« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quelle que soit la raison ou la peur il va falloir la dépasser
J'étais actuellement, en plein questionnement intérieur. La question étant : est-ce que c'était une impression, ou bien je devenais de moins en moins patiente au fur et à mesure des situations pour le moins inexplicable dans lesquels nous, nous retrouvions sans cesse ? Celle-ci en tout cas, semblait à peine avoir débuté, que j'en avais déjà assez. Entre Neil, que je n'avais jamais connu aussi agressive -d'un côté l'on ne pouvait pas réellement dire que je la connaissait- Hadès, ou plutôt une « apparition » de ce dernier sans aucun vêtement qui agressait le pauvre Sebastian, et Jules Verne. Mes nerfs semblaient mit à rude épreuve. Une chance, que je sache me maîtriser, et que je n'apprécie pas la violence plus que cela. Néanmoins, j'allais encore devoir calmer les choses, entre Neil et Jules Verne, et cela me donna l'envie de pousser un énorme soupire de résignation :
- Ce que Neil demande, c'est si vous avez une idée de pourquoi ces hommes en scaphandre ont décidé de nous amener ici ainsi que de pourquoi, il nous est impossible de nous en aller et pourquoi est-ce qu'il y a ces "apparitions" comme vous les nommez. D'ordinaire, les gens comme Neil et moi avons en quelque sorte la capacité de pouvoir nous en aller à notre guise d'un endroit. Mais ici elle est comme bloquée. Si ce n'est pas trop indiscret puis-je vous demander comment vous, vous êtes retrouvé à bord de ce sous marin ?
Voilà, c'était exactement les même questions, mais formulé de manière plus calme et diplomate. Si le rôle de bras droit me convenait à merveille, c'était justement pour cette capacité à rester calme, et diplomate. Je détestais brusquer les gens, même ceux que je n'appréciais pas spécialement. Je préférais largement la douceur. Quoi qu'on en dise, ce genre de chose faisait généralement des miracles.
"J'en ai assez de subir ces interrogatoires ! Je vous ai dit tout ce que je sais ! Que voulez-vous de plus ? Je n'ai aucune idée de ce que recherchent ces hommes en scaphandre ni l'utilité qu'ils ont à nous garder prisonniers ici ! Ne pensez-vous pas que j'ai déjà passé des mois durant à réfléchir à ces questions ? C'est à en devenir fou..."
Je le regardait s'agacer sans ciller, le visage comme taillé dans le marbre, avec toujours la même expression d'impassibilité qui me caractérisait. J'imposais toujours cette distance avec les gens d'une manière générale, et encore plus lorsque je ne les appréciait pas vraiment, comme c'était le cas ici. Nous avions apparemment, les même grief envers lui ma nièce et moi : Ellie. Je désapprouvais, totalement le fait qu'elle se soit éprise de lui. Mais Ellie, était Ellie. Aussi, n'étais-je pas réellement étonné qu'un écrivain du dix neuvième siècle l'ai séduite. Il fallait au moins cela. Néanmoins, cela n'empêchait pas le fait, qu'en me renseignant sur qui il avait été, en achetant une biographie, je n'éprouvais aucune sympathie à son égard. Une forme de mépris, sans doute, mais aucune sympathie, j'étais formelle. Il était un excellent auteur, il fallait le reconnaître. Mais le personnage, en lui même me répugnait. J'estimais qu'Anatole, qui je le savais tentait par tout les moyens de la conquérir -sans grand succès malheureusement pour le moment. Valait bien mieux. En tout cas, il avait plus de crédit aux yeux de la tante que j'étais que Monsieur Verne. Pour en revenir, à ce dernier, et à ce qui nous arrivait, il venait de s'asseoir à son bureau en soupirant regardant un carnet. Le même que Robyn avait remarqué plus tôt je supposais :
"Peut-être n'allez-vous pas me croire, mais tout a débuté le 24 mars 1905. J'étais vieux en ce temps-là, mes forces me quittaient. J'ai cru mourir et... Phileas Fogg m'est apparu."
Je fronçais légèrement à cette information. Sans pouvoir réellement, pousser ma réflexion un peu plus loin étant donné que Jules Verne remarqua le regard perplexe de Neil et Robyn. Oui...Je ne pensais effectivement pas, qu'elles aient déjà lu, l'un de ses romans. En tout cas ce n'eus pas l'air de lui plaire au vu du tout agacé sur lequel il reprit sa narration
"Il s'agit de l'un de mes personnages, le héros du Tour du Monde en Quatre Vingt Jours, pour être exact. Je sais pertinemment qu'il n'existe pas, mais pourtant, il était bien réel devant moi. Il s'est passé quelque chose lorsqu'il m'a touché, comme si mon corps retrouvait toute sa jeunesse. Ensuite, j'ai perdu connaissance et je me suis réveillé ici. A bord du Nautilus."
D'accord...Nous étions donc apparemment, face à des créatures ayant la capacité de ramener les morts à la vie. Le tout était de savoir qui elles étaient vraiment, et à quoi donc rimait tout cette mascarade. Néanmoins, il était on ne peu plus clair, que ce n'était pas de Jules Verne que nous le saurions. Le fin mot de toute cette histoire était ailleurs. Alors, autant annoncer les choses très clairement tout de suite afin d'éviter toute violence gratuite. Sans quoi, je le sentais, j'allais à mon tour très vite m'énerver. Et s'il y avait bien une chose à ne pas faire, c'était de me mettre véritablement en colère. Apollon le confirmera, il évitait généralement, de me pousser vers de telles extrémités.
- Bien, je pense qu'il est inutile à présent de continuer à poser des questions. On n'en apprendra pas plus sur le pourquoi du comment nous, nous sommes tous retrouvé ici
"Merci, Madame." Me répondit-il reconnaissant "Heureusement que votre sens aigu de la diplomatie nous permette un dialogue décent et civilisé."
Et me flatter, ne nous amènera nulle part, étant donné que j'y étais pour le moins insensible. Je me contentais d'un simple hochement de tête en guise de réponse à ses remerciement. Je ne l'appréciais peut-être pas, mais je savais rester courtoise. Et puis de toute façon, un bruit dans mon dos me fit me retourner. Hadès, était encore en train de terroriser ce pauvre Sebastian. Roulant des yeux exaspéré, je tournais les talons pour m'approcher de mon faux ex frère -même si je ne l'avais jamais considéré comme tel- afin de régler tout ceci :
- Laisse Sebastian tranquille, il va finir par nous faire un infarctus si tu continue
Hadès se tourna vers moi en esquissant une moue de gamin mécontent à laquelle je ne cédais nullement. Heureusement, que ce n'était qu'une apparition, car la simple idée de jouer à la grande sœur avec Hadès me révulsait. Ce dernier reporta d'ailleurs son attention sur Sebastian, et je m'apprêtais cette fois-ci à houspiller Hadès un peu plus fort, mais il ne fit rien. A la place, il se contenta de s'adresser à Sebastian sur un ton roucoulant :
"Je reviendrais mon mignon"
Après quoi, il lui fit un bisous avant de disparaître. Une bonne chose de faite. Il était encore plus écœurant que l'original. Et au moins, Sebastian ne mourrait pas d'un infarctus. Je me voyais mal, expliquer à Louise la situation. Je savais qu'elle était ouverte d'esprit étant donné qu'elle nous accompagnait régulièrement dans nos « expéditions » mais tout de même. Lui dire qu'on avait perdu Sab à cause d'une apparition d'Hadès lui faisant un peu trop de « rentre dedans » c'était...Assez dur à concevoir en fait.
"Vous tachez le plancher, Madame." Me lança la voix de Jules Verne sur un ton autant réprobateur qu'étonné.
Je m'apprêtais, d'ailleurs à me retourner pour lui sortir mon plus beau regard glacial, mais n'en eu nullement l'occasion vu l'expression de stupeur, qui prit place sur mes traits. Effectivement, je tachais bel et bien le sol, mais les tâches étaient rouges. Comme s'il s'agissait de sang. Je déglutis péniblement, me demandant à quoi m'attendre, lorsque je les vis changer de forme. A la place de trace de pas, s'étalaient à présent des noms. Des noms écrits, avec du sang, j'en avais la certitude en constatant qu'il s'agissait de noms de personnes, et pas n'importe quelle personne. Celles de mon entourage, celles auxquelles je tenais. Mon visage, perdit subitement toutes ses couleurs, tandis-que j'essayais malgré les battements affolé de mon cœur, de reprendre mes esprits. C'était une liste, la liste des personnes que je craignais de perdre. Dans le haut, tentant d'ignorer celui de mon frère, qui je le savais, était forcément en tête je pouvais voir des noms tels que Louise ou Alexis. Me faisant péniblement déglutir. J'essayais de luter de toute mes forces, contre l'idée qu'elles allaient mourir et ce par ma faute, tandis-que j'essayais de déchiffrer les autres noms : Pitch, Apolline, Ellie, Aphrodite, Lily, Peggy, Je détournais mon regard, pour le poser sur un nom. Un en particulier, qui me causait énormément de soucis en ce moment : « Phobos ». Mon fils, allait mourir, j'allais le perdre lui aussi, et ce serait entièrement de ma faute. Ma main se porta d'elle même à ma bouche, pour couvrir tout son qui voudrait en sortir. Mais j'étais tellement, terrorisée par cette idée, que rien ne pourrait de toute façon franchir la barrière de mes lèvres. Toute la pièce sembla se flouter autour de moi, et je n'osais même plus poser mon regard sur les lettres de sang, par peur d'y découvrir d'autres noms de personnes auxquelles je tenais
Une petite voix, que je connaissais parfaitement, s'insinua dans mon esprit. Me faisant remarquer qu'Hippolyte était morte, et ce par deux fois. Hors qui est-ce qui lui avait proposé de venir vivre avec elle ? Qui est-ce qui l'avait toujours traité comme étant un peu plus qu'une simple nièce ? C'était moi. Et maintenant, elle était morte à nouveau. « Tu es dangereuse », me répétait cette petite voix, dans mon esprit.
J'aurais aimer me répéter que tout ceci n'était qu'une illusion, comme pour Hadès mais je n'y arrivait pas. Définitivement, je pense que j'allais avoir besoin d'un verre
made by pandora.
Jules Verne
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
« Permettez-moi de vous présenter mon ennemi intime... »
...
Je tapotai la table de bureau du bout des doigts avec la sensation que quelque chose m'échappait. Un détail important qui ne parvenait pas à me revenir. Il n'y a rien de plus agaçant que ce genre d'impression tenace, comme lorsque l'on cherche le mot adéquat afin qu'une phrase soit joliment tournée, mais qu'il ne se manifeste pas. Résigné, je soupirai de nouveau en me massant la tempe.
L'homme nu et chevelu avait fort heureusement disparu. Visiblement, il était connu de la majorité de mes compagnons d'infortune. Je savais qu'il s'agissait d'une peur du dénommé Sebastian, mais il n'empêche que j'avais rarement été si embarrassé par une hallucination qui ne m'était pas destinée. La pauvre demoiselle Sally semblait encore plus perturbée que moi-même. Si j'avais été plus prompt à réagir, je lui aurais cachée les yeux de ma main afin qu'elle ne voit pas des choses qui auraient pu la choquer. Hélas, il était trop tard pour changer le passé.
Une autre terreur se manifesta, mais pour Diane Moon cette fois-ci. J'ignorais ce qui attisait cette atmosphère lourde et oppressante à bord du submersible ; en tous les cas mes compagnons y étaient aussi sensibles que moi-même. Nul ne semblait être épargné. Ce qui n'était guère rassurant, pour tout avouer. J'avais vainement espéré que certains d'entre eux soient plus forts que leurs peurs, mais nous étions tous humains, en fin de compte.
La déesse de la lune était accaparée par les traces de pas ensanglantés qui étaient apparues dans son sillage. Je me levai du fauteuil et m'approchai d'elle. Elle n'avait plus l'air de se souvenir que nous étions là, autour d'elle. J'étais passé par cette étape, bien des années plus tôt, quand les peurs me tétanisaient encore. Je me devais de l'aider, pour le bien de l'équipe mais aussi pour elle. Je n'aimais pas voir quelqu'un dans la peine. J'observai les traces ensanglantées dans lesquelles des lettres vermeilles se traçaient, formant des prénoms plus ou moins étranges. Je remarquai que la jeune femme restait figée devant la trace qui portait pour nom "Phobos". Ironie de la chose puisque ce mot lui-même signifiait "peur" en grec. J'aurais reconnu son expression angoissée entre mille. Brièvement, mon regard se posa sur le bateau en bois réparé par Sebastian, qui gisait de côté sur le plancher, non loin. J'avais parfaitement compris ce qu'elle traversait.
"Un parent s'inquiètera toujours pour son enfant." déclarai-je d'une voix calme. "Il ne peut en être autrement, mais vous devez garder une distance avec ce que vous voyez ici. Rien n'est réel. La peur essaie de vous déstabiliser. Si vous la laissez gagner, vous êtes perdue."
Je posai une main sur son épaule et la sentis sursauter avant de se crisper. La pauvre était tétanisée.
"Les circonstances ont malheureusement tendance à me faire penser le contraire." répondit-elle d'une voix un peu éteinte.
Elle ferma les yeux un instant, comme si elle tentait de se ressaisir. Ma main était toujours posée sur son épaule, cherchant par ce contact à la ramener auprès de nous. Je comprenais parfaitement les échecs qu'elle pouvait ressentir à l'égard de son enfant. Idiot est celui qui ne se remet pas en question. Nous étions imparfaits et commettions des erreurs que notre descendance subissait, bien malgré nous.
"Quel âge a votre fils ?" demandai-je sans détour d'un ton amical.
Je cherchai par ce biais à débloquer le problème autrement.
"La vingtaine tout juste."
"Un âge difficile." commentai-je avec une moue. "Quoique... à mon sens, dans l'éducation d'un enfant, il n'existe aucune place pour le repos. Tout est un défi perpétuel."
Mon regard se perdit dans le vide quelques instants puis j'ajoutai d'un ton soucieux :
"Mon fils doit être mort depuis longtemps à l'heure qu'il est, et je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire à quel point j'étais fier de lui. Vous avez encore du temps, Diane. Vous n'enterrerez pas le vôtre."
J'essayai de capter son regard en esquissant un sourire un peu flou, puis je me penchai, sortis mon mouchoir et essuyai les traces ensanglantées consciencieusement.
"Vous voyez ? Ca n'existe déjà plus." dis-je en me relevant.
Elle m'adressa un regard reconnaissant et encore toute pâle, articula :
"Merci."
"Je vous en prie."
Ce fut un plaisir, mais je me gardai bien de le préciser. A la place, je lâchai son épaule, remarquant qu'elle tremblait un peu moins, à présent. J'étais vraiment soulagé d'avoir réussi à apaiser ses frayeurs. J'hésitai à lui proposer un verre, mais comme elle avait déjà refusé le cigare, je préférai rester silencieux.
A la place, je posai le mouchoir souillé au bord d'une étagère et allai ramasser le bateau de mon fils qui gisait au sol. Me redressant, je croisai le regard de Sebastian et déclarai :
"Il y a plus à réparer qu'un bateau entre Michel et moi. Hélas, il est trop tard pour cela. Je n'ai pas su saisir l'instant."
Le coeur gonflé de regrets, je posai le jouet sur le bureau. Puis j'estimai qu'il était temps de revenir à un sujet plus actuel. Aussi frappai-je dans mes mains, même si le manque de conviction devait se faire percevoir.
"Personne ne pilote le Nautilus, comme vous devez vous en douter." déclarai-je. "La timonerie est constamment vide, de même que la salle des machines. La majorité des leviers n'actionne rien du tout. J'ai également remarqué que jamais le submersible ne monte à la surface. Il est théoriquement impossible de rester perpétuellement sous l'eau ; le sous-marin n'est pas conçu pour rester à une pression constante. L'oxygène finirait fatalement par manquer puisque les compartiments à air ne seraient plus renouvelés. Pourtant, nous respirons à notre aise et nos cerveaux sont tous plus ou moins bien irrigués (je coulai un bref regard sceptique en direction de Neil Sandman). J'en conclue donc que j'ai inventé un submersible beaucoup plus performant que je ne l'aurais escompté."
J'esquissai un bref sourire qui se ternit très vite devant le manque d'enthousiasme. Je n'attendais pas d'applaudissements, mais un peu de légèreté, que diable !
"Vous verrez, dans dix ans, nous rirons ensemble de tout ceci." ajoutai-je avec un geste désinvolte de la main, même si le ton de ma voix était las.
Tandis que je me penchai mentalement sur l'analyse de mon Nautilus, un détail me revint brusquement en mémoire.
"Il existe une porte qui ne figure pas sur les plans du sous-marin tel que je l'ai imaginé. Quelques ajouts ont été effectué ça et là, mais cette porte, bien qu'elle demeure scellée, est différente des autres. Je gage qu'elle abrite un secret. Souhaiteriez-vous la voir ?"
Je leur lançai un regard malicieux doublé de convoitise. La plupart de ces gens était des êtres particuliers, dotés de pouvoirs dépassant l'imagination. Peut-être que l'un d'entre eux serait en mesure de l'ouvrir ? Qu'il s'agisse du jeune homme et de son sable magique, ou de la déesse de la lune, voire même de la force de frappe de la terrible Neil Sandman. Je m'attardai un instant sur mademoiselle Sally et l'autre femme qui arborait une sorte de déguisement de pirate. Avaient-elles elles aussi quelque talent caché ? Ensemble, nous allions peut-être percer les mystères que je tentais en vain de résoudre depuis plus d'un siècle.
Un frémissement d'excitation me parcourut. Mes cellules parurent s'animer d'un même élan à l'intérieur de ma chair. C'était tellement grisant !
crackle bones
Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Non mais c'était quoi encore cette blague, putain... C'était trop demandé d'être tranquille de temps en temps et de pas avoir à se coltiner des gens morts et un Jules Verne qui pensait que ça nous éclatait l'idée de rester enfermer ici pour toujours avec lui? Le mec il avait peut être écrit des livres, mais j'en avais absolument rien à foutre. De toute façon, je le connaissais à peine. Ses bouquins m'avaient jamais intéressé, je savais juste qu'il y en avait un avec une pieuvre géante. À moins que je confonde avec le deuxième Pirates des Caraïbes. Mais bon je m'en foutais royalement. Ça aurait été Dieu que je m'en aurais tout autant foutu. Je voulais rentrer chez moi. Et c'était ce que j'allais faire.
Quand il commença à parler de la porte, je levai les yeux au ciel en poussant un soupire exaspéré. Et il aurait pas pu plutôt commencer par là ? Apparemment être auteur empêchait pas d'être con !
- Et tu t'es pas dis que, peut être, c'était la porte de secours pour pouvoir se barrer d'ici ? Autant aller voir hein. Parce que moi, de toute façon, il est carrément hors de question que je reste pour l'éternité coincée ici. J'ai une Nora et un éléphant qui m'attendent à la maison, je peux pas me permettre de rester dans un espèce de sous-marin à vie !
Surtout si c'était pour me coltiner les même tronches pendant des siècles et des siècles, et surtout des gens carrément chiants. De toute façon, on allait finir par se barrer. C'était obligé. J'avais crû pleins fois que j'allais y passer mais au final, j'étais toujours là. Toujours vivante, toujours debout. Par contre fallait pas dire que je cherchais les emmerdes. J'avais absolument rien fais de spé pour me retrouver là !
- Eh mais si ça se trouve, mon pouvoir de téléportation à moi fonctionne encore ! Vu que c'est pas un truc divin ! Bon je vais jamais très loin en général, et puis me fait un sacré choc émotionnel pour buguer, mais on sait jamais.
Je m'étais tournée vers Neil et Diane pour leur proposer mon idée. Ça m'était revenu d'un coup, ça m'arrivait pas souvent de penser à mon «pouvoir ». Sûrement parce qu'il était carrément merdique. Le truc qui fonctionne une fois sur deux, et quand je peux pas maîtriser mes émotions. Ça servait à que dalle, sauf une fois à la saint Glin-glin. Là, y avait besoin donc ça allait clairement pas marcher. Mais je pouvais toujours essayer hein, juste au cas où. Ça serait carrément con d'en être capable et de même pas le savoir.
- Une porte de sortie qui mènerait où, très chère ? Nous sommes plusieurs centaines de lieus sous les mers. Il faudrait au préalable trouver un moyen de faire remonter le Nautilus à la surface pour ensuite s'en échapper.
Je pivotais vers le fameux Jules qui cligna des yeux avec une tête de chouette surprise. Quoi ? Il savait pas que j'étais capable de réfléchir ? Un truc le gênait ? J'aimais pas son ton pincé. Il pouvait pas se plaindre, je lui avais pas encore refais le portrait pour avoir osé touché à ma Lucille. De toute façon, Neil s'était déjà occupée de lui retirer toute sensibilité entre les jambes. Si je rajoutais un coup de genou, il risquait de plus jamais pouvoir se reproduire. En même temps, est-ce que ça lui servirai de nouveau un jour vu qu'il était mort ?
- Dans ce cas allez-y, faîtes ce que vous avez à faire.
Tout en haussant un sourcil, il croisa les bras en me fixant comme si j'allais sortir un lapin d'un chapeau. Non mais il croyait quoi ? Que j'allais lui faire un tour de magie ? J'avais un vrai pouvoir! Mais si il était pourrave ! C'était pas une blague à la con !
Je plissais les yeux, plongeant mon regard dans le sien avec air de défi. J'allais pas le lâcher. Putain que ce qu'il était insupportable. Je croisais les bras pour l'imiter, sans cesser de le défier du regard. Si il pensait que j'étais du genre à m'écraser, il se foutait le doigt dans l’œil jusqu'au coude !
- Peut être qu'on a l'impression d'être sous l'eau alors qu'en faîte on l'est pas. Y a que des illusions depuis tout à l'heure, le coup d'être coincé sous la mer, ça pourrait très bien en être une aussi.
Je tendis ma main droite devant moi pour la fixer pendant quelques secondes, les sourcils froncés pendant que je me concentrais. Une petite vague de lumière bleutée à l'éclat très faible parcouru ma peau jusqu'à l'avant-bras, avant de disparaître. Je secouais légèrement la tête en rabaissant ma main et en serrant le poing.
- J'arrive à faire que ça. Bizarrement je suis pas encore assez de mauvaise humeur pour tenter de passer au niveau supérieur du bug. Mais si ça continue comme ça, je sens que ça va pas tarder à arriver.
Je me remis à le défier du regard, en attendant qu'il l'ouvre. Il faisait que ça. Parler, parler, encore parler, blablabla... Limite le mec c'était « monsieur-je-sais-tout ». J'avais l'impression d'être une sacrée conne pour lui. J'avais peut être pas écris des livres mais moi au moins j'avais jamais pensé cent ans coincée dans une boîte de conserve juste parce que je savais pas chercher correctement pour m'enfuir !
Il me jeta un regard noir qui ne m'impressionna pas du tout, avant de se masser les tempes avec un air exaspéré et pas impressionné du tout. Ouais bon sur ce coup, j'allais pas lui jeter des pierres parce que mon bug servait clairement à que dalle. Mais bon quand même. Il aurait pu faire des efforts vu qu'il pleurait en caressant une orange !
- Vous fonctionnez à la mauvaise humeur ? C'est absolument... charmant. Il est évident que nous sommes sous l'eau. Les hallucinations mettent l'accent sur nos peurs. Or, je ne suis pas effrayé par les profondeurs. Je suis ici depuis plus longtemps que vous et s'il y a bien une chose qui ne s'amuse pas à disparaître comme les Indésirables par exemple, c'est l'océan. Si vous voulez bien me suivre, à présent.
Il me tourna le dos pour traverser le salon, les autres sur les talons. Je fis une grimace dans son dos, en tirant la langue. Ouais c'était carrément gamin comme réaction. Mais putain... J'attrapais Lucille pour me rapprocher de Neil, tout en suivant le mouvement.
- Pourquoi on fait confiance à un type mort, au faîte ?
J'avais parlé assez forte pour que tout le monde entende bien ma question et même le type mort en question. Il cherchait. Sinon il aurait arrêté de faire comme si j'étais conne. Et ce genre de comportement, ça me foutait en rogne.
- Hum... Nautilus ? Ça semble être un coup de lui vu qu'on est chez lui et tant qu'on en sait pas plus, on a pas trop le choix. Mais après aucun soucis pour le remettre dans sa tombe si ça te dit.
On avait quitté la pièce pour se diriger vers le pont inférieur, déjà moins chaleureux et plus lugubre, Jules toujours en tête du groupe. Moi et Neil on était pas loin de lui, mais il avait l'air de s'en foutre royalement de notre conversation.
- Je suis sûre qu'il nous arnaque. Il a une tête de type louche. Si il fait un truc qui a l'air bizarre, je lui donne un coup de Lucille dans les jambes pendant que tu l'attaches, ok ?
Un petit coup dans le genou, ça le tuerait pas hein. Ça l'empêcherait probablement de marcher, mais c'était tout. Apparemment Neil avait plutôt l'air tentée de le zigouiller elle-même. Il avait du lui faire un truc carrément salaud pour qu'elle réagisse comme ça putain !
- Ça marche !
Elle me fit un grand sourire avant de regarder longuement Jules devant nous, de dos.
- Il a beau être chiant, il a de belles fesses.
Je grimaçais à sa remarque. Elle venait vraiment de me parler de ses fesses ? Les sourcils froncés, je les examinais à mon tour. J'arrivais pas à savoir si elles étaient censées être belles. C'était pas mon truc de mâter le fessier de n'importe quel mec. En tout cas, vu d'ici, elles avaient l'air musclées.
- Mouais... Justement c'est encore plus louche. Comment il fait pour avoir les fesses musclées alors qu'il y a pas de salle de sport à bord de son foutu sous-marin ?
- Je ne sais pas. Elle se mordit les lèvres avant de secouer la tête. Ça fait trop longtemps, faut que j'arrêtais de le mâter.
Elle tourna la tête vers moi pour me regarder, puis détourna le regard... pour me regarder de nouveau. Elle avait l'air d'hésiter à me dire un truc.
- Ça remonte à loin toi aussi ? Elle fit une pause. Fait comme si j'avais rien dis.
Je me stoppais net, les yeux ronds, pour regarder Neil, avant de lui dire très sérieusement :
- Tu m'as vu ? Je pense que c'est même pas la peine de poser la question.
Un petit sourire étira mes lèvres pendant que je secouais la tête, amusée. J'avais jamais eu ce genre de conversation. Que ça soit avec une fille ou un mec. C'était spé. Mais marrant. Même si maintenant je me demandai si j'avais l'air aussi en manque que Neil. Ouais. Non. Pas du tout, même. Vu comment ça c'était terminé la dernière fois...
- Je te le laisse, je suis pas désespérée à ce point. Et promis, je dirai rien à ta mère.
Étant donné qu'on se parlait même plus, de toute façon... Y avait aucun risque. Mais en même temps j'espérai qu'elle se laisserait pas tenter parce que là c'était clairement se rabaisser.
- Ça va pas la tête ? Ellie me tuerait et je n'ai pas envie de passer pour la mante religieuse divine. Elle me jeta un coup d’œil. Je suis sûre que je le tuerai avant la fin... Il doit parler tout le temps, se venter, t'appeler Nemo ou je ne sais quoi.
Pourquoi Nemo ? Je voyais pas. Peut être parce que c'était un poisson et que ça lui rappelait la mer ? Non mais enfaîte je voulais pas connaître les délires de ce mec hein. Si il voulait murmurer à l'oreille de ses conquêtes « il faut sauver Willy », c'était son problème et des gonzesses assez connes pour se retrouver dans son lit. Dire que des filles dans ce genre là devaient exister. Comme quoi, les blondes sont pas qu'un mythe. Quoi que. Sûrement que ça marchait pour les rousses aussi, parce que Sally avait l'air assez fond aussi. Voir même le grand qui se faisait lécher les doigts de pieds par un type mal coiffé. Après tout, chacun ses goûts hein.
- Ellie ? Je fronçais les sourcils. Me dit pas que c'est son nouveau mec ! Je préfère encore qu'elle finisse avec Anatole. Vaut mieux que ça soit lui le nouveau beau-frère de ta famille. Et arrête ! Non mais beurk ! Le pire c'est que j'ai l'image en tête ! Il a une gueule de fétichiste en plus, il doit faire des trucs trop spé !
Je grimaçais, dégoûtée, pendant que quelqu'un devant nous laissa échapper un soupire. C'était Jules ça ? Quoi ? Il nous écoutait au final ? Il avait rien de mieux à faire pendant qu'il nous embarquait à travers la cuisine et la salle à manger sans toujours pas la trouver, sa foutue porte ?
- Je préférerai aussi Anatole. De toute façon, ça sera Anatole. Y a des choses qu'elle n'a pas le droit de changer et surtout pas pour les remplacer par ça.
Elle pointa du doigt le dos de Jules avec une expression qui voulait tout dire. Je lui répondis par un haussement d'épaules.
- De toute façon, ça arrivera jamais vu qu'il va redevenir très mort, hein. Logiquement vu qu'il est déjà mort, si on le re-tue ça sera pas un meurtre ?
Je préférai poser la question. Au cas où. Si jamais il devenait vraiment beaucoup trop chiant, c'était pas mal de savoir si on avait le droit de le renvoyer parmi les morts sans que ça soit grave.
Pour toute réponse, j'eus le droit à des tremblements sous mes pieds. Je me figeais, alors que tandis qu'on s'enfonçait dans un nouveau couloir étroit, le sol se mit à trembler de plus en plus fort. Des bruits de pas puissant résonnaient derrière nous. Bordel de merde... Quelque chose nous courait après !
- Putain toi là bas arrête tes conneries ! J'hésiterai pas à te dégommer si tu t'approches un peu trop prêt !
Je hurlais, Lucille levée, les muscles tendues et sur la défensive, tournée vers le bout du couloir d'où se rapprochait la chose. Je m'étais placée devant le reste du groupe, mais je tournais la tête vers Jules pour me mettre à lui crier dessus.
- C'est quoi encore cette merde, putain ! C'est un piège hein ? Je le savais ! T'as tout du poète maudit fantomatique qui sacrifie des gens depuis le début !
J'avais raison ! Fallait pas faire confiance à un type mort ! Sûrement qu'il voulait s'arranger pour qu'on crève tous et qu'on hante ce foutu sous-marin avec lui pour l'éternité ou un truc du genre !
- Nous devrions courir.
Jules avait pas l'air tranquille, en plus. Mais il pouvait très bien juste jouer la comédie. Le sol tremblait encore plus, mais je fis volte-face pour pointer Lucille vers lui en lançant sèchement :
- Courir pour aller où ? Pour qu'on se retrouve dans l'endroit précis où tu veux qu'on aille depuis le début ? On va juste voir une putain de porte et maintenant un truc nous poursuit, si c'est pas du tout louche ça !
J'agitais Lucille, menaçante, en jetant des petits coups d’œils de temps en temps derrière moi pour surveiller ce qui s'approchait. Le bruit n'arrêtait pas de s'amplifier, mais mon bras tendu vers Jules ne tremblait pas. C'était lui que je menaçais, parce qu'il était peut être le danger. Et là, il s'était déjà fais une place dans notre groupe. C'était ça aussi d'accepter n'importe qui dedans !
Il sursauta quand je rapprochais un peu plus Lucille de lui, et il leva les mains en l'air. Le voir comme ça m'apporta pas autant de satisfaction que je pensais. Limite je m'en foutais même. Y avait l'alerte rouge qui s'était déclenchée dans ma tête, j'avais pas le temps de trouver jouissif l'idée qu'il flippe devant ma batte.
- Vous êtes complètement paranoïaque !
J'allais lui dire de pas dire n'importe quoi à la personne qui le menaçait avec une arme quand je le vis écarquiller les yeux et devenir tellement blanc que je sur le coup je cru qu'il allait devenir un fantôme du type Casper. Tout à coup il attrapa ma main et commença à m'entraîner avec lui. Sous le choc, je me laissais faire au début, avant de secouer la tête et de me débattre pour qu'il me lâche. Non mais il foutait quoi putain ! Hors de question que je passe de l'autre côté à cause de lui !
Je m'apprêtais à lui hurler dessus pour qu'il arrête de me tirer avec lui quand quelque chose s'enroula autour de ma taille et que mon cri resta bloqué dans ma gorge quand l'oxygène cessa de passer dans mes poumons. Je venais d'avoir le souffle coupé par... par...
La chose me souleva violemment du sol et Jules me lâcha. Je m'en rendis à peine compte, alors qu'un barrissement me vrilla les tympans. Je tournais la tête vers Candy, qui m'enserra un peu plus avec sa trompe au point que je laissais échapper une sorte de couinement douloureux. Mais la douleur, c'était que dalle comparé à ses yeux noirs rivés sur moi. Il avait beau être bien plus grand, bien plus grand, bien plus fort, bien plus lourd... il restait mon éléphant. Alors pourquoi est-ce que dans son regard il y avait une telle haine ?
Parce que c'était ça. Je le connaissais par cœur, mon éléphanteau. Je passais plusieurs par jour avec lui, à discuter, à lui apprendre des tours, à faire des trucs complètement niaiseux et honteux... Et je savais quand ça allait pas. Mais jamais j'avais vu ce sentiment chez lui. La haine. La colère. Je connaissais bien ça, parce que j'avais pu le voir chez d'autre. Mais pas chez Candy. Et putain, que ce que ça faisait mal.
J'avais fais quelque chose pour mériter ça. C'était obligé. C'était toujours comme ça. Mais j'aurai jamais pensé... que lui aussi, il se mettrait à me détester.
En bramant, il me projeta contre un mur. Je sentie à peine la douleur dans mon dos. Par contre, mes larmes me paraissaient brûlantes. Je restais au sol, le souffle toujours bloqué, sans même savoir où était Lucille. Je l'avais lâché quand je m'étais rendue compte que c'était Candy. Je fermais les yeux. Pourquoi ? Que ce que c'était que ça ? Une illusion ? Mes peurs matérialisés ? Le futur ? De toute façon, ça le serait un jour. Nora aussi finirait par se rendre compte, comme Candy. Comme Lily. Comme Jamie. Je pensais avoir l'habitude maintenant, mais enfaîte, c'était de pire en pire.
- Lui... faîtes pas de mal.
J'avais murmuré, toujours sonnée, en tournant lentement la tête vers l'éléphant qui venait d'attraper dans sa trompe Diane et serrait de plus en plus sa prise en la secouant dans tout les sens comme si elle était un simple jouet. Et merde. Il allait la blesser si on faisait rien. Mais j'étais incapable de le tuer.
Diane: 95%
Neil Sandman
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Qu'est ce qu'un éléphant faisait dans un navire comme celui ci ? Je me posais la question, tandis que la bestiole avait changé de cible. Il était passé de Robyn, à Diane et voilà que la déesse se retrouvait bousculée dans tous les sens, tel un simple jouet qu'on maltraité.
« Tu sais quoi ? Oublie le chien ! » pensai-je à l'intention d'Apollon.
Quelque minutes auparavant, j'avais émis l'hypothèse de tuer le chien qui m'avait bavé dessus, ou de me déguiser en Cruella pour faire passer cette action comme un acte de charité envers la haute couture. Apollon m'avait répondu par la pensée, quelque chose de tout a fait dénué de sens...
« Ne tue pas de petit chien ! Si tout se passe bien, Artémis m'en offrira un bientôt. Autant t'habituer à devoir en supporter un. Et je n'avais pas besoin de réponse, je me doutais que tu viendrais à la soirée Halloween, mais pour ça faudrait déjà que vous échappez... »
« Attends, quoi ? » pensai-je, en tournant la tête vers Artémis, qui était encore en train de se faire malmener.
« Tu vas offrir un chien à Apollon ? Non, mais c'est pas sérieux ? » lui demandai-je.
« Tu crois vraiment que c'est le moment de parler de ça ? » me répondit-elle tandis que l'éléphant la secouait de plus belle comme un hochet.
« Hum... Ok, t'as raison. Mais j'en ai pas fini. C'est une très mauvaise idée ! » ajoutai-je avant de faire la chose la plus stupide qui soit. « Hé oh ! Petit éléphant tout beau ! Tu peux arrêter ? »
Ben quoi ? C'était une bonne idée de débuter par la diplomatie, n'est ce pas ? Candy s'arrêta en m'entendant, comme si il comprenait. Puis, il recommença de plus belle comme un enfant turbulent qui faisait exprès de désobéir.
« Ok, tu peux le prendre comme ça... Tant pis pour toi ! »
J'avais mis les mains devant moi, me demandant si Diane aurait... très mal. Mais il fallait bien la sortir de là, n'est ce pas ? Du coup j'avais envoyé une décharge de lumière rouge contre l'éléphant, au niveau le plus bas possible de son dos, sur le côté, afin de ne pas toucher la déesse. L'éléphant avait émis un bruit avec sa trompe et d'un seul coup, il me regarda d'un oeil furieux avant de me foncer droit dessus avec Diane toujours bien maintenue.
« Noooooooooon ! » m'écriai-je tandis que quelqu'un hurlait à côté de moi.
« Qu'est ce que vous avez fait ??? »
C'était Jules, ça n'avait aucune importance. En tout cas dans la seconde qui avait suivi, ce n'était pas une décharge que j'avais envoyé sur l'éléphant. Je l'avais tout simplement désintégré et il était tombé en poussières. Au début, j'avais gardé les yeux fermés. Ok... Pour viser, mieux valait avoir les yeux ouverts, mais j'étais bien mieux concentrée quand je fermais les yeux, que quand je voyais un éléphant me foncer dessus. Et puis il n'y avait pas eu de dégâts en dehors de l'éléphant. Diane était par terre et je m'étais approché d'elle, comme si de rien était, en lui tendant la main pour l'aider à se relever.
« Fait en sorte que ça n'arrive jamais aux oreilles de ta mère. » me dit-elle en prenant ma main et en se relevant.
Je m'étais tournée vers Robyn en lui faisant un petit sourire, style : 'ne dis rien à maman s'il te plaît'. D'ailleurs, ça lui avait fait un truc à elle aussi peut-être. Mais ce n'était qu'une hallucination, rien de plus.
« Ce n'est rien Robyn, c'est un faux éléphant. Ou plutôt c'était... Il était pas beau, méchant, pas gentil et... Surtout pas réel. Tu sais très bien qu'un véritable éléphant ne ferait jamais de mal à Diane ou à qui que ce soit d'autre. »
Par contre, le véritable responsable, on le connaissait tous. Mais j'avais été coupé par Apollon, qui lui aussi avait des fesses convenables. Il s'était adressé une nouvelle fois à moi par la pensée.
« Désolé pour mon manque de réactivité, mais Hera est avec moi, elle me rends une petite visite. Tu me parlais de ton déguisement ? Je suis sur que tu vas être en Olaf ! »
Alors c'était ça son idée ? Changer de conversation pour ne plus parler du chien ? C'était une idée tellement stupide que d'avoir un animal de ce genre. A l'époque je n'aurais jamais dit non. Je me serais bien vue avec un labrador. Mais aujourd'hui, après ce qui s'était passé ? Plus jamais ! Nada ! Niet !
« Attends... Olaf ? Tu me vois en bonhomme de neige ? » dis-je à voix haute sans m'en rendre compte. « C'est une façon de me dire que je devrais arrêter les Curly ? » ajoutai-je.
Si il était face à moi, je l'aurai fusillé du regard. Mais là, c'était bien plus difficile de lui montrer à quel point je n'étais pas contente du tout de ce qu'il insinuait. Que Apolline prenne du poids je peux le comprendre, c'était qu'une sorte de créature. Mais moi j'étais une demi déesse, voir même une déesse tout court. Je ne pouvais pas prendre de poids. C'était des insinuations faciles et sans fondement !
« Tu sais que je n'ai pas pris un gramme depuis de très nombreuses années ? » lui précisai-je par la pensée. « Et tu disais quoi sur Hera ? »
« J'ai l'impression que la folie s'empare de certains plus rapidement que d'autres. » déclara Jules en se grattant l'arrête du nez.
« Je parlais à quelqu'un. Enfin par la pensée. »
« Oui, c'est ainsi que ça commence... »
Je l'avais une nouvelle fois fusillée du regard, prête à le tuer. Il me cherchait, c'était un truc de dingue. Je n'avais même pas envie de me donner la peine de lui expliquer, préférant revenir sur Apollon, par la pensée cette fois ci.
« Quand je pense que certains s'amusent tandis que nous on se coltine Jules ! Non, mais c'est un démon ce type ! Je ne sais vraiment pas ce que lui trouve Ellie. Il est juste insupportable ! Et même ses belles fesses ne font pas mieux passer la pilule... »
J'avais soupirée, avant de me tourner vers le groupe et le tas de cendres. Qu'est ce qu'on allait faire maintenant ? Quelqu'un avait une solution à notre problème ? Est ce qu'il fallait juste demander à Apollon de nous venir en aide ? Je n'aimais pas cette option. Et puis il y avait toujours un risque qu'il reste coincé avec nous. J'avais soupirée une nouvelle fois avant de regarder vers Jules. Puis, de baisser les yeux, de me mordiller les lèvres, avant de secouer la tête. Bon sang, je devenais folle, il avait raison !
« Allez, on s'en va. On bouge. On trouve une sortie, quelque chose. Mais on ne reste pas là. J'en ai vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment ma claque de cet endroit. » dis-je énervée. « Pardon, désolée. » ajoutai-je en lâchant le bras de Sebastian que j'avais agrippé et serré un peu trop fort.
On s'était remis à marcher le long du couloir. Il n'y avait que ça ici. J'attendais plus qu'une chose, c'était de croiser une femme en train de se cogner la tête contre un mur. Car si on restait trop longtemps ici, ça allait surement être moi qui le ferait. Un peu plus loin, j'avais vue que sur la paroi se trouvait un cadre. Allons bon... il y avait aussi un décorateur d'intérieur dans le coin ? Je m'en étais approché, vue que de toute façon on marchait dans cette direction et j'avais observé ce qui se trouvait dessus.
« Oh tiens... comme par hasard... une photo de famille. » murmurai-je un peu blasée.
Quand on y regardait de plus près, il y avait Elliot, maman, Ellie, Aryana, François et même Apolline. Ils souriaient tous à pleines dents. J'avais tournée la tête vers Diane, pour lui indiquer le cadre et lui proposer de me rejoindre. A deux, on y verrait plus clair, n'est ce pas ? Bien que c'était facile à comprendre.
« C'est tellement con... » marmonnai-je, avant de sourire et même de rire un tout petit peu. « Non, sérieusement ? C'est ça le grand méchant ? Il va nous faire pleurer toutes à tour de rôle ? »
Comme si ça m'affectait de voir une simple et banale photo. Maman et papa tenaient Apple par les épaules et bien sûr, la chose qui lisait nos pensées ou autre, trouvait amusant de nous faire croire qu'un éléphant pouvait se trouver ici et être agressif, qu'un Judah tout nu pourrait nous effrayer au point de mourir de peur et qu'une simple photo causerait de gros dégâts sentimentaux... C'était pathétique...
« Vous n'avez pas mieux ? Quelque chose genre, euh... hum... un grand méchant monstre tout baveux qui sortirait de nulle part, grognerait et kidnapperait Sally ou je ne sais quoi ? » dis-je ne regardant Sally. « Désolé, je ne veux pas être méchante, mais c'est juste pour montrer le cliché de base. On s'en prend d'abord aux jolies filles, puis au seul mec présent et enfin, vue qu'une personne ici a détruit la précédente peur, on s'en prend à elle. C'est déprimant... »
Et qu'est ce qui se trouvait derrière Sally ? Le cadre ! Bien sûr. Maintenant, il allait se multiplier. Il y en avait un peu de partout. Mon dieu, si j'avais pariée ce qui allait se passer, j'aurai été riche. J'avais croisée les bras sur ma poitrine et attendu quelque instants.
« Juste comme ça... Est ce qu'il y aura un moment où on aura le droit à un petit apéro ? Des choses à grignoter ? Ou on devra se contenter de jouer les gens qui adorent l'art ? Tiens, vous savez en quelle année a été inventée la photographie ? » demandai-je aux gens présent. « Non, c'est vraiment intéressant. J'ai vue le premier cliché. Il est un peu vieux, très mal fait, mais ça en jette. Faudra que je vous montre une fois. Ben tiens, Diane, tu devrais aimer. »
Pourquoi c'était elle qui devrait aimer un truc vieux et mal fait ? J'avais l'impression d'avoir dit un truc méchant, alors que ça n'était pas du tout voulu. Jules s'était approché de moi.
« Vous n'avez donc peur de rien ? » demanda Jules d'un air à la fois sceptique et intrigué.
Ce à quoi je répondis d'abord par un regard en biais. Je l'avais observé de bas en haut avant d'ajouter :
« Mettez un genou à terre, demandez moi de vous épouser, et là vous avez garantie que je serai terrifiée. » ajoutai-je avec un petit sourire.
Il secoua la tête en souriant un peu aussi.
« Allez, c'est pas bien grave ce qui nous arrive. On va trouver un moyen de quitter cet endroit. Et quoi qu'on voit, quoi qu'il se passe, il ne faut pas oublier que ce n'est rien du tout. Tout ici n'est qu'imaginaire. On nous fait croire des choses, on essaye de nous faire peur, mais cette personne s'y prend très mal. Et qui que ce soit, il faut bien qu'il garde à l'esprit, que si c'est nous qui nous amusons à ce petit jeu avec lui, il aura bien plus peur que n'importe qui sur Terre. D'ailleurs... Si il est un tout petit peu intelligent, ce dont je doute, mais sait on jamais, il nous fait sortir d'ici et sur le champs. Parce que si il ne le fait pas... Je lui promet la peur de sa vie au moment où on lui tombera dessus. Car ce moment arrivera, c'est évident. »
J'avais observée les cadres disparaître. Et hop, c'était un point pour les divins et zéro pour le grand méchant loup. J'avais fait un petit sourire au restant du groupe, avant de me tourner pour me diriger vers la sortie. Au moment où je fis volte face, j’eus un mouvement de recul et mes mains se crispèrent. Devant moi, quelque chose, ou plutôt quelqu'un était apparu. Robyn avait regardée dans la direction que je fixais, sans apparemment voir que ce soit. Est ce que j'étais la seule à voir ça ? Ce n'était rien... Qu'une vision, rien de plus. J'avais secouée la tête, avant de sourire à Robyn.
« On y va, allez ! » m'exclamai-je avant de marcher en direction de là où la vision venait de disparaître.
le requiem des oubliés Je suis montée trop haut, allée trop loin, je ne peux plus retourner d'où je viens
Après un homme nu terrifiant, du sang sur le parquet, un éléphant, voilà des cadres. Des cadres. Comblés par une simple photo de famille. Si je n'en saisissais pas la phobie, Neil ne cilla pas d'un cil. Comme quoi, il en fallait plus pour la décontenancer. Nous étions décidément des plus gâtés pour notre arrivée. Neil acceptait sans problème le fait que cela ne soit que de peurs irréelles. Des illusions qu'on pouvait contrôler à notre guise si nous acceptions le fait qu'elles ne soient qu'illusions. A mon plus grand soulagement, ma peur ne se révéla pas en sortant d'une placard. Non. Je devais être déjà assez paniquée pour qu'on ne m'inflige pas une vision de plus. Coulant un regard vers Jules, lui semblait de plus en plus inquiet. Il comprenait certainement que nous n'avions rien d'un porte-bonheur, et que ses périples n'allaient que redoubler en notre présence. Chose qui je me l'avouai était des plus effrayantes. Sous les grands yeux tristes de Robyn, je ne pouvais m'empêcher de ressentir des remords. N'y avait-il pas d'autres moyens de neutraliser l'éléphant? Il était de toute façon trop tard, et m'abandonnant dans un silence compatissant je vins doucement tapoter son épaule. Que dire de plus? C'était faux. Et si je savais que je croirais en n'importe laquelle de ses illusions si elle m'était personnelle, je me devais d'aider les autres à ne pas faire la même erreur. Nous ne devions pas y croire. Je me rattachai désespérément aux mots de Neil, en me souvenant malgré tout de la vraisemblance des faits. Le toucher ne pardonnait pas, et ce sens prouvait bien que même si la personne n'était pas la vraie, c'était fait. C'était comme dire qu'un viol n'en était pas un si la personne n'était pas celle qu'elle prétendait être. La peur n'en était que plus grande. Et je sentis rapidement mes cils se comblaient de larmes que je chassais en un battement. Je ne devais pas y penser. Je ne devais pas y penser ou il allait apparaître. Pauvre Sebastian. L'homme en question devait être un sacré spécimen pour être ancré ainsi dans l'esprit du jeune muet. Faire l'amour paraissait alors un acte des plus écoeurants. Surtout suivi des commentaires de Neil et Robyn sur le, certes charmant, fessier de Jules. J'osai à peine regarder, mais je devais avouer que le timide détour en valait la peine... Enfin. Les hommes, et en particulier ce monsieur Verne, ne semblaient être que des goujats impardonnables. Sauf Sebastian, lui était mignon comme un enfant. Il semblait si innocent que c'en était presque rassurant face à tous ces personnages saugrenus. Entre une serial killeuse vernephobe, une sex addict élephantophile, et un monsieur je me la joue gentleman mais nous savons tout deux comment cela va se terminer, je devais avouer que les seules personnes à considérer comme sensées étaient Diane et Sebastian. En réalité, j'aimais bien Jules. Mais le dire tout haut semblait être une immense honte devant Neil. Je me taisais alors, suivant le petit groupe que nous formions. Ces personnes n'étaient pas mes amis, et je sentais déjà en eux une certaine part de sarcasme prêt à rabaisser mon enthousiasme. Alors je me taisais.
"Voilà, c'est ici."
Jules me sortant de ma rêverie, me fit rapidement relever le visage vers une paroi. Ce n'était pas une porte comme je l'espérais. Décidément, nous étions coincés. Il devait être fou imaginant des poignées à ce qui n'était qu'un cul-de-sac. Je le plaignais, en espérant secrètement ne pas sombrer dans la même folie. Peut-être y étais-je déjà plongée et que cet éléphant, cet homme nu et ces tâches de sang n'étaient que le fruit de mon imagination. Cela expliquerait aussi la présence de Jules Verne le mort vivant, littéralement. Mais je n'étais pas folle et m'approchant de la paroi, je cernais chez Jules une certaine part d'appréhension. Il y avait une poignée secrète? Non, c'était bien plus simple. Tapotant le mur sur lequel je m'étais épaulée, il tapota par la suite sur cette paroi en métal. Le son était différent, comme tenait à le préciser l'écrivain après quelques instants de réflexion:
"La résonance est différente. Je suis persuadé qu'il y a quelque chose de l'autre côté. J'ai tenté par tous les moyens de faire pivoter, d'ouvrir cette porte mais... je ne suis pas aussi exceptionnel que vous. ▬ Je crains ne pouvoir vous aider. Je n'ai rien d'exceptionnel. Mais... Neil, tu pourrais nous aider. Non?"
Je grattai l'arrière de mon crâne nerveusement. Non, je n'étais pas exceptionnelle. J'étais même complètement inutile pour le coup. J'étais aux dires de Neil la fille parfaite pour être engloutie par un mollusque géant. Yerk, non merci. J'avais l'étrange sensation d'avoir perdu de la valeur. Comme si le regard de Jules s'était éteint à l'idée que je ne sois qu'une fille banale. Et, mon propre regard s'était éteint en l'annonçant. Je n'avais rien d'impressionnant, de fabuleux, de romanesque, d'inspirant. J'étais banale, et ce que c'était ennuyant... Je levai discrètement les yeux au ciel en lâchant un inaudible soupir. Puis me retournant Neil, je voyais déjà une nouvelle dispute lever le bout de son nez. C'était reparti:
« Arrêtez de nous prendre pour des cons. Si c'est vraiment votre sous-marin, vous devez savoir ce qu'il y a derrière cette porte. » - Vous aviez votre cerveau à l'arrêt lorsque j'ai expliqué que le Nautilus possède des ajouts qui ne sont pas de mon fait ? » l'interrogea-t-il d'un ton sarcastique.
Elle ne fit que grincer des dents férocement en plissant ses beaux yeux clairs. S'approchant de la paroi, elle vint d'une manière étrangement délicate déposer sa main avant de reprendre de plus belle:
« Quand viennent-ils ? »
Sa question fut laissée en suspens, sûrement Jules n'avait il pas la réponse. Ils, désignant sans nul doute ces scaphandriers qui nous eurent tantôt emmenés dans les profondeurs de l'océan. Maudits scaphandriers. Curieuse d'une réponse dont j'ignorais tout indice, je me tournai vers Jules. Ses prunelles ne reflétaient pourtant que l'angoisse qui envahissait alors son âme. Je lui offris un timide sourire, et j'eus même tenté un geste d'affection en lui effleurant l'avant bras mais son regard fuyant me fit comprendre que c'était peine perdue et que même la gentille petite Sally ne saurait lui faire oublier ses tracas. A mon intention, Neil reprit ses explications:
« Il faut faire attention dans un endroit clos. Si on utilise nos pouvoirs sans réfléchir avant, on pourrait faire un trou dans la coque ou ailleurs et vu où on est... tu imagines si l'eau entrait ? ▬ Espérons alors que derrière cette porte, il y ait quelque chose pour nous aider à remonter à la surface... »
La jeune brune utilisa alors pour une nouvelle fois ses pouvoirs dont j'avais hâte d'apprendre l'étendue et les limites. Des pouvoirs, sérieusement? Ce n'était pas sensé nous quitter à Storybrooke? Neil et Diane n'étaient décidément pas des personnes banales. Dans le fond, les avoir rencontré me réchauffait le coeur, me donnant l'illusion pour un temps de vivre une grande aventure avec d'autant grands amis. Ce n'était malheureusement pas le cas. Sous sa paume de main, le métal se mit donc à craqueler sous mon visage ébahi. La première couche de rouille qui s'était formée au cours du siècle passé s'effritait enfin jusqu'à ce qu'apparaisse une autre paroi en métal elle aussi. Polie, sombre. Moins abîmée et notamment plus propre. Ce que je voulais considérer comme une réaction plus tôt normale ne l'était évidemment pas comme le prouvait l'expression désemparée de Neil. Qu'est-ce qui nous attendait encore? Elle recula de quelques pas, encore trop surprise pour assimiler ce phénomène tandis que Jules et moi même avancions d'un pas vacillant. Un pas incertain à vrai dire. Rien n'était certain dans le Nautilus. Sur cette nouvelle paroi, je pouvais désormais lire des lettres bancales dessinées dans le reste de rouille. Au moins, ce n'était pas du sang.
Une... Une énigme? Je fronçais les sourcils avec incompréhension. Quelle était cette stupide blague? D'un geste de la main, j'intimais les autres à me rejoindre tout en lisant à haute voix:
▬ Il est gratuit, mais est très précieux. Il ne t'appartient pas, mais tu peux l'utiliser. Tu ne peux pas le garder, mais tu peux le dépenser. Une fois que tu l'as perdu, tu ne peux jamais le récupérer. , marquant une pause, Si nous trouvons la solution, on devrait pouvoir passer.
Quelle que soit la raison ou la peur il va falloir la dépasser
Je m'étais bien souvent demandé, quelle était notre relation dans le futur avec Neil. C'était en quelque sorte, ce qui me bloquait au départ avec elle, ce qui m'empêchait de pousser un peu plus la conversation. Je me souviens, il y a un peu plus d'un an. Lui avoir, demandé de m'accorder une seule chose : Apprendre à la connaître. Mais, malgré tout, ce blocage à chaque fois que je la croisais subsistait. Aujourd'hui, j'étais intimement persuadé que c'était parce que nous n'avions aucune relation dans ce futur. Nous n'étions pas proche, sans doute même que nous, ne nous entendions pas. Aussi, me contentais-je d'un regard glacial à sa remarque à propose de la photographie. Je voulais bien être gentille, mais il y avait des limites de politesses à ne pas dépasser et quand à cette histoire de chien, je n'avais nullement l'intention d'en reparler. Mon frère s'était occupé de ma chienne, lorsque je n'étais pas présente. Il n'était peut-être pas très doué avec l'électronique mais se débrouillait plutôt bien avec les animaux -si on excluait Socrate- aussi, tout comme pour Louise, estimais-je que c'était normal qu'il ai droit à l'un des chiots de la portée. De plus aux dernières nouvelles, ils n'étaient pas mariés, ne vivaient pas ensemble, et ce n'était pas à elle que le cadeau était destiné mais à Apollon. Elle n'avait donc pas son mot à dire.
Il va falloir que l'on ai une discussion dis-je cette fois-ci à l'adresse de mon frère
Pas maintenant, pas dans ces conditions. Mais, très clairement, il allait falloir que l'on discute de pas mal de choses tous les deux une fois que toute cette histoire sera terminé. J'espérais juste, qu'il n'ai pas ressentit, l'histoire avec l'éléphant. Le soucis, avec notre lien, était que nous ressentions ce que l'autre ressentait, cela impliquait également, quand nous étions blessé ou malmené. Hors, la menace de ma mort planait déjà suffisamment au dessus de nos tête, je ne souhaitais pas l'inquiéter outre mesure, il pouvait être pire que moi par moment.
J’emboîtais tranquillement le pas au reste du groupe, adressant une petite grimace d'excuse à Sally, qui avait très certainement comme tout le monde entendue la conversation des plus discrètes entre Neil et Robyn au sujet du fessier de Jules Verne et ce qui allait avec. Déjà que personnellement, je la trouvais écœurante, pour elle qui semblait assez timide, je n'osais imaginer ce qu'elle en avait pensé. Je songeais ironiquement, que ce n'était nullement la première fois, que je « m'excusais » à la place de Neil. A croire, que j'allais passer mon temps à rattraper ses gaffes. Je n'étais pas certaine, d'avoir la patience suffisante, pour arriver au bout de cette expédition sans m'être emporté au moins une fois. J'aurais vraiment à cet instant tout donné, pour avoir un autre membre de la famille Sandman. Définitivement, je pense que c'était avec Ellie que je m'entendais le mieux. Nous pouvions au moins, tenir une discussion intéressante. Quitte à devoir « subir » les roucoulades avec monsieur Verne, j'aurais, je pense sincèrement préféré qu'elle soit là à la place de Neil, avec qui je pense que le courant n'arriverait jamais à passer. Ou tout du moins, avais-je du mal à imaginer, comment
De toute façon, ce fût la voix de notre mort mais vivant, qui me tira de mes pensées annonçant que nous étions arrivé. J'observais, par la suite, l'échange entre Sally, Neil et Jules Verne, les bras croisé, dans une attitude des plus calme. Seule le tapotement de mes doigts sur mes avants bras, trahissaient mon léger agacement à la manière dont avait Neil de l'agresser. Ne pas apprécier les gens, ne signifiait pas pour autant, que l'on doive les agresser. Je n'appréciais pas spécialement Hadès, ni même Poséidon depuis les événements d'Atlantide, et pourtant je n'en avais jamais agressé aucun verbalement. Je restais, parfaitement calme, seule le ton glacial de ma voix exprimait ce que je ressentais vraiment. Il fallait dire, qu'Hadès étaient une tête à claque, et que Poséidon, avait très mal choisit son moment, la dernière fois pour venir me faire son petit numéro du grand frère éploré qui regrettais sincèrement, que nous ne nous entendions plus, et qui souhaitais qu'un jour l'on parvienne à nouveau à retrouver la relation que nous avions. Ben voyons, comme si j'allais pardonner le fait de s'en être prit à mon frère. Un coup de trident pour un coup de poing, c'était cher payé. Et rien que d'y repenser, me mettait en colère.
Finalement, ce fût Sally qui débloqua quelque peu la situation révélant dessous la couche de rouille, une inscription gravé
Il est gratuit, mais est très précieux. Il ne t'appartient pas, mais tu peux l'utiliser. Tu ne peux pas le garder, mais tu peux le dépenser. Une fois que tu l'as perdu, tu ne peux jamais le récupérer
Une énigme donc. Je m'attendait presque à trouver un « qui est-il » à la fin. Et j'eus une petite pensée pour Louise en cet instant. Je suis certaine qu'elle aurait aimé. Les énigmes, les enquêtes, tout ça c'était fait pour elle.
"Voilà qui est étonnant... Cette énigme se rapporte à un roman dont je n'ai pas encore achevé l'écriture."
Je haussais un sourcil tout en regardant Monsieur Verne. Ah vraiment ? S'attendait-il à ce que nous le supplions à genoux de nous donner la réponse ? Si c'était le cas, il s'était trompé de personne. M'avançant un peu plus, je tapotais mon indexe contre mon menton, comme à chaque fois que je réfléchissais. Ce genre d'énigme reposais sur la capacité de la personne à résonner à partir des informations qui lui étaient donné dans l'énigme. Je n'étais peut-être pas experte en ce domaine, et n'était peut-être pas la Déesse de la sagesse comparé à Athéna. Néanmoins, je n'étais pas dépourvu de faculté intellectuelle et de culture. Sans compter, que ne serait-ce qu'en tant que sœur du Dieu des Arts, il en allait en quelque sorte de mon honneur personnelle de la résoudre sans l'aide de personne. Bien sur j'aurais pu appeler Apollon à la rescousse. Mon frère était cultivé, il faisait seulement semblant d'être stupide. Mais encore une fois, ça serait bien trop facile. C'était un défi, un challenge en quelque sorte, et je souhaitais le résoudre seule.
Je réfléchit pendant plusieurs secondes d'affilés, avant de claquer subitement des doigts l'ombre d'un sourire se dessinant sur mes lèvres. Immédiatement, je fis apparaître un canif, et m'approchais encore de manière à être suffisamment proche. Tranquillement, avec la lame du canif, je gravais ce qui pour moi, était la réponse logique à cette énigme juste à côté de cette dernière « Le Temps ». Puis, me reculait afin d'attendre de voir si cela fonctionnait. Et à ma grande satisfaction, un grincement de l'autre côté se fit entendre avant que la paroi ne s'entrouvre. Le passage était assez étroit, aussi appuyais-je de manière à le faire coulisser nous donnant ainsi une plus grande ouverture. La pièce en elle même, était rectangulaire, tout en métal, et pas très bien éclairé. Une vitre sur le côté, nous montrait les profondeurs. Il n'y avait absolument aucun meuble, excepté cinq tables, sur lesquelles étaient allongés cinq scaphandre. Exactement du même genre que celui dont j'avais fait la « connaissance » un peu plus tôt. Et un sixième se trouvait accroché au mur. Dans la pièce se trouvait également un sas de plongé faisant des remous.
De nature méfiante, et prudente, quelque chose me disait que c'était une mauvaise idée d'y entrer. Je préférais d'ailleurs en informer tout le monde :
- C'est un comme ceci qui m'a traversé. Je ne suis pas certaine que qu'il soit bien prudent de continuer
Un coup d'oeil vers Jules Verne, me permit de voir que son teint était soudainement devenu blafard. Il hocha la tête après que j'ai pris la parole et répondit à son tour :
"Nous devrions refermer la porte"
- Faisons marche arrière dis-je à mon tour.
Mon instinct, m'indiquait qu'il valait mieux partir et ce même si les scaphandres avaient l'air parfaitement immobile. Et si Monsieur Verne, qui semblait selon ses dires être là depuis plus d'un siècle, semblait penser la même chose, mieux valait effectivement rebrousser chemin. Je ne souhaitais nullement mettre en danger la vie des autres. Jules Verne, commença à faire quelque pas pour partir et je m'apprêtais à refermer la paroi, mais il s'arrêta subitement
"Je n'ai pas fait tout ce chemin pour faire demi tour"
Oh pour l'amour de Gaïa, le voilà alors qu'il était effrayé -je le ressentais bien plus intensément que les émotions des autres personnes présente- qui essayait de prendre un air sur de lui et jouer au héros en retournant en direction de la porte
"Pourrais-je avoir une arme quelconque ?" Me demanda-t-il
Résigné -quelque chose me disait qu'il pouvait être aussi borné que mon frère- je fit apparaître une arme à feu de son époque -le soucis du détail- que je lui tendis, tandis-que je faisais réapparaître mon arc et mon carquois :
- Je vous accompagne dis-je simplement
Pas question de le laisser y aller tout seule. Je préférais prendre mes précautions, au cas où les choses tourneraient mal.
On a découvert une pièce remplit de scaphandre effrayant dis-je à l'adresse de mon frère on va tenter de voir de quoi il en retourne. Je serais prudente alors évite de t'inquiéter. Tu as des nouvelles concernant Athéna et les demi dieux ? Tu sais si tous les autres vont bien ?
Je faisais référence à Elliot, Ellie et Apple surtout. Je restais toujours inquiète malgré tout pour eux. Et je savais également, que si Apple allait bien, alors Phobos allait bien également. Je ne voulais plus perdre personne aujourd'hui, et surtout pas ces quatre là.
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Sebastian Dust
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From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
Sebastian observait la porte désormais ouverte d’un œil curieux, ayant toujours été attiré par les mystères et les énigmes. En réalité, la peur laissait bien souvent place à la curiosité ou l’intrigue alors qu’il devrait être mortifié. C’était plus fort que lui, la candeur était quelque chose qu’il maîtrisait mal et ses réactions spontanées revenaient rapidement au galop quand il s’agissait d’être honnête. Envers les autres et envers lui-même. Tenant son veston aux boutons brisés, il s’était dépêché de se rhabiller lorsque Judah l’avait lâché et avait prit de longues minutes pour calmer son souffle rapide. Même si ceci n’était peut-être qu’une illusion, elle n’avait strictement rien de drôle ou d’amusant. C’était même carrément effrayant et particulièrement dérangeant ! Il sentait encore presque la sensation de sa langue sur ses pieds et c’était… Innommable. Dès qu’il le pourrait il se laverait les petons jusqu’à effacer cet affreux souvenir. Pas étonnant que Hope ai décidé de ne plus vivre avec le dieu des Enfers, s’il faisait ce genre de traitements il fallait avoir le cœur – et les pieds – bien accrochés !
Il laissa passer les jeunes femmes devant lui, galanterie oblige, et remarqua alors qu’il ne restait plus que Sally à quelques pas de distance. Il n’avait jamais rencontré directement cette personne pourtant son visage lui était familier ; comme la plupart des habitants de Storybrooke. Sab connaissait ou reconnaissait la plupart des gens, elle n’y faisait pas exception même si elle avait depuis longtemps passé l’âge des enfants à qui il rendait visite d’ordinaire ; c’était toujours étrange de se retrouver face à des inconnus, il était mal à l’aise même si pour le coup il sentait qu’elle était encore plus inquiète que lui. Rare et nouveau. La plupart des « dieux » qu’il avait rencontrés savaient ce qu’ils faisaient ou avançaient tête baissée dans la mêlée, certains humains n’avaient rien à apprendre des techniques de combat ou d’analyse à leur côté, et puis il y avait les autres… Comme lui au départ. Comme Sally désormais. Ça lui donna envie de lui adresser un sourire compatissant, chassant d’instinct les grains de cauchemar qui auraient pu se glisser par ici au fil de leur avancée.
« Tout va bien se passer. »
Ecrivit le texte doré en apparaissant entre eux, s’évaporant rapidement quand il tendit le bras pour l’inviter à entrer à son tour. Il n’avait aucune idée de la suite des évènements ni de ce qu’ils allaient découvrir, mais une chose était sûre : ils ne la laisseraient pas de côté. Sa présence imprévue semblait lui peser quelque peu sur la conscience et le gardien avait la très nette impression qu’elle avait besoin d’être rassurée. Entourée. Pue importait ce qui allait se passer… Sally sembla réagir en lui décrochant un large sourire, se décidant à s’avancer vers la pièce d’un air décidé. Pourtant, quand elle passa à sa hauteur, elle s’arrêta pour lui chuchoter :
« Merci beaucoup Sebastian. J’ai bien peur de la suite des choses à vrai dire… »
Au moins, elle avait le courage de l’admettre. Sab hocha la tête en la suivant, assistant en présence des autres au revirement de décision de la part de Jules Verne et de Diane. Sortir ? Maintenant qu’ils étaient entrés ? Etrange idée. Son regard croisa rapidement celui de Sally puis de Neil. La jeune femme était décidément surprenante, à s’emparer de sa présence sans qu’il n’en comprenne exactement le sens. Il faudrait qu’il trouve un moyen de lui demander comment elle le connaissait… Sans paraître trop impoli. Cela ne se faisait pas d’éconduire une dame de cette manière mais il craignait que sa maladresse ne la mette dans l’embarras au final. Et puis, s’il était ami avec quelqu’un il préférait le savoir et se conduire en conséquence ! Là, il trouvait simplement dommage de ne pouvoir répondre à la jeune femme et de se laisser surprendre par son bras agrippé au sien ou ses réflexions aussi sincères que déconcertantes.
Laissant Diane et l’hôte de ces lieux décider de la meilleure chose à faire, Sebastian parcouru la nouvelle pièce des yeux : des scaphandres soigneusement alignés sur des tables les uns à la suite des autres, un autre suspendu au fond contre le mur, et une entrée gargouillante d’eau semblant mener jusqu’à l’extérieur. Rien de plus, à peine de quoi les éclairer suffisamment. S’avançant sur le sol métallique, le gardien longea progressivement le mur en s’attardant sur les détails très réalistes des combinaisons laissées sur place ; il passa très loin de l’eau – au cas où celle-ci sauterait pour le noyer, et parvins au bout de quelques pas à l’opposé de la salle, face au scaphandre suspendu à la paroi. Se penchant en avant, l’air curieux, il fronça les sourcils en avisant de son propre reflet dans le verre vieilli et souffla pour chasser la poussière accumulée par endroit. Les grains volèrent, se joignant à ceux du sable qui évoluait tranquillement en volutes paisibles autour de lui, et alors qu’il s’apprêtait à toucher cet objet de curiosité la voix de Jules Verne résonna derrière lui :
« Je vous couvre. »
Les yeux clairs de Sab se tournèrent pour découvrir l’écrivain en train d’armer son pistolet avant de le lever devant lui, l’air solennel. Il avait… Tout sauf l’air de savoir ce qu’il faisait, jetant un coup d’œil à l’attention de Sab pour vérifier qu’il avait bien compris. Ce dernier hocha la tête d’un air amusé, appréciant l’initiative puis reporta son attention ailleurs. Il leva précautionneusement l’index pour tapoter sur la surface du casque afin de vérifier si quelqu’un se trouvait à l’intérieur. Quand on voit une porte, on frappe ? Ici, c’était pareil.
Pas de réponse.
Forcément, à quoi s'attendait-il ? Peut-être n’y avait-il personne à l’intérieur ? Il se retourna pour aviser des autres combinaisons alignées, plissant le regard en remarquant qu’aucune ne possédait de bonbonnes à oxygène ou quoi que ce soit qui permette de respirer une fois à l’extérieur du sous-marin. Peu pratique comme principe… Comment faire pour survivre si on ne pouvait respirer ? Le gardien s’accroupi pour vérifier mais, effectivement, il n’y avait absolument rien de prévu à cet effet. Se relevant en époussetant son pantalon, il recommença son petit manège de frapper sur les vitres rouges recouvrant les yeux des scaphandres allongés. Toujours personne dans le premier qu’il toucha. Ah moins que…
Le bras avait bougé, non ?! Il se tourna vivement en se rendant compte qu’il avait glissé du bord de la table dans un bruit mat, ses neurones réfléchissant à toute allure à la possibilité qu’il y ai réellement quelqu’un à l’intérieur ! Sebastian ne pensait pas forcément rencontrer un homme allongé depuis autant d’années que leur hôte disait être coincé ici alors… Mais il remarqua bien vite que le pan de son manteau s’était agrippé aux gantelets, ce qui semblait avoir provoqué le mouvement impromptu. Ouf, il avait cru un instant que… Bref, il décrocha rapidement son manteau et eu la surprise de voir Jules Verne s’approcher de lui, un air anxieux sur le visage.
« Pensez-vous que nous devons regarder à l’intérieur ? » Demanda-t-il. « Peut-être en apprendrons nous davantage sur ces gens ? »
Il avait abaissé l’arme en direction de la combinaison étalée, tenant en joue malgré lui la cible au cas où elle bougerait d’un autre pouce. Sab le fixa, se demandant s’il devait accepter ou non cette idée, avant de finalement hocher la tête. Il ne fallait pas croire qu’il n’était pas inquiet, bien au contraire cet endroit clos ne le rassurait pas du tout, mais comme il ne semblait capable que d’assimiler une émotion à la fois pour éviter de paniquer à nouveau… Autant accepter et avoir peut-être un début de réponse.
Comme le romancier tenait l’arme, c’était à lui que revenait la tâche ingrate de décrocher le casque du scaphandre. Il n’avait jamais vu ce genre de modèle auparavant et déduisit que ça devait se retirer au niveau du cou… Enfin, s’il parvenait à comprendre comment tout était attaché. Posant ses mains de part et d’autre du masque métallique, il tenta de le faire tourner d’un côté, puis de l’autre, un coup un peu plus sec pour le décrocher mais rien ne fut très probant. Serrant la mâchoire, il essaya une nouvelle fois et commença à parvenir à le faire tourner sur le côté. Ah, comme ça ?
« Voyons mon garçon… » S’impatienta soudain Jules Verne. « Il faut faire coulisser dans un sens puis dans l’autre. Maintenant, soulevez et secouez un peu le casque. » Sebastian s’exécuta. « Faites pivoter d’avant en arrière. Encore. Voilà, vous vous débrouillez très bien. »
Il y eut un silence. Un très long silence durant lequel le beau parleur sembla se rendre compte de ses paroles à double sens et adressa un regard à tout le monde, gêné ; avant de viser de nouveau le scaphandre. Sab n’avait pas bougé, le casque toujours entre ses mains sans comprendre ce qui l’avait fait taire. Peut-être que cela ne se faisait pas de donner des conseils à son époque ? En tout cas, concentré dans son action, il saisit à pleine main les bords défaits et tira d’un coup sec pour faire céder la dernière attache… Ne s’attendant pas à ce qu’elle vienne aussi facilement sans doute puisqu’il recula d’un pas sous son élan et ses bras heurtèrent littéralement à Jules Verne !
Un instant il cru qu’il allait tirer de surprise, mais finalement il n’en fit rien. Le gardien s’excusa du regard, interdit, en se dépêchant d’éloigner le casque pour éviter de le blesser davantage. Ce ne fut que lorsqu’il voulu le reposer qu’il remarqua la substance grise et volatile en train de littéralement couler du cou du scaphandre guillotiné, maculant rapidement la table sous leurs yeux.
Des grains sombres et friables. Pareils à de la cendre.
Jules Verne
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Ma main était crispée autour de l'arme que Diane Moon m'avait donnée. Je n'étais pas habitué à utiliser les pistolets, cependant j'essayais de me comporter comme ces cowboys de l'ouest sauvage que j'avais pu rencontrer au cours de mon voyage en Amérique. Je me sentais passablement ridicule et je vérifiai à plusieurs reprises que l'arme était bien chargée, sans pour autant trop appuyer sur la détente de peur de tirer par erreur et de blesser quelqu'un.
La porte dépourvue de poignée s'était ouverte, dévoilant une salle occupée par des scaphandres vides. Le simple fait de les voir suffisait à m'angoisser. Malgré tout, je m'interrogeais sur l'énigme qui avait été gravée sur la paroi. Pourquoi se rapportait-elle à la dernière histoire que j'étais en train de rédiger ? Le Nautilus s'imprégnait-il de la substance de mes rêves ? Voilà qui était encore plus déroutant que le reste, surtout qu'il n'en résultait que des cauchemars. C'était à n'y rien comprendre.
Sebastian fut le plus prompt à commencer l'enquête en s'approchant du scaphandre accroché à la paroi. Je le suivis d'un pas prudent en assurant ses arrières, bien maladroit avec mon pistolet. J'étais attentif au moindre bruit suspect, redoutant déjà la perspective de devoir me défendre. La curiosité et l'angoisse font un mélange détonnant particulièrement désagréable. Le jeune homme se rendit ensuite jusqu'à un scaphandre allongé sur une table et vérifia qu'il était aussi vide que le précédent. Je ne parvenais pas à me détendre. Voyait-on l'arme trembler légèrement dans ma main ? Je tentai de rester impassible, la mâchoire contractée.
Les minutes s'égrenaient et j'étais étonné que nul ne soit encore venu. Nous avions pénétré dans un endroit interdit puisqu'il avait été verrouillé pendant plus d'un siècle, et pourtant personne pour nous sermonner ou... nous punir ? Etait-ce tout ce qui restait des hommes en scaphandres ?
De la cendre s'échappa de la combinaison dès l'instant où Sebastian parvint à faire coulisser le casque, se répandant sur la table. Je me penchai et en pris entre mes doigts, pensif. La poussière grise glissa sur ma peau et s'y accrocha un peu.
"Quelqu'un a-t-il une explication ?" demandai-je en levant la tête vers le groupe.
Neil, qui était restée non loin de la sortie, ne répondit rien mais jeta un regard à Diane. Puis, elle articula d'un ton faussement détaché :
"Restez éloigné des scaphandres."
"Pour quelle raison ? Ils sont vides. Avez-vous peur d'objets inanimés, mademoiselle ?" rétorquai-je avec dédain.
Elle me jeta un coup d'oeil en secouant la tête et répliqua :
"Vous avez vu une cheminée, dans les parages ? Parce que à votre avis, en dehors d'une cheminée, qu'est-ce qui provoque des cendres ? Et pourquoi il y en a à l'intérieur de ce scaphandre ? Croyez-moi, vous n'avez pas envie de le savoir. Alors vous m'écoutez, un point c'est tout."
Je la fixai en plissant des yeux et m'approchai d'elle -malgré la crainte qu'elle m'inspirait- pour dire :
"C'est un peu fort ! Vous avez compris quelque chose et vous n'en faites pas partager le groupe, alors que vous m'avez malmené pour que je vous apprenne tout ce que je sais. J'exige les informations que vous détenez !"
Je me rendis compte que je la désignai du bout de mon arme. Je la baissai très vite afin qu'il n'y ait aucun malentendu, car je ne souhaitais pas qu'elle me fasse disparaître comme l'éléphant furieux. En aurait-elle été capable ? Elle me fusilla du regard.
"Si vous n'avez aucune idée de qu'on fait ici, ni de la menace qui pèse sur nos têtes, vous n'avez donc aucune utilité. Et surtout, aucune autorité. Alors je comprends qu'à votre époque, vous aviez un mal fou à considérer les femmes comme égales, mais à notre époque, elles vous sont supérieures."
Elle ajouta à l'adresse de Sebastian avec un clin d'oeil :
"Sauf pour toi."
La... diablesse. Tout compte fait, je regrettai de ne pas avoir pressé la détente. La tête lui aurait-elle repoussée ? Je commençai à avoir des idées absurdes en présence de toutes ces femmes. Voilà pourquoi elles n'intervenaient jamais dans mes romans : elles parlaient tellement que l'on en perdait le but essentiel. Je fixai Neil Sandman avec intensité, dévoré par l'envie de la faire taire une fois pour toutes. Elle faisait naître en moi des pulsions animales très déroutantes. J'étais resté silencieux durant la conversation qu'elle avait eu avec la brune à la batte de base-ball, mais je n'avais pas apprécié d'être considéré comme un objet de convoitise, surtout par ce genre de femmes dominantes. C'était extrêmement grossier. Et maintenant, elle s'évertuait à me tenir tête pour une raison qui m'échappait.
Plutôt que de me laisser envahir par le mécontentent qu'elle m'inspirait, je choisis de retourner vers la table maculée de cendres. Je posai l'arme sur le rebord et tranquillement, soulevai la combinaison qui me sembla bien plus légère que ce que j'aurais imaginé. Je défis plusieurs lanières afin de l'ouvrir et la secouai à l'envers pour enlever le plus gros de la substance grise.
"Nous sommes ici pour comprendre, n'est-ce pas ?" déclarai-je posément en secouant une dernière fois la combinaison. "Je vais donc l'enfiler. Ainsi, nous pourrons constater si le scaphandre se transforme en cheminée à mon contact."
L'ironie était parfaitement perceptible dans ma voix. Je ne pensais pas une seconde à la combustion spontanée. C'était d'un ridicule ! J'entrepris donc de revêtir la combinaison qui était étrangement souple. Je la fermai à l'aide des lanières et me retrouvai engoncé à l'intérieur. Mes mouvements étaient relativement libres comparés au scaphandre autonome que j'avais imaginé dans Vingt Mille Lieues sous les Mers. Cela n'y ressemblait pas du tout. Je pris entre mes mains gantées le casque qui était nettement plus lourd et hésitai. J'observai un instant la large vitre qui dévoilait les profondeurs.
"Je les ai déjà aperçus sous l'eau, à plusieurs reprises." dis-je sans détacher mon regard du paysage aquatique.
Je faisais allusion aux hommes en scaphandres. Une idée venait de m'effleurer l'esprit. Mes yeux dérivèrent sur le sas de plongée. Je marchai vers ce dernier d'un pas lourd. Mes pieds gantés de plomb résonnèrent sur le sol métallique. Une fois devant, je me stoppai, serrant davantage le casque contre moi.
"Je descends." décidai-je sans détour. "C'est une réfléxion sans doute idiote mais... se pourrait-il que les combinaisons nous permettent de nous rendre hors du sous-marin ?"
Sans attendre de réponse particulière, je levai le casque au-dessus de ma tête et le passai. Il s'accrocha à la combinaison au niveau du cou dans un claquement effroyable. Désormais, j'étais coupé des autres. Je les voyais à travers la vitre épaisse et grisâtre. Saisi par l'effroi, je songeai à la combustion spontanée, mais mon corps me sembla rester à une température adaptée. "Je suis certain que vous finirez par me regretter." leur dis-je, même si le message était plus particulièrement adressé à Neil Sandman.
M'avaient-ils entendu ? Il me semblait que ma voix était étouffée par le casque et résonnait tout autour de moi.
Après un dernier regard à ces gens que je connaissais à peine, j'attrapai la barre du sas et m'y suspendis pour la lâcher ensuite. Je basculai dans un tourbillon de bulles et de vagues.
Plonger vers l'inconnu, sans bonbonne d'oxygène... Peut-être voulais-je vraiment mettre un point final à mon existence, en fin de compte ?
Je me sentais tomber lentement vers le sol ensablé, dans un flou bleuté étrangement apaisant. J'avais machinalement retenu ma respiration, m'attendant à me noyer. Bientôt, il fallut que je reprenne mon souffle. Je fermai les yeux et inspirai, sachant très bien que l'asphyxie allait me gagner. J'ouvris de grands yeux étonnés en sentant l'oxygène circuler librement dans mes poumons. Aussi facilement que si je me déplaçais à l'air libre. Ahuri, je pivotai lentement sur moi-même, flottant à demi dans le courant marin. En quelques pas bondissants et ralentis, je me rendis jusqu'en bas de la vitre du sas, afin de faire signe aux autres de me rejoindre.
C'était tout bonnement incroyable !
crackle bones
Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Non mais il était con comme ses pieds, c'était pas possible autrement. Sérieux, qui foutrait sa tronche dans un scaphandre pour ensuite se jeter à l'eau sans prendre le temps de réfléchir avant ? Bah lui, apparemment. Et il était censé être connu ce mec ? Comme quoi, n'importe qui pouvait écrire des livres, y avait pas besoin d'être particulièrement intelligent.
- Mais que ce qu'il est con...
J'avais marmonné entre mes dents, en m'appuyant contre le bord d'une des tables. Je croisais les bras, en fixant les remous de l'eau. Si jamais il avait un problème, il était hors de question que j'aille le chercher. Il avait qu'à se débrouiller. Moi je me sacrifierai pas pour un type qui avait un peu trop l'air de se croire supérieur. Il était mort, sérieux ! Un putain de cadavre ambulant avait pas à prendre de décisions. Y en avait quand même pas qui voulait le rejoindre sous l'eau ? Non mais sérieusement. Qui serait assez con pour ça ? Parce que là, ça commençait à en faire beaucoup réuni dans le même endroit. Fallait peut être commencer à réfléchir avant d'agir et se poser des questions intelligentes. Genre est-ce que ça vaut vraiment la peine de se jeter à l'eau alors qu'il pourrait y avoir des monstres aquatiques bouffeurs de Jules ?
- T'es qui toi, en faîte ? Tu serais pas le cocker dans le Disney où les deux chiens bouffent les des boulettes de viande et des pâtes bolognaises ?
Elle avait donné zéro indices la concernant, la Sally. J'avais tourné la tête vers elle pour essayer d'en savoir un peu plus. Elle avait un truc dans le regard qui me faisait penser à un autre cocker. Les cheveux, ça faisait très longues oreilles de chien en plus.
- Oh-hum ? Non. Juste une poupée amoureuse d'un squelette qui rêve de devenir Père Noël. Enfin une histoire un peu bizarre, quoi. Et toi.. ? T'as l'air un peu habituée à toutes ces... Aventures.
Quand je m'étais adressée à elle, elle avait lâché un hoquet de surprise, toute gênée. Soit elle était méga timide, soit elle était méga flippée. Voir même un mélange des deux. Limite elle aurait aussi pu être une biche, à battre des cils et lancer de grands regards innocents.
- Aaaahhh ! T'es la poupée en chiffon ou un truc du genre, non ? Je me souviens plus trop de l'histoire, mais je vois de quoi tu veux parler. Non mais moi je me retrouve toujours embarquée dans des histoires à la con. C'est cool au début, tu t'éclates, tu morfles un peu mais en même temps tu voyages. C'est sympa quoi. Mais tu vas voir, au bout d'un moment, c'est plus pareil. T'es fatiguée. T'as de plus envie de cette vie là. T'aimerais juste rester chez toi au lieu de risquer ta vie et te détruire un peu plus à chaque fois. Mais bon si c'est la première fois pour toi, tu t'en fous, profite hein !
L’amertume dans ma voix me surprit. C'était la vérité, et elle était désagréable à avouer. Sally devait même pas s'en rendre compte, on se connaissait pas. J'avais souvent gueulé, je m'étais souvent plainte, mais j'avais toujours aimé partir à l'aventure. J'avais vécu des trucs de malade qui se reproduiront jamais. J'avais rencontré des gens qui étaient essentiels pour moi maintenant. Mais j'étais fatiguée. C'était plus pareil, maintenant. J'avais toujours foncé tête baissée, pour fuir ma vie merdique, et j'avais perdu beaucoup trop. Y a un moment où faut savoir se recentrer sur l'essentiel.
- Peut être que pour rentrer chez nous, nous devrions rejoindre Jules ? Loin de là que l'idée d'enfiler cette combinaison m'enchante, mais dehors, on échappera à ces hallucinations. Non ? Qu'en dis-tu ? Je pars si tu pars.
Elle m'adressa un sourire, semblant prendre un peu d'assurance. Je saute si tu sautes, hein ? Elle me prenait pour qui ? Le général en charge des troupes ? Que j'allais lui donner l'ordre de plonger à son tour ? Je me redressais et attrapais Lucille par le manche, que j'avais posé sur une des tables. Je m'avançais de quelques pas, me stoppant à côté de la rouquine.
- Fais ce que tu veux. Je suis pas ta mère, je suis pas ta pote, j'ai pas à te dire ce que tu dois faire. Tu veux rejoindre Jules ? Bah vas-y. Tu veux rester là ? Reste là. T'as l'air d'être une gentille fille, mais faut que t'apprennes à dire merde et à faire tes choix. Ok ?
Je cherchais pas à faire ma connasse en lui disant ça. J'étais bourrin, comme toujours. Sûrement qu'à ses yeux je passais pour une grosse conne, mais j'étais sérieuse. Depuis le début, j'avais l'impression que ses yeux s'excusaient pour quelque chose qu'elle avait même pas fait. Quoi, elle voulait qu'on la pardonne parce qu'elle était là ? Peut être que je me gourais complètement. Mais bon rien à foutre. Maintenant au moins elle savait ça. Les pétages de câbles c'était pas mal de temps en temps aussi.
- Je vais jeter un coup d’œil aux alentours. Vu que l'autre débile est entrain de se prendre pour la petite sirène là dessous, va falloir attendre ici. Je serais plus tranquille après avoir fais un tour vite fait.
Je devais faire quelque chose. M'occuper, me bouger. Parce que sinon y avait ce poids sur mon cœur qui allait appuyer un peu plus et j'étais pas sûre de pouvoir le supporter. Ça faisait de plus en plus mal, dernièrement. Fallait que je me change les idées. Et autant que ça serve à quelque chose.
- Tu restes ici. On a déjà un imbécile qui a plongé. Tu vas pas faire la connerie de sortir aussi.
Neil s'était interposée pour m'empêcher de partir. Je mis un peu de temps avant de lever la tête pour croiser son regard. Je sentie mes mâchoires se serrer, alors que je la fixais longuement sans rien dire.
- Faut bien que quelqu'un surveille les parages vu que ce con barbote sans penser qu'on peut tous clamser ici pendant qu'il s'éclate. T'as qu'à le sortir de l'eau, moi je fais un tour de garde. Normalement, j'aurai pas besoin de fracasser un éléphant, t'inquiètes.
Quand je me dégageais en lui répondant un peu sèchement, elle eut l'air énervée mais fini par se pousser sans chercher à me retenir. Je quittais rapidement la pièce, les poings serrés et sans me retourner. La pression retomba seulement quand je me retrouvais dans le couloir. Bah putain. Si j'étais contente d'être un endroit aussi étroit, toute seule et peut être entrain de signaler ma présence aux machins pas sympas du sous-marin, ça voulait dire que ça allait vraiment pas.
Mais Neil avait tué Candy. C'était qu'une illusion, ça je le savais. Mais quand même. Elle avait même pas réfléchi. Elle l'avait juste fais exploser, vite fait comme bien fait. Elle aurait jeté ses poubelles dehors que ça lui aurait peut être fait éprouver un peu plus de choses. Elle avait pas le droit de faire ça. Elle avait même pas pensé à moi. Elle s'en foutait carrément. L'éléphant avait beau être qu'un simple cauchemar éveillé, c'était horrible. Ça m'avait foutu un coup dans la gueule. J'aimais vraiment Candy. Il était mon ami, mon protégé, il avait besoin de moi et il me jugeait pas. Il m'aimait bien, ça j'en étais sûre. Il avait pas encore appris à me détester.
Je fis les cent pas, parcourant le couloir jusqu'au bout avant de revenir en arrière, en essayant d'arrêter de penser. Pourquoi j'étais comme ça, maintenant ? Avant, j'aurai jamais pensé à tout ça. J'aurai cassé la gueule à Jules, j'en aurai rien eu à foutre de Candy, j'aurai insulté Neil et Sally. Je me serai moquée de Diane et Sebastian. Et sûrement que je me serai jetée à l'eau à mon tour sans réfléchir trente secondes que ça pouvait être dangereux. Ça me manquait, de plus être cette Robyn là. Je ressentais beaucoup trop de choses depuis quelques temps, c'était pas normal.
Un crissement sous la semelle de ma bottine me fit m'arrêter. Je soulevais ma chaussure pour examiner le papier qui venait d'apparaître. Et pendant trente secondes, j'arrêtais de respirer.
Très lentement, je m'accroupis, le regard fixé sur l'emballage vide que j'attrapais avec précaution. Snickers. La barre chocolatée aux cacahuètes qui était surtout le péché mignon de Candy. Je me redressais d'un bond pour froisser le papier dans mon poing avant de le fourrer dans l'une des poches de mon blouson. Putain d'endroit de merde !
Je levais Lucille, les doigts crispés autour de son manche, sur mes gardes. J'allais me remettre en route, mais de nouveau, un emballage apparue, exactement au même endroit que le premier. Il rejoignit très vite l'autre sachet, dans ma poche. Pour être aussitôt remplacé par un autre. Que je ramassais encore plus rapidement, ce qui n'empêcha pas un troisième emballage d'apparaître.
Je me jetai au sol, à genoux, pour fourrer tout les emballages qui ne cessaient d'apparaître comme par magie, remplissant les deux poches de mon blouson en cuir. J'avais le cœur au bord des lèvres, les mains tremblantes et un regard paniqué, quand un barrissement résonna contre les parois métalliques du couloir. Je me figeais, Lucille posée à mes pieds, les poings refermés sur une dizaine de sachets vides sentant encore le chocolat et le caramel. Un nouveau Un second barrissement plaintif et étouffé se fit entendre, et cette fois je m'approchais d'un des murs, à quatre pattes, pour coller mon oreille contre la parois. Ça venait de là. Je l'avais entendu. C'était Candy. Mais le mien. Mon mini éléphant encore tout mignon. Je fermais les yeux, en me mordant violemment les joues jusqu'à ce que le goût du sang apparaisse. C'était pas vrai. Bordel de merde c'était pas pour de vrai !
- Putain... ferme ta gueule... Ferme ta gueule, merde ! Tais toi ! Ferme la !
Je hurlais en plaquant mes mains sur mes oreilles pour essayer d'étouffer les barrissements qui faisaient vibrer le mur dans mon dos. Ils voulaient me faire croire qu'il était enfermé quelque part, qu'il avait mal... Mais putain, c'était n'importe quoi ! J'étais pas assez conne pour y croire ! Alors pourquoi bordel de merde j'étais incapable de me casser de là et l'ignorer, hein ? Pourquoi putain ?
Neil Sandman
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Robyn devenait folle ou quoi ? L'air marin ne lui réussissait pas ? Après s'est comportée comme une garce avec Sally, voilà qu'elle défiait mon autorité ? D'accord, on était amies, du moins je le croyais, et je n'avais pas d'ordres à lui donner, mais elle n'avait pas non plus à occulter mes conseils. On venait de ce couloir. On avait vécu nos peurs. Et dès qu'on était à l'abri, dans un endroit où les peurs ne se manifestaient pas, elle retournait là où était le danger. Elle perdait totalement la tête ma pauvre Lucette. Je m'étais tournée vers Sally.
« Ne t'en fais pas. Tout va bien se passer. On n'est pas obligé d'aller rejoindre l'autre abrutis, ni de faire comme Robyn et de pêter un cable. On peut rester maîtresses de nous, en restant tranquillement ici, le temps de trouver une solution. »
Robyn m'avait autant énervé que l'autre quetsche avec son scaphandre. Je m'étais approchée de la baie vitrée ovale afin d'observer guignol nager, ou plutôt sautiller, quand tout à coup, j'avais vue quelque chose...
« Y'a des poissons ! » dis-je étonnée à l'attention de Diane. « Ca signifie que c'est une réelle sortie et qu'on peut peut-être fuir par là. Ou pas... C'est peut-être juste un piège. D'ailleurs oui, c'est complètement stupide d'imaginer que c'est là pour nos beaux yeux. Je suis sûre que ça cache quelque chose. »
Et bien sûr Apollon lui aussi était injoignable. Ca sonnait occupé dans toutes les cervelles aujourd'hui ? On allait bien finir par savoir si on pouvait encore parler par télépathie ou non. D'ailleurs, même si j'avais continuée à parler à voix haute, c'était par la pensée qu'allait m'entendre Jules.
« Revenez ici immédiatement ! » m'écriai-je à son intention.
« Comment êtes vous entré dans ma tête ? » fit-il abasourdi. « Vous entendez ce que je dis ? Enfin, ce que je pense ? TOUT ce que je pense ? »
Je percevais un air anxieux au son de sa voix. Il avait peur de quoi ? Qu'on puisse lire dans ses pensées qu'il était un obsédé et qu'il nous imaginait toutes nues ?
« Vous ne pensez pas autant... » lui répondis-je. « Arrêtez de faire le gamin et faites demi tour. C'est dangereux et vous n'avez rien d'un héros. »
Ce que je disais, tout le monde pouvait l'entendre. En revanche, seule Diane possédait le même don que moi, de pouvoir converser par la pensée. Du coup, comme j'avais laissée une porte ouverte dans mon esprit, elle pouvait entendre les réponses de Jules.
« Dois-je comprendre par là que vous vous inquiétez pour moi ? »
« C'est pour nous que je m'inquiète, et non pour vous. Depuis qu'on est arrivé, tout semble s'enchaîner. Cette porte s'ouvre, ces scaphandres vides apparaissent et on peut même quitter le sous marin pour aller explorer les fonds marins. Rien vous paraît suspect dans tout ça ? Vous agissez comme un banal poisson. On vous met un sucrerie au bout d'un hameçon, et vous, vous faites quoi ? Vous foncez tête baissée pour vous faire happer par le pêcheur. C'est suicidaire. Alors allez y, continuez à faire le guignol. Mais ne nous demandez pas de vous suivre. Je dois protéger les gens de notre groupe et non le suicidaire qu'on a trouvé dans les méandres d'un bateau fantôme. »
Jules marqua une pause, comme si il réfléchissait - ce dont je doutais - à mes paroles.
« Cela fait 111 ans que je cherche une solution à bord. N'en ayant pas trouvé, il me paraît évident que la solution se trouve dehors. Bientôt vous perdrez votre optimisme. C'est toujours ce qui arrive ici. »
« Vous avez vue beaucoup de monde dans ce navire ? C'est pas simplement vous qui avez cessé d'espérer ? Ne faites pas de votre cas une généralité. C'est pas parce que vous, vous avez échoué, que nous on échouera. » répondis-je catégorique.
Je me demandais toujours ce que Ellie pouvait lui trouver. Il était bien loin des personnages de ses romans. A dire vrai il écrivait sans doute sur de grands explorateurs, uniquement parce qu'il était un lâche, qui restait cloitré chez lui à user de sa plume. Il n'avait aucune saveur et elle n'avait aucun goût... tous les deux me décevaient.
« Il me semble voir quelque chose. »
« Si c'est la petite lumière blanche, suivez la, pitié. »
J'avais observée par la baie vitrée, et je pouvais voir sans doute la même chose que lui. A croire que quelque chose apparaissais comme sortit de nulle part. C'était quoi ça ? On aurait dit des ruines d'une cité engloutie. Niveau Atlantis, j'avais déjà donnée. Et bien entendu, il fallait que Jules s'en approche.
« Mais qu'est ce qu'il fabrique... » marmonnai-je.
« En attendant, je suis le seul à faire quelque chose présentement. » dit-il d'un ton important.
Je n'avais pas envie de lui répondre. Il se ridiculisait, rien de plus. J'avais tournée la tête vers Diane, puis vers Sebastian et Sally, pour voir leur réaction. Ils le considéraient comme un héros ou un zéro ?
« Et tu veux vraiment rejoindre ce mec et être aussi ridicule que lui ? » demandai-je à Sally avant de secouer la tête.
J'avais totalement occulté Jules, me moquant de ce qui pouvait lui arriver. Si ça se trouvait, il était lui aussi qu'une hallucination. Après tout, j'avais peut-être peur de le revoir et ma crainte s'était matérialisée. J'avais observée ce qui se trouvait autour de moi. La porte était protégée, ce qui signifiait qu'il y avait quelque chose d'important ici. Et même si on avait des ruines dehors, ça c'était juste le piège pour nous faire quitter cette pièce. Il y avait forcément un truc autour de nous. Et puis qu'est ce que c'était que ces cendres ?
Je m'étais approchée du scaphandre accroché. Celui, qui ne collait pas avec le décor. Car les autres étaient posées sur les tables. Ils contenaient des cendres. Mais celui ci avait l'air totalement différent. Une fois à proximité, je l'avais détachée afin d'en analyser l'intérieur. Il était vide, sans la moindre cendres. Donc si on résumait la situation, il y avait six occupants ici, cinq sont morts, réduits en cendres et un dernier se trouvait là dedans quelque minutes auparavant. Voir quelque heures. Enfin, il devait l'utiliser encore. Ce qui signifiait que la chose qui nous faisait tout ça, était le propriétaire de ce scaphandre. J'avais analysé l'objet pour voir si un nom se trouvait dessus, sans succès. Il ne semblait pas avoir la moindre puissance. Aucune force en émanait. C'était qu'un vieux scaphandre.
« Ils ne respirent pas ? Ni Jules, d'ailleurs. » m'étonnai-je.
Il n'y avait aucune bonbonne d'air. Ce qui signifiait que les gens à l'intérieur de ça, n'en avaient pas besoin. Mais la question qui me traversait l'esprit, était : comment ça se fait que Jules n'en a pas besoin non plus ? C'était curieux. A moins que comme je l'avais suggéré précédemment, il était lui aussi une de ces choses. Voir peut-être celle qui était encore vivante ?
« Réfléchissons. Six scaphandres, dont un seul encore vierge. Dans le sens, où personne est mort à l'intérieur. Un seul occupant dans le vaisseau, c'est Jules. Ca ne vous parait pas bizarre ? Et si c'était le siens ? Et si il ne s'en souvenait pas ? Ou si il nous jouait un tour ? C'est curieux... » commentai-je à voix haute avant de poser le scaphandre sur une table, là où Jules avait pris le sien.
Je m'étais tournée vers un scaphandre renfermant de la poussière et je l'avais réduis en cendres. Avant qu'il ne tombe en poussière, une sorte de courant magnétique parcouru la combinaison. J'avais laissée échapper un petit sourire.
« Ils sont spéciaux. Mais ils sont aussi fragiles. On peut les détruire. En tout cas ce n'est pas magique mais technologique. »
J'avais réfléchie quelques instants. Fallait il tous les réduires en cendres pour faire apparaître quelqu'un ou quelque chose ? Mon regard s'était posé sur les scaphandres les uns après les autres, avant que je remarque quelque chose scintiller légèrement à l'intérieur de celui que j'avais trifouillée quelques minutes auparavant. Je m'en étais approchée, pour regarder de plus près. Super ! Je venais de trouver le coeur de l'océan. J'allais peut-être devenir plus riche que je pourrai l'être. C'était possible ça ?
Le dit objet était piqué sur l'envers de la combinaison. Drôle de cachette pour un objet aussi anodin. Je m'étais approchée afin de le détacher et je l'avais observée dans tous ses recoins. Il s'agissait d'une breloque en argent. Elle représentait un petit arbre. J'étais restée médusée devant. Un arbre ? Au fond de l'océan ?
« Hum... est ce que le grand méchant est un écolo, dans un sous marin, avec une breloque ? » dis-je en ayant l'impression de jouer au Cluedo.
Je n'avais aucune idée de ce que représentait cet objet. Je l'avais simplement glissé dans ma poche, en attendant de trouver une explication censée. Il en était où l'explorateur des grands fonds marins... ? Je m'étais approchée de la baie vitrée pour l'observer toujours sautillant au loin dans les ruines. Je n'avais qu'une envie, bailler... J'avais vraiment la sensation de voir un très vieux et mauvais film.
« Quelqu'un a du pop corn ? Ou une phobie des requins ? Ca serait le moment là ! J'ai jamais vue les Dents de la Mer. »