sommes qu'ombres et poussières... » murmura t'il à l'intention d'Elliot.
« Ca suffit ! » m'emportais-je en quittant Apple pour rejoindre le groupe. « Qu'est ce qui se passe ici ? Pourquoi tout le monde est endormi ? »
« C'est la seule que tu as réussi à ramener, n'est ce pas ? » demanda l'inconnu au Titan Hyperion.
Pourquoi j'étais la seule ? Il avait essayé sur d'autres et ça avait échoué ?
« Il fut un Temps où tu m'as appris tellement de choses, et aujourd'hui je te vois si perdu... » dit-il au Titan. « Tu ne comprends donc pas, n'est ce pas ? On a chacun pu en ramener qu'une. Le choix n'était pas un hasard. » ajouta t'il en jetant un oeil en direction de Cassandre.
« Pourquoi tu m'as ramené ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé avec eux ? » demanda la demi déesse.
Elle observa le lit des personnes réunis au même endroit. C'était donc eux dont ils parlaient en disant qu'ils étaient ailleurs ? Tout le monde était endormis, partout sur la surface de la Terre, mais seules ces cinq personnes étaient ailleurs ? Elliot... Apollon... c'était pour ça qu'elle voulait être avec eux. Cet homme était responsable de tout ça ? Il lui avais pris son père et son homme ? Pourquoi avait-il fait ça ? Et pourquoi l'avait il ramené elle et pas eux ?
« Parce que le moment est venu. La Douzième Heure. Ils vont devoir faire un choix. »
« Moi aussi je vais devoir en faire un. »
Ils s'observèrent sans ciller. Ni l'un, ni l'autre.
« Et tu feras une nouvelle fois le mauvais choix. Car tu es incapable de voir tout ce que j'ai accomplis. Tout ce que j'ai créé. »
« Ce que tu créés finir par devenir mauvais ! Tu n'apportes rien ! Tu ne fais que combattre et tuer ceux que nous aimons. »
Ok, c'était bel et bien un ennemi qui était là face à nous.
« Ils ont créés la mort. » dit-il en pointant du doigt Hyperion.
« Et tu l'as rendus réelle. » le coupa Cassandre.
Une nouvelle fois il se stoppa. Les Titans échangèrent un regard. Cassandre observait toujours l'inconnu.
« Augé. La première lueur du jour. J'y ai cherché une réponse. » débuta t'il. « Mésembria. Le midi. J'y ai cherché une réponse. Hespéris. Le soir. J'y ai cherché une réponse. » poursuivit-il en accentuant chaque mot et en regardant Thémis. « Il reste Arctos. La dernière lueur du jour. »
Cassandre secoua la tête de gauche à droite, et fermant les yeux. Comme si elle savait qu'aucune réponse s'y trouverait. Pourtant, l'homme adressa un regard en direction du Titan Hyperion. Il attendait une réponse. Sa réponse.
« Y'a t'il une minuscule petite chance que la réponse à mes questions s'y trouve ? »
Le Titan ne répondit pas. Il ne détourna pas pour autant son regard de l'inconnu. Ce dernier leva sa main, paume vers le haut et fit apparaître une boule de feu... Au début je pensais à une attaque de sa part, mais en réalité, c'était une minuscule boule de feu bleue qui gigotait dans tous les sens avant de tomber en cendres. Je la reconnaissais. C'était un feu follet. Il y avait une croyance autour d'eux par chez nous. Il la fit apparaître une nouvelle fois. Elle resta moins longtemps, tombant plus rapidement en cendres.
« Je vous ai posé une question, Seigneur Hyperion. » dit-il sur un ton que je jugeais plutôt agressif.
J'avais vue du coin de l'oeil qu'Hyperion semblait en difficulté. Est ce qu'il luttait contre cet être ? Qui était-il ? Comment pouvait-il tenir tête à un Titan ? Hyperion fini par hocher la tête en guise de réponse, tandis que Cassandre ferma une nouvelle fois les yeux. C'était un oui ?
« Alors la Douzième Heure verra le jour et la douleur finira par se dissiper. » dit-il convaincu par son choix.
« Son âme est brisée... » laissa échapper Cassandre. « Même si tu trouves la réponse à ta question, tu ne pourras pas la ramener elle. C'est trop tard. Tu es allé trop loin... »
Elle semblait souffrir à chacune de ses paroles. De quoi parlait-elle ? Cette lumière bleue ? Ce feu follet ? J'en avais déjà vue auparavant. Mais aucun qui tombait en cendres de cette manière. Est ce que c'était ce feu follet là qui était brisé ? Celui que cet inconnu gardait à ses côtés ?
« Ne vous approchez pas d'Elliot ! » dis-je menaçante.
Si il était notre ennemi et qu'il était venu pour tuer des gens, il ne toucherait pas à Elliot. Je lui avais fait une promesse. Je lui avais dit que je serais toujours à ses côtés. Que je serais son « homme ». Je n'allais pas le laisser tomber. Même si cet inconnu m'inspirait uniquement de la peur.
L'inconnu resta quelques secondes sans rien dire, avant de secouer la tête de gauche à droite avec un petit rictus.
« Sinmora... Pour lui ce n'est pas encore arrivé, mais un jour viendra où votre si chers Hyperion le prendra sous son aile. Où il lui apprendra tout ce qu'il devra savoir. Où il fera de lui son allié, son ami, son guerrier légendaire. »
J'en eu un frisson. Je savais de qui il parlait. De Surt. Et j'avais appris qu'Elliot et Surt ne faisaient qu'u. Mais le futur n'était pas écrit. Il pouvait encore changer. J'avais confiance en Elliot. Jamais il deviendrait quelqu'un de dark. Jamais il ferait souffrir les autres.
« Puis viendra ce jour où il sera tout seul, abandonné par ses pairs. Où ils le regarderont se consumer, petit à petit, sans rien faire pour lui. »
J'avais adressé un regard à Hyperion. Il allait finir par abandonner Elliot ? Par le laisser seul ? Pourquoi ?
« Ce jour là, celui où vous l'abandonnerez, je serais là pour lui, comme je le suis depuis la toute première fois où il a compris quel sera son dessein. Il a vue en moi une présence bienveillante. Une personne qui ne lui veut aucun mal. Qui comprend sa douleur, la partage. Un allié plus puissant que n'importe qui d'autre. Ce jour là, celui de notre rencontre. Il avait hâte que je lui apprenne tout ce que vous refusiez de lui révéler. Avec moi, il savait qu'il parviendrait à ses fins. Il en était assuré. Et jamais je l'ai déçu. Jamais je l'ai abandonné. »
« Vous avez fait de lui un monstre... » laissais-je échapper en lui coupant la parole.
L'inconnu porta son attention sur moi. Je sentais à son regard qu'il hésitait. Il avait une idée derrière la tête, mais il ne savait pas si il devait la concrétiser. Ca me faisait flipper. Mais quoi qu'il déciderait, je ne bougerai pas. Je resterais ici, entre lui et Elliot. Je ne le laisserais pas lui faire le moindre mal ou tenter à le pousser à devenir ce Surt que je détestais plus que tout... même si je gardais ça pour moi. C'était dur de vivre aux côtés d'Elliot, de mon ami. De le considérer comme une personne bien, alors que dans mon passé, il m'a tout pris... mais il pouvait changer. Tout pouvait... tout allait être différent.
« A chaque Heure, sa Vérité. » dit-il tandis que je me sentis propulser une nouvelle fois en arrière.
Mon corps ne bougea pas pour autant. J'étais toujours debout. Mais au lieu d'être entouré d'Hyperion, Thémis, Cassandre et l'inconnu, je me trouvais entouré de verdure, et de Diane Moon...
Pourquoi avoir fait ça ?
...
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Surprise, était un faible mot pour décrire mon état. Cette version du marchand de sable, n’avait pas grand-chose à voir avec celle que je connaissais. Bien sur, j’avais déjà entendu parler d’Archeron. Mais, je n’avais jamais pensé avoir un jour la « possibilité » d’un face à face avec lui. Bien sur, comme tout ce qui pouvait concerner le divin ou le titanesque, je préférais rester sur mes gardes. Rien ne m’indiquait, que ce Sebastian, avec son bâton et sa toge était un allié. Je m’étais rendu compte à la longue, que les personnes que je considérais ainsi, avaient une certaine tendance à se révéler être totalement autre chose. Fronçant légèrement les sourcils, tandis-qu’il ouvrit la bouche, pour ce que j’espérais me donner des explications, je me retrouvais subitement à un tout autre endroit que précédemment. Je pouvais toujours sentir l’aura d’Archeron. Mais, il n’était plus face à moi. C’était à présent Nora
- Comment est-ce que tu es arrivé ici ?
Nora semblait sous le choc, ses émotions étaient troublés. Elle me regarda pendant quelques instants, sans doute pour déterminer si j’étais vraiment moi. Étant donné, qu’elle sembla finalement rassuré, j’en déduisit qu’elle avait comprit que je n’étais pas une illusion ou quoi que ce soit d’autres.
« Tu étais endormie. Avec les autres, je t’ai vue. J’étais ici aussi, mais j’en suis partie et il m’a renvoyé ici. Je crois. Où sont les autres ? Elliot va bien ? »
Souhaitant enrayer sa panique, je choisis de me focaliser d’abord sur mon neveu. Savoir s’il était ici, ou s’il s’était retrouvé ailleurs, était ma priorité du moment. Sondant, l’endroit afin de chercher son aura, je constatais avec soulagement qu’elle était bien présente ici. En revanche, j’avais du mal à vraiment la localiser. C’était...Étrange, et pas vraiment rassurant. Laissant de côté, l’information sur le sommeil. Si nous étions endormit, cela voulait donc dire que ce que j’avais vu précédemment était bien un rêve non ?
- Elliot est ici, dis-je mais je n’arrive pas à en savoir plus.
Frustrant, un autre mot avec lequel j’étais familière. Il était ici, mais c’est comme si nous ne pouvions pas nous rejoindre. Peut-être n’étions nous pas vraiment dans la grande vallée, mais dans une projection de cette dernière. Cela restait une théorie plausible. Je préférais, néanmoins me concentrer sur Nora, qui tentait de se calmer même si je pouvais toujours ressentir une certaine animation dans ses émotions. Sa nervosité était palpable.
« Quelq’un lui veut du mal, je crois. Hypérion était là aussi et Dame Thémis. Et Apple qui ne parlait pas. »
Si j’étais resté plutôt de marbre en entendant le début de la liste des personnes énoncés. Ce dernier nom me fit l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Comment se faisait-il qu’Apple soit présente ? Elle devait pourtant ne plus posséder aucun souvenir de qui que ce soit, afin d’être protégé suite à ce qu’il s’était passé il y a deux ans.
- Apple ? Demandais-je mon ton trahissant mon inquiétude. Je croyais, qu’elle à New York en sécurité. Loin de nous, rajoutais-je mentalement. Attends non, repris-je tu as dit que quelqu’un t’as envoyé ici est-ce que c’est Hypérion ?
Le encore, s’il n’avait pas été formulé avait été fortement pensé. J’avais toujours Magrathéa en travers de la gorge, et je n’étais pas disposée à passer l’éponge, ni même à entretenir une discussion courtoise avec le titan. Moins je le voyais, et mieux je me portais. Mais comme Nora secoua la tête, je fût bien obligé de reconnaître qu’il n’y était pour rien cette fois-ci
« C’était quelqu’un de fort, de très fort. J’ai sentis son aura sur moi. On l’a tous sentis. Il parlait d’Elliot et de la douzième heure. » Elle semblait hésitante « Cassandre était là également. Elle a dit qu’il a rendu la mort réel. »
Je sentis mon ventre se tordre sous l’effet de l’angoisse. Les informations qu’elles me donnaient formaient dans ma tête, une théorie que je n’appréciais pas réellement. En vérité, j’irais même jusqu’à dire qu’elle me rendait nerveuse. Pour autant, je ne pouvais pas faire l’autruche et me cacher les yeux. Tout ceci, ne me semblait être la description que d’une seule personne :
- Quelqu’un de très puissant, que tu ne reconnaît pas. De ce que tu m’en dis, j’ai l’impression que Cassandre avait l’air hostile, et qui en plus parle d’Elliot...J’espère me tromper, mais cela commence à faire beaucoup trop de coïncidence.
Nerveusement, je me passais une main dans mes cheveux. Comme si ce simple geste, pourrait à lui seule faire taire mon angoisse.
« Il y a autre chose » rajouta Nora d’un ton gêné. Sans doute, d’apprendre que les choses étaient encore pire qu’elles ne semblaient déjà l’être. Même si, elle n’avait à paraître gêné. C’était bien souvent ce qui arrivait, lorsque nous, nous retrouvions dans ce genre de situation. « Tout le monde dort. C’est ce qu’a dit Dame Thémis. Tout le monde sur terre. Ils ont rassemblés les dieux à Olympe. Et ils ont mit cinq personnes à part. Elliot, Apollon, toi et deux autres personnes que je ne connais pas. »
- Les deux personnes que tu ne connais pas. Tu penses pouvoir me les décrire ? Demandais-je
L’on pouvait éliminer pas mal de candidat de la liste, mais cela pouvait être des habitants de la ville, embarqué contre leur volonté dans cette « aventure. » Si elle ne les connaissait pas, peut-être que moi je les connaissais. Et, savoir à quoi ils ressemblent pourrait m’aider à les identifier. Et soit, me sentir rassuré, soit me mettre à m’inquiéter encore plus. Usuellement, c’était bien plus la seconde option que la première hélas. Mais l’hésitation de Nora, répondit pour moi. Probablement, n’avait-elle pas pu faire attention à tous les détails. Elle semblait suffisamment chamboulé comme cela, et personne ne lui en voudrait de ne pas avoir prêté attention à des gens qu’elle ne connaissait pas, alors que la situation semblait être tendus sur Olympe. Et lorsqu’elle hocha la tête de manière négative, cela confirma mes soupçons :
- Ce n’est pas grave dis-je Elliot est bien ici, peut-être que si je sonde à nouveau l’endroit, je trouverais leurs auras. Ce sont peut-être des personnes que je connais.
C’était la seule chose, que je voyais afin de procéder à une « identification »
« Il t’es arrivé quoi ? » me demanda subitement Nora, faisant taire mes réflexions sur l’identité des deux derniers « invités »
- Je me suis réveillée chez moi. Mais pas en 2019, en 2035, je reste encore sur la théorie d’un rêve plutôt que d’un véritable bond dans le futur.
Notamment, parce que l’atmosphère là-bas avait quelque chose de dérangeant. Et également, parce que j’imaginais mal une fillette de douze ans agir comme celle qui était présente, et qui se prétendait ma fille. Ou alors, nous n’arrivions tout simplement pas à avoir des enfants « normaux » avec Pitch, et cela me confortait dans l’idée d’arrêter les frais.
« J’étais aussi dans un endroit différent mais Hypérion...M’en a fait sortir. »
Interceptant son air songeur, je me de nouveau à réfléchir. Hypérion, était donc intervenu pour l’aider, mais Chronos aurait décidé de la renvoyer ici, avec nous. Pourquoi ? Là était toute la question.
- Ce que je ne comprends pas c’est comment nous avons atterrit ici. Ni même pourquoi ?
C’était l’inconnu à l’équation. Et étant donné que nous n’étions pas au bout de nos peines, quelque chose me disait que nous n’aurions pas la réponse de si tôt. J’en étais excédée à la longue.
« Je l’ignore » répondit Nora « Ils...Ils ne semblaient pas savoir » reprit-elle après un soupire faisant référence aux deux titans et à Cassandre. « Tu semblais savoir qui est cet homme... »
Si la question, n’était pas posé je pouvais aisément la deviner : « qui était-il ? »
- Pour moi il ne peut s’agir que de Chronos répondis-je prudemment. Jusqu’à l’année dernière il n’était qu’un nom, une menace fantôme planant au dessus de nous. Mais disons, que j’ai eu la « chance » de le rencontrer lors de notre expédition dans le bois des oubliés terminais-je sarcastique.
Quand une personne gagnait au loto, l’on pouvait appliquer ce qualificatif. Avoir un face à face avec Chronos, ce n’était pas ce que j’appelais de la chance . C’était même plutôt l’inverse en vérité.
« Chronos...Qui est Chronos ? » Demanda Nora hésitante
Je lui jetais un regard surpris. Elle ignorait qui était Chronos ? Jusqu’ici je pensais, qu’on lui en avait parlé, mais qu’elle ne l’avait jamais vraiment vu. Ou du moins, qu’on lui avait parlé du Ragnarök. Mais non, manifestement. Personne ne s’était donné cette peine. J’avais pensé qu’au moins une des trois personnes, dont elle semblait être le plus proche dans cette famille l’aurait mentionné. Il semblerait que je me sois une fois de plus fourvoyée
- Personne ne t’as parlé de lui ? Demandais-je Hypérion, Elliot, Apo...Ils ne t’ont rien dit ?
Nora sembla gênée de ne pas savoir, mais encore une fois elle n’avait pas à l’être. Il fallait vraiment que je fasse tout le travail moi même ? C’était moi qui devait materner les « petits nouveaux » et leur faire un court magistral sur Chronos, sa vie son œuvre. Et pourquoi le Ragnarok est une fausse bonne idée ? Je n’en revenais pas. Il faisait quoi monsieur l’ex maître d’Olympe devenu gardien, regardez maintenant je peux rajouter jeune Oracle à mon titre histoire qu’il soit encore plus à rallonge afin de gonfler un peu plus mon égo ? Si cela continuait, j’allais finir par instaurer des réunions hebdomadaires avec obligation de s’échanger les informations capitales de ce genre là. Nora secouait la tête de droite à gauche, preuve qu’ils ne lui avaient véritablement rien dit. C’était bien les hommes cela. L’on voyait où se trouvait leur sens des priorités :
« C’est un dieu ? » demanda-t-elle finalement
- Formidable, je vois que les informations circulent toujours aussi bien dans cette famille grommelais-je. Si je ne suis pas là, pour raccorder les deux bouts il se passe quoi ? Je secouais la tête, ce n’était pas le moment de m’agacer. Non, il n’est pas un dieu. Les choses auraient été beaucoup plus facile à gérer autrement. Chronos est un titan du moins...C’est toujours ainsi qu’il nous a été présenté.
Parce qu’il y avait bien un léger questionnement à son sujet depuis quelques temps. Hypérion, ne l’avait jamais mentionné comme son « frère » à l’inverse des autres titans. Et maintenant que j’y pensais, aucun des titans que j’avais croisé ne l’avaient ainsi nommé. Même les rebus de l’humanité comme Japet ou Ouranos, étaient toujours des frères lorsqu’il en parlait. Que ce soit lui, ou bien les autres titans. Mais jamais, Chronos. Il subsistait bien trop de zones d’ombres à son sujet. Mes sourcils se froncèrent à nouveau au fil de mes réflexions, alors que je voyais Nora plisser les yeux sans comprendre :
« Il n’y a pas de titans du nom de Chronos. Il ne fait pas partie des Onze. »
- C’est justement ce qui m’inquiète admis-je
S’il y avait une personne qui s’y connaissait le mieux, c’était bien Nora. Elle avait vécus dans ce monde, à cette époque. Si l’on voulait un résumé des us et coutumes de là-bas, autant lui demander à elle, cela irait plus vite que de passer par Hypérion. Le fait, qu’elle ne sache pas qui était Chronos, et qu’elle affirme qu’il ne faisait pas partie des titans, soulevait de nouvelles questions. Et inutile de compter sur la triade temporelle qui était le nom dont j’avais affublé Hypérion, Cassandre et Thémis afin de nous donner des réponses. Autant attendre qu’elles nous tombent dessus, cela ira plus vite.
Repoussant l’agacement qui commençait à poindre, je ressentis en plus de celles d’Elliot de nouvelles aura. Deux m’étaient familières, et une complètement inconnue
- Je sens de nouvelles aura informais-je Nora, et je peux te donner le nom d’une des personnes que tu ne connaissais pas : il s’agit d’Hermès. C’est un dieu lui aussi. En revanche...Je ne sais pas du tout à qui appartient la dernière.
Mais, j’aurais le temps de me focaliser là-dessus plus tard. Elliot et Apollon, semblaient à proximité. Le mieux, était encore d’aller voir comment ils allaient tous les deux, cela rassurerait Nora, et me rassurerait également par la même occasion. Attrapant sa main, je nous téléportais là où j’avais ressentis l’aura de mon frère :
- Tout le monde va bien ? Demandais-je
Apollon cligna des yeux perdus, avant de m’adresser un sourire et de hocher la tête
« Toujours ! On a tous tous nos bras et toutes nos jambes, on s'en sort mieux qu'Hadès la dernière fois. »
Je haussais un sourcil, devant la subtilité de cette plaisanterie qui m’échappait, le laissant ricaner tout seul avant qu’il ne s’arrête, se rendant compte que ce n’était nullement le moment pour ça. Il secoua la tête, nous adressant une moue désolée, avant de faire apparaître une chemise. Je n’étais pas certaine de vouloir savoir pourquoi il était à moitié déshabillé.
« Et vous ? »
Nora se détacha d’Elliot vers lequel elle s’était précipité, hochant simplement la tête, tandis-que mon neveu avait l’air surpris par son geste :
« Wouah j’étais pas préparé à une attaque de câlin sauvage. »
- Je te dirais bien de te préparer à une nouvelle, mais si je commence par toi il va faire la tête dis-je en désignant Apollon, afin de le taquiner un peu alors à la place, je me contenterais de cela.
Toujours souriante, je m’approchais de mon neveu afin de lui ébouriffer légèrement les cheveux, tandis-que ce dernier me rendit mon sourire.
« Je bouderais pas pour si peu... » Rétorqua Apollon en croisant les bras, faisant le faux vexé, ce qui me fit rouler des yeux. Il avait déjà fait la tête pour moins que cela. Néanmoins, je n’allais pas rentrer dans un débat sur le sujet, alors qu’il jetait un regard en direction d’Elliot « Moi aussi je voulais faire un câlin mais je vais me faire jeter. » Il continua sa simili bouderie, avant de se racler la gorge :
« Vous avez vu de trucs... bizarres avant d'arriver ici aussi ? »
Bizarre, c’était le cas de le dire. Et, il semblait avoir autant envie que moi de détailler les évènements. Je supposais, qu’il faudrait bien à un moment, rentrer un peu plus dans les détails si nous voulions essayer de comprendre.
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Il avait du mal à se sentir à l'aise dès qu'Elliot était dans le périmètre. Il voulait faire de son mieux pour se faire apprécier du père de Cassandre, mais chacune de ses tentatives échouaient lamentablement. Même quand il était sérieux, il avait l'impression de ne pas en faire assez. C'était comme ça pour tout le monde avec les beaux-pères ? Parce qu'étrangement, avec Lily, ça se passait bien et... c'était pas le moment de penser à ça. Sans doute.
Il encaissa alors le flot d'informations que lui envoyait Artémis, le partage par leur lien étant plus explicite et rapide qu'un dialogue. Il fit le tri, de façon expéditive et consciencieuse, tandis qu'il en transmettait la majorité à Elliot en détournant son regard. Le fixer avec tant d'insistance aurait peut-être quelque chose de suspect, ou ça énerverait le dieu, et c'était sans doute mieux de garder une atmosphère la moins tendue possible.
« Très bien. » prononça-t-il après de longues secondes à traiter les images et les paroles transmises. « On dort, donc. Je savais bien que ça pouvait pas être une vision. »
Il passa mollement une main dans ses cheveux. Il ne jugea pas utile de préciser que son rêve en question comportait un Jules dans un sublime pyjama endormi dans son lit. Est-ce que c'était un message de son subconscient ? Il aurait tout le temps d'y réfléchir plus tard. Ou de se contenter d'oublier tout ça.
« J'imagine que le but c'est de se réveiller. C'est pas bon d'être là... » enchaîna-t-il en se pinçant les lèvres. « Tout le monde se rappelle des règles de base d'un voyage imprévu comme celui-là ? »
Ses lèvres s'étaient étirées en un sourire distinctif – celui qu'il arborait quand il voulait détendre les esprits de chacun. Le ton emprunté pouvait paraître manquer de sérieux, ressemblant trop à celui d'un parent en train de préparer ses enfants à rentrer dans DisneyWorld, mais il estimait qu'il ne servait à rien de paniquer. Pas encore. Même si il ne la regardait pas, il devinait cela dit sans mal la manière dont Diane devait être en train de lever les yeux au ciel.
« On va pas tous se tenir par la main parce que bon... voilà. » énonça le dieu en affichant brièvement une moue - il savait pertinemment qu'Elliot refuserait. « Mais on reste ensemble autant que possible. C'est le plus important. »
C'était toujours le plus important. Immédiatement, il chercha à capter les autres auras alentours. Hermès était dans le coin aussi. Il pouvait le percevoir maintenant. Un autre individu était également dans les parages sans qu'il n'arrive à reconnaître son identité. Il l'avait déjà ressenti à Storybrooke. Le tout était à présent de les retrouver puisque peu importe quel était cet endroit, rester de son côté était plus risqué que de rester dans le groupe.
Apollon sursauta légèrement cependant quand une silhouette apparu face à eux avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit. Il cligna des yeux, admiratif devant l'apparence légèrement différente qu'arborait Sebastian.
« Ça faisait longtemps qu'on s'était pas vus. » le salua-t-il avec un sourire en coin. « La toge vous va bien. »
Il était plus âgé. Ce n'était plus vraiment le Marchand de Sable qu'il avait déjà croiser. Le Marchand de Sable n'avait pas besoin de canne mais celui qui était face à lui en possédait bien une. Sa tenue laissait penser qu'il était d'un autre Temps mais Apollon aurait davantage dit qu'il n'était plus... vraiment dans le Temps ?
« Alors vous venez nous expliquer ce qu'on fait là ? »
A cet instant précis, deux autres personnes se manifestèrent. Parfait ! Ainsi, ils étaient au complet. Apollon offrit un clin d'oeil à Hermès qui se trouvait à présent à ses côtés, osant même une petit tape sur son épaule où il pressa sa main quelques secondes. Une manière comme une autre de lui intimer de ne rien dire pour l'instant, avant qu'ils n'en apprennent plus.
Quant à l'autre, il reconnut son visage. C'était le conservateur du musée. Il l'avait déjà croisé à quelques reprises, rapidement, quand il s'amusait à s'improviser guide dans les allées de la Grèce Antique. Il lui offrit un bref signe de la main, respectueux et cordial. Il aurait bien eu envie de les interroger sur la façon dont eux aussi était arrivé là, mais il y avait autre chose à gérer avant cela.
Archeron tourna la tête en direction des deux nouveaux arrivants, sans en sembler inquiété ou ravi. Il était d'une neutralité impressionnante tandis qu'Apollon, lui, s'était légèrement tendu.
« La Titanide Gaïa m'a confié la mission de vous faire venir ici si elle venait à disparaître. » prononça alors l'homme, sans laisser transparaître d'émotion quelconque.
Dans un réflexe, le dieu tourna la tête en direction de Nora. Il en était toujours ainsi dès que l'on évoquait Gaïa. Il avait été à ses côtés lorsqu'elle avait lu cette lettre et son instinct de protection était tel qu'avant de s'inquiéter de l'information qui venait d'être partagée, il préférait s'assurer qu'elle parvenait à l'encaisser.
« Ça fait un moment que... que c'est le cas, non ? » articula-t-il, quelque peu perplexe. « Dans tous les cas je suppose que c'est pas raisons. »
C'était encore trop faible comme annonce pour le rassurer ou même l'alarmer. Il n'était pas certain que ce soit une bonne nouvelle, que Gaïa soit derrière tout ça. Surtout, il avait du mal à comprendre. Ce n'était pas nouveau. Il ne comprenait jamais rien aux manigances et aux plans de ceux qui étaient au-dessus d'eux.
Nora lui lança un regard, avant de pivoter vers Archeron. Elle semblait en proie à l'anxiété. C'était compréhensible. D'un pas, il s'était déplacé à ses côtés, comme pour la soutenir même si elle ne lui prêtait pas particulièrement attention.
« Ma mèr... Dame Gaïa est ici ? »
« La Titanide Gaïa se trouve dans le dernier palais : celui de la Nuit. » répondit l'homme en secouant la tête de droite à gauche, toujours de ce ton neutre à faire frissonner.
Ce nom ne disait rien de bon. Encore moins le fait qu'il s'agisse du ''dernier''. Apollon n'aimait pas les extrêmes.
« Je devais vous faire venir au Palais du Sommeil, à cet instant précis. À l'heure de la Mort du Voyageur. »
Un frémissement le parcourut tandis que ces mots étaient prononcés. Rapidement, il se remémora la scène qu'il avait observé après avoir passé l'étrange portail.
« La Douzième Heure. » lâcha-t-il dans un murmure, presque malgré lui. « Ça, c'était une vision. »
Sa main passa dans ses cheveux, agité. Il se reprit bien vite, considérant qu'ils savaient au moins à présent à quel endroit ils se trouvaient. Sommeil sonnait moins catastrophique que ''Nuit''. Ce n'était que le début.
« Pourquoi ? Quel est le but de notre venue ? » enchaîna-t-il rapidement en fixant Archeron.
« Je l'ignore. Tous, vous avez une raison personnelle évoquée par la Titanide Gaïa pour vous trouvez en ces lieux. »
Le regard de l'homme passa sur chaque individu présent mais évita le conservateur du musée. C'était parce qu'il n'avait rien de divin ? On pouvait considérer ça comme de la discrimination. Mais que ferait un simple Storybrookien dans une histoire pareille, finalement ? Une erreur de calcul ? Une envie personnelle ? Si il y avait une chose qu'il détestait, c'était que d'autres personnes supplémentaires qui n'avaient rien demandé soient encore mêlées à leurs histoires.
« A deux exceptions près. »
Apollon haussa un sourcil, indécis.
« Des exceptions ? »
Cette précision était-elle vraiment nécessaire ? Rien de mieux pour créer des tensions que de faire comprendre que deux indésirables se trouvaient dans un groupe ! Il secoua la tête dans un soupir, réalisant que ça ne comptait pas. Peu importe qui n'était pas prévu, ils étaient à présent ici et c'était la seule chose qui comptait.
« Vous deviez être présents lorsque la douzième heure sonnera et que le Voyageur mourra. Vous êtes les témoins de la Dernière Heure. »
Il vit Nora hésiter à prendre la parole, mais elle se ravisa. Apollon claqua la langue contre son palet, se redressant de toute sa taille. Dans la vision qu'il avait eu, celle à Olympe... Ils étaient tous là. Tout ceux qui étaient autour de lui à cet instant. Le chemin qu'ils étaient en train d'emprunter pour atteindre ce moment se construisait donc à présent. Ce n'était pas quelque chose qu'il appréciait particulièrement.
« Au moins, on connaît le plan de base. Le tout maintenant, c'est de le détourner. » prononça-t-il finalement en se retournant vers le reste du groupe. « Je sais pas vous mais être témoin ça me branche pas. Je propose qu'on tente plutôt un dérèglement d'horloge quitte à être là. La Dernière Heure ça sonne un peu ''catastrophe divine'' ça ne me tente pas. »
Si il optait pour un ton détendu, il était on ne peut plus sérieux. Il n'était pas certain de ce qu'il voulait faire en réalité. Il savait simplement que son objectif était de gagner du Temps. Ou plutôt de l'utiliser à bon escient. Il était hors de question qu'il reste à observer comme le faisait constamment les Titans.
Il sentait déjà que son comportement ne plairait pas à Elliot, qui s'emporterait certainement parce qu'il détestait forcément qu'Apollon se prenne pour un chef. Ou il voyait bien Hermès poser plein de questions parce qu'il ignorait qui était Archeron et surtout à quoi menait tout ça. Tout comme il imaginait Artémis commencer à s'interroger sur toutes les pensées qui parcouraient son propre esprit. Le Temps... tout ce qu'il avait et tout ce qu'il craignait à la fois.
« Voudriez-vous donc détourner et dérégler l'ultime demande d'une Titanide, Dame Gaïa, sous prétexte que vous n'êtes pas tenté par les mots employés ? »
Etait-ce une exclamation amusée qui venait de s'échapper de ses lèvres ? Probablement. Il se retourna vivement en direction d'Archeron, arborant une expression de surprise.
« On a encore rien fait ! » se défendit-il, feignant l'outrage. « Et en toute honnêteté... peut-être que c'est ce que je veux faire, en effet. »
Ça ne lui plaisait pas ? Peu importait. Il apprenait à tout le monde à faire ses propres choix. Même les gardes d'Olympe n'étaient pas vraiment sous ses ordres et pouvaient refuser un service si vraiment ils le désiraient, bien que ce soit contre leur nature. Il faisait l'offusqué quand ça se produisait, mais c'était ce qu'il aimait. La liberté de choisir. Et de changer les règles.
« Je n'aurai pas la prétention de parler pour les autres, mais les demandes des Titans ne vont pas toujours dans la direction que j'estime être la bonne, malgré tout le respect que je peux avoir pour certains d'entre eux. Et je n'obéirai pas sous le simple prétexte qu'on me l'a demandé. Je ne suis pas juste là pour faire joli malgré mon physique de rêve, vous savez ? »
Il avait ponctué cette remarque d'un sourire en coin, conscient qu'elle n'était pas adaptée à la situation mais là se trouvait son essence même. Est-ce qu'il risquait d'agacer encore davantage Elliot ? Probablement. Au point où ils en étaient, tous les deux... tant que ça les protégeait tous, il accepté d'être la cible de l'exaspération de chacun.
« On a notre propre libre arbitre. » perçut-il la voix d'Artémis prononcer. « Peut-être serait-il temps pour eux de le comprendre. »
Il n'était pas surprit qu'ils partagent le même avis. Tous les deux appréciaient Gaïa. C'était peut-être celle dont ils avaient été le moins... déçus, en vérité. Ça ne changeait pourtant pas leur point de vue. Ils étaient tous lassés de n'être vu que comme des pions.
« Je comprend. »
Oh. C'était surprenant comme réponse, ça. Mais plaisant. D'une certaine façon.
« Je devais vous transporter, par le biais des songes, et vous voilà. La suite, je ne la connais pas. Je suppose qu'elle, elle vous connaissait suffisamment pour savoir que vous prendriez la meilleure décision. »
Apollon hocha la tête tandis qu'Archeron changeait son bâton de main.
« Mon rôle s'arrête ici. Là où le votre a déjà commencé. Le point fixe se crée. »
Il le savait, il l'avait senti, mais cela ne l'empêcha pas d'esquisser une grimace.
« Je déteste les points fixes. C'est une arnaque sans nom. » marmonna-t-il en direction d'Artémis.
Tu veux que l'on reparle de l'an dernier ? entendit-il avec un sarcasme prononcé sa sœur lui répondre par la pensée. Au contraire, il voulait plutôt éviter de remettre ce sujet sur le tapis. Il savait que si lui avait mal digéré tout ce qui avait pu se passer, c'était peut-être encore pire pour sa jumelle. Et il avait conscience mieux que personne de l'impact de ses fameux ''points fixes''. Il les comprenait, il en avait fait des leçons même à d'autres, ce n'était pas pour autant qu'il l'acceptait. Il avait ce phénomène en aversion.
« A bientôt, je suppose. On se reverra bien un jour. » lança-t-il avec un geste vague de la main en direction de l'homme qui lui regardait le ciel, comme si il voyait quelque chose.
En levant la tête, Apollon ne remarqua rien. Et Archeron disparu.
Nora le regardait quand il baissa les yeux, sans rien dire, mais l'expression qu'elle affichait parlait d'elle-même. Il la connaissait bien. Une pointe de tristesse. Une grande déception.
« La meilleure décision... comme toujours on est livrés à nous-mêmes... »
Ses lèvres se pincèrent alors que doucement, il effaçait la distance qui les séparait encore pour passer ses bras autour de la jeune femme. Il détestait la voir comme ça. Il détestait les voir comme ça. Abandonnés, laissés de côté, désabusés.
« Et comme toujours, on est ensemble. » poursuivit-il à sa place, dans une tentative de lui apporter un tant soi peu de réconfort. « On a même le droit à de nouvelles têtes ! On va s'en tirer comme des pros. »
Une de ses mains se posa contre ses cheveux tandis que son regard se posait sur Artémis. Ce n'était pas la première fois. Mais il ne pouvait promettre que personne n'allait mourir. Il en était incapable.
« Advienne que pourra. » laissa échapper sa sœur dans un soupir, auquel il répondit par un sourire fade.
Quel dessein était-ils étaient sur le point de découvrir, de mettre en place, ou d'arrêter ? Il sentit un bras de la jeune femme passer dans son dos pour le serrer également. Il ne pouvait pas le promettre, mais il l'espérait. L'Espoir était tout ce qu'il leur restait.
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From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
« Everybody knows the war is over, Everybody knows the good guys lost, Everybody knows the fight was fixed. The poor stay poor, the rich get rich. That's how it goes. Everybody knows. »
La présence s’était faite sentir. Evidente. Reconnaissable. Alors, son travail accompli, Archeron avait disparu de la vallée verdoyante pour se retrouver sur un sentier bien particulier : celui du Palais des Songes. Une personne se trouvait là, arrêtée au milieu du chemin. Une personne qui ne venait plus et qui n’aurait pas dû être là, sauf pour une raison très particulière. Une personne peut-être ici pour empêcher la réalisation du dernier souhait de Gaïa…. Ou tout simplement pour lui. Pour Eux.
« Tu n’es pas coutumier de ce sentier, Titan Roi Chronos »
Il avait engagé la conversation le premier. Chronos, occupé à fixer le sol d’un air un peu absent, ne releva pas vraiment la tête. Plutôt que de s’en offusquer, Archeron attendit simplement qu’il réponde.
« Tu as vu tellement de choses dans les songes des autres. Tellement de souffrances. Comment peux-tu accepter cette fatalité ? »
Cette Mort. Cette fin pour toute chose vivante un jour. Une évidence.
« Il n’y a pas que la souffrance et la désolation. Il y a aussi le bonheur, l’amusement, l’espoir. Les songes sont là pour rappeler qu’il existe toujours un idéal quelque part. » L’oneroi marqua une légère pause. « C’est une balance infinie, en fin de compte. »
« Les songes permettent aux mortels, l’espace d’un instant, de goûter au bonheur. C’est un leurre. Une promesse d’un idéal inaccessible. C’est un fardeau pour eux. »
Sa voix était révolue. Une évidence dans une argumentation ancestrale.
« Peut-être que l’espoir est un fardeau. » Il pencha la tête sur le côté. « Mais sans espoir d’un avenir meilleur, que reste-t-il ? Ne crois-tu pas, toi aussi, à l’un de ces futurs ? »
Ils savaient tous les deux la vérité. Archeron connaissait une partie de l’histoire que d’autres ignoraient encore. Mais, plutôt que de l’utiliser dans une volonté personnelle, il se contentait d’attendre. Attendre et constater. Attendre et observer. Il était le juge, non l’avocat du Diable.
« Il n’est plus temps de croire mais d’agir pour ce en quoi nous croyons. » Avant d’ajouter : « La nature a créé le temps. De la première lueur du jour jusqu’à la tombée de la nuit. Elle a imposé son ordre. Sa justice. Elle a montré à ses créations le potentiel des heures en omettant la plus importante de toute. La dernière lueur du jour. Arctos. Cachée. Oubliée dans un bois aux abords du domaine de Mnémosyne, gardienne de la mémoire. La seule à ne jamais oublier ce qui se tapit dans l’ombre de ses bois. La nature a peur de cette heure, car si elle venait à sonner, elle perdrait son contrôle sur ses créations. On ne serait plus ses pions... Mais des êtres libres. »
Il y eut un silence après une telle tirade. Comme si les mots pouvaient peser bien plus lourds que de simples lettres énoncées à voix haute ; un poids, une taille et une valeur. Un ascendant.
« Ta présence sur ce sentier… Tu as pris une décision. »
Ce n’était pas une question.
« Chaque liberté à un prix à payer. » Rapella l’oneroi. « Celui-ci sera bien plus lourd et sans précédent. »
Ses yeux clairs se portèrent sur le Palais des Songes avant de revenir sur le titan. Ce dernier n’avait pas bougé le moins du monde.
« En détruisant la nature, tu libèrerais les mortels d’un fardeau, mais tu en provoquerais un autre : sans mort, pas de naissance non plus. »
Le ton neutre qu’il avait employé ne cherchait en rien à convaincre ou argumenter face au titan. Il ne faisait qu’énoncer une vérité. Une constatation. Comme si cette discussion était cousue d’avance sans qu’elle n’ait pourtant jamais eu lieu.
« Pourquoi n’y aurait-il plus de naissances ? L’univers est vaste et peut s’étendre à l’infini. »
Chronos, qui fixait toujours le sol, laissa flotter quelques secondes de silence. Il était sur le sentier, celui qu’on ne pouvait quitter. Celui que nul ne devait quitter.
« Je suis entré dans les bois. » Avoua le titan roi. « J'y ai cherché une réponse et elle est venue à moi : le sable noir. Le temps. La connaissance de toute chose. La nature nous a privé d’un bien précieux. Un nouvel ordre. Une nouvelle justice. Impartiale qui rendrait tous les hommes égaux. Toutes les créations. Mon plan est vaste. Mon idéal l’est tout autant. Il n’y aura pas de limites au bonheur de chacun. Pourquoi lutter contre ça ? »
Pourquoi lutter ? Pourquoi se battre ? Pourquoi chercher une raison quand il n’y en a plus ? Ou simplement… Pourquoi ne rien faire ?
« Car sans cycle de la mort, il ne peut y avoir de cycle de vie. »
Répondit l’oneroi. A nouveau un silence.
« Tu sais qui tu étais et qui tu es. Mais ce qu’il y a eu entre… Tu as oublié. Le temps que tu as passé ici t’as fait occulter un moment de ton existence. Un moment qu’elle a préféré te cacher. »
Archeron fronça les sourcils, exprimant sa première émotion depuis le début de leur conversation. Le doute. Le questionnement. Il se souvenait effectivement de qui il était : Sebastian, le Marchand de Sable. Il se rappelait de sa mort aussi… Puis de sa rencontre avec la titanide Gaïa.
Pourtant, à bien y songer, il y avait une seconde absente de ses souvenirs : un infime instant, celui du basculement de vie à trépas, celui de sa promesse d’éternité à son tour avant qu’il ne rouvre les yeux face à la vieille femme.
La seconde où il était mort. L’infini durée figée.
« Gaïa avait ses secrets et ses ambitions. » Commenta-t-il finalement dans un soupir. « Pourquoi est-ce important, aujourd’hui ? Crois-tu que cela changera quoi que ce soit à ce qu’il va arriver ? »
Les titans étaient doués pour glisser des indices avant de les retirer d’un trait.
« Je ne suis pas venu ici pour te révéler cela. Mais un jour, tu devras savoir. »
Qu’est-ce qu’il disait…
« Alors pour quoi es-tu venu ? »
Le titan était préoccupé. Depuis sa première parole, il n’avait pas relevé la tête. Chronos était ailleurs, ce qui ne lui correspondait absolument pas. Ce qui ne lui correspondait jamais. Il ne semblait pourtant pas plongé dans ses pensées, non. Il y avait quelque chose qui le perdait et le rendait démuni.
Si Archeron aurait cru un jour constater de cela…
Un indice vint chatouiller ses sens et il tourna la tête en direction du Palais des Songes : quelque chose diminuait à l’intérieur. Il la sentait faiblir. S’amenuiser. Et avec elle, un sentiment s’empara peu à peu de l’oneroi. Il déglutit avec difficultés, porteur d’un poids invisible.
« Jamie. »
Jamie. Le guerrier de Chronos. Celui en qui le titan avait toute confiance. Un être à qui Sebastian était redevable du temps de Storybrooke, l’ayant bien connu. Ou pas assez. Le bras armé. Le responsable ?
Un battement de cils et ils apparurent dans l’immensité obscure du Palais des Songes. Rien d’autre qu’eux et un feu follet, luisant de sa lueur bleutée caractéristique. La Première Âme. Un instant passa et aucun titan en armure n’apparu autour d’elle, comme cette fois où Sebastian était venu la trouver.
En lieu et place, la flamme s’agitait et bougeait comme si elle subissait une attaque invisible. Elle souffrait et l’aura du feu follet s’amenuisait de secondes en secondes. Et avec elle, la sensation de mal être que ressentait Archeron augmentait. De part son statut de juge, il était lié aux âmes et la douleur que celle-ci éprouvait résonnait en lui comme s’il subissait sa propre torture. Il la sentait. La ressentait.
« Il a commis une erreur… » Avoua Chronos.
« Il a toujours suivi tes instructions. »
Jamie lui obéissait, à lui, le titan roi Chronos. A personne d’autre. Ce dernier eu un tic nerveux au rappel de cette évidence avant de s’approcher prudemment du feu follet.
« Elle se meurt. »
Si quatre titans veillaient d’ordinaire sur cette Première Âme, ce n’était pas par hasard. Une telle douleur n’était pas sans conséquences et Archeron n’ignorait pas ce que cela impliquait pour la suite : si elle venait à mourir, toutes les autres âmes cesseraient à leur tour d’exister. De même que les trois palais où elles voyageaient à différent moments de leur vie.
Ses yeux clairs fixaient la Première Âme.
« Ne peux-tu lui dire de cesser ? » Il connaissait la réponse à cette question. « Ses gardiens ne sont plus là. Est-ce de ton fait ? Sans gardien, elle ne peut être protégée. »
Les questions se perdaient dans l’immensité du palais.
« La Première Âme doit être maintenue. Si elle disparaît, toutes les autres suivront. Et la Mort que tu souhaitais empêcher aura raison du reste. »
« J’en suis conscient. C’est la raison de ma présence. »
Chronos tourna son visage en direction d’Archeron.
« J’ai besoin de ton aide. »
C’était… Exceptionnel.
Sans doute bien plus que le mutisme qui suivit, Archeron n’ayant pas pour habitude d’être pressé dans ses décisions. Un titan venait de lui demander quelque chose. Chronos venait de le faire, l’âme mourant à petit feu devant eux. Chaque plan possédait des grains de sable entre les rouages.
S’il décidait de l’aider, l’influence de ce geste ne serait pas sans conséquences. Mais s’il ne faisait rien, si l’âme s’évaporait, alors c’était toute leur existence qui serait remise en cause et leur utilité révoquée. Un choix. Un jugement pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. On requérait de lui d’observer sans cesse et de rendre un verdict. Il s’appliquait à cette tâche. Il s’appliquait à la protection de cette endroit.
Et le feu follet qui continuait de s’agiter, même lorsque l’oneroi s’approcha à son tour de celui-ci.
« Tu as besoin de mon aide. » Déclara-t-il enfin. « Je t’écoute. »