« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Noël, c'était la meilleure période de toute l'année et depuis l'an passé, c'était encore mieux que tout. Il y avait un an, jour pour jour, on s'était retrouvé dans la majestueux jardin d'Olympe, mon Elliot et moi, a se promettre le grand Amour pour le restant de nos jours. Enfin, surtout pour les miens, car lui allait vivre très très très longtemps. Mais je préférais ne pas y penser, me concentrant sur ce jour extraordinaire.
Mon homme avait pris la décision de louer un chalet pour fêter nos un an et afin de se réunir avec toute la famille. Enfin, par famille j'entendis mon magnifique petit bébé, Neil, ainsi que notre nouvelle venue, Apple, qui était un peu comme notre second enfant. Il y aurait aussi mon Ellie. Je me demandais si elle avait invitée Anatole. C'était pas que je ne l'aimais pas, bien au contraire, mais une rumeur courait sur le fait qu'il flirtait avec la belle. Et ce n'était vraiment pas une bonne idée. Enfin, je préfèrai que ce soit lui, plutôt que l'autre type qui écrivait des histoires sur des morceaux de papiers, avant de les plier et de faire croire à tout le monde que c'était un animal quelconque. Je ne l'aimais pas.
Alexis et Robyn seraient aussi de la partie et ça c'était un magnifique cadeau ! J'avais tellement de passer Noël avec aussi bien la famille que les amis. Et puis du moment qu'Alexis ne tentait pas quoi que ce soit avec Elliot, tout irait bien. J'avais appris pour la licorne, ainsi que pour beaucoup d'autres choses. Mais je préfèrai ne rien dire. En tout cas en parlant de licorne, j'espérais qu'elle ne viendrait pas avec. Candy était restée au zoo pour justement ne pas mourir de froid. Son enclos était chauffé, comme celui de tous les éléphants. On ne dirait pas comme ça, mais on était de grands frileux.
Je m'étais longtemps demandée si il fallait aussi faire chauffer les autres enclos. Mais les lions ou les tigres avaient de la fourrure. C'était comme une couverture intégrée. Il n'y avait pas de raisons de consommer du chauffage en plus de ça. Et puis les éléphants ça demandait déjà beaucoup trop d'attention pour s'occuper de tous les animaux présent dans le zoo. Ahhh et Diane et Apollon allaient être de la partie aussi ! Ca c'était aussi un magnifique cadeau ! Avoir le beau Apollon le soir de Noël, sous son sapin, c'était quelque chose d'incroyable. Et puis Diane je l'aimais énormément. La seule personne personne qui allait me manquer ce soir, c'était la maman d'Elliot...
« Tiens ma puce, j'ai trouvé les boules rouges ! » dis-je à Apple en lui tendant la boite que j'avais amenée.
On était en train de faire le sapin de Noël toutes les deux. Avec Elliot on était arrivé la veille, histoire de tout préparer et surtout de fêter ça à... notre manière. Rien que d'y penser, ça me faisait sourire. Quand à Apple, il était allé la chercher le matin même. Elle était arrivée avec sa magnifique robe de la Princesse Belle, un bonnet de père Noël sur la tête et des chaussettes montantes en grosse laine. Ce n'était pas ce qui était le plus glamour, mais elle était magnifique comme ça.
On avait déposé nos cadeaux dans le grand salon, avant de mettre en place les décorations de Noël. Il y avait déjà beaucoup de cadeaux, alors que tout le monde n'était pas encore arrivé. J'étais sûre d'avoir bien misé pour les miens. Ils allaient être content et celui d'Elliot allait sans doute lui faire grand plaisir. Du moins il avait intérêt à aimer. D'ailleurs, il m'avait fait quoi ? Ses cadeaux n'étaient pas présent dans le salon. Où il les avait mis ? D'ailleurs, pourquoi je tenais encore en main les boules de Noël ? En tournant la tête vers Apple, je m'étais rendu compte qu'au lieu de décorer, elle secouait les cadeaux pour tenter de deviner ce qui se trouvait dedans.
« Hé Princesse ! C'est pas bien de tricher ! » lui dis-je gentiment.
« Je ne triche pas. » répondit-elle d'un ton innocent. « Je vérifie la solidité des cadeaux. »
« Mais bien sûr... Du coup, pourquoi ne pas vérifier celui qui se trouve sous la fenêtre plutôt ? C'est pas le tiens ? »
« Ah bon ? » dit-elle avec de grands yeux plein d'envie.
J'avais secouée la tête avant de poser les boules sur une table et de venir tendre les bras devant elle pour qu'elle se lève. Chose qu'elle avait faite. Une fois debout, je l'avais pris dans mes bras pour un gros câlin.
« Je suis tellement contente que tu sois là. » dis-je en retenant quelques larmes.
« Moi aussi je suis contente. » précisa t'elle en me tapotant le dos d'un air lasser.
Je m'étais reculée, reniflant un peu, avant de reprendre les boules et de lui tendre une nouvelle fois.
« Il faut qu'on avance très chers ! Les invités ne vont pas tarder à arriver. On a déjà ouvert les volets dans le salon et laissé entrer cet air qui sent si bon. »
« Ca sent le sapin. »
« Oui !!! » dis-je toute excitée. « Et en fait, tu sais où est Elliot ? Il t'a déposé et il est repartit. »
« Ouais, il n'a pas fini les préparatifs. » Elle ajouta sur le ton de la confidence : « A mon avis, il s'est souvenu qu'il n'avait pas trouvé de cadeaux pour tout le monde et il est en train d'en acheter en quatrième vitesse. Tu le connais. Du coup on va se retrouver peut-être avec des trucs complètement nuls. » dit-elle avec une moue.
J'avais fait mine de réfléchir. Ca se tenait. Aussi bien pour l'oubli de cadeaux que les cadeaux bas de gamme.
« T'inquiète, ton cadeau va te plaire. Je l'ai acheté moi même ! »
On avait été coupé par la sonnerie de la porte. Quelqu'un était arrivé. Je ne savais même pas qu'il y avait une sonnerie dans les chalets à la montagne. Juste devant la maison se tenait une piste de ski. C'était tellement merveilleux d'être ici. On allait passer le plus beau de tous les Noëls !
Robyn W. Candy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
C'est le droit de frapper un abruti. Voir deux. Ce serait bien aussi.
J'avais pas beaucoup dormi, cette semaine. J'avais perpétuellement la gueule d'un zombie en décomposition, les cernes grises sous les yeux et les cheveux sales noués en chignon au sommet de la tête en option. C'était dégueulasse. J'avais l'air dégueulasse. C'était tellement horrible que j'avais dû agir. Dans le genre radical. Un ravalement de façade de l'extrême qui était supposé me rendre un peu plus fraîche et supportable. Sauf que quand je voyais le résultat... je me disais que j'aurai dû garder ma gueule défoncée. Parce que là c'était pas possible. J'avais l'air d'un monstre.
- Putain dans dix minutes faut que je sois à la pâtisserie ! J'ai pas le temps ! J'ai pas du tout le temps !
Détournant le regard du miroir de la salle de bain, je me précipitais dans ma chambre en courant. Y avait ma valise de prête posée sur le lit, fermée et tout, ce qui était déjà un bon point. J'avais réussi à finir de la remplir vers trois heures du matin, juste avant de dormir jusqu'à cinq et de repartir confectionner une nouvelle crème pâtissière parfumée à la mangue pour mes éclairs recouverts d'un glaçage doré parsemé de paillettes d'or comestibles.
À genoux, j'attrapais sous le lit un colis en carton décoré de cerfs et de sapins, le faisant glisser vers moi d'un main pendant que de l'autre je cherchais à tâtons sur le matelas mon trousseau de clé. J'avais besoin d'ouvrir le paquet et vu la couche de scotch qui l'entourait, j'allais jamais réussir à l'arracher avec mes ongles rongés et toujours courts. J'étais pas le genre de pétasse se laissant pousser des griffes pour les vernir avec un truc bien voyant qui pète les yeux. Sérieusement ça servait à quoi, à part crever des yeux au besoin ?
- Bordel... C'est quoi cette merde !
Les yeux écarquillés d'horreur, la bouche grande ouverte comme un poisson rouge trop con qui aurait sauté de son bocal, je pouvais pas arrêter de fixer la monstruosité rouge et blanche que je tenais du bout des doigts. J'avais reçu la commande d'une prostituée. Je voyais que ça comme explication. Moi j'avais demandé un pull de Noël rouge avec des bandes vertes et l'ombre blanche d'un traîneau tiré par des rennes. Pas la tenue de travail d'une manieuse du fouet dans une adaptation de 50 nuances de Santa Claus.
- Mademoiselle ? J'ai entendu vos exclamations et je me suis donc permis de venir voir si tout va bien... Oh ! Cette tenue est si... voyante ! En tout cas elle change de tout vos charmants ensembles noirs et lugubres qui me rappellent tant mon 120ème anniversaire...
Sir Simon soupira de nostalgie, les yeux perdus dans le vide, avec un sourire flottant sur ses lèvres transparentes pendant qu'il se remémorait de bons souvenirs. Moi, j'avais juste envie de brûler le truc atroce que j'avais enfilé juste avant que le fantôme passe par le mur, pour voir si c'était horrible à ce point. C'était pire que ça, enfaîte. Si la Mère Noël avait été du genre à arrondir les fins de mois en se prostituant, elle aurait ressemblé exactement à ça.
- Je ressemble à une putain de meringue radioactive. C'est la pire chose que j'ai jamais vu.
Je rabaissais la capuche rouge entourée d'un grosse moumoute blanche duveteuse pour faire une grimace à mon reflet. Tout à coup, une alarme assourdissante me fit saigner les tympans, et je me jetai sur le lit pour attraper mon portable qui sonnait, délaissant la vue de ma tronche aux joues roses pour désactiver la sonnerie. C'était le minuteur qui s'affolait. Les battements de mon cœur firent de même alors que le silence revenait dans la chambre. La cuisson des derniers biscuits venaient de se terminer. Si je me bougeais pas, ils allaient cramer et deviendraient immangeables. Mes gâteaux pouvaient pas être dégueulasses. Ils l'étaient jamais. J'avais pas le temps de me changer, de me laver la gueule, de m'accrocher les cheveux... La vie de sablés en forme bonhommes de neige était en jeu là !
- Faut que j'y aille ! Si j'arrive pas à revenir avant que l'autre débile vienne me chercher, oublie pas de donner à Nora la lettre ! Et de la prévenir que j'ai laissé une boîte de pâtisserie spéciales pour elle, ok ? Ah et si jamais je rentre et que ton con de singe a encore mit à la machine à laver mes affaires, je le brûle. Rien à foutre que ça soit ton animal de compagnie. Compris ?
Avant de claquer la porte derrière moi, je jetai un dernier regard menaçant au fantôme, la valise à la main. Elle pesait lourd en plus ! Limite j'avais l'impression que mon épaule allait se déboîter. Mais je voulais que Sir Simon comprenne bien que je déconnais pas. J'avais fini par accepter de pas appeler un exorciste parce que lui était plutôt sympa et en plus il trouvait mes fringues noires classes, mais Bernie... on s'était battu une fois, et il avait failli me péter un doigt avec ses foutues cymbales. Qu'il aille se faire foutre ce petit con. C'était ma maison, je l'avais payé, alors j'avais tout les droits. Si je voulais le brûler avec un tas de feuilles mortes, personne pouvait rien dire. Et puis il foutait le bordel à quatre heures du mat', à jouer de la musique comme un pied. Après m'être levé pour l'enfermer dans le lave-vaisselle que j'avais lancé, bizarrement il l'avait plus ramené pendant un bon petit bout de temps. Et ça commençait à être vachement louche. Il préparait un sale coup, c'était obligé.
Arrivée à la pâtisserie après avoir foncé comme une malade en voiture pour pas avoir à m'arrêter aux feus, je balançais ma valise sur le comptoir pour courir dans le labo et ouvrir la porte du four. Un nuage de chaleur me crama le visage, mais je n'hésitais pas à plonger mes mains entourées de torchons pour retirer la plaque de cuisson où doraient des biscuits alignés sur plusieurs rangées. Ils avaient bien brunis, mais ça allait. C'était pas grillés. Bordel. Ça avait plus été qu'une question de minutes là. Deux de plus... et j'aurai du foutre à la poubelle toute une fournée de sablés. Ça m'aurait bien fait chier.
Je jetais un coup d’œil à l'horloge moche, ornée d'un dessin de cupcake avec des yeux et entrain de rougir, qui était accrochée au mur, juste au dessus d'un plan de travail où étaient posées des grilles protégées par du film plastique alimentaire. J'apercevais les dômes bleus des macarons à la myrtille que j'avais préparé la veille. Ils étaient posés juste à côté des boîtes en cartons abritant des bûches au chocolat et au caramel beurre salé. Y en avait dix, des comme ça. J'avais confectionné dix parfums de bûches différents, et y en avait une dizaine de chaque. Comme ça y en aurait pour tout le monde. Côté mignardises, j'en avais fais trois cent cinquante. Y avait vingt sortes de pâtisseries différentes. Pour les biscuits, y en avait deux cents. Sablés, à la cannelle, nature, avec du glaçage au chocolat, au café, à la fraise, au citron, au marshmallow, au mars... Sans oublier la centaine d'éclairs, de choux à la crème, de profiteroles fourrées de glaces de différentes saveurs faîtes maison, de maisons et de bonhommes en pain d'épice, de cupcakes décorés d'un glaçage coloré et de bonhommes en pâte à sucre... J'avais bossé comme une malade. Ça faisait une semaine que mes fringues étaient tâchées et que mes cheveux sentaient le sucré et le caramel. Le peu d'heures de sommeil que j'avais réussi à m'instaurer étaient la plupart du temps envahis de pâtisseries qui dansaient joyeusement dans ma tête. Ou alors je refaisais pour la quatre centième fois le même foutu éclair. Celui à base de chantilly parfumée de zeste de citron, bien entendu. Ce salopard avait dû être recommencé tellement de fois pour qu'il soit parfait que je pouvais plus le voir sans avoir envie de le balancer contre un mur.
En attendant que mon taxi vienne me chercher, je mis dans des grandes boîtes en carton les gâteaux, en les manipulant avec précaution. Fallait tout bien ranger et bien placer pour éviter qu'ils se renversent pendant le voyage. Et puis ils devaient être mis selon un certain ordre. J'étais du genre bordélique, à me foutre de beaucoup de choses mais là, les pâtisseries, c'était sacré. Je tenais à ce que bien organisé. Fallait que ça soit beau à voir, quand on ouvrirait les boîtes. Je voulais que les autres s'en prennent pleins les yeux. C'était pas pour rien que j'avais passé vingt heures par jour dans ma pâtisserie, à parfois m'endormir contre un sac XXL de farine.
Quand la porte d'entrée de la boutique claqua, je levais les yeux au ciel, en prenant bien le temps de terminer d'empiler les boîtes sur un gros chariot rouge équipé d'une longue poignée noire pour pouvoir le tirer derrière moi. J'avais passé des sangles tout autour de la petite montage de gâteaux bien empaquetés pour les empêcher de se casser la gueule au moindre mouvement un peu trop brusque pour leur pauvre petit glaçage. Du coup, le sommet du tas m'arrivait au niveau des épaules. J'avais vraiment tout bien sanglés, en passant autour tellement de grosses lanières que ça ressemblait plus à un espèce de cadeau emballé qu'une livraison de pâtisserie pour Noël.
- Allez dépêche. J'ai pas que ça à faire.
Derrière le comptoir se tenait Elliot, toujours aussi mal coiffé et avec un air bougon pendant qu'il marmonnait entre ses dents. J'aurai bien dit « dans sa barbe », mais il avait que dalle. Même un bébé aurait plus de pilosité que ce type. Ça faisait longtemps qu'on s'était pas vu. Et putain, que ce qu'il m'avait pas manqué.
- Je vois que t'as pas changé, toujours aussi agréable et pas du tout entrain de te comporter comme un gros con...
Je lui adressais même pas un regard, pendant que je tirais derrière moi avec précaution mon chariot pour passer de l'autre côté du comptoir, dans la zone des clients. Valait mieux qu'on s'ignore avant que ça finisse comme d'habitude. Avec lui à genoux entrain de se tenir l'entrejambe après que je lui ai foutu un coup dans ses parties intimes, j'entends par là. Pauvre petit, ça l'avait empêché de muer depuis.
- Que ce qui t'arrive ? T'as chaud ou quoi ?
Le ton profondément perturbé de l'abruti me fit lever la tête vers lui, alors que je m'étais arrêtée à côté de ma valise pour l'embarquer aussi. Quoi ? Non mais sérieux c'était quoi cette gueule d'animal apeuré ? C'était par rapport au chariot que je me trimballais ou bien...
Ah ouais. Merde. J'avais pas eu le temps de me changer. Je grimaçais en essayant de pas regarder le truc que je portais toujours. L'espèce de robe était tellement décolletée que je devais pas me baisser si je voulais pas trop en montrer. Une grosse ceinture noire m'entourait la taille, contrastant avec les grosses moumoutes blanches qui étaient posés comme des animaux morts au niveau des manches, du bas du fringue et sur le bord de la capuche. Et vu comment le Girafon était entrain de les mâter, ça montrait beaucoup trop de jambes. J'étais pas une bonne sœur, mais là quand même, ça arrivait mi cuisse. Même mon visage légèrement maquillé de poudre dorée et eye-liner pouvait pas détourner l'attention. Pareil pour ma tignasse qui était redevenue blonde et qui cascadait dans mon dos et sur mes épaules après avoir passé dix minutes à les démêler à renfort de grands coups de brosse. J'avais essayé de cacher la mèche que m'avait cramé Colère après qu'on se soit pris la tête mais ça restait quand même super moche. Je ressemblais à une espèce de... fille. Mais genre une vraie fille quoi. J'avais envie d'enfiler un jean et mon blouson en cuir mais le problème c'était que je fêtais Noël avec plein de monde. C'était une fête super cool, même si je l'avais passé pendant des années toute seule, à me faire une orgie de kinder le soir du réveillon et une assiette de coquillettes trop cuites le 25. Cette fois, je pouvais pas me permettre de me ramener habillée comme d'hab. C'était pour ça que j'avais commandé un putain de pull trop grand à enfiler par dessus un leggins, à la base.
- Je savais pas que tu en avais. Enfin si mais... je les imaginais poilues et tout, genre yéti ! Parce que t'es pas censé avoir l'air d'une fille. T'es une fille à filles.
Euh... il était sérieux là ? Il avait le droit de m'imaginer avec les gambettes de chewbacca, ça je m'en foutais. Et puis j'étais d'accord avec lui, j'étais pas censée avoir l'air d'une fille. Par contre fallait quand même qu'il réfléchisse deux secondes avant d'ouvrir sa gueule. Non mais sérieux. Une fille à filles. Ça voulait dire quoi ça ? Que j'étais censée être lesbienne ? Il savait que j'avais eu un mec ? Ça s'était terminé aussi vite que ça avait commencé, mais quand même !
Il se gratta la tête, les oreilles toutes rouges. C'était mes jambes ou ma tenue qui le mettait le plus mal à l'aise ? Je trouvais aussi que j'avais l'air monstrueuse dans ces fringues. Mais ça j'allais pas le lui dire. Ça lui ferait trop plaisir à ce con.
- Ah mais tu viens pas au chalet comme ça, hein ! J'ai parfaitement compris ton plan : tu veux récupérer Lily mais ça marchera pas ! Elle est avec moi ! On est marié depuis un an jour pour jour !
Sa tête de lapin prit dans les phares s'était transformé en regard suspicieux pendant qu'il m'accusait de n'importe quoi. Avant de dire des conneries grosses comme lui, faudrait peut être qu'il pense à réfléchir avant. J'étais pas sûre qu'il en soit capable, mais là fallait vraiment quelque chose. C'était pas possible d'être con à ce point, sérieux.
- C'est bon, t'as fini ? Prends tes gouttes avant d'imaginer des complots partout ! Tu m'as invité, je te rappelle ! Sans moi, tu serais obligé de cuisiner et probablement que tu intoxiquerais toute ta famille après avoir essayé de faire cuire un simple gâteau au yaourt. Alors ferme ta gueule, putain ! Je me suis coltinée une semaine de travail quasi non stop pour te préparer les desserts les plus orgasmiques que t'as jamais mangé, alors pour une fois dans ta vie, boucle la ! Je te rappelle que j'ai plus de nouvelles de Lily depuis des mois, que j'ai jamais cherché à la revoir et que j'ai jamais essayé de te la piquer. Parce que si je l'avais vraiment voulu, ça serait avec moi qu'elle serait mariée depuis un an jour pour jour !
Je m'étais rapprochée de lui en hurlant, une main agrippant le haut de son blouson pour le forcer à se baisser. Non mais quel con ! Et un merci ? Ça lui aurait arraché la gueule ou quoi ? C'était lui qui était venu me passer commande pour Noël, et qui au passage m'avait invité à venir en France pour fêter le réveillon avec le reste de sa famille. Je savais qu'il s'était senti obligé, et que ça lui avait probablement fait beaucoup de mal, mais putain, ça avait été jouissif. Le voir serrer les dents, incapable de dire distinctement sa requête... c'était le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire. Bon par contre il aurait pu me passer un billet d'avion pour me rendre au chalet, au lieu de venir me chercher. Ça me faisait bien chier qu'il fasse le taxi. Et lui aussi.
- Tu prends ça, et surtout tu fais gaffe. Maintenant sers à quelque chose et téléporte nous.
Je l'avais lâché pour lui mettre dans la main la poignée du chariot rouge, pendant que je prenais ma valise. Une fois prête, et avec un grimace dégoûtée, je lui attrapais le poignet. Fallait du contact physique pour se téléporter, à ce que j'avais compris. Il était hors de question que je lui tienne la main. Je savais pas où elle avait traîné. Un peu comme sa bouche, enfaîte. Déjà que même Nora y était passée...
- Putain ça caille ! T'aurais... Enh ! Connard !
Je laissais tomber la valise sur la terrasse en bois pour me frotter les jambes. J'allais mourir gelée, tout ça à cause de ce putain de connard de merde qui venait de m'abandonner juste devant la porte d'un immense chalet recouvert d'une couche de neige. Normal que je me les pèle vu les étendues enneigées et le courant d'air gelé qui semblait descendre des montagnes. Abruti. Il voulait que je crève de la grippe ou une autre à la maladie à la con du genre. Je comprenais mieux pourquoi il m'avait invité maintenant !
Appuyant comme une malade sur le bouton de la sonnette, je grelottais en claquant des dents. Ça faisait même pas deux minutes que j'étais là, mais j'étais déjà entrain de clamser de froid. Putain, heureusement que j'avais un jean dans ma valise, parce que là ça allait pas être possible. Tenue de merde aussi ! Avec mon pull au moins j'aurai pas eu l'impression que mes seins allaient se transformer en glaçon !
- Vite ! Ferme ! Vite vite vite !
Dès que la porte s'ouvrit, je me précipitais à l'intérieur en traînant derrière moi la valise et le chariot, qui était toujours parfaitement équilibré et droit. Dès que j'eus franchi le seuil, je claquais la porte derrière moi en plaquant mon dos contre. Aussitôt, le froid fut remplacé par une douce chaleur qui me fit frisonner. Bah putain. Le changement était radical. Ça devait être sacrément bien isolé ici.
- Putain ! C'est le Pôle Nord ici ou quoi ?
Je me frictionnais les bras, en soufflant pour essayer de me réchauffer un peu plus rapidement. Si j'étais restée un peu plus longtemps dehors, j'aurai très bien pu avoir les jambes totalement gelées, et peut être qu'on aurait dû me les couper. Si c'était arrivé, je me serais arrangée pour que Elliot soit obligé de s'occuper de moi. Juste pour le faire chier. Quoi qu'il serait capable de me buter au bout de deux jours.
- Apple ? Salut ! Comment tu vas ? S'te plaît, pose pas de questions concernant ce truc que je porte. J'ai déjà assez envie de me crever les yeux comme ça, alors j'ai pas besoin que quelqu'un en rajoute une couche. Au faîte, tu veux bien me montrer la cuisine ? Faut que je mette tout ça au frais avant que certains glaçages partent en vrille.
Laissant la valise à côté de la porte, j'attrapais de nouveau la poignet du chariot rouge pour le faire doucement rouler. Sans m'arrêter de marcher, je tournais rapidement la tête vers Lily. Ça faisait trop bizarre. De la revoir. Ça s'était pas vraiment bien terminé, la dernière fois. On s'était évité, jusqu'ici. Elle m'avait manqué, mais j'étais sûrement pas encore assez prête pour la retrouver.
- Salut toi.
J'avais une voix presque normale. C'était bon signe. Un peu bougonne, un peu joyeuse... ouais, c'était pas mal. Les commissures de mes lèvres s'étaient même légèrement relevées. C'était presque un sourire. Donc ouais, c'était pas mal du tout.
Apolline Méléon
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| Avatar : Sabrina Carpenter
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
J'avais décidé de porter ma robe jaune pour la fête de ce soir. Ma belle robe de bal qu'on m'avait offerte le jour de mon arrivée à Disneyland. J'aurais aimé mettre des talons pour aller avec mais bizarrement, j'avais trop froid aux pieds. Du coup, j'avais enfilé des grosses chaussettes en laine qui montaient jusqu'aux genoux. Un bonnet rouge était vissé sur ma tête et pour parfaire mon allure, j'avais poudré mes paupières de fard doré, après avoir allongé mes cils avec du mascara. J'avais également des paillettes sur les joues et du rouge à lèvres. Elliot n'aimait pas quand je me maquillais, il aurait préféré que je reste une petite fille, mais il devait s'y faire. En plus pour une fois, je n'avais pas fait tous ces efforts dans l'espoir de plaire à Anatole. Non, si j'avais envie d'être jolie, c'était pour moi. Avec l'air d'être une princesse le temps d'une soirée.
J'avais le coeur un peu gros à la pensée que papa ne serait pas là. Je l'avais invité à venir mais il avait prétexté qu'il avait trop de travail au commisariat. Je savais qu'il mentait, mais je n'avais pas insisté. Il était triste et renfermé depuis sa rupture avec ma mère. Je me sentais responsable de leur séparation, même s'il n'avait pas voulu s'étendre sur le sujet. Lily m'avait dit que c'était normal que je me sente coupable mais que je ne devais pas l'être. Apparemment, lors d'un "divorce", tous les enfants se sentent responsables. Je n'avais pas revu ma mère depuis longtemps. Je ne savais pas trop si je devais aller la voir pour essayer de la réconforter. Après tout, la seule fois où elle avait souhaité me parler, elle m'avait offert une espèce de pompe à vélo défectueuse.
Malgré tout, j'espérais que papa et elle allaient bien, chacun de leur côté. Entre deux décorations de sapin, je pris le temps d'envoyer un texto à mon papa, agrémenté de tout un tas de smileys de saison (un renne au nez rouge, un père noël avec un traîneau et des lutins qui dansaient en cercle). En fait, il n'y avait pas de mots, uniquement des smileys. Il faut dire que je mettais un peu trop de temps pour rédiger quelques phrases.
Je levai les yeux de mon téléphone en entendant la sonnette de la porte d'entrée. Puis je répondis au sourire enjoué de Lily. Quelqu'un était là !
Jetant mon portable sur le canapé, je me précipitai vers la porte et l'ouvris en grand. Une mère noël manqua de m'écraser et je me poussai à temps alors qu'elle s'engouffrait par l'ouverture, traînant derrière elle une valise et un chariot géant sanglé n'importe comment. Je faillis demander si le père noël était malade cette année pour envoyer sa femme à sa place faire la tournée de cadeaux, mais j'écarquillai les yeux en reconnaissant :
"Robyn ?"
Elle était méconnaissable, mais ravissante dans sa tenue plutôt courte mais ultra branchée. J'aurais bien aimé porter la même mais Elliot aurait fait une syncope. En plus, je n'avais pas suffisamment de monde au balcon pour arborer un décolleté pareil.
"Apple ? Salut ! Comment tu vas ? S'te plaît, pose pas de questions concernant ce truc que je porte. J'ai déjà assez envie de me crever les yeux comme ça, alors j'ai pas besoin que quelqu'un en rajoute une couche. Au faîte, tu veux bien me montrer la cuisine ? Faut que je mette tout ça au frais avant que certains glaçages partent en vrille."
"T'es trop belle comme ça !" m'extasiai-je. "Ca te va vraiment trop trop bien !"
Je l'observai de haut en bas, émerveillée par son allure. Puis je clignai des yeux en me souvenant du reste de ses paroles.
"La cuisine ! Oui, suis-moi. C'est la seconde étoile à droite et tout droit jusqu'au matiiiin !"
Je levai le poing en l'air et me précipitai vers le couloir, tenant ma jupe imposante de mon autre main. Robyn me rejoignit avec moins de rapidité puisqu'elle était encombrée par son chariot auquel elle faisait très attention. J'avais déjà ouvert la porte du grand frigo lorsqu'elle arriva.
"C'est mon premier vrai noël !" lançai-je d'un ton guilleret tout en l'aidant à enlever les sangles qui entouraient le chariot. "Enfin... j'ai déjà fêté noël quand j'étais dans l'ordinateur, mais... c'était pas pareil. Je préfère les vrais souvenirs à ceux implantés par Elliot. Je suis sûre qu'on va s'en fabriquer tout un tas !"
C'était surtout que dans ma tête, j'avais une collection de noël passés avec mes parents, unis et amoureux. Ca me faisait tout drôle de comparer réalité et fiction. Quelquefois, c'était même douloureux.
Je chassai très vite mes pensées tristes pour afficher un nouveau grand sourire. Je remarquai alors un détail fabuleux qui m'avait échappé jusqu'à présent.
"On a le même fard à paupières !" m'écriai-je si brusquement que Robyn sursauta.
Je l'attrapai par les épaules et me mit sur la pointe de mes pieds afin d'être -presque- à sa hauteur. Je plissai des yeux pour mieux regarder et sourit de plus belle, ravie.
"Siii regarde !"
Aussitôt, je battis des cils afin qu'elle puisse mieux observer.
"On est soeurs de maquillage, c'est trop génial !" fis-je en la serrant dans mes bras.
Je la sentis se raidir et je m'écartai aussitôt. Elle n'aimait pas trop les contacts et j'étais en train de tout gâcher.
"Je te laisse tout ranger. Je... je vais retourner voir où en est Lily avec le sapin." fis-je en me mordant les lèvres, embarrassée de l'avoir contrariée.
J'étais toujours son padawan quand même ? Je l'espérais, mais je n'osais pas le lui demander, de peur de passer pour une crétine. Elle était trop cool pour que je la déçoive. Depuis que nous étions revenues de notre séjour chez les momies, je m'appliquais à me poser la question : "Que ferait Robyn ?" dès qu'une situation me laissait incertaine. Je n'arrivais pas toujours à agir comme elle, mais j'essayais.
Les bras ballants, je rebroussai chemin jusqu'au salon. Je trouvai Lily qui s'était saucissonnée dans une guirlande, si bien qu'elle ne parvenait pas à se libérer les bras.
"Comment tu as fait pour t'enguirlander ?" m'étonnai-je.
Lily me répondit en écarquillant les yeux, profondément surprise elle-même. Je secouai la tête avec un sourire et vins à son secours. Méthodiquement, j'attrapai un bout de guirlande et lui tournai autour afin de défaire les différents noeuds.
"Tu t'es prise pour un sapin de noël ?" m'esclaffai-je sans me moquer. "Voilà, tu es libre !"
Je me tournai ensuite vers le sapin et y accrochai la guirlande. Il était vraiment très joli. On avait fait du bon travail. Il ne manquait plus que le reste des invités !
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Ellie Sandman
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
"Tu ne veux vraiment pas ? Même pas juste vite fait ? Allez steuplaît c'est pas tous les jours noël !"
Le ton suppliant d'Elliot me fit hausser un sourcil. Cela faisait près de dix minutes qu'il me tournait autour avec une tenue noire en main, emballée dans une housse de protection.
"Pourquoi te ferais-je ce plaisir ?" demandai-je d'un ton exaspéré.
"Parce que... c'est noël !" fit-il comme une évidence.
N'avait-il aucun meilleur argument ? Mon sourcil se leva davantage.
"Je vais reformuler : pourquoi te ferais-je ce plaisir alors que tu n'as jamais rien fait pour moi ?"
Il me décocha un regard stupéfait.
"Rien fait ? Rien fait ?" répéta-t-il, indigné. "Je te signale que si je n'existais pas, dis-moi pourquoi tu existerais ?"
"Ce n'est pas correct. Les vraies paroles sont 'Et si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerais ?'." corrigeai-je.
Il cligna des yeux avant de lâcher :
"Hein ?"
Je secouai la tête, exaspérée par son ignorance des belles chansons françaises, et me replongeai dans la nouvelle de Maupassant. Il s'agissait de La Morte et j'y étais très absorbée avant d'être importunée par mon frère.
"De toutes façons tu n'es pas encore habillée pour la fête ! Qu'est-ce que ça change si tu mets ma tenue ou une des tiennes ? Personne n'y verra rien ! Ou plutôt, ça changera que tu portes un truc classe."
Je pris une grande inspiration pour m'empêcher de lui aplatir le livre sur la tête.
"Tu ne trouves pas cela étrange que tu insistes à ce point pour que je porte le costume d'un personnage que tu adores ?"
Il s'installa sur le canapé à côté de moi, froissant la housse de protection au passage.
"Par un curieux hasard, tu ressembles comme deux gouttes d'eau à Jyn Erso, alors ça serait du gâchis de ne pas le montrer. Il faut en être fière !"
Je pris une grande inspiration, même si ma patience commençait à atteindre ses limites. Mes doigts tapotèrent d'agacement sur la couverture de mon livre. Tandis que je gardais les yeux rivés dessus, je répliquai posément :
"Premièrement, ce n'est pas Halloween. Par conséquent, je ne vois aucune raison de me déguiser. Deuxièmement, il faudrait que tu arrêtes un peu cette obsession pour Star Trek."
Elliot recula d'un bond sur le canapé, les yeux écarquillés d'épouvante et d'indignation. Il n'aurait pas réagi autrement si je lui avais annoncé que Avengers 3 était annulé. J'avais fait exprès de confondre Star Wars et Star Trek afin de l'agacer. J'espérais le consterner suffisamment pour qu'il abandonne son idée de me transformer en rebelle intergalactique. Hélas, il était bien trop borné. Si nous partagions un défaut, c'était celui-ci.
"Ecoute." dit-il en fermant mon livre brusquement. "Si tu enfiles ça, je fais ce que tu veux en échange."
Je l'observai d'un oeil surpris. Mon expression devint peu à peu méfiante et sceptique.
"Il n'est pas prudent de laisser quelqu'un formuler un souhait pour noël, car il risque de se réaliser." dis-je d'un ton menaçant.
Elliot déglutit, subitement incertain, mais il parla d'un ton faussement détaché :
"Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?"
Je réfléchis quelques instants, tapotant de nouveau mes doigts contre la couverture. J'aurais pu lui demander de lire une oeuvre comme Les Misérables, dont l'épaisseur du volume suffirait à le faire pâlir, mais je souhaitais un acte plus désintéressé. Une chose qu'il serait obligé d'accomplir. Lorsque je trouvai, un mince sourire arqua mes lèvres. Je me tournai vers lui et plantai mon regard dans le sien.
"Je voudrais que tu écrives un poème à Lily pour vos un an de mariage."
Il cligna des yeux.
"Mais... ça va te servir à quoi ?"
"La voir heureuse me fera le plus grand bien."
"Dis tout ce suite qu'elle l'est jamais !"
"Ne déforme pas mes propos. Je suis persuadée que ce genre de cadeaux lui fera immensément plaisir."
Il plissa des yeux puis haussa les épaules.
"Facile. Je vais l'écrire tellement vite que tu ne vas pas en revenir !"
"Ne demande pas à Jules de l'écrire à ta place." le mis-je en garde, mon regard devenant perçant. "Je le saurais si tu te moques de ta bien-aimée."
"Pour qui tu me prends ?" fit-il, choqué.
Mais je me doutais qu'il y avait pensé, sans même avoir besoin de faire un tour dans son esprit pour vérifier.
"En parlant de lui... dois-je l'emmener au chalet ?" demandai-je, faussement désintéressée.
"Non, je m'en occupe. C'est MON pote." dit-il en appuyant bien sur le pronom personnel. "Je te laisse Totole. Après tout, c'est toi qui l'a invité."
Il me fixa d'un air suspicieux et sans comprendre ce qui m'arrivait, je me sentis rougir. Je me levai et allai poser mon livre sur la table basse, le temps de calmer le feu à mes joues.
"Je l'ai invité uniquement pour éviter qu'il prenne mal le fait que... que Jules soit au chalet et pas lui."
"Mouais..." fit Elliot en croisant les bras. "Dans ce cas, fallait inviter Socrate aussi, histoire que tous tes boyfriends soient là pour noël !"
Je fis volte-face, soufflée par son insolence. Il avait disparu, laissant la housse contenant le costume de Jyn Erso. Secouant la tête, je m'en approchai, la tapotant d'un air incertain. Il avait intérêt à écrire ce fichu poème sinon je me promettais de le transformer en gruyère à coup de blaster !
***
Une demi-heure plus tard, j'apparus devant la maison d'Anatole, vêtue du costume de la rebelle. J'avais noué mes cheveux en chignon rapide et mis des bottes. Le résultat était assez convaincant. Je n'eus pas besoin de frapper à la porte car le jeune homme attendait sur un banc, en face de chez lui, avec un sac rempli de cadeaux à ses pieds. Je m'approchai, tenant mon propre sac assez conséquent, débordant de faveurs dorées, rouges et vertes, ainsi que de papiers cadeaux colorés. J'avais pris beaucoup de temps et de plaisir à emballer les présents de chacun.
"Tu es prêt ?" demandai-je. "Ne te formalise pas sur l'étrangeté de ma tenue, c'est un deal avec Elliot."
J'eus une petite moue en rejetant mon foulard passé autour de mon cou par-dessus mon épaule. Je fus surprise de constater qu'il me regardait sans réel intérêt, contrairement à d'habitude où il m'agaçait prodigieusement.
"Ma présence te sera-t-elle vraiment plaisante ?" demanda-t-il d'un ton curieusement éteint.
Je fronçai les sourcils. Il m'apparut comme quelqu'un qui venait de perdre un peu de sa lumière. Je posai mon sac à terre et me penchai vers lui afin de capter son regard.
"Quelle est cette question ? Ta présence sera agréable pour tout le monde !" dis-je, étonnée par son comportement. "Bon... peut-être pas pour une ou deux personnes, mais les autres seront très contents ! On ne peut pas plaire à tout le monde, de toutes façons."
"Et à toi ?" fit-il d'une petite voix.
Je me redressai brusquement, un peu mal à l'aise.
"C'est encore une de tes ruses pour me séduire ?" demandai-je froidement.
Il m'observa d'un oeil sceptique. J'avais l'impression qu'il ne s'amusait pas de mon embarras, cette fois. Quelque chose n'allait pas et cela m'échappait.
"Je cherche simplement à comprendre où est ma place."
Il laissa échapper un soupir, puis se leva et prit son sac ainsi que le mien. Je roulai des yeux et le récupérai en vitesse.
"Inutile que tu te déplaces une vertèbre pour ça." fis-je remarquer avec un léger sourire.
Il y répondit avant de me tendre sa main libre. Je la pris et déclarai d'un ton encourageant :
"On cherche tous notre place en ce monde. Ce que nous devons décider, c'est que faire du temps qui nous est imparti."
Je marquai une pause et ajoutai :
"Quand ça va mal, je me remémore toujours des citations positives. Je trouve que Gandalf est bien adapté pour ce cas de figure. Alors, garde la tête haute, petit Hobbit !"
Je serrai sa main dans la mienne alors qu'il secouait la tête et me détailla de bas en haut, ce qui me replongea dans l'embarras. Il n'existait aucune citation de Gandalf pour ce genre de choses. Il eut un petit rire.
"Elliot a eu raison. On dirait que tu es sortie de l'affiche du film. C'est intéressant. Il faudra que j'aille le voir."
Ce fut à mon tour de soupirer. Je nous téléportai jusqu'au chalet dans l'espoir que le changement de lieu le fasse arrêter de me faire des compliments. Une fois les pieds dans la neige, il me lâcha la main et tourna la tête dans ma direction.
"Merci."
Je baissai les yeux sur la poudreuse et lançai d'un ton malicieux :
"C'est cinquante dollars pour le trajet aller. Si tu veux aussi le retour, ça sera le double. Eh oui, on sera en période de jour férié à ce moment-là."
Il rit de nouveau. Au moins, j'avais réussi à lui redonner le moral, ce qui était un véritable miracle de noël pour moi. Il se courba en deux pour fouiller dans son sac de cadeaux et en sortit un de petite taille. Il le regarda en faisant une moue dubitative.
"Je pourrais toujours essayer de revendre le livre de blagues que je comptais t'offrir."
"Pourquoi donc ? J'aime rire." dis-je en observant le paquet. "Par contre, c'est idiot de m'avoir dit ce que c'était."
"Peut-être que je pourrais l'échanger contre un livre sur le tact." répliqua-t-il. "Ce n'est pas votre cadeau, très chère. Je n'aurais jamais pris le risque d'avoir sur moi le présent d'une petite curieuse, qui aurait sans doute utilisé ses pouvoirs, pour savoir ce que je lui aurais offert afin de s'assurer que son cadeau soit à la hauteur du mien."
Je secouai la tête en marmonnant que je n'étais pas ce genre de fille et me dirigeai vers la porte du chalet que j'ouvris.
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crackle bones
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pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »
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J'avais juste eu le droit à un salut. Rien de plus, rien de moins. Un salut, qui était adressé à moi. Au moins, elle ne m'avait pas ignorée, ce qui était déjà pas si mal. Mais juste un salut, quoi ! J'aurai pu avoir un "coucou", ou un "comment tu vas ?". On aurait pu se faire les bises, se prendre dans les bras. Mais non, c'était juste un salut, ce qui signifiait qu'on avait bel et bien rompu. Et Elliot n'était même pas là pour me prendre dans ses bras.
Quand Apple était revenue au bout de quelque minutes, je m'étais retrouvée entortiller dans une guirlande. Comment j'avais fait mon compte ? Sans doute que ça venait du fait que Robyn m'avait énervée à me dire juste salut. Au moins Apple, elle, elle m'avait prise dans ses bras quand elle était arrivée ce matin là. On s'était même donné la peine de décorer toute la maison pour que ça fasse plus jolie, mais bien entendu, Robyn avait rien dit à ce propos. Ce qui comptait pour elle, c'était de simplement me regarder et me dire salut, puis de filer dans la cuisine. Ben elle n'avait qu'à aller dans sa cuisine et nous préparer ses bons plats ! De toute façon, je ne les mangerai même pas. Moi aussi je pouvais bouder.
« Merci ma puce. » dis-je à Apple qui m'avait aidé au moment même où Ellie et... Anatole étaient entrés dans la maison. « Salut, toi ! » m'écriai-je, avant de me mordre les lèvres.
Est ce que j'agissais comme Robyn ? Absolument pas. C'était juste la réplique qui m'était sortie. Mais quoi qu'il en soit, je n'allais pas me contenter d'un salut, car à peine Ellie avait fait quelque pas dans le salon, que j'étais allé dans sa direction pour la prendre dans mes bras. Une étreinte qui avait duré quelques minutes. Après avoir reniflé un bon coup, je m'étais reculée, la détaillant de bas en haut.
« C'est marrant comme tenue pour Noël. T'as pas déjà porté ça ? J'ai l'impression de l'avoir déjà vue. »
Je m'étais ensuite tournée vers Anatole, comme tout bon hôte ferait, afin de lui faire un petit coucou de la main. Il avait souri et avait répondu de la même manière, juste avant de se pencher vers son sac rempli de... cadeaux ? Et de sortir un petit objet que je n'arrivais pas à distinguer.
« Puis-je ? » me demanda t'il en indiquant le bonnet de Noël qui se trouvait à quelque pas de moi et qui devait sans doute être à moi.
D'ailleurs, oui, c'était bel et bien le miens. Que voulait-il en faire ? Par curiosité, je lui avais dit oui d'un hochement de tête. Il l'avait pris, avait mis le dit objet dessus et il m'avait tendu le tout. Je l'avais pris, observé et j'avais buggé quelques secondes en voyant le pins Dumbo de Noël sur le chapeau de Noël.
« Wouah ! » m'écriais-je avant de toussoter et de prendre un air comme si de rien était. « Ah oui, c'est... un pins quoi. C'est beau. C'est bien. Merci. » dis-je en mettant le bonnet.
Avec mes boucles d'oreilles boules de Noël rouge, mon pull avec un renne dessus, mon bas rouge et mes chaussons rennes, ça collait parfaitement.
« C'est un présent pour notre hôte. Je te remercie beaucoup d'avoir accepté que je sois de la partie ce soir. » dit-il véritablement sincère.
On pouvait faire une trêve pour Noël, n'est ce pas ?
« Merci à toi d'être venu, c'est super. Et... » avais-je débuté avant d'aller le prendre dans mes bras. « Merci pour le Dumbo de Noël ! »
Je pouvais difficilement cacher ma joie. En tout cas c'était la première fois que je le serrais tout contre moi et c'est fou ce qu'il sentait bon. Une odeur de cèdres ou quelque chose comme ça. Une fois le câlin fini, je m'étais reculée et je les avais observé tous les trois, Ellie, Anatole et Apple. Ma petite famille grandissait de jours en jours.
« On attend encore plein de monde ! Installez vous, prenez vos aises, je vais voir dans la cuisine si Robyn a besoin de quelque chose. »
Un bon prétexte pour aller voir la jeune femme et régler nos comptes. Car on ne me disait pas juste... salut !
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
On était la veille de Noël ? Oui, bien sûr… il y avait plus d’agitations et de cris que d’habitude, ça ne pouvait qu’être la veille de Noël voyons ! J’adorais ce moment de l’année, c’était toujours un peu spécial, en grande partie parce que tout le monde se mettait dans le crâne que c’était un jour spécial, ce qui nous poussait à agir différemment et bizarrement. J’avais décidé de rester dans mon lit bien au chaud encore quelques minutes. Après tout j’avais le temps… ma valise était déjà prête. Mais je n’étais pas parvenue à dormir très bien dû à l’excitation ambiante. Quelques jours avant Elliot m’avait invité à passer Noël avec lui, Lily, Ellie et d’autres personnes dont Apollon et Diane que je n’avais pas eu l’occasion de trop revoir et les trois quarts de notre coloc’. C’était une superbe opportunité de fêter Noël tous ensemble et de se remémorer la cérémonie de mariage de l’année précédente oùj’avais été la témoin d’Elliot… pour couronner le tout, il avait oser m’avouer qu’on partait en France ! La FRANCE quoi ! Un pays que j’avais toujours rêvé de visiter mais beaucoup trop cher pour le faire… Bon on serait loin de Paris mais les montagnes c’était bien aussi !
Les hurlements de Robyn m’avaient conforté avec l’idée de rester dans mon lit quelques minutes de plus. J’avais appris depuis quelques temps qu’il ne valait mieux pas la déranger quand elle était aux fourneaux… elle était très bonne pâtissière mais je soupçonnais un gros manque de confiance en elle qui la poussait à envoyer paître toute personne osant être dans ses pattes lors de la confections de ses petits bébés. Vu avec quelle force (et quelle non-grâce) elle dévalait les escaliers, j’avais tout à parier qu’elle était pire que nerveuse et sans doute un peu en retard, de quoi me donner les arguments suprême pour rester dans ma chambre. Dans un dernier gémissement, je me levais et me dirigeais vers la fenêtre pour ouvrir mes volets quand j’entendis la porte d’entrée se fermer violemment. Tandis que je prenais mon petit « thé de Noël » aux épices, j’observais Anatole par la fenêtre qui semblait pas non plus dans son état normal. Après quelques allers-retours dans le jardin, je l’avais vu disparaître sous le patio. Ma chambre donnait sur la rue principale, et le toit du patio me caché la vue de la porte d’entrée. Mais comme je ne l’avais pas entendu s’ouvrir, j’en avais déduit qu’il était resté dehors… C’était pas très normal mais bon… c’était pas non plus comme si on allait passer Noël loin de l’autre, j’aurais tout le temps de voir ce qui n’allait pas plus tard… en attendant, la douche !
J’avais fini de me préparer en accélérant la cadence pour éviter de faire trop patienter mon meilleur ami. Je savais que c’était lui qui allait chercher Robyn et je savais qu’il le faisait avant de me prendre moi donc autant dire que son état pouvait autant être joyeux qu’exécrable… ces deux-là ne s’entendraient-ils jamais ? J’espérais que si, l’un était un des garçons les plus chers à mon cœur et l’autre était ma coloc’, j’avais vraiment pas envie de choisir entre l’un et l’autre… déjà qu’il m’avait piqué une crise quand j’avais aménagé avec Anatole… et qu’il avait RIEN dit quand j’avais aménagé au manoir… ce qui était encore plus flippant.
- Alex’ ?!
J’avais sursauté en entendant mon prénom hurlé du bas de l’escalier.
- ELLIOT !! Viens, monte, premier étage, 2e porte à droite je suis dans ma chambre !!
Je me dépêchais de finir de m'habiller tandis que je l’entendais monter les escaliers. Une jupe à volant blanche, un haut doré, j’étais pile poil dans le thème… mes cheveux resteraient détachés, un peu de doré sur les yeux et de l’eye-liner noir, du mascara, du blush et un peu de rouge à lèvre, tout ça rendait très bien. Je m’étais arrêté sur cette réflexion quand je l’avais vu entrer dans ma chambre. Poussant un petit cri perçant, je me jetais sur lui, mes jambes serrées autour de sa taille. Il devait commencer à avoir l’habitude maintenant que je lui saute dessus comme ça à chaque fois qu’on ne se voyait plus depuis des millénaires. Pourtant il semblait gêné et je ne le compris qu’en sentant qu’il m’avait attrapé avec des mains… froides… ouais… je lui sautais souvent dessus mais cette fois-ci j’étais en jupe. Je redescendais en m’en formalisant pas pour autant (c’est bon je l’avais déjà vu nu et puis c’est pas comme si il pouvait y avoir une moindre ambiguïté entre nous, c’était mon ami asexué). Remettant mes cheveux derrière les oreilles, je le regardais avec un sourire radieux.
- Ça va ?! Tout s’est bien passé avec Robyn ? J’ai vérifié, avant de te sauter dessus, qu’elle t’avait pas balancé un gâteau à la tronche mais tout m’a l’air correct. T’as été gentil hein ?
Voyant sa mine renfrogné, j’avais décidé de changer de sujet pour éviter la tempête. Je lui avais montré ma valise dans un coin, de taille moyenne et pas vraiment replète. Y’avait juste ce qu’il me fallait pour le temps qu’on y resterait, j’allais pas m’encombrer…
- Et voilà c'est prêt ! Je me suis acheté aussi des plus gros vêtements d'hiver, j'espère apprendre à skier j'ai jamais fait ça ! Toi oui ? Et... j'ai un autre soucis...
Pendant que je contournais mon lit pour m’allongeais à plat ventre sur le sol, Elliot répondait un peu à mes questions :
- Je suis allé skier avec l'école une fois mais c'était au Canada, c'était pas vraiment un pays... La France, ça en jette en comparaison. - T’es taré, c’est trop bien le Canada, moi j’aime trop, ça aussi je voudrai visiter un jour. Tu dis juste ça parce que t’es jaloux… A chaque fois qu’on joue en ligne, les canadiens te dégomment !
J’avais éclaté de rire tout en mettant mes mains sous mon lit et en extrayant Petunia avec grande difficulté. Elle s’était collée contre le mur et raclait ses sabots dorés sur le parquet pour éviter que je la tire de là-dessous mais j’avais plus de force qu’elle sur ce coup. Je me relevais complétement essoufflée en soufflant sur mes cheveux pour qu’ils ne me tombent plus sur le visage tout en montrant la licorne à Elliot en la tenant, tel Rafiki montrant bébé Simba.
- Elle m’en fait voir de toutes les couleurs en ce moment. Je crois qu’elle sent que je vais partir et que je peux peut-être pas la prendre avec alors elle veut pas partir d’ici… Sauf qu’il y aura personne, Anatole et Robyn sont avec nous et Nora… Je sais pas ce qu'elle fait mais j'ai pas envie de l'embêter avec ça... J’en fais quoi ? J'ai pas envie de la laisser seule, Candy est dans son enclos au zoo mais je sens que le zoo pour elle ça craint... je crève d'envie de la prendre avec moi mais ça fait déjà deux jours qu'Anatole essaye de me faire comprendre plus ou moins explicitement que sans la licorne c'est mieux... je sais pas quoi faire... t'en pense quoi ? - Arf... euh... Le souci c'est que le chalet est une location. Si je le rends et qu'il n'y a plus que les murs, ça risque d'être difficile de l'expliquer au proprio." il va dire ça en se passant une main dans la nuque, embarrassé. "Pétunia risque de tout bouffer. Y a le sapin, les guirlandes, les rideaux... Le mieux ça serait que je la dépose à Olympe. Genre dans la chambre de ma mère. Elle sera ok. - Euuuuh t'es sûr pour ta mère hein ? Moi ça me va l'Olympe ça me semble idéal pour elle mais... Dans la chambre de ta mère... elle va pas lui détruire hein ? J'ai déjà détruit sa maison sur terre je veux pas encore détruire sa maison dans les airs...
J’étais gênée, vraiment. Je connaissais pas encore Aphrodite des masses, on avait jamais parlé du carnage de sa porte et j’avais pas envie d’aggraver mon cas qui semblait déjà pas mal désastreux. Mais Elliot m’assura que c’était bon, il attrapa Petunia et disparut tandis que je fermais tout ce qu’il fallait dans la maison pour notre départ et que je donnais les dernières instructions à Sir Simon et Bernie. Puis Elliot réapparu au moment où je remontais dans ma chambre… Il fut ravie de voir la taille de ma valise mais beaucoup moins de l’ENOOOOOORME hotte de cadeau que je sortais de mon armoire.
- Fais pas la gueule, y’en a aussi pour toi là-dedans tu sais ?! Bon par contre, t’es mignon et tu me téléporte pas dans la neige, je suis en talon et c’est du daim, j’ai pas envie de les flinguer… tu veux bien ?
Pour toute réponse, il me tandis le bras et il me téléporta… droit dans le salon du châlet. Vu la tête de Robyn, ça n’avait pas vraiment dût se passer comme ça pour elle… Il embrassa rapidement Lily qui reparti ensuite dans la cuisine, ébouriffa les cheveux d’une petite blondinette qui devait être Apple et lança un regard oblique à Anatole qui me fit lever les yeux au ciel. Puis il disparut une nouvelle fois me lançant là, devant tout le monde.
- Salut les gars !! Je suis tellement heureuse de te revoir Ellie. Canon ton costume… je aprie que c’est Elliot ça, non ? Il est vraiment con avec Rogue One en ce moment…
Je la pris rapidement dans mes bras, me souvenant que je devais un peu plus contrôler mes ardeurs avec elle qu’avec Anatole. Puis je l’embrassais lui sur la joue et me tournait vers Apple, un peu gêné. C’était toujours compliqué de faire connaissance à Noël je trouvais.
- Coucou Apple ! Je m’appelle Alexis ! Je suis ravie de te rencontrer, on m’a pas mal parlé de toi… A ce qui paraît tu chantes super bien… et j’aime bien ta coiffure !! Vous m’excusez, je vais juste dire bonjour à Lily et je reviens.
Je me dirigeais vers la cuisine et en entendant quelques bribes de conversations, je sentais que je tombais mal. Prenant une grande inspiration, je tapais fortement des pieds en arrivant pour m’annonçait avant de faire un câlin à la copine d’Elliot.
- Salut Lily, ravie de te revoir ! Ça va Robyn, t’as réussi à tout gérer ce matin ! Ils ont l’air canon tes gâteaux, comme d’hab ! Bon je vous laisse j’ai mes cadeaux à déposer sous le sapin.
Je ne pouvais décemment pas aller dire bonjour, c’était pas poli, mais c’était pas une raison pour m’attarder quand elles avaient visiblement besoin d’intimité. Je revenais dans le salon en lançant un sourire à Apple qui regardait ma hotte.
- Tu veux m’aider à les déposer ?
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Debout, dans l'entrée de la maison, je tapotais mon pied droit de manière agacé. Je venais tout juste de rentrer de chez Louise, où j'étais passé lui remettre son chiot en main propre. Cadeau de Noël de cette année. Normalement, ils ne devraient tous avoir officiellement trois mois que dans deux jours, mais ils étaient déjà sevrés. Alors un jour de plus ou de moins n'y changerait pas grand chose. Dans ma main, se tenait la laisse qui retenait Athéna, ma golden retriever de quasiment deux ans, à mes pieds se trouvaient un sac emplit de cadeaux et un panier de transport dans lequel dormait deux boules de poiles. Les dernières de la portée. L'une était celle d'Apollon, et l'autre était le cadeau de Noël d'Apple. Et d'ailleurs, si je me trouvais en cet instant dans l'entrée de la maison que je partageais avec mon frère jumeau. C'était parce qu'il était en retard. J'ignorais ce qu'il fabriquait à l'étage depuis tout à l'heure, mais je commençais à en avoir doucement plus qu'assez. Elliot, m'avait invité à passer Noël avec lui, et le reste de la tribut Sandman. Geste, qui m'avait profondément touché, même si je lui avait épargné la séquence émotion me contentant d'afficher mon plus beau sourire, lui assurant que je serais ravis de le fêter avec eux. Normalement, ce n'était pas trop mon genre de célébrer les fêtes de fin d'année. Sans doute, parce que je n'y voyais que peu d'intérêt. Mais, les passer avec de la famille, et des amis me mettait du baume au cœur. Et Gaïa sait à quel point j'en avais besoin en ce moment. Ma dernière « escapade divine non prévus » comme je m'amusais à les appeler, n'avait pas été sans conséquence. La plus grosse, étant sans doute Iota. Cette enfant à laquelle je m'étais attaché, s'était en réalité, révélé être l'une des nôtres. Ou plutôt, ceux qui auraient dût devenir les dieux à notre place. Si je n'avais pas eu de réponse clair à ma question, j'en avais deviné la majeure partit de moi même. Nous étions sœur, demi sœur pour être exacte. Elle et son frère, avaient été les enfants de Mnémosyne avant Apollon et moi. En résultait, un fort sentiments de culpabilité, que je n'avais pas tout à fait finit de ressentir. Je savais bien que nous n'y étions pour rien. Nous n'avions après tout, pas demandé à être là. Mais cela ne m'empêchait pas, pour autant, de me sentir coupable à l'idée que j'ai pu grandir et non pas ma sœur.
Mais je travaillais là dessus. J'avais suivit le conseil de Neil, et était allé voir Socrate au sujet de mon temple. Après avoir fait le carnet de doléances de l'Olympe et m'être plus ou moins occupé de le remettre à sa place, j'avais voulu allé vérifier si vraiment, Iota se trouvait dans ma bibliothèque comme il me l'avait dit. La description qu'il avait faite de l'enfant, correspondait en tout point, mais j'avais toujours préféré vérifier les choses de moi même. Aussi m'étais-je téléporté jusque sur la lune afin d'entrer dans mon temple. Les deux gardes Olympiens, que j'avais placé là pour me prévenir si toute autre personne que mon frère et moi y pénétrait n'étaient plus à leur place. Sans doute à cause des récents événements. Je n'avais pas décoléré, d'ailleurs. Dès que je m'étais réinstallé à la maison, et finit de déballer mes divers cartons de livres afin de les remettre sur les étagères de ma chambre, nous avions clairement discuté de ce qu'il s'était passé d'un côté comme de l'autre. Autant dire, que la nouvelle avait eu du mal à passer. C'était d'ailleurs sans doute pour m'occuper l'esprit, que j'avais suivit le conseil de Neil, pour m'éloigner de tout cela et tenter de faire baisser ma colère.
Et effectivement, j'avais pu constater que Socrate n'avait pas menti. Ma « grande soeur » m'était apparût et elle n'était pas la seule à avoir accès à ce lieu. Depuis, c'était devenu une habitude, de passer mon temps dans cet endroit. Non seulement, cela m'aidait à déculpabiliser petit à petit, mais en plus ces moments, me faisait l'effet d'une bulle, un moment de paix, de quiétude dans tout l'énorme bazar divin qu'était ma vie en ce moment. Et mine de rien j'en avais vraiment besoin. Je me sentais, toujours mieux lorsque je rentrais. Un peu comme si j'étais apaisé en quelque sorte.
Concernant Noël et l'invitation, Apollon avait insisté pour venir avec moi. J'admets que je ne me voyais de toute façon pas passer Noël sans lui, même si lorsqu'il avait annoncé que de toute façon même si personne ne l'invitait il s'incrusterait parce qu'il n'était pas question qu'il me laisse passer Noël sans lui dans mon « état » m'avait arraché un plissement d'yeux suivit de mon meilleur regard glacial. Je n'étais pas à l'article de la mort, merci bien. Juste en période d'éloignement. J'avais besoin, de me concentrer sur des choses que je pouvais gérer, et de prendre un peu de temps pour réfléchir à tout ce qu'il venait de se passer. D'un naturel méfiant, contrairement à mon frère, tout ceci n'avait fait que renforcer ce naturel. En toute circonstance, je restais du côté d'Apollon. J'étais son bras droit, et estimait qu'il était de mon devoir, d'être méfiante pour deux. Très franchement, tout ceci ne me plaisait pas, et je ne faisais pas confiance à Héra. Je réservais mon jugement, comme toujours, préférant observer, analyser exactement comme lorsque je chassais. Quoi qu'il en soit, je ne resterais pas inactive.
Mais pour l'heure, j'ignorais ce que mon frère faisait, néanmoins mon exaspération augmentait de minutes en minutes :
- Apo' ! Je peux savoir ce que tu fais qui te prenne autant de temps ? On va finir par être en retard si tu continue. Je te préviens, si tu ne te décide pas à descendre rapidement, je pars sans toi, tu n'auras qu'à te téléporter quand tu auras finit !
Comme pour approuver mes dires, ma chienne se mit à aboyer, m'arrachant un sourire amusé. Finalement, au bout de je ne sais combien d'interminables minutes, Apollon décida de se montrer, sa chemise à moitié boutonné, sa veste de costume absolument pas enfilé, et ne parlons même pas de sa cravate qui n'était évidemment pas noué. Je crois que je commençais à comprendre pourquoi il n'était toujours pas prêt. Hier, il m'avait fait essayé une tonne de tenue. Soit disant parce qu'il fallait « qu'on soit les plus beaux ». Je m'étais prêté au jeu, de très mauvaise grâce après maints soupires exaspéré. Malheureusement, il était tenace. Aussi avais-je finit par rendre les armes non sans pester sur le fait qu'il s'agissait d'une fête de famille, et non d'un gala de charité. L'on pouvait être élégant, sans en faire des tonnes. Pour finir, je portais une robe blanche, vu et approuvé par Karl Apollon Lagerfeld -même si la menace de lui envoyer un de mes escarpins en pleine figure s'il n'arrêtait pas tout de suite d'être mon conseiller mode y était très certainement pour beaucoup.
Tout comme il avait passé, je ne sais combien de temps à me trouver la « tenue parfaite » selon ses dires, il avait très certainement fait de même pour lui. Je préférais ne faire aucun commentaire, mon regard parlait bien assez pour moi de toute manière
- Des fois je me demande si je suis vraiment ta sœur ou bien si je suis ta mère soupirais-je en me dirigeant vers lui pour l'arranger. Pas question qu'il arrive totalement débraillé. Voilà t'es le plus beau dis-je une fois que j'eus finit, en l’agrémentant d'une petite tape sur l'épaule je pense qu'on peu y aller maintenant
Répartissant les affaires à emporter équitablement entre nous deux nous, nous téléportâmes, dans le couloir d'entrée du chalet qu'avait loué Elliot. Tout le monde devait être réunit dans le salon, étant donné les bruits de voix que j'entendais me tournant vers mon frère avant d'aller retrouver tout le monde :
- Ce n'est pas le grand amour entre toi et Elliot, mais c'est Noël et j'aimerais éviter d'avoir à jouer les médiateurs entre mon frère et mon neveu alors s'il te plaît ne fait rien qui puisse le contrarier d'accord ?
- Je suis pas un gamin ronchonna Apollon
Je lui décochais un regard moqueur qui voulait tout dire quand à mon opinion à ce sujet, et prit la direction du salon où effectivement tout le monde était réunit et entreprit de saluer tout le monde, finissant par une étreinte à Alexis qui m'avait vraiment manqué. Cela faisait bien trop longtemps, que je ne l'avais pas vu. Puis laissant, Apollon les saluer à son tour, je m'abaissais afin de d'enlever sa laisse à Athéna lui ordonnant de rester sage :
- Je ne pouvais pas la laisser toute seule à la maison et personne ne pouvait la garder m'excusais-je elle ne gênera pas, et elle est très gentille.
Sauf avec deux trois personnes, mais généralement c'était plutôt des gens que je n'appréciais pas. Un peu comme si elle avait un genre de sixième sens. De toute façon, elle était plus occupé à regarder son nouvel environnement d'un air curieux tandis-que j'entrepris de déposer les cadeaux sous le sapin, terminant par le panier de transport contenant celui d'Apple :
- Vous ferez connaissance ce soir lui dis-je avec un sourire avant de me relever
Je n'y avais pas fait attention mais la tenue d'Ellie était...Peu commune. Et inutile de savoir qui en était à l'origine :
- Fait moi penser la prochaine fois à ne pas proposer à ton frère d'aller voir Star Wars ensemble lui dis-je d'ailleurs
Je secouais la tête de droite à gauche, mais le sourire amusé qui avait prit place sur mes lèvres montrait que j'étais bien plus amusé par la situation qu'autre chose. Ma famille était toujours fidèle à elle même et ça faisait du bien
Noël était tel que je l'avais imaginé. Une réunion familiale avec nos amis, tous réunis dans un chalet à la montagne. La seule chose qui faisait ombre au tableau, c'était Robyn. Non pas qu'elle était en trop, mais elle n'y mettait pas du siens en essayant de faire comme tout le monde et en me prenant dans ses bras. J'avais même serré Anatole ! C'était trop lui demander que de faire un petit effort convivial avec celle qui avait toujours été sa meilleure amie, voir même plus que ça ?
« Tu as amené à manger ! » m'exclamai-je en entrant dans la cuisine et en voyant Robyn en train de mettre le plus de gâteaux possibles dans le frigo. « C'est bien... C'est chouette même. C'est... géant, mais tu m'as pas dit bonjour ! »
J'avais mis mes mains sur mes hanches, en observant le plafond, puis en la regardant à nouveau. Elle comptait vraiment faire entrer tous ces gâteaux dans un si petit frigo ?
« Juste un salut. C'est tellement... tellement... tellement pas convivial ! »
Elle m'avait à peine regardée continuant à ranger ses boites. C'était à Tétris qu'elle jouait, ou avec moi ? Enfin... je voulais dire par là qu'on avait une discussion d'adultes responsables et qu'on n'était pas en train de faire une partie de ce jeu vidéo qu'Elliot adore, afin de pouvoir tout mettre dans le frigo.
« J'ai dis salut toi. Donc c'était pas juste un salut. Mais si tu veux, je te dis bonjour hein. Du coup, bonjour toi. C'est bon, t'es contente ? Si tu pouvais partir maintenant, s'te plaît, parce que faut que je me concentre sur le rangement. Ce serait trop con que les macarons se fassent écrabouiller par les boîtes de bûches parce que j'étais distraite. »
J'avais plissée les yeux, prête à la foudroyer d'un simple regard. Pourquoi se comportait-elle ainsi avec moi ? Je m'étais mise à tapoter du pied. Si il y avait bien quelque chose que je n'appréciai pas, c'était qu'elle ne m'adresse pas même un regard ! Je m'étais habillée hyper joliment pour la soirée, ça méritait bien un petit regard de rien du tout. Elle aussi elle s'était habillée plutôt... plutôt... sexy ? Mon dieu que ça lui allait bien. J'avais louché quelques secondes sur sa tenue avant de regarder ailleurs comme si de rien était.
« Pourquoi toi ? » dis-je, avant de me rendre compte que ça ne voulait rien dire. « Enfin, pourquoi tu me dis toi ? Pourquoi tu me dis pas juste bonjour ou salut ? T'es obligée d'ajouter le toi ? Et ça signifie quoi le toi ? »
Elle n'allait pas pouvoir se désister et filer en douce. Elle devait répondre à cette question ! Le toi symbolisait quoi pour elle ?
« Et il y a un autre frigo dans le cagibi derrière... » précisai-je en lui montrant une porte à l'arrière de la cuisine.
Quand elle s'était redressée, j'en avais profité pour observer le frigo de loin, histoire de voir si elle avait fait quelque chose comme... un gâteau à la cacahuète. Robyn s'était arrêté de ranger, afin de s'écarter du frigo et de croiser les bras tout en se tournant vers moi. J'eu un mouvement de recul. J'avais dit quelque chose qui ne fallait pas ?
« Je te dis toi parce que j'ai envie. » dit-elle en haussant un sourcil, avant de détourner son regard. « T'as un problème avec ça aussi ? Faut vraiment que t'arrêtes de voir le mal partout sérieux ! La prochaine fois je dirai juste salut ! Ou bonjour ! Ou même que je te dirai rien ! Vu qu'un toi ça a l'air de tellement te perturber... »
Elle attrapa la poignet de son chariot afin de le tirer vers la porte que je lui avais indiqué et où se trouvait le second frigo.
« Et ouvre surtout pas ce frigo là. Y'a des surprises là dedans, donc pas touche. »
Des surprises ? Elle avait dit le mot magique, qui m'avait fait sourire. Je l'avais suivie dans le petit cagibi avant d'observer le frigo qu'on venait de quitter.
« C'est gentil pour les gâteaux... tu as fait quoi ? Y'en a au chocolat ? Tu as fait des petits croissants ? J'ai du lait dans le frigo, ça sera utile pour se faire un chocolat chaud et accompagner tout ça. Y'a des petits fours ? Sinon Elliot pourra en faire apparaître... » dis-je sans interruption, tout en tentant de voir ce qu'elle mettait dans le second frigo.
Robyn avait remarquée que j'observais le contenu du frigo. Elle s'était tournée, face à moi, avec à la main un présentoir recouvert de cupcakes décorés de bonhommes de neiges et de sapins en pâte à sucre. Oh mon dieu... mon coeur avait fait un bond et mon estomac aussi. Ca avait l'air tellement bon !
« Mais t'arrêtes d'essayer de regarder ? T'as compris ce que je t'ai dit trente secondes plus tôt ? Et non, j'ai pas fais de croissants ou de pâtissières. C'est le boulot des boulangères et des traiteurs de faire ça. Et moi je suis pâtissière. Tu t'en souviens ? »
Elle avait posée un peu trop violemment le présentoir dans le frigo et un cupcake s'était renversé.
« Et merde ! Voilà, fallait que ça arrive ! Pourquoi t'es là enfaîte ? Tu vois pas que j'ai besoin qu'on me fiche la paix ? »
Voilà qu'elle s'énervait. Elle ne comprenait pas que ce n'était pas facile pour moi de trouver quoi lui dire, ni pourquoi je me mettais dans un état pas possible pour quelque chose d'aussi ordinaire qu'un salut toi ? En réalité, j'avais adoré son salut toi, car il était bien plus personnalisé qu'un simple salut. Mais pourquoi toi ? C'était ça qui m'énervait, le fait qu'elle avait fait un salut tout ce qu'il y avait de plus convivial et... intime. Sans me serrer pour autant dans ses bras ou me montrer de l'affection autre qu'un simple mot. J'avais reniflé avant de regarder ailleurs. Puis, mon regard s'était posé sur la jeune femme. Elle était ravissante et elle avait fait beaucoup d'efforts pour notre soirée. Ca lui avait demandé du temps de s'habiller, de tout préparer et... le plus beau cadeau qu'elle m'avait fait était de venir ce soir.
« Tu connais les Rolling Stones ? Il y a cette chanson " Waiting On A Friend ". Je l'ai écouté en boucle ces derniers jours. Et je me disais... » dis-je en reniflant une nouvelle fois. « Enfin c'est un peu bête, mais... »
Plus que des mots, il fallait non pas les prononcer, mais les chanter...
...Regardant les filles qui passent, C'est pas un truc nouveau Je me tiens juste dans l'embrasure d'une porte J'essaie juste de faire comprendre A ces filles qui passent à côté Les histoires qu'elles colportent des garçons Je ne suis pas en train d'attendre une femme Je suis juste en train d'attendre une amie...
...Je n'ai pas besoin d'une pute Je n'ai pas besoin de gnôle 'Pas besoin de prêtre vierge Mais j'ai besoin de quelqu'un sur qui je peux pleurer J'ai besoin de quelqu'un à protéger Faire l'amour et briser les coeurs C'est un jeu pour la jeunesse Mais je ne suis pas en train d'attendre une femme Je suis juste en train d'attendre une amie...
J'avais reniflé une dernière fois avant de m'arrêter de chanter et de regarder Robyn, qui était à mes yeux bien plus qu'une femme. Elle était une véritable amie. Je n'avais pas envie de faire l'amour avec elle, ou d'elle. J'avais juste besoin de la prendre dans mes bras, qu'elle soit là quand j'en ai besoin, et qu'en retour elle attende la même chose de ma part.
Pendant la durée de la chanson, elle était resté figer et j'avais la sensation qu'elle n'avait pas cligné des yeux une seule fois. Sa main était sur la porte du frigo, qui était resté ouvert pendant plusieurs minutes maintenant. Elle m'avait observé, les yeux tellement écarquillés qu'elle devait me voir flou. Je me demandai à quoi je ressemblais en étant flou.
« Euuuuuuuuuuuuh... » dit-elle, tandis que j'attendais la suite.
Elle s'était mise en marche d'un coup, claquant la porte du frigo et faisant quelque pas en arrière pour s'éloigner de moi. C'était à mon tour d'ouvrir grand les yeux. Mais comparé à elle, j'avais du mal à ne pas cligner.
« Je vais aller dire bonjour à ceux qui sont arrivés. » ajouta t'elle avant de fuir.
Fuir, c'était le bon mot, car elle avait failli se prendre la porte en sortant. J'étais toute seule dans mon cagibi, avec deux frigo à ma disposition, mais personne à prendre dans mes bras.
Jules Verne
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
« Que vois-je ? Que vois-je ? Du rouge, du bleu, du vert ! »
Que vois-je ? Des flocons blancs dans l’air ? Que vois-je ? Je suis sûrement malade. Réveille-toi Jules. Ce n’est qu’un rêve, une chimère ! Que vois-je ? Des gens tout autour d’un sapin ? Tiens, tiens ! Mais qu’est-ce que ça veut dire ? C’est fou ! Ils l’ont couvert de milliers d’ustensiles, des lampes accrochées à des fils !
Depuis quelques semaines, des guirlandes électriques dispensant des halos multicolores avaient fleuri un peu partout en ville ; sur les façades des maisons, enroulées autour des réverbères , suspendues au-dessus des rues. Dès cinq heures du soir, à la tombée de la nuit, Storybrooke s'illuminait. J'avais découvert les lumières de la ville avec un émerveillement presque enfantin. C'était absolument magique. Apparemment, les hommes du futur célébraient Noël dans le faste et la grandeur.
Je m'appliquais à apprendre les moeurs et coutumes du XXIème siècle, mais je devais reconnaître que je certaines choses m'échappaient totalement. Pour quelle raison depuis fin novembre, des sapins étaient-ils donc sacrifiés et décorés avec de drôles d'ustensiles aux teintes vermeilles et dorées ? Certains les entouraient même de guirlandes électriques, afin de les ridiculiser définitivement. Ce qui me contrariait tout particulièrement était cet homme vêtu de rouge, avec une barbe blanche, qui dispensait des "Oh, oh, oh !" en laissant les enfants s'asseoir sur ses genoux. Les bambins faisaient la queue dans les magasins afin de chuchoter à l'oreille de cet inconnu. La première fois que j'avais assisté à cette scène, j'en avais été profondément choqué.
"Pour quelle raison laisse-t-on des enfants s'asseoir sur les genoux d'un inconnu ? Est-ce le roi d'une province quelconque ?"
Il se trouvait sur un trône doré, entouré par de charmants lutins -deux jeunes femmes déguisées, leurs jambes interminables recouvertes d'un tissu rouge et blanc.
"S'agit-il d'un rituel, une sorte de sacrifice ?" insistai-je en fronçant les sourcils, soucieux à l'idée qu'un commerce d'enfants ait lieu à la vue de tous.
La petite Apolline avait pouffé et avait renversé la tête pour me lancer un regard amusé.
"Lui ? Mais c'est le père Noël !" avait-elle répondu d'un ton évident.
En remarquant mon expression inchangée, elle avait ouvert de grands yeux incrédules.
"Tu connais pas le père Noël ? Mais le père Noël, c'est... le père Noël !"
J'appréciais toujours ses explications très concises et développées. Cela m'aidait énormément. Malgré tout, j'avais mis ma mauvaise humeur de côté car je savais que cette enfant n'était que gentillesse. Il fallait donc excuser ses lacunes intellectuelles, compensées fort heureusement par la très jolie symétrie de son visage. Elle ferait assurément un beau mariage dès qu'elle serait en âge de trouver un mari.
"Eh bien non, je n'ai pas le privilège de connaître ce monsieur." avais-je rétorqué en relevant quelque peu mon écharpe. "Aurais-tu l'obligeance de me le présenter ?"
Elle avait ri encore un peu avant de me prendre la main et de m'entraîner vers la file d'attente. Nous étions les seuls adultes à patienter. J'avais la désagréable impression que tous les regards étaient tournés vers nous. Au bout d'un quart d'heure, nous fûmes enfin face à face avec l'individu au manteau rouge. Il portait le même bonnet qu'Apolline. Cela devait être un effet de mode estivale. Le vieil homme sembla surpris de nous voir mais accueillit Apolline tout naturellement sur ses genoux. Je me crispai quelque peu, trouvant cette situation très déroutante. J'avais promis à madame Olyphant que la jeune fille ne craindrait rien en ma compagnie, mais c'était sans compter le vieil homme à la barbe bien pendue...
"Comment tu t'appelles, ma grande ?" demanda ce dernier.
Cette question me perturba davantage. Si Apolline le connaissait, pour quelle raison l'interrogeait-il sur son identité ? C'était à n'y rien comprendre !
"Apolline !" annonça-t-elle avec un sourire qui creusa ses joues. "Mais je ne suis pas là pour moi. Non, je voudrais vous présenter mon ami..."
"... Gabriel Verne." achevai-je en tendant la main vers l'homme en rouge.
Il était convenu qu'à l'extérieur de notre cercle de connaissances, j'utilise mon second prénom afin de ne pas paraître trop excentrique. Apparemment, Jules Verne était un patronyme trop controversé. Je demeurais célèbre malgré les siècles. J'avais ouï dire qu'il existait même un institut portant mon nom !
"Enchanté de faire votre connaissance, monsieur." ajoutai-je d'un ton sérieux.
L'homme en rouge observa ma main avant de la serrer chaleureusement. Apolline se leva d'un bond pour me laisser la place. Après un bref regard tacite, il fut convenu sans besoin de précision verbale que ni lui, ni moi ne souhaitions que je prenne place sur ses genoux.
"Que voudrais-tu que je t'apporte pour Noël, mon... grand ?" demanda-t-il d'un ton hésitant.
"Votre barbe est un postiche." fis-je remarquer, suspicieux. "Auriez-vous quelque chose à cacher ? Pour quelle raison voudriez-vous m'apporter quelque chose le vingt-cinq décembre ?"
L'homme en rouge jeta un coup d'oeil à Apolline avant d'émettre un rire forcé.
"Ton ami est très rigolo ! Oh, oh oh !"
"Pourquoi ce plaisantin a-t-il droit à un lieu de culte ?" demandai-je à la jeune fille, nullement amusé. "L'on devrait prévenir les gens d'armes de ses agissements douteux."
Je pivotai vers les enfants qui attendaient leur tour en me regardant d'un air ahuri, tout comme leurs parents. Avais-je dit quelque chose ? A cet instant, Apolline passa son bras autour du mien et me poussa de côté.
"Okaaaay... merci père Noël !" claironna-t-elle. "C'était super sympa de nous écouter ! Et je veux enregistrer un chanson avec Justin Timberlake pour Noël ! Merci !" chuchota-t-elle avec un clin d'oeil.
Nous nous éloignâmes et je restai plongé dans mes pensées durant plusieurs minutes. Ce vieil homme à l'aspect généreux me rappelait quelque peu Saint Nicolas, mais j'avais souvenance d'un autre monsieur l'ayant décrit dans l'un de ses ouvrages.
"Charles Dickens !" m'écriai-je brusquement au milieu d'une allée marchande. "Oui, c'est cela ! Dickens a inventé ce personnage dans son conte "Un chant de Noël". Je l'ai lu il y a si longtemps que je l'avais presque oublié. Il est curieux qu'il soit devenu si important pour vous, gens du futur."
"Je croyais que le père Noël avait été créé à la suite d'une pub pour Coca Cola..." déclara Apolline. "C'est ce qu'on m'a toujours dit. A moins que ça soit Coca Cola qui l'ait rendu populaire ?"
Je voulus essayer de traduire les mots qui m'échappaient, mais finalement j'abandonnai. Parfois, une sorte de lassitude m'enveloppait face à toutes les notions que j'ignorais. A la place, j'orientai la conversation vers un sujet que je connaissais.
"Sais-tu que les scandinaves ne célèbrent pas Noël mais la fête de Jul ? Elle a lieu à peu près à la même date et encense le solstice d'hiver. C'est amusant, non ? La fête de Jul ! Ou Yule... mais Jul, c'est beaucoup plus drôle !"
Je souris à Apolline qui leva les yeux au ciel avant de me donner un tout petit coup de poing sur le bras qu'elle serrait toujours.
"Ca serait pas une façon de dire que tu veux plus de cadeaux que les autres vu que c'est à moitié ta fête ?" fit-elle, espiègle.
J'avais pris un air désintéressé, le nez en l'air.
***
Le 24 décembre.
Je redécouvrais donc Noël, nanti d'un parfum de nouveauté déroutante. J'avais entrepris de faire un cadeau pour chaque personne présente le soir du réveillon. C'était une nuit sainte. Au moins, la coutume d'offrir des présents demeurait intacte au fil des siècles. L'idée que des dieux grecs célèbrent un évènement païen d'origine celte était plutôt étrange, mais je ne me formalisais plus des étrangetés de ce monde. Rien ne semblait y tourner rond.
Ce fut la pensée qui me traversa l'esprit alors que j'insérais courageusement la carte bancaire confiée par Elliot dans le lecteur prévu à cet effet. Je me sentais très moderne d'effectuer un paiement par voie électronique. La vendeuse me fit un grand sourire commercial que je lui rendis. Puis, elle le perdit peu à peu avant de me désigner le lecteur. Désemparé, je passai une main sur mon front.
"Sapristi ! J'ai oublié le code confidentiel à quatre chiffres !"
Ce même code que mon ami Elliot m'avait donné quelques heures plus tôt. Je cherchai dans les poches de ma veste sans trouver le morceau de papier sur lequel je l'avais écrit. Il avait dû s'égarer.
"Ce n'est pas grave, monsieur. Nous avons le sans contact." déclara la vendeuse d'un ton aimable.
Je cessai de fouiller mes poches pour considérer la jeune femme d'un oeil indécis.
"Le paiement sans contact." précisa-t-elle.
Je baissai les yeux sur le lecteur.
"J'ai bien peur d'avoir touché la carte. Est-ce trop tard ?"
Elle me regarda bizarrement avant d'enlever la carte bancaire du lecteur afin de la poser dessus. Une seconde plus tard, le petit papier imprimé sortit de la machine. Elle le déchira et me tendit les deux objets dont je me saisis, suspicieux.
"Pourquoi appeler ce procédé un paiement sans contact ? Il y en a tout de même un." fis-je remarquer, irrité par la moquerie que je lisais dans ses yeux.
Je rangeai la carte dans la poche de ma veste et attrapai le sac en papier kraft d'un geste supérieur. Je rêvais de m'écrier : "Je suis Jules Verne, petite impertinente ! Au lieu de vous gausser de mon ignorance, sachez rester à votre place !". Hélas, rien ne laissait penser que j'avais été un écrivain reconnu ni même un homme du monde. Depuis quelques temps, j'avais adopté les tenues du XXIème siècle, beaucoup plus confortables en de nombreux points. En revanche, je rencontrais quelques difficultés à ne pas sortir sans chapeau. C'était une habitude tenace.
Une fois mes derniers achats effectués -avec bien du mal- je retournai à la maison des Sandman pour me préparer au départ. La demeure n'avait pas pour habitude d'être aussi silencieuse. Tous étaient déjà au chalet, en France. Après tout ce temps, retrouver ma mère patrie était le plus beau cadeau qui soit. J'appréciais énormément le nouveau monde, mais l'ancien me manquait terriblement, même si je me doutais que je n'y retrouverai pas le parfum d'antan.
Après avoir rassemblé les présents dans un sac en plastique des plus résistants, je me préparai. J'avais opté pour un costume contemporain noir. La chemise était de la même couleur et j'avais noué un noeud papillon en relevant un peu le col, petite touche personnelle me rappelant mon propre siècle.
A l'heure convenue, Elliot apparut dans le hall d'entrée. Je l'attendais assis sur les marches et je me relevai aussitôt, plaçant mon haut-de forme sur mon crâne et ajustant mes boutons de manchette. Je saluai l'effort vestimentaire dont mon ami avait fait preuve. Il portait également un costume, mais bleu marine, avec une cravate rouge sombre et de drôles de chaussures rouges aux pieds. Ses cheveux défiaient toujours la gravité.
"Sapés comme jamais ! Sapés comme jamais !" chanta-t-il en remuant le bassin tout en tournant une manivelle invisible avec ses mains. "On est trop beaux gosses. Bon par contre, c'est quoi ce noeud pap ? Ca fait Eleven, moi je suis en Ten... En fait, on fait la paire. Mais tu as l'air trop guindé avec. Mieux vaut l'enlever pour te donner un look plus détente. On dirait toujours que tu as avalé un cintre. Faut être cool, dans la vie !"
Je souris poliment. Comme souvent lorsque les gens du futur ouvraient la bouche, je ne comprenais qu'un mot sur deux. Pourtant, je dévorais les livres d'histoire, géographie, sciences naturelles et physiques ; je comblais mes lacunes sur tous les domaines existants aussi vite que possible et pourtant, il me semblait que je garderais toujours un siècle de retard. Parfois, cela en était décourageant.
Elliot se précipita vers moi et enleva le noeud papillon sans me demander mon avis, avant de faire voler deux boutons de ma chemise. Indigné, je le dévisageai.
"De nos jours, on porte la chemise de cette façon." expliqua-t-il.
Contrarié, je plaquai une main sur mon col trop ouvert à mon goût.
"Ca va, respire. Tu as déjà porté des tee-shirts. Là, c'est pareil." fit-il en roulant des yeux.
"Je n'aime pas paraître négligé lors d'une fête de cette importance." expliquai-je en observant d'un air attristé les deux boutons qui gisaient sur le sol. "Toi, tu as une cravate."
Elliot poussa un petit soupir. Puis il posa une main sur mon épaule et je me rendis compte que l'on venait d'arriver dans un vaste salon chaleureux. Les décorations de Noël y étaient en très grand nombre, de même qu'un sapin imposant et alourdi par une quantité presque monstrueuse de boules, guirlandes et lumières électriques clignotantes. Au pied de ce dernier, une jeune fille à quatre pattes observait un curieux panier fermé.
"Les vrais mecs sont arrivés !" claironna Elliot en coulant un regard suffisant en direction d'Anatole (ce que je ne pouvais qu'approuver).
Apolline se leva d'un bond en marchant sur sa longue jupe et sautilla en nous voyant. Elliot ouvrit les bras vers elle mais elle se tourna vers moi. Je m'inclinai et lui fis un baise-main car sa robe démontrait qu'elle souhaitait être considérée comme une demoiselle du monde.
"Absolument charmante." commentai-je et elle rayonna.
Puis son regard tomba sur le sachet rempli de menus cadeaux que je tenais en main.
"Donne-moi ça ! Je m'occupe de les placer sous le sapin !" dit-elle en m'arrachant le sac aussi sec.
"Et moi, j'ai pas le droit à mon câlin ?" grommela Elliot, qui avait toujours les bras ouverts, comme figé.
La douce enfant se précipita vers lui et je me tournai vers les autres convives. Je saluai Diane chaleureusement, ainsi qu'Ellie dont la tenue me laissa dubitatif, puis me présentai à la jeune femme brune très élégante qui portait un prénom d'homme (visiblement, c'était très à la mode au XXIème siècle).
"Alexis, je suppose ? Elliot m'a énormément parlé de vous."
Je pivotai ensuite vers Anatole auquel j'adressai un salut raide de la tête -je ne savais jamais quoi lui dire à celui-là- et cherchai la terrible Neil et Lily des yeux, sans les trouver. Peut-être n'étaient-elles pas encore arrivées ? Elliot aurait-il égaré sa femme et sa fille le même jour ?
Je faillis lui poser la question mais à cet instant, mon regard fut attiré par une jeune femme inconnue qui venait d'entrer dans la pièce. Elle portait une tenue très semblable à celle du père Noël, mais dotée d'une jupe courte au lieu d'un pantalon et plutôt échancrée. Sans vouloir humilier les demoiselles américaines que j'avais vues jusqu'à maintenant, il est permis de dire que dans toute l'Amérique, je n'avais encore jamais rencontré de jeune femme plus charmante, plus attrayante, plus douée de l'ensemble des perfections humaines. Elle avait ce je-ne-sais-quoi d'irrévérencieux qui sublimait son corps sculptural. Sa chevelure blonde cascadait sur ses épaules, par-dessus la capuche de fourrure blanche, et son regard un peu perdu ne la rendait que plus intriguante. Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Qui l'avait invitée ?
Oubliant tout le reste, je m'avançai vers elle et enlevai mon haut-de-forme -ce siècle me faisait perdre toute bienséance.
"Enchanté, mademoiselle. Je suis Jules Verne, romancier et dramaturge, explorateur de l'imaginaire." déclarai-je avec un aimable sourire. "Pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur ?"
Dès l'instant où son regard se braqua sur moi, j'eus la sensation étrange et déroutante que nous nous étions déjà rencontrés. Or, cela était impossible.
Puis, peu à peu, alors que je détaillais son visage, je fus saisi par la surprise.
"Ma... mademoiselle Robyn ?" bafouillai-je, déconcerté, en remettant aussitôt mon chapeau. "Je constate que l'air de la montagne vous va à ravir."
Quelque peu déstabilisé, je m'éclaircis la gorge, remarquant avec soulagement qu'elle n'avait pas de batte de base-ball en main. A quoi cette métamorphose était-elle due ? Etait-ce ce qu'on pouvait appeler un miracle de Noël ? Quoi qu'il en soit, je me sentais très embarrassé de ne pas l'avoir reconnue. Fort heureusement, nul à part elle n'avait dû entendre puisque nous étions un peu à l'écart.
crackle bones
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Oui, il avait mit énormément de temps avant de sortir de sa chambre et de rejoindre Artémis au rez-de-chaussée. Pourtant, toutes les tenus qu'il avait essayé lui allait à ravir, comme à son habitude, mais ça ne semblait jamais être assez. Tous les costumes se ressemblaient, lui donnant ce faux air guindé qui ne lui correspondait pas. Oh, il y avait eu une époque où sa garde robe était d'une classe inégalable mais au fil des années, il s'était rendu compte que peu importait sa tenue, son charisme légendaire et son élégance naturelle suffisait largement. Il devait néanmoins faire un effort de présentation pour cette soirée de Noël, après tout il avait largement énervé Diane pour qu'elle porte une robe digne de ce nom, s'il s'était contenté d'un simple pull orné d'un bonhomme de neige (qu'il trouvait tellement cool, pourtant) et d'un jean, elle l'aurait trucidé.
Le dieu avait finit par descendre les escaliers, n'ayant même pas prit la peine de correctement enfilé sa cravate et sa chemise, mais sa sœur ne manqua pas de rattraper le tir au moment où il s'était retrouvé avec lui. Avec gentillesse, elle l'avait rendu un peu plus présentable. Il avait aimait bien, malgré tout, quand elle se comportait ainsi avec lui, comme une « maman » disait-elle. Lorsqu'elle lui avait annoncé que les Sandman l'avaient invité pour leur repas de Noël, il lui avait bien fait comprendre qu'il comptait l'y accompagner (et ce malgré le fait qu'il avait décoré Olympe depuis le mois de novembre en espérant pouvoir y organiser une nouvelle fête). Il ne doutait pas que cela ferait plaisir à Lily, à Neil aussi.. non ? C'était plutôt au sujet d'Elliot qu'il se posait la question, allez savoir pourquoi il ne l'appréciait pas plus qu'avant malgré ses efforts.
Il avait prétexté ne pas vouloir passer les fêtes loin d'elle pour son bien, parce qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme depuis ces deux derniers mois. Il comprenait son état, après ce qu'elle avait pu lui raconter concernant Iota. Il faisait de son mieux pour la rassurer, pour lui faire comprendre qu'ils n'y étaient pour rien et qu'ils n'avaient pas décidé de leur existence. Son rôle était de l'accompagner, de la soutenir et d'être à ses côtés. Il n'en faisait pas trop, il était juste là. Pourtant, s'il ne souhaitait pas qu'elle y aille seule, ce n'était pas que pour ça. Lui aussi en avait besoin, même s'il ne l'exprimait pas clairement.
Il n'était pas inquiet, concernant « l'affaire Hera ». Il avait tenté de lui faire comprendre que si cela ne s'était pas produit de cette manière, la situation aurait pu dégénéré bien plus rapidement et plus radicalement, aussi. Il n'avait plus aucun contrôle sur Olympe au moment où cela s'était produit, maintenant la balance s'était quelque peu équilibré. Il avait conscience que tout cela était très bancal, que tout pouvait tomber en morceaux du jour au lendemain, mais pour l'instant, c'était le meilleur scénario possible. Cependant, avoir fait ce choix de son propre chef, sans l'en avertir avant… Il savait qu'elle n'avait pas apprécié. Mais il avait dû prendre cette décision, comme un Maître d'Olympe digne de ce nom, il espérait simplement avoir fait le bon.
Neil était du même avis que sa jumelle. Elle ne le sentait pas, elle était contre le fait qu'Hera dirige à ses côtés et il tentait du mieux qu'il le pouvait de leur faire entendre que les choses n'étaient pas aussi simples qu'elles pouvaient le paraître. Elle ne lui avait pas volé le trône, pas encore, cela ne semblait pas dans ses projets. Ce n'était pas cela qui lui faisait le plus peur. Justement, c'était plutôt ce qu'elle pouvait préparer à côté, avec cette histoire sur Hadès. Pour la période des fêtes, il avait décidé de laisser tout ça de côté. Ils avaient bien le droit à quelques petites vacances.
Il n'avait pas manqué de faire un câlin à son chiot avant la téléportation. Diane semblait perplexe quant à sa capacité de s'occuper de la petite bête, mais il avait su prendre soin d'Athéna quand elle n'était pas là. Même si officiellement, elle n'était pas encore à lui, elle tentait le coup en sachant pertinemment qu'il serait affreusement triste si jamais il n'y avait pas le droit. Surtout qu'elle en offrait un à Apple ! Il aurait l'impression qu'il n'était plus son préféré et ça aurait brisé son petit cœur.
Lorsque Diane lui offrit un dernier avertissement avant qu'ils ne rejoignent tout le monde, il lui offrit une moue boudeuse, prétextant qu'il n'était pas un gosse et qu'il savait se tenir. Affirmation qui n'était pas du tout en accord avec son expression, au passage. Il avait ce rôle du dieu capricieux et enfantin, c'était pour ça qu'on l'adorait. On qu'on le détestait, au choix. Mais en général il se trouvait plutôt appréciable. Il laissa Diane partir devant, posant les sacs qu'il portait. Il n'aimait pas être encombré, surtout en portant des cadeaux qui ne lui étaient pas destiné. Avant de rentrer dans la salle rejoindre les autres, il enfila un bonnet de Père Noël aux étoiles clignotantes sur sa tête. Il l'avait trouvé dans une boutique et il n'avait pas pu s'empêcher de l'acheter, parce que ça faisait de la lumière. C'était joli.
« Bonjouuuur ! » fut la première chose qu'il prononça en s'exclamant à peine un pied mit dans le salon.
Il n'était pas du genre à s'arrêter devant chacun pour faire la bise quand il était entouré de plein de personnes. Il remarqua vite Alexis, Ellie aussi même si elle n'était pas habillée comme à son habitude. Il y avait ce mec avec une tête un peu niaise et cette blonde qui brillait avec plein de paillettes. Puis Robyn qui portait moins de vêtements que lui au début d'une partie de strip twister, avec un autre gars qui parlait comme dans les vieux films en noir et blanc.
« Pourquoi Robyn a le droit de venir habillée comme ça et que moi je suis obligé de porter un pantalon ? »
Il trouvait ça un peu injuste et il n'aurait pas mit autant de temps à trouver le bon costume s'il avait su. Mais il fit vite abstraction de ce détail en allant mettre son petit chien à côté de l'autre en bas du sapin. Il ne voulait pas qu'elle se sente seule la petite.
« On les ouvre quand les cadeaux ? » C'était pour ça qu'on fêtait Noël, non ? « Et quand est-ce qu'on mange la bûche ? » En général c'était la première chose qu'il faisait le 24 décembre, une fois à 10h du matin, une autre à 14h, puis à 16h et… en fait, c'était la seule chose qu'il mangeait le 24.