« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Pendant la soirée, Morrigan s'était retrouvée affublée d'un nouveau costume. Un costume de la série "Ma Sorcière Bien-Aimée"... Autant dire que déjà, c'était mieux que le costume précédent ! La sorcière pouffa légèrement en voyant la valise de toilettage qu'Adam avait noté. Le lendemain matin, la fleuriste rendit sa cape à Adam qui avait retrouvé son apparence naturelle. À moins que l'autre ne soit la bonne ? La brune n'allait pas trop se concentrer sur ça... Elle resta silencieuse et suivit le groupe.
Même dans leur mésaventure avec la grande roue. Ces trucs, Morrigan n'était pas certaine de monter dedans de nouveau... Elle n'avait pas peur de l'altitude, mais maintenant avec ces trucs, peut-être qu'elle allait devoir y réfléchir à deux fois la prochaine fois qu'elle aurait l'occasion de remonter dedans... Quoi qu'il en soit, une fois que la roue se fut encastrée dans la glace, la fleuriste grimpa sur la grande roue et retrouva Figue et Aster en haut de la montagne.
Il y avait là un stand qui vendait... Des ailes ? Aster discutait avec la grosse tortue qui tendait le stand et Figue se laissa tomber dans le vide. Morrigan se dirigea immédiatement vers le bord pour voir si le chaton était toujours en vie. Et à part des difficultés à voler, Figue semblait être bien. Elle avait même l'air de s'amuser... Rassurée, la fleuriste se dirigea vers le stand.
- Des ailes ? Qui achète ça ? En dehors du chaton... Demanda-t-elle.
« Tout ceux qui veulent descendre d’ici de la manière la plus sécurisée possible. Je vous déconseille le saut en longueur, ils se sont tous écrasés... »
Ah. Oui, c'était une bonne raison en effet... Morrigan soupira. Apparemment, il n'y avait pas d'autre moyen de redescendre. C'était chiant ça...
- Y a pas une autre façon de redescendre ? Je me demandais... Par hasard, vous ne savez pas où on pourrait trouver des glands ? Interrogea-t-elle le vendeur, au cas où...
« Peut être au paradis perdu… On trouve tout, au paradis perdu ! »
Ah ! Enfin une bonne nouvelle ! Morrigan sourit, ravie d'avoir enfin un indice.
- Et c'est où ça ?
« Là où votre amie vient de partir ! Elle a prit le vol long pour le paradis perdu ! »
Ah. C'était pas cool ça. Non qu'elle avait le vertige, mais Morrigan se méfiait un peu des ailes qu'elle ne connaissait pas. Et même si elle était une sorcière, elle n'était pas habituée à voler, n'en déplaise aux gens qui croyaient encore aux sorcières sur leurs balais...
- Alors je vais la suivre. Je voudrais une paire d'ailes s'il vous plait.
« Qu’est-ce que vous me proposez en échange ? »
Il faisait chier lui... Y avait pas écrit premier vol gratuit ? Morrigan soupira puis regarda son costume. Chapeau, balai... Elle n'en avait pas besoin...
- Mon chapeau de sorcière et le balai qui va avec. Proposa-t-elle.
Il hésita avant de demander « Votre balai est en poil de quoi ? »
- Je n'en sais rien, c'est un cadeau... Répondit-elle en regardant le balai.
« Montrez moi montrez moi ! » Il le prit et analysa les poils pendant plusieurs minutes « Mmmmh.. Du poils de bison de birmanie, ça c’est de la bonne qualité ! J’accepte ! Vous pouvez allez prendre vos ailes là bas ! »
- Parfait ! Sourit-elle.
Morrigan ne perdit pas de temps et chercha à enfiler ses ailes. Sauf que ça ne s'enfilait pas. C'était une bestiole avec des ailes. La bestiole voleta un peu autour d'elle puis enfonça ses griffes ou quelque chose y ressemblant pour se fixer dans son dos. La fleuriste grimaça mais retint tout cri de douleur. Maintenant qu'elle avait les ailes, la brune décolla sans vraiment le vouloir. Elle sentait qu'elle avait le contrôle, mais c'était franchement compliqué. Au bout d'un certain temps à voleter à droite et à gauche, la sorcière prit la direction d'Aster qui restait au bord sans chercher à sauter. Sans mot dire, elle s'approcha assez pour le chopper sous les aisselles et l'embarquer.
La charge plus lourde rendit le vol compliqué. Morrigan sentait même que ça tirait au niveau de ses ailes. Le vol, la fleuriste sentait qu'elle ne pourrait pas l'arrêter. Le seul moyen pour reprendre de l'altitude, il fallait lâcher du poids. Tant pis. Au bout d'un moment, Morrigan lâcha Aster près du sol.
- Désolée, mais je ne peux pas continuer comme ça où on sera perdu tous les deux...
Puis elle reprit sa route, même s'il lui fallut lutter pour reprendre de l'altitude. Morrigan passa même à travers des bois emplis de neige. Elle se servit des grosses branches pour reprendre de l'altitude parce que ses ailes fatiguaient et pris aussi au passage un bout de bois, juste comme ça, pour jouer avec durant le voyage. Une fois qu'elle eut repris la hauteur normale, la sorcière remarqua bien vite que Figue était tout près, mais surtout qu'elle était attaquée par des bestioles volantes ! Sans perdre un instant, la brune rejoignit le chaton et donna quelques coups de bâton. Si Morrigan parvint à les éloigner de Figue, elle les attira vers elle par contre. Merde.
Qu’est-ce que je vous avais dis ?! Bah oui, avec l’autre gros à bord, on avait atteint le poids limite et il avait tout cassé mon attraction favorite ! Même que si on avait été que des légers poids comme Morrigan et moi, on aurait fait un tour parfait ! Mais forcément, y’a les gros qui se rajoutent derrière, donc c’est pas du tout bon pour notre survie ça ! C’est comme ça qu’un énorme crack a retentit, emportant la grande roue vers un échouage. Bah ouais, avec des baleines à bord...
La roue s’était violemment encastrée dans un ice berg. J’avais vu la glace se rapprocher à vitesse éclair de mon nez, rapidement stoppé, par mon plus grand soulagement. Désolé, mais le style bouledogue, très peu pour moi. J’aime mon nez, et contrairement à certain, je ne suis pas du genre cyrano de bergerac. Je suis comme Quinn dans Glee, on veut se faire refaire le même nez que moi, tellement il est parfait.
Déterminée à sortir de cette grande roue géante, pour ne pas m’affaisser dans le sol à cause du poids de CERTAINS, je me hissais sur l’anneau de fer, entourant la roue géante. Prudemment, j’aggripais ce dernier entre mes bras et mes jambes, rampant les fesses en l’air pour conserver un équilibre.
- Même si c’est tentant, interdit de mater mon fessier parfait, sous peine de coup de pied !
Bah ouais, je sais que je suis cruel.. Quand on a une perfection sous nos yeux, c’est dur de détourner le regard. Mais c’est quand même MES fesses, et j’ai le droit de vouloir les garder pour moi. Seul Sid aura le droit de les voir, c’est comme ça. Rampant lentement mais surement, je finis par me laisser glisser sur cette même rampe, pour reposer les fesses sur la glace. Heureusement qu’il s’est bien encastré, ça nous évitera de tenter le saut de la mort.
Déçue d’avoir perdu mon parc d’attraction, je lève le nez, pour analyser un petit stand juste devant moi. DES AILES ?! DES AILES GENRE VRAI DE VRAI ?! Je me rue sur le stand, en hurlant à la tortue en face de moi. - JE VEUX JE VEUX JE VEUX !!
Il me désigne les ailes, à côté, tout en me vantant leurs mérites. J’ai toujours voulu être une fée ! Un chaton fée, ça en jette, non ?! C’est trop la classe, je sais. Alors que je me dirige vers ces dernières pour les admirer, je remarque un petit insecte, entre les deux ailes. Mais.. Qu’est-ce que ça fait là ça ? Je tente de le faire partir, avant de m’apercevoir que ces ailes lui appartiennent. Beurk ! C’est vraiment hygiénique ce machin ? Elle a des grosses griffes en plus, c’est effrayant. Enfin grosse.. Comparé à la taille de son corps..
Lorsque je concentre de nouveau ma précieuse attention sur Aster et la tortue, ces derniers abordent le voyage pour le paradis perdu. NON MAIS CA A L’AIR DEMENT ! En plus ça inclus le long vol !! Ca veut dire que je vais voler super longtemps ! C’est trop génial ! Je me précipite pour donner mon choix, avant de marchander grâce à mon sens du commerce absolument magnifique. Quelques secondes après, je repars une barrette en moins, mais une paire d’aile toute neuve en plus !
Je m’approche pour récupérer les ailes, attrapant l’insecte entre mes doigts. Avant que je n’ai eu le temps de faire quoi que ce soit, ce dernier se met à voler vivement vers mon dos. Je sens ses griffes rentrer dans ma peau, ce qui m’arrache un cri de surprise. Mais je n’ai pas le temps de me plaindre... Dommage, je vais finir par tomber malade, à force d’être aussi agréable moi... Que je m’envole déjà vers le vide.
- YOUUUHOUUUUUUU !!! A MOI LES NUAGES A LA BARBE A PAPA ET LES PIROUETES CACAHUETES !!
Ouais.. Enfin ça, c’est ce que j’espérais. Jusqu’à ce que j’arrive dans le vide. Ce moment où j’ai tenté de tourner un peu à droite pour tenter un petit looping et épater la galerie. Non, à la place, j’ai viré de bord violemment parcourant en l’espace d’une seconde, plusieurs mètres à droite.
- EEEh !! EH C’EST CASSE VOTRE TRUC !! CA SE PILOTE PAS B... AAAAAH !!
Ca recommençait. Alors que je tentais de reprendre un peu d’altitude, les deux ailes foncèrent vers le haut, brutalement, me soulevant le cœur. Et ce fut comme ça pendant les trois premières minutes.. Un coup à droite, un coup en bas, un coup à gauche. A chaque tentative de tourner, ou d’effectuer un mouvement, mon corps était violemment projeté dans une direction.
- AAAH SAPIN !! SAPIN TOURNE !! TOURNEUUUUH !!
De justesse, j’évitais le sapin droit devant moi. Mais mes gentilles ailes.. Que je dissèquerais très certainement une fois les pieds sur la terre ferme pour ne pas avoir voulu obéir à l’impératrice Figue, défiant son autorité, m’avait précipité vers un autre sapin que je pris en pleine face.
- J’EN AI MARRRREUUUH JE VEUX DESCENDRE !! VENEZ ME CHERCHEEER !!
Hurlais-je en éclatant en sanglot, le nez et le ventre endoloris. Ca fait mal, ça pue, c’est pas beau, c’est bête, je veux plus voler, c’est pas marrant du touuuut ! Mais si tout s’était arrêté là, le monde aurait été rose bonbon.. MAIS NON ! On me voulait encore du tort ! Un bourdonnement se soulevait de l’arbre, alors que je commandais à mes petites ailes de faire marche arrière dans un mouvement beaucoup trop brutal. Des insectes volants sortirent de l’arbre, se précipitant sur moi. Maman avé césar faites que je ne meurs pas s’il vous plait ! Tuez les moches d’abord !
- AU SECOUUUUUUREUUUH !
Les petites bêtes commencèrent à m’attaquer, me prenant pour cible. Valdinguée dans tous les sens, mes ailes m’envoyant dans différentes directions pour tenter d’éviter les blessures que me ferait surement ces méchantes bêtes qui volent. Même qu’elles sont même pas belles ! Heureusement, mon héroïne en couche culotte.. En mieux, s’avança pour venir me sauver !
En grande dominatrice, elle expédia quelques insectes à l’aide d’une branche d’arbre... Certains me frôlèrent, et alors que j’ouvrais la bouche, ébahie.. Oui, vous savez ce qu’il va se passer.. Vous le savez ? Est-ce que vous pleurez pour moi ? Un insecte termina sa course dans ma bouche...
- AAAAHH !! J’EN AI UN DANS LA BOUCHE !! JE VAIS MOURIR DE VENINSONNEMENT !! JE VEUX PAS MOURIR !! JE VEUX PAS MOURRIREEUUUH !!
Mais lorsque la bêbête toute moche se posa sur ma langue, ma mâchoire se contracta, se refermant insciemment sur l’horrible monstre à aile. Crounch. Crounch.. Mais... Attendez ?! Crounch.. Crounch !!
- CA A GOUT DE CHOCOLAT, MANGEZ LEEEEES !!
Alors que j’avalais mon premier insecte, je me précipitais vers celles coursant... Volant derrière Morrigan, la bouche grande ouverte. A MANGER !! DU CHOCOLAT !!
Lucy Wright
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Bouille d'ange, coeur de pirate.
Sourire bienveillant, ingéniosité pure.
✘❍✘
| Conte : la famille pirate | Dans le monde des contes, je suis : : lucile macbernik
❝ Eh ben on est pas sortie de l'auberge c'est moi qui te le dis ❞
Avait-il déjà mentionné le fait qu'il n'aimait pas vraiment le principe de voler ? Très certainement oui. Mais le fait est qu'il s'était absolument pas attendu à ce que Morrigan décide qu'il avait aussi droit à son baptême de l'air. Heureusement ou malheureusement -tout dépend des points de vu en réalité- elle avait finit par le laisser en bas du glacier ce qui pour le moment, arrangeait pas mal ses affaires. Même si apparemment, voler semblait être la seule solution pour s'en sortir étant donné que Lucile s'y était mise aussi. Il pouvait les voir, faire la course pour essayer de bouffer les espèces de bestioles poursuivant Morrigan. Apparemment, c'était du chocolat d'après les dires de Figue -à sa manière de le brailler il lui faisait confiance là dessus- En attendant, il allait pas rester planter là comme un abrutit, il allait falloir demander de l'aide au moins pour aller se chercher une paire d'elle -même si en toute franchise ça le rebutait franchement- sauf que bon à un moment quand faut y aller, faut y aller aussi, voyant Figue voguer fit-il de grands signes afin d'attirer son attention :
- Hého par ici ! J'aurais légèrement besoin d'aide pour remonter
"Légèrement" c'était un euphémisme. Disons qu'il allait avoir besoin d'un bon coup de main puisqu'aux dernières nouvelles il n'était à priori pas encore champion d'escalade -quoi qu'il avait des doutes sur le fait que même un champion dans cette catégorie réussisse à escalader ce machin- Aussi, si la gamine voulait bien lui filer un coup de main ça arrangerait considérablement ses affaires :
« Atteeeeeeeeeeends ! Je fais un concours de nourriture et je suis en manque de chocolaaaaat ! »
Oh il était pas naïf, il s'était bien douté que ça serait pas aussi facile que de simplement demander pour avoir un coup de pouce. Heureusement, ils avaient avec eux, un spécimen de ventre sur patte qui adorait spécialement le chocolat et lui était justement chocolatier. Autrement dit, il allait devoir marchander sa survie. Plus rien ne l'étonnait depuis longtemps de toute façon et puis quand il s'agissait de chocolat il avait une palette d'argument à faire valoir :
- Ouais et si je remonte pas, je pense qu'il y a peu que la promesse que je t'ai faite aboutisse. Ce qui serait dommage, étant donné que le chocolat que t'auras ingurgité là ne suffira à mon avis pas
Il avait dit ça de manière très détachée, presque nonchalante en vérité. Attends tranquillement la réaction de Figue qui ne tarda d'ailleurs pas à venir, étant donné sa manière de stopper net dans sa course. Elle manqua d'ailleurs de se prendre un sapin dût à l'arrêt brutale du vol mais il fit comme s'il n'avait rien vu restant toujours aussi tranquille. On aurait limite pu croire qu'il s'en fichait royalement, mais il avait bien capté le petit regard hésitant qu'elle lui lança :
« D'accord, mais j'ai droit à un abonnement à vie de chocolat ? »
Là pour le coup il faillit s'étouffer. Ah ouais ? Elle voulait jouer à ça. Clairement, il allait pas se laisser démonter. La laisser manger à l'oeil jusqu'à la fin de sa vie dans sa boutique il était pas sur. Néanmoins, ça lui était déjà arrivé par le passé de faire certaines...Concession diront nous. Par exemple, il se chargeait de réaliser lui même la commande de l'autre mégère. Alors, il pouvait bien couper la poire en deux pour Figue. Déjà, parce que plus il y avait de gens qui venaient et plus il avait de nouveaux clients -le bouche à oreille il y avait pas à dire, c'était vachement efficace mine de rien comme machin-
- Et si je te dis que tu auras droit toutes les semaines à une boite cadeau remplie de chocolats ?
« Remplie comment ? » Lui répondit-elle
Hé mais c'est qu'elle perdait pas le nord elle. Difficile en affaire en plus d'être un véritable ventre à patte. Heureusement, qu'il y avait pas beaucoup d'option qui s'offraient à lui pour bouger, parce que nul doute qu'il aurait été nettement moins agréable si la situation ne s'y prêtait pas :
- Remplie jusqu'à ce qu'on puisse limite plus la fermer ! Promit-il
Et si avec ça, c'était pas suffisant, franchement il ne savait plus quoi proposer
« J'ARRIVEEEEEEE » s'exclama-t-elle finalement
Une bonne chose de faite, et en rentrant il se promit de tenir un cahier des charges concernant toutes les concessions qu'il avait faite. Pas qu'il finisse sur la paille non plus. Il y tenait à son commerce, sans compter qu'il était pas le seule qui en dépendait non plus. Alors, autant qu'il continue à bien tourner. En attendant, la gamine semblait décider à venir, puisqu'elle fonça droit vers lui, avec un calcul de trajectoire digne de North dans ses meilleurs jours, ce qui fait qu'elle lui fonça tout bonnement dedans de plein fouet :
« Rooh mais qu'est que tu fais sur ma piste d’atterrissage aussi ?! »
Heeu il était un peu là depuis le début. Et elle lui avait un peu foncé dessus. Donc clairement des deux, c'était pas franchement lui qui était en tort mais plutôt celle qui calculait mal ses atterrissages. Il préféra néanmoins garder ça pour lui, ainsi que le gros soupire d'exaspération teinté de découragement qu'il avait envie de pousser tellement il commençait à saturer. Il laissa néanmoins le temps à Figue de s'épousseter et frotter sa tête avec une grimace tout en se relevant. Si ça pouvait la rassurer elle était pas la seule qui voyait 36 chandelles à cause de l'impacte
« Et comment qu'on fait ? Je te donne une aile et je garde l'autre ? »
Il était pas sur que ça soit vraiment pratique comme technique lui il en avait une autre à proposer :
- Et si tu me donnais les deux et que je te portais ?
Pour toute réponse, elle lui désigna les ailes dans son dos : elles étaient reliées à une bestiole ayant planté ses griffes dans son dos. Et le moins que l'on puisse dire c'est que la bestiole était bien accrochée en plus d'avoir une taille plus qu'honorable puisqu'elle faisait grosso modo celle de la paume de sa main :
« Ah bah non si tu me l'arraches ça va me faire mal ! »
Effectivement, ça semblait pas être la bonne solution. Aster, se mit à marmonner et grommeler une série de phrases probablement incompréhensible pour Figue, mais en même temps il ne cherchait pas vraiment à être compris, puisqu'il se contentait d'essayer de réfléchir à ce qui serait le mieux pour tout le monde :
- J'crois qu'il y a pas 36 milles solutions. Il va falloir que t'essaye de me ramener en haut du machin
La gamine s'envola légèrement et essaya de l’attraper par les aisselles. Il se sentit quitter le sol de quelques centimètres lentement pour finalement arriver à moins d'un mètre. Il y avait pas vraiment besoin d'être devin ni même de pouvoir voir sa figure pour se rendre compte qu'elle galérait, c'était manifestement pas encore la bonne solution. Il allait lui dire de le reposer d'ailleurs histoire de réfléchir à autre chose :
« T'as pas abusé un peu sur la raclette toi ? »
Non, il avait juste pas la même taille ni même la même corpulence. Disons qu'il était clairement un peu beaucoup plus carré qu'elle ce qu'il ne s'empêcha pas de lui faire remarquer bien sur :
- Ou alors c'est toi qui est taillée dans un cure dent. On a clairement pas le même gabarit parce qu'on fait pas la même taille.
Elle finit de toute façon par le poser lourdement sur le sol sans qu'il n'ai rien à dire avant de souffler un bon coup :
« Je crois que mes ailes ne supporteront pas le voyage...JE SAIS ! » Elle prit subitement un air très fière d'elle « je vais aller te chercher une paire d'aile ! »
Il fallait l'admettre quand elle le voulait bien, elle avait de bonnes idées. Et d'ailleurs puisqu'on parlait d'ailes, il se souvint qu'il fallait quelque chose en échange de la fameuse paire pour le "paradis perdu"
- Faudrait que je te donne quelque chose pour faire l'échange, attends laisse moi chercher ça.
« Mais non t'inquiète, je vais gérer avec mon charme naturel...Ou ma discrétion hors pair ! Tu rajouteras ça sur la liste du chocolat que tu me dois »
Elle s'envola tandis-qu'il secouait la tête, légèrement amusé mine de rien. C'est qu'elle perdait vraiment pas le nord la gamine, ça le faisait plus marrer qu'autre chose au fond. D'ailleurs, au bout de quelques minutes qui lui semblèrent relativement courte il pu la voir revenir toujours en fonçant mais cette fois-ci avec un air paniqué qui lui fit froncer les sourcils, il s'était passé quoi au juste là-bas ? Il ne pu pas vraiment poser la question, puisque la voilà qui lui balançait une paire d'ailes dans les mains...Avant de finir à nouveau dans un sapin. Ouch, il y avait clairement des progrès à faire niveau atterrissage. Le fait est qu'elle avait une excellente raison de voler comme une dératée étant donné que la tortue légèrement derrière qui la coursait en criant...D'accord il ne voulait rien savoir.
« Vite vite viiiiiteuh ! Dépêche toi !! »
Il ne voulait même pas savoir à quoi servait la seconde paire d'ailes, qu'elle tenait dans ses mains et se contenta d'enfiler les siennes rapidement, sentant les petites griffes de la bestiole s'enfoncer dans sa peau lui arrachant une grimace. Clairement pour le confort on repassera :
"VOLEUR, VOLEUR !! JE VAIS VOUS ARRACHER LES AILES !!" Criait la tortue qui se rapprochait dangereusement
- J'te demanderais même pas ce que t'as fait répliqua l'ex lapin à Figue avant de mettre de côté toute son appréhension concernant le vol et de s'élancer à son tour. Pour le pilotage aussi on repassera, c'était de approximatif...Approximatif. A comprendre par là, qu'il faillit également se manger un sapin en pleine poire. Son salut ne fût dut qu'à un changement de trajectoire lui faisant faire un écart qui lui aurait sans doute valu de se bouffer quelque chose si la zone n'était heureusement pas dégagé.
Mais il y avait plus important : comme tenter de se débarrasser de cette fichue tortue qui leur collait au train. Faisant du sur place, le temps de chercher son boomerang dans la poche de son costume il se remit tant bien que mal en route, jetant néanmoins un regard derrière lui, essayant de calculer la trajectoire la plus adaptée. Il finit par lancer son arme sur le reptile mais ce dernier semblant avoir une meilleur maitrise des ailes que la leur l'esquiva sans trop de soucis, alors qu'il rattrapait son boomerang dans sa main. Bon, s'il pouvait le faire se déconcentrer en lui balançant des objets -à défaut de lui faire se casser la gueule- ce serait déjà ça de prit, aussi lança-t-il à nouveau son arme en bois, avant de fouiller dans le sac à dos qu'il avait fait passer à l'avant et d'en ressortir l'exemplaire de "L'Amabilité pour les nuls" et de le balancer droit sur la tortue au moins ce bouquin aura-t-il servie à quelque chose puisqu'elle sembla se déconcentrer. Suffisamment, pour que lui, puisse apercevoir Figue plus loin lui faire des signes. Elle tenait une branche de sapin, sans doute pour la relâcher sur la tortue. Préférant ne surtout pas laisser passer cette occasion. Bunny, fonça droit en direction du conifère la tortue à ses trousses. Et évidemment, ce qui devait arriver, arriva, Figue lâcha complètement sa branche qui atteignit leur poursuivant en plein torse le faisant reculer pendant quelques secondes visiblement bien sonné
Donner des coups de bâtons, c'était une super idée. Le seul truc moins sympa, c'était de donner des coups aux copines plutôt qu'aux bestioles. Bon, y avait que Lucile qui s'était pris un coup, qui avait été assommée en fait, et ça pouvait être considéré comme une petite vengeance vis-à-vis du plongeon dans l'eau glacée. Ceci dit, cela poussa Morrigan à arrêter de donner des coups de bâton. Au lieu de quoi elle se mit à imiter les autres en gobant les insectes. Mais ils n'avaient pas le goût de chocolat... Pour Morrigan, c'était même loin de ça ! C'était de la framboise.
Quoi qu'il en soit, le temps de se débarrasser de quelques bestioles et Morrigan avait perdu Figue de vue. Elle la retrouva un peu plus tard, en compagnie d'Aster et de la tortue qui elle était une chef en matière de vol ! Ça fonctionnait trop bien les ailes pour elle et franchement, Morrigan en était presque jalouse. La sorcière observa durant un petit moment le manège entre Aster qui avait des ailes, Figue et la tortue, jusqu'à ce que celle-ci soit mise hors circuit. Prenant la tangente, la fleuriste rattrapa Figue.
« Mais pourquoi j’ai toujours les moins rapiiiiideuh ?! » Se lamenta-t-elle.
- Peut-être parce que tu as beaucoup profiter de tes ailes avant que les autres en aient... Répliqua Morrigan.
« Tu crois que je devrais les changer alors ? Je les ai trouvé dans un coffre à côté, on aurait dit la réserve ! »
Féline et voleuse, un bon mélange, Morrigan devait bien l'avouer. Sans doute était-ce pour cela qu'elle se retenait à grande peine de sourire...
- Si tu n'as pas peur de risquer de ne plus décoller, pourquoi pas...
Mais franchement, elle n'était pas convaincue. Quand Figue se posa, Morrigan la regarda faire. Elle ne put s'empêcher de sourire quand les ailes, plus puissantes que les autres, se mirent à battre si rapidement que Figue fut emportée.
« AIDEZ MOIIIII !! C'EST PAS CONTROLAAAABLE !! »
Avec un soupir, la sorcière se hâta de la rattraper. Chose très compliquée parce que le chaton allait super vite. Mais à force de volonté, la fleuriste parvint à ses fins. Elle attrapa la main de Figue pour essayer de l'attraper et de la stabiliser assez pour la guider par la suite, mais les choses ne se passèrent pas comme prévues... Ce fut elle qui s'envola, accrochée à la main de Figue !
La quête du gland débute, veuillez embarquer immédiatement !
Ne cédez pas à la panique en cas d'odeur incontrôlée ou de bruits suspects. Risque de perte de sang froid assuré.
Nous l'avons déjà dit maintes fois, le Roi des Glands possédait de nombreuses qualités. Il était particulièrement magnanime et investit dans sa tâche, par exemple, surtout quand il s'agissait de glands. Mais l'une des très nombreuses qualités référencées sur la Liste des Qualités était absente de sa personne : la patience.
Comme chacun sait, la perfection [en dehors de Figue] n'est pas de ce monde. Alors il fallait bien que le Roi glandeur [i][i][/i][/i]ait un défaut.
D'ailleurs, il commençait sérieusement à s'impatienter. Le manque de gland se faisait presque douloureux, aussi décida-t-il d'accélérer les choses et notamment l'aventure de notre ami nudiste.
Maintenant que le lectorat féminin Anya avait été rassasié de sa nudité (comme nous le disions plus haut, le Roi des Glands est une personne particulièrement magnanime), c'était au tour de combler tout le monde, y compris l'impatience de l'animal.
Il lui avait d'ailleurs fallu plusieurs longues minutes de réflexion intense pour se décider enfin. Puisque le Glandeur blond était à la traine, l'animal trouva de bon ton de lui donner un petit coup d'accélérateur.
Au moment où il s'y attendait le moins, le jeune homme fut donc propulsé dans les airs en direction des autres (l'écureuil se fichait un peu de la direction précise, du moment qu'elle les rapprochait de son précieux gland) par une langue de neige qui avait soudainement pris vie derrière lui.
Vous avez vu Vaiana ? Parce que le Roi des Glands n'a pas vu ce film. Pas assez de glands et trop de noix de coco pour réellement susciter son attention. Mais figurez-vous l'incarnation de la mer en glacé et vous aurez une bonne image de ce qui venait d'arriver à notre aventurier.
Et comme le roi, cet animal magnanime, ne faisait pas les choses à moitié, il affubla le jeune homme d'un nœud rose sur la tête car l'animal avait le sens des offrandes : les cadeaux devaient toujours être emballés. Surtout les glands. Mais nous y reviendrons.
Au cours de son périple aérien, le jeune homme qui fendait les airs, amassa bien des choses dans ses bras : bijoux, diamants et un ballotin de chocolats qui se trouva en pôle position lorsqu'il atterrit à genoux devant un trône chocolat qu'occupait un certain chaton au moins tout aussi magnanime que le Roi des Glands [ndlr : les lecteurs vont-ils seulement croire toutes ces conneries ? telle est la question].
Cette dernière, qui n'était pas une glandeuse (d'ailleurs, elle ne mangeait peut-être même pas de gland, songea l'animal, un peu horrifié, avant de se dire que cela en faisait plus pour lui et de sentir son monstre d'estomac s'apaiser de lui-même) avait atterri tout en douceur sur ce même trône un peu plus tôt. Cela lui allait bien au teint.
D'autres, en revanche, avaient eu moins de chance lors de leur atterrissage au paradis perdu. Pour commencer, il n'y avait pas Denis Brogniart, ni de collier d'immunité, mais ça, l'écureuil n'en avait pas conscience. Pour parler de choses plus concrètes, la sorcière sans balai avait atterri dans un enchevêtrement particulièrement retors de plantes exotiques. En soi, elle n'était pas dépaysée, elle qui était fleuriste.
Mais ça non plus l'écureuil ne le savait. L'eut-il su qu'il s'en serait contrefoutu prodigieusement car les fleuristes ne produisent pas de glands.
Toujours est-il qu'il se montra encore magnanime et accorda à la jeune femme une paire de ciseaux Maped pour se dépêtrer de ces branchages. Magnanime, vous dis-je ! L'autre femme, celle dont la pilosité excédait la norme, avait atterri devant un miroir car le destin semblait cruel. A moins que ce ne soit l'écureuil qui le soit mais il n'avait pas la capacité mentale de soupeser cette idée.
Il fallait néanmoins noter que la femme avait atterri devant une autre chose aussi : une potion sur l'étiquette de laquelle on lisait ANTI POIL. On y lisait aussi, écrit sournoisement en tout petit : Attention : cet anti-poil est aussi un anti-vêtements. Quiconque en boira perdra les deux. Mais l'écureuil jugea que ce n'était qu'un détail sans glande importance et s'en désintéressa pour poser ses yeux globuleux sur l'homme un peu blond et beaucoup trop grognon (c'est Adam si jamais la description est pas assez explicite) qui avait atterri dans un bain d'eau savonneuse. L'écureuil se frotta les mains de cette bonne nouvelle qui allait de paire avec le kit offert par sa magnanimité magnifique un peu plus tôt dans cette aventure.
Quant à l'autre homme grognon et lecteur assidu, il avait atterri dans une position pour le moins inconfortable et sans doute douloureuse, entre plusieurs rocs pointus dans lequel il ne tarderait pas à la mettre la main sur un livre précieux : Comment récupérer des glands pour les nuls. Parce que l'amusement avait suffisamment duré.
Il était temps de retrouver le saint gland.
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Ulysse Travel
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| Avatar : Sam Claflin
Time stood still for a while
Your hand was holding mine
The stars that shined in your eyes
Don't let them go by
Fly on you golden girl
And take on your fears
I'll be with you in your dreams
The world is darker than it seems
| Conte : Inventé | Dans le monde des contes, je suis : : Ulysse, pirate, explorateur, mais rien à voir avec le grec
Me relevant, je levais des yeux blasés vers le ciel, regard destiné à ce "roi", à défaut de savoir où il était désormais. Il avait pris mon épée, aucune des richesses dont il avait soudainement décidé de m'en confier la garde et des vêtements qui étaient apparus n'allait l'excuser suffisamment. Rangeant les bijoux dans mes poches (oui, quand même, ça restait un trésor, je saura le revendre) je tentais de jauger l'endroit. Cela ne m'étonnait pas que notre ami ait accéléré les choses. La seconde d'avant, l'on pouvait observer la moitié du groupe dans les airs, affublé d'ailes, pour manger des insectes au fruit. J'étais certains que cela pouvait être intéressant, mais cela ne semblait pas nous porter très loin. Nous y voilà donc : j'avais été transporté par la neige devant un trône en chocolat sur lequel notre amie Figue, qui était bien évidemment aux anges, était assise, accompagné du reste du groupe qui arriva avec moins de grâce.
Je fis quelques pas vers Figue, qui était pleinement en train d'apprécier tout le chocolat sur lequel elle se tenait, m'arrachant un sourire. Et bien, depuis le temps qu'elle l'attendait, au moins l'avait-elle mérité. Voilà pour toi. Ce roi me les a donné mais je parie qu'ils seront bien mieux avec toi, lui dis-je avec un clin d'oeil, lui confiant les chocolats qui m'étaient apparus, dans les bras qu'elle me tendant.
Puis elle... cessa de fonctionner. Elle s'était figé, les yeux fixés dans le vide, les chocolats dans les bras, elle ne faisait plus rien, comme envoûtée. Trop de bonheur ? Si tu es trop heureuse au point de ne pas le supporter, on peut garder le chocolat pour plus tard, tu sais ? Elle ne me répondit pas, trop absorbée par des pensées certainement envahies par le chocolat. Décidant que nous n'irons pas très loin si elle ne reprenait pas rapidement ses esprits, je fis un pas vers elle, et c'est alors, se sentant menacée, qu'elle se réveilla. En fermant les bras, protégeant son bien, me lançant un regard meurtrier. A MOI !
Retenant un rire, je fis un pas en arrière, levant les mains en signe d'innocence. N'aies crainte, il est à toi, pas de soucis. Mais je suis sur que si nous commencions par inspecter cet endroit et chercher un gland pour le roi, il pourra t'apporter encore plus de chocolat, et bien d'autres choses qui peuvent te faire plaisir, c'est certain.
Elle eut de nouveau un regard vide, peut être de nouveau plongée dans une forte réflexion, avant de conclure rapidement : Pour l’instant… Je veux manger mon trône !
Finalement, c'était peut-être une mauvaise idée, tout ce chocolat. Alors qu'elle croqua dans ledit trône, je commençais à réaliser qu'il n'y avait pas d'espoir pour qu'elle le lache. D'accord, mais fais vite. S'il voit que tu ne cherche pas son gland, il pourrait te priver de chocolat ! Qu’il essaye juste une seconde !
De nouveau, j'avais rigolé. J'avais connu de vrais pirates comme elle. Je m'étais tourné vers Morrigan. Je vais partir en éclaireur voir où nous sommes, voir si pouvons trouver quelque chose, un gland ? Pouvez-vous la surveiller ? Nous ne savons pas ce qu'il y a ici.
D'un air entendu, je regardai Morrigan dans les yeux lorsque celle-ci approuva mes paroles, me laissant marcher dans la direction opposée afin de découvrir ce nouvel environnement. Il était bien différent que celui que nous avions quitté et, s'il n'y avait pas de neige ici, je commençais à croire que nous avions totalement changé de monde. Je me retrouvais dans une immense grotte,entouré par une infinité de cristaux à la couleur exotique qui me faisait rappeler les pierres multicolore des souterrains magiques de mon pays natal. Ce qui m'avait lié à ma destinée.
Les pas que je faisais n'arrangeait cependant rien à mon champs de vision. Je marchais à travers un champs immense de cristal qui laissait peu de chance pour pouvoir se situer. J'avisais de l'oeil les pierres verticales à mes côtés, qui semblaient monter assez haut. Je m'en étais rapproché, décidant finalement que je n'avais de toute façon pas le choix, avant de commencer l'escalade. Le terrain n'était pas facile : inconnu, lisse, glissant, je montais non sans peine, pour pouvoir observer les alentours. Quelle ne fut pas ma déception lorsque je vis des champs qui s'étiraient jusqu'à l'horizon et certainement encore plus loin !
Mais... en regardant bien, au loin, il me semblait apercevoir une ombre... une autre, encore une plus loin. Et lorsque je m'étais résolu à aller par là-bas, d'autres ombres furtives apparurent de toutes part, brouillant toutes les pistes quant à une direction précise. Je serrais les dents. EHOH ? IL Y A QUELQU'UN ?
Mais les seules réponses que je pus avoir étaient celles de mon écho qui répétait mes simples mots. Il n'y avait personne, j'étais seul au milieu d'ombre furtive qui disparaissait lorsque je voulais bien lui accorder mon attention. Il n'y avait donc pas beaucoup d'options : tout ça était pour être exploré. Je devais revenir auprès des autres, explorer ailleurs pour tenter d'avoir d'autres indices sur ce monde étrange.
Hélas...
Le terrain instable et impraticable ne résista pas à mon poids. Il me fit glisser sur plusieurs mètres alors que j'avais tenté de poser mes pieds sur un appui solide, mais ma course fut modifiée. Elle ne me porta pas jusque là où j'étais avant de monter, mais de l'autre côté, totalement encerclé et enfermé dans une prison de cristal qui n'offrait aucune sortie. Je serrais, une nouvelle fois, les dents.
Roi de mes deux, si je t'attrape tu vas regretter de m'avoir pris mon épée. HEY ? Vous m'entendez ? Finis-je par vérifier si le reste du groupe arrivait à me localiser de là où j'étais.
Pendant que j'attendais, commençant à me résoudre que non, ils ne me voyaient pas, un nuage s'était formé au dessus de ma tête. Il grossissait à vue d'oeil, avant de me jeter un morceau de glace sur le crâne. Je levais la tête, avant d'observer le nuage bien gros déjà : il plut violemment, à grosse gouttes, me trempant en quelques instants, avant que la grêle ne s'y mette. Je mis un bras sur ma tête, mais les morceau de glace étaient douloureux.
Ah, fis enfin lorsque j'entendis le groupe arriver. Mais je ne pus pas dire davantage, puisque le sol se craquela sous mes pieds, me forçant, par reflexe, à m'immobiliser. Mais trop tard : le poids des grêlons combiné au miens ne laissait aucune chance. Le sol se brisa sous mes pieds, alors que je disparaissais dans l'ouverture que ça avait crée.
Bon, je crois que j’ai compris. Si, si, avec mon charisme et ma beauté, on pourrait me prendre pour une fille écervelée, parce que... Oui, hormis moi, personne n’allie beauté et intelligence de la sorte. Mais j’ai compris ! J’ai tout compris, tout, tout, tout. A votre avis, pourquoi le roi des glands m’aime-t-il autant ? Mais parce que je suis une DEESSE pardi ! En fait, je ne le sais pas encore, mais je suis une déesse. C’est pour ça que je suis toujours autant au dessus de tout le monde, parce que je suis bien mieux qu’eux. Et du coup, le roi des glands, en étant très intelligent, m’a reconnu. Et du coup, il me caresse dans le sens du poil pour tenter de se rapprocher de moi. Le petit coquinou ! Mais mon cœur est entièrement dévoué à Zid... Ou Sil ? Zut ? Bah il est passé où lui ? Ca fait au moins un siècle qu’on ne l’a pas vu ! Il est même pas là pour me rappeler son prénom. Bon, on dira mon prince.
MAIS LA ! Prince, princesse, servant, idiot ou tout ce que vous voulez.. RIEN ! Je dis bien RIEN, ne peut surpasser ce cadeau. Après la couronne, un trône. MAIS ATTENDEZ ! Pas n’importe quel trône. Le trône en CHOCOLAT ! Ouais, t’as jamais eu ça, et tu ne l’auras jamais parce que c’est réservé à Figue la sublime. Est-ce que vous savez que je suis fan de ma vie ? Je suis fan de moi aussi, bien évidemment, mais je suis fan de ma vie et de mes servants. Vous imaginez, même le roi des glands tente de gagner ma sympathie, si c’est pas la classe.
Occuper à manger mon bien aimé trône, je le rognais de tous les côtés. Je l’aurais bien ramené, mais mes bras fins et élégants n’auraient jamais été assez costaux pour le transporter. Et puis avec des bourrins comme Adam et Aster... Même si Aster est carrément plus gentils et qu’il a mon intérêt éternel pour le chocolat qu’il va me donner, j’aurais peur qu’ils abiment mon trône. Et puis bon, vu la corpulence d’Adam, j’suis sûre qu’il aura mangé un peu de chocolat et... C’EST INTERDIT PAR LA REINE FIGUE ! Alors je suis gentille et clémente, je ne l’oblige pas à un supplice.
- Pershonne approche de mon trône avant que ch’ai fini de le mancher compris ?!
Attention, une Figue en colère vaut mille fois un rubgyman à qui tu aurais piqué son big mac. Alors gare à vos fesses si jamais vous m’approcher. Vous risqueriez de repartir lacéré. Sans vêtement. Enfin juste pour Ulysse, Aster et Morrigan, je veux pas découvrir des poils sur une nouvelle partie du corps de Lucile et encore moins découvrir le corps perverti... Ouais je connais ce mot, c’est la classe non ? D’Adam. Mes pauvres petits yeux et mon esprit pure et parfait seraient entachés.
La voix d’Ulysse résonna, demandant s’il y avait quelqu’un. Perturbé par l’écho de sa voix, je relevais les yeux pour tenter de l’apercevoir, prenant toujours gare à ce que personne n’approche de mon paradis en chocolat.
- Bah oui, on est là !
Non mais il lui manque une case, non ? Il nous a bien vu quand il est parti ? A moins qu’il... Oooh j’ai compris. Attention, laissez passer la reine Figue, elle va se faire remplacer par la gentille, l’adorable, la compatissante et la bienfaitrice, Figue.
- On m’a toujours dis de pas se moquer des gens diminués, alors vous moquez pas. Il a peut être alzheimer. Ou alors il... A pas la lumière partout. Mais c’est pas grave, on l’aime quand même, pas vrai ?
Sur ces bonnes paroles pour éduquer mon bas peuple, je retournais à ma dégustation de chocolat. Décidément... Il est gros ce trône... Mais jamais aussi gros pour Fifi, la terreur du chocolat ! En quelques minutes, j’en avais bien ingurgité une grosse moitié. Est, vous êtes impressionnés, hein ? Même pas mal au ventre, rien. Mais je garderais bien le reste en casse croûte pour plus tard. Mais comme ça me paraît difficile, je continuais à croquer dedans, inlassablement. Quand tout à coup..
- Non mais on peut pas déguster tranquille !
La voix d’Ulysse résonnait de nouveau, nous appelant à la rescousse. Bon, je sais que je suis une héroïne, mais quand même, faut que l’héroïne recharge son super pouvoir avec du chocolat ! Mais par mon grand désespoir, je fus traînée de force loin de mon précieux trône pour suivre le groupe retrouver l’autre boulot exhibitionniste.
- NOOOOOOOON !! Vous pouvez pas me faire ça !! Laissez moi avec mon trône ! J’ai même pas finis de le manger... POURQUOI ÊTES-VOUS AUSSI CRUEL ?!!
Hurlais-je en tendant les bras vers mon trône, à moitié dévoré. La moitié.. J’AI LAISSE UNE MOITIE DE TRÔNE NON DEVORE, VOUS IMAGINEZ ?! Ma vie est fichue, terminée, finie ! Laissez moi mourir après un tel acte de cruauté. Je ne mangerais plus, je ne dormirais plus, je ne ferais plus rien ! Je me laisserais dépérir en souvenir de mon trône et...
- AH BAH VOILA ! VOUS ME LAISSEZ ABANDONNER MON TRONE POUR RIEN, IL EST MEME PAS LA !
Je désignais l’espace vide en face de nous. Il s’était carapaté ! Il voulait.. OH MON DIEU !
- IL VEUT MANGER MON TRÔNE !! C’ETAIT UNE DUPERIE !! IL EST RETOURNE MANGER MON TRÔNE IL FAUT QU’ON RETOURNE LE SAUVER !!
A droite ?! A gauche ?! Tout droit ?! Mais comment on arrive déjà ?! Je sais plus par où on est passé ?! On a au moins marché pendant... Trois minutes ?! Vous imaginez tous les détours et les chemins qu’on a du prendre ?! Mon trône est perdu, je ne le retrouverais jamais ! Je veux mourir ! Retrouver mon trône au paradis. Je veux manger le reste de son chocolat, laissé à l’abandon ! Je ne suis pas aussi cruel, je n’abandonne pas les trône ! Il va se retrouver à la SPT, la société protectrice des trônes par ma faute ! JE NE VOULAIS PAS CAAAAA !!
Je sais ! Mon cerveau ultra performant a encore frappé ! Je vais monter, en haut, pour le repérer ! Sur cette pierre précieuse... Eh ? Pierre précieuse ?! Oooh, faut que je la garde pour plus tard, je pourrais surement devenir riche avec ça et recueillir plein de trône en chocolat abandonné.
Figue la protectrice des trônes en action, j’escaladais tant bien que mal les cristaux. Les bras et les jambes entourant ces derniers, je montais petit à petit à l’allure d’une tortue au moins aussi rapide qu’un escargot. Mais ce n’est pas grâce, je suis une persevératrice, je persévère ! Et je...
- Oh ! Oh ça me gratte ! MORRIGAN CA ME GRATTE ! CA ME GRATTE LE DOOOOS !!
Ah ça gratte ! Ouuuh ça gratte ! Grattage du démon ! Ne résistant pas à la tentation, je lâchais une main pour soulager cette démangeaison horrible. Une fois l’endroit gratouiller, mes muscles se détendirent... Me faisant lâcher prise sur le cristal. Stupide réflexe ! Je glissais, hurlant à la mort. Basculant, je fus tout droit précipité vers un trou noir au centre des cristaux.
Alors que je m’apprêtais à une chute douloureuse, après plusieurs secondes de descente... J’atterris sur une sorte de mixture toute molle, qui bloubloupa à mon arrivée. Mais seul souci... Noir de chez noir.
- Est-ce que ma beauté pourrait illuminer les alentours, cher roi des glands ?
Bah quoi ? C’est normal ? Je suis tellement belle que j’éblouis, donc je pourrais produire de la lumière. Comme une étoile. Oausi une trop belle étoile ! Et comme le roi des glands m’adore... Mon bras se mit à scintiller, rapidement suivi de tout mon corps. Seul problème ? La lumière était tellement intense qu’elle m’empêchait d’ouvrir les yeux, aveuglant tous les alentours.
- AH NON JE SAVAIS QUE J’ETAIS TROP BELLE JE VEUX PAS RENDRE LES GENS AVEUGLE A CAUSE DE MA BEAUTEEEE !!
Qui était l’espèce de pintade qui avait décidé qu’un bain dans de l’eau savonneuse serait la meilleure idée du siècle ? Bon sang, Adam espérait très franchement que la saison de la chasse soit ouverte pour lui tirer une balle dans le creux qui lui servait de cervelle. Son regard fut ô combien éloquent de l’état de lassitude et de déconfiture – sans tartine – qui s’emparait progressivement de lui. Un bain. On venait de lui fournir un bain encore habillé et un kit absolument inutile dont il ne comprenait pas la moitié des produits. Pourquoi est-ce qu’il y avait des chiens dessinés dessus en plus ? S’il savait, il pourrait prodigieusement se vexer… Si tant est que ce soit possible de faire pire.
Il se traîna hors de l’eau avec sa bonne humeur habituelle – comprenez que son état mental était proche du massacre de masse, Irma ou Katrina à côté c’est du niveau maternelle – et ferma toutes les écoutilles à la moindre conversation stupide qui pouvait passer à portée de ses oreilles. Non, il n’accorda même pas une seconde de plus à Figue en train de dévorer une chaise en chocolat, ni au gamin avec son nœud sur la tête ou qui que ce soit ici. Plus rien n’avait de sens, même les aiguilles de sa montre semblaient tourner à l’envers tant on marchait sur la tête ! Et pourtant il n’avait pas souvenir qu’on ai inventé des chausses suffisamment grandes et pratiques pour réaliser un tel exploit. Non, il n’allait pas y penser où le Roi des Glands était capable de leur faire essayer juste pour le fun ! Il avait une gestion des priorités improbable. Un vrai gland en fait, comme son nom l’indiquait.
Le roi ne comprit pas exactement la suite, profondément tenté de rester près du trône en chocolat pour ne plus avoir à supporter les hurlements et autres acrobaties vocales fournies par Figue ; mais il se leva quand même pour emboiter le pas au groupe et avancer à travers des étendues désertes recouvertes de cristaux roses. Après la neige et le blanc, voilà le rose ! On avançait dans le spectre arc-en-ciel, encore un peu de chance et on parviendrait au vert un peu plus chaud ou au bleu de la mer. De l’océan. N’importe quoi de plus chaud que cette ambiance qui ne semblait déranger absolument personne ! Ils avaient tous oubliés de se munir d’un thermomètre interne à la naissance ? Grand bien leur en fasse, en attendant Adam essayait désespérément de sécher sans mourir congelé à l’ère glaciaire. Pas facile, reconnaissons-le.
Ses yeux clairs se posèrent sur une énième tentative de Figue pour faire l’intéressante. C’était dingue comme cette gamine pouvait trouver de l’énergie là où il n’y en avait plus. Elle semblait avoir totalement oubliée le paresseux-amour-de-sa-vie-pas-si-charmant, ou un truc du genre, pour se focaliser sur… Du chocolat. Ma foi, pourquoi pas, c’était un met appréciable et assez chic à son époque. Enfin, encore fallait-il qu’elle parvienne à toucher quelque chose sans qu’une catastrophe n’en réchappe immédiatement ! Adam s’écarta prudemment de la falaise qu’elle tentait de gravir, comptant presque mentalement les secondes avant la prochaine vague de péripéties. Elles ne tardèrent pas à venir, un hurlement plus tard et voilà que la brune disparaissait dans un énorme trou jusqu’à ce qu’on ne l’entende plus du tout.
Ses oreilles l’en remercièrent.
« Avec un peu de chance, elle est de nouveau dans un toboggan ou a rebondit sur le gamin à l’atterrissage. »
Une lumière aveuglante s’échappa brutalement de l’entrée et il du mettre ses mains en visière pour ne pas perdre définitivement la vue, se détournant un instant. Qu’est-ce que c’était que ça encore ? Avait-elle chutée si loin qu’elle venait de faire imploser le noyau central de cette planète ?!
« … Dites moi que c’était une sorte de machine pour la téléreporter à l’autre bout du monde. »
Si seulement. Il n’y avait que deux possibilités et l’une d’elle incluait le décès rapide et tragique de Figue avant la fin de cette aventure. Sa raison lui hurla d’y croire mais la logique – ahem, où ça de la logique ? Ça se vend en promotion au magasin d’à côté ? – lui rappela qu’un chat avait neuf vies et, qu’ici, Figue en possédait sans doute vingt fois plus. Increvable créature qu’ils ne manqueraient sans doute pas de retrouver tôt ou tard. Mais par par ce trou et pas en sautant à pieds joints dans l’inconnu, il avait assez donné. Presque se serait-il attendu à voir apparaitre un véhicule volant et rond comme une assiette pour les aspirer hors de là mais, même après quelques minutes, rien n’apparu de plus que cette forte lumière.
Bien, ils allaient devoir trouver un autre passage.
Qui sait, quelqu’un s’était peut-être déjà retrouvé dans cette situation et avait creusé un escalier dans la terre pour rejoindre les bas-fonds du monde ? Peu de chance, il fallait le reconnaître, mais savait-on jamais. On trouvait de tout dans ce monde de dingues, plus rien ne l’étonnerait… Ou presque. Adam décida donc de reprendre la route pour espérer trouver de quoi descendre, préférant ignorer le fait qu’ils auraient pu sauter aussi. Entendant des pas derrière-lui il jeta un bref coup d’œil par-dessus son épaule encore mouillée de savon et reprit son avancée.
Il ne lui fallut pas très longtemps avant d’apercevoir quelque chose ou quelqu’un se mouvoir. Allons bon, sur quel autochtone allait-il tomber cette fois ? On pouvait difficilement faire pire que les volatiles adorateurs de pastèque mais savait-on jamais, quelqu’un s’était amusé à jouer aux sims version animalière et il n’était pas prêt à s’arrêtre. Adam plissa le regard en apercevant une forme de lapin gris et décrépi – beaucoup plus que Mrs Samovar, si c’était ce qui l’inquiétait ! Elle n’avait pas tant de rides que ça – légèrement recroquevillé sur lui-même. Il semblait prodigieusement concentré sur ses pattes avant et leur contenu, marmonnant dans sa barbe en jetant des coups d’œil en l’air puis de nouveau sur ses pattes. Okay. D’accord. Très bien. Il s’agissait d’un lapin qui parlait. Normal. Parfaitement… Normal.
Le roi se pinça l’arrête du nez, émettant un claquement de langue discret en secouant la tête. Il fallait toujours qu’il tombe sur le truc le plus toqué qui puisse exister ! A croire qu’au-delà du paresseux et du lion qui parlait, il existait des créatures capables d’être à la fois glauques et ridicules. L’animal portait une ceinture et quelque chose y était accroché, une sorte de crâne dont il préféra ne pas déterminer la provenance. Qui avait-il assassiné pour récupérer un truc pareil ?! Bref, au vu du comportement légèrement malsain du personnage en auto-discussion, Adam préféra reculer pour ne pas s’en mêler davantage. Manquerait plus de parvenir à se débarrasser d’un boulet pour récupérer un nouveau poids-mort !
Puis bon, savait-on jamais, il avait l'air d'avoir des puces.
Lucy Wright
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : jessica chastain
Bouille d'ange, coeur de pirate.
Sourire bienveillant, ingéniosité pure.
✘❍✘
| Conte : la famille pirate | Dans le monde des contes, je suis : : lucile macbernik