« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Nina Dobrev
I'VE TASTED BLOOD AND IT IS SWEET
I'VE HAD THE RUG PULLED BENEATH MY FEET
I'VE TRUSTED LIES AND TRUSTED MEN
BROKE DOWN AND PUT MYSELF BACK TOGETHER AGAIN
STARED IN THE MIRROR AND PUNCHED IT TO SHATTERS
COLLECTED THE PIECES AND PICKED OUT A DAGGER
I'VE PINCHED MY SKIN IN BETWEEN MY TO FINGERS
AND WISHED I COULD CUT SOME PARTS OFF WITH SOME SCISSORS
« ... »
| Conte : Un conte ? Pourquoi faire ? | Dans le monde des contes, je suis : : Un mystère qui évolue sans cesse.
Remember what the dormouse said : feed your head, feed your head.
Feat. Des rêveurs fous.
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Vous savez quoi ? Les choses ont tout de suite collés entre nous. Pas parce qu’il était géant et qu’il avait une haleine à décoller le papier peint de tout un immeuble, non. Ça a collé entre nous, parce qu’après son premier coup de langue, mon débardeur trempé est resté collé à sa langue. Le pire, c’est que je ne l’ai même pas senti partir. C’est con..
– Héééé !!! Je crie à l’attention du chien, les sourcils froncés. C’est quoi ça hein ? Tu peux me dire ce que c’est ?
Dégoulinante de bave, je lui montre le côté de mes cheveux encore sec et parfaitement en place. Quand on fait les choses, ont les faits bien. Personne ne lui a jamais appris ça ? Pffff… tous les mêmes.
– Allez, on se dépêche de régler le problème et plus vite que ça mon grand ! J’ordonne à l’animal géant d'un ton autoritaire en attendant qu’il se décide à donner l’ultime coup de langue qui me dressera tous les cheveux sur la tête.
Droite comme un i, j’ai a peine le temps de fermer les yeux et la bouche que mon nouveau pote un peu baveux, s’exécute à ma demande et termine enfin ma coiffure. Soulagée, je lui adresse un petit signe de tête les yeux toujours fermé avant de chercher à l’aveuglette quelque chose en tissu pour m’essuyer un peu. Je n’ai rien contre son amour vraiment. Mais comment dire… je ne vois plus rien. Bon, c’est vrai qu’avoir les yeux fermés n’aide définitivement pas mais… je suis couverte de bave. Vous voyez le truc ? Bave, yeux… Non, toujours pas ??? Quoi, vous ne connaissez pas l’histoire de Brave la bave ? Un jour, de la bave est entré dans ses yeux et le lendemain, elle avait le pouvoir de baver des yeux. Non, attendez… C’était pas plutôt une histoire de rayon laser qui rendait ceux touché baveux à vie ? Oh et puis zut. De toute façon, je l’ai jamais aimé, elle avait trop la grosse tête.
– Ah voilà ! Pour une fois, ma queue est sympa. Elle me fourni d’elle-même un grand tissu pour me nettoyer un peu le visage histoire que je puisse voir que… je m’essuie en faite sur le pantalon du géant. Merde… vous croyez qu’il m’a vue ? Mais non…
Discrète, j’effectue de nouveau quelques pas en arrière pour sortir de son champ de vision, l’air de rien. Et j’aurais sans doute pu m’en sortir sans me faire repérer si mon nouveau pote baveur avait pas eu la bonne idée d’aboyer tout content dans ma direction.
– N… A moitié sourde, je n’ai pas le temps de terminer ma phrase, que le souffle de son odorante haleine m’atteint de plein fouet. Est-ce que vous avez la moindre idée de la force du truc ? C’était carrément incroyable !!! Si j’avais envie de le refaire ? Peut-être. Parce que cette fois, je n’avais pas bougée de ma place contrairement à la dernière fois. Et ne pas se la jouer Orangina secouez-moi était plutôt sympa enfin de compte. Même s’il faudrait peut-être donner plus d'une centaine de conteneur rempli de tic tac à mon nouveau copain pour son haleine très heu… très.
– C’est bon, je vais bien. J’hurle sans avoir conscience du volume sonore de ma voix. Ça décoiffe ce truc ! C’est pratique pour sécher, aussi. M’en faudrait un comme ça pour les jours de pluie , mais sans bave ! Je termine adressant un pouce levé à l’animal un sourire aux lèvres. T’es génial mon pote !
Sauf que… Le dite animal fou de joie, me fait une nouvelle léchouille bien humide avant de faire trembler la terre pour se placer derrière moi et de me donner des coups de truffe à m’en péter la colonne vertébrale pour me pousser vers le tronc. Tronc, chien… Attendez, il veut que je joue à va chercher avec lui ? Il préfère pas qu’on s’amuse avec je sais pas… un vulgaire bout de bois ? Une brindille peut-être ? Bref, un truc petit ? Que j’ai une chance de pouvoir porter surtout ?
– Euuh… Je commence indécise les yeux fermés, collé contre le tronc d'arbre à cause du souffle de l'animal dans mon dos. T’as cru que j’étais Hulk ou quoi ? J’ai l’air d’être un colérique de 2m50 à la force surhumaine peut-être ? Tu m’as bien bav… euh regardée ?
A chaque lettre qui sort de ma bouche, c’est un flot de bave qui frôle mes lèvres, voir… qui entre carrément à l’intérieur ma bouche.. Allez comprendre pourquoi, mais j’ai beau tenté d’essuyer mon visage d'un revers de la main, ça ne fonctionne pas. On se demande bien pourquoi…
– D…D.. pouah ! Incapable de prononcer un mot sans avaler mon poids en bave, j’abandonne et en crache autant que possible pas terre lorsque je me prend un violent coup de boule queue derrière la tête. Partiellement sonnée, il me faut plusieurs longue minutes avant de reprendre mes esprits. Furieuse, j’émets des bruits bizarre à base de phrase prononcé la bouche fermée avant de me relever pour voir ce qui se passe. Prudemment, j'ouvre légèrement les yeux et entre les flots de bave qui me bouche la vue, je crois apercevoir ma queue en pleine guerre avec un oiseau. J'imagine que l'oiseau l'a prit pour un verre et ma queue à pas aimé.
– Dote dou zon avou pou marre ou d dou boutre ? Je leur demande, la bouche fermée.
Pour moi, tout est parfaitement clair. Par contre pour les autres, c'est moins sur. Bah tant pis ! Ils avaient qu'a parler le langage de la bouche fermée. Après tout, j'ai des circonstance atténuante non ? Je suis une vraie fontaine de bave, c'est quand même pas banal hein ?
« Mes oeufs tu n'approcheras pas. Les mangés tu ne ferras pas. Sale serpents tu es ! »
L'oiseau à parlé. Enfin, le pigeon à parlé... je crois. En tout cas, une chose est sur, c'est qu'a un moment il c'est mis à tiré la langue à ma queue qui à tout de suite foncé sur l'oiseau pour l’encastrer dans l'arbre. Sauf qu'au final, c'est ma queue qui à fini dans l'arbre. Et vous pouvez me croire, je l'ai bien sentie passé celle-là.
– MIAAAAAAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOUUUUUUUUU ! J'hurle de douleur à m'en briser la voix avant de réaliser que la bave entré dans ma gorge commence doucement à m’étouffer. B.. Beu.. beurk ! Keuf keuf. Spouce dou molode.
Je fais demi-tour et commence à cracher la bave qui inonde ma bouche lorsque mon regard à demi fermé capte quelque chose de mauvais. De très mauvais même. L'idiot du village conitnue son petit chemin tranquille sans nous. L'enflure ! Comment il va faire s'il a pas sa soupe cet idiot hein ?
Je me retourne vers ma queue et l'attrape par la base avant de la ramener vers moi, à la manière d'un l’asseau. Finalement, lorsque son bout est enfin entre mes mains, je me retourne et lui montre du doigt de façon approximative (faut dire que je vois pas grand chose avec toute cette bave moi) l'idiot qui lui à marché dessus se faire la mal. Aussitôt, ma queue se redresse et file comme une flèche en direction de l'idiot, directement suivie par le pigeon qui semble avoir encore deux trois chose à régler avec elle. Quand à moi... je me prend le tronc de plein fouet avant d'être une nouvelle fois trainée sur le sol par une queue survoltée. Cette fois, je vais avoir du mal à leur faire croire qu'il ne c'est rien passé. Pffff..
Enfin.. ENFIN ! Sauve de ces maudites petites bestioles. Ah c’est bien facile de se mettre à cent milles contre une et de se la ramener, mais moi, je les prend une par une quand vous voulez, et je vais les mettre au tapis en moins de deux. Mais là, forcément, ces bandes de petites souris vicieuses m’avaient pris en traître et à la déloyal.. Une honte ! Une honte vous dis-je ! Alors que les autres continuaient leurs petits bordels joyeux, la petite souris blanche qui avait rejoint notre groupe me fusillait toujours du regard. Amusée je l’avais regardé en me léchant les babines. Attention petite côtelette, je pourrais avoir une faim subite !
Alors qu’on continue à marcher et que mes coussinets recommencent à me brûler, je lance un coup d’œil vers le groupe. Mais pourquoi je les suis déjà ? Je m’en fiche d’être avec eux, non ? Aaaaaah non ! Je ne peux pas laisser mes petits serviteurs seuls. Ils seraient perdus sans moi. Et par ma grande bonté d’âme, j’occupe mon temps à les surveiller et à les honorer de ma présence.
- C’est pas tout ça… Mais on va où ? J’ai mal aux coussinets moi !
Au moment où j’articule mes derniers mots, nous sortons de la forêt pour atterrir devant… Mes yeux s’agrandissent, tandis qu’un large sourire se forme sur mon visage. Voilà pourquoi ils m’emmenaient ici, ils m’avaient préparé une surprise.
- OOOH !! C’est mon château ? C’EST VRAI ? Vous m’avez construit un château ?!
Il était grand, de style médiéval, rouge, avec des cœurs… Oh ! C’est parce qu’ils m’aimaient pas vrai ?! J’étais abasourdie, étourdie, tourdie… Tout ce que vous voulez en tourdie mais je n’en revenais pas ! Enfin on honorait ma personne avec un château, c’était pas trop tôt !
Au loin, des cartes.. Oui, oui, des cartes, avec des bras, des jambes et une tête, peignaient des rosiers. Des cartes de cœur, encore pour me prouver leur amour pour moi. Trop d’amour, je vais lâcher ma petite larme. En m’approchant je m’aperçois que les rosiers qu’ils peignent sont blanc. Mais ils les recouvrent de rouge. Oui, bon, je sais que le rouge c’est l’amour, mais quand même… Le blanc, c’est la pureté, comme moi aussi. Je m’approche donc de monsieur 5 de cœur, 2 de cœur et 7 de cœur.
- Bonjour loyaux serviteurs, pourquoi peignez vous ces fleurs ?
Le torse bombé, la prestance à son paroxysme et ma beauté naturelle et transcendante, je m’avance vers mes deux serviteurs. Comme ils peignent les roses de mon château, c’est les serviteurs, non ? Les cartes, les unes après les autres, se retournent pour lancer chacune un bout de phrase.
- Nous avons plantés…
- Des rosiers blancs à la place…
- Des rosiers rouges alors…
- Nous les peignons de nouveau…
- En blanc…
- Madame.
Les sourcils froncés, je les regarde faire leurs petits tours, chacun avec un petit bout de phrase. Un sourire amusé sur les lèvres, je les regarde avant de railler :
- C’est bien, vous êtes prêt pour la chorale..
Les cartes, s’étant remise au travail avec leur pot de peinture, se remettent à faire leur petit numéro à se retourner l’un après l’autre, avec un bout de phrase.
- Nous ne savons pas…
- Le chien de la voisine…
- A arrêté de parler.
Ah… Oubliez ce que j’ai dis avant, ils ne sont pas du tout prêt pour la choral, ils ont juste appris une seule phrase. Là c’est la catastrophe. Entre un qui ne sait pas, l’autre qui est zoophile du pire animal du monde et l’autre qui ne veut plus parler… On est pas dans la mouise, moi je vous le dis. Laissons les travailler, mon trône m’attend.
- Bon, je vous laisse continuer de vous entraîner, je vais dans mon château, ciao carto !
Alors que je m’apprête à me diriger vers l’entrée de mon château… Les cartes, vivent comme l’éclair, saute devant moi pour me barrer la route. Attendez, ils veulent me porter jusqu’au trône j’espère ? Parce qu’ils pensent à mes coussinets. J’ose espérer. Sinon, ça va barder, une Fifi en colère, c’est dangereux.
- Vous ne pouvez pas..
- Vous ne passerez pas..
- Paaaas…
Mauvaise formulation, et pas dans me bon tempo. C’est une grosse catastrophe. Je vais leur apprendre la classe et le rythme. Moi et ma magnifique voix, on va leur montrer un peu… Mais attendez… C’était simplement un moyen de tenter de me faire rire ce petit numéro ? Ils n’allaient pas me barrer le passage de mon PROPRE château ?
- Pardon ? Ouais, ouais, Gandalf, Star Wars, tout ça tout ça, c’est bien jolie, mais du balais les cartes à jouer, on joue pas dans la même cours, laissez passer la reine !
Attention, ou je sors les griffes ! Mais malheureusement, malgré mes atouts d’oratrice hors pairs, ils n’avaient pas l’air de vouloir en démordre. Remontant mes manches, j’allais passer aux choses sérieuses. On irait dans mon château, coûte que coûte ! J’vais enlever mes louboutins, tu vas, voir, ça va chauffer grave !
Jefferson Hyde
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Jefferson avait fichu le camp de l’entrée du jardin avant que les autres n’arrivent, fort malheureusement pour lui, lui qui avait passé tant de temps assis sur son chapeau à les attendre, voilà que la coincidence était presque hilarante. Mais il avait fait son Jefferson jusqu’au bout ; préférant, plutôt que d’entrer tête baissée devant les convives, passer par une petite porte latérale et se balader un peu dans un château bien vide pour un édifice de cette taille. À vrai dire, il avait comme une impression de familiarité, comme s’il était déjà venu ici auparavant, même si en même temps il avait conscience que ça n’était pas vraiment le cas ; suivant un couloir, il se mit à explorer toute pièce qui lui passait sous le nez, restant à l’abri des radars des soldats-cartes qui patrouillaient ici et là avec un air abruti sur le visage.
« Tu ne vas pas te présenter à la reine ? » « J’ai comme qui dirait l’impression que Madame la reine n’est pas à la maison. »
Il eut un petit sourire malicieux, le genre qui signifiait qu’il était sur le point de faire une bêtise ; et, d’un geste, il ouvrit une grande porte qui semblait mener dans les sous-sols du château. Plus précisément : les cuisines. Et qu’y avait-il dans les cuisines ? Une tarte. Une belle grosse tarte posée en évidence, colorée et qui laissait échapper un fumet des plus délicieux. Jefferson en huma les vapeurs, produisant un son qui laissait penser qu’il avait bien envie de se servir ; et se servir il fit, croquant un énorme morceau de tarte, et le savourant du mieux qu’il pouvait patiemment…
Quand il se rendit compte que la table était devenue soudainement très grande.
Oups.
Il leva les yeux, constatant avec amertume qu’il s’était laissé avoir comme un bleu ; il faisait désormais la taille d’une souris, et même si c’était pratique pour ne pas se faire voir, il n’allait pas aisément arriver à la fin de cette aventure -si fin il y avait...- avec une taille aussi ridicule. Poussant un soupir frustré, il tenta de grandir par la simple force de sa volonté ; mais bien sûr, rien ne fonctionna, et il se contenta de donner un coup de pied au pied de la table -ce qui lui valu de pousser un juron sous le coup de la douleur -le bois devenait-il plus dur si on était plus petit que l’arbre ? Une question bien philosophique, mais qu’il n’était pas d’humeur à penser.
« It’s a small world after all... »
Il se retint de faire un geste vulgaire à l’attention de son mini-Cheshire personnel, qui avait bien entendu le sourire jusqu’aux oreilles, avant de se remettre en route, gardant le reste de tarte qu’il avait encore dans la main dans une poche, histoire de pouvoir en refiler un bout à Wyatt puisqu’il avait bien besoin de rapetissir un peu, celui-là. Puis, il refit le même chemin en sens inverse, mais le chemin en question paraissait tout de suite beaucoup plus long et laborieux à son échelle, puisqu’il devait en plus de cela attendre que quelqu’un veuille bien lui céder le passage sans le savoir, n’étant plus en mesure d’ouvrir les portes…
« Ah ouais, quand même… je voudrais pas être une souris tous les jours, moi. »
Il avait réussi à regagner la sortie, mais le jardin si joli précédemment ressemblait désormais à une énorme jungle infranchissable, le poussant à chercher le point le plus haut qu’il était en mesure de trouver -juste à temps pour assister à un étonnant spectacle où un géant, une pâtissière, une folle féline -ou féline folle, un chiot monstrueux, un pigeon en colère, une femme-chat, une jeune fille folle -une… fiole ?- et une souris contemplait le coeur du jardin sans trop savoir où ils étaient, juste au moment où la procession royale fit son apparition à l’entrée, la Reine portée par ses serviteurs en tête…
« Wow… Le spectacle risque d’être fabuleux. Surtout avec la demoiselle qui est persuadée qu’on est ses serviteurs... »
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Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
| Avatar : Alyssa Milano
Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Amelia se sentait bien plus à l'aise sur l'épaule de son mari qu'à la place de la femme-chat avec qui le chiot géant avait semble t-il décidé de s'amuser. Pauvre femme-chat, quand même, réalisa-t-elle en la voyant couverte de bave. Avec le recul, elle aurait dû demander à Wyatt de l'emmener elle aussi. Il y aurait largement eu de la place sur son épaule pour la demoiselle et elle n'aurait probablement pas pesé bien lourd. Je me rattraperai, se promit la pâtissière avec conviction, tandis que le petit groupe poursuivait son chemin. Le chien n'avait pas refait surface. En revanche, ils avaient enfin atteint le fameux château dont le chapelier avait parlé plus tôt. Et quel endroit ! nota la jeune femme depuis son promontoire de choix. Aux pieds de Wyatt, le petit chaton effrayé par l'eau faisait connaissance avec des cartes à jouer vivantes. C'était une scène bien étrange et terriblement fascinante. Amelia avait bien envie de rejoindre les autres pour être au plus près de l'action mais aussi délester son mari de son rôle de garde du corps, qu'il prenait sans doute à cœur et avec plaisir mais elle ne voulait pas abuser des bonnes choses. Accessoirement, elle était aussi très curieuse. - Je crois que le danger est passé et que tu peux me reposer par terre ! s'écria Amelia en dirigeant sa voix vers l'oreille de son mari. La jeune femme n'avait aucune idée de la portée que ses petites cordes vocales avaient pour d'aussi grandes oreilles, toujours est-il que Wyatt entendit et accéda à sa requête. L'instant d'après, Amelia retrouvait le plancher des vaches et l'herbe moelleuse, levant son pouce et un immense sourire à l'attention de son mari. - Bonjouuuur tout le monde ! déclara la pâtissière en offrant un immense sourire aux trois cartes qui barraient la route du chaton. Moi c'est Amelia et vous c'est... La jeune femme ne put jamais finir de se présenter en bonne et due forme. D'ailleurs, elle n'entendit pas la fin de sa propre phrase car les trois cartes avaient subitement décidé de crier ce qui avait tout l'air d'une annonce importante, pour ne pas dire capitale : - La reine arrive, la reine arrive ! s'écrièrent-ils en chœur, passablement affolés, tant et si bien qu'ils en oublièrent le barrage qu'ils avaient tenté de dresser avec leurs corps. L'accès au jardin était à nouveau ouvert et le petit chaton ne se fit pas prier pour passer avant tout le monde. Amelia, pour sa part, avançait plus lentement, prenant soin d'admirer chacun des rosiers, chaque brin d'herbe. Elle n'avait jamais visité de château, encore moins de jardins royaux et elle comptait bien ne pas en louper une miette ! D'autre part, elle n'avait pas l'outrecuidance du petit chaton qui avait commencé à cueillir quelques robes pour sa collection personnelle. S'approchant un peu, Amelia commenta : - C'est vrai qu'ils ont de jolis rosiers par ici. Les miens ne sont pas aussi flamboyants. Bon après, je ne suis pas jardinière de profession, je suppose que ça joue... D'ailleurs,... Une nouvelle fois, Amelia se trouva inopinément coupée, par un clairon, cette fois. A croire que quelqu'un essayait de lui faire comprendre qu'elle parlait trop. La jeune femme n'en tourna pas moins la tête dans la direction de l'instrument et découvrit, stupéfaite, la procession royale qui arrivait droit sur eux. Une myriade (ou peut-être seulement dix ?) soldats cartes à jouer ouvrait la marche, suivis de près par tout autant d'enfants royaux aux vêtements brodés de cœurs et aussi de cœurs (le motif était assurément très à la mode dans cette contrée, nota Amelia) ainsi que de quelques paires de rois et de reines ornées de leurs armoiries (ainsi que de cœurs) et, enfin, du Valet de Cœur en personne qui portait un coussin de velours rouge sur lequel reposait une couronne délicatement ouvragée. Derrière lui, deux porteurs portait littéralement le Roi et la Reine en personne. Le spectacle était de toute beauté. Mais le jardin était bien trop encombré pour que la procession puisse défiler tranquillement, réalisa soudain Amelia. Ni une ni deux, elle attrapa la main libre du chaton ainsi que celle de la femme-chat, solidarité féline oblige, et les fit reculer contre les haies. - Il faut qu'on libère le passage pour la procession ! expliqua-t-elle, les yeux légèrement exorbités sous le poids de l'importance que revêtait sans doute cette grande marche dans les jardins royaux. Le roi et la reine arrivent ! Et tandis que la procession approchait, Amelia, le dos collé aux haies, se raidit, levant spontanément sa main droite au niveau de sa tempe dans un salut militaire approximatif auquel elle mettait pourtant tout son cœur et sa bonne volonté. Voyant que personne ne l'imitait, elle laissa bientôt tomber, confuse : - Quoi ? C'était pas ce qu'il fallait faire ? Je... j'ai encore fait une gaffe, tu penses ? souffla-t-elle à l'attention du chaton afin de ne pas être trop entendue. Une chose était certaine : les trois cartes jardiniers n'avaient pas l'air dans leur assiette. Ils s'étaient réfugié dans les jambes de Wyatt, tremblants comme des feuilles. Quant à la reine, elle avait l'air d'une humeur massacrante... Mince, réalisa Amelia. Elle avait peut-être vraiment fait une bourde, en fin de compte, réalisa-t-elle en reportant son regard sur le chaton : - Moi je préfère qu’on s’allonge par terre devant moi pour montrer à quel point je suis supérieure, expliqua cette dernière. Mais personne d’autre que ma personne ne mérite un tel honneur, compris ? reprit-elle aussitôt en agitant vivement son index devant Amelia pour lui faire la leçon. Elle avait sans doute raison de lui expliquer les règles primaires de savoir-être si elle s'y connaissait un peu mieux en étiquette royale. En tout cas, personne n'était encore venue arrêter Amelia pour avoir osé faire le salut militaire. C'était donc peut-être bon signe. Amelia se détendit un peu, observant la procession. Ils avaient à présent une excellente vue sur le couple royal. Amelia n'en avait jamais vu d'aussi près. Le chaton, par contre, semblait particulièrement en colère et s'élançait déjà vers la reine... Et au vu de son regard, ce n'était certainement pas pour lui faire un câlin mais bien pour l'étrangler ! Un régicide ! réalisa Amelia en enserrant le chaton entre ses bras de toutes ses forces, priant pour que la Reine ne fasse pas attention et croit à une scène de violente affection entre deux personnes de sa cour. - Je crois que ce n'est vraiment pas une bonne idée de lui sauter dessus comme ça, souffla-t-elle l'oreille du chaton qui hurlait qu'elle allait se la faire et lui repeindre sa tronche de cake en rouge, à cette usurpatrice. Heureusement, Amelia avait eu le temps de poser sa main sur sa bouche pour étouffer ses cris autant que possible. Heureusement aussi, il est impossible de mordre dans une paume de main quand celle-ci est à plat. Vite, il lui fallait trouver une solution, un argument choc pour détourner l'attention du chaton... Tu ne préfères pas un peu de chocolat ? J'en ai toujours sur moi et j'adore partager ! Et puis ce serait dommage d’abîmer ton joli bouquet de roses... précisa Amelia, prête à lui donner l'intégralité de sa réserve personnelle s'il le fallait. Tout pour ne pas gâcher la procession ni énerver davantage la reine. - Chocolat ? réagit soudainement la gourmande en se calmant aussitôt avant de tourner des yeux émerveillés vers Amelia. Bingo ! songea la pâtissière, un sourire triomphal sur les lèvres. L'instant d'après, Amelia ouvrait son sac à main. Il était à peine entrouvert que la demoiselle s'était déjà emparée de tout ce qui était mangeable dedans. Une vraie furie du sucrée, nota Amelia, un peu choquée mais contente d'avoir su l'occuper aussi facilement. C'était toujours un de leurs nombreux problèmes qui était réglé. La pâtissière put alors reconcentrer son attention sur le cortège royal qui s'était arrêté devant eux. Rouge pivoine, la reine les observait tous, l'air furieux, pour ne pas dire fou. Remarquant une ombre qui n'aurait pas dû se trouver là, elle leva bientôt la tête en direction de Wyatt. Alors sa folie explosa bruyamment : - Qui sont ces gens ? Cet homme ! Il est beaucoup trop grand ! Qu'on lui coupe la têêêêête ! Amelia sursauta, surprise qu'une aussi petite bonne femme puisse produire pareil son et se montrer aussi tranchée dans ses décisions. Si on lui avait demandé son avis, Amelia aurait dit qu'elle aimait beaucoup la tête de Wyatt et qu'elle tenait particulièrement à ce qu'elle reste en place. Mais la reine n'était vraisemblablement pas dans son état normal. Elle était si rouge ! Bien trop rouge pour que ce soit habituel. De fait, ses décisions étaient extrêmes, c'était parfaitement logique. Avec tout ce soleil et pas de chapeau adapté, ça aurait pu arriver à n'importe qui. Le tout était de ne pas paniquer et de l'aider au plus vite. Un grand sourire aux lèvres, Amelia attrapa la bouteille de Contrex qu'il lui restait - parce que le chaton royal avait été plus intéressée par le chocolat que par l'eau - s'avança et la tendit à sa majesté : - Vous ne croyez pas que vous avez besoin de vous hydrater ? s'enquit-elle, l'air préoccupé. Moi je pense que vous avez besoin de boire un grand coup, vous ne savez plus ce que vous dites. Et c'est normal par ce beau temps. Une insolation ça arrive si vite... Dédramatiser la situation, c'était sans doute la meilleure chose à faire. Avec un sourire, ça passerait tout seul, pas vrai ? La reine fixa Amelia quelques secondes avec ses petits yeux méchants, probablement surprise par autant de gentillesse si gracieusement offerte. Puis elle attrapa la bouteille d'eau et avala une immense gorgée, la vidant presque entièrement, avant de la rendre à sa propriétaire : - Eh bien, voilà un serviteur qui connaît sa place ! commenta-t-elle, satisfaite, alors qu'Amelia reculait de nouveau. Mais... Que font ces trois soldats ? s'étonna-t-elle l'instant d'après en observant les trois cartes à jouer plus ou moins bien cachées par les jambes de Wyatt. La pâtissière suivit son regard et haussa les épaules. Elle n'en savait fichtrement rien, elle n'avait pas suivi leur échange avec le chaton, un peu plus tôt et ils n'avaient même pas eu le temps de se présenter avant le début de la procession. - Je ne sais pas votre altesse, fut sa réponse humble. Il faudrait peut-être leur demander ? La reine devint à nouveau toute rouge et agita les bras en l'air comme une folle. Amelia ne s'y connaissait pas en médecine mais elle craignait de plus en plus pour sa santé : et si la reine faisait un AVC ? Sur le qui-vive, Amelia était prête à intervenir si d'aventure la reine commençait à souffrir d'aphasie. Peut-être qu'elle était simplement épileptique, en fin de compte, d'où les mouvements brusques. Ou alors c'était un Parkinson. Quoiqu'il en soit, la pâtissière se tenait à bonne distance du sceptre qu'elle agitait, savait-on jamais. - J ORDONNE NON J EXIGE QU ON ME DISE QUI SONT CES SOLDATS !!! Amelia regarda autour d'elle, des fois que quelqu'un ait la réponse car elle, elle ne l'avait pas. Finalement, les trois cartes parlèrent d'elles-même, quand la reine voulut bien faire un peu de silence pour parvenir à les entendre : - Nous sommes... commença l'un. - Peints en rouges... continua le second. - Planter des roses... conclut le dernier. La reine resta coïte un instant avant de se reprendre, toujours aussi subtilement : - COUPEZ LEUR LA TETE AUSSI, trancha-t-elle. Puis elle leva la tête vers Wyatt, bien décidée à faire régner l'ordre selon ses règles à elle. Finalement, ce n'était peut-être pas un coup de tête, réalisa Amelia, inquiète. Et Wyatt qui risquait de perdre la sienne... Le regard d'Amelia courait de Wyatt à la reine, puis de la reine à son mari, à la recherche d'une solution ou d'un plan ou d'une issue ou de quelque chose d'utile quand soudain, elle ne vit plus la reine sur ses porteurs : à force de s'agiter, elle était tombée dans l'herbe tandis que ses serviteurs se frottaient leurs bras fatigués. Pour le coup, elle était sur les fesses. Mais cela donnait un peu de répit à tout ce beau monde, l'occasion idéale pour que chacun garde bien la tête sur les épaules. Au propre comme au figuré.
Je ne pensais pas que ma première venue à Wonderland serait aussi rocambolesques. Mais j’adore tout ça. Même si nous étions en présence que la maudite reine rouge. Mon père a encore disparu pour ne pas changer, c’est une habitude chez lui de tester les différents endroits pour siroter un bon thé bien chaud.
C’est de ça que j’ai envie, une tasse de thé fumante pour éviter que je perde la tête, en sorte de préjugé ou réalité. Mais qu’est-ce que la réalité en quelque sorte. Une chose qui fait que les choses sont devenus totalement loufoque. Bon voyons que ferai la colombe en face d’une tarée rouge qui veut couper les têtes des personnes comme des pastèques. Mais oui une tasse de thé. D’un coup sans comprendre pourquoi une tasse fumante apparu devant moi. Bref, je la prends pour ensuite l’emmener à la reine. La tension était palpable. C’est comme une grosse meringue de toutes les couleurs.
-Pour calmer vos nerfs madame voici une tasse de thé qui vous fera le plus grand bien, annonçais-je en lui tendant, les mains tremblantes. Ce que je n’ai pas calculé c’est que cette maudite grosse tête rouge hurla en bousculant la tasse pour la faire renverser, ce qui manqua pas bien sûr.
-Le thé c’est pour les faibles !!!! Qu’on lui coupe la tête. Annonça-t-elle en s’énervant comme une puce enragée.
Je glapis. Puis sort en courant de la pièce avec skip sur l’épaule poursuivit par des soldats de la reine.
-Où est mon père quand j’ai besoin de lui. Je me cache derrière une armure vide pour reprendre mon souffle quand je reçu un petit bout de fromage sur la joue.
-Skip tu ne vas pas bien. !! murmurai-je un peu sur les nerfs. Quand ça recommence
-Mais ce n’est pas moi, c’est cette fourmis-là me montra-t-elle en face de moi. Je regarde mieux, c’est mon père en version minimoys qui me tendit un gros morceau de tarte, sans réfléchir et vu que les soldats m’ont repérée je mange le morceau pour ensuite obtenir la taille des minimoys ou d’Ecette.
-Papa, dis-je en le prenant dans mes bras, on doit rejoindre les autres et vite.. dis-je en réfléchissant quand mon regard tombe sur la souris.
Skip on va monter sur ton dos et tu vas nous emmener sur l’épaule de Wyatt compris.
Elle accepte sans ronchonner, puis nous emmène sur l’épaule du lion géant en espérant qu’il nous reconnaisse.
Au final, ils arrivèrent au Château de la Reine. Wyatt avait gardé Amelia en sécurité sur son épaule et ça avait été une belle précaution, notamment à cause du chiot géant... Mais à présent, il n'y avait plus vraiment de danger. Du moins pas immédiat. Il y avait juste des cartes qui peignaient des roses en rouge après tout... Puis la Reine arriva. Wyatt en était assez soulagé, il allait pouvoir poser son fardeau et sans doute qu'il aurait le droit à quelque chose qui lui permettrait de redevenir lui-même. En tout cas, il l'espérait.
Malheureusement, les choses ne se passèrent pas totalement comme il l'avait imaginé. La Reine ordonna qu'on lui coupe la tête et le lion resta sur le cul. Pas au sens littéral du terme mais tout de même ! Il n'avait rien fait et même rien dit en plus ! Pour une fois qu'il se tenait tranquillement en retrait... Ceci dit, s'il la laissait continuer comme ça, tout le monde allait perdre sa tête... Alors le lion se mit à chercher un moyen de l'apaiser, ne faisant pas attention à la souris qui grimpait sur son épaule avec deux passagers clandestins. Il vit du coin de l’œil qu'il s'agissait de Jefferson et de sa fille, mais ils étaient trop petits pour qu'il puisse les entendre.
- Ce serait dommage de me couper la tête votre Grandeur... J'apporte votre soupe, le cuisinier m'a chargé de vous en amener plus, parce qu'il estimait que votre personne méritait d'avoir tout ce qu'il pouvait faire. Et il n'y avait que moi qui pouvais transporter votre repas... Qui pourra prendre ma place si vous me coupez la tête ?
Il avait essayé de jouer de son charme si particulier, mais en étant aussi grand, c'était assez compliqué. Ceci dit, puisque la Reine se calma instantanément en clignant des yeux alors que Wyatt se baissait pour poser la marmite. La Reine Rouge se mit à taper dans ses mains avant d'hurler.
"TOUT LE MONDE À SA PLACE ! ON VA MANGER DE LA SOUPE ROYALE ! ET APRÈS ON JOUERA AU CROQUET !"
L'annonce fit venir des serviteurs et les courtisans s'agitèrent en tout sens, certains allant même jusqu'à se rentrer dedans ! Mais finalement, tout le monde parvint à se calmer et alla jusqu'à une table immense. Wyatt trouva même une chaise à sa table. Un détail très apprécié en l’occurrence.
"INSTALLEZ-VOUS MON GRAND AMI, ET LAISSEZ MES SERVITEURS VOUS SERVIR DE LA BONNE SOUPE ROYALE !"
Les serviteurs ne mirent pas trop longtemps avant de venir pour servir la soupe dans des bols. Celui de Wyatt était de la taille de son petit doigt mais vu la tête des courtisans, c'était sans doute mieux comme ça... Ils se forcèrent tous à boire leur bol de soupe et lui avala le sien cul-sec.
- Votre soupe royale est très bonne votre Grâce ! Mais je me demande si vous ne devriez pas clore le repas avec un gâteau... Dit-il avec un petit sourire en coin.
L'inspiration lui était venue d'un coup. La Reine applaudit comme les convives puis elle envoya un serviteur chercher de la tarte. Mais Skip s'agitait et la voix de Jefferson se faisait entendre, même si c'était bien trop aiguë pour qu'il puisse comprendre ce que voulait le Chapelier. Wyatt tenta de passer outre ces sifflements sûrs aigus mais il ne put pas passer outre les chatouillements sur la bouche. Puis finalement, le lion sentit un goût de tarte à la fraise, un truc mais genre super royal ! Très savoureux et tout... Le brun remarqua que le serviteur partit chercher la tarte était revenu les mains vides... Puis soudain, le paysage devint plus grand. Et le lion remarqua qu'il était revenu à sa taille normale. Une super nouvelle !
"En fait, ce n'était pas du gâteau qu'il te fallait, c'était de la tarte..."
Jefferson était toujours sur son épaule mais il avait la taille d'une souris maintenant. Et il semblait assez content de lui. Quant aux autres, ils étaient tous silencieux. Ils le dévisageaient sans que le lion ne comprenne pourquoi. Même la Reine était toute pâle. Soudainement, elle devint rouge, plus rouge que la plus rouge des pommes.
"VOLEUR ! VOLEUR DE TARTE ! QU'ON LUI COUPE LA TÊTE !" Hurla-t-elle tout en le pointant du doigt.
Et sans que Wyatt ne comprenne ce qu'il se passait, il se retrouva encerclé par les soldats de carte de la Reine Rouge et les gens dans l'assistance recommencèrent à hurler et à aller dans tous les sens. Mais qu'est-ce qu'il se passait encore ?!!!
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I'VE TASTED BLOOD AND IT IS SWEET
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Feat. Des rêveurs fous.
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– C’est bon, t’as terminé maintenant ? Je demande énervée à ma queue, tandis que je recrache la terre et l’herbe que j’ai avalée pendant le trajet. Tu pourrais pas juste… avoir un peu plus de respect pour moi par exemple ? Voir même, arrêter de faire comme si j’étais pas là ? Parce qu’au cas ou t’ai pas remarqué, T’ES PAS SEULE !!
Là, s’en est trop ! Non mais pour qui elle se prend celle-la ? Alors d’accord, je peux comprendre qu’elle soit remontée contre le type qui lui a marché dessus. Qui ne le serait pas ? Moi-même je suis remontée ! Attendez, le type me marche sur la queue sans pression et en plus, il se barre sans même prendre la peine de s’excuser pour m’avoir, NOUS AVOIR fait mal ? Non mais quel enflure !! Mais ça ne veut pas dire que ça lui donne tous les droits, ooooh non. J’ai été trop gentille avec elle, trop coulante. Vous savez ce que j’ai fais, quand elle a agit de son propre chef la première fois ? J’ai dit « Okay, je comprends. T’as envie d’exister toi aussi alors existe ! » Et après ça, je l’ai plus forcé à faire quoi que ce soit, parce qu’elle avait aussi le droit de se sentir libre. Mais la ??? Elle dépasse clairement les bornes. Et vous pouvez me croire, aussi gentille que je puisse être, mieux vaut éviter de m’écraser trop souvent les coussinets. Sinon, je riposte à coup de griffe, de dent et de poils dans le nez. Et vous pouvez me croire, c’est très désagréable, surtout pour les allergiques.
– Et que les choses soient bien claires. Haussant légèrement la voix, je me relève lentement sans la quitter du regard. Si tu me refais un coup dans le genre, terminé l’indépendance, cette fois je reprends le pouvoir. Rien à faire que ça t’ébouriffe le poil, c’est moi le chef ici pas toi. Capisce ?
Ma queue n’a pas besoin du don de la parole, pour me faire comprendre qu’elle n’apprécie pas la menace. En faite, il lui suffi juste de dresser les poils et de s’agiter lentement de droite à gauche, pour me faire comprendre que c’est le cas. Ce qui, soyons honnête, n’est pas une bonne chose. Parce qu’a l’heure actuelle, je la soupçonne de chercher un moyen se débarrasser de moi. Dites, vous croyez qu’on peut greffer une queue à une batte de baseball ? Parce que si c’est le cas, je suis sûre qu’elle choisirait la batte plutôt que moi. Faut dire, que c’est plus pratique pour taper les gens. D’ailleurs, moi aussi je choisirais la batte plutôt qu’elle, si j’en avais l’occasion. Mais pas pour les mêmes raisons. Mais passons.
– Alors, c’est le fameux château de la reine ? Je demande à haute voix, tandis que je me frotte énergiquement le visage et le reste du corps pour retirer les saloperies qui se sont accroché à moi durant la course poursuite à cause de la bave de chien sur mon corps. C’est très grand, comme un château normal. Très rouge aussi et avec plein de cœur. Dites, vous pensez que la reine acceptera que je prenne une douche, soigne mes blessures de guerres et change de vêtement au château ? Parce que je dois changer de soutif, le mien est mourant. Depuis tout à l’heure il crache sa dentelle sans oublier, qu’il me menace de révéler ma poitrine au grand jour, si je ne l’achève pas. Je plaisantes pas hein ? Il est même prêt à fournir l’arme pour que j’en finisse !
Si je lui en veux ? Non. Parce qu’après deux voyages comme celui-là, moi aussi je serais au bout de rouleau. Le problème, c’est qu’il choisie très mal son moment pour me lancer un ultimatum. Est-ce que je suis responsable, si le chien m’a emprunté mon débardeur sans me demander la permission au préalable ? Non. Et est-ce que je suis responsable si ma queue… attendez, la oui, je suis responsable. A moitié. Ou plus..
« La reine arrive, la reine arrive ! »
– Hein ?? Quoi ?? Oh non non non.. Ne me lâche pas toi hein ? Je supplie mon soutien gorge presque paniquée. Je ne suis pas présentable, je ne suis pas présentable..
C’est une reine qui arrive tout de même ! Pas Jo le clodo ! Qui plus est, je n’aime pas du tout l’idée, qu’une personne de son rang puisse me voir dans cet état. Non mais vous imaginez le choc ? Surtout si mon soutif met sa menace à exécution devant elle ? Non non non…
– D’accord, qu’est-ce que tu veux en échange de ta coopération pleine et entière durant notre rencontre avec la reine ? Je demande avec sérieux, le regard braqué sur mon soutien gorge en piteux état. Des funérailles émouvantes avec pleureuses ? Un dernier lavage en machine ? Une boites senteur « fleures des îles » avec bonbon à la menthe et tissus en soie inclus ? Un canard en sucre ? Un copain caleçon ? A moins que tu préfères les boxers ? Ou les strings ? Parle !
Chacun ses goûts après tout. En tout cas, je suis prête à faire tout ce qu’elle veut, si ça veut dire, qu’il n’y aura pas de « mauvaise surprise » lorsque la reine va venir ici. Seulement, je n’ai pas le temps de régler le marchandage, que la reine est déjà là, devant moi. Enfin nous. Alors, une nouvelle fois mal à l’aise, je me cache derrière la femme à la pelle à tarte sacrée pour ne pas qu’elle me voie. Chose difficile, si on prend on compte que mes cheveux trahissent largement ma présence. Mais passons..
– Bougez pas hein ? Je demande à la propriétaire de Charlotte, à voix basse pour n’être entendu que par elle. Faite comme si j’étais pas là. Et que les cheveux dressés sur ma tête, sont les votre. Ainsi que ma queue. ma queue aussi, elle est à vous. M’en voulez pas, mais si je me cache pas, mon soutif va se suicider c’est sur ! Et je peux pas laisser un truc pareil arriver, pas tant que j’ai pas eu ma dose d’herbe à chat hallucinogène. Parce que l’herbe à chat normal suffirait pas là. Ouais, il me faudrait une très très TRES (je parle légèrement plus fort mais pas trop, pour ne pas me faire remarquer) grosse dose d’herbe à chat hallucinogène. Plusieurs pelouses même. Parce que j’ai jamais eu aussi honte de ma vie. Enfin, c’est presque sur..
Cachée derrière la femme, la pression redescend lentement. Je me sens comme protégée par une armure infranchissable. Enfin, si on part du principe que la reine n’a pas de vision laser, ou tout autre gadget dans le genre. En tout cas, je peux enfin respirer normalement. Mon cœur ne menace plus de sortir de ma poitrine et petit bonus, la reine ne semble même pas s’être aperçu de ma présence. Un très bon point. En plus, ma queue aussi c’est caché.. dans une haie. Elle l’a traversée tout à l’heure pour je ne sais quel raison, mais le fait est, qu’elle n’est pas visible et donc, qu’elle ne risque pas de déclencher une catastrophe. Si elle a décidé de partir bouder un peu plus loin, c’est pas mon problème. En tout cas, pas tant que la reine sera ici. Après on verra.
« - […]Qu'on lui coupe la têêêêête ! »
– Qu’est-ce qui se passe ? Qui veut couper la tête à qui ? C’est ma queue c’est ça ? elle a encore fait des siennes ? Je demande avec une pointe d’inquiétude dans la voix.
Alors oui c’est vrai, ma queue a traversé une haie tout à l’heure. Mais la casse pompon et bien assez longue, pour me faire croire qu’elle est partie bouder ailleurs alors qu’en faite, elle attend simplement la bonne occasion pour faire son petit numéro. Donc, si on prend en compte que ma queue n’est PAS du tout raisonnable et qu’elle est du genre rancunière, c’est tout à fait possible. Et non, je n’en fais pas trop.
« Vous ne croyez pas que vous avez besoin de vous hydrater ? Moi je pense que vous avez besoin de boire un grand coup, vous ne savez plus ce que vous dites. Et c'est normal par ce beau temps. Une insolation ça arrive si vite... »
– Ouf, c’était pas ma queue, merci seigneur. Mais je ne peux pas prendre de risque alors j’ai plus qu’à prier pour qu’elle reste à l’écart. A ce propos, ça peut prendre un petit moment alors bougez pas maintenant hein ? On ne rigole pas avec les prières concernant ma queue. La dernière fois que j’en ai bâclée une, j’ai pas pu dormir plus de 3 heures pendant près de 2 moins. Et je veux plus revivre ça.
Lorsque j’ai la tête dans les nuages, que je suis concentrée sur une tache ou que je dors, il parait que je suis très difficile à ramener à la réalité. On m’a même épilé la fourrure une fois ( les Sphynx ces jaloux) et bien sur, j’ai rien remarqué. J’ai même pas sentie la douleur de l’épilation, c’est dire ! Mais même si c’est vrai que dans ces moments-là, je suis comme qui dirait absente, j’ai toujours pensé que dans certain cas, comme en cas de danger imminent par exemple, cette espèce de malédiction serait temporairement annulée. Apparemment non, puisque je suis attaquée par un groupe de carte alors que je les aient même pas arnaqués avant. Non mais quand même..
– C’est l’autre mauvais perdant de euh… machin Van truc chouette qui vous envoie, c’est ça ? Si c’est le cas, dites lui que c’est pas ma faute si je l’ai pris pour une femme. Et que ce n’est pas parce que j’ai repoussé ses avances, que je lui ai foutu une raclée aux cartes et que m’a queue à balancer son chien par la fenêtre, que ça lui donne le droit de me harceler comme ça. J’ai gagné à la loyal, et je ne contrôle pas ce que fait ma queue. En ce qui me concerne, j’ai juste donné un coup de pied à son chien, parce que ce sale petit con avait l’intention de pisser sur ma jambe c’est tout. Alors si vous avez un problème, vous voyez ça avec l’autre. Pas moooo-aaah !!
Des lances. Elles osent me menacer de leurs lances ?! Moi ?! Non mais ça va bien oui ? Depuis quand on met des lances sous la gorge des innocents hein ? Je vais leur apprendre moi !
J’entreprends de retrousser mes manches, lorsque je me rends compte, que je n’ai pas de manche. Pire encore, alors que tous les autres se font capturer les uns après les autres (le fou et la petite fille en cage et les autres pieds et poings liés), je me retrouve bientôt seule face à tout un groupe de carte soldat… soldat carte ? On s’en fout. Ce qu’il faut retenir à présent, c’est que même si j’arrive à en découper une ou deux (penser à ramener un puzzle à mama Sita) je suis dans une merde noir. Une solution ? Fuir. Mais pas seule, faut que je libère les autres avants. Comment faire ?
– Coucouche panier la paperasse de coeur, ou je vous transforme en puzzle Ravensburger.
Les griffes sorties, la lèvre inférieure légèrement retroussée pour laisser apparaître ma dangereuse mais néanmoins éclatante dentition (merci Colgate), je pousse des grognements dans l’espoir de dissuader les soldats de faire un pas de plus vers moi. De temps en temps, certaine donne des coups de lance en avant pour essayer de me blesser, mais dans l’ensemble, ils semblent préférer rester à l’écart de mes griffes pour ne pas finir en pièce de puzzle. Le problème c’est que la reine elle, n’est pas décidée à lâcher prise. Et qu’apparemment, ils ont plus peur d’elle que de moi. Si bien qu’au final, je me retrouve très vite collée contre les haies, encerclée par les soldats de cœur (C’est pas ça leur nom, si ?) prêt à utiliser leur lance au moindre geste suspect.
– Merde merde merde…
Mon regard se promène à tour de rôle sur la reine, les cartes et mes compagnons de table. Au fond de moi, je veux les aider vraiment. Seulement j’ai beau cherché, je ne vois pas de solution. De toute façon, c’est fichu. Ils me tiennent et…
– Wooooow.. Alors que je me croyais perdu comme les autres, je me retrouve projetée dans les aires. Ma queue !? Je l’avais complètement oubliée celle-là ! Aussitôt, je crie pour qu’elle essaie de me rapprocher du groupe prisonnier, mais au lieu de ça, sans doute pour se venger de ma crise de nerf un peu plus tôt, elle me balance dans les fleures et me fait manger la pelouse avant de me tirer avec violence en arrière pour me sortir des griffes des soldats de la reine. Sauvée ! Je suis sauvée !! Mais à quel prix ?
Non, vous ne rêvez pas ! Moi aussi je me suis pincée plusieurs fois pour être sûre que ce n’était pas un cauchemar. MOI ! Figue A. Row, je suis en prison ! Non mais vous rigolez là j’espère ?! On ne met pas son impératrice en prison, bande d’incultes ! Ils vont me le payer très très cher ! Mais vraiment cher ! Même une montagne de chocolat ne sera pas assez ! Quoi que... Si j’ai le droit à une rivière de lait avec, ça se négocie. Mais... En attendant, ils m’ont ENFERME !
Assise en tailleur par terre, je croise les bras sur ma poitrine en boudant dos aux autres. S’ils m’avaient laissé flanquer une raclée phénoménal à cette soit disant reine, on n’en serait pas là aujourd’hui ! Et je ne croupirais pas avec une bande de traître. Je me ferais masser les coussinets avec un cocktail des tropiques ! Les autres cellules avaient l’air vide, si on exceptait une silhouette au loin. Tiens, madame la Duchesse, comme si on avait besoin encore de quelqu’un qui tentait de me voler un titre.
- Vous avez compris ce que c'est que la morale de cette histoire ?
Insista-t-elle en me regardant avec de gros yeux. La morale de l’histoire ? Bien sur que je l’ai compris, elle me prend pour qui ?! J’ai plus de neurones que toutes les personnes réunies dans ce château. Alors bien sur que je l’ai compris. Mais pour les autres un peu simplet d’esprit, je voulais bien répété. Mais seulement parce qu’il s’agissait de mes servants et que je voulais qu’ils soient instruis.
- Toujours laissé la couronne à Figue, compris ?! Moi je vous aurais pas mis en prison, vous auriez été beaucoup plus utile en serviteur.
C’est pas véridique hein ?! Si on me laissait un peu ma place de maîtresse suprême du monde, on n’en serait pas là. Même que l’autre reine de pacotille, je l’aurais fais... Manger des légumes jusqu’à la fin de sa vie ! Des poireaux et des asperges ! Des choux de Bruxelles pour son impertinence. Espèce de tronche de cake !
- Mais tu n'es pas la Reine, la Reine elle est rouge. Toi tu es... tu es quoi d'ailleurs ? Et vous n'auriez pas vu le bébé ? Je l'ai perdu, et comme ce n'est pas le mien...
- BIEN SUR QUE SI JE SUIS REINE !
Wow elle va se calmer l’autre asperge, sinon elle aussi elle va finir sa vie en mangeant des haricots verts. On parle meilleure à sa grande maîtresse suprême, capiche ? Sinon c’est un coup de pied au fesse et un home run en un temps record. Mais laissons lui le bénéfice du doute, en échange de son dévouement éternel, je veux bien lui pardonner.
- Je suis Figue, grande super star de mon monde, adulée de tous et parfaite jusqu'au bout des ongles.
Et hop, une petite révérence pour la classe, impressionnée hein ? Je sais, je sais, c’est normal, ça fait ce petit effet à tout le monde. En même temps, je ne pourrais pas leur en vouloir, je suis tellement... Tellement.. Moi ! Qu’ils ne peuvent qu’être éblouis. Mais qu’est-ce qu’elle me chante avec son bébé ? Qui serait heureux d’avoir un gosse ? Ca fait que pleurer, manger et faire caca ces choses là, c’est la pire plaie du monde !
- Boarf, c'est un mal pour un bien, les gosses, c'est chiant. La personne sera contente d'être débarrassée.
Moi en tout cas je le serais, oui, oui ! Je payerais même la personne pour le faire disparaître, ni vu ni connu ! Bon, faudrait lui clouer le bec, sinon, on risquerait de le retrouver avec ses pleurs. Mais caché sous un carton, quelque part, ça passerait crème, non ? Je sais, j’ai toujours d’excellentes idées.
- Mais si tu es reine pourquoi tu es dans les cachots ? ça n'a aucun sens...
- C'est bien ce que je dis ! C'est du grand n'importe quoi !
Aaaah ! Enfin quelqu’un qui a peut être un soupçon de neurone ! On est d’accord, ma présence, ici, elle n’a aucun sens. Je devrais être sur un trône avec les doigts de pieds en éventails. A la place, je croupissais dans un endroit terne... Mon pauvre teint était surement la seule source de lumière de la pièce !
Ah... Un neurone, mais apparemment légèrement folle. Elle se mit à secouer la tête, en se refermant sur elle même sans même écouter mes derniers mots. T’inquiète pas, une fois sortie, j’enverrais les gentils monsieur en blouses blanches pour te chercher. Tu verras, tu seras bien là bas.
Mes yeux se dirigèrent vers une petite silhouette qui s’avançait vers nous. C’est quoi cette petite crotte ? Aaaah ! Pour dégager une odeur aussi fétide et d’être aussi moche, ça ne peut qu’être une souris. Tiens, j’ai une petite faim, ça tombe bien ! Mais... Elle semble avoir quelque chose de bien plus intéressant...
Mon sourcil s’arque catégoriquement lorsque la souris me propose de nous faire sortir de la cellule, à la condition que je la supplie.
- Plutôt mourir, c'est hors de question.
Alors là, jamais. Moi vivante, c’est hors de question ! J’ai une meilleure idée pour la faire changer d’avis. Vous allez voir si Figue s’abaisse à supplier une pauvre souris de rien du tout ! La petite souris s’approcha pour se diriger vers Jeff et Grace. M’approchant rapidement, je tendis la main pour la chopper au passage, resserrant mes doigts sur son corps. Skip se débattu corps et âme, mais je n’étais pas prête à le lâcher !
- Je ne te mange pas... SI ! Et seulement si tu nous fais sortir d’ici ? Compris ? Et si tu tentes de me rouler, je n’aurais aucune pitié à te croquer.
Avec un petit peu de sauce, j’étais certaine qu’elle serait délicieuse.
Jefferson Hyde
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Au moment de ses retrouvailles précipitées avec sa petite Grace, Jefferson s’était demandé si le moment était bien choisi pour lui dire « eh, tu sais quoi ? Quoiqu’on fasse là tout de suite n’a aucune importance parce qu’on est tous en train de faire un rêve chelou partagé mais vu que je ne parviens pas à comprendre les conditions de survie dans ce genre de contexte ni même à me souvenir comment tout ceci a commencé je ne devrais peut-être pas te le -oups ! On est tous morts. Désolé ! ». Non, décidément, ça ne semblait peut-être pas être la manière idéal de leur délivrer son message, surtout que son petit Cheshire personnel lui adressait un regard profondément désapprobateur, ce qui associé à son sourire typique lui donnait l’air clairement plus « creepy » que d’ordinaire -déjà que croiser un chat avec un sourire comme ça en pleine forêt ça devait quand même valoir de sacrés dons hallucinatoires.
De quoi ? Il ne savait plus trop de quoi il parlait ; se souvenant seulement d’avoir passé le temps suivant -il aurait bien voulu dire « dizaine de minutes » mais le passage du temps était particulièrement controversé dans le contexte- à hurler sur l’épaule de Wyatt, bien qu’à son échelle il ressemblait à une mini-fourmi au point que ça ne faisait que résonner comme un acouphène dans l’oreille du géant. Au final, ce n’était pas si pratique la communication entre personnes de tailles différentes ; alors avait-il sorti toute la tarte qu’il pouvait de sa poche -ce qui équivalait à tout juste une miette à l’échelle de Wyatt- et avait grimpé sur sa bouche pour venir la lui jeter au fond de la gorge aussi vite que possible, souhaitant avec force que la miette se transforme en morceau énorme histoire de ne pas perdre de temps et souhait exaucé ! Le géant se mit à rapetisser, petit à petit, jusqu’à atteindre la taille qu’il avait auparavant à quelques centimètres près -il faisait en tout cas la taille de sa femme et Jefferson n’avait aucune idée s’il était plus grand qu’elle de base, mais vu les lances des soldats-carte ça n’avait aucune importance.
Flash-forward quelques instants plus tard sans plus avoir conscience de ce qui avait eu lieu entretemps -la magie de la chronologie des rêves!-, et Jefferson se retrouvait piégé comme un rat dans une petite cage à son échelle, tenant dans ses bras sa fille en maugréant à la moindre brusquerie -ce n’était pas parce qu’on était dans un rêve qu’on pouvait traiter sa fille n’importe comment. Puis, pendant que Figue faisait son hystérique de bas-étage, il se mit à converser avec son mini-Cheshire personnel qui s’amusait à apparaître et disparaître de sur son épaule, réalisant un peu tard qu’il semblait être le seul à le voir puisqu’aucun de ses compagnons d’infortune ne semblait alarmé ou même affecté par ce drôle de chat vaporeux, sans savoir que tout ce que les autres voyaient c’était un Jefferson immobile et silencieux.
« Fuseau Horaire ! Ou c’est Skip ton nom ? Aucune importance. Tu vas nous sortir d’ici comment exactement ? » Il s’était comme réveillé tout d’un coup, essayant de détourner les yeux affamés de Figue vers lui histoire qu’elle ne mange pas leur ticket de sortie. « Votre Majesté, il faudrait peut-être le lâcher histoire qu’il puisse nous offrir ce qu’il nous promet. » Il rentrait dans le jeu de Figue qui semblait absolument persuadée d’être une reine au même titre que la Reine de Coeur -même si ça ne faisait pas d’elle un enfant de coeur par défaut devait-il avouer-, afin qu’elle relâche leur clé. Skip se dirigea d’abord vers la petite cage, laissant sortir Jeff et Grace par une magie dont il ne perçut pas la nature, avant de filer dans l’autre sens vers l’entrée de la cellule. « Il se trouve que je suis un expert en serrure de portes à barreaux. C’est une tradition familiale ! Un héritage de père en fils. Toutes les souris de ma famille savent comment parler aux serrures pour qu’elles fassent tout ce qu’on leur demande. »
Jefferson émit un petit rire sardonique, bien qu’il avait plutôt envie de lui dire tout autre chose sur cette aubaine que présentait Skip ; mais il ne broncha pas, et se contenta d’attraper Grace par un bras et le pantalon de l’un de ses compagnons pour se mettre en équilibre sur sa cheville -tant qu’à être petits autant voyager pépère.
« Et vous savez au moins où on va aller ? »
Il leva les yeux en direction de Skip, et émit comme un « oh » de surprise en voyant qu’il était en pleine conversation avec la serrure… et que celle-ci sembla s’écarter un peu comme une porte qui s’ouvre, laissant alors s’extirper un… couple de griffons. Rien que ça. Pourquoi ? Non, ça n’était pas la bonne question.
« Oh alors on va faire du dada... »
Code by Fremione.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
| Avatar : Alyssa Milano
Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Un mari géant c'était bien mais un mari à votre échelle c'était quand même mieux. Amelia aurait pu être heureuse s'ils ne s'étaient pas retrouvés dans les prisons du château en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ou en un peu plus peut-être. Dans tous les cas, les choses s'étaient passées très rapidement. Trop rapidement. Amelia n'avait pas tout suivi - quoiqu'elle se rappelait avoir entendu la femme-chat en grande conversation avec son soutien-gorge, ce qui l'avait confortée dans l'idée qu'il était totalement normal de parler à ses affaires, à Charlotte, notamment - mais elle avait bien compris une chose : rien n'était jamais acquis dans ce drôle de pays des merveilles ! Elle aurait voulu expliquer au royal chaton que les concessions, de temps en temps, c'était en fait une bonne idée. Surtout si celles-ci permettaient de vous sortir d'un aussi mauvais pas que celui qui vous a conduit en prison sans passer par la case départ ni rafler les 20 000 dollars. Mais le chaton n'était sans doute pas de ces personnes à qui on expliquait les choses quand les choses en question ne lui plaisaient pas. Elle était féroce, dans son genre, et probablement trop gourmande pour laisser l'occasion de déguster une souris lui filer entre les doigts. Dieu merci, Jefferson était intervenu. Amelia l'avait regardé entrer dans le jeu du royal félidé, si bien que Skip, apparemment aussi efficace pour dégraisser la vaisselle que déverrouiller les serrures, libéra en moins de deux - mais pas en moins de deux mots - les griffons prisonniers dans la serrure. Ou quelque chose comme ça, nota Amelia, en clignant plusieurs fois des yeux. Mais non, ils ne partaient pas et les autres avaient l'air tout aussi ahuri qu'elle. Alors c'était peut-être normal, en fin de compte... Ils étaient quand même bien grands pour avoir réussi l'exploit de passer dans cette serrure ! Il y avait largement la place sur leur dos pour supporter deux personnes de taille adulte, observa silencieusement (parce que oui, des fois, ça lui arrive) la pâtissière, impressionnée. Et pour cause ! C'était la première fois qu'elle voyait des griffons en vrai, d'aussi près, qui plus est ! Des griffons amoureux, semblait-il, à en croire la façon dont ils se tournaient autour dans une parade des plus majestueuses et des plus attendrissantes. La femelle avait lové sa tête plumée contre celle du mâle comme Amelia faisait souvent quand elle et Wyatt regardait la télé ensemble. La pâtissière n'en croyait pas ses yeux. - Eh Wyatt ! chuchota l'ancienne lionne au creux de l'oreille de son mari, tu trouves pas qu'on dirait un peu nous ? En plus plumés, je veux dire. Et plus ailés aussi. Et moins humains, c'est certain... Y a un truc, non ? Wyatt l'observa un instant avant que son regard ne se pose sur le couple de griffons. Puis il posa à nouveau les yeux sur sa femme : - T'as raison... Y a un truc, approuva-t-il. Tu crois que ce sont nos alter-ego de ce monde ? Amelia haussa les épaules. Et pourquoi pas ? Serait-ce si bizarre, au fond ? - C'est possible. Moi je pense en tout cas que si on était des griffons on serait comme eux. Ce serait quoi ton ptit nom de griffon, hein ? roucoula Amelia en coulant un regard vers les animaux. Wyatt réfléchit un instant puis déclara finalement : - Je crois que ça serait Hodor. C'est classe Hodor, nan ? Et toi alors ? - C'est même très classe, approuva Amelia. Moi je pense que ce serait... Hestia ! C'est cool aussi Hestia, hein ? Pendant que Wyatt approuvait silencieusement, les griffons semblèrent s'apercevoir qu'ils étaient observés et s'approchèrent du couple, majestueux. - Permettez moi de nous présenter, déclara le mâle d'une voix grave et profonde. Je m'appelle Griffith et voici mon aimée, Dulcinée. Griffith marqua une pause, observant chacun des protagonistes qu'un air théâtral. Amelia leur lançait un regard impressionné. Les autres devaient l'être tout autant, à moins qu'ils soient seulement surpris de rencontrer pareils animaux. Il y aurait eu de quoi. Même Jefferson, pourtant le plus habitué à ces lieux, avait paru questionner leur présence. - Ne vous faites pas de bile, reprit Dulcinée d'une voix douce et maternelle. Aucune tête n'a jamais été coupée dans ce royaume. Ce n'est que la reine qui fait des caprices. Ca lui passera comme ça lui passe toujours. Malheureusement, sortir va être un peu plus compliqué que prévu... révéla-t-elle avec un sourire - ou ce qui s'en rapprochait - contrit. Ah. Zut alors, songea Amelia en tournant la tête une fois de plus en direction de son mari, plus par habitude de toujours le consulter que pour chercher une vraie réponse. De son côté, Dulcinée avait penché la tête ver Griffith pour lui chuchoter : - Ils sont mignons les deux tourtereaux, non ? On dirait un peu nous, je trouve. En plus humains. Et moins ailés. Ce serait quoi ton ptit nom si tu devais être humain ? Bien que préoccupé pas la serrure, Griffith approuva les dires de sa dulcinée et répondit : - Si j'étais humain j'aimerais bien m'appeler Arthur. - Excellent choix, commenta Dulcinée. Moi j'aimerais m'appeler Helen. Ou Rowena. Ou alors Astrid. Mais plutôt Helen, je pense. C'est alors que Skip s'avança au milieu de la pièce pour déclarer - parce qu'apparemment il savait beaucoup de choses sur la situation : - Si j'étais vous je ne m'inquiéterais pas trop. La présence de nos amis griffons n'est en fait qu'un dommage collatéral de ma discussion avec la serrure. Elle va s'ouvrir, il suffit simplement d'attendre quelques minutes, juste le temps qu'elle soit bien réveillée, poursuivit-il, docte et sûr de lui. - Ouf, commenta Amelia, soulagée. Skip reporta alors son regard sur la pâtissière. - Ouf ? Et qu'est ce qu'elle a prévu de si intéressant la petite dame pour nous occuper pendant que la serrure se réveille ? Parce qu'il va bien falloir s'occuper ! Vous avez un jeu de cartes ? Deux, plutôt. On est suffisamment pour lancer un petit tournoi de tarot si jamais la serrure n'est pas du matin, nota la souris après observation du petit groupe, des griffons et de lui-même. Amelia parut embêtée. Elle adorait jouer au tarot - ou au Monopolix, au Trivial Pursuit, aux petits chevaux etc etc - mais elle n'avait pas pensé à emporter un jeu avec elle. Quel dommage, réalisa la jeune femme en mordillant nerveusement l'ongle de son pouce. C'est alors qu'une idée lumineuse germa dans son esprit : - On pourrait jouer aux charades et aux mimes ! Comme ça pas besoin de cartes ! s'écria la jeune femme. Si Skip parut sceptique, Dulcinée s'enthousiasma rapidement : - Mais c'est qu'elle est pleine de ressources, la petite dame ! Est-ce que je peux commencer ? Griffith roula des yeux, amusé, cependant, par la motivation de sa femme. - Mais bien sûr que vous pouvez commencer ! annonça Amelia. Dulcinée vint alors se placer au centre de la pièce, lustra son beau plumage et commença son mime. Amelia était sur le point de s'écrier que c'était, à l'évidence, Marilyn Monroe qu'elle imitait quand des bruits précipités se firent entendre dans le couloir au loin, interrompant le jeu. - Ca je crois que ce sont des cartes, déclara sobrement Griffith, un regard en direction de la serrure endormie. - Peut-être qu'elles aiment jouer au tarot ? avança Amelia, incertaine. - Peut-être, peut-être... Peut-être pas, commenta Griffith. Si tout le monde s'était tu, les pas ne s'en faisaient que plus rapprochés.