« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
J'avais mal à la tête. Un peu comme si on m'avait foutu un coup. Ah mais deux secondes, on m'avait bien donné un coup ! L'une des peluches m'avait frappé quand j'étais écrabouillée par le loup, et j'avais perdu connaissance. En même temps ces machins avaient de la force dans leurs petites patounnes !
J'ouvris lentement les yeux, avec l'impression d'avoir été shooté avec un anesthésiant. J'étais crevée. Je serais bien restée à dormir, surtout que j'étais allongée bien au chaud sous une couverture. On m'avait pas tué. Du moins pas encore. Ça ferait pas de mal de dormir encore un tout petit peu. Quoi que quand on tombe dans les pommes, est-ce qu'on se repose ? C'est une sorte de phase de sommeil ? C'est spé comme truc quand même. Ça m'arrive pas souvent, mais c'est pas méga agréable. Et j'ai encore plus envie de dormir à chaque fois que je reviens à la réalité. Elle craint trop en général.
Je me forçais quand même à m'asseoir quand un des petits ours entra dans l'espèce de tente à la mode indienne, un bol rempli d'un truc méga chaud vu comment ça fumait. Je resserrais les pans de la couverture qui vu de prêt, avait l'air d'être cousue avec pleins de petits morceaux de tissus. Genre costume de clown. C'était pas super joli, niveau déco on reparlera hein.
La bestiole baissa la tête. Puis il marmonna. Avant de s'avancer. Et de rebaisser la tête. Pour ensuite marmonner encore une fois. Et de s'approcher un peu plus. Pour me donner le bol rempli d'une espèce de soupe, en me mimant la façon de la boire. Pendant que je le regardais faire, un sourcil relevé. Il me prenait pour une assistée de la vie ou quoi ? Genre je sais pas me nourrir ? Il m'a bien vu ? J'ai l'air de crevé de faim ?
Il alla s'asseoir un peu plus loin, face à moi, avec un air un peu trop flippant à mon goût. Limite il attendait que ça, que je boive sa soupe. Je baissais les yeux sur le contenu du bol en bois que je tenais à la main. Bon. Ça donnait pas du tout envie. Mais alors genre vraiment pas. Déjà que j'aime pas la soupe... Je remuais un peu le bol, avant de faire une grimace de dégoût. C'était quoi ce truc qui venait de flotter à la surface ?
- Euh... Je veux pas être chiante, mais vous avez pas plutôt un gâteau ? Ou un truc sans légumes ? Non ? Ok, laissez tomber. J'ai pas envie qu'on me mange les doigts de pieds parce que je bois pas ce truc alors bon...
J'avais plus marmonné la fin pour moi même, parce que j'avais pas vraiment l'impression qu'il comprenait ce que je disais. Je faisais plus du tout confiance aux habitants d'autres mondes. Pas depuis qu'on avait failli me bouffer ma pauvre petite main innocente.
Je déglutis difficilement, en priant mentalement le dieu des sucreries pour que ça ne soit pas à base de poireaux. Je hais les poireaux. C'est genre le truc le plus dégueulasse du monde. Avec les biscuits sans sucre et matière grasse. Autant manger un bout de bois.
Je portais le bol à mes lèvres et avalais une gorgée. J'eus un haut le cœur que j'essayais de cacher alors que le liquide visqueux était juste... dégueu. Mes yeux s'écarquillèrent d'horreur quand je vis le fond du bol. Suffisait de pencher un peu le récipient. Comme ça, on voyait direct les cadavres à moitié en bouillie d'insectes. Oh bordel. C'était une chenille ça ? Et... et ça là... Une grosse larve ? Ok. Je vais sérieusement gerber. C'est pire que le buffet dans Indiana Jones et le Temple maudit là.
- Je pourrais avoir la liste de tout les ingrédients ? Non parce que rassure moi, c'est quand même pas une araignée là, hein ?
Je commençais à fortement paniquer. Mais il avait pas l'air de trouver ça bizarre, de me refiler une soupe avec pleins d'insectes dedans. Il me regardait juste avec ses grands yeux globuleux en levant la patte vers moi. Il avait pas intérêt à insister. J'allais pas retoucher à ce machin.
- Oha aHo Ho Ah oh.
Gné ? C'était quoi cette façon de parler pas du tout méga flippante ? Je le regardais sans comprendre, en secouant la tête à la manière des chiens qu'on met à l'arrière des voitures. J'y comprenais que dalle.
J'allais lui dire d'articuler un peu plus quand un autre ourson entra. Il se mit à beugler après celui qui était déjà là, en lui donnant des coups de pieds pour qu'il foute le camp. Bah bordel, ils était vachement violent dans le coin. Par contre quand je vis qu'il apportait une nouvelle soupe, je sentie mon visage se décomposer. Non. Pas encore ça. Il s'approcha de moi, attrapa le bol que j'avais, le renifla et le jeta à l'autre bout de la tente. Il me fit une sorte de sourire méga flippant et me refit le même manège que l'autre tout à l'heure. Truc de la tête qui s'incline, les grognements toussa toussa. Mais par contre faut qu'on m'explique pourquoi ils veulent tous me montrer comment on boit leur liquide dégueulasse ? Je suis pas conne à ce point là non plus, merci bien.
Quand je vis qu'un autre ours entrait, avec encore un bol à la main, ou à la patte, je sais pas ce qui va le mieux, je repoussais violemment la couverture et me relevais. Y a des limites là.
- Whooo ! Vous allez vous calmer, les pikachus ! Je veux pas de votre soupe, ok ? Ou de votre... bouillie d'insectes, je sais pas comment vous appelez ça dans le coin, mais j'en veux pas ! J'ai besoin de sucre pour reprendre des forces. Genre un gâteau. Ou un bonbon. Ou un truc avec du sucre dedans, comme vous voulez. Mais je veux pas de votre putain de machin !
Je venais de hurler, mais ça leur faisait pas plus d'effet que ça. Ils comprenaient vraiment que dalle ! Ça se voyait quand même que j'étais pas contente, non ?
- Bon puisque c'est comme ça, je vais aller me débrouiller toute seule comme une grande hein.
Je poussais un soupire agacé et jetai la couverture par terre, avant de quitter la tente. Pour m'arrêter aussitôt. J'allais pas pouvoir m'échapper comme ça. Clairement. Parce qu'il y avait une trentaine de ces gremlins qui se tenaient devant moi, et qu'ils tenaient tous un bol de soupe. Je crû que j'allais m'étouffer. C'était la pire des situations. La pire. De toutes. Même les cannibales à côté, c'était que dalle.
Je passais machinalement une main dans la poche de mon pantalon, et une bouffée d'espoir me saisie alors que mes doigts entrèrent en contact avec la surface friable d'un oréo. Merci, seigneur des sucreries, merci. Je grimpais sur un gros rocher et sorti le gâteau de ma poche, en faisant quand même gaffe de pas le réduire en miette. C'est que c'est fragile, ces machins là. D'ailleurs, c'était vraiment surprenant qu'il soit toujours entier. Vu que j'avais quand même été écrabouillée par un loup. Ce petit là était bien résistant. Un message d'espoir. Je levai au dessus de ma tête, le bras tendu pour que tout le monde puisse bien le voir. Il fallait qu'ils impriment dans leur petite cervelle cette image à jamais. Pour vraiment pas recommencer leur soupe. Ou bouillie de bestioles. Appelez ça comme vous voulez. De toute façon les deux sont dégueulasses.
- Ceci est un oréo ! Ça se mange ! Et c'est méga bon ! Ce que je veux, c'est manger un truc dans le même genre. Vous savez où je peux en trouver ? Pas forcement des oréos hein, mais un gâteau ! Sans ver de terre dedans !
J'avais parlé bien fort et articulé pour qu'ils comprennent. Je leur avais parlé comme à des gosses, c'était le maximum que je pouvais faire. Bon peut être qu'ils comprenaient pas, mais sinon ils étaient vachement spé. Parce que quand l'image de l'oréo s'imprima sur leurs rétines, ils poussèrent tous une exclamation super synchro et ils s'agenouillèrent tous dans un même mouvement. Je restais là à les fixer, en y comprenant plus rien. Je savais que les oréos faisaient de l'effet, mais pas à ce point là. Ils marmonnaient tous comme des malades, mais allez savoir ce qu'ils disaient. Je parlais pas l'ours en peluche flippant.
- Euh... oui ?
Soit c'était l'oréo qui les mettait dans tout leurs états, soit c'était autre chose. Je baissais les yeux et me rendis compte que mon t-shirt était abîmé. J'avais carrément un trou là. Et on voyait clairement l'armure que Neil m'avait donné avant de partir. Ah bah tient, je l'avais oublié celle là. Et merde, j'étais pas censée la cacher et la montrer à personne ? Bon trop tard pour le coup, et puis apparemment ça m'apporte juste des oursons dégénérés qui s'inclinent à mes pieds.
D'ailleurs il y eu un brouhaha, et ils s'écartèrent tous pour laisser passer l'un des leurs qui tenait un bâton. C'était un peu leur Gandalf, peut être ? Il avait pas l'air particulièrement différent des autres. À part pour le bâton quoi. Sinon... bonne chance pour les différencier. Il s'approcha de moi et grimpa lentement sur le rocher, pendant que je le regardais faire, l'oréo toujours à la main. Une fois juste à côté de moi, il se pencha pour renifler mon gâteau et me regarder. La panique écarquilla mes yeux. Il allait me bouffer mon oréo !
- Pas touche !
Je le repoussais et il tomba du rocher en faisant une espèce de galipette en arrière. Je serrais contre moi mon oréo, le cœur battant la chamade. Non mais c'était mon dernier. Personne ne le mangera. Il doit rester le survivant. Et il se fera seulement dévorer par moi même.
Je tournais la tête vers la bande d'oursons, qui regardaient tour à tour leur pote à terre et moi-même. Booon. J'avais peut être fait une connerie, là. Ils allaient sûrement me dépecer. Mais non. Ils se mirent juste... à tous se pousser. Nan mais genre ils se faisaient tomber par terre, et tout ! Okkkk. Donc c'était un jeu pour eux. Si ils veulent hein. Au moins, ils l'avaient bien pris.
Je baissais les yeux vers un tout petit pelucheux qui s'était approché. Ça devait être le moins bien nourri du groupe, celui là. Il regarda le trou d'où on pouvait voir apparaître l'armure, puis mon oréo. Je plissais les yeux. Il faisait la tête du chat potté pour mieux m'arnaquer, peut être ?
- Tu veux quoi, le minimoys ? Je te céderais pas mon oréo parce que t'es le petit dernier tout mignon.
Mais il avait l'air d'en avoir rien à faire. Manger le biscuit ne l'intéressait pas. À la place, il posa sa patte à l'endroit où apparaissait l'armure. Qui s'illumina. J'écarquillais les yeux sous la surprise. Bordel, j'étais entrain de devenir une boule à facette ! Je m'écartais d'un bond, en manquant de tomber du rocher. Elle aurait au moins pu me prévenir, la Neil !
Les oursons s'arrêtèrent tous de se battre, et ils tournèrent leur tête poilue vers moi. Le petit en profita pour toucher de nouveau l'armure, qui encore une fois, s'alluma comme des décorations sur un sapin de Noël. Toutes les bêbêtes se mirent d'un coup très droit, comme des espèces de soldats prêt à recevoir des ordres. Même celui au bâton. Qui au passage, avec des feuilles dans les poils. Mais j'allais sûrement pas lui faire remarquer.
- Euh...
Je savais plus trop quoi penser de tout ça. J'ai l'habitude du n'importe nawak, mais là c'était vraiment spé. Je dois être trop habituée à la violence et au sang qui t'éclabousse au visage. Pour le coup, c'était trop sympa pour moi. Je m'avançais pour sauter du rocher, quand tout le groupe pencha la tête dans un même mouvement. Je m'arrêtais en plein geste. Ils faisaient quoi là ? Je me reculais légèrement, et ils penchèrent la tête de l'autre côté cette fois. Un sourire étira mes lèvres. Héhéhé. J'avais l'impression d'être leur déesse. C'était trop cool. J'aurai bien essayé de voir si je dansais, est-ce qu'ils feraient la même chose, mais quelque chose derrière eux me coupa net. J'avais l'impression que mon cœur venait de rater un battement.
Il y avait une petite fille. Elle était brune, habillée d'une petite chemise de nuit blanche, et elle tenait serrée contre elle un vieil ours en peluche auquel il manquait un des boutons en guise d’œil. Même qu'il était surnommé Monsieur Réglisse. Ouais, pas du tout original le nom quoi. Comment est-ce que je le savais ? Parce que cette gamine, avec son côté fantôme dans l'obscurité de la nuit, c'était moi. Quand j'avais huit ans.
Je descendis du rocher et dès que je retrouvais un peu de capacité mentale, je me précipitais en courant vers la gamine. Ou plutôt moi. Bordel. C'était quoi ça ? Pourquoi est-ce que j'étais juste en face d'une mini-Robyn ? Quoi qu'elle semblait bien plus mâture que moi, malgré ses huit ans. Elle était calme, et elle ne faisait que me regarder. J'avais quand même la gorge nouée. Je n'allais pas pleurer, non. Mais ça me foutait un coup. J'avais envie de lui dire pleins de choses pour rassurer cette gamine que j'avais été, mais j'étais sûre que ça servirait à rien. Ce n'était sûrement pas moi.
En tournant la tête, je vis que le petit ours m'avait suivi et qu'il se tenait juste à côté de moi. Les autres me regardaient tous, sans bouger. Un frisson remonta le long de mon dos. Tout ces yeux fixés sur moi, c'était flippant. Mais ceux de la mini-moi étaient les pires.
Elle me tendit l'ours en peluche, sans rien dire. Je ne bougeais pas, fixant juste la peluche. J'avais envie de poser pleins de questions. Mais les mots étaient coincés dans ma gorge. Je fini par la prendre, en osant pas affronter l'unique bouton marron brillant qui ornait le visage pelucheux. Que ce qu'il lui était arrivé depuis, à monsieur Réglisse ? Sûrement qu'il avait été brûlé ou déchiqueté par les orphelins qui avaient partagés mon enfance. Je l'ouvrais vachement moins, quand j'étais une gamine.
D'ailleurs celle face à moi tendit la main, comme pour me montrer une direction. Elle avait l'ait très fatiguée. Tout en ayant ce côté innocent et enfantin. C'était comme voir des yeux d'adultes dans le corps d'une fillette. C'était vraiment perturbant. Je me faisais vraiment flipper.
Je décidais quand même de la suivre. Tout était silencieux, c'était vraiment très bizarre. D'abord y avait la mini-moi, ensuite moi, ensuite le petit ours et ensuite tout les autres. Bonjour l'originalité. On traversa un petit bout de forêt puis une colline, et je fus étonnée de voir que personne ne nous avait attaqué. Peut être que c'était tout les autres qui étaient dans la merde. Je savais pas où ils étaient, ce qu'il leur arrivait. Mais que ce que je pouvais faire de toute façon, hein ? Y avait une mini-moi. Je devais en savoir plus. Je suis pas du genre curieuse en général, mais je pouvais pas passer à côté de ça.
Tout notre groupe s'arrêta devant un champ. Un champ très... en mouvement. Et vraiment méga bleu. C'était impressionnant. Surtout qu'en plissant les yeux pour mieux regarder, je me rendis compte que c'était des papillons. Des tas et des tas de papillons bleus qui battaient tranquilou des ailes alors qu'ils étaient au sol. D'accooord. Et mini-moi me montrait le champ. Elle pouvait pas me parler directement ? Que je comprenne au moins.
- Mini-moi, pourquoi est-ce qu'il faudrait que j'aille dans ce champ de papillons bleus ? Que ce que tu veux que je fasse ? Que je leur cours après pour les faire fuir ? Et vous, vous savez ? Je comprends rien et ça m'énerve là !
Je m'étais adressée aux espèces d'ours, mais ils ne réagissaient pas. Ils se contentaient de me regarder. Comme d'hab quoi. Ça ne m'aidait pas. Pas du tout. J'aimais pas ne rien savoir.
- Quand la chenille agonise, le papillon s'éveille.
Je frissonnais en entendant la voix de la gamine. Surtout qu'elle parlait pour au final de me dire des choses qui n'expliquaient pas du tout. Elle posa sa main sur mon bras, et je frissonnais encore une fois. C'était vraiment trop étrange. Vraiment beaucoup trop. Même pour moi.
- Le soleil a parfois besoin d'un peu d'aide pour briller.
Elle me montra encore une fois le champ de papillons. Booon. Apparemment, je n'allais pas avoir beaucoup de réponses. J'avais pourtant des tas et des tas de questions à poser. Par contre, j'étais sûre que j'apprendrais rien tant que mini-Robyn ne voudrait pas m'en dire plus. Et je comprenais rien à ce qu'elle me racontait. Quel soleil avait besoin de briller ?
Je déglutis avec difficulté, la gorge serrée, avant de m'avancer jusqu'au champ. Je me retournais pour voir si ils étaient pas tous entrain de bien se moquer de moi. On sait jamais hein. Je suis légèrement parano, mais j'assume.
Les papillons s'écartèrent légèrement pour me laisser passer. Ça faisait comme un chemin. J'avançais hyper lentement, de peur d'en écrabouiller un. Tout dans ce monde avait l'air méga spé. Là c'était des papillons bleus. On parie combien qu'ils sont méga importants dans le coin ? Enh ! Mais si j'allais être sacrifiée aux papillons ? Genre dans la soupe y avait des champignons hallucinogènes et tout ?
En tout cas, c'était trop tard. J'étais bien avancée dans le champ, et un des papillons se posa sur ma main. Exactement comme dans les films. Ou Bambi. Alors qu'on sait tous qu'en réalité ils font jamais ça. Moment de vérité là, non ?
- Hum... Je suis là pour une bonne raison, non ? Que ce que je fous ici ? Est-ce que vous avez prévu de faire de moi un sacrifice ? Et pourquoi une mini-moi se balade comme si de rien n'était ? Avec ma peluche de quand j'étais gamine en plus. D'ailleurs, c'est normal que je te parle ou je suis entrain de devenir totalement tarée ?
Il me regarda en bougeant ses espèces d'antennes. J'avais l'impression qu'il était attentif à ce que je disais. Non mais c'est possible que ça écoute un papillon, non ? En tout cas ça avait pas l'air de l'intéressé, parce qu'il s'envola. Sympa ! Merci ! Je baissais la tête en serrant les poings, avant de sursauter. Mini-moi était juste à côté. Je l'avais même pas entendu, bordel !
- Tu dois te reposer. Ensuite il faudra aller à leur rencontre, sinon ils vont continuer à te chercher. Là seulement tu pourras les aider.
Me reposer ? Comment est-ce qu'elle voulait que je me repose dans un champ de papillons avec pour seule protection une version miniature de moi et des ours en peluches ? Et puis comment est-ce qu'elle savait tous ça ?
- Je peux pas les aider. Je suis toute seule contre tout un tas de bestioles pas sympa.
Vraiment pas sympas, et qui essayent de te bouffer dès qu'elles le peuvent. Non, je ne vise pas des loups géants en particulier. La gamine tourna la tête pour regarder la bande d'oursons qui se tenaient toujours derrière nous, en attendant bien sagement.
- Ils seront toujours à ton réveil, eux. Tu ne seras pas seule. Tu ne le seras jamais.
Je ressentie une drôle de sensation. Jamais seule. Que ce qu'elle voulait dire ? J'étais toujours toute seule. Toujours. J'avais beau avoir Lily ou Jamie dans ma vie, je finissais toujours en mode solitaire. J'allais justement lui en parler quand elle posa sa main sur mon bras et qu'une vague de fatigue me frappa de plein fouet. Je m'écroulais, endormie, dans le champ. Ça devenait une habitude là.
Robyn: 75% et endormie
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
C'était notre tour de prendre le tour de garde, j'étais avec Nora. J'avais préféré le faire, avec une personne totalement inconnue, c'était mieux comme ça. Je savais, que j'avais encore dû blesser Apollon, en refusant de le faire avec lui. Et je m'en voulais sincèrement. C'était extrêmement douloureux, de voir cet air résigné s'afficher sur son visage. Et, je me faisais violence à chaque fois, pour ne pas fondre en larmes et le supplier de me pardonner. Je voulais juste me protéger, et les protéger eux aussi par la même occasion. Je, ne voulais pas qu'ils sachent qu'on nous avait peut-être menti. Et que notre existence elle-même, reposait sur un mensonge. Je n'avais pas fait, la pire chose à faire dans ces cas-là : lui couper tout accès à notre lien. Je ne nie pas l'avoir pensé. Mais, j'en avais tout simplement été incapable. Mon visage, n'avait quant à lui, toujours pas retrouvé ses couleurs. J'étais toute aussi pâle qu'avant, j'encaissais le coup, digérais la nouvelle, essuyait la gifle.
Aussi, m'étais-je murée dans le silence pendant la plus grande partie du tour de garde. Je ressassais, sans cesse les paroles de « Stuart » « Vous étiez comme nous, mais elle a refusé » à ça s'ajoutait les paroles de Gaïa lors de notre première et unique rencontre « tu es telle que je le voulais forte, attachée à ta famille » et celles de Famine, qui me revenaient comme pour s'ajouter au puzzle « les dernières lignes de l'Olympe comme votre père doit être fière de vous ». Je ne comprenais plus rien, j'ignorais de quoi il était exactement question. Était-ce une métaphore ? Une référence à ce que nous étions réellement ? Je n'en savais rien. Il y avait également, ce que Neil m'avait dit dans cet autre univers qui terminait de s'ajouter à tout ça pour créer un joyeux bazar dans mon esprit : « Elle a eu plusieurs enfants. De vrais enfants. Elle les a mis elle-même au monde. Il y en a eu un, puis un autre et ensuite... Elle en a eu deux. Des jumeaux. »
J'étais en train de me créer des maux de têtes affreux par moi même. Si, j'avais pu, nul doute que je me serais octroyé mes trois heures de sommeils quotidiennes. Hormis lorsque mon passé, décidait de revenir me hanter, me rappelant ainsi ce que j'avais perdu, et l'horrible solitude que j'avais vécus, pendant vingt et un ans. Cela me permettait de laisser mon esprit au repos, et de ne penser à rien. Juste de laisser, le vide, le néant m'emporter. Étrangement, d'ailleurs, je ne me sentais nullement fatiguée. Et ce même, après être resté éveillé deux jours de suites.
C'est ainsi que lorsque Nora, avait annoncé qu'elle partait chercher Robyn, j'avais fait le choix de la suivre. Je souhaitais rester le plus loin possible de ma famille, que ce soit celle que j'avais toujours considérée comme celle du sang, ou celle que je m'étais choisie. Et puis, cela m'avait permit d'établir, un peu le contacte avec elle. On était tous partis sur de mauvaises bases, et je tenais à clarifier les choses. Et cela m'avait également, permis d'en savoir un peu plus sur Surt. Bien, qu'au final, cela ne soulève que plus de questions. Je ne comprenais pas, s'il était le bras droit d'Ouranos, et avait promit de protéger tous leurs mondes, pourquoi est-ce qu'il commettait tous ces massacres ? C'est un peu comme si moi, en tant que bras droit du maître d'Olympe. Je décidais tout à coup, que non au final, je ne voyais pas pourquoi je voulais autant protéger tous les innocents de notre monde, et laissait le Ragnarök se dérouler sans lever le petit doigt pour tenter quoi que ce soit afin de le stopper.
Je m'étais stoppée pendant que Nora, semblait avoir entendu quelque chose. J'aurais aimé, qu'il s'agisse d'un membre du groupe, qu'Apollon ai subitement décidé de n'en faire qu'à sa tête, et de me prendre entre quatre yeux, pour régler nos comptes. Mais, ce que je sentais, ce n'était pas familier. Tous mes sens étaient en alerte, je détectais une puissance inconnue. La personne à qui cela appartenait tentait de dissimuler sa présence, mais la colère, que je captais grâce à l'empathie me permettait de voir qu'elle n'y arrivait pas assez. Mon instinct, me disait d'effectuer un repli stratégique :
- Reculons dis-je quelle que soit cette chose mieux vaut s'en éloigner
Nora obtempéra, bon au moins, nous avions la prudence en commun, c'était déjà ça de gagné. Même minuscule c'était une avancée. Au moment où nous décidâmes de nous tourner pour partir, trois petites lumières blanches apparurent devant nous. A nouveau, mon instinct me poussa à la méfiance, elles se rapprochaient de plus en plus, jusqu'à ce que des formes se dessinent. Des soldats, ou tout du moins cela en avait l'allure :
"Des Sentinelles !"
Apparemment, c'était les fameuses sentinelles. Si Nora, estimait que ce n'était pas un danger, je lui faisais confiance. Même si je restais toujours sur mes gardes. C'était une garantie, plus je restais sur mes gardes, et plus rapidement j'agissais s'il devait y avoir un quelconque danger. Ce que j'avais ressentis, ça ne venait pas d'eux. Nora jeta un coup d'oeil en arrière, et l'un des sentinelles s’approcha de nous :
"Vous ne devriez pas rester à découvert. Venez avec nous !"
"Le Seigneur Ouranos a envoyé des renforts ? Il faut faire attention, Surt a attaqué nos troupes."
"On sait. On était déjà sur la planète quand c'est arrivé. Venez, on va vous mettre à l'abri le temps que les renforts arrivent." La coupa t-il
A ce moment, là, les deux autres gardes s'approchèrent de nous épée à la main. Si, j'étais resté sur mes gardes en les voyant arrivé, je pu bien vite me rendre compte, qu'ils cherchaient simplement à nous protéger. En effet, ce qui se cachait derrière les buissons venait d’apparaître. Un homme, habillé tout en noir, et encapuchonné. Les deux soldats tandis-que le troisième sortie également son épée :
"Seigneur Surt."
D'accord...Nous avions Surt en face de nous. Petite question qui avait donné ses idées à J.J Abrams ? Non parce qu'entre Poe Damron, Rey, et maintenant quelqu'un ayant un vague air de ressemblance avec Kylo Ren, je commençais à me poser quelques petites questions. Mais, quoi qu'il en soit, il fallait fuir et le plus vite possible. Neil l'avait dit. Si nous devions nous retrouver face à lui nous n'avions aucune chance. Et, je ne tenais pas à mourir avant d'avoir retrouvé Robyn. Ni même mourir tout court d'ailleurs. J'avais promit qu'on reviendrait tous, et je devais tenir ma promesse :
- Nora il faut qu'on parte dis-je
Elle semblait hésiter, elle me jeta un regard paniqué, avant de faire de même vers Surt et les soldats. Je savais parfaitement, ce à quoi elle était en train de penser, j'étais du même avis. Mais que pouvions nous faire ?
"On ne peut pas les laisser seuls face à lui !"
Évidement, mais nous ne faisions pas plus le poids qu'eux, et je sentais qu'elle n'avait pas le courage de l'affronter. Ce qui était une preuve irréfutable d'intelligence.
"Etes vous sous l'emprise d'une force extérieure, Seigneur Surt ? Etes vous vous même ?"
La possession, j'y avais pensé également, mais il ne semblait pas en présenter les symptômes. J'étais la mieux placé pour le savoir, mes flèches purificatrices servaient justement, d'arme contre ça. Surt quant à lui, ne semblait pas bouger, ni rien faire de spécial. Je déglutis, jetant un regard en biais à Nora, si nous voulions partir c'était maintenant. Je me figeais subitement, une voix retentit dans ma tête, une voix rauque, elle ne prononça qu'un seul mot : mon nom. Je savais que c'était lui, Surt. Hormis, Nora, il était la seule et unique personne à pouvoir connaître mon nom. J'aurais bien aimé, encore une fois, savoir comment exactement, mais mon corps semblait devenir extrêmement lourd. Comme s'il était en train de déverser toute sa puissance sur moi.
"Ok, c'est mieux d'y aller. On s'en va." Nora tenta de m’attraper le bras, qui resta immobile. Je pouvais voir son air, et sentir sa panique.
- Je...Je ne peux pas bouger articulais-je. Va t'en ! Lui ordonnais-je
Autant qu'il y en ai au moins une qui s'en sorte
L'un des soldats sembla avoir entendu ce que je disais, puisqu'il ordonna à Surt de me lâcher. Mauvaise idée, ce dernier le stoppa en levant sa main. D'accord, on avait droit à une superbe démonstration de la force. En rentrant, il allait falloir que je fasse des recherches sur où Lucas à dégoté ses idées pour sa saga. En attendant, je me retrouvais libéré de son emprise, et le pauvre soldat tomba en cendre. Je sentis quelqu'un m’agripper le bras et le tirer vers soit : Nora
"COURS !"
Je ne me fit pas prier, et m'empressais de fuir à ses côtés. Elle avait une sacrée poigne tout de même, je me devais de le reconnaître. Même sous le feu de l’adrénaline, je doutais que Louise, ai pu réussir à me tirer de cette manière. Nous, nous éloignâmes de Surt, je fermais les yeux, entendant les cris des soldats. Il n'y avait pas besoin de le voir, pour savoir ce qui leur était arrivé. Des fois, seules les sons suffisent. Quant à nous, emportés dans notre fuite, nous fûmes soudain stoppé, par un hurlement : un loup encore, ils ne nous ficherons donc jamais la paix. Impossible de revenir vers le campement, ni vers l'Ouest, notre seule solution semblait l'Est. J'indiquais la direction à Nora, tandis-que je me concentrais mentalement, sur mon lien psychique avec Apollon, laissant les images de ce qui venait de ce passer, défiler dans son esprit, avant de lui indiquer notre fuite et notre position. Je lui laissais mon esprit ouvert, c'était la seule et unique chose à faire.
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Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
"Ne t'en fais pas, je suis là. Je suis réel... Et pour toi, je le serais jusqu'à la fin des temps..."
Je ne dormais pas, je somnolais à peine, trop aveuglée par la douleur lancinante à mon bras. Tout ce qu'il me fallait, c'était du repos. J'avais donc fermé les yeux et laissé mes pensées vagabonder derrière mes paupières closes. J'étais assaillie par toutes sortes de tourments, perdue au milieu de ma propre souffrance. Le baiser de Pascal, puis sa main qui se glissa dans la mienne agirent comme un baume sur mon coeur béant. Je chérissais chaque instant de peur que tout disparaisse subitement. Je sentais son corps près du mien, sa chaleur et son souffle régulier alors qu'il dormait.
J'attendis quelques minutes encore puis je me redressai lentement en prenant soin de ne pas le réveiller. Je m'extirpai du sac de couchage avec difficultés, entravée par mon bras en écharpe. Puis maladroitement, je ramenai la couverture sur le jeune homme assoupi. Quelques heures avaient dues s'écouler car bien que mon bras soit ankylosé, la douleur s'était atténuée. Sans régénération, mon corps parvenait tout de même à cicatriser un peu plus vite que la normale. Je n'osais pas enlever les pansements de peur d'aggraver les choses. Et puis... je les portais comme un talisman. Mon grand petit garçon avait pris soin de moi. Il m'avait soignée. Cela m'avait tellement émue que j'en avais eu les larmes aux yeux. J'espérais qu'il ne m'en voulait plus de lui avoir caché l'existence d'Elliador. Comment aurais-je pu lui en parler ? J'avais choisi d'occulter cette autre vie.
J'aperçus Elliot qui était allongé un peu plus loin, enveloppé dans une couverture Spiderman. Je secouai lentement la tête avec un fragile sourire. Il ne changerait jamais, et c'était absolument parfait. J'étais tellement fière de lui. De légers bips se faisaient entendre et je savais que, malgré la couverture qu'il avait ramenée au-dessus de sa tête, il était en train de jouer à un jeu vidéo sur son téléphone. Il avait gardé cette habitude de se cacher la nuit pour jouer, depuis que je lui avais confisqué sa console portable car il y passait tout son temps.
J'enveloppai Athéna et Louise d'un regard lointain et fronçai les sourcils en m'apercevant que Diane et Nora n'étaient pas là. Apollon se tenait un peu plus loin, sans doute avait-il commencé son tour de garde. Je m'avançai jusqu'à lui, remarquant son expression à la fois contractée et coupable. J'avais déjà perçu cette tension depuis que nous étions sortis du temple, même si je n'avais pas vraiment eu le temps de mieux la comprendre. Diane m'avait semblée distante, et lire ce trouble dans les yeux de mon frère me perturba grandement. Que s'était-il passé pendant que j'étais dans la chambre avec Pascal, à l'intérieur du temple ?
Lorsqu'il me remarqua, Apollon me lança un :
"Alors mamie, tu vas tenir le coup ? Tu te sens mieux ?"
Je laissai échapper un petit rire mais me mordis aussitôt les lèvres en percevant très clairement qu'il se forçait à faire de l'humour. Nous avions déjà tant perdu alors que nous n'étions pas là depuis longtemps. Qu'allait-il advenir de nous ? J'appréciais sa sollicitude. Quoi qu'il arrive, rien ne changerait l'attachement que nous avions les uns pour les autres. Je ne supporterai pas que cela soit remis en cause. Je me battrai pour ça. Aussi je redressai la tête et répondis sur un ton faussement désinvolte :
"J'ai déjà vécu pire. Comme la cicatrice laissée par notre frère adoré."
La marque du Trident n'avait jamais quitté mon épaule, et je savais que si je restais trop longtemps dans ce monde, mes brûlures risquaient de laisser des cicatrices boursoufflées sur ma peau. Continuerait-on de m'appeler la déesse de l'amour si je devenais laide ? Coulant un regard vers Apollon, je songeais qu'il resterait toujours le dieu de la beauté.
Un silence tomba entre nous. Ce n'était pas normal. D'ordinaire, mon frère était bon vivant et ne perdait jamais une occasion de me taquiner. J'avais bien vu Artémis le repousser lorsque nous étions sortis du temple. Je n'y comprenais rien. "Que s'est-il passé dans la salle de la Connaissance ? Vous avez appris quelque chose ?" demandai-je, me doutant que l'origine du malaise était apparu à ce moment-là.
Il secoua la tête.
"J'en sais rien."
Il me précisa ensuite, presque à contrecoeur, qu'il était allé chercher Nora et Elliot et qu'ensemble, ils avaient parlé de l'Oracle. Pendant ce temps, le monde intérieur d'Artémis s'était effondré, et nous ne savions comment lui venir en aide. Je voyais qu'il se sentait coupable de l'avoir laissée. Pourtant, il n'y pouvait rien.
J'avais l'impression que nos enfantillages dans le sanctuaire de l'Oracle, juste avant notre départ, s'étaient déroulés une centaine d'années en arrière. En l'espace d'une journée, tout avait changé. Un fossé s'était creusé. L'angoisse nous étreignait et nous oppressait.
Je lui demandai ensuite, avec douceur, où se trouvaient Diane et Nora. Il m'apprit qu'elles étaient allées chercher Robyn. Je fermai brièvement les yeux et penchai la tête, frémissant sous les rafales de vent. Mauvaise idée. C'était bien trop dangereux de se séparer avec tous les dangers qui nous entouraient.
Brusquement, mon bras m'élança, comme si les brûlures se réveillaient. Je me crispai et affichant une grimace, j'effleurai les pansements de mon autre main.
"J'ai l'impression que plus on reste ici, plus on perd notre part divine. Ce monde nous dévore de l'intérieur." confiai-je dans un murmure.
Cassandre avait raison. Cet endroit est trop dangereux. Nous n'aurions pas dû nous y rendre.
Je n'énonçai pas mes impressions à voix haute. De toutes façons, cela n'y changerait rien. Désormais, nous devions faire face.
Soudain, Apollon redressa la tête et fixa l'horizon, le regard à la fois dur et lointain. L'ombre de la peur dansait dans ses yeux. J'entrouvris la bouche, anxieuse de le voir aussi dérouté.
"C'est Diane, n'est-ce pas ?"
Leur lien psychique était beaucoup plus fort, il n'était pas étonnant qu'elle l'ait contacté en priorité. En guise de réponse, il sortit l'Eclair qui crépita dans sa main. Je retins mon souffle lorsqu'il articula, son esprit galopant déjà vers notre soeur :
"Il faut qu'on aille la chercher."
Le ton était sans appel. Pas de place pour la discussion. Je déglutis avec peine, observant rapidement la cime des arbres qui dansaient dans la nuit, silhouettes décharnées. Artémis était quelque part dans cette forêt et elle avait besoin d'aide.
Apollon s'était déjà éloigné mais je l'interpellai :
"Attends ! On ne peut pas partir sans prévenir les autres !"
J'ignorai s'il allait obtempérer ou si son inquiétude le pousserait à se jeter aveuglément dans la nuit. Quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas m'absenter sans demander à quelqu'un d'autre de monter la garde. Personne ne devait être laissé sans surveillance.
Je m'approchai d'Athéna et posant une main sur son épaule, je lui expliquai rapidement la situation :
"Diane a besoin d'aide. Reste ici avec eux. Fais attention à Elliot. Je place toute ma confiance en toi."
Je serrai son épaule tout en plongeant mon regard dans le sien, lui faisant signifier que si jamais elle échouait, elle aurait plus que ma vengeance à craindre. Je lui accordai tout de même un furtif sourire encourageant et faisant demi-tour, je retournai auprès d'Apollon. Il venait de disparaître dans les fourrés. Je marchai dans ses pas, grimaçant en sentant les branchages griffer mes pansements. Me laissant guidée par lui, nous courûmes à travers les bois. J'étais contrainte de faire de courtes pauses de temps à autres, car le fait de trop remuer causait des lancinements dans tout mon bras. Je savais que je le retardais, mais il était bien trop tendu pour me le faire remarquer. Il était déjà ailleurs, trop préoccupé par notre soeur.
Il finit par me distancer tellement que je dus redoubler d'efforts afin de le rattraper. Le souffle saccadé, je remarquai alors que plus on s'éloignait du campement, et plus on entendait des bruits étranges, comme des animaux nocturnes qui grognaient et marchaient. "Je n'arrive pas à sentir sa présence !" dis-je entre deux respirations.
Cela n'empêcha pas Apollon de continuer de courir. Il était plus soucieux que jamais, se concentrant à son maximum pour retrouver notre soeur. Je craignais qu'il ne soit dans la même situation que moi : incapable de la repérer. Nous ne pouvions crier son nom de peur d'attirer des créatures sur nous.
Peu à peu, une puissance inconnue nous parvint. Je n'avais jamais ressenti ce genre de choses auparavant. Une force écrasante emplie de colère.
"Est-ce que tu sens cette puissance aussi ?"
Mon frère hocha la tête, le visage fermé. Il se tourna enfin vers moi, et l'inquiétude transparut sur son visage, comme s'il venait seulement de se souvenir que j'étais toujours blessée. Je me stoppai net, haletante, cachant de mon mieux la douleur que j'éprouvais.
"Tu n'es pas obligée de me suivre."
La détermination marquait toujours ses traits. Il n'abandonnerait pas. Il ne souhaitait juste pas me mettre en danger, mais il ne comprenait pas qu'il était trop tard pour tout ceci. On n'était à l'abri nulle part dans ce monde. "Je suis déjà allée trop loin pour retourner en arrière. Je t'accompagne." dis-je en reprenant mon souffle.
Nous nous dirigeâmes au pas de course vers la puissance écrasante quand soudain...
Une silhouette fonça sur moi. J'allais trop vite pour l'éviter. Une douleur fulgurante traversa mon bras alors que l'autre appuyait dessus en me percutant. Je laissai échapper un juron, brièvement aveuglée par la souffrance. J'avais l'impression que mon bras venait de se déchirer en deux.
Soulevant les paupières, je m'aperçus qu'il s'agissait de Nora. Elle s'excusa et voulut s'approcher de moi, les mains en avant. Je me reculai d'un pas et lâchai d'un ton acerbe :
"Ne me touche plus !"
Elle ne m'avait vraiment pas manquée. En revanche, mon regard changea du tout au tout lorsque je vis Diane à ses côtés. "Bon sang, tu es là !" fis-je, soulagée. "Parfait, partons d'ici tout de suite. On a senti une force étrange et il y a des..."
Je pivotai sur moi-même pour nous inciter à retourner au campement, mais je vis alors une meute de loups dévaler une petite colline boisée, courant droit vers nous. "... des loups qui nous talonnent. Logique." fis-je, épuisée d'avance.
Nous avions le choix : nous précipiter vers la puissance inconnue qui n'était sans doute pas sympathique, ou affronter de nouveau des loups assoiffés de sang. Je fis apparaître mon Marteau que j'avais volontairement mis de côté jusqu'à maintenant, car son poids tirait sur mon bras blessé, puis j'adressai un regard aux autres. "Vous ne m'en voulez pas si je me contente de couvrir vos arrières pour cette fois ?"
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Apollon n'avait pas dit un mot. Pas un seul. Le dieu était resté dans un recoin, à l'écart du groupe, les observant tous pour s'assurer qu'ils étaient en sécurité. Parfois, souvent, son regard déviait pour se poser sur Artémis. Le cœur serré, il s'était contenté d'observer à distance sa jumelle brisée. Il pouvait le ressentir, comme si le sien aussi était en milles morceaux. Oh, ce n'était pas seulement parce qu'il pouvait ressentir que tel était son cas. C'était aussi... Il avait fermé les yeux, soupirant, serrant sa main, ses ongles s'enfonçant dans sa peau au point d'en laisser une marque rouge de coupure. Il lui avait tendu cette main, prenant la sienne, avant qu'elle ne la rejette. Il ne l'avait pas vu ainsi depuis des lustres.
Il comprenait. Il comprenait mieux que personne. Pourtant, ça ne l'empêchait pas d'en souffrir. Il avait remercié Athéna, intérieurement du moins, pour ce soutien qu'elle avait montré. Si ça ne l'aidait pas à se sentir mieux, si ça ne le réconfortait pas... Le geste était tendre et il ne s'y attendait pas venant d'elle. Au moins une bonne chose dans tout... Dans tout ce cauchemar.
Presque surpris, il avait réalisé qu'elle n'avait pour autant pas coupé leur lien. S'il n'accédait pas au fil de ses pensées, ne souhaitant pas ainsi s'infiltrer, il restait rassuré de cet accès encore ouvert... Ou bien, plutôt, il n'en était que davantage bouleversé. Lorsqu'elle était en colère, réellement, elle pouvait en arriver à de tels extrêmes, avant de finir par revenir en arrière. Là, c'était différent. Il ne ressentait que... de la détresse ? Il ne pouvait le décrire. Il ne le cernait pas. Et ne pas cerner Diane, pour lui, était la pire chose qui puisse arriver. Ce n'était pas le moment de l'approcher. Il avait hésité, longuement. Il ne savait pas pourquoi, il n'osait tout simplement pas. A la vue de se regard fuyant, de ce visage pâle et de cette nette intention de ne pas communiquer, il était impuissant. Le dieu d'habitude si enjoué et prêt à tout pour empêcher les autres de paniquer, se plongeait dans ses doutes.
Elle était partie. Sans demander rien de plus. Il n'avait pas eu le temps de retenir. Ou peut-être simplement se disait-il qu'elle ne l'écouterait pas. Qu'elle... qu'elle l'ignorerait. Il était allé prendre le tour de garde tandis qu'il sentait que sa sœur partait chercher Robyn avec Nora. Elle avait même refusé de devoir supporter sa présence le temps de quelques heures... Sa poitrine était de plus en plus pesante à mesure qu'il y pensait. Qu'avait-il fait ?
Aphrodite l'avait rejoint, alors qu'il affichait un sourire las. Sa tentative pour faire de l'humour tomba à plat. Il s'en étonnait lui-même... Son esprit était ailleurs, suivant la trace de Diane, cherchant à comprendre. A trouver une manière d'arranger les choses. L'anormalité de son comportement ne manqua pas de sauter aux yeux de la déesse. Elle chercha des réponses, elle ne les trouva pas. Lui non plus, n'avait pas la moindre idée de ce qui avait pu se dérouler... Il s'en voulait. Il se sentait si coupable. Il avait eu envie de tenter de retrouver les autres, abandonnant Diane à son sort et aux révélations, avant de la retrouver... cassée. Il l'avait laissé. Il n'avait pas le droit de la laisser.
« J'ai l'impression que plus on reste ici, plus on perd notre part divine. Ce monde nous dévore de l'intérieur. »
Son regard se tourna vers elle, toujours blessée. Il n'aurait pas du les embarquer là-dedans. Il n'était plus certain de rien. Pourraient-ils tous rentrer ? Pourraient-ils simplement trouver un moyen de retourner chez eux ? Neil les avait averti... Il l'avait ignoré. Il était si stupide. S'il ne dévorait pas leur divinité, en tous les cas, ce monde ne leur avait en effet rien apporté de bon depuis leur arrivée.
En un seul instant, son corps se tendit. Il se redressa, aux aguets, observant les arbres alentours et le moindre mouvement. Dans sa tête, quelques images défilées, flous et incompréhensibles. Assez pour qu'il en comprenne l'urgence. Que lui arrivait-il ?
Ses interrogations précédentes s'évanouirent pour laisser place à la crainte. Artémis était en danger. C'était la seule information qu'il avait retenu. Par réflexe, l'arme divine apparut dans sa main, crépitante.
« Il faut qu'on aille la chercher. »
Ce n'était pas une question, ni une invitation. C'était une simple affirmation. Le ton de sa voix était décidé, indiscutable. Pourtant, au fond, son âme tremblait de peur. S'il lui arrivait quoi que ce soit... Il ne préférait pas y penser. Ses pensées toutes entières étaient troublées. Il ne prêta pas attention aux paroles de sa sœur, s'éloignant déjà. Il fallait agir. Vite. La moindre seconde perdue ne faisait que grandir cette angoisse qui le tiraillait.
Toute la concentration d'Apollon se portait sur Diane, tentant de trouver son emplacement avec plus d'exactitude. Si leur lien était fort, plus fort que n'importe quelle autre chose au monde, il avait l'impression d'être perdu. Il cherchait la bonne direction, poussant les branches qui se posaient sur son chemin, le regard sombre et les traits tirés. Son souffle était court. Plus le temps passait, plus il ressentait cette urgence. Ses enjambées se faisaient plus grande, son rythme plus rapide. Il en oublia Louise restée au campement et s'en voudrait certainement. En oublia Elliot qui se demanderait certainement où était passé sa mère, sans parler du caméléon qui aurait envie de lui en foutre une pour ne pas les avoir prévenu. Ou Athéna, qui elle aurait le désir pressant de lui arracher la tête pour ne pas obéir à ses propres directives. Même Robyn, la perdue. Il ne se fit même pas la réflexion qu'il était un piètre meneur de troupes vu l'état de leur groupe. Non. Il pensait à une seule chose. Artémis.
« Je n'arrive pas à sentir sa présence ! »
Ses dents se serrèrent, tandis qu'il commençait à courir. Il ne pouvait pas l'abandonner, pas encore, elle avait besoin de lui. Il se devait d'être là, d'arriver à ses côtés, de la soutenir. Il ne pouvait pas se permettre de s'arrêter.
Ce qui le frappa alors fut cette puissance profonde, qui l'écrasait de tout son poids. Il ne savait à qui elle appartenait, seulement à qui elle n'était pas. Sans doute ce pourquoi Diane avait fait appel à lui. Et ces bruits de bêtes qui grondaient autour d'eux. Il n'y prêta pas la moindre attention, continuant d'avancer... Avant de se stopper brusquement, les yeux grands ouverts, se retournant dans la direction d'Aphrodite.
Elle avait des difficultés à respirer, son corps devait encore être endolori, ses blessures à vif. La culpabilité se fraya un chemin jusqu'à lui.
« Tu n'es pas obligée de me suivre. »
Voilà qu'il était en train de mettre en grand danger son aînée sans même s'en rendre compte. Il avait presque oublié sa présence, entendant seulement le son de sa voix comme s'il venait de sa tête. Elle avait beau tenté de dissimuler sa souffrance, il n'avait aucun mal à la deviner. Il lui laissait le choix, se disant certainement qu'ainsi, il pourrait continuer plus sereinement. Alors qu'à son habitude, il aurait tout fait pour l'en empêcher, il n'en prit pas le temps. Plus pressant l'attendait tout prêt.
Il n'eut pas le temps de réagir pour stopper l'ombre qui se jetait sur Aphrodite, reconnaissant bien vite sa forme et sa stature. Nora. Cela voulait dire que... Il se retourna vivement, la voyant debout, devant lui, à quelques mètres seulement. En trois pas, il se retrouvait collé à elle, ses bras l'entourant, son visage dans ses cheveux, son cœur battant à tout rompre.
Sa peur s'envola et son esprit fut comme libéré de l'avoir à ses côtés. Sa peine était peut-être toujours présente mais elle était moindre face à ce soulagement de la voir indemne. Peu lui importait qu'elle ne souhaite pas ce geste, qu'elle ne le repousse en moins d'une seconde ou ne lui jette un regard noir. Elle le pouvait, si elle le voulait. Il s'en fichait. Il se fichait de la manière dont elle pouvait le traiter, de tout ce qu'elle pouvait lui infliger. Il serait toujours là, qu'elle le veuille ou non. Aussi emmerdant que possible, tant qu'il en aurait encore l'occasion.
Pour toujours et à jamais.
Ce n'était pas de cette manière que ça allait se terminer. Il se le refusait et le lui interdisait.
Si l'étreinte ne dura que peu de temps, ce fut uniquement à cause de ces loups qui semblaient peuplés cette terre en grand nombre. S'ils voulaient retrouver le reste du groupe, ils n'avaient pas le choix. Peut-être un détour était-il possible, il restait bien le nord pour éviter quelconque affrontement... ou peut-être pas. Si les loups étaient encore loin, ils étaient rapides. Aphrodite toujours en mauvais état proposa de surveiller leurs arrières, mais il aurait presque préféré qu'elle se trouve au milieu afin de ne vraiment rien risquer pour qu'ils puissent la protéger.
Il se retourna. Au bon moment. Un loup en plein saut était en train d'arriver, quatre pattes en avant, prêt à lui lacérer le visage. Un grognement s'échappa de la gorge du dieu qui commençait à être fatigué de ces attaques à répétition. Il leva le bras à l'instant où la bestiole aurait dû lui tomber dessus, l'envoyant d'une grande impulsion sur le côté. Un glapissement s'échappa du corps de la bête qui se retrouvait quelques mètres plus loin, à terre, en train de se remettre debout prête à retenter le coup. Sa cible changea, cependant. Nora étant plus prêt, c'est à elle qu'il décida de s'en prendre. Dans un mouvement de recul, la jeune femme trébucha au sol.
Apollon le vit se produire comme au ralenti. Le loup, à un centimètre de la gorge de l'étrangère, son museau tombant en cendres, avant que le reste de sa tête ne subisse le même sort, puis son corps entier. Il cligna des yeux, déstabilisé par ce retournement. Que s'était-il passé ? Il l'avait vu, ça aussi, dans le message que Diane lui avait fait parvenir... Il ne l'avait pas assimilé, trop préoccupé par ce qui pouvait arriver à sa jumelle à ce moment-là. Mais le lien se faisait. Ce n'était pas juste une puissance étonnante...
Surt. Il se retourna, le guerrier imposant toute sa stature derrière eux. Instinctivement, Apollon se posta devant les autres, l’Éclair dans sa main s'animant de légères décharges, alors que les deux loups restant avaient commencé à charger leur nouvel ennemi. Pour finir dans le même état que leur compatriote... ne demandant à l'homme qu'à lever les mains.
Le regard du dieu se fit plus curieux face à ces impressionnantes capacités. S'il était capable de ça, que pouvait-il faire d'autre ? Le... le « boss » - ce surnom lui allait bien, Elliot aurait apprécié – tourna alors sa tête vers lui. Aussi grand puisse-t-il être, Apollon avait l'impression d'être une fourmi ayant attirer l'attention des pattes d'un éléphant. Il ne pouvait pas lui faire face. Il en avait la pleine conscience. Le guerrier commença à avancer vers lui. Déterminé. Décidé.
Il était encore loin, ils auraient pu tenter de s'en aller. Pourtant, Apollon ne décida pas de fuir. Cela lui semblait tout bonnement impossible. Si Surt les voulait ici, il arriverait à les garder sur place sans la moindre difficulté. Le dieu porta donc juste son bras sur le côté, comme pour intimer aux trois femmes derrière lui de ne pas faire le moindre mouvement. Si jamais les choses tournaient mal, il leur ordonnaient de fuir, lui tenterait de leur faire gagner du temps. Sa main tendue, l'homme fit apparaître une épée enflammée entre ses doigts. Outch. Il lui en voulait tant que ça ? Pourtant... Il s'en était prit aux bêtes. Il n'avait pas tué Diane lorsqu'il en avait eu l'occasion. Cela leur donnait bien un petit pour-cent de chances de survie, non ?
Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
La logique de Louise était implacable. Athéna était parfaitement d'accord avec ce que la jeune humaine avançait et hocha même la tête en signe d'accord quand la jeune femme lui demanda de rester à l'arrière pour couvrir leurs traces et leurs arrières. Alors que le groupe se remettait en chemin avec Pascal en éclaireur, la déesse passa le reste du temps à couvrir leurs traces et à surveiller que des bestioles comme ces foutus loups ne reviennent pas mettre le museau vers eux. Ils marchèrent durant de longues heures et ils étaient tous épuisés. Les humains comme les dieux s'effondrèrent au sol une fois qu'ils eurent trouvé un coin où être tranquille. Sans mot dire, la guerrière fit apparaître des bouteilles d'eau, de la nourriture et du matériel de soin avant de sourire en entendant l'allusion sur Robyn.
- C'est vrai qu'on aurait dû y penser... Dit-elle en souriant légèrement.
Puis comme Louise les regardait, Pascal et elle, avant de leur demander de monter la garde, la déesse accepta, malgré la fatigue. Depuis l'aventure dans le laser game d'Elliot, Athéna devait dormir environ 3 heures par nuit et cela faisait un moment qu'elle n'avait pas fait cette pause essentielle. Ceci dit, vu les circonstances, elle se voyait mal essayer là... Aussi prit-elle position avec Pascal à ses côtés, qui la prit rapidement pour un distributeur. Le sourcil arqué, elle lui fit cependant apparaître sa bière avant de la lui lancer. Des manies commençaient à être prises et ça n'était pas vraiment au goût de la guerrière...
- Et c'est pas prêt d'être fini... Lança-t-elle en réponse à Pascal avant qu'Elliot ne vienne pour prendre le relais, ce qui étonna la déesse qui était persuadée que les deux ne s'entendaient pas. Je suis plus résistante que la plupart des dieux tu sais ? Du fait que je suis une déesse de la Guerre et tout ça... Ceci dit, la pause n'est pas de refus, merci. Ne lui fais pas trop de mal... Dit-elle à son neveu avant de laisser les hommes en tête à tête.
Puis des tours de garde avaient été mis en place, ce qui permit à Athéna de souffler un peu, vu qu'elle prenait avec Louise le dernier tour. Elle ferma les paupières mais ne s'endormit pas, trop préoccupée par ce qui avait pu se passer au temple entre les jumeaux... Enfin, vu qu'Apollon avait été avec elle durant un moment, il y avait peu de chance qu'Artémis soit en colère après l'une de ses bêtises. Ce qui était d'autant plus troublant, il fallait bien le dire... Il s'était passé un truc dans ce temple et la brune ne savait pas quoi, ce qui l'énervait quelque peu... Artémis et Nora prirent leur tour de garde puis se fut le tour d'Apollon et Aphrodite. Et là, catastrophe. Artémis et Nora s'étaient échappées et sans doute pas pour la pêche ou la cueillette. Athéna maugréa légèrement quand elle comprit... Bordel, quand on édictait des règles, c'était pour que tout le monde les suivent non ? Mais elle fut stoppée dans ses grincements quand Aphrodite lui confia le groupe et son fils en lui disant qu'elle plaçait sa confiance en elle. Le regard qu'elle lui lança avait bien fait comprendre à la guerrière que ça tournerait mal pour ses fesses s'il arrivait quelque chose au groupe, n'empêche que c'était bien nouveau que l'on lui donne la garde de gens qu'ils appréciaient énormément tous les deux... Consciente qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur, Athéna hocha la tête avec sérieux et les regarda s'éloigner.
- Bon... Diane et Nora ont prit la poudre d'escampette, Aphrodite et Apollon sont partis à leur recherche. Et non, nous n'irons pas. Dit-elle en regardant sévèrement le reste du groupe. Nous n'allons pas nous disperser un peu plus. Ici, c'est notre point de ralliement. Un peu comme Rivendell, le confort en moins... Ajouta-t-elle à l'adresse d'Elliot. Ce que je vous propose, c'est de mettre des vivres dans les sacs à dos que voilà et deles remplir. Dit-elle en faisait apparaître les sacs. Comme ça, si nous sommes encore séparés par la suite, nous aurons tous un minimum de vivres. Ensuite, tâchons de monter un petit camp vite fait... Vous savez faire des cabanes les hommes ou on fait apparaître des tentes ? Demanda-t-elle à l'adresse d'Elliot et Pascal. Et je pense qu'on devrait se donner nos informations... Nora m'a apprit que les géants de glace et de feu ont été laissé par Gaïa et qu'ils protègent chacun une rive du pays. Quand nous étions dans la salle de la Connaissance, elle a aussi mentionné l'Oracle. Apparemment, c'est le même que celui qui s'adresse à Apollon. L'Oracle nous attendait. Ou attendait certain d'entre nous apparemment. Il a prévenu Nora qu'elle reconnaîtrait celui qu'elle devrait lui amener. Personnellement, il n'y a qu'Apollon pour ce rôle, mais Nora n'avait pas l'air très convaincu... Dans le temple, j'ai aussi vu une grande vallée, un grand arbre et des enfants... Je ne comprends pas le rôle des enfants... Peut-être que l'un de vous le sait ? Fit-elle en regardant Pascal et Louise. Oh, Louise, tu étais avec Artémis non ? Que s'est-il passé pour qu'elle nous fuit autant ?
Parce qu'il fallait bien le reconnaître, ça n'était pas vraiment dans les habitudes de la déesse de la Chasse de cacher quelque chose à son jumeau. À moins que les choses n'aient changé au cours des siècles... En tout cas, pour le moment, la guerrière ne voyait pas d'autre solution que de prendre un moment pour mettre les connaissances récoltées en commun, afin de mieux comprendre ce monde et ce qui avait été dévoilé.
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Louise Hollen
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| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
[font=Arial Black] Elle avait enroulé ses bras autour d'elle même, appuyée sur le tronc d'un arbre qui lui servait de dossier de fortune. Les yeux clos, ses boucles brunes tombant sur les épaules et sur son visage, elle c'était laissée emporter par la fatigue. Lorsqu'elle se réveilla en sursaut, elle mit quelques secondes avant de pouvoir comprendre où elle était. Remettre les choses en ordre, savoir ce qu'elle faisait là.
Elle passa une main sur son visage, pour essayer d'en chasser les traces de fatigue qui le marquait encore. Une trace rouge sur sa joue, là où elle c'était appuyée sur sa veste. Étrangement, elle se sentait plutôt reposé. En tout cas, beaucoup moins fatigué qu'avant. Depuis quelques semaines, son sommeil était comme calmé, comme si quelqu'un veillait sur elle, l'empêchait de faire des cauchemar trop violents, douloureux. Ca ne marchait pas toujours, après tout il s’agissait principalement de souvenirs mais ... mais c'était mieux qu'avant.
Le campement était calme. Ce fut la première chose qui la frappa. C'était même beaucoup trop calme. Pas de partie de strip poker, pas d'Apo qui faisait le malin...
Elle se leva rapidement, épousseta les feuilles mortes et les petites branches qui s'étaient accrochées à ses vêtements, tout en cherchant les autres membres du groupe du regard. Elle finit par appercevoir Pascal, Eliott et Athéna, avant de voir Aphrodite s'enfoncer dans les bois.
"Quoi ? Mais c'est pas juste ! Depuis le début ils nous disent de faire gaffe de ne pas nous éloigner, de ne pas prendre de risques, de ne pas partir en exploration, et là ils décident de partir en solo ?"
Mais Athéna n'était pas du genre à plaisanter. Ou en tout cas pas maintenant. Dés que la troupe de dieux reviendrai, Louise se ferait un plaisir de leur passer un savon monumental. Quand a Athéna, elle prit rapidement la direction des opérations. Louise avait toujours voulu savoir pourquoi elle avait agi envers ses frère et soeur de cette manière, mais lorsque elle en avait parlé à Diane celle-ci lui avait déconseillé d'aller la voir.
De toute façon, à cette époque la mort d'Hermes et Eris était encore beaucoup trop présente dans l'esprit de la déesse et Louise n'avait pas voulu insister. Et maintenant, c'était elle-même qui se bloquait, qui s'empêchait de poser la question, parce qu'elle avait peur de la réponse. Ce n'était pas réellement sa faute, elle faisait malgré elle un amalgame entre et la mort des dieux et celle de son propre frère. Elle savait que la déesse n'y était strictement pour rien, mais elle se disait que si elle obtenait une réponse elle ne pourait s'empêcher de l'associer à la mort de Karl ce qui dénaturerai l'événement.
Elle soupira avant de se reprendre, de laisser son esprit vagabonder vers des pensée plus agréable, plus joyeuse. Elle s'était promis de ne pas se laisser abattre, de rester droite et forte malgré tout. Parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire, au final même si elles s'étaient décidés à se laisser aller, elle aurait toujours fini par rebondir. On finit toujours pas rebondir car s'adapter c'était le propre de l'être humain. Alors que ce soit maintenant ou plus tard, est-ce que ça changer réellement quelque chose ? Non, c'était juste plus difficile.
Rapidement elle lui jetta un coup d'œil à la dérobée, pour voir son profil, ses cheveux sombres qui tranchait avec sa peau pâle, se fondant dans les ombres, son ton sûre d'elle, autoritaire. Un ton de commandant. Pendant une seconde, la princesse se demanda combien de guerres elle avait pu voir, combien d'hommes elle avait dû mener à la bataille, combien de sacrifices elle avait dû faire. Parce qu'elle le savait, elle l'avait vu, le général, le commandant des armées, celui entre les mains de qui toutes ces vies reposaient était souvent la personne qui souffrait le plus. Il survivait invariablement et ne vivait qu'entouré des fantômes des anciens combatants.
La princesse soupira. Ce qu'elle allait dire n'était sûrement pas facile à entendre, même si elle arrivait à comprendre la violence de la réaction de Diane. Elle savait que là pour elle la famille était sacré, alors elle espérait juste qu'Athéna ne réagirait pas de la même façon.
"Elle a interrogé Stuart," dit-elle. "C'est le nom de l'homme qu'on a rencontré. Enfin de l'éphémère comme il disait. Il a dit que avant, vous étiez tous des éphémères que vous viviez dans la grande vallée, là où je suis allé avec Seastian. J'ai vu un mini Apollon et une mini Diane là-bas, ainsi qu'un autre enfant aux cheveux noirs. Je pense que vous étiez tous là-bas et il l'a confirmé en lui disant que quand vous étiez jeune, vous viviez bien dans la grande vallée. Mais aussi que vous étiez seize, les enfants de Gaïa qu'elle avait réussi à sauver. Les seuls qu'elle avait réussi à sauver. Et oui, il a bien dit seize, il l'a précisé. Il a aussi dit que avant vous étiez des éphémère mais que Gaia avez décidé de changer cela, je ne sais pas comment elle a fait et lui non plus vraisemblablement. Mais elle l'a refusée d'après lui. Il a aussi parler d'un objet dont elle refuseraient de se servir, caché dans un coffre à 9 serrures dont apparemment vous auriez la clef, et il serait sur l'Olympe."
Elle inspira pour reprendre son souffle.
"L'endroit où nous étions été chez Gaia apparemment. Il m'a dit que c'était ici qu'elle vivait, qu'elle réfléchissait, la ou qu'elle faisait des recherches. Il a aussi dit que la mort est la guerre se préparaient pour leur dernière bataille. Ce sont les deux derniers cavaliers de l'Apocalypse il me semble, puisque la famine et la peste ont déjà été "attribués" à deux personnes ou non ? Il a dit qu'il se préparaient à faire leur choix. Ils vont choisir de nouvelles persones vous pensez ? Quand a Stuart, l était une créature du Seigneur Hypérion apparemment. Et puis ......" sa voix se brisa, et elle dut inspirer pour ne pas craquer. "Et puis est mort, comme ça. Il s'est simplement changé en tas de cendres, parce qu'il ne savait pas comment faire pour ne pas le rendre éphémère."
Elle plongea la main dans son sac pour en tirer le carnet et le crayon qu'elle avait ramassé. Elle l'ouvrit, pour leur montrer le dessin de la citadelle qui était dessus.
"C'est la dernière chose qu'il reste de lui. Et ce dessin ... je pense qu'on devrait aller là-bas. "
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Robyn W. Candy
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Il faisait nuit. Vraiment méga nuit là. Je venais d'ouvrir les yeux, et je voyais le soir tout noir, alors que j'étais encore allongée dans le champs. J'avais l'impression d'avoir dormi pendant six mois, comme un ours qui hiberne. Ça faisait un bien de dingue ! Même que j'avais fais des rêves dingues dans un monde de sucreries qui ressemblait à Sugar Rush, mais en milles fois mieux. Y avait pas eu de petit roi taré pour tenter de me tuer.
Je tournais la tête, et sans surprise, je vis le petit ourson qui me regardait. C'était dingue comme il était super sage ! Je me mis en position assise, en prenant mon temps. Il y avait toujours tout les petits ours autour de moi, assis dans le champs, m'observer. Bordel. Mini-moi avait raison. Ils étaient toujours là à mon réveil. Ça me changeait de certaines personnes qui foutaient le camp au réveil. Je ne vise absolument pas un certain cocker en particulier. Prends en de la graine. Même les ours sont plus fidèles sur ce coup là.
J'entendis un petit bruit derrière moi, et en me retournant, je vis qu'un vieux type à lunettes et habillé en costard était accroupie dans l'herbe, à me fixer. Le truc pas du tout louche. Déjà un mec qui porte ce genre de fringues, c'est obligatoirement un vilain. Suffit de voir les films d'action.
- Bonjour Robyn.
Pourquoi est-ce que ça m'étonnait pas qu'il connaisse mon nom ? Je crois qu'à un certain stade, on fini par s'habituer à tout. Vraiment tout. Je passais une main sur mes yeux, encore en mode « je viens de me réveiller, faîtes pas chier bordel ! », avant de le fixer de longues secondes, les yeux gonflés par le sommeil.
- Déjà, c'est la nuit, donc on dit bonsoir. Et vous avez prévu de me tuer ou je peux retourner dormir un peu ?
J'avais grommelé, la voix légèrement rauque, prête à retourner m'allonger dans l'herbe. Si il était vraiment sur le point de me dépecer pour revendre des bouts de mon corps au plus offrant, y avait plus rien à faire de toute façon. Il était là, il m'avait pas encore découpé, maintenant il allait falloir accepter les choses comme elles étaient. Mais je mourrais pas sans me battre d'abord, quand même. Il aura le droit à une morsure quelque part.
Il m'adressa un sourire et s'avança vers moi, toujours accroupis. Ça faisait très « attaque du canard ». Je le regardais avec un sourcil relevé, pas vraiment impressionnée. Il était censé me tuer en se ridiculisant ? J'aurai presque eu pitié de lui là. C'était pas super « vilain » comme démarche.
- J'ai déjà soupé. Je n'ai plus très faim.
Euh... ça voulait dire quoi, ça ? Instinctivement, je mis ma main dans mon dos. Elle avait été découpée une fois par des cannibales, et si je n'avais été recousue par un savant totalement taré qui fait des poupées humaines fans de ménage, je serais manchotte aujourd'hui. Mais bon si j'avais été moins bête, j'aurai greffé Lucille à mon moignon, ça aurait été plus simple et carrément plus cool que raconter pourquoi y a une trace bizarre à mon poignet.
Le vieux en tout cas se mit juste à côté de moi, assis, les bras entourant ses jambes qu'il avait ramené contre lui. On aurait dit un gamin. J'avais absolument pas confiance. Les vieux sont flippants. Les enfants sont flippants. Il avait l'air d'être un peu des deux. Donc doublement flippant.
- Étrange planète, n'est ce pas ? Quand les lunes étaient encore là, on les voyait toutes d'ici. Il y avait aussi des étoiles. Le ciel était bien plus beau à l'époque.
Il tourna la tête vers moi, ses yeux hyper perçants me fixant de derrière les verres de ses lunettes. Il me mettait mal à l'aise. C'était un peu... comme le regard de mini-Robyn.
- Que fais-tu ici, Robyn ?
Je le regardais avec suspicion, avant de me décaler sur le côté pour m'éloigner de lui. Un type qui pose des questions sur moi, comment vous voulez que j'ai confiance ? Je n'aimais pas ça. Qu'on me demande de ce genre de choses. Surtout qu'il savait que je savais pas. C'était logique.
- J'en sais rien. On m'a rien dit. On me dit jamais rien. Même mini-moi me parle pas. D'ailleurs vous sauriez pas pourquoi elle est apparue? Et par hasard, vous auriez pas un truc à manger autre que de la soupe de ver de terre?
Ne jamais perdre de vu l'état de son estomac. Et le mien avait faim. Vu que j'avais pas pu avaler la bouillie des oursons, je crevais de faim. Il me restait un seul oréo, et pour l'instant je voulais le garder comme une sorte de porte bonheur. Je me rendis compte à ce moment là que Mini-Robyn n'était plus là. Ça m'étonnait pas. C'était trop bizarre.
- Il paraît que c'est très bon.
J'ouvris grand les yeux quand il sortit de la poche de son haut un paquet d'oréos, qu'il me tendit avec un petit sourire. Comment qu'il savait ? Il m'avait peut être entendu brailler tout à l'heure. En tout cas, il avait fait un bon choix. ? Je pris les gâteaux, et déchirais le sachet en plastique. J'allais quand même me laisser mourir de faim alors qu'il avait des oréos !
- Je ne pouvais pas venir plus tôt, j'étais occupé ailleurs. Et je pensais que mini-toi pourrait te distraire avant mon arrivée.
Il m'avait pointé du doigt en parlant de la version enfant de moi-même. J'arrêtais de mâcher mon biscuit et le fixais. Il avait envoyé mini-moi pour m'occuper ? C'était quoi ? Comme l'autre qui avait volé un de mes oréos dans le temple ? J'eus un petit pincement au cœur. Ça voulait dire qu'elle avait disparu, non ? C'était spé quand même que ce soit exactement moi petite. Comme il pouvait savoir à quoi je ressemblais gamine ?
- On montre pas du doigt, c'est malpoli.
Nan mais sérieux. C'est le truc à pas faire. En plus quelqu'un qui pointe son doigt vers moi, ça me donne envie de lui mordre. Je suis pas un machin qu'on montre.
- Mini-moi a disparu, c'est ça? Que ce que vous me voulez? Je suis une Robyn, pas une déesse. Vous feriez pas mieux d'aller voir les autres beaux gosses?
Je fourrais un autre oréo entièrement dans ma bouche, que je me mis à réduire en bouillie. Ils étaient pas ceux à vraiment sauver ? Moi, je voulais bien rester vivre avec les oursons. C'était une vie bien meilleure que celle qui m'attendait. D'accord, y a des loups géants et tout dans le coin. Mais si les oursons survivent, ça veut bien dire que j'ai mes chances aussi, non ?
Il se mit à rire, avant de redevenir sérieux et de me regarder fixement. Il était super impressionnant, alors qu'il faisait pas grand chose, enfaîte.
- Tu te trouves moins importante ? Insignifiante ?
Il me regarda droit dans les yeux, me faisant frisonner, tout en remontant ses lunettes sur son nez. Si on m'avait dit qu'en venant ici, je subirais des séances de psychanalyse... Il tendit la main vers le champs et un papillon bleu se déposa délicatement sur son doigt, comme il l'avait fait pour moi avant que je m'endorme.
- Toutes les créations ont leur importance. Même la plus insignifiante des créatures peut apporter son aide. Ce qui ne sous entend pas que je te trouve insignifiante. Loin de là.
J'étais censée répondre quoi là ? C'était pas le genre de conversation à laquelle j'étais habituée. J'aimais pas parler de ce genre de choses. Moi même, on s'en fout. Apparemment, pas lui. Mais que ce que j'avais de spécial, pour le coup ? Il caressa du bout des doigts les ailes du papillon, avec un air de gamin qui le rajeunissait incroyablement. Waouh. Les papillons, c'est mieux que de la chirurgie enfaîte.
- Ils sont magnifiques, n'est-ce pas ?
Je le regardais s'amuser avec son nouveau copain, en sachant pas trop quoi penser, là. J'étais censée répondre quoi ? Sérieux ? On était pas chez le psy, c'était pas mon pote, pas mon grand-père, alors pourquoi il me racontait ce genre de choses ? Pour me donner du courage, de la confiance en moi ?
- Je suis pas importante. C'est chouette d'avoir une philosophie digne des hippies hein, mais ça marche pas avec moi.
Je tendis la main vers le papillon qui s'accrochait toujours du bout de ses pattes à sa main, avant de m'arrêter en plein geste et de ramener mon bras vers moi, en détournant la tête. J'étais pas sûre d'avoir le droit de le toucher.
- Ouais, j'avoue qu'ils sont beaux. Mais ça m'explique pas tout ce qui se passe. Et puis par hasard, vous savez pas pourquoi tout ces oursons sont autant à fond sur moi? Parce que j'ai pas l'habitude qu'on me regarde comme ça, j'ai jamais eu de chien ou d'animal de compagnie avant .
Comment est-ce qu'on est censé s'en occuper ? En même temps, j'avais pas l'impression qu'ils avaient besoin de moi pour se débrouiller. Ils étaient même plus doués que moi pour la survie.
- Les oursons ?
Il fronça des sourcils, avec l'air de réfléchir de quoi je voulais parler. Il fit alors un grand sourire en se relevant. Je me sentais vraiment toute petite là, toujours au sol alors qu'il avait l'air d'un géant vu d'en bas.
- Eux ? Ceux sont des créatures qui peuplent ces bois.
Il s'approcha de petit ourson, qui se leva, imité par les autres. Ils avaient l'air de le connaître.
- Na oh Ah no no ah !
Et en plus il parlait leur langue ! Est-ce que c'était vraiment une langue ça, enfaîte ? Parce que des « oh » et des « ah », je suis pas sûre que ça passe dans une conversation. L'ourson en tout cas avait l'air super content de ce qu'on venait de lui dire. Ils se mirent tous à sautiller comme si c'était trop génial. Ou qu'ils faisaient une boum improvisée. Le vieux se tourna vers moi, en souriant. J'étais un peu jalouse quand même de le voir faire ami-ami avec ma bande d'oursons. Peu importe ce qu'ils étaient. C'était mes nouveaux potes.
- Ils ont crû que je t'avais envoyé.
Il fit un mouvement de la tête vers le trou de mon t-shirt qui laissait voir l'armure. Comment qu'ils pouvaient penser ça alors que c'était un cadeau de Neil ? Il connaissait la fille de Lily ?
- Je crois que tu portes mes couleurs. Rares sont les personnes à qui je le permets.
Euh... d'accord. J'y comprenais plus rien. Je le regardais juste avec une tête de merlan frit qui sait pas ce qu'y lui arrive alors qu'il baigne dans le bac d'huile. Il s'avança vers moi et me tendit la main. Que je fixais quelques secondes avant de l'attraper, même si j'hésitais. Sa peau était très froide. Le mec il était mort enfaîte ou quoi ? En tout cas pour un mort, il avait de la force, parce qu'il venait de me remettre debout.
- Elle te va à merveille.
Un compliment ? Un... compliment ? Non mais on est d'accord là que ça fonctionne comme un compliment hein ! J'en aurai presque rougit. Surtout que dire qu'une armure me va bien, c'est carrément méga classe.
- Merci.
J'en frémissais presque de bonheur. Il s'avança dans le champs, faisant s'envoler des papillons à chacun de ses pas. Je restais à ma place, en me retenant pour ne pas croiser les bras. Fallait que j'ai pas l'air d'une chiffe molle là.
- Ce n'est pas très prudent de se promener par ici, surtout en ce moment.
Il avait levé la tête vers le ciel, où un énorme nuage noir avançait au loin. Perso j'étais pas de son avis. J'avais pas été attaqué par des loups depuis que j'étais de mon côté, j'avais pu dormir, voir que j'étais adorable à huit ans... c'était le truc le plus prudent que j'avais fais depuis méga longtemps.
- Ma chère Robyn, je crois que tu vas pouvoir prouver que tu n'es pas insignifiante et que tu ne le seras jamais.
Il se tourna vers moi, puis vers les oursons, et ensuite vers le champs de papillons. Je passais la langue sur mes lèvres sèches. Bizarrement, qu'il me dise ce genre de choses, ça me faisait super flipper. Je suis nulle pour prouver des choses. En général, je provoque des catastrophes.
- Leurs vertus sont nombreuses et fortes utiles. Quand à ces 'oursons', ils sont bien plus rusés qu'ils n'y paraissent. Tu aurais dû les voir lors du soulèvement de la Razna. C'était de braves guerriers. Bien plus nombreux à ce temps là. Na oh ma no!
Il avait sourit en s'adressant aux oursons qui s'étaient mis à sautiller encore une fois comme si ils étaient fiers. Ce qui me fit sourire. J'avais dû mal à les imaginer en mode guerriers, mais j'étais contente de savoir qu'ils avaient eu rôle un jouer. Je les connaissais pas depuis longtemps, mais je m'étais faîtes avoir. Ils étaient beaucoup trop mignons, c'était ça le pire.
Il s'approcha de moi, avant de réajuster mon t-shirt au niveau des épaules. Il passa ses mains dessus pour les dépoussiérer, alors que j'étais figée. Quand est-ce que je lui avais donné l'autorisation de me toucher ? Me souvenait pas de ça, moi. Il me tapota les bras, en me souriant.
- Il faut vraiment qu'un jour tu... apprennes à contrôler ton anomalie. Mais pas aujourd'hui.
Je fronçais les sourcils, en ouvrant la bouche pour lui dire ce que je pensais là. Non mais c'est qui qui traite d'anomalie le vieux ? Il est gentil mais... Je fus tout à coup propulsée en arrière, sans même avoir le temps de gueuler. Je poussais juste un grognement enragé quand mes fesses percutèrent le sol violemment et lâchais un « quel connard ! ». Je grimaçais, avant de me rendre compte que j'avais retrouvé une partie du groupe. Et un monsieur avec une épée de feu. Ah oui. Méchant. Pas toucher. Danger.
Il y eu un gros blanc, alors que je venais d'apparaître juste comme ça, devant eux. Je voyais qu'ils se demandaient ce que je foutais là. Le type à la capuche aussi. Bon. Le vieux avait dit que je serais pas une petite chose insignifiante. Alors fallait que je sauve la situation. Je me relevais d'un bon et un grand sourire étira mes lèvres, alors que je m'approchais du type géant, la main tendue. J'entendis clairement déglutir derrière moi.
- Eh salut, ça va? Dit, on se serait pas déjà vu quelque part? Non? Oh bah tient, mangeons un oréo dans la joie et la bonne humeur!
Je sorti un gâteau de ma poche et lui tendit, en souriant toujours comme une folle venue tout droit de l'asile. Il se tourna vers moi, et s'arrêta avec l'air de réfléchir. Genre « je la bute tout de suite ? Non ? Oui ? Non ? Après le dessert ? Ou avant le fromage ? Ah mais j'hésite là ! » Il leva tout à coup la main vers moi, et mon sourire se fana. Je le sentais pas, mais alors pas du tout. Elle tremblait un peu d'ailleurs, cette main ? Il attendait quoi ? D'avoir des douleurs dans le coude ? Il pouvait pas me buter genre direct ? Il parlait pas, mais il faisait quand même comme tout les méchants dans les films qui sont carrément cons.
Il tourna alors la tête, et je vis clairement le papillon bleu qui voletait tranquilou. Avec en arrière plan, un ourson. Cette fois, ce fut un grand et vrai sourire. Ah ah ! Déesse oréo ne viendra pas toute seule finalement ! Bon par contre, j'aimais moins les hurlements de loups qui approchaient. Putain mais y en a combien dans le coin ? Apparemment pour l'instant, cinq qui sortaient de la forêt. Je hais vraiment ces saloperies.
- La cavalerie arrive, eh ouais !
Je tirai la langue à Surt alors qu'une nuée de papillons se jetèrent sur lui, en lui tournant autour pour le déstabiliser. J'en profitais pour me mettre à courir vers le groupe, un bras levé pour faire signe à l'ourson au loin.
- Tous sur les loups ! Allez go go go ! No ah no oh !
Alors je savais pas du tout si ce que je disais voulait vraiment dire quelque chose, mais ça faisait de l'effet. Et puis ça donnait un petit style quand même. Une trentaine d'oursons déboulèrent en courant, leur lance à la patte, fonçant sur les loups. Je les aurais bien aidé, en mode chef de groupe, mais je devais aider les autres à fuir. Ils avaient pas trop l'air de vraiment tiquer ce qui se passait. Je continuais à courir, en leur passant devant et en hurlant.
- Mais putain courrez ! Vos jambes ! Activez vos jambes espèces d'assistés !
Appelez moi Candy. Robyn Candy. Sauveuse des divinités en détresse et chef de la cavalerie des oursons.
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| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
LesplainesdeVigrid
On aurait pu fuir. On aurait pu s'en sortir. Mais il avait fallu que le guerrier légendaire apparaisse devant nous. Je ne savais pas pourquoi il m'avait épargné la toute première fois où je l'avais vue, mais cette fois ci, je me doutais que j'y passerai. Son regard caché derrière son masque s'était d'abord posé sur celui qui prétendait parler à l'Oracle, Apollon. J'avais de la peine pour lui. J'aurai préférée tomber la première pour ne pas voir encore des gens succomber face à Surt.
Est ce qu'il avait dit vrai ? Est ce qu'il était vraiment capable de parler à l'Oracle ? Et si je lui avais dit ce que je savais, est ce qu'il serait face à Surt en ce moment même et sur le point de perdre la vie ? Tant de questions qui trottaient dans ma tête, tandis que la seule chose à faire était de brandir son bâton et d'aller attaquer le guerrier. Je savais que ça ne servirait à rien, mais lui parler, tenter de le raisonner, ça n'avait aucun intérêt. Il était décidé et une force inconnue le poussait à agir de la sorte. Je l'avais vue sacrifier les habitants de mon monde, les Sentinelles qui étaient venus nous secourir et maintenant ces gens venus de je ne savais où.
"Je suis désolée..." avais-je murmuré à la jeune femme blonde qui se tenait à côté de moi et qui semblait être la soeur de cet homme. Je me sentais responsable de ce qui leur arrivait, même si ce n'était pas moi qui leur avait demandé de venir jusqu'à nous. Je n'avais pas cru un seul instant à leur histoire. J'étais persuadée qu'ils étaient du côté du guerrier légendaire et non du nôtre. Une sorte de vague qui passait juste pour tuer les dernier survivants avant la destruction complète de la planète. Je ne savais pas si le nuage qui arrivait et qui avait fait succombait toutes nos lunes était également capable de détruire tout un monde, mais tout portait à croire que oui. Ces êtres étaient avec nous et ils allaient mourir parce que je ne leur avais pas tout dit. Si cette fois ci on s'en sortirait, je promettais de tout dire, jusqu'au moindre détail.
- Eh salut, ça va? Dit, on se serait pas déjà vu quelque part? Non? Oh bah tient, mangeons un oréo dans la joie et la bonne humeur!
J'avais tournée la tête vers la nouvelle arrivante. Il s'agissait de la fille qui mangeait tout le temps. Un véritable glouton cette jeune femme. Elle avait ces fameuses saveurs noirs à l'extérieur et blanche à l'intérieur qui étaient si bonnes. Qu'est ce qu'elle croyait ? Qu'en parlant ainsi à Surt il allait se stopper et qu'il... c'était moi qui m'était stoppée. Quelque chose dépassait de sous ses vêtements. Cela ressemblait à une armure et je n'avais vue qu'une seule personne en porter une de ce genre par le passé.
"Il vous a vraiment envoyé ?" avais-je laissé échapper tandis que je sentais l'espoir renaître. C'était lui qui les avait amené à nous ? On avait peut-être tout compte fait une chance. Au loin, une nouvelle réponse m'arrivait. C'était sous la forme d'un papillon bleu et clair, majestueux. On les appelait des éphémères, car tout comme ceux qui étaient créés, ils vivaient l'espace d'une seule journée. On en voyait très peu et généralement ils venaient en aide aux personnes en difficulté. Quand un papillon se posait sur nous, on se sentait comme ressourcé. Encore plus au loin, je pouvais y voir un Arktos. Je n'en revenais pas !
"Des Arktos !!"
J'avais dit cela à la seconde jeune femme blonde, mal en point, qui se tenait à côté de moi. Elle ne semblait pas comprendre, du coup je lui avais désigné du doigt les oursons qui venaient dans notre direction. On avait une armée ! On avait une armée !!
Tandis qu'une nuée de papillons attaquaient Surt pour le déstabiliser, l'armée des oursons s'étaient rués sur les loups qui étaient en train de nous rejoindre. La jeune femme gloutonne était passée devant nous en courant et en nous disant de courir avec elle. Elle avait raison, fallait fuir ! Je m'étais empressé de la suivre, avant de revenir vers la jeune femme qui était mal en point et de l'aider à courir avec nous. J'avais passée une de ses mains derrière mes épaules, avant de m'arrêter, car ça ne servait à rien, on allait perdre du temps. Au même moment, un papillon était venu vers nous et j'avais lâché la jeune femme.
"Il va s'occuper de votre blessure." lui assurais-je tandis que Robyn nous traitait de cinglé de s'être arrêté. Mais ça n'avait pas duré longtemps et quand j'avais tourné la tête vers le guerrier légendaire, il était toujours en proie avec les papillons. Une fois la blessure guérie, je sentais qu'elle pouvait à nouveau courir avec nous et on s'était mis en route. Il nous avait fallu plusieurs dizaines de minutes pour rejoindre le campement.
Une fois sur place, on avait rejoint Elliot, Louise, Athéna et Pascal et on avait dû prendre quelques secondes pour récupérer notre souffle. J'en pouvais plus d'avoir couru aussi vite. Je pouvais courir très longtemps, mais là on s'était tous surpassés. C'était ça quand la mort étaient à nos trousses.
"Il faut partir ! Il faut quitter cet endroit au plus vite et mettre le plus de distance entre Surt et nous."
Je sentais le regard interrogateur des personnes qu'on avait rejoint et notamment d'Elliot. Je m'étais approchée de lui. C'était avec lui que j'accrochais le plus facilement, car il était différent des autres.
"Surt, le guerrier légendaire est ici et il nous a attaqué. On a été sauvé par une armée d'Arktos et les papillons nous ont laissés le temps de nous éloigner."
"Papillon ? Y'en avait un ici, sur le rocher."
Il m'avait pris la main et il m'avait entraîné avec lui sur le rocher. Je m'étais détaché de lui rapidement.
"Lâche moi ! Je ne veux pas voir ton papillon. Tu n'as pas entendu ? Il faut fuir !"
En me tournant, j'avais vue le cahier que tenait toujours Louise. Il y avait un dessin qui représentait la Forteresse.
"Où as tu eu ça ?"
Mais je connaissais la réponse pour avoir déjà vue ce cahier. C'était Stuart qui le tenait en main quand on était dans le temple de notre mère à tous. Si il avait dessiné cela, c'était peut-être un signe pour nous indiquer où aller. Quelqu'un veillait toujours sur nous et même si ça ne m'enchantait pas de faire route vers la Forteresse, on n'avait pas beaucoup d'autres choix.
"Je sais ce que c'est. C'est la Forteresse du Géant Maître Bâtisseur. Elle n'est pas très loin d'ici. Mais..."
Est ce que je devais leur dire ou pas ce qui nous attendrait une fois sur place ?
"On nous interdit de nous rendre sur ces terres. A chaque fois que l'un des nôtres s'est aventuré là bas, il n'en est jamais revenu. C'est notre mère à tous qui nous défendait d'y aller."
C'était peut-être l'argument pour les convaincre de ne pas poursuivre notre route vers la Forteresse, mais d'un côté, est ce qu'on avait le choix ? C'était à eux de prendre la décision. Quoi qu'il en soit, on ne pouvait pas rester ici éternellement.
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Il était venu, malgré tout ce que j'avais pu lui faire, il était devant moi, il avait entendu mon appel. Je, ne savais pas trop comment réagir. Est-ce que je devais m'avancer ? Parler ? J'hésitais. Je ne savais pas du tout comment me comporter. Mais Apollon, fut le plus rapide des deux à réagir. En un rien, de temps, je me retrouvais, contre lui. Je, ne m'étais même pas tendu. Je, n'avais même pas tenté de le repousser. J'avais juste une horrible boule dans la gorge, et je finit par fondre en larme.
L'étreinte, avait été écourté bien trop vite, pour moi. Il, y avait eu les loups, encore, et devant nous à nouveau Surt. Apollon, s'était mit devant Nora, Aphrodite et moi même, pour nous protéger. Je savais, parfaitement, ce qu'il pensait. S'il l'attaquait, cela nous laissait une chance à nous trois de fuir. Sauf que je n'étais absolument pas d'accord. Si tu tombe, je tombe avec
Parce que sans lui, je ne vivais pas. Je survivais tout au plus. Mais, j'étais privé d'une moitié d'âme. Je, n'étais qu'une coquille vide. Avec un seule et unique but le retrouver. Je m'en voulais, d'être comme ça. Je m'en voulais, pour les filles, pour Pitch. Mais, je ne pouvais pas être séparé d'Apollon. C'était comme ça. Et ça le serait toujours. Tout comme, je savais, qu'il en était de même pour lui. Si Pitch, avait une place importante dans ma vie. Apollon, était toujours la personne qui passait avant les autres. La faute à la gémellité, ou à ce lien, que nous partagions. Je ne savais, toujours plus que penser de tout ce que j'avais appris.
"Je suis désolée"
Je secouais la tête tristement, à quoi bon ? Ça, ne servait à rien d'être désolée. Je pouvais comprendre sa méfiance à notre égard. Sans doute aurais-je été pareille qu'elle, si j'avais vu absolument, toutes les personnes auxquelles je tenais tomber, les unes après les autres. Quoi que...N'était-ce pas déjà ce qui était en train de se passer ? Mes filles avaient été les premières à succomber, puis il y avait eu Hippolyte et maintenant...C'était Apollon qui était en danger. J'aurais voulu lui dire, que j'étais désolée de l'avoir entraîné jusqu'ici. Je n'aurais jamais dût lui envoyer, ce message, je n'aurais jamais dût tenter de le contacter.
J'ouvris de grands yeux en voyant soudainement, arriver Robyn, avec une armée d'Ewoks. Enfin, apparemment, ça portait un autre nom ici. Mais, il n'empêchait, que je me demandais bien où nous étions tombé. En plein remake de Star Wars ? J'allais faire des recherches, une fois rentré. C'était extrêmement, perturbant. Nul doute, que si nous n'étions pas constamment, en danger de mort. Elliot, en bon geek, aurait été dans son élément. En tout cas, je restais sur place, avec les yeux ronds comme des soucoupes. Surt, se faisait attaquer par des papillons, et les Ewoks s'occupaient des loups. Même pour quelqu'un comme moi, ça devenait de plus en plus étrange.
- Mais putain courrez ! Vos jambes ! Activez vos jambes espèces d'assistés !
Ce fut instinctif, mon sang, ne fit qu'un tour, tandis-que J'agrippais, la main d'Apollon, alors que mes jambes semblaient se mouvoir toute seule. En un rien, de temps, je m'étais mise à courir. Ma main, dans la sienne, comme si j'avais peur, qu'il ne disparaisse, si je le lâchais. Mes oreilles bourdonnaient, je ne faisais plus attention à rien, je courrais juste. Je cru entendre, Robyn traiter quelqu'un de cinglé, mais c'était trop lointain pour moi.
Nous arrivâmes, finalement au campement. Je reprit, exactement, la même attitude, que tout à l'heure. A l'exception prêt, que je refusais de lâcher la main de mon frère. J'y étais désespérément, accroché. Pardon
Il était le seule à l'entendre, et le seule à qui c'était destiné. J'écoutais, leur histoire de papillon. Tentant, d'y comprendre quelque chose, mais abandonnait bien vite. Pour centrer mon attention, sur ce que Nora venait de dire. La forteresse du Géant Maitre Batisseur. Je tournais mon regard, vers Apollon, pensait-il à la même chose que moi ? A ces créatures que nous avions vu à Atlantide ?
Il hocha simplement la tête, encore une fois, nous pensions à la même chose. C'était dangereux, Nora le disait. Malheureusement, crains que cela ne soit notre seule option valable à l'heure actuel.
- On doit aller là-bas dis-je simplement
Apollon, acquiesça, c'était tout ce qu'il me fallait. Nous, nous mîmes en route. J'étais toujours, à l'écart, refusant, de lâcher mon frère. Je m'y accrochais, comme à une bouée de sauvetage. Il, était mon seule et unique point de repaire, dans tout ce brouillard. Je, ne voulais, toujours pas entrer en contact, avec le reste du groupe. Je, savais que je devrais le faire tôt ou tard. Mais, pour le moment. Je préférais, rester à distance. Je pouvais néanmoins partager les informations que nous avions à ce sujet, Louise était déjà au courant, puisque nous mettions toujours nos connaissances en commun. Mais les autres, n'en savaient rien. Et puis, ce n'était pas comme si cela m'engageait à quoi que ce soit, pour la suite. Je pouvais parfaitement, rester en retrait et parler en même temps :
- Quand on est allé à Atlantide. Nous, nous sommes séparé en deux groupes. Arès, et les mortels sont resté dans la cité, pendant qu'avec Poséidon, nous explorions, un autre endroit. Là aussi, nous, nous sommes séparé, avec Apollon, on a vu des sortes de « flash », je ne sais pas s'il s'agissait du passé ou non. Mais dedans, il y avait des personnes avec le crâne allongé, qui se nommaient bâtisseurs. Chronos les a exterminé. Il a envoyé, famine s'en charger.
C'était tout. Il, n'y avait rien à dire de plus. Je m'enfermais, à nouveau dans le mutisme. Je laissais, mes pensées défiler, pendant tout le trajet. La durée, m'avait parut plutôt longue. Mais, à nouveau, je n'en faisais pas grand cas. On pu finalement, apercevoir, quelque chose se dessiner derrière les collines. En nous approchant, nous pûmes constater, qu'il s'agissait d'un désert. Au loin, se dressait une forteresse. Je la connaissais bien cette forteresse, nous la connaissions, tous bien même :
- Olympe lâchais-je d'une voix étranglée, on dirait Olympe, ça y ressemble, et on dirait...
Je m'interrompis brusquement, je ne voulais, pas parler, de ce que j'avais vu là-bas dans le temple. De ce dessin. C'était exactement, ce qui y était représenté. Ça ressemblait, à une version brouillonne, de notre Olympe. Je laissais, juste Apollon, accéder à cette partie, de mes souvenirs. Avant, de fermer tout accès, à cette partie de ma mémoire. Même, s'il n'aurait rien tenté que je ne souhaite pas. Je voulais, avant tout me protéger. Et, il était trop tôt pour moi, pour parler de tout ça. Je, n'en savais pas plus, et j'ignorais même, si je souhaitais en savoir plus.
Je pu constater ce qui ressemblait à des creux dans le sable, je me tournais vers Nora, pour l'interroger, mais elle donna l'information sans que je n'ai eu besoin de la lui demander :
"Ce sont des traces de pas."
Je frémit, il y avait donc ici aussi des géants. A croire, qu'il n'y avait absolument, aucun endroit tranquille dans ce monde, en plus de ça, le vent se levait. Nora sortie un morceau de tissus de sa poche :
"Si vous comptez traverser, mieux vaut vous couvrir la bouche et le nez."
J’acquiesçais, attrapant le foulard autour de mon cou, afin de l'imiter. J'en fit apparaître deux, que je tendis à Apollon. Un pour lui, et l'autre pour Louise. Il se chargea de l'apporter à notre amie, avant de revenir à mes côtés. Je reprit immédiatement, sa main. Et nous, nous mîmes à avancer, pour traverser le désert. Au début, il n'y avait rien de trop anormal. Du moins, jusqu'à ce que le sable, ne se mette progressivement, à changer de couleur. Il devenait noir, exactement comme celui des cavaliers, exactement comme celui avant de partir pour Atlantide. Il s'approchait de plus, se teintant entièrement de noir, pour venir jusqu'à nos pieds. Le vent se mit à souffler de plus en plus fort, le sable se mit à tournoyer autour de nous, nous empêchant ainsi de voir où nous allions. Et puis la chaleur, suivit du froid, comme si nous venions soudainement de basculer en hiver. Les bruits, de métaux, comme si quelqu'un tapait dessus, suivit des éclairs zébrant le ciel. Les éléments, se déchaînaient autour de nous. Et mon seule réflexe, c'était de serrer plus fort la main d'Apollon.
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« Always remember, your focus determines your reality. »
Les paroles de Louise résonnaient dans ma tête. Mon téléphone était abandonné sur ma couverture Spiderman. Je l'avais éteint pour m'assurer que la batterie ne se décharge pas davantage. Curieuse manie de vouloir préserver un smartphone. Il ne me servait à rien, de toutes façons, alors pourquoi chercher à économiser son énergie ? On se raccroche toujours à des trucs inutiles, quand tout va mal. C'est comme dans les films apocalyptiques quand les héros gardent précieusement leurs téléphones dans leurs sacs à dos, au cas où l'électricité referait surface... C'est débile. Les gens sont débiles. Non mais vraiment, débiles au point de se séparer quand depuis le début on dit que l'on doit resté groupir.
J'étais resté assis par terre, dans la couverture à observer Louise, Athéna et Pascal discuter de tout ce que l'on avait appris. L'air hagard, une seule chose me venait à l'esprit pour tout résumer : les dieux se moquaient de nous. Ils répétaient que nous ne devions pas nous séparer mais ils prenaient la poudre d'escampette à la moindre contrariété. Okay, ce qu'avait révélé Louise était une information immense, le coup des gamins, sans parler du fait qu'à la base ils avaient tous été des Ephémères. Si c'était la vérité... En tous les cas, ça ne leur donnait pas le droit de se barrer de cette façon. Et nous, alors ? Ils étaient peut-être des dieux, mais ils avaient la capacité émotionnelle d'une petite cuillère s'ils étaient incapables d'encaisser les coups durs. Depuis deux ans, j'avais eu révélation en révélation (sans vampires et loup garous, encore heureux !). Tout m'était tombé sur le coin de la figure. Est-ce que je m'étais barré pour autant ? Est-ce que j'avais piqué une crise ? Non, j'avais tué Dolos, j'avais peut-être aussi mis fin aux jours de Zeus (ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu, ça commençait à me stresser cette histoire). En gros, j'étais devenu sans le vouloir un tueur de dieux en série et je ne me lamentais pas là-dessus sans arrêt.
Franchement, savoir que c'était pour ça que les autres s'étaient absentés, ça me faisait... peur. Si ma famille était incapable de rester soudée quand une info désagréable lui tombait dessus, qu'allait-on devenir ? Je me doutais qu'on était loin de tout savoir. Il ne resterait bientôt plus rien de nous, si on continuait ainsi.
Je croisai le regard d'Athéna et lui lançai, la voix rauque :
"Toi au moins tu es restée."
J'ignorai si elle allait comprendre de quoi je parlais. De toute manière, j'avais l'impression que personne ne se souciait de mon avis. En tous cas, elle n'imaginait pas à quel point j'étais touché qu'elle ne nous ait pas laissé à la merci de ce monde, pas comme ma mère et les autres.
Je regardai ensuite Louise et Pascal. Ils étaient dans la même galère que moi. Embarqués dans un gros délire de leur plein gré, sans aucun espoir d'être secourus. Ce n'était pas parce que j'avais des pouvoirs que je me sentais plus forts qu'eux, ou en sécurité. En fait, je n'avais ma place nulle part. Je ne voulais pas être un dieu qui flippe totalement dès que l'on me dit un truc qui ne me plaît pas. Mais je ne souhaitais pas non plus faire partie des mortels qui espèrent que ces mêmes dieux viendront les sauver. Je ne voulais pas être quelqu'un de stupide.
Je finis par repousser la couverture et me relever, la faisant disparaître. J'avais les yeux rivés sur la forteresse dessinée dans le carnet que Louise montrait. Pourquoi avais-je l'impression que ça sentait le piège ?
Brusquement, les autres revinrent en courant. Je les fixais, à la fois ahuri et distant, surtout en voyant Nora se précipiter vers moi. J'étais soulagé de constater qu'ils étaient tous en un seul morceau, mais angoissé par la peur que je lisais dans leurs yeux. Robyn était là aussi ! Ils avaient affronté quelque chose et la sauvageonne mentionna bientôt Surt. Un frisson parcourut mon échine à ce nom. Surt... Chronos m'en avait parlé lorsque j'étais dans le temple de Dionysos. D'après lui, je rejoindrais son armée, ou tout du moins, c'est ce que j'avais compris. Je serrai les poings, combattant cette perspective avec toute ma détermination. On est maître de son destin. Je ne servirai pas de pantin à ce malade. Je ne compris pas tous les mots de Nora mais à l'évocation de "papillons", mon esprit s'embrasa :
"Papillon ? Y'en avait un ici, sur le rocher."
Je lui pris naturellement la main pour l'emmener vers ce dernier mais elle se libéra brutalement. Elle avait l'air tendu. Puis, son regard tomba sur le croquis de la forteresse. Elle nous révéla qu'il s'agissait de la demeure du Géant Maître Bâtisseur. Ca sonnait bien, même si l'avertissement qui suivit donnait d'un seul coup beaucoup moins envie d'y aller.
Je croisai les bras, observant mes "aïeuls" d'un oeil sombre. Ils allaient prendre la décision, comme d'habitude et on allait suivre docilement. Je restai volontairement en arrière alors que nous nous mîmes en route. Juste à côté de Nora et Athéna. Je jetai de temps à autres des coups d'oeil à Diane qui était accrochée à Apollon comme une enfant à son doudou. Je secouai lentement la tête, écoeuré par tout ça. Rien d'autre que des gamins de plusieurs millions d'années... Comment pouvaient-ils être à la hauteur de quoi que ce soit ? Quant à Maman, elle marchait à côté de son caméléon, silencieuse et secrète comme toujours. Toutes ces images me donnaient la nausée. Cassandre avait raison de craindre notre voyage : les dieux n'étaient pas à la hauteur, bien trop focalisés sur leurs propres existences.
Je me glissai jusqu'à Louise et lui dis à voix basse :
"Quand tout sera fini, tu devrais arrêter tout ça. Déménager. Ne plus avoir de contact avec eux. Si je le pouvais je... je le ferais aussi."
Mais c'était ma famille. Je me doutais qu'elle dirait une réponse de ce genre, mais elle n'était pas forcée de porter leur croix avec eux. Elle pouvait choisir une vie différente. Elle pouvait choisir de vivre, tout simplement.
"Tu t'es déjà trop sacrifiée pour eux. Ca n'en vaut pas la peine. Des centaines de personnes l'ont sûrement déjà fait par le passé, parce qu'ils les aimaient. En parlent-ils encore ? Non. On passe dans leur vie comme des... papillons."
Tournant la tête, je me rendis compte que Maman m'observait, l'ombre de la peine assombrissant son regard. Elle détourna vite les yeux. Elle m'avait sûrement entendu. Je m'en moquais. J'en avais vraiment assez de tous ces petits jeux.
J'aurais pu tenir le même discours à Pascal mais je savais qu'il n'y entendrait rien. Il était bien trop hypnotisé par ma mère. Pourtant, cela aurait été par amitié que je le lui aurais dit. Parce qu'au fond, il me faisait beaucoup de peine de s'infliger autant de souffrance. Quant à Robyn... j'avais vraiment envie d'aller lui parler, mais elle était bien trop obtus pour m'écouter. En plus de ça, elle était trop liée à ma Lily. Jamais elle ne jetterait l'éponge. Et quelque part, j'étais content qu'une fille aussi enragée qu'elle fasse partie du même combat. On n'est jamais de trop pour protéger ceux que l'on aime.
Je revins ensuite au niveau de Nora et Athéna. Les deux seules personnes en lesquelles j'avais envie de placer ma confiance pour le moment. Elles marchaient assez loin derrière les autres, ce qui me permit d'avoir enfin une conversation importante avec ma tante. "On n'est pas si différents tous les deux." lui dis-je après un temps de réflexion. "On a tué des membres de notre famille, mais je sens que tu avais de bonnes raisons de le faire. J'en avais aussi. Si c'était à refaire, je le referai. Je ferai toujours tout pour protéger ma famille. Eux... ils n'en seront jamais capables."
Ils sont faibles, songeai-je avec appréhension.
Je croisai le regard de Nora. Elle venait d'apprendre que j'avais tué pour protéger ceux que j'aimais. Je ne m'en cachais pas. J'étais toujours aussi terrifié d'avoir réussi un tel "prodige" ou une telle folie, mais aucun remord ne me traversait quand j'imaginais Dolos. Il avait fait du mal à Lily, il l'aurait sans doute tuée si je n'avais pas été là. Alors non, je ne regrettais rien.
"Tu peux me juger si tu veux." déclarai-je à Nora tout en passant une main dans ma nuque. "Mais je pense que tu sais ce que c'est quand on n'a pas le choix."
Je penchai la tête sur mes pieds, ne me sentant pas plus fort ni plus cool malgré tout. Ce n'était pas bien de tuer des gens, même si c'étaient des pourritures.
Peu à peu, quelque chose se dessina derrière les collines, la silhouette d'une construction gigantesque et merveilleuse. Diane m'enleva les mots de la bouche lorsqu'elle mentionna Oympe. C'était une véritable copie. Je ne fis aucun commentaire sur les traces de pas gigantesques. Un problème à la fois, s'il vous plaît !
Je fis apparaître un foulard que je donnai à Nora avant de passer le mien contre le bas de mon visage. Puis nous traversâmes le désert d'un pas alerte. A mesure que nous avancions, le vent se levait, comme pour nous forcer à renoncer. Le sable changea graduellement de couleur, nous plongeant dans l'obscurité. Du sable noir. Puis, la foudre zébra le ciel furieux tandis que la température chutait de plusieurs degrés. Les tempêtes de sable, ça avait l'air nettement plus cool dans Stargate.
"STOP !" hurlai-je subitement, après plusieurs minutes d'errance. "On s'arrête tous ! Ca sert à rien de marcher en aveugle !"
Je chancelai sur mes pieds tout en luttant contre les assauts du sable afin de rester en équilibre. A chaque fois que j'ouvrais la bouche, le foulard manquait de m'étouffer. Le souffle court, je m'immobilisai et m'écriai pour tenter de couvrir le mugissement du vent :
"Il faut qu'on fasse apparaître un abri ! Le temps que la tempête se calme ! Un genre de bunker ! Athéna, aide-moi !"
Je n'avais jamais créé quelque chose en équipe. Cela allait être une première. Je n'étais même pas sûr d'y parvenir. En somme, c'était facile de faire apparaître un objet. Il suffisait de se concentrer, de le visualiser mentalement et hop! il arrivait tout seul. Cette fois, il fallut que je ferme les yeux et que j'affine ma perception des choses. Ce n'était pas évident de rester cool avec la tempête qui sévissait autour de nous. A tâtons, je me saisis de la main d'Athéna, histoire de renforcer notre lien. Peut-être que ça allait aider ? Je me concentrai sur les contours d'un bunker. Un solide bunker planté au milieu du désert, rassurant dans toute sa stabilité...
Mentalement, je demandai à Athéna :
Tu le vois, toi aussi ?
J'ouvris un oeil et me pris un grain de sable. Marmonnant un juron, je plissai des yeux et aperçus les contours carré d'un bâtiment.
"Tout le monde à l'intérieur, vite !"
Impossible de savoir si nous avions réussi, la tempête était bien trop dense. Autant s'y rendre et aviser ensuite... Lâchant la main de ma tante, je saisis Nora par la taille et la poussai à l'intérieur.
Quelques secondes plus tard, tout le monde était entré. Je refermai la porte dans un râle, avec difficultés, et repoussai mon foulard. A l'intérieur, il faisait sombre mais bientôt Nora fit mumuse avec son bâton et la lumière arriva. Le visage de tout le monde semblait danser dans la clarté vague et orangée. Exténué. Hanté.
Je laissai échapper un soupir et tapai les mains sur ma tête pour chasser le sable de mes cheveux. Au dehors, la tempête mugissait toujours. "Voilà, ça c'est ce qui se passe quand on utilise ses neurones et qu'on se comporte comme des adultes responsables. On reste en vie." fis-je sans aucune once d'humour.
Je posai un regard perçant sur les pseudo-dieux.
"On sait que toutes vos certitudes ont volé en éclats. Ca fait mal, hein ? Je vais vous apprendre un truc vraiment dingue : ça arrive à tout le monde sans arrêt ! Est-ce que les gens se mettent à pleurnicher et à se comporter comme des bébés ? Non. Les humains sont plus forts que vous. Ils arrivent à surmonter la douleur. Ils ne s'emmurent pas dans le silence, ils ne repoussent pas les gens qu'ils aiment." (je lançai un regard incendiaire à Diane et Maman). "Les mortels sont plus forts car ils restent soudés quoi qu'il arrive. Alors vous avez le choix : soit vous continuez à vous comporter comme des imbéciles monstrueusement égoïstes, soit vous commencez à vous ouvrir aux autres. Vous allez vous donner du mal. Vous allez transpirer un peu. Et ne me dites pas que je n'y connais rien en souffrance !" fis-je en levant le doigt alors que Maman ouvrait la bouche pour protester. "Je sais EXACTEMENT ce que c'est d'être mené en bateau ! Je sais ce que c'est de tout perdre ! D'avoir été trompé depuis ma naissance ! On n'est pas là pour dresser la liste de nos malheurs ou se lamenter, on est là pour sauver le monde. Alors on s'y met. On attend que la tempête passe, on va chez le Géant Maître Bâtisseur et ensuite on se casse. Rappelez-vous pourquoi vous êtes ici. Trouvez-vous un but."
Je fis quelques pas dans le sable et me stoppant, j'énonçai le mien :
"Je suis là pour protéger Lily et Cassandre."
"Elliot..." fit Nora d'un ton à peine audible.
"Quoi ?"
Je trouvais étrange que ce soit elle qui veuille dire la première ce qui la poussait à se battre, car elle était la mieux placée pour connaître son but. Me tournant vers elle, j'aperçus alors l'effroi dans ses yeux. Elle fixait quelque chose juste derrière moi. Je pivotai lentement sur mes talons et sursautai en voyant de quoi il s'agissait : une silhouette humaine presque noyée dans la pénombre, avec un crâne allongé, des yeux en amande, infiniment perçants et une mâchoire étrange, pourvue de dents apparentes. Je déglutis avec peine, détaillant les traits tirés de son visage.
"Euh..."
C'était à moi d'établir le contact, c'est ça ? Je jetai un coup d'oeil vers Nora qui brandissait son bâton dans la direction de l'intrus, prête à le combattre. Je levai un bras vers elle comme pour l'inciter à ne pas faire de geste brusque. Autant ne pas provoquer notre nouvel "ami".
"D'accord... euh... Salut ? Nous venons en paix."
Comme approche, c'était pitoyable. L'homme au crâne allongé nous fixait tous d'un oeil à la fois intense et impitoyable. "C'est vous le Géant Maître Bâtisseur ?" demandai-je en mimant son crâne. "Je vous voyais plus grand mais c'est pas la taille qui compte, après tout !"
Je tentais un trait d'humour, histoire de détendre l'atmosphère. Le type en face de moi se contenta d'émettre un petit claquement du bout de ses dents difformes. Le bruit me parut incroyablement désagréable, comme s'il cherchait à savoir ce que ça ferait s'il me grignottait. Je détendis les muscles de mon cou.
Soudain, il leva sa main dans ma direction, braquant ses doigts crochus vers moi. Je levai aussitôt mes paumes vers lui, en précisant :
"Je ne vous veux aucun mal !"
Une impulsion nous parcourut tous, comme un courant électrique. Je clignai des yeux, perturbé par cette puissance. Quand je regardai de nouveau le type, il me semblait être un peu plus grand. A la seconde impulsion, je chancelai, tandis que la silhouette avait encore pris du volume. A la troisième, le temps parut comme suspendu. Je savais que nous étions dans l'oeil du cyclone, la puissance ne nous avait pas encore terrassés. Désormais, l'homme était immense, il dépassait de loin le plafond du bunker. Il le traversait comme s'il n'était plus qu'un hologramme et pourtant, la tempête de sable ne nous atteignait pas.
Alors, le type au crâne allongé émit un râle. L'impulsion fut telle que je me retrouvai projeté en avant. Je heurtai le sol de plein fouet. Me redressant, je grimaçai et écarquillai les yeux en me rendant compte que nous n'étions plus dans le bunker. Nous nous trouvions dans une salle aux proportions infinies, soutenue par des centaines (des milliers ?) de colonnes dont le sommet disparaissait dans les ténèbres du plafond. Tandis que tout le monde se relevait, je renversai la tête en arrière, bouche bée. Y avait-il seulement un plafond ? C'était comme les Mines de la Moria mais version gigantesque.
Je m'aperçus que le type n'était plus là. "Bon... on a dû lui paraître sympathique étant donné qu'il nous a amenés chez lui." dis-je sans trop y croire.
"Qu'est-ce qui t'arrive ?" demanda Nora.
Je fronçai les sourcils en voyant qu'elle avait l'air soucieux. Puis je me rendis compte que de l'eau gouttait de mes doigts. Il y avait déjà une petite mare autour de moi. Perturbé par le changement de lieu, je ne m'en étais pas aperçu. Je tournai mes mains humides vers moi, projetant quelques gouttelettes sur les gens non loin. "Oh, c'est rien. J'ai des fuites." dis-je sur le ton de la plaisanterie.
Normalement, mes pouvoirs devenaient hors de contrôle lorsque j'étais sujet à un stress ou une émotion intense. C'était étrange. Nora me prit la main, précisant sans surprise qu'elle était humide. J'essuyai ensuite mes paumes sur mon pantalon. La jeune femme m'observa curieusement ; je haussai les épaules et me détachai d'elle.
Un bloc de pierre colossal attira mon attention, à l'autre bout de la salle. Je fis quelques pas vers ce dernier, avant d'écarquiller les yeux. Deux pieds gigantesques en dépassaient et étant donné la couleur, il ne s'agissait pas d'une statue. Je discernai des jambes énormes. Quant au reste du corps, il était noyé dans l'obscurité.
"Quelqu'un est assis là-bas !" chuchotai-je en montrant le trône gargantuesque. "Mieux vaut ne pas le déranger !"
A moins que ça soit lui à qui on devait parler ? Je n'avais pas spécialement envie de me frotter à un géant. Mais en même temps... le Géant Maître Bâtisseur. J'interrogeai Nora du regard.